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Expérimentation d'un rideau de palplanches

ancré par tirants actifs


Jean-Pierre GIGAN
Chef de la section Mécanique des sols
Laboratoire régional de l'Est parisien (Le Bourget)

RESUME
L'article présente les résultats de l'expérimen-
tation d'un rideau de palplanches remblayé et
ancré par des tirants précontraints, dont le but
était de tester la validité des schémas de
comportement sol-écran employés dans les
méthodes de calcul au « module de réaction »,
actuellement les plus utilisées pour le dimen-
sionnement de ces ouvrages.
L'emploi des méthodes « au module de réaction », souvent
Les mesures ont porté sur les déformées des
palplanches (cinq tubes inclinóme triques), les dénommées abusivement méthodes « élastoplastiques », est
pressions du sol remblayé derrière l'écran (trois devenu quasi systématique pour les calculs des parois mou-
profils de capteurs) et les contraintes dans lées et rideaux de palplanches ancrés par tirants précon-
l'acier (jauges soudées seulement dans la partie traints.
hors fiche).
Les valeurs du module de réaction hors fiche
ont été déduites de la mesure des variations L a plupart des bureaux d'études disposent de programmes
de pression derrière l'écran et des déforma- de calcul très performants et permettant de tenir compte
tions du rideau pendant la mise en tension des des phasages de construction. Ainsi les laboratoires des
tirants.
Ponts et Chaussées ont récemment diffusé le programme
La détermination des moments fléchissants de D E N E B O L A [1] autorisant une large variété d'hypothèses
deux manières (à partir des mesures par jauges
et par dérivation des relevés de déformations sur la loi pression-déplacement au contact de l'écran.
angulaires inclinométriques) se heurte à la
complexité du fonctionnement des serrures et Le problème du choix du module de réaction n'est pas pour
à la méconnaissance de l'inertie réelle du
rideau. autant résolu. Pour la partie fichée des ouvrages, les règles
proposées par L . Ménard à partir des caractéristiques pres-
S'appuyant sur des résultats d'études théoriques
par éléments finis en sol élastique, une règle de siométriques du sol sont les plus utilisées et ont été validées
calcul du module de réaction est proposée pour par quelques expériences [2]. Encore ne sait-on guère com-
cette phase de mise en tension, faisant interve- ment les appliquer dans un calcul par phases.
nir directement la rigidité sol-écran.
La distinction de valeurs différentes du module Hors fiche, en l'absence de tout document de référence, le
de réaction, pour les phases de terrassement et
celles d'application d'efforts ponctuels, devrait choix reste tout à fait empirique.
permettre une meilleure prévision des déplace-
ments des ouvrages dans ce type de calcul. C'est pour essayer de mieux comprendre ces interactions
sols-palplanches-tirants précontraints qu'une expérimenta-
MOTS CLÉS : 42 - Mur de palplanche • Tirant
(ancrage) - Expérimentation • Précontrainte - tion sur ouvrage réel a été réalisée en 1978-1979 sur un
Comportement - Sol - Remblayage - Interac- rideau de la voie rive gauche de Seine, en aval du pont de
tion • Coefficient de réaction du sol - Mesure - Puteaux, avec la participation de la Direction départemen-
Déplacement - Poussée • Calcul.
tale de l'Équipement des Hauts-de-Seine, maître d'œuvre
des travaux.

5
B u l l , l i a i s o n L a b o P. et C h . - 129 - j a n u . - f é v r . 1 9 8 4 - R é f . 2 8 6 9
L ' O U V R A G E E T L E SITE Les phases de travaux

L a technique de construction de ce type d'ouvrage,


L'ouvrage
maintenant classique, comprend des phases alternées
de remblaiement et de mise en tension des tirants.
L'aménagement de la voie rive gauche de Seine
( V R G S ) de part et d'autre du nouveau pont de Les cotes de remblaiement et les valeurs des efforts
Puteaux comporte la réalisation d'un mur de quai en d'ancrage ont été déterminées par un calcul
palplanches sur une longueur de 670 m. Dans la partie « élastoplastique » tenant compte de ces phases inter-
médiane, le rideau est relié par des tirants passifs aux médiaires de travaux et pour lequel le maître d'oeuvre
structures des trémies de franchissement de la tête du avait fixé les tolérances de déplacement suivantes :
pont, fondées sur parois moulées. De part et d'autre
de cette zone, le rideau est ancré par des tirants — déplacement en tête des palplanches toujours infé-
précontraints inclinés. rieur à 10 cm,
— déplacement au niveau d'ancrage des tirants ne
L'expérimentation s'est déroulée au P M 580, à l'aval devant pas excéder 2 cm après leur blocage.
du pont. Le rideau est constitué de palplanches
LarssenIVs de 18,50 m de longueur (fig. 1), surmon- Sur la base de ce calcul, effectué avec le programme
tées d'un mur de couronnement et d'habillage côté P A R O I IV, le phasage de réalisation a comporté les
Seine. étapes suivantes (fig. 2) :

E n phase finale le niveau de chaussée étant à — 0 : prédragage à +21 N G F , battage des palplan-
+ 29,20 N G F et la cote de dragage à +18,20 N G F , ches,
la hauteur de soutènement est de 11 m pour une fiche — 1 : remblaiement partiel à + 24,60 N G F ,
de 8 m environ (pied de palplanches à 10,15 N G F ) .
— 2 : forage des tirants depuis la cote +24,50 N G F ,
Les tirants V S L 9 T 1 3 , d'une capacité de 1 4 0 0 k N , mise en prétension à 110 k N (composante horizontale
ont une longueur totale de 24 m et sont scellés dans les T = 52 kN/m),
H

e
alluvions sablo-graveleuses sur 8 m. Ils sont inclinés à — 3 : remblaiement 2 phase à +28,20 N G F ,
20° sur l'horizontale et leur tête est située à — 4 : mise en tension des tirants à 760 k N
+ 24,50 N G F , soit à 4,15 m sous le sommet des pal- {T = 370 kN/m); la tension se stabilise au bout de
H

planches. Ils sont espacés de 2 m. 3 mois à 720 k N ,

Fig. 1 — Coupe transversale d u rideau au PM 5 8 0 .

30 N G F _

20NGF-

FAUSSES GLAISES ARGILEUSES

10,15

6
Fig. 2 — Phasage prévisionnel des
travaux :
0 - Prédragage.
1 - 2 - 3 - Remblaiement partiel, forage
et prétension des tirants, remblaiement
2 phase.
e

4 - 5 - M i s e en tension des tirants, fin


du remblaiement.
6 - Dragage, pose des enrochements.
(Extrait de la revue Travaux, sept.
1978, J. Deterne, J. F. Forestier, La
reconstruction des ponts de Puteaux.)
(Les cotes NGF de ce profil type diffé-
rent légèrement de celles du profil expé-
rimental.)

7
— 5 : exécution du mur de cou- Position d u rideau
à construire
ronnement et remblaiement final
Cotes N G F
à +29,15 N G F , -30
- 6 : dragage à +17,20 N G F S.C
et pose d'enrochements sur 1 m. + 27
7

L i m o n s (alluvions -25
Les caractéristiques géotechni- modernes) + 23,2
ques du site
0'
' Sables et graviers ' 0 + 20
Le profil géotechnique (fig. 3) •20
(ail. anciennes) •• ' • > 2 5 - 280\
///////////

montre que les palplanches sont C> 25- 320


V9\0:-.;o-.-.
fichées dans des alluvions sablo- >25 185/
graveleuses et un substratum A l t e r n a n c e de 7- - ' 50 v 15
constitué d'argiles sableuses lits de sable 11-90'
et d'argile 14 115\
(fausses glaises). (fausses glaises)
PI (10* kPa) E ( 1 0 kPa) 2

Le comportement mécanique Pressiomètre -


- ^ - A r g i l e plastique "
médiocre de ce substratum
(c„ = 80kPa, p, = l à 1,5 M P a , Fig. 3 — Profil géotechnique transversal.
E = 7 à 12 MPa) contraste avec
M

la forte compacité des alluvions


sus-jacentes (p > 2,5 M P a ,
l

£ = 20
M à
30 MPa).

A u tout-venant mis en œuvre comme matériau de


remblai sur le chantier, a été préféré un sable fin
derrière les palplanches expérimentales, cela afin
d'améliorer les conditions de mesure. Ce sable fin,
dont la courbe granulométrique est indiquée sur la
figure 4, présente les caractéristiques suivantes
(fig. 5) :
3
- y=19,5kN/m ,
- c'=0,
— tp' = 41° (essai triaxial C D ) ,
- £, = 0,3 M P a ,
— E < 3 M P a (essais pressiométriques réalisés
M

après remblaiement),
— q = 2 à 4 M P a (pénétromètre statique Gouda).
c

25 12,5 6,3 2,5 1,25 0,5 (mm)


Lors des premières phases de remblaiement, le com-
Courbe granulométrique d u matériau de remblai.
pactage était seulement obtenu par le passage de la
lame de bouteur étalant les tas de remblai. E n fin de
remblaiement ( + 28,20 N G F ) était réalisé un compac-
tage hydraulique par percolation d'eau à travers le
matériau, complété ensuite par la circulation d'un
rouleau lisse.
Résistance de pointe q (MPa)
c
Pression limite py (MPa) Module de déformation E (MPa) M

10 15 20 25 0,1 0,3 0,4 0,5 0,6 2 3 4 5 6

0,5 m derrière le rideau

2 m derrière le rideau
» i Référence moyenne mesurée
dans le tout-venant

Fig. 5 — Caractéristiques pressiométriques et pénétrométriques d u remblai derrière les palplanches.

8
L'ÉQUIPEMENT DES P A L P L A N C H E S — 21 capteurs de pression totale Glotzl 10 x 20 cm
ET D U R E M B L A I disposés sur trois profils verticaux en « b o s s e » sur
toute la hauteur des remblais. Ceux-ci étaient boulon-
nés après battage sur des tiges filetées préalablement
Le programme d'équipement des palplanches a tenu soudées sur les palplanches (fig. 10 et 11);
compte des enseignements de l'expérimentation précé-
dente d'Asnières [3]. Il est en outre axé sur la mesure — 56 jauges de contraintes (huit niveaux de 7 jauges
des déplacements et pressions au contact palplanches- espacés de 1 m) mises en place sur les âmes et près
remblai. Présenté sur la figure 6, il comporte des serrures.
principalement :
Quelques capteurs de pression totale placés dans le
— 6 tubes inclinométriques, dont 5 ont été scellés remblai ainsi que dans les « creux » des palplanches
dans des réservations soudées sur les palplanches et plusieurs nivelles complétaient ce dispositif, dont
avant leur battage, le dernier étant placé dans le nous ne développerons pas ici les détails de la mise
remblai, 2 m derrière le rideau (fig. 7, 8 et 9); en œuvre [4].

Fig. 9 — Face
arrière d u rideau
après le battage
Fig. 7 — Photo prise et la p o s e d e s
depuis le haut de la niveaux inférieurs
palplanche montrant de c a p t e u r s de
le faible espace pression et des
(<5mm) existant tubes inclinomé-
entre le tube inclino- triques dans leurs
métrique et la cor- r é s e r v a t i o n s . La
nière de réservation. phase suivante
d e s t r a v a u x est
le r e m b l a i e m e n t
partiel jusqu'au
niveau de la lierne.

Fig. 8 — Après la
mise en place du
tube inclinométri-
que, l'intervalle
entre le tube et la
cornière est rempli
d'un coulis argile-
ciment.

Fig. 1 0 — Face arrière d u rideau pendant la mise en fiche. La palplanche


centrale est équipée de jauges. Sur les deux palplanches adjacentes sont
soudées les tiges filetées q u i supporteront les capteurs de pression totale.

10
Fig. 1 1 . — Mise en place des capteurs de pression totale Glôtzl derrière
les palplanches. Les capteurs sont boulonnés sur des tiges filetées préala-
blement soudées sur les palplanches. Cette opération est effectuée par
un homme-grenouille pour les capteurs situés sous l'eau. A noter égale-
ment les plaques de réservation pour les capteurs situés au niveau de la
lierne.

LES DÉFORMÉES D E L ' O U V R A G E


1 re phase d e r e i n b l a i e m e n t
à + 24,60 N G F

Lors de la première phase de remblaiement, les mesu- T i r a n t s p r é t e n d u s - 2e phase


de remblaiement à 2 8 , 2 0 N G F
res inclinométriques soulignent des écarts très impor- 2 0 j o u r s p l u s t a r d a v a n t la
m i s e e n t e n s i o n des t i r a n t s
tants dans les déformations du rideau, puisque les
déplacements en tête varient de 1,5 à 7 cm vers la
Seine. Cela s'explique par l'absence d'élément de rigidi-
fication longitudinale de l'ouvrage.

Après la pose de la lierne, les évolutions des déplace-


ments sont en revanche tout à fait parallèles, ce qui
a permis de tracer les déformées moyennes pour les
diverses étapes de la construction (fig. 12) et d'en
déduire le déplacement du rideau lié à la mise en
tension des tirants (fig. 13).

/ / / / / / / / / /

A l l u v i o n s anciennes

A v a n t mise en tension

Après mise en tension

A u bout de 5 mois

Blocage des tirants

3 mois plus tard

Fig. 12 — Déplacement moyen d u rideau vers Fig. 13 — Déformée moyenne d u rideau pour les phases successives de
le massif lors de la mise en tension des tirants construction.
( 1 2 - 1 0 - 7 8 ) et trois mois plus tard ( 1 6 - 0 1 - 7 9 ) .

11
tMHMHHttHHttttt ) t t ( t ) t ) t ) )
' H " t n m n i | i t ttttttttttttt 11111111
Fig. 14 — M o d e d e calcul d'une pression moyenne sur le rideau en
fonction des valeurs mesurées sur les trois profils de capteurs en « bosse »
4/>moyen=/01+2 X/32+P3.

L ' « enfoncement » du rideau vers le massif atteint la


valeur maximale de 1,8 cm à 3 m de profondeur, et i l
est intéressant de signaler que l'inclinomètre situé
dans le remblai 2 m en arrière de l'ouvrage indique un
déplacement de l'ordre de 1,5 cm à ce même niveau. Coefficient de poussée des terres lié au remblaiement
derrière le rideau
Ces déplacements continuent d'évoluer avec le temps
après la mise en tension, l'enfoncement maximal pas- Lors du remblaiement ( 1 " ou 2 phase), on peut e

sant de 1,8 à 2,5 cm. C'est un phénomène que nous définir à chaque niveau un coefficient de pression des
avions constaté également sur le rideau d'Asnières [3]. terres par le rapport :

Pi
LES MESURES D E PRESSION DES TERRES £ Y h—u
avec :
Si des anomalies ont été constatées dans les mesures — Pi, la pression horizontale effective mesurée,
de pression au sein du remblai, les mesures au contact — Z y h, calculé avec Y = 19 k N / m , 3

des palplanches s'avèrent d'une fiabilité satisfaisante. — u, la poussée hydrostatique.


Pour 17 capteurs sur les 21 posés, la précision des
mesures est estimée à + 5 k P a pour des valeurs abso- Les valeurs trouvées (fig. 15) sont très nettement supé-
lues de pression variant de 20 à 200 kPa. rieures au coefficient de poussée K (K =0,217 pour a a

(p' = 40°), notamment pour les remblais hors nappe.


Néanmoins, la loi permettant de connaître la pression
moyenne du sol sur l'écran, en fonction de valeurs Cet effet de pression de « compactage » a fait l'objet
mesurées sur les « bosses » des palplanches et de d'études théoriques et d'essais sur modèles [5]. Par
valeurs beaucoup plus faibles mesurées dans les contre, i l n'a été vérifié que très rarement sur ouvrages
« creux », n'est pas connue. réels. Dans notre cas, la forme en « coin » du remblai
a pu augmenter son incidence.
Nous avons tout d'abord été amenés à ne retenir
que les valeurs en « bosse », comme si elles étaient
mesurées sur un écran plan, cette hypothèse satis- P/(kPa)
0
50
faisant mieux les équations d'équilibre des forces hori-
zontales. 0,35

27 - ——t Remblaiement
Ensuite, nous avons constaté que, parmi ces capteurs ' 2e phase 1,60

en « bosse », ceux qui étaient placés sur le profil


0,85
central donnaient des valeurs 30 à 4 0 % plus faibles
25 _
que ceux placés sur les profils extérieurs corres- 0,43
pondant aux palplanches portant les tirants, ce
Remblaiement
résultat s'expliquant à notre avis par un effet de voûte 1 re phase 0,52
horizontal. 23
0,69

Aussi, comme cela est illustré sur la figure 14, le mode 0,63
de calcul de la pression moyenne est donné sur chaque
21
plan horizontal par :
Cote NGF
r o f i l 1 a v e c
4/Wn=/>i ( P tirant)+/> (profil 3 avec
3 Fig. 15 — Pression effective initiale pi derrière le rideau et coefficient d e
tirant) + 2 x p (profil intermédiaire sans tirant).
2 pression initiale Ki(Ki=pj/Zy h—u).

12
Analyse de l'effet de la mise en tension des tirants Une analyse s'apparentant au tracé d'une ligne d'in-
fluence a permis de tracer des courbes d'isovaleurs de
Les diagrammes de pression moyenne du sol sur le réaction de sol lors de la mise en tension d'un tirant
rideau ont été établis avant et après la mise en tension (fig. 18). Le principe a été de superposer les réponses
des tirants (fig. 16). O n en déduit le diagramme de de l'ensemble des capteurs lors de la mise en tension
réaction du sol lors de cette mise en tension (fig. 17). de chaque tirant, en les repérant par leur distance à
Celui-ci est approximativement symétrique par rap- celui-ci. On constate le caractère très ponctuel de cette
port à un maximum de pression de 80 kPa situé entre mise en tension : les réactions de sol sont très faibles
4 et 5 m de profondeur, c'est-à-dire un peu en dessous derrière les palplanches situées à 4 m de distance de
du niveau d'ancrage. la palplanche ancrée (palplanches notées n — 2 et n + 2
sur la figure).
50 100 P (kPa)

^ A / \ \ \ \ \ l s \ \ \ \ \ \ \
—*- Sens de progression des mises en tension —
Niveau de
capteur Numéro de
tirant I
n • n - 1 n n +1
Cote supérieure
i n Ìn11n Ì> i n Kn 11Ì }>n 111 111 fv ) / / / /1 /\ i / r /1 ï /\/ / //
1 d U r e m b l a i
1 7 / — 1 6 ^ — 3 0-
/
— kJ- -n- 12V-

- - 2 -12- -15-
\ — 5-
-y-is—
- 15
I > N « I
Lieme ' 12 69
69 37) I - 10

\ li I /1
•17 -4,-12o 8.2-
/
48 7^8-
1 m
_L_
Base du
remblai 2m-

Fig. 18 — Valeurs des réactions du sol (kPa) mesurées lors de la mise


en tension du tirant correspondant au profil n; les tirants n —1 et n — 2
étant déjà tendus, les tirants n+] et n+2 seulement prétendus. Courbes
d'isovaleurs des réactions (analyse faite d'après les mesures en « bosse »
sur les palplanches avec tirant).
Fig. 16 — Diagramme moyen de pression effective derrière le rideau après
remblaiement à 28,20 NGF.

100 AplkPal

Une exploitation plus fine des résultats, non détaillée


ici, montre d'ailleurs que la distribution des réactions
de sol n'est pas symétrique par rapport à la palplanche
ancrée. Les réactions mobilisées sont nettement plus
élevées du côté où les tirants sont seulement préten-
dus, que du côté opposé où les tirants sont déjà à
leur tension de blocage.

Le processus de mise en tension successive des tirants


se concrétise par une chute de tension de 60 k N : le
tirant, bloqué à 840 k N , voit sa tension se stabiliser
à 780 k N après la mise en tension de toute la ligne
d'ancrage.

DETERMINATION D U M O D U L E
D E RÉACTION D U S O L

L a comparaison niveau par niveau des déplacements


du rideau et des variations de pression du sol fournit
directement une valeur expérimentale du module de
réaction

Ap (kPa)
Fig. 17 — Diagramme moyen de réaction d u sol lors de la mise en tension k (kN/m ) = 3

des tirants. Ay (cm)

13
Les valeurs obtenues en fin de mise en tension sont CONTRAINTES INTERNES DANS LES P A L -
présentées sur la figure 19. Pour les calculs ultérieurs PLANCHES - ESSAI D E DÉTERMINATION DES
de l'ouvrage, nous avons adopté une loi de variation M O M E N T S FLÉCHISSANTS
3
linéaire de ce module de 0 à 5 000 kN/m entre 0 et
4 m de profondeur, puis une valeur constante.
Les expérimentations antérieures, en particulier celle
Trois mois après la mise en tension, l'augmentation d'Asnières [3], avaient révélé l'existence de phénomè-
des déplacements, combinée à une légère diminution nes de glissements dans les serrures des palplanches.
des pressions, conduit à une valeur de module Pour cette raison, nous avions mis en œuvre sept
« différé » nettement plus basse : k = 3 000 kN/m d
3
jauges par niveau de mesure, disposées conformément
(fig. 19). au schéma de la figure 21.

Il faut noter que ces valeurs de module sont elles- En fait, le fonctionnement des palplanches s'est avéré
mêmes inférieures au module « instantané » k mesuré { encore plus complexe que nous ne l'imaginions à
pendant la mise en tension du tirant (méthode du priori. Le diagramme développé des contraintes
cycle avec épreuve du tirant à 1,3 fois la tension de (fig. 22) en est une illustration.
blocage). A titre d'exemple, nous avons tracé la loi
de variation pour les trois capteurs situés à 4m de Si l'existence de fibres neutres ressort bien de cette
profondeur (fig. 20) : le module « instantané » atteint représentation (les segments de droite reliant les jau-
14000 kN/m . 3
ges deux à deux se coupent bien en un même point),
aucun élément de symétrie simple n'apparaît. D'une
k (kN/m | 3
k (kN/m'l

5 000 10 000
manière peu explicable, la flexion est plus faible dans
5 000 10 000
la palplanche supportant le tirant (jauges 1 et 2), que
dans la palplanche adjacente (jauges 3-4-5). Il se peut
aussi que les déformations mesurées au niveau des
jauges soient perturbées par des effets parasites.

Plusieurs tentatives d'interprétation de ces diagram-


mes de contraintes ont échoué. On peut tout juste
dire que, après la mise en tension des tirants, le
moment fléchissant est beaucoup plus élevé au niveau
de l'appui (compris entre 70 et 120 mkN/m) qu'à la
base des remblais (inférieur à 30 mkN/m en valeur
absolue à —8m de profondeur).

Une autre approche des moments fléchissants a été


obtenue par dérivation des courbes inclinométriques
" • Z (m) (approximation polynomiale de degré 7 à 10 des cour-
bes de relevés angulaires) [6]. Les résultats paraissent
Fig. 19 — Modules de réaction déterminés expérimentalement métré par
mètre et loi de variation proposée.
assez satisfaisants (fig. 23), mais très différents selon
a) juste après la mise en tension; le tube inclinométrique analysé.
b) 3 mois après la mise en tension.

14
Côté Seine

Côté terre

Tirant 72 100 150

Fig. 21 — Numérotation des jauges


dans une section horizontale du rideau.

On retiendra de cela avec modestie que le dimension-


nement des ouvrages selon la théorie de la flexion
composée de poutres risque de conduire à des diagram-
mes d'efforts internes dans les palplanches assez éloi-
gnés de la réalité.

Niveaux —1 m
-2m
—3 m
—4 m
s) 12-10-78,
Jauges 1 2 3 5 6 juste après la mise en tension;
-60

\ \ — 40
\ \
-20
\ >\
\ s?

- 0
S ' \
s
// xX
X
- + 20
V
Contrainte a (MPa)

Niveaux — 5m
—6 m
-7m
- 8 m ___

Jauges 1 2 3 v
\ 5 6
-60
A
\\
*\
- 40
\\
ft

A -20

\ -y - 0
b) 19-10-78,
v. x x. * ' / y une semaine plus tard.
- + 20

40

Contrainte a (MPa)
Fig. 22 — Diagrammes représentatifs des variations de contrainte dans
les palplanches entre le 10-10-78, veille de la mise en tension, et le Fig. 23 — Courbes de moments fléchissants obte-
19-10-78, huit jours après la mise en tension. nues par dérivation des relevés inclinométriques.

15
C A L C U L A POSTERIORI D E L ' O U V R A G E PAR
U N E M É T H O D E A U M O D U L E D E RÉACTION
'/////////////,
t/VW

Calage des paramètres sur la phase de mise en tension


des tirants

L a phase de mise en tension a été analysée par un


calcul au module de réaction utilisant le programme
D E N E B O L A du L C P C [1].

Le rideau est alors simulé par une console encastrée


dans les sables et graviers à 1 1 m de profondeur
(fig. 24), soumise à l'action ponctuelle du tirant, les */NrV
modules de réaction de sol suivant la loi de variation
indiquée sur la figure 19.
wwwwv
Deux séries de calculs ont été effectuées : la première <AAAt
pour la rigidité E x I de l'écran classiquement admise
(El—115080 k N x m ) , la deuxième pour une rigidité
2
Ar\A/
tenant compte d'un glissement dans les serrures 11
2
(£7=36280 k N x m ) . '////////// Encastrement

Les résultats (fig. 25) soulignent la bonne concordance Fig. 24 — Schématisation d u calcul de la phase de mise en tension.
des déformées expérimentales et calculées à la condi-
tion de retenir pour le calcul l a rigidité la plus faible.
C'est une confirmation de l'existence de glissements
au niveau des serrures, mis par ailleurs en évidence
par les jauges de déformation.

Ap (kPa) Fig. 25 — Calcul de la phase de mise en


00 tension à partir d'une loi de variation
continue d u module de réaction (cf. f i g .
19).
a) juste après la mise en tension
(Ar=305 k N / m ) .
b) trois mois plus tard (Ar=278
kN/m).

305 k N / m

Valeurs expérimentales

Calcul avec El = 1 1 5 0 8 0 k N x m 2

Calcul avec El = 36 280 kN X m 2

16
TABLEAU I
Calcul par phase du rideau. Tirants prétendus à 52 k N / m (valeur mesurée).
Rappel des hypothèses et principaux résultats obtenus pour les deux inerties retenues.

Déplacement Moment
Effort
en tête au niveau maximal au niveau maximal horizontal
(cm) du tirant sous du tirant en travée d'ancrage
(cm) le tirant (mkN/m) et profondeur (kN/m)
Z : 28,65 N G F (cm) (mkN/m)
o/ = 19,5 k N / m 3

Phase 1 M -3.3 -1.9


00
= 10 k N / m 3

Remblaiement Ci -5,1 -2,6 - 77 à 8,4 m


= 0,217 1 phase -2 _ _
CQ
, e
Ci -1 - 70 à 8,4 m
• = 4,6
S
ai = 0 Phase 2 M ? ?

ce 52
= 40° , , Ci +0,9 -0,1 -0,5 + 60 à 6,2 m
= 0 à 3 000 k N / m 3

Ci 0 +0,3 à 6,4 + 75 à 6,6 m }


< Phase 3 M -5.3 -2.3 -100a -6m 62
idem
m Remblaiement Ci -8,8 -2,9 - -142 - 60 à 8,4 m 156
k = 3 000 k N / m 3
2 étape
e
C2 -5 -2 -142 - 1 2 4 à 8,4 m 139

7 = 11 k N / m Phase 4 M -3.3 -0.7


:
3

O -7,2 -247 + 1 à 7,4 m


co
Z *"a = 0,217
Ci -2,9
-1,5
-0,7 -260 0 à 7,9 m
J 340
o K o = 0,357
> KP = 10,7
c' = 0 Phase 6 Ci -7,8 -1,8 -267 f+ 24 à 7,9 m 351
0' = 4 0 ° Fin du remblaiement Ci -3,4 -1,0 - -281 1- 33 à 11,2 m 351
— dragage f+ 10 à 7,9 m
k = 20 000 k N / m 3
X- 38 à 11,2 m

00 Phase 8 Ci -7,6 -1,9 -271 \+ 47 à 7,9 m 357


7 • 10 k N / m -3,3 -1,2 - -279 l - 48 à 11,6m 357
3

Dénivellée de nappe Ci
LU
00
f a = 0,406 / + 43 à 7,9 m
*o = 0,580 l - 55 à 11,6 m
«P = 3,54
00
c' = 10 kPa Différence M 2 1.6 +278
= 25° Phase 4 - Phase 3 Ci 1,6 1,4 - -105 - +184
< k = 7 000 k N / m 3
Ci 2,1 1,3 -118 +201

M : valeurs mesurées; Ci : £/=36280 k N x m ; Ci : f / = 1 1 5 0 8 0 k N x m .


2 2

Calcul complet de l'ouvrage par phases celui observé lors de la mise en tension. La rigidité
relative sol-rideau dépendant de la phase de travaux,
Ce calcul, respectant le phasage décrit précédemment, il y a lieu de rechercher un mode de calcul différent
a été effectué en conservant à chaque phase les modu- du module de réaction selon le type de sollicitation
les de réaction déduits de la phase de mise en tension auquel est soumis l'ouvrage.
3
(modules différés k = 3 000 kN/m dans les remblais).
d

Les deux hypothèses concernant la rigidité du rideau M O D E D E DÉTERMINATION D E L A V A L E U R


ont été maintenues. D U M O D U L E D E RÉACTION DANS L A PARTIE
HORS FICHE D U RIDEAU
On s'aperçoit, en examinant les résultats du tableau I
Le projeteur ne dispose à l'heure actuelle d'aucune
et les diagrammes de la figure 26, que la concordance
règle pratique de détermination du module de réaction
entre les valeurs calculées et mesurées n'est pas très
dans la partie hors fiche d'un ouvrage.
bonne.
Cette expérimentation a confirmé le caractère très
Lors des phases de remblaiement, notamment, les ponctuel de l'effet de la mise en tension des tirants,
courbures des déformées calculées les plus satisfaisan- les réactions du sol se faisant ressentir dans un rayon
tes sont obtenues pour la rigidité du rideau la plus de 2 à 3 mètres autour du point d'ancrage. En outre,
forte. les déformées et diagrammes de pression obtenus sont
en bon accord avec le schéma de la poutre sur sol
Par ailleurs, la surtension du tirant calculée pour la élastique.
deuxième phase de remblaiement est dans les deux
cas nettement supérieure à la valeur mesurée. Cela nous a conduit à rechercher une détermination
directe du module de réaction en fonction de la rigi-
Nous n'avons pu fournir une justification à posteriori dité relative sol-écran, apparaissant dans ce schéma
de tous ces résultats. Cependant, il paraît évident que,
lors d'une phase de remblaiement ou de dragage, le sous forme de longueur de transfert l = 0
fonctionnement du rideau est nettement différent de

17
Fig. 26 — Calcul de l'ouvrage par phases. Déformées et pressions effecti-
ves sur l'écran.
Comparaison des valeurs calculées et mesurées.

18
S. Barussaud [7] a étudié par éléments finis le fonction- O n trouve dans notre cas, pour la deuxième phase de
nement d'un écran de rigidité El s'appuyant sur un
sol élastique de module E sous l'effet d'une force remblaiement avec E = 2 000 kPa, a = - et a = 7,4 m :
s

externe. 3
3
fc = l 1 4 0 k N / m
Il montre que, pour une paroi rigide de hauteur h
soumise à un effort horizontal en tête, la théorie de Dans un calcul au module de réaction par phases de
la poutre sur sol élastique s'applique rigoureusement travaux, faire varier le module d'une phase à l'autre,
à condition d'isoler les déplacements propres de la dans un rapport de 1 à 3, peut paraître une subtilité
paroi de ceux du massif dans son ensemble. Le excessive pour une méthode dont le principe est lui-
4£ même contestable. Cette modification des valeurs du
module de réaction a alors pour valeur k — —-. module n'est probablement pas nécessaire, comme
h l'ont montré diverses études paramétriques, si l'on ne
L'extension de ce schéma à une paroi souple conduit s'intéresse qu'aux efforts internes dans l'ouvrage; elle
à substituer à la valeur h une longueur Xl , X étant 0
est par contre justifiée si l'on souhaite obtenir une
un nombre sans dimension dont la valeur est voisine prévision réaliste des déplacements.
de 1 (elle peut être ajustée sur la comparaison des
moments entre le calcul élastique et le calcul au
module de réaction). Des deux relations : CONCLUSION

Le développement des méthodes de calcul aux élé-


et k = 4E,
XL ments finis permet d'envisager dans les prochaines
années une approche plus satisfaisante du dimension-
nement des écrans de soutènement. D'ores et déjà un
programme de calcul à maillage automatique, mis au
on déduit l =0
point au L C P C , permet de traiter des cas d'ouvrages
à géométrie simple.

Nous avons appliqué cette règle au rideau de Puteaux, Toutefois, malgré leurs limites, les méthodes « a u
en admettant que le module élastique E pouvait être
s module de réaction » restent actuellement les plus
remplacé par le module pressiométrique des utilisées pour l'étude des parois moulées et rideaux
remblais E . M ancrés par tirants actifs. Dans leur application, le
2
projeteur est confronté au choix de paramètres pour
Avec El=36 280 k N x m , E = 2 000 kPa et X = 1, on
M lesquels les données expérimentales sont souvent
trouve Z = 2,63 m, d'où k = 3 050 k N / m . Ces valeurs
0
3
restreintes : pressions initiales sur l'écran, module de
numériques sont en très bon accord avec les résultats réaction, hystérésis du s o l . . .
expérimentaux.
Cette expérimentation avait pour but principal de
E n appliquant cette règle de calcul à d'autres ouvrages fournir des règles pratiques de détermination du
expérimentaux, tels que le rideau d'Asnières [3], les module de réaction dans la partie hors fiche d'un
parois moulées de la S E R E T E [8] et du Havre [9], rideau de palplanches ancré par tirants précontraints.
nous avons obtenu également une bonne concordance
avec les mesures lors des phases de mise en tension. U n suivi précis des déformations des palplanches et
des pressions du sol pendant la mise en tension des
Il faut toutefois signaler que pour ces ouvrages, le tirants a montré que le schéma de la poutre sur
niveau du sol derrière l'écran se trouvait à une hauteur sol « élastoplastique » s'appliquait bien à cette phase
au moins égale à « Z » au-dessus du point d'ancrage.
0 d'exécution.
Pour des ancrages situés plus près de la surface du
sol arrière, une correction de ces formules serait certai- Il était alors logique de rechercher une formulation du
nement nécessaire. module de réaction en fonction de la rigidité relative
sol-écran. Nous appuyant sur les résultats d'une étude
Cette règle de calcul n'a de sens physique que pour théorique en éléments finis, nous avons proposé la
la phase de mise en tension des tirants. règle de calcul suivante :

Pour les phases de remblaiement, toute la partie hors


fiche du rideau se déplace vers le fleuve, le « centre fe =i l l
de rotation » se trouvant quelques mètres sous le fond lo
de fouille. Pour le* choix du module de réaction, i l est avec
alors plus satisfaisant de s'en tenir à l'application de
la règle de L . Ménard : El

1 1r a 4/ „ a Y 1
- = - a - + - 2,7 — a , — El, la rigidité du rideau,
°J
0

k El 2 9\ aj — E , le module de déformation élastique du sol.


s

Ce mode de calcul, appliqué en assimilant le module


a étant ici la hauteur hors fiche, a = 0,30 m.
0 de déformation du remblai au module pressiométri-

19
que, conduit à un bon accord avec les résultats expéri- Du fait de la présence des serrures, le fonctionnement
mentaux. Nous avons vérifié, que pour d'autres ouvra- d'un rideau de palplanches s'avère particulièrement
ges expérimentaux précédemment suivis (rideau d'As- complexe. Le développement des recherches expéri-
nières, parois moulées de la Sérète et du Havre) la mentales sur les rideaux devrait à notre avis suivre
concordance était également satisfaisante, à la condi- deux voies :
tion cependant de retenir pour les sols en place un
module de déformation deux à trois fois plus élevé — des expériences sur des écrans simples, d'inertie
que le module pressiométrique. bien définie, et pouvant être réalisées dans des condi-
tions favorables en stations d'essai;
— le contrôle de certains aspects particuliers du fonc-
Ce module de la phase de «mise en tension» ne tionnement des ouvrages (jeu des serrures, effet des
s'applique pas aux phases de terrassement (remblaie- liernes), afin de savoir dans quelle mesure il faut
ment ou creusement), pour lesquelles l'interaction sol- corriger les résultats de l'écran simple pour passer à
palplanches est de nature très différente. l'ouvrage réel.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] BALAY J., FRANK R., HARFOUCHE L., Programme D E N E - [6] BOISSIER D., GELLY J., KASTNER R., MANGIN J . C ,
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120, juil.-août 1982, pp. 3-12. Canadian Geotechnical Journal, 15, 1978, pp. 522-536.
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Sols Soils, 1968, 22-23, pp. 16-29. [8] JOSSEAUME H . , STENNE R., Étude expérimentale d'une
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rideau de palplanches, Rev. fr. Géotech., 8, 1979, fr. Géotech., 8, 1979, pp. 51-64.
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[4] GIGAN J. P., Expérimentation d'un rideau de palplanches Comportement d'un quai en paroi moulée au port du
ancré par tirants actifs. Voie rive gauche de Seine à Havre, Bull, liaison Labo P. et Ch., 113, mai-juin 1981,
Puteaux, Rapport LREP, 1981. pp. 111-134.
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walls, Geotechnique, vol. X X I X , 3, sept. 1979, éd., 1971, chap. 11 et 12.
pp. 265-283.

L'auteur remercie la DDE des Hauts-de-Seine, les entreprises Quillery, EMCC


et Intrafor-Cofor pour leur collaboration à cette expérimentation.

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