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Michel Cazenave
Méthode
des élé ents finis
m
Approche pratique
en mécanique des structures
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t
1 • ntroduction 1
I
2 • appels sur le calcul matriciel 3
R
2.1 Notion de matrice 3
2.2 Opérations de base 4
2.3 atrices carrées 7
M
3 • appels sur la mécanique du solide 15
R
3.1 es contraintes 15
L
3.2 es déformations 19
L
3.3 elations entre contraintes et déformations 22
R
3.4 Énergie de déformation élastique 27
4 • Principes de la méthode des éléments finis en statique 31
4.1 pproximation nodale – fonctions de forme 31
A
4.2 ésolution 33
R
4.3 Organigramme général de résolution 43
5 • Éléments de barre et de ressort 45
5.1 Élément de barre 45
5.2 atrices de rigidité élémentaires 45
M
5.3 Élément de ressort 46
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5.4 xemple 1 : console 47
E
5.5 xemple 2 : treillis 54
E
6 • Éléments de poutre à deux nœuds 61
6.1 Équation générale des poutres planes 61
6.2 Élément de poutre plane à 2 nœuds 63
6.3 Élément de poutre tridimensionnel à 2 nœuds 72
6.4 xemple 3 : poutre continue 78
E
6.5 xemple 4 : portique 89
E
V
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7.1
Problématique du maillage 101
7.2 Familles d’éléments 104
7.3 Caractéristiques élémentaires 120
7.4 ntégration numérique 123
I
8 • Éléments de membrane 127
8.1 xemple 5 : élément quadrangle 128
E
8.2 xemple 6 : élément triangulaire 140
E
8.3 xemple 7 : étude d’une plaque trouée 155
E
8.4 xemple 8 : étude d’une poutre console 176
E
9 • Éléments de plaque 185
9.1 appels sur les théories des plaques 185
R
9.2 xemple 9 : plaque simplement appuyée sur 4 côtés 192
E
9.3 xemple 10 : plancher dalle 208
E
10 • Éléments de coque 215
10.1 spects théoriques 215
A
10.2 xemple 11 : coque plate comprimée fléchie 218
E
10.3 xemple 12 : étude d’une poutre en I 221
E
11 • nalyse non linéaire géométrique 227
A
11.1 spects théoriques 227
A
11.2 xemple 13 – Étude d’un shed symétrique 240
E
11.3 xemple 14 – Flambement des poutres 254
E
11.4 xemple 15 – Flambement des plaques 265
E
11.5 xemple 16 – éversement d’une poutre 275
E
D
ibliographie 281
B
Compléments en ligne 283
1. Notice d’utilisation 283
2. Conditions générales d’utilisation 285
ndex alphabétique 287
I
VI
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Pour mener à bien un projet technique, l’ingénieur ou technicien de bureau
d’études doit concevoir puis dimensionner l’ouvrage de manière à fournir à l’entre-
prise exécutante les plans nécessaires à sa réalisation. Très souvent, celui-ci utilisera
un outil de calcul basé sur la méthode dite des éléments finis dont l’utilisation s’est
généralisée dans l’industrie depuis une vingtaine d’années.
Cette méthode, qui n’est pas uniquement dédiée aux problèmes de structures lui
permettra de résoudre un éventail très large de problèmes : structurels, thermiques,
électromagnétiques, fluidiques, avec des aspects linéaires ou non linéaires, station-
naires ou transitoires.
Différents éditeurs de logiciels se sont imposés sur ce marché. Ils proposent géné-
ralement plusieurs modules permettant d’aborder des problèmes multi physiques.
La structure de ces codes comporte habituellement un pré-processeur, un ou plu-
sieurs solveurs, un ou plusieurs post-processeurs. Le pré-processeur est une interface
graphique permettant à l’utilisateur de décrire la géométrie et le type de problème à
résoudre. Le ou les solveurs intègrent les bases des méthodes de résolution (linéaire
ou non linéaire, stationnaire ou transitoire, etc.) spécifiques au cas étudié. Le ou les
post-processeurs permettent de visualiser les résultats sous forme de courbes (évo-
lution en fonction du temps, des charges, des déplacements, etc.) ou d’isovaleurs
matérialisant le comportement de la structure par une échelle de couleurs variant
du bleu au rouge généralement.
Mais avant d’utiliser un tel code de calcul de manière opérationnelle, il est essen-
tiel d’explorer ses capacités et surtout ses limites. Pour ce faire, le futur utilisateur
devra maîtriser un minimum de prérequis théoriques dans le secteur visé (méca-
nique, génie civil, etc.) mais également dans le domaine de la méthode des élé-
ments finis. Toujours dans ce même domaine et au niveau pratique, il devra être
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
1
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I
ainsi proposés. Quand cela s’avère nécessaire, ceux-ci sont accompagnés de rap-
pels sur les théories des poutres, des plaques ou des coques. Leurs résultats seront
d’ailleurs, comme indiqué précédemment, très souvent utilisés comme référentiels.
Ceci étant, cet ouvrage ne prétend pas couvrir la méthode de manière exhaustive
car les techniques numériques abordées font partie des plus courantes dans les
codes de calcul commerciaux.
Partant de pré requis en mathématiques et mécanique du solide, le principe d’ap-
proximation élémentaire utilisé par cette méthode est tout d’abord appliqué en
statique aux structures filaires en barres et poutres. La problématique du maillage
et de la validation des modèles de calcul est ensuite abordée lors de l’étude des
modélisations surfaciques avec des éléments membranes, plaques ou coques. Enfin,
ces éléments sont ensuite utilisés dans le cadre de l’étude de la non linéarité géomé-
trique et des méthodes de résolution associées telles que celles de Newton-Raphson
ou de longueur d’arc. Ces différents aspects sont ensuite appliqués aux instabilités
des structures comme le flambement, le déversement ou le voilement des âmes.
Afin de bien décrire la méthodologie utilisée, la grande majorité de ces exemples
est traitée pas à pas par des calculs manuels ou semi automatiques avec le logiciel
Mathcad™ développé par la société Parametric Technology Corporation et dont
les résultats sont recoupés avec les codes de calcul Advance Structure/Effel™ ou
A
baqus™ édités respectivement par les sociétés Graitec SA et Dassault Systèmes
Simulia Corporation. Nous remercions d’ailleurs très sincèrement ces trois éditeurs
pour nous avoir permis d’utiliser leurs logiciels pour illustrer nos exemples.
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Le calcul par éléments finis nécessitant le maniement de nombreuses valeurs numé-
riques, il est plus aisé d’exprimer celles-ci sous forme matricielle.
En regroupant des termes de même nature au sein d’une seule et même variable,
cette écriture plus synthétique permet en effet une meilleure compréhension des
différentes phases de construction de la méthode.
Ceci nécessite néanmoins la maîtrise des opérations de base associées à ce type de
calcul : l’addition ou le produit de plusieurs matrices, la résolution de systèmes
linéaires, etc.
⎪ β 2 = v ʹ ( L ) = b1 + 2b2 L + 3b3 L2
⎩
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R
Anticipant sur les règles relatives au produit des matrices (cf. § 2.2.2), On a donc :
⎧ v1 ⎫ ⎡1 0 0 0 ⎤ ⎧b0 ⎫
⎪ β ⎪ ⎢0 1 0 0 ⎥ ⎪⎪b1 ⎪⎪
⎪ 1⎪
{ } ⎨ ⎬ = ⎢⎢
v = ⎥ ⋅ ⎨ ⎬ = [ R ] ⋅ {b}
⎪ v2 ⎪ ⎢1 L L2 L3 ⎥ ⎪b2 ⎪
⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎣0 ⎥
1 2L 3L2 ⎦ ⎪⎩b3 ⎪⎭
4
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⎡ a11 + b11 a12 + b12 a13 + b13 . a1 j + b1 j . a1m + b1m ⎤ (2.5)
⎢a + b a22 + b22 a23 + b23 . a2 j + b2 j . a2m + b2m ⎥
⎢ 21 21 ⎥
⎢ a31 + b31 a32 + b32 a33 + b33 . a3 j + b3 j . a3m + b3m ⎥
⎢ ⎥
⎢ . . . . . . . ⎥ = [ A] + [B ]
⎢ ai1 + bi1 ai 2 + bi 2 ai 3 + bi 3 . aij + bij . aim + bim ⎥
⎢ ⎥
⎢ . . . . . . . ⎥
⎢a + b an 2 + bn 2 an 3 + bn 3 . anj + bnj . anm + bnm ⎥⎦
⎣ n1 n1
⎡1 0 2 3 ⎤ ⎡3 4 7 2 ⎤
Exemples : Soit les matrices [ A ] = ⎢ ⎥ et [ B ] = ⎢ ⎥
⎣3 1 0 5 ⎦ ⎣1 6 2 3 ⎦
⎡ 4 4 9 5⎤ ⎡ −2 −4 −5 1 ⎤
[C ] = [ A ] + [ B ] = ⎢ 4 ⎥ [C ] = [ A ] − [ B ] = ⎢ 2 −5 −2 2 ⎥⎦
.
⎣ 7 2 8⎦
2.2.2 Produit
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⎡1 0 2 3 ⎤ ⎡ 3 0 6 9 ⎤
Exemple : [C ] = 3 ⋅ [ A ] = 3 ⋅ ⎢3 ⎥=⎢ ⎥
⎣ 1 0 5 ⎦ ⎣9 3 0 15⎦
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R
■■ Produit de 2 matrices
Soit deux matrices [ A ] et [ B ] de dimensions respectives n ¥ m et m ¥ l, la matrice
[C ], produit des matrices [ A ] et [ B ] 1, de dimensions n ¥ l, sera obtenue en posant
que les termes cij sont égaux à :
k =m
cij = ∑ aik × bkj (2.8)
k =1
Par exemple, on trouvera pour le premier terme :
c11 = a11 ⋅ b11 + a12 ⋅ b21 + ..... + a1m ⋅ bm1
Cependant et pour que ce produit soit possible, il est important de noter que le
nombre de colonnes de la matrice [ A ] doit être égal au nombre de lignes de la
matrice [ B ] .
⎡4 9⎤
⎢3 1 ⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ ⎢ ⎥
Exemple : Soit les matrices [ A ] = ⎢ ⎥ et [ B ] = ⎢1 6 ⎥
⎣ 3 1 0 5 ⎦
⎢ ⎥
⎣7 5 ⎦
⎡1 ⋅ 4 + 0 ⋅ 3 + 2 ⋅ 1 + 3 ⋅ 7 1 ⋅ 9 + 0 ⋅ 1 + 2 ⋅ 6 + 3 ⋅ 5⎤ ⎡27 36 ⎤
[C ] = [ A ] ⋅ [ B ] = ⎢ 3 ⋅ 4 + 1 ⋅ 3 + 0 ⋅1 + 5 ⋅ 7 3 ⋅ 9 + 1 ⋅1 + 0 ⋅ 6 + 5 ⋅ 5 ⎥ = ⎢50 53 ⎥
⎣ ⎦ ⎣ ⎦
■■ Produit de 3 matrices
Soit trois matrices [ A ] , [ B ] et [C ] de dimensions respectives n ¥ m, m ¥ l et l ¥ p,
la matrice [ F ] , produit des matrices [ A ] , [ B ] et [C ] , de dimensions n ¥ p sera
obtenue en effectuant dans un premier temps soit le produit [ A ] ⋅ [ B ] soit celui de
[ B ] ⋅ [C ] , les deux approches amenant au même résultat.
⎛ [D ] ⎞ ⎛ [E ] ⎞
[ F ] = [ A ] ⋅ [ B ] ⋅ [C ] = [ A ] ⋅ ⎜⎜ [ B ] ⋅ [C ] ⎟⎟ = [ A ] ⋅ [ D ] = ⎜⎜ [ A ] ⋅ [ B ] ⎟⎟ ⋅ [C ] = [ E ] ⋅ [C ]
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎡4 9⎤
⎢3 1⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ ⎢ ⎥ et [C ] = ⎡
27 36 ⎤
Exemple : Soit les matrices [ A ] = ⎢
3 1 0 5 ⎥ , [ B ] = ⎢ ⎥
⎣ ⎦ ⎢1 6⎥ ⎣50 53 ⎦
⎢ ⎥
⎣7 5⎦
⎛ ⎡4 9⎤ ⎞
⎜ ⎢ ⎥⎟
⎜ ⎡1 0 2 3 ⎤ ⎢ 3 1 ⎥ ⎟ ⎡27 36 ⎤ ⎡27 36 ⎤ ⎡27 36 ⎤ ⎡ 2529 28880 ⎤
([ A ] ⋅ [ B ]) ⋅ [C ] = ⎜ ⎢3 1 0 5⎥ ⋅ ⎢1 6 ⎥ ⎟ ⋅ ⎢50 53 ⎥ = ⎢50 53 ⎥ ⋅ ⎢50 =
53 ⎥⎦ ⎢⎣ 4000 4609 ⎥⎦
⎜⎜ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣
⎢ ⎥ ⎟⎟
⎛ ⎝ ⎡4 9⎤ ⎞ ⎣ 7 5 ⎦⎠
⎜ ⎢ ⎥ ⎟
⎡1 0 2 3 ⎤ 3 1 ⎡27 36 ⎤ ⎡27 36 ⎤ ⎡27 36 ⎤ ⎡ 2529 28880 ⎤
([ A ] ⋅ [ B ]) ⋅ [C ] = ⎜⎜ ⎢3 1 0 5⎥ ⋅ ⎢⎢1 6 ⎥⎥ ⎟⎟ ⋅ ⎢50 53 ⎥ = ⎢50 53 ⎥ ⋅ ⎢50 53 ⎥ = ⎢ 4000 4609 ⎥⎦
⎜⎜ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦ ⎣
⎢ ⎥ ⎟⎟
1. Le produit ⎣ 7 5 ⎦Généralement,
⎝ matriciel n’est pas commutatif. ⎠ [A] ◊ [B] ≠ [B] ◊ [A].
6
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9⎤ ⎞ ⎡ 558 621⎤⎛ ⎡4
⎟ ⎜⎢
1 ⎡27 36 ⎤ ⎟ ⎡1 0 2 3 ⎤ ⎢131 161 ⎥ ⎡ 2529 2880
⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ ⎜ ⎢ 3
⎥⋅ ⎢ ⎥=
[ A ] ⋅ ([ B ] ⋅ [C ]) = ⎢3 1 0 5 ⎥ ⋅ ⎜ ⎢1
=
6 ⎥ ⎢⎣50 53 ⎥⎦ ⎟ ⎢⎣3 1 0 5 ⎥⎦ ⎢327 354 ⎥ ⎢⎣ 4000 4609
⎣ ⎦ ⎜
⎟
⎥ ⎟ ⎢ ⎜ ⎢7
⎥
5⎦ ⎠ ⎣ 439 3117 ⎦
⎝⎣
⎛ ⎡4 9⎤ ⎞ ⎡ 558 621⎤
⎜⎢ ⎥ ⎟ ⎢ ⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ 3 1 ⎡27 36 ⎤ ⎡1 0 2 3 ⎤ 131 161 ⎡ 2529 2880 ⎤
[ A ] ⋅ ([ B ] ⋅ [C ]) = ⎢3 1 0 5 ⎥ ⋅ ⎜⎜ ⎢⎢1 6 ⎥⎥ ⋅ ⎢50 53 ⎥ ⎟⎟ = ⎢3 1 0 5⎥ ⎢⎢327 354 ⎥⎥ = ⎢ 4000 4609 ⎥ A
⎣ ⎦ ⎜ ⎣ ⎦⎟ ⎣ ⎦ ⎣ ⎦
⎜ ⎢7 5 ⎥ ⎟ ⎢
439 31
1 7
⎥
⎝⎣ ⎦ ⎠ ⎣ ⎦
⎡1 3⎤
⎢0 1⎥
⎡1 0 2 3 ⎤ T
Exemple : soit la matrice [ A ] = ⎢ ⎥ [B ] = [ A] =⎢ ⎥.
⎣ 3 1 0 5 ⎦ ⎢2 0⎥
⎢ ⎥
⎣3 5⎦
On notera par ailleurs que :
T T T
([ A ] ⋅ [ B ]) = [B ] ⋅ [ A] (2.9)
sont égaux à 1, tous les autres étant nuls. De ce fait, le produit de la matrice iden-
tité par une matrice [ A ] quelconque (ou inversement) est égal à la matrice [ A ]
elle-même.
⎡1 0 0 . 0⎤
⎢0 1 0 . 0⎥
⎢ ⎥
[ I ] = ⎢0 0 1 . 0 ⎥ et [ I ] ⋅ [ A ] = [ A ] ⋅ [ I ] = [ A ] (2.10)
⎢ ⎥
⎢. . . . .⎥
⎢0 0 0 . 1 ⎥⎦
⎣
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R
2.3.2 M
atrice inverse
−1 −1 −1
La matrice inverse de [ A ] notée [ A ] est définie telle que [ A ] ⋅ [ A ] = [ A ] ⋅ [ A ] = [ I ]
−1 −1
[ A] ⋅ [ A] = [ A] ⋅ [ A] = [ I ] et peut être calculée en posant :
1 T
[ A ]−1 = ⋅ Com [ A ] (2.11)
det [ A ]
où Com [ A ] et det [ A ] sont respectivement la comatrice et le déterminant de la
matrice [ A ] .
La matrice [ A ] sera donc inversible à condition que son déterminant soit différent
de 0.
■■ Calcul du déterminant
– 2 dimensions :
⎡ a11 a12 ⎤ a11 a12
det ⎢ = = a11 ⋅ a22 − a12 ⋅ a21 (2.12)
⎣ a21 a22 ⎥⎦ a21 a22
– 3 dimensions :
⎡ a11 a12 a13 ⎤ a11 a12 a13
⎢ ⎥
det ⎢ a21 a22 a23 ⎥ = a21 a22 a23 (2.13)
⎢ a31 a32 a33 ⎥⎦ a31 a32 a33
⎣
Qui peut être calculé grâce à la règle de Sarrus :
a11 a12 a13
+ Produit des 3 termes
a21 a22 a23
a31 a32 a33
– Produit des 3 termes
a11 a12 a13
a21 a22 a33
– 2 dimensions :
−1 1
⇒ [ A] = ⋅⎢
det [ A ] ⎣ −a21 a11 ⎥⎦
– 3 dimensions :
A
⎥
⎡ a11 a12 a13 ⎤ ⎢ a12 a13 ⎥
a11 a13 a11 a12
[ A ] = ⎢⎢ a21 a22 a23 ⎥⎥ ⇒ Com [ A ] = ⎢ − a a + a a − a a ⎥
⎢ 32 33 31 33 31 32 ⎥
⎢ a31 a32 a33 ⎥ ⎢ ⎥
⎣ ⎦
⎢ + a12 a13 − a11 a13 + a11 a12 ⎥ (2.16)
9
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R
élastiques comportant plusieurs cas de charges, leur utilisation apparaît moins per-
tinente dans la mesure où celles-ci nécessitent une résolution complète à chaque
changement d’état de charges.
En effet et dans le cas des méthodes directes appliquées aux problèmes linéaires
élastiques, seul le premier cas de charges nécessite une inversion de la matrice de
rigidité, les résultats des cas suivants étant obtenus par linéarité après stockage de la
matrice inversée en mémoire (uniquement si les conditions d’appui ou de tempé-
rature ne varient pas).
■■ ésolution par la méthode par élimination de Gauss
R
Soit le système à résoudre [ K ] ⋅ {q} = {F } (n équations à n inconnues) :
⎧ s k s −1ksjs−1
s −1 − is
k
⎪ ij = kij
⎪ ksss−1
avec ⎨ s −1 s −1
⎪ F s = F s −1 − kis Fs
i i
⎪⎩ ksss−1
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⎪
⎪ . .
⎪ n−−1q = F n −1 ⇒ q
⎪⎩ knn n n n
A
Ceci étant, l’utilisation de la méthode par élimination n’est envisageable que si
les termes diagonaux de la matrice [ K ] sont non nuls. Dans le cas contraire, un
ou plusieurs pivots nuls rendront l’inversion de la matrice [ K ] impossible. Bien
évidemment, tous ces pivots doivent être différents de zéro et nous verrons même
qu’en éléments finis, ceux-ci doivent être positifs.
■■ E xemple de résolution par la méthode de Gauss
Soit le système d’équations suivant :
⎡ 3 0 −1 −1 0 ⎤ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ 0 2 −1 0 0 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ 0 ⎪
ES ⎢ ⎥ ⎪⎪ 2 ⎪⎪ ⎪⎪ ⎪⎪
⎢ −1 −1 2 1 −1⎥ ⎨V3 ⎬ = ⎨− P ⎬ (2.22)
2L ⎢
⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ −1 0 1 3 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢ 0 0 −1 0 2 ⎥ ⎪V4 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎣ ⎦⎩ ⎭ ⎩ ⎭
□ 1re étape : élimination de U2
□
V3 + U 4
U2 = (2.23)
3
⎡3 0 −1 −1 0⎤ ⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎢0 2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 1 1 ⎥ ⎪V 2 ⎪ ⎢ 5 2 ⎥ V2 0
ES ⎢0 −1 2 − 1− −1⎥ ⎪V ⎪ ES ⎢0 −1 −1⎥ ⎪⎪V ⎪⎪ ⎪⎪− P ⎪⎪
3 3 ⎨ 3⎬= 3 3 ⎨ 3⎬=⎨ ⎬
2L ⎢ ⎥ ⎪ ⎪ 2L ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
1 1 U ⎢0 0 2 8 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢0 0 1 − 3− 0 ⎥⎪ 4⎪
⎢ 3 3 ⎥ ⎪V ⎪ ⎢ 3 3 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢0 0 ⎥⎩ 4 ⎭ ⎢0 0 −1 0 2 ⎥ ⎩ 4 ⎭ ⎩ ⎭
⎣ − 1 0 2⎦ ⎣ ⎦
(2.24)
11
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R
□ 2e étape : élimination de V2
□
Pour éliminer V2 , on répète l’opération en considérant cette fois la deuxième équa-
tion de (2.24) d’où :
V
V2 = 3 (2.25)
2
Le système devient alors :
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤ ⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 2 −1 0 0 ⎧U 2 ⎫
⎥ ⎢0 2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 5 1 2 ⎥ ⎪V 2 ⎪ ⎢ 7 2 ⎥ V2 0
ES ⎢0 0 − −1⎥ ⎪V ⎪ ES ⎢0 0 −1⎥ ⎪⎪V ⎪⎪ ⎪⎪− P ⎪⎪
3 2 3 ⎨ 3⎬= 6 3 ⎨ 3⎬=⎨ ⎬
2L ⎢ ⎥ ⎪ ⎪ 2L ⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
2 8 U ⎢0 0 2 8 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢0 0 0 ⎥⎪ 4⎪
⎢ 3 3 ⎥ ⎪V ⎪ ⎢ 3 3 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢0 ⎥⎩ 4 ⎭ ⎢0 0 −1 0 2 ⎥ ⎩ 4 ⎭ ⎩ ⎭
⎣ 0 −1 0 2⎦ ⎣ ⎦
(2.26)
Et ainsi de suite…
□ 3e étape : élimination de V3
□
6 ⎛ 2 PL 2 ⎞
V3 = ⎜ − − U 4 + V4 ⎟ (2.27)
7 ⎝ ES 3
⎠
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 ⎧ 0 ⎫
2 −1 0 0 ⎥ ⎧U ⎫ ⎪
⎢ ⎥ 2 0 ⎪
⎢ 7 2 ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
0 0 −1 ⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ − P ⎪
ES ⎢ 6 3 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎨V3 ⎬ = ⎨ ⎬
2L ⎢ 8 2 6 ⎛ 2 ⎞ 2 6 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪2 ⋅ 6 P ⎪
⎢0 0 0 + ⋅ ⋅⎜− ⎟ ⋅ ⎥ U4
3 3 7 ⎝ 3 ⎠ 3 7 ⎪ ⎪ ⎪3 7 ⎪
⎢ ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ 6 ⎪
⎢0 6 ⎛ 2⎞ 6⎥⎩ 4 ⎭ ⎪ − P ⎪
0 0 − ⋅⎜ − ⎟ 2− ⎩ 7 ⎭
⎢⎣ 7 ⎝ 3⎠ 7 ⎥⎦
(2.28)
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 ⎧ 0 ⎫
2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎪
⎢ ⎥ 0 ⎪
⎢ 7 2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢0 0 −1⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ − P ⎪
6 3 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎨V3 ⎬ = ⎨ 4 ⎬
2L ⎢ 16 4 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
0 0 0 U4 7 ⎪
⎢ 7 7 ⎥⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪ 6 ⎪
⎢0 4 8⎥ ⎪⎩− 7 P ⎪⎭
0 0
⎢⎣ 7 7⎦ ⎥
12
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□ 4e étape : élimination de U4
□
PL V4
U4 = − (2.29)
2 ES 4
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
⎢0 ⎥ ⎧ 0 ⎫
2 −1 0 0 ⎧U ⎫ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ 2 0
⎢ 7 2 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢
⎢
0 0
6 3
−1 ⎪
⎥⎪ ⎪ ⎪
V
2⎪ ⎪
⎥⎨ 3 ⎬ ⎨ =
− P ⎪
⎪
⎬ (2.30)
A
2L ⎢ 16 4 4
0 0 0 ⎥ ⎪U ⎪ ⎪ P ⎪
⎢ 7 7 ⎥⎪ 4⎪ ⎪ 7 ⎪
⎢ ⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪ 6 1 ⎪
⎢0 8 4 ⎛ 1 ⎞⎥ ⎪⎩− 7 P − 7 ⋅ P ⎪⎭
0 0 0 + ⎜− ⎟
⎣⎢ 7 7 ⎝ 4 ⎠ ⎥⎦
Soit finalement :
⎡3 0 −1 −1 0 ⎤
0
⎢0 ⎧ ⎫
2 −1 0 0 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ 0
⎢ 7 2 ⎥ ⎪V 2 ⎪ ⎪ ⎪
−1 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ −P ⎪
ES ⎢0 0
6 3 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ V
⎥⎨ 3 ⎬ ⎨ = 4 ⎬ (2.31)
2L ⎢
16 4 ⎥⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
0 0 0 U4 7
⎢ 7 7 ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪ 6 1 ⎪
⎢0 8 1⎥ ⎪⎩− 7 P − 7 ⋅ P ⎪⎭
0 0 0 −
⎢⎣ 7 7 ⎦⎥
On déduit de la 5e équation :
ES 2 PL
⋅V4 = − P ⇒ V4 = − (2.32)
2L ES
D’où à partir de (2.23), (2.25), (2.27) et (2.29), les valeurs des autres inconnues :
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PL V4 PL
U4 = − =
2 ES 4 ES
6 ⎛ 2 PL 2 ⎞ 4 PL
V3 = ⎜ − − U 4 + V4 ⎟ = −
7 ⎝ ES 3 ⎠ ES
(2.33)
V 2 PL
V2 = 3 = −
2 ES
V3 + U 4 PL
U2 = =−
3 ES
13
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R
Bien évidemment, la méthode par élimination de Gauss s’avère dans ce cas bien
compliquée comparée à une approche plus classique telle que celle décrite ci-des-
sous.
Reprenant le système (2.22), les 2e et 5e équations permettent de déduire respecti-
vement que 2V2 = V3 et 2V4 = V3 d’où V2 = V4 .
De la somme des 1re et 4e équations résulte que 2U 2 + 2U 4 = 0 ⇒ U 2 = −U 4 .
D’où à partir de la 1re : 3U 2 − V3 − U 4 = 0 ⇒ V3 = 4U 2 .
En remplaçant ces différents résultats dans la 3e équation, on obtient finalement :
2 PL 2 PL 4 PL
−U 2 − V2 + 2V3 + U 4 − V4 = − ⇒ −2U 2 + V3 = − ⇒ V3 = −
ES ES ES
PL 2 PL
Soit U 2 = −U 4 = − et V2 = V4 = − .
ES ES
14
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3.1 es contraintes
L
1 O 2
Son état d’équilibre permet d’établir que la somme vectorielle des forces issues
de 1 et agissant
sur 2 d’une part, et de 2 agissant sur 1 d’autre part, est nulle :
F1→2 + F2→1 = 0 . L’équilibre de chacune des parties, 1 par exemple, est donc
caractérisé par l’action des forces extérieures de volume et de surface qui lui sont
appliquées mais également par les forces intérieures exercées par la partie 2 sur la
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section S.
dF
On définit donc le vecteur contrainte f1 comme étant la limite de lorsque la
dS
surface dS tend vers zéro. Quand dS est considérée dans le plan yz, ce vecteur f1
peut être décomposé en trois composantes : une normale à cette surface et deux
dF
dans son plan. La première, égale à σ xx = σ x = lim x , est appelée contrainte
dS →0 dS
dFy
normale alors que les deux autres, notées respectivement τ xy = lim et
dS →0 dS
dF
τ xz = lim z , sont dites de cisaillement.
dS →0 dS
15
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R
τxy
S
σx
τxz
dF
y
1 O
j
i x
z
dS
k
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∂σ yy ∂τ yx
σ yy¢ = σ yy + dy τ ¢yx = τ yx + dy
∂y ∂y
τ ¢yx ∂τ xy
τ ¢yz fyv τ xy¢ = τ xy + dx
∂x
τzx σzz
σxx
τxz
τ ¢τ’
zy zy
fxv
σ xx¢ = σ xx +
∂σ xx
dx A
O τzy ∂x
dy
τ ¢zx τ ¢xz
fzv
τxy σ ¢zz τyz
τyx
dz
y
σyy
x
z
dx τ ¢zx = τ zx +
∂τ zx
dz
∂z
Figure 3.3 – Équilibre de volume.
d’où :
τ xy = τ yx (3.2)
{σ }T = {σ xx σ yy σ zz τ xy τ yz τ xz } (3.4)
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⎛ ∂σ xx ⎞ ⎛ ∂τ yx ⎞
∑ F/ x = 0 ⇔ ⎜ σ xx + ∂x
dx ⎟ ⋅ dydz + ⎜τ yx +
∂y
dy ⎟ ⋅ dxdz
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ ∂τ ⎞
+ ⎜τ zx + zx dz ⎟ ⋅ dxdy − σ xx ⋅ dydz − τ yx ⋅ dxdz − τ zx ⋅ dxdy + f xv ⋅ dxdydzz = 0
⎝ ∂z ⎠
∂σ xx ∂τ yx ∂τ zx
⇒ + + + f xv = 0
∂x ∂y ∂z
17
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R
Soit après extension de l’opération aux deux autres axes :
∂σ xx ∂τ yx ∂τ zx
+ + + f xv = 0
∂x ∂y ∂z
∂τ xy ∂σ yy ∂τ zy
+ + + f yv = 0 ⇔ div (σ ) + f = 0 (3.5)
∂x ∂y ∂z
∂τ xz ∂τ yz ∂σ zz
+ + + f zv = 0
∂x ∂y ∂z
Ces trois équations sont généralement appelées équations d’équilibre de volume.
σzz
f s
τzx
τxz
σxx
τzy
O A x
τxy
τyz
τyx
σyy
C
z
Figure 3.4 – Équilibre de surface.
Soit un tétraèdre OABC infiniment petit dont l’aire ABC, notée ds , constitue la
surface du milieu solide.
⎧ f xs ⎫
⎪ ⎪
Sachant qu’une charge répartie f s de composantes ⎨ f ys ⎬ est appliquée sur cette
⎪f s⎪
⎩ z⎭
18
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surface et que les cosinus directeurs de la normale au plan ABC sont notés l, m et n,
l’équilibre du tétraèdre se résume à un système de trois équations :
f xs ⋅ ds = l ⋅ ds ⋅ σ xx + m ⋅ ds ⋅τ yx + n ⋅ ds ⋅τ zx
f ys ⋅ ds = l ⋅ ds ⋅τ xy + m ⋅ ds ⋅ σ yy + n ⋅ ds ⋅τ zy
f zs ⋅ ds = l ⋅ ds ⋅τ xz + m ⋅ ds ⋅τ yz + n ⋅ ds ⋅ σ zz
f ys = l ⋅τ xy + m ⋅ σ yy + n ⋅τ zy ⇔ ⎨ f ys ⎬ = ⎢ τ xy σ yy τ zy ⎥ ⎨m ⎬ = [σ ] ⋅ ⎨m ⎬ (3.6)
f zs = l ⋅τ xz + m ⋅τ yz + n ⋅ σ zz ⎪ f s ⎪ ⎢τ τ yz σ zz ⎥⎦ ⎪⎩ n ⎪⎭ ⎪n ⎪
⎩ z ⎭ ⎣ xz ⎩ ⎭
Ces équations d’équilibre de surface correspondent en fait aux conditions aux
limites du système d’équations aux dérivées partielles (3.5). [σ ] est appelé tenseur
des contraintes (cf. [1]).
3.2 es déformations
L
L’action de forces extérieures sur un solide déformable entraîne pour chacun des
points de sa géométrie un mouvement pouvant être décomposé en trois phases
distinctes : une translation d’ensemble (mouvement de corps rigide en translation),
une rotation d’ensemble (mouvement de corps rigide en rotation) et enfin une
déformation pure.
La déformation qui correspond à un mouvement relatif par rapport à un référen-
tiel donné, peut suivre plusieurs hypothèses comme celles des petites ou grandes
déformations mais également être associée à des petits ou grands déplacements.
Considérant le cas le plus courant, seules les hypothèses de petites déformations
et petits déplacements seront développées dans ce qui suit, les deux restantes étant
abordées au chapitre 11.
3.2.2 éplacements
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Le mouvement d’un point de O vers O’ caractérisé par le vecteur q peut être
décomposé dans un système xyz en 3 composantes u, v, w qui représentent les
déplacements de ce point sur les axes de référence soit :
q = u ⋅i + v ⋅ j + w ⋅ k (3.7)
19
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R
y
v
q O’
O
j
i u x
k
z
Figure 3.5 – Déplacement d’un point.
⎛π ⎞ ∂v ∂u
γ xy = lim ⎜ − B ʹAʹD ʹ ⎟ = + (3.10)
dx →0 2 ∂x ∂y
dy →0 ⎝ ⎠
La généralisation de cette approche bidimensionnelle aux deux autres plans per-
mettra d’obtenir :
∂u ∂v ∂u
ε xx = γ xy = +
∂x ∂x ∂y
∂v ∂v ∂w
ε yy = γ yz = + (3.11)
∂y ∂z ∂y
∂w ∂u ∂w
ε zz = γ zx = +
∂z ∂z ∂x
20
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L’expression (3.11) est en fait une version linéarisée de celle établie lors de l’étude
de la non linéarité géométrique au chapitre 11 (cf. équations (11.3) et (11.4)).
Par ailleurs, (3.11) pourra également être exprimée sous la forme matricielle sui-
vante :
⎡∂ ⎤
0 0⎥
⎢ ∂x
⎢ ⎥
A
⎢ ∂
⎧ε xx ⎫ ⎢ 0 0⎥
∂y ⎥
⎪ε ⎪ ⎢ ⎥
⎪ yy ⎪ ⎢ 0 ∂ ⎥⎧ ⎫
0 u
⎪⎪ε zz ⎪⎪ ⎢ ∂z ⎥ ⎪ ⎪
{ε } = ⎨ ⎬ = ⎢ ∂ ⎥ ⎨v ⎬ (3.13)
⎪γ xy ⎪ ⎢
∂
0 ⎥ ⎪w ⎪
⎪γ yz ⎪ ⎢ ∂y ∂x ⎥⎩ ⎭
⎪ ⎪ ⎢ ∂ ∂⎥
⎪⎩γ xz ⎪⎭ ⎢ 0 ⎥
⎢ ∂z ∂y ⎥
⎢∂ ∂⎥
⎢ 0 ⎥
⎣ ∂z ∂x ⎦
π
− γ xy
∂u 2
u+ dy
∂y
y C’
∂u
D’
∂v
v + dy ∂y
∂y
C
D
B’
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dy ∂v ∂v
A’ v+ dx
v ∂x ∂x
B
A
u u+
∂u
dx
dx ∂x
x
O
Figure 3.6 – Déformations planes.
21
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R
3.3 R
elations entre contraintes et déformations
3.3.1 ssai de traction pure
E
Considérant un barreau de longueur L et de section S, la contrainte normale résul-
F
tant de l’action de la force F à son extrémité σ xx = est constante tout le long
S
du barreau. Sa déformation suivant x peut être calculée grâce à la relation (3.9) soit :
du ΔL
ε xx = = .
dx L
En faisant varier F , l’évolution de la contrainte normale en fonction de la défor-
mation axiale, pour un matériau isotrope, peut être dans le cas d’un acier doux
schématisée sous la forme suivante.
Secon S
x
y
L
z
h
u d
F
Figure 3.7 – Allongement d’un barreau.
F
σ xx =
S
σu
σe
∆L
ε xx =
L
σ xx
E= Zone linéaire Zone Raffermissement Rupture
ε xx élasque plasque
22
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avec :
σ e et σ u limites d’élasticité et de rupture du matériau,
E : module d’élasticité longitudinal ou module de Young (pour l’acier E =
2.1 1011 N/m2).
La zone élastique est caractérisée par la loi de Hooke :
σ xx = E ⋅ ε xx (3.14)
liant linéairement contraintes et déformations. En plus de la déformation axiale
et toujours dans le domaine élastique, une déformation associée à la contraction
transversale du barreau est observée à la fois suivant y : A
Δh σ
ε yy = = −ν ⋅ ε xx = −ν ⋅ xx (3.15)
h E
et suivant z :
Δd σ
ε zz = = −ν ⋅ ε xx = −ν ⋅ xx (3.16)
d E
n qui correspond au coefficient de Poisson doit être, tout en étant positif, stricte-
ment inférieure à 0.5.
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23
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R
1⎡
ε xx =
E⎣
(
σ xx −ν ⋅ σ yy + σ zz ⎤⎦)
1
ε yy = ⎡⎣σ yy −ν ⋅ (σ xx + σ zz ) ⎤⎦ (3.17)
E
1
(
ε zz = ⎡⎣σ zz −ν ⋅ σ xx + σ yy ⎤⎦
E
)
De plus, il est également possible via un essai de cisaillement pur de montrer qu’il
existe des relations linéaires entre contraintes et déformations de cisaillement telles
que :
τ xy τ yz τ E
γ xy = ; γ yz = ; γ xz = xz avec G = (3.18)
G G G 2 (1 + ν )
d’où la relation finale entre déformations et contraintes :
⎡ 1 ν ν ⎤
⎢ E − − 0 0 0⎥
E E
⎢ ⎥
⎢− ν 1
−
ν
0 0 0⎥
⎢ E E E ⎥
⎢ ν ν 1 ⎥
⎢− − 0 0 0⎥
ε = D ⋅ σ
{} [ ]{ } avec [ ] ⎢ E
D = E E
1
⎥ (3.19)
⎢ ⎥
⎢ 0 0 0 0 0⎥
G
⎢ ⎥
⎢ 0 1
0 0 0 0⎥
⎢ G ⎥
⎢ 1⎥
⎢ 0 0 0 0 0 ⎥
⎣ G⎦
24
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1 − 2ν
⎢ 0 0 0 0 0 ⎥
⎢ 2 ⎥
⎢ 1 − 2ν ⎥
⎢⎣ 0 0 0 0 0
2 ⎥⎦
ce qui permet de démontrer que [H ] n’est pas définie pour ν = 0.5 .
■■ D éformation plane
Considérant un solide de section transversale constante, l’hypothèse de déforma-
tion plane consiste à considérer un comportement plan identique quelle que soit
la profondeur. En d’autres termes, le solide peut être décomposé en « tranches »
d’épaisseur unitaire, le calcul se limitant à l’étude d’une seule de ces tranches.
ε yy
x
ε xx
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ε zz = 0
z
Figure 3.10 – État plan de déformation.
25
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R
En conséquence, toutes les déformations associées à l’axe transversal, z en l’occur-
rence, seront prises égales à zéro.
On a donc :
ε zz = γ xz = γ yz = 0 et τ xz = τ yz = 0 (3.22)
En remplaçant (3.22) dans (3.21), la relation contrainte-déformation devient pour
les déformations planes :
⎡ ⎤
⎧σ xx ⎫ ⎢1 −ν ν 0 ⎥ ⎧ε xx ⎫
⎪ ⎪ E ⎢ ⎥ ⎪ ⎪
⎨σ yy ⎬ = ⎢ ν 1 −ν 0 ⎥ ⋅ ⎨ε yy ⎬ (3.23)
⎪ τ ⎪ (1 + ν ) ⋅ (1 − 2ν ) ⎢
⎩ xy ⎭ 1 − 2ν ⎥ ⎪⎩γ xy ⎪⎭
⎢ 0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
De (3.17), on déduit également que :
σ zz = ν ⋅ (σ xx + σ yy ) (3.24)
■■ Contrainte plane
À l’inverse de l’état de déformation plane, l’hypothèse de contrainte plane suppose
que toutes les contraintes associées à l’axe transversal, z en l’occurrence, sont nulles.
On a donc :
σ zz = τ xz = τ yz = 0 et γ xz = γ yz = 0 (3.25)
z
x
σ zz = 0
σ xx
σ yy
y
Figure 3.11 – État plan de contrainte.
⎩ xy ⎭
⎢ 1 −ν ⎥ ⎪⎩γ xy ⎪⎭
⎢0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
Cette approche étant directement applicable aux éléments de faibles épaisseurs, A
les éléments membranes, plaques et coques suivront cette hypothèse de contrainte
plane.
3.4 Énergie de déformation élastique
F
F F dW
dy
y
x u
dz
du
dx (1+ ε x) z
dW = F ⋅ du 1 (3.28)
2
27
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R
Généralisée au volume du solide, l’expression de l’énergie de déformation devient :
1 1
W = ∫ σ xx ⋅ ε xx ⋅ dxdydz = ∫ σ xx ⋅ ε xx ⋅ dV (3.30)
2V 2V
3.4.2 Cas général
L’extension du cas uniaxial précédent aux deux autres axes y et z permettra d’obte-
nir par superposition :
1
W =
2 V∫
( )
σ xx ⋅ ε xx + σ yy ⋅ ε yy + σ zz ⋅ ε zz ⋅ dV (3.31)
La démarche étant similaire pour les cisaillements, on a également (figure 3.13) :
dx
γ xy γ xy ⋅ dx
dy
τ xy
τ xy
1 1
dW =
2
( )
τ xy ⋅ dydz ⋅ γ xy ⋅ dx = τ xy ⋅ γ xy ⋅ dxdydz
2
(3.32)
L’énergie de déformation élastique vaudra donc finalement :
1
W =
2 V∫
( )
σ xx ⋅ ε xx + σ yy ⋅ ε yy + σ zz ⋅ ε zz + τ xy ⋅ γ xy + τ yz ⋅ γ yz + τ xz ⋅ γ xz ⋅ dV (3.33)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
29
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4.1 Approximation nodale – fonctions de forme
Partant d’hypothèses de petits déplacements et petites déformations, la mécanique
du solide a permis d’établir deux types de conditions régissant l’équilibre d’un
corps : les équations d’équilibre des forces et la compatibilité des déplacements.
Dans le cas des forces, le champ de contraintes, dit statiquement admissible, doit
satisfaire aux relations (3.5) et (3.6) alors que le champ de déplacements, dit ciné-
matiquement admissible doit permettre la compatibilité avec les déformations,
c’est-à-dire vérifier (3.11). En d’autres termes, le champ de déplacement doit être
dérivable au moins une fois.
L’intégration de ces équations n’étant pas aisée, une des méthodes les plus utilisées
pour les résoudre est la méthode dite des éléments finis qui revient à remplacer
le système continu par un système discret. Le solide est alors divisé en un certain
nombre de sous-domaines appelés éléments, dont l’assemblage permet la recons-
titution de la géométrie initiale. Chacun des éléments est relié à ces voisins par des
nœuds dont les degrés de liberté (DDL) constituent les inconnues du problème.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Éléments
Nœuds
Figure 4.1 – (a) Solide (Poutre en I) ; (b) Modèle éléments finis.
31
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où les :
– X i désignent les inconnues en déplacement associées aux degrés de liberté
considérés,
– N i ( x , y , z ) désignent les fonctions de forme de l’élément permettant d’obtenir
les déplacements de celui-ci en n’importe quel point de sa géométrie et ce tou-
jours à partir des déplacements nodaux.
À titre d’exemple, prenons un élément « barre » travaillant uniquement en traction
ou en compression. Le matériau utilisé étant supposé linéaire, la déformation est
de fait constante sur la hauteur de sa section. La fonction de déplacement u( x ) est
alors forcément linéaire. On a donc :
du
ε xx = = Cte ⇒ u( x ) = a0 + a1 ⋅ x (4.2)
dx
Par ailleurs, on sait qu’en :
x = 0 ⇒ u ( 0 ) = u1
x = L ⇒ u ( L ) = u2
d’où
x x ⎧ x x ⎫ ⎧ u1 ⎫
u( x ) = (1 − ) ⋅ u1 + ⋅ u2 = ⎨1 − ⎬⋅ ⎨ ⎬
L L ⎩ L L ⎭ ⎩u2 ⎭
soit sous une autre forme (figure 4.2) :
N1 N2
x
1 2
u1 u (x) u2
32
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2
x x
u( x ) = (1 − ) ⋅ u1 + ⋅ u2 = N1 ⋅ u1 + N 2 ⋅ u2 = ∑ N i ⋅ ui = [ N ] ⋅ {qe } (4.3)
L L
i =1
retenu pour l’élément est donc intimement lié aux nombres de nœuds et de degrés
de liberté par nœud. Par exemple, un élément unidimensionnel à trois nœuds aura
une fonction d’approximation parabolique.
Généralement, les fonctions d’interpolation retenues sont linéaires, quadratiques
et plus rarement cubiques ce qui ne se révèle pas toujours conforme aux théories
visées telles que celles des poutres, des plaques ou des coques. En effet, les ligne
et surface élastique découlant de ces théories sont plutôt du troisième voire du
quatrième degré. Une solution revient à discrétiser le modèle de telle manière à
reconstituer le champ réel de déplacement à partir de fonctions de degré inférieur.
La qualité et l’efficacité d’une telle reconstitution dépendront donc d’une part du
type d’élément choisi, en d’autres termes de ses capacités, et d’autre part de la den-
sité du maillage. Dans le cas des éléments courants et toujours dans une hypothèse
de linéarité, ce choix aura pour conséquence de ne pas garantir la continuité du
champ de contrainte d’où la recherche d’une discrétisation adaptée permettant sa
bonne reconstitution. De ce fait, la taille des éléments utilisés sera généralement
petite.
4.2 R ésolution
La méthode de résolution s’inspire généralement de celle de Rayleigh – Ritz qui
consiste via une minimisation de l’énergie potentielle, en une recherche des termes
d’une fonction approximant le champ inconnu et satisfaisant aux conditions aux
limites.
On définit l’énergie potentielle E comme étant la différence entre l’énergie de
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
1 T
E = W −T = ∫ {ε } ⋅ {σ } ⋅ dV − ∫ {u}T ⋅ { f v } ⋅ dV − ∫ {u}T ⋅{ f s } ⋅ dS (4.5)
2
33
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4.2.1 A
pplication à un barreau en traction
Soit un barreau de longueur L et de section constante S soumis à une charge exté-
rieure F ,
1 y F
x
L
W
2 k
u
u
Y
X
F
Figure 4.3 – Barreau en traction.
du u2 − u1 u − 0 F
Posant que ε xx = = = et σ xx = , la relation contrainte-défor-
dx L L S
mation s’écrit :
F u ES
σ xx = E ⋅ ε xx ⇔ =E⋅ ⇒F = ⋅u = k ⋅u (4.6)
S L L
ES
avec k = correspondant dans le domaine élastique à la rigidité du barreau et à
L
la pente de la droite F = k ⋅ u . La déformation ε xx étant indépendante de x, l’éner-
gie de déformation devient :
L
2 ⋅ dS ⋅ dx = E ⋅ ε xx dS ⋅ dx
1 1 2
W = ∫ σ xx ⋅ ε xx ⋅ dV = ∫ E ⋅ ε xx
2V 2V 2 ∫S ∫
0
S L (4.7)
2
E ⋅S ⋅L ⎛ u ⎞ 1
= ⋅ ⎜ ⎟ = ⋅ k ⋅ u2
2 ⎝L⎠ 2
d’où le déplacement u .
teur des déformations pourra être exprimé en fonction des déplacements nodaux
à partir de :
{ε } = [∂ ]{u} = [
∂ ][ N ] ⋅ {qe } = [ B ] ⋅ {qe } (4.10)
[B ]
avec [ ∂ ] : opérateur dérivation dont les dimensions dépendent de celles de l’élé-
ment étudié.
du ⎧ 1 1 ⎫ ⎧ u1 ⎫
Soit pour l’élément barre : ε xx = = ⎨− ⎬ ⋅ ⎨ ⎬ . Le champ de contrainte
dx ⎩ L
L u
⎭ ⎩ 2 ⎭
[B ]
étant obtenu à partir de la relation contrainte-déformation (3.21) {σ } = [ H ] ⋅ {ε }
, l’énergie de déformation We associée à l’élément e peut être déduite en posant :
1 T 1 T
We = ∫ {ε } ⋅ {σ } ⋅ dVe = ∫ {qe } ⋅ [ B ]T ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ {qe } ⋅ dVe
2V 2V
e e
1 T (4.11)
= {qe } ⋅ [ ke ] ⋅ {qe }
avec
[ke ] = ∫ [ B ]T ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ dVe (4.12)
Ve
⎧ 1⎫
T L ⎪⎪− L ⎪⎪ ⎧ 1 1⎫
[ke ] = ∫ [ B ] ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ dVe = ∫0 ∫ e ⎨ 1 ⎬ ⋅ E ⋅ ⎨⎩− L
dS ⎬ ⋅ dx
Ve ⎪ ⎪ L⎭
s
S ⎪ ⎩ L ⎪⎭
(4.13)
⎡ 1 1⎤
− 2⎥
L ⎢ L2 L ⋅ dx = ES ⎡ 1 −1⎤
[ke ] = ES ⋅ ∫0 ⎢ 1 1 ⎥
⎥ ⎢ ⎥
⎢− L ⎣ −1 1 ⎦
⎢⎣ L2 L2 ⎥⎦
35
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Ve Se
D’où finalement :
T
Te = {qe } ({ f ev } + { f es } + { pe }) (4.16)
avec :
{ f ev } = ∫ [ N ]T ⋅ { f v } ⋅ dVe forces nodales de volume. (4.17)
Ve
■■ Changement de repères
Cependant, les éléments n’ayant pas forcément le même repère local, la sommation
des énergies de déformation et des travaux des forces extérieures ne peut être direc-
tement appliquée. Il est donc nécessaire de les exprimer dans un référentiel unique
appelé repère global. Pour ce faire, un changement de base doit être effectué du
repère global vers le repère local de chacun des éléments.
Quand on se limite à des problèmes plans, les formules de changement de base
permettant de passer du repère global au repère local s’écrivent :
x = X ⋅ cos (θ ) + Y ⋅ sin (θ )
(4.20)
y = − X ⋅ sin (θ ) + Y ⋅ cos (θ )
36
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Y
y
θ
X A
Figure 4.4 – Changement de repères.
À titre d’exemple, le changement de base d’un élément barre plan à deux nœuds
revient à appliquer la relation (4.20) à ses deux nœuds i et j, soit :
⎧ ui ⎫ ⎡ cos (θ ) sin (θ ) 0 0 ⎤ ⎧U i ⎫
⎪ v ⎪ ⎢ − sin θ cos θ ⎥
0 ⎥ ⎪⎪ Vi ⎪⎪
⎪ i⎪ ⎢ ( ) ( ) 0
⎨u ⎬ ⎢ = ⎨ ⎬ (4.21)
⎪ j⎪ ⎢ 0 0 cos (θ ) sin (θ ) ⎥ ⎪U j ⎪
⎥
⎪⎩v j ⎪⎭ ⎢ 0
⎣ 0 − sin (θ ) cos (θ ) ⎥⎦ ⎪⎩V j ⎪⎭
D’une manière générale, ce changement de base permet de calculer les déplace-
ments des nœuds de l’élément e en repère local {qe } à partir de ceux du repère
global {Qe } via une matrice de passage nommée [ Re ] .
{qe } = [ Re ] ⋅ {Qe } (4.22)
Y
x
Vj uj
y L
Uj
u (x) j
Vi ui θ
Ui
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i
X
1 T T
We = {Qe } ⋅ [ Re ] ⋅ [ ke ] ⋅ [ Re ] ⋅ {Qe }
2
37
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1
{Qe }T ⋅ [ K e ] ⋅ {Qe }
We = (4.24)
2
D’où l’expression de la rigidité élémentaire en repère global :
[ K e ] = [ Re ]T ⋅ [ke ] ⋅ [ Re ] (4.25)
Soit pour l’élément barre :
⎡ cos2 θ cosθ sin θ − cos2 θ − cosθ sin θ ⎤
⎢ ⎥
ES ⎢ cosθ sin θ sin 2 θ − cosθ sin θ − sin 2 θ ⎥
[K e ] = ⎢ (4.26)
L − cos2 θ − cos θ sin θ cos2 θ cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ − cosθ sin θ − sin 2 θ cosθ sin θ sin 2 θ ⎥⎦
⎡1 0 −1 0 ⎤ (ui )
⎢ 0 ⎥ (vi )
ES ⎡ 1 −1⎤ (ui ) ES ⎢ 0 0 0
⎥
avec d’après (4.13) [ ke ] = ⎢ ⎥ = 1
L ⎣ −1 1 ⎦ (u j ) L ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (u j )
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v j )
⎡ cos (θ ) sin (θ ) 0 0 ⎤
⎢ ⎥
⎢ − sin (θ ) cos (θ ) 0 0 ⎥
et (4-21) [ Re ] =
⎢ 0 0 cos (θ ) sin (θ ) ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ 0 0 − sin (θ ) cos (θ ) ⎥⎦
Ce qui donne pour le barreau du chapitre 4.2.1 (nœud 1 vers 2 ⇒ θ =-90° ) :
⎡0 −1 0 0⎤ ⎡0 0 0 0 ⎤ (U1 )
⎢1 0 0 0⎥ ⎢ 0 −1⎥ (V1 )
ES 0 1
[ R1 ] = ⎢⎢0 0 ⎥ et
0 −1⎥
[ K 1 ] = ⎢⎢0 0 ⎥
0 0 ⎥ (U 2 )
L
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎣0 0 1 0⎦ ⎣0 −1 0 1 ⎦ (V2 )
En appliquant (4.22) aux vecteurs charges, le travail élémentaire des forces (4.16)
s’écrit :
Te = {qe }
T
({ f ev } + { f es } + { pe }) = ([ Re ] ⋅ {Qe })T ({ f ev } + { f es } + { pe })
⎛ ⎞
T ⎜ T T T ⎟
= {Qe } Re ] ⋅ { f e } + [ Re ] ⋅ { f e } + [ Re ] ⋅ { pe } ⎟
⎜ [
v s
(4.27)
⎜ {Fev } {Fes } {Pe } ⎟
⎝ ⎠
T
= {Qe } ({Fev } + {Fes } + {Pe })
1. On notera qu’il a été nécessaire de transformer la matrice [ke] initialement de dimensions 2 ¥ 2 en une
matrice 4 ¥ 4 pour permettre la projection des ui et uj sur les axes globaux X et Y.
38
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structure.
Considérant une structure à n nœuds, le vecteur global des déplacements {Q }
aura un nombre de lignes égal à n fois le nombre de degrés de liberté par nœud.
Il en est d’ailleurs de même pour le vecteur {F } . Pour ce qui concerne la matrice
[ K ] , matrice carrée de mêmes dimensions, l’assemblage s’effectuera en position-
nant chacune des matrices de rigidité élémentaires [ K e ] en fonction des degrés de
liberté des nœuds de l’élément considéré.
Ce positionnement est mis en œuvre au niveau informatique via une matrice boo-
léenne d’assemblage [ Ae ] qui permet de placer les degrés de liberté associés à un
élément donné dans le vecteur global des déplacements {Q } . On a donc :
{Qe } = [ Ae ] ⋅ {Q } (4.29)
Exemple : soit deux éléments barres de connectivité 1, 2 et 3
1 2 3 X
Des vecteurs des déplacements en repère global des éléments barres 1 et 2 :
⎧U1 ⎫ ⎧U 2 ⎫
⎪V ⎪ ⎪V ⎪
⎪ 1⎪ ⎪ 2⎪
{Q1} = ⎨ ⎬ , {Q2 } = ⎨ ⎬
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⎪U 2 ⎪ ⎪U 3 ⎪
⎪⎩V2 ⎪⎭ ⎪⎩V3 ⎪⎭
⎧U1 ⎫
⎪V ⎪
⎪ 1⎪
⎪⎪U 2 ⎪⎪
et du vecteur global {Q } = ⎨ ⎬ ,
⎪V2 ⎪
⎪U 3 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩V3 ⎪⎭
39
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on déduit pour [ A1 ] et [ A2 ] :
⎧U1 ⎫
⎪ ⎪
⎧U1 ⎫ ⎡1 0 0 0 0 0 ⎤ ⎪ V1 ⎪
⎪ V ⎪ ⎢0 1 0 0 0 0 ⎥ ⎪U ⎪
⎪ 1⎪ ⎥ ⋅ ⎪⎨ 2 ⎪⎬
{Q1} = ⎨ ⎬ = ⎢⎢
⎪U 2 ⎪ ⎢0 0 1 0 0 0 ⎥⎥ ⎪V2 ⎪
⎪⎩V2 ⎪⎭ ⎣0 0 0 1 0 0 ⎦ ⎪U 3 ⎪
⎪ ⎪
[ A1 ] ⎪⎩V3 ⎪⎭
⎧U1 ⎫
⎪ ⎪
⎧U 2 ⎫ ⎡0 0 1 0 0 0 ⎤ ⎪ V1 ⎪
⎪V ⎪ ⎢0 0 0 1 0 0 ⎥ ⎪U ⎪
⎪ 2⎪ ⎥ ⋅ ⎪⎨ 2 ⎪⎬
{Q2 } = ⎨ ⎬ = ⎢⎢
⎪U 3 ⎪ ⎢0 0 0 0 1 0 ⎥⎥ ⎪V2 ⎪
⎪⎩V3 ⎪⎭ ⎣0 0 0 0 0 1 ⎦ ⎪U 3 ⎪
⎪ ⎪
[ A2 ] ⎪⎩V3 ⎪⎭
En introduisant (4.29) dans l’expression de l’énergie potentielle (4.28), celle-ci
devient :
E = W −T
1 T T T T
= ∑ {Q } [ Ae ] [ K e ][ Ae ]{Q } − {Q } [ Ae ] ({Fev } + {Fes } + {Pe }) (4.30)
e 2
1 ⎛ ⎞
E= {Q }T ⎜ ∑ [ Ae ]T ⋅ [ K e ] ⋅ [ Ae ] ⎟{Q }
2 ⎝ e ⎠
T ⎛ T ⎞
− {Q } ⎜ ∑ [ Ae ] ({Fev } + {Fes } + {Pe }) ⎟ (4.31)
⎝ e ⎠
T T
Sachant que les termes [ Ae ] ⋅ [ K e ] ⋅ [ Ae ] et [ Ae ] ({Fev } + {Fes } + {Pe }) corres-
pondent respectivement aux positionnements de [ K e ] dans [ K ] et des {Fe } dans
{F } , on obtient alors :
1 T T
E = W − T = ∑We − ∑Te = {Q } ⋅ [ K ] ⋅ {Q } − {Q } ⋅ {F } (4.32)
2
e e
avec :
T
∑ [ Ae ] ⋅ [ K e ] ⋅ [ Ae ] = [ K ] : matrice de rigidité de la structure.
e
T
∑ [ Ae ] {Pe } = {P } : vecteur des charges nodales concentrées définies dans le
e
repère global.
40
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Comme l’équilibre est caractérisé par une variation nulle d’énergie potentielle par
rapport au déplacement, le système s’écrit finalement :
dE T T
= {dQ } ⋅ [ K ] ⋅ {Q } − {dQ } ⋅ {F }
dQ (4.33)
T
= {dQ } ([ K ] ⋅ {Q } − {F }) = 0 ⇒ [ K ] ⋅ {Q } = {F }
De par sa construction, la matrice [ K ] est symétrique. Elle est encore singulière
( det [ K ] = 0 ) du fait de l’absence de conditions d’appui. En d’autres termes, elle A
ne peut traduire pour l’instant qu’un mouvement de corps rigide.
4.2.5 ntroduction des conditions d’appui
I
Pour fixer la structure au sol, des conditions d’appui sont introduites de telle
manière à assurer sa stabilité d’ensemble.
Suivant la nature des degrés de liberté bloqués, ces supports peuvent reconstituer
des appuis ponctuels, des appuis rotulés ou des encastrements mais également cor-
respondre à des déplacements nuls1 ou imposés2.
Regroupant les déplacements connus3 liés aux appuis au sein d’un vecteur {Q B }
et ceux inconnus dans {Q L } , le système [ K ] ⋅ {Q } = {F } peut être transformé de
telle manière à séparer les degrés de liberté libres et bloqués soit :
⎡[ K ] [ K LB ]⎤ ⎧⎪{Q L }⎫⎪ ⎧⎪{Fext }⎫⎪
[ K ] ⋅ {Q } = {F } ⇔ ⎢ LL ⎥⎨ ⎬=⎨ ⎬ (4.34)
⎣[ K BL ] [ K BB ]⎦ ⎩⎪{Q B }⎭⎪ ⎩⎪ {R } ⎭⎪
Avec :
{R } : vecteur des réactions d’appui,
Pour être inversible et donc ne pas être singulière, [ K LL ] ne devra pas comporter
de termes diagonaux nuls (cf. § 2.3.3). Ceux-ci ne pourront pas non plus être
T
négatifs du fait de son caractère définie positive (i.e. {Q L } ⋅ [ K LL ] ⋅ {Q L } > 0 ).
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Dans le cas contraire, on parlera de « pivot négatif ou nul », terme qui d’ailleurs est
largement repris par les logiciels lorsque le calcul est interrompu pour ces raisons.
Une fois {Q L } déterminé, les réactions d’appui peuvent être calculées à partir de :
{R } = [ K BL ] ⋅ {QL } + [ K BB ] ⋅ {QB } (4.36)
2. Utilisation : dénivellation d’appui d’un pont nécessitée par un changement d’appareil d’appui par
exemple.
3. Si les déplacements sur appuis sont pris égaux à zéro, l‘introduction des conditions aux limites revient
41
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d’où
⎧U 2 = 0 ⎧ RH1 = 0
⎪ ⎪
⎨ FL et ⎨ ES
⎪⎩V2 = − ES ⎪⎩RV1 = − L V2 = F
On notera par ailleurs que la force F est une force nodale et que le déplacement
V2 est négatif car exprimé dans le repère global.
⎧ u1 ⎫ ⎡0 −1 0 0 ⎤ ⎧U1 ⎫
⎪ v ⎪ ⎢1 0 0 0 ⎥ ⎪⎪ V1 ⎪⎪
⎪ 1⎪
De plus et comme {q1} = [ R1 ] ⋅ {Q1 } ⇔ ⎨ ⎬ = ⎢ ⎥ ⎨ ⎬ , on
⎪u2 ⎪ ⎢⎢0 0 0 −1⎥ ⎪U 2 ⎪
⎪⎩v2 ⎪⎭ ⎣0 0 ⎥
1 0 ⎦ ⎪⎩V2 ⎪⎭
déduit :
FL
u2 = puisque u2 = −V2
ES
ES ⎡ 1 −1⎤ ⎧ u1 ⎫ ⎧− N1 ⎫ ⎧− F ⎫
⎢ ⎥⎨ ⎬ = ⎨ ⎬ = ⎨ ⎬ ⇒ N1 = F 1.
L ⎣ −1 1 ⎦ ⎩u2 ⎭ ⎩ N1 ⎭ ⎩ F ⎭
e=1
Construction de la matrice
de rigidité [k e ] (repère local) A
m éléments
Construction du vecteur
de charges [ f e ] (repère local)
e=1
Assemblage de [K ]
e=1
m éléments
FIN
43
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5.1 Élément de barre
L Vj uj
y
E, S j
Uj
Vi ui θ
Ui
i X
une traction. De plus et afin de simplifier les développements, seul le cas plan sera
traité.
45
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On a alors :
⎡1 0 −1 0 ⎤ (ui )
⎢ 0 ⎥ (vi )
ES ⎡ 1 −1⎤ (ui ) ES ⎢ 0 0 0
⎥
[ke ] = ⎢ −1 1 ⎥ (u ) = ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (u j )
(5.1)
L ⎣ L
⎦ j
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v j )
Le changement de base est alors possible en posant que :
⎡ cosθ sin θ 0 0 ⎤
⎢ − sin θ cosθ 0 0 ⎥
T
[ K e ] = [ Re ] ⋅ [ ke ] ⋅ [ Re ] avec [ Re ] = ⎢ ⎥ (5.2)
⎢ 0 0 cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎣ 0 0 − sin θ cosθ ⎦
On retrouve alors la forme générique (4.26) de la matrice de rigidité [ K e ] en
repère global :
⎡ cos2 θ cosθ sin θ − cos2 θ − cosθ sin θ ⎤
⎢ ⎥
ES ⎢ cosθ sin θ sin 2 θ − cosθ sin θ − sin 2 θ ⎥
[K e ] = ⎢ (5.3)
L − cos2 θ − cosθ sin θ cos2 θ cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ − cosθ sin θ − sin 2 θ cosθ sin θ sin 2 θ ⎥⎦
x
Vj uj
y
k j
Uj
Vi u
i
θ
i Ui
X
⎡1 0 −1 0 ⎤ (ui )
⎢0 0 ⎥ (vi )
⎡ 1 −1⎤ (ui ) 0 0
[ke ] = k ⋅ ⎢ −1 1 ⎥ (u ) = k ⋅ ⎢⎢ −1 0 1
⎥
0 ⎥ (u j )
(5.4)
⎣ ⎦ j
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v j )
De ce fait et en cas de nécessité, l’élément barre peut être substitué à un élément
ressort en remplaçant k par une combinaison de termes E , S et L .
A
5.4 xemple 1 : console
E
F
y
x E, S, L 3
2 ES
k=
L
4
45° E, 2S , 2 L
y Y
x
1 X
L
1 (barre) 1 3 2L 2S
2 (barre) 2 3 L S
3 (ressort) 4 3 – –
47
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5.4.1 Calcul sans ressort
■■ atrices de rigidité en repère local
M
En appliquant (5.1) aux deux éléments, on déduit pour [ k1 ] et [ k2 ] :
⎡1 0 −1 0 ⎤ (u1 )
⎢ 0 ⎥ (v1 )
E 2S ⎢ 0 0 0
⎥
[k1 ] = (5.5)
2 L ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (u3 )
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v3 )
⎡1 0 −1 0 ⎤ (u2 )
⎢ 0 ⎥ (v2 )
ES ⎢ 0 0 0
⎥
[ 2]
k =
L ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (u3 )
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v3 )
■■ atrices de rigidité en repère global
M
La forme générique (5.3) étant directement utilisable, on obtient pour :
L’élément 2 : nœuds 2 → 3, q = 0°
⎡1 0 −1 0 ⎤ (U 2 )
⎢ 0 ⎥ (V2 )
ES 0 0 0
[ K 2 ] = ⎢⎢ −1 0 1
⎥
0 ⎥ (U 3 )
(5.6)
L
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (V3 )
48
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⎡ 1 1 1 1⎤
⎢ 2 0 0 − − ⎥
2 2 2
⎢ ⎥
⎢ 1 1 1 1 ⎥ ⎧U1 ⎫ ⎧ RH1 ⎫
0 0 − − ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 2 2 2 2 ⎥ ⎪ V1 ⎪ ⎪ RV1 ⎪
ES ⎢ 0 0 1 0 −1 0 ⎥ ⎪⎪U 2 ⎪⎪ ⎪⎪RH 2 ⎪⎪
[ K ] ⋅ {Q } = {F } ⇔ ⎢ 0 0 0 0 0
⎥⋅⎨ ⎬ = ⎨
0 ⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ RV2 ⎪
⎬ (5.8)
L ⎢
⎢ 1 1 1 1 ⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢−
⎢ 2
−
2
−1 0 1+
2
⎥ ⎪ ⎪ ⎪
2 ⎥ ⎪⎩V3 ⎪⎭ ⎪⎩ − F ⎪⎭
⎪ A
⎢ 1 1 1 1 ⎥
⎢− − 0 0 ⎥
⎣ 2 2 2 2 ⎦
Dans la mesure où les appuis sont infiniment rigides et comme indiqué en § 4.2.5,
l’introduction des conditions aux limites aux nœuds 1 et 2 revient à barrer la ligne
et la colonne du degré de liberté considéré.
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⎡ 1 1⎤
1+
ES ⎢ 2 2 ⎥ ⋅ ⎧U 3 ⎫ = ES ⎡3 1⎤ ⋅ ⎧U 3 ⎫ = ⎧ 0 ⎫ (5.9)
⎢ ⎥ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬
L ⎢ 1 1 ⎥ ⎩V3 ⎭ 2L ⎢⎣1 1⎥⎦ ⎩V3 ⎭ ⎩− F ⎭
⎢⎣ 2 2 ⎥⎦
49
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⎧ FL
⎪⎪U 3 = ES = 4.762 mm
d’où ⎨ (5.10)
⎪V3 = − 3 FL = −14.286 mm
⎪⎩ ES
Il suffit alors d’injecter les résultats (5.10) dans (5.8) pour obtenir les réactions aux
appuis :
ES ⎛ U 3 V3 ⎞ ES
RV1 = RH1 = ⎜− − ⎟ = F ; RH 2 = ( −U 3 ) = − F ; RV2 = 0 (5.11)
L ⎝ 2 2 ⎠ L
■■ fforts dans les barres
E
F
y N1
N2 E, S, L
x 3 N2
2
ES
k=
4 L
45° E, 2S , 2 L
y Y
x
1 X
N1 L
La détermination des efforts dans les barres est basée sur l’application de la relation
(4.37). Il est néanmoins nécessaire de calculer préalablement les déplacements dans
le repère local de chacun des éléments. Ainsi, nous avons pour :
50
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⎧− N1 ⎫
⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪
⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} = [ k1 ] ⋅ [ R1 ] ⋅ {Q1}
⎪ N1 ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
(5.12)
⎡1 0 −1 0⎤ ⎡1 1 0 0 ⎤ ⎧U1 ⎫ ⎧ 2P ⎫
⎢
E 2S ⎢ 0 0 0 ⎥
0 2 ⎢ −1 1 0
⎪
0 ⎥ ⎪⎪ V1 ⎪⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ A
= ⎥ ⎢ ⎥⋅⎨ ⎬ = ⎨ ⎬
2 L ⎢ −1 0 1 0⎥ 2 ⎢ 0 0 1 1 ⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪−
2P ⎪
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎣0 0 0 0⎦ ⎣0 0 −1 1 ⎦ ⎪⎩V3 ⎪⎭ ⎪ 0 ⎪⎭
⎩
d’où la valeur de l’effort normal et de la contrainte dans l’élément 1 :
ES 2
N1 = (U 3 + V3 ) = − 2 P = −14142 N
L 2 (5.13)
N
ES ⎡ 1 −1⎤ ⎧u2 ⎫ ⎧− N 2 ⎫ ⎧− F ⎫
⎢ ⎥⎨ ⎬ = ⎨ ⎬=⎨ ⎬
L ⎣ −1 1 ⎦ ⎩u3 ⎭ ⎩ N 2 ⎭ ⎩ F ⎭
(5.14)
N
⇒ N 2 = F = 10000 N ⇒ σ xx2 = 2 = 100 MPa
S
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⎡1 0 −1 0 ⎤ (u4 )
⎢ 0 ⎥ (v4 )
ES ⎢ 0 0 0
⎥
[k3 ] = ⎢ −1 0 1 0 ⎥ (u3 )
(5.15)
L
k ⎢ ⎥
⎣0 0 0 0 ⎦ (v3 )
51
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■■ atrice de rigidité du ressort en repère global
M
Il est alors possible, en appliquant (5.3) avec un changement de base θ = 90° , de
calculer la matrice de rigidité de l’élément ressort en repère global [ K 3 ] , soit :
⎡0 0 0 0 ⎤ (U 4 )
⎢ 0 −1⎥ (V4 )
ES ⎢0 1 ⎥
[ K 3 ] = ⎢0 0 0 0 ⎥ (U 3 )
(5.16)
L
⎢ ⎥
⎣0 −1 0 1 ⎦ (V3 )
■■ ystème [K ] ◊ {Q } = {F }
S
La construction du système d’équations revient à ajouter (5.16) à (5.8) ce qui
donne :
⎡ 1 1 1 1 ⎤
⎢1 + 2 2
0 0 −
2
−
2
0 0⎥
⎢ ⎥ ⎧U1 ⎫ ⎧ RH 1 ⎫
⎢ 1 1 1 1
1+ 0 0 − − 0 0 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ R ⎪
⎢ 2 2 2 2 ⎥⎪ 1 ⎪ ⎪ V1 ⎪
⎢ 0 0 1 0 −1 0 0 0 ⎥ ⎪U 2 ⎪ ⎪ RH 2 ⎪
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢ 0 0 0 0 0 0 0 0 ⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ Rv 2 ⎪
⎢
L ⎢ 1 1 1 1 ⎥ ⎨U ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (5.17)
− − −1 0 1+ 0 0 ⎥⎪ 3⎪ ⎪ ⎪
⎢ 2 2 2 2 ⎥ ⎪V3 ⎪ ⎪ − F ⎪
⎢ 1 1 1 1 ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢− − 0 0 1+ 0 −1⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪RH 4 ⎪
⎢ 2 2 2 2 ⎥ ⎪V ⎪ ⎪ R ⎪
⎢ 0 0 0 0 0 0 1 0 ⎥⎩ 4 ⎭ ⎩ V 4 ⎭
⎢ 0
⎣ 0 0 0 0 −1 0 1 ⎥⎦
⎡ 1 1 ⎤
1+
ES ⎢ 2 2 ⎥ ⎧U 3 ⎫ = ES ⎡3 1 ⎤ ⎧U 3 ⎫ = ⎧ 0 ⎫ (5.18)
⎢ ⎥⎨ ⎬ ⎢ ⎥⎨ ⎬ ⎨ ⎬
L ⎢ 1 1 V 2 L ⎣1 3 ⎦ ⎩V3 ⎭ ⎩− F ⎭
1+ ⎥ ⎩ 3 ⎭
⎢⎣ 2 2 ⎥⎦
⎧ FL
⎪⎪U 3 = 4 ES = 1.190 mm
d’où ⎨ (5.19)
3 FL
⎪V3 = − = −3.571mm
⎪⎩ 4 ES
En effet, la seule différence se situe au niveau de la rigidité associée à V3 qui com-
ES
porte un terme supplémentaire dû à la présence du ressort.
L
52
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Les réactions peuvent alors être calculées en injectant (5.19) dans (5.17) d’où :
⎧ ES ⎛ U 3 V3 ⎞ F
⎪RV1 = RH1 = L ⎜ − 2 − 2 ⎟ = 4
⎪ ⎝ ⎠
⎪⎪ R = ES −U = − F
H ( 3) (5.20)
⎨ 2 L 4
⎪ RV = RH = 0
⎪ 2 4
E S 3F
⎪R =
⎪⎩ V 4
L
(V3 ) =
4
A
53
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On a :
⎧− N1 ⎫
⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪
⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} = [ k1 ] ⋅ [ R1 ] ⋅ {Q1}
⎪ N1 ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎧ 2F ⎫ (5.21)
⎡1 0 −1 0⎤ ⎡1 1 0 0 ⎤ ⎧U1 ⎫ ⎪ ⎪
⎪ 4 ⎪
⎢ ⎥
0 2 ⎢ −1 0 ⎥ ⎪⎪ V1 ⎪⎪ ⎪
E 2S ⎢ 0 0 0
⎥ ⎢
1 0
⎥⋅⎨ ⎬ = ⎨
0 ⎪
= ⎬
2 L ⎢ −1 0 1 0⎥ 2 ⎢ 0 0 1 1 ⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪ 2F ⎪
⎢ ⎥ ⎢ ⎥ −
⎣0 0 0 0⎦ ⎣0 0 −1 1 ⎦ ⎪⎩V3 ⎪⎭ ⎪ 4 ⎪
⎪ 0 ⎪⎭
⎩
d’où :
ES 2 2F N
N1 = (U 3 + V3 ) = − = −3536 N ⇒ σ xx1 = 1 = −25 MPa (5.22)
L 2 4 2S
L’élément 2 : nœuds 2 → 3, q = 0°
⎧ F⎫
1 −1 u − N −
ES ⎡ ⎤ ⎧ 2 ⎫ ⎧ 2 ⎫ ⎪⎪ 4 ⎪⎪ F
⎢ −1 1 ⎥ ⎨u ⎬ = ⎨ N ⎬ = ⎨ F ⎬ ⇒ N 2 = = 2500 N
L ⎣ ⎦⎩ 3⎭ ⎩ 2 ⎭ ⎪ ⎪ 4
(5.23)
⎪⎩ 4 ⎪⎭
N
⇒ σ xx2 = 2 = 25 MPa
S
54
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H H
E, S, H E, S, H 3
1 2
E, S, H
S
H
E,
S
, 2H
E,
2
, 2H A
2
PX
4
Y
X PY
1 (barre) 1 2 H S
2 (barre) 2 3 H S
3 (barre) 1 4 2H S 2
4 (barre) 3 4 2H S 2
5 (barre) 2 4 H S
H ⎣ −1 1 ⎦
55
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Les éléments 3 et 4
S
E
2 ⎡ 1 −1⎤ ES ⎡ 1 −1⎤
[k3 ] = [k4 ] = ⎢ −1 1 ⎥ = ⎢ ⎥ (5.25)
2H ⎦ 2H ⎣ −1 1 ⎦
1 2 3
PX
Y 4
X
PY
Figure 5.8 – Exemple 2 : connectivité élémentaire et repères locaux.
56
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⎡ 1 1 −1 −1⎤ (U 3 )
⎢ ⎥
ES ⎢ 1 1 −1 −1⎥ (V3 )
[K 4 ] = (5.28)
4 H ⎢ −1 −1 1 1 ⎥ (U 4 )
⎢ ⎥
⎣ −1 −1 1 1 ⎦ (V
V4 )
⎡0 0 0 0 ⎤ (U 2 )
⎢ 0 −1⎥ (V2 )
ES ⎢0 1 ⎥
[ 5]
K = (5.29)
H ⎢0 0 0 0 ⎥ (U 4 )
⎢ ⎥
⎣0 −1 0 1 ⎦ (V4 )
5.5.3 S ystème [K ] ◊ {Q } = {F }
⎡ 5 −1 −4 0 0 0 −1 1 ⎤ ⎧U1 ⎫ ⎧ RH 1 ⎫
⎢ −1 1 0 0 0 0 1 −1⎥ ⎪ V1 ⎪ ⎪ RV 1 ⎪
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ −4 0 8 0 −4 0 0 0 ⎥ ⎪U 2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢ 0 0 0 4 0 0 0 −4 ⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎨ ⎬ ⎨ = ⎬ (5.31)
4 H ⎢ 0 0 −4 0 5 1 −1 −1⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪RH 3 ⎪
⎢ ⎥
⎢ 0 0 0 0 1 1 −1 −1⎥ ⎪V3 ⎪ ⎪ RV 3 ⎪
⎢ −1 1 0 0 −1 −1 2 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ PX ⎪
⎢ ⎥
⎢⎣ 1 −1 0 −4 −1 −1 0 6 ⎥⎦ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪⎩ − PY ⎪⎭
57
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5.5.4 ntroduction des conditions d’appui
I
Les conditions d’appui permettent de déduire que U1 = U 3 = V1 = V3 = 0 d’où le
système à résoudre :
⎡8 0 0 0 ⎤ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ 0 −4 ⎥ ⎪⎪V2 ⎪⎪ ⎪⎪ 0 ⎪
ES ⎢0 4 ⎥⎨ ⎬ = ⎨ ⎪
⎬ (5.32)
4 H ⎢0 0 2 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ PX
⎢ ⎥ ⎪
⎣0 −4 0 6 ⎦ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪⎩− PY ⎪⎭
⎧U 2 = 0
⎪V = V
⎪ 2 4
⎪ 2P H
⎨U 4 = X = 0.952 10−3 m (5.33)
⎪ ES
⎪ 2 PY H
⎪V4 = − = −1.905 10−3 m
⎩ ES
58
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⎧ ES ⎛ 2 PX H 2 PY H ⎞ PX + PY
⎪RH 1 = 4 H ⎜ − ES − ES ⎟ = − 2
= −150 kN
⎪ ⎝ ⎠
⎪ ES ⎛ 2 PX H 2 PY H ⎞ PX + PY
⎪⎪RV 1 = 4 H ⎜⎝ ES + ES ⎟⎠ = 2
= 150 kN
⎨ (5.34)
⎪RH 3 = ES ⎛ − 2 PX H + 2 PY H ⎞ = − PX + PY = 50 kN
⎜ ⎟
⎪
⎪
4H ⎝ ES ES ⎠ 2 A
⎪RV 3 = ES ⎛⎜ − 2 PX H + 2 PY H ⎞⎟ = − PX + PY = 50 kN
⎩⎪ 4H ⎝ ES ES ⎠ 2
⎠
⎪⎩v4 ⎪⎭ ⎥⎪ ⎪
⎣0 0 1ce qui
1 ⎦permet
V
⎩ 4 ⎭ de trouver grâce à (4-37) :
ES ⎡ 1 −1⎤ ⎧ u1 ⎫ ⎧− N 3 ⎫
⎢ −1 1 ⎥ ⎨u ⎬ = ⎨ N ⎬
2H ⎣ ⎦⎩ 4⎭ ⎩ 3 ⎭
(5.35)
2 ( PX + PY ) H ⎞ 2 ( PX + PY )
ES ⎛
⇒ N3 = ⎜ ⎟⎟ = = 212132 N
2H ⎜⎝ ES ⎠ 2
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎠
⎪ ⎢ ⎥⎪ ⎪
4⎭ ⎣ 0 0 1 −1 V
⎦⎩ 4 ⎭
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ES ⎡ 1 −1⎤ ⎧u3 ⎫ ⎧− N 4 ⎫
⎢ −1 1 ⎥ ⎨u ⎬ = ⎨ N ⎬
2H ⎣ ⎦⎩ 4⎭ ⎩ 4 ⎭
(5.36)
ES ⎛ 2 ( − PX + PY ) H ⎞ 2 ( − PX + PY )
⇒ N4 = ⎜ ⎟⎟ = = 70711 N
2H ⎜⎝ ES ⎠ 2
60
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6.1 Équation générale des poutres planes
G H
E F
y x
C D
A B
O Axe neutre
dβ
G’ H’
x
E’ ρ F’ y
C’ D’
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
A’ B’
Figure 6.1 – Déformation d’une poutre en flexion.
Les sections droites d’une poutre en flexion restant droites après déformations
(principe de Navier-Bernoulli), l’étude des déformations longitudinales sur un
tronçon ABGH permet d’établir une relation linéaire entre la déformation longi-
tudinale et le rayon de courbure ρ . En effet et de par sa définition (3.9), la défor-
mation à l’ordonnée y est égale à :
E ’ F ’− EF
ε xx = (6.1)
EF
61
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Comme EF = CD et CD = C’D’, on déduit que :
E ’ F ’− EF ( ρ − y ) ⋅ d β − ρ ⋅ d β y
ε xx = = =− (6.2)
EF ρ ⋅dβ ρ
Enfin et en combinant l’équation d’équilibre de la section à celle liant contrainte et
déformation, on retrouve la relation moment-courbure de la théorie des poutres :
∫ σ xx ⋅ y ⋅ dS − M z = 0⎫⎪ E M 1
S ⎪
⎬ ⇒ M z = − ∫ y 2 ⋅ dS ⇔ − z = (6.3)
E ρS EI z ρ
σ xx = E ⋅ ε xx = − ⋅ y⎪
ρ ⎪⎭ Iz
Les relations (6.7) et (6.9) sont les formes les plus connues de l’équation générale
des poutres.
dβ
y q y (x)
ρ
x
v(x)
dβ
ds
dx ≈ ds
63
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E : Module d’élasticité longitudinal.
S : Section axiale.
I = I z : Moment d’inertie suivant l’axe z (perpendiculaire au plan xy).
Y
x
vj
uj
dv j
βj =
y v(x) dx
dvi
βi =
dx u (x) j
E, S , I θ
vi ui
i
L
⎧b0 ⎫
⎪b ⎪
⎪ 1⎪ A
v( x ) = b0 + b1 ⋅ x + b2 ⋅ x 2 + b3 ⋅ x 3 = {1 x x2 x 3} ⋅ ⎨ ⎬ (6.11)
⎪b2 ⎪
⎪⎩b3 ⎪⎭
Cette approche revient en fait à intégrer la forme (6.9) de l’équation générale des
poutres avec une charge répartie nulle. L’équation du moment fléchissant sera alors
d’après (6.7) une fonction linéaire.
À partir des conditions aux limites de v( x ) (i .e . v(0) = vi , v ʹ(0) = βi , v( L ) = v j , v ʹ( L )
= β j ) , le vecteur des déplacements nodaux s’écrit :
⎧ vi ⎫ ⎡1 0 0 0 ⎤ ⎧b0 ⎫ ⎧b0 ⎫
⎪ β ⎪ ⎢0 1 0 ⎥ ⎪
0 ⎪b1 ⎪ ⎪ ⎪b ⎪
⎪ i⎪ ⎢
⎨v ⎬ = ⎢ ⎥ ⎨ ⎬ = [ R ] ⋅ ⎪⎨ 1 ⎪⎬ (6.12)
⎪ j ⎪ ⎢1 L L2 L3 ⎥ ⎪b2 ⎪ ⎪b2 ⎪
⎪⎩ β j ⎪⎭ ⎣0 2 ⎥⎪ ⎪ ⎪⎩b3 ⎪⎭
1 2 L 3L ⎦ ⎩b3 ⎭
⎧ vi ⎫
⎪ ⎪
−1 ⎪ βi ⎪
v( x ) = {1 x x2 x } ⋅ [R ] ⋅ ⎨ ⎬
3
⎪v j ⎪
⎪⎩ β j ⎪⎭
(6.13)
⎡ 1 0 0 0 ⎤ ⎧ vi ⎫
⎢ 0 1 0 0 ⎥ ⎪⎪ βi ⎪⎪
v( x ) = {1 x x2 x 3} ⋅ ⎢ ⎥⋅⎨ ⎬
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎢ −3 / L −2 / L 3 / L2
2 −1 / L ⎥ ⎪ v j ⎪
⎢ ⎥
⎣ 2/L
3 1 / L2 −2 / L3 1 / L2 ⎦ ⎪⎩ β j ⎪⎭
D’où finalement,
⎧ vi ⎫
⎪ ⎪
⎧ 3x 2 2 x 3 2x 2 x 3 3x 2 2 x 3 x 2 x 3 ⎫ ⎪ βi ⎪
v( x ) = ⎨1 − 2 + 3 x− + 2 − 3 − + 2 ⎬⋅⎨ ⎬ (6.14)
L L L L L2 L L L ⎭ ⎪v j ⎪
⎩
⎪⎩ β j ⎪⎭
65
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C’est d’ailleurs grâce à cette relation que certains logiciels arrivent à tracer la défor-
mée entre les nœuds. Ils calculent les valeurs de v( x ) en certains points inter-
médiaires1 et reconstituent ensuite la déformée. Ceci permet de se limiter à la
géométrie de la structure et donc de réduire le nombre de nœuds.
■■ Champ de déformation
En regroupant les résultats (6.10) et (6.14) dans (6.15), le champ de déplacement
complet de l’élément s’écrit :
⎧u( x )⎫
⎨ ⎬=
⎩v( x ) ⎭
⎧ ui ⎫
⎪v ⎪
⎧ x x ⎫⎪ i ⎪
⎪⎪1 − L 0 0
L
0 0 ⎪⎪ ⎪⎪ βi ⎪⎪
x 2 x 3 u (6.15)
⎨ ⎬⎨ ⎬
3x 2 2 x 3 2x 2 x 3 3x 2 2 x 3
− + 2 ⎪⎪ j ⎪
⎪ 0 1− 2 + 3 x− + 2 0 − 3
⎪⎩ L L L L L2 L L L ⎪⎭ ⎪ v j ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ β j ⎪⎭
⎧u( x )⎫
⎨ ⎬ = [ N ] ⋅ {qe }
⎩v( x ) ⎭
La déformation de la poutre résultant de la concomitance de la flexion (6.6) et des
variations de longueur (4.2), on a :
du d 2v
ε xx = −y 2 (6.16)
dx dx
Le champ de déformation devient alors :
ε xx =
⎧ ui ⎫
⎪v ⎪
⎪ i⎪
⎧ 1 ⎛ 6 12 x ⎞ ⎛ 4 6x ⎞ 1 ⎛ 6 12 x ⎞ ⎛ 2 6 x ⎞ ⎫ ⎪⎪ βi ⎪⎪
⎨− ⎜ 2 − 3 ⎟⋅ y ⎜ − 2 ⎟⋅ y ⎜ − 2 + 3 ⎟ ⋅ y ⎜ − 2 ⎟ ⋅ y ⎬ ⎨u ⎬
⎩ L ⎝ L L ⎠ ⎝L L ⎠ L ⎝ L L ⎠ ⎝ L L ⎠ ⎭⎪ j ⎪
⎪v j ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ β j ⎪⎭
ε xx = [ B ] ⋅ {qe }
(6.17)
1 (6.18)
= {qe }T ⋅ [ke ] ⋅ {qe }
2
et sachant que la matrice [ H ] , les vecteurs contrainte et déformation se réduisent A
respectivement aux seuls termes E , σ xx et ε xx , We s’écrit :
1 1 T
We = ∫ σ xx ⋅ ε xx ⋅ dVe = ∫ ([ B ] ⋅ {qe }) E [ B ] ⋅ {qe } ⋅ dVe
2V 2V
e e
[ke ] (6.19)
1 ⎛ ⎞
We = {qe }T T
⋅ ⎜ E ∫ [ B ] ⋅[ B ] ⋅ dVe ⎟ ⋅ {qe }
2 ⎜ V ⎟
⎝ e ⎠
d’où l’expression finale de la matrice de rigidité élémentaire :
T
L⎛ ⎞ T
[ e] ∫[ ] [ ] e
k = E B ⋅ B ⋅ dV = E ∫ ⎜⎜ ∫ dSe ⎟⎟ ⋅ [ B ] ⋅ [ B ] ⋅ dx
Ve 0 ⎝ Se ⎠
⎧ 1 ⎫
⎪ − ⎪
L
⎪ ⎪
⎪ ⎛ 6 − 12 x ⎞ ⋅ y ⎪
⎪ ⎜⎝ L2 L3 ⎟⎠ ⎪
⎪ ⎪
⎪ ⎛ 4 6x ⎞ ⎪
L⎛ ⎞ ⎪ ⎜⎝ L − L2 ⎟⎠ ⋅ y ⎪
= E ∫ ⎜ ∫ dSe ⎟ ⋅ ⎨ ⎬⋅ (6.20)
1
⎜ ⎟
0 ⎝ Se ⎠ ⎪ ⎪
⎪ L ⎪
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎪⎛ 6 12 x ⎞ ⎪
⎪⎜ − 2 + 3 ⎟ ⋅ y ⎪
⎪⎝ L L ⎠ ⎪
⎪ ⎛ 2 6x ⎞ ⎪
⎪ ⎜ − 2 ⎟⋅ y ⎪
⎩ ⎝L L ⎠ ⎭
⎧ 1 ⎛ 6 12 x ⎞ ⎛ 4 6x ⎞ 1 ⎛ 6 12 x ⎞ ⎛ 2 6x ⎞ ⎫
⎨− ⎜ 2 − 3 ⎟⋅ y ⎜ − 2 ⎟⋅ y ⎜ − 2 + 3 ⎟ ⋅ y ⎜ − 2 ⎟ ⋅ y ⎬ ⋅ dx
⎩ L ⎝L L ⎠ ⎝L L ⎠ L ⎝ L L ⎠ ⎝L L ⎠ ⎭
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Rigidité Facteur de transmission
du nœud i du nœud i vers j
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 − 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
0 −
⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
L2 L L L ⎥
[ke ] = ⎢ ES ES
(6.21)
⎢ ⎥
⎢− L 0 0 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
− − 0 − 2
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
Facteur de transmission Rigidité
du nœud j vers i du nœud j
avec :
∫ dSe = S (section constante). ∫ y 2 ⋅ dSe = I (inertie constante).
se se
On notera que les termes en « EI » sont bien liés aux degrés de liberté associés à la
flexion de l’élément poutre.
68
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9782100544639.indb 69
T
[ K e ] = [ Re ] [ ke ][ Re ] =
⎡ ES 2 12 EI 2 ⎛ ES 12 EI ⎞ 6 EI ES 2 12 EI ⎛ ES 12 EI ⎞ 6 EI ⎤
⎜ − 3 ⎟ cosθ sin θ − sin θ − cos θ − 3 sin 2 θ ⎜− + 3 ⎟ cosθ sin θ − sin θ ⎥
⎢ L cos θ + L3 sin θ
⎝ L L ⎠ L2 L L ⎝ L L ⎠ L2
⎢ ⎥
⎢ ⎛ ES 12 EI ⎞ ES 2 12 EI 6 EI ⎛ ES 12 EI ⎞ ES 12 EI 6 EI ⎥
sin θ + 3 cos2 θ cosθ ⎜− + 3 ⎟ cosθ sin θ − sin 2 θ − 3 cos2 θ 2
cos θ ⎥
6 • Éléments de poutre à deux nœuds
⎢ ⎜⎝ L − L3 ⎟⎠ cosθ sin θ L L L2 ⎝ L L ⎠ L L L
⎢ ⎥
⎢ 6 EI 6 EI 4 EI 6 EI 6 EI 2 EI ⎥
− 2 sin θ cos θ sin θ − 2 cosθ
⎢ L L2 L L2 L L ⎥
⎢ ES 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎛ ES 12 EI ⎞ ES 2 ⎛ ES 12 EI ⎞ ⎥
⎢ − cos2 θ − 12 EI sin 2 θ ⎜− + 3 ⎟ cosθ sin θ sin θ cos θ + 3 sin 2 θ ⎜ − 3 ⎟ cosθ sin θ sin θ
⎢ L L3 ⎝ L L ⎠ L2 L L ⎝ L L ⎠ L2 ⎥
⎢ ES 12 EI 12 EI 6 EI ES 12 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎞ ES 2 ⎛ ⎞ ES 2
⎢⎛⎜ − + 3 ⎟ cosθ sin θ − sin θ − 3 cos2 θ − 2 cosθ ⎜ − 3 ⎟ cosθ sin θ sin θ + 3 cos2 θ − 2 cosθ ⎥
⎢⎝ L L ⎠ L L L ⎝ L L ⎠ L L L ⎥
⎢ 6 EI 6 EI 2 EI 6 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ ⎥
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− 2 sin θ cosθ sin θ − 2 cos θ
⎣ L L2 L L2 L L ⎦
(6.23)
6.2 Élément de poutre plane à 2 nœuds
69
A
09/02/10 14:55
6 • Éléments de poutre à deux nœuds 6.2 Élément de poutre plane à 2 nœuds
6.2.3 Vecteur Charges exprimé en repère local
Y
x
y L
j
qy
i X
T L ⎧ 0 ⎫
{ f e } = { f es } = ∫ [ N ] ⋅ { f s } ⋅ dSe = ∫0 [ N ]T ⋅ ⎨−q ⎬ dx
Se ⎩ y ⎭
⎧ 3x 2 2 x 3⎫ ⎧ qyL ⎫
⎪1 − 2 + 3 ⎪ ⎪− 2 ⎪
⎪ L L ⎪ ⎪ ⎪
⎧ Fiy ⎫ ⎪ 2x 2 x 3 ⎪ ⎪ q y L2 ⎪
⎪M ⎪ x− (6.24)
+ 2 ⎪⎪ ⎧ 0 ⎫ ⎪⎪− 12 ⎪⎪
L⎪
⎪ iz ⎪ ⎪ L L
=⎨ ⎬ ∫0 ⎨
= ⋅
⎬ ⎨ −q ⎬ ⋅ dx = ⎨ ⎬
F
⎪ jy ⎪ ⎪ 3 x 2 2 x 3
⎪ ⎩ y⎭ ⎪ − qyL ⎪
−
⎪⎩ M jz ⎪⎭ ⎪ L2 L3 ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ x2 x3 ⎪ ⎪ q L2 ⎪
⎪ − + ⎪ ⎪ y ⎪
⎪⎩ L L3 ⎪⎭ ⎪⎩ 12 ⎪⎭
D’une manière générale et dans le cas de forces orientées dans le sens y négatif,
le vecteur charges d’un élément de poutre plane soumis à un système de charges
transversales est égal à l’inverse des réactions et moments d’encastrement de la
poutre bi-encastrée subissant le même chargement. En d’autres termes, ce vecteur
traduit les actions nodales équivalentes au chargement appliqué sur la poutre (cf.
tableau 6.1 des charges nodales équivalentes).
70
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Tableau 6.1 – Charges nodales équivalentes.
M
M
Type de chargement Fiy iz Fjy jz
9782100544639.indb 71
L/2 P
P PL P PL
− − −
i j 2 8 2 8
L
a P b
Pb2 Pab2 Pa2 Pa2b
− ( 2a + L ) − − ( L + 2b )
i j L3 L2 L3 L2
L
6 • Éléments de poutre à deux nœuds
q
qL qL2 qL qL2
− − −
i j 2 12 2 12
L
q
3qL qL2 7qL qL2
− − −
i j 20 30 20 20
L
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⎧ ⎫
q ⎪ c ⎪ ⎧ 6L2 ( a + c )2 − a2 ⎧ ( a + c )3 − a3
⎪ ⎪ ⎪ ( ) ⎫⎪ ⎪ ( ) ⎫⎪
⎪ ( a + c )3 − a3 ⎪ ⎪ ⎪ q
⎧ 4L ( a + c )3 − a3
⎪ ( ) ⎪ q ⎪ 3 L2 ⎪ ( ) ⎫⎪
−q ⋅ ⎨ − ⎬ − ⋅ ⎨−8L ( a + c ) − a3 −q ⋅ ⎨ ⎬ ⋅⎨ ⎬
i j L2
( 4 12L2 4
⎪ ⎪ 12L2 ⎪
)⎬⎪⎪ ⎪
a c ⎪ ( a + c ) − a4
( ) ⎪−3 ( a + c ) − a4
(
⎪ ( a + c )4 − a4 ⎪ ⎪ +3 ( a + c )4 − a4 ⎪− ⎪ ⎩ )⎪⎭
L ⎪+ ( ) ⎪ ⎩ ( ) ⎪⎭ ⎩ 2L3 ⎭
⎪⎩ 2L3 ⎪⎭
6.2 Élément de poutre plane à 2 nœuds
71
A
09/02/10 14:55
6 • Éléments de poutre à deux nœuds 6.3 Élément de poutre tridimensionnel à 2 nœuds
6.2.4 Calcul des efforts internes en repère local
Une fois les déplacements en repère global connus, il suffit de calculer pour chacun
des éléments, les déplacements associés en repère local puis de les injecter dans la
relation de rigidité élémentaire pour obtenir les efforts aux nœuds correspondants.
On a donc :
⎧ Ni ⎫
⎪T ⎪
⎪ i ⎪
⎪⎪ Mi ⎪⎪
⎨ N ⎬ = [ ke ] ⋅ {qe } − { f e }
⎪ j⎪
⎪ Tj ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M j ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 - 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥ (6.25)
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧ i⎫ ⎢ 0
N 0 − ui ⎫
⎧
⎪T ⎪ ⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪
⎪ i ⎪ ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ vi ⎪
⎪⎪ Mi ⎪⎪ ⎢ 0 L2 L
0 − 2
L
⎥
L ⎥ ⎪⎪ βi ⎪⎪ − f
⎨N ⎬ = ⎢ ⎨ ⎬ { e}
⎪ j ⎪ ⎢ − ES ES ⎥ ⎪u j ⎪
0 0 0 0 ⎥
⎪ Tj ⎪ ⎢ L L
⎥ vj
⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β ⎪
⎪⎩ M j ⎪⎭ ⎢ 0 − − 0 − 2 ⎪⎩ j ⎪⎭
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
avec :
{qe } = [ Re ] ⋅ {Qe } .
{ f e } : vecteur des charges nodales équivalentes au chargement appliqué sur la
poutre.
72
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u A
x
j βx
βy y L
i z
w
βz
Figure 6.5 – Élément de poutre 3D.
L’approche sera alors identique à celle utilisée pour l’élément barre, d’où :
β x ( x ) = a0 + a1 x (6.26)
avec en x = 0 , β x ( 0 ) = βix et x = L , β x ( L ) = β jx .
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
ce qui donne :
x x
β x ( x ) = (1 − ) ⋅ βix + ⋅ β jx (6.27)
L L
Les sections droites restant planes (torsion sans gauchissement), on peut établir
pour la déformation de torsion que :
d βx ⎡ 1 1 ⎤ ⎧ βix ⎫
γ =r⋅ = r ⋅ ⎢− ⋅⎨ ⎬ (6.28)
dx ⎣ L L ⎥⎦ ⎩ β jx ⎭
73
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d’où l’expression de l’énergie de déformation :
1 T
WT = ∫ {γ } ⋅ {τ } ⋅ dVe
2V
e
⎧ 1⎫
1 ⎪⎪− L ⎪⎪ ⎧ 1 1 ⎫ ⎧ βix ⎫
WT =
2 V∫
{
r ⋅ βix }
β jx ⋅ ⎨ ⎬ ⋅ G ⋅ r ⋅ ⎨−
1 ⎩ L
⎬ ⋅ ⎨ ⎬ ⋅ dVe
L ⎭ ⎩ β jx ⎭
(6.29)
e ⎪ ⎪
⎪⎩ L ⎪⎭
1 ⎧ βix ⎫
WT = {βix β jx }
⋅ [ kT ] ⋅ ⎨ ⎬
2 ⎩ β jx ⎭
dβx
dx
0 (centre de torsion)
⎧ 1⎫ ⎡ 1 1⎤
⎪⎪− L ⎪⎪ 1 1⎫
L
⎢ L2 −
L2 ⎥ ⋅ dx
[kT ] = ∫0 ∫ r ⋅ dSe ⎨ 1 ⎬ ⋅ G ⋅ ⎧⎨−
L
2
⎬dx = GJ ∫ ⎢ ⎥
⎩ L L⎭ 1 1 ⎥
s
⎪⎪ ⎪⎪ 0 ⎢−
⎩ L ⎭ ⎢⎣ L2 L2 ⎥⎦ (6.30)
J
GJ ⎡ 1 −1⎤
[kT ] = ⎢ −1 1 ⎥
L ⎣ ⎦
avec J : Moment d’inertie de torsion.
74
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Bien évidemment, cette matrice de rigidité est très similaire à celle de l’élément
barre (5.1).
Considérant une poutre console à deux nœuds, la relation de rigidité dans le plan
xy s’écrit :
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 -
L
0 0 ⎥ A
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI z 6 EI z 12 EI z 6 EI z ⎥
⎧ui ⎫ ⎧ N i ⎫
0 −
⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ 6 EI z 4 EI z 6 EI 2 EI z ⎥ ⎪vi ⎪ ⎪Ti ⎪
⎢ 0 0 − 2z ⎥
⎢ L2 L L L ⎥ ⋅ ⎪⎪ βi ⎪⎪ = ⎪⎪ Mi ⎪⎪ (6.31)
⎨ ⎬ ⎨N ⎬
⎢ ES ES ⎥ u
⎢− L 0 0 0 0 ⎥ ⎪ j⎪ ⎪ j⎪
L ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ ⎪v j ⎪ ⎪T j ⎪
12 EI z 6 EI z 12 EI z 6 EI
⎢ 0 − − 0 − 2 z ⎥ ⎪⎩ β j ⎪⎭ ⎪⎩ M j ⎪⎭
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI z 2 EI z 6 EI 4 EI z ⎥
⎢ 0 0 − 2z ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
γ xy x
1 2
L
L3 ⎣ −6 L 4 L2 ⎦ ⎩ β j ⎭ ⎩ M j ⎭ ⎩ β j ⎭ ⎢ L2 L ⎥ ⎩M j ⎭
⎢ 2 EI EI z ⎥⎦
⎣ z
75
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Et en combinant (6.33) et (6.34), on obtient finalement que :
Ty
γ xy = (6.35)
GS1, y
Le déplacement additionnel Δviαdû
Β à l’effort tranchant peut alors être calculé à
partir de :
Ty L
Δvi = γ xy ⋅ L = (6.36)
GS1, y
Finalement et après cumul des effets dus à la flexion et au cisaillement, on obtient :
⎡ L3 L L2 ⎤
⎢ +
⎧ v j ⎫ ⎢ 3 EI z GS1, y 2 EI z ⎥ ⎧ T j ⎫
⎨β ⎬ = ⎥⋅⎨ ⎬
⎩ j⎭ ⎢ L2 L ⎥ ⎩M j ⎭
⎢ ⎥
⎣ 2 EI z EI z ⎦
⎡ 12 EI z −6 EI z ⎤
⎢ 3 L 1+ ϕy ⎥ ⎧v ⎫
(
⎧ Tj ⎫ ⎢ L 1+ ϕy ) 2
( ⎥) j
⇒⎨ ⎬=⎢ ⋅⎨ ⎬ (6.37)
⎩ M j ⎭ ⎢ −6 EI z EI z 4 + ϕ y ⎥ ⎩ β j ⎭
( )
⎥
(
⎢ L2 1 + ϕ y
⎣ ) (
L 1 + ϕ y ⎥⎦ )
12 EI z
avec ϕ y = .
GS1, y L2
76
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⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 0 0 0 − 0 0 0 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
9782100544639.indb 77
12 EI z 6 EI z 12 EI z 6 EI z ⎥
⎢ 0 0 0 0 0 − 0 0 0
⎢ L3 1 + ϕ y
( ) L2 1 + ϕ y
( ) L3 1 + ϕ y
( ) L2 1 + ϕ y ⎥
( )
⎢ ⎥
⎢ 12 EI y 6 EI y 12 EI y 6 EI y ⎥
⎢ 0 0 0 − 0 0 0 − 0 − 0 ⎥
⎢ L3 (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) L3 (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) ⎥
⎢ GJ GJ ⎥
⎢ 0 0 0 0 0 0 0 0 − 0 0 ⎥
⎢ L L ⎥
⎢ 6 EI y ( 4 + ϕ z ) EI y 6 EI y ( 2 − ϕ z ) EI y ⎥
⎢ 0 0 − 0 0 0 0 0 0 ⎥
L2 (1 + ϕ z ) L (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) L (1 + ϕ z )
⎢ ⎥
⎢ 6 EI z ( 4 + ϕ y ) EI z 6 EI z (2 − ϕ y EI z ⎥ )
⎢ 0 0 0 0 0 − 0 0 0 ⎥
6 • Éléments de poutre à deux nœuds
⎢ L2 (1 + ϕ y ) L (1 + ϕ y ) L2 (1 + ϕ y ) L 1+ϕy ⎥
( )
⎢ ⎥
⎢ − ES ES ⎥
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
⎢ L L ⎥
⎢ 12 EI z 6 EI z 12 EI z 6 EI z ⎥
⎢ 0 − 0 0 0 − 0 0 0 0 − ⎥
⎢ L3 (1 + ϕ y ) L2 (1+ϕy ) L3 (1+ϕy ) L2 1 + ϕ y ⎥
( )
⎢ ⎥
12 EI y 6 EI y 12 EI y 6 EI y ⎥
⎢ 0
⎢ 0 − 0 0 0 0 0 0 ⎥
L3 (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) L3 (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z )
⎢ ⎥
GJ GJ ⎥
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⎢ 0
⎢ 0 0 − 0 0 0 0 0 0 0 ⎥
L L
⎢ ⎥
6 EI y ( 2 − ϕ z ) EI y 6 EI y ( 4 + ϕ z ) EI y ⎥
⎢ 0 0 − 0 0 0 0 0 0
⎢ L2 (1 + ϕ z ) L (1 + ϕ z ) L2 (1 + ϕ z ) L (1 + ϕ z ) ⎥
⎢ ⎥
⎢ 6 EI z ( 2 − ϕ y ) EI z 6 EI z (4 + ϕ y EI z ⎥ )
⎢ 0 0 0 0 0 − 0 0 0 ⎥
⎢⎣ L2 (1 + ϕ y ) L (1 + ϕ y ) L2 (1 + ϕ y ) (
L 1 + ϕ y ⎥⎦ )
6.3 Élément de poutre tridimensionnel à 2 nœuds
(6.38)
77
A
09/02/10 14:55
6 • Éléments de poutre à deux nœuds 6.4 Exemple 3 : poutre continue
12 EI z 12 EI y
On notera l’apparition de deux termes supplémentaires ϕ y = et ϕ z =
GS1, y L2 GS1,z L2
12 EI y
ϕz = correspondant à la prise en compte par l’élément de la déformation
GS1,z L2
’effort tranchant. Ces deux paramètres sont liés aux sections d’effort tranchant
d
S1, y et S1,z respectivement associées aux axes y et z.
À titre d’exemple, la section d’effort tranchant d’une section rectangulaire est égale
à 5/6 de sa section axiale, celle d’une section circulaire à 9/10.
Si ces sections sont nulles, la formulation de l’élément revient à celle de l’élément
de poutre classique dit élancé, ϕ y et ϕ z étant pris égaux à zéro dans ce cas. On sera
d’ailleurs dans la même configuration lorsque L est grand.
P 4
Y
ky
1 X A 2
3
L/2
L L
2 (poutre) 2 3 S I
3 (ressort) 3 4 – –
Application numérique : E = 2.1 1011 N/m2, L = 10 m, S = 0.00285 m2, I = 0.00001943 m4 (IPE200), P = 1000 N.
78
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PL L/2 P PL A
8 8
i j
L
P P
2 2
6.4.1 ky = 0
Dans ce cas, il s’agit d’une poutre sur deux appuis simples ( v1 = v2 = 0 ) subissant
une charge centrée P. Le porte à faux n’étant pas chargé, il est possible de considé-
rer uniquement l’élément 1 en posant que V3 = L ⋅ β 2 .
Le système à résoudre se réduit donc à :
⎡ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎤ ⎧ P ⎫
⎢ L3 L 2
− 3
L L2 ⎥ ⎪−2 ⎪
⎢ ⎥ ⎧ v1 ⎫ ⎪ ⎪
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ PL ⎪ ⎧ RV1 ⎫
− 2 ⎪ ⎪ − ⎪ ⎪
⎢ L2 L L L ⎥ ⋅ ⎪ β1 ⎪ = ⎪ 8 ⎪ + ⎪ 0 ⎪
⎢ 12 EI ⎨ ⎬ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬
6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ v2 ⎪ ⎪ P ⎪ ⎪RV2 ⎪
⎢− 3 − 2 − ⎥ − (6.39)
⎢ L L L3 L2 ⎥ ⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎪ 2 ⎪ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪ PL ⎪
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎢⎣ L2 − 2 ⎥ ⎪ ⎪
L L L ⎦ ⎩ 8 ⎭
PL2
⇒ β1 = − = − β 2 = −0.00153rad
16 EI
Soit pour les réactions d’appui :
⎧ P 6 EI P
⎪⎪ RV1 = 2 + L2 ( β1 + β 2 ) = 2
⎨ (6.40)
⎪RV = P − 6 EI ( β1 + β 2 ) = P
⎪⎩ 2 2 L2 2
79
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⎧ N1 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 1 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪
et les efforts dans l’élément 1 ⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} − { f1} qui est équivalent à :
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
⎧ N1 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 1 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪
⎨ ⎬=
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
0 0 − 0 0
⎢ L L ⎥ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥ ⎪ P ⎪
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
0 − ⎧ 1⎫ ⎪− ⎪
u
⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v1 ⎪ ⎪ PL ⎪
⎢ 0 0 − 2 ⎥ ⎪− ⎪
⎢ L2 L L L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β1 ⎪⎪ − ⎪ 8 ⎪ (6.41)
⎨ ⎬ ⎨ ⎬
⎢ ES ES ⎥ ⎪ u2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢− L 0 0 0 0 ⎥
L ⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
⎢ ⎥ v2
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β ⎪ ⎪ − 2 ⎪
− 3 − 0 − 2 ⎪⎩ 2 ⎪⎭ ⎪ ⎪
⎢ L L2 L3 L ⎥ ⎪ PL ⎪
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪⎩ 8 ⎪⎭
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
Ce qui permet de montrer que les moments sur appuis sont bien nuls.
⎧ PL 4 EI 2 EI PL 2 EI PL PL
⎪⎪ M1 = 8 + L β1 + L β 2 = 8 + L β1 = 8 − 8 = 0
⎨ (6.42)
⎪ M 2 = − PL + 2 EI β1 + 4 EI β 2 = − PL + 2 EI β 2 = − PL + PL = 0
⎪⎩ 8 L L 8 L 8 8
Le moment fléchissant au milieu de la première travée peut être déterminé à partir
de l’équation générale des poutres (6.7) et de la double dérivation de (6.14) ce qui
donne :
⎛L⎞ d 2v PL
M ⎜ ⎟ = − EI 2 = − (6.43)
⎝2⎠ dx 8
80
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⎛ L ⎞ PL PL PL PL
MA = M ⎜ ⎟ − =− − =− = −2500 Nm (6.44)
⎝2⎠ 8 8 8 4
Figure 6.10 – Exemple 3 : diagramme (Effel) du moment fléchissant ky = 0.
L
Enfin, le déplacement au même endroit peut être calculé en x = à partir de la
2
relation (6.14), d’où :
⎧ v1 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β1 ⎪ L PL3
v( x = ) = ⎨ − ⎬⎨ ⎬ = ( β1 − β 2 ) = − (6.45)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭ ⎪ v2 ⎪ 8 64 EI
⎪⎩ β 2 ⎪⎭
auquel il faut ajouter le déplacement au même endroit de la poutre bi-encastrée
⎛ PL3 ⎞
correspondante ⎜ − ⎟ soit finalement au point A :
⎝ 192 EI ⎠
PL3 PL3 PL3
vA = − − =− = −5.106 mm (6.46)
64 EI 192 EI 48EI
PL3
De plus et comme v3 = L ⋅ β 2 , on a v3 = = 15.318 mm .
16 EI
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
6.4.2 ky Æ •
La rigidité étant infinie à l’appui 3, la poutre est désormais sur trois appuis simples
(v1 = v2 = v3 = 0 ) . Il s’agit donc d’une poutre continue à deux travées. L’assem-
blage des éléments 1 et 2 au nœud 2 revient à additionner les rigidités des degrés
12 EI 12 EI
de liberté correspondants ce qui permet de trouver des termes en 3 + 3 et
L L
81
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4 EI 4 EI 6 EI 6 EI
+ respectivement associés à v2 et β 2 alors que ceux en 2 − 2
L L L L
s’annulent. Une fois assemblé, le système a pour expression :
⎡ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎤
⎢ L3 2
− 3 0 0 ⎥
L L L2
⎢ ⎥
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI
− 0 0 ⎥ ⎧ v1 ⎫
⎢ L2 L L2 L ⎥ ⎪ ⎪
⎢ 12 EI 6 EI 12 EI 12 EI 6 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β1 ⎪
⎢− 3 − 2 + 3 − 2 − ⎥
⎢ L L L3 L L2 L L3 L2 ⎥ ⋅ ⎪⎪ v2 ⎪⎪
⎨ ⎬
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 6 EI 4 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ β 2 ⎪
⎢ L2 − 2 + − 2
L L2 L L L L L ⎥ ⎪ v3 ⎪
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β ⎪
0 − 3 − 2 − 2 ⎪⎩ 3 ⎪⎭
⎢ L L L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥ (6.47)
⎣ L2 L L L ⎦
⎧ P ⎫
⎪−2 ⎪ Assemblage au nœud 2
⎪ ⎪ ⎧ RV ⎫
⎪− PL ⎪ ⎪ 1 ⎪
⎪ 8 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪⎪ P ⎪⎪ ⎪⎪RV ⎪⎪
= ⎨ − ⎬+⎨ 2 ⎬
2
⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ PL ⎪ ⎪ RV ⎪
⎪ 8 ⎪ ⎪ 3⎪
⎪ 0 ⎪ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎪ ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
82
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6 EI P 13 P
RV1 = 2
( β1 + β2 ) + = = 406.25 N
L 2 32
6 EI P 11P
RV2 = 2 ( − β1 + β3 ) + = = 687.50 N (6.49)
L 2 16
6 EI −3 P
RV3 = − 2 ( β 2 + β3 ) = = −93.75 N
L 32
A
⎧ N1 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 1 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪
Les efforts dans l’élément 1 sont obtenus en posant ⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} − { f1} soit,
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
0 0 - 0 0
⎢ L L ⎥ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥ ⎪ P ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧ 1⎫ ⎢ 0
N
3
0 − ⎧ u1 ⎫ ⎪ − ⎪
⎪T ⎪ ⎢ L L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ ⎪ 1 ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v1 ⎪ ⎪ PL ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎢ 0 L 2 L
0 − 2
L
⎥ ⎪− ⎪
L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β1 ⎪⎪ − ⎪ 8 ⎪
⎨ ⎬=⎢ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬
N
⎪ 2⎪ − ⎢ ES ES ⎥ u 0 ⎪
0 0 0 0 ⎥ ⎪ 2⎪ ⎪
⎪ T2 ⎪ ⎢ L L ⎪ ⎪ ⎪ P ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ v2
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥ ⎪ β ⎪ ⎪ − 2 ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎢ 0 − 3 − 2 0 − 2 ⎪⎩ 2 ⎪⎭ ⎪ ⎪
⎢ L L L3 L ⎥ ⎪ PL ⎪
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪⎩ 8 ⎪⎭
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦ (6.50)
⎧ 0 ⎫
⎪ ⎪
⎧ N1 ⎫ ⎪ 13 P ⎪ ⎧ 0 ⎫
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎪ T ⎪ ⎪ 32 ⎪ ⎪ 406.25 ⎪
⎪ 1 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎪ ⎪ ⎪⎪ 0 ⎪⎪
⇒⎨ ⎬=⎨ 0 ⎬=⎨ ⎬
⎪N2 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ T2 ⎪ ⎪ 19 P ⎪ ⎪ 593.75 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ 32 ⎪ ⎪ ⎪
⎩⎪ M 2 ⎪⎭ ⎪ 3 PL ⎪ ⎪⎩−937.50 ⎪⎭
⎪− ⎪
⎩ 32 ⎭
83
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⎧N2 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 2⎪
⎪⎪ M 2 ⎪⎪
et ceux de l’élément 2 à partir de ⎨ ⎬ = [ k2 ] ⋅ {q2 } − { f 2 } soit,
⎪N3 ⎪
⎪ T3 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 3 ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 - 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧N2 ⎫ ⎢ 0 3
0 − ⎧ u2 ⎫
⎪T ⎪ ⎢ L L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪
⎪ 2 ⎪ ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v2 ⎪
⎪⎪ M 2 ⎪⎪ ⎢ 0 L 2 L
0 − 2
L
⎥
L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β 2 ⎪⎪
⎨ ⎬=⎢ ⎨ ⎬
N
⎪ 3 ⎪ ⎢− ES ES ⎥ u
0 0 0 0 ⎥ ⎪ 3⎪
⎪ T3 ⎪ ⎢ L L ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ v3 ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
⎪⎩ M 3 ⎪⎭ ⎢ 0 − 3 − 2 0 − 2 ⎥ ⎪⎩ β3 ⎪⎭
⎢ L L L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦ (6.51)
⎧ 0 ⎫
⎪ 3P ⎪
⎪ ⎪ ⎧ 0 ⎫
⎪ 32 ⎪ ⎪ 93.75 ⎪
⎪ 3 PL ⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎪⎪937.50 ⎪⎪
= ⎨ 32 ⎬ = ⎨ ⎬
⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪ ⎪−93.75⎪
⎪− 3P ⎪ ⎪ ⎪
⎪ 32 ⎪ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎪ 0 ⎪
⎩ ⎭
On notera que le moment M 2 de l’élément 1 est l’opposé de celui trouvé dans
l’élément 2. Notre convention étant de type « forces à gauche » avec un sens posi-
tif pour le moment correspondant à celui du trièdre direct, il est normal que le
moment du nœud de départ soit égal au moment fléchissant (signe opposé pour
celui du nœud d’arrivée).
De plus et en appliquant la même procédure qu’en (6.43) et (6.44), il est égale-
ment possible de calculer le moment fléchissant au milieu de la 1re travée ce qui
permet de trouver au point A : M A = −2031 N.m.
84
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manière à afficher les éléments de réduction dans les conventions les plus fré-
quentes, généralement une traction positive et des moments associés au sens direct.
De plus et en appliquant les relations (6.7) et (6.14) à un nombre limité de points
intermédiaires (cf. note1 § 6.2.1), il est possible de reconstituer la déformée et
les diagrammes du moment fléchissant ou de l’effort tranchant sur l’élément lui-
même. Ceci permet ainsi dans notre exemple d’obtenir une déformée en ne dispo-
sant que des rotations nodales.
Pour la travée 1
⎧ v1 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β1 ⎪ PL3 23 PL3
v( x = )=⎨ − ⎬⎨ ⎬ − =− = −3.67 mm (6.52)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭⎪ v2 ⎪ 192 EI 1536 EI
⎪⎩ β 2 ⎪⎭
85
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Pour la travée 2
⎧ v2 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β 2 ⎪ 3 PL3
v( x = )=⎨ − ⎬⎨ ⎬ = = 1.436 mm (6.53)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭⎪ v3 ⎪ 512 EI
⎪⎩ β3 ⎪⎭
86
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⎡ 4 EI 2 EI ⎤
0 0
⎢ L L ⎥ ⎧ PL ⎫
⎢ ⎥ ⎧ β1 ⎫ ⎪− 8 ⎪
⎢ 2 EI 8EI 6 EI
−
2 EI ⎥
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ L L L2 L ⎥ ⋅ ⎪ β 2 ⎪ = ⎪ PL ⎪
⎢ ⎨ ⎬ ⎨ 8 ⎬
6 EI 12 EI 6 EI ⎥ v
⎢ 0 − 2 + ky − 2 ⎥ ⎪ 3⎪ ⎪ 0 ⎪
L L3 L ⎥ ⎪⎩ β3 ⎪⎭ ⎪ ⎪
⎢
⎢ 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪ 0 ⎪
⎩ ⎭
A
⎢⎣ 0 L
− 2
L L ⎥⎦
⎧
⎪ β1 = −
(
3PL2 2 EI + k y L3 )
= −0.00129 rad
(6.55)
⎪ (
32 EI 3 EI + 2k y L3 )
⎪
⎪ (
PL2 3 EI + k y L3 )
⎪β2 = = 0.00106 rad
⎪
⇒⎨
(
16 EI 3EI + 2k y L3 )
⎪v = 3 PL3
⎪ 3 16 3 EI + 2k L3 = 0.005816 m
⎪ ( y )
⎪
⎪ β3 = − (
PL2 −6 EI + k y L3 )
= 0.00034 rad
⎪
⎩ 32 EI 3 EI (+ 2 k y L3
)
Le déplacement au milieu de la 1re travée peut être déterminé à partir de (6.45) et
(6.46), soit :
⎧ v1 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β1 ⎪ PL3
v( x = )=⎨ − ⎬⎨ ⎬ − = −4.215mm (6.56)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭⎪ v2 ⎪ 192 EI
⎪⎩ β 2 ⎪⎭
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
87
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d’où les réactions aux nœuds d’appui :
RV1 =
6 EI
( β + β ) + =
(
P P 24 EI + 13k y L
3
= 441.84 N
)
1 2
L2 2( )
16 3 EI + 2k y L3
P P (12 EI + 11k y L )
3
6 EI
RV2 = 2 ( − β1 + β3 ) + = = 616.31 N (6.57)
L 2 8 ( 3EI + 2k y L3 )
3 PL3 k y
RV3 = −k y ⋅ v3 = = −58.16 N
(
16 3 EI + 2k y L3 )
Reprenant les relations (6.50) et (6.51) pour les efforts, on obtient :
Pour l’élément 1
⎧ 0 ⎫
⎪ ⎪
(
⎪ P 24 EI + 13k y L
3
) ⎪
⎧ N1 ⎫ ⎪ 16 3EI + 2k L3
( ) ⎪ ⎧ 0 ⎫
y
⎪T ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪ 1 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ 441.84 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎪⎪ ⎪⎪ ⎪⎪ 0 ⎪⎪
⎨ ⎬=⎨ 0 ⎬=⎨ ⎬ (6.58)
N ⎪ ⎪ 0 ⎪
2
⎪ ⎪ ⎪ P 24 EI + 19k L3
⎪ T2 ⎪ ⎪ ( y ) ⎪ ⎪ 558.16 ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎪ (
⎪ ⎪ ⎪ 16 3 EI + 2k y L3 ) ⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎪⎩−581.56 ⎪⎭
⎪ 3 PL4 k y ⎪
⎪ − ⎪
(
⎪⎩ 16 3 EI + 2k y L
3
) ⎪⎭
Pour l’élément 2
⎧ 0 ⎫
⎪ ⎪
⎪ 3 PL3 k y ⎪
⎧ N 2 ⎫ ⎪ 16 3EI + 2k L3
( ) ⎪ ⎧ 0 ⎫
y
⎪T ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 58.16 ⎪
⎪ ⎪ ⎪2 4
3PL k y ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎪ M 2 ⎪⎪ ⎪ ⎪ ⎪⎪581.56 ⎪⎪
(
⎨ ⎬ = ⎨ 16 3 EI + 2k y L3 ) ⎬=⎨ ⎬ (6.59)
⎪N3 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ T3 ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪−58.16 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ 3 PL3 k y ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎩ M 3 ⎪⎭ ⎪− ⎪ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
(
⎪ 16 3 EI + 2k y L3 ) ⎪
⎪ ⎪
⎩ 0 ⎭
L’application de (6.43) et (6.44) permet également d’obtenir au point A :
M A = −2209.22 N.m.
88
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Figure 6.16 – Exemple 3 : diagramme (Effel) du moment fléchissant ky = 10000 N/m.
Figure 6.17 – Exemple 3 : diagramme (Effel) de l’effort tranchant ky = 10000 N/m.
L L
y y
x q x
E , S , I ( IPE 270) L
Y
X x
4
y
89
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Tableau 6.3 – Exemple 4 : connectivité élémentaire.
L
S
I
1 (poutre) 1 2 L S I
2 (poutre) 2 3 L S I
3 (poutre) 4 2 L S I
Application numérique : L = 10 m, q = 10 kN/m, E = 2.1 1011 N/m2, S = 0.00459 m2, I = 0.0000579 m4.
⎢− L 0 0 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
− 3 − 2 0 −
⎢ L L L3 L2 ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − ⎥
⎣ L2 L L2 L ⎦
90
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⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 − 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
0 −
L3 L2 L3 L2 ⎥
⎢
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥
A
⎢ 0 0 − 2 ⎥
L2 L L L ⎥
[ 1 ] [ 1 ] ⎢ ES
K = k = (6.63)
⎢ ES ⎥
⎢− L 0 0 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
− − 0 − 2 ⎥
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
Rigidité du nœud 2
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 − 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
⎢ 0 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
0 −
⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
L2 L L L ⎥ (6.64)
[ K 2 ] = [k2 ] = ⎢ ES ES
⎢ ⎥
⎢− L 0 0 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎢ 0 − − 0 − 2
⎢ L3 L2 L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦
91
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Pour l’élément 3
⎡ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎤
⎢ L3 0 − − 0 −
L2 L3 L2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 ES ES
0 0 − 0 ⎥
⎢ L L ⎥
⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥
⎢− 2 0 0 ⎥
L2
[ K 3 ] = [ R3 ]T [k3 ][ R3 ] = ⎢⎢ 12LEI L
6 EI 12 EI
L ⎥ (6.65)
6 EI ⎥
⎢ − L3 0 0
L2 L3 L2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 ES ES
− 0 0 0 ⎥
⎢ L L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢− 2 0 0 ⎥
⎣ L L L2 L ⎦
Rigidité du nœud 2
⎧ 0 ⎫
⎪ qL ⎪
⎪− ⎪
⎪ 2 ⎪
⎪ qL2 ⎪
⎪− ⎪
⎪ 12 ⎪
{ f1} = { f 2 } = ⎨ 0 ⎬ (6.66)
⎪ ⎪
⎪ qL ⎪
⎪− ⎪
⎪ 2 ⎪
⎪ qL2 ⎪
⎪⎩ 12 ⎪⎭
Les repères locaux des éléments 1 et 2 étant confondus avec le repère global, on a
bien sûr :
92
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⎧ 0 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎪ qL ⎪ ⎪ qL ⎪
⎪− ⎪ ⎪− ⎪
⎪ 2 ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ qL2 ⎪ ⎪ qL2 ⎪
⎪− ⎪ ⎪− ⎪
⎪ 12 ⎪ ⎪ 12 ⎪
{F1} = { f1} = ⎨ ⎬ {F2 } = { f 2 } = ⎨ ⎬ (6.67)
⎪ 0 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ qL ⎪ ⎪ qL ⎪
⎪− ⎪ ⎪− ⎪ A
⎪ 2 ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ qL2 ⎪ ⎪ qL2 ⎪
Charges nodales
⎪⎩ 12 ⎪⎭ du nœud 2 ⎪⎩ 12 ⎪⎭
De par les conditions d’appui, seul le nœud 2 est libre. Il suffit donc d’additionner
les parties de rigidité et de vecteurs charges encadrées aux chapitres 6.5.3 et 6.5.4 :
⎡ ES ES 12 EI 6 EI ⎤
⎢ L + L + L3 0 2 ⎥
L
⎢ ⎥ ⎧U 2 ⎫
⎢ 12 EI 12 EI ES 6 EI 6 EI ⎥ ⋅ ⎪⎨V2 ⎪⎬
0 + 3 + − 2
⎢ L3 L L L2 L ⎥ ⎪ ⎪
⎢ 6 EI 6 EI 6 EI 4 EI 4 EI 4 EI ⎥ ⎩ B2 ⎭
⎢ − 2 + + ⎥
⎣ L2 L2 L L L L ⎦
(6.68)
⎧ ⎫
⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪
⎪ qL qL ⎪
= ⎨− − ⎬
⎪ 2 2 ⎪
qL 2 qL 2
⎪ ⎪
⎪⎩ 12 − 12 ⎪⎭
⎡ 2 ES 12 EI 6 EI ⎤
⎢ L + L3 0
L2 ⎥ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎢ ⎥
⎢ 24 EI ES ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
0 + 0 ⎥ ⋅ ⎨V2 ⎬ = ⎨−qL ⎬ (6.69)
⎢ L3 L ⎥ ⎪ ⎪ ⎪
⎪
⎢ 6 EI 12 EI ⎥ ⎩ B2 ⎭ ⎩ 0 ⎭
⎢ 0 ⎥
⎣ L2 L ⎦
La structure respectant les conditions de symétrie (symétrie de la géométrie, des
conditions d’appui et des charges), on peut déduire directement que U 2 = B2 = 0
d’où :
93
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−qL
V2 = = −1.034 mm (6.70)
24 EI ES
+
L3 L
La structure étant symétrique par rapport à un axe passant par X = L , il aurait été
possible de réduire le problème aux seuls éléments 1 et 3. Dans cette hypothèse,
il aurait fallu en plus des conditions d’appui, bloquer le nœud 2 horizontalement
mais également en rotation (U 2 = B2 = 0 ) .
Cependant et pour être totalement équivalente à l’approche globale, ces calculs
devraient prendre en compte la moitié de l’inertie I pour l’élément 3, celui-ci
étant dans l’axe de symétrie. D’une manière générale, les caractéristiques des entités
(charges, appuis élastiques, etc.) situées sur l’axe de symétrie doivent être divisées
par deux.
Enfin, un moyen mnémotechnique simple permet de se souvenir des degrés de
liberté à bloquer : « on bloque la translation suivant l’axe de symétrie passant par
une valeur de X,Y ou Z puis les rotations suivant les deux autres axes » ce qui se
résume par le tableau suivant :
X X Y Z
Y Y X Z
Z Z X Y
94
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Les déplacements aux milieux des deux traverses peuvent également être calculés à
partir de (6.45) et (6.46) ce qui donne :
⎧ v1 ⎫
⎪ ⎪
L ⎧1 L 1 L ⎫⎪ β1 ⎪ qL4
v( x = )=⎨ − ⎬⎨ ⎬ − = −21.935mm (6.71)
2 ⎩2 8 2 8 ⎭⎪ v2 ⎪ 384 EI
⎪⎩ β 2 ⎪⎭
A
6.5.6 E fforts dans les poutres
Efforts dans l’élément 1
⎧ N1 ⎫
⎪T ⎪
⎪ 1 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪
⎨ ⎬ = [ k1 ] ⋅ {q1} − { f1}
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 - 0 0 ⎥ ⎧ 0 ⎫
L
⎢ ⎥ ⎪ qL ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧ N1 ⎫ ⎢ 0 0 − ⎧ u1 ⎫ ⎪ − ⎪
⎪T ⎪ ⎢ L3 L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ 1 ⎪ ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v1 ⎪ ⎪ qL2 ⎪
⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎢ 0 L2 L
0 − 2
L
⎥ ⎪−
L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β1 ⎪⎪ − ⎪ 12 ⎪
⎪
⎨ ⎬=⎢ ⎨ ⎬ ⎨ ⎬ (6.72)
⎪ N 2 ⎪ ⎢ − ES ES ⎥ u 0 ⎪
0 0 0 0 ⎥ ⎪ 2⎪ ⎪
⎪ T2 ⎪ ⎢ L L ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ v2 ⎪ ⎪ − qL ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎢ 0 − − 0 − 2 ⎥ ⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎪ 2 ⎪
⎢ L3 L2 L3 L ⎥ ⎪ qL2 ⎪
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥ ⎪⎩ 12 ⎪⎭
⎢ 0 0 − 2 ⎥
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎣ L2 L L L ⎦
⎧ u1 ⎫ ⎧U1 ⎫ ⎧ N1 ⎫ ⎧ 0 ⎫
⎪v ⎪ ⎪V ⎪ ⎪ T ⎪ ⎪ 50151 ⎪
⎪ 1⎪ ⎪ 1⎪ ⎪ 1 ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎪ β1 ⎪⎪ ⎪⎪ Β1 ⎪⎪ ⎪⎪ M1 ⎪⎪ ⎪⎪ 84088 ⎪⎪
avec ⎨ ⎬ = [ I ] ⋅ ⎨ ⎬ d’où ⎨ ⎬ = ⎨ ⎬.
⎪ u2 ⎪ ⎪U 2 ⎪ ⎪N2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ v2 ⎪ ⎪V2 ⎪ ⎪ T2 ⎪ ⎪ 49849 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎩⎪Β2 ⎪⎭ ⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎪⎩−82579 ⎪⎭
95
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Figure 6.20 – Exemple 4 : diagramme (Effel) du moment fléchissant.
96
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⎨ ⎬ [ 3 ] { 3} { f3}
= k ⋅ q −
⎪N2 ⎪
⎪ T2 ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭
A
⎡ ES ES ⎤
⎢ L 0 0 - 0 0 ⎥
L
⎢ ⎥
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎥
⎧N4 ⎫ ⎢ 0 3
0 − ⎧ u4 ⎫
⎪T ⎪ ⎢ L L2 L3 L2 ⎥ ⎪ ⎪
⎪ 4⎪ ⎢ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎥ ⎪ v4 ⎪
⎪⎪ M 4 ⎪⎪ ⎢ 0 L 2 L
0 − 2
L
⎥
L ⎥ ⋅ ⎪⎪ β 4 ⎪⎪
⎨ ⎬=⎢ ⎨ ⎬
N
⎪ 2 ⎪ ⎢− ES ES ⎥ u
0 0 0 0 ⎥ ⎪ 2⎪
⎪ T2 ⎪ ⎢ L L ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ v2 ⎪
12 EI 6 EI 12 EI 6 EI
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎢ 0 − 3 − 2 0 − 2 ⎥ ⎪⎩ β 2 ⎪⎭
⎢ L L L3 L ⎥
⎢ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎥
⎢ 0 0 − 2 ⎥
⎣ L2 L L L ⎦ (6.73)
⎧ 4N = − N ⎫ ⎧ 99698 ⎫
⎪ T ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ 4 ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎪ M 4 ⎪⎪ ⎪⎪ 0 ⎪⎪
⇒⎨ ⎬=⎨ ⎬
⎪ N 2 = + N ⎪ ⎪−99698⎪
⎪ T2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎩ M 2 ⎪⎭ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎧ u4 ⎫ ⎧U 4 ⎫ ⎡ 0 1 0 0 0 0 ⎤ ⎧U 4 ⎫
⎪v ⎪ ⎪V ⎪ ⎢ −1 0 0 0 0 0 ⎥ ⎪V4 ⎪
⎪ 4⎪ ⎪ 4⎪ ⎢ ⎥ ⎪ ⎪ ⎧u = V
⎪⎪ β 4 ⎪⎪ ⎪⎪ B4 ⎪⎪ ⎢ 0 0 1 0 0 0 ⎥ ⎪⎪ B4 ⎪⎪ ⎪ 2 2
avec ⎨ ⎬ = [ R3 ] ⋅ ⎨ ⎬ = ⎢ ⋅
⎥ ⎨ ⎬ ⎨ ⇒ v = −U
⎪ u2 ⎪ ⎪U 2 ⎪ ⎢ 0 0 0 0 1 0 ⎥ ⎪U 2 ⎪ ⎪ 2 2
β = B2
⎪ v2 ⎪ ⎪V 2 ⎪ ⎢ 0 0 0 −1 0 0 ⎥ ⎪V 2 ⎪ ⎩ 2
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ ⎪
⎪⎩ β 2 ⎪⎭ ⎪⎩ B2 ⎪⎭ ⎢⎣ 0 0 0 0 0 1 ⎥⎦ ⎪⎩ B2 ⎪⎭
97
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Figure 6.22 – Exemple 4 : diagramme (Effel) de l’effort normal.
98
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Figure 6.23 – Exemple 4 : Diagramme (Effel) des contraintes normales1 sxx.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
99
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7.1 Problématique du maillage
Les modélisations filaires abordées aux chapitres 5 et 6 ont montré que le strict res-
pect des singularités géométriques (positions des appuis, des charges, des attaches,
etc.) suffisait à obtenir en statique des résultats identiques à ceux de la théorie des
poutres. Ceci s’explique par la conformité des fonctions de forme choisies avec la dite
théorie. Hormis quelques cas comme les charges (forces ou moments) ponctuelles,
la discrétisation intermédiaire des éléments s’avère rarement nécessaire en statique.
Il n’en est pas de même pour les modélisations surfaciques ou volumiques qui
nécessitent une discrétisation beaucoup plus fine. En effet et afin de coller au mieux
à la géométrie, cette reconstitution requiert surtout au niveau des singularités, des
éléments de petites tailles.
Cette opération est prise en charge par un outil appelé mailleur dont le rôle va être
d’établir automatiquement, dans le respect de la géométrie étudiée, la forme des
éléments, leur connectivité et les coordonnées des nœuds. Ceci étant et comme on
peut le voir à la figure 7.1, la taille et la forme des éléments peuvent varier signi-
ficativement. Enfin, deux grands types de maillage sont possibles à partir de bases
quadrangulaires (carrés, hexaèdres, etc.) ou triangulaires (triangles, tétraèdres, etc.).
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
101
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Les éléments pouvant être de tailles et de formes quelconques, il n’est pas envisa-
geable, pour établir leurs caractéristiques élémentaires, de reprendre stricto sensu
la méthodologie utilisée pour les poutres et barres. Les matrices de rigidité et vec-
teurs charges variant systématiquement, une méthodologie permettant de calculer
ces caractéristiques quelles que soient les géométrie et configuration des éléments,
s’avérera beaucoup plus rentable au niveau calcul.
Celle-ci consistera, pour chaque type d’élément, à définir un élément de réfé-
rence de géométrie conventionnelle (appelé également élément « parent ») de telle
manière à obtenir la géométrie de n’importe quel élément réel de forme semblable
à partir d’une transformation géométrique biunivoque (i.e. bijective).
En d’autres termes, pour chacun des points P ’ (ξ ,η ) de l’élément « parent » défini
dans un repère unitaire correspondra, via la transformation Τe , un point et un seul
de l’élément réel P ( x , y ) .
Y
k
y x
η P ( x, y )
2 1 Τe j
(-1,1) (1,1) l
P' (ξ ,η )
ξ
i
(-1,-1) (1,-1) X
3 4
⎪
Τe : ξ ,η → ⎨
(
⎧ x ξ ,η , xi , x j , x k , xl ) (7.2)
(
⎪⎩ y ξ ,η , yi , y j , yk , yl )
102
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3
8
η
4 2
2 1 Τ1 Τ2
(-1,1) (1,1) 7
1
ξ
Τ3
6 A
(-1,-1) (1,-1) 5 X
3 4
n1
y = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ yi (7.3)
i =1
n1
z = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ zi
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
i =1
avec :
⎧ δ ij = 1 si i = j
N i ( x , y , z ) = δ ij ⎨ .
⎩δ ij = 0 si i ≠ j
n1 : nombre de nœuds géométriques de l’élément réel.
Par ailleurs, la notion de fonctions de forme abordée au chapitre 4.1 nous a permis
d’établir pour les déplacements que :
103
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n2
u ( x , y , z ) = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ ui
i =1
n2
v ( x , y , z ) = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ vi (7.4)
i =1
n2
w ( x , y , z ) = ∑ N i ( x , y , z ) ⋅ wi
i =1
104
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x = −1 ⇒ u ( −1) = u1
x = 1 ⇒ u (1) = u2
d’où :
i =2
1 1
u(ξ ) = (1 − ξ ) ⋅ u1 + (1 + ξ ) ⋅ u2 = ∑ N i ⋅ ui (7.5)
2 2
i =1
N1
A
N2
1 2 x
-1 0 1
u1 u (ξ ) u2
Figure 7.4 – Élément barre.
Ces nouvelles fonctions de forme sont tout à fait équivalentes à celles trouvées en
x
(4.3), le changement de variable ξ = 2 − 1 permettant de passer des unes aux
L
autres. Ceci nous permet également d’évoquer les propriétés très particulières des
fonctions de forme. Celles-ci sont en effet égales à l’unité aux nœuds auxquels elles
sont rattachées, zéro ailleurs1. De plus, la somme des fonctions de forme est dans
ce cas égale à 12 ce qui permet de démontrer la condition de mouvement de corps
rigide (MCR), soit :
Translation d’ensemble u0 ⇔ u1 = u2 = u0
1. En i Ni = 1, en i π j Ni = 0.
n
2.
∑ Ni = 1 .
i =1
105
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7.2.1 Famille C0
Les éléments de cette famille garantissant la continuité des translations, leurs
fonctions d’approximation devront, pour satisfaire au critère de la déformation
constante, être au minimum de degré 1. Le terme constant de ces fonctions per-
mettra alors de respecter la condition de mouvement de corps rigide (MCR). Enfin
et en raison de la nature de la fonction d’interpolation (un polynôme), la continuité
des déplacements sera assurée à la fois sur l’élément et à ses frontières si celui-ci est
conforme (cf. § 8.3.3). On parlera alors de continuité d’ordre 0.
L’approximation nodale bidimensionnelle est basée sur l’écriture d’une série de
termes produits faisant intervenir les coordonnées de l’élément « parent » pondé-
rées par un coefficient ai .
n
u(ξ ,η ) = ∑ ai ⋅ ξ j ⋅η k (7.7)
i =1
Linéaire
1 Parabolique
ξ η
Cubique
ξ2 ξη η2
ξ3 ξ2η ξη2 η3
ξ3η ξ2η2 ξη3
ξ3η2 ξ2η3
ξ3η3
Figure 7.5 – Éléments quadrangulaires complets.
Linéaire
1 Parabolique
ξ η
Cubique
ξ2 ξη η2
ξ3 ξ2η ξη2 η3
ξ3η ξη3
Figure 7.6 – Éléments quadrangulaires incomplets.
106
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Linéaire
1 Parabolique
ξ η
Cubique
ξ2 ξη η2
ξ3 ξ2η ξη2 η3
Figure 7.7 – Éléments triangulaires.
A
■■ Éléments à base quadrangulaire
□□
Q uadrangle bilinéaire 4 (4 nœuds)
Q
η
2 1
(-1,1) (1,1)
v
u ξ
(-1,-1) (1,-1)
3 4
Figure 7.8 – Élément Q4.
Il s’agit en fait de l’équation d’un plan. Le champ de déplacement vertical peut être
4
déterminé suivant la même approche en posant que : v(ξ ,η ) = ∑ N i ⋅ vi 1.
i =1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
Pour chacun des segments de l’élément, il est possible de définir l’équation d’une
droite fonction des valeurs nodales d’où son caractère bilinéaire. Ses fonctions de
forme ont donc pour expressions :
1 1
N1 = (1 + ξ ) ⋅ (1 + η ) N 2 = (1 − ξ ) ⋅ (1 + η )
4 4
1 1
N3 = (1 − ξ ) ⋅ (1 − η ) N 4 = (1 + ξ ) ⋅ (1 − η ) (7.9)
4 4
107
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On notera que ces expressions peuvent être également obtenues en effectuant les
produits croisés des fonctions de forme de l’élément barre (7.5). De manière plus
synthétique, celles-ci peuvent s’exprimer en fonction de coordonnées ξi ,ηi des
nœuds de l’élément en posant :
1
N i = (1 + ξi ⋅ ξ ) ⋅ (1 + ηi ⋅η ) (7.10)
4
□ uadrangle quadratique complet 9
□
Q
Q
Cet élément est quadratique, chacun de ces segments comportant trois nœuds.
Ceux-ci permettent une approximation parabolique sur chacun de ses côtés.
Néanmoins, la fonction d’approximation n’aurait pu être totalement parabolique
sans le nœud milieu, le terme η 2 ⋅ ξ 2 étant obtenu grâce au nœud n°9.
C’est pourquoi, il est dit complet ce qui signifie qu’il couvre tous les termes du
degré de la fonction d’approximation visée (parabolique).
η
3 2 1
v
4
u 8 ξ
9
5 6 7
Figure 7.9 – Élément Q9.
On a donc :
9
u(ξ ,η ) = ∑ N i ⋅ ui
i =1
= a0 + a1 ⋅ ξ + a2η + a3 ⋅ ξ ⋅η + a4 ⋅ ξ 2 + a5 ⋅η 2
(7.11)
+ a6 ⋅ ξ ⋅η 2 + a7 ⋅η ⋅ ξ 2 + a8 ⋅η 2 ⋅ ξ 2
T
= {a} ⋅ { X }
avec :
{a}T = {a0 a1 a2 a3 a4 a5 a6 a7 a8 }
{ X }T = {1 ξ η ξη ξ 2 η 2 ξη 2 ηξ 2 η 2ξ 2 }
108
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Pour établir les fonctions de forme de cet élément, il suffit de reprendre la métho-
dologie décrite au chapitre 6.2.1 en posant que :
⎧ u (1,1) ⎫
⎪ ⎪
⎪ u ( 0,1) ⎪
⎪ u ( −1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ u ( −1, 0 ) ⎪
⎪ ⎪
⎨u ( −1, −1) ⎬ = [ R ] ⋅ {a} (7.12) A
⎪ u ( 0, −1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ u (1, −1) ⎪
⎪ u 1, 0 ⎪
⎪ ( ) ⎪
⎪⎩ u ( 0, 0 ) ⎪⎭
avec
⎡1 1 1 1 1 1 1 1 1⎤
⎢ ⎥
⎢1 0 1 0 0 1 0 0 0⎥
⎢1 −1 1 −1 1 1 −1 1 1⎥
⎢ ⎥
⎢1 −1 0 0 1 0 0 0 0⎥
[ R ] = ⎢⎢1 −1 −1 1 1 1 −1 −1 1⎥
⎥
⎢1 0 −1 0 0 1 0 0 0⎥
⎢1 1 −1 −1 1 1 1 −1 1⎥
⎢ ⎥
⎢1 1 0 0 1 0 0 0 0⎥
⎢ ⎥
⎣1 0 0 0 0 0 0 0 0⎦
T −1
puis d’effectuer le produit matriciel : {N } = { X } ⋅ [ R ] . D’où les fonctions de
forme de l’élément Q9 :
1 1
N1 = (1 + ξ ) ⋅ (1 + η ) ⋅ ξ ⋅η N2 = (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 + η ) ⋅η
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4 2
1 1
N3 = − (1 − ξ ) ⋅ (1 + η ) ⋅ ξ ⋅η N 4 = − (1 − ξ ) ⋅ (1 − η 2 ) ⋅ ξ
4 2
1 1
N5 = (1 − ξ ) ⋅ (1 − η ) ⋅ ξ ⋅η N 6 = − (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 − η ) ⋅η (7.13)
4 2
1 1
N7 = − (1 + ξ ) ⋅ (1 − η ) ⋅ ξ ⋅η N 8 = (1 + ξ ) ⋅ (1 − η 2 ) ⋅ ξ
4 2
N9 = (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 − η 2 )
109
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□ □
uadrangle quadratique incomplet 8
Q
Q
η
3 2 1
v
4
u 8 ξ
5 6 7
110
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avec
⎡1 1 1 1 1 1 1 1⎤
⎢1 0 1 0 0 1 0 0⎥
⎢ ⎥
⎢1 −1 1 −1 1 1 −1 1⎥
⎢ ⎥
1 −1 0 0 1 0 0 0⎥
[ R ] = ⎢⎢1 −1 −1 1 1 1 −1 −1⎥
⎢ ⎥
⎢1 0 −1 0 0 1 0 0⎥ A
⎢1 1 −1 −1 1 1 1 −1⎥
⎢ ⎥
⎢⎣1 1 0 0 1 0 0 0 ⎥⎦
−1
On déduit pour les fonctions de forme de l’élément Q8 : {N } = { X } ⋅T [ R ] ⇒
1 1
N1 = − (1 + ξ ) ⋅ (1 + η ) ⋅ (1 − ξ − η ) N2 = (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 + η )
4 2
1 1
N 3 = − (1 − ξ ) ⋅ (1 + η ) ⋅ (1 + ξ − η ) N 4 = (1 − ξ ) ⋅ (1 − η 2 )
4 2 (7.16)
1 1
N 5 = − (1 − ξ ) ⋅ (1 − η ) ⋅ (1 + ξ + η ) N 6 = (1 − ξ 2 ) ⋅ (1 − η )
4 2
1 1
N 7 = − (1 + ξ ) ⋅ (1 − η ) ⋅ (1 − ξ + η ) N 8 = (1 + ξ ) ⋅ (1 − η 2 )
4 2
□□ H exaèdre trilinéaire 8H
8
u(ξ ,η ,ζ ) = ∑ N i ⋅ ui
i =1
7 8
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6 5
w
u ξ
v
3 4
2
1
η
Figure 7.11 – Élément H8.
111
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S’inspirant de la relation (7.10), on trouve pour l’hexaèdre H8 :
1
Ni = (1 + ξi ⋅ ξ ) ⋅ (1 + ηi ⋅η ) ⋅ (1 + ζ i ⋅ ζ ) (7.17)
8
■■ Éléments à base triangulaire
□ Triangle linéaire T3
□
3
u(ξ ,η ) = a0 + a1 ⋅ ξ + a2 ⋅η = ∑ N i ⋅ ui
i =1
N1(ξ ,η ) = 1 − ξ − η
N 2 (ξ ,η ) = ξ (7.18)
N 3 (ξ ,η ) = η
3 (0,1)
v
u (1,0)
1 2 ξ
□ Triangle quadratique T6
□
u(ξ ,η ) = a0 + a1 ⋅ ξ + a2 ⋅η + a3 ⋅ ξ 2 + a4 ⋅η 2 + a5 ⋅ ξ ⋅η
6
u(ξ ,η ) = ∑ N i ⋅ ui
i =1
N1(ξ ,η ) = − (1 − ξ − η ) ⋅ (1 − 2 (1 − ξ − η ) )
N 2 (ξ ,η ) = 4 ⋅ ξ ⋅ (1 − ξ − η )
N 3 (ξ ,η ) = −ξ ⋅ (1 − 2ξ )
(7.19)
N 4 (ξ ,η ) = 4ξ ⋅η
N 5 (ξ ,η ) = −η ⋅ (1 − 2η )
N 6 (ξ ,η ) = 4η ⋅ (1 − ξ − η )
112
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6 4
v
u
ξ
A
1 2 3
Figure 7.13 – Élément T6.
□ Tétraèdre linéaire T4
□
4
u(ξ ,η ,ζ ) = ∑ N i ⋅ ui
i =1
N 4 (ξ ,η ,ζ ) = ζ
w
1 v 3 η
u
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2
ξ
Figure 7.14 – Élément T4.
7.2.2 Famille C1
113
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dui dui dw
, ,..., i . De ce fait, les fonctions de forme doivent être au minimum de
dx dy dz
degré 2 pour satisfaire au critère de la déformation constante ; la condition de
mouvement de corps rigide étant quant à elle assurée par les deux premiers termes
de cette même fonction.
Ces éléments ont une continuité dite d’ordre 1, la continuité des déplacements
étant assurée à la fois sur l’élément et à ses frontières si celui-ci est conforme (cf.
§ 8.3.3). L’élément poutre tel que celui décrit au chapitre 6.2.1 fait partie de cette
famille.
■■ Plaque 4 (semi C1)
Q
η
2 1
3 4
Figure 7.15 – Élément Plaque Q4.
⎧ ⎫
⎪ wi ⎪
⎪ ⎪
⎪ ∂ wi ⎪
Sachant que cet élément à trois degrés de liberté par nœud {wi } = ⎨ ⎬ , la
⎪ ∂ξ ⎪
⎪ ∂ wi ⎪
⎪ ⎪
⎩ ∂η ⎭
fonction d’approximation s’écrit :
w(ξ ,η ) = a0 + a1 ⋅ ξ + a2 ⋅η + a3 ⋅ ξ ⋅η + a4 ⋅ ξ 2 + a5 ⋅η 2 + a6 ⋅ ξ 2 ⋅η
+ a7 ⋅ ξ ⋅η 2 + a8 ⋅ ξ 3 + a9 ⋅η 3 + a10 ⋅ ξ 3 ⋅η + a11 ⋅ ξ ⋅η 3
T
(7.21)
= {a} ⋅ { X }
avec :
{a}T = {a0 a1 a2 a3 a4 a5 a6 a7 a8 a9 a10 a11}
{ X }T = {1 ξ η ξη ξ 2 η 2 ξ 2η ξη 2 ξ 3 η 3 ξ 3η ξη 3 }
La démarche est bien évidemment identique à celle vue au § 7.2.1.
114
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∂w
wη (ξ ,η ) = =
∂η (7.23) A
a2 + a3 ⋅ ξ + 2 a5 ⋅η + a6 ⋅ ξ 2 + 2 a7 ⋅ ξ ⋅η + 3a9 ⋅η 2 + a10 ⋅ ξ 3 + 3a11 ⋅ ξ ⋅η 2
d’où :
⎧ w(1,1) ⎫
⎪ w (1,1) ⎪
⎪ ξ ⎪
⎪ wη (1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ w( −1,1) ⎪
⎪ wξ ( −1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ wη ( −1,1) ⎪
⎨ ⎬ = [ R ] ⋅ {a} (7.24)
⎪ w( −1, −1) ⎪
⎢0 1 0 1 −2 0 −2 1 3 0 3 1⎥
⎢ ⎥
0 0 1 −1 0 2 1 −2 0 3 −1 −3 ⎥
[ R ] = ⎢⎢1 −1 −1 1 1 1 −1 −1 −1 −1 1 1⎥
⎢ ⎥
⎢0 1 0 −1 −2 0 2 1 3 0 −3 −1⎥
⎢0 0 1 −1 0 −2 1 2 0 3 −1 −3 ⎥⎥
⎢
⎢1 1 −1 −1 1 1 −1 1 1 −1 −1 −1⎥
⎢ ⎥
⎢0 1 0 −1 2 0 −2 1 3 0 −3 −1⎥
⎢0 0 1 1 0 −2 1 −2 0 3 1 3 ⎥⎦
⎣
115
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T −1
En posant que {N } = { X } ⋅ [ R ] , on obtient pour cet élément plaque :
−1 ⋅ (ξ + 1)⋅ (1 + η )⋅ (η 2 − η + ξ 2 − ξ − 2)
8
1
⋅ (ξ − 1)⋅ (ξ + 1) ⋅ (1 + η )
2
8
1
⋅ (η − 1)⋅ (1 + η ) ⋅ (ξ + 1)
2
8
1
8 ⋅ (ξ − 1)⋅ (1 + η )⋅ (η − η + ξ + ξ − 2)
2 2
1
⋅ (ξ + 1)⋅ (ξ − 1) ⋅ (1 + η )
2
8
−1
⋅ (η − 1)⋅ (1 + η ) ⋅ (ξ − 1)
2
8
{N } =
T (7.25)
−1
8 ⋅ ( ξ − 1 ) ⋅ ( η − 1 ) ⋅ ( η
2
+ η + ξ
2
+ ξ − 2)
−1
⋅ (ξ + 1)⋅ (ξ − 1) ⋅ (η − 1)
2
8
−1
( ) ( ) ( )
2
⋅ 1 + η ⋅ η − 1 ⋅ ξ − 1
8
1 ⋅ ( + 1)⋅ ( − 1)⋅ ( 2 + + 2 − − 2)
8 ξ η η η ξ ξ
−1
(⋅ ξ − 1)⋅ (ξ + 1) ⋅ (η − 1)
2
8
1
⋅ (1 + η )⋅ (η − 1) ⋅ (ξ + 1)
2
8
116
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■■ Plaque 4 (C1)
Q
{ X }T = {1 ξ η ξη ξ 2 η 2 ξ 2η ξη 2 ξ 3 η 3 ξ 3η ξη 3 ξ 3η 2 ξ 2η 3 ξ 2η 2 ξ 3η 3 }
⎧ wi ⎫
⎪ ∂w ⎪
⎪ i ⎪
⎪ ∂ξ ⎪
⎪ ⎪
Cet élément nécessite donc quatre degrés de liberté par nœud {wi } = ⎨ ∂ wi ⎬
⎪ ∂η ⎪
⎪ 2 ⎪
⎪ ∂ wi ⎪
⎪⎩ ∂ξ∂η ⎪⎭
ce qui explique l’introduction de la dérivée seconde par rapport à ξ et η .
∂w
wξ (ξ ,η ) =
∂ξ
= a1 + a3 ⋅η + 2 a4 ⋅ ξ + 2 a6 ⋅ ξ ⋅η + a7 ⋅η 2 + 3a8 ⋅ ξ 2 (7.27)
+ 3a10 ⋅ ξ 2 ⋅η + a11 ⋅η 3 + 3a12 ⋅ ξ 2 ⋅η 2 + 2 a13 ⋅ ξ ⋅η 3
+ 2 a14 ⋅ ξ ⋅η 2 + 3a15 ⋅ ξ 2 ⋅η 3
∂w
wη (ξ ,η ) =
∂η
= a2 + a3 ⋅ ξ + 2a5 ⋅η + a6 ⋅ ξ 2 + 2 a7 ⋅ ξ ⋅η + 3a9 ⋅η 2 (7.28)
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
∂ 2w
wξη (ξ ,η ) =
∂ξ∂η
(7.29)
= a3 + 2 a6 ⋅ ξ + 2 a7 ⋅η + 3a10 ⋅ ξ 2 + 3a11 ⋅η 2
117
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⎧ w(1,1) ⎫
⎪ w (1,1) ⎪
⎪ ξ ⎪
⎪ wη (1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ wξη (1,1) ⎪
⎪ w( −1,1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ . ⎪
⎨ ⎬ = [ R ] ⋅ {a} (7.30)
.
⎪ ⎪
⎪ . ⎪
⎪ ⎪
⎪ w(1, −1) ⎪
⎪ wξ (1, −1) ⎪
⎪ ⎪
⎪ wη (1, −1) ⎪
⎪w (1, −1)⎪
⎩ ξη ⎭
Avec :
⎡1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1⎤
⎢0 1 0 1 2 0 2 1 3 0 3 1 3 2 2 3⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 1 1 0 2 1 2 0 3 1 3 2 3 2 3⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 0 1 0 0 2 2 0 0 3 3 6 6 4 9⎥
⎢1 −1 1 −1 1 1 1 −1 −1 1 −1 −1 −1 1 1 −1⎥
⎢ ⎥
⎢0 1 0 1 −2 0 −2 1 3 0 3 1 3 −2 −2 3⎥
⎢0 0 1 −1 0 2 1 −2 0 3 −1 −3 −2 3 2 −3 ⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 0 1 0 0 −2 2 0 0 3 3 6 −6 −4 9⎥
[ R ] = ⎢1 −1 −1 1 1 1 −1 −1 −1 −1 1 1 −1 −1 1 1⎥⎥
⎢
⎢0 1 0 −1 −2 0 2 1 3 0 −3 −1 3 2 −2 −3 ⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 1 −1 0 −2 1 2 0 3 −1 −3 2 3 −2 −3 ⎥
⎢0 0 0 1 0 0 −2 −2 0 0 3 3 −6 −6 4 9⎥
⎢ ⎥
⎢1 1 −1 −1 1 1 −1 1 1 −1 −1 −1 1 −1 1 −1⎥
⎢0 1 0 −1 2 0 −2 1 3 0 −3 −1 3 −2 2 −3 ⎥
⎢ ⎥
⎢0 0 1 1 0 −2 1 −2 0 3 1 3 −2 3 −2 3⎥
⎢0 0 0 1 0 0 2 −2 0 0 3 3 −6 6 −4 9 ⎥⎦
⎣
118
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T −1
Comme {N } = { X } ⋅ [ R ] , les fonctions de forme s’écrivent :
1 ⋅ ( ξ − 2) ⋅ (ξ + 1) 2 ⋅ (η − 2) ⋅ (1 + η )2
16
−1 ⋅ ( ξ − 1) ⋅ (ξ + 1 )2 ⋅ (η − 2) ⋅ (1 + η )2
16
−1 2 2 A
⋅ ( ξ − 2) ⋅ (ξ + 1 ) ⋅ (η − 1) ⋅ (1 + η )
16
1 ⋅ ( ξ − 1) ⋅ (ξ + 1) 2 ⋅ (η − 1) ⋅ (1 + η )2
16
2
−1 ⋅ ( ξ + 2 ) ⋅(ξ − 1 ) ⋅ (η − 2) ⋅ (1 + η )
2
16
−1 2 2
16 ⋅ ( ξ + 1 ) ⋅(ξ − 1 ) ⋅ (η − 2) ⋅ (1 + η )
1 ⋅ ( ξ + 2) ⋅ (ξ − 1) 2 ⋅ (η − 1) ⋅ (1 + η )2
16
1 2 2
⋅ ( ξ + 1) ⋅ (ξ − 1) ⋅ (η − 1) ⋅ (1 + η )
16
{N }T = (7.31)
1 2 2
16 ⋅ ( ξ + 2) ⋅ (ξ − 1) ⋅ (2 + η ) ⋅ (η − 1)
1 ⋅ ( ξ + 1) ⋅ (ξ − 1) 2 ⋅ (2 + η ) ⋅ (η − 1)2
16
1 2 2
⋅ ( ξ + 2) ⋅ (ξ − 1) ⋅ (1 + η ) ⋅ (η − 1)
16
1 ⋅ ( ξ + 1) ⋅ (ξ − 1) 2 ⋅ (1 + η ) ⋅ (η − 1)2
16
2
−1 ⋅ ( ξ − 2) ⋅ (ξ + 1 ) ⋅ (2 + η ) ⋅ (η − 1)
2
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16
1 2 2
16 ⋅ ( ξ − 1) ⋅ (ξ + 1) ⋅ (2 + η ) ⋅ (η − 1)
−1 ⋅ ( ξ − 2) ⋅ (ξ + 1) 2 ⋅ (1 + η ) ⋅ (η − 1)2
16
1 2 2
⋅ ( ξ − 1) ⋅ (ξ + 1) ⋅ (1 + η ) ⋅ (η − 1)
16
119
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7.3 Caractéristiques élémentaires
7.3.1 atrice de rigidité élémentaire
M
Reprenant l’expression de la matrice de rigidité élémentaire en repère local (4.12),
on pose que :
Ve
La relation (7.32) fait intervenir une matrice [ B ] déduite des relations (3.13) et
(4.4). Par déclinaison de (4.10), celle-ci peut également être développée en une
série de sous matrices [ Bi ] associées à chacun des nœuds de l’élément, soit :
∂ Ni ∂ Ni ∂ x ∂ Ni ∂ y ∂ Ni ∂ z
= ⋅ + ⋅ + ⋅
∂ξ ∂ x ∂ξ ∂ y ∂ξ ∂ z ∂ξ
∂ Ni ∂ Ni ∂ x ∂ Ni ∂ y ∂ Ni ∂ z
= ⋅ + ⋅ + ⋅ (7.34)
∂η ∂ x ∂η ∂ y ∂η ∂ z ∂η
∂ Ni ∂ Ni ∂ x ∂ Ni ∂ y ∂ Ni ∂ z
= ⋅ + ⋅ + ⋅
∂ζ ∂ x ∂ζ ∂ y ∂ζ ∂ z ∂ζ
120
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⎥
⎪∂ Ni ⎪ ⎢∂ x ∂y ∂ z ⎥ ⎪∂ Ni ⎪ ⎪∂ Ni ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎩ ∂ζ ⎭ ⎢⎣ ∂ζ ∂ζ ∂ζ ⎥⎦ ⎩ ∂ z ⎭ ⎩ ∂z ⎭ A
[ J ] correspond à la matrice jacobienne de la transformation Τe . En inversant
(7.35), on obtient :
⎧∂ Ni ⎫ ⎧∂ Ni ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ∂ξ ⎪
⎪ ∂x ⎪ ⎪ ⎪
⎪∂ Ni ⎪ −1 ⎪ ∂ N i ⎪
⎨ ⎬ = [J ] ⋅⎨ ⎬ (7.36)
⎪∂y ⎪ ⎪ ∂η ⎪
⎪∂ Ni ⎪ ⎪∂ Ni ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎩ ∂z ⎭ ⎩ ∂ζ ⎭
⎧ n
⎪ x = ∑ N i ⋅ xi
⎪ i =1
⎪⎪ n
Par ailleurs et comme d’après (7-3) ⎨ y = ∑ N i ⋅ yi , [ J ] devient :
⎪ i =1
⎪ n
⎪ z = ∑ N i ⋅ zi
⎪⎩ i =1
⎡ n ∂ Ni n
∂ Ni n
∂ Ni ⎤
⎢∑ ⋅ xi ∑ ⋅ yi ∑ ⋅ zi ⎥
⎢ i =1 ∂ξ i =1 ∂ξ i =1 ∂ξ ⎥
⎢ n ∂N n
∂ Ni n
∂ Ni ⎥
[ J ] = ⎢ ∑ i ⋅ xi ∑ ⋅ yi ∑ ∂η ⋅ zi ⎥
⎢ i =1 ∂η i =1 ∂η i =1 ⎥
⎢ n ∂N ⎥
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
n n
i ∂ Ni ∂N
⎢∑
⎢⎣ i =1 ∂ζ
⋅ xi ∑ ⋅ yi ∑ ∂ζ i ⋅ zi ⎥⎥
i =1 ∂ζ i =1 ⎦
(7.37)
⎡ ∂ N1 ∂ Ni ∂ Nn ⎤ ⎡ x y1 z1 ⎤
⎢ ∂ξ . . 1
⎢ ∂ξ ∂ξ ⎥⎥ ⎢ . . .⎥
∂N ∂ Ni ∂ Nn ⎥ ⎢ ⎥
[ J ] = ⎢⎢ 1 . . ⋅ ⎢ xi yi zi ⎥
∂η ∂η ∂η ⎥ ⎢ ⎥
⎢ ⎥ . . .⎥
⎢ ∂ N1 ∂ Ni ∂ Nn ⎥ ⎢
. . ⎢x yn zn ⎥⎦
⎢⎣ ∂ζ ∂ζ ∂ζ ⎥⎦ ⎣ n
121
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Pour calculer l’intégrale sur le volume Ve et sachant que [ B ] est désormais fonc-
tion des coordonnées unitaires, il reste à effectuer un changement de variables entre
les repères ( x , y , z ) et (ξ ,η ,ζ ) . Ce changement de variables représente en fait les
relations géométriques liant, via la transformation Τe , éléments réel et de référence.
Ces relations sont obtenues à partir du jacobien de la transformation. La matrice
rigidité élémentaire exprimée dans le repère (ξ ,η ,ζ ) a donc pour expression :
[ke ] = ∫∫∫ [ B ]T ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ dxdydz
1 1 1 (7.38)
T
= ∫∫ ∫ [ B ] ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ det [ J ] ⋅ d ξ dη d ζ
−1 −1 −1
Avec :
⎧dx ⎫ ⎧d ξ ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎨ dy ⎬ = [ J ] ⋅ ⎨ dη ⎬ et dxdydz = det [ J ] ⋅ d ξ dη d ζ
⎪dz ⎪ ⎪d ζ ⎪
⎩ ⎭ ⎩ ⎭
En appliquant ces résultats à la matrice de rigidité de l’élément barre (4.13), on
s’aperçoit que le jacobien ou son inverse représentent le rapport des dimensions des
éléments réel et de référence. On a donc d’après le changement de variable établi
en 7.2 :
x 2
ξ = 2 − 1 ⇒ d ξ = ⋅ dx (7.39)
L L
ce qui donne comme prévu pour [ ke ] :
T L T
[ke ] = ∫ [ B ] ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ dVe = ES ∫ [ B ] ⋅ [ B ] ⋅ dx
0
Ve
⎧ 1⎫
⎪⎪− ⎪⎪ ⎧ 1 1 ⎫ 2
1
= ES ∫ ⎨ 2 ⎬ ⋅⎨− ⎬⋅ ⋅ d ξ
1 ⎪ ⎩ 2 2⎭ L (7.40)
−1 ⎪
⎪⎩ 2 ⎪⎭
⎡ 1 1⎤
1 − ⎥
=
2 ES ⎢ 4 4 ⋅ d ξ = ES ⎡ 1 −1⎤
∫ ⎢
L −1 ⎢ 1 1 ⎥
⎥ ⎢ ⎥
L ⎣ −1 1 ⎦
−
⎢⎣ 4 4 ⎥⎦
7.3.2 Vecteurs charges élémentaires
Pour les forces de volume (4.17), la démarche est similaire à celle suivie pour la
rigidité élémentaire, le changement de base s’effectuant toujours via le déterminant
du jacobien.
1 1 1
T
{ f ev } = ∫ [ N ] ⋅ { f v } ⋅ dVe = ∫ ∫ ∫ [ N ]T ⋅ { f v } ⋅ det [ J ] ⋅ d ξ dη d ζ (7.41)
ve −1 −1 −1
122
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Pour ce qui concerne les forces de surface (4.18), le calcul consistera à exprimer la
quantité dSe en fonction des coordonnées normées des arêtes ou facettes des élé-
ments surfaciques ou volumiques.
Le calcul des matrices de rigidité des éléments barre (7.40) et poutre (6.21) a per-
mis d’établir celles-ci en fonction de paramètres tels que longueur, section, inerties,
etc. Ces matrices sont généralement codées de manière explicite dans les logiciels A
de calcul par éléments finis.
Cette approche n’est bien sûr pas envisageable pour les éléments surfaciques et
volumiques dont les formes et configurations varient systématiquement. La solu-
tion numérique s’impose alors. Ceci étant, il est indispensable de disposer d’une
méthode permettant une intégration exacte des quantités recherchées.
La méthode de Gauss qui est la plus couramment utilisée, répond à cette condi-
tion. Bien que sa maîtrise ne soit pas fondamentale pour les utilisateurs courants,
il est néanmoins important de bien assimiler la notion de points d’intégration ou
« points de Gauss » pour comprendre les différentes approches utilisées pour le
postraitement des résultats. C’est pourquoi, l’intégration numérique à 1 dimension
est développée ci-après.
Soit une fonction f d’une seule variable ξ , l’intégrale de f sur l’intervalle [ a,b ]
pourra être évaluée numériquement par la méthode de Gauss en posant que :
b r
∫a f (ξ ) ⋅d ξ = ∑ wi ⋅ f (ξi ) (7.42)
i =1
b
comme approximation de ∫a f (ξ ) ⋅ d ξ . On a donc :
f (ξ ) ≈ ψ (ξ ) = a1 + a2 ⋅ ξ + ....... + a2r ⋅ ξ 2r −1 (7.43)
En injectant (7.43) dans les deux membres de (7.42), on obtient :
b b b b
∫a f (ξ ) ⋅ d ξ = a1 ∫a d ξ + a2 ∫a ξ ⋅ d ξ + ..... + a2r ∫a ξ 2r −1 ⋅ d ξ
= a1(w1 + w2 + ..... + wr ) + a2 (w1 ⋅ ξ1 + w2 ⋅ ξ 2 + ..... + wr ⋅ ξr ) (7.44)
123
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1 2
Sachant que ∫−1ξ α ⋅ d ξ est égal à 0 si α est impair et
1+α
lorsque α est pair,
l’équation (7-44) peut alors s’écrire sous la forme d’un système linéaire de 2r équa-
tions :
2 = w1 + w2 + ........ + wr
0 = w1ξ1 + w2ξ 2 + ........ + wr ξr
2
= w1ξ12 + w2ξ 22 + ........ + wr ξr2
3 (7.45)
.
.
0 = w1ξ12r −1 + w2ξ 22r −1 + ........ + wr ξr2r −1
∫−1 f (ξ ) ⋅d ξ = ∑
i =1
wi ⋅ f (ξi ) = w1 ⋅ f (ξ1 ) + w2 ⋅ f (ξ 2 )
Cette intégrale sera évaluée de façon exacte si le polynôme est de degré inférieur ou égal à 2r − 1 = 3 .
Les coefficients sont obtenus en résolvant le système linéaire suivant :
2 = w1 + w2 ⎫
0 = w1 ⋅ ξ1 + w2 ⋅ ξ 2 ⎪ ⎧ w1 = w2 = 1
⎪⎪ ⎪
2 ⎬⇒⎨ 1
= w1 ⋅ ξ12 + w2 ⋅ ξ 22 ⎪ ⎪ξ1 = −ξ 2 = ±
3 ⎩ 3
⎪
0 = w1 ⋅ ξ13 + w2 ⋅ ξ 23 ⎭⎪
degré maximum
r xi wi
du polynôme à intégrer
1 0 2 1
1
2 ± 1 3
3
0 8/9
3 3 5
± 5/9
5
3−2 6 /5 1 1
± +
7 2 6 6/5
4
7
3+2 6 /5 1 1
± −
7 2 6 6/5
124
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125
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Les éléments membranes sont destinés à modéliser des structures planes travaillant
uniquement dans leur plan. Leurs nœuds possèdent uniquement deux degrés de
liberté u et v . Ils ont une épaisseur constante notée e et suivent l’hypothèse
de contrainte plane décrite au chapitre 3.3.4. La relation contrainte-déformation
issue de (3.27) s’écrit alors :
⎡ ⎤
⎧σ xx ⎫ ⎢1 ν 0 ⎥ ⎧ε xx ⎫
⎪ ⎪ E ⎢ ⎥ ⎪ ⎪
⎨σ yy ⎬ = ⎢ν 1 0 ⎥ ⋅ ⎨ε yy ⎬ = [ H ] ⋅ {ε } (8.1)
⎪ τ ⎪ 1 −ν
2
⎩ ⎭xy
⎢ 1 −ν ⎥ ⎪⎩γ xy ⎪⎭
⎢0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
⎡ ⎤
⎢1 ν 0 ⎥
E ⎢ ⎥
Avec [ H ] = ⎢ν 1 0 ⎥.
1 −ν ⎢
2
1 −ν ⎥
⎢0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
Le vecteur déformation s’écrit quant à lui en adaptant (3.13) au cas plan, soit :
⎡∂ ⎤
⎢ 0 ⎥
⎧ε xx ⎫ ⎢ ∂ x ⎥
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⎪ ⎪ ⎢ ∂ ⎥ ⎧u ⎫ ⎧u ⎫
{ε } = ⎨ε yy ⎬ = ⎢ 0 ⋅ ⎨ ⎬ = [ ∂ ] ⎨ ⎬ (8.2)
∂ y ⎥⎥ ⎩v ⎭ ⎩v ⎭
⎪γ ⎪ ⎢
⎩ xy ⎭ ⎢ ∂ ∂ ⎥
⎢∂ y ∂ x ⎥⎦
⎣
Si nécessaire la déformation ε zz pourra être calculée à partir de la relation (3.26).
Ceci nous amène à évoquer le cas des éléments en déformation plane dont les
caractéristiques sont très similaires aux membranes. Ce sont bien évidemment
toujours des éléments plans travaillant dans leur plan. La déformation transversale
ε zz étant cette fois prise égale à zéro (cf. § 3.3.4), seule l’expression de la matrice
127
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[ H ] changera. Il suffira alors de la remplacer dans (8.1) par son expression en
déformation plane, soit :
⎡ ⎤
⎢1 −ν ν 0 ⎥
E ⎢ ⎥
[H ] = ν 1 −ν 0 ⎥ (8.3)
(1 + ν ) ⋅ (1 − 2ν ) ⎢⎢
1 − 2ν ⎥
⎢ 0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
La contrainte σ zz pourra également être évaluée à partir de (3.24). Dans cette
hypothèse, les résultats seront donnés par unité de profondeur suivant z.
h
x
3 4 2h
q = 1 ◊ 107 N/m
y
x
Y 5 6
X
h
128
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Nœuds
Élément I J K L
1 1 2 3 4
2 4 3 5 6
A
L’élément utilisé est un quadrangle de type Q4. Ses fonctions de forme sont égales
à celles établies en (7.9), soit :
1 1
N2 = (1 − ξ ) ⋅ (1 + η ) N1 = (1 + ξ ) ⋅ (1 + η )
4 4 (8.4)
1 1
N 3 = (1 − ξ ) ⋅ (1 − η ) N 4 = (1 + ξ ) ⋅ (1 − η )
4 4
η
2 1
v
u ξ
3 4
Figure 8.2 – Élément de référence Q4.
⎡ ∂ N1 ∂ N2 ∂ N3 ∂ N 4 ⎤ ⎡ x1 y1 ⎤
⎢ ∂ξ ⎢ y2 ⎥
∂ξ ∂ξ ∂ξ ⎥ ⎢ x2 ⎥
[ J ] = ⎢∂ N ∂ N2 ∂ N3
⎥⋅
∂ N 4 ⎥ ⎢ x3 y3 ⎥
(8.5)
⎢ 1
⎢⎣ ∂η ∂η ∂η ∂η ⎥⎦ ⎢⎣ x 4 ⎥
y4 ⎦
129
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soit pour cet élément :
⎡ x1 y1 ⎤
1 ⎡(1 + η ) − (1 + η ) − (1 − η ) (1 − η ) ⎤ ⎢⎢ x2 y2 ⎥
⎥
[J]= ⎢ ⎥⋅ (8.6)
4 ⎣(1 + ξ ) (1 − ξ ) − (1 − ξ ) − (1 + ξ ) ⎦ ⎢ x3 y3 ⎥
⎢ ⎥
⎣ x4 y4 ⎦
1 ⎡ x1 − x2 − x3 + x 4 + η ( x1 − x2 + x3 − x 4 ) y1 − y2 − y3 + y 4 + η ( y1 − y2 + y3 − y 4 ) ⎤
[J]= ⎢ ⎥
4 ⎣ x1 + x2 − x3 − x 4 + ξ ( x1 − x2 + x3 − x 4 ) y1 + y2 − y3 − y 4 + ξ ( y1 − y2 + y3 − y 4 ) ⎦
1 ⎡ x1 − x2 − x3 + x 4 + η ( x1 − x2 + x3 − x 4 ) y1 − y2 − y3 + y 4 + η ( y1 − y2 + y3 − y 4 ) ⎤
[J]= ⎢ ⎥ (8.7)
4 ⎣ x1 + x2 − x3 − x 4 + ξ ( x1 − x 2 + x3 − x 4 ) y1 + y2 − y3 − y 4 + ξ ( y1 − y2 + y3 − y 4 ) ⎦
Bien que la connectivité des éléments réel et de référence soit identique, les coor-
données xi , yi correspondent bien à celles de l’élément réel.
h
⎡h + h + η ( 0 ) 0 + η (0) ⎤ ⎡⎢ 0⎥
⎤
1 ⎥ = ⎢2
[ J ] = ⎢⎢ h h h h h⎥
⎥ (8.8)
4 0 + ξ (0) + + + + ξ ( 0 )⎥ ⎢ 0
⎢⎣ 2 2 2 2 ⎥⎦ ⎢
⎣ 2 ⎥⎦
h2
Le déterminant et l’inverse de [ J ] sont donc respectivement égaux à det [ J ] =
et : 4
⎡h ⎤
0⎥
1 ⎢ 2 ⎡1 0 ⎤
[ J ]−1 = h 2 ⎢ 2 h ⎥ = ⎢0 1 ⎥ (8.9)
h
⎢0 ⎥ ⎣ ⎦
4 ⎢⎣ 2 ⎥⎦
∂ Ni ∂ Ni ∂ Ni ∂ Ni
Ce qui permet de déduire les relations entre les , et , :
∂x ∂ y ∂ξ ∂η
∂ Ni 2 ∂ Ni
=
∂x h ∂ξ
(8.10)
∂ Ni 2 ∂ Ni
=
∂y h ∂η
La valeur 2 h correspond au rapport entre les coordonnées x et x ou h et y. Par
ailleurs, les termes non diagonaux nuls de [ J ] caractérisent le fait que l’élément n’a
pas subi de rotation durant la transformation.
130
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1 1
[k1 ] = e ⋅ ∫ ∫ [ B ]T ⋅ [ H ] ⋅ [ B ] ⋅ det [ J ] ⋅ d ξ dη (8.11)
−1 −1
⎡ ⎤
1 1
⎢1 ν 0 ⎥
Ee T ⎢ ⎥ h2
[k1 ] = ⋅ ∫ ∫ [B ] ⋅ ⎢ν 1 0 ⎥ ⋅ [ B ] ⋅ ⋅ d ξ dη (8.12)
1 −ν −1 −1
2 4
⎢ 1 −ν ⎥
⎢
⎣
0 0
2 ⎦
⎥ A
avec d’après (4.4), (4.10) et (8.2) :
⎧ u1 ⎫
⎪v ⎪
⎪ 1⎪
⎪u2 ⎪
⎪ ⎪
⎧u ⎫ ⎡ N1 0 N2 0 N3 0 N4 0 ⎤ ⎪ v2 ⎪
⎨ ⎬ = [ N ] ⋅ {q1} = ⎢ ⋅⎨ ⎬ (8.13)
⎩v ⎭ ⎣0 N1 0 N2 0 N3 0 N 4 ⎥⎦ ⎪u3 ⎪
⎪v3 ⎪
⎪ ⎪
⎪u4 ⎪
⎪u4 ⎪
⎩ ⎭
[ B ] = [∂ ][ N ]
⎡∂ N ∂ N2 ∂ N3 ∂ N4 ⎤
1
⎢ 0 0 0 0 ⎥
⎢ ∂ x ∂x ∂x ∂x ⎥
⎢ ∂ N1 ∂ N2 ∂ N3 ∂ N4 ⎥
=⎢ 0 0 0 0 ⎥ (8.14)
∂y ∂y ∂y ∂y ⎥
⎢
⎢∂ N ∂ N1 ∂ N2 ∂ N2 ∂ N3 ∂ N3 ∂ N4 ∂ N4 ⎥
1
⎢ ⎥
⎢⎣ ∂ y ∂x ∂y ∂x ∂y ∂x ∂y ∂ x ⎥⎦
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1 2
[B ] = ⋅ ⋅
4 h
⎡(1 + η ) 0 − (1 + η ) 0 − (1 − η ) 0 (1 − η ) 0 ⎤
⎢ ⎥
⎢ 0 (1 + ξ ) 0 (1 − ξ ) 0 − (1 − ξ ) 0 − (1 + ξ ) ⎥ (8.15)
⎢ ⎥
⎣(1 + ξ ) (1 + η ) (1 − ξ ) − (1 + η ) − (1 − ξ ) − (1 − η ) − (1 + ξ ) (1 − η ) ⎦
131
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Le calcul (8-12) permet alors de trouver pour [ k1 ] :
⎡ 3 −ν 1 +ν −3 −ν −1 + 3ν −3 + ν −1 −ν ν 1 − 3ν ⎤
⎢ 6 8 12 8 12 8 6 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 1 +ν 3 −ν 1 − 3ν ν −1 −ν −3 + ν −1 + 3ν −3 −ν ⎥
⎢ 8 6 8 6 8 12 8 12 ⎥
⎢ ⎥
⎢ −3 − ν 1 − 3ν 3 −ν −1 − ν ν −1 + 3ν −3 + ν 1 +ν ⎥
⎢ 12 8 6 8 6 8 12 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ −1 + 3ν ν −1 −ν 3 −ν 1 − 3ν −3 −ν 1 +ν −3 + ν ⎥
⎢ 8 6 8 6 8 12 8 12 ⎥
[k1 ] = Ee 2 ⎢ ⎥ (8.16)
1 −ν ⎢ −3 + ν −1 −ν ν 1 − 3ν 3 −ν 1 +ν −3 − ν −1 + 3ν ⎥
⎢ 12 8 6 8 6 8 12 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ −1 − ν −3 + ν −1 + 3ν −3 − ν 1 +ν 3 −ν 1 − 3ν ν ⎥
⎢ 8 12 8 12 8 6 8 6 ⎥
⎢ ⎥
⎢ ν −1 + 3ν −3 + ν 1 +ν −3 −ν 1 − 3ν 3 −ν −1 −ν ⎥
⎢ 6 8 12 8 12 8 6 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 1 − 3ν −3 − ν 1 +ν −3 + ν −1 + 3ν ν −1 −ν 3 −ν ⎥
⎢⎣ 8 12 8 12 8 6 8 6 ⎥⎦
η
2 1
1 1 1 1
− , ,
3 3 3 3
v
ξ
u
1 1 1 1
− ,− ,−
3 3 3 3
3 4
Figure 8.3 – Points de Gauss.
132
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Pour ν = 1 3 , les deux termes k11 et k12 de la matrice de rigidité sont donc égaux
à :
1 1 ⎛ ⎛ 1 + η ⎞2 1 − ν ⎛ 1 + ξ ⎞2 ⎞
Ee Ee 3 −ν
k11 =
1 −ν 2 ∫ ∫ ⎜⎜ ⎜⎝ 4 ⎟⎠ + 2 ⎜⎝ 4 ⎟⎠ ⎟⎟ d ξ dη = 1 −ν 2 6 = 1.05 ⋅1010 N/m
−1 −1 ⎝ ⎠
⎡ 2 2 2 2
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎤
⎢ ⎜ 1 + 3 ⎟ 1 −ν ⎜1+ 3 ⎟ ⎜ 1 − 3 ⎟ 1 −ν ⎜1+ 3 ⎟ ⎥ A
⎢ 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ ⎥
⎢ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎥
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎥
Ee ⎢ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎥
= ⎢
1 −ν 2 ⎢ ⎛ 1 ⎞
2
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
2
⎛ 1 ⎞ ⎥
⎢ ⎜ 1 − 1 − ⎜ 1 + 1 − ⎥
⎢ +1 ⋅1 ⋅ ⎜ 3 ⎟ 1 −ν ⎜ 3⎟ 3 ⎟ 1 −ν ⎜ 3⎟ ⎥
⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟
⎢ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎥
⎢ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎥
⎣ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎦
⎡ 2 2 2 2
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎤
⎢ ⎜ 1 + 1 + 1 − 1 + ⎥
⎢ 1 ⋅1 ⋅ ⎜ 3 ⎟ 1 −ν ⎜ 3⎟ ⎜ 3 ⎟ 1 −ν ⎜ 3⎟ ⎥
⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟
⎢ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎥
⎢ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎥
Ee ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎥
= ⎢ (8.17)
1 −ν ⎢
2
⎛ 1 ⎞
2
⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞
2
⎛ 1 ⎞ ⎥
⎢ ⎜ 1 − 3 ⎟ 1 −ν ⎜1− 3 ⎟ ⎜ 1 + 3 ⎟ 1 −ν ⎜1− 3 ⎟ ⎥
⎢ +1 ⋅ 1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + 1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ + ⋅1 ⋅1 ⋅ ⎜ ⎟ ⎥
⎢ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎥
⎢ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎥
⎣ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎦
= 1.05 ⋅1010 N/m
1 1
Ee ⎛ 1 +ν ⎛ 1 + ξ ⎞ ⎛ 1 + η ⎞ ⎞ Ee 1 + ν
k12 = ∫ ∫ ⎜⎝ ⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎟ d ξ dη = = 3.9375 ⋅109 N/m
1 −ν 2 −1 −1
2 ⎝ 4 ⎠ ⎝ 4 ⎠ ⎠ 1 − ν 2 8
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⎡ ⎛ 1 ⎞⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞⎛ 1 ⎞⎤
⎢ 1+ 1+ 1− 1+
1 +ν ⎜ 3 ⎟ ⎜ 3 ⎟ 1 +ν ⎜ 3 ⎟ ⎜ 3⎟⎥
⎢ 1 ⋅1 ⋅ ⋅⎜ ⎟⎜ ⎟ +1 ⋅1 ⋅ ⋅⎜ ⎟⎜ ⎟⎥
⎢ 2 ⎜ 4 ⎟⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟⎜ 4 ⎟ ⎥
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟⎥
Ee ⎢ ⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎝ ⎠
= ⎢ ⎥ (8.18)
1 −ν 2 ⎢
⎛ 1 ⎞⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞⎛ 1 ⎞⎥
1− 1− 1+ 1−
⎢ 1 +ν ⎜ 3 ⎟⎜ 3⎟ 1 +ν ⎜ 3 ⎟⎜ 3 ⎟⎥
⎢ +1 ⋅1 ⋅ ⋅⎜ ⎟⎜ ⎟ +1 ⋅1 ⋅ ⋅⎜ ⎟⎜ ⎟⎥
⎢ 2 ⎜ 4 ⎟⎜ 4 ⎟ 2 ⎜ 4 ⎟ ⎜ 4 ⎟⎥
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟
⎢⎣ ⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎝ ⎠ ⎥⎦
9
= 3.9375 ⋅10 N/m
133
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8.1.3 Vecteur charges en repère local
T
On sait d’après (4.18) que { f1s } = ∫ [ N ] ⋅ { f s
} ⋅ dS1 .
s2
Avec :
[K ] =
⎡ 3 −ν 1 +ν −3 −ν −1 + 3ν −3 + ν −1 −ν ν 1 − 3ν ⎤
⎢ 6 8 12 8 12 8 6 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 1 +ν 3 −ν 1 − 3ν ν −1 −ν −3 + ν −1 + 3ν −3 −ν ⎥
⎢ 8 6 8 6 8 12 8 12 ⎥⎥
⎢
⎢ −3 −ν 1 − 3ν 3 −ν −1 −ν ν −1 + 3ν −33 + ν 1 +ν ⎥
⎢ ⎥
⎢ 12 8 6 8 6 8 12 8 ⎥
⎢ −1 + 3ν ν −1 −ν 3 −ν 1 − 3ν −3 −ν 1 +ν −3 + ν ⎥
⎢ ⎥
Ee ⎢ 8 6 8 6 8 12 8 12 ⎥
(8.21)
1 −ν 2 ⎢ −3 + ν −1 −ν ν 1 − 3ν 3 −ν 1 +ν −3 −ν −1 + 3ν ⎥
⎢ ⎥
⎢ 12 8 6 8 6 8 12 8 ⎥
⎢ −1 −ν −3 + ν −1 + 3ν −3 −ν 1 +ν 3 −ν 1 − 3ν ν ⎥⎥
⎢
⎢ 8 12 8 12 8 6 8 6 ⎥
⎢ ⎥
⎢ ν −1 + 3ν −3 + ν 1 +ν −3 − ν 1 − 3ν 3 −ν −1 − ν ⎥
⎢ 6 8 12 8 12 8 6 8 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 1 − 3ν −3 − ν 1 +ν −3 + ν −1 + 3ν ν −1 −ν 3 −ν ⎥
⎢⎣ 8 12 8 12 8 6 8 6 ⎥⎦
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎡ 3 −ν 1 +ν ν ⎤
⎢ 6 ⎧ qh ⎫
8 6 ⎥ ⎧U ⎫ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ 1 2
Ee ⎢ 1 + ν 3 −ν −1 + 3ν ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⋅ ⎨ V1 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.22)
1 −ν 2 ⎢ 8 6 8 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ ν −1 + 3ν 3 −ν ⎥ ⎩U 4 ⎭ ⎪ qh ⎪
⎢ ⎥ ⎩2⎭
⎣ 6 8 6 ⎦
135
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8.1.5 v = 0
■■ éplacements
D
Le système (8.22) devient pour ν = 0 :
⎡1 1 ⎤
⎢2 0⎥ ⎧ qh ⎫
8 ⎧U ⎫ ⎪2⎪
⎢ ⎥ 1
1 1 −1 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
Ee ⋅ ⎢ ⋅ ⎨ V1 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.23)
⎢8 2 8⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢ −1 1 ⎥ ⎩U 4 ⎭ ⎪ qh ⎪
⎢0 ⎥ ⎩2⎭
⎣ 8 2⎦
Ce qui permet de déduire après résolution :
⎧ qh
⎪U1 = Ee = 0.476 mm
⎪
⎨V1 = 0 (8.24)
⎪ qh
⎪U 4 = = 0.476 mm = U1
⎩ Ee
■■ éactions
R
En injectant les déplacements (8.24) dans (8.20), on obtient pour les réactions :
136
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E ⋅ e ⎡⎛ −3 −ν ⎞ ⎛ 1 − 3ν ⎞ ⎛ −3 + ν ⎞ ⎤
RX 2 = ⋅ ⎢⎜ ⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν ) ⎣⎝ 12 ⎠
2
⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎦
⎡ U V U ⎤ EeU1 qh
R X 2 = Ee ⋅ ⎢ − 1 + 1 − 4 ⎥ = − =−
⎣ 4 8 4 ⎦ 2 2
E ⋅ e ⎡⎛ −1 + 3ν ⎞ ⎛ν ⎞ ⎛ 1 +ν ⎞ ⎤
RY 2 = ⋅ ⎢ ⎜ ⎟ ⋅ U 1 + ⎜ ⎟ ⋅ V1 + ⎜ ⎟ ⋅ U 4 ⎥
(1 −ν 2 ) ⎣⎝ 8 ⎠ ⎝6⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎦
⎡ U U ⎤
RY 2 = Ee ⋅ ⎢ − 1 + 0 + 4 ⎥ = 0
A
⎣ 8 8 ⎦
(8.25)
E ⋅ e ⎡⎛ −3 + ν ⎞ ⎛ −1 − ν ⎞ ⎛ −3 −ν ⎞
⎤
RX 3 = ⋅ ⎢⎜ ⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν ) ⎣⎝ 12 ⎠
2
⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎦
⎡ U V U ⎤ EeU1 qh
R X 3 = Ee ⋅ ⎢ − 1 − 1 − 4 ⎥ = − =−
⎣ 4 8 4 ⎦ 2 2
E ⋅ e ⎡⎛ −1 −ν ⎞ ⎛ −3 + ν ⎞ ⎛ 1 − 3ν ⎞ ⎤
RY 3 = ⋅ ⎢ ⎜ ⎟ ⋅ U 1 + ⎜ ⎟ ⋅ V 1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 − ν 2
) ⎣⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎦
⎡ U U ⎤
RY 3 = Ee ⋅ ⎢ − 1 + 0 + 4 ⎥ = 0
⎣ 8 8 ⎦
On notera que la réaction R X 3 est à multiplier par deux en raison de la symétrie.
■■ D éformations et contraintes
Les déformations pouvant être calculées grâce aux expressions (4.10) et (8.15),
⎧ u1 ⎫
⎪v ⎪
⎪ 1⎪
⎪u2 ⎪
⎪ ⎪
⎪ v2 ⎪
{ε } = [ B ] ⋅ {q1} = [ B ] ⋅ ⎨ ⎬ (8.26)
⎪u3 ⎪
⎪v3 ⎪
⎪ ⎪
⎪u4 ⎪
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⎪u4 ⎪
⎩ ⎭
On déduit les déformations et contraintes dans l’élément 1 en appliquant (8.2) et
(8.1) :
⎧ u1 ⎫
⎧ε xx ⎫ ⎧ (1 + η ) ⋅ u1 + (1 − η ) ⋅ u4 ⎫ ⎪h ⎪
⎪ ⎪ 2 1⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{ε } = ⎨ε yy ⎬ = ⋅ ⎨ (1 + ε ) ⋅ v1 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.27)
⎪γ ⎪ h 4 ⎪(1 + ξ ) ⋅ u + (1 + η ) ⋅ v − (1 + ξ ) ⋅ u ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ 1 1 4⎭
⎪ ⎪
⎩ ⎭
137
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q
⎧σ xx ⎫ ⎧ ⎫ ⎧100 MPa ⎫
⎪ ⎪ ⎪ e ⎪⎪ ⎪
⎪ ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ 0 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.28)
⎪τ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎩ xy ⎭ ⎪⎩ 0 ⎪⎭ ⎩ ⎭
8.1.6 v = 1/3
■■ éplacements
D
En posant maintenant ν = 1 3 , le système (8.22) s’écrit :
⎡1 3 1⎤
⎢ 2 16 ⎧ qh ⎫
16 ⎥ ⎧U ⎫ ⎪ ⎪
⎢ ⎥ 1 2
3 1 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
Ee ⋅ ⎢ 0 ⎥ ⋅ ⎨ V1 ⎬ = ⎨ 0 ⎬ (8.29)
⎢16 2 ⎥ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢1 1 ⎥ ⎩U 4 ⎭ ⎪ qh ⎪
⎢ 0 ⎥ ⎩2⎭
⎣16 2⎦
Ce qui donne pour les déplacements :
⎧ 28 qh
⎪U1 = 27 Ee = 0.494 mm
⎪
⎪ 7 qh
⎨V1 = − = −0.185 mm (8.30)
18 Ee
⎪
⎪ 47 qh
⎪⎩U 4 = 54 Ee = 0.414 mm
■■ R éactions
Les réactions sont alors égales :
E ⋅ e ⎡⎛ −3 −ν⎞ ⎛ 1 − 3ν ⎞ ⎛ −3 + ν ⎞ ⎤
RX 2 = ⋅ ⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν 2 ) ⎢⎣⎜⎝ 12
⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎦
Ee 13
R X 2 = [ −10U1 + 0 − 8U 4 ] = − qh = −5.417 MN
32 24
RY 2 =
E ⋅ e ⎡⎛ −1 + 3ν ⎞
⋅ ⎢⎜
⎛ν ⎞
⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜
⎛ 1 +ν ⎞ ⎤
⎟ ⋅U 4 ⎥
A
(1 −ν ) ⎣⎝ 8 ⎠
2
⎝6⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎦
9 Ee ⎡ V1 U 4 ⎤
RY 2 = 0+ + = 1.389 MN
8 ⎢⎣ 18 6 ⎥⎦
(8.31)
E ⋅ e ⎡⎛ −3 + ν ⎞ ⎛ −1 −ν ⎞ ⎛ −3 −ν ⎞
⎤
RX 3 = ⋅ ⎢⎜ ⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν ) ⎣⎝ 12 ⎠
2
⎝ 8 ⎠ ⎝ 12 ⎠ ⎦
9 Ee ⎡ 2U1 V1 5U 4 ⎤
RX 3 = − − − = −4.583 MN
8 ⎢⎣ 9 6 18 ⎥⎦
E ⋅ e ⎡⎛ −1 −ν ⎞ ⎛ −3 + ν ⎞ ⎛ 1 − 3ν ⎞ ⎤
RY 3 = ⋅ ⎢⎜ ⎟ ⋅U1 + ⎜ ⎟ ⋅V1 + ⎜ ⎟ ⋅U 4 ⎥
(1 −ν ) ⎣⎝ 8 ⎠
2
⎝ 12 ⎠ ⎝ 8 ⎠ ⎦
9 Ee ⎡ U1 2V1 ⎤
RY 3 = ⎢ − − + 0⎥ ≠ 0
8 ⎣ 6 9 ⎦
La réaction R X 3 est encore une fois à multiplier par deux en raison de la symétrie.
Celle au nœud 3 dans la direction Y est non nulle. Cependant, cette valeur s’annule
avec celle de l’élément limitrophe qui grâce à la symétrie permet de bien trouver
RY 3 égale à zéro.
■■ Contraintes
En appliquant à nouveau la relation (8.26), on trouve pour ν = 1 3 :
⎧ε xx ⎫ ⎧ (1 + η ) ⋅ u1 + (1 − η ) ⋅ u4 ⎫
⎪ ⎪ 2 1⎪ ⎪
{ε } = ⎨ε yy ⎬ = ⋅ ⎨ (1 + ε ) ⋅ v1
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⎬
⎪γ ⎪ h 4 ⎪(1 + ξ ) ⋅ u + (1 + η ) ⋅ v − (1 + ξ ) ⋅ u ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ 1 1 4⎭
⎧ 103 + 9η ⎫
⎪ 108 ⎪
⎪ ⎪ (8.32)
q ⎪ 7 (1 + ξ ) ⎪
= ⎨ − ⎬
Eh ⎪ 36 ⎪
⎪ ( 4 + 7η − 3ξ ) ⎪
⎪− ⎪
⎩ 36 ⎭
139
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⎧ ( 96 + 9η − 7ξ ) ⎫
⎪ ⎪
⎧σ xx ⎫ ⎪ 96 ⎪
⎪ ⎪ q ⎪ ( 40 + 9η − 63ξ ) ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ ⎬ (8.33)
⎪τ ⎪ e ⎪ 288
⎪
⎩ xy ⎭ ⎪ ( 4 + 7η − 3ξ ) ⎪
⎪− 96 ⎪
⎩ ⎭
soit en fonction des coordonnées x, h :
ξ = −1; η = 1 ξ = 1; η = 1
⎧σ xx ⎫ ⎧ 116.7 MPa ⎫ ⎧σ xx ⎫ ⎧ 102 MPa ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ 38.9 MPa ⎬ {σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨−4.86 MPa ⎬
⎪ τ ⎪ ⎪−14.6 MPa ⎪ ⎪ τ ⎪ ⎪ −8.33 MPa ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
ξ = 0; η = 0
⎧ ⎫
⎪ 1 ⎪
⎧σ xx ⎫ ⎪ ⎪ ⎧ 100 MPa ⎫
⎪ ⎪ q ⎪ 40 ⎪ ⎪ ⎪ (8.34)
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨ ⎬ = ⎨ 13.89 MPa ⎬
⎪ τ ⎪ e ⎪ 288 ⎪ ⎪−4.17 MPa ⎪
⎩ xy ⎭ ⎪− 4 ⎪ ⎩ ⎭
⎪⎩ 96 ⎪⎭
ξ = −1; η = −1 ξ = 1; η = −1
⎧σ xx ⎫ ⎧97.9 MPa ⎫ ⎧σ xx ⎫ ⎧ 83.3 MPa ⎫
⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
{σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨32.6 MPa ⎬ {σ } = ⎨σ yy ⎬ = ⎨−11.1 MPa ⎬
⎪τ ⎪ ⎪ 0 ⎪ ⎪ τ ⎪ ⎪ 6.25 MPa ⎪
⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭ ⎩ xy ⎭ ⎩ ⎭
La comparaison des résultats obtenus avec les deux valeurs de coefficient de
oisson met en évidence le raccourcissement transversal associé à ν = 1 3 . En effet,
P
la charge répartie q provoque dans ce cas des contraintes normales horizontales
mais également transversales. On notera également l’apparition de contraintes de
cisaillement.
Y q = 1 107 N/m
X
4 x 3
h
A
y
x
1 2
h
Nœuds
Élément I J K
1 1 2 4
2 3 4 2
Les fonctions de forme de l’élément de référence associé sont d’après (7.18) égales à :
⎧ N1(ξ ,η ) = 1 − ξ − η
⎪
⎨ N 2 (ξ ,η ) = ξ (8.35)
⎪ N (ξ ,η ) = η
⎩ 3
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3 (0,1)
v
u (1,0)
ξ
1 2
Figure 8.7 – Élément de référence T3.
141
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8.2.1 Calcul de la matrice jacobienne et de son inverse
Le principe de calcul du jacobien étant celui décrit en (7.37), on a pour l’élé-
ment 1 :
⎡ ∂ N1 ∂ N2 ∂ N3 ⎤
⎢ ∂ξ ⎡ x1 y1 ⎤ ⎡ x1 y1 ⎤
∂ξ ∂ξ ⎥ ⎢ ⎥ ⎡ −1 1 0 ⎤ ⎢ ⎥
[ J1 ] = ⎢ ∂ N ∂ N2
⎥⋅ x
∂ N3 ⎥ ⎢ 2
y2 ⎥ = ⎢ ⋅ x
−1 0 1 ⎥⎦ ⎢ 2
y2 ⎥ (8.36)
⎢ 1
⎢x ⎣
⎢⎣ ∂η y 4 ⎥⎦ ⎢ x4 y 4 ⎥⎦
∂η ∂η ⎥⎦ ⎣ 4 ⎣
ce qui donne :
⎡ x 2 − x1 y2 − y1 ⎤ ⎡h 0 ⎤
[ J1 ] = ⎢ x =
y 4 − y1 ⎥⎦ ⎢⎣ 0 h ⎥⎦
et det [ J1 ] = h 2 (8.37)
⎣ 4 − x1
De la même façon, nous avons pour l’élément 2 :
⎡ x3 y3 ⎤
⎡ −1 1 0 ⎤ ⎢ ⎥
[ J 2 ] = ⎢ −1 0 1 ⎥ ⋅ ⎢ x 4 y4 ⎥ (8.38)
⎣ ⎦ ⎢x y2 ⎥⎦
⎣ 2
soit :
⎡ x 4 − x3 y 4 − y3 ⎤ ⎡ h 0 ⎤
[ J2 ] = ⎢x =
y2 − y3 ⎥⎦ ⎢⎣ 0 h ⎥⎦
et det [ J2 ] = h 2 (8.39)
⎣ 2 − x3
d’où finalement :
1 ⎡1 0 ⎤
[ J1 ]−1 = [ J 2 ]−1 = ⎢ ⎥ (8.40)
h ⎣0 1 ⎦
∂ Ni ∂ Ni ∂ Ni ∂ Ni
De ce fait, les relations entre les , et , sont égales à :
∂x ∂ y ∂ξ ∂η
⎧∂ Ni 1 ∂ Ni
⎪⎪ ∂ x = h ∂ξ
⎨∂ N (8.41)
1 ∂ Ni
⎪ i
=
⎩⎪ ∂ y h ∂η
On notera par ailleurs qu’en (8.37) et (8.39) le déterminant du jacobien est égal
à deux fois l’aire du triangle ce qui constitue une des particularités de l’élément
triangulaire à trois nœuds.
142
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⎡ −1 0 1 0 0 0 ⎤
1⎢ ⎥
= ⎢ 0 −1 0 0 0 1 ⎥
h
⎢ −1 −1 0 1 1 0 ⎥
⎣
⎦
[ B1 ]
On sait en vertu de (7.38) que :
⎡ ⎤
⎢1 ν 0 ⎥
eEh 2 1 1 1 1−ξ T ⎢ ⎥
[k1 ] = [ B ] ⋅ ⎢ν 1 0 ⎥ ⋅ [ B1 ] ⋅ det [ J1 ] ⋅ d ξ dη (8.43)
(1 −ν 2 ) h h ∫0 ∫0 1
⎢ 1 −ν ⎥
⎢0 0 ⎥
⎣ 2 ⎦
∂ Ni ∂ Ni
Les et étant indépendants de ξ ,η , il est possible de considérer chacun
∂ξ ∂η
des termes de la matrice [ k1 ] comme une constante et d’intégrer une seule fois le
produit d ξ dη , soit :
1
1 1−ξ 1 1−ξ 1 ⎡ ξ2 ⎤ 1
∫0 ∫0 d ξ dη = ∫ [η ] 0
⋅ d ξ = ∫ (1 − ξ ) ⋅ d ξ = ⎢ξ − ⎥ = (8.44)
2 ⎦0 2
0 0
⎣
d’où finalement :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎡ 3 −ν 1 +ν −2 −1 + ν −1 + ν −2ν ⎤
⎢ 1 +ν 3 −ν −2ν −1 + ν −1 + ν −2 ⎥
⎢ ⎥
Ee ⎢ −2 −2ν 2 0 0 2ν ⎥
[k1 ] = ⎢ ⎥ (8.45)
4 (1 −ν ) ⎢ −1 + ν
2 −1 + ν 0 1 −ν 1 −ν 0 ⎥
⎢ −1 + ν −1 + ν 0 1 −ν 1 −ν 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ −2ν −2 2ν 0 0 2 ⎥⎦
qui est aussi égale à [ k2 ] puisque les deux éléments sont semblables.
143
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8.2.3 M
atrices de rigidité élémentaire en repère global
La démarche étant identique à celle décrite en § 4.2.4, les matrices de changement
de repère [ R1 ] et [ R2 ] sont de la forme :
⎡ cosθ sin θ 0 0 0 0 ⎤
⎢ − sin θ cosθ 0 0 0 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 0 cosθ sin θ 0 0 ⎥
[ Re ] = ⎢ 0 0 − sin θ cosθ 0 0 ⎥
⎥ (8.46)
⎢
⎢ 0 0 0 0 cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ 0 0 0 0 − sin θ cosθ ⎥⎦
Élément 1 : q = 0
La face 3-4 de l’élément 2 étant la seule chargée, seules les fonctions de forme
N1 et N 2 seront concernées pour le calcul. En posant le changement de base
dx = h ⋅ d ξ , on obtient :
⎧ ⎧ 0 ⎫⎫ ⎧ 0 ⎫
⎪ F3 x ⎫ ⎡ N1 0 ⎤ ⎪ qh ⎪⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎪ ⎢ ⎥ ⎪ ⎪⎪ ⎪ qh ⎪
F
⎪ 3y ⎪ = ⎢1 0 N 1⎥ ⎧ 0 ⎫ ⎪ 2 ⎪⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ F4 x ⎬ ∫0 ⎢ N 2 0 ⎥ ⋅ ⎨q ⎬ ⋅ h ⋅ d ξ = ⎨ 0 ⎬⎪ ⎪ 0 ⎪
{ f 2s } = ⎪⎨F4 y ⎪⎪ ⎢ 0 N 2 ⎥ ⎩ ⎭ ⎪ ⎪⎪ = ⎪ ⎪
⎪ qh ⎪⎬ ⎨ qh ⎬ (8.49)
⎪ ⎭ ⎣ ⎦ ⎪ ⎪⎪ ⎪ ⎪
⎪ ⎩ 2 ⎭⎪ ⎪ 2 ⎪
⎪ F2 x ⎫ ⎧0 ⎫ ⎪ ⎪0⎪
⎪ = ⎪ ⎪ ⎪
⎪⎩ F2 y ⎬⎭ ⎨⎩0 ⎬⎭ ⎪⎭ ⎪⎩ 0 ⎪⎭
144
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T
Comme {F2s } = [ R2 ] ⋅ { f 2s } , on déduit :
⎧ 0 ⎫
⎪ qh ⎪
⎪− ⎪
⎪ 2⎪
⎪ 0 ⎪
{F2s } = ⎪⎨ qh ⎪⎬ (8.50)
⎪− ⎪
⎪ 2⎪
⎪ 0 ⎪
A
⎪ ⎪
⎪⎩ 0 ⎪⎭
⎢ ⎥
⎢⎣( K 41 )1 ( K 42 )1 + ( K 42 )2 ( K 43 )2 ( K 44 )1 + ( K 44 )2 ⎥⎦
d’où :
[K ] =
⎡ 3 −ν 1 +ν −2 −1 + ν 0 0 −1 + ν −2ν ⎤
⎢ 1 +ν 3 −ν −2ν −1 + ν 0 0 −1 + ν −2 ⎥
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
⎢ ⎥
⎢ −2 −2ν 2 + 1 −ν 0 −1 + ν −1 + ν 0 2ν + 1 −ν ⎥
⎢ ⎥
Ee ⎢ −1 + ν −1 + ν 0 1 −ν + 2 −2ν −2 1 −ν + 2ν 0 ⎥
4 (1 −ν 2 ) ⎢ 0 0 −1 + ν −2ν 3 −ν 1 +ν −2 −1 + ν ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 0 −1 + ν −2 1 +ν 3 −ν −2ν −1 + ν ⎥
⎢ −1 + ν −1 + ν 0 1 −ν + 2ν −2 −2ν 1 −ν + 2 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ −2ν −2 2ν + 1 −ν 0 −1 + ν −1 + ν 0 2 + 1 −ν ⎥⎦
(8.53)
145
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soit après simplification :
⎡ 3 −ν 1 + ν −2 −1 + ν 0 0 −1 + ν −2ν ⎤
⎢ 1 + ν 3 −ν −2ν −1 + ν 0 0 −1 + ν −2 ⎥
⎢ ⎥
⎢ −2 −2ν 3 −ν 0 −1 + ν −1 + ν 0 1 +ν ⎥
⎢ ⎥
[K ] =
Ee ⎢ −1 + ν −1 + ν 0 3 −ν −2ν −2 1 +ν 0 ⎥
(8.54)
4 (1 −ν ) ⎢ 0
2 0 −1 + ν −2ν 3 −ν 1 +ν −2 −11 + ν ⎥
⎢ ⎥
⎢ 0 0 −1 + ν −2 1 +ν 3 −ν −2ν −1 + ν ⎥
⎢ −1 + ν −1 + ν 0 1 +ν −2 −2ν 3 −ν 0 ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ −2ν −2 1 +ν 0 −1 + ν −1 + ν 0 3 − ν ⎥⎦
Ceci étant, il aurait été tout à fait possible d’utiliser les matrices booléennes d’as-
semblage vues en § 4.2.4. Il suffirait alors de poser que [ A1 ] et [ A2 ] sont respec-
tivement égales à :
⎡1 0 0 0 0 0 0 0 ⎤ ⎡0 0 0 0 1 0 0 0 ⎤
⎢0 1 0 0 0 0 0 0 ⎥ ⎢0 0 0 0 0 1 0 0 ⎥
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎢0 0 1 0 0 0 0 0 ⎥ ⎢0 0 0 0 0 0 1 0 ⎥
[ A1 ] = ⎢0 0 0 1 0 0 0 0 ⎥ [ A2 ] = ⎢0 0 0 0 0 0 0 1 ⎥ (8.55)
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎢0 0 0 0 0 0 1 0 ⎥ ⎢0 0 1 0 0 0 0 0 ⎥
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎢⎣0 0 0 0 0 0 0 1 ⎥⎦ ⎢⎣0 0 0 1 0 0 0 0 ⎥⎦
et de calculer ensuite :
[ K ] = [ A1 ]T ⋅ [ K 1 ] ⋅ [ A1 ] + [ A2 ]T ⋅ [ K 2 ] ⋅ [ A2 ] (8.56)
8.2.6 Conditions d’appui : nœuds 1, 2 et 4 bloqués
■■ éplacements
D
Les nœuds 1,2 et 4 étant bloqués dans les directions horizontale et verticale, le
vecteur charges {F } en repère global s’écrit :
⎧ RX 1 ⎫
⎪ R ⎪
⎪ Y1 ⎪
⎪ RX 2 ⎪
⎪ ⎪
⎪ RY 2 ⎪
⎪ ⎪
{F } = ⎨ 0 ⎬ (8.57)
⎪ qh ⎪
⎪ − 2 ⎪
⎪ ⎪
⎪ RX 4 ⎪
⎪ qh ⎪
⎪RY 4 − ⎪
⎩ 2⎭
146
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⎦ ⎩ 3 ⎭ ⎪− ⎪
⎩ 2⎭
ce qui donne pour les déplacements au nœud 3 :