Vous êtes sur la page 1sur 8

14 JANVIER 2019 N° 5 806-5 807

SECOND CAHIER (2/2)

NUMÉRO PHOTOS
ISSN 1288 - 6939

DÈS 13 ANS L’ACTUALITÉ EN 10 MINUTES PAR JOUR


IL Y A 75 ANS
WWW.PLAYBACPRESSE.FR 0,70 € On en apprend tous les jours !

PENDANT LA SECONDE GUERRE


MONDIALE, L’ANNÉE 1944

Getty Images
Des soldats américains sortent d’une barge sur une plage de Normandie, lors du D-Day, le 6 juin 1944.
page 2 • Lundi 14 janvier 2019 – second cahier (2/2)

L’année 1944

LE DÉBARQUEMENT
En Normandie, le 6 juin 1944

D
es soldats américains s’apprê-
tent à descendre d’une barge*
sur une plage de Normandie.
C’est le D-Day (le «Jour J», en anglais),
le plus grand débarquement de soldats
de l’histoire. Environ 130000 Britanni-
ques, Américains, Canadiens et Français
participent à cette opération baptisée
«overlord» («seigneur» en français).
Préparée depuis 1943, elle est dirigée
par le général américain Dwight D.
Eisenhower. L’objectif des Alliés** est de
débarquer sur cinq plages normandes.
Pour l’occasion, elles ont été rebaptisées
avec des noms de code : Sword, Juno,
Gold, Omaha et Utah. Quelques heures
avant l’arrivée des soldats, des avions
alliés larguent du matériel et des hom-
mes à l’intérieur des terres. L’armée alle-
mande en repère certains mais ses diri-
geants ne s’inquiètent pas : ils ne croient
pas à la possibilité d’un débarquement
en Normandie. À 6 h 30, les premiers
combattants débarquent sur les plages
Utah et Omaha. Les affrontements sont
terribles. À la fin de la journée, l’opéra-
tion est une réussite : les plages sont
UNIQUEMENT PAR ABONNEMENT

conquises. 10000 soldats alliés sont


morts mais 156115 ont débarqué. La libé-
ration de la France va commencer.

*Grande barque à fond plat.


**Ici, les pays (ex. : le Royaume-Uni)
luttant contre l’Allemagne
et ses pays amis.

AFP
UNIQUEMENT PAR ABONNEMENT

UNE NOUVELLE BOMBE


À Londres, au Royaume-Uni (Europe),
L’année 1944
en juin 1944

U
ne fusée V1 (appelée Vergel-
tungswaffe ou «arme de la ven-
geance» en français), lancée par
les Allemands, s’écrase sur la capitale bri-
tannique. Cette nouvelle arme est une
bombe volante : un petit avion de 7 m
de long, sans pilote et contenant 847 kilos
d’explosifs. Les V1 peuvent être larguées
depuis de gros avions mais la plupart sont
envoyées grâce à des rampes de lancement*,
installées le long de la Manche, dans le nord-
ouest de la France. Équipée d’un moteur
puissant, la fusée décolle à environ 250 km/h
puis atteint 650 km/h en plein vol. Quelques
jours après le Débarquement (lire p. 2), Hit-
ler** décide d’utiliser ces bombes. Il espère
ainsi reprendre le dessus dans la guerre
en terrorisant la population. La première
fusée V1 est lancée le 13 juin 1944. À partir
de ce moment, les Allemands envoient près
de 250 V1 par jour en direction du Royaume-
Uni. 70 s’écrasent sur Londres chaque jour,
faisant 6000 morts en trois mois. Au bout
de quelques semaines, un résistant*** fran-
çais, Michel Hollard, localise les 104 rampes
de lancement. Il transmet ces informations
à l’armée britannique qui les bombarde.
Les attaques de V1 sur le Royaume-Uni s’ar-
Lundi 14 janvier 2019 – second cahier (2/2) • page 3

rêtent le 1er septembre 1944. Mais elles


reprennent en décembre 1944 sur la Belgi-
que, presque libérée par les Alliés. En tout,
environ 20000 fusées V1 sont lancées entre
juin 1944 et janvier 1945.

Roger Viollet/TopFoto
*Machine permettant de lancer une fusée.
**Chef très autoritaire de l’Allemagne
de 1933 à 1945.
***Personne qui lutte contre
l’occupation allemande.
page 4 • Lundi 14 janvier 2019 – second cahier (2/2)

L’année 1944 UN ATTENTAT RATÉ CONTRE HITLER


À Rastenburg, en Allemagne (Europe), le 20 juillet 1944

L
es ministres nazis* Martin Bormann (devant à gauche) et Hermann Göring
(en uniforme clair, à droite) découvrent la salle de réunion détruite par
une bombe, dans le quartier général d’Hitler. L’attaque, appelée «opé-
ration Walkyrie», a été organisée par un groupe de militaires et de civils**
allemands. Leur but : renverser les Nazis et négocier la paix avec les Alliés.
Parmi eux, le colonel Claus von Stauffenberg. Il a un haut poste dans l’armée
et il peut donc s’approcher d’Hitler. Le 20 juillet 1944, alors qu’il assiste à une
réunion, il dépose une mallette contenant une bombe sous une table, près
d’Hitler, puis quitte la salle sous prétexte de passer un coup de téléphone. Mais
la mallette est déplacée par un officier. Quand la bombe explose, quatre per-
sonnes sont tuées mais Hitler n’est que légèrement blessé. Le lendemain, Von
Stauffenberg et ses complices sont condamnés à mort. Près de 5000 autres
personnes, soupçonnées d’avoir participé à cet attentat raté, sont arrêtées et
tuées dans les semaines suivantes.

*Qui soutenait les idées racistes


(envers les Juifs, les homosexuels…) d’Adolf Hitler.
**Qui n’est pas militaire.
UNIQUEMENT PAR ABONNEMENT

AKG/Ullsein Bild
UNIQUEMENT PAR ABONNEMENT

L’année 1944

UN ÉCRIVAIN DISPARAÎT
À Istres (Bouches-du-Rhône),
le 9 avril 2004

U
ne maquette du Lightning
P-38, l’appareil de l’aviateur
et écrivain français Antoine
de Saint-Exupéry, est présentée
devant les restes du train d’atterris-
sage* de l’avion. Ces débris ont été
trouvés dans la mer Méditerranée
à l’automne 2003, presque 60 ans
après la disparition de l’aviateur,
le 31 juillet 1944. Sa gourmette**, elle,
avait été découverte par un pêcheur
en 1998. Saint-Exupéry est devenu
pilote dans l’armée en 1921. En 1926,
il a intégré l’Aéropostale. Cette com-
pagnie transportait le courrier entre
la France, l’Afrique et l’Amérique
du Sud. Pendant la Seconde Guerre
mondiale, Saint-Exupéry a participé
à des missions. Le jour de sa dispari-
tion, il repérait les troupes allemandes
au sol dans le sud de la France, afin
Lundi 14 janvier 2019 – second cahier (2/2) • page 5

de préparer un débarquement des


Alliés en Provence. Il n’est jamais
revenu de cette mission. À cette épo-
que, l’aviateur était déjà un grand
écrivain. Son livre le plus célèbre,
Le Petit Prince, était sorti en 1943.

*Système avec des roues qui se plie


pour atterrir et décoller.

AFP/G. Julien
**Bracelet en forme de chaîne dont
les mailles sont aplaties.
page 6 • Lundi 14 janvier 2019 – second cahier (2/2)

L’année 1944
ANNE FRANK, 14 ANS, EST ARRÊTÉE
À Amsterdam, aux Pays-Bas (Europe), photo non datée

L
es papiers d’identité d’Anne Frank sont présentés
sur des pages de son journal intime. Cette jeune
allemande juive* y a raconté sa vie pendant la
Seconde Guerre mondiale, à partir de juin 1942. À partir
de mai 1940, les Pays-Bas, où elle vit avec sa famille
depuis plusieurs années, sont occupés par les Alle-
mands. Les Nazis envoient les Juifs dans des camps en
Allemagne et en Pologne, pour les tuer. Afin de leur
échapper, la famille d’Anne et quatre autres personnes
se cachent dans un appartement secret, au-dessus de
l’entreprise du père de l’adolescente, à Amsterdam. Elles
y vivent pendant deux ans, sans faire de bruit et sans
jamais sortir. Des amis leur amènent de la nourriture,
des vêtements, des livres... Le 4 août 1944, les clandes-
tins** sont arrêtés. Anne est emmenée par les Nazis au
camp de Bergen Belsen***, en Allemagne (Europe). Elle
y meurt en mars 1945, après avoir attrapé le typhus, une
grave maladie. Elle a alors 15 ans. Après l’arrestation des
membres de la famille, des personnes les ayant aidés
retournent dans l’appartement secret et y découvrent
les cahiers du journal d’Anne. Elles les remettent à Otto
Frank, son père, le seul à avoir survécu, en juin 1945.
Le journal est publié en 1947. Depuis, il a été traduit
en 70 langues et vendu à plus de 30 millions d’exem-
plaires dans le monde. Le 11 mai 1944, l’adolescente
écrivait : «Mon souhait le plus cher est de devenir
un jour journaliste, et, plus tard, un écrivain célèbre.»

*Personne descendant du peuple de religion juive


et ayant un seul dieu appelé Yahvé.
UNIQUEMENT PAR ABONNEMENT

**Ici, personne cachée.


***Camp de concentration dans lequel les opposants
politiques, les juifs et les malades mentaux
sont enfermés.

AFP
UNIQUEMENT PAR ABONNEMENT

L’année 1944

«PARIS LIBÉRÉ»
À Paris, le 25 août 1944

L
e général de Gaulle félicite des mem-
bres de la Résistance lors de la libé-
ration de la capitale française. Après
avoir libéré l’ouest de la France, le général
Leclerc se dirige vers Paris avec ses troupes
de la 2e DB (division blindée*), le 23 août.
Depuis deux semaines, des Parisiens
y affrontent les soldats allemands. Il en
reste alors environ 20000 dans la capitale.
Le 25 août, Leclerc et ses soldats entrent
dans Paris et libèrent les derniers lieux
contrôlés par les Allemands. À 15 h 30,
le général Dietrich von Choltitz, comman-
dant des forces allemandes, remet sa capi-
tulation** à Leclerc. Quelques heures plus
tard, le général de Gaulle, premier chef
militaire à avoir appelé à résister face aux
Allemands, se rend à l’hôtel de ville (mairie).
Lundi 14 janvier 2019 – second cahier (2/2) • page 7

Devant la foule, il prononce un discours


resté célèbre : «Paris martyrisé*** mais

Getty Images/Keystone France


Paris libéré !». Le drapeau français flotte
de nouveau sur la tour Eiffel. Le lendemain,
le général de Gaulle, accompagné de
Leclerc, descend les Champs-Élysées,
acclamé par deux millions de Parisiens.

*Groupe de chars.
**Fait de se rendre, de se déclarer vaincu.
***Ici, torturé.
Publicité
Play Bac Presse SARL*,
14 bis, rue des Minimes, 75140 Paris Cedex 03
Rédaction : 14 bis, rue des Minimes, Paris IIIe
ABONNEMENTS. ADRESSE : L’ACTU - CS 90006 -
59718 LILLE CEDEX 9. TÉL. : 0825 093 393 (0,15€ TTC/MIN).
FAX : 03 20 12 11 12. E-MAIL : ACTU@CBA.FR
Direction de la publication : J. Saltet
Directrice de la diffusion
et du marketing : M. Jalans
Réd. en chef : F. Dufour
Réd. en chef adjoint : S. Courtieux
Réd. en chef technique : N. Ahangama
Walawage - Responsable fabrication : M. Letellier
Secrétaire de rédaction : V. Petit
Rédaction : A. Tariel - Icono : S. Courtieux
Dessinateur : Yacine - Correction : I. Weil
Abonnements : F. Vadivelou
Partenariats : M. Duprez (m.duprez@playbac.fr)
Créa promotion : A. Sueur
Relation lecteurs : lactu@playbac.fr Twitter : @lactu
CIC : 30066 10808 00010601001 31 - *Gérant Jérôme Saltet,
Groupe Play Bac, François-Jérôme, Financière G. Burrus.
Comité de direction : F. Dufour, J. Saltet, C. Metzger, M. Jalans.
Dépôt légal : mai 1997. CPPAP n° 0618 C 89742. Imprimerie : SIEP.
Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications
destinées à la jeunesse. Conception : Mignon-Media
Imprimerie : SIEP - Origine du papier : Suisse - Taux de fibres recy-
clées : 85% - Eutrophisation : Ptot 0.006 kg/tonne

Vous aimerez peut-être aussi