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Définition
Le Haut Commissariat au Plan1 définit les agents économiques comme étant des
unités institutionnelles disposant de l’autonomie dans leur prise de décision et
sont susceptibles de souscrire des engagements, de conclure des contrats et
d’exercer des activités dont elles sont directement responsables.
Les agents économiques sont regroupés dans ce cadre sur la base de la nature de
l’activité principale exercée (production, consommation, répartition), sachant
qu’un même agent peut exercer à la fois plusieurs activités. On retient en effet
sur le plan descriptif cinq agents économiques: les ménages, les entreprises, les
institutions financières, le secteur public (Etat, collectivités territoriales,
entreprises et établissements publics) et l’étranger (l’extérieur ou le reste du
monde).
Ce regroupement des agents économiques en unités institutionnelles homogènes
permet de comprendre l’ensemble des flux intervenant dans le monde de
l’économie.
LES MENAGES
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Historiquement, c’est la famille qui a constitué un sujet économique par
excellence, et ce en raison du fait que le mode de production économique
n’était pas échangiste.
De nos jours, un ménage peut correspondre à une structure familiale (ménages
familiaux) dont les membres sont liés pas des liens de sang ou de mariage,
comme il peut être constitué d’une seule personne (ménages non familiaux).
Enfin, le lien de parenté n’est cependant pas déterminant au plan de al définition
de la notion de ménage. Cette dernière situation correspond à la situation des
personnes qui logent dans un même établissement (résidence universitaire,
caserne, hôpital, etc.).
2-LES ENTREPRISES
C’est l’entreprise qui constitue par excellence l’agent de la production. Elle peut
être définie dans ce cadre comme étant une unité institutionnelle dotée d’une
certaine autonomie et disposant de la capacité de mobiliser des facteurs de
production (des hommes, du matériel, des matières premières, etc.) dans la
perspective de produire des biens et services marchands. Le but ultime étant
bien entendu de réaliser des profits.
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3-LES INSTITUTIONS FINANCIERES
a- Les banques
1- La Banque Centrale
Les banques sont des établissements de crédit agréés par la banque centrale
pour collecter les dépôts et octroyer des crédits.
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Bank-al-Maghrib est la banque centrale du Maroc. Elle a été créée en 1959. Les missions fondamentales de la
banque centrale marocaine sont relatives à l’émission des billets de banque et pièces de monnaie (à travers Dar
As-Sika, créée en 1987), la mise en place de la politique monétaire pour assurer la stabilité des prix, la stabilité
du Dirham en tant que monnaie nationale, la gestion des réserves publiques de change, le conseil du
gouvernement dans le domaine financier, la bon fonctionnement du système bancaire.
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- 30 banques commerciales dont 11 banques régionales (9 banques populaires
régionales, 10 agences Arab Bank Maroc, 2 agences Citibank Morocco) et 18
banques opérant sur le territoire national ;
- Barid Bank (autorisée en 2010. Elle est considérée comme une banque à part
entière, sauf qu’elle n’accorde pas de crédits;
- 5 banques participatives (se réclamant de la finance islamique, elles ont été
autorisées en 2017).
Ces sociétés sont spécialisées dans les opérations de financement, telles que les
sociétés de crédit bail (6 sociétés), les sociétés de crédit immobilier (2 sociétés).
Mais elles ne sont pas habilitées à collecter des fonds. On peut citer à titre
d’exemple EQDOM, Maroc Bail, Maroc Leasing, Maghreb Bail, Sogelease,
Wafa immobilier, etc.).
Dans le même sens, on peut citer parmi les sociétés de financement celles dont
les opérations sont limitées par des dispositions législatives et réglementaires
propres telles que la « Caisse Marocaine des Marchés ». Il s’agit en effet d’une
société de droit privé ayant pour mission d’assurer le financement des
entreprises bénéficiaires de marchés publics.
Ce sont des organismes créés par l’Etat et dotés de missions publiques. On peut
citer à titre d’exemple : la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et le Fond
d’Equipement Communal (FEC).
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Quant au F.E.C (créé en 1959), il s’agit d’une Institution financière spécialisée
dans le financement des Collectivités Territoriales. Elle est placée sous tutelle du
ministre chargé de l'Intérieur, sous réserve des attributions dévolues au ministre
des Finances. Le F.E.C concourt en effet à la promotion de l’investissement
local grâce à sa vocation de Banque du Financement Local, notamment dans les
domaines de mise à niveau urbaine, le désenclavement rural, le développement
des zones d’activités économiques, l’aménagement des espaces verts, des
marchés, des souks, etc.).
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Une entreprise publique est une entreprise sur laquelle l’Etat ou d’autres collectivités territoriales exercent un
contrôle du fait de la propriété partielle ou totale du capital. Exemple : l’OCP S.A
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Parmi les entreprises et établissements publics au Maroc, on peut citer à titre
d’exemple : l’O.N.E.E, l’O.N.C.F, la C.N.S.S, l’Office d’Exploitation des Ports
(O.D.E.P), l’Office National des Aéroports (ONDA), la Royal Air Maroc
(RAM), l’O.C.P, etc.
5- L’EXTERIEUR
N.B :
- les ventes réalisées par des agents économiques nationaux avec des agents
économiques à l’étranger correspondent à des « Exportations ». Quant aux
achats réalisés par des agents économiques nationaux avec des agents
économiques à l’étranger, ils correspondent à des « Importations ».
« Importations « et « Exportations » constituent ce que l’on appelle : « flux
réels » (physiques). Ces flux (Exportations et Importations) sont comptabilisés
dans une balance appelée « Balance commerciale ». Lorsque le montant global
des Exportations est plus élevé que les importations, on parle d’ « excédent
commercial ». Lorsque le montant des importations est plus élevé que les
exportations, on parle de « déficit commercial ».
- Les transferts réalisés avec l’étranger peuvent correspondre soit à des flux
monétaires, soit à des flux financiers.
On parle de flux monétaires lorsque ces flux correspondent à des compensations
(règlements) avec des flux réels (achats et ventes de biens et de services).
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Ce sont des personnes morales de droit public dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
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Il s’agit de sociétés de droit privé dont le capital est détenu directement par l’Etat totalement ou partiellement.
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On parle de flux financiers, lorsque les transferts ne correspondent pas à des
opérations économiques effectivement réalisées par les bénéficiaires (transferts
des Marocains Résidents à l’Etranger).
Situation du Maroc
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S’agissant de la balance des paiements, on enregistre au titre de 2018 un déficit
de 60 milliards de Dhs, contre un besoin de 38 milliards de Dhs au titre de 2017.
Le besoin au niveau de la balance des paiements est financé grâce aux flux des
capitaux nets liés aux investissements étrangers, des crédits commerciaux, des
ponctions sur les avoirs en devises et des emprunts.
De nos jours, Les opérations réalisées par les agents économiques engendrent
inévitablement des flux réels et des flux monétaires.
Ainsi :
- les ménages achètent les biens et services produits par les entreprises, et en
contrepartie ils leur paient les prix correspondants ;
- les banques qui collectent les dépôts des ménages et qui accordent des crédits
aux entreprises, le font moyennant paiement d’intérêts, etc.
Donc, ce sont toutes ces opérations qui forment ce que l’on appelle « circuit
économique ». Ce dernier peut en effet être envisagé soit sous une forme
simplifiée (deux agents : ménages et entreprises), soit sous une forme élargie se
rapprochant plus du fonctionnement réel du circuit économique (circuit
complet).
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