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ET ACCIDENTS DU TRAVAIL
NEZZAL Am.
Introduction
I. Les maladies professionnelles
I.1 La définition
I.2 Les maladies professionnelles en Europe
I.2-1 La demande de reconnaissance d’une maladie professionnelle
I.2-2 L’instruction de la demande
I.2-3 Les fondements de la reconnaissance
I.2-4 Les bases et la fréquence de la révision des listes et tableaux
I.2-5 La liste ou les tableaux et la présomption d’origine de la maladie
I.2-6 La contestation et les recours
I.2-7 Les pathologies les plus souvent reconnues en Europe
I.3 Les maladies professionnelles en Algérie
I.3-1 Les chiffres
I.3-2 Les textes réglementaires
I.3-3 La classification
I.3-4 La déclaration
I.3.5 La constatation
I.3.6 Les 5 conditions pour la reconnaissance
I.3.7 La structure des tableaux de maladies professionnelles
I.3.8 Les maladies à caractère professionnel
I.3.9 La validation par le médecin conseil
I.3.10 La commission nationale des maladies professionnelles
I.3.11 Les maladies s'apparentant aux accidents de travail
I.4 Les maladies causées par le mercure (comparaison Algérie, France)
II. Les accidents du travail
II.1 La définition
II.1-1 La lésion corporelle
II.1-2 La cause soudaine extérieure
II.1-3 La relation de travail
II.2 Les autres accidents indemnisés
II.3 Les formalités
III. Le préjudice et la réparation
III.1-1 Le préjudice et la réparation en Europe
III.1-2 La comparaison du barème AT-MP et droit commun
III.1-2-1 Les différents préjudices
III.1-2-2 Les trois principaux préjudices extrapatrimoniaux
III.2 Le rapport DINTILHAC en France
III.2-1 Les préjudices patrimoniaux
III.2- 2 Les préjudices extrapatrimoniaux
III.3-3 La réparation en Algérie
Conclusion
Bibliographie
Introduction
I.1-La définition
I.2.2-L’instruction de la demande
Les bases:
-Etudes épidémiologiques: Suisse
-Enquêtes + études médicales: Allemagne Espagne
-Enquêtes + études+consensus social: Italie, Autriche, France,
Portugal, Danemark, Belgique
-Avis d’experts: Grèce
La fréquence:
-Pour la grande majorité des pays: en fonction des besoins et des
nouvelles connaissances.
-La périodicité: Danemark (2 ans), Luxembourg (5 ans)
Rarement: Italie, Grèce
Caractère contraignant:
-Finlande : Valeur Indicative
-Majorité: Valeur contraignante
Présomption d’origine:
-Majorité: Oui
-Suisse: liste des substances (Oui) / liste des affections (non).
-Allemagne: Au cas par cas.
Système de reconnaissance complémentaire:
-Non : Grèce, Espagne (mais la liste donne un espace
d’interprétation)
-Oui: Majorité mais seul un faible% est reconnu dans le cadre de ce
système complémentaire (0,1% à 9%).
Allemagne 30 40,5
Autriche 78 48
Belgique 186 143 (1998)
Danemark 90 87
Espagne 42 113 (1998)
Finlande 160 24
France 44 110
Grèce 5,3 (1993) 3,2 1998
Italie 93 29
Luxembourg 13 (1993) 18,5 (1998)
Portugal 21 (1992) 24 (1998)
Suède 1242 24 (1998)
Suisse 162 123 (1998)
I.2-7 Pathologies les plus souvent reconnues en Europe
-surdité
-asbestose plaque pleurale
-Silicose
-maladies de la peau
-affections respiratoire d'origine allergique
-maladies respiratoire chimiques
-maladies infectieuses.
-maladies ostéoarticulaires
-cancers professionnels
-Saturnisme
-maladies obstructives des voies respiratoires
-Mesotheliome
-pathologies liée aux vibrations
Espagne ND ND
Finlande 50 % 23,4 %
France 70 % 79 %
Grèce 88,4 % 89,7 %
Italie 26,2 % 18,1 %
Luxembourg 15,5 % (1993) 29,6 % (1998)
Portugal 35,7 % (1992) 46,8 %
Suède 81,5 % 51 %
Suisse 80 % 78 % (1998)
Pays 1 2 3 4 5
Employeurs Employés
Silicose 25 93 10,9
Hépatite virale 45 42 4,9
Tuberculose 40 41 4,8
Sidérose 44 25 2,9
Infections personnel 75 24 2,8
santé
Asbestose 30 20 2,3
Ciments 8 16 1,9
Plomb 1 14 1,6
Chrome 10 14 1,6
Eczémas 64 12 1,4
Nickel 36 10 1,2
Mercure 2 9 1
I.3.4 La déclaration :
Faite par le malade (non par l’employeur comme dans le cas des
accidents de travail) en 4 exemplaires selon le formulaire modèle AT320.
3 exemplaires sont transmis directement à l’organisme de sécurité
sociale dans un délai allant de 15 jours à 3 mois à partir de la première
constatation médicale. Un exemplaire est conservé par la victime. Il est
fixé un délai de prescription de 2 ans au-delà duquel la demande ne
peut plus être prise en considération.
I.3.5 La constatation de la maladie :
Un praticien choisi par la victime établit en 3 exemplaires un certificat
médical (modèle AT 540), indique la nature de la maladie, notamment
les manifestations mentionnées aux tableaux et constatées ainsi que les
suites probables et doit préciser la durée probable de l’incapacité
temporaire totale de travail (ITT) que la maladie risque d’entraîner (des
certificats ultérieurs de prolongation d’arrêt peuvent être établis).
A la guérison (s’il ne subsiste aucune séquelle) ou à la consolidation dans
le cas contraire, un certificat descriptif sera fourni dans les mêmes
conditions (3 exemplaires). Ce dernier document devra indiquer
clairement les anomalies restantes assorties du taux d’IPP
correspondant.
I.3.6 Les 5 conditions précises devant être obligatoirement réunies
sont:
Le pretium doloris:
- L’indemnisation du pretium doloris vise à compenser les souffrances
physiques et psychiques jusqu’à la date de consolidation ou de guérison.
- Après la consolidation, les souffrances sont réputées intégrées dans
l’incapacité fonctionnelle permanente.
- Sont concernées, la quasi totalité des victimes AT/MP, dans la mesure ou
toute maladie engendre de la douleur liée aux blessures ou aux
traitements.
Le préjudice d’agrément: L’indemnisation du préjudice
d’agrément vise à compenser la perte de loisirs auxquels, compte
tenu des séquelles conservées, la victime ne peut plus s’adonner.
Les autres préjudices extrapatrimoniaux : Les enquêtes ont
également permis de mettre en évidence d'autres préjudices
extrapatrimoniaux tels que le préjudice sexuel.
III.2- Le rapport DINTILHAC (Président de chambre civil France de
juillet 2005) a modifié la nomenclature des préjudices corporels
indemnisables :
Conclusion :
La déclaration et la réparation des accidents du travail et des maladies
professionnelles en Algérie est manifestement très insuffisante. Le nombre
de maladies professionnelles reconnues mérite d’être revu à la hausse afin
de permettre une meilleure prise en charge de nombreuses pathologies
d’origine professionnelle. Il en est de même pour les accidents du travail
pour lesquels la sous déclaration est manifeste. Les tableaux de maladies
professionnelles eux même méritent une révision afin de les mettre à
niveau au regard des avancées scientifiques enregistrées ces dernières
décennies des symptômes, délais de prise en charge, durées d’exposition
et travaux exposants. Au niveau de la sécurité sociale la révision du
système de réparation par l’implication financière des employeurs
permettrait de promouvoir la prévention sur les lieux de travail.
L’harmonisation avec le système de réparation de droit commun, et la
révision du barème permettrait une meilleure indemnisation des victimes.
Bibliographie :