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ROYAUME DU MAROC
ÉPREUVE DE MATHÉMATIQUES II
Filière MP
Durée 4 heures
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Concours National Commun – Session 2016 – Filière MP
Durée : 4 heures
ira
Problème
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2, on désigne par E = Mn (R) l’espace vectoriel des matrices
carrées d’ordre n à coefficients réels et on note par E ∗ = L(E, R), le R-espace vectoriel des formes
linéaires sur E, (une forme linéaire sur E est une application linéaire de E sur R). On rappelle qu’un
hyperplan de E est un sous-espace vectoriel supplémentaire à une droite vectorielle dans E. La matrice
transposée de M est notée t M. Si M ∈ E, on note Vect(M ) le sous-espace vectoriel de E engendré
par M. On désigne par In la matrice unité de Mn (R) et pour tout s ∈ N∗ , on note J1, sK = {1, . . . , n}.
On définit l’application trace, notée T r, de E vers R comme suit, pour tout M = (mi,j )1≤i,j≤n ∈ E,
n
ah
P
T r(M ) = mk,k .
k=1
L’objet du problème est de montrer, dans la partie V, que tout hyperplan vectoriel de E contient au
moins une matrice inversible et dans la partie VI, que tout hyperplan vectoriel de E qui est muni d’un
produit scalaire, contient au moins une matrice orthogonale.
Partie I
Étude de quelques propriétés de l’application trace
3. Soit J une matrice non nulle de E dont la trace est nulle. On considère ψ l’endomorphisme de
E qui, à toute matrice M de E associe ψ(M ) = M + T r(M )J.
Partie II
Un premier résultat préliminaire
2. On suppose que 0 < r < min(p, m) et on note B = (e1 , . . . , ep ) une base de F, telle que
(e1 , . . . , er ) soit une base de F1 et (er+1 , . . . , ep ) une base de ker u. On pose, pour tout entier
naturel i ∈ J1, rK, εi = v(ei ).
a) Montrer qu’il existe une famille (εr+1 , . . . , εm ) de vecteurs de G, telle que la famille
C = (ε1 , . . . , εm ) soit une base de G.
ira
b) Déterminer M atB,C (u), la matrice de u relativement aux bases B et C.
3. En déduire que pour toute matrice M de Mm,p (R), si 0 < r = rg(M ) < min(m, p), alors il existe
−1
! S et T respectivement de Mm (R) et Mp (R) telles que M = SJm,p,r T ,
deux matrices inversibles
Ir 0
avec Jm,p,r = ∈ Mm,p (R) et Ir la matrice identité de Mr (R).
0 0
Soit L un espace vectoriel sur R de dimension finie s(s ∈ N∗ ). Notons L∗ = L(L, R) l’espace des formes
linéaires de L. Soit B = (l1 , . . . , ls ) une base de L. On note, pour tout i ∈ J1, sK, li∗ la forme linéaire
(
j j 1 si i = j
sur L définie de la façon suivante, pour tout entier j ∈ J1, sK, li∗ (lj ) = δi , où δi = , le
0 sinon
symbole de Kronecker.
s
2. Soit x ∈ L tel que x = xi li , montrer que, pour tout j ∈ J1, sK, lj∗ (x) = xj .
P
i=1
4. En déduire la dimension de L∗ .
Partie IV
Une caractérisation d’une forme linéaire sur E
Soit A une matrice de E, on définit l’application φA de E vers R, de la façon suivante, pour tout M
de E, φA (M ) = T r(AM ).
b) i) On pose A = (ak,l )1≤k,l≤n ∈ Mn (R) et soit (i, j) ∈ J1, nK × J1, nK, calculer φA (Ei,j ) en
fonction des coefficients de la matrice de A.
ii) En déduire que h est injective.
c) En déduire que h est un isomorphisme d’espaces vectoriels.
Partie V
Tout hyperplan de E contient au moins une matrice inversible
Soit H un hyperplan de E.
1. Montrer que pour toute matrice A non nulle de E qui n’appartient pas à H, on a
E = H ⊕ Vect(A).
0 ··· ··· 0 1
ira
.
1 ..
0
. .. ..
3. On note r = rg(B) et on considère la matrice de E, P1 = 0 .. . .
.. . . .. . . ..
. . . . .
0 ··· 0 1 0
Partie VI
Tout hyperplan de E contient au moins une matrice orthogonale
al9
L’espace vectoriel E étant muni du produit scalaire défini comme suit, pour toutes matrices M et N
de E, hM, N i = T r(t M N ). On rappelle que le groupe orthogonal et le groupe symétrique de E sont
notés respectivement On = {M ∈ E; t M M = In } et Sn = {M ∈ E; tM = M }.
Soit N un élément de On , on définit l’application θN de E dans lui-même comme suit,
pour tout P de E, θN (P ) = t N P N.
b) Vérifier que tout hyperplan de E est l’orthogonal d’une matrice Y non nulle, cet hyperplan
sera noté HY .
c) Montrer que pour toute matrice orthogonale N de E, θN est un automorphisme d’algèbres
de E.
d) Vérifier que pour toutes matrices N1 et N2 orthogonales de E,
θN1 ◦ θN2 = θN2 N1 et (θN1 )−1 = θtN1 .
2. Montrer que pour toute matrice orthogonale N de E, θN est une bijection de On sur lui-même.
3. Montrer que pour toute matrice orthogonale N de E, θN est une bijection de Sn sur lui-même.
5. On suppose dans cette question que n est pair. Soit Y un élément non nul de E.
On pose Ys = 21 (Y + t Y ).
ira
e) En déduire que si n est un nombre pair, alors tout hyperplan HY de E contient au moins
une matrice orthogonale et symétrique.
a) Montrer qu’il existe une matrice orthogonale U de E, telle que les éléments diagonaux
d1,1 , d2,2 , . . . , dn,n de D = θU (Y ) vérifient |d1,1 | ≤ |d2,2 | ≤ . . . ≤ |dn,n |.
b) Si dn,n = 0, déterminer dans ce cas, une matrice orthogonale et positive appartenant à HY .
ah
c) On suppose que dn,n 6= 0 et on considère la suite (εk )1≤k≤n définie de la façon suivante,
pour tout entier k tel que 1 ≤ k ≤ n, εk est le signe de dk,k si dk,k 6= 0, et εk = 1 si dk,k = 0.
Soit P 0 = (p0i,j )1≤i,j≤n , la matrice carrée diagonale d’ordre 2p−1, telle que, pour tout entier
k, 1 ≤ k ≤ 2p − 1, p0k,k = (−1)k εk . On pose aussi, pour tout réel α,
! !
ε2p cos α −ε2p sin α P0 0
Aα = ∈ M2 (R) et Pα = ∈ M2p+1 (R).
ε2p+1 sin α ε2p+1 cos α 0 Aα
i) Vérifier que Pα est une matrice orthogonale.
al9
ii) Montrer qu’il existe trois réels a, b et c dépendant de (dk,k )1≤k≤n, d2p+1,2p , d2p,2p+1 et
de (εk )1≤k≤n tels que hPα , Di = a cos α + b sin α − c, avec a > 0.
iii) Soit β un réel tel que sin β = √a2a+b2 et cos β = √a2b+b2 .
On suppose dans cette question que |c| ≤ a. √
Montrer qu’il existe au moins un réel α tel que a2 + b2 sin(α + β) = c.
iv) Soit (an )n≥1 une suite croissante de nombres réels positifs. Montrer que pour tout
2p−1
entier p ≥ 1, 0 ≤ (−1)k−1 ak ≤ a2p + a2p+1 .
P
k=1
v) En déduire qu’il existe un réel α0 tel que hPα0 , Di = 0.
vi) En déduire que la matrice θt U (Pα0 ) ∈ On ∩ HY .
vii) Établir que si n est un nombre impair, alors tout hyperplan HY de E contient au moins
une matrice orthogonale et positive.
Fin de l’épreuve
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