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Ecole Hassania des Travaux Publics

CONCEPTION, ETUDE ET DIMENSIONNEMENT DE LA TOUR


JW MARRIOTT
CASABLANCA MARINA

Mémoire du Travail de Fin d’Etude pour l’obtention


du diplôme d’Ingénieur d’Etat de l’EHTP

Présenté par :

Mohamed FELLAH

Dirigé par :

Pr. Mustapha RGUIG (EHTP)


Mr. Zakaria Ibrahim QABBA (HAUSBAUER)

Casablanca, Maroc Juin 2018


Dédicace
À mon père, À ma mère, À ma sœur et À mon frère
Que ce travail puisse être une récompense pour leur amour,
leur soutien, leur affection, leurs peines, et leurs sacrifices
qu’ils n’ont cessé de manifester tout au long de mon cursus
Qu’ils y trouvent ma gratitude, mon respect, et ma haute
considération.
À tous mes amis, « Dudes » et ceux qui me sont chers
Je vous dédie cet humble travail en signe de reconnaissance
et de dévouement.

Mohamed Fellah

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | I


Jury
Pr Mustapha RGUIG

(Ing, DEA, PhD, Professeur à l’EHTP)

Pr Abdelmjid NIAZI

(Ing, PhD, Professeur à l’EHTP, Chef du département ponts et chaussées)

Pr Malika AZMI

(Ing, PhD, Professeur « Dynamique et parasismique » à l’EHTP)

Mr Zakaria Ibrahim QABBA

(Ing, DG de HAUSBAUER)

Mr Samir BOUCHRIT

(Ing chez SEPROB, Professeur à l’EHTP)

Mr Mehdi BLJDID

(Ing chez NOVEC)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | II


Remerciements
Louange à Dieu le tout puissant qui m’a guidé sur le droit chemin et m’a inspiré les bons pas
et m’a donné le courage, et la volonté pour atteindre mon objectif. Sans sa miséricorde, ce
travail n’aura pas abouti.

Je tiens à remercier Mr Zakaria Ibrahim QABBA, le directeur de HausBauer et mon enca-


drant externe. Un homme qui m’a offert l’opportunité d’effectuer ce stage dans les meilleures
conditions et qui m’a fortement impressionné par sa grande expérience et sa concrète contri-
bution au bon déroulement de ce travail.

A mon encadrant interne, Mr. Moustapha RGUIG, j’adresse ma plus profonde reconnaissance
pour son bon encadrement et pour les conseils fructueux qu’il n’a cessé de me prodiguer.

Je porte avec gratitude de reconnaissance pour l’ensemble des professeurs du département de


Génie Civil qui ont contribué à notre formation d’ingénieur. Je les remercie non seulement
pour le savoir qu’ils nous ont transmis, mais aussi pour la fierté et l’ambition que leurs per-
sonnes nous aspirent.

Que messieurs les membres du jury trouvent ici l’expression de ma reconnaissance pour avoir
accepté d’évaluer notre travail.

Et toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au bon déroulement de ce travail,
qui ont eu la bonté et la patience de satisfaire ma curiosité et de m’aider dans mon travail
par leurs précieux conseils, réponses et recommandations, qu’elles voient en ces mots l’expres-
sion de ma gratitude pour leur présence, pour leur dévouement et pour l’aide inestimable
qu’elles m’ont apportées tout au long de ce parcours.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | III


Résumé
Le présent rapport présente le travail que j’ai effectué dans le cadre de mon projet de fin
d’études au sein du bureau d’études et conseils HausBauer. Il consiste à concevoir, étudier et
dimensionner la tour JW Marriott de Casablanca Marina qui se situe sur le littoral casablan-
cais.

Ayant une architecture unique pour la première fois au Maroc, la tour présente des difficultés
énormes au niveau de la conception et de l’étude puisqu’elles touchent aux limites des normes
et règlementations en vigueur.

Dans ce projet, on présente, dans un premier temps, des informations et spécificités concer-
nant les tours, leurs systèmes de construction ainsi que leurs matériaux les plus répandus.
Par la suite on présente la conception finale adoptée, conformément aux plans d’architecture,
puis on expose le contexte géotechnique de la zone et on fixe les hypothèses générales de cal-
cul.

Dans la phase d’étude et de dimensionnement, on traite la structure en deux approches : sta-


tique et dynamique. L’approche statique consiste à étudier le comportement statique de la
tour vis-à-vis des chargements permanents et des chargements d’exploitation, avant de di-
mensionner les éléments de structure hors le système de contreventement. Dans l’approche
dynamique on étudie les différentes sollicitations horizontales et vibratoires, en commençant
par le vent puis le calcul sismique.

Après détermination de ces sollicitations, on entame le dimensionnement parasismique des


plaques et coques ainsi que les fondations et soutènements et leurs stabilités et justifications
vis-à-vis des états ultimes, de service et accidentelles.

Afin de générer quelques outils d’aide à la décision, on étudie la structure porteuse suivant
une approche économique pour estimer les quantités et les coûts à prévoir et éventuellement
choisir les variantes à adopter.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | IV


‫ملخص‬
‫تصم ‪(5‬ج ‪4‬زاب‪2‬ن‪ 0‬مارينا ا‪.‬لتوي‬ ‫التقر( العمل الذي ‪%$‬ت به  إطار ‬
‫موع التخرج و الذي م دراسة و ‬ ‫‬ ‫يعرض هذا‬
‫‬
‫الذي يقع ع= ساحل مدينة الدارالبيضاء‪.‬‬

‫م‪0‬ن‪M‬ا الدولية من خ‪2‬ل إ(اء ‪ ($‬اا من‬


‫لتطو( ‪$‬‬ ‫‪$‬‬ ‫‬
‫أك‪ F‬ا‪.‬دن عربيا و افريقيا ‪B ،‬طط مدينة الدار البيضاء ‬ ‫كوا واحدة من ‪5‬‬
‫‪$‬‬
‫ال‪ P‬تعد رمزا لقوة و ديناميكية ا‪.‬دن‪.‬‬ ‫‬
‫‪U‬طحات السحاب ‬
‫التصم و الدراسة‪.‬‬
‫‬ ‫صعو‪U‬ت ‪$‬‬
‫هائ‪ Z‬من حيث‬ ‫‪5‬‬ ‫ببنيته ا‪.‬لتوية الفريدة ‪ ،‬يقدم ‪5‬ال‪F‬ج‬
‫^‬ ‫^‬ ‫‬ ‫ هذا ‬
‫ا`اصة ‪5‬م وا‪.‬واد ا_ ك‪ F‬استعما_‪ .‬بعدها‬
‫ا_(اج وأنظمة البناء ‬
‫ا‪.‬وع ‪ ،‬نقدم  البداية معلومات وخصائص حول ‪5‬‬ ‫‬
‫‪$‬‬ ‫للتصام ا‪.‬عمارية ‪$ e ،‬ي الكشف بعد ذلك عن السياق ‪ 5‬‬ ‫ ^‬
‫يوتق‪ P‬ل‪h‬نطقة و ‪B‬ديد‬
‫ا` ‬ ‫‬ ‫ا‪ g‬ا‪.‬عتمد وفقا‬‫التصم ال‪ M‬‬
‫‬ ‫سنعرض‬
‫الفرضيات العامة للدراسة‪.‬‬
‫‬ ‫‪$‬‬ ‫‬
‫دينامي‪ .o‬يتمثل ا‪.‬نظور الثابت ‬
‫‬ ‫منظور‪ :l‬منظور ‪U‬بت و منظور‬
‫‬ ‫التصم والدراسة ‪$ ،‬ي التعامل مع البنية وفق‬
‫‬ ‫مرح‪Z‬‬ ‫‬
‫^‬ ‫‪$‬‬ ‫^ ‪$‬‬ ‫‪$‬‬
‫الدا‪ e‬و ‪B‬ميل التشغيل ‪ ،‬قبل ‪B‬ديد ا_بعاد للعنا‪ q‬ا‪p‬ي‪v‬ية خارج نظام التقوية‪ .‬أما من‬ ‫دراسة سلوك ‪5‬ال‪F‬ج ‪B‬ت التحميل‬
‫‬ ‫‪$‬‬ ‫^‬
‫لر‪U‬ح ‪ e‬ا`ساب الزلز ‬
‫ا|‪.‬‬ ‫وا_ه‪F‬ازية ‪ً ،‬‬
‫بدءا ‪ U5‬‬ ‫الدينامي‪ ، o‬فندرس ‪z‬تلف الضغوط ا_فقية‬‫‬ ‫ا‪.‬نظور‬
‫^‬ ‫^‬ ‫‬
‫ا| للصفيحات وا_صداف وكذلك ا_سس والدعامات و ‪5‬م‪F‬ر ‪$‬اا ف} يتعلق‬ ‫التصم الزلز ‬
‫‬ ‫بعد هذه الدراسة ‪$ ،‬ي البدء ‬
‫‪`U5‬ا_ت ا`دية القصوية ‬
‫وا`دمية والنادرة‪.‬‬

‫من أجل توليد بعض أدوات د‚ القرار ‪ ،‬نقوم بدراسة ا‪p‬يƒ الدا‚ ‪$ U5‬ع}د م‪M‬ج اقتصادي ‬
‫لتقد( ال†يات والت‪0‬ليف‬
‫ال‪B5  P‬ب ‪$‬‬
‫اع}دها‪.‬‬ ‫‪$‬‬
‫ا‪.‬تغ‪F‬ات ‬
‫ورˆا اختيار ‬
‫ا‪.‬توقعة‪5 ،‬‬

‫‪Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude‬‬ ‫‪Page | V‬‬


Abstract
This report presents the work I did as part of my graduation project at the HausBauer De-
sign and Consulting Office. It consists in designing, studying and dimensioning the JW Mar-
riott Tower in Casablanca Marina.

Being one of the largest cities in Africa, Casablanca plans to develop its international charac-
ter by enriching its heritage of skyscrapers which are the symbol of power, energy and splen-
dour of cities.

Having a unique architecture for the first time in Morocco, the tower presents enormous diffi-
culties in terms of design and study since they work on the limits of current standards and
regulations.

In this project I present initially a dossier about towers, their construction systems and their
most used materials. Subsequently I explain the final design I have developed in accordance
with the architectural plans and then I present the geotechnical context of the area and de-
fine the general hypothesis.

In the study and dimensioning phase, I study the structure in two approaches: a static ap-
proach and a dynamic approach. The static approach consists in studying the static behav-
iour of the tower vis-a-vis the permanent the exploitation loadings before dimensioning the
structural elements outside the bracing system. In the dynamic approach I study the differ-
ent horizontal and vibratory stresses, starting with the wind and then the seismic calculation.

After determining these stresses, I study the seismic design of the plates and shells as well as
the foundations and the retaining walls and their stabilities and justifications in accordance
to the ultimate, service and accidental states.

In order to generate some decision support, I study the structure in an economic approach to
estimate the quantities and the costs to be expected and possibly choose the variants to
adopt.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | VI


Table des matières
AVANT-PROPOS ................................................................................................................1

CHAPITRE I. PRESENTATION DU PROJET .............................................................2

I.1 ORGANISME D’ACCUEIL .............................................................................................................3


I.1.1 Présentation ............................................................................................................... 3
I.1.2 Organigramme ............................................................................................................ 3
I.2 CASABLANCA MARINA ...............................................................................................................4
I.2.1 Présentation ............................................................................................................... 4
I.2.2 Localisation ................................................................................................................ 5
I.2.3 Concept ...................................................................................................................... 5
I.3 LA TOUR JW MARRIOTT ...........................................................................................................6
I.3.1 Présentation générale .................................................................................................. 6
I.3.2 Présentation détaillée .................................................................................................. 8
I.4 CONTEXTE GEOTECHNIQUE .......................................................................................................9
I.4.1 Stratification .............................................................................................................. 9
I.4.2 Caractéristiques .......................................................................................................... 9

CHAPITRE II. DOSSIER SUR LES GRATTE-CIELS .................................................. 10

II.1 DEFINITION ............................................................................................................................. 11


II.2 CONSTRUCTION DES TOURS ..................................................................................................... 11
II.2.1 La technique du noyau central ................................................................................ 11
II.2.2 La technique des prismes en faisceaux ..................................................................... 13
II.2.3 La technique des ossatures extérieures ..................................................................... 14
II.2.4 La technique de l’exosquelette et des structures hyperboloïdes .................................... 15
II.2.5 Matériaux .............................................................................................................. 15
II.2.5.1 L’Acier ..................................................................................................................................... 15
II.2.5.2 Le béton ................................................................................................................................... 16

CHAPITRE III. CONCEPTION TECHNIQUE ............................................................. 17

III.1 GENERALITES .......................................................................................................................... 18


III.2 NOYAU .................................................................................................................................... 19
III.3 PLANCHERS ............................................................................................................................. 20
III.4 POTEAUX................................................................................................................................. 21

CHAPITRE IV. HYPOTHESES DE CALCUL .............................................................. 22

IV.1 GENERALITES .......................................................................................................................... 23


IV.2 CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX ...................................................................................... 23
IV.2.1 Béton .................................................................................................................... 23
IV.2.1.1 Résistance caractéristique à la compression ............................................................................. 24
IV.2.1.2 Résistance caractéristique à la traction .................................................................................... 24
IV.2.1.3 Coefficient de poisson ............................................................................................................... 24
IV.2.1.4 Module de déformation longitudinale ....................................................................................... 24
IV.2.1.5 Les états limites ....................................................................................................................... 24
IV.2.2 Acier ..................................................................................................................... 25

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | VII


IV.2.2.1 Limite d’élasticité ..................................................................................................................... 25
IV.2.2.2 Les états limites ....................................................................................................................... 26
IV.3 LES SOLLICITATIONS DE CALCUL VIS-A-VIS DES ETATS LIMITES................................................ 26

CHAPITRE V. APPROCHE STATIQUE ...................................................................... 28

V.1 PLANCHERS CHAMPIGNONS ET PLANCHERS DALLES ................................................................. 29


V.1.1 Définitions et généralités ........................................................................................ 29
V.1.2 Détermination des sollicitations............................................................................... 29
V.1.3 Epaisseur minimale ................................................................................................ 29
V.2 DESCENTE DE CHARGES........................................................................................................... 30
V.2.1 Charges permanentes .............................................................................................. 30
V.2.1.1 Planchers GF0 à GF9 + BAR + RST + Tech ........................................................................ 30
V.2.1.2 Planchers UG ........................................................................................................................... 30
V.2.1.3 Murs intérieurs ......................................................................................................................... 31
V.2.1.4 Murs rideaux ............................................................................................................................ 31
V.2.2 Charges d’exploitation ............................................................................................ 32
V.2.2.1 Charges uniformément réparties ............................................................................................... 32
V.2.2.2 Charges concentrées ................................................................................................................. 33
V.3 DIMENSIONNEMENT DES ELEMENTS ......................................................................................... 33
V.3.1 Repère local ........................................................................................................... 33
V.3.2 Poteaux ................................................................................................................. 34
V.3.2.1 Poteaux du parking .................................................................................................................. 34
V.3.2.2 Poteaux principaux .................................................................................................................. 35
V.3.2.3 Poteaux principaux (Variante Mixte) ...................................................................................... 40
V.3.3 Poutres .................................................................................................................. 47
V.3.3.1 Dimensionnement et calcul RSA .............................................................................................. 48
V.3.3.2 Calcul manuel et vérifications .................................................................................................. 51
V.3.4 Escaliers ................................................................................................................ 54
V.3.4.1 Généralités ............................................................................................................................... 54
V.3.4.2 Dimensionnement ..................................................................................................................... 56
V.3.4.3 Evaluation des charges ............................................................................................................. 56
V.3.4.4 Ferraillage ................................................................................................................................ 57
V.4 NOYAU .................................................................................................................................... 57
V.4.1 Poteaux du noyau ................................................................................................... 58
V.4.1.1 Justification.............................................................................................................................. 58
V.4.1.2 Calcul RSA .............................................................................................................................. 59
V.4.2 Poutre courbe (Arc) ............................................................................................... 60
V.4.3 Voiles .................................................................................................................... 61

CHAPITRE VI. APPROCHE DYNAMIQUE ................................................................ 63

VI.1 CALCUL AU VENT (METHODE STANDARD) ............................................................................... 64


VI.1.1 Hypothèses de calcul ............................................................................................... 64
VI.1.2 Justification de l’hypothèse ..................................................................................... 64
VI.1.3 Signification des termes utilisés ............................................................................... 64
VI.1.4 Pression dynamique ................................................................................................ 65
VI.1.4.1 Carte Marocaine de répartition régionale des maximums de vitesses de vent .......................... 65
VI.1.4.2 Pression dynamique de base ..................................................................................................... 65
VI.1.4.3 Pression dynamique modifiée ................................................................................................... 66

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | VIII


VI.1.5 Résultats des calculs ............................................................................................... 70
VI.2 CALCUL AU VENT (METHODE OPTIMISEE POUR LES BATIMENT-TOURS EN BA) ....................... 71
VI.2.1 Comportement de l’ouvrage ..................................................................................... 71
VI.2.1.1 Direction parallèle à l’action du vent ....................................................................................... 71
VI.2.1.2 Direction perpendiculaire à l’action du vent ............................................................................ 72
VI.2.2 Pression et force de trainée (Etude dans la direction parallèle à celle du vent) ........... 73
VI.2.2.1 Coefficient de trainée Ct ........................................................................................................... 73
VI.2.2.2 Coefficient de majoration dynamique ................................................................................... 74
VI.2.2.3 Coefficient de réduction ........................................................................................................ 74
VI.2.2.4 Pression du vent q.................................................................................................................... 74
VI.2.2.5 Pressions de trainée .................................................................................................................. 74
VI.2.2.6 Forces de trainée ...................................................................................................................... 75
VI.2.3 Pression et force de dérive (Etude dans la direction perpendiculaire à celle du vent) .. 75
VI.2.3.1 Coefficient de dérive ........................................................................................................... 75
VI.2.3.2 Coefficient de majoration dynamique ′ ................................................................................... 75
VI.2.3.3 Coefficient de réduction ′ ....................................................................................................... 75
VI.2.3.4 Pressions et forces de dérive ..................................................................................................... 75
VI.2.4 Sollicitations d’ensemble ......................................................................................... 75
VI.2.5 Résultats des calculs ............................................................................................... 76
VI.3 CALCUL AU VENT PAR SIMULATION DE FLUIDES (ROBOT STRUCTURAL ANALYSIS) ................. 77
VI.3.1 Profil logarithmique des vitesses .............................................................................. 77
VI.3.2 Paramétrage et mise en situation ............................................................................ 78
VI.3.3 Résultats de la simulation ....................................................................................... 80
VI.4 ETUDE SISMIQUE...................................................................................................................... 82
VI.4.1 RPS ...................................................................................................................... 82
VI.4.2 Objectifs de l’étude sismique ................................................................................... 82
VI.4.3 Exigences générales ................................................................................................ 83
VI.4.4 Classification ......................................................................................................... 83
VI.4.5 Coefficient d’importance ......................................................................................... 83
VI.4.6 Zone sismique ........................................................................................................ 83
VI.4.7 Classe de ductilité .................................................................................................. 83
VI.4.8 Facteur de réduction .............................................................................................. 84
VI.4.9 Influence du site ..................................................................................................... 84
VI.4.10 Facteur d’amplification dynamique .......................................................................... 84
VI.4.11 Direction de l’action sismique ................................................................................. 84
VI.4.12 Approches de calcul de l’action sismique .................................................................. 84
VI.4.13 Approche dynamique .............................................................................................. 85
VI.4.13.1 Modélisation......................................................................................................................... 85
VI.4.13.2 Analyse par spectres de réponse « Approche modale » ........................................................ 85
VI.4.13.3 Combinaison des modes ....................................................................................................... 85
VI.4.14 Effet de torsion ...................................................................................................... 85
VI.4.15 Eléments architecturaux et équipements ................................................................... 86
VI.4.16 Combinaison d’actions ............................................................................................ 86
VI.4.17 Sollicitations de calcul ............................................................................................ 87
VI.4.18 Dimensionnement et détails constructifs .................................................................. 87
VI.4.18.1 Zones critiques ..................................................................................................................... 87
VI.4.18.2 Eléments unidirectionnels non comprimés ........................................................................... 87

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | IX


VI.4.18.3 Eléments linéaires fléchis et comprimés ............................................................................... 89
VI.4.18.4 Voile de contreventement .................................................................................................... 89
VI.4.18.5 Escaliers et plancher ............................................................................................................ 90
VI.4.19 Vérification du dimensionnement ............................................................................ 91
VI.4.19.1 Poteaux................................................................................................................................ 91
VI.4.19.2 Poutres ................................................................................................................................ 91
VI.4.19.3 Voiles ................................................................................................................................... 91
VI.4.20 Analyse modale ...................................................................................................... 91
VI.4.20.1 Paramétrage......................................................................................................................... 92
VI.4.20.2 Process ................................................................................................................................. 93
VI.4.20.3 Résultats et interprétations ................................................................................................. 93
VI.4.21 Analyse sismique .................................................................................................... 94
VI.4.21.1 Paramétrage......................................................................................................................... 94
VI.4.21.2 Combinaison quadratique .................................................................................................... 94
VI.4.21.3 Résultats et vérifications ...................................................................................................... 95

CHAPITRE VII. PLAQUES ET COQUES ..................................................................... 97

VII.1 NOYAU ................................................................................................................................ 98


VII.1.1 Comportement ....................................................................................................... 98
VII.1.2 Hypothèses de calcul ............................................................................................... 99
VII.1.3 Voiles enveloppe (W).............................................................................................. 99
VII.1.3.1 Avec ouverture..................................................................................................................... 99
VII.1.3.2 Sans ouverture ................................................................................................................... 100
VII.1.4 Voiles A .............................................................................................................. 100
VII.1.5 Voile B ................................................................................................................ 100
VII.1.6 Voile C ................................................................................................................ 101
VII.1.7 Voile D................................................................................................................ 101
VII.1.8 Voile 1 ................................................................................................................ 101
VII.1.9 Voile 2 ................................................................................................................ 102
VII.1.10 Voile 3 ............................................................................................................. 102
VII.1.11 Voile 4 ............................................................................................................. 102
VII.1.12 Réduction du noyau .......................................................................................... 103
VII.1.12.1 Longueur de flambement ................................................................................................... 103
VII.1.12.2 Vérification à la flexion composée ...................................................................................... 104
VII.2 PLANCHERS ....................................................................................................................... 106
VII.2.1 Hypothèses de calcul ............................................................................................. 106
VII.2.2 Calcul des planchers ............................................................................................. 106
VII.2.3 Calcul du poinçonnement ...................................................................................... 108
VII.2.3.1 Plancher externe ................................................................................................................ 109
VII.2.3.2 Plancher parking ................................................................................................................ 109

CHAPITRE VIII. FONDATIONS ET SOUTENEMENT ............................................ 111

VIII.1 RADIER .............................................................................................................................. 112


VIII.1.1 Généralités et justifications ............................................................................... 112
VIII.1.2 Hypothèses ....................................................................................................... 112
VIII.1.3 Chargement ...................................................................................................... 112
VIII.1.4 Pré dimensionnement ....................................................................................... 112
VIII.1.5 Vérification de la surface du radier ................................................................... 113

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | X


VIII.1.6 Calcul des raideurs verticales du sol ................................................................... 113
VIII.1.7 Le débord ......................................................................................................... 113
VIII.1.8 Vérification de la rigidité .................................................................................. 114
VIII.1.9 Vérification de la sous pression de l’eau ............................................................ 114
VIII.1.10 Vérification de la portance ................................................................................ 114
VIII.1.11 Vérification du cisaillement ............................................................................... 115
VIII.1.12 Vérification du poinçonnement .......................................................................... 115
VIII.1.13 Principe de calcul ............................................................................................. 115
VIII.1.14 Ferraillage ....................................................................................................... 115
VIII.1.14.1 Variante rigide ................................................................................................................... 115
VIII.1.14.2 Variante souple .................................................................................................................. 116
VIII.2 SOUTENEMENT .................................................................................................................. 118
VIII.2.1 Généralités ....................................................................................................... 118
VIII.2.2 Hypothèses ....................................................................................................... 118
VIII.2.3 Calculs géotechniques ........................................................................................ 119
VIII.2.4 Dimensionnement ............................................................................................. 119

CHAPITRE IX. APPROCHE ECONOMIQUE ............................................................ 120

IX.1 MATERIAUX........................................................................................................................... 121


IX.2 QUANTITATIF ........................................................................................................................ 122
IX.2.1 Planchers ............................................................................................................. 122
IX.2.2 Voiles .................................................................................................................. 122
IX.2.3 Voiles de soutènement .......................................................................................... 122
IX.2.4 Poteaux principaux ............................................................................................... 123
IX.2.4.1 Variante béton armé .............................................................................................................. 123
IX.2.4.2 Variante mixte ....................................................................................................................... 123
IX.2.5 Poteaux noyau ..................................................................................................... 123
IX.2.6 Poutres ................................................................................................................ 124
IX.3 ETUDE DE PRIX ..................................................................................................................... 124
IX.3.1 Poteaux principaux ............................................................................................... 124
IX.4 ETUDE GLOBALE.................................................................................................................... 125

CONCLUSION .................................................................................................................. 126

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................ 127

ANNEXES......................................................................................................................... 129

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | XI


Liste des figures
FIGURE 1 LOGO DU BET ...........................................................................................................................3
FIGURE 2 ORGANIGRAMME DE L'ORGANISME D'ACCUEIL ...........................................................................3
FIGURE 3 CONCEPT CASABLANCA MARINA ...............................................................................................4
FIGURE 4 LOCALISATION DU PROJET .........................................................................................................5
FIGURE 5 MAQUETTE CONCEPT CASABLANCA MARINA ............................................................................5
FIGURE 6 JW MARRIOTT TOWER, CASABLANCA ......................................................................................7
FIGURE 7 JW MARRIOTT TOWER, CASABLANCA ......................................................................................7
FIGURE 8 COUPE TRANSVERSALE (TOUR + PALAIS DES CONGRES) ...........................................................8
FIGURE 9 STRATIFICATION DU SOL ............................................................................................................9
FIGURE 10 SKYLINE DE NEW YORK ......................................................................................................... 11
FIGURE 21 TOUR MONTPARNASSE, PARIS ............................................................................................... 12
FIGURE 22 ASPIRE TOWER - DOHA - QATAR ........................................................................................... 13
FIGURE 23 STRUCTURE DE LA WILLIS TOWER, CHICAGO ........................................................................ 13
FIGURE 26 JOHN HANCOCK CENTER, CHICAGO....................................................................................... 14
FIGURE 24 ANCIEN WORLD TRADE CENTER ........................................................................................... 14
FIGURE 25 STRUCTURE A OSSATURES EXTERNES..................................................................................... 15
FIGURE 27 CANTON TWIN TOWER, GUANGZHOU - CHINE ....................................................................... 15
FIGURE 28 STRUCTURE PORTEUSE NOYAU + POTEAUX + PLANCHERS (A GAUCHE) / STRUCTURE
PORTEUSE NOYAU + POTEAUX (A DROITE)..................................................................................... 18
FIGURE 29 STRUCTURE DU NOYAU .......................................................................................................... 19
FIGURE 30 SCHEMA DU NOYAU CENTRAL................................................................................................. 19
FIGURE 31 SCHEMA DES PLANCHERS D'UN ETAGE (LES BARRES EN BLEU SONT DES POUTRES)................ 20
FIGURE 32 PLANCHER DE L'ETAGE 40 ..................................................................................................... 20
FIGURE 33 PLANCHERS EXTERIEURS + POTEAUX PRINCIPAUX ............................................................... 21
FIGURE 34 DIAGRAMME CONTRAINTE DE COMPRESSION, DEFORMATION A L’ELU .................................. 25
FIGURE 35 DIAGRAMME CONTRAINTE-DEFORMATION A L'ELS ............................................................... 25
FIGURE 36 EXEMPLE DE CHAPITEAU (PLANCHER-CHAMPIGNON) ............................................................ 29
FIGURE 37 EXEMPLE DE STRUCTURE D'UN MUR-RIDEAU ......................................................................... 32
FIGURE 38 SCHEMATISATION DU REPERE LOCAL D'UNE BARRE ............................................................... 34
FIGURE 39 POTEAU PARKING + FERRAILLAGE RSA (COUPE TRANSVERSALE) ....................................... 35
FIGURE 40 POTEAUX PRINCIPAUX + PLANCHERS EXTERIEURS ................................................................ 35
FIGURE 41 ILLUSTRATION DE LA SECTION DU POTEAU CIRCULAIRE ......................................................... 36
FIGURE 42 ABAQUE D'INTERACTION 11 : SECTIONS CIRCULAIRES PLEINES AVEC ARMATURES
UNIFORMEMENT REPARTIES............................................................................................................. 36
FIGURE 43 SCHEMA DE LA SECTION TRANSVERSALE DU POTEAU CIRCULAIRE MIXTE A SECTION CREUSE
REMPLIE DE BETON.......................................................................................................................... 41
FIGURE 44 COURBE D'INTERACTION M-N ............................................................................................... 44
FIGURE 45 SCHEMA DES POUTRES DANS UN ETAGE COURANT ................................................................. 47
FIGURE 46 DEFINITION DES FORMES........................................................................................................ 48
FIGURE 47 COUPE LONGITUDINALE ......................................................................................................... 49
FIGURE 48 COUPE TRANSVERSALE .......................................................................................................... 49
FIGURE 49 COUPE TRANSVERSALE .......................................................................................................... 49
FIGURE 50 COUPE LONGITUDINALE ......................................................................................................... 49

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | XII


FIGURE 51 COUPE LONGITUDINALE ......................................................................................................... 50
FIGURE 52 COUPE TRANSVERSALE .......................................................................................................... 50
FIGURE 53 COUPE TRANSVERSALE .......................................................................................................... 51
FIGURE 54 COUPE LONGITUDINALE ......................................................................................................... 51
FIGURE 55 LES COMPOSANTES DE L’ESCALIER ......................................................................................... 54
FIGURE 56 COMPOSANTES DE L'ESCALIER (VUE D'EN HAUT)................................................................... 55
FIGURE 57 SCHEMA DE L'ESCALIER ......................................................................................................... 56
FIGURE 58 POTEAU NOYAU + FERRAILLAGE RSA (COUPE TRANSVERSALE)........................................... 59
FIGURE 59 SIMULATION DU GRADIENT TEMPERATURE APRES 4 HEURES SOUS LE FEU ............................. 60
FIGURE 60 SCHEMA DU NOYAU ................................................................................................................ 61
FIGURE 61 NOTION DE VOILE RIGIDIFIE ................................................................................................... 62
FIGURE 62 SCHEMATISATION DU MAITRE-COUPLE ................................................................................... 64
FIGURE 63 CARTE DU MAROC - REPARTITION REGIONALE DES MAXIMUMS DE VITESSES DE VENT. ......... 65
FIGURE 64 COEFFICIENT DE REDUCTION DES PRESSIONS DYNAMIQUES POUR LES GRANDES SURFACES.
(NV65 R-III-2) ................................................................................................................................ 66
FIGURE 65 LE COEFFICIENT DE REPONSE Ζ EN FONCTION DE LA PERIODE DU MODE FONDAMENTAL DE
L'OSSATURE. (NV65 R-III-3) ........................................................................................................... 67
FIGURE 66 LE COEFFICIENT DE PULSATION EN FONCTION DE LA COTE H ................................................ 68
FIGURE 67 COEFFICIENT CE POUR LES TOITURES ................................................................................... 68
FIGURE 68 VALEURS DE L'EFFORT TRANCHANT EN FONCTION DE LA HAUTEUR PAR RAPPORT AU SOL
(MN) ............................................................................................................................................... 70
FIGURE 69 REPRESENTATION SCHEMATIQUE DE L'ACTION DU VENT ....................................................... 71
FIGURE 70 LES TOURBILLONS DE KARMAN .............................................................................................. 72
FIGURE 71 COEFFICIENT Γ0 POUR LES BATIMENT-TOURS (APPROX. RECTANGULAIRE) .......................... 73
FIGURE 72 EXEMPLE DES PRESSIONS REGLEMENTAIRES EN FONCTION DE LA HAUTEUR POUR LES
DIFFERENTES REGIONS(FRANCE) ..................................................................................................... 74
FIGURE 73 VALEURS DE L’EFFORT TRANCHANT EN FONCTION DE LA HAUTEUR PAR RAPPORT AU SOL
(KN/M) (VENT NORMAL) ................................................................................................................. 76
FIGURE 74 PARAMETRAGE DE LA SIMULATION DU VENT SUR RSA .......................................................... 79
FIGURE 75 SCHEMATISATION DES RESULTATS DE LA SIMULATION DU VENT (VUE PERSPECTIVE) ............ 80
FIGURE 76 SCHEMATISATION DES RESULTATS DE LA SIMULATION DU VENT (VUE PERSPECTIVE) ............ 80
FIGURE 77 SCHEMATISATION DES RESULTATS DE LA SIMULATION DU VENT (VUE PERSPECTIVE) ............ 81
FIGURE 78 SCHEMATISATION DES RESULTATS DE LA SIMULATION DU VENT (VUE PERSPECTIVE) ............ 81
FIGURE 79 ILLUSTRATION DE L'EFFET DE TORSION ................................................................................. 85
FIGURE 80 CONVERSION DES CAS EN MASSES DYNAMIQUES ..................................................................... 92
FIGURE 81 PARAMETRAGE DE L'ANALYSE MODALE ................................................................................. 92
FIGURE 82 PROCESS DE L'ANALYSE MODALE ........................................................................................... 93
FIGURE 83 PARAMETRAGE DE L'ANALYSE SISMIQUE ................................................................................ 94
FIGURE 84 ACCELERATION SPECTRALE EN FONCTION DU MODE PROPRE ................................................ 95
FIGURE 85 SECTION CIRCULAIRE PARTIELLEMENT COMPRIMEE .............................................................. 98
FIGURE 86 L’ETAT DE CONTRAINTES DANS LE NOYAU AU NIVEAU DU SOUS-SOL ...................................... 99
FIGURE 87 VOILE ENVELOPPE AVEC OUVERTURE + FERRAILLAGE (RSA) ............................................. 99
FIGURE 88 VOILE ENVELOPPE SANS OUVERTURES + FERRAILLAGE (RSA) ........................................... 100
FIGURE 89 VOILE A + FERRAILLAGE (RSA) ......................................................................................... 100
FIGURE 90 VOILE B + FERRAILLAGE (RSA) ......................................................................................... 100

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | XIII


FIGURE 91 VOILE C + FERRAILLAGE (RSA) ......................................................................................... 101
FIGURE 92 VOILE D + FERRAILLAGE (RSA) ......................................................................................... 101
FIGURE 93 VOILE 1 + FERRAILLAGE (RSA) .......................................................................................... 101
FIGURE 94 VOILE 2 + FERRAILLAGE (RSA) .......................................................................................... 102
FIGURE 95 VOILE 3 + FERRAILLAGE (RSA) .......................................................................................... 102
FIGURE 96 VOILE 4 + FERRAILLAGE (RSA) .......................................................................................... 102
FIGURE 97 ETAT DE CONTRAINTES DANS UN PLANCHER........................................................................ 106
FIGURE 98 PANNEAU EST DU PLANCHER EXTERNE (ETG35) + MAILLAGE ............................................. 107
FIGURE 99 DISPOSITION CONSTRUCTIVE DES CADRES AUTOUR DU POTEAU........................................... 109
FIGURE 100 CALCUL DE LA RAIDEUR DU SOL ......................................................................................... 113
FIGURE 101 FERRAILLAGE THEORIQUE DIRECTION Y (SUPERIEUR ET INFERIEUR) ................................ 117
FIGURE 102 FERRAILLAGE THEORIQUE DIRECTION X (SUPERIEUR ET INFERIEUR) ................................ 117
FIGURE 103 ZONAGE MANUEL DU LIT INFERIEUR (DIRECTION X) .......................................................... 117
FIGURE 104 VOILE DE SOUTENEMENT + POTEAUX + CHARGEMENT .................................................... 118
FIGURE 105 CARTOGRAPHIE DES MOMENTS ULTIMES MY ..................................................................... 118
FIGURE 106 DIAGRAMME DE POUSSEE ................................................................................................... 119
FIGURE 107 METRE VOILES DE SOUTENEMENT ...................................................................................... 122

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | XIV


Liste des tableaux
TABLEAU 1 REPARTITION DES ETAGES DE LA TOUR PAR LEURS FONCTIONS .............................................8
TABLEAU 2 CARACTERISTIQUES DU SOL ....................................................................................................9
TABLEAU 3 CHARGES PERMANENTES - PLANCHER GF0 A GF9 + BAR + RST + TECH ......................... 30
TABLEAU 4 CHARGES PERMANENTES - PLANCHER UG............................................................................ 31
TABLEAU 5 CHARGES PERMANENTES - MURS INTERIEURS....................................................................... 31
TABLEAU 6 CHARGES PERMANENTES - MURS RIDEAUX ........................................................................... 31
TABLEAU 7 CHARGES D'EXPLOITATION DE BASE ..................................................................................... 32
TABLEAU 8 RESULTATS DU CALCUL MANUEL .......................................................................................... 35
TABLEAU 9 RESULTATS DES POTEAUX PRINCIPAUX PAR ETAGE .............................................................. 39
TABLEAU 10 SOLLICITATIONS POTEAU PRINCIPAL (ETAGE B1) ............................................................... 40
TABLEAU 11 SPECIFICATIONS DE LA SECTION MIXTE............................................................................... 45
TABLEAU 12 SOLLICITATIONS ET HYPOTHESES ........................................................................................ 45
TABLEAU 13 JUSTIFICATION DU POTEAU MIXTE : COMPRESSION ET VOILEMENT .................................... 45
TABLEAU 14 JUSTIFICATION DU POTEAU MIXTE : FLAMBEMENT ............................................................. 46
TABLEAU 15 COURBE D'INTERACTION M-N ............................................................................................ 46
TABLEAU 16 MOMENTS REDUITS 104 ................................................................................................. 48
TABLEAU 17 PRE DIMENSIONNEMENT DES POUTRES................................................................................ 48
TABLEAU 18 DIMENSIONS DES POUTRES AUXILIAIRES .............................................................................. 48
TABLEAU 19 DIMENSIONS DES POUTRES ESCALIERS................................................................................. 50
TABLEAU 20 DIMENSIONS ET SOLLICITATIONS DES POUTRES ................................................................... 51
TABLEAU 21 CALCUL DU FERRAILLAGE ESCALIER................................................................................... 57
TABLEAU 22 DIMENSIONS DES POUTRES-COURBE .................................................................................... 61
TABLEAU 23 PRE DIMENSIONNEMENT DES VOILES ................................................................................... 62
TABLEAU 24 COEFFICIENT DU SITE .................................................................................................... 69
TABLEAU 25 CLASSES ET LONGUEURS DE RUGOSITE SELON LES TYPES DE SURFACES .............................. 77
TABLEAU 26 PROFIL DU VENT ................................................................................................................. 78
TABLEAU 27 COEFFICIENT DE FORCE HORIZONTALE DE L'ELEMENT (TAB 6.2 RPS) ............................... 86
TABLEAU 28 VERIFICATION DU DIMENSIONNEMENT DES POTEAUX.......................................................... 91
TABLEAU 29 VERIFICATION DU DIMENSIONNEMENT DES POUTRES .......................................................... 91
TABLEAU 30 ETAT DE LA SECTION DU VOILE EN FONCTION DES CONTRAINTES ..................................... 105
TABLEAU 31 MOMENTS DANS LE PANNEAU (ELU) ................................................................................ 107
TABLEAU 32 FERRAILLAGE THEORIQUE ................................................................................................ 107
TABLEAU 33 FERRAILLAGE SUPERIEUR ................................................................................................. 107
TABLEAU 34 FERRAILLAGE INFERIEUR .................................................................................................. 108
TABLEAU 35 FERRAILLAGE RADIER ....................................................................................................... 116
TABLEAU 36 CALCULS GEOTECHNIQUES ................................................................................................ 119
TABLEAU 37 FORMULATION BETON ORDINAIRE..................................................................................... 121
TABLEAU 38 FORMULATION BETON DE FONDATIONS............................................................................. 121
TABLEAU 39 METRE PLANCHERS ........................................................................................................... 122
TABLEAU 40 METRE POTEAUX PRINCIPAUX .......................................................................................... 123
TABLEAU 41 CARACTERISTIQUES DE LA SECTION MIXTE ....................................................................... 123
TABLEAU 42 METRE POTEAU MIXTE ..................................................................................................... 123
TABLEAU 43 METRE POTEAUX NOYAU .................................................................................................. 124

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | XV


TABLEAU 44 METRE POUTRES............................................................................................................... 124
TABLEAU 45 ETUDE DE PRIX POTEAU MIXTE ........................................................................................ 124
TABLEAU 46 ETUDE DE PRIX POTEAU PRINCIPAL BA ............................................................................ 124
TABLEAU 47 ETUDE DE PRIX ................................................................................................................. 125

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | XVI


Avant-propos
Casablanca, étant une des plus grandes métropoles africaines, envisage de développer son en-
vergure internationale en enrichissant son patrimoine de gratte-ciel qui ne cesse d’être le sym-
bole de la puissance, de l’énergie et de la splendeur des villes.

Dans cette perspective, s’inscrit mon projet de fin d’étude, au sein du bureau d’études et con-
seils HausBauer.

Le projet porte sur la conception, l’étude et le dimensionnement de la tour JW Marriott pré-


vue dans le cadre du projet Casablanca Marina.

Le défi de ce projet est d’établir une conception de la structure qui satisfait les exigences et
les contraintes architecturales tout en étant conforme aux normes et réglementations ; Ainsi
que l’étude détaillée vis-à-vis des différentes sollicitations, notamment les sollicitations hori-
zontales et accidentelles : Le vent et le séisme.

Par la suite, on aura toutes les bases nécessaires pour procéder au dimensionnement des diffé-
rents éléments de la structure, tout en gardant un esprit d’innovation et d’optimisation.

Enfin, et pour concrétiser les résultats de ce travail, on va réaliser une étude des prix de la
structure porteuse, afin d’avoir une estimation budgétaire du projet.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 1


Chapitre I. Présentation du projet

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 2


I.1 Organisme d’accueil
I.1.1 Présentation
HausBauer est un Bureau d’Etudes Techniques et de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée polyvalent
dans les métiers du Génie Civil et du Management de Projet.

Il est fondé en 2012 et il compte 4 ingénieurs et 2 techniciens spécialisés.

Les métiers du BET :

• Maitrise d’ouvrage déléguée


• Assistance à la maitrise d’ouvrage
• Structures
• Fluides/ Electricité
• Lotissement et VRD
Figure 1 Logo du BET
• Suivi et OPC

Parmi les projets réalisés :

• Restaurant sur pilotis en béton armé C45=50 et toiture en charpente bois.


• Port de plaisance MDIQ (Foncière Chellah).
• École militaire de Benguerir : École, Résidences, Bureaux (CGI M.O. délégué)
• Palais des congrès de Casablanca Marina : étude APS (Al Manar Développements
Company, Groupe CDG)
• Ouvrages Hydraulique et passages Véhicules de l'autoroute Taza Oujda tronçon Guer-
cif Taourirt de l'autoroute Berrechid Beni Mellal et du contournement de Rabat

I.1.2 Organigramme

Figure 2 Organigramme de l'organisme d'accueil

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 3


I.2 Casablanca Marina
I.2.1 Présentation
Le projet Casablanca Marina est
le futur pôle multifonctionnel dé-
Casablanca Marina s'affirme de
veloppé au centre de Casablanca.
plus en plus comme le projet phare
Il ambitionne de positionner la de Casablanca. Nous avons voulu
ville de Casablanca dans le giron créer au cœur de cette ville cosmo-
des grandes métropoles écono- polite un nouveau concept d’amé-
miques et touristiques, à l’échelle nagement sobre, moderne et res-
régionale et internationale. pectueux de son environnement.

Sa concrétisation participera à la
revalorisation de l’ensemble du Directeur général de Casablanca Marina
secteur environnant ainsi qu’à la
réhabilitation de la vocation
océane de la ville en lui apportant un port de plaisance et en offrant à ses habitants une pro-
menade piétonnière exceptionnelle tout le long de son front de mer.

Figure 3 Concept Casablanca Marina

L’investissement global du projet Casablanca Marina dépassera les 8 milliards DH et permet-


tra de développer une superficie construite totale d’environ 468.000 m2 SHON1.

Le programme des différentes composantes intégrées du projet compte un Port de Plaisance


de 135 anneaux, trois unités hôtelières, un Palais des Congrès d’une capacité de plus de 3 500
places en plénière, un Centre Commercial de 60.000 m2 SHON, un centre d’affaires composé
de neuf tours bureaux de différentes tailles et conceptions, et intégrant l’ensemble des ser-
vices aux entreprises (fitness, crèche, restaurants…), des résidences de luxe composées de dix

1
La SHON est une mesure de superficie des planchers pour les projets de construction

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 4


immeubles de différentes hauteurs et de différentes conceptions et comprenant des produits
de différentes surfaces et un grand Aquarium de dernière génération, intégrant l’ensemble des
attractions aquatiques et aussi des espaces de show, de restauration et de loisir.

I.2.2 Localisation
Idéalement situé au cœur de la capitale économique, sur le Boulevard des Almohades, Casa-
blanca Marina jouit d’une localisation géographique hautement privilégiée.

Figure 4 Localisation du projet

I.2.3 Concept
Le concept d’aménagement du projet est basé sur :

- Une vocation verte affirmée puisque les deux tiers de l’assiette foncière du projet sont
consacrés aux espaces verts et aux promenades piétonnes qui s’étalent sur plusieurs kilo-
mètres
- Toute la circulation automobile est systématiquement orientée vers les sous-sols

- Une ouverture du projet sur l’Océan à travers de nombreuses places publiques animées

- Une continuité architecturale et visuelle, à travers le projet, entre la ville et l’océan.

- Une dimension de revalorisation du cœur historique de Casablanca et de restructuration


de la zone mitoyenne, en particulier la Médina.

Figure 5 Maquette concept Casablanca Marina

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 5


Les sous-sols sont conçus pour accueillir plus de 6.000 places de parking réparties entre zones
privatives et d’autres accessibles aux visiteurs, mais aussi pour être un espace de circulation
confortable en termes de gestion du trafic et agréable aux usagers.

Casablanca Marina intègre aussi les dernières technologies de domotique et gestion centralisée
(télésurveillance, télédistribution, fibre optique, normes environnementales d’économie d’éner-
gie…).

Il s’agit ainsi, d’un pôle multifonctionnel intégré et un quartier haut standing à travers ses
différentes composantes, qui participera à la restructuration du front du boulevard des Almo-
hades et permettra le déclenchement de toute une dynamique urbaine pour la revalorisation
de l’ensemble des tissus environnants.

I.3 La tour JW Marriott


I.3.1 Présentation générale
Implantée au sud-est du plan directeur, la
tour hôtel JW Marriott agissent en tant
qu’élément structurant et articulateur du
Digne des plus grandes métro-
site. Le programme inclut des salles de réu-
poles au monde, Casablanca
nions, spa/fitness, piscine, restaurants, bars,
brillera de par cette tour hôtel
parking souterrain, un pôle plénier compre-
à la particularité « TWISTEE
nant une salle polyvalente de 2000 per-
», qui portera la prestigieuse
sonnes, un auditorium de 500 places, un
enseigne de « J.W Marriott ».
Ball room d’une capacité de 1500 personnes
et un hôtel de la chaine hôtelière MAR-
RIOTT2 sous l’enseigne JW MARRIOTT3. Site officiel de Casablanca Marina

2
Marriott International, Inc. est un groupe hôtelier américain spécialisé dans l'hôtellerie de luxe.
3
JW Marriott est une chaîne hôtelière de luxe de Marriott International, nommée d'après John Wil-
lard Marriott, le fondateur de Marriott Corporation.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 6


Figure 6 JW Marriott Tower, Casablanca

Figure 7 JW Marriott Tower, Casablanca

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 7


I.3.2 Présentation détaillée
La JW Marriott Tower est un bâtiment R + 42 + 2 sous-sols, d’une hauteur totale, à partir
du RDC de 158 mètres (167 mètres à partir du sous-sol). C’est une tour « twistée », ou tor-
sadée, d’une rotation cumulée, du dernier plancher au 2ème sous-sol, de 143,1 degrés.

Du parking jusqu’au 2ème niveau, la tour est connectée au palais de congrès afin d’assurer un
accès interne entre les deux bâtiments.

La face nord-ouest de la tour est directement en face du littoral.

La tour est répartie comme suit :

Tableau 1 Répartition des étages de la tour par leurs fonctions

Etage (s) Fonction Code


B1, B2 (Sous-sols) Parking UG
00, 01, 01 Mezzanine, 02 RDC, réception et connexion au GF0
palais des congrès
03 Etage technique Tech
04 Etage mixte GF1
05 à 14 Appartements standards GF2
15 à 18 Appartements Hôtel GF3
19 Etage technique Tech
20 à 23 Appartements Exec. GF4
24 Exec. Guest Lounge GF5
25 Suite présidentielle GF6
26 et 27 Suite Vice-Présidentielle GF7
28 à 31 Suite Junior GF8
32 à 35 Suite GF9
36 Restaurant RST
37 Bar BAR
38 à 42 Etages techniques Tech

Figure 8 Coupe transversale (Tour + Palais des congrès)

Dans le tableau ci-dessus je viens d’affecter des codes à chaque ensemble d’étages, de la
même fonction, afin de faciliter par la suite les références pour les données techniques.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 8


I.4 Contexte géotechnique
I.4.1 Stratification
Le sol sous Casablanca marina se constitue de deux couches, qui nous intéressent, du sable
compact sur une profondeur de 1,5 mètre puis du schiste jusqu’à 20 mètres de profondeur.

La nappe phréatique est à 3 mètres de la surface du terrain, puisque c’est une zone littorale.

Le terrain se situe à 5,6 mètres par rapport au niveau de la mer et ses couches sont planes
d’une inclinaison nulle.

Terrain naturel

5,6 m/NGM

Sable compact

Nappe phréatique
Schiste
2,6 m/NGM

Figure 9 Stratification du
sol

I.4.2 Caractéristiques
Un schiste est une roche qui a pour particularité d'avoir un aspect feuilleté, et de se débiter
en plaques fines ou « feuillet rocheux ».

D’après le laboratoire, il s’agit d’un schiste Psammétique rosâtre ayant une contrainte admis-
sible à l’ELS 8 , avec un angle de frottement ϕ=10°.

Sol Niveau Angle de frotte- Poids volumique


(m) ment (deg) (kg/m3)
Sables et graves compacts 5,6 35 1937,46
Schiste 4,1 10° 2957,18
Tableau 2 Caractéristiques du sol

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 9


Chapitre II. Dossier sur les gratte-ciels

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 10


II.1 Définition
Tour, ou gratte-ciel, est un bâtiment de très grande hauteur. Il n'existe pas de définition offi-
cielle ni de hauteur minimale à partir de laquelle un immeuble est qualifié de gratte-ciel, cette
dernière notion étant essentiellement relative : ce qui est perçu comme gratte-ciel peut varier
fortement en fonction de l’époque ou du lieu. Toutefois, la société allemande EMPORIS qui
recense les gratte-ciels de la planète, considère qu'un gratte-ciel est un édifice composé de
plusieurs étages et qui mesure au moins 100 m de hauteur.

Figure 10 Skyline de New York

II.2 Construction des tours


La structure a une place très importante dans la construction d’un gratte-ciel, car celle-ci,
ainsi que la répartition des masses et les fondations, déterminera la hauteur que l’ouvrage
pourra atteindre. Contrairement aux bâtiments n’ayant que peu d’étages qui reposent sur des
murs porteurs, les tours de plus de 40 étages doivent résister aux vents puissants de hautes
altitudes, et adoptent donc une armature qui supporte le poids de la construction, sur la-
quelle les murs sont fixés. On distingue donc plusieurs structures qui permettent d’atteindre
différentes hauteurs et qui répondent à différentes contraintes.

• Le noyau central
• La technique des prismes en faisceaux
• Les ossatures extérieures
• L’exosquelette et les structures hyperboloïdes

II.2.1 La technique du noyau central


La structure à noyau central repose sur l'existence d'un massif noyau de béton armé au cœur
(ou au centre) du gratte-ciel ; c'est-à-dire un énorme pilier creux en béton consolidé ou armé

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 11


qui rigidifie la structure de l’édifice. A l'intérieur de cette ossature, on retrouve les circula-
tions générales et lots techniques, à titre d’exemple : ascenseurs, escaliers de secours, arrivées
d'eau permettant de desservir l’édifice etc.

De ce noyau partent des poutres qui vont jusqu’à la façade de la tour et qui ont pour but de
soutenir le plancher, et de rediriger les forces exercées par le vent vers le noyau. Les gratte-
ciels à noyau central classiques peuvent atteindre environ 50 étages, 70 en doublant ou tri-
plant la structure de la base.

Figure 11 Tour Montparnasse, Paris

Généralement, le noyau occupe environ 20% de la superficie de chaque étage.

Grâce à l'ossature en béton du noyau central, le gratte-ciel gagne en rigidité et est ainsi plus
solide.

Or avec ce type de structure, le gratte-ciel ne peut pas dépasser un certain nombre d'étages.
Par convention, il ne fera normalement pas plus de 250 mètres. Le problème n'est pas phy-
sique puisqu'il serait possible de monter plus haut mais plutôt économique. En effet, il ne se-
rait pas rentable de construire un gratte-ciel à structure en noyau dépassant une certaine
hauteur puisque le noyau s'élargira proportionnellement à la hauteur atteignant ainsi une
grande superficie occupée pour un étage (environ 40%), ainsi que les appartements situés
juste autour du noyau sont invendables car ils sont trop éloignés du bord et ne reçoivent
donc pas de lumière extérieure. Le premier avantage d’habiter dans un gratte-ciel étant la
vue souvent impressionnante.

D’un point de vue sécuritaire, la concentration des circulations au centre du bâtiment rend
l’évacuation en situation d’urgence dangereusement délicate. Ainsi que le noyau central peut
permettre une propagation d’incendie assez rapide à travers la tour, sans oublier le fait de
rendre la structure porteuse du bâtiment concentrée au centre ce qui augmente la vulnérabi-
lité de la tour.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 12


Enfin, ce type de structure permet de construire des tours d’en moyenne soixante-dix étages.

Cependant on peut attendre la centaine d’étages en combinant un noyau central avec une os-
sature en acier extérieure. Cette ossature extérieure va englober la totalité de l’édifice le per-
mettant ainsi de résister aux forts vents.

Figure 12 Aspire Tower - Doha - Qatar

II.2.2 La technique des prismes en faisceaux


Une structure différente est l’assemblage de plusieurs fines tours qui constituent un gratte-
ciel entier. Cette structure utilise le principe des tubes en faisceaux : utiliser plusieurs tours
ayant chacune une structure respective permet à l’assemblage d’avoir une tour très solide
surtout au niveau de sa base, et de construire plus de 100 étages.

Figure 13 Structure de la Willis Tower, Chicago

La Willis Tower ou Sears Tower de Chicago illustre bien la structure des tubes en faisceaux,
puisqu’elle est constituée de 9 tours s’élevant chacune à des hauteurs différentes et qui repo-
sent sur des caissons de béton armé, eux-mêmes arrimés solidement aux roches naturelles se
situant sous le gratte-ciel, à l’aide de 144 pieux. Ces 9 tours permettent d’avoir une grande
stabilité à l’aide d’un réseau de colonnes et de poutres dans chaque mur extérieur, qui agis-
sent comme des tubes creux. Au fur et à mesure que la hauteur du gratte-ciel augmente, ainsi
que la force du vent, s’arrêtent les fines tours une par une, réduisant ainsi la prise au vent de
l’immeuble. Cette structure est considérée comme révolutionnaire puisqu’elle est une des plus

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 13


efficaces pour résister au vent, même s’il n’existe pas beaucoup de
tours l’utilisant. Elle est idéale pour la ville de Chicago, qui porte
le surnom de “ville des vents” avec des vents d’une vitesse
moyenne de 26 kilomètres par heure dans la ville. Le défaut de
cette structure, est cependant qu’elle est très lourde : 200 000
tonnes pour la Sears Tower (Error! Reference source not
found.).

II.2.3 La technique des ossatures extérieures


Une autre façon de construire un gratte-ciel est d’utiliser une os-
sature extérieure, généralement en complément d’un noyau cen-
tral. L’ossature permet de renforcer le noyau, notamment contre
la force du vent sur la tour ; on peut donc atteindre des hauteurs
plus hautes qu’avec un noyau classique. Elle est préfabriquée puis
Figure 14 John Hancock Cen-
solidarisée en général grâce à des boulons à haute résistance, et
ter, Chicago
des amortisseurs absorbant la force du vent.

Grâce à sa structure extérieure associée à un noyau central, les 2 tours de l’ancien World
Trade Center pouvaient résister à des vents exerçant une pression de 200kg/m2 en oscillant
seulement de 28cm à leur sommet. Sur chaque côté extérieur, 60 poteaux creux étaient égale-
ment espacés le long des 63.5m de l’immeuble pour un total de 240 poteaux, et étaient asso-
ciés au noyau central au niveau du plancher de chaque étage par des traverses horizontales et
des amortisseurs viscoélastiques4 situés dans le plancher, qui absorbent une partie des effets
du vent.

Le John Hancock center, à Chicago, utilise des renforts triangu-


laires qui lui permettent d’atteindre la hauteur de 457 mètres, et
de résister à des vents de plus de 200 kilomètres par heure sur ses
façades.

Figure 15 Ancien World Trade


Center

4
Amortisseur de structure composé d’un matériau viscoélastique adhéré sur une contreplaque en alu-
minium. Il permet d’atténuer les bruits et vibrations.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 14


II.2.4 La technique de l’exosquelette et des structures hyperboloïdes
La technique de l’exosquelette pourrait s’insérer dans les structures extérieures, mais elle se
distingue de celles-ci de par son originalité. En effet, la construction de tours à l’aide d’un
exosquelette est très novatrice et est encore en cours de développement à ce jour.

Ce principe structurel permet à l’ouvrage de résister à des efforts mécaniques particulière-


ment importants, même à des catastrophes naturelles (typhons, tremblements de terre), mais
aussi de se protéger face aux agressions extérieures comme des attentats à l’aide d’avions.

De plus, Cette structure revoit complètement l’usage de l’espace intérieur de la tour puisque
tout celui-ci peut être utilisé, grâce à l’absence de structure interne. L’espace disponible peut
donc être entièrement mis à disposition des utilisateurs. Cette technologie n’est pas encore
entièrement maîtrisée par nous, les ingénieurs, mais elle est très prometteuse et a un avenir
certain dans la construction de tours solides et de grandes hauteurs.

Figure 17 Canton Twin Tower, Guangzhou - Chine

II.2.5 Matériaux
Le choix des matériaux a évolué au cours du temps. Avant l’apparition du béton armé, on
utilisait très fréquemment l’acier pour la structure. Aujourd’hui les matériaux diffèrent sou-
vent au niveau des façades. Certains gratte-ciels ont par exemple une façade entièrement vi-
trée, très esthétique puisqu’elle permet des effets de couleur et de réfléchissements de la lu-
mière. Cependant, on distingue des matériaux inévitables à la construction d’un gratte-ciel :
Figure 16 Structure à ossatures externes l’acier, le béton et le verre.

II.2.5.1 L’Acier
L’acier est un matériau fait à partir d’un alliage de fer et de carbone. Il est beaucoup utilisé
puisqu’il est résistant et facile à travailler. Contrairement au béton, il a une forte résistance
face à la force de traction. C’est pour cela qu’il est le plus souvent utilisé pour les structures
du gratte-ciel. L’acier est un matériau dit homogène et isotrope. Il est isotrope puisque ses

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 15


propriétés physiques ne diffèrent pas en fonction du milieu et de la direction. Il se déforme
élastiquement jusqu’à se rompre, toujours dans les mêmes conditions.

L’utilisation de métal plus particulièrement d’acier dans les piliers et poutres est plus écono-
mique que d’utiliser du béton par exemple. De plus l’utilisation de l’ossature métallique per-
met un gain d’espace important dans les étages comparé à l’espace occupé de 20% environ
dans le cas de la structure à noyau central. En outre, adopté l’ossature métallique permet de
réduire considérablement la masse du gratte-ciel ce qui aura comme conséquence de pouvoir
l’élever plus haut. Sa légèreté lui permettra aussi de mieux résister aux séismes dans les zones
à risques.

L’acier a quelques inconvénients à ne pas négliger :

- Il ne résiste pas à la corrosion et est assez difficile à mouler : il ne permet donc pas
d’obtenir des formes très volumineuses.
- Le métal est extrêmement sensible à la chaleur et il y a donc danger d’effondrement
en cas d’incendie.
- Les fondations doivent s’enfoncer profondément dans le sol occupant ainsi une grande
superficie. Le trou creusé ne doit pas seulement être profond mais aussi étendu pour
loger les centaines de piliers métalliques.

II.2.5.2 Le béton
C’est le matériau le plus utilisé en ce moment pour la construction de gratte-ciel, plus préci-
sément le béton armé. Le béton et l’acier sont combinés puisqu’ils ont le même taux de dila-
tation. Comme l’acier résiste fortement aux forces de traction et extension et que le béton ré-
siste aux forces de compressions, alors en combinant les deux matériaux, on obtient un maté-
riau plus solide et plus résistant qui permet de limiter les déformations des bâtiments.

La résistance est quasiment illimitée face aux incendies puisque le béton ne fond ce qui rend
le bâtiment indestructible. Il n'est pas sensible au feu contrairement aux matériaux métal-
liques.

Un autre avantage est que les fondations d'un gratte-ciel avec une structure à noyau central
en béton armé seront bien moins profondes que celles du gratte-ciel avec une structure en
tubes. Seul le noyau central aura des fondations profondes.

Or les structures en béton armé sont plus chères puisqu'il faut de très grandes quantités de
béton à des prix plus élevés que les structures à ossatures métalliques.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 16


Chapitre III. Conception technique

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 17


III.1 Généralités
Après analyse détaillée des plans d’architecture j’ai établi la conception de la structure por-
teuse en respectant les dispositions de ces plans ainsi qu’en prenant en considération quelques
propositions de l’architecte.

Il s’agit d’une tour à noyau central avec 12 poteaux latéraux en spiral, du sous-sol jusqu’au
40ème plancher. Ces poteaux sont inclinés et changent d’inclinaison, par rapport aux axes,
d’un étage au suivant afin de générer l’effet architectural du spiral.

La structure du noyau assure le contreventement ainsi que la transmission des charges verti-
cales aux fondations.

J’ai proposé des poutres au niveau des appuis escalier/plancher pour la transmission des
charges.

Dans les bâtiments-tours on utilise souvent un ou plusieurs étages de raidissement. Ce sont


des étages très rigides, sur un ou plusieurs niveaux, composés essentiellement de murs reliant
le noyau aux colonnes. Cette liaison ainsi créée permet de rigidifier la structure en faisant
participer les murs à la reprise des moments de flexion. Il s’appelle étage chapeau s’il se
trouve au sommet ou étage ceinture s’il est au milieu du bâtiment. Cette configuration est
considérable dès que le bâtiment dépasse les 50 étages. Dans notre cas je ne vais pas considé-
rer un étage de raidissement sous réserve que le noyau assure complétement le raidissement
nécessaire pour le bâtiment, dans le cas échéant je peux considérer une telle configuration.

Le bardage des façades est assuré par des murs rideaux en verre fixés par une structure en
charpente métallique sur les planchers.

J’ai modélisé la structure porteuse, que je viens de décrire, en 3D sur SketchUp/Vray5.

Figure 18 Structure porteuse Noyau + Poteaux


+ Planchers (à gauche) / Structure porteuse
Noyau + Poteaux (à droite)

5
SketchUp est un logiciel de modélisation 3D, d'animation et de cartographie orienté vers l'architec-
ture. / Vray est un moteur de rendu.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 18


III.2 Noyau
Le noyau central se compose d’un groupe de voiles, 2 poteaux verticaux et des poutres
courbes (arc). L’ensemble forme une allure d’un cylindre.

L’enveloppe est assurée par un groupe de voiles rectangulaires de longueurs constantes, en-
castrés entre eux pour former un mur porteur en C. Cette décomposition est suite aux con-
traintes de modélisation, pour pouvoir modéliser correctement les ouvertures au niveau de
l’enveloppe.

Les deux poteaux ont tendance d’assurer l’allure cylindrique de l’enveloppe. Et pour faire tra-
vailler le noyau en son ensemble, j’ai envisagé des poutres courbes en arc liant le mur porteur
en C avec les deux poteaux.

A l’intérieur de l’enveloppe il existe des voiles rectangulaires encastrés de leurs extrémités les
uns dans les autres.

J’ai implanté des voiles entre les chambres techniques, les cages d’escaliers et les cages d’as-
censeurs avec des ouvertures prévues pour assurer une circulation fluide.

La disposition des différents éléments ainsi qu’aux dimensions d’ouvertures respectent les di-
rectives des plans d’architecture.

Poteaux du noyau

Figure 20 Schéma du noyau


central

Figure 19 Structure du noyau

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 19


III.3 Planchers
Les étages de la tour ont des planchers identiques que je décompose en deux parties : Les
planchers du noyau et les planchers externes.

La spécificité architecturale du bâtiment exige que les planchers externes effectuent une rota-
tion, autour de l’axe de révolution du noyau et par rapport aux planchers de l’étage inférieur,
de 3 degrés pour chaque 3,5 mètres de hauteur.

Les planchers du noyau se décomposent de leur tour en 4 planchers encastrés de leurs rives
dans les voiles. Vu les exigences des plans d’architecture en matière d’ouvertures au niveau
des planchers, certaines parties seront en console.

J’ai envisagé des poutres dans des endroits bien précis où elles seront destinées à porter des
murs architecturaux ainsi que relier certaines parties consoles aux voiles pour assurer la
transmission correcte des charges. D’autres seront dédiées à la transmission des charges des
escaliers.

Les planchers externes se composent de deux planchers identiques, l’un est symétrique à
l’autre par rapport à l’axe passant par le centre du noyau (dans le plan XY). Ils sont encas-
trés aux voiles du noyau d’un côté et supportés par des poteaux de l’autre.

Cette décomposition a été suite aux contraintes techniques lors de la modélisation or en réa-
lité on aura un seul plancher. Le modèle reste valide parce que lors du maillage le logiciel
considérera les planchers de l’étage en tant qu’une seule plaque.

Figure 21 Schéma des planchers d'un


étage (Les barres en bleu sont des
poutres)

Figure 22 Plancher de l'étage 40

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 20


III.4 Poteaux
Nous avons 3 types de poteaux :

- Poteaux du noyau
- Poteaux principaux
- Poteaux du parking

Les poteaux du noyau comportent deux poteaux verticaux de sections circulaires.

Les poteaux principaux sont les éléments structurels sur lesquels sont reposés les planchers
externes. Suite aux exigences architecturales de la tour, ces poteaux seront inclinés suivant
deux angles d’inclinaison, par rapport aux axes globaux, qui se développent d’un étage au
suivant pour générer l’aspect architectural conçu. Du coup ils seront des poteaux inclinés non
courbés d’une section circulaire6.

Les poteaux du parking supportent les planchers supérieurs des sous-sols B1 et B2, ils auront
une section rectangulaire.

Figure 23 Planchers extérieurs + Poteaux principaux

6
Exigée par l’architecte

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 21


Chapitre IV. Hypothèses de calcul

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 22


Les hypothèses ci-après sont valables pour l’intégralité de l’étude sauf mention du contraire

IV.1 Généralités
Avant de débuter les calculs, il est important de bien définir les hypothèses de calcul qui de-
vront être utilisées pour l’ensemble des calculs de dimensionnement, ainsi que les règlements
qui seront appliqués pour la mise en place des notes de calcul.

Pour les règles de dimensionnement, j’utilise le BAEL 91, révisé 99 dont l’utilisation permet
le dimensionnement des différents éléments porteurs en béton armé. Pour ces règles, il faut
définir les conditions d’enrobage et de fissuration à prendre en compte pour chaque cas.

Dans l’étude de la tour, la proximité avec la mer oblige à prendre en compte un coefficient
d’enrobage de 0,05 avec un minimum de 3 cm.

Pour la suite du dimensionnement, il faut définir le mode de calcul le plus approprié pour
chaque élément d’ouvrage. Les poteaux de façade sont calculés en flexion composée, alors que
les poteaux intérieurs sont généralement calculés en compression simple. Les poutres sont cal-
culées en flexion simple ou flexion composée et les dalles et les voiles sont calculés en tant
que plaques.

Pour les études du séisme, j’utilise les règles RPS2011 (règles Parasismiques établies en 2000,
révision 2011). Ces règles viennent en complément des règles de dimensionnement de l’ou-
vrage.

Pour les études du vent, j’utilise le NV65.

En ce qui concerne la stabilité au feu, elle est nécessaire pour tous les éléments verticaux et
horizontaux :

• SF=4 heures pour les infrastructures


• SF=1 à 2 heures pour la superstructure.

Ces degrés de stabilité seront assurés par la structure elle-même, et par les enrobages mis en
œuvre et ils seront prises en compte et vérifiés par RSA. Pour les locaux dont la tenue au feu
devra être plus importante, il est nécessaire de rapporter un isolant, une fois le gros œuvre
réalisé (panneaux isolants ou flocage).

IV.2 Caractéristiques des matériaux


IV.2.1 Béton
Le béton est un mélange composé de : Ciment, eau, air, granulats. Ce mélange doit respecter
des rapports bien définis.

Le béton résiste bien à la compression et n’a pas une bonne résistance à la traction ou au ci-
saillement.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 23


IV.2.1.1 Résistance caractéristique à la compression
Le béton est défini par sa résistance à la compression à 28 jours , qui est exprimé en MPa.

Je considère le béton 30 d’une résistance caractéristique à la compression 30 .

IV.2.1.2 Résistance caractéristique à la traction


La résistance caractéristique à la traction du béton à « j » jours est notée par ftj, elle est ex-
primée en MPa.

D’après BAEL 91.mod 99 on a 0,6 + 0,06 pour fcj < 60 MPa.

Pour notre étude je vais prendre 2,1 .

IV.2.1.3 Coefficient de poisson



∆ (1)


Avec : Déformation relative transversale

: Déformation relative longitudinale

Il est pris égal à :

0à ′
0,2 à ′

IV.2.1.4 Module de déformation longitudinale


Le module de déformation longitudinale instantané, pour un chargement de courte durée, est
donné par : Eij= 11000(fcj) 1/3

Le module de déformation longitudinale différé, pour un chargement de longue durée, est


donné par : Evj= 3700(fcj) 1/3

IV.2.1.5 Les états limites


Une structure doit être conçue et calculée de telle manière qu’elle doit résister à toutes les
sollicitations durant sa vie, elle doit aussi présenter des sécurités vis-à-vis de sa ruine ou d’un
comportement en service susceptible d’affecter gravement sa durabilité ou son aspect.

IV.2.1.5.1 Etat limite Ultime (ELU)


Correspond à la ruine de l’ouvrage ou de l’un de ces éléments par perte d’équilibre statique,
rupture, flambement.

Le comportement réel du béton est modélisé par la Figure 24 (d’après BAEL91.mod99)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 24


Avec :

Déformation du béton à la com-


pression.

• Si 0 2‰

0,25 ∗ 10 ∗ 4 10

• Si 2‰ 3,5‰
0,85 ∗
Figure 24 Diagramme contrainte de compression, déformation
à l’ELU

On prend 1,5

IV.2.1.5.2 Etat limite de service (ELS)


Consiste à équilibrer les sollicitations d’actions réelles (non majorées) et les sollicitations ré-
sistantes calculées sans dépassement des contraintes limites.

Plus que les déformations sont faibles, alors on suppose que le béton reste dans le domaine
élastique et on adopte la loi de Hooke.

La contrainte limite de service est donnée par 0,6 ∗

Dans notre cas 18 .

Figure 25 Diagramme contrainte-Déformation à l'ELS

IV.2.2 Acier
L’acier est un alliage de fer et de carbone, ils sont nécessaires pour reprendre les efforts de
traction et pour limiter la fissuration.

IV.2.2.1 Limite d’élasticité


Normalement il y’a plusieurs types de barres d’aciers qu’on peut utiliser dans les ouvrages en
béton armé. Dans notre cas je choisis d’utiliser des armatures en acier à haute adhérence HA
de type2.

Du coup on aura une limite d’élasticité 500 .

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 25


IV.2.2.2 Les états limites

IV.2.2.2.1 Etat limite ultime (ELU)


Les contraintes admissibles de l’acier sont données comme suit :

∗ ≤

(2)

Avec ∗

200

IV.2.2.2.2 Etat limite de service (ELS)


Les contraintes admissibles de l’acier sont données comme suit :

Fissuration préjudiciable :
2
min ∗ ; 110 ∗ ∗
3
(3)
Fissuration très préjudiciable :
2
min( ∗ ; 110 ∗ ∗ )
3
(4)

IV.2.2.2.3 Contrainte ultime de cisaillement


• Cas d’armatures droites (α=90°)

Fissuration peu préjudiciable :

< ̅ min 0,2 ∗ ;5 (5)

Fissuration préjudiciable ou très préjudiciable :

< ̅ min 0,15 ∗ ;4 (6)

• Cas d’armatures inclinées (α=45°)

< ̅ min 0,27 ∗ ;7 (7)

IV.3 Les sollicitations de calcul vis-à-vis des états limites


Selon le BAEL91, les sollicitations de calcul sont déterminées à partir des combinaisons d'ac-
tion suivantes

1,35 ∗ + + + 1,3 ∗ ′ (8)

+ + + ′ (9)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 26


: Charge permanente défavorable

: Charge permanente favorable7

: Charge variable de base (Charge d’exploitation)

: Charge variable d’accompagnement8 (i>1)

= 1,15 sauf cas particuliers9

: Définis par les règlements concernant la charge considéré (Vent, neige, séisme
etc.)

Je vais traiter les charges en deux approches, une statique et l’autre dynamique.

7
Charges qui peuvent participer favorablement dans la stabilité au lieu de provoquer les phénomènes
qu’on veut éviter (Charges défavorables).
8
A.3.1.3 du BAEL91.mod99
9
A.3.3.21 du BAEL91.mod99

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 27


Chapitre V. Approche statique

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 28


V.1 Planchers champignons et planchers dalles
V.1.1 Définitions et généralités
On désigne sous ces dénominations des planchers constitués par des dalles continues, sans
nervures, supportées directement par des piliers, sauf éventuellement sur leurs rives le long
desquelles peuvent exister des murs porteurs ou des poutres en saillie au-dessous des dalles.

Deux cas peuvent se présenter :

- Les piliers sont pourvus en partie supérieure, à chaque étage, de chapiteaux en forme
de troncs de cône ou de pyramide renversés : dans ce cas, il s’agit de planchers-cham-
pignons ;
- Les piliers ne comportent pas d’épanouissements en tête : dans ce cas, il s’agit de
planchers-dalles.

Figure 26 Exemple de chapiteau (Plancher-champignon)

Dans les deux cas, les dalles sont pleines, en général d’épaisseur constante et pourvues d’ar-
matures inférieures et supérieures disposées suivant deux directions orthogonales ; en prin-
cipe, elles ne comportent pas d’étriers, sauf éventuellement très localement.

Les dalles peuvent être prolongées en porte à faux au-delà des appuis de rive.

En raison de la présence des chapiteaux, les planchers-champignons (10) ne sont pratiquement


pas utilisés dans les bâtiments à usage d’habitation ou similaires où l’on a plutôt recours aux
planchers-dalles.

V.1.2 Détermination des sollicitations


La détermination des sollicitations dans les planchers-champignons et les planchers-dalles est
très complexe. Actuellement, elles peuvent être traitées par application de méthodes plus éla-
borées, notamment les éléments finis, qui nécessitent le recours au calcul automatique.

V.1.3 Epaisseur minimale


L’Annexe E4 du BAEL91 précise qu’il n’est pas nécessaire de justifier les planchers-dalles des
bâtiments d’habitation ou similaires à l’état-limite de déformation, si les conditions suivantes
sont respectées :

10
Ils sont en principe réservés aux planchers des bâtiments industriels à charge d’exploitation élevée.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 29


- Planchers supportant des revêtements ou des cloisons fragiles : 22 ∗ ℎ;
- Autres planchers : ≤ 30 ∗ ℎ ;

Désignant la plus grande portée des panneaux, et h étant l’épaisseur totale de la dalle.

Dans notre étude nous avons des planchers constitués de dalles continues sans nervures repo-
sant directement sur des poteaux d’un côté et supporté par des murs porteurs de l’autre.

Les planchers interne du noyau central sont supportés directement par les murs porteurs de
tous les côtés, sauf éventuellement pour les planchers supportant les escaliers où j’avais consi-
déré des poutres encastrées dans les murs porteurs.

Du coup je considère des planchers-champignons d’une épaisseur totale de 30 cm pour tous


les étages, avec présence éventuelle des chapiteaux dans la limite de ce qu’on pourrait cacher
sous le faux plafond.

Au niveau des planchers des sous-sols et des étages techniques je pourrai considérer des épais-
seurs plus importantes.

V.2 Descente de charges


V.2.1 Charges permanentes
Dans ce qui suit je considère les valeurs de charges permanentes extraites de la norme NF P
06-004.

Je considère les planchers bas selon les codes11 de fonction de leurs étages.

V.2.1.1 Planchers GF0 à GF9 + BAR + RST + Tech


Désignation Epaisseur Poids volumique Poids surfacique
(m) (kN/m3) (kN/m²)
Carrelage 0,02 20 0,4
Forme de pose 0,05 20 1
Faux plafond 0,06 10 0,6
12
Cloisons 1
G (kN/m²) 3
Tableau 3 Charges permanentes - Plancher GF0 à GF9 + BAR + RST + Tech

V.2.1.2 Planchers UG
Le plancher bas du sous-sol B2 s’agit d’un radier qu’on va traiter dans la partie concernant
les fondations. Et donc on considère pour le plancher bas du sous-sol B1 une toiture parking
pour véhicules légers13.

11
Voir Tableau 1 Répartition des étages de la tour par leurs fonctions
12
NF P 06-001
13
Selon le guide de conception fourni par Nophadrain®

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 30


Désignation Epaisseur Poids volumique Poids surfacique
(m) (kN/m3) (kN/m²)
Pavés autobloquants en béton 0,1 22 2,2
Couche de base 0,05 17 0,85
Feuille de glissement et de pro- 0,01 22 0,22
tection
Membrane d'étanchéité 0,03 18 0,54
Enduit 0,03 10 0,3
Cloisons 12 1
G (kN/m²) 5,11
Tableau 4 Charges permanentes - Plancher UG

V.2.1.3 Murs intérieurs


Nous avons deux types de murs intérieurs non porteurs. La différence entre les deux est
l’épaisseur (15 et 20 cm).

Désignation Epaisseur (m) Poids volumique Poids surfacique (kN/m²)


Type 1 Type 2 (kN/m3) Type 1 Type 2
Enduit en plâtre 0,02 10 0,2 0,2
Briques creuses 0,15 0,2 9 1,35 1,8
Enduit en plâtre 0,02 10 0,2 0,2
G (kN/m²) 1,75 2,2

Poids linéique
(kN/ml)
Hauteur (m) Type 1 Type 2
3,5 6,2 7,7
5,5 9,7 12,1
Tableau 5 Charges permanentes - Murs intérieurs

Ces charges linéiques seront appliquées sur les poutres portant des murs architecturaux que
j’ai mentionnés dans la conception technique.

V.2.1.4 Murs rideaux


Sur les façades, des panneaux sont fixés, par une structure légère en aluminium, sur les bords
des planchers.

Désignation Epaisseur (m) Poids volumique Poids surfacique


(kN/m3) (kN/m²)
Verre 0,01 25 0,25
Aluminium _ 27 0,15
G (kN/m²) 0,4
Tableau 6 Charges permanentes - Murs rideaux

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 31


Figure 27 Exemple de structure d'un mur-rideau

V.2.2 Charges d’exploitation


V.2.2.1 Charges uniformément réparties
Je considère les planchers selon les codes14 de fonction de leurs étages.

Code Charge de référence


Q0 (kN/m²)
UG 2,5
GF0 4
GF1 1,5
GF2 1,5
GF3 1,5
GF4 1,5
GF5 2,5
GF6 1,5
GF7 1,5
GF8 1,5
GF9 1,5
BAR 2,5
RST 2,5
Tech 3,5
Tableau 7 Charges d'exploitation de base15

Dans certains cas, la valeur de base est susceptible d'un coefficient de dégression horizontal
(Réduction pour grandes surfaces ou majoration pour faibles surfaces) dont la valeur est défi-
nie dans la NF P 06-001. Je considère la dégression horizontale pour les planchers GF1 à
GF9 + RST + BAR.
Vu que les planchers du noyau seront
consacrés pour la circulation générale
(Escaliers) et des chambres techniques, je
vais y considérer une charge d’exploita-
tion de 2,5 kN/m2.

14
Voir Tableau 1 Répartition des étages de la tour par leurs fonctions
15
D’après la NF P 06-001

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 32


V.2.2.2 Charges concentrées
Pour les garages et parcs de stationnement de voitures légères, on considère une charge poin-
çonneuse égale à 8 kN sur un carré de 10 cm de côté.

V.3 Dimensionnement des éléments


Pour assurer une meilleure stabilité de l’ouvrage, il faut que tous les éléments de la structure
(Poteaux, Poutres) soient dimensionnés de telles manières à reprendre toutes les sollicitations
suivantes :

- Sollicitations verticales concernant les charges permanentes et les surcharges.


- Sollicitations horizontales concernant le séisme ou le vent.

Pour estimer ces sollicitations j’ai appliqué les différentes charges du bâtiment sur le modèle
RSA afin de déterminer les efforts et les moments appliqués sur les nœuds caractéristiques
des éléments de la structure.

Le dimensionnement de la structure est calculé conformément aux règles BAEL91, et sera


éventuellement vérifié selon les règles RPS2011.

La structure est contreventée par un système de contreventement rigide, du coup les élé-
ments hors de ce système travailleront uniquement en statique.

V.3.1 Repère local


La sortie fournis par RSA est sous forme d’efforts et moments définis dans le repère local des
éléments.

Le repère local d’une barre de la structure est un système cartésien dextrogyre dont l’orienta-
tion des axes est la suivante :

• L’axe X local est toujours l’axe longitudinal d’un élément et son sens est déterminé
par le point initial et le point final ; L’origine du repère est située dans le nœud initial
de la barre. Les axes Y et Z locaux sont situés dans le plan de la section de barre et
sont organisés selon une rotation dextrogyre16.
• L’axe Y correspond à l’axe du plus grand moment d’inertie d’une barre, alors que
l’axe Z correspond lui au plus faible moment d’inertie d’une barre17.

Lors de la définition d’une barre verticale, l’axe X local de la barre est vertical, alors que le
sens local de l’axe Y est parallèle à l’axe Y global.

16
Sens horaire
17
En fonction de la section de la barre

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 33


Lors de la définition de la barre qui n’est pas verticale, le plan défini par les axes X et Z lo-
caux de la barre est vertical, alors que l’axe Z local est dirigé vers Z global.

Figure 28 Schématisation du repère local d'une barre

V.3.2 Poteaux
V.3.2.1 Poteaux du parking

V.3.2.1.1 Justification
Ces poteaux subissent un effort normal maximal Nu = 3,1 MN.

Je considère une section rectangulaire 0,45*0,45 m2 que je vérifie ci-après.

Pour cet étage nous avons une hauteur entre axes L = 3,50 m et donc je prends une longueur
de flambement Lf = 0,7*L.

Le rayon de giration 0,1299 donne un élancement 26,973 70 et donc le poteau


est vérifié au flambement.

Nous avons 0,760

La section de l’acier théorique


∗ 1,15

1,35
(10)
D’où 0,997 ²

Selon BAEL91 nous avons la section maximale d’acier est 5% de la section B, du coup

101,25

Et on a la section de calcul

max 0,2% ∗ ;4 ∗ ;
(11)
7,2

En ELS la contrainte béton doit vérifier :

0,6 ∗ (12)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 34


L0 Nu Ns Br Lf
Etage a (m) b (m) u (m) I (m4) B (m²) i λ
(m) (MN) (MN) (m²) (m)
00 5,5 0,45 0,45 1,7 1,3 1,8 0,00342 0,203 0,185 5,5 0,1299 42,3
B1 3,5 0,45 0,45 3,1 2,2 1,8 0,00342 0,203 0,185 3,5 0,1299 26,9
Ath Amax Asc φl A réel φt lr σbc
α Lits nb/lit c (cm) St (cm)
(cm²) (cm²) (cm²) (mm) (cm²) (mm) (cm) (MPa)
00 0,658 -28,21 101,25 7,2 16 4 8,04 7 6 40 42 7,0
1
B1 0,76 0,99 101,25 7,2 16 4 8,04 7 6 40 42 11,8
Tableau 8 Résultats du calcul manuel

Par prise en considération de la tenue au feu et des dispositions sismiques les sections calcu-
lées ci-dessus, ainsi que les dispositions, peuvent changer considérablement.

Longueur critique , , 45 92 .

V.3.2.1.2 Calcul RSA


Pour une fissuration préjudiciable et une tenue au feu forfaitaire de
4 heures, le calcul RSA donne un ferraillage réel de 8 barres de
HA20.

Voir annexe A.1 pour la note de calcul

V.3.2.2 Poteaux principaux Figure 29 Poteau parking


+ Ferraillage RSA (Coupe
Ces poteaux subissent une inclinaison, non cumulative, de 13° selon transversale)
X et 0,5° selon Y dans leurs repères locaux, et effectuent une rota-
tion de 3° pour chaque 3,5 m de hauteur, en gardant la même inclinaison, par rapport à l’axe
de révolution du noyau.

La stabilité du poteau incliné sera assurée par les planchers sur lesquelles il est appuyé, du
coup il sera justifié en flexion composée en considérant les efforts et les moments réduits au
repère local18 du poteau.

Figure 30 Poteaux principaux + planchers extérieurs

18
Voir V.3.1

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 35


Le poteau le plus sollicité de cette famille subis, dans le repère local, à l’ELU un effort de
compression Nu = 23 MN et un moment de flexion Mu = 2,1 MN.m et à l’ELS un effort de
compression Ns=16,84 MN et un moment de flexion Ms = 1,78 MN.m

Je justifie le poteau selon la méthode de calcul des sections circulaires pleines en flexion com-

Figure 32 Abaque d'interaction 11 : Sections circulaires pleines avec armatures uniformément


réparties

posée présentée dans (Davidovici, Formulaire du béton armé 1995) 19.

V.3.2.2.1 Calcul ELU


Dans le calcul en ELU on utilise les abaques d’interac-
tion.

Je considère une section circulaire pleine d’un diamètre


D = 1,5 m comportant une section des armatures A, uni-
formément répartie.
Figure 31 Illustration de la section du
poteau circulaire

19
Formulaire du béton armé (Davidovici, Formulaire du béton armé 1995) selon BAEL91
Victor Davidovici : Président d’honneur de l’association française du génie parasismique et membre
associé du Conseil général des Ponts et Chaussées.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 36


Nous avons

4∗
∗ ∗
(13)
4∗
∗ ∗
(14)

4∗
(15)
∗ ∗
, ∗
Avec

1,5
1,15

Après calcul je trouve 0,856 et = 0,0549.

Donc d’après l’abaque ci-dessous on trouve = 0,1. (c = 8 cm)

Du coup section d’acier théorique A = 62 cm2.

Selon BAEL91 nous avons la section maximale d’acier est 5% de la section B, donc :

= 883,6

Et on a la section de calcul minimale = max 0,2% ∗ ;4 ∗ ; = 62 ≤

Donc section vérifiée.

V.3.2.2.2 Calcul ELS


Dans le calcul en ELU on utilise les abaques d’interaction.

Une section circulaire est entièrement comprimée, si l’effort normal Ns est un effort de com-
pression situé à l’intérieur du noyau central :

= <
8
(16)

Je considère la section vérifiée à l’ELU, nous avons = 10 < = 20 donc section en-
tièrement comprimée.

Si l’on considère la section homogénéisée, la contrainte maximale de compression est donnée


par :

= + (17)

= + ∗

Avec : L’aire de la section rendue homogène.20

= + ∗
∗ ∗
: Le moment d’inertie de la section homogène.

20
n : Coefficient d’équivalence acier-béton, le rapport entre les coefficients d’élasticité longitudinale de
l’acier et du béton, il est pris égal à 15 dans BAEL91.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 37


= −2∗

Donc = 1,28 ; = 0,292 ²; = 0,219 ; = 69,2 .

Or la contrainte admissible = 18 , donc j’augmente la section d’acier considérée et je


prends A = 791,8 cm2. (4,48% de la section du poteau)

Dans ce cas nous avons = 1,39 ²; = 0,442 ; = 17,86 .

Donc la section est vérifiée à l’ELS pour A = 791,8 cm2.

Nous avons un bâtiment contreventé avec des refends et les sections du béton et des arma-
tures sont continues dans les poteaux. Pour le poteau le plus élancé je prends une longueur
de flambement Lf = 5,72 m.

Le rayon de giration = 0,335 donne un élancement = 17,07 ≤ 50 et donc le poteau est


largement vérifié au flambement.

= min ; 12
V.3.2.2.3 Armatures transversales
Je considère des armatures transversales de diamètres et un espace-
ment transversal St = 40 cm avec densification au niveau des zones de recouvrement, éven-
tuellement les zones critiques (Minimum 3 armatures, maximum 15 cm d’espacement
RPS2011).

Longueur de recouvrement ≈ 0,6 ∗ 44 ∗ = 95 (Niveau B1).

Longueur critique = , , 45 = 1,5 .

V.3.2.2.4 Résultats par étages


Ci-après les résultats considérés en calculant les poteaux principaux par étage afin d’optimi-
ser leurs sections.

D : Diamètre.

c : Enrobage.

A : Section d’acier.

Φl ; Φt : Diamètre des armatures longitudinales ; transversales

S ; St : Espacement entre barres longitudinales ; transversales

Nb/lit : Nombre de barres par lit

Nbt : Nombre minimal de barres transversales


Etage D c A (cm²) φl (mm) Nb A réelle %B S (cm) φt St lr Nbt
(m) (m) /lit (cm²) mm cm cm
Lit 1 Lit 2 Lit 3
40 0,8 0,04 235,09 32 25 25 14 250,04 4,97 9,2 12 40 84 8
39 0,8 0,04 245,09 32 25 25 14 250,04 4,97 9,2 12 40 84 8
38 0,8 0,04 245,09 32 25 25 14 250,04 4,97 9,2 12 40 84 8

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 38


Etage D c A (cm²) φl (mm) Nb A réelle %B S (cm) φt St lr Nbt
(m) (m) /lit (cm²) mm cm cm
Lit 1 Lit 2 Lit 3
37 0,8 0,04 245,09 32 25 25 14 250,04 4,97 9,2 12 40 84 8
36 0,8 0,04 245,09 32 25 25 14 250,04 4,97 9,2 12 40 84 8
35 0,8 0,04 245,09 32 25 25 14 250,04 4,97 9,2 12 40 84 8
34 0,8 0,04 245,09 32 25 25 14 250,04 4,97 9,2 12 40 84 8
33 0,8 0,04 245,09 32 25 25 14 250,04 4,97 9,2 12 40 84 8
32 0,8 0,04 245,09 32 25 25 14 250,04 4,97 9,2 12 40 84 8
31 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
30 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
29 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
28 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
27 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
26 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
25 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
24 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
23 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
22 1 0,05 325,2 32 32 25 16 335,90 4,28 10,1 12 40 84 8
21 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
20 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
19 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
18 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
17 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
16 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
15 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
14 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
13 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
12 1,1 0,06 432,96 40 32 25 17 433,80 4,56 10,3 12 40 105 7
11 1,2 0,06 483,85 40 40 25 17 510,71 4,52 11,4 12 40 105 7
10 1,2 0,06 483,85 40 40 25 17 510,71 4,52 11,4 12 40 105 7
9 1,2 0,06 483,85 40 40 25 17 510,71 4,52 11,4 12 40 105 7
8 1,3 0,07 623,45 40 40 32 19 630,33 4,75 10,9 12 40 105 7
7 1,3 0,07 623,45 40 40 32 19 630,33 4,75 10,9 12 40 105 7
6 1,3 0,07 623,45 40 40 32 19 630,33 4,75 10,9 12 40 105 7
5 1,3 0,07 623,45 40 40 32 19 630,33 4,75 10,9 12 40 105 7
4 1,3 0,07 623,45 40 40 32 19 630,33 4,75 10,9 12 40 105 7
3 1,3 0,07 623,45 40 40 32 19 630,33 4,75 10,9 12 40 105 13
2 1,3 0,07 623,45 40 40 32 19 630,33 4,75 10,9 12 40 105 7
1M 1,3 0,07 623,45 40 40 32 19 630,33 4,75 10,9 12 40 105 7
1 1,4 0,07 705,14 40 40 32 22 729,85 4,74 10,2 12 40 105 13
RDC 1,4 0,07 705,14 40 40 32 22 729,85 4,74 10,2 12 40 105 13
B1 1,5 0,08 791,48 40 40 32 24 796,21 4,51 10 12 40 105 7
Tableau 9 Résultats des poteaux principaux par étage

Voir annexe A.2 pour la note de calcul

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 39


V.3.2.2.5 Calcul Expert BA
Le poteau subit deux moments selon les axes Y et Z du repère local en plus d’un effort de
compression. Il s’agit donc d’une flexion composée déviée.

Je calcule le poteau le plus sollicité de l’étage B1 dans le logiciel Expert BA sous les sollicita-
tions suivantes :

Cas N (MN) My (MNm) Mz (MNm)


ELU 23 2,1 0,93
ELS 16,8 1,78 0,68
Tableau 10 Sollicitations poteau principal (Etage B1)

Je remarque que l’augmentation des diamètres des barres


ainsi que le nombre de lits afin d’assurer un espacement
minimal d’environ 9 cm est incontournable. Cette dispo-
sition peut être un peu délicate lors de l’exécution des
travaux.
Pour cette raison je vais essayer d’étudier comme va-
riante la solution des poteaux mixtes

Le calcul justifie un poteau de section circulaire d’un diamètre de 1,40 m et un enrobage de


7cm. Les dispositions sismiques sont prises en compte.

Voir annexe A.3 pour la note de calcul

V.3.2.3 Poteaux principaux (Variante Mixte)


Dans cette partie j’utilise les notations de l’Eurocode21.

V.3.2.3.1 Généralités
Les poteaux mixtes présentent de nombreux avantages. Ainsi, par exemple, une section trans-
versale de faibles dimensions extérieures peut reprendre des charges très élevées ou différentes
sections transversales de mêmes dimensions extérieures peuvent reprendre des charges fortes
différentes ; il suffit de modifier les épaisseurs des sections en acier et/ou la résistance du bé-
ton et/ou la quantité d’armatures. Ainsi on peut maintenir un même encombrement sur plu-
sieurs étages, ce qui constitue un avantage fonctionnel et architectural.

Les poteaux mixtes tubulaires remplis de béton sont devenus de plus en plus populaires dans
les applications structurelles dans le monde. C'est dû à leur haute résistance, aussi bien
qu’aux autres propriétés telles que la ductilité élevée, et la capacité portante.

V.3.2.3.2 Méthode de calcul


L'Eurocode 4 présente deux méthodes de dimensionnement des poteaux mixtes.

21
Les normes européennes de conception, de dimensionnement et de justification des structures de bâ-
timent et de génie civil

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 40


La première est une « Méthode Générale » qui impose de prendre explicitement en compte
les effets du second ordre et les imperfections. Cette méthode peut notamment s'appliquer à
des sections de poteaux qui ne sont pas symétriques ainsi qu’à des poteaux de section va-
riable sur leur hauteur. Elle nécessite l'emploi d’outils de calcul numérique et ne peut être en-
visagée que si l’on dispose des logiciels appropriés.

La seconde est une « Méthode Simplifiée » utilisant les courbes de flambement européennes
des poteaux en acier qui tiennent implicitement compte des imperfections affectant ces po-
teaux.

Cette méthode est en pratique limitée au calcul des poteaux mixtes présentant une section
doublement symétrique et uniforme sur leur hauteur.

Dans notre cas j’utilise la méthode simplifiée dont je vais vérifier les conditions.

V.3.2.3.3 Conditions d’utilisation de la méthode simplifiée du calcul


L'application de la méthode simplifiée comporte les limitations suivantes :

• La section transversale du poteau est constante et présente une double symétrie sur
toute la hauteur du poteau et est telle que le rapport de sa hauteur à sa largeur soit
compris entre 0,2 et 5.
• La contribution relative de la section en acier à la résistance de calcul de la section
complète est comprise entre 0,2 et 0,9.

(18)
.
• L'élancement réduit ̅ du poteau mixte, ne dépasse pas la valeur de 2,0.

L'aire de l'armature longitudinale ne peut être utilisée dans les calculs que si elle est limitée à
6% de l'aire du béton. Pour des raisons de résistance à l'incendie, il est quelquefois nécessaire
de mettre en œuvre des sections d'armature plus importantes ; il n'est toutefois tenu compte
au maximum que de 6 % de l'aire de béton pour le calcul de la résistance de la section mixte.

V.3.2.3.4 Voilement local des éléments structuraux en acier


Pour les poteaux mixtes à section creuse remplie de béton,
l’élancement des parois du profil rond en acier, de diamètre d et
d'épaisseur t doit satisfaire la condition suivante :

90 ∗ (19)

Avec où est la limite d’élasticité de l’acier consti-

tuant le profil.
Figure 33 Schéma de la sec-
tion transversale du poteau
circulaire mixte à section
creuse remplie de béton.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 41


V.3.2.3.5 Résistance de la section
La résistance en section vis-à-vis d’une charge axiale de compression est obtenue en addition-
nant les résistances plastiques des éléments constitutifs de cette section.

Pour les sections creuses remplies de béton :

. = ∗ + ∗ + ∗ (20)

Où , sont les aires respectives de la section transversale de la section en acier,


du béton et de l’armature.

, Sont les limites élastiques respectives de l’acier de construction, des arma-


tures et la résistance caractéristique du béton.

, Facteurs partiels de sécurité respectifs de la section en acier, du béton et


des armatures.

La résistance plastique de calcul à la compression d’un poteau mixte fait d’une section creuse
circulaire remplie de béton peut être calculée par la relation suivante :

. = ∗ ∗ + ∗ ∗ 1+ ∗ ∗ + ∗ (21)

= + 1− ∗ 10 = ∗ 1 − 10 0< <
10
=0 =1 >
(22)
10

compression et ̅ l’élancement réduit.


Où t représente l’épaisseur de la paroi du tube en acier, e l’excentricité de l’effort axial de

= 0,25 ∗ 3 + 2 ∗ ̅
= 4,9 − 18,5 ∗ ̅ + 17 ∗ ̅ (23)
.
« e » est défini par le rapport

On vérifie L’effort normal de dimensionnement < .

Le rapport de contribution de l’acier 0,2 < < 0,9 ( =



)
.

Le rapport maximal des dimensions < 0,9 ∗

V.3.2.3.6 Elancement réduit


La charge élastique critique d’un poteau mixte est calculée en utilisant la formule d’Eu-
ler :


=
.
(24)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 42


Où . est la rigidité flexionnelle du poteau mixte relative au plan de flambement consi-
déré et la longueur de flambement correspondante de ce poteau. Selon EC4 on peut la
prendre, de manière sécuritaire, égale à la longueur d’épure vu que le poteau appartient à une
ossature rigide.

. = + + (25)
Avec :

, Inerties flexionnelles respectives, pour le plan de flexion considéré, du profil en


acier, du béton et de l’armature.

Modules d’élasticité respectifs du matériau constituant le profil en acier et de l’acier


d’armature.

Module sécant du béton. (On considère le cas de charges de longue durée)

Facteur de correction prenant en compte la fissuration du béton, généralement pris égal à


0,6.

L’élancement réduit du poteau mixte pour le plan de flambement considéré est donné par :

̅= .
(26)

. .
,
Où est la valeur de l’effort normal résistant plastique calculé en posant tous les
facteurs partiels de sécurité égaux à 1.

V.3.2.3.7 Résistance au flambement


Le poteau mixte présente une résistance au flambement suffisante si, pour chacun des plans
de flambement, l’effort axial de calcul est tel que :

≤ ∗ . (27)
Est le coefficient de réduction relatif au plan de flambement considéré, il est calculé en
fonction t de l’élancement réduit et de la courbe européenne de flambement22.

= 0,6.
Pour notre cas je choisis la courbe européenne de flambement « a » d’un paramètre d’imper-
fection généralisée

Le coefficient est calculé suivant la formule :


1
=
+ − ̅
(28)

Avec = 0,5 ∗ 1 + ∗ ̅ − 0,2 + ̅

22
EN 1994-1-1:2004

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 43


V.3.2.3.8 Résistance de la section sous moment de flexion et effort normal
Il est nécessaire de procéder à une vérification du comportement dans chacun des plans prin-
cipaux, en prenant en compte l'élancement, la distribution des moments fléchissant et la ré-
sistance en flexion associés au plan de sollicitation considéré. La résistance en section du po-
teau mixte sous combinaison de compression et de flexion mono-axiale est définie par une
courbe d'interaction M-N

Point A : Résistance à la compression seule.

Point B : Résistance à la flexion seule.

Point C : Résistance à la flexion avec une résultante non nulle de compression.

Le point D de cette courbe d'interaction correspond au maximum du moment résistant


. supérieur à . . En effet, dans un poteau mixte, l’augmentation de la charge
axiale retarde la fissuration par traction du béton et rend ainsi le poteau mixte plus apte à
résister à la flexion.

Figure 34 Courbe d'interaction M-N

Avec . .

V.3.2.3.9 Résistance d’un poteau mixte sous compression accompagné de moment de


flexion.
Le principe du calcul, suivant l'EC4, de la résistance d'un membre soumis à la fois à un mo-
ment de flexion uni-axial et un effort normal est représenté schématiquement à la figure ci-
après qui est une version normée du diagramme d'interaction caractérisant la résistance d'une
section.

Le moment de calcul est le moment maximum s'exerçant sur le poteau. Sous une charge
axiale de calcul , un poteau mixte présente suffisamment de résistance si :

0,9 . (29)
La réduction de 10 % opérée par l’introduction du facteur 0,9 tient compte des simplifications
qui sont sous-jacentes à la méthode de calcul.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 44


La Figure ci-dessus montre que les valeurs de déterminées à partir du diagramme d'inte-
raction peuvent être supérieures à 1,0 aux environs du point D où l'effort axial de compres-
sion est favorable à la résistance flexionnelle de la section. Il semble cependant prudent en
pratique de borner la valeur de à 1,0.

V.3.2.3.10 Résultats du calcul


Je considère le profilé rond creux CIRC1016x16 du catalogue OTUA remplie de béton armé,
voir spécifications ci-après.

La section béton armé est constituée de 6 barres HA14 et du béton de classe B40.

d 914 mm
t 16 mm fc28 40 MPa
nb23 6 Ea 355 MPa
φ24 14 mm Es 500 MPa
α 0,26 Ke 0,6
As/Ac 0,151% γc 1,5
Tableau 11 Spécifications de la section mixte γa 1,1
γs 1,15
Nsd 23 MN
Msd 2,1 MNm
e 0,091 m
e/d 0,0996<1
Tableau 12 Sollicitations et hypothèses

Vérification de la section vis-à-vis de la compression, du voilement et du flambement

Aa 0,0451 m²
As 0,0009 m²
Ac 0,6101 m²
NplRd25 31,24 MN
δ26 0,466
d/t 57,13
Tableau 13 Justification du poteau mixte : Compression et voilement

23
Nombre de barres.
24
Diamètre des armatures.
25
EN 1994-1-1 $6.7.3.2
26
EN 1994-1-1 $6.7.3.3

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 45


Ia 0,0032 m4
Is 2E-09 m4
Ic 0,0319 m4
Lcr 5,72 m
Ecm 35220 MPa
Ec 11740 MPa
(E)eff 225,68
Ncr 68,08
NplRk 40,89
λ 0,775
ϕ 0,875
χ 0,7804
χ.NplRd 24,378 MN
Tableau 14 Justification du poteau mixte : Flambement

Les hypothèses de la méthode simplifiée sont donc vérifiées.

Résistance du poteau à la flexion :

Je calcule la courbe d’interaction à l’ELU sur expert Robot.

Tableau 15 Courbe d'interaction M-N

0,8
.
0,9
5,73 MNm
. 4,13 MNm
Du coup la section mixte est vérifiée.

La solution que je viens de justifier n’est qu’une proposition d’une variante. Afin de l’adop-
ter, une étude détaillée de la compatibilité, des autres éléments de la structure, vis à vis des
Eurocodes doit être menée.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 46


V.3.3 Poutres
Un étage courant comporte trois familles27 de poutres :

• Poutre arc assurant la continuité du noyau


• Poutres escaliers assurant la transmission des charges des escaliers.
• Poutres auxiliaires assurant la continuité des planchers et portent des murs archi-
tecturaux (Non porteurs)
Poutres escaliers
Poutre auxiliaire

Poutre arc
Poutres auxiliaires
Figure 35 Schéma des poutres dans un étage courant

D’après les règles BAEL 91 nous pouvons considérer ≤ℎ≤ et ≤ ≤

Où h : Hauteur de la poutre.

L : Longueur de la poutre ou éventuellement la distance entre les axes des poteaux.

b : Largeur de la poutre.

Je vérifie le coffrage des poutres de telle sorte que je n’aie pas d’acier comprimé.

≤ ∗

Et donc je dois vérifier la condition qui donne

Où est le moment réduit tiré du Tableau 16

d distance entre les armatures tendues et la fibre supérieur de la poutre

b La largeur de la poutre

27
Groupe d’éléments ayant les mêmes caractéristiques, subissent un profil de chargement similaire et
on en prévoit presque le même comportement.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 47


Tableau 16 Moments réduits 104

Dans notre cas nous avons = 0,3025

Poutre b (m) h (m) d (m) Mu b.d² μu


(MNm)
Auxi- F1 0,3 0,5 0,45 0,29 0,06075 0,0564
liaires F2 0,3 0,5 0,45 0,28 0,06075 0,0544
F3 0,3 0,4 0,35 0,16 0,03675 0,0311
Escaliers 0,3 0,5 0,45 0,25 0,06075 0,0486
Tableau 17 Pré dimensionnement des poutres

Dans ce qui je justifie le dimensionnement final des sections.

V.3.3.1 Dimensionnement et calcul RSA


Dans ce qui suit je calcule les poutres selon BAEL91Mod99 en utilisant RSA, avec prise en
compte des dispositions sismiques et de la tenue au feu.

Dans les notes de calcul, les formes des épingles et des cadres sont défi-
nies ainsi. (Voir Figure 36)

V.3.3.1.1 Poutres auxiliaires Figure 36 Définition


Ces poutres doivent supporter des murs architecturaux de 15 cm. Du des formes
coup je considère des poutres de section rectangulaire d’une largeur b mi-
nimale de 0,15 m et d’une hauteur maximale de 0,3 m.

Famille Longueur L (m) Hauteur h (m) Largeur b (m)


1 1,25 0,5 0,3
2 1,69 0,5 0,3
3 3,4 0,6 0,5
Tableau 18 Dimensions des poutres auxiliaires

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 48


• Famille 1
Armature longitudinale :
Aciers inférieurs
3 HA 500 16 l = 2,39 de 0,07 à 2,18
3 HA 500 16 l = 1,75 de 0,12 à 1,59
3 HA 500 16 l = 1,17 de 0,24 à 1,41

Chapeaux
3 HA 500 25 l = 0,68
3 HA 500 25 l = 1,31
Armature transversale :
10 HA 500 10 l = 0,77
10 HA 500 10 l = 1,84

Figure 38 Coupe
Figure 37 Coupe longitudinale
transversale

Voir Annexe B.1.1 pour la note de calcul

• Famille 2
Armature longitudinale :
Aciers inférieurs
3 HA 500 16 l = 2,78 de 0,07 à 2,56
3 HA 500 16 l = 1,67 de 0,12 à 1,51
3 HA 500 16 l = 1,10 de 0,24 à 1,34
Chapeaux
3 HA 500 25 l = 3,00 de 0,07 à 2,62
3 HA 500 25 l = 2,44 de 0,12 à 2,11
Armature transversale :
15 HA 500 10 l = 0,68
15 HA 500 10 l = 1,31

Figure 40 Coupe longitudinale Figure 39 Coupe transversale

Voir Annexe B.1.2 pour la note de calcul

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 49


• Famille 3
Cette poutre supporte des cloisons le plancher.

Armature longitudinale :
Aciers inférieurs
3 HA 500 16 l = 4,63 de 0,07 à 4,14
3 HA 500 16 l = 2,82 de 1,54 à 4,09
3 HA 500 16 l = 2,52 de 1,54 à 4,06
Chapeaux
3 HA 500 16 l = 4,63 de 0,07 à 4,14
3 HA 500 16 l = 4,53 de 0,12 à 4,09

Armature transversale :
23 HA 500 6 l = 0,65
23 HA 500 6 l = 1,81

Figure 41 Coupe longitudinale Figure 42 Coupe


transversale

Voir Annexe B.1.3 pour la note de calcul

V.3.3.1.2 Poutres escaliers


Longueur L (m) Hauteur h (m) Largeur b (m)
3,4 0,6 0,4
3,15 0,6 0,4
Tableau 19 Dimensions des poutres escaliers

Les escaliers doivent avoir une grande capacité de tenir au feu afin de permettre l’évacuation
du bâtiment, et donc je considère une tenue au feu de 4 heures à vérifier par RSA.

Ces poutres seront exécutées en béton B40.

Ces poutres seront appuyées sur les voiles du noyau.

Le calcul RSA donne :

Armature longitudinale :
Aciers inférieurs
5 HA 500 16 l = 3,71 de 0,10 à 3,81
5 HA 500 16 l = 1,58 de 2,18 à 3,76
10 HA 500 16 l = 1,38 de 2,18 à 3,56
Chapeaux
5 HA 500 16 l = 3,71 de 0,09 à 3,80
5 HA 500 16 l = 1,19 de 0,14 à 1,33

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 50


Armature transversale :
21 HA 500 6 l = 1,41
42 HA 500 6 l = 1,12

Figure 43 Coupe Figure 44 Coupe longitudinale


transversale

Voir Annexe B.2 pour la note de calcul

V.3.3.2 Calcul manuel et vérifications


Je calcule les poutres de la structure manuellement suivant la théorie des poutres afin de
comparer les résultats et vérifier le dimensionnement.

ELU ELS
b h 28
Poutre Mt Ma29 V Mt Ma V
(m) (m)
(MNm) (MNm) (kN) (MNm) (MNm) (kN)
F1 0,3 0,5 0,29 0,29 164,1 0,19 0,14 120
Auxi-
F2 0,3 0,5 0,28 0,28 174,9 0,18 0,1 128
liaires
F3 0,5 0,6 0,16 0,24 98,9 0,07 0,18 72,33
Escaliers 0,4 0,6 0,25 0,25 144 0,18 0,18 105,8
Tableau 20 Dimensions et sollicitations des poutres

Je considère la poutre des escaliers.

V.3.3.2.1 Armatures longitudinales


Le calcul de ferraillage est en flexion simple.

Je considère la fissuration comme étant peu préjudiciable.

= 0,25
Travée ELU
.

Nous avons un moment en travée à l’ELU .

On calcule le moment réduit

∗ ∗
(30)

0,122

Donc les armatures comprimées ne sont pas nécessaires.

1,25 ∗ 1 1 2∗ (31)
0,16

28
Moment en travée.
29
Moment en appuis

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 51


= ∗ 1 − 0,4 ∗
= 0,51
(32)

=

(33)

Et donc = 11,18 ².

Je choisis 6HA16 d’une section de 12,06 cm2.

• Condition de non fragilité

La section d’acier minimale

≥ 0,23 ∗ ∗ ∗ (34)
≥ 2,43 ²

Donc condition vérifiée.

= 0,18 .
• Travée ELS
Le moment maximal en travée à l’ELS .

On doit vérifier que


−1
≤ +
2 100
(35)
Avec = = 1,39

Nous avons + = 0,49 et = 0,162 et donc l’armature calculée à l’ELU convient pour
l’ELS.

= 0,25 .
• Appui ELU
Nous avons un moment en appui à l’ELU .

On calcule le moment réduit = 0,122 <

Donc les armatures comprimées ne sont pas nécessaires.

= 0,16
= 0,51

Et donc = 11,18 ².

Je choisis 6HA16 d’une section de 12,06 cm2.

• Condition de non fragilité

La section d’acier minimale ≥ 2,43 ²

Donc condition vérifiée.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 52


= 0,18 .
• Appui ELS
Le moment maximal en appui à l’ELS .

Nous avons + = 0,49 et = 0,162 et donc l’armature calculée à l’ELU convient pour
l’ELS.

V.3.3.2.2 Armatures transversales


D’après Art. A.5.1 du BAEL91 nous avons la contrainte de cisaillement :

=

(36)
Qui doit vérifier

∗ = min 0,20 ∗ ;5
1,5
(37)
On a = 0,65 < =4

Donc la section est vérifiée vis-à-vis de l’effort tranchant.

On calcule les armatures selon la formule


∗ − 0,3 ∗ ∗

∗ 0,9 ∗ ∗ cos α + sinα
(38)
Avec k=1 coefficient dépend de la reprise de bétonnage.

Dans notre cas = −0,67 / < 0 et donc on prend la section d’acier minimale
3,2cm2/ml.

• Dispositions minimales

Le diamètre des barres transversales doit satisfaire :



Ф ≤ min ; ;Ф
35 10
(39)
ET l’espacement de son rôle doit satisfaire :


0,4 ∗
(40)
Et

= 8 Ф ; 24 Ф ; 0.25 ℎ ; 20
Ф : diamètre des barres longitudinales
(41)

Ф : diamètre des barres transversales

Je considère des armatures transversales de diamètre Ф = 8 =


15
avec un espacement
.

• Justification aux appuis :

La profondeur minimale d’appui doit vérifier

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 53


3,75 ∗


(42)

On a donc 0,045 qui est largement vérifiée puisque la poutre est appuyée sur des
voiles d’une épaisseur minimale de 0,2 m.

La section minimale d’armatures intérieures sur appui doit vérifier :

∗ (43)
Nous avons 11,18 ∗ 3,3 ².

Donc le cisaillement aux appuis est vérifié.

De même je justifie et je calcule les poutres auxiliaires.

Voir annexe B.3 pour la note de calcul

V.3.4 Escaliers
V.3.4.1 Généralités
Sur RSA j’ai modélisé les escaliers par une dalle chargée par les charges d’exploitation adé-
quate pour transmettre les charges des escaliers aux éléments de la structure.

L’escalier est composé d’une succession régulière de plans horizontaux consistant en des
marches et des paliers. Sa fonction principale est de desservir les différents niveaux qu’il relie,
en toute sécurité, cette notion de sécurité étant rattachée essentiellement aux aspects de con-
forts d’utilisation, stabilité de la cadence de marche, protections latérales …etc. Il doit respec-
ter un certain nombre d’exigences et obéir à quelques dispositions réglementaires.

L’usage d’un vocabulaire spécifique relatif aux divers composants rend nécessaire la définition
préalable des différents termes utilisés.

Figure 45 Les composantes de l’escalier

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 54


• Emmarchement : largeur praticable de l’escalier qui correspond en général à la grande
dimension de la marche (dimension perpendiculaire au sens du déplacement dans l’es-
calier).
• Hauteur de marche (h) : distance verticale séparant le dessus de deux marches succes-
sives. Cette hauteur varie généralement entre 16 et 21 cm. Sa détermination relève de
considérations relatives à l’ergonomie et au confort d’utilisation de l’escalier.
• Giron (g) : distance horizontale mesurée entre les nez de deux marches successives. Le
giron varie généralement entre 25 et 32 cm pour un escalier intérieur.
• Profondeur de marche : distance horizontale entre le nez de marche et la contre-
marche (correspond au giron auquel on rajoute le débord du nez de marche)
• Marche : surface plane de l’escalier sur laquelle le pied se pose pour utiliser l’escalier.
• Contremarche : face verticale reliant, quand elle existe, deux marches successives.
• Nez de marche : bord extérieur de la marche, en débord par rapport à la contre-
marche. Lorsqu’il est prévu un débord en nez de marche, il ne doit pas dépasser
10mm, afin d’éviter l’accroche du talon en descente.
• Palier : plan horizontal plus large que les marches courantes. Deux paliers consécutifs
délimitent une volée d’escalier. Si le palier est au même niveau qu’un étage courant
du bâtiment, on parle de palier d’arrivée (ou palier de départ). Sinon, il s’agit d’un
palier intermédiaire (Ou palier de repos).
• Volée : ensemble de marches successives, compris entre deux paliers.
• Ligne de foulée : ligne théorique représentant le parcours usuel lorsque l’on emprunte
l’escalier.
• Echappée (Ec) : désigne la hauteur libre la plus faible calculée entre le dessus des
marches et la sous-face du plancher supérieur.
• Dénivelée : hauteur de franchissement de l’escalier.

Figure 46 Composantes de l'escalier (Vue d'en haut)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 55


Dans ce bâtiment l’escalier est destiné à l’évacuation en cas d’urgence et à l’utilisation par les
techniciens. La dénivelée et généralement égale à 3,5 m sauf pour les étages B1, RDC et
Niv03 qui ont une dénivelée de 5,5m.

V.3.4.2 Dimensionnement
Je dimensionne l’escalier franchissant le RDC.

Le giron et la hauteur de marche sont liés par la formule de Blondel30.

0,58 2ℎ 0,64 (44)


Je prends une hauteur de marche h=16,6 cm et donc on aura un giron g=30 cm.

Le nombre de contremarches dans ce cas est de 15 marches par volée.

Nous avons une échappée 2,5 2∗ℎ 2,17 qui est admissible selon la réglementation
en vigueur.

La largeur de la cage d’escaliers est 3,15 mètres, donc je prends l’emmarchement égal à 1,5m
et la largeur du palier égale à 1,6 m. La réglementation exige un emmarchement minimal de
1,2 m et une largeur de palier de 1,25 m pour le passage d’un brancard.

L’inclinaison de la paillasse tan 30,6° . Pour les escaliers courants l’inclinaison

est prise entre 25° et 35°.

Figure 47 Schéma de l'escalier

V.3.4.3 Evaluation des charges


Sur le palier je considère une charge permanente similaire aux planchers courants, hors poids
propre, G=3 kN/m2. Pour la paillasse je considère le poids propre des marches 1,8kN/m2,
soit une charge permanente G=4,8 kN/m2.

La charge d’exploitation pour l’ensemble de l’escalier Q=2,5 kN/m2.

30
Nicolas-François Blondel, Architecte français.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 56


V.3.4.4 Ferraillage
Hauteur totale à franchir lo = 5,5 m
Nombre de marches n1 28
Nombre de contremarches n 30
Emmarchement n1 1,50 m
Epaisseur de la paillasse ep 20 cm
Poids volumique du béton pvb 25 KN/m3
Contrainte de l'acier utilisé Fe 500 MPa
Contrainte du béton à 28 jours Fc28 30 MPa
Hauteur de marche (lo / n) ht 18,33 cm
Giron 60 < 2 ht < 64 g 30,00 cm
Longueur de volée étudiée l 4,88 m
Nombre de marches concernées n 14
Hauteur à franchir correspondante (n x ht) l' 2,57 m
Epaisseur moyenne de la volée ep+ (ht / 2) e' 29,17 cm
Angle moyen d'inclinaison Tan-1 (l’/ l)) a' 27,74 °
Charges permanentes G ((pvb / cos a’) x e' +G’) xb G 12,43 KN / ml
Charges d'exploitations Q (2,5 KN /m2 x b) Q 3,75 KN / ml
Effort de service repris par l'esc. (G + Q) Pser 16,18 KN / ml
Effort ultime repris par l'esc. (1.35 G + 1.5 Q) Pu 22,41 KN / ml
Moment de service (Pser x l2) / 8 Mser 48,16 KN.m
Moment ultime (Pu x l2) /8 Mu 66,70 KN.m
Coefficient de sollicitation (Mu / Mser) g 1,38
Moment réduit ultime μl 0,3025
Hauteur utile de la volée (ep - 3 cm) d 17 cm
Contrainte de calcul du béton (0.85 x Fc28) / 1.5 Fbu 17,00 MPa
Contrainte de calcul de l'acier (Fe / 1.15) Fsu 434,78 MPa
Moment réduit ultime Mu / (b x d2 x Fbu) μu 0,0905
Coefficient de la fibre neutre 1.25 x (1 - (1 - 2mm)^ 1/2) a 0,119
Bras de levier du couple interne d x (1 - 0.4a) Zb 16,19 cm
Section théorique des aciers filants Mu / (Zb x Fsu) Ax 9,47 cm2
Choix des sections commerciales ϕl < (e’ / 10) 9 HA 12
Espacement < min(3 ht ; 33 cm) Stx 16,5 cm
Section théorique des aciers de répartitions (Ax / 4) Ay 2,37 cm2/ml
Choix des sections commerciales 11 HA 6
Espacement <min(4 ht ; 45 cm) Sty 44 cm
Tableau 21 Calcul du Ferraillage escalier

V.4 Noyau
Le noyau assure le contreventement, le raidissement et la rigidification de la structure, il est
l’élément le plus important du bâtiment puisque ce dernier s’agit d’une tour élancée. En plus
du contreventement, il assure la transmission de la grande partie des charges verticales.

Comme il est défini précédemment, le noyau se compose de :

• Poteaux circulaires

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 57


• Poutres courbes (Arc)
• Familles de voiles

V.4.1 Poteaux du noyau


V.4.1.1 Justification
Les poteaux les plus sollicités de cette famille sont les poteaux du sous-sol. Je considère les
poteaux du premier sous-sol puisqu’ils sont les plus élancés.

Selon la descente des charges RSA nous avons un effort normal de compression à l’ELU
Nu=5,9 MN et Ns=4,52 MN à l’ELS.

Je considère une section circulaire d’un diamètre D = 60 cm que je vérifie ci-après.

Pour le sous-sol B1 nous avons une hauteur entre axes L = 5,50 m et donc je prends une lon-
gueur de flambement Lf = 0,7*L.

Nous avons le rayon de giration de la section transversale =

Où B : Surface de la section transversale.

I : Moment d’inertie de la section transversale. ( =



Pour une section circulaire)

Ce qui donne = 0,15 et donc l’élancement = = 25,67 ≤ 70 donc poteau vérifié au


flambement.

= = 0,767
,
, ∗
On calcule le coefficient de l’élancement

= + ∗ = 23,85
∗ ,
,
D’où la section d’acier théorique (Où Br est la section
réduite)

= 141,37
Selon BAEL91 nous avons la section maximale d’acier est 5% de la section B, du
coup .

On a la section de calcul minimale :

= max 0,2% ∗ ;4 ∗ 31 ; = 23,85 ≤

D’où la section est vérifiée.

Je prends un ferraillage réel de 8HA20 d’une section 25,13 cm2.

En ELS la contrainte béton doit vérifier :

= < = 0,6 ∗
+
(45)

31
Périmètre de la section

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 58


Nous avons = 17,3 18 .

Je considère des armatures transversales de diamètres 8mm et un espacement transver-


sal St = 40 cm avec densification au niveau des zones de recouvrement, éventuellement les
zones critiques (Minimum 3 armatures, maximum 15 cm d’espacement RPS2011).

Longueur de recouvrement 0,6 ∗ 44 ∗ 52 (Niveau B1).

Longueur critique , , 45 92 .

V.4.1.2 Calcul RSA


Je considère un poteau du niveau 01 d’une section circulaire de 70 cm. Dans ce calcul je
prends en compte les dispositions sismiques et la tenue au feu.

V.4.1.2.1 Calcul BA
Diamètre = 70,0 cm

Epaisseur de la dalle = 0,30 m

Sous dalle = 5,20 m

Sous poutre = 4,70 m

Enrobage = 7,0 cm

J’ai pris un enrobage minimal de 5 cm pour pouvoir assurer


une tenue au feu de 4 heures que je vérifie ci-après.

Le calcul donne :
Figure 48 Poteau noyau + Fer-
Barres principales : raillage RSA (Coupe transversale)
8 HA25 l = 5,43 (m)

Armature transversale :
59 Cadres HA8 l = 2,03 (m)
Pour la note de calcul complète voir annexe C.1

V.4.1.2.2 Tenue au feu


Sur la calculette de la tenue au feu d’Autodesk je calcule la tenue au feu du poteau pour une
durée totale de 4 heures soit 14400 secondes. La température initiale est 20°C.

Caractéristiques

• Aire de la section : 3734,72 cm2


• Aire de la section réduite : 3519,09 cm2
• Résistance du béton 30 MPa
• Elancement du poteau λ=32,43
• Charge 4458,30 kN

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Etat initial

• Résistance N = 9461,05 kN
• Coefficient de résistance de béton Φb = 1
• Coefficient de résistance du poteau : 0,47

Etat Final

• Température moyenne du béton : 549°C


• Température au niveau des barres : 567°C
• Température maximale : 1149,36°C
• Température minimale : 78,91°C
• Résistance N = 4861,43 kN
• Coefficient de résistance de béton Φb = 0,53
• Coefficient de résistance du poteau : 0,92

Et donc le poteau peut résister au feu pour une durée de 4 heures.

Figure 49 Simulation du gradient température après 4 heures sous le feu

V.4.2 Poutre courbe (Arc)


Cette famille de poutres transmet les charges aux poteaux du noyau et assurent la continuité
du voiles enveloppes. La poutre se compose de 3 travées.

Les poteaux du noyau ont une section circulaire d’un diamètre de 70 cm et donc je prends un
minimum de largeur de 0,7 m.

Pour modéliser la poutre sur RSA, je considère une poutre droite de 3 travées d’une portée
égale à la longueur développée de la courbe.

La forme de la poutre engendre un moment de torsion que je prenne en considération lors de


la définition des sollicitations.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 60


Après calcul, je justifie la section ci-après.

Longueur L (m) Hauteur h (m) Largeur b


(m)
14,55 1,2 1
Tableau 22 Dimensions des poutres-courbe

Voir annexe C.2 pour la note de calcul

Ces poutres seront exécutées en béton B40.

V.4.3 Voiles
Les voiles sont les éléments principaux qui résistent aux charges horizontales, dues au vent et
au séisme. Ils seront dédiés principalement au contreventement et la rigidification de la struc-
ture.

Je décompose le noyau en 9 familles de voiles. L’enveloppe du noyau sera formée par un


groupe de voiles de 2m de longueur chacun.

W
A B C D

2
1
4

Figure 50 Schéma du noyau

Les familles de voiles A, B, C et D sont les voiles selon l’axe Y, et les familles 1, 2, 3 et 4
sont les voiles selon l’axe X. La famille W concerne les voiles enveloppe.

Les éléments en vert dans la Figure 50 marquent les positions des ouvertures, qui auront des
largeurs entre 0,8 m et 1,2 m.

Pour que la théorie des voiles soit valable, les conditions suivantes doivent être remplies :

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 61


L’épaisseur minimale

⎧ 15 , éà é é
⎪ 20

= 15 , éà é é
⎨ 22
(46)
⎪ ℎ
⎩ 15 , éà é é
25
La longueur 5∗
80

• L’élancement mécanique
• La résistance caractéristique du béton entre 25MPa et 45MPa

Avec ℎ la hauteur nette de l’étage.

Non rigidifié Rigidifié à une extrémité Rigidifié à deux extrémités


Figure 51 Notion de voile rigidifié

Je considère donc les épaisseurs ci-après

Famille Epaisseur (m)


A 0,5
B 0,5
C 0,3
D 0,3
1 0,3
2 0,3
3 0,3
4 0,3
W 0,3
Tableau 23 Pré dimensionnement des voiles

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 62


Chapitre VI. Approche dynamique

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 63


VI.1 Calcul au vent (Méthode standard)
VI.1.1 Hypothèses de calcul
Dans les couches inférieures de l'atmosphère, les grands courants aériens suivent les mouve-
ments du terrain et sont par conséquent parallèles au sol Mais il est difficile a priori de défi-
nir leur direction en un lieu donné pour un bâtiment donné.

Pour le calcul des constructions, on suppose que la direction d'ensemble moyenne du vent est
horizontale.

La définition des charges de vent suivant la norme française NV65 est effectuée au moyen de
la méthode simplifiée pour les objets types, de hauteur normale h et à base rectangulaire (cô-
tés a et b), satisfaisant aux exigences du NV65 point 2.91.

VI.1.2 Justification de l’hypothèse


L’incidence du vent sur un plan incliné engendre deux composantes de forces, une force de
trainée, composante normale, et une force de dérive, composante tangente. Les sollicitations
de dimensionnement viennent de la force de trainée qui est la plus importante, or la compo-
sante de dérive peut générer des vibrations latérales si le régime vibratoire de la structure est
compatible avec celui de l’écoulement du fluide. En considérant un plan perpendiculaire à
l’incidence du vent, la force de trainée devient maximale ce qui est plus défavorable pour la
structure.

Dans la suite je vérifie la vibration éventuelle de la structure qui peut se générer suite aux
tourbillons de Karman. (Voir plus loin)

VI.1.3 Signification des termes utilisés


Surface au vent signifie surface exposée au vent.

Les surfaces non éclairées (non exposées au vent) ou sous incidence rasante (parallèles à la
direction du vent) sont dites « sous le vent ».

Le Maitre-couple correspond à la projection de la surface considérée sur un plan normal à la


direction du vent.

Figure 52 Schématisation du maitre-couple

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 64


VI.1.4 Pression dynamique
VI.1.4.1 Carte Marocaine de répartition régionale des maximums de vitesses de vent
La vitesse du vent à considérer est la pointe de la vitesse maximale affectée d’une probabilité
de non dépassement pour une période de retour donnée.

La période de retour du vent extrême est l’intervalle du temps séparant deux occurrences
consécutives de la pointe de sa vitesse maximale. Elle est prise égale à 50ans.

Figure 53 Carte du Maroc - Répartition régionale des maximums de vitesses de vent.

VI.1.4.2 Pression dynamique de base


- Pour une hauteur h<10m

On parle de pression dynamique de base elle varie à une altitude inférieure ou égale à 1 000
m.

Elle est définie à partir de la formule

=
1,63
(47)
est la vitesse du vent en m/s

est la pression du vent en N/m2

- Pour une hauteur 10 m <h< 500 m

Soit la pression dynamique agissant à la hauteur H, au-dessus du sol, exprimée en mètres


et q10 la pression dynamique de base à 10 m de hauteur.

Pour H compris entre 0 et 500 m, le rapport entre qH et q10 est défini par la formule

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 65


18
= 2,5 ∗
60
(48)
La hauteur H est comptée à partir du sol environnant supposé sensiblement horizontal dans
un grand périmètre autour du bâtiment

Pour les constructions en bordure immédiate du littoral, on adopte une pression constante
entre 0 et 10m égale à celle régnant à 10m.

Dans notre cas, nous avons un terrain plat en bordure immédiate du littoral, et donc aucune
correction vis-à-vis de la pente n’est envisagée.

VI.1.4.3 Pression dynamique modifiée


La valeur de la pression dynamique de base calculée suivant VI.1.4.2 est modifiée d’après la
formule suivante :

∗ ∗ ∗ ∗ (49)
Coefficient de majoration

Coefficient de réduction

Ce - Ci Coefficient de poussée

Coefficient du site

VI.1.4.3.1 Coefficient de réduction


L’action du vent s’exerçant sur une paroi n’est pas uniforme en raison des tourbillons locaux
(plus faible plus la surface est grande). Pour cette raison en tient compte de ce phénomène
par l’utilisation du coefficient , dit coefficient de réduction des pressions dynamiques.

Figure 54 Coefficient de réduction des pressions dynamiques


pour les grandes surfaces. (NV65 R-III-2)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 66


VI.1.4.3.2 Coefficient de majoration dynamique
Aux effets statiques précédemment définis s'ajoutent des effets dynamiques qui dépendent des
caractéristiques mécaniques et aérodynamiques de la construction. Ces actions dynamiques
dépendent entre autres de la fréquence propre fondamentale de vibration de la construction
et sont caractérisées par le coefficient de majoration (pour les actions parallèles à la direc-
tion du vent).

∗ 1 ∗ 1
=
0.5 ∗ ∗ 1 ∗ 1 ê
2
(50)

• Le coefficient global

Il dépend du type de la construction.

Pour les constructions prismatiques à base polygonale régulière ou circulaire on prend 1

Pour les constructions à usage d’habitation ou de bureau

0,7 ℎ ≤ 30
0,7 0,01 ∗ ℎ − 30 30 ℎ < 60
1 ℎ ≥ 60
(51)

• Le coefficient de réponse

Il est donné en fonction de la période T du mode fondamental d'oscillation et pour des ou-
vrages de divers degrés d'amortissement. La période fondamentale d’une ossature en béton
armé

0,09 ∗

(52)

Figure 55 Le coefficient de réponse ζ en fonction de la période du mode


fondamental de l'ossature. (NV65 R-III-3)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 67


• Le coefficient de pulsation

Il est déterminé à chaque niveau considéré en fonction de sa cote H au-


dessus du sol par l'échelle fonctionnelle de la Figure 56.

VI.1.4.3.3 Coefficient C de poussée

= − (53)
Ce Actions extérieures

Ci Actions intérieures

• Actions extérieures

Quelle que soit la construction, la face extérieure de ses parois est sou-
mise :

- À des succions, si les parois sont « sous le vent » ;


- À des pressions ou à des succions, si elles sont « au vent ».

Ces actions sont dites actions extérieures.

Pour les parois verticales on considère :

- Au vent : Ce = + 0,80
- Sous le vent : Ce = - 0,50
Figure 56 Le coeffi-
Concernant le toit, nous sommes dans le cas du vent parallèle aux gé- cient de pulsation en

0.
fonction de la cote H
nératrices, du coup on prend la valeur Ce correspondante à

Figure 57 Coefficient Ce
pour les toitures

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 68


• Actions intérieures

Dans les constructions fermées, ouvertes ou partiellement ouvertes, les volumes intérieurs
compris entre les parois peuvent être dans un état de surpression ou de dépression suivant
l'orientation des ouvertures par rapport au vent et leur importance relative. Il en résulte sur
les faces intérieures des actions dites actions intérieures.

On considère les coefficients suivants :

Constructions fermées : ci = ± 0,3

Constructions ouvertes :

Ouverture au vent : ci = + 0,8

Ouverture sous le vent : ci = - 0,5

Pour le calcul on combine les coefficients, pour chaque face, de la façon la plus défavorable.

VI.1.4.3.4 Coefficient du site


Site protégé : Exemple ; Fond de cuvette borde de collines sur tout son pourtour et protège
ainsi pour toutes les directions du vent.

Site normal : Exemple ; Plaine ou plateau de grande étendue pouvant présenter des dénivel-
lations peu importantes, de pente inferieure a 10 pour cent étendue ou non (vallonnements,
ondulations).

Site exposé : Exemple ; Au voisinage de la mer : le littoral en général (sur une profondeur
d'environ 6 km) ; le sommet des falaises les iles ou presqu'iles étroites A l'intérieur du pays :
les vallées étroites ou le vent s'engouffre les montagnes isolées ou élevées.

Tableau 24 Coefficient du site

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 69


VI.1.5 Résultats des calculs

0 5 10 15
158
154,5
151
147,5
144
140,5
137
133,5
130
126,5
123
119,5
116
112,5
109
105,5
102
98,5
95
91,5
88
Hauteur /Sol (m)

84,5
81
77,5
74
70,5
67
63,5
60
56,5
53
49,5
46
42,5
39
35,5
32
28,5
25
21,5
18
12,5
9
5,5
0
-5,5
-9

Figure 58 Valeurs de l'effort tranchant en fonction de


la hauteur par rapport au sol (MN)

Voir détails du calcul dans annexe D.1

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 70


VI.2 Calcul au vent (Méthode32 optimisée pour les bâtiment-
tours en BA)
VI.2.1 Comportement de l’ouvrage
VI.2.1.1 Direction parallèle à l’action du vent
Dans la direction parallèle à l'action du vent, le comportement de l’ouvrage est celui d'une
console verticale encastrée dans le sol, soumise à une pression répartie sur sa hauteur.

A de faibles vitesses le régime du vent est


généralement laminaire, les effets sur les
constructions ayant un caractère statique.
Un calcul à ce stade ne présente pas
d'intérêt. Pour des vitesses plus élevées le
vent devient turbulent et agit par rafales
successives. Ces rafales sont d'autant plus
dangereuses qu'elles présentent un carac-
tère périodique, et que leur période est
Figure 59 Représentation schématique de l'action du
plus voisine de la période propre de vibra- vent
tion de l’ouvrage (risques de résonance).

Les effets du vent deviennent dynamiques. La vitesse réglementaire du vent pour laquelle on
effectue le calcul à ce stade, est appelée vitesse normale du vent.

Par définition, la vitesse normale du vent est la vitesse de pointe instantanée (pointe de ra-
fale) qui n'est atteinte ou dépassée que 3 jours sur 100033.

La relation entre la vitesse du vent et la pression exercée sur une surface plane, perpendicu-
laire à la direction du vent a été établie par l’application du théorème de Bernoulli. Elle est
fournie par la formule ci-dessous

= ∗
20
(54)
= la pression du vent en kg/m2

= la vitesse du vent en m/s

= la masse volumique du m3 d’air à 15°C.34

Pour tous les ouvrages, et particulièrement pour les ouvrages de grande hauteur, on exige un
calcul supplémentaire à la vitesse extrême du vent, considérée par définition comme étant la
plus grande vitesse instantanée à laquelle la construction peut être soumise une fois dans sa
vie (40 à 60 ans). La vitesse extrême est, réglementairement, la vitesse correspondant à une

32
(DIVER 1972)
33
Définition approximative
34
Sous pression atmosphérique normale 1,25 /

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 71


pression du vent 1,75 fois plus grande que la pression engendrée par le vent à la vitesse nor-
male, du coup on a 1,75

VI.2.1.2 Direction perpendiculaire à l’action du vent


De nombreuses observations ont mis en évidence le phénomène de vibration des constructions
élancées dans la direction perpendiculaire å l'action du vent. Ces vibrations apparaissent pour
une vitesse du vent relativement faible et uniquement en régime laminaire. La vitesse du vent
correspondant aux vibrations maximales est appelée vitesse critique.

La Mécanique des Fluides, et en particulier la Théorie de Karman35 étudie, du moins partiel-


lement, le phénomène de vibration latérale spécifique aux structures élancées ayant une forme
approchée du cylindre et placées dans le courant d’un fluide.

Le phénomène peut se décomposer en quatre phases qui s'enchaînent au fur et à mesure que
la vitesse du vent s'accroît :

- Ecoulement régulier du fluide : pas de vibrations latérales.


- Deux tourbillons symétriques se forment à l'arrière de la tour (tourbillons de Karman)
: pas de vibrations latérales.
- Les deux tourbillons se détachent alternativement, en gardant entre eux un intervalle
constant (environ 4 à 5 fois le diamètre de la tour) : vibrations latérales d'amplitude
croissante.
- Turbulence irrégulière derrière la tour : les vibrations s'atténuent.

Figure 60 Les tourbillons de Karman

Les vibrations latérales doivent être compatibles avec le régime laminaire du vent. Il est ad-
mis de fixer conventionnellement la borne de 25 m/s entre la vitesse du vent correspondant
au régime laminaire et celle correspondant au régime turbulent.

35
Théorie de Theodore Von Kármán : Lorsqu'un tourbillon se détache, un écoulement dissymétrique se
forme autour du corps, ce qui modifie la distribution des pressions. Cela signifie que la séparation al-
ternée des tourbillons peut créer sur ce corps une portance périodique, cause de vibrations.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 72


En conséquence, la vitesse critique ne peut pas être supérieure à 25 m/s. Si par un calcul
théorique on trouve une vitesse critique plus grande que cette valeur, les règles NV 65 propo-
sent de considérer les oscillations latérales comme négligeables, étant donné l’incompatibilité
entre le régime turbulent et les tourbillons de Karman.

La vitesse critique du vent



= (55)
Où : est la fréquence propre du bâtiment, est le diamètre externe de la tour et S est le
nombre de Strouhal . 36

VI.2.2 Pression et force de trainée (Etude dans la direction parallèle à


celle du vent)
La force de traînée T par unité de longueur est la composante de la force du vent dans la di-
rection parallèle å celle du vent. En utilisant les notations des règles NV65 :

∗ ∗ ∗ ∗
VI.2.2.1 Coefficient de trainée Ct
(56)

Le coefficient de trainée dépendant de l’élancement de la tour est égal à ∗ .

On peut déterminer de la figure R-III-5 des règles NV65.

Figure 61 Coefficient γ0 pour les bâtiment-tours (Approx. Rectangulaire)

36
Nombre sans dimension décrivant les mécanismes de circulation oscillante. On prend souvent
S=0,20 pour les ouvrages de révolutions et entre 0,25 et 0,30 pour les ouvrages à section rectangulaire.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 73


VI.2.2.2 Coefficient de majoration dynamique
Calculé de la même façon que dans VI.1.4.3.2. Sauf que dans ce cas θ=1 imposée et on cal-
cule la période propre selon la formule suivante, proposée par NV65 pour les bâtiments à con-
treventement par voiles en béton armé :

= 0,08 ∗ ∗ (57)

T La période propre en secondes

Z La hauteur totale du bâtiment

De La direction en plan dans la direction considérée

VI.2.2.3 Coefficient de réduction


Calculé de la même façon que dans VI.1.4.3.1.

VI.2.2.4 Pression du vent q


On calcule la pression du vent suivant la formule présentée dans VI.2.1.1 si nous avons les
relevées météorologiques exactes pour les hauteurs considérées, sinon on utilise les pressions
réglementaires présentées dans le NV65. (C-III-4) (en
France)

Or pour le Maroc on n’ait ni relevés météorologiques


de cette zone ni pressions règlementaires en fonction
de la hauteur, et donc j’ai pensé à utiliser les vitesses
extrêmes présentées dans VI.1.4.1 (Carte Marocaine de
répartition régionale des maximums de vitesses de
vent) pour calculer les vitesses et les pressions nor-
males du vent afin d’utiliser la technique que j’ai pré-
senté dans VI.1.4.2 pour déterminer les pressions du
vent qz en fonction de la hauteur. (Pour H<500 m et
dans une altitude <1000m)

VI.2.2.5 Pressions de trainée


On calcule les pressions normales et extrêmes en fonc-
tion de la hauteur par les formules suivantes :

Figure 62 Exemple des pressions réglemen-

1,75 ∗
taires en fonction de la hauteur pour les diffé-
(58)
rentes régions(France)
ks Coefficient du site (voir VI.1.4.3.4)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 74


VI.2.2.6 Forces de trainée
La formule de calcul de la force de trainée
= ∗ ∗ ∗ ∗ = ; ;

= ∗
⎨ 20
(59)
⎩ = 1,75 ∗ = ∗
VI.2.3 Pression et force de dérive (Etude dans la direction perpendicu-
laire à celle du vent)
La force de dérive L est la composante de la force du vent dans la direction perpendiculaire à
celle du vent.

= ∗ ′∗ ′∗ ∗ (60)
VI.2.3.1 Coefficient de dérive
Les règles NV65 proposent = 0,2 .

VI.2.3.2 Coefficient de majoration dynamique ′


La valeur du coefficient dynamique ′ est fournie par la théorie des vibrations pour le cas de
la structure en état de résonance. On prend = ∆ où ∆ est le décrément logarithmique de
l’amortissement visqueux. Or la valeur exacte de ∆ ne peut être connue qu’après exécution
de l’ouvrage. Les règles NV65 proposent ∆=0,3 pour les bâtiment-tours en béton armé.

VI.2.3.3 Coefficient de réduction ′


Les annexes des règles NV65 proposent un ′= 0,80 pour toute la hauteur de la construction.

VI.2.3.4 Pressions et forces de dérive


La pression du vent à la vitesse critique est seule intéressante pour le calcul pratique dans
la direction perpendiculaire à l’action du vent, parce qu’il n’y a pas de vibrations latérales en
vitesse normales et extrême).

Pour la pression critique on utilise la relation (39).

Et donc

= ∗ ∗ ∗ ∗
∗ ∗
20
(61)
Où Z est la hauteur totale du bâtiment et z est la hauteur dans laquelle on veut déterminer
la force de dérive.

VI.2.4 Sollicitations d’ensemble


Ces forces évaluées à chaque niveau permettent d’établir les sollicitations d’ensemble (Effort
tranchant et moment fléchissant)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 75


= +
=
(62)
=
VI.2.5 Résultats des calculs
0 2 4 6 8
158
154,5
151
147,5
144
140,5
137
133,5
130
126,5
123
119,5
116
112,5
109
105,5
102
98,5
95
91,5
Hauteur /Sol (m)

88
84,5
81
77,5
74
70,5
67
63,5
60
56,5
53
49,5
46
42,5
39
35,5
32
28,5
25
21,5
18
12,5
9
5,5
0

Figure 63 Valeurs de l’effort tranchant en fonction de la hauteur par rapport au sol (kN/m) (Vent normal)

Voir annexe D.2 pour la note de calcul.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 76


VI.3 Calcul au vent par simulation de fluides (Robot Structural
Analysis)
VI.3.1 Profil logarithmique des vitesses
Le profil logarithmique de la vitesse du vent est une relation semi-empirique souvent utilisée
pour représenter la distribution verticale de la vitesse moyenne du vent dans la zone infé-
rieure de la couche limite37.

Au sol, le vent est fortement freiné par des obstacles et par des accidents de terrain. A une
certaine hauteur, dans les couches géostrophiques (à env. 5 km de hauteur), le vent ne subit
plus l'influence de la surface du sol. Entre les deux, la vitesse du vent varie en fonction de la
hauteur. Ce phénomène est connu sous la désignation de cisaillement vertical du vent.

Au-dessus d'un terrain plat et avec une stratification atmosphérique neutre, le profil logarith-
mique du vent permet une bonne approximation du cisaillement vertical :

ln
= ∗

ln
(63)

La vitesse de référence v1 est mesurée à la hauteur de référence h1, v2 est la vitesse du vent
à la hauteur h2 et z0 est la longueur de rugosité.
Classe de Longueur de Types de surfaces
rugosité rugosité z0
0 0.0002 m Eau : mers, lacs
0.5 0.0024 m Terrains découverts avec surfaces nues. ex: béton, pistes d'atterrissage, gazon
tondu, etc.
1 0.03 m Terrains agricoles découverts, sans clôtures ni haies, év. avec des construc-
tions éparpillées et des collines peu profilées
1.5 0.055 m Terrains agricoles avec quelques bâtiments et des haies de 8 m de hauteur
distantes de plus de 1 km
2 0.1 m Terrains agricoles avec quelques bâtiments et des haies de 8 m de hauteur
distantes d'env. 500 m
2.5 0.2 m Terrains agricoles avec de nombreux bâtiments, des buissons et des plantes
ou des haies de 8 m de hauteur distantes d'env. 250 m
3 0.4 m Villages, petites villes, terrains agricoles avec de nombreuses haies ou de
hauts arbres, forêts, terrains très accidentés
3.5 0.6 m Grandes villes avec de hauts bâtiments
4 1.6 m Grandes villes avec de hauts bâtiments et des gratte-ciel
Tableau 25 Classes et longueurs de rugosité selon les types de surfaces

Dans notre cas, nous avons un bâtiment sur le littoral, de la classe de rugosité 0, et donc je
prends z0 = 0,0002 m.

37
En météorologie, on appelle couche limite planétaire la zone de l'atmosphère entre la surface (terre
ou mer), où les effets de surface (dynamiques et thermiques) modifient l'écoulement, et l'atmosphère
libre la zone où les effets de surface deviennent négligeables. Elle varie entre 50 m et 3 km d'épaisseur
selon la stabilité de l'air et la rugosité de la surface, la moyenne étant de 1 500 mètres.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 77


= 39 ⁄ .
Pour le calcul je considère la vitesse extrême de la zone, d’après la carte du vent au Maroc,
au niveau de 10 mètres du sol.

D’où le profil suivant :

Profil du vent Hauteur (m) Facteur v (m/s)


de vitesse
180 170 1,262 49,218
170 160 1,256 48,984
160 150 1,25 48,75
140 1,244 48,516
150
130 1,237 48,243
140
120 1,23 47,97
130 110 1,222 47,658
120 100 1,213 47,307
110 90 1,203 46,917
80 1,192 46,488
100
70 1,18 46,02
90
60 1,166 45,474
80 50 1,149 44,811
70 40 1,128 43,992
60 30 1,102 42,978
20 1,064 41,496
50
10 1 39
40 Tableau 26 Profil du vent
30

20

10
35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50

VI.3.2 Paramétrage et mise en situation


Après avoir modélisé la structure sur RSA j’ai réalisé une simulation du vent avec le paramé-
trage ci-dessous.

J’ai choisi la direction +X parce qu’elle coïncide avec la normale de la partie supérieure de la
façade du bâtiment, et puisque la pression du vent augmente avec la hauteur ce cas me pa-
raît le plus défavorable vu que la tour se comporte comme une console verticale.

L'option Simulation des charges de vent permet de simuler un flux de vent autour de la
structure et de générer les charges de vent automatiquement lorsque la convergence du calcul
dynamique itératif est satisfaisante (facteur d’écart).

Cette technologie de simulation du vent sert de tunnel de vent et nous permet de visualiser
des cartographies de pression sur notre modèle afin de comprendre les effets du vent.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 78


Figure 64 Paramétrage de la simula-
tion du vent sur RSA

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 79


VI.3.3 Résultats de la simulation

Figure 65 Schématisation des résultats de la simulation du vent (Vue perspective)

Figure 66 Schématisation des résultats de la simulation du vent (Vue perspective)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 80


Figure 68 Schématisation des résultats de la simulation du vent (Vue perspective)

Figure 67 Schématisation des résultats de la simulation du vent (Vue perspective)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 81


VI.4 Etude sismique
VI.4.1 RPS
Le Règlement de Construction Parasismique (RPS 2000) a été approuvé par le décret N° 2-
02-177 du 9 Hija 1422 (22 février 2002) instituant également le Comité National du Génie
Parasismique (CNGP).

Il constitue ainsi le premier règlement parasismique à l’échelle nationale qui a permis la prise
en compte du risque sismique dans la conception et le dimensionnement des bâtiments.

Le RPS 2000 a nécessité une révision, pour faciliter son application ainsi que son intégration
dans les logiciels d’analyse de conception et de dimensionnement des structures. Cette révi-
sion s’est justifiée par les raisons suivantes :

- La difficulté constatée auprès des utilisateurs (bureaux d’études et de contrôle) pour


l’application convenable des différentes prescriptions du règlement.
- L’absence d’un logiciel fiable et validé pour la conception et le dimensionnement des
ouvrages en conformité avec le RPS 2000.
- Le fait que depuis l’élaboration du RPS 2000, de nouvelles données multi sources en
relation avec le domaine de génie parasismique méritent d’être considérées.

D’où l’élaboration du RPS 2011 sur lequel je vais me baser pour établir une étude sismique
de la tour.

VI.4.2 Objectifs de l’étude sismique


Dans les zones à risque sismique, les objectifs essentiels de cette étude visent à assurer :

- La sécurité du public pendant un tremblement de terre ;


- La protection des biens matériels ;
- La continuité de la fonctionnalité des services de base ;

Pour assurer un degré de sécurité acceptable aux vies humaines, pendant et après un séisme,
il est demandé que l’ensemble de la construction et tous ses éléments structuraux, ne présen-
tent vis-à-vis des forces sismiques de calcul qu’une probabilité assez faible d’effondrement ou
de dommages structuraux importants pendant la durée de vie utile du bâtiment.

Il est demandé que sous l’action d’un séisme, le bâtiment dans son ensemble et tous ses élé-
ments structuraux et non structuraux soient protégés d’une manière raisonnable contre l’ap-
parition des dommages d’une part, et contre la limitation de l’usage pour lequel le bâtiment
est prévu d’autre part.

Ce degré minimal de protection et de sécurité sera assuré par le respect des critères et des
règles prescrites dans le RPS.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 82


VI.4.3 Exigences générales
Chaque ouvrage et tous ses éléments structuraux doivent être conçus et réalisés de manière à
satisfaire aux exigences du présent règlement.

Ils doivent être conçus et réalisés de manière à avoir une rigidité, une résistance et une ducti-
lité suffisantes pour résister aux sollicitations sismiques déterminées par le présent règlement.

Le système structural résistant aux sollicitations sismiques pour les transmettre au sol doit
être clairement défini pour l’ouvrage

L’action sismique et l’action du vent sur le bâtiment ne sont pas prises en considération si-
multanément.

VI.4.4 Classification
Le niveau minimal de performance requis pour un bâtiment dépend des conséquences socioé-
conomiques des dommages qu’il pourrait subir en cas de séisme. Ces conséquences dépendent
de l’importance pour le public et de l’usage du bâtiment.

Vu les spécificités de la tour, notamment sa hauteur, ainsi qu’elle est liée au nouveau palais
de congrès de Casablanca, je considère qu’elle s’agit d’un bâtiment de classe II.

VI.4.5 Coefficient d’importance


Pour la classe II on considère un coefficient d’importance (ou Coefficient de priorité) = 1,20
(Tab 3.1 RPS)

VI.4.6 Zone sismique


Le RPS divise le Maroc en plusieurs zones de sismicité homogène et présentant approximati-
vement le même niveau d’aléa sismique pour une probabilité d’apparition donnée.

Il comporte actuellement cinq zones (0 à 4) reliées à l’accélération horizontale maximale du


sol Amax (Za = 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4) et à la vitesse horizontale maximale du sol Vmax (Zv = 0 ; 1 ; 2
; 3 ; 4)

Casablanca se trouve dans la 3ème zone (Zone N°2) pour l’accélération aussi que la vitesse, et
donc d’après les figures 5.2 et 5.3 du RPS :

Amax = 10%g (38); Vmax = 10 cm/s (39)

VI.4.7 Classe de ductilité


Le système structural de tout bâtiment conçu pour résister aux efforts sismiques doit présen-
ter une ductilité suffisante au cours du séisme.

38
L’accélération normale de la pesanteur terrestre, g=9,806 65 m/s2
39
Facteur de vitesse v

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 83


Pour le calcul sismique, une structure doit avoir un niveau de ductilité selon le comportement
requis pour cette structure qui traduit sa capacité à dissiper l’énergie provenant du séisme.

Dans la classe II et pour un facteur de vitesse v=0,1 m/s on considère le niveau de ductilité
ND1 (Tab 3.2 RPS)

VI.4.8 Facteur de réduction


Le facteur de réduction de la force sismique de calcul, ou coefficient de ductilité K, caracté-
rise la capacité d’une structure à dissiper l’énergie par comportement inélastique.

= 1,8 (Tab 3.3 RPS).


Nous avons un système de contreventement en voiles BA couplés et un niveau de ductilité
ND1 donc

VI.4.9 Influence du site


L’intensité avec laquelle un séisme est ressenti en un lieu donné, dépend dans une large me-
sure de la nature des sols traversés par l’onde sismique et des conditions géologiques et géo-
techniques locales. Les conditions locales du sol sont très importantes en effet si la fréquence
du sol est proche de celle de la structure, on est en présence d’une amplification dynamique
du sol.

Nous avons une couche de schiste sur une profondeur de plus de 30m, et donc je considère un
coefficient de site égal à 1 (Site S1-Tab 5.2 RPS).

VI.4.10 Facteur d’amplification dynamique


Le facteur d’amplification D qualifie le comportement de la structure en fonction de sa pé-
riode de vibration.

Nous avons une période propre supérieur à 0,5 s, et donc d’après Tab 5.3 RPS on a :
1,20
= ⁄
(64)
La valeur de la période fondamentale sera établie en grande précision à l’aide d’une analyse
spectrale.

VI.4.11 Direction de l’action sismique


Le comportement d’une structure durant un tremblement de terre est essentiellement un pro-
blème de vibrations. Par hypothèse les forces sismiques agissent dans toutes les directions ho-
rizontales. Cependant il est admis que des calculs distincts par rapport à chacun de deux
axes principaux suffisent pour donner à la structure la résistance adéquate aux forces sis-
miques agissant dans toutes les directions.

VI.4.12 Approches de calcul de l’action sismique


Le calcul des actions sismiques peut être mené par deux approches distinctes : Une approche
dite statique équivalente et une approche dynamique.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 84


Or l’approche statique exige un bâtiment qui ne dépasse pas les 60m ainsi que d’autres exi-
gences non remplies par notre bâtiment, du coup j’opte pour l’approche dynamique.

VI.4.13 Approche dynamique


L’approche dynamique est basée sur la réponse maximale de la structure au moyen de spectre
de réponse adapté au site de la construction.

VI.4.13.1 Modélisation
La structure est analysée au moyen d’un modèle spatial, en général, qui puisse tenir compte
des couplages des degrés de liberté et des propriétés dynamiques réelles de la structure.

Pour déterminer les forces d’inertie agissant à chaque niveau de la structure, celle-ci peut être
modélisée par un système élastique où les masses sont concentrées à chaque niveau.

VI.4.13.2 Analyse par spectres de réponse « Approche modale »


L’approche de l’analyse spectrale est basée sur la détermination de la réponse maximale de la
structure pour chacun de ses modes propres. La technique des modes normaux dite « mé-
thode modale » est la plus utilisée en régime linéaire.

VI.4.13.3 Combinaison des modes


La réponse maximale de la structure est alors donnée comme une combinaison des réponses
des modes propres dominants. Une combinaison classique consiste à adopter la racine carrée
des carrés des réponses maximales.

Dans le cas d’un modèle spatial, il faut prendre en compte les quatre premiers modes au mi-
nimum.

VI.4.14 Effet de torsion


A chaque niveau du bâtiment la force sismique latérale de calcul est déplacée de e1 dans un
sens puis de e2 dans l’autre sens, données par les ex-
pressions suivantes
= 0,5 ∗ 0,05 ∗
0,05 ∗
(65)
: distance entre le centre de rigidité et le centre des
masses dans la direction perpendiculaire du séisme.

L : est la dimension horizontale du plancher dans la


direction perpendiculaire à l’action sismique F.

T : centre de torsion.
Figure 69 Illustration de l'effet de torsion
G : centre de gravité des masses.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 85


VI.4.15 Eléments architecturaux et équipements
Les éléments du bâtiment qui ne font pas partie du système structural et leur ancrage doi-
vent être calculés pour résister aux déformations. La force latérale de calcule est donnée par
l’expression suivante :

= ∗ ∗ ∗ (66)
: Paramètre de vitesse

: Effort latéral agissant sur l’élément réparti selon la distribution des masses de l’élément
considéré.

: Coefficient de force horizontale de l’élément (Tab 6.2 RPS)

: Poids de l’élément

Elément Cp
Diaphragmes (Toits et planchers) 0,7
Balcons et élément en porte-à-faux 4,5
Murs cloisons 1,5
Cheminées et constructions sur toit 4,5
Sous plafonds 2,0
Muret en porte-à-faux 6,5
Machines, équipements 3
Réservoirs fixés au plancher 2
Tableau 27 Coefficient de force horizontale de l'élément (Tab 6.2 RPS)

Les dispositifs de fixation (goujons, boulons, ...) doivent être calculés pour supporter l’effort
de l’élément.

VI.4.16 Combinaison d’actions


La combinaison fondamentale des actions à considérer, pour le calcul des sollicitations et la
vérification des états limites, est donnée par l’expression suivante :

= + + 0,3 + ∗ (67)
G : Le poids propre et charges permanentes de longue durée

E : Effets du séisme

N : Action de la neige

Q : Charges d’exploitation

: Facteur d’accompagnement (Tab 6.1 RPS)

Je néglige l’action de la neige dans notre cas.

L’action du séisme est générée à partir des combinaisons de Newmark. Ces combinaisons per-
mettent de cumuler de façon simplifiée des réponses par direction de séisme en compatibilité

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 86


avec l’hypothèse d’iso-probabilité des composantes de séisme. Je calcule les réponses sis-
miques Ex et Ey pour les deux directions X et Y et donc les combinaisons de Newmark se-
ront définies comme suit :

± ± 0,3 ± 0,3 ± (68)


Où Ex et Ey désignent les sollicitations maximales dues à chacune des composantes x et y.

Pour le dimensionnement, on considère la combinaison la plus défavorable.

L’action du vent n’est pas à combiner avec celle du séisme et si le calcul au vent produit des
sollicitations plus défavorables que celles obtenues en utilisant la combinaison ci-dessus, le di-
mensionnement et la vérification de la structure s’effectuent pour les sollicitations dues au
vent.

VI.4.17 Sollicitations de calcul


Les sollicitations de calcul (effort normal, effort tranchant, moments de flexion et de torsion)
utilisées pour le dimensionnement et la vérification des éléments structuraux sont obtenues à
partir d’une analyse linéaire de la structure, sous réserve de tenir compte des modifications
données dans le présent règlement, liées au niveau choisi de la ductilité.

Pour le niveau de ductilité ND1, Les éléments structuraux des bâtiments sont dimensionnés
et vérifiés, conformément aux règlements en vigueur, de béton armé ou de construction mé-
tallique, directement à partir des sollicitations obtenues de l’analyse linéaire de la structure.

VI.4.18 Dimensionnement et détails constructifs


Les éléments structuraux en béton armé doivent préalablement être calculés et exécutés selon
le règlement en vigueur en tenant compte des dispositions données dans la présente partie.

VI.4.18.1 Zones critiques


Dans ce qui suit une zone critique d’un élément de l’ossature doit s’entendre d’une zone à
haut risque où il y a concentration de déformations.

Dans les zones critiques, il est primordial d’assurer une continuité aux aciers et de disposer
une armature de confinement constituée soit par des spirales continues, des cadres, étriers et
épingles dont l’ancrage est assuré par des crochets à angle au centre au moins égal à 135°
avec un retour rectiligne de 10 cm au moins.

VI.4.18.2 Eléments unidirectionnels non comprimés


Satisfaisant la condition ≤ 0,1 ∗ ∗

N : Effort axial

B : L’aire de la section de l’élément

: Résistance caractéristique

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 87


VI.4.18.2.1 Dimensions minimales des sections
Les dimensions de la section transversale de la poutre, h et b étant respectivement la plus
grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

/ℎ ≥ 0,25
≥ 200
≤ + ℎ /2
(69)

: la dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.

ℎ : la dimension de la section du poteau parallèle à l’axe de la poutre

Excentricité doit être e ≤ 0.25 fois la largeur du poteau.

VI.4.18.2.2 Armatures longitudinales


Pour un niveau de ductilité ND1 :

- Les armatures longitudinales doivent être à haute adhérence avec un diamètre mini-
mal de 10mm.
- Les pourcentages géométriques minimal et maximal des armatures sont les suivants

1,4
=
= 0,025
(70)

VI.4.18.2.3 Zones critiques d’une poutre


Les zones critiques pour un élément poutre sont les suivantes :

- Les extrémités non libres de la poutre sur une longueur lc (40) égale à 2 fois la hauteur
h de la poutre.
- Les zones nécessitant des armatures de compression.

VI.4.18.2.4 Armatures transversales


Le but est de confiner le béton pour augmenter sa résistance d’adhésion et de résister aux
forces de cisaillement.

Le diamètre minimal est = 6 mm

Les premières armatures doivent être placées à 5 cm au plus de la face du poteau.

Pour le niveau de ductilité ND1 l’espacement s ne doit pas excéder le minimum des gran-
deurs suivantes :

= 8 Ф ; 24 Ф ; 0.25 ℎ ; 20
Ф : diamètre des barres longitudinales
(71)

Ф : diamètre des barres transversales

40
Longueur critique

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 88


VI.4.18.3 Eléments linéaires fléchis et comprimés
Satisfaisant la condition > 0,1 ∗ ∗

VI.4.18.3.1 Dimensions minimales


Les dimensions de la section transversale du poteau, hC et bC étant respectivement la plus
grande et la plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :

≥ 25 1
≤ 16
(72)

H : Hauteur de l’étage

VI.4.18.3.2 Zones critiques d’un poteau


Sont considérées comme zones critiques :

Les extrémités du poteau sur une longueur égale à la plus grande des longueurs suivantes :

La plus grande dimension de la section du poteau ℎ


1/6 de la hauteur nette du poteau ℎ
-
-
- 45 cm

= , ℎ , 45
6
(73)
On prend un espacement maximal de
8 Ф ; 0.25 ; 15
=
12 Ф ; 0.5 ; 30
(74)
VI.4.18.4 Voile de contreventement

VI.4.18.4.1 Dimensions
L’épaisseur minimale du voile est fonction de la hauteur nette ℎ de l’étage et des conditions
de rigidité des extrémités.

⎧ 15 , éà é é
⎪ 20

15 , éà é é
⎨ 22
(75)
⎪ ℎ
15 , éà é é
⎩ 25
Les ouvertures dans le mur doivent être rangées en files verticales et régulièrement espacées,
à moins que leur influence sur le comportement du mur sous l’action sismique soit insigni-
fiante ou prise en compte par une analyse rigoureuse. Il est prévu des éléments ferraillés au-
tour des ouvertures, conçus pour compenser la résistance des parties évidées.

VI.4.18.4.2 Chainages et linteaux


Il est à prévoir, à chaque extrémité de mur et au droit de chaque intersection de murs, un
chaînage vertical, continu sur toute la hauteur de l’étage et se recouvrent d’étage à étage
avec acier de couture.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 89


Autour du plancher et au croisement de chaque élément de contreventement avec le plan-
cher, il doit être prévu un chaînage horizontal continu. Sont prévus également des chaînages
dans les éléments horizontaux du mur à file d’ouvertures (linteaux).

VI.4.18.4.3 Zones critiques


Les zones critiques du voile dans la direction verticale sont les régions s’étendant de la base
du mur sur une longueur définie comme suit :

= ,
6
(76)
Avec H et représentant respectivement la hauteur et la largeur du bâtiment.

VI.4.18.4.4 Ferraillage minimal


Les éléments verticaux (trumeaux) sont armés par des aciers verticaux et des aciers horizon-
taux. Le taux minimal de l’armature verticale et horizontale, à toute section, est égal à 0.20%
de la section horizontale du béton. Le taux maximal est égal à 4%. Le diamètre des barres
utilisées ne doit pas dépasser 1/10 de l’épaisseur du mur.

L’espacement des barres verticales et horizontales est égal à :


20 , 1. 5
=
30 , 1 .5
(77)
Les deux nappes doivent être reliées, et les barres horizontales l’extérieur, menues de crochets
à 135° ayant une longueur de 10 Ф

Les chaînages verticaux aux extrémités sont constitués au moins de 4T10 ligaturés avec des
cadres avec un espacement de 10 cm.

Les chaînages horizontaux doivent avoir une section minimale d’acier égale à 3cm2. Les chaî-
nages des linteaux sont constitués de 2T10 ancrés de 50 cm.

Dans les zones critiques, on dispose des chaînages minimums verticaux à chaque extrémité de
4T12 avec des cadres en T6 espacés de 10 cm au plus.

VI.4.18.5 Escaliers et plancher


Les dalles et les poutres des escaliers doivent être convenablement calculées pour que les dé-
placements relatifs inter étages soient compatibles avec la rigidité axiale et flexionnelle de la
dalle des escaliers. Les planchers doivent être adéquatement attachés aux éléments verticaux
résistants.

Les règles ci-dessus sont extraites du RPS 2011 pour que je puisse justifier mes choix vis-à-
vis du dimensionnement des différents éléments de la structure.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 90


VI.4.19 Vérification du dimensionnement
VI.4.19.1 Poteaux
Hauteur L (m) Longueur a (m) Largeur b (m) bc>=25 H/bc <=16 lc
Poteau noyau 3,5 (ou 5,5) 41 Oui Oui 1
0,7
Poteau principal 3,7 (ou 5,65) 1,5 41 Oui Oui 1,6
Poteau Parking 3,5 (ou 5,5) 0,45 0,45 Oui Oui
Tableau 28 Vérification du dimensionnement des poteaux

VI.4.19.2 Poutres
Famille Longueur L Hauteur Largeur b/h>= 0,25 b>=0,2m bc hc b<= bc+hc/2
(m) h (m) b (m)
1 1,25 0,5 0,3 Oui Oui
Poutre auxi-
2 1,69 0,5 0,3 Oui Oui
liaire
3 3,4 0,6 0,5 Oui Oui
Poutre 1 3,4 0,6 0,4 Oui Oui
Escaliers 2 3,15 0,6 0,4 Oui Oui
Poutre 1 14,55 1,2 1 Oui Oui 1 1 Oui
courbe
Tableau 29 Vérification du dimensionnement des poutres

VI.4.19.3 Voiles
Les épaisseurs des voiles du noyau sont largement supérieures aux épaisseurs minimales.
(Voir V.4.3)

Les ouvertures dans le noyau sont régulièrement espacées et rangées dans des files verticales.

VI.4.20 Analyse modale


Afin d’étudier le comportement maximal de la structure et déterminer le spectre des réponses
vis-à-vis de ses modes propres j’effectue une analyse modale de la structure sur RSA.

41
Diamètre (m)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 91


VI.4.20.1 Paramétrage
Je considère la structure dimensionnée en approche statique.

Puisque le bâtiment se compose de plus que 40 étages


j’ai considéré 120 modes à calculer, 40 pour chacune des
deux directions X et Y et 40 pour la torsion.

Pour prendre en compte les charges du bâtiment j’ai ef-


fectué la conversion des charges en masses dynamiques, y
compris le poids propre. Et pour ne pas avoir une redon-
dance de calcul je négligé l’introduction automatique de
la densité.

J’ai converti les cas 1 et 2 correspondant aux charges


permanentes et au poids propre avec le coefficient 1, et le
cas 3 concernant les charges d’exploitation avec le coeffi-
cient 0,4 conformément au RPS Tab6.1.

Figure 71 Paramétrage de l'analyse


modale

Figure 70 Conversion des cas en masses dynamiques

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 92


VI.4.20.2 Process
Je considère ce process proposé par les ingénieurs développeurs d’Autodesk RSA, qui est com-
patible avec mes considérations ainsi que les règlements en vigueur.

Figure 72 Process de l'analyse modale

VI.4.20.3 Résultats et interprétations


Après avoir calculé les 120 modes, la masse cumulée atteint 83,2% suivant la direction X et
82,4 suivant la direction Y. J’ai augmenté le nombre de modes afin d’atteindre une masse cu-
mulée de 90%. Dans la configuration finale la fréquence dépasse 5Hz et les masses cumulées à
peine dépassent les 80% du coup j’opte pour le mode résiduel dans l’analyse sismique confor-
mément aux Cahiers Techniques de l’Association Française du Génie Parasismique42 n°3 Oc-
tobre 1990. (PS92 Art 6.622).

Les mode 1 et 2 sont des modes de translation pure.

La fréquence propre du premier mode est égale à 0,21 Hz ce qui signifie que la structure est
suffisamment souple pour résister au séisme. On sait que la fréquence du séisme au Maroc est
aux alentours de 1Hz et nous avons la structure assise sur un lit de rocher est donc il n’y
aura pas d’amplification éventuelle, du coup le risque de résonnance est très faible.

Voir annexe E.1 pour les résultats de l’analyse modale.

42
L'Association Française du Génie Parasismique (AFPS) a pour objet l'étude des tremblements de
terre, celle de leurs conséquences sur le sol, sur les constructions et sur leur environnement, et la re-
cherche et la promotion de toutes mesures tendant à minimiser ces conséquences et à protéger les vies
humaines.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 93


VI.4.21 Analyse sismique
Contrairement à une analyse statique, les charges dans une analyse sismique ne sont pas défi-
nies directement ; elles sont calculées par le logiciel. Je définis les paramètres en fonction du
RPS2011. Ensuite, le logiciel calcule les charges sismiques et les applique à la structure. Le
modèle est ainsi préparé pour que l'analyse statique standard des efforts internes et les cal-
culs de déformation puissent être effectués.

VI.4.21.1 Paramétrage

Figure 73 Paramétrage de l'analyse sismique

Puis je génère les combinaisons de Newmark pour les directions X et Y en utilisant la combi-
naison quadratique des modes CQC.

VI.4.21.2 Combinaison quadratique


Selon Autodesk la réponse modale est définie à l'aide de la formule suivante :

= ∗ ∗ (78)

Où : n Nombre de modes

Coefficients de corrélation

; Réponses spectrales aux modes i et j

Pour la méthode CQC les coefficients de corrélation sont calculés d’après la formule :

8∗ ∗ 1 ∗ ,
1 4∗ ∗ ∗ 1
(79)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 94


Où : Coefficient d’amortissement

min ; 1

; Périodes de vibrations pour les modes i et j

VI.4.21.3 Résultats et vérifications


Lors de l’analyse sismique le logiciel calcule l’accélération spectrale pour chaque période
propre.

1,8
1,6
Accéleration spectrale (cm/s²)

1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 1 2 3 4 5
Période propre (s)

Figure 74 Accélération spectrale en fonction du mode propre

Conformément au PS9243, RSA évalue l’amortissement des modes à 4%.

VI.4.21.3.1 Vérification des déformations


Le but est de vérifier que la structure évolue dans le domaine de ses propriétés pris en
compte dans le calcul et contenir les dommages structuraux dans des limites acceptables.

Les déplacements globaux max du bâtiment dus aux sollicitations sismiques sont 53,7 cm sui-
vant la direction X et 44,1 cm suivant la direction Y. Selon l’Association française du génie
parasismique le déplacement admissible du bâtiment est dans l’ordre de 0,004H où H est la
hauteur totale du bâtiment. Dans notre cas le déplacement admissible est 67 cm, d’où l’ad-
missibilité des déplacements globaux du bâtiment est vérifiée.

Pour les bâtiments de classe II les déplacements latéraux inter-étages évalués à partir des
actions de calcul doivent être limités à :

∗ 0,010ℎ (80)

43
La norme PS92, établie par l’association française de normalisation AFNOR, énonce les règles para-
sismiques de conception et de vérification de projets de bâtiment en complément des règles relatives
aux différents types de construction.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 95


Avec Coefficient de comportement

ℎ La hauteur de l’étage

Les vérifications seront présentées dans la note de calcul

VI.4.21.3.2 Stabilité au renversement


La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dû aux combi-
naisons des actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul tendant à
provoquer ce phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation.

La stabilité est considérée satisfaite si :

≤ 0,1

Avec

= ∗ ∗
∗ℎ
(81)
Poids au-dessus de l’étage considéré.

Action sismique au niveau considéré

Si 0,1 < ≤ 0,2 la stabilité est considérée satisfaite avec prise en compte de l’effet du second
ordre.

Après calcul la structure est vérifiée, avec prise en compte de l’effet du second ordre dans les
calculs.

Voir annexe E.2 pour la note de calcul

Lorsque les calculs sont achevés le logiciel génère les combinaisons accidentelles sismiques et
détermine la combinaison accidentelle la plus défavorable ACC+44 qu’on prendra en considé-
ration pour le dimensionnement.

44
L’enveloppe supérieure des combinaisons accidentelles sismiques générées : A chaque nœud, les va-
leurs des sollicitations utilisées pour générer les diagrammes sont les valeurs positives maximales obte-
nues pour toutes les combinaisons accidentelles sismiques (ELA).

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 96


Chapitre VII. Plaques et coques

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 97


Dans cette partie j’entame le dimensionnement des dalles et du noyau.

Pour le dimensionnement du noyau je considère la combinaison de charges la plus défavo-


rable. En comparant les sollicitations de la combinaison accidentelle du séisme avec celles de
la combinaison ultime du vent je trouve que la combinaison sismique est largement défavo-
rable, du coup je considère la combinaison accidentelle sismique ACC+ (ELA) en plus de
combinaison ultime statique ELU pour le dimensionnement.

VII.1 Noyau
VII.1.1 Comportement
Le noyau est l’élément central de la structure, il se comporte comme un poteau circulaire de
grande rigidité soumis à une flexion composée déviée et éventuellement la torsion et le cisail-
lement. La résistance du noyau à cette combinaison ultime de sollicitations est l’avantage
principal de ce genre de structures.

Et donc le comportement du noyau sera similaire à une section circulaire partiellement com-
primée. Or dans ce cas la position de l’axe neutre ne peut être définie qu’en approche sta-
tique, et généralement elle dépend de la direction des sollicitations dynamiques et de leurs
amplitudes.

Figure 75 Section circulaire partiellement comprimée

Cette approche est primordiale pour le dimensionnement du voile enveloppe, par contre les
autres voiles du noyau peuvent être dimensionnés directement en flexion composée bi axiale.

Pour le voile enveloppe, je l’ai modélisé en tant qu’une série de voiles droits de 2 mètre de
longueur. Cette modélisation me permettre de déterminer le ferraillage global du voile et ce
en considérant la partie la plus sollicitée, en compression ou en traction. Généralement la
zone tendue requiert le plus de ferraillage. Dans ce cas je considère le ferraillage calculé au
niveau de la zone la plus sollicitée en tant que ferraillage global de toute la section du même
niveau. Pour plus de fiabilité et de rigueur, je calcule un voile avec ouverture et un voile sans
ouverture.

Le noyau fera sujet d’une optimisation le long de sa hauteur vu qu’il est l’élément le plus vo-
lumineux de la structure et son optimisation affectera lourdement le coût et la masse du bâti-
ment.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 98


Figure 76 L’état de contraintes dans le noyau au niveau du sous-sol

Dans cette partie je présente le dimensionnement de la partie sous-sol du noyau, puisqu’elle


est la partie la plus sollicitée, et puis je justifie la réduction de l’épaisseur en fonction de la
hauteur par une vérification des contraintes dues aux efforts réduits au niveau de chaque
étage. J’utilise les références définis dans Tableau 23.

Pour économiser je ne présente que les dimensions et les caractéristiques finales considérées
en plus d’un aperçu du ferraillage réel. Les diagrammes, les résultats théoriques et le ferrail-
lage seront présentés dans les notes de calcul annexes.

J’adopte un enrobage de 3 cm pour tous les voiles.

La structure est analysée dans son intégralité sur RSA pour assurer le passage des différentes
sollicitations entièrement au noyau et aux autres éléments de la structure.

VII.1.2 Hypothèses de calcul


Pour le calcul des éléments du noyau je considère la classe de bé-
ton B40 d’une résistance caractéristique à la compression
40 . Autre que ceci je considère les hypothèses mises en œuvre
dans Chapitre IV.

VII.1.3 Voiles enveloppe (W)


VII.1.3.1 Avec ouverture
Longueur : 2,00 m

Epaisseur : 0,40 m

Hauteur : 3,50 m

Hauteur de la couronne : 0,30 m

Conditions aux appuis : plancher aboutissant de deux côtés


Figure 77 Voile enveloppe
Avec ouverture + Ferrail-
Ouverture : centrée de 1,2 m de largeur.
lage (RSA)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 99


VII.1.3.2 Sans ouverture
Longueur : 2,00 m

Epaisseur : 0,40 m

Hauteur : 3,50 m

Hauteur de la couronne : 0,30 m

Conditions aux appuis : plancher aboutissant de deux côtés

Enrobage : 3 cm

Voir annexe F.1 pour la note de calcul

VII.1.4 Voiles A
Longueur : 13,00 m

Epaisseur : 0,85 m Figure 78 Voile enveloppe


sans ouvertures + Ferrail-
Hauteur : 3,50 m lage (RSA)

Hauteur de la couronne : 0,30 m

Appui vertical : deux bords (Voiles


1)

Conditions aux appuis : plancher


aboutissant de deux côtés
Figure 79 Voile A + Ferraillage (RSA)
Ouverture : 4 ouvertures de 1,2 m
et une au centre d’un mètre de largeur

Voir annexe F.2 pour la note de calcul

VII.1.5 Voile B
Longueur : 16,77 m

Epaisseur : 0,80 m

Hauteur : 3,50 m

Hauteur de la couronne :
0,30 m Figure 80 Voile B + Ferraillage (RSA)

Appui vertical : deux bords (Voiles W)

Conditions aux appuis : plancher aboutissant de deux côtés

Ouvertures : deux ouvertures d’un mètre de largeur

Voir annexe F.3 pour la note de calcul

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 100


VII.1.6 Voile C
Longueur : 18,10 m

Epaisseur : 0,40 m

Hauteur : 3,50 m
Figure 81 Voile C + Ferraillage (RSA)
Hauteur de la couronne : 0,30 m

Appui vertical : deux bords (Voiles W)

Conditions aux appuis : plancher aboutissant de deux côtés

Voir annexe F.4 pour la note de calcul

VII.1.7 Voile D
Longueur : 16,96 m

Epaisseur : 0,80 m

Hauteur : 3,50 m
Figure 82 Voile D + Ferraillage (RSA)
Hauteur de la couronne : 0,30 m

Appui vertical : deux bords (Voiles W)

Conditions aux appuis : plancher aboutissant de deux côtés

Ouvertures : Deux ouvertures de 1,2 mètre et une d’un mètre.

Voir annexe F.5 pour la note de calcul

VII.1.8 Voile 1
Longueur : 2,90 m

Epaisseur : 0,48 m

Hauteur : 3,50 m

Hauteur de la couronne : 0,30 m

Appui vertical : deux bords (Voiles A et B)

Conditions aux appuis : plancher aboutissant de deux côtés

Voir annexe F.6 pour la note de calcul


Figure 83 Voile 1 + Fer-
raillage (RSA)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 101


VII.1.9 Voile 2
Longueur : 3,15 m

Epaisseur : 0,30 m

Hauteur : 3,50 m

Hauteur de la couronne : 0,30 m

Appui vertical : deux bords (Voiles B et C)

Conditions aux appuis : plancher aboutissant de deux côtés

Voir annexe F.7 pour la note de calcul


Figure 84 Voile 2 + Ferrail-
lage (RSA)
VII.1.10 Voile 3
Longueur : 3,40 m

Epaisseur : 0,30 m

Hauteur : 3,50 m

Hauteur de la couronne : 0,30 m

Appui vertical : deux bords (Voiles C et D)

Conditions aux appuis : plancher aboutissant de deux côtés

Voir annexe F.8 pour la note de calcul


Figure 85 Voile 3 + Ferraillage
VII.1.11 Voile 4 (RSA)
Longueur : 8,90 m

Epaisseur : 0,43 m

Hauteur : 3,50 m

Hauteur de la couronne : 0,30 m

Appui vertical : deux bords (Voiles C et W)

Conditions aux appuis : plancher aboutis-


sant de deux côtés Figure 86 Voile 4 + Ferraillage (RSA)

Voir annexe F.9 pour la note de calcul

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 102


VII.1.12 Réduction du noyau
La réduction du noyau peut être déterminé d’une façon exacte en justifiant tous les voiles du
modèle vis-à-vis aux différentes sollicitations.

Dans cette partie j’essaye de déterminer cette optimisation approximativement afin de réali-
ser une estimation générale des matériaux. Et ce en vérifiant les contraintes au niveau d’une
chaîne, ou famille, de voiles en fonction de la hauteur.

Le voile est considéré comme une console verticale encastrée en pied dans ses fondations et
sollicitée par :

• Moment fléchissent et effort normal provoqués par l'action sismique


• Effort normal dû a la combinaison des charges permanentes, d'exploitation ainsi que
la charge sismique.

Ce qui implique que le voile sera calculé en flexion composée et au cisaillement.

La vérification se fera selon le DTU 23.1, relatif aux murs et parois en béton armé, et confor-
mément aux règles parasismiques RPS2011.

VII.1.12.1 Longueur de flambement


= ∗
0,80 é ôé
(82)

= 0,8 é ôé
1,00 é ôé
Où Pour les murs armés

Hauteur du voile (sous plancher).

Pour les murs non armés45 on augmente avec 0,5, avec un maximum de 1.

Pour les murs raidis, on passe de à à l’aide d’un coefficient .

2,5 à é é
= −2
à2 é é
(83)

Avec l’épaisseur du voile.

Effort normal limite ultime


∗ ∗
= ∗ +
0,9 ∗
(84)
Avec Surface du béton résistante =L*(a-2cm)

= = 0,002 ∗ ∗

45
Mur dans lequel toutes les armatures mises en place ne découlent que des dispositions constructives
réglementaires : Chainages, armatures de comportement…

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 103


0,65
⎧ é
⎪1 + 0,2 ∗
⎪ 30
⎪ 0,65
= ≤ 50
⎨ 1 + 0,2 ∗
35
(85)
⎪ 0,65
⎪ > 50
⎪ 50
⎩ 1 + 0,2 ∗

L’élancement mécanique <80 ( en cm) :

= ∗ √12
−2
(86)
La justification des voiles doit être effectuée à mi-hauteur et au niveau du plancher
à ℎ

Avec


(87)
VII.1.12.2 Vérification à la flexion composée
Le modèle le plus simple d'un voile est celui d'une console sollicitée par un effort normal et
un effort tranchant constant sur toute la hauteur et un moment fléchissant qui est maximal à
la base du voile. La méthode choisie pour le calcul des voiles est la méthode linéaire simplifiée
qui suppose que les contraintes sont linéaires.

Les efforts du séisme ne sont pas toujours suivant une direction principale X ou Y, nous utili-
sons les combinaisons de Newmark qui nous permettent de combiner linéairement les compo-
santes de l'action sismique suivant les 2 directions de calcul considérées afin d'obtenir l'en-
semble des effets du séisme réels et faire le calcul avec le cas le plus défavorable.

Pour chaque combinaison on calcule les contraintes maximales aux fibres extrêmes par la for-
mule de la RDM :

=

(88)

∗ 6
= =

(89)

= ± ∗
,
∗ (90)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 104


Selon le signe de ces contraintes on peut déduire l’état de la section :

≥0
Contraintes Longueur tendue X Etat de la section

≤0
0 Entièrement comprimée

| | |; | | ∗ |
L Entièrement tendue

| |+| |
Partiellement comprimée

Tableau 30 Etat de la section du voile en fonction des contraintes

Vérifications à effectuer :

= max ; ≤ (91)

= ≤
∗ (92)

J’applique cette méthode sur la famille des voiles B.

0,9

0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180

Je considère les coefficients de réduction en fonction de la hauteur, calculés pour les voiles B,
pour estimer les épaisseurs du reste de famille de voiles, avec un minimum de 20cm.

Lors des calculs j’ai maintenu presque le même niveau de contraintes dans les voiles, du coup
je peux réduire le noyau avec le même taux de ferraillage calculé au niveau du sous-sol.

Voir annexe F.10 pour la note de calcul


Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 105
VII.2 Planchers
Sur RSA les planchers-dalles sont calculés selon la théorie des plaques, en utilisant la triangu-
lation de Delaunay46 pour générer un maillage adéquat.

Dans cette partie je présente le calcul d’un plancher externe.

Figure 87 Etat de contraintes dans un plancher

Afin de déterminer si le plancher serait une dalle champignon avec chapiteaux ou pas, une
vérification du poinçonnement doit être menée.

VII.2.1 Hypothèses de calcul


Le calcul sera selon BAEL91mod99 avec un cas de fissuration préjudiciable. D’après l'Annexe
Nationale Française de l’EN 1993-1-1 la flèche verticale maximale est limitée à L/200 au ni-
veau des planchers, soit 6 cm.

Je considère pour les planchers la classe de béton B40 d’une résistance caractéristique à la
compression 40 .

VII.2.2 Calcul des planchers


Pour les planchers du bâtiment je prends une épaisseur de 40 cm pour les étages courants et
50 cm pour les étages parking et les étages techniques.

Il s’est avéré que l’épaisseur de 30 cm est insuffisante pour la disposition des armatures.

Je considère le panneau Est du plancher externe du RDC. Comme mentionné précédemment


le plancher est modélisé sous formes de panneaux.

46
Algorithme géométrique de triangulation.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 106


Sur RSA je calcule ce panneau vis-à-vis de la flexion et
de la compression/traction en tant que coque béton
armé avec vérification du poinçonnement. Les moments
dimensionnants sont calculés, suivant la méthode des
moments équivalents (NEN), à partir des différentes sol-
licitations.

Le calcul des moments dans le panneau se fait par trans-


mission des moments entre les nœuds des éléments finis.

Je prends les sections théoriques d’acier maximaux dans


chaque lit et suivant chaque direction, calculé à partir
des moments ultimes de flexion. Puis je calcule le ferrail-
lage des lits selon les directions X et Y.

Nous avons des moments ultimes maximaux : Figure 88 Panneau Est du plancher ex-
terne (etg35) + maillage

M(MN*m/m) /Lit X sup X inf Y sup Y inf


Mx(+) 0,38 -0,11 0,25 0,22
Mx(-) 0,33 -0,30 0,22 -0,10
My(+) 0,18 -0,02 0,58 0
My(-) 0,13 -0,22 0,55 -0,32
Tableau 31 Moments dans le panneau (ELU)

Pour chaque direction on considère le moment ultime maximal, du coup on a un ferraillage


théorique par lit

At (cm2/m) /Lit X sup X inf Y sup Y inf


74,58 44,1 58,22 47,73
Tableau 32 Ferraillage théorique

Par conséquent je choisis une combinaison de barres HA25 et HA32 en plus d’un treillis
soudé de type ST65C47 au niveau du lit supérieur.

• Ferraillage supérieur

(mm) E48 (cm) At (cm2/m) Ar(cm2/m)


Ax 25 10 44,1 49,1
Ay 25 10 47,73 49,1
Tableau 33 Ferraillage supérieur

47
Maille 10*10 cm en fils HA de 9 mm.
48
Espacement

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 107


• Ferraillage inférieur

(mm) E (cm) At (cm2/m) Ar(cm2/m)


Ax 32 10 61,86 80,24
Ay 25 10 45,5 49,1
Treillis 2 x ST65C 12,72 12,72
Tableau 34 Ferraillage inférieur

• Quantitatif

Volume de Béton = 148,39 (m3)

Surface de Coffrage = 370,98 (m2)

Périmètre de la dalle = 107,18 (m)

Densité de ferraillage = 464,29 (kg/m3)

• La flèche maximale calculée par RSA est 4,8 cm.

VII.2.3 Calcul du poinçonnement


Sous l´action de forces localisées il y a lieu de vérifier la résistance des dalles au poinçonne-
ment par effort tranchant.

On admet qu’aucune armature d´effort tranchant n´est requise, si la condition suivante est
satisfaite :

≤ 0,045 ∗ ∗ℎ∗ (93)


La charge de calcul vis-à-vis de l’état ultime

ℎ L’épaisseur totale de la dalle

Le périmètre du contour de l’aire sur laquelle est appliquée la force localisée.

Si cette condition n’est pas satisfaite, on considère le contour parallèle à qui vérifie l’iné-
galité. Dans ce cas on dispose des armatures d´effort tranchant dans toute la zone intérieure
à ce périmètre.

La justification vis-à-vis de l´état limite ultime des armatures s´exprime par la relation :
0,3 ∗
0,9 ∗ cos +
(94)
En bornant supérieurement à 3,3MPa.

Avec l’angle d’inclinaison des armatures par rapport à l’axe perpendiculaire sur le plan de
la dalle.

Je vérifie le poinçonnement du plancher inférieur du parking sous la force poinçonneuse régle-


mentaire pour les véhicules légers. Je revérifie ainsi le poinçonnement au niveau des planchers

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 108


externes vu que la compatibilité des algorithmes du logiciel avec les éléments inclinés est très
limitée.

VII.2.3.1 Plancher externe


Au niveau de l’étage 34, le plancher repose sur des poteaux circulaires d’un diamètre de 0,9
m. Nous avons un effort de poinçonnement de 4 MN.

D'après l'article A.5.2.42 du BAEL91 on trouve que la dalle supporte une contrainte maxi-
male de cisaillement 0,045 ∗ 1,2 .

Si on considère la diffusion au feuillet moyen à 45°, le périmètre de la zone cisaillée est


2,45

u=4,08 m. Donc la contrainte de cisaillement . Dans ce cas j’aug-
mente le périmètre de la zone cisaillé. Par contrainte architecturale, la considération des cha-
piteaux dans l’étage courant est très limitée.

Une zone circulaire d’un diamètre de 2 mètres aurait un périmètre u=12,60m, ce qui donne
0,80 qui est largement admissible.
, ∗
, ∗
En considérant des armatures de poinçonnement droites on aura :
0,0001 / et donc on considère la densité minimale d’armatures transversales 0,4 ∗
3,2 / .

On prend des cadres de diamètre 8 mm espacés de 14 cm.

Figure 89 Disposition constructive des cadres autour du poteau

VII.2.3.2 Plancher parking


Le plancher parking a une épaisseur de 50 cm. D'après l'article A.5.2.42 du BAEL91 on
trouve que la dalle supporte une contrainte maximale de cisaillement 0,045 ∗
1,2 .

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 109


Les poteaux parking atteignent un effort normal maximal Pu=6,2 MN, avec une section car-
rée de 0,45*0,45 m2.

45°. Donc la contrainte de cisaillement = = 3,26


Le périmètre de la zone cisaillée u= 3,80 m si on considère la diffusion au feuillet moyen à


. Dans ce cas j’augmente
l’épaisseur et/ou le périmètre de la zone cisaillé.

Je prends un périmètre u = 5,2 m avec une épaisseur totale d’un mètre, dans ce cas =
1,19 . Donc je considère un chapiteau de section carrée 1,3*1,3 m2 avec une retombée de
50cm. Puisque l’étage est consacré pour le parking donc il n’y a pas de contraintes architec-
turales.

≥ =
, ∗
, ∗
En considérant des armatures de poinçonnement droites on aura :
9,63 / .

On considère des cadres de diamètre 12 mm espacés de 12 cm.

Pour les parcs de stationnement de voitures légères, on considère une charge poinçonneuse

u=4,40 m ce qui donne une contrainte de cisaillement = = 0,002


égale à 8 kN sur un carré de 10 cm de côté. Dans ce cas le périmètre de la zone cisaillé


qui est lar-
gement admissible.

≥ =
, ∗
, ∗
En considérant des armatures de poinçonnement droites on aura :
−11 / . Et donc on considère la densité minimale 3,2 cm2/m.

On prend des cadres de diamètre 8 mm espacés de 14 cm.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 110


Chapitre VIII. Fondations et soutènement

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 111


Le bâtiment a deux sous-sols sur une profondeur totale de 9 m, j’envisage des murs de soutè-
nement autour du bâtiment pour contenir le sol sur toute la profondeur concernée. Les fonda-
tions du bâtiment seront constituées d’un radier rigide que je justifie ci-après.

VIII.1 Radier
VIII.1.1 Généralités et justifications
Un radier se présente comme un plancher renversé avec ou sans poutre, s’étendant sur toute
la surface du bâtiment, recevant du sol des charges réparties ascendantes, la réaction du sol,
et prenant appuis sur les poteaux et murs qui exercent sur lui des charges descendantes.

L’utilisation du radier est justifiée si la portance du sol est faible, ou les charges sont élevées,
et donc le radier joue le rôle d’un répartiteur de charges.

Lorsque le sous-sol d'un bâtiment est inondable : Le radier joue alors le rôle d'un cuvelage
étanche pouvant résister aux sous-pressions.

Pour notre bâtiment j’opte pour un radier rigide non nervuré d’une surface totale de 2202m2.

Les calculs et les justifications détaillés seront présentés dans la note de calcul.

VIII.1.2 Hypothèses

= 40
Je considère pour le radier la classe de béton B40 d’une résistance caractéristique à la com-
pression . Je justifie les fondations selon le DTU 12.13.

VIII.1.3 Chargement
En total 77 éléments aboutissent au radier :

• 2 poteaux noyau
• 12 poteaux principaux
• 43 poteaux parking
• 5 voiles de soutènement
• 15 Voiles du noyau

Je prends les enveloppes maximales des charges, statiques et sismiques, calculés par RSA en
ELU, ELS et ELA.

Pour les combinaisons sismiques, j’utilise les combinaisons de Newmark. Je prends les charges

culaire par les coefficients ±0,3.


sismiques de l’axe considéré puis je les combine avec les charges sismiques de l’axe perpendi-

VIII.1.4 Pré dimensionnement


L’épaisseur du radier est estimée à l’aide de la formule de vérification de sa résistance au
poinçonnement (BAEL A.5.2.52) des voiles et des poteaux en dessus :

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 112


≤ 0,045 ∗ ∗ℎ∗ (95)
Avec L’effort normal ultime à la base de l’élément

Périmètre de l’élément

ℎ La hauteur du radier

Je prends la hauteur du radier h = 2 m.

VIII.1.5 Vérification de la surface du radier


La surface du radier doit vérifier l’inégalité :

(96)
On a 2202 ²; 100200 ; 8 et donc la condition de surface est
vérifiée.

VIII.1.6 Calcul des raideurs verticales du sol


J’utilise la calculette RSA de la raideur du sol où j’introduis la stratification, les dimensions
du radier ainsi que la contrainte appliquée sur ce dernier.

Figure 90 Calcul de la raideur du sol

VIII.1.7 Le débord
Le débordement est déterminé par la relation :

max ; 30
2
(97)
J’adopte un débord d=4 m selon X et Y.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 113


VIII.1.8 Vérification de la rigidité
La rigidité du radier est vérifiée si :

≤ ∗
2
≤ ℎ 2∗
(98)

Avec La longueur élastique :

= 4∗

(99)

Inertie de la section

Module d’élasticité du béton

Coefficient de réaction du sol

Nous avons = 228,9 .

VIII.1.9 Vérification de la sous pression de l’eau


Nous n’avons aucun ancrage dans le sol prévu, et donc la stabilité générale de l’ensemble de
la structure vis-à-vis de la sous pression doit être assurée par son poids propre :

≥ 1,1 ∗ ∗ ∗ ∆ℎ (100)
Avec 1,1 Coefficient de sécurité

Poids volumique de l’eau (1T/m3)

Surface plane de cuvelage

Poids propre de l’ouvrage à vide

∆ℎ Différence de niveau maximal entre le niveau des plus hautes eaux prévisibles
et la face inférieure du radier.

Nous avons ∆ℎ 8 et = 2202 ² et = 67900 T et donc le poids propre assure la sta-


bilité de la structure vis-à-vis de la sous pression de l’eau.

VIII.1.10 Vérification de la portance


On calcule la contrainte admissible limite du sol par la relation

= ∗
1,33 à ′
(101)

= 1,995 à ′
2,25 à ′
Avec

Et on la compare avec les contraintes transmises au sol dans les différents cas.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 114


VIII.1.11 Vérification du cisaillement
Le radier est résistant au cisaillement si :

− 1,8 ∗ ℎ ∗ ≤ 0,07 ∗
ℎ ∗ 0,9
(102)
Avec la contrainte maximale transmise au sol.

ℎ Hauteur du sol au-dessus du radier

Le débord maximal

VIII.1.12 Vérification du poinçonnement


Je vérifie la résistance du radier au poinçonnement de chaque élément par la relation présen-
tée dans VIII.1.4.

VIII.1.13 Principe de calcul


La dalle du radier s’agit d’une plaque qui est un élément bidimensionnel, du coup la distribu-
tion des moments ne relève pas de la théorie simplifiée de la RDM mais plutôt de la théorie
des plaques et coques.

Pour simplification, nous pouvons assimiler la dalle a une superposition de poutres dans les
deux directions X et Y. Ainsi nous aurions pris en considération les moments selon X et selon
Y.

Les moments Mx et My sollicitent les fibres de la dalle selon la zone :

• Zone d’appui : Mx et My tendent les fibres inférieures.


• Hors zone d’appui : Mx et My tendent les fibres supérieures.

Pour chaque combinaison on calcule les excentricités, les inerties et les moments Mx My.

Tout calcul fait, le radier est vérifié

Voir annexe G.1 pour la note de calcul

VIII.1.14 Ferraillage
Le ferraillage comporte deux lits d’armatures, inférieur et supérieur, comportant des arma-
tures dans les deux directions X et Y.

Après calcul de ferraillage, l’épaisseur du radier est insuffisante pour les dispositions des ar-
matures. Je prends une épaisseur h=3 m et je revérifie le radier vis-à-vis aux différentes sta-
bilités et sollicitations et je garde les mêmes hypothèses et considérations.

VIII.1.14.1 Variante rigide


Je considère les efforts réduits calculés sur RSA dans les différentes combinaisons : ELU, ELS
et ELA. On calcule les excentricités des efforts pour déterminer l’excentricité générale des ef-
forts combinés. Par la suite on calcule l’inertie du radier et les moments totaux Mx et My.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 115


Pour cette variante je considère le ferraillage maximal, calculé selon la méthode des moments
réduits, pour tout le radier. Nous aurons donc :
Nappe INF Nappe INF Nappe Nappe
sens X sens Y SUP sens X SUP sens Y
As (cm²/ml) 32,41 32,41 777,75 259,25
Φ 12 14 32 20
Nb/ml 11 10 11 10
Nb lits/ml 3 3 9 9
Ar (cm²/m) 37,32 46,18 1351,14 282,74
el (cm) 9 10 9 10
Tableau 35 Ferraillage radier

Où As : ferraillage théorique

Ar : ferraillage réel

Le nombre de barres sup et inf sont égaux dans chaque direction pour pouvoir disposer le fer-
raillage transversal entre les deux nappes.

Cette variante est très pratique dans l’exécution or elle est coûteuse.

D’un point de vue géotechnique, on favorise la variante rigide pour éviter la problématique
des tassements différentiels sous le radier.

VIII.1.14.2 Variante souple


Dans cette variante je détermine le ferraillage par zone, du coup les zones moins sollicitées
auront moins de ferraillage ce qui nous permettra d’économiser dans les sections d’acier.

Je calcul le ferraillage théorique sur RSA en prenant compte l’élasticité du sol et la présence
de l’eau et l’agressivité du milieu selon le DTU 14.1.49

Il s’agit d’un milieu en eau normale d’un niveau haut et d’une agressivité élevée.

La contrainte de traction de l’acier tendu, sur la face destinée à recevoir le revêtement d’im-
perméabilisation, est limitée en fonction du type de béton et du diamètre des aciers

2 ∗
= min ; ∗ + 30
3
(103)

Avec = 320

= 1,6 Pour les aciers HA

Diamètre de la barre en mm

La majoration de 30 ne peut être appliquée dans le cas d’eaux saumâtres ou agressives.

Le ferraillage est calculé dans les deux directions pour la flexion composée.

49
Cahier des clauses techniques des Travaux de cuvelage

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 116


Figure 92 Ferraillage théorique direction X (Supérieur et inférieur)

Figure 91 Ferraillage théorique direction Y (Supérieur et inférieur)

Afin de déterminer le ferraillage réel je défini


des zones de ferraillage pour chaque lit et
dans chaque direction.

Je considère la zone de base composée d’une


combinaison de barres et de trellis soudés.
Par la suite je considère des zones denses
sous le noyau et les groupes de poteaux.

La densification des zones peut etre exécutée


avec des barres différentes de celles de la
zone de base, or l’espacement reste
proportionnel.

Pour les résultats de ferraillage Voir


Figure 93 Zonage manuel du lit inférieur (direction X)
Annexe G.2

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 117


VIII.2 Soutènement
VIII.2.1 Généralités
Je prévois des voiles au niveau du sous-sol pour contenir les sols. Ces voiles vont assurer le
soutènement intégré au niveau du bâtiment.

J’ai défini la poussée du sol sur RSA pour générer les sollicitations de soutènement et calculer
le ferraillage.

Puisque la nappe phréatique est à 6 mètres au-dessus de la base des voiles, on doit prévoir
des couches d’étanchéité.

Pour ne pas charger les voiles par les charges des rives des planchers, j’ai conçu une superpo-
sition voiles/poteaux parking, dans ce cas les charges du plancher vont être acheminées, dans
leur quasi-totalité, dans les poteaux.

Figure 94 Voile de soutènement + Poteaux + Chargement

Le radier joue le rôle de la semelle du voile et les planchers supérieurs des étages B1 et B2
servent en tant qu’appuis linéaires.

Figure 95 Cartographie des moments ultimes MY

VIII.2.2 Hypothèses
Je considère pour les voiles de soutènement la classe de béton B40 d’une résistance caractéris-
tique à la compression 40 .

Les voiles seront calculés en flexion composée en tant que coques BA.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 118


VIII.2.3 Calculs géotechniques
L’inclinaison du voile = 0 et l’inclinaison du talus = 0.

[m]
5,00

0,00
[T/m2] 5,10 10,20
Figure 96 Diagramme de poussée

Nous avons :

cos −
=
sin + ∗ sin −
cos ∗ cos + ∗ 1+
cos + ∗ cos −
(104)

cos +
=
sin + ∗ sin +
cos ∗ cos + ∗ 1+
cos + ∗ cos −
(105)

Où est l’angle de frottement

Couche Niveau (m) Φ (deg) Ka K0 Kp


Sables et graves compacts 5,6 35° 0,871 0,426 3,690
Schiste 4,1 10° 0,704 0,826 1,420
Tableau 36 Calculs géotechniques

VIII.2.4 Dimensionnement
Je considère le voile de soutènement sud :

• Longueur : 48,00 m
• Epaisseur : 0,40 m
• Hauteur : 9,00 m
• Hauteur de la couronne : 0,50 m
• Conditions aux appuis : appuyé en tête et au milieu sur des planchers, et encastré sur
le radier.
• Enrobage : 5 cm

Voir annexe G.3 pour la note de calcul

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 119


Chapitre IX. Approche économique

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 120


Afin d’estimer le coût des gros œuvres en matières premières, j’étudie les quantités d’acier et
du béton pour chaque famille d’éléments de la structure.

Cette approche me permettra aussi d’analyser les variantes des poteaux principaux.

IX.1 Matériaux
Les éléments de la structure sont en béton armé, du coup les matériaux à considérer seront
l’acier haute adhérence 500MPa et le béton en deux classes : B30 et B40.

La formulation et la justification du prix50 d’un mètre cube de béton est comme suit :

Béton ordinaire

Matériau U Qte Prix HT (Dhs/U) Prix total HT (Dhs)


C30/35 C40/45 C30/35 C40/45
Sable m3 0,553 250 138,25
Gravier m3 0,729 120 87,48
Ciment T 0,25 1000 1200 250 300
Eau m3 0,125 3,5 0,4375
Total (Dhs) 476,2 526,2
Tableau 37 Formulation béton ordinaire

Béton de fondations

Prix UHT Prix total


Matériau U Qte
(Dhs/U) HT (Dhs)

Sable m3 0,541 250 135,25


Gravier m3 0,713 120 85,56
Ciment T 0,3 1200 360
Eau m3 0,15 3,5 0,525
Total (Dhs) 581,4
Tableau 38 Formulation béton de fondations

Pour l’acier je prends un prix unitaire de 10 Dhs/kg HT pour l’acier d’armatures HA500 et
14Dhs/kg HT pour l’acier de profilés S355.

Le prix de l’acier profilé rendu chantier et installé s’élève à 25 Dhs/kg HT.

Les charges de la main d’œuvre pour la fabrication du béton sont estimées à 90Dhs/m3.

Le prix de revient d’un coffrage classique se calcule ainsi :

• Matières premières = Bois de coffrage (5 à 6 cm d’épaisseur) + Contrefort.


• Main d’œuvre de fabrication = mise en place + décoffrage + nettoyage.

50
Prix secs rendus chantier (HT)

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 121


Selon des spécialistes, le coût de matières premières pour un bois de 3500Dhs/m3 est de
270Dhs/m2. Pour la main d’œuvre on peut prendre 60 Dhs/m2 pour 18Dhs/h/MO.

Du coup, le prix de revient estimé du coffrage s’élève à 330 Dhs/m2.

IX.2 Quantitatif
IX.2.1 Planchers
Je considère les densités de ferraillage calculées pour le plancher externe et le plancher par-
king.

Les planchers seront exécutés en béton B40.

Qte/etg Total
51 52
Plancher Sc Nb Ep Df Béton Acier (kg) Béton Acier
(m²) (m) (kg/m3) (m3) (m3) (kg)
B1 - RDC 2118 2 0,5 464,3 1059 50493,12 2118 983387,4
1-37 901 39 0,4 464,3 360,4 11734,624 14056 6526015
38 - 39 905 2 0,4 464,3 362 11786,72 724 336153,2
40 985 1 0,4 464,3 394 12828,64 394 182934,2
41 119 1 0,2 464,3 23,8 999,6 23,8 11050,34
Total 17315 8039540
Tableau 39 Métré planchers

Surface de coffrage totale des planchers : 42289 m2.

IX.2.2 Voiles
Je considère les taux de réduction, en fondation de la hauteur, calculés en VII.1.12 pour esti-
mer les épaisseurs des voiles dans les étages supérieurs avec une épaisseur minimale de 20 cm.

Tout calcul fait, nous avons un total de 7185,43 m3 de béton B40 et 613586,8 kg d’acier, avec
une surface de coffrage totale de 9786,5 m2.

Voir annexe H pour le calcul détaillé

IX.2.3 Voiles de soutènement


Qte/m Total
Df
Lt53 (m) Sc Béton Acier Sc Béton Acier
(kg/m3)
(m²/m) (m3/m) (kg/m) (m²) (m3) (kg)
138,7 19,9 18 3,6 71,64 2496,6 499,32 9936,468
Figure 97 Métré voiles de soutènement

51
Surface de coffrage
52
Densité de ferraillage
53
Longueur totale

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 122


IX.2.4 Poteaux principaux
IX.2.4.1 Variante béton armé
Classe de béton : B30.

Etages D Sc Nb Nb Qte/etg/elmt Total


(m) (m²) étg élmt/etg Béton Acier Béton Acier
(m3) (kg) (m3) (kg)
32-40 0,8 9,22 9 1,7 716,6 183,6 77392,8
22-31 1 11,5 10 2,7 962,5 324 115500
12-21 1,1 12,7 10 3,3 1242,6 396 149112
9-11 1,2 13,8 3 3,9 1462,6 140,4 52653,6
4-8 1,3 15 5 12 4,6 1804,7 276 108282
3 1,3 23,3 1 7,2 2833,9 86,4 34006,8
1M-2 1,3 15 2 4,6 1804,7 110,4 43312,8
RDC-1 1,4 25,1 2 8,3 3281 199,2 78744
B1 1,5 17,3 1 6,1 2279,2 73,2 27350,4
Total 1789,2 686354,4
Tableau 40 Métré poteaux principaux

Surface de coffrage totale des poteaux principaux 6747,31 m2.

IX.2.4.2 Variante mixte


Je considère le poteau mixte calculé en V.3.2.3.

Sections (m²)
Béton Acier
Armatures Profilé
0,76 0,0009 0,0503
Tableau 41 Caractéristiques de la section mixte

Qte/elmt
Longueur Béton Acier (kg)
poteau (m) (m3) Armatures Profilé
3,64 2,766 25,717 1437,272
5,72 4,347 40,412 2258,571
Tableau 42 Métré poteau mixte

IX.2.5 Poteaux noyau


Classe de béton : B30.

Je considère les poteaux calculés manuellement.

Qte/etg/elmt Total
D Nb Nb
Etages Béton Acier Béton Acier
(m) etg Elmt/etg
(m3) (kg) (m3) (kg)
31-40 0,3 10 0,246 14,73 4,92 294,6
2
20-30 0,4 11 0,437 18,605 9,61 409,31

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 123


8-19 0,5 12 0,683 36,631 16,39 879,14
RDC-7 0,6 9 1,54 114,786 27,72 2066,15
B1 0,7 1 1,338 73,933 2,68 147,87
Total 61,32 3797,07
Tableau 43 Métré poteaux noyau

Surface de coffrage totale des poteaux du noyau 541,45 m2.

IX.2.6 Poutres
Surface de Qte/elmt Total
Classe de
Désignation Nb coffrage Béton Acier Béton Acier
béton
m²/elmt (m3) (kg) (m3) (kg)
Poutres Famille 1 2,81 0,34 93,69 14,28 3934,98
auxi- Famille 2 B30 42 3,38 0,4 107,53 16,8 4516,26
liaires Famille 3 7,34 1,26 103,15 52,92 4332,3
Poutres escalier 83 6,32 0,94 119,36 78,02 9906,88
B40
Poutre courbe 43 59,86 21,48 2763,42 923,64 118827,1
Tableau 44 Métré poutres

Surface de coffrage totale des poutres 3666,8 m2.

IX.3 Etude de prix


IX.3.1 Poteaux principaux
Dans l’étude que j’ai menée, les poteaux principaux constituent les éléments les plus intéres-
sants qui font un bon sujet d’optimisation et d’étude de variantes.

J’ai proposé, au niveau du sous-sol, une variante de poteau mixte afin de la comparer avec la
variante en béton armé en termes de coût.
Longueur Béton Acier armatures Acier profilé Total prix
poteau Qte PU Qte (kg) PU Qte (kg) PU HT (Dhs)
(m)
(m3) (Dhs/m3) (Dhs/kg) (Dhs/kg)
3,64 2,22 25,06 1255,86 33015,41
616,2 10 25
5,72 3,49 39,38 1973,49 51881,35
Tableau 45 Etude de prix poteau mixte

Longueur Béton Acier armatures Coffrage Total prix


poteau Qte PU Qte PU Qte PU HT (Dhs)
(m) (m3) (Dhs/m3) (kg) (Dhs/kg) (m²) (Dhs/m²)
3,64 6,1 2279,2 25,1 34528,82
566,2 10 330
5,72 8,3 3281 17,3 43218,46
Tableau 46 Etude de prix poteau principal BA

Nous pouvons constater que la solution des poteaux mixtes n’est rentable que pour les po-
teaux inférieurs du sous-sol B1. L’avantage de cette solution est l’économie en matière de cof-
frage et la facilité de fabrication, or la solution en béton armée nécessite beaucoup plus de
soin au niveau de l’exécution du ferraillage.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 124


IX.4 Etude globale
On considère la taxe sur la valeur ajoutée fixé à 20%54.

Béton B40 Acier Coffrage


Total HT
Désignation PU PU Qte PU
Qte (m3) Qte (kg) (Dhs)
(Dhs/m3) (Dhs/kg) (m²) (Dhs/m²)
Voiles 149,1 57398,7 9786,54 3895420,62
Planchers 27,36 616,2 1231,84 42289 13984547,6
Poutres 1001,66 128733,9 3098,54 2927080,49
Radier 6651 3117185 2637 36507541,4
671,4
Voiles de soutènement 499,32 9936,47 10 2496,6 330 1258486,13
Béton B30
Poteaux principaux 1789,2 688784,4 6747,31 10127501,9
Poteaux noyau 61,32 566,2 3797,07 451,447 221667,549
Poutres auxiliaires 84 12783,54 568,26 362922
Total HT (Dhs) 69285167,2
Total TTC (Dhs) 83142200,7
Tableau 47 Etude de prix

54
Article 13 de la loi n° 30-85

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 125


Conclusion
L’objectif de ce projet, étant la conception, étude et de dimensionnement la tour JW Mar-
riott Casablanca Marina, il s’est avéré nécessaire de réaliser, dans un premier temps, un état
des lieux et un benchmark des tours réalisées au niveau mondial, notamment les tours twis-
tées ; et ce afin d’établir une conception moderniste conformément aux exigences architectu-
rales

Avant d’entamer l’étude j’ai modélisé la structure sur Robot Structural Analysis afin de faci-
liter la définition des charges et l’étude du comportement de cette structure complexe.

Ensuite, j’ai défini les hypothèses qui vont me servir dans l’étude de la structure. Cette étude
comporte deux approches : une approche statique et une approche dynamique.

Dans l’approche statique, j’ai étudié le comportement de la structure vis-à-vis des sollicita-
tions statiques pour établir la descente de charges et dimensionner les éléments qui travaille-
ront qu’en statique.

Quant à l’approche dynamique, j’ai commencé par l’étude des sollicitations du vent manuelle-
ment suivant deux méthodes différentes en sollicitant la surface maximale du bâtiment, puis
j’ai effectué une simulation du vent itérative et précise sur RSA.

Ensuite, j’ai étudié la réponse modale de la structure afin d’établir une analyse sismique con-
forme à l’RPS et générer les combinaisons sismiques et accidentelles.

Les deux approches m’ont permis de générer les combinaisons dimensionnantes dont je consi-
dère les enveloppes maximales pour dimensionner les éléments de la structure.

Le dimensionnement a été effectué en deux parties : la partie des plaques et coques, dans la-
quelle j’ai dimensionné et calculé les planchers et les éléments du noyau et la partie des fon-
dations et soutènement.

Enfin, j’ai étudié la structure dans une approche économique pour établir quelques estima-
tions concernant les coûts, ce qui va constituer un outil d’aide à la décision concernant les va-
riantes éventuelles.

Ce projet, qui associe technique, ingénierie et art, m’a permis de mettre en œuvre mes con-
naissances dans un cadre très enrichissant. C’est une opportunité dans laquelle j’ai pu déve-
lopper mes compétences en termes d’ingénierie d’étude et j’ai acquis des connaissances avan-
cées à propos des structures.

Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 126


Bibliographie
AFNOR. Novembre 1988. DTU 12.13 Règles pour le calcul des fondations superficielles.
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AFNOR. 1977. NF P 06-004. Paris: CSTB.

AFNOR. 2007. Règles NV65 (DTU P06-002) (avril 2000) : Règles de calcul définissant les
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BOUCHER-TRUDEAU, Mathieu. 2010. Comportement en flexion composée de poteaux


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Coquillat, Thierry. 2016. De la conception à la réalisation d’une tour de grande hauteur.


Paris: HAL.

Davidovici, Victor. 1995. Formulaire du béton armé. Vol. 2. Paris: Publications du Moniteur
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Moniteur).

DIVER, Marius. 1972. CALCUL PRATIQUE DES TOURS EN BETON ARME. Vol. Action
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April 2009. Eurocode 4: Design of composite steel and concrete structures. Brussels:
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J.M.JAEGER, C.RICHÉ, J.ABOUEZZI, P.MUGNIER, J.TANANT, Y.KRYSINSKI. 2009.


«Comportement dynamique des tours de grande hauteur.» Villes durables
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J.Perchat. s.d. «Béton armé - Règles BAEL.»

J.Perchat/J.Roux. s.d. Pratique du BAEL91. Paris: EYROLLES.

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l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR).

l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR). 2009. «NM 10.1.008 Béton : Spécifications,


Performances, production et conformité.» Norme marocaine homologuée, Rabat.

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Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l'Aménagement de l'Espace-Direction Technique
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Mohamed FELLAH | Mémoire du travail de fin d’étude Page | 128


Annexes
Les annexes sont jointes dans le cahier des plans et annexes.

Liste des annexes :


Annexe A
A.1 Poteau parking
A.2.1 Poteau principal (Calcul manuel)
A.2.2 Poteau principal (Expert BA)
Annexe B
B.1.1 Poutre auxiliaire (Famille 1)
B.1.2 Poutre auxiliaire (Famille 2)
B.1.3 Poutre auxiliaire (Famille 3)
B.2 Poutre escaliers
Annexe C
C.1 Poteau noyau
C.2 Poutre courbe
Annexe D
D.1 Calcul au vent (Méthode standard)
D.2 Calcul au vent (Méthode tours-BA)
Annexe E
E.1 Analyse modale
E.2 Vérifications sismiques
Annexe F
F.1.1 Voile W (Avec ouverture)
F.1.2 Voile W (Sans ouverture)
F.2 Voile A
F.3 Voile B
F.4 Voile C
F.5 Voile D
F.6 Voile 1
F.7 Voile 2
F.8 Voile 3
F.9 voile 4
F.10 Réduction du noyau
Annexe G
G.1 Radier
G.2 Ferraillage Radier
G.3 Mur de soutènement
Annexe H Métré des voiles

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