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SYNONYMES GRECS.

A.
I . Αγαθός, Εσθλός, Εΰς, Ενηής, Καλός, Καλός χάγαθός,
Κρήγυος, Χαΐος, Χρηστός, Σπουδαίος, Επιαχης, Αρυρωι/,
Κείνος.

ΑΓΑΘΟΙ, ή, όν (de άγαν ou de αγαστό;), bon, dans un sens


très-étendu comme en français, propre à quelque chose. Αγαθό;
γ«*>ργβ;, ίππ«ν;, ΐατρίς, Xen. Cyr. I , 5 .... 6 , bon laboureur,
bon cavalier, bon médecin. Dans Homère, distingué par quelque
avantage physique $Βοήν αγαθό; Λιορή&κ, / / . I I , 565, Diomède,
bon à pousser le cri de guerre, e’est-à-dire brave au combat. En
parlant de ehoses, bon, c’est-à-dire utile, avantageux, efficace,
fertile en parlant de la terre ; au figure, bon , vertueux : Ovx ipa
otovTi, iâv pi τι; σώγρων xai αγαθό; r,, sùèaipova clvai, Plat.
Alcib, I, 184, il n’est donc pas possible dêtre heureux, à moins
d’être sage et vertueux.
ΕΣΘΛ0Σ, ή, όν, poétique dans toutes les siguifications de
αγαθό;; brave, par opposition à χαχό; dans Homère : Μοίραν
3’ οντινά fijpi irtfV/[ttT>ov sppsvai άνόρών ον χαχόν, où3i piv ίσθλόν,
II. V I , 489, et je pense qu’aucun homme n a f u i la destinée,
ni lâche ni même brave. On le trouve aussi dans Xénophon, qui
se sert souvent de locutions poétiques, opposé il πονηρό; s Καίτοι
ίγύ oîpa« oùjipiav άριτήν άσχιϊαθαι wit’ ανθρώπων ώ; ur.Sc/
πΧώον ϊχωσιν οΐ «τθλοΐ γηόρινοι τό>ν πονηρών, Xen. Cyr. I , 5, 20,
je crois pourtant que la vertu n’est pratiquée par les hommes que
pour que les bons soient mieux partagés que les méchants.
È ï ï , l i , poétique et épique dans tous les sens d’αγαθό;.
Αχαραvt' àvv τ« ρίγαν τ», II. V I, 8 , le fo r t et grand Acamas.
2 ΑΓΑΘΟΣ.
Δβιβΐ yip τι nii'ji χαταχιιατκι iv Διό; o>hi ΐώρων ota itiom χαχών,
ϊτιρος β! ii«jv, /Λ XXIV, 548 , en effet deux vases sont placés
sur le seuil He Jupiter, pleins des doris tpi1il diépenie, Γιιη
des mauvais, Γantre des bons. Son composé, ÉNHHS (4, é),
f il poétique. <3; toi ίταΐραν /iriyvtv insim τι χρατιρόν τ ι, IL λ Χ Ι ,
1)6, qui tua ton ami si bon, si brave. Le neutre, iû, est reste
comme adverbe dans la prose.
ΚΛΛ0Σ, χαλί, au propre beau, en parlant des personnes et
de* choses. Ncxâ î i x*i aiiijpov χαϊ jrüp χαλί τι; οναα, A naer.
Od. 4 , une belle triomphe et du f e r et du f i n . Au figuré, niais
jamais en parlant de* personnel, et plut loiivent bu parlant des
actions, beau, bon, sous le rapport moral, d’où honufti, Ver­
tueux, honorable, en quoi il diffère ιΓάγαδός, qui signifie plus
particuliérement te qui est utile, avantageux .* Πρόχηται toi;
vtfcéWi» iyabà ίχ Μ , χαλά dxoùitv, Λ'en. Cyt. V II, 1, V, obtenir
des avantages, etatndfe des éloges, tel en te prit réservé aux
vainqueurs.
KAAÔt ΧΑγαθΟς , pouf Ιιαλό; *sà hqubii, proprement beau et
bon, qui réunit tons les atahtages physiques et mown*, au
figuré i d’où parfait, accompli .· K τ* χαλά ittUvo rt/SMf**·
xit, tirtra ftoutv, Xen. Metn. 1 , 6 , 13, fa ite ce qui convient h
un citoyen accompli. Dans ttu seul spécial, au pluriel, et xalit
xàyaioi, répond exactement au français Its gentilshommes, les
nobles, lu classe élevée dans un É tat, les gens distingués par
leur naissance cl leurs bleu*, optimates ι οΰδιίς άν tav χαλ*ν
xiyuéav lx4>v ifbtvn fltpaiW κιζό; ιών, Xen· Cyr. 1V, 3 , 5 , àtteuh
Perse de la classe dis gentilshommes ne voudrait tIre vu allant
à pied.
R é tifro i (4, «). On lé dérive de xtap et de y «i«, qui réjouit
le rotor; fiüUniami, de χρίαιμο;; dans Homère et Platon, bon,
Utile t ΜάνΤι χαχών où *ώιίοτi tioi τ4 xpiyvov ιϊάΐς, II. 1 , 106,
prophète de malheitis, fumais tu ne m’as rien dit de boit,
XAtOÏ, de χάώ, ntol laccdémouicn syitonyine d'àpxatec,
d’àyaOo; cl (Ι’ινγινής I O-ifta yuvaïx’ Sizuizu. χαιώτιραν, Àristoph.
t.ysx I l S t , nulle part je h'ni vu une nttilleitri femme.
XPtlïTÔI, 4 , i -ι (xpeUpat), littéralement > dont oit se scH oU
ΑΓΑΘΟΣ. 3
dont on pent se servir, bun, dans le sens d'utile « proprement
eu parltint des choses, opposé à jrsvqpi; l Πότιρος lirait! π tpi r&v
χρυστών fftTÎuv xal nhvvpin b larpbi 4 4 i^trrenjj} P ial. Gorg.
464 ( d j lequel t'entend mieux à connaître quel* tout les boni
ou let mauvais aliments du médecin ou du cuisinier? Par exteti-
siou des personnes : Oixirat χρυστοί, Xen. OEcon. 9 j 5< bons
esclaves. Au Satire* par extension « probe, vertueux t Ati xal
T«v; vitfç ot ηΛΤίρίς, xiv «σι 7osfpovt( « όμΛις ittb r&v trtvqpûv iv-
θρώιτων tîpyauotv, mf rqv (ttv τών γρΤ,οτ&η éptXiav dtntqe» tir· dt
t* » trovjjpm «tr*Xuffi» ονσα* π κ *»«râîi Xen. Memor. 1 , 2 , 2 0 (
aussi les pires mime, lorsque leurs fils sont sages > les éloignent
cependant des méchants, persuadés que la société des hommes
vertueux est un exeécice utile pour Id vertu, tandis qui celle des
méchants en est là perte. Dans Piatori il a souvent le sens iro­
nique que nous donnons, dans le langage familiet-t nu mot bon
dans le sens de simple, de sut t Χρηστό; si i t t fit butviv
<tv«t r à txttvoM ovftK άχριβώς lu itis , Phtedr. 264 , b , tu es bien
bon de me croire capable de péhltrir si nvant dans les secrets de
sa composition.
ΣΠΟΥΔΑΙΟ! (4, ό)(σπ«υοω), proprement empressé, actlF, dili­
gent, suivant la definition de Platon parfaitement bon t'SmbvSo.ïoi
6 TiXisif ά'/αβός, Pial. Dcfin. 415. Est opposé à ^αίλο; en parlant
des personnes et des choses : El Si Sci, 0νχτ4νί<τα, τός τών ίι&ν
σΤσχάσασΟαι iiavoixi, qybOuai xàxltvou; tiri τοίς οιχιιοτάτοι; ρα­
λίστα SrJ&jzt ^ π&; iyjesoi rpài n v i ψΛ·ί).ου( xai roù; Oitiviaίους
τ&ν ανθρώπων, ïsocr. ad Demon. E pil., et s’il est permis h un
mortel de pénétrer la pensée des dieux, je crois qiïettx*m(mes,
par leur conduite envers leurs parents, ont montré comment ils
sont disposés h Γégard des méchants it des bons.
ΕΠΙΕΙΚΗΣ (4, q ), mot d’origine ionienne, suivant Grégoire
de Corinthe, convenable t To Si μίτριο-j -/al xa/û; ίχον ίπιιιχίόττατόν
(ρασι, Greg. Cor. 240. Mediocre t Τύρβον S' βΟ μ β * πολλόν
ijit s n tiita i ανκγα DV iirtttxla τοίον, II. X X Ill , 2 40,ye Ini ai
fa it faire un tombeau non très-grand, mais convenable. D'où, au
figuré, qui fait des coucessious, indulgent, condescendant, be­
nignus , clemens t Étti i i 6 tntttxrjî 6 IXarTUttxè; tû» Sixain: t Sri
4 ΑΓΑΝ.
χατά νόρον, Arist. Magn. mor. 1 1 ,2 1 , U modéré est celui qui eil
disposé à relâcher des droits qu’il tient de la loi. T4v yip
irriiixij ραλίστα γαμίν that σνγγναιρονιχόν, Arisl. Nieom. V I, 11,
1 , ear nous appelons modéré celui qui est disposé à Vindul-
gence.
AMŸMÛN (&, h ) , (μύμος), sans reproche, irréprochable, est,
dans Homère, l'épithète d'Achille et des héros : Mît ’ αμύμονα Πη-
λιίωνα, Od. XXIV, 1 8, après le brave fils de Pélée. Il l’ap­
plique principalement aux hommes et quelquefois aux choses :
Κμγ' αΰτοΐσι 3’ iattra ρίγαν xal àpûpova τύρδον Xtûaptv, Od.
X X IV , 8 0 , sur eux nous élevâmes ensuite une tombe grande et
magn'fique.
ΚΕΛΝ0Σ, ê , ô», quelquefois synonyme d’âyaflôç ou καλός, au
figuré, dans les petites : Πρ4ς 3’ tpâ ψνχά 6άρσος ierat βιοσιδί
φώτα χιίνά πράξην, Eurip. Alcest, 60 4 , f a i confiance en mon
âme que l'homme pieux doit prospérer.

2. Αγαν, Αίαν.
ΑΓΑΝ (αγιιν), cumme nimis en latin a signifié d'abord beau­
coup, tr is , fo r t, d’où, par extension, et plus souvent, il ex­
prime l’excès et se rend par trop .· llïoiv άγαν άσχαλλι ταρασσομί-
vuv πολιΐΐτών Kùpvt* pitnjv 3’ ίρχον τήν όίόν, meatρ ιγώ, Thcogn.
Sent. 219, ne t'abandonne à aucun excis dans les troubles po­
litiques, 6 Cyrnus; mais suis toujours le juste milieu comme
moi. Ούχ àpiexu Si pot ri λιyipivov pc3iv ôyav Stiyàp τού; ys
χαχούς ôyav ρισιϊν, Aristot. Rhet. I I , 21, le mot rien de trop, ne
me plait pas; car certainement il fa u t haïr les méchants avec
excès.
AÎAN', poétique, dans Homère sous la forme ionienne λί$v,
beaucoup, très, fort t Où3t λί»ν ï\iapt, , àràp où3’ tvptia rirvxrat,
/ / . X III, 243 , elle n est ni trcs-étroite, ni très-large. Ούτω τόλίαν
ϊσσον ίηαινώ τού poJiv ôyav, Eur. Hippol. 263, ainsi le mot beau­
coup me plaît moins que la maxime rien de trop. Par la suite
il a clé employé par les prosateurs alliques dans le même sens
qu’ôyav : Kai roi λίαν αρούύμοι; oi σύμμαχοι συρβιβονλιύχασιν üpïv,
ώ; χρή M»iffêvnv άφίντας, ποιήσασβαι rqv tipr,vr,o, Isocr. Archid.
ΑΓΑ Ν ΆΚ ΤΕΙΝ . 5
125, et certet les alliis se sont trop pressis en vous conseillant
dabandonner Messine et de faire la paix.
3. Αγοαιχχτεϊν, Αχθεσδβι, Χεμεσάν, Νεμεσίζεσθχι,
Aσχοάχοοι, Σχετίιάζειν, Χαλεπχίνειν, ΠαΘοκνεσΘαι.
ΛΓΑΝΑΚΤΕΪΝ, souffrir, en parlant île la douleur des dents :
Οπερ το των οδοντογνοόντων πάθος περί τούς iSi-ηας γίγνεται, όταν
άρτι γόωοι, χνϋοίς τι χαί αγαχάχττ,οις περί τά ονλα, ταντόν Si πί—
πονβιν 4 τον πτερογνεΐν άρχομίνον ψνχή * ζεΐ τε χα» άγαναχτιί χαί
γαργαλίζεται γόουοα τά πτερά, Plat. Pheedr. 251, c, le mal
qiiéprouvent ceux qui poussent des dents lorsqu'elles poussent
d ijà , un grattement et un agacement des gencives, Pâme qui
commence à pousser des ailes souffre la mime chose. Mlle éprouve
une chaleur, un agacement et un chatouillement en poussant ses
ailes. Au figuré s'indigner : Αγαναχτόσας τ ί τόλμη αλτών, Xen.
Hellen. V, 3 , 3 , indigni de leur audace. On lni trouve la signi·
fication active au propre : Ttvè« Si yam... άγοηαχτεϊν τονς όάόντας,
ει λίθος tin, iv τ$ ίιαμασοίισιι, Dioscorid. V , 84, quelques-uns di­
sent qu'à Γitat de pierre elle agace les dents dans la mastication.
ΑΧΘΕΣΘΑΙ (άχθος), Are chargé d’un poids : ÀU’ ότι Si xoOn
ντ&ς ίχθετο τοϊαι νΐεοθαι, Od. XV, 457, mais lorsque le vaisseau
profond f u t chargé pour leur retour. Au figuré s Oi St ÉW.cvtç μαλα
ίχβοντο ότί τούς τι πολεμίους ίπεποιίχεοαν Οραοντίρους, Xcn. E x­
pedit. V, 4 , 18, et les Grecs furent tres-affligès d’avoir eux-
mimes rendu les ennemis plus hardis.
ΝΕΜΕΣΛΝ et ΝΕΜΕΣίΖΕΣΘΑΙ, de νίμεοις, faire un reproche
ju ste, avoir une juste indignation , dans Homère : Ον yàp εγώ
νεμεοώ Αγαμίμνονι, II. IV , 413 ,je nefais pas de reproche à Aga­
memnon.
ΑΣΧΑΛΑΑΝ (άχος), exprime une indignation mêlée de dou­
leur, Are fâ c h i ou affligi ; Où νψιοίζομ' Αχαιούς άσχαλάαν παρά
νονοί, II. I I , 297, j e ne m’indigne pas si les Grecs gimissent
près des vaisseaux.
ΣΧΕΤΛίλΖΕΙΝ (σχέτλιος), se plaindre i Où Stï οχετλιάζειν xal
βοάν, Aristoph. Plut. 477, il ne fa u t pas se plaindre ni crier.
ΧΑΛΕΠΑΐΝΕΙΝ (χαλιπός), Are fâché ou irriti ; Oî Jà οτρατι&ται
6 Α ΓΓΕΛ Ο Σ.
έχαλίπαινον τοϊ; στρατογοίς, Xen. A nab. 1 , 4 , 1 2 , les soldats
étaient irrités contre les généraux.
ΠΑΘΑίΝΕΣΘΑΙ (πά θο ;), furnie plu* réc en te , être ému ou
affecté : Xytibv yàp άς iv Apthu irâyo, mp't yivov και γβρμάχων àyu-
νιζόμινο;, ΰπιργνώς ϊπαΟήνατο, Luc. 2 , 429 , car comme s’il etîl
plaidé une cause de meurtre au de poison dans Γaréopage, il était
fortement ému.

ÀITEAÎA, «J (a), il'άγ/iltç, dans l)qi|ièro députation, aflt*


bassadq f t'tb’ <*W μγ/üirn ïm Tuéô auiifcs Αχαιοί, fl. IV, 384,
et alors les Achetas envoyèrent Tydée en députation. Rapport,
récit Λμ messager, message, nouvelle, la dépêche même, l'ordre
apporté par le messager i H pain luypôt ηιύσιαι àyytiiot, U.
XVIII, J8-.1‘J , certes ΐμ apprendras une bien triste uouvelle.
ί ΐ ’ΓΕΛΜΛ, κτβς (το), dV y/M nv, ce qu’on annonce, chose
annoncée, annonce dans Thucydide et dan» Euripide, Ονχ ίχύν
yàp àyytXi» Δαναών τι κοινά Πύοπιίών τ’ άγγίΐματα, Ell ftp. Tmad,
700, car c’est malgré moi que je vous annoncerai les publics dé*
crpls de* enfants de fianaûs et de Pélops, Qi i« irpot a* “77«Ve
ίηίαχον την νύχτα, νψίσκντις ον*, αηάτχν ιΐχβι, Thuc, \ 11 , 74, ά
ce(t« annonce ils restèrent encore cette unit, pensant que ce n’était
point une tromperie.
ΑΓΓΕΛΟΣ, ou (4 ), l'emploie quelquefois pour à-/yùia, non*
velle, message, comme en latin nuntius pour nuntium. CVsl la
signification que lui donne le srboliaate dan» ce passage de Thu­
cydide « Éypafitv ίχιστοϊόν, νομίζον oOruç άν μάλιστα τ«ν αυτού
yvoiptv paît* |ν τ» iyyÜoi àyaviçtjiïaav, μαθόντat τούς ÀΟτ,ναίονς,
βο'Λιύσασϋαι π tpi ττ,ς a/r.tiiiaf, Thuc. V II, 8, il écrivit une lettre,
pensant que par ce moyen 1rs Athéniens, instruits de scs inten­
tions, qtd ne seraient point déguisées dans le message, pren­
draient des mesures conformes au véritable état des choses.

5. Αγγύ.ος, Εξή^ελο,, Aixyyùoc, Αΐντάγγείος, Etaayyshvi·


ΑΓΓΕΛΟΣ, ou (4 ), messager, envoyé qui annonce ce qui s‘e«t
passé nu dehors. Le messager était un des personnages du drame
ΑΓΓΕΛΟΣ. T
anliqne. Dans Philouttlc le marchand remplit le rôle dr ce met·
sager : Α γγώί riotifti eot, Sophacl. Phil. 560, je viens à toi
comme messager.
ΕΞΑΓΓΕΛΟ?, ο*(ό), qui annonce à ceux du dehors ce qui se
passe dans l’intérieur, suivant Annnonius. Suivant le scholiasle
d’Euripide ( ffi/ψοΐ. 778 ) Γΐξάγγιΐο; venait annoncer au choeur
les événements qui t’étaient passés dans l’intérieur, ceux que le
poète ne voulait pas mettre sous les jeux dn spectateur; tnl est
le messager q u i, dans OEdipe roi ( v. 1232), vient annoncer au
choeur la mort de Jocasle. Le mot s'emploie aussi dans un sens
plus général « Αυτός πρ»ψ$άαας rû *τβατ«ύρ*τι l\iyyiU ; yiyvorai,
Thue. V I I I , 5 1 , lui-mihtt prévenant (la lettre) vient annoncer
la nouvelle à tarmée.
Thuejdide se sert de ΑΙΧγ ΓΕΛΟΙ dans le mémo sens i lîeav
yoio m i t τ*> N u is tiù'/yùn t* v(id ttn , V il, 7 3 , car Nicias avait
des gens qui lui annonçaient ee qui se passait dans la ville.
Plutarqne traduit par l i t ^ i l n le mol latin optio, par lequel on
désignait une espèce d'aide, que le eentiirieu se choisissait avec
l’agrément du tribun i £v 4t τούτοι; (τούριος xal Βάρβιος, 4 |ΐίν
tirrlm , 4 Ι ί Tieesp4o«o; · οΰτ»> yip χαίοννται oi 3tayyÛve καί
éioimijSt» intrietelat tiI oûvti;, P lut, ilalb. 9 4 , de ce nombre
étaient Veturius et fiatbius,1 ‘nn optio, l ’nulie tesséraire; c'est
ainsi qu’on appelle eeur qui remplissent les fonctions de iiiy -
ytïoi et de άιοπτίρις.
ΛΥΤΛΓΓΡΛΟΪ, ou ( t ) , celui qui rapporte ce qui lui est arrivé,
on ce qu’il u vu, de sou propre mouvement et sans être envoyé
par personne : kvriyyùot S’ αύτόν JJoOeai îv rij KÀâpu içpaeav,
Thuc, 111,33, elles annoncèrent d"elles-mêmes qu'elles l’avaient
vu à Claros.
ΕΪ2ΑΓΓΕΛΕΊΓ?, loi; (4), qui annonce l'arrivée on l’entrée,
officier dn roi de Perse qui introduisait les ambassadeurs ou ceux
qui étaient admis à sou audience, introducteur. Le nom persan
île cette dignité, άζαραπαηΤ;, nous a été conservé par Hésychius <
ΚίοΛινοαν captivai 1; τα jSaei)ίια πάντα τ4ν jSoiAifiivov τί>ν «ατά
év«v ieayys)ίο·;, Herod. I l l , 8 4, Us décidèrent que chacun des
sept entree ait dans tout le palais, quand il le vende ait, sans intro·
8 Α ΓΓΕΛ Ο Σ.
ihicleiir. Οΰτο; S' ϊ» tiaay/ ιλιύ; τον fiaetUitf xal πιστότατο; τδν yi) «v
ριτβ Βαγώαν, Diod. Sic. X V I, 47, iV ilaù inirodiicleur dit m i
(«le Perse) cl le p lu t fidcle de ses amis après Bagoas.

6. ÂyyeXoç, Απόστολος, Πρε’σβνς, Πρεσβευτές, Κέρυξ,


Ayyapoç, Α γγύιαο ό ρ ο ς, Α γγιϊνή ρ.
ΧΐΤΕΛΟΣ, ου (ό), messager chargé «le porter une nouvelle,
ou «les ordres, oïl des dépêches ! Χαίριτι, χχρυχι;, Διό; άγγιλοι
χίι xei evîpôiv, II. I, 334, salut, hérauts, messagers de Jupiter
et des honsmes. Envoyé, en général; est quelquefois employé
pour «rpirftàç, ambassadeur : Aaxt4aipôv«o« πρ«σ€ιΐ; ξύν αυτοί; ίέ
χαΐ καρά Κόρου SrjyÙM, X en. Hellen. I I , 1 , 5 , les ambassa­
deurs lacèdéiuoniens ri avec eux les envoyés de Cyrus. Quelque­
fois pour χ$ρυξ , héraut .· Επιΐ 4à ίν πρό; τοί; βγγίλοι; , άτχρώτα τί
βοόλοιντο, X rn. Ànab. I I , 3 , 4 , lorsqu’il f u t près des envoyés,
il leur demanda ce qu’ils voulaient. Dans le Nouveau Testament
et dans les Pères «le l’Eglise, άγ/ύος est le nom spécial des anges ,
êtres intermédiaires entre Dieu et l’homme, auquel ils sont bien
supérieurs en force et en puissance : lyyÙM ίσχύί xei iuvâuu uii-
ζονι; ovtcç, Petr. Epist. 2 , I I , 11. ÂyyOôt ιστιν mala votp i,
άι,χίνητοζ, βύτιξούσιοί, άαώματος, β·« λιιτουργοϋσβ χβτβ χάριν,
ιν τ ι ρύσιι το ββάνατον tù.vfwa,Damasc. Ortkod.fid. 2, 3, Γange
est une substance intelligente, toujours en mouvement, indépen­
dante, incorporelle, servant Dieu de son gré, et admettant Γim­
mortalité dans sa nature. Αγγύος χαλιϊτβι, Ϊιβ τό σγγίλλιιν τοϊ;
άνβρώποι; όσοιπιρ βούλιται βύτοί; byyι«λα« b τών όλων ποιχτή;,
Justin. Martyr, 275, c,o« rappelle ange, messager, parce qu’il
annonce aux hommes tout ce que veut leur annoncer le créateur
de toutes choses.
ΛΠ0ΣΤΟΛΟΣ, ου (ό ), d’esroaTl/Xw, envoyé, chargé d’nne mis­
sion importante on politique : O pùv îà απόστολο; i; rir» Mi)«τον
îv, Herod. I , 21 , l'envoyé était déjà arrivé à Milct. Dans le
Nouveau Testament c’est le nom spécial des douze disciples
choisis par Jésus-Christ pour l’accompagner et répandre ensuite
la doctrine chrétienne parmi les payens et les Juifs, d’où
apùtsKs Kal ôti iytviTO ipipa, vpoavpwnat τού; ρσβχτά; βυτοΰ · xal
Α ΓΓΕΛ Ο Σ. 9
ίχλιξάαΐνο; «ι^ «ντôv iciSt**, ον; χ«ί άιτοστΛον; ùvéuaot, Luc.
V I, 13, et dis que le jour f u t venu, il appela ses disciples, et
il en choisit douze d’entre eux qu'il nomma apôtres.
ΠΡΕΣΒΥ2, ιω; (4 ), proprement vieillard, d’où envoyé, am­
bassadeur; maïs dans ce sens il n’est usité qu’au pluriel
nPÉZBEIS, peut-être parce que, comme ils étaient chargés
d’intéréts importants , on en envoyait toujours plusieurs en­
semble : Εδονλιύσκντο « p i Tiv Ivittîjxîtwv πραγμάτ«ν jrtpjrttv it;
Λαχιδβίρονα πρίιτζιις, Xen. Hellen. I I , 1, 5 , ils résolurent, dans
ces circonstances, Renvoyer des ambassadeurs à Lacédémone.
A défaut du singulier πρίοβν; on emploie la forme plus mo­
derne
ΠΡΕΣΒΕΥΤΈΣ, «û (4 ), de πριοδινιιν, qu’on trouve partout dans
les orateurs attiques, où elle se rencontre aussi su pluriel, quoi­
que Thomas Magister en condamne l’emploi; ainsi dans la lettre
de Philippe citée par Démosthène t Παραγινίριναι πρό; tpi oi trap’
•jpiiï πρισδιυταί, Demosth. Cor. 23, les ambassadeurs venus vers
moi de votre part. Dans Plutarque lieutenant du consul ou dn
préteur, ou chef de légion, legatus t Μίτιλ/ο; άποίιιχδιί; irl τ4ν
χατά ίον/ονρδα πΛιρον vjtbto;, οτρατιτγό; ιΐ; AtSvijv, ίπιτ/άγιτο jrpt-
βδιυτήν Μάριον, Plut. Mar. 6, Metellus, élu consul dans la guerre
contre Jugurtha, général en Afrique, emmena Marius comme
lieutenant.
ΚήΡΥΞ, xo; (4 ), de y4pu;, proprement crieur, crieur public
qui faisait les annonces et les proclamations; héraut d ’armes.
Dans Homère, le χάρνξ est un des officiers les plus distingués des
rois et des chefs, il convoque l’assemblée du peuple, est chargé
des sacrifices, des festins, etc. : Αλλ’ όγζ Ταλδΰ&δν τι χαί Ενρνδά-
Tijv jrpooitijrtv. Τώ οι ιναν xtjpvxt χαί ότρνρώ διράποντι, II. I, 321,
et celui-ci adressa la parole à Talthybius et à Eurybate, qui
étaient ses hérauts et ses ministres empressés. OiS* Apytîot tjrtè ίγνω-
trecv où dwüoéptvot xeAvstv, ιπιρψαν, Hoirtp ιιΰδισαν, tOTtyexupivov;
Jvo χδρυχα; νίΓοφίροντα; σπονίά;, Xen. Hellen. IV, 7 , 4 , lorsque
les Argiens virent qu’ils ne pourraient Γempêcher, ils envoyèrent,
selon leur coutume, deux hérauts couronnés pour offrir une trêve.
Pour άγγιλο; dans les poè'tes : άρα ιτότνια, χάρνξ Àfpoéira; άρβρο-
*0 ΛΓΓΟΪ.Ι
σ«άν ?ι>η«τ*η·. P in i. Nem. 8 , 1 , beauté adorable, messagère
des faveurs divines de Fotus. Suivant Hésycbius, *ple%ut ,
l'ambassadeur, était employe en temps de paix, el le χήρνξ,
ne .servait qu’à In guerre; mais cette distinction n’esl pas tou­
jours obscnce; ainsi dans Xenophon on trouve itpiaZiiç pour
xripuxtç j Ti ojx inoinei npirftt; riuirnv χ«ί σρβνία; αυτών χ«ί n'/o-
«jjuv τά «πιτήίιι*, ίστι οπβνίών ϊτυχιν; Λ>«. A nab. I l l , 1 , 28,
que η a+h-tlpas fa it en envoyant des députés et demandant une
trira, et fournissant des viaresjusqu'à ce qu’il etU obtenu (cette)
trêve?
ΑΓΓΑΡΟΣ, «y (4 ), mot d’origine orientale , courrier du cabinet
du roi de Perse. Au rapport de Xénophou (Çyropad. V III, 0,
17), c’est un grand Cynif que l’on doit l’institution de ees cour­
riers qu i, au moyen de relais toujours prêts, portaient jour et
nuit les ordres et les dépêches du roi dan» toute l’étendue de
l’empire, ♦pvxtij Si fpoxxbv Stbp' etr* àyyàpoa irvoè; fasujriv,
Æ sch. A g. 269, de fa n a l en fa n a l la flamme messagère est
venue jusqu’ici.
ΑΓΓΕΑΙΑΡΟΡΟΣ ( 4 , b), parait avoir clé la tradnetion grecque
du mol i-f/tp n , porteur de dépêches, stator, courrier des rois de
Perse c AoOlot τού pryâiso fiaaïUui bjupoSpip*! xt xal exairoi, x«î
iyy ù ta fip ti, Arist. He Mundo, 6 , esclaves du grand roi, et
coureurs, et inspecteurs, et porteurs de dépêches. C’était aussi
l’officier qui annonçait principalement 4 la cour de Perse, peut-
être le même que I'tfoseyyitaic t 0 Si miXo-tpi; xai b ôyysluiyôpoe
tes πριΰριον, Herod. I ll , 118, mats Fhuissier et Fintroducteur
ne le permirent pas,
AITEVTHP, vpe< (4), forme qui ne se trouve que dans les
clmnts sibyllins : Αθανάτου 9toO ίγΟιται àyyiXxtpn, Orac. Sibyll.
2 , (Fun dieu immortel éternels messagers-

7. Ayyçîf βιγγεΐον, S/.süoî > Σ«ευάριρν, Τεύχος.


ΛΙΤΟΣ, «o; (v4), de âynv, vase en général dans Homère et
les poètes s âpti Iv ιϊαρινί, ότι xtjXûyo; &yy·* ί^*·> Π. I I , 471 ,
dans la saison printanière et lorsque le lait remplit les vases.
jÎlTElOîf, »o (*4), diminutif ά’*ρΐ»<, pi»* usité en prose,
Α ΓΕ ΙΝ . 11
vaisseau ile toute espèce et de toute matière, dans tous les sens
du français : Εξέρχονται St) συν άορατίοι; xai άσχοϊ; xal θυλάκοι;
χαί άλλοι; άγγιίοι; ιίς 4ισχιλίβυ; ανθρώπου;, Xen. À nub. V I, 1, 23,
ils sortent donc avec des javelots, des outres, des sacs et autres
vaisseaux, au nombre d'environ deux mille hommes. Enveloppe,
péricarpe des fruits, receptacle .· Ëvia ik xal iv λοβώ, rà Si Iv ùftivt,
τά Si iv άγγιίω, τα il xal γυρνόσπιpfta τιλιίω;, Theophr. Hist.
Plant. 1 , 18, les unes sont dans une silique, d'autres dans un
follicule, d'autres dans un receptacle, tf antres aussi sont tout
à fa it gymnospermes. En anatomie, dans les médecins, vais·,
seaux, veines ou artires : Διά i t τ& ρ(γιβος τών άγγιίων, χαί ρά-
λισθ1 ίταν άρττιρίαι τύχωσιν ούσαι, Galen, ad Glauc. 2, à cause de
la grandeur des vaisseaux, et surtout lorsque cc sont des artères.
ΣΚΕΎΟΣ, co; (τό), en général, ustensile de toute espèces
Πάντα σχιύχ οσοιςπιρ iv οίχία χρΰνται άνθρωποι, Xcn. OEcon. S ,
12, tous les ustensiles dont les hommes se servent dans lu
maison, Σχιύχ τι χιράρου πιποιχρίνα πλχροΟντι; πτηνών, ριχρΑν
ρΛν, Ιοβόλων Si θϊρίων, ίπίβαλλον αίιτοϊς, Herodian. I l l , 9 , rem­
plissant des vases de terre de volatiles petits mais venimeux, ils
les lançaient sur eux.
ΣΚΕΥΛΡΙΟΝ, ou (τό ), diminutif : Απαντα 9' hp-ft αργυρίου xai
χρυσίου τά σχιυάρια πλίρΐ) ’στiv, Aristoph. P lut. 8 08, tons nos
vases sont remplis d argent et tTor.
ΤΕΥΧΟΣ, so; (τό ), de τιύχω, tout ce qu’on fabrique ou fa­
çonne, ustensile, vase, arme : Καί στίαρ iv τιύχισι των άιλοίνων
i>ίχρώντο οι Μοσσύνοιχοι χαθάπιρ οΐ Ελλχνι; τ * Ιλαίω, Xen. Anab.
V, 4 , 2 8 , et dans des vases de la graisse de dauphin dont les
Mossj-uœquesfaisaient le mime usage que les Grecs de l'huile.

8 . Αγειν, Αγινίειν, Ελαύνειν, Ελαστρειν, ΙΙγεΐσϋχι, Oàriyth,


ΙΙγπλάζειν, Odoûv, ΙΙγεμονεύειν, Κομίζειν, Κορ'ζεσθαι,
Πε'ρτειν, Χεφχγωγεϊν f Ποίτ,γείν, Ποάνγετεϊν,

/ΓΕΙΝ, mettre en mouvement, pousser, mener, faire marcher,


conduire un cheval, un homme, e t , par extension, «ne armée s
M/5a xai ίππον άγων, //. X X III, 5 96, il dit et amenant la cavale.
12 ΑΓΕ1Ν.
Eyù i t ρα&αν και βοαχιϊαν 43ôv ίπί Thv tùSaipoviav άξω σ ι, Λβ/ι.
Memor. I I , 1 , 2 3 , pour moije te conduirai au bonheur par un
cheminfacile et court. Ce verbe a quelquefois pour sujet un nom
«le ehose et rentre dans l’nsage de ylpw, porter, voiturer.
ÀriNÉElIS', forme ionienne prolongée de άγω, dont il semble
le fréquentatif, ne se trouve que dans Homère et dans Hérodote ,
et indique une action répétée, ou ordinaire, ou qui s’est faite à
plusieurs reprises : tints' άγινιϊς aîyac pntntjiirin Itpon κάτα Saura
πένισδαι, Od. X X II, 198, lorsque tu amines des chèvres aux
prétendus pour fa ire festin dans le palais.
ÈAATSEIN, pousser, particuliérement des bétes, un cheval,
une armée, par extension , un char, un vaisseau; dans Homère,
pousser des bœufs devant soi pour les voler : Où γάρ πώποτ’ «μάς
βοϋς ήλασαν oùit μίν ίππους, II. 1 , 154, jamais ils n'ont enlevé
mes bœufs ni mes chevaux. Par un usage spécial à ee verbe il y
a souvent ellipse des régimes, ίππους, άρμα, στρατόν : Ot ίππιΐς
ήλαυνονητί \6fον τινά, Xen. Hellen. I l l , 4 , 1 3 , les cavaliers
poussèrent vers une colline. En français nous nous servons de
même du verbe pousser dans un sens abstrait : Hippolyte...,
arrête ses coursiers, saisit sesjavelots , pousse au monstre, Ra­
cine, Phèdre, acte V, se. 6. Quoique l’usage confonde souvent
les deux verbes ôynv et έλαύνιιν, cependant on peut remarquer,
en général, qu’ftoüvuv s’emploie lorsqu’il s’agit d’un mouvement
plus accéléré ou forcé, d’un trajet précipité, et dont la durée
est déterminée comme celui d’une marche A cheval ou en char,
d’un voyage par mer, d’une expédition militaire, d’une marche
forcée s Καί το μίν πρώτον ταχέως ήγοϋντο, ιπιιτα 3« ίτρόχαζον,
τέλος Si οί μίν ίππιΐς κατά κράτος ίλαυνον, Xen. Hellen. V II, 2 ,
2 2 , et d'abord ils les conduisirent au pas aceiléri, ensuite ils
couraient, enfin les cavaliers poussaient leurs chevaux de toute
leur force.
ΕΛΑΣΤΡΕΙΝ, ee verbe, donné comme forme ionienne et sy­
nonyme d’t)aüv(u, paraît plutôt être un fréquentatif de ee verbe s
Πολλοί S' άροτόρις iv αύτί Ζιύγια άινιΰοντις ίλάστριον ίνδα καί ίνδα,
II. X V III, 5 4 2 , et dans ce champ beaucoup de laboureursfaisant
tourner les attelages les poussaient de côté et (Γautre. Δρόμοις
ΑΓΕ1Ν. 13
άνι/ρύτοισιν ήλάστρουν μ' άιί, Ear. Iph. T. 97*2, elles me pous­
sèrent à des courses incessantes et éternelles.
ΗΓΕΙΣΘΛΙ (ôynv), marcher le premier pour conduire, pour
montrer le chemin, aller en avant, précéder: Hyiîto Si δίοςόδυσ-
σιύς, II. I X , 192, et le divin Ulysse {les) précédait. D ’où con­
duire en qualité de guide ou de chef, au propre et au figuré : Σνρ-
πάντων δ* ήγiîto |3oji» αγαθός Διορήδης, / / . I I , 567, tous étaient con­
duits par Diomède brave au combat. Au figuré, commander: K«iïv
pivot» ίιτιριλούντο όπω; άξιοι iiiv ήγιίσθαι, Xen. Laced, resp. 14,5,
il fu t un temps où ils cherchaient à être dignes de commander.
Dans Xénophon il a une acception spéciale et peut se traduire
en terme de tactique, être à Vavant-garde, conduire l ’avant-
garde : Παρήγγιιΐιν άναστριψαντας iirl δόρν ήγιϊσθαι piv τούς olipa-
youç, Xen. A n. IV , 3 , 2 2 , il donna tordre pour qu’onf i l demi-
tour à droite et que les serre-files prissent Vavant-garde. Par
extension, comme en latin ducere, croire, regarder comme :
Tà θνητά δ’ où vüy ιτρώτον ôyoûpat σκιάν, Ear. Med. 1221, ce n’est
pas d’aujourd’hui que j e regarde les choses mortelles comme une
ombre.
ΟΔΗΓΕίΝ (οδηγός) > être guide, d'où conduire : Δίδον δίρη <rijv
χιϊρ ', όδηγήοω δ’ ίγώ, Eurip. Here.fu r . 1395, mets ta main sur
mon cou etje serai ton guide.
ΗΓΗΛΑζ ΕΙΝ, forme poétique, suivait ties grammairiens, de άγω
et de Λάω, et donnée eomnie synonyme d'ôynv, parait exprimer
une nuance plus forte, et l’idce accessoire de fatalité, de peine et
de misère : Nüv piv δή μα)α ηάγχν κακός κακόν ήγηΐάζιι, Od. XVII,
217, c’est maintenant surtout que le méchant conduit le médutnt.
A JiiV, η τινά καί σύ κακόν ρόρον ήγηλάζιις, Od. X I, 617, ah! mal­
heureux, toi aussi tu traînes une destinée misérable. Ϋιτό ρητρυιτ)
fiioTov jSapvv ήγηΐάζιι, A poll. Rhod. 1 ,2 7 2 , elle traîne sous une
marâtre une vie qui lui est à charge.
0ΔΟΥΝ (οδός), mettre en route, montrer le chemin, guider,
conduire : Και τά τι àir’ ΰρίων όρϊν χρηστώς όοοϋται, καί τά àir’
npiuv 1ς νιριας ϊιτιττ,δίως ΰπηριτίι ται, Herod. IV, 139, comme
vous nous montres lu bonne route, de notre côté nous serons tout
disposés à vous servir. Δυστΐκραρτον »ς τέχνην ώδωσα Ôvijtovç,
14 Α ΙΈ 1Ν .
Æsch. Prom. 5 0 7 , j'a i conduit les mortels à une science difficile
à conjecturer.
lU'EMONF.YElN (ôyiuwv), dire guide, conducteur ou thej,
guida·, con d u ire : iy â 3' i3iv ôyipoviiev, Od. V , 2 0 i , et je te
montrerai le ehemin. D’où commander, être chef : Λοχρώ* 3’ ôyt-
ρόνινιν Ôîhot τα χύ; Αίας , //. I I , 5 27: A ja x , le legerfils /Γ Oilee,
était chef des Locriens. T h u cy d id e, Platon et Xenophon o n t
aussi em ployé ce verbe poétique : H où ioxit <roi τό p ii θιών oio»
άρχttv τ ι χαί iytpoYtiui ntfuxiiat ; P lat, Phcrdr. 8 0 , a , ne te
semble-t-il pas que ce qui est divin est fa it pour eommauder i t
conduire ?
KOMÎZE1N (do xopiu), proprement, soigner, d’où emmener,
amener, avec l’idée accessoire de soin , d’intérêt ι Κόνιτσα 3i ρώ-
νυχα; ίππου;, II. X I , 7 3 9 , et j'a i emmené les chevaux ati pied
solide. Καί y-jy Si χιχορίχασιν ôpi; ii; χωρίο, tv ω ovrot p h ούτι
βάλλιιν οϋτι «χοντίζιιν ίύναιντ’ ά», Xeu. Hellen. I I , 4 , 1 5 , et
maintenaul ils nous ont amenés dans uu endroit ois Ceux-ci ne
pourraient lancer des traits ui des javelots. Mais il s'emploie plus
souvent au moyen χορίζ,σΟαι, emmener, conduire chez sois Toit
ζϋγταί stû 3tapoiai «jiSiieu; βοώ·/, ποίρνα; τ ι πάτα; ·ί< oipO'/i Χομί-
ζιτα ι , Soph. A j, 63 , ensuite , ayant attaché avec des liens les
boeufs qui restaient, il les emmèue avec tous les troupeaux.
ΠΕΜΠΕΙΝ, metier, conduire, dans le sens d ’accompagner,
d ’escorter avec solennité ou en procession : T«» pii Αχαιοί i;
XpOoncv iripnovriv, //. 1 , 3 9 0 , les Achéens conduisent eelle-ci
à Chrysis.
ΧΕΙΡΑΓΟΓΕίΝ (χ ι Ip, Sept), mener par la maiu i Ipiporta 3’ αυ­
τί» ion ipui i%tipuyùytt, Anacr. 6 0 , 1 0, Pamour le menait par
la main tout tremblant. Ευ π ο ιιϊ;, w Éppi , χιιρχγω γώ ν, Lue. Tiui,
1, 30, tu fa is bien, 4 Mercure, de me conduire par la main,
ΠΟΔΗΓΕΪΝ (ποΰ;, âyitv), diriger les pieds ou les pas i Ùeu
αυτό; αυτό» χωρΐ( τού ΐιίξαντο; pii άίϋνατο; ιΐ»αι νο3νρϊι, Plat,
lipist. V U , 3 4 0 , c , de sorte qu’il tie peut diriger lui-méme ses
pas sans quelqu’un qui lui montre la route,
ΠΟΔΗΓΕΤΕΐΝ (π ο ίχ'/ίτκ ;), dérivé de formation beaucoup plus
m oderne : Φιλοσοφία χρώ ριν·; ιί; τό 6ιϊο* noorr/nttiar,, Syncs.
Α Γ Κ ΙΡΕ ΙΝ . 45
Epist. H I , usant de la philosophie qui conduit à tr qui est
divin, limp ùpa9t; xplfa; èn'Jt «û.imOm ταν îxôtm ttoJrysttf, i ) -
cophr. 1 2, oit un sentier facile et le plus droit chemin met
au jour te qui est cache dans les ténèbres.

!). Àyttpetv, ÀyvpTa’Çetv, A9aùt'Ç£iv, Ayê).*£étv, ïu).).t'yttv,


À iM Jstv , Αλίζειν, όμνγνρΙζεύΟχt, Συι/βιβχζειν, îui/af-
yetv.

7
ÀTEÎPEIN (* « )i rapprocher, réunir, rassemblet·, souvent en
parlant des personnes dans Homère et les poètes tragiques t Πβλ-
liws îx nolit» βορήτορας &νίοας àytipaç xai xùvaç, Hom. 11. JX f
54 O , ayant rassemblé des chasseurs et des chiens de plusieurs
villes. En parlant des choses, amasser, ramasser, dans Iloirtèie
et dans Hérodote : Ô ftiv M a πύλύν jSisto» x«l jevobt àytlp*n,
Od. I I I , 3 01, lit, celui-ci amassant des vivres et de fo r ; d’où
il signifie encore, dans un sens absolu ( faire ta collecte, faire
la quête, demander Γauiutfne t àoâ«p ·( rp parpi άγιίροντι*, L ut.
Pseudom., comme ceux quifo n t ta quête pour la miré des dieux.
Au figuré , animer, ranimer t ô t /»» άνώγιι Τρωοίν Îvpiv byit/ieu,
II. V, 5 θ9 , qui lui ordonne de ranimer le courage des Troyens.
Âr» ΡτλΖΕΙΝ {àyipfot) >foire la collecte en parlant d’un men­
diant « h\V âpa οί xàyt xipîiov tfoato flupft χρτ,ραχ’ άγυρτάζ«ιν *«).-
1
ini yalav ίόντι. Oil. XIX , 2 8 4 il lui sembla plus avanta­
geux de ramasser de t argent en parcourant beaucoup de pays.
ΑθΡΟίΖΕΙΝ ( ίθρβος), proprement rendre serré, presser l’un
contre l ’autre, d’où rassembler des hommes et surtout des sol­
dats, une armée t daus Thucydide et dans Xénophon, qui se
serrent très-rarement d’àyilp» dans ce sens ; en terme de tac­
tique faire setrer les rangs, réunir, rallier t lis‘νχία* ύ χ η nSpnopi-
vot, Xen. Hellen. V I , 5 , 8 , ils serrèrent les rangs et se tinrent
tranquilles. Αθρο(ζη τούς ίαντοΰ «al owxéxxtxai, Xen, An. 1 ,1 0 ,
fl, i/ rallie tes soldats et les met en bataille.
ÀrEAÀZÊI*» (àyi).iî), rassembler en troupeau, attrouper; con­
gregare; principalement usité au pa>sif àytla'teÿai, aller par
troupes, vivre en troupe, en parlant des animaux : Αγιάζονται

< Ψ*
it, Α1ΈΙΡΕΙΝ.
i t αί τ* γάτται χαι ai Tpuyovs;, jurist. An. V III, 12, les pigeons et
les tourterelles se réunissent aussi par troupes.
ΣΥΛΛΕΓΕΙΣ, Je σόν et Χίγω , colligere, proprement recueillir
île tous côtés, rassembler, amasser, cueillir Jcs fruits , amasser
ce qu’on a cueilli, recoller. Au figuré, convoquer, lever une
armée : Aiô 0uia; «γώ σννίΧιξα, Herod. V II, 8 , 1 , c’est pour
cela que je vous ai convoqués, Ιτράτηρ* σννίΧιξιν άπ6 τούτων
τών χρτ,ρ,ίτων, Xen. A n, 1, 1 , 0 , tV leva une armée avec cet
argent.
ÀOAAÎZETN (άοΧΧή;), rassembler: έρχιο σύν Ονέισσιν άοΧΧίσασα
γιραϊα;, II. N I, 270, viens avec des victimes après avoir ras­
semblé les matrones. Ce verbe est poétique ainsi que les deux
suivants.
ÀAlZELN (άλι;), réunir en grand nombre : Χρησμών imites;
ηάντας il; îv ά/ίσα;, Eur. Heracl. iO-I, avant réuni tous les
devins qui débitent des oracles.
ΟΜΗΓΥΡίΖΕΣΘΑΙ ( όμήγυρι;) , convoquer à une assemblée : ΛXV
άγιτ» πριν xtïvov όμηγνρίσασβαι Αχαιού;, Od. XV I, 376, mais
allez avant qu’il ait convoqué les Achéens à ΐ assemblée.
IVMBIBÀZEtN, proprement assembler deux pièces de bois,
en parlant des menuisiers; au figure, rapprocher: Εγώ μ«ν ovv
xai biopai xai ξομβονΧιύω ξνμβηναι ύρά; ύσιζιρ ύπό διαιτητών ημών
ξυμβιβαζίντων *ίς τ6 μισόν, Plat. Protag. 337, e , pour mot donc
je vous prie et votes conseille de vous concilier comme si nous
étions des arbitres nommés pour vous rapprocher.
ΣΥΝΑΓΕΙΣ, rapprocher, réunir, par opposition à disperser .*
EÎoxti iè toi; στρατηγοί; oùx άσγαΧί; ιΐναι διασχηνο0», αΧ/ά συνα-
γαγιιν τύ στράτωμα πάλιν, Xen. An. IV, 4 , 10, les généraux
jugèrent alors qu’il n’était pas sûr de disperser les quartiers,
mais qu’tlfa lla it de nouveau réunir t’armée. Réunir en assem­
blée , convoquer : Συνάγιιν ϊχχλησίαν, Plut. 1 , 972, f , convoquer
une assemblée. Au figuré, réunir des eunemis, réconcilier : Στα­
σιάζοντας τού; άίιΧγοΰς ή μήτηρ συνάγιιν ΐπιιράτο, Herodian. IV,
3 , 9 , la mère tâchait de réconcilier les frères brouillés.
Α ΓΕΛ Η . 17

10. /L y if o , Π ΰ ΰ , Π ο ίμ νη , Σ ύβ ο σια, Α ιπ ό λια , Βουκόλιον,


Β ό σ κ η μ α , Βοτόν, Π ρόβατον, Κ τήνη, Μήλον.

ΑΓΈΛΗ, >;{ ( ή ) , de άγο», en général, troupeau de gros bétail, et


principalem ent de boeufs ; presque toujours avec βοώ» dans
H om ère ;
10
n d f , ; ( τ ό ), vieux m ot p o étiq u e, et ΠΟίΜΝΙΙ, »- ( ή ) , eu
p ro se , troupeau de brebis ou de moutons ;
ΣΤΒΟΣΙΑ, oiv ( τ ά ) , troupeau de porcs ;
ΑΪΠ0ΛΙΑ, ùt (τά ), troupeau de chèvres s bûStx' iv ήπιίρ^ι
άγίλαι · τόσα πώια οίών , τόσσα νοώ» σνδόσια , τό»’ αιπόλια «Γατί*
αιγών, βόσχονσι ξιΐνοί τι χαί αυτού βώτορκ Snipι;, Hum. Od. XIV,
109 , douze troupeaux de bœufs paissent sur le continenti autant
de troupeaux de moutons, autaut de troupeaux de potrs, autant
de nombreux troupeaux de chèvres paissent sous la garde de
pasteurs étrangers et d’hommes de cette Île. Αγέλη ne se trouve
qu’une fois dans l’Iliade en p a rla n t de chevaux : ίππον; S' ιΐ;
αγέλην ίλασαν βιράποντι;, II. XIX ,2 8 1 , les valets réunirent les
chevaux aux autres. Depuis on l’a employé pour troupeau en
général : Ωσπιρ όταν νομιύ; άγαβόν χννα ϊ χ γ , χαί οι άλλο» νοριϊ;
βούλοινται πλησίον αυτού τά; άγέλα; ιστάναι, Xen. Mem. I I , 9 , 7,
de m(me que, lorsqu'un pasteur a un bon chien, les autres p as-
leurs veulent aussi que leurs troupeaux ne s’éloignent pas de
lui. Ai/ figuré , troupe, foule : Καλόν γ ι τό χτηρα, χαί πολλώ χριϊτ-
τον ή ο'ίαιν τ ι χαι βοώ», χαί αιγών, γίλοιν αγέλην χιχτήσθαι, X en.
Mem. I l l , 1 1 , 5 , c’est une belle possession et bien préférable h
celle de, nombreux troupeaux de brebis, de bœufs et de chèvres ,
que etavoir une foule d’amis.
ΒΟΪΚ0ΛΙΟΝ, ου (τό ), troupeaux de bœufs : Év Si τούτο» τά τι
αιπόλια καί τά ; ηοίμνας χαί τά βουχόλια ό Κΰρο; πάντα τού πατρό;
τυναλίσα; ί; τωΰτό , Herod. Τ , 12 7 , alors Cyrus ayant rassemblé
dans un mime lieu tous les troupeaux, soit de chèvres, soit de
brebis, soit de bœufs appartenant à son père.
ΒΟΣΚΗΜΑ, ατο; ( τ ό ) , et poétiq u e, BOTÂ , ών ( τ ά ) , de βόοχοι,
tout anim al que l’on fait paître ·, βοσχψατα, troupeaux d'aui-
maux qui paissent ; Από βοσχομύτοη γάλαχτι xat τυρώ χαί χρίασι
2
18 AHOS.
rpiy «pivot, Xeu. Mem, IV, 3 , 10, qui te nourrittenl tin ta it,
du fromage cl de la chair de leurs trou/seaux. Oit τ’ άρ4ρ6{ ftjv
πάντισσε βοτοίση, II. W i l l , 521 , oit était un abreuvoir pour
tous les troupeaux.
KÔMEYMA , ατο; (το i , de νοριύω, poelii|ue ; tout animal qui
paù , principalement an pluriel , νορινρατα, ων ( τ ά ) , troupeaux .·
Ενπόχοες νορενρασεν, Æ tch. Again. 1 427, dans scs troupeaux aux
riches toisons.
ΜΗΛΟΝ, trs (τ ό ), mouton, sans distinction de sex e ; bélier,
brebis : Πεντήχοντα 4’ ijop/ot t m ’ αϋτό9ε (qV iipijsivj , //. X X I 1 1 ,
1 4 7 , et de sacrifier cinquante béliers en ce lieu mente; plus
ordinairement au p luriel, p i >.«,.ων (τ α ), troupeau de montonst
moutons : Ptyr.oiv u εθών, vxrô Tl or.io; #,/ασε ρήΐ,α, II. IV , 279 ,
glacé deffroi à telle vue, il chasse son troupeau sous une ca­
verne.
ΠΡ0ΒΑΤΟΝ, ou (τό), de προβαίνω, proprement, bete qui
marche en avant pour paître, et prineipnlemeut, quadrupède,
bétail; cliez les Λniques, brebis , mouton, d’où, par exteusiou ,
troupeau, en général et plus ordinairement au pluriel, ΠΡΟΒΑΤΑ,
ων (τά ), troupeaux de moutons .· Πρόβατο» ρέν ώ« ιπετοπολν, ijv
κακώς ΐχτ,, τόν vopia αΐτεώρεδα , Xen. OEcon. 3 , 1 1 , ordinaire­
ment quand le troupeau est en mauvais étal, cest le berger
que nous accusons.
KTflSOS, ιο; ( τ ό ) , suivant l’étym ologie, vient de χτιίνω,
et désigne tout auim al q u ’on tue pour s’eu u o u rrir; d ’autres
le font v euir, avec plus de raiso n , de χτάοραε, χτέανον, posses­
sion; au p lu rie l, ΚΤΗΝΗ, possessions, richesses, p rincipale­
m ent en be stia u x , d 'o ù , en g e n eral , troupeaux : Hxit Si τις %των
προβάτων 7ιλυχωρένα ρέρων, ή τών βοώ» χαταχιχρνρνεσρενα, ô νόσον
ψάσχοκι ίρπιπτωκίναε τοες χτήνισεν, Xen. Cyr. V I I I , 3 , 4 1 , on
vient rapporter que des montons ont été la proie du loup, ou
que des boeufs sont tombes dans un précipice, ou ton vient dire
qu’une maladie a attaqué les bestiaux.

41 . Αγιος, Upo'i, Αγνός, Οσιος.


ΑΓΙΟΣ, ία, de la même famille qu’àyvo;, mais de formation plus
moderne; ainsi qu’à/v i;, comme le latin sanctus, exprime l’idée
de pureté ou de sainteté naturelle et intérieure, ou morale;
tandif que ispô;, comme le latin sacer, n’exprime que l’idée de
sainteté extérieure ou d’iuviolaLilité consacrée par les lois ou la
coutume : Ενθα îv Aprifttéo; iipiv ράλα άγιον, Xen. Hellen. IIT,
2 , 19, où était un temple de Diane très-saint. Ëv pieu ptv iipiv
άγιον αντίδι τις τι ΚλιιτοΟ; sal τού Ποσιιίώνο; άβατον άγιίτο, Plat.
Crit. 1 16, c , au milieu s’élevait un temple saint dans ce lieu et
inaccessible, consacré à Clito et à Neptune. Οϊξασα xltfSi βύρα;
iipoîo iôpoie, II. V I , 8 9 , ayant ouvert avec une c le f les portes
de la sacrée demeure. Αγιο; ne se trouve point dans Homère ni
dans les tragiques, il est même rare dans les anciens prosateurs.
Da ns les Septante άγιο; est l'épilliétc donnée à l'Être suprême t Εγώ
χόριο; i βιος σον , i άγιο; Ισραήλ, Esai., 4 3 , 3 ,je suis le seigneur
votre Dieu, le saint d"Israël. Εγώ ιίρι χόριο; &άγιο; iv Ισραήλ, Etseh.
3 9 , 7 , e'est moi qui suis le Seigneur, le saint Λ Israël. Il s’jr
trouve aussi quelquefois employé pour tspi;, consacré t Hpipa
iefta ίστί rû xupiu 6tü ipün , Nehem. 8 , 9 , ee jour est un jour
saint et consacré au Seigneur notre Dieu.
ΑΓΝ0Σ, proprement, pur; d’où sa in t, dans les poêles » fiüv
ρινγάρ xarà Sëftov Ιορτή τοίο βιοίο αγνή, Od. X X I, 257, car c'est
maintenant parmi le peuple une sainte fê te en Γhonneur de ee
dieu. Chaste, épithète spéciale de plusieurs déesses, comme
Cyhèle, Proserpine et Minerve t Εόχισίαι Si Ait χθονϊφ, Ανμή-
τιρί θ’ αγνή, Hesiod. Oper. 435, et prier Jupiter terrestre et la
ehaste Céris.
ΟΣΙΟΣ, a , ov, conforme à la loi divine, à la religion, pieux,
religieux; d’où, religieux,pieux, saint en parlant des personnes :
Ai; S’ s; ϋπωριιχν ΰψιχρήρνοιο Μιααντο; alioivv ft' ΐλΜντα βροτών
haltn τι χορήσαι, Horn. Epigr. V I, 9 , fa is qiien airivant aux
pieds du Mimas escarpé je rencontre des hommes honnêtes et
pieux. Ôaiuv âvépâv àp^ôvTwv, Plat. Episl. V H , 3 35, sous le
commandement d’hommes justes. ÈSittiv ζήν τίν όσιον xal iixaiov
βίβν, Plat. Leg. I l , 6 6 3 , b , vouloir vivre de la vie religieuse
20 Λ Γ Κ ΪΡ Α .

12. Ayxtffrpov, Αρπάχη, O yxoj, Ôyxtvos.


ΑΓΚΙΣΤΡΟΝ, ou (τό ) , hameçon: Atil yàp tripi νήσον άλύρινοι
ίχβυάασχον γναμπτοϊ; άγχίττροιση, Od. IV , 3 6 8, ear tan* cesse
errant autour de rile , ils péchaient avec des hameçons recour­
bés. Plus lard il s’est employé dans un seos plus général pour
toute espèce de croe : Επιιίή yàp roue rv rû Sxpwcxpfa βανατουpi-
vou; ôyxtorpotç rial ptyàXοις ot Sifuot (ς τι τήν αγοράν άνιΐλχον, χάν-
τα-ji' If t4v jrorapèv Soupov, tyx τον Κλαύάιον άγχίστρω ίς τον ού­
ραvôv άνινιχθίναι, Dion. Cass. L X , 9 7 5 ,9 2 , ear comme les
bourreaux avaient Γhabitude de tirer avec de grands eroes jusque
sur la place les criminels mis à mort dans la prison, et de là
les traînaient dans lefleuve, il dit que Claudius avait été enlevé
au ciel à Fhameçon.
ΑΡΠΑΓΗ, a (ij), ά’άρπάζω, en général, instrument qui sert
à tirer ou enlever avec force, machine de fer composée de plu­
sieurs crocs qu’on appelait aussi λόχο;, loup, et qui servait à tirer
les seaux du puits ; espèce de main de je r en usage dans les
sièges ou dans les combats de mer ; c’était aussi un instrument
comme notre pelle ou ratcau , autant qu’on peut le conjecturer
par ce vers d’Euripide : kvayxaiott Ιχιι oaipttv aiSr.pà rr.Si μ’ àp-
tsiyt) ϋ μ out, Cyel. 3 2 , i l fa u t que j e nettoie la maison avec eette
pelle de fe r .
0ΓΚΟΣ, ou (6), barbe du fer des flèches, dans Homère}barbe,
crochet : Αύτίχα S’ ix ζωστήρο; âpxp&ro( Ιλχιν όίστ&ι* τον S’ ϊζύχομί-
νοιο πάλιν ά γ η όξίις δ γ χ α , II. IV , 2 1 4 , et aussitôt il tira le dard
du baudrier bien ajusté et en le tirant les barbes aiguës se bri­
sèrent.
άΓΚΙΝΟΣ, ον(4), crochet; suivant Pollux έγχινοι sont les cro­
chets que forme le fer d’un dard ou d’une flèche du côté du bois
ou de la hampe : Τής άχίδος όγχινοι μίν oi trpi; τώ χαλαρό, Poll.
I , 137.
1 3. Âyxupa, Εΰναί.
ΑΓΚΥΡΑ, ας (ή ), ancre, dont Pline ( V I I , 56) et Strabon
attribuent l’invention à Anacbarsis : Ενρνματά τι «ίιτον )4γιι....
Α ΓΝ ΕΙΑ . 21
rÿv άργίβολον άγχνραν, xai τόν χιραμιιχον τροχόν, Strab. VIT,
209 , au nombre de ses inventions il met Γancre à deux anses et
le tour du potier.
ETNAÎ, ών (ai) , grosses pierres qui servaient d’ancre dans les
premiers temps : Èx 3’ ινινά; Καίον, χατά Si κρνμνήσι iSnaav, II.
I , 436, ils jetèrent les ancres et attachèrent les amarres de la
poupe.
14. Αγχών, Ολέκρανον, Kûëtrov, Πίχυς, Αγκύλη.
ΑΓΚώΝ, ώνο; (i), le coude : Ορθωθώ; 3’ âp‘ aie* άγχώνος, xifaXirv
ΐκαιΐρας, II. X , 8 0 , appuyé sur son coude et ayant levé la tcle.
Il est ainsi décrit par Galien : Αγχών 3' έστίν, ω nor* στηριζόμιβα,
fïjaiv Îmroχράτχς · îJi) Si xai των οστών αντού θάτιρον το ρ«ϊζον , ον
μίρος μίν ίστι το προς Ιπττοχράτονις μϊν αγχών, ύ*4 di τών Αττικών
ΠΛΕΚΡΑΝΟΝ όνομαΧ,όμινον· ίίιχώτιρον γάρ ίήπον τούτο τθ όατούν
ΠΗΧΪΣ χαλιϊται, Galen, de usu part. I I , 2 , fe coode est ce sur
quoi nous nous appuyons, dit Hippocrate. Des os dont il estformé,
il y en a un plus grand, dont une partie est ce qu’Hippocrate
appelle αγχών, et les Attiques olecbake. Or cet os s’appelle plus
spécialement encore ιπχνς. T&μίν ovv σκίσω μΐρος αυτός & αγχών
ΐστιν, ον οI Αδςναϊοι μϊν ώΉχρανον, οI Δωριιϊςίι ΚΐΒΙΤΟΝ όνοράζουσι,
Galen, de Muscul. I I , 3 , la partie qui est derrière est le coude
que les Athéniens nomment oleceanb , et les Doriens cosmis.
ΑΓΚΥΛΗ, χς (χ ) , courbure ou flexion du bras qui forme le
coude du côté intérieur : Καί τού άγχώνος χ χαμκή.... τό ιντός τού
άγχώνος, Hesych.

15. Αγνεία, Αγνευμα, Αγνότηζ, Αγιότηί, Αγιοσύνη,


Αγιστεία.
ΑΓΝΕίΑ, α; (4 ) , d’ie/vtvu, pureté : Αγνιία ιΰλάβιια τών πρός
τούς θ·ούς αμαρτημάτων. P lat. Defln. 414, a, la pureté consiste h
éviter d ’offenser les dieux: Αγν«ίχ ψνχχς τού σώματός ίστι χαθαρμός,
Phocyl. 2 1 5 , la pureté de Fame est la purification du corps.
ΑΓΝΕΥΜΑ, ατος (τό), autre verbal ά’άγνιύω, qui indique plutôt
l'état de pureté, de virginité, est poétique s à τίχνον <ù σνμζαχχι
KaaâvSpa θιοΐς, οίαις ίΧυσας σνμψοραϊς άγνινμα σόν! Eurip. Troad.
22 Α ΓΝ ΙΖΕΙΝ .
5 0 0 , ο ma fille , â Cassandre, loi qui f u s admise au sfîtes des
dieux, dans quelles calamites tu as perdu ta virginité!
ΛΓΝ0Τ11Σ, nzo; (<), d’ôyvô;, état de pureté, dans le Nouveau
Testament : Èv άγνύτχτι, iv yvûeit, iv fiaxpoOopUq, Corinth. I I ,
6 6 , par la pureté , par la connaissance, par un esprit patient.
ΛΓΙ0ΤΗΧ, «το; ( é ) , d ’à y to i , sainteté, dans le N ouveau Testa­
m ent : O 5l ίττΐτο rjfifipw tif τα ριταλαδιίν τός âyUzr.ro; «ντον,
H eir. 12, 10 , mais [Dieu nous châtie] pour notre profit afin de
nous rendre participants de sa sainteté.
ÂrtftïVMt, r,i ( é ) , ù’àytbu, sanctification, duns le Nouveau
T estunient : Ka$apie*ipiy (αυτού; από παντός ρο>υαρο5 σαρχός και
πνίνρατος, «πιτιλονντ»; aymrivv* iv fitt) βιον, Corinth. I I , 7, I ,
nettoyons-nous de toute souillure de la chair et de. Γesprit, ache­
vant notre sanctification dans la crainte de Dieu. T itre honori-
fiqne employé dans lu basse précité lorsqu’on s’adressait au
patriarche ou aux évêques, comme en frnueais sainteté i Té
bêlât ηραχίΐντα παρά τίς ύριτίρας syiuevvi;;, act. 3 , Concil. sub
Afenna, p. G03 , les actes religieux de votre sainteté.
ΛΓΙΣΤΕΙΑ, ας ( ô )i d’rjuew M , pratique ou cérémonie reli­
gieuse,consécration, culte.· ΚαΙτάπιρΙτάςβναί«ςτιχαΙτά<άγιατ»ίας
τά; iv τοϊς Itpolt ίπι^ανίστιρον f in «λλ*»ν iauovtavt, Isocr. Busir.
S27, il ( Pytbagore) s’occupa plus que tout autre de ce qui concer­
nait les sacrifices et les consécrations dans les temples s Aiyt-
Tai f i xai την mpi τb xvp aytortia» Pai(iù).ov χαταστϊααι πρίιτον,
P lut. Rom. 2 2 , on dit aussi que Romulus institua le premier la ·
consécration ou le eulte du feu .

16 . Âyvfgctv, KaQxlpuv.
Ces deux verbes expriment le même résultat, mais des moyens
d ’action differents. Dans les liturgies grecque et romaine, Àrsf-
ZE1N était purifier au moyen de l’eau , et ΚΑΘΑίΡΕΙΝ, enlever
les souillures par le moyen du feu : Διά ri τχν yapovpiyr.i auri­
ffίαι πυρός xai véaroc χάιύουσι;.... ή ίιότι τà irûp xaOaipet, xal το
vfttp άγνίζιι ; Plut. Quasi. Rom. I, 263, e, pourquoi veulent-ils
que Γépousée touche le fe u et Veau? est-ce parce que le fe u
enlève les souillures et que Γeau purifie?
ΑΓΟ ΡΑ . 23

1 7. kyvoûv, Â uyιγνοΰν.
ΑΓΝΟΕίΝ, ne pas connaître, ignorer : Οΐραι Si at πολλά ptptp-
viv όπως («À Vî 9çî σιαντόν άγνοών τι των εις στρατηγίαν ώγιλίρων,
X en. Memor. I l l , 5 , 2 3 , je crois que tu prends beaucoup de
soin pour ne pas paraître ignorer quelque chose de tout ce qui est
utile à ta rt de commander. Tô Si άγνοείν εαυτόν, xal à p i οιδι
ίοξάζιιν Tt xal οιεσβαι γιγνώσχειv, ΐγγυτάτω ρανία; ΐλογίζετο είναι,
AVn. /Vrm. 1 1 1 ,9 ,6 , /«air s ’ignorer soi-même, et croire et s'ima­
giner connaître ce qu’on ne sait pas, c’est, disait-il, être très-pris
de la folie.
ΛΜΦΙΓΝΟΕΙΝ, être dans le doute, dans tincertitude sur un
fait ou *nr iiu point : Καί ô τι ίποίουν i p fιγνόουν, Xen. Anab. II,
5 , 8 , et ils étaient incertains sur ce qu’ils feraient.

1 8. Αγνός, Καθαρός.
ΑΓΝΟΣ, pur, η plus de rapport à la pureté intérieure et essen­
tielle , ou morale ; dans Homère , mais seulement dans l’Odyssée,
c’est l’épilhèle de Diane, de Proserpine et de quelques autres
déesses ; chaste: Χρυσόβρονος Λρτιρις αγνή, Od. X , 123, la chaste
Diane au trône d’or. Dans Pindare c’est i’épilliète d’Apollon,'
on du soleil, dont la lumière était considérée comme ce qu’il y a
de plus pur : Zàva xal αγνόν Απόλλωνα, Pindar. Pyth. IX , 112,
Jupiter et le pur Apollon.
ΚΑΘΑΡ0Σ, ci, όν, pur, exprime davantage la pureté extérieure
et corporelle, qui était aussi uccessaire pour accomplir les céré­
monies du culte : Âv p i xaSapi; ç τάς χεϊρα; γόνου, Plat. Leg.
IX , 864, e , s'il n’a les mains pures et non souillées de sang.
Aeï xaOapày xal αγνήν Jiaaivtiv τήνγαρ«6εΐταν, Plut. Quarst. Rom.
I , Γépousée doit rester pure et chaste.

19. Xyopot, Εμπόριον, Μαγειρείου, Ώωλτ,τχριον, Πρατήριου,


Κύκλος.
ÀΓΟΡΑ, ας ( ί ) , proprement, lieu où Γοη s’assemble, place
publique ; d’où, marche’, principalement pour les vivres et les
denrées de tonte espèce et en général, pour des marchandises de
24 Α ΓΟ ΡΑ .
peu de p r ix , marché an détail : Τό τών ù v lm πλήβο; όρώντι; xai
τήν lùmi|)(gn φ χατά τήν αγοράν, Dem . jPAjY. 1 4 4 , 1 2 , voyant
ta quantité des marchandises et tabondance de tannée étalée sur
le marché.
ÈMI10P10N, ον ( τό ), emporium , endroit où se fait le commerce
maritime eu gros dans un port, marché, bourse i Oûr* ψκορίω
χρωρίνη oÛTi Àifiiva χιχτνρίνη, Isocr. 198, c , n’ayant point de
marché et ne possédant point de port. P a r cxtcnsiou, ville, place
de commerce : Ερπόριον f 5v τό χωρίου xat ûppouv αντίδι όλχάίι;
πολλαι, Xen. An. 1 , 4 , 6 , ce lieu était une place île commerce, et
beaucoup de vaisseaux marchands y mouillaient.
ΜΑΓΕΙΡΕίΟΝ, ου (τό) (p ày ttp o ;), en d ro it d a m arché d ’Athènes
où l’on louait les cu isin ie rs, suivant l’explication q u e Pollux
d onne h ce vers qu ’il a conservé d'A ntipbanc î É x tùv ραγιιριίων
βαάίζων ίρβάλλωνιι; τονψον, Antiphon. Milit., allant du marché
aux cuisiniers à la halle aux poissons.
ΠΩΛΗΤΗΡΙΟΝ, ου ( τ ό ) , g é n éralem en t, endroit ou emplane·
ment où l ’on vend Eï Si xal αγοραίοι; οίχήσιι; τ ι xai πωλυτήρια
χατασχιυαοθιίν, A>«. de Heel. 3 , 13 , si ton préparait aux mar­
chands des habitations et des emplacements pour vendre. E n d ro it
où siégeaient les Polites ( πω*ίται ) ; tribunal des Polites, à
A thènrs. Ces m agistrats étaient chargés des ventes de l’É ta t et
de l’adjndicatiou des revenus puhlics; ils vendaient nu profit du
trésor les étrangers domiciliés qui n’avaieut point payé la taxe
de 12 drachm es p ar an h laquelle ils étaient soumis. C’est à cet
usage que se rap p o rte ce passage d ’un plaidoyer attrib u é & D é-
m osthènes : Λαβών αυτό; αϋτοχίιρία πρό; τό πωΐιιτήριον τού ρ ΐτο ι-
χίου άτήόγαγιν, Dem. in Arislog. 5 7 , Payant saisie de sa propre
main il la traîna au tribunal des Polites.
riPATriPION, ου (τ ό ), de πρατήριο;, lieu où l ’on v e n d , ou
plutôt ce qu ’on met en v e n te; d ’o ù , vente, marché, sous la
form e ionienne dans Hérodote : Ενβαδτα èi )ιιρών ΐσ τ ι, ίνα βγι
άγορή τι iytviTo xal πρντήριον, Herod., V I I , 2 3 , il y a là une
prairie qui devint une place et un marché.
ΚΥΚΛΟΣ, ου ( ô ), p ro p re m e n t, cercle : Κύχλοι Si ίν τή via χω-
puSia χαλοΰνται iv οι; ϊπιποάνχοντο τά άνίοάποία , Poll. V I I , 11 ,

V
Α ΓΟ ΡΑ . 25
on appelle terties dans la nouvelle comédie les endroits où se
vendaient les esclaves. Cet emploi du mot χυχλος vient, à ce
qu’ajoute Harpocralion, de l’usage où étaient les acheteurs de
former un cercle dans l’endroit du marché destiné à cette vente.

20. Αγορά, Βουλή, Εκκλησία, Κυρία «κκλησία, Εκκλησία


σύγκλητος, Κατακλησι'α, Κγυρις, Ôurr/υρις, Πανη^υρις,
Αγών, Σύλλογο;, Συναγωγή, Σύνοδος, λρχχιρισίοι,
Συνίάριον.
ΑΓΟΡΑ, ας (ή ) , d’àyitpuv, lieu où l’on s’assemble, e t, par
extension, l’assemblée même; dans l’Iliade αγορά est Y assemblée
du peuple, par opposition à ΒΟΥΛΗ, conseil des anciens, des
ehefs t Αΰτάρ &χηρϋχισσt λιγυγβόγγοισι x i W n χηρϋσσιιν άγορήνίι
χαρηχορόωντας Αχαιού;. Oi pèv ΐχήρυσσον, roc 3’ ήγιίροντο ραλ’ ûxa.
Βουλή Si πρώτον ριγαΟύρων ΐζι γιρόντων , //. II , 50 , cependant il
ordonna aux hérauts à la voix sonore dappeler à rassemblée les
stchéens chevelus : ceux-là crièrent et ceux-ci s’assemblèrent au
plus tât; et dabord siégea le conseil des vieillards magnanimes.
A Athènes αγορά était l’assemblée de chaque tribu, cl ÉKKAÜZÎA
était l’assemblée générale du peuple qui avait lieu sur la place
publique, ou au Pnyx, ou au théâtre : T&v στίγανον ïàv pèv ή
βουλή ff«f avoï iv τώ βουλιυτηρίο» άνιιπιϊν, ίάν Si ή πόλις, Ιν πνυχί, ίν
τή ixxhicia, Dem. Cor. 2 4 4 ,2 , quand c’est le sénat qui couronne
[il fa u t] proclamer la couronne dans la salle du sénat, et quand
c'est le peuple au P n y x , dans l'assemblée.
KrPÎA ΕΚΚΛΗΣΙΑ était Yassemblée ordinaire qui avait lieu
quatre fois par prytanie, ou tous les trente-cinq jours ; on appe­
lait ΕΚΚΛΗΣΙΑ ΣΥΓΚΛΗΤΟΣ, assemblée extraordinaire, celle con­
voquée pour des affaires urgentes par les prytanes ou par les gé­
néraux ou stratèges ; Συγκλήτου ΐχχλησίας ΰπ4 στρατηγών γινορίνης χαΐ
πρυτάνιων χαΐ βουλής γνώριρ, Dem. 238, 2 , une assemblée extraor­
dinaire ayant été convoquée par les stratèges de fa vis des pry­
tanes et du sénat. Suivant Pollux on l’appelait ΚΑΤΑΚΛΙΙΣίΑ, ας
(ή ), lorsqu’on y convoquait aussi les habitants delà campagne :
Ô« xai τούς ix τών αγρών χατιχάλουν, Poll. VIII , 117.
26 Α ΓΟΡΑ.
ΕΚΚΛΙΙΣΪΑ, ας ( ί ) , est dant le Nouveau Testament la réunion
ou communauté îles premiers chrétiens, T eolisb : Κάγΰ Jè σοϊ
λέγω, ότι σύ «i Πέτρος, xai ini Taùry τ ί πέτρα οίχοίορήσω pou τ«χ
ΐχχλφτέαν, Mnllh. 1G , 1 8 , e/ moije te dis aussi que tu es Pierre,
et que sur cette pierre je bâtirai uton église. Ce mot se prend tou­
jours dans le sens métaphorique, quoique quelques interprètes
l’aient voulu entendre au propre.
ΑΓΪΡ1Σ, tu; ( i ) , Forme éolienne, de même origineιρι'άγορά,
dont elle est synonyme ; am as, dans ITomère : K.jrii βασάνα
ίΐον, βιΟ.αααένον ίτορ, χιέρινον ΐ» νιχύων άγύριι, //. XVI , 661 ,
lorsqu'ils virent le roi blessé au coeur, couché sur un amas de morts.
ÔMtirvPIS, tu; ( ü ) , composé poétique d’àyupt;, assemblée,
dans Homère : Oiv άψ tptv Ούλορπόνδι $»ών pu9’ épêyupiv άλλων,
/l. X X , 142 ,je pense qu’ils reviendront dans VQl\mpe à la réu­
nion des autres dieux.
ΠΑΛΊΙΓΓΡΙΣ, ιω ς(ί), proprement, assemblée générale, grand
concours de penplrs assemblés pour célébrer une fêle ou une
solcunité publique, comme les jeux Olympiques, auxquels on
affluait de toutes les parties de*la Grèce, les Panathénées, à
Athènes, qui attiraient aussi un grand nombre d'étrangers, ou
autres fêles de ee genre ; solennité publique : Oürs γάρ sv nonng-
γύρισι ταΐ; χοιναϊ; οιοόντι; γέρα τά νοριζόαινα, J'hue, 1 , 25, car
dans les grandes solennités publiques, ne leur rendant point les
honneurs accoutumés.
À rÙ y, ώνος (ô); suivant Euslallie αγών était en usage chez les
Béotiens pour αγορά ( Eustuth. 1 3 3 5 ,5 4 ); on ne le trouve que
denx fois dans Homeri; en ce sens, assemblée réunie pour voir
ou célébrer des jeux : Λντο J’ αγών, λαοί St Οοάς (tri via; ixaorot
ίσχέίναντ’ ιέναι, II. XXIV, 1, cependant Rassembléefu t dissoute,
et les hommes se dispersaient pour aller chacun vers tes vaisseaux
rapides.
ΣΥΛΛΟΓΟΣ, ou (4 ), proprement, colloque, assemblée"délibé­
rante , conférence s 0 î i άσρινο; αχούσα; iv ξυλλύγ» τών στρατιωτών
όντων λίγα τά ίι, Xen. Expedit. V, 7, 2 2 , celui-ci, charmé dten­
tendre ces paroles, parle ainsi dans la conférence que tinrent les
soldats.
Α ΓΟ ΡΑ . 27
ΣΤΝΑΓΠΓΗ, « ;(« ), proprcmenl, convocation : Δοχώ» χαΐ iv τ ί
ξυκα'/ω/? τοΟ iroXiuov ptAotxi; ιΐναι, Thuc. I I , 18, et paraissant
trop lent à réunir toutes les troupes pour la guerre. Chrz les Juifs
synagogue, dans les Actes des a poires î IM o» It; θισσα/ονΐχην,
όπου τ,ν ί συναγωγίι τών Ιουόαίων, Act. apostol. 17, 1 , ils vinrent
à Thessalonique où il y avait une synagogue t/es Juifs.
ϊίΝΟΑΟΣ, ου ( ί ) , réunion ι Ταριιϊόν τι Δ?,λο; iv αυτοί;, χαί
ξύνοίοι i; τό ίιρόν Ιγιγνοντο, Thuc. .1, 9 6 , leur trésor était it
Délos, et leurs réunions avaient lieu dans le temple.
ΑΡΧΛΙΡΕΣίλ, α; (ή), proprement, élection des magistrats,
d’où, magistrature mim e, les magistrats dans Hérodote t Επιάνίί
βάψοισι ά'/ορή όίχα όμ;ρitov οΰχ ίσταταί a f t, οϋβ’ άρχαιριοίν συνϊζιι,
Herod. V I,'5 8 , après qu’ils· Font enseveli, pendant dix jours
Γassemblée du peuple ne tient p a s, et aucun magistral ne siège.
Dans Démosthène, élection i ü ; 3' iv άρχαιρισίαις ifuî; Xaêpiav
iiri τβν πόλιρον τούτο» χατιστήσατι, Dent, in Aristocr. 677, 16,
mais comme dans les élections vous avez choisi Chubrias pour
cette guerre. A Rome, élections des comices : Οΰτω ίή πά>ι» άρχαι-
ρισιών ysvoptvaiv, ύπατο; άνιίιίχθη Ουαλιριο;, Plut. Pubi. 1 0 0 ,c,
ainsi les élections ayant eu lieu, Valèrius f u t nommé consul.
ÎVXÉAPION, ου (τό), lieu ou salle des séances, curia : Tÿ
3‘ ôeeipaüf oi pu* τριάκοντα πάνυ 3ii ταπιινοί xat ίρζμοι ξυνιχάόηντο
iv τώ ξυνιόρίω, Λen. Hellen. I I , 4 , 14 , le lendemain les trente,
tout abattus et abandonnés de tous, siégeaient dans la salle de
leurs séances. Chez les Juifs le sanhédrin ou graud eaulié-
drin, était le tribunal suprême établi à Jérusalem; il jugeait les
causes capitales en matière politique on ecclésiastique; il se com­
posait de soixante-douze juges choisis parmi les interpretes de
la loi (γραμματιϊ;) et les sénateurs (πρίσ€ύτ«ροι), et était présidé
par le souverain pontife : Oï Si Αρχιιριί; xat όλον το «vviîptov ΐζ4-
τβυν χατά τού Ιησού μαρτυρίαν, Marc. 1 4 , 5 5 , Or les principaux
sacrificateurs et tout le conseil cherchaient quelque témoignage
contre Jésus. 11 y avait aussi des sanhédrins ou tribunaux parti-
r.uliers dans chaque ville ( Matth. 10, 17).
28 Α ΓΡΙΟ Σ.

2 1 . Αγόραζεtv, Ονείσθαι, ΠρίασΟαι, Μετββάλλεσθαι.


ÀrOPÀZEES' (αγορά), (tre ou aller au marché, dans Hérodote
et les anciens Altiqucs : Αγοράσοντις ίχορις, Arislaph. Acharn.
7 5 0 , nous sommes venus au nutrché. Par extension , dans les
Attiques plus récents, acheter au marché : Ex ναύτες oi στρατιΰ-
ται «γίραζον τά ΐτΓίτίίιια, λ"«7ΐ. A nab. 1, 5 , 1 0 , dans ccMe v»i7/e
les soldats achetèrent des vivres.
ΰΝΕΪΣΘΑΙ (ονω), proprement, mettre ou proposer un prix à
un objet pour l’acheter : Επβύριισι τής χίανίίος, xai αΐιτήν προσιΐ-
6ών ώνίιτο · 4 ii λίγιι · «γώ ταύτην πωλίω oùiivij χρήματος, Herod.
I l l , 139, (7 eut envie du nmnleau, cl, s’approchant, proposa de
Pacheler; mais celui-ci lui dit t Je ne veux le vendre pour rien
au monde. Pins tard, acheter, en général : Εζων τά ply tx τής
ιτολιρίας λαρβάνοντις, τά ii ίχ Κορίνβου ώνούρινοι, Xen. Hellen. V II,
2 ,1 7 , ils subsistaient tant de ce qu'ils tiraient du pays ennemi
que de ce qu’ils achetaient h Corinthe. Les Attiques purs n’em­
ployaient pas ce verbe ù tous les temps; ainsi l’aoriste ώνςσάρr.v
ne se trouve que dans les nouveaux Attiques, tels que Plutarque,
Lucien , Strabon, etc.; les anciens ne se servaient à ce temps
que de l’ancien aoriste ΠΡίΑΣΘΑΙ : Επριάρην οΰν αΰτ4 βουλάρινάς
σου tç γυναιχί ioûvat, Plat. Episl. 1 3 ,3 6 1 , a ,je l’ai donc acheté
voulant le donner h la femme.
ΜΕΤΛΒΑλΛΕΣΘΑΙ, proprement, faire des échanges; d’o ù ,
commercer : H τοΰ( ίρπίρους η τούς tv τ>) αγορά ριταβαίλορένους xai
φροντίζοντας ô τι Ιλάττονος πριάρινοι trXttovo; âjroJùvTat, Xen. Me­
mor. I I I , 7, 6 , ou les négociants ou ceux qui commercent sur la
place et ne cherchent qu'à acheter au moindre prix pour vendre
plus cher.

22 . Αγριος, Αγρΰος , Αγρο’τερος, Αγροιχος, Αγροίκος,


Αγρότης, Αγροιώτης, Αγροτικός, Αγρονόμος, Αγριόεις.
Αγ ριο ς , α, ον, d ^p o ç , comme en latin agrestis, qui vient
ou naît dans les champs et sans culture, en parlant des plantes,
sauvage est opposé à ίριρος ! Γϋ τά άγρια χαίά γύουσα.... ίύναται
χαι όριρα, Α «ι. OEcon. 1 6 ,5 , une terre qui produit de beaux
ΑΓΡΙΟΣ. 29
fru its sauvages peut aussi en produire de doux. Par extension il
se «Ht des animaux : Δίίαξi yip Αρτιαις αυτή βάλλιιν άγρια rim a ,
II. V, 5 3 , Diane lui enseigna elle-même à frapper toutes les
bêles sauvages. Au figuré, sauvage,farouche, cruel, barbare t
At s n Τυυίος νΐόν άπόσχη Ιλιον ίρής, άγριον αίχρητήν, II. V I, % ,
si elle éloigne et Ilion sacrée lefils de Tydée, farouche guerrier.
ΑΓΡΕίΟΣ, ιια, au figuré, dans Aristophane : ΑγρΛος <t καί
σχαιός, Aristoph. Nub. 645 , que tu es grossier et imbécile.
ΑΓΡ0ΤΕΡΟΣ, a , ον (αγρός), des champs, sauvage, en p ria n t
des animaux : Οθιν ήριόνων γένος άγροτιράων, II. I I , 852, d’où
la race des mules sauvages. Nom spécial de Diane, comme
déesse de la chasse, dans Homère et Xénophou : Αρτίρις άγρο-
τ ipv, II. X X I, 47 1 , Diane champêtre.
* Αγροίκος (&, ή), dV/poç,au propre, qui demeure on vit aux
champs , paysan, rustre, manant, rusticus : Éyopa Μιγαχλίονς
àSAftSv* άγροιχος ων ίξ άατιως, Aristoph. Nub. 46 , moi paysan
f a i pris pourfemme à la ville la saur de Mégaclcs. Αγροίκα ζώα,
Arist. Animal. 1 , 1 , 1 3, animaux qui vivent dans les champs;
par opposition à όριία. Au figuré, rustre, grossier, manant : Ô;
αγροίκος Λ xal ίυσραβής I Aristoph. N ub. 646, que tu es rustre et
difficile à instruire! kypointa rtvl aoyia χρύμrvoç, Plot. Phctdr.
229, e , usant d’une sorte de grossière sagesse. Platon l’emploie
dans le sens (1’άγριος, barbare, cruel : A άγροιχα ίγ»σβα <rj ιΐναι
άλ«βή λίγων, Polit. X , 6 13, c , ce que tu affirmais être cruel, te
servant dune expression vraie. Quelques grammairiens ont voulu
établir une distinctioni de signification entre άγροιχος et ΑΓΡΟΙΚΟΣ.
Ils prétendent que le premier ne s’employait qu’au propre et
αγροίκος,· marqué du circonflexe au figuré. Suivant les meilleurs
critiques, la différence d’accent qu’on remarque dans ces deux
mots est purement dialectique, et vient de ce que les Attiques
aimaient à reculer le plus possible l’accent; ainsi, selon Thomas
Magister, άγροιχος était en usage chez les Attiques dans les deux
significations, propre et figurée.
ΑΓΡ0ΤΗΣ, ou, et ΛΓΡΟΐώΤΗΣ, ον (b),paysan : Aè/vnioi γαρ-
ψώνυχις οΊσΙ τι τίχνα άγρόται ίξιίλοντο πάρος πιτικινά γινίσθαι, Od.
X VI, 2 17, des vautours aux serres crochues dont les paysans
30 ΑΪΤΟΣ.
nnt enlevé les petits avant qu’ilsfussent en état de voler, Ν'ήπιοι
αγροιάται, ifvpipta <ρρο·άοντις, Od. X X I, 8 5, sots paysans, q u i
tic pentez qu’au jour présent, T i; άγροιώτας πιλάδιι θριγκοί; ;
Aristoph, Thesm. 6 i , quelrtutre s’approche de ces murs?
ΛΓΡΟΤΙΚ0Σ, r,, 6v, sjnoujme d’â'/pto;, est une forme mo­
derne qui ne se trouve que duns les grammairiens : Αγροτικός
σταθρό;, Euslath. ad II. «, 2 9, habitation rustique.
ΑΓΡΟΝΟΜΟΣ ( ό , i ) , qui pait ou habite dans les champs,
champêtre : TjJi Θ’ âpa Νύργαι χοϋραι Ali; αίγιόχριο αγρονόμοι
παίζονσι, Od. V I, 106, avec elle jouent les nymphes champêtres,
f l i c s de Jupiter portcrègide.
XrPlÔElZ, ισσα, cv, forme épique moderne , dans Nicaudre ,
qui rend sauvage ou farouche : άς S’ ίιτότ’ àypiôiroav νποθλίψαν-
τις οπύρςν, Nieandr. A lex, 30 , ainsi lorsque écrasant le fr u it
qui rendfarouche,

23. Αγρός, Àhji-η, Αρουρα, Γυης, Νέος, Νειο'ς, ΠΟ.εθρον,


Πλέθρο», Τέρενος, Χώρος, Χωρίο».

ΑΓΡ0Σ, ον ( ό ), champ, terre susceptible de culture; ager ;


Εν γιωργία τούς κικτηρίνονς αγρού;, Xen, Mem. I l l , 9 , I I , β«
agrienltttre ceux qui possèdent des champs. Par opposition â
«στν ou πόλις, ville : Καί ϊχπληξιν κατά τι τούς αγρού; χαΐ ίν τη
πόλιι ιποίτ,σι, Xcu. Hellen. Ι \ Γ, 7, 3 , et il jeta Veffroi dans les
champs et dans la ville.
ÂAÛH, ίς (ή ), d’àXoàu, terrain cultivé, dans Homère: <5;
χαχά vi'ùl ipSioxiv (0u> Οίνόος άλωίν , II, IX , 540, qui faisait
habituellement beaucoup de mal sur les terres tFOEnie.
ΑΡΟΤΡΑ, ας (ç ), d’àpôoi, terre labourée ou labourable, gui-
rets; arvum t Nniv oi σπιίριιν h i xovyiîjouoav Æpovpav, Hesiod.
Oper. I I , 81 , ci ensemencer la jachère dont la terre est encore
légère. En général, terre cultivée. F.» Si τι; ίσοι βροτ&ν oi άρονρος
χάρ,τον iSo'jotv, II. V I, 142, mais si tu es un des mortels qui
mangent le fru it de la terre.
ΓΓΗΣ, ov ( ό ) , mesure de terre qui contenait un peu moins
de dix orgyes, suivant le scoliaste de l’Iliade ( I , 579), ou de
Λ ΙΤ Ο Ι'. 31
deux stade», suivant le seolinste de l’Odyssée ( V I I , 113);
arpent de terre; ne se trouve qu’en composition dans Ilonu-re:
Ενθα ριν ίνωγον xipivo; πιριχαλλίς ίλέαθαι πιντιιχοντόγνον , II. IX .
5 7 8 , là ils lui firent choisir une ires-belle pièce de terre de cin­
quante arpents. Dans les poêles plus récents, champ : ÉvStv
Ιχραγήσονταί ποτΐ icoxapoi srsai; ίάπτοντι; iypl'/ι; γνάθοι; Tr,; χαλ-
λιχάρπου Σιχιλία; Χήροι; για ;, Useh. Prom. <169, d'bit jailliront
un Jour des fleuves de feu. dévorant de leurs nuiclioircs cruelles
les champs unis de la Sicile riche en récoltes, α τον Λργιϊων γύ»ν
απιϊροντις, Eurip. Herael. 839, S vous qui cultivez les champs
des Argiens.
ΝΕ0Σ, où (« ), de νέος, sous-entendu γή, proprement, terre
nouvellement labourée, jachère ; novalis : Eî ρίλλιι αγαθή h νιος
ΐσισθαι, Λ'en. OEcon. 16, 13, pour que la terre nouvellement
leibourie soit fertile.
ΚΕΙ0Σ, ον ( i ) , est la forme épique d u p réc éd e n t, terre nou­
vellem ent la b o u ré e , Jachère .· AlV ώοτ’ iv νιιώ flit οίνοπι πηχτόν
άροτραν, Ισον Ουρών ί χ ο ν η , τιταΐνιτον, II. X I I I , 7 03, comme
deux baufs noirs dans un champ tirent i t un commun accord
la lourde charrue.
ΙΙΕΛΕΘΡΟΝ, ου (τό), ce qu’on laboure de terre en un jour,
journal, arpent, mesure : έπτά S' Ιηίσχι πέλιθρα πισών, II. X X I,
407, et en tombant il couvrit un espace de sept plethrcs. La forme
syncopée ΠΛέθΡΟΝ, ου (το), ne s’emploie que romnic mesure de
surface de 100 pieds grecs, plèthrc ; lejugerum des Latins avait,
selon Quiniitien ( 1 ,1 0 , 42 ) , 240 pieds en longueur et la moi­
tié en largeur.
ΤέΜΕΧΟΣ, ιος (τό) , de τέρνω, pièce ou morceau de terre s Rat
piv oi Λϋχιοι τίρινο; χάρον, Ιζοχον άλλων, χαλ&ν φυταλιϊ;, xal άρου­
ρας, άγρα νίαοιτο , // . V I, 194 , et les Ljrciens ltd coupèrent une
pièce de terre plus grande que les autres, belle en plantation et
en terre labourable, pour qu'il la cultivât Enceinte réservée et
consacrée il un diea : Γάργαρον ένθα δέ οί τέριινο; βίιρό; τι θυήιι;,
11. V III, 4 8 , sur le Gargare, où il a une enceinte sacrée et uu
autel parfumé.
ΧΰΡΟΣ, ου (δ ), proprement, espace : Χώρον filvπρώτονStipi-
32 ΑΓΧΕ1Ν.
τρίο», //. I l l , 3 1 5 , d'abord ils mesurèrent un espace. cam­
pagne, pa r opposition à la ville : Kal γάρ tv rû χώρα xai iv tû
«στιι àù h âpa ai ϊκιχαιριώταται πράξη; iteiv, Xen. OEcon. 5 ,
4 , en effet, à la campagne comme ri la ville les travaux ont
toujours des heures fixes et des temps très-marqués. Quelquefois
champ, dans Xénopbon : Ονάέποτι γάρ (ία χώρον ΐξκργανρένον
ύνιίσθa t, Xen. OEeon. 2 0 , 2 2 , car il ne voulait jamais que
f achetasse un champ cultivé.
XÛPÎON, ου ( tô), diminutif de χώρο;, terrain i Ërt & ot pi»
αγρού; xtxrupivot πάντι; (χοιιν en theitv όπόσα ζιύγ» apxrt it; το χω­
ρίο» xal όπόσοι ιργάται, -Yen. } rectig. 4 , 5 , en outre tous ceux
qui possèdent des terres pourraient dire combien de paires de
bœufs et combien iouvrier» sont suffisants pour cultiver le ter­
rain. Dans Plutarque, terre, domaine, villa des Latins : έπαν-
(λθών b' tt; r i χωρίο», ôv piv î χηρών, έξωριάα λαβών, βέρου; di
γυρνό; ίργαοάρινο; ριτά τών οιχιτών ισβίη τον αυτόν άρτον, />/«/.
Ca/. ma/’. 3 , revenu à sa maison de campagne , si c'était Γhiver,
prenant son manteau, et té lé , en simple tunique, après avoir
travaillé avec ses esclaves il mangeait du mime pain.

2 4 . Α γχ ειν, Α πάγχειν, Oviysiv, Âiroirviyeiv, Κχταπνιγειν.


ÂrXEIN , serrer : ϋ γ χι Si ριν πολύχιστο; îpà; απαλήν ΰπό Jttpijv,
II. I I I . 371, la courroie piquée serrait son cou délicat.
ÀnÀrXEIN, étrangler i 0 ριν λάι νιβρόν άπάγχων, Od. X I X ,
230 , il regardait le faon en Γétranglant. Απάγξασβαί ριποιοσιΐ;,
Thcocr. I l l , 9 , tu me forceras de m’étrangler ou de me pendre.
ILNÎEEIN, suffoquer! Οΰτω γάρ ττνίξαντι; h vSaot τρύ; άχολΰρ—
6ου;, Zfa/r. 158, α/ηΛ aj-an/ no/-« dans les ondes ceux qui ne
savaient pas nager. Επν<γιτο οστι; ρό ΐτύγχανιν ιπιστάρινο; νιϊν,
-Yen. A nab. V, 7, 15, ce/itt yew ne savait pas nager était suf­
foqué.
ΛΙΙΟΠΛΊΓΕΙΝ, étouffer ; Οϋτ’ àpytiwjvTat πλιίω ή δύνανται ytpitv,
άποπνιγιΐιν γάρ âv, .Yen. C/τ. V III, 2 , 11, ils ne se couvrent
pas de plus (Fhabits qu’ils ne peuvent en porter, car ils étouffe­
raient. όβ’ ούτοοί pi νϋν άποπνΓξαι βούλιται, Àristoph. Vesp.
1134, puisque celui-ci veut maintenant m’étouffer. Au figuré:
ΑΓΩΝ. 33
Èy’ οϊί ίγωγι άποπνίγοραι, Dem. 403, dont je tuis étouffé. En
français nous dirions suffoqué dans le langage familier.
ΚΑΤΛΠΝίΓΕΙΝ, étouffer, en p arlan t d u feu, du charbon s Π*-
fâSttyua 3' ix τούτου λαρβάνιιν ιττί τό αυρβαϊνον ιπΐ τών χαταπιπ-Λ-
γρίνων άνθράχων, Arist. de Invent. 5, f//ei/fprendre pour exemple
de cela ce qui arrive aux charbons étouffés. Πάντα 3i ταϋτα 0λά-
πτιι τά ίίνδρα χαταπνίγοντά τι xai ιπιαχιάζοντα, Theophr. Caus.
pi. I I , 1 8 , 3 , les arbres nuisent à toutes ces semences en les
étouffant et les couvrant de leur ombre.

2 5 . Αγών, A y w d x , Αγώνισμα, Αγονησμός, Αγώνισις.


A r à y , ûvof ( i ) , <Γάγω, rapprochement, réunion de choses
on d’hommes, d’où : 1* assemblée·, 2* concours on enceinte de
spectateurs réunis pour voir des jeux ; de là : 3° la lice, le cirque,
et, par extension, combat du cirque, joilte, lutte, je u x du
cirque. Εγώ ταϋτ’ αν ίΐιόν σαν άιχγουρίνου άκούοιρι h if pot γυρ-
vixàv i ίππιχόν αγώνα τ4ν χά).).ιστον Sir,yaia , Xen. OEcon. 7, 9 ,
je t'entendrais raconter cela avec pins de plaisir que si tu me
racontais le plus beau combat gymnique ou hippique. Ail figuré,
lutte-, concurrence de tout genre, procès ; Et χξίωτα; τον αγώνα
am ιΐναι προ; τούς ίνθάίι ανθρώπου;, Plat. Alcib, 1, 119, c , si
tu as pensé que tu aurais à soutenir la lutte contre ces hommes-là.
ΑΓΩΝΙΑ, a; (« ), action de combattre ; suivant Pollux, ce mot
est plusspécinl pour les jeux du Stade cl ceux des Dionysiaques :
Σιρνύτιρον ιϊποι; άν άγωνιαι γνρνιχαί, χαι άγωviat Διονυσιαχαί,
Poll. I l l , 142. Mais il a , dans presque tous les auteurs, une
signification plus générale, exercice : Et τι; ίππιύιιν h τοξιϋιιν
ot&tv, h βώ παλαίιιν r>πνκτιΰιιν r, τι τχ; οΆικ αγωνία;, Plat. A l-
cib. 2 , 145, c , ji quelqu’un sait monter achevai, ou tirer de lare,
ou bien lutter, ou boxer, ou tout autre exercice.
ΑΓΏΝΙΣΜΑ, ατο; (τό), d’àywvtÇopai, verbal qui exprime
l’effet, le résultat de l’action , exercice, représentation des jeux,
représentation, commissio, certatio : Εστί ρνχσθχναι πιρί απάντων
των αγώνων τών γυρνιχών, ώ; ζαα. pin αυτών πpi; πόΛΙρόν laTtv
άγωνίσρατα ιπιτχ$ιυτίον, P/a/. fsgg. 832, e , «Yy«rw/.»« rappeler
au sujet de tous les eombats gymniques, qu'on doit s'appliquer
3
3ί ΑΓύΝ.
</ tous ceux qui sont des exercices préparatoires pour la guerre.
Κτϋμά Tl «ς àtl μάλλον v αγώνισμα ί; τό παραχρϊμα àxovlcv ξύγκίι-
ται, Thin·. 1 , 2 2 , cet ouvrage est composé pour €tre un monu­
ment étemel et non un ouvrage d’apparat fa it pourflatter un mo­
ment Γoreille.
ΑΓΩΜΣΜ0Σ, ον (ό) , «Γαγωνίζομαι, act ion de concourir, ému­
lation : Τΐο/λή ai h άντιτίχνησις των χυ6«ρνητών xai άγωνισμ^ς πρ4ς
ά/λϋονς, Thnr. V II, 70, la plus grande émulation animait les
pilotes qui luttaient à Penvi les uns des autres pour se surpasser
dans leur nrt.
ΛΓΩΜΣ1Σ , «ως ( é ) , action de combattre, de concourir aux
jeux ; est un de ces mois que Denys d’IIalicarnnsse censure dans
Thucydide comme vieux et surannés {Dion. Hal. de. Thue. V ,
7 0 5 ) : Κατά τόv oùx ΐξουσίαν τ ίς άγωνίσιως, προιλβών ί; τον αγώνα,
άνέίησι τ4ν ηνίοχον , Time. V, 5 0 , comme il n’était pas permis de
concourir, s’ctnnt nvanré dans le stade, il cotitvnnn U condueteur.

2G. Αγών, Αεθλος, Αθλο?, Αθλα, Αθλημα, Πάλη, Παλαισμο-


σύνη, ΙΙυγμαχιη, Πυγμή, Πενταθλον, Παγκράτιον, άμιλλα,
Μάχη.
ΛΓ0Ν, ώνος (ό), concours on enceinte <le spectateurs réunis
pour voir 1rs jeux : d’o ù , la lice, le cirque, dans Homère : Bîtijv
i; μέσσον αγώνα, II. X X III, 685 , ils s’avancèrent au milieu du
cirque. Par extension ,joilte on combat du cirque, jeux : Oi γνμ-
vtxsi άγων«ς, Isocr. Pnneg. I , les combats, les jeux gymniques.
Se dit aussi de ceux du llicâlrc : Μιτά τίνων τούς αγώνας ποιήτονται
π tpi απάντων χορών χαί χοριίας, Plat, Lcgg. V] I l , 835 , 1>, avec
quelles personnes ils entreront en concours dans toutes les espèces
de chœurs et de danse. Quelquefois combat à la guerre : Hiox«ï «rot
μικρά; ιΐναι s πιρί της ψνχής προς τούς πολιμιονς αγών; .Yen. Mem.
I l l , 12, 1, est-ee qu’il vous semble peu de chose le combntoii Ton
dispute sa vie nux ennemis?
ΛΕΘΛΟΣ, ou (4), poélique, d’où, par conlradion , ΛΘΛΟΣ,
en prose, exprime la peine qu’on prend pour remporter le prix
ou l’avantage, travail, peine : Cl γνναι! ού γάρ iro> πάντων fai
ΛΓΩΝ. 35
vttpaz' άίθλων ϊλθομιν, Od. X X III, 250, d fem m e! nous
tCavons pas encore atteint le terme tie tous nos travaux. Τών άθλων
tû t Ηραχλίονς τ4 i; tir» ûipa-t, Pausttn. X , 18, 5 , celui des tra­
vaux d’Hercule qui est relatif ù l ’hydre. D’où, principalement,
combat du cirque : ktr.p πιιρύρινος ή «v άίθλω , ci xai iv πολ/αω,
II. X V I, 590 , un homme qui emploie toute sa force dans un com­
bat du cirque ou à la guerre. Èv τοίς τής μοννιχή; άβλοις, Jsocr.
Paneg, A ï , dans les concours de poésie et de tous les arts. Rare­
ment, et seulement dans l’Anthologie, combat h la guerre : A
pie fùv uwtOpiy Αχιλλιος ijr/a τ« χιιρός Εχτορίας, iixrrw; αθλα >lyu
πολίμβν, Anthol. IX, 192, Antip/ul. B /* ., l’une chante la colère
t l Achille et les exploits aΓHector., travaux d’une guerre de dix ans.
ΛΘΛΟΝ, ov ( r ô ) , poétique άιβλον, prix du com bat, au pluriel
seulem ent comme idiot, ΑΘΛΑ, combats, je u x du cirque t Μήτςρ
πιριχαλλί’ άίθλα 6ήχ( pieu l·/ àyùvt άριστήισσινίχαιώ ν , Od. XXIV,
5 8 , [/</J mère donna desje u x magnifiques où les plus braves des
Grecs parurent au milieu de la lice,
ΑΘΛΗΜΑ, ατος ( τ ο ), (Ι’άθΧω , proprement, le travail même,
exercice .· έγη ypappanxoô τίνος άχοϋααι τή ν πάλυν άρχαιοτέραν
αϋλνμάτων πάντων άπο^αίνοντος , Plut. Qutest. sjtnpos. I I , A, il
disait avoir entendu un gratnmuirien déclarer que la lutte est
le plus ancien de tous les exercices. Dans Theocrite, ce dont
on se sert pour travailler, instrument, ustensile i ÈyyùDt S’ αν-
τοίν Κιΐτο τα τοΐν χίΐροϊν αθλήματα, Toi χαλαθίαχοι, Theocr.
X X I, 8 , et auprès tüeux reposaient les instruments de leurs
travaux, les corbeilles.
ΠΑΛΗ , *ς (ή ), propicment, lutte. Quelques grammairiens le
font venir de πάλη, parre que les athlètes, apréj sVtre frottés
d’im ile, se roulaient dans la poussière ·, niais la plupart le
dériven t , avec plus de raison, de πάλλω, parce que les deux ad­
versaires se secouaient violemment, en cherchant « se renverser :
Πάλα χρατίων, P in i. 01. 8 , 27, vainqueur à la lutte.
ΠΑΛΑ1ΓΜΟΣΫΝΗ, »ς (ή ), épique, /’ort de lutter: Ôooovirtpt-
yiyvbptb’ άλλων πύξ τι παλαινροαΰνΐ) τ ι, Od. M il , tOM , combien
nous surpassons tes autres au pugilat et à la lutte!
ΠΥΓΜΑΧίΗ, ta ( ή ) , combat h coups de poing, pugilut, dans les
36 ΑΓΩΝΟΘΕΤΗΣ.
poètes épiques : Αύτάρ i πυγραχίιιςάλιγιυΐ; Οίχ-νάιβλα, 7/. X X III,
653, C/ «7 o^nV f/c.f /jrw pour le rude pugilat. Πυγραχίιι; iv iy ü -
ffiv, Oppian. Cjru. IV, 201, dans les combats du pugilat.
ΠΥΓΜΗ, f,; (ii), proprement, poing ; d’où, par extension,
combat à coups de poing, pugilat : Αγωνοθιτοδσιν άριλλαν πυγρί* ,
Luc. 11, Amor. 5 , 403 , ils sontjuges du combat du pugilat.
ΠΕΝΤΑΘΛΟΝ, ου ( tô), pentathle, quiuqiiertium, nom géné­
rique qui comprenait les cinq exercices ou combats détaillés dans
ces vers qui nous restent de Simonide : ίσθμια χαί Πυβοϊ Διογών
όΦθ>«ανθ{ {νίκα άλρα, ποίωκιir,v, ΐίσχον, άχοντα, πάλη», Simonid.
Fragm. 6 9 , dans les jeu x Isthmiques et Pjrthiques Diophon, fils
de Philon, a été vainqueur an saut, h la course ,a u disque, au
javelot, à la lutte. Où γάρ 5v πίνταβλονίτ’, άλλ’ i f Ικάστω ίργρατι
χιίτο τέλος, Find. Isthm. 1 , 3 5 , car le pentathle n’existait point
encore, mais chaque exercice avait un but.
ΠΛΓΚΡΛΤΙΟΝ, ου (τό), le Pancrace, était un combat composé
de la lutte et du pugilat : Επιί γοΰν vneôyορος ί€ούλ<το τρΰ παγκρα­
τίου γινέσβαι, Xcn. Coiiviv. 2 , 5 , comme il voulait doue {ire
vainqueur au pancrace. Οτι γάρ ρίριχται το παγκρατίου ίκτι πυγριίς
καί πάλ»; όχλον, Plut. S/mpos. quart. 2 , probi. A, il cü évident
que le pancrace est composé dit pugilat et de la bitte.
ΑΜΙΛΛΑ, x; (ό ), de âua et ίλχ, effort pour disputer le prix ou
pour l’emporter sur quelqu’un , certamen, combat particulier,
concurrence de deux rivaux t Ισχύος άνίρώνάρύλαι, Pind. N e a t.* ^
IX , 27, combats oit les hommes rivalisent de force. Au figure^*^
débat, dispute, rivalité, émulation, lutte, concurrence, uiéihc.
entre amist Αριλλα άρ<τ«ς, Plat. Legg. V ,7 3 I, b,combat de vertu.
mXxh , χς ( â ), combat de près, engagement à la guerre, m(lce,
bataille, rencontre de deux armées ou de deux guerriers sur le
cliamp de bataille, prrrlium. Voy. Μάχκ.

27. ΛχωνοΟε'της, Αθλοθέτης, Ελλανοίικης, ^αβίοΰχος^


AîTuuyÜTat, Αλυτης, Αλυτάρχης, Βραβευτης, Βραβίΰς,
Α/ωνάρχης.
ΑΓύΝΟθίΐΤΗϊ, ου (ο), qui institue un combat ou un concours,
ΑΓΩΝΟΘΕΤΗΣ. 37
agonothete ,juge. d’un concours ou d’un combat, parce (pie dans
l’origine celui q u il’nrailinstitué en était naturellement le juge;
Hérodote l’emploie eu parlant des jeux olympiques : Εςχναστςσα;
τούς Ηΐιίων ά·/ωνοΟίτας, οώτ&ς τ4» ** Ol-juniç αγώνα ιβχχι, l in oil.
V I , 127, ayant chassé Usjuges des Éléens il présida lai-mc'ntr
aux jeu x à Olympie, Plug lard à Athènes c’était le nom d’uu
magistrat élu dans chaque tribu pour présider aux jeux île toute
espèce; il parait qu’une de leurs attributions était encore de faire
proclamer les couronnes accordées aux citoyens qui avaient rendu
quelque-service éclatant au pays, comme on le voit dans le
decret cite par DémoslbènCs : Tü; Si άναγοριύη»; τοϋ στιγάνβυ
«ιπιιιΐχδήναι τήν ir/Svfavsùovffav fiAév, xal τ4ν άγωνοδί-πτν, Demosth.
Cor. 253, et que. lp tribu en exercice et Γagonothete aient soin
de faire proclamer ta couronne.
ΑΘΛΟΘΕΤΙΙΣ, irs (4), proprement, qui institue des jeux on
des prix, atiilotuète , nom d ’un magistrat athénien. Suivant
PolluxjjV IlI* 9 3 ), les alhlothètes étaient dix, un par tribu.
Ces magistrats exerçaient pendant quatre ans leurs fonctions, qui
consistaient 4 diriger les Panathénées, les concours de musique,
les combats et les courses du stade. Suivant le scholiasle d’Aris­
tophane ( IVitb. 3 7 ), les iithlothélcs étaient spécialement chargés
de l’inspection des jeux et concours, sous l’auloritc des démarques
6u chefs des tribus, qui réglaient et inspectaient les pompes et
cérémonies des Panathénées. Mais ce qui prouverait que cette
magistrature avait plus d’importance que ne lui en donne le
scholiasle, c’est un passage de Demosthene ou les athlolhétcs sont
nommés avec les archontes s T£ Si in άλΐη τις ίρχϊi χαδιστΑ «i;
λιιτουργίαν oîov δρχοη , βασικός, άδλοδίται, τ£ σχριίον ισται πότιρον
χαδισταην; Dem. 097, ô , mais quoi, si quelque antre magistral
comme archonte , archonte roi, athlothctes, nous choisit pour une
charge publique quelle marquefera connaître lequel des deux ils
ont choisi? Plusieurs grammairiens ont voulu établir nue distinc­
tion entre les agonothetes et les alhlothètes : 1rs premiers, selon
eux, étaient les jnges des jeux scéniques, et 1rs autres étaient
les jnges des jenx gymniques ou du clique. Cette différence est
contredite par les auteurs ; mais tout ce qu’au peut conjecturer
38 ΑΓΩΝΟΘΕΤΗΣ.
d’après le peu de passages qui nous reslcnl pour fixer les nuances
certaines de ces deux mois, c’est que le mol αγωνοθέτες, qui est le
plus ancien, a un sens plus général et s’est employé de lout
temps en parlant de tous les jeux qui se célébraient dans touie
la Grèce; tandis qu’àe>s$iT);; parait cire de formation plus mo­
derne et avoir été employé spécialement par les Alliques à l’oc­
casion de lcnrs fêles particulières et des jeux qu’on y célébrait.
ΕΛΛΑΝΟΔΙΚΟΣ, ou (ô), de ίΧλχν, δίχχ, iiellxnooice, noth
spécial des magistrats Éléens qui présidaient aux jeux olympiques.
Ils étaient ainsi nommés parce qu’ils jugcaicut les différends qui
s’élevaient entre les athlètes et autres concurrents. Ils présidaient
aux jeux rcvélus d’üuc robe de pourpre : Εις άπό ’ιχάστος
tyivETO ίλλανβδίχι;;, Pausan. V, 6 et 9 , il y eut uii hellanodîce '
de chaque tribu. Suivant Pausanias, sous le titre d’hellanodicé ,
Iphitus fut d’abord le seul qui présida aux jeux olympiques.
Dans la 50‘ olympiade on conGa ce soin h deux juges tirés au
sort parmi les Eléens. Dansla 25* olympiade on créa ncufhella-
nodiccs : trois avaient l’inspection de la course des chevaux, trois
autres celle du pentathle, et les autres celle des autres combats.
Deux olympiades après on établit un dixième juge. Dans Ih
103· olympiade les tribus étaient au nombre de douze et il y eut
un hellanodicc par tribu. Les Éléens, ayant alors etc vaincus
par les Arcadieus et réduits à dix tribus, les licllanodices ne
dépassèrent plus ce nombre. Dans ce passage Pausanias se Sert
alternativement d’a-yuvceiri]; et d’àMoOtTjiî pour désigner les bèl-
lauodices. *
PABAOf XOl (ô, é ), qui porte une verge ou baguette, appari­
teur, sergent à verge, nom de plusieurs officiers subalternes
chargés de la police du stade, et ainsi nommés parce qn’ils por­
taient une baguette : Λκχας 6 Kpxvrùàent Λαχιδαιρόνιο; tv tü àyüvt
•lire των ραβδούχων nhr/άζ ίλαβίν, Time. V, 50 , Lichas , Lacédé­
monien, fits (ΓArcèsilas, reçut des coups de baguette des in­
specteurs daus le cirque. Ils élaieul aussi chargés de la police du
théâtre à Athènes: Xpijv pêv rwrTtev τούςραβδούχους, et τιςχωρω-
îotroojTijt αντον ijrçvet irpôç το θέατρον παραβάς tv άναπαίστοις,
Aristoph. Pac. 734, les inspecteurs devaient frapper le poète
ΑΓΩΝΟΘΕΤΗΣ. 39
comique qui, te tournant vers U t spectateurs, veuait se louer
loi-mime en vers anapestiqnes. Ou voit d'après ces passages que
les ραβδούχοι n’étaient point présidents des jeux cumme le dit
M. Ast {lad. Platon., voc. ραβδ.). Dans Plutarque, licteur h
Rouie i Τόδιδήσαι Λατίνοι πάλαι ρίνλιγαρι, νυν Si άλλιγάρ ι καλού·
οιν · o9cv et Tt ραβδούχοι λ ιχτώ ριις aï τι ράβδοι |3άχυλα /.a),ouvrai
διά τόχρήσβαι τδτι βα/.ττ,ρίαι;, Pint. Rom. 2G, pour lier 1rs Latins
disaient autrefois ligure et maintenant ils disent alligare ; de là
les porteurs de verges s'appellent lictores et Us verges haculu',
parce qu’on se servait alors de butons.
AlzTMNflTAI, οιν (o i), espèce de magistrats, dans lOdÿsséir,
inspecteurs, ordonnateurs des jeux élus parmi le peuple t Λισύρ-
νίται Je χριτοί Ιννία πάντι; άνέσταν δήριοι, ol κατ' αγώνας ivTtpw-
σισκον Ixaara, Od. V III, 258, et neuf ordonnateurs publies
choisis se levèrent et réglèrent tout pour les jeux.
ΑΛΥΤΗΣ, ον (ô), était chez les Élécus le .même officier
charge de la police des jeux olympiques qu’on nommait ραβδού­
χος dans le reste de la Grèce. Le chef de ces officiers s'appc- t
lait ΑΛΥΤΑΡΧΗΣ, ou ( è ) : ό αλυτάρχη;, οΐραι, ή των Ελλανοδικών
αυτών ιίς, Lue. /fermât. 4 0, Falutarquc, je pense, ou un des
hrllaaodices mânes.
ΒΡΑΒΕΥΤΗΣ, oiî, et ΒΡΑΒΕΥΣ, lu; (ô ), le grand Etymologique
Fait venir ce mot de ράβδος, parce que les juges portaient une
hagucllc, ραβδούχοι, juge des combats du cirque, suivant Pol­
lux : Αδλων ίπιοτάτα; xal Αραβία;, Plat. Legg. X II, tM'J , :ι, des
présidents et desjuges des jeux. Au figuré, ju g e, arbitret Βρα-
Siuttjv ιλίσδαι τών λβγοιν, Plat. Prot. 338, b , choisir un arbitre
des discours. Τού δικαίου βραβιυτή; έστιν i διχαστής, Irist. R liet.
1,5 β , le juge est Γarbitre du juste.
ÀTONΑΡΧΗΣ, ou (6 ), président ou juge des jeu x, poétique
dans Sophocle : Καί τάρα τιύχη ρήτ' άγοινάρχαι τινις δήσονβ'
Αχαιοις, Soph, sljac. 5(il), et aucuns presideuts dejeux ne don­
neront mes ai mes pour prix aux Giecs.
40 Α Ε ΙΔ Ε ΙΝ .

28. Αειίειν, ^άειν, Γτ,ρΰειν, Κελασεΐν, Αιγχίνειν, Λιγυ-


ρίζαν, Μέλπειν, Μελιζεσθαι, Μβ/παζειν, Γυνεΐν, Τίεΐν,
Ί*/λε<ν.

ΛΕΙΔΕΙΛ , forme aucieiinc restée chez les pulles ; d’où, par


conlraclion, ÎA E IN , chez les Altiqiies; proprement souffler;
d’où , chanter un air, une chanson : Καλόν άιίδοντι; παιχονα xoôpot
Αχαιin ,11. 1 , 4 73, lesjeunes A citéens chantant un beau pian.
D’où, avec un régime de personne, chanter, celebrer : Xδόντι;
ίπισβι τάν Διό; ουρανίαν Âoriutv, Eur. Hippol. 5 3 , suivez en chan­
tant Diane, fille céleste de Jupiter.
niPTEUSi, de γϋρνε, proprement, parler à haute voix; d’ou ,
eu style lyrique, raconter, chanter, dans Piutlare sous la forme
dorienue ι Ε ίδ άιβλα γαούιν ί/διαι, yiÀov τ,τορ, Pind. Olymp. 1,
5 , mais j â mon génie, si tu veux chanter les combats.
KEAAAElN, résonner, dans Homère, en parlant du bruit des
flots : Πάο ποταμόν χιλάδοντα, //. X V III, 5 76, près <Tun fleuve
murmurant. D’où,faire retentir des cris, des acclamations : d ; Êx-
toip ά’/όριυ'· ini Si Τρώι; χιλάδχσαν, II. V I11, 542, ainsi parla
Hector et les Troyens répondirent par leurs acclamations. Dans
la poésie lyrique, célébrer : Tiva βιον, tiv* iproa, riva 5’ ivopa
χύαϋτ,αομν» ; Pind. Olymp. 1 1 ,2 , quel dieu, quel héros, qtul
guerrier célébrerons· nous? Passage imité par lloracc : quem
virum uut heroa lyra vcl aeii tibia sumes celebrare? Od. 1 , 1 2 ,
1. Μμτ,τρα βίαν ϊιτιχοσμβΰντι; ζαβίοι; μβΛπαΐ; χΰαδιίτι, Aristoph.
Rati. 3 8 2 , vous Jerez résonner des chants divins en Γhonneur de.
lu déesse Cybile.
ΛΙΓΑΐΧΕΙΚ ()ιγν ;), proprrnicnl, crier d'une voix sonore : Kç-
ρυχι; δ’ ιλί'/αινον ««' r,oi yaivouivzytv, II. X I, 685, les hérauts
criaient avec Γaurore naissante. Dans les poètes alexandrins,
chanter : Xpvaij yôppιγγι λιγαίνων, ApolL Rhod. Argon. 1,7 4 0 ,
fa isa n t entendre des accents mélodieux sur lu lyre tTor. Avec un
nom de personne, célébrer : Καί βώτα; ϊ/ίγαινι, χαϊ άιίδωνϊνόυιυι,
Mosch. Id. I l l , 8 2 , et il célébrait les bouviers, et il faisait paître
son troupeau en chantant.
ΑΕΙΛΕ1Ν. 41
ΛΙΓΥΡίΖΕΙΝ (λιγνρός), synonyme trcs-rare du précédent dans
Lncicn : Τούς ipyûra; λιγνρίζοντας ùv θιρινήν ùôiv, Luc. Lexi-
phnn. 2 , /cî ouvriers chantant la chanson d’été.
ΜΕΛΠΕΙΝ, de ρίλος (ticclv, chanter des vers ou des bymnes en
l'honneur des dieux en choeur et avec des danses : Μίλποντ»ς«χά(ρ-
yον , J l . l , 174, chantant Apollon qui atteint de loin. Οπόν π»ν-
τίχοντα χορόν TMv NïpijÎoiv χοροί ρίλπονσιν tyxvxXtoi, Eur. Iph.
Taur. -428, où /ei choeurs de cinquantejeunes Néréides forment
des rondes en ehantant. Καλός*/’ ό παιάν, p ik e pot τόνί’, ί ΚΟ/λωψ,
£«#·. C /c/. 66 4 , ce péau est bien beau, chante-le moi, δ Cj elope.
Dans Euripide on trouve plus souvent la forme moyenne, MÉA-
ΙΙΕΣΘΑ1 : ΠολλαΙ S' ôv’ Ελλήνων άγόρονς στοναχής ρίλποντο δυστή­
νων Ttxioiv άλοχοι, E ut. And rom. 1038, et beaucoup de femmes
troyennes poussaient des gémissements au milieu des Grecs sur
leurs malheureux enfants.
MEAiZEIN et ΜΕΛίΖΕΣΘΛΙ (ρίλος), moduler, chanter, daus
Eschyle, prédire, parce que les oracles se rendaient en vers : Kal
vis at τίΟτ,σι δαίρων ύπ«ρ€αρός «ρπιτνών ριλίζην πήθ« yoipà βανατο-
yôpa, ÆiSeh. Agam. 1185, et quel dieu puissant te presse et te
pousse h chanter des maux déplorables et funestes? k πίτνς,
αίπόλι, τίϊ* ά ποτί toi; nayatat p d lo ltm , 'Jheocr. Id. I , 1 , ce
pin , 6 ehevrier, qui murmure sur le lord des fontaines.
MOAI1ÀZEIN (ρολπή) , poétique S Τ«ν Σώτηραν γίνναίοις tir, φωνή
ρολπήζων, Aristoph. Ran. 378, chantant d'une voix forte la
déesse préservatrice.
TMNElN, de νρνος, chanter un hymne, célébrer dans des
hymnes : Απόλλωνα νρνίων άργυρότοξον, Horn. Hymn, in Apoll.
178, célébrant Apollon à fare d’argent.
ΫΔΕίΝ, forme qu’on ne trouve que dans les poètes alexaudrius
pour otéttv , chanter .· Καί τά ptv άς ύδίονται, Apoll. Rh. 11 ,528,
c'est ainsi que se ehantent cesfa its.
TÀAAEIN (ψήω), psallet e , proprement, toucher la corde d’nn
arc ou d’un instrument de musique : Πίλτας θ' όσοι πήλλονσι, χαϊ
τόξων χιρί ψήλλβνσι νινρής, Eur. Bacch. 783, tous ceux qui
ugitent des boucliers et dont lu main tire les eordes des arcs.
D’où, jouer d’un instrument à corde s Ονχ αισχύνη χαλώ; οντω
42 ΑΔΕΛΦ ΟΣ.
ψάΜων ; άρχιί yip ών £5ασιλ«ύ; άχροάνθαι ψαλλόντων σχολάς , P lu t.
Pericl. 1 , n'as-tu pas honte de jouer si bien? car il suffit qu’un
roi reste tranquille en écoutant ecux qui jouent des instruments.
Dans le Nouveau Testament, chanter en louchant les cordes , en
s’accompagnant sur tin instrument à cordes, p sa lm o d ierHat tm
όνόματί σου ψαλώ, Pont. XV, 9 , et je chanterai des cantiques à

29. Αάελψός, ΚασΙγνητος, Κάσις, Αυτοχασίγντητος, AüGott -


μος, ΑυθαΙμων, Ομαιμος, ΟμχΙμων, Σύναιμος, ΣυνομχΙ-
μων, Ομογενέτοψ, Γνωτο'ς, Σϋγ/ονος.

ΑΔΕΛΦΟΣ, ον ( i ) , et, sous la forme épique, àiùytô; et ià tl-


ftto;, de ά et itl?v{, répond exactement au français utérin ;
d’où, spécialement, frère utérin : Αίύ.γώ ματρίς ix μιας, E ut.
Iph. T. 497, deux jrires d'une mime mire. En général, fr ir e ,
dans toute l’étendue de signification du mot français, et sans dé­
signation plus spéciale, Homère l’emploie pour frère naturel ·
consanguin t O uiv νόθο; vio; Oftijo; θιίοιο ίσκ* Mléwv, Atocvto; àSi\-
ftiç , II. X III, 694, celui-ci, fils bâtard du divin Oilée, était
Médon , frire itA ja x . Ordinairement, comme en français, avec
le motfr ir e , l’espèce est déterminée par les adjectifs ysietoc, légi­
time; ομοπάτριος, du mime père, en poésie , όκατρος; ίμομίτριος,
île la mime mire .· Ôç xai τού ομομήτριου xai ομοπάτριου άδύ.γοΰ
xai τιΟντιχότος ί4η άηοτιρΰν τΐρ> χι^αλήν χαί τήι χιίρα άχιαταυρο,οι»,
Xeu. A n. I l l , 1 , 1 2 , qui a fa it Couper la lite et lit main de
son frire de pire et de mire, miùte après sa mort, et les a fa i t
exposer sur un pieu.
ΚΑΣίΓΝΙΙΤΟΣ, ου (b), de κάτι; et γ»ν*τό;, proprement, frire
germain; c’est le titre qu’Agnmcmnon donne à Ménélns dans
Homère : Φί).» χασίγνντι, θάνατόν νυ toj όρχι' Ιταμνου, //. IV,
155, cherfr ir e , en concluant ce traité j ’ai causé ta mort. Eu
poésie comme d ît) ,ψός, frire utérin ι Ίρύς τι χασιγνήτου; τού; μοι
μία ytlvaro μότnp, II. X I X , 293 , et trois frères que m a donnés
nue seule mère. Καί oi Ttùxoo; άμ is χααίγητος xai όπατρος, II.
X l l , 371, et avec lui était Teucer, sonfr ir e de pire et de mite.
ΑΔΕΛ Φ ΟΣ. A3
ΚΛΣΙΣ (4, « ), forme simple, ne se trouve pas dans Ho­
mère, mais seulement dans les tragiques et dans Lycophron : O
ircrrtp, ω ών ia tvM vJ αϊσχρώ; τ4ν âp4v χτιινασα χάσιν,
Ear. Med, 169, <S mon pire, 6 patrie, dont f a i etc honteuse­
ment chassée après avoir tué monfrire.
ΑΓΤΟΚΑΣίΟίΗΤΟΣ (4 ), propre fr ir e , dans Ilomèrc : Αύτοχα-
σίγνιτ,τος pryαΟϋρου Πρωτισιλάου, //. I I , 7 0 6 , propre frire du
magnanime Protésilas.
ΛΓΘΛΙμ ΟΧ, ovo; (4, 4), et ATθΑΙΜΟΣ (h, h ), du même sang,
consanguin , formes poétiques : U Διάς αΰθαίρων, ω γλυχύς Αί4α; ,
•ίορΛ. Track, 10 4 f , ο/rere de Jupiter, id o u x Pluton. Πανί rii*
a-ÙSauioi τρισσοί βίσα» âppcva, Antipat. Anlhol. V1,14, frol'ffrères
ont consacré à Pan ces instruments.
0ΜΛΓΜΟΣ et ÔMAÎMÛX ( 4 ,4 ) (4po;, aépa), du mdmc sang,
consanguin ; d’où, fr ir e , saur, dans les poètes tragiques : Épnpov
πατρώο» ïXtiri; îùpov, yvyà; άποσταλιΐ; 4ραϊρου λώβα , Eltr. P h a n .
3 1 8 , lu iu /«(Vrrf solitaire le palais paternel, fo rci de t’exiler
par l ’injure de ton frère. 2-j τ’, ω τάλαιν’ àitouitt, Διονύσου 4άραρ ,
£ ηγ. Hipp. 3 2 9 , et to i, 6 malheureuse saur, épouse de Bac­
chus. Φιλιί» it χάρΐ τού; 4ρα1ρο»χ; idxii, Eur. /pA. Taur. 1402,
ronge que moi aussi j ’aime mes frères.
ΣΤΝΑΙΜΟΣ (4 , 4 ), proprement, consanguin; d’on .fr è r e ,
dans les poètes modernes : Σοι τ ά ίι, Πάν θχριυτά, ά»»ρτ4σαντο
σνναιροι άϊχτυα, Zosim. Anlhol. I I , 452, ά /ut, Pan dieu
chasseur, deuxfrères ont consacré cesfilets.
IVNOMAlMüN, ovo; (4, 4 ) , forme synonyme plus ancienne
lie se trouve que dans Eschyle : Στίνουσα τάν σά» ςυνοραιρόνων τι
τιράν, Aùsch. Prom. 417, déplorant tes honneurs et ceux de tes
frères.
ÔMOrENÉTûP, opoç (4 ), d ’ipô; et yivo;, de mime race : À»i-
pûxto; ciOt ipdpov vtyi)a; iroetv ιξανύοταιρι St’ αίβίρο; rp4; tpôv 4po-
y tjito p a , £ u r , Phan. 1 6 8 , puisse-je, achevant dans les airs
la course rapide de la aue poussée par les vents, aller jusqu’à
moa frire.
ΓΜΓΓ0Σ, y»oit4 , proprement, connu; d’oü , parent, et parti-
culiêreiuent fr ir e , saur, dans Homère : Oiiii vu vivyt yvsirot rt
A4 A-iHS*
γνωταί τι πνρό; λιλάχωτι βανόντα, //. XV, 3 5 0, et ni ses frères
ni ses saurs ne rendront a son corps les honneurs du bâcher.
ΣΪΊΤΟΝΟΣ (h, ii), de même rnce, e t, dans les poêles, fr ir e r
Κλάω ovyyovov, ov ίλιπον ιπιραστώιον ίτι βρίγο;, F.ur. Iph. Tour.
280 ,jc pleure un frire que f a i laissé encore enfant à la ma­
melle.

0
30. -Îi/Jî, Αίίτ,ς, Αϊίωνεΰς, Π/ 'jTMy, Ταρταρο;, Ερζζ,ος,
Ενεροι, Ζόφος, Ιΐλΰσιον πείίον.

ÂΑΗΣ, ον (ό) , el poétique, ÀΙΔ Η Σ, hades ou aidés, litté­


ralement, Cinvisible, le dieu invisible, uu des surnoms de
P luto» , dieu des enfers : Τριΐς qip t* tx Κρόνον civiv éSùyioi ,
où; τίχιτο Ρέα Zriç χαί «γώ, τρέτατος 5’ Aίδτ,ς ινιροισιν άνάβαων,
II. XV, 187, ear notu sommes trois frères que llhcn enfanta de
Saturne, Jupiter et moi, et le troisième, H a d is, qui commande
anx enfers. Homère lui donne encore le nom d’Àl A l l \ t r ï :
ÉÎÔiitki a’ νπένιρΟιν άναξ ϊνέρων Ailunv;, II. X X, 6 1 , Aidonec ,
roi des morts, trembla sous terre.
Dans les prosateurs attiques , ΑΔ1ΙΣ : 0 St \Sr.(, ot πολλοί pis
μοι ίοχούσιν v7!o)«u6àvitv τό âttSiç προςιιρϋσβαι τώ ονόαατι τοντο»,
χαι φο'ούρινοι τό όνομα ΙΙλοντωνα χαλούσιν αυτόν, Plat. Cratjl.
■403, a , quant a Undis je ciois que la plupart l'entendent dans
le sens «/'invisible, et que c'est pour éviter cette dénomination
sinistre qu’ils préfèrent celle de Pluton. Les locutions elliptiques.
tii ou clvÀÎôao, ιίςοη iv Aoov, dans lepnlais d ’H adis, chez Pluton
ou dans l'enfer, sont très-connues et très-usitées dans les poètes et
dans les prosateurs : F.-jri piv ci; kîSao πνλάοταο προϋπιρψιν, II.
VU 1,3 0 9 , lorsqu’il le précipita dans te pnlais si bien fermé
t f Hadis. Τούς Si «νοτίους χαί άίίζους ci; πτ,λόν τινα χατορύττονσιν tv
Â3ov, χαίχοσχίνω ôSotp άναγχάζονσι fiptiv, Plat. Rep. 11, 303, (1,
ils enfoncent les impies et les méchants dans un botubier chez
Hadis, et les Jotccnt à potier de Peau dans un crible.
IIACrîTûN, ωνος(ό), P luton, nom dont Platon donne ainsi
l’étymologie s Ti Si ΙΙλούτωνος, τούτο μίν κατά Tijv τού πλούτον
ίόσιν, οτι ίχ τής ·/?,; χάτωβιν άνΐιται ό πλούτος ίπωνοράτθΐ), Plat.
ΑΔΙΚΙΑ. 45
Cratyl. 4 0 3 ,a , ce surnom de Pluton vient du don de Plutus,
parce que c’est du sein de la terre que sort la richesse.
ΤΑΡΤΑΡΟΣ, ov (ô), le T autare, dont Homère donne la des­
cription : H μιν ίλών ρύίιω ίς Τάρταρον ηιρόιντα τήλι ράλ’, τ,γι βά-
θιστον ύιτά χβονό; ίστι βίριθρον · Μ α σιοήριιαί ΤΙ ίΐνλαι καί χάλκιο;
ονίό; τόσσον ίνιρθ’ Αίΐιω, όσον ουρανό; «στ’ από γαίνς, IL V III,
13-16, o u , le saisissant , j e le lancerai dans le ténébreux Tar­
tare bien loin, oit sous terre est un gouffre très-profond. Là sont
des portes de fe r et un seuil dairain, aussi éloigné au-dessous
d Hades que le ciel est éloigné de la terre,
ΕΡΕΒΟΣ, ιος(τά), suivant Bochard vient de l’hébreu eues ,
noir; suivant les Grecs d’tpa; l’ÉnÈBE ; dans Homère, endroit
ténébreux situé entre le inonde supérieur et les enfers. C’était,
pour ainsi dire, le vestibule du palais de Pluton ; c’était la de­
metire du chien Cerbère : έξ Èpifiiv; άξοντα κύνα στνγιροδ kiSao,
II. V III, 36 8 , devant ramener de l'Êrèbe le chien de Γhorrible
Hadis. I/Érèbe a été personnifié par les poètes : Hésiode lui
donne pour père le Chaos : Εκ Χά«χ $’ έριβό; τι ρΐλαινά τι Ννξ
ΐγίνοντο, Hesiod. Theog. 123, du Chaos l'Êrèbe et la noire nuit
naquirent.
ΕΛΈΡΟΙ, «v (oi), de iv et ip*, ceux qui sont en ou sous terre,
les morts, inferi; d’ou, les enfers ou l'enfer : Αναξ ΐνίρων Aiowvrv;,
II. X X , 6 1 , Aidonêe, roi des morts ou des enfers.
ΖΟΦΟΣ, ο·ν (ô ), obseuritè, e t, spécialement, les ténèbres de
l’empire de Pluton, dans Homère : A(ans î ' ζό^ον ηιρόιντα,
II. XV, 191, H ades eut en partage les ténèbres.
ΗΛΪΣΙΟΝ ΠΕΑίΟΧ, ιΓίλ.νΟω, plaine élysienne, champs Êlysécs,
qn’Homère place à l'extrémité de la terre s Αλλά σ’ ι; Ηλνσιον
ττιαίον καί τπίρατα γαίης αθάνατοι ττίρψονσιν, οθι ξανθό; Ραοάρανθυ;,
Od. IV, 5 6 3 , mais les immortels t’enverront dans les champs
Élysées aux extrémités de la terre où est le blond Rhadamanthe.
3 1 . λ ίικ ι'α , Àiixtifiια,
ΛΑΪΚΙΑ, α; (ή), injustice, qualité de ce qui est contraire λ la
justice ; Τί; γάρ ίστινόρο; τοσαύτης άοιχια; ριστό;, Dem. de Cor.
3 3 , E st-il en effet une loi pleine de tant d ’injustice ?
46 Α Ε Ι.
ΑΛίΚΗΜΛ, ατος (τό), action, fa it ou trait injuste, injustice t
OvS' àiuifv ev i μάς ixitvov àoixrfi iv ίβηχα, Id. de Class, et quand
mime nous le traiterions m al, je ne regarderais pas cela comme
une injustice. Ces deux mots ije sont point synonyme* en grec ;
Car lu désinence de chacun suffit p o u r en étab lir la signification;
m ais ils se rend en t tous deux en français p ar le root injustice,
qui a les deux sens.

32. À d , A id , i a a d , Συνεχώς, Αίιαλει'πτως, Πάντοτε,


έκάστοτε, Διαμπερές.
ÀEÎ et ΛΪΕί, adv. toujours, se construit avec les trois temps :
Oi άπ’ ΐμεϋ αίεΐ γενόμινοι, Herod. I l l , 142, mes descendants à
perpétuité.
ÈXAEÎ, adv. à toujours, pour toujours, sc construit avec le
présent et le futur feulement, suivant Thomas Magister : Â1V îv
TC άρα ϊξ αρχής, xai ίοται ισ.αιi, jiristid. in Jov. 3 , mais il exis­
tait dès le principe et il existera toujours.
SYNEXÛZ, de οννεχής, avec continuité, sans intervalle, sans
interruption : Καί τάς των àfpoδιοΐων ήδονάς τοï; ftiv άλλοι; ζώοις
δούναι περι·/ράψαντας τού ΐτονς χρόνον, ϊΐμίν Si σννεχώς μέχρι ytpoiÇ
τούτα ναρίχειν, Xen. Mem. 1, 4 , 12, et quails] ont accordé les
plaisirs de l'amour aux autres animaux en les bornant h une
certaine époque de Vannée , tandis qu’il nous est donné d'enjouir
sans interruption jusqu'à la vieillesse,
ΑΔΙΑΛΕίΠΤΏΣ, adv. (άδικλιικτο;), sans cesse : λδιαίείπτως
προσεύχεσΟε, N . T. Thess. 1 , 5 , 17, priez sans cesse.
ΠΑΛΤΟΤΕ, adv. (n à v ), en tout temps : ηάντοτε δός ipüv t4v
6
άρτον τούτον, N . T. Marc. \ Ί 1 , , donnez-nous toujours de ce
pain.
ÈKÀITOTE, adv. (ίχαστος), chaque fo is , toujours; tva farm-
).oïq ùvTztp ενεχα {χαλιΐτο ίχάστοτι ini τά διϊπνα, Xen. Conv. I ,
1 4 , afin de remplir le rile pour lequel il était chaquefo is invité
aux soupers.
ΔΙΑΜΠΕΡΕΣ, d ’un bout à l'autre, tout à fa it ; Αλλά oi qxpi διαμ­
περές àfi.aitïeQat, // . X , 331 , mais j'affirme que vous vous eu
glorifierez toujours.
ΑΗΡ. 47

33. Αελλα, θυελλ*.

{ΕΛΛΑ, υ; (ή ), d’ànpi, vent violent, tourbillon de vent l


Αντάρ S y, ώς το πρόσβtv, ίράρνατο ίσος άίλλη, //. X II, 40, i/
celui-ci, comme auparavant, combattait semblable à un tour­
billon de vent,
Θ1ΤΕΛΛΑ, ut ( à ) , de 60o>, tempête furieuse : Υπό i t στέρνοισι
xovfn ίστατ’ àupoptvn, «Sevi νέγος à« Μιλλα, II. X X III, 365, et
sous leur poitrail la poussière s'élevait comme un nuage ou une
tempête.
34. Avîp, Ai9r,p, ΑΓθρη,

AHP, too; (4 ou ô) (ânpi), est, dans Homère, l'air inférieur,


l’air que nous rcspirops, tandis quç λ ίθ ϋ Ρ , Ιρος (4) (αίΐ«),
cether, I'éther , est I’nir supérieur, Yair pur au-dessus des
nuages : Εις ίλάτιςν άναδάς πιριρόχιτον, b tôt’ Iv fiç pçfxpordrv
iriyjyfa it’ iipot aiStp' txaviv, II. XIV, 287, monté sur un sapin
très-élevé, qui sur l'Id a , ayant poussé très- haut dans l ’air, avait
atteint l ’éther. De là vient qu’ààp, dans Homère, a la significa­
tion plus ordinaire d’obscurité, ténèbres. D’où il est en opposi­
tion avec ΑΪΘΡΗ, a; (â), pureté, sérénité de l ’air : ZtO πάτιρ,
αλλά TJ ρΰσαι -j-' iipot νιία; Αχαιών, ποίησον i* aïQptv, Joe 9’ ο’γβαλ-
ροϊσιν iSMa i, II. XV11,645, â Jupiterj délivre le s fis des Achéens
de ces ténèbres , rends au ciel sa sérénité et h nos yeux la faculté
de voir. Aristote donne une autre étymologie d’alQhp : Διόπιρ ώς
«τέρον τίνος όντος τον πρώτον σώρατος παρά γήν και πΰρ, xal ύΐρα
xai ûio>p, αίΟίρα προσωνόρασαν τον άνοιτάτω τόπον, από τού βιΐν alti
τ4ν àliifj χρόνον, Oiptvoi την ίποιννρίαν αντώ. Αναξαγόρας 9< χατα-
χϊχρν rai τώ ο'νόρατι τοντω οΰ καλώς *όνοράζη γάο αίΟίρα αντί πνρός.
Arisl. de Calo, 1 , 3, (Ιη.γλ comme si c'était un autre corpsprim itif
outre la terre, le f e u , l ’air et l ’eau, ils ont nommé éther le lieu
6
le plus élevé, lui ayant donné celte dénomination de «îv aiti,
parce qu’il est toujours en mouvement. Mais Anaxagorc fa it un
mauvais emploi de ce mot ; car il se sert d'aibbp pour exprimer
le feu .
48 Α ΘΛΗΤΗΣ.

35. ΑΘλ«τ»5ς, À yw viïniî, Ασκητής, Παλαιστής, Πηχτής ,


Πνγμχχρζ, Μονομάχος.
ΑΘΛΗΤΗΣ, «Ο (4), athlète, spécialement celui qui combat­
6
tait dans les jeux gymniques ou du stade : Aλ).’ ώσπip οι ά >ηταΙ
βύχ όταν ίίιωτών γίνωνται χριίττονις τούτο αητούς ιύρραίνιι, άλλ*
όταν τών ανταγωνιστών ήττοης, τούτ' αητούς άνια, Xen. Hier. 4 ,
6 , comme les athlètes ne sont pas aussi contents d ’être supérieurs
aux inhabiles qu'affligés lorsqu'ils sont inférieurs à leurs anta­
gonistes. Par extension, de tous les jeux et même de la guerre :
Κομψοτίρας Si τίνος άσχόστως Stî τοίς πολιμιχοϊς άβληταΐς, Plat.
Pol. I l l , 404 , λ , fl fa u t un exercice plus marquant aux
athlètes qui se destinent à la guerre. Au figuré : Εξ ών ττάντις
άβληταΐτών χαλών ίργων ίγίνοντο, Dem. in Aristog. 799, 16, de là
tous sont devenus des athlètes en fa it de belles actions.
ΑΓΩΝΙΣΤΗΣ, on (4), proprement, combattant, a une signifi­
cation encore plus générale qu’àM.jrn&ç, qui ne s’employait que
pour les combats du stade; il se disait de toutes les espèces
de concours, et même du poêle qui concourait pour les prix
1
dramatiques rOvi ϊχιΐνοης ίγωγι ίπαινώ οϊτινις άγωνισταέ γινόμινοι
χαί νινιχηχότις ίΐη πολλάχις χαΐ ίόξαν ίχοντις οήτω ριλονιιχοησιν
2 0
<στ« on πρότιρον παύονται, πρίν άν ϋττ» ίντ«ς τήν άσχησιν χαταλή-
σωσιν, X m . Hellen. V 1 ,3 , 16, et j e n ’approuve pas ceux q u i.
ayant concouru et plusieurs fo is remporté la victoire, déjà cou­
verts de gloire , ont assez d ’ambition pour ne pas vouloir se repo­
ser avant qu’une défaite ne les force de renoncer à cet exercice.
Au figuré, c/ιαηψίοη : Πολλούς άγωνιστά; «ξιτι της άριτής, Æschin.
in Clesiph. 5 6 9 , vous aurez beaucoup de champions de la vertu.
ΑΣΚΗΤΗΣ, où (ό ), d’àaxiot, proprement, celui qui s'exerce:
K τίς */ι ασκητής πολλά πονήσος χαί άξιόνιχος γινόμινος άναγώνιστος
άιατιλίσιιιν, οni’ άν ουτός μοι ίοχιΐ ίιχαίως αναίτιος ιΐναι άρροσύνης,
Xen. Cjrr. 1, 5 , 7, si quelque athlète, après beaucoup de tra­
vaux et s'être montré digne du p rix , restait sans combattre,
celui-là ne me semblerait pas exempt de folie.
ΠΑΛΑΙΣΤΗΣ, on (4), lutteur: Ούχ όρος ότι χιβαριστών μίν χαί
χοριητών χαί ορχηστών ονίί st; ιπ χ ιιρ ιί άρχιιν μό Ιπιστάμςνος,
Α ΘΛΟΝ. 49
oùîè ιτα).αιοτδ» oùiè παγχρατιαστών; Afen. Manor. I l l , 5 , 21,
ne vois-tu pas qu’aucun des citharistes, des choristes ou tics
danseurs, ni des lutteurs, ni des pancratiastes n ’essaie de com­
mander sans le savoir?
ΠΫΚΤΗΣ, ou ( 4 ) , de πύξ, qui combat à coups de poing, pugil,
boxeur .· ΰ τπ ιρ oï πνκται τούς μίν ώμους παχύνονται , τά ίί σχΰη
λιπτύνοντa t , Λβη. Conviv. 2 , 17, comme les boxeurs, qui ont les
épaules très-épaisses et lesjambes maigres. La forme ΠΥΓΜΑΧΟΣ,
ou (ô), est poétique : Ou γάρ πυγμάχοι tipi·» άμύμονίς oùii παίαισταί,
Od. V III, 246, nous ne sommes pas des athlètes invincibles au
pugilat ou à la lutte.
ΜΟΝΟΜΑΧΟΣ ( i , h ), littéra lem en t, qui combat seul à sen !,
d ’o ù , gladiateur, dans P lu tarq u e et L ucien : Τού πατσάς άποβχ-
νόντος άγ&ινα μονομάχοι» ύμίραις Άίγαις ιτοίτ,ιι, Plut. Rom, T, 2 3 ,
peu de jours après la moit de sou père il donna un combat de
gladiateurs.
‘ 3 6 . Αθλβν, Ετταθλον, Βραοείον, Νικ/ΐτηριον,
Αριστείον, Γέρας.
ΑΘΛΟΝ, ου(το), spécialement, p lix des jeux gymniques, et,
par exteusion, de toute espèce de jeux : Αγώνας ίποίιι καί άθλα
τοίς νιχώσι ptyaiouptn&t iSitou, Xen. Cyr. V I, 2 , 3 , il célébrai1
des je u x et donnait des prix magnifiques aux vainqueurs. Au
figuré : Aλ).’ οιΐιν , ω Sniptç Αθηναίοι, τούτο χάΧώς ΐχίϊνος, ότι ταΰτα
7
μίν Î TIV άπαντα τά χοιρία άθλα τού ποϋμου χιϊμινα h μέσω, Deui.
Phil. 1 , 41, mais il sait bien, 6 Athènicus, que tous ces pays
situés sur le théâtre de la guerre en sont le prix.
£ n ΑΘΛΟΝ, ou (τά), dans les portes, prix en généra! : Και
οχΰπιρ’ ϊπαβλα τϋιτίι >αρβάνει χΟοηιός, Eur. Phan. 5 2 , et reçoit
pour p tix le sceptre de ce pays.
BPABElON, ou ( tô) , de βρα ξή ς, m ot d e form ation m oderne,
prix donné pa r le βραδύς dans les je u x publics : ό ψ ί βροτοϊοιν
iiuxt Ρραζήϊα πάντα μίΟοιο, Ορρ. Cyn. IV, 196, et bien tard il
donne aux hommes le prix de leur travail. Dans le Nouveau
T estam ent : Oüx o c éa n , ίτι oï iv σταίϊω τρίχοντις, πάντις μϊν τρί-
χουοιν , ιΐς i i λαμβάνει τό βραζιϊον j Cor. 1, 9 , 24 , ne savez-vous
A Λ
50 ΑΙΔΩΣ.
pas que, quand on eomt dans la lice, tous courent, mais qu’il n'y
en a qu’un qui remporte le prix?
MKHTHPION, ou ( ti ) , prix de la victoire, ou plutôt du vain­
queur : H» Si ταϋτα τα νιχιιτήρια οΐα Si tit ιΛίβος πρίπιι, Xen.
1
Cyr. I I , , 2 4 , ccs prix étaient tels qu’ils peuvent convenir à
une multitude.
ÀPlïTElON, ou ( t<), d’â/Μβτος, prix d’excellence, prix de la
bravoure t Τοϊς i i Συραχοσίοις xal Σώινουσίοις χρατίστοις ytvopi-
νοις άριστιϊα iSaxuv xai xotvç xai tSiq jroMofc, xal olxsîv ατίλιιαν
ίίοσαν tü βο-Λορίναι ά ιί, Xen. Hell. 1 , 2 , 7 , ils donnèrent
à beaucoup de Syracusains et de Silinoulains qui s ’étaient mon­
trés tris-braves des prix de bravoure en public et en particulier,
et nccordèreut pour toujours l ’immunité à ceux qui voudraient
habiter le pays.
ΓΕΡΑΣ, αος ( tô), récompense honorifique i Kai γέρα ίοτιον xal
αβλα, Plat. Polit. V I, 503 , a , et ilfa u t donner des récompenses
honorifiques et des prix. D’o ü , p rix, dans Pindare : ÀW iyù
Ηροίότω τιύχων τό pit άρρατι τιβρίππω γέρας, Find, 1st Am. 1 , 18,
mais moi qui ai obtenu pour Hérodote le prix du quadrige.

3 7 . Αιδώς, Αισχύνη, Αΐσχνντη\ίχ, Δυσωπία,


Ε ντρ ο π ή, Kx r fy f tix .

ΑΙΔΔς , όος (ij), suivant les grammairiens, est formé de à et


tiSüx, et exprime ce sentiment qui empêche de regarder en face
par la honte que fait éprouver une actiou mauvaise ou honteuse,
pudeur, honte, tespect humain t Oui’ IxtSaoOn inà στρατόν Ισχι
yàp alSùt xai ίίος, II. XV, 657, et Us ne se dispersèrent pas à
travers l ’armée; car ta honte et la crainte les retinrent. Respect,
vénération : Πάσι yàp άνβρώποισιν ιπιχβονίοισιν àoiioi Tipët Ippopoi
■in xai aiSoüf, Od. V III, 479, chez tous les hommes d ’ici-bas
les poètes ont en partage honneur et respect. Dans les écrivains
postérieurs à Homère la signification d’atôùs est adoucie. Sui­
vant Aristote ( Jilh. Eudem. 1 1 ,3 ) αϋώ ;, la pndertr, tient le
juste milieu cutre αναισχυντία, l’impudence, et χατάττλοξις, la
stupeur : Αίίώς τ«. ΑισσαΙ t ’ ιΐσίν ' é piv où χαχή, ή i" άχβος oixwv,
ΑΙΔΩΣ. 51
Eur. Hipp. 385-90, et la pudeur : Elles sont deux, l'une n ’est
point blâmable, et l ’autre est le fléau des fam illes. Quelquefois
personnifiée ι θιάν yàp ov τήν Αναίδιιαν άλλα τήν MSit νορίζονσι,
8
Λ'en. Conu. , 35 , car ce n ’est pas l ’ejfronletie, mais la Pudeur
qu'ils regardent comme une déesse.
AiïXÏ'iMI, ι;ς (<5). Suivant Ια définitiou d’Arisloxène et de plu­
sieurs autres grammairiens, ΑΙΔΩΣ est ce sentiment de -vénéra­
tion qu’on éprouve devant des personnes respectables par leur
âge, leurs vertus, ou par une supériorité quelconque, et AÎS-
Xf NU, nt (b ), honte, est le sentiment naturel à l’homme et que sa
conscience lui inspire apres une mauvaise action ou une action
honteuse. A ces différences données par les grammairiens on
peut ajouter qn’aùr^vyn est encore la craiule du déshonneur,
comme eu latiu , pudor, ainsi définie par Cicéron : Pudor metus
rerum turpium et ingenua quadam timiditas dedecus fugiens
laudemque consedans. Par là ou peut arriver à l'intelligence de
ce passage difficile de Thucydide : Πολιριχοί τ ι.... γιγνόριβα....,
ότι αιδώς σωψροσόντ,; πλιίστον ρ ιτίχIt, αισχύνης δί ινψυχία, Thuc.
1 , 8 4 , et nous sommes propres à la guerre, parce que la mo­
destie lient beaucoup de la sagesse, et la bravoure de la crainte
du déshonneur. Αισχύνη, mol de formation plus moderne, ne se
trouve pas dans Homère, chez qui αιδώς réunit les deux sens.
A son exemple les poètes plus récents ont souvent confondu
les nuances de ces deux mots, comme l’atteste Dion Chryso-
sto/ne : Δηλονότι τήν aiiù νύν άντί τής αισχύνης όνοράζων, ώστι ίθος
«στί τοϊς ποιηταϊς. Dion. Chrysost. 13 , cest-h-dire qu’il emploie
dans ce passage αιδώς au lieu de αισχύνη, comme les poètes ont
coutume de le faire.
ΑίΣΧΤΝΤΗΛίΑ, ας (ή ), disposition à la honte, timidité : H
piv ovv δύναρις αρχή χαΐ νλ« τον πάθους, οΐον ίργιλότος, αίσχυντη-
λία.... τ4 δέ πάθος χίνησίς τις ήδη τής δηνάριο*, οΐον οργή, αιδώς,
Plut, de Piri. mor. H , 443, d , la puissance est donc le prin­
cipe et la source de la passion, comme pur exemple la disposi­
tion à lu colère, à la honte. La passion est le mouvement actuel
de celte puissance, comme la colcre, la pudeur.
ΔΤΣΩΠίΛ, ας (ή ), mauvaise honte s Ovtu την αίσχυντηλίαν
52 AIMA.
μίχρι τού μτ,5' avTtSJIffttv rot; ίιορένοι; ùiriixouffav, Jujurriav ώ νί-
ρασαν , /*/«/. Λ Pud. 1 , ainsi ils ont appelé mauvaise honte cette
disposition à rougir qui va jusqu’à ne pouvoir regarder en face
lorsqu’il le fa u t.
ΕΝΤΡΟΠΗ, ί; (é ), d’tvTpijrct», l’nclion de se dclourncr par un
sentiment de crainte, de honte ou de respect; it’m'i, respect,
égard : H /.ai δοχιΓτι τοΰ ruyXoü n t' έντροττΰν ΐι γρο/τίί' ΐςκν ;
Soph. OEd. Cot. 30 3 , crojrz-vous qu’il ait quelque égard,
quelque considération pour Γaveugle? Dans le Nouveau Testa­
ment , honte : Προ; mpoirù» ûpi» λέγω, Cor. 1 5 ,3 4 , je vous le
dis à votre haute.
ΚΑΤΗΦΕΙΑ, ας ( 4 ) , action de baisser les je u x p a r confusion
on p a r humiliation ι Toi γάρ έγώ xai taura xarvftin xai όνιιδος
huoput, II. X V I, 498, car je serai désormais pour toi un sujet
(Fhumiliation et de reproche.

38. Aîjua, Λίρας, Βροτο;’, ίχώρ, Λΰθρον, Φόνο;.

AÎMA, ατος (τ<), de αΓβω, brûler, selon quclqnes grammai­


riens , parce que le sang est le principe de la chaleur vitale ;
sang qui coule dans les veines ou d’une blessure : Πνχχαί iè σρώ-
διγγίς άνά irisupâ; τι χαΐ ωρους αίματι γοινιχοισσαι άνέδραρον,
Horn. II. Χ Χ 111,716, des tumeurs formées par un sang noir
s’élevaient sur leurs flancs et sur leurs épaules. Au figuré, sang,
comme en français pour race, fam ille .· Αϊρατος stç άγαβοίο, füov
τέχος, Od. IV, 611 , tu es d’un sang noble, mon cherf i l s ! Dans
les Septante le vin est appelé par une belle métaphore αίμα στα-
φυλίς, Genes, 4 9 , 11, le sang de la grappe, locution qui se
retrouve aussi dans Pline (X IV , 5).
AIMÂT, àioç ( 4 ); p ar sa désinence ce mot exprim e l’idée
d ’a m a s, d ’assem blage, sang qui coule ou jaillit abondam m ent :
Οΰΐέ γ’ ός τάν βιρροτάταχ αΐμάία xqxcopivav Ιλχέων (νΟήρου ποδος
hnioin γύλλοις xaTfj-jiiEUv, Soph. Philoct. 696, ni personne qui
ptll avec des feuilles adoucissantes endormir la violeace du sang
jaillissant à gros bouillons de sou pied blessé.
BPÔTOT, ou ( h ), de ρέω , sang qui coule d’une blessure s
ΑΙΙΊΕΙΝ. 53
Λπονίψαντι; ριλανα βρότον ίξ ώτιιλιοιν, Od. XXIV, 188, après
avoir étanché le sang noir qui coulait de leurs blessures.
ÎXÜP, &ρο; (ô ), de χία», suivant Dainra , proprement suc des
aliments qui se répand par tout le corps et le nourrit ; sérum,
suc, humeur, sanie; dans Homère, sang des dieux : Pii S 'ia -
βροτον aîpa βιοίο, ΐχώρ oîoeirip ti plu ραχΰρισσι βιοϊσιν ■ oü yip
σίτον îJou»', ον ττίνον»’ aifioira οίνον* τοννιχ’ άναίρονί; ιΐσι, xai αθά­
νατο/ χαλιόνται, II. V, 340, un sang divin coula de la blessure
de la déesse, ou plutôt ce sue qui coule dans les veines des dieux ;
car ils ne fo n t usage ni d’aliments, ni de vin ; c’est pourquoi ils
n’ont point de sang, et ils s’appellent immortels.
ΛΓΘΡΟΝ, ov ( t<S), suivant les commentateurs, qui le font
venir de Mu, c’est le sang qui s’amasse et qu’il faut laver, sang
mêle de poussière, peutrétre caillot de sang, sang caillé t AvOpy
Si ιτοΑάσσιτο χιϊρα; άάπτους, II. X I, 169 , ses mains invincibles
étaient souillées de sang et de poussière.
Φ0ΝΟΣ, ov (4), le meurtre, par une riche métaphore fnmilière
aux poêles se prend pour le sang verse par le meurtre : Oi piv
άρ* ίννήραρ χίατ* iv fiv u , m il τι; civ χατθάψαι, It. XXIV, 610,
ils restèrent donc n eu f jours gisants dans le sang, et il n’y uvait
personne pour les enterrer. Καί θιγγάνοντι; χιρσί τανριίον yrivov,
Æsch. Sept. Theb. 4 4 , et louchant de leurs mains le sang du
luureau.

3D. Aivùv, Ετταινε/ν, Εγχωριχζειν, ΓΙανντ/υο/ζίΐν,


Έπευψημϊΐν, EùJ.oyeîv.

AIISEIN, approuver, louer : Tv5iiic, ρήτ’ άρ’ pi ράλ’ aivit ur,zt


τι viixn, II. X , 249 ,/ils de Tydée, épargne-moi tes louanges et
tes repioches. Σνραχοσίαν τράιτιζαν χαί Χιχιλιχςν κοιχιΐίαν οψον , ώς
ίοιχχς, οΰχ αίνιϊ;, Plat. Pol. I l l , 404 , d , tu n’approuves pa s,
à ce qu’il parait, la table de Syracuse, ni la variété des mets
siciliens.
ΕΙΙΑΙλEIN, louer publiquement, eolluudare : Kat άιτό τούτον
τον τολρχρατο; πρώτο; τών χατά τον πόλιρον ίιηινίθΐ iv XitàpTç,
Time. I I , 2 5 , et pour ce trait d audace , le premier de tous 'pen-
U . ΑΙΝΙΓΜΟΣ.
dant eelle guerre , i l fu t loué publiquement à Sparte. Χάριν yoüv
Tης eyôôpa προθυμίας αινιίσθω * îàv Si πολύ βελτίων ijxiiv ίόξ>) πολύ
iiruviiiOu «άλλον, Plat. I.egg. X II, 9 52, c, y«’i / so/7 /onépour
ion grand zèle; mais s’il a paru devenir beaucoup meilleur, qu’il
soit publiquement loue beaucoup plus encore.
ÈrKQMlXzEIN, faire l'éloge s 0« 9k tout ηχούσαν πόντος ptv
«πίνουν, πάντι; ά* ίνιχωρίαζον, Afe/i. C>r. V, 3 , 2 , lorsqu’ils en­
tendirent cela , tous Fapprouvèrent et en firent Γéloge.
ΠΑΝΙΙΓΓΡίΖΕΙΝ, proprement parler dans une pauégyrie ou
assemblée publique, prononcer un panégyrique t Ait τούς βουλορί-
vou; p i ράτην φλυαριίν, άλλά προύργου τι ποιιϊν χαΐ τούς οίορόνους
αγαθόν τι χοινόν «ύρηχίναι, τούς ptv άλλους Ιάν πανηγυρίζιιν, Isoerat.
Philip. 8 5 , η , ι7_/<»«/ ç«e eeicr yia ne veulent pas se consumer
en déclamations frivoles, mais fa ire quelque chose etutile, et
eeux qui croient avoir trouvé quelque chose dans Γintérêt public,
laissent les autres parler dans les grandes assemblées.
ΕΠΕΤΦΗΜΕΐΝ, pousser deseris, des acclamations en signe
d’approbation : ËvO* άλλοι ptv πάντις ΐπιυγίρησαν Αχαιοί, II. 1 ,
2 2, alors tous les autres Achcens répondirent par des acclama-

ΕΤΛΟΓΕΪΝ, dire du bien, louer, célébrer : Àprip iS if τ« θιάς


χρυσίαν άρπυχα τόξα τ ' «ύλογήσω, Pur. Hccub. 465, je chanterai
et la bandelette d ’or et tare de la déesse Diane. Duns les Sep­
tante, bénir s Προσάγαγέ pot αυτούς ίνα «ύλογήσω αυτούς, Genes.
4 8 , 9 , approchez-les de moi afin que je les bénisse.

4 0 . Αινιγμός, Αινιγμχ, Γρίφος.

ΛΪΝΙΓΜ02, oû ( ô ) , d’où le français énigme : Φραστίον S-ή aot


Si’ aivtypüv, iv‘ άν τι ή Sù.τος η πόντου h γίς ίν πτυχαΐς πάθη, ό
άναγνούς p i γνώ · Plat. F.pist. IV, 312, d , ilfa u t donc le parler
par énigmes, afin que si la tablette se déplie, soit sur mer soit
sur terre, celui qui lira ne puisse comprendre.
ΑΙΝΙΓΜΑ, ατος (τό) parait plus poétique, quoiqu'on trouve
celle forme employée par Plalou , dont le style est plein de ces
emprunts à la langue poétique, discours ou propos énigmatique :
Α ΙΝ Ο Σ . 55
Τνγχάνΐι Si πω{ αίνιγμ’ Iftis ιταΐς OiShtwt Iftyyoç μαθά-j, Eur.
Phan. 50 , mon fils · OEdipe pandent à deviner l'énigme du
Sphinx.
, j ,
Γ Ρ ί*θΣ , o« ( ό ) p ro p rem en t//» griphus griphe , question
obscure et à double entente que les convives se proposaient à
table, et qui n’a aucun rapport avec notre logogriphe : OOîiv ipx
•fpifov Staylptt Κλιώννμος, Aristoph. V etp. 20, ainsi Clconyme
ne diffère en rieu d’un griphe. Il y avait jusqu’à sept espèces de
griphes, qui différaient toutes de l ’énigme, en ce que celle-ci est
une question obscure dont chacun avonc ne pas comprendre
d’abord le sens, tandis que le yplfot parait d’abord une chose
claire, mais qu’on finit par ne pouvoir débrouiller sans expli­
cation; lcscholiaste d’Aristide (p. 508) en donne cet exemple :
Êxropa vàv Πριάμου AtophStit fxravtv àiihp ; on croit d’abord que la
proposition est fausse, car ce n’est point Diomède qui tua Hector ;
le sens du vers est : le mari de Diomède tua Hector, fils de Priam.
Le mari de Diomède n’est autre qu’Achille; Diomède était le
nom d’une esclave qn’Achille posséda après Briséis.

41. Αίνοςf Παροιρα.


ΑΙΝΟΣ, ou ( 6 ) , récit fait à pla isir, fiction dans laquelle ou
propose à l ’homme l’exemple des a n im a u x , des p la n te s , etc.;
maxime, moralité développée dans une n arration pour l’instruc­
tion et l’utilité de l’homme ; dicton, conte, apologue : Nüv J’ αίνον
βανιλιϋβ’ ipia νοίονσι xal βΰτοΓς, i i ’ Ιροζ προσίιιττιν biSiva ποιχι-
‘i.iSttpm, Hesiod. Oper. 2 0 2 , je vais coûter un apologue aux
rois qui sont en état de m’entendre : Vipervier disait un jour au
rossignol au gosier mélodieux.
ΠΑΡΟΙΜΙΑ, ας ( ë ) , (i ta p i, offte), précepte détourné, maxime
courte et précise, qui fait une allnsiou presque toujours maligne
à nue coutume on à un fait dont le récit serait nécessaire pour
l’expliquer, mais facile à entendre d’ellc-mème sans ce secours,
par l’application qu’on en fait ; proverbe, adage : par exemple,
ces deux proverbes : Miv« βοΰς iror’ iv βοτάνι, bœ uf reste au pâtu­
rage, et À xieeh( fttr’ àvSvrriipta, le lierre après les anthestéries,
s’appliquaient, chez les Grecs, aux personnes lentes et ineptes.
56 AI3.
O0«v xat itapotpiat ttpvnat, ώς, Η λιξ η λ ιχ α τ ί ρ π ι , x a i, A lt to
1
opotov, Bristol. Rhct. , 11, dbit viennent des proverbes, comme:
Ix s âges se conviennent, et, Toujours les semblables se rappro­
chent. T héorrîtc emploie αίνος pour irapoipua : Αίνος βήν U j i t u τις,
ï6a xat ταύρος h i ϋ)αν, Idyl. XIV, 4 3 , comme dit le proverbe s
le taureau s’est échappé dans la fo rû .

4 2 . Αιξ, Tράγος, Εριγος, Χίμαρος, Χίμαιρα.


ΑΪΞ, αιγός (b, h ) , nom commun du bouc et de la chèvre,
bouc, chèvrey maïs presque toujours le sexe est déterminé par
un adjectif : Eΰρών » Πάγον xtpaôv, h άγριον αίγα, II. I I I , 24,
s’il trouve un cerf au bois élevé ou un bouc sauvage. T ari Si oi
pht τούς αίγας τούς άρρινας iSiSolxteav pi) πίνωσιν αϊτό τής Niictç,
Pausan. IV, 2 0, 2 , alors ils avaient craint que les boucs rial­
lassent boire dans la Néda.
ΤΡΑΓΟΣ, ou ( ô ), de τρύγα, mâle de la chèvre, bouc, se trouve
pour la première fois dans l’Odysscc : T à 3' ip otva λιϊπι βύργγιν,
άρνιιοΰς τ ι, τράγους τ ι, Od. IX , 239, il laissa les mâles à la
porte, les béliers d les boucs.
ΕΡΙΦΟΣ, ou (à , h ), petit de la chèvre, chevreau mâle ou
femelle jusqu’à trois ou quatre mois, suivant le scholiaste de
6
Théocri te {Id. 1, ). kpvàv «J* ipifa-i imSiptot άρπαχτίρις, II.
XXIV, 2 62, ravisseurs des moutons et des chevreaux de leurs
voisins.
ΧΙΜΑΡΟΣ, ou (à ), bouc, plus ordinairement au féminin XÎ-
ΜΛΡΟΣ, ou (à ), chez les Attiques et les Doriens, jeune chèvre
d’un an qui n’a pas encore porté : Alxa 3’ αίγα λάίιρ τίνος γίρας,
ιςτί χαταρριΐ άχίραρος· γιμάρα καλόν χρίς, ίστιχ’ άρίλξος, Theocr.
Id . 1 , 6 , s’il reçoit une chèvre pour p rix , c’est à toi que revient
la jeune chèvre; celle-ci a une chair délicate jusqu’au jour oit il
fa u t la traire.
XfHAIPA, ας ( i ), poétique, pour αίξ, ou, selon d’autres, pour
χιραρος ( i ) , chèvre l Καί jripapoi ϊααίναιν ίγιππιύουαι χιραίραις,
Ορρ. Cyn. 1 , 390, et les bottes s’unissent aux chèvres velues.
Mais le scholiaste de Théocrilc fait une différence entre ces deux
formes : Xtpapot ijrt 0ΐ)λυχοϋ, ίως ΐνιαυτοϋ, τουτίστιν ίως άν τίχαβι
Α ΙΣΧ Ο Σ. 57
χαί άριλχβώσιν· άγ’ ου Si τίξιται i χίααρος, ovxtri χίραρος λέγιται,
αλλά χίμαιρα ή αϊξ, Scliol. Id. 1 , 6 , Χίμαρος au fém inin,
ehcvre jusqu’à un an, e'est-à-dire ju sq u ’à l ’époque où elle met
bas et où on la trait; depuis Γépoque où elle a mis bas on ne
Pappellc plus χίμαρος, mais χίμαιρα ou α£ξ. C himère , monstre
fabuleux dans l’Iliade : Πρώτον uiv pa Χίμαιραν άμαιμαχίτνν ιχέ-
6
λίυσι πιγνίμίν, ή 3' âp’ ίην (Γον γένος, ovS’ άνβρώπων, πρόσθι λέων,
όπιθιν 3i Spàxuv, μίσσιι Si χίμαιρα’ Slivbv άποτηιιίουσα πυρός
μίνος, II. V I, 179, iab o rd il lui ordonna d ’aller tuer Γin­
domptable chimère ; ce monstre, né des dieux et non des hommes,
avait la t(te d’un lion , la queue £ un serpent et le corps £ une
chèvre, et vomissait un torrent de fe u . Le français chimère vient
de cette fuble.

4 3 . Α ίσχος, Αισχύνη, Αίσχρόττ,ς, Αΰτχροσύντη.


ΑΙΣΧΟΣ, ιος (το), d’après l’étymologie, objet qu’on éloigne ou
dont on s’éloigne, ordure, saleté; ordure ou croûte du fromage
dans Hippocrate : Καί τυρόν αίγιιον πιριξέσαντα το αίσχος, Ηίρρ. .
de A il. 790, h , et ayant râclé la croûte £ u n fromage de lait
de chèvre. Au pluriel dans Homère ; Aισχία S uSiint xai ivtiSta
πόλλ’ â μοί ίστιν, IL I I I , 2 4 2 , craignant les infamies et les
reproches qui sont mon partage. Laideur, difformité physique :
0 ; Si tiSov tô πρόσω,rov toü άνόρ&ς ύπίρδάλλον αίσχιι, «γέλασαν πάν-
τΐ{, Xen. Cyr. I I , 2 , 1 6 , lorsqu’ils virent la figure de cet
homme d ’une excessive laideur, tous se mirent à rire.
ΑΙΣΧΥΝΗ , ης ( ή ) , d ’a ï ^ o ç , mot inconnu à Homcrc, est défini
par les philosophes : γάδος Sixaiov ψόγου, la crainte £ un juste
blâme. 1· Honte, sentiment qu’on éprouve après une action hon­
teuse ou mauvaise : Εστιν oûv όσης ίιμύν οιίέ τινα αισχύνην τρ πόλη
σνμζάσαν 3ιά τούτο το ψήγισρα η χλιυασρόν % γέλωτα , ά νΰν ούτος
ίγη συρδήσισβαι, ιάν ιγώ στιγανώραι; Dem. Cor. 26, en est-il done
un seul parmi vous qui voie que de ce décret ait résulté pour la
ville aucune honte, ou insulte, ou ridicule, comme celui-ci pré­
tend que cela doit Ûre, si j e suis couronné? 2e Par extension,
comme en français, honte, déshonneur, opprobre, pour, sujet de
honte, de confusion ιϊμίρ5ις Si πίρπτβς ίρξιν αισχύνη πάτρα,
58 A ITELN, ΑΙΤΙΑ .
Æsch. Pers. 7 79, Smerdis rigna le cinquième, home pour la
patrie. 3° Acte dishonorant, outrage à la pudeur, stupratio : Γνναι-
xüv αίσχϊνας xal χρημάτων αρπαγής, Isocr. Panegyr. 3 2 , les ou-
trages à la pudeur des femmes et le pillage des richesses,
ΑΙΣΧΡ0ΤΗ2 , χτο; ( i ) , ά’αίσχρός, turpitude, turpitudo :Κ<ημ-
μιτρίας τι xal αισχρότητας γίμονσαν τί}ν ψνχ^ν ιΐΐιν , Plat. Gorg.
5 25, n , il vit Pâme pleine de désordre et de turpitude.
ΑΪΣΧΡΟΣΤΝΗ, »{ ( ή ) A'αισχρός, autre forme très-moderne et
poétique ροιιτοίσχύν» : Χστιος αισχροσν»nv ίιμιτίροιο, Tzeti. Chii.
1 1 , 2 2 9 , honte de notre ville.

4 4 . Α'ιτεΐν, ΑΙτεΐσΟοα, Αίτϊζειν.


AÎTF.iX, demander pour u n e fois, sans être obligé d e ren d re;
Α1ΤΕΪΣΘΑΙ, demander pour son usage et pour rendre ensuite,
emprunter; l’un cl l’autre est défini dans ce seul vers de Mé­
nandre : Où πϋρ yàp αϊτών, oi3i Xoirâd’ αίτονμηος, Djrseol. ear
il ne demande pas du f e u , il n'emprunte pas une éeuelle.
AÎTÎZF.IN, espèce de fréquentatif poétique d’airiu dans Homère
et dans Callimaquc, mendier : Boubrat αίτίζων βάσχιιν v» γαστίρ’
άναλτον, Od. X V II, 23 0 , il préféré mendier pour repaûre son
vemre insatiable.

4 5 . A i'ria, Karvjyopta, Ai-ίαμα, Εγκλημα, Aixrj, Αίωξις.


AÎTÎA, ας (ή), cause, quelquefois pour inculpation , plaintes
Oi Si ϊθαύμαζον, xal xtvijï αιτίαν Sià Tir» Hia» ίχθραν ίπάγιιν μ*
ύιτ(λάρ€ανον αντώ, Dem. Cor. 4 7 , eeup-lh s’itonnaiem et sup­
posaient que par suite de notre inimitié je portais contre lui une
plainte sans motif.
ΚΑΤΗΓΟΡΙΑ, ας ( i ) , aeeusation, suppose uu fait plu s grave
qu’atrta t Αιτία [ùv yàp yÙon ivipûv ιστιν άμαρτανάντων * κατηγορία
3 t, ΐχΟρών άάιχχαάντων, Thuc. Τ, 69 , on se plaim it un ami
tombé dans l ’erreur, on accuse un ennemi eoupahle <tinjustices.
AÎTÎAMA , ατο; (τ<5), verbal rare, dans Thucydide el dans Es­
6
chyle ; sujet de plainte : Kat Jià τούτο τ αΐτίαμα νστιρον ytùyiiv «χ
Σπάρτης ίόζαττας μάΧαχισύϋναι, Thuc, V , 72 , et que pour ee motif
d’accusation ils furent exilés de Sparte convaincus de lâcheté
AK H. 59
On ne le retrouve que plus ta rd , pour αιτία, accusation, crime,
dans le Nouveau Testament : Πολλά xal βαρέα aUtaaa-a φίροντι;
χατά τού Παύλον ά ονχ ισχνόν άποίιϊξαι, Act, Apost. 2 5 , 7, char­
geant Paul tie plusieurs grands crimes qu’ils ne pouvaient
prouver.
ΕΓΚΛΗΜΑ, ατος (τό), d’ryxaliot, motif de plainte, chef ou aete
d’accusation : ός γη η r i ίγκλφα rvt dixxç îv ûirlp τούτων Ιλαχιν
αύτώ ό χρηστ4ς bbùfhç οντοσί, Deni, in Aristog. 787, eomme Ic
dit le ehef d'accusation de taction qu'a obtenue contre lui sur
tout cela ce bon frère que voiei. Par extension , plainte : Ovît
4
ϊγχλχρα πώποτι «ποι σατο itpo; τοντονί, Demostk. P harm. 948, 28,
il n'a jamais porté aucune plainte contre eelui-ci.
ΔΙΚΗ, r,t (4 ), action en ju stice, d’o ù, cause, procès : Oùd’
ôjt&t άπό τ«( βώτίς dtavoiac dit τάς τι Ubiae bixat xal rôt dqpoataf
xptvitv, Dem. de Coron. 6 0 , il ne fa u t pas que vous jugiez les
causes privées et les publiques avec le mime esprit.
ΔίΟΞΙΣ, ιως (« ), de itolxitv, poursuite en justice : Oi di vôpot
1
τούτων χιλιύονσι τίρ» dto>|tv ûvai, Dem. in Everg. 160, et Us lois
ordonnent la poursuite pour ccsfa its .

46. Axni, Ακ/ς, Ακωκ»', Ακρη?, Αίχιτή, Γλωχ/ς, Σανρωτκίρ,


Ούρι’αχος, Χθηρ, Ετπίορατίς, Kévrpev, Κνώίων, λ ό γ χ η ,
Πώ^ων, Στύραξ, Στυράκιον.

ΑΚΗ, « (ή ), ce mot, souche de nombreux dérivés, ne se


trouve que dans les grammairiens, et n’est usité que dans
quelques composés poétiques tels que ΤΑΝΑΗΚήϊ {b, ή), à la
pointe allongée, dans Homère : Ei piv xrv tpi xitvoç ίλιρ ταναυχιί
χαλχω, II. V II, 77, si eeltti-là me donne la mort avec son fer h
longue pointe.
AKiS, ido( (4), espèce de diminutif d’àxü, pointe, en général :
Oi di Πάρβων βαοάιίς ΐσιρνύνοντο τάς àxtda; τών |9ιλ&ν χαράττοντι;
avroi xal χταραβήγοντις, Plut. Demetr. 2 0 , les rois des Parthes sc
faisaient gloire de former et etaiguiser eux-mdmes les pointes de
leurs traits.
44
ÀKQ&H, i ( ), forme prolongée d ax4, pointe d’un javelot,
60 AKH.
d’une lance : Τυδύδιω δ’ vwip ωρβν άριστιρόν ΐλυθ’ άχωχΐ] Ιγχιβ{,
βΰδ’ itiV αυτόν, II. V, 16, ef /α pointe du javelot passa par­
dessus Vipaule gauche du fils de Tydée sans Γatteindre. Celte
forme poétique a été employée par quelques prosateurs modernes :
Λόγχα{ Si iyépiov παχίαι, pUjtOoc û; ιξαιιήχια;· àxuxà Si eux tirëv
otSvpiv, Arrian. Ind. 24 , ils portaient des lances très-grosses
d’environ six coudées de long , et elles n’avaient point île fe r.
ΛΚΜΗ, ït (ή ), antre dérivé d axü, quelquefois pointe dans les
poclrs : T y’ αίματτ,ραί; χύρισσι, xal xtpxiSuv άχραϊσιν, Soph.
Antig. 9 75, par des mains sanglantes et des pointes de navettes.
Φασγάνων S’ àxpàç ξυνήψαριν, Eitr. Orest. 1482, uous enga­
geâmes les pointes de nos glaives.
AÎXMli, û; (4) ,/>ointe d’un javelot, d’une lanee dans Homère :
ΙΙΙρχσι J’ àp' όστίον iίσω α ίχρί χαϊ.χΰη, II. IV, 460, et la pointe
d airain pénétra jusques dans l’os. Quelquefois dans Homère,
Hérodote et Xenophon pour le javelot ou la lance même, hasta :
Eljjov.... ασπίδα; xal atiyjtiç σμιχρά;, \v/y.at ιπίσαν ριγάλαι,
Herodol. V II, 7 7 , ils avaient des boucliers et des javelots
p etits, mais surmontés d ’un long fe r. Plus lard, il a été quel­
quefois employé pour toute espèce d’armes.
7
l'AOXiS, tvo{ ( è ) , de >ώξ, pointe semblable à celle de l’épi
de blé, d’où, par analogie, pointe ou barbe d’une flèche daus
Homère, suivant Pollux ( I I , 88 ); mais en ce sens on ne le
trouve que dans le composé τριγίώχνι, épithète de la flèche
dans l’Iliade ι ότι μιν χρατιρό; naît Αρ^ιτρΰωνος, διξιτιρόν χατά
ραζόν όϊστώ τριγλώχινι /3ι€λ6χιι, II. V, 3 9 3 , lorsque le vaillant
f ils d Amphitryon l'atteignit h h mamelle droite dune flèche à
trois pointes.
ΣΑΥΡΩΤΗΡ, üpe; (ô), dans Homère, fer dont le bout inférieur
de la lance était garni pour qu’on pût la ficher eo terre : Εγχια
δί ayiv Spi' ircl σαυρωτί,ρο; ϊ)χ).ατο, //· X , 153 , leurs lances se
tenaient droites sur lefe r den bas planté en terre.
OTPÎAXOS, eu ( 4 ) , d ’oùpâ, bout inférieur de la hampe d’une
lance ou d’un javelot : TA δ’ ίξόπιθιν Sipo itaxphx οϋδιι iviaxlityOn irri
δ’ οϋρίαχο; πύ.ιμίγ.βϊ) ίγ χ to;, II. X V I, 612, et par-dcrricrc le
longjavelot seficha en terre et l'effort f i t vaciller le bout inférieur.
A K H. 61
ΛΘΗΡ, ίρος ( i ) , proprement barbe ou pointe de l’ip i, d’où,
par extension, tout ce qui en a la forme, comme la pointe d’un
glaive dans Plutarque : E inrifirim Si Sti παιδιούptxpoû το iyyti-
ρίοιον χαΐ λαβών ΐσπάσατο χαΐ χατινόχσιν* ώς S' itStv ΐστώτα τόν αθέρα
xal τήν άχμήν οιαμένοησαν, Plut. Cat. Mm. 7 0 , il fa it apporter
l'épée par un petit esclave, et la prenant, la tira du fourreau et
Γexamina. Lorsqu’il vit la pointe et le trauchant eu bon état.
ΕΙΙΙΔΟΡΑΤίΣ, tJoç ( h ) , pointe oufe r de la lance : ÉÀiyt Si οντος
τιίχο litat τής Σπάρτης τούς νέους· ôpia Si, τάς ΐπιδορατίδας, Plut.
Apophth. lacon. I I , 217, e , et il disait que les jeunes gens
étaient les murs, et les pointes des lances lesfrontières de S parte.
KÉN'TPON', o-j ( tô) , de xivTt&i, proprement piquant; d’où,
aiguillon dont on se serrait aucien'nemeut pour faire marcher les
bœufs, les chevaux, etc. i Αντίλογος i ’ fri χαί πολύ μάλλον Ιλαυνιν
χίντρω Ιπισπέρχβ», II. ΧΧ11Ι, 430, mais Antiloque poussait
encore plus [ses chevaux], les pressant de Γaiguillon. Plus tard
fe r d’un javelot, dans Polybe s T i ξύλον ώς Ιπίπαν ΐίπΐίχυ.... το
i i xivrpov σπιθαμιαία*, Poly b. V I, 22 , 4 , le bois en général de
deux coudées.... et le fe r d’un empan.
KNÜAON, οντος ( t ) , dent d’un épieu dans Xénophon : Ti &
προβολια πρώτον piv λόγχας ιχοντα τό piv μΐγιθος πινταπαλαίστονς,
χατά Si ρήσον τύν ανλόν χνώίοντας άποχιχαλχιυμήνους, στιγρονς, Xen,
de Venal. 10, 3 , que les épieux aient cCabord des fe r s de cinq
paumes de loug, et au milieu de la douille de fortes dents de
fe r. Par une belle métaphore la dent pour la pointe du glaive :
Πώς σ’ άποσπάσοι πιχροό τοΰδ’ αίύλον χνώίοντος ; Soph. A j. 1044,
comment l’arracherai-je à cette dent aiguë et amère ?
ΛΟΓΧΗ, η; (ή), proprementyêr de lance ou de javelot : Ta Si
άχόντια ίστω παντοδαπά ίχοντα τάς ).όγχα; ιύπλατιίς χαί ξυρήχιις,
Xen. de Venal. 1 0 , 3 , que les javelots soient de toutes sortes
de bois ayant desfe rs assez larges et très-tranchants.
ΠΟΙΌΝ, ωνος (ô), proprement barbe; d’où, par extension,
tout ce qui avance ou s’élève eu pointe comme le poil de In barbe;
au pluriel, πώτ/ωης, barbes des flèches dans les scholiastcs d’Ho­
mère (ad Iliad. IV, 153). Par une belle mélnpbore Eschyle l’ap­
plique à la flamme s Πίμπουσι S’ άνάαίοντις άγθίχι» p im fioybç
62 ÂKMH.
μν/αν πώγωνα, Æ sehyl. Λ gam. 314, du fe u qu’ils allument
s’élance en furie la flamme qui s’étend comme une immense che­
velure.
ΣΤΊΓΡΑΞ, αχός (4), bout inférieur du manche de la lance ou
du javelot, garni de fer, dans les historiens : Tiv μίν βαχττ,ρία, τον
Si τώ στύραχι ίπάταξιν, Xen. Hellen. V I, 2 , 10, il frappa
celui-ci ιΓun bâton, celui-là du bout de sa lance. Plutarque s’eu
sert en parlaut du bout d’un javelot : Τούτον μίν ç τ6 χρόνος imi-
γαι-Μ τον οψΟάλμόν, àxovriou στύραχι τταιων τις άψιΐλτν , Plut. Arist.
1 4, un soldat le tua en le frappant du bout de sa javeline à
Vendroit oit le casque laissait l’a il à découvert.
ÏTTPÀKION, ou ( to ) , diminutif du précédent, dont Thucy­
dide se sert en parlant du fe r d’une javeline : ït vpaxiu àxovriou
àvrt βαλάνου χρνσάμινος iç τ4ν μοχλόν, litue. I I , 4 , s’étant servi
an lieu de boulon d'un fe r de javeline introduit dans la barre.

4 7 . Àxpui, Στόμα, Στόμωσις, Στόμωμα.


ΑΚΜΗ, ίς (ii), d’àx«, propremcntlc tranchant d’uu glaive,
sculenicul dans la phrase proverbiale : Επί ξυροΰ άχμίς, sur le
tranchant d'un rasoir, qu’on trouve déjà dans Homère : Nûv yip
Si) irevrsffffiv «ffl ξυροΰ ίσταται άχρίς h μάλα λυγρίς Λχθρος Αχαιόϊς
H βιώναι, /I. X , 175, maintenant notre destinée à tous est sur
le tranchant du glaive; un instant va décider de la perte ou du
salut des Grecs. D’o ù, au ligure, αχμή te rend par l’instant
décisif, le plus haut degré, la fleur de l'âge : Μίτριος χρόνος
άχμός τα tixooiv fri) γιναιχΐ, àvSpl i l τά τριάκοντα, Plat. Pol. V,
461, a , le temps moyen de la fleur de Pâge, vingt ans pour la
femme, et trente pour l ’homme.
2TÔMA, ατος(τό), tranchant ou f i l d’une épée, daus les Sep­
tante el le Nouveau Testament : Καί πιοουνται στόματι μαχαίρας,
Luc. 2 1 , 2 4 , ils tomberont sous le tranchant de Cépée. Dans les
anciens auteurs on ne trouve de traces de ce sens que dans le
composé SioTouof, à deux tranchants.
ΣΤ0ΜΟΣΙΣ, ιως (ή ), action de durcir le fer et de lui douuer
le tranchant de l’acier par la trempe : Ûsttio ό σίδτ,ρος πνχνοΰται
tô πιριψνξη xai δίχιται τήν οτόμοισιν, άνιβιίς πρώτον ΰiri θιρμότη-
AKOTEIN. 63
11
toc, χαΐ ρχΑβαΛς γινΐρινοί, P/«r. dc adulator. , 7 3 , c , comme
/e fe r se condense par le refroidissement et prend la dureté de
l'aeier après avoir été d ’abord dilaté et amolli par la chaleur. Au
figuré, comme en latin acies, acumen, pour finesse , habiletés
TJ oiv i ’ àyîxrat 4ιΰρ’ ôirJ&vrov στ Jpa iroM.ip Ιχον ax6puor*,Soph.
OEdip. Col. 79 4 , ta bouche perfide vient ici pleine d'habileté.
Nous avons en français uue tournure analogue à la grecque dans
les locutions populaires : avoir le caquet bien affilé, avoir lefil.
2Τ0ΜΟΜΛ, «Tflî { x i) , procédé ou résultat de la trempe du
fer ; dureté donnée au fer par la trempe ι <5ξ«ι btaxvpou σιδήρου
xi στόρ<αρα*χατασ€{σας, bftùtxo φ sic τάλλα χριίαν χαι δνναριν,
P lut. Lyc. 9 , au moyen de vinaigre ayant affaibli la dureté de
la trempe da fe r rougi au f e u , il lui 6la sa force et la possibi­
lité de servir à d ’autres usages. Au figuré, force, renfort s Τούς
«χρίζοντας «τι xal «ρο&ύρους άναλαϋώv , ώσπιρ στόρωρα, τρισχιλίους
γινορίνους, ι Ις τήν Ηπιιρον ασφαλώς ίιιπέρασι, Ρ/ιιί. Flam in. 3 ,
ayant pris comme renfort des volontaires encore dans toute leur
vigueur, au nombre de trois mille, il passa en Epire sans obstacle.

AS. Ακόυαν, Αχονάζειν, Αχουοίζεσθαι, Ataxaûav, Énoc-


xovetv, Υπχκοναν, Αίαν, Επχίειν, Àxpoztrdat, Κλύαν,
Πυνθάνεσθχι, Ωταχονστεϊν, Ενωτιξεσθχι.
ΑΚΟΪΈΙΝ, 1° ouïr, entendre s TJ S’ ipJv xîp άχνυται «v $υρΰ, o" ’ 8
vttip σίθιν αϊσχι’ άχούω, II. V I, 524, mon coeur est profandi-
ment affligé lorsque f entends dire de toi des choses honteuses.
2° Entendre parler de soi en bien ou en m a l , avoir la réputation :
Axoûttv άριστα διχαιοσύνχ; jrfpi, Herod. V I , 8 0 , jouir d ’une tris-
grande réputation dejustice.
ÂKOTÀZEIN et ΑΚΟΤΑΖΕΣΘΑΙ, donnes comme synonymes
d ’àxoùctv, sont plutôt des espèces de fréquentatifs de ce verbe s
Καί ριν γλυχΰς îptpo; fpn Ουρώ άχουάζοντα, Horn. Hymn. Mercar.
422, el un doux désir s’emparait de son caear en l’entendant.
Πρώτω yip xai δαιτο; άχουάζισΟον ip «ïo, II. I V , 343, car tes pre­
miers aussi tous deux vous vous entendez appeler à mon festin.
Οσσοι «vt ριγάροισι γιροτίσιον αίβοπα οίνον ai«l trivir’ ιροϊσιν, άχουά-
64 AKOYEIN.
ζισβι δ’ άοιδού, Od. X I I I , 9 , vous Ions qui dans mon palais
buvez le vin i f honneur et écoutez mon poète.
ΔΙΑΚΟΥΕΙΝ, écouterjusqu’au bout ou avec attention, perau-
6
dire: Si διήχουι πάντα «δέως ίσα ίδούΧοντο Χγιιν, Λβη. Cyr. IV,
4 , 3 , celui-ci écoutait avec plaisir tout ce qu’ils voulaient dire.
D 'où, dans un sens spécial, écouter ou suivre les leçons comme
disciple : £)0οι ri τινις ïv Συραχούσαι; «σαν Δία>νός τι άττα Siaxr,- '
χοότις, Plat. Epist. V II, 338, d, il y avait aussi h Syracuse quel­
ques autres personnes qui avaient suivi quelquefois les leçons de
Dion. AtfcoiKriv Αντίοχου τβΰ ρότορος, P lut. Cic. 4 , il suivit les
leçons d"Antiochus le rhéteur.
ÉnAKOVEIN, (ijr£, άχούω ), proprement se tourner d’un côte
pour mieux entendre, prêter Foreille, écouter attentivement :
Kal ίπαχούονσιν ιΓ πον πΧ«σίον χΐχγ/r, « ψόφος τών χυνών χαΐ οβιν αν
άχοώσωσιν, άποτρέπονται, Xcn. Cyn. 5, 19, et ils écoutent atten­
tivement si les cris ou le bruit des chiens sont pris d’eux, et ils
fuient du cdté opposé à celui d’où ils entendent venir le bruit.
νΠΑΚΟΥΕΙΝ, (Οπό, άχονω), proprement entendre de l ’intérieur
et répondre & celui qui appelle : Νώϊ phi άρφοτέρυ ρινιχναριν
όρρ«β£ντι, i ΙξιΧβέριναι îj ίνδοβιν αίψ’ Οπαχοΰσαι, Od. IV, 281 ,
tous deux nous brûlions de sortir ou de te répondre de Fintérieur:
Κρούσα; τ«ν βύραν, ιΐπ ι τώ ΰπαχοΰσαντι ιΐσαγγιΛ α», «στις ιΰ ), Xen.
Conv. 1 ,1 1 , ayant frappé A la porte, il dit à celui qui répondit
d’annoncer dans Γintérieur qui il était. Par extension, obéir, se
soumettre : Τών ποΧιρίων άναγχαζopivxv Οπαχούΐιν, Λ en. Cyr.
VIII , 1 , 4 , forcée de se soumettre aux ennemis.
AÎEIN, sentir t ίαασιν χαλλίτρι/α; ίππον; ράστιγι Χιγνρν τοΐ o't
dU yit άΐοντι;, II. X I , 532, il frappa de son fouet sifflant les
coursiers à la belle crinière, et ceux-ci sentant le coup. Par ex­
tension, entendre : ΓΧαύχοι S’ αΐνόν αχός γίνιτο fbv/y«ς άίοντι, II.
X V I, 508 , Glaucus f u t saisi d’une grande douleur en enten­
dant sa voix.
ÈriAlELN, s’entendre &quelque chose, se connaître à , savoir s
ίσως αν oùv ήγανάχτιις , if σα ftlyov ί·/ώ ότι Χνβρωιτι, ΐπαίιις οΰδέν
jripl γνρναστιχ«ς, Plat. Gorg. 5 1 8 , c , peut-être tu te fâcherais
si je te disais : O homme, tu rientends rien à la gymnastique.
ΑΚΡΑ. ϋ5
Πιρί ούίινό; τούτων ϊπαϊων τών « χ ν ώ ν , Plat. Polit. X , 598 , r ,
ne connaissant rien à ces arts.
ÂKPOÂ-OAl, écouter avec a tten tio n , prêter Cnreille, cire
5
auditeur ou disciple de quelqu’un obéir : Εϊτα σιγά προσταττοντο;
ηχροώντο, Plut. Rom. 2 6 , ensuite ils écoutaient ses ordres en
silence.
ΚΛΪΕΙΝ , poétique, suivant quelques-uns de χλίω pour χαλίω,
s’entendre appeler, entendrefavorablement, exaucer : Toû 4’ ixVji
Φοίβο;, II. 1, 43, Phabas Γentendit et t exauça.
ΠΓΝθλΝΕΙΘΑΙ, de π ι ίί ω , pro p rem en t, appt-endre par oui-
dire, entendre dire : Πιυθιτο où παιάός Λιύρον, Od. XVI ,4 1 1 ,
elle avait appris [qu’on méditait] la mort de son fils.
ÔTAKOÏSTElN , écouter de toutes ses oreilles, être aux écoutes,
cire tout oreille, en parlant d’un espion ou d’un curieux : Ω;
ώταχονστοϋντις xai t ï πω; άλλω; Jjvavrai αίσΟάνισβαί τ ι, σοααίνοιιν
τώ XpoâvTç S τι χαιρύς îoxoi» ilvai, A'en. Cyr. V, 3 , 2 1 , pour
qu’étant aux écoutes et s’ils pouvaient par quelque autre moyen
apprendre quelque chose, ils vinssent annoncer à Chrysante ce
qui paraîtrait à propos. Αλλ’ ωτακουστών xai πολυπρα·/αονών συν-
χχιν ϊπιβουλήν Καίσαρι πραττορϊνχν ύπ' Αμιλλα, Plut. Cces. 49,
mais à force île guetter et <Tespionner il comprit qu’il existait
nu complot tramé par Achillas contre César.
ΕΝΩΤίζΕΣθΑΙ, forme plus m oderne, percevoir par l’oreille,
prêter l’oreille : Ενωτίσασβι τά pfyiara pou, Act. Apostal. I I , 14,
prêtez Voreille a mes paroles.

49. Âxpa, Âxpov, Àxpti, Ακρωτήριου, Àxpo'rvîç.

ΑΚΡΑ, a ; («), féminin de l’adjectif άχρος, employé comme


substantif par ellipse, la partie la plus élevée, partie haute;
d’où , fa ite t Ilpiv γάρ πόλις r,iι κατ’ άχρ»; πΐρσιται, II. XXIV,
728, car auparavant cette ville sera détruite de fo n d en comble.
Plus tard, citadelle : Τότι ούτω χατ$πλάγι;σαν τούς ίχ Κορίνύου ώστι
ρι τ.πίρψαντό τι τού; Λαχιβαιρονίους, xai τήν πόλιν καί τχν άχραν
$>υλάττιιν αύτοϊ; παρίίωχαν, Xen. Hellen. IV, 4 , 15, alors ils
eurent tant de crainte des Corinthiens qu’ils firent venir les Lacé·
5
CG ΑΚΡΟΣΤΟΑΙΟΝ.
dcmouiens, et leur abandonnrrcnt lu gurtle <le lu ville et de la cita­
delle.
ΑΚΡΟN, ου(τό), iii-ilire île l'adjectif άκρο; , eut aussi et plus
souvent employé elliptiquement comme substantif, le bout, dans
tous les sens, le haut d’nn mont : Hpig Ji χραιανύς προσιβόσιτο
Γάργαρο» άχρον ίί«ς ύψ«λ«ς, II. XIV, 292, Junon monta rapide-
Otent survie Gurgare, sommet de l’Ida élevé. Πιργάραιν τ« ιςυρί
χαταίθιται τίριρνα xai sôli( âxpa Tt , Eur. Troad. 12uti,
et les toits, et lu ville, et le haut des rentpurts de Pergame sont
la proie des flammes. Quelquefois au ligure, le dernier degic :
Οταν Si τις τίς άριτίς tit άχρον ίχςται, Plat. Prut. 340, d , mais
lorsqu'on atteint au plus hunt degre de la vertu.
ΑΚΡΙΣ, ιος ( ô ), forme épique et synonyme 4’άχρα dans
l’Odyssée, hauteur: Etÿ i ’ αΰτ’, ω ίύστονι, ίΓ άκριας ίρχιαι βιος ;
Ud. X , 2 81, pourquoi donc , o' malheureux, vas-tu ainsi seul
pur les hauteurs 7
ÀKPOTHPIOM , ov ( tô; , sommet d'une montagne : Ηώς Tl Jii-
yaivt xal ΐγόνοντο lit* àxporrepiy τού ούριος, Herouot. \ I l , 217,
et l’aurore parut lorsqu’ils a/nvirent au sommet tie lu montugne.
Omis Thucydide et dans les médecins, les extrémités de»
membres : Kal lï τις ix τών ρίγίστων πιριγίνοιτο, τών γι àxpoiTqpioiv
άντίλυψις αυτού iiritrijpaivtv, 'J’hue. II , 49, et si quelqu’tui echup- ,
putt mix plu.- gi units dungers, il gurdaU aux extrenutes des traces
de ee qu’il avait souflert.
ÀΚΡΟΤΟΣ, ςτος (i ), d’àxpoç, sommité, supériorité, extreme,
duns un sens figuré et dans lis raisonnements philosophique» ;
Διό χατά ριν τόν ουσίαν xal τον λόγον τόν τι àv ιΐναι λίγοντα ρισοτος
ιστϊν ό άριτς, χατά ii τό άριστον χα! τό ιΰ άχρίτης, Arislol. Ethie,
Λ it out. I l , (i, c’est potu quoi sous le rapport de Cessence el du
ruisounemeut qui uj/inue quelle existe, la vertu est un milieu,
et sous le rapport de ta perfection et du bien une sommité. Axpo-
tυς ρίν ίστι Tÿ iuvdpii καί r j ποιότκτι, Plut, de P"irt. M. 444 ,
d j c’est une supériorité pur la puissance et la qualité.

50. Ακροστολιον, Αφλαοτον, Κόρνμδα.


ΑΚΡΟΣΤΟΛΙΟΝ , ou (τό ), acrostole , proprem ent, le haut du
ΑΚΡΟΣΤΟΛΙΟΝ. 67
στοίος, partit· saillante cl arrondie qui formait l'avant ou
proue îles vaisseaux anciens, cl dont la saillie commençait
à l’endroit où finit l’étrave de nos vaisseaux modernes. Les
proportions gigantesques et inusitées données à la proue tout
entière, dans le passage suivant, se rapportent à la fameuse galère
deDémétriusdont Athénée nous a laissé la description, et peuvent
servir d’échelle pour calculer approximativement les proportions
ordinaires des vaisseaux anciens. Υψος Si laic àxpocToiiou n m -
ράχοντα οχτώ ποχών · i v i Si τών κροριηςτιχών άψΧάατων ίκΐ το τό
βαλάσοτρ [ΐίρος αύτός τρΰς προς τοϊς π«ντήχοντα κόχης, 4then. V,
2(>3, f, la hauteur jusqu'à tacrostole était de quarante-huit
coudées, et depuis le haut de la poupe jusqu’à la partie qui
entre dans la mer de cinquante-trois coudées. Après les victoires
lia vales celte partie, détachée des vaisseaux vaincus, était conservée
comme trophée et portée eu triomphe par les vainqueurs : έτι St
itXtiat xoριζών άχροστόλια τώ» SityOappivon W αυτού xai χιχραπορί-
νων, Plut. Alcib. 3 2 , de plus portant un gtand nombre de proues
îles vaisseaux qu’ils avaient pris ou détruits.
ΑΦΛΛΣΤΟΝ, ou [ x i), d’à et fXâaScu, suivant Eustalhc, partie
très-élevée et en saillie à l’extrémité de la poupe des vaisseaux
anciens; elle était composée de plusieurs pièces , dont l’ensemble
formait des ornements ordinairement en foi me de plumes ou de
queue d’oiseau. Elle se nommait chez les Latins aplustre, mot
que Festus fait venir d’amplius, mais que Vossins, avec plus de
6
raison, croit d’origine grecque: Εκτωρ Si πρύρνο «ν ètrii Χάδιν,
ούχΐ ριθίιι άψΧαστον ρητά χιρσΐν Ιχων, II. XV, 716, et Hector
après avoir saisi la poupe ne la lâche point et en tient te haut de
ses mains.
Α0ΡΤΜΒΟΣ, ou (&), de χάρα, proprement, Idle, sommet; au
pluriel KÔPTMBA, la partie la plus élevée et recourbée à l’extré­
mité du vaisseau homérique, sans distinction de côté dans
l’Iliade : Στιϋται γάρ vijôjv άκοχόψιιν άκρα, χόρυρδα , II. IX , 241 ,
car 11 se ja il fo rt <fenlever les ornements élevés des vaisseaux.
Mais suivant I’Ktymologique, c’était l’ornement ou bec de la
proue seulement,ce qui serait d’accord avec l’interprétation du
scholiaste de Lycophron ; dans ce poêle, en effet, ce mot exprime
Ü8 ΑΚΤΗ.
Ici ornements de la proue ; d'où, par extension, la /troue du vais-
scail, par opposition à ay/αστον, pris aussi poétiquement pour
la poupe : λγίαστα, καί χόανρύα καί xXqSon θρόνον;, Lycopbr. Alex.
295, « la poupe, à la proue et sur les bancs des rameurs.
5 1 . Αχ.·/;, Η'/ών, A ty ta/d ;, Ayy;, Kupwmuyvi, β ι'ς, ΟχΟ/; ,
Πλαταγών, Υτ,γμίν, Χείλος.
ΑΚΤΗ, ϋί ( ί ) (âywpu), côte bordée de rochers el étendue
contre laquelle viennent se briser les (lots : Κνδιντιν τό jrpi;
ίσπέρζν ά/ταί βιφάσιαι κατατιίνονσι, Herod. IV, 37, de là vers
le couchant deux eûtes s’étendent.
Hl’ÔN, όνο; ( é ) , forme ionienne, plus poétique cl de
même origine ψ ι’άχτή ! Αντις i' itita μίγαλχν ψαμάβοισι χάλνψιν,
11. X II, 31, Ci il recouvrit de soldes le vaste rivage. Quelquefois,
mais dans des poêles plus récents , rive d’un fleuve : Ηϊόνι; jroea-
pioio xai άσπιτον ίαχιν αλσο;, A poll. Rhod. IV, 130, les rives du
fleuve et le bois immense en retentirent.
AÎriAAÔS, oü (o) (ayvupi, on etÇ), rivage uni cl sablonneux,
plage souvent baignée par les flots : û ; ors χύμα Γολυγλοίαβοιο
Odiaaevi ai’/taÀû μν/ιΔω βρέμιται, II. I I , 20 9 , eomme lorsque
le fiat de la mer retentissante frém it sur la plage immense.
ΛΓΙΙ, ôt (z ), d’âyvvjit, proprement, bris, fracture ; dans la
locution épique χύρατο; àyi parait cire l’analyse poétique, mais
d’niie époque plus récente, du mol composé /υρατωγΐΐ d’Héro­
dote. Ainsi les lexicographes cl le grand Étymologique douncnl
àyq comme synonyme d’aiytaio; chez les Ioniens; mais ce serait
plutôt l’analogue de notre mol technique brisant, qui se dit eu
même temps des Ilots qui se brisent el de l’endroit meme du
rivage où ils viennent se briser : lloXtÿ S’ iiri χύματο; àyï tiyyi πό-
ôa;, Ap. Rhod. 1 , 551, elle mouilla ses pieds dans la vague
ccumante. »
KVMATOrii, i ; (ij)', de χύμα et àyvuut, suivant les grammai­
riens , le rivage, parce qu’il est battu des flots; mais c’est plutôt
l’endroit du rivage où se brisent les flots, la plage s kai χτ,ρο-
XBtov ifàitr, ilri τνς χυματωγϊζ xiipsvov, Herodot. IX , 100 , et
to n vit un caducée déposé sur la plage.
ΑΚΩΝ. 69
θ ΐΣ , ινός (é ), proprement, monceau de sables, dattes ; «l’on,
tille, rivage, presque toujours avec άλός ou θαλάσσης : Βη 3’ àxUit
παρά θίνα θαλάσσης, II. I , 34 , et il marchait silcttcicttx le long
des tlnues de la nier. Quelquefois seul : βίν’ iv γυχιότντι, II.
X X III, C95, sur le rivage couvert daigne.
ÔXHH, ης ( i ) , en général, élévation, tertre, colline; d’où,
live, berge d’nn fleme : Hep’ ίχθησιν ποταροϊο, Oil. V I, 97,
sur les rives du fleuve. Quelquefois il s'emploie pour le lord de
la mer : Ev jih γάο litpinti άλός πολιοίο παρ’ οχθας , ΰίρηλοi , Otl.
IX , 130, sur les bords de la mer ècutuetise sont des prairies
arrosées de ruisseaux.
ΠΛΑΤΑΜΛΝ, ώ νο ς(ό ), (πλατύς), en g é n é ra l, tonte superflric
plate, plateau ; d’o ii , rocher plat et u n i s u r le liord de la m er oit
même au milieu des flots : Eρρϊς χαρρόγρων «ίρύσσατο πίονα ίργα
Xttai ίπί πλαταρύτ», Horn. Ηριι. Merc. 128, Hermis, plein de
jo ie , tira ces parties grasses sur ua rocher uui.
ΡΙΙΓΜίΝ, ϊνος ( i ) , de pvymju, bord escarpé, falaise où
viennent se briser les flots, brisant : F.x St xal a-Vrol j3aîvev ίπί
ρηγρϊνι θαλάσσης, II. 1, 437, puis ils descendirent sur le bord
de la mer.
ΧΕΪΛΟΣ, (ος(τό), proprement, lèvre ; d’où , bord d’nn fleuve
dans les portes épiques : Aùroü παρά χιϊλος ιλισσόρινον ποταροϊο,
rip. Rhod. I l l , 1276, là mime sur le bord sinueux du fleuve.

02. Axmv, Λκόντιον, Ακόντισα», Δόρυ, Δοράτιον, kyxQrn ,


Μεσχγχυλον, Aiyaviti, Παλτβν, Γροσφος, Χσσός.
ÂKUN, οντβς (&), d’axi), mot poétique, mais rare dans les
tragiques, javelot : Oui’ άρα το( γ» τόξων άϊχάς άργΐς pitot, oùis
τ’ άχόντωτ, II. XV, 7 0 9 , et ceux-ci ne purent soutenir les coups
des flèches et des javelots.
AKÔNTION, eu ( τ ό ) , javeline t Οΰτω σγοάρότατόν τ« χαϊ ραχρό-
τατον οίσιται τό άχόντιον, «ϋστοχώτατον ρίντοι, ίάν χατά τον σχοπόν
àyiiptvi) àti ίρά ή λόγχη, Xea. de re Equestr. 12, 13, ainsi la
javeline se portera avec le. plus deforce, et le plus loin possible,
et avec le plus de justesse, si la pointe lancée regarde toujours' *
le. but.
70 AKÛN.
ΑΚ0ΝΤΙΣΜΑ, ατο{ (το), ϋ’άχοντίζαν, proprement, ce qu’on
lance, portée ou je t du javelot dans Xéuophnn : Tout Λαχεδαψο-
vlouc ovt« c oi ιπΧτασταΙ iiiiicav ύς Ivric άχοχτίσρατος ον προσ$(σαν
6
rote πΧίταΐ(, Xen. Hellen. IV, 4 , 16, les peltastes craignaient
tellement les / acédcntoniens qu’ils ne s’approchaient point des
hoplites à la portée dû trnit.
Α0ΡΊΓ, ατος (τό ), hois ou hampe d’une pique ou d’un (mit;
par extension, le jnvelol même. Dam l’Iliade les guerriers en
portent deux, dont l’uu seulement se lançait, et l’antie était
réservé pour combattre de prés : Αύτάρ b ΐοϋρι δύο» χιχορυθρίνα
χαΧχύ πάΧΧων, II. I l l , 18 , et celui-ci brnndissnnt deux jave­
lots garnis d’une pointe defer.
AOPÀTION, ou ( r é ) , diminutif de δόρν , javeline, dans les his­
toriens : Οΰτι yàp oi πίλοι la«γον τ« τοξινρατα, δοράτιά τ« έναπο-
χίχλαστο βαλλορένο» , Thuc. 1V, 34 , cnrles armures ne pouvaient
résister aux J/iches, et les javelines qu’on leur Innçnit y restaient
attachées en se brisant.
ΑΓΚΆΛΗ , « (ή ), proprement, counoie uttacbée au milieu d’un
dard et dont on s’aidait pour le lancer, amentum : Ëoti it τι xal
ypôcfto toix&c ξύλον, ix , ούχ ίξ àyxvXvc àÿUptvov, Strab. 1V,
3 , 196, c'est un trait semblable nu dard upjtelé ypbayot, qu’au
lance avec la main et sans courroie. D’nù, par métaphore, le dnrd
même dans Euripide : 0 pix ιΗτρους, b i ' àyxûXaf, b 3i ξίψθ( sepi
xonroy ί> χιροϊχ , Eur. Orest. 1483, celui-ci ayant en main
des pierres, celui-là des jnvelots, l ’autie une epee nue.
ΗΕΣΑγκτλ ΟΝ, ou [ τ ί · , javelot qu’on lançait à l’aide de la
courroie nommée àyxôXo attachée un milieu de la hampe :
Καί πρώτα piv τόξοισε xal ρεσαγχνλoiç εραρνάρισβα, Eur, Phœn.
1141, et d abord nous combattions avec des arcs et des javelots.
AirANÉH , uc (û ), de αίξ, suivant les grainmairieus , sprte de
trait on de dard dont on se servait pour la chasse des chèvres :
Αύτίχα χαρπύλα τόξα xal αΐη/αχίας δολιχαύλοι* ·&όρ·θ’ ixvuùv, Oit.
6
IX , IΛ , aussitôt nous tirâmes des vaisseaux des arcs recourbés
et des dards armés rt un long fe r.
• ΠΑΛΤ0Ν, o9 ( ti ) , de irâXXuv, ce qn’on darde, dnrd .· Αντίyt
pijv iipa toc χοραχίνου, im iit xal άσθιχίζ xal ivcfopix sort, τα
ΑΛΗΘΗΣ. 71
χρ*»4ίνα δύο παλτά |ijUo« Xen. dr re Equestr. 19.
12 , au lieu d'une lame longue comme nue p erd e, m r elle est
faible et difficile à porter, nous préférons deux dards de bois de
cornouiller.
ΓΡ0Σ+ΟΣ, ou '& ), espèce de javelot «les vél il es ou infanterie
légère «les Romains, «lans Polybe : τύ δέ τώ» yptofm jüftoî Ιχη
τ* pi» ρήχιι τ4 ξύλο» ù< «πίπα» δίπηχυ τώ δί πάχη δαχτυλιαίο», τ4
δέ χέχτρο», σπιθαριαίον χατά τοσοϋτον ίπΐ λιπτόν «ξιληλαρένο» χαΐ
συνοιξυσρΙνον οίστι χατ’ ανάγκη» «ϋβέ&ις άπό της πρώτη; ίρδολης χάρ-
πτισδβι, χβΐ ρή δύνασβαι τούς πολιρίου; άντιθάΜιιν* Polyh. V I,
2 2 , A, le trait appelé γρόσ^ος a, en gi lierai, un buis long de deux
coudées et dtun doigt tf épaisseur La pointe longue d'un empan
est forgee et aiguisée si menu que nécessairement il se plie au
premier je t, et que les ennemis ne peuvent rejeter le trait.
ΫΣΣ0Ζ, o0(4), espèce «Je javelot nommé pilum par les Ro­
mains, et que portaient les soldats pesamment armés, ou has-
tatres, hastati. Polybe nous en a laissé la description : Tfi» 3‘
ύσσών ιίσιν oi ρέν παχιΓς, oi δέ λιπτοl. Τώ» δέ στιριοιτέροιν of pit
στρογγυλοί παλαιστιαίαν Ιχονσι tty διάρ«τρον oi Si τιτράγωνοι τ*ν
7
πλιυράν. Ot « pt!v λ«πτοΙ σιβυνίοις ioixxoi συρριτροις, ονς yopoüol
ριτά τών προιιρηρίνοιν. Απάντων Si τούτοι» τού ξύλου τ4 pixie «στι»
ώς τρ«1ς πήχ«ις. Προσήρροσται δ* έχάστοις βέλο; σιδηρού» άγχιστρω-
8
τ<», ίσο» ίχο» τ4 ρήχος τοίς ξύλοις, Polfb. \ 1,23, , de ces javelots
les uns sont gros, et les autres mtm es ; dans les plus gros tl y en
a de ronds qui ont une palme de circonférence, et de carrés dtml
chaque ctlté a la mime dimension. Les minces ressemblent à Je
médiocres épieux. On les porte avec les autres. De tous le bots
a environ trois coudres de long. Ou jr adapte un dard enfe r garni
de crochets et dune longueur égale à celle du bois.

5 3. Αληθης, Αληθινός, Ατρίχ>5ς, Ετεο'ς, Ετυρος, Ετητυρος,


Νημιρτής, Αψευίης, Ακριβής.
ΑΛΗΘ0Σ, 4ος (4, ή), de ά et λα»θάνο>, littéralement, çi/ι nest
pas caché ou dissimulé, vrai. en parlant «les discours dans Ho­
mère : ÉxTop, txtt ράλ’ ScwfOK άληβέα ρυβύσασθαι, II. V I, .182.
Hector, puisque tu veux surtout que je dise vrai. Souvent il est
72 » ΑΛΗΘΗΣ.
oppose à ÿtvifa, fa u x , dans Platon : Tü ποτέ ovv τοόπω ΐόξα
ψιv îi; τι xai άλ;04ί r.'-ü-j ^ιλιί γίνισδαι ; Phileb. 37, b, comment
done se fa it-il qu’une opinion vraie et fausse puisse exister en
nous ?
ΛΛΗβΙΝ'όΣ, i» όν, 1° légitime, par opposition à adoptif dans
Platon : Oî; αν παίΐι; pii ποι;τοί, άλςβινοί îi ώσιν, Plut. I.egg. IX,
878 , c , « ceux qui ont des enfants non pas ndoptifs mais légi­
times. 2* l'e ra x , véridique : Ay’ î ; , ιΐπιν, 4uipa; νρά; ά-αΰχ.γα,
πρώτον ΐχβίς άληθινών λόγων 4χονσα πιρϊ ΐααυτού , Plut. Apopbth.
184, e , depuis le jour oit je vous ai p ris, dit-il, pour la pre­
mière fo is hierj ’ai entendu des paroles véridiques sur moi,
ΛΤΡΕΚΗΣ (4, 4), d ’à e t τρίω, poétique, suivant l’Îty m o lo g îq n r,
ce q u ’on ne c raint pas de dire ou d ’avouer,_/rnnc , vrai, certain :
Ex 5’ άαγοτίροιϊν ά τριχι; αΐρ* ίσσιυα βνιών · II. V, 207, erst bien
certainement du sang quej'a i tiré de tous deux en les fm ppaut.
Βιότον J ' άτριχα; ίπιττιΐιύσιι; γανί σγάλλιιν πλιον 4 τϊρ π ιιν , Eur.
Hippol. 261, dans cette vie les affections les plus vraies, dit-on,
nous nuisent plus qu'elles ne nous charment.
F.TF.ÔÏ, ιά, ιόν, d'iipl, qui est, réel ; Ôfpa Saiiut-j i ίτιΑν
Κάλχα; ραντινιται 4ï xai ονχϊ, / / . I I , 30 0 , ηβη que nous sachions
si Calchas prédit juste ou nou. Les dérivés ΕΤΥΜΟΣ (4, 4 ), cl
avec redoublement ÈTHTVMOS(4 , 4) ont la même signification
qu’i-ιό; : Ισχι ψιϋίια πολλά λόγων crvuotaiv όροΐα, Od. XIX , 203,
ninsi il disait beaucoup de choses fausses qui semblaient réelles.
Κιίνω t ' ονιχΐτι νόστο; ίτήτυρο;, Od. I l l , 241, pour celui-ci ce
n’est point encore un retour réel. La forme îxvpto; quoique poé­
tique a été employée par Platon : ToO Si λόγιιν ίτνριο; τίχν; âvrj
0
τον άλ; ιία; 4γβαι βΰτ’ ίστιν οντι ρ4ποτι νστίρω; γίνηται, Pint.
Phadr. 2 6 0 , e , et le v m i art de parler, s’il n ’est fondé sur In
vérité, ne peut être et ne pourra jamais dire.
NIIMEPTlij (4, 4 ), de v4 et άραρτάνιιν, infaillible, immnn-
4
quntde, certain : û γάνα», ραία, τούτο ίπο; vr,pιρτί; ΐιιπι;, II.
I l l , 2 04, ôfem m e, oui tu as dit là une parole bien certaine.
ΑΨΕΥΔΗΣ (4 , 4), qui ne trompe p a s , qui ue ment p a s, véri­
dique : Προγ4τ«ι; Γλαΰχο; άψιυίή; $ιό;, Ear. Orest. 358, le pro­
phète Glaucus dieu véridique.
ΑΛ ΙΕΥ Σ. 73
ΑΚΡΙΒΗΣ, ίος (4, ·ή), d’ixpoç, au propre, ju s te , en parlant
d’une armure : Toü θύματος ρή μίχοχτος, άλλα τοτέ piv χνρτουρίνο-ν,
τοτί όρϋουρίνου, πώς âv άχριδίϊς Οώραχις άρρόττοιεν; Afe/t. Afetil,
I I I , 10, 15, le corps ne restant pas dans la même position,
mais lanltfl se courbant, tantôt se rcdicssant, comment des cui­
rasses justes pourraient-elles lui aller? An figuré, exact, eu
parlant des personnes : Είπόντος Si toü Σχιπίωνος, ώς oiiiiv iioi-ro
ταμίαν λίαν άχριβούς, fV/i/. C'a/, ma/. 3 , mais Scipion ayant dit
q u il ne lu ifallait pas un questeur trop exact,

Γ>4. Αλιεύς, Α σιτχΐιεύς, Ασπαλιενηίς, ΐ χ γ γ χ μ ε ΰ ς , Γρ/πεύς,


Δικτυεύς, Δ/κτυβολος, Επζκττίρ, Κβλαρευτης, Ορρ/ευττίς,
Ορρκτιβόλος, Σ ^ η ν ε ύ ς, Σα^ηνευτηρ.

ΑΛΙΕΥΣ, έως (4 ), de άλς, proprement, celui qui vit de la mer,


pêcheur, en général : Καί άνιρνήσδην τ6 τών άλιέων, Xen. Oilcan,
1 6 , 7 , et je me rappelai la coutume des pêcheurs.
ΑΣΠΑΛΙΕΥΣ, ίως (4) , forme poétique, se trouve dans Oppieu :
Γυραλίοις Saxâxteei xat àyxteτροισι bayoivolç άτρομος άσπαλιιύς ΐπι·
ίήσατο SaiSalον ίχδνν, Ορρ. Cyneg. 1 , 57, avec des roseaux re­
courbés et de cruels hameçons Γintrépide pêcheur a enchaîné le
poisson.
ΑΣΠΑΛΙΕΥΤΗΣ, «0(4}, ά’άσπαλος, poisson, suivantHésychins,
qui rapporte aussi l’étymologie donnée par Platon de σπαν το
λίνον, tirer le lin , c’est-à-dirc la ligne faite avec du lin , pêcheur,
et principalement pêcheur à la ligne, qui se sert de l’hameçon
et de l’épieu s Kai pnv ixtïvi y’ »v τ4 ζήτηρα πρώτον, πότιρον
tiiwTjjv ê τινα τέχνην ίχοντα θιτέον ιΐναι τον άσπαλιευτήν, Plat.
Soph. 2 2 1 , c ,e t la question était Λ abord celle-ci, de savoir si
Γοη doit supposer que le pêcheur est un ignorant ou possède un

ΓΑΓΓΑΜΕΫΣ, tue (4 ), de γάγγαρον, filet rond, pêcheur


ιΓhuîtres suivant Hcsychius.
ΓΡΙΙ1ΕΥΣ, έως (4 ), celui qui fait usage du filet appelé yρίπος,
A'oii,/>êchcur aufilet : ΘΟννως σχοπιάζεται όλπις 4 γριπενς, Theocr.
I l l , 2 6 , le pêcheur Olpis observe les thons.
74 ΑΛ ΙΕΥ Σ.
ΔΙΚΤΤΕΤΣ, ί<ας (4), ile ίΐχτυον , pécheur au filet i Κατ' Γχνια
Si αΰτοΰ τις Ιηιται fiρων Slxroox, xai τ4 μέλλον οιτρ τ« xai όπως
άπαντχσιται ψνΧάττit yιλοιτένως 4 iiitv n t ουτος, Æ ltan Hist. j4ru­
1 12
inai. , , quelqu’un suit ses traces portant un file t, et ce
pécheur observe avec grand soin oit et comment il le rencontrera.
ΔΙΚΤΊΓΒ0ΛΟΣ, ou ( ô ', de Sixtuov et βάλλω, proprement celui qui
jette le file t, pécheur t Πολλά xtv àrjpaloim tôt’ άρχσαιτο βιοϊσι
ίιχτυβέλος, Oppian. H at. I \ , 578, alors le pécheur adressera
beaucoup de prières aux dieux de la chasse.
ΕΠΛΚΤάΡ, ëpo{ (4), «le ίπάγω, poétique, ordinaïrenienl chas­
seur : Qf τις τt λέων i pù n ximi άγοντι euvavTieovTat iv Ολ^ &ν3ρις
tjrotxτνρις, II. XVII , 135, comme Un lion que dans une J'orit
des chasseurs rencontrent conduisant ses petits. Ou le trouve
comme synonyme ιΓάλιιϋς dans Apollonius, suivant l’interpré­
talion du scholiaste : Καί τον μέν Ις Olvoiijv ΐρνσαντο νΐτον Ina-
χτνρις , A poll. Rhod. 1, 6 2 5 , et des pêcheurs le sauvèrent dans
l'île dtOEnoi.
ΚΑΛΑΜΕΤΤΗΣ, oO(4 ), dp χάλαμο;, spécialement moissonneur,
dons l'héocrile : Εριθίτίιτι τώς χαλαμιοτάς, Theorr. V, I I I , vous
irritet les moissonneurs. Dans l'Anthologie, pécheur à ta ligne :
Αχτίνα χαλαμιντά, jtotI ξιρ4ν M ’ ait4 κίτρος, A nth. V I, Phan.
304, toi qui pèches sur ces bords, descends du rocher sur la plage.
0ΡΜΙΕΤΤΗΣ, oO(è), d'ippià, ligne garnie de crins de cheval,
pécheur qui se sert de celte ligne. Suivant Morris, άβτταλιιντής
était employé dans l’ancienne langue altique et ippuonix dans la
langue nouvelle.
ΟΡΜΙΗΒ0ΛΟΣ, ou ’4 ) , de 4ρμιά et βάλλω, poétique, propre­
ment , qui jette la ligne, pour pécheur 4 la ligne dans l'Antho­
logie : Kai ja \xvaiijv aitv Siiohx 4μμηι6όλθ({ Sîva, Anthol Vil ,
Apollonid. 693 , accorde aux pécheurs un calme constant sur le

ΣΑΓΗΝΕΫΣ, έοκ (4) (eayivij) et ΣΛΓΗΝΕΤΤήΡ, χρος (4) (σαγη·


vtûai), poétique, celui qui se sert du grand filet appelé seine ;
d’où , pécheur : ίχβνσιΧχϊστχρα, σαγχνία, A nth. V il, Leonid. T.
295, preneur de poissons, pécheur à la seine t ϊαγχνητΐρίςίΟχχαχ
Sώρα παρ’ άχταΐχς, eoi τά ί’ Ιη νμ λ ΐκ, A nth. VI, Mac. 3 3 , [les]
ΑΑ ΑΑ ΣΣΕΙΝ . 75
pêcheurs t’ont fa it cette offrande iln produit de la pêche qn’i/s
doivent h ton secours.

5 5 . Αλλάσσειν, Αλλάσσεσθαι, Αρει βει», Αλλοιοϋν, Ετεροιοΰν,


Μετβββλλειν, Μεταρορψοΰν, Μεταποιειν, Μεταστρε'ψειν,
Μετασχηματίζει », Μετατι'θεσθαι, Μεθιστάναι, Στρέψει»,
Τρε'πει», Τρήτεσθαι.

Αλλ ΑΣΣΕΙΝ (άλλο;), rendre tout autre, changer contre un


autre .· Kat άλλάττοντα xb tauroû tlîo{ il; πολλά; popfif, Plat. Pol.
I l , 380, <1, et changeant sa figure eu beaucoup de formes. Au
m oyen, Αλλ Ατ τ ΕΣΘΑΙ, échanger pour ou c o n tre , ou eu prix de,
acheter, comme eu latin mntare t ΑΰτβΟ yàp ît ï ρένοντα; αίιτού;
πιρϊ τήν αγοράν t à piv άντ’ άργuptou άλλάξασβαι τοίς τϊ διορένοι;
άποδόσβαι τοί; δέ άντί αν αργυρίου διαλλάττιιν όσοι τ ι δέονται πρία»
σβαι, Ρέα/. P o /. I I , 3/1 , <1, car il fa u t qu’ils restent là sur la
place pour échanger leur argent contre les objets qu’on Dent
vendre , ou pour donner eux-mêmes pour de l'argent telle mar­
chandise qu’on veut acheter. Tiiv S’ Ipûv παίδων γυγά; ψυχό; &v
άλλαξαίριδ’ , où χρυσού μόνον, Ear. Med 968 , j e rachèterais
l’exil de mes enfants noa-seulement au poids de form ats au prix
de ma vie.
ÀMElBEtN ( ά μ α ) , suppose l’existence de deux objets qui Ont
un rapport ou un mouvement alternatif ou successif, échanger t
Ο; πρό; ΤυδιΙδην Διομίδια τ ιύ χ ι’ άριιδιν χρύσια χ αλχιίω ν, II. VI ,
235, qui échangea avec Diomède, fils de Tydée , des armes d’or
eontre des armes d’airain. Principalement au moyen AHElBE-
ΣΘΑΙ, dans Homère, échanger des paroles, répondre : T&y ¥ ipil-
€ιτ’ έπιιτα γέροιν Πρίαμο; βιοιιδή;, II. XXIV, 386, mais eniuite
le vieux Prium semblable à un dieu lui répondit.
ΑΛΛΟΙΟΫΝ (άλλοίο;), rendre différent : i l l ’ àpa aàixbf orûriv
μιταδάλλοι &v val άλλοιοΐ ; Plat. Polit. I l , 38 1 , b , ainsi il
se changerait donc lui-même et se rendrait tout différent ? Γιγνώ-
σχοιν ότι «v τ$» μίλλιιν κολλάχι; τοίς άρχουσι xat τ ί; χαλί; παρασχευί;
άλλοιούτα! τ ι, Xeti. Cjrr. I l l , 3 , 9 , sachant qu’en temporisant
76 ΑλΛΑΣΣΕΙΝ.
il nrrive souvent à eeux qui commandent de voir quelque chose
de changé dans les meilleurs préparatifs.
F.TEPOIOŸN ((ripe;), niterer, alterare : Oùîiv τύν χατ Αίγυ­
πτον υπό ταϋτα ιτιροιωθόναι, Herodot. I I , 142» r/ que rien en
Egypte n'avait été altéré par lit.
ΜΕΤΑΒΑλΛΕΙΝ , jeter dans un autre sens ou en arrière, tour­
ner en sens contraire : üâ yiuyii;, ριτά νώτα βαλών χαχό; οό; ; II.
V I I I , 94 , oit fu is-tu tournant le dos comme un lâche? De là il
indique en général, au propre et au figure , un bouleversement,
un changement rapide et subit, une révolution complète; an
moyen , changer d’habits : Τά y« pùv ϊράτια οΊσ6’ ότι oi μιταία)λό-
ρινοι }όχου; xal Οάλπου; «νιχα ριταβάλλονται, Λ en. Mem. 1 , 0, G,
vous savez lien que ceux qui changent dhabits en chnngent à
cause du fro id et du ehaud. Au figuré, changer de parti, d’avis,
d’opinion, de caractère : Oûti γάρ âv όσια ποιοϊριν ριταίαλλόρινοι,
Hiur. 1 , 7 1 , ear alors nous ne pourrions changer sans crime.
Μιτιδάλοντο τού; τρόπου;, Aristoph. Vesp. 1461 , ils ont changé
de mœurs.
METAMOP+Of N , métamorphoser : Tqv Νίριαιν ποιιϊ éiuxouivxv
υπό Διό; xal ιίς ίχ$ϋν ριταρορφουρίννν, Âlhen. V III, 334, c , il
chante Némésis poursuivie pnr Jupiter et métamorphosée en
poisson.
METAIIOIEiN, réformer : O; âv άρχα»vi iiiûrot αίτιο; ô τον Oi-
σρόν συγχυβόναι τόνίι, q ριταποιόσρ αυτόν, άτιρο; ίστω χαϊ οί παϊίι;
xal τά «χιίνου, Dent, in Aristocr. 6 4 0 ,3 , que tout magistrat ou par­
ticulier qui sera causr de quelqur confusion duns cette loi, ou qui
voudra la réformer, soit infâme, ainsi que ses enfants et tout ce
qui le touche.
ΜΕΤΛΣΤΡΕΦΕΙΝ, intervertir, retourner; au figuré dans Ho­
mère : Eî xiv Λχιλλιύ; îx χόλου άργαλίοιο ριταατρόψφ φίλον ΐτορ, II.
X , 107, si Achille fa i t revenir son cœur de sa cruelle colère.
Nûv Jè αντί piv τού Ιώτα h t l i i r a ριταστρίφουσιν, Dint. Cratyt,
418, c , et maintenant Us changent d o ta en tî ou en ΐτα.
META1XI1MATÎZE1N, transformer t Μιτασχορατίζο» τά πάντα,
Pint. Legg. X , 9 0 3 , e, Irnusformnnl toutes choses.
Α Λ Λ Ο ΙΩ ΣΙΪ. 77
ΜΕΤΑΤΙΘΕΣβΑΙ, proprem ent transposer : Ôontp toi; οιχίται;
ip tt( μ ιτ α τ ιϋ μ ίΐα ( το όνομα) , οΰίιν «ττον τοθτ’ ιίναι ορθόν τό ριιτα-
τιθιν τοΰ προτιρον xstulvov, P ia t. Cratjrl. 3 8 4 , d , comme lorsque
nous changeons le nom de nos escla ves, ce nom que nous don­
nons n ’est p a s m oins ju s te que celui q u ’ils avuient t f abord. Q uel­
quefois rétracter : A)./à ρ ιτατίθιααι τά itpijptiva tintp ί ξ ι ι η , Λ'en.
M emor. I V , 2 , 18 , m ais j e rétracte ce qne f a i d it, s ’i l est p o s­
sible.
ΜΕΘΙΣΤΑΝΑΙ, dans H o m è re , p eser, c ’est-à-d ire d o n n er nne
chose à fa place d ’une a u tre : Εγώ toi ταΰτα ριταστχσω, όϋναμαι
y ip , Od. I V , 6 1 2 ,ye te fe r a i d ’autres dons à la p lace de c eu x-là ,
car je le p u is . Pins la r d , changer ou sortir de p la c e , déplacer :
T t,Si y ip iv hjtipq θανιίν πίαρωται χαί ριταστόναι βίου, E u r.
A le . 2 1 , ear en ce jo u r i l lu i est réservé p a r le destin de mourir
et de sortir de cette vie. Au figuré : Προπιτίστατο; ϊγίνιτο tir»
ίχροχρατίαν ριταστίσαι tt; τού; τιτραχοσίοο; xai ΐπρώτιυιν ΐν ΐχ ιι-
νοι;, -Yen. H ellen. I I , 3 , 3 0 , i l f u t tres-em pressé d e fa ire p a sser
le pouvoir d u peuple a u x quarante, et f u t le prem ier pa rm i
e cux-ci.
ΣΤΡΕΦΕΙ?*', tourner, se trouve q uelquefois comme eu latin ver­
tere, pour changer, m ais jam ais dan s les a uteurs des bons siècles
de la littéra tu re grecque : Καί Ιξουνίαν ίχονσιν ini τών νάάτοιν,
ατρίγιιν αντά ιί; α ίμ α , A p o c , 11 , 6 , ils ont a u ssi le pouvoir de
changer le s. ea u x en sang.
TPÉnEIN et ΤΡΕΓΙΕΣΘΑΙ, tourner, c’est-à-dire d iriger d ’un
a ulrc c o té, au propre et an figuré : Πρός τά; ξυαγορά; xai τάςγνώ-
pta; τριποράνου;, T h uc. I , 1 4 0 , tournant leurs pensées a u gré
des évenetnciUs.

5 6 . Αλλοι *" ’ *" ' ‘ λλοτριοτης,

ΑΛΛΟΙΟΣΙΣ, ion ( ή ) , c&ungcment de fo rm e , cbuugcinenl d ’opi­


nion , action de p rendre une au tre façon de penser on d ’ag ir,
variation, au physique ou au moral ; ainsi Platon s’en sert dans
un sens philosophique en p a rlan t de l’ùmc : Καί ούίίττοτι οϋδαμί,
78 ΑλΛΟΙύΣΙΣ.
ου3αρύt άϋοίωσιν ovitpiav «νΐίχιταί, Ρ/αί. Phœd. 7 8 , d , e/
jam ais elle n'est susceptible, en quoi que ce soit, tf aucune espèce
de variation, H i ‘ iv τώ αντώ «ïtu (uraSoli) iiri το pâllov xai ίττον
alioiwsii ιστιν, Aristot, Phy*. V, 2 , le changement dans la mime
forme en plus ou en moins est vuriation.
ΛΛΛ010ΤΗΣ, vtoc (» ), d’àlloioc, diversité, diversitas s Δοχίιι
4
pi·» oûv rà voueipara oùôiv άϋήίοισιν ioixivat, 3là τ » άϋοιότΐτα
xai άνοροιότντα τώ» τόπων, Hipp. de Flat, 2 96, 19, il paraü
que les maladies n'ont rien de semblable les unes avec les autres
à cause de la diversité et de la dissemblance des lieux Au
0
figuré, altération : !’ à» irlnppilfrnp τι τούτων îxtôç άπιόν, i προς-
ii», άϋοιόπβταΐ παρποιχίΐας xai νόσους ψβοράς τι άπιϊρους παρίξι-
ται, Plat. Tim. 8 2 , b , celui qui, s'écartant de ces règles, en
sortira, soit en avant, soit en arrière, offrira des altérations
de toute espèce, et des maladies, et des corruptions infinies.
ΛΛΛΟΤΡίύΣΙΣ, ιω ΐ ( ί) , action (faliéner, <Téloigner de soi i
Καί vauTiXÜC , xai oùx νπιιρώτιίο; τϋς ξυρραχίας 3ι3ορίνχς οΰχ όροία
ό άΧΧοτρίωσις, Thuc. I, 35, lorsqu’une puissance maritime el non
une puissance continentale offre son alliance , Γaliéner de vous
ue serait pas la mime chose (pour vous). Il n etc confondu par
la suite avec άϋοτριότιχ : Είιίοίχισαν ttjv τής βουβής ις τ4v ΚαΙσαρα
άΐΐοτρίοισιν, Appiau. Bell. civ. I l l , 13, ils craignaient l’éloi­
gnement du sénat poui Ccsur.
ΑΛΛΟΤΡίόΤΗΣ, *το{ (ή), au figuré, éloignement, abalienatio :
Καί ιί τινβ ιτϊραν ά11οτριότ*τα tviiétc iy ipol προς ai. Plat. Episl,
111 , 31 8 , d . et si tu a i remarqué eu mot quelque autre éloigne­
ment pour toi. Τόν 5« Καλ1ίσ0«ν>)ν συνάντα τήν άΐίοτριότντα τον βχ-
σίΗως 3ίς h τρίς ίπανιόντα προς αντόν «ίπιϊν, Plut. Alex. 5 4 ,
et que Callisthene, ayant compris qu’il s’était aliène le roi,
revint deux ou trois fo is vers lui et lui dit.
ÊTEPÔTHS, dtoî ( é ) , d ’ÎTipoc, état de différence ou propriété
differente, dans les raisonnem ents m é taphysiques, par opposition
â txvtôtmc, identité : Διά το χάχΜ'νων ίχατέρων ριτίχΐιν ϊτιρότντος
xai ταυτότντος, Plut. de Anim . procreat. I l , 1013, a , parce
que chacune (telles comprend différence et identité.
ΕΤΕΡΟΐύΣΙΣ, (u< («), action de prendre un autre corps, une
ΑΑΑΟΣ. 79
autre couleur; selon Ammouius ne se prend qu’eu physique,
altération de la substance daus Plutarque : T4 éiaxpnwpivov t
συγχρινόμινον άμα τ«ς οϊκτίας τφ ϊτιροιώοιι xal xiv τόπον ριταλλάτ-
tiiï àiroyaivôplvoc, Plut, de Def. oracul. I l , 430, c , démontrant
que ce qui est divise ou concret éprouve te changement de lieu eu
mime temps que Γaltération de la substance.
ΕΤΕΡΟΙΟΤΗΣ, «toc («), d’inpotoc, état d’alteration, dijfe-
rence t OOJi μΐιν 4ρο<ότ«ς yt ούίί Ιτιροι<τ«ς ούτι apiç αΰτ4 ούτι irp4c
τάλλα ιί« âv αυτί», Plat. Parut. 164, a , et il n aurait ni ressem­
blance ai difference , ni avec lui-mime ni avec les autres

5 7. Αλλος, Ετερος.

ΑΛΛΟΣ, autre, s’emploie lorsqu’il est question de plus de deux


personnes ou de deux choses : Μιτά iè τούτο, άλλο τρίτον άρμα
ϊξ,Ιη«το, Xen. Crr. V III, 3 , 6 . après celui-là on conduisait uti
troisième char.
ΕΤΕΡΟΣ , Îun des deux ou de deux, nuire, s’emploie lorsqu’il
U’est question que de deux personnes ou de deux choses, ou
encore dans une phrase composée de deux propositions; il n sic,
ou h Si, ou Ιτιρος, «ni quelquefois même S Λος, pour corrélatif
exprimé ou sous-entendu : El yàp μ-h olôv τι μιτά τού θύματος
ρ«4ιν χαθαρύς γνώναι, ίυιίν βάτιρον, h οΰίαμιΑ ΐστι χτχσασθαι το
tiih a i, h τιλιντήβασι, Plat. Phatd. 66 , e , car, s’il n’est pas
p ossibte avec le corps de rien connaître distinctement, de deux choses
l'une, ou il ne nous est pas permis de jam ais posséder la science,
ou nous ne la possédons quêtant morts. Souvent, et même daus
Homère, ou le trouve coinuie άλλος, dans les énumérations de plus
de deux objets; par exemple, dans ce passage, où il est pour
ésÔTtpoc s Tùv 4’ ίτίραιν Πάρις ίρ χ ι xal Αλχάθοος.... τών i i τρίτων
Ελινος, II. X V I, 9 3 , Pâris et Alcathous commandaient les
autres.... et Hélénus les troisièmes. Quelquefois même eu préci­
sant le uoinbre : Τέταρτος τοίννν ίτιρος νόμος tor tv, Dcm in
Theocr. 1327, 18, il y a donc une quatrième loi. De celle idée
de dualité, essentiellement propre à Ιτιρος, naît la nuance d’op­
position, de contraire; et de là vient qu’Inpoc a été quelque­
80 Α Λ Λ Ο Σ, ΑΛΜΥΡΟΣ.
fois employé par euphém ism e ail lieu de xoxô; : ΐΛσορών ως πα-ιτχ
Suva χάπιχιν£υνω; βροτοϊς χιίται, παθιίν piv ιΰ , παθιίν ί ί Οάτιρα,
Soph. Phi loci. 502, voyant combien loin est terrible et ilangc-
reuxpour les humains destinis tantôt à éprouver dit bien, tantôt
à éprouver le contraire. Οσα πώποτι τ® πολιι γΐγονιν » vvv ίστιν
αγαθά â θάτιρα, Dem. in A nilration. 597, 13, tout ce qui est
jam ais arrivé à la ville ou existe nuiinteuant île bon ou de con­
traire. Mais comme celle signification a sa source dans la super­
stition des a n cie n s, soigneux d ’éviter les mots qui rappellent
une idée fun e ste, parce q u ’ils les croyaient de mauvais au­
gure c l susceptibles d ’a ttirer quelque m alh eur, ce serait aller
contre cet esp rit meme que d e trad u ire ce mol p ar mauvais
on m ut, nuance que lui ont donnée à to rt Ions les in terp retes; le
mol contraire sem ble le seul équivalent qui rende exactem ent
l’idée.
58. Αλλος, ΑλλοΓος, Αλλοτριος.
Αλλ ος , autre, a plus de rap p o rt au g e n re , à l’espèce : Αλλο
άνθρωπος, άλλο Ιππος, Γhomme est d ’une espèce et le cheval d ’m u
autre, ήοτ’ ίριιξ.... bpphey πιίΐοιο ίιώχιιν όρνιο» άλλο, /I. X III,
6 4 , comme l'oiseau sacré s’élance ilans ht plaine pour poursuivre
un autre oiseau.
ΑΛΛοΙΟΣ, différent, autre, a plus de rapport à la qualité :
Λλλοϊόί pot, ξιϊνι, ιρβντ,ς viov, πάροιθιν, Oil. XYI, 181 , étran­
ger, tu me parais maintenant tout différent de ce que tu étais
auparavant.
ΑΛΛ0ΤΡΙΟΣ, a , qui appartient à un autre, d'autrui, étran­
ger, alienus s Èirii άλλότριον JSIotov νήποινον «ίουσιν, Oil. 1, 160,
car ils mangent impunément le bien if autrui.

59. Αλμυρός,
Αλίπαστος, ΑλΛ
ίσλμπταηεις
, Α λρ ώ ίη;, À λμυρώίης,
ρτος, Ταριχηρο'ς, Ταριχευθείς, Τα-
Αλυκο'ς,

Ρ*/.°ί·
ΛΛΜΥΡ0Σ, ά, (άλα®), Ie salé, en parlant de la mer s Érip&iOi il
Jia Χάρν€4ι; iuvôv άνιρρο&$τ,σί Οχιχσσκς aJyjpbv ΰίωρ, Oil. X II,
2 36, et ile l’autre côté la divine Charybde engloutit d’une ma-
ΑΛΜΥΡΟΣ. 81
niire effrayante [onde salée de la mer. Salé, 2° euparlanttiw
\inudessόψα χρόσννίσχιοάσβαι «στίνοξέαxalSpiuia χαί
Si όσα
άλρνρά·τανταyàpίπΐσίτο»rt αγ«ιχαίtri πλ»ιστονàoxtï, Xm.
Cjr. VI, 2, II,//fani (torter avec soi toutes sortes tTaliments
acides, acres et salés ; car ils excitent à manger et suffisent tris-
longtemps.
ΑΛΜΗΕΙΣ, ισ σa, synonymepoétiqued’àipupô;, nesetrouve
queclansEschyleiÀνάπόλϋρρντονάλρήινταπόρον,Æsch. Siijtpl.
84(3,sur lesJiots agités de la(daine salée.
ΑΛΜΩΔΗΣ (ό ,il), salé, salin,salsnginosus, dansHippocrate
etdansThéophrastesF.rtitayttvτοϊςάλρώίισιyvoptvaϊχ«ιν
άλρνρίατινάονχάλογον,Theophr. Cans. Plant. VI, 10,8, car
ι7 naturel que ce qui (tousse dans les lieux salins contienne
quelqueprincipe salin. T aùtt)iêSàjiy χλρΰ3t;txtûvόγβαλρώ νiOtv
ίάχνονόάχρυον,Hippocr. de Morb. -vulg. IV, 1134,a,ce septième
jour une larme salée et dere sortit desyeux.
Α ΜΥΡΟΔΗΣ (ό
λ , ό), salé, thinsHippocrateenparlantd’un
genredefièvres: Πυριτοιάλρυρώίιι;, Hippocr. Morb. vulg. VI,
M&b, fièvres salées, q uelesm édecinsm odernescroieutêtre
lesfièvresbilieuses. Salsuginrux enparlantticslieux: Διότι
γιλιίόοοϊνιξχωρίαάλρυρώίΐ), Tliropbr. Cans, plant. Ill, 17,2,
c'est pourquoi tepalmier aime les lieux salsugineux.
Α ΚΟΣ ( 4 ,ό ) , d
λυ ’àX;, de ta mer, marin, dansAristophane:
NéτόνnoTidüτόνάψυχόν,Aristoph. Lys. 404,par Neptune le
marin. D ansGalîeuil estsynonymed’àlpwpôç: Διαγέρι poitv
άλρυρόνi άψ υχόνόνοράζινovtivaχορόν,Galen, de Air. Bil. Ill,
160,f, il n'importe peu de nommer salé ou marin un suc quel­
conque.
ΑΛΙΠΑΣΤΟΣ (4 , ô ) , (άλς, πατσω),saupoudre, assaisonné de
sel, salé, m arine,seditdesm etsoudesviaudesseulement:
Αλίπαστω νSi κριώ νpvopovtûtt4τχςxupulio;troterircΑριστορένχ;
ίνΔιονϋσρ, Atken. XIV,658, le (toète comique Aristoméne
fait mention de viandes salées dans [.« >«]Bacchus.
ΑΛίΣΠΑΡΤΟΣ (άλς, σ πιίρω),où [on a semé du sel; onsemait
duseldanslescham psdel’ennemi,etdanslesvillesqu’onvou*
lait détruire;usagedontontrouvedesexemplesdanslaplus
6
82 ΑΛΜΥΡΟΣ.
haute antiquité. Ainsi, dans le livre des Juge», on voit Abîmé—
lech s’emparer do Sichem et lui infliger ce traitement : Kal rfey
r i h ï xaCifti xal fairltpcv αυτό» άλα;, J utile. 9 , 4 5 , et il détruisit
la ville et jr sema du set. On semait aussi du sel dans les terri­
toires consacres anx dieux, et dans les lieux qui avaient été en­
vahis et occupes quelque temps par les barbares : de là , suivant
Eustatbe (1827, 6 1 ), les auteurs cnmiques avaient coutume
d’appeler άλΓσπάρτονς ceux qui étaient maltraités ou affectés de
quelque mal incurable.
ΤΑΡΙΧΗΡ0Σ, à , i t , salé, en parlant des poissons t Η των
Χ«λών όρινήρω» ή tûv ταριχπρω» σιλούρω», .ithen. I l l , 118, ou
de beaux poissons à demi salés, ou de silures salis.
ΤΑΡΙΧΕΤΘΕίΣ, proprement, salé, embaumé. Platon se sert de
ce participe en parlant du procédé employé par les Kgyptieus
pour la conservation des cadavres : Συρπισόν γάρ r i σώρα xai
ταριχίυβόν, ώσπτρ «t «v Αίγυπτο· ταριχ«υΟίντ»{ ολίγου όλο» pinu άρή-
χάνον όσον χρόνον, Plat. Phtetlr. 8 0 , c , ear te corps desséché
et embaumé comme k s cadavres embaumés en Égypte, se con­
serve presque tout entier on ne saurait dire combien de temps.
Hérodote nous a conservé le précieux détail des opération»
usitées pour l’embaumement des corps chez les Egyptiens. On
voit que le sel était un des principaux ingrédients employés
dans cette préparation < Ταδτα Si ποιόσκντι; ταριχιϋουσι νίτρο»
χρύψαντις r,pipai έβόορήχοντα, Herodot. I I , 86 , après cela ils le
salent note du nitre, dont ils le couvrent pendant soixante et dix
jours. Presque tous les peuples de l'antiquité ont pratiqué l’art
d’embaumer, et l’on donne pour preuve de l’habileté des Égyp­
tiens dans ce genre, que leurs momies et celles des Guanches,
anciens habitants des Canaries, selon quelques historiens d’ori­
gine égyptienne , sont les seules qui aient traverse jusqu’à nous
une longue série de siècles. Mais il est à présumer que l’influence
du climat n’a pas été la moindre cause de la conservation mira­
culeuse des momies.
TÀPIXOS, eeç (τό), ordinairement, poisson salé, salaison:
Èirl t*î ; πύλαισιν, où τό τάριχος ώνιον, Aristoph. Equit. 1247,
aux portes oil l’on vend la salaison. Est employé par Hérodote
ΑΑΦΓΓΟΝ. 83
pour un cor/h embaumé, momie ι Οτι xal τιβνιύ; xal τάβιχοί ιών,
ίνναμιν irpiç θιΰ« ίχ ιι τόν άΐιχίοντα τίνισίαι, Herodot. IX , 119,
/«irce ÿue, quoique mort et embaiwié, il a, par la permission des
dieux, la puissance de punir quiconque l ’offense.

60. Αλφιτον, Αλφι, Αλευρον, Αλειαρ, Ακτή, Αλητον,


Γιΐρις, Κρ/μνον, Ούλαί, ΟϋΧοχύται, Πάλη, Παιττάλη,
Πασπάλη, Παιπάλημα, Πάλημα, Πίτυρον, Σεμιίαλις,
Σίλι^νις, Χόνδρος, Ωμηλυσις.

ΑΛ+ΙΤΟΝ, ou (τό); peu de mots ont donné lieu plus que


celui-ci à la controverse étymologique : s’il n’est pas d’origine
orientale, l’opinion la plus probable est celle qui le lait venir
d’ôXyec, blanc, ou d'ôXyctv, primitif d’ùfiXslv, être utile, nour­
rir; selon les grammairiens grecs il viendrait d’ôXyoi, trouver, et
signifierait l’invention, dénomination sous laquelle les anciens
Grec· désignaient \’"rge, à laquelle Homère donne l’épithète de
sucrée, et qui fut la nourriture la plus ancienne ; grains d’orge
broyés ou pilés, ou concassés après avoir été torréfiés ; tantôt on
en faisait une espèce de farine grossière dont on saupoudrait les
viandes ou les mets, ou même le vio et autres breuvages : Éirl
i ‘ «XfiTa Xsuxà kséXuvcv, II. X I , 6 40, et il te saupoudra d’orge
blanche. En la délayant avec de l’eau on en faisait une pâte ou
bouillie, ou en la séchant an feu, une espèce de galette, qui
d’abord tint lieu de pain. Plus tard . au moyen de moulins à bras,
on en fit une fariiTe moins grossière, progrès dont on voit l’indi­
cation pour la première fois dans l’Odyssée : Eïxovié* fors» μίτρα
puXayaTou άΧ^ίτον άχτί{, Od. I I , 355, qu’il y ait vingt mesures
de farine itoige moulue. Par la suite, et seulement au plu­
riel , ôiyiTa, farine <foigc / θρέψονται it ex pèv τών χριθών iXjira
σχιυαζίμινοι, ix Si τΰν πνρ&ν άλιυρα , Plat. Pol. I I , 3 79, b , ils
se nourriront en prè/tarant la farine d ’orge et la farine de fro ­
ment. Par extension , le pain qu’ou en faisait : ΑΧριτ’ oûx tnanv
ri τώ SuXdxw, Atistoph. Plut. 763, il n’jr a pas de farine ou
de pain dans le sac.
L \* l, forme épique , par apocope d’ôXftrev : Ανώγι S’ dp’ âXyt
Ü't ΑΛΦ1Τ0Ν.
xîti ûôwp 5®ϋν«ι ιιιςαταν πι/ριν y).r,yjon τι^ιινι;, Hymn. Cer. 208 ,
elle se f i l donner h Loire un mélange de farine tf orge et de Jus
de poidiot.
ΑΛΕΤΡΟΝ, ον ( τό), d’&riïiv, proprement, produit de la mou·
turc; d’où, farine de toute espece de grains ou déléguâtes;
mais, suivant quelques grammairiens, spécialement, farine de
froment, sens qu’on lui voit en effet dans Hérodote, Platou et
Xenophon : Χλιυρά τι χαΐ άλφιτα Ιποΐινν πάντι; «ai pinot αχνούς,
/ fenidot. V il, 119 , et Ions firent de la farine de froment cl
d'orge pour beaucoup de mois Ce mol ne se trouve dans Homère
■pie sous la forme épique ΧλΚΙΑΡ, βτος (το), au pluriel : Ëvfl’ άρα
ot ρύλαt «Γάτο.... ττ,σι·ι SàStxa πάσαι Ιπιρρώοντο γνναϊχ»; άλφιτα
τίνχονβαι χαΐ άλιιάτα, Od. X X , 107, là étaient des meules....
auxquelles douze femmes travaillaient toutes à la fois , faisant
de, la farine tf orge et de froment. II est h remarquer que ce mot
lie se reneontre que dans l’Odyssée, e t, par conséquent, indique
un procédé plus avancé. L’emploi des mots άλφιτον, άλινρον et
xpipvov, dans Hippocrate, est ainsi expliqué par Galien lui-mèmc :
Χλφιτα où piton τά άπό τύη χριθάν οΟτνς χαλιιται* in τι yip τώ πρώτοι
TMv φυναιχιίοιν άλφιτα πύρινα ιϊρηται· «ν di τώ πιρί νούαων Sinripu
τώ ριίζοηι χαί φαχών χαΐ ορόδοιν πιφρυγρένο»· άλφιτα τοινυν, παντ4{
άληλιβρίνον χαρποϋ τό σύρριτρον τώ pr/ίθιι βραϋσρα όνοράζιται. Τά
pin yip ριίζι» χρίρνχ, τά Si έλάττοι άλινρα, Galen. Exeg. 83 ,
ee «'er/ p»ar seulement la farine diorge qui s’appelle ainsi (άλ­
φιτα) ; ear dans le premier livre des maladies desfemmes il s’en
sert pour désigner lu farine defrom ent; et, dans le second livre
du grand traite des maladies, pour la farine de fèves et <fers
torréfiés. Αλφιτα est donc le nom du produit de tonte espèce de
fru it moulu et réduit en parcelles de grosseur niédiocie. Kptpva
est celui dont les parcelles sont les pins grosses, et άλιυρα celui
qui se compose des plus menues.
AKTlt, f,; (v ), d’âyvupt, adjectif féminin employé dans
les portes comme substantif par ellipse de xpiGé, ou mieux,
avec Heyne , ιΓϊίωίή, orge broyée ou moulue ; inSpi Six’ ovx
Ιιξιιιρί·/α; Τιλααώνιο; Αία; ό; θνητό; τ’ ιίιι χαι ιίοι Αυρητιρος άχτήν,
Π. X I II, 322, et le grand A ja x , fils de Télamon, ne le eédera
ΑΛΦΙΤΟ Ν. 85
à aucun guerrier qui soit mortel et se nourrisse de forge broyée,
don de Cires. Quelquefois avec àXyixov, broyure ou grossière
farine d’orge : Παρά f αλφίτου üpoû άχτήν, // X I , 631, et auprès
la farine de forge sacrée.
ÂΛΗΤΟΝ, ou (tô ), forme employée plusieurs fois par Hippo­
crate dam le sens d’â).rupov , et de la même famille, farine de
froment : Διίόναι.... άλχτον ώς ίσχνρότιρον τούτων, Hippocr. de
Affect. 632 , il fa u t donner de la farine comme aliment plus
fo rt que tous ceux-là.
ΓΤΡΙΣ, tuç (é), fleur defarine, potleu : Oi Je tx yvptoti άρτο» γινό·
puvot χαχοχυλώηροί xi liai, xoti ôhyozpayùatpoias, A then. I l l , 115,
d , mais les pains fa its de fleur de farine sont plus indigestes et
moins uourrissants.
KPÎMNON, ου{τό', de xpivu, toujours au pluriel, xotuva, grains
d’orge ou de froment grossièrement broyés ou égrugés, et passés
seulement au crible, cremor; ainsi, suivant l ’explication de Ga­
lien, Hippocrate appelle χρ(μνα akfixas τά àôpoptpéuTipa τών
i\<plτων, Galen. F.xeg. 95 , χρίρνα αλφίτου, les parties les pins
grossières de Forge.
ΟΤΛΑί, ών ( ai ) , selon les grammairiens, forme ionienne et
poétique p o u rra i, d’ÔÀo«, entier, par ellipse de xptθαί, or«e;mais
Ruttmann le dérive d’*>i«, moudre, par analogie avec le mala
des Latins ; grains il’orge entiers, seulement mondés ou décorti­
qués, et mêlés de grains de sel, qu’on jetait sur l’autel ou derrière
les cornes des victimes dans les cérémonies des sacrifices. Suivant
Eustathc, cette pratique avait lieu en commémoration de l’inven­
tion de l’orge, première nourriture des hommes : Etipp 3’ ïyvt
οΰ).ά{ iv xaviu, Od. I I I , 441 , de Future il portait Forge sacrée
dans uue corbeille.
ΟΪΛΟΧΪΤΑΙ, ών (a l), d’ôXo« et χντός, proprement, grains
d’orge à jeter ou je té s, mot qui diffère peu du précédent, ούλαί,
mais qui ne peut signifier l’aspersion même de l’orge, comme ou
l’a prétendu & tort; l’orge sacrée dans les sacrifices homériques :
Αΰτάρ ιπιί p’ ιϋξαντο χαί ούλοχύτα; προβάλοντο, II. I l l , 4ίί8, mais
après qu’ils curent prié et jeté Forge sacrée. Par extension il
se prend aussi pour les vaisseaux mêmes on corbeilles qui cou·
86 ΑΛΦΓΓΟΝ.
tenaient l’orge ancrée : Γέρων J* Ιππηλάτα Νέστωρ χέρνιβά τ’ ούλο
χύταςτι χατίρχιτο, Od. ITT , 444, et If vif ut rhevalifr Nestor
commença par Γaiguière et Us corbeilles d'orge,
ΠΑΛΗ, τις («), fleur de fa rin e, pollen, suivant Eustntbe;
d’après l’autorité des anciens grammairiens, c’était particulière·
ment la plus fine farine de froment ; mais on le trouve plusieurs
fois dans Hippocrnte employé dans une signification pins géné­
rale : H 6
ίψϋσαι, xal πιρΛέψαι xal τά Μα» τpi ttv iv οϊνω
ρέλανι ξυν πάλι; αλφίτου mit·», Hippocr. de Mulier, mort. I I , G07,
3 3 , oufaire cuire une pêche, et la peler, et en écraser la chair
dans du vin noir, et en boire la décoction avec de la farine
d’orge.
ΠΑΙΠΑλ Η, «c (ή ) , forme redoublée de m ita et plus u sitée ,
fleur de farine, pollen,fine farine : Me τόν Δέ’, ou ψιΰσιι γέ p t,
χαταπαττόρινος γάρπαιπάλη γινήσοραι, Aristoph. Nub. 262, ftar
Jupiter, tu ne me Hampes p a s, car ainsi poudré je deviendrai
farine, Avlk ρόχωνος xal at lia συν παιιtoûy xptSivy Ιη τίβ ιη ,
GaUn. de Remed. parai. I I , 4, mets dessus des feuilU s de pavot
et des écorces de grenade avec de la farine <Torge.
ΠΛϊ π Αλ Η , ας ( ô ) , form e poétique q u i ne s’emploie qu ’au
figuré, la chose la plus m e n u e , la moindre chose : Υπνου J ’ &pâ
τάς νυχτΑς ουδέ πασπάλαν , Aristoph. V tsp. 91, la nuit il ne voit
pas Γombre de sommeil.
ΠΑΙΠΙλ ΗΜΑ, ατος (τό ), ne s’emploie qu’au figuré pour ce
qu’il y a de plus fin, de plus délié : Πυχνότατον χέναδος, τρίρρα,
παιπάλαρ’ Λ ον, Aristoph. Α ν. 430, fin renard, vieux routier,
et tout ee qu'il y a de plus délié. La forme poétique ΠΑΛΗΜΑ,
ατος (τό ), d ’uue époque postérieure, ne se trouve que dans Mi­
ca mire : Αλλοτι Si altipaSος χνίδυς ρυλοιργέϊ ρίσγων τιρααίνοις opôëoto
παλάρατι, Nicandr. Alex. 551 , et tantôt lu exprimeras le suc
de la graine d’ortie que tu mêleras à la farine d’ers.
tlÎTYPON , ou 'τό ), son t Νΰν θύσω τά πίτυρα, Theocr. I l , 3 3 ,
h présent je brûlerai ce son. Τό Si πίτνρον συν όξη δρtpil r^r,$i»
λέπρας à fia mat χαταπλασαόρινον θιρρόν, Ùioscor. Mater, mcd. I l,
107, le son en décoction avec le vinaigre et a/tpliquê chaud en
cataplasme guérit la lèpre.
ΑΑΦΙΤΟΝ. 87
ΣΕΜίΔΛΛΙΣ, (ως (ή ), Voîsîii* fait venir ce mot du phénicien
semid, mot qu’on retrouve dans toutes les langues orientales,et
encore aujourd’hui dans quelques langues néolatines qui l’ont
pris du latin similago; suivant Coray c’est de là que l’on doit
faire venir le français semoule . Ménage rejette celle étymologie;
mais ces changements de signification pour des mots analogues
ue sont pas rares dans les langues. La farine la plus pure,
fleur de farine. Coray pense que chez les anciens atplSdktç était
la fleur de la farine de fromenl, et iratirâs celle de la farine
d ’orge s Etpqrat grt σιρίϋαλις xal χένΐρος iySàç Ισχυρά χαίτρύγιρα,
Galen, de Aliment. 1 , 6 , »7 [y ] est dit que la fleur defarine et
Γalica cuites sontfortes et nourrissantes.
ΣίΛΙΓΝΙΣ, (ως (q ), mot moderne, que Vossîus croit avec raison
d’origine hébraïque, mais formé du latin siligo, ce qui paraît peu
probable ; il a été mal à propos eonfoudu , pour la signification,
1
avec σιρίίαλις i À V » pi» σιρώαλις ÉlXqvtxôv t« xal παλαιόν ôvopa
ίστιν, σίλιγνις î« ούχ ÉXXqvixôv pi», ΐτίρως Jè αυτήν όνοράζων eux
Ιχω, Galen, de Aliment. 1, 2 , semidalis est un mot grec et m(tne
ancien, mais silignis n’est pas grec et j e ne trouve point d'autre
nom à lui donner.
Χ0ΝΔΡΟΣ, ου ( ô), propremon t , grain ; d’o ù , grain dépeautre
ou de froment, alica, et, par extension , l’espèce de bouillie ou .
de purée qu’on en faisait : Καί ρήν βρέψω y’ αυτόν παρέχων όσα
πρισδύτο ξύρρορα, χόνίρον λιίχιιν, χλαΐναν ραλαχήν, AristapU.
V esp. 737 . j e le nourrirai et lui fournirai tout ce qui est con­
fortable pour un vieillm d>de la bouillie h lécher, un manteau
douillet. Εάν ΐέ τι ίϋόναι θίΧγς χορικής Ινιχα, JiJovai χόνίρον q
πτισάνον rruptvqv, Hippocr. de Affection. 1, 527, si vous voulez
donner quelque chose pour fortifier, donnez de Falica ou une
décoction de froment,
ÛMH ΛΤΪΙΣ ou ΩΜΑΛΤΣΙΣ, ιως(ή), proprement , farine crue,
c’est le nom que Galien donne à la farine d’orge : Tè piv oqtrô-
ρινον αυτό χατίπλασα ΐιά κονίας σταχτής χαί ώρής λϋσιως, οϋτω J’
ίσθι ρ* χαλοόντα τό χρίθινον άλαιρον, Galen, de Compos, medic.per
gener. I l l , 711. sur cette partie putréfiée j e mis un cataplasme
88 ΛΜ Λ, ΛΜΛΡΤΛΝΕΙΝ.
tFeatt de lessive e/ rf’omélyse ; tu sais que j'appelle ainsi la
farine d'orge.
f i l . Αμα, Ομοΰ.
ÂMA, adverbe de letup*, en mime temps : Oi S’ άμα πάντις
i f ’ ίπποιΐν μάβτιγας âcipav, II. X X III, 362, et tons à la fo is
levèrent leurs fouets sur les chevaux. Rat h Κύρος λαβών iitiov τι
άρας toi; natal, χαέ âua îXtyiv, Xen. Cyr. 1 , 4 , 11 , et Cyrus
î f]ayant pris le donna à ses enfants, et disait en tuime temps.
Quelquefois il s’emploie comme préposition avec le dalif du com­
plément ; mais il y a alors ellipse de la préposilion βύν, «ρΓοιι
trouve quelquefois exprimée t Rat it τινι; avv rot; ntpl αντονς
ΐππιΟσtv άμα θχρ&ιιν, ^βονονντι; αντοις ίόλοι «aαν, Xen Cymp.
X7IIT , 8 , 7 , « / si quelques-uns chassaient avec les cavaliers de
leur suite, ils s’en montraient envieux.
OMOf, adverbe de lieu, au mime lieu, ensemble : Οΰνιχά ti
avril Spcjuv άμα Κτιμινρ τανυπίπλ<ν.... τ ί όμον ιτριγόμχν, Od. XV,
304, parce qu’elle m’a nourri aver Ctiaiine au Itrng voile....
aver elle f étais clevi dans le mime lieu. Ex ίί τούτον παν όμον
lyivιτοτό Ελληνιχόν, xai iexiweav αυτού, -Yen. Anab. IV, 2 , 22,
et alors toute Γarmée grecque était réunie dans le mime endroit,
et ils campèrent là. El îi) bpον πόλιμός τι ίαμα xai λοιμό? Αχαιούς,
1
/Λ , 6 1 , si ett mime temps et guerre et peste domj/tent ainsi les
Âchéens. Mais ou pourrait dire que l’idée accessoire de l’iden-
lité des lieux se trouve ici réunie à celle du temps; ainsi que dans
ce passage de Sophocle : Πόλις ί ’ όμον μίν θυμιαμάτων yiuit, όμον
i i παιάνα» τι xai στιναγμάτο», Soph. OEd. Λ. 4 , et la ville est
pleine en mime temps des vapeurs de Fencens, et eu mime temps
d’hymnes et de gémissements.

6 2 . Αμαρτανειν, Αφαμαρτάνειν, Αιαμαρτάνειν, Εξαμαρτά-


νειν, Λβροταζειν, Α ίικεϊν, Αλιταινειν, Αμοιρεΐν, Αμπλα-
κεΐν, Αηοηγχάνειν, Λτνχεϊν, ΓΙλυμμελεϊν, Γπερβαίνειν.
ÂMAPTÀNEIN, suivant les uns, de l’ancien μόρα», prendre, on
1
mieux de μόοοςοιι μιίρω, suivant Bull manu (Lexit. , 137); ne
AMAPTANEIN. 89
pas atteindre le b u t , manquer : όρνιθος pèv âaaptv ftiytipt γάρ oi
7
TÔ ’ Απόλλων, II. X X I I I , 865, il manqua I'oiseau, eur Apollon
lui. envia ce succès. Hv Si άραρτάνιρ; τοϋ χαιρον, Hippocr. de A f ­
fect. 5 2 8 , mais si lu manques le moment précis. Au figuré,
se tromper, errer t £vip i; ξύμμαχοι ανθρώπινον tô ytytwipivov κάβος'
6
τ γάρ άραρτάνιιν άνθρωπον; όντα;, oviiv , οϊραι, θανραντi t , Xen.
Cjrr. V, 4 , 19, camarades, le malheur qui uotts est arrivé est
une chose propre λ fhum anité, car être homme et se tromper n’est
pas, je pense, unechose étonnante. Quelquefois il se roust ruit uveo
un régim e indirect de personne comme no tre verbe manquer,
dans le même sens figuré pour pécher, avoir tort : Aiiovprvot χα
βιον; χαί άνθρωπον; παννανθι άραρτάνοντι; si; tèv πατρίΐα, Λ'eu.
Hellen. 1 1 ,4 ,2 1 , respectes et les dieux et les hommes, et cesses
de manquer h la patrie.
À+AMAPTÀNEIN, proprement, s’éloigner du but, être trompé
dans son calcul, dans son plan : ί.νται ό πόλιρος πρό; âvipa ô;
fpôvtpo; piv οντω στρατηγό; ΐττιν, ώ; όνα λανθάνιιν χαί ôva γθάνιιν
xai όσα βιάζισΰαι ιπιχιιριϊ ον ράλα άγαραρτάνιι, Xen. Hellen,
1
V I, , 15, on fera la guerre à un homme qui est un si prudent
général que quoi qu'il entreprenne pour surprendre ou pour pré­
venir, on pourforcer Γennemi, il ne s’écarte jam ais beaucoup de
son plan.
Al AMAPTÀNEIN, pro p re m e n t, dévier, s’écarter d u b u t, au
propre : Oi i i χαί άπίθανον ίιαραρτόντι; τών ίξόίων , Xen. Anab.
VII , 4 , 13, ceux-là aussi périrent pour n'avoir pas trouvé les
issues. E t an fig u ré , être trompé ou frustré ι Καί τών ιλπίίων
«πανών λςραρτνχοτι;, Isocr. Paneg. 2 6 , et trompés dans toutes
leurs espérances.
ΕΞΛΜΛΡΤΑΝΕΙΝ, très-rarem ent au p ro p re , manquer son coups
Itatciv voir; ιναντίου; it;v tt ovitv γυλαττορένον;, ρ ί τι παιναντι; έξα-
pâpTupcv, Xen. Cjr. I I , 1 , 1 2 , il faudra frapper les ennemis
sans craindre qu’eu frappant nous ne manquions notre coup.
Presque toujours au fig u ré , pécher : Ovx ίνθ* S τ» τούτον άνιδίντι-
pôv sVTtv ovi’ ô τι χρίι ράλλον ινλαβιϊσθαι πλήν si; θιον; χαί λόγω χαί
18
ίργω ίξαραρτάνιιν, P lat. Min. 3 , e , il n'est rien de plu*
90 AM APT ANEIN.
impie , rien qu'on doive éviter ovec plus de soin, que de pécher
envers les dieux , soit en parole, soit en action.
ÀBPOTÀZEIN, forme épique dérivée de l’aoriste άρβροτιΐν,
dans H o m è re , s'éloigner de quelq u ’u n , le perdre s Av8t μίναν
μΊρτως άβροτάξοριν àXkhXoüv, II. X , 6 5 , reste ici, de peur que
nous ne nous perdions.
ÀAIKElN (άλχος), proprement, être injuste t Εγώ yàp Si) οίμαι
xal ifti xal ai xal τούς άλλους ανθρώπους τύ iSixtïv τού àSixtïaSai
• χάχων άγΰσβαι, P lat. Gorg. 4 7 3 , a , carj e pense que moi et toi
et tous les autres hommes regardent comme bien pire de commettre
Γinjustice que et en Ûre la victime. D’où , (tre coupable, avoir
torts kSixü Ιοιχράτνς βιούς ού νορίζων, Plat. Apol. 27, a , Socrate
est coupable en ne reconnaissant pas de dieux.
ÀAITAÎNEIN, verbe poétique, q u i, suivant Euslathe, a la
même signification qu’âpaprâvitv, e t , suivant l’Étymologique,
vient de άλα ; s’éloigner du droit chemin , errer; d’o ù , au figuré,
pécher contre, offenser s Ex yàp Si) μ inàm et xal ftVrtv, il, IX ,
375, ear déjà il m’a trompé et offensé.
ÀMOIPElN (άμοιρος), p ro p re m e n t, ne pas avoir sa p a rt ou n e
pas participer à , expers esse ; d ’o ù , manquer i Ô piv Εύίωρος
ουάιτίρους άμοιριιν otiTou τον tlxiroç, P lut, de Gener, anim. I I ,
1240, 2 , Rudore pense que ni les uns ni les autres ne manquent
de probabilité.
ΑΜΠΛΑΚΕΪΝ, synonyme poétique d’âpaprâvnv et d’àtroτνγχά-
vitv, dans Pindare et les tragiques,/>er</re, Ûre privé : Οστις άρίττης
άπλαχών άλόχον τieS’ â&ltnον τύν ιπητα χρίνον βωτώση, Eurip.
Ale. 2 40, qu i, ayant perdu cette excellente épousé, traînera
désormais Vinsupportable poids de l'existence. Γνώση yàp αΰθις
άρκλαχών spot ιηβον. Eurip. Hippol. 89 2 , car par la suite lu
connaîtras ton erreur; crois-moi.
ÀΠ0ΤΪΓΧΑΝΕΓΝ, au figuré, 1° ne pas réussir, (tre malheureux s
Πλιίστους yàp xal ριγίστονς αγώνας νγωνισμίνοι χατά Οάλατταν ίλά-
χιστα ptv άττοτιτνχάχατι, πλιϊστα Si χατωρθώχα τι, Xen. Hellen.
12
V II, , , car ayant livré de nombreux et d ’importants combats
sur mer, dans tris-peu de circonstances vous avez été malheu­
ΑΜΠΕΛΟΣ. 91
reux, mais dans la plupart vous avez réussi. 2" Perdre i Αλλά
πάντων τούτων ίιαραρτάνονΠΐ τίιν τι άγαβων άιτοτυγχάνονσι xal τοΓ(
xaxoî; πιριπίπτονσι , Xen. Memor. IV, 2 , 2 7 , mais se trompant
en toutes ces choses, et ils perdent tons les avantages, et ils tom­
bent dans le malheur.
ÀTTXEÎN, proprement, ne pas toucher le but; d’où, ne pas
obtenir, êln privé : Kal άλλα όσα άν (3ούλ^ , λίγων ιτρ4ς èpi, οΰχ άτν-
χνοιίί, Xen. Cyr. 1 , 3 , 12 , et toutes les aut n s ehoses que tu
voudras, en me le disant, tu n’en seras /joint privé.
ΠΛΗΜΜΕΛΕΪΝ, proprement, pécher eontn les règles de la
mélodie, en musique ; d’o ù , au figuré, commettn des fautes i
Oîç oi ιπιστάρινοι χρϊ.σΰαι xal τά fiia xal τά χοινά χαλώ; πράττou-
σιν, oi îi p i iirιστάαινοι άρψοτέροιθι ττληρριλοΟσιν, Xen. Memor.
I l l , 4 , 1 2 , ceux qui savent en faire un bon usage réussissent
dans les ajfains privées et dans les affains publiques ; mais
ceux qui ne le savent pas commettent des fau tes des deux edtés.
rrtEPBAÎNEIN, /josser par-dessus, franchir, a ller au delà :
Κίχλιτο Si Τρώισσιν ιλιξάρινος χαθ’ δράον τιϊχος ύπιρβαίναν , II.
X II, 467, tourné vers la fou le il exhortait les Troyens h passer
par-dessus le mur. Au fig u ré, outre-passer, transgresser,
violer s Οτι xiv tic \mip6hip xal άράρτη, II. IX , 501, lorsque
quelqu’un a transgnssi et péehé. Υιτιρβάντις τ4ν των άναγχαίων
ip ον , P lat. Polit. 11 , 37 3 , d , ayant dépassé la limite du néces-
sain. (β ιώ ν) τάς π ίσ τ« ΐ νκιρβάς, Dem. in Epistol. 153, ayant
violé les promesses fa ites au nom des dieux.

63. Αμπελος, Αμπέλων, ΑμπελΙς, Àvxdtviράς, OivâvQn,


ΟΙνάς, ΟΙνη, Oivâneiov.
ΑΜΠΕΛΟΣ, ou (ή ), cep de vigne, vigne, arbre : Διασχοπών
iSopta τάς ΑνρνΙας άρπίΧονς «î πηταίνονσιν âi>», Aristoph. Pac.
1161, je regarde avee plaisir si les vignes de Lemnos com­
mencent à mûrir.
ΑΜΠΕΛΟΝ, Δνοΐ ( ό ) , terrain planté d e v ig n e s, qui se d it aussi
vigne, en français , vignoble s H πιϊρα ϋιίαξε χρόοιρο- ίίναι pvSiv
σπιίριιν h τοϊζ àpntXüer vapatpsïreu yàp rit» rpofhv των ασπίλων
02 ΑΜΠΕΛΟΣ.
τα απ«ρόρινα, xal e οχιά (ϊλάπτη, Geo/ton. V, 11, 1, l'expérience
n enseigné qu'il était utile de ne rien semer dans les vignobles ;
car ce qu'on y sème enlève la nourriture des vignes, et l'ombre
leur est nuisible.
ΑΜΠΕΛΙΣ, ίίος i ) , petite vigne : Πρώτα pi» âv άρπ«λί?θ{ όρχο»
ϊίάααι ραχρόν, Aristoph. Acknm. 994,7« puis d ’nbord planter
nn long plant de vigne.
ΗΜΕΡίΣ, ίίος (ή ) , vigne cultivée .· Καί τό τρίτο» ήριρίίος όσχο»,
Aristoph. Acharn. 997, et en troisième lieu une branche de
vigne.
ΑΝΑΔΕΝΑΡΑΣ, aïe? (o'1, vigne qui s’attache aux arbres,
vigne grimpante : Ai àvaJtvJpâJic τοϊς πάσι χρο<τιρώτ«ραι· xal γάρ
6
xai xaXUova τ ν οΐ»βν, xai ρο»ιρώτ*ρο» χαΐ γλυχύτιρον άποτιλοΰβη ,
Geoponie. IV , I , les vignes grimpantes aux nrbres sont, sous
tous les rapports, les plus avantageuses; car le vin quelles
donnent est meilleur, plus doux et de meilleure garde.
οΙχΧΝΘΗ, « ( « ), proprement, fleur de la vigne; dans les
6
portes, fru it de la vigne : Οί»α ' â χαβαρίριον στάζιις τον πολύ-
xaprro» οίνιάνβα; istea βότρυν, Eur. Phctn. 2 3 6 , ο*vigne , qtu dis­
tilles chaquejour le suc des grappes abondantes de ton cep tou -
jours fleuri. Dans Dioscoride , fleur de la vigne sauvage : Oi-
νάν0υ χαλιϊται 4 τός άγρίαί άρπΛου χαρπός, όταν àv0ÿ, Dioscor, V,
5 , οίνάνθυ est le nom du fru it de la vigne sauvage lorsqu'elle
fleurit.
oLsAl, άίος (ιό), suivant Hésychius, lieu planté de vigne; lu
vigne même dans Athénée : ÉÇ ου βοτρυόίσσ’ οίνάς υποχθόνιο»
0
πτόρβον άνασχορίν» altpSt Ιπτύξατο π ίχ ιι, Ion. αρ. Athen. 447,
depuis qu’une vigne, lançant de dessous terre sa tige garnie de
grappes, en déploya les bras verdoyants.
oiXH, r; (r,), vieux mot, qui, chez les anciens Grecs, avait
le même sens qu'âpndio;, vigne : Τούτου 3' Οίνιύς ιγίνιτο, χ).ΐ)$ιις
άπό των άρπίλοι»' οί γάρ παλαιοί Ελλΐν·; οίνας ίχάλουν τάς άρπίλους ,
Hecatteus αρ. Athen. 35, de celui-ci naquit OEnée, ainsi nommé
des vignes ; car les nnciens Grecs appelaient la vigne oîvjj. Oi 3'
Ιτρύγην οίνα{ îptπάνα; iv χιρσίν ίχοντις, Hesiod. Scut. 29'2 , les
antres vendangeaient les vignes ayant en main des faulx.
ΑΝΑΓΚΑΖΕΙΝ. 93
ΟΪΝ0ΓΙΕΛΟ\, ου (τό), neutre ile l’adjectif οΐνόπιίο;, pris sub­
stantivement , terrain planté de vigne, vignoble : Tô tùv ΐρσυ
οίνοπέδοιο, 11. IX , fi7 9 , la moitié en vignoble.

6 4 . Aνα γχά ζα ν, EÇavay/aÇstv, ΒιάζίσΟο»,


Παραβιοίζεσθαι.

ΑΝΑΓΚΑΖΕΙΝ ( άνάγχι) ) , mettre dans la nécessité , forcer, con­


traindre, ne se dit que des êtres animés et principalement au
figuré : Ο πατήρ ίπιριλούρινο; όπως άνήρ άγαβό; γ«votfigv ήνάγχασί
fit πάντα τάόυήρου fit» μαβιϊν, A m . Sjm jins. 3 , 5 , mon //ère,
mettant tous ses soins à ce que je fusse honnête homme, meforça
d'apprendre tous les poèmes d'Homère. Platon l’emploie dans un
sens philosophique, forcer de convenir, convaincre par le raison­
nement : On ptiv τοίνυν άβάνατον ψυχή, χαί ό άρτι λόγο; χαΐ οί άλλοι
άναγχάα«αν άν, Ρ/α/. Pol.TL , 611, b, cc raisonnement, et beau·
rouf) d’autres, peuvent convaincre que l’âme est immortelle.
ΕΞΑΝΑΓΚΑΖΕΙΣ, chasser avec violence, employer la violence
pour chasser t Tήν αργίαν πληγαϊ; ϊξαναγχάζουην ; Acn. Memor,
I I , 1 ,1 6 , est-ce qu’ils chassant /’oisiveté à force de coups?
ΒΐΧΖΕΣΘΛΙ (βία), violenter, pousser avec violence, forcer, se
dit aussi en parlant des choses : Et τις βιάζοιτο ναν;, Time. V II,
3 8 , si quelque vaisseau était forcé de fu ir .
ΙΙΑΡΑΒίλΖΕΣΘΑΙ, composé du précédent, ne se trouve que
dans des auteurs pjus récents; au propre, dans Polybe,/errer
6
un retranchement : ΓΙαραβιασάρινοι τ ν μιταξν χάραχα τών πολι-
ftiuv (ίςέγρησαν tie νήν πόλιν, Polyb. X X II, 1 0 ,7 , ayant forcé
le retranchement construit au-devant par les ennemis, ils se
jetèrent dans la ville. Au figuré dans Plutarque : Tήν αίρισιν
αυτών ίλίγχOfttv τα; xotvà; ίχστρίγουσαν ifi&iv χαΐ παρα€/αζθ(*ένχν
tw ota; , P lut, de Commun, notit. I l , 1 0 7 3 , c , nous convain­
quons leur secte de détourner et de forcer nos notions communes.
94 Α Ν Α ΙΤ ΙΟ Σ.

6 5 . Αναίτιος, Αχαχος, Αμεμπτος, Αμύμων, Αμώμητος,


Αμωμος, Αναμάρτητος, Α νέγκλητος, Ανεξέλεγκτος, Α ν εκ ­
τίμητος , Ανέκκλητος, Ανεπίληπτος.

ΑΝΑΙΤΙΟΣ ( 4, 4 ) , d α , et αίτιος, qui η esl pas cause de quel­


que chose : Εχτορ· inti rot θυμός αναίτιου αιτιάασθαι, II. X III,
7 7 5 , Hector, puisque ton intention, esl et accuser un innocent.
ÂΚΑΚΟΙ ( 4 ,4 ) , qui ne fait point de tu ai, non méchant, sans
malice, simple t Καί προσποιούμενος άχαχος άναι, Ιξοπάτησε τούς
3εχαατάς, Dcmoslh. in F.verg. 1153, 10, et se faisant passer
pour un homme incapable de fa ire le m a l, il est parvenu h
tromper les juges. Dans les Septante, innocent, doux : Εγώ δίώς
àpvlov âxaxov αγόμενου του θύισθαι, Jerem. 11 , 19 , pour m oi,
comme un agneau plein de douceur qu'on porte pour en faire
une victime.
ΑΜΕΜΠΤΟΣ (4, 4 ), irréprochable : Où* αμέμπτους μόνον, alla
xai θαυμαστούς υμάς αυτούς έδείξατε, Dem. de Coron. 63, vous
vous (tes montrés non-seulement irriprochubles mais mime
admirables.
ÂMÎMQN, ονος ( 4 ,4 ) , poétique, sans reproche, d’où, par­
f a i t , accompli, épithète des héros et d’Androniaque dans
l’Iliade : Exto>p 3' ώς ούχ IvSov αμύμονα τίτμεν άχοιτιν. II. Y1 f
3 7 4 , mais comme Hector ne trouva pas dans le palais son
épouse accomplie,
ÂMÔMHTOZ( 4 ,4 ) , forme poétique, irréprochable : Βουλή Πο>-
Ιυδάμαντος άμωμΊττοιο πίθσυτο, II. X II, 109 , ils suivirent le con­
seil de Virréprochable Polj-damas.
ÎMÛMOI (4, 4), synonyme poétique ά’άμύμωυ, mais plus
récent, dans Théocrite : Τάν ούδ' &υ τις Αμωμος, m i χ έλίνα
παρισωθγ, Thcocr, 18. 25, aucune n’est parfaite lorsqu'on la
compare à Hélène,
ΑΝΑΜΑΡΤΗΤΟΣ ( 4 ,4 ) , qui n a pas manqué, qui n’a pas tort :
Οτι μεν τοίνυν 4 Χαρίδνμος ούτε τών αναμαρτήτων 1»τΙ πρ&ς υμάς
ούτε τών ενα μή τι πάθωσε ταΰτα ευρισκομένων, έάσω. Dem. in
Aristocrat. 66 1 , 25 , que Charidime ne soit pas du nombre de
ΑΝΑΛΓΗΣ. 95
ceux qui n'ont point de torts envers vous, ni de ceux qui ont
inventé ces choses pour prévenir tout événement ,j 'y consens.
ΑΝΕΓΚΛΗΤΟΣ ( b , ή ) , dont on ne se plaint p a s, ou que l’on
ne peut accuser t Τών ts γραγίντων ntpi Αρπάλου pita, τά ipoi
ittupaypita άνίγχλητον πιπο(ηχ< τ%* itτΛ/ν, Dem. Epist. 2 , 1470,
22 , de tous les décrets portés au sujet d'Harpalus le mien est
le seul qui ait mis la ville à l ’abri de toute accusation.
ΑΝΕΞΕΛΕΓΚΤΟΣ ( 6 , « ) , qui n ’est pas ou ne peut pas dire von*
vaincu, exempt de reproche : ό τι τόν χατιητορΐαοντα τών άλλων χαΐ
πάντα; χρινοϋντα αυτόν άνιξίλιγχτσν νπάρχΜν i i t , Dcm. in Arising.
782, 3 , que celui qui doit accuser les autres et juger tout le
monde doit lui-même être exempt de reproche.
ΛΝΕΠΙΤίΜΗΤΟΣ ( i , é ) , qui n ’est pas ou ne peut être ta x é ,
ou e ctisuré , ou b lâ m é , non-blâmable t Διό i i ï et tt τών ΐπαίνων
άξ(ον tn a t άόξαντα χάρέ τής σΐς γάϊας atiirttipotot tttat, Dcm.
Erotic. 1417, 12, c’est pourquoi il fa u t que loi, d ’un côté, tu
paraisses digne de ccs eloges, et que moi du mien je ne paraisse
pas digne de blâme à cause de ton amitié.
ΑΝΕΠίΚΛΗΤΟΣ (ό, é ) , qui n ’est pas appelé ou accusé : 0ς t'
αύτως έχάατω τών άλλων αρχόντων άνιπίχλητον αυτόν όντα , crrtpslst-
σβαι xai τών bf trârÿ αρχόντων , X en. Cjr. 11,1, 16, puis [il en­
joignit) de même à chacun des autres chefs de veiller aussi , étant
lui-même irréprochable, sur ceux qui commandent sous lui.
ΑΝΕΠΙΛΗΠΤΟΣ (ό, «J, irrépréhensible : Ot t ' av av h τοίς
tùtloii όιαγίνωνται άνιπϊλιςπτοι, ovrot τών γιραιτίρωνγιγνονται, Xen.
Cyr. 1 , 2 , 1 5, et, d autre p a rt, ceux d ’entre les hommes faits
qui ont vécu irrépréhensibles, ceux-là viennent au rang des
vieillards.

66. Αναλγης, Ανάλατος, άνσάλγητο(.

ΑΝΑΛΓΗΣ (b, h ), i et άλγος, au p ro p re , sans douleur : Oùx


άτρωτος iortv ovi' άνοσος, oui’ άναλγός , άροβος i l pivti xai άλυπος ,
Plut, de Stoic, diet. I l , 1057, d , it n’esl exempt ni de bles­
sure, ni de maladie, ni de douleur, mais il reste constamment
sans crainte et sans chagrin. Au figuré, insensible : Αναλγάς pi*
96 ΑΝΑΜ ΝΗΣΙΣ, ANATE Α Λ ΕΙΝ .
γάρ ό ôvatîfcî irpôi το αίσχρόν, Plut, de üjrsop. I l , 5 2 8 , d ,
l’effronti en effet est insensible à la honte.
ΑΝΆΛΓΗΤΟΣ ( ô , A), forme p lus a ncienne ηιι’άναλγή;, se pren d
aussi au propre et plus souvent au fig u ré, indolent, insensible;
d ’o ù , cruel s rfpoi άναλγήτων Siaaüv ίθρόνσα; âvavJov ipyov Arpn-
ioev, Soph. A j. 1)60, hélas! tu as rappelé ΐ infâme conduite
des deuse Atrides, ces hommes cruels. Tô t « aürç ζημία άξιώ-
σατι άρύνασβαι, xal fti> άναΧγητότιροι οΐ διαγΐνγ*ντΐ{ τών «πιβον-
ϊιυαάντων f avivai, Thuc. I l l , 4 0, vengez-vons donc en leur infli­
geant la mime peine qu’ils vous reserraient, et riallez pas, échap­
pés au complot, vous montrer plus indolents que ceux qui Font
tramé.
ΔϊΣΑΛΓΗΤΟΣ ( 4 , q ) , ne se trouve q u ’au fig u ré, insensible,
bnrbare ι Δνςάλγητος yàp ta tiw , roiàvbt pq ou χατοιχτιίρων topa»,
Soph. OEd. R . 12, ear je serais insensible si je ri avais pitié
d'une telle posture.

67. Ανάρινησίζ, Xnôpvnati.


ΑΝΑΜΝΗΣΙΣ, i « ç ( q ) , action de rap p eler, souvenir q u ’oti >e
rappelle sui-iném e : Itpîv q pàOqei; ovx βλλο τι q àvàpvqffi; Τνγ-
χάνιι οναα, Plat. P had. 7 2 , d , pour nous la science n'est autre
chose que le souvenir.
ΓΠ0ΜΝΗΣΙΣ, sue ( q ) , action d e rap p e ler à uu au tre : Oüxouv
pvqpq;, άλλ’ νττορνήοιως γάρμαχον (Opt;, Plat. Phtrdr. 275, a , ce
n'est done pas un remède pour donner de la mémoire que tu as
inventé, mais un moyen de rappeler.

6 8 . Ανατέλλειν, Επιτέλλειν.

AKATÉAAEIN, se lever, en p ùrlaut des astres qui paraissent


à l’horizon , niais seulem ent d u soleil, suivant les g ram m airiens ;
cependant on le trouve aussi en p arlan t de la lu n e dans Platon s
Λνατίλλοντί; τ ι ϋλίου xal oùisvDi, xal itpii δνσρά; Ιόντων, Plat.
Legg. X , 887, c , au lever du soleil et de la lune, et à leur
coucher.
ÈntTÉAAEtN , se lever, ne se dit que des autres astres et des
ΛΧΛΤϋΛΙΙ. ‘J 7
constellations lorsqu'elle* paraissent sur l'horizon : Tôt’ άστép
Αρχτοθρο; προΧιπών pôov Qxtavoïo πρώτον παρ^αίνων ΐπιτ(ΧΧ(ται,
Hesiod. Oper. 564 , λ/or* f étoile Arcturus, quittant le sein de
l'Océan, s’élève brillante pour la première fo is. Les poêles ont
souvent méconnu cette distinction; ainsi, dans un hymne
homérique, on trouve ΐπιτίΧΧιιν en parlant du soleil : liiXioio viov
incrcXXopivoto, Horn. H jm n. Mere. 371 , au moment oit le soleil
venait de se lever. Et Théoeritc a dit.: Qpo; 3’ άντέΧΧοντι ΠιΧιιάίι;,
Id. 1 3 ,2 4 , quand se lèvent les Pléiades.

6 9. Ανατολή, Επιτολνί.
ΑΝΑΤΟΛΗ, τ,ς ( à) , est seulement le lever du soleil, suivant les
grammairiens; cependant on le voit dans Platon pour tous les
astres : ΔΟσιώς τ< xal άνατοΧϋ; ΐΧίου xal τών άΧΧων άστροιν, Plat.
Politic. 2 6 9, a , du lever et du coucher du soleil et des autres
astres. Quelquefois seul par ellipse, comme en français, le
levant, Vorient : Απ’ άνατοΧά; ιπΐ ΐύσ ιν, Tim. I.ocr. 96 , d , du
levant au couchant. Plus souvent an pluriel : ΑπΑ τών άνατοΧών
6
ώςπρ&ς τάς ίΟτιις, Palyb. I l l , 37, , du levant au couchant.
ΕΠΙΤΟΛΗ, üc(ô), lever d’un astre ou d’une constellation :
Oi θύννοι xal ξι?(αι οΐβτρώαι π tpi Κυνό; ίπ ιτοΧήν, Bristol. Hist,
anint. V III, 19, les thons et les espadons sont tourmentés du
taon au lever du Chien. Et plus élégamment au pluriel : Kat
intti i πά» ίξιίργαοτο πιρΐ Apxrovpou ιπιτοΧάΐ, Thuc. 1 1 ,7 8 , et
lorsque tout f u t achevé au lever <VArcturus. Cette distinction,
observée peut-être par les anciens auteurs, a clé méconnue par
In suite, comme on le voit par l’exemple cité de Platon , et par
celui-ci d’Aristote, qui se sert aussi d’àvaroXü en parlant des
constellations : ΔιΑ πιρΐ Ορίωνο; άνατοΧόν ράΧιοτα γίνιται wgvtpta,
Aristot. Meteorol. I I , 5 , 2 , c’est pourquoi au lever d'Orion sur­
tout les vents se calment. Snivant d’autres ( Schol. Aral. 137)
άνατοΧύ est le lever d’une constellation entière, et ίπιτοΧί le
• lever de l’étoile principale d’une constellation, comme YArcturus
appartenant au Bouvier, ou les Pléiades au Taureau ; enfin, selon
d’autres encore, ΙπιτοΧί se dirait du lever delà constellation qui
en suit immédiatement une autre.
ΑΝΔΡΕΙΑ

7 0 . Α νίρει*, Ανίρειοτϊΐΐ, A vipayaSt», Ανοραγάβτ,μχ.


ΛΝΔΡΕίλ ou Α.ΝΔΡίλ , ας (ft), d’ôvftp, répond ft la signification
de fortitw lo, quoique sa Formation soit analogue ft celle de virtus
eu latin ·,force mâle ou virile,· d’o u , seulement au figuré, force
morale, courage, ainsi defini par Platon : Ανδρία «ςις ψυχίς άχί-
6
ν«τος intb γό ον, Defin. 4 12, a , eta/ de VAme inaccessible
à la crainte. Et par Aristote.: ΠιρΙ γίβους xal θάρρ« ανδρία μισότνς,
Aristot. Ethic. N ie. II, 7, le courage tient le milieu entre la peut·
et t audace.
0
Α ΝΔΡΕίόΤΗΐ, «T ( ( â ) d'dvdpUec, p ro p re m e n t, v irilité , viri­
litas, itat ou caractère d ’homme, courage : Où γάρ δόξυς ipü ito-
pi-νους ύράς «ΐς άνδρηότιιτα, αλλά σωτιςρίας, A en , Anab. V I , 5 ,
1 4 , car, j e le vois, ce n'est pas la gloire qui vous manque pour
faire preuve de courage , mais le salut.
ΑΝΔΡΑΓΑΘΙΑ, ας (ft), composé d’âvftp, et dont la forma­
tion est plus moderne ; suivant les grammairiens, άνδριία est la
force physique, tandis qu’ανδραγαθία est la force morale. Mais on
peut douter de la justesse de cette observation , et d’autres dif­
férences se font remarquer dans les auteurs qui ont employé ces
deux mots; ανδραγαθία .parait plutôt exprimer une vertu pra­
tique , qualité ou conduite de l ’homme de caur, quelquefois spé­
cialement ft la guerre, dans Xénophon , bravoure, courage t Où
ίνιχά qufit jrpftva( vüv ίπιτιθηναι ftftâ; sίς ανδραγαθίαν, {πως τών
τι αγαθών ft άριστον χαί ϋδιατον άπολαύαωριν, Xen. Cjrr. I l l , 3 ,
55, je soutiens donc que nous devons redoubler de courage, afin
de nous assurer les jouissances les plus nobles et les plus
douces. Quelquefois, dans uu sens plus étendu, qualité de
Γhomme de bien, vertu en général, dans Xénophon et Isocrate :
ΚαΙταντας προιιλόρπν τών «δονών où τάς έπί τοϊς Ιργοις μιιδιρίαν ttpftv
ι^ούσας, άλλα τάς «πί ταΐς δόξαις ταίς δι’ ανδραγαθίαν γινορίνας,
Isocr. Nicocl. 8 5 , e/ parmi les plaisirs j ’ai choisi, non pas ceux
qui naissent des actions qui ne rapportent aucun honneur, mais *
ceux qu’on trouve dans la gloire, fruit de la vertu. Il a été pris
au pluriel, dans un scus plus rapproché d’άvδpαγάθaρtα, par des
auteurs plus récents : Et δ’ νστιρον ταΐς άνδραγαθίαις νπιρβάνοντ*
Α Ν ΕΜ Ο Ι. 99
τά; ατιμίας, fi; ~t, j προνπάρξαααν παρρησίαν άιτοχαίιίττα, Dioil.
Sic. 1, 7 8 , mais si par la suite leurs belles actions dépassaient
leur iufautie, elle [la loi] les rétablissait dans leur ancienne
franchise.
ΛΝΔΡΛΓλθΙΙΙΙΛ , ατο;(τό), verbal (Γάκίοαγαβίω, et de forma­
tion plus moderne, acte de courage, belle action , exploit, haut
fait : Év Si rai; ripai; τών άνίραγαίΐίράτων άαψιλϊ; ψαν/όμν/ος jrtpl
τά; τιμωρία; ίριτρίαζι των αμαρτημάτωνPlut. Sector. 10 , se
montrant libéral duns les récompenses accordées aux belles
actions , il était modéré dans la punition des fautes.

7 1 . A'Jiuo; ) Αύρα, Μαψαΰραι, Α /της, Àür«rî, Ονοος,


IIveüux, Πνοή.
Â-ΝΈΜΟΪ, ou ( 4 ) , d’ânpi, vent, en général ; Eiai i l nvt; ot
ρασι τον" χαλονρινον àipa, xivoùptvov μ η xai ρίοντα âvipov «ïvai,
ylrist. Meteor. 1 , 13, 2 , «7j en a gui disent que le vent est un
courant de ce que Γοη appelle Paie mis en mouvement.
ΑΓΡΑ, a; (é ), d’âijpi , p ro p re m e n t, le veut d u m atin , veut
doux t Tôpo; J’ lùxpivii; τ’ αυραι xai πόντος άτζτ.μon, Hesiod.
Oper. I I , 288 , alors que les vents sont doux et purs, et la mer
favorable. Ou le trouve aussi dans les prosateurs : Καί ι ( piv αύρα
yipοι, βίοντι; άμα άνιηαύοντο, Xen. Hellen. V I, 2 , 17, s i le veut
était favorable, tout l'équipage reposait eu avançant.
ΜΑΊΑ?PAI, ων ( a i) , vents légers dans Hésiode ; Ai i ' άλλαι
6
ραψαΟραι ίπιπνιι'οοσι ά).ασ?αν, Hesiod. Theag. 872, les antres
vents légers soufflent sur mer. Suivant le scholiaste, Hésiddc
donne ce uon< aux vents appelés par les Grecs K atxta;, qui
6
soufflait du levant d’été suivant Aristote (Meteor. I I , ), et θρα-
χίας, ou vent de Thracc.
6
Âl'tTtlS, ou ( ) (άηρι), proprement, qui souffle, daus 1er
poètes : δροαο' άργαΗων άνίρων iirl πόντον άήτα;, II. XIV, 2 54,
ayant élevé sur la mer le souffle des vents cruels. Par extensiou,
ou par ellipse d’àvipou ou άνίρων, il se prend pour le veut meme :
Oi yàp ποιηταϊ rou τά irvfvpara άίτας χαλοϋσιν, Plut. Cral. 410,
b , car les poètes appellent les vents άόται. Eiaôxt ναυτίων up»; 6
100 Λ.ΜΙΡ.
izoep-j-jr. ν.Ά irurvivrojtiν οιτ,ται, Od. Ι.\ , 1311, jusqu'à ce que It:
courage revienne aux matelots, et les vents soufflent favorables,
ÀVTAIIÏ, ü; ( i ) , poétique, souffle., air, vent d’un soufflet S
Φϋσαι S' ίν χοάνοισιν itixort trairai iyùrwv travroiijv νπρτ.στον àvruïv
ίξανιι ir a i, fl, X V II1, 471, dans les forges vingt soufflets souf­
flaient ensemble, exhalant un air inflammable. Exhalaison,
vapeur, odeur : Earn;; ΐςγαίάν τι καί ουρανόν ιχιτ’ άϋτρί , 11, XIV,
174 , l'odeur s’en répandit sur toute la terre et jusqu’au eiel,
ΟΥΡΟΣ , ου ( i ), vent favorable , vent en poupe, vcnt arrière ;
ΐ.ίματά τ’ àpftiew, tripnlw Si τοι ovpov οπισβιν, Od, V, 167,je te
donnerai des habits etje t’enverrai un bon vent ariièrc. À//’ oir-
7710 iv vijl διαττονιίϊδαι, ίω; âv ιί; οΰρον καταστΰσιν, Xen. Hellen,
I I , 3 , 31 , imm [il faut] comme dans un vaisseau manoeuvrer
jusqu’à ce qu’on ait obtenu un vent favorable.
ΠΝΕΥΜΑ, ατο; (τό), de irviu, proprement, souffle, haleine:
Ηνιύρατα i-Apvt iurirrovra, Ilerodot. V I I , 16, souffles des vents
déchaînes. Εστι Si trviOua ρύσι; eejt/vi; iai ρί,χος άίρο;, Aristo!.
Meteor, IV , U, 33 , le souffle est un courant d ’air continu en
étendue. Par extension, ou plutôt par ellipse d ’άνέρου, le vent
mémo , dans les poètes et les prosateurs : llv aitl χατά trpvptvav
irrita i ro irvivpa, Time. I I , 97, si le vent est toujours en poupe.
Λιινΐιν τ’ άψα irtvrxàroiv ixoïpiai rrévovra πόντον, Soph. Ajue.
674, et le souffle des vents déchaînés endort la violence de la
mer qui gronde,
ΠΝΟΙΙ, U ( i ) , aussi verbal de trvioi, mais plus ancien que
Trvtvpia, se Irouve déjà dans Homère et seulement dans les
poètes : Τό il r« trvoiai ίονίουπ παντοιοιν àvipuv, II. X V II, 53,
et les souffles de tous les vents s ’agitent. Pour le vent môme :
ΓΙαταγιϊ S' ιΰριϊα θάΐασσα , xoirrouivij πvotai;, Thcocr. Id. XXII ,
16, et la vaste mer mugit.sous le choc des vents.

72. Aviîp, Axotrvii, ΠαοΛΚοίττ;;, Γauërr.i, Εύνεττ,ς, F.û-


ντ,ττ,ρ, Eùvchr.p, Eùvvirwp, O prjynr;, Συνίονέτν,;, Eû-
•jxazr.o, Ομόγζμοζ, l’Jyyjtuoç, Ποσι,, Σύζ-jl.

ΛΜΙΡ, àvopo; ( i ) , répond au latin e ir, po u r désigner l’Iioiiunc


Α ΝΗΡ. 401
considere dans le m ariage el p ar rapport à la femme , mari :
0 τ ’ άνίρ’ tpôv ώχνς Αχιλληι; txTlivtv iripotv t i πάλιν διίοιο Mùwjtoç ,
11. X IX , 2 9 5 , lorsque Fimpétueux Achille tua mon mari cl
dévasta ta ville du divin Jllynès.
ΑΚΟίΤΗΣ, ou (A) d ’à e t χοί-πς, qui partage la co u ch e , compa­
gnon de lit, mari : Il ράλα Αή <r’ if&xat Κρόνου παϊς, ός τοι άχοίτος,
//. XV, 91 , sans doute il t’a bien effrayée, te fils de Saturne, qui
partage ta couche. Le composé poétique ΠΑΡΑΚΟίΤΐΐΣ, ou (4 ) ,
ne se trouve que dans Homère : Σύ i l pot δαλιρός παραχοίτι;;, I I .
V I, 430, et tu es pour moi comme un époux florissant.
ΓΑΜΕΤΗΣ, ou ( 6 ) , de γα ρ ίω , époux, dans les tragiques : Vpiiv,
ω νρόναι’ άναξ, ραχάριο; ό γαρίτας ραχαρία 3’ r /ώ (ίασιλιχοϊς λϊχτροις
χβτ’ Αργος ά γαρουρίνα, E « r. Troud. 3 11 ,d hymen, âRoi hyménée,
heureux Fépoux et moi heureuse épouse, j ’entrerai dans une
couche royale à Argos. Ce mot poétique a été employé p a r Xé-
nophon : Èyit pèv άπιπιρψάρχν ρόγα ypoviv ότι όί,διν τίς |3ατιλΙω;
6
θυγατρός όψoipuv τδν ίρόν υιόν γαρίτον, Aen. φ τ . IV, , 2 ,/< /e
laissai partir, fle r de l'espoir que j e concevais de voir que mon
fils serait l ’époux de la fille du roi.
ΕΤΛ 'έΤΗ Σ, ou (4 ) , qui partage le lit, époux, amant : Μςτρός
«ΰνίτχς σίβιν, Eur. Eledr. 8 03, Fépoux de ta mère. Celle forme,
ainsi que les deux suivantes et leurs composés, sont particulières
aux tragiques.
EVNHTIÎP, üpo; ( 4 ) , sous la forme dorienue dans Eschyle :
Εχάττα πόθοι γιλάνορι τον αίχρήιντα θονρον ιννοτίρ’ άποπιρψαρένβ
λιίπιται ρονόζυξ, Æ schyl. Pers. l4 0 - 3 , chacune avec un amoureux
regret ayant vu partir son époux, guerrier impétueux, reste
solitaire.
ErNÜTOP, ορος (4) : Hv πάρος Δίρχχς τις ιυνίτοιρ Λυχος, Eur.
Here. fu r . 27, jadis un certain Lyeus était l ’époux de Dircé.
E l sous la forme dorienne dans les chœurs : Èx A’ ίλιιπον οίχους
πρός άλλον ιυνάτοο’, Eur, Andr. 1 θ 4 θ , elles quittèrent leurs mai­
sons pour un autre époux.
0ΜΕΥΝΕΤΗΣ, ou '4], du même ht t Ανίρόςτ’ άρΙοτον τού τυχοϋτ’
όριυνίτου, /wir. 9 5 3 , ayant un héros si parfait pour é/toux.
ΣΥΝΕΤνέΤΗΣ, ou Î4 ), qui partage la couche : lit ράντιν itvvi
102 ΑΝΗΡ,
Jill ραβοϋβαν οΓχοβιν δτω μάλιστα χρτ,σίται ξννιννέπρ, £ w . Afetf.
2 4 2 , elle doit (ire habile dans Fart de deviner, puisqu'elle n'a
pas appris par les liaisons de fam ille à eonnattre eelui qui doit
//artager sa couche.
ΕΓΝΑΣΤΗΡ, r,po; (h), d’ιΰνάζω, qui couche avec, forme parti­
culière aux poè'tcs alexandrins, dans Lycophron et Oppieu i
Γ-Jiai yάρ ιΟναστf,pa; άμναμοι τριπϊαϊ; πχναις χατιχλώσαντο Sr,vatâ;
αλίς, Lycophr. Alex. 144, ear les boiteuses filles de Cantique
mer ont filé à triples f ils les destins de ses époux.
ÔMÔΓΑΜΟΣ (ô, h ), quelquefois pris comme substantif par
ellipse, époux : Ovtoç &τάς Ilol.uviixioç, w γέρον, avroxaaiyvfrrar
vupyaj ίμόγαρο; xupit ; Eur. Phanis. 135, celui-ci, i vieillard,
n'est-il pas ΐ époux de la propre sœur de Polynice?
ΣΤΓΓΑΜΟΣ (&, h ), marié avee ; Kal ξυγ/άμοισι δυσμτΛ; μάΧιατ’
ΰιί, Eur. Audrom. 182, et totyours tris-malveillant pour ceux
qui lui sont unis par les nœuds de Chymen.
Γ10ΣΙΣ, 104 ( i ) , d’après l’origine sauscrïte qu’on lui donne, et
dont on retrouve encore la trace dans le verbe ηάαααθαι, possé­
der, ce mot signifierait possesseur, ce qui explique les contra­
dictions que l’on remarque dans l’emploi de niai; comme syno­
nyme poétique d’àvép, mari, époux, dans Homère et les
tragiques ; ainsi, dans l’Iliade, Hélène donne ce titre â Ménélas,
son mari légitime s 0« ίμίς npiupot niait ïiv ,11. 111, 429, qui
était mon premier époux. Et plus loin elle le donne aussi â
Péris i H jiiv pot niait iativ Αλέξανδρος θιoiiSr,;, i t μ’ ûyayt
Tpotçvi*, II. XXIV, 76 3 , certes A lexandre, beau epmme un
dieu, est mon époux, lui qui m’a amenée à Troie. Dans Sophocle,
au contraire, où les deux mots niait et âvâp sont rapprochés, |e
premier est Γépoux légitime ou de droit, et àvip le mari réel
ou de fait s Ταϋτ’ ovv yofioüjcat, p i niait jxlv Ηραχλός i/*4{ χαλήται,
τής vsiutIpstç t ’ àvip, Trachin. 5 5 0 , ce que j e crains donc, c'est
qu’Hercule ne soit mon époux légitime, il est v ja i, mais l ’époux
réel dune plus jeune fem m e.
ΣΤΖΓΣ, yoî (4 , â ) , proprement, conjoint, conjnx, époux;
mais seulement en parlant des deux époux ensemble t Tév ts
Οανοΰσαν xâu’ ολ&ζων ώ; ιΰπατοίδαι xal àri ipfoxipti* ivr«ç àpt-
ΑΝ ΘΟ Σ. 103
στιοιν σνζνγι; tîptv, Eur. Aie. 9S 0, nout louant cette épouse que
f a i perdue et moi, comme deux époux nobles, et tous deux issus
des plus grands héros.

7 3 . Av0o«, A vBeuli, λνβεμον, k'jQr,, ÀvÇiiX», Ανθοσύν»,


Θρόνον, Καλνξ, Αωτος.
ΑΝΘΟΣ, toc (τό), fleur, pu propre et au figuré t Βοτρυίόν Si
πέτονται lit’ άνδισιν ttaptvoioiv, II. I I , 8 9 , elles volent en forme
de grappes sur les fleurs printanières. Kai S' ίχ ιι ifivt άνδος, i xt
χράτος taxi («γιοτον, II. X III, 481, il est dans la fleur de la
jeunesse, ce qui est la plus grande force.
ΛΝΘΕΜίΣ, iSoi (b), espèce tie camomille dan* Dioscoride i
ÀvOtpc, ot Si λιυχάνδιμον, oi Si χαμαΐμοίην.... »«>oOn, Dioscor.
I l l , 154, / ’anthémis, que les uns appellent leucanthemuiti, les
autres camomille. Synonyme poétique d’à»eo;,^«ur, dans l’An­
thologie : Αλσος f , ί,ρχιμι, τούτο χ*ί iv χαρίτισσι ( u w u t tta tir’
6
àv lftidwv ffÿjtfiaXa xoûya jSa>t!v, Anthol. Diptim. VI , 267, que
dans ce bois qui t ’est consacré, 6 Diane, les nymphes puissent
d ‘un pas léger courir sur desfleurs.
ίΝΘΕΜΟΝ, ou ( x i) , fleur en général, rose dans Aristophane ,
suivant l’interprétation du srltoliaste : Εχων ρτίγανον άνβίμων,
Aristoph. Ach. 992, ayant une couronne de roses. Dans Théo­
phraste , nigella ou antkemum , plante : Tiiv Ji νατά μέρος άνδοΟν-
τ*ινίίιοντ4 iripl τό Μ ίμον, όχι...., Theophr. Η. Plant. VII, 13,
au nombre des plantes qui fleurissent par parties, fanthemum
a cela de particulier que....
ίΝΘfl, ne ( i ) , suivant Thomas Magister les Attiques em­
ployaient ce mot pour âvSwtc, floraison : Καί τά ptv SivSpa jr,'/
άνβ«ν bbpittv «ouïrai, Iheophr. H . Plant. V II, 9 , il y a des
arbres quifo n t leurfloraison en masse. La leçon άνβ«» a été changée
par Schneider en άνβ»σιν. Καί ύς άχμόν i%u χκς M e t, ώς αν
6
ιΰοιίίστατον ηαρίχοι τ ν τόκον, Plat. Pheedr. 2 3 0 , b , il est dans
tout t éclat de la floraison, de manière à remplir ce lieu de la plus
douce odeur. Ou le trouve pour ί-Αος,fleur, dans le poè'te Ni-
candre t Πρλίοιο μυοκτόνον όργιο; άνδον, Nicandr. Alex. 304, la
fleur du blanc polium meurtiiere pour les rats.
\04 ΛΧΒΡΩΙΙ02.
ΛλθΗΛΙΙ, r.ç ( i ) , fleur ou aigrette cotonneuse de quelques
plantes dans Dioscorîde : Eir’ « p u «puitp iv n άν9ος iruxvôv xai
ttritnnvfinU ) ô xaXouatv îvtot Dipscor. I I I , 133, au
haut est tout autour une fleur épaisse et en aigrette que quelques-
tins nomment nntlièle.
ΑΝΘΟΣΤΝΗ, «s ( i ) , pour ôv9oî ou άνβυσι;, pris métaphori­
quement dans l’Anthologie : Αλλά xat luvip Xsuaaot; xai τιζίων
ινοτταχυ» άνύοτύνον, A gathias, V·, 276, ntatV pourtant ne perds
p as de vue le lit nuptial et une florissante moisson denfants.
ΘΡ0ΝΟΝ , ou { r i), fleur brodée sur une tapisserie dans Ho­
mère : Al)' hy' tari» uyaivs, jity ù Sipou ûJ»]Xoto iiwXaxa vopvj-
pqv, iv i i 9ρόχα notxtX’ faaaaiv, //. X , 44 0 , cependant au fo n d
du palm s élevé elle brodait un tissu pour un double manteau de
pourpre et jr semait des fleurs de toute espèce. Suivant le scho-
linslc de Théoerile les Cypriens appelaient θοόνα des habits bro­
dés de fleurs ( Theocr. Schol. ad Id. I I , 59).
Κ.ΙΛΪΪ, uxo( (« ), enveloppe extérieure de la fleur qui con­
tient le germe, calice : Φιριι é’ άηό πόντο*» i ρΐΧισσα όσα ιν χαΧυχι
o titi, Aristot. Η. Anim. V, 2 2 , Γabeille emporte de toutes les
fleurs tout ce qui fleurit dans leur ealice. Πόλις.... yOivouoa pkt
χάΧνξιν iyxàjowotf χθοvôç, Soph. OEd. Γ. 2 5 , la v ille, périssant
dabord dans les germes qui renferment lesfruits de la terre.
ΛΩΤΟΣ (ô) et ÂOTOJî, ou (τό ), ά 'ά ψ ι , proprement, souffle;
d’oü, au figuré, ce qu’il y a de plus fin, la fleur, en latin flo s,
qui vient de flare, étymologie analogue Acelle du mot grec; dans
Homère s Κώιά τι ρτηός τι Xivotô τι Xitttôv άντον, II. I X , 661 ,
des peaux de mouton et une couverture, et la fine fleur du lin.

7 4 . Ανθρωπος, Αντ,ρ, Φ ώς, Βροτος, Επιχθονιος, θνητός.


ΑΝΘΡΩΠΟΣ, ou (ô ), homme en général, et en parlant des
deux sexes, comme en latin homo; on le trouve aussi absolument
pour un homme que rien ne distingue du commun, homme ordi­
naire. Quelquefois même il emporte une idée de mépris; ainsi,
dans Xénophou , on le voit opposé à àtvp s Av it τούτο άνάσχκσθι
τάλλα xal αίσχννισύαί ροι ίοχώ, οίονς ΐρίν γνώοισΟι toù; iv τ ΐ χώρα
όντας iv9lownou{ · ûuùv it àtSpüt S tru t,.... Xen. An. 1 , 7 , 4 , si
VXAMHOS. 105
rous soutenez cela, vous v e r m tin reste, et j r t rois que nous
devons en rougir, quelle espère d ’hommes nous sommes en re­
pays; mais vous, si vous êtes des hommes de cœur....
ÀNHP, hvSpif (ô), homme, mâle, vir; dans le style soutenu
il signifie absolument celui qui se distingue par un grand cou­
rage ou par les autres qualités que l'homme doit posséder;
homme de coeur t Ü yù.ot âvioi; Iv e t, II. V, 529, O am is, soyez
hommes. H» vvv y iyit piv οΰχ àvty, αΰττ, 5' άνήρ, Soph. Antig.
491 , maintenant ce n’est plus moi, c’est elle qui est vraiment un
homme. D’où, en général, on peut le traduire dans le style
épique par guerrier t Πρώτο; S’ Αντίλογο; Τρώων f/.iv â-Apa. χορν-
στήν, II. IV, 457, Antiloque le premier renversa parmi 1rs
Troyens un guerrier armé du eâsque. Quelquefois άνήο se met
comme vir, eu latin , avec emphase. 11 est souvent employé
par les orateurs grees comme simple formule de politesse ou
pour capter la bienveillance des auditeurs; ainsi Démostliéue se
sert souvent de cette formule louangeuse, tout en faisant
entendre aux Athéniens de dures vérités, comme dans ce pas*
sage : Διισχίλον î ’ ίντο; fie u xai χαλιπον τοϋ (3ουλιύι<τθαι, in κολλώ
χβλιπώτιρον ύρΐί; «ντο πιποιύχατι, ω άνίρις A9ηvetor ot plv yip
άλλοι κάντι; άνθρωποι πρό τών Γραγράτων ιΐώθατι χρήοθou τώ βα*-
λινισθαι, vptt; Si ριτά τά πράγρατα, IJem. de Pac. 1 , délibérer
étant de sa nature une chose difficile et embarrassante, vous
l ’nvez tendue plus embarrassante encore, δ citoyens athéniens ;
en effet, tous les autres hommes ont coutume de délibérer avant
d ’agir, mais vous, vous te faites après avoir agi. Enfin il se
trouve quelquefois dans ce sens emphatique, même en mauvaise
part : Hv il τι; tv ρνηστήρ»tv άνήρ, άθιρίστια ιί5ώ;, Κτήηππο; S'
όνορ' last, Od. X X , 287, il y avait parmi les prétendants un
homme habile dans la science du m al, Ctésippe était son nom.
Φ άϊ, <ατ6ς (&), de ynpt, synonyme poétique d’avfy, homme,
guerrier, dans Homère et les tragiques s Αλλά ριτ’ αντού; χλδι
r.αλβιώ yoirl ϊοιχώ;, II. XIV, 136, mais il alla vers eux ayant
pris les traits d ’un vieux guerrier. Πονηροί ?ωτό; ίίοναΐ χβχαί,
Eur. Iphig. A . 387, les plaisirs du méchant sont méritants
comme lui.
106 ΑΝΤΑΓΩΝΙΣΤΗΣ.
ΒΡΟΤ0Σ, ον (ό, <), humain, mortel, ee grec comme en
français se prend dnns le style poétique comme substantif, par
ellipse du mot homme , quelquefois exprimé et souvent sous-en­
tendu : Κι/νοισι i ' άν οντις τϋν, οι ννν βροτοί tin t Ιπιχθίνιοι, fia-
χίοιτο, II. 1, 271, mais nul des mortels qui sont aujourd’hui
sur la terre ne les combattrait. U’ άθανάτοισι fia t yiptu iSt βρο~
τοϊσιν, II. X IX , 2 , pour apporter la lumière aux immortels et
aux humains. Platon a aussi employé ce mot poétique : Διίλθω-
fitv Si; Têv ινίαιρονίαν τον τι àvSpbf xal τις πόλιως it f i t i τοιοϋτος
βροτός lyysvijTai, Plat. Pol. V III, 566, à,parlons maintenant
du bonheur, et de cet homme, et de la ville dans laquelle un
pareil mortel existerait.
ΕΠΙΧΘΟΝΙΟΣ qui est sur terre, terrestre, est quelque­
fois pris au pluriel dans les poêles comme substantif, par ellipse
d’avSpuirot pour les humains, par opposition à άβάνατοι, immor­
tels : Τιϋξονσι S’ ίπιχβονϊοισιν άοιίόν άβάνατοι χαρίισσαν, ίχίγροη
Πηνιλοττιΐρ, Od. XXIV, 197, les immortels feront en l'honneur
de la sage Pénélope des chants qui charmeront les mortels.
ΘΝΉΤ0Σ, ô, bt (Θw ?xu), sujet à la mort, mortel; dans les
poêles est quelquefois pris comme substantif par ellipse ά’άνθρ»»-
jroç ou d’iyhp s Ei Sù ufù itvta Ονοτών ipiSeitirot iS t , II. 1 ,5 7 1 ,
si tous deux vous vous querellez ainsi pour des mortels. Kaxôv
ys βν»τοϊς r i viov, Eur. Androm. 184, certes la jeunesse est une
mauvaise chose pour les mortels.

7 5 . Ανταγωνιστής, Αντίβιος, Αντίοικος, Αντίπαλος,


Λντικχνος, Χντιτυπος.
ÀNTΑΓΩΝΙΣΤΗΣ, ον ( ό ) , antagoniste, adversaire en général,
émule dans toute espèce de concurrence : Εάν St άνταγωητφ) yv-
ρναστιχίς %poueixëtê τίνος άγώνος ιτίρον StaxtAw/ τις βίςμό παραγί.
γνιοθαι, Piaf. Legg. X II, 9 5 5 ,a, si quelqu’un emploie la violence
pour empêcher son antagoniste d ’assister au concours de gym­
nastique , ou à celui de musique, ou h tout autre.
ΑΝΤίΒΙΟΣ (ό, ») (βίο), poétique, qui emploie la violence, oj>-
jtosi avec violence ; d’où, violent, ennemi t Kal yàp iyùv Α χι-
λινς τι ρχχνοάριθ’ ιΐνιχα χούρος άντιδίοιςιπύσσιν, II. I I , 378 , car
ANTPON. 107
Achille et moi , pour une jeune f i l l e , noons fiait assaut de vio­
lentes paroles.
6
ΛΝ'ΤΪΔΙΚΟΣ ( , i ) ( iixu ), partie adverse, adversaire contre le­
quel on plaide : Ô; r,v irrt τοΐ; των άντιδίχων πρά·/μαβιν, Demosth.
in Theocriti. 1327, 2 4, qui était Γhomme d[affaires de mes ad­
versaires.
ΑΝΤΙΠΑΛΟΣ (ό, i.) (άντί, «άλ»), proprement, adversaire à la
lutte. Par extension , ennemi à la guerre : Βάλλοντί; αυτού; χαί το-
ξιύοντ(; μάλα χαχώς ι-οίονν οί γυμνντις των αντιπάλων, Airη. Hell.
IV, 2 , 14, à coups de traits et de flèches les troupes légères des
ennemis leurfaisaient beaucoup de mal. όροι yàp νμϊν αντιπάλους
προοιίντας οίς ίμιΐς, il oiit στρατινσόμιθα, ού δνντ,σόμιΰα μάχιαΟαι,
X en. Cjrr. VI, 1, 13, carje vois s ’avancer contre nous des adver­
saires contre lesquels nous ne pourrons combattre si nous suivons
cette tactique.
ΑΝΤίΤΕΧΝΟΣ (ό, b ), de τίχντ,, concurrent dans toute espèce
d’art ou de profession, et encore celui qui emploie les mêmes
machinations, les mêmes artifices que son concurrent pour le
traverser s ΠοιυταΙ μϊν ovv ύμιις, ποινταί i i χαί όμιϊς ισμιν των
αυτών, άντίτιχνοί τι χαϊ άνταγωνιβταί τού χαλλίστου δράματος, Plat.
Legg. V II, 817, b , vous êtes donc poètes, mais nous, nous
sommes poètes aussi sous le mime rapport, vos rivaux d'art et
vos antagonistes dans ce magnifique drame.
ΑΝΤίΤϊΠΟΣ (ό , «) (τύπτω), qui repousse, qui répercute,
dur, qui porte l'empreinte d’une chose opposée, qui en repro­
duit la ligure; dans le sens passif, répété par l’écho : Παρ’ £ στί­
χον άντιτυπον άποχλαύσιιιν, Soph. Philoct. 6 9 4 , h qui il pût faire
entendre ses gémissements répétés par les échos.
7G. Avrpov, Σττεοί, Σπτ'λυ^ξ, Σπηλαιον, Στ,ρχγζ, Χχσμχ,
Χηραμός.
Κν τ ΡΟΝ, ou (τό), antre, cavité naturelle : Καρπαλΐμως i ’ «i;
άντραν άγιχύμιβ’ oùîi μιν ïviov ιΰρομιν, Od. IX , 216, cependant
d’une marche rapide nous arrivâmes ά Γantre et nous ue Γρ
trouvâmes pas.
ΣΠΕΟΣ, to (τό), Euslatlie cl l’Étyraologique dérivent ce mot
108 A ΥΓΡΟΝ.
«le β€ί«, h cause «le l’obscurité «pii y lègue, et le» modernes
de σπάω, ce qui lui doiiucruït le sens de rupture, crevasse
dons une montagne; d’oû, grotte, caverne, specus, cavité arti-
licielle ou faite de main d’homme, et pour servir d’habitation;
ainsi Homère s’en sert en parlant des demeures des nymphes et
des dieux marins, et surtout de la grotte qui serrait de retraite
à la déesse Calypso : Tiv J’ otov vvpyij πότνι’ ipjxi Καλυψώ, Sïa
1
ζιάων iv σπίσσι γλαγυροϊσι, OJ. ί , A , seul Γauguste nymphe
Calypso le retint dans ses grottes profondes. Plus loin ( Od.
V, 57) il décrit les merveilles que la nature et l’art avaient rén-
uies pour embellir cette, grotte et en faire un palais digne d’une
déesse. Il est il remarquer que dans l'Odyssée le poète ne se
sert que très-rarement de σπιο;, mais presque toujours d’âvrpov,
en parlant de l’antre de Polyphème.
ΣΠΗΛΥΓΞ, γο; (ή), dérivé plus récent, et dont les Latins ont
formé spelunca; dans Théocrile et dans Lucien. Tlu'ocrite s’en
sert en parlant de l’antre de Polyphème : Καί σπήλυγγa ρυγύν
ο/βοίο ΚΟχλβιπος, Thcocr. Id. X V I, 5 3, et échnppé de la caverne
du cruel Cyclope,
ΣΠΗΛΑΙΟΝ, ου (τό), autre dérivé et synonyme de σπέο;, dans
Lucien et dans les Septante : Καί τό σπή>α«ον αυτό άνιστρίγιτο,
Luc. Mar. dial. 2 , et l ’antre même était renversé. θάψιτί pi purà
τώ» πατίρων ρσυ Ιυ τώ σπτιλαίω ό ίστ«ν έυ τώ άγρύ Éfpert τοΰ Χιτ-
ταίου, Genes. Ψ9, 29, ensevelissez-moi avec mes pères dans la
caverne double qui est dans le champ d ’Éphron Ucthéen.
ΣΗΡΑΓΞ, ayyoç (ô ), trou, fente de rocter : Πιρί ί ι rà; σήραγγα;
tüv 7tiTp«Î«0)v τήΟυα χαί βάίαυοι, xai τά ΐπιποΐάζοντα, olov αί itrâ -
oiç xal οί νχρϊται, Aristot. Hist. A n. V, 1 5 , tes téthyes, les
glands et les coquillages qu'ou trouve à fleur d ’euu , tels que. les
lépas et les nérites, seforment auprès des trous des petites roehes.
Dans Théocrile, tanniète d’on lion : ΙΪτο« ό pfc» σήραγγα jrpoÎiitloj
ïoTtyrt u’{ àv, Theocr. Id. X X V , 222, vers le coucher du soleil
il retournait à sa lunniire.
ΧΑΣΜΑ, aroç (τό), de χαίνβ», ouverture, hiatus, gouffre
béant : Ορβρου 3i κοίλου γινορίνου χαί σιισροΰ ραγήναί τι τή; γήί χαί
γιυίσΟαι χάσρα χατά τόν τόπον ί ϊνιριν, Plat. Pol. N , 359, b ,
ΛΕΙΑ. lO'J
apcès uuc gratuit pluir et nue violente secousse de lu tercr.
déchirée, il se form a une profonde ouvertucc dans le lieu mime
oit il fa isa it paître son trouptau. ( Voy. Cirer. Offic. C X I , 9 .)
Χ1ΙΡΛΜΟΣ, tü (o), creux, trou dans lin ro ch er : II otî ni/.ita r, pi
θ’ ΰιτ* fpqxo; χοιλην «ίτίπτατο πέτραν, II.· X X I , 4 9 5 , comme
une colombe qui, poursuivie par le vautour, vole dans le creux
ιΓun rocher.

17. Αζίχ, λζίωσις, λ'ίωυ*.


Α ΐίΛ , *; ( ή ) , femini η <1’βΕξιος,. pris comme substnulif par
ellip se , estimation : Tijv Si Si rr,; β'/,ά&,ς άςίαν «tri SutÀHv ii: i
Tρητλήν etre χαί τιτραιτλααϊαν, ot χαταψυγtaàptvot ίιχαοταί ταττόν-
tmv, Plat. I-fgg. IX , 8 7 0 , d , que les juges après avoir délibici
règlent l'estimation du dommage soit double, soit triple, soit
mime qitadcnple. Au figuré , dignité : Tôv γάρ λόγον oit τ ί ; άξια;
TÎiîüfilT|ρ α ;ϊγγϋ ( Itvai, p i rr,; ÏOÜ λίγοντος, Dem. de Syntax. 1 7 1 ,
1 3 , car le discours doit €tre conforme à votre dignité et non à
celle de Γorateur.
ÂlfOSIS, Iο»; ( ή ) , d ’à jio u , action de ju g er digne , dignatio :
Τάλαντον αργυρίου Ιχάστοι ίωριήν δίδοιμι tr,; άξιώαιο; ilvtxa τό; ί ;
ΐριΰ yip a i , /ferodot. V I , 1.30, j e donne à chacun un talent
t t argent en récompense de f honneur q u ils m’ontf a i t en recher­
chant une alliance dans ma maison. Dans T h u cy d id e, préten­
tion it une dignité, o ù il diffère d ’à itu u a , qui est la dignité
obtenue : Κατά St τήν άξίακτιν, ώς ίκαστο; ίν tu «ύοοκιριϊ ούχ «tir©
pipov; το ιΛιΐον ίς r i χοινά ί άη’ άοιτΐς προτιαάται* ού3* αΰ κατά
πινίαν, Σuv οί τι αγαθόν οράσαι τχν πόλιν, άξιώρατο; άγανιΐα
χιχΰλυται, 77iwc. I I , 3 7 , ftra/if /i /« prétention aux dignités,
chacun, selon le genre dans lequel il se distingue, obtient pour
les fonctions publiques une préférence accordée moins au cang
qu’au mécitc. E l, d’un autre eoté, celui qui, quoique pauvre, petit
rendre quelque service à f état, n’en est point empdché par Γobscu­
rité de son rang. Αξίοκτι; a é té plus ta rd confondu avec άζίνρα :
Vptïv μόνοι; ύηοχαταχλίνονται rr,; άξιώσιοι; ϊχόντι;, Dion. Hal.
A nt. Rom. V I , 7 1 , pour vous seuls ils cedent volontairement
leur dignité.
il Ο Α ϊΩ Ν .
Àlfa.MA, ατο; (τό), autre verbal (Γάξιόω, qui cxpriuie la
dignité obtenue, comme ou l’a vu plus haut duns l’exemple cite
de Thucydide; d’où, rang ou honneur, mérite, considéiation,
7
gloire ; όμω; yip Sii πρό; « τ«ί αάα; τί/νας χα(πιρ οΰτω ϊίρβττού-
σης ψάύσογία; τό αξίωμα μιγαλοπριπίστιρον ϊιί-ιτα ι, Plat. Polit.
V I, 495, d, cependant quoique la philosophie soit ainsi traitée,
il lui restera pourtant en comparaison des autres sciences un
rang bien plus magnifique. Eû M ' βτι, if τι ipoO ixiSto, oiiSttb; iv
οΰτω μι άποστιριίχ ΐγΆάττον ύς αξιώματα; xai τιμτ,ς, Xcn. Cyr.
V, 5 , 3 4 , lu sais bien que si tu avais; le moindte souci de
moi, tu te garderais bien de rien m’oter ainsi de ma dignité et
de mon autorité.

7 8 . Αξων, Αξονίς, Κύρβίΐς, Κΰρβις.


1
ΑΞ£ .\ , ονος (ό), d’eryu, proprement, αχβ; d’où , tout ce qui
tourne sur un axe, e t , dans un sens spécial, principalement nu
pluriel, ΑΞΟΝΕΣ, ων (si), tables de bois carrées et tournant sur
pivot, sur lesquelles les lois de Solon étaient inscrites ; d’o ù , par
cxtcusioii, on appela à Athènes άξονις les lois mêmes Le singu­
lier se trouve dans Démosthèuc : ύς i» τώ άξονι άγοριύιι, Dem.
in Aristocrat. G29, 21 , comme [U législateur lé\ dit dans la
table des lois.
ΚΓΡΒΕΙΣ, ιων (e i), colonnes triangulaires eu forme de pyra­
mides , sur lesquelles étaient inscrites les lois particulières, l’iu-
dication des sacrifices et des fries publiques et autres solennités :
Γράψαντας ίν χύρζισι τισί xai υτίλαι;, τά Si xai âypaja πάτρια
fiipi-iov; iOe, Plat. Politic. 298, d , ayant inserit sur des
tables et des stèles ees [/où] et ayant institué ces coutumes quils
avaient reçues non écrites de leurs pires. Aristophane sc sert du
singulier ΚΤΡΒΙΣ au figure : Τοίς άνδρώποις τ' sivai Οξω.... tiiptau-
irr.i, πιρίτριμμα SixCtx, xvpCις, Aristoph. N ub. 447, je passerai
aux yeux des hommes pour.... un forgenr de paroles , un vieux
chicaneur, un pilier de tribunaux. Quoique les témoignages nom­
breux, mais trèfrobscurs, des grammairiens puissent prouver la
différence qui a existe entre ces deux mots, on voit par le passage
suivaut de Plutarque que du temps même d ’Aristote on avait eon-
Α Π ΑΡΑ ΣΚ ΕΥ ΟΣ, ΑΠΑΤΑΝ 111
fondu leur signification i Ισχϋν St τοΓ; νόμοι; πάσιν ttf «χβτόν ίνιαο-
τον; «ίωχι, χαί χατιγρά^ααν >i; ξύλινου; άξονα; >ν π)·αιαίοι; πιριί·
χρναι στριγομίνου;· £η ίτι χαβ’ ϊμά; εν Πρντανιίν λιίψανα μιχρά
βιιοώζετο, χαί προσνγορεΰί;οαν, ώ; Αριοτοτi>r,; jnwl χνρβιι;,
Solon. 2 5, «Ydonna à toutes force de loi pendant cent
airs, et elles furent inscrites surdes tables carrées tournant sur
des axes de bois. Encore de nos jours quelques restes en sont
conservés dans le Prytanée. Elles furent aussi, comme le dit
Aristote, surnommées xvp6u;.

79. Απαράσκευο;, Απαρασκεύαστο;.


ΧπΑΡΑΙΚΕΤΌϊ (&, 4 ), qui ria pas fa i t de préparatifs, s'en ­
te nd activem ent : λπχράοχινοι xal άποροι i; tin πό'ημον χαβίαταντο,
1
T/iuc. , 9 9 , ils entreprirent la guerre sans préparatifs et sans
ressources.
ÀIUPASKEfΑΣΤΟΣ ( i , A ), se p rend duos u n sens p a ssif, non
préparé, pris au dépourvu, surpris t Προβττίσοντ»; Si άπαρασχινά-
οτοις τοI; βαρίάροι;, Herodian. I l l , 9 , ayant fondu sur les bar­
bares pris au dépourvu.

80. Απαταν, Εξαπατάν, Κπχηίσχειν, Εξαπαγίσχαν, Αλω-


πεκίζειν, ΒουχολίΓν, Το^τεύειν, Αελεάζειν, Αολοΰν,
ΙΙπεροπεύειν, Καπτ,λεύειν, Παράγειν, Παραχρούειν, Uapa-
Ιογίζισθαι, Πλάζίΐν, Σιράλλίΐν, Φεναχΐζειν, Φιλούν,
Φρεναπατχν, Wtüittv, ΨεύίεσΒαι.
ΑΠΑΤΑΝ, suivant les g ram m airien s, de πάτο;, sentier, d é­
to urn er d u se ntier, sé d u ire, mais m ieux d ’âirto i, trom per p a r de
feintes caresses ; et pa r suite , tromper, ab u ser, frustrer dans H o ­
mère : Nvv S' ïirsi »x χιιρών yipa; ι&ιτο χαί μ’ άπάττ,σιν, II. I X ,
344, mais maintenant puisqu’il m’a frustré en m’arrachant des
moins ma récompense. Kal <7x077tî* τί; τι ίχ ιι, ον ίνινατόν iyùio'Jai
άιτατΑναντα A βιασάμηον, Plat. Polit. IX , 57 3 , c , et examiner
ce que chacun possède pour pouvoir le dépouiller à l ’aide de la
ruse ou de la violence,
έΖΑΠΛΤΛΧ , composé du précédent , est déjà dans Homère
1 Γ2 ΛΙΙΛΓΛΝ.
plus usi te i|uc le simple, auquel il ajoute l'idée complète de
réussite. La même remarque o lieu dans Platon et dans Xeno­
phon : Kopdti âpa i θιός àriovv xal à/nOi; tv τι îpyai xai tv liy n t,
xai ovet βΰτβΐ ριβίσταται ovrt a»ou; ίξαπατά, Plat. Polit. I I ,
3 8 2 , e , Dieu eut done essentiellement simple et vrai ea aelion
et ru parole ; jam ais il ne change lui-même et ne trompe h s
autres. Απ/ογιΓτο ώς ίζαπαττ,βύτ,, Xen. Hellen. V I I , 4, 3 9 , il
s ’excusait surer, qu’il avait été trompé.
ΛΠΛΦίΣΚΕΙΝ, synonyme poétique et épique de même famille
qu'ira-: *v, abuser : Ovti « Tlip«j>âvtta, Διό; βογάτΐίβ, irayiexti,
Od. X I, 217, et Proserpine, fille de Jupiter, ue te trompe point.
Le composé ÉSAIIA4fïKEI> ajoute au simple l’idée de la réus­
site, du succès, purveuir à abuser : Mtppr,pt;t $' frtira βούπι;
rotvta Hpü, irrw{ tîeriyetTo Διό; νόον uiyiiyua, II. XIV, 160,
ensuite Γauguste Junon aux yeux de b œ uf méditait indécise
comment elle parviendrait à abuser Cesprit de Jupiiter porte-
égide.
ΑΛΩΠΕΚίΖΕΙΝ, im iter ou faire le renard, agir en renardt
Oùx ίστιν άλωπχίζιιν, oùJ’ ipfOTÎpoiffi yiyvtoOat γΟ.ον, Aristoph·.
Vesp. 1233, il nefa u t pas faire te renard, ni se faire ami de
tous les deux.
ΒΟΥΚΟΛΕΐΝ (β«υχόλ«;), proprement, garder ou faire paître
des bœufs ; au figure, tromper par de belles paroles, frustrer
de son espoir: Kirs» xioa piÿai pt jSovxoir.at-rei, Aristoph. Par.
153, me jetant la télé eu bas, il trompera mon espoir. Dans des
auteurs plus modernes, repaître d’illusions, e t, comme nous
disous familièrement, en fa ire aeeroire, eu donner ù garder:
ÈÀrietv ira-nglait pejxtbvfitvsi, Aîciphr. 3 , 5 , nous repaissaut
despérances trompeuses. Locution imitée par les Latins : Spes
est quœ paseal amorem, Ovid. Metam. IX , 12.
ΓΟΙΙΤΕΓΕΙΝ, p ro p re m e n t, charmer p a r des p restiges; d'oü
quelquefois au fig u ré , chantier, mais toujours a re c l ’idée acces­
soire de déception : H tt pè τούτο, γοςτιοβίντα xai yivaxiaflévra
t j Ttpi tâ).Xa fùsnOpwniq, xal rave’ Ω.πισαντα παρ' a-j-τού, Dem.
de Fais. leg. 373, ou h moins que, charmé et dupé par sa bienveil­
lance pour nous dans le reste, il se soit attendu h eeltt de sa part.
ΑΠΑΤΑΝ. H 3
ΔΕΛΕΑΖΕΙΝ (ίιλ ια ρ ), p ro p re m e n t, am orcer, a ttire r p a r un
a ppât ; d ’où quelquefois au fig u ré , amorcer, attirer t Tûv Si
ιόιωτών xal πολλών τά pèv οΰ προορωρίνων, τά Ji τ ί χαβ’ τ,μίραν ρα-
στώνγ xal σχολϊί 3 th αζορίνβ,ν, Dem. Cor. H , /e r particuliers et
la fo u le , d’une p a rt, ne prévoyant rien, e t, de Cautre, se lais­
sant amorcer par tappât de Γinaction et de l'oisiveté de chaque
jour.
ΔΟΛΟίN (όόλο;), pro p rem en t, am orcer avec l’appât ( δόλος) ;
d ’o ù , au figuré chez les p o ê les , leurrer, attraper s Ôv flavttv
ίρρυσάρσν Μοίρα; ίολώσα; , Ear. Aleest. 12, que f a i sauvé de lu
mort en leurrant les Parques.
ΗΠΕΡΟΠΕΤΕΙΝ, d’iùrttv et imite», ou peut-être iiria, dire des
douceurs, en eonter, conterfleurette, cajoler, séduire, se dit prin­
cipalement de la séduction exercée sur des femmes s H ούχ ait;
ίτι γυναϊχα; άνάλχιόα; iirtpojrnin;; II. V, 3 4 9 , n'est-ce pas asset
pour toi de séduire de faibles fem m es?
ΚΑΠΗΛΕΪΈ1Ν, p ro p re m e n t, falsifier comme font les m ar­
chands qui frelatent leu r m archandise ; .d’où quelquefois an
figuré dans les poêles, en imposer, abuser :ÛSr, νυν α ϋ χ ιι, xal
Si' αψύχου βαράς σίτοι; χαπήλ«υ, Enr. Hipp. 9 5 2 , glorifie-toi
donc maintenant, abuse les hommes en t'ubstenant de manger
de la chair des animaux.
IUPÀrECN, pro p re m e n t, détourner du d roit chem in ; d ’où ,
au figuré, induire en erreur,flatter t MX ipa ittpi fl»ών xal Mqtvt xai
rotitv «5; pir» αυτού; γόυτα; ίντα ; τ it ρ»τα£άλλ»ιν t αυτού;, p i τι ip â ;
ψιυίισι παρά·/it» iv λόγο, i »ν ίργω , Plat. Polit. I I , 3 8 3 , n, ilfa u t
donc parler des dieux, soit en vers, soit en prose, de manière à ne
pas les représenter comme des enchanteurs qui changent de forme
ou qui nous induisent en erreur par parole ou par actiou.
Τού; i i στρατιώτα; ti v ίωριάν p i χοριζορίνου; iv âpyÿ piv i/irt;
■naprr/tv, <û; il xal p i τοσοϋτον à » ’ όσον Νίροιν î3<uxιν, άποόώσοντο;,
Plut. Galb. 18, les soldats qui té avaient pas reçu la gratifica­
tion s’étaient flattés, dès le commencement de son règne, qu’il
leur donnerait au moins autant que Néron leur avait donné.
ΠΑΡΑΚΡΟΫΕΙ3Γ, devient synonym e des précédents p a r une
m étaphore prise de ceux qui pousseut le plateau de la balaucc
8
114 ΑΠΑΤΑΝ.
pour gagner au poids, o u , selon d’autro* grammairiens, du
lutteur qui donne un croc-en-jambe h son adversaire. C’est à ce
dernier usage que Platon ferait allusion dans ee passage, où le
verbe est pris dans un sens plus rapproché du sens propre t Kal
sùx S* et παραχρούοι b παρούσα ξ-ψγορά, Plat. Crit. 47, a , et ee
n'est pas loi qui le péril pourrait abattre. Dans un sens méta­
phorique plus éloigné et au moyen : Φώάττιιν ipi xai zr.ptïv fxi-
It'jiï ήτυς pii παραχρούσομαι pci’ Ιξαπατκσί), Dem. Coron. 318, i7
[vous] engageait à vous défier Je moi et à prendre garde queje ne
[vous]'/Tue prendre le change, et ne parvinsse à vous tromper.
ΠΑΡΑΛΟΓίΖΕΣΘΛΙ, foire de faux calculs , tromper par de fa u x
calculs on par def a u x raisonnements s ΠαραλογΙζτΓαι yàp h iià -
vsta ûx* aùt&v, i m p h σο^ιβτιχό; "Uqo{· si Îxarrov fiixpix, xxl
irâvt*, A ris tôt. Polit, δ , i , et la pensée se trompe par un fa u x
calcul à leur égard, comme doits ce raisonnement sophistique,
si chaque partie est petite , le tout Fest aussi..
QAÂZE1N, au propre, faire errer, égarer, éloigner t Èx τοδ Sri
OSooia nemitiwi ίνοσΐχίαν «ûrt χαταχτιίνιι, ττλάζ«« 4* «π4 πατρώος
αΰςς, Od. 1, 7 5 , depuis ce temps Neptune, qui ébranle la terre,
ne veut plus faire périr Ulysse, mais il te fa it errer loin de sa
patrie. Quelquefois an figuré : ένβα ρνκίττίρισσιν tirl γλυκόν vxvav
f/tucv, Od. II, 39C, là il versait un doux sommeil sur les priten-
demis , et les abusait pendant qu’ils buvaient. Ce verbe poétique
n’a été employé que par quelques prosateurs modernes, comme
Lucien et Polybe.
Ι+ΑΛΛΕΙΝ, au p ro p re , faire to m b er; d ’où quelquefois au
figuré , faire tomber dans Ferreur t Ιούς î i ρή ιώύτας eiiîtv Itpv
θαυμαστό* that αυτούς τι σγάλλισβαι χαΐ άλλον; σγάλλιιν, Xen.
6
Memor. IV, , 1 , mais il n'est pas étonnant, disait-il, que
ceux qui ne savent pas , tombent ctix-mtmes dans Ferreur et y
fassent tomber les autres.
♦ENAKÎZEIN, p ro p re m e n t, m ettre de faux cheveux; d ’o ù ,
trom per par des déguisem ents ou de fausses apparences, en im­
poser, duper s Μ»» «ςιοϊς γινχχίσας τ,υτς άπαλλχγΐναι άζίχιος, xet
ταντ’ tuoü jSaxTupiav ίχουτος ; Ansloph. Plut. 271, crois-tu t’en
a'/er impunément si tu noutns dupés, surtout quandj e tiens un
ΑΠΗΝΉ. 115
bd ton ? Αισχρόν ift iv , û àvSpit Αθηναίοι, y(νχχίζιιν «αυτού;, ü « .
Philipp, I , 1 2, il est honteux, ό citoyens athéniens, que vous
vous fa ssie t illusion vous-mAnes.
♦ΠΛΟϊΝ (eyôWuv), poétique, induire en erreur, abuser :
7
Είτ’, ôvupâxuv dixijv,Τίρπνόνtoi* ft$ôvÿü;iyà)w Sv yρίνας, Æschyl.
j4gam. 503, ou ri", comme un songe, cet éclat est venu charmer
et abuser mon esprit,
♦ΡΕΝΑΠΑΤΑΝ, proprement, abuser l’esprit ; d’où, abuser,
séduire, dons le Nouveau Testament : Et yàp Joxil τις thaï τ ι,
μχδίν ûv, i αυτόν φριναπατ$, Galat. V I, 3 , car si quelqu'un
pense Are quelque chose, quoiqu'il ne soit rien, il se séduit lui-
mtme.
VEVAEIN et ΊΕίΆΕΣΘΑΙ, tromper par des faussetés, des
mensonges : H Si ψιυσαμίντι Ώροϊχαν βαοιλχα προβχόδα, II, VI ,
163, et elle dit au roi Proetus, en le trompant par un mensonge.
Εάν οΰν, t f x , έπιλίπιi αυτόν i δαπάνχ, r, xal ixùv ψιύοΐται, πώ; est
6
«lu τά tü; ατρατιάς ·, Xen, Cyr. 1, , 9 , si donc, d it-il, les
moyens lui manquent, ou s'il te trompe volontairement, com­
ment iront les affaires de ton armée? L’iictif ψ«ύί«« est très-rare s
Αλλά πιστιύω τβι xr, ntlpq tç iptxipa, xal xÿ ναών st; tpi tinoiq....
pii ψιύσιιν μι ταϋτα; τάς άγαθάς ΐύπίίας, Xen. Cyr. I , â , 13,
mais je me fie ea notre expérience et en votre qffiction envers
moi, pour croire que ces bonnes espérances ne me tromperont
point.
8 1 . Àtvr.vr), &μα*Λ, Αντυτες , £ρμ&, Âρμάμαζα, άίψρος,
Ζ ίΰγος, ϊπ πο ι, Ο χος, Οχτ,μα, Ρ ε ία , Σατίνν), Σννωρίς,
Ύέθριππον, Τετραορια.
ΑΙΙΙΪΝΒ , « (b ), chariot à quatre roues, auquel on attelait des
chevaux ou des mulets, et servant au transport des fardeaux,
dans Homère : ïlpiaQt μίν χμίονοι iXxav τιτοάχυχλον άπήννν, τα:
Ιδαϊος ÎXavvt δαίγρων, II. XXIV, 32 4 , en avant les mules
tiraient le chariot h quatre roues, le prudent Idée les conduisait.
Dans Pindare àmgvo est spécialement Yattelage, e t, par exten­
sion , le char attelé de mutes dont on se servait dans les jeux :
Αχαμαντόποδός τ’ άπονα; tixto Ψαόμιδς xt δώρα, Pind. 01. V, , 6
116 Λ1ΙΗΝΗ.
rcfoi.i les lions de Psuwnis et de son char infatigable ; c l , par
extension , couple; au figure, inrud ifhymen .· O Ji πρίο€υς ippa-
τοστιpr,;, άττζνας iporziao-j πό6*ν άργιδάχρ«το» άιί χατίχο», lùir.
Phan. 3 4 0 , le vieillard print dr la vue conserve dans les pleurs
Γéternel regret d’un nœudfortuné.
ΑΜΑΞΑ, «( (r.), chariot traîné par des boeufs· Celle observa­
tion de Thunias Magister est coulrcdilr par Eustathe; cl, en
effet, dans l’Iliade un vuil peu de différence entre ces deux
espèces de chariots, tons deux â quatre roues et servant à trans­
porter des fardeaux ; un y attelait indifféremment des boeufs et
des mules s Oi î ’ -i/ άαάξχαιν ρόα;ψήρι6·η\ις τι ζιvyvvaav, il.
XXIV, 78 2 , ils attelèrent aux chariots des bœufs et des mulets.
Mais dans l’Odyssée on trouve quelquefois άραξα avec l’épithète
«|uwil|, traîné par des mules, ce qui prouverait que l’usage le
plus ordinaire était d’y atteler des bn-ufs. Depuis, ΑΜΑΞΑ a été
employé dans la langue usuelle pour un rhariot de transport;
généralement, voiture traînée par des boeufs : Καί άράξα; αϊτού
Γροι'πιρπ, Xen. Cyr. 11 ,4 , 14, et Uf t partir en arnnt des
chariots de vivres.
ΑΝΤΥΞ, -jyo; ( i ) , de au pluriel άντν/ΐς, deux deini-
cerules qui formaient le rebord ou rampe des deux cotés du char
homérique : Aotai iè ntpiSpopot άντrfi; list, IL V, 728, deux
rampesforment le tour du chnr. Par synecdoque il s’emploie pour
tout le char dans les poêles puslericnrs à Homère : iirirtxüv i;
άντνγοιν ΐγνάπτιτ' eüv, ίστ’ άπιψυξιν jSiov, Soph. Aj. 1049,
attaché à un char attelé de eonrsiers rapides, ilfut traînéjusqu’à
ce qu’il exhala le dernier soupir,
ΑΡΜΑ, ατβ; (τό), cAttr de cumbat, luujours traîne par des
chevaux et monté par les guerriers pour combattre, ou par ceux
qui disputaient le prix dans les jeux publics : Τό piv ippazt
1
Tiepijrjroi yipa;, Find. Isthm. , 18, le prix du char attelé de
quatre eonrsiers.
ΛΡΜΑΜΑΞΑ, r,t lr.), chariot ou voiture de. voyage principale­
ment en usagé chez les Perses. Λναβάντι; ΐπΐ τά; άρραράξα; αν»
ταϊ; γυναιξίν, άπήλαυνον, Xeu. Cyr. I l l , 1 ,2 2 , étant montés
dans leurs chariot t avec hurt feminet, ils partirent.

Λ
’ ΑΠΗΝΙΙ. m
Δί*ΡΟΣ , ον (4), pour οι yόρος, de ovo, yipitv, qui porte deux
personnes ; dans l'Iliade, proprement, siège du char de combat
( ippu) sur lequel étaient assises deux personnes, le conducteur
(ηνίοχος) et le.guerrier qui se tenait à sa droite (π«ρα?άτο;), et
n’était occupé qu’à combattre: ϊΐας Ποιάροιο.... άνω λά?ι ιιν ivi
Sifpu t όντας, II. V, 159, il surprit drus f ils de Priam montis
sur le mime siège. D’o ù , par une synecdoque très-fréquente, le
char même : Πιντςχοντα S’ Λον tlfp ους, /l. X I , 748 ,/ ’ai pris cin­
quante chars. Dans l’Odyssée, chariot ou char de voyage: Eî 4’
ι$Λιις πιζός, πάοα toc δϊψρο; τι xal ίπποι, Od. I l l , 3 2 4 , mais si
tu veux par terre, voici un rhar et des chevaux.
ΖΕΥΓΟΣ, ιος (τό),__ proprement, joug; d’o ù , par extension,
attelage de bêtes de toute espèce, et même de plus de deux;
d’où, par une synecdoque naturelle, le char même : Πότιρον
ΐπιατάαινον ίνιοχιίν ιπΐ ζιΰγος λαδιίν χριϊττον ô p i ίπιστάρινον,
1
Xen. Mem, I , , 9 , s'il est mieux de prendre pour son char
un homme qui sache conduire ou un qui ne le sache pas. Le
nombre de quatre chevaux est déterminé par le contexte dons
ce passage de Platon : Πολύ y» pâilm ή it τις νρών ίπποι, i ξννω-
pii ι, i ζιύγιι νινϊχχχιν Οίνρπιόην, Plat. A pol. 3 6 , d , bien plu­
tôt certes que si quelqu'un de vous, avec un cheval, ou un simple
attelage, ou un attelage double, avait remporté la victoire à
Olympie.
ΙΠΠΟΙ (οί), et plus souvent au féminin (a i), les cavales que
les anciens regardaient comme plus propres h l’attelage et ù la
guerre. Ce mot est quelquefois synonyme d’âppa dans l’Iliade,
et par synecdoque se prend i 1· pour le char et I’nttelnge réunis :
Ξάνβον πλί,το ρόος χιλάΐων ΐπιρίξ ίππων τι χαί άνίοών, II. X X I,
16, les ondes frémissantes du Xanthe étaient encombrées de
2
chars et de guerriers dans une horrible mêlée; ®pour le char
seul : Αίιτάρ i·/ ίρως, ών ίππων ίπιίάς, Λα?’ r,vta, II. V, 328 ,
mais ce héros, itant monté sur son char, prit les rênes.
0ΧΟΣ, ιος (τό), poétique, ne s’emploie guère» qu’au pluriel
οχιά, char de combat : Εξ όχίων άλτο χαράζι, II. IV, 419, il
sauta de son char à terre. La forme poétique 0ΧΟΣ, ou ( ) se 6
trouve aussi daus un hymne homérique et dans les tragiques.
118 ΑΠΟΙΚΙΑ.
Eschyle s’en sert en parlant des chariots des Scythes, peuples
nomades : Ol ηλιχτάς στ tyaç πιάάρσιοι ναίουσ’ iir’ ιύχύχλοις ίχοις ,
Æ sekyl. Prom. 710, qui habitent des maisons tressées itérées
sur des ehariots bien roulants. ,
ΟΧΗΜΑ, ατος (τό), de ίχί*>, en général tout ce q u i se rt à
transporter, & v o itu rer, voiture, vehieulum i Tüv yi iiritim πολύ
ipuïi ljr‘ άσραλιστίρου όχίματοί ΐσμίν, Xen. A n . I l l , 2 ,1 9 , pour
nous, nous sommes sur une voiture beaucoup plus sûre que les
cavaliers.
PÉAA ou ΡΕΔΗ, ης ( ij) , synonyme d ’âjrüva, c h a rio t, rh e d a ,
dans le Nouveau Testament : Rat tmrav xai fu S i» , A pec. X V III,
1 3 , des c h ev a u x , des ehariots.
ΣΑΤίΜΗ, ης ( é ) , de σάττιιν, chariot dans les hymnes hom é­
riques : Πρώτη τίχτονα; άνίρας Ιπιχθονίους liiîaÇ tv ποιίίσαι σατίνας
τι xat άρματα ποιχίλα χαλχώ , Hymn, in V ener. 1 3 , la première
elle enseigna aux mortels artisans àfabriquer des chariots et des
chars.
ΣΪΝΩΡΙΣ, (}β; ( ή ), de συναίριιν, attelage de deux chevaux,
bigà; d’où , char attelé de deux chevaux : Tü it άλλω Ιτιι, & {y
Ολυμπίάς τρίτη xal ικινηκοστή, jj προστιθιίσα ξυνοιρίς ivlxa Eviayipov
άλιίβυ, Xen. Hellen. 1 , 2 , 1 , Fannie suivante, oit tomba la
quatre-vingt-treizième olympiade, dnns laquelle le ehar dtÉva-
goras tFÉlie remporta la victoire.
ΤέθΡΙΠΠΟΝ, ου ( τ 6), neutre de l’adjectif τίβριππος , à quatre
ehevâttx, employé quelquefois comme substantif, par ellipse de
ÇiOyo; ou άρμα, attelage ou char à quatre chevaux, quadrige t
Rat yixac ΠυθοΙ xat Ισθμοί xai Λ’ιμία τιθρίτπτοις τι xal χώησι , Plat.
Lys. 2 05, c , et les victoires remportées A Delphes, à FIsthme
et à N im ie , avec les quadriges et les chevaux.
TETPAOPÎA, ας ( é ) , p o étiq u e, quadrige : θίρωνα i t τιτραβ-
ρίας ίνιχα νιχαρίρου ytyuvarios oiri, Pind. Olymp. 2 , A, c’est
Thiron dont ma voix doit célébrer le quadrige victorieux.

8 2 . Αποικία, Κληρουχία.
ÀnOIRlA, a ; ( ή ) , d ’âirotxo;, émigration ; nom donné aux a n ­
ciennes colonies grecques : Ωστι xat Ις luviav νστιροτ <*ς ούχ
ΛΠΟΙΚΟΣ. 119
ικανής τής Αττικής, άκοιχίας ίξίιτιμψαν, Thucyd. 1 , 2 , rfe sorte
que par la suite, ΓAitiquc n étant plus suffisante, ils envoyèrent
des colonies en Ionie.
ΚΛΗΡΟΥΧΙΑ, ας (ή ), partage au sort, diitribution de terre»
faite à ceux qu’on envoyait dans les colonies; d’o ù, par exten­
sion , les colonies memes, les colons que les républiques de U
Grèce établissaient dans les rentrées dont elles voulaient s’as­
surer, ou pour repeupler les villes détruites. C'est ainsi que les
Athéniens, s'étant emparés de Mélos, après un long siège, l’an
416 avant J. C., passèrent nu fil de l’épée tous les hommes en
état de porter les armes; fait qu’aucune considération politique
ue peut justifier, quoique Isocrate ait essayé de le faire envi­
sager sous un outre point de vue : Xnip ων irperôxu τού; tZ ypo-
4
νοΟντας μιγάλην χάριν fyyiv πολύ μάλλον τάς χλ>-,ροοχίας ΐμίν
ονιι&ζιιν, ά; ίμιίς it; τάς ίρυμουμίνας τών πόλιων yiAaxf); ίνιχα τ*ν
χωρίων, άλλ’ où ίιά πλιονιξίαν ΐξιπίμκομιν, Isoer. Paneg. 3 1 ,
c’est pourquoi ceux qui pensent bien doivent nous savoir un g ri
infini, au lieu de nous fa ire des reproches, au sujet de ces
colonies que nous avons envoyées dans les cités détruites, dans
un but de conservation des lieux, et non dans des vues tTintérêt.

8 3 . Ajrotxoi, Méroixoç, Ëiroixoç, Κληρούχος.


ΑΠΟΙΚΟΥ (4 , ê ) , proprement, émigré, nom qu’on donnai;
aux colons des anciennes colonies grecques : Hσαν i» KoplvOtot
ξυμττροβνμονμινβί μάλιστα τοϊ; Αμιτραχιώταις, àiroixot; ονσι, Thucyd.
I I , 8 0 , mais les Corinthiens étaient tris-porlis à favoriser les
Ambraciotes, leurs anciens colons.
ΜΕΤΟΙΚΟΣ (4, ê ), étranger domicilié, qui, ayant fixé sn
résidence dans une ville, y avait obtenu le droit de cite. A
Athènes ils payaient une taxe (μιτοιχιον) de dix drachmes par
an, et étaient assujettis à certaines charges, comme de porter
les vases sacrés (axaye) dans les pompes ou processions, d’où
on leur donnait le surnom de axaycyipoi ; leurs femmes étaient
obligées d’y porter des vases remplis d’eau , d’où ou les surnom­
mait ZSpiaqipot, et leurs Giles (axtaScfépet) des parasols pour les
dames athéniennes. Il parait, d’après un passage de Démo
120 Α Π Ο Κ Η ΡϊΚ Τ Ο Σ.
sthène , qu’à Athènes , du moins à une certaine époque, les m i-
tiques furent obligés de payer la sixième partie de leurs biens :
Δονλον Ιψς «si ù ίοv).s»v itvat xal προαήχιιν αντίι το Ιχτον μέρος
lîçfipttv ju ts τΰν jim lu tn , Dem. in Androt, 61 2 , A, il ta traité
d"esclave et de fils d“esclaves, £ homme qui devait payer la
sixième partie de ses biens dans la classe des étrangers domi­
ciliis.
ËnoiKOX (à , ή ), proprement, habitant de surcroit, colon
envoyé dans une ville pour remplacer les habitants qu’on en a
chassés, et la repeupler, ce que les Athéniens firent à l’égard
d’Égiue et de Potidée $ Kai νστιρον tiroixov; «αντών fer»μψαχ tic
Ποτίίαιαν, xal χατύχιναν, Thucyd. I I , 7 0 , et ensuite ils
envoyèrent à Potidée des colons choisis dans leur sein, et la repeu­
plèrent. Il se dit aussi des étrangers que l’on reçoit dansuoc ville
en leur accordant les mêmes droits qu’aux autres citoyens ponr
en augmenter la population : Λπολλοινιάται, et cv τώ Εΰξι(«&> πόντω,
ciroixov; inotyuyipctot ιστασίαοταν, Aristot. Polit. V, 3 , les Apol-
loniates , peuples du P ont-E uxin, ayant f a i t venir et admis au
droit de citi des étrangers, furent agitis p ar des troubles.
ΚΛΗΡΟΎΧΟΣ, ον (ό ), propremcot, qui tire on partage au sort;
colon auquel on donnait des terres à cultiver dans les pays con­
quis. Démoslhène se sert de ce mot en parlant des colons que
les Athéniens avuieot envoyés dans la Chersonese sous la con­
duite de Diopithe, l’an 311 avant J. C. Ces colons, repoussés par
les Cardiens, soutenus par Philippe, donnèrent lien à de nou­
velles entreprises de ce prince. C’est le sujet du discours de
Démosthène sur les affaires de la Chersonèse : Πριν Διοπίδην
ίχπλιΰσαι xal τον; κληρούχον; ον; ννν αίτιώνται πιποιηχίναι τ4ν ττύλι-
μον, Dem. de reb. in Cherson. 9 1 , l â , avant lediparl de Dio­
pithe et des colons qu'on accuse maintenant <Tavoir donné lien à
la guerre.

84. Ακοχ-ήρυκτος, Εχυοιητος, Απόκληρό;.


ΛΠΟΚΗΡΥΚΤΌΣ ( i , « ), suivant Amraonius et Iiésychius, se
disait du dis chassé de la maison paternelle pour su mauvaise
Α Π Ο Ν ΙΊΆ Σ Θ Λ Ι. 121
ΕΚΠΟίΗΤΟΣ (ό , i ) , fils émancipé ou donné en adoption par
son père à une autre personne par qui il était adopté (ιίτποό;τοΟ :
ÈxroieTo; <1; τόν οίκον τον ίππο/ο/ίοου, Is. C5, 11, entré par
adoption dans la maison <fHippolochide. Au figuré ! Εάν ίχ γαύ-
λβν γίνηται χρηστός, ύσπιρ ιΰιχτιχό; ίχ νοσώΐον;, i f ιϊται τϋ; τον
yfvou; ποινό; , οίον ΐχποίτιτο; τή; χαχία; yiνύρινο;, Plut, de sera
21
Num. f indict. , si if un homme corrompu naît unfils vertueux,
comme quelquefois et un />crc infirme naît nn enfant robuste, il
est affranchi de ta punition réserrée à sa race, parce qu’il est
comme exclu de Γhéritage du vice.
ΑΙΙ0ΚΛΙΙΡΟΣ (h, ή ), qui se disait du fils déshérité, ne se trouve
plus que dans les Pandectes et dans les Institutes de l’empereur
Théophile : Εστω ao-j h Siïva xiijpovôpo;, oi Si λοιποί Γστωσαν iitb-
xreooi, Instit. I I , tit. 13, qu’un te! soit mon héritier, et que les
autres soient déshérités.

85. Απολίίπίΐν, À m r tp n ttv , ExSxXXetv.


ΑΠΟΛΕίΠΕΙΝ, proprem ent a bandonner, d ’o ù , en term e de
jurisp ru d en c e, se séparer, divorcer, en p arla n t d e la femme
se ulem ent: Kai πρ4; τούτοι; rev uiv yuvaïx’ ούχ άπολιλοιπυΐαν,
Dem. ad Onetor. 1 ,8 6 5 , 6 , et de plus ta femme non séparée.
ÀnOIlÉMtlEIN, renvoyer sa femme, en parlant du m ari, répu­
dier I Κατά τόν νόρον ê; χιλιύιι ΐάν άποπΐρπτ. τόν yuvaixa inoSiSôvai
τόν προΐχα, Dem. in Near. 1362, selon la toi qui ordonne de
rendre la dot s’il répudie ta femme. Dans le même passage, Dé-
mosthéne se sert d’ÈKBÎΛΛΕΙΝ pour exprimer le même fait de la
répudiation , mais avec une idée accessoire de violence et d’ou­
trage : OpyioStl; S’ ΐπί τούτοι; άπασι χαί ύβρίσβαι éyovitcvo; xal
ίξυπατόσβαι, ίχδάλλιι τόν άνθρωπον ώ; ίνιαυτόν σννοιχόσα; αΰτό,
χύονσαν, χαί τόν προίκα ούχ άποίϊίοισιν, Dem. in N ear. 1362,
irrité de tout cela, et croyant avoir été outragé et trompé, après
avoir cohabité environ un an avec elle, il chasse cette femme
enceinte, et sans restituer la dot.

86. Απονίψασθαι, Κατά χειρές Sirop.


ÀΠΟΜΨΑΣΘΑΙ , se laver les mains après le repas ;
122 ΑΠΟΡΟΣ.
KATÀ ΧΕΙΡ0Σ Oôwp, on seulement /.ατά χιιρό;, ou κατά χιιρόν,
de Peau pour les mains, c’est-à-dirc pour laver les mains,
étaient les locutions qu’on n’employait qu’ovont le repas, usage
q u i, suivant la remarque d'Athénce, était particulier aux anciens
6
Athéniens t Λριττοράντι; γραρρατιχό; χλινάζκ τον; ον* ιίίόταί
τίίν diayopiv τον τι χατά χιιρός, xai τον άπονίψασβαι. ΙΙαρά yàp
τοϊς παλαιοί;, το ρίν πρό άρϊστον χαΐ dsiavov,. λίγισθαι χατά
χ ιιρ ό ;· τό di ριτά ταντα άπονίψασβαι. Eotxt d’ i γραρρατιχό;
τούτο πι;νλαχίναι παρά τοίς Αττιχοϊ;, A then. IX , 18, Aris­
tophane le grammairien rit de ceux qui ne connaissent peu la
différence de χατά χιιρό; el άπονίψασβαι. Chet les anciens, en
effet, avant le dîner et le souper on disait χατά χιιρό;, et apris
ces deux repas άπονίψασβαι. Ze grammairien paraît avoir fa it
cette observation chet les Attiques. Ce q u i, en effet, est con­
firmé par ce passage d'Aristophane : Tdup χατά χιιρό;' τά; τρα-
πίζα; ιις^ίριιν, Aristoph. Vesp. 1216, qu'on donne de Peau
pour les mains; qu'on apporte la table.

87. Απορος, Αρηίχανος, Αδύνατος.

Απορος (b , ή ) , de ά et πόρο;, proprement, sans issue, sans


débouché, où Pon ne peut passer s <5pu άπορα τοϊ; πολιρίοι; παρί-
χιιν, ΛΓβη. A n . I l , Ô, 3 , rendre le passage des montagnes
inaccessible aux ennemis, Ποταρί; παντάπασιν άπορο; dià τ4 βάθο;,
A'en. An. IV, 1 , 2 , fleuve qu’on ne peut traverser à cause de
sa profondeur. Au figuré ι Εν άπόροι; ιΐναι, Xen. An. V II, , 6
11, Pire dans l'embarras. En parlant des personnes, sans res­
sources, qui ne peut se tirer cPaffaire t Πανταχόβιν τι tÇ γνώρρ
άποροι χαθιστΰτι;, Thuc. I I , 5 9 , ne sachant de quel côté se
tourner ni quel parti prendre.
ΑΜΗΧΑΝΟΣ (é, é), de ά et μηχανί, proprement, sans moyen,
sans expédient ; par extension, embarrassé, inquiet, en parlant
des personnes : dpoi ίγώ σίο, τίχνον, άρήχανο;, Od. XIX , 363,
hélas! combien j e suis inquiète pour loi, mon f i s ! Il se prend
plus souvent dans le sens passif en parlant des chnses , qu’on ne
peut trouver moyen defa ir e , difficile à faire ou &dire : Χρήχανον
ΑΠΡΕΠΗΣ. 133
ίσον χρίνβν, Plat. Phted. 8 0 , c , on ne saurait dire combien de
temps.
ΑΔΥΝΑΤΟΣ (4, 4), de à et δύναμαι, en parlant des personnes,
qui n'a pas la force de faire une chose, qui ne peut, impuissant,
invalide : Αδύνατοί nVtv ιπψιλιϊς ίσισϋαι, A"en. OEcon, 12, 12,
[qui] sont incapables d"(tie soigneux. Plus souvent en parlant
des choses dans le sens passif, qui ne peut (ire fa it, impossible t
Τ«ς γιωργιχής t « πλίΐστά ΐστιν άν$ρώπμ αδύνατα πρΟνοήσαι, Xen.
OEcon. 5 , 18, en agriculture il est impossible à Γhomme de
prévoir la plupart des événements.

88. Απρεπής, Ανάρμοστος, Αναρμόδιος, Ακοσμος, Ατοπος,


Αχαιρος, Αεικύς, Αειν.ίλιος, Α σχημω ν, Αλογος.

ΑΠΡΕΠΗΣ (4, â ), de « et πρίπω, messéant, inconvenant:


Επίχαρμον δι τον κωμωδοποιόν, ότι τής γυναιχός αυτού παρούσας surf
τ» τών άπροπύν, ίζημίωσι, Plut. Apophth., il condamna à (amendo
Êpicharme, Fauteur comique, pour avoir .dit quelque chose
etinconvenant devant sa femme.
ΑΝΑΡΜΟΣΤΟΣ (4, ή ), et rarement ΑΝΑΡΜΟΔΙΟΣ ( 4 ,4 ), de ·
et άρρίζω, proprement, qui ne s'ajuste p a s, qui ne cadre pas,
disproportionné i Ηττον τ γ βάριι πιίζονσιν οί αρμόττοντις [0«ρ«ιχι<]
των άναρμόστων, τ4ν αστόν σταθμόν ίχοντις, Xen. Memor. I l l ,
10 , 13, les [cuirasses] qui sont justes au corps le fatiguent
moins de leur pesanteur que celles qui ne s’ajustent pas bien,
quoiqu’elles aient le mime poids. Au figure, d’un caractère
insociable ou difficile : Τυγογίρων il χάνάρμοστος, Aristoph. Nub.
000 , tu e s un vieillard insensé et insociable.
XΚΟΣΜΟΣ (4 , ή ), de à et κόσμος, proprement, sans ordre; au
figuré, désordonné, déréglé, indigne : Ούδινός άπιίχοντο των
άχοσμοτάτων xai βιαιότατων, Plut. Crass. 1 5 , ils n’épargnèrent
aucune indignité ni aucune violence.
Ατ ο π ο ς ( 4 , 4 ) , de 4 et titra;, au fig u ré , déplacé , absurde t
Ατοπα liynt xal ούδαμώς πρό; σού, Xen. Memor. I I , 3 , l â , tu
dis des choses déplacées et indignes de toi.
(6
AΚΑΙΡΟΣ , 4 ) , de à et καιρός, intempestif, mal à propos,
124 ΑΡΓΥΡΟΣ.
inutile, vain t Oi Si pr, θίλοντι; διά τό «πίπονον διδάσχισβαι άλλα
ίν ήδοναΐ; άχαίροι; ίιά γ ιιν , φ ύ « ι οΰτοι χάχιστοι, Xen. Cyn. 12,
1
1 5 ceux qui refusent de travailler pour s’instruire et préfèrent
passer leur vie dans de vains plaisirs, ceux-là sont d’un très-
mauvais naturel.
AEIKliï ( i , r, ) , de à et ιΐχώ ;, p o é tiq u e, inconvenant,
indigne, honteux t T ü xai άτασθαλί^αιν άιιχια -κίτρον ΐκίοκον,
Od. X X II, 412, aussi par leurs excès ils se sont attiré une
mort honteuse.
AFJKÉAtOS ( i , ή ), p o é tiq u e, même signification que àtixi;,
lorsqu’il est question de choses; q uelquefois, en p arlan t
des perso n n e s, la id , v il, méprisable .· Πpiebtv piv yip S i pot
άιιχίλιο; δόατ* «ΐναι, νΰν δέ θιοϊαιν foixt, Od. V I , 2 4 2 , d'abord il
nie semblait méprisable, maintenant il me paraît égal aux dieux.
ΑΣΧΗΜΩΝ (6 , « ) , de i et οχΐιρα, sans form e, informe, d if­
form e; plus ordin airem en t nu figure, honteux, indécent : όταν
yip ieyypov piv ptiSiv, pvSi Swrytpi; h ταΐςγνώραις των πα ράντων
χαταλιίπ ΐτα ι , Xen. ΛροΙ. 7, car lorsque rien dindécent, rien
qui puisse offenser, ne reste dans Cesprit de ceux qui sont pré­
sents.
ΑΛΟΓΟΣ ( &, i ) , de i et λίγο;, proprement, sans raison : H Si
γύ.οτιρία «vt‘ iv toIc àXôyoïf ζώοις Ιργύιται, οϋτ’ iv πάσιν ανθρώ­
που;, Xen. Hirr. 7, Γamour de la gloire nest inné ni dans les
bêles dénuées de raison, ni même dans tous tes hommes. Au
figuré, déraisonnable , absurde : ΚορΙζων άλογον that τούς ΐξ ΰρών
χϋπτητας ίιροαύλους χαλιίν, Xen. Xges. 11 1
, , jugeant qu'il
n’était pas raisonnable dappeler sacrilèges ceux qui volaient
dans les temples.

89. Αργυρος, Apyjptov, Kippa, Noptopa, Νόρος, Χρτηρατα.


ΑΡΓΥΡΟΣ, «v (ό ), d’ip y it, l’argent, inétal : Χαλχόν δ* iv nvpi
βάλλιν άτηpia χασοΐτtpiv τ ι xai ypjoiv τιρίιντα. xai άργυρον, Π .
XVI I I , 474 , il mit sur le fe u du cuivre solide, de l’ctatn, de
Cor précieux et de Γargent.
ΑΡΓΥΡΙΩΝ, ου ( τ ί ) , 1* quelquefois argent, eomnie métal ;
fixiivo piv toi βίδα ότι xai χρυοίον ίταν πολύ καραψανγ, αντί ριν
ΑΡΓΥΡΟΣ. 125
άτιμότιρον γίγνιται, τ4 οί άργύριον τιμιώτιρον r o u t, -Yen. de
y tctig, 4 , 1 0 ,ye λιι > é/en a u jji que lorsque For parait en trop
grande abondance, il devient lui-méhie moins prrcieux, et donne
plus de prix à l'argent. 2e Plus souvent argent monnayé,
pecunia s Ενταΰβα οί στρατιδται ΐ/Οοντο ότι οϋ* ιΐχον άργύριον
1
ίπιτιτίζιαθαι ιίς ττ,ν ποριίαν, Xcn. Anab. V II, , 7, alors les
soldats étaient tris-fdchés de n’avoir pas d’argent pour faire
leurs provisions de voyage.
ΚΕΡΜΑ, ατος (τ ό ;, piece de monnaie : Το στόμ’ ίπιδύσα; xip-
μασιν των ρτ,τόροη, Arisioph. Plut. 379, en remplissant déçus
la bouche des orateurs, Émi9ev τιμάς ΐιόούς χίρματα, Dem. in
Mid. 5 4 9 , 27, il nous engageait en offrant de Γargent.
ΝΟΜΙΣΜΑ , ατο; (τό ), de νορίζω, argent ou or monnayé, nu­
misma , monnaie ι Αγορά i i τ,μήν χαί νόμισμα ξύρδολον τΐς αλλαγί;
ΐνΕχα γινίσιται ίχ τούτον, Plat. Polit. I I , 3 7 1 , b , de là nous
viendra un marché et une monnaie, signe de convention pour
Féchange. D’où, pièce de monnaie d’or ou d’argent : Νομίσματα
Tl αύτον χοπήναι ΐπίτριψι, H erodian. I I , 15, Q .e t il f t frapper
des pièces de monnaie à son effigie. Aristote donne ainsi l’éty­
mologie du mot : Oîev S ύττάλλαγρα τi}{ /ριία; το νόμισμα ytyovi
χατά σννΟήχτιν, χαί S ii τούτο τούνομα ΐχιι νό μισ μα, ότι ον γύσιι,
άλλα νόμοι ίστί, Aristot. Eth. V, 5 , Ai monnaie est devenue,par
convention, un moyen déchange pour Fusage, et e'est poureela
qu'elle a le nom de νόμισμα, parce que ce n’est point la nature
mais la coutume qui Fa établie.
Ν0ΜΟΣ, ou ( 4). Suivant Photius et Suidas, les Doriens se ser­
vaient de νόμος pour νόμισμα, pièce de inounaie. On en trouve
1
uu exemple dans les Tables héracléennes ( , 7 5 ) , et les Latins
en ont tiré le mot nummus, o u , suivant la plus ancienue ortho­
graphe, numus.
ΧΡΗΜΑΤΑ, ccTuv (τα ), proprement, choses utiles, biens,
richesses, sommes dargent, quelquefois argent : Oi Si χαι 3ώροις
xat χρνμασιν άναττιιίόρινοι· πολλά γάρ xai ταΰτα £v αύτώ, Xcn. Cyr.
1 , 5 , 3 , les autres gagnés par des présents et par des sommes
dargent ; car ces moyens ne lui manquaient pas.
126 Λ Ρ Ε Σ Κ Ε ΙΝ , Α ΡΕ Τ Η .

90. Αρε'σκειν, Ανδάνειν, Δοκείν, Εΰαρεστεΐν.


ΛΡΕΣΚΕΙΝ ( άοω ) , proprement, arranger, accommoder, conci­
lier -, d'où, apaiser, dans Homère : Λψ έδίλ*ι àpteat iépevoii τ’
ineptiet άιτοινα, i l . IX , 120, j e veux à mon tour Γapaiser et
lu i fa ire de grands présents. Depuis Homère il est d’un emploi
très-fréquent, surtout en prose, et se construit avec le sujet de
la chose dans un sens neutre, être ou paraître convenable, con­
venir s El pin iptexi τί μοι τών ύπό touts» pr,S h e w , ότνχίαν άν
1
âyov, Dem. Philipp. 1, , si quelque chose m’edt paru conve­
nable dans ce qu’ils ont d it, j'aurais gardé le silence.
ΛΝΔΛΝΕΙΝ (Sdsv), satisfaire, être agréable, plaire t& lV six
ÀTptiSy Âyapipvevt ivbave 6νρώ, II. J , 2 4 , mais cela ne satisfit
pas lecaur d’Agamemnon , fi l s Avitrée. Πολλοί p ίρνώοντο, νόον
d’ ipiy oûti( tads, Theocr. X X V II, 2 2 , beaucoup diamants
m’ont recherchée, mais aucun n’a gagné mon coeur.
ΔΟΚΕΪΝ, ce verbe était souvent employé, principalement aux
aoriste et parlait passifs, dans les formules des décrets anciens,
comme le mot plaire l’est dans nos arrêts modernes * ÉdoÇ« roit
Πυλαγόρακ *mi τοîj evviûpott Tin Àpf ιχτυδνο», Dem. de Coton. 51,
i l a p lu aux Pylagores et aux députés des Amphictyons.
ETAPEïTEÎi* ( ίΰάριστος), verbe de formation moderne; dire
agréable ou approuvé : θορνβου de irri rr, γιωργ ytvfpivov diè τό
pé nàat toî( pipteιν «υτΐς tüepwriïv άμψοτίρονς·, Dion. H al. A . R .
XI, 6 0, un grand bruit s’étant élevé à cette proposition, parce
qu’aucun des deux partis ne Vapprouvait en entier. ΜΙχρι toutou
τοϊς Ιπιιιχιστάτοιε τών πολιτών ixmpteret τά yiviptva, Diod. Sic.
XIV, A , jusque-là ce qui s’était fa it avait ΐ approbation des
meilleurs citoyens.

91. Αρετή, Αλκή, Ανίραγαΰία, Ανδρεία, Ανδρείαν, Αήυα,


Αριστεία, Εύψυχια, Εύψυχοι/, θυμός, Ηνορεα, Αγτ,νορία,
θαρσος, Μένος, Ρηζτ,ναρία, Τόλμη, Εντολμία.
ΑΡΕΤή,ής (ή ), d’âpu, ou selon d’autresd’Âpiif, dans Homère,
avantage physique de toute espèce s Ilodûv άρ«ττ,ν eveyaiwuy, /l.
X X , 11 1 , faisant parade de Γagilité de ses pieds. Π leyvv h
Α ΡΕ Τ Η . 127
άλλόν uva άριτόν τού σώματα, Plat. Gorg. 499, J , ou la force
ou tout autre avantage du corps. D’o ù , au figuré, vertu guer­
rière, courage : Eç λόχον, M a ραλιστ* àptrri ΐιαιίόιται ivip&v,
il . X I I I , 277, dans une embuscade, oit se distingue surtout le
courage des guerriers, Πάντίΐ iaaatv «I παρ’ ixtéwu ξένοι l u b πολι-
pixà oùtoîç àpnii Ιντιμότατόν τι βίον xal ά^βονώτατον παρίχιται,
Xen. Hellen. V I , 1 , 4 , tous les soldats étrangers qui sont
avec lui savent que la vertu guerrière est pour eux un moyen de
se procurer tous les honneurs et toutes les commodités de la vie.
ΑΛΚ», Sic (À), indique plu* particulièrement la force défen­
sive, d’où, force, valeur qui défend, qui protège, valeur t
Àpytîoi, pfrru τι puOitn SovptSot άλχίίς, II. IV , 23 4 , Argiens,
ne vous relâchez point de votre impétueuse valeur. Oüx ϊστι βίι
fptoiv, oùSi τις άλχή, II. I I I , 45, mais il n ’y a dans ton cœur ni
force ni valeur. Personnifiée dans l’Iliade, Aucé, la valeur t
' £v 3’ Épie, iv 3’ lXxê, II. V, 740, là était É ris, la était Alcé.
Ce mot poétique a été quelquefois employé par les prosateurs.
Aiusi Xéuophon s’en sert dans un sens figuré : Otâa yip πάντα;
τονς ixst άνβράπονς, nhtv ίνός, μέλλον άονλιϊαν h «Xxijv μιμιλιτίΐχότβς,
1
Xen. Hellen. V I, , 4 ,je crois que là tous les hommes, excepté
un seul, sont plus façonnés à Ut servitude qu’à une courageuse
indépendance.
ΑΝΑΡΑΓΑθίΑ , «c (« ), de àvép et àyaii;, qualité de l’homme
de cœur, bravoure : Πάντα τ4ν χρόνον άλλήλοι; πιρί άνίραγαβίας
αντιποιούντο, Xen. Anab. V, 2 , 11, dans toutes les occasions
ils se disputaient la palme de la bravoure.
ANAPElA, ας ( é ) , formé d’àvfy, par la même analogie que le
latin virtus, de vir; mais rentre plus dans le sens de fortitudo,
courage à la guerre. Suivant la définition de Platon : θάρσος
πολιμιχόν· ίγχράτιια ψνχής πρός τά ροβιρά χαΐ 4ιινά* τόλμα ϊικτ,ρί-
Tixè fpovr.Tui;, ardeur guerrière, fermeté de U m e qui la rend
susceptible de braver le danger à la guerre, audace subordon­
née à la prudence. Opposé à duλία, lâcheté, dans Xénophon :
Ail ίιιλίγιτο σχοπών.... τl àvSpüa, τI ίιιλία, Xen. Memor. 1 , 1 ,
16, il s’entretenait sans cesse, examinant ce que c’est que le
courage, ce que c’est que la lâcheté.
128 A PETH .
ΑΝΛΡΕΙΟΝ, ou (το ), neutre d’avipiîo;, que par un usage qui
lui est propre, Thucydide emploie, comme beaucoup de ces
adjectifs lient tes, dans un sens abstrait pour le substantif: Kal
iv rat; παιόιιαι; oi ptv ιπιπόνω άτχίτιι ιύβύ; Wot όντις, τό àvioitov
ριτιρχόνται, Thuc. H , 3 8 , sous le rapport de Véducation,
t t autres, par les pénibles exercices auxquels ils se livrent des
leur enfance, tdcheut if atteindre nu courage de Chomme fa it.
AtlMA, ατο; (τό), proprement , volonté; caractère, dans un
*eus générai et qui n’est déterminé que par le contexte. Par
exemple, dans ce passnge d'Hérodote, premier auteur dans
lequel on rencontre ce mot : Υπό λήρατό; τι χαί ivSpnUt Ιστρα-
τιόοτο oùlijuic ioû<nj; oi àvayxaiig; , Herodot. V II, 99, mue par
une volouti intrépide et un courage viril, elle faisait la guerre
sans aucune nécessité.
ÀPIXTEÎA, at ( v ), bravoure : Ei ζών Αχιλλιν; το» όπλων τών ών
nipt xpivttv ίριλλι χόρτο; άριστιία; τινί, Soph, sijac. 413, Λ #
yichillc encore vivant voulait donner scs armes à celui qui aurait
mérité le prix de la bravoure. Exprime plutôt l’action même,
Yacte de bravoure, dans ce passage de Plutarque : Καί χαλώ; ιιχιν
et xal Slà fir,S'n άλλο , τ$ yoûv άλΰαιι xal yflopà τό; πόλιω; ιπιιποίν
4
τό άνόραγάβχρα τούτο xal τ ν άριστιίαν, Plut, de Herodot. mal.
2 4 , et il eilt été bien, sinon pour uu autre motif, du moins h
cause de la prise et de la destruction de la ville, de citer cet acte
de courage et de bravoure.
ΕΥΤΥΧΙΑ, at (ή), littéralement, bonne qualité ou disposition
de l’âme : Τά Si μαβίματά π ou όιττά, ώ; y ιίπιϊν, χρίισασΟαι ξυμ-
βαινοι αν, τα piv όσα πιρί τό σύμα yupvaorixi;, τά 3' ιϋψυχϊα;
χάριν ρουσιχί;, Plat. Ijcgg. V II, 79 5 , d , les exercices qu'on
peut faire apprendre sont de deux sortes .· la gymnastique com­
prend ceux qui ont pour but de form er le corps , et la musique
ceux qui tendent à former l'dnte. D’o ù , force d'âm e, courage t
h t to Si «ύψνχία; oùîtpta τίχνυ πρό; τού; χινούνον; Ισχνιι. Φόβο; yàp
ρνόρχν ίχπλήσσιι, τίχνο ii âviu άλχϊ; oùîiv ώ^ιλιΐ, Thucjd. II ,
87, mais sans le courage Fart ne peut rien contre les dangers.
L a crainte, en effet, trouble la mémoire, et la science sans fe r ­
meté n'est d’aucun secours.
Α ΡΕ Τ Η . <29
ElfITXON, eu ( r i ) , adjectif neutre, est employe pour <ύψυχία
par Thucydide : IIurrwovTic où cale παραοχιυαίς τ4 πλέον καί άπα­
τας , ft τώ i f ’ ftp»»» οώτών ί; τα έργα ιύψόχ«>, Thuc. I I , 38 , nous
fiant moins dans les préparatifs et les ruses de guerre que dans
le courage que nous puisons en nous-mêmes pour Γexécution.
ΘΥΜ0Σ, oü (4 ), le coeur, siège de* passions, dans Homère;
d’où, au figuré, coeur, pour courage, comme eu français : Πάσιν
Si nopal nool χάππιαι tapot, II. XV, 280, le coeur tomba à tous
dans les pieds ; c’est-à-dire, comme l’explique le scholiaste , ils
n’eurent pins de force que pour fuir, ou d'espoir de salut que
dans la fuite.
HNOPÉA, ας (ft), davftp, forme épique d’âvipta, mais plus
ancienne, vigueur virile : Hvoptn jriovvoi τού κάρτιΐ χηρών, II.
X I , 9 , confiants dans la vigueur et la force de leurs mains.
ÂniXOPfU, r,i (ft), d’àyftvup, plus particulièrement, excès
de courage, audace : Toû S' ονποτι κυΐάλιρον xftp ταρβιΐ ούΐι ft&ti·
rat· άγονοply Si ριν έκτα, II. X I I , 45 , jamais son coeur ne s’ef­
fraye m ne s’épouvante, et Γexcès de son courage cause sa mort.
ΘΎΡΣΟΣ, foc ( τ ό ) , p ro p re m e n t, ardeur de courage; *d’o ù ,
audace : Ev9’ où TvStiSr. Atopftéct Παλλάΐ ASftvn Sir/,i pivot «βΐ θύρ­
σος, II. V, 2 , alors Minerve Pallas inspira à Diomède, fils de
Tydée, sa valeur et son audace.
MÉXOX, lot ( t î ); quoique d’origine orientale, ce mol c*t un
de ceux dont les Grecs , jaloux de tous les genres de supériorité,
voulaient trouver l’origine dans leur propre langue ; ils le déri­
vaient de pένην; étymologie qu’on ne doit point perdre de vue,
et d’après laquelle on peut, selon les idées des Grecs, donocr ü
ce mot poétique la signification premiere de force, valeur s Αλλά
πολύ προβέισκι, τ6 ôv pivot oùicvi ιίκων, II. XXII, 459, mais il
était toujours le premier au combat, ne le cédant en valeur à
aucun guerrier. Suivant les scholics de Venise, pivot est relatif
au corps, et θάρσος h l’âme ; pivot est la force qui met en état de
soutenir les travaux et les dangers, θάρσο; l’audace qui porte à
oser et à entreprendre ; de la réunion de ces deux qualités se
forme le courage du guerrier.
ÎH îH X O PÎH , at (ft), de ρ«ξήνο>ρ, épithète d’Achille, q u i rom pt
130 Α ΡΕΤΗ .
ou renverse les g u e rrie rs , force impétueuse : H p h Si θύρσος poi
Αρης τ ' tiooav xai λ<Ηρη> xai ρηξηνορίην, Od. X IV , 2 1 7 , certes
Mars et Minerve m’ont donné taudace et la force impétueuse.
Τ0ΛΜΛ, % ( ê ) , de τλήναι, est proprem ent la qualité de l ’âm e
qui fait supporter, disposition à oser, assurance, hardiesse, en
bonne p a rt ; τΛ ρα est opposé â StùJLa, tim id ité , et àvSptla e st la
vertu qui tient le milieu en tre ces deux dispositions de l’âm e :
Oüti yàp <psivâv ( r ^ n ixavâv, ours xoipav iuvapivigv 5χλω χρήσα-
σβαι, Isocr. Ep. ad Philipp. 3 4 , carje n ’avais ni assez de vois,
ni assez de hardiesse pour manier la multitude. Intrépidité à la
guerre t Oi iroXipiot xir» τόλραν ίίόντις όρων, μάλλον f οβηβήσονται,
Xen. Cjrr. I l l , 3 , 18, les ennemis, voyant notre intrépidité, en
concevront plus de crainte.
EYTOAMÎA, ας { i ) , de ιϋτολμος, noble audace s Οϋτοι θράσος
■zoS' «στiv, oui’ ιλτολμία , Ettrip. Med. 4 6 9 , ce n’est pas là du
courage ni une noble audace.

9 2 . Àpeni, ÀvSptia, Ανόραγχθία, Καλοχαγαβϊα, Αγαθόν,


Καλόν, Κ αλά, Χρηστόηις.

ΑΡΕΤΗ, %; ( ή ) , au figuré e t daus un sens philosophique tre s -


é ten d u , qualité, vertu m orale, ainsi definie p a r Aristote : fo rty
âpa i àptxi {ξι; προαιριτιχή, ΐν ρισόττ,τι οίσα Tÿ πρ6{ όρος ώρισ-
ρίνγ λίγω, χαί ώς αν ό φρόνιμος Ιρίσιιι, μισότης Si Sio χαχών, Τής
(4ν χαβ’ νπιρβολήν, τής Si χατ’ ϊλλιιψιν, Arisl. Elh. Nicom. I I ,
6 , la vertu est donc un état de choix qui consiste à notre égard
dans un juste milieu défini par le raisonnement, et tel que peut
le définir Ihomme prudent. C’est le milieu de deux vices, tu u
p ar excis , Iautre par défaut. f.qr, Si xai τήν itxatooûvgv xai ri*
άλλην πάσαν άριτήν σοφίαν «ναι* τά xt yàp iixata xai πάντα ocra
àptxij πράττιται χαλά τι xai αγαθά ιΐναι, Xen, Memor. I l l , 9 , 5 ,
il disait que la justice, et toutes les autres vertus, n’étaient
qu’une science ; ear les actions justes, et toutes celles qui se
fo n t par vertu, sont des choses belles et bonnes.
ÀNAPEÎA, a ; ( é ) , de âv*p, formé p a r la m êm e analogie que
le latin virtus, se rapproche quelquefois de sa signification
Α ΡΕ Τ Η . 131
figurée» dan* un sens philosophique, force morale, courage
moral, dans Platon : Τάν άνδριίαν τί θώριν ; πότιρον απλώς ούτ&ι;
m at itpbi φόβονς xai λύπας ΐιαρά^χν ρόνον, ê χαϊ προς πόύονς τι χαι
r,Sovài\Legg. I , G33, d, comment définirons-nous la force? Est-
ce uniquement une lutte contre les craintes et les chagrins, ou
bien encore contre les désirs et les voluptés ?
ΑΝΛΡΑΓΑθίΑ , ας (» ), qualité, vertu de Γhomme île bien :
Καλόν âv pet δοχιϊ ή Αγχβιλάον άριτή παράΐιιγρα γινίσύαι τβΐς άνίρα-
γαδίαν άτχιΐν βουλορένοις, Aen. Agesil. 10, 2 , /a vertu i f Agé­
silas me parait avoir été un bel exemple pour ceux qui veulent
pratiquer toutes tes vertus de Γhomme de bien.
ΚΑΛΟΚΑΓΑθ ΙΑ , ας ( i ) , réunion d u beau et du bien , perfec­
tion m o rale, vertu, opposé à χαχια dans u n seus général : Πλού­
τος Si καχίας ράλλον i καλοκαγαδίας υπηρέτη; ίο τίν , Isoer. ad
Demon. 6 , Plutus est plus'ilisposé à servir le vice que la vertu.
ΑΓΑΘ0Ν, où ( τ ί ) , neutre employé comme su b stan tif dan s un
sens a b s tr a it, le bien, avec l ’idée d ’utile : Àil piv evv ίπιρίλιτο
ό Κύρος όπότι συσχηνοίιν, é cu ; ινχαριστότατοί τι άρα λόγοι ίρδλη-
δήσονται, χαϊ παρορρώντις ιί; τάγαβόν, Λ βη. C yr. I I , 2 , 1 , Q r u r
avait toujours soin, quand ils étaient réunis dans sa tente, que
les diseours qui seraient mis sur le tapis fussent à la fo is très-
agréables et propres à porter au bien.
ΚΑΛ0Ν, ού ( τ ό ), neutre em ployé dan s un sens abstrait
comme le préc éd e n ti le beau, le bien, t honnête, la vertu s 0;-
τις γι ρήν ρανιρό; ta ri τού pi» πλιονιχτι?» a it ιπιρ ιλ ό ρ ηο ;, τού Ji
χαλού χαΐ τών ρίλων pedi» έντριπόρινος , Xen. Hellen. I J , 3 , 1 7 ,
quieonque se montre toujours soigneux de ses intérêts sans
jamais s'occuper du bien ni de ses amis.
TA K A A i , belles qualités, vertus t 0 πατόρ piv ioiya τά σά
χαλά, ê ολίγα τών καλών ϊλ ιγιν, όποπτιύων ίιά τό ρέγιΟο; τις άριτη;
τήν παρά τ ίς τύχης ίπηριιαν , Hinutr, Orat. 2 3 , 6 , /o« /Jcrc g a r -
tlail le silence sur tes qualités, ou en eitait le plus petit nombre,
craignant, à eause de la grandeur de la vertu, un revers de lu
fortune.
ΧΡΗΣΤ0ΤΠΣ, »τος (s), de χρηττός, qualité de Phomme bon, dans
le sens accessoire d ’u tile , bonté t Τώ ί ί Ροιραίφ τήν î ιχζιοσύνης
132 AP1ÏT0N.
x«i χρχντίτυτο; àroJtiôvTt; ou ραύλω; δίαιτάν ίόξωριν, /Vtt/. /Ve—
//«'η, in fuie, eu decernant au Romain celle (1« palme) Λ /ajustiic
et de la bonté, nous ne paraîtrons pas nous conduire injustement.

9 3 . Αριστον, ÀxpecTt<7ua, Α/.ρχτισμόζ, άεϊηνον, Δείπντ,στο:,


Δεικντ,στός, άειιαοσΰνη, Δορπον, Δορπιςσίος, Επιίορπίς,
Δειλινον, Αιχντ,στισμός, Εσπερισρα.

ΑΡΙΣΤΟΧ, ου (το ), dans l’Iliade et l’Odyssée e’est le repas du


matin, déjeuner : Φίλοι S’ άμγ αυτόν ίταίροι ΐσσυρόνοι; ίπίνοντο χαί
έντύνοντο άριστον, II. XXIV, 124 , mais autour de lui ses com­
pagnons s’empressaient et préparaient en hâte le repas. Ôôuatv;
χαί ίΐος üyopei; mûuovTo άριστον άμ iol, Od. X V I, 2 , Ulysse et
le divin porcher préparaient le déjeuner au lever de Γaurore.
Depuis Homère on ne trouve plus ce mot que dans Thucydide
et Xénophon, qui s’en servent plus souvent dans la signification
générale de nourriture, repas; c’est ainsi qu’il faut l’entendre
dans le passage suivant, ou du moins du premier repas de la
journée plutôt que du diner : A0pion ίίγινόριναι ai vît; άπασαι lu
Παρίοι ίξ χαί ογίοόχοντα τίς ίπιούσο; νυχτό; àrtr/άηovro xai r j άλλρ
iftipif ittpl άριστον ώραν ίχον si; Προχόννοσον, Xen. Hellen. 1 , 1 ,
13, la flotte rassemblée à Parium, montait à quatre-vingt-six
vaisseaux, qui la nuit suivante démarrèrent, et arrivèrent le
lendemain à Proconnese vers Γheure du repas. Ce n’est que plus
tard, et du temps d’Athénée, qu’on lui trouve la signification
de dîner. (Voy. plus bas Δόρπον.)
ΑΚΡΑΤΙΣΜΑ, ατο{(τό), repas du matin, déjeuner, dès le temps
d’Aristote : Τών Si ραντών b piv βόλιια άττό ίιίλη; άρξαρίνη rÿv ts
νύχτα όλ»ν έπωαζιι, χαί !ο>; άχρατίσρατο; ώρα;, Bristol. Η . Anim.
V I, 8 , la femelle des pigeons reste sur ses œufs depuis le soir,
pendant toute la nuit, jusqu’à Γheure du déjeuner. La forme
ΑΚΡΑΤΙΣΜ0Σ, oO (4 ), est plus moderne, et ne se trouve que
dans Athénée : Aiytt Si t4 πρωινόν fpSpupa b ίριϊ; άχρατισρόν
καλοΰριν, Stà τ4 ίν άχράτω βρίχιιν χαί κροσίισβαι ψωροϋ;, Athen.
1, 9 , ι7parle du repas du matin que nous appelons άχρατισρό;,
parce qiion mange des bouchées depain trempées dans du vin pur.
Α Ρ1Σ Τ 0Ν . 133
ΔΕΐΠΝΟΝ, ου (τό), dîner dons Homère, le repas qu'on pre-
uait au milieu du jour avant de vaquer aux travaux de la jour­
née , d’où il a reçu son nom, formé, suivant le scholiaste [ad
11. p', 381 ), de cette locution : Μιθ' ô Stï ttoviïv, après lequel il
fa u t travailler. Nvv S’ ίρχισβ’ isrl ίιΐττνον, Ινα ξυνάγωριν J!pea,
11. I I , 381, maintenant ailes prendre le repas, afin que nous
engagions le combat. Suivant l’Ëtymologique les auteurs comiques
furent les premiers qui employèrent îiïnvov pour le repas du
soir, le souper, ce qui est confirmé par cc passage d’Aristo­
phane , où l’heure de ce repas est fixée : Sol i l psiiott, iron ÿ
ôtxâirouv τ4 στοιχηον, λιτταρώ χοιριίν i*t iurrvov, Arisloph. Eccles.
6 5 2 , tu auras soin, lorsque Fombre aura d ix pieds, de te laver
et dialler souper. T i p it γάρ ΐκπνον γασί χοίνα Stà τht xotvamav
χαΧιίσβαι, P lu t. Quasi, conv. 726, r , le souper, dtûrvov, ils l ’ap.
pelleta cœna parce qu’il se prend en commun.
ΔΕίΠΝΙΙΣΤΟΣ, ου (ô ), forme qu’on trouve pour la première fois
dans l’Odyssée, le repas du soir, le souper s LiX ότι J* îiîttvjîotoî
fu t, xal ίπήλυθ· priftoc πάντοθιν «ξ αγρών, Od. X V II, 170, mais
lorsque ce f u t Fheure du souper et que les troupeaux re­
vinrent de tous cotis des champs. Eustathe (1814, 3 9 ), sui­
vant la distinction futile que les grammairiens avaient voulu éta­
blir en notant d’un accent différent les différentes significations
du même m ot, prétend que ΛΕΙΠΝΗΣΤ0Σ signifiait le sonper,
et Sthrnaxot Vheure du souper ι Φαλαίν»! itaUyxia τήν τπρί λύχνου;
άχρόνυχο; StiKvnarbi άτηβλαοΊ καιγάσσουσαν, Nicandr. Hier. 7 6 0 ,
semblable à la phalène qu’attire le souper au commencement de
la nuit, et qui voltige autour des flambeaux.
ΔΕΙΓΓΝΟΣΥΝΗ, vjc ( i ) , donné comme synonyme de Jitjtvov, est
plutôt Fart de souper, le talent de souper, dans un poffte cité
par Athénée : Xatptyôuv, rltv ü v rt λάρω ορνίθι (οιχώς, νήσττχ, άλλο-
τρίοιν ι7 5ιΐ7Γ»οσυνάων, A t hen. IV , 5 , Chiriphon, comme
une mouette affamée, à jeun et savant dans l ’art de souper en
ville.
Δ0ΡΠΟΝ, ου (τό), le repas du soir, de τοϋ ίόρατο; «αύισθαι,
cesser les travaux de la lance, parce q u ’on le p ren ait pour se
reposer des fatigues de la guerre : λ ρ α 3’ isU v χαταίύντι, τιύξιαίαι
134 ΑΡ1ΣΤ0Ν.
ufya άόρποι, II. X IX , 208, et au soleil couchant de préparer un
grand repas. Le scholiaste d’Homère, qui donne ces étymolo­
gies, pins ingénieuses que solides, et Auxquelles on pourrait en
joindre d’autres aussi peu probables données par les grammai­
riens, ajoute que de son temps on nommait âpmov, dîner, le
repas du m aliu, et Jiijrvov, souper, celui du soir. Ce fait nous
est confirmé par Athénée, qui récapitule ainsi l’ordre des repas
dans les temps héroïques : Καί ά/χστβν pit itm τό vrà rfrj lu
)jzuSavéptvov Jiitrvov i l ptrr.ufjpi-iôv, h τ,ριΐς άπιστον· Siprn il rô
iampivit, A then. I , 1 0 , άριστον est le repas pris au lever de
l ’aurore, iiîjrvov celui du m idi, que nous appelons fyiïrov, et
Sipizav celui du soir.
ΔΟΡΠΗΣΤ0Σ, où (4), forme ionienne alongéc de 3όριrov, se
rencontre pour la première fois dans Hippocrate, où elle signifie,
suivant les interprètes, le souper ou l’heure du souper. Mais h
une certaine époque, si nous en croyons Athénée, ce mot aurait
eu le sens de dîner ou heure du dîner : T6 3' ίριστβν δβ/Μηιατ4*
ïXtyov, Athen. 1 , 10, ils appelaient le dîner Jeρπηστός. Dans ce
passage Athénée cite le témoignage de Philémon, grammairien,
auteur de plusieurs recueils de mots attiques; ce qui peut faire sup­
poser que le mot aurait été adopté par les Attiques dans le sens
donné plus tard à άριστον. C'est ainsi qu’on doit l’entendre dans
ces deux passages de Xénophon et d’Aristophane : έίοξίν ovv αυτοί;
άπιέναι· xal ά;ιχνοΰντο» épfl ίορ^τ,οτλν ini τά; σχιινά;, Xen. Anab.
1 ,1 0 , 17, ils jugèrent à propos de s’en aller, et ils arrivèrent au
camp vers Γheure du dîner. Εΰβύς 3' από Jopnnacoù xixpayu 1ρ6α­
ία ;, Aristoph. Pesp, 103, aussitôt après le dîner il demnnde
« grands cris ses chaussures.
ΕΠΙΔΟΡΠίΣ, iJo; ( $ ), nom du souper chez les anciens Grecs,
suivant Athénée : ËXtyov τό Jtînvov IniSopitiSa, Athen. \ , 10,
ils appelaient le souper IniJopni;.
ΔΕΙΛΙΝ0Ν, où (τό ), repas entre le dîner et le souper, espèce
de collntiou ou de goûter, dont il est déjà question dans l’Odys­
sée : Συ 3’ ίρχιο ΐιιΛ ιΐσα;, Od. X V II, 5 9 9 , v a , après avoirfa it
ta collation. Ô χαΧοΟσι τινί; JuXivôv, f ΐστι ριταξύ τοΟ 0f ’ 4ρδν
Xtyeufvov àpiarου χαί ίιίηνου, Athen. 1 ,9 , que quelques-uns ap-
APKE1N. 135
pellent Χαλινόν, lequel est entre ce que nous appelons le dîner et
le souper.
ΛΙΑΝΗΣΤΙΖΜ02, où (4 ), fui à une époque antienne, et peut-
tHre chez les Athéniens particulièrement, le nom du déjeuner :
T4» piv ov» άχρατισμίν fftawrtepiv Ûtyev , Athen. 1 ,1 0 , ils ap­
pelaient le déjeuner ίιανηβτισρός.
ΕΣΠΕΡΙΣΜΑ, ατος(τό), repas du soir, goûter, merenda t Tpo-
f«lt Ιχρ&ντο oi παλαιοί άχρατίσματι, άρίσt u , iensptepart, ΙιΙπνγ,
Athen. I , 10, les anciens avaient pour repas le déjeuner, le
dîner, le goûter, le souper.

94. Apy.ttv, ΑΧε'ξειν, Αμΰνειν, À itshcjvttv, AitoaoGtïv,


Απωθεΐν, Eipyttv , Ερύχειν, Ερΰεσθχι, Xpxtopetv.
APKEÏN, d’âpu, proprement, former un assemblage assez
rompaclc pour résister; ainsi, Homère s’en sert en parlant de
la cuirasse ou du bouclier qui offrent assez de résistance pour
repousser les traits i Πυχιν&ς Si et üpxeet βώρπξ χύν p' ifipu γοΑ-
λοισιν àpr.pixu , II. XV, 52 9 , et Fépaisse cuirasse qu’il portait,
composée de plaques [d’airain], f u t pour lu i un rempart. De là
le sens plus moderne de suffire , dans les tragiques et dans les
prosateurs : K&* ψιλός xpxieatpi σοί y’ ώπΐιομίνν, Soph. A j. 1102,
et mime sans armes je suffirais cbntre toi armé de pied en cap.
Πώς i πόλις ipxiatt tnt Toeaünjv napaoxtviv, Plat. Polit. I I , 369,
d , comment la ville pourra suffire à un si grand appareil.
ÀAÉïEIN, d’ëltyoj ou d’ë ix i, proprement, éloigner s Ψράζιν
Saut Δαναοϊσιν άλιξόαιις xaxbv χμαρ, II. IX , 25 1 , examine com­
ment lu éloigneras des Grecs le terrible jour. Xénophon a em-
ployé ce verbe homérique au propre et au figuré : À1V lût notias
χαχώς rèv ίμιτίραν χώραν, ώς πολιρίους άλιξόριβα, Xen. A nab. V II,
7 , 3 , mais si vous maltraitez notre p ays, nous vous éloignerons
comme des ennemis.
ÀMTNEIN, proprement, défendre en éloignant, protéger t
Nôteetv àpwiptvat Sr,iov πΰρ ,11. X , 67 0 , éloigner des vaisseaux
la flamme ennemie. El en prose t ET es nsiflotpt Ιγώ τούς πολιρϊονς
άμύνιιν, Plat. Ρ had. 2 6 0 , h , s i je t’engageais à te défendre
des ennemis.
136 APKELV.
ΑΠΕΛΑΊΤΝΕΙΝ, proprement, repousser avec violence, chasser
d’un lieu, mettre en fuite, principalement des ennemis : έπιιτα
Si Λιξι τοϊς Χαλάαίαι; ότι ϋχοι οΟτι άπιλάσαι ίπιβνμύν ΐκιίνους, οΰτι
κολιριϊν ίιύμςνος, αΆ' tipbwv βονλόμονος ποινοαι ΑρμτνΙοις χαΐ Χαλ-
ΐαίοις, Xen. Cyr. I l l , 2 , 7 , ensuite il dit aux Chaldéens qu’il
n était venu ni avec le désir de les chasser de leur pays , ni par
besoin de faire la guerre, mais dans Vintention de faire la paix
entre les Arméniens et les Chaldéens. An figuré, exclure : Tovtuv
3’ ov&llf άπιλήλαται νόμω ημών xal αρχών , Xen. Cyr. 1 , 2 , 15,
ri aucun tteux n’est exclu par la loi des honneurs ni des ma­
gistratures.
ΑΠΟΣΟΒΕΪΝ, proprement, agiter, secouer un objet pourchas­
ser les mouches ou les insectes ! Αδξιι* Stl χάς -τρίχας τάς piv cv τΐ
ούρα, οποί; (ττΐ πλιϊστο» ΐξιχνοΰρινο; άττοαοβήται i ίππος τα λυπονντα,
Xen. Hippiatr. 5 , 6 , ilfa u t laisser croître les poils de la queue,
afin que le cheval, atteignant le plus loin possible, chasse
en la secouant ce qui le gêne. D’où , en parlant d’ennemis : Ούς i i
pii ίΰναιντο λαρδάνιιν άποσοΖοΰντις à» ίμποίών γίγνοιχτο τβΰ p i ipâv
αυτούς ri ôXov expàxtopà σου, Xen. Cyr. I l , 4 , 17, et repoussant
ceux qu’ils ne pourraient prendre, ils seraient un empêchement
à ce que ceux-là ne vissent le gros de ton armée.
ΛΠύθΕΪΝ, repousser un enuemi, dons Homère : kùÂ pki άγρα
γίρονχος άπώσομιν άγριον âvipa, 11. V III, 9 6 , mais reste afin que
nous repoussions loin du vieillard lefarouche guerrier. Chercher h
éloigner, à rejeter sans violence : Αψάμηιος S' âpa χιιρύς άηώοατο
ίχα ylpovra, 11. XXIV, 508 , et lui ayant pris la main il éloigna
doucement le vieillard. Au figuré : Προσήχιι τίη* νπάρχοοσαν al-
σχό-ατ» ιίς τούς αιτίου; άττώσασβαι, Hem. de Fais, legat. 408,22, il
convient de rejeter la honte présente sur les auteurs.
ΕΪΡΓΕΙΝ, empêcher <fapprocher ς d’o ù, écarter: ότι pimp
τταιίός iipyti μυϊαν SV iSli λίξιται ύπνοι, II. IV, 130, lorsqu’une
mire écarte une mouche de son enfant qui repose dans un doux
sommeil.
EPVKEIN, poétique, au propre et au figuré, arrêter, tenir
éloigné, retenir de manière à empêcher d’approcher ou d’entrer s
ΧΟάγχΟη J’ àiri χαΐχόγι χαί.χΗς οϋο’ ϊχιτο χρόα χαλόχ· «ρνκαχι γάρ

Λ
ΑΡΝΕΙΣΘΑ1. 137
τρυψάΐιια, II. X I , 3 5 2 , le f e r f u t détourné du fe r , et n'atteignit
p at la belle peau, car le casque Varrûa. Ce verbe, quoique
poétique, a été employé uuc fois par Xénophon : Ovièv προφασίζο­
μαι την ήλιχίαν, αλλά xai άχράζιιν νγοϋμαι ΐρύχιιν in ' ίμαντον r i
χαχά, Xen. Xnab. I H , 1 ,2 5 ,je ne m’excuserai point sur mon
âge, au contraire, je me crois assez vigoureux pour éloigner de
moi tous les dangers.
ΚΡΓΕΣΘΑΙ, proprement, tirer à soi, se trouve dans Homère
comme synonyme du précédent : Αλλ’ evx οίωνοΐσιν «ρΟσσατο Κόρα
μίλαιναν, U . I I , 8 5 9 , mais à l'aide des augures il n’écarta pas
la noire destinée.
ΧΡΑΙΣΜΕΐΝ (χράα), proprement, être utile, servir .· Ton
3’ ovti δυνίισομαι άχνύμινός ιτιρ χραιομιϊν, II. 1 ,5 8 8 , mais alors
je ne pourrai, maigri tonte ma douleur, [\']£tre utile en rien. On
le trouve quelquefois , dans l'Iliade, construit avec un accusatif,
comme les verbes «λίξιιν et àpivsiv, dont on l ’a jugé h tort
synonyme : Uç âpa rot; ovtiî ίύνατο χραισμίσαι ολιΟρον Τρώων ,
II. X I, 120, ainsi donc pas un seul Troyen ne put leur venir
en aide contre la mort.

95. Αρνεΐσθαι, ΑναΙνετθαι, Απαγόρευαν , Ανανεΰειν,


Απονεύειν, Αποφάναι, Απενπεϊν, Ον <fxvaiy Ον φάσκειν.

ΑΡΝΕίΣΘΑΙ, d’afpicv, suivant l’Êtymologique, parce qu’on


lève la main pour éloigner on repousser, refuser : H ρά vv pto( rt
ir{0oio, <fOsr» rixoc, i f ri xtvffcu, «i x«v άρνήσαιο ; II. X IV, 212,
te laisseras-tu gagner à ce queje vais te dire, chère fille , ou me
refuseras-tu ? Plus tard , nier : de i* eux ίχιΐνος iytùpyti τήν yüv,
ονιχ «ούνατ* άρνηθήναι διά τήν irlpiyάνιιαν, αλλά πρασωμολόγησιν,
Dtm. ad Orest. 871, 15, s*/ n'a pu nier que celui-là n'ait cul­
tivé sa terre, h cause de Γévidence, mais bien plus il Va avoué.
ΧΝΑίΝΕΣθΑΙ (aîvrtv), ne pas approuver, ne pas consentir, p ar
opposition à ίπαινίω ; d’o ù, refuser, rejeter : ÉvO’ evriç ptv firwr’
χναένιτο lotyiv άμϋναι, II. X V III, 450, alors lui-méme a refusé
tViloigncr désormais votre perte, έγίγνωσχιν b Kûpo; 3«ïv roùç
νιγρίτας Tovro άσχίΐν, άς μκδιν άνα(νοtvto ίργον, Xen. Cyr. I I , 1 ,
138 Α ΡΝ Ε ΙΣΘ Α Ι.
3 3 , Cyrus pensait que les gens de sendee devaient s'appliquer à
ne refuser aucun ouvrage.
ΧΠΑΓΟΡΕΤΕΙΝ, interdire, défendre t Év4o8«v yàp ànayoptvoi »u
pi) χινιίαβαι, Xen. Cyr. 1,4, 13, car je te defends de bouger t? ici.
ANANEfELN, détourner la lôtc en signe de dédain on de refus,
fa ire signe que non, en tournant la lêle, répond au renuere des
Latins, et est opposé à χατανιύιιν : ü ; irpar’ ινχομίηΐ' άνί»lut 4i
ΠαλΙάς ÀOtw, II. V I, 311 , elle parlait ainsi en priant, mais
Minerve P allas détournait la lüe en sigue de refus. D’où,
ne pas accorder t Τώ 4’ trepov pie tSuxi πατήρ, înpov 4’ à*i-
viuotv ,11. X V I, 250, Jupiter lui accorda Γ υη, il est vrai, mais
non pas l'autre. Èiru4i) 4« xai τούτο ivivtuov, Xen. Cyr. 1 , 6 ,
12, et comme à cela je répondais encore que non.
ÀriONEïEIN, dont les Latins ont fait abnuere, parait avoir été
en usage dans le même sens ; mais il n’en reste point d’exemple
dans cette signification.
ΑΠΟΦΑΝAI, dire non : Αντιχρΰ 4’ άπόφημι yvyaïxa pèv eux éire-
iei/Tu, II. V I I , 362 , j e le déclare ouvertement, je ne rendrai
point cette femme, ü ; 41 xai ταϋτα iitiyvea, «πήρου pt a l πάλι*,
Xen. Cyr. I , 6 , 13, et comme h cela aussi je répondis non ,
lu me demandas encore aussi....
ΑΠΕΙΠΕΪΝ, verbe défectueux, et usité seulement à l’aoriste
second, dire non , renoncer i Nijfuprès pü» Si) pot ύηόσχη xai xaxâ-
ytuao* h àirittir’, II. 1, 51 5 , fais-m oi donc définitivement une
promesse et un signe ttassentiment, ou bien dis nou.
ΟΥ φΑνΑΙ , dans les dialogues, dire nou ou dire que non : Καί
iyù tmov 014» ipu ioriy τΰν τή{ άριζίχ poplar* αΆο oie» Ιπιστόμν
ov4* olov Stxatorivji ol4’ oloy άν4ρ«ία ο14’ olov aatyporrivo ο04’ οΐον
όσιότος ; Oùx «pe. Plat. Prolog. 3 3 0 , b , mais, disais-je, de toutes
les parties dont se forme la vertu, il n ’y en a donc point d ’autre
comme la science, ni comme la justice, ni comme la force, ni
comme la tempérance, ni comme la piété? N o n, disait-il.
ΟΓ φΑΣΚΕΙΝ, a plus de force que le précédent, affirmer que
non i Avril taurir* iporr&aa xai άποχρινορίγ» xai rpôoxovea xai où
γάσχαναα, ΡΙαί. Theœt. 190, a , s’interrogeant elle-mime et se
répondant, disant oui et disant non.
Α ΡΠΑΖΕΙΝ. 139

9 6 . Αρπάζειν, k y tiv xatl φε'ρειν, Àyxtpeîv, Α πχνρίσχιιν,


ΑΓνυσΟαι, Κίραΐζαν, Κλε'πτειν, Αχγυρχγω γεΐν, Λετίλατεΐν,
Ατ,ίζΐσΟχι, λ γ σ τώ ΐΐν , Σ«?.αν, Ιεροσυλείν.

ΑΡΠίΖΕΓΝ, tl’âpmi, an propre, ravir comme uivoiseau (le


proie, et généralement comme les animaux carnassiers i Ü tt *
ailTÔ; νψιπιτήιι;, άρπάξων î) βρν* àualiîx v irrûxa λαγωόν, //. XX II,
308 , comme Γaigle au vol ilevi qui s'apprête à ravir un tendre
agneau ou un lièvre timide. D’où, 1" enlever de force ou saisir
avec violence : Εχτωρ î 1 άρπαξα; λίαν ftptv, S; pu ττνλάων ierréxsc
rpieût, II. X I I , 445, Hector saisit et enleva une pierre qui était
dressée devant la porte. 2® Ravir, voler à force ouverte, piller :
Καί ηροσπίπτοντις ιτίλισιν άπιχίστοι; xat χατά χύμα; elxvtphat;,
ίρπαζον xcA τον irlsterev τβΟβίου twtvOcv Ijroiowro, Thncjd. 1 , 5 ,
et attaquant les villes sans murailles et habitées par bourgades,
ils pillaient, et liraient la plupart du temps de là leur exi­
stence.
jCrEIN KAl ♦ÉPEIN, littéralement, emmener et emporter, c’est·
à-dire piller, dévaster, ravager nu pays ennemi ! Eiitùx t* ♦àpaxt
ύ; irt ixtoln pii b T teeaf tpw; xat à Φαρνά&αζ»; ipipv» oveav χατβ-
blovtt; fiptxrt xat âyuet τήν χώραν, Xen. Hellen. I l l , 2 , 14,
ayant dit à Pharace qu'il craignait que Tissapherne et Phama-
base n'envahissent et ne pillassent le p a y s, qui n'était point
gardé. Cette périphrase se coostruil ordinairement avec des noms
de villes ou de pays; cependant on la trouve avec un nom de
personne dans ce passage de Démostbène, où elle n’a pas moins
de justesse, appliquée aux expéditions navales : Â jtn xat yipuv
τβΟ{ ιΛίβννας τά» βάΐατταν, Dem. Philipp. I , 1 0 , enlevant et
emmenant ceux qui naviguaient sur la mer. Les Latios ont imité
cette tournure ; Virgile a dît : A lii rapiunt incensa fenmtqne
Pergama, Æneid. I I , 374.
ΑφΛΙΡΕΪΝ, ôter, enlever t Καί ΐή pot γέρας αυτό; ùyaipheteQat
igttXtZ; γ Ιπι jrelV iuàyr,ea, //. 1 , 161, et voilà que tu me me­
naces de m'enlever toi-même la récompense pour laquelle f a i
enduré tant de peines, beat τώ στρατί» Inerte extvofôpet xàunlei,
140 ΑΡΠΑΖΕ1Ν.
τούτος πάσας άϊίσας χ*1 άπιλών το άχϋια, α,ίρας iit' αχιτάς άνίΖνσε
mtàSa στολήν ίνιστα'Χρίνονς, Herodot. I , 8 0 , ayant rassemblé
tons les chameaux qui portaient les bagages à la suite de Γar­
mée, et leur ayant Sté leur charge, il y f i t monter des hommes
équipés en cavaliers.
ÀflATPÎSKEIN, synonyme poétique du précédent, usité seule­
ment aux aoristes : Αλλ’ αργοί Supin άπνύρα, II. Υ Ι, 17, mais il
enleva la vie à tous deux.
ΑίΝΤΣΘΑΙ, verbe poétique, rare et défectueux, prendre s Eîe
ρύπνλος J’ iizôpwot xal αίνυτο τιύχι’ i o Upon, II. X I , 5 80, Eu­
rypyle s’élança sur lui et dépouilla ses épaules de ses armes.
KEPAlZEIN, de τάρας, verbe ionien qui se d it, au propre, de
l’attaque d’une béte & cornes; cependant Homère l’emploie en
parlant du lion ; d’où, au figuré, saccager, r a v a g e rΠάτροχλ’ i
* ου ίψνσΟα πάλιν χιραίζέριν άρόν, II. X V II, 830, Patrocle, tu
disais que tu saccagerais notre ville. Mtrà Si ίπιστραγιί; et val
iSiptT/ος τούς Πίρσας r i των Λυίών âerv χιραίζοντας, Herodot. I ,
8 8 , ensuite, ayant tourné la l£le et voyant les Perses saccager
la ville des Lydiens.
ΚΛΕΠΤΕΙΝ, proprement, se cacher, faire du mal en secret,
en quoi il diffère <Γάρπάζιιν, avec lequel il est souvent joint t
όσα rtt «v ίτιρος άλλον πνρννγ χλίπτων %βιαζάρινο;, Plat. Legg.
X I , 933, e , pour toutes les espèces de dommage qu’un homme
peut fa ire à un autre en employant la ruse ou la violence. D’où,
enlever furtivement, dérober, voler avec adresse : Ovx ion
'ύψταϊς πνιϋρ’ ίναντιούρινον όταν παρ$ χλέψαι τι χ ’ άρπάσαt pia,
Soph. Phil. 611 Jam ais le vent n’est contraire pour les pirates
lorsque toccasion s’offre de voler avec adresse ou de ravir de
vive force.
ΛΑΦΥΡΑΓΩΓΕΪΝ, proprement, emporter les dépouilles:Kat râ pii
Γαλανών, όταν ΰποχιϊριοι yivuvrat, λαφυραγωγόνιαθαι, P lut. Galb.
5 , et qu’il pourrait s ’enrichir des dépouilles des Galatcs lors­
qu’ils seraient subjugués.
ΛΕΗΑΑΤΕΪΝ, proprement, chasser ou pousser devant soi sa
proie , c’est-à-dire le bétail volé, parce que les premiers habi­
tants de la Grèce, comme tous les peuples nomades, common-
ΑΡΤΟΣ. i Ai
ccrent par se voler leurs troupeaux; d’où,faire du butin, butiner:
Ληλατχσιι χρόνον* ιγώ S' άπόλλυραι, Soph. A j. 343 , il sera sans
cesse occupé à chercher du butin, et moiJe meurs. On le trouve
aussi dans les prosateurs : Εβονλιύσατο ουν χράτιστον «ίναι λιςΧατϋ-
σαι ix τίς Μΐϊόιχίς, Xen. Cyrop. 1 , 4 , 17, il jugea que le meil­
leur était defaire du butin sur le territoire médique.
ΛΗίΖΕΣΘΑΙ (),οί{), faire sa proie, prendre comme butin :
Ipual S’ âi Αχιλιΰ; λαίσσατο Πάτροχλός τι, II. X V III, 28, et les
esclaves qu Achille et Patrocle avaient eues pour leur part de
butin. ÉXisCJovTO Si xal χατ’ fertipov βΧλ^λβvç, Thucyd. 1 , 5 , ils se
pillaient aussi les uns les autres sur le continent.
ΛΗΣΤΕΤEIN, de Xçenfc, être brigaud, verbe synonyme de
λαίζισβαι , mais de formation plus moderne : Σχίρωνα Si à-nlh
λρστιύοντα τούς παριόντα;, Plut. Thés. 10, il f i t périr Sciron,
qui exerçait ses brigandages sur les voyageurs.
Σϊ λ ΑΝ, de même famille que σύρω, tirer avec force s Και άττ*
ωαων τινχι* ίσύλα, //. V I, 2 8 , et enleva les armes des épaules.
En prose, piller : Kal oï πολίριοι ρόνω ίχιίνω ΰν ϊχράτοσαν ιν Τροία
1
fî oeav pli συλκΟήναι, Aen. Cyn. , 15, ei les ennemis, parmi
tous ceux dont ils se rendirent maîtres à Troie, n’accordèrent
qu’h lui seul et dire exempt du pillage.
ΪΕΡΟΣΐΛΕίΝ, composé du précédent, spécialement, enlever
un objet consacré ou sacré, fa ire un vol sacrilège .· Kal yâp
τούτο yavspiv tylvsro xal ό τι ϊιροσυλήσαντις τά όπλα â Iγώ άνίβχχα
tJ ie»vç, Dc/«. in Eubul. 1318, 27, car il est devenu évident,
et qu'ayant f a i t l ’enlèvement sacrilège des armes que J’ai consa­
crées à Minerve.

9 7 . Αρτος, Αζυμος, Αζυμα, Ζυμίττ,ς, Ακολος, Δλφιτον.


Ακτ>ί, ΣεμιδαΧίττ,ς, Σίτος, Χονάρίτης.

ίΡΤΟΣ, ου (4), pain fait avec le froment, pour la première


fois dans l’Odysscc : /ίρτον τ’ ονλον ίλών πιριχαλλίος ix χανίοιο xal
κρέας, Od. X V II, 343, et ayant tiré d ’une belle corbeille un
pain entier et de la viande. Φέρονται Sk oCxofliv σίτον ptv άρτον,
8
β'ψον tk χάρόαρον, Λβη. Cyr. I , 2 , , et ils emportent de la
142 ΑΡΤΟΣ.
maison, pour nourriture, du pa in , e t, pour bonne chère, du
cresson.
XZVMOS, ou ( 4 ), par ellipse d ’àpvo;, pain sans levain, d ans
les Septante et le Nouveau Testament, λζτμε : Αζυμου; IWs^sv
α υτοί;, Gen. 1 9 , 3 , il f i t cuire des pains sans levain pour eux.
On trouve aussi au pluriel la forme τα Az TMA, qui signifie
quelquefois, par extension, la f û t même des azymes chez les
Juifs : Hv 3k Πάσχα xal τά άζυμα μιτά îuo «μέρας, Marc. 1 1 , 1 ,
la fiûe de Pâque et des pains sans levain devait (ire deux jours
après.
ZmlTHS, ou (4 ), avec άρτο; dans Xenophon,/min ferm enti,
c’est-à-dire fait avec du levain : Καί άρτοι ζυμιται μιγάλοι srpooirs-
ripovr,pivot «σαν πρ4; τοί; χρέασι, Xen. A nab. V U , 3 , 2 1 , el de
grands pains fa its avec du levain étaient attachés à côté des
mandes.
/ΚΟΛΟΣ, ου (à ou 4), morceau, miette tie pain, dans l’Odyssée :
Λιτιζων άχόλους, ουχάορα; oùjl λέβητα;, Od. X V II, 2 2 1 , mendiant
des morceaux de p a in , non des trépieds ni des chaudrons. Vers
imité par Callimaque : Evl τριόίοισι χαβχστο αιτιζων άχόλω; τι xal
ίχβολα λύματα i αϊτό;, Callim. in Cerer. 1 1 6 , il était assis dans les
carrefours, mendiant les morceaux de pain et les reliefs qui tom­
baient du festin.
ΑΛΦΙΤΟ.N , ου (το), orge, au pluriel, άλφιτα, farine d ’orge
dont on faisait le pain; d’où, par extension, au figuré, pa in ,
comme en français, pour subsistance : Πολλοί 3' ίσονται χάτιροι
vÿv ξύμμαχοι, όσοι; ίιχαίοις οΰσιν οΰχ «ν άλφιτα, Aristoph. P lut.
2 1 9 , beaucoup dautres seront aussi nos auxiliaires, tous les
honnêtes gens qui n’ont pas de pain.
AKTIÎ, «; (h ) , est, comme on l’a vu plus haut ( pag. 8 4 ),
la broyurc de l’orge, et non le pain même, ou un morceau de
pain, comme le prétend Eustatlie. C’est dans son expression la
plus simple qu’on doit l’entendre dans l ’Iliade; ce n’est que plus
tard que les poètes sc sont servis de cette périphraso pour expri­
mer poétiquement le pain t Τριτάταν 3t νιν χλύω τάνΐι χατ* άμβρο-
σϊου στόματος άμίραν Λάματρο; άχτάς ίέμας αγνόν ισχιιν, Eurip,
IJippol. 137, j'apprends que depuis trois jours son chaste corps
Α ΡΧ Α ΙΟ Σ. 143
s’abstient des fruits de Cirés, qui n'ont point approche de sa
bouche divine.
ΣΕΜΙΔΑΛΙΤΙΙΣ, ou (4 ), de σιμέδαλις, pain defleur de farine t
Tout σιμιδαλίτα; irpi; Ισχνν quoi μάλλον πιγυχέναι, Alhen. I I I ,
115, d , il prétend que les pains defleur defarine sont plus fa its
pourfortifier.
ΣίΤΟΣ, ou (4), blé, froment; d’où, par extension, le pain
qu’on en fait : Αμα 5’ άμγίπολοι γέρον αΰτφ σίτον xal χρέα πολλά
χαέ αιβοττα οίνον Ιρυβρόν, Od, X I I , 19, en mime temps les ser­
vantes apportaient du p a in , des viandes de toute espèce, et du
vin rouge plein de fe u . Οταν χάρδαμβν pin ον ίχοισιν ίπί τώ σίτω,
Ken, Cyr. 1 , 2 , 11, lorsqu'ils n’ont que du eresson avec leur
pain.
ΧΟ.Ν'ΑΡίΤΙΙΣ, ou ( 4 ) , (χόνδρος), pain lait avec la préparation
nommée alita : Πνιται μίν 4 χονδρίτης i* των ζκών· it γάρ χριβϋς
χόνδρον pi γίνισβαι, Athen. I l l , 109, c , le pain nommé χονδρί-
τυς ou rf’alica est fa it avec les grains de l'ipeautre ; caron n’em­
ploie pas d'orge pour l'alica.

98. Αρχαίος, Παλαιός, Γεραιος, Διπολιώίης, Πρέσβυς,


Κρονιος, Κρονιχο'ς, Ο γύγιος, Ενός.

ΑΡΧΑΙΟΣ, αία, αίον (άρχό), proprement, qui était dans Γοη-


gine, qui existe depuis le commencement,· d’o ù , antique, par
extension, vieux, suranné, passé de mode t Αλλ’ έχιινα pin
αρχαία mai παλαιά, Dem. in Androt. 597, mais tout cela est
suranné et du temps passé.
ΙΙΑΛΑΙΟΣ, a ta , (πά λ α ι), d ’autrefois, ancien, parlant des
personnes et des choses : H pa νόμοι ξιϊνος πατρώιό; h o t παλαιό';,
II. V I , 21 5 , tu es donc uni à moi par tes liens (tune hospita­
lité eontraetéeja d is avec mon père. Κατά τ4 νόμιμον τ4 παλαιόν
■sal άρχαιον, L ys. in Andoc. V, 253, selon Vusage dautrefois
et de toute antiquité. Dans ce passage de Lysias, Taylor a sub­
stitué sans nécessité πάτριον à παλαιόν.
ΓΕΡΛΙ0Σ, αιά, αιόν (γέρων), de vieillard, vieux t 0 Si
ξόμδλίτο γιραιός ΝΙστωρ, II. X IV , 3 9 , le vieux Nestor s’of-
444 Α ΡΧ Α ΙΟ Σ.
fr it devant eux. Àiiprri peu Huai ytpatii χιιρος προσ!αζνρ«»αι,
E ur. Hcc. 5 9 , prenez ma main, soulevez mon corps affaibli
par la vieillesse.
1 0
Δ ΠΟΛΙ ΔΗΣ (b, b ), proprement, vieux comme les Diipolies,
une des plus anciennes fêtes athéniennes ; clics se célébraient
le quatorzième jour du mois scirrophorion, en l’honneur de Ju­
piter Polieus, ou protecteur de la ville, dont elles liraient leur
nom : Αρχαία y« xal διπολιύί-η xal τιττίγω» άνάριστα, Aristoph.
Nub. 98 4 , tout cela est antique, vieux comme les Diipolies et
tout plein de cigales.
ΠΡέΣΒΪΣ, vos et tus ( i ) , de πρίπω, suivant quelques-uns, ou
de προβαίνω, suivant Ammonïns, étymologie qui parait la plus
probable, supérieur, éminent, ou avancé en âge ; respectable
par son ran g , ou plus souvent par son âge ; âgé, vieux. Homère
ne l’emploie qu’au féminin πρ<ο€α, comme épithète honorifique
des déesses et de quelques mortelles, et aux comparatif et super­
latif en parlant de l’âge : Hpi; πρίσβα β(ά, II. V, 721 , Junon la
reine des déesses. Tsviç pi» ύπέρτιρός Ιβτιν Αχιλλινς, ηριαβύτίρος
Si αν ισσι, II. X I, 7 8 6 , Achille est supérieur par la naissance,
et toi tu es plus âgé. Le positif ne se trouve qne dans les tra­
giques : Ηγιρών 4 πρ<ο€υς veüv Αχαϊχών, Esch. A g. 177, le chef
suprême de la flotte des Grecs. On ne le trouve que sous la
forme du comparatif et du superlatif dans les prosateurs :
Αίσθόρ«νος î i sots τ&ν πριιβύτατον utèv έαντον πρός τύ» pvrfpa χ α ίι-
παίνοντα · Είπέ ροι, ffv , ώ παΐ, οίσθά τινας ανθρώπους αχάριστους
χαλουρίνους ; Xen. Mem, I I , 2 , 1, voyant un jour son fils ainé
fâché contre sa mère .· Dis moi, mon f i l s , lui dit-il, connais-tu
certains hommes qu'on appelle ingrats ?
ΚΡ0ΝΙΟΣ, fa , et ΚΡΟΜΚ0Σ, é (Κρόνος), de Saturne,
du temps de Saturne, vieux comme Saturne : O p üpt o v , xat
χρονιών όζω», Aristoph. Nub. 397, â sot que tu es, vrai contem­
porain de Saturne. Ο χρονιχαϊς γνώραις όντως lepüvTt τάς ypfvaç
âpyo», Aristoph. Plut. 581, 6 que vous avez tous deux l'esprit
encroûté de vieux préjugés!
άηίΤΙΟΣ, i a , to», d’Qyvyi):, Ogygès, un des premiers rois de
la Grèce; t f Ogygès, du temps d!Ogygès ·, les Grecs nommaient
ΑΡΧΕΙΝ, ΛΡΧΙΙ. Γ ιο
ainsi cc qui était de l’a«tiquitc la plus reculée : £i i ‘, ω τϊχνβν,
τβί’ Ιλήλυθιν παν χράτος ώγύγιον, Soph. Phil. 141, mon f ils ,
toute cette puissance est venue jusqu’à toi des temps les plus
reculés. Δρυς ùy\r/ir,, Phocyl. un chêne séculaire.
ΕΝΟΣ, y , de fvoç, année, de Fannée passée; d’où, liasse,
accompli s Ai ίνοι άρχχί, Dem. 77 5 , 2 5 , les magistratures de
l’anitée passée. Cc mol rare est encore usité dans In locution ï/r,
xat via, Dem. 1229, 7, où il faut sous-entendre aùr.vy, littéra­
lement, Fancienne et la nouvelle lune, pour le dernierjour du
mois.
99. Αρχειν, Κρατίΐν.

ÀPXEIN, proprement, commencer; d’o ù , âre le premier,


commander, avoir Γautorité, se dit de tonte espèce de comman­
dement, ou simplement d’une charge, d’une magistrature, et
généralement d’un pouvoir exercé dans le but du bien et de
l’utilité de tous : Αρχιιν ικανοί, xat ùyAtpot τοϊς t( άλλοι; άνθρώ-
rm{ xat ΐαυτοϊς, Xeu. Mentor. IV , 2 , 1 1 , capables de commun-
der et utiles aux autres hommes et à eux-mêmes.
KPATEtK, être le plus fo r t; d’où , être le maître, maîtriser,
commander, emporte l’idée d’nn pouvoir acquis ou conservé pur
In force t Αλλ' SS' àvip iOÛu mpi πάντων «ρριναι άλλων, πάντων
fiiv χρατίιιν ιθίλιι, II. 1,2 8 8 , mais cct homme veut être au-des­
sus de tous les autres, il veut âre maître de tous. Au ligure
dans Platon s Είναι yάρ όρολογιίται ovfpoavxy τ4 χρατιΐν yiomn xat
ιπιθυριών, Plat. S jm p . 196, c, car il est convenu que la su-
gesse consiste à maîtriser les voluptés et les désirs.

100. Αρχνί, A in * .
ÀPXH, ï ; ( a ) , principe .· Εκούσια 5i λίγιται, βτι y αρχή τών
σνναλλαγράτων τούτων ίχούσιοί, Aristot. Ethic. Nicom. V, 5 , elle
s'appelle volontaire parce que le principe de ces conventions est
volontaire.
AÎTlA, ας (it), causes άς ipa πίσι πάντων αύτι) ορθών τι χαι
χαλών αιτία, Plut. Polit. V II ,5 1 7 , c , quelle est pour tous la
cause de tout ce qui est droit et beau.
10
146 ΑΡΧ Η .

1 0 1 . Αρχιί, Α'ισνρνητείχ, Βασιλεία, Δεσποτεία, Αημοχρχ-


τία , Διοίκησις, Δυναστεία, Ηγεμονία, Κ υ βερ ν ά ς, Μο­
ναρχία, Ο λιχαρχία, Πολιτεία, Πολνκοιρανία, ΠρωτεΓβν,
Τυραννι'ί, Ταχεία.

ΑΡΧΗ, ϊς (ή ), autorité, en général ι Οΰτω 44 ÿpngy lytr/i yÿy


Si άναγχχϊον ιΊναι *pïv όρολογιϊν trxoav άρχφν, χαΰ’ ίσον αρχή,
pwSrA άΧλρ τ4 βίλτιστον σχοπιϊσθαι 4 ixilvu τιρ «ρχιριίνω τι χαί
βιραιτιυορίνω, ίν τι πολιτιχρ xal iStuuxp άρχρ, Plat. Pol. 1 , 345,
d , <uW j e croyais que nous étions maintenant 'forcis d'avouer
que toute autorité, en tant qu'autorité , ne doit avoir autre chose
en vue que le bien de Γobjet qui est confié à ses soins et sounds
à son euUoriti, soit politique, soit privée.
AiZYMNHTElA, «{ (4 ), une des quatre espèces de royautés
établies primitivement, laquelle, suivaut Aristote, était
élective >Τρίτη 4* 4v αίαυμν«τι(αν ττροσαγορινουσιν (αΰτ* 4* Ιστίν
cipirà Tvpawic), Aristot. Polit. I I I , 1 4 ,1 4 , et la troisième
qu’on appelle αίσνμητιία, c’est une monarchie élective.
ΒΑΣΙΛΕΙΑ, «i (A), 1°pouvoir royal, royauté i Καί τον τι Φιλίππου
ulôv Àρίνταv ώ{ 4vrl βασιλιία τ»ν Μαχιίίνων ίγ ι, 7%«c. I I , 95 , el
en même temps il conduisait le fils de Pltilippe, Amyntas,
comme pour lui donner la royauté de Macédoine. 2* Quelque­
4
fois royaume l Ôri ptv Si xaXktem xal ptylor» tùv iv t iaia c
Κόρον βασιϊιία ίγίνιτο αυτή lauri μαρτνριΐ, Xen. Cyr. V III, , 8
1 , que le royaume de Cyrus ait été le plus beau et le plus grand
des royaumes de VAsie, c’est ce dota il peut par lui-même donner
lapreuve. 3° Dans les auteurs plus récents, régne : Λίγιται Si τι xai
ϊτ«ρον iirl τ4ς Ταρχυνίου βασιλιία; πάνυ βαυραστόν ιϋτύχσρα Tj Pw-
paluy νπάρξαι ιτίλιι, Dion. Malic. A . R. IV, 6 2 , on dit que
sous le règne de Tarquin un autre bonheur bien étonnant arriva
à la ville de Rome.
ΛΕΣΠΟΤΕΐΑ, ας (v), proprement, pouvoir du maître sur
l’esclave, domination, pouvoir despotique ou absolu, tel qu’élait
celui du roi de Perse i Tùv βασάΐιος τοΟ μν/άϊον ίισποτιίαν, Isocr.
Architl. : le pouvoir ubsolu du grand roi.
Α ΡΧ Η . 147
ΔΗΜΟΚΡΑΤΙΑ, ας (< ), BÎMOCTATIE S Kai όνομα piv Sià τό ρχ «ς
Λίγου; άλλ’ i; πλίίονας vxuv δχμοχρχτia χΙΔχτχι, Thus. I I , 37, et
quant au nom, comme le gouvernement appartient, non à un
petit nombre de citoyens, mais au pins grand nombre, il s’ap­
pelle démocratie.
ΔΙΟίΚΗΣΙΣ, ιω ς(ό), administration intérieure ou domestique j
daus un sens plus spécial, administration politique : Βούλα ovv
Stùptbx τον τά τοιαΰτα άντιλίγοντο; άχολουβήσ« χμϊν, iav voti bpsi»
ixtivti ίνδιιξώριΰχ ότι oùJiv ίστιν «πιτήδιυρα ίίιον γυναιχΐ προς Siol-
χχσιν πΛιως ; Plat. Pol. V, 1 55, b , veux-tu donc que nous de­
mandions à celui qui nous contredit en cela de se laisser con­
vaincre, si nous lui démontrons qu’aucune des occupations
propres à la fem m e n’a de rapport avec tadministration d’un
état?
ΔΤΝΑΣΤΕίΑ, «c (é ) , puissance qui, dans l'origine, a eu son
principe dans la force, ou qui résulte do la position ou de la
force des choses, puissance ou autorité arbitraire , dons Thucy­
dide : Osij) ii iort νόμοις piv xal τώ σωγρονιστάτω ΐναντιώτχτον ,
ΐγγυτάτω Si τυράννου, άυνσστιία Λίγων άνίρών οιχιτά αράγματα,
Thuc. I I , 6 2 , mais ce qui est le plus contraire aux lois et à la
modération, ce qui approche le plus de la tyrannie, le pouvoir
arbitraire cTun petit nombre <thommes avait le maniement des
affaires. Dans un sens plus général, pouvoir, puissance « Πώς
Jet* ipol Tupavviç xStav tyitv, χρχί{ άλυπου xat Svvaeuîaf tfv;
Soph. OEd. R. 593 , comment la souveraineté me serait-elle plus
agréable que le rang et le pouvoir que je possède sans aucun
souci?
ΗΓΕΜΟΝΙΑ, a{ ( i ) , s’entend spécialement de la préséance ou
suprématie que certaines villes de la Grèce eurent sur toutes les
autres à certaines époque· : É<m Si τούτο oùx «λάχιστον πρός ir/t-
povtav πρός γάρ τό πρώτον ισχυρόν γινόμινον ί,διστα πάντις βνλλί-
γονται, Xen. Hellen. V II, 1 , 4 , et cela ne contribue pas peu à
la suprématie ;car tous se rallient volontiers à celui qui est leplus
fo rt. Dans les historiens réceHts, pouvoir, royaume : Παρολαβών
τήν ΐπιτροπόν τής ήγιρονία; ό Τύλλιο;, Dion. Halic. si. R. IV, , 8
Tullius ayant pris les rcncs du royaume.
148 ΑΡΧΗ.
KYBÉPMtïli,, (tu; (ή ), proprement, l’action de gouverner un
vaisseau; d’où, au figuré, administration, gouvernement, dans
Pindare : Εν i ' άγαθοϊσι χιϊνται πατρωίαι xtîvai πολίων γΑερνάοιες,
F ind. Pylh. 1 0 , 112, la glorieuse administration des villes est
l ’héritage paternel des hommes vertueux.
MONAPXÎA, a; (é ), autorité d’un seul, monarchie, dont
Aristote reconnaît deux espèces : Μοναρχία 9' tari νατά τοννορα,
cv j (ίς απάντα» κύριός εστιν· τούτων 9i h phi χατά τάξιν τινά βασι­
8
λεία, ή S' iip ιστός τυραννϊς, Aristol. Rhetor. I , , la monar­
chie , selon que Γindique le nom, est le gouvernement dans lequel
un seul est maître de tous. I l y en a de deux espèces t la royatitè,
qui a une certaine règle, et la tyrannie, qui est illimitée.
ΟΛΙΓΑΡΧΙΑ, ας (ή ), autorité ou gouvernement d’un petit
nombre d’hommes, oligarchie : Hpîv phi γάρ h πόλις τότι ίτνγ-
χανεν οϋτι χατ' ολιγαρχίαν Ισόνομον πολιτιύβνσα, οϋτ« χατά δτ,μο-
χρατίαν, Thue. I l l , 6 2 , notre ville n ’était alors régie, ni par
une oligarchie soumise h la loi, ni par un gouvernement popu­
laire.
ΠΟΛΙΤΕίΑ, ας (ή ), constitution d’un état,forme de gouverne­
ment s Χρώριθα γάρ πολιτιία où ζολούατρ τούς των πίλος νόμους,
Thtic. I I , 37, nous vivons sous une constitution qui n’est point
fa ite à t imitation des loir qui régissent les peuples voisins.
nOATKOIPANIU, «ς ( « ) , autorité de plusieurs chefs, à la
guerre seulement s Oùx αγαθόν «ολυχοιρανέχ· ιΐς χοίρανος έστω, II.
I I , 2 0 4 , la pluralité des chefs n’est pas un bien. Qu’il n’y ait
qu’un seul chef.
DPQTEÏON, ου ( tô) , premier rang , primauté : Πώς γάρ ίοτιν
ίσον.... xbv irO.iv.... h πρβίιστήχιι τών άλλων ΕλΧόνων τίως χαΐ τό
8
πρωτιίον ιΐχ ι, Dem. P hil. IV , 151, , est-il Juste en effet....
que la ville.... qui jadis commandait aux autres Grecs et
jouissait de la primauté.
ΤΥΡΑΝΝίΣ, ίδος (ό ) , souveraineté usurpée dans une ville
libre. Ce m ot, dont nous avons fait tyrannie, eut d’abord chez
les Grecs la signification plus générale de pouvoir souverain, de
royautés Αποστερεί; τον πατέρα τός τυραηίδος; Arisloph. Α ν.
1605, priveras-tu ton père de la royauté ? Plus tard, Socrate,
Α ΡΧ Η . 149
suivant Xenophon, la définissait ainsi : Tijv piv qàp ίχόντων t>
tüv ανθρώπων xai χατά νόρον; των πό).(ων άρχδν βασιίιΐτ» irjtïto·
τόν Si άχόντων τι xai pi) χατά νόρους άλ).’ όπως ό αρχών ββύλοιτο,
6
τνραννίΐα, Χ βι. Mem. IV , , 1 2, «7 pensait que Cautorité à
laquelle les hommes obéissent volontairement, et exercée suivant
les lois, est royauté; tandis que celle qui est exercée malgré
les peuples et sans consulter les lois, mais suivant la volonté
de celui qui gouverne, est tyrannie. H rupawi; ίστι ροναρχία
πρ4ςτ4 συργίρον τ4 τον ροναρχοθντο;, Aristot. Polit. I l l , 7, 5, la
tyrannie est le pouvoir d’un seul exercé dans fintérél do celui qui
gouverne. Dans ces deux définitions, on voit que du temps de
Xenophon le mot avait déjà subi des modifications, et pris une
nuance bien differente, nuance fixée ensuite irrévocablement
par Aristote; il est même à présumer que dans presque toute
la Grèce, composée d’états libres et poussant l ’amour de
la liberté jusqu'au fanatisme, on attacha de bonne heure à ce
inot l’idée d’odieux que nous lui donnons ; ce qni pourrait servir
à le prouver, c’est l’emploi qu’en fait Aristophane dans le sens
figuré : Ταϋτα J üt’ où iitvà xai τνραννΐ; έστιν ιργανχ; ; Aristoph.
Vesp. 417, ne sont-ce pas là des èhoses bien cruelles et une
tyrannie évidente?
ΤΛΓΕΙα , ας (ή ), gouvernement ou pouvoir du ταγό;, nom que
les Thessaliens donnaient à leur chef, suivant Xénophon : Κατ-
ισχινασατο τόν ταγιίαν rupawiJi όροiav, Xen. Hellen. V I, 4 ,
3 4 , il se créa un pouvoir qui approchait de la tyrannie.

102. Αρχή, λειτουργία, Τέλος, ΤεΆ».


8
ΑΡΧΗ, ; (é ) , charge, magistrature s Εγώ γάρ, ώ Αθηναίοι,
âDigv ρόν άρχόν ονίιρίαν ίτώποτι χοξα ϊν tç πόλιι, Κοΰλτυαα S i,
Plat, Apol. 3 2 , b , pour moi, en effet, é Athéniens, je n’ai
exercé aucune autre charge dans F État, mais j'a i été sénateur.
ΛΕΙΤΟΥΡΓΙΑ, a ; (é ), charge publique et onéreuse à laquelle
étaient assujettis les plus riches citoyens des villes de la Grèce ;
ces charges étaient, par exemple, celle de ehorége, qui consi­
stait à fournir et entretenir à scs frais le choeur qui devait con­
courir dans les fêtes de Bacchus; ou celle des triérarques, q u i,
450 Α ΣΚ Π ΣΙΣ.
en temps de guerre, devaient entretenir l'équipage d'une galère,
l’État ne devant fournir que la coque et le gréement du navire.
A Athènes on tirait au sort ceux qui devaient satisfaire h ces
charges, parmi les citoyens qui payaient le cens de trois talentsi
Καί τούτων iyit ovitplen itpifanv ποιησάμινο; , o3ti Su τριηραρχϋ
sal ©ύχ in tvvaifugv ίύ© λιιτονργία; λιιτου^γιϊν , oiièi ol viftoi Iftaiv ,
Dem. in Polyclet. 1209, 2 , n'ayant alligui aucun de ces motifs,
ni que j e suis triérarque, et que j e ne pourrais remplir deux
charges à la fo is , car les lois ne le permettent pas, LrruiaiE,
culte ou office divin, dans les Septante et le Nouveau Testament :
Καί πάντα τά σχιύη Tij; hnovpyia; τώ aipuxu hpoiu; ijipàvuet,
Hebr. I X , 2 1 , il jeta encore du sang sur tous les vases qui ser­
vaient au culte.
TÉAOZ, ίο; (τό), fonction d'une dignité, d'une magistrature t
Λογιζύμινο; S' h Παυσανία; val άλλοι ol iv τέλιι Λαχιίαιμονίων ù ;....
Λen. Hellen. I l l , 5 , 16, Pausanias et les autres Lacédémo­
niens qui étaient en fonction réfléchissant que,... De lit vient que
cette locution, οϋντίλιι, peut encore se rendre p ar: ceux qui
sont enfonctions, les autorités, les magistrats. De IA vient encore
l’usage du pluriel τά TÉAH, q u i, chez les Lacédémoniens, sui­
vant le scholiaste de Thucydide, signifiait les chefs , les magis­
trats l Καί τά τίλτ) τδν Λαχιάαιμονίων ύπίσχοντο αύτοί; ί; τΐν Χττι-
xTjv iο€αλ«ϊν, Thuc. 1, 5 8 , et les principaux chefs des Lacédé­
moniens leur promettaient de fa ire irruption flans ÎAtiique.
1 03 . Ασκησις, kcncnpa , Γνμνχσία, Γνμνάσισν, Γύμνασμα,
Γυμναστική, Μελέτη, Σωμασκία.
ίϊΚΗΣίΣ, ιω; ( é ) , exercicei se dit de tous les exercices, en
général, quoique Ammonius et d’autres grammairiens aient
voulu Lorner ce mot à l ’art oratoire et à l’art dramatique; ainsi
Xénophon s’en sert en parlant des exercices du corps spéciale­
ment appliqués à la guerre : έγνωχότι; oùv xal aùrol ταδτα ιύθύ;
«x παίίων π/si; τόν χατά γίν πόλιμον τίν άσχυσιν ποιούνται, Xen.
18
Hellen. VII , , , comme ils savent eux-mime s fo rt bien cela,
dis l'enfance ils s'exercent à la guerre de terre. Et au figuré : KaJ
ΐπιμιλιιτίον οπω; pM àvéaouai tsjv tô; ά/βιτί; άτχησιν, Xen, Cyr.
ΑΣΚΗΣ1Σ. 151
V II, 5 , 7 0 , et il fa u t avoir soin qu’ils ne se relâchent point
dans la pratique de la vertu.
ΑΣΚΗΜΑ, ατος (τό ), l’application, le sujet de Γexercice; qui
sc «lit aussi exercice en français : k)X αυτού; îit τούτοις τοΐ{ άσχή«
μασι πλιοχίχτιϊχ, Xen. Cjrr. V I I , 5 , 2 6 , mais il fa u t que nous
conservions notre supériorité dans ces mîmes exercices,
ΓΥΜΝΑΣΙΑ, ας ( ί ) , Yaction de s’exercer, principalement k la
gymnastique; d’où , exercice : Τάς Si oîov Tivaç μίΐζους γυμνάσιά;
p i ίλαττον i xaxà μίνα Ιχασχον ποιιΙσΟαι προστάξιι, Plat. Legg.
V III, 83 0 , d , et il prescrira encore de fa ire de plus grands
exercices pas moins d ’unefo is chaque mois. Au figuré, appliqué
ù la dialectique, daos Aristote t Tftv Si γυμνασίων άττοίοτίο» τ&ν
8
μϊν Ιπαχτιχών trpis νέον, A ristot. Topic. , 5 , il fa u t laisser
l'exercice des raisonnements par induction à un novice.
ΓΥΜΝλΣΙΟΝ, ou ( τ ό ), exercice gymnastique seulement; dans
ce sens les bons auteurs n’emploient qne le pluriel i Ârxct τβν
π tpi τό σώμα γυμνασίων p i x i πρός την βύμην άλλα τά προς ri»
ΰγίιιαν συμγϊρητ* , Isocr. ad Demon. 14, applique-toi à ceux des
exercices du corps qui contribuent, non à la force, mais h la
santé. On le trouve cependant au singulier dans Plutarque : ϊωχρί-
xti γυμνάσιον îv oùx ά^ίός ή όρχνσις, Plut, de S anil. 12 4,e,pour S e-
crale la danse n ’était pas un exercice désagréable. A et nombre il
signifie ordinairement, dons les bons auteurs, le lieu même
où l’on s’exerce, le oymNase.
ΓΥΜΝΑΣΜΑ, ατο; (τό ), ne se rencontre que dans les auteurs
modernes, sujet <fexercice j on le trouve dans Athéoée et dans
Lucien appliqué aux exercices du corps, et k ceux do la
rhétorique dans Denys d’Halicamasse : Γυμνάσματα τι xal άσχχ-
ματα xf,( faxoptxr,(, Dion. Hal. Art. Rh. 11,1, une sorte de gym­
nastique et des exercices de rhétorique.
ΓΥΜΝΑΣΤΙΚΗ, r* (à), féminin de γυμναστιχός, s’emploie comiiie
substantif par ellipse de τίχνν, la gymnastique : Μιτά Si μουσι-
xiv γυμναστή Optizxiot oi yiaviai, Plat. Polit. I I I , 403, c , après
la musique il fa u t élever les jeunes gens à la gymnastique.
ΜΕΛΕΤΗ , ης ( é ) , se dit principalement des exercices qui
demandent la réflexion et l’application des facultés intellec-
452 Λ-ΙΙΙ-.
luellci, comme Vel iule îles arls et des sciences : Νβμίζω uivroi
T.wia-Ί yjeiv uaOiist καί uc/Jtç api; άνδριίαχ αϋξιαβαι, Λ'en. Mem.
92
I l l , , , mais je pense que, dans toute espiee de ualttre, le
courage peut sc fortifier par l’instruction et Γétude.
ΣΩΜΑΣΚΙΑ , «{ ( i ) , exercice du corps seulement : Καί tv tru-
μοσχία τούς σωμαοχοΰντας, Xen. Mem. I l l , 9 , 11 , et ceux qui
sc lièrent à un exercice corporel.

104. Κττ.Ιζ, Λνηιξ, Βοϋς, Γερρον, θυρεός, Ιτέα, ϊηις,


Κύκλος, Αχισήϊον , (5πλον, Πάρρ;, Πε’λτη, Ρινο'ς, Σάκος.
ΛΣΓΐΐΣ, iio î( i) , grand lonelier rond, en usage dans les temps
11
anciens. était ordinairement fait de Lois de saule ou d’osier
tressé, et recouvert de peaux de bœufs, et par-dessus de lames
de mêlai. Quelquefois il était tout entier d’airain ou d’nn autre
métal, comme celui d’Achille {II. XV111, 478). Souvent il
était assez grand pour couvrir l’homme tout entier, d’où l’épi·,
ihète poétique ποινικής ; en prose, πβίίρχς, qui tombejusqu'aux
pieds : Λντίχα i' άσκίδα μ η ιτρόσβ’ ίτχίτο ireivrsot îtrr.x, καλάν ,
χβλ/Μκν, ϊξήΐ.ατον, ϊν άρα χαϊχν'κ ίλααιν, ΐντοσθ» 3ί βοιίας ρά-J/c
(ιαμιιάς yp-jettoi; ρύfiîocot Sivttxleix irept κύκλον, II. X II, 294,
aussitôt il se couvrit tie son bouclier, ce beau bouclier fam uint
un disque parfait, qu’un artiste a recouvert <tairain, après
Pavoir garni intérieurement de plusieurs peaux de bœufet entouré
de baguettes d'or dans toute sa circonférence,
ΛΝΤΥ2, vyo; (jj), de άντί/ω , proprement, fiartie saillante,
demi-cercle fait de baguettes (ρά€3ο;) de bois ou de métal qui
composaient la circonférence (Γτνς) du bouclier rond (άσιτές), en
formant un rebord saillant, en quoi ce mol diffèred’frv;; d’où,
généralement, bord ou rebord du bouclier, dans l’Iliade et les
tragiques, où quelques traducteurs ont donné i ce mot la signi­
6
fication trop précise de bouclier : ÂvruÇ û iruuânj ssv ΰτηίδος,
/ / . V I , 118, le rebord q u ifa it tout le tour du bouclier.
ΒΟΫΣ, o«t (é ) , bœuf, e t , par extension , peau ou cuir de boeuf
préparé dont on recouvrait les boucliers ; d’où , le bouclier même
dans Homère : Βόας α-ΐας wjioe’ άχαοχόμηοι , II. XII , 138 , f'/f*
vant en Γair les peaux siehes pour les boueliers.
Α ΣΠ ΙΣ. 153
ΓΕΡΡΟΝ , ου (τό), gerre, bouclier fail d’osier tressé et qui avait
1.1forme d’un carré long. Ce bouclier, en usage chez les Perses,
était de différentes grandeurs, et servait également à la cavalerie
et à l’infanterie. Quelquefois il était recouvert de peaux de
bœufs : Πέρσαι ιΐχον, αντί άαπίίων, γέρpa, Herod. V I I , 6 1 , les
Perse* avaient des gerres pour boucliers.
ΘΥΡΕ0Σ, βΰ (β) (Ούρα), bouclier, ainsi nommé à cause de sa
forme, qui était celle d’un carré long, pavois des Gaulois, grand
boucb'er des haslaires (hastati) chez les Romains : É<m d’h Ρω-
6
patxj) πανοπλία πρώτον piv θνριός, οΰ τ piy πλάτος ιστί τής χυρτίς
ίπιρανιίας πένδ’ épuredi*»v τό di ρξχος, irodüv τιττάρων, Poljrb.
V I, 2 3 , 2 , l'armure complète des Rouutins se compose etabord
du bouclier earri long, dont la largeur, présentant h Fextérieur
une surface cylindrique, est de deux pieds et demi, et dont la
longueur est de quatre pieds.
It ÉA , ας (é) ( itv a i) , proprement, saule, e t, dans les poêles
postérieurs à Homère, bouclier fait de bois de saule : έξης όρως
»v î ταφήηι χαλχότονον ιτέαν, E ut. Troad. 1193, lu auras cepen­
dant ton bouclier recouvert <tairain qui te servira de cercueil.
ΪΤΥΣ, uo; (« ), de ιτέα, baguette de bois de saule dont on fai·
sait les cercles ou jantes des roues , des boucliers, etc.; cercle on
tour du bouclier; dans Euripide, où il est traduit à tort par bonclier:
Ei d’όρρ’ ύπιραχόν truo; άτιρο; ράβοι, E ut. Plicen. 1384, si Γιιη
des deux voyait Fail de son adversaire dépasser le tour du bou­
clier.
ΚΥΚΛΟΣ, ου (ô ), cercle ; d’o ù , par extension, dans les poêles,
orbe, disque d'un bouclier : Αλλ’ νγίζανον χύχλοις, όπως σίόζρος
ίξολισδάνοι μάτην, Eur. P han. 1382, mais ils se caehaient sous
rorbe de leur* boucliers, pour que le fe r en glissant de côté ne
portât que des coups imitiles.
ΛΛΙΣΗΪΟΝ, ον (τό ), de λάοιος, petit bouclier recouvert de cuir
de bœuf encore garni de son poil : Ααπίόας ιΰχϋχλβυ; λαιxbîi et
πτιρόιντα, II. Y, 453, les grands boucliers ronds et les petits
boucliers légers.
0ΠΑΟΝ, ou (τό ), proprement, ustensile, arme, armure.
Quelquefois, chez les Attiques, comme άοπίς, grand bouclier
154 Α ΣΠ ΙΣ.
que portail l'infanterie pesamment armée, d’où on l’appelait
hoplites (δηλίται) : Οπλα (ποιούντο, οΐ μίν ξύλινα, οΐ it οίανινα,
Xen. Hell. I l , 4 , 16, les uns se faisaient des boucliers de
bois, les autres d ’osier tressé.
ΠΑΡΜΗ ,* ; ( « ) , parme , bouclier des vélites ebez les Romains,
parma .· H ii πάρμν χαΐ îùvauiv ίχ ιι tç χατασχιυρ, xal pjyιβ<χ άρ­
χουν itpif άσγά).ιιαν· πιριφιρί)ς yàp οοσα τψ οχόματι, τρίπιδον ίχιι
τ«v ii&psepov, P ol/b. V I , 2 2, 2 , la parme a de laforee et une
grandeur suffisante pour mettre à couvert, car elle est deforme
ronde, et elle a trois pieds de diamètre.
IIÉÂTH , a; ( a ) , de πάλλω, p elta, petit bouclier léger et sans
rebord , recouvert d’une seule peau. 11 était en usage chez les
Thraces, et fut introduit chez les Grecs par Iphicrate, vers
l’an 400 avant l’ère chrétienne : Peltam pro parma fe c it, a qua
1
postea peltastcepedites appellantur (Com. Nep. Iph. ). Ce capi­
taine en arma les soldats appelés pour cette raison πιλτασταί,
peltastes, qui tenaient le milieu entre l’infanterie pesamment
armée, ou hoplites ( όπλϊται), elles armés à la légère (ψιλοί). La
forme de ce bouclier était celle d’une demi-lune, suivant Virgile :
Durit Amazonidum lunatis agmina peltis (Fîrg. Æ n. I, 494).
Pollux lui donne une forme un peu différente : Mira Αραζονιχΰ
παριοιχυΐα χιττού πιτάλρ, Poll. 1, 134, la pelle, ou bouclier des
Amazones, qui ressemble à la feuille du lierre,
ΡΙΝΟΣ, où ( o e tâ ) , peau de bétc écorchée, particulièrement
cuir de bœuf, e t , par extension, dans les poètes, bouclier recou­
vert de cuir : Σύν p' ίΚαλον ρινούρ, aim S’ ίγχια χαί μίνt’ àvSpuv
χαλχιοβωρζχοιν, 11. IV, 447, (les deux armies) mitèrent les bou­
cliers , les lances et les efforts des guerriers cuirassés etairain.
ΣΑΚΟΣ, toi ( té ) , suivant Damm, de σάω, conserver, nom
poétique de Γάσπ£«, ou grand bouclier roud des temps héroïques :
Ος οΐ irotaoiv σάχο; αϊολον, intaëôliov ταύρων ζατρικίων, ini i ’ Sy-
Joev ϊλαβΊ χαλκόν, 11. V II, 222 , qui lui fit un bouclier orné,
couvert de sept fortes peaux de bœufs, et par-dessus d'une hui­
tième couche etairain. Αχθόρινοι σαχίισσι βραχίονας ΐτιΐνοισιν,
Theoer. Id. X V I, 7 9 , le bras chargé de bomliers de bois de
saule.
Α ΣΤ ΙΚ Ο Σ , Α ΣΤ Η Ρ. 155

105. Χβτικος, Αστυκο'ς, Αστείος, Αστός.


ΑΣΤΙΚΟΣ ou ΑΣΤΥΚ0Σ (4, 4)(άστυ), de la ville, citadin, qui
habite la ville ou réside à la ville ; ne s’emploie qu'au propre,
par opposition à άγροίχος : Aurai ai σπο*ίαΙ έγένοντο τΛηιτώχτος
τον χιιρώνος άμα apt ix Διονυσίων ιύδύς τ»ν άστυχών, Thue. V, 20,
cette trêve se f i t vers ht fin de l’hiver, au commencement du
printemps, aussitdt après les Dionysiaques de la ville. Où μεμά-
6
ôyxa àypolxuç filin * , i l l ' άστοχα χείΐεα βλί ιιν , Theocr. Id. XX ,
4 , je ne suis pas fa ite pour de rustiques amours, et jam ais
ma bouche n’a pressi que des lèvres de citadin.
ΑΣΤΕΙΟΣ (4, 4 ), urbanus, ne s’emploie qu’au Gguré , civil,
poli p a rle séjour de la ville, plein d’urbanité, spirituel, plai­
sant, drtSlc ! Πώς οΰχ οδτοι άστιιοι à* χαΐ ενχάριτις ΐιχακίτιρον ô*o-
μάζοιντο μάΐΐο*, h άλαζόνις ; A en. Cyr. I I , 2 , 12, comment ne
seraient-ils pas appelés spirituels et enjoués plus justement que
hâbleurs ?
ΑΣΤ0Σ, άστή, habitant on citoyen ne dans la ville, indigène,
citadin, bourgeois, par opposition à ξίνος. Suivant Eustallic ce
mot n’était en usage que chez les Attïques : Ταϋτα xal vsorripy,
χαί χρεσΖντέρφ bra in ΐντνιγχάνω ποιίοω, xal ξένο» xal à a rÿ , Plat.
Apol. 30, a, et, cela, je le fe r a i avec quiconqueje rencontrerai, et
plus jeune et plus vieux , et étranger et citoyen.

1 0 6 . Acrhp, Αστρον, Πλάνης, Πλανήτης.


ΑΣΤΗΡ, ίρος (4 ), étoile, astre: Éxropiiv» àyaimnv, άλίγχιον
αστέρι «alÿ, II. V I , 4 0 1 , Γaimable f ils d ’Hector, semblable à
une belle étoile. Oi yàp αστέρες x i» si ριίζους xây έλάττους ραίνωνται,
i l l ’ ίμιας ϋιαίρετοϊ ye χαβ’ ·auroùç tlvat ΐοχοΟσιν, Aristot. Meteor.
1 , β , car les étoiles, soit quelles paraissent plus grandes ou
plus petites, semblent cependant indivisibles par elles-mêmes.
ΑΣΤΡΟΝ, ou (r<), suivant les grammairiens, assemblage de
plusieurs étoiles qui forment une constellation, comme l’Ourse,
Orion , etc. ast« e , sidus, tandis qu’àarép est Yétoile isolée, La
difference que les grammairiens ont observée entre àarip et
άστρο* n’existe que dans l’emploi de ces mots. En effet, la forme
156 ΑΣΤΡΟΝΟΜΙΑ.
άστρον est plus usitée au pluriel seulement dans Homère et les
anriens attiques : Αστρα h Tÿ wxTt ανέγηναν à νμίν τάς ώρας της
ννχτάς ίμγανίζιι, Xen. Mem. IV , 3 , 1 , ifs ont fa it briller dans
la nuit les astres qui en fo n t connaître les heures. Aristote est le
premier chez qui la différence de signification se fasse remarquer.
ΠΛΑΝΗΣ, ητος ( i ) , et ΠΛΑΝΙΙΤΗΣ, ου (ό ), proprement errant,
pris substantivement par ellipse d’àerép, étoile errante, planète :
Ηλιος xai σιλήνη xai irivrt άλλα άστρα Μχλην Ιχοντα ιτλάνητις,
Plat. Ήιη. 3 8 , c , le soleil et la lune, et cinq autres astres ayant
le surnom de planètes. Πρδς Si τούτοι; xai ot Αιγύπτιοί γ ασ ι, xai
των ιτλανητών xai προς αύτού;, xai πρίς τούς άιτλανιΓς γίνισβαι συν-
6
iSo-jf, X ristot. Meteor. I , , en outre, les Égyptiens disent
encore qu’il y a des conjonctions desplauites et entre elles et arec
les étoilesfixes.
107. Αστρονομία, Αστρολογία.

ΑΣΤΡΟΝΟΜΙΑ, ας (ή), astronomie : ίπιστζρχ πιρί άστρο» τι


γοράς xai svmcvtûv ώρας αστρονομία χαλιίται, Plat. Cono. 188, b ,
ta science du cours des astres et des saisons de l'année s’appelle
astronomie.
ΛΣΤΡΟΛΟΓίΑ, ας ( i ) , dans Xenophon, où il se rencontre
pour la première fois, ce mot a été traduit à tort comme le
précédent par astronomie t Exftsui Si xai αστρολογίας ΐμπιίρο»;
γίγησάαt xai τούτης μίντοι pdypi τού ν-ιχτός τι ώραν xai μηνάς xai
ΐνιαυτοΟ Ιύνασβαι γιγνϋσχιιν, Xen. Mem. IV , 7, il voulait aussi
qu’on sût de l'astrologie, mais seulement assez pour pouvoir
connaître le moment précis de la n u it, du mois et de l'année.
Des critiques ont voulu rétablir dans ce passage la leçon άστρο-
vofUa, correction qui parait inutile, car ce mot se tronve aussi
dans Aristote. Il paraîtrait donc être déjà une espèce d’applica­
tion de l’astronomie à l’art de présager, ou l’astrologie elle-même,
quoiqu’on ne trouve ce mot que plus lard, chez les Grecs, avec
le sens précis qu’il a dans les langues modernes, astrolocie :
Αλλοι Si αστρολογία» àÿcjSia pi», άνωγιλΐα f rivât λίγονσιν, Lucian,
de Astrolog.t mais d'autres disent que l’astrologie n’est pas men­
songère, il est vra i, mais inutile.
AV. 157

108. A u, Αύτε, Αυθις, Α ντις, Αψ, Πάλη».


ΑΥ, adverbe de lien, proprement, en arrière, acception
dont on ne trouve de traee, même dans l’Iliade, que dans la
locution avipvttv, que les meilleurs critiques écrivent d’un seul
m ol, avspvnv : Ανέρυσαν jih πρώτα, II. 1 , 459, ttabord ils ren­
versèrent en arrière [les têtes des victimes]. Il ne reste ainsi à
cet adverbe d’autre emploi que le figuré; et il répond à
rursus et à la particule re, qui, en latin et en français, se
1
construit avec un grand nombre de verbes : * dans les transi­
tions, comme ru rsns,en latin, au rebours, d’un autre cdli,
au contraire, d'ailleurs, m ais, donc : &ρχο*ς αν ντ,ών ipitu νΐάς
ts προπασα;, II. I I , 493, mais je dirai les chefs des vais­
seaux et tous les vaisseaux. 2° Dans les narrations et les énu­
mérations, encore, ensuite s Διντιρον αν Σολνροισι μαχΊισατο, II,
V I, 184, en second lieu ensuite il combattit les Soir mes.
3° Dans les dialogues, les réponses ou reparties ; mais cet em­
ploi d’av parait être plus fréquent dans l’Odyssée que dans
l’Iliade : Τδν 4* αν Τΐ)λέραχος πιττννιιέϊος άντιον rf-tba, Od. IV, 496,
et à son tour le prudent Télémaque lui répliqua.
AYTE, composé et synonyme poétique d’av, dont il a les
significations, et dont les Latins ont fait autem ; est principalement
usité dans les répliques, emploi qu’il a plus particulièrement
8
dans l’Iliade : T4v 4' avrs προσέιικ* «à γλανχύπις Âftfrnj, II. I ,
206, et à son tour Minerve, déesse aux y e u x glauques, lui dit.
ΑΥΘΙΣ ou ΑΥΤΙΣ, chez les Ioniens, qui rejetaient les aspirées,
dérivé et synonyme d’où, conserve davantage le sens primitif,
en arriére; d’où l'idée de retour, de répétition. Il répond à la
particule inséparable re , en latin et en français, et se construit
avec les verbes de mouvement. Ainsi αντί; dans Homère, avec
that, exprime l’idée, I® de rebrousser, revenir snr scs pas :
Τώ 4' αντις fnp» παρά νϊα; Αχαιών, II. 1 , 347, et ceuso-ci retour­
nèrent vers les vaisseaux des Achéens. 2* De revenir k l’en­
droit où l’on était déjà venu : Mû o t, γέρον, xoûçotv έγ» παρά
•svuoi χιχιίω, à νδν 4*0ννοντα, à ύστιρον αντί; ίοντα, II. 1, 27,
vieillard, prends garde que j e ne te retrouve un seul instant
158 AT.
sur mes vaisseaux, ou que j e ne t'y voie revenir désormais, t
ξινοί, ίλθιτ’ έπήλυίΐί ανβις, Soph. Phil. 1190, S étrangers,
apprachci, revenez auprès de moi. De là les significations très-·
fréquentes en prose de de nouveau, encore, par la suite, et de
notre aussi, qui paraît en venir : Kal Ιόν T» vvv ίάντι ανθις
ζρτίβτττι ταντα, ούτως ιΰρήσιτι, Plat. Apol. 10, et s i, soit main­
tenant, soil par la suite, vous les emmenez, vous trouverez
qu'il en est ainsi. Ou trouve quelquefois dans Platon au joint à
ανθις, et c’est à tort que les grammairiens regardent l’uue ou
l’autre comme expletive : όταν.... xai ανθις αν I q n u ότι γιγνώ-
ιτχων à άνθρωποί τάγαθά πράττιιν ονχ ιβ ΰ ιι.... P lat. Prot. 3 5 5 ,
b , et lorsque vous redites encore que l'homme connaissant le bien *
ne veut p as le faire.
i f , poétique , presque toujours adverbe de lieu au propre ;
dans Homère est pris quelquefois au figure dans le sens de πάλιν:
Αψ ίΟίλω àpieat, II. X IX , 138, j e veux encore tâcher de
Vapaiser.
ΠΑΛΙΝ, au contraire des particules précédentes, a conservé
le «eus propre, en arrière, qui domine toujours; il indique aussi la
répétition, mais seulement relative à un seul fait, en quoi il
diffère des particules précédcutcs; ai ce les verbes aller, venir,
donner, il répond aussi à la particule latine et française re, que
nous mettons à tous nos verbes pour exprimer la répétition de
l’action ; d’où , au figuré, encore, de nouveau, rursus, re : Αλλά
1
xai £>( έθίλω Sôpevat πάλιν, ci τόγ’ âpcivov, II, , 116, mais, quoi
qu’il en soit, j e veux bien la rendre, si c’est le meilleur parti.
8
Επιρωτηθύ; î* πάλιν ΰπ4 τ ς μντράς Sta τί ; A'en. Cyr. 1 , 3 , 1 3 ,
et de nouveau interrogépar sa mère , pourquoi ? Kal όταν αδ πάλιν
άπιών ylvijrai, ίνθα xat ip y όήλόν ioriv ότι (i προσωτίρω άπιισιν
άποπαγχτόμιθα νπό τού ψνχονς, πάλιν αν xpirteOeu xai npoeyuptït,
Xcn. Mem. IV , 3 , 8 , et lorsqu’il est encore revenu à celle di­
stance, oit il est évident, même pour nous, que s’il allait plus
loin nous péririons de fr o id , il se retourne encore et s ’avance
vers [nous], Daus cet exemple remarquable on voit réuuies les
deux particules αν et πάλιν, alliance frequente daus les auteurs
et qua les grammairiens ont taxée de pléonasme, parce qu’ils
Α ΤΤΙΚΑ. <59
ont perdu de vue les acceptions fondamentales et usuelles de
ces particules. On peut en dire autant de ce passage, où les trois
particules réunies par un poëtc peuvent trouver en français leurs
équivalents > Αυθις cù πάλιν tiottpu κρός οιψιλόί, où* τρογήν,
Soph. Phil. 0 4 0 , j e revient donc encore vert toi, ta n t armes,
tans nourriture.

109. λ ύ τ ίκ α , ΙΙαραυτίκα, ΙΙαραχρήμα, Αύτοβοιί, Εύβύς,


Εύθίω?, ΑΓψα, Αγαρ, Εξαπίνης, Εξαπιναίως, Εξχίγνης,
ΑΓψνης, Αφνω, Α'ρνως, Α ίφνιίίως, Λίγνηδόν, Αίγνηδάί.

ΑϊΤίΚΑ, adverbe, suivant Buttman, est formé d’aùrii et de


ixa, accusatif de l’ancien ίξ, d’où les Latins ont pris v ia , v icit,
à l’instant m im e, dans ΐ instant, pour te prisen t, au mime
instant, quelquefois en mime temps, aussitôt t Aμα τ’ «ύτ(χα x«l
(ΛίτΙττιιτα, Od. X IV , 4 0 3 , et pour le présent et aussi dont l ’avenir.
Mi fo€a8ivT(i τό αύτίχβ icivov, Thuc. 1 , 124 , ne redoutant pas
le danger présent.
IIAPAÏTÎKA, adverbe, com]Misé cl synonyme du précédent;
se construit presque toujours avec l’article t Εγύ τό παραυτιχ·
1
pb> ovx ieofpôveov, Herodot. V II, 5 , pour le moment j e n étais
pas sage.
ΠΑΡΑΧΡΙΪΜΑ, adverbe, pour παρά τό χρνρα , surJe~champ ,
instantanément, tout d’un coup t Où yip ôv iôitov, tiyt fpévtpov
itt ytvtoBai τον μίλλοντa eùypova ίοτσδαι, παραχρί,μα ίξ άψρονος
σώψροη αν τις γίνοιτ»; A m . < / λ I I I , 1 , 10, en effet, s’ilfa u t
Arc prudent pour devenir sage un jour, il est impossible qu’on
devienne tout d ’un coup sage <finsensé que Fon était.
AïTOBOEi (αύτός, β οί), adverbe, littéralement, en même
temps que le cri, Semblée : Èvipioa-j αύτοβοιί iv vtr» «όλιν ίλιίν,
Thuc, 11, 8 1 , ils crurent qu’ils prendraient la ville S emblée.
Αύτοβοιί n O u p i τό p ijiw n fl, Luc. Gymn. 33 , je prendrais le
gymnase d'emblée. On le trouve pour aiirixa dans Uéliodore.
ΕΪΘΓΣ et ΕΤΘΕΟΣ (*ύδύ; ) , adverbe, aussitôt .· Ènuiàvήττόβη,
8 1
ιύ ύ$ κίπανται τίς àfpoovve;, Xen. Cyr. I l l , , 10, apris qu’il
eut été vaincu, il cessa aussitôt S Are insensé.
160 Λ ϊΤ ΙΚ Λ .
AITA el ΧφΑΡ, adverbes, formes, suivant Damui, Ic premier
du futur άψο>, et le second de îy a , parfait de άπτω, tous deux
poétiques, immédiatement, tout de suite , incontinent s ίγαρ xi rot
aùrixa éoOvat βουΧοίμνν, II. X X III, 5 93, j ’aimerais mieux te le
donner tout de suite, à Cinstant mime. Aijia Si vôa; ΐπ»ξι, II.
I I , 6 65, aussitôt il construisit des vaisseaux.
ΕΞΑΠίΝΙΙΣ, adverbe, formé du vieil adjectif άπινο;, dont on
retrouve encore la trace dn us l’adverbe «ξάπινον employé par
Hippocrate, à Γimproviste, tout à coup, subitement : Ιτριγθιις
HxKlYot, II. X V I, 5 9 8 , s'étant retourné fout à coup, liai oi
Keptv0tM ίξαπήηκ πρϋμναν ίχ^ούοντο, Thuc. 1 , 5 0, et les Corin­
thiens firent reculer tout à coup leurs vaisseaux.
ΕΞΑΠΙΝΑίΩΣ ne se trouve que dans les prosateurs altiques t
AvéylTO rijil μίσος νύχτα;, ώ; ίζαιζιναίως προσπέσοι, Λen. Hellen,
1 6 20
, , , il marchait au milieu de la nuit pour attaquer ü
Cimproviste.
ΕΞΑίΦΝΗΣ, daus Homere et les poêles plus récents t Ilvp όρμί-
vov ίξαίjvr,ç, II. X X I , 14, un fe u qui s’élève à Γimproviste. Se
trouve aussi dans les prosateurs : Neρίζουσί row; ôvto παρασχ«aïs
xai ΐπιμιΧίίας αυτόματοι i;aiyv»; 3υνατiv ταντα ποιιίν ίσισΟαι,
6
Xen. Mem. I V, 2 , , quelques-uns croient que satis préparation
et sans étude ils deviendront tout Λ coup d ’eux-mimes capables
defaire cela.
ΑίΦΝΗΣ, ΧφΝΩ cl ΧφΝΩΣ, formes simples, que l'opinion la
plus générale veut faire venir par syncope d’àyotvâ;, mais qu’il
semble plus probable de dériver aussi, par permutation de
lettres , du vieil adjectif άπινο;, ue se trouve que dans les poêles.
1 6
ΑΪΦΝΙ Σ se lit A la n de l’Iphigénie en Aulide d’Euripide, fui
que les critiques s’accordent à attribuer & une main plus mo­
derne : θαύμα i* îv αίγντ,ς ipàv, Eur. Iph. X . 1563, un prodige
s’offrit tout à coup à nos yeux. ΕπΙσταμαί y« xoûx âfvu xaxiv riSt
itpoeiisτατ’, Eur. A le. 420 ,j e le sa is, et ee malheur n’est point
arrivé à l’improviste, Λαίνιος ατή\ΐ) μι πέριξ ϊχιι · ix 3’ ϊμί πα­
στών νύμγτ,ν xix θαλάμων ίρπασ’ άγνως Aida;, A nth. ad. 710, la
pierre funéraire m’enveloppe de toutes parts; jeune épouse,
Pluton m’a arrachée par un coup imprévu de la couche nuptiale.
Α Φ Ρ Ο Σ , Α ΦΡΩΝ. 461
Ai+ΝΙΔίΰϊ ne se trouve que dans Thucydide ι *9άνιι jrpoont-
σών άμα τ>) ίω ai!γνι3ΐως τοί; τίΐχίσι, Thuc. V II, 2 3 , il les pré­
vient en venant au lever de l ’aurore attaquer à Vimproviste les
retranchements.
Ai+NHAÔN et AÎ+NHA-i, selon les grammairiens, n’ont été en
usage que chez les Alexandrins, mais sont sans exemple dans
les anciens auteurs.
110. Αφρο'ς, Αχνη, Χνο'ος.
À+PÔï, βϋ ( i) , d’à pour άνω et fiptiv, parce que l’écume sur­
nage, écume en général : kqpû μορμόροντα iSùv, άνί τ’ ίίραμ’
inieeu, II. V, 599, dis qu’il voit gronder la vague écumante, il
recule et s’enfuit. Πtpi τ’ àyphi iSivtaç ylyvtxai, II. X X , 168,
técume couvre ses défenses.
£ x NH, »ç (à), de à et ίχω , proprement, chose sans consi­
stance, se dit de tout objet léger qui voltige et s’éparpille,
comme la paille ou balle du blé qu’on bat ou qu’on vanne, les
parcelles d’eau ou gouttelettes dispersées dans l’air, etc. C’est
dans ce dernier sens, et non de l’écumë de la mer, comme l’ont
fait tous les interprètes, qu’il faut l’entendre dans cette admi­
rable peinture homérique : Κύμα θαλάσσες χέρσω ρηγνόμινον ptyaXa
Ρρίμ» , άμγΐ Si τ’ άχρας χορτίν iix χορογοϋται άποπτνιι S' o li; άχνην,
II. IV, 426, leflot de la mer mugit en se brisant sur le rivage,
puis se courbe sur les pointes des rochers, se redresse et vomit
une poussière humide.
XNÔOZ, eu (4 ), ordure qui s’amasse à la superficie et qu’on
enlève en essuyant ; Homère l’emploie en parlant de la mer :
Ex xvpalrtc S' ίαμηχιν άλός χνόον, Od. V I , 226, puis il essuie sur
sa t(u Fordure de la mer.
III . Αφρων, Αφραίης, Αφράίρων, Αεσίφρων, Εχθρών,
Παράψρων, Παραγρονών, Αβέλτερος, Αβουλος, Αλόγιστός,
Ανονς, Αναίσθητος, Ανοη'ρων, Ανοητος , Ασύνετος,
Ασυνήρων, Ηλίθιος, Μωρο'ς, Νη'πιος, Νηπύτιος, Παρήορος,
Πα’ραρος.
6
A'tPûH, ονο; ( , ô ),d c y p iv , qui manque de sens ou de bon
11
IÜ 2 ΑΦΡΩΝ.
aL'ii», io truse, imprudent, imprudens, amens : OOviyép «στ1
àfpuv, ούτ’ άσχοπος , οΰτ’ άλιτήρων, II. λ Χ Ι V, 157, car il n’est
ni insensé, ni inconsidéré, ni impie. Opposé à fp&nuot dans Pla­
ton .· Ψυχήν où tùv fàv Sixalav, riv St âSixàv yaaiv ιϊναι, xal rtv
piv ψρόνιμον, τόν Si àfporta', Plat. Soph. 2 4 7 , a , ne ditusn pas
que telle âme est juste et telle autre injuste, que telle est pru­
dente et telle autre imprudente ?
ΑΦΡΑΔΗΣ (6 , é), poétique, qui ne raisonne pas, insensé : T$>
vüv μνηστήρων ptkv ta βουλήν ri voov ri àfpaSiav, Od. I I , 2 82,
ainsi donc laisse faire les conseils et Fesprit des prétendants
imprudents.
ÀtPÂAMAN (&, 4), forme plus récente .· Nii&n άνθρωποι xal
àfpâSjiovti, Hymn, in Cerer. 257, hommes ignoratas et insensés.
6
ÂEZltPQN ( , ή ), qui a Fesprit ou, comme nous dirions, le
cerveau blessé t Elffly yàp oi πα ίΐις, h ί* ίμπιδος oùS' àtalfpttv, Tl.
XX, 183, car il a des f i s , et lui-mime est encoreferme et jouit
de sa raison.
ΕΚΦΡΟΝ (&, i ) , qui est hors de sens, demens : Ούτως fx-
fpovας, St àv3pi( ίθςναΐοι, xal παραπλήγαζ τό SoipoSoxuv ποιιί,
Dem. de Legat. 426, 2 3 , tant leur vénalité, 6 Athéniens,
les rend écervelés et fo u s !
ΠΑΡίφΡΟΝ (&, i ) , qui a Cesprit de travers ou égaré s El p%
‘qit παράψρων μάντις i f ov, xal γνώμας Xstiropfva c o fit, Soph.
Electr. 472 , si je ne suis peu une prophétesse égarée et dé­
pourvue de bon sens.
ΠΑΡΑΦΡΟΝίΝ, οΰντος ( i ) , qui est en démence s ί”ς ipyaii os
np&ypl ΙστΙν, ώ Ztô xal Stol, ίούλον γινίσθαι παραγρονοϋντος 3ιαπάτον,
Aristoph. Plut. 2 , d Jupiter, <fdieux! la dure condition que celle
de Fesclave d’un maître en démence !
ΑΒΈΛΤΕΡΟΙ (&, é ) , inepte, maladroit i l a l yàp k» 1&ιλτιρώ~
τατος île πάντων Μρώπων, (i, Dem. Philipp, II I , 14, et il serait
en effet le plus maladroit de tous les hommes, si.
ΑΒΟΥΛΟΣ (6, ή), malavisé,imprudent, inconsultus, dans les tra­
giques : Éiriiv S' kfiàpTf, χιΐνος oùx Ιτ’ Ιστ* άνήρ άβουλος oùî‘ άνολ-
βος, όστις Ις χαχόν πισών άχιΐται pijJ’ άχ£νητοςπίλιι, Soph. Antig.
1023 , après avoir fa illi, celui-là n’est point un homme impru-
ΛΦΡϋΝ. 163
dent ni malheureux qui, apres tire tombé dans le m al, y apporte
du remède et n’jr teste pas inébranlable.
ΑΛ0ΓΙΣΤΟΣ ' 4 , i ) , qui ne raisonne p a s, déraisonnable,
dénué de raisonnement i Tit outoiç αλόγιστο; 4 τί; οΰτοις άθλιό;
taxiv Srtu ixùv be (doe ίραχ/xie Ιθιλόσιιιν άναλώσαι ; Dem. in
Midiam, 5·%, 7, qui peut tire asset déraisonnable ou asset
malheureux pour vouloiry employer une seule drachme?
LnOTi (6 ,4 ), de veû;, proprement, sans intelligence : liw m ’
ut Svouv xpatiox ίχ ις, II. XXI ,1 1 1 , enfant, que tu a s un esprit
peu intelligent I
ΑΝΑΙΣΘΗΤΟΣ (6 , h ), dépourvu de sens : Αλλά, irplf fltûv, oûtm
etatdf il ta l άνβάσθντο;, Dem, de Cor, 36, mais, de par les dieux,
tu es si gauche et si dépourvu de sens!
6
ÀNOHMON i , b ) , d’àvotu, synonyme épique d’Sveuc, dans
6
l’Odyssce : T tU jtaj oui’ πιθ«ν χαχό; laetat oui* άνοίρων, Od.
U , 270, Télémaque, tu ne seras jam ais ai loche ni sans juge-

6
ÀNÔHTOZ ( , h ), d'à el votu, au passif, incompréhensible t
Âfpaex’ ci* άνόβτα ίιίπλιχι θαυρατά ipya, Horn. Hymn. Merc.
80, il fa isait un tissu d’ouvrages étonnants, inexprimables et
incompréhensibles. Avec le sens actif dans Platon t H 4v άνίράσιν
ovtoüc άνοΑτοι;, ύσηιρ ot nuibif, Plat. Gorg. 161, d , ou parmi
des hommes aussi irréfléchis que le sont les enfants.
66
ΑΣΎΝΕΤΟΣ ( , ), qui ne comprend pas, dépourvu de con­
ception i Où yàp τοσοντον àovwrec τίγοχ' Ιγώ, Eur. Phcen 1612,
carje ne suis pas assez dépourvu de conception.
ΛΣΊΓΝήΜΟΝ (6, 4':, synonyme poétique du précédent : El f
4
άξυν ρ*ιν οίσα ρή ίίχτ) λόγον, Æsch. si gam. 1068 , s i , ne com­
prenant pas [cette langue], tu ne conçois pas mes paroles.
ΗΛίθΙΟΣ ( 6 ,4 ) , sot, vanus t ifoiflioç i t xal il τι; ofrret iiA tin
ιτλοΰτον pci tv ίπιστάρινος &ξιιν τι αγαθό; «ΐναι, Xen. Mem. IV,
1 , 5, «f c’est encore dire sot que de croire qu’avec la richesse, et
sans rien savoir, on pourra passer pour un homme de mérite.
ΜΩΡΟΣ, ρά (ρ ά ω ) , qui est emporté ou aveuglé par scs désirs ;
d’o ù , fo u , au figuré : Air/m o n ροιρός ptv tlv il τις ο&ται
p4 paOàv x i t· ώγίλιρα xal xà βίαβιρά xin πραγράταιν Suepahatatat,
164 ΒΑΛ1Σ1Σ.
Xcn. Mem. IV, 1 , 5 , disant qu'il fa u t 6 refo u pour s’imaginer
que sans instruction l'on pourrait distinguer les choses utiles de
celles qui sont nuisibles.
ΝΗΠΙΟΣ (4, 4 ), de v4 et «tiriï», qui ne parle p a s, épi­
thète de irai; pour désigner le premier âge , infans : Παϊί' fai
χίλπω ΐχουσ’ άταΧάψρονα, vfaiov αντως, II. V I, 400, tenant sur
son sein Venfant tendre, tout à fa it enfant. Cette épithète est
d’un usage très-fréquent dans Homère, qui très-souvent s’en
sert en épiphonème, avec l’idée de dérision ou de commisération
que nous attachons aussi au mot enfant, dans le style familier,
pour caractériser l ’imprudence, l’étourderie, la faiblesse : Πιιβο-
ρινος ρύθοισιν Απόλλωνος.... νήπιο;, II. X X , 295, confiant dans
les paroles d'Apollon.... insensé!
ΝΗΠΤΤΙΟΣ (4, h ), de v4 et νπύω, synonyme de la même
famille, est surtout usité comme une appellation injurieuse dans
l’Iliade, et comme nous dirions enfant, embryon : Nwrvrn, τί vu
τόξον ίχιΐζ άνιρώλιον αΰτως ; II. X X I, 474, enfant! pourquoi
portes-tu ainsi un arc inutile?
ΠΑΡΗΟΡΟΣ ( 4 ,4 ) , noin du cheval de surcroît qu’on joignait
&l’attelage ordinaire, cheval de volée; de là , au figoré, extra­
vagant t Èirù eûrt παρήορος οΰί' àteifpm ίσθα πόρος, II. X X III,
60 3 , puisque tu n’as jamais été ni extravagant ni écervelé. Sous
la forme dorienne ΠΑΡΑΡΟΣ dans Théocrite : T«v ’ 4 νόραρος8
Τήνος iff’ ϊσ χα τα γάς 0 * 6 ’ ivSùv, T h eocr.'W , 8 , cet extravagant
est venu prendre ce logis au bout du monde.

B.
112. Βάίισις, Βάδισμα, Βαδισμάς, Βάσις, Βαθμός, Ιθμα.
βΑδ ΙΣΙΣ, su; (4 ), mouvement de marcher, marche s Κινήσιως
Siajopai χάτ’ ιϊίος, ιττήοις, βάίισις, άλσις, Aristot. Eth. Nie. X ,
Z , il y a des différences de mouvement suivant l ’espèce, le vol,
la marche, le saut.
ΒΑΔΙΣΜΑ, ατος ( τ ο ), effet ou mouvement de la m a rc h e, dé­
marche .* Αλλά pb-j moi y i toü ip.où βαδίσματος 4 τής ίιβλίχτου

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