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Les nombres dans le temps

Un peu d’histoire....

An -35000 : On trouve les premières marques permettant de conserver les nombres au


Paléolithique, sur des supports tels que les os ou le bois.
An -8000 : Les Sumériens attribuèrent différentes valeurs à de petits jetons en argile,
appelés calculi, dont la valeur dépendait de leur taille et de leur forme. Seuls les nombres
entiers positifs existent alors.
An -3000 : Dans la région de Sumer apparaissent les premières représentations de fractions
1 1 1 1 1
pour des cas particuliers : , , , , . En Egypte, les scribes écrivent les nombres
120 60 30 10 5
1
sur des papyrus sous forme de hiéroglyphes. Ils représentent les fractions de type .
n
An -500 : Les grecs apportent de grand progrès à l’écriture fractionnaire des nombres.
Leur conception de nombre rationnel s’accorde à un rapport de longueurs. Bien que leurs
notations soient un peu lourdes, les grecs effectuent des calculs fractionnaires compliqués.
Pythagore de Samos (-569 ; -475) voit des nombres partout : la géométrie, la musique, ...
√ : les Grecs découvrent l’existence des nombres irrationnels, en
Une crise éclate alors
particulier celle de 2 (école de Pythagore).
An 300 : Diophante d’Alexandrie utilise une notation moins ambiguë qui place le déno-
minateur « en exposant » du numérateur. De plus, il énonce le premier la règle des signes :
« Ce qui est de manque, multiplié par ce qui est de manque, donne ce qui est positif ; tandis
que ce qui est de manque, multiplié par ce qui est positif, donne ce qui est de manque. »
An 700 : L’indien Brahmagupta introduit le zéro et les nombres négatifs. « Une dette
retranchée du néant devient un bien, un bien retranché du néant devient une dette. »
An 1746 : Alexis Clairaut exprime la nuance entre le signe d’un nombre et celui de l’opé-
ration : « On demandera peut-être si on peut ajouter du négatif avec du positif, ou plutôt
si on peut dire qu’on ajoute du négatif. A quoi je réponds que cette expression est exacte
quand on ne confond point ajouter avec augmenter. »
An 1765 : Les nombres négatifs ne sont pas universellement acceptés. Une quantité peut
prendre une valeur négative mais cette quantité n’est pas considérée comme un nombre en
tant que tel.
Dans l’Encyclopédie, ouvrage majeur du 18ème siècle, D’alembert écrit : « Dire que la
quantité négative est au-dessous du rien, c’est avancer une chose qui ne se peut pas concevoir.
[. . . ] Il n’y a donc point réellement & absolument de quantité négative isolée : -3 pris
abstraitement ne présente à l’esprit aucune idée. »
An 1803 : L’allemand Hermann Hankel donne enfin aux nombres et en particulier aux
nombres relatifs le statut d’objet formel obéissant à des règles préétablies.
An 1821 : Augustin Louis Cauchy définit les nombres relatifs comme une partie numérique
précédée d’un signe + ou – : « Le signe + ou – placé devant un nombre en modifiera la
signification, à peu près comme un adjectif modifie celle du substantif. »
An 1872 : Richard Dedekind réunit les rationnels et les irrationnels sous le nom de
nombres réels (droite des réels).
An 1930-1980 : N. Bourbaki associe des lettres aux ensembles (N, Z, . . . ).

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