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Faculté de Technologie
Département d’Électronique
OPTION
Électronique
CYCLE
Licence
Support de cours
Par :
Dr. GUERMAT Noubeil
SOMMAIRE
b) Régime saturé 42
a- Théorie de l’échantillonnage 60
b- Théorème de Shannon 61
c- Théorie de quantification 61
II-2. Différentes types de convertisseur analogique-numérique 64
a- Le convertisseur à intégration simple rampe 64
b- Le convertisseur à intégration double rampe 66
c- Le convertisseur à approximations successives 67
d- Le convertisseur flash (ou par comparaison directe) 69
III- Echantillonneur/bloqueur 70
III-1. Définition d’un échantillonneur/bloquer 70
III-2. Structure interne d’un échantillonneur/bloquer 72
IV- La conversion numérique-analogique 74
IV-1. Principe de la conversion numérique-analogique 74
IV-2. Convertisseur à résistances pondérées 75
IV-3. Convertisseur à réseau en échelle R-2R 77
Bibliographique 93
Annexe 94
Chapitre I
Définitions et
caractéristiques de
l’impulsion
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
Chapitre I :
Définitions et caractéristiques de l’impulsion
t
Figure I-1 : Exemple de signal analogique variable.
Pour un signal continu on prend par exemple la tension disponible aux bornes d’une pile
électrique (figure I-2).
La valeur instantanée V(t) du signal reste
V(t) constante en fonction du temps
t
Figure I-2 : Exemple de signal analogique continu.
La figure I-3 correspond à l’image de la tension secteur délivrée par le groupe Sonelgaz :
c’est un signal alternatif sinusoïdal.
1
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
-Vmax
Figure I-3 : Exemple de signal alternatif sinusoïdal.
Tout signal évoluant dans le temps (signal « variable ») sera appelé signal composite ; il
sera la somme algébrique d’une composante continue et d’une composante alternative [1]. Par
exemple pour une tension :
V(t) = Vc + Va(t)
2
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
Cette forme d’onde est la plus usuelle puisqu’elle est fournie par les sociétés distributrices
d’électricité pour l’alimentation des appareils domestiques et industriels (figure I-4).
V(t)
Vmax
-Vmax
T
Avec :
3
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
ϕ : le déphasage (rad).
Remarque : rappelons que ω = 2* π*f, où f est la fréquence et π est une constante numérique ≈
3.14 et que la période T = 1/f.
Pour une forme d’onde sinusoïdale la valeur moyenne de la tension et la valeur efficace (Veff)
sont données par :
Vm
Veff 0.707 Vm ……..………..………………………….........…………………… (I-2)
2
Par redressement, on obtient, des formes particulières de la tension sinusoïdale (figure I-5.a et
I-5.b).
V(t)
Vmax
0
t
T
Figure I-5.a : Forme d’onde du redressement simple alternance d’une tension sinusoïdale.
La forme d’onde représente par la figure I-5.a montre un redressement simple alternance,
on a :
Vm ax
Vmoy 0.318 Vmax ………….…………………………….......…………………… (I-3)
Puis :
V(t)
Vmax
0
t
T
Figure I-5.b : Forme d’onde du redressement double alternance d’une tension sinusoïdale.
4
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
Et :
La forme d’onde carrée est la plus courante après la forme d’onde sinusoïdale. Elle sert en
général de référence pour les essais des circuits et des systèmes. Autrement dit, sa principale
propriété est de présenter une symétrie dans le temps.
Avant de présenter l’onde carrée, on commence d’abord par l’onde rectangulaire. Les
figures I-6.a, I-6.b et I-6.c exposent trois façons de générer des ondes rectangulaires.
0
t
Figure I-6.a : Premier mode de génération d’une onde rectangulaire.
A K Vs
+
B
+ E1
E1 Vs
E2
+ 0
t
E2
+
5
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
Dans ce cas, la tension de sortie passera du niveau E2 négatif au niveau E1 positif ou vice
versa.
A K Vs
+
B
E1
+ +
E1 Vs
E2
E2
0 t
La tension de sortie Vs passera du niveau positif E1 au niveau positif E2 ou vice versa. Dans ce
cas, la tension E1 est plus grande par rapport à E2.
D’après ces trois cas, on peut remarquer qu’il n’est pas aucun contrôle sur les temps de
fermeture et d’ouverture de l’interrupteur K. Donc on obtient une sortie apériodique, ce qui
prouve qu’il n’existe pas de cycle itératif.
A K
Vs T
+
B E
+
E Vs t1 t2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 t
La figure I-7 montre une onde rectangulaire périodique avec une période T. On obtient cette
caractéristique lorsque l’interrupteur K est commandé de manière qu’il reste en position B
pendant un temps t1, puis en position A pendant un temps t2 et ainsi de suite. Pour cela, on
a [2] :
T t1 t2 ……..………………………….......……………….……….………………… (I-7)
6
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
Et
VS moy
Coefficien t d' utilisatio n 100% …….…………………..……….………………… (I-8)
E
Avec,
E * t1
Vs moy …….…………..........………….……………………………………..…… (I-9)
T
Remarque : on obtient une onde rectangulaire carrée pour t1 = t2 = T/2. Donc, les trois cas
cités auparavant restent valides (figure I-8).
A K
Vs T
+
B E
+
E Vs
t1 t2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 t
A K
+ Vs T
B
+ E1
E1 Vs t1
E2 t2
+
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 t
+ E2
A K Vs T
+
B E1
+ +
E1 Vs t1 t2
E2
E2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 t
7
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
c- Onde triangulaires
Cette onde ressemble beaucoup à l’onde sinusoïdale. Elle est constituée de segments de
droite ayant alternativement une pente m1 positive et une pente m2 négative. Les figures I-9.a
et I-9.b montrent une onde triangulaire pour les valeurs absolues des pentes différentes (ou
|m1| ≠ |m2|) et les même valeurs absolues (ou |m1| = |m2|), respectivement.
-4
Figure I-9.a : Exemple d’une onde triangulaire telle que |m1| ≠ |m2|.
D’après la figure I-9.a, on trouve que : m1 = +7/4 V/ms, m2 = -7/3 V/ms et T = 7 ms.
Vs(t)
T
+3
m2 m1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 t (ms)
-3
Figure I-9.b : Exemple d’une onde triangulaire telle que |m1| = |m2|.
Ce dernier type d’onde est plus intéressant par rapport à l’onde triangulaire dont la pente
positive et la pente négative sont différentes. De plus, l’onde rectangulaire dont les pentes ont
la même valeur absolue est utilisée pour analyser le comportement d’un circuit soumis à une
tension croissante ou décroissante linéairement.
8
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
La figure I-10 montre des formes d’onde rectangulaire avec des trains d’impulsions
positives ou négatives seulement.
Vs(t) T
+Vmax
t1 t2
0
t
Vs(t) (a)
0
t
t1 t2
-Vmax
T
(b)
La durée d’une impulsion est, par définition, brève par rapport à la période du train. La valeur
moyenne est donc faible.
Vs(t) T
+3
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 t
-4
Vs(t) T
+3
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 t
-4
Figure I-11 : Onde en dents de scie.
9
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
Cette forme d’onde appartient à la famille des ondes triangulaires (figure I-11). Dans ce
cas particulier, la différence entre les valeurs absolues des pentes est très grande. Autrement
dit, ce type d’onde est lui aussi utilisé pour analyser le comportement d’un circuit soumis à
une tension croissant ou décroissant linéairement.
1- Définition de l’amplitude
L’amplitude d’un signal est la différence entre sa valeur maximale (Vmax) et sa valeur
moyenne (Vmoy). L’amplitude est notée A, et elle s’exprime en voltes (V). Cette amplitude est
donnée par l’équation suivante :
Exemple I-1 :
Vs(t)
+3
A
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 t (ms)
-3
A Vmax Vmoy
A.N : A 3 0 3V
L’amplitude crête d’un signal est la différence entre sa valeur maximale (Vmax) et sa
valeur minimale (Vmin). L’amplitude crête à crête est notée Acc, et elle s’exprime en voltes
(V). L’amplitude crête à crête est donnée par l’équation mathématique suivante :
10
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
Exemple I-2 :
Vs(t)
5
Acc
1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 t (ms)
D’après l’exemple I-2 on peut calculer l’amplitude (Acc) à partir de l’équation (I-11), on a :
A.N : Acc 5 1 4V
La période d’un signal est l’intervalle de temps durant lequel le signal se reproduit
identique à lui-même. De plus, la période est notée T, et elle s’exprime en secondes (s).
Exemple I-3 :
Vs(t)
T
+3
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 t (ms)
-4
Figure I-13 : Exemple d’un signal en dents de scie.
On appelle fréquence, le nombre des périodes qui se répètent en l’espace d’une seconde.
On l’exprime avec le symbole Hz, qui signifie Hertz [3]. De plus, la fréquence est notée f et
donnée par l’équation mathématique suivant :
11
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
1
f …….……..…..........…...….…………………….……….………………..…… (I-12)
T
Exemple I-4 :
Si on prend l’exemple (I-3) du signal en dents de scie, on peut calculer la fréquence d’après
l’équation (I-12). On obtient :
1
f
T
1
A.N : f 333.33Hz
3 * 10 3
La valeur moyenne est égale à la surface algébrique occupée par le signal durant une
période, divisée par la période du signal. De plus, la valeur moyenne est notée Vmoy et elle
s’exprime en volts (V). La valeur moyenne est donnée par l’équation mathématique
suivante [2]:
surface.a lg ébrique.du.signal
Vmoy …….…...………………….………………..…… (I-13)
T
Exemple I-5 :
Vs(t) T
Vmax
0
Vmin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 t
Si on prend l’exemple (I-5) du signal carré, on peut calculer la valeur moyenne d’après
l’équation (I-13).
surface.a lg ébrique.du.signal
VS moy
T
12
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
1
A.N : VS mo y 0.5V
2
Dans le cas particulier d’un signal rectangulaire, la valeur moyenne peut se calculer grâce
à la relation suivante :
t H *Vmax t B *Vmin
Vmoy Vmoy Vmoy …….…...…….…………………………..…… (I-14)
T
Exemple I-6 :
Vs(t) T
3
tB tH
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 t (ms)
-1
t H *Vmax t B * Vmin
VS moy
T
Remarque : la valeur moyenne d’un signal composite est égale à sa composante continue.
Le rapport cyclique est égal au rapport entre le temps haut (tH) du signal et sa période (T).
Autrement dit, il est une caractéristique uniquement défini pour les signaux carrées ou
rectangulaire. De plus, le rapport cyclique est noté δ (delta : n’a pas d’unité), et il peut s’écrire
soit avec un nombre compris entre 0 et 1, soit en % (compris entre 0% et 100%) [2]. Le
rapport cyclique est donné par l’équation mathématique suivant :
temps.haut.du.signal t H
……...………………….………………..………..…… (I-15)
période.du.signal T
13
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
Exemple I-7 :
Vs(t) T
3 Vs(t) T
2
tB tH tB tH
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 t(ms) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 t(ms)
-1 -1
(a) (b)
Si on prend l’exemple (I-7), on peut calculer le rapport cyclique d’après l’équation (I-15) pour
les deux types des signaux rectangulaire et carré.
T= tB + tH T= tB + tH
T= 3 ms T= 4 ms
δ= tH/T δ= tH/T
Remarque : d’après l’exemple précédent, on peut remarquer que le rapport cyclique pour un
signal carré est toujours égale à 0.5 mais pour un signal rectangulaire est comprise entre 0 et
1.
L’impulsion se distingue des autres signaux par sa courte durée. Elle part de zéro pour
monter à Vmax. Elle y restera pendant un temps très court Δt pour revenir ensuite à zéro.
L’intervalle Δt est petit comparativement au temps avant et après l’impulsion (figure I-17).
Vmax
0
t
Δt
Figure I-17 : Exemple d’une impulsion théorique.
14
Chapitre I Définitions et caractéristiques de l’impulsion
Remarquer que l’impulsion représentée à la figure I-17 est purement théorique car,
l’impulsion n’est pas rectangulaire, mais présente plutôt l’allure illustrée à la figure I-18.
%
100
90
10
0
t
tr tp tf
Figure I-18 : Allure réelle d’une impulsion et temps caractéristiques.
On a :
Temps de montée (tr) : c’est le temps requis par l’impulsion pour passer de 10%
de sa valeur finale à 90% de sa valeur finale.
Temps de descente (tf) : c’est le temps requis par l’impulsion pour passer de 90%
de sa valeur finale à 10% de sa valeur finale.
Les deux valeurs possibles d’un signal logique représentent les deux états logiques (0 logique
et 1 logique) définis et utilisés en logique combinatoire et en algèbre de Boole. Un signal
logique est donc la représentation électrique d’une variable logique.
V(t)
5V
0V
t (µs)
Figure I-19 : Exemple d’un signal logique.
15
Chapitre II
Circuit RC en
commutation
Chapitre II Circuit RC en commutation
Chapitre II :
Circuit RC en commutation
K R
+
+
E C Vc(t)
E VR (t ) VC (t ) …....…………..……………..……………….......…………………… (II-1)
Où :
1
C
E R *i i * dt ………....…………..…..………………….......……………….…… (II-2)
i di
R * 0 ………....…………..…..…………….……….......………………….…… (II-3)
C dt
E E
Pour t = 0 : i0 K ………………………………………………………...…. (II-5)
R R
16
Chapitre II Circuit RC en commutation
E t RC
i (t ) *e ………....…………..…..….………………...….......……………….…… (II-6)
R
VC (t ) E VR (t ) E * 1 e t RC ………....….….……...….......………………...….…… (II-8)
Dans l’équation précédente, on retrouve le terme RC. Ce terme est très important, car il
représente la constante de temps, symbole τ, du circuit de la charge du condensateur, d’où :
RC ………....………..……………...………….……..........………………...….…… (II-9)
De ces équations on trace les courbes des courants et tensions du circuit lors de la charge en
fonction de la tension d’entrée E, du temps t et de la constante de temps τ = RC. Voir le
tableau II-1 et les courbes de la figure II-2:
RC
i (t )
E t RC
*e U R (t ) E * et RC
U C (t ) E * 1 e t RC
R
t E 0.37 * E 0.63*E
0.37 *
R
t 2 * E 0.14 * E 0.86*E
0.14 *
R
t 5 * E 0.01* E 0.99*E
0.01 *
R
Tableau II-1 : Valeurs des courants et tensions du circuit lors de la charge du condensateur
d’un circuit RC aux instants t = τ, 2 τ, 3 τ et 5 τ.
17
Chapitre II Circuit RC en commutation
VC(t)
1*E
VC (t ) E * 1 et RC
0.9*E
0.8*E
0.7*E
0.6*E
0.5*E
0.4*E
0.3*E
0.2*E
0.1*E
0
τ 2τ 3τ 4τ 5τ 6τ t
(a)
VR(t) VR (t ) E * et RC
1*E
0.9*E
0.8*E
0.7*E
0.6*E
0.5*E
0.4*E
0.3*E
0.2*E
0.1*E
0
τ 2τ 3τ 4τ 5τ 6τ t
(b)
E t RC
i(t) i (t ) *e
1*E/R R
0.9*E/R
0.8*E/R
0.7*E/R
0.6*E/R
0.5*E/R
0.4*E/R
0.3*E/R
0.2*E/R
0.1*E/R
0
τ 2τ 3τ 4τ 5τ 6τ t
(c)
Figure II-2: Courbes des tensions (VC(t) et VR(t)) et courant (i(t)) de la charge du
condensateur C d’un circuit RC en fonction du temps t.
La tension aux bornes du condensateur VC(t) augmentera jusqu'à une valeur maximum ≈ E.
VR (t )
VC(t) ≈ E VR (t ) E VC (t ) 0 et i (t ) 0 ……………..………..……..(II-10)
R
18
Chapitre II Circuit RC en commutation
Q C *VC (t ) C * E * 1 e t RC .……..……….…...…….......…………….....….…… (II-11)
Q C * E .……..…………...………………...….......……………………………….… (II-12)
R C Vc(t)
1
C
i (t ) * dt R * i (t ) 0 .……..……....……...….......……………………………….… (II-14)
dq
Sachant que i (t ) d’où en remplaçant dans l’équation précédente, on obtient :
dt
q dq dq dt
R* 0 ..……....……...….......………….....…..………….… (II-15)
C dt q RC
Si on pose : RC
dq dt
..……....……...….......………….....…….…………………………..……….… (II-16)
q
19
Chapitre II Circuit RC en commutation
q q0 * e t ..…….....….......………….....…..…………………………..……….… (II-17)
dq 1 E * C t E t
i (t ) q0 .e t .e i (t ) .e .……....................….… (II-18)
dt R *C R *C R
Le signe (-) désigne le sens du courant qui est inverse à celui de la charge.
E t
VC (t ) VR (t ) R * i (t ) R * ( .e )
R
VC (t ) E * e t ..……......….......……….……….…………………………..……….… (II-19)
De ces équations on trace les courbes du courant et tension du circuit lors de la décharge en
fonction de l’entrée E, du temps t et de la constante de temps τ = RC. Voir le tableau II-2 et
les courbes de la figure II-4:
RC E t RC VC (t ) E * e t RC
i (t ) *e
R
t E 0.37 * E
0.37 *
R
t 2 * E 0.14 * E
0.14 *
R
t 3* E 0.05 * E
0.05 *
R
t 5 * E 0.01* E
0.01 *
R
20
Chapitre II Circuit RC en commutation
VC(t) VC (t ) E * e t RC
1*E
0.9*E
0.8*E
0.7*E
0.6*E
0.5*E
0.4*E
0.3*E
0.2*E
0.1*E
0
τ 2τ 3τ 4τ 5τ 6τ t
(a)
E t RC
i (t ) *e
i(t) R
0 τ 2τ 3τ 4τ 5τ 6τ t
-0.1*E/R
-0.2*E/R
-0.3*E/R
-0.4*E/R
-0.5*E/R
-0.6*E/R
-0.7*E/R
-0.8*E/R
-0.9*E/R
-1*E/R
(c)
Les circuits RC sont classés selon la relation entre la durée tH de l’impulsion d’entrée et la
valeur de la constante de temps τ :
La figure II-5 montre cette classification et donne l’allure de VC(t) pour chaque classe.
21
Chapitre II Circuit RC en commutation
Vmax
Ve(t) C Vc(t)
0
(a)
T VC(t)
Ve(t)
Vmax Vmax
tH tB
0 0
2 2 4 6 8 10 t
4 6 8 10 t
0 0
2 4 6 8 10 t 2 4 6 8 10 t
(d) RC moyen (e) RC grand
Figure II-5 : Classification des circuits RC : (a) circuit RC, (b) entrée Ve(t), (c) sortie VC(t)
pour RC petit, (d) sortie VC(t) pour RC moyen, (e) sortie VC(t) pour RC grand.
R R
+ +
C Vc(t) E1 E2 C Vc(t)
Ve(t)
22
Chapitre II Circuit RC en commutation
Ve(t) VC(t) tB tH
E1
Va Va Va
Vb Vb Vb
E2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 t
Figure II-7 : Tension d’entrée rectangulaire et de sortie d’un circuit RC intégrateur.
D’après la figure II-7, on peut remarquer que la tension du condensateur (VC(t)) se situe entre
E1 et E2 avec une borne supérieure Va et une borne inférieure Vb.
Va
Vb
E2
La relation entre la tension du condensateur en fonction de E2, Va(t) et RC est donnée par
l’expression suivante :
Vb (t ) E2 V a(t ) E2 * e t B RC
..……...….....…..……..…………………..……….… (II-21)
E1
Va
Vb
23
Chapitre II Circuit RC en commutation
Va (t ) E1 Vb (t ) E1 * et H RC
..…….……….....…..………..……………..……….… (II-23)
Pour calculer Vb(t) il faut connaitre d’abord Va(t) et vice versa. Donc on remplace l’équation
(II-21) dans l’équation (II-23), on obtient :
Va (t ) E1 Eb (t ) E1 * et H RC
E1 * 1 et H RC
V (t ) * e
b
t H RC
Va (t ) E1 * 1 et H RC
E V (t ) E * e
2 a 2
t B RC
* e t H RC
Va (t ) E1 * 1 e t H RC
E V (t ) E * e
2 a 2
t B RC
* e t H RC
On aura donc :
Va (t )
E1 * 1 et H RC
E * 1 e
2
t B RC
* e t H RC
..…….….....….………..………….… (II-24)
t B t H
1 e RC
Vb (t )
E2 * 1 e t B RC
E * 1 e
1
t H RC
* e t B RC
..…….….....…..….……..……….… (II-25)
t B t H
1 e RC
H e t H RC
..…….….....…………………………..…….…………………………..… (II-26)
B e t B RC
..…….….....…………………………..…………………………………..… (II-27)
E1 * 1 H E2 * 1 B * H
Va (t ) ..…….….....……….………………...……….… (II-28)
1 H * B
E2 * 1 B E1 * 1 H * B
Vb (t ) ..…….….....………..…....…………….…….… (II-29)
1 H * B
24
Chapitre II Circuit RC en commutation
Ve(t)
E2
tH tB
Lorsque tB >> tH tB/RC >> 1 d’où λB ≈ 0. Donc les nouvelles expressions (II-28) et (II-
29) sera:
Va (t ) 1 H * E1 H * E2 ..…….….....………...…….………...………………….… (II-30)
Vb (t ) E2 ..…….….....……………………………………………………………..….… (II-31)
T
E1
Ve(t)
E2
tH tB
Figure II-9 : Exemple d’une impulsion pour laquelle tB ≈ tH.
E1 * 1 E2 * 1 * 1 * E1 * E2
Va (t )
1 2 1 * 1
E1 * E2
Va (t ) ..…….….....……………………...……………………………….… (II-32)
1
Et de la même façon :
25
Chapitre II Circuit RC en commutation
E2 * E1
Vb (t ) ..…….….....………………………....…………………………….… (II-33)
1
E1
Va (t ) ..…….….....………………………………...……………..…………….… (II-34)
1
Et de la même façon :
* E1
Vb (t ) ..…….….....……………………………...…………………………….… (II-35)
1
C C
+ +
Ve(t) R VR(t) R
E1 E2 VR(t)
Va Va Va
E2
Vb Vb Vb
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 t
Vd Vd Vd
Vc Vc Vc
26
Chapitre II Circuit RC en commutation
Pour que l’écart maximum de tension aux bornes de la résistance (VR(t)) soit égal à E1-E2, il
faut d’abord court-circuit le condensateur. Dans ce cas, nous pouvons déterminer quelques
valeurs importances de VR(t), on a :
Ve (t ) E1 E2 Vb Vc
..…….……………………………..……………………….… (II-37)
Ve (t ) E1 E2 Va Vd
Et
Vb Va * e t H RC
Va * H
..…….…………........…………………………………….… (II-38)
Vd Vc * e t B RC
Vc * B
Vb Va * H Ve (t ) Vd * H Ve (t ) Vc * B * H
Ve (t ) * 1 B * H
Vb Ve (t ) Vb Ve (t ) * B * H Vb …………..........… (II-39)
1 B * H
Vb Ve (t ) * 1 B
Or, Va Va ……………………………………………..… (II-40)
H 1 B * H
Ve (t ) * H 1 * B
Vd ……………………………..………..………………….…..… (II-41)
1 B * H
Ve (t ) * H 1
Vc ………………………………..……..……………………….…..… (II-42)
1 B * H
Ces quatre points permettent de tracer la courbe de la tension aux bornes de la résistance
VR(t).
27
Chapitre II Circuit RC en commutation
T
E1
Ve(t)
E2
tH tB
Figure II-12 : Exemple d’une impulsion pour laquelle tB >> tH.
Lorsque tB >> tH tB/RC >> 1 d’où λB ≈ 0. Donc les nouvelles expressions sont :
Va Ve (t )
V * V (t )
b H e
..….…………………..…….………………………..………….… (II-43)
Vc H 1 * Ve (t )
Vd 0
T
E1
Ve(t)
E2
tH tB
Ve (t )
Va 1
V * Ve (t )
b 1
..….…………..…………….…….……………………..………….… (II-44)
Vc V e ( t )
1
Vd * Ve (t )
1
28
Chapitre II Circuit RC en commutation
Par définition, le temps de montée tr est le temps qu’il faut à un circuit pour monter de 10%
à 90% de sa valeur finale [2], soit :
t r t90% t10% ..….………………………………………………..………………….… (II-45)
0.1 * Ve (t ) Ve (t ) * 1 e t1 0% RC
..….…………………......………..………………….… (II-48)
e t10% RC
1.11 t10% RC * log 10 1.11 t10% 0.1043 * RC
V- Atténuateur parfait
Ve(t) Vs(t)
29
Chapitre II Circuit RC en commutation
Ve(t) Vs(t)
(b)Atténuateur parfait.
R1
Cacc : Condensateur de couplage.
Ve(t
) Cacc
R2 Vs(t)
R2 *1 jCacc
Ve (t ) *
R2 1 jCacc
Vs (t ) .….……………………...……………………………...… (II-53)
R2 *1 jCacc
R1
R2 1 jCacc
Vs (t ) R2 Vs (t ) R2 1
* …………….… (II-54)
Ve (t ) R1 R2 jR1R2Cacc Ve (t ) R1 R2 1 j * R1R2Cacc
R1 R2
Par comparaison avec un circuit intégrateur, nous obtenons le circuit équivalent à la figure II-
16.
R1
R2
R2 Vs(t)
Ve (t ) Cacc
R1 R2
30
Chapitre II Circuit RC en commutation
L’entrée Ve(t) est réduite par le facteur R2/(R1+R2) et le constante de temps est :
R1 * R2
* Cacc ….………………………………………………...……………….… (II-55)
R1 R2
Z1 R1 C1 R1 C1
(a) (b)
Figure II-17 : Atténuateur parfait à impédance Z1 et Z2 : (a) atténuateur parfait et (b) son
équivalent.
R2
1 jR2C2
Vs (t ) Ve (t ) * .….……..……………….……………..…….… (II-56)
R1 R2
1 jR1C1 1 jR2C2
R2
Vs (t ) Ve (t ) * .….……………………..…....…………..………………….….… (II-57)
R1 R2
Théorème de Thévenin :
31
Chapitre II Circuit RC en commutation
R2
VThévenin.1 (t ) Ve (t ) * .….……………………..….………………………….….… (II-58)
R1 R2
R1 * R2
RThévenin .….………………..…..…………….………………………....….… (II-59)
R1 R2
1 jC2 C1
Vi.Thévenin (t ) Ve (t ) * Vi.Thévenin (t ) Ve (t ) * ……………..… (II-60)
1 jC1 1 jC2 C1 C2
R2 C2
R2 C1
Ve (t ) * Vs(t) Ve (t ) *
R1 R2 C1 C2
Théorème de superposition :
a) 1er cas :
R1 VS1(t)
R2
R2 Vi (t ) *
R1 R2
R2 C1 C2 Vs1(t)
Vi (t ) *
R1 R2
t
Figure II-19 : Circuit de la première application du théorème de superposition et son réponse.
R2
C’est un circuit intégrateur, où la valeur de VS1(t) varie entre 0 jusqu'à Ve (t ) * suivant
R1 R2
l’allure de la figure II-19.
32
Chapitre II Circuit RC en commutation
b) 2ème cas :
C1 VS2(t)
C1
C2 Ve (t ) *
R1 R2 Vs2(t) C1 C1 C2
Ve (t ) *
C1 C 2
t
Figure II-20 : Circuit de la deuxième application du théorème de superposition et son
réponse.
C1
C’est un circuit dérivateur : où la valeur de VS2(t) partira de Ve (t ) * et diminua jusqu'à
C1 C2
zéro comme montre l’allure de la figure II-20.
VC
R2 C1 t R2 C1 t
(a) (b)
R1 R2 C1 C2 R1 R2 C1 C2
Vs(t)
VC
VR
R2 C1 t
(c)
R1 R2 C1 C2
Figure II-21 : Les trois cas de l’expression finale de l’atténuateur parfait.
L’expression finale est la somme algébrique des deux valeurs que nous avons trouvées. La
figure II-21 montre les trois cas dont nous parlions ci-dessus.
R2 C1
Où : VR (t ) Ve (t ) et VC (t ) Ve (t ) .
R1 R2 C1 C2
33
Chapitre III
Composants actifs en
commutation
Chapitre III Composants actifs en commutation
Chapitre III :
Composants actifs en commutation
I- Diode en commutation
La diode est un composant qui met à profit les propriétés d’une jonction PN. Son symbole
est représenté à la figure III-1 ; il est constitué par une jonction PN qui n’est autre qu’une
superposition de deux types de semi-conducteurs P et N dont la conductivité passe
graduellement d’un type à l’autre. Il existe plusieurs types de diodes, mais leurs différences
relèvent de leur construction et leur utilisation. Notre étude porte sur la diode redresseuse, la
seule qui nous intéresse. C’est une diode au Germanium, ou au Silicium ou une diode
Schottky.
Id Ii
Région P Région N
atome électron libre
négatif + atome positif
+ Id Ii
A + K
+ A K
+
+ + Anode Cathode
trou Symbole de la diode à jonction
libre
Figure III-1 : Symbole de la diode à jonction.
La caractéristique I(V) d’une diode est dissymétrique et admet trois zones comme le
montre la figure III-2.
I
Is V0 V
34
Chapitre III Composants actifs en commutation
Le courant qui travers la jonction PN pour les zones I et II, est dû au mouvement des porteurs
majoritaires et des porteurs minoritaires et donné par l’équation suivante [5-10]:
I I s * e q*V k *T
1 ….......…..…..………………………….........…………………… (III-1)
k *T
Pour une température normale : U T 26.mV
q
La formule ci-dessus n’est pratiquement pas utilisée. Il est plus facile d’utiliser des
approximations en fonction de la tension appliquée.
La zone III est la zone d’avalanche, le courant dans cette zone est multiplié par un facteur
M donné par la relation (III-2) [8, 11]:
1
M n
….......…..…..…………………………….......…………..…………… (III-2)
V
1 R
VBR
Avec :
I-1. 1ere approximation, tension de seuil et résistance différentielle nulles (Diode idéale)
35
Chapitre III Composants actifs en commutation
La diode idéale se comporte comme un interrupteur fermé quand elle est polarisé en
direct ; et ouvert quand la diode est polarisé en inverse, il est ouvert et aucun courant ne
circule jusqu’à la tension d’avalanche (figure III-3). Dans ce cas la caractéristique idéal est
considérée comme un court circuit sous polarisation direct et comme un circuit ouvert
lorsqu’elle est polarisée en inverse : c’est interrupteur électronique.
La figure III-3 donne la caractéristique dans le cas idéal de la diode, et son équivalent sous
polarisation direct et inverse.
I
A K A K
V
(a) (b)
Figure III-3 : Caractéristiques d’une diode idéale et son équivalent sous polarisation : (a) en
direct et (b) en inverse.
Exemple III-1 :
D
Si
Ve(t) Vs(t)
R
Ve(t)
100 V Vs(t)
100 V
0
2 4 6 8 10 t
0
2 4 6 8 10 t
-100 V
36
Chapitre III Composants actifs en commutation
I-2. 2eme approximation, tension de seuil non nulle et résistance différentielle nulle
V0 V
(a) (b)
Exemple III-2 :
D
Si
Ve(t) Vs(t)
R
Ve(t) Vs(t)
10 V 9.3 V
0 0
2 4 6 8 10 t 2 4 6 8 10 t
-10 V
37
Chapitre III Composants actifs en commutation
Dans la troisième approximation, on tient aussi compte de la tension de seuil, mais cette
fois, il faut introduire la résistance différentielle rB linéaire des matériaux dopés P et N.
Généralement cette résistance est comprise entre 1 Ω et 30 Ω (figure III-7) [12].
On a :
V Vseuil
rB ….......…..…..…………………………….…….......……………….…… (III-3)
I
Exemple III-3 : D
rB = 20 Ω
Ve(t) R= 1 KΩ Vs(t)
Ve(t) Vs(t)
10 V
9.12 V
0 0
2 4 6 8 10 t 2 4 6 8 10 t
-10 V
Figure III-8 : Vs(t) selon la troisième approximation.
38
Chapitre III Composants actifs en commutation
D’après le circuit électrique de la figure III-8, la tension de sortie Vs(t) est donnée par
l’expression suivant :
Ve (t ) V0 I * rB I * R .......…..…..…….…………………….......……………….…… (III-3)
Ve (t ) V0
I .......…..…..………………..….....…………..…………...………….…… (III-4)
R rB
A.N :
10.V 0.7V
I 9.12mA Vs 1000. * 9.12mA 9.12V .
1000 20
VCC
VB
Ve(t) Vs1(t) Vs(t)
741
VA
VEE D
0
Ve(t) Vs(t) Vs1(t) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 t
R
-VCC
Si Ve(t) > 0 : la diode est polarisée en direct et passante, la boucle de réaction est donc
fermée. VA VB , Vs (t ) Ve (t ) et Vs1 (t ) Vs (t ) 0.7V .
39
Chapitre III Composants actifs en commutation
Si Ve(t) < 0 : la diode est polarisée en inverse et bloquée, la boucle de réaction est
donc ouverte. VA VB , Vs (t ) 0V et Vs1 (t ) VCC .
E P N P C E N P N C
B B
C C
Polarisation Polarisation
Couplage inverse Couplage inverse
B B
Polarisation Polarisation
directe directe
E E
PNP NPN
40
Chapitre III Composants actifs en commutation
Les deux jonctions (E-B La jonction B-E polarisée Les deux jonctions (E-B
et BC) sont polarisées en direct, et la jonction B- et BC) sont polarisées en
en inverse. C polarisée en inverse. direct.
VBE < 0 et VCB > 0. VBE > 0 et VCB > 0. VBE > 0 et VCB < 0.
a) Régime bloqué
ICE0 ICEs
RC RC RC
VCC VCC VCC
C T C
VCB T C T
B B
ICB0 B
IB = 0 VCE VCE
VB VBE = 0
E E E
(a) (b) (c)
On dit un transistor est bloqué si les deux jonctions E – B et B – C sont polarisées en inverses.
VBC 0;
I C 0; .......…..…..………………..…………………..…………...………….…… (III-5)
V V .
CB CC
Dans ce cas, le courant qui circulant dans le circuit est le courant de saturation inverse ICB0 de
la jonction C – B qui croit rapidement avec la température. Dans la nombreuse application, on
néglige le courant ICB0 devant β*IB.
Les figures III-11 (b) et (c) donnent quelques autres possibilités de blocage sans la source
appliquée entre B et E. Par exemple dans la figure III-11 (b), le courant IB = 0 donne :
41
Chapitre III Composants actifs en commutation
I C I E I CE 0 ;
I CE 0 I CB 0 * 1 ; .......….…..……………….......…………...………….…… (III-6)
V V R * I V .
CE CC C CB 0 CC
Dans la figure III-11 (c), la tension VBE = 0 donne un courant ICEs très peu différent de ICB0 ;
donc on a :
b) Régime saturé
C ICsat
RC
VCB = -0.6 V
C VCC
B T
VCE ≈ 0V B
VCEsat
VBE = 0.6 V
E VBE E
VCC
I Csat .......…..…..………………..……………….…..…………...………….…… (III-9)
RC
Remarque : la tension VCE(sat) n’est pas tout à fait nulle. Sa valeur située entre quelques
dizaines de mV à quelques centaines de mV (on prend fréquemment VCE(sat) = 0.3V) [5-6].
42
Chapitre III Composants actifs en commutation
IC
VCC A
RC IB
B
VCC VCE
Figure III-13 : Caractéristiques d’un transistor idéal.
Pour le point B : la tension VCE maximale pour un courant IB minimum aussi sur
la droite de charge.
VCC VCC
RC RC
T T
VCC 0V
Ve Ve
(a) (b)
Figure III-14 : (a) Transistor bloqué, interrupteur ouvert, (b) transistor passant, interrupteur
fermé.
Donc, le transistor est passant (ON) et il agit comme un interrupteur fermé si le courant
collecteur est maximum. Dans ce cas, le courant ICmax dépend de la résistance RC et de la
tension de polarisation VCC (figure III-14).
Exemple III-4 : Considérant la figure III-15 pour la détermination des paramètres d’un
transistor et ses données, avec : VCC = 20V, Ve(t) onde carrée varie entre 0V et 5V, IC =
20mA et β = 40. Calculant RC, IB et RB.
43
Chapitre III Composants actifs en commutation
VCC
RC
RB
T
Vs(t)
Ve(t)
Figure III-15 : Circuit électronique de détermination des paramètres d’un transistor idéal.
VCC 20V
RC A.N : RC 1.K
IC 20mA
IC 20mA
D’où : I B A.N : I B 0.5mA
40
Ve 5V
Lorsque Ve RB * I B , on a : RB A.N : RB 10 K.
IB 0.5mA
Vs(t)
Ve(t) 20V
T
5V
tH tB
0 0
1 2 3 4 5 t 1 2 3 4 5 t
(a) (s (b) (s
) )
Figure III-16 : Formes d’ondes d’entrée et de sortie.
La figure III-17 représente les caractéristiques des paramètres d’un transistor réel. On
remarque que la tension VCE au point A n’est pas zéro et qu’au point B le courant IC n’est pas
tout à fait égal à zéro.
44
Chapitre III Composants actifs en commutation
Ce courant IC résiduel est produit par la polarisation inverse de la jonction base-collecteur qui
produit le courant ICB0.
IC
A
IB
B
VCE
Figure III-17 : Caractéristiques d’un transistor réel.
Comme il fut mention ci-dessus, notre transistor n’est pas idéal. Il ne peut se saturer ni se
bloquer immédiatement. La figure III-18 montre la sortie en tenant compte des
caractéristiques réelles du transistor.
VCC
RC
Ve(t)
T
5V T
tH tB RB
Vs(t)
0
1 2 3 4 5 t (µs) Ve(t)
-5V
(a) (b)
Vs(t)
VCC = 20V
VCC-ICB0RC
15
10
5
VCE(sat) = 0.3V
0 1 2 3 4
td tr tf t
tp (µs)
(c)
Figure III-18 : (a) Formes d’onde d’entrée, (b) Transistor réel et (c) forme d’onde de sortie.
45
Chapitre III Composants actifs en commutation
Dans la sortie, les points de plus haut potentiel correspondent à VCC-ICB0 RC et les points de
plus bas potentiel à VCE(sat).
III-3. Suiveur
On considère le circuit suivant :
VCC
Ve(t) Vs(t)
T
RB
Vi(t) RE Vs(t)
t t
Vs (t )
IB ……………...….….….......…………..……………………………...…… (III-12)
* RE
46
Chapitre III Composants actifs en commutation
Vs (t )
Vs (t ) Ve (t ) RB * 0.7 ……………...……………....………..………….…… (III-13)
* RE
Vs (t )
Ve (t ) 0.7 * * RE ……………...……………….………..………..…….…… (III-14)
* RE RB
Vs (t )
Ve (t ) 0.7 * RE ……………...……………….………..…………....…….…… (III-15)
RB
RE
Nous remarquons que la tension de sortie dépend de l’entrée Ve(t) et des valeurs de RE, RB et
β, mais qu’elle ne dépend pas de VCC.
47
Chapitre IV
Circuit de mise en
forme
Chapitre IV Circuit de mise en forme
Chapitre IV :
Circuit de mise en forme
I- Ecrêteurs-limiteurs
Dans les systèmes de radar, les ordinateurs et autres systèmes électroniques, on désire
parfois supprimer une tension ou un courant plus grand ou plus petit qu’une valeur spécifiée,
comme le montrent les exemples ci-dessous.
Ve(t) Vs(t)
Vmax Vmax
écrêteur
Ve(t) ou Vs(t)
0 0
t limiteur t
-Vmax ( (
(a)
m m
Ve(t) s Vs(t) s
Vmax ) )
écrêteur
Ve(t) ou Vs(t)
0 0
t limiteur
t
-Vmax ( (
-Vmax
m (b)
m
Figure IV-1 : Différents
s types d’écrêteurs : (a) inférieur, (b) supérieur. s
) )
Les termes écrêteur et limiteur sont souvent confondus de sorte que l’un est utilisé
indifféremment pour l’autre.
Pour concevoir de tels écrêteurs, on utilise le plus souvent des diodes et des transistors. La
figure IV-2 illustre les circuits les plus courants d’écrêtage d’un signal à 0V.
Ve(t) Vs(t)
Vmax Vmax
D
Ve(t) R Vs(t)
0 0
t t
-Vmax ( (
Ve(t) m Vs(t) m
s) s)
Vmax R
Ve(t) D Vs(t)
0 0
t t
-Vmax ( -Vmax (
m m
s) s)
48
Chapitre IV Circuit de mise en forme
VCC
Ve(t) Vs(t)
T
Vmax Vmax
Ve(t) R Vs(t)
t t
-Vmax
Figure IV-2 : Ecrêteur à 0V les plus courants.
Exemple IV-1 :
id(t)
id(t) Vs(t)
R
D E
Ve(t) Vs(t)
E
0 0
E Ve(t) E Ve(t)
Figure IV-3 : Circuit écrêteur simple.
L’équation de maille du circuit écrêteur de la figure IV-3 s’écrit, lorsque la diode D est
passante :
Ve (t ) R * id (t ) Vd E ….......…..…………………………….......…………………… (IV-1)
Lorsque la diode D est idéal (Vd=0), alors le courant id(t) d’après l’équation (IV-1) sera :
Ve (t ) E
id (t ) ….......…..…………………..……….........……………………….…… (IV-2)
R
D’où les graphes des fonctions id(t) = f(Ve(t)) et Vs(t) = g(Ve(t)) de la figure IV-3 :
Si Ve (t ) E id (t ) 0 : D est bloquée (c.o), R*id(t) = 0 et Vs(t) = Ve(t) ;
La figure IV-4 représente un circuit écrêteur double et les graphes des fonctions id(t) = f(Ve(t))
et Vs(t) = g(Ve(t)) pour différents états de diode.
Si Ve (t ) 0 et Ve (t ) E1 : D1 est passante et D2 est bloquée;
49
Chapitre IV Circuit de mise en forme
D1 D2
Ve(t) Vs(t)
E1
E2
id(t)
Vs(t)
E1
E2
E2 0 E1 Vi(t) 0 E1 Ve(t)
-E2
Ve(t) Vs(t)
Vmax
E1
0
t
E2
-Vmax
Ve(t) Vs(t)
Vmax R1 Vmax
D E
Ve(t) R2 Vs(t)
0 E 0
t t
R2
-Vmax *Vmax
R1 R2
50
Chapitre IV Circuit de mise en forme
Il existe plusieurs façons d’écrêter un signal à un niveau autre que 0V. Les circuits les plus
utilisés comportent une diode en série avec une pile, comme le montre l’exemple illustré à la
figure IV-6.
D’où le graphe de fonction Vs(t) = f(Ve(t)) de la figure IV-6 :
Si Ve (t ) E id (t ) 0 : D est passante (c.c), Vd = 0 et Vs(t) = E;
R2
Ve (t ) R1 * id (t ) Vs (t ) Vs (t )
* Ve (t ) .
R1 R2
Remarque : dans les circuits précédents, on considèrera toujours des diodes idéales.
La figure IV-7 représente l’allure de la tension Vs(t), aux bornes de la cellule (R et C),
lorsque RC est grande devant la période T du signal appliqué (RC >> T). Pendant le premier
quart d’alternance positive, le condensateur se charge à travers la diode, à la valeur crête du
signal appliqué et Vs(T/4) = Vmax. Au-delà de t = T/4, le condensateur ne se décharge que
faiblement pendant une période du signal appliqué et, par la suite, la diode ne conduira que
pendant un intervalle de temps τ court devant la période T : τ = (t1-t2) << T.
Vs(t)
Vs(t) Vmax
Vmax V0 ΔV
V1
0 τ
t
0 t1 t2
( t
m
Figure IV-8
s) : Allure de la tension redressée.
51
Chapitre IV Circuit de mise en forme
La tension Vs(t) aux bornes du condensateur, décroit de sa valeur maximale Vmax à une
valeur minimale V1. Si td est le temps de décharge du condensateur dans la charge R, la
tension V1 = Vs(td) s’écrira :
T
V1 Vmax * e t d RC
Vmax * 1 ….......….……..….....……………………….…… (IV-3)
R * C
Avec td T T et R * C T .
La tension redressé Vs(t) est la somme d’une tension continue V0 et d’une tension
d’ondulation, d’amplitude crête à crête : ΔV. V0 est la valeur moyenne de Vs(t) sur une
T
période T du signal appliqué au dispositif : V Vmax V1 Vmax * et
R *C
V T
V0 Vmax Vmax * 1 .
2 2 * R * C
T
V V0 V Vmax ….......….……..…….………………………..………….…… (IV-4)
R *C
V1 S1 V1
V2 S2 V2
Vs
Vs
-VDD
(a) (b)
Figure IV-9 : Représentation d’un amplificateur opérationnel et son symbole.
52
Chapitre IV Circuit de mise en forme
-VDD
-Vsat
Figure IV-10 : Caractéristiques Vs = f(V2-V1).
La tension de sortie d’un A.O.P, varie entre deux extrêmes de la tension de saturations (±
Vsat), qui délimite la zone de fonctionnement de l’amplificateur : Vsat = VCC-δ, δ est de l’ordre
du volt.
Dans la pratique, il est fréquent qu’on considère l’amplificateur opérationnel avec ses
caractéristiques essentielles idéales qui sont :
Gain infini ;
Impédance d’entrée infini ;
Impédance de sortie nulle.
Ces caractéristiques justifient le modèle très simple de l’amplificateur opérationnel indiqué
qu’à la figure IV-11.
53
Chapitre IV Circuit de mise en forme
Vs
Vsat
Zcm +VCC
Rs
ɛ
V1 Ze ɛ
V1 ɛ
A.o.d*ɛ Vs Vs
V2 V2
Zcm
-VDD
-Vsat
En régime linéaire (Vs < Vsat), les entrées inverseurs et non inverseurs sont au même potentiel.
Le courant différentiel d’entrée id est nul :
id 0 ….......….……..………...…….......……………….………………………….…… (IV-6)
54
Chapitre IV Circuit de mise en forme
La sortie du comparateur prend deux états haut et bas en fonction de la différence entre les
deux signaux appliqués aux entrées (figure IV-12). Le basculement s’effectue au moment où ɛ
= V+ – V_ est égal à zéro. De plus, les niveaux VH et VB sont en général voisines des tensions
d’alimentation VCC et –VDD.
Vs
+VCC VH
V_< V+
V+
Vs V+ V_
V_
-VDD VB
V_> V+
Figure IV-12 : Amplificateur opérationnel comparateur.
Remarque : les valeurs des tensions V+ et V_, doivent être comprises entre VH et VB.
III-3. Bascule de schmitt
L’hystérésis est créée par une réaction positive (borne +) à l’aide d’un diviseur de tension
formé par R1, R2 ; c’est grâce à cette réaction positive que le système bascule rapidement
chaque fois que la différence V+ - Ve change de signe. L’hystérésis est caractérisée par :
Vs(t)
Ve(t)
VH
VB t
(c)
55
Chapitre IV Circuit de mise en forme
Ve (t ) R1 * i
….......…...………...….........…………………………….….…… (IV-9)
Vs (t ) R1 R2 * i
R1
0 Ve (t ) * Vs (t ) ….......…..…...…..……........………………..…….…… (IV-10)
R1 R2
R1
VH * Vs M ….......…..…………...….........………………………………..…… (IV-11)
R1 R2
R1
VB * Vs m ….......…..…………...…….....………………………………...…… (IV-12)
R1 R2
Vs
R2
VM
R1
ɛ Vs VB VH Vi
Vi
Vm
(a) (b)
Vs(t)
Vi(t)
VsM
VH
VB t
Vsm
(c)
La figure IV-14 montre un autre montage du comparateur à hystérésis, dont la formule peut
s’écrire :
R2 R1
* Ve (t ) * Vs (t ) …..........……….…………...………………...…… (IV-13)
R1 R2 R1 R2
56
Chapitre IV Circuit de mise en forme
R1
VH R * VsM
2
….......…...………...……….………………….……………….….…… (IV-14)
V R1
* Vsm
B
R2
57
Chapitre V
Conversion A/N et
N/A
Chapitre V Conversion A/N et N/A
Chapitre V :
Conversion A/N et N/A
I- Introduction
Les convertisseurs analogique-numérique (CAN où A/N) et numérique-analogique (CNA
où N/A) permettent de faire le lien entre le mode analogique des grandeurs physiques et le
mode numérique des ordinateurs (figure V-1).
Signaux analogiques Processus physique à Signaux analogiques
(t, P, V, I, …) contrôler (t, P, V, I, …)
(Analogique)
Chaine d’action
b0 étant le bit faible ou LSB (Least Significant Bit) et bn-1 le bit de poids fort ou MSB (Most
Significant Bit).
58
Chapitre V Conversion A/N et N/A
La valeur de la tension V à traduire CAN ou traduite CNA est discrète et multiple d’une
valeur de base appelé le quantum de conversion q (tension analogique élémentaire) ; on a la
relation suivante :
Soit :
V q * bn 1 * 2n 1 bn 2 * 2n 2 ... b1 * 21 b0 .......……...…….………………….….… (V-4)
Nombre de bits : n ;
b0
b1
CAN
Ve
bn-1
59
Chapitre V Conversion A/N et N/A
a- Théorie de l’échantillonnage
Pour transformer un signal analogique en un signal numérique, il faut le discrétiser. On va
donc prélever régulièrement des échantillons du signal analogique pour le rendre discret et
permettre ainsi sa numérisation (figure V-3) :
-Vmax
b(t) T
1
0
ΔT t
Ve(t)*b(t)
T, TMOS, 4066
b(t) : commande de
l’échantillonnage.
60
Chapitre V Conversion A/N et N/A
échantillonnage, on quantifie chaque échantillon par une valeur binaire pour la stocker sur un
support numérique.
Remarque : Si Fe = Fmax reconstitution du signal impossible.
Ve(t)
c- Théorie de quantification
+VCC (10V)
Si V V Vs VCC .
Ve (Analogique)
Vref (+ 5V)
Vs (Numérique) Si V V Vs 0.
-VDD (0V)
Vs
Courbe idéal
(Numérique)
VCC (1)
q q
(0) Ve (Analogique)
Vref = VCC =
VCC/2= 5V 10V
Figure V-5 : Exemple d’une quantification pour un n égal à 1 bit.
61
Chapitre V Conversion A/N et N/A
Le signal échantillonné peut à ce stade être converti sous forme binaire (numérique) pour
être stocké. Ce codage s'appelle la quantification. Autrement dit, le rôle de la quantification
est de donner une image binaire d’un signal analogique.
De plus, la quantification q n’est plus une caractéristique du convertisseur. En effet, la
tension d’entrée maximal Ve,max étant fixée, ainsi que le nombre de bits n, le quantum se
déduit de la relation :
calibre
Quantium .......……………...........................…………………………….….… (V-6)
2n
Exemple V-2 :
pour un calibre (VCC) = 10V et n = 1 bit q = 5V (figure V-5).
pour un calibre (VCC) = 10V et n = 3 bits q = 1.25V (figure V-6).
Ndécimal
Courbe idéale
7
111
6
110
101 5
100 4
q
011 3
010 2
001 1
000 0 Ve
1.25 2.5 3.75 5 6.25 7.5 8.75 10
Ve 0V N décimal 0
V 1V N
e décimal 1
Pour . 8.valeurs.exactes
.
Ve 10V N décimal 7
Donc on peut conclure que pour un convertisseur de n bits, on obtient 2n valeurs exactes.
Autrement dit, toutes les autres valeurs sont fausses, donc il y’a une erreur de quantification.
Erreur N * q Ve .......……………...................................…………..……………….….(V-8)
62
Chapitre V Conversion A/N et N/A
Erreur
Ve
q 10
Erreur
q/2
Ve
10
-q/2
Ndécimal
Courbe idéale
7
6
Courbe réale
5
4
q
3
2
1
0 Ve
10
q/2
63
Chapitre V Conversion A/N et N/A
q 2
Erreur relative .
Ve
q 2 1
Pr écision n1 .......…........................…………………………….…..….… (V-10)
calibre 2
Exemple V-3 : Pour un CAN de 8 bits, on obtient une précision = 1/29 ≈ 0.2%.
II-2. Différentes types de convertisseur analogique-numérique
a- Le convertisseur à intégration simple rampe
Un convertisseur simple rampe est basé sur le principe de la conversion tension en
fréquence ou durée.
Déclenchement de
la conversion
Comparateur
R C
V1 V2 ET
-Vref
Ve V3
Intégrateur Entrée RAZ
Horloge
Compteur
N (sortie numérique)
64
Chapitre V Conversion A/N et N/A
Ce nombre d’impulsions est compté par un compteur binaire. On dispose ainsi, en sortie du
compteur, d’un nombre binaire N proportionnel à Ve [7] :
R *C
N Ve * .......…........................…………...….………………………….….… (V-12)
V *
ref
V1 Début conversion
Ve
Pente : Vref/RC
t0 t1 t
V2 (a) sortie intégrateur.
t
(b) sortie comparateur.
V3
Période : δ
t
(c) sortie horloge.
V4
N*δ
t
(d) entrée compteur.
Figure V-10 : Diagramme des temps d’un convertisseur à intégration simple rampe.
Le temps de conversion sera donc directement proportionnel à la valeur N*δ. Pour un
convertisseur 8 bits, la conversion de la tension maximale nécessitera de compter 255
impulsions. Par conséquent, avec une horloge de fréquence 1 MHz, le temps de conversion
sera 255 µs [7]. Ce temps est relativement long et une première conclusion est que les
convertisseurs à intégration sont lents. De plus les sources d’erreurs sont nombreuses puisque
le coefficient de proportionnalité entre N et Ve contient des termes sensibles aux perturbations
extérieures (bruit, température …). La linéarité de la charge du condensateur et la résolution
du comparateur peuvent aussi introduire des erreurs. Ce type de convertisseurs, économiques
mais peu précis et lents, est amélioré en utilisant une conversion double rampe.
65
Chapitre V Conversion A/N et N/A
N (sortie numérique)
Figure V-11 : Convertisseur à intégration double rampe.
V1
V1,max
V1,i Vref
Pente :
R *C
Ve
Pente :
R *C
t0 t1 t2 tmax t
Δt1 Δt2
N
sortie 0…………………1 0…...…x
0…………………1 0…...…x
numérique 0…………………1 0…...…x
0…………………1 0…...…x
N1 N t
Figure V-12 : Croissance et décroissance de V1 pendant les deux étapes de la conversion et
sortie numérique correspondante.
66
Chapitre V Conversion A/N et N/A
N1 * Ve
N .......…........................…………………..…………………………….….… (V-15)
Vref
La précision d’un tel convertisseur a été fortement augmentée puisque les sources d’erreurs,
dues aux dérives des composants R, C et de la période δ, ont été éliminées. Par contre le
temps de conversion a été augmenté dans un rapport 2.
67
Chapitre V Conversion A/N et N/A
Comparateur
Ve (Analogique)
Vcomp RAZ
VCNA
Début de
Vref CNA Logique de conversion
commande
Horloge
N (sortie numérique)
VCNA
1111
Vcomp = 0 Vcomp = 0
1110
1101
1100 1011 1100
Ve 1011
1010
1010 1001
1000
Vcomp = 1 1000
Vcomp = 1 0111
0110
0101
0100
0011
0010
0001
N (sortie numérique)
Figure V-14 : Diagramme des temps d’un convertisseur A/N à approximations successives.
Cette méthode permet d’obtenir des temps de conversions identiques quelle que soit la
tension à convertir et surtout des temps de conversions très inférieurs aux précédents CAN, de
l’ordre de quelques microsecondes. De plus, la précision de ce CAN est aussi liée à celle du
CNA. Autrement dit, sa vitesse de conversion, sa simplicité de réalisation et sa précision en
font un CAN très répandu. Mais le temps de conversion obtenu reste toujours supérieur ou
comparable aux temps d’accès des calculateurs.
68
Chapitre V Conversion A/N et N/A
Vref Vx
3*R/2 C2n-2
R C2n-3
bn-1
Décodeur N
C1 b0
R C0
R/2
69
Chapitre V Conversion A/N et N/A
La conversion est faite en un coup d’horloge, c'est un système qui est très rapide mais qui
coûte très cher à cause de nombres des comparateurs et résistances.
Exemple V-5 : Pour un CAN flash de 2 bits nécessite 4 résistances et 3 comparateurs.
Vref Vx
3*R/2 C2
b1
C1
Décodeur N
b0
R C0
R/2
N N*q
10
10
01
00 Vx
1.25V 3.75V 6.25V
E./B
Ve Samp./Hold Vs
70
Chapitre V Conversion A/N et N/A
Ve
Vs (E/B) t
E B E B E t
Figure V-19 : Evolution des tensions en entrée et sortie d’un E/B (Sample and Hold).
Echantillonneur (Sample) ou plus exactement suiveur, pendant lequel il suit les
variations instantanées du signal d’entrée ;
Bloquer (Hold) pendant lequel il conserve en mémoire la dernière valeur du signal
analogique existant avant le passage en mode blocage.
Souvent, les durées d’échantillonnage sont très réduites vis-à-vis des durées de blocage.
Interrupteur
R
Ve C Vs
Commande
(E/B)
Figure V-20 : Schéma de principe d’un échantillonneur-bloqueur.
La figure V-20 représente le circuit d’un échantillonneur-bloqueur. Ce circuit se compose
d’un interrupteur électronique (transistor MOS) qui permet l’isolement de l’entrée Ve par
rapport à la sortie Vs lors du fonctionnement en bloqueur. Une capacité C permet de
mémoriser la dernière tension présente à ses bornes. Un amplificateur opérationnel en sortie
qui permet d’augmenter la résistance de fuite du condensateur.
71
Chapitre V Conversion A/N et N/A
Exemple V-6 :
Pour montrer l’importance de l’emploi d’un E/B dans un circuit électronique par rapport
aux autres montages électroniques sans l’utilisation des E/B.
Pour cela, nous allons considérer :
- un signal d’entrée : tension sinusoïdale Ve(t) = Vmax* cos 2πft. Ce qui nous donne
comme variation maximum du signal :
dVe
2 * * f * Vmax .......……………...………...……..........................................… (V-16)
dt max
Ce qui nous donne une fréquence maximum du signal d’entrée vis à vis du temps de
conversion :
1
f .......……………...…………...…..........................................................… (V-19)
2 * * Tc
n
72
Chapitre V Conversion A/N et N/A
impédance d’entrée. La capacité C, composant externe au circuit, est fermée sur l’impédance
d’entrée du deuxième amplificateur opérationnel pendant la phase de mémorisation.
Deux types de schémas, conduisant à des caractéristiques équivalentes, sont couramment
utilisés (figures V-21 (a) et V-21 (b)).
R2
Transistor
R1 MOS
C Vs
Ve
Commande
(E/B)
(a)
R3
Transistor
R2 C
R1 MOS
Ve Vs
Commande
(E/B)
(b)
Figure V-21 : Deux structures typiques d’un échantillonneur/bloqueur.
Le premier schéma consiste à réaliser une contre-réaction entre l’entrée et la sortie pour
diminuer le temps d’acquisition et éviter d’ajouter les erreurs de décalages mises en cascade.
Pendant la phase de blocage, le premier amplificateur est en saturation et, lors du retour en
phase d’échantillonnage, le temps d’acquisition est alors augmenté. Pour améliorer cette
transition, deux diodes, montées tête-bêche, permettent d’éviter la saturation de
l’amplificateur.
Le second schéma utilise le deuxième amplificateur monté en intégrateur. De même pour
éviter la saturation du premier amplificateur, on monte une résistance R 3 qui permet de
maintenir la sortie du premier amplificateur au voisinage de Ve.
73
Chapitre V Conversion A/N et N/A
b0
b1
N CNA
Vs
bn-1
N bn 1 * 2n 1 bn 2 * 2n 2 ... b1 * 21 b0
.......………….…………………….......… (V-20)
Vs q * N
La tension ces caractéristiques sont traduites par la figure V-23, qui montre le nombre de
transfert permettant de passer d’une information numérique à la sortie analogique
correspondante. En pratique, on emploie essentiellement des CNA du type parallèle et plus
particulièrement :
74
Chapitre V Conversion A/N et N/A
Vs (tension analogique)
Vmax =7*q
6*q
5*q
4*q
3*q
2*q
q
0 Mot numérique
0000 0001 0010 0011 0100 0101 0110 0111
codé sur 3 bits
Dans l’étude des circuits CNA, les différents bits du nombre binaire vont être symbolisés par
un interrupteur (0 : ouvert, 1 : fermé). Les composants électroniques du CNA contiennent
effectivement des interrupteurs, mais des interrupteurs analogiques (transistor MOS)
commandent par des signaux électriques TTL.
Vref R
bn-1 In-1 Itot R’
2*R
Vref
bn-2 In-2
R*2n-i-1
Vref Vs
bi Ii
Vref I0
b0 R*2n-1
75
Chapitre V Conversion A/N et N/A
R * 2n i 1 R * 2n 1
i
n 1
Vs
Vref
2n 1
* bn 1 * 2n 1 bn 2 * 2n 2 ... b1 * 21 b0 .......………..……...…..…....….… (V-25)
Vref
q .......………..……………………………………………...………..…...….… (V-26)
2n 1
10KΩ 10KΩ
5V
b2
20KΩ
b1
40KΩ Vs
b0
N b2 b1 b0 Itot Vs
0 0 0 0 0 0
1 0 0 1 125µA -1.25V
2 0 1 0 250µA -2.5V
3 0 1 1 375µA -3.75V
4 1 0 0 500µA -5V
76
Chapitre V Conversion A/N et N/A
5 1 0 1 625µA -6.25V
6 1 1 0 750µA -7.5V
7 1 1 1 875µA -8.75V
Vs
1 2 3 4 5 6 7 N
0
-1.25
-2.5
-3.75
Vs = -1.25*N
-5
-6.25
-7.5
-8.75
R R
Vref
Figure V-27 : Convertisseur N/A à réseau en échelle R-2R.
77
Chapitre V Conversion A/N et N/A
(b)
Vs
Vref
2 n 1
* bn 1 * 2n 1 bn 2 * 2n 2 ... b1 * 21 b0 ………………….…….……...….… (V-27)
Ce principe de réalisation d’un CNA est celui utilisé pour la plupart des CNA aussi bien en
technologie hybride qu’intégrée.
78
Chapitre VI
Chapitre VI :
Circuits à deux états : les multivibrateurs
I- Introduction
Ce chapitre expose une catégorie de circuits habituellement appelés des multivibrateurs.
Ces circuits présentent diverses propriétés intéressantes puisque certains d’entre eux
accomplissent une large variété de fonctions telles que le stockage de valeurs binaires, la
génération d’ondes rectangulaires, la division de fréquences, le comptage d’impulsions, la
conformation de courbes et la génération d’ondes durant un temps déterminé. Ce chapitre
porte sur trois types de multivibrateurs, à savoir les multivibrateurs monostables, les
multivibrateurs bistables et les multivibrateurs astables.
II- Multivibrateur monostable
Ce type de multivibrateur ne possède qu’un seul état stable, il peut changer d’’état d’une
façon temporaire sous l’action d’un signal de déclenchement.
Pour bien comprendre son fonctionnement, procédons à l’étude du circuit illustré à la
figure VI-1.
V1 V2
R1 R2
A B
C
K D
79
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
charge, selon la constante de temps RC, vers V2, mais lorsque la tension aux bornes de C
atteint 0.7V, la diode conduira de nouveau (figure VI-2).
V1
VA
0
V2
0.7
0
VD = VB
-V1 + 0.7
Pour trouver l’expression de VD = VB durant le temps où cette tension n’est pas égale à
0.7V, partons de l’équation [2] :
.......…................…….….……….………….…….… (VI-2)
D
V V2 V 1 0 .7 V 2 * e t RC
V1 VD V2
t R * C * ln .......…...................….………………………...…………....… (VI-4)
V2 VD
2 *V
t R * C * ln 0.693 * R * C .......….......................………………...…………....… (VI-5)
V
80
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
VCC
R2
R1
A B
C
K D
(a)
VCC
RC1 R RC2
C
A B
RB
T1 T2 Vs
Ve Cte de
D1 temps D2
Interrupteur Inverseur
(b)
Il faut choisir RB de sorte que la saturation ait lieu sous l’action de l’entrée Ve. Les diodes
des émetteurs des transistors interdisent à la tension VBE >> -5V.
La figure VI-4 montre un exemple de forme d’onde aux différents points du multivibrateur
monostable de la figure VI-3.b.
81
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
Ve
0
VCC
VA
VCE (sat)
t
0.7
0
VD
VCC + 0.7
VCC
Vs
VCE (sat)
Ve
0
VCC
VA
VCE (sat)
0.7
0
VD
VCC + 0.7
VCC
Vs
VCE (sat)
Figure VI-5 : Forme d’onde d’un multivibrateur monostable dans le cas où la largeur de
l’impulsion d’entrée est inférieure à 0.693*RC.
On s’aperçoit que la largeur de l’impulsion de sortie est la même que celle de l’impulsion
d’entrée Ve, le condensateur ne subissant pas une décharge permettant la conduction de la
jonction B-E à 0.7V. Donc, lorsque Ve ramène le transistor à l’état bloqué, la jonction base-
émetteur se met aussitôt à conduire.
La figure VI-6 illustre le circuit d’un multivibrateur de type monostable.
82
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
VCC
R2 R3 R4
C3
Ve C1 D1
T1 T2 Vs
Ve R1
D2 D3
R5
C2 acc
Figure VI-6 : Multivibrateur de type monostable.
Les diodes des émetteurs des transistors protègent les jonctions B-E contre les tensions
inverses plus grandes que -5V. De plus, la résistance R5 est utilisée pour relier la sortie T2
avec la base de T1.
Autrement dit, le choix de la valeur R3 dans le quel T2 soit saturé à l’état, la sortie se
maintiendra donc à presque 0V, soit VCE (sat).
On choisit ensuite la résistance R5 pour garantir la saturation de T1 lorsque T2 sera bloqué.
Pour améliorer la rapidité du système on montera un condensateur C2 dit ‘‘d’accélération’’ en
parallèle avec R5.
Les valeurs de R3 et C3 détermineront la durée t de l’impulsion de sortie. On aura [2] :
t 0.693 * R3 * C3 .......…...........................…………………..…………...…………....… (VI-6)
Ve C1 D1 Vs
Ve R1 Vs
83
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
est un différentiateur qui crée des impulsions positives et négatives, les parties négatives
seront éliminées par la diode D1.
Ce circuit monostable est intéressant car, même pour une entrée en impulsion de courte, la
durée de l’impulsion de sortie sera toujours égale à 0.693 * R3 * C3 (équation VI-7) [13].
Le temps minimum alloué à l’impulsion de sortie lui évitant toute déformation est :
0.693 * R3 * C3
Le coefficient d’utilisation maximal de l’impulsion est *100%.
0.693 * R3 * C3 5 * R2 * C3
Si l’on prend un coefficient > 58%, l’impulsion de sorte sera tronquée (durée <
0.693*R3C3) puisque le rétablissement ne pourra s’effectuer complément entre les impulsions
de commande [2].
En conséquence, la fréquence du signal de commande du multivibrateur monostable
présente une valeur limite. On aura :
1
max t
min
.......….......................…...……………………....… (VI-10)
1
max 0.693 * R3 * C3 5 * R2 * C3
84
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
VCC
R1 R3 R4
C3
Ve C1 D1
T1 T2 Vs
Ve
R2
D2
R5
C2 acc
VCC
R1
R2 R3 R4
Ve C1 D1 C3
Ve T1 T2 Vs
D2 D3
R5
C2 acc
Figure VI-9 : Déclenchement d’un multivibrateur monostable par la partie négative d’une
impulsion de gâchette.
85
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
VCC
R3 10KΩ
R2 1KΩ R4 1KΩ
Rp 10KΩ
C3
10µF
C1 D1
0.1µF
T1 T2 Vs
Ve R1 10KΩ
D2 D3
10KΩ
R5
C2 acc =100pF
Figure VI-10 : Multivibrateur monostable avec une résistance variable.
VCC
R2 VCC
C1 R1
741
Ve 0.01µF R3 VS
-VCC
R4 C2
86
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
VCC
Vs
0
-VCC
Figure VI-12 : Forme d’onde des tensions aux bornes de R4 et de sortie du circuit de la figure
VI-11.
La figure VI-13 montre un autre type de multivibrateur monostable à amplificateur
opérationnel.
Si l’impulsion d’entrée est supérieure à VT, la sortie changera d’état en passant à la
saturation positive pour t = C1/5 où C1 est en µF. Le potentiomètre d’une valeur de 200KΩ
permet de régler la tension de sortie.
VCC
22 kΩ
Ve
C1 VS
VCC
VT -VCC
240 kΩ 200 kΩ 200 kΩ
22 kΩ
Figure VI-13 : Circuit d’un multivibrateur monostable à amplificateur opérationnel pour VCC
= 15V et VT = 0.5V.
87
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
VCC
VCC
8 4 Rext
2 6
7 1 kΩ
Cext
5
1 3
VS
RC1 RC2
RB2 RB1
VS1 T1 VS2
T2
Un des deux transistors d’une bascule est toujours bloqué pendant que l’autre est saturé.
Autre caractéristique distinguant une bascule des autres multivibrateurs : ses sorties possèdent
deux états stables.
D’après le circuit de la figure VI-15, la bascule possède deux sorties dont l’une l’inverse de
l’autre, la sortie principale étant toutefois VS2.
88
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
Les valeurs des résistances RC1 et RC2 sont choisies pour limiter le courant de
l’alimentation. Autrement dit, les résistances de base RB1 et RB2 reliées aux collecteurs
opposés assurent la saturation.
Pour l’application d’un signal de basculement approprié externe, la sortie changera d’état
et y restera tant qu’un autre signal externe ne sera pas appliqué au déclencher (figure VI-16).
Une bascule présente un effet de mémoire, autrement dit-elle se souvient de l’impulsion de
basculement [2].
Si T2 est saturé VS 2 0V , le transistor T1 se bloque VS1 VCC du fait du
diviseur de tension constitué par les résistances RC1 et RB2.
Si T1 est saturé, c’est T2 qui deviendra bloqué, VS1 0V et VS 2 VCC .
La figure VI-16 montre le type de bascule RS (Reset Set : remise à zéro, mise à un) le plus
courant.
VCC
RC1 RC2
RB2 RB1
VS1 T1 Vs2
T2
R S
La sortie prendra la valeur voulue par l’utilisateur. Le transistor, dont la base est mise à la
masse, passe à l’état bloqué, ce qui sature. Mettre à la masse la base d’un transistor déjà
bloqué ne produit aucun effet.
Le tableau VI-1 donne l’état des sorties en fonction des commandes R et S et de l’état
initial des sorties.
89
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
(a)
(b)
Figure VI-17 : Action d’un interrupteur. (a) réel (à rebonds), (b) idéal (sans rebonds).
+5V
1KΩ 1KΩ
10KΩ 10KΩ
VS1 T1 Vs2
T2
ouvert
fermé
90
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
VCC
R2 R3 R1 R4
C1 C2
VS1 T1 VS2
T2
Comme dans le cas d’une bascule, les transistors T1 et T2 sont dans des états
complémentaires, d’où la possibilité de deux sortie, VS1 et VS2. On voit que ce circuit est
composé de presque deux circuits monostables connectés bout à bout. Les résistances R2 et R4
sont choisies en fonction du raccordement que l’on veut effectuer soit à la sortie VS1 soit à la
sortie VS2 (R2 ou R4 << R = charge connectée à la sortie).
Les résistances R1 et R3 assurant la saturation des transistors, leur valeur égale dix fois
celle de la résistance du collecteur du transistor comme le montre l’expression VI-13 [2].
R1 10 * R2
.......….......................……...………..………………………………....… (VI-13)
R3 10 * R4
Si T1 est bloqué et T2 est saturé. La tension au collecteur de T1 est proche de VCC, celle au
collecteur de T2 est proche de 0V et C2 se charge via R1 jusqu’à VCC. Mais une fois qu’entre
en conduction pour se saturer. Le condensateur C1, chargé à VCC applique cette tension en
inverse à la jonction B-E de T2, ce qui bloque celui-ci comme nous l’avons déjà vu dans le cas
du monostable. La sortie VS2 atteint VCC, obligeant la base de T1 à soutenir la saturation
91
Chapitre VI Circuits à deux états : les multivibrateurs
commandée via la résistance R1 et par la charge de C2 via la résistance R4. Malgré cela, C1 se
charge à travers R3 et lorsque la base de T2 sera légèrement positivement positive, celui-ci se
sature et applique une tension négative par l’entremise de C2, ce qui bloque T1. Le
condensateur C2 se charge à travers R1 et lorsque la base de T1 devient légèrement positive, T1
se sature et le cycle se poursuivra indéfiniment.
Les condensateurs C1 et C2 sont aussi appelés des condensateurs de temporisation
puisqu’ils déterminent le temps durant lequel chaque transistor demeure bloqué.
Le temps de blocage de T1 dépend du condensateur C2 et de la résistance R1 tandis que le
temps de blocage de T2 dépend de C1 et de R3.
Temps de blocage de T1 = temps de saturation de T2 = 0.693*R1C2
Temps de blocage de T2 = temps de saturation de T1 = 0.693*R3C1
D’où la période d’oscillation
T 0.693 * R1C2 R3C1 .......…....……...………...………………………………....… (VI-14)
Et la fréquence
1.44
f .......…....……...………………...……………………….………....… (VI-15)
R1C2 R3C1
92
Bibliographie
Bibliographie
[6] Tran Tien Lang, ‘‘Circuits fondamentaux de l’électronique analogique’’, Tec & Doc,
1996.
[7] Francis Cottet, ‘‘Traitement des signaux et acuisistion de données’’, Dunod, 2009.
[8] R. Mérat, R. Moreau, L. Allay, J.P. Dubois, J. Lafargue, R. Le Golf, ‘‘Electronique’’,
Berti, 2008.
[9] Yves Granjon, ‘‘Exercices et problèmes d’électronique’’, Dunod, 2000.
[10] Francis Milsant, ‘‘Problemes d’électronique avec leurs solutions’’, Eyrolles, 1984.
[14] www.ele.uva.es/~jesman/BigSeti/ftp/Libros/Varios/MultiVibr_d19.pdf
93
Annexe
Annexe
Exercice n°1 :
Considérer l’onde rectangulaire de la figure 1.
Vs T
5
t1 t2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 t (µ
Figure -1-
I. Calculer :
1- La période T.
2- VSmoy.
3- Le coefficient d’utilisation.
4- Le rapport cyclique.
II. Si t1 = t2 calculer :
1- La période T.
2- Vsmoy.
3- Le coefficient d’utilisation.
4- Le rapport cyclique.
Exercice n°2 :
Considérer l’onde rectangulaire de la figure 2.
Vs T
5
t1 t2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 t(m
-2
Figure -2-
Calculer VS moy ?.
94
Annexe
Exercice n°3 :
Considérer l’onde triangulaire suivante :
Vs(t)
T
+3
m2 m1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 t (ms)
-4
Figure -3-
Calculer :
1. Les pentes m1 et m2.
2. La période T.
3. La fréquence.
4. La valeur moyenne.
Exercice n°1 :
Soit le réseau suivant :
K
R1 V1
E
R2 C
V2
Figure -1-
95
Annexe
R = 1000Ω
T
Ve(t)
10V
Ve(t C = 2µF Vs(t) t1 t2
)
0
1 2 3 4 5 t (ms)
Figure -2-
Quelle est la forme d’onde de la tension aux bornes du condensateur si t1 = t2 pour une
fréquence 500 Hz ?
Remarque : supposer que le condensateur est initialement déchargé.
Exercice n°3 : C1
R1
V2
V1 R2 C2
Figure -3-
96
Annexe
Exercice n°1 :
Soit le montage de la figure qui suit :
D
i
_
R +
Ve V
ss
Figure -1-
Où D est une diode traversée par un courant i tel que :
i = is exp (VD/UT)
Où is est le courant de saturation et VD la tension aux bornes de la diode quand elle est
passante.
UT = (KBT/q) = 26 mV
1- Comment s’appel-t-on ce circuit ?
2- Déterminer la tension de sortie Vs en fonction des éléments du montage, l’A.O.P étant
supposé parfait.
3- Calculer la tension de sortie Vs pour R = 10 KΩ, is = 10 nA et Ve = 5V.
Exercice n°2 :
On souhaite protéger un circuit, alimenté par une tension U, contre des surtensions éventuelles
provenait de l’alimentation. On propose pour cela d’utiliser le montage ci-dessous ou :
R
D1 D2
V U
~
E1 E2
Figure -2-
- Les fém E1 et E2 sont positives continues.
- V est la tension d’alimentation du montage, priori variable.
- Les diodes D1 et D2 sont supposées parfaites.
1- Tracer la caractéristique de transfert U=f(V).
2- Tracer U(t) si V(t)=V0 sin (wt) avec V0 > max (E1,E2).
97
Annexe
Exercice n°3 :
Considérer le circuit de la figure 3 :
20V
RC
Ve(t)
T
5V
R1
Ve(t) Vs(t)
t R2
-5V
Figure -3-
Trouver les valeurs de RC, R2 et R1, afin que T se comporte comme un commutateur, sachant
que :
IC = 20mA ; β = 50, VBE = 0.7V et VCE(sat)= 0.3 V.
Exercice n°1 :
Soit le montage de la figure qui suit :
R1
E
R2 D
Figure -1-
On supposera que la diode est parfaite et possède une tension de seuil égale à 0.6V.
4- Déterminer l’état de la diode (passante ou bloqué) ?
5- Dans le cas où la diode est passante, déterminer le courant Id qui la traverse ?
98
Annexe
Exercice n°2 :
Soit le montage de la figure qui suit :
R1 R3
D
E
R2 R4
Figure -2-
On supposera que la diode est parfaite et possède une tension de seuil égale à 0.6V.
1- Déterminer l’état de la diode (passante ou bloqué) ?
2- Dans le cas où la diode est passante, déterminer le courant Id qui la traverse ?
Ve
Vs
V+
R1 R2
Figure -3-
Si Ve(t) = V0*cos.ωt, on suppose que l’amplificateur opérationnel est caractérisé par les deux
valeurs de sortie Vmin et Vmax telles que :
R1
Vmin = -Vmax et * Vmax V0 .
R1 R2
R1
On posera .
R1 R2
99
Annexe
Tracer sur un même graphe les variations des tensions Ve et Vs. Quel est l’intérêt de ce
montage ?
Tracer la caractéristique Vs = f(Ve).
Exercice n°4 :
On considère le montage de la figure 4.
D
V1
Vs
Ve
Figure -3-
Si Ve(t) = Vmax * cos ωt, déterminer et tracer l’évolution de la tension de sortie Vs(t) ?
Remarque : la diode sera supposée idéale.
Exercice n°1 :
A l’aide d’un registre binaire 8 bits, d’un réseau résistif et d’un amplificateur sommateur.
1°) Schématisez un convertisseur numérique-analogique élémentaire en expliquant le principe
de conversion N/A.
2°) Exprimez la tension de sortie VS du CNA en fonction des paramètres du circuit.
Quel est le nombre de points de mesure de ce CNA.
3°) Si la valeur pleine échelle est 10V. Quelle sera la valeur du quantum q et celle de VS ?
4°) Comment faut-il choisir les paramètres intrinsèques au CNA (tension de référence, les
résistances) pour obtenir cette valeur de q.
Remarque : l’information à l’entrée = 11001010).
100
Annexe
Exercice n°2 :
Soit le convertisseur N/A à résistance pondérées de 4 bits (figure 1).
10KΩ 10KΩ
5V
b3
20KΩ
b2
40KΩ Vs
b1
80KΩ
b0
Figure -1-
1- Tracer la caractéristique de conversion Vs = f(N) ?.
2- Calculer la valeur de quantum ?.
Exercice n°1 :
Soit le circuit du multivibrateur astable illustré à la figure 1.
VCC
R2 R3 R1 R4
C1 C2
VS1 T1 T2 VS2
Figure -1-
Pour : R2 = R4 = 1KΩ, R3 = R1 = 10KΩ et C1 = C2 = 0.01µF.
Calculer la période et la fréquence d’oscillation ?.
101
Annexe
Exercice n°2 :
On considère le montage de la figure 2.
R
C
Vs
V+
R1 R2
Figure -2-
1- Calculer l’expression de V+ en fonction de Vs ?.
2- Montrer que la tension V_ est une solution de l’équation différentielle ?.
3- On suppose à t = 0s, le condensateur est déchargé et que Vs = Vsat. Déterminer et tracer en
fonction du temps les variations de la tension V_ jusqu’au point de basculement du
comparateur ?.
4- Le comparateur ayant basculé, déterminer et tracer les nouvelles variations de la tension
V_ ?.
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