AYYAD
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Faculté des Sciences
Juridiques وا د وا
Economiques et Sociales ب ا- ا
Marrakech - Maroc
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Chapitre I : Définitions et objectifs
L’ingénierie financière peut être appréhendée comme un ensemble d’outils et d'opérations
permettant:
- à des dirigeants de structurer ou de restructurer leur financement, d’accompagner le
développement de leur firme par des opérations de croissance externe ou de la transmettre
dans des conditions satisfaisantes;
- à des investisseurs de prendre le contrôle d'entreprises saines ou en difficultés tout en
minimisant leurs apports;
- à des actionnaires dominants de faire appel à des capitaux extérieurs sans prendre le
contrôle de leur société, etc.
Pour atteindre ces objectifs, l'ingénierie financière s'est progressivement dotée, au fil des ans,
d'une méthode empirique destinée à favoriser la gestion des biens et des ressources stables de
l'entreprise.
La partie haute du bilan donne un aperçu du rapport de force entre actionnaires
majoritaires et minoritaires, créanciers et managers. Les relations de pouvoir sont au
centre des opérations qui portent sur le capital, l’endettement et les titres hybrides. De ce
point de vue, la théorie de l’agence qui étudie les conflits actionnaires-managers,
actionnai-créanciers, etc. fournit souvent l'explication profonde des mécanismes
financiers, la justification d'opérations parfois complexes. Les réflexions sur la corporate
governance apportent aussi un éclairage intéressant sur les intérêts contradictoires qui
animent ces relations triparties. Les outils opérationnels de l'ingénierie financière jouent
un rôle considérable dans la recherche du nécessaire équilibre du pouvoir.
Caractérisée ainsi par sa finalité et son domaine, l'ingénierie financière trouve sa spécificité
dans la méthode qu’elle propose, méthode contingente, élaborée, innovante et transversale.
Par opposition aux solutions courantes apportées aux problèmes de la finance d'entreprise, au
«prêt à porter», l'ingénierie financière relève de la «finance sur mesure». Les procédures
envisagées et les réponses trouvées sont spécifiques à un problème donné, adaptées aux
circonstances particulières. Elles ne sont pas destinées à être utilisées dans d'autres situations
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mais présentent un caractère contingent.
L'ingénierie financière donne lieu à des montages, à des architectures élaborées qui tranchent
avec les solutions toutes faites. Elle se démarque des opérations financières plus habituelles qui
nécessitent une certaine standardisation, compte tenu de leur aspect plus répétitif et des délais
très brefs souvent imposés.
L'ingéniosité caractérise les montages mis en place. La création, l'imagination, l'innovation
s'appliquent non seulement aux outils inventés mais aussi à leur agencement.
L'ingénierie financière n'est pas une technique purement financière. Elle fait aussi appel au
droit des affaires, au droit fiscal, à l'économie, à la stratégie, etc. Le métier d'ingénieur
financier trouve son intérêt et sa richesse dans ce côté transversal de la discipline.
L’ingénierie, qui s'est progressivement substituée dans le langage courant au mot anglais
engineering, est généralement définie comme l'ensemble des activités intellectuelles qui
permettent de concevoir un ouvrage d'une façon rationnelle et fonctionnelle, en assurant
la coordination des diverses disciplines qui concourent à sa réalisation.
D’origine ancienne, la notion est plus volontiers associée à l'art militaire, dont elle est issue,
au génie civil, à la maîtrise de l'énergie et des matières premières, ou, plus récemment, aux
télécommunications et à l'informatique, qu'aux métiers de l'argent. Ce n'est que depuis
quelques années que le concept d'ingénierie financière a fait son entrée dans l'univers de
l'entreprise et de ses actionnaires. Il s'impose aujourd'hui sans qu'il soit toujours bien aisé d'en
dessiner nettement les finalités, les ouvrages ou le champ de manoeuvre.
Les difficultés rencontrées pour définir de façon précise les fonctions de l'ingénierie financière,
en situer la position optimale dans un organigramme, dans un processus de décision, en
mesurer le domaine d'action, l'intérêt et l'efficacité, justifient l'approfondissement d'une
approche sémantique.
À l’origine, l'ingénieur est, dans toute entreprise, le spécialiste capable de discerner toutes
les composantes techniques d'une réalisation et qui se porte garant de la fiabilité des
solutions retenues qu'il a d'ailleurs sélectionnées personnellement. Peu à peu, la sophistication
des techniques, la complexité croissante des processus industriels, la diversité des filières, l'ont
amené à travailler en équipe. Désormais, il ne saurait prétendre dominer seul l'ensemble
des connaissances nécessaires à la réalisation d'un projet.
En dépit de son caractère récent, l'ingénierie financière n'échappe pas à ces tendances lourdes :
point de rencontre entre le droit des valeurs mobilières, la fiscalité, l'actuariat, elle requiert
aussi une bonne connaissance des secteurs économiques traités, une compétence relative aux
règles et pratiques étrangères ou internationales. C'est une équipe, plus qu'un homme, qui
apporte sa contribution. Cette équipe doit avoir une capacité à s'adapter rapidement aux
changements en faisant preuve d'esprit créatif, de précéder ou d'accompagner la
réflexion de son mandant, d'innover à ses côtés ou de lui faire partager un acquis
personnel. Elle doit être en mesure de faire coïncider sa réponse au plus près des spécifications
requises, quitte à reconfigurer des solutions même éprouvées à chaque cas d'espèce, et ce sans
faire prendre de risques anormaux à son donneur d'ordre.
Enfin, il convient d'affiner le spectre par quelques réflexions sur le contenu de la démarche:
Le présent ouvrage, dont la finalité est de faciliter l'accès des entreprises de taille moyenne
et de leurs dirigeants aux opérations « haut de bilan », et plus particulièrement « fonds
propres », engage le débat sous l'angle micro-économique.
Dans le périmètre de réflexion ainsi défini, quatre axes d'étude seront retenus:
Ces quelques lignes de produits nécessitent, de la part des intermédiaires, des avantages
compétitifs différents et complémentaires : carnet d'adresses, technicité, puissance financière,
acceptation du risque. Les moyens mis en oeuvre devront être en accord avec les produits
proposés sur les segments de clientèle retenus.
(3ème partie: Produits (l'ingénierie).
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‘Leverage Buy Out’
Introduction
L'année 2000 a atteint des sommets en matière de rachats d'entreprises entraînant dans son
sillage une hausse des opérations à effet de levier de type LBO, LBI, LMBO,…En Europe on a
dénombré pas moins de 503 opérations de MBO / MBI pour un montant total de plus de 37
milliards d'euros en 2000.
Le LBO est souvent une solution à une succession familiale ou à une cession par un groupe
d'une division. La création de valeur souvent observée à l'occasion d'un LBO ne s'explique pas
par l'effet de levier, ni par la déductibilité des frais financiers mais bien davantage par le poids
de la dette qui incite fortement les dirigeants à gérer au mieux l'entreprise dont ils deviennent
souvent à cette occasion actionnaires ce qui accroît leurs motivations.
Le niveau de rentabilité des capitaux engagés, souvent important, de ce type d'opération
s'explique lui par l'effet de levier dégagé grâce au fort recours à l'endettement.
« Le Leverage Buy Out (LBO) est la technique financière utilisée par des investisseurs
désireux d’acquérir une société profitable mais ne disposant que des moyens de financement
internes limités au regard de la valeur de la société cible à acquérir, la proportion entre les deux
éléments variant généralement de 0% à 50%. »
I- Définition :
Le LBO est une opération qui consiste à acquérir une entreprise saine grâce a un fort recours à
l’endettement en effet une société holding est constituée qui s'endette pour acheter une
entreprise(cible) dont les flux de trésorerie disponibles seront régulièrement remontés au
niveau de la holding via des dividendes afin de lui permettre de payer les intérêts de sa dette et
de la rembourser.
Un LBO est réalisé autour d'un management actuel (on parlera alors de Leverage Management
Buy Out, LMBO) ou d'une nouvelle équipe dirigeante et est financé en capitaux propres par
des fonds spécialisés de capital d’investissement (ou private equity). Le montage repose sur
des dettes ayant des priorités différentes de remboursement (dettes senior, junior, mezzanine)
et donc des risques et des rémunérations croissantes.
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II- Les étapes d’un montage LBO :
La première étape d’un LBO consiste à identifier les fonds d’investissement susceptibles de
participer à ce type d’opération et à choisir celui qui va soutenir l’affaire. En effet, les fonds
d’investissement se classifient en fonction des montants sur lesquels portent les opérations
auxquelles ils prennent part : 10 millions de francs, 100 millions de francs, un milliard de
francs et au-delà, etc. Un fonds de « Private Equity », qui mène des opérations sur des
entreprises non cotées, reçoit en moyenne 200 dossiers par an, mais réalise en moyenne 10
affaires. Il faut également définir la structure de l’équipe de management qui va diriger la
société après la reprise. Elle doit comporter l’ensemble des compétences voulues afin
d’élaborer un plan à 5 ans au moins : finances, vente, marketing, usines, logistique, ressources
humaines.
Une fois le fonds choisi, la deuxième étape consiste à construire le business plan, ou plan de
développement de l’entreprise. Ce plan est conçu selon un processus itératif.
Les investisseurs financiers, comme les investisseurs stratégiques, se prononcent sur
l’opportunité d’un investissement sur la base d’un business plan. C’est à partir des documents
le constituant que tout investisseur va pouvoir se forger une opinion et une conviction.
Ces documents comprennent en général :
• Un mémorandum d’explication
• Des projections financières
• Des études
• Des documents de présentations appropriés
Les hypothèses du business Plan sont très importantes et vont permettre de construire le
schéma financier et juridique constituant l’opération. L’étape de préparation d’une opération
stratégique (quel qu’elle soit) est longue, souvent fastidieuse, mais stratégique, puisqu’elle
permet de créer les fondations de votre futur édifice (projet), et prépare donc les conditions de
partage de la création de valeur que vous allez réaliser au fur et à mesure que vos ambitions se
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réalisent.
La partie la plus délicate d’une opération de LBO est de déterminer le levier d’endettement. Le
principe du LBO consiste à investir le moins de capital possible dans le prix d’acquisition et à
lever le maximum de dettes. Il faut trouver un équilibre entre capital et dette, en fonction de la
fourchette de valorisation, des cash flows prévisionnels et de l’EBIT prévu. Une fois les dettes
remboursées, le faible capital acquis sera multiplié au moment de la sortie des investisseurs,
quelques années plus tard.
Le montage financier comprend la structuration de la dette entre dette senior et mezzanine. La
dette senior est l’endettement bancaire souscrit pour financer une acquisition par effet de levier.
Elle porte sur une durée de trois à sept ans. Le banquier senior dispose de garanties sur les actifs
de la holding de reprise. La mezzanine est un financement hybride entre dette senior et fonds
propres. Son remboursement intervient après celui de la dette senior. En contrepartie, elle offre
en général une rémunération plus élevée.
Le fonds d’investissement se charge de chercher les banques capables de syndiquer et de lever
la dette. Ce travail n’est pas facile. En effet, le niveau de rémunération des acteurs qui prêtent
les fonds dans le cadre d’un LBO est extrêmement faible, mais leur exposition au risque est
forte. Le taux de rémunération des banques qui syndiquent des dettes est de 2 à 4 % du montant
prêté, pour des durées de 5 à 7 ans, avec, dans certains cas, de forts risques de voir l’entreprise
ne pas fonctionner. Certes, la banque se nantit sur le fonds de commerce ou d’autres éléments,
mais sa rémunération reste faible alors qu’elle court des risques dans un domaine dont elle
n’est pas spécialiste. Lorsque la banque leader est choisie, l’équipe de management doit faire
preuve de sa motivation et lui démontrer la solidité de son business plan.
Une fois la dette structurée, les vendeurs et les acheteurs fixent un prix d’acquisition définitif.
S’ensuit une période de plusieurs mois durant laquelle les commissaires aux comptes nommés
par l’acquéreur compulsent les milliers de pages que le vendeur a préparées pour présenter
l’entreprise. Les auditeurs de l’acquéreur peuvent consulter l’ensemble de ces documents dans
une pièce spéciale, la data room. Après que le vendeur et l’acheteur se sont mis d’accord sur un
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niveau de prix approximatif – dans notre cas, un certain nombre d’ajustements de prix sont
intervenus entre août et décembre 2000 –, commence une période de due diligence au cours de
laquelle un certain nombre de personnes et d’entreprises diligentées par l’acquéreur procèdent
à des audits financiers, Reprendre, c’est aussi créer 69 environnementaux, commerciaux,
marketing, dont l’objectif est de vérifier la solidité du business plan et la validité des données,
relatives à l’activité, avancées par le vendeur.
Une fois la négociation achevée, l’affaire peut être signée, au moment d’une réunion nommée
closing.
La faisabilité d’un LBO est déterminée par sa capacité de remboursement des emprunts
d’acquisition, grâce aux cash-flows futurs.
Ce sont ces flux que vont analyser les banquiers prêteurs, en vérifiant que l’endettement global
du holding et de la cible restent compatibles avec certains ratios prudentiels de référence.
L’endettement du holding de reprise est déterminé en fonction de la capacité
d’autofinancement prévisionnelle incorporant les besoins de financement de la
croissance (investissements ; augmentation du besoin de fonds de roulement) et les
remboursements d’emprunts de la cible. Le projet incorpore ces éléments en laissant une
marge de manoeuvre pour faire face aux aléas.
La dette à moyen terme d’une durée maximum de sept ans (dite dette senior) est calée sur
les cash-flows prévisibles et récurrents.
La dette ‘’mezzanine’’ (souvent constituée d’Obligations à Bons de Souscription
d’Actions) est un financement intermédiaire entre les fonds propres et les emprunts
bancaires. Elle correspond à la fraction des cash-flows prévisionnels dont la visibilité est
plus incertaine (par exemple : ce qui est lié à un redressement des marges ou à une
accélération de la croissance). Ses annuités de remboursement peuvent être décalées ou
in-fine à échéance de sept ou huit ans.
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Les Obligations Convertibles en actions, souscrites par les actionnaires, peuvent apporter
une flexibilité supplémentaire au montage. Elles ont vocation soit à être remboursées par
le cash-flow excédentaire, soit à être converties.
Les emprunts du holding de reprise sont remboursés grâce aux dividendes distribués par la
cible.
Ceux-ci ne sont imputés d'aucune imposition lorsque le holding détient 95 % ou plus du capital
de la cible, et d'un impôt très minime si ce n'est pas le cas.
Le remboursement des emprunts est en général prévu sur une durée de 5 à 7 ans, déterminée
pour que le pourcentage du résultat distribué n'excède pas, en général, les deux tiers du résultat
net de la cible.
Lorsqu'il existe une trésorerie excédentaire non nécessaire à l’exploitation il est également
possible de la transférer au holding par une distribution exceptionnelle des réserves
antérieures.
*L'ingénierie financière d'un LBO exige une démarche rigoureuse. Celle-ci est
intellectuellement très simple, les détails de la mise en œuvre sont complexes et, là, il peut y
avoir pour le cédant futur actionnaire du LBO, de grands risques de manque à gagner.
*La cession d'une entreprise à un industriel ou à un financier dans le cadre d'un LBO est
toujours une transaction, c'est-à-dire que l'acquéreur a comme objectif de “payer le moins cher
possible en obtenant le plus de garanties possibles”. Il y a, dans le cadre d'un montage de LBO,
une opposition d'intérêt. Les intérêts ne deviennent communs qu'une fois le LBO réalisé
lorsque le vendeur est actionnaire du holding de reprise. Il ne faut donc pas oublier qu'un
montage de LBO est avant tout une cession d'entreprise.
*Les acquéreurs ne sont pas interchangeables. Chaque intervenant a des spécificités
sectorielles et financières, qui vont lui permettre d'être plus ou moins généreux dans
l'évaluation d'une entreprise. C'est pourquoi, obtenir les meilleures conditions de cession
impose, non pas de répondre à la démarche plus ou moins agressive et séductrice d'un financier,
mais d'organiser, de structurer une véritable mise en concurrence des financiers selon un
schéma de LBO initié par le cédant et ses conseils dans l'intérêt des actionnaires.
Pour contrecarrer les conséquences de ces 3 erreurs, une seule solution : le chef d'entreprise,
qu'il soit face à des industriels ou à un financier, doit procéder de la même manière, c'est-à-dire,
s'appuyer sur un spécialiste de Corporate Finance qui, avec ses Conseils, lui permettra de
trouver une solution optimisée
La position de repreneur est avant tout une position de dirigeant plus que de salarier.
L’esprit d’entreprise est la base de votre motivation : il combine la volonté de réussir un projet
ambitieux dans le cadre d’une entreprise où votre responsabilité est totale et votre goût à
prendre des risques est réel.
Les facteurs de motivation les plus courants peuvent être regroupés en deux catégories :
Exemple
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CH II : L'ANALYSE DU BILAN
- Réserves
- Résultat
♦ Immobilisation
- incorporelles
- corporelles
- financières
provisions
- Stock
- Créances exploitation - Dettes financières
Dettes
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A Le bilan fonctionnel
Principes de base
Le rôle du bilan fonctionnel est :
- D’apprécier la structure financière de l’entreprise
- D’évaluer les besoins financiers et le type de ressources dont dispose l’entreprise
- De déterminer les équilibres entre les différentes masses
- De calculer la marge de sécurité financière de l’entreprise
- De permettre la prise de décision
Présentation schématique du bilan fonctionnel
Critère de classement: Natures et destinations des postes d'actif et passif (classement par
fonction)
- Capitaux propres
Fonction - Amortissement et Fonction
Investissement Actif Immobilisé brut provisions : financement
* pour dépréciation (ressources
* risques et charges durables)
- Dettes financières
Fonction
Exploitation
Actif circulant Fonction
exploitation Dettes d’exploitation Exploitation
hors
Exploitation
- Ressources
capital de trésorerie
Disponibilité
Bien que proche de la présentation P.C.G. 82, la présentation du bilan fonctionnel nécessite
quelques reclassements et retraitements. Ceux-ci serviront pour le calcul du fonds de
roulement net global et du besoin en fonds de roulement.
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a) Les reclassements du bilan fonctionnel
Les retraitement consistent à :
- Reclasser certains postes du bilan comptable selon leur fonction
- Intégrer des éléments hors bilan :
- Eliminer certains postes du bilan comptable
Le bilan fonctionnel doit donner une image des valeurs patrimoniales par cycle. Il
convient donc de réintégrer dans le bilan des éléments exclus par leur nature juridique
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ou l'usage.
* Exploitation * Exploitation
Stocks Avances et acomptes reçus
+ Avances et acomptes versés sur + Dettes d'exploitation
commandes + Produits constatés d'avance
+ Créances d'exploitation d'exploitation
+ Effets escomptés non échus + Dettes sociales et fiscales
+ Charges constatées d'avance d'exploitation
d'exploitation + Ecart de conversion passif
+ Ecart de conversion actif - Ecart de conversion actif
- Ecart de conversion passif
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Les retraitements
Les retraitements consistent à :
RECLASSER certains postes du bilan comptable selon leur fonction.
INTEGRER des éléments hors bilan
- les effets escomptés non échus : effets de commerce remis en banque
avant la date d'échéance;
- les cessions de créances professionnelles (loi DAILLY). Les effets et
créances cédés disparaissent de l'actif circulant du bilan comptable. Il est prudent de les
réintégrer dans le bilan fonctionnel, car l'entreprise doit rembourser la banque en cas de
défaillance du client à la date échéance;
- le crédit-bail le bilan fonctionnel considère les équipements
financés par crédit-bail comme des immobilisations financées par un emprunt.
ELIMINER certains postes du bilan comptable
- capital souscrit non appelé;
- primes de remboursement des obligations.
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Définition : Les équilibres fonctionnels
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Fonds de roulement net global, besoin en fonds de roulement, trésorerie
schématique.
Ressources durables
& charges
F.R.N.G. }
Dettes financières
Fournisseurs d'exploitation
Passifs circulants
d'exploitations
Clients bruts
exploitatio
Passifs
Hors
Trésorerie }
Concours bancaires courants
V.M.P. Liquides
Disponibilités
• Banques
• Caisse
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a) Principes de base
Le fonds de roulement net global, c'est l'excédent des ressources durables après financement
des emplois stables.
C'est donc les capitaux permanents qui restent dans l'entreprise, pour faire fonctionner son
exploitation.
Exemple de base:
La SARL du marron chaud se crée avec pour objectif, la vente de marrons, gaufres à
la sortie des écoles.
- Besoins d'investissements - Chaudron à marron 1 000 Dh
-Bouteilles de gaz 800Dh
- Camionnette 60 000 Dh
61 800 Dh
- Besoins d'exploitation - Stock de marrons 5 000 Dh
minimum permanent
Les besoins de financement stables sont de 61 800 Dh mais avant tout financement
de l'activité (exploitation).
Les ressources durables devront être au minimum de 61 800 Dh pour couvrir les
emplois stables mais cela est insuffisant pour financer le besoin en fonds de
roulement d'exploitation (5 000 Dh).
Pour que l'entreprise fonctionne sans "découvert bancaire" (trésorerie négative), le
fonds de roulement devra être au minimum de 5 000 Dh et les ressources durables de
66 800 Dh.
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Immobilisations Capitaux permanents
61800Dh 66800Dh
F.R.N.G. 5 000 Dh
- Plus le fonds de roulement net global est important, et plus l'entreprise pourra
financer facilement son exploitation.
- Le fonds de roulement net global est normalement toujours positif (voir cas
particulier). S'il était négatif, cela signifierait soit que l'entreprise n'a pas la capacité
de financer son cycle d'exploitation, soit que c'est le cycle d'exploitation qui finance
les emplois stables. Le financement d'un emploi stable par une ressource cyclique
génère de graves problèmes de financement dès que l'activité diminue.
Exemple:
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Cas particulier : Les entreprises de distribution "type hypermarché".
- Les fournisseurs sont payés dans un délai compris entre 90 et 120 jours,
- Les clients règlent au comptant,
- Le taux de rotation du stock est élevé (délai entre l'arrivée en stock et la vente en
moyenne de 10 jours).
Les entreprises bénéficient donc en permanence d'un crédit de trésorerie égal à la
différence entre le délai crédit fournisseurs et le délai de rotation du stock valorisé au
coût d'achat moyen.
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Le besoin en fonds de roulement d'exploitation est donc fonction des délais
d'écoulement ou de rotation des éléments qui le composent.
4) La trésorerie
La trésorerie est la résultante entre le fonds de roulement net global et le besoin en fonds de
roulement (exploitation + hors exploitation). C'est aussi l'ensemble des disponibilités sous
déduction des concours bancaires.
La trésorerie s'explique par le décalage entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de
roulement. Un fonds de roulement supérieur au besoin en fonds de roulement amènera une
trésorerie positive. Un fonds de roulement inférieur aux besoins en fonds de roulement
générera une trésorerie négative.
La trésorerie résume donc en soit, l'ensemble des équilibres bilanciels et l'analyse de sa
variation sera reprise dans de nombreux tableaux de flux.
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5) Les Ratios
A partir du bilan fonctionnel, l’entreprise peut calculer :
a) Le financement des emplois stables
b)L’autonomie financière
Ressources propres
En det tement
Le bilan financier privilégié par l'approche du plan comptable 1957, est aujourd'hui
moins utilisé comme nous l'avons signalé dans l'introduction.
Critères de classement :
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Présentation schématique du bilan financier :
a) Règles d'évaluation
* Les actifs immobilisés figurent pour leur valeur nette. Si la valeur actuelle est
différente de la valeur nette comptable résultant du plan d'amortissement, un
amortissement ou une reprise exceptionnel sont pratiqués.
* L'actif est classé par ordre de liquidité croissante, les actifs les moins liquides
(immobilisations) étant inscrits en haut du bilan. L'ensemble des actifs est évalué
en valeur nette.
* La distinction "moins d'un an, plus d'un an" pour les créances et dettes est
fonction de l'échéance des prêts et emprunts et non pas de leur origine à plus d'un
an ou moins d'un an. Ainsi une dette financière peut être partagée entre les capitaux
permanents pour la partie à rembourser à plus d'un an et les dettes à rembourser à
moins d'un an pour les échéances à rembourser sur l'exercice suivant.
* L'ensemble des valeurs mobilières de placement est inclus dans les disponibilités
Le bilan financier représente le patrimoine de l'entreprise sans tenir compte de son origine
(exploitation, investissements...).
* Les effets escomptés non échus et créances "Loi Dailly" sont retraités de la même manière
que dans le bilan fonctionnel.
* La conception patrimoniale étant proche de l'évaluation de l'entreprise :
• Suppression des non-valeurs (charges à répartir, frais d'établissement),
• Enregistrement des dettes fiscales latentes, les provisions réglementées sont divisées en
capitaux propres et dettes.
* Les provisions pour risques et charges pourraient être éclatées
- Dans les capitaux propres pour la partie à caractères de réserve.
- Dans les dettes à long terme pour la partie destinée à couvrir une charge décaissable à plus
d'un an.
- Dans les dettes à court terme pour la partie décaissable à moins d'un an.
* Les dividendes à payer sont retirés des capitaux propres et inscrits en dettes à court terme, le
bilan étant traité après répartition.
Le retraitement avancé suivant peut être effectué
* Stock permanent Les entreprises ayant un stock permanent minimum nécessaire à la
production (stock outil) ou un stock permanent de sécurité peuvent inscrire cette partie de stock
en actif immobilisé. Il pourra en être de même pour les stocks à faible taux de rotation par
exemple, stocks de pièces de rechange ...)
Nota : L'entreprise n'étant pas propriétaire des biens acquis en crédit-bail, il n'y a pas lieu de les
retraiter.
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Chapitre III : L'analyse du CPC
Le compte de résultat c'est l'image de l'activité de l’entreprise pendant une période donnée.
Cette période est généralement "l'exercice comptable" qui couvre 12 mois mais il peut aussi
s'agir de l'analyse de l'activité pour une période plus courte en cours d'exercice.
L'analyse du compte de résultat est faite par nature. Par exemple, l'ensemble des frais de
personnel est regroupé sur une ligne, de même que l’ensemble des ventes de marchandises.
Le compte de résultat ne permet pas une analyse en terme marginal car il ne sépare pas les
coûts fixes, des coûts variables : quels sont les frais fixes de production (amortissements,
personnel permanent...) et les frais variables de production (énergie, personnel saisonnier,
matières premières...). Il rend par là difficile l'analyse en terme de point mort.
Charges d’exploitation
Produits d'exploitation
Résultat d'exploitation
Produits financiers
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Charges financières Résultat financier
Charges exceptionnelles
Un résultat financier très négatif est toujours significatif de mauvais équilibres bilanciels
mais pas forcément d'une entreprise en mauvaise santé, le dynamisme économique créant
souvent des déséquilibres financiers (Importance des dettes financières dans les capitaux
permanents ou déséquilibre (F.R.N.G. - B.F.R.).
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Le calcul des SIG permet :
II Terminologie
1) Marge commerciale
Elle est appelée encore MARGE BRUTE et concerne uniquement les entreprises commer-
ciales ou ayant une activité commerciale. Elle mesure les ressources d'exploitation de
l'entreprise. C'est un indicateur permettant de suivre l'évolution d'une politique commerciale.
Elle s'exprime souvent en pourcentage du chiffre d’affaires
Taux de marge
Taux de marge = x 100
CA HT
Le taux de marge est à comparer au taux du secteur d'activité. L'analyse de son évolution dans
le temps permet de juger l'efficacité de la politique commerciale.
2) Production de l'exercice
Elle ne concerne que les entreprises de production et évalue le niveau d'activité de production
de l'entreprise. Elle représente l'ensemble de l'activité de production de la période
♦ production vendue,
♦ celle qui reste en stock,
♦ celle que l'entreprise a fabriquée pour elle-même.
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3)Valeur ajoutée
Elle évalue la dimension économique de l'entreprise. Elle détermine la richesse créée et
constituée par le travail du personnel et par l'entreprise elle-même.
Elle mesure le poids économique de l'entreprise.
L'analyse dans le temps permet de mesurer la croissance ou la régression de l'entreprise. Elle
permet d'apprécier les structures de l'entreprise et leur rendement en la comparant aux charges
de personnel, aux effectifs, aux investissements, aux résultats.
Elle permet de calculer :
♦ le taux d'intégration de l'entreprise dans le processus de production (l'entreprise fait-elle
elle-même, fait-elle appel à la sous-traitance?)
VA
CA HT
♦ le taux de productivité
VA
production
Il représente la part de la valeur ajoutée qui revient à l'entreprise et aux apporteurs de capitaux.
Il indique la ressource générée par l'exploitation de l’entreprise :
♦ Indépendamment de la politique d'amortissements (dotations), et
♦ Indépendamment du mode de financement (charges financières)
Il permet de calculer
le taux de rentabilité économique
35
EBE
ressources stables
EBE
VA
- le taux de marge brute d'exploitation
EBE
CA HT
5) Résultat d'exploitation
7) Résultat exceptionnel
Il n'est pas calculé à partir d'un solde précédent. C'est le résultat des opérations non courantes
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de l'entreprise. Il peut refléter la politique d'investissements de l'entreprise Si les cessions
d'immobilisations sont significatives.
Résultat NET
Capitaux propres
Ce solde est déjà compris dans le résultat exceptionnel. Il permet de calculer les plus ou moins
values sur cessions d'éléments d'actif.
Retraitements
Les analystes financiers de la centrale de bilans retraitent certains postes des SIG du
PCG afin de donner à ces dernier une approche plus économique.
Le personnel intérimaire et la participation des salariés aux résultats sont intégrés aux
charges de personnel afin de déterminer le coût du facteur travail. Ceci a pour conséquence de
modifier la valeur ajoutée et l’EBE.
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modifiés.
Les subventions d'exploitation sont intégrées dans la valeur ajoutée. Elles sont traitées
comme des compléments de chiffre d'affaires.
Des critiques peuvent être apportées sur la définition des consommations intermédiaires. C'est
la nature juridique de l'opération qui va déterminer le compte comptable.
- Les loyers de crédit-bail sont classés en services extérieurs ce qui ne permet pas d'analyser le
coût de l'investissement incorporé dans la production. Les loyers seront retraités en
deux parties l'amortissement que l'on aurait pratiqué Si l'on avait été propriétaire de
l'immobilisation d'une part ; les frais financiers payés à l'organisme de crédit-bail pour
la différence. Cela viendra augmenter la valeur ajoutée pour diminuer le résultat
d'exploitation pour la dotation aux amortissements et le résultat financier pour les frais
financiers. Le retraitement peut aussi être actuariel (voir supra les retraitements du
bilan fonctionnel).
Retraitements d’EBE
- La participation des salariés peut aussi être retraitée au niveau de l'excédent brut
d'exploitation Si l'on estime que celle-ci est récurrente et fait partie du coût global du
personnel.
Il convient d'affecter les transferts de charges à chaque solde intermédiaire concerné pour
rendre les postes homogènes.
- Les frais financiers inclus dans les redevances de crédit-bail sont retranchés au niveau du
résultat financier.
Les impôts, taxes et versements assimilés sont intégrés aux consommations de l'exercice
en provenance des tiers; la valeur ajoutée est alors modifiée.
Généralités
L’entreprise a des besoins de financement, par exemple pour financer l'acquisition
d’immobilisations, etc.
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• emprunts; générée par l’activité
• subventions
LES LES
CHARGES PRODUITS
CAF
Méthode soustractive
Méthode additive
E.B.E
Résultat net l’exercice
+ Autres produits encaissables
+ Charges non décaissables
- Autres charges décaissables
- Produits non encaissables
+ou- Resultat / cessions d’éléments d’actif
CONTRÔLE
La CAF est l’indicateur de l’indépendance financière de l’entreprise. Elle est encore appelée
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Cash-fLow.
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