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Définition et opérations
Limites : convergence et divergence d’une suite
Limites : Majoration et Minoration d’une suite
Limites : opérations et comparaisons
Théorèmes de convergence monotone
Suites extraites, limites supérieure et inférieure
Théorème de Bolzano–Weierstrass
Suites de Cauchy dans R
Dr P. I. NDIAYE
PLAN
1 Introduction
2 Définition et opérations
3 Limites : convergence et divergence d’une suite
4 Limites : Majoration et Minoration d’une suite
5 Limites : opérations et comparaisons
6 Théorèmes de convergence monotone
7 Suites extraites, limites supérieure et inférieure
8 Théorème de Bolzano–Weierstrass
9 Suites de Cauchy dans R
Introduction
Introduction
Pré-requis :
- les résultats exposés dans le Chapitre 1 : les nombres réels
- un peu de vocabulaire, i.e, la fondation d’une suite numérique :
les applications ou les fonctions de N à valeurs dans R,
Définitions et opérations
Définition1
Soit S ⊆ R, S non vide.
On appelle une suite numérique dans S, toute application de N ou
d’une partie A de N dans S. En d’autres termes, une suite
numérique X dans S désigne l’application
X : A ⊂ N −→ S
(1)
n 7−→ X (n) = xn
Définitions et opérations
Notations
X ≡ (xn )n∈A ou X = {xn | n ∈ A} (ensemble image de X )
ou par convenance X = (xn )
Terminologie
-xn est dit le terme d’indice n de la suite X = (xn )n∈A
- le plus petit élément de A ⊂ N désigne l’indice du premier terme,
- le rang de xn l’ordre qu’il occupe à partir de celui du premier rang
(terme)
Définitions et opérations
Exemple1
i) A = N
X : N −→ R
1
n 7−→ X (n) =
2n
1 1
xn = ou X ≡ ou encore X =
2n n
2 n∈N
1
{1, 1/2, 1/4, 1/8, · · · , n , · · · }
2
ii) A = N∗
X : N∗ −→ R
n 7−→ X (n) = 2n
Définitions et opérations
Exemple2
Soient a ∈ R, r ∈ R et q ∈ R fixés
X1 : N −→ R
n 7−→ a + nq
X2 : N −→ R
n 7−→ ar n
Définitions et opérations
Opérations
Soient X , Y deux suites numériques définies sur N, on a :.
X (n) = xn et Y (n) = yn pour n ∈ N
(1) Addition :
• (X + Y )(n) = X (n) + Y (n) = xn + yn
(2) Quotient : de X et Y
X
X (n) xn
• Y (n) = Y (n) si Y (n) 6= 0 soit y ; yn 6= 0.
n
(3) Produit :
• λ ∈ R (λX )(n) = λX (n) = λxn
• (XY )(n) = X (n)Y (n) = xn yn
Définitions et opérations
Opérations
Soient X une suite numérique définie sur N.
(4) Composition avec une application d’une partie de R dans R :
Soient Dg ⊂ R, g : Dg −→ R une application et a ∈ R tels que
S ⊂ DR . On définit la composition de g par X , notée goX par
goX : N −→ R
n 7−→ goX (n) = g (xn ) ≡ xn+1 avec u0 = a.
Une suite du type goX est dite une suite définie par récurrence par
xn+1 = g (xn )
u0 = a.
Dr P.I. NDIAYE papaibra.ndiaye@uadb.edu.sn Cours Analyse MPCI 2019/2020
Introduction
Définition et opérations
Limites : convergence et divergence d’une suite
Limites : Majoration et Minoration d’une suite
Limites : opérations et comparaisons
Théorèmes de convergence monotone
Suites extraites, limites supérieure et inférieure
Théorème de Bolzano–Weierstrass
Suites de Cauchy dans R
Définitions et opérations
Exemple3
Soit a, b ∈ K, (K = R ou C)
• Suites récurrentes affines du premier ordre à coefficients
constants : x0 ∈ K et ∀n ∈ N, xn+1 = axn + b.
Si a = 1 alors (xn ) est une suite arithmétique.
b
Sinon, a 6= 1 alors la suite (yn ) définie par yn = xn + a−1 est une
suite géométrique.
• Suites récurrentes lineaires du second ordre à coefficients
constants :
Définitions et opérations
∀n ∈ N xn = λ1 r1n + λ2 r2n ou λ1 , λ2 ∈ R
Cas2 : ∆ = 0
a
L’equation (1) admet une solution double r0 = telle que
2
∀n ∈ N xn = λ1 r0n + λ2 r0n−1 ou λ1 , λ2 ∈ R
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Limites : opérations et comparaisons
Théorèmes de convergence monotone
Suites extraites, limites supérieure et inférieure
Théorème de Bolzano–Weierstrass
Suites de Cauchy dans R
Définitions et opérations
Cas3 : K = C et ∆ < 0
L’equation (1) admet deux solutions complexes conjuguées non
réelles r1 et r2 tq
Définition2
Soient (xn ) une suite de nombres reels et x ∈ R.
On dit que la suite X = (xn ) tend vers x lorsque n tend vers +∞ si
pout tout intervalle V de centre x et de rayon ε > 0
(V =]x − ε, x + ε[) il existe n0 ∈ N tel que pour tout n ∈ N,
n ≥ n0 on ait ; xn ∈ V , ie,
Terminologie :
Lorsque la suite (xn ) tend vers x ∈ R lorsque n tend vers +∞, on
dit que la suite (xn ) converge vers x ou bien (xn ) est convergente.
Théorème1
Si (xn ) converge vers x alors x est unique.
Terminologie :
Lorsque la suite (xn ) converge vers x, on dit aussi que la suite (xn )
admet une limite x ∈ R lorsque n tend vers +∞
| x − y |≤| x − xn | + | xn − y |< ε
Ainsi
∀ε > 0, | x − y |< ε ⇐⇒ x − y = 0 ⇐⇒ x = y
d’où l’unicité de la limite de (xn ).
Notations :
On écrit x = lim xn ou bien xn → x si n → ∞
n→+∞
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Suites de Cauchy dans R
Exemple5
Montrer que :
Si b ∈ R : 0 < b < 1 alors xn = b n → 0 si n → +∞ .
Remarque1
D’une manière générale, on a :
lim xn = x ∈ R si et seulement si
n→+∞
ε
∀ε > 0 ∃n0 ∈ N ∀n ≥ n0 =⇒| xn − x |< ∀c > 0.
c
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Suites extraites, limites supérieure et inférieure
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Suites de Cauchy dans R
Définition4
Une suite numérique (xn ) admet +∞ (resp −∞) pour limite si
Dans ce cas, on dit que la suite (xn ) tend vers +∞ (resp −∞) et
on note lim xn = +∞ (resp lim xn = −∞ )
n→+∞ n→+∞
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Exemple6
Soit (xn ) la suite numérique définie par
xn = n ∀ n ∈ N.
Montrer que xn → +∞ si n → +∞
Remarque2
Une suite (xn ) est dite bornée si et seulement si il existe M > 0 tel que
∀n ∈ N | xn |≤ M
Théorème2
Toute suite X = (xn )n convergente est bornée.
En particulier, on a :
pour ε0 = 1 ∃n1 ∈ N : ∀n ≥ n1 =⇒| xn − x |< 1. Or
| xn | − | x |≤| xn − x |≤ 1 ∀n ≥ n1
Donc
∀n ≥ n1 | xn |≤| x | +1
Posons M = max{| x0 |, | x1 |, · · · , | xn1 |, | x | +1}
Donc ∀n ∈ N | xn |≤ M.
Exemple7
1
Soit xn = ∀n ∈ N∗ . Justifier que (xn ) est bornée.
n
Proposition1
Soit (xn ) une suite convergente vers x ∈ R.
i) Soient a, b ∈ R ; a < x < b alors il existe un rang
n0 ∈ N : ∀ n ≥ n0 : a < xn < b
ii) S’il existent c et r ∈ R tels que | xn − c | < r à
partir d’un certain rang n0 alors | x − c | ≤ r
| x − c | < | x − xn | + | xn − c | < | x − xn | +r ∀ n ≥ n0
| x − c | < | x − xn | +r < ε + r ∀ n ≥ N
Proposition2
Soit (xn ) une suite de nombres réels divergente
i) Si lim xn = +∞ alors (xn ) est une suite minorée
n→+∞
ii) Si lim xn = −∞ alors (xn ) est une suite majorée
n→+∞
Preuve : exercice
Théorème3
Soient (xn ) et (yn ) deux suites convergentes respectivement vers
x, y ∈ R.
Alors
i) (xn + yn ), (xn − yn ) et (xn yn ) convergent
respectivement vers x + y , x − y et xy
1 1
ii) si y 6= 0 alors la suite converge vers ( où yn 6= 0
yn y
xn x
à partir d’un certain rang) et → quand
yn y
n → +∞
Posons N = max{n0 , n1 }
Soit n ≥ N alors
ε
| xn − x | < c
ε
| =⇒ | xn − x | + | yn − y | < 2
c
| yn − y | < ε
c
D’après (2), on obtient
ε
| xn + yn − (x + y ) | < 2
c
Posons c = 2 alors
∀ ε > 0 ∃ N = max{n0 , n1 } ∈ N : ∀n ≥ N =⇒ |
(xn + yn ) − (x + y ) | < ε Ainsi lim xn + yn = x + y
n→+∞
De la même manière, on montre que lim xn − yn = x − y
n→+∞
lim xn yn = xy ?
n→+∞
On sait que pour tout n ∈ N
| xn yn − xy | = | (xn yn − xn y + xn y − xy ) |
= | (xn (yn − y ) + y (xn − x) |
| xn yn − xy | ≤ | xn || yn − y | + | y || xn − x |
ε ε
| xn yn −xy | ≤ M | yn −y | + | y || xn −x | < M + | y | ∀n ≥ N
c c
Donc
M+ | y |
∀n ≥ N | xn yn − xy | < c
c
En posant c = M+ | y | on obtient
1 1
∀ ε > 0 ∃ N1 max{n1 , n2 } ∈ N : ∀ n ≥ N1 | − | < ε
yn y
Donc
1 1
lim = si y 6= 0
n→+∞ yn y
On définit
xn 1 x
lim = lim xn lim = si y 6= 0.
n→+∞ yn n→+∞ n→+∞ yn y
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Suites de Cauchy dans R
Théorème4
Si lim un = l ∈ R alors lim | un | = | l |.
n→+∞ n→+∞
Preuve : exercice
Remarque3
Lorsque (yn ) ou (xn ) admet une limite ∞, on se référe aux régles
dans R pour détermininer la limite de leur produit et de leur somme.
Théorème5
Soit (xn ) une suite de nombre réels. Si (an ) est une suite de
nombres réels telle que
i) lim an = 0
n→+∞
ii) ∃ x ∈ R : | xn − x | < c | an | ∀n où c > 0
Alors xn → x si n → +∞
Preuve :
Supposons i) et ii). Montrons que
∀ ε > 0 ∃ n0 ∈ N : ∀n ≥ n0 =⇒ | xn − x | < ε
ε
Soit ε > 0 et considérons > 0 alors il existe n0 ∈ N tel que
c
ε
∀ n ≥ n0 , | an |< d’après i).
c
ε
Donc d’après ii) ∀n ≥ n0 | xn − x | < c | an |< c
c
On vient de montrer que :
∀ ε > 0 ∃ n0 ∈ N : ∀n ≥ n0 =⇒ | xn − x | < ε
Ainsi xn → x si n → +∞
Preuve : exercice
Définition6
Une suite est dite
i) croissante si ∀ n ∈ N xn ≤ xn+1 ,
ii) strictement croissante si ∀ n ∈ N xn < xn+1 ,
iii) décroissante si ∀ n ∈ N xn+1 ≤ xn ,
iv) strictement décroissante si ∀ n ∈ N xn+1 < xn ,
iv) strictement monotone si elle est strictement
croissante ou strictement décroissante.
Preuve :
Supposons que (xn ) est une suite convergente alors elle est bornée
Réciproquement Supposons que (xn ) est bornée.
{xn }n∈N est une partie non vide et bornée de R alors {xn } admet
une borne supérieure, notée x ∗ ∈ R. Montrons que xn → x ∗
quand n → +∞
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Corollaire1
Soit (xn ) une suite monotone décroissante alors (xn ) est
convergente lorsqu’elle est une suite bornée. Dans ce cas, on a :
lim xn = inf{xn }.
n→+∞
Preuve : exercice
Théorème8
Soit (xn ) une suite monotone et croissante. Alors (xn ) tend vers ∞
si et seulement si elle est non bornée.
Preuve : exercice
Définition7
Deux suites réelles (xn ) et (yn ) sont dites adjacentes si
(xn ) est croissante
(yn ) est décroissante
xn − yn tend vers 0 quand n tend vers + ∞
Proposition3
Si deux suites réelles (xn ) et (yn ) sont adjacentes alors elles sont
convergentes et convergent vers la même limite l.
Preuve : exercice
Exemple8
On considère les deux suites (un ) et (vn ) définies, pour tout entier
naturel n, par :
( (
u0 = 3 v0 = 4
un + vn et un+1 + vn
un+1 = vn+1 =
2 2
Montrer que (un ) et (vn ) sont adjacentes.
Définition8
On appelle une extractrice toute application g : N −→ N
strictement croissante.
Définition9
On appelle suite extraite ou sous-suite de (xn ), toute suite
(xg (k) )k∈N où g : N −→ N est une extractrice.
Proposition4
Soit (xn ) une suite réelle convergente vers x. Alors toute suite
extraite (xg (k) )k∈N de (xn ) converge vers x.
Preuve : exercice
Définition11
Soit (xn ) une suite de nombre réels et
E = {x ∈ R : ∃ (xnk )k∈N une sous–suite de (xn ) telle que
xnk → x si k → +∞}
On pose x ∗ = sup E et x∗ = inf E
Ces nombres x ∗ et x∗ éventuellement infinis sont appelés
respectivement limite supérieure et limite inférieure de (xn ).
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Notations
x∗ = lim sup xn = lim xn et
n→+∞ n→+∞
x∗ = lim inf xn = limn→+∞ xn
n→+∞
Exemple9
Soit (xn ) une suite réelle contenant tous les nombres rationnels
alors tout nombre réel est une valeur d’adhérence de (xn ) tel que
lim sup xn = +∞ et lim inf xn = −∞
n→+∞ n→+∞
Théorème de Bolzano–Weierstrass
Théorème9
Toute suite bornée admet une suite extraite convergente dans R.
Preuve :
Soit (xn )n∈N une suite bornée ; i.e,
∃ a, b ∈ R : ∀ n ∈ N a ≤ xn ≤ b
1) On va déterminer un c ∈ R tel que a ≤ c ≤ b et
il existe k ∈ N tel que | xk − c | < ε ∀ ε > 0
2) On va construire une suite extraite (xnk ) de (xn )
convergente vers c
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Théorème de Bolzano–Weierstrass
Théorème de Bolzano–Weierstrass
Théorème de Bolzano–Weierstrass
Théorème de Bolzano–Weierstrass
ε
Soit ε > 0 et N un entier tel que si m ≤ N on ait | cm − c |≤
2
Comme cm = sup{xm , xm+1 , ...} =⇒ ∃ k ≥ m tel que
ε
| xk − cm |≤
2
D’où | xk − c | ≤ | xk − cm | + | cm − c |< ε
1
2) Prenons ε1 = d’après la première partie il existe n1
1
1 1
tel que | xn1 − c |< . ε = soit n2 > n1 tel que
1 2
1
| xn2 − c |<
2
Théorème de Bolzano–Weierstrass
Théorème de Bolzano–Weierstrass
Définition12
Une suite (xn ) est dite de cauchy si pour tout ε > 0, il existe
N(ε) ∈ N tel que pour tous p et q entiers supérieurs à N(ε) on ait
| xp − xq | < ε, ie,
Théorème10
Toute suite convergente dans R est de Cauchy.
Preuve :
Supposons (xn ) → x ∈ R si n → +∞
Soit ε > 0 ∃ N ∈ N : ∀ n ∈ N n ≥ N =⇒ | xn − x | < ε
Soit m > N quelconque
ε ε
| xn − xm | ≤ | xn − x | + | x − xm | < + = ε
2 2
Théorème11
Toute suite de Cauchy est bornée
Preuve :
Soit (xn ) une suite de Cauchy.
ε = 1 ∃ N p, q ∈ N : p ≥ N et q ≥ N =⇒ | xp − xq | < 1
Fixons
p0 > N | xq | ≤ | xq − xp0 | + | xp0 | 1+ | xp0 | ∀ q ≤ N
Soit M = max{| x0 |, | x1 |, ..., | xN−1 |, 1+ | xp0 |} > 0
Donc ∀ q ∈ N | xq | ≤ M (M > 0)
d’où (xn ) est bornée.
Théorème12
Toute suite (xn ) de Cauchy dans R est convergente.
Preuve :
(xn ) étant une suite de Cauchy, elle est bornée donc (xn ) admet au moins un c
ε
Soit ε > 0, ∃ N(ε) ∈ N : ∀ n ∈ N n ≥ N(ε) ∀ m ≥ N(ε) =⇒ | xn − xm |<
2
ε
On peut choisir n ≥ N(ε) tel que | xn − c | <
2
ε ε
∀ n ∈ N, n ≥ N(ε) : | xn − c | ≤ | xn − xm | + | xm − c | < + = ε
2 2
d’où (xn ) est convergente.
FIN DE CHAPITRE