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Année universitaire 2019 - 2020

Macroéconomie 3

Patrick Musso
Patrick.Musso@univ-cotedazur.fr

Licence 2 Economie – Gestion


ISEM, Université Nice Sophia Antipolis
Organisation du cours et des TD
Planning

 10 séances de 3h de cours
 6 séances de 1h30 de travaux dirigés

Travaux dirigés

 QCM + préparations : 50% de la note de control continu


 Partiel : 50% de la note de control continu
Examen final
 QCM : questions de cours + questions de réflexion
 Programme : ensemble des sujets couverts en cours et
en TD.
Plan du cours
4 chapitres

1. Chapitre introductif
2. Le marché du travail
3. L’équilibre macroéconomique
4. La politique économique
Références bibliographiques
 Les fondamentaux de la macroéconomie à l’ISEM.
 Olivier Blanchard, Daniel Cohen et David Johnson,
Macroéconomie, 6ème édition, Pearson, 2013.
 Frederic Mishkin, monnaie, banque et marchés financiers,
10ème édition, Pearson, 2013.
 Paul Krugman et Robin Wells, Macroéconomie, De Boeck,
2009.
 Brian Snowdon, Howard Vane et Peter Wynarczyk, La
pensée économique moderne : guide des grands courants
de Keynes à nos jours, Ediscience International, 1997.
Note : Tous ces ouvrages sont disponibles à la BU.
Chapitre 1

Chapitre introductif
Plan du chapitre 1
Introduction
 Court terme, moyen terme et long terme
 Le débat entre Classiques et Keynésiens
 Une présentation unifiée de la macroéconomie

Annexe : Les grandeurs macroéconomiques

 Le concept de produit agrégé


 Valeurs nominales et valeurs réelles
 Le niveau général des prix et le taux d'inflation
Prérequis
 Définitions des grands agrégats macroéconomiques (PIB,
PNB, niveau général des prix, inflation, taux de chômage,
taux de croissance économique,…).
 Différences entre valeurs nominales et valeurs réelles.
Lectures conseillées
 Les fondamentaux de la macroéconomie à l’ISEM.
• Chapitres 1, 2, 3 et 4.
 Brian Snowdon, Howard Vane et Peter Wynarczyk, La
pensée économique moderne : guide des grands courants
de Keynes à nos jours, Ediscience International, 1997.

Note : Tous ces ouvrages sont disponibles à la BU.


Introduction
Introduction
 Court terme, moyen terme et long terme

 De quoi dépend le niveau d’activité global ?

 La presse économique et financière semble systématiquement relier le


niveau d’activité économique à l’évolution de la demande globale des
ménages (consommation) et des entreprises (investissement)

 Rôle très important de la « confiance des consommateurs » et du


« moral des chefs d’entreprises ».

 On ne peut cependant imaginer qu’il suffit de vouloir consommer


davantage pour que le montant des richesses créées augmente
indéfiniment

 La technologie et les ressources productives disponibles contraignent


l’offre globale.
Introduction
 Court terme, moyen terme et long terme

 De quoi dépend le niveau d’activité global ?

 La technologie et les ressources productives (capital physique et capital


humain) ne sont pas fixées une fois pour toutes.

 Les contraintes qui pèsent sur l’offre globale dépendent de la


capacité des entreprises à innover pour améliorer l’efficacité de la
technologie, des ménages à épargner pour permettre le financement
des nouveaux investissements et du système éducatif à accroître le
niveau de capital humain des individus pour améliorer leur efficacité.
Introduction
 Court terme, moyen terme et long terme

 De quoi dépend le niveau d’activité global ?

 A court terme (quelques trimestres), l’activité économique est


principalement déterminée par les variations de la demande globale.

 A moyen terme (quelques années), ce sont principalement les facteurs


limitatifs de l’offre globale qui vont contraindre l’activité économique. A
moyen terme, l’économie tend ainsi vers un niveau d’activité déterminé
par les facteurs d’offre (technologie, niveau de capital disponible et taille
de la population active).

 A long terme (plusieurs décennies), c’est principalement la capacité de


l’économie à investir (capital humain et physique) et à innover qui
détermine son sentier de croissance (cf. théories de la croissance).
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les origines

 Pour Keynes, les "Classiques" regroupent des auteurs comme :

 Adam Smith (1723-1790), Jean-Baptiste Say (1767-1832),


David Ricardo (1772-1823), etc…

Mais aussi :

 Alfred Marshall (1842-1924), Léon Walras (1834-1910),


William Stanley Jevons (1835-1882), ou encore Carl Menger
(1840-1921), qui sont leurs successeurs et que l'on classe
traditionnellement dans le courant néo-classique.
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les origines

 Tous ces auteurs ont en commun plusieurs grandes idées :

 Les marchés sont parfaitement concurrentiels : Il existe un très


grand nombre d'agents (ménages et entreprises) qui interagissent sur
les marchés. Chaque agent a donc un poids négligeable sur la
détermination de l'équilibre global des marchés. C'est la loi de l'offre
et de la demande qui, grâce à une parfaite flexibilité des prix, permet
d'atteindre l'équilibre sur tous les marchés. Il ne peut donc y avoir de
crise de surproduction durable (Loi de Say) ;

 Les mécanismes de marché sont efficients : le libre fonctionnement


des marchés permet d'atteindre une allocation efficace des
ressources (optimum de Pareto) ;
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les origines
 Le chômage est fondamentalement de nature volontaire : les
déviations par rapport à une situation de plein emploi ne sont que
temporaires. La seule source de chômage involontaire est à
rechercher dans la rigidité à la baisse du salaire réel ;

 La monnaie est neutre : elle ne joue aucun rôle dans la


détermination des grandeurs réelles de l'économie. Elle permet
seulement de déterminer le niveau des variables nominales. Il existe
une dichotomie complète entre la sphère réelle et la sphère
monétaire.

Note : C'est à cette conception générale du fonctionnement de l'économie


que s'opposera Keynes en 1936 dans la "Théorie générale de l'intérêt, de
l'emploi et de la monnaie".
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les origines
 John Maynard Keynes publie son œuvre principale, la théorie
générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie en 1936, au
lendemain d'une crise (crise de 1929) qui se caractérise par une
surproduction très importante et un chômage de masse.

 Face à ce constat, il semble difficile de soutenir la thèse


Classique selon laquelle les marchés se régulent en permanence
de manière automatique, permettant de rétablir rapidement
l'équilibre sur le marché des biens et services et le plein emploi sur
le marché du travail.
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les origines
 Keynes oppose alors à la conception Classique du fonction-
nement de l'économie une analyse en termes de circuit fondée sur
l'hypothèse selon laquelle il existerait des défaillances de marché
qui compromettraient les capacités du système économique à
s'autoréguler. Les prix ne sont plus supposés s'ajuster parfaitement
pour assurer l'équilibre simultané sur tous les marchés (rigidité des
prix due à des marchés imparfaitement concurrentiels).

 Dans cette optique, le chômage de masse doit se comprendre


comme un phénomène involontaire qui résulte d'un déséquilibre
macroéconomique global du à un insuffisance de la demande
effective (demande solvable attendue par les entreprises).
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les origines
 L'origine du chômage n'est donc plus à chercher sur le marché
du travail, mais sur le marché des biens et services.

 Pour Keynes, le marché du travail ne peut plus être considéré


comme un marché comme les autres :

 Les ménages n'ont pas de comportement d'optimisation et il


n'y a donc pas d'offre de travail qui découle d'un arbitrage
optimal entre consommation et loisir ;

 L'offre de travail est déterminée par des facteurs


démographiques, culturels et institutionnels ;
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les origines
 Le salaire nominal est fixé de manière exogène. Il est rigide
à la baisse et peut éventuellement s'accroître pour des
niveaux très élevés d'emploi ;

 Le niveau de l'emploi dans une économie dépend donc


uniquement de la quantité de travail demandée par les
entreprises.

 Il n'existe pas, pour Keynes, un véritable marché du travail


où le salaire réel serait déterminé par la confrontation d'une
offre et d'une demande globale de travail.
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les origines

Le circuit keynésien : le rôle de la demande effective

Production des
Demande effective
entreprises

Emploi
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : la synthèse

 En 1955, Paul Samuelson affirme que 90 % des économistes


américains ont cessé d’être pro ou anti keynésiens. Ils adhèrent à
ce que l’on appellera désormais la « synthèse néoclassique » :

 Le modèle Classique (néoclassique) est considéré pertinent


pour comprendre les phénomènes de long terme et les
comportements microéconomiques ;

 L’analyse keynésienne semble plus pertinente pour


comprendre les phénomènes macroéconomiques de court
terme.
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : la synthèse

 La représentation emblématique de cette « synthèse néo-


classique » est le modèle IS / LM, originairement issu du fameux
article de John Hicks de 1937 : ‘Mr Keynes and the « Classics » : A
Suggested Interpretation’ et complété par de nombreux apports
ultérieurs (Modigliani, 1944 ; Hansen, 1949, 1953).

 Le modèle Keynésien peut être considéré comme un cas


particulier du modèle Classique dans lequel les prix et le
salaires nominaux ne s’ajustent que lentement ;

 L’intervention publique (politiques conjoncturelles) sont


nécessaires pour accélérer le retour au plein emploi.
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les prolongements
modernes
 L’apparition dans les années 70 d’une situation de stagflation
(inflation + stagnation) ébranle la confiance des économistes dans
le modèle de la synthèse néoclassique :

 L’hypothèse d’un ajustement lent des prix et des salaires


nominaux est critiquée pour son manque de fondements
théoriques ;

 Avec l’introduction des anticipations rationnelles (Muth,


1961 ; Lucas, 1972-9), la courant Classique retrouve un
nouveau souffle. La Nouvelle Ecole Classique (NEC) prend
son essor.
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les prolongements
modernes
 La Nouvelle Ecole Classique soutient l’idée selon laquelle
les politiques économiques conjoncturelles de pilotage de
la demande globale sont le plus souvent inefficaces. Des
politiques structurelles de stimulation de l’offre doivent être
privilégiées (Supply Side Economists) ;

 La NEC réaffirme l’idée Classique de marchés générale-


ment stables et efficients même s’ils reconnaissent
l’existences de problèmes informationnels ;

 Principaux auteurs : Robert Lucas, Thomas Sargent,


Edward Prescott, Robert Barro, Neil Wallace, …
Introduction
 Le débat entre Classiques et Keynésiens : les prolongements
modernes
 En réponse à la Nouvelle Ecole Classique, un nouveau courant
de pensée assez hétérogène émerge : la Nouvelle Ecole
Keynésienne (NEK) :

 La Nouvelle Ecole Keynésienne propose des fondements


théoriques microéconomiques pour expliquer l’ajustement
lent des prix et des salaires dans le cadre de modèles de
concurrence imparfaite ;

 Principaux auteurs : Gregory Mankiw, Olivier Blanchard,


Bruce Greenwald, Joseph Stiglitz, Georges Akerlof, …
Introduction
 Une présentation unifiée de la macroéconomie
 Le développement récent (depuis une trentaine d’années) des
travaux de la Nouvelle Ecole Keynésienne conduit à l’émergence
d’une deuxième synthèse :

 La NEK adopte généralement les outils et la cadre


analytique de la NEC mais y introduit des éléments de
concurrence imparfaite ;

 Même si les keynésiens refusent l’hypothèse d’un


ajustement automatiques des prix et des salaires à court
terme, ils acceptent néanmoins le plus souvent (mais pas
toujours !) l’idée qu’à long terme les prix et les salaires
tendent à s’ajuster pour permettre le retour à l’équilibre.
Annexe
Les grandeurs macroéconomiques
Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 Le produit agrégé est un indicateur synthétique de la richesse
produite dans une économie au cours d'une période donnée.
 Dans le cadre de la comptabilité nationale, le produit agrégé est le
plus souvent mesuré par le Produit Intérieur Brut (PIB).
 Le PIB mesure la production réalisée par les unités de production
résidentes, c'est-à-dire exerçant une activité économique depuis plus
d'un an sur le territoire économique.
Note : Le territoire économique inclut des enclaves situées à l'étranger (ambassades,
bases militaires, etc.. ) et exclut les enclaves étrangères présentes sur son territoire.
Pour la France, les territoires d'outre-mer (TOM) ne font pas partie du territoire
économique contrairement aux départements d'outre-mer (DOM).
Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 Le PIB doit être distingué du Produit National Brut (PNB) qui mesure
la production réalisée par des facteurs de production (travail et capital)
fournis par les résidents.
Exemple : une firme française produisant aux Etats-Unis contribuera au PIB
américain et au PNB français.

 Le PIB peut être évalué de trois façons différentes :


 Comme la valeur globale des ventes finales des biens et services
(approche de la demande) ;
 Comme la somme des valeurs ajoutées (approche de la production) ;
 Comme la somme des revenus distribués (approche des revenus).
Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 L'approche de la demande : le PIB peut se mesurer par la somme
des ventes finales de biens et services :

PIB  C  I  G  (X  M)
 Cet indicateur mesure le résultat final de l'activité de production de
l'économie. Seules sont inclues les ventes finales (aux derniers
utilisateurs) et non les ventes intermédiaires (biens et services destinés
à être revendus).
Note : les exportations sont comptées en ventes finales quelle que soit
l'utilisation qui en est faite à l'étranger car elles quittent le territoire national.
Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 L'approche de la demande : la composition du PIB

 La consommation des ménages (C) inclut la part du PIB que les ménages
consacrent à la satisfaction de leurs besoins courants ( 60 % du PIB) ;

 L'investissement privé (I) correspond aux dépenses effectuées par les


entreprises en vue d'accroître leur stock de capital (entre 15 et 25 % du PIB) :

 Les dépenses publiques (G) représentent les dépenses des administrations


publiques centrales (Etat, Universités), locales (communes, départements,
régions), et des administrations de sécurité sociale (assurance sociale,
hôpitaux publiques ). Elles représentent entre 20 et 25 % du PIB ;

 Le solde extérieur des biens et services (X - M) correspond à la valeur des


exportations moins la valeur des importations.
Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 L'approche de la demande : la composition du PIB français

1950 1960 1970 1980 1990 2000 2007

PIB en milliards d'euros 15.3 46.3 124.5 445.2 1 033 1 441 1 892

Dépense de consommation finale 77% 74% 73% 78% 79% 79% 80%

+ Formation brute de capital fixe 20% 24% 26% 24% 23% 20% 22%

+ Exportations de biens et services 15% 15% 16% 21% 21% 29% 27%

- Importations de biens et services 13% 12% 15% 23% 23% 28% 28%

Source : Tableau 1.105 de l'INSEE

Note : les secteurs privé et public sont confondus.


Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 L'approche de la production : le PIB peut se mesurer par la somme
des valeurs ajoutées :

PIB   VA  TVA  Droits de douane


 La Valeur Ajoutée (VA) mesure la valeur créée par les résidents
économiques. Elle est égale à la valeur des biens et services produits
moins la valeur des consommations intermédiaires.
 Les consommations intermédiaires représentent la valeur des biens
consommés au cours du processus courant de production.

 La TVA est la Taxe sur la Valeur Ajoutée.


Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 L'approche de la production
 Exemple : Soit une économie composée de 2 firmes

Firme  produit de l'acier Firme  produit des voitures


Chiffre d'affaires 100 Chiffre d'affaires 210
Salaires 80 Achat d'acier 100
Profit 20 Salaires 70
Profit 40

Quelle est la valeur du PIB de cette économie ?


Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 L'approche de la production
 Exemple : Soit une économie composée de 2 firmes

Firme  produit de l'acier Firme  produit des voitures


Chiffre d'affaires 100 Chiffre d'affaires 210
Salaires 80 Achat d'acier 100
Profit 20 Salaires 70
Profit 40

Valeur ajoutée de la firme  : 100 PIB = 100 + 110 = 210


Valeur ajoutée de la firme  : 210 – 100 = 110
Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 L'approche des revenus : le PIB peut se mesurer par la somme des
revenus perçus dans l'économie :

PIB  W    T  (X  M)
 La masse salariale (W) mesure la rémunération des salariés.

 Les profits () mesurent la rémunération du capital.

 T représente les impôts sur la production et les importations moins


les subventions.

 (X - M) représente le solde des revenus avec l'extérieur.


Les grandeurs macroéconomiques
 Le concept de produit agrégé
 L'approche des revenus
 Exemple : Soit une économie composée de 2 firmes

Firme  produit de l'acier Firme  produit des voitures


Chiffre d'affaires 100 Chiffre d'affaires 210
Salaires 80 Achat d'acier 100
Profit 20 Salaires 70
Profit 40

Salaires et profits de la firme  : 80 + 20 PIB = 100 + 110 = 210


Salaires et profits de la firme  : 70 + 40
Les grandeurs macroéconomiques
 Valeurs nominales et valeurs réelles
 L'évaluation des différents agrégats macroéconomiques nécessite
tout d'abord de distinguer les valeurs nominales des valeurs réelles.
 Les variables nominales traduisent les valeurs à prix courants (aux
prix de l'année courante) alors que les variables réelles reflètent des
volumes à prix constants (aux prix d'une année de base).
 L'utilisation des prix est nécessaire pour pouvoir agréger des
quantités de biens hétérogènes (des pommes et des oranges par
exemple).
 L'utilisation de prix constants permet de distinguer les évolutions
dues à une variation des prix de celles dues à des changements de
quantités.
Les grandeurs macroéconomiques
 Valeurs nominales et valeurs réelles
 Exemple : Soit une économie ne produisant qu'un seul bien (des
voitures)

Qté de Prix d'une PIB PIB réel


Année
voitures voiture nominal (base 2006)

2006 10 10 000 € 100 000 € 100 000 €

2007 12 12 000 € 144 000 € 120 000 €

2008 13 13 000 € 169 000 € 130 000 €


Les grandeurs macroéconomiques
 Le niveau général des prix et le taux d'inflation
 Le taux d'inflation est défini comme le taux de croissance du niveau
général des prix.
Comment définir le niveau général des prix ?
 Les macroéconomistes utilisent généralement deux mesures diffé-
rentes du niveau général des prix :
 le déflateur du PIB ;
 l'indice des prix à la consommation (IPC).
Les grandeurs macroéconomiques
 Le niveau général des prix et le taux d'inflation
 Le déflateur du PIB de l'année t (Pt) se définit comme le ratio du PIB
nominal sur le PIB réel durant l'année t :

PIBt nominal p i,t q i,t


Pt   i
PIBt réel p i
i,b q i,t

pi,t : prix du bien i à l'année t


qi,t : quantité produite de bien i à l'année t
pi,b : prix du bien i à l'année de base
Les grandeurs macroéconomiques
 Le niveau général des prix et le taux d'inflation
 Le déflateur du PIB de l'année t (Pt) se définit comme le ratio du PIB
nominal sur le PIB réel durant l'année t :

PIBt nominal p i,t q i,t


Pt   i
PIBt réel p i
i,b q i,t

Remarque : le déflateur du PIB est un indice dont la valeur est arbitraire. Elle est
égale à 1 pour l'année de base, car pi,t = pi,b et la valeur du PIB nominal est donc
égale à la valeur du PIB réel. Seul le taux de croissance de ce déflateur a une
signification économique : il mesure le taux de croissance du niveau général des
prix (le taux d'inflation).
Les grandeurs macroéconomiques
 Le niveau général des prix et le taux d'inflation
 L'indice des prix à la consommation (IPC) mesure le prix moyen des
biens consommés par les ménages.
 L'IPC est différent du déflateur du PIB car :
 certains biens inclus dans le PIB ne sont pas consommés par
les ménages (ex : machines-outils utilisées par les entreprises) ;
 certains biens achetés par les consommateurs sont importés et
ne font pas partie du PIB.
 Le panier de biens qui sert de base au calcul de l'IPC représente le
panier de consommation moyen d'un ménage urbain. Sa composition
est régulièrement mise à jour. Il permet de mesurer le coût de la vie.
Les grandeurs macroéconomiques

Le niveau général des prix et le taux d'inflation


Les grandeurs macroéconomiques
 Le niveau général des prix et le taux d'inflation

Indice des prix à la consommation

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