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Pour la CPV SUN 40

LUXEL
770 Avenue Alfred Sauvy
Bât. Latitude Sud
34 470 PEROLS
Tel : 04 67 64 99 60
Fax : 04 67 73 24 30
Rapport d'Étude d'Impact
Projet de parc photovoltaïque
Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit « Les Bruyères »

Septembre 2018
Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Les préalables de l'étude

Étude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

Les préalables de l'étude

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Les préalables de l'étude

Le présent dossier a pour objet l’évaluation des conséquences sur l’environnement de l’implantation d’une unité de d'ingénierie, d'Assistance à Maitrise d'Ouvrage ou de Maitrise d'œuvre.
production d’électricité à partir de l’énergie radiative du soleil - communément dénommée "parc solaire
photovoltaïque" - sur la commune d’Aubusson, au droit d’une ancienne décharge au lieu-dit « Les Bruyères », Au-delà de la maîtrise technique des installations photovoltaïques, LUXEL assoit son activité de développement de
dans le département de la Creuse (23). projets sur un service interne intégrant l’ensemble des savoirs-faire nécessaires : DAO/CAO, juridique et
Ce projet sera composé d’un parc et s’étendra sur une superficie totale d’environ 3,1 ha pour une puissance installée administratif et ingénierie environnementale. LUXEL dispose aujourd'hui d’un portefeuille de projets avancés
d’environ 2 MWc. (dossiers ayant fait l’objet d’un arrêté préfectoral d’autorisation de construire ou en élaboration de dossier de permis
de construire) pour une puissance totale de plus de 200 MWc.
La méthodologie employée pour rédiger cette étude d'impacts est celle définie par le code de l'environnement. Un
Fin 2017, le groupe LUXEL exploite une puissance cumulée de 150 MWc constitués de centrales au sol, toitures,
résumé non technique, présenté en début d'étude réunit les constatations, propositions et conclusions présentées
ombrières et serres. Parmi ces 150 MWc, 120 MWc sont issus du portefeuille de développement de la société.
dans l'étude d'impact proprement dite, de façon synthétique.
La double activité photovoltaïque du groupe LUXEL (développement et exploitation) garantit à la fois une activité
stable dans le temps, et un savoir-faire pertinent pour la conception et le développement de nouveaux projets.
Parc solaire photovoltaïque de Saint-Martory (31)
Le groupe LUXEL en bref
Chiffre d’affaire 2015 26 M€
5 M€ de services et 21 M€ de production, gérés par les sociétés projets

Exploitation 150 MWc en exploitation composés de centrales au sol, de toitures,


d'ombrières de parking et de serres

Portefeuiille 420 MWc prêts à construire et disposant d'un Permis de Construire


620 MWc en préparation de permis de construire

Résultats aux appels d’offres tarifaires Août 2018 : Lauréat pour 5 centrales au sol représentant une puissance
« CRE » et « CRE simplifié » ces 3 installée de 21,6 MWc à l’appel d’offres CRE 4 session 4. La
dernières années mise en construction s’entendra jusqu’en juillet 2020.
Mai 2018 : Lauréat pour 17 toitures de moyenne puissance à l'appel d'offres
CRE simplifié de mars 2018, pour une puissance totale de 4
700 kWc à construire avant fin 2019.
Février 2018 : Lauréat pour 3 centrales au sol représentant une puissance
Source : LUXEL, 2010 installée de 8,1 MWc à l’appel d’offres CRE Innovation
session 1. La mise en construction s’entendra jusqu’en février
2020.
Mai 2017 : Lauréat pour 18 toitures de moyenne puissance à l'appel d'offres
A. Présentation du maître d’ouvrage CRE simplifié de mars 2017, pour une puissance totale de
a) La société Luxel 6 500 kWc à construire avant fin 2019

LUXEL est une société française, indépendante, fondée en 2008 par son actuel président, Bruno SPINNER et basée Avril et juillet 2016 : Lauréat pour 18 toitures de moyenne puissance à l'appel
d'offres CRE simplifié de mars 2017, pour une puissance
à Pérols (Languedoc-Roussillon). En tant que producteur indépendant d’énergie, LUXEL conçoit, réalise et exploite
totale de 3 500 kWc à construire avant fin 2017
des centrales photovoltaïques de grande puissance en France et dans les DOM.
Décembre 2015 : Lauréat pour 11 centrales au sol représentant une
LUXEL a basé sa croissance sur un développement maîtrisé de projets de production d'électricité photovoltaïque, puissance installée de 63 MWc dans le cadre de l’appel
et applique une stratégie d'auto-capitalisation, permettant de consolider sa capacité d'entreprendre. d’offre CRE 3 (décembre 2015) en construction jusqu’à fin
Elle emploie à ce jour 35 personnes pour assurer son activité sur l'ensemble du territoire national. 2017
Le savoir-faire et les compétences techniques des équipes LUXEL représentent une plus-value importante sur la Septembre 2015 : Lauréat pour 18 toitures de moyenne puissance à l'appel
performance des installations photovoltaïques développées et exploitées. Ces atouts sont également une garantie d'offres CRE simplifié de septembre 2015, pour une
de maîtrise de toutes les étapes, depuis le développement des projets jusqu'à la phase d'exploitation. Par ailleurs, puissance totale de 3 746 kWc à construire avant fin 2017
les projets sont conçus avec des approches techniques et financières optimisées basées sur la recherche de la
meilleure performance technique et économique dans le temps.
b) Un partenariat fort entre Luxel et la CPV SUN 40
Entre 2016 et 2017, LUXEL finalise la construction 28 centrales supplémentaires, dont 11 parcs solaires, pour une
puissance de 65 MWc (correspondant aux lauréats CRE 3 et CRE simplifié 09/2015) Afin de dissocier l’activité des parcs photovoltaïques en production et l’activité de LUXEL (développement de projets
Plus de 260 MWc en service ont fait l’objet de l’expertise technique des équipes LUXEL, pour des missions et prestations techniques), LUXEL crée une société « fille » propre à chaque portefeuille de projets photovoltaïques.

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C’est le cas de la CPV SUN 40 pour le parc photovoltaïque d’Aubusson. • Au titre du code forestier, tout défrichement nécessite l’obtention d’une autorisation préalable, accordée par
Ainsi au regard de l’instruction du permis de construire, la société LUXEL agit en tant qu’assistant à maitrise le préfet, au titre des articles L 311-1 et suivants du code forestier. Une étude d’impact est applicable aux
d’ouvrage pour le compte de la CPV SUN 40. Néanmoins pour garantir une continuité dans les échanges locaux, défrichements et premiers boisements d’un seul tenant soumis à autorisation et > 25 ha (article R 122-8 du
LUXEL reste le correspondant privilégié pour l’instruction du permis de construire. code de l’environnement), une enquête publique doit également être réalisée. Les défrichements de
superficie inférieure sont dispensés d’étude d’impact (R 122-5) mais doivent produire une notice d’impact
LUXEL sera par la suite chargé, pour le compte de la CPV SUN 40, de la construction et de l’exploitation du parc (R 122-9). L’autorisation de défrichement doit être obtenue préalablement à la délivrance de l’autorisation
photovoltaïque. administrative pour la réalisation des travaux (L 311-5 du code forestier).
a) La CPV SUN 40 Dans le cadre de la centrale solaire présentée ici, la petite surface déboisée (0,17 ha) correspond à des
La CPV SUN 40 est une société à responsabilités limitées créée par la société LUXEL pour porter l’autorisation de jeunes bois spontanés de moins de 20 ans. Le projet n’est donc pas soumis à une procédure
construire, les droits à vendre l’électricité et le bail foncier de la centrale photovoltaïque d’Aubusson. Ces trois régelementaire de défrichement.
autorisations ne sont pas (ou difficilement) transmissible dans le temps, seul l’actionnariat de cette société peut
évoluer à l’avenir sans compromettre la viabilité de ces 3 autorisations.
d) L'urbanisme

• La procédure de déclaration de projet instituée par la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de
B. Le contexte réglementaire proximité a initialement été conçue pour les travaux et aménagements des personnes publiques,
Trois thématiques principales concernant les procédures réglementaires ont été identifiées en lien avec le projet : susceptibles d’affecter l’environnement (transposée dans le Code de l’Environnement), et donc soumis à
enquête publique. Peu de temps après, la loi d’orientation pour la ville du 1er août 2003 a ajouté la
« déclaration de projet » au Code de l’Urbanisme. Cette déclaration permet aux collectivités, leurs
b) L'énergie groupements et les établissements publics fonciers et d’aménagement, de se prononcer sur l’intérêt général
d’une « action ou opération d’aménagement » au sens de l'article L. 300-1 du Code de l'urbanisme
• Réalisation d’une Demande de raccordement au réseau public selon les termes du décret 29/07/1927 (qui
(opération de requalification urbaine, création d’un centre de quartier, aménagement d'un pôle commercial,
précise que les travaux de raccordement sont réalisés sous la responsabilité du gestionnaire de réseau tout
réalisation d'une aire d'accueil des gens du voyage, projet de construction d'un équipement collectif etc…).
comme les demandes d’autorisations de travaux) ; de la Loi 2000-108 du 10 février 2000 ; du décret 2001-
Le but premier est la mise en compatibilité du document d’urbanisme (SCoT, PLU).
365 du 26 avril 2001 relatif aux tarifs d’utilisation des réseaux publics de transport et de distribution
d’électricité ; du décret 2002-1014 du 19 juillet 2002 relatif aux tarifs d’utilisation des réseaux publics de Le projet de parc solaire sur la commune d’Aubusson, de par sa nature, fait l’objet d’une déclaration de
transport et de distribution de l’électricité ; et enfin du décret 2003-229 du 13 mars 2003 relatif aux projet.
prescriptions techniques générales de conception et de fonctionnement pour le raccordement des • Réalisation d’un permis de construire pour le parc photovoltaïque au sol. La surface totale des installations,
installations de production au réseau public de distribution d’électricité. les types d’ouvrages et caractéristiques sont inclus de manière précise à la demande de permis de
• Obtention du Certificat d’obligation d’achat conformément au décret 2000-1196 du 06 décembre 2000 ; à construire. Ce permis devra être instruit par les services instructeurs de la Préfecture (permis d'État) au titre
l’arrêté du 31 août 2010 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par des producteurs bénéficiant de la réglementation en matière de production d’électricité.
de l’obligation d’achat.
Le projet de parc solaire d’Aubusson fait l’objet d’une demande de permis de construire.

c) L'environnement – l'aménagement
• Réalisation d’une étude d’impact sur l’environnement conformément au décret 77-1141 modifié du C. Le contexte énergétique
12 octobre 1977. Les parcs solaires photovoltaïques font partie de la liste des aménagements, ouvrages ou
travaux soumis à une procédure d’étude d’impact figurant dans le tableau annexé à l’article R122-2 du code
de l’environnement. Ces installations ne sont pas mentionnées, par ailleurs, dans la liste des a) Emission de CO2 et réchauffement climatique
aménagements faisant l’objet d’une dispense pour cette procédure.
L'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a annoncé en octobre 2016 que l’année 2015, pour la première
• Réalisation d’une Évaluation Appropriée des Incidences, définie par l'article L.414-4 et précisé par l'article fois, les concentrations mensuelles de CO2 dans l'atmosphère ont dépassé le seuil symbolique de 400 parties par
R.414-19 du code de l'Environnement, concernant les programmes ou projets de travaux, d'ouvrage ou million (ppm) en moyenne à l’échelle du globe.
d'aménagement dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000 au regard
En juin 2016, la NASA constate que mai 2016 est le 370° mois consécutif où il fait plus chaud que la moyenne de
de ses objectifs de conservation de certains habitats naturels ou espèces ayant justifié son intégration au
1951-1980. Depuis octobre 2015, les températures moyennes de la surface du Globe ont toujours été supérieures
réseau Natura 2000.
d’un degré.
• Application de la Loi n°76-663 du 12 juillet 1976 dite de protection de la nature, en lien à la puissance du
projet supérieure à 250 kWc.
b) Une transition énergétique en marche
• Application du décret n°2009-1414 du 19 novembre 2009 relatif aux procédures administratives applicables
à certains ouvrages de production d’électricité, dispensant les systèmes inférieurs ou égaux à 250kWc de Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) a conclu, le 9 mai 2011, "que près de
la déclaration d’exploiter et précisant les procédures d’urbanisme pour les systèmes posés au sol 80% de l’approvisionnement mondial en énergie pourrait être assuré par des sources d’énergies renouvelables d’ici
(déclaration préalable, permis de construire, étude d’impact, enquête publique). L’autorisation d’exploiter au milieu de ce siècle si l’effort est soutenu par des politiques publiques adéquates". Ce scénario permet de contenir
ainsi qu'une étude d'impact est sollicitée pour un parc photovoltaïque au sol dont la puissance crête est l’augmentation de la température moyenne dans le monde en-deçà de 2°C au XXIème s. conformément aux accords
supérieure à 250 kilowatts. Le projet présentement étudié relève donc de cette procédure. de Cancún1.

1 Syndicat des Énergies Renouvelables, 11 mai 2011, Dernier rapport du GIEC : confirmation du potentiel des énergies renouvelables, Communiqué de presse

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En parallèle des accords de Paris sur le climat du 12 décembre 2015 ayant pour objectif de limiter le réchauffement
climatique à 1,5°C, la loi sur la transition énergétique a été votée le 18 aout 2015. Cette loi a notamment comme Parc solaire photovoltaïque de la Pomarède (11)
objectif de porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030
(contre 13% en 2010).

c) Place de l’énergie photovoltaïque dans le nouveau mix énergétique


La diversification des sources d’énergie (mix énergétique) est la clé d’un approvisionnement durable.
Les solutions de stockage de l'électricité n'étant pas matures, les énergies renouvelables ne prétendent pas
remplacer complètement les énergies fossiles, mais les compléter de manière à former un mix énergétique et
économiser les ressources non renouvelables sur certaines périodes.
La consommation électrique est alimentée différemment en fonction de la période de l'année et de l'horaire
journalière. La production d'énergie nucléaire étant linéaire dans le temps, les surcroits de besoin liés aux évolutions
journalières et aux pics de consommation sont alimentés par d'autres sources d'énergies (gaz, charbon,
hydraulique, etc.), dont certaines sont responsables d’importantes émissions de CO 2.
Un parc photovoltaïque produit de l'électricité toute l'année, même si la production en période hivernale est plus
faible. Sa production optimale, en période estivale, est corrélée aux besoins de renforcement ponctuels de
l’approvisionnement en électricité :
- Le pic de consommation en période estivale se situe entre 10h et 16h, période à laquelle le parc
photovoltaïque produit le plus.
- La production d’énergie photovoltaïque augmente avec l’ensoleillement, soit indirectement avec
l’augmentation de température. Elle est ainsi corrélée aux besoins d’approvisionnement électriques
Source : LUXEL, 2010
nécessaires à la climatisation.
La politique énergétique française a retenu comme objectif de développement de la filière photovoltaïque une
puissance installée de 10 200 MW en 2018.
D. Le contexte local
d) Le tarif de rachat de l’électricité en France f) Une implantation judicieusement choisie
En France, c’est la loi du 10 février 2000 qui instaure le principe du tarif d’achat, les conditions d’achat étant fixées LUXEL a mis en place un processus de prospection complet, permettant d'optimiser le choix du site d'implantation
par le décret n° 2000-1196 du 6 décembre 2000. Un nouveau cadre réglementaire a été publié samedi 5 mars 2011. en fonction des contraintes physiques, environnementales et humaines.
Celui-ci prévoit pour les parcs solaires d’une puissance supérieure à 250 kWc une procédure d’appel d'offres pour Les critères suivants sont analysés et permettent de définir les sites potentiels d'implantation selon les différentes
définir le tarif d’achat de l’électricité de la centrale sur la base de critères techniques et environnementaux. contraintes observées :
Contraintes à prendre en compte Critères de choix
e) Le gisement solaire à Aubusson - Le gisement solaire
La puissance produite par une installation photovoltaïque est liée à la quantité de lumière captée par celle-ci. La - Les effets d’ombrage
productivité du générateur dépend directement du gisement solaire du lieu d’implantation. La commune d’Aubusson, Les contraintes technico-économiques - La topographie
située dans la Creuse, reçoit un ratio de production de 1 200 kWh/kWc/an. Cette irradiation permet, au niveau de - L’accès et les solutions de mise en œuvre
l’ancienne décharge, la conception d’un projet de parc photovoltaïque au sol performant et rentable. - Le raccordement électrique
Les objectifs cumulés des Schémas Régionaux Climat Air Energie (SRCAE) concernant l’énergie photovoltaïque - La réglementation environnementale
sont d’environ15 550 MW (15,5 GW) pour 2020 à l’échelle nationale. Les contraintes réglementaires
- La réglementation pour la protection du
paysage et du patrimoine
- Les zones inondables
Les contraintes d’acceptation - L’utilisation du sol
- La proximité aux zones de fréquentation :
zones urbaines, réseau viaire

Le site d’Aubusson a été choisi en fonction de la faible valeur écologique du lieu et du bassin de raccordement. La
présente étude d'impact développe le choix du site dans le chapitre dédié III - 1 : Choix du projet le plus respectueux
de l’environnement et economiquement viable (page 93).
Des échanges avec le propriétaire ainsi que les collectivités territoriales sont ensuite engagées afin d'évaluer la
faisabilité du projet et affiner le choix du site.

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Sommaire

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Les préalables de l'étude 2 1. Le scenario de reference 46


2. Étude du milieu physique 49
Sommaire 6 2.1 Le relief et la topographie 49
2.1.1 Contexte topographique 49
Liste des abréviations 9 2.1.2 Le relief du site 49
2.1.3 La configuration interne du site 49
Résumé non technique 12 2.2 Géologie – Géomorphologie – Pédologie 51
2.2.1 Contexte géologique 51
Chapitre I - Description du projet 24 2.2.2 Géologie locale 51
2.2.3 Sismicité, stabilité et érosion 51
1. Le projet de parc solaire dans son contexte géographique 25 2.2.4 Pollution des sols 51
1.1 Localisation régionale et départementale 25 2.3 Climatologie 52
1.2 Localisation du site au sein de la commune 25 2.3.1 Caractéristiques climatologiques de la Creuse 52
1.3 Historique et présentation du site 26 2.3.2 Le climat à Aubusson 52
2. Les caractéristiques physiques et techniques du projet 27 2.4 Volet hydrologique 53
2.4.1 Eaux superficielles 53
2.1 Les principes généraux 27
2.4.2 Eaux souterraines 54
2.1.1 Le fonctionnement du photovoltaïque 27
2.4.3 Risque inondation 55
2.1.2 Définition d'une centrale photovoltaïque 27
2.4.4 Usages de l’eau 55
2.1.3 Les composants d’une centrale photovoltaïque au sol 27
2.4.5 Gestion de la ressource en eau 55
2.1.4 Exemples de parcs photovoltaïques 28
2.2 Les composants du parc solaire 29 3. Diagnostic des milieux naturels 57
2.2.1 Les modules 29 3.1 Les zonages naturels de protection et d’inventaires 57
2.2.2 La technologie de support des modules 30 3.1.1 Les zonages d’inventaires 57
2.2.3 Les compositions des tables supports 30 3.1.2 Les zonages de protection 57
2.2.4 L’agencement : la distance inter-rangée 31 3.1.3 Le réseau Natura 2000 local 57
2.2.5 La disposition des modules sur le site 31 3.2 Habitats naturels 58
2.2.6 Les ancrages 31 3.3 La flore 60
2.2.7 Les boites de jonction 32 3.3.1 Caractéristiques du peuplement 60
2.2.8 Les onduleurs 32 3.3.2 Intérêt patrimonial 61
2.2.9 Les postes de transformation 33 3.3.3 Description des espèces végétales patrimoniales 62
2.2.10 Le poste de livraison 33 3.3.4 Espèces végétales invasives 63
2.2.11 Le câblage 34 3.3.5 Conclusion sur la flore 64
2.3 Le raccordement du parc solaire 34 3.4 La faune 64
2.3.1 Le réseau électrique 34 3.4.1 Les mammifères 64
2.3.2 Le réseau France Télécom 35 3.4.2 L’avifaune 66
2.4 L’accès au site et la configuration des voies 35 3.4.3 L’herpétofaune (amphibiens et reptiles) 68
2.5 La sécurisation du site 36 3.4.4 Entomofaune (insectes) 68
2.5.1 Clôture et portail 36 3.5 Continuités écologiques, Trames vertes et bleues 72
2.5.2 Système de surveillance 36 3.6 Synthèse et évaluation de la sensibilité écologique du site 73
2.5.3 Eclairage public 37
2.6 La synthèse du projet d’implantation 38 4. L'environnement humain 74
4.1 Activités humaines 74
3. Mise en œuvre et exploitation du parc solaire 39 4.1.1 La population d’Aubusson 74
3.1 La phase de chantier 39 4.1.2 Des logements résidentiels 74
3.1.1 Phase de préparation du site 39 4.1.3 Activités économiques et emploi 74
3.1.2 Phase de montage des structures photovoltaïques 39 4.1.4 Les infrastructures à proximité du projet de parc solaire 74
3.1.3 Gestion du chantier 40 4.1.1 Les activités présentes à proximité du projet du parc solaire 75
3.1.4 Planning prévisionnel du chantier 40 4.2 Patrimoine archéologique 76
3.2 La maintenance du site 41 4.3 Les documents de planification et d’orientation 76
3.2.1 Le traitement végétal du site 41 4.3.1 Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) 76
3.2.2 Un plan de maintenance préventif 41 4.3.2 Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) pour la Creuse 76
3.2.3 Les équipements électriques 41 4.3.3 Les Agenda 21 77
3.2.4 Les modules 41 4.3.4 Schéma de cohérence territoriale (SCoT) 77
3.3 L’exploitation du site 41 4.3.5 Charte de développement durable du Pays Sud Creusois 77
3.3.1 La supervision du site à distance 42 4.3.6 Le Plan Local d'Urbanisme d’Aubusson (PLU) 77
3.3.2 La télégestion 42 4.3.7 Le cadastre 78
3.4 La fin de vie du projet 42 4.3.1 Réseaux et servitudes associées 78
3.4.1 Le démantèlement 42 4.3.2 Un projet d’intérêt collectif 78
3.4.2 Le recyclage des différents matériaux 43 4.4 Risques naturels et technologiques 78
4.4.1 Risques naturels 78
Chapitre II – Facteurs susceptibles d’être affectés : état initial de l’environnement 45 4.4.2 Risques technologiques 79
4.5 Energie 79

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4.5.1 La consommation d’énergie en Nouvelle-Aquitaine 79 2.2.1 Effets du projet sur le contexte socio-économique 104
4.5.2 La production d’énergie en Nouvelle-Aquitaine 80 2.2.2 Effets du projet sur le cadre de vie et la santé 104
4.6 Cadre de vie et santé 81 2.2.3 Effets vis-à-vis de la circulation routière 105
4.6.1 Qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine 81 2.2.4 Effets sur les zones archéologiques 105
4.6.2 Ambiance sonore et vibratoire lumineuse 81 2.2.5 Compatibilité du projet avec les documents de planification 106
4.6.3 Ambiance lumineuse 81 2.2.6 Risques naturels et technologiques 106
2.2.7 Organisation et gestion du chantier 107
5. Analyse paysagère 82 2.2.8 Raccordements 108
5.1 Situation paysagère du projet 82 2.3 Les impacts sur le paysage et mesures associées 109
5.1.1 Grands ensembles paysagers 82 2.3.1 Impacts depuis les axes de transport 109
5.1.2 Contexte paysager d’Aubusson 82 2.3.2 Impact depuis les habitations 109
5.1.3 Eléments structurants du paysage de l’aire d’étude 83 2.3.3 Impact depuis les monuments historiques 110
5.1.1 Points de vue remarquables identifiés dans le PLU de la commune 83 2.3.4 Synthèse des impacts et mesures sur le paysage 110
5.1.2 Le patrimoine culturel et historique de la commune 84 2.4 Les impacts sur le milieu naturel et mesures associées 111
5.2 Analyse des influences visuelles 85 2.4.1 Impact du projet sur les espaces d’inventaires 111
5.2.1 Vues paysagères depuis le site 85 2.4.2 Evaluation des incidences sur les sites Natura 2000 111
5.2.2 Analyse des zones d’influences visuelles proches 86 2.4.3 Impacts sur la flore et les milieux 111
5.2.3 Analyse des zones d’influences visuelles éloignées 89 2.4.4 Impact potentiel sur la faune 114
5.3 Synthèse du contexte paysager initial 90 2.4.5 Mesures associées aux impacts sur le milieu naturel 115
6. Synthèse de l'état initial 91 2.4.1 Synthèse des impacts résiduels concernant le milieu naturel 116
2.5 Impacts en phase démantèlement et remise en état 117
Chapitre III - Analyse des incidences du projet et mesures associées 92 2.6 Les effets cumulatifs 117
1. Choix du projet le plus respectueux de l’environnement et economiquement viable 93 3. Les modalités de suivi des mesures environnementales 118
1.1 Le choix de l’aire d’étude 93 4. Vulnérabilité du projet au changement climatique et à des risques d’accidents ou de catastrophe
1.1.1 Le choix d’un terrain dégradé : économiser l’espace et assurer l’utilisation durable des sols 93 majeurs 119
1.1.2 Le pré-diagnostic 93
1.1.3 Synthèse 95 5. Synthèse des impacts sur l'environnement, mesures et coûts associés 122
1.2 Définition du projet d’implantation 95
1.2.1 Variantes d’aménagement 96 Méthodologie et problèmes rencontrés 127
1.3 Solutions de substitution raisonnables examinées 98
L’équipe affectée à l’étude 133
2. Impacts du projet liés à la construction, à l’exploitation et au démantèlement de l’installation
photovoltaïque 99 Conclusion 135
2.1 Effets sur le milieu physique 99
2.1.1 Effets sur le climat, la qualité de l’air et l’énergie 99 Bibliographie 137
2.1.2 Effets sur la géologie et la topographie 100
2.1.3 Les impacts sur le contexte hydraulique 101 Annexes 141
2.2 Effets sur l’environnement humain 104

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Étude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

Liste des abréviations

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PPSPS : Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé


ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie PNR : Parc naturel régional
AEI / AER / AEE : Aire d’étude immédiate / rapprochée /éloignée RN : Route Nationale
AEP : Alimentation en eau potable RTE : Réseau de Transport d’Electricité
AOC : Appellation d’origine Contrôlée SAGE : Schéma d’aménagement et de Gestion des Eaux
APPB : Arrêté préfectoral de protection de biotope SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale
ARS : Agence Régionale de Santé SDAGE : Schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau
BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières SDIS : Service départemental d’incendie et de secours
DRAC : Direction Régionale des Affaires Culturelles SO2 : Dioxyde de soufre
DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement SRCAE : Schéma Régional Climat Air Energie
CH4 : Méthane SRCE : Schéma Régional de Cohérence Ecologique
CO2 : Dioxide de carbone SRRRER : Schéma Régional de Raccordement au Réseau des Energies Renouvelables
CO2eq : Potentiel de réchauffement global d’un gaz à effet de serre, calculé par équivalence avec une quantité TMD : Transport de matières dangereuses
de dioxide de carbone qui aurait le même potentiel de réchauffement global.
VRD : Voiries & Réseaux Divers
COV : Composés organiques volatils
Wc : Watt crête – 1 GWc = 103 MWc = 106 kWc
CRE : Commission de régulation de l’énergie
ZICO : Zone importante pour la conservation des oiseaux
DICT : Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux (à l’attention des concessionnaires de réseaux)
ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique
DOO : Document d’Orientations et d’Objectifs
ZPPAUP : Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager
DT : Déclaration de Travaux (à l’attention des concessionnaires de réseaux)
ZPS : Zone de protection spéciale
DUP : Déclaration d’utilité publique
ZSC : Zone spéciale de conservation
EBC : Espace Boisé Classé
ERDF : Electricité Réseau Distribution France
eVA : Acétate de vinyle
GES : gaz à effet de serre
Définition des unités utilisées :
GIEC : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
HAP : hydrocarbures aromatiques volatils
La puissance installée d’une centrale solaire est exprimée en watt-crête (Wc) ; elle correspond à la puissance
HTA : Haute tension A (comprise entre 1 000 et 50 000 volts en courant alternatif) électrique maximale pouvant être fournie dans des conditions standards (irradiation de 1 000 w/m², température de
ICNIRP : International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection 25°C,.

ICPE : Installation Classée pour l’Environnement 1 GWc = 1 000 MWc = 1 000 000 kWc = 1 000 000 000 Wc

IEC : International Electrotechnical Commission (organisme de certification international dans le domaine de


l’électricité) L’irradiation solaire est exprimée en kilowatt-heure par mètre carré (kWh/m²). Elle correspond à la quantité
NGF : Nivellement Général de la France d’énergie du soleil reçue par une surface donnée.

PADD : Projet d’Aménagement et de Développement du Territoire


PCET : Plans Climat Énergie Territoriaux Le productible est exprimé en kilowatt-heure par kilowatt-crête (kWh/kWc) sur une durée donnée. Il correspond
à la quantité d’électricité pouvant être produite par unité de puissance. Il dépend de l’irradiation solaire du site et de
PES : Pré-etude simple de raccordement au réseau d’électricité la disposition des panneaux (inclinaison, espacement,…).
PGC : Plan général de coordination du chantier
PLU : Plan Local d’Urbanisme La production d’électricité est exprimée en kilowatt-heure (kWh). Elle correspond à la quantité d’électricité
PPRN : Plan de Prévention des Risques Naturels produite par la centrale solaire

PPRI : Plan de Prévention des Risques Inondation Production (kWh) = Puissance installée (kWc) x Productible (kWh/kWc)

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Étude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

Résumé non technique

Le résumé non technique, ici présenté, synthétise l’ensemble du document et réunit les constatations, propositions et conclusions présentées
dans l’Etude d’Impact. Il propose ainsi au plus grand nombre un accès facilité à ces informations parfois techniques. La démarche de l’étude
d’impact est fondée sur la prise en compte du contexte local dans le domaine écologique, socio-économique et paysager. Elle s’appuie ainsi
sur des investigations de naturalistes, paysagistes et de généralistes de l’Environnement.
Après avoir établi un diagnostic du site et de ses abords, sont analysées les incidences potentielles du projet et sont proposées les mesures
correctives au projet ou de réduction d’impact.

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A. Description du projet
a) Localisation
Le site du projet d’implantation du parc photovoltaïque au sol est localisé sur la Commune d’Aubusson, dans le
département de la Creuse (23). Le projet se situe au niveau du lieu-dit « Les Bruyères », au droit d’une ancienne
décharge publique, à l’ouest de la commune. Cette décharge a accueilli des ordures ménagères et déchets inertes
depuis la fin des années 1960 jusqu’en 2001. Elle a fait l’objet de travaux de réhabilitation et se présente aujourd’hui
comme une friche herbacée entourée de zones boisées.
La zone de projet (unité foncière maitrisée) correspond à la parcelle BL n°33 et a une surface de 5,27 hectares. Elle
appartient à la commune d’Aubusson mais est gérée par la communauté de communes Creuse Grand Sud.

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b) Caractéristiques du projet En phase d’exploitation, l’entretien de l’installation consistera essentiellement à entretenir la végétation et à vérifier
périodiquement les équipements électriques. La télégestion du parc sera assurée par LUXEL depuis le centre
► Les rangées de modules photovoltaïques d’exploitation de Pérols (Hérault).
Le projet aura une surface clôturée d'environ 3,1 ha et une puissance crête installée cumulée d’environ 2 MWc. Il
utilise environ 10 458 modules photovoltaïques à base de silicium polycristallin. Les structures porteuses, en acier, c) Projet d'implantation
sont orientées plein sud et inclinées de 20°. Elles sont fixées sur des supports lestés hors sol. Les hauteurs des Le plan de masse ci-après illustre l’implantation du parc photovoltaïque défini sur la base du projet d’aménagement.
tables seront ne dépasseront pas 3 mètres et les rangées de modules sont espacées de 3 à 8 mètres. La surface Les chiffres techniques du projet sont repris ci-dessous sous forme de tableau synthétique.
du sol couverte par les panneaux est d’environ 0,98 hectares, soit 32% de l’emprise clôturée.
Parc solaire d’Aubusson
► Les locaux techniques Surface au sol couverte par les
Surface cadastrale 5,27 ha Environ 0,98 ha
Le parc photovoltaïque est équipé de 2 postes de transformation qui permettent le passage en courant alternatif et modules
- 2 postes de transformation
l’élévation de la tension. Les onduleurs seront de type décentralisé, fixés à l’arrière des tables et répartis de façon Surface clôturée Environ 3,1 ha Nombre de locaux
homogène sur l’ensemble du site. Ces équipements sont disposés sur le site de manière à minimiser les longueurs - 1 poste de livraison
de câbles et donc limiter les pertes électriques, et faciliter la maintenance. Les postes de transformation sont répartis
Nombre de modules Environ 5190 Surface des locaux techniques Environ 35 m²
de manière homogène sur l’ensemble du site.
Un seul poste de livraison sera installé à l’entrée nord du parc, en limite de clôture afin de permettre à Enedis d’y Puissance unitaire des
390 W Clôture Environ 583 ml
accéder depuis l’extérieur. modules envisagés
En tout, la surface de plancher occupée par les locaux techniques est de 35 m². Environ 326 ml de voirie en graviers
Puissance installée Environ 2,02 MWc Linéaire de voirie
Environ 390 ml de pistes périphériques
► Accès au site et configuration de la voirie à l’intérieur du parc
L’accès au site se fait par la route D941 puis la route communale de Saint-Marc-à-Frongier. A noter qu’il existe une
autre possibilité d’accès au site, directement depuis la RD941, en contrebas de l’ancienne zone de stockage des
déchets. Les accès existants sont compatibles avec le passage des camions et ne nécessitent pas de travaux
particuliers.
A l’intérieur du site, une une voirie principale desservira les postes de transformation (326 mètres linéaires). Une
bande de 4 mètres de large est laissée libre entre la clôture et les tables, afin notamment de permettre aux services
d’incendie et de secours (SDIS) de pouvoir intervenir sur l'ensemble du parc en cas de départ incendie.

► Clôture et sécurité du site


L’ensemble du site est sécurisé par des clôtures et une caméra de surveillance, garantissant la sécurité des
personnes, des équipements et la continuité du flux de production électrique.

► Raccordement électrique
Des câbles hors sol disposés sur des plots et protégés sous capots relieront les postes de transformation jusqu’au
poste de livraison en limite du site. Celui-ci sera raccordé au poste-source d’Aubusson. La pose d’environ 1,8 km
de câble enterré sera nécessaire pour raccorder le parc au réseau de distribution électrique existant.

► La construction
L’ensemble des phases de préparation du site, de montage des structures et de raccordement durera environ 4
mois.

► Le démantèlement
Un état des lieux sous contrôle d'huissier sera réalisé avant la construction du parc photovoltaïque, ainsi qu'après
le démantèlement. Cela permet d'entériner sans contestation possible, la restitution du site dans son état initial,
comme mentionné dans le contrat de bail. A la fin de la durée de vie de la centrale (30 ans en moyenne), l'ensemble
des composants du parc sera démonté conformémelnt aux éxigences de la commission de régulation de l’énergie
(paragraphe 6.7 de l’appel d’offre CRE du 11 décembre 2017). Ils font l'objet d'un premier tri sélectif sur site (mise
en place de bennes) selon les matériaux de composition, et sont acheminés vers les centres de récupération ou
retraitement les plus proches. Dans chaque cas, les traitements seront à minima effectués en conformité avec les
réglementations en vigueur au jour du démantèlement.

► Entretien en phase exploitation

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B. L’état initial de l’environnement


a) Le milieu physique

► Localisation géographique et topographie


Le projet de parc photovoltaïque se situe à l’ouest du centre-ville d’Aubusson. La parcelle est bordée par la route
départementale RD941 au nord, la route de Saint-Marc-à-Frongier puis des champs au sud-ouest, un ancien terrain
de motocross à l’est et des zones boisées à l’ouest.
Le site est localisé sur le versant du vallon de la Gâne, en bordure nord du plateau de la Villate. La partie sud-ouest
de la parcelle est majoritairement formée par l’ancienne plateforme de déchets réhabilitée, en pente modérée vers
le nord (pente de l’ordre de 6,5%). L’altitude de la plateforme est comprise entre 546 et 566 m NGF. Le front de
déchets forme une pente abrupte d’une dizaine de mètres de hauteur. Ainsi, la partie nord-est de la parcelle se site
en contrebas de l’ancienne plateforme de déchets, à une altitude comprise entre 530 et 535 m NGF.

Vue panoramique de la plateforme en direction du sud

► Climat
Le climat d’Aubusson est de type océanique altéré par l’altitude, avec une température moyenne annuelle comprise
entre 7,7°C et 15,2°C. Le niveau de précipitation (1023 mm/an et 135 jours de pluie par an) est plus élevé que la
moyenne nationale, avec des précipitations réparties tout au long de l’année.
L’insolation annuelle a une durée de l’ordre de 1 900 heures et le productible solaire estimé est d’environ 1 229
kWh/kWc/an ce qui correspond à des valeurs satisfaisantes.
b) Le milieu humain et le cadre de vie
► Géologie
Le territoire communal est compris dans une vaste zone de roches granitiques. Selon les documents de ► Population et démographie
réhabilitation de la décharge, les sols au droit du site sont constitués (depuis la surface) : Aubusson est la sous-préfecture du département de la Creuse. La ville comptait 3 591 habitants en 2014 pour une
- D’une couche de terre végétale, densité de 187 habitants/km² (source : INSEE). Depuis 1975, la démographie de la commune est en baisse avec
- De matériaux argileux d’une épaisseur de 20 à 40 cm, une diminution de l’ordre de 1,8% par an.
- De remblais issus de la carrière du Thym (Commune de Moutier Rozeill) d’une épaisseur moyenne de L’habitat d’Aubusson est principalement constitué de résidences principales (70%) et est équitablement réparti entre
30 cm, les maisons (49%) et les appartements (51%).
- D’ordures ménagères compactées,
- Du substratum rocheux. ► Activités économiques et emploi
► Contexte hydraulique et hydrogéologique Aubusson est mondialement connue pour les tapisseries qui, jusqu’au début du 20e siècle, formaient la principale
activité de la ville. Le secteur public (administration, enseignement, santé, action sociale) est celui qui emploie
Le ruisseau de la Gâne passe à proximité immédiate au nord du site, en aval hydrologique, puis longe la RD941 aujourd’hui le plus de personnes (52% des postes salariés).
pour rejoindre la Beauze, à environ 1 km à l’est du site.
En 2014, Aubusson comptait 58% d'actifs ayant un emploi et 14,4% de chômeurs, et accueillait environ 326
Le site se situe au droit de la nappe souterraine réferencée FRGG055 par le BRGM « Massif central bassin versant entreprises. Dans l’environnement proche du site, on recense :
de la Creuse ». Il s’agit d’une nappe libre s’écoulant dans le socle métamorphique.
- Les locaux d’une entreprise de BTP à 280 m au nord du site,
Les captages d’eau potable des sources de La Villatte, appartenant à la commune d’Aubusson, sont localisés à - Une concession automobile à 500m au nord-ouest du site,
proximité du projet, à l’est. Ce réseau de 12 captages permet d’alimenter la commune en eau potable. L’aire d’étude - Les fonderies Fraisse et diverses entreprises à 1,2 km à l’est du site, dans le fond de la vallée de la Beauze.
est partiellement concernée par le périmètre de protection rapprochée de ces captages. Cette zone est soumise à
des prescriptions décrites dans l’arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique (DUP) n°2007-0927 en date du Environ 30% du territoire communal est dédié à l’agriculture, principalement des prés pour bovins. Les zones
9 août 2007. agricoles les plus proches se situent au sud-ouest du site (immédiatement de l’autre côté de la route communale).
Il s’agit de prairies.
Le projet de parc photovoltaïque a été dimensionné de façon à être conforme à l’arrêté préfectoral
Les sites touristiques et de loisirs de la commune sont situés à plus d’un kilomètre du projet.
de déclaration d’utilité publique.

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► Risques naturels et technologiques


La commune d’Aubusson dispose d’un PPRI (inondation), mais le secteur d’étude n’est pas concerné. Le secteur
d’étude est en zone sismicité faible et n’est pas concerné par l’aléa de retrait-gonflement des argiles.
Au vu de l’absence d’industries ICPE, d’installations déclarant des rejets polluants et d’axes de transport de matière
dangereuse à proximité du site, le risque de pollution ou d’accident technologique est jugé comme nul.

► Energie et qualité de l’air


Dans la région Nouvelle-Aquitaine en 2016, le solaire représente 15% du parc de production d’énergie (contre 5%
à l’échelle nationale). Le projet de parc solaire à Aubusson s’inscrit dans l’objectif de la région Nouvelle-Aquitaine
de raccorder un total de 5 848 MW d’énergies renouvelables (éolien et solaire) à l’horizon 2020.
La qualité de l'air en Nouvelle-Aquitaine est suivie par l'association Atmo Nouvelle-Aquitaine. En 2015, les émissions
anthropiques de gaz à effet de serre à l’échelle régionale sont estimées à 51 684 kt CO2e. Les émissions de GES
d’origine énergétique représentent 69,9% des émissions régionales de GES. Il s’agit quasi exclusivement
d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) résultant de la combustion d’énergie fossile à des fins énergétiques :
chauffage, production d’électricité, transport, procédés industriels…

c) Diagnostic des milieux naturels

► Espaces naturels d’intérêt


3 zonages d’inventaire (ZNIEFF 1) sont situés dans un rayon de 5 km autour du projet. Pour ces ZNIEFF, les enjeux
de conservation portent sur des habitats boisés et humides, correspondant à des versants très pentus et hébergeant
une flore à affinité montagnarde (vallée de la Beauze et vallée du Trenloup), ou à des escarpements rocheux
exposés au Sud (Znieff des Roches de Sainte-Madelaine) hébergeant une flore xéro-thermophile (qui aime la
chaleur et la sécheresse). Ce type d’habitat n’est pas retrouvé sur le site d’étude.
Le Parc Naturel Régional (PNR) de Millevaches est situé à environ 2 km au sud du du projet.
Les sites Natura 2000 les plus proches sont situés à près de 10 km du projet.
Carte des habitats naturels recensés
► Les habitats naturels et la flore
Le site correspond d’anciens terrains agricoles abandonnés, est est majoritairement occupé par une friche herbeuse
à caractère rudéral. La zone du projet correspond à une ancienne zone agropastorale, abandonnée dans les années
1960, puis prgressivement exploitée en décharge d’ordures ménagères et en terrain de motocross jusqu’au début
des années 2000.
L’aire d’étude est caractérisée par une diversité floristique pouvant être considérée comme faible à moyenne (181
espèces végétales recensées). Le site compte 1 espèce rare et classée « en danger » sur la liste rouge régionale
(la Gesse herissée), 3 plantes assez rares mais dont le statut n’est pas bien connu à l’échelle régionale, et 9 autres
espèces peu communes en Limousin, mais considérées comme non menacée au niveau de la liste rouge régionale.
En revanche, aucune espèce protégée ou déterminante pour les Znieff n’a été recensée sur le site. Trois espèces
végétales avec un caractère invasif ont également été répertoriées sur le site.

► La Faune
Les relevés ont permis de recenser 100 espèces animales, soit une diversité biologique globale plutôt faible. Les
principaux enjeux correspondent à :
- Une faune diversifiée de chiroptères, utilisant l’aire d’étude uniquement comme territoire de chasse ou
comme axe de déplacement (absence de gîtes) ;
- Un oiseau nicheur déterminant Znieff, le Pouillot siffleur, liés aux boisements de chênes, observé en
dehors du périmètre du projet ;
- quelques insectes des friches et ourlets herbacés.
En termes de continuités écologiques, le site de l’ancienne décharge s’insère dans un secteur à dominante naturelle,
entouré de zones boisées et de haies bocagères, qui jouent un rôle de corridor écologique, en particulier pour
l’avifaune et les mammifères.
Carte de synthèse de la sensibilité écologique du site

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d) Le paysage

► Les éléments patrimoniaux


Les sites les plus touristiques de la ville sont liés à l’histoire de la tapisserie. D’ailleurs, en 2009, l’UNESCO a inscrit
la « tapisserie d’Aubusson » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le centre
historique d’Aubusson possède une richesse patrimoniale, comme en témoigne les 12 monuments historiques
classés ou inscrits. La commune a institué dans ses documents d’urbanisme une zone de protection du patrimoine
architectural, urbain et paysager (ZPPAUP).
Le site du projet se situe en dehors de tout périmètre de protection du patrimoine. Il n’y a pas de covisibilité
constatée entre les monuments historiques et le site étudié.

► Le contexte paysager
Le site est localisé à l’ouest de la commune d’Aubusson, sur le versant du vallon de la Gâne, en bordure nord du
plateau de la Villatte, dans un environnement à dominante agricole (prairies d’élevage).

► Analyse paysagère autour du projet


Le principal enjeu paysager concerne les visibilités partielles depuis certaines habitations du quartier de La
Chassagne et de la route de Saint-Cloud, sur le versant opposé du vallon par rapport au site (à quelques centaines
de mètres). En l’état actuel, la présence de zones boisées sur tout le pourtour du projet et de haies bocagères près
des maisons limitent en partie la perception visuelle vers le site. Une attention particulière devra être portée sur
l’intégration du projet depuis la route de Saint-Marc-à-Frongier bordant le site au sud. Aucune covisiibilité n’existe
depuis la RD941, passant en fond de vallon au nord du site, et constituant un axe pénétrant majeur de la ville
d’Aubusson (axe Limoges - Clermont-Ferrand).
Les vues lointaines sont très limitées : elles n’existent qu’en direction du nord-est, vers les collines à l’est du centre-
ville d’Aubusson (Saint-Maixant et Saint-Amand), depuis lesquelles le site est à peine perceptible du fait de la
distance.

Vue 3D de l’aire d’étude dans son environnement (source : Google Earth, 2017)

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C. Les raisons du choix du projet


a) Le choix du site
Le site a été retenu en en raison de sa faible potentialité écologique et de l'utilisation de l'espace au titre du droit de
l'urbanisme. La valorisation photovoltaïque de ce type de terrain dégradé est soutenue par l’Etat, à travers
l’attribution de points de bonus environnementaux dans le cadre des appels d’offres tarifaires (cahier des charges
en vigueur datant du 11 décembre 2017).
Conclusions de l'étude de pré-diagnostic par thématique
Localisation
✓ Gisement solaire valorisable
géographique

Politiques en vigueur ✓ SRCAE Limousin : objectif de 55% de production d’énergie renouvelable

Raccordement ✓ A moins de 5 kilomètres du poste source d’Aubusson


✓ Absence de zonage écologique réglementaire
Milieu naturel
✓ Friche avec peu d’enjeux naturels attendus
 Ancienne décharge : Couverture à maintenir et contraintes géotechniques à
Relief respecter (portance)
✓ Pente du dôme compatible avec le projet

✓ Ancienne décharge propice à l’installation de centrales solaires au sol


Usage des sols
 Présence d’une servitude de protection de captage d’eau potable

✓ Présence de zones boisées et topographie limitant les perceptions visuelles du


projet
Paysage
✓ En dehors de tout zonage de protection du patrimoine
 Présence d’habitat résidentiel diffus à quelques centaines de mètres

Risques ✓ Site situé en dehors des zones inondables et de mouvement de terrain

b) Les solutions de substitution raisonnables examinées


Considérant :
- D’une part, la nature des sols correspondant à une ancienne décharge d’ordures ménagères, impliquant
des risques d’instabilité des terrains et de pollution des sols,
- D’autre part, la présence de servitudes sur une partie du site, liées à la protection des captages d’eau
potable,
Les possibilités de redéveloppement du site sont fortement limitées, que ce soit en usage résidentiel, industriel ou
agricole.
La solution de substitution consistant à laisser le site en état ne permet pas de contribuer à la réduction des
émissions de gaz à effet de serre.
La mise en place d’un parc photovoltaïque a donc tout son sens sur le lieu de l’ancienne décharge d’Aubusson. Il
apparait comme la meilleure solution pour valoriser cette friche tout en respectant les contraintes environnementales
locales.

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c) Adaptation de l’aménagement intérieur du site


A l’issue de la finalisation de l’état initial sur l’environnement, l’aménagement a été adapté de manière à permettre
une meilleure intégration du projet dans l’environnement toute en garantissant la viabilité technique et financière du
projet. Ainsi, notamment, toutes les prescriptions liées à la protection de la ressource en eau ont été respectées
dans le périmètre de protection de captage AEP.

Le tableau ci-après synthétise l’ensemble des mesures prises au stade de la conception du projet pour éviter ou
réduire les effets de l’aménagement sur l’environnement, tout en garantissant la faisabilité technico-économique du
projet.

Thématique État initial Option conceptuelle

Aucun habitat d’intérêt patrimonial, diversité


biologique relativement faible. Maintien d’une lisière boisée autour de la
Milieu naturel
Pourtours boisés favorables au déplacement centrale
des chiroptères et à la nidification de l’avifaune.

Ancienne décharge réhabilitée avec une Conservation de la topographie existante


Topologie et couverture de confinement. Le dôme se Evitement des zones de talus
géotechnique présente comme une plateforme en pente Respect de la contrainte de non percement du
modérée vers le nord, entourée de talus pentus. sol et de la portance du terrain

Milieu humain et Absence d’habitations à proximité immédiate.


Maintien d’une lisière boisée autour de la
insertion Présence de masques visuels naturels.
centrale
paysagère

Respect des servitudes s’appliquant dans le


périmètre de protection de captage AEP :
Site partiellement situé en zone de protection - Pas de création de voirie
Servitudes
rapprochée de captage d’eau potable - Pas d’implantation de locaux techniques
- Pas d’affouillement
- Pas de déboisement
Pas d’aménagement spécifique à prévoir à
Chemin d’accès suffisamment large pour le
Accès au site l’extérieur des emprises du site
passage des camions

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D. Impacts du projet et mesures associées


Le tableau suivant résume les impacts du projet et les mesures associées.
Impact potentiel sur l’environnement
Impacts Mesures
Légende – lecture du - Phase : C = Construction – E = Exploitation - Coût : CC = dépenses inclues dans le coût de construction - Les coûts répétés concernant une même
tableau - Durée : Ⓣ = Temporaire – Ⓣ = Permanent mesure sont entre parenthèses (€).
- Objectif : E = Evitement – R = Réduction – C = Compensation – A = Amélioration
Impact résiduel
F m f 0 f m F Coût des
Thème Phase Type Durée Mesures associées Objectif F m f 0 f m F
mesures

MILIEU PHYSIQUE

C Pollution par les engins de chantier Ⓣ -


Climat, air et Changements climatiques locaux - Formation d'ilots
E Ⓟ -
énergie thermiques
Economie de gaz à effet de serre – effet sur les
E Ⓟ -
ressources énergétiques
C Nivellement : absence de nivellement significatif Ⓣ -
✓ Voirie spécifique pour les engins lourds
C Tassement du sol lié aux engins Ⓣ ✓ Installation de la base de vie sur la plateforme de CC R
déchargement à l’entrée du site
✓ Comblement de surface en cas de constat de
E Tassement du sol lié aux fondations lourdes Ⓟ tassement différentiel - R

Topographie et ✓ Système d’ancrage par bacs lestés et chemins


géologie de câbles hors sol pour éviter toute perforation 254 000 € E
du sol
✓ Mise en place des postes sur des dalles en
Déplacement de terre et aménagement des voiries 6 000 € E
C
(chantier – VRD et terrassements de surface limités)
Ⓟ béton
✓ Structures support ne necessitant pas
d’adaptation topographique majeure CC R
✓ Préservation et réutilisation sur site de toute la
terre déplacée - R
✓ Préservation de la topographie d’origine, le sens
Impact quantitatif – modification des conditions de des écoulements sera maintenu
C ruissellement (terrassement, modification du couvert Ⓣ CC E
✓ Respect des prescriptions s’appliquant dans le
végétal)
périmètre de protection de captage d’eau potable
✓ Non jonction des modules et des structures
✓ Préservation de la topographie existante
Impact quantitatif – imperméabilisation limitée (<5% ✓ Technique d’ancrage sans percement du sol
Hydrologie E de la surface du site), écoulements non modifiés à Ⓟ ✓ Respect des prescriptions s’appliquant dans le CC R
l’échelle de la parcelle périmètre de protection de captage d’eau potable
✓ Maintien et favorisation d’une végétation
herbacée
✓ Aucun stock ou déversement de produits
polluants
C et E Impact qualitatif – pollution accidentelle Ⓣ - E
✓ Interdiction de nettoyage des engins sur site, en
particulier les toupies à béton

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Résumé non technique

Impact potentiel sur l’environnement


Impacts Mesures
Légende – lecture du - Phase : C = Construction – E = Exploitation - Coût : CC = dépenses inclues dans le coût de construction - Les coûts répétés concernant une même
tableau - Durée : Ⓣ = Temporaire – Ⓣ = Permanent mesure sont entre parenthèses (€).
- Objectif : E = Evitement – R = Réduction – C = Compensation – A = Amélioration
Impact résiduel
F m f 0 f m F Coût des
Thème Phase Type Durée Mesures associées Objectif F m f 0 f m F
mesures
✓ Inspection régulière des véhicules
CC R
✓ Veille périodique et régulière du site
✓ Kits de dépollution sur le site
✓ Pompage et évacuation des effluents vers un 300 € / kit C
centre de traitement en cas de pollution
✓ Pas de produits potentiellement pollants stockés
sur le site - E
Impact qualitatif – pollution chronique ou ✓ Pas d’utilisation de produits phytosanitaires
E Ⓣ
saisonnière
✓ Locaux techniques équipés d’un bac de rétention
étanche CC R

MILIEU HUMAIN
✓ Opérations de génie civil et d’entretien des
C et E Effet sur le fonctionnement économique local Ⓣ espaces verts préférentiellement sous-traitées CC A
localement

E Retombées financières pour les collectivités locales Ⓟ -


Contexte socio-
Effet sur les sites touristiques et de loisirs (site Ⓣ
économique C et E -
éloigné des pôles d’attractivité)
E Effet sur le logement Ⓟ -
Effet sur l’activité agricole : pas de concurrence avec Ⓟ
E -
l’usage agricole
✓ Information des riverains : affichage et
signalisation CC R
Bruits, vibrations, odeurs et émissions lumineuses
C en phase chantier : pas d’habitation à proximité Ⓣ ✓ En cas de période sèche, dispositifs de limitation
immédiate de l’envol de poussières : bachage camions, 100 €/jour R
arrosage

Cadre de vie E Champs électriques et électromagnétiques Ⓟ -

E Nuisances sonores Ⓟ -
Information : affichage en mairie et signalisation
C Augmentation de la circulation et état des routes Ⓣ routière
CC R
Accès et circulation à proximité du site - Circulation
E engendrée par l'entretien du parc Ⓟ -
Patrimoine et
archéologie C Effet sur le patrimoine et les zones archéologiques Ⓣ -

✓ Respect des prescriptions s’appliquant dans le


E Compatibilité avec le PLU Ⓟ périmètre de protection de captage d’eau potable
CC E
Documents de Servitude liée à la voie de grande circulation RD941
planification E
(35 m)
Ⓟ -

E Compatibilité avec le SDAGE Ⓟ -

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Impact potentiel sur l’environnement


Impacts Mesures
Légende – lecture du - Phase : C = Construction – E = Exploitation - Coût : CC = dépenses inclues dans le coût de construction - Les coûts répétés concernant une même
tableau - Durée : Ⓣ = Temporaire – Ⓣ = Permanent mesure sont entre parenthèses (€).
- Objectif : E = Evitement – R = Réduction – C = Compensation – A = Amélioration
Impact résiduel
F m f 0 f m F Coût des
Thème Phase Type Durée Mesures associées Objectif F m f 0 f m F
mesures

E Risques d’inondation : terrain non inondable Ⓟ -


✓ Conformité des installations électriques avec la
réglementation et les recommandations du SDIS
✓ Organes de coupure
✓ Signalisation et affichage de sécurité
Risques ✓ Aménagement du site permettant l’accès des
naturels et E Risque incendie subi Ⓟ CC R
véhicules de secours : largeur des pistes
technologiques suffisantes, portail, aire de retournement
✓ Installation d’une réserve artificielle d’eau
d’extinction
✓ Débroussaillage des abords du site
Risque technologique : pas d’installations à risque à
E Ⓟ -
proximité
✓ Port de protection auditive pour les opérateurs
C Bruit vis-à-vis des travailleurs Ⓣ de chantier
CC R
Organisation et
gestion du C Occupation des sols Ⓣ -
chantier
✓ Mise en place du tri sélectif et évacuation vers
C Gestion des déchets Ⓣ des centres de de valorisation
CC R

C Raccordements pour les besoins du chantier Ⓣ -

Raccordement C Ⓣ -
Raccordement d’électricité au réseau de distribution
(création de 1,8 km de câbles) ✓ Enfouissement des lignes de raccordement
E Ⓟ électrique
CC E

PAYSAGE

C et E Impact visuel depuis la RD941 Ⓟ


✓ Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de
CC E
Impact visuel depuis la route de Saint-Marc-à- la centrale
C et E Ⓟ
Frongier
✓ Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de
Impacts Impact visuel depuis les habitations le long de la la centrale CC E
paysagers C et E route de Saint-Cloud et du lieu-dit La Chassagne : Ⓟ
✓ Locaux de transformation compacts, traité en
quelques maisons avec covisibilité 2 000 € R
enduit de couleur vert foncé

C et E Impact visuel depuis le domaine de la Villate Ⓟ -

C et E Impact visuel depuis les lieux patrimoniaux Ⓟ -

MILIEUX NATURELS

Zonages C et E Impact sur les espaces d’inventaire Ⓟ -

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Impact potentiel sur l’environnement


Impacts Mesures
Légende – lecture du - Phase : C = Construction – E = Exploitation - Coût : CC = dépenses inclues dans le coût de construction - Les coûts répétés concernant une même
tableau - Durée : Ⓣ = Temporaire – Ⓣ = Permanent mesure sont entre parenthèses (€).
- Objectif : E = Evitement – R = Réduction – C = Compensation – A = Amélioration
Impact résiduel
F m f 0 f m F Coût des
Thème Phase Type Durée Mesures associées Objectif F m f 0 f m F
mesures
naturels
C et E Impact sur les sites Natura 2000 Ⓟ
✓ Circulation des engins limitée aux voiries
prévues CC R
Dégradation des habitats en phase travaux –
C préparation du sol, circulation des engins, montage Ⓣ ✓ Maintien du substrat existant favorable aux
des structures, aménagement des installations espèces patrimoniales locales (Gesse hérissée, - E
Crépide à feuilles de Pissenlit)
Suppression – défrichement, aménagement des
Flore et milieux C et E
locaux techniques, des voiries, des structures
Ⓟ -
✓ Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de
la centrale CC E
Modification des habitats – Couverture du site par les
E Ⓟ ✓ Recréation d’un couvert végétal herbacé 850 € R
modules, végétalisation du site
✓ Entretien de la végétation par éco-pâturage ovin,
sans utilisation de produits phytosanitaires 2 000 €/an R
✓ Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de
la centrale - E

Impacts sur la faune et ses habitats en phase ✓ Réalisation des travaux de défrichement hors
C Ⓣ CC E
chantier – insectes, avifaune période de nidification
✓ Circulation des engins de chantier limitée aux
voiries prévues à cet effet CC R

Impacts sur la faune et ses habitats en phase


Faune C Ⓣ ✓ Clôture adaptée au passage de la petite faune CC R
chantier – mammifères, reptiles, amphibiens
Impact direct sur la faune en phase exploitation (effet
E Ⓟ -
optique, effarouchement)
✓ Entretien de la végétation par éco-pâturage ovin (2 000 €/an) R
Impact indirect sur la faune par la modification des
E
habitats en phase d’exploitation

✓ Clôture adaptée au passage de la petite faune CC R

LES EFFETS CUMULATIFS

Impacts cumulés avec d’autres projets ayant fait


E l’objet de l’avis de l’autorité environnementale sur la Ⓟ -
Impacts commune et les communes limitrophes
cumulés
Impacts cumulés avec les autres projets de parcs
E
photovoltaïques sur le département
Ⓟ -

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Chapitre I - Description du projet

Étude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

Chapitre I - Description du projet

Ce chapitre a pour objet dresser une description générale du projet et de ses composants. Il s’agit de présenter les principales
caractéristiques du projet et des phases qui le composent (construction, maintenance, exploitation). La maîtrise des caractéristiques et des
étapes du projet permet de repérer les éléments clés, afin d’améliorer les processus et les démarches propres au développement du projet.

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1. LE PROJET DE PARC SOLAIRE DANS SON CONTEXTE GEOGRAPHIQUE

1.1 Localisation régionale et départementale


1.2 Localisation du site au sein de la commune
La Commune d’Aubusson se situe au nord-est de la région Nouvelle-Aquitaine, dans le département de la Creuse
(23). Elle est localisée à environ 32 km au sud-est de Guéret et à 70 km à l’est de Limoges. Le projet de parc photovoltaïque se situe à l’ouest du centre-ville d’Aubusson. La parcelle est bordée par la route
Le projet s’insère dans une région rurale, où l’agriculture est dominée par la production de bovins. départementale RD941 au nord, la route de Saint-Marc-à-Frongier puis des champs au sud-ouest, un ancien terrain
de motocross à l’est et des zones boisées à l’ouest.

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1.3 Historique et présentation du site

Historiquement, le site a servi de décharge d’ordures ménagères. Cette activité a démarré à la fin des années 1960
(sur des terrains antérieurement agricoles). Elle s’est terminée en 2001. Des travaux de réhabilitation ont ensuite
été menés sous la maitrise d’ouvrage du SIVOM d’Aubusson, conformément à l’arrêté préfectoral de cessation
d’activité en date du 28 juin 2001.
Le site se présente aujourd’hui comme une friche herbacée. Il appartient à la commune d’Aubusson, mais sa gestion
est sous la responsabilité de la communauté de commune Creuse Grand Sud. Il correspond à la parcelle cadastrale
n° BL 33 qui a une superficie de 5,27 hectares.

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2. LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ET TECHNIQUES DU PROJET

La société LUXEL projette d’aménager un parc solaire afin de produire de l’électricité dans la commune d’Aubusson Un parc solaire, également appelé centrale photovoltaïque au sol, est un ensemble de panneaux solaires implantés
dans le département de la Creuse (23). au sol. L’architecture de cette infrastructure s’articule autour de l’installation de modules photovoltaïques disposés
Le parti d’aménagement émane d’une étude approfondie portant à la fois sur les choix technologiques et techniques soit sur des structures fixes orientées plein sud, soit sur des structures mobiles disposées sur des trackers mono
mais également sur l’intégration paysagère et environnementale du projet. ou bi-axial.
Ce projet permettra de valoriser le gisement solaire et de concourir, à satisfaire l’objectif national défini dans le plan
de développement des énergies renouvelables de la France issu du Grenelle de l’Environnement et de la Loi de 2.1.3 Les composants d’une centrale photovoltaïque au sol
transition énergétique.

2.1 Les principes généraux

2.1.1 Le fonctionnement du photovoltaïque


L’énergie solaire photovoltaïque provient de la conversion de l’énergie lumineuse des rayons solaires en énergie
électrique par le biais de matériels semi-conducteurs. Ces matériaux photosensibles appelés cellules
photovoltaïques ont la propriété de libérer des électrons sous l’influence du rayonnement solaire, et de produire
ainsi un courant continu. C’est l’effet photovoltaïque. Les cellules photovoltaïques sont composées de deux
parties (cf. schéma) : l’une dopée négativement présente un excès d’électrons (n), et l’autre dopée positivement
présente un déficit d’électrons (p).

Lorsque la première est mise en contact avec la


seconde, les électrons en excès dans le matériau n
diffusent dans le matériau p. La zone n devient alors
positive et la zone p négative. Ainsi, il se crée entre
ces deux zones un champ électrique qui tend à
repousser les électrons dans la zone n et les trous
vers la zone p.
L’énergie requise pour produire ce courant
électrique est apportée par les photons qui sont des
particules composant le flux d'énergie lumineuse
solaire. Ces derniers vont venir heurter la surface
des cellules, transférant leur énergie aux électrons
du matériau n. Les électrons ainsi libérés de leur Courant continu (des modules à l’onduleur) Courant alternatif (de l’onduleur au réseau)
Schématisation de l’effet photovoltaïque    Surveillance et contrôle des installations
(Source :http://membres.multimania.fr/productionenergie/site/page
atome vont être attirés par le matériau p et ainsi
%201-3.htm) générer un courant électrique continu, qui sera Schéma de principe des composants d’un parc photovoltaïque au sol
récupéré par des contacts métalliques. Source : d’après SMA, Solutions grands projets, Kompetenz

Chaque cellule photovoltaïque produit un courant électrique continu en réponse au rayonnement solaire.
Les structures porteuses
Dans un panneau (ou module photovoltaïque), les cellules sont montées en série, ce qui permet d’obtenir des
Les modules sont fixés sur des structures support, fixes ou mobiles, adaptées aux conditions du site et organisées
tensions plus élevées car les tensions produites s’ajoutent et le courant total est augmenté.
en rangées. L'ancrage au sol des structures peut être fait de plusieurs manières : soit par pieux directement
Les panneaux sont quant à eux montés en dérivation ou en parallèle. L’intensité fournie est alors plus importante enfoncés dans le sol (vissés ou vibro-foncés), soit avec des fondations en béton (plots, longrines) ou encore par
puisqu’elle correspond à la somme des intensités produites par chaque panneau. Ce système permet de minimiser des fondations lestées (bac lesté posé à même le sol).
la perte de puissance en cas d’ombrage, par rapport à un montage en série.
Le choix entre les différentes fondations est dicté par les caractéristiques géotechniques du sol. Néanmoins, il
L’ensemble constitue donc un montage mixte série-dérivation permettant d’optimiser au mieux le rayonnement convient de s’assurer que les fondations retenues auront un impact limité sur l’environnement du site. Certaines
solaire capté. techniques pourront alors être favorisées au détriment d’autres.
Le générateur : le champ de modules photovoltaïques
2.1.2 Définition d'une centrale photovoltaïque Composés de cellules photovoltaïques, les modules captent les photons issus de l'énergie solaire et les
transforment en électricité (courant continu 30 à 40 volts) selon le principe vu précédemment. Ils sont orientés de
Une installation photovoltaïque, également appelée centrale photovoltaïque ou centrale solaire, peut être réalisée
manière à avoir la meilleure inclinaison face aux rayonnements du soleil.
sur des bâtiments (toiture, façade…) ou au sol. Dans tous les cas, et quelle que soit la puissance installée, le
système fonctionne selon le même principe. Actuellement, il existe sur le marché deux grandes familles en matière de photovoltaïque aux caractéristiques
différentes : la première est à base de silicium cristallin, et la deuxième correspond aux couches minces.

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- Les panneaux solaires à base de silicium cristallin sont les plus anciens. Ils se décomposent en plusieurs
variantes : Monocristallin et Polycristallin. Ces deux technologies sont aujourd’hui relativement proches en
termes de coût et de rendement.
- Les couches minces sont plus récentes, et constituent la deuxième génération de technologie
photovoltaïque. Il s’agit entre autres : du Silicium amorphe (a-Si), du Cuivre / Indium / Sélénium (CIS), du
Cuivre / Indium / Gallium / Sélénium ou encore du Tellurure de Cadmium (CdTe).
De manière générale, les cellules de deuxième génération possèdent un coût de production inférieur aux cellules
de première génération du fait des matériaux utilisés et de leur mode de production, mais offrent un rendement
moindre et présentent une toxicité pour certains éléments (cadmium), notamment en phase de recyclage.
Les onduleurs
Les postes onduleurs assurent la conversion du courant basse tension continu généré par les panneaux
photovoltaïques en courant basse tension alternatif. Leur nombre est proportionnel à la taille du projet.
En fonction de la taille du projet, plusieurs systèmes peuvent être envisagés :
- La technologie "string" consiste à positionner plusieurs onduleurs de faible puissance directement en fin de
rangée de modules et à l’arrière des structures supports.
- Les onduleurs centralisés, quant à eux, sont installés dans des locaux dédiés ou au niveau des postes de
transformation.
Les transformateurs
Le transformateur élève la tension en sortie de l'onduleur, entre 15 et 20 kilovolts pour une injection de l’électricité
sur le réseau de distribution électrique. Ils sont répartis de manière homogène selon leur niveau de tension, afin de
diminuer les pertes sur le réseau basse tension. Ils regroupent en moyenne 3 750 à 7 500 modules.
 Dispositif de surveillance intégré
 Le poste de livraison
Situé après les onduleurs et les transformateurs, le poste de livraison constitue le point de jonction avec le réseau
de distribution grâce à d’autres câblages souterrains.
Le poste de contrôle de l’exploitant ou du fournisseur d’électricité
Le réseau électrique moyenne ou haute tension d’Enedis
La sécurisation du site
Un parc photovoltaïque au sol n'est pas un site accessible librement, à la fois pour des raisons de sécurité des
personnes, pour des raisons de valeur des équipements en place, et du fait qu'il s'agit d'un site de production, dont
le flux doit être interrompu le moins souvent possible.
Il est donc indispensable d'en limiter l'accès, et d'assurer une surveillance en continu des éventuelles intrusions ou
incidents. Ainsi, l’ensemble du périmètre est protégé par une clôture, garantissant la sécurité des équipements
contre toute tentative de vandalisme et d’accès aux parties sensibles du site.
Un système de surveillance à distance (caméras infrarouges et/ou de détecteurs de mouvements) permet de
détecter les intrusions ou tentatives d'intrusions, et d'alerter en temps réel la société de surveillance.

2.1.4 Exemples de parcs photovoltaïques


Les choix d'implantation (hauteur, longueur des tables, garde au sol, matériel…) sont directement influencés par
différents paramètres tels que les enjeux environnementaux, les contraintes du terrain, le type de voisinage,
l'ensoleillement…
Ci-après quelques photos de centrales réalisées par LUXEL depuis 2008.

Source : LUXEL

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2.2 Les composants du parc solaire technologiques, environnementales et réglementaires pourront potentiellement conduire à sélectionner une autre
typologie que celle pressentie aujourd’hui.
Les options technologiques ont un impact direct sur l’aménagement du projet. Elles conditionnent l’occupation et la
valorisation du foncier disponible, dans un contexte où les projets photovoltaïques peuvent entrer en compétition
avec d’autres vocations de l’espace (zones naturelles, espaces boisés, espaces agricoles…). 2.2.1.2 La composition des panneaux photovoltaïques cristallins
De plus, l’emploi de solutions technologiques éprouvées, pour lesquelles les rendements sont connus, permet de Tous les fabricants de modules photovoltaïques à base de silicium cristallin utilisent un procédé d’encapsulation
garantir la performance dans le temps des installations photovoltaïques. Les projets de parcs solaires s’appuyant similaire. En résulte une certaine homogénéité dans le type de
sur des financements à long terme, il convient de s’adosser à des technologies sur lesquelles l’on dispose d’un modules photovoltaïques disponibles.
retour d’expérience d’une durée à minima comparable. Un module photovoltaïque type (cf. figure ci-contre) se présente
LUXEL fonde ses choix sur : sous la forme d’un laminé (cellule photovoltaïque  surmontée
d’une résine éthylène vinyle acétate  et d’une plaque de verre de
- Les possibilités techniques offertes par le terrain d’implantation ;
3 à 4 mm d’épaisseur en face avant  et une feuille de Tedlar en
- La limitation de l’influence visuelle de l’installation ;
face arrière ) encadré par un cadre aluminium d’une cinquantaine
- La réduction de l’impact au sol par le choix d’une solution technique adaptée ;
de millimètres d’épaisseur (), et protégé dans un joint étanche ().
- Une garantie de restitution des terrains à long terme par un démantèlement facilité.
Les modules photovoltaïques ont une surface généralement
comprise entre 1 et 2,5 m² pour une puissance électrique allant de
2.2.1 Les modules 130 à 435 Watts.
2.2.1.1 L’emploi de solutions stables et éprouvées
Aujourd’hui, il existe un grand nombre de technologies photovoltaïques, qui peuvent se classer en deux catégories : 2.2.1.3 Les modules photovoltaïques
les technologies à base de silicium cristallin et les technologies à couches minces. Le projet présenté intègre des modules à base de silicium cristallin,
Les technologies à base de silicium apportent une certaine garantie en matière de retour d’expérience. En effet, le dont les caractéristiques sont typiquement dans les normes de
silicium photovoltaïque existe depuis plus de 50 ans et son rendement progresse d’année en année. Il bénéficie l’industrie photovoltaïque avec une surface de 2,16 m². Il s’agit d’une
globalement des progrès de toute la filière silicium en matière d’approvisionnement et de recherche, filière qui hypothèse de conception qui pourrait évoluer en phase de réalisation. Cependant les caractéristiques des modules
représentait plus de 90% de la production mondiale de modules photovoltaïques en 2014. resteront dans les limites précédemment citées afin de garantir que le projet soit réalisé dans des conditions
En termes de performance, la stabilité des modules à base de silicium cristallin est connue sur plus de 25 ans. Cela équivalentes à celles présentées dans cette étude.
n’est pas le cas pour les technologies à base de couches minces (CdTe et CIS notamment), sur lesquelles le retour A ce stade, les modules retenus ont une largeur unitaire d’environ 1 mètre sur 2 mètres de long et 5 cm
d’expérience industriel est inférieur à dix ans. De plus, ce type de cellule photovoltaïque a parfois recours à des d’épaisseur, et pesent 25 kg. Ils sont constitués de 128 cellules au silicium cristallin interconnectées en série et
composants toxiques comme le Tellure de Cadmium (CdTe). Cependant, cette typologie de module présente un protégées par un sandwich face avant en verre. Le cadre est en aluminium (cf. vue ci-contre). Ces modules satisfont
bilan carbone plus performant. pleinement aux spécifications des essais ESTI (laboratoire Européen) et aux normes internationales CEI 61215
Le tableau ci-dessous recense les performances des différentes technologies actuellement disponibles, et leurs et 61730. Conformément aux normes CEI 61212 et 61646, chaque module porte clairement et de façon indélébile,
implications en matière foncière et de gaz à effet de serre (Source : EPIA). les indications suivantes : identification du fabriquant, référence du modèle, numéro de série et caractéristiques
électriques principales. Ces modules offrent une garantie de puissance nominale de 90% à 10 ans et de 80% à
Couches minces Silicium cristallin 25 ans.
Amorphe CdTe CIS Mono Poly
Rendement des cellules (STC) 16-17% 14-15%
6-7% 8-10% 10-11%
Rendement des modules 13-15% 12-14%
Surface requise par kWc 15 m² 11 m² 10 m² 7 m² 8 m²
Puissance potentielle sur 1 ha 0,27 MWc 0,36 MWc 0,40 MWc 0,57 MWc 0,5 MWc
Surface nécessaire pour développer 1 MWc 3,75 ha 2,75 ha 2,5 ha 1,75 ha 2 ha
Bilan CO2
(Gas à effet de serre en kg eq CO2/kWc) – - 311 – 346 - 374 -
données constructeur2

Favoriser des projets qui proposent des modules à haut rendement surfacique permet d’afficher un rendement
minimum de 130Wc/m². Le choix de la technologie cristalline s’avère donc la moins consommatrice de surfaces
pour une même production.
Dimensions et vue d’un panneau photovoltaïque (Source : Sunpower, 2017)
Parmi l’ensemble des modules disponibles, LUXEL oriente son choix vers des modules mono ou poly-
cristallins, technologie éprouvée, rentable et moins consommatrice de surface pour une même production.
Néanmoins, le choix définitif des modules sera fait en phase de préparation des travaux. Les évolutions

2 Certification photovoltaïque, de l’évaluation carbone Certisolis pour la société SUNPOWER.

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2.2.2 La technologie de support des modules 2.2.3 Les compositions des tables supports
Le choix de la technologie de support des modules représente le premier et principal levier concernant Les structures fixes se composent de rails de support en acier galvanisé fixés sur des pieux également en acier
l’aménagement d’un parc solaire : optimisation de la puissance installée et du productible, insertion paysagère, galvanisé.
contrainte technique, etc.
Le tableau suivant présente les différentes solutions techniques envisageables.

Fixe table basse Fixe table haute Mobile – 1axe Mobile – 2axes
Caractéristiques techniques
Fondations béton
Support Pieux battus ou autres Pieux battus ou autres Pieux battus ou autres
obligatoires
Indépendante pivotant
Variable selon la
Tables De 10 à 20 m De 10 à 20 m verticalement et
technologie de suivi
horizontalement
Hauteur max. 2,5 m 4m
Fixe entre 1,5 m et 2,5 m 4m
Hauteur min. 0,7 m 0,7 m
Optimisation de la Optimisation de la Compromis puissance Optimisation du
Valeur technique
puissance installée puissance installée installée / productible productible
Meilleure performance Meilleure performance Surcoût d’installation et de Surcoût d’installation et
Critère financier
économique économique maintenance de maintenance
Contraintes d’ancrage et géotechnique
Ancrage superficiel Ancrage superficiel Ancrage superficiel Ancrage béton
Type ancrage
suffisant, suffisant, suffisant nécessaire

Charge au sol Faible Importante Faible Importante


Terrain plat ou à faible
Nivellement Pas de terrassement Pas de terrassement Nivellement par table
dénivelé obligatoire
Impact sur les eaux pluviales
Systèmes de fixation pour installation photovoltaïque (Source : LUXEL, 2013)
Perturbation Répartie sur l'ensemble du site En comparaison à la technologie mobile, cette solution nécessite peu d’entretien et de maintenance pendant la
Imperméabilisation Aucune Ponctuelle Aucune Ponctuelle
durée totale de fonctionnement de l’installation.
L’agencement des modules (nombre et orientation) sur une table ainsi que la hauteur des structures est adaptable
Insertion paysagère selon les choix techniques de l’opérateur. Ces choix modifient très peu la puissance installée de l’installation mais
Réduite, mais plus vont influencer directement :
Influence visuelle Réduite importante qu'en tables Réduite Importante
- Le productible ;
basses
Respect de la
- Le nombre et contraintes d’ancrage ;
topographie
Oui Oui Nivellement Nivellement - L’influence visuelle.
Hauteur limitée Hauteur importante Hauteur limitée Hauteur importante Les modules se trouvent en général à 0,7 mètre au-dessus du sol. Cela permet de garantir la présence de lumière
Aspect
Structure légère Structure massive Structure légère Structure massive diffuse à la végétation tout en assurant une ventilation naturelle des modules suffisante.
Ces structures s’adaptent à la topographie du site, ce qui permet d’éviter tout terrassement, et accroit la capacité
Sur le site d’Aubusson la solution fixe sur fondations lourdes (longrines en béton ou supports lestés) sera du parc solaire à suivre le relief du site. La flexibilité des rails de fixation assure en effet la compensation des
adoptée. irrégularités du sol jusqu’à une inclinaison de ±10° sur la longueur du support, ce qui permet une pose des modules
d’emblée parallèle au sol.
La hauteur des tables sera limitée à 3 m, ce qui facilite l'intégration du projet au niveau visuel, tout en optimisant la
puissance installée.

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Vue de profil des rangées de panneaux photovoltaïques pour le projet photovoltaïque (Source : LUXEL, 2018)

2.2.5 La disposition des modules sur le site


Le parc solaire sera composé d’environ 5 190 modules photovoltaïques au total disposés sur trois lignes en
mode portrait (verticalement), sur des châssis de support métalliques (tables).
La surface moyenne des modules est d’environ 5 m²/kWc.
Adaptation des tables à la topographie (Source : LUXEL, 2011)
L’inclinaison indicative des modules est de 20°.
La surface recouverte par les modules photovoltaïques, sans que ceux-ci aient une incidence directe sur le sol, est
Cette adaptation à la morphologie du site permet de diminuer l’impact visuel à l’échelle du site, et du grand paysage. la projection de la surface modulaire sur le plan horizontal. Pour une installation fixe en rangées, la surface du sol
De plus, la préservation du modelé topographique initial du site accroit la réversibilité de l’installation en permettant couverte par les panneaux (avec une inclinaison de 20°) est de l’ordre de 0,98 ha, soit 32 % du foncier clôturé.
la restitution in fine du site.

2.2.6 Les ancrages


2.2.4 L’agencement : la distance inter-rangée
Le choix du type d’ancrage est déterminé selon les caractéristiques du site. Selon la qualité géotechnique des
L’espacement entre les rangées de modules dépend de trois paramètres : terrains ou encore les contraintes ou enjeux environnementaux, des structures légères (pieux en acier battus ou
- Le ratio d’occupation de la centrale (MWc/ha) vissés dans le sol) ou des fondations plus lourdes (longrines en béton, ou supports lestés par exemple) seront mises
- La perte de productible lié aux effets d'ombrage d'une rangée en place.
- Les contraintes de circulation entre les installations pendant la construction et l’exploitation.
Ce sont les caractéristiques du site (inclinaison du terrain, situation géographique) et la hauteur des modules, ainsi Structures porteuses (Source : LUXEL)
que le compromis entre productible et puissance qui détermineront l’intervalle nécessaire entre les rangées de
modules.
Pour le site étudié, une distance inter-rangée de 2 mètres a été retenue. La superficie non couverte par les
éléments de construction représente approximativement 50% du site clôturé.

sur pieux battus sur pieux forés bétonnés sur plots béton sur supports lestés

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la phase de financement.
L’onduleur contribue à la fiabilité de la gestion du réseau, et comprend un dispositif de détection de panne de chaîne
ainsi qu'un disjoncteur électronique de chaîne. On distingue principalement deux catégories d'onduleurs : les
onduleurs string, et les onduleurs centraux.
Le choix entre ces deux technologies prend en compte plusieurs éléments : la puissance installée, les spécificités
du site (topologie, nature du terrain, portance du sol, insertion paysagère…), les conditions d’exploitation et de
maintenance ainsi que les contraintes d’approvisionnement des matériels.
Le tableau ci-après compare les deux technologies pouvant être utilisées.

Eléments de
Onduleurs String Onduleurs centraux
sélection
Poids réparti sur l’ensemble du site
Test de résistance à l’arrachage des pieux (Source : LUXEL, 2010) Poids localisé à l’emplacement d’implantation
Caractéristiques Adaptation à la topographie du site et des
Impacts sur le sol et le sous-sol
du site panneaux
L’ancienne décharge réhabilitée nécessite : Système optimisé sur des sites homogènes
Impact nul sur le sol et le sous-sol
- De ne pas modifier le système de couverture du dôme pour préserver l’étanchéité, Optimisation du système y compris pour des
- De limiter la charge d’appui au sol pour éviter les phénomènes de tassement et poinçonnement. panneaux situés à l’ombre Panneaux avec un ensoleillement homogène
Productible Perte importante de production en cas de
Cela exclut toute solution d’ancrage des installations par pieux battus. Il est donc nécessaire de choisir un dispositif Dilution des pertes en cas de problème technique
problème technique
de lestage. Le lestage doit être dimensionné de façon à garantir une résistance à l’arrachement (vent) tout en limitant Perte de production ciblée et réduite
les effets de tassement des déchets et de poinçonnement de la membrane étanche. Maintenance conséquente liée au nombre
L’option retenue pour les supports est la pose au sol de tables en acier galvanisé sur bacs lestés. important d’onduleurs Intervention par onduleur facilitée et centralisée
Contrainte Perte réduite en cas de défaut Meilleure détection des pertes de production
La solution la plus adaptée au site correspond à l’implantation fixe sur supports lestés, avec des d’exploitation
structures à hauteur réduite. Remplacement d’un onduleur facile (accessibilité Remplacement d’un onduleur complexe
et portabilité)
Onduleurs d’une puissance unitaire de 1000 kWc
Onduleurs de dimension réduite : 0,8 m * 0,6 m *
Dimension à 1600 kWc et placés dans un local d’environ 30
0,4 m d’une puissance unitaire d’environ 20 kV
2.2.7 Les boites de jonction m² et d’environ 3 m de haut
Un à deux postes onduleurs par local de
Les boites de jonction permettent d’assurer le regroupement de 8 à 24 séries de 20 à 24 modules (string). Le câblage Regroupement d’onduleurs fixés sur les structures
Implantation transformation situés au cœur du parc solaire et
depuis les modules jusqu’aux boîtes de jonction est effectué en aérien dans des chemins de câbles situés à l’arrière supports des panneaux photovoltaïques
desservis par les voiries internes
des tables de modules.
A ce stade, pour le parc solaire d’Aubusson, la solution technique privilégiée est la pose d’onduleurs
string. Les onduleurs seront donc situés sous les modules et, de ce fait ne consommeront pas
d’espace. De plus, cette solution permet de limiter la charge d’appui au sol.

Eléments constitutifs d’une boite de jonction Boite de jonction, onduleurs et câbles à l’arrière des panneaux
(Source : LUXEL, 2010) (Source : LUXEL, 2010)

2.2.8 Les onduleurs


Le choix des onduleurs et des transformateurs a un impact technico-économique important sur le projet. Pour tout
parc photovoltaïque, le choix final du fournisseur des onduleurs et transformateurs est réalisé tardivement lors de

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2.2.9 Les postes de transformation

Eléments constitutifs d’un Poste de transformation (PDT) - Source : Transfix, 2010

2.2.10 Le poste de livraison


Dimensions des postes de transformation (Source : LUXEL, 2017) Un seul poste de livraison (cf. schéma ci-dessous), sera installé en bordure du parc, en limite de clôture. Il se
composera d’un ensemble de cellules préfabriquées modulaires HTA, agréées par le distributeur d’énergie,
raccordées sur le réseau de distribution (moyenne tension) de ce dernier.
Les locaux techniques accueillants les transformateurs et les cellules de protection HTA sont de dimension d’environ
3,4 m de long sur environ 3 mètres de haut et environ 2.5 mètres de large. Le local dispose d’un fond métallique Tout le matériel HTA sera prévu pour une tension d’isolement de 24 kV. L’ensemble des cellules sera équipé d’un
interne couvert d’un plancher amovible en plastique pour aider l’appui de niveau et la protection des fils sous tension repérage. Le poste de livraison sera compartimenté de façon à séparer la partie haute tension de la partie basse
et les câbles. Le conteneur est constitué de panneaux en polyuréthane (40mm), de couleur vert (RAL 6011 ou tension abritant également l’installation courant faible. Chaque compartiment peut être équipé d’une ventilation
équivalent), pour l’isolation des murs et de toit. Les locaux reposeront sur des plots béton d’une hauteur de 40 cm selon les besoins de brassage d’air.
et seront implantés au cœur du parc solaire pour limiter les pertes électriques internes. Ils seront desservis par la Le poste de livraison n’a aucune fonction d’accueil ou de gardiennage. Il ne nécessite en conséquence aucun
voirie interne. raccordement au réseau d’eau et assainissement.
Les postes de transformation permettent d’élever la tension du courant électrique de 12 à 36 kV selon les Les cotations détaillées du poste de livraison sont présentées ci-dessous. Ils seront préfabriqués ou maçonnés et
préconisations locales du gestionnaire du réseau de distribution. Ils assurent également une fonction de contrôle de de couleur vert RAL 6011 ou équivalent.
l'énergie produite. Outre leurs appareils de mesure du courant et de la tension (transformateurs de tension,
transformateurs de courant et transformateur de puissance), ils sont dotés d'équipements de découplage
(disjoncteurs) et de protection contre les surtensions causées par la foudre (parafoudres). En cas de tronçon hors
service, un dispositif de commande (sectionneurs et des jeux de barre 3), permet de basculer d’une ligne à une autre
de manière presque instantanée.
Ils respectent la norme internationale IEC 60076-10 (concernant le niveau sonore) et EN50464-1 (concernant les
pertes liées aux transformateurs).

Afin de prévenir de tout risque de pollution par déversement accidentel, ces locaux techniques disposent d’un bac
de rétention permettant de récupérer l’huile contenue dans le transformateur. Ce bac situé sous le transformateur,
récupère la totalité du volume d’huile du transformateur (la quantité dépend de la puissance du transformateur).
Le diélectrique utilisé (huile) est de type IEC 60296.

Dimensions du Poste De Livraison (PDL) - Source : LUXEL, 2016

3 Conducteurs en aluminium rigide reliant des circuits, servant de point d'arrivée au courant et le répartissant entre les divers circuits à alimenter.

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2.2.11 Le câblage 2.3 Le raccordement du parc solaire


2.2.11.1 Des modules aux boites de jonction et onduleurs
2.3.1 Le réseau électrique
Les modules sont reliés en séries de 20 à 24 modules par câblage en sous face du module courant le long des
châssis de support des modules dans des passes câbles. • Généralités
Un câble aérien est tiré entre chaque série de modules et une boite de jonction située soit au milieu des séries de Conformément au décret4 relatif aux prescriptions techniques générales de conception et de fonctionnement pour
modules soit en bout de table. Une boite de jonction regroupe jusqu’à 24 séries de modules. le raccordement d’installations de production aux réseaux publics d'électricité, les conditions de raccordement des
installations de production d’électricité aux réseaux publics de distribution sont définies dans le document réf Enedis-
PRO-RES_65E – Version 2 (24/10/2016) publié par Enedis.
2.2.11.2 Des boites de jonction au transformateur Ce document définit la procédure de raccordement des installations de production d’électricité relevant d’un schéma
La liaison entre les boites de jonction et les transformateurs sera réalisée hors sol. Les câbles sont posés côte-à- régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables ou d’un volet géographique. Le distributeur Enedis
côte sur des plots et protégés sous capots, la distance entre les câbles dépendant de l’intensité du courant à prévoir. (anciennement ERDF) applique à ces raccordements les principes contenus dans les textes suivants :
- Le cahier des charges de la concession du Réseau d’Alimentation Générale (RAG) à EDF, annexe de
l’avenant du 10 Avril 1995 à la convention du 27 Novembre 1958. Il stipule notamment que "la tension et le
2.2.11.3 Des transformateurs aux postes de livraison
point de raccordement [...] devront être choisis de façon à ne pas créer de perturbations inacceptables sur
Le câblage des postes onduleurs jusqu’au poste de livraison est également effectué hors sol. Dans la mesure le réseau".
du possible, ils seront installés le long de la voirie interne du parc solaire. - Les cahiers des charges de la concession pour le Service Public de Distribution de l’Energie Electrique :
Les liaisons électriques entre les branches de modules, les boîtes de jonctions et les onduleurs sont toutes de classe dans leur article 18, il précise notamment les relations entre le concessionnaire et le producteur pour le
2 (câbles à double enveloppe). Toutes les liaisons extérieures sont réalisées par des câbles type Flex-Sol, HO7RN- raccordement et la surveillance des installations de production.
F ou U1000R2V (ou équivalent). - Le décret5 du 13 Mars 2003 et ses arrêtés d’application : ils définissent notamment les principes techniques
de raccordement aux réseaux publics des installations de production autonome d’énergie électrique, les
schémas de raccordement acceptables et les performances à satisfaire par ces installations. Ainsi, le
raccordement est réalisé dans le cadre d’un contrat avec Enedis qui définit les conditions techniques,
juridiques et financières de l’injection sur le Réseau Public de Distribution HTA exploité par le distributeur
de l'énergie. L’énergie produite par le producteur sur le site désigné répond à des conditions particulières,
ainsi que du soutirage de l’énergie électrique nécessaire au fonctionnement des auxiliaires de l’installation
de production. L’alimentation des auxiliaires ne nécessite pas de raccordement spécifique puisque l’énergie
utilisée pour alimenter ces appareils est obtenue par soutirage sur la ligne d’injection.

Ce raccordement donne lieu :


À une phase d’étude dont l’objectif est de définir :
- Les cahiers des charges des interfaces entre le demandeur et RTE
- Les extensions nécessaires pour raccorder l’installation au réseau
- Les coûts et délais de réalisation de ces extensions et les éventuelles limitations de fonctionnement de
l’installation.
À une phase de travaux, en général réalisée par une entreprise ou un groupement travaillant pour le compte de
RTE. Ces travaux peuvent, également, être réalisés conformément à l’article 23-1 de la loi du 10 Février 2000
modifié par la loi du 12 Juillet 2010 (article 71), après accord de RTE.
Câblage et interconnexion des modules photovoltaïques – (Source : LUXEL, 2010) À une phase de réception de l’installation, sur la base d’essais définis par RTE compte-tenu des prescriptions
du décret du 23 avril 2008 précité.
Le volume des demandes de raccordement étant largement supérieur à la capacité d’accueil de production par le
réseau public de transport ou par les réseaux publics de distribution, un dispositif de gestion et de réservation de
l’attribution de la capacité a été mis en place ; il est dénommé système de "File d’attente". Ce dispositif est géré
conjointement par RTE, Enedis et certaines Entreprises Locales de Distribution ou certains Distributeurs Non
Nationalisés.

• Résultat de la pré-étude simple (PES) de raccordement du projet


Le Schéma Régional de Raccordement des Energies Renouvelables (SRRRER) de l’ancienne région Limousin a
été validé le 16/12/2014.
Le poste source sur lequel le projet sera raccordé au réseau public de distribution HTA est celui d’Aubusson. La

4 5
Décret n°2008-386 du 23 avril 2008 Décret n° 2003-229 du 13 Mars 2003

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solution de raccordement envisagée est la réalisation d’une extension à partir du départ HTA « Foire » (issu du 2.4 L’accès au site et la configuration des voies
poste-source d’Aubusson). Ce raccordement aura une longueur de 1,8 km et sera souterrain, en câble 150 mm²
Aluminium.
A la date de la réalisation de la pré-étude simple en juillet 2017, l’évaluation indicative des délais de réalisation du
raccordement était de 6 mois. Le coût du raccordement était estimé à :
190 617 € HT + TVA 20% = 38 123 €, soit 228 740 € TTC

Il est important de noter que l’étude définitive de raccordement du projet ne peut être établie par ERDF
qu’à compter de l’obtention du permis de construire (pièce à fournir pour le dossier de demande).

Depuis la ville d’Aubusson, l’accès au site se fait par la route D941 puis la route communale de Saint-Marc-à-
Frongier. Les accès existants sont correctement dimensionnés pour permettre le passage des camions lors de la
phase de travaux. Aucun chantier d’aménagement n’est à prévoir à l’extérieur du site.
A noter qu’il existe une autre possibilité d’accès au site, directement depuis la RD941, en contrebas de l’ancienne
zone de stockage des déchets.
Tracé de la solution de raccordement (Source : Pré-étude simple Enedis, Luxel 2017) A l’intérieur du site, une voirie interne sera aménagée de manière à permettre le déchargement du matériel, la
livraison des postes techniques par un poids-lourd avec sa grue, et l’intervention des services de secours incendie.
Un espace libre de 4 m sera laissé entre les tables et la clôture sur toute la périphérie, permettant l’accès aux
2.3.2 Le réseau France Télécom véhicules incendie.

Le site sera raccordé au réseau téléphonique depuis le réseau existant le plus proche et sera réalisé sous la maîtrise
d’œuvre de France Télécom.

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une clôture d’une hauteur de 2 mètres. Si l’état de la clôture existante le permet, celle-ci sera laissée en place ;
dans le cas contraire, et dans les zones non clôturées, une clôture sera aménagée. Elle sera en acier galvanisé
avec des mailles plastifiées (couleur vert foncé, RAL 6003 ou équivalent) afin d’intégrer au mieux la clôture dans
l’environnement. De plus, la galvanisation et la plastification sont des éléments qui préviennent la formation de
rouille.
Les piquets de fixation de la clôture seront ancrés dans le sol par des soubassements bétonnés.

Accès principal au site

Mixe en place de la clôture : pose des ancrages, des piquets et du maillage – Source : LUXEL 2010-2011-2013

Ancrage des clôtures - Source : LUXEL, 2010

Accès secondaire au site


Un dispositif de "passes gibiers" soit des mailles plus élargies au niveau du sol, sera réalisé dans la mesure du
possible (sous réserve d’une approbation par les assurances) afin de laisser passer le petit gibier (lapins, renards…).
Pour garantir l’efficacité du dispositif, des mailles élargies de 25 cm x 25 cm seront positionnées au minimum tous
les 30 mètres.
L'accès au site sera équipé d'un portail coulissant d’une largeur de 7,5 m, pour une ouverture de 6 m.

2.5.2 Système de surveillance


La clôture sera équipée d’un système de détection d’intrusion installé sur la clôture périphérique : ce système réagit
aux flexions du câble, même de faible amplitude, ce qui crée un transfert de charge entre les conducteurs dans le
câble de détection passif. Le système est capable de localiser le point d'intrusion à moins de 3 m.
Ce signal mesurable est identifié à l’autre extrémité du câble (jusqu’à 300 m). Le processeur déclenche l’alarme
lorsqu’un intrus tente de découper, d’escalader ou de soulever le grillage.
Ce système sera couplé à la mise en place d’un réseau de caméras. Ces caméras seront implantées sur des mâts
de 5 à 7 mètres de hauteur, le long de la clôture et au centre du site.
2.5 La sécurisation du site La vidéosurveillance est organisée autour d’un enregistreur numérique assurant la prise en charge et le pilotage
des caméras mobiles, l'enregistrement des évènements, la consultation des évènements (live ou enregistrés) en
2.5.1 Clôture et portail local ou à distance via une ligne ADSL, et enfin la communication (contacts secs) avec le système de détection
intrusion.
Afin de lutter contre les actes de malveillance, les intrusions et les vols, le parc solaire sera entièrement fermé par

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Les portails peuvent recevoir des détecteurs bivolumétriques extérieurs. Si l’intrusion se prolongeait, des moyens
d’intervention physique seraient déployés.

Par ailleurs, une signalétique renforcée sera mise en place sur tout le pourtour de la clôture pour signaler
l’interdiction d’accéder au site.

Mât de surveillance - Source : LUXEL, Signalétique de sécurité sur la clôture - Source : LUXEL, 2011
2010

Système de détection intrusion par câble choc - Source : Prosegur, 2010

2.5.3 Eclairage public


Un parc solaire ne nécessite pas d’éclairage. Seuls les locaux techniques seront éclairés, et ce uniquement lors des
interventions de maintenance.

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2.6 La synthèse du projet d’implantation

Le plan de masse ci-après illustre l’implantation du parc photovoltaïque défini sur la base du projet d’aménagement. Les chiffres techniques du projet sont repris ci-dessous sous forme de tableau synthétique.

Parc solaire d’Aubuson

Surface cadastrale 5,27 ha

Surface clôturée Environ 3,1 ha

Nombre de modules Environ 5190

Puissance unitaire des


390 W
modules envisagés

Puissance installée Environ 2,02 MWc

Surface au sol couverte


Environ 0,98 ha
par les modules
- 2 postes de transformation
Nombre de locaux
- 1 poste de livraison
Surface des locaux
Environ 35 m²
techniques

Clôture Environ 583 ml

Environ 326 ml de voirie en


graviers
Linéaire de voirie
Environ 390 ml de pistes
périphériques

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3. MISE EN ŒUVRE ET EXPLOITATION DU PARC SOLAIRE

3.1 La phase de chantier - 9 camions pour les structures,


- 7 camions pour les câbles,
Durant cette période, différentes étapes vont se succéder. Trois phases principales se divisant en diverses - 3 camions pour les locaux techniques.
opérations sont ainsi répertoriées. Il s’agit de :
- Phase de préparation du site ;
- Phase de montage des structures photovoltaïques ; La desserte du site par les poids lourds est organisée
- Phase de raccordement. de sorte à éviter le passage dans le centre des villes et
villages.

3.1.1 Phase de préparation du site Une information préalable des riverains sera réalisée
par le biais de panneaux (sur site et en mairie). Il sera
Différentes actions pourront être menées pour préparer de manière optimale l’installation de panneaux
installé une signalisation en phase de chantier (en
photovoltaïques :
bord de voirie) et l’accompagnement des convois
• La sécurisation du site et mise en place de la clôture délimitant le futur parc exceptionnels sera automatiquement réalisé.
Convoi exceptionnel : Transport des locaux techniques
Source : Luxel
La sécurisation du parc s’avère essentielle pour éviter que le chantier ne s’étende en dehors du site mais surtout
pour délimiter la zone des travaux et restreindre l’entrée sur le site des personnes ne travaillant pas sur celui-ci.
Cette phase incluera la pose d’une nouvelle clôture autour de l’emprise des installations photovoltaïques, et si 3.1.2 Phase de montage des structures photovoltaïques
besoin la réfection de la clôture existante.
• Préparation des chemins de câbles hors sol
• Préparation du terrain et terrassements Le câblage des modules est réalisé par cheminement le long des châssis des modules. Le raccordement aux postes
électriques sera fait par le bais de chemins de câbles hors sol, qui longeront les voiries dans la mesure du possible.
Aucun terrassement ou nivellement ne sera nécessaire sur le dôme de l’ancienne décharge. A l’angle sud-ouest du
Cette technique permet de respecter les contraintes liées à la préservation de la couverture de la décharge, car elle
site, un défrichement et un modelage ponctuel du terrain sera nécessaire, mais aucune opération de terrassement
ne nécessite aucun déplacement de terre.
d’envergure n’est envisagée.
• Pose des matériels
• Création de la voirie nécessaire à l'accès aux véhicules de livraison, dans le périmètre du site
La pose des structures et des modules sur supports lestés
Une voirie interne sera créée afin de faciliter la circulation des engins amenés à fréquenter le site et de permettre la
livraison et l’accès aux différents postes électriques. En raison des contraintes géotechniques, les fondations lourdes (supports lestés) seront privilégiées sur la totalité
du site. Cette solution permet de limiter l'impact sur la structure au sol et d'empêcher ainsi toute perforation de la
La création de cette voie de circulation est effectuée par excavation de 10 à 20 cm de terre végétale de surface (en couverture du massif de déchets.
aucun cas les matériaux argileux sous-jacents ne seront touchés), de la mise en place de géotextile puis de grave Les supports lestés sont disposés dans les rangées à l'aide d'engins légers (pelleteuses).
non traitée (compactée). La voirie sera en matériau poreux afin de conserver la perméabilité du sol et de ne pas
influer sur les ruissellements naturels. Environ 326 m de linéaire de voirie seront créés depuis l’entrée du parc
vers les locaux techniques.

Par ailleurs, une bande périphérique de 4 m de large sera laissée libre entre le bord de la plateforme et les tables,
afin notamment de permettre aux services d’incendie et de secours (SDIS) de pouvoir intervenir sur l'ensemble du
parc en cas de départ incendie.

• Le transport des matériaux nécessaires à la création du parc :


Lors du chantier, le transport de l’ensemble des éléments du parc et des engins de chantier sera nécessaire. Ainsi,
le nombre de poids-lourds impliqués dans la construction du parc solaire est évalué à 53, sur une période de 16
semaines (soit environ 14 camions par mois, avec au maximum 5 camions par jour lors des pics de livraison
de matériel) :
- 20 camions pour les voiries et les réseaux divers,
- 1 camion pour la clôture, Pose de fondations lourdes - Source : Luxel
- 13 camions pour les modules photovoltaïques,

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La mise en place des locaux techniques 3.1.3 Gestion du chantier


Les locaux techniques, en préfabriqué, sont posés sur une dalle béton et scellés dans un contour bétonné.
L’installation des postes s’effectue à l’aide d’une grue de déchargement. • Les déchets de chantier
Le chantier génère de nombreux déchets ayant des propriétés différentes, ainsi il sera mis en place un Plan de
gestion des déchets sur le site. Les matériaux seront évacués vers des filières de valorisation ou le cas échéant des
dépôts définitifs.
- Les déchets du personnel : ils seront mis en sacs et collectés.
- Les Déchets Industriels Banals (bois, cartons, papiers, résidus
métalliques) issus du chantier : ils seront triés, collectés et
récupérés via les filières de recyclage adéquates.
- Les Déchets Industriels Dangereux : s’il y en a, ils seront
rassemblés dans des containers étanches et évacués par une
entreprise agréée sur un site autorisé.
Aucun déchet ne sera brûlé sur place.
Pour minimiser la gestion des centres de stockage communs à toutes les
entreprises, les entrepreneurs implanteront la zone de déchetterie
Benne de récupération
attenant à la base vie/travaux, permettant de limiter au maximum
Photo de pose de poste préfabriqué – Source : LUXEL 2010 l’emprise de la zone de chantier et facilitant la surveillance envisageable (Source : Luxel, 2010)
de ces zones par des entreprises spécialisées.
La mise à disposition de bennes, le tri sélectif et l’évacuation vers un centre de revalorisation sera mis en
place. Le site sera remis en état à la fin du chantier.

• Prévention des pollutions accidentelles


Certains travaux nécessitent la mise en œuvre de béton, notamment pour la réalisation des fondations des locaux
techniques (postes de livraison, onduleur et transformateur). Lors du coulage du béton, certaines précautions -
devront être prises :
- Éviter le relargage des fleurs de ciment dans le milieu,
- Le nettoyage des camions transportant le béton devra être effectué sur la base de chantier.
Une procédure d’intervention est établie en cas d’accident et de déversement accidentel d’hydrocarbure et huiles
de moteur. Deux kits anti-pollution seront mis en place sur site.
L’élimination des produits récupérés en cas de déversement accidentel devra suivre la filière la plus appropriée.

3.1.4 Planning prévisionnel du chantier


La phase de chantier s’étale sur une période d’environ 16 semaines, comme indiqué dans le tableau suivant.

Étapes de la construction d’une centrale au sol


S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 S13 S14 S15 S16
Construction
Préparation chantier
Installation clôture
Installation télésurveillance
Installation mécanique
Installation électrique
Phase d'essais
Mise en service
Réception des travaux

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3.2 La maintenance du site

La technologie photovoltaïque est une technologie à faible maintenance. Ainsi les interventions sont réduites à
l’entretien du site et à la petite maintenance. Ces prestations sont assurées par une société locale.
Pour maitriser les interventions sur le site et pour pouvoir assurer la meilleure intégration du projet dans son
environnement, une attention particulière doit être apportée aux éléments suivants.
3.2.1 Le traitement végétal du site
L’entretien de la végétation est plus fréquent en début de vie du parc puis devient après deux ou trois saisons
beaucoup plus restreint compte-tenu de l’aménagement végétal réalisé. Ensuite, un entretien ponctuel s’avérera
nécessaire pour contrôler le développement de la végétation sous les panneaux. Les zones herbacées font l’objet
d’un entretien régulier par éco-pâturage ovin ou tonte mécanique. Il n’y a pas d’utilisation de produits
phytosanitaires.

3.2.2 Un plan de maintenance préventif


Il sera mis en place pour toute la durée de vie du parc et permettra d’anticiper tout dommage ou diminution de
performance des installations. Ainsi, ponctuellement le contrôle et le remplacement des éléments défectueux des
structures devront être mis en place.

3.2.3 Les équipements électriques


Dans le cadre d’un fonctionnement normal, il faut en général compter deux opérations de maintenance par an. Les
équipements électriques, tout comme les éléments des structures pourront être remplacés.
Suivant l’âge des équipements, les inspections annuelles seront d’envergures différentes :
- Des opérations plus approfondies auront en principe lieu tous les trois ans et porteront principalement sur
la maintenance des organes de coupure.
- Une maintenance complète tous les 7 ans au cours de laquelle la maintenance des onduleurs aura lieu.

3.2.4 Les modules


L’encrassement des modules par la poussière, le pollen ou la fiente peut porter préjudice au rendement. Les
propriétés anti-salissures des surfaces des modules et l’inclinaison habituelle des panneaux permettent un auto-
nettoyage des installations photovoltaïques au sol par l’eau de pluie. En cas d’encrassement exceptionnel des
panneaux, le recours à un nettoyage peut être envisagé. Dans cette hypothèse exceptionnelle, le nettoyage des
panneaux s’effectuera avec de l’eau déminéralisée et sans solvant.
(Source : LUXEL)
3.3 L’exploitation du site

Les sites de production d'électricité solaire sont dotés d’un système de mesure et de communication permettant la
télégestion et la télésurveillance du site.

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3.3.1 La supervision du site à distance


La conduite journalière du site sera assurée depuis le centre d’exploitation de Pérols (Hérault). Ainsi, il n’est pas
prévu de présence permanente sur le site.
Ce système de supervision à distance permet de suivre en temps réel l’état des composantes du parc
photovoltaïque ainsi que les données relatives à la production électrique et d'alerter automatiquement l’exploitant
en cas de dysfonctionnement.

Poste de supervision du site dans les locaux de LUXEL (LUXEL, 2012)

Les centaines de points de mesures internes aux onduleurs permettront à l’opérateur de disposer d’informations en
temps réel sur le fonctionnement du générateur et de faciliter la maintenance.
Deux types de mesures sont enregistrés :
- Celles permettant le contrôle de la production de l’installation (historique de production),
- Celles pouvant faciliter la maintenance (mesures instantanées et historique des pannes).
Les valeurs instantanées et cumulées sont visualisables sur place par liaison série ou à distance par liaison modem
intégrée. Par ailleurs, la fourniture du système d’acquisition de données inclue le logiciel d’exploitation permettant 3.3.2 La télégestion
le transfert et l’exploitation des données sur un PC. Le système dispose de plusieurs interfaces de communications La centrale de télégestion est disposée à l’intérieur du poste de livraison et connectée au réseau France Télécom.
standard RS323 ou RS485.
Il est possible de visualiser à distance et agir à distance sur toutes les données transmises via une plateforme
L’acquisition de données (cf. figure) permet, entre autres, de faire un suivi de : web, permettant de surveiller et exécuter des manœuvres sur entre autres :
- La puissance, le courant, la tension et la fréquence en sortie de chaque onduleur, - La production du site
- La puissance, le courant et la tension en entrée de chaque onduleur, - La configuration et le fonctionnement des onduleurs
- L’énergie potentielle et produite, - L’état du raccordement au réseau de distribution d’électricité.
- L’ensoleillement en Wh/m², les températures ambiantes et des modules photovoltaïques,
- Des alarmes de fonctionnement. 3.4 La fin de vie du projet

Les informations enregistrées sont automatiquement rapatriées et gérées sous forme de synoptiques et de tableaux 3.4.1 Le démantèlement
détaillés et compréhensifs. Il s’agit d’une véritable plate-forme SCADA (Supervision, Control & Data Acquisition) qui 3.4.1.1 Une obligation contractuelle
permet à l’opérateur de virtuellement contrôler le fonctionnement de la centrale à distance.
Le démantèlement de la centrale est encadré contractuellement par la procédure d’obtention du tarif d’achat de
l’électricité (appel d’offre national de la Commission de Régulation de l’Energie) et le bail emphytéotique signé avec
le propriétaire.
La durée de vie du parc solaire est supérieure à 30 ans. Le bail emphytéotique signé avec le propriétaire des
terrains prévoit le démantèlement des installations en fin de bail. Un état des lieux sous contrôle d'huissier sera
réalisé avant la construction du parc photovoltaïque, ainsi qu'après le démantèlement. Cela permet d'entériner
sans contestation possible, la restitution du site dans son état initial, comme mentionné au contrat de bail.
3.4.1.2 La constitution d’une caution solidaire
Les garanties de réversibilité du site font l’objet d’une obligation contractuelle comme mentionné précédemment
mais s’ajoute à celle-ci la constitution d’un cautionnement solidaire au nom du propriétaire pour le
démantèlement des structures dès la mise en service de l’exploitation. Ce cautionnement peut revêtir la forme d’une
assurance, ou dans le cas de l’appel d’offre national, selon le cahier des charges, la forme de garantie bancaire à
première demande.

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Chapitre I - Description du projet

Les fonds nécessaires à la remise en état du site sont provisionnés dès la phase de financement du projet. Ils sont déchets issus des EEE8; l'ensemble des matériels électriques et électroniques seront injectés dans cette filière.
évalués en fonction de deux paramètres : le site et les équipements mis en place. Les fonds s'élèvent généralement Dans le cas d’un parc photovoltaïque, les modules, les onduleurs, les boitiers de raccordements, les matériels
à une somme d'environ 5 000 à 7 000 € par MWc installé. informatiques et téléphoniques, les caméras de surveillance, les boitiers relais, les câbles pourront être concernés.
La provision est réalisée au nom du propriétaire des terrains. Lui seul sera en mesure de lever cette caution, au cas En ce qui concerne les panneaux solaires, les matériels sélectionnés pour la construction de la centrale
où l'exploitant de la centrale ne serait pas en mesure de réaliser le démantèlement. photovoltaïque sont choisis en intégrant la problématique du recyclage pour la fin de l'exploitation du site. Ainsi,
LUXEL veille à s'approvisionner auprès de fabricants membres de PV Cycle, qui s'engagent à
3.4.1.3 Les actions menées lors du démantèlement
procéder à la collecte et au retraitement des modules.
Tous les composants du parc sont démontés et sont acheminés, après tri sélectif, vers les filières de retraitement
et/ou récupération les plus proches. Les adhérents à PV Cycle s'engagent à réaliser un minimum de collecte de 65% de leurs modules
Les composants nécessitant un recyclage spécifique (modules, transformateurs, onduleurs, équipements installés. Les installations de grande puissance font l'objet d'une commande directe au fabricant
informatiques) seront traités conformément à la directive DEEE6. et sont donc clairement et aisément localisables. LUXEL a eu recours au groupe REC (membre
fondateur de PV Cycle) pour la réalisation de ses neufs projets construits en 2010. Il faut préciser
En fin d’exploitation le site reprend sa configuration initiale, autrement dit :
que le gisement de matériel à recycler reste pour l’instant très faible en raison de la durée de vie des parcs pouvant
- Les modules sont récupérés et retraités, être supérieure à 30 ans.
- Les éléments porteurs sont recyclés,
- Les locaux techniques et le câblage font également l’objet d'un démantèlement,
- La parcelle sera revégétalisée.

3.4.2 Le recyclage des différents matériaux


3.4.2.1 L’application de la réglementation relative aux déchets
Dans chaque cas, les traitements seront à minima effectués en conformité avec les réglementations en vigueur au
jour du démantèlement. Les différents plans de traitement des déchets au niveau départemental, régional ou
national suivant les composants, seront pris en considération.
3.4.2.2 Les principes d’un recyclage optimal
Lors du démantèlement du parc, tous les composants sont démontés et aiguillés vers le circuit de traitement des
déchets adapté. LUXEL, par ses choix technologiques, s’engage à limiter la production des déchets à la source. En
l’occurrence, le recours à la technique des pieux enfoncés diminue le taux de matériaux devant faire l’objet d’un
traitement.
La mise en place de bennes sur le site permettra d'effectuer un tri sélectif, et de séparer les différents types de
déchets pour optimiser leur recyclage ou traitement dans les installations spécialisées. Cette méthode apporte une
économie sensible sur l'ensemble du processus, en permettant l'aiguillage correct des composants au plus tôt en
s’appuyant sur les différents plans d’élimination des déchets.
Enfin, les centres et entreprises de traitement les plus proches du site seront privilégiés, dans une logique Cycle de vie et recyclage de panneaux photovoltaïques (Source: PV Cycle)
d’économie d’émission de carbone et afin de soutenir l’économie locale.
3.4.2.3 Exemple de traitement des déchets dans un parc photovoltaïque Dans le cas des onduleurs, la législation impose au fabricant de proposer une solution de reprise et de traitement
Pour le parc solaire d’Aubusson d’une puissance d’environ 2 MWc, les masses approximatives des principaux des matériels en fin de vie. Cette option sera étudiée lors du démantèlement, afin de garantir le meilleur traitement
composants (hors câbles électriques) sont les suivantes : de ces appareils.
- Modules photovoltaïques : 110 tonnes (verre, tedlar, silicium, aluminium)
- Châssis de support modules : 20 tonnes (acier) • Les Déchets Industriels Dangereux (DID)
- Locaux techniques : 63 tonnes (béton, cuivre, appareillage électrique). Les principaux modes d’élimination des DID sont l’incinération et le stockage. Deux textes encadrent ces activités :
3.4.2.4 Les circuits de recyclage retenus pour les différents composants l’arrêté relatif aux installations d’incinération et de co-incinération de déchets dangereux 9 et l’arrêté relatif au
stockage de déchets dangereux10.
Un parc photovoltaïque est constitué de différents composants qui font l’objet d’un traitement spécifique suivant
leurs caractéristiques. Peu d'éléments utilisés pour une centrale photovoltaïque sont potentiellement dangereux pour l'environnement. Le
principal élément concerné est le condensateur, situé dans le poste de livraison qui fera l’objet d’un traitement par
le centre de déchets industriels le plus proche du parc.
• Les Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques (D3E)
Conformément à la Directive relative aux DEE7 et au décret relatif à la composition des EEE et à l'élimination des • Les déchets résiduels

6 Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques. du 22 Juillet 2005)


7 Directive 2002/95/CE relatives aux DEE7 (JOUE 13/02/2003) 9Arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux installations d’incinération et de co-incinération de déchets dangereux (J.O. n° 280 du
8 1er décembre 2002)
Décret n° 2005-829 du 20 juillet 2005 relatifs à la composition des EEE et à l'élimination des déchets issus des EEE (JO n°169
10 Arrêté du 30 décembre 2002 relatif au stockage de déchets dangereux (J.O. n° 90 du 16 avril 2003).

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Les Déchets Industriels Banals (DIB) représentent l’ensemble des déchets non-inertes et non dangereux produits
par l’activité industrielle. On peut recenser les plastiques, métaux, textiles, bois ainsi que d’autres déchets inclus
dans cette catégorie. Dans le cas de la centrale photovoltaïque, il s’agit principalement des déchets d’emballage de
matériel. Les DIB peuvent être recyclés.

• Les métaux
On y trouvera principalement les supports de fixation des modules (profilés acier galvanisé) et les ancrages (bacs
en acier galvanisé), les éléments de clôtures (acier laqué et ferrailles), le mât de support de la caméra de
surveillance (acier galvanisé).
L'acier galvanisé est reconnu pour sa longue durée de vie et son taux élevé de recyclabilité. La filière de recyclage
est d'ailleurs bien organisée et performante.
Les composants (acier et zinc) sont "séparables", ce qui permet la réutilisation des deux matériaux d'origine. Ainsi,
les ferrailles d'acier galvanisé sont considérées comme une source alternative de matières premières brutes
permettant d'économiser les ressources naturelles. Les ferrailles sont envoyées en fonderie pour séparer les deux
composants. Le zinc, plus volatile que l'acier, est récupéré dans les poussières du four, et réutilisable à 80%.
Après recyclage, les deux métaux retrouvent leurs propriétés physiques et chimiques d'origine.

• Les déchets "de construction"


Ils proviendront essentiellement des fondations de la clôture, de la voirie périphérique (graviers - granulats) et des
locaux techniques. Les composants inertes, issus de la déconstruction du site seront regroupés et traités
conformément aux prescriptions européennes et nationales.

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Etude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit « Les Bruyères »

Chapitre II – Facteurs susceptibles d’être affectés :


état initial de l’environnement

Ce chapitre a pour objet de décrire l’état actuel du site et de l’environnement du projet ; il s’agit de repérer les facteurs sensibles afin d’améliorer le projet pour
assurer son insertion optimale dans son environnement : cette description est effectuée en référence aux effets prévisibles du projet et le niveau
d’approfondissement de chacun des thèmes étudiés est justifié en conséquence.

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1. LE SCENARIO DE REFERENCE

En application du décret n°2016-1110 du 11 août 2016, l’étude d’impact doit comporter « une description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement, dénommée “scénario de référence”, et de leur évolution en cas de mise
en œuvre du projet ainsi qu'un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant
un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles ».
Ainsi, le tableau suivant présente les éléments significatifs de l’état actuel du site au regard du projet de parc solaire envisagé, et compare l’évolution probable du site sans la mise en œuvre du projet et avec la mise en œuvre du parc.
L’état actuel de l’environnement du projet est détaillé par thématique dans les paragraphes suivants du chapitre II.

Evolution de l’environnement de l’aire d’étude


Evolution naturelle de l’environnement de l’aire d’étude
Sujet Environnement du projet avec l’implantation du projet et les mesures
sans la mise en place du projet
associées
Milieu Physique
Le site est localisé sur le versant au sud d’un vallon, en bordure de Les caractéristiques topographiques et géologiques du projet
plateau. La parcelle est majoritairement formée par l’ancienne sont favorables à l’implantation d’une centrale photovoltaïque,
Relief
plateforme de déchets réhabilitée, en pente modérée vers le nord. Celle- ce qui permet d’éviter des opérations de terrassement ou de
ci est délimitée par une pente abrupte côté nord et nord-ouest. nivellement significatif.
La topographie et la géologie n’ont pas lieu de changer de manière
importante dans les prochaines années. Seule une érosion progressive du Le choix des composants de la centrale (supports lestés,
L’aire d’étude se situe dans une zone de roches métamorphiques et cablage, onduleurs décentralisés) a été sélectionné de manière
site sera susceptible de modifier le relief local sur du très long terme.
magmatiques (granits). à éviter tout endommagement de la couche superficielle de
Géologie Les déchets compactés de l’ancienne décharge ont été recouverts d’une confinement et tout effet de tassement. Tous les aménagements
couche de remblais (30 cm d’épaisseur), d’une couche de matériaux sont réversibles, l’évolution de la topographie n’est donc pas
argileux (20 à 40 cm d’épaisseur) et de terre végétale en surface. compromise par le projet.

La construction du parc photovoltaïque permettra d’économiser


Selon le SRCAE Limousin, d'ici 2030, les écarts à la température
environ 870 tonnes de CO2 annuellement. Même si les impacts
moyenne de référence pourraient varier entre +0,8 et +1,3°C, plus
directs sur le climat restent mal connus, le parc solaire
Climat océanique altéré par l’altitude avec des précipitations abondantes marqués en été, et jusqu'à +3,5°C à l'horizon 2080. Une augmentation contribuera à maintenir l’équilibre climatique et à la lutte contre
Climatologie du nombre de jours de sécheresse est également prévue.
et des températures assez basses. les changements climatiques.
L’évolution concernant la fréquence et l’intensité des évènments
L’évolution du climat est donc influencée positivement par le
extrêmes (type tempête) est incertaine.
projet.

L’hydrologie locale dépend essentiellement du climat et de la topographie.


De plus fortes précipitations, dues aux changements climatiques, induiront Compte tenu de la morphologie du site, et au vu des
Un ruisseau passe en limite nord du site, en aval hydrologique. Les axes
des ruissellements probablement plus importants. Cependant, cela restera caractéristiques de la centrale photovoltaïque, le projet aura une
de ruissellement sont orientés principalement vers le nord. Un bassin de
Hydrologie et toutefois négligeable à l’échelle de l’aire d’étude élargie dans le court et le incidence faible en termes d’imperméabilisation et de
décantation permet de récupérer les eaux de la plateforme de déchets.
hydrogéologie moyen terme. ruissellement. En effet, les surfaces imperméabilisées
Des captages d’alimentation en eau potable sont situés à proximité au représenteront moins de 5% de l’emprise totale du projet. Le
Si la végétation ne subit pas de modifications ou destruction d’origine
nord-est du site. coefficient de ruissellement ne sera pas sensiblement modifié.
anthropique (de type pelousaire au droit de la plateforme et boisée autour),
elle continuera à avoir un rôle dans la limitation du ruissellement.

Milieux Naturels
Le site correspond à une ancienne décharge réhabilitée. L’ancienne Au niveau de l’ancienne plateforme de déchets, la nature du sous-sol limite La centrale photovoltaïque a été conçue dans l’objectif de
plateforme est occupée par une friche graminéenne ; les alentours sont les potentialités d’évolution de la flore ; l’habitat restera en l’état de friche réduire au maximum les incidences négatives du projet sur le
Habitats naturels occupés par une chênaie mixte à bouleaux, sans intérêt patrimonial herbeuse, avec potentiellement une prolifération des plantes invasives. milieu naturel.
particulier (évolution spontanée d’anciennes zones agropastorales).
Au niveau des pourtours de la plateforme, en l’absence d’intervention Au niveau de la zone d’implantation des modules, grâce à un
Le site est exclu de tout zonage environnemental réglementaire. humaine, on peut supposer un développement des arbres et arbustes, entretien régulier du site, un espace ouvert de type prairie sera

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Evolution de l’environnement de l’aire d’étude


Evolution naturelle de l’environnement de l’aire d’étude
Sujet Environnement du projet avec l’implantation du projet et les mesures
sans la mise en place du projet
associées
181 espèces végétales recensées, soit une richesse floristique faible à entrainant une fermeture progressive du milieu. Cette évolution de la maintenu. Cela favorisera le développement des espèces
moyenne. Les quelques plantes remarquables notées sur le site ont soit végétation pourrait être favorable aux espèces des milieux boisés. végétales et animales inféodées à ce type de milieu.
La flore
un caractère plus ou moins accidentel, soit un statut mal connu dans la Les pourtours boisés ne seront pas impactés par le projet, mis
région. à part un élagage des arbres de haut-jets les plus proches des
panneaux pour éviter les effets d’ombrage.
100 espèces animales recensées, soit une diversité biologique globale
plutôt faible. Quelques espèces d’intérêt patrimonial ont été recensées
La faune (8 espèces de chiroptères utilisant le territoire pour la chasse, 12
espèces d’oiseaux dont 4 nicheuses sur le site ou ses proches abords,
5 espèces d’insectes).

Environnement humain

Le site est situé dans un secteur à dominante agricole, entouré de


zones boisées. La zone résidentielle la plus proche est situé à environ L’usage passé du site (décharge) limite très fortement la probabilité d’un La construction de la centrale photovoltaïque permettra
230 m au nord, sur le versant opposé du vallon (quartier développement urbain ou agricole. d’assurer un approvisionnement électrique local avec un
Activités « Chassagne »). procédé propre et durable. Elle aura très peu d’impacts sur
D’après les documents d’urbanisme et les zonages naturels en vigueur
humaines La route départementale RD941 passe en fond de vallon au nord de dans le secteur, la zone autour du projet a toutes les chances de rester l’évolution des activités humaines dans le secteur. L’activité
la parcelle du projet. à dominante agricole et naturelle. Seul un développement urbain autour économique locale sera dynamisée particulièrement pendant la
Les principaux sites touristiques et de loisirs de la commune sont de la RD941 est à envisager. phase travaux (restauration, hébergement, …).
situés à plus de 1 km du site.

La centrale photovoltaïque est conçue de façon à réduire au


maximum les risques liés à sa construction, son exploitation et son
démantèlement.
Le secteur n’est pas concerné par le risque inondation ni par le risque L’ensemble du matériel et des locaux satisfont aux normes de
Risques de mouvement de terrain ou l’aléa de retrait-gonflement des argiles. Les niveaux de risques naturels et technologiques n’ont pas lieu de sécurité en vigueur. Les risques d’accident électrique sont donc
Il se situe en zone de sismicité faible. changer de manière notable à long terme. faibles.
naturels et
technologiques Le risque technologique en provenance des installations industrielles Par ailleurs, les locaux techniques disposent d’un bac de rétention
est jugé comme négligeable. permettant de récupérer l’huile contenue dans le transformateur.
Le site engendre très peu de déchets et tous les résidus/matériaux
sont recyclés ou acheminés vers les centres de traitements de
déchets compétents. Les risques de pollutions sont donc faibles à
nuls.
L’ensemble des aménagements d’un parc photovoltaïque sont
réversibles. Hormis la phase travaux, la centrale a très peu
d’incidences dans le cadre de vie. Pendant la construction de la
Le site est situé dans un secteur à dominante agricole, en sortie de la
centrale (4 mois approximativement), il faut s’attendre à des
ville d’Aubusson.
En l’absence d’aménagement particulier, l’ambiance sonore et lumineuse bruits liés au transport et au montage des infrastructures à
Cadre de vie L’environnement sonore au droit du site est calme. proximité immédiate du site. Pendant l’exploitation de la
n’a pas lieu d’évoluer de manière significative.
Il n’y a pas de source d’éclairage nocturne sur le site, l‘ambiance centrale, les niveaux sonores induits seront négligeables en
lumineuse est caractéristique d’une zone de campagne. limite de site, tout comme les ondes électromagnétiques.
Aucun impact lumineux a été identifié pour ce projet.

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Evolution de l’environnement de l’aire d’étude


Evolution naturelle de l’environnement de l’aire d’étude
Sujet Environnement du projet avec l’implantation du projet et les mesures
sans la mise en place du projet
associées
Paysage et patrimoine

Le site se présente comme une friche enherbée entourée de zones


boisées. Il est localisé en bordure du plateau de la Villatte, dans un
environnement à dominante agricole (prairies d’élevage).
Le principal enjeu concerne les visibilités partielles depuis certaines
Paysage
habitations du quartier de La Chassagne et de la route de Saint-Cloud,
sur le versant opposé du vallon par rapport au site (à quelques centaines Le projet sera perceptible de manière partielle est éloignée
de mètres). La végétation du site et les zones boisées sur le pourtour du projet auront depuis quelques maisons du quartier de la Chassagne et de la
Les vues lointaines sont très limitées. tendance à se développer, renforçant l’effet de masque visuel vers route de Saint-Cloud. L’impact paysager restera faible en raison
l’ancienne décharge. des masques visuels formés par la topographie et les zones
boisées environnantes.

Le site est situé en dehors de tout périmètre de protection du


Patrimoine patrimoine. Aucune présence d'éléments patrimoniaux, culturels,
historiques ou de loisirs à forte empreinte paysagère à proximité.

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2. ÉTUDE DU MILIEU PHYSIQUE

2.1 Le relief et la topographie 2.1.2 Le relief du site


2.1.1 Contexte topographique Le site est localisé sur le versant au sud du vallon de la Gâne, en bordure du plateau de la Villate. La partie sud-
ouest de la parcelle est majoritairement formée par l’ancienne plateforme de déchets réhabilitée, en pente modérée
Le département de la Creuse est situé au nord-ouest du massif central. vers le nord (pente de l’ordre de 6,5%). Le point haut du site est situé au sud, le long de la voie communale, à une
La zone du projet se situe en limite nord du plateau de Millevaches, grand plateau granitique dont l’altitude maximale altitude de 566 m NGF. Le point bas de la platorme sommitale est situé à environ 546 m NGF. Le front de déchets
est atteinte au mont Bessou (977 m). Le secteur est marqué par une succession de vallées, vallons et collines. forme une pente abrupte d’une dizaine de mètres de hauteur. Ainsi, la partie nord-est de la parcelle se site en
contrebas de l’ancienne plateforme de déchets, à une altitude comprise entre 530 et 535 m NGF.

Plan topographique du site

2.1.3 La configuration interne du site


Le site se présente comme une vaste friche herbacée bordée par des zones boisées.
6 puits de dégazage sont répartis sur la partie sommitale de l’ancienne décharge. Un hangar désaffecté est présent
en bordure sud-ouest du site. En contrebas de la zone de stockage des déchets, au nord, un bassin de récupération
et décantation des eaux pluviales a été aménagé. Une piste pentue permet de rejoindre la plateforme depuis le
bassin.
La parcelle du projet est bordée par :
- la route départementale RD941 au nord, passant dans le fond de la vallée ;

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- la route de Saint-Marc-à-Frongier puis des champs au sud-ouest ;


- une zone boisée anciennement aménagée en terrain de motocross à l’est ;
- un bois à l’ouest.

Vue panoramique de la plateforme en direction du nord

Hangar désaffecté au sud-ouest de la parcelle

Front de la plateforme et piste d’accès au bassin de décantation

Bassin de décantation au sud de la parcelle

Vue panoramique de la plateforme en direction du sud


Puit de dégazage côté sud-est de la plateforme

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2.2 Géologie – Géomorphologie – Pédologie

2.2.1 Contexte géologique


Le territoire de la commune d’Aubusson est compris dans une vaste zone de roches métamorphiques et
magmatiques. Les roches présentes sont essentiellment composées de granit métamorphique et plus
accessoirement de granit à mica noir. Sous l’action des agents d’érosion, ces roches qui se décomposent avec des
vitesses inégales donnent naissance, par altération, à des arènes puis des terres arables de nature et de
composition différentes.

Coupe de principe du réaménagement de la décharge

2.2.3 Sismicité, stabilité et érosion


Dans la nomenclature des zones de sismicité (Nouveau Zonage Sismique de la France - BRGM, 1985 et les articles
R. 563-1 à R. 563-8 du livre V du Code de l’Environnement relatifs à la Prévention des risques sismiques), la
commune d’Aubusson se trouve en zone 2 correspondant à un niveau d’aléa sismique faible, ce qui signifie que
les mouvements du sol ont une accélération comprise entre 0,7 m/s² et 1,1 m/s². Les terrains d’étude immédiate
sont à l’écart de tout phénomène d’érosion, de mouvement de terrain ou du risque de retrait et gonflement
des argiles.
Aucune cavité souterraine, aucun mouvement de terrain n’est recensé au sein même des parcelles concernées par
le projet ni dans un périmètre éloigné.

2.2.4 Pollution des sols


D’après la base de données BASOL, qui recense les sites pollués appellant une action des pouvoirs publics, deux
sites sont listés dans un rayon de 3 km autour du site :
2.2.2 Géologie locale -L’ancienne usine à gaz d’Aubusson (n° BASOL 23.008), à environ 2 km à l’est. Des travaux de traitement
des anciennes cuves ont été menés en 2004. L’état du site n’a pas nécessité la mise en place d’un système
Aucune donnée de sondage au droit du site n’a été portée à la connaissance de Luxel. Cependant, selon les de surveillance des eaux souterraines.
documents de réhabilitation de la décharge, les sols sont constitués (depuis la surface) : - L’usine du thym (N° BASOL 23.0001), sur la commune de Moutier-Rozeille, à environ 3 km au sud-est du
- D’une couche de terre végétale, site. Il s’agit d’une ancienne usine de fabrication de fluoro-silicate liquidée en 1977. Le site est aujourd’hui
- De matériaux argileux d’une épaisseur de 20 à 40 cm, considéré comme traité et ne fait l’objet d‘aucune surveillance particulière des eaux souterraines. Le site
- De remblais issus de la carrière du Thym (Commune de Moutier Rozeill) d’une épaisseur moyenne de accueille désormais une carrière exploitée par Fayolle.
30 cm, Au vu de l’état environnemental de ces sites et de leur éloignement vis-à-vis de projet, le risque de pollution
- D’ordures ménagères compactées. potentielle des sols ou des eaux souterraines au droit du projet de parc solaire en provenance des sites
BASOL est nul.

La base de données BASIAS recense les sites industriels, abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une
pollution de l’environnement.

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Le site du projet est référencé dans cette base au titre de l’ancienne décharge d’ordures ménagères, à ce
jour réhabilitée en terrain vague (n° BASIAS LIM2300063).
De nombreux autres sites BASIAS sont présents sur la commune d’Aubusson, mais ils sont situés à distance du
projet (plus de 700 m), principalement dans les vallées de la Beauze et de la Creuse. Il s’agit en majorité de dépôts
de liquides inflammables (carburants).

2.3 Climatologie

2.3.1 Caractéristiques climatologiques de la Creuse


Le département de la Creuse se trouve sur la route des perturbations atlantiques, qui affrontent leurs premiers
obstacles avec les sommets creusois. Le climat est contrasté à l’image du relief, qui en variant de 200 à 900 m
d’altitude, a pour effet de moduler l’influence atlantique. Les ascendances produites par les reliefs justifient la forte
humidité de la partie sud-ouest du département (près de 1 400 mm/an sur les plus hauts sommets du plateau de
Millevaches), alors que le Nord-Est apparait plus sec avec des totaux annuels inférieurs à 800 mm/an. Les
températures suivent un gradiant décroissant du Nord-Ouest vers le Sud-Est, suivant l’étagement des niveaux
d’altitude.

Diagramme climatique de la station météo de Limoges (1991-2010) – source : météo France

Zonage climatique dans le département de la Creuse – source : Météo France et Conseil régional du Limousin, 1989

2.3.2 Le climat à Aubusson


La commune possède un climat de type océanique altéré par l’altitude avec des précipitations abondantes et des
températures assez basses. Les gelées sont nombreuses et les brouillards fréquents.
La station météorologique la plus proche est celle de Limoges. Au niveau de cette station, l’ensoleillement est de
l’ordre de 1900 heures par an, equivalent à la moyenne nationale. Des précipitations sont enregistrées toute l’année,
y compris lors des mois les plus secs, avec 1 023 mm/an en moyenne (135 jours avec pluie en moyenne). La station
affiche une une température moyenne annuelle comprise entre 7,7°C et 15,2°C (de 1,5°C en janvier en température
minimale à 3,9°C en juillet en température maximale).
Des vents faibles, secs et réguliers soufflent dans une direction nord/nord-est. Les vents d’ouest, plus forts, sont
porteurs d’humidité. Durée d’ensoleillement moyenne en heures / an

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2.4 Volet hydrologique

2.4.1 Eaux superficielles


2.4.1.1 Contexte hydrologique général
La commune d’Aubusson appartient au territoire de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. Elle se situe dans le bassin
versant de la Creuse, ce cours d’eau traversant le centre de la commune. La vieille ville occupe en effet un site de
confluence hydrographique de 5 vallées dont le réseau s’organise autour de la Creuse. L’encaissement de la Creuse
est important (de l’ordre de 90 m) au niveau de la butte des Granges et la Croix Blanche ; il est moins marqué au
sud de la ville.
La Beauze, affluent de la Creuse, est un ruisseau tumultueux, long d’une quinzaine de kilomètres, s’écoulant dans
une vallée très entaillée.

2.4.1.2 Contexte hydrologique local


Le ruisseau de la Gâne passe à proximité immédiate au nord du site, en aval hydrologique, puis longe la RD941.
Ce ruisseau rejoint la Beauze, à environ 1 km à l’est du site, qui elle-même se jette dans la Creuse, principal cours
d’eau du secteur, environ 1,3 km plus loin.

Le productible solaire estimé au niveau du site du projet, pour des panneaux cristallins inclinés à 20° est de 1 229
kWh/kWc/an, ce qui correspond à des valeurs satisfaisantes, légèrement supérieures à la moyenne nationale.
Les caractéristiques climatologiques locales ne présentent pas de sensibilité limitant la réalisation du
projet.

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2.4.1.3 Ecoulement superficiel sur le site


Les eaux pluviales tombant sur la plateforme ruissellent vers les talwegs situés de part et d’autre du dôme de la
décharge, en direction du ruisseau de la Gâne longeant la RD941. Une partie des eaux est réceptionnée dans le
bassin de décantation aménagé au nord du site, en contrebas de la plateforme. Le trop-plein de ce bassin se
déverse également dans le ruisseau de la Gane.
A noter qu’au vu de la topographie de la parcelle, les eaux tombant au droit de l’ancienne décharge ne ruissellent
pas vers les périmètres de protection immédiate de captages d’alimentation en eau potable, mais s’écoulent en
contrebas vers le ruisseau de la Gâne.

2.4.2 Eaux souterraines


2.4.2.1 Contexte hydrogéologique
Le site se situe au droit de la nappe souterraine réferencée FRGG055 par le BRGM « Massif central bassin versant
de la Creuse ». Il s’agit d’une nappe libre s’écoulant dans le socle métamorphique.
D’après les indications de la carte géologique et de sa notice, le sous-sol est constitué par des roches cristallines
et cristallophylliennes peu perméables dont la partie superficielle, fissurée, peut constituer un aquifère intéressant.
Les nappes alluviales dans les vallées, de faible épaisseur, notamment celle de la Creuse, constituent des aquifères,
mais de faible potentiel en raison de leur épaisseur réduite et sont peu sollicités. Les eaux de pluies non
2.4.1.4 Qualité des eaux superficielles
évapostranspirées qui s’infiltrent donnent lieu à des écoulements soit dans la zone altérée à perméabilité
D’après l’état des lieux des eaux de surface réalisé par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne en 2013, la Creuse au d’interstices (filtration), soit dans les fractures de la partie saine des roches (perméabilité de fissures). Ils se font
niveau d’Aubusson, ainsi que la Beauze, présentent un bon état écologique global. suivant la ligne de plus grande pente en direction des fonds des vallées qui constituent le niveau de base de
l’aquifère. La densité du réseau hydrographique induit une multiplicité de petits réservoirs perchés très localisés.

2.4.2.2 Hydrogéologie locale


D’après les données de la base de données du sous-sol du BRGM (BSS), des eaux souterraines sont rencontrées
au droit de l’aire d’étude entre 4 et 6,5 m du niveau du sol (mesures issues des piézomètres de la décharge). Il
s’agit vraisemblablement d’une nappe perchée de faible dimension (impluvium).

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2.4.2.3 Qualité des eaux souterraines


L’état de la masse d’eau souterraine présente au droit de la commune est globalement bon.
Classe de
Classe de
pression des Etat
Masses d’eaux Etat chimique pression des
Nitrates d’origine quantitatif
phytosanitaires
agricole
Massif central bassin versant de la
Creuse Bon état Bon état Bon état Bon état
Code Masse d’eau FRGG055
Etat des masses d’eaux souterraines données SDAGE 2013 (Source : Agence de l’eau Loire-Bretagne)

2.4.3 Risque inondation


La commune d’Aubusson est concernée par un Plan de Prévention des Risques Naturels Inondation (PPRI)
approuvé en fevrier 2005, vis-à-vis des crues de la Creuse.
Le site du projet, éloigné de la vallée de la Creuse, n’est pas concerné par le risque d’inondation.

2.4.4 Usages de l’eau


Les captages d’eau potable des sources de La Villatte, appartenant à la commune d’Aubusson, sont localisés à
proximité du projet, à l’est. Ce réseau de 12 captages permet d’alimenter la commune en eau potable.
L’aire d’étude est partiellement concernée par le périmètre de protection rapprochée de ces captages. Cette zone
est soumise à des prescriptions décrites dans l’arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique (DUP) n°2007-
0927 en date du 9 août 2007, consultable en annexe.
Le projet de parc photovoltaïque devra tenir compte de la proximité des captages d’eau potable, et
devra être conforme à l’arrêté préfectoral de déclaration d’utilité publique.

Extrait de l’annexe 1 de l’arrêté préfectoral DUP n°2007-0927

2.4.5 Gestion de la ressource en eau


2.4.5.1 Le SDAGE Loire-Bretagne
Le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Loire-Bretagne 2016-2021 a été adopté
par le Comité de bassin le 4 novembre 2015 et par le préfet coordonnateur de bassin le 18 novembre 2015. Il fixe
les objectifs qualitatifs et quantitatifs pour un bon état de l’eau à l’horizon 2021.
Il indique les moyens pour y parvenir exprimés sous la forme d’orientations et de dispositions :
- Les orientations donnent la direction dans laquelle il faut agir ;
- Les dispositions précisent pour chaque orientation les actions à mener et fixent le cas échéant des objectifs
quantifiables.
Le programme de mesures associé au SDAGE identifie les actions clefs à mener par sous bassin.

• Enjeux et priorités du SDAGE Loire-Bretagne 2016/2021


L’état des lieux de 2004 a été mis à jour suite à la concertation des acteurs techniques locaux (2012-2013). Après
la consultation des instances de bassin et des assemblées celui-ci a été soumis au comité de bassin le 12 décembre
2013. A l’issue de cet état des lieux 4 questions importantes sont ressorties :
- Que faire pour garantir des eaux de qualité pour la santé des hommes, la vie des milieux aquatiques et les
différents usages, aujourd’hui, demain et pour les générations futures ? Qualité de l’eau

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- Comment préserver et restaurer des milieux aquatiques vivants et diversifiés des sources à la mer ? Milieux
aquatiques
- Comment partager la ressource disponible et réguler ses usages ? Comment adapter les activités humaines
et les territoires aux inondations et aux sécheresses ? Quantité de l’eau
- Comment s’organiser ensemble pour gérer ainsi l’eau et les milieux aquatiques dans les territoires, en
cohérence avec les autres politiques publiques ? Comment mobiliser nos moyens de façon cohérente,
équitable et efficiente ? Gouvernance

• Rubriques du SDAGE s’appliquant au projet


Le programme de mesures du SDAGE prévoit des mesures spécifiques territorialisées. Le site du projet est localisé
dans le sous-bassin « Vienne et Creuse ». Les orientations suivantes ont été identifiées comme les plus pertinentes
pouvant s’appliquer au projet :
- 1A : prévenir toute nouvelle dégradation des milieux
- 3A : poursuivre la réduction des rejets directs des polluants organiques et notamment du phosphore
- 3D : Maitriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée
- 4A : réduire l’utilisation des pesticides
- 4C : Promouvoir les méthodes sans pesticides dans les collectivités et sur les infrastructures publiques
- 5B : Réduire les émissions de substances dangereuses en privilégiant les actions préventives
- 6C : Lutter contre les pollutions diffuses par les nitrates et pesticides dans les aires d’alimentation des
captages
- 8A : Préserver les zones humides pour pérenniser leurs fonctionnalités
- 8B : Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités

Au vu de la nature du projet et des composantes hydrauliques du site, les incidences du projet d’implantation du
parc photovoltaïque sur l’environnement aquatique seront très faibles, voire nulles, tant d’un point de vue qualitatif
que quantitatif.
Le projet est compatible avec le SDAGE Loire-Bretagne 2016/2021.
Etat d’avancement des SAGE dans le périmètre du SDAGE Loire-Bretagne (source : Agence de l’eau Loire Bretagne, 2018)

2.4.5.2 SAGE
Le bassin versant de la Creuse n’est pas soumis à l’élaboration d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion 2.4.6 Synthèse des enjeux hydrologiques
des Eaux). Thématiques Remarques Sensibilité initiale

Eaux superficielles Ruisseau en limite aval de site Moyenne


Site partiellement inclus dans un
Eaux souterraines périmètre de protection rapproché de Fort
captage AEP
Risque d’inondation par crue ou par
Inondation remontée de nappe inexistant du fait de nulle
la position du site sur un coteau
Topographie Terrains en pente modérée vers le nord Moyenne

Taux de ruissellement maitrisé du fait


des travaux de réhabilitation de la
Ecoulement décharge et de la couverture herbacée. Faible
Présence de drains et d’un bassin de
décantation en aval au nord du site.
SDAGE Loire-Bretagne Très faible
Zonages règlementaires
Pas de SAGE sur le territoire étudié nulle

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3. DIAGNOSTIC DES MILIEUX NATURELS


Cette évaluation a consisté à regrouper, d’une part l’information disponible sur les milieux naturels du secteur, en
particulier les zonages écologiques et réglementaires de la zone d'étude et des alentours, et d’autre part à effectuer
une campagne d'inventaires biologiques sur l’ensemble du site afin d’inventorier et cartographier les habitats
naturels, la faune et la flore.
Cette démarche n'a pas la possibilité de prétendre à une connaissance exhaustive des caractéristiques écologiques
du site et de ses abords, mais d'acquérir les connaissances nécessaires et suffisantes à la bonne évaluation des
enjeux du site vis-à-vis du projet à l'étude.
L’étude sur les milieux naturels a été conduite par le bureau d’études spécialisé Les Snats. Trois campagnes de
terrain ont été effectuées entre mai et août 2017, correspondant à la période la plus propice pour l’observation de
la flore et de la faune. La méthodologie employée est détaillée dans le chapitre « Méthodologie et problèmes
rencontrés » du présent dossier (page 127).
La zone d’inventaire écologique a porté sur le périmètre de l’ancienne décharge, ainsi que ses abords immédiats.

3.1 Les zonages naturels de protection et d’inventaires

3.1.1 Les zonages d’inventaires


Les terrains du projet ne sont concernés par aucun zonage d’inventaire de type ZNIEFF (Zone Naturelle
d’Interêt Ecologique, Faunistique ou Florisitique) ou ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux).
3 zonages d’inventaire sont situés dans un rayon de 5 km autour du projet. Il s’agit de :
- La ZNIEFF de type 1 « la Vallée de la Beauze » à environ 1 km au sud-est de l’aire d’étude,
- La ZNIEFF de type 1 « les Rochers de Sainte-Madeleine » à environ 2,5 km au nord-nord-est de l’aire
d’étude,
- La ZNIEFF de type 1 «la Vallée du Trenloup » à environ 2,5 km au nord-nord-ouest de l’aire d’étude.
Pour ces ZNIEFF, les enjeux de conservation portent sur des habitats boisés et humides, correspondant à des Carte du Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin – source : L. Destrem, juillet 2012
versants très pentus et hébergeant une flore à affinité montagnarde (vallée de la Beauze et vallée du Trenloup), ou
à des escarpements rocheux exposés au Sud (Znieff des Roches de Sainte-Madelaine), à flore xéro-thermophile
(qui aime la chaleur et la sécheresse).

Deux autres zonages d’inventaire plus éloignés sont recensés :


- La ZNIEFF de type 1 « la vallée de la Rozeille (avant sa confluence avec la Creuse) » à environ 4,2 km au
sud-est,
- La ZNIEFF de type 2 « Bois de Champagnat » à environ 10 km au nord-est.

3.1.2 Les zonages de protection


Les terrains du projet ne sont concernés par aucun zonage de protection (Arrêté Préfectoral de Protection de
Biotope, Réserve Naturelle Régionale, Réserve Naturelle Nationale…).
Le Parc Naturel Régional (PNR) de Millevaches est situé à environ 2 km au sud du du projet.

3.1.3 Le réseau Natura 2000 local


Les terrains du projet ne sont inclus au sein d’aucun périmètre de site Natura 2000.
Les sites Natura 2000 les plus proches sont situés à près de 10 km du projet. Il s’agit de :
- La zone de protection spéciale (ZPS) du Plateau de Millevaches, à environ 9,7 km au sud-ouest de l’aire
d’étude. Ce site est en majeure partie inclus au sein du parc naturel régional de Millevaches.
La zone spéciale de conservation (ZSC) de la vallée du Taurion et affluents, à environ 9,4 km à l’ouest-
nord-ouest du site.
Il n’y a donc pas lieu d’envisager la rédaction d’une étude d’incidence Natura 2000 pour ce projet, compte
tenu des distances en jeu et de l’absence, sur la zone du projet, des habitats qui ont servi à la désignation de ces
sites Natura 2000. Carte des zonages de protection écologiques

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3.2 Habitats naturels Liste et statuts des habitats recensés sur le site
Unités Code Code Code Rareté
L’analyse des photographies aériennes historiques (voir plus bas) a montré que la zone du projet correspond à une Habitats VPR
cartographiques Corine Eunis DH Région
ancienne zone agropastorale, abandonnée dans les années 1960, puis prgressivement exploitée en décharge
d’ordures ménagères et en terrain de motocross jusqu’au début des années 2000. Les peuplements vagétaux Chênaie mixte à Bois de Chênes pédonculés et
41.51 G1.81 / Commun faible
présents sur l’aire d’étude ont donc une cinquantaine d’années pour les composants les plus anciennes (boisements Bouleaux de Bouleaux
en lisière de la route à l’ouest) et une petite dizaine d’années pour les composantes les plus récentes (bassin, friches Landes médio-européennes à
Fourrés 31.841 F3.14 / Commun faible
herbeuses). Cytisus scoparius
Friches graminéennes
Friches
pionnières des sols 87.2 E5.13 / Commun faible
graminéennes
moyennement secs
Friches vivaces à hautes
Friches nitrophiles herbes bisannuelles (bardanes, 87.1/87.2 I1.5 / Commun faible
armoises) sur sol eutrophe
Prairie mésophile
Pâturages continus 38.11 E2.11 / Commun faible
pâturée
Lagunes et réservoirs
Bassin 89 J5 / Commun faible
industriels, canaux
Code DH=Code Directive Habitats ; Rareté Région=Rareté en Limousin ; VPR=Valeur Patrimoniale Régionale

1967 - Le recouvrement ligneux est 1976 1988


très discontinu, avec une
dominance des stades très jeunes,
indiquant une déprise pastorale
récente.

2000 2005 - apparition d’un bassin de


rétention d’eau dans la partie nord de
l’aire d’étude et recouvrement de la
zone de stockage de déchets, au centre
du site, par un couvert herbeux

6 unités de végétation ont été dénombrées sur le périmètre d’inventaire, avec une dominance de friche graminéenne
au droit de l’ancienne zone de stockage de déchets, où est prévue l’implantation des panneaux solaires.
Les unités de végétation recensées sur le site, leur code Corine Biotope et Eunis, et leurs statuts patrimoniaux sont
indiqués ci-après. Unités de végétation inventoriées

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• La chênaie mixte à bouleaux


Ce sont des boisements hétérogènes, alternativement dominés par le Chêne pédonculé ou par le Bouleau • Les friches graminéennes
verruqueux, établis sur sols acides et pauvres, d’origine cristalline. Ils correspondent à une évolution spontanée Elles occupent la partie centrale de la zone d’étude, au niveau des anciens casiers de stockage. Il s’agit d’une
d’anciennes zones agropastorales, avec un peuplement encore assez jeune, les plus gros chênes atteignant à peine végétation d’origine plus ou moins artificielle, résultant probablement d’un semis initial, puis ayant évolué vers un
50 à 60 cm de diamètre. Les secteurs dominés par le Bouleau correspondent à des dynamiques forestières plus stade de friche à aspect prairial sous l’effet de fauches régulières. La matière organique étant laissée sur place, les
récentes, mais avec une flore qui reste peu diversifiée. En dehors du Chêne pédonculé (Quercus robur) et du espèces des friches se maintiennent malgré le recouvrement assez important des graminées.
Bouleau verruqueux (Betula pendula), les espèces arborées sont peu nombreuses : Pin sylvestre (Pinus sylvestris),
A noter que lors des visites de terrain, de vastes amas de branchages divers empilés étaient présents à l’entrée du
Chataignier (Castanea sativa) et Hêtre (Fagus sylvatica), ce dernier très peu représenté sur le site. Les principales
site, renforçant l’aspect de faible naturalité.
essences arbustives sont la Bourgène (Frangula dodonei), le Houx (Ilex aquifolium) et quelques pieds isolés de
Genévrier commun (Juniperus communis). La strate herbacée est surtout représentée par la Fougère aigle
(Pteridium aquilinum) et le Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum).
Le sous-bois de la chênaie est fortement encombré de détritus divers, issus de l’ancienne vocation du site comme
zone de stockage de déchets. Il en résulte une impression de faible naturalité.

Stockage de branchages à l’entrée du site

• Les friches nitrophiles


Elles s’étendent en bordure des friches graminéennes en formant une ceinture sur les rebords pentus de l’ancienne
zone de stockage jusqu’en lisière de la chênaie. Ces friches sont dominées par les plantes à caractère nitrophiles :
Grande Ortie (Urtica dioica), Cirse des champs (Cirsium arvense), Patience à feuilles obtuses (Rumex obtusifolius),
et par endroits Grande Berce ou « Patte d’ours » (Heracleum sphondylium). De nombreuses ronces sont également
Chênaie mixte à bouleaux en bordure est de la plateforme Detritus divers dans la zone boisée à l’ouest du site présentes.
(Luxel, 15/01/2018) (Luxel, 15/01/2018)

• Les fourrés ou pré-manteau forestier


Il s’agit d’une formation arbustive dense, difficilement pénétrable, dominée par les Genêts et les Ajoncs (Cytisus
scoparius, Ulex europaeus, U. minor), correspondant à d’anciens layons autrefois entretenus, puis récemment
laissés à l’abandon. Ces fourrés s’étendent en une bande linéaire étroite d’une dizaine de mètres de largeur dans
la partie centre sud de l’aire d’étude, où ils doivent correspondre à un ancien cheminement.

Friche graminéenne (08/06/2017) Friche nitrophile (25/08/2017)

• La prairie pâturée
Cet habitat a été cartographié du fait de sa proximité avec l’aire d’étude. Il est situé au sud et à l’ouest de l’aire
d’étude, autour de la route qui mène au village de Saint-Marc-à-Frongier.

• Bassin de rétention
Situé au nord du site, en contrebas des friches graminéennes, il constitue l’habitat aquatique le plus proche de l’aire
d’étude. Il s’agit d’un bassin artificiel équipé d’une bâche étanche.
Genêt à balai - Cytisus scoparius (Les Snats, 08/06/2017)

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3.3 La flore

3.3.1 Caractéristiques du peuplement


Au total, 181 espèces végétales ont été recensées au cours des différentes campagnes de terrain. La liste des
espèces végétales, la correspondance nom français - nom scientifique et le statut de rareté des plantes sont donnés
en annexe 1.
Globalement, cette liste témoigne d’une diversité floristique faible à moyenne, liée en grande partie à la relative
homogénéité des habitats dominants (chênaie et friches). La répartition des espèces par grands groupes d’affinités
écologiques (voir figure suivante) montre que les espèces des friches et des stades post-culturaux sont légèrement
dominantes. Les plantes forestières, les espèces prairiales et celles des pelouses et des sols superficiels sont
ensuite représentées dans des proportions à peu près équivalentes.
Les espèces des milieux humides, en revanche, restent minoritaires sur le site. 17 espèces, parmi les 181
inventoriées, relèvent de la liste des plantes indicatrices de zones humides au sens de l’arrêté du 24 juin 2008
(cf. annexe 1), mais aucune n’atteint des recouvrements significatifs au sein de l’aire d’étude. La plus fréquente
est le Liset (Convolvulus sepium), au sein des friches nitrophiles. Ainsi, sur la base du critère relatif à la végétation,
il n’y a pas de zone humide sur le périmètre d’inventaire.

Bassin de rétention sur bâche plastique au nord du site (Les Snats, 08/06/2017)

• Conclusion sur les habitats naturels


Seulement 6 unités de végétation ont été identifiées sur le site, soit une diversité d’habitats
relativement faible. Les chênaies mixtes à Bouleaux et les friches graminéennes constituent les deux
habitats dominants, chacun avec un faible degré de naturalité, du fait de l’ancienne vocation de l’aire
d’étude (zone de stockage de déchets).
Aucun des habitats ne présente d’enjeu conservatoire significatif à l’échelle régionale, nationale ou
communautaire.

Importance relative des espèces en fonction de leur groupe écologique


(sur la base de la classification phytosociologique de Julve, 1998)

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Quelques-unes des espèces observées sur le site : 3.3.2 Intérêt patrimonial


Au total, sur les 181 espèces végétales recensées sur le site, aucune espèce protégée ou déterminante pour
les Znieff en Limousin n’a été relevée. En revanche, le patrimoine floristique comprend :
- une espèce rare, inscrite sur la liste rouge régionale,
- trois espèces assez rares à l’échelle régionale, mais non inscrites sur la liste rouge,
- 9 autres espèces considérées comme peu communes en Limousin sur la liste du Conservatoire Botanique
(CBN-MC, 2013).

Bouleau verruqueux (Betula pendula) Patte d'ours (Heracleum sphondylium)


Chênaie mixte à Bouleaux Friche nitrophile

Distribution par catégories patrimoniales des espèces végétales recensées sur le site

Tableau des espèces végétales patrimoniales


Rareté Liste rouge Habitat Population
NOM SCIENTIFIQUE Nom Français
région Limousin caractéristique observée
Lathyrus hirsutus Gesse hérissée R EN Friche herbeuse 10-20 pieds
Crepis vesicaria subsp. Crépide à feuilles de
AR LC Prairie mésophile 2-10 pieds
taraxacifolia pissenlit
Rubus fruticosus Ronce de Bertram RR DD Clairière acidophile 2-10 pieds

Oseille des prés (Rumex acetosa) Lotus des marais (Lotus pedunculatus)
Rubus ulmifolius Ronce à feuilles d'orme R LC Fourrés arbustifs 20-50 pieds
Friche graminéenne Friche graminéenne Dipsacus fullonum Cabaret des oiseaux PC LC Friche nitrophile 10-20 pieds

Geranium rotundifolium Géranium à feuilles rondes PC LC Ourlet nitrophile 2-10 pieds

Tragopogon pratensis Salsifis des prés PC LC Prairie mésophile 2-10 pieds

Rumex conglomeratus Patience agglomérée PC LC Prairie humide 2-10 pieds

Symphytum officinale Grande consoude PC LC Friche humide 10-20 pieds

Potamogeton natans Potamot nageant PC LC Herbier aquatique ~1 m²

Valerianella locusta Mache doucette PC LC Friche pionnière 2-10 pieds

Melilotus albus Mélilot blanc PC LC Friche sèche 1 pied

Malus sylvestris Pommier sauvage PC LC Forêt mésophile 1 pied


Légende du tableau :
Rareté Région (rareté pour le Limousin, d’après CBN-MC, 2013) : RR=Très Rare ; R=Rare ; AR=Assez Rare ; PC=Peu Commun.
Vesce à folioles étroites (Vicia angustifolia) Vesce hérissée (Vicia hirsuta) Liste Rouge Limousin (d’après CBN-MC, 2013) : EN=En Danger ; DD=Données insuffisantes ; LC=Préoccupation mineure.
Friche graminéenne Friche graminéenne Intérêt patrimonial : En rouge=fort à très fort En bleu=moyen à fort En vert=faible à moyen

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3.3.3 Description des espèces végétales patrimoniales • La Ronce à feuilles d’Orme (Rubus ulmifolius) : intérêt patrimonial moyen
Elle semble être la principale espèce de Ronce sur le site, où la plupart des individus observés présentaient des
• La Gesse hérissée (Lathyrus hirsutus) : intérêt patrimonial fort
feuilles à 5 folioles, à forte pilosité blanchâtre à la face inférieure, avec des tiges pourvues d’aiguillons forts et
C’est une plante assez commune en France dans les régions de plaine en dessous de 1000 mètres d’altitude. Elle recourbés. Comme pour l’espèce précédente, le statut de cette Ronce est mal connu à l’échelle régionale (notée
se rencontre habituellement dans les friches argilo-calcaires, sur les bermes de bords de routes ou aux pieds des « Rare » mais « non menacée » par le Conservatoire Botanique du Massif Central). Elle n’a pas été
haies sur des sols généralement alcalins ou neutres. Elle est globalement rare en Limousin, excepté dans le bassin systématiquement pointée sur le site, du fait de la complexité de ce groupe taxonomique en Limousin ; la carte de
de Brive en Corrèze où elle est assez commune. Sur le site, quelques pieds ont été notés dans la friche graminéenne répartition ci-dessous ne donne qu’un aperçu de sa répartition.
centrale lors des prospections de juin 2017.

Tige et feuille de la Ronce à feuilles d’orme (photos hors site) et répartition en France (d’après Rameau et al., 1989)

La Gesse hirsute (08/06/2017) : répartition dans le Centre-Ouest (d’après www.ofsa.fr) et localisation sur le site

• La Crépide à feuilles de Pissenlit (Crepis vesicaria subsp. taraxacifolia) : intérêt patrimonial moyen

Elle est commune en France dans les prairies mésophiles, les marges des
champs cultivés et les bords de chemins, mais plus localisée en Limousin, en
particulier dans le département de la Creuse où elle semble assez rare.
Quelques pieds de cette Astéracée ont été notés dans la partie centre-est de
l’aire d’étude, en bordure de la friche graminéenne (voir carte suivante).

La Crépide à feuilles de Pissenlit (photo hors site)

• La Ronce de Bertram (Rubus fruticosus) : intérêt patrimonial moyen


Egalement appelée Ronce des bois ou Ronce commune, la Ronce de Bertram fait partie, avec l’espèce suivante,
d’un groupe taxonomique particulièrement complexe (le genre Rubus). La répartition géographique et le statut de
rareté des différents taxons (une cinquantaine en tout pour la région Limousin) sont difficiles à établir sur la base
des connaissances actuelles. Au sein de la région, la Ronce de Bertram est notée « Très Rare » dans la liste du
Conservatoire Botanique (CBN-MC, 2013) du fait du très petit nombre de données récentes s’appuyant sur des
études systématiques approfondies. La liste rouge régionale indique cependant la mention « DD » (Données
insuffisantes) pour qualifier la cotation de cette espèce à l’échelle régionale.
Sur le site, les Ronces semblaient pour la plupart appartenir à l’espèce ulmifolius (voir paragraphe suivant), mais
quelques pieds, notés dans la partie nord de l’aire d’étude, présentaient un aspect plus chétif, avec des feuilles
souvent trifolioliées, à très faible pilosité à la face inférieure, portées par des tiges à aiguillons plutôt droits.

Carte de localisation des plantes d’intérêt patrimonial moyen (principales stations)

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3.3.4 Espèces végétales invasives


Trois espèces végétales considérées comme des plantes « invasives » en Limousin (Bart et al., 2014) ont été
• Espèces végétales d’intérêt patrimonial faible : 9 espèces répertoriées sur le site. Elles sont listées dans le tableau suivant.
Il s’agit des espèces classées « peu communes » dans la liste rouge régionale (CBN-MC, 2013), mais considérée
comme non menacée en Limousin. Parmi ces espèces, figurent à la fois des plantes des friches et ourlets nitrophiles Tableau des espèces végétales invasives observées sur le site
(Cabaret des oiseaux, Géranium à feuilles rondes), des friches sèches (Mélilot blanc) et des pionnières de sols nus
(Mâche doucette), des espèces des prairies mésophiles (Salsifis des prés) à humides (Patience agglomérée), ou NOM SCIENTIFIQUE Nom Français Caractère invasif* Population observée
encore des friches humides ou mégaphorbiaies (Grande Consoude). Toutes ces espèces ont été observées dans
la partie centrale du site, au niveau des friches graminéennes et des friches nitrophiles limitrophes. Amaranthus retroflexus Amarante réfléchie potentielle 2-10 pieds
Les deux dernières plantes d’intérêt patrimonial faible ont été notées sur les marges extérieures de l’aire d’étude, Erigeron canadensis Conyze du Canada avéré 2-10 pieds
au niveau du bassin de rétention d’eau (Potamot nageant) et sur les marges boisées du site (Pommier sauvage). Lapsana communis subsp. intermedia Lapsane intermédiaire potentielle 100-200 pieds
* : d’après Bart et al. (2014)

Parmi ces trois espèces, la Lapsane intermédiaire présente une population assez importante sur le site, de l’ordre
de 100 à 200 pieds, dispersés principalement au sein de la friche graminéenne centrale. C’est une espèce apparue
récemment dans la région, non répertoriée dans l’atlas de la flore vasculaire du Limousin publié en 2001 (Brugel et
al., 2001), et actuellement connue surtout du nord du département de la Creuse (voir carte ci-dessous). Elle semble
assez dynamique sur le site, où le stade de friche herbeuse, fauchée tardivement dans la saison, semble lui être
favorable.

Grande Consoude (08/06/2017)

Inflorescences de la Lapsane
intermédiaire (25/08/2017)

Données de répartition de la Lapsane


Carte de localisation des espèces végétales invasives recensées sur le
intermédiaire en Limousin (d’après
site (principales stations)
www.ofsa.fr, téléchargement du
22/09/2017

Carte de localisation des plantes d’intérêt patrimonial faible (principales stations)

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3.3.5 Conclusion sur la flore Treize espèces de mammifères ont été recensées sur le site, soit une diversité globale faible à moyenne, mais avec
de fortes disparités entre groupes mammalogiques. Parmi ces derniers, les chiroptères constituent le groupe le
Au total, les prospections floristiques ont permis de recenser 181 espèces végétales, soit une richesse
mieux représenté, en partie à cause d’une pression d’observation assez élevée lors des inventaires. À l’inverse, la
floristique moyenne à faible, liée à l’homogénéité des habitats dominants (friches et chênaie mixte). Au
faible représentation des micromammifères (insectivores et rongeurs de petite taille) est due à un biais
plan patrimonial, le site compte 1 espèce rare et classée « en danger » sur la liste rouge régionale (la Gesse
méthodologique, car aucune campagne de piégeage n’a été menée sur le site.
herissée), 3 plantes assez rares mais dont le statut n’est pas bien connu à l’échelle régionale, et 9 autres
espèces peu communes en Limousin, mais considérées comme non menacée au niveau de la liste rouge La proportion relativement élevée des chiroptères s’explique par la proximité relative du site avec la zone urbanisée
régionale. En revanche, aucune espèce protégée ou déterminante pour les Znieff n’a été recensée sur le d’Aubusson, qui est susceptible d’offrir des possibilités de gîtes significatives pour la plupart des espèces de
site. chauves-souris détectées sur le site. L’analyse de l’activité des chiroptères au cours d’un cycle nocturne complet
(nuit du 8 au 9 juin 2017) montre en effet que le nombre de contacts enregistré sur le site croît depuis le crépuscule
jusqu’au milieu de la nuit, pour ensuite diminuer à l’approche de l’aube. Ce type de répartition de l’activité nocturne
traduit une arrivée assez tardive des chiroptères sur le site, qui revêt un certain intérêt trophique, mais où les
possibilités de gîtes sont très limitées.
3.4 La faune

La liste des espèces animales, la correspondance nom français - nom scientifique et le statut de rareté sont donnés
en annexe 2.

3.4.1 Les mammifères


3.4.1.1 Résultats des inventaires
Les résultats des prospections mammalogiques sont indiqués dans le tableau suivant.
Tableau des mammifères recensés sur le site

LR Monde
Rareté 23

Dir Hab
France
Rareté
région

Statut
Znieff

LR Fr
Groupe Nom scientifique Nom français

Meles meles Blaireau européen C C LC LC


Carnivore
Vulpes vulpes Renard roux C C LC LC
Artiodactyle Capreolus capreolus Chevreuil européen C C LC LC
Barbastella barbastellus Barbastelle d'Europe AR R X NM2 LC 2;4 NT Analyse de l’activité horaire des chauves-souris (en nombre de contacts par heure) pendant la nuit du 8 au 9 juin 2017
Eptesicus serotinus Sérotine commune AC AC NM2 LC 4 LC
Myotis daubentonii Murin de Daubenton AC C NM2 LC 4 LC 3.4.1.2 Intérêt patrimonial des mammifères recensés
Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl AC AC NM2 LC LC Pour la faune des mammifères, l’intérêt patrimonial est lié à la présence de huit espèces de chiroptères, dont
Chiroptère trois d’intérêt communautaire et, secondairement, à celle d’une espèce classée « quasi-menacée » sur la liste
Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune C C NM2 LC 4 LC
rouge nationale mais très abondante en Limousin (le Lapin de garenne).
Plecotus austriacus Oreillard gris AR R NM2 LC 4 LC
Rhinolophus ferrumequinum Grand rhinolophe R R X NM2 NT 2;4 LC
Rhinolophus hipposideros Petit rhinolophe AR AR X NM2 LC 2;4 LC • La Barbastelle d’Europe (Barbastelle barbastellus) : intérêt patrimonial fort
Lagomorphe Oryctolagus cuniculus Lapin de garenne C C NT NT La Barbastelle est une chauve-souris considérée comme une espèce menacée à toutes les échelles géographiques.
Insectivore Talpa europaea Taupe d'Europe C C LC LC Au niveau mondial, sa cotation détaillée sur la liste de l’IUCN (2008) correspond à la catégorie « quasi-menacé »
(NT), qui regroupe les espèces pour lesquelles une diminution de 30% des effectifs est suspectée sur une échelle
Rareté 17 et rareté région (échelle expert): C=Commun ; AC=Assez Commun ; AR=Assez Rare ; R=Rare ; N=Introduit/Domestique,
de temps inférieure à 15 ans. Les principales causes de régression qui sont invoquées par l’IUCN sont la disparition
Znieff (X=espèce déterminante pour les Znieff en en Limousin) : DREAL ALPC, 2016, des forêts naturelles, et l’exploitation forestière intensive, qui limiterait considérablement les possibilités de gîtes
Statut France : 2 (article 2) = protection totale des individus et des habitats ; 3 (article 3) = protection totale des individus ; 4 et 5 = protection pour cette espèce. Elle est également considérée comme une espèce menacée dans tous les pays de l’Union
partielle ; 6 = prélèvement soumis à autorisation,
Européenne, avec des populations proportionnellement moindres dans les pays du nord de l’Europe.
LR Fr (Liste Rouge France) : LC=Préoccupation mineure ; NT=Espèce quasi menacée,
En France, la fréquence des observations est également marquée par un gradient nord-sud, avec des populations
Dir, Hab, (Directive Habitats) : 2 (annexe 2) = espèces d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de ZPS ;
4=annexe 4 (espèce animale d’intérêt communautaire qui nécessite une protection stricte).
très faibles ou inexistantes dans le tiers septentrional du pays, mais également des observations très rares sur le
pourtour du bassin méditerranéen. Dans beaucoup de départements, les données de Barbastelle concernent des
LR Monde (Liste Rouge Mondiale, IUCN, 2008) : LC=Préoccupation mineure, NT=Espèce quasi menacée.
individus isolés, ou de petites populations de faibles effectifs, les rassemblements importants étant rarement
Intérêt patrimonial : En rouge=fort à très fort En bleu=moyen à fort En vert=faible à moyen observés.
En Limousin, la Barbastelle est considérée comme une espèce assez rare, mais disséminée sur l’ensemble de la

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région. À la lumière des données récentes (détecteurs d’ultrasons munis de dispositifs d’expansion de temps), il
semble que cette espèce soit relativement bien répartie, et capable de s’adapter à des milieux assez divers, avec
une préférence pour les zones boisées de feuillus (Barataud & Giosa, 2012).

Sur le site, 10 contacts de Barbastelle ont été enregistrés en tout au cours de la nuit du 8 au 9 juin 2017, dont 7
contacts entre 1h et 2h du matin, mais aucun autre contact lors des écoutes manuelles effectuées en juin et en août.
Il s’agit donc d’une espèce à caractère occasionnel sur le site, où les possibilités de gîte restent très réduites
(linteaux de porte de grange, anfractuosités dans les bâtiments ou les ouvrages d’art…).

Le Grand Rhinolophe (photo hors site) répartition en Limousin (d’après gmhl.asso.fr, mise à jour du
18/12/2016)

• Le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) : intérêt patrimonial fort


Fortement menacé dans la majeure partie du territoire national, le Petit Rhinolophe est assez bien représenté à
l’échelle régionale, avec plus de 150 sites connus lors de l’établissement de l’atlas du GMHL en 2000. Du fait de
Répartition de la Barbastelle en Barbastelle observée sous un pont (photo hors site) son caractère très sédentaire, il est probable que la majeure partie de la population régionale se reproduise
Limousin (d’après GMHL, 2000) localement, sous forme de petites colonies dispersées.
Sur le site, le Petit Rhinolophe a été détecté deux fois, à quelques minutes d’intervalle, au cours de la nuit du 8 au
9 juin 2017 (à 4h du matin). Comme pour les deux précédentes espèces, le site constitue une zone de chasse
• Le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) : intérêt patrimonial fort ou un lieu de passage occasionnel pour le Petit Rhinolophe, qui a pour habitude de longer les haies et les
lisières lors de ses déplacements.
Le Grand Rhinolophe est une chauve-souris typiquement cavernicole, qui se regroupe souvent en essaims dans
les profondeurs des cavités souterraines, où elle passe la mauvaise saison. Autrefois classé comme une espèce
« vulnérable » sur la liste rouge nationale (Maurin & Keith, 1994), le Grand Rhinolophe semble aujourd’hui moins
gravement menacé à l’échelle du territoire français, d’où son déclassement en catégorie « NT » (Quasi menacé)
sur la liste rouge de l’UICN à partir de 2009. En Limousin, il semble avoir sensiblement régressé ces dernières
années, et se rencontre presque uniquement en dessous de 600 mètres d’altitude, avec des populations surtout
importantes en moyenne et basse Corrèze.

Sur le site, un seul contact a pu être recueilli au cours de la nuit du 8 au 9 juin 2017 (à 4h du matin). Il s’agit donc
là aussi d’une espèce à caractère très occasionnel sur le site.

Le Petit Rhinolophe (photo hors site Répartition en Limousin (d’après gmhl.asso.fr, mise à jour du
18/12/2016)

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• L’Oreillard gris (Plecotus austriacus) : intérêt patrimonial moyen avec plusieurs espèces liées à des habitats périphériques et observées en vol au-dessus du site (Bondrée apivore,
Choucas des tours, Faucon hobereau, Grand Corbeau, Hirondelle rustique, Martinet noir, Milan noir, Pic noir).
L’Oreillard gris est une espèce difficile à distinguer de l’Oreillard roux (Plecotus auritus) aussi bien sur les plans
morphologiques qu’acoustiques, les deux espèces n’ayant été séparées qu’à la fin des années 50. Aussi le statut
de rareté et la répartition des deux Oreillards restent, encore aujourd’hui, entachés d’une certaine imprécision. Tableau des oiseaux recensés sur le site
D’après les données de l’atlas du GMHL (2000), l’Oreillard roux serait plus fréquent que l’Oreillard gris à l’échelle

LR France

LR Monde
Rareté 23

Dir Hab
régionale, avec cependant de nombreuses observations qui restent indéterminées entre les deux espèces.

France
Rareté
région

Statut
Statut

Znieff
L’Oreillard gris est plus fréquemment détecté en période de reproduction, en particulier lors de la recherche de gîtes Nom scientifique Nom français
dans le bâti (combles d’églises, notamment), tandis que les données concernant l’Oreillard roux proviennent surtout
de recensements hivernaux dans les cavités. Au plan écologique, l’Oreillard gris est souvent noté en secteurs
urbains, alors que l’Oreillard roux serait plutôt une espèce rurale, d’où les appellations « d’Oreillard des villes » et Prunella modularis Accenteur mouchet N C C 3 LC LC
« d’Oreillard des champs » parfois utilisées pour ces deux espèces.
Pernis apivorus Bondrée apivore S AC AC 3 LC O1 LC
Sur le site, la distinction entre les deux espèces a été effectuée sur la base des critères Emberiza citrinella Bruant jaune N C C 3 VU LC
acoustiques mis en évidence par Barataud (2008), notamment la durée du signal, la
valeur des fréquences initiales et terminales, et la mesure du maximum d’énergie pour Buteo buteo Buse variable S C TC 3 LC LC
la fréquence fondamentale et pour la première harmonique. Là encore, il s’agit d’une Corvus monedula Choucas des tours S C C LC O2 LC
espèce à caractère occasionnel sur le site puisqu’un seul contact a pu être recueilli
Corvus corone Corneille noire S C TC LC O2 LC
dans la nuit du 8 au 9 juin 2017 (à 01h15).
Cuculus canorus Coucou gris N C C 3 LC LC
Sturnus vulgaris Étourneau sansonnet S C TC LC O2 LC
Falco subbuteo Faucon hobereau S AR AR 3 LC LC
Oreillard gris (photo hors site)
Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire N C TC 3 LC LC
Sylvia borin Fauvette des jardins N AC AC 3 NT LC
• Chiroptères d’intérêt patrimonial faible : 4 espèces Garrulus glandarius Geai des chênes N C C LC O2 LC

Les quatre autres espèces de chiroptères détectées sur le site sont communes ou assez communes à l’échelle Muscicapa striata Gobemouche gris M AC AC 3 NT LC
régionale, mais bénéficient d’une mesure de protection (article 2) sur l’ensemble du territoire national. Parmi ces 4 Corvus corax Grand corbeau S C AC Xsc LC LC
espèces, la Sérotine commune et le Murin de Daubenton ont une activité faible sur le site, la première n’ayant été Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins N C TC 3 LC LC
détectée qu’en juin 2017.
Turdus viscivorus Grive draine N TC TC LC O2 LC
La Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl, en revanche, forment le noyau dur du peuplement puisqu’elles
représentent 97% du nombre total de contacts enregistrés au cours des différents suivis nocturnes, avec une Turdus philomelos Grive musicienne N C TC LC O2 LC
répartition sensiblement équivalente entre ces deux espèces. Ces deux chiroptères ont un caractère fortement Hirundo rustica Hirondelle rustique S TC TC 3 NT LC
anthropophile (qui apprécie le voisinage de l’homme), et trouvent probablement dans les zones urbanisées
Hippolais polyglotta Hypolais polyglotte N C C 3 LC LC
proches du site une offre en gîtes significative.
Apus apus Martinet noir S C C 3 NT LC
Turdus merula Merle noir N C TC LC O2 LC
3.4.1.3 Conclusion sur les mammifères :
Aegithalos caudatus Mésange à longue queue N C C 3 LC LC
Treize espèces de mammifères ont été notées sur le site, dont 8 chiroptères qui utilisent la zone
d’étude comme terrain de chasse, régulier ou occasionnel. Parmi ces chiroptères figurent 3 espèces Parus caeruleus Mésange bleue N C TC 3 LC LC
inscrites à l’annexe 2 de la Directive Habitats (intérêt communautaire), mais donc l’activité reste très Parus major Mésange charbonnière N C TC 3 LC LC
marginale au sein de l’aire d’étude, le peuplement de chauves-souris étant largement dominé par deux Parus cristatus Mésange huppée N C AC 3 LC LC
espèces anthropophiles (Pipistrelle commune et Pipistrelle de Kuhl).
Milvus migrans Milan noir S C C 3 LC O1 LC
Dendrocopos major Pic épeiche N TC TC 3 LC LC
3.4.2 L’avifaune Dryocopus martius Pic noir S C C 3 LC O1 LC
Picus viridis Pic vert S C C 3 LC LC
3.4.2.1 Résultat des inventaires
Au total, 41 espèces d’oiseaux ont été recensées sur la zone d’études au cours des différentes campagnes de Pica pica Pie bavarde S TC TC LC LC
terrain, dont 38 espèces lors des relevés EFP et 3 autres notées à la faveur des prospections multigroupes. 27 Columba palumbus Pigeon ramier N C TC LC O2-O3 LC
espèces parmi les 41 recensées peuvent être considérées comme nicheuses sur le périmètre d’étude ou ses Fringilla coelebs Pinson des arbres N C TC 3 LC LC
abords immédiats. Les 14 autres espèces se reproduisent en dehors de la zone d’étude, ou fréquentent le site lors
des périodes de migrations ou simplement au cours de déplacements à hauteur de l’aire d’étude. Anthus trivialis Pipit des arbres N C TC 3 LC LC

Avec 41 espèces dénombrées, la diversité du peuplement d’oiseaux peut être considérée comme relativement Phylloscopus sibilatrix Pouillot siffleur N AR PC Xsc 3 NT LC
faible. Le peuplement observé correspond à un cortège assez typique des zones boisées à semi-ouvertes, Phylloscopus collybita Pouillot véloce N C TC 3 LC LC

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LR France

LR Monde
Rareté 23

Dir Hab
France
Rareté
région

Statut
Statut

Znieff
Nom scientifique Nom français

Regulus ignicapilla Roitelet à triple bandeau N AC C 3 LC LC


Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle N C C 3 LC LC
Erithacus rubecula Rougegorge familier N C TC 3 LC LC
Sitta europaea Sittelle torchepot N C TC 3 LC LC
Streptopelia turtur Tourterelle des bois N C C VU VU
Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon N C TC 3 LC LC
Statut : N=Nicheur possible sur le site ; S=Nicheur hors site : M=Migrateur.
Rareté 23 et Rareté région (échelle expert) : TC=Très Commun ; C=Commun ; AC=Assez Commun ; PC=Peu Commun ; AR=Assez Rare ;
R=Rare ; OC=Occasionnel ; N=introduit/domestique. Znieff : Xsc=déterminant Znieff sous conditions (DREAL ALPC, 2016). abondance relative en période de
Pouillot siffleur (08/06/2017) localisation sur le site
Statut France : 3 (article 3): protection totale des individus et des habitats. reproduction (2005-2011) d’après SEPOL
LR France (Liste Rouge France, UICN et al., 2008) : VU=Espèce vulnérable ; NT=Espèce quasi menacée ; LC=Préoccupation mineure.
Dir. Ois. (Directive Oiseaux) : OI=annexe I (espèce faisant l’objet de mesures spéciales de conservation) ; OII=annexe II (espèce pouvant être
chassée) ; OIII=annexe III (espèce pouvant être commercialisée).
LR Monde (Liste Rouge Mondiale, IUCN, 2008) : VU=Espèce vulnérable ; NT=Espèce quasi menacée ; LC=Préoccupation mineure. • Avifaune d’intérêt patrimonial faible : 11 espèces
Les oiseaux de cette catégorie patrimoniale correspondent à deux lots d’espèces :
Intérêt patrimonial : En rouge=fort à très fort En bleu=moyen à fort En vert=faible à moyen
- Les oiseaux nicheurs sur le site ou ses proches abords, communs en Limousin, mais ayant
significativement régressé à l’échelle nationale, ce qui a motivé leur inscription sur la liste rouge française
3.4.2.2 Intérêt patrimonial des oiseaux recensés avec un statut de conservation défavorable (3 espèces) : le Bruant jaune, la Fauvette des jardins et la
Tourterelle des bois. Les deux premiers ont également accusé une baisse sensible de leurs effectifs à
L’intérêt patrimonial de l’avifaune nicheuse est lié à la présence d’une espèce classée déterminante pour les Znieff l’échelle régionale, contrairement à la Tourterelle des bois qui semble se maintenir correctement en
en Limousin (le Pouillot siffleur), et secondairement, à la présence de 3 autres espèces nicheuses, encore Limousin.
communes à l’échelle régionale, mais récemment inscrite sur la liste rouge nationale avec un statut de conservation - Les oiseaux non nicheurs sur le site ou ses proches abords, observés en en vol ou à l’occasion de vol
défavorable (le Bruant jaune, la Fauvette des jardins et la Tourterelle des bois). migratoire au niveau de l’aire d’étude. 8 espèces appartiennent à cette catégorie : la Bondrée apivore, le
En dehors des oiseaux nichant sur le site ou ses proches abords, 8 espèces présentant un enjeu conservatoire à Faucon hobereau, le Grand Corbeau, l’Hirondelle rustique, le Martinet noir, le Gobemouche gris, le Milan
l’échelle régionale, nationale ou communautaire, mais n’utilisant pas le site pour leur reproduction, ont été notées noir et le Pic noir. Ce dernier a été entendu à forte distance du site. A noter que le Gobemouche gris a été
lors des prospections (intérêt patrimonial faible). Il s’agit pour 7 d’entre elles d’oiseaux notés en vol au-dessus du contacté fin août sur le site, ce qui correspond à la période habituelle de migration postnuptiale pour cette
site lors des relevés EFP, et pour 1 autre espèce d’un individu en migration post-nuptiale. espèce.

3.4.2.3 Conclusion sur l’avifaune


• Le Pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix) : intérêt patrimonial moyen 41 espèces d’oiseaux ont été notées au sein de l’aire d’inventaire, dont 27 nicheuses au sein du
C’est une espèce à caractère forestier, qui préfère généralement les boisements à base de chêne avec peu de périmètre ou de ses proches abords, ce qui correspond à une diversité relativement modérée. Au plan
conifères, et qui s’adapte difficilement aux boisements fortement enrésinés. Autrefois réputé assez commun en patrimonial, les enjeux restent faibles, avec une espèce déterminante Znieff à affinités forestières,
Limousin, le Pouillot siffleur semble aujourd’hui subir une légère diminution de ses effectifs, diminution qui reste nichant à la limite nord-est du site, et 11 autres espèces d’intérêt plus modéré, communes dans la
toutefois moins sensible que celle enregistrée à l’échelle nationale. Il est classé déterminant pour les Znieff en région mais en régression à l’échelle nationale, ou simplement de passage au-dessus du site.
Limousin « sous conditions », lorsque l’indice de nidification peut être qualifié de « probable » ou de « certain »
(SEPOL, 2013).
Sur le site, un mâle chanteur a été observé début juin dans un habitat favorable (boisement en limite nord-est de
l’aire d’étude), avec un comportement d’alarme indiquant la proximité du nid (nicheur probable).

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3.4.3 L’herpétofaune (amphibiens et reptiles)


3.4.3.1 Résultats des inventaires
L’herpétofaune répertoriée sur le site ne comprend que trois espèces dont deux reptiles et un amphibien, ce dernier
localisé en dehors des limites de l’aire d’étude, au niveau du bassin de décantation.
Tableau de l’herpétofaune recensée sur le site
Rareté Rareté Statut LR Dir LR
Groupe Nom scientifique Nom français Znieff
23 région France Fr Hab Mde
Amphibien Pelophylax ridibundus Grenouille rieuse C C 3 LC 5 LC
Reptile Natrix natrix Couleuvre à collier AC C 2 LC LC
Podarcis muralis Lézard des murailles C C 2 LC 4 LC
Rareté 23 et rareté région (échelle expert): C=Commun ; AC=Assez Commun ; PC=Peu Commun ; AR=Assez Rare ; R=Rare ; TR=Très
Rare ; SMC=Statut Mal Connu. Znieff (DREAL ALPC, 2016) : X=Déterminant en Limousin.
Statut France : 2 (article 2)=protection totale des individus et des habitats ; 3 (article 3)=protection totale des individus.
LR Fr (Liste Rouge France, d’après UICN France, MNHN & SHF, 2009) : VU=Vulnérable ; NT=Quasi-menacé ; LC=Préoccupation mineure.
Dir, Hab, (Directive Habitats) : 2=annexe 2 (espèces d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de ZPS) ; 4=annexe
4 (espèce animale d’intérêt communautaire qui nécessite une protection stricte) ; 5=espèces d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans
la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion.
LR Monde (Liste Rouge mondiale, IUCN, 2008, extraite de UICN France, MNHN & SHF, 2009) : LC=Préoccupation mineure.

Intérêt patrimonial : En rouge=fort à très fort En bleu=moyen à fort En vert=faible à moyen Couleuvre à collier dans la friche
graminéenne fauchée (soirée du
25/08/2017)

La faible diversité observée est à mettre en relation avec l’absence de milieux aquatiques permanents ou
temporaires sur le site, et le peu d’intérêt des habitats pour les reptiles. La Grenouille rieuse a été notée au niveau
du bassin de rétention d’eau localisé en contrebas du site (quelques individus). Pour les reptiles, les effectifs
observés sont très faibles : 1 individu en bordure de route le long du site pour le Lézard des murailles, mais aucune
observation dans l’enceinte grillagée. Pour la Couleuvre à collier, un seul individu a été observé lors des Carte de localisation des observations de reptiles et amphibiens
prospections nocturnes du mois d’août, les fortes températures diurnes ayant probablement incité cette espèce à
chasser de nuit. Celle-ci trouve refuge dans les anfractuosités du sol au niveau de la friche graminéenne, dont le
sous-sol offre probablement de nombreuses possibilités d’abri (ancienne zone de stockage de déchets). 3.4.3.2 Intérêt patrimonial
Les trois espèces observées sont communes ou assez communes à l’échelle régionale mais bénéficient d’une
mesure de protection au niveau national (enjeu faible).

3.4.3.3 Conclusion sur l’herpétofaune


L’herpétofaune du site comprend deux reptiles et un amphibien, ce qui correspond à une diversité faible pour ce
groupe faunistique. L’absence d’habitat aquatique dans les limites de l’aire d’étude, l’intérêt modéré des
boisements et des friches graminéennes pour les reptiles, et l’histoire récente du site comme zone de stockage
limitent fortement les potentialités pour l’herpétofaune.

3.4.4 Entomofaune (insectes)


3.4.4.1 Résultat des inventaires
Trois principaux groupes d’insectes ont été inventoriés sur le site : les orthoptères (criquets, sauterelles et espèces
voisines), les lépidoptères rhopalocères (papillons de jour), et les odonates (libellules et demoiselles).
43 espèces d’insectes ont été recensées sur le site, dont 13 Rhopalocères (papillons de jour), 17 Orthoptères
(grillons, criquets et sauterelles), 4 Odonates (libellules et demoiselles) et 9 autres insectes divers.

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Tableau de l’entomofaune observée sur le site

LR Monde
Rareté 17

Dir Hab
France
Rareté
région

Statut
Znieff

LR Fr
LR Monde
Rareté 17
Groupe Nom scientifique Nom français

Dir Hab
France
Rareté
région

Statut
Znieff

LR Fr
Groupe Nom scientifique Nom français

Chiasmia clathrata Réseau (Le) C C


Aglais io Paon-du-jour (Le) C C
Epirrhoe alternata Alternée (L') C C
Aglais urticae Petite Tortue (La) C C
Euclidia glyphica Doublure jaune (La) C C
Aporia crataegi Gazé (Le) PC AC
Macrothylacia rubi Bombyx de la Ronce (Le) C C
Boloria dia Petite Violette (La) AR PC
Timandra comae Timandre aimée (La) C C
Coenonympha pamphilus Fadet commun (Le) C TC
Hyménoptère Vespa velutina Frelon à pattes jaunes N N
Gonepteryx rhamni Citron (Le) C TC Rareté 23 et région (échelle expert) : C=Commun ; AC=Assez Commun ; PC=Peu Commun ; AR=Assez Rare ; R=Rare. Znieff : X=Déterminant
Rhopalocère Limenitis camilla Petit Sylvain (Le) AC AC en Limousin (DREAL ALPC, 2016). Statut France (protection). LR France (listes rouges nationales). Dir. Hab. (Directive Habitats Faune Flore) :
2=annexe 2 (espèce d’intérêt communautaire). LR Monde (Liste Rouge mondiale, IUCN, 2008).
Maniola jurtina Myrtil (Le) C TC Intérêt patrimonial : en rouge : fort à très fort - en bleu : moyen à fort - en vert : faible à moyen
Melitaea parthenoides Mélitée de la Lancéole (La) PC AC
Pararge aegeria Tircis (Le) C TC Avec 43 espèces observées, l’entomofaune du site apparaît faiblement diversifiée, et compte principalement des
Pieris rapae Piéride de la Rave (La) C TC espèces ubiquistes des friches et des lisières forestières. La faible représentation des odonates est due au
Polyommatus icarus Azuré de la Bugrane (L') AC TC manque d’habitats aquatiques ; les quelques observations effectuées sur le site correspondant à des individus
erratiques. Pour les Rhopalocères et les Orthoptères, la plupart des observations ont été faites dans la partie
Vanessa atalanta Vulcain (Le) C C centrale de l’aire d’étude, au niveau des friches graminéennes, des friches nitrophiles, et des délaissés peu
Chorthippus biguttulus Criquet mélodieux C C végétalisés devant les bâtiments abandonnés.
Chorthippus brunneus Criquet duettiste C C Ci-après des photographies de quelques-uns des insectes observés sur le site.
Chorthippus dorsatus Criquet verte-échine AR AR Rhopalocères (papillons de jour)
Chorthippus parallelus Criquet des pâtures C C
Chorthippus vagans Criquet des Pins AR AR
Chrysochraon dispar Criquet des clairières AC AC
Conocephalus fuscus Conocéphale bigarré C C
Euchorthippus declivus Criquet des mouillères AC AC
Orthoptère Gryllus campestris Grillon champêtre C C
Leptophyes punctatissima Leptophye ponctuée C C
Nemobius sylvestris Grillon des bois C C
Omocestus rufipes Criquet noir-ébène C C
Pholidoptera griseoaptera Decticelle cendrée AC C
Platycleis tessellata Decticelle carroyée AC AC
La Petite Tortue (Aglais urticae) Le Citron (Gonepteryx rhamni)
Roeseliana roeselii Decticelle bariolée AC C
Stethophyma grossum Criquet ensanglanté AC AC
Tettigonia viridissima Grande Sauterelle verte C C
Calopteryx splendens Caloptéryx éclatant AC AC
Libellula depressa Libellule déprimée C C
Odonate
Platycnemis pennipes Agrion à larges pattes C C
Orthetrum cancellatum Orthétrum réticulé C C
Coléoptère Cicindela campestris Cicendèle champêtre C C
Autographa gamma Gamma (Le) C C
Hétérocère
Camptogramma bilineata Brocatelle d'or (La) C C

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Héterocères (papillons de nuit)

La Petite Violette (08/06/2017) : répartition en Limousin (d’après www.faune-limousin.eu)


L’Alternée (Epirrhoe alternata) Le Bombyx de la Ronce (Macrothylacia rubi)

• Le Criquet verte-échine (Chorthippus dorsatus) : intérêt patrimonial moyen


Orthoptères et odonates
Ce criquet se rencontre habituellement dans les prairies fraîches, les abords des marais et des zones humides,
mais peut également fréquenter des terrains plus secs, à couvert principalement herbacé. C’est une espèce assez
mal connue à l’échelle régionale, sans doute en raison de sa phénologie assez tardive, qui la fait passer inaperçue
lors des campagnes de printemps et de début d’été, l’optimum d’activité étant plutôt en août et en septembre. En
l’état actuel des connaissances, ce criquet peut être considéré comme étant assez rare sur l’ensemble de la région,
mais avec une fréquence et une abondance probablement sous-évaluées du fait de son développement tardif.
Sur le site, le Criquet verte-échine a été repéré par ses stridulations dans la partie sud de la friche graminéenne,
avec une petite population estimée à une dizaine d’individus environ.

Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) L’Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum)

3.4.4.1 Intérêt patrimonial


Parmi les 43 espèces inventoriées, un papillon de nuit et deux criquets sont assez rares à l’échelle départementale
ou régionale (un intérêt patrimonial moyen). À ces trois espèces, s’ajoutent deux autres papillons de jour peu
communs en Creuse (intérêt patrimonial faible).

• La Petite Violette (Boloria dia) : intérêt patrimonial moyen


Ce papillon du groupe des Nacrés se rencontre dans les milieux ouverts à semi-ouverts, plutôt secs et bien exposés,
généralement situés à proximité de zones boisées : chemins, layons et clairières forestières, bocage, coteaux et
landes… Il est peu commun à l’échelle régionale et assez rare en Creuse, mais n’est pas noté comme une espèce
menacée dans le guide écologique des papillons du Limousin (SEL, 2000). Le Criquet verte-échine (photo hors site) : répartition en France (d’après Voisin, 2003)

Sur le site, il a été observé dans le prolongement du fourré arbustif qui s’étend au sud-est de l’aire d’étude, un peu
en dehors des limites du projet. Ce papillon est généralement favorisé par les coupes d’éclaircie et la formation
• Le Criquet des Pins (Chorthippus vagans) : intérêt patrimonial moyen
d’ourlets en bordure de boisements, qui permettent à sa plante hôte (différentes espèces de Violette) de se
développer. C’est également un criquet à optimum estival, plus fréquent dans la partie méridionale de la région, avec toutefois
une répartition qui reste assez morcelée en Limousin. C’est une espèce des lisières et ourlets plutôt secs, à
végétation plus ou moins clairsemée et si possible bien exposée. Sur le site, il a été repéré par ses stridulations
dans la partie sud-est de la friche graminéenne, à hauteur de la lisière avec la chênaie mixte, et ne semble pas très

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abondant sur le site (quelques individus).

Le Criquet des Pins (photo hors site) : répartition en Limousin (d’après www.faune-limousin.eu)

• Insectes d’intérêt patrimonial faible : 2 espèces


Les deux autres insectes peu communs à l’échelle départementale observés sur le site sont deux papillons de jour,
tous deux inféodés à des habitats de type pelouse ou prairie sèche : la Mélitée de la Lanceole (Melitaea
parthenoides) qui apprécie les milieux oligotrophes thermophiles (pauvres en éléments nutritifs et bien exposés), et
le Gazé (Aporia crataegi), qui se rencontre dans les milieux secs et chauds à basse altitude au sein de la région.
Ces deux papillons ont été observés près de l’entrée du site, dans la zone très ouverte et peu végétalisée proche
des bâtiments abandonnés.

Carte de localisation des observations des insectes remarquables sur le site

3.4.4.2 Conclusion sur l’entomofaune


Une quarantaine d’insectes a été observée sur le site, pour la plupart au niveau de la friche
graminéenne de la partie centrale de l’aire d’étude et des lisières et ourlets adjacents. Parmi ces
insectes, figurent 3 espèces assez rares à l’échelle départementale ou régionale, dont un papillon de
jour et deux criquets, liés à des milieux ouverts ou semi-ouverts.

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3.5 Continuités écologiques, Trames vertes et bleues

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de la région Limousin a été adopté par arrêté
préfectoral le 2 novembre 2015. Dans ce cadre, un atlas géographique des trames vertes et bleues a été établi à
l’échelle 1/100 000, dont un extrait est présenté ci-dessous.
Le site du projet n’est pas inclus dans un réservoir de biodiversité ou un corridor écologique identifié par le SRCE.
Il est toutefois situé en lisière d’un corridor du milieu boisé.
En effet, le site de l’ancienne décharge s’insère dans un secteur à dominante naturelle, entouré de zones boisées
et de haies bocagères, qui jouent un rôle de corridor écologique, en particulier pour l’avifaune et les mammifères.

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3.6 Synthèse et évaluation de la sensibilité écologique du site Nombre


Intérêt patrimonial
Groupe d’espèces
Pour l’ensemble du site, les prospections de terrain ont permis de recenser 181 espèces végétales et 100 espèces taxonomique (habitats)
Diversité Appréciation globale
animales, soit une diversité biologique globale relativement faible, en rapport le caractère assez homogène des recensées Fort Moyen Faible
deux habitats dominants (chênaie mixte et friche graminéenne). La présence de nombreux déchets et encombrants
dans la partie boisée du site, le stockage de forts volumes de branchages dans la partie centrale lors de la visite, et Diversité modérée, avec une
la présence de déchets enfouis sous la friche graminéenne donnent une impression globale de faible naturalité. majorité d’insectes ubiquistes.
Moyenne
Le caractère assez récent des peuplements ligneux limite également l’intérêt du site pour la faune à affinités Entomofaune 43
à faible
0 3 2 Espèces patrimoniales liées aux
forestières (pas ou très peu d’arbres sénescents ou présentant des cavités, diamètre des arbres généralement habitats herbacés (friches,
inférieur à 50 cm). Au niveau des habitats herbacés, le recouvrement des anciens casiers de stockage par une ourlets).
couche de terre végétale a pu permettre l’implantation d’une flore comportant des éléments exogènes au site, de
sorte qu’il est aujourd’hui difficile de savoir si les quelques espèces patrimoniales observées dans la friche sont
réellement spontanées sur l’aire d’étude.
En termes de patrimoine, les sensibilités sont donc plutôt liées à la présence d’une faune diversifiée de
chiroptères, utilisant l’aire d’étude uniquement comme territoire de chasse ou comme axe de déplacement
(absence de gîtes) ; à celle d’un oiseau nicheur déterminant Znieff, le Pouillot siffleur, liés aux boisements de
chênes ; et à la présence de quelques insectes des friches et ourlets herbacés.
Les plantes remarquables notées sur le site ont soit un caractère plus ou moins accidentel, soit un statut mal connu
dans la région.
Une appréciation qualitative de la diversité et de l’intérêt patrimonial des différents groupes est présentée dans le
tableau suivant. La carte donne la localisation des diverses espèces patrimoniales et celles des principales plantes
invasives recensées sur le site

Appréciation qualitative de la biodiversité du site

Nombre
Intérêt patrimonial
Groupe d’espèces
Diversité Appréciation globale
taxonomique (habitats)
recensées Fort Moyen Faible

Deux habitats dominants


Habitats 6 Très faible 0 0 0 (chênaie mixte et friche
graminéenne) à faible naturalité.

Diversité importante sur la friche


Moyenne centrale, faible ailleurs. Plusieurs
Flore 181 1 3 9
à faible espèces à statut mal connu
en Limousin.
Forte représentation des
chiroptères mais nombreuses
Moyenne
Mammifères 14 3 1 5 espèces à caractère occasionnel
à faible Carte de synthèse de la sensibilité écologique du site
sur le site, utilisé comme
territoire de chasse.
Cortège classique des zones
boisées, avec une influence
notable des milieux
Oiseaux 41 Faible 0 1 11
environnants ; 1 espèce
nicheuse déterminante Znieff sur
les marges boisées du site.
Potentialités limitées par
l’absence de milieux aquatiques
Herpétofaune 3 Faible 0 0 3 ou palustres (amphibiens) et
l’histoire récente du site
(reptiles).

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4. L'ENVIRONNEMENT HUMAIN

4.1 Activités humaines secteur public (administration, enseignement, santé, action sociale) qui emploie le plus de personnes, avec
52% des postes salariés.
4.1.1 La population d’Aubusson D’après les données INSEE en 2014, la commune totalisait plus de 1 163 actifs ayant un emploi, soit 58%,
Aubusson est la sous-préfecture du département de la Creuse. Elle est la 3e ville du département en nombre pour un taux de chômage de 14,4% (plus élevé que la moyenne départementale qui est de 9,1%). Les retraités
d’habitants, après Guéret et La Souterraine. Elle appartient à la communauté de communes Creuse Grand représentent 10,3% de la commune.
Sud, qui regroupe 26 communes.
Aubusson compte 3 591 habitants en 2014 pour une densité de 187 habitants/km², soit environ 29 % de la
population de la communauté de communes (12 388 habitants). Depuis 1975, la démographie de la
commune est en baisse avec une diminution de l’ordre de 1,8% par an. Près de 42% de la population de la
commune a plus de 60 ans.

4.1.4 Les infrastructures à proximité du projet de parc solaire


Les voies de communication présentes sur le secteur sont :
Source : d’après INSEE, RP 1968 à 2014 - La RD941, qui relie Aubusson à Limoges, à 80 km à l’ouest. Elle passe en fond de vallon au nord de
la parcelle du projet. A l’échelle départementale, un trafic de 2 500 à 3 000 véhicules par jour est
estimé sur cet axe.
- La route de Saint-Marc-à-Frongier, qui permet la desserte de cette commune depuis Aubusson. Elle
4.1.2 Des logements résidentiels longe le site au sud. Le trafic est faible.
En 2014, Aubusson comptabilisait 2 740 logements. Il s’agit principalement de résidences principales (70%).
Le parc de logement est équitablement réparti entre les maisons (49%) et les appartements (51%). Il s’agit de
logements plutôt grands et familliaux (53% comptent au moins 4 pièces principales). La répartition est
homogène entre les occupants propriétaires (44% des résidences principales) et les locataires (53%).

4.1.3 Activités économiques et emploi


Aubusson est mondialement connue pour les tapisseries qui, depuis le XVe siècle, sont tissées dans ses
ateliers. Au début du XXe siècle, 1 500 à 2 000 personnes étaient encore occupées par cette activité.
Aujourd'hui, il s'agit essentiellement d'un artisanat de grand luxe honorant des commandes prestigieuses. En
2009, l'UNESCO a inscrit La tapisserie d’Aubusson sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel
de l’humanité. Cette activité connaît néanmoins un ralentissement, malgré la présence du musée de la
tapisserie et d’une offre de formation dans ce domaine.
La fermeture de l’usine Philips à la fin des années 1990 a contribué au déclin démographique de la ville (300
emplois perdus). De nouveaux établissements industriels se sont implantés dans la zone industrielle du Mont
depuis sa création en 1975. Elle accueille une vingtaine d’entreprise (dont l’usine Electrolux) représentant près
de 400 emplois.

D’après les statistiques 2015 de l’INSEE, la commune compte environ 326 entreprises. Le secteur des
commerces, transports et services divers domine avec 65% du nombre d’établissements. Par contre, c’est le

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4.1.1 Les activités présentes à proximité du projet du parc solaire


4.1.1.1 L’agriculture
D’après le Recensement Général de l’Agriculture de 2010, la commune comptait 12 exploitations agricoles
(contre 15 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 608 hectares, soit 30% du territoire communal. Il
s’agit en grande majorité de prés pour l’élevage de vaches et brebis nourrices.
La commune est située dans le périmètre de plusieurs appellations d’origine : 4.1.1.3 Les zones résidentielles
- IGP Agneau du Limousin Le site n’est pas situé en zone urbanisée, mais il existe néanmoins des zones d’habitation dans un rayon de
- IGP Porc d’Auvergne 1 km. Les habitations les plus proches sont situées à environ 230 m au nord du site. Les zones
- IGP Porc du Limousin résidentielles suivantes sont recensées :
- IGP Veau du Limousin - Le quartier de la Chassagne au nord du site, sur le versant opposé du vallon. Il est composé de
Les terrains du site ne sont pas recensés comme ayant un usage agricole. Les zones agricoles les plus maisons pavillonnaires individuelles, relativement dispersées.
proches se situent au sud-ouest du site (immédiatement de l’autre côté de la route communale). Il s’agit de - Le lieu-dit Saint-Cloud, au nord-ouest du site, sur la crête de la colline faisant face au versant
prairies. d’implantation du projet.
- Le domaine agricole de la Villatte, à environ 450 m au sud du site.
- Les lieux-dits la Borderie, la Chaumière et la Chapuserie à environ 1 km au nord-ouest du site.
4.1.1.2 Les activités industrielles et commerciales
Dans l’environnement proche du site, on recense :
- Les locaux d’une entreprise de BTP à 280 m au nord du site,
- Une concession automobile à 500m au nord-ouest du site,
- Les fonderies Fraisse et diverses entreprises à 1,2 km à l’est du site, dans le fond de la vallée de la
Beauze.

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4.3 Les documents de planification et d’orientation

4.3.1 Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE)


Depuis la fusion des régions Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine du 1er janvier 2016, les actions
régionales pour la nouvelle région Nouvelle-Aquitaine sont en cours d’harmonisation à travers les documents
de planification et d’orientation commun. Les Schéma Régionaux Climat Air Energie de chacune de ces
régions n’ont pas encore fait l’objet d’un travail aboutissant à un SRCAE Nouvelle-Aquitaine. Nous conservons
donc ici le SRCAE Limousin comme référence.
Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie du Limousin a été approuvé le 23 avril 2013. Document
stratégique réalisé conjointement avec le préfet de Région et la Présidente de Région, ce schéma définit les
orientations et les objectifs régionaux, à l’horizon 2020 et 2050, en matière d’efficacité énergétique,
d’économie d’énergie, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de développement des énergies
renouvelables, de prévention et de réduction de la pollution atmosphérique et d’adaptation au changement
climatique.
Les objectifs fixés par le scénario cible du SRCAE du Limousin sont les suivants à l’horizon 2020 :
- Réduction de 25 % des consommations énergétiques,
- Réduction de 18 % des émissions de gaz à effet de serre,
- Une production d’énergies renouvelables à hauteur de 55 % des consommations régionales.

Le tableau suivant présente les thématiques abordées et les orientations définies dans le SRCAE :
Thématiques Orientations
- Faire vivre le SRCAE et assurer sa déclinaison dans les
territoires,
Management du système - Sensibiliser les limousins et leur transmettre une culture du
changement climatique en vue de l’appropriation des enjeux et
de l’évolution des comportements.

- Amplifier la sobriété et l'efficacité énergétiques dans le bâti,


Bâtiment - Exploiter les opportunités du bâti pour la production de
4.1.1.4 Activités de loisirs
chaleur à partir de sources renouvelables.
Aubusson est réputée pour ses tapisseries tissées depuis le XVe siècle et compte un patrimoine bâti historique
remarquable. Plusieurs sites touristiques sont logiquement en lien avec la tapisserie : la manufacture royale - Développer des offres coordonnées de mobilité durable
Saint-Jean, la cité internationale de la tapisserie, la maison du tapissier, l’atelier-musée des cartons de adaptées à chaque territoire,
tapisserie… Transports - Limiter les consommations d’énergie, les émissions de gaz à
Un centre nautique, « Aquasud » est localisé dans le centre-ville d’Aubusson. effet de serre et de polluants atmosphériques du transport de
Plusieurs circuits de randonnées balisés traversent la commune, en particulier le chemin de grande randonnée marchandises.
GR4-GR46. - Faire de l'aménagement des territoires un levier pour une
Les sites touristiques et de loisirs de la commune sont situés à plus d’un kilomètre du site prise en compte en amont des problématiques climatiques et
d’étude. énergétiques,
Aménagement du territoire / urbanisme
- Promouvoir une approche intercommunale d'aménagement
afin d’y intégrer les dimensions climat air énergie, et de faciliter
les logiques de mutualisation.
4.2 Patrimoine archéologique

Plus d’une quarantaine de vestiges archéologiques sont recensés par la DRAC sur la commune d’Aubusson, Le SRCAE est un document stratégique : les plans d’actions qui en découlent relèvent des Plans Climat
datant de la préhistoire (époque chalcolithique) au moyen-âge. Toutefois, étant donné l’usage historique du Énergie Territoriaux (PCET).
site comme décharge, la sensibilité archéologique au droit de cette zone est considérée comme très faible à
nulle.
4.3.2 Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) pour la Creuse
Le plan Climat Energie pour la Creuse a été définitivement approuvé en octobre 2015. Sur la base d’un état
des lieux, il envisage un scénario de mise en œuvre basé sur l’atteinte du facteur 4 de réduction des émissions
en 2050, au travers d’un programme de 27 actions (2015-2020). Cela représente un objectif de baisse de 2%
par an des émissions des gaz à effets de serre.

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Le PCET de la Creuse évalue le potentiel des énergies renouvelables à 919 GWh dans le département, dont pays ». Cette convention définit 15 objectifs stratégiques répartis en 3 orientations :
284 GWh pour pour le solaire. L’objectif est d’atteindre un taux d’indépendance énergétique de 68%. 1) Assoir un développement durable du Pays sur la valorisation de ses spécificités
2) Développer les facteurs de « bien-âtre » sur le Pays Sud Cresois
La collectivité du Pays Sud Creusois, dont fait partie Aubusson, s’est également engagée dans une démarche 3) Préparer et structurer la stratégie à long terme du territoire.
volontaire d’élaboration d’un Plan Climat Air-Energie (PCEAT) en 2017. Il est en phase de préfiguration.
Il n’existe pas à ce jour de schéma de cohérence territoriale (SCoT) sur le territoire, mais son élaboration fait
partie des objectifs de la 3e orientation du contrat de pays.
4.3.3 Les Agenda 21
4.3.3.1 L'Agenda 21 en Limousin
4.3.6 Le Plan Local d'Urbanisme d’Aubusson (PLU)
L’agenda 21 de la région Limousin a été élaboré dès 2005 de manière conjointement avec le Schéma
d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire (SRADDT). Soucieuse d’être exemplaire, la La commune d’Aubusson est doté d’un Plan Local d’Urbanisme révisé en avril 2008. Ce document définit la
région Limousin a adopté en 2007 un Agenda 21 interne qui propose un programme d’actions sur le destination générale des sols et les règles de construction sur le territoire communal.
fonctionnement interne de la collectivité et réparti sous 3 grands thèmes : Le territoire couvert par le PLU est divisé en quatre catégories d’occupation : les zones urbaines (U), les zones
- Gestion des ressources humaines et communication interne ; à urbaniser (AU), les zones agricoles (A), et les zones naturelles et forestières (N).
- Préservation de l’environnement et des marchés publics ;
- Qualité du service public et communication extérieure. Le site est compris dans 2 zonages :
Adapté en juin 2009, l’Agenda 21 devient le programme opérationnel du SRADDT qui définit à travers sa - La majorité de la parcelle est localisée en zone Agricole (A). Le règlement de cette zone autorise « les
charte les orientations sur les politiques de la région. Parmi les 3 défis majeurs identifiés, figure en numéro 2 constructions nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif ».
celui sur les enjeux énergétiques et climatiques avec le programme d’actions suivant : - Une partie de la parcelle à l’est est localisée en zone naturelle, en secteur protégé (Np) en raison de
− Faire de la lutte contre le changement climatique un levier de développement économique ; la présence d’un périmètre de protection de captage d’alimentation en eau potable. Le règlement de
− Réduire la dépendance énergétique des Limousins aux énergies fossiles ; cette zone stipule qu’aucune construction n’est autorisée à l’exception des constructions nécessaires
− Préparer le Limousin aux changements induits par les évolutions climatiques. à l’exploitation des captages.
Il est à noter que parmi les mesures de l’Agenda 21, il est prévu de substituer les énergies fossiles par des
énergies renouvelables (solaire, bois, géothermie, éolien…). Par ailleurs, le règlement précise que les constructions doivent être édifiées à au moins 35 m de l’axe de la
RD941 (ex RN 141), et à au moins 10 m des autres voies publiques.
4.3.3.2 L'Agenda 21 en Creuse L’aire d’étude n’est pas concernée par des servitudes d’utilité publiques mentionnées dans le PLU.
La démarche d'Agenda 21 dans le département de la Creuse a été relancé en février 2016. Concernant la
thématique énergie, les pistes d'actions suivantes ont été identifiées :
- Augmenter l'indépendance énergétique du département,
- Promouvoir les énergies renouvelables,
- Promouvoir les économies d’énergie,
- Développer le rôle d’exemplarité de la collectivité.

4.3.3.3 Absence d’Agenda 21 à l’échelle locale


La municipalité d’Aubusson et la communauté de communes Creuse Grand Sud n’ont pas mis en place
d’Agenda 21.

4.3.4 Schéma de cohérence territoriale (SCoT)


La commune d’Aubusson ne fait pas partie d’un schéma de cohérence territoriale.

4.3.5 Charte de développement durable du Pays Sud Creusois


Le Pays Sud Creusois occupe un territoire d’environ 1 600 km² s’organisant autour de deux bassins de vie
(Aubusson et Bourganeuf), reliés entre eux par un axe structurant, la RD 941 (raccordant Limoges à Clermont-
Ferrand). Le Pays Sud Creusois regroupe 4 communautés de communes et s’étend sur 78 communes (dont
15 communes au total font également partie du périmètre du Parc Naturel Régional de Millevaches en
Limousin). Il comptabilise 28 714 habitants.
Validée en 2004, a charte de développement durable du Pays sud creusois est le document de référence du
projet du pays en matière de développement socio-économique, de gestion de l’espace et d’organisation des
services. Elle a été élaborée en associant les communes, leurs groupements et le conseil de développement
qui est obligatoirement constitué à cette occasion.
La mise en œuvre opérationnelle de cette charte est proposée dans la convention territoriale, ou « contrat de

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4.3.7 Le cadastre correspondant à un besoin collectif de la population ». A ce titre, le parc solaire d’Aubusson, ayant pour
objectif de répondre à un besoin collectif de la population, est une installation assurant un service
Le périmètre du projet correspond à la parcelle cadastrale n° BL 33 qui a une superficie de 5,27 hectares. Elle
d’intérêt général.
appartient à la commune d’Aubusson, mais sa gestion est sous la responsabilité de la communauté de
commune Creuse Grand Sud.
4.4 Risques naturels et technologiques

4.4.1 Risques naturels

• Risque d'inondation
La commune d’Aubusson est concernée par un Plan de Prévention des Risques Naturels Inondation (PPRI)
approuvé en fevrier 2005, vis-à-vis des crues de la Creuse.
Le site du projet, éloigné de la vallée de la Creuse, n’est pas concernée par le risque d’inondation.

• Risque de mouvement de terrain


Aubusson n’est pas concerné par un Plan de Prévention des Risques naturels (PPRN) relatif au retrait-
gonflement des argiles ou aux mouvements de terrain.
Les terrains concernés par le projet sont en aléa nul vis-à-vis du retrait-gonflement des argiles.
La commune est n’est pas soumise au risque d’affaissement de cavités naturelles et au risque de chute de
blocs selon la base de données Géorisques. Aucune cavité n’est recensée à proximité du site.

• Risque Sismique
Aubusson est situé dans une zone de sismicité faible (zone 2/5), selon le zonage sismique entré en vigueur
le 1er mai 2011 (art D.563-8-1 du code de l’environnement).

4.3.1 Réseaux et servitudes associées


Il n’y a pas de réseau identifié qui traverse le site. Seule une canalisation d’eau exploitée par Veolia part du
site au niveau du hangar désaffecté, en direction du nord (il traverse la parcelle voisine).
Conformément à la réglementation une procédure de demande d’information auprès des concessionnaires de
réseaux (procédure DT-DICT) sera lancée préalablement au chantier pour connaitre précisément les
localisations des réseaux et les recommandations pour prévenir leur endommagement pendant la phase de
travaux.
Par ailleurs, il existe 6 puits de dégazage répartis sur la plateforme de stockage de déchets.

• Risque incendie
4.3.2 Un projet d’intérêt collectif D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs de la Creuse (DDRM), la commune d’Aubusson n’est
Le parc photovoltaïque d’Aubusson vise à produire et injecter sur le réseau électrique public la totalité de la pas considérée comme située dans une région particulièrement exposée aux risques d’incendie de forêt, et
production électrique via les émissions radiatives du soleil. Le parc solaire projeté participe au service public ce notamment grâce à son climat. Conformément à l’article L231-6 du code foremstier, le département n’est
de l’électricité tel que défini par l’article 1er de la loi 2000-108 du 10 février 2000 relative à la modernisation et pas soumis à l’élaboration d’un plan départemental de protection des forêts contre l’incendie.
au développement du service public de l’électricité. L’aire d’étude est néanmoins située dans un secteur partiellement boisé.
La notion d’équipement collectif se définit comme « toute installation assurant un service d’intérêt général

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4.4.2 Risques technologiques


La commune n’est soumise à aucun Plan de Prévention des Risques technologiques. Elle n’accueille pas sur
son territoire de société classée « SEVESO ».

• Installations Classées Pour l’Environnement (ICPE)


Les exploitations industrielles ou agricoles susceptibles de créer des risques ou de provoquer des pollutions
ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains, sont des installations classées pour
l’environnement (ICPE). Ces activités sont soumises à une réglementation stricte et des contrôles réguliers
de la part de l’administration. D’après la base de données Géorisques, il n’existe pas d’installation classée
pour l’environnement dans un rayon de 1 km autour du site. L’ICPE la plus proche se situe à 1,2 km à l’est du
site (fonderies Fraisse).
Au vu de l’absence d’industries ICPE à proximité du site, le risque de pollution ou d’accident sur le
site du projet en provenance d’une industrie ICPE est jugé comme nul.

• Installations industrielles déclarant des rejets polluants


Aucune installation n’est recensée dans le registre des émissions polluantes (IREP) dans un rayon de 1 km
autour du site.

• Transport de matières dangereuses (TMD)


Le risque de transport de matière dangereuses, ou risque TMD, est consécutif à un accident se produisant
lors du transport de ces matières dangereuses par voie routière, ferroviaire, voie d’eau ou canalisations.
Aucune canalisation de transport de matière dangereuse n’est identifiée au droit du site ou à proximité.
Le risque de transport de matières dangereuses ne peut être exclu au niveau de la RD941 passant au nord
du projet, reliant Clermont-Ferrand à Limoges. Toutefois, cet axe ne fait pas partie des voies préférentielles
pour les camions à l’échelle départementale. Ainsi, les axes les plus fréquentés, et identifiés dans le dossier
des risques majeurs du département (DDRM) sont l’A20, la RN145 et la voie ferrée Paris-Toulouse. Ainsi,
Aubusson n’est pas identifiée dans ce document comme commune concernée par le TMD. 4.5 Energie

4.5.1 La consommation d’énergie en Nouvelle-Aquitaine


En 2016, la consommation finale d’électricité en Nouvelle-Aquitaine atteint 39 368 GWh, en hausse de 1,4%
par rapport à l’année précédente, en raison des températures plus fraiches au printemps et en fin d’année et
plus chaudes en fin d’été. Corrigée de l’aléa climatique, la consommation finale est stable (+0,9% par
rapport à 2015).

Evolution de la consommation par secteur (source : RTE)

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Composition du parc de la région Nouvelle-Aquitaine au 31 décembre 2016, en MW (source : RTE)

Répartition sectorielle de la consommation de la grande industrie en 2016 (source : RTE) Concernant les énergies renouvelables, la région Nouvelle-Aquitaine s’est fixée un objectif ambitieux :
raccorder un total de 5 848 MW d’éolien et de solaire à l’horizon 2020. Au global, à fin 2016, la région atteint
65 % de ses objectifs éolien et solaire, en incluant les projets ayant fait une demande de raccordement mais
pas encore raccordés (« file d’attente »), soit près de 3 850 MW.

Objectifs régionaux de développement des ENR à l'horizon 2020 (source : RTE)

Il est bon de préciser que la région Nouvelle-Aquitaine dispose du plus grand parc photovoltaïque en France
Evolution des pointes de consommations à l’échelle de la région Nouvelle Aquitaine (source : RTE) (1 734 MW). Cette région accueille près 26% du parc solaire national sur son territoire.
Avec une puissance de 8 041 MW, la pointe* de consommation enregistrée en 2016 (le mercredi 17 février à Le facteur de charge moyen est de 15% en Nouvelle-Aquitaine en 2016, soit 0,6% de plus que la moyenne
9h) est en baisse de 12,6 % par rapport à 2015. C’est la pointe la plus basse de ces 9 dernières années. nationale.

4.5.2 La production d’énergie en Nouvelle-Aquitaine


Le « parc de production » ou les « capacités installées » correspondent au potentiel de production des
installations électriques, exprimées en MW. Il ne faut pas le confondre avec l’électricité effectivement produite,
exprimée généralement en GWh.
Avec 57 % des capacités installées, le nucléaire constitue la part la plus importante du parc Nouvelle-
Aquitaine.
Au total, les installations de production d’électricité de source renouvelable (hydraulique, solaire, bioénergie,
éolien) représentent quant à elles 39% du parc, soit 4 480 MW. Le parc renouvelable progresse de 6,9% par
an en moyenne, un rythme plus élevé qu’au niveau national (5,2%).
Le solaire représente 15% du parc de production d’énergie en région contre seulement 5% à l’échelle
nationale. Il a progressé de près de 9% en 2016 (+140 MW).

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4.6 Cadre de vie et santé La Creuse est le 1er département français en termes de qualité de l’air (ex-aequo avec la Corrèze).

4.6.1 Qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine 4.6.2 Ambiance sonore et vibratoire lumineuse


4.6.1.1 L’origine des polluants L’environnement sonore au droit du site est calme. Les sources de bruits qui peuvent ponctuellement se faire
L’industrie et le secteur de la transformation de l’énergie (chauffage urbain compris) participent entendre sont :
majoritairement aux émissions de dioxyde de soufre (SO2), poussières et métaux, et notablement aux - Le trafic routier sur la RD941, et dans une moindre mesure sur la route de Saint-Marc-à-Frongier,
émissions d’oxydes d’azote (Nox), composés organiques volatils (COV), dioxines, dioxyde de carbone (CO2) - Le bruit des engins agricoles sur les parcelles avoisinantes (labours, moissons, épandage…).
et méthane (CH4).
Le transport routier participe majoritairement aux émissions de NOx et CO, et de façon notable aux émissions
de CO2, plomb, HAP (hydrocarbures aromatiques volatils) et COV. 4.6.3 Ambiance lumineuse
Les secteurs résidentiels et tertiaires contribuent de manière importante aux rejets de SO2, CO, CO2, Il n’y a pas de source d’éclairage nocturne sur le site.
poussières et HAP. D’un point de vue de l’ambiance lumineuse, l’aire d’étude se localise dans une zone de campagne,
L’agriculture est fortement impliquée dans les rejets de NH3, CH4 et poussières. globalement préservée de la pollution lumineuse.

4.6.1.2 Caractérisation générale de la qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine


Les divers secteurs d'activité interviennent dans des proportions différentes et ne génèrent pas tous les mêmes
gaz à effet de serre : comme partout, le dioxyde de carbone provient majoritairement du Transport, le
protoxyde d'azote et le méthane sont essentiellement associés à l'Agriculture, tandis que les gaz fluorés sont
principalement émis par l'Industrie.
En 2015, d’après l’agence régionale d’évaluation environnement et climat, les émissions anthropiques de gaz
à effet de serre en Nouvelle-Aquitaine sont estimées à 51 684 kt CO2e. Rapportée au nombre d’habitants, les
émissions GES s’élèvent à 8,8tCO²e. Elles sont plus élevées que la moyenne nationale (6,8tCO²e/habitant).
Les secteurs des transports (37%) et de l’agriculture (27%) occupent une part importante dans le mix régional
des émissions de GES, loin devant les secteurs de l’industrie (13%), du résidentiel (11%), du tertiaire (10%)
et du traitement des déchets (2%).
L’importance des deux premiers secteurs en région s’explique par le caractère rural du territoire. Dans le cas
du transport, il s’agit quasi exclusivement d’émissions d’origine énergétique, pour lesquelles la contribution
du mode routier écrase tous les autres modes. Le poids du secteur agricole se justifie par les importantes
émissions d’origine non énergétique (fertilisation des sols agricoles, fermentation entérique, gestion des
déjections animales).
Les émissions de GES d’origine énergétique représentent 69,9% des émissions régionales de GES. Il s’agit
quasi exclusivement d’émissions de dioxyde de carbone (CO 2) résultant de la combustion d’énergie fossile à
des fins énergétiques : chauffage, production d’électricité, transport, procédés industriels... Les émissions non
énergétiques sont principalement des émissions de méthane (CH4) de protoxyde d’azote (N2O), de gaz
fluorés, mais également des émissions de dioxyde de carbone liées au procédé de décarbonatation dans les
cimenteries et autres grandes industries minérales de la région.

Carte de la pollution lumineuse (source : AVEX, 2016)

Emissions brutes directes de GES en Nouvelle-Aquitaine en 2015 (source : Arec Nouvelle-Aquitaine)

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5. ANALYSE PAYSAGERE

se fait sur les plateaux, en particulier celui du Mont, à l’est de la commune.


5.1 Situation paysagère du projet
La commune bénéficie d’une grande superficie d’espaces boisés, dont les principaux massifs couvrent les vallées
5.1.1 Grands ensembles paysagers des rivières encadrant le centre urbain et sont composés essentiellement de feuillus (chênes, hêtres). Les plateaux
sont dominés par des pâtures, parcourues par de grandes haies arborées. Quelques arbres isolés (chênes, fruitiers)
Selon l’atlas régional des paysages du Limousin, Aubusson se situe dans un paysage de plateaux ondulés, rattaché ponctuent ces étendues.
à l’ambiance paysagère de « campagne-parc ». Celle-ci occupe la périphérie nord et ouest du coeur montagneux
de la région, à des altitudes inférieures à 500 mètres. Les hommes sont plus nombreux que dans les zones
montagnardes, les horizons plus dégagés, les forêts plus petites et plus espacées. Le chêne est très présent, le
hêtre se fait modeste, les pâtures dominent mais les cultures trouvent une place non négligeable. Les bas plateaux
ondulés du Limousin se caractérisent par des reliefs amples et doucement arrondis en collines légères. Il se dégage
un équilibre harmonieux entre les espaces en herbe, les bosquets et les arbres isolés.
Il est à noter la proximité du projet avec l’ambiance paysagère sous influence montagnarde, le plateau de
Millevaches se situant à quelques kilomètres au sud.

Les espaces de l’unité de paysage « les collines d’Aubusson / Bellegarde » (source : Atlas paysager du Limousin)

Ensembles paysagers du Limousin (source : Atlas paysager du Limousin)

5.1.2 Contexte paysager d’Aubusson


Aubusson est construite dans un site de confluence de vallées encaissées, à un endroit où la Creuse était facile à
traverser. La ville présente un centre ancien de caractère, difficile à aménager et à rénover en raison de son aspect
linéaire. Les premières extensions (y compris les usines) ont elles aussi suivi les vallées. La croissance plus récente

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5.1.3 Eléments structurants du paysage de l’aire d’étude


Le site est localisé sur le versant au sud du vallon de la Gâne. L’ancienne plateforme de déchets se présente comme
une friche enherbée légèrement pentue vers le nord. Une cassure topographique est visible au niveau de l’ancien
front de déchets, aujourd’hui végétalisé (ronces). En contrebas de celui-ci, un bassin de rétention a été aménagé
avec un pourtour arboré.
L’ancienne décharge est entourée de zones boisées. Les éléments qui structurent le paysage proches sont les
suivants :
- Le vallon de la Gâne

Au nord du site, ce vallon court s'encaisse


rapidement pour rejoindre la vallée de la Beauze.
La RD941, axe d’entrée d’Aubusson depuis
Limoges, emprunte le lit de ce vallon forestier. Une
petite zone d’activité est présente le long de cette
route en contrebas du quartier de Chassagne

Vallon de la Gâne (source : GoogleEarth)

- Le quartier et le plateau de Chassagne


Au nord du site, sur le versant opposé du vallon de
la Gâne, le quartier de la Chassagne est bâti autour Vue 3D de l’aire d’étude dans son environnement (source : Google Earth, 2005)
d’un vieux hameau, occupant le rebord du plateau.
Des constructions récentes sont venues
s’implanter le long de la route de Blessac et de la 5.1.1 Points de vue remarquables identifiés dans le PLU de la commune
RD17. Elles offrent l’image d’un lotissment
Le document graphique du Plan Local d’Urbanisme identifie un couloir de vue à proximité du site, au niveau du
distendu.
vallon de la Gâne. Selon le règlement du PLU, les constructions ou installations pouvant altérer les secteurs de ces
Sur ce plateau, dominé par un château d’eau, les
points de vue sont interdits.
haies du bocage initial sont encore très présentes.
Comme le montre la photographie suivante prise depuis le point de vue du vallon de la Gâne, aucune visibilité du
site est constatée en raison de la topographie et des zones boisées en fond de vallon.
Habitations le long de la route de Blessac
(source : GoogleEarth)

- Le plateau de la Villatte

Le site d’étude est localisé en bordure nord de ce


plateau, délimité par le vallon de la Gâne au nord,
par celui de Frongier au sud et par la vallée de la
Beauze à l’est. Il est occupé en son centre par une
ferme. Les prairies pâturées dominent sur la partie
centrale et ouest. Le bois de la Villatte occupe une
large partie du plateau à l'est et se poursuit sur les
versants escarpés de la vallée de la Beauze.

Plateau de la Villatta (source : Luxel, 2018)


Extrait du document graphique du PLU d’Aubusson et photographie du point de vue du vallon de la Gâne repéré sur
ce document

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- Le cœur de la ville d’Aubusson (secteur 1), incluant les jardins en terrasse et coteaux en continuité,
- Les quartiers urbanisés entre le début du XIXe siècle et 1950 (secteur 2)
5.1.2 Le patrimoine culturel et historique de la commune
- Les quartiers urbanisés depuis 1950 (secteur 3), intégrés à la zone de protection en raison de leur situation
Les sites les plus touristiques de la ville sont liés à l’histoire de la tapisserie. D’ailleurs, en 2009, l’UNESCO a inscrit en continuité et en co-visibilité avec le bâti ancien
la « tapisserie d’Aubusson » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. - Les coteaux de Chabassière à l’ouest de la ville, coteaux des Granges et des Buiges au nord du centre
Le centre historique d’Aubusson possède une richesse patrimoniale, comme en témoigne les nombreux monuments ancien, coteau et plateau du Mont, coteaux et plateau du Marchedieu (secteur 4), visibles depuis le
historiques classés ou inscrits : Chapitre.
Au sein du périmètre de la ZPPAUP, des prescriptions particulières s’appliquent en matière d’architecture et
- L’ancienne église Saint-Jean de la Cour (12e et 16e siècle),
d’aménagement paysager, de manière à protéger ou mettre en valeur les espaces à intérêt patrimonial. La ZPPAUP
- La manufacture de tapisserie Hamot puis Saint-Jean (19e siècle)
se substitue aux servitudes des abords des monuments historiques classés ou inscrits.
- L’ancienne manufacture de tapisserie Castel, puis Goubely (19e siècle)
- La manufacture de tapisserie Braquenié (19e siècle), actuellement citée internationale de la tapisserie
- La maison dite « des Vallenet » (15e siècle) Le site du projet se situe en dehors de tout périmètre de protection du patrimoine. Il n’y a pas de
- Pont sur la Terrade (17e siècle) covisibilité constatée entre les monuments historiques et le site étudié.
- La tour de l'Horloge (Moyen-Age)
- La Maison Corneille ou du Vieux Tapissier, actuellement Musée des Arts et Traditions populaires (15e siècle)
- Les vestiges du château (11e siècle)
- Une maison à pans de bois et encorbellement dans la Grand-Rue (15e siècle)
- La fontaine de l’ancienne halle (Moyen-Age)
- La fontaine de la place d’Espagne (Moyen-Age)

Vestiges du château Pont sur la Terrade

Manufacture Goubely Manufacture Saint-Jean

La commune a institué dans ses documents d’urbanisme une zone de protection du patrimoine architectural,
urbain et paysager (ZPPAUP) qui comprend :

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5.2 Analyse des influences visuelles

5.2.1 Vues paysagères depuis le site


Depuis le site, en direction du nord, une vue vers le plateau de La Chassagne est perceptible, ainsi que sur les
coteaux plus lointains de Saint-Maixant et Saint-Amand. Dans les autres directions, les zones boisées empêchent
toute vue lointaine.

❷ Vue depuis le nord de la plateforme vers l’ouest

❸ Vue depuis le centre de la plateforme vers le sud-ouest

❹ Vue depuis la plateforme vers l’est

❶ Vue depuis le centre du site vers le nord-est

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5.2.2 Analyse des zones d’influences visuelles proches 5.2.2.1 Voies de circulation à proximité du site
Une étude des points de vue éventuels dans un rayon de 500 m autour du site a été conduite. Depuis la RD941, qui passe dans le fond de vallon en contrebas du site, aucune visibilité n’est constatée vers
le site du projet en raison de la topographie et des zones boisées qui forment un masque visuel.

❶ Vue vers le site depuis la RD941 (source : GoogleEarth)

Depuis la route de Saint-Marc-à-Frongier, qui longe la parcelle du projet au sud, une vue sur la zone boisée de
la parcelle est visible au-delà de la clôture. En revanche, la plateforme enherbée (ancien stockage de déchets) n’est
pas perceptible, mis à part au droit même du portail d’accès.

❷ Vue panoramique vers le site depuis la route de Saint-Marc-à-Frongier (source : Luxel, 15/01/2018)

5.2.2.2 Zones résidentielles à proximité du site

• Habitations le long de la route de Saint-Cloud (D17)


Ces habitations sont situées sur le versant opposé du vallon par rapport au site, et s’étalent le long de la RD17
(route de Saint-Cloud).
Depuis les habitations les plus proches du site, qui sont également les plus basses sur la colline, aucune visibilité
vers la plateforme n’est constatée, en raison de la topographie et des zones boisées en fond de vallon.
Des visibilités partielles sont en revanche identifiées depuis quelques maisons implantées sur la partie plus haute
de la colline au nord-ouest du site. La présence de zones boisées sur tout le pourtour du projet et de haies autour
des jardins limite la perception visuelle du site.

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❸ vue vers le site depuis le bas de la RD17 : aucune visibilité (source : GoogleEarth)

❺Vue vers le site depuis les habitations de la route de Saint-Cloud : visibilité partielle (source : Luxel, 15/01/2018)

❹Vue vers le site depuis la zone d’habitation le long de la RD17 : aucune visibilité (source : Luxel, 15/01/2018)
❻ Vue vers la colline de Saint-Cloud depuis la plateforme du site (zoom) : visibilité partielle sur quelques maisons
(source : Luxel, 15/01/2018

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• Le quartier de La Chassagne ❽ Vue vers le site depuis la route de Blessac sur le plateau de La Chassagne (source : Luxel, 15/01/2018)
Cette zone d’habitat relativement dispersée est localisée sur le plateau faisant face à l’ancienne décharge, de l’autre
côté du vallon de la Gâne, à peu près à la même altitude que cette dernière.
Des visibilités partielles sont identifiées depuis certaines habitations du sud et ouest du hameau ancien, ainsi que • Domaine de la Villate
de manière pus éloignée depuis les habitations sur la ligne de crête longeant la route de Blessac. Là aussi, la Cette ferme est située à environ au sud-est du projet, sur le plateau dominant le site. Depuis les bâtisses ; il n’y a
présence de zones boisées sur tout le pourtour du projet et de haies bocagères près des maisons limite la perception pas de covisibilité possible du fait de la topographie et des zones boisées entourant la ferme. Depuis la route d’accès
visuelle du site. à ce domaine, la forêt au sud de la plateforme est perceptible.

❼ Vue vers le site depuis le plateau de La Chassagne (source : Luxel, 15/01/2018)


❾ Vue vers le site depuis le chemin d’accès au domaine de la Villatte (source : Luxel, 15/01/2018)

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5.2.3 Analyse des zones d’influences visuelles éloignées


Du fait de la position du site en bordure de plateau, entourée de zones boisées, les visibilités lointaines du site sont limitées. Ainsi, il n’y a pas de covisibilités lointaines constatées vers l’ouest, vers l’est et vers le sud du site. Vers le nord-
est, les coteaux de Saint-Maixant et Saint-Amand, à plus de 3 km du site et majoritairement agricole, présentent une covisibilité lointaine. A cette distance, le site est difficilement perceptible.

❶ Vue vers le site depuis le chemin de la Chaumière, au lieu-dit « la chaumière » = aucune visibilité

❷ Vue vers le site depuis la ferme du Frongier = aucune visibilité

❸ Vue vers le site depuis le château de Chabassière = aucune visibilité ❹ Vue vers le site depuis le lieu-dit « les Granges » = aucune visibilité

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5.3 Synthèse du contexte paysager initial

Le site se présente comme une friche enherbée entourée de zones boisées. Il est localisé sur le versant au sud du vallon de la Gâne, en bordure nord du plateau de la Villatte, dans un environnement à dominante agricole (prairies
d’élevage). Le principal enjeu concerne les visibilités partielles depuis certaines habitations du quartier de La Chassagne et de la route de Saint-Cloud, sur le versant opposé du vallon par rapport au site (à quelques centaines de mètres).
En l’état actuel, la présence de zones boisées sur tout le pourtour du projet et de haies bocagères près des maisons limitent en partie la perception visuelle vers le site. Une attention particulière devra être portée sur l’intégration du projet
depuis la route de Saint-Marc-à-Frongier bordant le site au sud. Aucune covisiibilité n’existe depuis la RD941, passant en fond de vallon au nord du site, et constituant un axe pénétrant majeur de la ville d’Aubusson (axe Limoges - Clermont-
Ferrand).
Les vues lointaines sont très limitées : elles n’existent qu’en direction du nord-est, vers les collines à l’est du centre-ville d’Aubusson (Saint-Maixant et Saint-Amand), depuis lesquelles le site est à peine perceptible du fait de la distance.

Avantages Contraintes
• Présence de masques visuels naturels : situation en bordure de plateau, nombreuses zones boisées • Visibilité proche partielle depuis des habitations à quelques centaines de mètres nord et nord-est
sur le pourtour du projet. (plateau de La Chassagne, route de Saint-Cloud).
• Aucune visibilité depuis la RD941 au nord du site. • Visibilité proche depuis la route de Saint-Marc-à-Frongier (sur la zone boisée au sud du site uniquement,
• Site en dehors de tout périmètre de protection du patrimoine. Aucune présence d'éléments pas sur l’ancienne plateforme de déchets). Cette route est peu passante, n’étant utilisée que pour la
patrimoniaux, culturels, historiques ou de loisirs à forte empreinte paysagère à proximité. desserte locale.

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6. SYNTHESE DE L'ETAT INITIAL

AVANTAGES CONTRAINTES
MILIEU PHYSIQUE

• Les caractéristiques climatologiques locales ne sont pas à l’origine de sensibilités limitant le projet.
L’insolation est satisfaisante. • Les caractéristiques géotechniques de la décharge réhabilitée sont à prendre en compte dans la conception
de la centrale. En particulier, la couverture étanche en argile doit être maintenue.
• L’ancienne plateforme de déchet présente une surface régulière, en légère pente vers le nord. Aucun
accident topographique n’interdit la réalisation du projet. • Présence d’un bassin de décantation et d’un ruisseau en aval immédiat du site.

FAUNE – FLORE - HABITAT

• Aucun zonage de protection sur le site.


• Présence d’une faune diversifiée de chiroptères utilisant l’aire d’étude comme territoire de chasse ou comme
• Aucune zone humide sur le site. axe de déplacement.
• Aire d’étude essentiellement composée d’une friche graminéenne entourée de boisements hétérogènes • Présence de quelques espèces animales patrimoniales et/ou protégées, notamment 1 espèce d’oiseau dans
(chênaie mixte à bouleaux), sans intérêt patrimonial particulier. les boisements de chêne (Pouillot siffleur) et quelques insectes dans les ourlets herbacés.
• Diversité végétale plutôt faible ; aucune espèce végétale protégée n’a été recensée sur le site. • Présence de 3 espèces végétales invasives (en particulier la lapsane Intermédiaire).

MILIEU HUMAIN
• Requalification d’une ancienne décharge d’ordures ménagères.
• Les documents de planification du territoire sont favorables au développement du photovoltaïque (SRCAE
• Présence de zones d’habitations à quelques centaines de mètres du site.
Limousin, PCET Creuse, Agenda 21).
• Le site est partiellement inclus dans un périmètre de protection de captage d’alimentation en eau potable.
• Risques naturels et technologiques faibles.
• Absence d’habitations à proximité immédiate.

CONTEXTE PAYSAGER

• Présence de masques visuels naturels : situation en bordure de plateau, nombreuses zones boisées sur le • Visibilité proche partielle depuis des habitations à quelques centaines de mètres nord et nord-est (plateau
pourtour du projet. de La Chassagne, route de Saint-Cloud).
• Aucune visibilité depuis la RD941 au nord du site. • Visibilité proche depuis la route de Saint-Marc-à-Frongier (sur la zone boisée au sud du site uniquement,
pas sur l’ancienne plateforme de déchets). Cette route est peu passante, n’étant utilisée que pour la desserte
• Site en dehors de tout périmètre de protection du patrimoine. Aucune présence d'éléments patrimoniaux,
locale.
culturels, historiques ou de loisirs à forte empreinte paysagère à proximité.

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Chapitre III - Analyse des incidences du projet et mesures associées

Étude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

Chapitre III - Analyse des incidences du projet et


mesures associées

Ce chapitre propose pour chacun des thèmes analysés dans l’état initial, d’examiner les effets du projet et d’apporter des mesures destinées
à réduire, supprimer voire compenser les effets défavorables par des réponses adaptées. Il décrit également comment la prise en compte des
contraintes techniques, réglementaires et environnementales a permis d’aboutir à une localisation pertinente et à un aménagement optimal.

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1. CHOIX DU PROJET LE PLUS RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT ET ECONOMIQUEMENT VIABLE

1.1 Le choix de l’aire d’étude Le raccordement

Tout projet de parc solaire comporte plusieurs phases, du choix du terrain au montage final de l’opération. Le Le raccordement est l’élément indispensable pour que la production d’énergie soit intégrée au réseau électrique
diagnostic s’inscrit en amont du projet dans la phase de développement. Il a pour but de faire un inventaire, le plus national. Ainsi, ce facteur prépondérant est l’un des premiers pris en considération lors du diagnostic préalable d’un
exhaustif possible, des contraintes réglementaires, environnementales, physiques ou d’autres types pouvant exister projet de parc solaire au sol.
sur le site choisi. A l’échelle départementale, le territoire de la Creuse dispose d’un réseau organisé selon les différents bassins de
Si les parcs solaires sont portés par des opérateurs privés, on ne peut contester que par nature, ils contribuent à vie en présence et donc bien réparti sur l’ensemble du territoire.
l’intérêt collectif. Le choix de LUXEL dans son processus de développement d’un projet de parc photovoltaïque A l’échelle locale, la zone étudiée, se situe à proximité du poste source d’Aubusson (extension d’environ 1,8 km à
consiste à associer le plus possible la majorité des acteurs publics tels que les différents services de l’Etat (DDT, prévoir).
DREAL, etc.), les collectivités (communes, intercommunalités…), les chambres consulaires et toutes les personnes
susceptibles d’être intéressées par ce type de projet. Selon la base de données Caparéseau, en mars 2018, le poste d’Aubusson a les caractéristiques suivantes :
Le site de l’ancienne décharge d’Aubusson a été avant tout sélectionné en raison de son caractère artificialisé. Un - Une puissance en énergie renouvelable déjà raccordée de 16 MW,
pré-diagnostic multicritère a permis dans un deuxième temps de dresser l’inventaire des atouts, potentialités et - Une puissance des projets d’installations de production d’énergie renouvelable en file d’attente de 7,9 MW,
contraintes réglementaires environnementales, physiques et techniques du territoire, afin de conforter le choix du - Et une capacité d’accueil réservée au titre du S3REnR qui reste à affecter de 1,7 MW.
site.
Ainsi, le choix d’un terrain favorable à l’implantation d’une centrale photovoltaïque au sol revient à répondre à Préservation de la biodiversité
l’ensemble des critères suivants :
Afin de préserver le patrimoine naturel, les zonages environnementaux (réseau Natura 2000, réserves naturelles,
- Proposer un projet viable techniquement et économiquement
arrêtés de biotope, Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) sont pris en compte dans les
- Économiser l’espace et assurer l’utilisation durable des sols
critères de choix d’implantation.
- Protéger le patrimoine culturel et naturel
- Maîtriser les risques naturels Les secteurs hors sensibilité environnementale sont privilégiés.
Aucun zonage écologique réglementaire n’intercepte l’aire d’étude. Le site Natura 2000 le plus proche
est situé à près de 10 km de distance.
1.1.1 Le choix d’un terrain dégradé : économiser l’espace et assurer l’utilisation durable des sols
L’usage des sols est un critère décisif dans le choix des sites susceptibles d’accueillir un projet de centrale
photovoltaïque. LUXEL porte une attention particulière au cours de la phase de prospection afin de privilégier des Prise en compte du patrimoine culturel
sites artificialisés ou à faible potentialité au regard de la valeur agronomique des sols. Ainsi, les conflits d’intérêt liés
Afin de minimiser les risques d’impact sur le patrimoine architectural et paysager, un inventaire préliminaire à
notamment à la concurrence avec le foncier agricole et la compatibilité avec les règles d’urbanisme sont pris en
l’échelle départementale et locale est réalisé. Les secteurs hors contrainte réglementaire majeure sont ainsi
compte en amont de la phase de développement du projet.
privilégiés.
Les terrains correspondent à une ancienne décharge fermée depuis 2001, qui se présente actuellement comme
Le site est situé en dehors de tout périmètre de protection du patrimoine. Aucun paysage inscrit ou
une vaste friche. La valorisation photovoltaïque de ce type de terrain est soutenue par l’Etat, à travers l’attribution
classé ne se situe à proximité du projet.
de points de bonus environnementaux dans le cadre des appels d’offres tarifaires (cahier des charges en vigueur
datant du 11 décembre 2017).
Maîtriser les risques naturels et technologiques

1.1.2 Le pré-diagnostic Au cours de la phase de prospection, un inventaire des risques naturels majeurs est réalisé, en particulier pour les
risques pour lesquels la faisabilité du projet pourrait être remise en cause.
Afin de ne pas fausser les jugements ou leur appréciation par omission d’enjeux ou de critères fondamentaux du
La commune d’Aubusson est couverte par un Plan de Prévention des Risques Naturels Inondation mais le site du
territoire, un diagnostic préalable permet de dresser l’inventaire des atouts, potentialités et contraintes
projet n'est pas en zone inondable. Aucun autre PPRN n’est mis en place sur la commune.
réglementaires environnementales, physiques et techniques d’un territoire. C’est la méthodologie choisie par LUXEL
pour optimiser le projet, en croisant ces différents éléments de connaissance.

Le gisement solaire
L’ensoleillement représente un critère fondamental pour assurer la pérennité d’un projet photovoltaïque. Le
département de la Creuse dispose d’un gisement solaire convenable pour permettre l’installation de la centrale,
dans des conditions efficaces de production.
D'après les estimations obtenues, le site de projet aurait une productivité d’environ 1 230 kWh/kWc/an, pour un
système fixe orienté plein sud et incliné à 20°.
Le site présente des conditions d’ensoleillement satisfaisantes pour l’exploitation d’un parc solaire.

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Synthèse des contraintes techniques et environnementales

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1.2 Définition du projet d’implantation


1.1.3 Synthèse
Comme présenté dans le paragraphe précédent, la composition générale du projet de parc solaire est influencée
Le site a été retenu en fonction du bassin de raccordement, de l'utilisation de l'espace au titre du droit de l'urbanisme par différents enjeux environnementaux, techniques et réglementaires. Ces paramètres conditionnent dans un
et du faible enjeu écologique. premier temps l’emprise foncière exploitable soit l’aire d’implantation. Le parcellaire concerné par le projet
Le tableau suivant synthétise les conclusions du pré-diagnostic préalable, par thématique. correspond à la parcelle n° BL 33 qui a une superficie de 5,27 hectares.

Au sein de cette emprise, à l’issue de la finalisation de l’état initial sur l’environnement, l’aménagement intérieur a
Conclusions de l'étude de pré-diagnostic par thématique été adapté de manière à permettre une meilleure intégration du projet dans l’environnement.

Localisation Le tableau ci-dessous synthétise l’ensemble des mesures prises au stade de la conception du projet pour éviter ou
✓ Gisement solaire valorisable réduire les effets de l’aménagement sur l’environnement, tout en garantissant la faisabilité technico-économique du
géographique
projet.

Politiques en vigueur ✓ SRCAE Limousin : objectif de 55% de production d’énergie renouvelable Thématique État initial Option conceptuelle

Aucun habitat d’intérêt patrimonial, diversité


Raccordement ✓ A moins de 5 kilomètres du poste source d’Aubusson
biologique relativement faible. Maintien d’une lisière boisée autour de la
Milieu naturel
✓ Absence de zonage écologique réglementaire Pourtours boisés favorables au déplacement centrale
Milieu naturel des chiroptères et à la nidification de l’avifaune.
✓ Friche avec peu d’enjeux naturels attendus
 Ancienne décharge : Couverture à maintenir et contraintes géotechniques à Ancienne décharge réhabilitée avec une Conservation de la topographie existante
Relief respecter (portance) Topologie et couverture de confinement. Le dôme se Evitement des zones de talus
géotechnique présente comme une plateforme en pente
✓ Pente du dôme compatible avec le projet Respect de la contrainte de non percement du
modérée vers le nord, entourée de talus pentus. sol et de la portance du terrain

✓ Ancienne décharge propice à l’installation de centrales solaires au sol


Usage des sols Milieu humain et Absence d’habitations à proximité immédiate.
 Présence d’une servitude de protection de captage d’eau potable Maintien d’une lisière boisée autour de la
insertion Présence de masques visuels naturels.
centrale
paysagère
✓ Présence de zones boisées et topographie limitant les perceptions visuelles du
projet Respect des servitudes s’appliquant dans le
Paysage périmètre de protection de captage AEP :
✓ En dehors de tout zonage de protection du patrimoine
Site partiellement situé en zone de protection - Pas de création de voirie
Servitudes
 Présence d’habitat résidentiel diffus à quelques centaines de mètres rapprochée de captage d’eau potable - Pas d’implantation de locaux techniques
- Pas d’affouillement
Risques ✓ Site situé en dehors des zones inondables et de mouvement de terrain - Pas de déboisement
Pas d’aménagement spécifique à prévoir à
Chemin d’accès suffisamment large pour le
légende : ✓ point favorable  Point d’attention  Point rédhibitoire Accès au site l’extérieur des emprises du site
passage des camions

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• Scénario 3 retenu : « respect des prescriptions du périmètre de protection des captages AEP et des
contraintes environnementales »

Ce scénario permet de maintenir une puissance installée viable, tout en respectant les prescriptions liées à la
protection de la ressource en eau. Ainsi, sur la partie du site située dans la zone de protection rapprochée de
protection de captage AEP :
- Il n’y aura pas d’implantation de voirie. Seul un espace de 4 m sera laissé libre entre les tables
photovoltaïques et la limite de la plateforme, pour permettre l’accès aux engins de secours en cas d’incident.
- Il n’y aura pas d’implantation de locaux techniques.
- Les panneaux seront uniquement implantés sur le dôme de l’ancienne décharge ; le boisement au sud sera
totalement évité. Ainsi aucun défrichement ne sera nécessaire.
- Aucun terrassement ou excavation des sols en place ne sera nécessaire pour implanter les tables. Le sens
d’écoulement des eaux de surface ne sera donc pas modifié.

De plus, le choix des structures lestées directement posées au sol et l’installation de chemins de câbles hors sol
sur l’ensemble du projet permet de garantir l’absence d’altération de la couverture argileuse de la décharge. Le
risque de transfert d’eau souillée par les déchets est donc maitrisé.
Ce scénario est apparu comme le meilleur compromis technico-économique et environnemental.

Tableau récapitulatif des variantes


Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3 retenu
Maximisation de la Exclusion totale du Meilleur compromis
Principe d’aménagement
puissance installée périmètre de protection AEP technico-environnemental
Surface clôturée 3,5 ha 3,1 ha -11,4% 3,1 ha -11,4%

Nombre de modules installés 7656 2940 -61,6% 5190 -32,2%

Puissance installée (MWc) 2985,84 1146,6 -61,6% 2024,1 -32,2%


Taux d’équipement dans la
41,4% 18,58% -55,1% 31,70% -23,4%
surface clôturée
Production annuelle (MWh) 3670 1409 -61,6% 2488 -32,2%
1.2.1 Variantes d’aménagement En italique : évolution par rapport au scénario 1

• Scénario 1 : « maximisation de la puissance installée »

En première approche, afin de permettre la plus grande rentabilité énergétique possible, il a été étudié la possibilité
de poser des rangées de modules sur la totalité de l’emprise du projet, en prenant en compte les talus du dôme de
la décharge. En particulier, ce scénario envisageait de défricher une grande partie de la zone boisée au sud du site.
La distance entre les rangées de panneaux a été étudiée de manière à être la plus courte possible, tout en évitant
une partie des effets d’ombrages.
Cependant, ce scénario d’aménagement n’est pas apparu acceptable d’un point de vue environnemental, car il ne
prend pas en compte les contraintes de servitudes liées aux captages d’alimentation en eau potable, ni les enjeux
naturels.

• Scénario 2 : « exclusion totale du périmètre de protection rapprochée des captages AEP »

L’évitement total de l’ensemble du périmètre de captage impliquerait la suppression de 2 250 modules, ce qui
équivaut à retirer plus de 43% de la puissance possible sur le site. Dans ces conditions, la suppression de toute
installation photovoltaïque au droit du périmètre de captage rapproché ne permet pas d’aboutir à un projet
économiquement viable. Il n’est pas possible de maintenir le projet tout en évitant totalement ce secteur.

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1) Scénario 1 initial « maximisation de la puissance installée » 2) Scénario 2 « exclusion totale de la zone de protection AEP

3) Scénario 3 retenu

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1.3 Solutions de substitution raisonnables examinées

Considérant :
- D’une part, la nature des sols correspondant à une ancienne décharge d’ordures ménagères, impliquant
des risques d’instabilité des terrains et de pollution des sols,
- D’autre part, la présence de servitudes sur une partie du site, liées à la protection des captages d’eau
potable,
Les possibilités de redéveloppement du site sont fortement limitées.

Les autres alternatives de production d’énergie électriques renouvelables potentielles sont :


- L’énergie éolienne : au vu de la présence d’habitations à moins de 500 m du site, cette technologie n’est
pas applicable sur le site.
- La filière biomasse : étant donné les retours d’expérience mitigés sur les technologies de cette filière, et
l’absence de matériaux pouvant servir de combustibles disponibles à proximité immédiate du site, cette
filière n’a pas été retenue.

La solution de substitution consistant à laisser le site en état sans développer de projet est analysée en détail dans
le chapitre II- 1 «Le scenario de reference». Cette option ne permet toutefois pas de contribuer à la réduction des
émissions de gaz à effet de serre.

La mise en place d’un parc photovoltaïque a donc tout son sens sur le lieu de l’ancienne décharge
d’Aubusson. Il apparait comme la meilleure solution pour valoriser cette friche tout en respectant les
contraintes environnementales locales.

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2. IMPACTS DU PROJET LIES A LA CONSTRUCTION, A L’EXPLOITATION ET AU DEMANTELEMENT DE L’INSTALLATION PHOTOVOLTAÏQUE

Le parc solaire constitue une réponse environnementale pertinente à la problématique de la production d’énergie Toutefois, contrairement aux installations sur les toits, les installations photovoltaïques au sol bénéficient d’une
propre, dans un contexte où la consommation d’électricité ne cesse d’augmenter. meilleure ventilation à l’arrière et chauffent donc moins. Les supports en acier galvanisé sont moins sujets à
Il convient néanmoins d’analyser les différents impacts, qu’ils soient négatifs ou positifs, lors de sa réalisation (effets l’échauffement.
temporaires) et de son exploitation (effets permanents). Malgré la réversibilité du site après démantèlement des Impact négatif permanent irréductible faible
installations en fin d’exploitation (durée de 21 ans renouvelables), les effets liés à l’exploitation du parc solaire ont
donc été considérés comme permanents par le maître d’œuvre, afin de ne pas les minimiser.
Une distinction est également apportée pour mieux appréhender les effets directs et indirects du projet sur • Formation "d’îlots thermiques"
l’environnement.
Les surfaces modulaires sont sensibles à la radiation solaire, ce qui entraîne un réchauffement rapide et une
Ce chapitre propose donc, pour chacun des thèmes analysés dans l’état initial, d’examiner les effets du projet et élévation des températures. Les températures maximales peuvent atteindre 50° à 60° selon les saisons et
d’apporter des mesures destinées à réduire, supprimer voire compenser les effets défavorables par des réponses l’ensoleillement. La couche d’air qui se trouve au-dessus des panneaux se réchauffe en raison de cette hausse des
adaptées. températures (par ailleurs indésirable du point de vue énergétique). L’air chaud ascendant occasionne des courants
Conformément aux décrets d’application successifs de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de de convexion et des tourbillonnements d’air.
la nature, intégrée au Code de l’Environnement, ce chapitre présente : Il ne faut pas s’attendre à des effets de grande envergure sur le climat par ces changements
- Les impacts directs, indirects, temporaires et permanents, du parti d’aménagement sur l’environnement, microclimatiques, même si ces changements de température peuvent influencer positivement ou négativement à
- Et s’il y a lieu, les mesures envisagées pour supprimer, réduire ou compenser les éventuelles conséquences petite échelle l’aptitude des surfaces à devenir des habitats pour la faune et la flore. En effet, ces phénomènes sont
dommageables du projet sur l’environnement. très localisés au niveau de la surface du parc photovoltaïque proprement dit. De plus, la surélévation des bas de
La phase de chantier comprend la mise en place et la réalisation des travaux de construction jusqu’à l’achèvement panneaux à environ 0,8 mètre accroît encore davantage l’effet de ventilation naturelle des modules.
de l’installation. Impact négatif permanent irréductible faible
Les travaux de démantèlement en fin de vie de la centrale sont du même type que les travaux de construction. Les
impacts liés à cette phase sont considérés comme étant similaires aux travaux de construction, et sont donc inclus
dans la description des impacts en phase chantier, sauf mention contraire.
• Économie de gaz à effet de serre
Les émissions polluantes d’un parc solaire photovoltaïque sont inexistantes du fait de l’utilisation du rayonnement
Les mesures de réduction, de suppression ou de compensation des impacts sont indiqués dans un encadré solaire.
en fin de paragraphe. - Le projet contribuera donc à économiser l’émission de 870 tonnes équivalent de CO2 par an environ,
- Les effets positifs sur le climat restent cependant mal connus et difficiles à apprécier, notamment en ce qui
concerne leur ampleur. Mais il est indéniable que les gaz à effet de serre participent au réchauffement
climatique ;
2.1 Effets sur le milieu physique - En limitant ces émissions, le parc solaire d’Aubusson participe, à son échelle, au maintien de l’équilibre
climatique et à la lutte contre le réchauffement climatique.
2.1.1 Effets sur le climat, la qualité de l’air et l’énergie Impact positif permanent fort
2.1.1.1 Impacts du projet liés à la construction – phase chantier
La phase chantier demande une concentration non négligeable d’engins de construction et de véhicules de transport
dont les gaz d’échappement peuvent temporairement être source de pollution et de nuisance sur la qualité de l’air • Effets sur les ressources énergétiques
à l’échelle du site. La puissance produite par une installation photovoltaïque est liée à la quantité de lumière captée par celle-ci. La
Il est cependant à noter que la phase de construction s’étalant sur une durée de 4 mois, l’ensemble des engins de productivité du générateur dépend directement du gisement solaire du lieu d’implantation.
chantier ne sera pas présent en même temps. Avec un ratio de 1 230 kWh/kWc/an environ, la commune d’Aubusson bénéficie d’un gisement solaire assurant
Impact négatif temporaire irréductible très faible une productivité satisfaisante des infrastructures projetées.
Cette installation répond également aux objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement et participe au
développement de la part des énergies renouvelables dans la production nationale d’énergie, nécessité devenue
2.1.1.2 Impacts sur le climat, la qualité de l’air et les ressources énergétiques – phase exploitation absolue et bien stipulée dans le "Grenelle de l’Environnement". Dans un contexte de "crise énergétique", cette
installation permet de réduire la part des autres sources de production électrique, polluantes et dites non
• Changement de la fonction d’équilibre climatique local des surfaces renouvelables (électricité produite à partir du charbon, du pétrole, du gaz, du nucléaire). Elle permet donc de lutter
La construction dense de modules sur des surfaces est susceptible d’entraîner des changements climatiques contre le réchauffement climatique mondial par la réduction des émissions de gaz à effet de serre (CO2), dont
locaux. Les mesures ont révélé que les températures en-dessous des rangées de modules pendant la journée sont environ 28,8 % sont issus de la production et la transformation des énergies non renouvelables en Europe en 201511.
nettement inférieures aux températures ambiantes en raison des effets d’ombrage. Pendant la nuit, les températures La production d’énergie solaire est effectivement devenue aujourd’hui sur le plan mondial, et notamment pour
en dessous des modules sont, en revanche, supérieures de plusieurs degrés aux températures ambiantes. Il ne l’ensemble des pays développés, un des principaux objectifs en matière de politique environnementale.
faut cependant pas en déduire une dégradation majeure des conditions climatiques locales. En France, cette nécessité est rappelée dans le rapport de synthèse du groupe "lutter contre les changements

11 source : Datalab – comissariat général ai développement durable – chiffres clés du climat – édition 2018

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climatiques et maîtriser l’énergie" du Grenelle de l’Environnement qui stipule :


- Objectif 5 : réduire et "décarboner" la production d’énergie, renforcer la part des énergies renouvelables, 2.1.2.1 Tassement en phase exploitation
- Objectif 5-1 : passer de 9% à 20 % d’ici 2020 la part des énergies renouvelables dans la consommation Le système d'ancrage des tables avec des bacs lestés pourrait être à l'origine d'un tassement différentiel du sol au
d’énergie finale en France. niveau des supports. Néanmoins, la charge au sol des structures est évaluée entre 11 et 45 kPa par pieux selon la
La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, en date du 17 août 2015, fixe notamment comme position du pieu (avant et arrière) et la position de la table (périphérique et intérieure), comme le montre le rapport
objectif de porter la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation finale brute d’énergie en de mission géotechnique réalisé pour le parc solaire LUXEL de Sainte-Agathe-la-Bouteresse (ancienne décharge
2020 et à 32% en 2030. également) – cf. annexe.
En ce qui concerne les postes de transformation, qui sont posées sur des dalles en béton d’environ 8 m², la charge
au sol est évaluée entre 6 et 10 kPa.
Le projet de parc solaire permet donc de :
D’après le retour d’expérience de Luxel, ces charges au sol sont compatibles avec la portance de terrains de type
- Développer les énergies renouvelables ;
décharge réhabilitée. Dans tous les cas, une mission géotechnique est prévue au démarrage des travaux pour
- Participer à la sécurité énergétique de la commune et du territoire. L’électricité produite sera effectivement s’assurer de l’adéquation entre le type de terrain et les installations.
réinjectée vers le poste source d’Aubusson pour être redistribuée ;
Le projet n’est donc pas susceptible d’altérer l’intégrité du confinement des matériaux.
- Contribuer à l’autosuffisance énergétique du territoire ;
Impact négatif permanent réductible faible
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Mesures associées :
Impact positif permanent fort
Dans le cas où un tassement différentiel serait constaté, un comblement de surface sera réalisé afin de conserver
le profilé du dôme de la décharge et éviter ainsi la formation de points d'eaux stagnantes.
Mesures associées : Impact résiduel négatif temporaire très faible
Le taux de gaz à effet de serre rejeté par la construction d’un parc solaire est négligeable à l’échelle du
territoire. Par ailleurs, il n’existe que très peu de retour d’expérience sur la formation d’îlots thermiques ainsi que le
changement de la fonction d’équilibre climatique locale des surfaces ; d’autre part les impacts positifs du projet sur 2.1.2.2 Déplacement de terre et aménagement des voiries
le climat, à grande échelle, sont plus importants que les impacts négatifs. Les décaissements du sol étant proscrits sur l’emprise de l’ancienne décharge, les postes de transformation seront
Aucune mesure en tant que telle ne sera mise en place s’agissant des effets sur le climat et la qualité de l’air. placés sur une dalle en béton en bordure des voiries internes.
Le choix d’un système d’ancrage par bacs lestés et de chemins de câbles hors sol permet d’éviter toute perforation
de la couverture de confinement des déchets.
2.1.2 Effets sur la géologie et la topographie
La mise en place de la voirie interne nécessite un décaissement de la terre végétale sur 10 à 20 cm. Les couches
2.1.2.1 Travaux préparatoires de terrassement argileuses de confinement ne seront pas altérées. Du géotextile sera mis en place en fond de fouille, puis des graves
L'aire d'implantation présente une surface régulière avec une pente modérée, et les zones de talus seront évitées. non traitées compactées.
Le choix de structures lestées permet de conserver la couverture de la décharge intacte. Un modelage ponctuel du Les voiries périphériques ne feront l’objet d’aucun traitement particulier du sol.
terrain sera necessaire à l’angle sud-ouest du site (au niveau de l’actuelle zone boisée). Les voiries matérialisées pendant la phase chantier seront maintenues pendant la phase d’exploitation pour la
Impact négatif temporaire irréductible très faible circulation des véhicules d’intervention.
Impact négatif permanent réductible faible
2.1.2.2 Tassement Mesures associées :
- Evitement : Les structures support et le système de câblage permettent d’éviter toute perforation du sol
Les engins utilisés pour le placement des lests n’excèdent pas 2,5 tonnes et ne risquent donc pas d’endommager
- Evitement : Mise en place des postes techniques sur des dalles en béton
le sol.
- Réduction : Les structures support sont adaptées à la topographie locale. Le projet ne fera donc pas l’objet
Les châssis de support livrés en kit et les modules photovoltaïques sont livrés par des véhicules de transport lourds d’adaptation topographique majeure.
jusqu’à la zone de déchargement à l’entrée du site. Ils sont ensuite distribués par des engins plus légers sur les - Réduction : La totalité de la terre déplacée sera préservée et réutilisée in situ.
zones de chantier.
Impact résiduel permanent faible
Les engins les plus lourds qui seront amenés à fréquenter le site du projet seront ceux utilisés pour la pose des
postes électriques préfabriqués (voir description au chapitre I - paragraphe 3.1.1). Toutefois, cet impact sera limité
à l’étape de dépose des locaux techniques, très restreinte dans le temps et dans l’espace. Les engins
n’emprunteront que les voies prévues à cet effet.
Impact négatif temporaire réductible faible
Mesures associées :
- Réduction : Des voiries spécifiques pour les engins les plus lourds ont été prévues, afin d’éviter le tassement
du sol sur l’ensemble de l’emprise du projet. Elles sont améngées en dehors du périmètre de protection des
captages AEP.
- Réduction : L’installation de la base de vie et de la plateforme de déchargement sont définis à l’entrée du site,
de sorte à limiter l’emprise du chantier.
Impact résiduel temporaire très faible

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2.1.3 Les impacts sur le contexte hydraulique 2.1.3.2 Étude des incidences quantitatives - en phase chantier
2.1.3.1 Généralités En phase travaux, une modification modérée de la couverture des sols est prévisible, dû au retrait temporaire des
espèces végétales au droit de la zone de chantier, et au défrichment et au terrassement ponctuel des sols au sud-
La création d’un parc photovoltaïque peut entraîner plusieurs effets sur l’eau (souterraine par infiltration ou
ouest. Cependant, le chantier ne nécessitant pas d’engins lourds, les impacts seront essentiellement observés au
superficielle par ruissellement). Cette incidence peut être soit qualitative (bien que cet aspect soit ici très limité) soit
niveau des futures zones de voiries et d’implantation des locaux techniques (cf. incidences en phase exploitation).
quantitative.
Celles-ci sont situées en dehors du périmètre de protection des captages AEP.
De façon théorique, les impacts potentiels peuvent s’exprimer en termes de :
Les impacts en termes de ruissellement en phase chantier sont donc limités.
- Modification de l’écoulement des eaux superficielles, augmentation de l’érosion,
Impact négatif temporaire réductible faible
- Destruction de certains milieux ou espèces sensibles ou d’intérêts en relation avec la présence plus ou
moins prégnante d’eau (zones humides), Mesures associées :
- Pollution chronique : polluants répandus et entraînés dans les eaux de ruissellement de façon récurrente - Conservation de la topographie d’origine : Aucun remaniement de terrain conséquent ne sera réalisé sur la zone
(gasoil, huile de moteur, herbicides répandus pour entretien des espaces, etc.), de projet. Les caractéristiques des structures utilisées pour l’installation des modules permettent de s’adapter à
- Pollution accidentelle provenant d’un rejet d’effluent polluant lors d’un évènement ponctuel. la configuration des terrains. La topographie originelle ainsi respectée ne modifiera pas le sens des
écoulements.
- Respect des prescriptions s’appliquant dans le périmètre de protection de captage d’eau potable : voir tableau
L’aire d’étude du projet d’Aubusson présente un contexte sensible vis-à-vis de la ressource en eau
au chapitre III-2.2.5.1, page 106 « compatibilité du projet avec les servitudes liées au périmètre de protection
souterraine, car elle est partiellement située dans un périmètre de protection rapprochée de captages
rapprochée des captages d’eau potable ».
en eau potable.
Du fait de la présence d’une couche imperméable argileuse couvrant l’ancienne décharge et d’un
système de récupération des lixiviats, les eaux souterraines ne sont pas directement affectées par le Impact résiduel négatif temporaire faible
projet. Les incidences éventuelles sur les eaux superficielles concerneront essentiellement les LUXEL, de par le nombre de projets qu’elle a déjà développé, a pu constater le retour naturel de la végétation sur
talwegs de part et d’autre du dôme de la décharge, et dans une moindre mesure le ruisseau de la Gâne les sols dégradés en phase travaux. Le site de Murles dans l’Hérault en est un très bon exemple. Il a été constaté
en aval. Au vu de la topographie locale, les écoulements depuis le site de projet ne sont pas sur ce site une reprise rapide de la végétation spontanée typique des milieux méditerranéens.
directement dirigés vers les captages en eau potable voisins.

2.1.3.3 Etude des incidences quantitatives - en phase exploitation


La topographie originelle sera conservée, le sens d’écoulement des eaux superficielles ne sera pas modifié à
l’échelle de la parcelle.
Les modules et leurs supports peuvent constituer un obstacle à l’écoulement des eaux et provoquer une répartition
non homogène des eaux pluviales. Celles-ci pourraient être concentrées vers le bas des panneaux, engendrant une
érosion du sol à l’aplomb de cet écoulement. Ce phénomène est toutefois limité car les panneaux ne sont pas jointifs
entre eux. Ainsi, la surface maximale où une alimentation en eau par la pluie ne sera pas directement possible est
équivalente à celle d’un panneau incliné, soit moins de 2 m² ; ces zones seront tout de même alimentées en eau
par capillarité du sol.
De plus, toutes les installations seront posées sans perforation du sol ; il n’y aura donc pas de création de
cheminements préférentiels d’infiltration.
Les conditions d’alimentation du bassin versant ne seront donc pas altérées.
Dans le cadre de ce projet, les surfaces engendrant une imperméabilisation seront limitées aux locaux techniques
(env. 35 m²) et aux bacs lestés permettant l'ancrage des tables (estimé à 1 635 m²). Les panneaux n’induisent pas
une imperméabilisation du sol, l’eau pouvant ruisseler sous les tables.
La voirie lourde interne sera en matériaux poreux afin de conserver une perméabilité satisfaisante du sol et de ne
pas influer sur les ruissellements naturels.
Les voiries périphériques ne nécessiteront pas de traitement particulier des sols.

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Impact des modules sur le ruissellement

Avant implantation Après implantation

Occupation du sol
Estimation du Estimation du
% surface coefficient de % surface coefficient de
ruissellement ruissellement
Surface couverte par les panneaux* 32% 0,403
Postes de livraison, transformateurs,
0,11% 1
onduleurs
Voirie lourde interne (graviers) 5% 0,5
Plateforme de l'ancienne décharge
74,7% 0,33 38% 0,33
(pente entre 5 et 10%)
Zones boisées 25,3% 0,15 20% 0,15
Prairie herbacée 5% 0,2

Coefficient de ruissellement moyen à


0,284 0,320
l'échelle du site
* L’imperméabilisation due aux tables photovoltaïques provient des supports utilisés pour la fixation des tables.
L’emprise au sol pour ce type de fixation est estimée à 16% de la surface des tables. Le coefficient de ruissellement
pour les surfaces couvertes par les tables sera la moyenne pondérée des coefficients pour les supports (C = 1) et
les surfaces non aménagées (C=0,284) soit :
Cpanneaux = 1*0,16+0,284*0,84 = 0,403

Le coefficient de ruissellement est légèrement augmenté après implantation (+0,035). Le risque


supplémentaire d’érosion sur pente suite à l’implantation du projet est donc faible. Inversement, les
Même si le projet engendre l’implantation de structures à la surface lisse (modules), le ruissellement de l’eau sur le travaux n’engendreront pas d’augmentation de l’infiltration des eaux dans le massif de déchets.
sol restera limité par l’enherbement des terrains : l’eau arrivant sur les modules sera répartie sur le sol en bas de
chaque ligne de panneaux puis ruissellera et s’infiltrera naturellement dans les terrains.
Impact négatif permanent réductible modéré
Influence sur le coefficient de ruissellement (Cr) :
L'objectif étant de comparer l'augmentation des ruissellements suite à l'implantation du parc, les calculs seront Mesures associées :
réalisés à l'échelle de l’aire d’implantation du projet, c’est-à-dire la surface délimitée par le périmètre clôturé du - Suppression - Non jonction des modules et structures : La logique même de l’aménagement du parc solaire
projet (environ 3,1 hectares au total), et non pas à l'échelle du bassin versant. empêche la couverture de grandes surfaces d’un seul tenant. En effet, les modules sont installés en rangées
disjointes et espacées entre elles. De plus, les modules ne sont pas jointifs entre eux, un espace de dilatation
Les coefficients de ruissellement utilisés sont issus du guide technique « gestion des eaux pluviales dans les projets est conservé entre deux panneaux. Ce choix technique de séparer les panneaux horizontalement et
d’aménagements » réalisé par la DDAF de l’Indre-et-Loire en décembre 2008. verticalement a été fait pour multiplier les points de chute de l’eau de pluie au sol.
- Suppression : Conservation de la topographie générale du terrain (cf paragraphe précédent)
- Evitement : Respect des prescriptions s’appliquant dans le périmètre de protection de captage d’eau potable
- Evitement : Technique d’ancrage des modules par plots lestés sans aucun percement dans le sol
- Réduction : Maintien d’une végétation herbacée : Afin de favoriser le plus possible l'infiltration des précipitations,
une attention sera portée pour garantir une reprise rapide de la végétation, de manière à garder le maximum de
surface en herbe. La couverture végétale permet de freiner le ruissellement et de limiter l’érosion. Un entretien
par des moyens mécaniques sera mis en œuvre. Aucun système d’irrigation n’est prévu.
Impact résiduel négatif permanent faible

2.1.3.4 Etude des incidences qualitatives

• Incidences en phase travaux


D’une façon générale, les travaux peuvent perturber les milieux aquatiques (superficiels et souterrains) sous l’effet
du décapage des sols, de leur érosion, des process de fabrication réalisés in situ, du stockage et de la circulation
des engins. Les risques potentiels concernent :

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- La mise en suspension de particules fines du sol pouvant être responsables de colmatage du fond des - Réduction : En cas de pollution avérée, les effluents et/ou les sols superficiels pollués seront pompés ou
cours d’eau et des habitats aquatiques. Le risque vis-à-vis du ruisseau de la Gâne en aval du site reste excavés et évacués vers un centre de traitement approprié.
faible étant donné qu’aucun remaniement significatif des sols ne sera réalisé. Le bassin de rétention aura
une fonction de décantation des particules fines pour une partie des eaux de ruissellement ; Surveillance et entretien du site :
- Les rejets des eaux de ressuyage des bétons frais. Ce type de rejet est limité, il concerne uniquement les - Réduction : LUXEL effectue une veille régulière et périodique de ses installations afin de contrôler visuellement
fondations de la clôture ; l’état de la centrale elle-même et de ses abords. Le cas échéant, des recherches sont engagées si
- Les rejets accidentels d’hydrocarbures liés à des incidents concernant les engins de chantier (collisions, accidentellement ou chroniquement des produits potentiellement polluants étaient relevés (déchets solides et/ou
rupture de flexibles, etc.). Les flux de polluants dégagés seraient toutefois peu importants ; liquides). De plus, lors d’épisodes climatiques de nature exceptionnelle, les techniciens chargés du site réalisent
- Les opérations d’entretien des engins de chantier, de lavage des toupies béton. un examen plus approfondi des ouvrages et signalent toute anomalie éventuelle.
Impact négatif temporaire réductible faible - Réduction : L’ensemble du périmètre de l’installation est par ailleurs fermé par une clôture interdisant l’accès
des personnes non habilitées à pénétrer dans le site.
Mesures associées : Voir paragraphe suivant Impact résiduel négatif temporaire très faible
- réduction : interdiction de laver les toupies béton sur le site. Le béton sera livré prêt à l’emploi dans des bétonnières.
Impact résiduel négatif temporaire faible
2.1.3.5 Analyse réglementaire vis-à-vis de la nomenclature « Eau »
• Incidences en phase exploitation Le parc solaire induit une imperméabilisation inférieure à 1 ha et il n’y a pas de modification sensible des conditions
de ruissellement. Le projet n’est donc pas concerné par la rubrique 2.1.5.0 « Rejet d’eaux pluviales dans les eaux
Pollution chronique :
douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface
La pollution chronique des eaux de ruissellement peut notamment résulter du trafic des véhicules, des activités de correspondant à la partie du bassin versant naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet » de la loi
chargement et de déchargement, des activités de mécanique et d’entretien, etc. sur l’eau.
Le trafic sur l’installation en phase d’exploitation est ponctuel. L’entretien de l’installation ne nécessite aucun produit
potentiellement polluant pour la qualité des eaux. Le risque de pollution chronique est considéré comme négligeable.
Le projet n’intercepte pas de lit mineur d’un cours d’eau. Il n’est donc pas concerné par la rubrique 3.1.1.0
Pollution saisonnière : « Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d'un cours d'eau, constituant un obstacle à l'écoulement
Aucun produit particulier utilisé de manière saisonnière (sels de déneigement par exemple ou produits des crues ou un obstacle à la continuité écologique ».
phytosanitaires) n’est nécessaire pour l’exploitation du parc solaire.
Impact nul Le projet n’est pas situé dans le lit majeur d’un cours d’eau. Il n’est donc pas concerné par la rubrique 3.2.2.0
« Installations, ouvrages, remblais dans le lit majeur d'un cours d’eau ».

Pollution accidentelle :
Ce type de pollution intervient lors d’un déversement de produits toxiques, polluants ou dangereux. Le risque est Aucune zone humide n’a été identifiée sur les terrains du projet ou aux abords immédiats. Le projet n’est donc pas
cependant plus important en phase travaux. concerné par la rubrique 3.3.1.0 « Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides
ou de marais ».
Dans ce type de pollution s’inscrivent aussi les pollutions engendrées par les eaux d’extinction d’incendie.
Bien que toutes les mesures nécessaires soient prises pour prévenir ce genre de risque (entretien du site,
espacement des panneaux, paratonnerre…), un incendie d’origine criminelle ou accidentelle pourrait se produire
dans l’enceinte du projet ou à ses abords. Lors d’un tel évènement, la majeure partie de l’eVA (acétate de vinyle),
servant de matériau d’enrobage dans le module, sera libéré. Le silicium sera capturé dans le verre fondu. Une partie
négligeable de silicium sera portée aux extrémités basses du panneau par l’écoulement des vapeurs et/ou de
l’aérosol d’eVA. La couverture végétale sous-jacente suffira pour capter cet écoulement succinct. Au pire des cas,
la partie de terre souillée serait extraite et traitée selon un procédé adapté. Par conséquent, le risque sanitaire ou
environnemental que représentent les incendies, suite à un bris de verre accidentel ou à une lixiviation, est quasi-
nul.
Le risque de pollution accidentelle liée à une fuite depuis les locaux techniques reste très limité : ces postes
disposent d’un bac de rétention permettant de récupérer l’huile contenue dans le transformateur. De plus, ils sont
positionnés en dehors du périmètre de protection des captages d’eau potable.
Impact négatif temporaire réductible très faible
Mesures associées :
Réduction du risque de pollution :
- Suppression : Aucun stock de produits polluants présents sur le site
- Suppression : Interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires.
- Réduction : Les véhicules amenés à circuler sur le site et ses abords feront l’objet d’inspection régulière par leur
propriétaire.
- Suppression : Les véhicules ne seront en aucun cas nettoyés sur le terrain.
- Réduction : En cas de pollution accidentelle, des kits de dépollution seront disponibles sur le site. Ceux-ci sont
utilisés si une fuite est détectée avant que la pollution n’ait eu lieu.

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2.2 Effets sur l’environnement humain parcellaire agricole. Le projet actuel n’entre donc pas en concurrence avec les usages agricoles.
Impact nul
2.2.1 Effets du projet sur le contexte socio-économique
2.2.1.1 Impacts du projet en phase chantier
2.2.2 Effets du projet sur le cadre de vie et la santé
La phase chantier du projet d’une durée d’environ 4 mois a peu d’impacts négatifs sur l’environnement humain.
Ces impacts concernent essentiellement les nuisances sonores et visuelles. Bien au contraire, un chantier de cette 2.2.2.1 Bruit, vibrations, odeurs et émissions lumineuses – phase chantier
ampleur permet d’avoir une incidence positive sur le secteur économique pendant la durée du chantier puisqu’il Le chantier du parc solaire d’Aubusson devrait durer environ 4 mois.
permet de faire appel à différentes entreprises suivant le découpage en lots du chantier, tout en augmentant la
demande en hébergement. Il est même possible de faire appel à des gens en recherche d’emploi pour des missions Pendant cette période, il faut s’attendre à des bruits liés aux activités des véhicules de transport et au montage des
précises. infrastructures avec les engins de construction. Le nombre total de camions est estimé à 53 pour toute la durée du
chantier, sans dépasser 5 camions par jour lors des pics d’activité (approvisionnement du matériel). Il n’existera pas
de terrassement significatif sur le site. La circulation des engins occasionne des nuisances sonores et des émissions
• Le fonctionnement économique
de poussière diffuses, notamment par temps sec.
Aucun commerce n’est présent à proximité immédiate du site. Les activités voisines sont essentiellement agricoles. Ces nuisances sont limitées dans le temps (heures et jours de travail) et l’espace (projet et abords
La tenue du chantier n’aura donc aucun effet négatif sur l’organisation des activités économiques. A l’échelle de la immédiats).
commune, la durée du chantier aura en revanche un impact positif en termes de fréquentation des commerces
notamment pour le secteur de la restauration et de l’hôtellerie. En effet, le chantier soulèvera le besoin d’héberger Aucune habitation n’est située à proximité immédiate du site. Les habitations les plus proches (situées à environ
en résidence hôtelière, plusieurs dizaines d’ouvriers pendant une durée d’environ 4 mois. 230 m au nord du site) pourraient potentiellement être modérément affectées par la tenue du projet.
Impact positif temporaire faible Impact négatif temporaire réductible modéré

Mesures associées : Pendant la phase de construction de l’installation ainsi que pendant l’exploitation de la Mesures associées
- Réduction : Port de protection auditive pour les Transport des locaux techniques
centrale, les opérations de génie civil et la gestion des espaces verts seront préférentiellement sous-traités
localement. travailleurs lors des travaux sur le sol
- Réduction : Information des riverains : Les riverains
• Le tourisme et les activités de loisirs seront informés du calendrier du chantier et des
horaires de travail par les voies de communication
Les pôles touristiques et de loisirs de la commune sont tous situés à plus de 1 km du site, sans covisibilités. telles qu’un affichage en mairie. Concernant les
Impact nul horaires de travail, toute demande de dérogation
devra faire l’objet d’une procédure spécifique
d’approbation à déterminer en fonction de
2.2.1.2 Impacts du projet en phase exploitation l’organisation et du suivi des chantiers mise en place
par la Maîtrise d’Ouvrage. De manière générale, les
• Le fonctionnement économique horaires de chantier se limiteront aux journées et
horaires habituels.
L’accueil d’une installation de production d’électricité photovoltaïque sur la commune d’Aubusson correspond à
l’implantation d’une activité industrielle propre et non polluante, qui s’accompagnera de retombées financières - Réduction : Limitation de la poussière : En cas de Source : Luxel
directes et indirectes pour les collectivités, leur population, et les riverains du site. En effet, la location du terrain par période sèche, lors du passage des poids-lourds
le maitre d’ouvrage apportera des recettes à la Communauté de Communes Creuse Grand Sud, actuel exploitant transportant les matériaux, un système diminuant la dispersion de ces poussières (bâchage ou arrosage des
des terrains. De plus, le développement du projet donnera lieu au versement de la Contribution Economique bennes) pourra être mis en place.
Territoriale. Impact résiduel négatif temporaire faible
Impact positif permanent fort

• Le logement 2.2.2.2 Champs électriques et électromagnétiques – phase Exploitation

Le projet sera implanté sur un site dégradé où il n’est pas envisageable de réaliser des constructions à usage • Risque de de choc électrique
résidentiel. Le projet de parc solaire ne constitue donc pas un obstacle au développement de la commune en termes
de croissance urbaine et de logement. Au contraire, elle permettra de subvenir aux besoins en électricité d’une Les chocs électriques et les brûlures sont des effets directs des champs électromagnétiques impliquant un contact
grande partie de la population. entre une personne et des objets métalliques se trouvant dans le champ. A 50 Hz, le seuil de perception tactile du
courant est compris entre 0,2 et 0,4 mA. Le seuil physiologique, correspondant à un choc sévère ou une difficulté à
Impact nul
respirer, est compris entre 12 et 23 mA. La directive 2004/40/CE du 29 avril 2004 sur les risques liés aux champs
électromagnétiques définit les valeurs déclenchant l’action à partir desquelles des mesures de prévention doivent
être mises en place afin de réduire l’exposition. Elle établit la valeur de 1 mA comme valeur déclenchant l’action vis-
• L’activité agricole à-vis des courants de contact.
De même, du fait de l’historique du terrain, l’usage agricole au droit de l’aire du projet n’est pas opportun. la parcelle Le moyen de prévention le plus efficace contre l’exposition aux rayonnements électromagnétiques est
concernée n’est pas classée dans le PLU comme une zone agricole est n’est pas recencée dans le registre l’éloignement12. Le parc est mis en sécurité par des clôtures et par un système de surveillance, ce qui permet d’en
déduire que le public est assez protégé par rapport à l’ouvrage électrique. La population habitant ou circulant à

12 INRS, 2008, 4 p.

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proximité sera néanmoins avertie par des pictogrammes d’information de la présence du parc photovoltaïque et des 2.2.3 Effets vis-à-vis de la circulation routière
risques éventuels. Les interventions techniques à effectuer près des câbles conducteurs seront confiées à du
personnel habilité. Les câbles aériens seront néanmoins étiquetés.
Impact nul 2.2.3.1 En phase chantier
Le nombre de poids-lourds impliqués dans la construction du parc solaire est évalué à environ 53, sur une période
• Champs électriques et électromagnétiques de 16 semaines (soit en moyenne 14 camions par mois) – voir Chap. II paragraphe 3.1.1.
Le chantier engendrera donc une circulation supplémentaire faible à l’échelle du bassin de vie du site et
Certaines mesures, prises dès la conception du projet, permettent de limiter significativement l’intensité des champs
des voies de communications environnantes, pendant les heures et les jours de travail.
électromagnétiques, comme la réduction de la longueur des câbles, ou encore le raccordement à la terre.
La chaussée des axes empruntés ne sera pas dégradée par la fréquentation des poids-lourds.
− Réseau électrique continu Les camions emprunteront les voies suivantes :
Le réseau électrique continu s’étend des panneaux photovoltaïques aux onduleurs et est distribué par des câbles - RD941 : la circulation liée au chantier est négligeable à l’échelle du trafic sur cette voie servant de liaison à
isolés. Les tensions normales d’utilisation n’excèdent pas 800V et les courants transités sont inférieurs à 300A. Les l’échelle départementale et d’axe pénétrant vers le centre-ville.
champs électriques et magnétiques rayonnés par les supports conducteurs s’annulent par les dispositions prises - La route de Saint-Marc-à-Frongier, qui a un trafic très faible.
lors du câblage (polarités des câbles regroupées et boucles inductives supprimées). Le réseau continu ne présente Impact négatif temporaire réductible faible
donc aucun danger de rayonnement électromagnétique.
Mesures associées :
− Convertisseurs Toutes les mesures sur les accès et les déplacements destinées à limiter la gêne et à en réduire la durée font partie
Les onduleurs assurant la conversion d’énergie sont confinés dans des armoires électriques métalliques reliées à intégrante de la réflexion initiale et seront prise en compte dans l’organisation du futur chantier.
la terre. Il peut exister quelques fuites électromagnétiques de niveau très faible dans un spectre de fréquence Une signalisation sera mise en place, avec notamment l’accompagnement des convois exceptionnels et l’étude du
inférieur à 1MHz mesurable à un ou deux mètres des équipements. Ces rayonnements ne présentent pas de danger tracé de sorte à éviter le passage dans le centre des villes et villages.
pour les opérateurs des équipements qui les essayent et les mettent en service.
Une information préalable sera réalisée pour le démarrage de la phase chantier par l’intermédiaire de panneaux
affichés sur le site et en mairie. Des panneaux de signalisation sur la chaussée seront également mis en place.
− Réseau électrique haute tension
La Maîtrise d’Ouvrage s’engage à financer tous les travaux de remise en état de la chaussée s’il s’avérait que le
Les lignes sont conventionnelles (câbles torsadés blindés limitant les rayonnements électromagnétiques) et passage des convois liés au chantier avait dégradé la voie publique.
transitent des courants inférieurs à 100A. Elles sont enterrées selon les mêmes pratiques réalisées par Enedis en
milieu urbain. Le réseau électrique haute-tension ne présente donc aucun danger de rayonnement Impact résiduel négatif temporaire faible
électromagnétique.
Les puissances de champ maximales pour postes électriques sont inférieures aux valeurs limites 13 à une distance
2.2.3.2 En phase exploitation
de quelques mètres. A une distance de 10 mètres de ces transformateurs, les valeurs sont plus faibles que celles
de nombreux appareils électroménagers.
• Circulation engendrée par l’entretien du parc photovoltaïque
Impact nul
En phase exploitation, un parc solaire ne demande aucun personnel sur place et n’accueille pas de public. Seuls
quelques véhicules légers (voitures de service ou camion de type fourgonnette) sont susceptibles de circuler pour
2.2.2.3 Nuisances sonores – phase exploitation la maintenance du parc solaire.
Les phénomènes de striction et les ventilateurs engendrent un bruit continu dans les transformateurs et les Impact nul
onduleurs.
Le choix d’onduleurs décentralisés de petite taille, ne nécéssitant pas de ventilation, permet de limiter fortement le 2.2.4 Effets sur les zones archéologiques
niveau d’émission sonore comparé à des onduleurs centraux.
Au vu du de l’historique du site (décharge) et étant donné que le projet ne donnera pas lieu à des affouillements ou
Les locaux électriques abritant les transformateurs sont donc les sources les plus bruyantes sur le parc solaire. Le
des percements du sol, aucun impact sur le plan archéologique n’est attendu.
bruit d’un transformateur en fonctionnement est d’environ 70 dB(A). Suivant la règle de propagation des ondes
acoustiques en champ libre (décroissance de 6 dB par doublement de distance), à une distance de 10 m le bruit Impact nul
résiduel est de 49 dB(A) ce qui correspond, pour une fréquence de 1 000 Hz, à l’intensité sonore d’un lave-linge ou
d’une conversation courante.
En période nocturne, l’installation photovoltaïque ne fonctionnant pas, aucun bruit ne sera généré.

D’autres sources potentielles de nuisances sonores sont de faibles intensité et ponctuelles :


- Engins de maintenance et d’entretien du site
- Les éventuelles vibrations liées aux fortes rafales de vent s’engouffrant sous les panneaux.
Impact négligeable

13 Valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques définies dans le décret n°775 du 3 mai 2002.

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Catégorie Prescriptions Prise en compte


2.2.5 Compatibilité du projet avec les documents de planification de gros bétail par hectare et par an avec un chargement inférieur à ce seuil.
2.2.5.1 Compatibilité avec le PLU Sont interdits l’installation de nourisseurs,
Si besoin dans le cadre du pâturage ovin, les
d’abreuvoirs et tout autre dispositif susceptible
abreuvoirs et les abris à moutons seront
• Règlement d’urbanisme de favoriser la concentration d’animaux, à
aménagés au sud-ouest du site, à plus de 50
moins de 50 m des périmètres de protection
La commune d’Aubusson est régie par un Plan Local d’Urbanisme. m de la limite du périmètre de protection.
immédiate.
La majorité de la parcelle est localisée en zone A, dans laquelle sont autorisées les constructions d’intérêt collectif. Aucune implantation de panneaux au niveau
Cela est le cas pour la centrale solaire projetée (voir paragraphe II-4.3.2 en page 78). des boisements dans le périmètre de
Les parcelles actuellement boisées pourront protection.
Une partie de la parcelle est localisée en zone Np (secteur naturel protégé), en raison de la présence d’un périmètre être exploitées mais devront demeurer en
de protection de captage d’alimentation en eau potable. Comme détaillé dans le paragraphe suivant, le projet nature de bois. Les opérations sylvicoles Un élagage et un débroussaillement des bois
respecte l’ensemble des servitudes applicables au sein de ce périmètre. courantes (eclaircie, élagage) seront aux abords de la centrale sera potentiellement
Une procédure de Certificat d’Urbanisme est en cours pour clarifier la faisabilité du projet vis-à-vis des règles autorisées. nécessaire pour limiter les effets d’ombrage et
d’urbanisme applicables. En fonction de son retour, une mise en conformité du document d’urbanisme pourra être pour éviter les risques de propagation de feu
Prescriptions de forêt.
envisagée via une déclaration de projet. sylvicoles
La coupe des arbres et le dessouchage
Information dans le cadre du permis de
nécessiteront l’information préalable au Maire
Concernant les retraits par rapport aux voiries, le projet respectera la bande d’inconstructibilité de 35 m vis-à-vis de construire (pièce PC2-4)
de la Commune
la RD941 et de 10 m vis-à-vis de la route de Saint-Marc-à-Frongier.
Toute activité […] ayant enegndré une
Compatibilité Un semis avec des espèces prairiales pourra
dégradation superficielle du terrain dans le
être envisagé sur les zones perturbées
périmètre de protection rapprochée […] devra
(défrichement, terrassement).
• Servitudes liées au périmètre de protection rapprochée des captages d’eau potable donner lieu à une remise en état du sol.
La partie est de l’aire d’étude est située dans le périmètre de protection rapprochée des captages de la Villatte,
concerné par des prescriptions décrites dans l’arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique (DUP) n°2007- Compatibilité
0927 en date du 9 août 2007, consultable en annexe.
Le tableau suivant récapitule les prescriptions en lien avec le projet de parc photovoltaïque, et leur prise en compte.
2.2.5.2 Volonté municipale et intercommunale
Catégorie Prescriptions Prise en compte
La commune d’Aubusson, en tant que propriétaire du terrain, et la communauté de communes Creuse Grand Sud,
Sont interdits la création et l’aménagement de
Pistes d’exploitation réalisées en dehors du en tant que gestionnaire du terrain, se sont positionnées favorablement sur ce projet.
routes et de voies de communication nouvelles
périmètre de protection. Compatibilité
[…]
Système d’ancrage des tables sans percement
Sont interdits l’ouverture ou le remblaiement du sol (plots lestés).
d’excavations […] 2.2.5.3 Compatibilité avec le SDAGE
Chemins de câbles hors sol. Le projet photovoltaïque doit être compatible avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la
Sont interdits l’installation de drains enterrés ou ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE Loire-Bretagne. Au vu des
le creusement de fossés de drainage dont les Maintien de la topographie existante, aucun mesures définies par ces documents, les incidences du projet d’implantation du parc photovoltaïque seront nulles
écoulements se font en direction du champ aménagement hydraulique nécessaire. tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif.
Prescriptions
générales captant Compatibilité
Installation des postes de transformation, du
Sont interdits toute construction de locaux,
poste de livraison et de la base-vie de chantier
même provisoire […] 2.2.6 Risques naturels et technologiques
en dehors du périmètre de protection.
Sont interdits la suppression des talus et des Maintien de la topographie existante. Les risques naturels peuvent contraindre le projet. Inversement, le projet d’aménagement doit démontrer qu’il intègre
haies Maintien de la végétation boisée existante. ces risques dans sa conception et qu’il ne les aggrave ni n'augmente leur vulnérabilité.

Aucun décapage de surface.


Sont interdits les sols nus en hiver Maintien de la couverture herbacée, y compris 2.2.6.1 Risques d’inondation
pendant la durée des travaux. Le site n’est pas situé en terrain inondable. Le terrain n’est pas sensible à la remontée de nappe.
L’utilisation des produits fertilisants organiques Etant donné la très faible imperméabilisation induite par le projet, celui-ci n’aura pas de conséquence sur le risque
(fumier) ou minéraux (engrais chimiques) est inondation.
Pas d’utilisation de produits phytosanitaires.
Prescriptions réglementée (code des Bonnes Pratiques Impact nul
agricoles Agricoles)
Le chargement en animaux, quels qu’ils soient,
Entretien du site par un pâturage ovin extensif,
ne devra pas dépasser l’équivalent de 1,4 unité

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2.2.6.2 Risque incendie Le site du projet ne se situe pas à proximité d’activités industrielles et n’est pas concerné par le risque de transport
En tant qu’installation électrique, le parc solaire pourrait être créateur d’un risque incendie. de matière dangereuse.
Différentes origines d’incendie sont possibles : Impact nul

- Incendie d’origine électrique depuis les postes onduleurs,


- Incendie d’origine électrique depuis le poste de livraison, 2.2.7 Organisation et gestion du chantier
- Propagation d’un incendie consécutif à l’explosion des transformateurs,
- Court-circuit à partir d’un module photovoltaïque, 2.2.7.1 Sécurité du chantier
- Incendie dû à une action humaine (en précisant qu’il est formellement interdit de fumer dans le parc). Le chantier est soumis aux dispositions :
- Loi n°93-1418 du 31 décembre 1993 : sécurité et la protection de la santé des travailleurs,
L’ensemble de l’installation est conçu selon les préconisations du guide UTE C15-712, en matière de sécurité - Décret n°94-1159 du 26 décembre 1994 : intégration de la sécurité et à l’organisation de la coordination,
incendie, et selon les préconisations du guide pratique réalisé par l’ADEME avec le Syndicat des Energies - Décret n°95-543 du 4 mai 1995 : collège interentreprises de sécurité, de santé et des conditions de travail.
Renouvelables baptisé "Spécifications techniques relatives à la protection des personnes et des biens dans les
installations photovoltaïques raccordées au réseau" (1er décembre 2008). Toutes les entreprises sous-traitantes, intervenant dans le cadre du chantier, fourniront un Plan Particulier de
Dans le cadre de la consultation préalable des services territoriaux, le SDIS 23 a été contacté pour connaitre les Sécurité et de Prévention de la Santé (PPSPS) au coordinateur sécurité, qui rédigera un Plan Général de
prescriptions spécifiques vis-à-vis du risque incendie et les intégrer dans la conception de la centrale photovoltaïque. Coordination (PGC) à partir de celles-ci. Ce document décrira le chantier et imposera toutes les précautions à
Il n’y a pas de point d’eau incendie référencé par le SDIS à moins de 200 m par des voies praticables. Le maitre prendre dans le cadre du chantier afin de respecter cette réglementation, en vigueur.
d’ouvrage s’engage à installer une réserve d’eau adéquate (réserve artificielle) pour assurer la défense extérieure Compatibilité
contre l’incendie.
Impact négatif permanent réductible faible
2.2.7.2 Bruit vis-à-vis des travailleurs
Mesures associées : Dans la cadre de l’application de la directive 89/391/CEE du 12 juin 1989 concernant la mise en œuvre de mesures
Réduction : Sécurité des locaux techniques : Les locaux techniques intégrant les organes électriques les plus visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail, l’Union européenne a
sensibles sont équipés de parois coupe-feu 2h00. Le poste de livraison possède un extincteur spécifique au risque arrêté deux directives :
électrique (CO2) ; cet équipement n’est cependant pertinent que pour la sécurité des personnes. - La directive 2002/44/CE du 25 juin 2002 concernant les prescriptions minimales de sécurité et de santé
relatives à l’exposition des travailleurs aux risques dus aux agents physiques (vibrations),
Réduction : Organes de coupure : La centrale sera d'autre part équipée d'un système de coupure électrique à - La directive 2003/10/CE du 6 février 2003 concernant les prescriptions minimales de sécurité et de santé
distance. Des organes de coupures permettront de limiter le risque d’incendie d’origine électrique : relatives à l’exposition des travailleurs aux risques dus aux agents physiques (bruit).
- Au niveau des onduleurs : présence d’un disjoncteur principal Courant Continu (CC) et d’un disjoncteur principal Lorsque c’est le seul moyen de limiter l’exposition au bruit, la directive 2003/10/CE rend obligatoire l’utilisation de
Courant Alternatif (CA) ; moyens de protection individuels (comme des bouchons d’oreille, des coquilles, voire un casque combiné à une
- Au niveau des transformateurs : installation d’une cellule de protection type fusible (courts circuits) ; et mise en protection des oreilles). La protection auditive individuelle doit être conforme à la directive 89/656/CEE du 30
place d’une protection en cas de défaillance ou surcharge du transformateur par détecteur de gaz, pression et novembre 1989 concernant les prescriptions minimales de sécurité et de santé pour l’utilisation par les travailleurs
température 2 niveaux (DGPT2) ; au travail d’équipements de protection individuels.
- Au niveau des câbles électriques : protections de type fusible et/ou disjoncteur côté CC et CA.
Impact négatif temporaire réductible faible
Réduction : Prévention et organisation de sécurité : Toutes les précautions seront prises afin de faciliter l’alerte et
l’accès des secours en cas de catastrophe. Ainsi, le projet inclura : Mesures associées :

- Une signalisation du risque électrique à l’entrée du parc et l'affichage des coordonnées de l'exploitant, Réduction : port de protection auditives pour les opérateurs lors des travaux bruyants.
- Un affichage des consignes de sécurité et du plan du site, Impact résiduel négatif temporaire faible
- La mise en place d’un téléphone sur le site,
- des pistes de 3 m de large minimum avec des rayons de courbures conformes aux préconisations du SDIS,
- une aire permettant le retournement / déchargement des camions d’intervention, 2.2.7.3 Organisation des chantiers – occupation temporaire des sols
- un portail avec une serrure à clef normalisée Services Publics.
La réalisation des travaux du parc solaire nécessitera la mise en place d’une base vie/travaux et d’une zone de
dépôts temporaires.
Réduction : Limitation des risques de propagation du feu aux milieux environnants : Une bande minimale de 5 m En effet, la législation du travail impose la mise à disposition aux personnels de chantier d’installations sanitaires et
sera laissée libre entre les panneaux et la périphérie du site. Sur une bande de 10 m autour des installations, les sociales (vestiaires, réfectoires, infirmerie, toilettes, douches…). Ces installations seront dimensionnées en fonction
zones boisées seront débroussaillées et si besoin un élagage ponctuel de la strate arbustive et buissonnante sera du nombre et du temps de présence sur les lieux des personnels évoluant dans chacune des zones
réalisé. correspondantes. De plus, la mission de coordination des chantiers nécessite de disposer de locaux accueillants,
temporairement ou en continu, les différents intervenants (maître d’ouvrage, entreprise...) et des infrastructures
connexes (stationnements notamment).
Le SDIS 23 sera contacté à l'issue des travaux afin de mettre à jour les documents graphiques et le cas échéant un L’emprise du chantier sera restreinte à l’emprise du projet (voir emprise clôturée au plan de masse). Le calendrier
plan d'intervention en cas d'incendie. du chantier et les horaires de travail respecteront les lois et règlements en vigueur ainsi que les prescriptions
Impact résiduel négatif permanent faible préfectorales s’il y a lieu.
Impact temporaire irréductible faible

2.2.6.3 Risque technologique

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Base de vie sur un chantier de parc photovoltaïque 2.2.8.2 Raccordement de la centrale au réseau de distribution électrique
Selon la pré-étude simple (PES), la solution de raccordement consisterait en la création de 1,8 km de câble
souterrain reliant le poste de livraison au poste HTA « Foire » (voir paragraphe I - 2.3 « Le raccordement du parc
Bungalows
(réfectoire et solaire »). Ces câbles passeront le long des voies de circulation existantes.
vestiaire) Les travaux seront conduits par Enedis. Ils nécessiteront la création d’une tranchée de 1 m de profondeur maximum,
Sanitaires sur environ 1 m de large au plus.
Parc autonomes
photovoltaïque
• Phase de travaux de raccordement
Les impacts potentiels liés à la phase de raccordement du parc solaire au réseau électrique sont les suivants :
Clôture
- Modification potentielle de la nature du sous-sol (suite au remblaiement des tranchées), limitée en
profondeur.
- Perturbation temporaire de la circulation routière ;
- Nuisances sonores et émissions de poussières pendant le chantier.
Impact négatif temporaire irréductible faible

2.2.7.4 Gestion des déchets


• Intégration paysagère des réseaux installés
Le chantier sera à l’origine de la production de déchets non dangereux et de déchets dangereux. Des mesures
seront prises pour leur gestion (voir chapitre I - 3.1.3 - Gestion du chantier ). Le raccordement étant effectué de manière souterraine, il n’y aura pas d’impact sur le paysage.
L’encadrement du stockage et de l’utilisation des produits potentiellement polluants pendant le chantier garantissent Impact nul
l'absence de risque sanitaire. Le respect des contraintes associées au site dégradé (aucun terrassement ou
affouillement ne sera réalisé sur le site) permet de limiter la quantité de matériaux potentiellement impactés à gérer
(évitement de tout contact avec le massif de déchets).
Impact négatif temporaire réductible faible
Mesures associées :
Réduction : Gestion des déchets : Les matériaux seront évacués vers des filières de valorisation ou le cas échéant
des dépôts définitifs.
- Les déchets du personnel seront mis en sacs et collectés.
- Les Déchets Industriels Banals (bois, cartons, papiers, résidus métalliques) issus du chantier seront triés,
collectés et récupérés via les filières de recyclage adéquates.
- Les Déchets Industriels Dangereux, s’il y en a, seront rassemblés dans des containers étanches et évacués par
une entreprise agréée sur un site autorisé.
Aucun déchet ne sera brûlé sur place.
Pour minimiser la gestion des centres de stockage communs à toutes les entreprises, les entrepreneurs implanteront
le centre de stockage attenant à la base vie/travaux permettant de limiter au maximum l’emprise de la zone de
chantier et facilitant la surveillance envisageable de ces zones par des entreprises spécialisées.
Le site sera remis en état à la fin du chantier.
Impact négatif résiduel permanent faible

2.2.8 Raccordements
2.2.8.1 Raccordement aux réseaux en phase chantier
Le chantier ne nécessite pas de relier la base de vie/chantier aux réseaux d’eau. Il ne générera pas de rejets d’eaux
usées.
Le poste de livraison sera quant à lui relié au réseau de télécommunication local.
La base de vie / chantier sera alimentée en électricité par le réseau existant. Celui-ci bordant le site, aucune
modification ne sera nécessaire.
Impact nul

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2.3 Les impacts sur le paysage et mesures associées

Les impacts d’une centrale photovoltaïque sur le paysage varient dans l’espace. Ils sont liés à l’environnement local,
à la taille du projet, à la disposition des installations ainsi qu’à leurs caractéristiques physiques et à l’insertion du
projet dans le site. Il est également important de rappeler que l’implantation d'une centrale photovoltaïque est
parfaitement réversible dans le paysage, et que celui-ci retrouvera son état initial après démantèlement du parc.
Les impacts peuvent être classés en trois catégories :
- Modification du paysage depuis les axes de transport : nombreuses personnes concernées mais
visibilité sur le site limitée dans le temps, même si elle peut être fréquente (visibilité fugace sur le site).
- Modification du paysage depuis les habitations : peu de personnes concernées mais le cadre de vie est
modifié de manière durable, le temps de l'exploitation de la centrale.
- Modification du paysage depuis les espaces culturels et patrimoniaux : plus ou moins de personnes
concernées selon les sites et leur fréquence de visite, mais cadre paysager modifié de manière durable, le
temps de l’exploitation de la centrale.

Localisé en bordure de plateau dans un environnement à dominante forestière et agricole, le site est globalement
peu visible grâce aux masques visuels naturels existants. Le principal enjeu concerne les visibilités partielles depuis
certaines habitations du quartier de La Chassagne et de la route de Saint-Cloud, sur le versant opposé du vallon
par rapport au site (à quelques centaines de mètres). Une perception est également potentiellement possible depuis
la route de Saint-Marc-à-Frongier bordant le site au sud.
Les vues lointaines sont très limitées : elles n’existent qu’en direction du nord-est, vers les collines à l’est du centre-
ville d’Aubusson (Saint-Maixant et Saint-Amand), depuis lesquelles le site est à peine perceptible du fait de la
distance.
Les reportages photographiques détaillés sont présentés dans l’analyse paysagère de l’état initial
(paragraphe II -5.2, à partir de la page 85).

2.3.1 Impacts depuis les axes de transport

• RD941 au nord du site


Depuis la RD941, qui passe dans le fond de vallon en contrebas du site, aucune visibilité n’est constatée vers le Photomontage : vue de la centrale solaire depuis le portail d’accès situé route de Saint-Marc-à-Frongier
site du projet en raison de la topographie et des zones boisées qui forment un masque visuel. Ces zones boisées
ne seront pas modifiées par le projet.
Impact nul 2.3.2 Impact depuis les habitations

Mesures associées : • Habitations le long de la route de Saint-Cloud (D17)


Evitement – Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de la centrale
Des visibilités partielles sont identifiées depuis quelques maisons implantées sur la partie plus haute de la colline
au nord-ouest du site. La présence de zones boisées sur tout le pourtour du projet et de haies autour des jardins
limite la perception visuelle du site.
• Route de Saint-Marc-à-Frongier au sud du site Une légère artificialisation d’une petite partie du panorama sera induite par la création de la centrale solaire. C’est
Depuis cette route communale à faible trafic, une vue sur la zone boisée de la parcelle est visible au-delà de la la partie arrière des panneaux qui sera visible (motif gris sombre).
clôture. En revanche, la plateforme enherbée n’est pas perceptible, mis à part au droit même du portail d’accès. Impact négatif permanent réductible modéré
Le fait de maintenir une bande boisée périphérique permettra de limiter fortement les perceptions visuelles vers les Mesures associées :
panneaux solaires, ceux-ci seront seulement ponctuellement partiellement distingables au travers de la végétation
en hiver. L’endroit où l’impact visuel sera le plus important est devant le portail d’accès (voir photomontage suivant). Evitement – Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de la centrale
Impact négatif permanent réductible faible Réduction – Locaux de transformation compacts, traité en enduit de couleur vert foncé

Mesures associées : Impact résiduel permanent négatif faible

- Evitement – Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de la centrale


Impact résiduel permanent négatif faible • Quartier de La Chassagne
Des visibilités partielles sont identifiées depuis certaines habitations du sud et ouest du hameau ancien, ainsi que
de manière pus éloignée depuis les habitations sur la ligne de crête longeant la route de Blessac. La présence de

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zones boisées sur tout le pourtour du projet et de haies bocagères près des maisons limite la perception visuelle du 2.3.4 Synthèse des impacts et mesures sur le paysage
site.
Grâce au maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de la future centrale solaire, le projet sera très peu
Comme pour la route de Saint-Cloud, une légère artificialisation d’une petite partie du panorama avec une vue sur perceptible. Les impacts résiduels sont limités à une visibilité partielle et très furtive depuis la route communale de
l’arrière des panneaux est à prévoir. Saint-Marc-à-Frongier, et une perception lointaine sur l’arrière des panneaux solaires depuis quelques maisons de
Impact négatif permanent réductible modéré la route de Saint-Cloud (D17) et du lieu-dit La Chassagne.
Les locaux techniques (poste de livraison et locaux de transformation) seront traités en enduit de couleur vert foncé
Mesures associées :
(RAL 6011 ou équivalent) pour une meilleure intégration dans le paysage.
Evitement – Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de la centrale
Réduction – Locaux de transformation compacts, traité en enduit de couleur vert foncé
Impact résiduel permanent négatif faible

Exemple de poste de livraison et poste de transformation sur un parc solaire (source : Luxel, 2017)

Photomontage : vue de la centrale solaire depuis le quartier de la Chassagne

• Domaine de la Villatte
Il n’y a pas de covisbilité entre cette ferme et le site.
Impact nul

2.3.3 Impact depuis les monuments historiques


Les monuments historiques de la commune d’Aubusson sont concerntré dans le centre historique. Aucune
covisibilité n’est constatée entre les monuments historiques et le site.
Impact nul

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2.4 Les impacts sur le milieu naturel et mesures associées

Les mesures associées aux impacts sur le milieu naturel sont décrites dans des paragraphes qui leur sont
dédiés en fin de partie.

2.4.1 Impact du projet sur les espaces d’inventaires


Trois ZNIEFF de type 1 sont situées à moins de 3 km du projet (« Vallée de la Beauze », « Rochers de Sainte-
Madeleine », « Vallée du Trenloup »).
L’absence de connexions écologiques, que ce soit d’un point de vue hydrologique ou habitats, permet de conclure
en l’absence d’impact sur ces zones d’inventaire.
Impact nul

2.4.2 Evaluation des incidences sur les sites Natura 2000


Comme présenté dans l’état initial, les sites Natura 2000 les plus proches se situent à plus de 9 km de l’aire d’étude.
Au-delà de la distance, l'aire d'étude n'a aucune connexion directe avec les sites Natura 2000 les plus proches, d'un
point de vue hydrologique et écologique (aucune continuité entre les habitats présents sur l'aire d'étude et sur ces
sites Natura 2000).
Le projet n’aura donc pas d’impact sur les sites Natura 2000.
Impact nul

2.4.3 Impacts sur la flore et les milieux


2.4.3.1 Nature des impacts
Les impacts prévisibles liés à la réalisation et à l’exploitation d’une centrale solaire sont identifiés dans les
paragraphes suivants. Les travaux de réalisation de la centrale solaire, des postes électriques, des réseaux de
raccordement électrique et des pistes d’accès entraîneront une dégradation de la couverture végétale sur la zone
d’implantation. L’emprise du chantier correspond à environ 3,2 hectares, la superficie totale de la parcelle cadastrale
faisant 5,3 hectares. Au final, la superficie couverte par les panneaux photovoltaïques sera de l’ordre de 1 ha. Seules
les surfaces correspondant à l’emprise des locaux techniques (35 m²) et aux voiries internes « lourdes » (<1 700 m²)
subiront des impacts notables qui persisteront durant toute la période d’exploitation (imperméabilisation et/ou
destruction permanente de l’habitat).

2.4.3.2 Impacts en phase Travaux


La dégradation éventuelle des habitats naturels lors de la phase chantier concerne d’une part les habitats qui
seraient détruits car situés au niveau du lieu d’implantation des infrastructures (ancrage des panneaux, postes de
transformation, poste de livraison, liaisons électriques, chemins d’accès…) et d’autre part les surfaces modifiées du
fait des interventions de chantier (débroussaillage, circulation et stationnement des engins, dépôt de matériaux et
matériels, création des tranchées à câbles, base vie…). Il faut également considérer d'éventuels terrassements afin
de faciliter les interventions de chantier et l’installation des aménagements (modules, bâtiments techniques).
Sur plusieurs parcs solaires de LUXEL, comme par exemple sur celui de Saint-Aubin-de-Blaye, la végétation a fait
preuve d’une résilience importante, et les espèces typiques ont vite recolonisé les espaces dégradés.

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Un faible impact sur le sol et le couvert végétal lors de l’ancrage des pieux et pose de structures
(Parc de Saint-Aubin de Blaye) – Source : Luxel, 2013

Impacts faibles sur un terrain humide suite à la pose des structures et modules - Source : Luxel, 2013 Photographie aérienne du site en 2000 : la zone à défricher (encadré jaune) n’est pas boisée et fait partie de la zone
d’exploitation de la décharge – source : IGN

• Terrassements et excavations
Aucun terrassement ne sera réalisé sur l’emprise de l’ancienne décharge, si ce n’est un léger décapage de surface
au niveau des voiries semi-perméables. Les talus de la plateforme seront conservés. Il n’y aura pas de tranchées
réalisées, les câbles passeront dans des chemins hors sol.
Impact négatif temporaire irréductible faible

• Défrichement
Une petite partie des modules sera installée sur une zone actuellement boisée au sud-ouest de la parcelle. Ces
arbres n’étant pas compatibles avec l’exploitation d’un parc solaire, ils seront défrichés préalablement à l’installation
des modules. La surface à défricher occupe environ 0,17 ha. Le milieu concerné par le défrichement est une chênaie
mixte à bouleaux, avec des ronces en sous-bois, correspondant à une évolution spontanée d’une ancienne zone
exploitée dans le cadre de la décharge. Il ne constitue pas un habitat naturel d’intérêt communautaire et ne possède
pas d’intérêt écologique.
Les arbres plus anciens, alignés le long de la route au sud-ouest, seront conservés. Photographies de la zone à défricher – source : Luxel, janvier 2018
S’agissant de jeunes bois de moins de 20 ans, cette opération de défrichement est exempte d’une procédure
d’autorisation, conformément à l’article L342-1 du code forestier.
• Circulation des engins de chantier
La circulation des engins du chantier perturbera la végétation par la perte des espèces localisées sur les zones de
passage des véhicules et par le tassement du sol limitant la repousse de la végétation, mais aussi par la dispersion
de poussières susceptibles de recouvrir et perturber la végétation. Néanmoins, cet impact restera temporaire car
uniquement lié à la phase des travaux et très réduit car limité à quelques zones restreintes, et notamment aux zones
qui seront par la suite aménagées (voiries, zone de livraison).
Impact négatif temporaire réductible faible

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Mesures associées – voir description détaillée au paragraphe III - 2.4.5 (page 115):
- Réduction : Circulation des engins de chantier limitée aux voiries prévues à cet effet
Impact résiduel négatif permanent faible

• Montage des éléments de structure de la centrale


Les caractéristiques du sol imposent le recours à des fondations lourdes
hors sol pour l’ancrage des supports. La destruction de la couverture
végétale est limitée à l’emplacement des fondations.
La pose des modules est faite manuellement. La photo ci-contre illustre
le maintien de la couche végétale en place et l’absence de dégradation
du sol sous les structures et modules après leurs poses.
L’installation des structures génère donc une dégradation globalement
superficielle limitée et temporaire de la zone. La destruction permanente
des milieux sur la zone d’emprise des fondations lourdes reste limitée au
regard de la surface totale du projet. De plus, elle concerne des habitats
sans grande valeur écologique (friche graminéenne essentiellement). • Couverture du site par les modules
Impact négatif permanent irréductible faible Un des phénomènes liés au projet et susceptible d’avoir une influence sur la végétation recolonisant l’aire d’étude
est le recouvrement partiel du sol par les modules. La surface recouverte par une installation est la projection de la
Pose manuelle des modules -
surface modulaire sur le plan horizontal, qui représente environ 32% de la surface clôturée. Le recouvrement du sol
Source : Luxel
provoque de l’ombre et une possible répartition disparate des précipitations sous les modules, bien que la structure
soit transparente vis-à-vis des écoulements d'eau (cf. partie hydrologie).
Les surfaces situées en dessous des modules, en raison de la hauteur de ceux-ci, reçoivent tout de même de la
• Aménagement des locaux techniques et des voiries
lumière diffuse, et les surfaces localisées entre les rangées de modules sont ombragées, surtout quand le soleil est
Les locaux techniques ne représentent qu'une surface artificialisée d’environ 35 m². Ils nécessitent la mise en place bas. Notre retour d'expérience et les données récentes de suivis réalisés sur différentes installations indiquent que
d’une dalle en béton. l’ombre portée par les modules en rangées ou dans les installations pivotantes n'induit pas une contrainte de
La voirie interne sera créée avec un revêtement perméable, ce qui n’occasionnera pas une imperméabilisation totale développement de la végétation. Inversement, en période estivale, la végétation est protégée. Les installations
du sol. La création de ces voies de circulation entraînera une détérioration de la végétation du fait du tassement du ordinaires actuelles permettent aux plantes de pousser de manière homogène car la pénétration de lumière diffuse
sol et du compactage des horizons superficiels nécessaires à la circulation des engins. est possible même en dessous des modules.
Ces aménagements concernent des habitats présentant un enjeu de conservation faible (friche graminéenne, Le recouvrement du sol par des modules a pour autre effet de le protéger partiellement de l’eau de pluie. L’apport
chênaie mixte). naturel d’humidité est en conséquence réduit en dessous des modules et l’écoulement relativement orienté de l’eau
de pluie peut créer en même temps des zones plus humides. Les données disponibles n’ont pour le moment fourni
Globalement, le substrat existant favorable aux espèces patrimoniales observées dans le cadre du diagnostic initial aucune preuve significative d’une modification durable de la végétation due à ce phénomène. Tout au plus, cette
(Gesse hérissée, Crépide à feuilles de Pissenlit) sera maintenu. différenciation des apports en eau est susceptible de créer une diversification locale bénéfique dans les cortèges
Impact négatif permanent irréductible faible floristiques.
On peut donc attendre un développement plus important de plantes appréciant un certain ombrage, au détriment
de plantes de fort éclairement. Mais tout porte à croire qu’une végétation similaire à la végétation actuelle sera à-
2.4.3.3 Modification des habitats en phase Exploitation même de se développer suite à l’implantation du projet.
• Végétalisation du site Impact permanent positif faible

Suite aux travaux de construction, la végétation herbacée recolonisera naturellement les zones modifiées par les
travaux. L’entretien de la végétation du site se fera à priori par éco-pâturage ovin, en utilisant des races locales non 2.4.3.4 Synthèse
destinées à l’alimentation et en respectant le seuil maximal de 1,4 UGB/ha/an imposé par l’arrêté de protection des
La conception même du projet, les mesures de réduction, et le mode d’entretien permettent de préserver les milieux
captages d’eau potable. Dans le cas où cette option ne pourrait pas être mise en place, l’entretien du site se fera
et habitats présents.
par fauchage manuel. Aucun produit phytosanitaire ne sera utilisé.
En raison des mesures prises lors des phases de travaux et d’exploitation du site, les modifications
L’entretien du site permettra également de contrôler la propagation des espèces végétales invasives.
d’occupation du sol auront un impact globalement faible sur les habitats et la flore à enjeux identifiés
Impact négatif permanent réductible faible sur le secteur.
Le projet apportera une diversification des habitats qui sera positif en termes de biodiversité.
Mesures associées – voir description détaillée au paragraphe III - 2.4.5 (page 115):
- Evitement : Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours du site
- Réduction : Recréation d’un couvert végétal herbacé
- Réduction : Entretien de la végétation par éco-pâturage ovin (ou fauchage manuel)
Impact résiduel négatif permanent faible

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2.4.4 Impact potentiel sur la faune


• Insectes
2.4.4.1 Impact sur la faune (perturbation, destruction) et ses habitats en phase chantier
L’entomofaune du site apparait faiblement diversifiée, avec principalement des espèces ubuquistes des friches et
Une modification des habitats surviendra en phase chantier du fait de la mise en place des installations. Ces lisières forestières. Trois espèces sont assez rares à l’échelle départementale ou régionale, dont 1 papillon de jour
dégradations sont à relativiser au regard des surfaces concernées et de la faible naturalité de ces habitats. et 2 criquets.
Pendant la durée des travaux, les bruits, vibrations et poussières engendrés par les engins notamment, Les individus peu mobiles sont susceptibles d’être tués lors des terrassements de surface ou lors des opérations
provoqueront un effet de dérangement et de perturbation de la faune qui pourra se tenir à l’écart du projet pendant de défrichage. Cet impact irréversible pour les individus détruits restera faible car limité aux zones de défrichement,
la période de chantier. Cependant, cet impact, bien que direct, sera temporaire sur la majorité de la faune qui de terrassement et de circulation des engins
demeure très mobile (oiseaux, mammifères, chiroptères).
Impact négatif temporaire réductible modéré
Les animaux peu mobiles (insectes, certains reptiles) sont par contre susceptibles d’être tués, par exemple par
ensevelissement lors du remblaiement des tranchées ou lors des opérations de défrichage. Cet impact irréversible Mesures associées – voir description détaillée au paragraphe III - 2.4.5 (page 115):
pour les individus détruits restera faible car limité aux zones de défrichement, de terrassement et de circulation des - Réduction : Circulation des engins de chantier limitée aux voiries prévues à cet effet
engins, ainsi qu’à quelques espèces dont aucune ne présente un statut réglementaire de protection.
Impact négatif résiduel temporaire faible
• Mammifères
Les 5 mammifères terrestres qui ont été observées sont des espèces communes et abondantes. Les petits et gros 2.4.4.2 Impact direct sur la faune en phase exploitation
mammifères seront potentiellement amenés à fuir la zone de travaux, notamment pendant la phase de défrichement.
Ils retrouveront cependant facilement des zones de refuges en périphérie de l'emprise du projet. • Effets optiques
Plusieurs espèces de chauve-souris ont été contactées sur le site, dont 3 espèces d’intérêt communautaire mais La réflexion de la lumière sur les surfaces modulaires risque de modifier les plans de polarisation de la lumière
qui n’ont qu’un caractère occasionnel sur le site. L’aire d’étude est utilisée comme zone d’alimentation et de transit, réfléchie. Certains insectes (par exemple les abeilles, bourdons, fourmis, quelques insectes aquatiques volants) ont
mais les possibilités de gîtes sont très réduites. La grande majorité des zones boisées autour de la plateforme sera l’aptitude de percevoir la lumière polarisée dans le ciel et de se guider sur elle.
évitée, et une continuité de la lisière boisée est maintenue sur tout le pourtour de la centrale. Les travaux, réalisés
en journée, n’auront aucun impact sur l’activité de chasse des chiroptères. La centrale photovoltaïque pourrait donc provoquer des gênes chez certains insectes et oiseaux, qui risquent de les
confondre avec des surfaces aquatiques. Cependant, les chaussées ou parkings mouillés donnent lieu à un
Impact négatif temporaire réductible faible phénomène similaire. Il n’y a aucun indice de perturbation des oiseaux par des miroitements ou des éblouissements.
Mesures associées – voir description détaillée au paragraphe III - 2.4.5 (page 115): L’examen d’une installation photovoltaïque au sol de grande envergure à proximité immédiate du canal Main-
- Evitement : Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de la centrale Danube14 et d’un immense bassin de retenue occupé presque toute l’année par des oiseaux aquatiques n’a toutefois
- Réduction : Clôture adaptée au passage de la petite faune révélé aucun indice d’un risque de confusion entre la centrale et les surfaces aquatiques. On a pu observer des
oiseaux aquatiques tels que le canard colvert, le harle bièvre, le héron cendré, la mouette rieuse ou le cormoran en
Impact négatif résiduel temporaire faible train de survoler l’installation photovoltaïque. Aucun changement dans la direction de vol (contournement, attraction)
n’a été observé.
• Avifaune L’impact des effets d’optiques du projet sur la faune peut donc être considéré comme nul.
Les impacts en phase travaux concernent principalement la perturbation des espèces en période de reproduction. Impact nul
La diversité spécifique de l’aire d’étude apparait relativement faible pour l’avifaune, avec un cortège typique des
zones boisées à semi-ouvertes. Parmi les 41 espèces contactées, 27 sont susceptibles de nicher sur le périmètre • Effarouchement
d’étude, la majorité dans les zones boisées qui ne sont pas concernées par les installations photovoltaïques.
Par leur aspect, les installations photovoltaïques peuvent créer des effets de perturbation et d’effarouchement et
Impact temporaire réductible modéré
par conséquent dans certaines conditions dévaloriser l’attrait de biotopes voisins de l’installation, qui peuvent être
Mesures associées – voir description détaillée au paragraphe III - 2.4.5 (page 115) : potentiellement favorables à l’avifaune. Ces effets ne sont pas à exclure, en particulier pour les oiseaux migrateurs.
Cependant, l’effet d’effarouchement dépend de la hauteur des installations qui, dans le cas des sites projetés, ne
- Evitement : Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de la centrale
devrait pas dépasser la hauteur totale de 3,7 mètres (poste de livraison). Il ne faut donc pas s’attendre à un
- Evitement : Réalisation des travaux de défrichement hors période de nidification
comportement d’évitement de grande envergure, les éventuelles perturbations se limitant à la zone de l’installation
Impact résiduel temporaire faible et à l’environnement immédiat.
Impact nul

• Reptiles et amphibiens • Dérangement lié à l’entretien et la maintenance du site


Le site présente peu de potentialités pour l’accueil de l’herpétofaune. Deux espèces de reptiles et une espèce Dans la mesure où la présence de personnel sur le site pour l’entretien et la maintenance des installations reste
d’amphibien ont été observés, qui sont communes à l’échelle régionale mais qui bénéficient d’une protection au occasionnelle, les perturbations pour la faune locale devraient demeurer négligeables.
niveau national. Impact nul
Les travaux pourraient provoquer la fuite de ces espèces vers des habitats similaires présents en périphérie du site.
Impact négatif temporaire irréductible faible

14 D’après le guide sur la prise en compte de l’environnement dans les installations photovoltaïques au sol (l’exemple allemand), traduit par le MEEDD, en janvier 2009

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• Chiroptères
2.4.4.3 Impact indirect sur la faune par la modification des habitats en phase d’exploitation
L’entretien d’une végétation herbacée permettra de conserver les potentialités du site pour les chiroptères en
L’occupation de surfaces par des constructions ou installations et les chasse. Aucun éclairage nocturne ne sera présent sur le site.
changements d’utilisation du sol qui leur sont liés sont susceptibles
d’entraîner des effets tant positifs que négatifs sur la faune. Impact nul

• Avifaune • Insectes

Une fois la centrale photovoltaïque en place et les travaux achevés, le Les enjeux entomologiques sont globalement modérés sur la zone d'étude. Les espèces patrimoniales sont
site conservera son rôle potentiel de lieu de nidification et d’alimentation. inféodées à des habitats herbacés mésophiles.
Les suivis au sein d’installations photovoltaïques allemandes révèlent Les lisières et ourlets périphériques seront maintenus. L’entretien d’une végétation herbacée permettra de
que de nombreuses espèces d’oiseaux peuvent utiliser les zones entre conserver les potentialités d’accueil du site pour les insectes, oiseaux et chiroptères en chasse.
les modules et les bordures d’installations photovoltaïques au sol Impact nul
comme terrain de chasse, d’alimentation ou de nidification. Les oiseaux
continueront certainement à nicher et à s’alimenter dans les zones Mesures associées – voir description détaillée au paragraphe III - 2.4.5 (page 115):
Avifaune présente sur une - Réduction : Entretien de la végétation par éco-pâturage ovin (ou fauchage manuel)
boisées en périphérie du site.
centrale photovoltaïque
En automne et en hiver, des bandes de passereaux élisent parfois
domicile (dortoir) sur ces sites.
• Reptiles et amphibiens
Impact positif permanent faible
Le maintien d’un milieu ouvert sera favorable aux espèces évoluant dans ce type de milieu. Les installations pourront
Mesures associées – voir description détaillée au paragraphe III - 2.4.5 (page 115): d'autre part représenter un nouvel habitat potentiel pour le lézrd des murailles.
- Réduction : Entretien de la végétation par éco-pâturage ovin (ou fauchage manuel)
Impact nul

• Mammifères terrestres
Les surfaces d’installations des modules offrent un environnement attrayant pour les petits mammifères grâce aux 2.4.5 Mesures associées aux impacts sur le milieu naturel
zones protégées de la pluie et à la végétation herbacée entretenue entre les modules.
Impact positif permanent faible
2.4.5.1 Mesures d’évitement
En général, l’impact principal après aménagement concernant les mammifères est la mise en place d’une clôture
tout autour de l’installation, excluant partiellement le site de son environnement. Si la clôture empêche les animaux • Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours du site
de pénétrer dans l’enceinte, le risque est double : la perte de territoire exploitable pour les plus grandes espèces et
le risque de pullulation de certaines espèces dans l’enceinte (micromammifères) si leurs prédateurs ne peuvent y Les zones boisées présentent un enjeu de conservation au regard des mammifères terrestres, des chiroptères et
pénétrer. de l’avifaune.
Dans le cas du parc solaire d’Aubusson, la perte d’habitat pour les grands mammifères est à relativiser au regard Comme expliqué au paragraphe III - 1.2 « Définition du projet d’implantation », l’aménagement du site a été adapté
des espaces boisés conservés sur l’aire d’étude et des bois présents autour de celle-ci. de façon à limiter le déboisement, en particulier au sud de la parcelle, où la topographie relativement plane aurait
pu être favorable à l’implantation de panneaux solaires. Cette mesure permet en particulier d’éviter d’impacter les
Impact négatif permanent réductible faible possibilités d’alimentation pour les chauves-souris à hauteur du projet, en conservant les lisères existantes. Le
Mesures associées – voir description détaillée au paragraphe III - 2.4.5 (page 115): maintien d’une bande boisée continue sur les pourtours du site assure la liaison entre les matrices forestières
adjacentes, permettant ainsi le maintien d’un corridor de chasse fonctionnel pour les chiroptères.
- Reduction : Clôture adaptée au passage de la faune
Impact résiduel négatif permanent faible

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• Recréation d’un couvert végétal herbacé


Les sols, sur les secteurs où ils auront été perturbés (emplacement des tranchées et passages répétés des engins)
seront naturellement revégétalisés par colonisation spontanée en liaison avec les zones en herbe du site.
Afin de limiter la prolifération des espèces invasives et d’accélérer le processus de recolonisation végétale, un semis
avec des espèces prairiales pourra être envisagé sur les zones perturbées (défrichement, terrassement).

Entretien de la végétation par éco-pâturage


La société LUXEL a mis en place des partenariats avec des exploitants
agricoles sur plusieurs de ses centrales au sol afin d’y implanter des
troupeaux ovins pour l’éco-pâturage du site. Au vu de la nature du substrat,
il n’est pas envisagé de mettre en place des espèces destinées à
l’alimentation, mais dédiées à l’entretien du site. Les espèces sélectionnées
pour l’éco-pâturage sont des espèces rustiques, qui sont plus résistantes et
ont une meilleure aptitude au défrichage que les races alimentaires. Cette
pratique permet ainsi de réhabiliter des races locales délaissées ces
dernières décennies, voire en voie de disparition.
Le retour d’expérience confirme que cette mesure est bénéfique pour
l’environnement. Les principaux enseignements sont les suivants.
- Les panneaux ont un effet brise-vent, ils protègent le bétail du soleil et limitent l’évapotranspiration sous les
modules.
- La présence de moutons permet une tonte biologique du site, limitant les travaux d’espaces verts. Cependant,
il subsiste des zones de refus ou des pousses d'espèces arbustives non consommées par le troupeau. Un
passage mécanique par an reste nécessaire. La prestation est néanmoins fortement allégée par rapport à un
entretien total du parc (de l’ordre de 5 fois moins de dépenses).
- Le pâturage ovin est bénéfique pour la plupart des insectes, et notamment pour les lépidoptères, mais aussi
pour les oiseaux et chiroptères en chasse.
Afin de favoriser la gestion du cheptel, des barrières amovibles type filet pourront être mises en place afin de
concentrer le troupeau sur différentes zones du parc afin de bien gérer le développement végétal.
• Réalisation des travaux de défrichement hors période de nidification Aucun abreuvoir ou abri ne sera implanté à moins de 50 m du périmètre de protection immédiate des captages
Afin de limiter le dérangement de l’avifaune patrimoniale nichant sur le site et à proximité, en particulier le Pouillot AEP, conformément à l’arrêté préfectoral n°2007-0927.
siffleur, les travaux de défrichement, qui génèrent des nuisances significatives, seront réalisés en dehors de la
période de nidification (de mi-avril à fin juin). L’évitement de cette période printanière permet également de limiter • Clôtures adaptées au passage de la faune
les nuisances pour les autres groupes patrimoniaux (floraison de la végétation, ponte des reptiles et amphibiens, La mise en service d’une centrale photovoltaïque nécessite une protection physique de type grillage afin d’éviter les
développement des insectes,…). intrusions humaines. Ce grillage ne doit cependant pas interrompre les échanges biologiques de la petite faune
terrestre entre la centrale et les milieux environnants. Ces échanges seront peu menacés du fait de la taille limitée
de l’aménagement, et de sa position déjà enclavée hors de tout corridor écologique.
Un maillage suffisamment grand ou des passe-gibiers tous les 30 m seront utilisés pour la clôture afin de permettre
le passage de la petite faune et limiter ainsi le cloisonnement des milieux naturels présents sur le périmètre clôturé.

2.4.1 Synthèse des impacts résiduels concernant le milieu naturel


Les impacts du projet sur la faune et la flore ont surtout lieu pendant la phase travaux et concernent principalement
l'avifaune et les insectes.
Les principaux impacts attendus pendant cette phase sont un dérangement des espèces, impliquant un
déplacement temporaire de la faune sur les milieux similaires aux alentours (prés, zones boisées…).
2.4.5.1 Mesures de réduction
Les impacts en phase exploitation sont faibles, voir positifs pour certaines espèces. Le choix même du site
• Circulation des engins de chantier limitée aux voiries prévues à cet effet d’implantation (ancienne décharge) permet de préserver les principales zones d’enjeu de biodiversité. La conception
de la centrale et le mode d’entretien permettent d’entretenir voire favoriser un milieu ouvert avec des lisières boisées,
La circulation des engins de chantier (véhicules lourds) sera limitée aux voiries prévues à cet effet. En limitant le favorable à la faune déjà présente sur le site.
passage de poids lourds à certains espaces réduits, la préservation de la couche herbacée sur la majeure partie du
site est assurée.

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2.5 Impacts en phase démantèlement et remise en état


Distance
Commune Projet Caractéristiques Société Date avis vis-à-vis du
La centrale solaire a une durée de vie programmée d’environ 30 ans. Au-delà, si le vieillissement des modules le
permet, on peut supposer que l’exploitation de la centrale photovoltaïque se poursuivra encore quelques années projet
car les installations seront amorties. A l’échéance de la période d’exploitation, la centrale sera démontée
Aubusson et Aménagement d’un Linéaire de 3,36 Conseil général 2 avril
entièrement et les parcelles revégétalisées. Il est à noter que des moyens similaires à ceux liés à la phase 6 km à l’est
construction du parc photovoltaïque seront mis en œuvre : présence d’engins de chantier, de camions pour exporter Moutier-Rozeille tronçon de la RD 990 km de la Creuse 2014
les différents appareils et matériaux, production de déchets, etc.
Les impacts potentiels seront donc équivalents à ceux observés durant la phase de construction : pollution
accidentelle, gestion des déchets, etc.
Cependant, le processus étant inversé, le site évoluera d’un stade partiellement artificialisé à un stade naturel. 2.6.1.2 Evaluation des impacts cumulés

• Réaménagement de la RD990 entre le carrefour de la Seiglière et le lieu-dit « la Clide » sur les communes
d’Aubusson et Moutier-Rozeille
2.6 Les effets cumulatifs
Le projet prévoit de reprendre le tracé actuel de la RD990 à hauteur de 70%. Les principaux travaux prévus
concernent la création d’une voie de dépassement (1,3 km de long) et le réaménagement total du carrefour de la
2.6.1.1 Les projets identifiés
Seiglière. Le projet traverse un territoire avec de nombreuses sensibilités : réseau hydrographique de qualité,
Conformément à l’article R122-5 du code de l’Environnement, les projets pris en compte pour évaluer les effets nombreuses zones humides, espèces protégées, paysage… Le tracé retenu, reprenant majoritairement la route
cumulés sont : existante, permet d’éviter la majorité des impacts
- « Ceux qui ont fait l’objet d’une étude d’incidence environnementale au titre de l’article R.181-14 et d’une Au vu de la distance entre le futur parc solaire et ce projet d’aménagement, et de l’absence de liens hydrologiques,
enquête publique ; biologiques ou paysagers, il n’y a pas d’effets cumulés attendus.
- Ceux qui ont fait l’objet d’une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un avis de Impact cumulé nul
l’autorité environnementale a été rendu public.
Sont exclus les projets ayant fait l’objet d’un arrêté mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision • Autres projets de production d’énergies renouvelables à l’échelle départementale
d’autorisation est devenue caduque, dont l’enquête publique n’est plus valable ainsi que ceux qui ont été
officiellement abandonnés par le maitre d’ouvrage. » Plusieurs autres projets de production d’énergie phtovoltaïques ont été recensés sur le département de la Creuse,
notamment à :
L’inventaire a été établi sur la base des projets ayant fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale publié sur
le site officiel de la Préfecture de la Creuse et celui de la DREAL Nouvelle-Aquitaine à la date du 29/01/2018, et - Saint-Médard-la-Rochette (15 km au nord),
situés à Aubusson ou les communes limitrophes. - Lavaleix-les-Mines (17 km au nord-ouest),
- Flayat (35 km au sud-est),
Le seul projet identifié dans ce périmètre concerne l’aménagement d’un tronçon de la route départementale 990 sur - La Souterraine (75 km au nord-ouest, développé par LUXEL),
les communes d’Aubusson et de Moutier-Rozeille. Ce projet est actuellement en phase de lancement des travaux. - Saint-maurice-la-Souterraine (80 km au nord-ouest).
Plus globalement à l’échelle départementale, plusieurs projets liés aux énergies photovoltaïques sont en cours. Pour tous ces projets, un impact cumulé positif est attendu en termes d’approvisionnement énergétique du territoire
et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Impact cumulé positif

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3. LES MODALITES DE SUIVI DES MESURES ENVIRONNEMENTALES

Les mesures suivantes seront mises en œuvre afin de s’assurer du suivi des engagements pris dans le cadre de
l’étude d’impact : En phase exploitation :
En phase travaux : - Le maître d’ouvrage effectuera une surveillance régulière des installations, afin de contrôler l’état de la
- le maître d’ouvrage réalisera régulièrement des visites de site pour assurer la bonne tenue du chantier centrale et ses abords.
d’un point de vue environnemental. Les points suivants seront notamment surveillés : - Suivi quantitatif et qualitatif de l’entretien de la végétation :
o Gestion des déchets o Au niveau de la strate herbacée, l’entretien sera effectué par éco-pâturage, ou à défaut par tonte
o Stockage des produits et matériels mécanique (2 à 3 fois par an environ), sans utilisation de produits phytosanitaires. Ces opérations
permettront de limiter la prolifération des espèces végétales invasives.
o Entretien des engins o Au niveau des pourtours boisés, un débroussaillage du sous-bois en bordure de la centrale sera
o Respect de l’emprise dédiée au chantier réalisé, en conformité avec les préconisations du SDIS 23, pour limiter les risques de propagation
d’incendie.
o Abords du chantier : propreté, signalisation
o Remise en état du site à la fin du chantier
- Une attention particulière sera portée sur le respect des engagements contractuels des fournisseurs vis-à-
vis du recyclage des matériaux et des produits (bons de pesée, bordereaux de suivi des déchets).

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4. VULNERABILITE DU PROJET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET A DES RISQUES D’ACCIDENTS OU DE CATASTROPHE MAJEURS

Rappelons en préambule que la nature même du projet de parc solaire participe à la lutte contre le changement L’évaluation du niveau d’exposition du territoire est basée sur les projections de climat présentées dans le SRCAE
climatique en permettant la production d’électricité d’origine renouvelable, comme présenté dans le paragraphe III Limousin, qui sont issues des travaux de MeteoFrance.
–2.1.1 « Effets sur le climat, la qualité de l’air et l’énergie ». La centrale solaire est conçue de manière à résister à la majorité des évènements climatiques habituellement
Les risques naturels sont généralement traités sur la base des expériences passées : on considère que les mêmes connus dans la région. Les composants les plus sensibles aux phénomènes météorologiques sont les appareils
causes engendrent les mêmes effets. Or le changement climatique introduit une caractéristique nouvelle ; électroniques à courant faible (automates, sondes, caméra…), qui servent à la télégestion de la centrale.
l’incertitude. Ce chapitre a pour but de présenter le comportement de la centrale solaire en cas d’évènement En cas d’évènement exceptionnel, la conséquence la plus grave pourrait être l’arrêt temporaire de la production
imprévisible (lié ou non au changement climatique) et les conséquences dans « le pire des cas ». électrique, soit liée à de la dégradation des installations, soit liée à la coupure de courant vers le réseau de
distribution public. Il n’est pas attendu d’effet direct sur des personnes (pas de présence humaine sur le site) ou sur
Conformément à la méthodologie proposée par la population. Il n’y aura pas d’incidences notables sur la pollution de l’air, des sols ou de l’eau.
l’ADEME15, le niveau de vulnérabilité est évalué en En cas de catastrophe naturelle reconnue par la Préfecture, l’indemnisation des dégâts est prise en charge par
combinant l’exposition (la probabilité d’occurrence et l’assurance.
l’importance d’un aléa) et la sensibilité (l’ampleur des
conséquences ou impacts) face à une perturbation ou
un stress sur les éléments étudiés en un temps donné.
Le tableau en page suivante présente l’analyse
détaillée de vulnérabilité.

15Diagnostic de vulnérabilité d’un territoire au changement climatique, ADEME, Février 2012

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Exposition du territoire : probabilité d'occurrence sur


Aléas climatiques sensibilité du projet : conséquences possibles vulnérabilité mesures associées
le site

Selon les données constructeur, les modules fonctionnent sur une plage de température
allant de -40°C à +85°C. Ils répondent à la norme IEC 61 215 garantissant la résistance des
Selon le SRCAE Limousin, d'ici 2030, les écarts à la modules aux conditions extérieures extrêmes.
vague de chaleur / température moyenne de référence pourraient varier Les éléments les plus sensibles sont les composants électroniques qui permettent le
++ moyen /
canicule +++ entre +0,8 et +1,3°C, plus marqués en été, et jusqu'à monitoring de la centrale (plage de fonctionnement de 0°C à 40°C) qui peuvent se couper ou
+3,5°C à l'horizon 2080. subir un vieillissement prématuré à cause de la chaleur. Un dispositif de sécurité coupe le
courant dans le transformateur lorsque la température de 110°C est dépassée à l'intérieur du
local.

Selon les données constructeur, les modules fonctionnent sur une plage de température
allant de -40°C à +85°C. Ils répondent à la norme IEC 61 215 garantissant la résistance des
modules aux conditions extérieures extrêmes.
Malgré l'augmentation moyenne des températures,
Les éléments les plus sensibles sont les composants électroniques qui permettent le
vague de froid / neige ++ la survenue de vagues de froid exceptionnelles est ++ moyen /
monitoring de la centrale (plage de fonctionnement de 0°C à 40°C) qui peuvent se couper ou
probable.
subir un vieillissement prématuré à cause du froid. Le gel peut créer des faux-contacts dans
les circuits électroniques. La neige posée sur les modules forme un écran qui empêche la
production d'électricité.

le projet n'est pas consommateur d'eau.


Selon le SRCAE Limousin, à l'horizon 2050, le La sécheresse pourrait avoir un impact sur l'aspect visuel du site en empêchant la végétation
territoire pourrait s’élever jusqu’à 70% du temps en de pousser, bien que l’ombrage des panneaux améliore les conditions de développement
sécheresse 0 nulle /
+++ état de sécheresse (selon les scénarios les plus végétal en période estivale. Le phénomène de sécheresse pourrait être corrélé avec une
pessimistes). hausse du potentiel solaire, donc une augmentation de la performance de l'installation, mais
l'évolution de la nébulosité est encore mal connue.

Le département de la Creuse n’est pas considéré


comme situé dans une région particulièrement
Les locaux et les appareillages répondent aux prescriptions réglementaires de résistance Au pire des cas, la terre souillée
exposée aux risques d’incendie de forêt. Ce risque
aux incendies. Les organes électriques les plus sensibles sont équipées de parois coupe-feu par le silicium des modules ou
est toutefois susceptible de s'intensifier en raison de
feux de forêt ++ + 2 heures. En cas d'incendie, les câbles et les modules pourraient fondre. la majeure partie faible les eaux d'incendie seraient
l'augmentation de la sècheresse et de la migration
de l’acétate de vinyle, servant de matériau d’enrobage dans le module, sera libéré. Le extraites et traitées selon un
des essences méditerranéennes vers le nord du
silicium sera en grande partie capturé dans le verre fondu. procédé adapté.
pays.
Le site est situé à proximité de parcelles boisées.

Bien qu’en moyenne à l’échelle régionale, le niveau


des précipitations devrait rester stable, l'évolution Les organes sensibles à l'eau sont surélevés d'environ 40 cm par rapport au niveau du sol. Le remplacement des
des inondations fluviales en fonction des Les matériaux installés dans le parc solaire respectent l'indice de protection IP65 (totalement équipements électriques noyés
inondation 0 changements climatiques est très incertaine. + protégé contre les poussières et contre les jets d'eau). En cas d'infiltration d'eau dans les nulle lors de l'inondation devra être fait
Toutefois, étant donné la distance entre le site et les locaux techniques, une corrosion accélérée, voire des courts-circuits, peuvent mettre hors pour remettre la centrale solaire
cours d’eau, et sa position en tête de côteau, il n’est service le parc solaire. en état de produire.
pas considéré comme pouvant être inondable.

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Exposition du territoire : probabilité d'occurrence sur


Aléas climatiques sensibilité du projet : conséquences possibles vulnérabilité mesures associées
le site
Le secteur est classé en zone sismique faible. Dans
l’état actuel, le site n’est pas soumis à l’aléa retrait-
La technologie d'ancrage et la disposition des tables permettent de supporter des En cas de dégât important, la
gonflement des argiles ou de mouvement de terrain.
mouvement de terrain, tassements modérés du terrain en s'adaptant à la morphologie du sol. En cas de mouvement réparation des supports de
+ En raison de l'accroissement des périodes de + faible
érosion de terrain très marqué, une diminution locale de la production (changement de l'orientation tables endommagés sera
sècheresse en alternance avec des évènements
des panneaux) voire une coupure locale (arrachage des câbles) pourrait survenir. programmée.
pluvieux, le risque de retrait-gonflement des argiles
est susceptible d'augmenter dans le futur.

La production d'énergie est limitée lors des fortes nébulosités et des épisodes neigeux sur
les panneaux.
Des tests de résistance à l'arrachement et à la charge de la structure sont menés lors de la
construction de la centrale, qui est garantie conforme aux normes EN-1991-1-3 (résistance à
Tempête : vent, pluie,
+ + la neige) et NF EN-1991-1-4 (résistance au vent). faible
neige Selon le GIEC, à l'échelle mondiale, il faut s'attendre En cas d'évènement d'intensité exceptionnelle, des modules pourraient s'envoler ou des
à une fréquence et/ou intensité accrue des supports pourraient être arrachés. Des arbres voisins pourraient s'abattre sur le site et
évènements extrêmes. A l'échelle nationale selon endommager la clôture ou des panneaux. En cas de panne sur le réseau d'électricité public,
MeteoFrance, il n'est pas attendu d'évolution du la centrale ne pourrait plus injecter d'électricité et se couperait automatiquement. En cas de dégât important, les
nombre ou de la violence des tempêtes au cours du
installations endommagées
XXIe siècle, mais les incertitudes de modélisation
seront remplacées.
sont importantes. Ces phénomènes sont
relativement peu présents dans la région. D'après les modules sont conçus pour résister aux impacts de grêle (de l'ordre de 25 mm de
Grêle + les statistiques MeteoFrance, il y a en moyenne 0,4 + diamètre à 23 m/s). En cas d'évènement de forte intensité, des modules peuvent être brisés, faible
jour de vent à plus de 100 km/h par an. engendrant une perte de production.

Des parafoudres sont installés sur les onduleurs et les coffrets électriques, selon la norme
Foudre + + NF EN 62 305 et NF C 14-100. En tant que point haut, la caméra de surveillance est faible
l'élément le plus sensible à la foudre.

crue torrentielle / la zone de projet est situé en tête de coteau, à


0
coulées de boues distance des cours d’eau.

littoral : hausse du
niveau de la mer,
0 territoire éloigné des zones littorales
érosion littorale,
intrusion salée

avalanches 0 territoire éloigné des zones montagneuses

Légende : 0 = nul / + = faible / ++ = moyen / +++ = fort

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5. SYNTHESE DES IMPACTS SUR L'ENVIRONNEMENT, MESURES ET COUTS ASSOCIES

Un projet de parc solaire ayant des impacts assez faibles puisqu’il s’agit d’installations légères, les principales mesures de réduction et de compensation des impacts sont mises en place en phase chantier.
Le choix du maître d’ouvrage a été, après adaptation de l’emprise des installations, d’intégrer au projet des mesures de réduction des impacts afin de diminuer au maximum l’impact environnemental du projet.

Impact potentiel sur l’environnement


Impacts Mesures
Légende – lecture du - Phase : C = Construction – E = Exploitation - Coût : CC = dépenses inclues dans le coût de construction - Les coûts répétés concernant une même
tableau - Durée : Ⓣ = Temporaire – Ⓣ = Permanent mesure sont entre parenthèses (€).
- Objectif : E = Evitement – R = Réduction – C = Compensation – A = Amélioration
Impact résiduel
F m f 0 f m F Coût des
Thème Phase Type Durée Mesures associées Objectif F m f 0 f m F
mesures

MILIEU PHYSIQUE

C Pollution par les engins de chantier Ⓣ -


Climat, air et Changements climatiques locaux - Formation d'ilots
E
thermiques
Ⓟ -
énergie
Economie de gaz à effet de serre – effet sur les
E Ⓟ -
ressources énergétiques
C Nivellement : absence de nivellement significatif Ⓣ -
✓ Voirie spécifique pour les engins lourds
C Tassement du sol lié aux engins Ⓣ ✓ Installation de la base de vie sur la plateforme de CC R
déchargement à l’entrée du site
✓ Comblement de surface en cas de constat de
E Tassement du sol lié aux fondations lourdes Ⓟ tassement différentiel - R

Topographie et ✓ Système d’ancrage par bacs lestés et chemins


géologie de câbles hors sol pour éviter toute perforation 254 000 € E
du sol
✓ Mise en place des postes sur des dalles en
Déplacement de terre et aménagement des voiries 6 000 € E
C
(chantier – VRD et terrassements de surface limités)
Ⓟ béton
✓ Structures support ne necessitant pas
d’adaptation topographique majeure CC R
✓ Préservation et réutilisation sur site de toute la
terre déplacée - R
✓ Préservation de la topographie d’origine, le sens
Impact quantitatif – modification des conditions de des écoulements sera maintenu
C ruissellement (terrassement, modification du couvert Ⓣ CC E
✓ Respect des prescriptions s’appliquant dans le
végétal)
périmètre de protection de captage d’eau potable
✓ Non jonction des modules et des structures
Hydrologie ✓ Préservation de la topographie existante
Impact quantitatif – imperméabilisation limitée (<5% ✓ Technique d’ancrage sans percement du sol
E de la surface du site), écoulements non modifiés à Ⓟ ✓ Respect des prescriptions s’appliquant dans le CC R
l’échelle de la parcelle périmètre de protection de captage d’eau potable
✓ Maintien et favorisation d’une végétation
herbacée

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Chapitre III - Analyse des incidences du projet et mesures associées

Impact potentiel sur l’environnement


Impacts Mesures
Légende – lecture du - Phase : C = Construction – E = Exploitation - Coût : CC = dépenses inclues dans le coût de construction - Les coûts répétés concernant une même
tableau - Durée : Ⓣ = Temporaire – Ⓣ = Permanent mesure sont entre parenthèses (€).
- Objectif : E = Evitement – R = Réduction – C = Compensation – A = Amélioration
Impact résiduel
F m f 0 f m F Coût des
Thème Phase Type Durée Mesures associées Objectif F m f 0 f m F
mesures
✓ Aucun stock ou déversement de produits
polluants
- E
✓ Interdiction de nettoyage des engins sur site, en
particulier les toupies à béton
C et E Impact qualitatif – pollution accidentelle Ⓣ ✓ Inspection régulière des véhicules
CC R
✓ Veille périodique et régulière du site
✓ Kits de dépollution sur le site
✓ Pompage et évacuation des effluents vers un 300 € / kit C
centre de traitement en cas de pollution
✓ Pas de produits potentiellement pollants stockés
sur le site - E
Impact qualitatif – pollution chronique ou ✓ Pas d’utilisation de produits phytosanitaires
E
saisonnière

✓ Locaux techniques équipés d’un bac de rétention
étanche CC R

MILIEU HUMAIN
✓ Opérations de génie civil et d’entretien des
C et E Effet sur le fonctionnement économique local Ⓣ espaces verts préférentiellement sous-traitées CC A
localement

E Retombées financières pour les collectivités locales Ⓟ -


Contexte socio-
Effet sur les sites touristiques et de loisirs (site Ⓣ
économique C et E -
éloigné des pôles d’attractivité)
E Effet sur le logement Ⓟ -
Effet sur l’activité agricole : pas de concurrence avec Ⓟ
E -
l’usage agricole
✓ Information des riverains : affichage et
signalisation CC R
Bruits, vibrations, odeurs et émissions lumineuses
C en phase chantier : pas d’habitation à proximité Ⓣ ✓ En cas de période sèche, dispositifs de limitation
immédiate de l’envol de poussières : bachage camions, 100 €/jour R
arrosage

Cadre de vie E Champs électriques et électromagnétiques Ⓟ -

E Nuisances sonores Ⓟ -
Information : affichage en mairie et signalisation
C Augmentation de la circulation et état des routes Ⓣ CC R
routière
Accès et circulation à proximité du site - Circulation
E engendrée par l'entretien du parc Ⓟ -
Patrimoine et
archéologie C Effet sur le patrimoine et les zones archéologiques Ⓣ -

Documents de ✓ Respect des prescriptions s’appliquant dans le


planification
E Compatibilité avec le PLU Ⓟ périmètre de protection de captage d’eau potable
CC E

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Chapitre III - Analyse des incidences du projet et mesures associées

Impact potentiel sur l’environnement


Impacts Mesures
Légende – lecture du - Phase : C = Construction – E = Exploitation - Coût : CC = dépenses inclues dans le coût de construction - Les coûts répétés concernant une même
tableau - Durée : Ⓣ = Temporaire – Ⓣ = Permanent mesure sont entre parenthèses (€).
- Objectif : E = Evitement – R = Réduction – C = Compensation – A = Amélioration
Impact résiduel
F m f 0 f m F Coût des
Thème Phase Type Durée Mesures associées Objectif F m f 0 f m F
mesures
Servitude liée à la voie de grande circulation RD941
E
(35 m)
Ⓟ -

E Compatibilité avec le SDAGE Ⓟ -

E Risques d’inondation : terrain non inondable Ⓟ -


✓ Conformité des installations électriques avec la
réglementation et les recommandations du SDIS
✓ Organes de coupure
✓ Signalisation et affichage de sécurité
Risques ✓ Aménagement du site permettant l’accès des
naturels et E Risque incendie subi Ⓟ CC R
véhicules de secours : largeur des pistes
technologiques suffisantes, portail, aire de retournement
✓ Installation d’une réserve artificielle d’eau
d’extinction
✓ Débroussaillage des abords du site
Risque technologique : pas d’installations à risque à
E Ⓟ -
proximité
✓ Port de protection auditive pour les opérateurs
C Bruit vis-à-vis des travailleurs Ⓣ de chantier
CC R
Organisation et
gestion du C Occupation des sols Ⓣ -
chantier
✓ Mise en place du tri sélectif et évacuation vers
C Gestion des déchets Ⓣ des centres de de valorisation
CC R

C Raccordements pour les besoins du chantier Ⓣ -

Raccordement C Ⓣ -
Raccordement d’électricité au réseau de distribution
(création de 1,8 km de câbles) ✓ Enfouissement des lignes de raccordement
E Ⓟ électrique
CC E

PAYSAGE

C et E Impact visuel depuis la RD941 Ⓟ


✓ Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de
CC E
Impact visuel depuis la route de Saint-Marc-à- la centrale
C et E Ⓟ
Frongier
✓ Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de
Impacts Impact visuel depuis les habitations le long de la la centrale CC E
paysagers C et E route de Saint-Cloud et du lieu-dit La Chassagne : Ⓟ
✓ Locaux de transformation compacts, traité en
quelques maisons avec covisibilité 2 000 € R
enduit de couleur vert foncé

C et E Impact visuel depuis le domaine de la Villate Ⓟ -

C et E Impact visuel depuis les lieux patrimoniaux Ⓟ -

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Chapitre III - Analyse des incidences du projet et mesures associées

Impact potentiel sur l’environnement


Impacts Mesures
Légende – lecture du - Phase : C = Construction – E = Exploitation - Coût : CC = dépenses inclues dans le coût de construction - Les coûts répétés concernant une même
tableau - Durée : Ⓣ = Temporaire – Ⓣ = Permanent mesure sont entre parenthèses (€).
- Objectif : E = Evitement – R = Réduction – C = Compensation – A = Amélioration
Impact résiduel
F m f 0 f m F Coût des
Thème Phase Type Durée Mesures associées Objectif F m f 0 f m F
mesures

MILIEUX NATURELS

C et E Impact sur les espaces d’inventaire Ⓟ


Zonages -
naturels
C et E Impact sur les sites Natura 2000 Ⓟ
✓ Circulation des engins limitée aux voiries
prévues CC R
Dégradation des habitats en phase travaux –
C préparation du sol, circulation des engins, montage Ⓣ ✓ Maintien du substrat existant favorable aux
des structures, aménagement des installations espèces patrimoniales locales (Gesse hérissée, - E
Crépide à feuilles de Pissenlit)
Suppression – défrichement, aménagement des
Flore et milieux C et E Ⓟ -
locaux techniques, des voiries, des structures
✓ Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de
la centrale CC E
Modification des habitats – Couverture du site par les
E Ⓟ ✓ Recréation d’un couvert végétal herbacé 850 € R
modules, végétalisation du site
✓ Entretien de la végétation par éco-pâturage ovin,
sans utilisation de produits phytosanitaires 2 000 €/an R
✓ Maintien d’une lisière boisée sur les pourtours de
la centrale - E

Impacts sur la faune et ses habitats en phase ✓ Réalisation des travaux de défrichement hors
C Ⓣ CC E
chantier – insectes, avifaune période de nidification
✓ Circulation des engins de chantier limitée aux
voiries prévues à cet effet CC R

Impacts sur la faune et ses habitats en phase


Faune C
chantier – mammifères, reptiles, amphibiens
Ⓣ ✓ Clôture adaptée au passage de la petite faune CC R

Impact direct sur la faune en phase exploitation (effet


E
optique, effarouchement)
Ⓟ -

✓ Entretien de la végétation par éco-pâturage ovin (2 000 €/an) R


Impact indirect sur la faune par la modification des
E Ⓟ
habitats en phase d’exploitation ✓ Clôture adaptée au passage de la petite faune CC R

LES EFFETS CUMULATIFS

Impacts cumulés avec d’autres projets ayant fait


E l’objet de l’avis de l’autorité environnementale sur la Ⓟ -
Impacts commune et les communes limitrophes
cumulés
Impacts cumulés avec les autres projets de parcs
E Ⓟ -
photovoltaïques sur le département

Le coût total spécifiquement dédié aux mesures environnementales est estimé à environ 303 450 euros, dont 254 000 euros de surcoût lié à la non perforation du sol et 49 450 euros pour les autres mesures environnementales spécifiques,
y compris éco-pâturage pendant la durée d’exploitation.

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Chapitre III - Analyse des incidences du projet et mesures associées

• Les impacts résiduels


Les impacts résiduels font référence aux effets environnementaux qui devraient subsister après l'application des mesures d'atténuation décrites dans la présente étude d’impact sur l’environnement et synthétisées dans le tableau précédent.
Grâce à processus de développement rigoureux et une conception soignée, accompagnés d'une application prudente de mesures d'atténuation éprouvées, LUXEL a réduit à un niveau de faible importance les impacts nocifs potentiels
prévus. Le projet comportera aussi des avantages économiques importants, tant sur le plan local que régional.
Les modifications du milieu physique sont très locales et les impacts résiduels sont nuls ou faibles. Le respect des prescriptions du périmètre de protection des captages permet de ne pas induire de risque supplémentaire vis-à-vis de
l’approvisionnement en eau potable.
Au vu des sensibilités initiales du milieu naturel, faibles dans l’ensemble, les effets résiduels concernent principalement la phase chantier. En phase exploitation, le maintien d’un milieu ouvert et le maintien des pourtours boisés auront un
impact global positif sur la faune, en particulier les insectes.
Concernant le paysage et le cadre de vie, en l’absence d’habitations à proximité immédiate, le dérangement ressenti en phase de travaux sera faible. Une covisibilité partielle sera existante avec quelques maisons sur le versant opposé du
vallon par rapport au projet (à quelques centaines de mètres), mais le site est globalement peu visible grâce aux masques visuels naturels existants qui seront maintenus.
Au final, le projet permet de valoriser économiquement un site dégradé (ancienne décharge), sans induire d’impact significatif sur le paysage, le cadre de vie, le milieu naturel et la ressource en eau.

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque Saint-Jean-d’Angély– Lieu-dit "La forêt de la borne à Berniard " - Méthodologie et problèmes rencontrés

Etude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

Méthodologie et problèmes rencontrés


Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Méthodologie et problèmes rencontrés

En fonction de certains facteurs (pente, pluviométrie, érodabilité du sol), la modification de l’écoulement des eaux
A. Volet hydrologie de l’Etude d’Impact
pluviales suite à l’implantation du parc photovoltaïque pourrait augmenter la sensibilité du sol à l’érosion.
L’évaluation de l’impact des aménagements sur les écoulements s’appuie sur un diagnostic terrain et une analyse
hydrologique.
La grille de lecture présentée ci-après permet de déterminer cet aléa :
a) Le diagnostic terrain
Il a pour objectif d’identifier et de caractériser : Pente <10%* Pente >10%*
- Les bassins versants de la zone de projet et les directions d’écoulement, Couverture du sol non modifiée par le projet Sensibilité nulle Sensibilité faible
- Les exutoires et les milieux récepteurs (fossés, cours d’eau…),
- Les enjeux spécifiques (bâtiments, ouvrages hydrauliques…), Couverture du sol modifiée ** Sensibilité faible Sensibilité forte
- La pédologie. *Le coefficient de pente de 10% correspond à une sensibilité à l’érosion très faible avec une pluviométrie forte, sur un milieu
Une intervention sur le terrain au sens large (dont affluent récepteur) a permis de bien cerner l’existence, la nature avec une couverture permanente (INRA, IFEN, nov. 2002), ** Passage d’une couverture ligneuse à herbacée.
(intermittent ou permanent) et la sensibilité du réseau hydrographique. L’analyse du contexte hydraulique a été
détaillée. La couverture du sol ne sera globalement pas modifiée suite à l’implantation du parc.
Durant ce même terrain, une vigilance s’est portée sur le recensement éventuel de zones humides qui peuvent Au vu de l’orientation et de l’inclinaison de la pente moyenne inférieure à 10% au droit de l’implantation des
interférer avec le projet. panneaux, le site ne sera pas plus sensible à l’érosion après l’implantation du parc. Les caractéristiques techniques
d’écoulement des eaux pluviales ne seront donc pas développées dans l’étude d’impact.

b) Accès direct à l’information


h) Equipe d’intervention
En plus des réponses fournies lors des consultations écrites, différents sites internet "référence" ont permis de Cette étude a été réalisée par Magali SAUTIER, chargée de mission environnement au sein du service étude de la
trouver et compiler bon nombre d’informations soit : société LUXEL.
- Site de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, dont dépend le bassin versant,
- Site SANDRE : pour apprécier la hiérarchisation du réseau hydrographique,
- Site du BRGM INFOTERRE : pour cerner les conditions géologiques locales (carte géologique au
1/50 000ème) et les données hydrogéologiques (banque de données du Sous-Sol – BSS). B. Volet Milieu Naturel
Le volet étude du milieu naturel a été confié au bureau d’étude Les SNATS.
c) Méthodologies spécifiques
Dans le cadre de l’état initial, différents thèmes sont déclinés tant en termes de description actuelle que d’évolution
a) Recherches bibliographiques
prévisible sans le projet. Ils sont analysés suivant les spécificités liées à l’aménagement photovoltaïque.
Dans le cadre des recherches bibliographiques concernant les habitats naturels et les espèces potentiellement
connus sur la zone d’étude ou le secteur, les principales références bibliographiques (hors ouvrages de
d) La géologie détermination) sont listées dans la section « bibliographie » de la présente étude d’impact.
Sa description est basée sur l’interprétation de la carte géologique du secteur du BRGM (au 50 000ème) et sur les
études géotechniques déjà réalisées sur le site.
b) Observations de terrain
Compte tenu du contexte environnemental à priori peu sensible, le diagnostic floristique et faunistique s’est basé
e) L'hydrogéologie
sur trois campagnes de terrain, effectuées sur le site entre le mois de mai et la fin du mois d’août 2017. La
La notice géologique a donné quelques éléments bibliographiques en matière de ressource hydrogéologique. Une campagne du 8 juin a comporté des enregistrements de chiroptères pendant toute la durée de la nuit et s’est
consultation auprès de l’ARS complète également cette approche permettant de définir les usages et les sensibilités prolongée sur les premières heures de la matinée du 9 juin.
de la nappe. Après une description du contexte hydrogéologique, il s’agit au final d’exprimer la sensibilité de la
ressource notamment vis à vis de ses usages et pour le type de projet escompté.

f) L'hydrologie
La partie hydrologie présente successivement la ressource en eau superficielle (écosystèmes, usages,
écoulements, qualité, etc.) mais aussi les objectifs de qualité assignés aux cours d’eau concernés dans le cadre du
SDAGE, contrat de rivière etc.).
Les objectifs de qualité des eaux superficielles sont enfin mentionnés et serviront de référence pour évaluer les
incidences du projet.

g) Bassin versant et estimation du ruissellement du terrain sans projet


Le préalable consiste à délimiter sur une carte IGN les contours du bassin versant où s’inscrivent les terrains
d’implantation du futur projet pour examiner les milieux récepteurs et au-delà en connaître les caractéristiques
(surface, pente, etc.). Une intervention de terrain confirme ensuite cette approche.

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Méthodologie et problèmes rencontrés

Ces dates de prospections ont permis de couvrir convenablement les principaux groupes habituellement pris en L’inventaire de la flore a porté sur tous les habitats représentés sur le site et ses abords immédiats (friches, haies
compte dans les études réglementaires. Pour l’avifaune, les prospections ont été réalisées pendant la période de et fourrés, bermes et délaissés divers). En pratique, une liste générale d’espèces a été établie lors du premier
reproduction des oiseaux (passage de mai). Elles ont été réalisées en période un peu tardive pour l’herpétofaune passage sur le site (début juin 2017), puis complétée lors des prospections estivales du 25 août 2017. Au cours de
(reptiles et amphibiens). chaque campagne, les espèces remarquables observées ont été localisées au GPS différentiel (précision
Lors de la dernière campagne de terrain (fin août), une partie du site avait été fauchée, rendant ainsi plus difficile généralement < 10m), et la taille des populations estimée de façon semi-quantitative (surface occupée, nombre de
l’inventaire de la flore tardive sur la partie en friche. pieds).

3 – Mammifères
L’inventaire des mammifères s’appuie sur l’observation directe des animaux, lors des prospections
générales du site, et sur la recherche d’indices de présence (nids, cris, restes de repas, empreintes,
fèces, traces sur la végétation…). Pour les chiroptères, deux techniques de prospections
complémentaires ont été employées pour la détection des chauves-souris en vol : écoutes manuelles
sur points d’écoutes et transects, répartis sur le site, et enregistrements automatiques à l’aide d’un
détecteur autonome.
- Les écoutes manuelles ont été effectuées avec un détecteur Pettersson D240X (ci-contre)
fonctionnant en mode hétérodyne et expansion de temps et équipé d’un enregistreur
numérique Edirol R09. Les écoutes ont débuté à la nuit tombée et se sont prolongées pendant
Partie du site fauchée lors des prospections du la première partie de la nuit lors des campagnes de juin et d’août 2017.
mois d’août
- Les enregistrements automatiques ont été effectués avec un détecteur SM4bat FS (Full
Spectrum) de Wildlife Acoustics (ci-contre) capable de prendre en compte l’ensemble du
spectre acoustique des chiroptères, et programmé pour enregistrer les contacts de
Pour les différents groupes taxonomiques étudiés, des listes d’espèces aussi complètes que possible ont été chiroptères depuis le crépuscule jusqu’à l’aube (programme interne sunset to sunrise).
dressées au fur et à mesure des prospections de terrain. Les espèces présentant un intérêt patrimonial ont été
localisées avec précision, et leurs populations estimées de façon semi-quantitative (ordre de grandeur du nombre Les séquences enregistrées ont toutes été vérifiées manuellement, en s’appuyant sur la méthode d’identification
d’individus ou du nombre de pieds, surface occupée…). mise au point par Barataud (2012). En parallèle aux enregistrements, des prospections ciblées sur les habitats
favorables aux chiroptères ont été menées sur le site : recherche d’arbre à cavités, examen des bâtiments
abandonnés dans la partie centrale du site, et affût crépusculaire près du hangar où un potentiel non nul a été noté
c) Techniques d’échantillonnage utilisées (présence de parpaings creux).
Une attention particulière a été apportée aux zones susceptibles d'accueillir des populations d'espèces rares et/ou
protégées.
Sont énumérées ci-dessous les méthodes d’inventaire reconnues pour chaque groupe faunistique et floristique
étudié, qui ont été utilisées sur ce site. Les investigations de terrain ont été réalisées selon des méthodes
standardisées et reconnues de la communauté scientifique.

1- Habitats
En amont des inventaires de terrain, une pré-carte des unités de végétation est établie à partir de l’interprétation de
la photographie aérienne la plus récente (2014) et de la carte IGN au 1/25000ème. Cette pré-carte est ensuite Parpaing creux au niveau du hangar susceptible de
corrigée sur le terrain et des relevés qualitatifs de végétation sont effectués pour caractériser les groupements servir de gîte pour des chiroptères anthropophiles
végétaux présents sur le site.

> >

Processus d’élaboration de la carte de végétation par photo-interprétation

2 – Flore

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Méthodologie et problèmes rencontrés

Localisation des points d’écoute pour l’étude des chiroptères (source : Les Snats, 2017)

4 – Oiseaux
L’inventaire de l’avifaune nicheuse a été effectué à partir de la méthode de l’Echantillonnage Fréquentiel Progressif
(EFP), qui consiste en une série de relevés uniques (point d’écoute) d’une durée de 20 mn, pendant laquelle
l’observateur note toutes les espèces contactées en présence/absence, quelle que soit la distance de détection des
espèces (carte suivante).
Localisation des points d’écoute EFP pour l’étude de l’avifaune nicheuse (source : Les Snats, 2017)
Cette méthode standard a été complétée par la recherche systématique des espèces remarquables sur l’aire
d’étude, et par diverses observations effectuées lors des prospections multigroupes sur le site (cf. données brutes
en annexe 2). Le statut de nidification des espèces est apprécié sur la base des comportements observés sur le 5 - Herpétofaune (amphibiens et reptiles)
site (alarme, transport de nourriture, présence de jeunes non volants…), de la présence d’habitats favorables pour
la nidification et de la période d’inventaire. La prospection de l’herpétofaune repose sur plusieurs méthodes complémentaires :
- Prospections nocturnes à la lampe, et points d’écoute.
- Prospections diurnes à la jumelle.
- Pêche à l’épuisette et recensement des pontes, larves, et juvéniles.
- Observation des mouvements migratoires.
- Prospection des plages de thermorégulation pour les reptiles.
- Recherche d’indices de présence pour les ophidiens (mues)…

6 – Entomofaune (insectes)
Trois principaux groupes d’insectes ont été inventoriés sur le site : les odonates (libellules et demoiselles), les
lépidoptères rhopalocères (papillons de jour), et les orthoptères (criquets, sauterelles et espèces voisines).
Les insectes sont inventoriés par prospections « à vue » ou à l’aide de jumelles à mise au point rapprochée des
adultes en activité sur les fleurs (butinage) ou posés dans la végétation ou au sol. Les formes larvaires (juvéniles,
chenilles, chrysalides) observées sur le site sont également prises en compte dans l’inventaire. Ces prospections
sont effectuées préférentiellement aux heures chaudes de la journée, puis doublées par des prospections
crépusculaires et nocturnes. Ces dernières sont couplées avec les prospections réalisées pour les chiroptères, en
s’aidant d’un détecteur d’ultrasons en mode hétérodyne et expansion de temps pour la détection des sauterelles.
Des prospections ciblées sont également effectuées sur les arbres pour repérer d’éventuels indices de présence
(trous de sortie, sciure…) indiquant la présence de Coléoptères patrimoniaux (Grand Capricorne, Lucane…).

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Méthodologie et problèmes rencontrés

Intérêt
Échelles : Critères
d) Critères d’évaluation des enjeux écologiques patrimonial
Annexe 2 de la Directive Habitats (JO L 206 du 22.7.1992) ; annexe
Fort
1 – Flore Communautaire O1 de la Directive Oiseaux (si nicheur sur le site)
L’appréciation de l’intérêt patrimonial des espèces végétales s’est appuyée sur plusieurs critères hiérarchisés, qui Annexe O1 de la Directive Oiseaux (non nicheur) - Moyen
sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Livre Rouge ou liste rouge avec statut de conservation « en danger »
Échelles : Critères Intérêt patrimonial Nationale - Fort
(EN) ou « Critique » (CR)

Espèce très rare à l’échelle régionale (<20 stations) - Fort


Communautaire Annexe 2 de la Directive Habitats (JO L 206 du 22.7.1992) Fort à très fort
Espèces déterminantes pour les Znieff (>20 stations) - Moyen
Régionale Livre Rouge ou liste rouge avec statut de conservation « en danger »
- Espèces protégées sur le territoire national (arrêté du - Fort à très fort - Moyen
(EN) ou « Critique » (CR), >20 stations
20/01/1982)
Nationale Livre Rouge ou liste rouge avec statut de conservation « Vulnérable »
- Livre Rouge de la Flore menacée de France (Olivier et al., - Faible
- Fort à très fort (VU) ou « Quasi-menacé » (NT)
1995)
- Espèce Très Rare (<10 stations connues) - Fort
- Fort à très fort
- Espèces protégées en Limousin (arrêté du 01/09/1989) Espèce Assez Rare à Rare (10-50 stations connues) - Moyen
- Fort à très fort Départementale
- Espèces déterminantes pour les Znieff en Limousin (DREAL- Espèce Peu Commune (> 50 stations mais habitat spécialisé, ou aire
Régionale - Faible
ALPC, 2016) de répartition limitée)
- Fort à très fort
- Espèce menacée sur la liste rouge régionale (CBN-MC, 2013)
Le statut patrimonial obtenu est ensuite confronté à différents critères et des facteurs de pondération propres à une
Classe de rareté à l’échelle régionale (CBN-MC, 2013) : échelle plus locale, permettant d’obtenir un enjeu écologique spécifique à l’aire d’étude comme :

- Fort à très fort o La taille des populations de l’espèce sur l’aire d’étude ;
- Espèce Très Rare (TR) et Rare (R)
o L’abondance de l’espèce sur l’aire d’étude
- Espèce Assez Rare (AR) - Moyen à fort
Régionale o sa vulnérabilité à l’échelle locale
- Espèce Peu Commune (PC) - Faible à moyen o son utilisation de l’aire d’étude (reproduction, transit, alimentation…)
- Espèce Assez Commune (AC), Commune (C), Très - Non significatif
Commune (TC) ou Introduite (N) Ainsi, les facteurs de pondération et critères retenus permettent d’abaisser ou de remonter d’un niveau le statut de
patrimonialité obtenu suite à la bio-évaluation régionale.
Cette échelle de hiérarchisation des enjeux est propre au projet et au site, il ne s’agit en aucun cas d’une échelle
Combinés entre eux, ces différents critères permettent d’évaluer assez précisément les enjeux floristiques d’un absolue permettant une comparaison immédiate avec d’autres sites.
territoire. En effet, les outils de protections réglementaires sont bien moins développés pour les plantes que pour
les oiseaux, les mammifères, ou plus généralement pour la faune des vertébrés. La prise en compte d’une échelle
« expert » (classes de rareté départementale), et des publications botaniques récentes (Atlas du CREN de 2001,
Atlas en ligne de l’Observatoire de la flore Sud-Atlantique, bulletins de la Société Botanique du Centre-Ouest…)
permet de disposer d’arguments supplémentaires pour caractériser l’intérêt patrimonial des plantes, et définir ainsi C. Volet Paysager de l’Etude d’Impact
plus précisément la sensibilité floristique de la zone d’étude. L’étude paysagère est réalisée par la société LUXEL et a pour objet :
- Un état des lieux sur l'organisation des espaces à différentes échelles (département, région agricole,
2 – Faune commune),
- Une présentation des entités de la commune concernée et des caractéristiques paysagères (patrimoine
L’appréciation de l’intérêt patrimonial des espèces végétales s’est appuyée sur plusieurs critères hiérarchisés, qui naturel, historique, culturel)
sont présentés dans le tableau ci-dessous. A noter toutefois que les critères ne sont pas équivalents selon les - La définition des enjeux paysagers relatifs à l'aire d'étude,
groupes faunistiques, mais aussi selon les régions. D'une manière générale, les listes rouges (ou livres rouges) sont - Une analyse de la zone d'influence visuelle de l'aire d'étude,
beaucoup plus restrictifs pour l'avifaune par rapport aux autres groupes, les statuts de rareté étant au contraire - Une synthèse générale des enjeux paysagers relatifs à ce projet.
souvent sous-estimés pour l'entomofaune, moins connue.

Accès à l’information
Le diagnostic paysager a été réalisé à partir des éléments suivants :
- Recherche bibliographique sur le grand paysage environnant,

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Méthodologie et problèmes rencontrés

- Consultation des documents de planification et le cas échéant chartes paysagères, L’étude a été réalisée par Magali SAUTIER, chargée d’affaire environnement au sein de la société LUXEL. Les
- Consultation de l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine de la Creuse (23), photomontages ont été réalisés par Lionel LEROY, cartographe projeteur au sein de la société LUXEL.
- Etude des sites remarquables et classés (monuments historiques) présents à proximité du projet à partir de
l’inventaire général du patrimoine culturel,
- Visites de terrain (07/03/2017, 16/01/2018) pour l'analyse du site, de son environnement et des ouvertures D. Analyse des impacts
visuelles présentes sur l'aire d'étude. L'analyse des impacts s'est déroulée en plusieurs étapes temps.
Une première analyse a été réalisée à partir de l'aire d'étude initiale.
Méthodologie
En fonction de cette première analyse et de la
L’expérience montre que les installations sont généralement visibles, en fonction du relief et de l’occupation du sol, précision du choix d'implantation déterminé en
dans un rayon de 3 km maximum, au-delà duquel leur perception est celle d’un "motif en gris". intégrant les contraintes techniques et
Suite aux visites de terrain et au reportage photographique, une zone d'influence visuelle proche a été définie. Celle- économiques, une aire d'implantation finale
ci correspond à la zone géographique dans laquelle le projet est potentiellement visible et où les infrastructures sont est déterminée.
clairement identifiables. Cette zone s'étend généralement entre 200 mètres et 500 mètres autour du site, cette L'analyse des impacts est alors complétée en
distance pouvant varier en fonction de la topologie et des masques visuels présents autour du projet. Elle comprend prenant en compte cette implantation finale.
en particulier les différents points de vue rapprochés depuis les axes routiers alentours, les habitations situées à
Les impacts sont ensuite classifiés en sept
proximité du projet, et les abords immédiats du site.
catégories en fonction des enjeux définis à
Les influences visuelles éloignées sont aussi identifiées et analysées en fonction de la topographie et des barrières l'état initial comme indiqué ci-contre.
visuelles.

Equipe d’intervention

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - L’équipe affectée à l’étude

Étude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

L’équipe affectée à l’étude

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - L’équipe affectée à l’étude

Porteur de projet

Maître d’ouvrage : Actionnaire : Chargé de projet : Directeur Etude et Développement :


CPV SUN 40 LUXEL Denis BOUZON Jean-Baptiste BOINET
47 rue JA Schumpeter 47 rue JA Schumpeter 17 Avenue St Hubert 04 67 64 99 60
34470 Pérols 34470 Pérols 33610 CESTAS 06 30 68 86 25
Tel : 04 67 64 99 60 – Fax : 04 67 73 24 30 Tel : 04 67 64 99 60 – Fax : 04 67 73 24 30 06 28 06 79 06 jb.boinet@LUXEL.fr
www.LUXEL.fr – Email : contact@LUXEL.fr www.LUXEL.fr – Email : contact@LUXEL.fr dbouzon33@gmail.com

Élaboration de l’Étude d’Impact Élaboration de l’Étude d’Impact

Rédacteur général :
Rédaction LUXEL
Magali SAUTIER
générale 47 rue JA Schumpeter
Chargée d’affaires environnement LUXEL
34470 PEROLS
Tel: 04 67 64 99 60 770 Rue Alfred Sauvy
Plan de masse Projeteur / infographiste : Expertises Intervenants :
Fax: 04 67 73 24 30 Immeuble Latitude Sud
Photomontages Lionel LEROY paysagère et Magali SAUTIER
www.LUXEL.fr hydrologiques 34470 PEROLS
Cartographie Cartographe projeteur Chargé d’affaires environnement
Tel: 04 67 64 99 60
Fax: 04 67 73 24 30
www.LUXEL.fr
Les Snats
17 rue des Renaudins Chef de projet :
Expertise Faune- 17350 Taillebourg Marc CARRIERE
Flore-Habitats 05.46.90.20.13.
les-snats@wanadoo.fr
http://www.les-snats.com Un partenariat fort entre LUXEL et la CPV SUN 40
Afin de dissocier l’activité des parcs photovoltaïques en production et l’activité de LUXEL (développement de projets
et prestations techniques), LUXEL crée une société « fille » propre à chaque parc photovoltaïque. C’est le cas de la
CPV SUN 40 pour le parc photovoltaïque d’Aubusson.
Ainsi au regard de l’instruction du permis de construire, la société LUXEL agit en tant qu’assistant à maitrise
d’ouvrage pour le compte de la CPV SUN 40. Néanmoins pour garantir une continuité dans les échanges locaux,
LUXEL reste le correspondant privilégié pour l’instruction du permis de construire.
LUXEL sera par la suite chargé, pour le compte de la CPV SUN 40, de la construction et de l’exploitation du parc
photovoltaïque.

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Conclusion

Étude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

Conclusion

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Conclusion

Le projet de parc solaire photovoltaïque au droit de l’ancienne décharge au lieu-dit « Les Bruyères » sur la commune Ce projet comporte différents impacts principalement en phase chantier mais aussi en exploitation, qu’il convient de
d’Aubusson est un projet qui participe au développement des énergies renouvelables et à l’atteinte des objectifs de nuancer au regard de la réversibilité des installations ainsi que de l’emprise réduite du projet.
réponse aux besoins énergétiques de sa région d’implantation. Le projet de parc solaire ne présente pas d’incidence négative sur :
C’est un réel projet de territoire et de développement durable pour la communauté de communes et plus - l’ambiance et les émissions sonores, car la production ne génère pas de bruit,
globalement pour le département. Les avantages pour les collectivités semblent importants, notamment en termes
de : - la pollution de l’eau car l’installation ne consomme pas d’eau et ne rejette pas d’eaux usées ni de polluants,
- la pollution de l’air car l’installation ne rejette pas de gaz et participe à la réduction des émissions de gaz à
- Renforcement du réseau de production énergétique de la région Nouvelle Aquitaine. L’autonomie
effet de serre,
énergétique est un avantage à l’échelle des communes, du département, de la région et de la nation ;
- la pollution du sol car l’installation ne rejette ni polluants ni déchets.
- Limitation des émissions de gaz à effet de serre. Les gaz à effet de serre sont à l’origine du réchauffement
climatique et des problèmes qui en découlent. La limitation du facteur aggravant est donc un avantage non Vis-à-vis des enjeux majeurs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de production
négligeable ; d’énergie renouvelable, l’exploitation du parc solaire présente un impact positif sur l’environnement et la qualité du
cadre de vie de l’ensemble de la population.
- Participation au développement des énergies renouvelables et au respect des objectifs fixés par l’Union
Européenne (avantages en termes d’image et d’économie) ; Les coûts collectifs des pollutions et nuisances semblent très faibles au regard de l’analyse des impacts du projet
- Sensibilisation de la population aux enjeux du réchauffement climatique et aux nécessaires économies sur l’environnement et sur la santé. En effet, le projet induit peu d’effets négatifs, au regard de ses effets positifs.
d’énergies ; Le parc solaire consommera très peu d’énergie et aura une production moyenne annuelle correspondant à la
- Renforcement de la position de la commune vis-à-vis du développement des énergies renouvelables ; consommation électrique de 2 080 habitants, soit environ 58% de la population d’Aubusson.
- Apport de revenus financiers pour l’économie locale par le biais de la vente du terrain par la commune L’installation permettra d’économiser environ 870 tonnes d’émission de CO2 par an, soit 15 200 tonnes sur vingt
d’Aubusson, et par la Contribution Economique Territoriale (ou de sa compensation) versée par l’exploitant ans (déduction faite des émissions en phase de construction).
de la centrale.
Ce projet a été conçu en intégrant l’ensemble des enjeux liés à l’aménagement du territoire et aux problématiques
de développement durable propres au lieu d’implantation. Ce projet répond favorablement au souhait de l’Etat, au
travers de l’appel d’offre national, de privilégier l’implantation de parcs solaires photovoltaïques sur des sites
dégradés. Le projet intègre toutes les contraintes liées aux servitudes d’utilité publique s’appliquant sur le site.

Parc solaire de Murles (34)

Copyright : LUXEL, 2013

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Étude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

Bibliographie

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Bibliographie

Volet Général de l’Etude d’Impact (milieu physique, humain et volet paysager)


- Documents consultés (non exhaustifs)
AREC, Profil énergie et gaz à effet de serre de la région Nouvelle-Aquitaine, année 2015, édition 2017
Atmo Nouvelle-Aquitaine, juin 2017, Bilan 2016 de la qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine – extrait département de la Creuse (23)
Département de la Creuse, Plan Climat Energie Territorial de la Creuse, 2014
DDAF 37, juillet 2008, Gestion des eaux pluviales dans les projets d'aménagement – Conception des projets et constitution des dossiers d'autorisation et de déclaration au titre de la Police de l'eau, Guide technique Vol. 2, 61 p.
DGAC, note technique du 27 juillet 2011 relative aux projets d’installations de panneaux photovoltaïques à proximité des aérodromes
DREAL Limousin, Atlas des Paysages du Limousin
EPIA, 2007, Solar Generation IV -Solar electricity for over one billion people and two million jobs by 2020, 64 p.
MEDDTL, avril 2011, Installations photovoltaïques au sol - Guide de l’étude d’impact,141 p.
MEEDDAT, novembre 2007, Guide sur la prise en compte de l’environnement dans les installations photovoltaïques au sol - l'exemple allemand, 43 p.
MEEDDAT, 2003, Schéma du développement du réseau public de transport d’électricité 2003-2013, 56 p.
Pays Sud Creusois, Contrat de cohésion territoriale 2015-2017
Préfécture de la Creuse, octobre 2012, Dossier Départemental des Risques majeurs (DDRM), http://www.creuse.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite/Securite-civile/Les-risques-majeurs/Le-Dossier-Departemental-des-Risques-Majeurs-
D.D.R.M.
RTE, 2016, Bilan électrique et perspectives Nouvelle Aquitaine, http://www.rte-france.com/fr/article/bilans-electriques-regionaux, 31 p
SRCAE Limousin, téléchargeable sur http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/le-schema-regional-du-climat-de-l-air-et-de-l-a889.html
Ville d’Aubusson, mars 2006, Rapport de présentation du PLU PADD

- Sites Internet (non exhaustifs)


Agence de l'eau Loire-Bretagne, https://agence.eau-loire-bretagne.fr/home.html
AVEX, https://www.avex-asso.org/dossiers/wordpress/fr_FR/la-pollution-lumineuse-light-pollution/cartes-de-pollution-europeenne-avex-2016
BASOL, http://basol.developpement-durable.gouv.fr
BRGM, http://infoterre.brgm.fr/viewer/MainTileForward.do
BRGM, http://www.georisques.gouv.fr
BRGM, http://www.inondationsnappes.fr
BRGM, http://www.sisfrance.net
Communauté de communes Creuse Grand Sud, http://creuse-grand-sud.fr/
CARTELIE, http://cartelie.application.developpement-durable.gouv.fr
INAO, https://www.inao.gouv.fr
INSEE, www.insee.fr
METEOFRANCE, http://www.meteofrance.com
Ministère de la Culture, http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk/
Monumentum, https://monumentum.fr/
SANDRE, http://www.sandre.eaufrance.fr
SDAGE Loire-Bretagne, https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home.html
Préfecture de la Creuse, www.creuse.gouv.fr
DREAL Nouvelle-Aquitaine, http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr
PVGIS, http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/pvest.php?lang=fr&map=europe
Ville d’Aubusson, http://www.aubusson.fr/

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Bibliographie

Volet Naturel de l’Etude d’Impact


- Principaux textes réglementaires
Arrêté du 20 janvier 1982 relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire (et ses modifications successives).
Arrêté du 1 septembre 1989 relatif à la liste des espèces végétales en région Limousin complétant la liste nationale.
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Journal officiel de la république française 10 mai 2007.
Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Journal officiel de la république française 6 mai 2007.
Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Journal officiel de la république française 18 décembre 2007.
Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Journal officiel de la république française 5 décembre 2009.
Arrêté du 15 septembre 2012 modifiant l'arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Journal officiel de la république française 6 octobre 2012.
Décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d'impact des projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagement. JORF n°0302 du 30 décembre 2011.
Directive du Conseil CEE n°79/409 du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages (et ses modifications successives)
Directive du Conseil CEE n°92/43 du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage (et ses modifications successives)

- Autres références bibliographiques utilisées

Barataud M., 2012 - Ecologie acoustique des chiroptères d’Europe. Identification des espèces, étude de leurs habitats et comportements de chasse. Biotope & MNHN éds., coll. Inventaire & biodiversité : 344 p. + cd audio.
Barataud M., Giosa S., 2012 - Biodiversité des chiroptères et gestion forestière en Limousin. Rapport d'études. GMHL, Limoges: 33 p.
Bardat J., Bioret F., Botineau M., Boullet V., Delpech R., Gehu J.M., Haury J., Lacoste A., Rameau J.C., Royer J.M., Roux G., Touffet J., 2004 - Prodrome des végétations de France, Muséum National Histoire Naturelle, Paris,
patrimoines naturels, 61: 171 p.
Bart K., Chabrol L., Antonetti Ph., 2014 - Bilan de la problématique végétale invasive en Limousin. Conservatoire botanique national du Massif central \ Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Limousin,
35 p.
Bissardon, M., Guibal, L. & Rameau, J.C., 1997 - Corine biotopes - Version originale - Types d'habitats français. ENGREF, Nancy, 217p.
Brugel E., Brunerye L., Vilks A., 2001 - Plantes et végétation en Limousin; atlas de la flore vasculaire. Saint-Gence, Conservatoire Régional des Espaces Naturels du Limousin : 800 p.
CBN Massif Central, 2013 - Liste Rouge de la Flore vasculaire du Limousin. CBNMC: 66 p.
Chabrol L., 2005 - Liste rouge des orthoptères menacés du Limousin. (Adaptation de la liste rouge de Sardet & Défaut, 2004)
Coste, H., 1990 - Flore descriptive et illustrée de la France de la Corse et des contrées limitrophes. éd. Blanchard, Paris: Tome 1 à 3 + suppléments.
CSRPN, DIREN Limousin, non daté - Réactualisation de l'inventaire Znieff en Limousin. Listes des espèces déterminantes. Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, Diren Limousin, Limoges: 22 p.
Defaut B., 1999 - Synopsis des Orthoptères de France. N° hors série de Matériaux Entomocénotiques, 2ème éd., Bédeilhac (09) : 87 p.
Defaut, B., 1999 - La détermination des Orthoptères de France. Ronéotypé, 83p.
Delmas S., Deschamps P., Sibert J.-M., Chabrol L., Rougerie R., 2000 - Guide écologique des papillons du Limousin, Lépidoptères Rhopalocères. Société Entomologique du Limousin éd., Limoges(France), 416 p.
DIREN Limousin, CBN Massif Central, 2009 - Guide d'identification simplifiée des zones humides du Limousin. DIREN éd., 122 p.
Dommanget J.-L., Prioul B., Gajdos A., Boudot J.-P., 2008 - Document préparatoire à une Liste Rouge des Odonates de France métropolitaine complétée par la liste des espèces à suivi prioritaire. Société française d’odonatologie
(Sfonat). Rapport non publié, 47 pp.
DREAL Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, 2016 - ZNIEFF Limousin. Liste des espèces et habitats déterminants. Service Valorisation, évaluation des ressources et du patrimoine naturel, mars 2016: 32 p.
Gargominy O., Tercerie S., Régnier C., Ramage T., Schoelinck C., Dupont P., Vandel E., Daszkiewicz P., Poncet L., 2015 - TAXREF v9.0, référentiel taxonomique pour la France : méthodologie, mise en oeuvre et diffusion. Muséum
national d’Histoire naturelle, Paris. Rapport SPN 2015 – 64. 126 pp.
GMHL (Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin), 2000 - Mammifères, reptiles et amphibiens du Limousin. GMHL éd., Limoges: 215 p.
IUCN, 2008 - The IUCN Red List of Threatened Species, http://www,iucnredlist,org
Julve, Ph., 1998 - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. http://perso.wanadoo.fr/philippe.julve/
Julve, Ph., 1998 - Baseveg. Répertoire synonymique des groupements végétaux de France. Version : "1998". http://perso.wanadoo.fr/philippe.julve/catminat.htm
Lafranchis T., 2000 - Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles. Collection Parthenope, Biotope ed., Mèze (France), 448p.
Lafranchis T., 2007 - Papillons d'Europe. Guide et clés de détermination des papillons de jour, Diatheo éd., Paris: 377 p.

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Bibliographie

Le Gendre C., 1922 - Catalogue des plantes du Limousin. Imprimerie A. Bontemps, Limoges, II: 410 p.
Louvel J., Gaudillat V. & Poncet L., 2013 - EUNIS, European Nature Information System, Système d'information européen sur la nature. Classification des habitats. Traduction française. Habitats terrestres et d'eau douce. MNHN-DIREV-
SPN, MEDDE, Paris, 289 p.
Maurin H., Keith P., (Dir.) 1994 - Inventaire de la faune menacée de France, le livre rouge. Nathan, Muséum Nat. Hist. Nat., Paris: 416 p.
Olivier, L., Galland, J.P., Maurin, H. (Ouvrage Collectif), 1995 - Livre rouge de la flore menacée de France - Tome I: espèces prioritaires. MNHN, Paris, 486p. + annexes.
Robineau R. (Coord.), 2007 - Guide des papillons nocturnes de France. Delachaux & Niestlé ed., coll. Guide du naturaliste: 287 p.
Rocamora G., Yeatman-Berthelot D., 1999 - Oiseaux menacés et à surveiller en France. Listes rouges et priorités. Populations. Tendances. Menaces. Conservation. SEOF/LPO, Paris.
Romao, 1997 - Manuel d’interprétation des habitats de l’union européenne version EUR15. DG XI.D.2, Bruxelles, 109.
Sardet E., Defaut B., 2004 - Les orthoptères menacés de France. Liste rouge nationale, et listes rouges par domaines biogéographiques. Matériaux orthoptériques et entomocénotiques, 9: 125-137.
SBCO (Collectif), 1985 - Espèces végétales protégées: listes départementales complémentaires. Bull. SBCO, NS, 16: 33-59.
SEL non daté - Liste des Lépidoptères Rhopalocères menacés en Limousin: 2 p.
SEPOL, 1993 - Atlas des oiseaux nicheurs du Limousin. Lucien Souny éd.: 220 p.
SEPOL, 2013 - Atlas des oiseaux du Limousin. Quelles évolutions en 25 ans? Biotope ed., Mèze: 544 p.
SLO (Société Limousine d'Odonatologie), 2002 - Atlas des libellules du Limousin. EPOPS, Hors série, Limoges: 110 p.
SLO (Société Limousine d'Odonatologie), 2006 - Liste Rouge des libellules du Limousin. [http://assoslo.free.fr/]
Tison J.-M., De Foucault B. (coord.), 2014 - Flora gallica - Flore de France. Biotope, Mèze: xx+1196 p.
UICN France, MNHN & SHF, 2009 - La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine, Paris, France,
UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS, 2008 - La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux nicheurs de France métropolitaine, Dossier électronique (http://www,uicn,fr/Liste-rouge-oiseaux-nicheurs,html),
UICN France, MNHN, SFEPM & ONCFS, 2009 - La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Mammifères de France métropolitaine, Paris, France: 12p,
Van Swaay, C., Cuttelod, A., Collins, S., Maes, D., López Munguira, M., Šašić, M., Settele, J., Verovnik, R., Verstrael, T., Warren, M., Wiemers, M. And Wynhof, I. 2010 - European Red List of Butterfies Luxembourg: Publications
Office of the European Union.
Virondeau A., 2012 - Réseau de référence Limousin pour le suivi d'oiseaux communs. Suivi Temporel des Oiseaux Communs par Echantillonnage Ponctuel Simple (STOC-EPS). Rapport préliminaire 2011. Document technique. SEPOL:
47 p.
Voisin J.F., 2003 - Atlas des Orthoptères (Insecta : Orthoptera) et des Mantidés (Insectea : Mantodae) de France. Patrimoines Naturels, 60 : 104 p.
WCU (World Conservation Union), 1996 – 1996 - IUCN Red List of Threatened Animals, IUCN Switzerland, Gland: lv+286 p,
Yeatman-Berthelot, D., Jarry, G., 1995 - Atlas des oiseaux nicheurs de France. Société ornithologique de France, Paris, 776p.

- Sites Internet :
Inventaire National du Patrimoine Naturel : http://inpn.mnhn.fr/accueil/index
Telabotanica : http://www.tela-botanica.org/site:accueil
Conservatoire Botanique Sud-Atlantique: http://www.ofsa.fr/public/consult_01_1.php
Fédération des Conservatoires botaniques nationaux : http://www.fcbn.fr/
Géoportail : http://www.geoportail.gouv.fr/accueil
UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) : www.iucnredlist.org
Faune Limousin : www.faune-limousin.eu/

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Annexes

Étude d'Impact sur l’Environnement


Commune d’Aubusson
Ancienne décharge – lieu-dit «Les Bruyères»

Annexes

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Annexes

Table des annexes

Liste et statut des espèces végétales recensées sur le site 143


Liste et statut des espèces animales recensées sur le site 146
Arrêté préfectoral de Declaration d’utilité Publique concernant les captages d’eau potable de la Villatte (9 août 2007) 153

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Annexes

ANNEXE 1
Liste et statut des espèces végétales recensées sur le site

La nomenclature utilisée est conforme au référentiel taxonomique du Muséum National d’Histoire Naturelle, mis à jour en novembre 2016 : Taxref version 10.0. Ce référentiel est disponible sur le site de l’INPN à l’adresse suivante :
http://inpn.mnhn.fr/telechargement/referentielEspece/referentielTaxo
Pour chaque espèce, le code « CD_NOM » correspondant à l’identifiant unique du taxon dans le référentiel Taxref v10.0 est indiqué. Ce code permet de retrouver facilement les informations relatives à un taxon (nomenclature, répartition,
protection, illustrations…) sur le site de l’INPN en saisissant simplement le n° CD_NOM dans la barre de recherche du site.

Légende du tableau :
CD_NOM = code de l’espèce dans le référentiel Taxref v10.0.
Rareté région = Statut des espèces en Limousin : CC=Très Commun ; C=Commun; AC= Assez Commun ; PC=Peu Commun ; AR=Assez Rare ; R=Rare ; TR=Très Rare ; SMC=Statut Mal Connu ; N=Introduit ; N inv=Invasif en Limousin
(Bart et al., 2014).
LR Limousin = Liste Rouge Limousin (CBN Massif Central, 2013) : EN=En Danger ; VU=Vulnérable ; NT=Quasi-menacé ; LC=Risque faible ; DD=Données insuffisantes ; NE=Non Evalué.
ZH (Zone Humide) : x=espèce indicatrice de Zone Humide selon l’arrêté du 24 juin 2008

Intérêt patrimonial : En rouge=fort à très fort En bleu=moyen à fort En vert=faible à moyen En noir gras = espèces invasives

Rareté LR Rareté LR
CD_NOM NOM SCIENTIFIQUE Nom Français ZH CD_NOM NOM SCIENTIFIQUE Nom Français ZH
région Limousin région Limousin
79783 Acer pseudoplatanus Érable sycomore AC LC 87930 Cardamine hirsuta Cardamine hérissée C LC
79908 Achillea millefolium Achillée millefeuille CC LC 88569 Carex hirta Laîche hérissée AC LC
80591 Agrostis capillaris Agrostide capillaire C LC 88775 Carex pilulifera Laîche à pilules C LC
80759 Agrostis stolonifera Agrostide stolonifère C LC x 89200 Carpinus betulus Charme C LC
80990 Ajuga reptans Bugle rampante CC LC 89304 Castanea sativa Chataignier CC LC
81295 Alliaria petiolata Alliaire C LC 89619 Centaurea jacea Centaurée jacée SMC-C LC
82018 Amaranthus retroflexus Amarante réfléchie N inv 133108 Cerastium fontanum subsp. vulgare Céraiste commun CC LC
82637 Anemone nemorosa Anémone des bois C LC 90017 Cerastium glomeratum Céraiste aggloméré C LC
82757 Anisantha sterilis Brome stérile C LC 90356 Chaerophyllum temulum Chérophylle penché C LC
82922 Anthoxanthum odoratum Flouve odorante CC LC 90681 Chenopodium album Chénopode blanc C LC
83272 Arabidopsis thaliana Arabette de thalius C LC 91289 Cirsium arvense Cirse des champs C LC
83912 Arrhenatherum elatius Fromental élevé C LC 91327 Cirsium eriophorum Cirse laineux AC LC
84061 Artemisia vulgaris Armoise commune C LC 91382 Cirsium palustre Cirse des marais CC LC x
85418 Avenella flexuosa Foin tortueux C LC 91430 Cirsium vulgare Cirse commun C LC
85740 Bellis perennis Pâquerette CC LC 92242 Conopodium majus Conopode dénudé C LC
85852 Betonica officinalis Épiaire officinale C LC 92302 Convolvulus arvensis Liseron des haies C LC
85903 Betula pendula Bouleau verruqueux CC LC 92353 Convolvulus sepium Liset C LC x
86305 Brachypodium sylvaticum Brachypode des bois C LC 92606 Corylus avellana Noisetier CC LC
86490 Briza media Brize intermédiaire C LC 92876 Crataegus monogyna Aubépine à un style CC LC
86634 Bromus hordeaceus Brome mou C LC 93023 Crepis capillaris Crépide capillaire C LC
154743 Bryonia cretica subsp. dioica Racine-vierge C LC 133531 Crepis vesicaria subsp. taraxacifolia Crépide à feuilles de pissenlit AR LC
87501 Calluna vulgaris Callune CC LC 93860 Cynosurus cristatus Cynosure crételle C LC

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Étude d'Impacts – Projet de centrale photovoltaïque à Aubusson – Lieu-dit " Les Bruyères " - Annexes

Rareté LR Rareté LR
CD_NOM NOM SCIENTIFIQUE Nom Français ZH CD_NOM NOM SCIENTIFIQUE Nom Français ZH
région Limousin région Limousin
94164 Cytisus scoparius Genêt à balai CC LC 137097 Lapsana communis subsp. intermedia Lapsane intermédiaire N inv
94207 Dactylis glomerata Dactyle aggloméré CC LC 105201 Lathyrus hirsutus Gesse hérissée R EN
94503 Daucus carota Carotte sauvage CC LC 105247 Lathyrus pratensis Gesse des prés C LC
94995 Digitaria sanguinalis Digitaire sanguine C LC 105502 Leontodon hispidus Liondent hispide AC LC
95149 Dipsacus fullonum Cabaret des oiseaux PC LC 105817 Leucanthemum vulgare Marguerite commune CC LC
96180 Epilobium hirsutum Épilobe hérissé AC LC x 105966 Ligustrum vulgare Troëne AC LC
96271 Epilobium tetragonum Épilobe à tige carrée C LC 106499 Lolium perenne Ivraie vivace C LC
96667 Erica cinerea Bruyère cendrée C LC 106581 Lonicera periclymenum Chèvrefeuille des bois CC LC
96749 Erigeron canadensis Conyze du Canada N inv 106653 Lotus corniculatus Lotier corniculé CC LC
609982 Euonymus europaeus Bonnet-d'évêque C LC 106698 Lotus pedunculatus Lotus des marais CC LC x
97947 Fagus sylvatica Hêtre CC LC 106842 Luzula multiflora Luzule multiflore C LC
97962 Fallopia convolvulus Renouée liseron AC LC 107207 Malus domestica Pommier cultivé N
98717 Filipendula ulmaria Reine des prés CC LC x 107217 Malus sylvestris Pommier sauvage PC LC
98865 Fragaria vesca Fraisier sauvage C LC 107282 Malva moschata Mauve musquée C LC
98888 Frangula dodonei Bourgène CC LC x 107649 Medicago lupulina Luzerne lupuline C LC
98921 Fraxinus excelsior Frêne élevé CC LC 107795 Melampyrum pratense Mélampyre des prés C LC
99334 Galeopsis tetrahit Galéopsis tétrahit CC LC 107886 Melilotus albus Mélilot blanc PC LC
99373 Galium aparine Gaillet gratteron CC LC 108718 Molinia caerulea Molinie bleue C LC x
99473 Galium mollugo Gaillet commun CC LC 108996 Myosotis arvensis Myosotis des champs AC LC
99529 Galium saxatile Gaillet du Harz C LC 112739 Persicaria hydropiper Renouée Poivre d'eau C LC x
100052 Geranium dissectum Géranium découpé C LC 112745 Persicaria maculosa Renouée Persicaire C LC
100104 Geranium molle Géranium à feuilles molles C LC 113432 Picea abies Épicéa commun N
100142 Geranium robertianum Herbe à Robert CC LC 113522 Pilosella lactucella Épervière petite Laitue AC LC
100144 Geranium rotundifolium Géranium à feuilles rondes PC LC 113703 Pinus sylvestris Pin sylvestre C LC
100225 Geum urbanum Benoîte commune CC LC 113842 Plantago coronopus Plantain corne-de-cerf AC LC
100310 Glechoma hederacea Lierre terrestre CC LC 113893 Plantago lanceolata Plantain lancéolé CC LC
100519 Gnaphalium uliginosum Gnaphale des lieux humides C LC x 113904 Plantago major Plantain majeur CC LC
100787 Hedera helix Lierre grimpant CC LC 114114 Poa annua Pâturin annuel CC LC
101300 Heracleum sphondylium Patte d'ours CC LC 114297 Poa nemoralis Pâturin des bois C LC
102900 Holcus lanatus Houlque laineuse CC LC 114332 Poa pratensis Pâturin des prés C LC
103316 Hypericum perforatum Millepertuis perforé CC LC 114416 Poa trivialis Pâturin commun C LC
103320 Hypericum pulchrum Millepertuis élégant C LC 114595 Polygala vulgaris Polygala commun C LC
103375 Hypochaeris radicata Porcelle enracinée CC LC 114611 Polygonatum multiflorum Sceau de Salomon multiflore C LC
103514 Ilex aquifolium Houx CC LC 114658 Polygonum aviculare Renouée des oiseaux C LC
610646 Jacobaea vulgaris Herbe de saint Jacques C LC 115156 Populus tremula Peuplier Tremble C LC
104173 Juncus effusus Jonc épars CC LC x 115280 Potamogeton natans Potamot nageant PC LC
104353 Juncus tenuis Jonc grêle C 115470 Potentilla erecta Potentille tormentille CC LC
104397 Juniperus communis Genévrier commun C LC 115624 Potentilla reptans Potentille rampante C LC
104775 Lactuca serriola Laitue scariole AC LC 116012 Prunella vulgaris Herbe Catois CC LC
105017 Lapsana communis Lampsane commune CC LC 116043 Prunus avium Prunier merisier C LC

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Rareté LR Rareté LR
CD_NOM NOM SCIENTIFIQUE Nom Français ZH CD_NOM NOM SCIENTIFIQUE Nom Français ZH
région Limousin région Limousin
116142 Prunus spinosa Épine noire CC LC 128123 Ulex minor Ajonc nain C LC
116216 Pseudotsuga menziesii Sapin de Douglas N 128268 Urtica dioica Ortie dioïque CC LC
116265 Pteridium aquilinum Ptéridion aigle CC LC 128476 Valerianella locusta Mache doucette PC LC
116759 Quercus robur Chêne pédonculé CC LC 128754 Verbena officinalis Verveine officinale C LC
116903 Ranunculus acris Bouton d'or CC LC 128801 Veronica arvensis Véronique des champs C LC
116952 Ranunculus bulbosus Renoncule bulbeuse C LC 128832 Veronica chamaedrys Véronique petit chêne CC LC
117201 Ranunculus repens Renoncule rampante CC LC x 128880 Veronica hederifolia Véronique à feuilles de lierre C LC
118073 Rosa canina Rosier des chiens C LC 128938 Veronica officinalis Véronique officinale C LC
119097 Rubus fruticosus Ronce de Bertram RR DD 129087 Viburnum opulus Viorne obier C LC
119149 Rubus idaeus Ronce framboisier AC LC 129109 Vicia angustifolia Vesce à folioles étroites SMC(AC?)
119373 Rubus ulmifolius Ronce à feuilles d'orme R LC 129147 Vicia cracca Vesce cracca AC LC
119418 Rumex acetosa Oseille des prés CC LC 129191 Vicia hirsuta Vesce hérissée C LC
119471 Rumex conglomeratus Patience agglomérée PC LC x 129298 Vicia sativa Vesce cultivée C LC
119473 Rumex crispus Rumex crépu AC LC 129305 Vicia sepium Vesce des haies C LC
119550 Rumex obtusifolius Patience à feuilles obtuses CC LC 129470 Vinca minor Petite pervenche C LC
119948 Salix atrocinerea Saule à feuilles d'Olivier CC LC x 129669 Viola riviniana Violette de Rivinus C LC
120717 Sambucus nigra Sureau noir CC LC 129997 Vulpia bromoides Vulpie queue-d'écureuil AC
717533 Schedonorus arundinaceus Fétuque Roseau AC LC
122246 Sedum rupestre Orpin réfléchi C LC
122745 Senecio vulgaris Séneçon commun CC LC
141165 Silene latifolia subsp. alba Compagnon blanc C LC
123568 Silene nutans Silène nutans AC LC
123683 Silene vulgaris Silène enflé C LC
124233 Sonchus asper Laiteron épineux C LC
124261 Sonchus oleraceus Laiteron potager C LC
125000 Stellaria graminea Stellaire graminée C LC
125006 Stellaria holostea Stellaire holostée CC LC
125014 Stellaria media Stellaire intermédiaire C LC
125295 Succisa pratensis Succise des prés C LC x
125355 Symphytum officinale Grande consoude PC LC x
717630 Taraxacum officinale Pissenlit CC LC
126035 Teucrium scorodonia Germandrée CC LC
126650 Tilia platyphyllos Tilleul à grandes feuilles AC LC
127029 Tragopogon pratensis Salsifis des prés PC LC
127294 Trifolium dubium Trèfle douteux C LC
127439 Trifolium pratense Trèfle des prés CC LC
127454 Trifolium repens Trèfle rampant CC LC
127613 Tripleurospermum inodorum Matricaire inodore AC LC
127864 Trocdaris verticillatum Carum verticillé C LC x
128114 Ulex europaeus Genêt C LC

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ANNEXE 2
Liste et statut des espèces animales recensées sur le site

Légende des tableaux :


CD_NOM = code de l’espèce dans le référentiel Taxref v10.0.
Rareté 23 et Rareté région: C=Commun ; AC=Assez Commun, PC=Peu Commun ; AR=Assez Rare ; R=Rare ; TR=Très Rare. SMC=Statut Mal Connu.
Znieff (espèce déterminante pour les Znieff en Limousin) : DREAL ALPC, 2016. Xsc=déterminant sous conditions.
Statut France : 2 (article 2) = protection totale des individus et des habitats ; 3 (article 3) = protection totale des individus ; 4 et 5 = protection partielle ; 6 = prélèvement soumis à autorisation. .
LR Fr (Liste Rouge France) : VU=Vulnérable ; NT=Quasi-menacé ; LC=Risque faible (UICN, 2008-2009).
Dir. Hab. (Directive Habitats) : 2=annexe 2 (espèce dont la conservation nécessite la désignation de zone spéciale de conservation) ; 4=annexe 4 (espèce d’intérêt communautaire qui nécessite une protection stricte) ; 5=annexe 5 (espèce
dont le prélèvement peut faire l’objet de mesures de gestion).
Dir. Ois. (Directive Oiseaux) : OI=annexe I (espèce faisant l’objet de mesures spéciales de conservation) ; OII=annexe II (espèce pouvant être chassée) ; OIII=annexe III (espèce pouvant être commercialisée).
LR Monde (Liste Rouge Mondiale de l’IUCN, 2008) : EN=En Danger ; VU=Vulnérable ; NT=Quasi-menacé ; LC=Risque faible ; DD=Données insuffisantes ; NE=Non Evalué.

Intérêt patrimonial : En rouge=fort à très fort En bleu=moyen à fort En vert=faible à moyen

1 – Mammifères

Groupe CD_NOM Nom scientifique Nom français Rareté 23 Rareté région Znieff Statut France LR Fr Dir Hab LR Monde

Carnivore 60636 Meles meles Blaireau européen C C LC LC


Carnivore 60585 Vulpes vulpes Renard roux C C LC LC
Artiodactyle 61057 Capreolus capreolus Chevreuil européen C C LC LC
Chiroptère 60345 Barbastella barbastellus Barbastelle d'Europe AR R X NM2 LC 2;4 NT
Chiroptère 60360 Eptesicus serotinus Sérotine commune AC AC NM2 LC 4 LC
Chiroptère 200118 Myotis daubentonii Murin de Daubenton AC C NM2 LC 4 LC
Chiroptère 79303 Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl AC AC NM2 LC LC
Chiroptère 60479 Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune C C NM2 LC 4 LC
Chiroptère 60527 Plecotus austriacus Oreillard gris AR R NM2 LC 4 LC
Chiroptère 60295 Rhinolophus ferrumequinum Grand rhinolophe R R X NM2 NT 2;4 LC
Chiroptère 60313 Rhinolophus hipposideros Petit rhinolophe AR AR X NM2 LC 2;4 LC
Lagomorphe 61714 Oryctolagus cuniculus Lapin de garenne C C NT NT
Insectivore 60249 Talpa europaea Taupe d'Europe C C LC LC

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Données brutes des écoutes chiroptères


Campagne du 08/06/2017 :
CD_NOM Nom scientifique Nom français Transect1 SM4-wpt284
60360 Eptesicus serotinus Sérotine commune 1 11 Nombre de
contacts Caractérisation
79303 Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl 30 742
par heure de l’activité
60479 Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune 50 893
0-5 Très faible
60345 Barbastella barbastellus Barbastelle d'Europe 10
6-20 Faible
200118 Myotis daubentonii Murin de Daubenton 18
21-60 Moyenne
60527 Plecotus austriacus Oreillard gris 1
61-250 Importante
60295 Rhinolophus ferrumequinum Grand rhinolophe 1
251-500 Elevée et régulière
60313 Rhinolophus hipposideros Petit rhinolophe 2
>500 Forte et permanente
_total espèces 3 8
_total contacts 81 1678
_temps (mn) 60 420
activité/h 81 239

Campagne du 25/08/2017 :
CD_NOM Nom scientifique Nom français PE1 Transect1 PE2 Total
79303 Pipistrellus kuhlii Pipistrelle de Kuhl 2 5 7
60479 Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune 2 2
200118 Myotis daubentonii Murin de Daubenton 1 1
_total espèces 2 1 1 3
_total contacts 4 1 5 10
_temps (mn) 30 30 15 75
activité/h 4 2 20 8

2- Oiseaux

N=Nicheur possible sur le site ; NON N=Non Nicheur ; M = Migrateur

CD_NOM Nom scientifique Nom français Statut Rareté 23 Rareté région Znieff Statut France LR France Dir Hab LR Monde
3978 Prunella modularis Accenteur mouchet N C C 3 LC LC
2832 Pernis apivorus Bondrée apivore NON N AC AC 3 LC O1 LC
4657 Emberiza citrinella Bruant jaune N C C 3 VU LC
2623 Buteo buteo Buse variable NON N C TC 3 LC LC
4494 Corvus monedula Choucas des tours NON N C C LC O22 LC
4503 Corvus corone Corneille noire NON N C TC LC O22 LC
3465 Cuculus canorus Coucou gris N C C 3 LC LC
4516 Sturnus vulgaris Étourneau sansonnet NON N C TC LC O22 LC
2679 Falco subbuteo Faucon hobereau NON N AR AR 3 LC LC
4257 Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire N C TC 3 LC LC

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CD_NOM Nom scientifique Nom français Statut Rareté 23 Rareté région Znieff Statut France LR France Dir Hab LR Monde
4254 Sylvia borin Fauvette des jardins N AC AC 3 NT LC
4466 Garrulus glandarius Geai des chênes N C C LC O22 LC
4319 Muscicapa striata Gobemouche gris M AC AC 3 NT LC
4510 Corvus corax Grand corbeau NON N C AC Xsc LC LC
3791 Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins N C TC 3 LC LC
4142 Turdus viscivorus Grive draine N TC TC LC O22 LC
4129 Turdus philomelos Grive musicienne N C TC LC O22 LC
3696 Hirundo rustica Hirondelle rustique NON N TC TC 3 NT LC
4215 Hippolais polyglotta Hypolais polyglotte N C C 3 LC LC
3551 Apus apus Martinet noir NON N C C 3 NT LC
4117 Turdus merula Merle noir N C TC LC O22 LC
4342 Aegithalos caudatus Mésange à longue queue N C C 3 LC LC
3760 Parus caeruleus Mésange bleue N C TC 3 LC LC
3764 Parus major Mésange charbonnière N C TC 3 LC LC
4361 Parus cristatus Mésange huppé N C AC 3 LC LC
2840 Milvus migrans Milan noir NON N C C 3 LC O1 LC
3611 Dendrocopos major Pic épeiche N TC TC 3 LC LC
3608 Dryocopus martius Pic noir NON N C C 3 LC O1 LC
3603 Picus viridis Pic vert NON N C C 3 LC LC
4474 Pica pica Pie bavarde NON N TC TC LC LC
3424 Columba palumbus Pigeon ramier N C TC LC O21-O31 LC
4564 Fringilla coelebs Pinson des arbres N C TC 3 LC LC
3723 Anthus trivialis Pipit des arbres N C TC 3 LC LC
4272 Phylloscopus sibilatrix Pouillot siffleur N AR PC Xsc 3 NT LC
4280 Phylloscopus collybita Pouillot véloce N C TC 3 LC LC
459638 Regulus ignicapilla Roitelet à triple bandeau N AC C 3 LC LC
4013 Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle N C C 3 LC LC
4001 Erithacus rubecula Rougegorge familier N C TC 3 LC LC
3774 Sitta europaea Sittelle torchepot N C TC 3 LC LC
3439 Streptopelia turtur Tourterelle des bois N C C VU VU
3967 Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon N C TC 3 LC LC
3978 Prunella modularis Accenteur mouchet N C C 3 LC LC
2832 Pernis apivorus Bondrée apivore NON N AC AC 3 LC O1 LC
4657 Emberiza citrinella Bruant jaune N C C 3 VU LC
2623 Buteo buteo Buse variable NON N C TC 3 LC LC
4494 Corvus monedula Choucas des tours NON N C C LC O22 LC
4503 Corvus corone Corneille noire NON N C TC LC O22 LC
3465 Cuculus canorus Coucou gris N C C 3 LC LC
4516 Sturnus vulgaris Étourneau sansonnet NON N C TC LC O22 LC
2679 Falco subbuteo Faucon hobereau NON N AR AR 3 LC LC
4257 Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire N C TC 3 LC LC

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CD_NOM Nom scientifique Nom français Statut Rareté 23 Rareté région Znieff Statut France LR France Dir Hab LR Monde
4254 Sylvia borin Fauvette des jardins N AC AC 3 NT LC
4466 Garrulus glandarius Geai des chênes N C C LC O22 LC
4319 Muscicapa striata Gobemouche gris M AC AC 3 NT LC
4510 Corvus corax Grand corbeau NON N C AC Xsc LC LC
3791 Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins N C TC 3 LC LC
4142 Turdus viscivorus Grive draine N TC TC LC O22 LC
4129 Turdus philomelos Grive musicienne N C TC LC O22 LC
3696 Hirundo rustica Hirondelle rustique NON N TC TC 3 NT LC
4215 Hippolais polyglotta Hypolais polyglotte N C C 3 LC LC
3551 Apus apus Martinet noir NON N C C 3 NT LC
4117 Turdus merula Merle noir N C TC LC O22 LC
4342 Aegithalos caudatus Mésange à longue queue N C C 3 LC LC
3760 Parus caeruleus Mésange bleue N C TC 3 LC LC
3764 Parus major Mésange charbonnière N C TC 3 LC LC
4361 Parus cristatus Mésange huppé N C AC 3 LC LC
2840 Milvus migrans Milan noir NON N C C 3 LC O1 LC
3611 Dendrocopos major Pic épeiche N TC TC 3 LC LC
3608 Dryocopus martius Pic noir NON N C C 3 LC O1 LC
3603 Picus viridis Pic vert NON N C C 3 LC LC
4474 Pica pica Pie bavarde NON N TC TC LC LC
3424 Columba palumbus Pigeon ramier N C TC LC O21-O31 LC
4564 Fringilla coelebs Pinson des arbres N C TC 3 LC LC
3723 Anthus trivialis Pipit des arbres N C TC 3 LC LC
4272 Phylloscopus sibilatrix Pouillot siffleur N AR PC Xsc 3 NT LC
4280 Phylloscopus collybita Pouillot véloce N C TC 3 LC LC
459638 Regulus ignicapilla Roitelet à triple bandeau N AC C 3 LC LC
4013 Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle N C C 3 LC LC
4001 Erithacus rubecula Rougegorge familier N C TC 3 LC LC
3774 Sitta europaea Sittelle torchepot N C TC 3 LC LC
3439 Streptopelia turtur Tourterelle des bois N C C VU VU
3967 Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon N C TC 3 LC LC

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Données brutes des points d’écoute EFP

EFP01

EFP02

EFP03

EFP04

EFP05

EFP06

EFP07

EFP08

EFP09

EFP10
CD_NOM Espèces Nom français

3978 Prunella modularis Accenteur mouchet 1 1 1 1


2832 Pernis apivorus Bondrée apivore 1
4657 Emberiza citrinella Bruant jaune 1 1
2623 Buteo buteo Buse variable 1 1
4494 Corvus monedula Choucas des tours 1 1 1 1
4503 Corvus corone Corneille noire 1 1 1 1 1
3465 Cuculus canorus Coucou gris 1
4516 Sturnus vulgaris Étourneau sansonnet 1 1 1 1 1 1
2679 Falco subbuteo Faucon hobereau 1
4257 Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
4254 Sylvia borin Fauvette des jardins 1
4466 Garrulus glandarius Geai des chênes 1 1 1 1 1
4510 Corvus corax Grand corbeau 1
3791 Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins 1 1 1 1 1
4142 Turdus viscivorus Grive draine 1 1 1 1 1
4129 Turdus philomelos Grive musicienne 1 1 1 1 1 1
3696 Hirundo rustica Hirondelle rustique 1 1
4215 Hippolais polyglotta Hypolais polyglotte 1 1 1 1
3551 Apus apus Martinet noir 1
4117 Turdus merula Merle noir 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
3760 Parus caeruleus Mésange bleue 1 1 1
3764 Parus major Mésange charbonnière 1 1 1 1
4361 Parus cristatus Mésange huppé 1 1 1
2840 Milvus migrans Milan noir 1
3611 Dendrocopos major Pic épeiche 1 1
3608 Dryocopus martius Pic noir 1
3603 Picus viridis Pic vert 1
4474 Pica pica Pie bavarde 1 1 1
3424 Columba palumbus Pigeon ramier 1 1 1 1 1 1 1 1
4564 Fringilla coelebs Pinson des arbres 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
3723 Anthus trivialis Pipit des arbres 1 1
4280 Phylloscopus collybita Pouillot véloce 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
4013 Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle 1 1 1
4001 Erithacus rubecula Rougegorge familier 1 1 1 1 1 1 1 1 1
3774 Sitta europaea Sittelle torchepot 1
3439 Streptopelia turtur Tourterelle des bois 1 1
3967 Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon 1 1 1 1 1 1 1 1 1

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3- Amphibiens
CD_NOM Nom scientifique Nom français Rareté 17 Rareté région Znieff Statut France LR Fr Dir Hab LR Monde
444443 Pelophylax ridibundus Grenouille rieuse C C NAR3 LC 5 LC

4- Reptiles
CD_NOM Nom scientifique Nom français Rareté 23 Rareté région Znieff Statut France LR Fr Dir Hab LR Monde
78064 Natrix natrix Couleuvre à collier AC C NAR2 LC LC
77756 Podarcis muralis Lézard des murailles C C NAR2 LC 4 LC

5- Rhopalocères
CD_NOM Nom scientifique Nom français Rareté 23 Rareté région Znieff Statut France LR Fr Dir Hab LR Monde
608364 Aglais io Paon-du-jour (Le) C C
53754 Aglais urticae Petite Tortue (La) C C
54339 Aporia crataegi Gazé (Le) PC AC
219818 Boloria dia Petite Violette (La) AR PC
53623 Coenonympha pamphilus Fadet commun (Le) C TC
54417 Gonepteryx rhamni Citron (Le) C TC
53770 Limenitis camilla Petit Sylvain (Le) AC AC
53668 Maniola jurtina Myrtil (Le) C TC
219810 Melitaea parthenoides Mélitée de la Lancéole (La) PC AC
53595 Pararge aegeria Tircis (Le) C TC
219831 Pieris rapae Piéride de la Rave (La) C TC
54279 Polyommatus icarus Azuré de la Bugrane (L') AC TC
53741 Vanessa atalanta Vulcain (Le) C C

6- Orthoptères
CD_NOM Nom scientifique Nom français Rareté 23 Rareté région Znieff Statut France LR Fr Dir Hab LR Monde
66141 Chorthippus biguttulus Criquet mélodieux C C
66138 Chorthippus brunneus Criquet duettiste C C
66159 Chorthippus dorsatus Criquet verte-échine AR AR
66161 Chorthippus parallelus Criquet des pâtures C C
66134 Chorthippus vagans Criquet des Pins AR AR
66077 Chrysochraon dispar Criquet des clairières AC AC
65877 Conocephalus fuscus Conocéphale bigarré C C
66173 Euchorthippus declivus Criquet des mouillères AC AC
65910 Gryllus campestris Grillon champêtre C C
65636 Leptophyes punctatissima Leptophye ponctuée C C
65932 Nemobius sylvestris Grillon des bois C C

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66088 Omocestus rufipes Criquet noir-ébène C C


65740 Pholidoptera griseoaptera Decticelle cendrée AC C
65711 Platycleis tessellata Decticelle carroyée AC AC
593263 Roeseliana roeselii Decticelle bariolée AC C
65487 Stethophyma grossum Criquet ensanglanté AC AC
65774 Tettigonia viridissima Grande Sauterelle verte C C

7- Odonates
CD_NOM Nom scientifique Nom français Rareté 23 Rareté région Znieff Statut France LR Fr LR Eur Dir Hab LR Monde
653281 Calopteryx splendens Caloptéryx éclatant AC AC LC LC
65262 Libellula depressa Libellule déprimée C C LC LC
65184 Platycnemis pennipes Agrion à larges pattes C C LC LC
65278 Orthetrum cancellatum Orthétrum réticulé C C LC LC

8- Autres observations
Groupe CD_NOM Nom scientifique Nom français Rareté 23 Rareté région Znieff Statut France LR France Statut Europe LR Monde
Coléoptère 8321 Cicindela campestris Cicendèle champêtre C C
Hétérocère 249151 Autographa gamma Gamma (Le) C C
Hétérocère 248765 Camptogramma bilineata Brocatelle d'or (La) C C
Hétérocère 248995 Chiasmia clathrata Réseau (Le) C C
Hétérocère 248771 Epirrhoe alternata Alternée (L') C C
Hétérocère 249776 Euclidia glyphica Doublure jaune (La) C C
Hétérocère 54773 Macrothylacia rubi Bombyx de la Ronce (Le) C C
Hétérocère 248516 Timandra comae Timandre aimée (La) C C
Hyménoptère 433589 Vespa velutina Frelon à pattes jaunes N N

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ANNEXE 3
Arrêté préfectoral de Declaration d’utilité Publique concernant les captages d’eau potable de la Villatte (9 août 2007)

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