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et propositions
Décembre 2015
2
REMERCIEMENTS...................................................................................................................3
INTRODUCTION…………….........................................................................................................4
CONCLUSION ......................................................................................................................33
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................34
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 3
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements pour notre enseignant M. Raouf Belhachemi,
d’avoir accepté de nous encadrer pour notre projet de fin d’étude, ainsi que pour son soutien,
ses remarques pertinentes et son encouragement.
Nos plus vifs remerciements s’adressent aussi à tout le cadre professoral et administratif de
l’Institut Visa School de Marrakech.
Nos remerciements vont enfin à toute personne qui a contribué de près ou de loin à
l’élaboration de ce travail.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 4
INTRODUCTION
Les PME au Maroc sont considérées comme l’épine dorsale de l’économie car elles jouent un
rôle déterminant dans le développement économique et social aussi bien sur le plan national
que régional. En effet, Les PME représentent en terme de nombre 99% des entreprises1,
emploient plus de 80% de la population active1 mais leur participation au PIB se limite à
environ 40%1.
Malgré les efforts entrepris par les institutions publiques en faveur des PME en termes de
financement et d’appui pour leur promotion, La contribution des PME marocaines à la
croissance réelle du pays demeure en deçà des potentialités que peut faire valoir ce type
d’entreprises.
L’objectif de ce travail est de fournir quelques éclairages sur la situation des PME et de
contribuer à la réflexion sur une question de grande actualité au Maroc, à savoir celle de la
leur promotion. Ce travail consistera principalement à l’étude et l’analyse des contraintes au
développement des PME au Maroc en se focalisant particulièrement sur l’efficience du
dispositif de financement et d’appui dédiés à cette catégorie d’entreprises.
Pour se faire, l’étude présentera dans un premier temps, l’état des lieux des concepts liés à la
définition de la PME et dresse une typologie des PME au Maroc avec leur contribution au
développement socio-économique.
Elle expose, dans un seconds temps, les modes de financement et les programmes d’appui mis
en place pour soutenir les PME et évalue l'efficience de ces dispositifs.
Enfin, l’étude tente de discerner les défaillances propres aux PME et les contraintes externes
freinant leur développement avant de conclure par des propositions de pistes de réflexion
visant à améliorer la contribution des PME dans la croissance économique du pays en
renforçant leur capacité financière et en dynamisant leur activité.
1
Source : Inforisk, étude ‘’éclairage sur la situation des PME au Maroc, mai 2011.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 5
Quelle est la distinction entre une PME et une grande entreprise ? A l’heure actuelle les
recherches sur le plan international n’ont abouti à aucune définition standard et universelle. En
effet, chaque pays dispose de sa propre définition.
Le rapport Bolton sur les PME en Grande Bretagne, élaboré dans les années 70, constitue l’une
des premières références en la matière et qui définit la PME selon trois principaux critères, à
savoir :
Direction personnalisée par les propriétaires de l’entreprise : la quasi totalité des
décisions de l’entreprise sont prises par les propriétaires et il y a rarement une
délégation des pouvoirs.
Une part de marché restreinte : la PME ne peut agir sur les prix en raison de sa part de
marché réduite. De ce fait, ne peut être considéré comme PME, toute entreprise ayant
une position dominante sur une niche.
L’indépendance de la PME : une entreprise est catégorisée comme PME ne doit pas
être dans les girons d’un groupe important bien que sa taille soit très réduite.
Il en ressort à l’issue de plusieurs recherches essayant d’enrichir cette définition, deux grandes
familles de critère pour définir les spécificités des PME, à savoir :
Les critères quantitatifs : Cette approche fait référence à la taille et un ensemble
d’éléments relatif à l’activité : l’effectif global permanent, le chiffre d’affaires,
l’endettement, le total bilan, la valeur ajoutée, le capital social et la part de marché.
Cette approche présente l’inconvénient de ne pas permettre de donner une définition
internationale, unifiée et homogène de la PME au vue de la diversité économiques et
financières d’un pays à l’autre. Par ailleurs, les critères adoptés ne prennent en compte
que des indicateurs apparents de l’entreprise.
Les critères qualitatifs : Cette approche privilégie la dimension humaine de
l’entreprise. L’élément primordial pour définir la PME est l’aspect humain.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 6
L’analyse des PME marocaines, nous révèle un des premiers constats, celui de l’ambigüité
autour de leur définition.
En effet, la définition de la PME au Maroc a connu une évolution en relation avec la multitude
de textes juridiques visant principalement à mettre en place des dispositifs d’appui à ce type
d’entreprise en raison de leur fragilité.
Il s’agit chronologiquement des dispositions contenues dans les textes ci-après :
La procédure simplifiée accélérée de 1972 ;
Le code des investissements de 1983 ;
Les dispositions du FOGAM pour la mise à niveau des PME ;
La définition de la banque centrale Bank Al-Maghrib de 1987 ;
La charte des PME de 2002.
La dernière définition de PME Maroc (Ex ANMPE).
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 7
Pour notre part, nous ne contenterons de traiter plus particulièrement les trois dernières
définitions.
2
’Cf. Annexe 1 de la circulaire N° 8/G/2010 de BAM, Rabat, 31 décembre 2010, page 26.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 8
3
Cf. article premier du Bulletin officiel N° 5036- du 27 JOUMADA II 1423 (5 septembre 2002), page 921.
4
D’après les publications de PME Maroc (Ex Agence Nationale pour la Promotion des PME).
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 9
1
Source : Inforisk, étude ‘’éclairage sur la situation des PME au Maroc, mai 2011.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 10
Sur le plan des exportations5, les industries textiles et cuir viennent en premier rang avec 46%,
suivies, par les industries agro-alimentaires et les industries chimiques et para chimiques qui
détiennent respectivement les parts de 39% et 10%.
5
D’après la communication écrite du 31 octobre 2014, du Professeur Karim KHADOUJ sous le thème ‘’Les PME
marocaines en difficulté: essai d’analyse’’.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 11
4
D’après les publications de PME Maroc (Ex Agence Nationale pour la Promotion des PME).
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 12
L’essentiel des PME est fortement concentré au niveau des activités du commerce et des
services. En effet, le plan de nombre d’entreprise par secteurs d’activité1, les PME au Maroc
sont principalement constituées
es des activités de commerce et réparations à hauteur de 32.8%,
suivies des activités de l’immobilier et services aux entreprises avec 22.7 %, puis bâtiments et
travaux publics 13.83 % et des industries manufacturières 10.17%.
Sur le plan de la répartition géographique, les
l données de la direction des statistiques de 2006,
montrent que 91% des PME au Maroc se concentre sur l’axe Tanger-Casablanca
Tanger Casablanca comme le
montre clairement la figure ci-après
après :
1
Source : Inforisk, étude ‘’éclairage sur la situation des PME au Maroc, mai 2011.
7
Sources : Inforisk
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 13
Ce graphique montre nettement que les PME présentent une vulnérabilité au niveau de la
structure de leur actif. Cet écart s’explique par la nature même des PME au Maroc marquée
par la prédominance des activités en main d’œuvre par opposition aux entreprises
industrielles. Cette nature pourrait être une conséquence des difficultés de financements
auxquels font face les PME et qui les poussera de facto vers des activités peu capitalistiques.
Les PME marocaine sont caractérisées par la faiblesse des actifs incorporels7 à l’encontre de
celles des pays développés où généralement la source de la compétitivité interentreprises
réside dans les formes immatérielles de l’investissement, telles que le R&D, les brevets et
licences.
7
Sources : Inforisk
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 14
Les PME au Maroc disposent souvent d’un excessif ‘’stocks’’ nécessitant la mobilisation de
liquidités créant des besoins de fonds de roulement et ce qui implique une augmentation des
les besoins de financements. Ce constat est illustré clairement par les deux figures7 présentées
ci-après :
1
Source : Inforisk, étude ‘’éclairage sur la situation des PME au Maroc, mai 2011.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 15
En synthèse, l’analyse financière à travers les rations ci-dessus fait apparaitre une insuffisance
de profitabilité des PME et que l’endettement massif n’est pas favorable pour ce type
d’entreprises.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 16
Ces dernières années, le secteur financier marocain n’a cessé de se moderniser : la réforme de
la loi bancaire en 1993, la promulgation de la nouvelle loi bancaire en 2006, la révision des
statuts de Bank Al Maghrib, la suppression de l'encadrement du crédit, la libéralisation et la
poursuite de la baisse des taux d'intérêt plaident normalement en faveur de l'amélioration des
conditions de financement.
Le système financier marocain propose un large éventail de produits financiers destiné aux
différentes catégories d’entreprises. Les dispositifs financiers dédiés à La PME au Maroc sont
constitués par des lignes de crédits bancaires, des prises de participation, des lignes de crédit
étrangères, des fonds de garantie et des produits d’aide à l’auto-emploi8.
8
D’après l’étude ‘’Evaluation du financement de la PME au Maroc’’ élaborée par le Direction de la politique
économique générale du ministère de l’économie et de la finance en août 2003
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 17
Monétaire Arabe) qui finance jusqu'à 85% les exportations et les importations. L’assurance des
risques de transaction à l’exportation et des investissements sont aussi pris en considération
par la Société Islamique d'Assurance à l'investissement et à l'export. Cette dernière offre des
remboursements allant jusqu'à 90% du montant des opérations.
crédits couvriront jusqu’à 70% du financement avec des taux d’intérêt étatique de 2% et
bancaire négociable.
Le Fonds « Fortex » est dédié au soutien de la restructuration des entreprises du secteur
textile-habillement. La contribution du Fonds Hasan II pour le Développement Economique
et Social à son financement est de 100 millions de dirhams. Le déblocage du FORTEX a eu
lieu après la signature du contrat Banques-Entreprises le 19 février 2003.
Le Fonds de Garantie de la Bourse est destiné à l'indemnisation de la clientèle des sociétés
de la Bourse mises en liquidation.
Le Fonds de Garantie des Industries Culturelles est mis en place dans le cadre de la
coopération avec l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie afin de faciliter le
financement des PME culturelles par le système bancaire. La garantie couvre jusqu'à 70%
de l’encours du crédit principal sur 7 ans avec une commission de 0,6%.
Cette très faible participation du secteur bancaire dans le financement des besoins en
trésorerie et/ou investissement des PME s’explique principalement par :
l'existence d'une asymétrie de l'information entre la banque et l'emprunteur, la
mauvaise qualité des dossiers de crédit et le manque de transparence des états
financiers sont autant d'éléments provoquant la réticence des banques à financer les
PME.
Seul un tiers des entreprises fait appel à des auditeurs externes pour la certification de
leurs comptes.
Le couvrement des banques contre le risque de défaut des PME, en imposant des taux
d'intérêt élevés, des coûts de traitement, de gestion et de suivi des dossiers de crédit
onéreux et des garanties réelles importantes.
En conséquence, le comportement des banques et des PME ne favorise pas l'efficience du
marché de crédit. C’est, la conjonction de ces deux facteurs provoque une situation où les PME
ne peuvent se financer en externe et où les banques ne peuvent réinjecter l'épargne collectée.
Cette faible part est imputable à la méconnaissance de ces mécanismes de financement par la
majorité des PME marocaines, d'une part, et à l'inéligibilité des PME aux critères de
financement, d'autre part.
Le capital-risque constitue un moyen de financement alternatif pour les PME. Il n'a toutefois
contribué qu’au financement de 85 entreprises à fin 2004 pour un montant de décaissements
de 31 millions d'euros, soit 38,3% du montant total de la ligne capital-risque gérée par la
Banque Européenne d'Investissement (BEI).
Le capital-risque reste un moyen de financement inadapté aux besoins de la PME du fait de la
rigidité des critères d'éligibilité des sociétés de capital-risque au financement de la PME et du
manque d'encadrement technique et financier limitant ainsi l'accès des PME au capital-risque.
Quasi absence des PME marocaines dans le marché financier : marché de la dette et des
actions
Nous analyserons d’une part le marché obligataire et d’autre part le marché des actions :
Les émissions de titres de dettes au Maroc prennent généralement la forme des titres de
créances négociables (TCN) composés de :
- Certificats de Dépôts (CD) qui sont émises par les banques
- Bon de société de financment (BSF) par les sociétés de financements
- Billets de trésorerie émis par les entreprises non financières.
Les PME ne peuvent être concernées que par les billets de trésorerie.
Les PME marocaines n’ont toujours pas l’accès à ces marchés. En effet, les conditions d’accès
au marché des obligations qui demeurent toujours hors de portée des PME marocaines. Ces
conditions sont présentées au niveau du tableau ci-après :
Conditions d'accès aux marchés obligataires
Montant minimum émis 20 millions de Dirhams
Maturité minimale de l'emprunt obligataire 2 ans
Nombre d'exercices certifiés 2 exercices
10 Dirhams pour les obligations cotées
Valeur nominale minimale
10 Dirhams pour les obligations non cotées
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 23
La bourse des valeurs de Casablanca est composée de trois compartiments, chacun avec ses
propres caractéristiques et conditions d’admissions. Le tableau présenté ci-dessous, résume
ces conditions :
IMTIAZ
Il s’agit d’une aide financière directe de l’Etat pour le soutien des projets de PME à fort
potentiel permettant :
L’obtention d’une prime à l’investissement allant jusqu’à 5 Millions de Dirhams par
entreprise (don de l’Etat) et représentant 20 % du besoin en financement TTC ;
L’accès de la PME au crédit bancaire ;
A la PME d’atteindre des paliers supérieurs en termes de taille, de rentabilité et de
valeur ajoutée.
MOUSSANADA
L’objectif de Moussanada est d’améliorer la productivité de la PME, à travers une approche
innovante permettant à l’entreprise de sélectionner, à partir d’une liste de prestations
prédéfinies, celles qui répondent à ses besoins spécifiques. Ces offres de prestations, qui
incluent l’intégration des nouvelles technologies, consistent en un accompagnement :
Visant à la fois les fonctions supports (stratégie, fonction commerciale, qualité,
organisation, …) et les activités cœur de métier (process de production, design, R&D,
etc.) ;
Par une contribution de l’Etat pouvant atteindre 1 Million de Dirhams.
Autres Mesures
D’autres mesures d’appui ont été mises en place destinés principalement à la création
d’entreprises et le soutien aux jeunes entrepreneurs, parmi les quelles, on peut citer :
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 26
Ces programmes ont été conçus pour apporter un soutien à une large frange des PME en les
aidants à :
- améliorer leurs compétences managériales, à obtenir un financement à des conditions
raisonnables, à surmonter les effets des dysfonctionnements du marché ;
- améliorer leur productivité et leur compétitivité en déployant des efforts importants
pour la valorisation de leur ressources humaines tant sur la plan de l’encadrement par
des actions de reconversion et de formation continue que sur le plan de de la main-
d’œuvre ;
- assurer la conformité des biens produits aux exigences de qualité internationales et
faciliter ainsi leur écoulement sur les marchés extérieurs souvent très exigeants.
En dépit des moyens considérables alloués à ces programmes, les évaluations de l’efficacité
globale de ces dispositifs restent rares.
En analysant les performances des PME à ce jour, on arrive à la conclusion suivante : Même si
les aides publiques ont permis quelques créations ou réalisations, elles sont restées tout de
même globalement inefficaces.
Les PME sont unanimes pour confirmer que le système d’appui est trop compliqué, les
interlocuteurs multiples, les procédures d’obtention trop complexes. Il existe de nombreux
acteurs dont le rôle est d’accompagner le développement des entreprises, mais la pluralité des
guichets, la multiplication des strates au niveau des administrations rendent paradoxalement
ces structures moins accessibles.
Les pouvoirs publics ont un grand intérêt à engager une réflexion évaluative des politiques à
l’égard des PME. Tous les programmes doivent être évalués.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 27
MESURES D’ACCOMPAGNEMENT
Au vu des analyses qui précèdent relatives au profil des PME marocaines, leur performances
économiques et financières et leur contribution à la richesse nationale, leur accès au système
bancaire et financier et l’efficience des dispositifs d’appui mis en place pour leur promotion, il
en découle en synthèse que leur situation demeurent fragiles. En effet, plusieurs contraintes
externes d’ordre financières, juridiques et administratives et contraintes internes entravent
leur développement.
En dépit des constats et mesures préconisées par le ‘’livre blanc PME’’ en 2002 sur les PME au
Maroc, les prestations des services administratifs demeure toujours en deçà des attentes des
opérateurs. Les remarques récurrentes formulées à l’encontre des procédures administratives
identifient des déficits : dans la gestion du temps, dans la démarche, dans les procédures et
dans la communication, à savoir :
les délais de traitement des dossiers sont jugés trop longs ;
les services rendus par l’administration manquent de cohérence. Ceci est imputable à
une délimitation imprécise des compétences des différentes administrations et à un
manque de coordination entre les différentes administrations voire entre les services
d’une même administration ;
la complexité des textes donnant lieu à des interprétations multiples non convergentes.
Les facteurs internes sont encore plus déterminants et conditionnent réellement la croissance
des PME au Maroc. Il s’agit principalement de la personnalité du propriétaire-dirigeant, le
faiblesse de l’encadrement des pratiques de management.
Personnalité du propriétaire-dirigeant
Très souvent, le dirigeant de la PME est seul à prendre les décisions et présente les des
insuffisances par rapport à sa mission.
La méconnaissance des principes de gestion et des techniques propres de son secteur. Le plus
souvent, le propriétaire-dirigeant ne connaît qu’un domaine au détriment de tous les autres.
Or il faut savoir gérer une entreprise dans son ensemble et saisir les interrelations qui existent
entre ses diverses fonctions.
Cette insuffisance est accentués par le fait que les PME font appel très rarement au conseil
externe car les entrepreneurs ne perçoivent pas l’utilité de consultants externes à l’entreprise
et sont surtout réticents à ouvrir leurs affaires à des personnes étrangères.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 30
Faiblesse de l’encadrement
Le plus souvent, les dirigeants de PME ne s’entourent pas d’un encadrement compétent soit
par manque de moyens soit, tout simplement, parce qu’ils n’en perçoivent pas la nécessité,
compte tenu de leur désir d’autonomie. La complexité des problèmes de gestion est telle que
le propriétaire-dirigeant ne peut, à lui seul, tout connaître et tout maîtriser.
Pour faire face aux différentes contraintes entravant la promotion des PME marocaines, nous
présenterons ci-après quelques pistes de réflexion leur permettant ainsi de jouer pleinement
leur rôle du principal contributeur à la création de la richesse sur le plan national.
.
Refonte de la relation Banque-PME
Il conviendra de développer une relation "win-win" entre la banque et la PME et ce, en
adoptant des nouveaux comportements de part et d’autre.
Pour la PME il s’agira de la transparence des états financiers, de la diminution du degré de
l'asymétrie informationnelle, de la conception d’une étude de faisabilité pour toute demande
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 31
CONCLUSION
Au Maroc, Le poids numérique des PME, soit 99% de l’ensemble du tissu productif, contraste
avec leur faible participation à la création des richesses du pays. La contribution de cette
écrasante majorité à la valeur ajoutée globale ne dépasse guère les 40%.
L’analyse de l’état des lieux montre que ce déséquilibre a pour origine des contraintes
externes et internes qui freinent le dynamisme et le développement des PME à savoir :
contraintes inhérente aux PME : insuffisance de facteurs qualitatifs à savoir
l’information, la formation, le conseil, l’innovation, la qualité et les pratiques de
gestion.
contraintes externes :
- liées aux financements dus à l’insuffisance des financements adaptés aux
spécificités des PME ;
- en relation avec la difficulté d’accès aux marchés qui s’expliquent en grande partie
par l’insuffisance de la formation et le manque d’information ;
- d’ordre administratives : complexité, lourdeur, retards dans les traitements, et
manque de coordination
- en matière de réglementation des entreprises : complexité des textes qui ne
prennent pas en compte les spécificités liées aux PME.
En dépit de ces nombreuses contraintes aussi bien internes qu’externes, la PME demeure l’un
des vecteurs les plus appropriés pour promouvoir l’activité économique, renforcer la cohésion
sociale en luttant contre le chômage et contribuer au développement régional. Pour atteindre
ces objectifs, il est recommandé qu’une politique cohérente, particulièrement en matière de
financement, soit dédiée cette catégorie d’entreprises et que d’autres mesures d’appui
innovantes soient programmées et continuellement évaluées quant à leur efficience.
La situation des PME au Maroc : état des lieux et propositions 34
BIBLIOGRAPHIE
Livres
Ibn Abdejalil N., (2002). Evaluation et financement des investissements de l’entreprise. Edit
Consulting, Casablanca : p. 207-234.
Mémoires
Revue-journaux
La Vie Economique (2015). Les PME mieux capitalisées, mais peinent toujours à accéder au
crédit. L’hebdomadaire ‘’La Vie Economique’’.
La vie économique (2015). La PME, locomotive de l’entreprenariat. L’hebdomadaire ‘’La Vie
Economique’’.
La vie économique (2015). L’évaluation des programmes d’appui à la PME. L’hebdomadaire
‘’La Vie Economique’’.
La vie économique (2015). PME : Questions à Amine Diouri, Responsable des études PME chez
Inforisk. L’hebdomadaire ‘’La Vie Economique’’.
Etudes-Rapports-Texte
Inforisk. (2011). Eclairage sur la situation des PME au Maroc.
Conseil Déontologique des valeurs mobilières (CDVM). (2011). Le financement des PME au
Maroc.
Bank Al Maghrib. (2010). Circulaire N° 8/G/2010 : p. 26.
Pacte national de l’émergence industrielle 2009-2015. (2008).
Bulletin officiel (2002). Charte de la PME publié au Bulletin officiel N° 5036 - du 27 Joumada II
1423 (5 septembre 2002), page 921.
Livre blanc PME. (2002) du département des Affaires générales, ministère de l’économie et
des finances.
Site web