Juillet-Aout 2013
Conclusion générale_______________________________________________________54
Bibliographie_____________________________________________________________55
Annexes________________________________________________________________ _56
Introduction :
Ce premier chapitre représente un aperçu global sur notre sujet de stage sous le thème «
Implantation du Lean Manufacturing au sein de la zone de conditionnement de couscous de
l’unité ARZAK ».
Nous présenterons d’abord la société d’accueil ARZAK, son activité ainsi que ses
différents produits. Par la suite, nous décrirons la problématique du projet, les acteurs du
projet et la démarche qui sera adoptée. En fin de chapitre, nous présenterons les outils du
Lean Manufacturing dont nous avons fait usage pendant notre stage.
1- Le groupe Tria :
Le groupe alimentaire Tria a été créé en 1974. Grâce à sa volonté constante
d’innovation technologique, Tria s’est doté d’outils de production répondant aux exigences du
marché national et international de la meunerie, avec une très grande capacité et une variété
de produits de qualité répondant aux Normes universelles. Cet engagement professionnel lui a
valu une certification ISO 9001 version 2000.
Tria exporte aujourd’hui ses produits vers l’Union européenne, l’Amérique du Nord
(Canada et Etats-Unis) et l’Afrique, ce qui lui permet d’entretenir sa croissance. Les marchés
étrangers représentent 10 % du chiffre d’affaires. Le même souci de croître a aussi motivé la
diversification récente dans la conserve de thon importé du Sénégal, les légumineuses, le riz
et le thé, le tout commercialisé sous la marque Tria, histoire de capitaliser sur la notoriété de
celle-ci.
2- L’unité ARZAK :
ARZAK est la nouvelle entreprise du groupe crée dans le but d’augmentation de la
production pour répondre aux demandes du marché. Elle est spécialisée dans la production
des couscous fin, moyen, diététique et à base d’orge, ainsi que les pâtes alimentaires. La
figure 1.5 donne une vue du site ARZAK dans lequel a été réalisé ce projet.
Chaine de production :
Atelie r fabrication :
Après avoir refroidi et tamisé le couscous, il est conditionné soit en vrac (sac de 5 kg,
10kg ,25 kg) soit dans des sachets de 1/2 kg et 1 kg. L’atelier de conditionnement est reparti
comme indique la figure 7 :
Deux ans après la signature du Pacte National pour l’Émergence Industrielle (accéder au
pacte), de nombreuses initiatives en faveur de la compétitivité des Petites et Moyennes
Entreprises (PME) ont été lancées en partenariat avec le secteur bancaire (Programmes
Moussanada et Imtiaz, 2 fonds d'investissements, fonds public/privé), traduisant l’importance
du volet compétitivité dans ce Pacte.
En vue de renforcer le dispositif d’appui à la compétitivité des PME et d’accélérer sa
mise en œuvre, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de Nouvelles Technologies
(MICNT) et l’ANPME, en partenariat avec le Cabinet Mc Kinsey & Company, lancent «
INMAA », vaste programme de transformation opérationnelle du système de production et de
l’organisation de travail au sein des PME, inspiré de modèles testés dans plusieurs pays
occidentaux, notamment en France avec l’usine Modèle Lyonnaise INEXO.
Inaugurée par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI le 07 mai 2011, INMAA est une usine
modèle construite dans la zone industrielle de Bouskoura sur une superficie de mille (1000)
m2. Sa structure est celle d’une société anonyme sous la forme d’un partenariat public/privé
entre le MICNT, l’ANPME, Attijariwafa bank, la Banque Marocaine du Commerce Extérieur
et la Banque Centrale Populaire. Le groupe OCP sponsorise par ailleurs le programme.
INMAA est une Usine Modèle qui forme des responsables d’entreprises aux principes et
à la maitrise de l’excellence opérationnelle, communément appelé le « Lean management ».
Elle offre un programme structurel combinant théorie et pratique destiné à améliorer
durablement la compétitivité des entreprises du tissu industriel marocain et propose un
environnement industriel réel à travers un atelier de production et d’assemblage de
« skateboard » pour la mise en pratique des théories du « Lean management ».
1. Problématique du projet :
2. Acteurs du projet :
Pour mener à bien le projet, il est nécessaire de déterminer tous les intervenants de ce
projet. Pour ce faire, nous avons illustré les acteurs dans les différentes phases du projet dans
la figure 8.
3. Démarche adoptée :
Pour atteindre les objectifs déterminés dans les modules 3 et 4 du programme INMAA,
nous avons adopté la démarche suivante :
4. Réaliser une analyse AMDEC afin d’améliorer la fiabilité des machines ensacheuses
« GUILL 1 et GUILL2 »
6. Mettre en œuvre un chantier six sigma afin de limiter la variabilité dans le poids des
sachets de couscous 1kg.
1. Le SMED :
La méthode SMED (SMED est l'abréviation de l'anglais Single Minute Exchange of Die,
littéralement « changement d'outil de presse en un nombre de minutes à un seul chiffre », ou
moins littéralement « changement rapide d’outil ») a pour objectif de réduire le temps d'un
changement de série, et permettre ainsi de réduire la taille de lot minimale. Elle a été
développée par Shigeo Shingo pour le compte de l'entreprise Toyota.
Si les temps de changement de série deviennent nuls, on peut alors envisager une
fabrication à l'unité sans augmenter les coûts.
Réglages / temps internes : ils correspondent à des opérations qui se font machine
arrêtée, donc hors production.
Réglages / temps externes : ils correspondent à des opérations qui se font (ou peuvent
se faire) machine en fonctionnement, donc en production.
Dans les réglages traditionnels, les réglages internes et externes sont mélangés : ce qui
pourrait être fait en externe et fait en réglages internes. Il est nécessaire d'étudier dans le détail
les conditions réelles de l'atelier. Une analyse continue de production avec un chronomètre est
une bonne approche. Une approche plus efficace encore est d'utiliser une ou plusieurs caméras
vidéo, dont les bandes pourront être analysées en présence des opérateurs eux-mêmes.
C'est l'étape la plus importante. Les réglages internes, ou « temps propres », sont les
opérations qui nécessitent obligatoirement un arrêt de production (par exemple un
changement d'outil). Les réglages externes, ou « temps externes », regroupent les opérations
qui peuvent avoir lieu pendant la production (telles par exemple la préparation des outils et
outillages, les préréglages, ou le préchauffage, le rangement des outillages).
Le but est de transformer les réglages internes en réglages externes. Par exemple :
préchauffage, pré-assemblage , utilisation d'un banc de préréglage, etc.
C'est le troisième stade de la méthode. Son but est de minimiser le temps de réglage.
2. Les 5S :
Seiri (Débarrasser) :
Lors de cette étape, il s'agit d'éliminer de l'espace de travail tout chose qui n'a pas sa
place. Quelques règles permettent de prendre les bonnes décisions :
Tout ce qui ne sert pas (ou plus) depuis un an est jeté (ou recyclé si possible).
De ce qui reste, tout ce qui sert moins d'une fois par mois est remisé à l'écart (par
exemple, au département des archives, ou au magasin à l'usine).
De ce qui reste, tout ce qui sert moins d'une fois par semaine est remisé à proximité
(typiquement dans une armoire au bureau, dans le rangement au poste à l'usine).
De ce qui reste, tout ce qui sert moins d'une fois par jour est au poste de travail.
De ce qui reste, tout ce qui sert moins d'une fois par heure est au poste de travail,
directement à portée de main.
Et ce qui sert au moins une fois par heure est directement sur l'opérateur.
Cette étape consiste à ranger les différents outils et matériels pour le travail. On peut
utiliser des méthodes de management visuel pour l'assister, mais souvent, le plus simple
leitmotiv de Seiton est : « Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place ».
Lors de cette étape, on cherche à aménager l'espace de travail de façon à éviter les pertes
de temps et d'énergie.
Seiso (Nettoyer) :
Une fois l'espace de travail dégagé (Seiri) et ordonné (Seiton), il est beaucoup plus facile
de le nettoyer. Le non-respect de la propreté peut en effet avoir des conséquences
considérables en provoquant des anomalies ou l’immobilisation de machines.
Cette étape est celle du contrôle rigoureux de l'application du système 5S. Si celui-ci est
appliqué sans la rigueur nécessaire, il perd en effet toute son efficacité. Une vérification fiable
des 4 premiers 'S' et le soutien du personnel impliqué sont les moteurs de cette étape.
3. L’analyse AMDEC :
AMDEC est une technique d’analyse exhaustive et rigoureuse de travail en groupe, très
efficace par la mise en commun de l’expérience et de la compétence de chaque participant du
travail en groupe. Cette méthode fait ressortir les actions correctives à mettre en place.
Elle a pour but d’évaluer l’impact, ou la criticité, des modes de défaillances des
composants d’un système sur la fiabilité, la maintenabilité, la disponibilité et la sécurité de ce
système.
L’arborescence fonctionnelle et l’analyse qualitative des défaillances faites auparavant
constituent une bonne préparation pour l’analyse AMDEC, grâce à ces analyses peut
déterminer :
Les modes de défaillances: manière par laquelle un composant de l’agitateur peut
venir à être défaillant, c’est-à-dire à ne plus remplir la fonction.
Les causes: l’événement initial pouvant conduire à la défaillance d’un organe par
l’intermédiaire de son mode de défaillance.
Les effets : conséquences subies par l’utilisateur (arrêt de la production, détérioration
de l’équipement, pollution…..).
Criticité: il s’agit d’une cotation des défaillances qui permet leur hiérarchisation :
Elle est évaluée par trois paramètres, qui sont : la fréquence F, la gravité G et aptitude à la
détection D.
La formule établie pour coter la cotation est la suivante:
Avec : F : la fréquence de l’occurrence.
G : la gravité.
D : Aptitude à la détection.
C = F*G*D
L’analyse des modes de défaillance et leur criticité est une démarche en cinq étapes
principales :
La démarche 6 sigma :
Six Sigma ou 6 Sigma est une marque déposée de Motorola désignant une méthode
structurée de management visant à une amélioration de la qualité et de l'efficacité des
processus. La méthode Six Sigma a d’abord été appliquée à des procédés industriels avant
d’être élargie à tous types de processus, notamment administratifs, logistiques, commerciaux
et d'économie d'énergie. Depuis le début des années 2000, elle connaît un grand essor en
raison de la complexité des organisations et de l'internalisation des processus qui imposent
une vision globale des problèmes.
Pour obtenir les niveaux de culpabilité exigés par Six Sigma, il est absolument nécessaire
d’utiliser des outils et plus particulièrement des outils statistiques. Dans l’approche
Six Sigma, tous les outils utilisés sont connus, il n’y a pas d’outils nouveaux. Ce qui est
intéressant dans l’approche Six Sigma, c’est la structuration dans l’utilisation des différents
outils. Six Sigma se décline en six étapes. En suivant scrupuleusement ces six étapes, le
technicien même s’il n’est pas expert en statistique, pourra avec un minimum de formation
atteindre l’objectif de variabilité fixé.
L’ergonomie :
LE brainstorming :
le groupe 2/ cadrer la question de départ et après 4/ sélectionner les meilleures idées ou les
solutions applicables. C'est le travail de l'animateur que d'organiser ce processus.
La gestion de la performance :
Les éléments critiques de la gestion de performance sont expliqués dans la figure 11.
Les 5pourquoi :
La méthode des 5P ou 5 Pourquoi (en anglais : 5 Why's ou 5W) est une méthode de
résolution des problèmes orientée vers un but précis et unique : l’analyse, la recherche et la
compréhension des causes racines d’une situation, d’un disfonctionnement, d’un phénomène
observé…
La démarche consiste à se poser la question 'Pourquoi ?' au moins cinq fois de suite pour
être sûr de remonter à la cause première. Il suffit ensuite de visualiser les cinq niveaux (ou
plus) sous forme d’arborescence.
Le diagramme d’Ishikawa :
synthétique et de communication des causes identifiées. Il peut être utilisé dans le cadre de
recherche de cause d'un problème existant ou d'identification et gestion des risques lors de la
mise en place d'un projet.
Ce diagramme se structure habituellement autour des 5M. Kaoru Ishikawa recommande de
regarder en effet l'événement sous cinq aspects différents, résumés par le sigle et moyen
mnémotechnique 5M:
Matière : les matières et matériaux utilisés et entrant en jeu, et plus généralement les
entrées du processus.
Matériel : l'équipement, les machines, le matériel informatique, les logiciels et les
technologies.
Méthode : le mode opératoire, la logique du processus et la recherche et
développement.
Main-d'œuvre : les interventions humaines.
Milieu : l'environnement, le positionnement, le contexte.
Chaque branche reçoit d'autres causes ou catégories hiérarchisées selon leur n iveau de détail.
Le positionnement des causes met en évidence les causes les plus directes en les plaçant les
plus proches de l'arête centrale.
IV. Conclusion :
Introduction :
Avant la mise en place de toute action dans le cadre de l’amélioration des performances de
la zone de conditionnement de couscous, un diagnostic de l’état des lieux s’avère nécessaire.
Ainsi, nous allons tout d’abord décrire la zone de transformation, ensuite nous allons analyser
les indicateurs de performances de la zone, en l’occurrence le TRS et ses composants, ce qui
nous mènera à déterminer la démarche de travail à suivre.
Avant d’entamer notre diagnostic réalisé sur la zone de transformation, objet de notre
étude, il serait judicieux de présenter le processus de conditionnement de couscous. Ceci se
passera à travers la détermination des équipements clés de cette ligne. La figure 12 illustre
l’implantation de la zone de conditionnement de couscous.
L’entreprise se doit donc de faire évoluer les instruments de mesure de son système
productif et le rendre un outil de pilotage de la production au service de la performance de
l’entreprise, et cela passe par la mise en place d’indicateurs de perf ormance et de tableaux de
bord ainsi que l’organisation de réunions systématiques permettant d’analyser les écarts aux
objectifs et de mettre en œuvre les mesures correctives adéquates.
C’est dans cette même optique que s’est engagé l’équipe de progrès et le personnel de la
zone de conditionnement de couscous pour le suivi de ses performances. Pour ce faire, un
tableau de bord a été élaboré et se base principalement sur l’indicateur clé « Taux de
Une check-list d’audit a également été créé (Annexe 2) afin de servir de support pour
l’observation de la revue de performance quotidienne. Elle doit être remplie par l’un des
participants à la réunion afin d’évaluer et analyser son déroulement.
Pour ce faire, nous nous sommes basés sur l’historique des rapports journaliers de
production des trois premières semaines du mois de juillet concernant le taux de rendement
Suite à l’analyse du graphe ci-dessus nous constatons que le TRS n’atteint en aucun mois
l’objectif souhaité qui est de 80% pour l’année 2013 et prend comme valeur moyenne 58%.
100
90
80
70
60
TD
50
Objectif
40
Moyenne
30
20
10
0
01-J 02-J 03-J 04-J 05-J 09-J 10-J 11-J 12-J
Figure 15 : Evolution du TD
b. Taux de performance :
98
96
94
92
TP
90
Objectif
88 Moyenne
86
84
82
01-J 02-J 03-J 04-J 05-J 09-J 10-J 11-J 12-J
Figure 16 : Evolution du TP
Réaliser une analyse AMDEC afin de réduire les micros arrêts et maitriser les
réglages.
Faire une étude ergonomique afin d’améliorer les conditions de travail de la ligne
manuelle (mise en carton, scotchage et mise en palette).
c. Taux de qualité :
100
98
96
94 TQ
Objectif
92
Moyenne
90
88
86
01-J 02-J 03-J 04-J 05-J 09-J 10-J 11-J 12-J
Figure 17 : Evolution du TQ
D’après le graphe on constate que le taux de qualité maintient une moyenne proche de
l’objectif. Il est principalement influencé par le problème de variabilité du poids de sachets de
couscous 1kg. Nous proposons donc de mettre en œuvre un chantier six sigma afin de
maitriser cette variabilité.
Conclusion :
Dans ce second chapitre, nous avons commencé par décrire la zone de conditionnement de
couscous, objet de notre projet. Ensuite nous avons collecté les données permettant de
mesurer ses performances grâce au TRS. Puis nous avons analysé ses différentes composantes
afin d’identifier les leviers d’amélioration et le plan d’actions qui permettra d’atteindre les
objectifs fixés.
Dans le chapitre suivant, nous allons Présenter le déploiement des outils du lean
manufacturing au sein de la zone de conditionnement de couscous afin d’améliorer le TRS et
ses composantes et par conséquent les performances de la zone.
Introduction :
Pour traiter le taux performance nous allons réaliser une étude ergonomique pour
améliorer les conditions de travail des postes manuels. Enfin nous allons mettre en œuvre un
chantier six sigma dans le but de limiter la variabilité du poids de sachets de couscous et par
conséquent améliorer le taux de qualité.
1. Préparation du chantier 5S :
Définir les objectifs à atteindre à la fin du chantier, notamment l’amélioration des
conditions de travail dans la zone pour une meilleure productivité et une efficacité
accrue.
Définir l’espace du chantier, à savoir la zone de conditionnement, qui servira comme
zone modèle afin de motiver le personnel des autres zones.
Lancer officiellement le démarrage du chantier par la direction.
Réaliser une analyse critique de l’état des lieux avec prise de photos afin de relever les
problèmes et anomalies de la zone en termes d’organisation. (annexe)
Faire un brief initial avec le responsable de progrès.
Lors de cette première étape nous nous sommes présentées dans la zone afin de relever
tous les éléments qui se trouvent dans la zone et de faire un tri, sur la base de leurs tailles et
leurs fréquences d’utilisation, de ce qui est utile sur la zone et de ce qui ne l’est pas et qui doit
être ramenée au magasin générale ou être jetée. (Annexe 3)
Après avoir trié l’utile de l’inutile, il était temps de disposer les objets, qui ont passé avec
succès l’épreuve du premier « S », de façon à trouver ce qu’il faut quand il faut.
Mettre en place des boites en carton, qui doivent contenir les objets qui n’ont pas de
place dans la zone et qui sont généralement éparpillés par terre (comme le scotch et le
film), avec les étiquettes des noms des éléments concernés.
Tracer la zone de stockage provisoire des palettes de produits pour une meilleure
maitrise des quantités produites par chaque shift et afin d’améliorer l’exploitation de
l’espace de la zone.
c. Seiton – Nettoyer :
Une culture de nettoyage est déjà instaurée dans l’entreprise, en effet les opératrices
inaffectés au postes de mise en carton ont automatiquement pour rôle de nettoyer
régulièrement les espaces de la zone. Des équipements de nettoyage, tels que les balais et les
appareils d’aspiration par air comprimé, sont aussi fournis.
Voici quelques propositions qui pourront améliorer l’efficacité des actions de nettoyage.
d. Seikutsu – Standardiser :
Une fois les trois étapes précédentes accomplies, il faut combattre la tendance naturelle
au laisser-aller et le retour aux anciennes habitudes en mettant au point des méthodes
permettant de maintenir cet état et d’éviter les déviations, ce qui n’était par exemple pas le cas
pour le magasin des matières consommables dans lequel un chantier 5S a déjà été initié mais
qui n’a pas vu une pérennisation dans le temps à cause du manque d’adhésion du personnel au
projet et à la résistance au changement. Ce qui nous a poussés à refaire la mise en œuvre des 3
premiers S à savoir le tri (Annexe 4), le rangement et le nettoyage.
Voici quelques exemples d’actions dans le cadre de l’étape de rangement dans le magasin
des matières consommables :
Revoir la disposition des éléments utiles sur l’armoire des outillages avec
l’identification de l’emplacement consacrée pour chaque élément avec des étiquettes.
e. Shitsuke – Suivre :
Pour faire vivre les 4 premiers S et repousser leurs limites initiales, dans une démarche
d'amélioration continue, il faut surveiller régulièrement l'application des règles, les remettre
en mémoire, en corriger les dérives.
Nous avons donc crée une fiche d’auto-évaluation des 5S, dans la zone de
conditionnement et le magasin des matières consommables, qui doit être remplie 2fois par
semaines par le responsable de progrès afin d’évaluer régulièrement leurs pérennité dans le
temps et planifier des actions correctives en cas de dérive. (Annexe 5)
Déroulement de la démarche :
3 Durée de chgt
Moyenne
2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Il s’agit de se rendre sur le terrain afin d’d’observer les conditions et le déroulement réel
de l'opération de changement de bobine à l’aide d’un enregistrement vidéo dont le contenu
doit être analysé en présence des opérateurs concernés. On relève ainsi la durée de chaque
opération élémentaire, l’outillage utilisé et les aléas observés. Le tableau suivant illustre les
résultats de cette observation.
Il s’agit lors de cette étape d’agir sur les opérations internes pour les transformer en
opérations externes. L'objectif est de réduire au maximum le nombre d'opérations internes qui
entraînent l'arrêt de la production.
Dans notre cas nous avons exploité l’existence d’un autre arbre dans le magasin des
matières consommables qui a pour rôle de remplacer l’arbre principal si ce dernier rencontre
une défaillance. En effet nous l’avons réglé de telle sorte qu’il s’adapte à l’emplacement de la
bobine sur la machine en prenant les mesures nécessaires pour ajuster les positions des 2
mandrins. L’operateur doit donc préparer l’arbre avec la bobine montée dessus en externe et
n’aura plus qu’à la mettre dans son emplacement sur la machine au cours de l’opération de
changement de bobine. Cette conversion des opérations de montage et démontage a généré un
gain de 51secondes.
Cette étape consiste à trouver des solutions pour rationaliser et optimiser le temps de
changement de l’outil. Elle recherche des gains de temps aussi bien au niveau des opérations
internes, qu'au niveau des opérations externes.
Comme solution d’amélioration, nous avons réservé une boite pour contenir le rouleau du
scotch afin d’éviter l’aléa qui se passe au cours de l’opération de collage du film de la
nouvelle bobine avec le reste de l’ancienne et qui fait perdre à l’operateur du temps a la
recherche du rouleau de scotch. Nous avons aussi proposé de préparer un morceau de scotch
collé sur la porte arrière de la machine, ce qui va réduire davantage la durée de la tâche du
collage du film de la nouvelle bobine avec le reste de l’ancienne.
Nous avons aussi standardisé le temps de l’ opération du tirage du film qui cause un
gaspillage important du polypropylène. En effet l’operateur, pour faire vite et ne savant pas à
quel niveau s’arrêter, dépasse de loin l’emplacement du scotch sur la bobine. Nous avons
donc défini la quantité de film qui doit être exactement enlevée, de plus nous avons proposé
de profiter de cette quantité pour produire des sachets afin d’éliminer ce gaspillage.
Ces actions ont abouti à un gain en temps de 48%. En effet après le déploiement du
chantier SMED, l’opération de changement de bobine de polypropylène doit durer 1min56s.
Matière
Opérateur Machine
Y : Poids 1kg ± 8g
Méthode
ensacheuse
«Guill»
Milieu
Figure :
Une réunion a eu lieu avec les responsables de conditionnement et de progrès pour bien
définir le problème. Le résultat de ce travail est mis sous la forme d’une feuille d’ouverture de
chantier.
Formulation du problème :
Le poids du sachet de couscous de 1kg subit des variabilités importantes entrainant du
gaspillage et un non satisfaction du client. Nous cherchons à mieux maitriser cette variabilité.
Identification des clients :
Client aval : zone de stockage
Client final : utilisateur du produit
Situation actuelle : Situation visée :
Caractéristique Y :
Poids des sachets de couscous de 1kg : 1kg ± 8g
Moyen de mesure : capabilité non mesurée
b. Etape 2 : mesurer.
Le premier consiste à vérifier que la chaîne de mesure utilisée n’est pas déjà une
source importante de variabilité. Pour cela, on vérifie que la variabilité due aux défauts
de répétabilité (plusieurs mesures d’un opérateur) et de reproductibilité (plusieurs
opérateurs) n’est pas trop forte.
Le second objectif de cette étape est de récolter des faits en observant le processus.
Pour valider l’instrument de mesure, un test R&R a été réalisé. Ce test consiste à faire
mesurer 10 sachets deux fois par deux opérateurs.
Opérateur 1 Opérateur 2
N de 1ére 2éme /X1 R1 1ére 2éme /X2 R2
sachet mesure mesure mesure mesure
1 1.011 1.010 1.009 0.001 1.011 1.010 1.0105 0.001
2 1.004 1.004 1.004 0.000 1.003 1.004 1.0035 0.001
3 1.005 1.004 1.0045 0.001 1.005 1.005 1.005 0.000
4 1.001 0.999 1.000 0.002 1.002 1.001 1.0015 0.001
5 0.997 0.998 0.9975 0.001 0.998 0.998 0.998 0.000
6 1.018 1.019 1.0185 0.001 1.018 1.018 1.018 0.000
7 1.005 1.005 1.005 0.000 1.006 1.005 1.0055 0.001
8 0.995 0.995 0.995 0.000 0.996 0.995 0.9955 0.001
9 1.014 1.015 1.0145 0.001 1.015 1.015 1.015 0.000
10 0.998 0.999 0.9985 0.001 0.998 0.998 0.998 0.000
1,00465 0,0008 1,00505 0,0005
//X1 /R1 //X2 /R2
La suite de l’étape « mesurer » consiste à observer le procédé. Pour cela on utilise une
feuille de relevé de type tableau permettant de noter : le jour, l’heure, l’opérateur, et la cote Y.
La fréquence de prélèvement est fixée à 20minutes.
c. Étape 3: analyser.
À partir des données récoltées dans l’étape « Mesurer » on peut conduire un certain
nombre d’analyses de données. L’analyse portera d’abord sur Y (la sortie de la boite noire)
puis sur les sources de variabilité.
L’analyse statistique nous indique que la répartition n’est pas normale. Le calcul de la
capabilité long terme donne :
La capabilité long-terme est très inférieure à 2. C’est donc là qu’il faut chercher les
sources de variabilités.
Les multiples arrêts des machines ensacheuses impactent la qualité des sachets
produits. En effet chaque démarrage de la machine est accompagné par
d. Étape 4: Améliorer.
Après avoir déterminé les sources potentielles de la dispersion lors de l’étape d’analyse. Il
faut maintenant améliorer le processus. C’est le but de cette étape d’amélioration.
Suite à la synthèse faite durant les étapes précédentes. Les actions générées lors de la réunion
de revue de performance qui permettront d’améliorer et maitriser Y (la variabilité de poids
des sachets) sont :
Cette étude a pour but d’identifier les situations, événements ou conditions d'exécution du
travail dans les postes manuels de la zone de conditionnement de couscous (mise en carton et
mise en palette) qui amènent les opérateurs à se retrouver dans des situations à risques
pouvant provoquer des troubles musculo-squelettiques et affecter leurs efficacité. Des
méthodes d’analyse des situations de travail de ces postes sont alors employés afin d’aboutir à
des solutions d’amélioration permettant de garantir le confort, la sécurité et l’efficacité des
opérateurs.
Le RWL est le produit principal de l'équation de levage révisée de NIOSH. Le RWL est
défini pour un ensemble spécifique d'états de tâche comme poids de la charge que presque
tous les ouvriers en bonne santé pourraient exécuter sur une période substantielle (par
exemple, jusqu'à 8 heures) sans plus grand risque de développer le LBP accident
professionnel. Par les ouvriers en bonne santé, nous voulons dire les ouvriers qui sont libres
des états défavorables de santé qui augmenteraient leur risque de dommages musculo-
squelettique.
RWL = LC X HM X VM X DM X AM X FM X Cm
Le LI est une limite qui fournit une évaluation relative du niveau de l'effort physique lié à
une tâche de levage manuelle particulière. L'évaluation du niveau de l'effort physique est
définie par le rapport du poids de la charge soulevée et de la limite recommandée de poids.
Description du travail :
Le poste de travail illustré ci-dessous consiste en un opérateur qui charge avec les deux
mains , sur la palette à partir d’une table a galets, des boites contenant des sachets de couscous
qui pèsent a peu près 15kg avec une fréquence de 6 fois par minute pendant une durée de 5h.
L'ouvrier est libre de faire un pas vers la palette pour se tenir près de chaque. Les cartons sont
de forme optimale mais requièrent une maitrise significative pour les déposer sur la palette.
Aucun levage asymétrique n'est impliqué.
La fiche d’analyse du travail pour le poste étudié est présentée dans la figure suivante :
Interprétations :
L’indice de la destination est le plus grand, donc il est utilisé pour représenter la tâche.
Li= 5.21 >3 indique que la tache nécessite une préconception et un changement immédiat
puise qu’elle est associée à des traumatismes du dos.
Les facteurs de multiplication qui ont les valeurs les plus basses a la destination (c.-à-d., ceux
qui génèrent le plus de problème car ils diminuent RWL) sont :
HM = 0.83, VM = 0.82 et FM = 0.22
La RULA est une méthode d'enquête développée pour les analyses ergonomiques des
lieux de travail où des atteintes des membres supérieurs sont signalées. RULA est un outil de
dépistage qui évalue la charge biomécanique et posturale sur tout le corps avec une attention
particulière pour les zones du cou, du tronc et des membres supérieurs. On obtient à la fin un
score qui permet de juger la nécessité de mettre en œuvre des mesures de prévention de s
risques sur la situation de travail étudiée.
Description du travail :
Le poste de travail illustré ci-dessous consiste en une opératrice qui ramasse les sachets
de couscous, transportés par un convoyeur, dans des boites en carton pour les pousser par la
suite vers le poste de scotchage. Un stock tampon de cartons est dimensionné au niveau du
poste. Cependant l’opératrice s’étire afin d’atteindre les cartons lorsque le niveau de
l’empilement devient bas. La fréquence de l’action est de 4 fois par min pendant une durée de
6heures, et la posture n’est pas statique.
Les opératrices se plaignent des douleurs que cette posture de travail leur engendre au
niveau du tronc, de la nuque et des jambes. Une analyse RULA est donc nécessaire.
La fiche d’analyse du travail pour le poste étudié est présentée dans la figure suivante :
Interprétations :
Le score de 5 obtenu par la méthode RULA d’analyse ergonomique indique un niveau de
risque assez élevé qui pourrait nécessiter une analyse plus approfondie, ainsi qu’une
reconception et un changement dans un proche avenir.
Solutions proposées :
Mettre en place des chaises avec support de dos pour les opératrices pour qu’ils
puissent l’adapter au niveau de la table et du convoyeur selon leurs tailles.
Mettre en place une table réglable pour le stock tampon de cartons afin d’éliminer la
nécessité des opératrices de s’étirer pour les prendre.
Organiser un tour de rôle pour les trois opératrices de la zone entre la tache de
nettoyage et l’opération de mise en carton afin de diversifier le travail et éviter l’ennui.
Cette analyse AMDEC a pour objectif d’améliorer la fiabilité des machines ensacheuses,
et par conséquent d’améliorer le taux de disponibilité de la zone.
La grille AMDEC ci-dessous- regroupe les idées de l’équipe de travail et les résultats de
la consultation des historiques du service maintenance des mois de Juin, Juillet et Aout qui
nous ont montré que la mâchoire de couroussel, la résistance verticale et la courroie de
traction du film sont les éléments les plus critiques du système.
- Plan d’actions :
organiser une réunion afin d’établir une liste des pièces de rechange à forte
consommation.
négocier avec le service achat pour changer de fournisseurs et de s’orienter plutôt vers
le fabricant de la machine qui servira des composants fiables. (Prioriser la qualité au
cout d’achat).
La solution a été validée lors d’une réunion de revue de performance et est en cours
d’étude. Elle ne nécessite aucun investissement puise que le nouveau convoyeur et la table
rotative, qui permettra de diviser le travail entre les opératrices du poste de mise en carton,
existent dans l’unité et ne sont jamais utilisés.
Conclusion :
Lors de ce troisième et dernier chapitre nous avons mis en œuvre les outils du Lean
Manufacturing (5S, SMED, AMDEC, Etude ergonomique et six sigma) dans la zone de
conditionnement de couscous afin de traiter les écarts aux objectifs relevés lors de la phase de
diagnostic et d’améliorer le TRS et ses composantes.
Ce stage effectué au sein du groupe TRIA a l’unité ARZAK avait pour objectif
l’amélioration des performances de la zone de conditionnement de couscous à travers
le déploiement des concepts du lean manufacturing en se basant sur les modules 3 et 4
du programme INMAA. Ce dernier accompagne l’entreprise dans sa transformation
LEAN qui s’inscrit dans la cadre de sa stratégie.
Dans le premier chapitre, nous avons présenté l’unité ARZAK ainsi que le
contexte général du projet, nous avons ensuite fait une étude bibliographique des outils
du lean manufacturing utilisés.
Dans le second chapitre, nous avons présenté la zone de transformation puis nous
avons fait un diagnostic de l’état des lieux à travers l’analyse du TRS et ses différentes
composantes. Le résultat a mis en évidence la présence de plusieurs gaspillages
affectant ces différents indicateurs de performance, ce qui a conduit à la détermination
des leviers d’amélioration. Nous avons aussi amélioré l’implication du personnel dans
la gestion de la performance en complétant le tableau de revue de performances
quotidienne et en établissant un standard de la réunion et une check- list d’audit qui
permettra de l’évaluer.
conditions de travail des postes manuels de la zone (mise en carton, scotchage et mise
en palette). Enfin l’analyse AMDEC avait pour objectif d’améliorer la fiabilité des
machines ensacheuses et de réduire les micros arrêts.
INMAA : Module 1, 2, 3 et 4
Annexes
Fiche d’auto-évaluation 5S
Zone :
Date : 1 = Opportunité de progrès
Evaluateurs : 5 = Excellent