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Polycopié des exercices

corrigés :
AUDIT GÉNÉRAL

S6, Licence fondamentale:


Economie et Gestion

Pr. Abdellatif BOUAZZA

Année universitaire : 2018- 2019

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EXERCICES ET CAS CORRIGÉS

CAS N°1 : Normes d’audit

Ex :1‐ Le comité d’audit est le plus susceptible de participer à l’approbation


A‐ Des promotions et augmentations de salaire des auditeurs
B‐ Des observations et recommandations du rapport d’audit interne
C‐ Du programme d’audit
D‐ De la nomination du responsable de l’audit interne

Ex : 2‐ Un auditeur interne chargé de vérifier qu’un fournisseur respecte bien les


normes de qualité des produits se trouve être le frère du contrôleur de gestion de ce
fournisseur. Quelle attitude l’auditeur interne doit‐il adopter ?
A‐ Accepter la mission, mais éviter les contacts avec le contrôleur de gestion
pendant le travail sur le terrain
B‐ Accepter la mission, mais faire part de son lien de parenté dans les
communications finales de la mission
C‐ Avertir le fournisseur qu’il y a un risque de conflit d’intérêt
D‐ Avertir le responsable de l’Audit interne qu’il y a un risque de conflit
d’intérêt

Ex : 3. La place de l’audit interne dans l’organisation


A‐ Doit être suffisante pour lui permettre de remplir ses fonctions
B‐ Est optimale lorsqu’il rend directement compte au conseil d’administration
C‐ Nécessite, annuellement, l’approbation des programmes de travail de l’audit
interne, des prévisions d’effectifs et du budget financier par le conseil
D‐ Est garantie lorsque la charte définit spécifiquement son indépendance

Ex : 4. Le responsable de l’audit interne examine les papiers de travail élaborés par un


auditeur interne lors d’une investigation sur une fraude. Parmi les éléments que
contiennent ces papiers de travail, figure la description d’une information physique.
Laquelle des propositions suivantes constitue l’origine la plus probable de cette
information ?

A‐ Observations des conditions

2
B‐ Entretiens individuels
C‐ Examen des fichiers
D‐ Ecarts de calcul.

Ex : 5. Un auditeur interne a défini comme objectif de mission l’identification de


conflits de personnalité nuisant à la productivité. Parmi les techniques d’audit
suivantes, laquelle répondra le mieux à cet objectif ?
A‐ L’inspection des documents
B‐ L’observation
C‐ L’enquête
D‐ L’examen analytique

Ex : 6. La synthèse annuelle des travaux achevés, que le responsable de l’audit interne


soumet à la direction générale et au Conseil doit :
A‐ Traiter du statut administratif de l’audit interne
B‐ Informer la direction du champ d’intervention des travaux proposés pour
l’année suivante.
C‐ Dire dans quelle mesure l’audit interne a rempli son programme de missions.
D‐ Mettre en avant le nombre d’observations relatives à des anomalies
découvertes par les auditeurs internes.

Ex : 7. L’échange entre auditeurs internes et externes de rapports de mission et de


notes de synthèse adressées à la direction :
A. Correspond aux responsabilités de coordination du responsable de l’audit
interne.
B. Ne correspond pas aux directives concernant l’indépendance contenues dans
les Normes.
C. N’est pas traité dans les normes

Ex : 8. Laquelle des affirmations suivantes décrit le mieux la responsabilité de l’audit


interne en matière de suivi d’une mission précédente ?
A. Les auditeurs internes doivent déterminer si des actions correctives ont été
engagées et si elles produisent les résultats escomptés ou bien si la direction a
pris le risque de ne pas prendre d’actions correctives.
B. Les auditeurs internes doivent déterminer si la direction a engagé des actions
correctives, mais il ne leur incombe pas de déterminer si ces mesures produisent
les résultats escomptés, ce qui est du ressort de la direction.
C. Le responsable de l’audit interne doit planifier les activités de suivi

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seulement si la direction générale ou le comité d’audit le lui demande. Sinon, le
suivi est entièrement discrétionnaire.
D. Aucune des réponses ci‐dessus.

Ex : 9. Lequel des énoncés suivants reflète la responsabilité d’un auteur en ce qui


concerne la détection des erreurs et des fraudes.
A. Un auditeur a pour responsabilité de détecter les erreurs et les fraudes
simples de membres du personnel, mais pas les actes frauduleux reposant sur la
collusion entre des salariés ou sur l’abus de pouvoir par la direction.
B. Un auditeur doit planifier son intervention de façon à détecter les erreurs et
les fraudes résultant du non respect des principes comptables généralement
reconnus.
C. Un auditeur n’a pas pour responsabilité de détecter les erreurs et les fraudes,
sauf si l’application des principes comptables généralement reconnus permet
cette détection.
D. Un auditeur doit mener sa mission de façon à apporter une assurance
raisonnable quant à la détection des erreurs et des fraudes importantes pour les
états financiers.

Ex : 10. On peut considérer que les auditeurs internes qui n’entretiennent pas leur
compétence par la formation continue enfreignent :
A. Les normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne
B. Le Code de déontologie de l’IIA
C. Les normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne et le
Code de déontologie de l’IIA.
D. Ni l’un l’autre.

Correction

Ex : 1
a‐ La réponse (A) est fausse. C’est le responsable de l’audit interne de l’entreprise qui
est chargé des promotions.
b‐ La réponse (B) est fausse. C’est le responsable de l’audit interne qui doit approuver
ses rapports de l’audit interne
c‐ La réponse (C) est fausse. L’approbation du programme d’audit relève de la
fonction de planification de l’audit interne.
d‐ La réponse (D) est juste. La participation du comité d’audit à la nomination du

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responsable de l’audit interne renforce l’indépendance de ce service.

Ex : 2
a‐ La réponse (A) est fausse. Même si l’auditeur évite les contacts avec le contrôleur
de gestion, on aura tout de même l’impression qu’il y a un conflit d’intérêt.
b‐ La réponse (B) est fausse. Les situations de conflits d’intérêt ou de préjugés
potentiels doivent être évitées, et non simplement mentionnées.
c‐ La réponse (C) est fausse. Les conflits d’intérêt doivent être signalés au responsable
de l’audit interne, et non au fournisseur ou au client de la mission
d‐ La réponse (D) est juste. Selon la MPA 1130‐A.1, les auditeurs internes doivent
signaler au responsable de l’audit interne toutes les situations où l’on peut
raisonnablement suspecter l’existence d’un conflit d’intérêt ou d’un parti‐pris.

Ex : 3
a‐ La réponse (A) est juste. « L’audit interne doit être indépendant » (Norme 1100) «
les auditeurs internes sont indépendants lorsqu’ils peuvent exercer leur activité
librement et de façon objective. Cet objectif est atteint grâce à leur position dans
l’organisation et à leur objectivité (MPA 1100‐1). Ainsi, « le responsable de l’audit
interne doit relever d’un niveau hiérarchique permettant aux auditeurs internes
d’exercer leurs responsabilités » (Norme 1110) « Les auditeurs internes doivent
bénéficier du soutien de la direction générale et du Conseil afin d’obtenir la
coopération des audités et de pouvoir exercer leur activité sans entrave » (MPA
11101).
b‐ La réponse (B) est fausse. L’audit interne doit bénéficier d’un soutien quotidien qui
ne peut lui être fourni par le conseil. Il doit tout de même rendre compte à la direction.
Dans l’idéal, l’audit interne doit être rattaché administrativement au directeur général
de l’organisation.
c‐ La réponse (C) est fausse, car « le responsable de l’audit interne doit soumettre,
annuellement, à la direction générale pour approbation et au Conseil pour information,
les programmes de travail de l’audit interne, les prévisions d’effectifs et le budget
financier (MPA 2020‐1).
d‐ La réponse (D) est fausse. Un fait énoncé dans la charte ne garantit pas
l’indépendance.

Ex 4 :
a‐ La réponse (A) est juste. L’information physique résulte de la vérification de
l’existence de choses, d’activités ou d’individus par l’observation, l’inspection ou le
comptage. Elle peut entre autres revêtir la forme de photographies, de cartes ou de

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graphiques.
b‐ La réponse (B) est fausse, car les entretiens produisent de l’information reposant sur
des témoignages.
c‐ La réponse (C) est fausse, car l’examen des fichiers nécessite des informations
documentaires et produit de l’information analytique.
d‐ La réponse (D) est fausse, car les calculs et les vérifications produisent de
l’information analytique.

Ex 5 :
a‐ La réponse (A) est fausse, car c’est l’enquête qui constitue la meilleure technique
d’identification de conflits de personnalité.
b‐ La réponse (B) est fausse, car c’est l’enquête qui constitue la meilleure technique
d’identification de conflits de personnalité.
c‐ La réponse (C) est juste. En interrogeant certaines personnes sur les causes des
inefficiences, l’auditeur interne peut espérer obtenir des informations sur l’existence et
l’ampleur des conflits de personnalité qui empêchent l’efficience et l’efficacité.
d‐ La réponse (D) est fausse, car c’est l’enquête qui constitue la meilleure technique
d’identification de conflits de personnalité.

Ex 6 :
a‐ La réponse (A) est fausse. Le statut administratif de l’audit interne est un aspect qui
relève de l’évaluation externe.
b‐ La réponse (B) est fausse. Cette information est contenue dans la synthèse du
programme de travail, des prévisions d’effectifs et du budget financier pour l’année à
venir qui est soumise à la direction générale et au Conseil (d’après MPA 20201) .
c‐ La réponse (C) est juste. « Les rapports d’activité doivent mentionner les
constations les plus importantes obtenues lors des audits et les recommandations
correspondantes. Ils doivent également permettre d’informer la direction générale et le
Conseil de toute variation importante par rapport au programme de travail, aux
prévisions d’effectifs et aux budgets. Les raisons de ces variations doivent être
expliquées « (MPA‐2060‐1)
d‐ La réponse (D) est fausse. C’est l’importance des observations, et non leur nombre,
qui doit être mise en avant.

Ex 7 :
a‐ La réponse (A) est juste. Les travaux d’audit interne et d’audit externe doivent être
coordonnés par le responsable de l’audit interne afin que toutes les activités ou
fonctions soient auditées sans redondance ou double emploi. La coordination des

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travaux d’audit implique des rencontres périodiques pour discuter des sujets d’intérêt
mutuel, un accès réciproque aux programmes et aux dossiers de travail ; l’échange des
rapports d’audit et des notes de synthèse adressées au management, et une
compréhension mutuelle des techniques, des méthodes et de la terminologie d’audit
(MPA 2050 ‐1).
b‐ La réponse (B) est fausse. Les directives concernant l’indépendance contenues dans
les Normes ne sont pas pertinentes concernant cet échange entre auditeurs internes et
externes.
c‐ La réponse (C) est fausse. Cet échange ne contrevient pas au Code de déontologie.
d‐ La réponse (D) est fausse. Les Normes traitent de la coordination des travaux des
auditeurs internes et externes.

Ex 8 :
a‐ La réponse (A) est juste. Voir MPA 2500 A1‐1
b‐ La réponse (B) est fausse. Elle contredit la réponse A et la MPA 2500‐A1‐1
c‐ La réponse (C) est fausse. La norme de mise en oeuvre 2500.A1 requiert une action
de suivi, indépendamment des instructions de la direction ou du comité d’audit.
d‐ La réponse (D) est fausse. Voir réponse A.

Ex 9 :
a‐ La réponse (A) est fausse. L’auditeur a pour responsabilité d’apporter une assurance
raisonnable quant à la détection des anomalies importantes.
b‐ La réponse (B) est fausse. L’auditeur a pour responsabilité d’apporter une assurance
raisonnable quant à la détection des anomalies importantes.
c‐ La réponse (C) est fausse. L’auditeur a pour responsabilité d’apporter une assurance
raisonnable quant à la détection des anomalies importantes.
d‐ La réponse (D) est juste. L’auditeur doit planifier et mener à bien sa mission de
façon à ce que les états financiers ne comportent pas d’anomalies importantes dues à
une erreur ou à une fraude. L’attention portée à la fraude doit donc, en toute logique,
être intégrée au processus d’audit global, d’une manière cohérente avec d’autres
dispositions, telle que celles relatives à la planification et à la supervision, au risque
d’audit et au critère de l’importance, ainsi qu‘au contrôle interne.

Ex 10 :
a‐ La réponse ( A) est fausse. Le Code et les normes sont effectivement enfreints dans
ce cas.
b‐ La réponse (B) est fausse. Le Code et les Normes sont effectivement enfreints dans
ce cas.

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c‐ La réponse (C) est juste. Le de déontologie de l’IIA (Règle de conduite 4.3) indique
que « les auditeurs internes doivent toujours s’efforcer d’améliorer leur compétence,
l’efficacité et la qualité de leurs travaux. » Il impose également de respecter les
Normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne (Règle de conduite 4.2). De
plus, conformément à la Norme 1230, « les auditeurs internes doivent améliorer leurs
connaissances, savoir‐faire et autres compétences par une formation professionnelle
continue. » Par conséquent, un auditeur interne enfreint à la fois le Code et les Normes
s’il n’acquiert pas de connaissances au travers de la formation continue.
d‐ La réponse (D) est fausse. Le Code et les Normes sont effectivement enfreints dans
ce cas.

CAS N°2 : Textes et références applicables

Q : A quoi correspond la notion d’assurance dans une mission d’audit ?

R : L’assurance correspond au degré de certitude auquel l’auditeur doit parvenir pour


émettre son opinion.

Q : Quels sont les différents niveaux d’assurance retenus pour les missions d’audit ?

R : La mission d’audit correspond à une assurance raisonnable. L’examen limité, qui


requiert moins de contrôles, correspond à une assurance limitée.

Q : Que signifie le mot « diligence » ?

R : Le mot « diligence » correspond à ce qui doit être mis en œuvre pour atteindre
l’objectif que l’on s’est fixé. Les diligences sont tous les travaux d’audit. C’est la
reprise d’un mot anglais. Normes de travail et étendue d’une mission

Q : Les NEP sont les normes qui s’imposent aux commissaires aux comptes, normes
publiées par l’IFAC. Etes-vous d’accord avec cette explication ?

R : Les NEP sont les Normes d’Exercice Professionnel, ce sont bien des normes qui
s’imposent aux commissaires aux comptes. Elles sont la traduction et la transposition
des normes ISA, publiées par l’IFAC.

Q : Quels sont le(s) destinataire(s) des conclusions d’une mission d’audit ?

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R : En général, les conclusions d’une mission d’audit sont destinées aux membres du
conseil d’administration et aux managers de l’entreprise.

CAS N°3 : Déontologie

Q : « La lettre d’indépendance est un élément du contrôle qualité, vivement conseillée.


» Qu’en pensez-vous?

R : La lettre d’indépendance est obligatoire. Elle répond à une disposition du code de


déontologie et permet de vérifier qu’il n’y pas de situations d’incompatibilité.

Q : Ahmed se demande si cette lettre a un rapport avec le secret professionnel. Quelle


réponse pouvez-vous lui apporter ?

R: Cette lettre est sans relation avec le secret professionnel qui s’impose sans
formalisme particulier.

CAS N°4 : A quoi sert l’analyse des risques ?

Le plan de mission présente les conclusions de l’analyse des risques.

Q : Quelle est la différence entre risque inhérent et risque lié au contrôle ?

R : Le risque inhérent est le risque lié à l’activité ou à la situation de l’entité contrôlée.


Le risque inhérent existe indépendamment des décisions de la direction.

Le risque lié au contrôle dépend des mesures prises par l’entité pour faire face aux
risques inhérents. C’est le risque que ces mesures soient insuffisantes, mal appliquées
ou ne soient pas appropriées.

Q : Quelle est l’incidence de l’analyse des risques sur la conduite d’une mission
d’audit ?

R : L’analyse des risques permet de déterminer les domaines sensibles, là où le risque


d’anomalies dans les comptes est le plus élevé pour mieux orienter les contrôles à
effectuer et ainsi limiter le risque de non-détection (ne pas identifier une anomalie).

Q : L’analyse des risques est-elle spécifique aux missions de commissariat aux


comptes ?

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R : Toute mission d’audit commence par l’analyse des risques. Cette approche est
celle des normes IIA (Institute if Internal Audit) qui ne sont pas réservées à la
certification des comptes.

CAS N° 5: Profession d’auditeur

Q : Le secret professionnel s’impose à l’auditeur, ses collaborateurs n’ont qu’une


obligation de discrétion :

✓ VRAI
✓ FAUX : OUI, voir code de déontologie

Q : Les normes de travail regroupent :

 Les normes de l’IIA (référentiel de juillet 2003) : OUI


 Les bonnes pratiques professionnelles : OUI correspond aux anciennes normes
reconnues par la profession, mais qui ne peuvent plus avoir le statut de norme.
 Le plan comptable général: NON, le plan comptable général décrit les normes
d’établissement des comptes annuels et pas celle de la conduite du contrôle de
ces comptes.
 Les notes d’information de l’ordre des experts comptbales: OUI, elles font
partie de la doctrine .

Q : Une mission de commissariat aux comptes est :

 Une mission d’audit légal permanente : Vrai mais incomplet.


 Une mission d’audit à laquelle s’ajoutent des diligences prévues par la loi et les
règlements : OUI, c’et la définition la plus complète.
 Une mission d’audit et de conseil : NON, le commissaire aux comptes ne doit
pas fournir de conseil, c’est contraire à son indépendance.

Q : L’analyse des risques, c’est la prise en compte du fait que l’auditeur ou un membre
de son équipe puisse se tromper.

 VRAI
 FAUX : OUI, l’analyse des risques couvre à la fois l’analyse des risques liés à
l’entité (risque inhérent et risque lié au contrôle) et le risque de ne pas détecter
une anomalie (risque de non-détection) qui dépend de l’auditeur.

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Cas n° 6 : Déontologie et incompatibilités

Q : Monsieur Ali peut-il être à la fois expert-comptable et commissaire aux comptes ?


R : OUI mais pas pour la même entité. Le diplôme d’expertise comptable donne accès
aux deux professions.

Q : La première situation de Monsieur Ali (père du directeur général) correspond-elle


à une interdiction ou une incompatibilité ?

R : Il existe un lien familial entre le directeur général et l’expert-comptable. Le code


de déontologie des commissaires aux comptes considère que cette situation est
incompatible avec l’exercice de la mission du commissaire aux comptes.

Q : La seconde situation de Monsieur Ali (ancien administrateur de la société GALA,


cliente) correspond-elle à une interdiction ou une incompatibilité ?

R : En principe, les personnes ayant été dirigeants ou salariés d’une entité ne peuvent
être nommées commissaires aux comptes de cette entité moins de cinq années après la
cessation de leurs fonctions.

Cas N°7 : Qualification des risques

Parmi les situations suivantes, quelles sont celles qui correspondent à des risques
inhérents et celles qui correspondent à des risques liés au contrôle :

Risque Risque lié au


inhérent contrôle
Ventes au détail avec de nombreux encaissements en espèces X
Obligation de ne pas conserver plus de 10 000 dhs en espèces dans les
X
caisses enregistreuses
Signature du rapprochement bancaire par le directeur financier X
Stockage de produits périssables X
Les états de sortie des stocks ne sont visés par aucun responsable X
Arrivée d’un nouveau directeur financier, le précédent étant resté dans ce X
poste plus de 15 ans
Les mises au rebut d’immobilisations sont effectuées par l’homme
X
d’entretien, sans aucun contrôle
Les ventes de prestations de services sont facturées à partir des relevés X
X (1)
d’heures établis par les salariés

(1) La vente de prestations de services facturées suivant le nombre d’heures effectué est un risque inhérent.
L’absence de contrôle des relevés d’heures des salariés est une faiblesse du contrôle interne donc un
risque lié au contrôle.

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Cas n° 8 : Recherche des risques

Conséquences
Nature de
Caractéristiques Risques probables sur les
l’activité
comptes
Perte d’une partie de la
Surévaluation du chiffre Non-respect de la
1. Secteur clientèle et baisse du
d’affaires séparation des exercices
d’activité en chiffre d’affaires
déclin : Non-respect de certaines
industrie textile Perte de rentabilité Pression sur les dirigeants règles d’évaluation pour
augmenter le résultat
Dépréciation de stocks
Mauvaise gestion des
sous-estimée,
2. Négoce de Stock de produits achats et des stocks,
matériel hi-fi et sensibles Non-exhaustivité des
électro- Vols de marchandises
ventes
ménager
Forte obsolescence Mauvaise évaluation du
Perte de valeur du stock
technique stock
Mauvaise application du
Mauvaise rentabilité,
Cycle de production > principe de séparation
Mauvaise maîtrise des
1 an des exercices : évaluation
coûts
des en-cours
Evaluation des
3. Production
immobilisations :
industrielle
Risque de dépréciation, mauvaise application de
lourde
Immobilisations Difficultés pour renouveler la méthode par
coûteuses l’outil de production et composants
maintenir la rentabilité
Calcul des
amortissements erroné.
Mauvaise évaluation à la
Placements financiers à Pertes liées à de mauvais
clôture, sous-estimation
risques placements
4. Activité des dépréciations
bancaire Risque de sous-estimer les
Conditions d’octroi des Sous-estimation des
risques de non
prêts aux entreprises provisions pour risques
remboursements

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Situation Conséquences probables
Caractéristiques Risques
juridique sur les comptes
Choix de gestion non
approprié,
Absence de groupes
5. Filiale à
d’actionnaires Sous-estimation du résultat
100 % Prix de transfert évalué en
contradicteurs
fonction des besoins de la
société mère
Non-prise en compte de
risques
6. Société Pressions sur le
Surévaluation du résultat
cotée cours de l’action
Pression sur la direction
financière

Qualité de la Conséquences probables


Caractéristiques Risques
direction sur les comptes
7. Dirigeant Risque de non prise en
Importance de
rémunéré en compte de certaines Sur ou sous-estimation du
présenter des comptes
fonction des informations, comptes résultat
bénéficiaires
résultats non sincères
8. Rotation Risques d’erreurs dans tous
Manque de suivi dans Risque de non-respect
élevée du les cycles et plus
la tenue de la de la permanence des
personnel particulièrement les
comptabilité méthodes
comptable domaines significatifs

Cas N°9 : appréciation du risque d’anomalies significatives dans les comptes pris
dans leur ensemble

QUESTIONS SUR L’ANALYSE DES RISQUES AU NIVEAU GLOBAL


Gouvernance :

Q : Quels sont les risques liés à la structure du capital ?

13
R : Mr Mohammed détient 80% des actions, il a un contrôle absolu sur toutes les
décisions prises en conseil d’administration et en assemblée générale. Les autres
actionnaires n’ont pas les moyens de s’opposer aux décisions prises même si elles sont
contraires à leurs intérêts ou à ceux de la société.

Par exemple, Mohammed peut décider seul :

- de sa rémunération qui peut devenir excessive ;

- des investissements prestigieux non nécessaires à l’activité ;

- de la distribution de dividendes trop élevés et appauvrissant la société.

Q : Quelles peuvent être les incidences de l’attitude de Mohammed sur le déroulement


de la mission de l’auditeur ?

R : Compte tenu de sa situation un certain nombre d’informations ne sont connues que


de Mohammed. Il pourrait faire de la rétention d’informations en particulier en cas de
litige en cours, ou en cas de confusion entre les opérations effectuées à titre privé et les
opérations professionnelles.

Si les difficultés d’obtention d’informations sont de nature à empêcher l’auditeur de


mener à bien sa mission, il pourrait être conduit à démissionner.

Risques inhérents à l’activité

Compte tenu des caractéristiques de l’activité, de l’importance des différents postes du


bilan et du compte de résultat :

Q : Quelles sont les opérations qui comportent le plus de risques ?

R : Les achats de métaux et de pierres : coûts élevés, petites quantités, achats


personnels dans les comptes de la société.

La gestion des stocks : besoin de protection contre les vols, réutilisation des déchets,
difficultés à suivre les consommations de matières premières

Trésorerie : Opérations en devises, gestion des comptes en devises, placements


financiers

Q: Les risques identifiés peuvent-ils entraîner des anomalies dans les comptes ?

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R : Achats : erreur de comptabilisation (erreur sur les cours de change ou sur les dates)
Stock : vols ou pertes non comptabilisés, décompte physique

Trésorerie : écarts de conversion, dépréciations mal évaluées, erreurs sur les charges et
produits financiers

Q : Quelles sont les assertions concernées ?

R : - Achats : mesure, séparation des exercices

- Stock : exhaustivité, évaluation, droits et obligation

- Trésorerie : séparation des exercices, droits et obligations, évaluation

Q : Les risques identifiés peuvent-ils également être à la base de fraudes ?

R : - Les risques identifiés sur les achats et les stocks peuvent correspondre à des
risques de fraudes : vols, utilisation des fonds de la société pour des besoins privés.

- Les risques identifiés sur la trésorerie pourraient être liés à des détournements, le
comptable ayant à la fois la responsabilité des enregistrements et du suivi de la
trésorerie (produits financiers encaissés sur un compte bancaire qui ne serait pas
comptabilisé).

Risques liés au contrôle

Q : En fonction des risques inhérents identifiés, quelles sont les mesures de contrôle
interne à mettre en place ?

R:

 Achats: Procédure de validation des commandes de matières premières et de


réception des achats.
 Sécurisation de la gestion des stocks : mise en place d’un inventaire permanent ;
Centralisation des consommations des matières premières et rapprochement avec la
comptabilité.
 Trésorerie : Mise ne place de documents permettant un contrôle du suivi de la
trésorerie et validation de ces documents par une tierce personne.

Q : Quels sont les éléments qui doivent retenir le plus l’attention de l’auditeur?

R : Compte tenu des risques inhérents et des faiblesses du contrôle interne, l’auditeur
devra contrôler plus particulièrement :

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• L’état des stocks et valorisation en fin d’exercice (prix retenu)
• L’évolution des marges et la justification de cette évolution
• L’évaluation des comptes en monnaie étrangère (écarts de conversion)
• L’évaluation du portefeuille titre (dépréciation des titres à la clôture)
• Le calcul des plus ou moins-value de cession de titres

Cas N°10 : Evaluation du contrôle interne - cycle client-ventes

1 – Facturation et livraison
La procédure déest décrite ci-dessous :

Service
Commercial Chef d’atelier Transporteur
comptable
Etabli en 3 Reçoit un Reçoit un
Bons de commande
exemplaires exemplaire exemplaire
Factures
Prépare et envoie
numérotées
Prépare et remet au Fait signé par le
Bon de livraison
transporteur client
Bons de livraison
Reçoit
signés du client
Reçoit l’état de
Etat des l’atelier
commandes
réalisées Le rapproche des
factures émises

Q : Quelles sont les faiblesses de l’organisation mise en place ?

R : Faiblesse constatée dans le processus de facturation

 Les fiches client établies par l’assistante commerciale ne sont pas contrôlées
 L’établissement des factures à partir des bons de commandes sans
rapprochement avec la fabrication et la livraison effective.
 Le bon de livraison est établi en un seul exemplaire
 Retour des bons de livraison signé au chef d’atelier

On peut néanmoins relever un point fort : numérotation automatique des factures

Q : Quels sont les risques qui en découlent ?

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 Des erreurs dans les conditions de livraison ou de facturation peuvent ne pas
être détectées : risque de retard dans le recouvrement des créances. Risques de
non-respect des règles fixées aux commerciaux (autorisation d’accorder des
remises et des conditions de paiements différentes des conditions générales de
vente).
 Risque d’erreurs de facturation: modifications de commandes non prises en
compte, la facturation de biens non livré, erreurs de quantités, livraison
partielles non identifiées.
 Risque qu’un bon de livraison ne soit pas retourné par le transporteur et qu’il ne
soit pas possible de contrôler l’exhaustivité des ventes.
 Risque d’erreur dans l’établissement du tableau récapitulatif. Risque qu’une
fabrication soit effectuée et livrée sans bon de commande et sans facture.

Q : Qu’elle est votre appréciation de ces risques (faible – moyen – élevé)

R : Les risques d’anomalies identifiés dans la comptabilisation du chiffre d’affaires


sont d’un niveau élevé car plusieurs causes possibles peuvent se cumuler. Le
rapprochement entre le bon de commande, le bon de livraison et facture n’est fait que
partiellement.

Q : Quels contrôles à effectuer pour s’assurer que ces risques n’ont pas généré des
anomalies dans les comptes ?

R : Par sondage :

• Rapprochement des bons de commandes avec les bons de livraison.


• Rapprochement des bons de livraison avec les factures et avec les tableaux
établis par le chef d’atelier.
• Contrôle des avoirs émis et de leur justification.

Q : Quelles recommandations pourriez-vous faire ?

• Faire valider les fiches clients par le responsable commercial.


• Faire des bons de livraison en 3 exemplaires : 1 pour le client, 1 pour la
comptabilité, 1 pour le chef d’atelier.
• Etablir les factures à partir des bons de livraison.
• Conserver ensemble les bons de commande avec les bons de livraison et les
factures.

2 – Créances clients

Q : Le principe de séparation des fonctions est-il respecté ?

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R : Ce principe n’est pas respecté. Il y a absence de séparation des fonctions : la
même personne établit les factures, les comptabilise, reçoit les règlements et les
enregistre sans contrôle par une tierce personne.

Q : Quels sont les risques liés à cette organisation du travail ?

R : Les éventuelles erreurs seront difficilement identifiées : erreur de


comptabilisation des factures, mauvaise imputation des règlements. L’absence
d’information systématique du service commercial sur les retards de paiement
peut retarder le traitement des litiges et maintenir une clientèle dont la
solvabilité n’est pas assurée

Il y a aussi un risque de fraude et de détournement de fonds.

Q : Que devraient faire les dirigeants pour limiter ou éviter ces risques ?
R : Les dirigeants doivent répartir les différentes tâches entre plusieurs
personnes et prévoir des contrôles aux points clés du processus d’encaissement
des créances et de suivi des comptes clients.

Ce pourra être par exemple : la mise ne place d’un chrono courrier, confier la
préparation des remises de chèques à une autre personne, faire une analyse
régulière des comptes clients et la communiquer au responsable commercial.

Q : Quel sera l’impact de ces constatations sur le programme de travail ?

R : Compte tenu des défaillances de l’organisation et de l’absence de contrôle


interne, il faudra approfondir les contrôles des comptes clients, avec en
particulier :

 Le contrôle de vraisemblance des comptes clients (s’assurer qu’il n’y a


pas deux comptes ouverts pour un même client),
 Le contrôle du recouvrement des créances sur l’exercice suivant,
 Le contrôle des avoirs, des créances douteuses et des dépréciations,
 Le contrôle des régularisations dans les comptes clients (en particulier en
fin d’année).

Il sera également indispensable de faire une demande de confirmation directe des


clients.

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Cas N° 11 : Organisation et déroulement d’une mission d’audit

Q : Quelles sont les 2 ou 3 premières questions que l’auditeur doit se poser avant
d’accepter le mandat ?

R : En particulier, il devra s’assurer :

- qu’il est toujours indépendant des dirigeants et des personnes qui interviennent dans
l’élaboration des comptes.

- qu’il a les moyens de mener à bien la mission (personnel suffisant et compétent,


temps disponible).

Q : Quelle est la différence entre le dossier permanent et le dossier de l’exercice.

R : Le dossier permanent regroupe toutes les informations à caractère pluriannuel, il


permet principalement de conserver l’historique de l’entité contrôlée, de suivre les
opérations, évènements qui ont des incidences sur plusieurs exercices.

Q : Le seuil de signification est-il le moyen de limiter ou de sélectionner les éléments à


contrôler ?

R : Le seuil de signification est utilisé pour déterminer si des ajustements doivent être
demandés, si les anomalies identifiées doivent être considérées comme significatives
ou pas. Si les ajustements demandés ne sont pas acceptés par la direction ou le conseil
d’administration, l’auditeur devra apprécier si une réserve doit être émise.

C’est le seuil d’investigation, défini en fonction du seuil de signification qui est


réellement utilisé dans la sélection des éléments à contrôler.

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