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Cours
Introduction
La gestion intégrée des ressources en eau est un nouveau concept de gestion qui vise d'une part
à satisfaire les besoins en eau des différents usagers sans pour autant compromettre la pérennité
des milieux naturels et des écosystèmes vitaux. Cette forme de gestion a été fortement appuyée
pour faire face aux impacts des changements climatiques sur les ressources en eau. Le but de la
gestion intégrée est d'assurer que l'eau et les ressources qui lui sont liées soient gérées de façon
durable pour répondre au bien-être environnemental, social et économique des usagers.
Confrontée à l’épineuse équation entre des ressources en eaux limitées et des besoins croissants
et diversifiés de la population, de l’industrie et de l’irrigation, l’Algérie veut opérer une rupture
avec la gestion passée en mettant en œuvre une nouvelle politique de l’eau , inspirée de la
doctrine internationale de l’eau et basée sur le principe de la gestion intégrée et rationnelle des
ressources en eaux.
Le défi de la mise en œuvre du développement durable consiste à faire en sorte que l’ensemble
des parties prenantes (citoyens, associations, entreprises, gouvernements, etc.), adaptent leurs
comportements, actions, politiques, programmes, lois et règlements, selon une visions globale
pour atteindre simultanément l’équilibre de ces trois objectifs fondamentaux.
L’ONU a organisé des sommets dits de la Terre. Ces sommets de la Terre sont des rencontres
ayant lieu tous les dix ans entre dirigeants mondiaux depuis 1972, avec pour but de définir les
moyens de stimuler le développement durable au niveau mondial :
Une conception et des principes communs qui inspireront et guideront les efforts des peuples
du monde en vue de préserver et d'améliorer l'environnement.
Intérêt de la démarche
L’agenda 21 permet de : mobiliser, sensibiliser et associer l’ensemble des acteurs à la
construction d’un développement durable du territoire, c’est à dire un développement qui
cherche à concilier la protection de l’environnement, le développement économique et le
progrès social.
Il donne à la collectivité un cadre pour agir sur le court, moyen et long terme.
Méthodologie
Pour faciliter la mise en place des Agendas 21 locaux, le ministère en charge du développement
durable a élaboré en 2006 (en concertation avec des représentants des collectivités) un cadre de
référence.
Il s’agit d’un outil méthodologique élaboré progressivement à partir d’expériences variées des
collectivités, à l’issue d’un travail partagé (ministères, institutions, associations, collectivités).
Le Protocole de Kyoto ne devait être qu'une première étape dans la réduction des émissions de
GES. En effet, pour stabiliser les émissions de CO2, il faudrait réduire les émissions de 50% à
70% durant le prochain siècle.
Pour la planète
Lutter contre la dégradation de la planète, en recourant à des modes de consommation et de
production durables, en assurant la gestion durable pour de ses ressources naturelles et en
prenant d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques, afin qu’elle
puisse répondre aux besoins des générations actuelles et futures.
Pour la prospérité
Faire en sorte que tous les êtres humains aient une vie prospère et épanouissante et que le
progrès économique, social et technologique se fasse en harmonie avec la nature.
Pour la paix
Favoriser l’avènement de sociétés pacifiques, justes et inclusives, libérées de la peur et de la
violence. En effet, il ne peut y avoir de développement durable sans paix ni de paix sans
développement durable.
Pour les partenariats
Mobiliser les moyens nécessaires à la mise en œuvre de ce programme grâce à un Partenariat
mondial revitalisé pour le développement durable et auquel participeront tous les pays, toutes
les parties prenantes et tous les peuples.
- Objectif 9
Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et
encourager l’innovation.
- Objectif 10
Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre.
- Objectif 11
Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients
et durables.
- Objectif 12
Établir des modes de consommation et de production durables.
- Objectif 13
Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs
répercussions.
- Objectif 14
Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux
fins du développement durable.
- Objectif 15
Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres.
- Objectif 16
Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable.
- Objectif 17
Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable
et le revitaliser.
- Un projet alliant enjeux économiques et sociaux est jugé << équitable >>,
- S’il satisfait les exigences sociales et environnementales, il est << vivable >>,
- S’il réunit enjeux économiques et environnementales, il est << viable >>,
- Mais il doit réunir ces trois composantes pour être reconnu << durable >>.
II.1) Introduction
L’Homme doit être au centre de toute démarche fondée sur le développement durable, comme
individu au niveau économique, comme collectif au niveau social, et comme espèce vivante
ayant sa place au sein de la nature au niveau environnemental.
Le premier appel à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de développement durable
(SNDD) date de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement
(CNUED) à Rio en 1992, il reconnaît le droit universel pour l’homme de vivre dans un
environnement sain : « L’homme est au centre des questions de Développement Durable. Il
a droit à une vie saine et productive, en harmonie avec la nature. » (Conférence des Nations
Unies pour l’Environnement et le Développement - Agenda 21). A l'issue de la conférence cinq
textes ont été adoptés :
Cinq ans plus tard, en 1997, la Session spéciale de l’Assemblée Générale de l’ONU a constaté
une détérioration constante de l’état de l’environnement mondial sous la pression combinée de
modes non durables de production et de consommation, et de la croissance démographique.
Cette évaluation a amené les gouvernements à intensifier leurs efforts en fixant une nouvelle
échéance en 2002 pour « la formulation et l’élaboration de stratégies nationales de
développement durable » (ONU, 1997:10, §24a).
Le Sommet mondial sur le Développement durable (SMDD) de 2002 à Johannesburg a appelé
tous les pays à « progresser dans la formulation et l’élaboration de stratégies nationales de
développement durable et commencer à les mettre en œuvre d’ici à 2005. » (ONU 2002a :
§162b). Dans un effort parallèle, le Comité d’Aide au Développement de l’Organisation pour
la Coopération Économique et le Développement (OCDE) a fixé la date cible de 2005 pour que
les stratégies nationales s’engagent dans le processus de mise en œuvre.
Suite aux admonitions répétées par la communauté internationale en faveur de la formulation
et de la mise en œuvre des SNDD, certains pays ont maintenant mis en place ce type
d’approches stratégiques et lancé un ensemble d’initiatives politiques spécifiques. D’autres
pays viennent tout juste d’entamer ce processus complexe, ou ne l’ont pas encore fait.
L’Algérie a fait le choix d’un cadre participatif et inclusif en vue d’assurer une appropriation
des objectifs du développement durable par l’ensemble de la société et la mobilisation de cette
dernière en faveur du suivi et de la mise en œuvre de l’Agenda 2030, garantissant ainsi la
réalisation des différents objectifs au bénéfice de toutes les catégories de population. Aussi, dès
l’entrée en vigueur de l’Agenda 2030 pour le développement durable, l’Algérie s’est dotée d’un
Comité interministériel chargé du suivi de la réalisation des ODD en Algérie (Tableau 2.1).
- Un Plan National d’Adaptation aux Changements Climatiques (PNA-ACC) a été mis en place
pour la période 2003-2013 dont l’objectif étant de :
• lutter contre l’érosion environnementale,
• participer à l’effort international de la réduction des émissions de gaz à effets de serre
dans l’atmosphère.
- Enfin, en 2013, un Plan National Climat (PNC) a relayé les plans précédents, et vise
notamment à l’adaptation des infrastructures industrielles aux règles et normes
environnementales internationales et la promotion du secteur des énergies renouvelables.
Dans le cadre de la lutte contre la pollution industrielle, le MATE a introduit des mesures
coercitives, notamment la réduction drastique des gaz torchés du secteur des hydrocarbures et
des mesures qui incitent les entreprises à recourir aux normes environnementales
internationales. Ces actions ont été appuyées par l’introduction progressive d’une fiscalité
écologique basée sur le principe de « pollueur payeur » afin d’encourager les opérateurs
économiques à maîtriser leur impact sur l’environnement.
Concernant le secteur résidentiel, des mesures ont été introduites en 2011 dans le cadre du
Programme National de Maîtrise de l’Energie (PNME), notamment l’introduction de l’isolation
thermique des bâtiments pour promouvoir une consommation énergétique rationnelle.
Enfin, pour lutter contre les atteintes à l’environnement liées aux transports urbains, l’Algérie
a opté en faveur des mondes de transport plus économes en énergies, en privilégiant le
développement des transports urbains collectifs circulant avec une énergie électrique (ceci a
concerné dans un premier temps les grandes villes, projets pilotes, et va s’étendre à long terme,
à l’ensemble des autres villes du pays).
En 2009, une coopération avec l’Allemagne a été conclue pour la construction de la première
tour thermique dans le monde et qui devrait permettre à l’Algérie de produire d’ici 2030 un
tiers de ses besoins énergétiques à partir de ressources renouvelables.
Enfin, depuis 2011, l’Algérie dispose de sa première centrale hybride solaire-gaz, dont 20% est
d’origine Solaire (source : Ministère de l’énergie, Programme des énergies renouvelables et de
l’efficacité énergétique, 2011).
La biodiversité
L’Algérie renferme une diversité taxonomique, éco systémique et paysagère importante. Cette
richesse s’explique par l’étendue de son aire géographique, du nord méditerranéen vers le sud
saharien. Cependant, des menaces et des dégradations pèsent sur cette diversité biologique à
cause de la sécheresse, la désertification, les incendies, les pollutions, l’expansion
démographique et l’urbanisation, la destruction et/ou la surexploitation des ressources
biologiques...
L’Algérie a intégré les objectifs de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) des
sommets de Rio, elle a défini en 1997 une stratégie et un plan d’action national et a élaboré en
2002 une politique afin de réduire les menaces à la biodiversité. L’engagement s’est renouvelé
par un nouveau plan d’action pour la période 2011-2020. Les actions déployées concernent
principalement la lutte contre la désertification et l’avancée du désert menaçant le nord du pays
à travers le projet du barrage vert, la dépollution du milieu marin, la protection et la valorisation
du littoral, la gestion de l’eau, la sauvegarde des aires protégées et des espaces verts, la
protection des ressources biologiques et la valorisation des ressources rares sahariennes comme
l’eau fossile.
(4,5 t CO2/hab). Les principaux secteurs polluants en Algérie sont : transports (49%),
résidentiel et tertiaire (31%), et industriel (12%).
Avec une consommation énergétique finale qui a augmenté avec un taux de croissance moyen
de 6,5% par an sur la période 2000-2012 (Graphique 1) et une très faible part des énergies
propres, l’Algérie à du chemin à faire pour pouvoir maitriser ses émissions polluants.
L’évolution de la biodiversité
Pour la conservation de la diversité biologique, la multitude des zones terrestres protégées en
Algérie couvre tous les secteurs écologiques des domaines biogéographiques, soit près de
34% du territoire national. Pratiquement tous les parcs naturels nationaux ont été dotés d’un
plan de gestion, ce qui a permis d’associer les populations riveraines aux différents
programmes de développement et de limiter les délits causés.
L’empreinte écologique
Pour estimer le niveau de consommation des ressources disponibles lié aux activités humaines
et la valeur des actifs écologiques d’un pays et identifier ainsi les risques associés à ses déficits
écologiques, deux indicateurs sont utilisés : l’empreinte écologique et la biocapacité. La
différence entre ces deux indicateurs représente la réserve écologique ou le déficit, ils se
mesurent en hectares globaux (gha).En Algérie, depuis 1995, l’empreinte écologique par
habitant a augmenté d’environ 30% et la biocapacité par habitant est restée pratiquement stable.
Pour rendre compte de l’efficacité des politiques environnementales mises en place depuis une
quinzaine d’années, cette liste d’indicateurs statistiques a démontré dans l’ensemble, que les
progrès vers la voie du développement durable en Algérie sont encore moyens.
Dans un pays en voie de développement tel que l’Algérie les pouvoirs publics ont le rôle de
mieux informer et plus sensibiliser la population sur les questions environnementales, inciter et
encourager suffisamment les entreprises et les organismes publics à des comportements
responsables qui vont permettre de promouvoir des modes de consommation et de production
durables pour améliorer les performances environnementales.
Enfin, quand les citoyens deviennent conscients des questions liées à la préservation des
ressources naturelles, la lutte contre le réchauffement climatique et l’amélioration de leur
qualité de vie, ils viennent modifier leur rapport avec l’environnement et du fait, ils vont jouer
un rôle proactif en faveur du développement durable.
III.1) Définition
La gestion intégrée de la ressource en eau (GIRE) est l’application des principes du
développement durable au secteur de l’eau. Dans un cadre territorial cohérent, la GIRE vise à
intégrer les multiples parties prenantes, usages et enjeux concurrents, dont la préservation
environnementale, afin d’assurer la pérennité des ressources en eau. Pour prendre en compte
les nombreuses interactions et interdépendances entre ces composantes, la GIRE prône une
gouvernance participative.
L’eau est une ressource indispensable à la survie des écosystèmes et de l’humanité, mais est
parfois sujette à pénuries et pollutions. L’originalité de la GIRE est l’intégration à une échelle
spatiale cohérente (le bassin versant) des différentes masses d’eau (souterraines et de surface,
eau douce et eau marine), des acteurs et de leurs usages (besoins agricoles, industriels,
énergétiques, domestiques, ludiques, etc.), des enjeux environnementaux (préservation des
milieux naturels, par exemple) et socio-économiques.
(ANRH)
L’irrigation
En matière d’irrigation, le plan national de l'eau avait pour objectif une meilleure maîtrise des
variations annuelle et saisonnière en garantissant un approvisionnement permanent des grands
périmètres irrigués et ceux classés dans le cadre de la petite et moyenne irrigation, soulignant
la réalisation d'infrastructures d'irrigation permettant d'atteindre une superficie irriguée globale
de 2 millions d'hectares d'ici 2021.une économie d'environ 1,5 milliards de m3 annuellement.
- 88,3% des superficies irriguées par la petite et moyenne irrigation (PMH), soit 983.404 ha sur
un total de près de 1.113.854 ha, provenaient des eaux souterraines,
- 50% de l’ensemble des ressources et des forages,
- 30% des puits.
Des pertes importantes dans les réseaux de transport et de distribution qui varient globalement
de :
- 30% au niveau des grands périmètres d'irrigation,
- 40% au niveau de la petite et moyenne irrigation collective.
L’assainissement
Le MRE a fait état de la poursuite du travail pour la collecte de toutes les eaux usées au niveau
de l'ensemble des agglomérations urbaines et rurales du pays, estimées actuellement à 1,7
milliards de m3 et leur traitement grâce à des systèmes d'épuration permettant leur réutilisation.
Le linéaire national de réseau d’assainissement avoisine actuellement les 52 800 km à l’échelle
nationale (contre 21 000 dans les années 1990). L’objectif de ces réalisations étant d’améliorer
les taux de raccordement à l’égout estimé à 88% L’autre objectif est d’éliminer tous les
systèmes d’assainissements ne répondant pas aux normes.
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Avec l’objectif d’épurer l’ensemble des eaux usées rejetées à travers le territoire national,
l’Algérie dispose actuellement de 152 stations d’épuration opérationnelles avec une capacité
installée qui avoisine les 850 millions de m3 /an, contre 30 stations d’épuration en 1999 avec
une capacité installée de 90 millions de m3/an.
Pour un débit nominal moyen de plus 1 567 036 m3/j, assurant un taux moyen d’épuration de
43%,soit
Cet aboutissement, a été le fruit des réflexions sur une nouvelle politique de l’eau engagée dans
le cadre des assises nationales de l’eau en 1995, qui ont retenu les principes suivants :
L’unicité de la ressource : l’eau devant être gérée à une échelle hydrographique ;
La concertation : implication de l’ensemble des usagers dans la prise de décision ;
L’économie : la réhabilitation permanente de la ressource ;
L’écologie : gestion durable des ressources en eau ;
L’universalité : l’eau est l’affaire de tous.
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1. L’eau douce est une ressource limitée et vulnérable, indispensable à la vie, au développement
et à l’environnement.
2. Le développement et la gestion de l’eau devraient être fondés sur une approche participative
impliquant usagers, planificateurs et décideurs à tous les niveaux.
3. Les femmes sont au cœur des processus d’approvisionnement, de gestion et de conservation
de l’eau.
4. L'eau est utilisée à de multiples fins, elle a une valeur économique et l'on doit donc la
reconnaître comme un bien économique.
Approche intégrée : La gestion intégrée doit prendre en compte les exigences et menaces liées
à cette ressource.
Limite naturelle du rendement : La quantité globale d’eau reste limitée à une échelle très
restreinte
Effets des activités humaines : Les êtres humains peuvent diminuer les volumes d’eau
disponibles et altérer la qualité de l’eau par diverses actions. Ils peuvent aussi avoir des effets
plus positifs lorsqu’ils visent la maîtrise de la variabilité spatio-temporelle naturelle des
écoulements.
Relations entre usagers en aval et en amont : Les usagers en amont doivent prendre en
considération les besoins légitimes des usagers en aval et partager ainsi les ressources avec les
usagers en aval.
Approche institutionnelle globale : La mise en place d’un cadre institutionnel capable d’intégrer
les différents systèmes humains (économiques, sociaux et politiques).
Principe 2 : L’approche participative
Une participation réelle : Il ne peut y avoir de participation réelle que si tous les intervenants
(collectivités locales, organismes communautaires ou les secteurs d’irrigations), ont leur mot à
dire lors du processus décisionnel.
La participation, bien plus qu’une simple consultation : Une participation efficace permet aux
parties concernées, à tous les échelons d’une structure sociale, d’avoir un impact sur les
décisions à différents niveaux de gestion.
Dégager un consensus : Il n’est pas toujours évident de dégager un consensus et des ententes
durables dans le cadre d’une approche participative, il y a lieu de mettre en place des processus
d’arbitrage ou de résolution des conflits.
Création de mécanismes et de moyens : Le gouvernement doit également faciliter la mise en
place de moyens permettant une la participation de tous les intervenants de tous les intervenants.
Une prise de décision au niveau le plus bas possible : L’approche participative peut être utilisée
pour tenter d’atteindre l’équilibre entre une approche descendante et une approche ascendante
de la gestion intégrée des ressources en eau.
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Les femmes, usagers de l’eau : Il est incontestable que les femmes jouent un rôle primordial en
matière d’approvisionnement et de préservation de l’eau à des fins ménagères et, bien souvent,
agricoles, mais que leur influence est moindre par rapport aux hommes en ce qui concerne la
gestion, l’analyse des problèmes et le processus décisionnel liés à l’eau.
Sensibilisation accrue aux différences de rôle entre hommes et femmes : Lorsque l’on s’efforce
de garantir une participation exhaustive et réelle des femmes à tous les échelons du processus
décisionnel, il faut prendre en compte les différences qui caractérisent chaque société en ce qui
concerne le rôle social, économique et culturel des hommes et des femmes.
Valeur et prix, deux notions à ne pas confondre : La valeur de l’eau dans ses différents usages
est importante pour une répartition rationnelle de cette ressource rare. Fixer un prix à l’eau
revient à appliquer un instrument économique en vue d’orienter les comportements vers la
préservation utilisation rationnelle de l’eau, et d’indiquer si les consommateurs sont prêts à
payer pour des investissements supplémentaires dans des services d’approvisionnement.
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Sur le plan institutionnel, le Ministère des Ressources en Eau (MRE) est l’autorité centrale
responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique nationale de l’eau, il dispose
de relais déconcentrés au niveau local avec les Directions des Ressources en Eau de Wilaya
(DREW). En 2001, des réformes institutionnelles ont modifié en profondeur les établissements
publics à compétence nationale, placée sous la tutelle du MRE, et posé les jalons d’une gestion
moderne du secteur de l’eau et de l’assainissement.
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L’ONA assure également, la maîtrise d’ouvrage et d’œuvre déléguée concernant les projets
d’études, de réalisation, de réhabilitation, de diagnostics de stations d’épuration, de réseaux
d’assainissement et de collecte d’eau pluviale ainsi que des stations de relevage.
Missions :
- Chargée de la production et de la fourniture d’eau aux établissements chargés de sa
distribution ;
- Assure les études et la réalisation des barrages et transferts des eaux superficielles ;
- Elle assure en outre l’exploitation de l’ensemble des ouvrages de mobilisation.
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Missions :
- La maîtrise d’ouvrage déléguée pour le compte de l’Etat ;
- La gestion, exploitation et maintenance des Grands Périmètres d’Irrigation (GPI) ;
- Travaux et ingénierie pour son compte.
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Missions :
- La prospection et l'évaluation des ressources en Eau et en Sol du Pays,
- La collecte, le traitement et la mise à jour des informations relatives aux ressources en
Eau et en Sol,
- Le suivi de la ressource au plan quantitatif et qualitatif,
- La préservation, la protection et la sauvegarde de la ressource contre toute forme
de dégradation.
Agence des Bassins Hydrographiques (ABH)
En Aout 1996, cinq agences de Bassins Hydrographiques ont été créées. Ces agences exercent
la gestion intégrée des ressources en eau au niveau des unités hydrographiques naturelles. Au
nombre de cinq, elles sont situées dans cinq zones différentes pour une meilleure couverture du
territoire.
1 - Oranie-Chott Chergui
2 - Cheliff Zahrez-
3 - Algérois-Hodna-Soummam-
4 - Constantinois-Seybousse-Mellegue-
5 – Sahara
Missions de l’ABH :
- Assurer le Système d'information à l'échelle des bassins hydrographiques, à travers
l'établissement et l'actualisation des bases de données et des outils d'information
géographiques ;
- Contribuer à l'élaboration, à l'évaluation et à l'actualisation des plans de développement
sectoriel à l‘échelle des bassins hydrographique, à moyen et long terme ;
- Collecter les redevances instituées par la législation et la réglementation en vigueur.
Missions du comité de bassin :
Au niveau de chaque bassin hydrographique existe un comité de bassin hydrographique où
s'exerce la concertation en matière de gestion intégrée des ressources en eau. Ce comité est
représenté par des membres de l’administration, des collectivités territoriales, des organismes
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de gestion des services de l'eau, des organisations professionnelles et des associations d'usagers.
Ce comité :
- Examine le Plan Directeur d’Aménagement des Ressources en Eau PDARE ;
- Examine toutes questions se rapportant à l’Aménagement et à la gestion des ressources
en eau ;
- Examine les programmes d’activités en matière de protection quantitative et qualitative
des ressources en eau ;
- Fait des arbitrages sur les questions liées aux déficits d’apports en matière de
mobilisation et d’affectation des ressources en eau.
Agence Nationale de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (AGIRE)
L'AGIRE : Etablissement public à caractère industriel et commercial, créé par décret exécutif
n°11-262 du 30 juillet 2011. Il est placé sous la tutelle du Ministre des Ressources en Eau et de
l'Environnement
Dans le cadre de la politique nationale de développement, l'AGIRE est chargée de réaliser, au
niveau national, toutes actions liées à une gestion intégrée des ressources en eau.
Missions :
- Réaliser toute enquête, études et recherches liées au développement de la gestion
intégrée des ressources en eau ;
- Développer et coordonner les systèmes de gestion intégrée de l'information sur l'eau à
l'échelle nationale ;
- Contribuer à l'élaboration, à l'évaluation et à l'actualisation des plans de développement
sectoriel à l‘échelle nationale, à moyen et long terme ;
- Contribuer à le gestion des actions d'incitation à l'économie de l'eau et à la préservation
de la qualité des ressources en eau.
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Assistance et conseil
Au titre de l’assistance technique, l’INPE intervient dans :
- L'élaboration des référentiels des emplois et des compétences ;
- L’élaboration des plans de formation annuels et pluriannuels.
Approche :
- Une information fiable ;
- Une relation de confiance ;
- Une prestation de qualité ;
- Un accompagnement continu.
Missions :
Assister, conseiller, informer et accompagner les administrations, structures, et établissements
publics, dépendant du secteur des ressources en eau pour identifier leurs besoins en formation
et prendre en charge la formation, le perfectionnement et le recyclage.
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