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Royaume du Maroc

CONSEIL NATIONAL DE LA JEUNESSE ET DE L'AVENIR

LE CHOMAGE DES JEUNES DIPLOMES

EVALUATION DES RESULTATS


DU RECENSEMENT DES JEUNES
DIPLOMES ET DE L'ENQUETE
AUPRES DES EMPLOYEURS

(JANVIER -FEVRIER 1991)


SOMMAIRE

PREFACE

INTRODUCTION

I - LES DEMANDES D'EMPLOI

1 - Caractéristiques socio-démographiques
2 - Les demandes d'emploi selon les diplômes
3 - Composition des demandes d'emploi selon la date
d'obtention du diplôme
4 - L'ancienneté de la recherche d'un emploi
5 - Les secteurs d'activité souhaités
6 - Les demandes d'emploi selon les régions économiques

II -LES OFFRES D'EMPLOI

1 - Données générales
1.1. Au niveau sectoriel
1.2. Au niveau régional
1.3. Au niveau des qualifications

2 - Analyse des emplois actuels


2.1. Au niveau des régions
2.2. Au niveau des Provinces et Préfectures

3 - Les offres d'emplois au cours de la période 1991-1993


3.1. Les offres d'emplois par secteur d'activité
3.2. Les offres d'emplois par niveau de qualification
3.3. Les niveaux de qualification par Provinces et
Préfectures

III - UNE MISE EN RAPPORT ENTRE L'OFFRE ET LA DEMANDE


D'EMPLOI

ANNEXE

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PREFACE

Le chômage des jeunes diplômés, dont l'émergence correspond aux mutations profondes
ayant marqué, à partir des années 80, les paradigmes économiques et technologiques à
l'échelle mondiale, est resté pendant trop longtemps au Maroc un "miroir aux alouettes",
un phénomène bien réel mais dont la nature, les caractéristiques, les déterminants, les
contours, l'ampleur, le contenu, etc. sont mal perçus, sous-analysés, plongés dans le
flou.

Dans de telles conditions, le débat n'était pas sans donner lieu à des formulations
synthétiques à la fois trop générales et dépourvues de rigueur. La controverse porta,
notamment, sur l'ampleur du chômage des jeunes diplômés, les chiffres avancés par les
uns et les autres passant du simple au double.

C'est précisément à un travail -primordial- de débroussaillement et d'élucidation


statistique que le Conseil National de la Jeunesse et de l'Avenir (CNJA), a consacré sa
première action d'envergure en réalisant en collaboration avec la Direction des
Collectivités Locales entre février et mars 1991 :

- Un recensement national des jeunes diplômés en chômage.

- Une enquête auprès des employeurs portant sur les offres d'emplois estimés sur la
période 1991-1993.

Ce sont, précisément, les résultats de ces deux enquêtes qui sont présentés dans
la présente publication. Les séries d'observations suivantes méritent d'être soulignées :

- Il importe, tout d'abord, de noter les "percées" ainsi ouvertes par l'entreprise du
CNJA, au double plan méthodologique et cognitif. En effet, grâce à la présente
enquête, l'approche de la catégorie de chômage des jeunes diplômés semble avoir
acquis des accents moins approximatifs et la connaissance du phénomène est
devenue à la fois moins poreuse et plus objective.

- Au-delà des données quantitatives recueillies grâce à l'enquête (quelque 100 000
jeunes diplômés en situation de chômage en fevrier 1991), ce qui est essentiel c'est
la connaissance nominale et la problématisation, rendues possibles par l'enquête,
d'un marché du travail spécifique, celui des jeunes diplômés. Les données
concernent, côté demande, les flux d'entrée dans le marché du travail, les contenus
en formation, la durée du chômage, les secteurs d'activité demandés, les
segmentations régionales et autres caractéristiques socio-démographiques (âge,
statut familial, situation sociale, etc.).

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Du côté de l'offre, outre un balayage statistique général par région, secteur et par
niveau de qualification, on trouve une kyrielle de données plus fines relatives aux
structures de l'emploi et au volume d'offre profilé à court terme par les entreprises.

- Parallèlement à ces données brutes, que retracent une vingtaine de tableaux


statistiques synthétiques, est également tentée, dans le rapport ici présenté, une
lecture analytique des résultats essentiels du recensement et de l'enquête. A cet
égard, il y a lieu de préciser que le caractère trop ramassé et lapidaire des
commentaires se justifie, dans une très large mesure, par l'objectif fonctionnel
assigné à ce document : contribuer à améliorer la perception qu’ont les acteurs
économiques et sociaux, ainsi que le public intéressé, du phénomène crucial de
chômage des jeunes diplômés.

- Enfin, nul doute que les données consignées dans le présent rapport comportent
maintes limites ayant trait à la méthodologie de l'enquête et altérant, de ce fait, la
robustesse des résultats statistiques.

Au total, pour insuffisante qu'elle soit, l'enquête est sans précédent dans notre
pays. De même, sa pertinence, loin d'être négligeable, ne manquera sans doute pas de
porter plus loin la réflexion.

LE PRESIDENT DE SESSION LE SECRETAIRE GENERAL

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INTRODUCTION

En application des Hautes Directives de Sa Majesté le Roi relatives à la mise en


œuvre d'un programme d'insertion des jeunes diplômés dans la vie active, le Ministère
de l'Intérieur et de l'Information (Ministères des Collectivités Locales) a réalisé, pour le
Conseil National de la Jeunesse et de l'Avenir (CNJA), un recensement des jeunes
diplômés à la recherche d'un emploi, et une enquête auprès des entreprises du secteur
privé sur les offres d'emploi .

Le présent rapport offre, en trois parties, une synthèse des résultats préliminaires
de ces deux opérations.

La première partie est consacrée à l'analyse des demandes d'emploi des jeunes
diplômés ayant au moins le baccalauréat ou le diplôme de technicien moyen ou
supérieur, selon leurs principales caractéristiques socio-démographiques, la date
d'obtention de ce type de diplôme, l'ancienneté dans la recherche d'emploi, et les
secteurs d'activité souhaités.

La deuxième partie examine les offres d'emploi pour les années 1991,1992 et
1993, selon les secteurs d'activité, le niveau de qualification demandé, et la localisation
géographique.

Dans la troisième partie, on a procédé au rapprochement des offres et des


demandes d'emploi afin de mettre en évidence le degré de couverture de la demande par
l’offre. Une telle comparaison ne peut être, bien entendu, que partielle: les créations
d'emploi envisagées par l'Administration et les Collectivités Locales, qui ne sont pas,
ici, prises en compte, sont de nature à améliorer les résultats.

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I - LES DEMANDES D'EMPLOI

1. CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES

Le recensement a dénombré, au 27 Février1991, quelque100 374 jeunes diplômés


à la recherche d'un emploi, dont 61% de sexe masculin.

La classe d'âge 25-29 ans représente globalement 58% de cette population : 57%
pour les diplômés de sexe masculin et 60% pour le sexe féminin.L'âge moyen des
diplômés en quête d'un emploi est de 28.3 ans (28.5 ans pour le sexe masculin contre
27.9ans pour le sexe féminin).

Selon l'état matrimonial, comme on pourrait s'y attendre, 86% des diplômés
recensés sont des célibataires, 13% sont mariés et 1% veufs ou divorcés.

La solidarité familiale joue un rôle important dans la prise en charge des jeunes
diplômés notamment pendant la phase de recherche d'emploi, qu'ils soient mariés ou
célibataires.En effet, environ 90% des jeunes diplômés à la recherche d'un emploi
vivent avec leurs parents.

Selon l'état matrimonial, 62% des jeunes diplômés en quête d'un emploi ont un
conjoint pourvu d'un emploi et 96% des jeunes non mariés vivent avec leurs parents.

2. LES DEMANDES D'EMPLOI SELON LES DIPLOMES

Les demandes d’emploi correspondent, à peu prés, à tous les types de diplômes,
avec toutefois une prédominance (92%) des trois catégories de diplômes suivantes:

- 49,6 % de bacheliers
- 20,8 % de techniciens
- 21,6 % de licenciés

Le tableau suivant présente la répartition des demandes d'emploi selon une


nomenclature des diplômes très agrégée (voir annexe pour plus de détail).

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TABLEAU 1

DEMANDES D'EMPLOI PAR TYPE DE DIPLOMES

TYPE DE DIPLOME EFFECTIFS POURCENTAGE


DIPLOMES UNIVERSITAIRES 1247 1,2
SUPERIEURS
DIPLOMES DES GRANDES 1234 1,2
ECOLES
LICENCIES 21698 21,6
TITULAIRES DU DEUG 5109 5,1
TECHNICIENS 20854 20,8
BACHELIER 49788 49,6

AUTRES 444 0,5


TOTAL 100374 1000,0

Au vu de ces données, force est de constater une moins grande difficulté à trouver
un emploi à mesure que le niveau du diplôme obtenu augmente. En effet, les diplômés
des grandes écoles (y compris les médecins), ayant acquis une formation spécialisée,
semblent rencontrer relativement moins de difficultés d'insertion: 1,2% du total des
diplômés. On a recensé un nombre équivalent de jeunes titulaires de diplômes
universitaires supérieurs (équivalents au moins au DEA).

Par ailleurs, quelque soit le type de diplôme considéré, la structure des


demandeurs d'emploi selon le sexe est similaire: 61% de sexe masculin contre 39% de
sexe féminin.

D'un autre côté, et en se basant sur les déclarations sur les revenus du foyer
(indicateur qu'il importe de prendre avec beaucoup de prudence) on peut observer que la
moitié des diplômés frappés par le chômage sont issus des ménages à revenu limité. En
effet, 50 % des jeunes diplômés sont issus des ménages dont le revenu est inférieur à
deux mille dirhams et appartiennent, en moyenne, à des familles nombreuses.

3. LA COMPOSITION DES DEMANDES D'EMPLOI SELON LA DATE


D'OBTENTION DU DIPLOME

L'examen de la composition des demandes d'emploi selon la date d'obtention du


diplôme permet de faire ressortir une tendance au tassement cumulatif des différentes
promotions de jeunes diplômés sur le marché du travail.

Globalement, 87% de demandes d’emploi se sont constituées depuis 1984 contre


11,4% avant 1984. Les promotions de 1984 à 1987 forment, cumulativement, près de
40% des demandes d’emplois exprimées lors du recensement. Entre 1986 et 1989, le
pourcentage moyen de diplômés sans emploi varie entre 11% et 15%. Il se monte à
18,3% en 1990.

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Cette structure varie d'un type de diplôme à l'autre. En effet, le « stock » de


bacheliers demandeurs d'emploi est constitué pour 10,5% des promotions des deux
dernières années 1989 et 1990, contre 71% des promotions relatives à la période 1984-
1988. Ce tassement semble s'expliquer en partie par le phénomène de déperdition
d'effectifs enregistré au niveau de l'enseignement supérieur et par le caractère “peu
professionnel” du baccalauréat, et par conséquent peu demandé par les employeurs.

En revanche, la majorité (61.5%) des demandeurs titulaires de la licence est


constituée par les lauréats de l'année 1990 (42,5%) et de l'année 1989 (19 %).
Parallèlement les demandeurs ayant obtenu leur licence avant 1988 représentent 38%
au total.

TABLEAU 2

STRUCTURE DES DEMANDES D'EMPLOI SELON


L'ANNEE D'OBTENTION DU DIPLOME.

en %
TYPE DE DIPLOME DATE D'OBTENTION DU DIPLOME
1990 1989 1988 1984 à 87 AVANT 84
LICENCE ET 42,5 18,9 13,1 20,1 5,1
EQUIVALENT
TECHNICIEN 26,8 20,2 17,1 26,8 3,1
BACCALAUREAT 3,6 6,9 15,6 55,4 18,3
& EQUIVALENT
AUTRES 21,4 20,3 17,3 30,3 6,8
TOTAL 18,3 13,4 15,5 39,8 11,4

En ce qui concerne les techniciens, le"stock" de demandeurs d'emploi est composé


principalement des diplômés des deux années 1989 et 1990 (47%), et de ceux des
années antérieures (plus de 50%). Un tel résultat laisse apparaître un tassement
important des demandes d'emploi pour un niveau de formation relativement "pointu".

4. L'ANCIENNETE DANS LA RECHERCHE D' EMPLOI:

L'ancienneté dans la recherche d' emploi est un des indicateurs utilisés pour
apprécier les difficultés d'insertion des demandeurs d'emploi dans la vie active.
L'ancienneté ou la durée de la recherche est, théoriquement, mesurée par le temps
écoulé depuis le jour où la personne commence à chercher un emploi jusqu'à la date
d'observation .

L'examen de la distribution des demandes d'emploi selon la date de recherche


d'emploi confirme l'apparition du phénomène de chômage de longue durée (plus d’une

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année) observé par l'enquête emploi en milieu urbain et le phénomène de tassement


cumulatif des différentes promotions observé précédemment.

Selon le présent recensement, plus de 75% des jeunes diplômés recherchent du


travail depuis plus d'un an, 55% depuis plus de deux ans, et prés de 38% depuis trois
ans.

TABLEAU 3
DEMANDES D'EMPLOI
SELON LA DUREE DE RECHERCHE D'EMPLOI

DATE
DE RECHERCHE EFFECTIFS POURCENTAGE
D'EMPLOI
AVANT 1981 859 0,9
1981 484 0,5
1982 1152 1,1
1983 2649 2,6
1984 4063 4,0
1985 6141 6,1
1986 9883 9,8
1987 13056 13,0
1988 16657 16,6
1989 19773 19,7
1990 24181 24,1
Non precisé 1476 1,5
TOTAL 100374 100,0

Toutefois, les difficultés d'insertion dans la vie active ne se posent pas avec la
même acuité chez les différentes catégories de diplômés. En effet, le chômage de longue
durée frappe principalement les bacheliers qui représentent 55% des jeunes recherchant
un emploi depuis plus d'un an. Il semble que les difficultés d'insertion des bacheliers
tiennent, en grande partie, au caractère trop général, non spécialisé et non professionnel
du diplôme de baccalauréat. En outre, il importe de tenir compte des phénomènes de
déclassement et de déperdition (non achèvement des études supérieures, procédures
d'inscription limitées aux bacheliers de l'année scolaire écoulée, etc.).

En ce qui concerne les licenciés, il y a lieu de noter l’existence d’une période de


« chômage d'insertion » , dans la mesure où 38,7% recherchent un emploi au cours des
douze mois qui suivent l’obtention du diplôme contre 27,4% pour les techniciens et
16,6% pour les bacheliers.

La montée du chômage de longue durée (plus d’un an), observée depuis 1983,
connaît (voir tableau 3) des rythmes plus rapides, notamment à partir de 1986-1987.

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Une telle accélération semble nettement plus soulignée pour les licenciés par rapport
aux bacheliers et aux techniciens.

En revanche, chez les techniciens on constate un certain tassement dans le temps


des demandes d'emploi non satisfaites s'étalant sur quatre années, regroupant près de
80% du total des techniciens à la recherche d'un emploi.

Cette catégorie de diplômés est touchée également par le chômage d'adaptation de


la formation.

5. LES SECTEURS D'ACTIVITE SOUHAITES

Recherchant avant tout la stabilité de l'emploi, 87% des jeunes diplômés


souhaitent travailler dans le secteur public, contre près de 12% seulement dans le
secteur privé.

Parmi les jeunes souhaitant travailler dans le secteur privé, 30% préfèrent exercer
un emploi dans les banques et les assurances, 28% dans l'industrie, 8% dans le
commerce et 8% dans le tourisme et l'hôtellerie, le reste se répartit entre les autres
secteurs.

Au niveau du secteur public, les différents départements ministériels et


organismes publics n'exercent pas le même attrait sur les jeunes diplômés: presque 30%
désirent travailler au Ministère de l'Intérieur et de l'Information (y compris les
Collectivités Locales), 18,8% au Ministère de l'Education Nationale, 9,7% au Ministère
des Finances,7,3% au Ministère des Postes et Télécommunications, 5,4% au Ministère
de l'Agriculture et de la Réforme Agraire, 4% au Ministère de l'Energie et des Mines, le
même pourcentage au Ministère de la Justice, le reste se répartit entre les autres
ministères et établissements publics.

Il est important de souligner que 71% des jeunes diplômés manifestent leur
disposition à travailler “en tout lieu et tout secteur”, cette proportion étant plus élevée
chez les jeunes de sexe masculin (80%) que chez les jeunes de sexe féminin (58%).

A noter que sur l'ensemble des jeunes diplômés de sexe féminin 32% seraient
prédisposées à travailler dans n’importe quel secteur, mais avec des conditions
concernant le lieu de travail.

6. LES DEMANDES D'EMPLOI SELON LES REGIONS


ECONOMIQUES.

La répartition géographique des diplômés à la recherche d'un emploi est conforme


à la spacialisation de la population totale. Les deux Régions économiques les plus
peuplées du pays, à savoir le Centre et le Nord-Ouest, regroupent à elles seules 57% de
l'ensemble des diplômés recensés. Parallèlement les 5 autres Régions totalisent une
demande d'emploi variant, selon les régions, entre 6 et 11% chacune.

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TABLEAU 4

DEMANDES D'EMPLOI
SELON LES REGIONS ECONOMIQUES

EFFECTIFS POURCENTAGE
REGION DU CENTRE 31 948 31,83
REGION DU NORD-OUEST 25 264 25,17
REGION DU TENSIF 11 046 11,00
REGION DU CENTRE NORD 9 177 9,14
REGION DU CENTRE SUD 8 949 8,92
REGION DE L'ORIENTAL 7 565 7,54
REGION DU SUD 6 425 6,40
TOTAL 100 374 1OO.00

Par type de diplômes, cette concentration est plus accentuée au niveau des
licenciés. En effet, 63% de l'ensemble des licenciés sont localisés dans les Régions du
Centre et du Nord-Ouest, contre 54% aussi bien pour les techniciens que les bacheliers.

II - LES OFFRES D'EMPLOI

Il est à rappeler que le champ couvert par l'enquête correspond aux entreprises
employant au moins dix (10) salariés permanents, quelque soit le secteur d'activité à
l'exclusion des Administrations publiques, des Collectivités Locales et des
établissements publics.Le nombre des entreprises couvertes par l'enquête s'élève à
6.557.

Ces entreprises occupent 641.939 salariés, réalisent un chiffre d'affaires de plus de


180 milliards de dirhams et projettent de créer, au cours de la période 1991-1993,75.930
emplois.

1. DONNEES GENERALES

1.1 Au niveau sectoriel

Le secteur de l'industrie vient en tête avec 44,3 % des entreprises enquêtées.


Employant 51,5 % des salariés et réalisant 44,4 % du chiffre d'affaires total, il offre 65
% des emplois à créer au cours de la période 1991-1993.

Il est suivi par le secteur Bâtiment et Travaux Publics au niveau des emplois
actuels (11,9 %) et des offres d'emploi (7,5 %), même s'il vient en quatrième position
pour le nombre des entreprises enquêtées.

Quant aux autres secteurs, leur contribution reste modeste aussi bien au niveau
des emplois actuels qu'au niveau des offres d'emploi.

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1.2 Au niveau régional

Trois régions se distinguent par leur importance tant au niveau du nombre des
entreprises enquêtées qu'au niveau des emplois actuels, du chiffre d'affaires et des
emplois à créer.

Par ordre d'importance, la région du Centre s'attribue la part du lion avec 46,8 %
des entreprises enquêtées, 51,1 % des emplois actuels, 72 % du chiffre d'affaires et 55,5
% des offres d'emplois. Elle est suivie par la région du Nord-Ouest avec 15,4 % des
entreprises enquêtées, 19,7 % des emplois actuels, 10,4 % du chiffre d'affaires et 21,1 %
des offres d'emploi.

Quant à la région du Sud, elle participe pour 4 % des entreprises enquêtées, 9,9 %
des emplois actuels, 6,2 % du chiffre d'affaires et 6,2 % des offres d'emploi.

Ces trois régions représentent à elles seules 76,2 % des entreprises enquêtées, 80,8
% des emplois actuels, 88,6 % du chiffre d'affaires et 82,7 % des offres d'emploi.

Les autres régions se partagent 23,8 % des entreprises, 19,2 % des emplois
actuels, 17,3 % des offres d'emplois et 11,4 % du chiffre d'affaires.

1.3 Les offres d'emplois par niveau de qualification

L’examen des offres d'emploi par niveau de qualification fait apparaître une
prédominance du niveau formation professionnelle avec 36 % de l'ensemble, suivi de
loin par le niveau baccalauréat avec 11,3 %. Quant aux niveaux cadres techniques,
cadres administratifs et occasionnels, leur part relative tourne autour de 7% chacun.

La rubrique "Autre", relativement importante (35,9 %), correspond à la main-


d'oeuvre directe, dite ordinaire.

Il n’est pas inutile de rapprocher ces données des taux de chômage selon le
diplôme en milieu urbain (1989) : on constate alors que le taux de chômage est
particulièrement élevé pour ce qui est des bacheliers et des lauréats de la formation
professionnelle, puisqu’il atteint 38 % et 31,9 % respectivement.

2. ANALYSE DES EMPLOIS ACTUELS

2.1 Au niveau des régions

On souligne une prédominance de la région du Centre avec 328.309 salariés soit


51,1 % de l'ensemble des emplois actuels, suivie par la région du Nord-Ouest avec
126778 salariés, soit 19,7%. Vient ensuite la région du Sud avec 63460 salariés soit
9,9 %.

Ces trois régions totalisent à elles seules presque 80 % de l'ensemble des emplois
actuels. Les 20 % qui restent se répartissent entre les autres régions comme suit :

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- Tensift : 8,3 %,
- Centre-Nord: 4,6 %
- Oriental : 4%
- Centre-Sud : 2,3 %.

a) Région du Centre

Dans cette région, on enregistre une prédominance du secteur de l'industrie qui


emploie 57,2 % des salariés. Le secteur Banques-Finances-Assurances, concentré
principalement dans l’espace dépendant de la préfecture Casa-Anfa, emploie 8 % des
salariés.

Les autres secteurs se partagent ensemble 34,8 % des salariés.

b) Région du Sud

Le secteur de l'agriculture - pêche et le secteur de l'industrie, d’importance


équivalente, emploient ensemble 58,3 % des salariés. Ils sont suivis par le Bâtiment et
Travaux Publics et par le Tourisme qui occupent respectivement 18,8 % et 12 %.

Ces quatre secteurs occupent ensemble plus de 89% des salariés.

Il est à signaler que le secteur Banques-Finances-Assurances n'est pas représenté


dans cette région et que le secteur des services est concentré dans la province d'Agadir.

c) Région du Nord-Ouest

On constate également une prédominance du secteur de l'industrie qui représente


55,5 % des emplois actuels, suivi par le Bâtiment et Travaux Publics et par
l'Agriculture employant respectivement 13,5 % et 11,2 %. Ces trois secteurs occupent
ensemble 80,2 % des salariés, les 19,8 % qui restent se répartissant entre les autres
secteurs.

d) Région du Centre-Nord

A l'instar des régions examinées ci-dessus, le secteur de l'industrie représente 56,9


% des emplois actuels suivi de loin par le Bâtiment et Travaux Publics et par
l'agriculture employant chacun 12,3 % des effectifs actuels. Ces trois secteurs réunis
emploient 81,5 % des effectifs actuels, contre18,5 % répartis entre les autres secteurs.

e) Région du Tensift

Dans cette région, l'industrie reste également le secteur qui offre le plus d’emplois
relatifs : 48,4 % des emplois actuels. Il est suivi par le secteur du tourisme avec 16,6 %
des emplois et par le secteur bâtiment et travaux publics avec15,8 % des emplois. Ces

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trois secteurs à eux seuls occupent 80,8 % des effectifs employés. Les 19,2 % qui
restent se répartissent entre les autres secteurs.

f) Région du Centre-Sud

Le secteur de l'industrie vient en tête avec 35,1 % des emplois actuels. Il est suivi
des secteurs de l'agriculture, élevage et pêche et du bâtiment et travaux publics avec
respectivement 22,4% et 19,4%. Le secteur de l'énergie et mines, de moindre
importance relative, occupe quant à lui 8,6 % des emplois actuels.

Ces quatre secteurs fournissent 85,5 % des emplois actuels ; les 14,5 % qui restent
se répartissent entre les autres secteurs.

g) Région de l'Oriental

Contrairement aux autres régions, c'est le secteur de l'agriculture qui prédomine


avec 42 % des emplois actuels. Il est suivi par l'Industrie avec 22 % des emplois actuels,
le Bâtiment et Travaux Publics avec 13 % et l'Energie et Mines avec 6,7 %.

Ces quatre secteurs totalisent 83,7 % des emplois actuels; les 16,3 % qui restent se
répartissant entre les autres secteurs.

Il ressort de l'analyse de la répartition des emplois actuels par secteur d'activité et


par région, une prédominance du secteur industriel dans toutes les régions à l'exception
de l'Oriental. Au total, les secteurs Industrie, Bâtiment-Travaux publics, Tourisme et
Agriculture occupent, presque dans toutes les régions, plus de 80 % des salariés, contre
20% que se partagent les autres secteurs.

Par rapport à la région du Sud, le secteur des services se trouve fortement


concentré dans la province d'Agadir, ce qui semble s'expliquer par le fait que ce se sont
les sièges centraux des entreprises qui ont répondu au questionnaire de l'enquête.

2.2. Au niveau des provinces et préfectures

Sur 59 provinces et préfectures, 8 participent pour plus de 63% des emplois


actuels et emploient chacune plus de 20000 salariés.

Les préfectures Aïn Sebaa-Hay Mohammadi et Casa-Anfa représentent à elles


seules environ un tiers de l'ensemble des emplois actuels 36 % et 56,4 % des emplois
actuels des huit provinces et préfectures mentionnées ci-après (par ordre d'importance)
et emploient 346461 salariés : Aïn Sebaa-Hay Mohammadi, Casa-Anfa, Agadir, Tanger,
Rabat, Marrakech-Menara, Hay Hassani-Aïn Chock et Safi.

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3. LES OFFRES D'EMPLOIS A CREER AU COURS DE LA PERIODE


1991-1993

Sur l'ensemble des emplois à créer au cours de la période 1991-1993 et qui sont au
nombre de 75930 , les emplois occasionnels ne représentent que 6,2 % soit 4732
emplois.

La répartition annuelle des emplois à créer se présente comme suit :

1991 : 23493 emplois, soit 30,9 %


1992 : 25923 emplois, soit 34,1 %
1993 : 26514 emplois, soit 34,9 %

Il ressort que, en moyenne, l'ensemble des entreprises enquêtées projettent de


créer quelque 25000 emplois par an sur la période 1991-1993.

3.1 Les offres d'emplois par secteur d'activité

L’examen de la structure des emplois à créer au cours de la période 1991-1993


met en évidence une configuration sectorielle et régionale comparable à celle observée
pour les emplois actuels.

En effet, le secteur de l'industrie projette de créer 65 % du total des emplois


prévus, suivi par le Bâtiment-Travaux Publics avec 7,5 %.

La contribution des autres secteurs reste inférieure à 4 % chacun.

3.2 Les offres d'emplois selon le niveau de qualification

Si l'on ne considère que les offres d'emplois permanents, le niveau de qualification


le plus demandé reste celui de la formation professionnelle puisqu'il représente 33 % de
l'offre en 1991, 38 % en 1992 et 37 % en 1993. Il est suivi de loin par le niveau
baccalauréat avec 11 % pour chaque année.

a) - Les offres d'emploi par niveau de qualification pour la période 1991-1993

Les niveaux de qualification correspondant aux offres d'emplois diffèrent d'un


secteur à l'autre.

- Niveau Formation professionnelle

Le niveau formation professionnelle est le plus demandé (plus de 20 % en


moyenne) dans tous les secteurs à l'exception toutefois du secteur Banques-Finances-
Assurances qui n'envisage de contribuer, en moyenne, que pour 5 % environ des offres
d'emploi pour le niveau formation.

- Niveau cadre technique

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Le secteur de l'industrie participe pour 54,9 % des emplois offerts pour ce niveau
de qualification suivi par le Bâtiment-Travaux Publics (8,4 %) et par l'Agriculture (7,2
%). Les besoins des autres secteurs sont inférieurs à 5 %.

- Niveau cadre administratif

Deux secteurs, Industrie et Banques-Finances-Assurances projettent de créer plus


de 65 % des emplois pour ce niveau de qualification : l'industrie avec 50,9 % et le
secteur Banques-Finances-Assurances avec 14,1 %. Les besoins des autres secteurs ne
dépassent guère 6 % chacun.

- Niveau baccalauréat

Pour ce niveau aussi ce sont les secteurs de l'industrie et de Banques-Finances-


Assurances qui se partagent l’essentiel des offres programmées sur la période 1991-
1993 : 64,4% des effectifs, soit 49,6% et 14,8% respectivement.

b) Les niveaux de qualification exigés par secteur

Pour chaque secteur les niveaux de qualification sont donnés par ordre
d'importance dans le tableau qui suit.

TABLEAU 5

OFFRES D'EMPLOI PAR NIVEAU DE QUALIFICATION


ET PAR SECTEUR D'ACTIVITE

- Industrie

* Formation professionnelle 37,7 %


* Baccalauréat 8,6 %
* Cadre technique 8,1 %
* Cadre administratif 5,5 %

- B.T.P.

* Formation professionnelle 32,8 %


* Cadre technique 11,4 %
* Baccalauréat 10,2 %
* Cadre administratif 6,5 %

- Agriculture

* Formation professionnelle 39,9


* Cadre technique 18,3 %
* Baccalauréat 11,6 %

16

* Cadre administratif 6%

- Administration et services

* Formation professionnelle 30,8 %


* Cadre technique 21,1 %
* Baccalauréat 13,9 %
* Cadre administratif 7,4 %

- Tourisme

* Formation professionnelle 37,8 %


* Baccalauréat 20,6 %
* Cadre technique 6,7 %
* Cadre administratif 4,8 %
- Commerce

* Formation professionnelle 25,6 %


* Baccalauréat 17,8 %
* Cadre technique 10,3 %
* Cadre administratif 9%

- Transport et communication

* Formation professionnelle 18,8 %


* Cadre technique 14 %
* Baccalauréat 13 %
* Cadre administratif 9,3 %

- Artisanat

* Formation professionnelle 53,6 %


* Baccalauréat 5,6 %
* Cadre administratif 3,2 %
* Cadre technique 2,5 %

- Energie et mines

* Formation professionnelle 33,4 %


* Cadre technique 19,5 %
* Baccalauréat 14,6 %
* Cadre administratif 5,3 %

17

- Banques-Finances-Assurances

* Baccalauréat 46 %
* Cadre administratif 27,1 %
* Cadre technique 16,7 %
* Formation professionnelle 5,4 %

L'examen des besoins des secteurs par niveau de qualification fait apparaître d'une
manière générale une prédominance du niveau formation professionnelle, pratiquement
dans tous les secteurs. Le niveau qui vient après est le baccalauréat qui figure en
deuxième position dans les secteurs d'Industrie, Tourisme, Commerce, Transport et
Communications, Artisanat. Le niveau cadre technique arrive également en deuxième
position pour les secteurs BTP, Agriculture, Administration et Services. En troisième
position dans les autres secteurs. Quant au niveau cadre administratif, il est nettement
le moins demandé.

3.3 Les niveaux de qualification par Province et Préfecture

Pour chaque Province et Préfecture, projetant de créer au moins 2000 emplois, les
niveaux de qualification que retrace le tableau suivant sont donnés par ordre
d'importance.

TABLEAU 6

OFFRES D'EMPLOI PAR NIVEAU DE QUALIFICATION


ET PAR PROVINCE ET PREFECTURE

- CASA-ANFA

* Formation professionnelle 26,2 %


* Baccalauréat 18,2 %
* Cadre administratif 15,5 %
* Cadre technique
14,8 %
- AIN SEBAA-HAY MOHAMMADI

* Formation professionnelle 33,7 %


* Baccalauréat 12,1 %
* Cadre technique 10,6 %
* Cadre administratif 6,9 %

- HAY HASSANI

* Formation professionnelle 31,1 %


* Baccalauréat 7%
* Cadre technique 5,5 %

18

* Cadre administratif
3%

- TANGER

* Formation professionnelle 49,0 %


* Baccalauréat 6,9 %
* Cadre technique 5,8 %
* Cadre administratif 4,7 %

- SETTAT
* Formation professionnelle 28,9 %
* Formation professionnelle 10 %
* Cadre technique 5,2 %
* Cadre administratif 3,8 %

- RABAT

* Formation professionnelle 27,1 %


* Baccalauréat 12,8 %
* Cadre technique 8,6 %
* Cadre administratif 6,2 %

- AGADIR

* Formation professionnelle 36 %
* Cadre technique 13,6 %
* Baccalauréat 8,5 %
* Cadre administratif 7,7 %

- FES JDIDA

* Formation professionnelle 41,9 %


* Baccalauréat 10,9 %
* Cadre technique 8,9 %
* Cadre administratif 5%

- EL JADIDA

* Formation professionnelle 6,9 %


* Baccalauréat 6,2 %
* Cadre technique 5,5 %
* Cadre administratif 3,6 %

19

- EL FIDA

* Formation professionnelle 22,5 %


* Cadre technique 8,1 %
* Baccalauréat 5,1 %
* Cadre administratif 4,7 %

Il ressort de l'examen des besoins en termes de niveau de qualification par


Province et Préfecture une nette prédominance du niveau formation professionnelle,
suivi à bonne distance par le niveau baccalauréat. Le niveau cadre technique vient en
deuxième position dans la province d'Agadir et d'El Fida. Le niveau le moins recherché
est incontestablement celui de cadre administratif.

Conclusion :

L'analyse des résultats met en relief les observations synthétiques suivantes :

- Une prédominance du secteur industriel aussi bien en termes d’emplois actuels


qu’en termes d’emplois à créer.

- Une forte contribution de la région du Centre au double niveau des emplois


actuels et des offres projetées.

- Une forte demande des niveaux de qualification formation professionnelle et


baccalauréat.

- Une faible propension des entreprises enquêtées à améliorer les fonctions


d’encadrement et d’organisation (les niveaux cadre technique et cadre administratif
représentent une part relativement faible dans les besoins des secteurs comme
l’industrie, les BTP, le tourisme, le commerce, l’artisanat, etc).

III - UNE MISE EN RAPPORT ENTRE L‘OFFRE ET LA DEMANDE


D’EMPLOI

Avant de tenter un rapprochement entre l'offre et la demande d'emploi, il convient


de préciser le contenu de ces deux composantes.

L'offre d'emploi est constituée des postes de travail de niveau baccalauréat et plus
que projettent de créer les 6.557 entreprises enquêtées employant 10 salariés et plus. Les
créations d'emploi envisagées s'élèvent à 21.735 emplois permanents au cours de l'année
1991, 24.073 en 1992 et 24.390 en1993. Il importe de signaler que ces emplois ne
représentent qu'un segment de l'offre totale d'emplois, dans la mesure où l'enquête n'a
couvert qu’une partie des entreprises du pays. De même, ni les établissements publics,
ni les administrations et les collectivités locales ne sont pris en compte.

20

Quant à la demande d'emploi, elle regroupe l'ensemble des jeunes diplômés ayant
au moins le baccalauréat ou équivalent qui se sont déclarés être à la recherche d'un
emploi, et recensés par le CNJA durant les mois de février et mars 1991.

Cette demande s'élève à 100.374 jeunes diplômés, dont 87% désirant travailler
dans le secteur public.

Globalement, le taux de couverture (partielle) de la demande totale d'emploi par


l'offre exprimée par les entreprises enquêtées s'élève à 21,7 % pour 1991. Ce taux varie
d'un niveau de qualification à l'autre, comme peut l’indiquer le tableau suivant.

TABLEAU 7

COMPARAISON DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE


PAR NIVEAU DE QUALIFICATION

NIVEAU DE OFFRE DEMANDE TAUX


QUALIFICATION (1) (2) DE COUVERTURE
(1)/(2)
CADRES 3866 24179 16 %
SUPERIEURS ET
ADMINITRATIFS
TECHNICIENS ET 7198 20854 34,5 %
EQUIVALENTS
|BACHELIERS ET 10671 55341 19,3 %
(*)
|EQUIVALENTS
TOTAL 21735 100374 21,7 %

(*) - Au niveau de l'offre : la rubrique bacheliers et équivalents comprend autres qualifications.


- Au niveau de la demande : la rubrique bacheliers et équivalents comprend DEUG et autres diplômes.

Notons que le taux de couverture le plus élevé est celui des techniciens (34,5 %)
suivi par celui des bacheliers (19,3 %) et des cadres supérieurs et administratifs (16 %).

Etant donné le caractère partiel de l'offre d'emploi, tout rapprochement avec la


demande d'emploi ne saurait avoir qu’une signification très relative. Un tel
rapprochement est donné ici à titre purement indicatif. Il doit être complété par les
offres d'emplois émanant à la fois du secteur public et des collectivités locales.

21

TABLEAU 8

COMPARAISON DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE


D'EMPLOI PAR SECTEUR D'ACTIVITE 1991

SECTEUR D'ACTIVITE OFFRE DEMANDEUR ECART


D'EMPLOI D'EMPLOI DESIRANT (1)-(2)
(1) TRAVAILLER DANS LE
PRIVE (2)
INDUSTRIE 14044 3346 + 10698
COMMERCE 782 986 - 204
B.T.P. 1633 141 + 1492
ARTISANAT 469 39 + 430
ENERGIE ET MINES 243 455 - 212
AGRICULTURE ET 917 356 + 561
PECHE
TOURISME ET 742 971 - 229
HOTELLERIE
BANQUE ET 920 3571 - 2651
ASSURANCE
ADMINISTRATION 538 787 - 305
PRIVEE, SERVICES ET
SANTE
TRANSPORT ET 322 261 + 61
COMMUNICATIONS
SOUS TOTAL 21735 11988 + 9747

De ce tableau, il ressort que l'offre privée ne peut, théoriquement, absorber en


1991 que 13,4 % de la demande. Cette offre se répartit comme suit :

Techniciens supérieurs ..............................................2346


Cadres administratifs ...................................................1520
Techniciens..................................................................7198
Bacheliers ....................................................................2410
-------
13474

Etabli par secteur d'activité économique, le rapprochement entre l'offre et la


demande d'emplois est résumé dans le tableau ci-dessous.

22

TABLEAU 9

COMPARAISON DE L'OFFRE ET LA DEMANDE PAR SECTEUR D'ACTIVITE

SECTEURS D'ACTIVITE DEMANDE OFFRE D'EMPLOI


D'EMPLOI 1991-1993
INDUSTRIE 3346 14044
COMMERCE 986 782
TOURISME ET HOTELLERIE 971 742
ENERGIE ET MINES 455 243
AGRICULTURE,ELEVAGE ET PECHE 356 917
TRANSPORTS ET 261 322
TELECOMMUNICATIONS
BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS 141 1633
ARTISANAT 469
BANQUES,FINANCES ET ASSURANCES 3571 920
ADMINISTRATION ET SERVICES 787 538
SANTE
AUTRES 1075 1125
TOTAL 11988 21735

En se basant sur les demandes spécifiées par les jeunes diplômés, l'offre d'emploi
des entreprises enquêtées couvrirait assez largement les demandes d'emploi exprimées,
notamment dans les secteurs de l'industrie, de l'artisanat, des B.T.P, de l'agriculture, des
transports et télécommunications. En revanche, les offres d'emploi paraissent nettement
insuffisantes par rapport aux demandes exprimées dans les secteurs des banques et
assurances, l'administration de l'entreprise et les services, le tourisme, l'hôtellerie et le
commerce.

Pris globalement, le taux de couverture de la demande par l’offre ( du secteur


privé) s’élève à 181%.

Il semble donc que le secteur privé offre des postes pour lesquels il n'y a pas de
demande correspondante (9747 postes).

L'offre privée comprend, en outre, des emplois ne correspondant guère à la nature


de la demande, soit 8261 postes pour 1991 (main-d'oeuvre et emplois subalternes).

Il convient de préciser que sur le reste, c'est-à-dire 86900 demandeurs d'emplois,


on peut déduire, éventuellement, les 13515 jeunes diplômés souhaitant créer leur propre
emploi, ce qui ramènerait la demande à 73385.

Une partie de cette demande pourrait être absorbée par l'Administration publique
et les Collectivités locales. L'autre partie est appelée à faire l'objet d'une formation
complémentaire pour faciliter son insertion.

23

ANNEXES

24

Liste des Tableaux

1 - Répartition des diplômes par type de diplôme le plus élevé et par


tranche d'âge
2 - Répartition des jeunes diplômés par type de diplôme et par sexe
3 - Répartition des diplômés par type de diplôme le plus élevé, par âge
et par sexe
4 4 - Répartition des jeunes diplômés par type de diplôme et par région
économique.
5 - Répartition des diplômés par type de diplôme le plus élevé, par
situation familiale et selon le nombre d'enfants
6 - Répartition des diplômés par type de diplôme et selon la situation
du conjoint.
7 -Répartition des diplômés vivant avec les parents selon le nombre
de personnes employées et par tranche de revenu du foyer
8 - Répartition des diplômés par date d'obtention du diplôme et par
type de diplôme

9 - Répartition des diplômés par date de recherche d'emploi et par


type de diplôme.
10 - Répartition des diplômés par administration souhaitée
11 - Répartition des diplômés souhaitant travailler dans le secteur privé
par secteur d'activité
12 - Répartition des diplômés selon leur disposition à travailler en tout
lieu ou tout secteur
13 - Répartition des organismes employeurs par secteur d'activité
14 - Répartition des emplois actuels par secteur d'activité et par région
économique
15 - Répartition des emplois à créer par région économique, par année
et selon la nature d'emploi
16 - Répartition des emplois à créer par région économique et par
année
17 - Structure des emplois permanents prévus pour les années 1991-
1993
18 - Structure des emplois permanents prévus pour l'année 1991
19 - Structure des emplois permanents prévus pour l'année 1992
20 - Structure des emplois permanents prévus pour l'année 1993

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