Apprendre à réussir
J’ai lu
Librio
Flammarion
© E.J.L., 2013, 2015
Dépôt légal : septembre 2015
ISBN numérique : 9782290118221
ISBN du pdf web : 9782290118238
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782290108833
Ce document numérique a été réalisé par PCA
Présentation de l’éditeur
Comment mettre toutes les chances de son côté pour réussir
un examen, un concours ou une épreuve à préparer très en
amont ? Comprendre les enjeux, connaître les particularités
de chaque épreuve et discipline, avoir confiance en soi et
s’organiser sont autant de clés pour donner le meilleur de
soi-même.
De la mise en place d’un planning de travail aux techniques
de gestion du stress, en passant par une prise de notes
efficace et une organisation à toute épreuve, laissez-vous
guider sur les chemins de la réussite. Enrichi de nombreux
conseils, de la préparation des oraux de concours aux
réactions appropriées en cas de revers, ce petit guide
n’oublie rien !
Biographie de l’auteur :
André Giordan est docteur en sciences de l’éducation et
professeur. Jérôme Saltet est l’un des fondateurs des
éditions Play Bac. Ils ont déjà écrit plusieurs ouvrages
ensemble, notamment Apprendre à apprendre (Librio n°
831), Apprendre à prendre des notes (Librio n° 999), et
Apprendre à réviser (Librio n° 1004).
DANS LA MÊME COLLECTION
Je déchire au lycée, Librio no 1119
Une heure par semaine pour réussir au CP – Français, Librio no 1123
Une heure par semaine pour réussir au CP – Mathématiques, Librio
no 1102
Apprendre à réviser, Librio no 1004
Apprendre à prendre des notes, Librio no 999
Vocabulaire espagnol, Librio no 842
Apprendre à apprendre, Librio no 831
Chinois pour débutants, Librio no 823
Chronologie universelle, Librio no 773
Le Mot juste, Librio no 772
La Géométrie, Librio no 771
Le Dico de la philo, Librio no 767
Formulaire de mathématiques, Librio no 756
Latin pour débutants, Librio no 713
Grammaire espagnole, Librio no 712
Mouvements littéraires, Librio no 711
Figures de style, Librio no 710
Dictées pour progresser, Librio no 653
Conjugaison espagnole, Librio no 644
Vocabulaire anglais courant, Librio no 643
Difficultés du français, Librio no 642
Le Solfège, Librio no 602
Grammaire anglaise, Librio no 601
Orthographe française, Librio no 596
Le Calcul, Librio no 595
Conjugaison anglaise, Librio no 558
Grammaire française, Librio no 534
Conjugaison française, Librio no 4707
Introduction
Le cocktail gagnant
Se préparer en amont
Important
Un concours n’est jamais facile, il faut le savoir pour s’y lancer. Il ne
suffit pas d’avoir un certain niveau, il faut être parmi les meilleurs ! Si
la moyenne est à 18, il vous faut 19 pour être sur la liste des admis.
Renseignez-vous sur le nombre de places proposées et ne vous
découragez pas… Il est normal de ne pas le réussir du premier coup.
Recommencez en ayant fait un débriefing sur ce qui n’a pas
« marché » et demandez-vous pourquoi.
Astuce
Pour la prise de notes, supprimez tout ce qui n’est pas indispensable
à la compréhension de l’ensemble :
– tous les articles ;
– tous les verbes dont la disparition ne gêne pas la compréhension
(ex. : « être », « apparaître », « sembler »…) ;
– les remarques adjacentes, les digressions, les reprises de la même
idée, sauf si elles complètent l’argumentation.
Le numérique facilite la prise de note. Il permet de faire des renvois à
d’autres références.
Pour que ces notes soient faciles à retrouver lors des révisions,
donnez-vous des règles permanentes de présentation. Cela facilitera
également la mémorisation. Fixez-les vous-même et tenez-les
ensuite. Une présentation nette, claire et concise vous fera gagner
beaucoup de temps et augmentera votre efficacité en temps et en
qualité de mémorisation. Pour que ce soit clair dans votre tête, il vaut
mieux que ce soit propre sur la fiche ! Vous pouvez vous imprégner
du plan du professeur et, s’il n’en a pas – ce qui arrive parfois –,
construisez le vôtre.
Trouver l’information
Conseils
Pour clarifier le projet, tout commence :
– par la délimitation du champ de vos notes ;
– par l’identification de la (ou des) question(s), sauf si celle-ci a été
définie par le programme de l’épreuve.
Pour démarrer, on prend connaissance des écrits existants sur le
sujet. Qu’est-ce qu’on connaît déjà ? Qu’est-ce qu’on a déjà écrit ? Il
faut rapidement repérer les livres, les articles importants à ne pas
manquer et les personnes qui y font référence. Utilisez Internet à bon
escient et ne vous laissez pas noyer sous une montagne
d’informations qui deviennent vite inexploitables.
On ne prend plus les notes à la suite, de manière linéaire sur une
seule feuille. En fonction du projet, on prend les notes sur des feuilles
différentes. Chaque feuille de notes correspond à une partie du plan.
On y recopie les diverses données qu’on a pu glaner lors d’une
conférence, d’un cours ou d’un ensemble de lectures.
Conseils
Avant de commencer à lire, il est essentiel :
– d’évaluer la pertinence du document et d’en faire une lecture
sélective (« en diagonale ») ;
– de repérer dans le document les idées principales et les idées
secondaires sur lesquelles elles s’appuient ;
– de sélectionner les passages importants et les numéros de pages
correspondants ;
– d’être attentif aux particules de transition qui ajoutent une idée (de
plus, en outre, etc.), marquent une restriction (mais, cependant,
néanmoins, etc.), motivent un jugement (attendu, considérant, etc.) ou
annoncent un exemple (ainsi, tel, etc.) ;
– de résumer dans ses propres mots les idées essentielles, les
chapitres importants ou les thèses soulevées ;
– de faire des liens avec ses autres lectures.
II
Unité de temps
De la concentration
Pas question pendant les cours de tripoter son portable, de parler aux
collègues, de parcourir la planète Internet. Ni lors des périodes de
révisions intensives.
Orientez vos activités mentales vers la seule compréhension du
message à valoriser le jour de l’épreuve ! Ensuite, tout est affaire de
régularité :
– des temps pour suivre les cours ;
– des temps pour mettre ses fiches au propre ;
– des temps pour réviser, et notamment pour s’exercer.
Pensez d’abord à équilibrer vos activités, c’est-à-dire à alterner l’étude
des matières difficiles qui demandent concentration et
compréhension, et des matières plus accessibles, les travaux
théoriques et pratiques, les périodes où l’on assimile et celles où l’on
fait des exercices, les périodes de travail et de détente pour recharger
votre machine corporelle et mentale.
Un plan de travail est une sécurité qui vous évite les oublis, les
retards, les imprévus et l’anxiété.
La phase 1. Compréhension
La première phase est une étape de compréhension, quasi
immédiate après le cours. Le soir même est le mieux, au pire le week-
end suivant, mais cela risque d’être déjà un peu tard si vous avez dû
suivre plusieurs cours différents.
On reprend ses notes de cours, on les complète. On organise ses
pages ou ses fiches (voir ci-avant la prise de notes). On essaie de
repérer :
la structure du cours ;
les idées essentielles à retenir :
concepts,
formules,
théorèmes,
cotations éventuelles.
Vous ne laissez rien dans l’ombre :
s’il vous manque des données, allez les chercher
immédiatement dans des livres, sur Internet, dans d’anciens
cours ;
si des points sont incompris, demandez conseil à un ancien
étudiant, interrogez votre professeur ou l’assistant.
Cette phase permet de mettre au clair un contenu, de commencer
à engranger le maximum de connaissances et de les situer alors que
le cours est encore bien « en tête », avec tous les à-côtés que
l’enseignant a pu apporter. Elle doit déboucher sur des fiches de
cours cohérentes, bien présentées et complètes.
Très important
Avez-vous repéré le type de mémoire que vous possédez ?
Il n’existe pas une manière unique de mémoriser. Chacun a un type
très différent de mémorisation. Nous avons tous une dominance.
Cherchez à connaître la vôtre pour la perfectionner 5. Ensuite, essayez
de connaître les autres façons pour vous les approprier.
Certains ont besoin de mettre en images, voire de visualiser la page
de cahier, la fiche ou le livre. On parle de « mémoire visuelle ».
D’autres se racontent les idées, s’inventent des histoires ou ont
besoin de parler à voix haute ou basse. On parle de mémoire
« auditive ». D’autres encore mémorisent en bougeant leur corps, en
associant des idées avec des mouvements. Ils peuvent se mettre
dans la peau des personnes évoquées, vivre par le mime la
situation… On parle de mémoire « kinesthésique ».
Ce sont les trois grands types. Si vous avez besoin de bouger pour
apprendre, n’hésitez pas. Les chanteurs d’opéra, les comédiens
s’appuient sur des gestes, des mouvements pour faciliter leur
mémoire. Vous serez juste un peu désavantagé lors du concours,
parce que vous ne pouvez pas vous mouvoir sans limites. Mais vous
pouvez faire des gestes discrets !
Par ailleurs, il y a encore bien d’autres variantes pour mémoriser un
cours.
– Certains, en relisant les notes prises en cours, entendent la voix de
l’enseignant, d’autres entendent leur propre voix.
– D’autres au contraire « photographient » les mots du texte, les
images.
– Certains ont intérêt à surligner les mots clés du cours, ou encore à
faire un conceptogramme pour traduire les notions apprises en
utilisant des couleurs et des illustrations variées. Cela leur permet
aussi de garder des fiches visuelles, véritables synthèses du cours.
Il y en a qui préfèrent partir d’un exemple pour retenir une règle,
d’autres font l’inverse. Les uns apprennent une leçon pas à pas et de
façon précise, tandis que les autres apprennent d’abord les grandes
lignes et entrent ensuite dans le détail.
À vous de repérer la façon dont vous fonctionnez. Ensuite, il faut
savoir qu’il existe d’autres pratiques qu’il vous reste à tester. N’hésitez
pas à enrichir votre méthode ou éventuellement à en changer.
L’important est d’avoir une méthode principale et de la compléter…
C’est souvent quand on peut « jongler » avec plusieurs démarches
qu’on est le plus performant.
III
La préparation « commando »
Par exemple :
Commencez tout d’abord par 30 minutes d’étude de votre
première langue vivante, puis poursuivez par 30 minutes de
votre deuxième langue. Votre planning de révision doit bien sûr
être élaboré en fonction du concours ou de l’examen.
Travaillez par exemple pendant 2 heures votre matière
principale dont 40 minutes de révision et 1 h 20 d’exercices.
Consacrez ensuite 1 h 30 par matière. Vous vous fixerez un
nombre de chapitres à l’heure par rapport à une épreuve à
faire.
Commencez par les matières les plus rébarbatives ou par
celles qui demandent beaucoup de mémorisation, terminez par
les matières qui nécessitent des exercices.
N’oubliez pas qu’il est primordial de s’imposer des pauses
entre chaque matière. Vous arriverez, ainsi, à faire une rotation
complète des matières sur deux jours sans vous lasser ni vous
déconcentrer.
Astuces
Pour travailler, mémoriser ou vous exercer au mieux dans une formule
« commando », il vous faut être totalement investi dans votre projet et
dans votre sujet.
– on s’isole (en d’autres termes, on travaille seul… on prévoit
seulement des temps à deux ou à trois pour coopérer, pour
s’expliquer, pour s’interroger. Ensuite on repart dans son coin !) ;
– on coupe son téléphone ;
– on éteint son ordinateur, sauf bien sûr si on travaille avec. Dans ce
cas, on coupe les appels mail, les informations automatiques ;
– on range la photo de ses copains préférés ;
– on ne se concentre que sur une seule chose : ses révisions ou ses
exercices !
– on se lance des défis : être capable d’ingurgiter tel chapitre, de faire
un nombre d’exercices en un temps donné.
N’oubliez pas un contexte confortable : à votre bureau, dans votre
chambre, sur votre terrasse, dans un jardin à l’ombre… mettez un
panneau : Ne pas déranger !
Astuce
Sur les points importants du programme, notez sur une feuille blanche
tout ce que vous savez en style télégraphique avec un stylo noir : les
phrases, les symboles, les citations, tout ce qui peut être relié au sujet
d’examen. Si un ou plusieurs points ou détails vous échappent, il suffit
dans un second temps de feuilleter rapidement vos cours ou vos
fiches, puis de noter sur la feuille avec un stylo bleu ce que vous avez
revu.
Enfin, reprenez le tout et relisez rapidement les parties en noir,
attardez-vous un peu plus sur les parties en bleu, puis lisez
attentivement les parties que vous n’avez toujours pas en mémoire.
Notez-les en rouge sur votre feuille ; ce sont les parties du cours qui
nécessitent le plus d’être révisées par la suite.
Astuce
Si le temps manque pour les révisions, concentrez-vous sur les
thèmes incontournables, ceux qui reviennent quasiment à chaque
cession. Par exemple, pour le bac S, vous avez de fortes chances de
tomber sur les calculs de limites, de dérivées et de primitives mais
également sur les suites, les fonctions, les probabilités, les nombres
complexes, les équations différentielles…
Reprenez ces notions et multipliez les exercices.
Des temps de restitution
Le jour de l’épreuve
Automatisme 1.
Lisez le sujet en entier, posément, même si votre cœur bat la
chamade ! Prenez environ 5 à 8 minutes. Ne commencez jamais
immédiatement, même si vous avez l’impression de connaître le
sujet :
ayez d’abord une vision d’ensemble de l’épreuve ;
demandez-vous ce qu’on attend vraiment de vous à travers ce
sujet et cette épreuve.
La rédaction du sujet, y compris en math, est révélatrice. Le jury a
choisi ce (ou ces) sujet(s) avec quelque chose en tête qu’il aimerait
voir transparaître dans votre copie. Lisez votre énoncé une seconde
fois et notez maintenant au fur et à mesure quelques points à ne pas
négliger :
phrases clés,
éléments de solutions ;
références et citations éventuelles, etc.
Automatisme 2.
Commencez à répondre au brouillon par ce que vous savez, ce
qui vous paraît plutôt facile. Allez en priorité vers ce que vous
connaissez. Allez à l’essentiel, écrivez au brouillon en style
télégraphique. Ne notez les « belles phrases » que si elles vous
viennent spontanément. Vous consacrerez plus de temps – ou celui
qu’il vous reste – à des points plus complexes.
Pour les épreuves où il faut rédiger, la conclusion et l’introduction
sont à faire en dernier, et d’abord au brouillon.
Surtout, astreignez-vous à soigner la rédaction de votre écrit,
notamment pour l’introduction : c’est ce que l’examinateur verra en
premier. C’est ce qui le conditionnera pour la suite. La première page,
notamment dans les épreuves de français ou de sciences humaines,
donne le « ton » à votre correcteur ; elle le mettra dans de bonnes ou
de moins bonnes dispositions.
Ne négligez pas la conclusion. Elle doit reprendre vos points clés
de façon différente et élargir le sujet et vos propos. Évitez cependant
à la fois les lieux communs et l’emphase…
Automatisme 3.
Veillez au temps en permanence. Respectez les délais que vous
vous êtes donnés lors des moments de préparation. Attention quand
vous devez recopier votre résultat de maths ou votre dissertation sur
les feuilles à rendre. Cela prend toujours plus de temps que prévu.
Automatisme 4.
Il est important d’aérer votre présentation, d’aller à la ligne de
temps à autre, de faire des paragraphes et de laisser des interlignes
(voir plus loin les rituels suivant les épreuves).
Pensez à soigner votre écriture. Prenez un stylo qui ne bave pas
et une encre agréable à lire, évitez le vert et surtout le rouge ! Votre
correcteur ne passera pas des heures à décrypter vos pattes de
mouche, écrivez lisiblement et de façon homogène. On ne doit pas
sentir la précipitation si vous accélérez… Les ratures sont également
à proscrire.
Quelle que soit l’épreuve, n’oubliez pas non plus de prendre soin
de votre style et d’éviter les fautes d’orthographe.
D’une manière générale, donnez envie au correcteur de vous
mettre une bonne note. Pensez sans cesse à lui !
Automatisme 5.
Prenez le temps de relire la copie et si possible à deux reprises.
La première fois pour le contenu, la seconde fois pour l’orthographe et
la syntaxe. Vérifiez si vous n’avez pas oublié de mots, pas fait
d’erreurs sur des dates, des chiffres, etc. Faites un test : si vous
prenez plaisir à relire votre copie, vous pouvez supposer qu’il en sera
de même pour le correcteur.
Tous ces conseils nécessitent une pratique sur le long terme.
En math
En sciences
Astuce
Pour parvenir à formuler une problématique, on peut établir un
questionnement en fonction de l’énoncé, à partir des questions
suivantes :
Qui ? Avec qui ? Quoi ? Où ? Pourquoi ? Pourquoi là et pas ici ?
Combien ? Comment ?
Ces questions toutes simples sont à adapter à la logique du sujet.
Elles vous permettent de formuler la problématique, mais elles ne
doivent pas apparaître dans votre écrit.
Astuce
Le développement consiste à mettre en ordre les arguments en
suivant la problématique proposée dans l’introduction. Deux
exigences sont à respecter :
– la clarté : les idées sont hiérarchisées. Au début de chaque partie,
énoncez l’idée-force puis les thèmes que vous allez aborder dans les
sous-parties. Développez chaque idée dans un paragraphe, étayez-la
de faits, de dates, de données, éventuellement de graphes. Des
phrases font transition entre les parties. Ces transitions concluent
provisoirement le point précédent et annoncent l’étape suivante de la
démonstration. Elles mettent en valeur la cohérence du plan ;
– la qualité de l’expression : visez la rigueur dans votre démonstration,
évitez surtout l’à-peu-près ou les allusions en utilisant un vocabulaire
approprié 7. N’affirmez jamais sans démonstrations, argumentations,
exemples précis. Vous avez toujours intérêt à nuancer vos propos.
En philosophie
Mettez sur votre brouillon toutes les idées que l’énoncé vous
évoque. Ensuite, faites un plan en reprenant celles qui entrent de
façon cohérente dans celui-ci et classez-les. N’essayez pas de tout
faire rentrer… Gommez ce qui est secondaire, accessoire ou qui vous
conduirait dans une autre direction.
Votre texte de philosophie doit comporter de façon incontournable
trois parties, elles-mêmes constituées de trois sous-parties, avec une
introduction et une conclusion.
L’introduction de la dissertation n’a qu’un seul rôle, mais il est
essentiel : procéder à l’analyse du sujet et poser un problème. Il ne
faut poser qu’un seul problème, alors que plusieurs sont
envisageables. Commencez par une accroche et présentez les
grandes parties de votre développement, sans en dévoiler toute la
profondeur.
Les plus
Sept points sont incontournables pour envisager la dissertation ou la
note de synthèse. Ensuite, tout est affaire de qualité d’argumentation
et de style, les fautes d’orthographe en moins…
1. Votre copie doit soulever un problème ou un ensemble de
problèmes coordonnés, en relation avec la question à traiter. Ces
problèmes ne figurent jamais en toutes lettres, néanmoins, ils sont
contenus implicitement dans l’énoncé.
2. Une fois les problèmes formulés, il s’agit de développer une
argumentation ciblée pour tenter de les résoudre.
3. Votre texte doit avoir une structure d’ensemble, c’est-à-dire qu’il
doit être construit à partir d’un plan avec des phrases de transition.
4. Votre argumentation doit être construite, c’est-à-dire logique et
cohérente. Elle doit s’appuyer sur des citations issues des
philosophes, des sociologues, des économistes de référence. Évitez
les simples affirmations, les illustrations non situées dans
l’argumentation ou une simple juxtaposition d’exemples ou de
remarques.
5. Votre écrit doit témoigner d’une pluralité de connaissances sur la
question à traiter, que celles-ci soient issues du cours du professeur
ou bien d’expériences ou de lectures personnelles. Cette
connaissance ne doit jamais rester livresque, elle doit paraître le
produit d’une réflexion personnelle. Ne donnez pas l’impression de
réciter votre cours. Bannissez toute généralité ! Comme pour la
dissertation philosophique, ne parlez pas de vous, n’utilisez pas « je »
ni « nous ». Votre raisonnement doit s’appuyer sur (ou se cacher
derrière) les auteurs de référence !
6. Vous devez montrer que vous avez une maîtrise suffisante du
vocabulaire spécifique à la discipline ou au domaine. N’hésitez pas à
glisser quelques phrases absconses !
7. Enfin, votre expression, destinée à convaincre, se doit d’être simple
et claire.
V
Mettez-vous en situation
Le b.a.-ba de l’oral
Quel que soit votre oral, il est important que vous preniez
conscience de paramètres incontournables. Ceux qui vous éviteront la
chute dramatique, en d’autres termes l’échec ; ceux qui vous
apporteront les points en plus, indispensables pour les concours.
Astuce
Vous pouvez, avec des camarades, simuler des oraux. Être dans la
peau du jury vous fera remarquer ou prendre en compte bien des
éléments.
S’adapter à l’épreuve
En vrac
N’oubliez pas d’avoir avec vous tous les textes littéraires mentionnés
sur votre descriptif.
Les textes doivent surtout être vierges : pas de notes, pas de points
surlignés, etc.
Ne demandez pas à être interrogé sur un autre texte que celui que
vous a proposé l’examinateur.
Si vous n’avez pas compris une question, demandez poliment au
professeur de la répéter ou de la reformuler. Jouez pour une fois au
« bon » élève, vos amis ne vous verront pas !
Comme toujours, soignez la première impression.
L’oral de rattrapage
Travailler le mental
Pour être prêt et efficace le jour J, il faut surtout être sûr de soi.
Des révisions sérieuses vous rassurent et aident à consolider votre
confiance en vous. Certes vous pouvez douter, c’est normal, tous les
examens et tous les concours sont incertains ; mais cela ne doit pas
être paralysant. Il n’y a aucune raison que vous échouiez si vous avez
su vous organiser et si vos révisions étaient au rendez-vous. Il vous
faut partir fort, avec un mental de gagnant.
La confiance en soi est essentielle ; elle permet de ne pas être
stoppé par la peur de l’échec 1 ; elle permet d’accepter et d’utiliser les
critiques que l’on reçoit. Surtout, elle est « vertueuse » : le sentiment
de réussite crée un cercle vertueux qui vous motive dans votre travail.
Exercices
Entraînez-vous lors des repas entre amis sous forme de jeu.
Choisissez un thème ou un chapitre de cours et débattez-en. Avec
sérieux, soignez votre vocabulaire, votre syntaxe et votre style de
réponse. Argumentez à tour de rôle, tentez d’être convaincants et
clairs, illustrez vos propos. Pour travailler votre confiance, il faut vous
exercer le plus souvent possible à prendre la parole devant les autres.
Dans le même temps, vous vous exercerez à être performant à l’oral.
Vous pourrez estimer votre niveau de connaissances par rapport à
celui de vos camarades. De même, le travail en groupe va vous
permettre de vous « tester » : vos amis vous donneront de précieux
conseils et vous connaîtrez les aspects qu’il vous reste à améliorer.
Cette démarche prend du temps. Il est bon d’anticiper ce travail
sur soi. Pensez à le faire au moins un an à l’avance.
Le sommeil
L’alimentation
Votre cerveau, y compris la nuit, engloutit environ le tiers de
l’énergie nécessaire à votre corps. Par ailleurs, il a besoin des
meilleurs « morceaux » de votre alimentation pour régénérer ses
tissus nerveux ! Si vous ne tenez pas compte des besoins de votre
cerveau – à adapter à votre sauce ! – il saura vous le faire savoir. Les
maux de tête sont un bon indicateur. Certains sont dus directement à
une alimentation peu adéquate, pas assez abondante, ou à une trop
grande saturation. Ne foncez pas directement sur l’aspirine ou le
paracétamol, faites une pause ou une sieste et surtout pensez à
alimenter votre cerveau avec un peu de sucres rapides (les fruits
comme les dattes notamment) ainsi que des sucres lents (pâtes, riz,
etc.).
À éviter
En période de révisions, surtout quand elles commencent à devenir
intenses, et durant toute la période des épreuves, essayez de vous
passer :
– d’alcool ; un verre de vin ne pose pas de problème, il peut même
légèrement vous euphoriser pour dépasser un moment difficile. Mais
pas plus… et pas souvent. Juste pour une petite fête dans le mois
comme respiration, parce que vous pourrez dormir un peu plus
longtemps ensuite ;
– de café ; à des doses faibles (une à deux tasses, au petit déjeuner
et à midi par exemple), on constate des effets positifs : augmentation
de la vigilance, sensation de bien-être, dynamisme, meilleure
concentration… Mais à partir de quatre tasses prises à la suite, les
effets sont très négatifs : anxiété, tremblements, irritation, accélération
du rythme cardiaque ou même problèmes digestifs. Essayez plutôt le
thé, à dose raisonnable. De plus, le thé vert à la menthe est riche en
antioxydants ;
– d’acides gras saturés ; attention à une alimentation trop riche en
viande, en sauce et en produits laitiers ;
– de tabac : il n’est bon pour rien ! De plus, fumer tend à augmenter
les dégâts déjà occasionnés par la consommation d’alcool ;
– de sucres simples également, comme le saccharose des morceaux
de sucre. Ils provoquent des pics glycémiques suivis de baisses
parfois importantes. Ces variations brusques du taux de sucre
sanguin ne sont pas appréciées par votre cerveau.
L’antistress
Stop stress
Pour essayer de vous déstresser pendant vos révisions :
– pensez 30 secondes à quelque chose de positif : un bon souvenir,
un fou rire, une blague, une personne que vous aimez ;
– respirez profondément par le ventre ;
– pratiquez un exercice de relaxation (voir ci-après.) ;
– faites du sport ou pratiquez une activité physique ;
– faites une sieste ;
– parlez de vos soucis à quelqu’un ou écrivez-les ;
– jouez avec votre animal de compagnie, si vous en avez un ;
– riez le plus souvent possible !
En revanche, le jour des épreuves, un peu de stress peut être un
atout pour être plus performant. Le stress est mauvais quand il dure…
Importance de la respiration
Une respiration profonde est d’une grande efficacité pour chasser le
stress. Elle favorise une meilleure oxygénation du cerveau. Pour bien
respirer, après avoir fermé les yeux, inspirez profondément par le nez.
Ensuite, évacuez lentement l’air contenu dans les poumons par la
bouche. Cette évacuation de l’air est plus lente que l’inspiration.
Faites ce petit exercice à chaque fois que vous sentez le stress
monter en vous… ou avant chaque épreuve, notamment lors
d’entretien.
Surtout évitez de :
– consommer de la drogue pour vous calmer, notamment du tabac, du
cannabis ou des tranquillisants. Toutes sont néfastes pour la santé, et
la situation s’en trouve empirée, même quand elles donnent
l’impression contraire.
– consommer des médicaments, notamment les anxiolytiques ou les
neuroleptiques qui sont très mauvais pour votre concentration et votre
mémorisation. Ne tombez pas sous le charme des alicaments ou
autres publicités parapharmaceutiques, sauf si vous croyez aux effets
placébos… Une alimentation équilibrée est suffisante ;
– grignoter. Surtout, évitez les aliments trop riches en sucres ou en
graisses. Remplacez-les par un verre d’eau, une tisane, un thé vert
léger ou à la limite par un fruit ou un laitage ;
– vous décourager. Acceptez ce moment difficile, sans vous lamenter
et sans compenser par trop de nourriture grasse ou salée ou de
tasses de café…
Attention !
Il est très dangereux de travailler avec son ordinateur allumé à
proximité, si on ne l’utilise pas. Vous recevez certainement des
messages en permanence. À surfer sur Internet, vous risquez de
dériver sur vos sites préférés ou de cliquer malencontreusement sur
une icône de jeu sur le bureau.
Si vous voulez travailler avec ces nouveaux outils, donnez-vous
d’emblée des limites. Et si vous ne savez pas les tenir, bloquez les
applications parasites !
Le cours enregistré
Le mind mapping
Et encore…
Twitter
Ce réseau social permet d’envoyer de courts messages de 140 signes
au maximum depuis un ordinateur connecté à Internet ou depuis un
téléphone. Des groupes d’étudiants en économie ou d’élèves en bac
pro commerce échangent ainsi entre eux ou avec leur professeur sur
des comptes communs. Ils peuvent poser des questions sur ce qu’ils
n’ont pas compris, y compris pendant le week-end ou les vacances.
De leur côté, les professeurs multiplient astuces et conseils pour
réussir l’examen.
Exemples de « tweets » (gazouillis en anglais)
– « Révisions : vous avez accès à tous les sujets du bac français et
d’histoire-géo sortis + corrigés sur le site ! » ;
– « Soyez curieux : marée noire aux États-Unis » ;
– « Rappel : faites attention à la présentation et à l’orthographe » ;
– « Évitez le langage SMS », prévient une enseignante.
Groupe Facebook
Le réseau social facebook est de plus en plus souvent utilisé pendant
les révisions : « Je ne traîne pas sur fb, je révise mon bac ! » Pourquoi
ne pas envisager une communauté virtuelle pour s’entraider, voire se
rassurer sur le principe du « gagnant-gagnant » ?
Les groupes qui ont démarré les premiers concernent le bac : le site
memobac.fr propose de très nombreuses fiches de révisions selon les
épreuves. De chez eux, les lycéens n’hésitent pas à foncer sur le
clavier dès qu’ils sèchent sur leur dissertation ou leur exercice de
physique. Ensuite viennent des groupes universitaires, « révisons
l’économie » comme « révisons le commerce » ou des groupes
généralistes pour apprendre les langues vivantes. Des simulations et
des études de cas sont à disposition pour se familiariser avec les
conditions des concours aux études médicales.
Des enseignants du secondaire ou du supérieur ont également sauté
le pas. Ils répondent aux questions ou prodiguent des conseils. « Je
leur donne seulement des pistes de réflexion, je ne suis pas un
service payant de correction en ligne ! » écrivent-ils parfois !
Les éditeurs scolaires ont trouvé sur ce site un nouveau marché, mais
ils ne proposent que des prestations payantes, pour le moment.
Le temps dont on dispose entre les écrits et les oraux, voire les
écrits, les travaux pratiques et les oraux, est trop souvent un temps
gâché, alors qu’il peut servir de « plus ». L’étudiant hésite à se mettre
à réviser ; il est très inquiet, voire angoissé par l’attente du résultat de
l’écrit. Il s’agit donc de le mettre à profit comme si vous étiez sûr
d’avoir réussi l’écrit ! Pas grave… Si c’est raté cette année, ce ne sera
jamais du travail perdu : vous aurez pris de l’avance pour l’an
prochain ! N’oubliez jamais de voir le côté positif.
1. Détente : accordez-vous, en fonction du temps qui sépare l’écrit de
la suite, un à trois jours de détente complète pour récupérer de l’écrit
et redynamiser votre cerveau et votre corps (voir chapitre VI).
2. Préparez-vous un programme de révisions en tenant compte de la
nature des épreuves, et surtout de leur coefficient.
3. Ce programme de révisions pour l’oral sera du type « commando »
(voir chapitre III) :
un minimum de pertes de temps ;
en priorité, combler les lacunes pouvant encore exister ;
des temps de compréhension et de mémorisation de fiches de
révision ;
des temps d’exercices ou de dissertation.
Le programme est planifié à l’avance ; il est soutenu. Quand vous
vous sentez saturé, n’hésitez pas à vous octroyer un moment de
relaxation (5 à 10 minutes) ou à faire de l’exercice physique (10 à 15
minutes). Ce n’est jamais une perte de temps : on repart à bloc
ensuite.
Ne vous laissez pas perturber par votre entourage ni par
l’actualité. Vous aurez le temps d’y revenir plus tard. Dans ces
moments, restez concentré sur vos épreuves à venir.
4. Entraînez-vous pour l’oral (voir chapitre V). Interrogez-vous ou
faites-vous interroger comme en situation :
en préparant l’épreuve en temps limité ;
en vous mettant face à des examinateurs. Si vous n’avez pas de
complice, mettez-vous devant la glace ou filmez-vous. En effet, il
s’agit de convaincre le jury de vos compétences dans un temps
imparti. Quand vous sortirez de la salle, il devra être convaincu
que c’est vous qu’il doit choisir pour réussir son recrutement.
Votre communication orale est largement paraverbale. Elle
comprend le regard, les mimiques faciales, ainsi que la gestuelle. Ils
doivent servir de « plus » qui valorisent votre argumentation. Il s’agit
donc de ne pas négliger ces petits gestes.
Montrez votre enthousiasme, vos compétences et surtout
adressez-vous à l’ensemble du jury. Rien de plus désagréable pour
un membre du jury s’il a l’impression que le candidat ne s’adresse pas
à lui.
Autant d’entraînements à mettre en place si ce n’est pas encore
fait pour que tout cela devienne automatique. On perd une partie de
ses moyens le jour de l’examen ; il est d’autant plus important de
s’être déjà mis en situation.
3. Sortir de soi
Rares sont les réussites qui n’ont pas été précédées de revers. Et
si nous apprenions à gérer les accidents de parcours plutôt que de
nous laisser paralyser par la peur d’échouer ? Ceux-ci peuvent être
multiples : retard, page blanche, hors-sujet, mauvaise lecture de
consigne repérée tardivement.
1. Le plus simple et le plus efficace est d’anticiper
Le jour J
Introduction
Le cocktail gagnant
I - Se préparer en amont
Des préalables indispensables !
Unité de temps
Planifiez vos révisions en « 4 temps »
Que faire en cas de « pannes » ?
En math
En sciences
Le b.a.-ba de l’oral
S’adapter à l’épreuve
L’oral de français au baccalauréat
L’oral de rattrapage
Le sommeil
L’alimentation
L’antistress
Le mind mapping
Les bases de données
Et encore…
3. Sortir de soi
Comment gérer les revers durant l’épreuve ?
Conclusion
Le jour J