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Au sein du fait juridique, on retrouve la responsabilité civile. Autrement dit, cela résulte deux grandes sources du
contrat, l’engagement (on s’engage donc on est tenu au contrat) et du fait juridique (parmi les faits juridiques, le plus
important est la responsabilité civile)
On va s’attarder sur la responsabilité civile que l’on peut envisager lorsqu’on part du général au particulier. La
responsabilité vient du latin RESPONDERE qui veut dire répondre à la chose. On répond de cet acte devant le juge
(responsabilité pénale, civile,) envisagé sous un fait général, on peut répondre de différentes manières. Autrement dit,
lorsque nous parlons de la responsabilité, il s’agit de l’obligation de répondre d’un dommage et d’en assumer les
conséquences civiles, pénales ou disciplinaire. Au niveau pénal, cela consiste en une peine (amende, peine de prison,
condamnation de travaux d’intérêt généraux,)
Par exemple, un chirurgien commet une erreur grave. Il devait opérer un poumon (ablation) et il se trompe de poumon.
Cela justifie une peine d’amende ou peine ou de blessure involontaire, mise en danger de la vie d’autrui.
La responsabilité peut être également disciplinaire. On parlera de sanctions disciplinaires. Par exemple, si on reprend la
négligence de ce chirurgien, le conseil de l’ordre des médecins peut lui infliger une sanction qui va de l’avertissement
jusqu’à l’interdiction définitive d’exercer.
Le chirurgien peut répondre donc aussi disciplinairement. La responsabilité peut être également civile. C’est à dire qu’il
répond à un dommage en étant condamner à le réparer. La réparation la plus basique sont les dommage et intérêts mais
on peut aussi réparer en nature (la faire réparer physiquement)
Au sein de notre exemple, la réparation physique est assez difficile à obtenir. La personne victime de ce chirurgien se
fera plus avoir une réparation en dommage et intérêt car la chose est déjà faite (ablation du poumon déjà faite)
Ici, il sera question d’étudier la responsabilité civile. Nous prendrons des exemples qui émanent de compétions
sportives.
Cette injustice peut être réparée ? Ou est-ce que l’arbitre peut couvrir toutes les règles dans le
fait qu’il ne peut changer son jugement ?
• A priori, on peut demander réparation du dommage. Dans la mesure où sa perte de gain ne survient que par
cause du hors-jeu provoqué par le buteur
• Il y avait, malgré tout, quelques caméras pour prouver ce hors-jeu. La cour d’appel va rejeter le pourvoi du
parieur et la cour de cassation appuie la cour d’appel. La cour d’appel nous dit : « Il faut un fait qui soit destiné
à porter atteinte à l’aléatoire sportif. »
La transgression (hors-jeu) ne permet pas de mettre en jeu la responsabilité du joueur et de tout le club. Ce n’est pas une
faute qui est destinée à porter délibérément atteinte à l’aléa sportif. Il n’est donc ps vu comme un tricheur délibéré qui
comptait tricher lors du match. On peut se demander si des grosses fautes peuvent être qualifiée pour entraîner la
responsabilité.
(Voir arrêt)
Pour la musculation, on a sur une machine un accident. Une charge tombe sur un sportif alors qu’il utilisait la machine
en question. En l’occurrence, la cour d’appel à constater que le sportif côtoyer la salle depuis des années et n’avait pas
respecter les modalités d’utilisation et il était logique d’écarter la faute civile de l’organisateur de la salle de sport (le
gérant) qui a été considéré comme n’ayant commis aucune faute civile envers la victime.
(Voir arrêt)
Le Saïka-Cross (voir cours), au sein de ce sport, il y a beaucoup d’accident et le rôle du passager est très important (le
singe) Il doit faire des acrobaties pour essayer d’établir l’équilibre de Saka lorsqu’ils sont dans des endroits un peu
difficile. Lors d’une de ces compétition, un véhicule quitte la piste et le pilote a été blessé et le singe (passager) a
demandé une indemnisation (dommages et intérêts). La cour d’appel condamne le pilote et l’assureur à verser les
dommages et intérêts. Elle a relevée qu’il n’y avait pas deux pilote mais un pilote et un passager, que si l’action du
passager avait pour objectif de rééquilibrer l’engin alors celle du pilote était de contrôler la machine (vitesse,
mouvements,) La fonction du pilote est déterminante. Ici, sa présence était déterminante, le passager ne peut donc pas
contrôler l’engin et seul le pilote est le gardien de l’engin en question et à donc engager sa responsabilité. Certes, le
singe à un pole dans le rôle dans le fonctionnement de la voiture mais moins important, mais le pilote oui.
Le rôle de la jurisprudence civile est très important car pendant très longtemps et même encore aujourd’hui, elle permet
d’appuyer les décisions de la cour d’appel ainsi que celles de la cour de cassation. Donc, la responsabilité civile s’est
construite sur la jurisprudence. S’agissant du régime général de la responsabilité (spéciaux c’est particulier), notamment
pour la responsabilité pour faute, les dispositions du code civile se réduisent à tes peu de choses.
C’est le cas en 1804 mais encore aujourd’hui. En 1804, on avait seulement 5 articles concernant la responsabilité civile
qui a fait pour fonction de saisir l’incroyable diversité de ce que peut être la responsabilité civile (entre le joueur qui
commet un hors jeu et puis le joueur qui cause un dommage corporel au public, il y a quand même une différences)
Ainsi, les hypothèses de ces responsabilités civiles sont à apprécier de différentes façons aux seins de
ces 5 articles. Alors, la jurisprudence à jouer un rôle prépondérant.
• L’article 1382: rôle de la faute, du préjudice et du lien de causalité. Toute personne qui commet un dommage
doit le réparer. Cet article est devenu 1240.
• L’article 1383: intègre aux seins des fautes successibilité de généré la responsabilité les simples exigences et
les simples négligences
• L’article 1384, 1385, 1386 : eux établissent des cas de responsabilité civile au titre de la garde d’un chose
particulière (animaux, bâtiment en ruine,…) et liée au fait d’une personne tierce dont on doit répondre (enfants
mineurs lorsqu’ils causent un dommage : parents responsables, le préposé (salarié), les élèves qui commettent
un dommage : professeur responsable)
Aujourd’hui, on a également 5 articles dont la structure est un peu différente mais l’idée reste la même. C’est pour cette
raison que la jurisprudence a eu un champ très libre pour s’exprimer. La cour de cassation à donc établit les nouvelles
règles imposées. Elle l’a fait afin de préciser le régime de telle ou telle fonctions. La vision sera plus précise, mais cette
création engendra la création de cas de responsabilité, n’existant pas au paravent. Comme si elle avait le pouvoir de
légiférer.
• L’article 1384 alinéa 1 : il sera utilisé par la cour de cassation pour établir une responsabilité générale du fait
des choses (répondre des choses dont on a le garde: Saikacross,) La cour de cassation à créer des
responsabilités mais a également élargit celle du fait des tiers. Il sera très général et ira bien au de-là des
enfants, des élèves,…
De plus de la jurisprudence, une législation s’est développée et bien qu’elle existât déjà. Elle interviendra en marge de
la jurisprudence, le plus souvent, en réaction à cette dernière. Le législateur interviendra sur les arrêt de la cour de
cassation, lorsqu’ils ne lui conviendront pas.
L’exemple prenant est celui de GARE DE BORDEAUX, en date de novembre 1920. Au sein de cet arrêt, on avait un
entrepôt à proximité de la gare de Bordeaux. Cet entrepôt contient des flux de résine qui créera un feu qui détruira
l’ensemble de la gare de Bordeaux.
La cour de cassation a engager la responsabilité du concessionnaire de cette dite gare en raison de ce que les entrepôt
qui appartenait à ce concessionnaire avaient alimenter ce feue n question, raison du dommage. Cet arrêt sera rendu alors
qu’aucune faute n’a été causé par le concessionnaire. Il sera responsable et cela malgré que le fait n’est pas fautif de sa
personne propre. Le législateur a considéré que cette décision ne sera pas la bienvenue et ce dernier brisera cette
jurisprudence en traitant le préjudice de manière à part, particulière en le faisant évoluer afin d’obtenir un régime
particulier lorsqu'il est question d’incendie provoqué indépendamment d’une personne.
La jurisprudence de 1922 viendra reprendre cette décision et remettra en cause la responsabilité du concessionnaire.
Autre exemple, l’arrêt DESMARES, 21 juillet 1982. Ici, il sera question qu’exonéré la responsabilité d’une personne
lorsqu’une chose détenue cause un dommage (animaux, véhicule,) Certaines circonstances prévoit ces exonérations.
Au sein de cet arrêt, le dommage est causé par une véhicule qui renversera un piéton. L’arrêt nous dit que le gardien de
la faute est exonéré que lorsque cette faute remplis les caractères de la faute majeure. Si la faute de la victime ne
présentait pas les trois caractère indispensable à la responsabilisation, alors la cour de cassation dit qu’il ‘n’y a pas de
faute majeure et donc pas d’exonération du gardien de la chose (gardien du véhicule).
En réaction, le parlement adopte une Loi sur Les Accidents de la Circulation, en juillet 1985. Cette loi, prise en réaction
de cet arrêt beaucoup trop sévère, admet l’exonération partiel de la personne ayant causé le dommage (cas déterminés)
et cela en présence d’une faute de la victime. Le législateur nous dit que l’exonération doit être plus simple à donne
(plus facile).
Par ailleurs, la loi KOUCHNER de 2002, prévoit divers aspects qui va faire de les responsabilité médicale une
responsabilité pour faute prouvée. Le patient peut engager la responsabilité de sont praticien que s’il y a faute. Elle sera
votée dans le but de briser une jurisprudence célèbre, à savoir: l’arrêt PERRUCHE.
Autre impact en matière de responsabilité civile, jurisprudence du conseil constitutionnel. En ce domaine, la première
des décisions remarquée c’est une décision de Novembre 1999, décisions rendue sur la loi du le PACS. Dans cette
décision, le conseil constitutionnel avait donné, à la responsabilité civile, une assise constitutionnelle (Article 4 de la
DDHC)
Seulement, c’est assez limité. Le fait que cela a été constitutionnalisé n’a pas donné d’effet considérable. Par exemple,
le conseil constitutionnel à eu l’occasion de le dire au sein d’une QPC : « le principe de responsabilité est
constitutionnel mais ne fait pas obstacle au législateur si il veut aménager ce principe de responsabilité (restreindre ou
étendre) »
Appliquant ce principe, le conseil constitutionnel a indiqué, en 2014, qu’un régime de responsabilité lié au procédure
collective qui limite la responsabilité des intervenants, n’est pas contraire au principe constitutionnel de responsable
civile et il est tout à fait légitime pour le législateur d’aménager ce régime. Dans ce cas de 2014, la responsabilité des
dirigeants (procédure collective : Tom Cook) est prise en compte.
Sur le principe d’égalité (article 6 DDHC), la loi doit être la même pour tous: soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse.
Afin de protéger les patients victime d’infection nosocomiale, on a institué un régime spécifique de responsabilité des
établissements de santé (Loi Kouchner)
Ce sont des infections subit lors d’hospitalisation. Elles répondront à un régime particulier. La loi Kouchner admet
l’engagement de la responsabilité des établissement publics de santé et cette loi va instituée un cas de responsabilité
pour faute.
→ On a une infection Neusocomial, si on déclare qu’elle est bien N, l’établissement source de cette infection
engagera sa responsabilité sans qu’on ait à démontré sa faute. Dans cette affaire qui à donner QPC de 2016, une
personne avait contacté une infection N dans un établissement privé (libéral: médecin) Elle veut donc être indemnisé
mais elle ne peut pas bénéficier de la protection de la loi Kouchner car il n’est pas question d’un établissement
public (hôpital) Sa demande n’aboutit pas. Cette différence de traitement repose sur la différence d’établissements.
On peut en déduire que le droit de la R civile est un droit jurisprudentiel, même si la situation va possiblement changer
dans les mois à venir. Cependant, il est possible que cette situation change dans les mois à venir car depuis quelques
années, la doctrine (auteurs en droit de la responsabilité civil) réfléchissez à une aménagement de ces 5 articles traitant
de ces responsabilités. Il serait question de les rassembler en un chapitre unique traitant de cette responsabilité pour être
à la hauteur des enjeux qu’elle engage.
Ce fut réfléchit du bicentenaire du code civil. 2004, 2014, 2020 : 16 ans que cela a été lancée mais il n’y a pas eu
d’aboutissement.
Cependant, il y a eu une avancée grâce à P. Catala. Cela a été rendu public très vite (2005).
Suite à cela, on a un deuxième projet qui est établit par l’académie des sciences morales et politiques. Ce deuxième
projet s’appelle Terré, 2011. Il agit dans la continuité de la jurisprudence qui vise à prorogée cette dernière dans les
textes. Terré sera un peu plus ambitieux avec une volonté de changé la jurisprudence. La chancellerie (le garde des
sceaux) a elle-même lancée un projet de réforme de la responsabilité civile (avant-projet, 2016) Puis, on a un véritable
projet de réforme de la responsabilité civile en Mars 2017. C’est sur ces bases, que la jurisprudence de la responsabilité
va être modifiée.
Ce projet a pour objet d’unifier un ensemble de solution qui sont parfois hétéroclites (éclatées) Elles devraient être
unifiées par ce projet, si adoption de ce projet, avec notamment la résolution d’un problème que l’on a en responsabilité
des parents sur leur enfants mineurs. Là-dessus, la cour de cassation admet qu’un fait non fautif du mineur engage la
responsabilité des parents.
Par ailleurs, au sein de l’unification des solutions, le projet propose de supprimer la responsabilité du fait des bâtiments
en ruine. Ce projet propose d’abandonner ce cas pas en faveur des propriétaires de ces bâtiments mais parce que cette
responsabilité peut s’insérer plus généralement dans le cadre de la responsabilité du fait des choses. On peut réintégrer
ce cas-là dans le droit commun. Il supprime aussi le cas de la responsabilité des instituteurs et des artisans, ce qui
rétablit ces hypothèses dans le giron du droit commun.
Finalement, ce projet de réforme est une mise en cohérence là où la jurisprudence avait découvert un ensemble de cas
particuliers. Une des nouveautés dominantes de ce projet est le fait de prendre en compte, si adoption du projet, la
nature du dommage dans la réparation. On se demanderais plutôt de quel dommage il s’agit pour en tirer les règles
(corporel ou matériel, …)
On traitera de manière très différente l’exemple du palet qui frappe un spectateur de l’exemple du parieur déçu de son
14e match perdu. On ne s’interroge plus sur le fait générateur pour plus s’interroger sur la nature du dommage.
Il serait prévu, si adoption du projet, que lorsqu’on a un dommage corporel (blessure, affectation dans notre chair…) ce
dommage sera rattaché à la responsabilité délictuelle. Par opposition à la responsabilité contractuel.
Cette spécificité de ce dommage corporel est que si la personne peut limiter son droit de réparation (si je commets une
faute en partie résultat d’un dommage), seule une faute lourde peut limiter son droit à réparation lorsqu’elle subit un
dommage corporel. On fait de la victime corporel une victime privilégiée. Cette victime, lorsqu’elle a commis une
faute, si ce dommage a commis une faute corporelle, elle sera indemnisée sauf si elle commet une faute lourde.
Une loi générale veut que les faits juridiques et la responsabilité des faits juridiques sont soumis à la loi entrée en
vigueur au moment où ils se produisent. On va voir quelles lois s’appliquent lors du dommage causé. Si le projet n’a pas
été encore adoptée, ce sera sous l’empire de la loi ancienne. Vice Versa. A supposer que cette réforme soit adoptée, tous
les faits causant des dommages antérieurement à la réforme, et toutes les fautes postérieures à l’adoption de la loi seront
soumis à la loi nouvelle.
Si on regarde un peu plus loin, on observe des projets d’unification de la responsabilité en Europe. Au de-là de la
prochaine évolution en France, il se peut qu’il y aurait à moyen terme une unification prochaine, que l’on appelle
principe de droit de la responsabilité civile, publié en 2005. Ces principes sont une proposition d’unification et
d’évolution du droit civil qui s’appuie sur le doigt existant en Europe. Ce qu’on peut relever de marquant dans ce projet
est tout ce qui a été fait sur la question de la causalité.
Autre élément à relever dans ce projet : proposition d’une responsabilité sans fautes (sans avoir à démontrer la faute de
l’auteur des faits) On aurai une R lorsqu’on a une activité particulièrement dangereuse d’office. Pas besoin de
démontrer. Il y a une grande distinction qui se perds, c’est celle d’un côté du droit commun (qui s’applique très souvent)
et de l’autre les règles spécifiques à l’état spécifique de régimes particuliers (accidents particuliers,)
La responsabilité civile est subordonné dans tous les cas à la réunion de 3 conditions art 1240 :
– Dommage / préjudice
– Le fait générateur
– Le lien de causalité
Chapitre 1 : Le préjudice
Une atteinte à un intérêt pécuniaire ou corporel, ce mot préjudicie on l'emploie souvent comme synonyme de dommage.
Il y a 2 rapports rendu par les spécialiste de la responsabilité civile qui ont estimé que ce n'était pas la même chose :
YVONNE LAMBERT-FAIRE en 2003 puis Mr DINTILLRAC en 2005. Ils ont insisté sur le fait de distinguer les 2
notions.
La différence se situe que l'un est la conséquence de l'autre : le dommage est premier (la lésion elle-même) et le
préjudice est second (la conséquence néfaste pour la victime). Le préjudice peut ne pas être financier (= souffrance).
Il y a une plus grande pertinence de la distinction au niveau d'un dommage corporel.
Cette distinction est reprise et consacrée par le législateur si le projet de réforme de mars 2017 est adoptée. Art 1235 de
ce projet indique « est réparable tout préjudicie résultant d'un dommage ».
On va avoir une délimitation pour exclure certains préjudice et ceux des préjudice qui peuvent être objet de la
responsabilité civile on va distinguer 2 types de préjudices.
Para 1 : Délimitation
En droit français à priori tous les préjudices sont réparables dès lors qu'ils sont qualifié de préjudice mais exceptions.
La jurisprudence française se propose d'indemniser l'intégralité des préjudices = art 1235 « est réparable tout
préjudices » donc pas de distinction. Donc les atteintes aux personnes, aux biens, les préjudices pur (les préjudices qui
ne découlent pas d'un dommage premier, donc dans ce cas il n'y de distinction entre dommage et préjudice).
Le législateur à modifier le code civil et désormais ce système est prévu dans le code civil art 1246 : « dans ce cas se
fait par priorité en nature » donc condamner le responsable à remettre en état.
Cette position ne vas pas de soit car pour preuve le droit allemand liste les intérêt qui peuvent donner lieux à la
responsabilité civile. Art 823 BGB : indemnité corporel, droit de propriété... Cela exclue donc la réparation du préjudice
économique pur, moral et écologique.
Cela est prévu par le BGB (code civil allemand), plus récent (entré en vigueur au 1er janvier 1900) et donc plus
moderne.
Art. 823 du BGB : « celui qui porte illicitement atteinte de manière intentionnelle ou par imprudence à la vie,
l’intégrité corporelle, à la santé, à la liberté, à la propriété ou à un autre droit autrui est tenu de réparer le dommage qui
en résulte ».
Préjudice économique pur :
Ne peut pas être indemnisé en droit allemand : il n’y a pas atteinte à la personne ou aux biens ou aux autres intérêts
prévus par l’art. 823 du BGB donc on ne peut pas prévoir d’indemnisation sur le fondement de celui-ci
En droit français, contrairement au droit allemand, il n’y a pas de limitation des intérêts protégés. Pour autant, de
manière ponctuelle, le législateur ou la jurisprudence exclu certains intérêts de sa protection.
Jurisprudence Perruche : le handicap en lui-même ne résulte pas du diagnostic (il faut un lien de causalité entre la faute
et le préjudice) d’où la décision de la Cour de Cassation. La Rubéole est contractée en dehors du diagnostic du médecin.
On ne doit donc indemniser que des faits résultants de nos actes. Néanmoins, la Cour de Cassation a accueilli le pourvoi
et la Cour de Cassation admet l’indemnisation de l’enfant (certes le préjudice du handicap résulte de la rubéole mais,
finalement, si les parent l’avaient su ils auraient été en mesure de mettre fin à la grossesse et ce préjudice résulte bien,
d’une certaine manière, de la faute MAIS ce n’est pas un préjudice de vie, c’est l’indemnisation du handicap du fait de
l’impossibilité d’IVG).
Le législateur a réagi et a fait voter un loi, la loi Kouchner de 2002. Dans son article ouvrant la loi : « nul ne peut se
prévaloir d’un préjudice du seul fait de sa naissance ». (et L 114-5)
La Cour de Cassation n’admet pas un préjudice de naissance/de vie mais revire sa jurisprudence et n’admet plus
l’indemnisation du handicap en cas d’erreur du diagnostic dans cette situation particulière.
Deuxième intérêt non protégé : la vie. La perte de chance de vie n’est pas indemnisé. La jurisprudence, ainsi, refuse de
condamner le préjudice perte prématuré d’existence.
Mars 2013 n°1282600 : adolescente décédée dans un accident.
Ainsi, le droit de vivre n’est pas un droit acquis et n’est donc pas un intérêt protégé.
Il y a deux grandes catégories de préjudices : les préjudices patrimoniaux (atteinte à un intérêt de nature pécuniaire) et
des préjudices extrapatrimoniaux (lésion d’intérêts qui ne sont pas strictement pécuniaire).
• Préjudice patrimoniaux :
Les intérêts lésés sont de nature pécuniaires. S’appauvrit. En mettant les préjudices purs de côté, les préjudice
patrimoniaux résultent de dommages matériels ou de dommages corporels. Le dommage en lui-même peut être corporel
et les conséquence peuvent être économiques (ex : payer les soins après le dommage corporel).
Les magistrats font appel à une nomenclature, le référentiel Dintilhac du nom de son concepteur (magistrat à la CCass).
Il a rendu un rapport en 2005 dans lequel y figurait cette nomenclature afin de déterminer les différents préjudices
indemnisables.
Une distinction est faite entre les préjudices patrimoniaux résultant d’un dommage corporel (perte de gain
professionnel, adaptation du logement, appel à une tiers personne) et permet de distinguer les préjudices patrimoniaux
d’extra patrimoniaux.
• Préjudice extrapatrimonial :
Intérêt qui n’a pas de nature économique. Son patrimoine ne s’appauvrit pas. Ce sont, pour l’essentiel, des préjudices
moraux (souffrances endurés, déficit fonctionnel, préjudice d’affection due à un décès d’un proche, préjudice
d’angoisse de celui qui sait qu’il va décéder bientôt, préjudice esthétique donc atteinte à l’harmonie physique, perte de
chance d’avoir une vie familiale = préjudice d’établissement)
Ex : décès d’un père d’un enfant à naître (infans conseptus préjudice d’affection)
Dans la nomenclature Dintilhac il y a la distinction des préjudices et notamment extra patrimoniaux. Reste que pour
qu’un dommage soit réparé il faut qu’il réponde à certaines conditions répondant à certains critères envisagés.
Section 2 : Les caractères du préjudice réparable
Un préjudice n’est réparable que s’il est réparable et licité. Il faut donc la preuve du préjudice : Idem est non ese, et non
probari.
Art 1315 code civil : « celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la prouver »
Dans certains domaines il est parfois compliqué d’apporter une preuve. Il arrive donc qu’on fasse une présomption sans
afin de facilité l’établissement de la preuve. On déduit d’un fait connu un élément inconnu.
Ex : concurrence déloyale ; difficile de savoir l’impact exacte de l’acte de concurrence déloyale sur la victime. La
jurisprudence décide donc de présumer l’existence d’un préjudice de l’acte de concurrence déloyale observée.
C’est la fonction punitive de la responsabilité civile.
Ex : atteinte à la vie privée
La jurisprudence présume l’existence d’un préjudice. Répression des atteintes à la vie privée qui sont commises.
Cour de Cassation 6 juillet 2017 pourvoi n°1615752 : reprise illicite d’un logement par le bailleur.
La Cour de Cassation reconnaît l’existence d’un préjudice : s’inférait de la reprise illicite du logement, pas besoin de
preuves.
Néanmoins, autre que dans des cas limités, la preuve est exigée. Art. 235 : exigence d’une double preuve preuve du
préjudice et preuve de la licéité.
I. La certitude
A. Les contours de la certitude
La jurisprudence pose un principe selon lequel le préjudice peut être indemnisé s’il est certain. Un préjudice certain est
un préjudice qui n'est ni éventuel ni hypothétique.
Ex : Le salarié d’une école catholique dont des photographies indiscrètes sont publiées il y a un décalage entre la
morale qui est prônée par cette institution religieuse et la photographie indiscrète qui est publiée. Soit cette salariée est
licenciée et dans ce cas-là elle souffre d’un préjudice certain. Soit cette salariée n’a pas été licencié mais elle redoute
d’être licencié mais dans ce cas-là le préjudice est éventuel.
Cette salariée est licenciée et souffre donc d’un préjudice certain. Elle peut donc être indemnisée. Le préjudice éventuel
ne peut pas être indemnisé.
Cela ne signifie pas qu’un préjudice futur est forcément incertain : il peut tendre à la certitude ou être certain et
permettra l’indemnisation. La Cour de Cassation admet cette indemnisation dans un important arrêt de 1932 : Société
énergie électrique du littoral méditerranéen.
« Indemnisation possible lorsqu’il apparaît comme la prolongation certaine et direct d’un état de chose » (art. 1236 du
Code civil). La jurisprudence est reprise mot pour mot par le projet de réforme.
Ex : personne décède d’une maladie professionnelle due à l’amiante. Est-ce que la veuve peut être indemnisée de la
perte de revenus futurs ? La Cour de Cassation considère que la perte de ses revenus futurs sont suffisamment certaine
pour entraîner l’indemnisation de la victime. Le juge calcule un capital représentatif du préjudice futur de la victime
jusqu’à la mort future en fonction d’une table de mortalité.
Personne qui apparaît être une victime mais dont le préjudice n’est pas certain : pas d’indemnisation. Seulement,
parfois, cela parait trop sévère et le juge cherche à contourner l’incertitude.
Ex : avocat dont son client a demandé d’interjeter appel et qui ne fait pas appel. Le préjudice pour le plaideur n’est pas
certain (on ne sait pas s’il aurait remporté son procès). Dans cette hypothèse, le préjudice est incertain. Dans cette
affaire, on recherche des éléments de certitudes : l’élément de certitude est la perte de chance. On mesure quelle était
cette chance. Une fois le pourcentage à retenir il l’applique au gain final. Dans notre hypothèse, le but du procès était
de gagner 10 000€. Si le juge détermine à 40% la probabilité de gagner ce montant, il l’indemnisera donc de 4 000€.
Dans l’incertitude sur l’existence du préjudice on peut découvrir un élément de réussite : la chance. Le projet de
réforme est dans la lignée de ce droit positif et admet l’indemnisation de la perte de chance en reprenant les
enseignements de la jurisprudence et les termes employés par celle-ci : « est indemnisable la perte de chance qui
constitue une disparition actuelle et certaine d’une éventualité favorable ».
Il est des situations dans lesquelles la certitude du préjudice pourra, à terme, être déterminée. Pour le moment, ce
préjudice n’est pas certain et il faut trouver un préjudice qui le soit.
B. Le préjudice d'angoisse
Déjà évoqué pour les préjudices extra-patrimoniaux et est utile aux juges car il permet, dans l’incertitude, de trouver un
peu de certitude.
La jurisprudence se pose sur des choses plus graves telles que la maladie et cette jurisprudence s’est dégagée plus
particulièrement au sujet de l’exposition à l’amiante et de ses conséquences.
Ex : personne qui, lorsqu’elle était ouvrière, a été exposé à l’amiante de manière assez substantielle et n’a pas encore
contracté de maladie mais sait qu’à tout moment une maladie liée à l’amiante peut se déclarer. Le préjudice redouté est
la maladie mais ce préjudice est incertain.
La jurisprudence ne s’attache pas à la maladie mais tente de contourner l’incertitude en faisant appel au préjudice
d’angoisse qui est un préjudice actuel : risque à tout moment de maladie liée à l’amiante. Ce mal-être est identifié
comme un préjudice par la Cour de Cassation. Il agit auprès de l’employeur ou d’un fond d’indemnisation pour les
maladies attaché à l’exposition à l’amiante.
Cour d’appel de Versailles, 4 février 2009 : antenne relais construites.
Selon certains riverains, ces antennes relais constituaient un préjudice car, selon eux, étaient à l’origine de maladie liées
aux ondes émises par celle-ci.
Pour autant, il n’y a pas de consensus scientifique sur l’occuité et le caractère dommageable des ondes émises par les
antennes relais.
La CA de Versailles considère qu’il ne fallait pas laisser les personnes qui se considéraient comme victimes de cette
antenne sans indemnisation et a donc admit le démantèlement de l’antenne relais (réparation en nature).
La CA de Versailles considère que, du fait de cet antenne, avaient un préjudice d’angoisse justifiant le démantèlement
de l’antenne relais.
Pour le moment, la question des antennes relais ne se pose plus à nous parce que le contentieux du démantèlement des
antennes relais a été transféré à la juridiction administrative et sa décision est beaucoup plus sévère que la CA : le CE et
la jurisprudence administrative n’admet pas le démantèlement sur le fondement d’une brève étude scientifique et d’un
préjudice d’anxiété.
Peut-être que, si de plus en plus d’études scientifiques le prouve la jurisprudence évoluera.
On parle de fait générateur et non de faute. Aujourd’hui, contrairement à 1804, il n’y a pas que la faute qui engage la
responsabilité civile.
Cette idée que la responsabilité civile est engagé sur la faute est renseigné à l’art. 1382/1240 mais valait également pour
les cas spéciaux de responsabilité : du fait des choses, de la responsabilité tous deux fondés sur la faute.
En 1804, lorsque le gardien d’un animal causait un dommage, vous en étiez tenu pour responsable sans que la faute
n’ait à être démontrée. Pourquoi ? Parce que la faute était présumée. Tellement fondé sur la faute qu’il était possible
pour le gardien de l’animal de s’exonérer de la responsabilité en prouvant son absence de faute.
Longtemps, la jurisprudence s’en tient à cet état de faits. La jurisprudence ne reconnaissait donc que le préjudice fondé
sur la faute. La doctrine du XIXe siècle était tout à fait en accord avec la jurisprudence (école de l’exégèse : tirer plein
de conséquences à l’aide des mots d’un texte, étude minutieuse des termes d’un texte).
Un auteur très connu, Demolombe, ayant commenté le code civil dans les premières années du XIXe siècle avait pour
profession de foi : « les textes avant tout ».
Néanmoins, la pensée de Demolombe parait en décalage avec l’évolution de la société et notamment en matière de
responsabilité civile.
Ex : il arrive qu’un accident se produise et qu’un ouvrier soit touché (perte d’un bras, d’une main, d’un œil) à cause
d’un disfonctionnement de machine. Si on se tient à la responsabilité de Demolombe on n’indemnisait pas : il n’y a pas
de faute et l’ouvrier se devait de prouver la faute.
La révolution industrielle a imposé une indemnisation, a appelé une indemnisation, là où le droit s’y refusait car la mise
en faute de l’employeur n’était pas toujours prouvable.
Donc l’évolution sociétale rend nécessaire l’évolution du droit pour en venir à une responsabilité qui n’est plus fondée
sur la faute.
La doctrine et la jurisprudence a changé de positionnement et d’opinion pour considérer qu’il fallait relire les textes du
code civil pour leur faire dire qqc qu’il ne disait, initialement, pas.
Il s’agit de faire évoluer le droit.
Un auteur très important, Raymond Saleilles, propose une lecture évolutive en même temps que la jurisprudence évolue
avec une théorie des risques.
On quitte le fondement initial de la faute pour se poser sur l’existence d’un risque. A qui profite le risque ? Permet de
déterminer la victime dommageable et qui devra répondre de la réalisation de ce risque.
Le responsable est celui à qui profite le risque : ubi emolumentum ibi onus. (là où est le gain doit être la charge)
Cette théorie du risque est tirée d’une relecture du code civil (art. 1384 al. 1er devenu 1242).
En droit des affaires, cette responsabilité conserve une très grande utilité notamment parce que certains textes spéciaux
du droit des affaires ne sont pas des applications du 1240, ils sont autonomes mais s’en inspirent : « rupture brutale des
relations commerciales établies » L 142-6 du code de commerce.
- Il faut une relation entre deux commerçants (contractuel ou non)
- Il faut une rupture donc cesser la relation commerciale (on rompt le contrat, fin de la contraction
successive)
- Brutal : on peut rompre une relation commerciale mais en décidant de cesser il faut prévenir et lui laisser
un préavis pour lui laisser le temps de se reconvertir.
-
On part donc de l’idée de faute car on part du principe que rompre brutalement sans instaurer de préavis est une faute.
Les « troubles anormaux de voisinage » font aussi partie des situations de faits personnels.
I. La faute
Tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le
réparer.
- Article 1240 du Code Civil
Cet article se caractérise par sa très grande généralité. On peut faire une comparaison avec le doit anglais : alors qu’avec
le droit anglais on a des cas spéciaux de responsabilité ; en droit français on a seulement une clause générales, plutôt
que de prévoir des cas de faute particulière, on prévoit seulement un cas général de faute.
En droit anglais on n’est poursuivi que si on commet un tort qui est constaté par le juge (ex : atteinte à la propriété
immobilière Trespass to land ; Atteinte à la tranquillité publique nuisance ; Diffamation defamation)
Toute faute, dès lors qu’elle est qualifié de faute si on démontre un lien de causalité entre acte et préjudice engage la
responsabilité.
Typologie de fautes :
- Fautes par omission
- Fautes par commission
La question se pose de connaître la définition, le dénominateur commun de la faute. Quel est l’élément qui peut faire
dire, de manière systématique et objective, que nous nous trouvons dans la faute ?
Il n’existe pas de définition incontestable et satisfaisante de la faute.
• Le manque de précision, trop grande généralité : (deux grands civilistes des années 40-50, les frères Henry et
Léon Mazeaud)
« La faute serait une erreur de conduite »
Il faut se satisfaire de l’idée de faute sans pouvoir la définir : notion qui s’identifie plus que ce qu’elle ne se définit.
Ainsi, on relève un comportement fautif sans pour autant pouvoir le définir à proprement parlé.
A. Les éléments de la faute
Deux éléments, comme dans une infraction pénal, sont envisageables dans la faute :
élément moral
élément matériel
1. Elément matériel :
La CA a pour autant condamné Yves Saint-Laurent sur le fondement de l’article 1240 (concurrence déloyale).
Seuls les producteurs du Champagne peut profiter de la notoriété du Champagne. Un tiers ne peut pas profiter de cette
notoriété et qu’en agissant ainsi il commet une faute (acte de parasitisme).
Ex 2 : Cour de Cassation, chambre commerciale, 5 avril 1994 n°92-17278
Contrat de concession exclusive par lequel VW assurait au concessionnaire une distribution exclusive par le biais d’un
contrat a exécution successive.
En contrepartie, le concessionnaire s’étaient engagé à réaliser d’important investissement pour se mettre aux couleurs et
normes de la marque (matériel) ainsi qu’à réaliser des investissements publicitaires pour VW (immatériel).
Un peu plus d’un an après la signature du contrat et que le concessionnaire ait fait les investissement demandés par le
concédant, VW rompt le contrat avec un préavis d’un an.
La question qui se pose est de savoir s’il y a eu faute de la part de VW d’autant plus que rompre le contrat est rompu
une année après.
La Cour de Cassation considère que le concédant s’est contredit au regard d’autrui : demande des investissements avant
de rompre le contrats empêchant la rentabilisation de ce qu’il avait demandé de faire. Ainsi, la Cour de Cassation
considère qu’une faute extracontractuelle (non prévu par le contrat : ne pas nuire à autrui) est commise du concédant à
l’égard du concessionnaire.
L’arrêt est doublement intéressant puisqu’il montre que la notion de faute est contrôlée par la Cour de Cassation : elle
n’est pas laissée à la libre appréciation des juges du fond.
La notion de contrôle est une notion très importante. La Cour de Cassation contrôle certaines qualifications et pour
d’autres les laisses à la libre appréciation des juges du fond. Pour ce qui est de la qualification de faute, la Cour de
Cassation opère toujours un contrôle. Autrement, si la CA déclare une faute la Cour de Cassation contrôle qu’il y a bien
faute. Néanmoins, la Cour de Cassation n’établira pas de contrôle quant au préjudice : appréciation souveraine des juges
du fond. on peut dire que pour telle chose implique telle qualification quand il y a un contrôle, reprend l’analyse de la
Cour de cassation à son compte. La Cour d’appel a pu estimer quand elle dit cela c’est qu’elle prend la qualification qui
a souverainement retenue.
Lorsqu’elle contrôle la qualification, elle reprend l’analyse de la CA a son compte pour rendre sa décision.
Cela s’observe dans l’arrêt présenté : « la CA a pu estimer »
L’arrêt témoigne également que la qualification de la faute se fait in abstracto c’est-à-dire en comparaison d’un modèle
abstrait (en l’occurrence « le bon père de famille », aujourd’hui « personne raisonnable »).
Donc, on se fonde sur un modèle abstrait qui n’est pas un modèle de vertu total mais plutôt une personne « normale ».
Finalement, se référer à une personne abstraite n’est pas sans lien avec une objectivisation de la faute. Ce qui compte
c’est que le comportement ait été adopté sans égard pour l’éventuel intention de la part de l’auteur.
2. Élément moral :
Quand un comportement est adopté, on retient la faute si le comportement est qualifié de fautif par la Cour de
Cassation. Il y a donc une objectivation du comportement et ce peu importe les motifs.
Deux conséquences pour l’élément moral :
- La faute civile peut être involontaire
- L’absence de discernement n’exclut pas la faute civile
La faute civile peut être involontaire :
Il peut y avoir imprudence ou négligence : sans intention de commettre de faute. Pas de véritable volonté de réalisation
du dommage.
C’est dire que la responsabilité civile extracontractuelle (délictuelle) est à raison d’un acte intentionnel et d’un acte non-
intentionnel.
Dans le premier cas on parle de délit : acte volontaire, intentionnel.
Dans le second cas on parle de quasi-délit : acte involontaire.
Aujourd’hui, juridiquement, on ne les distingue pas : font engager la responsabilité civile et les conséquences sont les
mêmes.
Ainsi, on n’exige pas la volonté de l’acte mais on n’exige pas non plus l’intention. Cela a de l’importance : on traite de
la même façon des actes engageant la responsabilité civile de gravité différentes.
Absence de discernement :
Ne pas avoir conscience de nos acte on ne peut pas engager la RP. L’inconscience exclu la RP. Au contraire, en civil, il
importe peu que l’auteur du comportement ait une conscience quelconque de son comportement et de la portée de ses
agissements.
C’est donc dire que sa faute peut être caractérisé même s’il est imputable au regard du droit pénal. Ainsi, le dément va
pouvoir commettre une faute et engager sa responsabilité civile (de même pour l’enfant en bas âge) qui va l’obliger à
réparer.
« la faute de la victime privée de discernement n’a pas d’effet exonératoire ».
C’est positif pour la victime : n’a pas à prouver l’intention et n’est pas victime d’une inconscience qui ferait obstacle à
la réparation.
Ainsi, l’élément moral est indifférent. Exigence d’un élément matériel et indifférence d’un élément moral.
1. La faute pénale
Toute infraction pénale constitue, par essence, une faute civile (principe de légalité des peines). C’est l’identité des
fautes pénales et civiles.
Chaque fois qu’on a une faute pénale on constitue une faute civil (attention, la réciproque n’est pas vraie). Ainsi, si une
victime décide de réparer une infraction devant le juge civil, le juge civil devra sursoir à statuer jusqu’à ce que le juge
pénal ait rendu sa décision : « le criminel tient le civil en état »
il va attendre de voir si le juge pénal qualifie de faute pénale car la condamnation pénale va imposer au juge civil une
condamnation civile.
2. Faute contractuelle
Principe de la relativité contractuelle : n’engage pas les tiers, seulement les parties et n’engage pas vis-à-vis des tiers.
(l’art. 1199 du cc)
Ainsi, la violation du contrat ne pourrait être invoqué que par les contractants. Mais en 2006, la Cour de Cassation
change de position, on abandonne l’idée selon laquelle seule un contractant peut se prévaloir de l’inexécution d’un
contrat.
Cela signifie que lorsqu’un contrat est inexécuté, un tiers pouvait évoquer ce manquement mais à charge pour lui de
démontrer que l’inexécution du contrat constitue une faute et conduit à un dommage subit par le tiers engageant la
responsabilité civile.
La faute peut donc être déduite de l’inexécution du contrat.
Depuis 2006, donc, la jurisprudence a évolué à la suite de l’important arrêt BOOTShop, ass. Plén. 6 octobre 2006
n°05-13255.
« Le tiers à un dommage du fait de l’inexécution d’un contrat peut évoquer le manquement contractuel ».
Il n’a plus à prouver la faute : la seule preuve du dommage est suffisante pour le tiers afin d’engager la responsabilité du
contractant alors même que l’inexécution du contrat ne devrait être invoquée que par l’autre partie.
Immeuble commercial donné à bail (loué) à une société qui avait, elle-même, donné en location-gérance son fond de
commerce à une société.
L’obligation d’entretien des locaux du bail commercial n’a pas été satisfaite. La société qui exploitait le fonds de
commerce (« sous locataire ») a assigné en responsabilité la société qui était bailleur. La particularité était qu’elle n’était
pas liée contractuellement au bailleur.
La Cour de Cassation dit qu’il n’y a pas besoin de démontrer une faute, il suffit de montrer qu’il y a eu manquement
contractuel.
C’est une solution qui est sans doute excessive car conduit un tiers du contrat à s’en prévaloir. Cette jurisprudence en
date de 2006 est ainsi très critiquée par la doctrine qui recherche un signe de revirement de jurisprudence qui ne vient
pas.
Le législateur qui a conçu les défaut de cette solution, la réforme de la responsabilité civile abandonne cette solution. La
solution trouvée, sans doute assez satisfaisante, se présente comme un entre-deux : certains tiers ont une position vis-à-
vis du contrat qui n’en fait pas des tiers absolus (comme le montre l’arrêt de 2006).
L’idée est de dire que l’on distingue les véritables des tiers des tiers en liens très étroits. Pour ces derniers, il ne sera pas
nécessaire de démontrer la faute.
Le tiers qui a un intérêt légitime à la bonne exécution du contrat peut invoquer un manquement contractuel dès lors
que celui-ci lui a causé un dommage.
Ce n’est pas la responsabilité délictuelle mais contractuelle : on est lié au contrat donc on engage la responsabilité
contractuelle du contractant.
Deux limitations :
- Limitation des tiers : seuls ceux qui y ont un intérêt peuvent s’en prévaloir
- Responsabilité contractuelle qui va jouer : permet au contractant de se fonder sur une clause limitative de
responsabilité. On établit un équilibre dans ce cas le tiers peut se fonder sur le contrat mais on pourra lui
opposer le contrat.
Si le projet voté en état soit on se fonde sur la responsabilité contractuelle soit sur la responsabilité délictuelle. (prouver
faute mais clauses limitatives pas opposées au tiers)
Avant 2006 : toujours prouver la faute Après 2006 : jamais prouvé la faute Projet de réforme : possibilité
de prouver la faute
3. La faute déontologie
Initialement la déontologie est un ensemble des règles de conduite applicables aux professionnels libéraux. C’était un
ensemble de règles ayant pour fonction de garantir la qualité professionnelle.
Au fond, on recherche à garantir l’image de la profession. L’idée de déontologie s’est étendue dans le but de conserver
une bonne image de diverses professions.
Ces règles déontologiques ne sont pas des règles de droit. Pour J. Bentham, celui qui a inventé la notion, la déontologie
est une morale utilitaire qui sert à limiter la réglementation juridique. Pour lui, la règle déontologique a pour fonction
d'éviter de faire des règles de droit.
En soi, la règle déontologique n’est donc pas une faute civile (bien qu’elle puisse aboutir à des sanctions).
Arrêt du 28 avril 2004 n°0215054 : société qui a détourné un chèque de 235 000€ lors de son envoie par la poste. Elle
change le bénéficiaire du chèque et l’encaisse. Elle a ensuite émis une série de chèque en vue de faire récupérer l’argent
aux commanditaires. La banque va bloquer les opération mais elle n’est pas en mesure de restituer l’intégralité de
l’argent à l’émetteur du chèque (déjà émise par les autres chèques).
Le signataire du chèque a été détourné assigne la banque sur le fondement de l’obligation de vigilance (contre le
blanchiment de capitaux).
La CA condamne la banque au motif qu’au titre de la politique de lutte contre le détournement d’argent et le
blanchiment elle aurait due demander des informations au vue des mouvements de sommes importantes.
C’est à cause du manque de vigilance que la fraude n’a pas pu être découverte plus tôt, d’où l’engagement de la
responsabilité de la banque.
Néanmoins, la décision de la CA est cassée et censurée. Cet élément ne peut pas être caractéristique d’une faute,
l’obligation de vigilance est une obligation déontologique.
Ex : c. comm. 10 septembre 2013, n°12-19356 obligation déontologique propre à la profession des experts-
comptables : informer qu’on va récupérer un client.
Or, il ne l’a pas fait dans le cas de la nouvelle relation qu’il a établi avec son client. La question se pose de savoir si la
violation de cette règle déontologique constitue une faute voir de la concurrence déloyale engageant la responsabilité du
nouvel expert-comptable à l’encontre.
Il n’y a pas concurrence déloyale : le manquement à une règle déontologique n’est pas constitutif d’une faute civile.
Il y a une sorte de relativité de la faute déontologique puisque l’obligation déontologique ne peut être invoquée par les
tiers sauf dans le cas où l’obligation est de protéger les tiers qui l’invoquent. Il existe une forme de relativité de la faut
disciplinaire = n'est pas nécessairement une faute civile.
4. La faute sportive
Tiré du fait que chacun sait, quand il s’expose à un sport, qu’il accepte les risque découlant de l’exercice normal du
sport raison pour laquelle la jurisprudence ne qualifie de faute civile que certains comportement à l’origine de
dommage : la faute contre le jeu (la faute de jeu n’en est pas à l’origine).
Faute de jeu : faute technique, faute de maladresse pas une faute civile donc pas d’engagement de la responsabilité
civile
Faute contre le jeu : atteinte à une règle sportive qui a pour objet la protection physique des participants.
Toute faute à l’origine d’un dommage n’est pas forcément une faute civile et n’engage pas forcément la responsabilité
civile.
Les troubles de nuisances de voisinages sont ainsi constaté et recensée par le code civil. La difficulté est qu’on a de
nouvelles nuisances mais qu’elle ne correspondent pas forcément à des fautes là où, pourtant, la gêne est parfois
intolérable. Il peut y avoir une gêne sans faute.
La Cour de Cassation a reconnu un fondement autonome : aujourd’hui elle se fonde sur un principe jurisprudentiel « vu
le principe selon lequel nul ne doit causer à autrui un trouble anormal de voisinage ». On a alors une reconnaissance du
trouble de voisinage comme engageur de la responsabilité civile.
Aujourd’hui le fondement est donc jurisprudentiel.
Pour engager la responsabilité civile de l’auteur du trouble, il faut qu’il y ait, de la part de l’auteur du trouble,
qu’il ait excédé les inconvénients normaux de voisinage.
La diversité des troubles est infinie : nuisances sonores, olfactives, la perte d’ensoleillement, la perte de vue, la
circulation intensive, etc.
La jurisprudence admet que de simples menaces soient constitutifs de troubles (ex : chute de balle de golf)
La Cour de Cassation laisse à l’appréciation souveraine des juges du fond quant à la normalité. Si certaines situations
présentent un trouble évident (ex : voisin professeur de musique). On prend l’importance du trouble et son caractère
continue, fréquent, répété ou non (ex : construction d’un immeuble privant le jardin de tout ensoleillement et transforme
une partie du pavillon en un puits sans lumière et sans vue trouble anormal de voisinage).
Une personne qui construit/achète une maison proche de l’aéroport de Marignane ne peut se plaindre des nuisances
sonores qui l’affectent.
Celui qui prend à bail une maison proche d’un élevage porcin peut également plus difficilement se plaindre des
nuisances olfactives.
Une disposition du code de la construction et de l’habitation (art. L 112-16) : « Les dommages causés aux occupants
d'un bâtiment par des nuisances dues à des activités agricoles, industrielles, artisanales, commerciales ou aéronautiques,
n'entraînent pas droit à réparation lors qu’intervient postérieurement ».
Si le propriétaire est à l’origine du trouble, on agit contre le propriétaire. Lorsque le locataire est à l’origine du trouble
on a le choix entre agir contre le propriétaire ou le locataire avec l’idée que le propriétaire est responsable des troubles
causés par le locataire.
Qui doit supporter la charge définitive de l’indemnisation ? La jurisprudence nous dit que celui ayant la charge de
l’indemnisation dépend du fait générateur. Si le trouble constitue une faute : locataire ; si le trouble ne constitue pas une
faute : le propriétaire.
Deux faits personnels qui engagent la responsabilité civile : la faute et le trouble anormal de voisinage.
Autre type de fait générateur qui engage la responsabilité : le fait des choses.
Fait générateur le plus important en responsabilité civile : la faute (on se fiche de l’intention de l’auteur)
Première présomption de responsabilité : arrêt Teffaine du 26 juin 1896.
Remorqueur à vapeur (remorque Marie) qui naviguait sur la Loire. L’un des tubes va tomber, explosion et le mécanicien
qui s’en occupait meurt de la suite de ses blessures. On remarque qu’il y avait un défaut de soudure dans l’un des tubes.
Il y avait donc un vice bien réel de la machine bien que celui-ci soit occulte et que l’employeur ne pouvait le savoir.
Elle ne savait pas qu’elle était viciée pas responsable.
C’est la théorie du risque. La Cour de Cassation a admit l’indemnisation sur cet employeur sur le fondement des textes
du code civil (art. 1384 al. 1er ancien, aujourd’hui 1242) : « on est responsable non seulement du dommage que l’on
cause par son propre fait mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre ou des choses
que l’on a sous sa garde ».
Il y a eu en matière de responsabilité civile et notamment au XIXe siècle, très peu de changement : la jurisprudence
cherche à faire évoluer un droit que le législateur ne tend pas à modifier.
Dans cet arrêt Teffaine on va tirer une responsabilité générale du fait des choses lorsqu’on a la chose sous sa garde alors
qu’au départ on ne se concentre que sur les cas spéciaux.
Durant quelques années, la jurisprudence délaisse néanmoins cette solution.
En 1898, la première loi sociale sur l’indemnisation des accidents du travail permet l’indemnisation des salariés des
accidents qui prévoit une responsabilité sans faute des employeurs : il n’est plus nécessaire de se référé à l’arrêt et à
1384 puisque le législateur prévoit un nouveau cas spécial rendant le cas général inutile.
Finalement, en 1920, une nouvelle nécessité se fait jour : développement de la voiture et l’automobile. On commence à
avoir pas mal d’accident et, de ce fait, la jurisprudence se dit qu’elle pouvait faire revivre et renaître la responsabilité
générale du fait des choses.
Il est sévère de laisser non indemnisé un dommage parce qu’on n’a pas trouvé de faute : tout conducteur est un risque
pour la société.
L’arrêt Jand’heur, en 1930, vient réintroduire la responsabilité sans faute : piétonne renversée par un camion. On ne
trouve pas de faute du camionneur mais semblait logique que l’employeur soit tenu par cet accident.
Cette jurisprudence est très bien ancrée et le projet de réforme prévoit de le reprendre : nouvel art. 1243 du projet de
réforme : « on est responsable de plein droit des dommages du faits des choses que l’on a sous sa garde ».
On distingue deux parties : principe général de la RFC et les cas spécifiques (cas des animaux et des bâtiments en ruine)
Paragraphe 1 : Le principe général
A. La cause du dommage (le fait de la chose)
1. La nature de la chose
a. Les choses exclues :
Ex : fait des produits défectueux. En lien avec le producteur du produit. Voir fin du cours
Ex : accident de la circulation.
Ex : navires (engins flottants ayant vocation à affronter les périples de la mer : différents des « bateaux » voguant en eau
intérieure) dont le cas particulier d’abordage (collision entre deux engins flottant) dans ce cas on n’applique pas une
responsabilité sans faute mais une responsabilité pour faute. En matière maritime il y a une solidarité des gens de mer et
on veut limiter l’engagement de la responsabilité des uns et des autres. Donc indemnisation en cas de collision ne se fait
qu’en cas de faute.
Ex : aéronef (appareil capable de s’élever ou circuler dans le ciel par ses propres moyens) : avions, hélicoptère,
deltaplane, montgolfière, drones.
L’exploitant de l’aéronef est responsable de plein droit des dommages causés par les mouvements de l’aéronef et des
objet qui s’en détachent. C’est une responsabilité de plein droit (pas à prouver la faute et la preuve d’une absence des
faute est indifférente). Seule la faute de la victime est exonération de la responsabilité.
Ex : dommages causés par une énergie nucléaire (donc non soumis à 1384). Il est soumis à une convention signée à
Paris dans les années 1960, convention qui vise à établir une responsabilité particulière des exploitants d’installation
nucléaire, responsabilité de plein droit, à l’occasion d’un accident nucléaire ou du transport de substances nucléaires.
Responsabilité de plein droit à régime spécifique : règles spécifiques à ce régime qui exclu l’art. 1384 al. 1er. Les causes
d’exonération de la responsabilité est limitativement listée.
Seules les choses corporelles seraient soumises au régime général : « on est responsable de plein droit des dommages
corporels par le fait des choses que l’on a sous sa garde ».
Les créances, les images et les sons : immatériel. Représente très peu dans la jurisprudence, concerne majoritairement
les choses matérielles.
Ex : le savoir-faire (franchise). Si ce savoir-faire cause un dommage à autrui, on aurait un dommage causé immatériel.
Présent dans le droit positif mais le droit prospectif compte le supprimer.
L’arrêt Teffaine se fonde sur un vice caché, interne : la jurisprudence limite donc la responsabilité générale du fait des
choses à celle dotée d’un vice interne. On avait peur de l’extension que pourrait prendre cette jurisprudence.
Néanmoins, cette limitation est abandonnée par la suite notamment à l’occasion d’un arrêt du 16 novembre 1920 : gare
de Bordeaux.
Sans doute parce qu’on s’est dit qu’il était difficile de prouver le vice interne et en limitant cela on limite l’intérêt de
cette jurisprudence.
Georges Ripert, grand civiliste et commercialiste. Propose que la responsabilité de plein droit de l’art. 1384 soit
restreinte, choisit de limiter aux choses dangereuses.
Il dit : « seules les choses dangereuses peuvent être sources de responsabilité générale du fait des choses » mais la
jurisprudence n’a pas été en ce sens ce qui fait que depuis lors en réalité il n’est pas exigé que la chose soit
particulièrement dangereuse pour engager la responsabilité. Si un dommage a été causé c’est que de fait la chose était
dangereuse.
On envisage également la limite des choses actionnées par la main de l’Homme. Il est envisagé de distinguer la chose
indépendante de celle actionnée de la main de l’Homme responsabilité pour faute car engagée par la main de
l’Homme : fait personnel.
Pas retenue
Ex : dans la mesure où le véhicule est conduit par un homme on aurait pu dire que ca se rattache à la repsonsabilité pour
faute, seulement dans cet arrêt le véhicule est considéré comme étant une chose en dépit du fait qu'il était conduit par un
homme. Aucune distinction n'est faite.
Dès lors que la chose a eu un rôle dans la réalisation d’un dommage, elle doit être l’objet d’un responsabilité du fait des
choses sur le fondement de l’art. 1384/1242.
Dans ce cas-là on peut se fonder sur 1382 (responsabilité pour faute) que sur 1384 (avantage : pas à prouver la faute).
Fallait-il limiter la responsabilité du fait des choses aux choses inertes ? Jurisprudence refuse de restreindre le champ
d’action donc on ne limite pas. Une chose inerte peut être à l’origine d’une responsabilité du fait des choses. Ex : on
peut engager la responsabilité en raison d'un mur, un escalier... Il y a quand même une condition : la normalité de la
chose mais on verra qu'il faut que la chose ai une position anormale (piscine anormalement glissante..)
2. Le fait de la chose
La responsabilité du fait des choses est indépendante de la faute du gardien de la chose à l’origine du dommage. Peu
importe la chose, ce qui compte c’est que la chose ait produit un dommage : Quand on parle du fait de la chose on veut
dire qu'il y a un lien de causalité entre chose et dommage = engagement de la responsabilité. Il est pas possible
d'envisager le fait de la chose sans lien de causalité.
a. Intervention matériel
Pour que la responsabilité du fait des choses soit engagé, il faut une intervention matériel de la chose dans le dommage :
la chose doit être l’instrument du dommage.
S’il n’y a pas de rapport entre chose et dommage on ne peut pas dire qu’il y a lien de causalité donc pas de
responsabilité.
Il faut prouver l’intervention matérielle de la chose : pas de problème lorsqu’il y a contact physique entre la chose et la
victime.
Ex : un cycliste renverse un piéton. Contact donc intervention matérielle.
Lorsqu’il n’y a pas de contact entre la victime et la chose, le lien peut être prouvé par preuve que le dommage ne peut
s’expliquer autrement = arrêt bang supersonique un mur s’est effondré lors du passage, par un avion, du mur du son
à la suite d’un bang supersonique.
La réalisation du dommage par l’avion est admis bien qu’il n’y ait pas eu de contact matériel. L’implication est admise
parce qu’il n’y avait ni secousse sismique, rien ne pouvait expliquer l’effondrement autre que ce bang supersonique.
Dans un autre cas on peut aussi prouver que la chose se trouvait dans un état ou une situation anormale. Cette situation
anormale permet de prouver le lien de causalité et le rôle actif.
b. Le rôle actif
Le second élément du lien de causalité est le rôle causale, actif.
Il faut que la chose, pour que le gardien de la chose soit tenu, il faut qu’elle ait eu un rôle causale dans le processus
dommageable.
Il y a une tendance actuelle à chercher une responsabilité dans les situations mais pas toujours le cas.
Ce rôle actif prouve, notamment par présomption. Pour les victimes on a présomption du rôle de la chose dans le cas où
la chose entre en contact avec le siège du dommage : présomption de rôle actif dans la jurisprudence.
Deux conditions dans cette présomption :
Le mouvement
Le contact
Ex : Arrêt de février 2017, personne jetée sous un RER qui cherchait à obtenir un indemnisation de la part de la RATP.
Une personne jetée sous un RER qui cherche a obtenir une indemnisation de la part de la RATP, la question se pose de
savoir si un rôle actif du RER s’agissant que la personne a été poussé. Dans cette situation là il y a donc bien
présomption de la relative de la chose.
Renverser par la preuve que si en dépit du mouvement celle-ci (la chose) a eu un comportement normal autrement dit
est-ce qu’il est envisageable que la chose en mouvement entrée avec le siège du dommage est un rôle non pas actif mais
passif ?
La jurisprudence considère qu’elle est irréfragable ne peut pas être renversé par la preuve contraire donc il n’est pas
possible de démontrer, il n’y a rien à faire contre cette situation.
Cela ne veut pas dire que systématiquement on va engager la responsabilité du gardien car il y a un moyen de
s’exonérer c’est de prouver la force majeure ou encore la faute de la victime.
Si on prouve que le fait qu’un fou est poussé une personne sous les voies et que c’est un fait extérieur, imprévisible et
irrésistible on s’exonère de la responsabilité.
On peut prouver la faute de la victime par exemple si elle se jette.
Si la chose est inerte ou qu’il n’y a pas de contact, la présomption ne joue pas tant que l’on n’a pas prouvé que la chose
était dans une situation anormale.
La normalité du comportement de la chose.
On peut prouver sans présomption, l’hypothèse dans laquelle il y a un mouvement et que l’objet est entré en contact
avec le siège du domaine ne s’observe pas dans 2 hypothèses :
soit la chose n’est pas en mouvement,
soit il n’y a pas une contact avec le siège du dommage.
Dans ce cas-là, il n’y a pas de présomption et dans ce cas il faut établir que la chose se trouvait dans une situation
anormale (= le rôle actif de la chose).
Ex : un cycliste percute un trottoir suite au lancement d’un ballon du stade, il a un accident dans ce cas-là il n’y a pas de
présomption de rôle causal car il n’y a pas à constater avec le siège causale mais le ballon est en mouvement. On peut
prouver le rôle actif du ballon, situation anormale et la preuve de la présence du ballon va établir le rôle causal du ballon
et le responsable sera celui qui a tiré le ballon.
Le projet de réforme reprend cette idée en la précisant car le projet adopte le revue du rôle causal dans cette hypothèse
en cas de vice de la chose (pas exige mais si ça établie son rôle causale cela facile la preuve), l’anormalité de la position
de la chose, l’anormalité de l’état ou du comportement d cela chose.
Il faudra ensuite déterminer qui est le gardien de la chose.
B. La garde la chose
1. Définition
Cette référence à la garde dérive de l’ancien art. 1384 au du terme duquel on est responsable des choses que l’on a sous
sa garde.
Ainsi, lorsque la jurisprudence s’est saisie de cet article pour instituer la responsabilité du fait des choses se fondera sur
la responsabilité sur la garde de la chose : le gardien devra indemniser.
Le responsable est donc le gardien de la chose. Qui est le gardien de la chose ? Celui qui est titulaire du pouvoir sur la
chose.
Qu’est-ce qu’on entend par pouvoir ? Soit considérer que celui qui a le pouvoir possède le pouvoir juridique sur une
chose (propriété), soit le pouvoir matériel (maîtrise).
La Cour de Cassation se tourne vers la seconde théorie : arrêt Franck du 2 décembre 1941 des chambres réunies.
Voiture du Dr. Franck est subtilisée et renverse et blesse mortellement un facteur. La question est de savoir si la famille
du facteur peut engager la responsabilité du Dr. Franck qui s’est fait subtiliser la voiture. La CA déboute la famille de
l’action en responsabilité : Dr. Franck dépossédé de sa voiture au moment de l’accident et donc pas dans la possibilité
d’établir une surveillance.
Comme le voleur est inconnu : pas de responsable. Un pourvoi est formé et la Cour de Cassation, en considérant les
deux théories, rejette le pourvoi.
Par contraste, ce n’est donc pas la propriété. Cette formule est restée et s’impose, aujourd’hui encore, en jurisprudence
et reprise par le projet de réforme à l’art. 1243.
La jurisprudence considère que la garde, comme la faute, est un notion objective : peu importe l’intention et la
conscience.
Un enfant en bas-âge qui est inconscient ou un dément peut être gardien de la chose.
2. Application
La théorie de la garde matérielle s’est imposée au détriment de la garde juridique, mais ce n’est pas dire que la garde
juridique n’ait pas eu postérité et n’ait eu aucun effet.
La jurisprudence a institué, de manière moins radicale, une présomption simple selon laquelle le gardien de la chose est
le propriétaire.
Cette présomption est reprise par le projet de réforme. Il faut donc prouver le transfert volontaire ou involontaire de la
garde (effet du vol, location, perte, prêt).
Par ailleurs, la jurisprudence exigence l’existence d’un transfert soit apprécié sur le point de savoir si la personne a eu
la possibilité que la chose ait causé un dommage. On va désigner celui qui a la faculté, en raison de ses pouvoirs, de
prévenir le dommage.
Si celui qui a la garde matérielle de la chose est un salarié (préposé) : on se pose la question de qui, du commettant
(employeur) ou du préposé a la garde de la chose. On préfère généralement mettre en jeu la responsabilité de
l’employeur : profite du travail de l’employer donc doit en assumer les risques.
La jurisprudence a considéré que dans la mesure où un préposé à la garde de la chose, il n’a pas véritablement la garde
de la chose : incompatibilité entre qualité de gardien et de préposé.
Selon la jurisprudence un préposé ne peut être gardien. Pour considérer ça, la jurisprudence affirme que le préposé peut
avoir usage (et contrôle) de la chose mais pas la direction car salarié subordonné à l’employeur.
On considère également qu’on ne peut pas partager la garde et puisque le salarié n’a pas la direction, alors la garde
complète revient à l’employeur.
Selon la jurisprudence, il y a donc une unicité de la garde : le pouvoir sur la chose ne peut pas être démembré. On peut
être co-gardien mais on ne peut pas avoir qu’une partie de la garde.
Cela ne signifie pas, pour autant, que deux personnes ne peuvent pas exercer en même temps l’entièreté des pouvoirs
sur la chose. C’est un pouvoir entier de chacun sur la chose.
Chacun dispose du pouvoir d’usage, de contrôle et de direction : garde en commun.
La jurisprudence, contrairement à la garde cumulative, admet la garde en commun.
Ex : la jurisprudence a admis la garde en commun lors d’une battue si une victime prend une balle perdue. Le groupe de
chasseur a donc la garde en commun s’agissant du plomb ayant touché la personne blessée.
Ils sont donc tous responsables. Évite d’avoir à déterminer qui a tiré.
Si deux personnes ont la garde d’une chose et que l’une des deux se blesse avec : si la personne non blessée était
totalement gardienne indemnisation totale ; si personne blessée en partie gardienne indemnisation limitée.
La jurisprudence, pour indemniser les victimes, va exclure la garde en commun.
En fonction de son dynamisme propre, indépendamment des précautions, la chose peut présenter un danger intrinsèque.
Dans cette situation, la Cour de Cassation a consacré une solution de la doctrine de Berthold GOLDMAN.
L’auteur distingue la garde de la structure et la garde du comportement en disant que cette garde peut donc être
séquencée.
Ex : société L’Oxygène liquide qui commercialisait des bonbonnes d’oxygène. Elle a recourt à un livreur pour livrer ses
bouteille d’oxygène.
Au moment de la livraison, les bouteilles d’oxygène explosent, blessant le livreur et l’acquéreur. La société expéditrice
(OL) est-elle responsable en dépit du fait qu’elle n’avait pas la garde du comportement. (seul le mécanisme propre de la
bouteille d’oxygène explique l’explosion, pas d’erreur de manipulation).
Pour la Cour de Cassation, la société conserve la garde. La jurisprudence, dans ce domaine, fait beaucoup de
casuistique.
Cela est important car les animaux peuvent être à l’origine de dommages éventuellement importants. C’est l’article
1385 du Code civil, du fait des animaux que l’on a sous sa garde, c’est un texte spécial.
La jurisprudence aligne le texte spécifique sur le texte général : présomption de responsabilité (pas besoin de prouver la
faute).
La jurisprudence s’aligne également sur la présomption de garde. Par ailleurs, la garde ne peut pas porter sur des
animaux sauvages et du gibiers (si on est propriétaire d’un bois).
Le projet de réforme propose donc de supprimer la responsabilité du fait des animaux, le faisant entrer dans la catégorie
générale de la responsabilité du fait des choses par renvoie à l’art. 515-14 (de la loi de 2015)
Dans les cas prévus par le législateur, on sera responsable de personne sur laquelle on a un pouvoir (employeur du fait
de leurs salariés, parents du fait de leurs enfants, commettant du fait de ses préposés). C’est donc une responsabilité du
fait d’autrui : responsable dans le cas où un fait générateur est commis par autrui.
Deux façon d’analyser cette responsabilité du fait d’autrui. Auparavant c’était un fait autonome de fait générateur de
responsabilité. On insistait sur le fait d’autrui comme source de responsabilité à l’instar de la faute, du trouble anormal
et du fait des choses.
Une autre vision des choses s’est imposée et qui est de dire que le fait d’autrui est dans le cas de dépendance d’autres
faits générateurs. La responsabilité doit donc être fondée sur un autre fait générateur. C’est donc dire qu’il n’y a plus
que deux fait générateurs : fait personnel et fait le fait d’autrui ??
Le projet, dans son état actuel, adopte la nouvelle présentation. Intègre l’imputation du dommage causé à autrui non
plus en tant que fait générateur.
Il faut donc que le fait soit de nature à engager la responsabilité de l’auteur direct pour qu’il y ait engagement de la
responsabilité du fait d’autrui.
Ex : responsabilité des parents du fait de leur enfant. La jurisprudence considère qu’il n’est pas nécessaire que l’enfant
ne doit pas avoir nécessairement commis de faute. Cela perturbe la présentation.
Arrêt Levère de 2001.
L’art. 1384/1242, fixe une liste dans les cas où une personne est responsable des faits d’autrui : père et mère du fait de
leur enfant mineur, les maître et commettant des dommages causés par les domestiques et préposés, instituteurs et
artisans du fait de leurs élèves et leurs apprentis.
1. Les conditions
Initialement, la règle assez logique : exigence de faute. La jurisprudence évolue dans une idée de réparation du
plus grand nombre de préjudices possible
arrêt Levert n°99-1127 : collégien qui participe à une partie de rugby, blessé à l’œil à la suite d’un placage.
Les parents de l’enfant victime demande réparation aux parents responsable du dommage mais la CA
n’accueille pas la demande ; la Cour de Cassation opère un revirement de jurisprudence en indiquant que la
responsabilité de plein droit des père et mère par dommage causé à l’enfant mineur (c’est la théorie du risque :
on est responsable du risque introduit dans la société) une faute n’est pas nécessaire pour l’engagement de la
responsabilité des parent (art. 1242).
L’idée de faute s’efface donc assez largement. La théorie du risque est déjà une responsabilité sans faute. Cette
solution s’écarte du droit commun (on est responsable du fait d’autrui seulement lorsqu’il a commis une faute).
Est-ce que la situation particulière des parents impose cette dérogation à la règle générale ?
Le projet de réforme abandonnerait la jurisprudence car rétablit l’exigence d’une faute ou tout du moins d’un
fait générateur de responsabilité.
Art. 1245 : Le producteur est responsable du dommage causé par un défaut de son produit, qu'il soit ou non lié
par un contrat avec la victime.
Autorité parentale : apparaît directement à l’art. 1242 du cc nv. Du côté de l’enfant, cette responsabilité ne
joue que sous l’autorité parental donc ne s’applique qu’aux enfants mineurs. L’émancipation est également un
cas d’extinction d’autorité parentale et par conséquent la responsabilité des parents du fait de leur enfant.
Du côté des parents, les seuls responsables sont ceux qui détiennent l’autorité parentale. Si les deux parents la
détiennent : seront les deux responsables solidairement. Si un seul l’a : l’autre n’est pas tenu responsable du
fait du mineur.
Peut aboutir à des situations contestables ou poussant à l’interrogation : si un enfant cause un dommage chez le
père sans AP mais mère ne surveille pas l’enfant mais AP mère responsable.
Cohabitation : le père et la mère sont solidairement responsables pour un enfant habitant chez eux ou chez le
parent dont on recherche la responsabilité.
Traditionnellement, la JP déduit qu’il faut cohabitation pour que responsabilité : excluait la cohabitation et
responsabilité lorsqu’il y avait un éloignement durable lors d’une mise en pension de l’enfant ou qu’il
séjourne chez ses grands-parents de manière « durable ».
La JP a évoluée lors d’un arrêt important du 19 février 1997 (n°8714686 ) conception plus dématérialisée de
la cohabitation (ne cesse pas avec pension, gp ou camp de vacances).
Cette notion de cohabitation est devenue très abstraite et on se demande aujourd’hui si elle ne se confond pas
avec l’autorité parentale.
Plus que une hypothèse dans laquelle la cohabitation n’est pas redondante à l’autorité parentale : parents qui
ont divorcé et si la résidence de l’enfant est fixée chez un des deux parents les juges considèrent que l’enfant
ne cohabite qu’avec le parent chez qui la résidence est fixée (effet utile : exclut la responsabilité du parent chez
qui l’enfant ne réside pas de manière habituelle).
On est (presque) dans une situation de jurisprudence contra legem (coutume). Dans le projet de réforme, la
cohabitation disparaît.
2. LES EFFETS
a. Responsabilité des parents :
Lorsque les conditions de la responsabilité sont réunies, la victime n’a pas d’exigence de prouver la
faute. Est-ce donc une responsabilité de plein droit ou une présomption de faute ? La tendance est
plutôt au développement de la présomption de responsabilité plutôt qu’une présomption de faute.
Les parents ne peuvent plus prouver qu’ils n’ont pas commis de faute, de négligence dans la
surveillance de leur enfant ou leur éducation.
Résulte d’un important arrêt dit Bertrand, arrêt du 19 février 1997 (n°942111) : un motard circule
et a un accident du fait d’un enfant qui jouait avec son vélo. Assigne en justice car selon lui son
dommage est causé par l’enfant. On admet la responsabilité du père sans vraiment rechercher une
faute. Le père forme un pourvoi en faisait grief à la CA de ne pas avoir recherché de faute. Pourvoi
rejeté, la Cour de Cassation montre son accord avec la CA.
Il y a une impulsion des juges du fond pour évoluer la jurisprudence et la Cour de cassation donne
son aval.
Il y a dans l’arrêt une transformation de présomption pour faute en présomption de responsabilité.
Impossible pour les parents de s’exonérer en l’absence de faute. Mais s’exonérer en cas de force
majeur ou de faute de la victime notamment quand les fautes de la victime a les caractéristiques de
la force majeure.
Dans cet arrêt on a transformation de la présomption de faute en présomption de responsabilité. On ne peut s’exonérer qu’en cas de force majeure et
faute de la victime (notamment lorsque la faute de la victime a les caractéristiques de la force majeure). Impulsion des juges du fond.
b. Responsabilité des enfants :
• Situation de l’enfant à l’égard de la victime :
On peut engager la responsabilité à l’égard de deux personnes : les parents et les tiers (victimes).
On note que cette construction jurisprudentielle à partir de l’article 1384 est un mécanisme avant
tout destiné à assurer la solvabilité du responsable.
Autrement dit, la responsabilité des parents à l’égard de ses enfants assure la solvabilité pour les
indemnités à la victime. Ce n’est donc pas un mécanisme d’exemption et d’immunité au profit de
l’enfant. Ne s’agit pas de faire en sorte que l’enfant ne soit pas responsable.
Si l’enfant devenu majeur a du patrimoine on pourra agir contre lui. Il y a eu une illustration dans
arrêt de septembre 2014, un mineur qui est délabré coupable de blessure volontaire avec une
incapacité temporaire de plus de huit jours, un mineur dommage corporel, condamné à payer des
dommages et intérêts, la victime solidairement avec ses parents et à la suite invoque la substitution
de la responsabilité selon lui ses parents doivent être entièrement responsables il est devenue majeur
et pas lui la Cour de cassation ne donne pas droit. On peut engager la responsabilité de la personne
du mineur s’il y a une faute.
La responsabilité sans faute est possible pour les parents tandis que le mineur n’engage sa
responsabilité qu’en cas de faute.
• Situation de l’enfant à l’égard des parents :
Sous cet angle-là, l’enfant n’a pas commis de faute. Quel sera le rapport entre enfant et parent ? Le
mineur n’engage sa responsabilité que pour faute donc parents ne peuvent pas agir contre lui.
En revanche, si le mineur a commis une faute et que les parents ont payé l’intégralité de la dette, on
peut envisager une action récursoire de la part des parents. Les parents peuvent agir contre l’enfant.
Action récursoire : action en justice de la personne qui a dû exécuter l’obligation dont un autre était
tenu contre le véritable débiteur de l’obligation pour obtenir sa condamnation.
La tendance est de dire que c’est celui qui a commis la faute est responsable pour tout et l’autre est
garant : les parents peuvent exercer un recours pour le tout et l’enfant est tenu pour le tout.
B. LES COMMETTANTS
Les maîtres et les commettants sont responsables des dommages causées par leurs domestiques et
leurs préposés dans les fonctions auxquelles ils le ont employé (art. 1384).
La rédaction n’a pas évoluée depuis 1804 donc donne un aspect vieilli à l’art. 1242 actuel.
A. LA PERSONNE VULNERABLE
Le Code civil, au moment de sa rédaction initiale en 1804, avait énuméré à l’art. 1384 un certain
nombre de cas de responsabilité du fait d’autrui. En l’état du droit à cette époque on pensait couvrir
toutes les hypothèses et les rédacteurs du Code considérait cela comme limitatif.
Depuis 1804, les nécessités d’élargissement se sont faites sentir.
La question était de savoir si on pouvait envisager, sur le fondement de l’art. 1384, d’élargir les cas
de responsabilité du fait d’autrui. La question s’est posée assez longtemps puisque le doyen Savatier
a, en 1933 dans un article, évoque le pendant de la responsabilité du fait des choses qui sera la
responsabilité du fait d’autrui.
Longtemps resté au point mort, la nécessité d’élargissement s’est fait ressentir à l’époque de
l’éducation de jeunes délinquants ou handicapés en milieu ouvert ou semi-ouvert. On considère
qu’il est souhaitable que les jeunes délinquants soient élevés en partielle liberté.
La difficulté étant qu’ils pouvaient causer des dommage à des tiers et ce dommage doit-il rester non
indemnisé ou, au contraire, être indemnisé tout en considérant que le centre éducatif n’est pas
responsable.
Une première décision des juges du fond se fonde sur l’art. 1384 al. 1er pour créer la responsabilité
de l’établissement éducatif.
Dans l’arrêt Blieck établit ce nouveau cas de responsabilité du fait d’autrui qui concerne les
établissements spécialisés. C’est un arrêt de l’assemblée plénière.
En l’espèce, un majeur handicapé mental placé dans un établissement spécialisé en semi-liberté et
qui, dans le cadre de ce programme a effectué un travail en milieu ouvert. Il met le feu à une forêt
privée. Les propriétaires de la forêt, victimes, assignent l’association, l’établissement spécialisé
(ainsi que son assureur).
La cour d’appel admet l’indemnisation donc la responsabilité du centre du fait de l’handicapé
mental. La personne était chargé d’organiser le mode de vie de l’handicapé (justification).
Ce qu’on appelle la garde d’autrui, c’est une garde juridique (par opposition à la garde matérielle).
Le juge ne va pas rechercher si, dans les faits, le centre avait le pouvoir de diriger et contrôler mais
plutôt s’il en avait légalement le pouvoir.
Dans ce cas, l’établissement spécialisé est responsable de plein droit. La preuve de l’absence de
faute est indifférente et ne permet pas l’exonération.
Cette solution s’applique, par analogie et extension, au tuteur d’un mineur : il est tenu responsable
des dommages causés par le mineur car il a la charge d’organiser le mode de vie du mineur.
Cette solution pourrait également s’appliquer dans le droit prospectif puisque le projet de réforme
va dans le même sens (articles 1246 et 1247 du projet).
La nouveauté du projet se retrouve dans l’article 1248 puisqu’en l’état de la jurisprudence, à défaut
de pouvoir suffisant, le dommage causé par la personne qui est placée en vertu d’un contrat ne peut
être réparée sur le fondement de la responsabilité du fait d’autrui.
Dans un arrêt du 15 décembre 2011 (n°1025740). En l’espèce, un pensionnaire d’une maison de
retraite (Lucien) a été frappé par un autre pensionnaire (Marcel) atteint de la maladie d’Alzheimer.
Lucien succombe à ses blessures.
Les ayant droit de la victime, héritiers de Lucien, ont fait valoir que la maison de retraite avait
accepté la charge de contrôler le mode de vide de ses pensionnaires et avait donc la charge de la
responsabilité de ses pensionnaires (Marcel).
La Cour de Cassation considère qu’il n’y a pas de responsabilité du fait d’autrui dans ce cas là
puisqu’ici l’hébergement se fait en vertu d’un contrat.
L’idée de cette évolution du projet est de faciliter la preuve de la faute par la victime (parce
qu’aujourd’hui on est dans le cas d’une responsabilité pour faute alors qu’en droit prospectif
l’établissement devrait apporter la preuve de l’absence de faute).
I. L’ENCHAINEMENT CAUSAL
La plupart du temps, l’enchaînement causal n’apporte pas de difficulté et est relativement simple à
démontrer. Pour y répondre, la doctrine a proposé des théories de la causalité dont on verra la
semaine prochaine qu’elles sont sans incidence réelle sur la jurisprudence.
On peut opposer les théories doctrinale de la causalité qui théorise quand il existe un lien de
causalité et donc quand on est responsable. Ceci étant, la jurisprudence se désintéresse de ces
théories et préfère agir de manière empirique.
PARTIE MANQUANTE ?
19.03.19
Réparer intégralement c’est compenser le préjudice.
1. POUR COMPENSER
Cette réparation intégrale signifie qu’on répare seulement le préjudice, sans aller au-delà. La
victime ne doit pas s’enrichir au moment de la réparation.
La Cour de Cassation reprend l’art. 1258 du projet de réforme : « sans qu’il en résulte pour la
victime ni perte, ni profit ».
On envisage des illustrations de cette affirmation.
Ex : arrêt du 14 septembre 2017 (n°1622013, non publié)
Victime ayant été l’objet d’une agression et ayant reçu une quarantaine de coups de couteaux. Avait
eu conscience de son agression et de sa mort imminente lors de ces vingt minutes d’agression.
La Cour de Cassation estime que le préjudice avait été indemnisé deux fois : préjudice moral de
mort imminente et préjudice de souffrance endurée. Se faisant, pour la Cour de Cassation la CA
avait indemnisé deux fois le même préjudice.
Ainsi, la conséquence est que les héritiers de la victime se sont enrichi et, de ce fait, la Cour de
Cassation casse la décision de la CA.
Ex : arrêt du 7 septembre 2017 (n°16-15257)
Un immeuble est détruit par incendie. Or, cet immeuble était placé tout proche d’une route très
passante ayant eu pour conséquence d’amoindrir la valeur de la maison et avait conduit le maire a
refuser le permis de construire pour reconstruire la maison pour cause de proximité avec la grande
route.
L’assureur charger d’indemnisé avait déduis de cela que l’indemnisation qui devait être faite devait
être à la valeur vénale du bien (argent qu’on aurait obtenu en vendant le bien). Or, c’était une valeur
assez faible. Les victimes ayant été mal indemnisée contestaient cette indemnisation parce que pour
elle l’indemnisation ne devait pas se faire à la valeur vénale mais à la valeur de la reconstruction à
neuf.
La CA a retenu l’évaluation faite par l’assureur (valeur vénale), la Cour de Cassation admet aussi
une indemnisation à la valeur vénale parce que sinon la conséquence aurait été de s’enrichir (voir le
pourvoi).
Ex : 8 mai 1964
Une dame injure sa voisine. La victime des injures agit pour obtenir réparation, la CA admet
l’indemnisation en précisant « il avait lieu de condamner la voisine à des dommages et intérêts
sévères, Dame Harent étant coutumière du fait et ayant déjà été condamnée du même fait ».
Cette décision est censuré : le côté répété ne doit pas être pris en compte pour l’indemnisation de la
victime.
Ainsi, le juge ne peut pas réparer plus que le préjudice. Ne va-t-il pas réparer plus que le préjudice ?
Le juge du fond a une grande marge d’appréciation dans l’évaluation du dommage : peut réparer
plus mais sans le dire sinon la Cour de Cassation va casser la réparation.
« il faut faire sans dire ».
2. CONFISCATION OU PUNITION
Principe de la faute lucrative : procure à son auteur un gain même lorsqu’il a été sanctionné en
justice. (ex : Closer, Voici et photos compromettantes)
Les dommages et intérêts compensatoires ne sont pas suffisants : peuvent être très inférieurs à ce
que va rapporter la faute incitation à commettre la faute.
Le principe de réparation intégral semble alors présenté une efficacité. La réponse peut alors être de
deux sortes : prévoir des DI confiscatoire (compensatoires) ou punitif.
Les dommages et intérêts (DI) confiscatoire ne sont pas déterminés par l’ordre du préjudice mais le
profit tiré de la faute.
Les dommages et intérêts punitifs est un DI dont le montant est fonction de la gravité de la faute
commise et non plus dépendant du préjudice ou du bénéfice réalisé. Pour une faute très grave on
aura des DI importants.
Les DI punitifs sont appliqués par les juridictions anglaises et américaines. Dans le droit américain
les DI punitifs relève des Etats fédérés. Ceci étant, tous les Etats (excepté la Louisiane) s’accordent
pour admettre les DI punitifs.
Ex : affaire Funk contre Kerbaugh, Cour Suprême de Pennsylvanie, 1908
La société Kerbaugh était chargée de la construction d’une ligne de chemin de fer. Le projet passe à
proximité d’une habitation. Or, un rocher est un obstacle et la société décide de faire exploser le
rocher en dépit de la proximité de l’habitation.
L’explosion ne se limite pas à cause un dommage sur l’obstacle mais s’étend jusqu’à l’habitation.
Faute lucrative.
Les américains luttent contre les fautes lucratives : la CS de Pennsylvanie octroie des DI punitifs
permet à la victime de s’enrichir.
Ex : Monsanto condamné par une CS de Californie a des DI compensatoires et punitifs.
La France ne reconnait pas les DI punitif au nom de la réparation intégrale. Néanmoins, le projet de
réforme de mars 2017 décide d’instituer une amende civile. Cette amende civile serait prononcée
lorsqu’une faute délibérée en vu d’un gain a été constatée.
L’amende reviendrait, en revanche, à l’Etat.
DELIMITATION LÉGALES
Est-ce que le législateur peut prévoir qu’on réparera moins en faisant obstacle à la réparation
intégrale ? Possible valeur constitutionnelle de la réparation intégrale ?
On aurait pu penser que le Conseil Constitutionnel aurait pu rattacher le principe de réparation
intégrale au principe constitutionnel de responsabilité civile. Il ne l’a pourtant pas souhaité.
La Cour de Cassation a affirmé en 2012 qu’il n’existait pas de principe constitutionnel de la
réparation intégrale du préjudice.
Dans cet arrêt, elle admet la constitutionalité du régime de l’indemnisation des victimes d’accidents de travail,
alors même que ce régime présente un caractère partiellement forfaitaire (=> mais si c’est forfaitaire, cela peut
être inférieur ou supérieur au préjudice)
La Cour de Cassation considère que ce n’est pas contraire à la Constitution.
En droit maritime, il y a un principe qui est inversé par rapport au principe de la réparation intégral :
sorte de principe quasi général de limitation de la responsabilité.
NB : connaitre principe d’amende civil (pour le partiel, connaître articles du projet en rupture avec
le droit positif)
Les clauses limitatives de responsabilité s’observent le plus souvent au sujet de la responsabilité
contractuelle.
I. LA RÉPARATION EN NATURE
La responsabilité civile va pouvoir poursuivre deux objet : réparer et faire cesser le trouble.
On parle de réparation (réparation en nature stricto-census) lorsqu’on fait cesser le dommage. On
fait cesser le trouble quand on parle de cessation illicite.
Deux formes de réparation en nation stricto-census : remise en l’état et publicité.
Ex : un entrepreneur qui détruit un mur mitoyen. Il semble normal pour la Cour de Cassation de
condamner l’entrepreneur à reconstruire le mur effondré du voisin mitoyen.
On le condamne donc directement à réparer le mur : on demande directement à l’auteur du
dommage de remettre en l’état le mur ; se distingue de l’autre forme de réparation qui est de
demander à payer la victime pour que, s’il le veut, puisse reconstruire lui-même son mur.
Ex : journal a scandale qui publie les photos d’une personne célèbre. La personne célère peut
demander des DI et/ou la publication d’un communiqué faisant état de la condamnation.
Lors de la perte d’un membre ou la perte d’un bien unique on aura nécessairement une réparation
par équivalent puisqu’il sera impossible de réparer en nature.
Pour le reste, la réparation répond aux conditions normale : faits générateur + dommage +
préjudice.
Le juge est libre de choisir entre réparation en nature et par équivalence.
A. LE PREJUDICE
Réparation par exacte équivalence du préjudice subi.
Comment évalue-t-on un préjudice ? L’évaluation du préjudice est une appréciation souveraine des
juges du fond. Ainsi, même si c’est interdit, les juges peuvent prendre en compte la gravité de la
faute. L’appréciation souveraine offre une très grande liberté aux juges du fond.
Quelle est la méthode employé pour indemniser ? Dommage matériel : utilité du bien perdu ou
endommagé. Le juge privilégie la valeur de remise en l’état. Si c’est impossible on établit une
revalorisation à la valeur vénale du bien.
En présence d’un dommage corporel, on doit justifier et régir la réparation en fonction de la
nomenclature Dinthillac.
Plus rigoureux, exigence que les juges du fond motivent poste par poste.
« au titre du préjudice de mort imminente => … £ ; au titre de la perte d’un proche => …£ »
Ils isolent les préjudices, même s’ils restent libres sur les montants. Mais afin d’uniformiser le tout
dans le territoire national, on se réfère en général au référentiel de l’ONIAM pour donner une idée
du montant.
A quelle date détermine-t-on la valeur du préjudice ? En général au jour du dommage, jour auquel le
droit à réparation est acquis par la victime. Depuis 1943, le préjudice sera évalué non plus à la date
du dommage mais à la date où le juge statue.
Ca permet de prendre en compte l’inflation et la victime n’aura pas à subir l’inflation avec une
indemnisation beaucoup plus faible n’ayant pas pris en compte l’inflation.
L’autre avantage est que ce système permet la prise en compte de l’évolution du dommage (ex :
aggravation).
Que doit faire le juge si le dommage continue à évoluer au jour où il statue ?
Si postérieurement au jugement l’état de la victime s’améliore, l’auteur du dommage ne pourra pas
en profiter.
B. L’INDEMNITÉ
1. LA FORME DE L’INDEMNITÉ
Elle peut prendre la forme d’un capital : somme versée en une fois. On sera donc condamné en une
fois à l’allocation d’une somme à la réparation de ce dommage.
A compter du jugement, cette somme possède des intérêts moratoires.
Lorsque le préjudice s’échelonne dans le temps, lorsque par exemple il y a une perte de revenue du
fait de la faute, ou encore besoin de l’assistance d’une tierce personne car incapacité permanente, le
préjudice s’échelonne dans le temps. Dans ce cas-là, il arrive que l’indemnité prenne la forme d’une
rente, somme versée en plusieurs fois.
On peut toujours convertir la rente en capital
2. Un défaut
La rpeosnsbaziltié du prodcteur ets uen repsosnabiltié de plein droit ce qui exclut la faute, elle peut
exister mais peut importe elle n'est pas nécessaire a l'engagement de la responsabilité civile.
Deux questions qui se pose :
quest ce quun produit ? Un produit est tout bien meuble.
Quest ce quun défaut ? Lorsqu'il présente un vice dans la fabrication. La directive selon le
droit européen et le droit français, un produit est défectueux lorsqu'il n'offre pas la sécurité a
laquel on peut légitimement s'attendre. Pour le dire en d'autre terme, la défectuosité sa peut
etre comme une potentialité anormale de dommage.
soit le produit est trop dangereux en lui même ou l'infirmation fourni n'est pas adaptés.
le produit lui même (exemple : affaire du mediator : produit qui été utilisé pour faire mincir
et a parfois engendrer des problèmes cardiaques, la cour de cassation a considéré qu'il y
avait un défaut du produit car le risque était anormalement élevé par rapport au bénéfice qui
avait été attendu.) Autre exemple : tiré d'une affaire une personne qui occupait un logement
provisoirement avait été victime de l'exposition d'un gaz propane parce que c'était une
bouteille branché a une gaziniere prévu pour le gaz butane (deux gaz différents). La cour de
cassation dit qu'il ya un défaut du produit car c'est dangereux, il aurait fallu prévoir une
connectique spécifique, que la bouteille de gaz ne puisse pas être branché a une gaziniere
butane. La bouteille de gaz = produit défectueux + indemnisation de la personne victime de
l'explosion. Dans ces cas, c'est le produit lui même qui est défectueux.
cela peut résulter d'une mauvaise information. Exemple : un particulier qui voulait
couler du béton, il se fait livrer du béton mais il utilise le béton sans utiliser de protection
particulière, il se trouve que le béton est corrosif et que cette personne va subir a la suite des
travaux d'importante lésion. La cour de cassation a considéré que l'information donné sur le
produit était insuffisante et même s'il y avait sur le produit des avertissements c'était pas
assez important. Ce produit est considéré comme défectueux, le vendeur va engager sa
responsabilité civile a l'égard de l'utilisateur occasionnel.
II. LE FOURNISSEUR
Si il se trouve que le fournisseur ne peut aps être identifié, la victime peut s'adresser au fournisseur
particulier, celui qui lui a fourni le produit, celui qui l’a fournit va etre tenu pour responsable au
même titre que le producteur véritable.