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FACULTE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES DE L’UNIVERSITE DE LAUSANNE

Examen blanc de droit de l’entreprise, partie spéciale – Printemps 2019

Prof. Guy Mustaki et Chargé de cours Me Jérôme Guex

Nom et prénom : ___________________ No d’étudiant :________________Place : __

Série : A

Matériel à disposition :
- Code des obligations et autres lois estimées nécessaires
- Dictionnaire de langue (version papier), selon les
directives HEC
- Aucune calculatrice

Instructions:

- Inscrivez votre nom, prénom et numéro de place sur cette donnée.


- Une grille de réponses vous est attribuée. Aucune autre ne peut vous être distribuée
ultérieurement. Vous devez reporter vos réponses sur cette grille de réponses et y inscrire votre
nom, prénom, n° de place, n° d’étudiant et la série du questionnaire qui vous est attribuée.
- Seules les réponses reportées sur votre grille de réponses seront prises en compte. Prière de ne
rien écrire dans les colonnes « Fautes ». Avant de rendre votre examen, n’oubliez pas de signer
cette grille de réponses.
- Pour chaque question, il y a quatre propositions (A, B, C, D). Vous devez indiquer pour chaque
proposition si elle est vraie ou fausse en mettant soit une croix dans la case intitulée Vrai, soit une
croix dans la case intitulée Faux. Une question peut avoir aucune, une, deux, trois ou quatre
réponses vraies et, en conséquence, aucune, une, deux, trois ou quatre réponses fausses.
- Pour corriger une réponse déjà marquée, prière d’entourer la réponse définitive.
- Une réponse correcte équivaut à + 1 point, une réponse fausse, ou pas de réponse, équivaut à - 0,5
point.
- Durée de l’examen : deux heures.
- Très important : Vous devez rendre votre grille de réponses ET votre donnée faute de quoi votre
examen ne sera pas corrigé.

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1. Patrick joue au poker avec des amis. Chanceux, il remporte la partie et gagne la
somme de CHF 1200.- qui doit lui être versée le lendemain.

A. Les amis de Patrick ont une incombance à son égard.


B. Les amis de Patrick ont une obligation parfaite à son égard.
C. Les amis de Patrick ont une obligation imparfaite à son égard.
D. Les amis de Patrick peuvent lui réclamer des dommages-intérêts.

2. Qu’est-ce qu’un contrat mixte ?

A. Un contrat auquel s’appliquent des dispositions de la partie spéciale du Code des


obligations concernant des contrats différents.
B. Un contrat qui est créé par la jurisprudence.
C. Un contrat composé en partie selon les dispositions du Code des obligations et, pour
le surplus, selon la volonté des parties.
D. Un contrat auquel sont parties des personnes physiques et morales.

3. Henri et Carmen se mettent d’accord pour que Carmen vende à Henri une petite
table du 18ème siècle. Ils ne fixent pas le prix. Le contrat est-il conclu?

A. Oui, car le prix est un point secondaire du contrat.


B. Non, car le prix est un point objectivement essentiel du contrat.
C. Oui, car on est en présence d’une offre et d’une acceptation valables.
D. Oui, car l’objet de la vente est suffisamment déterminé.

4. Estelle perd son bracelet en faisant du jogging dans son quartier. Souhaitant le
retrouver, elle met des petites affiches sur les arbres du quartier promettant une
récompense de CHF 200.- à la personne qui lui ramènera son bracelet.

A. Il s’agit d’un appel d’offres.


B. Il s’agit d’un acte sans effet juridique.
C. Il s’agit d’une promesse publique.
D. Il s’agit d’une promesse de contracter.

5. Si les parties au contrat n’ont pas réglé tous les détails de la transaction et qu’un
différend survient entre elles à propos d’une lacune du contrat concernant un point
secondaire, de quel(s) moyen(s) le juge dispose-t-il pour combler cette lacune ?

A. Il ne lui appartient pas de combler les lacunes du contrat.


B. Il doit tenter la conciliation entre les parties et annuler le contrat si elles ne
parviennent pas à s’entendre.
C. Il doit rechercher la volonté hypothétique des parties.
D. Il doit imposer une procédure d'arbitrage pour combler la lacune.

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6. En ce qui concerne l’objet du contrat, laquelle (lesquelles) de ces propositions est
(sont) correcte(s) :

A. L’impossibilité au sens de l’art. 20 CO doit être initiale et objective.


B. L’illicéité peut résulter de la violation de normes dispositives du droit privé fédéral.
C. L’impossibilité peut être soit matérielle, soit juridique.
D. Les causes d’immoralité sont toutes énumérées dans la loi.

7. Sébastien est trafiquant de drogue. Il vend à Julien de la lessive en poudre en lui


disant qu’il s’agit de cocaïne. Julien, qui n’y connaît rien, réalise le lendemain qu’il a
été trompé sur la marchandise. Que peut faire Julien pour récupérer les CHF 350.-
qu’il a donné à Sébastien en échange de la lessive en poudre ?

A. Il peut invoquer l’erreur essentielle sur l’objet du contrat.


B. Il peut invoquer le dol et faire annuler le contrat.
C. Étant illicite, le contrat est nul et Julien ne peut pas obtenir la restitution de son
argent au moyen d’une action en répétition de l'indu.
D. L’objet du contrat étant impossible, Julien peut demander au juge l’annulation du
contrat.

8. Fait (font) partie des conditions de la lésion au sens de l’art. 21 CO :

A. Une erreur de la victime.


B. La légèreté, la gêne ou l’inexpérience de la victime.
C. L’exploitation consciente de la situation d’infériorité de la victime par son
cocontractant.
D. La violation des devoirs précontractuels.

9. Jérôme vend à Charles une voiture au prix de CHF 41'500.-, alors que cette voiture
vaut en réalité CHF 40’000.-, ce que Jérôme et Charles ignorent lors de la conclusion
du contrat. Un mois plus tard, Charles apprend la véritable valeur de la voiture. Que
peut-il faire ?

A. Il peut faire annuler le contrat dans les 7 jours sur simple déclaration.
B. Il peut faire annuler le contrat en invoquant la lésion.
C. Il peut faire annuler le contrat en invoquant le dol.
D. Il ne peut pas faire annuler le contrat car la différence entre le prix payé et la valeur
réelle de la voiture est trop faible pour constituer une erreur essentielle.

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10. S’agissant de la responsabilité fondée sur la confiance, laquelle (lesquelles) de ces
propositions est (sont) correcte(s) :

A. La responsabilité fondée sur la confiance est prévue par le Code des obligations.
B. La condition relative à la faute exigée pour admettre une responsabilité fondée sur la
confiance ne diverge pas de celle nécessaire en matière de responsabilité civile.
C. La responsabilité fondée sur la confiance suppose une relation particulière entre le
lésé et le responsable.
D. Les prétentions découlant de la responsabilité fondée sur la confiance ne se
prescrivent pas.

11. S’agissant de la responsabilité civile, laquelle (lesquelles) de ces propositions est


(sont) correcte(s) :

A. Elle est réglée exclusivement par le Code des obligations.


B. Elle permet également l’indemnisation de l’éventuel tort moral causé.
C. Elle suppose l’existence d’un lien de causalité entre l’acte illicite et le dommage.
D. Elle implique nécessairement une faute de l’auteur du dommage.

12. En matière de responsabilité civile, quelle(s) peut (peuvent) être la ou les


conséquences de la faute de la victime ?

A. Dès lors que la victime a commis une faute, même légère, le comportement de
l’auteur du dommage n’est plus illicite et il est donc libéré de toute responsabilité.
B. Si la victime a commis une faute légère, l’auteur du dommage reste responsable,
mais le juge pourra réduire l’étendue de la réparation.
C. La faute de la victime n’a pas d’influence dans une action en responsabilité civile.
D. La faute de la victime ne joue un rôle qu’en cas de responsabilité objective.

13. Raymond rembourse une dette à Colin, ignorant que Luc l’a déjà remboursée à sa
place. De quel(s) moyen(s) Raymond dispose-t-il pour récupérer son argent ?

A. Ayant agi intentionnellement, il ne peut en aucun cas récupérer son argent.


B. Il peut agir en répétition de l’indu contre Colin.
C. Il peut agir en responsabilité civile contre Colin.
D. Il peut invoquer le dol et requérir l'annulation du contrat le liant à Colin.

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14. Laquelle (lesquelles) des conditions suivantes est (sont) une (des) condition(s) pour
qu’une répétition de l’indu soit possible ?

A. Le défendeur s’est enrichi.


B. L’appauvri a effectué la prestation lui-même.
C. L’enrichi a obtenu la prestation de manière illicite.
D. L’enrichissement repose sur une cause valable.

15. Stéphane est engagé comme agent par Margaux, jeune chanteuse lausannoise. Les
parties prévoient cependant que le contrat qui les lie prendra fin si la vente des
albums de Margaux ne dépasse pas les 20'000 unités d’ici la fin de l’année en cours.

A. Le contrat étant soumis à une condition, il n’est pas conclu.


B. Le contrat est soumis à une condition potestative.
C. Le contrat est soumis à un terme.
D. Le contrat est soumis à une condition résolutoire.

16. En cas de condition suspensive :

A. Le débiteur doit s’abstenir de tout acte qui empêcherait l’avènement de la condition.


B. Le contrat déploie pleinement ses effets jusqu’à la réalisation de la condition.
C. Dans un contrat de vente, la propriété de la chose transférée repasse
automatiquement à l’aliénateur dès la réalisation de la condition.
D. Le contrat devient caduc s’il est établi que la condition ne pourra jamais se réaliser.

17. Thomas achète la montre d'Etienne pour un montant de CHF 7'000.-. Les parties
conviennent que chacune d’elle pourra se libérer du contrat en payant à l’autre une
somme de CHF 1'000.-. Que peut représenter cette dernière somme ?

A. Un gage.
B. Un dédit.
C. Un enrichissement illégitime.
D. Une cession de créance.

18. La reprise de dette :

A. Doit être validée par une décision émanant d’un tribunal civil.
B. Est dite externe, lorsqu’elle est convenue entre le tiers (reprenant) et le créancier.
C. Doit toujours être conclue en la forme écrite.
D. N’a pas d’effet sur les droits accessoires de la créance.

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19. S’agissant du moment de l’exécution, laquelle (lesquelles) de ces propositions est
(sont) correcte(s) :

A. L’exécutabilité constitue le point de départ de la prescription.


B. Dans les contrats bilatéraux, la loi présume une exécution simultanée des
prestations.
C. La loi propose des règles interprétatives en ce qui concerne le calcul des délais.
D. Le terme et la condition sont deux événements dont la survenance peut être certaine
ou incertaine.

20. Parmi les situations suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) une (des) cause(s)
d’extinction d’une obligation :

A. La subrogation.
B. La compensation.
C. La confusion.
D. La novation.

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