Jean-José ORTEU
2019-2020
2 Avant-propos
Avant-propos
Les étudiants sont vivement encouragés à émettre toutes les critiques qu’ils jugeront
nécessaires pour en améliorer le contenu tant sur le plan de la forme que du fond.
I Notions générales 7
1 Introduction 8
1.3.1 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2 Outils Mathématiques 10
2.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3
4 Table des matières
2.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3.1 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
A
3.6.1 Etude de , a∈R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
p−a
Ap + B
3.6.2 Etude de , a ∈ R et b ∈ R . . . . . . . . . . . . 31
(p − a)2 + b2
3.6.3 Généralisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
5.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
6 Autres systèmes 73
6.3 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
7 Stabilité 79
Notions générales
7
Chapitre 1
Introduction
L’automatique a pour objet l’étude des méthodes permettant d’assurer, dans des condi-
tions données, la commande d’un système quelconque.
Le terme « commande »désigne toute action exercée sur un système pour influencer
son évolution dynamique.
Dans un système continu, les grandeurs caractérisant ce système sont présentes à tout
instant.
Dans un système discret une grandeur au moins n’est connue que pour certaines va-
leurs du temps (instants d’échantillonnage).
On rencontre cette dernière classe de systèmes dès que l’on insère un calculateur nu-
mérique dans une boucle.
Si e1 (t) −→ s1 (t)
et e2 (t) −→ s2 (t)
alors e1 (t) + e2 (t) −→ s1 (t) + s2 (t)
8
1.3. Finalité d’un système de commande 9
Les systèmes décrits par des équations différentielles linéaires homogènes et à coeffi-
cients constants sont linéaires.
Un système variant est tel que l’équation différentielle qui le décrit a des coefficients
fonction du temps alors que les coefficients sont constants pour un système invariant.
Commander un système consiste à choisir un système de commande qui exerce une loi
de commande afin que la sortie évolue pour répondre à un certain but.
Figure 1.1
1.3.1 Exemple
(voir cours)
Outils Mathématiques
2.1.1 Définition
z∈C z = (a, b) = a + j b
On appelle :
— a la partie réelle de z notée Re(z).
— b la partie imaginaire de z notée Im(z).
z1 + z2 = z3
z1 .z2 = z3
10
2.1. Rappels sur les nombres complexes 11
z = a + j b −→ z̃ = a − j b
— module de z :
√ √
A = |z| = z z̃ = a2 + b2
— argument de z :
b a b
si A 6= 0 sin ϕ = cos ϕ = tan ϕ =
A A a
(2 des 3 relations précédentes suffisent à définir ϕ sans ambiguı̈té)
|z z ′ | = |z| |z ′ |
z = a + j b = A cos ϕ + j A sin ϕ
= A (cos ϕ + j sin ϕ)
Im(z)
✻
M d’affixe z
b
✑
✑
✑
✑
✑ ϕ a
✑ ✲ Re(z)
0 ◗ −ϕ
◗
◗
◗
◗
−b ◗
M ′ d’affixe z̃
Figure 2.1
ϕ2 ϕ4 ϕ6
cosϕ = 1 − + − +···
2! 4! 6!
ϕ3 ϕ5 ϕ7
sinϕ = ϕ − + − +···
3! 5! 7!
ϕ2 ϕ3 ϕ4 ϕ5
cosϕ + j sinϕ = 1 + j ϕ − −j + +j +···
2! 3! 4! 5!
(j ϕ)2 (j ϕ)3 (j ϕ)4
= 1+jϕ+ + + +···
2! 3! 4!
= ejϕ
z = a + j b = A ej ϕ
2.2.1 Définition
f
t ∈ R −→ f (t)
−pt
f croit moins vite qu’une exponentielle quand t → ∞ lim f (t) e =0 .
t→+∞
Exemple
✻ échelon unité
1
✲ t
0
Figure 2.2
Z " #+∞
+∞
−pt 1 1
F (p) = e dt = − e−pt =
0 p 0
p
Remarque :
Nous verrons plus loin que dans le cas de signaux «simples», le calcul de la transformée
de Laplace peut être effectué sans recourir au calcul intégral, à la condition de connaı̂tre
la transformée de Laplace de quelques signaux de base.
2.2.2 Propriétés
— L est linéaire :
" #
df
— Calcul de L
dt
Posons :
" # Z
df (t) +∞ df (t) −pt
L = e dt
dt 0 dt
df (t)
v = e−pt du = dt
dt
dv = −p e−pt dt u=f
" # Z
df +∞
L = [f (t) e−pt ]+∞
0 +p f (t) e−pt dt
dt 0
−pt
= lim f (t) e − lim f (t) e−pt + p F (p)
t→+∞ t→0
| {z }
=0
" #
df
L = p F (p) − f (0)
dt
Attention :
Dans le cas d’un signal que l’on ne peut plus considérer comme une
fonction (Cf. théorie des distributions), on montre, et nous l’admettrons,
que pour prendre en compte une éventuelle discontinuité en t = 0 la
formule précédente devient :
" #
df
L = p F (p) − f (0− )
dt
Z t
— Calcul de L f (ξ) dξ
0
Z t
Posons g(t) = f (ξ) dξ
0
Z +∞
L[g(t)] = g(t) e−pt dt
0
v = g(t) du = e−pt dt
1
dv = f (t) dt u = − e−pt
p
Z " #+∞ Z
t 1 +∞ 1
L f (ξ) dξ = − e−pt g(t) − − e−pt f (t) dt
0 p 0 0 p
" Z t #+∞ Z
1 +∞ 1
= − e−pt f (ξ) dξ − − e−pt f (t) dt
p 0 0 0 p
| {z }
=0
Z
1 +∞
= e−pt f (t) dt
p 0
Z
t F (p)
L f (ξ) dξ =
0 p
— Théorème du retard :
On suppose que f (t) = 0 pour t < 0.
Considérons un retard de τ (τ > 0) appliqué au signal f (t).
f(t) f(t-τ)
0 τ t
Figure 2.3
Z +∞
L[f (t − τ ) u(t − τ )] = f (t − τ ) e−pt dt
0
Z +∞ ′
L[f (t − τ ) u(t − τ )] = f (t′ ) e−p(t +τ ) dt′
−τ
Z 0 Z +∞
−pτ −pt′ ′ ′ −pτ ′
= e e f (t ) dt +e f (t′ ) e−pt dt′
0
| −τ {z }
=0
−pτ
= e F (p)
valable que si p F (p) a tous ses pôles à partie réelle strictement négative.
Impulsion de Dirac
1 ✻
τ
✲ t
0 τ
Figure 2.4
On définit l’impulsion de Dirac δ(t) comme la limite de δτ (t) lorsque τ tend vers 0.
Z +∞
δ(t) dt = 1
−∞
L[δ(t)] = 1
✻ échelon unité
1
✲ t
0
Figure 2.5
1
L[u(t)] =
p
r(t) = t u(t)
✻
1
rampe
✲ t
0 1
Figure 2.6
1
L[r(t)] =
p2
Exercice
Cet exercice est destiné à montrer comment le calcul de la transformée de Laplace peut
être simplifié dans le cas de signaux «simples»
Soit à calculer la transformée de Laplace du signal f (t) représenté sur la Figure 2.7.
f (t)
✻
1
✲ t
0 τ
Figure 2.7
Ce signal peut être considéré comme résultant de la somme de 2 signaux f1 (t) et f2 (t)
comme indiqué sur la Figure 2.8.
f1 (t)
f (t)
✻
1
✲ t
0 τ❅❅
❅
❅ f2 (t)
❅
❅
❅
Figure 2.8
1
f1 (t) est un échelon de vitesse de pente .
τ
1
L[f1 (t)] =
τ p2
1
f2 (t) est un échelon de vitesse de pente − décalé de τ (on applique le théorème du
τ
retard).
1 −pτ
L[f2 (t)] = − e
τ p2
1
L[f (t)] = 2
(1 − e−pτ )
τp
22
Chapitre 3
3.1 Définition
e(t) s(t)
✲ ✲
SYSTÈME
Figure 3.1
Le système est linéaire stationnaire et e(t) et s(t) sont liés par une équation différen-
tielle linéaire à coefficients constants, homogène de type :
dm e dm−1 e de dn s dn−1 s ds
am m
+ am−1 m−1
+ · · · + a1 + a0 e = bn n
+ bn−1 n−1
+ · · · + b1 + b0 s
dt dt dt dt dt dt
Les hypothèses :
de − dm−1 e −
e(0− ) = 0 , (0 ) = 0 ,..., (0 ) = 0
dt dtm−1
et :
− ds − dn−1 s −
s(0 ) = 0 , (0 ) = 0 ,..., (0 ) = 0
dt dtn−1
23
24 3.1. Définition
L
e(t) −→ E(p)
di e L i
−→ p E(p) ∀ i = 1, 2, . . . , m
dti
et :
L
s(t) −→ S(p)
dj s L j
−→ p S(p) ∀ j = 1, 2, . . . , n
dtj
donc :
de L
−→ p E(p) − e(0− )
dt
d2 e L de de
2
−→ p [p E(p) − e(0− )] − (0− ) = p2 E(p) − p e(0− ) − (0− )
dt dt dt
.. ..
. .
dm e L
m
−→ pm E(p) + Pm−1 (p)
dt
N(p) I(p)
S(p) = E(p) +
D(p) D(p)
| {z }
T (p)
Remarque :
3.2 Exemples
Circuit CR
(voir cours)
Chariot
(voir cours)
Enceinte
(voir cours)
Cuve
(voir cours)
La présence de conditions initiales non nulles peu poser des problèmes dans l’utilisation
de la transformation de Laplace.
Une manière élégante de contourner le problème est de travailler avec des variables
dites d’écart qui représentent la différence entre une grandeur donnée x(t) et sa
valeur initiale x(0− ).
Par exemple, si θ(t) désigne une température et θ(0− ) désigne la valeur initiale de cette
température, nous désignerons par θ∗ (t) = θ(t) − θ(0− ) la variable d’écart associée.
De plus, nous verrons en TD que l’on est parfois confronté au cas de systèmes non
linéaires que l’on linéarise autour d’un point de fonctionnement (état d’équilibre) en
utilisant des variables d’écart par rapport au point de fonctionnement.
3.3.1 Exemple
ds(t)
+ 2 s(t) = e(t) (3.1)
dt
On suppose que l’entrée e(t) varie en échelon comme indiqué sur la figure 3.2.
3) Calculer s(t).
e(t)
✻
e(0+ )
e(0− )
✲
Figure 3.2
6) Calculer E ∗ (p).
Solution :
1)
ds
+ 2 s(t) = e(t)
dt
E(p) s(0− )
S(p) = +
p+2 p+2
2)
e(0+ )
E(p) =
p
e(0+ ) s(0− )
S(p) = +
p(p + 2) p + 2
3)
e(0+ )
s(t) = (1 − e−2t ) + s(0− ) e−2t
2
4)
ds
+ 2 s(t) = e(t)
dt
ds∗
+ 2 (s∗ (t) + s(0− )) = e∗ (t) + e(0− )
dt
ds∗
+ 2 s∗ (t) = e∗ (t) + e(0− ) − 2 s(0− )
dt | {z }
=0
NB : 2 s(0− ) = e(0− ) car l’équation (3.1) est vraie aussi en régime permanent
ds
(à t = 0− , = 0).
dt
Finalement :
ds∗
+ 2 s∗ (t) = e∗ (t)
dt
5)
E ∗ (p)
S ∗ (p) =
p+2
NB : on trouve la fonction de transfert du système.
6)
e(0+ ) − e(0− )
E ∗ (p) = (attention à l’amplitude de l’échelon ! !)
p
e(0+ ) − e(0− )
S ∗ (p) =
p(p + 2)
7)
∗ e(0+ ) − e(0− )
s (t) = (1 − e−2t )
2
e(0+ ) − e(0− )
s(t) = s∗ (t) + s(0− ) = (1 − e−2t ) + s(0− )
2
e(0− )
8) En utilisant la relation s(0− ) = fournie par le régime permanent, on
2
montre que les résultats 3) et 7) sont identiques.
L
e(t) = δ(t) −→ E(p) = 1
a0 + a1 p + · · · + am−1 pm−1 + am pm
T (p) =
b0 + b1 p + · · · + bn−1 pn−1 + bn pn
K 1 + α1 p + · · ·
T (p) = r∈N
pr 1 + β1 p + · · ·
n ordre du système (degré du dénominateur)
r classe du système
K gain statique du système
N(p) I(p)
S(p) = E(p) +
D(p) D(p)
| {z }
T (p)
On peut écrire :
N(p) I(p)
S(p) = E(p) +
D(p) D(p)
| {z } | {z }
solution forcée solution libre
N(p)
La solution forcée SF (p) = E(p) est provoquée par l’entrée.
D(p)
I(p)
La solution libre SL (p) = s’annule avec les conditions initiales.
D(p)
I(p)
Le terme peut être décomposé en éléments simples du type :
D(p)
A Ap + B
ou et puissances successives
p−a (p − a)2 + b2
I(p)
Pôles de :
D(p)
p=a
p=a+j b
p̃ = a − j b
A
3.6.1 Etude de , a∈R
p−a
A
Si SL (p) =
p−a
alors sL (t) = A eat u(t)
1) cas : a > 0
le système est instable (il part à
l’infini)
2) cas : a < 0
le système est stable (il tend à re-
trouver son état d’équilibre)
(voir cours)
Ap + B
3.6.2 Etude de , a ∈ R et b ∈ R
(p − a)2 + b2
Ap + B
On suppose que SL (p) se réduit à
(p − a)2 + b2
Ap + B
SL (p) =
[p − (a + j b)][p − (a − j b)]
α β
= +
p − (a + j b) p − (a − j b)
Ap + B β[p − (a + j b)]
=α+
p − (a − j b) p − (a − j b)
A(a + j b) + B (Aa + B) + j Ab
α= =
a + j b − (a − j b) 2j b
A Aa + B
α= −j
2 2b
A Aa + B
β= +j = α̃
2 2b
α α̃
SL (p) = +
p − (a + j b) p − (a − j b)
A Aa + B
On posera par la suite α = r + j i, avec r = et i = −
2 2b
" #
√ at r i
sL (t) = 2 r 2 + i2 e √ cos(bt) − √ 2 sin(bt)
2
r +i2 r + i2
On pose : r
√ = cos ϕ
r2
+ i2
i
√
= sin ϕ
r + i2
2
α = r + j i = |α|ejϕ
(voir cours)
3.6.3 Généralisation
(voir cours)
s0
L’analyse fréquentielle va consister à évaluer le rapport (w) (appelé gain du système)
e0
de l’amplitude de la sortie à l’amplitude de l’entrée et le déphasage ϕ(w) de la sortie
par rapport à l’entrée en fonction de w.
conclusion
— méthode très utile et très employée car très pratique.
— elle permet de plus la synthèse des réseaux correcteurs.
L e0 w
e(t) = e0 sin(wt) u(t) −→ E(p) =
p2+ w2
" #
w p
S(p) = s0 cos ϕ 2 2
+ sin ϕ 2
p +w p + w2
w sin ϕ
S(p) = s0 2 2
cos ϕ + p
p +w w
s0 sin ϕ
S(p) = E(p) cos ϕ + p
e0 w
s0
S(jw) = E(jw) ejϕ
e0
S(jw) s0 jϕ
= T (jw) = e
E(jw) e0
s0
— = |T (jw)| : gain du système à la pulsation w.
e0
— ϕ = Arg[T (jw)] : déphasage entrée/sortie à la pulsation w.
4.1 Définition
(
K K gain statique
T (p) =
1+τ p τ constante de temps
L
e(t) = δ(t) −→ E(p) = 1
K K 1
S(p) = T (p) = = 1
1 + τp τ p+ τ
K −t
s(t) = e τ u(t)
τ
37
38 4.2. Analyse temporelle
s(t)
K/τ
0,37 K/τ
0 τ t
Figure 4.1
K
Cherchons l’équation de la tangente au point (t = 0+ , s(0+ ) = )
τ
Cette équation est de la forme : y = a t + b.
K
b = s(0+ ) =
τ
ds +
a= (0 )
dt
ds K 1 t
= − e− τ
dt τ τ
ds K
a = lim+ =− 2
t→0 dt τ
K −1 K
pour t = τ s(τ ) = e ≃ 0, 37
τ τ
IMT Mines Albi Version Jean-José ORTEU
imprimée le 15 juillet 2019
4.2. Analyse temporelle 39
K −3 K
pour t = 3τ s(3τ ) = e ≃ 0, 05
τ τ
L e0
e(t) = e0 u(t) −→ E(p) =
p
Ke0
S(p) = T (p) E(p) =
p(1 + τ p)
!
1 1
= Ke0 −
p p + τ1
On en déduit :
t
s(t) = Ke0 (1 − e− τ ) u(t)
s(t)
Ke0
0,63Ke0
0 τ t
Figure 4.2
b = s(0+ ) = 0
ds +
a= (0 )
dt
ds 1 −t
= Ke0 e τ
dt τ
ds Ke0
a = lim+ =
t→0 dt τ
Ke0
y= t
τ
Calculer et représenter s(t) pour le signal d’entrée représenté sur la Figure 4.4.
On a :
e(t) − s(t) = R i(t)
i(t) = C
ds(t)
dt
R i(t)
✲
✻ ✻
e(t) C s(t)
Figure 4.3
e(t)
✻
e0
✲ t
0 τ
Figure 4.4
1
S(p) = E(p)
1 + θp
S(p) 1
T (p) = =
E(p) 1 + θp
Le signal e(t) (un créneau) peut être considéré comme résultant de la somme de 2
signaux e1 (t) et e2 (t) comme indiqué sur la Figure 4.5.
e(t)
✻ e1 (t)
e0
✲ t
0 τ
−e0
e2 (t)
Figure 4.5
La transformée de Laplace en découle naturellement :
e0 e0 −τ p e0
L[e(t)] = − e = 1 − e−τ p
p p p
1 e0
S(p) = 1 − e−τ p
1 + θp p
e0 e0
S(p) = − e−τ p (4.1)
p(1 + θp) p(1 + θp)
1
On va d’abord calculer la transformée de Laplace inverse du terme : , en
p(1 + θp)
effectuant sa décomposition en éléments simples.
1
Posons : F (p) =
p(1 + θp)
1 θ
F (p) = −
p 1 + θp
On en déduit :
t
f (t) = (1 − e− θ ) u(t)
t (t−τ )
s(t) = e0 (1 − e− θ ) u(t) − e0 (1 − e− θ ) u(t − τ )
Si t ∈ [0, τ ] :
t
s(t) = e0 (1 − e− θ )
Si t ∈ [τ, +∞[ :
t (t−τ )
s(t) = e0 (1 − e− θ ) − e0 (1 − e− θ )
(t−τ )
− θ − θt
= e0 (e −e )
(t−τ )
− τθ − θ
= e0 (1 − e )e
τ
En remarquant que : s(τ ) = e0 (1 − e− θ )
On peut écrire :
(t−τ )
s(t) = s(τ ) e− θ
Remarque :
Ce résultat pouvait être obtenue sans aucun calcul (ou presque), en examinant ce qui
se passe physiquement.
Cette charge se poursuit jusqu’à l’instant τ , et à cet instant précis, la tension au bornes
du condensateur est de :
τ
s(τ ) = e0 (1 − e− θ )
e0 e(t)
s(t)
0 θ τ t
θ+τ
Figure 4.6
On en déduit l’équation de décharge d’un condensateur de tension initiale s(τ ) à partir de l’instant τ
(on applique pour cela le théorème du retard).
(t−τ )
s(t) = s(τ ) e− θ
L e0
e(t) = e0 t u(t) −→ E(p) =
p2
Ke0
S(p) = T (p) E(p) =
p2 (1 + τ p)
on trouve :
A = −Ke0 τ B = Ke0 C = Ke0 τ 2
d’où : " #
−τ 1 τ
S(p) = Ke0 + 2+ 1
p p p+ τ
On en déduit :
t
s(t) = Ke0 −τ + t + τ e− τ u(t)
t
s(t) = (Ke0 (t − τ )) u(t) + Ke0 τ e− τ u(t)
| {z } | {z }
s1 (t) s2 (t)
s(t)
Ke0τ s2(t)
0 τ t
-Ke0τ s1(t)
Figure 4.7
Remarques :
a)
s(t)
lim = Ke0
t
t→+∞
On en déduit que la droite d’équation y = Ke0 (t−τ ) est une asymptote oblique
à la courbe.
b)
t
ε(t) = Ke(t) − s(t) = Ke0 τ (1 − e− τ ) u(t)
On a, en régime permanent :
ε(+∞) = Ke(+∞) − s(+∞) = Ke0 τ appelé erreur de trainage
L w
e(t) = e0 sin(wt) u(t) −→ E(p) = e0
p2 + w2
Ke0 w
S(p) = T (p) E(p) =
(p2 + w 2 )(1 + τ p)
A Bp + C A B C
S(p) = + 2 ou + +
1 + τ p p + w2 1 + τ p p − jw p + jw
On trouve :
Ke0 wτ 2 −Ke0 τ w Ke0 w
A= B= C=
1 + w2τ 2 1 + w2τ 2 1 + w2τ 2
wτ 1 −wτ p 1 w
S(p) = Ke0 1 + +
1 + w2τ 2 p+ 1 + w 2 τ 2 p2 + w 2 1 + w 2 τ 2 p2 + w 2
τ | {z } | {z }
cos wt sin wt
Ke0 w − τt sin wt
s(t) = [τ e + − τ cos wt]
1 + w2τ 2 w
or :
√ 1 wτ
sin(wt) − τ w cos(wt) = 1 + w2τ 2 [ √ 2 2
sin(wt) − √ cos(wt)]
1+w τ 1 + w2τ 2
On pose :
1
cos ϕ = √
1 + w2τ 2
−wτ
sin ϕ = √
1 + w2τ 2
" #
wτ − τt 1
s(t) = Ke0 e + √ sin(wt + ϕ) u(t)
1 + w2τ 2 1 + w2τ 2
Ke0 w τ
1+w 2 τ2 s(t)
0 τ t
Figure 4.8
On retrouve que, si e(t) = e0 sin(wt) u(t) alors s(t) = s0 sin(wt + ϕ) u(t), en régime
permanent.
Remarques :
a) En régime permanent :
Ke0
s(t) = √ sin(wt + ϕ)
1 + w2τ 2
Ke0
s0 = √
1 + w2τ 2
s0 K
=√ = |T (jw)|
e0 1 + w2τ 2
K
L’analyse fréquentielle va consister à étudier T (jw) = en fonction de la
1 + jτ w
pulsation w (Cf. Figure 4.9).
Figure 4.9
On définit ce que l’on appelle le lieu de transfert du système qui n’est autre que la
représentation graphique des variations de T (jw) en fonction de w.
Im[T (jw)]
✻
Plan de Nyquist
✲ Re[T (jw)]
0
Posons : (
X = Re[T (jw)]
Y = Im[T (jw)]
T (jw) = X + jY
K −Kwτ
X= Y = (4.2)
1 + w2τ 2 1 + w2τ 2
Y
= −wτ
X
K
X= 2
Y
1+ X
X 2 + Y 2 = KX
2
K2
K
X− +Y2 =
2 4
K K
C’est l’équation d’un cercle de centre , 0 et de rayon .
2 2
En fait, seul le demi cercle inférieur convient car, d’après (4.2), on a la relation Y < 0.
Le lieu de transfert de Nyquist (Cf. Figure 4.11) est gradué et orienté dans le sens des
w croissants.
Im[T(jw)]
K
2
0 K Re[T(jw)]
w = +∞ ϕ
w=0
M(w)
1
w=
τ
Plan de Black-Nichols
déphasage
gain linéaire
K
A = |T (jw)| = √
1 + w2τ 2
gain logarithmique
K
AdB = 20 log A = 20 log |T (jw)| = 20 log √
1 + w2τ 2
√
AdB = 20 log K − 20 log[ 1 + w 2 τ 2 ]
w ∞
Le lieu de transfert de Black-Nichols (Cf. 4.13) est gradué et orienté dans le sens des
w croissants.
Diagramme de gain
✲ w (échelle logarithmique)
0
Diagramme de phase
✲ w (échelle logarithmique)
0
1
— si w ≪ :
τ
wτ ≪ 1 w2τ 2 ≪ 1
1
— si w ≫ :
τ
wτ ≫ 1 w2τ 2 ≫ 1
w2
AdB (w2 ) − AdB (w1 ) = −20 log w2 + 20 log w1 = −20 log
w1
w2
si = 10 AdB (w2 ) − AdB (w1 ) = −20
w1
w2
si =2 AdB (w2 ) − AdB (w1 ) = −6
w1
1
Si w ≫ la courbe de gain asymptotique est donc une droite de pente égale à
τ
−20 dB par décade ou −6 dB par octave.
20 log K
pente -20 dB / décade
w (échelle logarithmique)
1
w=
τ
Remarque :
2
Pour w = , le gain asymptotique vaut :
τ
AdB = 20 log K − 10 log 4 = 20 log K − 20 log 2 = 20 log K − 6 dB
Courbe de phase
pour w = 0 ϕ=0
1
pour w = ϕ = −26, 5o
2τ
1
pour w = ϕ = −45o
τ
2
pour w = ϕ = −63, 5o
τ
pour w = ∞ ϕ = −90o
K
w−3dB est telle que : 20 log K − 3dB = 20 log q
2
1 + w−3dB τ2
w (échelle logarithmique)
1
w=
τ
Arg[T(jw)] (en degrés)
0 w (échelle logarithmique)
-45o
-90o
On trouve :
1
w−3dB =
τ
Remarque :
Ke0
s0 (w) = √
1 + w2τ 2
si w augmente, s0 diminue.
1 Ke0
pour w = s0 = √
τ 2
1
Si τ augmente, w−3dB = diminue.
τ
Règle générale :
rapidité du système augmente ⇐⇒ Bande Passante augmente
1 w−3dB 1
w−3dB = −→ f−3dB = =
τ 2π 2πτ
tr5% = 3τ
3
f−3dB tr5% = ≃ 0, 6
2π
A
0,95A
50ms
Figure 4.17
3 3
Calculons sa bande-passante : f−3dB = = ≃ 2, 5Hz
2πtr5% 0, 4π
f−3dB
En pratique, on utilisera des fréquences inférieures à .
10
Par exemple, pour f = 0, 25Hz, on calcule que :
K K
|T (jw)| = √ = √ ≃ 0, 995K
1 + w2τ 2 1 + 4π 2 f 2 τ 2
5.1 Définition
K
T (p) =
1 + ap + bp2
2z 1
Dans ces conditions, on pose : a= et b=
wn wn2
(
z≥0: coefficient d’amortissement des oscillations amorties
wn > 0 : pulsation des oscillations non-amorties
La fonction de transfert du système du second ordre s’écrit alors sous sa forme cano-
nique :
K
T (p) = 2z p2
1+ wn
p + 2
wn
58
5.2. Analyse temporelle 59
Kwn2
T (p) =
(p − p1 )(p − p2 )
Kwn2
T (p) =
(p − p0 )2
Kwn2
T (p) =
(p − p1 )(p − p2 )
e(t) = e0 u(t)
e0
S(p) = T (p) E(p) = T (p)
p
Ke0 wn2
S(p) =
p(p − p1 )(p − p2 )
" #
ep1 t ep2 t 1
s(t) = Ke0 wn2 − + u(t)
(p1 − p2 )p1 (p1 − p2 )p2 p1 p2
" " ##
wn2 ep1 t ep2 t
s(t) = Ke0 1+ − u(t)
(p1 − p2 ) p1 p2
" #
1
s(t) = Ke0 1+ p2 ep1 t − p1 ep2 t u(t)
(p1 − p2 )
Ke0 wn2
S(p) =
p(p + wn )2
A B C
S(p) = + +
(p + wn )2 p + wn p
On trouve :
" #
1 wn 1
S(p) = Ke0 − −
p (p + wn )2 p + wn
h i
s(t) = Ke0 1 − wn te−wn t − e−wn t u(t)
h i
s(t) = Ke0 1 − e−wn t (1 + wn t) u(t)
Ke0 wn2
S(p) =
p(p − p1 )(p − p2 )
1 h √ √
s(t) = Ke0 1 + √ (−zw − jw 1 − z 2 )e−zwn t ejwn 1−z 2 t
n n
2jwn 1 − z 2
√ √ i
1−z 2 t
−(−zwn + jwn 1 − z 2 )e−zwn t e−jwn u(t)
e−zwn t h √
jwn 1−z 2 t
√
−jwn 1−z 2 t
s(t) = Ke0 1 + √ −zw n e − e
2jwn 1 − z 2
√ √
1−z 2 t
√ i
1−z 2 t
−jwn 1 − z 2 ejwn − e−jwn u(t)
e−zwn t √
s(t) = Ke0 1 + √ −zw n sin(w n 1 − z 2 t)
wn 1 − z 2
√ √
−wn 1 − z 2 cos(wn 1 − z 2 t) u(t)
e−zwn t √
s(t) = Ke0 1 − √ z sin(w n 1 − z 2 t) (5.1)
1 − z2
√ √
+ 1 − z 2 cos(wn 1 − z 2 t) u(t)
√
On a la relation : z 2 + ( 1 − z 2 )2 = 1
On pose : (
cos ϕ = √
z
sin ϕ = 1 − z 2
" #
Ke0 e−zwn t √
s(t) = Ke0 − √ sin(w n 1 − z 2 t + ϕ) u(t)
1 − z2
Figure 5.1
!
π
smax = s
wp
" !#
1 −zwn wπ π
= Ke0 1− √ e p sin w p +ϕ
1 − z2 wp
1.4
z=0.3
1.2
z=0.7
z=1
0.8 z=2
0.6
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
− √ πz
smax = Ke0 1 + e 1−z 2
smax − s(+∞)
D1 =
s(+∞)
− √ πz
D1 = e 1−z 2
1
Pour z = √ D1 = e−π ≃ 4%
2
1.4
w=10 w=5 w=2 w=1
1.2
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
Remarque :
1
On verra que pour z ≥ √ , le système du second ordre ne présente pas de phénomène
2
de résonance.
1
Par ailleurs, nous avons vu que pour z = √ le premier dépassement est égal à 4%.
2
Enfin, on montre que pour cette valeur de z, le temps de réponse à 5% est minimal.
1
Pour toutes ces raisons, la valeur z = √ est prise souvent comme valeur
2
de réglage pour le système du second ordre.
La réponse temporelle d’un système du second ordre peut être «synthétisée» par un
certain nombre de paramètres indiqués sur la figure 5.7 :
− √ πz
— Le premier dépassement : D1 = e 1−z 2
1 π − arccos z
— Le temps de montée : tm = √
wn 1 − z2
Figure 5.5
π
— Le temps de pic : tpic =
wp
100 11 100
— Le temps de réponse à n% (pour z < 0.7) : tr ≃ ln ≃ ln
wn z n σ n
en appelant σ = wn z la partie réelle des pôles.
3
On utilisera pratiquement le temps de réponse à 5% qui est donné par : tr ≃.
σ
Il se mesure lorsque s(t) rentre dans une bande [0, 95 s(+∞); 1, 05 s(+∞)] au-
tour de la valeur finale s(+∞) et n’en ressort plus.
e(t) = e0 t u(t)
(voir cours)
Figure 5.7
On pourrait montrer que lorsque le système est en régime permanent (lorsque t est
supérieur à 3 ou 5 fois le temps de réponse à 5% par exemple), s(t) = s0 sin(wt+ϕ)u(t)
pour une entrée sinusoı̈dale e(t) = e0 sin(wt) u(t).
K
T (p) = p2
1 + w2zn p + 2
wn
K K
T (jw) = 2jzw w2
= w2
2jzw
1+ wn
− 2
wn 1− 2
wn
+ wn
K
A = |T (jw)| = r 2 2
w2 2zw
1− 2
wn
+ wn
" ! #
w2 2jzw
ϕ = Arg[K] − Arg 1− 2 +
wn wn
!
w2
cos ϕ = α 1− 2
wn 1
avec : α = r 2
2zw w2 2 2zw
sin ϕ = −α 1− 2
wn
+ wn
wn
2zw
wn
ϕ = − arctan 2
1 − ww2
n
Si w ≪ wn :
A ≃ K −→ AdB ≃ 20 log K
Si w ≫ wn :
K
A≃ 2
w
wn
w2
AdB (w2 ) − AdB (w1 ) ≃ −40 log
w1
w2
si = 10 AdB (w2 ) − AdB (w1 ) = −40
w1
w2
si =2 AdB (w2 ) − AdB (w1 ) = −12
w1
Si w ≫ wn la courbe de gain asymptotique est donc une droite de pente égale à −40dB
par décade ou −12 dB par octave.
Existe-t-il un extremum ?
Si AdB passe par un extremum, alors A passe aussi par un extremum car la fonction
log() est monotone croissante.
On peut écrire :
N(w)
A(w) =
D(w)
avec : v
u !2 2
u w2 2zw
N(w) = K D(w) = t 1− 2 +
wn wn
dA 1 dN dD
= 2 D(w) − N(w)
dw D (w) |{z}
dw dw
=0
dA dD
= 0 =⇒ =0
dw dw
!2 2
w2
2zw
Posons : f (w) = 1 − 2 + .
wn wn
q
D(w) = f (w)
dD 1 df
= q
dw 2 f (w) dw
" ! ! #
w2
1 −2w 2zw 2z
= q 2 1− 2 +2
2 f (w) wn wn2 wn wn
" ! #
w2
1 w −2 2z
= q 1− 2 + 2z
f (w) wn wn wn wn
" #
1 2w w2
= q 2
−1 + 2
+ 2z 2
w
f (w) n w n
" #
dD 1 2w w 2
=q 2 w2
− (1 − 2z 2 )
dw w
f (w) n n
w=0
dD
= 0 ⇐⇒ w2 2
dw 2 − (1 − 2z ) = 0
wn
w = 0 est vrai ∀z
( √
w2 w = wn 1 − 2z 2
− (1 − 2z 2 ) = 0 ⇐⇒
wn2 1 − 2z 2 ≥ 0
En conclusion, on voit que la courbe de gain présentera un extremum dans le cas d’un
1
système du second ordre pour lequel z < √ .
2
Il s’agit là du phénomène de résonance qui se produit pour la pulsation dite pul-
sation de résonance dont nous avons établi la valeur :
√
wr = wn 1 − 2z 2
La Figure 5.8 montre les courbes de gain et de phase obtenues pour différentes valeurs
de z.
Remarque :
Pour les systèmes du second ordre nous avons vu apparaı̂tre 3 pulsations différentes
qui ne doivent pas être confondues :
— wn : pulsation propre du système non amorti (c’est à cette pulsation
qu’oscille
√ un système du second ordre pour lequel z = 0).
— wp = wn 1 − z 2 : pulsation des oscillations amorties de la réponse du système.
√ 1
— wr = wn 1 − 2z 2 : pulsation de résonance (dans le cas où z ≤ √ ).
2
On se souviendra que :
K
|T (jwn )| =
2z
K
|T (jwr )| = √
2z 1 − z 2
A(w = wr ) K 1
Q= = √
A(w = 0) 2z 1 − z K
2
1
Q= √
2z 1 − z 2
√
QdB = −20 log(2z 1 − z 2 )
L’amortissement d’un système du second ordre est d’autant plus faible que son facteur
de résonance est élevé.
Autres systèmes
T (p) = e−τ p
Rappel :
L
Si f (t) u(t) −→ F (p)
L
alors f (t − τ ) u(t − τ ) −→ F (p) e−τ p
T (jw) = e−jτ w
73
74 6.1. Retard pur
e(t) e(t-τ)
0 τ t
Figure 6.1
|T (jw)| = 1
Arg[T (jw)] = −τ w
AdB
0 dB
logw
ϕ(w)
logw
Figure 6.2
Remarque :
Le gain d’un système de type «retard pur» restant égal à 1 quelque soit la fréquence,
il est impossible de réaliser physiquement un tel système.
Par contre sur une plage de fréquence limitée, il est possible d’approximer ce système.
1
Si 0 ≤ w < τ
Alors le lieu de transfert d’un système du 1er ordre et du retard pur sont voisins.
1 1
donc : e−τ p ≃ si 0≤w<
1 + τp τ
θ θ θ2 2
1− p 1− p+ p
e−θp ≃ 2 ou e−θp ≃ 2 12
θ θ θ2 2
1+ p 1+ p+ p
2 2 12
La fonction de transfert d’un système d’ordre quelconque peut toujours être décom-
posée sous la forme canonique suivante :
Q Q2zj p p 2
K i (1 + τi p) j (1 + wnj + wnj 2 )
T (p) = α Q Q 2zl p p2
e−τ p
p k (1 + τk p) l (1 + wnl + w 2 )
nl
Q Q
K i N1i (jw) j N2j (jw) −jτ w
T (jw) = α
Q Q e
(jw) k D1k (jw) l D2l (jw)
module
Q Q
K i |N1i (jw)| j |N2j (jw)|
A = |T (jw)| = Q Q
|(jw) | k |D1i (jw)| l |D2j (jw)|
α
X X X X
AdB = KdB + A1idB + A2jdB − A1kdB − A2ldB − 20 α log w
i j k l
phase
X X
ϕ = Arg[T (jw)] = −Arg[(jw)α + Arg[N1i (jw)] + Arg[N2j (jw)]
i j
X X
− Arg[D1k (jw)] − Arg[D2l (jw)]
k l
En conséquence, ces formules traduisent le fait que pour tracer le lieu de transfert d’un
système d’ordre quelconque, il suffit de savoir tracer les lieux de transfert correspondant
à :
−τ p
e
K
α∈N
pα
1 + τi p
2zj p p2
1+ + 2
wnj wnj
1
1 + τk p
1
2zj p 2
1 + wnj + wp2
nj
6.3 Exemple
1
T (p) =
p(1 + 2p)(1 + 0, 5p)
(voir cours)
1 + τa p
G(p) = K
(1 + τ1 p)(1 + τ2 p)
1 1 1
p1 = − p2 = − za = −
τ1 τ2 τa
La réponse de ce système à un échelon présente trois allures différentes (Cf. Figure 6.3)
suivant la valeur relative des pôles et du zéro de la fonction de transfert (on supposera
que τ1 > τ2 ) :
cas 1 : τa > τ1 :
La réponse présente un dépassement, d’autant plus grand que le zéro est proche
de l’origine.
cas 2 : τ1 ≥ τa > 0 :
La réponse présente la même allure que dans le cas d’une fonction de transfert
sans zéro.
cas 3 : τa < 0 :
Le système évolue avec une réponse inverse, i.e. que la réponse démarre dans le
sens opposé de la valeur finale.
2.5
(e)
2
1.5
(d)
1
(c)
0.5
(b)
0
(a)
−0.5
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Comme le montre la Figure 6.3, les allures des réponses sont très différentes en fonction
de la valeur du zéro. Si certaines propriétés comme la stabilité, que nous détaillerons
plus loin, dépendent uniquement des pôles du système, la réponse dynamique à une
entrée dépend aussi des zéros.
Stabilité
Un système est dit stable si à toute entrée bornée correspond une sortie bornée.
Remarque :
79
80 7.1. Critère de Routh
faut faire appel à des algorithmes de calcul des zéros d’une équation polynomiale).
En pratique, ce critère n’est pas utilisé.
On emploie des critères permettant de vérifier si cette condition de stabilité est satis-
faite sans avoir à calculer les pôles de la fonction de transfert.
a0 + a1 p + · · · + am−1 pm−1 + am pm
H(p) =
b0 + b1 p + · · · + bn−1 pn−1 + bn pn
Il faut et il suffit, pour que le système soit stable, que les racines de l’équation carac-
téristique bn pn + · · · + b1 p + b0 = 0 aient leurs parties réelles négatives.
Il faut et il suffit :
Remarques :
— s’il y a n changements de signe dans la première colonne du tableau de Routh,
l’équation caractéristique possède n racines à parties réelles positives.
— si tous les coefficients d’une ligne sont nuls, l’équation caractéristique possède
des racines imaginaires pures conjuguées et le système est juste oscillant.
Exemples
(voir cours)
Inconvénients du critère
82
Bibliographie 83