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Examen clinique des parodontites


I. Calas-Bennasar, P. Bousquet, O. Jame, V. Orti, P. Gibert

Les maladies parodontales sont des lésions à composante inflammatoire résultant d’une agression
bactérienne de l’espace gingivodentaire, modulées par les facteurs immunologiques de l’hôte qui en
déterminent l’évolution. Il faut ainsi rechercher lors de l’examen clinique tous les éléments bactériens,
mais aussi généraux et environnementaux, susceptibles d’influencer la maladie parodontale. Cet examen
repose sur un matériel simple, mais il doit être précis et rigoureux pour aboutir à un diagnostic
sémiologique qui sera à confronter aux données actuelles, par le biais des classifications parodontales, et
ainsi pourra-t-on envisager un plan de traitement et un pronostic. Une analyse chronologique est alors
réalisée en commençant par le motif de consultation, puis l’interrogatoire qui permet de déterminer les
facteurs de risques de la maladie mais également d’évaluer son passé buccodentaire ; ils sont réalisés au
cabinet dans un climat de confiance ; l’examen physique, lui, est réalisé au fauteuil en notant d’abord
tous les facteurs environnementaux locaux susceptibles d’induire ou d’aggraver la maladie parodontale,
puis l’examen parodontal précis comportant l’évaluation du parodonte superficiel (inflammation, type de
parodonte...) et l’examen du parodonte profond (sondage, saignement, examen des furcations) est
réalisé pour essayer de déterminer la date de début et la vitesse d’évolution des symptômes.
© 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Examen clinique ; Maladie parodontale ; Sondage ; Facteurs de risques

Plan

¶ Introduction 1
¶ Interrogatoire 1
Anamnèse et motif de consultation 1
¶ Examen clinique 3
Évaluation de l’hygiène buccodentaire 3
Examen des dents 3
Examen du parodonte marginal 5
Examen du parodonte profond 6
Photographies 7
¶ Conclusion 7

Figure 1. Examen radiographique complémentaire dans le diagnostic


d’une parodontite agressive localisée.
■ Introduction
Les maladies parodontales ont des étiologies multifactorielles :
si le facteur bactérien n’est plus à démontrer, il faut également ■ Interrogatoire
tenir compte des facteurs environnementaux, ainsi que d’une
éventuelle déficience des défenses de l’hôte. C’est grâce à Anamnèse et motif de consultation
l’examen clinique, étape primordiale du bilan parodontal, que
nous pouvons tenter de définir ces étiologies directement en Anamnèse générale
rapport avec les différents symptômes observés pour ainsi Le questionnaire médical et l’interrogatoire du patient
déceler des sujets à risque et réaliser le diagnostic sémiologique permettent de tracer un portrait précis du patient, et de
qui nous permettra, avec l’aide d’examens complémentaires déterminer les facteurs de risques généraux susceptibles d’influer
(Fig. 1), de mettre en œuvre un plan de traitement adapté. sur sa maladie et sur sa thérapeutique.
Cet examen doit être rigoureux, avec une analyse logique et Le motif de consultation est en général exprimé clairement et
précise tout au long des différentes étapes que sont l’interroga- doit être noté dans les termes du patient. C’est dans les
toire d’abord, puis l’examen clinique proprement dit compre- premières minutes de l’entretien qu’il faut déceler ou décoder
nant notamment celui du parodonte superficiel et profond. ses attentes et ses doléances.

Odontologie 1
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Pour instaurer un climat de confiance, cet entretien doit être susceptibilité aux infections parodontales et à la maladie elle-
réalisé sans précipitation en y consacrant tout le temps même. On comprend donc aisément que, pour la détection des
nécessaire. signes de stress psychologique, l’écoute au cours de la consulta-
Il faut également recueillir tous les symptômes perçus par le tion initiale devienne primordiale.
patient : saignements, douleurs et sensibilités, abcès ou suppu-
rations, mobilités, migration, halitose, tassements alimentaires, Tabac
récessions gingivales. L’ensemble des études désigne le tabac comme un facteur de
risque majeur sur le parodonte. [7] Les relations entre le type de
Anamnèse locale tabac, la dose de tabac et la formation de la plaque sont encore
mal connues et son effet sur le tartre est inconnu, mais les effets
L’anamnèse locale permet de déterminer l’état buccal en du tabac sur le système de défense sont les suivants :
fonction de l’histoire de la maladie parodontale ; il faut • le nombre de polynucléaires neutrophiles est diminué ;
déterminer et évaluer : • les fonctions chimiotactique et phagocytaire sont diminuées
• le passé buccodentaire ; in vitro ;
• si un diagnostic parodontal a été réalisé, et à quelle date, et • la réponse inflammatoire est réduite dans son amplitude ;
si des traitements spécifiques ont déjà été prodigués, y • la production d’immunoglobulines A sécrétoires est réduite.
compris un apprentissage du contrôle de plaque ; Plusieurs études montrent une relation dose-réponse entre la
• le nombre de brossages et leur durée ; sévérité de la maladie parodontale et la quantité de tabac
• le type de brosse et la technique appliquée, ainsi que l’utili- consommée : le tabagisme exerce une influence négative sur la
sation éventuelle d’accessoires complémentaires (fil, bâtonnet, progression des maladies parodontales et sur la guérison après
brossette, jet). traitement parodontal. [8]

Évaluation des facteurs de risque


La susceptibilité à la maladie peut être expliquée soit par des
facteurs génétiques, polymorphismes génétiques ou mutations
génétiques qui peuvent modifier certaines fonctions du système
“ Point important
immunitaire, [1] soit par des facteurs acquis du système immu- Par conséquent, il est important de demander à
nitaire dus à l’environnement qui peuvent transformer un sujet l’interrogatoire si le patient est fumeur, depuis quand et à
résistant à la maladie en un sujet sensible. [2] Ceci englobe non raison de combien de cigarettes par jour.
seulement les maladies systémiques, mais aussi l’infection due
à une souche particulière de pathogènes, ou à une dépression
du système immunitaire due au tabac ou au stress.
Pathologies générales
Hérédité et antécédents familiaux Diabète
Les facteurs génétiques qui influencent la réponse de l’hôte C’est une maladie endocrinienne chronique caractérisée par
de façon significative sur la maladie parodontale sont divisés en un symptôme, l’hyperglycémie.
deux grandes catégories : On retrouve principalement deux formes de diabète :
• les facteurs génétiques évidents entraînant des maladies • le diabète de type 1, insulinodépendant, résultant d’une
systémiques déclarées telles que le syndrome de Papillon- hyperproduction d’insuline due à la destruction des cellules
Lefèvre et le déficit d’adhésion leucocytaire au cours desquel- b du pancréas (de 10 à 15 % des diabètes) ;
les apparaissent des manifestations parodontales ; • le diabète de type 2, non insulinodépendant, lorsque l’insu-
• les autres, plus discrets, n’affectant pas de façon perceptible line produite en quantité normale ne peut pas pénétrer dans
l’état général du sujet mais le prédisposant néanmoins à la les tissus (85 % des diabètes).
maladie parodontale. D’après les endocrinologues, les problèmes parodontaux repré-
L’hypothèse de prédisposition génétique aux maladies parodon- sentent les sixièmes complications du diabète. [9] Face à une
tales est aujourd’hui confirmée, [3] les chromosomes impliqués parodontite, le praticien doit se renseigner sur les antécédents
étant : familiaux diabétiques mais aussi parodontaux, la qualité du
• le chromosome 6 pour les gènes codant pour l’immunoglo- contrôle glycémique, la durée, la précocité d’installation du
buline G2, le tumour necrosis factor a, le Fcc II ; diabète, ses complications, afin d’adapter le traitement. Il
• le chromosome 2 pour les gènes codant pour l’interleukine semble que ce ne soit pas le type de diabète qui influence les
destructions parodontales mais plutôt le contrôle glycémique de
1b ;
ce dernier : ce sont les diabètes non équilibrés qui représentent
• le chromosome 9 pour les gènes codant pour la prostaglan-
un réel facteur de risque.
dine E2.
Par ailleurs, les maladies parodontales sévères induites par la
Ainsi, un test de susceptibilité à la maladie parodontale a été
plaque bactérienne pourraient affecter la sévérité du diabète et
mis au point, visant à déterminer la présence d’interleukine 1 : le contrôle métabolique. [10]
ce test n’a aucune visée diagnostique mais plutôt préventive,
permettant de déterminer les patients susceptibles à la maladie
parodontale.

Stress “ Point important


Il se définit comme un état de dysharmonie ou d’homéostasie
menacée provoqué par une agression de nature variable : Ainsi, chez les diabétiques, un examen à la recherche
perturbations internes, stimulations externes ou physiques, ou d’une parodontite est recommandé au moins deux fois
des états psychologiques spécifiques. Il semble agir à deux par an. [11]
niveaux : sur des mécanismes physiologiques tels que la réponse
immunitaire [4] ou le flux salivaire [5] d’une part, mais aussi en
modifiant le comportement et donc les facteurs environnemen-
taux qui peuvent alors devenir des comportements à risque Problèmes ou maladies cardiovasculaires
pour la santé parodontale : augmentation du tabagisme, réduc- Les maladies cardiovasculaires et les parodontites présentent
tion de l’hygiène buccodentaire [6]; le tout conduirait à une des facteurs de risque communs : le tabac, le stress, l’âge, le

2 Odontologie
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Figure 2. Gingivites dues à la prise de ciclosporine (A, B).

diabète... De nombreuses études épidémiologiques montrent métabolisme tissulaire ou le fonctionnement du système


une association entre les parodontites et les maladies cardiovas- immunitaire, rendant donc les sujets plus vulnérables aux
culaires. [12, 13] agressions bactériennes parodontales. On peut citer principale-
Les mécanismes expliquant cette association sont : ment :
• l’action directe de bactéries parodontopathogènes qui peu- • les ciclosporines et notamment la ciclosporine A, immuno-
vent coloniser le tissu conjonctif et atteindre les vaisseaux, suppresseur antirejet de greffes, qui a pour effet secondaire la
induisant une agrégation plaquettaire à l’origine du throm- formation d’hyperplasies gingivales pouvant recouvrir toutes
bus ; les surfaces dentaires (Fig. 2) ;
• l’action indirecte de la réponse inflammatoire : les bactéries • la chimiothérapie anticancéreuse : les effets aplasiants des
provoquent l’arrivée de cellules inflammatoires, entre autres molécules anticancéreuses rendent le patient particulièrement
leurs cytokines pro-inflammatoires dont l’interleukine 1 qui susceptible aux maladies infectieuses bactériennes, et notam-
peut induire une thrombose vasculaire par altération de la ment parodontales, fongiques et/ou virales ;
relation cellules endothéliales-sang. • les antiépileptiques type phénytoïne, qui induisent fréquem-
Selon Scannapieco, [14] les données disponibles dans les études ment des hypertrophies gingivales ;
récentes suggèrent que la maladie parodontale est associée aux • la nifédipine (Adalate®), qui induit également des gingivites
maladies induites par l’athérosclérose, telles que la maladie hyperplasiques régressant à l’arrêt du traitement.
cardiovasculaire, l’infarctus et la maladie vasculaire Il est donc important de déceler tous ces facteurs de risque de
périphérique. la maladie parodontale lors de notre interrogatoire qui semblent
pouvoir présenter aussi des risques pour l’état de santé du
Modifications hormonales
patient.
Grossesse. Les modifications hormonales peuvent altérer la
santé parodontale. Elles sont liées à l’action de la progestérone
sur la perméabilité capillaire et donc sur l’intensité de la réponse
inflammatoire. Ainsi, une gingivite préexistante va se trouver ■ Examen clinique
aggravée et on peut également observer des lésions type épulis.
Ménopause et ostéoporose. La ménopause et l’ostéoporose Évaluation de l’hygiène buccodentaire
qui l’accompagne généralement semblent être des risques pour
la destruction parodontale : une partie de la destruction osseuse Indices d’hygiène
du parodonte serait influencée par la destruction osseuse en
général. [15] Les femmes ménopausées ont en outre une réponse Ils sont développés dans les encadrés suivants.
exacerbée à la plaque bactérienne, d’où la nécessité d’un
contrôle rigoureux. Halitose
Infection par le virus de l’immunodéficience humaine. Les Selon Sanz, [20] 58 % des patients consultent pour halitose
patients atteints du syndrome d’immunodéficience acquise sont sous la pression d’un proche et 18 % de leur propre chef.
plus à risque de développer une parodontite. La présence d’une Il faut dire que ces odeurs désagréables n’ont pas toutes pour
infection parodontale représente un réel danger pour l’état de origine les dents, le parodonte ou les muqueuses buccales, mais
santé d’un tel patient : il est donc primordial de lui expliquer peuvent avoir d’autres origines : gastro-intestinales, rénales,
la nécessité du maintien de sa santé buccodentaire s’il nous a hormonales, médicamenteuses, métaboliques ou broncho-
exposé sa séropositivité ; sinon, il semble préférable de l’adresser respiratoires.
à son médecin traitant en cas de doute, pour qu’il puisse lui
Il est important de diagnostiquer, de déterminer l’origine et
prescrire un test. [16]
de traiter l’halitose, non seulement parce qu’elle handicape le
Pathologies hématologiques ou maladies immunodépressives patient, mais aussi parce que les composés sulfurés volatils
produits par les bactéries à Gram négatif anaérobies, majoritai-
Les pathologies induisant une altération des défenses immu- rement parodontopathogènes, ont des effets toxiques sur les
nitaires et donc dont les sujets sont vulnérables à une infection tissus parodontaux en fragilisant les muqueuses non kératini-
opportuniste sont principalement : l’agranulocytose, la neutro- sées, en modifiant le squelette des fibroblastes, en activant les
pénie, la leucémie myéloïde aiguë, le syndrome de Chediak- monocytes et en perturbant le processus de cicatrisation. [21]
Higashi, le syndrome de Papillon-Lefèvre, le syndrome de Down
ou trisomie 21, mais également des infections virales comme
celles dues au cytomégalovirus, à l’herpès virus, ou la mononu- Examen des dents
cléose infectieuse ...
Mobilité. Migration
Traitements médicamenteux en cours
On mesure l’ampleur de son déplacement en plaçant la dent
De la même façon que certaines pathologies générales, entre les manches de deux instruments ; il est possible de
certains traitements médicamenteux peuvent perturber le quantifier cette mobilité en utilisant l’indice de Mülheman. [22]

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“ Indice simplifié d’hygiène buccale de Greene et Vermillon [17]

• L’OHI-S (oral hygiene index simplifié) se compose de deux indices : l’indice simplifié de débris (DI-S) et l’indice simplifié de tartre
(CI-S).
• Le DI-S est un indice numérique allant de 0 à 3 :
C 0 : ni débris, ni coloration ;
C 1 : débris mous couvrant jusqu’au tiers de la surface de la dent ;
C 2 : débris mous couvrant entre le tiers et les deux tiers de la surface de la dent ;
C 3 : débris mous couvrant plus des deux tiers de la surface de la dent.
• Le CI-S est aussi un indice numérique allant de 0 à 3 :
C 0 : absence de tartre ;
C 1 : tartre supragingival ne couvrant pas plus du tiers de la surface de la dent ;
C 2 : tartre supragingival couvrant entre le tiers et les deux tiers de la surface de la dent ;
C 3 : tartre supragingival couvrant plus des deux tiers de la surface de la dent ou bande continue de tartre sous-gingival.
• Le principe de l’OHI-S consiste à additionner les scores, à les diviser par le nombre de surfaces examinées, et à combiner l’indice de
débris et l’indice de tartre.

“ Indice de plaque de Silness et Loë [18]

• 0 : pas de plaque.
• 1 : mince film de plaque au contact de la gencive marginale visible seulement après exploration à la sonde.
• 2 : accumulation modérée de plaque au contact de la gencive marginale ; pas de plaque dans les espaces interdentaires ; dépôts
visibles à l’œil nu.
• 3 : grande accumulation de plaque au contact de la gencive marginale ; présence de plaque dans les espaces interdentaires.

“ Indice de plaque de O’Leary et al. [19]

Il semble être le plus adapté en pratique quotidienne pour évaluer le niveau général d’hygiène du patient :
• – : absence de plaque dans la région gingivale marginale ;
• + : présence de plaque détectable à la sonde et visible après coloration.
nombre de faces avec plaque/nombre de faces observées × 100 = %.

“ Indice de Mülheman [22]

0 : ankylose.
1 : mobilité physiologique perceptible entre deux doigts.
2 : mobilité transversale visible à l’œil nu inférieure à 1 mm.
3 : mobilité transversale supérieure à 1 mm.
4 : mobilité axiale.

La mobilité ne peut être diagnostiquée en tant que telle ; elle Traumatisme occlusal secondaire
doit être associée à son étiologie, permettant de poser un
diagnostic différentiel mais aussi un pronostic. Il désigne les forces occlusales s’exerçant sur un parodonte
déjà affaibli par une maladie parodontale.
Traumatisme occlusal Toutes les dents atteintes de ce traumatisme occlusal secon-
Traumatisme occlusal primaire daire ont déjà subi un traumatisme occlusal primaire mais la
réciproque n’est pas vraie.
Il est engendré par des forces occlusales anormales s’exerçant
sur des structures parodontales saines. Il entraîne donc un Le traumatisme occlusal à lui seul ne peut pas provoquer une
élargissement du ligament alvéolodentaire sans qu’il ne se parodontite, mais, dans un contexte défavorable, peut accélérer
produise de migration apicale de l’attache épithéliale et sans la formation de poches. Plusieurs symptômes sont alors retrou-
perte osseuse. vés : mobilité, migration, douleur ou inconfort à la mastication,

4 Odontologie
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présence de facettes d’usure, fracture coronaire et/ou


radiculaire. [23]
De nombreux facteurs favorisent le traumatisme occlusal et
notamment :
• les tensions psychologiques entraînant bruxisme et constric-
tions mandibulaires ;
• les pertes dentaires multiples non compensées responsables
d’une perte de calage postérieur et donc d’un affaissement de
la dimension verticale ;
• les réhabilitations occlusales déficientes créant des parafonc-
tions ;
• les malpositions dentaires ;
• les parafonctions professionnelles (usage d’un instrument à
vent, interposition d’épingles entre les dents...).

Point de contact interdentaire


Figure 3. Frein devenu iatrogène en présence d’une récession localisée.
La situation spatiale du point de contact est déterminante
quant à l’équilibre dentogingival. En effet, l’absence de point de
contact ou la présence d’une relation proximale inadéquate va La gencive attachée adhère fermement au périoste qui
favoriser l’apparition de tassements alimentaires en cas de recouvre les tables osseuses externes et est attachée au cément
déficience ou si les surfaces de contact sont trop importantes sur sa partie supracrestale : sa hauteur est variable en fonction
avec proximité radiculaire, la rétention de plaque et de tartre de l’âge et de sa position, de 0 à plusieurs millimètres, sans qu’il
empêchant donc une hygiène optimale nécessaire à la santé ne semble y avoir d’incidence sur la santé parodontale.
parodontale. La gencive remplit l’espace interdentaire en formant la papille
interdentaire, qui affecte souvent la forme d’une pyramide
Colorations dentaires lorsque les dents possèdent un point de contact. Les dimensions
On retrouve différents types de colorations qui résultent de la gencive libre sont évaluées à l’aide d’une sonde parodon-
principalement de la pigmentation des cuticules dentaires par tale graduée introduite avec une pression délicate n’excédant
des bactéries chromogènes, des aliments et des produits chimi- pas 50 g qui objective une attache épithéliale se situant à la
ques. Les colorations peuvent être brunes (tétracyclines), marron jonction couronne/racine et une profondeur du sulcus se
foncé (tabac), noire, verte (rencontré chez les enfants atteints de situant entre 0 et 4 mm selon les sites examinés. On peut
tuberculose), orange... Les amalgames peuvent noircir la dent et observer quelquefois sur la face externe du tissu gingival un
la gencive. sillon peu profond correspondant à la profondeur du sulcus. [26]
Une gencive saine ou assainie ne saigne pas lors du sondage.
Hyperesthésie dentinaire
Les surfaces radiculaires dénudées par la récession gingivale Gencive pathologique
peuvent être hypersensibles aux variations thermiques ou au Le praticien doit pouvoir évaluer s’il y a un rapport entre
toucher. Elles peuvent être localisées à l’aide d’une sonde ou l’importance de l’inflammation et la quantité de plaque et les
principalement par application d’un jet d’air froid. facteurs de rétention de plaque (tartre, restaurations débordan-
Généralement, le patient dirige le praticien sur les zones tes, lésions carieuses non traitées). Cela peut aider le praticien à
sensibles. déterminer la « susceptibilité » du patient vis-à-vis de l’agression
bactérienne.
Restauration dentaire inadéquate
Inflammation. Œdème
Les obturations débordantes, non polies, constituent des
zones de rétention de plaque tout comme les surcontours ou les L’inflammation se traduit par une modification de couleur
sous-contours, et favorisent son accumulation en empêchant les (érythème), de volume (œdème ou hyperplasie) et une augmen-
phénomènes d’autonettoyage par la langue, la lèvre ou les tation de la tendance au saignement (au brossage, à la mastica-
joues. tion ou spontané). L’inflammation traduit l’importance de la
réaction du tissu gingival à la plaque bactérienne supragingivale.
Dispositif de contention, traitement ODF Lorsque l’inflammation est importante, elle peut s’accompagner
d’un exsudat de fluide gingival augmenté. Lorsque l’érythème
Ces appareillages favorisent la rétention de plaque bacté-
ne touche pas la gencive marginale mais s’étend à la gencive
rienne et de débris alimentaires, et provoquent souvent des
adhérente, il faut soupçonner une autre cause que la maladie
gingivites liées à la difficulté de maintien d’une hygiène
parodontale : lichen érythémateux ou gingivite pemphygoïde,
optimale.
Kaposi dans le sida par exemple. [27]
Par ailleurs, les déplacements orthodontiques doivent être
L’œdème est le résultat d’une extravasation de liquide
envisagés avec la plus grande prudence car l’action de forces
intravasculaire dans le compartiment extracellulaire du tissu
excessives peut entraîner des lésions parodontales irréparables et
conjonctif gingival. Les tissus prennent alors un aspect lisse et
doivent toujours être réalisés en présence d’un parodonte sain
luisant, en commençant le plus souvent aux papilles qui
ou assaini et stabilisé.
émergent partiellement des espaces interdentaires.

Examen du parodonte marginal Récessions gingivales


Les récessions tissulaires marginales (Fig. 3,4,5) sont consti-
Gencive saine tuées par la perte de tissu gingival et/ou muqueux environnant
La gencive saine ou assainie apparaît à l’examen clinique rose la dent qui conduit à une dénudation radiculaire. Elles se
pâle, couleur saumon ou corail, piquetée en peau d’orange et mesurent de la ligne de jonction amélocémentaire à la gencive
fermement attachée aux structures sous-jacentes dont le bord marginale. L’apparition se fait en fonction du type de parodonte
gingival est mince (lame de couteau), épousant parfaitement le de nos patients, qu’il faut donc classer. On utilise la classifica-
collet anatomique des dents. [24] La couleur peut être modifiée tion de Maynard et Wilson. [28]
en fonction de l’appartenance ethnique puisque l’intensité de la En cas de récessions gingivales, nous retiendrons la classifica-
couleur d’une gencive normale est liée à son degré de kératini- tion de Miller [29] puisqu’elle tient compte à la fois du type de
sation, à l’épaisseur du tissu et au plexus veineux récessions et de l’environnement parodontal, et qu’elle nous
sous-papillaire. [25] donne un pronostic de recouvrement.

Odontologie 5
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“ Classification de Miller [29]

• Classe I : récession du tissu marginal ne dépassant pas la


ligne de jonction mucogingivale. Pas de perte des tissus
parodontaux proximaux. Un recouvrement complet peut
être espéré.
• Classe II : récession du tissu marginal atteignant ou
dépassant la ligne de jonction mucogingivale. Pas de
perte des tissus parodontaux proximaux. Un
recouvrement complet peut être espéré.
• Classe III : récession du tissu marginal atteignant ou
dépassant la ligne de jonction mucogingivale associée à
Figure 4. Parodonte fin et festonné avec des récessions multiples. une perte des tissus parodontaux proximaux ou à une
malposition de la ou des dents. Un recouvrement partiel
est envisageable.
• Classe IV : Récession du tissu marginal atteignant ou
dépassant la ligne de jonction mucogingivale. La perte des
tissus parodontaux proximaux et/ou la malposition est
trop importante pour espérer un recouvrement. On ne
peut espérer qu’améliorer l’environnement gingival.

à haut risque, [30] d’où la nécessité de sonder idéalement après


élimination de tous les obstacles (tartre, restaurations inadap-
tées, particularité anatomique) et disparition de l’inflammation
du parodonte superficiel.
Comment sonder ?
Il existe différents types de sondes parodontales.
Figure 5. Récession parodontale localisée. Sondes manuelles classiques. Les principales différences
entre elles sont les graduations (colorimétriques, encoches
gravées ou bandes), leur section terminale (ronde ou plate) et le
calibrage (millimétrées, tous les 3 mm ou à différentes lon-

“ Classification de Maynard
gueurs), avec une particularité pour la sonde de Nabers qui est
courbe et qui permet d’évaluer les atteintes interradiculaires. La
sonde CPITN (Organisation mondiale de la santé) est essentiel-
et Wilson [28] lement destinée aux enquêtes épidémiologiques pour mesurer
l’indice du même nom, car l’absence de graduations entre 5,5 et
• Type I : dimension normale de tissu kératinisé (3 à 8,5, et 8,5 et 11,5, rend difficile une utilisation quotidienne.
Sondes manuelles à pression constante. Elles permettent
4 mm : parodonte épais) et épaisseur vestibulolinguale
d’appliquer une force constante de 25 g quelle que soit l’angu-
normale du procès alvéolaire.
lation donnée au manche par l’examinateur.
• Type II : dimension de tissu kératinisé réduite (moins de Sondes électroniques. Elles combinent la force de sondage
2 mm) et épaisseur vestibulolinguale normale du procès constante avec la mesure précise électronique et le stockage par
alvéolaire. ordinateur des données.
• Type III : dimension normale de tissu kératinisé (3 à L’examen se fait en insérant la sonde le long de la racine en
4 mm : parodonte épais) et épaisseur vestibulolinguale du gardant son contact dans le sillon gingival, le plus parallèlement
procès alvéolaire amoindrie. possible au grand axe de la dent : dès qu’une résistance élasti-
• Type IV : dimension de tissu kératinisé réduite et que se perçoit nettement, la pression s’arrête.
épaisseur vestibulolinguale du procès alvéolaire Ces deux derniers types de sondes sont toutefois peu utilisés
en pratique quotidienne.
amoindrie ; il existe un fort potentiel de récessions.
Où sonder ?
Quatre points (vestibulaire, lingual, mésial et distal) sont
mesurés et répertoriés sur un schéma de sondage (charting).
Examen du parodonte profond Nous pouvons considérer qu’un site est sain lorsque la profon-
deur de poches n’excède pas 2,5 à 3 mm.
Sondage
Que sonder ?
Il permet de mettre en évidence deux paramètres importants :
la profondeur de poche et la perte d’attache, qui à la fois nous Le sondage permet d’évaluer deux paramètres importants :
donne une idée sur la gravité des lésions provoquées par la • la profondeur de la poche : bord gingival au fond de la
maladie parodontale mais va également nous servir de guide et poche ;
de repère thérapeutique lors des phases de réévaluation et de • la perte d’attache : jonction amélocémentaire au fond de la
maintenance. poche ;
• l’importance d’une lésion interradiculaire.
Quand sonder ? Il permet aussi d’évaluer l’inflammation objectivée par le
Le sondage déclenche une bactériémie, même en l’absence de saignement après insertion douce puis retrait de la sonde dans
maladie parodontale, sans aucune conséquence néfaste chez un la poche parodontale, voire de visualiser des suppurations, signe
patient sain mais pouvant devenir dangereuse chez un patient tardif d’une infection parodontale.

6 Odontologie
Examen clinique des parodontites ¶ 23-442-A-10

Erreurs liées au sondage


La pression exercée au sondage varie d’un opérateur à un
autre avec les sondes manuelles et pour le même examinateur
d’un rendez-vous à un autre. Il serait plus adapté d’utiliser des
sondes à pression constante qui ne font toutefois pas partie de
l’instrumentation usuelle.
Le diamètre de la sonde fait également varier les mesures
relevées au sondage.
Enfin, l’anatomie des dents, leur position, leurs points de
contact, peuvent induire des erreurs tout comme une inflam-
mation excessive induisant un œdème donc une surestimation
de la profondeur de poche, ou un spicule de tartre entravant le
passage de la sonde et donc sous-estimant la profondeur, ou
enfin le saignement ne permettant pas une lecture correcte.

Saignement
Le sondage d’un sulcus sain avec une sonde mousse
n’entraîne pas de saignement. Le saignement au sondage fournit Figure 6. Atteinte de la furcation de classe III.
le meilleur critère diagnostique de l’inflammation gingivale ; s’il
ne prouve pas l’activité d’une lésion, son absence semble en
revanche être significative d’une lésion stable dans le temps. [31]
Cet écoulement sanguin est la conséquence de l’amincissement
de la couche épithéliale tapissant la paroi gingivale de la poche.
La sonde provoque des micro-ulcérations épithéliales et blesse le
“ Classification de Hamp
tissu conjonctif, causant facilement le saignement. et al. [33]

L’écoulement peut se produire après un temps de latence de


20 à 30 secondes, donc l’observation ne se fait pas immédiate- • Classe I : lyse osseuse horizontale inférieure à 3 mm.
ment après insertion douce puis retrait de la sonde. • Classe II : lyse osseuse horizontale supérieure à 3 mm
L’indice de Loë et Silness (1963) est un des plus faciles à non transfixante.
utiliser, surtout sous sa forme modifiée en 1967. [32] • Classe III : lyse osseuse transfixante (Fig. 6).

“ Indice de Loë et Silness [32]


Photographies
La prise de clichés de face, de profil, palatins et linguaux,
permet de recueillir des données « objectives » et rapides,
• 0 : aucun signe d’inflammation. surtout grâce aux radiographies numérisées, rapidement acquises
• 1 : modification de couleur. et facilement archivables. Elles peuvent servir en outre de guide
• 2 : inflammation visible à l’œil nu et tendance au et de moyen de communication efficace tout au long du
saignement au passage de la sonde. traitement, et même d’outil de motivation dès les premières
• 3 : inflammation importante et tendance au phases de la thérapeutique.
saignement spontané.
■ Conclusion
Cet examen clinique complet permet de réaliser un dossier
Cette inflammation peut s’accompagner de gingivorragies, parodontal récapitulant dans une première partie tous les
provoquées ou spontanées décrites par le patient. Il est impor- éléments recueillis à l’interrogatoire qui permettent d’évaluer la
tant de noter si elle ne touche que les tissus papillaires, la susceptibilité du patient à la maladie, son histoire, son degré de
gencive marginale, ou tout ou partie de la gencive kératinisée. conscience, sa motivation, mais aussi de jauger les éventuelles
Si les indices parodontaux ne manquent pas pour mesurer répercussions que pourrait avoir la maladie sur son état de
l’inflammation, peu sont objectifs et reproductibles en pratique santé, et dans une seconde partie de réaliser un tableau récapi-
quotidienne ; l’important est de noter la présence ou non d’un tulatif où sont notés les éléments recueillis lors de l’examen
saignement et non son intensité. clinique proprement dit, permettant de faire rapidement le
point sur l’état parodontal et de les comparer lors des phases de
Suppuration réévaluation de façon plus didactique.
Toutefois, l’examen clinique aussi minutieux soit-il n’est
Il s’agit d’un suintement ou d’un écoulement de pus qui peut cependant pas suffisant à la réalisation d’un diagnostic com-
apparaître soit au sondage, soit lorsque le praticien exerce une plet : seul l’examen radiographique permet de connaître
pression digitale sur la gencive libre. C’est le signe tardif d’une l’anatomie et la qualité de l’environnement parodontal pro-
infection parodontale. Selon les auteurs, la suppuration est fond ; de plus, l’information microbiologique est devenue un
considérée comme un signe majeur d’activité, alors que d’autres outil de valeur dans la pratique parodontale actuelle : ces
y attachent peu d’importance. examens complémentaires peuvent aider à établir un diagnostic
Il faut nécessairement établir ici un diagnostic différentiel différentiel et orientent ainsi le plan de traitement parodontal.
avec une lésion d’origine endodontique (vitalité pulpaire, signes
cliniques d’inflammation gingivale, signes radiologiques).
■ Références
Examen des furcations
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I. Calas-Bennasar, Attachée hospitalier.


P. Bousquet, Maître de conférences des Universités, praticien hospitalier.
O. Jame, Assistant hospitalo-universitaire.
V. Orti, Maître de conférences des Universités.
P. Gibert, Professeur des Universités, praticien hospitalier, chef du service d’odontologie* (p-gibert@chu-montpellier.fr).
Département de parodontologie, UFR d’odontologie, service d’odontologie, 549, avenue du Professeur J.-L. Viala, 34295 Montpellier cedex 5, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Calas-Bennasar I., Bousquet P., Jame O., Orti V., Gibert P. Examen clinique des parodontites. EMC (Elsevier
SAS, Paris), Odontologie, 23-442-A-10, 2005.

Disponibles sur www.emc-consulte.com


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