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Le phénomène
décisionnel
Préparé par :
EL HASKOURI OUSSAMA FGO
ELHASBI MOHAMED SAID FGO
EL AASEMY KHADIJA LT
SABIL OUFAE LT
I. Concepts de base
II. Typologie des décisions
III. Les modèles et processus de prise de
décision
1. Le modèle de l’acteur unique ou mono
rationnel
2. Le modèle organisationnel
3. Le modèle politique
4. Le modèle de la poubelle
IV. Modèles Composites du processus de
décision
1. Modèle politique organisationnel
2. L’incrémentalisme Logique
3. L'incrémentalisme cognitif
INTRODUCTION :
Igor Ansoff :
<<Igor Ansoff est le fondateur de la planification d’entreprise. Ses travaux
sur la gestion stratégique s’étendent sur plusieurs décennies. Il est au
management stratégique ce que Mick Jagger et les Rolling Stones sont au rock,
et sur une durée comparable (depuis les années 1960 jusqu’à l’an 2000). C’est
un des principaux théoriciens de l’école de la stratégie, qui préconise une
approche plus logique et plus délibérée de la stratégie. >>
• Pourquoi l’utiliser ?
Objectif:
- Le modèle de l’acteur unique met en avant la rationalité du dirigeant et sa
capacité à décider de façon autonome. La décision est le choix de cet acteur
unique. Pour un esprit occidental, qui plus est cartésien, ce modèle incarne la
bonne manière de décider, à partir d’objectifs clairs, en analysant les avantages
et les inconvénients associés à chaque choix.
• le modèle organisationnel :
- Pour le modèle organisationnel, le décideur individuel est doté d’une
rationalité limitée. Il ne cherche pas la solution optimale, mais retient la
première solution jugée satisfaisante. Sa conduite est orientée par son
environnement psychologique : apprentissage, habitudes, mémoire, stimuli…
- L’entreprise s’efforce d’intégrer les comportements individuels et, en
contrepartie, les collaborateurs doivent décider de participer au processus. La
décision est le produit de cette collaboration entre l’entreprise et les unités
composant l’organisation.
Comment l’utiliser ?
• La décision s’insère dans le contexte organisationnel. En échange de leur
participation au processus de décision, les salariés reçoivent des avantages
financiers et sociaux. L’entreprise influence les collaborateurs et les fait
participer aux décisions par :
-Décider c’est bien plus que choisir. Pour Herbert Simon (1969, 1973) la
décision dans les organisations n’est pas un simple calcul coûts/avantages pour
optimiser une utilité espérée (comme le postule la théorie économique classique,
dans sa vision dite de l’Homo economicus en lieu et place de l’Homo sapiens).
• La rationalité limitée est un concept forgé par Herbert Simon et utilisé
en sociologie, en psychologie, en micro-économie ou encore
en philosophie politique Il porte sur l'étude du comportement d'un
individu (ici appeler acteur) face à un choix (l'achat d'un produit,
le vote...). Il suppose que l'acteur a un comportement rationnel, mais que
sa rationalité est limitée en termes de capacité cognitive et d'information
disponible.
Simon : le décideur a 3 caractéristiques
• Le modèle politique :
Pour le modèle politique, l'entreprise est vue comme un ensemble de joueurs
(individus ou unités) au sein d'une organisation. Ces joueurs sont dotés d'intérêts
et d'objectifs propres et contrôlent différentes ressources (autorité, statut, argent,
temps, hommes, idées, informations...). Les objectifs de l'entreprise ne sont pas
clairs. Ils sont discutés et redéfinis à partir de l'interprétation qu'en font les
acteurs. Ces jeux de pouvoir permettent aux acteurs d'atteindre de façon itérative
leurs objectifs propres.
Pourquoi l’utiliser ?
• Le modèle politique propose une description réaliste du processus de
décision dans les grands groupes. Le pouvoir y est exercé de façon diffuse
et disputé par de multiples joueurs qui peuvent passer entre eux des
accords de circonstance.
• Ce modèle prend en compte l'existence des enjeux individuels et des
coalitions changeantes entre les différents acteurs. Un déséquilibre est
constaté entre les joueurs, principalement par asymétrie d'information. La
décision est le résultat de ce jeu politique.
Exemples de modèles politiques
• L’incrémentalisme disjoint (C.Lindblom)
• Le modèle itératif(M.Ghertman)
-Charles Edward Lindblom (né en 1917) fut professeur émérite de sciences
politiques et économiques à l'Université de Yale. Un ancien président de
l'American Political Science Association et de l'Association des études
économiques comparées et également ancien directeur de l'établissement de
Yale pour le développement des études sociales et politiques.
Charles Lindblom est l'un des premiers développeurs et défenseurs de la théorie
de "l'incrémentalisme" dans la prise de décision politique.
• C. Lindblom décrit un mode de décision qui selon lui est bien plus
employé par les hommes politiques et le plus réaliste et plus efficace que
le modèle rationnel dans les situations complexes.
• Le modèle itératif(M.Ghertman)
• Objectifs
Mettre en commun des problèmes et des solutions au fur et à mesure de leur
apparition et ensuite rechercher dans la marmite les couples problèmes/solutions
qui s'y trouvent. La décision sera prise en fonction de la concordance fortuite
entre une question et une réponse, entre une solution et un problème.
L'utilisation de ce modèle fera apparaître deux styles de choix possibles : les
décisions par inattention et les décisions par déplacement des problèmes.
• Étapes
-Remplir la poubelle: Mettre en place un outil de travail collaboratif pour
partager les informations.
- Laisser " infuser ". Les solutions attendent que les problèmes correspondants
émergent, les questions attendent la bonne réponse. L'infusion sera terminée
lorsqu'un couple problème/solution peut être créé.
- Analyser le contenu de la " poubelle ". La coïncidence entre un problème et
une solution se présente à un moment donné, imprévu ou lors de réunions dont
le but n'est que d'analyser le contenu de la poubelle. Les décideurs saisissent
alors cette opportunité.
- Prendre la décision. Celle-ci se prend donc par inadvertance ou en déplaçant
un problème pour qu'il coïncide avec une solution, mais rarement au cours d'un
processus de résolution de problème planifié et délibéré.
Portées et limites :
Le modèle de la poubelle présente plusieurs traits remarquables :
• Il s’écarte du paradigme de la décision comme résolution d’un problème
par le choix
D’une solution adéquate.
• Il suggère des explications pour des phénomènes somme toutes fréquents
tels que des décisions ne résolvant pas des problèmes visés, qui
réapparaissent plus tard ou ailleurs, l’adoption de solutions alors que la
situation n’était pas problématique, la persistance de problèmes non
résolus ou l’incapacité d’attribuer une décision.
• Il remet en cause l’idée intuitive selon laquelle une décision est un
phénomène important, indépendant ou circonscrit.
2.L’incrémentalisme Logique :
3. L’incrémentalisme cognitif
• Expliquer le phénomène d'adaptation par petits pas non par le besoin de
résoudre des conflits et de lutter contre l'incertitude ou par le calcul d'un
dirigeant habile qui sait combiner les logiques rationnelles,
organisationnelles et politiques mais par des phénomènes de cognition
collective par lesquels les organisations rendent leur réponse à
l'environnement progressivement cohérente en produisant un paradigme
organisationnel.
• Un paradigme qui peut être un instrument d'efficacité à un certain moment,
peut devenir une prison cognitive interdisant à l'entreprise de comprendre
l'évolution de son environnement et de s'y adapter