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Jean-Marie Magnien

Pharmacien, biologiste, nutritionniste, nutrithérapeute


avec la participation du Dr Moncef Jemmali

Réduire au silence
100 maladies
avec le régime
Seignalet

• Polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite


ankylosante, sclérose en plaques...
• Eczéma, psoriasis, rhume des foins,
asthme, maladie de Crohn...
• Fibromyalgie,dyspepsie...
arthrose, migraines,
1

Sommaire.

Remerciements.

Préface du …….

Préface de l’auteur.

Avant – propos.

Chapitre 1 : Le constat.

Chapitre 2 : Le changement d’alimentation du


néolithique à nos jours.
Chapitre 3 : Notions d’Immunologie.

Chapitre 4 : Notions de Chimie.

Chapitre 5 : Les graisses alimentaires.

Chapitre 6 : Oxydants et Antioxydants.

Chapitre 7 : Les compléments alimentaires


dans une diététique sans gluten, ni
laitage.
Chapitre 8 : La cuisson des aliments.

Chapitre 9 : L’intestin grêle, carrefour des


maladies.
Chapitre 10 : Liste des maladies qu’on peut réduire
au silence et statistiques.
Chapitre 11 : Les maladies auto-immunes.
Mécanismes et cas cliniques probants.
(Polyarthrite rhumatoïde,
spondylarthrite ankylosantes, sclérose
en plaques, etc.).
2

Chapitre 12 : Les maladies d’encrassage.


Mécanismes et cas cliniques probants.
(Arthrose, dépression
endogène, diabète de type 2,
fibromyalgie, migraines, maladie de
Parkinson, etc.).
Chapitre 13 : Les maladies d’élimination.
Mécanismes et cas cliniques probants.
(Asthme, bronchite chronique, colites,
maladie de Crohn, eczéma atopique,
psoriasis, rhinite chronique, rhume des
foins, etc.).
Chapitre 14 : Hypothèses personnelles sur la
maladie d’Alzheimer.
Chapitre 15 : Les conseils en diététique et en
compléments alimentaires pour
réduire au silence 100 maladies, sans
médicament.
Chapitre 16 : Fabriquer son pain sans gluten.
Chapitre 17 : Comment perdre du poids, sans perdre
sa santé.
Chapitre 18 : L’infertilité du couple.
Chapitre 19 : La maternité.
Chapitre 20 : L’ostéoporose de la femme
ménopausée.
Chapitre 21 : Les mécanismes des tensions et des
crampes musculaires.
Chapitre 22 : Questions et réponses.
Chapitre 23 : Livres et sites conseillés.
Chapitre 24 : Conclusion.
Remerciements

Mes remerciements vont en premier au Professeur Luc


Montagnier qui sans le savoir, en 2003 m’a ouvert la voie qui
conduit à la réalisation de ce livre.
Mes remerciements s’adressent aussi à l’équipe de personnes
qui m’ont aidé à réaliser ce livre. Je me suis entouré de lecteurs
qui n’avaient aucune formation solide en diététique et en
nutrithérapie, excepté Sophie Hautain Nélis et Amélie
Gersdorff. Ils étaient chargés de me signaler les parties du livre
qu’ils n’avaient pas comprises. Cela m’obligeait à modifier le
texte. Cette façon de procéder était une garantie pour être
compris par le maximum de lecteurs.
Pour la partie scientifique : Sophie Hautain Nélis recherchait
les erreurs, voire les imprécisions. Elle est Infirmière graduée
A1, Anatomiste, Ostéopathe DO, Nutritionniste et
Nutrithérapeute (Diplômée du Cerden : Centre Européen de
Recherche pour le Développement et l’Enseignement de la
Nutrithérapie à Bruxelles).
Comme auteur, j’assure l’entière responsabilité des propos
exprimés dans ce livre.
Pour les conseils en français : Madame Suzanne Joncheray,
Docteur es Lettres, Agrégée de Lettres Modernes, Diplômée de
l’Institut d’Etudes Politique de Toulouse, option « droit
international », Attachée de presse du Ministre des Sports de
1969 à 1977.
Pour la clarté du texte, les lecteurs candides :
Amélie Gersdorff, Psychologue et Nutrithérapeute (Cerden).
Magali Gomez, Professeur des Ecoles en maternelle.
Delphine Michéa, Agricultrice et Dirigeante d’un Centre
Equestre.
Christelle Pialat, Manipulatrice en radiologie.
Pascale Poulain, Coach sportif.
Christian Jauffret, Atelier d’Art Sacré.

Mme le Dr Dominique Seignalet, pour m’avoir autorisé à


reproduire des textes du livre de son père, « L’alimentation ou
la 3ème Médecine ».
Pour les dessins humoristiques, Christophe Gilles.
www.kreastyl.fr.
Pour avoir publié: Thierry Souccar qui m’avait suggéré en novembre
2011, d’écrire un livre.
1

Préface de l’auteur.
Est-il possible de réduire au silence, seulement par l’alimentation, des
maladies incurables ? OUI.
Lesquelles ? Environ une centaine de pathologies qualifiées de
dégénératives, de maladies auto-immunes, de maladies de
« civilisation ».
Parmi les plus connues du public on peut citer : la polyarthrite
rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, la sclérose en plaques,
l’arthrose, la fibromyalgie, le diabète sucré de type 2, la colite, la
maladie de Crohn, la gastrite, l’acné, l’eczéma constitutionnel, le
psoriasis, l’urticaire, l’asthme, le rhume des foins, la bronchite
chronique, la rhinite chronique, les aphtes, les migraines, etc.. Soit
plus de 30.000.000 de cas par an, en France, en 2011 (50% de la
population française). Il s’agit de rémission de ces maladies mais
jamais de guérison. Reprendre ses habitudes alimentaires réactive la
maladie en quelques jours à peine. En médecine, on appelle cela
« un test de provocation orale », utilisé, par exemple, pour tester chez
l’enfant l’intolérance au lactose.
Quel pourcentage de réussite dans ces maladies ? 80 à 100%, sans
effets secondaires. Voir les cas cliniques probants dans les
chapitres 11, 12 et 13.
Les rémissions complètes sont largement supérieures aux rémissions
partielles. Il y a des échecs (comme en médecine), mais ils sont peu
de choses au regard des réussites.
Est-ce mystérieux ? NON.
Y-a-t-il des bases scientifiques ? OUI.
Pourquoi la médecine n’en parle-t-elle jamais ? A cause d’une
maladie incurable dont elle est elle-même atteinte : la Dissonance
Cognitive. On peut la définir dans ce contexte de la façon suivante :
« La rectification des idées acquises est difficilement supportable.
Cela empêche l’acceptation d’idées nouvelles pour lesquelles on ne
possède pas encore de l’expérience ». On peut résumer ce
comportement maladif par trois attitudes : le refus de croire, le refus
d’apprendre et la certitude que ces idées sont fausses.
Néanmoins il existe des médecins qui ont décidé de suivre une
formation sérieuse en Diététique et en Nutrithérapie (Compléments
alimentaires). Ils sont actuellement peu nombreux. Ceux qui abordent
2

la diététique sans gluten, ni laitage (exposée dans ce livre) sont très


rares. Finalement il y a une lueur d’espoir pour de nombreux patients.
Le Professeur Claude Bernard (1813-1878), Père de la médecine
expérimentale déclara : « Quand le fait qu’on rencontre est en
opposition avec une théorie soutenue par les plus grands noms de la
médecine, ces mêmes médecins doivent avoir l’humilité d’accepter le
fait et d’abandonner la théorie qui est généralement adoptée par
tous ».
Dans le même esprit le Professeur Luc Montagnier écrit : « la
recherche médicale ne progressera qu’en puisant dans toutes les
avancées de la science comme dans les connaissances acquises
empiriquement, trop souvent méprisées. Elle ne nous sauvera que
si elle retrouve sa vocation originelle, loin des intérêts économiques,
plus près de la sagesse d’Hippocrate et de sa règle première :
Primum non nocere… D’abord ne pas nuire ! » (Les combats de la
vie ou mieux que guérir, prévenir).
Tous les conseils exposés dans ce livre s’adressent à des lecteurs
sans aucune formation ; ils respectent un principe cher à la
médecine : « D’abord ne pas nuire ».
Ce livre n’est pas une invitation à supprimer les médicaments
concernant telle ou telle maladie. Cependant j’ai constaté que des
médecins ont suspendu certains médicaments devenus inutiles, cela
a été très souvent le cas de patients, sous leur seule responsabilité.
Pour autant, malgré l’absence de médicaments les maladies sont
restées silencieuses.
Attention, je déconseille formellement de prendre l’initiative
d’arrêter toute thérapie anticancer : c’est insensé.

Je précise ne faire aucun diagnostic.


En effet les personnes sollicitant mes conseils en diététique et en
nutrithérapie ont des diagnostics établis depuis de nombreuses
années. Pour exemple j’évoque au chapitre 13, page 17, le cas
d’une personne atteinte d’eczéma depuis 43 ans. Trois mois et demi
plus tard cet eczéma est réduit à 99%. A ce jour l’eczéma reste
silencieux grâce au suivi sans faille de mes conseils.

Jean-Marie Magnien.
1

Avant propos.

La découverte de l’intérêt de l’alimentation sans gluten, ni laitage


provient d’un ensemble de circonstances fortuites : certains y verront
le hasard, d’autres la Providence. Le point de départ de cette
découverte, passe par Marrakech, au Maroc. En effet, en avril 2003
(à 63 ans), je me rends dans cette ville pour un congrès de
pharmaciens. Ce congrès est présidé par le Professeur Luc
Montagnier, futur Prix Nobel de médecine pour ses travaux sur le
virus d’immunodéficience humaine (VIH), connu du grand public sous
le nom de virus du Sida.
L’intervention du Professeur Luc Montagnier va durer environ 45 min,
mais elle sera déterminante pour moi. Au cours de son exposé, il
nous explique qu’il mène deux études cliniques, l’une en France,
l’autre en Afrique noire sur le Sida. La particularité de ces études est
la suivante : des patients atteints du Sida, tous sous trithérapie
(association de trois médicaments antiviraux), vont être divisés en
deux groupes tant en France qu’en Afrique noire. Un groupe est traité
par la trithérapie seule, l’autre groupe reçoit en plus, des vitamines,
des minéraux et des huiles alimentaires équilibrées en oméga 3 et
oméga 6. Les résultats me laissent « rêveur », mais surtout étonné.
En effet, la différence de la charge virale en VIH entre les deux
groupes est de 30 à 40 % au bout de quelques mois. Ainsi, le groupe
qui reçoit des vitamines, des minéraux et des huiles contenant des
graisses oméga 3 voit sa charge virale baisser de 30 à 40 % par
rapport au groupe de patients qui est traité par la seule trithérapie.
Je me souviens encore de ce moment où tout a basculé dans ma
tête, je me dis : « c’est incroyable ». Mais le témoignage du
Professeur Luc Montagnier est apologétique, c'est-à-dire digne de foi.
Donc, je crois.
De retour en France, je vais mettre à jour mes connaissances en
biochimie, en chimie et en physique des atomes. J’ai la chance
d’avoir une bonne formation de base : certes pharmacien, mais en
plus Interne en Biologie des Hôpitaux de Lyon.
A ce titre, à 25 ans (en 1965), je suis rattaché auprès du Service du
Professeur Jules Traeger dans le service des maladies rénales.
Pendant deux ans, je vais participer de près aux premières
transplantations rénales de Lyon, dont la première a lieu en 1962.
Mon travail consiste à contrôler en permanence l’assurance qualité
des analyses biochimiques des transplantés, exécutées dans le
Service du Laboratoire de Biochimie du Professeur René Malein,
jeune agrégé de 36 ans, à l’Hôpital de l’Antiquaille, situé sous la
2

colline de Fourvière. Les bilans sont nombreux et rapprochés à raison


d’un grand bilan toutes les six heures par personne transplantée.
En 1967, je serai nommé Assistant en Biologie, auprès du Professeur
André Badinand, au Laboratoire Central de Biochimie à l’Hôpital
Edouard Herriot (dit Grange Blanche). A cette époque, cet hôpital
comptait environ 2500 lits, l’un des plus grands d’Europe.
Ensuite, je ferai une carrière de Biologiste Chef de Service des
Hôpitaux à Semur-en-Auxois petite ville de Bourgogne. En effet en
1972, on me demande de créer de toute pièce le Laboratoire
Polyvalent d’Analyses Médicales que j’ouvrirai le 1er janvier 1973. Un
Laboratoire Polyvalent pratique la Biochimie, l’Hématologie,
l’Immunologie, la Bactériologie, la Parasitologie. J’occuperai cette
fonction pendant 12 ans, mais je la quitterai quand mon poste sera
transformé à Temps Plein. La raison de mon départ : je veux rester
indépendant.
Cette bonne formation pratique va m’aider à comprendre une science
indispensable à ma quête : la nutrithérapie, dont les bases
scientifiques ont été définies par le Dr Jean-Paul Curtay, Président de
la Société de Médecine Nutritionnelle Française, Membre de
l’Académie des Sciences de New York.
Dans le même moment, j’ai eu entre les mains un livre qui sera dans
l’avenir le centre de mon intérêt le plus profond : « L’Alimentation ou
la 3ème médecine » du médecin biologiste Jean Seignalet. Ce
médecin est Chef de Service d’un Laboratoire hospitalier à
Montpellier. Ce laboratoire est spécialisé dans les analyses qui
définissent la compatibilité des tissus d’un donneur d’organe avec
ceux d’un receveur. Immédiatement, j’adhère à son raisonnement qui
explique près d’une centaine de pathologies. En effet, tout est basé
sur l’immunologie, c'est-à-dire sur le comportement des globules
blancs : lymphocytes, macrophages, polynucléaires et autres cellules
qui participent aux défenses immunitaires. Ma confiance vient de mon
expérience vécue à Lyon, pendant deux ans dans le Service du
Professeur Traeger, au sein de l’équipe pluridisciplinaire qui participe
aux premières transplantations rénales. J’ai toujours pensé que pour
avancer dans la vie, il faut croire d’abord, puis filtrer les informations,
les soumettre à l’expérience. (L’expérience, c’est la Connaissance, le
reste n’est qu’information – Albert Einstein)
Pour avancer, il me faut approfondir sérieusement la Diététique (la
connaissance de l’alimentation), et la Nutrithérapie (les compléments
alimentaires). Pour cela, je vais passer en 2005 un diplôme
universitaire à Besançon. La formation est bonne mais insuffisante
par rapport à mes objectifs (80 h sur deux semaines). J’ai le
sentiment d’un bourrage de crâne : cela ne me convient pas. Je
3

décide de suivre à Bruxelles la formation du Dr Jean-Paul Curtay,


organisée par le CERDEN (Centre Européen de Recherche pour le
Développement et l’Enseignement de la Nutrithérapie). Le cycle de
formation dure deux ans, il est de haut niveau, c’est 120 heures de
formation avec en appui 1500 pages de polycopiés. En 2007, Jean-
Paul Curtay arrête cette formation après 15 ans d’enseignement.
Néanmoins, la formation continue sous la responsabilité d’un Docteur
en Biochimie, Marc Brissat. Je décide de faire deux années
supplémentaires. C’est pour moi comme un nouveau film avec un
autre metteur en scène. Certaines séquences ont pu m’échapper
avec Jean-Paul Curtay, c’est l’occasion d’approfondir la Diététique et
la Nutrithérapie.
A l’issue de ces quatre années passées à Bruxelles, je suis sollicité
(à 70 ans), comme enseignant pour transmettre mon expérience sur
« L’alimentation ou la 3ème Médecine de Jean Seignalet ». Mon
expérience vient de la prise en charge de près de 2000 patients en 8
ans, dont 50 % relèvent des pathologies décrites par Jean Seignalet.
Ce livre s’appuie donc certes sur mon expérience, mais aussi sur
celles de mes prédécesseurs. Que sommes-nous sans nos
prédécesseurs ? C’est comme en Biochimie où toute molécule a un
précurseur. A titre d’exemple, le précurseur du cholestérol est une
petite molécule composée de deux atomes de carbone (C) et de
quatre atomes d’hydrogène (H). On l’appelle : groupement acétyle
(= CH – CH3) issu de l’acide acétique, composant du vinaigre. Le
cholestérol est à son tour, le précurseur de la vitamine D, des
œstrogènes, de la testostérone, de la progestérone, du cortisol, du
coenzyme Q10 (antioxydant important). Cette prise de conscience
nous oblige à plus de modestie et plus d’humilité.
Le but de ce livre de vulgarisation est d’aider les personnes qui
recherchent des informations solides et indépendantes des pressions
de l’industrie pharmaceutique ou agroalimentaire.
Mon but n’est pas de convaincre le lecteur, mais de l’aider à se
convaincre des travaux de Jean Seignalet, auquel je dédie ce livre.
Ce médecin est décédé le 13 juillet 2003, date à laquelle, je prenais
en charge mon premier patient, atteint depuis 27 ans d’un psoriasis
majeur qui touchait : le crâne, le dos, le torse, le ventre, les bras et
les jambes. Après 4 mois du respect strict des conseils inspirés de
Jean Seignalet, le psoriasis sera réduit de 98 %.
Dans ce livre j’aborderai aussi la Nutrithérapie, indissociable de
l’alimentation sans gluten, ni laitage. J’élargirai le champ de la
Nutrithérapie (Compléments alimentaires) à d’autres applications.
4

Ce livre est conçu comme un livre de cuisine. On y parle de


diététique et de compléments alimentaires.
L’important est de répondre à une question : «Comment faire pour
appliquer sérieusement le régime SEIGNALET ? »
Ce livre se divise en trois parties :
La mise en place de connaissances.
L’exposé de cas cliniques convaincants.
L’évocation de sujets incontournables.
La mise en place de connaissances.
Ces connaissances sont utiles pour comprendre les bases
scientifiques du régime SEIGNALET, sans gluten, ni laitage.
On aborde de façon claire et simple : l’Immunologie (les défenses
immunitaires), la chimie, les graisses alimentaires, les oxydants et
anti-oxydants, les compléments alimentaires incontournables, la
cuisson et l’intestin grêle carrefour des maladies.
L’exposé de cas cliniques convaincants.
Certains d’entre nous se souviennent de leur années de collège, de
lycée voire d’université.
Il y avait le cours du professeur qui apportait des connaissances
suivies des Travaux Pratiques qui apportaient les preuves.
L’exposé des cas cliniques aux chapitres 10, 11,12 et 13 sont les
preuves de l’efficacité du régime SEIGNALET sans gluten, ni laitage.
Ce régime est adossé à des bases scientifiques.
Dans ce livre j’ai souhaité évoquer mon point de vue sur l’origine de
la maladie d’Alzheimer. Il est différent de la majorité de la
communauté scientifique mais je ne suis pas seul.
L’évocation de sujets incontournables.
Je consacre en moyenne 2h à 2h30 à la première entrevue. Ce
temps est indispensable pour connaître l’environnement des
pathologies. Il y a des indices qui me permettent de prévoir
l’évolution favorable des maladies.
Au cours de ces entretiens plusieurs questions reviennent sur
différents sujets. Ces questions sont traitées du chapitre15 au
chapitre 24.
Que fait-on en pratique pour mettre en place le régime SEIGNALET
sans gluten, ni laitage ?
Et mon calcium ?
5

Est-il possible de perdre du poids avec le régime SEIGNALET ?


L’infertilité du couple.
La maternité.
L’ostéoporose chez la femme ménopausée.
Les tensions et les crampes musculaires.
Les livres et les sites conseillés.
Pourquoi associer systématiquement les compléments alimentaires
au régime SEIGNALET ?
Les compléments alimentaires même en dehors du régime
SEIGNALET sont incontournables. Les arguments sont développés
au chapitre 7.
Si vous souhaitez obtenir des résultats favorables vous ne pourrez
pas faire l’impasse des apports en vitamines, en minéraux, en anti-
oxydants, en huiles et matières grasses équilibrée en oméga 3 et
oméga 6.
Toutes vos cellules (1000 milliards) fonctionnent comme des moteurs
de voitures. Celles-ci ont besoin de vitamines (carburant), de
minéraux (allumage), d’huile omégas 3/6 (huile moteur). Il ne vous
viendrait pas à l’idée de supprimer pour votre voiture l’un des trois
éléments : carburant, allumage ou huile moteur.
Il faut avoir constamment à l’esprit que nous sommes tous plus ou
moins carencés en vitamines, minéraux ou oméga 3. Jamais une
alimentation équilibrée ne pourra résoudre ce déficit structurel. Dire le
contraire, nier l’évidence relève du discours politique et non de la
science en nutrithérapie.
Les graisses saturées et insaturées.

Chapitre 5.

Les graisses saturées et insaturées.

Plan.
1) Rappel de chimie facile à comprendre.
Les omégas 3.
Les omégas 6.
Pourquoi oméga ? Pourquoi 3 et 6 ?
Les omégas 3 à longue chaîne : EPA et DHA.

2) L’équilibre est une nécessité absolue.

3) A quoi sert l’huile équilibrée en omégas 3/6 ?

4) Quelles huiles et quelle margarine dans ma cuisine ?

5) Qu’est-ce qu’une graisse trans ?

6) Graisses saturées et insaturées.

7) Les dioxines.

8) La conclusion.

9) La biochimie du cholestérol.

10) Le rôle des lipoprotéines dans le transport du


cholestérol.

11) Le cholestérol est innocent.

12) Les Statines sont dangereuses.

1) Rappel de chimie facile à comprendre.

Sur notre planète, l’eau, l’air, les ressources en gaz, en pétrole, en

1
Les graisses saturées et insaturées.

charbon, toutes les plantes, tous les animaux, y compris l’homme,


sont composés de 95 à 100% de seulement trois types d’atomes :
l’hydrogène (symbole H), l’oxygène (symbole O) et le carbone
(symbole C). Les atomes de carbone, d’oxygène et d’hydrogène, sont
les constituants des graisses. Il est difficile de faire plus simple.

 Les apports en oméga 3 sont liés à la consommation d‘huile de


colza, de noix, de lin, de chanvre et de poissons gras : sardines,
maquereaux, harengs, saumons, truites saumonées. Il faut exclure le
thon, riche en oméga 3, grand prédateur qui concentre dans sa chair
les dioxines (décrites dans un autre paragraphe) et le mercure. Cette
concentration est environ 2000 fois supérieure à celle de la sardine.

 Les excès en oméga 6 sont liés à la consommation d’huile de


maïs, de tournesol et de viandes d’animaux d’élevage intensif, nourris
aux tourteaux de maïs et de tournesol.

 Pourquoi oméga ? Pourquoi 3 et 6 ?


C’est très simple. Comme dans toutes les sciences il faut des
conventions de vocabulaire pour se comprendre. Oméga est la
dernière lettre de l’alphabet grec. En chimie des corps gras, oméga
désignera CH3, la fin de la molécule. Le chiffre 3 qui suit oméga
indiquera une particularité (CH = CH insaturé en hydrogène)
sur le 3ème carbone, situé en 3ème position par rapport à la fin de la
molécule (position dite : oméga), (voir les schémas suivants).

Exemple de molécule oméga 3.


CH3–CH2–CH=CH–CH2– CH2…..COOH.

1 2 3 Oméga, position 3

Exemple de molécule oméga 6.


CH3–CH2–CH2–CH2–CH2–CH=CH-CH2-CH=CH ...COOH.

1 2 3 4 5 6 Oméga, position 6

2
Les graisses saturées et insaturées.

 Les omégas à longue chaîne : EPA et DHA.


La molécule oméga 3 (acide cis alphalinolénique) que l’on trouve
dans le monde végétal, plancton inclus a vocation à se transformer
dans l’organisme.
Cette molécule s’allonge et passe de 18 carbones à 22 carbones et
de 3 à 5 et 6 doubles liaisons (CH=CH). La forme à 5 doubles
liaisons s’appelle EPA (éicosa-pentanoïque-acide) et à 6 douibles
liaisons DHA (docosa-hexaénoïque-acide). Ces transformations
rendent ces molécules plus flexibles. Elles ne peuvent se réaliser
qu’en présence d’enzymes, de vitamines et de minéraux. Notre
organisme est capable de produire de l’EPA et du DHA à condition
d’éviter les carences constantes en vitamines et minéraux. Cette
production diminue avec l’âge.
Les poissons des mers froides produisent aussi ces molécules EPA
et DHA. Il est pour nous important de consommer ces types de
poissons : les anchois, les sardines, les maquereaux, les harengs, les
truites saumonées et les saumons. Il faut éviter les prédateurs
comme le thon, le requin, etc. qui concentrent les métaux lourds
(mercure) et les dioxines. Le thon à poids égal contient 2000 fois plus
de mercure que la sardine.
Les omégas 3 à longue chaîne EPA et DHA s’intègrent dans les
parois de toutes nos cellules, y compris les parois des noyaux et des
mitochondries (chapitre 6, page 3).
« Avec leurs compagnons les acides gras omégas 6, ils maintiennent
l’équilibre de notre organisme, gérant des fonctions comme
l’inflammation, l’information cellulaire, la tension artérielle, la réponse
immunitaire, l’excitabilité électrique des cellules du cœur et du
cerveau, et la mort cellulaire des cellules cancéreuses » : extrait du
livre les oméga-3, édition du Roseau, Dr Andrew L. Stoll, Professeur
en psychiatrie à la Faculté de Harvard – USA.

2) L’équilibre est une nécessité absolue.

Exemples : la température du corps, l’acidité du sang, le rythme


cardiaque, la respiration ne s’écartent jamais d’une zone d’équilibre.
Quand l’équilibre est rompu, la maladie est installée. L’équilibre entre
la série des omégas 3 et la série des omégas 6 est une nécessité.

3
Les graisses saturées et insaturées.

On doit se situer à 1 oméga 3 pour 4 à 5 omégas 6. Il faut ajouter


qu’un équilibre entre l’alimentation de l’esprit et celle du corps est
nécessaire pour préserver l’équilibre général.

3) Mais à quoi sert cette huile équilibrée en omégas 3/6 ?

Toutes les parois des cellules de notre corps sont constituées


de cholestérol (en moyenne 25%), de graisses saturées, de
protéines, d’hydrates de carbone (C – OH), et d’une répartition
spécifique en oméga 3 et oméga 6, selon les tissus : le cerveau, le
cœur, les vaisseaux, les os, toutes les cellules de notre corps. Pour
les cellules de la peau, le mélange équilibré des molécules en oméga
3 et en oméga 6, limite la déshydratation. On voit disparaître les
ridules du visage. Une huile équilibrée alimentaire en omégas 3/6, est
plus efficace qu’une crème hydratante. L’association des omégas 3/6
et d’une crème hydratante, donne des résultats remarquables.
De plus, ces molécules oméga 3 et oméga 6 sont transformées à
l’intérieur de nos cellules en molécules biologiques puissamment
actives : les prostaglandines. Il en existe deux catégories :
Celles dérivées des omégas 3 sont anti-inflammatoires, anticancer,
antiallergiques et protègent des thromboses vasculaires. On les
appelle les omégas 3 à longues chaînes.

Celles dérivées des omégas 6 ont des propriétés strictement


inverses. Ainsi un déséquilibre au profit des omégas 6, favorisera
des pathologies redoutables décrites dans le paragraphe suivant.

Depuis la 2ème guerre mondiale, l’arrivée des techniques de cultures


et commerciales agroalimentaires américaines, a tout bouleversé
dans le mauvais sens. Il y a 12.000 ans, au néolithique, nos ancêtres
consommaient 1 oméga 3 pour 1 oméga 6. Aujourd’hui, avec
l’envahissement du tournesol et du maïs, très riche en omégas 6,
nous sommes actuellement à 1 oméga 3 pour 30 à 60 omégas 6. Ce
déséquilibre, en faveur des omégas 6, favorisera les
pathologies liées aux excès d’omégas 6 : les cancers, les
allergies, les inflammations cellulaires, les thromboses
avec les risques d’accidents vasculaires (cardiaques, oculaires,
4
Les graisses saturées et insaturées.

cérébraux, rénaux). Souvent, les personnes me disent, avec une


certaine fierté : je prends de l’huile d’olive. Je réponds toujours, c’est
bien, mais il n’y a pas d’oméga 3 dans l’huile d’olive. Leur carence
en oméga 3 est bien confirmée. Certains fabricants d’huiles d’olive,
annoncent : riches en oméga 3. Ils trompent les consommateurs, cela
est devenu une habitude. Certes l’huile d’olive contient moins de 1%
d’oméga 3, ce taux trop bas, n’a aucun intérêt pour la santé.

4) Quelles huiles et quelle margarine dans ma cuisine ?

Il faut 2 types d’huiles : l’huile d’olive et l’huile équilibrée en oméga 3


et en oméga 6. Une seule margarine a ma préférence : Saint-Hubert
Oméga 3. La raison tient au fait que son équilibre en omégas 3/6 est
satisfaisant, que sa texture se rapproche du beurre, et qu’il n’y a pas
de graisses trans. Cette margarine ne doit servir qu’à tartiner mais ne
sera jamais utilisée pour la poêle. Elle s’oxyde sous l’effet de la
chaleur vive, à cause du colza ou du lin, riches en oméga 3. Cela
n’empêche pas le fabricant d’imprimer sur la boite : « à cuire et à
tartiner ».

L’huile d’olive ne sera pas obligatoirement « Bio », si elle sert


uniquement à la poêle et pour faire les frites. Dans ces conditions, sa
consommation alimentaire reste restreinte. Elle résiste jusqu’à 216
C°, très proche de la résistance de l’huile d’arachide 227 C°. Or
contrairement à l’huile d’olive, l’huile d’arachide est saturée et, de
ce fait, va rendre rigide les parois cellulaires. Cela est néfaste.
L’huile d’olive contient de puissants antioxydants de type flavonoïde
(classe chimique qu’on trouve dans les plantes, comme le thé vert, le
vin rouge, etc.), en particulier l’hydroxytyrosol. Ces antioxydants ont
un effet protecteur sur les tissus cardiaques.

L’huile équilibrée en omégas 3/6, doit être « Bio ». Elle est souvent
constituée d’un mélange d’huiles « Bio », pression à froid (colza-noix-
olive, voire lin ou chanvre). Le rapport entre les molécules omégas 3
et les molécules omégas 6, est, selon les récoltes, de 1 oméga 3
pour 4 à 5 omégas 6.
Cette huile ne supporte pas la chaleur vive. On doit la réserver pour
les sauces de salades et les ajouts sur les aliments sortis de la
5
Les graisses saturées et insaturées.

cuisson (de préférence à la vapeur douce). On la répartit sur les


féculents, les poissons, les légumes, dans les soupes. La quantité
minimum de consommation quotidienne doit être de 3 à 4 cuillères à
soupe par jour. Elle ne fait pas grossir, car elle est constamment
utilisée pour reconstruire les parois des cellules, pour fabriquer les
prostaglandines, de plus, elle est très facilement transformée en
énergie. Cette huile se conserve en verre brun, à l’abri de la lumière,
rangée dans un placard. Ne pas laisser la bouteille en plein soleil, car
elle subit une oxydation. Cette oxydation est due à l’oxygène Singulet
(chapitre 6, page 13).

L’huile de noix, naturellement équilibrée, contient de la vitamine


E disponible sous deux formes chimiques très efficaces :
l’Alpha tocophérol et le gamma tocophérol. Le gamma
tocophérol est très adapté pour neutraliser un oxydant ravageur :
le Peroxynitrite, décrit chapitre 6, page 11.

L’huile de colza est utilisée pour sa richesse modérée en oméga 6 et


suffisamment riche en oméga 3.

On n’utilise jamais l’huile de lin seule, trop riche en oméga 3, car elle
s’oxyde très rapidement. Ceux qui prennent en excès des omégas 3,
risquent des oxydations cellulaires, en particulier au niveau du
cerveau. Comme toujours, les excès sont toujours sanctionnés à plus
ou moins long terme.
De nombreux tableaux que j’ai vus en Russie étaient, dès l’origine
badigeonnés à l’huile de lin. Comme le lin s’oxyde rapidement, les
tableaux se sont assombris. L’élimination de la couche de lin, leur
redonne leur splendeur.

Ne jamais acheter des huiles raffinées souvent présentées en flacons


plastifiés, transparents. Ces huiles sont raffinées au sens des
raffineries de pétrole. Exposées sur les rayons, sous les néons, elles
se dégradent en produits cancérigènes (sous l’action de l’oxygène
Singulet, produit par l’action des photons des tubes néon). Le cancer
est silencieux et patient, il s’installe entre 1 an et 40 ans.

6
Les graisses saturées et insaturées.

L’industrie agroalimentaire demande le maximum de profit, et pour


cela, il faut un rendement maximum. La recette pour obtenir une huile
raffinée consiste à utiliser les résidus de tourteaux de tournesol, de
maïs. On ajoute un solvant de la famille du benzène, on chauffe
à près de 200 C° (véritable pyrolyse), on presse. On obtient un
liquide noirâtre qu’on filtre sur du sable compacté : une huile
presque incolore apparaît. A ce stade, elle est dite :
« raffinée ».

5) Qu’est-ce qu’une graisse trans ou hydrogénée ?

Les graisses peuvent être issues des graisses animales, mais aussi
des graisses végétales de type oméga 3 ou oméga 6 qui ont subi un
traitement chimique (hydrogénation) ou physicochimique par une
température excessive et surtout par le four à micro-ondes. Cela
aboutit au basculement d’un hydrogène dans l’espace qui donne une
molécule dangereuse, car étrangère comme un virus ou bactérie.
Cette molécule est appelée « trans ». L’autre forme sans danger est
dite « cis » qui est la forme biologique, acceptée par notre
organisme.

Les graisses « trans », sont cardiotoxiques.


,

On trouve principalement les graisses trans:


Pour 60%, dans les produits laitiers, y compris dans le beurre.
Pour 40%, dans les viennoiseries, les croissants, les brioches, les
gâteaux apéritifs, les cookies, les barres alimentaires, les
préparations de cuisine des supermarchés, etc.. De plus la
réglementation française n’oblige pas à les signaler. Si vous lisez :

7
Les graisses saturées et insaturées.

graisses hydrogénées, AGT (acide gras trans) vous êtes en présence


de graisses trans.

Graisses saturées ou insaturées. Mais saturées ou insaturées en


quoi ?
Tout simplement en hydrogène. L’atome de carbone seul peut
accueillir au maximum 4 atomes d’hydrogène. La formule est la
suivante CH4, c’est le gaz méthane. Quand le carbone se trouve
situé entre 2 atomes de carbone, il ne peut fixer que 2 atomes
d’hydrogène. La formule sera une chaîne de type – CH2 – CH2 –
CH2 – CH2. – On dit qu’elle est saturée (sous entendu en
hydrogène). Enfin quand le carbone est lié à un seul hydrogène (donc
non saturé en hydrogène) la formule sera CH2 – CH2 – CH = CH –
CH2 – CH2 – CH2. La zone - CH = CH - sera dite insaturée (sous
entendu en hydrogène). Dans le cas présent, il n’existe qu’un seul
groupe - CH = CH -, on parle de mono-insaturé. C’est le cas de
l’acide oléique, principal constituant de l’huile d’olive.
Si la formule est de type – CH2 – CH2 – CH = CH – CH2 – CH = CH
– CH2, on dit que cette graisse est poly-insaturée, car elle a deux
séquences (CH = CH) comme dans l’huile de noix, de colza, de lin ou
de chanvre.

Graisse saturés (huile d’arachide)

Graisse monoinsaturée (huile d’olive)

8
Les graisses saturées et insaturées.

Graisse poly-insaturée (huile de colza, de noix, de lin)

7) Les dioxines

Ces molécules appartiennent à une famille dérivée de la molécule ci-


dessous, qui contient quatre atomes de chlore, deux formes
hexagonales reliées par deux
Graisse atomes d’oxygène
polyinsaturée (di-oxygéné).
(huile de Colza)

Sources des dioxines : produits d’incinération des déchets


ménagers, hospitaliers, industriels. Elles sont aussi issues
des centrales au charbon et également du chauffage soit
au charbon, soit au bois traité imputrescible.

Sur environ 210 types de dioxines, on dénombre 17 molécules très


toxiques promotrices de cancers. La formule ci-dessus correspond, à
la dioxine de Seveso.
Les produits laitiers selon les régions peuvent représenter 30% à
45% de notre contamination en dioxines.

8) La conclusion.

Seules les graisses « trans » sont dangereuses, les graisses


saturées sont utiles et indispensables à condition d’éviter une
surcharge (produits laitiers en particulier), les graisses poly-
9
Les graisses saturées et insaturées.

insaturées, dites « essentielles », doivent obligatoirement être


apportées par l’huile équilibrée en omégas 3/6, par la margarine
Saint Hubert oméga 3 (celle de mon choix), et par les petits poissons
gras, à raison de trois fois par semaine.

9) La biochimie du cholestérol.

Le cholestérol est une petite molécule transportée par des


lipoprotéines et livrée à domicile au niveau de toutes les cellules, y
compris les cellules osseuses. En moyenne, la paroi de toutes les
cellules est composée d’environ 25% de cholestérol. Le cholestérol
est donc utile.
Les transporteurs du cholestérol sont des lipoprotéines synthétisées
par le foie à l’exception des chylomicrons (graisses en suspension).
C’est un assemblage de protéines et de substances lipidiques. On ne
recense aucun problème au niveau des protéines. Les problèmes
viennent des mauvais lipides :
Les graisses Trans, issues à 60% des produits laitiers, le reste
amené par les graisses hydrogénées et par l’action du micro-onde
sur les graisses Cis (chapitre 4, page 12). Les formes « Cis » sont
physiologiques. Sous l’effet du cuiseur à micro-onde, certaines
graisses Cis mutent en Trans.

Les graisses oxydées par le tabac.

Les graisses oxydées par voie endogène, (voie interne), à cause d’un
dysfonctionnement de la chaîne naturelle antioxydante. Ce déficit
dépend en majorité des déficits en micronutriments.

10) Le rôle des 5 lipoprotéines transporteuses de cholestérol.

Ces lipoprotéines (chylomicrons, VLDL, IDL, LDL, HDL (Cf. les


définitions ci-après), ont des propriétés physicochimiques
« amphiphiles ». Cela veut dire que cette propriété a des zones
hydrophiles (solubles dans l’eau) et lipophiles (solubles dans l’huile).
Plus simplement, le déplacement de ces lipoprotéines est possible en
milieu aqueux et lipidique. Ces lipoprotéines enveloppent leurs
cargaisons (le cholestérol est comme dans un camion). Elles se
déplacent dans le plasma et délivrent le cholestérol sur les sites
10
Les graisses saturées et insaturées.

d’utilisation. Grâce à la propriété lipophile (huileuse), les


transporteurs lipoprotéiques, pénètrent dans les cellules par
endocytose (comme dans le roman « Le Passe muraille », de Marcel
Aymé, publié en 1943), c'est-à-dire qu’elles traversent les parois
cellulaires.
Au passage, se souvenir que la biochimie cellulaire est un
mécanisme à rétrocontrôle, Feed back (accélérateur / frein) ou clef
/serrure (la clef est une molécule, la serrure est un récepteur
spécifique de la molécule). On ne gave pas les cellules si facilement.
Elles ont une forme d’intelligence, arrivées à satiété, elles stoppent la
fourniture. Elles réussissent mieux que nous devant une assiette. Il y
des récepteurs à HDL et LDL cholestérol qui gèrent les entrées.

 Rôles plus précis de ces lipoprotéines :

Les Chylomicrons sont réalisés au niveau de la muqueuse


intestinale. Leur rôle : maintenir les triglycérides alimentaires et le
cholestérol alimentaire (exogène) en suspension dans une solution
aqueuse, donc dans la lymphe et le plasma.
Leurs parcours : muqueuse intestinale, circuit lymphatique des
entérocytes, circuit général de la lymphe, canal thoracique,
circulation sanguine des grandes veines.
Une fois dans le sang : les triglycérides sont rapidement hydrolysés
(découpés) par une enzyme la lipoprotéine lipase (LPL) et
transformés en glycérol et en acides gras libres (oméga 3, oméga 6,
oméga 9, acides gras saturés).
Devenir des acides gras :
Une partie est transformée en énergie ATP.
Une très grande partie assure le renouvellement des parois
cellulaires et des parois des organites intracellulaires (mitochondries,
lysosomes, noyaux, etc.).
La qualité des parois est intimement liée à la qualité des graisses.
Plus vous mangez des graisses saturées, plus les parois sont rigides.
Cela entraine des dysfonctionnements de performance cellulaire.

En même temps que les triglycérides sont hydrolysés (découpés), le


cholestérol d’origine alimentaire est livré au foie par ses transporteurs

11
Les graisses saturées et insaturées.

les chylomicrons par un mécanisme d’endocytose (passe muraille)


qui sont ensuite métabolisés (transformés) par le tissu hépatique.

Conclusion : Les chylomicrons, via l’intestin, transportent et livrent à


la circulation sanguine les triglycérides et le cholestérol alimentaire.
Le destinataire est le foie.

Les VLDL synthétisées par le foie, transportent du cholestérol


endogène (fabriqué par le foie) ou exogène (issu de l’alimentation),
des triglycérides hépatiques synthétisés à partir du glucose
excédentaire ou de l’abus d’alcool, des phospholipides, des
apolipoprotéines. Toutes ces molécules subissent les mêmes
transformations que celles transportées par les chylomicrons avec le
concours de la lipoprotéine lipase.
Les VLDL subissent pendant leur trajet des transformations
progressives en IDL, puis en LDL. A noter qu’il existe une grande
variété d’apolipoprotéines, transportées par les chylomicrons, VLDL,
IDL, LDL, HDL.

Les LDL sont bien synthétisées de façon indirecte par le foie


puisqu’elles sont le résultat de la transformation des VLDL.
La molécule LDL est le transporteur spécifique du cholestérol qu’il va
livrer à l’intérieur des cellules. Le mécanisme est typique de la
navette spatiale, livrant les astronautes (les molécules de cholestérol)
à la station orbitale terrestre (les cellules). En effet le LDL s’arrime
aux cellules grâce à des récepteurs de surface cellulaire LDL
(mécanisme Clef – Serrure). Le LDL pénètre dans la cellule, en
traversant la paroi cellulaire (mécanisme d’endocytose). Les
organites de type lysosome s’occupent du déchargement : la partie
protéique est réduite en acides aminés, le cholestérol libre (non
estérifié), est récupéré pour s’incorporer physiologiquement dans les
différentes parois (25% de la paroi est du cholestérol). Le cholestérol
subit en même temps un métabolisme cellulaire (transformation) pour
fournir les différentes molécules que sont, la vitamine D, les
oestrogènes, la progestérone, la testostérone, le cortisol, la cortisone,
l’aldostérone, les acides biliaires, le coenzyme Q10.
L’excès modeste de cholestérol est stocké sous forme estérifiée,
mais il n’y a aucune accumulation grâce à deux mécanismes de
12
Les graisses saturées et insaturées.

rétrocontrôle (Feed back), le tout associé à la lipoprotéine HDL. Quel


beau mécanisme de précision.
Le taux intracellulaire élevé en cholestérol, supprime la synthèse des
récepteurs à LDL et arrête l’entrée du LDL et donc du cholestérol.
Le taux élevé de cholestérol inhibe la biosynthèse hépatique du
cholestérol et agit probablement pour limiter le transport du
cholestérol alimentaire par les chylomicrons.
Vous pouvez imaginer la perturbation que sème la prise de statines
(mécanisme de blocage de la synthèse du cholestérol, dans le foie),
sur ces mécanismes de précision. C’est comme un éléphant dans un
magasin de porcelaine.

Les HDL sont synthétisées dans le plasma à partir de constituants


qui proviennent essentiellement de la dégradation des lipoprotéines
(VLDL, IDL, LDL). Bel exemple de recyclage des déchets.
Leur rôle : Les HDL circulantes acquièrent probablement leur
cholestérol en l’extrayant à la surface des membranes cellulaires
(comme les sangsues), obligeant un déstockage intracellulaire du
cholestérol en excès. Le cholestérol transporté par la lipoprotéine
HDL retourne au foie via deux mécanismes probables :
Soit transfert du cholestérol du HDL au VLDL, ce dernier retourne
au foie par endocytose (traverse les parois), via les récepteurs
hépatiques VLDL. Ce transfert du cholestérol, ressemble à un
transfert de marchandises d’un camion à un autre camion. C’est
d’ailleurs la réalité probable.
Soit la lipoprotéine HLD cholestérol livre son cholestérol au foie,
via le mécanisme d’endocytose grâce à des récepteurs hépatiques
HDL. Il n’y a pas de transfert de camion à un autre camion. C’est une
livraison directe au destinataire : le foie.

11) « Le Cholestérol est innocent », expression du Dr Michel de


Lorgeril.
En effet le problème vient des lipoprotéines transporteuses du
cholestérol. Dans un accident aérien (la lipoprotéine transporteuse),
jamais le passager innocent (le cholestérol), n’est responsable de
l’accident. L’avion tombe soit à cause, d’une mauvaise maintenance,
d’une panne en plein vol, d’une erreur humaine de pilotage ou d’un

13
Les graisses saturées et insaturées.

attentat. Seul l’avion ou son pilote, tout comme le transporteur du


cholestérol, sont responsable de l’accident. Les passagers sont
innocents.

Pourquoi les lipoprotéines sont-elles responsables ?


Cette responsabilité est liée aux lipoprotéines à travers le système
immunitaire. Toute molécule étrangère physiologiquement est
éliminée par les macrophages « Scavenger » qui sont des globules
blancs (Scavenger, éboueur en anglais). Ces derniers peuvent se
situer à l’intérieur des parois vasculaires. Ils surveillent tout ce qui
circule (comme la Gendarmerie) et capturent les lipoprotéines
anormales :

Les graisses Trans issues des produits laitiers et des graisses


hydrogénées.
Les graisses oxydées par le tabac.
Les graisses oxydées par un déficit en antioxydants endogènes.
Les mécanismes de l’oxydation des molécules, sont exposés dans le
chapitre 6 « Oxydants et Antioxydants ».
Les graisses qui ont subit une transformation « trans », sous l’effet
d’un cuiseur à micro-onde.

Plus le temps passe, plus les macrophages intravasculaires


deviennent obèses, à ce stade on parle de cellules spumeuses. Ces
cellules spumeuses déforment l’intima (l’intérieur) des parois
vasculaires, ce qui soulève les cellules vasculaires, ensuite, provoque
des micros saignements, au niveau des artères et des artérioles
(minuscules artères). Cela entraine progressivement des dépôts de
caillots intravasculaires. Si ces caillots se font face, il y a un
rétrécissement, on aboutit à l’infarctus. Si ces mêmes caillots
constituant des plaques se décollent de la paroi, on risque un
accident vasculaire cérébrale thrombotique (AVC).

Conclusion : La stratégie qui consiste à réduire le cholestérol pour se


protéger d’un AVC ou d’un infarctus est une erreur. Les seules
responsables sont les lipoprotéines transporteuses oxydées du
cholestérol (oxydées signifie détériorées).

14
Les graisses saturées et insaturées.

Cette erreur de compréhension paraît impensable. La majorité


aurait-elle toujours raison, et la minorité parfois représentée par un
seul homme, aurait-elle tort ? Les découvertes scientifiques, les plus
remarquables, ont souvent été le fait d’une seule personne.

12) Les Statines sont dangereuses.

Comment agissent les statines (anticholestérol) ?


Pour éclairer leur mode d’action, commençons par une comparaison
simple : pour réduire une ligne de production de voitures, il suffit de
diminuer une pièce de la chaîne de montage.
Les statines (classe de médicaments « anticholestérol ») agissent sur
la chaîne de montage du cholestérol. Elles réduisent le
fonctionnement d’une molécule qui est un passage obligé pour
fabriquer le cholestérol dans le foie. La molécule freinée par les
statines est une enzyme du nom d’« Hydroxy-Méthyl-Glutaryl-
Coenzyme A synthétase (abréviation : HMGCoA).

Quelles sont les conséquences biologiques négatives des statines ?


Prenons encore la comparaison de la chaîne de montage de voitures.
Vous avez constaté que le volant d’une marque de voiture, se
retrouve souvent, sur des modèles différents. Ainsi, le volant qui est
une pièce de la chaîne, en cas de difficulté de fabrication, va
provoquer une baisse de fabrication de tous les modèles.
De même, les statines en abaissant la production du cholestérol, vont
abaisser toutes les molécules biologiques qui dépendent de la
fabrication du cholestérol : la vitamine D, le cortisol, la cortisone
(hormone anti-inflammatoire) ; l’aldostérone (hormone qui régule le
flux urinaire et donc la tension artérielle) ; la progestérone, les
oestrogènes, la testostérone (hormones sexuelles), le Coenzyme Q
10 (c’est un antioxydant qui protège nos mitochondries). Or nos
mitochondries assurent la production de notre énergie. La
mitochondrie est décrite dans le chapitre 6, page 3.
Non seulement les statines ne protègent pas des accidents
cardiovasculaires ou des AVC, mais désorganisent toute la biologie
cellulaire.

15
Les graisses saturées et insaturées.

Les effets indésirables des statines.


Je connais beaucoup de patients qui ont des effets indésirables, voire
invalidants avec les statines. Certains n’en parlent jamais à leur
médecin, de peur d’être rabroués. Les effets indésirables figurent
dans un livre, toujours sur le bureau du médecin : « le Vidal ».
Douleurs musculaires, 1% à 10% des cas, crampes, malaises,
altérations hépatiques, etc..

A la suite de ce chapitre, élaboré en 2012, une diplômée en


Diététique et Nutrithérapie, m’a posé deux questions.

J'ai lu avec attention votre document, très clair et riche.


Vous démontrez entre autre que ce n'est pas le cholestérol le
problème. J’aurais deux questions à vous poser:

Les mauvaises graisses alimentaires, deviennent-elles des


lipoprotéines, comme les bonnes graisses?
Pourquoi le LDL cholestérol est il plus critiqué que le HDL
cholestérol ? Est-ce parce qu’il serait plus petit ? Irait-il davantage,
dans les petits vaisseaux et dans l'intima (la paroi) des vaisseaux,
amenant là, de mauvaises graisses, quand elles en sont
chargées? Les risques d'ischémie périphérique (d’absence
d’oxygène) par le processus que vous décrivez, seraient-ils plus
grands?

Ma Réponse a été la suivante

Les lipoprotéines sont toutes construites à partir des graisses


fournies par l'alimentation et un peu à partir des graisses
(exclusivement saturées) fabriquées par le foie à partir du glucose en
excès.

Qui dit bonnes graisses alimentaires, dit bonnes lipoprotéines et


risques d'AVC et d’infarctus très faibles.
Qui dit mauvaises graisses alimentaires, dit mauvaises lipoprotéines
et risques d'AVC et d’infarctus très élevés.

16
Les graisses saturées et insaturées.

Conséquences: il n'y a pas de bon et mauvais cholestérol, car si le


HDL cholestérol (dit bon cholestérol) est fait à partir de mauvaises
graisses, il est aussi dangereux que le LDL cholestérol fabriqué avec
ces mêmes mauvaises graisses. Le bon et mauvais cholestérol est
inspiré du scénario, « le Bon, la Brute (le mauvais) et le Truand »
film de Sergio Léone. N'oubliez pas que la lipoprotéine HDL, qui
transporte le cholestérol, est fabriquée à partir des résidus des VLDL,
IDL et LDL et donc si les graisses sont mauvaises, elles le sont
obligatoirement pour la lipoprotéine HDL cholestérol. Cela n'est pas
compliqué à comprendre.
La communication (voire la propagande) des laboratoires sur les
statines rend aveugle et sourd le corps médical. De plus, le film est
tellement bien fait que le patient est devenu savant et qu'il réclame au
médecin le dosage de son Bon et Mauvais cholestérol. Le médecin
n'osera jamais contrarier son patient au risque de l'envoyer chez un
médecin concurrent aveugle et sourd.
Je vous signale que le diamètre d'un globule rouge fait 6 µm (micron),
soit 60.000 Å (Angström), le LDL cholestérol 180 à 250 Å et le HDL
cholestérol 50 à 120 Å. Donc les lipoprotéines circulent sans
problème. De plus le LDL cholestérol pénètre dans la cellule, il est
métabolisé et n’en ressort jamais. La lipoprotéine HDL circule autour
des cellules et n'y pénètre jamais. Cette lipoprotéine HDL aspire le
cholestérol à la surface des cellules, obligeant la cellule à diminuer
ses stocks internes en cholestérol. Le HDL après avoir fait le plein de
cholestérol, retourne, sous forme d’HDL cholestérol dans le foie. Il
livre son cholestérol, pour ne jamais en sortir car la lipoprotéine HDL
est détruite.
Pour votre information :
1 Å = 1/10.000.000 de millimètre.
1 µ (micron) = 10.000 Å. Donc le diamètre du HDL est 1000 fois plus
petit que le diamètre d'un globule rouge. Il n'y aura jamais de
bouchons à HDL ou LDL. L’obstruction vient des mécanismes que j'ai
décrits dans ce chapitre. Ce sont des mécanismes immunitaires,
dirigés contre les lipoprotéines oxydées qui transportent le
cholestérol.

17
Les graisses saturées et insaturées.

L’avis d’un cardiologue et chercheur au CNRS.

Dans son livre « Cholestérol, Mensonge et Propagande », écrit par le


Docteur Michel de Lorgeril, donne la preuve de l’incidence bonne ou
néfaste de l’alimentation sur le système cardiovasculaire. Ce concept
porte le nom de « diététique méditerranéenne ». Les conclusions
intermédiaires de ses travaux feront le tour du monde en 1994, sous
le nom de « L’étude de Lyon » (voir chapitre 6, page 7).

Le cholestérol n'est pas le serial killer que l'on croit, pourtant 6


millions de Français se voient abusivement prescrire des statines. Un
pavé dans la mare qui déchaîne de violentes réactions du lobby du
cholestérol.

Voilà près de 50 ans qu’on mène une guerre sans répit au cholestérol
sous prétexte qu'il est un facteur majeur de risque cardiovasculaire.
Résultat : plus de 6 millions de Français sont traités, et ceux qui ne le
sont pas s'angoissent. Absurde ! Écrit Michel de Lorgeril, cardiologue
et chercheur de renommée internationale, dans ce document
stupéfiant

Le Dr de Lorgeril met en pièces « le mythe du cholestérol » et


dénonce la prescription abusive des médicaments anticholestérol.
Aussi incroyable que cela paraisse, celle-ci ne repose sur aucune
preuve scientifique, mais sur une idéologie dictée par des intérêts
économiques.

Parmi les révélations de ce livre.


 Le cholestérol bouche les artères ? NON
 L'élévation du cholestérol augmente le risque de mourir d'une
maladie cardiaque (de façon proportionnelle) ? NON
 Abaisser son taux de cholestérol par un régime ou un médicament
réduit le risque de mourir d’un infarctus ? NON

Outre son coût exorbitant pour l'Assurance Maladie, la guerre


anticholestérol a le grave inconvénient de nous détourner des
véritables solutions. A chaque chapitre, l'auteur du livre « Cholestérol,

18
Les graisses saturées et insaturées.

mensonge et propagande », nous délivre des conseils pour protéger


notre cœur.

Le paragraphe ci-dessous est destiné à ceux qui veulent approfondir


le sujet, mais il n’est pas indispensable à tout le monde

 Propriétés physicochimiques des lipoprotéines:


Chylomicrons de densité inférieure à 0,95 et de masse moléculaire
de 400.000 kDa*.
VLDL : Very Low Density Lipoprotein (Lipoprotéines à très faible
densité). Densité de 0,96 à 1,005 et de masse moléculaire de 10.000
à 80.000 kDa
IDL : Intermediate Density Lipoprotein, (Lipoprotéines à densité
intermédiaire). Densité de 1,006 à 1,019 et de masse moléculaire de
5.000 à 10.000 kDa.
LDL : Low Density Lipoprotein (Lipoprotéines à faible densité).
Densité de 1,020 à 1,063 et de masse moléculaire de 2.300 kDa.
HDL: High Density Lipoprotein (Lipoprotéines à haute densité).
Densité de 1,064 à 1,210 et de masse moléculaire de 50 à 150 kDa.

19
Les graisses saturées et insaturées.

kDa : est une unité de masse atomique qui sert à mesurer la masse
des atomes ou des molécules. En biochimie on l’appelle le Dalton. Le
kDa est un kilo Dalton, soit 1000 Da. Un acide aminé représente
environ 110 Da, soit 0,110 kDa.

20
Oxydants et antioxydants.

Chapitre 6.

Oxydants et antioxydants.

Plan.
1) Historique.

2) La production de l’énergie cellulaire.

3) Les Oxydants.
Le Super Oxyde d’oxygène.
Le Radical hydroxyle.
Le Monoxyde d’azote.
Le Peroxynitrite.
L’Oxygène singulet.

4) Les antioxydants enzymatiques.


Les SuperOxydesDismutases (SOD).
La Glutathion peroxydase.
La Cytochrome oxydase.

5) Les vitamines antioxydantes.


La vitamine E.
La vitamine C

6) La chaîne antioxydante.

7) L’acide alpha lipoïque.

8) Les caroténoïdes.

9) Les Polyphénols.

10) Les flavonoïdes.

11) Deux applications pratiques.


Le thé vert.
Le curcuma

1
Oxydants et antioxydants.

1) Historique.

L’idée du vieillissement par oxydation est très récente. Nous la


devons à un ingénieur chimiste américain, Denham Harman. En
1956, il travaille pour le compte de la Société Shell. On lui demande
d’étudier les raisons du vieillissement du caoutchouc. Il découvre que
la dégradation est due à l’action de l’oxygène.
Il quitte la Société Shell et fait des études de médecine à Stanford
(USA). Il se spécialise en biochimie et en biologie médicale. Il est
donc : ingénieur chimiste, médecin gérontologue et biologiste. Ces
trois compétences seront utiles. A ma connaissance, peu de
médecins sont ingénieurs chimistes. Denham Harman devenu
médecin, n’aura pas à subir les sarcasmes des médecins, souvent
dirigés contre les scientifiques, qui n’ont pas fait des études de
médecine. Pour exemples : Louis Pasteur, Linus Pauling, prix Nobel
de chimie (1954) et prix Nobel de la Paix (1962). Linus Pauling
réalisa des études cliniques sur la vitamine C. Il démontra l’intérêt de
cette vitamine pour combattre les infections. On avait l’habitude de
dire, que chez Pauling, il n’y avait jamais de rhume.
Un matin, Denham Harman est traversé par une idée simple et
lumineuse : le vieillissement du caoutchouc et le vieillissement du
corps humain ont la même origine : l’oxygène. A cette époque, ses
détracteurs disaient : c’est trop simple pour être vrai !
Aujourd’hui, plus personne ne met en doute la théorie de Denham
Harman. Agé de 95 ans en 2011, il poursuit ses travaux sur le
vieillissement. La théorie de Denham Harman, s’appelle : la théorie
radicalaire du vieillissement cellulaire (stress oxydatif).
Ses conseils : prendre chaque jour, des multivitamines, avec du
zinc, du sélénium, de la vitamine E, du coenzyme Q10 ; avoir un bon
niveau d’activité physique, une alimentation hypo-oxydante et
supprimer le tabac. C’est à peu près les conseils que je donne.

Au cours de ce chapitre, nous allons évoquer :


- La production de l’énergie cellulaire.
- Les molécules oxydantes et les mécanismes de l’oxydation.
- Les molécules antioxydantes et leurs actions.

2
Oxydants et antioxydants.

2) La production de l’énergie cellulaire.

Nous vivons grâce à l’oxygène de l’air (21%). Nous mourrons à cause


de l’oxygène. Cette mort est due à l’oxydation de nos cellules. Les
Biologistes appellent cette oxydation : « le stress oxydatif cellulaire ».
Cette définition peut nous surprendre. Pour nous, le stress est un état
émotionnel négatif. Il est accompagné de divers troubles :
d’angoisses, d’inquiétude, d’irritabilité, etc.. Nous évoquerons cette
situation dans un autre chapitre.
Pour vivre, nous devons produire de l’énergie en permanence, à
l’image des centrales électriques. Les centrales vieillissent d’autant
plus rapidement, qu’elles tournent beaucoup. Pour nous, c’est la
même chose. Se souvenir du vieil adage : « qui va lentement, va
sûrement, qui va sûrement, va longtemps ». Une mouche
« dormeuse » vit plus longtemps qu’une mouche qui s’agite.
La mitochondrie est notre centrale électrique.
La mitochondrie est un petit bâtonnet creux à double paroi. Elle a été
observée, il y a longtemps, en 1857, dans les cellules musculaires.
Sa longueur va de 1 micron à 10 microns (le micron est égal à
1/1000ème de millimètre). A titre de comparaison, le diamètre du
globule rouge fait 6 microns. Il ne contient pas de mitochondries, il ne
fait que transporter l’oxygène.

La mitochondrie serait apparue, il y a un à deux milliards d’années.


Elle pourrait être une ancienne bactérie, qui s’est mise au service des
cellules vivantes. A ce titre, elle ne possède pas de noyau cellulaire,
mais dispose d’ADN (Acide DésoxyriboNucléique, molécule qui
commande l’activité cellulaire). La mitochondrie est équipée d’ARN
(Acide RiboNucléique, qui exécute les ordres de l’ADN). La présence
d’ADN et d’ARN donne à la mitochondrie une grande autonomie de
fonctionnement.

3
Oxydants et antioxydants.

Le nombre de mitochondries dans les cellules, dépend du type de


cellule. Les cellules les plus riches, contiennent de 1.000 à 2.000
mitochondries, les plus pauvres, de 100 à 200. Cette inégalité tient
compte des besoins énergétiques de la cellule. Les cellules des fibres
musculaires rouges (dites striées), sont riches en mitochondries, par
opposition aux cellules des fibres musculaires blanches (dites lisses).
Les fibres rouges sont les constituants des muscles du squelette et
du cœur. Les fibres blanches, entrent dans la composition des parois
de l’estomac, de l’intestin grêle, du côlon, de l’utérus et des artères.
Les mitochondries des muscles rouges, utilisent l’oxygène pour
transformer le glucose en une molécule énergétique, l’ATP
(l’Adénosine Tri Phosphorique). Une seule molécule de glucose
produit 36 molécules d’ATP. Une molécule d’huile de palme, fabrique
131 molécules d’ATP. Seul l’abus d’huile de palme trop riche en
graisses saturées, pose un problème. Sans ATP, les muscles, les
neurones ne fonctionnent pas. Les huiles équilibrées en oméga 3 et
en oméga 6 (vues dans le chapitre précédent), sont des sources
énergétiques très importantes. Elles sont parfaitement acceptées par
notre organisme. Elles ne font pas grossir. Un adulte forme et
décompose environ 40 kg d’ATP par jour (quarante kg par jour).
A noter que les mitochondries des fibres musculaires blanches,
n’utilisent jamais l’oxygène, pour transformer le glucose en ATP. En
biochimie, ce processus sans oxygène est qualifié de « voie
anaérobique », par opposition à la « voie aérobique » de l’oxygène.
Le nombre de mitochondries des fibres rouges, dépend de l’activité
physique. Plus une personne est sédentaire, plus le nombre de
mitochondries diminue dans les cellules musculaires du squelette et
du cœur. A titre de comparaison : moins on consomme d’électricité,
plus EDF réduit la production de ses centrales. La réduction des
mitochondries devient rapidement intense, de l’ordre de 90%. Cela
devient dramatique chez les personnes âgées. C’est la réduction des
mitochondries qui provoque la chute de la personne âgée. Après une
chute, la personne n’ose plus se déplacer, son cœur se fragilise, les
risques de chutes deviennent importants. Nous sommes coincés
entre deux extrêmes : ne rien faire et trop faire. Il faut trouver le juste
milieu.

4
Oxydants et antioxydants.

Le conte hindou suivant nous explique bien le problème : un jour, un


homme recherchait la clef du bonheur pour son âme. Il s’installa au
bord d’un fleuve et décida de ne plus manger pour trouver le
bonheur. Sept ans plus tard, il n’avait pas encore trouvé le bonheur. Il
désespérait, quand il vit une barque qui descendait le fleuve. A son
bord, un élève et son Maître de musique. Le Maître disait à son
élève : si tu tends trop la corde, elle casse, si tu ne la tends pas
assez, il n’y a pas de son. Le vieux sage qui méditait sur la recherche
du bonheur, se leva et parti. Il avait compris qu’il fallait atteindre le
juste milieu. Ce conte, concerne toute la biologie cellulaire qui est
toujours en équilibre entre deux extrêmes.

Le rendement énergétique de la mitochondrie.


Malgré la qualité des réactions biochimiques, le rendement nous
apparaît faible.
En effet, si on part de l’idée que nous mangeons 2.000 Kcalories par
jour (ce qui est trop à mes yeux), 55% se transforment en chaleur et
45% sont destinés à l’énergie cellulaire sous forme d’ATP. Mais en
utilisant ces 45% restants, les cellules vont produire 20% de chaleur,
les 25 % disponibles sont utilisées pour le travail cellulaire externe et
interne, pour le transport de molécules et de métaux (cholestérol, Fer,
Cuivre, Magnésium, lipides, protéines, etc.), et pour la contraction
musculaire, tissu cardiaque inclus.
Conclusion, sur 2.000 Kcalories, on utilise efficacement 25%, soit 500
Kcalories. Cela implique immédiatement une remarque : le
rendement peut être considérablement abaissé par des déficits en
vitamines, en minéraux et en huiles équilibrées en omégas 3/6. En
l’absence de compléments alimentaires, vous devrez manger
davantage et vous stockerez des graisses avec un risque de
surpoids.

Les aliments de la mitochondrie.


Elle varie en fonction des organes.
Pour le cœur, les acides gras polyinsaturés, équilibrés en omégas
3/6, sont indispensables. L’excès d’omégas 6 et la carence en
omégas 3 sont néfastes au muscle cardiaque. On peut dire que le
cœur tourne davantage au « fuel » (avec les omégas 3/6) qu’au
« super » (le glucose). Ce constat a été bien établi vers 1970, par le
5
Oxydants et antioxydants.

Professeur Jorn Dyerberg, élucidant le bon état cardiovasculaire des


Inuits du Groenland (esquimaux). Pourtant, ils consommaient
énormément de graisses de phoques et de poissons de la banquise.
L’effet protecteur, sur le cœur, était dû à la présence de graisses
oméga 3. Le Dr Michel de Lorgeril a démontré l’importance de
l’apport en oméga 3, dans le cadre d’une étude clinique sur les
accidents cardio-vasculaires. Cette étude constate une réduction de
70% des accidents cardio-vasculaires, dont certains conduisaient à la
mort. Cette étude, mondialement connue, porte le nom « d’étude de
Lyon », publiée en 1999, après la publication intermédiaire de 1994.
Le foie ne se comporte pas comme le cœur. Il fonctionne comme
les muscles du squelette qui ont besoin des deux carburants : les
omégas 3/6 et le glucose.
Les mitochondries du cœur consomment 50 fois plus d’oxygène que
celles du foie. On peut entrainer physiquement le cœur, ce qui est
impossible pour le foie. Le foie a une autre solution : il se renouvelle
tous les ans, ce qui est impossible pour le cœur. Dommage…
Les carences en vitamines, en minéraux et en huiles équilibrées
omégas 3/6, seront un frein à la production énergétique. Ce frein va
augmenter la production de molécules oxydantes. A leur tour, les
molécules oxydantes vont freiner la production d’ATP par les
mitochondries cardiaques et musculaires.
En fin de production d’ATP, l’oxygène qui a servi de support
énergétique, sera transformé à 98% en eau (H2O) et 2% en un
déchet. Ce déchet, le Superoxyde d’oxygène (O2) est potentiellement
dangereux, car il ouvre la voie à la fabrication de molécules
oxydantes.
Bien se souvenir que l’exercice physique, adapté, est indispensable
au cœur pour multiplier ses mitochondries. En cas d’infarctus, il sera
capable de surmonter l’accident, mieux qu’un cœur paresseux.

La mitochondrie est d’origine maternelle.


En écrivant cette phrase, une pensée a traversé mon esprit : « on doit
tout à la femme ! ». Seule la mère transmet son capital génétique
mitochondrial. Pourquoi le père est-il absent ? C’est simple. Les
spermatozoïdes possèdent bien des mitochondries, loin de la tête et
proche du flagelle. L’énergie mitochondriale va propulser le

6
Oxydants et antioxydants.

spermatozoïde vers l’ovule de la mère. C’est le plus rapide qui


parvient à son but. Au moment où il pénètre dans l’ovule, la tête
première, il abandonne à l’extérieur, ses mitochondries et son
flagelle. Seul, pénètre dans l’ovule, le capital génétique ADN du
spermatozoïde.
Dans le cadre d’une recherche de filiation ou de déplacement de
populations anciennes, on analyse l’ADN, voire l’ARN mitochondrial
d’origine maternelle. Cela a permis de suivre les flux migratoires de
l’homme depuis l’apparition d’Homo Sapiens, il y a environ 400.000
ans avant J.C..

3) Les oxydants.

La molécule oxydante porte plusieurs noms qui désignent la même


chose : oxydant, Radical Libre (abréviation RL°), substance
radicalaire ou oxydative.
Un oxydant, par définition, est une molécule qui a perdu un électron.
En réalité, elle s’est faite arracher un électron. Cette molécule fera
tout pour récupérer l’électron perdu, au détriment d’une autre
molécule. On dit de cette molécule, qui s’est fait voler un électron,
qu’elle est « oxydée ». C’est une réaction sans fin qui ne peut être
arrêtée que par le don d’un électron. Donner un électron, c’est le rôle
des antioxydants.

Les principales molécules sources d’oxydation.


Le Superoxyde d’oxygène, connu sous le nom de Superoxyde.
Le Radical hydroxyle.
Le Monoxyde d’azote.
Le Peroxynitrite.
L’oxygène Singulet.

 Le Superoxyde d’oxygène.

Rappel : à l’état normal, les atomes d’oxygène comportent 6


électrons sur la couche externe (L). Ainsi, la molécule d’oxygène
respirable (O2) évolue avec 12 électrons sur les couches externes.
Le Superoxyde comporte une anomalie : il possède un électron
supplémentaire en périphérie. Cela porte le nombre d’électrons de
l’oxygène normal de 12 à 13 électrons. A cet instant on est en face
7
Oxydants et antioxydants.

d’un Superoxyde. On peut dire que le chiffre 13 porte malheur à


l’oxygène, devenu Superoxyde. Cette situation rend la molécule
instable et très réactive.

Oxygène normal à 12 électrons


L

Superoxyde à 13 électrons
L

ème
13 électron

Dans notre organisme, nous avons deux problèmes avec le


Superoxyde :
- Son niveau de production.
- Sa mauvaise neutralisation.

Le niveau de production dépend de l’âge.


Chez l’adulte jeune, seulement 2% de l’oxygène se transforme en
Superoxyde. Plus on vieillit, plus la quantité de Superoxyde
augmente. Cette surproduction peut atteindre 10 à 20% de l’oxygène.
Cela fonctionne comme un moteur de voiture. Plus le moteur est
vieux, plus il produit des gaz d’échappements toxiques.

La mauvaise neutralisation dépend des carences,


en vitamines, en minéraux, en enzymes et en huiles équilibrées en
omégas 3/6. En effet, la neutralisation du Superoxyde dépend de
plusieurs enzymes. Ces enzymes accélèrent les réactions dans le
bon sens. Cela évite l’accumulation du Superoxyde.

8
Oxydants et antioxydants.

Deux enzymes sont importantes :


La SuperOxyde Dismutase (abréviation SOD) transforme le
Superoxyde en oxygène respirable (O2) et en eau oxygénée (H202).
La Catalase accélère ensuite, la dégradation de l’eau oxygénée
(H2O2), en oxygène respirable (O2) et en eau (H2O). Ces deux
dernières molécules n’ont aucune activité oxydante.
L’efficacité de ces deux enzymes dépend de métaux. Les explications
seront données, dans un autre paragraphe.
Le vrai danger vient de l’eau oxygénée (H2O2), dont le niveau de
production est lié directement à une surcharge en Superoxyde.

 Le Radical hydroxyle.

L’excès d’eau oxygénée (H2O2) dans les cellules, va entraîner la


production d’un oxydant très dangereux : le Radical hydroxyle (OH).
En temps normal, le Radical hydroxyle est neutre. Dans ce cas, son
atome d’oxygène du radical OH possède 6 électrons sur la couche
externe (L). Le Radical hydroxyle oxydatif a perdu un électron. Il est
donc équipé de 5 électrons sur la couche périphérique (L), au lieu de
6 électrons.
Radical hydroxyle non oxydant OH

Atome d’oxygène à 6 électrons Atome d’hydrogène à 1 électron

Radical hydroxyle oxydant OH

Atome d’oxygène : 1 électron manquant

9
Oxydants et antioxydants.

Ce radical hydroxyle oxydatif (OH) met moins d’un milliardième de


seconde pour récupérer son électron manquant. Dans ces conditions,
il n’existe aucun antioxydant pour le neutraliser.
Sa production est accélérée par la présence de Fer ou de Cuivre
dans les compléments alimentaires.

Que faire ?
Réduire le plus possible la production du Superoxyde.
Améliorer le fonctionnement des enzymes Superoxydase et
Catalase.
Ne jamais prendre des compléments alimentaires qui contiennent
du Fer ou du Cuivre (métaux exceptionnellement carencés).
On verra comment se protéger, quand on abordera dans ce chapitre
les antioxydants.

 Le Monoxyde d’azote.

C’est une très petite molécule composée d’un atome d’azote (N) et
d’un atome d’oxygène (O). La formule chimique du Monoxyde d’azote
est : NO.
En temps normal, l’atome d’azote (N) présente 7 électrons sur sa
couche périphérique externe (L). Dans le cas du Monoxyde d’azote
(NO), l’azote a perdu un électron. Son nombre d’électrons de la
couche périphérique passe de 7 à 6. La perte d’un électron en fait
une molécule oxydante. C’est le même problème rencontré par le
Radical hydroxyle oxydant (OH).

Le Monoxyde d’azote (NO) est produit par les cellules qui tapissent
les parois des vaisseaux, en favorisent la dilatation. Cette propriété
est utile pour beaucoup d’organes : le cerveau, le cœur en particulier.
Cette molécule est aussi sécrétée par certaines cellules du cerveau.
Elle pourrait jouer le rôle de messager chimique entre les neurones.
Au bilan : deux actions bénéfiques.

Malheureusement, c’est quand même une molécule oxydante. On


peut la comparer au Dr Jekyll et Mister Hyde (film américain réalisé

10
Oxydants et antioxydants.

en 1931 par Rouben Manoulian) : « normal le jour, monstre vicieux la


nuit ».
Le Monoxyde d’azote (NO) va donner naissance à un monstre
oxydant : le Radical Peroxynitrite (ONOO-).

 Le Peroxynitrite.

Cette molécule possède un électron supplémentaire qui la rend


hyper-réactive. Elle va provoquer des réactions oxydantes comme le
Superoxyde. Elle est composée d’un atome d’azote (N) et de trois
atomes d’oxygène (O). Elle s’écrit : ONOO- .
Encore une fois, le Superoxyde est impliqué dans la production du
Peroxynitrite. Il résulte de sa rencontre avec le Monoxyde d’Azote
(NO). Le Peroxynitrite est une molécule redoutable pour tout
l’organisme : le cerveau, les intestins, les articulations, les vaisseaux
sanguins, les graisses insaturées, les protéines, l’ADN, etc.. L’attaque
de l’ADN ouvre la voie aux cancers. Le cancer met de un an à
quarante ans pour se déclarer. Tout se fait dans le silence.
A ce stade de lecture, on peut se demander pourquoi nous sommes
encore en vie. La réponse : l’action destructrice du Peroxynitrite,
comme tous les oxydants, est lente et progressive. Pour exemple : la
maladie de Parkinson est une maladie oxydative du cerveau. Les
tremblements apparaissent quand les neurones du locus niger (ou
« substance noire ») sont oxydés à 80%. De même la maladie
d’Alzheimer est une maladie oxydative du cerveau.
Une fois encore, pour limiter l’action du Peroxynitrite, il faut réduire,
par une action préventive, la production du Superoxyde.

 L’oxygène Singulet.

L’oxygène Singulet (O2) n’est pas une vraie molécule oxydante.


Cependant elle induit une oxydation. Pour être oxydante, il faut qu’il
manque un électron sur la couche périphérique de l’un des deux
atomes d’oxygène de la couche périphérique (L), de la molécule
d’oxygène (O2). Les électrons sont tous présents. On en décompte
bien 12.

11
Oxydants et antioxydants.

Où est le mystère ?
Il réside dans un changement électromagnétique de la forme
habituelle de l’oxygène. Cette perturbation électromagnétique est très
complexe à expliquer en profondeur. Au risque de choquer les
physiciens (qui ne liront probablement pas ce livre), je vais utiliser
une comparaison. J’ajoute que les physiciens eux-mêmes, n’ont pas
encore réussi à se mettre d’accord pour décrire la situation physique
des électrons de l’oxygène Singulet. Cela me donne un peu de
liberté.

Que se passe-t-il au sein des particules de l’oxygène Singulet ?


On sait que l’électron est une petite bille minuscule, à charge
électrique négative. Elle tourne autour du noyau de son atome. Dans
le cas de l’oxygène Singulet, il y a 6 électrons sur la couche
périphérique (L). Ainsi, la molécule d’oxygène (O2) a 12 électrons en
périphérie (2x6). Le déplacement des électrons va produire un état
magnétique, appelé « spin » (toupie en anglais). Cet état crée un
minuscule aimant. Celui-ci possède un pôle positif et un pôle négatif.
Pour faciliter l’explication, on parlera de pôle nord et de pôle sud.
Si le pôle nord est bien au nord, c'est-à-dire, en haut, on dit que le
spin de l’électron est « spin up »  (tourne vers le haut en anglais). A
l’inverse, si le micro-aimant voit basculer son pôle nord vers le sud,
on parle de « spin down »  (tourne vers le bas).
En conséquence, quand une molécule d’oxygène voit un de ses 12
électrons périphériques basculer du nord au sud, on obtient un
oxygène Singulet. Cet état est très réactif. Il va engendrer des
dégâts, aussi néfastes qu’une molécule oxydante.
A titre de comparaison : imaginez deux soleils, avec chacun, six
terres tournant autour de chaque soleil. Toutes les terres, dans un
premier temps, ont leurs pôles « nord », bien au nord. Si pour l’un
des deux soleils, une terre bascule du nord au sud, on obtient un
système solaire Singulet. Si dans notre système solaire, Mars
basculait « du nord au sud », cela ne serait pas sans conséquence
pour tout le système solaire.

12
Oxydants et antioxydants.

Système Singulet

Spin down  Spin up 

Production d’oxygène Singulet.

Il est produit à 99% par l’action des UV, lors d’une exposition solaire.
C’est l’action des photons sur l’oxygène. Le photon est une particule
énergétique sans masse. La source des photons est diverse : ondes
électromagnétiques, lumière solaire, lumière artificielle, onde radio.
Son niveau énergétique est très différent selon sa source.
L’oxygène, dans notre corps est transporté par les globules rouges.
Lorsque le sang passe au plus près de la peau, l’oxygène, sous l’effet
des rayons UV solaires, va se transformer en oxygène Singulet. Il va
se répandre dans tout l’organisme.

Conséquences : l’oxygène Singulet est à l’origine des rides (attention


au visage), des cancers de la peau et de la dégénérescence de
nombreuses cellules.
A ce sujet, si vous allez en Italie (voire en France), je vous conseille
de ne jamais utiliser l’huile d’olive des restaurants. Cette huile
« bronze » au soleil toute la journée. Elle est totalement oxydée.

Comment limiter la production d’oxygène Singulet ?


Pour réduire les dégâts provoqués par l’oxygène Singulet, il y a deux
solutions possibles : la prévention et les antioxydants.
La prévention est une affaire de bon sens. Elle consiste à éviter la
surexposition solaire. Il faut protéger son visage, avec des crèmes
solaires à haut indice de protection. Cela ne suffit pas. Il faut, sur la
plage, se protéger avec une serviette de bain, et en dehors de la
plage, porter un chapeau, à larges bords. Les dégâts sont définitifs.

13
Oxydants et antioxydants.

Les Antioxydants : leur rôle, donner des électrons aux molécules


oxydantes, avant qu’elles arrachent les électrons aux molécules
innocentes.
Réduire l’oxygène Singulet, c’est faire basculer l’électron dans le bon
sens. C’est possible. Nous allons voir, vers la fin de ce chapitre, les
acteurs et les mécanismes d’actions des antioxydants.

Pouvons-nous vivre sans oxydation cellulaire ?


Non ce serait la mort assurée. Une telle réponse paraît insensée,
mais c’est la réalité. En effet, les molécules oxydantes, dans le cadre
d’un niveau normal, bombardent 10.000 fois par jour, chacune de nos
cellules.
A ce niveau, c’est bénéfique.
Elles arrachent des électrons aux bactéries et aux virus. En réalité,
elles tuent les bactéries et les virus. Le virus du Sida (VIH), subit le
même sort. Pour tous les virus, pour que cette action soit efficace,
nous devons, impérativement, consommer des graisses équilibrées
en omégas 3/6, et des petits poissons gras, riches en omégas 3 à
longues chaînes.
En effet, quand le virus quitte la cellule infectée, il se recouvre d’un
fragment de la paroi de la cellule où il se multipliait. Si cette paroi
contient suffisamment de molécules omégas 3, les oxydants
détruiront facilement le fragment de paroi qui protège le virus.
Ensuite, ils s’attaqueront aux virus qui seront partiellement détruits.
Si la paroi est composée de graisses saturées (« de beurre et de
rillettes », selon l’expression du Dr Jean-Paul Curtay), les virus
voyagent à l’abri des bombardements oxydatifs (abri antiatomique).
L’association de vitamines, de minéraux, et de molécules omégas 3
provoque la chute de 30 à 40% de la charge virale du VIH, comparée
aux patients qui ne prennent pas de compléments alimentaires. Cette
constatation a été au cours d’une étude clinique réalisée par le
Professeur Luc Montagnier (voir l’Avant propos page 1). Les deux
groupes de patients recevaient un traitement anti VIH (trithérapie).
Par une diététique expliquée au chapitre 15, associée aux
compléments alimentaires, en présence d’huile équilibrée en omégas
3/6, j’ai fait disparaître par deux fois, des papillomavirus qui
infectaient depuis longtemps les cellules du col de l’utérus. Et

14
Oxydants et antioxydants.

pourquoi pas le virus du SIDA comme le pense le Professeur


Luc Montagnier, dans une interview publiée le 22.12.2009 ?

Les bombardements modérés par les oxydants, soutenus par le


système immunitaire, participent à la destruction des virus, des
bactéries et des cellules cancéreuses naissantes, sans être nocives
aux cellules normales. Cela n’est pas le cas du tabac.

Le tabac.
Dans ce chapitre, il n’est pas possible de passer sous silence, les
effets nocifs du tabac.
« Chaque bouffée de cigarette, contenant autour d’un million de
milliards de radicaux libres (1.000.000.000.000.000), brûle les
antioxydants plasmatiques et oxyde les graisses circulantes » (Dr
Jean-Paul Curtay). J’ai fait un calcul et j’arrive à cette conclusion : un
paquet de cigarettes bombarde chaque cellule humaine d’environ 500
millions de molécules oxydantes (500.000.000). On est loin du niveau
physiologique (normal) de 10.000 oxydants par cellule.
Conclusion : le tabac, non seulement assure la promotion des
cancers, accélère les pathologies cardio-vasculaires, détruit des
communications dans le cerveau, mais en plus, abaisse
considérablement les vitamines C, E, B9, B12, le bêta-carotène, la
lutéine, le lycopène, le zinc et le glutathion (molécule importante de la
chaîne antioxydante).
La destruction des cellules humaines par le tabac, oblige l’organisme
à des réparations. Cette reconstruction cellulaire demande environ
300 Kcalories d’alimentation supplémentaire par paquet de cigarette.
A l’arrêt du tabac, ces 300 Kcalories sont toujours dans l’assiette. Si
on ne réduit pas son alimentation, ces 300 Kcalories de trop assurent
une prise de poids voisine de 30 g/jour, soit un kg/mois et 12 kg/an.
De plus, l’arrêt du tabac laisse l’ancien fumeur avec des carences
profondes en vitamines et en antioxydants. Ces carences par des
mécanismes biochimiques provoquent des crises de boulimie
(pulsions alimentaires de sucres rapides : pain, petits gâteaux,
chocolat, alcool, etc.) ; ceci est encore un facteur de surpoids.

15
Oxydants et antioxydants.

Conclusion sur les oxydants.


On remarque que les molécules oxydantes sont très petites : parfois
une molécule d’oxygène (le Superoxyde et l’oxygène Singulet),
parfois un atome d’oxygène (O), s’associe à un atome d’hydrogène
(H), pour donner un oxydant impossible à neutraliser, le Radical
hydroxyle (OH) ; une autre fois l’azote (N), uni à l’oxygène, donne
naissance aux oxydants Monoxyde d’azote (NO) et au monstre le
Peroxynitrite (ONOO-). C’est dans la petitesse de ces molécules, que
se cache la violence oxydante. On verra plus loin que de grosses
molécules antioxydantes sont capables de donner plusieurs
électrons, sans devenir des serial killers oxydants.
La première attitude pour contrer les oxydants, reste la prévention :
réduire son exposition au soleil, avoir une alimentation hypo-
oxydante, compenser en permanence les carences en vitamines et
en minéraux. Bien choisir ses matières grasses, ne plus fumer,
pratiquer un exercice physique sans violence. Tous ces conseils, sont
ceux de Denham Harman, le pape de « la théorie radicalaire du
vieillissement ».

Les antioxydants.

Puisque les oxydants arrachent un électron aux molécules


innocentes, les antioxydants, doivent donner un électron à cette
molécule oxydante, avant son action meurtrière.
L’antioxydant est une molécule de tempérament « Lucky Luke ».
Armé d’un révolver à « électrons », il tire sur l’oxydant, plus vite que
son ombre. On peut comparer un oxydant à un chien féroce,
cherchant à voler des jambons (en quelque sorte à voler des
électrons). L’anti-oxydant va s’interposer pour donner des électrons
(des jambons) et neutraliser ainsi l’oxydant.

16
Oxydants et antioxydants.

Les situations productrices de molécules oxydantes.

Les carences en compléments alimentaires.


Les états infectieux, d’origine virale, bactérienne, mycosique ou
parasitaire.
Les états allergiques, (asthme, rhinite saisonnière ou récurrente).
Les affections rhumatismales (arthrose, chondrocalcinose, etc.).
Le diabète de type 2, car souvent mal équilibré et à moindre degré,
le diabète de type 1 (injection d’insuline).
Les maladies auto-immunes.
Les maladies cutanées importantes : eczéma, psoriasis.
Les patients poly-médicamentés.
Les déséquilibres alimentaires importants.
Les mauvais choix alimentaires.
Les états de stress psychiques trop élevés.
La vieillesse, à cause du mauvais fonctionnement des cellules, de
l’accentuation des carences en vitamines, minéraux et en huiles
équilibrées en omégas 3/6. Ces carences sont encore plus élevées,
dans les établissements qui accueillent les personnes âgées. Toutes
les études le démontrent. S’ajoute à cet univers de fin de vie : un état
de stress.
Le tabac actif ou passif.
17
Oxydants et antioxydants.

Les cancers.
La chimiothérapie, la radiothérapie.
La surexposition solaire.
La pilule anticonceptionnelle qui entraine systématiquement des
carences en magnésium et en vitamine B6.
Les séances de bronzage sous UV, dans tous les cas.
Les sports excessifs, tant en durée qu’en violence.
La pollution aérienne, chargée d’oxydants, de métaux lourds, de
pesticides, de dioxines, etc..

Deux types d’antioxydants coexistent.


Les antioxydants enzymatiques, dits physiologiques.
Les vitamines antioxydantes.

4) Les antioxydants enzymatiques.

On connaît trois groupes d’enzymes antioxydantes :


- Les SuperOxydesDismutases, (SOD).
- La Glutathion peroxydase.
- La Cytochrome oxydase.

Les super oxydes dismutases (dismuter signifie réduire).


Propriété générale du SOD : transformer le Superoxyde d’oxygène,
(O2), instable en eau oxygénée (H2O2). Cette eau oxygénée,
molécule très réactive, sera transformée ultérieurement, en eau à
boire et en oxygène respirable.

Dans cette famille, il existe trois catégories :


Celles qui sont à l’intérieur des mitochondries, pour les protéger de
l’oxydation. C’est éviter que, dans les centrales électriques, les
tuyaux rouillent trop rapidement.
Celles qui sont dans la cellule mais à l’extérieur de la mitochondrie.
C’est l’équivalent de la protection externe des centrales électriques.
Celles à l’extérieur de la cellule, c'est-à-dire au-delà des grillages
des centrales électriques.
Ces trois différentes super oxydes dismutases se distinguent par
leurs co-facteurs métalliques (toujours la notion de la scie et du
menuisier).

18
Oxydants et antioxydants.

A l’intérieur des mitochondries, les co-facteurs des super oxydes


dismutases ont besoin de manganèse (Mn). Ce métal est très
rarement carencé.

A l’extérieur des mitochondries, mais toujours dans la cellule, les co-


facteurs cytoplasmiques (le cytoplasme est le liquide de la cellule), de
ces super oxydes dismutases sont le cuivre et le zinc. Or nous
sommes régulièrement carencés en zinc. Les carences en zinc,
concernent les adultes, davantage les personnes âgées. Ces
carences atteignent près de 90% dans les maisons de retraite.

A l’extérieur des cellules, dans le liquide extracellulaire, y compris


dans le sang, les co-facteurs de ces supers oxydes dismutases, sont
également le cuivre et le zinc.

Les carences fréquentes en zinc, vont provoquer une surcharge de


superoxyde d’oxygène (O2).

La Glutathion peroxydase.
C’est une enzyme qui a les mêmes propriétés que la Catalase :
transformer l’eau oxygénée (H2O2), potentiellement toxique, en eau
(H2O) et en oxygène respirable (O2).
Cette enzyme est constituée de trois acides aminés : la glutamine, la
lysine et la cystéine. Les carences en cystéine sont fréquentes, à
cause de sa fragilité à l’oxydation. On peut renforcer la cystéine, en
prenant, matin et soir, un sachet de 200 mg, de N-acétyl Cystéine,
connu sous le nom de Mucomyst. Le Mucomyst est utilisé pour son
action « anti toux grasse ». Cette cystéine renforce la chaîne
antioxydante (que nous allons voir), neutralise les métaux lourds,
favorise la qualité des cheveux et des ongles. Cette dernière
propriété est due au fait que la cystéine contient du soufre.
La Glutathion peroxydase a comme co-facteur le sélénium. Ce métal
est souvent carencé. Cette carence diminue l’action de la Glutathion
peroxydase. On peut rappeler cette phrase d’Antoine de Saint
Exupery : « Chacun est seul responsable de tous » (Mémoire de
guerre).

19
Oxydants et antioxydants.

La cytochrome oxydase est la dernière enzyme importante qui va


réduire l’action du Superoxyde d’oxygène (O2). Son co-facteur est le
cuivre. Ce métal est très exceptionnellement carencé. Il ne doit
jamais figurer dans les compléments alimentaires.

En résumé : le rôle de ces trois enzymes, est de réduire à tout prix le


Superoxyde, qui est la source principale de l’oxydation cellulaire.

5) Les vitamines antioxydantes.

Essentiellement, la vitamine C et la vitamine E. Ces deux vitamines


sont capables de donner un électron à un oxydant. L’une est soluble
dans l’huile, la vitamine E, l’autre dans l’eau.
Après chaque don d’électron, elles doivent récupérer un électron. En
cas d’insuffisance ou de rupture d’alimentation en électrons, les
molécules oxydantes reprennent le dessus. Ces deux vitamines
deviennent oxydantes, tant qu’elles n’ont pas récupéré leur électron
manquant. Le mécanisme d’alimentation permanente en électrons
forme une chaîne. On l’appelle « la chaîne antioxydante ». Autrefois,
pour lutter contre un incendie, on organisait une chaîne de seaux
d’eau. En cas de rupture de la chaîne d’eau, l’incendie, reprenait le
dessus.
6) La chaîne antioxydante démarre dans l’assiette.

Elle se termine dans la paroi des cellules, résidence de la vitamine E.


Vous pouvez imaginer que la vitamine E est installée aux avant
postes d’une forteresse, entre deux remparts. Elle défend l’intégrité
des remparts (des parois cellulaires) contre les assaillants, voleurs
d’électrons : les oxydants. Son arme : un arc, ses munitions : des
électrons.
 La vitamine E, grâce à sa solubilité dans les graisses, peut
s’installer dans les parois cellulaires, constituées de lipides. Des
moyens de physique extra fins, ont mis en évidence cette action. On
sait que la vitamine E protège une surface de quelques angströms.
Comment ne pas être admiratif devant des mécanismes d’une telle
précision, dans l’infiniment petit ?
 La vitamine C, uniquement soluble dans un liquide composé
d’eau, survole en permanence les parois cellulaires. Elle passe en

20
Oxydants et antioxydants.

rase motte, au dessus de la vitamine E. Elle largue des électrons, à


chaque vitamine E qui a donné son électron pour neutraliser un
oxydant. Ainsi, le combat antioxydant, se poursuit indéfiniment. Il ne
faut jamais manquer de munitions, c'est-à-dire d’électrons.

 Les intervenants : l’assiette de nourriture, le glucose, le


glutathion, la vitamine C et la vitamine E.

 Mécanisme de la chaîne antioxydante :


La nourriture est transformée en glucose, en présence de vitamines :
B1, B2, B3, B5, B6, B8 et de minéraux : le zinc et le magnésium. Le
glucose est la source de production d’électrons dans une grande
marmite biochimique : le cycle de Krebs. Les électrons sont
transférés au glutathion (vu précédemment), ensuite à la vitamine C,
puis à la vitamine E qui les donne aux oxydants pour les neutraliser.
Ci-dessous, le dragon oxydant cherche à attaquer les parois du
château qui représentent les parois des cellules, de leur noyau et de
leurs mitochondries. Dans le dessin, on perçoit bien la chaîne
antioxydante : glutathion, vitamine C et vitamine E.

21
Oxydants et antioxydants.

En examinant les intervenants de la chaîne antioxydante, on


comprend immédiatement les points faibles. En effet, en cas de
carences en vitamines du groupe B, de zinc, de magnésium, de
vitamine C et de vitamine E, la chaîne antioxydante diminue sa
cadence. L’oxydation reprend le dessus. Une seule solution : combler
quotidiennement les déficits par des compléments alimentaires. Les
raison de ces carences seront vues au chapitre 7 sur « Les
compléments alimentaires ».

7) L’acide alpha lipoïque.

Cette molécule antioxydante majeure est produite par les


mitochondries. Elle agit sur tous les molécules oxydantes décrites
dans ce chapitre. Elle régénère des antioxydants vitaux : la vitamine
E, la glutathion peroxydase, la vitamine C et le Coenzyme Q10.
L’acide alpha lipoïque est capable de protéger le cerveau de
l’oxydation (maladie d’Alzheimer) et le tissu cardiaque. Sa production
dépend de la santé des mitochondries.

8) Les caroténoïdes.

Il existe, environ, 500 composés qui constituent la famille des


caroténoïdes.
Les plus couramment rencontrés sont : l’alpha-carotène, le béta-
carotène, le lycopène, la lutéine, la zéaxanthine, les béta-
cryptoxanthines, que l’on trouve dans les fruits et les légumes
colorés.
A titre de curiosité, les feuilles vertes, au printemps et en été, cachent
des caroténoïdes ou des polyphénols, qui donneront les couleurs
d’automne, aux feuillages et à la vigne. En effet la chlorophylle
(verte), véritable panneau solaire à magnésium, meurt à l’automne.
Elle devient translucide. Elle laisse apparaître les couleurs des
caroténoïdes et des polyphénols, qui protégeaient la chlorophylle de
l’oxydation solaire (de l’oxygène Singulet). Regardons les
ampélopsis (fausse vigne vierge), qui recouvrent les murs d’une
maison. En automne, on remarque que les feuilles qui étaient au
Nord (sans soleil), restent vertes longtemps, puis brunissent. Les
feuilles qui étaient à l’Est (soleil levant), au Sud, voire Sud-ouest

22
Oxydants et antioxydants.

(soleil couchant) sont franchement colorées. Les variations de


couleur d’une année sur l’autre, rendent compte de la quantité de
soleil reçue par les feuillages.
Les caroténoïdes neutralisent principalement l’oxygène Singulet,
point de départ de la production de molécules oxydantes.
Rappel : l’oxygène Singulet (O2) est un oxygène normal (O2) qui a vu
basculer un électron du nord au sud (). Si on trouve un moyen de
faire basculer, inversement cet électron du sud au nord () : on
neutralise l’oxygène Singulet.
Ce rétablissement physique est réalisé par la famille des
caroténoïdes.
En effet, les caroténoïdes sont des molécules à longues chaînes, en
forme d’escalier. Les marches de ces escaliers sont au nombre de
dix. L’oxygène va dégringoler du haut de ces escaliers. Il subit des
secousses. Arrivé au bas des marches, l’oxygène Singulet voit son
électron, remis à l’endroit. Chaque molécule de caroténoïde est
capable de traiter 2.000 oxygènes « Singulet ». Au-delà, ses
escaliers sont usés. Ainsi, l’oxygène Singulet (réactif) retourne à
l’oxygène normal (non réactif). Ne faut-il pas, parfois, secouer un peu
les gens, pour les remettre à leur place ?

9) Les polyphénols.

On les trouve dans le romarin, la sarriette, l’origan, le serpolet, la noix


de muscade, les clous de girofle, etc.. Ces polyphénols ont des
propriétés antioxydantes. Après ingestion par infusion, saupoudrage,
les polyphénols se répandent dans tout l’organisme. Ce qui est
important, c’est leur capacité à donner de nombreux électrons, sans
devenir eux-mêmes des molécules oxydantes. En réduisant les
réactions oxydatives, cela leur donne des propriétés anti-
inflammatoires, doublées d’une action tonique non stressante.

10) Les flavonoïdes.


Quelques représentants : le ginkgo biloba, le chardon-marie, les thés
verts (à moindre degré, les thés noirs), le vin rouge. Les flavonoïdes
avoisinent les 100.000 molécules antioxydantes. Ce chiffre nous
indique que la lutte contre les oxydants est planétaire.

23
Oxydants et antioxydants.

11) Deux applications pratiques.

Le thé vert et le curcuma.

 Le thé vert :
Tous les thés sont verts à la cueillette. Pour que le thé reste vert, il
faut le soumettre à la vapeur d’eau, pour stopper ses enzymes qui
l’oxydent. Ensuite, il doit être séché rapidement.
Pour le thé noir, c’est un thé vert qui évolue sous l’action de ses
enzymes. Cela développe des arômes différents, selon les régions et
les plants (c’est comme pour le vin).
Le thé vert et le thé noir n’ont pas les mêmes activités biologiques.
Le thé vert possède deux familles de molécules : l’une antioxydante,
l’autre anticancer. Ces vertus sont liées à la présence de
polyphénols.
Le thé noir voit chuter son action anticancer de 90%.
La personne qui recherche un thé vert anticancer devra choisir les
variétés riches en molécules « anticancer ». En effet ces molécules
varient du simple au double. C’est le cas du thé vert chinois
« Gunpowder » par rapport au thé vert japonais, variété « Sencha »
riche en molécules « anticancer ».
Le temps d’infusion est important.
Si vous infusez un thé vert chinois Gunpowder, seulement deux
minutes (deux fois moins riche en polyphénols que le thé vert
japonais Sencha), les expériences montrent que l’on obtient 10 mg
de polyphénol par tasse. Au mieux après dix minutes : 20 mg de
polyphénols. Par contre, si vous infusez dix minutes, un thé vert
japonais Sencha, la concentration de polyphénols est d’environ 500
mg par tasse, soit 25 fois plus qu’une tasse de thé vert chinois
Gunpowder. On pourrait dire autrement, qu’une tasse de thé vert
japonais Sencha équivaut à 25 tasses de thé vert chinois !
Le temps d’infusion de 10 à 15 mn, a un autre avantage : celui de
former un complexe de la caféine (théine) avec les polyphénols. La
caféine se libère ensuite lentement, évitant une action d’énervement,
voire d’angoisse. Il faut savoir que si vous infusez votre thé vert une à
deux minutes, vous faites passer 80% de la caféine dans l’eau et très
peu de polyphénols.

24
Oxydants et antioxydants.

Si, malgré une infusion de 10 mn, vous trouvez votre thé, encore trop
énervant, je vous conseille, de faire une première infusion de une à
deux minutes, de jeter cette première infusion, qui contient le
maximum de caféine et de procéder à une deuxième infusion de 10 à
15 mn. Cette méthode est très utilisée en Afrique du Nord avec le thé
vert chinois.

La molécule anticancer du thé vert.


Cette molécule porte un nom compliqué : l’Epi Gallo Catéchine
Gallate (abréviation EGCG), détruite à 90%, dans le thé noir.
Elle a une activité antiangiogénèse (réduction des vaisseaux autour
des tumeurs cancéreuses), ce qui lui confère une réelle action
anticancer, reconnue scientifiquement.

Un peu d’histoire.
En 1960, Judah Folkmann, chirurgien de la marine américaine, est
amené à opérer des tumeurs cancéreuses. Il remarque que la tumeur
était toujours entourée de nombreux capillaires sanguins. Dans
l’esprit pratique d’un chirurgien, il pense : « la tumeur a faim ».
Il imagine que les cellules cancéreuses émettent une substance qui
développe les vaisseaux sanguins, pour alimenter la tumeur en
énergie. Il appelle cette molécule hypothétique : « Angiogénine »
(angio signifie vaisseau, génine : donner naissance). Pour Judah
Folkmann, il doit exister dans l’organisme une substance qui
s’oppose à l’Angiogénine : « l’anti-Angiogénine ». C’est le moment de
rappeler une notion de base en biologie moléculaire. La biologie est
simple : c’est soit « accélérateur – frein », soit « clef – serrure ».

Deux exemples :
Le cœur s’accélère sous l’influence du système sympathique mais il
est freiné par le système parasympathique, pour atteindre un
équilibre.
Le mode d’action du neurotransmetteur « Dopamine » : la Dopamine,
est la clef qui trouve sa serrure entre deux neurones : « le récepteur à
Dopamine ». De plus, elle possède un frein : « la Sérotonine ».
L’équilibre entre Dopamine et Sérotonine, régule notre émotionnel,
limite nos angoisses.

25
Oxydants et antioxydants.

Judah Folkmann a poursuivi ses recherches pendant 30 ans sous les


sarcasmes des médecins spécialisés en cancérologie. Pour se
moquer de lui, ces médecins pleins d’orgueil, parlaient de « La
théorie du plombier ». Cette théorie sera reconnue exacte en 1994.
Le plombier avait raison !
Il faudra attendre 2004 et 2006, pour voir apparaître les premiers
médicaments à visée antiangiogénèse : L’Avastatin (Laboratoire
Roche), Sunitinib (Laboratoire Pfizer), et Sorafénib (Laboratoire
Bayer).
Ces médicaments bloquent les récepteurs (les serrures) à
Angiogénine, réduisant de ce fait les néo vaisseaux sanguins autour
de la tumeur. Cela fragilise la tumeur et aide les autres thérapies à
agir (chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie). Comme l’a
écrit David Servan Schreiber dans son livre « Anticancer », le thé
vert, le curcuma et autres molécules à action anti-Angiogénine,
coupent le ravitaillement de la tumeur, comme les russes ont coupé
la ligne d’approvisionnement qui alimentait l’armée allemande devant
Stalingrad.

 Le Curcuma.

On utilise la racine de la plante (le rhizome), séché et réduit en


poudre jaune vif. C’est une épice qu’on retrouve dans le Curry et le
Colombo. Originaire des Indes (le safran des Indes), cette plante est
récoltée depuis environ 5.000 ans.
Sa molécule active est la curcumine. Elle a des propriétés
antiangiogènèses. La présence du poivre au sein du curcuma est une
condition de la performance de la curcumine. Sans poivre, elle passe
faiblement dans le sang (0,2 ng/ml), avec du poivre, son absorption
est augmentée de 1.000 fois, passant de 0,2 ng/ml à 200 ng/ml (ng =
nanogramme, un millionième de milligramme).
Personnellement, je fais un mélange approximatif de 20 g de
curcuma avec 10 g de gingembre, auquel j’ajoute une cuillère à café
de poivre noir ou blanc. Le gingembre appartient à la même famille
de plantes que le curcuma. La quantité à mettre dans une assiette
doit être généreuse : environ une cuillère bombée à moka. Avec cette
quantité, vous serez encore loin de la pratique des Indiens.

26
Les compléments alimentaires.

Chapitre 7
Les compléments alimentaires.

Plan du chapitre.
1) L’insuffisance des connaissances des médecins.

2) Les Vitamines : leur action générale.

3) Les minéraux : le Magnésium, le Zinc et le Sélénium.

4) Pourquoi, sommes-nous carencés ?

5) L’impact des carences sur la santé.

6) Comment fonctionnent les compléments alimentaires.

7) Comment choisir des compléments alimentaires.

8) Les fausses informations des médias.

1) L’insuffisance
. des connaissances des médecins.
A la Faculté de Médecine, on n’étudie jamais les compléments
alimentaires. On apprend, de façon segmentaire, l’intérêt du calcium,
de la vitamine D, parfois du magnésium. Mais on n’enseigne pas la
relation biochimique entre calcium et magnésium etc.. On met
l’accent sur les carences extrêmes telles que la vitamine C, donnant
le scorbut et conduisant à la mort.
Les médecins, une fois leurs études finies, n’ont aucune compétence
pour porter un jugement sur les compléments alimentaires. Il y
quelques exceptions. Cela concerne les médecins qui ont fait une
étude sérieuse, postuniversitaire, en Nutrithérapie (c'est-à-dire après
leur diplôme de médecine). Ils existent, mais ils sont comme les
poissons volants, ils ne constituent pas la majorité du genre.

1
Les compléments alimentaires.

Quelques citations qui vont dans ce sens :


Thomas Edison, ingénieur (1847 – 1931) : «Si les médecins
d’aujourd’hui ne sont pas Nutritionnistes, ce sont les Nutritionnistes
d’aujourd’hui qui seront les médecins de demain ». Cette phrase a
été écrite il y a un siècle. Rien n’a franchement évolué.
Le Professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de Physiologie et de
Médecine (2008), découvreur du virus du SIDA (VIH = Virus
Immunodéficience Humaine) a démontré l’intérêt des compléments
alimentaires pour réduire de 30% à 40% la charge virale du VIH.
Dans un livre (Les combats de la vie), il écrit : «Combien de
médecins, par ailleurs cliniciens, ne réalisent pas qu’ils font preuve
d’ignorance coupable, vis-à-vis de leurs patients, en les privant d’un
facteur essentiel : la prévention des maladies, voire pour certaines
d’entre elles, de la réduction de leur gravité, même du risque qu’elles
conduisent à la mort. ».
Dans ce même livre, il poursuit : « Or, en face, dans le corps médical,
que trouve-t-on ? Un mur ! Un mur d’indifférence, au mieux, souvent,
de mépris et de sarcasmes ».
Le Dr Marianne Mousain-Bosc, pédiatre, dans son livre « La solution
Magnésium », publié en 2010, rapporte son combat. Le Conseil de
l’Ordre des Médecins est saisi. Quel est le reproche ? «On ne traite
pas les carences en Magnésium. Avez-vous le droit de faire des
ordonnances de Magnésium ? ». J’ai honte pour ceux qui ont déposé
un tel recours. Je conseille aux parents qui ont un enfant hyperactif
de lire ce livre. Il y a peut-être pour eux une solution.
Le Dr Jean Paul Curtay Président de la Société de Médecine
Nutritionnelle, membre de l’Académie des Sciences de New-York,
auteur de nombreux livres sur la nutrithérapie écrit en janvier 2012 :
« Les connaissances des médecins dans ces questions, sont quasi
inexistantes. Ils ont été formés par les hématologues à faire attention
au fer, aux vitamines B9 et B12. Ils sont formatés pour être des
«distributeurs automatiques de médicaments », ne connaissent pas
grand chose des autres vitamines et minéraux, ne savent pas
diagnostiquer les déficits en zinc, en magnésium, en iode, en
vitamine B6, qui sont beaucoup plus fréquents que les déficits en fer
ou en vitamines B9 ou B12. Les compléments sont incontournables
quand on doit corriger une telle carence. C’est leur première fonction,
une fonction qui devrait être assurée par le médecin. On attend donc
que les études donnent la place qu’elle mérite à la nutrition ».

2
Les compléments alimentaires.

Témoignage de Jean Seignalet, Médecin Biologiste des Hôpitaux de


Montpellier au cours d’une conférence à Nantes le 18 mai 1996 :
«Depuis longtemps, je suis persuadé de l’importance de la nutrition.
Je considère que celle-ci devrait faire partie de la Médecine
classique. En effet ses indications se réduisent, par exemple, dans
une insuffisance cardiaque ou une hypertension artérielle, à
supprimer le sel ; dans un diabète sucré à modifier les glucides ou les
lipides. C’est toujours une diététique qui est partielle, qui est
simpliste, qui est à visée symptomatique. Cette diététique est
quantitative, c'est-à-dire, qu’on se contente d’agir sur les calories ou
de trouver un équilibre entre les glucides, les lipides et les protéines.
Parfois on pense un tout petit peu au calcium ou au magnésium. Mais
çà s’arrête là ».
Pour confirmer tous ces jugements, je vous communique deux mails
de médecins :
Témoignage d’un chirurgien :
« Merci beaucoup pour vos précisions.
Depuis de nombreuses années je m'intéresse à la nutrithérapie,
plutôt par instinct, car lors de mes études médicales, rien hélas ne
nous a été enseigné sur ce sujet... Grâce à vous, par l'intermédiaire
de Mme X.., j'ai acheté un cuit vapeur, j'utilise le mélange d'huiles de
première pression à froid (olive, colza noix), et j'ai supprimé les
laitages et le gluten. Objectivement je me sens mieux... Si vous avez
d'autres éléments je reste très intéressé et vous remercie vivement
pour votre aide.»
(Chirurgien spécialisé en chirurgie réparatrice)
Témoignage d’un médecin généraliste :
« Je vous remercie de ce mail explicatif et des pièces jointes qui
l’accompagnent. Vous n’êtes pas sans savoir que les Allothérapeutes
(médecins prescrivant des médicaments) sont totalement ignorants
en nutrition. Il faut se tenir au courant de tellement de choses, en ce
qui concerne la médecine, dite conventionnelle… Sans compter le
poids des charges administratives… ».
Témoignage d’un patient atteint d’un cancer de la prostate.
« Mais le plus grave est la méconnaissance des médecins.
À titre d'exemple je vous livre une anecdote.
Ayant vu il y a trois ans dans la salle d'attente de mon généraliste, le
même type de publicité, pardon, de recommandations nutritionnelles,
à propos de la consommation de trois produits laitiers par jour,

3
Les compléments alimentaires.

j'ai interrogé mon médecin généraliste à l'époque en lui faisant part


de mes doutes.
Celui-ci m'a aussitôt répondu dans un élan courroucé : « mais que
vais-je donner à mes femmes ménopausées » ?
Cette réponse témoigne de la sous information des médecins en
matière nutritionnelle. Rien sur l'association entre le lait, la vitamine D
et les légumes. Aucune interrogation sur le fait que les populations
qui consomment le plus de lait dans le nord de l'Europe sont celles
qui ont le plus d'ostéoporose.
Dans ces circonstances, les seuls éléments d'information sont
apportés aux médecins par des « centre de recherche et
d'information nutritionnelle » financés à 100% par les lobbies
industriels laitiers.
A la vue de ces différents témoignages, il n’est pas nécessaire
d’ajouter « une cinquième roue au carrosse », pour démontrer
scientifiquement qu’il roule.
Les responsables de cette ignorance, ne sont pas les médecins, mais
l’enseignement des Facultés de Médecine. Néanmoins, il y a un
problème propre au médecin : celle d’avouer en toute simplicité son
ignorance. Cela rétablirait la confiance entre eux et leurs patients qui
ne sont plus dupes.
Cette ignorance aboutit à des plateaux de télévision, où plusieurs
fois par an, des professionnels de santé, nous assènent la
déclaration suivante : «Mangez équilibré, vous n’êtes pas
carencés » Ces propos sont à la Médecine ce que certaines
promesses, insoutenables, sont à la Politique.
2) Les Vitamines : leur action générale.
Dans ce chapitre, je n’ai pas l’ambition de faire un exposé très
approfondi sur les vitamines, les minéraux et les Antioxydants.
D’autres auteurs ont fait des livres remarquables, sur ce sujet :
« Le Dr Jean-Paul Curtay et le journaliste scientifique Thierry
Souccar, qui traitent des questions de médecine et de nutrition. Ce
dernier a créé un site spécialisé sur le sujet : la Nutrition.fr , ce site
est indépendant des lobbies de l’industrie pharmaceutique,
agroalimentaire et laitière ».

4
Les compléments alimentaires.

Le Nouveau guide des vitamines


(Thierry Souccar & Dr Jean - Paul Curtay – octobre 1996). C’est un
livre facile à lire, très documenté, convient au Tout Public et aux
Professionnels de santé.
L’Immuno – nutrition ou Manuel familial de résistance aux infections
(Dr Jean - Paul Curtay – février 2011). Très accessible au Tout
Public.
Nutrithérapie : les bases scientifiques et la pratique médicale,
(Dr Jean - Paul Curtay – mai 2006). Davantage en direction des
professionnels de santé, mais accessible à un public éclairé qui aurait
lu les deux précédents livres.
Mon ambition est de vous faire part de mon expérience acquise,
en 9 ans, auprès d’environ 2.000 patients.
Il y a deux conditions pour avoir un peu de compétence : avoir une
connaissance approfondie du sujet et passer à l’application pratique
auprès des patients. Sans une pratique, vous êtes comme un élève
aviateur, très fort dans la théorie mais qui n’a jamais piloté un avion.
Je ne prendrai jamais le risque de monter dans son avion.
Nous allons voir successivement :
Que font les vitamines, les minéraux et les huiles équilibrées en
omégas 3 et omégas 6.
Pourquoi nous sommes carencés.
Quel est l’impact des carences sur la santé.
Comment choisir un complément alimentaire.
Évoquer les fausses informations véhiculées plusieurs fois par an,
par les médias.
 Le rôle simplifié des vitamines.
Nous avons besoin de 13 Vitamines, il faut qu’elles soient 13 à table !
Mais aucune ne vous trahira, à condition d’être suffisamment
présente dans votre corps.
Vitamine B1 (thiamine) : carence de 6 à 8 personnes sur 10. Les
femmes sont les plus carencées.
Rôle important dans la transformation en énergie des graisses (gras
animal ou végétal) et des sucres (blancs, roux, blonds, pain, pâtes,
pommes de terre, carottes, féculents …). La vitamine B1
interviendrait comme neurotransmetteur (substance favorable et
active sur les cellules nerveuses et cérébrales).

5
Les compléments alimentaires.

Sources alimentaires principales : volaille, porc, œufs, pommes de


terre, soja, pommes, poires, pêches, abricots, oranges, châtaignes,
noix, noisettes …
Vitamine B2 (riboflavine) : carence de 4 à 6 personnes sur 10
(hommes et femmes confondus).
Rôle essentiel dans l’équilibre du tissu cutané (la peau), et dans la
protection des yeux, en évitant la sècheresse, l’opacification,
l’hypervascularisation (trop de développement de micro-vaisseaux),
l’infection de la cornée. Comme la Vitamine B1, elle intervient dans la
transformation des graisses et des sucres.
Sources alimentaires principales : œufs, abats, jambon cru, poissons
gras, avocats, champignons, haricots verts, lentilles, persil, pommes
de terre …
Vitamine PP (B3 ou niacine) : carence de 5 personnes sur 10.
L’organisme est capable de la synthétiser à partir du tryptophane
(petite fraction issue de la viande et des poissons qu’on appelle acide
aminé ; de plus nous sommes incapables de fabriquer directement
l’acide aminé L- tryptophane. Or nous sommes carencés en
tryptophane, donc en vitamine PP. Une carence de cette vitamine
entraîne des troubles cutanés. De plus comme les vitamines B1 et
B2, elle intervient dans la transformation des graisses et des sucres
pour donner de l’énergie, et alimenter la chaîne anti-oxydante qui
lutte contre les radicaux libres. La carence en L- tryptophane va avoir
une incidence négative sur notre cerveau. Cet acide aminé est le
précurseur d’une molécule importante du cerveau : la Sérotonine.
Une carence en Sérotonine ouvre la porte à l’état de déprime ou de
dépression.
Sources alimentaires principales : viande blanche, foie de veau,
saumon, thon, œufs, levure de bière, avocats, champignons, haricots
verts, lentilles, poivrons, pommes de terre, dattes, figues fraîches,
cacahuètes …
Vitamine B5 (acide pantothénique) : carence exceptionnelle (la
vitamine B4 n’existe pas).
Elle intervient dans le bon déroulement de la transformation des
sucres, des graisses, des stéroïdes (cortisol) et des acides aminés.
Elle participe, à ce titre, aux réactions qui apportent notre énergie.
Elle contribue à l’élaboration de substances utiles aux cellules
nerveuses, aux cellules du cerveau, et aux cellules musculaires.
Sources alimentaires principales : abats, œufs de poissons, fruits,
gelée royale, germes de blé, légumes verts, champignons, haricots
blancs, rouges, verts, levure de bière, poissons...
6
Les compléments alimentaires.

 Vitamine B6 (pyridoxine) : carence : 7 hommes sur 10 et 9


femmes sur 10.
Cette vitamine, très importante participe à la transformation des
acides aminés. Elle seule permet l’entrée du magnésium dans les
cellules. Grâce à sa présence, elle fabrique des substances
indispensables à notre défense immunitaire et à notre équilibre
comme la sérotonine, la noradrénaline, l’adrénaline, la dopamine qui
sont des neurotransmetteurs du cerveau et du système nerveux. Elle
permet aussi la fabrication de la taurine qui économise la
consommation de magnésium dans les cellules.
Sources alimentaires principales: germes de blé, levure de bière,
abats, poissons gras, avocats, haricots blancs, rouges, verts, lentilles,
soja, bananes, cacahuètes, noix …
Vitamine B8 (H ou biotine) : carence rare car elle est recyclée. (Il
n’y a pas de B7)
Elle joue un rôle dans la transformation des graisses et des protéines.
Sources alimentaires principales : levure de bière, abats, poulet,
jaune d’œuf, champignons, haricots blancs, rouges, verts, lentilles,
maïs, riz brun, oranges, pommes, noix …
Vitamine B9 (acide folique) : carence 4 hommes sur 10 et 6
femmes sur 10.
Elle joue un rôle très important au cœur de la vie des cellules. Elle
facilite la synthèse de l’ADN (molécule qui donne des ordres). L’ADN
est la molécule la plus importante de nos cellules. Elle est la reine de
nos cellules comme la reine d’une ruche. De plus la vitamine B9
facilite la synthèse (fabrication) de l’ARN autre molécule qui exécute
les ordres de l’ADN, tout comme les abeilles travaillent pour la reine.
Elle est le miel de nos cellules nerveuses et cérébrales. Elle est
importante chez la femme enceinte, pour l’avenir du bébé, et chez la
personne âgée. Sa carence est source de démence. 30% des
pathologies classées Alzheimer ne seraient que des carences en B9.
C’est important de complémenter les personnes âgées.

Le 14 janvier 2011, je prends en charge un cas peu fréquent.


Une Maladie génétique du dysfonctionnement de la MTHFR,
enzyme Méthylène Tétra Hydrofolate Réductase, qui recycle
l’homocystéine en cystéine. Ce trouble a bien été confirmé en
milieu hospitalier par les examens de Laboratoire appropriés.
Il existe environ 10% à 15% de personnes qui ont un
dysfonctionnement génétique de cette enzyme, au nom
7
Les compléments alimentaires.

compliqué. Il ne s’agit pas d’une maladie génétique au sens


strict du terme, mais d’une prédisposition génétique. Vis-à-vis
d’un tel trouble, je dis souvent : «une prédisposition génétique
est comme un révolver chargé, c’est l’environnement qui appuie
sur la gâchette ». Je me souviens aussi de mon Professeur
d’Immunologie, le Médecin Colonel Sohier, à Lyon, qui disait à
propos des bactéries : « Elles sont 50% elles-mêmes et 50%
autrement, en fonction de leur environnement ».
Cette patiente sort d’un Centre Hospitalier des Côtes d’Armor,
sans que les médecins aient pu régler ce problème. En effet le
dysfonctionnement de cette enzyme, entraînait dans le sang,
l’accumulation d’une molécule dangereuse : l’homocystéine,
neurotoxique qui induisait des embolies pulmonaires à
répétition. Pourtant, la solution était simple, mais il faut
connaître le fonctionnement de la vitamine B9. Cette vitamine
B9 est cofacteur de l’enzyme « Méthylène Tétra Hydrofolate
Réductase ». C’est toujours l’histoire de la scie (l’enzyme) et du
menuisier (dans ce cas, la vitamine B9) ». Un mois plus tard sur
mes conseils en Nutrithérapie, le taux d’homocystéine était de 7
µmol/l, soit 50% en dessous de la normale. C’est un succès
spectaculaire. Quelle fut la conclusion des médecins : c’est
impossible que la vitamine B9 ait pu régler le problème de cette
jeune patiente de 35 ans. A ce jour, elle ne prend que mes
compléments alimentaires qui contiennent seulement 400 µg
de vitamine B9 (200% d’AJR). On constate que 18 mois plus
tard, le 2 juin 2012, le taux d’homocystéine dans le sang est
strictement normal : il est de 6 µmol/l (la norme doit être
inférieure à 15). Que c’est dur pour la médecine de concevoir
qu’elle a tort.
Cette anecdote me rappelle un grand Professeur de Médecine à
l’Hôtel Dieu, à Lyon, au service de gastroentérologie. Je suivais, tous
les jours, la visite du Professeur auprès des patients hospitalisés. A
cette époque j’étais pharmacien, Interne en Biologie. Il avait
coutume de dire quand un résultat du Laboratoire le gênait :
« Le pharmacien s’est trompé ». On répétait l’analyse, qui
confirmait le premier résultat. Alors le Professeur de Médecine
disait : « Le pharmacien, s’est trompé une deuxième fois : donc il a
raison ». Je trouvais cette réponse amusante, forme de non
capitulation.

8
Les compléments alimentaires.

Sources alimentaires principales : salades, haricots verts, épinards,


fenouils, germes de blé, betteraves, carottes, champignons, choux,
concombres, endives, abricots, bananes, œufs, châtaignes, noix,
amandes ...
Vitamine B12 (cobalamines) : carence rare. (il n’y a ni B10, ni
B11).
Elle intervient dans la fabrication des globules rouges (hématies).
Une carence dont l’origine est à 95% d’origine pathologique,
provoque une diminution du nombre d’hématies (anémie) avec une
augmentation de son diamètre (anémie macrocytaire, macro : grand,
cytaire : cellule).
Sources alimentaires principales : abats, crustacés, poissons, jaunes
d’œuf …
Vitamine C (acide ascorbique) : carence 4 personnes sur 10
(hommes et femmes confondus).
La vitamine C intervient dans deux grands types de réactions. La
fabrication du collagène (fibres qui rendent la peau souple et non
ridée), la fabrication de neurotransmetteurs cérébraux (adrénaline,
noradrénaline, dopamine), la fabrication de carnitine, acide aminé qui
aide les acides gras (d’origine végétale ou animal, en particulier les
poissons) omégas 3, omégas 6 et omégas 9 à pénétrer dans les
mitochondries (mitochondries, voir le chapitre 6, page 3. La vitamine
C joue un autre rôle important : elle intervient comme anti-oxydant
dans la chaîne qui lutte contre les radicaux libres (un radical libre est
un voleur d’électrons. Ce vol détruit progressivement les cellules qui
peuvent se transformer en cellules cancéreuses).
Sources alimentaires principales : citrons, oranges, pamplemousses,
légumes verts, ananas, cassis, kiwis, papayes, poires, pommes,
cerises, fraises, framboises, groseilles, tomates, pommes de terre,
abats …
Anecdote sur la Vitamine C : le 21 octobre 1805, la flotte franco-
espagnole, sous le commandement du vice-amiral Villeneuve,
affronte la flotte britannique sous les ordres du vice-amiral Nelson.
La flotte britannique est en infériorité numérique. Certes le génie de
Nelson, conditionne la victoire de la bataille de Trafalgar. Il faut noter
que les marins britanniques sont en bonne santé, alors que les
marins de la flotte franco-espagnole, sont atteints d’une maladie
d’une grande gravité : fatigues importantes, douleurs articulaires et
osseuses, œdèmes, hémorragies cutanées, tachycardies, difficultés à
respirer, gangrènes, etc..

9
Les compléments alimentaires.

La flotte britannique a une arme, qu’elle a tenue secrète le plus


longtemps possible. Quand elle croisait les Indes, dans l’océan
indien, elle ramenait des tonnes de citrons, qui la protégeaient d’une
maladie grave : le scorbut.
La flotte britannique donna dès 1800 du jus de citron aux marins de
l’Amirauté. Cette disposition fut tenue secrète, puisque la marine
marchande britannique dût attendre 1844 pour donner du jus de
citron à ses marins.
Si l’histoire du citron avait changé de camp. Si nous avions gagné la
bataille de Trafalgar contre les anglais, les britanniques avec leur
humour aussi acide qu’un jus de citron, auraient dit que c’était le
citron qui avait remporté la victoire et non le vice-amiral Villeneuve !
Vitamine A et caroténoïdes : carence de 3 à 5 personnes sur 10
(hommes et femmes confondus)
On appelle vitamine A, les composants dérivés du rétinol et des
carotènes. Ils jouent un rôle important dans la vision de nuit. Elle joue
aussi un rôle majeur sur l’ADN. Elle facilite par ce biais la croissance
des cellules. Mais un excès peut entraîner, en début de grossesse,
des malformations. Les béta-carotènes luttent contre les radicaux
libres, au plus profond de la paroi cellulaire.
Sources alimentaires principales : foie d’animaux, poissons gras,
carottes …
Vitamine D :
Il y a deux ans certaines pharmacies vendaient 50 boites
d’ampoules de vitamine D3 par mois (Uvédose D3, Zyma D3). Les
mêmes pharmacies, en janvier 2012, vendent plus de 300 boites
d’ampoules de vitamine D3 par mois : les médecins venaient de
découvrir les rivages de « l’Amérique des vitamines ». Comme au
temps de Christophe Colomb, il y a d’autres découvertes à faire. Il
reste 12 vitamines à découvrir. Les espagnols recherchaient l’or des
Incas, la Médecine découvrira d’autres métaux précieux pour nos
cellules : le Magnésium, le Zinc, le Sélénium, etc.. A une période où
on est persuadé de tout connaître, il reste des Terres Inconnues pour
la Médecine (Terra incognita). C’est enthousiasmant !
Je vais consacrer une part très importante à la vitamine D, en
tenant compte des récentes découvertes.
Son mode de fabrication dans le corps et les carences.
Son intérêt pour l’os.
Son importance pour le système immunitaire.
Les doses journalières nécessaires, recommandées par les plus
grands spécialistes mondiaux.
10
Les compléments alimentaires.

 Son mode de fabrication dans notre corps.


Définition : la vitamine D2 est d’origine végétale, la vitamine D3
d’origine animale. Si nous faisons un apport extérieur en vitamine D2
et D3, la quantité de passage dans le sang, de la forme D2 et D3, est
très différente. On estime que le passage de la forme D3 est 30% à
40% supérieur à la forme D2.
Une fois passée dans le sang, D2 et D3 vont être transformées en
présence d’enzymes, de vitamines et de minéraux, pour aboutir à des
formes actives proches de la molécule finale : la vitamine D
(Calcitriol).
En cas de dosage, le médecin doit prescrire : un dosage D2-D3.
Doser le Calcitriol est réservé à des cas exceptionnels.
Les risques de carence en vitamine D.
Le cholestérol est la molécule de départ qui permet de synthétiser la
vitamine D3 à condition d’avoir un niveau suffisant d’exposition
solaire (UVB).
On peut dire qu’en France, au nord de la Loire, le soleil est assez
rare. Cela concerne aussi des pays proches, la Belgique, le
Luxembourg, la Hollande, l’Angleterre, l’Ecosse, etc..
Le seul endroit où le soleil est constant, c’est la région côtière de Nice
et de la Corse.
D’autres éléments réduisent la vitamine D.
L’habillement : si on ne découvre que les mains et le visage et
qu’en plus votre métier se fait à l’abri du soleil, le taux de vitamine D3
restera bas.
Les personnes de race noire, à la peau très foncée, ont du mal à
synthétiser au soleil la vitamine D, à partir du cholestérol. La peau
noire fonctionne, comme un écran à ultraviolet (UVB). Quand ces
personnes vivent en Europe, leur carence en vitamine D est
intensifiée.
Les personnes âgées séjournant en institution et les personnes très
âgées en général.
Les personnes en situation d’obésité, voient leur vitamine D piégée
dans leurs cellules graisseuses.
Les bébés, nourris au sein par une mère carencée.
 Intérêt de la vitamine D pour l’os.
Depuis plusieurs années, j’observe l’évolution de ce qui s’écrit sur la
Vitamine D. Son action dépasse très largement le métabolisme du
calcium et du phosphore. Son rôle vis-à-vis du calcium ressemble à
11
Les compléments alimentaires.

celui d’un réceptionniste d’hôtel, qui consiste à gérer les entrées des
clients, en fonction des possibilités de l’hôtel. Quand les chambres
sont toutes occupées, on n’accepte plus de clients. De même, la
Vitamine D sous l’influence d’une hormone, la Parathormone (PTH),
règle les entrées du calcium en fonction des besoins. Ainsi, prendre
beaucoup de calcium ne sert strictement à rien. Comme dans un
hôtel, l’organisme affiche complet, on attend que des chambres se
libèrent, pour faire entrer le client (calcium).
Quand on écrit que la vitamine D fixe le calcium sur l’os, c’est autant
imaginer, que, dans un hôtel de luxe, le groom qui est sur le trottoir,
vous conduira dans votre chambre. Il se contente d’ouvrir la porte de
la réception.
La vitamine D, joue le rôle du groom au niveau de l’intestin grêle ; elle
ouvre la porte des cellules à la demande de la Parathormone.
J’ai eu l’occasion d’être en communication internet, en 2011, avec
une patiente, dont le chirurgien, retirant les glandes thyroïdes, avait
supprimé les glandes parathyroïdes. Les apports élevés en calcium
et en vitamine D n’ont eu aucun effet vis-à-vis de l’os. C’est
dramatique. Les glandes parathyroïdes produisent une hormone : la
Parathormone (PTH). Son rôle est primordial pour la fixation du
calcium sur l’os. Elle sollicite l’entrée dans le sang du calcium, par
l’intermédiaire de la vitamine D. Plus de PTH, plus de fixation de
calcium sur l’os.
Au chapitre 20, j’évoquerai l’ostéoporose de la femme ménopausée.
Mais dès lors, je peux vous affirmer que l’ostéoporose est une
maladie de l’enfance ! Patientez, vous saurez pourquoi.

 Son importance pour le système immunitaire.

L’action de la vitamine D est capitale dans le système immunitaire,


elle module son action. Moduler, signifie que la vitamine D limite des
réactions immunitaires inflammatoires, anormales, qui portent
préjudice à l’efficacité des défenses immunitaires. Cette action a été
utilisée en enrichissant des crèmes en vitamine D, pour diminuer
l’inflammation dans les psoriasis. On le faisait sans comprendre le
mécanisme immunitaire. Cette action de modulation immunitaire
prend une importance bénéfique, dans tout ce qui mobilise le
système immunitaire contre des infections diverses (virales,
bactériennes, etc.), des cancers, des maladies auto-immunes, etc..

Le chapitre 3 sur le Système immunitaire, nous aide à comprendre le


mécanisme de la vitamine D en lien avec les défenses immunitaires :
Rappel d’un paragraphe de ce chapitre 3.
12
Les compléments alimentaires.

« En immunologie, la diplomatie n’existe pas. Malheur aux vaincus.


La guerre continue tant qu’il y a encore un ennemi vivant. Quand le
dernier ennemi est détruit, la défense immunitaire, par des
mécanismes complexes, arrête la mobilisation et neutralise les
armements ».
La vitamine D agit sur « ces mécanismes complexes », par
l’intermédiaire d’un lymphocyte dit « T. régulateur ». En réalité, la
vitamine D ne supprime pas l’action du système immunitaire, mais le
calme pour le rendre plus efficace. On peut comparer cette action au
rôle tenu par un parent, vis-à-vis d’un enfant trop turbulent. En
calmant cet enfant, celui-ci se concentrera mieux sur son travail et
sera plus efficace. C’est exactement ce rôle que tient la vitamine D
vis-à-vis du système immunitaire.
 Les doses journalières nécessaires, recommandées par les
plus grands spécialistes mondiaux.
Il m’a fallu beaucoup de temps pour admettre que la dose efficace
journalière de Vitamine D3, se situait entre 2.000 UI et 4.000 UI. (UI =
Unités Internationales). Le seul fait d’évoquer cette quantité par
milliers, peut faire peur. Mais si on s’exprime de façon pondérale,
conformément à la réglementation européenne du 28 octobre 2008
(Directive 2008/100/CE de la Commission, modifiant la Directive de
1990) : notre regard change.
Les nouveaux AJR (Apports Journaliers Recommandés), pour la
vitamine D, sont de 5 µg/jour. Oui c’est bien 5 µg/jour.
Or, 1µg = 40 UI, (un µg = 1/1000 ème de milligramme), c’est peu.
Les nouveaux AJR de la vitamine D étant de 5 µg, cela correspond à
200 UI/jour. A ce stade, votre surprise doit être grande. Comment les
meilleurs experts mondiaux conseillent 2.000 UI à 4.000 UI, alors que
la Commission Européenne, après des débats de marchands de
tapis, est arrivée à un compromis de 5 µg/jour, soit 200 UI/jour ?
Nous expliquerons plus loin ce qu’il faut penser des AJR.

Mes doses personnelles sont appliquées à toute ma famille.


Au préalable, une réflexion. La plupart des médecins arrive à
prescrire une ampoule d’Uvédose D3 à 100.000 UI, tous les deux
mois. Si vous divisez 100.000 UI par 60 jours, les apports journaliers
moyens sont de 1.666 UI/jour. Vous êtes déjà nettement au dessus
de la recommandation de 200 UI/jour, décidée par la Commission
Européenne. C’est un constat, on n’est plus très loin des
recommandations des meilleurs spécialistes mondiaux : 2.000 UI à
4.000 UI par jour.

13
Les compléments alimentaires.

Si j’ai insisté sur cette constatation, c’est pour aider à accepter que
les AJR ne sont pas une frontière intangible.

A titre personnel, je préfère utiliser comme vecteur de la Vitamine


D3, un mélange d’huiles équilibrées en oméga 3 et oméga 6. La
vitamine D est très soluble dans l’huile, on dit qu’elle est liposoluble.
Je réalise donc un mélange de Vitamine D3 dans l’huile de la façon
suivante : je prends un litre d’huile équilibrée en oméga 3 et oméga
6, auquel j’ajoute les ¾ d’une ampoule d’Uvédose à 100.000 UI. Cela
me donne environ 750 UI de D3, par cuillère à soupe de ce mélange
d’huiles. Il est évident que je ne bois pas cette huile à la cuillère !
J’utilise ce mélange d’huiles, pour faire mes sauces de salades et
arroser mes féculents, mes légumes, mes soupes. Cela se fait dans
l’assiette, en dehors de la cuisson, car ce mélange d’huiles est trop
sensible aux hautes températures. Mon expérience et celle d’une
communauté monastique de 50 moines, nous indiquent que la
consommation moyenne de cette huile est de 3 à 4 cuillères à soupe
par jour, soit environ 2000 à 3000 UI par jour de vitamine D3. La
seule difficulté est de faire admettre cette technique au corps
médical. Pourtant, en cancérologie depuis les travaux du Professeur
Lucien Israël, on espace et on diminue les doses de la chimiothérapie
pour être plus efficace, cela s’appelle la technique métronomique,
terme issu du métronome utilisé en musique. Des doses journalières
se sont toujours montrées plus efficaces que des doses élevées,
faites une fois, tous les deux mois.
Si vous avez peur de ma technique, pourquoi n’avez-vous pas peur
de prendre régulièrement une ampoule d’Uvedose dosée à 100.000
UI ? Vous pouvez mettre seulement la moitié de l’ampoule dans un
litre de mélange d’huiles ; dans ces conditions, la cuillère à soupe
représentera environ 500 UI, soit un apport journalier voisin de 1.500
à 2.000 UI. La plus grande difficulté se situe dans la délivrance de
l’ampoule d’Uvédose dans votre pharmacie, car ce produit est sur
ordonnance. Il faut donc trouver un médecin qui comprenne le bien
fondé de cette approche. La question à poser au médecin : pourquoi
donnez-vous des doses journalières aux nourrissons et pas aux
adultes ?

Vitamine E (tocophérol) : la carence est totale. Il faut savoir que


cette vitamine à un rôle essentiel. Depuis des années, on truque le
niveau des AJR de la vitamine E. Malgré la diminution des AJR à 12
mg/jour, tout le monde reste en état de carence. L’abaissement des
AJR de la vitamine E, évoque les résultats au Bac satisfaisants
14
Les compléments alimentaires.

quand on décide d’accorder cet examen à tous ceux qui ont au moins
8/20.
Nous avons vu l’intérêt de la vitamine E, dans le chapitre 6, page 20.
Je vous rappelle l’essentiel.
Il faut savoir que cette vitamine a un rôle indispensable. La vitamine
E protège de l’oxydation, le cholestérol, les parois des cellules et tous
les éléments intracellulaires (Mitochondries, ADN, ARN, etc.). Si la
vitamine E est insuffisante, le cholestérol LDL est oxydé au plus
profond des parois des vaisseaux. Cela entraîne le durcissement
des artères, donc des complications cardiovasculaires,
cérébrales et oculaires. La vitamine E, en luttant contre les radicaux
libres, nous protège de l’apparition, de l’évolution des cancers, de la
cataracte et de la destruction de la macula (la macula est la partie de
la rétine de l’œil qui reçoit les images à transmettre au cerveau par le
nerf optique).
Sources alimentaires principales : huile olive, de colza, de soja et de
noix. L’huile de germe de blé, certes contient de la vitamine E, mais
elle est rarement sur une table.
Vitamine K (phylloquinone) : la carence est faible. Elle joue un
rôle central dans la coagulation du sang. Elle facilite la fixation du
calcium sur l’os, et contribue à la qualité de l’émail des dents.
Sources alimentaires principales : huiles de colza et de soja, légumes
verts à feuilles, jaunes d’œuf, carottes, foie…

3) Les minéraux.
Le Magnésium, le Zinc et le Sélénium.
Nous évoquerons, seulement, le Magnésium, le Zinc et le Sélénium.
La raison : leur carence est très fréquente. Le rôle du calcium a été
vu, partiellement dans ce chapitre avec la vitamine D. Nous
reparlerons du calcium, dans le cadre de la diététique « sans gluten,
ni laitage ». On retrouvera le calcium dans le chapitre 20 consacré
aux tensions et crampes musculaires.
 Le Magnésium.
On lit régulièrement que le Magnésium est au carrefour de plus de
300 réactions biologiques. Ce métal est aussi indispensable qu’un
volant dans une chaîne de montage de voitures. Actuellement on
estime que 70% à 90% de la population est carencée en Magnésium.
Une particularité : comme beaucoup de vitamines ou de minéraux, le

15
Les compléments alimentaires.

Magnésium n’est pas stocké dans l’organisme (sauf dans l’os,


difficilement mobilisable rapidement). Il est aussi indispensable que
l’argent « monétaire ». Il n’a pas de banque et se dépense aussi vite
que l’argent. Economiser son Magnésium n’a pas de sens.
Etant au carrefour de plus de 300 réactions biologiques, il joue le rôle
de cofacteur enzymatique (concept de la scie et du menuisier). A ce
titre, il allume les vitamines (il les active, alors que sans le
Magnésium, elles restent inertes).
Par exemple : il est au carrefour de la fabrication du cholestérol.
Donc, les carences en Magnésium ralentissent la synthèse du
cholestérol et de toutes les molécules qui en dérivent (voir le
paragraphe précédent sur la vitamine D).
Toutes les vitamines B, (B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12), ont besoin
de Magnésium, pour accomplir leur mission. Les carences en
Magnésium abaissent la production d’énergie.
Il doit être le compagnon de votre assiette.
Pour transformer vos aliments en énergie (ATP), il faut alimenter vos
nano moteurs cellulaires (les mitochondries). Les ingrédients de ce
nano moteur qui produit de l’électricité, sont : les vitamines B1, B2,
B3, B5, B6, B8, B9, B12 associées au Magnésium, au Zinc, au
Sélénium, à la vitamine C, à la vitamine E, au Lycopène, au
bétacarotène, à la Lutéine. Ceci constitue un minimum.
Le Magnésium, comme beaucoup de métaux, est transporté dans le
sang par deux types de protéines spécifiques, qui jouent le rôle de
fourgon cellulaire. Les portes du fourgon s’ouvrent quand le
Magnésium est arrivé à destination. De plus, ces transporteurs
régulent les entrées du Magnésium à travers la paroi de l’intestin
grêle. Ils assurent la réinjection du Magnésium dans le sang, au
passage du rein. Cela limite les fuites urinaires. On connaît
actuellement deux familles de protéines transporteuses : les TRPM6
et les TRPM7 (TPRM = Transporteurs Protéiques de Magnésium).
Ce sont des sociétés de taxis réservées au Magnésium. Il existe des
déficits d’origines génétiques qui vont réduire le transport du
Magnésium et accroître son déficit au niveau des cellules.
 Le Zinc.
Il est au carrefour de plus de 200 réactions biologiques. Il est souvent
présent aux côtés du Magnésium. Sans minorer son rôle, on peut dire
tout simplement : sans Zinc, pas de protéine et sans protéine, pas de
vie.
Le zinc est le co-facteur d’enzymes antioxydantes, vues dans le
chapitre 6, page 19. Pour mémoire, il s’agit des enzymes « super

16
Les compléments alimentaires.

oxyde dismutases ». L’une de ces enzymes circule dans les cellules ;


elle a besoin de Zinc, comme cofacteur, l’autre, à l’extérieur des
cellules, a besoin de Zinc et de Cuivre.
C’est la raison pour laquelle on retrouve toujours le Zinc, dans un
complément alimentaire antioxydant.
Ce métal est très souvent carencé. Il l’est toujours pour les personnes
âgées.
 Le Sélénium.
La majorité des Français sont à la limite de la carence.
Ce métal est le cofacteur de l’enzyme antioxydante, vue dans le
chapitre 6, page 19 : La Glutathion peroxydase. Comme le Zinc, on
le trouve régulièrement dans les compléments alimentaires
antioxydants.
Grâce à son action antioxydante le Sélénium a un effet
cardioprotecteur.
En 1954, on étudie l’état de santé de 1000 personnes âgées de 40 à
60 ans. On constate qu’en Finlande, la mort des patients étudiés
pendant cette période est à 97% d’origine cardiovasculaire. Dans le
même temps, elle n’est que de 3,8% en Crète. De plus, en Finlande à
la même époque, on prend conscience des sérieuses carences en
Sélénium et d’une intoxication à bas bruit par le Mercure, issu de la
consommation des poissons. Le Mercure augmentait le déficit en
Sélénium. Les Autorités Sanitaires prennent des dispositions pour
complémenter toute la population en Sélénium. J’imagine qu’en
France, à l’annonce d’une telle décision, on manifesterait à ne plus
en finir contre le Sélénium. A la suite de cette bonne décision, il y eut
une réduction importante de « cette épidémie » d’accidents
cardiovasculaires.
La carence en Sélénium entraînait un débordement oxydatif, mettant
le feu partout y compris dans le muscle cardiaque.
Le Sélénium est indispensable à l’activation des hormones de la
thyroïde.
4) Pourquoi sommes nous carencés ?
Les carences s’installent après la deuxième guerre mondiale. Ci-
dessous deux tableaux statistiques, issus d’une publication aux USA
en 2002. J’ai pris comme exemple le calcium et le magnésium. Nous
avons le même problème avec les vitamines.

17
Les compléments alimentaires.

Calcium en
mg/100 g Choux fleur Laitue Epinard

1914 248 265 227

1948 38 38 71

1992 47 19 99

Magnésium
en mg/100 g Choux fleur Laitue Epinard

1914 66 112 122

1948 29 31 120

1992 15 9 79

C’est un effondrement des minéraux, et c’est pareil pour les


vitamines. Deux exemples : aux USA, entre 1975 et 2001, chute de
45% de la vitamine C dans les épinards, de 50% de la vitamine B1
dans le chou-fleur, etc.. Les banquiers avec leur langage parleraient
d’un passage du triple A à triple C (voire triple zéro). Les
nutritionnistes ont un terme pour cette situation. Ils parlent de calories
vides (vides de minéraux et de vitamines). Le mensonge a trois
visages : le vrai mensonge, le mensonge par omission (le silence) et
les statistiques truquées. Nous sommes victimes d’un mensonge par
omission.
Pour quelles raisons, cette dégringolade générale ?
Les déficits en vitamines s’expliquent facilement pour plusieurs
raisons :
Nous mangeons moins, donc nous apportons moins de vitamines
et de minéraux. Entre 1900 et 2012, les repas, pour les hommes
passent de 4.200 Kcalories à 2.000 Kcalories, pour les femmes de
3.000 Kcalories à 1.700 Kcalories. Nous sommes devenus
majoritairement sédentaires. Beaucoup de métiers sont mécanisés,
beaucoup d’emplois dans le secteur tertiaire, beaucoup de personnes
âgées qui mangent peu, etc..
Hormis dans les huiles végétales (olive, colza, soja, noix …) les
vitamines disparaissent rapidement des aliments pour plusieurs
causes : le mode de culture industrielle, le rendement et la rapidité
18
Les compléments alimentaires.

font mauvais ménage avec la concentration des vitamines et des


minéraux. C’est une bonne raison de préférer la culture « Bio ».
Les délais entre la récolte et la consommation à notre table, les
différents modes et durées de conservation, au froid.
Enfin le mode de cuisson achève ce qui n’a pas été détruit : la
cuisson aux micro-ondes et les cocotes-minutes. Il faut préférer la
cuisson à la vapeur douce, ce qui paraît impossible dans cette
société qui court après les minutes, et même les secondes. Dans ces
conditions, on arrivera plus rapidement à la fin de sa vie et dans de
mauvaises conditions. Avez-vous visité des maisons de retraite ? On
nous répète sans cesse que nous gagnons chaque année des
journées supplémentaires de vie. En voyant ces vieux retraités, on
comprend pourquoi Charles de Gaulle disait que « la vieillesse était
un naufrage ». Il ajoutait : « en politique, il faut savoir partir cinq
minutes trop tôt que cinq ans trop tard ». On pourrait appliquer cette
phrase, à notre fin de vie. Mais la décision ne nous appartient pas.
5) L’impact des carences sur notre santé ?
Je me contenterai de lister un certain nombre de problèmes, très bien
décrits par le Dr Jean-Paul Curtay, dans son livre sur la Nutrithérapie.
Toute carence en vitamines et en minéraux booste l’oxydation
cellulaire. Cela nous assure un vieillissement biologique, ultra rapide,
silencieux, sournois mais certain.
Baisse d’énergie physique.
Diminution des capacités de coordination, maladresses.
Crampes.
Fatigue oculaire.
Anosmie (Perte de goût).
Hypoacousie (perte d’audition) ou hyperacousie (sensibilité aux
bruits).
Baisse de tonus psychique.
Baisse des capacités de concentration, de mémorisation,
d’association, de décision.
Augmentation de la vulnérabilité au stress.
Impulsivité, augmentation de la tendance aux accidents corporels.
Fléchissement de l’humeur.
Troubles du sommeil.
Baisse de la libido.
Troubles du cycle menstruel.
Infertilité.
Augmentation de la vulnérabilité aux infections.
Caries.
19
Les compléments alimentaires.

Saignement des gencives, parodontite (inflammation des tissus de


soutien des dents).
Cicatrisation lente.
Peau sèche et terne.
Ralentissement de la pousse ou perte des cheveux.
Ongles dystrophiques (ongles cassants et mous).
Douleurs du dos.
Boulimies pulsions, addictions.
6) Le fonctionnent des compléments alimentaires.
Pour mieux saisir le fonctionnement des compléments alimentaires, il
faut faire une comparaison avec un moteur de voiture, à carburant.

20
Les compléments alimentaires.

Les vitamines du groupe B, jouent le rôle de l’essence et le


Magnésium, le rôle de la bougie d’allumage.
L’essence et les bougies sont indissociables pour faire rouler la
voiture.
Cela veut dire, qu’une prescription médicale de Magnésium, sans
vitamines, c’est une voiture qui n’a pas fait son plein d’essence. Elle
n’accomplira pas le voyage, de Paris à Marseille, sans refaire un
plein d’essence.
De même, si vous avez fait le plein d’essence avant de partir et que
votre allumage est défectueux, vous aurez beaucoup de mal à
effectuer votre trajet.
Parfois j’entends les patients qui me disent : « le Docteur m’a prescrit
une cure de Magnésium ». Pendant « la cure de Magnésium », vous
aurez un bon allumage qui vous donnera un tout petit peu d’énergie
(par manque de vitamines B). Passée votre cure de Magnésium,
vous retournerez à vos fatigues : votre voiture ira chez le garagiste et
vous chez le médecin.
Si ce médecin ne prescrit pas en même temps que le Magnésium, un
complément en vitamines B, c’est l’équivalent d’une voiture avec un
bon allumage et un fond d’essence dans le réservoir.
En résumé : le Magnésium sans vitamines B, donne des résultats
énergétiques faibles. L’un ne va pas sans l’autre. En comprenant
cela, vous aurez compris l’essentiel de la Nutrithérapie.
Poursuivons notre comparaison avec la voiture.
L’huile pour le moteur. Je suppose que lorsque le voyant rouge de
l’huile s’allume, vous n’avez qu’une hâte : remettre de l’huile dans le
carter, en respectant le choix de l’huile multigrade recommandée par
le constructeur.
Pour vos cellules, vous devez choisir une huile équilibrée en oméga 3
et oméga 6.
Le pot catalytique.
Le pot catalytique vise à limiter la nocivité des gaz d’échappement
des véhicules à moteur. Ce pot catalytique contient une série de
métaux précieux : l’alumine, le platine, le rhodium, etc.. Ces métaux
sont des cofacteurs (comme dans notre organisme), destinés à
réduire les oxydants émis par le moteur, notamment le Monoxyde
d’Azote (NO). Souvenez-vous, nous avons vu cette molécule
oxydante au chapitre 6, page 10, produite par les parois des cellules
des vaisseaux et par les globules blancs du système de défense
immunitaire. J’ai appelé ce Monoxyde d’Azote : «Dr Jekyll et
Mister Hyde ».

21
Les compléments alimentaires.

A ce propos, je pense au Professeur Jérôme Lejeune qui révéla au


monde l’origine génétique de la trisomie 21. Il meurt d’un cancer du
poumon, le 3 avril 1994. Pendant des années, il s’est rendu, à vélo, à
son Laboratoire parisien de génétique. Je l’imagine, respirant les gaz
d’échappements des voitures, très riches à cet époque en Monoxyde
d’Azote. Ce Monoxyde d’Azote, lui-même, très oxydant, donne
naissance à un monstre oxydatif, le Peroxynitrite. L’association de
ces deux molécules dangereuses, ne serait-elle pas, à l’origine de
son cancer des poumons ?
De même, dans les compléments alimentaires, le pot catalytique
est représenté par un mélange antioxydant. Ce mélange réduit le plus
possible nos émissions internes d’oxydants. Chaque cellule contient
de nombreux nano moteurs (les mitochondries), qui émettent des
molécules oxydantes.
Dans le mélange « Antioxydant » que j’ai conçu, j’ai mis de la
vitamine C, de la vitamine E, du Zinc, du Sélénium, du bétacarotène,
du Lycopène, de la Lutéine. Cela est suffisant pour un moteur de
base.
Si je roulais en Ferrari, j’ajouterais deux autres antioxydants : l’acide
lipoïque et le Coenzyme Q 10.
Le circuit de refroidissement.
Tous les moteurs ont des circuits de refroidissement, pour éviter le
vieillissement trop rapide de la chambre de combustion.
De même, vous devez cuire vos aliments sans les soumettre
constamment à un feu vif. Le meilleur mode de cuisson, utile à la
santé, est la cuisson à la vapeur douce. Elle ne dépasse pas 95 C°.
Un chapitre sera consacré à la cuisson des aliments.
Résumons cette comparaison sous forme d’un tableau

Moteur à essence Organisme humain


Carburant Vitamines B
Allumage Magnésium
Huile multigrade Huile équilibrée omégas 3/6
Pot catalytique Mélange Antioxydant
Circuit de refroidissement Cuisson à la vapeur douce

22
Les compléments alimentaires.

6) Comment choisir des compléments alimentaires ?


Bien qu’ancien Biologiste des Hôpitaux, j’ai fini ma carrière
professionnelle dans la pharmacie de mon père. J’avais racheté son
officine en juillet 1971. Peu après, le Directeur de l’Hôpital de ma ville
natale cherchait un Biologiste pour créer un Laboratoire de Biologie
Médicale. Comme je l’explique dans l’avant propos, je venais de
quitter Lyon. En juin de cette même année, j’étais l’Assistant en
Biologie du Professeur Badinand qui dirigeait le Laboratoire Central
de Biochimie de l’hôpital Edouard Herriot (2.500 lits). Passer d’un tel
Laboratoire, à la création d’un Laboratoire dans un petit hôpital, cela
me faisait l’effet d’un gâteau à apéritif.
En 1997, je regagne mon officine à temps plein et c’est seulement 6
ans plus tard (2003), que je m’intéresserai aux compléments
alimentaires. Déjà, à cette époque, je ne trouvais pas une gamme
idéale de compléments alimentaires : soit c’était de bonne
composition mais trop cher pour une Nutrithérapie au long cours ; soit
c’était moins cher, mais le tout en un, sans intérêt.
Encore aujourd’hui, il est difficile de trouver une gamme à prix
raisonnable, sans Fer, sans Cuivre, sans Manganèse. Ces trois
derniers métaux propulsent des réactions oxydatives. Le plus
dangereux est le Fer, suivi du Cuivre.
Voici, l’avis du Dr Jean-Paul Curtay : extrait de son livre L’immuno –
nutrition.
« D’emblée, soyons clair, les situations les plus scandaleuses en
matière de compléments alimentaires sont la présence de Fer dans la
plupart des compléments minérovitaminiques.
Par ailleurs, les doses de Fer-élément trouvées dans des
compléments sont « à tomber par terre ». Par exemple 50 mg de
Fer-élément de sulfate de Fer, le Fer le plus prescrit et … le plus
mauvais qu’on puisse trouver »
A titre personnel, l’été 2011, j’ai eu un entretien avec un jeune
homme de 35 ans, atteint d’une maladie de Crohn. Un Centre
Hospitalier Régional lui prescrivait depuis trois ans : 198 mg de Fer-
élément par jour !
Connaissant l’expression du Dr Jean-Paul Curtay « à tomber par
terre », je me suis demandé dans quel précipice, allais-je tomber ?
Devant la difficulté de trouver une gamme courte (Multivitamines B,
Magnésium et Antioxydants), appelée complément alimentaire
généraliste, j’ai décidé de faire mes formulations en 2008.
C’est plus simple de présenter cette gamme sous forme de tableau.
Très peu de pharmacies la diffusent. Je n’ai aucune ambition
23
Les compléments alimentaires.

commerciale. Mon unique souci : un prix modéré et des formulations


irréprochables. Cela permet aux patients les plus modestes d’accéder
à une gamme de compléments alimentaires qui leurs permet une
prise

quotidienne, sans limite de temps. Je vous rappelle que les carences


en vitamines et minéraux sont établies. Seule l’incompétence permet
de dire ou d’écrire : « Mangez équilibré, vous ne serez pas
carencés ». Cette phrase me rappelle celle du Premier Ministre
Raymond Barre, qui disait : «Dormez tranquille, on veille sur vous ».

Multivitamines
Quantité
Composition pour deux % des AJR
gélules
Vitamine B1 3,3 mg 300 %
Vitamine B2 4,2 mg 300 %
Vitamine B3 48 mg 300 %
Vitamine B5 6 mg 100 %
Vitamine B6 2,1 mg 150 %
Vitamine B9 400 µg 200 %
Vitamine B12 2,5 µg 100 %
Vitamine C 160 mg 200 %
Vitamine E naturelle 30 mg 250 %
Zinc (gluconate) 7,5 mg 75 %

Magnésium
Composition Quantité
pour une % des AJR
gélule
Oxyde de 150 mg 40%
Magnésium

24
Les compléments alimentaires.

Antioxydants
Composition Quantité
pour une % des AJR
gélule
Vitamine C 160 mg 200%
Vitamine E naturelle 12 mg 100%
Zinc (gluconate) 7,5 mg 75%
Sélénium 55 µg 100%
Bétacarotène 4,8 mg 100%
Lutéine naturelle 3 mg
Lycopène naturel 3mg

Conseils de cette gamme pour tous les adultes.

Matin Soir
Vitamines Une gélule Une gélule
Magnésium Deux gélules Une gélule
Antioxydant Une gélule Zéro gélule

Devant les tableaux de compositions et avec mes conseils : « vous


prendrez par jour des niveaux d’AJR qui dépasseront 100% ».
Des explications rassurantes, vous seront données. Cela vous
permettra à l’avenir de comprendre plus facilement les composants
de vos compléments alimentaires.
A noter que pour la Lutéine et pour le Lycopène, il n’y a pas de
notions d’AJR. Les compléments alimentaires de qualité
professionnelle, sont souvent, pour la Lutéine à 3 mg/jour, et pour le
Lycopène, également à 3 mg/jour.

Total des AJR par jour


Produit
Vitamine B1 300%
Vitamine B2 300%
Vitamine B3 300%
Vitamine B5 100%
Vitamine B6 150%
Vitamine B9 200%
Vitamine B12 100%
Vitamine C 400%
Vitamine E 350%
25
Les compléments alimentaires.

Zinc 150%
Magnésium 120%
Sélénium 100%
Bétacarotène 100%

Les Apport Journaliers Recommandés, (AJR), n’ont rien à voir avec


les vitesses autorisées sur la route. D’un côté, il s’agit d’une
recommandation, de l’autre d’une obligation.
Cinq exemples de médicaments qui dépassent les AJR:
Pour la vitamine D, il existe plusieurs spécialités qui associent le
calcium et la vitamine D3 :
L’ampoule d’Uvedose 100.000 UI prescrite parfois tous les deux
mois, par le médecin. En avalant l’ampoule, vous absorbez : 5.000%
d’AJR.
 Un comprimé de Caltrate D3-400 UI : 200% d’AJR.
 Un sachet de Cacit D3-880 UI : 440% d’AJR.
Pour la vitamine B9.
Un comprimé deTardyféron B9, contient 350 µg de B9, soit 175%
des AJR.
Un comprimé de Spéciafoldine contient 5 mg de Vitamine B9, soit
2.500% d’AJR.
Vous en déduisez qu’il est possible et parfois nécessaire, dans les
compléments alimentaires, de dépasser les AJR. Mais il y a une
limite, notamment dans les cocktails connus sous le nom de
« Complexes B », que vous trouvez sur internet. Les niveaux des
AJR en vitamines B, évoluent entre 2.000% et 5.000% par jour. Ces
doses ne sont pas utiles, car si elles ne sont pas toxiques, elles sont
excessives. Elles obligent le foie à éliminer les excès, ce qui entraîne
un travail fatiguant pour le tissu hépatique. Ces complexes sont à
déconseiller.
Les AJR ont été établis parfois de façon rocambolesque. Si vous
aviez assisté aux discussions des experts, vous auriez eu
l’impression d’être dans le plus grand Souk du monde. C’est là qu’on
discute beaucoup des prix, avec cette pensée : d’un côté, c’est trop
cher, de l’autre c’est insuffisant. C’est donc un compromis non
scientifique. Pour affirmer ce que j’avance, prenons l’exemple des
AJR de la vitamine E. Dans les années 60, aux USA, il y eut une
grande étude sur les besoins journaliers en vitamine E. La
Commission d’experts discuta autour de deux chiffres : 10 mg par
26
Les compléments alimentaires.

jour ou 30 mg par jour. Le marchandage aboutit à recommander


comme AJR de la vitamine E : 20 mg par jour, or à cette époque, on
constata que les apports alimentaires des Américains ne dépassaient
pas 9 mg par jour. Pour éviter d’annoncer que 100% d’américains
étaient carencés, on décida de fixer les AJR à 10 mg par jour ! La
France, de son côté, avec son antiaméricanisme, fixa ses propres
AJR à 12 mg par jour. Mais c’est 20 mg par jour pour la Belgique,
entre 3 et 4 mg pour le Royaume Uni !
Pour le baccalauréat, si vous souhaitez éviter trop d’échecs, il suffit
de décider qu’il faudra avoir 5/20 pour obtenir cet examen.
Que doit-on penser des AJR ?
Ils peuvent être dépassés dans des limites raisonnables.
Ils ont été théoriquement conçus pour mettre les populations, à
l’abri des carences (sans y parvenir).
Je les considère par comparaison aux revenus du RSA (Revenu de
Solidarité Active), juste pour survivre, mais pas assez pour vivre.
Dans les compléments alimentaires on cherchera à atteindre des
niveaux plus élevés d’efficacité et de sécurité. Je compare souvent
ces niveaux, de vitamines ou de minéraux, au salaire du SMIG
(Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti). Certes, ce salaire n’est
pas élevé, mais il permet de mieux vivre qu’avec un salaire du niveau
du RSA. Cela explique pourquoi on peut atteindre 400% d’AJR. Nous
reviendrons sur ces notions dans un prochain paragraphe.
Les principes de la micronutrition ou Nutrithérapie : ce paragraphe
donne une vision globale des conditions de bon fonctionnement des
compléments alimentaires.
Les vitamines et les minéraux (appelés nutriments ou compléments
alimentaires), ne sont efficaces que si leurs apports sont suffisants.
Voilà pourquoi les scientifiques sont de plus en plus nombreux à
recommander « des doses efficaces » de certaines vitamines et
minéraux. A ces doses on reste très loin des surdosages (parfois
conseillés à tort par certains médecins), il n’y a aucun doute dans
cette affirmation.
Les vitamines concernées sont : B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12, C,
E, D, soit 11 vitamines sur 13. En général, on utilise des doses de
100% à 400% des AJR.
Les minéraux réputés carencés sont le Magnésium, le Zinc et le
Sélénium. Les besoins en magnésium augmentent rapidement en

27
Les compléments alimentaires.

relation avec le poids corporel, le stress, la fatigue, l’état dépressif,


l’effort physique, les contrariétés, etc..
Les vitamines et minéraux ne sont efficaces que si les apports en
huiles oméga 3 et oméga 6 sont fournis régulièrement, en quantité
suffisante et de façon équilibrée entre oméga 3 et oméga 6. Ces
huiles apportées sous forme alimentaire sont essentielles à la
construction des parois cellulaires et à la fabrication de molécules bio
actives. Ces molécules bio actives, connues sous le nom de
prostaglandines, gèrent de nombreux équilibres biologiques. Elles
participent à la lutte contre la cancérisation des cellules, contre les
thromboses, contre les pathologies inflammatoires, contre les
troubles asthmatiques etc..
L’apport en protéines (viandes, poissons, œufs) est indispensable
car il fournit les 20 acides aminés (unités de base des protéines). Ces
acides aminés sont indispensables à la synthèse des
neurotransmetteurs du cerveau et des enzymes, lesquels sont la
plaque tournante du bon fonctionnement cellulaire. L’oxydation des
enzymes entraine des désordres cellulaires redoutables. A noter
qu’une cuisson trop intense est à éviter, car elle détruit une partie des
acides aminés qui sont fragiles.
La présence de doses efficaces, de vitamines, de minéraux, d’
huiles omégas 3/6 et d’acides aminés, constitue un orchestre. Car
tous agissent en synergie, c’est-à-dire renforcent mutuellement leur
action. Ce principe a été appelé « Principe de l’orchestre » dès 1968
par le scientifique américain R. William. Cette notion d’orchestre, qui
indique que tous les éléments doivent être présents à un niveau
suffisant pour être efficaces, n’a jamais été remise en cause jusqu’à
ce jour.

La mise en place d’une nutrithérapie efficace doit respecter


plusieurs critères :
 Un apport régulier de vitamines « énergétiques du groupe B » à
doses relativement faibles.
 Un apport personnalisé de magnésium, avec une adaptation en
fonction des problèmes.
Un apport régulier de vitamines et de minéraux
« antioxydants ».
 Un apport suffisant et journalier d’un mélange d’huiles
équilibrées en omégas 3/6, enrichies en vitamines D3.

28
Les compléments alimentaires.

Conclusion, pour être efficace, il faut réunir quatre éléments :


(Les Vitamines) + (Le Magnésium) + (Les Antioxydants) + (les
huiles équilibrées en omégas 3/6). Ces quatre éléments représentent
pour moi « les trois mousquetaires du Roi qui étaient en réalité,
quatre », chargés de défendre notre santé. « Tous pour un et un
pour tous », c’est la synergie.
Comment choisir un complément alimentaire ?
1) Comment trouver un conseiller compétent.
2) Associer les vitamines, le Magnésium, un Antioxydant et une huile
équilibrée en omégas 3/6.
3) Répartir sur la journée les compléments alimentaires, en fin de
repas.
4) Rechercher la qualité et un prix modéré.
5) Les compléments ne doivent jamais contenir du Fer, du Cuivre ou
du Manganèse.
6) Préférer des vitamines naturelles, quand c’est possible.
7) Le niveau du zinc ne doit pas dépasser 15 mg/jour.
8) Bien choisir la composition chimique des minéraux.
9) Avoir une alimentation hypo-oxydante.
Portons un jugement critique sur la gamme que je viens de vous
présenter : cela vous aidera pour l’avenir dans vos choix.
1) Trouver un conseiller compétent.
L’absence de formation, pour les compléments alimentaires,
concerne 98% des médecins et des diététiciens. Les pharmaciens
sont, actuellement, la profession de santé la mieux informée. Mais, il
reste beaucoup de progrès à faire.
La grande responsabilité revient aux Professeurs d’Université qui,
sauf de rares exceptions, ne croient pas à l’intérêt des compléments
alimentaires pour la raison essentielle que ces Professeurs sont
incompétents. De plus, malgré cette incompétence, ils se permettent
de donner des avis.
2) Associer les vitamines, le Magnésium, un mélange Antioxydant et
une huile équilibrée en omégas 3/6.
La gamme évoquée aux pages 24 et 25 de ce chapitre, est
constituée d’éléments associés, connus pour leurs carences
fréquentes au sein de la population. Considérant que les
compléments alimentaires fonctionnent comme un orchestre, tous les
29
Les compléments alimentaires.

éléments utiles à la symphonie de la vie cellulaire doivent être


présents de façon équilibrée.
3) Répartir sur la journée les compléments alimentaires.
Les compléments alimentaires seront pris en fin de repas.
La gamme comporte trois boites qui fonctionnent comme un puzzle,
c'est-à-dire que les gélules, en s’additionnant donnent des niveaux
souhaitables pour la vitamine E, la vitamine C et le zinc. Donc, il ne
peut pas y avoir une seule gélule par jour. Pour la boite
« Vitamines », on prendra une gélule matin et soir, pour le
« Magnésium », 2 gélules le matin et une le soir, pour atteindre un
niveau de magnésium efficace : 450 mg/jour et une gélule
d’ « Antioxydant », le matin, toujours en présence d’un film de
margarine Saint Hubert Oméga 3. Cette matière grasse est
nécessaire aux compléments liposolubles pour passer dans le sang.
Cela concerne la vitamine E, le Lycopène, le bétacarotène, et la
Lutéine.
4) Rechercher la qualité et un prix modéré.
Tout en respectant la qualité, on doit trouver des compléments
alimentaires à des prix raisonnables. En effet la prise des trois boites
(Vitamines + Magnésium + Antioxydants) ne devrait jamais dépasser
un euro par jour en 2012.

5) Les compléments ne doivent jamais contenir du Fer, du Cuivre ou


du Manganèse.
Vous ne devez jamais acheter des compléments alimentaires,
contenant du Fer, du Cuivre ou du Manganèse.
La carence en Fer doit être prouvée par un dosage : la Ferritine. Ce
dosage doit être fait en dehors de toute infection virale ou
bactérienne. Les virus et les bactéries consomment beaucoup de Fer
pour se multiplier. Cela entraîne une baisse transitoire de la Ferritine.
Cela est peu connu des médecins. Ils risquent de vous donner un
complément de Fer, sans aucune justification.
Pour se complémenter en Fer, il est préférable d’utiliser l’alimentation
qui contient du Fer, issu des globules rouges d’animaux : une viande
rouge par semaine associée à un boudin noir tous les 15 jours. Vous
pouvez aussi consommer du foie de volaille.
6) De préférence des vitamines naturelle quand c’est possible.
Les caroténoïdes (bétacarotène, lutéine, et lycopène), sont souvent
d’origine naturelle.

30
Les compléments alimentaires.

La plupart des vitamines du groupe B sont soit naturelles soit hémi-


synthétiques. Le terme d’hémi-synthétique, indique que l’on part
d’une molécule naturelle proche de la vitamine, pour aboutir à la
forme naturelle de cette vitamine.
La vitamine E. Il existe sur le marché une forme naturelle « alpha
tocophérol ou écrite d-tocophérol » et une forme de synthèse. La
forme naturelle à concentration égale est plus efficace de 50%, par
rapport à la forme de synthèse. Cette vitamine E de synthèse,
s’appelle « alpha tocophérol ou écrite dl-tocophérol ». Elle comporte
8 isomères qui sont moins antioxydants que les isomères de la forme
naturelle. De plus, la forme naturelle contient l’isomère « gamma
tocophérol », antioxydant particulièrement actif sur l’oxydant
Peroxynitrite (ONOO-), vu dans le chapitre 6, page 1&, consacré à
l’oxydation.
La vitamine C est l’acide L-ascorbique (L pour Lévogyre). C’est la
forme naturelle de la vitamine C. On est capable de faire la synthèse
parfaite de la forme L-ascorbique. En conséquence, il n’y a aucune
différence entre la vitamine C naturelle et la vitamine C de synthèse.
7) Le niveau du zinc ne doit pas dépasser 15 mg/jour.
A partir du 8 octobre 2010, sur décision de la Commission
Européenne, les AJR du Zinc sont passés de 15 mg à 10 mg.
Comme je me trouvais à Bruxelles, j’ai appris que ce compromis de
10 mg avait soulevé beaucoup d’avis contraires. C’est la raison pour
laquelle je considère que le taux de 15 mg de Zinc par jour se justifie.
8) Bien choisir la composition chimique des minéraux.
Pour le Magnésium, j’ai choisi l’oxyde de magnésium, extrait d’une
zone de mer, protégée le plus possible de la pollution. C’est au sud
de Tel Aviv. Sa tolérance intestinale est bonne, car mon expérience
sur plus de 2.000 patients depuis 3 ans permet d’affirmer qu’il est très
bien toléré dans plus de 95% des cas.
Cette tolérance de 95% de l’oxyde de Magnésium ou du carbonate
de Magnésium, pourrait étonner certains. Elle s’appuie depuis 9 ans
sur au moins 30.000 boites de consommation de Magnésium.
Ce choix a été guidé par la concentration en magnésium de l’oxyde
de magnésium : soit 60% de son poids. A titre indicatif, un autre sel
couramment employé, le carbonate de magnésium, n’est concentré
qu’à 28%. Ainsi le choix de l’oxyde de magnésium permet de réaliser
31
Les compléments alimentaires.

des petites gélules contenant 150 mg de magnésium. S’il avait fallu


faire le choix du carbonate de magnésium, on aurait été confronté à
de trop grosses gélules.
En cas d’intolérance intestinale (effet laxatif + douleurs), à l’oxyde de
magnésium, j’utilise le glycérophosphate de magnésium qui ne donne
aucun trouble intestinal, pas plus que l’eau d’Evian. Sa molécule lui
permet de se solubiliser dans l’huile et dans l’eau, certes lentement.
Cette caractéristique permet à ce magnésium d’accéder plus
rapidement à l’intérieur des cellules et surtout à l’intérieur des
neurones.
Il existe en pharmacie une poudre de Glycérophosphate de
Magnésium. Une cuillère à café rase, de Glycérophosphate de
Magnésium, correspond environ « à 180 mg d’élément-Magnésium ».
Il s’agit de cuillères à café modernes et non de cuillères à moka.
On peut aussi utiliser du Pidolate de magnésium connu sous le nom
de Mag2. La forme sachet est la plus pratique. Chaque sachet
contient 184 mg de Magnésium élément. Ce type de Magnésium est
en général très bien toléré au niveau intestinal. Son coût est identique
au glycérophosphate de Magnésium.
Mais en première intention je garde l’oxyde de magnésium pour une
raison de prix. En effet, 450 mg de Magnésium journalier est une
dose de base efficace. Pour le glycérophosphate de magnésium, la
dépense serait de 1 euro par jour, alors que pour l’oxyde de
magnésium, elle est de 0,30 euro par jour. En conséquence, je
réserve le glycérophosphate de magnésium à des patients qui ne
tolèrent pas l’oxyde de magnésium. Très souvent, si on marie les
deux sels en diminuant l’oxyde, les troubles s’arrêtent.
Les sels de Magnésium sont nombreux : un sel est composé d’un
dérivé acide (chlorure, issu de l’acide chlorhydrique) et d’un métal. Ici
le métal est le Magnésium.
Il n’y a jamais d’intolérance au métal de Magnésium. Tout
problème intestinal plus ou moins important vient de la partie saline :
sulfate, citrate, oxyde, carbonate, lactate, chlorure, pidolate. Le sel
avec lequel je n’ai jamais vu d’intolérance, reste le Glycérophosphate
de Magnésium. Il m’est arrivé de conseiller des pilotes de chasse, de
long courrier, de voltige aérienne et une sportive de l’équipe de
France de combat à l’épée. Pour ces personnes j’ai toujours conseillé
du glycérophosphate de Magnésium, à 660 mg/jour d’élément-
Magnésium.

32
Les compléments alimentaires.

Pour le zinc, c’est plus simple. Les sels de zinc les plus conseillés ne
sont que deux : citrate de Zinc ou gluconate de Zinc. Il n’y a jamais
d’intolérance.
9) Avoir une alimentation hypo-oxydante.
Pas plus que les pompiers ne règlent les problèmes des incendiaires,
l’incendiaire de l’organisme restera l’alimentation moderne. Tous mes
conseils en Nutrithérapie s’accompagnent de conseils en diététique :
Supprimer le pain (blé, orge avoine, seigle, farine de maïs et les
produits laitiers, sources de nombreux problèmes, notamment
les produits laitiers liés aux mauvaises graisses. Votre calcium
peut se trouver très facilement ailleurs. Arrêtez de vous faire
laver le cerveau par l’industrie laitière avec la complicité
d’experts, très souvent Professeurs de médecine, soumis à des
conflits d’intérêt.
Choisir les bonnes graisses : huile d’olive uniquement pour faire
revenir à la poêle, la Margarine Saint Hubert Oméga 3, uniquement à
tartiner et à ne jamais cuire, car vous produisez des dérivés toxiques
cancérigènes. Utiliser à froid un mélange d’huiles équilibrées en
omégas 3/6. Cette huile servira strictement à froid pour faire vos
sauces de salades et arroser généreusement dans votre assiette, les
féculents, les légumes, le poisson, sortis de la cuisson. Ces conseils
constituent la meilleure prévention contre les accidents
cardiovasculaires, contre les thromboses du fond de l’œil et contre
les accidents vasculaires cérébraux thrombotiques.

Pratiquer une activité physique, sans rechercher la performance,


productrice de molécules oxydantes.

Explications des AJR supérieurs à 100%.

Vitamine E : 350% des AJR.


La prise journalière de vitamine naturelle est de 42 mg (30 + 12 mg).
On considère qu’il faut atteindre un minimum journalier de 30 mg et
rester en dessous de 100 mg pour éviter une suroxydation in vivo de
la vitamine E.
Vitamine C : 400% des AJR.
La prise journalière de Vitamine C est de 360 mg (180 mg + 180 mg).
Cette quantité de 360 mg par jour constitue un apport efficace. On
estime que l’efficacité de la vitamine C se situe aux environs de 420
mg/jour. Notre alimentation apporte en moyenne 90 mg/jour. A ce

33
Les compléments alimentaires.

niveau, il n’y a pas d’action oxydante de la vitamine C. Il faudrait


prendre 3 à 4 g par jour (3.000 mg à 4.000 mg).
Zinc : 150% des AJR. (15 mg par jour).
Dans un paragraphe précédent, j’ai justifié le taux de 150%. Avant les
décisions de la Commission Européenne du 28 octobre 2008, l’apport
de 15 mg de Zinc correspondait à 100% des AJR.
Les carences en zinc sont très fréquentes. Or ce métal est
indispensable à la synthèse des protéines, donc des enzymes, des
neurotransmetteurs, etc.. Il existe plusieurs milliers d’enzymes extra,
intra cellulaires sans compter les enzymes qui participent à la
digestion.
Vitamines B1, B2, B3 correspondent à des apports de 300% des
AJR.
Ces vitamines sont très sollicitées. A titre d’exemple une partie de B3
est transformée en tryptophane pour être transformée en Sérotonine
(neurotransmetteur qui nous protège de la dépression). Un taux de
B3 faible a de mauvais retentissements sur la synthèse de la
Sérotonine.
Vitamine B6 : 150% des AJR. (2,1 mg par jour).
Cette vitamine est très sollicitée dans beaucoup de réactions. Elle est
un cofacteur privilégié de milliers d’enzymes. De plus, elle est
indispensable à l’entrée du Magnésium dans les cellules.
Vitamine B9 : 200% des AJR, (400 µg par jour).
Ce taux est nécessaire pour les femmes qui prévoient un enfant.
Passé un mois, après la conception, on risque une grave
malformation : le Spina bifida (défaut de fermeture du tube neural).
D’autres problèmes : des fausse couches à répétition.
La vitamine B9 est très importante chez la personne âgée, qui est
carencée à 100%. Je rappelle, qu’on estime que 30% des démences
séniles, sont liées à un déficit grave en vitamine B9.
J’ai conseillé un patient diagnostiqué pour une maladie d’Alzheimer.
Trois mois plus tard, la démence sénile avait disparu, c’était
impressionnant (Voir le chapitre 12 page 19).
Magnésium : 120% des AJR (450 mg par jour).
En dessous de ce seuil on risque une inefficacité. Le Dr Jean-Paul
Curtay démarre l’apport de Magnésium à des niveaux moyen de 800
mg par jour. Un mois plus tard, on réduit progressivement pour
trouver son bon seuil. Ce bon seuil se traduit par un sommeil de

34
Les compléments alimentaires.

bonne qualité, par la diminution des contractures du dos, par la


disparition totale des crampes, etc.. Il n’est pas rare de rester en
permanence à 600 mg d’élément –Magnésium par jour. Le
Magnésium ne peut pas se stocker, donc l’accumulation dans
l’organisme est impossible, sauf dans une insuffisance rénale sévère.
Il suffit de diminuer les doses. Faire un dosage de Magnésium dans
les globules rouges est une stupidité. Les variations intra globulaires
sont si faibles, qu’il est impossible d’interpréter le résultat. Et
pourtant, on continue à prescrire ce dosage.
En cas de problèmes intestinaux, diminuer d’une ou deux gélules,
voire passer au Glycérophosphate de Magnésium en poudre à raison
d’une cuillère à café rase matin et soir soit 2 x 180 mg. Ce
magnésium passe rapidement la barrière intestinale et pénètre
facilement dans le cerveau. Il est conseillé, à bon escient, pour les
personnes qui ont des tendances à la dépression.
8) Les fausses informations des médias.
Chaque année, comme l’immigration des oiseaux sauvages, les
fausses nouvelles réapparaissent dans le ciel des médias. Elles sont
portées par des médecins dits «Nutritionnistes » qui ne se déclarent
jamais en plus « Nutrithérapeutes ». Les Nutritionnistes ont une
formation sur les aliments : comment choisir ou répartir, les glucides,
les lipides ou les protéines. Les Nutrithérapeutes sont ceux qui ont
suivi une formation universitaire suffisante et d’excellent niveau sur
l’étude des compléments alimentaires. Quand j’écris suffisant, cela
veut dire sur deux ans, soit un minimum de 120 h, accompagnées
de plus de 1.000 pages de documents. J’ai fait deux formations : une
de 80 h en France et une de deux fois 120 h en Belgique, l’une avec
le Dr Jean-Paul Curtay, l’autre avec Marc Brissat, Docteur en
Biochimie. C’était au Centre de Formation du CERDEN à Bruxelles
où j’enseigne actuellement. (CERDEN : Centre de Formation de
Recherche pour le Développement et l’Enseignement de la
Nutrithérapie).
Je trouve que les professionnels de santé, qui affirment : « mangez
équilibré, vous ne serez pas carencés », ne manquent pas de culot.
Ce culot n’a d’égal que celui de certains hommes politiques. Je parle
par expérience. J’ai été Maire et Conseiller Général de Département.
Je vais évoquer cinq fausses affirmations, plus ou moins graves :
1) Mangez équilibré, vous ne serez pas carencés.
2) Les antioxydants donnent le cancer, notamment le bétacarotène.
3) L’alimentation à base de soja est dangereuse.
35
Les compléments alimentaires.

4) La vitamine C empêche de dormir.


5) Donner du Magnésium avec du Calcium est contre indiqué.
1) Mangez équilibré, vous ne serez pas carencés.
La phrase officielle, selon les recommandations françaises, est
« seule une alimentation variée et équilibrée est susceptible de
couvrir les besoins quotidiens ». Ce qu’on comprend ainsi : « mangez
équilibré, vous ne serez pas carencés ».
Des dosages de vitamines et de minéraux, à travers le monde,
démontrent clairement les carences.
Si vous croyez aux dosages de votre bon et mauvais cholestérol,
vous devez croire, au moins, aux résultats des dosages en vitamines
et minéraux.
2) Les antioxydants donnent le cancer, notamment le cancer du
poumon avec le bétacarotène.
Cette affirmation vient d’une étude qui s’est déroulée, en Finlande,
entre avril 1985 et avril 1993 (soit pendant 8 ans).
On étudie 29.133 personnes, âgées de 50 ans à 69 ans. Ces
participants fument plus de 20 cigarettes par jour depuis plus de 20
ans et continueront à fumer pendant toute la durée de l’étude.
Souvenons-nous : 20 cigarettes par jour, c’est 500 millions de
molécules oxydantes, par cellules et par jour. Les poumons étant en
première ligne, sont « nucléarisés ».
L’idée de l’étude : la vitamine E, seule ou associée au bétacarotène,
peut-elle servir d’abri antiatomique aux poumons, nucléarisés par le
tabac ?
A titre de comparaison, les pompiers peuvent-ils arrêter avec
certitude un feu, entretenu par des incendiaires déterminés ?
L’étude se répartit sur quatre groupes de 7280 personnes (à 5 ou six
personnes près).
 Le groupe 1 reçoit, 50 mg/jour de vitamine E.
 Le groupe 2 ne reçoit RIEN (groupe témoin).
 Le groupe 3 reçoit, 50 mg/jour de vitamine E et 20 mg/jour de
bétacarotène.
 Le groupe 4 reçoit, 20 mg/jour de bétacarotène.
On recense 876 nouveaux cas de cancers du poumon, pendant cette
période de 8 ans.
 Pour le groupe 1 + 2 (sans bétacarotène) : 402 cas.
 Pour le groupe 3 + 4 (avec bétacarotène) : 474 cas.

36
Les compléments alimentaires.

La répartition des cancers du poumon, touche de façon presque


identique, le groupe 2, qui ne reçoit RIEN.
Immédiatement on accuse le bétacarotène de ce surcroit de 72
nouveaux cas de cancers (474 – 402), soit 0.25% des 29.133
personnes étudiées.
Aujourd’hui,
Les personnes compétentes et sensées, considèrent que 20
cigarettes par jour ont été le facteur déclenchant.
Cela n’empêche pas une fois par an de voir, à nouveau, le
bétacarotène accusé, par de très rares médecins cancérologues.
Ceux-là, se contentent de faire du « copier-coller » de statistiques
non contrôlées.
3) L’alimentation à base de soja est dangereuse.
Cette déclaration remonte à une étude italienne où l’on avait soumis
des rats de laboratoire à des apports en génisteine (Flavonoïde du
soja de type phyto-œstrogènes). Ce type de molécules est retrouvé
dans les bonnes lentilles de Puy en Velay : sauvons nos lentilles !
Les doses de génistéine étaient comparativement, 100 fois plus
élevées que celle d’un homme adulte. On avait pesé les testicules
des rats. On avait constaté une baisse de poids de ces testicules. Il
n’en fallait pas plus pour affoler les mères de famille qui avaient un
petit garçon.
En Asie, et particulièrement au Japon, au Vietnam et en Chine, ces
populations consomment en moyenne, dix fois plus de soja que les
Européens. Que je sache, cela n’a pas empêché l’augmentation des
naissances, dans ces pays.
Aujourd’hui, face aux intolérances croissantes des nourrissons, aux
produits laitiers, les pharmaciens savent conseiller le lait Soja Gallia
enrichi en vitamines et minéraux. Ce lait infantile, couvre la période
de la naissance, jusqu’à trois ans.
4) La vitamine C empêche de dormir.
La vitamine C n’a jamais empêché de dormir. Cette fausse idée
traîne, depuis au moins 40 ans, quand le Laboratoire Roche, pour
vanter la vitamine C, affirmait son implication dans la synthèse de la
Dopamine. Cette implication est vraie, mais n’a aucune conséquence
car la Dopamine suit un cycle de production qui diminue le soir pour
faire place à l’augmentation de la synthèse de la Sérotonine.
Dopamine ne veut pas dire dopant.

37
Les compléments alimentaires.

5) Donner du Magnésium avec du Calcium est contre indiqué.


Les mauvaises nouvelles ont la vie dure. Au cours de mes études de
Pharmacie à Lyon, on affirmait que le Calcium était incompatible avec
le Magnésium. Bien au contraire, on verra que c’est faux, dans le
chapitre 20 réservé aux tensions et crampes musculaires.
En terminant ce chapitre sur les fausses affirmations, au sujet des
compléments alimentaires, j’ai le sentiment d’appliquer l’adage latin :
« in cauda venenum », c’est dans la queue qu’il y a le venin.
Autrement dit, c’est à la fin du chapitre qu’il y a les critiques sévères.
Quand je cherche constamment à lutter contre ce qui est de
l’incompétence, j’ai l’impression d’être devant le tonneau des
Danaïdes. C’est un supplice de la mythologie grecque. Les Danaïdes
étaient les 50 filles du roi Danaos. Elles furent condamnées, aux
Enfers, à remplir sans fin un tonneau sans fond.
Je continue depuis 9 ans à tenter de le remplir…

38
La cuisson des aliments.

Chapitre 8.

La cuisson des aliments.

Plan.
1) Les problèmes posés par les modes de cuisson.
2) Les corps de Maillard.
3) Plusieurs modes de cuisson.

4) Le seule mode de cuisson conseillé : la cuisson à la


vapeur douce.

1) Les problèmes causés par les modes de cuisson.


La cuisson accélère les réactions chimiques au sein des aliments.
Elle crée des complexes, résistant à l’action des enzymes.
- Oxydation, création de polymères, cyclisation (formation de
molécules à noyaux benzène, à six côtés).
- Création d’isomères inassimilables pour les glucides, pour les
acides aminés et pour les graisses insaturées.
- Création de molécules cancérigènes.
2) Les corps de Maillard.
Ces molécules sont décrites en 1916, par Maillard. Sous l’effet de la
cuisson vive, on crée des liaisons dangereuses qui sont des produits
de glycation avancée, connue sous le sigle AGE (Agents de
Glycation Endoproducts), entre un groupe amine (NH2) et un groupe
carbonyle (R1-CO-R2) des sucres. Plus simplement, la cuisson d’un
aliment contenant des protéines et de l’amidon fabrique des agents
de glycation. Par exemple : les dérivés du blé, de l’orge, de l’avoine,
du seigle, du maïs.
Même l’eau de Javel ne peut pas briser ces molécules, qui
deviennent dans le sang, des antigènes redoutables ou des
molécules d’encrassage non antigéniques.
Les esquimaux pendant longtemps ont été à l’abri des corps de
Maillard car ils mangeaient cru faute de forêts sur la banquise.

1
La cuisson des aliments.

Aujourd’hui leur nourriture traditionnelle est cuite (au propre et au


figuré). Les poissons gras et les phoques sont les animaux les plus
pollués au monde par le mercure et les dioxines, qui se dissolvent
facilement dans les graisses.
3) Plusieurs modes de cuisson par ordre de température
décroissante :
 Les grillades, les fritures de 300°C à 700°C.
 Le four de 180°C à 240°C, voire 300°C chez le boulanger pour
cuire du pain complet.
 La poêle, des zones de 200°C à 220°C.
 La cocote minute, qui monte jusqu’à 140°C, lessive de façon
efficace les minéraux des aliments, qui vont au fond de la cocotte et
terminent dans l’évier. Les vitamines du groupe B, sont assez
résistantes, mais la Vitamine C a pratiquement disparu. On ne peut
jamais faire vite et bien.
 L’eau bouillante, est proche de 100°C, car l’apport des aliments
réduit cette température. Une partie des minéraux migre par osmose
dans l’eau de cuisson. Cela appauvrit la composition des aliments en
minéraux.
 La cuisson aux micro-ondes de 75°C à près de 100°C.
Plus la cuisson est vive, plus il y aura des corps de Maillard, c'est-à-
dire des substances toxiques, polluantes, antigéniques et
cancérigènes (au sein de l’organisme). C’est la fréquence de la
consommation d’aliments très chargés en molécules de Maillard, qui
est un problème.
Il est bon de rappeler comment cuisaient ma mère, ma grand-mère et
maintenant pour l’actuelle génération, leur arrière arrière-grand-mère,
qui vivait entre 1900 et 1950. La cuisson se faisait dans une coquelle
en fonte, les aliments mijotaient à feu doux, pour économiser le bois
ou le charbon. Les aliments venaient de la basse-cour, du jardin ou
du marché. Les légumes étaient récoltés le matin, la poule (ou le
lapin) tuée en matinée. Tout était frais et « Bio ». La cuisinière gardait
les restes de midi dans la coquelle, cela servait à préparer la soupe
du soir sans perdre les minéraux.
 Le four à micro-ondes :
La molécule d’eau H2O a deux hydrogènes liés à l’atome d’oxygène
selon un angle de 104°.

2
La cuisson des aliments.

Atomes d’hydrogène

104 °

Atome d’oxygène

Molécule d’eau : H2O


Oscillations : 2,5 milliards par seconde,
produites par le four à micro-ondes.

On peut imaginer que l’atome d’oxygène est accroché autour d’un


axe. Les deux atomes d’hydrogène forment des masses, au bout
d’une chaîne. La cuisson aux micro-ondes réalise des mouvements
d’oscillations d’environ 2,5 milliards de fois par seconde. Le
frottement des atomes d’hydrogène (H), exercé au sein du liquide, fait
monter la température rapidement.
Les atomes d’hydrogène de l’eau vont cogner violemment des
centaines de millions de molécules alimentaires, qui possèdent sur
leurs bords moléculaires des atomes d’hydrogène sous forme
CH=CH ou des groupements hydroxyles OH.
Ces chocs font passer des acides aminés biologiquement lévogyres,
en dextrogyres (de gauche à droite), des glucides biologiquement
dextrogyres, en lévogyres (de droite à gauche) et des acides gras
polyinsaturés qui sont « cis » en position « trans » (voir chapitre 5,
page 6).
Toutes ces transformations moléculaires créent de nouvelles
molécules, qui ne peuvent pas être traitées par nos enzymes. Cela va
provoquer des réactions inflammatoires, le long de la paroi du grêle,
favorisant le passage de molécules étrangères dans la circulation
sanguine. Pensez aux bébés qui sont nourris au lait chauffé aux
micro-ondes.
Les dégâts, pour la santé provoqués par la cuisson aux micro-ondes,
peuvent apparaître après de longues années.
3
La cuisson des aliments.

Exemples de lenteur : le tabac et les cancers ; la carence en vitamine


D pendant l’adolescence qui assure l’ostéoporose à la ménopause ;
la fonte des glaces des pôles nord et sud.
L’homme pressé avance au rythme des heures, mais la nature prend
son temps (des millénaires), et les dégâts sont difficilement
réversibles, comme pour les cancers.
En 2003, quand je commence à parcourir le livre du Médecin
Biologiste, Jean Seignalet : « L’alimentation ou la 3ème médecine », la
chance me sourit, car je tombe très rapidement sur la page 101, qui
traite du four à micro-ondes.
Je lis : « Les produits chauffés au four à micro-ondes subissent des
modifications de structure subtiles, mais probablement redoutables ».
Une expérience menée par le Professeur Henri Joyeux.
.
Henri Joyeux, est Professeur de médecine à la Faculté de
Montpellier, Chirurgien Cancérologue, Directeur du Laboratoire de
Nutrition et de Cancérologie expérimentale à l’Institut du Cancer de
Montpellier . C’était un ami du Dr Jean Seignalet.
Trois lots de souris sont nourris avec les mêmes aliments préparés
de façon différente :
Pour le premier lot : cuisson aux micro-ondes.
Pour le second lot : cuisson à la cocotte minute. (140°C).
Pour le troisième lot : aliments crus ou cuisson à la vapeur.
Les souris du premier lot ont refusé la nourriture pendant plusieurs
jours, puis poussées par la faim, ont fini par manger.
Des cellules cancéreuses ont été inoculées à tous les rongeurs,
préalablement avant la nourriture.
Le pourcentage d’animaux développant le cancer a été :
De 100% pour le premier lot (four à micro-ondes).
De 40% à 50% pour le second lot (cocotte minute).
 De 0% pour le troisième lot (crus ou cuits à la vapeur).
Le Dr Jean Seignalet conclut : « Mieux vaut ne pas se servir du four
à micro-ondes ».
A titre personnel, j’ai supprimé le four à micro-ondes immédiatement
après cette lecture.

4
La cuisson des aliments.

4) La cuisson à la vapeur douce (sans pression).


C’est plus confortable de choisir un appareil électrique et facile
d’entretien. Je précise mon choix : la marque Magimix à deux
étages, en acier brossé. L’entretien est très facile. La position « stand
by » permet de maintenir au chaud sans continuer de cuire. Même
après une heure, le riz Basmati ne colle pas. C’est pratique pour
accueillir des personnes qui rentrent à des horaires échelonnés. Pour
une grande famille (au-delà de 5 personnes), l’achat d’un deuxième
appareil peut être judicieux. Cela permet de faire parfois 3 étages.
Hormis certaines cuissons au four, comme pour les gigots, les rôtis,
les volailles, tout le reste se fait à la cuisson à vapeur douce. La
cuisson à la vapeur des volailles et du lapin donne de bons résultats
gastronomiques. La plupart des appareils, et en particulier
« Magimix », vous donne un livre de recettes courantes. En revanche
vous ne trouverez pas de conseils pour le quinoa, pour le millet, pour
le riz basmati blanc (mon riz préféré à cause de son index
glycémique modéré, 58, classé, semi-rapide entre 55 et 70).
Une autre remarque intéressante est la cuisson à la vapeur douce
des pommes de terre avec leur peau. Vous obtenez un index
glycémique de 65, c'est-à-dire de type semi-rapide. La pomme de
terre épluchée et cuite dans les mêmes conditions, a un index
glycémique rapide de 88, supérieur aux frites qui est de 82. Dans ces
conditions, la peau de la pomme de terre a subi un nettoyage
suffisamment intense, je conseille de la manger. En effet la peau
contient le plus de micronutriments. Cette remarque est valable
partout, sauf dans certains fruits non « Bio » comme les pommes
dont la peau est polluée par de nombreux pesticides. Bien se
souvenir que les bonnes petites habitudes sont des vecteurs de
bonne santé.
Mes conseils pour la vapeur douce.
Je conseille d’utiliser, pour les céréales, un récipient en métal fin de
300 ml, pour une personne, voire un volume supérieur pour plusieurs
personnes. On trouve ce récipient en métal fin dans les magasins qui
vendent des aliments pour oiseaux !
Avant la cuisson, tendre un film alimentaire. Je conseille de mettre un
peu d’huile dans le récipient pour réussir un beau démoulage. On
peut utiliser le mélange d’huiles omégas 3/6, car à 95°C, les
problèmes de dégradations sont insignifiants, mais si vous avez des
scrupules, utilisez l’huile d’olive.

5
La cuisson des aliments.

Tableau de cuisson indicative pour le quinoa, pour le riz Basmati,


pour le millet et pour les pommes de terre

Poids sec
pour une
personne Eau en g. Temps IG Kcal.

Quinoa 50 g 50 20 mn 42 190
Riz Basmati 50 g 50 40 mn 58 160
blanc
Millet 50 g 70 50 mn 70 170

Pommes
de terre 150 g Sans eau 30 mn 88 140
sans peau
Pommes
de terre 150 g Sans eau 30 mn 65 140
avec peau

L’index glycémique (IG), nous renseigne sur la vitesse d’apparition du


glucose dans le sang. La référence de comparaison est la molécule
de glucose : son index glycémique est égal à 100. Plus l’index
glycémique se rapproche de 100, plus l’aliment se transforme
rapidement en glucose puis en graisses. L’index glycémique n’est
qu’un indicateur de vitesse. Le plus important est le volume
d’aliments, à index glycémique élevé. Plus vous chargez votre
estomac, en aliments à index glycémique élevé, plus vous
grossissez.
Les Biologistes ont un mot pour cette charge : « la charge
glycémique ». Quand je vois une personne qui prend peur avec un
gros morceau de sucre, elle devrait être, à plus forte raison,
terrorisée par dix frites. Mais les frites ne lui font pas peur !
On a défini des zones à index glycémique, comme on définit des
sections de route à vitesse maximale :
Rapide supérieur à 70.
Semi rapide de 55 à 70.
Lent inférieur à 30.
Il y a très peu de calories, pour les aliments, ayant un index
glycémique inférieur à 15. Dans le chapitre réservé à l’alimentation

6
La cuisson des aliments.

« sans gluten, ni laitage », vous aurez une liste d’aliments autorisés,


avec leur index glycémique.

La cuisson à la vapeur douce du quinoa, du riz Basmati, du millet et


des pommes de terre, n’est pas obligatoire, mais c’est tellement plus
facile. Adieu les casseroles qu’il faut surveiller. Les maris se mettent
enfin à cuisiner.

La cuisson à la vapeur douce, est l’une des trois conditions pour


réussir à « Réduire au Silence, une centaine de maladies,
sans médicament », à savoir :

1) La cuisson à la vapeur douce, le plus souvent possible.


2) La diététique sans gluten, ni laitage, sans état d’âme.
3) Les compléments alimentaires, au quotidien.

7
L’intestin grêle, carrefour des maladies

Chapitre 9.

L’intestin grêle.
Carrefour des maladies.

Plan.
1) Son environnement et son anatomie simplifiée.
2) Les fonctions de l’intestin grêle.
3) C’est une frontière passive et active.
4) Le trajet de l’alimentation.
5) D’où vient la fuite de l’intestin grêle ?
6) Les facteurs qui favorisent la fuite de l’intestin grêle.
7) Et si les médecins de Molière avaient raison !

1) L’environnement et l’anatomie de l’intestin grêle.


L’environnement bactérien :
L’alimentation peut être chargée de virus, de bactéries, de
champignons et de parasites, mais aussi de substances chimiques
que l’on retrouve aussi dans l’eau du robinet.
Nous verrons dans un autre paragraphe, les problèmes spécifiques à
l’environnement alimentaire.
Importance de la flore bactérienne digestive :
Au niveau de la bouche, la densité de la flore est moyenne.
Pour l’estomac, elle est inexistante à 99%, car elle subit une
stérilisation par l’acide chlorhydrique du suc gastrique.
Dans l’intestin grêle supérieur, la concentration des bactéries est
environ de 10.000 bactéries par millilitre (c’est peu).

1
L’intestin grêle, carrefour des maladies

Pour la partie inférieure de l’intestin grêle : environ 1.000.000 par


millilitre.
Au niveau du côlon, la concentration atteint un milliard de bactéries
par gramme de selles. Le nombre de bactéries dans le tube digestif
est estimé à 1.000 milliards de bactéries, 10 fois plus que le nombre
des cellules de notre corps. On dénombre entre 500 et 1.000
espèces de bactéries. Elles jouent dans 99% des cas un rôle
favorable, à condition que l’alimentation ne provoque pas de
déséquilibres.
 Une alimentation trop riche en protéines donne des gaz et des
selles malodorantes. Les produits laitiers sont le facteur le plus
important en apport de protéines. Cet excès est imposé par la
publicité de l’Industrie laitière, relayée très fidèlement par tous les
médecins, à quelques rares exceptions. Un paragraphe sera réservé
aux produits laitiers.
 Une alimentation trop riche en légumes et en fruits donne des
gaz et des selles sans odeurs désagréables. Y-a-il encore des
médecins qui demandent à leurs patients, l’odeur et la couleur de
leurs selles ?
 Tout le long de l’intestin grêle, les bactéries qui vivent en
présence d’oxygène sont dites aérobies.
 En se rapprochant du côlon, la flore bactérienne se développe
sans oxygène, elle est devenue anaérobie. La quantité de bactéries
dans le côlon (un milliard par gramme de selles) deviendra un
problème : nous le verrons dans un paragraphe suivant.

2
L’intestin grêle, carrefour des maladies

2) Les fonctions de l’intestin grêle.


C’est une frontière passive et active.
 Une frontière passive, cela signifie qu’on passe facilement cette
frontière à la manière des Européens au sein de l’Europe.
En biochimie cela concerne : l’eau, les chlorures, le potassium, l’iode,
le calcium, la plupart des médicaments, les graisses qui subissent un
traitement particulier. En effet, la formule chimique des graisses
ressemble à une fourche à trois longues dents sans manche. La
barre de fer supportant les trois dents, sera appelée en biochimie
« glycérol » et les trois dents « acides gras ». Nous avons vu ces
acides gras dans le chapitre 5 (Les graisses saturées et insaturées).
Cette fourche biochimique ne passe pas la paroi de l’intestin grêle. La
paroi de l’intestin grêle sépare d’un côté « le glycérol » et de l’autre
« les trois acides gras » qui deviennent libres. Passées la frontière,
les graisses se reconstituent avec le glycérol et les trois chaînes
lipidiques. Cette molécule porte le nom de triglycérides (tri = 3 acides
gras et glycérides = glycérol).
Une frontière active, cela indique qu’il y a une action, spécifique
pour chaque passager. Tout se passe comme les contrôles aux
frontières de l’Europe. Dans l’intestin grêle, il y a des resquilleurs qui
passent la frontière. Ils sont capturés en douceur par le système
immunitaire. Leur élimination ne fait pas de bruit, elle est sans état
d’âme.
Ce passage actif concerne beaucoup de molécules : le glucose, les
acides aminés (autorisés à passer seuls, par deux, ou par trois), le
sodium, le magnésium, le fer, le calcium (qui profite des deux
possibilités), etc..
4) Le trajet de l’alimentation de l’assiette aux toilettes.

 L’estomac reçoit l’alimentation. Il y aura un malaxage d’une à trois


heures, selon le volume et la composition des aliments.
L’acide chlorhydrique tue le maximum d’agents infectieux : les virus,
les bactéries, les parasites. Cet acide commence à découper des
gros fragments de protéines. Les fragments sont composés de
plusieurs centaines de milliers d’acides aminés. Ils seront ensuite
réduits à un, deux, ou trois acides aminés dans l’intestin grêle.
 L’intestin grêle est le lieu d’absorption privilégié passif ou actif
des nutriments, au sens large du terme : le glucose, les acides

3
L’intestin grêle, carrefour des maladies

aminés, l’huile équilibrée en omégas 3/6, les vitamines et les


minéraux.
Une remarque sur les vitamines et les minéraux : il est préférable de
prendre les compléments alimentaires au moment des repas
(pendant ou juste après). En effet, après le malaxage dans l’estomac,
les vitamines et minéraux sont homogénéisés dans le bol alimentaire.
Celui-ci sera distribué par petites fractions dans l’intestin grêle. Ainsi
les vitamines et minéraux, pendant une à trois heures, diffuseront, à
travers l’intestin, à doses ultra petites. A titre d’exemple : les 300%
d’AJR de la vitamine B1 sont répartis en deux gélules : une le matin
et une le soir. Les doses de vitamine B1 ainsi distribuées dans la
circulation sanguine, à travers l’intestin grêle, seront en moyenne de
13 µg par minute (13 millièmes de milligramme). Pour le Sélénium,
pris le matin (100% des AJR) le résultat sera de 0,9 µg/minute.
Il faut suivre ces conseils et éviter de prendre des compléments
alimentaires l’estomac vide.
Les vitamines liposolubles, A, D, E, K sont absorbées avec les autres
lipides au début de l’intestin grêle. Pour des compléments
alimentaires contenant l’une de ces vitamines, on doit en particulier le
matin, étaler un peu de margarine sur une tartine, sinon on perd une
quantité significative de vitamine E.
Les vitamines hydrosolubles B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9 sont
absorbées aussi au début de l’intestin grêle par un transport actif qui
dépend du sodium. La vitamine B12 est absorbée au niveau de
l’estomac par un mécanisme complexe.
Tous les nutriments vont se répandre dans l’organisme, en suivant
deux voies : la voie blanche et la voie rouge.
La voie blanche est connue sous le nom de voie lymphatique, voie
privilégiée du système immunitaire (polynucléaires, macrophages et
lymphocytes, vus au chapitre 3 : « Notions d’immunologie »). C’est
aussi cette voie qu’empruntent les triglycérides (graisses) associés à
un transporteur lipoprotéique, pour former « des chylomicrons ».
Le liquide laiteux qui circule dans le canal lymphatique s’appelle la
lymphe.
La voie rouge est celle de la circulation sanguine. Y circulent la
majeure partie de l’eau, les vitamines, les minéraux, les glucides, les
acides aminés, voire de très faibles quantités de graisses qu’on voit
facilement à l’œil nu : cela donne au plasma un aspect lactescent dû
à la présence des triglycérides.

4
L’intestin grêle, carrefour des maladies

Où mène la voie lymphatique ?


C’est un réseau à sens unique. Il n’y a ni artères, ni veines
lymphatiques. C’est un système de distribution sans retour qui suit les
vaisseaux sanguins, sauf dans le cerveau.
Ce réseau transfère les graisses dans tout le corps en évitant le foie.
La propulsion du liquide lymphatique est assurée par nos
mouvements physiques. Il faut donc se bouger un peu.
Où mène la voie sanguine de l’intestin grêle ?
Les capillaires sanguins partent des villosités de l’intestin grêle
chargés en nutriments (voir page 6 de ce chapitre). Ils se jettent
dans des vaisseaux plus grands, arrivent dans une grosse veine
située sous le foie : « la veine porte hépatique », la porte qui s’ouvre
vers le foie.
Le foie est l’équivalent d’une plate forme de stockage, de fabrication,
de recyclage et de distribution.
A la sortie du foie, les nutriments utiles sont embarqués sur des
transporteurs pour être distribués à toutes les cellules. Le foie tient le
rôle de la Poste Centrale qui assure l’acheminent des bonnes et des
mauvaises nouvelles : la bonne et la mauvaise alimentation.
 Le côlon fait suite à l’intestin grêle. La surproduction de
bactéries, directement liée à une mauvaise alimentation, va déborder
dans le grêle inférieur et créer de nombreux fragments de parois
bactériennes susceptibles de passer dans le sang, grâce à des fuites
de l’intestin grêle. Les pathologies du côlon dépendent de l’intestin
grêle : 10.000.000 de personnes, en 2010, sont atteintes de colites.
On « réduit au silence » cette pathologie dans 98% des cas en six
semaines. Cela n’attire pas la curiosité des médecins, mais plutôt une
attitude méprisante. En médecine, il y a au moins deux planètes :
l’une ronde et l’autre plate.
Cette notion de terre plate me rappelle le comportement d’un patient
hospitalisé pour une crise de polyarthrite rhumatoïde. Il expliquait à
l’infirmière la possibilité de réduire sa maladie par une diététique sans
gluten, ni laitage. Devant les remontrances courroucées de cette
infirmière, alors qu’il était dans un lit, il saisit la manche de sa blouse.
L’infirmière lui posa la question : « mais que faites-vous ? ». Il
répondit : « J’ai peur que si vous faites un pas de plus en arrière vous
tombiez dans le vide, car vous pensez encore que la terre est plate ».

5
L’intestin grêle, carrefour des maladies

5) D’où vient la fuite de l’intestin grêle ?


D’abord, un peu d’anatomie et d’histologie (étude des cellules).
 La surface de l’intestin grêle pour un adulte est d’environ 400 m2 ;
sa longueur de 6 à 7 mètres.
 L’épaisseur de la paroi qui sépare sa surface du circuit sanguin et
lymphatique n’est pas plus épaisse qu’une feuille de papier à
cigarette.
 La surface est tapissée de près de 3 milliards de villosités. Les
villosités sont des pics arrondis d’un millimètre de hauteur. Elles sont
recouvertes de cellules et de zones immunitaires (70% des défenses
immunitaires sont dans l’intestin grêle).

Villosité intestinale.

Les cellules qui recouvrent les villosités sont des « entérocytes »


(cyte pour cellule et entéro pour intestin). Leur nombre est estimé à
10.000 milliards.
Chaque entérocyte est surmonté de cils, riches en enzymes. Leur
quantité est impressionnante : 3 millions de milliards de cils.

6
L’intestin grêle, carrefour des maladies

Les entérocytes sont renouvelés tous les 3 à 4 jours. Nous perdons


et nous fabriquons plusieurs millions d’entérocytes par minute.
Les entérocytes se reconstruisent avec leurs débris cellulaires et
complètent leur reconstruction avec les apports alimentaires de
bonne ou mauvaise qualité, voire pauvres en vitamines, en minéraux
et en oméga 3.
Les parois des entérocytes ont une activité importante de transfert
de nutriments vers le sang et la circulation lymphatique.
L’alimentation trop riche en graisses saturées et en lipides riches
en oméga 6, est néfaste à la qualité des parois des entérocytes. Il
faut consommer une huile équilibrée en omégas 3/6.
Les entérocytes comme toutes les cellules ont des centrales
énergétiques : les mitochondries (Chapitre 6, page 3). La carence en
vitamines, en minéraux et le déséquilibre en huiles omégas 3/6,
abaisse la production énergétique des mitochondries.
Les entérocytes sont serrés les uns contre les autres par « des
jonctions protéiques », sorte de tendeurs fermes. Tout comme un
cordon de policiers retient la foule des manifestants, les entérocytes
maintiennent à l’intérieur de l’intestin grêle, les macromolécules
indésirables (bactériennes et alimentaires).
Quand les jonctions serrées des entérocytes se détendent, les
macromolécules passent dans la circulation sanguine.
En cas de stress psychique majeur, associé à une carence en
Magnésium, les vaisseaux des villosités vont se contracter et
provoquer des micro-thromboses qui détruisent ces villosités. De
même au cours d’un sport prolongé, on peut ressentir « un point de
côté », cette douleur correspond à des spasmes qui font saigner
l’intestin. A l’arrêt d’un marathon, les risques d’infarctus de l’intestin
grêle sont importants. Il y a souvent des accidents de reperfusion
sanguine des villosités. Pendant les spasmes, les micro-thromboses
produisent des déchets qui peuvent détruire les villosités. Tous ces
mécanismes vont favoriser le passage dans le sang de
macromolécules.
Dès que la quantité de macromolécules dans le sang devient
intolérable, les défenses immunitaires commencent la guerre contre
les envahisseurs (Chapitre 3, page 3).
C’est la fuite de l’intestin grêle qui donnera à Jean Seignalet
Médecin Biologiste, une idée lumineuse : « beaucoup de pathologies
proviennent de la fuite du grêle ». Comme Biologiste, j’ai fait des
études spécialisées en Immunologie et en Hématologie : j’ai
considéré dès le début que la théorie du Dr Jean Seignalet était
solide et sérieuse. Il aura l’admiration de quelques médecins
7
L’intestin grêle, carrefour des maladies

généralistes, le soutien après sa mort de 20 médecins qui reliront ses


notes pour sortir la 5éme édition de son livre « L’Alimentation ou la 3ème
Médecine ». Parmi ces 20 médecins, on note la présence de neuf
Professeurs de Médecine. Comme toujours, les critiques qu’il subira,
viendront des incompétents en Immunologie. J’ai eu l’occasion de
faire une conférence sur les théories de Dr Jean Seignalet à une
centaine de professionnels de santé. Avant de faire un exposé sur
l’Immunologie, j’ai posé une seule question : « y-a-t-il dans la salle
une personne qui connaît un tout petit peu l’Immunologie » ? Pas un
doigt ne s’est levé !
Le Dr Jean Seignalet classait les pathologies provoquées par la fuite
du grêle en trois catégories que nous verrons dans trois chapitres
suivants.
Les maladies auto-immunes.
Les maladies d’encrassage.
Les maladies d’élimination.
,
Il arrive fréquemment que les patients soient porteurs de maladies
dans les trois catégories. Par exemple : une polyarthrite rhumatoïde,
associée à des migraines et à des colites depuis plusieurs années.
Un autre cas de patiente atteinte d’une narcolepsie, d’une
dépression, d’un psoriasis, et d’une maladie de Crohn. Un seul
professionnel pourrait réduire au silence ces quatre maladies.
Actuellement, le patient devra faire le tour des spécialistes : d’un
neurologue, d’un psychiatre, d’un dermatologue et d’un
gastroentérologue.
6) Les facteurs qui favorisent la fuite de l’intestin grêle .
L’âge, le stress, les agents infectieux (les virus, les bactéries, les
parasites, les mycoses), les médicaments, les oxydants (chapitre
6), les cytokines (chapitre 3, page 8) et certains aliments.
 L’âge.
Du nouveau né à 18 mois :
Pendant cette période l’intestin grêle est immature. L’enfant est
atteint du syndrome de « La fuite du grêle » avec des risques réels
d’allergies alimentaires, notamment aux dérivés du blé, du lait animal
et des œufs. L’introduction de gluten dès le 6° mois dans les petits
pots est une erreur. L’empoisonnement alimentaire s’installe car le
circuit alimentaire n’offre pas d’alternative. Il existe cependant des
laits pour nourrissons aux protéines de soja, par exemple « Soja

8
L’intestin grêle, carrefour des maladies

Gallia ». Ce lait est la copie d’un lait maternisé aux protéines de


vache, où les protéines sont remplacées par 100% de protéines de
soja. Ce lait de soja convient aux nourrissons, de la naissance à un
an. Il ne contient ni lactose, ni saccharose, a toutes les vitamines, les
minéraux et les apports en oméga 3, nécessaires au bon
développement de cet enfant. Le soja est-il un problème ? Non, pas
plus que chez les nourrissons asiatiques. Il n’y a qu’un problème :
celui des médias qui menacent les petits garçons de stérilité, en
s’appuyant sur une ancienne étude italienne. Celle-ci gavait des rats
de laboratoire en protéines de Soja à un niveau qui dépassait de 10
fois les apports d’un homme adulte (toute proportion gardée). A
l’issue de l’expérience, on sacrifiait les rats et on pesait leurs
testicules. Pour un certain nombre de rats le poids des testicules
avait baissé et les spermatozoïdes étaient moins nombreux. Il n’en
fallait pas plus pour affoler les mères européennes, et faire sourire les
Japonaises. Les fils du soleil levant assurent avec succès la
descendance de leur famille. On verra, dans un chapitre réservé à
l’infertilité du couple, que les problèmes ne sont pas dans le soja.
A l’âge adulte, l’étanchéité de la paroi de l’intestin grêle n’existe pas.
Le passage de macromolécules protéiques, polysaccharidiques
(association protéines et polymères de glucose) est réel, mais peut
rester sans conséquences pathologiques. C’est à partir du
dépassement d’un certain seuil, que les problèmes s’installent. On
peut donner comme image l’excès de vitesse en voiture : un
dépassement léger est accepté mais à partir d’un certain seuil, la
contravention est envoyée. Il y a donc un seuil de tolérance.
Au niveau immunitaire, il y a un mécanisme de « tolérance
immunologique ». Cela fonctionne probablement selon les
mécanismes de réduction des défenses immunitaires quand l’agent
infectieux a été détruit (Chapitre 3, page 11). Ce mécanisme de
tolérance immunitaire est nécessaire, sinon nous serions soumis à
des productions intenses de cytokines et de radicaux libres, nuisibles
à notre santé. On peut quand même admirer toute cette organisation
cellulaire qui nous protège des excès des réactions immunitaires.
A partir du 3ème âge : Plus on vieillit plus les cellules de l’intestin grêle
deviennent fragiles. Ainsi le syndrome de fuite du grêle s’installe
progressivement. C’est une situation physiologique qu’il ne faut pas
oublier dans nos raisonnements. Cet état va accélérer toutes les
maladies de dégénérescence : maladie d’Alzheimer incluse.

9
L’intestin grêle, carrefour des maladies

 Le stress.
Le stress est le résultat d’un état émotionnel, lorsque nous n’avons
pas suffisamment de distance, vis-à-vis des évènements. Nous
n’arrivons plus à distinguer l’important du moins important, y compris
de la plus petite contrariété. Tout devient insupportable. Dans ce
stress d’origine émotionnelle, le cerveau droit (celui de l’émotion)
domine le cerveau gauche (celui du calcul). La partie frontale du
cortex situé dans le cerveau, n’arrive plus à jouer son rôle d’arbitre.
Ce stress est de caractère psychique.
Il est différent du stress cellulaire, qui concerne nos cellules,
subissant des oxydations (Chapitre 6, page 2).
Chaque fois que j’ai donné des conseils en Diététique et en
Nutrithérapie à des patients atteints d’une pathologie liée à la fuite de
l’intestin grêle, dans 99% des cas, j’ai retrouvé un stress émotionnel
initial déclencheur de la maladie.
Un autre facteur est tout aussi néfaste pour l’intestin grêle : le
ressentiment, la vengeance et la haine.
Charles Baudelaire dans les Fleurs du Mal, résume ce sentiment en
une strophe :
« Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine,
Les poings crispés dans l’ombre et les larmes de fiel,
Quand la Vengeance bat son infernal rappel,
Et de nos facultés se fait le capitaine !
Ange plein de bonté, connaissez-vous la haine ! »
Quelques exemples de stress de patients.
La maladie commence
Origine du stress environ 2 à 4 mois, après le
stress.

Le cas d’une jeune femme, en conflit Je vois cette patiente, 8 ans


avec son père, quitte le domicile familial à après le début de la sclérose
18 ans. Dix ans plus tard, dans un super en plaques.
marché, elle croise son père, tourne la
tête au lieu de faire la paix. Le soir, elle
est envahie d’un stress immense. En
2004, elle avait voulu voir le Dr Jean
Seignalet, malheureusement décédé
depuis juillet 2003.

10
L’intestin grêle, carrefour des maladies

Une personne âgée de 74 ans, Pemphigoïde bulleuse, 2


passionnée de bridge. Dans la salle de mois plus tard.
jeux, elle est victime d’un clash à sa
table.
La patiente percute avec sa voiture en Sclérose en plaques
pleine nuit, un sanglier.

Un homme voit apparaître en 1981, Le psoriasis 3 mois plus tard,


François Mitterrand, le nouveau couvrait 95% du corps. J’ai
Président de la République. évoqué un psoriasis
politique !
Une jeune femme apprend le cancer du Sclérose en plaques.
sein d’une amie.
Un jeune homme à la suite d’une Polyarthrite rhumatoïde.
mutation en Extrême-Orient.
Chez un homme, fracture de la colonne Psoriasis à 60% du corps.
vertébrale.
Le plus surprenant : une petite fille de
2 mois est nourrie au sein. Sa Mère Eczéma atopique géant.
reprend son travail et soutire son lait. Le
lendemain, le nouveau-né déclenche sa
maladie.

On remarque que sur 8 cas cités, il y a 6 personnes de sexe féminin


et seulement deux hommes. Cette proportion est assez constante, on
verra la raison principale dans un autre paragraphe.
La biochimie du stress.
Petit historique personnel : Je me souviens, en 1973, avoir fait avec
un ami (le Dr Philippe JEAN-LOUIS), une petite publication sur un
médicament antidépresseur : l’Anafranil (découvert en 1950, toujours
utilisé).
Cet ami avait ouvert la première consultation «psychosomatique »
lyonnaise. Il considérait que des troubles somatiques (douleurs
diffuses, articulaires, troubles cardiaques, etc.) cachaient un état
dépressif sous-jacent. Il parlait de « dépression masquée » par des
troubles physiques. Il qualifiait cet état de « Perte de l’énergie
vitale ». Le patient n’avait plus goût à rien.
Nous pensions que ces troubles étaient liés à des molécules du
cerveau, découvertes récemment chez l’homme : la Sérotonine
(1955) et la Dopamine (1957).
Cette vision était contestée par les psychiatres de l’époque, encore
influencés par Freud. Ces médecins avaient oublié une seule chose,

11
L’intestin grêle, carrefour des maladies

à savoir que Freud, sur la fin de sa vie, avait prévu la découverte de


molécules influençant le cerveau.
Que se passe-t-il, biologiquement, pendant un stress ?
On ressent un impact au ventre : la peur au ventre. Derrière cette
expression se cache une relation entre les villosités intestinales et le
cerveau. En effet, les 3 milliards de villosités de l’intestin grêle,
disposent de filets nerveux, les reliant directement au cerveau
(hypothalamus).
Au cours d’un stress brutal, voire répétitif de moindre intensité, le
cerveau alerte tout notre organisme pour qu’il se mette en état de
défense : le cœur s’accélère, la tension artérielle monte, la circulation
du sang augmente, l’oxygène se répartit dans tous les organes (le
cerveau pour mieux décider, les muscles pour mieux réagir, l’odorat,
les oreilles et les yeux pour mieux percevoir). Bref, on se retrouve en
état d’alerte. Cette alerte concerne aussi l’intestin grêle qui se
contracte, et qui met en route ses propres défenses immunitaires.
Tout se passe comme si l’intestin grêle redoutait une attaque virale
ou bactérienne. L’intestin grêle va envoyer des messages de
mobilisation aux polynucléaires, aux macrophages et aux
lymphocytes.
Ces messagers, produits de façon importante, engendrent une
inflammation, sans douleurs, de la paroi de l’intestin grêle. Ces
messagers sont des cytokines (Chapitre 3, page 8). Elles
appartiennent à deux familles : les interférons gamma et les
interleukines 4.
Le Dr Jean Seignalet explique sa rencontre avec les interférons
gamma, au cours de ses lectures, à la bibliothèque de l’hôpital de
Montpellier : «J’ai souvenance d’une publication qui démontrait que
l’interféron gamma peut se fixer sur les cellules de la muqueuse du
grêle et abaisser fortement la résistance électrique de la barrière
intestinale. Ce jour-là, j’ai compris pourquoi les agressions
psychologiques provoquent souvent de petites poussées dans les
rhumatismes inflammatoires ».
Cette lecture est pour le Dr Jean Seignalet une grande découverte.
En effet, toutes ses théories s’appuyaient sur la rencontre de
macromolécules issues de l’intestin grêle avec le sang, c’est-à-dire
avec le système de défense immunitaire. Il venait de découvrir la voie
de passage à travers l’intestin grêle. Plus tard on va identifier, aux
côtés des interférons gamma, la famille des interleukines 4 qui ont la
même incidence sur la barrière de l’intestin grêle. Ainsi, les
interférons gamma et les interleukines 4 vont créer des fuites dans

12
L’intestin grêle, carrefour des maladies

l’intestin grêle. Le plus terrible est que ces fuites sont devenues
définitives mais variables.
Pour mieux comprendre, imaginons deux personnes qui convoitent
un pull-over neuf à mailles serrées. Elles s’en saisissent, tirent
chacune de leur côté. L’une finit par lâcher. L’autre prend possession
du pull-over dont les mailles sont maintenant distendues. Le pull-over
a subi un stress définitif qui provoque une fuite de la chaleur, tout
comme l’intestin grêle a acquis une porosité définitive. Celle-ci
évoluera, au gré de plusieurs facteurs :
L’état structurel ou transitoire de l’état de stress (ou d’inquiétude)
qui finit par engendrer un état « dépressif masqué », accentué par
l’environnement.
L’environnement stressant, familial, relationnel ou professionnel.
Les mauvais choix alimentaires.
Les carences en vitamines, en minéraux et l’apport déséquilibré
entre oméga 3 et oméga 6.
Les conséquences biochimiques du stress.
Le cerveau, pour lutter contre le stress, émet des molécules
neurologiquement actives, principalement parmi d’autres, la
Dopamine, la Sérotonine, l’Acétylcholine et le GABA (Gamma Amino
Butyrique Acide). La production de ces molécules, à force d’être
sollicitée, finit par diminuer. A partir d’un certain seuil de carence,
l’état dépressif s’installe. Cela fonctionne comme les quatre pneus
d’une voiture. Quand un pneu est dégonflé, ce sont les trois autres
qui supportent la charge. Ils finissent par s’user rapidement. C’est le
cas des neurotransmetteurs. Pour vos pneus, vous allez chez votre
garagiste. Mais ces pneus, avant d’arriver sur les roues de votre
voiture, ont été fabriqués. Pour les neurotransmetteurs, c’est
exactement la même chose, ils sont fabriqués dans les neurones.
Exemple :
La Sérotonine, neurotransmetteur relaxant, frein de la Dopamine,
nécessite beaucoup d’éléments (son précurseur l’acide aminé L-
tryptophane apporté par vos protéines alimentaires, du Magnésium,
de la vitamine B3 et B6, du zinc, de l’huile équilibrée en omégas 3/6,
une enzyme de type décarboxylase, etc.).
Pour réduire le stress, il faut réduire les carences. Vous n’avez qu’un
seul moyen : les compléments alimentaires.
Aucun antidépresseur ne sera efficace, si vous n’assurez pas la
production en amont de vos neurotransmetteurs.

13
L’intestin grêle, carrefour des maladies

Que fait un antidépresseur ?


Imaginez-vous arriver au pied d’un immeuble chez une personne
réputée sourde. Vous allez appuyer longuement sur la sonnette. De
même, les antidépresseurs maintiennent longuement la Dopamine et
la Sérotonine, appuyées sur leurs récepteurs spécifiques, situés à la
surface du neurone. Ce maintient forcé sur les récepteurs augmente
la communication entre les neurones. Cela limite la dépression. On
dit des antidépresseurs qu’ils inhibent la recapture (terme
technique) de la Dopamine et de la Sérotonine. En effet, la Dopamine
et la Sérotonine, une fois le message envoyé, remontent (c’est la
recapture) dans le neurone qui les a fabriquées. Vous-même, une
fois votre doigt appuyé sur la sonnette, vous pouvez remettre votre
main dans la poche. Il y a une différence entre votre doigt et la
Dopamine ou la Sérotonine: au cours de leurs voyages entre les
neurones, celles-ci finissent par s’user comme vos pneus. Il faut
assurer leur chaîne de production ; à défaut, vous vous maintenez
dans un état dépressif.
Que font physiquement la Dopamine ou la Sérotonine ? Chacune agit
sur l’entrée du Potassium (K+) et sur la sortie du Sodium (Na+), à
travers la paroi des neurones. Cela engendre une décharge
électrique spécifique à chaque neurotransmetteur qui se transmet au
neurone suivant. Le niveau du voltage des décharges électriques
varie spécifiquement entre 20 millivolts et 40 millivolts. Conclusion :
nous dépendons du bon fonctionnement de nos centrales à énergie :
les mitochondries.

L’espace entre deux neurones est appelé zone 14


intersynaptique.
L’intestin grêle, carrefour des maladies

 Les agents infectieux.


A titre d’exemple : les salmonelles qu’on trouve dans l’eau polluée,
dans les plats préparés par un cuisinier porteur sain de cette bactérie,
c'est-à-dire jamais malade. Cette bactérie provoque un cataclysme
intestinal violent qui peut installer une fuite du grêle définitive.
 Les parasites intestinaux.
J’ai rencontré le cas d’une patiente de 53 ans, atteinte d’une
spondylarthrite ankylosante. Je recherchais vainement un stress
important survenu 2 à 4 mois en été, avant le début de la maladie.
Devant l’absence de stress, je lui ai posé la question suivante : « que
faisiez-vous cet été ? ». La réponse : «J’ai voyagé aux Indes et j’ai
contracté une amibiase intestinale ». J’avais là l’origine d’une fuite
probable du grêle. On retrouvera ce cas dans le chapitre concernant
les maladies auto-immunes.
 Les médicaments pris pendant des mois, voire des années.
Ils ne provoquent pas de fuite du grêle comme un stress violent. Ils
installent une fuite insidieuse. Ce sont les corticoïdes, les anti-
inflammatoires non stéroïdiens (comme l’Ibuprofène et les autres
médicaments de cette catégorie), les antibiotiques, la chimiothérapie,
la radiothérapie, les oestrogènes médicamenteux ou physiologiques
qui exposent davantage les femmes aux pathologies que les
hommes.
Je soupçonne les Statines d’être un facteur de fuite du grêle. Ces
médicaments abaissent la fabrication hépatique du cholestérol. Or le
cholestérol est un composant naturel de la paroi de toutes les
cellules, y compris des 10.000 milliards d’entérocytes. Si vous
déstructurez les parois, vous pouvez provoquer des fuites de l’intestin
grêle. Récemment des chercheurs ont constaté un lien possible entre
la prise de Statines et la recrudescence de la polyarthrite rhumatoïde.
 Le tabac.
Fumer un paquet de cigarettes par jour, c’est soumettre toutes les
cellules de l’organisme à un bombardement de 500 millions de
molécules oxydantes (Chapitre 6, page 15). En première ligne les
poumons, mais les entérocytes n’échappent pas à ce feu nucléaire.

15
L’intestin grêle, carrefour des maladies

 Certains aliments.
Ce sont les aliments préparés à partir des farines de blés modernes
ou anciens, Bio et non Bio (le blé tendre, le blé dur, le kamut, tous les
épeautres), l’orge, l’avoine, le seigle et le maïs. Les protéines de
toutes ces céréales enflamment l’intestin grêle, provoquent et
entretiennent la fuite de l’intestin grêle.
Loren Cordain est Professeur à l’université du Colorado et l’un des
chefs de file de l’alimentation préhistorique ou paléolithique. Au cours
d’une interview en 2011, il déclare : « ... les scientifiques sont de
plus en plus nombreux à s’accorder sur le fait que le Leaky Gut (fuite
de l’intestin grêle), constituerait un déclencheur universel de l’auto-
immunité alimentaire. De nombreux éléments du régime occidental
augmentent la perméabilité intestinale : blé, céréales, ainsi que les
produits laitiers. »

Ce sont tous les produits laitiers, quel que soit l’animal.


Le facteur inflammatoire est le lactose.

Ainsi, les molécules protéiques de certaines céréales et le lactose


des produits laitiers, assurent une inflammation à bas bruit, sans
douleur qui entretient une fuite de l’intestin grêle.
« Pour une maladie qui entre par le poumon, 20 entrent par l’intestin
grêle ». (Dr Jean Seignalet).
7) Et si les médecins de Molière avaient raison !

 Extrait du malade imaginaire : acte III, troisième intermède.


Le professeur de médecine interroge l’élève en médecine : Mais si la
maladie, opiniâtre, ne veut pas guérir, que lui faire (au malade) ?
L’étudiant : Clystère donner, puis saigner, ensuite purger, resaigner,
repurger et clystère redonner.
Le professeur : Tu jures d’observer les statuts prescrits par la Faculté
avec sens et jugement ?
L’étudiant : Je jure.
Le professeur : D’être dans toutes les consultations, de l’avis des
anciens, qu’il soit bon ou mauvais ?
L’étudiant : Je jure.

16
L’intestin grêle, carrefour des maladies

Le professeur : De ne jamais te servir d’aucuns remèdes que ceux


seulement de la docte Faculté, le malade dût-il en crever et mourir de
son mal ?
L’étudiant : Je jure.
Il paraît évident que ce livre évoque deux principes de la médecine
du temps de Molière : purger et saigner.
 Pourquoi purger l’intestin par des lavements ?
En 1980, le Dr Catherine Kousmine conseillera des drainages
intestinaux, sorte de purgation, pour la sclérose en plaques. Elle
obtiendra de bons résultats. Mais elle ne pouvait pas avoir une vue
d’ensemble, car il lui manquait beaucoup de connaissances en
biochimie et surtout en immunologie. Son idée était de débarrasser le
gros intestin de substances capables d’entretenir une sclérose en
plaque. C’est bien dans la droite ligne de la médecine de l’époque de
Molière.
 Pourquoi pratiquer des saignées ?
L’idée, du temps de Molière, était d’éliminer des substances toxiques
qui passaient de l’intestin grêle dans le sang. Ces substances étaient
soupçonnées d’être la source de maladies.

Plus tard, le Médecin Biologiste Jean Seignalet, spécialiste de


l’immunologie, explique les mécanismes de nombreuses
maladies. Elles résultent de l’action du système immunitaire sur
des macromolécules alimentaires ou bactériennes, qui sont
passées de l’intestin grêle dans le sang, à cause des fuites de
cet intestin. Cette vision, plus de 30 ans après, est confortée par
de nombreuses découvertes. Ce livre décrit dans quelles
conditions, l’intestin devient une passoire et non plus une
frontière filtrante. On y découvre les réactions de défenses
immunitaires qui vont enclencher une centaine de maladies. On
insiste sur les aliments le plus souvent responsables de cette
fuite de l’intestin grêle. Nous sommes bien dans l’esprit de la
médecine du XVII ème siècle.

17
L’intestin grêle, carrefour des maladies

Tableau, résumant les facteurs participant à la fuite de l’intestin grêle.

L’alimentation Stress majeurs, Oestrogènes


moderne ponctuels ou (sexe féminin)
fréquents.

Les déficits Infections


en vitamines intestinales.
et minéraux

Intestin des
Intestin du Augmentation de personnes
nourrisson la fuite du grêle âgées

Médicaments.
Fer et Cuivre.
Chirurgie du grêle,
cancers digestifs
associés
à la chimiothérapie Sport,
intense ou prolongé

Produits laitiers, blé, orge,


avoine, seigle, maïs.

18
Listes et statistiques
des maladies qu’on peut réduire au silence.

Chapitre 10.

Listes et statistiques
des maladies qu’on peut réduire au silence.

Plan.
1) L’intérêt du chapitre.
2) Listes alphabétiques des maladies par
catégorie (Auto-immune, encrassage,
élimination).
3) Statistiques des résultats des maladies auto-
immunes. (Dr Jean Seignalet).
4) Statistiques des résultats des maladies
d’encrassage. (Dr Jean Seignalet).
5) Statistiques des résultats des maladies
d’élimination. (Dr Jean Seignalet).

1) L’intérêt du chapitre.
Pour le lecteur les questions qui se posent, sont les suivantes :
- Ma maladie ou mes maladies peuvent-elles être réduites au
silence ? En consultant les tableaux, on trouve rapidement la
réponse.
A titre d’information, la 5ème édition du livre « L’Alimentation ou la 3ème
médecine », étant épuisée, une 6ème édition est parue en juin 2012.
Ce livre « Réduire au silence, 100 maladies avec le régime
Seignalet », n’a qu’une ambition : rendre service.
Ce livre enrichi d’une longue expérience en Nutrithérapie et en
Diététique « Sans gluten, ni protéines de maïs, ni laitage », est un
mode d’emploi qui répond à la question : « Que faire en pratique
pour réduire au silence ma maladie » ? Les réponses seront dans
le chapitre 15.

1
Listes et statistiques
des maladies qu’on peut réduire au silence.

Les chapitres suivants, 11, 12 et 13, expliquent les mécanismes des


trois catégories de pathologies (Auto-immune, d’encrassage et
d’élimination).
Chaque catégorie de pathologie sera illustrée par un résultat clinique
du Dr Seignalet, de plusieurs cas personnels et de quelques cas du
Dr Moncef JEMMALI.
Qui est le Dr JEMMALI Moncef ?
Il est médecin diplômé de la Faculté de Médecine de Tunis, diplômé
Nutritionniste et Nutrithérapeute du Centre Européen de Recherche
pour le Développement et l’Enseignement de la Nutrithérapie
(CERDEN) à Bruxelles. Chaque année, il continue en France des
formations sur les pathologies de dégénérescence.
Son orientation vers la Diététique et la Nutrithérapie s’est faite à la
suite de deux évènements :
Le premier, au cours d’une formation médicale en France, à Nice, il
découvre le livre du Dr Jean Seignalet « L’alimentation ou la 3ème
Médecine ».
Le second évènement se passe en Tunisie. En effet, mon épouse,
atteinte d’une Polyarthrite rhumatoïde, se rend en Tunisie pour des
raisons professionnelles. Elle déjeune et dîne souvent à la table de
l’épouse du Dr JEMMALI. Celle-ci remarque qu’elle écarte
systématiquement le gluten (le pain et autres) et les produits laitiers.
Mon épouse explique à Mme JEMMALI qu’elle a réduit au silence sa
polyarthrite rhumatoïde par cette diététique et un apport quotidien de
compléments alimentaires. Mme JEMMALI appelle immédiatement
son mari. Enfin pour la première fois, il rencontre une européenne qui
obtient des résultats remarquables sur sa polyarthrite rhumatoïde,
selon les principes du livre du Dr Jean Seignalet.
Très rapidement, il entre en contact avec moi et décide de suivre la
formation du CERDEN à Bruxelles, où j’enseigne actuellement.
A sa demande, en 2007, je suis invité par le District Régional de
Nabeul (Ministère de la Santé), pour faire une conférence sur
« L’alimentation et le Cancer », devant des professionnels de santé,
dont deux Professeurs de Cancérologie de Tunis.
Depuis 2005, je garde contact avec ce médecin avide de
connaissances et animé d’un esprit d’ouverture.

2
Listes et statistiques
des maladies qu’on peut réduire au silence.

2) Listes alphabétiques des maladies par catégorie.


Les maladies auto-immunes,

Nom de la maladie Résultat


Arthrite chronique juvénile (ACJ) Positif
Addison auto-immune Positif
Anémie de Biermer Non testé
Antiphospholipides (Syndrome des) Non testé
Basedow (Maladie) Positif
Cholangite sclérosante primitive Positif
Churg et Strauss (Maladie) Positif
Cirrhose biliaire primitive Positif
Cœliaque (Maladie) Positif
Dermatite herpétiforme Positif
Dermatomyosite Positif
Diabète de type 1 Echec
Fasciite de Shulman Positif
Goodpasture (Syndrome de) Non testé
Gougerot-Sjörgen (Maladie de) Positif
Granulomatose de Wegener Positif
Guillain-Barré (Syndrome) Positif
Hépatite chronique auto-immune Positif
Cholangite sclérosante primitive Positif
Horton (Maladie de) Positif
Lapeyronie (Maladie de) Positif
Lupus cutané Positif
Lupus érythémateux disséminé. Positif
Myasthénie auto-immune Positif
Narcolepsie (hypersomnie) () Positif
Néphropathie à IgA Positif
Neuropathie périphérique idiopathique. Positif
Pemphigoïde bulleuse () Positif
Pemphigus Echec
Périartérite noueuse Positif
Polyarthrite rhumatoïde Positif
Polychondrite atrophiante Positif
Polymyosite Positif
Pseudo polyarthrite Rhizomélique Positif
Purpura thrombocytopénique idiopath. Echec
Rhumatisme palindromique Positif
Rhumatisme psoriasique Positif
Sclérodermie Positif
Sclérose en plaques Positif
Spondylarthrite ankylosante Positif
Still (Maladie de) Positif
Thyroïdite d’Hashimoto Positif
Uvéite antérieure de l’œil Positif
Vitiligo Positif

3
Listes et statistiques
des maladies qu’on peut réduire au silence.

Les maladies d’encrassage,

Nom de la maladie Résultat


Activation des macrophages Positif
Alzheimer (Maladie d’) Préventif
Amylose Non testé
Anémie sidéroblastique Echec
Angor Positif
Aplasie médullaire Positif
Artérite des membres inférieurs Positif
Artériosclérose Préventif
Arthrose Positif
Autisme à gluten ou à caséine Préventif
Cancer Positif
Caries dentaires Positif
Cataracte Positif
Céphalée de tension Positif
Chondrocalcinose articulaire Positif
Dépression nerveuse endogène Positif
Diabète de type 2 Positif
Dyspepsie Positif
Dystonie Positif
Fatigue chronique (Syndrome de) Echec
Fibromyalgie Positif
Fibrose pulmonaire idiopathique Positif
Glaucome Positif
Goutte Positif
Hypercholestérolémie Positif
Hypoglycémie inexpliquée Positif
Infarctus du myocarde Préventif
Infection à répétition Positif
Lithiase vésiculaire Préventif
MSA (), proche du Parkinson Positif
Migraines Positif
Myélodysplasie (Syndrome de) Echec
Nodule thyroïdien Positif
Obésité Positif
Ostéoporose (Stabilisation 70% des cas) Positif
Paget (Maladie osseuse de) Non testé
Pancréatite aigue Positif
Parkinson (Maladie de) Positif
Polyartralgie d’origine inconnue Positif
Psychose maniacodépressive () Positif
Schizophrénie Positif
Sclérose latérale amyotrophique Echec
Spasmophilie Positif
Sportifs (problème d’encrassage) Positif
Stéatose hépatique non alcoolique Positif
4
Listes et statistiques
des maladies qu’on peut réduire au silence.

Surpoids Positif
Tendinites d’encrassage Positif
Thrombocytémie essentielle Echec
Vaquez (Maladie de) Echec
Vieillissement prématuré Positif

() Pathologies que j’ai rencontrées personnellement, qui ne figurent


pas dans le livre du Dr Jean Seignalet, mais qui ont eu des résultats
favorables.
Les maladies d’élimination,
Nom de la maladie Résultats
Acné Positif
Aphtose Positif
Asthme Positif
Bronchite chronique Positif
Cals  cors plantaires Positif
Cals  Durillons plantaires Positif
Cals  œils de perdrix Positif
Colite Positif
Colite collagène Positif
Colite lymphocytaire Positif
Conjonctivite allergique Positif
Crohn (Maladie de) Positif
Dilatation des bronches Positif
Eczéma Positif
Gastrite Positif
Infections ORL récidivantes Positif
Histiocytose Langerhansienne Positif
Mastocytose cutanée Positif
Œdème de Quincke Positif
Polypes nasosinusiens Positif
Prurit Positif
Psoriasis Positif
Rectocolite ulcéro-hémorragique Positif
Reflux gastro œsophagien Positif
Rhinite chronique Positif
Rhume des foins Positif
Sinusite chronique Positif
Urticaire Positif
Vascularite urticarienne Positif
5
Listes et statistiques
des maladies qu’on peut réduire au silence.

3) Statistiques des maladies auto-immunes (Dr Jean Seignalet).

Maladie nombre Silence Silence Silence Echecs Succès


Patients à 100% à 90% à 50% %
Arthrite Juvénile 4 2 2
Addison 1 1
Cholangite 2 2
Cirrhose biliaire 6 5 1
Dermatomyosite 3 3
Fasciite Shulman 1 1
Gougerot- Sjörg. 86 15 11 48 12 86%
Granulomatose 2 2
Guillain-Barré 1 1
Hépatite auto-imm 7 7
Lapeyronie 5 3 2
Lupus cutané 5 1 3 1
Lupus E.D. 20 10 6 3 1 95%
Narcolepsie 1 1 Cas personnel de J.M. Magnien
Neuropathie péri. 9 4 3 2
Pemphigoïde bul. 1 1 Cas personnel de J.M. Magnien
Périartérite noueu 1 1
Polyarthrite rhum. 297 127 100 18 52 82%
Polychondrite Atr. 1 1
Polymyosite 3 3
Pseudo polyrathr. 17 12 4 1 94%
Rhumatisme palin 4 3 1
Rhumatisme Pso 39 15 10 11 3 92%
Sclérodermie 14 14 100%
Sclérose en plaq. 42 13 20 8 1 98%
Spondylarthrite 122 76 40 6 95%
Still (Maladie de) 8 5 1 2
Thyroïdite Hashim 8 2 6
Uvéite antérieure 14 10 2 2 86%

6
Listes et statistiques
des maladies qu’on peut réduire au silence.

4) Statistiques des maladies d’encrassage (Dr Jean Seignalet).

Maladie nombre Silence Silence Silence Echecs Succès %


Patients à 100% à 90% à 50%
Alzheimer Effet préventif remarquable : sur 2500 patients aucun cas.
Angor 15 14 1 100%
Aplasie médullaire 3 1 2
Artérite memb.inf. 3 3
Arthrose 118 47 52 12 7 94%
Cancer Sur 2500 patients : 30 cancers attendus, 3 apparus.
Céphalées tension 15 11 3 1 93%
Chondrocalcinose 8 4 4
Dépression endog 30 25 5 100%
Diabète type 2 25 20 5 100%
Dyspepsie 63 62 1 100%
Dystonie 1 1
Fatigue inexpliqu. 10 5 3 2 80%
Fibromyalgie 80 58 10 4 8 90%
Fibrose pulmon. 3 1 1 1
Glaucome 6 3 3
Goutte 6 5 1
Hypoglycémie 16 13 1 2 87%
Infarctus myoc. Sur 1200 patients, 28 infarctus prévus, seulement 5 apparus
Lithiase biliaire Effet préventif remarquable
Migraines 57 41 12 4 93%
Ostéoporose Blocage de l’évolution dans 70% des cas
Parkinson 11 7 3 1 91%
Spasmophilie 52 46 2 1 3 94%
Surpoids 100 30 21 21 28 72%
Tendinite encras. 17 13 2 2 88%

7
Listes et statistiques
des maladies qu’on peut réduire au silence.

5) Statistiques des maladies d’élimination (Dr Jean Seignalet).

Maladie nombre Silence Silence Silence Echecs Succès %


Patients à 100% à 90% à 50%
Acné 42 40 2 100%
Aphtose 14 10 4 100%
Asthme 85 80 3 2 98%
Bronchite Chron. 42 39 3 100%
Colite 237 233 4 98%
Colites microscop. 5 4 1
Conjonctivite alle 30 26 1 2 1 97%
Crohn (Maladie) 72 62 2 7 1 99%
Eczéma atopique 43 36 4 3 93%
Gastrite 19 18 1 100%
Infections ORL réc. 100 80 20 80%
Histiocytose 3 3
Mastocytose 2 2
Œdème (Quincke) 27 22 2 2 1 96%
Polypes nasosinu 6 6
Prurit 8 7 1
Psoriasis 72 45 7 8 12 83%
Recto colite hémo 8 3 5
Reflux gastrique 16 6 5 5 69%
Rhinite chronique 63 58 3 2 97%
Rhume des foins 75 71 2 2 97%
Sinusite chronique 50 38 8 4 92%
Urticaire 34 29 5 100%
Vascularite urticaire 4 2 2

Je ne connais pas un seul médicament qui sans être


arrêté, donne des résultats aussi performants, dans
toutes les maladies présentées dans ces tableaux. Si dans
la colonne des succès en %, des chiffres sont absents, cela
est dû au nombre insuffisant de cas.

8
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Chapitre 11.

Les maladies auto-immunes.


Les mécanismes et les cas cliniques.

Plan.
1) Mécanismes d’apparition des maladies auto-
immunes avec comme exemple, la sclérose en
plaques.

3) Un cas clinique du Dr Jean Seignalet.


4) Les cas cliniques de Jean-Marie Magnien.
.
1) Mécanismes d’apparition des maladies auto-immunes ;
Le point de départ des maladies auto-immunes sera toujours la fuite
du grêle. Nous verrons, dans le chapitre 15, comment remédier à
cette situation.
Les séquences du mécanisme sont les suivantes :
En premier, fuite de l’intestin grêle.
Puis, passage dans le sang de macromolécules d’origine
alimentaire et bactérienne.
Ensuite, activation des défenses immunitaires.
Enfin, déclenchement de la maladie auto-immune.
Prenons pour exemple la sclérose en plaques, qui est une
maladie caractérisée par des troubles moteurs, provoqués par la
dégradation de la gaine protectrice de myéline qui protège l’axone.
L’axone ou fibre nerveuse est le prolongement du neurone qui assure
la propagation du signal électrique vers les zones synaptiques. La
zone synaptique est l’espace entre deux neurones (voir chapitre 9,
page 14).
Fuite de l’intestin grêle, suivie d’un passage dans le sang de
macromolécules.

1
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Certains pensent depuis 30 ans que ce sont des macromolécules


d’origine bactérienne qui sont responsables des maladies auto-
immunes.
En effet, on constate une augmentation d’anticorps antibactériens au
moment des périodes de crise. Pour la sclérose en plaques, la
bactérie la plus incriminée est un « Pseudomonas », plus connue
sous le nom de bacille pyocyanique.
Pour la polyarthrite rhumatoïde, la bactérie responsable serait un
« Protéus Mirabilis ».
Ces bactéries proviennent du colon. Les bactéries se multiplient par
deux, en moyenne toutes les 20 minutes. C’est considérable quand
on sait qu’un gramme de selles du colon contient environ un milliard
de bactéries. La flore du colon, par manque de place, diffuse dans la
partie inférieure de l’intestin grêle. Cet apport de bactéries, participe
avec l’alimentation, à l’inflammation de la paroi de l’intestin grêle.
Activation des défenses immunitaires.
Les bactéries ont une vie très courte. Elles se fragmentent. Certains
fragments de parois bactériennes profitent des fuites de l’intestin
grêle pour passer dans le sang. C’est une injection permanente
d’antigènes (les vaccins sont composés de fragments de paroi
bactérienne ou virale).
Le système de défense immunitaire se met en ordre de bataille pour
éliminer les macromolécules, soit alimentaires, soit bactériennes.
Enclenchement de la sclérose en plaques.
Il faut se souvenir que la biologie fonctionne selon deux grands
principes :
Principe de l’accélérateur et du frein.
Principe de la clef et de la serrure.
Si vous connaissez tous les noms des accélérateurs, des freins, des
clefs et des serrures, vous connaissez une très grande partie de la
biochimie moléculaire.
Dans le cas de la maladie auto-immune, c’est le principe « clef-
serrure » qui est activé.
En effet les fragments bactériens qui sont passés dans le sang
doivent être considérés comme des clefs à la recherche de leur
serrure. En biologie la serrure s’appelle « le récepteur cellulaire ». De
même que la Dopamine ou la Sérotonine ont des récepteurs
spécifiques à la surface des neurones, de même « les
oligodendrocytes » ont des récepteurs à leur surface. Le rôle des
oligodendrocytes est de fabriquer de la myéline, un isolant qui

2
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

protège les fibres nerveuses, comme le fait le plastique autour des fils
électriques.
Les fragments bactériens ont de multiples formes moléculaires,
comme un cambrioleur avec son trousseau de clefs (l’une finira bien
par trouver sa serrure).
Dans un temps ultérieur, mais très rapidement, les défenses
immunitaires attaquent les fragments bactériens fixés sur les
oligodendrocytes, en train de produire de la myéline.
Au cours de ces attaques, il y a des dégâts collatéraux contre la
gaine de myéline (substance composée de protéines et de lipides :
les sphingomyélines à potentiel antigénique).
La détérioration de la myéline produit des molécules antigéniques
proches de la myéline.
A leur tour, les fragments dégradés de myéline vont produire des
anticorps anti-myéline sous l’action des Lymphocytes B. Ces
anticorps vont détruire les produits dégradés de la myéline mais
également la myéline intacte.
C’est ce mécanisme qui provoque et entretient la sclérose en
plaques.
On a pu démontrer en laboratoire, que la présence de tissus sains
associés à des fragments bactériens, provoquait une maladie auto-
immune..
En effet dans le traité d’Immunobiologie de Janeway, Murphy,
Travers et Walport, 7ème édition, octobre 2009, on note l’expérience
suivante : « Dans certaines lignées d’animaux génétiquement
sensibles, on peut provoquer artificiellement une maladie auto-
immune en injectant des tissus provenant d’un animal génétiquement
identique, en présence d’adjuvants puissants contenant des
bactéries ». On a donc bien reproduit en laboratoire, le mécanisme
clef-serrure décrit précédemment.
Conclusion : le bon sens, pour réduire l’évolution des maladies auto-
immunes, est simple.
Réduire la fuite de l’intestin grêle, car c’est réduire la diffusion des
fragments bactériens responsables de la maladie auto-immune.
Résultats du Dr Jean Seignalet pour la sclérose en plaques:
Sur 42 patients qui suivent scrupuleusement ses conseils :
1 échec.
8 stabilisations avec un échappement.
20 améliorations nettes.
13 rémissions complètes.
3
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Soit un taux de réussite de 98%.


Ces résultats sont conformes à mon expérience. Je n’ai jamais voulu
établir de statistiques personnelles, estimant que celles de ce
médecin Biologiste très spécialisé en Immunologie, étaient dignes de
confiance.
La notion que la modification de l’alimentation puisse détourner le
cours d’une sclérose en plaques n’est pas nouvelle.
Peu de monde se souvient des travaux du Dr Swank.
En 1948, le Dr Swank, professeur et chercheur en neurologie
(Oregon – USA) mettait au point une diète spéciale destinée à
soulager les symptômes de ses patients atteints de la sclérose en
plaques. La diète de Swank est faible en gras saturés et riche en gras
mono-insaturés (huile d’olive), ce qui veut dire qu'elle fait peu de
place aux graisses animales. Cette diète se compare aisément aux
recommandations alimentaires de la célèbre docteur Kousmine.
Il y avait deux groupes de 72 personnes. Le premier groupe a
continué ses habitudes alimentaires riches en graisses animales et
pauvres en graisses végétales. L’autre groupe a réduit
considérablement les graisses animales et a introduit de l’huile d’olive
qui est une graisse mono-insaturée mais riche en antioxydants
puissants de type flavonoïde, en particulier l’hydroxytyrosol.
L’expérience dura 34 ans, jusqu’en 1981. On ne connaissait pas la
notion des huiles équilibrées omégas 3/6. Ce sont les travaux de
Stein en 1983, de Lasserre en 1985, de Bjerve en 1987, de
Lemarchal en 1992, et de Michel de Lorgeril en 1994, qui insistent sur
l’équilibre entre oméga 3 et oméga 6.
De plus dans le groupe « huile d’olive », aucun ne va mourir de la
sclérose en plaques mais d’autres pathologies. En revanche pour le
groupe témoin, 80% meurent de la SEP. Les travaux de Swank sont
remarquables dans leur durée et dans la clarté des résultats. Ces
travaux sont les plus longs conduits dans ce domaine. Swank ouvre
la voie au Dr Kousmine et bien sûr au Dr Jean Seignalet.
Pour la plupart des neurologues Français, « Tout cela est trop simple
pour être vrai », ils pourraient ajouter si c’était vrai, ça se saurait !
Une telle attitude me fait penser à un écrit de Miroslav Radman,
Professeur de Biologie cellulaire à la faculté de médecine de
l’Université René-Descartes : « …depuis que j’ai eu l’occasion
d’exposer mon travail dans différents congrès, devant les plus grands
spécialistes de la réparation de l’ADN et de la chimie du monde
4
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

entier, les plus vieux étaient conquis par la logique et la simplicité, les
plus jeunes n’arrivaient pas à admettre que ce soit aussi simple ».
On peut vérifier facilement, si cette théorie est fondée.
En effet dans les pathologies auto-immunes où la signature des
symptômes est claire (les douleurs de la polyarthrite rhumatoïde,
l’éruption cutanée de la pemphigoïde bulleuse, etc.), on peut faire
apparaître et disparaître les symptômes. Le seul fait de manger à
nouveau du pain et du fromage fait apparaître en moins de 24 à 48h,
les douleurs pour la polyarthrite rhumatoïde. Par un tel écart
alimentaire, en trois jours on réactive la pemphigoïde bulleuse (les
bulles réapparaissent et les brûlures de la peau deviennent intenses).
Si on revient à la diététique sans gluten, ni laitage, tout rentre dans
l’ordre en quelques jours pour la polyarthrite rhumatoïde, voire en une
à deux semaines pour les troubles cutanés.
Par comparaison, si vous mettez la main sur une plaque chauffante,
vous subissez les douleurs de la brûlure. Vous retirez la main, la
douleur s’arrête. Si vous avez des doutes vous pouvez recommencer.
Un chimpanzé est capable de comprendre ce mécanisme, Cela
s’appelle la médecine par les preuves, c’est « L’evidence based
medecine » des Anglais. Pourquoi, tant d’incompréhension en
France ?
Le grand scientifique, Miroslav Radman, apporte une explication :
« On a tendance en fait à apposer le sceau de l’impossibilité sur
tout ce que l’on ne comprend pas ou que l’on a peine à imager ».
C’est ce que j’ai appelé dans la préface du livre : la dissonance
cognitive.

5
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Schéma du mécanisme de la sclérose en plaque.

Fuite Passage dans le sang


de l’intestin de macromolécules
grêle alimentaires
et bactériennes.

Fixation sur les récepteurs


des oligodendrocytes.

Apparition
de la sclérose en plaque
entretenue ou accélérée
par l’alimentation à base Attaques immunitaires
de gluten et de produits laitiers, des oligodendrocytes
et par le stress. donc de la myéline

Production de myéline
dégradée antigénique

Attaque Production
de la myéline neuve d’anticorps anti-myéline

6
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

2) Un cas clinique du Dr Jean Seignalet.


Il s’agit de Mme B…, âgée de 61 ans, sans profession, qui vient me
consulter en décembre 1992, pour une polyarthrite rhumatoïde
datant de 3 ans. L’interrogatoire ne révèle aucun antécédent familial
ou personnel.
La polyarthrite rhumatoïde est apparue à la suite d’un stress
(importantes difficultés conjugales). Le premier signe a consisté en
des douleurs des mains. Des arthrites caractéristiques ont
rapidement touché de nombreuses articulations : mains, poignets,
épaules, pieds, hanches, rachis, cervicales. Les douleurs sont très
vives de jour comme de nuit. Le déverrouillage matinal se prolonge
60 minutes. L’impotence est très marquée pendant certaines
périodes.
Des signes extra-articulaires viennent aggraver le tableau :
Une sécheresse oculaire, buccale, nasale et cutanée très gênante.
Une péricardite aiguë avec épanchement liquidien assez important,
survenu en mai 1990 et passée à la chronicité.
La Vitesse de Sédimentation (VS, marqueur d’une inflammation)
était nettement augmentée à 50/78. Le facteur rhumatoïde était
positif. Les anticorps antinucléaires étaient présents à titre faible,
sans anticorps anti-ADN, ce qui autorisait à écarter un lupus
érythémateux disséminé.
L’évolution s’est déroulée sur le mode continu. De nombreux
médicaments ont été essayés et ont tous échoué : aspirine, Anti-
Inflammatoire Non Stéroïdiens, « AINS » (non cortisoniques), sels
d’or, tiopronine, méthotrexate. Certains ont été mal tolérés. Les AINS
ont provoqué des gastralgies (brûlures d’estomac), les sels d’or une
aphtose et une neutropénie (baisse des globules blancs), la
tiopronine une hépatite et le méthotrexate des troubles digestifs. Les
injections locales de corticoïdes n’ont guère freiné les arthrites et les
corticoïdes par voie buccale n’ont pas empêché la péricardite de
devenir chronique. Il a fallu se résoudre à de multiples synoviorthèses
(destruction de la membrane synoviale) pour enrayer les douleurs les
plus importantes.
L’examen clinique fournit les données suivantes :
Altération de l’état général liée à l’intensité des arthralgies, aux
troubles du sommeil et au découragement devant l’échec des
médicaments.
Une taille de 160 cm pour un poids de 59 kg, avec une surcharge
hydrique provoquée par les corticoïdes.

7
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Dyspnée d’effort induite par une péricardite chronique, avec


épanchement péricardique assez abondant élargissant nettement
l’ombre cardiaque sur les radiographies du thorax.
Périmètre de marche limité à 10 minutes.
Force abaissée de moitié pour les mains.
On peut donc porter le diagnostic de polyarthrite relativement
récente, mais sévère en raison de l’importance des douleurs, du
syndrome sec et de la péricardite, de surcroît rebelle à de
nombreuses médications.
Le régime de type originel (Sans gluten, ni laitage) a été conseillé
comme seul traitement.
Les résultats ont été extraordinaires. En 6 semaines, les douleurs
et les gonflements articulaires ont disparu, le sommeil normal s’est
rétabli, le dérouillage matinal a cessé. A la fin du 3ème mois, un
amaigrissement de 2 kilos avait gommé la surcharge hydrique due
aux corticoïdes, la dyspnée d’effort n’existait plus et il ne restait qu’un
petit épanchement péricardique non compressif et non restrictif. La
VS était à 10/19. Le syndrome sec plus résistant finit par s’améliorer
à 70%.
Cet excellent bilan s’est maintenu depuis 10 ans. Mme B…, est en
rémission complète. Deux points sont à signaler :
La diététique a été dans l’ensemble pratiquée correctement.
Cependant, après six ans de calme au niveau du rhumatisme
inflammatoire, la malade a commis des entorses répétées au
régime. Ce comportement a été sanctionné par une poussée de la
polyarthrite rhumatoïde, heureusement éteinte par la reprise des
bonnes habitudes nutritionnelles.
Des épisodes de débâcle intestinale avec selles liquides brutales
ont été fréquents au cours des premières semaines du régime et
surviennent encore de temps en temps.
3) Les cas cliniques de Jean-Marie Magnien.
1) Cas d’une patiente atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde,
Il s’agit d’une femme prise en charge le 08 octobre 2007. Elle est
née en 1951, donc, âgée, à cette époque de 56 ans. Cette pathologie
s’est améliorée au point qu’elle n’a plus de douleurs. Ainsi, en
témoigne le mail reçu le 24.12.2009, soit 15 mois après le suivi strict
des conseils.

8
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

« Cher Monsieur,
J’ai de bonnes nouvelles à vous annoncer.
J’ai arrêté à la demande du médecin, le méthotrexate depuis 3 mois
(après l'avoir pris pendant 21 mois).
Je souhaitais laisser passer un peu de temps avant de vous
l’apprendre afin que ce soit vraiment une bonne nouvelle. Je suis
ravie.
Je n'ai pas de douleurs actuellement, et continue le régime de façon
stricte ainsi que les compléments alimentaires. »
Le 12 mars 2010, des nouvelles de la patiente.
« J’ai commencé mon régime sans gluten, sans lait, le 8 octobre
2007.
Je le suis de façon stricte et les écarts sont rares. J’utilise les produits
de la marque Schär que je trouve très bien.
Ci-joint le compte-rendu du rhumatologue qui est très surpris et
curieux de connaître mon nouveau taux d’anticorps anti- CCP après
un arrêt du méthotrexate depuis le 13 septembre dernier, soit 6 mois.
Taux d’anticorps qui était de 630 au départ.
Il souhaite parler de mon cas au Professeur Schaverbaeke,
rhumatologue, que j'ai rencontré une seule fois au centre Hospitalier
Pellegrin à Bordeaux. Je le rencontrerai à nouveau avec plaisir s'il le
souhaitait. »
Courrier au médecin généraliste, du médecin rhumatologue
spécialisé pour la polyarthrite rhumatoïde.
Lettre du 05 mars 2010.
« Cher Ami,
Je revois Mme M.J. pour le suivi de sa polyarthrite rhumatoïde et anti
CCP fortement positif initialement.
On est surpris de voir qu’il n’y a aucune douleur actuellement.
Toujours ce régime sans gluten et sans lactose.
Il n’y a aucune prise de méthotrexate et tout se passe pour le mieux.
L’IRM d’une main réalisée était normale.
Elle n’a pas fait la suivante en raison d’une douleur survenue suite à
l’installation sur table d’une tendinopathie d’épaule qui a régressé. Il
n’est donc pas utile de la refaire pour le moment compte tenu de la
normalité des examens.
Je lui propose :
- D’espacer la surveillance à raison d’une consultation par an.
- De faire des radios de mains et de pieds à cette date.

9
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

- Par curiosité je demanderai un dosage d’anti CCP qui était très


haut initialement.
Bien amicalement.
Dr A. X.
Nouveau mail de la patiente, le 11 janvier 2012 (4 ans et 3 mois
après le début de la prise en charge).
« Je suis toujours sérieusement mon régime, et je suis bien
récompensée de mes efforts.

J’ai arrêté le méthotrexate en septembre 2009, et depuis, je ne


prends plus aucun médicament.
Malgré mon dernier dosage d'anticorps anti CCP, en date du13 mars
2011 et qui était de 1134 !

Je commence à intéresser mon médecin ...il reconnaît que ... ».


Commentaires : les douleurs de cette patiente malgré le traitement au
méthotrexate étaient insupportables. La rémission de la polyarthrite
rhumatoïde est obtenue à 100% : c’est ce que j’appelle « réduire au
silence, sans médicament ». La présence d’anticorps anti CCP (Anti
peptides Cycliques Citrullinés), n’est pas strictement spécifique de la
polyarthrite rhumatoïde. En effet, ils sont absents dans 30% des cas.
Pour cette patiente le taux est relativement élevé mais malgré
l’absence de médicaments, il n’y a plus de douleurs, force est de
conclure que ces anticorps sont soit le résultat d’un effritement très
discret de tissus articulaires, soit d’une dégradation minime d’un autre
tissu protéique. Il faut se souvenir que la montée des anticorps est
très sensible à une trace de molécules étrangères.
2) Cas d’une pemphigoïde bulleuse.
Le Dr Jean Seignalet n’a jamais rencontré ce cas extrêmement rare,
mais il indique qu’il faudrait essayer d’appliquer la diététique sans
gluten, ni laitage, associée à des compléments alimentaires.
C’est une maladie cutanée caractérisée par l’apparition de cloques et
de bulles très douloureuses, vésicules remplies de liquide. La peau
subit une brûlure nuit et jour. Le patient ne dort plus, une dépression
s’installe, le désespoir est permanent, la sortie de la maladie paraît
sans issue, sauf par une corticothérapie orale constante. Or j’ai en
charge une patiente qui refuse la corticothérapie.
Le 12 août 2008, je suis confronté à cette pathologie, chez une
femme de 75 ans. La maladie est installée depuis fin octobre 2007,
10
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

soit depuis 10 mois. Cette patiente est suivie par un Professeur de


dermatologie. Différents traitements, corticothérapie externe,
chimiothérapie à visée immunodépressive, se sont révélés
inefficaces. Le désespoir est à son comble. Elle m’écrira par la
suite « je suis comme foudroyée, je demande à mon mari chaque
jour : le Professeur …m’aidera-t-il à mourir ? ».
La Pemphigoïde bulleuse est confirmée par le dosage des anticorps
anti-protéines de jonction, examen de laboratoire fait à Paris et à
Bruxelles.
Dès le premier contact, le 12 août 2008, j’annonce à cette patiente
qu’elle a eu un stress violent, fin août ou début septembre 2007.
Etonnée, elle me confirme un conflit d’une rare violence, en public, à
une table de bridge ! Elle ajoute : « c’était une table de femmes… ».
Cela me donne un indice important. On se trouve probablement
devant un syndrome de fuite de l’intestin grêle. Par un pressentiment
incompatible avec un bon raisonnement médical, je lui annonce qu’on
verra des résultats favorables fin août précédés d’une recrudescence
de sa pathologie, soit 18 jours après mes conseils. Tout se passe
comme prévu. Ainsi 2 semaines après notre premier contact, le 30
août, la patiente m’annonce que la pathologie a régressé de 80%.
Puis, le 10 septembre, que tout est normal, il n’y a plus de traces
cutanées de la maladie. Elle m’écrit :
« J’ai retrouvé le goût de vivre, véritable résurrection, je ne
souffre plus, je vis normalement ». Trois mois plus tard, le 8
décembre 2008, les anticorps anti-protéines de jonction sont
indétectables. Quand au mois de septembre, j’avais annoncé au
Biologiste qui suivait cette patiente, que les anticorps « anti protéines
de jonction » pourraient disparaître, il m’avait dit clairement : « c’est
impossible ». Il avait certainement oublié la phrase de Napoléon car
« Impossible n’est pas Français ! ».
La pathologie est en rémission jusqu’au 15 janvier 2010, soit pendant
16 mois et demi. A l’occasion des fêtes de Noël 2009, au cours d’un
séjour en famille, sa vieille tante de 93 ans, l’a convaincue
d’abandonner mes conseils. Ainsi pendant 3 semaines, la patiente
retournera à une alimentation riche en gluten et produits laitiers. Je
l’avais pourtant mise en garde par mail :
« Un jour, il vous arrivera de faire un écart prolongé, la
pathologie reviendra ».
Rentrée chez elle, les premiers jours de janvier 2010, une pathologie
cutanée s’installe à partir du 15 janvier. Il s’agit de démangeaisons
sans phénomène bulleux. Le taux d’anticorps anti-protéines de
11
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

jonction est indétectable. Je pense à ce moment là qu’on est devant


une simple démangeaison, relevant d’une pathologie d’élimination et
non d’une maladie auto-immune. En effet, les lymphocytes B avaient
suffisamment mémorisé le peptide antigénique qui provoque
l’apparition des anticorps; dans ces conditions la remontée des
anticorps est très rapide.
La patiente respecte à nouveau avec rigueur mes conseils. Tout
rentre dans l’ordre 3 semaines plus tard.
L’intérêt de cette observation est de montrer clairement qu’une
pathologie a été éteinte par une diététique sans gluten, ni laitage et
qu’elle a été réactivée 16 mois plus tard par un écart alimentaire
prolongé, et qu’à nouveau elle a été éteinte par le retour à la
diététique sans gluten, ni laitage, toujours associée à une
nutrithérapie généraliste et une cuisson le plus souvent à la vapeur.
3) Cas d’une spondylarthrite ankylosante (SPA).
Paul, est né en 1958, donc âgé de 51 ans. Dès l’âge de 20 ans, il est
atteint d’une SPA. Quand je le rencontre en mai 2009 sa pathologie
dure depuis 30 ans. Poids : 94 kg, taille : 1.74 m et IMC = 31. La SPA
est traitée par injection de 2 Embrel/semaine, par 1,25 ml de
Métoject/semaine et par des comprimés de Diclofenac. Découverte
d’un diabète de type 2 au printemps 2008, traité par 1 comprimé de
Glucophage 850 et 3 comprimés de Diamicron 30. La glycémie à jeun
ne descend pas au dessous de 1,50 g/l.
5 mois et 3 semaines plus tard, à la suite de mes conseils, la SPA
s’est nettement améliorée au point qu’il a supprimé l’injection de
Métoject. Le diabète de type 2 a disparu, les médicaments
antidiabétiques ont été arrêtés. La glycémie à jeun est à 0.90 g/l. Son
poids est passé de 94 kg à 86 kg.
Evolution entre le 15 mai et le 7 novembre 2009.
(En 5 mois et 3 semaines)

Les douleurs sont notées de zéro à quatre croix (XXXX). Dans ce


tableau, les articulations sans douleurs, ne sont pas évoquées.

Les articulations 15 mai 2009 7 nov. 2009


Cervicales XX X
Epaule droite XXX XX
Main gauche XXXX zéro
Colonne XXX XX
12
Les maladies auto-immunes.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Hanche droite XXX XX


Hanche gauche X zéro
Genou droit XX X
Genou gauche X zéro
Diabète type 2 avec médicaments Glycémie :
1,50 g/l
Diabète type 2 sans médicament Glycémie :
0,98 g/l

13
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Chapitre 12.

Les maladies d’encrassage.


Les mécanismes et les cas cliniques.

1) Les bonnes conditions du fonctionnement cellulaire.


2) Les mauvaises conditions du fonctionnement
cellulaire.
3) Les conséquences de la pollution cellulaire.
4) Le schéma de l’encrassage cellulaire.
5) Un cas clinique du Dr Jean Seignalet.
6) Les cas cliniques de Jean-Marie Magnien.
7) Les cas cliniques du Dr Moncef JEMMALI.
- du Dr Moncef JEMMALI.
1) Les bonnes conditions du fonctionnement cellulaire.
La cellule pour fonctionner de façon optimale doit avoir un
environnement idéal, tant extra qu’intracellulaire :
Il faut des vitamines, des minéraux, de l’huile équilibrée en oméga
3 et en oméga 6, des protéines, des acides aminés. A titre indicatif,
on estime connaître environ 300 réactions biologiques où le
magnésium est indispensable et 200 réactions où le zinc intervient.
Or, la limite de nos connaissances permet de supposer des chiffres
plus élevés. Nous savons aussi qu’un seul acide aminé manquant
arrête la synthèse des molécules où cet acide aminé doit figurer. D’où
le danger d’un régime strictement végétalien.
Il faut des enzymes efficaces, des mécanismes de membranes
cellulaires qui permettent des captations moléculaires, des
communications inter cellulaires directes ou à distance, un équilibre
des réactions immunitaires, une production d’hormones, de
médiateurs biologiques, de neuropeptides, etc..
L’activité des cellules est incessante de leur naissance jusqu’à leur
mort.

1
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Des prédispositions génétiques fortes peuvent altérer le bon


fonctionnement cellulaire. Mais suffisamment de travaux démontrent
que l’environnement peut être déterminant, même dans une maladie
génétique.
Un exemple d’amélioration de l’environnement cellulaire, dans une
maladie génétique :
En 2008, je conseille un artisan plombier de 50 ans, atteint depuis
1995 d’hémochromatose. L’hémochromatose est une maladie
génétique qui provoque l’accumulation du Fer dans le foie. Le risque
est une oxydation du foie par le Fer, conduisant à une cirrhose non
alcoolique. On retrouve chez le Père et chez la Mère le gène porteur
de cette maladie. Depuis 13 ans, chaque mois, il se déplace au
Centre Hospitalier Régional, distant de son domicile de 75 km, pour
une séance de saignée, en vue d’éliminer l’excès de Fer. Sur mes
conseils, il modifie son alimentation de façon souple : réduction des
produits laitiers, rééquilibrage des omégas 3/6, prise de compléments
alimentaires généralistes : une multivitamine, sans fer, sans cuivre et
sans manganèse + 450 mg de magnésium élément + un antioxydant
généraliste. Je n’impose aucune restriction du gluten. Mon idée
première était d’améliorer l’environnement cellulaire, car le patient
était dans une fatigue extrême. Or 2 à 3 mois plus tard, la Ferritine
qui représente la charge en Fer de l’organisme, est normalisée, et
c’est toujours le cas en février 2012, soit depuis bientôt quatre ans.
Les déplacements au Centre Hospitalier Régional sont suspendus.
Cet artisan m’a confirmé qu’il était toujours en pleine forme et qu’il
suivait scrupuleusement mes conseils, notamment pour les
compléments alimentaires et l’huile équilibrée en omégas 3/6. Bien
qu’étant devant une maladie génétique indiscutable, celle-ci est
devenue silencieuse, c’est-à-dire en rémission, grâce à une simple
modification de l’environnement cellulaire. Cela donne à réfléchir.
Quel médecin pouvait imaginer une telle stratégie avec un résultat
spectaculaire ? A ma connaissance un seul : le Dr Jean-Paul Curtay.
2) Les mauvaises conditions du fonctionnement cellulaire.
Il y a trois facteurs négatifs : la fuite de l’intestin grêle, les carences
micronutritionnelles et le mode de cuisson. Les deux derniers
facteurs ont été vus dans les précédents chapitres. J’insisterai
davantage sur la fuite de l’intestin grêle à cause de son incidence sur
les maladies d’encrassage.
Cette fuite de l’intestin grêle favorise le passage important de
molécules indésirables : des fractions peptidiques antigéniques,
2
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

souvent inférieures à 9 acides aminés, des graisses trans, de certains


glucides (2-désoxyglucose), des isomères issus des modes de
cuisson (micro-ondes), des corps de Maillard, des protéoglycanes
exogènes résultant de la cuisson d’une protéine en présence
d’amidon (le pain), de protéoglycanes endogènes liés à des
glycémies élevées (glycation), l’abus de fructose amenant une
glycation à fructose (fructation). L’ensemble de ces molécules n’est
pas accessible à nos enzymes. Tout cela perturbe les
communications cellulaires.
La bonne comparaison est celle d’un enseignant face à une classe
constamment dissipée, bruyante. Les messages ne passent plus
entre le professeur et les élèves. Le résultat est prévisible : l’échec
aux examens.
L’échec le plus désastreux pour une cellule, est la cancérisation. La
cellule devient sourde, autonome et se développe de façon
anarchique. Ainsi la cellule cancéreuse viendra à bout de son hôte
par une mort possible. De même les élèves finissent dans les cas
extrêmes, par tuer leur professeur.
3) Les conséquences de la pollution extra et intra cellulaire.
Tous ces parasites moléculaires vont s’infiltrer partout, y compris
dans les canaux de jonction (Tunnels de communication entre les
cellules). Ces canaux de jonction servent à envoyer des réparateurs
d’une cellule saine vers une cellule en voie de cancérisation. Cela
ressemble à la navette spatiale, qui alimente depuis la terre les
astronautes qui vivent dans la station orbitale.
Les conséquences sont le blocage des récepteurs hormonaux, des
neuropeptides et d’autres médiateurs. C’est l’obstruction des canaux
de jonction avec un dysfonctionnement transmembranaire (c'est-à-
dire des communications intercellulaires). C’est aussi l’augmentation
de la production de radicaux libres qui entraîne une inflammation
permanente et abaisse les défenses immunitaires. Les enzymes sont
incapables de traiter ces substances perturbantes. Ces substances
sont des polluants qui vont faire l’objet d’attaques incessantes des
polynucléaires et des macrophages (la première ligne des défenses
immunitaires). Ces derniers sont qualifiés « d’éboueurs ». Leurs
activités redoublées, en plus des polluants, augmentent les
substances oxydantes, avec des conséquences néfastes pour toutes
les cellules. On parle d’encrassage cellulaire.
Cette situation altère donc le système immunitaire, diminue l’efficacité
des hormones, des cytokines, des médiateurs biologiques, des

3
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

neuropeptides, etc.. Les échanges cellulaires sont mis en grande


difficulté. C’est le brouillage des communications qui est un objectif
de toutes les armées. Plus on altère les communications, plus on
affaiblit les défenses immunitaires.

4) Le schéma de l’encrassage cellulaire.

Fuite
de l’intestin Passage dans le sang
grêle de polluants cellulaires

Milieu Membrane Milieu


extracellulaire cellulaire intracellulaire

Brouillage Réception Blocage


des communications des signaux
à distance entre perturbés. des mitochondries
les cellules. des enzymes
Action oxydante des messagers
des polynucléaires Messages des liaisons ADN
et des macrophages erronés

Souffrance cellulaire

Maladies non malignes. Maladies malignes.


Dites d’encrassage. Cancers.

4
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

5) Un cas clinique du Dr Jean Seignalet.


Atteinte d’une arthrose Mme R…, âgée de 55 ans, vient me trouver
en janvier 1995. Elle a plusieurs antécédents chirurgicaux :
En 1968 l’ablation de l’appendice et d’un ovaire pour un kyste.
En 1976 l’ablation d’une partie de la thyroïde pour un goitre.
En 1985 l’ablation de l’utérus et du second ovaire pour un fibrome
et une endométriose.
En 1992 l’arrachage de veines variqueuses aux deux jambes.
On note un tabagisme (20 cigarettes par jour), une hyper
cholestérolémie autour de 3 grammes sans augmentation des
triglycérides et un petit surpoids : 65 kilos pour 166 cm.
Depuis 1985, on connaissait l’existence d’une arthrose de la hanche
gauche révélée par une radiographie, mais cliniquement muette. En
1994 apparaissent les signes cliniques d’arthrose : douleurs des
deux hanches avec limitation des mouvements de la hanche droite,
douleurs lombaires basses. Les radiographies confirment le
diagnostic en montrant un pincement de l’interligne des deux
articulations coxo-fémorales, avec du côté droit une collerette
d’ostéophytes limitant la rotation interne, et une atteinte des disques
intervertébraux L4/L5 et L5/S1.
Il s’agit donc d’une arthrose des deux hanches (coxarthrose) et du
rachis lombaire. Un traitement par la chondroïtine sulfate n’a entraîné
aucun bénéfice.
La malade applique très correctement mes conseils diététiques (sans
gluten, ni laitage associés à des compléments alimentaires), sans
toutefois cesser de fumer. Elle ne prend aucun médicament. En
quelques semaines, les douleurs disparaissent progressivement.
Bientôt Mme R…, qui aime danser, peut se livrer à cette activité
pendant plusieurs heures. Elle a aussi maigri de 3 kilos et a négligé
de doser sa cholestérolémie. La rémission complète va durer
pendant 18 mois.
La patiente rencontre alors un médecin qui lui explique que son
mode nutritionnel est inepte, qu’on ne peut pas se passer du lait
et du pain. Elle se laisse influencer et reprend l’alimentation
« normale ». En quelques semaines, les douleurs reviennent,
s’intensifient, s’étendent à d’autres articulations en plus des hanches
et du rachis lombaire. Deux doigts commencent à se déformer. Il
n’est plus question d’aller danser et l’activité physique est
considérablement réduite. L’arrêt de la diététique a entraîné une
rechute.

5
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Cette fois, Mme R…, a compris. Elle reprend la diététique sans


gluten, ni laitage, en quelques semaines une nouvelle rémission.
Celle-ci se prolonge à l’heure actuelle.
Commentaires de Jean-Marie Magnien : ce cas clinique a été pour
moi ma première lecture en avril 2003. Je me souviens avoir ri, en
lisant la fin de l’observation. Jean Seignalet réglait son compte avec
ce médecin qui n’avait aucune compétence pour le juger. Cela fait
bientôt 17 ans que cette observation a été écrite. Quel changement
en 2012 ? AUCUN. Je rencontre régulièrement la même situation. Ce
qui me console, c’est le Roi Salomon, auquel on posait la
question : y-a-t-il du nouveau chez l’homme ? Sa réponse : Rien.
C’est toujours la même situation.
6) Les cas cliniques de Jean-Marie Magnien.
1) Fibromyalgie primitive.
Cette pathologie peut être considérée comme un encrassage des
muscles, des tendons et des neuromoteurs.
Le facteur déclenchant de la fibromyalgie de Mme M…, survient en
2000 à la suite d’une contrariété importante imposée par son
médecin généraliste. Deux à trois mois plus tard, les troubles de la
fibromyalgie s’installent.
Il m’arrive de faire chaque année environ 6 conférences « Tout
public ». En 2007, Mme M…, assiste à ma conférence. Elle se
reconnaît dans un exemple de fibromyalgie. A la fin de la conférence,
elle vient me trouver. Je lui confirme qu’elle devrait essayer
d’appliquer mes conseils.
Deux ans plus tard, elle viendra témoigner de son cas à une autre de
mes conférences. J’ai toujours pensé que le témoignage d’une
personne est plus impressionnant que l’exposé d’un conférencier
dont on peut imaginer un arrangement avec la réalité.
Témoignage de Mme B….
« Pour ne plus souffrir de la fibromyalgie sans médicament, au seuil
de la cinquantaine :
Il suffit d’être déterminé et très rigoureux, il y a une ligne à suivre.
Ayant ce problème de fibromyalgie, depuis quelques années, j’ai
pris des médicaments ; de nombreuses séances d’acupuncture, de
traitements homéopathiques, sans aucune amélioration. Evidemment
j’en avais assez de consulter depuis l’année 2000, soit depuis 7 ans.

6
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

J’avais des difficultés à soulever, plus de force, douleurs en bas et


haut du dos, également douleurs dans les membres inférieurs et
supérieurs, fatigue, troubles du sommeil, maux de tête, oreilles,
pincement des doigts et des mains, douleurs de torsion aux poignets.
Voyant dans le journal local début janvier 2007 une petite annonce
programmant la venue d’un spécialiste pour deux conférences,
traitant de la santé en général,
Evidemment je m’empressai d’aller écouter ce qui allait se dire. A
l’issue des exposés très convaincants, détaillés, faciles à
comprendre, je comprenais et je trouvais la solution à ma
fibromyalgie. Pour me conforter dans ce que je venais d’apprendre,
j’ai lu de nombreux livres, ceux-ci confirmaient les mêmes
recommandations.
J’ai donc suivi scrupuleusement ces conseils en diététique (ainsi
que mon mari, lui n’ayant pas de fibromyalgie), à partir du 15 avril
2007, trois semaines s’écoulèrent et miracle, les problèmes
s’estompent, plus de douleur, enfin je suis libre de mes mouvements.
Au moment où j’écris ce témoignage, nous sommes le 15 janvier
2009, je suis sortie de ce cauchemar. J’ai également perdu du poids,
je me sens vraiment mieux.
Le 15 mai 2007 je cessais totalement les médicaments.
Quelle souplesse et quelle légèreté, j’ai repris des forces
inimaginables, notamment la marche plus facilement sur une longue
distance de 8 à 10 kms. A noter que mon acné a totalement
disparue ».
J’ai revu cette personne en janvier 2012. La fibromyalgie est toujours
en rémission. Son médecin traitant n’a jamais voulu admettre que
Mme B…, n’avait plus de douleurs. Ce médecin l’accusait de
mentir.
Le comportement de ce médecin, atteint de dissonance cognitive, est
fréquent.
2) Fibromyalgie primitive.
Mme G…, (Fibromyalgie + autres pathologies)
Née le 26.11.1961 – 56 kg – 1.60 – IMC = 21.9
Entretien du mercredi 26 octobre 2011
Travail : veilleuse à mi-temps dans un établissement de la Mutualité.
Depuis l’âge de 14 ans, un mal de dos la gêne.

7
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Pathologie centrale : Fibromyalgie diagnostiquée en 2003. Elle tout


essayé à ce sujet, y compris le magnétisme médical. A dépensé des
sommes importantes en consultant en Suisse.
Autres pathologies : arthrose cervicale, migraines qui se
renforcent au moment de fausses règles. Les migraines sont-elles
associées à l’arthrose, aux fausses règles ou à la fuite de l’intestin
grêle ? Ce sont les questions que je me pose. On le saura peut-être
plus tard en fonction de l’évolution de ces migraines, rhinite chronique
avec le nez qui coule. Gastrites importantes sans régurgitation, sous
traitement classique et continu, polypes dans la gorge. Colites
fréquentes sous traitement permanent. Démangeaisons sous
traitement. L’ensemble de ces pathologies évoque le syndrome de
fuite de l’intestin grêle. Elle est sujette à un trouble bipolaire suivi
par un psychiatre, a des états d’hypersomnie l’après-midi. Pas
d’asthme, mais un Candida Albicans qu’il faudrait traiter.
Une addiction sucrée très importante est apparue à l’arrêt du tabac.
Cette addiction sucrée peut entretenir le Candida Albicans. Cette
addiction diminuera sous l’effet des compléments alimentaires dans 4
à 6 semaines. La fatigue au lever, signe de baisse de Dopamine, en
lien avec l’addiction sucrée. Les angoisses, la dépression, l’anxiété
(de niveau 8-9/10) sont le résultat de la Fibromyalgie. Ceci est pour
moi normal et non psychiatrique. Elle est très irritable (de niveau
8/10), et sujette à des crampes des doigts de pied.
Conseils : sans gluten, ni laitage, ni farine de maïs + compléments
alimentaires + huile équilibrée en omégas 3/6 enrichie en vitamine D3
+ Calcium 600 mg le soir.
Remarques : On constate chez cette personne plusieurs troubles qui
prennent leur source dans la fuite de l’intestin grêle.
J’ai des nouvelles un mois et demi plus tard.
La personne respecte très sérieusement tous les conseils.
Les douleurs d’arthrose ont considérablement diminué, les
migraines ont disparu.
Les gastrites sont devenues très rares.
Les colites ont disparu.
Les douleurs du dos, installées depuis l’âge de 14 ans ont disparu.
Pour les démangeaisons, il y a eu une amélioration, mais tout n’est
pas réglé. Entre temps, elle a perdu en 6 semaines 3kg ce qui
pourrait expliquer les démangeaisons à cause de l’éviction de
substances issues du grêle et stockées dans les adipocytes.
8
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

L’état bipolaire est nettement amélioré à tel point qu’elle


envisageait d’arrêter les médicaments. Je lui ai fortement déconseillé
sans avis du médecin, car on risque de relancer un état de stress.
L’hypersomnie (narcolepsie) de l’après-midi a totalement disparu.
Globalement, elle est nettement moins fatiguée.
A noter qu’elle n’évoque plus les douleurs liées à la fibromyalgie.
3) Arthrose.
Arthrose de Mme F…, associée à des colites et des régurgitations
acides.
J’ai pris en charge cette personne les premiers jours de janvier 2009.
Cette femme de 68 ans était atteinte d’arthrose, de colites et de
régurgitations acides depuis des années.
La notation des symptômes ressentis va de zéro (0) à quatre croix
(XXXX).
Quatre mois plus tard, le 2 mai, j’ai des nouvelles, le tout présenté
sous forme de tableau.

Arthrose 2 janvier 2009 2 mai 2009


Cervicales XXXX zéro
Epaules XXXX X
Coudes XXXX X
Poignets XXXX zéro
Mains XXXX zéro
Colonne XXXX zéro
Hanches zéro zéro
Genoux XXX X
Pieds X ou zéro zéro
Colites XXXX zéro
Régurgitations acides XX zéro

J’ai revu cette patiente à la fin de l’année 2011, sa situation est


toujours aussi bonne qu’au mois de mai 2009.

9
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

4) Arthrose.
Mme E…, âgée de 72 ans (60 kg – 1,68 m) est prise en charge le 1er
août 2009.
Arthrose depuis 10 à 12 ans – Migraines donnant le sentiment d’un
casque qui enserre le crâne – Rhinites fréquentes – Vertiges depuis
19 mois (novembre 2007) – Fatiguée – Stressée – Acouphènes –
Traitée pour une HTA.
Après 3 mois d’alimentation sans gluten ni laitage toujours associée
à une nutrithérapie généraliste, en voici les résultats.
La notation des symptômes ressentis va de zéro à quatre croix
(XXXX).
Arthrose 01.08.2009 31.10.2009
Cervicales XXXX X ou zéro
Colonne XXXX X ou zéro
Hanche droite XXX zéro
Genou droit XXX X ou zéro
Migraines XXX rares
Rhinites XXX zéro
Vertiges XXX zéro
Fatiguée XXX zéro

Cette personne de 72 ans dit: avoir une forme éblouissante. On


constate encore l’association de pathologie liée à la fuite du grêle,
dont les rhinites qui font partie des maladies d’élimination.
5) Trois cas cliniques, d’encrassage des neurones.
Un syndrome de jambes agitées.
Une dépression.
Une narcolepsie (Hypersomnie).
Ces trois cas cliniques ont été mis en rémission à 100% toujours par
les mêmes conseils.
Pourquoi ?
Depuis 30 ans, le Professeur Karl Reichelt, Docteur en Neurochimie
de l’Université d’Oslo, se bat pour faire reconnaître, une fois de
plus, une idée simple.

10
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Le gluten et la caséine du lait traversent la paroi de l’intestin grêle, à


cause d’un syndrome de fuite. Des fragments macromoléculaires de
gluten et de caséine vont se fixer sur les récepteurs des neurones, en
particulier les récepteurs à Dopamine et à Sérotonine. Cela
fonctionne sur un mode « clef-serrure » évoqué au chapitre 11, page
3.
On dit que ces fragments sont opioïdes. Les opioïdes sont des
substances dont les effets sont similaires aux dérivés de l’opium,
mais sans ressembler aux structures chimiques de l’opium. Personne
n’arrive au nirvana avec du pain et du fromage, encore qu’il y ait des
accros.
La conséquence de ces fixations sur les cellules du cerveau ouvre la
porte à de nombreuses maladies neuronales : la dépression
endogène, la dépression bipolaire, la schizophrénie, l’autisme à
gluten ou caséine dépendant, la narcolepsie, le syndrome des
jambes agitées, l’hyperactivité infantile, tous les troubles mineurs : la
baisse de concentration, la baisse de mémorisation, la fatigue
inexpliquée.
Des travaux récents publiés par des chercheurs américains et
norvégiens ont permis de constater des liens entre la schizophrénie
d’enfants et leur mère présentant pendant la grossesse des
anticorps anti-gliadine (anticorps dirigés contre les protéines du blé,
de l’avoine, de l’orge ou du seigle) et des anticorps anti-caséine
(protéine présente dans le lait).
L’étude dirigée par le Docteur Karisson montre que 211 enfants de
ces mères sur 764 (27,6%) ont développé une maladie psychiatrique
à l’âge adulte telle que la schizophrénie ou des troubles
hallucinatoires.
On a pu démontrer que les anticorps anti-gliadine de la mère
passaient dans le placenta et atteignaient le bébé au cours de la
grossesse.
A mon avis, les anticorps anti-gliadine passés dans le placenta
attaquent l’intestin grêle du fœtus. Or l’intestin grêle du nouveau né
présente une fuite physiologique (chapitre 9, page 8). On imagine
facilement la détérioration de la paroi de cet intestin grêle qui induira
plus tard des troubles psychiatriques.
Des travaux antérieurs montrent clairement le lien entre la maladie
cœliaque (auto-immune avec présence d’anticorps anti-gliadine) et la
schizophrénie (Lorenz 1990, De Santis et coll. 1997).

11
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

1) le syndrome de jambes agitées.


Mme S…, prend contact avec moi le 25 novembre 2007. Elle est
âgée de 63 ans, professeur de Sciences Physiques, taille 1,69 m et
67 kilos. Elle est atteinte d’un syndrome de jambes agitées depuis
l’adolescence (soit depuis 47 ans). Tous les traitements ont échoué.
Toujours les mêmes conseils en diététique associés aux
compléments alimentaires.
Dix jours après la mise en route très stricte des conseils, les troubles
ont totalement disparu. Se sentant enfin libérée, elle va faire des
randonnées très importantes dans les Alpes, parfois elle fera 50 km à
bicyclette.
Il y aura deux petites rechutes malgré le respect des conseils. Ces
rechutes, en liaison avec un évènement émotionnel, ne seront que
transitoires. Depuis quatre ans, son syndrome de jambes agitées
n’est pas réapparu.
Quels étaient les troubles émotionnels ?
Le premier correspond à son départ en retraite de l’enseignement.
Ses élèves du lycée vont lui faire une surprise pour la remercier. Ce
trouble émotionnel positif déclenche pendant 3 à 4 jours sa maladie.
Le deuxième correspond à la période difficile d’un divorce. Je lui
conseille de réduire considérablement ses activités sportives, source
de consommation en Magnésium. Elle applique sagement mes
conseils et tout rentre dans l’ ordre.
Conclusion : un stress heureux ou malheureux favorise la fuite de
l’intestin grêle, carrefour des maladies.
2) Le cas d’une dépression.
M. B…, âgé de 43 ans est pris en charge le 7 novembre 2009. Il
travaille dans un magasin comme réparateur de matériel.
Etat de dépression majeure : pleure, angoisse, idées noires, pas
d’avenir, extrêmement fatigué, son état au cours du premier entretien
s’est limité aux conseils sans explications car la crise d’angoisse était
présente. De plus son médecin lui a annoncé que son cas était
sans solution définitive. Il faut ajouter que son épouse, lasse de
vivre avec un dépressif, l’a quitté, en lui laissant leur fils.
Conseils : toujours la même diététique, mais dans ce cas (comme
pour le syndrome de jambes agitées), je vais choisir comme
Magnésium : le glycérophosphate de Magnésium à raison de 720 mg
élément Magnésium par jour. Ce choix est un magnésium très
biodisponible au niveau du cerveau (chapitre 7, page 32). J’associe
12
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

toujours les vitamines B, l’Antioxydant et une huile alimentaire


équilibrée en omégas 3/6. Devant ce cas plein de désespoir, je ne me
comporte pas comme le médecin traitant, je dis toujours : il y a
encore un petit coin de ciel bleu, on s’y accroche. Pourquoi
enfoncer les patients par des pronostics stupides qui ne se vérifieront
pas, comme nous allons le voir ?
Pour ce cas, j’ai choisi de vous communiquer nos entretiens par mail.
C’est émouvant et démonstratif.
Le 11 novembre 2009 : seulement 4 jours après le début des
conseils.
Juste un petit mot pour vous donner de mes nouvelles.
Aujourd'hui, j'ai accompagné mon fils courir et pour la
première fois, j'ai pu l'encourager sans partir en sanglots, tellement
j'avais du mal à contenir mes émotions.
C'est très progressif mais je me sens mieux de jour en jour et j'ai hâte
de retrouver l'envie et le courage d'entreprendre toutes les tâches
quotidiennes.
Je vous remercie encore pour votre aide et vous souhaite une belle
soirée.
Le 20 novembre 2009 : soit 13 jours après le début.
Je vais chaque jour un peu mieux et c'est toujours aussi progressif
mais ce qui importe c'est que ce soit durable.
Le moral va bien mais je reste assez fatigué.
J'ai fait mon premier pain sans gluten hier et je suis donc vos conseils
avec une alimentation sans gluten et sans laitage.
J'ai l'impression d'avoir un meilleur palais.
Nous pourrons nous revoir quand vous le voudrez la semaine
prochaine sauf lundi ou plus tard si vous le souhaitez.
Je vous souhaite de passer une bonne soirée et vous dis à bientôt.
Le 26 novembre 2009 : soit 19 jours après le début.
Je viens vous donner quelques nouvelles. Je vais beaucoup mieux et
recommence même à retrouver la forme physique. J’ai arrêté le
Théralène mais continue l’antidépresseur.
Je n’arrive pas à grossir malgré un meilleur appétit, mais cela me
semble normal.
Le 10 décembre 2009 : soit 4 semaines après le début.
Je continue d’aller de mieux en mieux et je retrouve la force dans les
bras ce qui est très agréable. Je suis de bien meilleure humeur et
mes collègues trouvent cela plus agréable et moi aussi…
13
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Je trouve cette alimentation finalement très facile à suivre et cela me


permet de découvrir d’autres saveurs et surtout de prendre le temps
de savourer un bon petit déjeuner, ce que je ne faisais jamais avant.
Je vais attendre de reprendre du poids pour retourner travailler à pied
(3 km aller et retour), mais la forme étant revenue, je suis assez
impatient.
Le 21 décembre 2009 : soit 6 semaines après le début.
Je continue à aller bien malgré quelques petits soucis. C’est la
preuve que vos conseils sont très précieux et efficaces. J’ai appris
mercredi dernier que mon contrat de travail ne serait pas renouvelé à
cause des soucis que j’ai eus, ce que l’on peut comprendre de la part
de mon employeur.
Je retournerai donc pointer au chômage dès la rentrée et chercherai
à proposer mes services à toute personne qui en aurait besoin. Jeudi,
j’ai eu une épreuve. Je croyais vendre ma moto et faire rentrer un peu
d’argent mais en fait je me suis fait escroquer avec un chèque volé il
y a 5 ans. J’ai passé mon après-midi à la gendarmerie avec des
officiers charmants, ils ne pourront rien faire pour moi.
Je garde le moral et reste assez serein malgré les évènements qui ne
sont vraiment pas en ma faveur.
Commentaires de Jean-Marie Magnien : cette personne vient de
subir plusieurs stress importants : la perte d’emploi, la vente de sa
moto à un escroc et un autre problème très personnel. Je constate à
l’époque une bonne adaptation aux stress, impossible si les
événements avaient eu lieu au début de sa prise en charge, 6
semaines plutôt.
Le 13 juin 2011, soit bientôt 2 ans après cette dépression, j’ai
rencontré M. B…, accompagné de son épouse qui est revenue. Il
continue à aller très bien. Il me confie que s’il s’éloigne de la
diététique sans gluten, ni laitage, à nouveau les troubles de
dépression réapparaissent progressivement et rapidement. Il
continue les compléments alimentaires. Je lui trouve un visage très
reposé. On sent que c’est un homme heureux qui a retrouvé la santé
et sa famille.
Mes explications sur l’apparition d’une dépression :
Il est rare qu’une maladie dégénérative (Parkinson, cancer, etc.) ou
un état dépresssif soit le résultat d’une seule cause.

14
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Par contre, dans une infection virale, bactérienne ou parasitaire on


finit par trouver l’agent pathogène responsable de la maladie.
Dans la dépression plusieurs facteurs vont intervenir. Un seul
facteur souvent ne suffit pas si on exempte un drame émotionnel
intense comme la mort d’un proche..
La dépression est aussi redoutable que pour le Minotaure de la
mythologie grecque. Celui-ci était retenu prisonnier au centre d’un
labyrinthe d’où il ne pouvait s’échapper. La personne atteinte de
dépression éprouve un sentiment d’enfermement, de solitude au sein
du labyrinthe de ses émotions négatives.
Winston Churchill parlait de son black dog (chien noir) quand il
traversait une phase de dépression. Il enfumait son chien noir avec
ses cigares et le noyait dans le whisky. Certains dépressifs
desserrent l’étau de la dépression par le tabac et l’alcool. Il existe
d’autres voies pour sortir d’une dépression.
L’aide des antidépresseurs et des anxiolytiques me paraissent
nécessaires. Je m’appuie sur mon expérience auprès de patients
pour affirmer ce point de vue. Néanmoins s’ils sont nécessaires, ils
ne sont pas suffisants. Il faut agir sur d’autres facteurs comme se
mettre à l’abri des attaques émotionnelles, avoir une diététique
antidépressive, choisir les bonnes graisses alimentaires, combler les
déficits en vitamines et minéraux.
Les facteurs susceptibles d’induire une dépression ressemblent à
un pupitre d’orchestre où chaque musicien joue un rôle mais ne peut
pas à lui seul réaliser une symphonie déprimante, pleine de tristesse
et d’angoisse comme le Requiem de W.A. Mozart.
A titre d’exemple examinons le cheminement de l’apparition d’une
dépression : vous subissez des conflits dégradants au travail, rentré à
la maison s’ajoutent les problèmes familiaux. Ces conditions
déclenchent des stress répétitifs dont la conséquence est la perte
importante de Magnésium intracellulaire. Le déficit en Magnésium
touche déjà 70% à 90% de la population. Le stress accroît cette
carence (chapitre 7, page 15) qui accélère l’épuisement des
neurotransmetteurs comme la Dopamine, la Sérotonine,
l’Acétylcholine, etc.. La faible synthèse des neurotransmetteurs ouvre
la porte à la dépression.
Cette dépression installée peut initier à son tour le syndrome de la
fuite de l’intestin grêle (chapitre 9, page 7) qui conduit à l’apparition
d’une centaine de pathologies, dont les maladies d’encrassage
exposées dans ce chapitre.
15
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

A cause de cette fuite de l’intestin grêle des fragments moléculaires


de gluten et de caséine (substances classées opioïde) passent dans
le sang. Ces molécules opioïdes sont capables de bloquer sur les
neurones des récepteurs à Dopamine et à Sérotonine. Ce blocage
accroît ou induit directement des troubles psychiatriques dont la
dépression (chapitre 12, page 11).
Le mauvais choix des graisses accentue le risque de troubles
psychiatriques.
Le cerveau est l’organe le plus riche en corps gras. Sa concentration
en graisse est supérieure à celle des adipocytes (cellules graisseuses
retrouvées en masse chez les obèses).
La construction des parois et des récepteurs des neurones est
constituée d’un assemblage de différentes molécules. On trouve des
protéines, du cholestérol, du phosphore et des lipides. Ces lipides
sont représentés par un équilibre subtil de graisses saturées et
polyinsaturées de type oméga 3 et oméga 6 (chapitre 5).
La rareté ou l’absence de lipides oméga 3 prédispose aux troubles
psychiatriques. Seuls les omégas 3 avec les omégas 6 donnent une
fluidité aux parois et aux récepteurs des neurones (chapitre 9, page
14). Cette souplesse est indispensable au bon fonctionnement du
cerveau. Pour que les omégas 3 soient efficaces, il faut que les
omégas 6 ne soient pas trop nombreux. L’idéal est 4 à 5 oméga 6
pour un oméga 3.
Si votre cerveau est trop riche en graisses saturées issues des
produits laitiers et de la charcuterie, les parois et les récepteurs des
neurones seront trop rigides, cela nuira au bon fonctionnement de
votre cerveau.
Le silence et le temps présent.
Le silence :
« Apprends à faire silence. Que ton esprit écoute et absorbe ».
Pythagore (VIème siècle avant J.C.).
« La bouche garde le silence pour écouter le cœur ». Alfred de
Musset.
Nous avons besoin de silence et de solitude en soi et autour de soi.
Le bruit permanent (radio, télévision, discussions énervantes, etc.)
épuise le cerveau par trop de sollicitations. La personne déprimée a
besoin de calme autour d’elle, dans le cas contraire, cela augmente

16
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

ses angoisses qui consomment de la Dopamine, de la Sérotonine, du


Magnésium, etc..
Le temps présent :
« On peut très facilement gâcher aujourd’hui en s’inquiétant pour
demain » Janis Joplin (1943-1970).
« Tout homme a deux ennemis, le passé et l’avenir. Et le plus beau
présent que Dieu lui fait, c’est le présent » Gilbert Cesbron (1913-
1979).
J’ai souvent rencontré des personnes qui ressassent le passé et
s’inquiètent pour l’avenir. Ils baignent leur âme dans le fleuve des
illusions. Le présent est comme une rivière : on ne se baigne jamais
dans la même eau. Sa composition est changeante, imprévisible car
elle est faite d’un avenir qui a disparu, engloutie par le présent qui se
transforme en passé.
Les prévisions humaines sont constamment fausses. Pour diminuer
son stress, son inquiétude, il faut vivre au présent et lâcher prise sur
l’avenir et le passé.
Les carences en vitamines, en minéraux entraînent des déficits
de productions de Dopamine et de Sérotonine, sources de
dépression. Ces carences peuvent contribuer à l’augmentation
d’homocystéine dans le cerveau et provoquer des troubles
psychiatriques.
La prise quotidienne de compléments alimentaires est une nécessité,
contrairement aux affirmations mensongères (chapitre 9, pages 7 et
20 – chapitre 14, page 7).
 Les distorsions cervicales et vertébrales.
Cet état entraîne des douleurs constantes qui finissent par épuiser le
patient. Cet épuisement conduit au stress, un des facteurs induisant
la dépression. Les étiopathes et les ostéopathes sont capables de
réduire ou de supprimer avec leurs mains ces distorsions.
L’expérience montre qu’environ 10% des dépressions ont un lien
avec des douleurs de distorsion cervicale ou vertébrale.

17
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Schéma des facteurs pouvant induire une dépression

Côtoyer des conflits Déficit en Vivre trop dans


à la maison, au Dopamine l’avenir ou dans le
travail ou excès de Sérotonine. passé et rarement
travail ou d’activités au présent
physiques. Accumulation
d’Homocystéine

Blé, épeautre, Produits


orge, avoine, laitiers.
seigle. Des carences en
Vitamines
Gluten  Minéraux Caséine 
Substance Substance
opioïde opioïde

Manque
Fuite de de silence
l’intestin grêle
Cuisson trop vive
Dépression donc trop d’agents
de glycation, source
facteurs
de polluants
Passage dans le inducteurs cellulaires
sang de
macromolécules
alimentaires et Absence de poissons
bactériennes gras, donc d’omégas 3
Sardines, maquereaux,
saumon, truite rosée

Encrassage Distorsion Mauvais choix des


cervicale et graisses :
des neurones vertébrale
corrigée par Produits laitiers
un étiopathe Huile d’olive seule
Trop de viande rouge  ou ostéopathe  zéro oméga 3
trop de Fer et donc trop  Mauvaise margarine
hydrogénée
d’oxydation cellulaire

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Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

3) Un cas de narcolepsie, associé à une maladie de Crohn, à un


psoriasis et à des rhinites répétitives.
Les patients atteints de narcolepsie sont saisis par un sommeil
profond contre lequel ils ne peuvent pas lutter. Cela arrive, aussi bien
assis sur une chaise qu’au volant d’une voiture.
Le 28 juin 2011, je reçois Mme. G…, âgée de 31 ans.
Poids 88 kg – Taille 1.66 – IMC = 32, surcharge 19 Kg pour une IMC
à 25. Pour une IMC supérieure à 30, on est dans un stade d’obésité
de type 1. Je pense que la perte d’environ 12 kg (sur 19 à perdre) se
fera sur une période au minimum de 12 mois. L’objectif reste la mise
en rémission de la maladie de Crohn.
La maladie de Crohn.
Diagnostiquée par défaut, située au niveau du sigmoïde inférieur, a
déjà été opérée, les examens en anatomopathologie ne plaident pas
en faveur d’une rectocolite hémorragique (RCH), d’où la supposition
d’un Crohn. La pathologie débute le premier semestre 2007,
probablement au printemps. Cette pathologie est précédée d’une
période stressante sur un terrain de prédisposition à la
« dépression ». Cette dépression est anciennement installée. En
2006, le niveau de stress est jugé par la patiente à 9/10.
La narcolepsie.
Traitée par Modiodal. Cette hypersomnie est antérieure à 2006 /
2007, mais est prise en charge sérieusement à partir de ces dates.
Elle existe au moins depuis 6 ans.
Rhinites répétitives, associées de temps à autre, à des croûtes
dans le cuir chevelu ce qui n’est rien d’autre qu’un psoriasis.
Ballonnement abdominal lié à trop de produits laitiers, les selles
malodorantes confirment le dysfonctionnement intestinal.

Cheveux et ongles sont bons. L’addiction sucrée existante est


affirmée, stress 7/10, mémoire moyenne, concentration bonne, se
lève fatiguée mais cela disparaît après la prise de Modiodal
(médicament contre la narcolepsie), irritabilité de niveau élevé mais
contenue intérieurement. Crampes 2 à 3 fois par mois de nuit ou de
jour, tension du dos.

Antidépresseur, Citalopram à raison d’un comprimé par jour. Il a fallu


essayer 4 à 5 antidépresseurs pour arriver à un résultat acceptable.

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Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Mes conseils sont toujours les mêmes.


Evolutions attendues :
Les crampes disparaîtront en 3 semaines.
Les ballonnements en 4 à 6 semaines.
Les troubles de fatigue seront atténués en 6 semaines environ.
Les rhinites pourront disparaître en 6 à 8 semaines, mais ce temps
peut être allongé pendant la période de perte de poids. A la date de
l’entretien, il y a eu une perte de 5 kg par un changement alimentaire
anticipé.
L’évolution positive de la maladie de Crohn est potentiellement
possible. Le temps ? Notion de patience et surtout tant que le poids
baisse, le Crohn est maintenu en activité, c’est souvent la règle, mais
il peut y avoir des exceptions. Une patience de 6 mois est un
minimum, j’ai vu des pathologies céder après 15 mois. Eviter à tout
prix les écarts alimentaires 1 à 2 fois par semaine, car ces écarts
maintiennent l’inflammation de l’intestin grêle et alimentent le
Crohn.
Il y aura des effets collatéraux positifs imprévisibles. L’hypersomnie
pourrait être améliorée, c’est potentiellement probable mais non
certain. Il faut simplement observer.
J’ai souhaité dans ce cas exposer clairement mon approche.
J’adresse systématiquement à chaque patient, un compte rendu de
l’entretien avec un prévisionnel de l’évolution des pathologies. Ce
prévisionnel se vérifie très régulièrement. De plus, il met en confiance
la personne, qui souvent considère que c’est sa dernière chance.
Le 3 octobre 2011, (3 mois plus tard) je reçois un mail de la
patiente.
« Je vous écris pour vous donner un peu de mes nouvelles.
Suite à notre entrevue, j’ai commencé le « régime Seignalet » fin juin.
Je ne mange plus ni gluten, ni laitage, par contre je mange parfois de
l’amidon de maïs (Ceci n’est pas un problème : JM Magnien), et du
fait de notre déménagement nous ne cuisinons pas vraiment à la
vapeur.
En ce qui concerne les effets sur ma santé, 2 à 3 semaines plus tard,
j’ai constaté que j’avais beaucoup moins sommeil en journée et
moins de difficultés à conduire sur des trajets de 30 minutes. Donc au
bout d’un mois de régime, j’ai arrêté le Modiodal, le médicament
pour lutter contre l’hypersomnie. Et depuis je vis très bien sans, j’ai

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Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

pu conduire de Toulouse à Dijon, sans Modiodal. J’ai repris le


travail à plein temps.
En ce qui concerne la maladie de Crohn, je suis toujours sous
Humira. Mon gastroentérologue compte me faire passer sous
Imurel afin que je puisse envisager une grossesse. Donc je ne peux
vraiment pas dire si cela a pour l’instant de l’effet sur cette pathologie
puisqu’avec l’Humira je n’avais plus de poussées.
De plus, je perds environ 2 kilos par mois depuis le commencement
du régime. Je pèse actuellement 81 kilos sachant que je ne fais pas
de régime amaigrissant. Je n’ai pas le sentiment de faire un régime,
je mange comme tout le monde, sauf le gluten et les produits laitiers,
mon carré de chocolat tous les soirs, du gâteau sans gluten fait
maison le week-end, mon appétit n’a pas diminué.
Enfin je n’ai plus de plaques de psoriasis sur mon cuir chevelu. Tout
a disparu depuis août, en moins de deux mois.
Je suis ravie de suivre cette méthode. Je vous remercie pour vos
conseils ».
Commentaires : on voit très bien que j’avais prévu l’éventualité
« d’une mise au silence de la narcolepsie », car j’avais assez
d’expériences sur l’effet opioïde du gluten et de la caséine. J’étais
prudent car le Dr Jean Seignalet n’avait jamais été confronté à ce
cas, mais il avait imaginé cela possible. Certains lecteurs attentifs
verront que j’ai classé la narcolepsie dans les maladies d’encrassage,
alors que Jean Seignalet l’avait classée dans les maladies auto-
immunes. Aujourd’hui, je pense qu’il accepterait ma position.
L’Humira appartient à une classe de médicaments anti système
immunitaire, les Anti TNF alpha, de même l’Imurel est
immunodépresseur. C’est une médecine anti-incendie sans
rechercher l’incendiaire, faute de l’identifier ou plutôt de reconnaître
qu’il existe mais qu’il se cache dans les fuites de l’intestin grêle. Est-il
acceptable d’imposer toute une vie, à une jeune femme de 31
ans, une telle médication, dont on sait qu’elle abaisse les défenses
immunitaires ? Cette médication fait le lit de toutes les infections, y
compris celui des cancers.
Pour appuyer mes craintes, je rapporte une expérience de
laboratoire :
« A titre expérimental, si on inocule un agent pathogène à un lapin et
qu’on neutralise le TNF alpha par un anticorps anti-TNF alpha,
l’infection s’étend par voie sanguine aux autres organes, provoquant
la mort de l’animal ».

21
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Ma réponse au mail de la patiente :


Pour le Crohn, il y a peut être une amélioration voire une réduction au
silence. La mise sous Imurel ou Humira qui sont des
immunodépresseurs, rend le Crohn silencieux sans régler le
problème. C'est comme un volcan qu'on a freiné. Mais le volcan (le
Crohn) est-il en éruption silencieuse, souterraine ? Je ne le pense
pas. C'est à vous de décider sous votre seule responsabilité et non
sur mes conseils, de supprimer les immunodépresseurs. Quels
risques ? Aucun, si ce n'est le réveil du Crohn, qu'on peut faire rentrer
rapidement dans sa cage en reprenant l'Imurel ou l’Humira. Voyez la
pièce jointe qui montre un médecin arrêtant le Methotrexate
(immunodépresseur) et on constate qu'à ce jour la polyarthrite
rhumatoïde est restée silencieuse.

Pour l'amidon qui est un multiple (polymère) du glucose, son origine


n'a aucune importance et aucune incidence quel que soit l'aliment.
C'est pareil pour le glucose, le dextrose, le maltose.

Si vous envisagez une maternité, c'est très bien car le système


immunitaire se met physiologiquement en immunodépression,
considérant que le fœtus est potentiellement une greffe. Je vous mets
une pièce jointe sur la maternité et la stérilité du couple. Attention,
pour vous les compléments alimentaires doivent être en continu, c'est
aussi utile qu'une mutuelle de santé complémentaire. Encore merci
pour vos nouvelles.

Des nouvelles le 18 octobre 2012 :


J’apprends le 15 mai 2012 que depuis le 1er avril 2012 la patiente est
passée de deux injections mensuelles d’Humira (une tous les 15
jours) à une seule injection. La deuxième injection n’avait pas pu être
exécutée à cause d’un incident technique survenu à la deuxième
seringue d’Humira. Or la patiente constate que la maladie de Crohn
reste silencieuse et décide de rester à une seule injection par mois
sans que je sois prévenu. Courant mai 2012, une coloscopie de
contrôle indique que la maladie de Crohn est totalement silencieuse.
Son médecin, heureux du résultat, lui dit : « Voyez, l’Humira est
efficace ! ».
 Mail de la patiente du 15 mai 2012.
« Hier comme prévu, mon spécialiste a réalisé une coloscopie, il m'a
expliqué que tout était parfait et qu'il a même pu remonter jusque

22
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

dans le petit intestin. Ce que je ne lui ai pas dit est que depuis le 27
mars je ne prends plus l'Humira qu'une fois par mois. J'ai décidé de
faire cela suite à un coup du sort, quand j'étais en vacances chez ma
marraine, à cause d'une seringue défaillante, je n'ai pas pu faire
l'injection d' Humira ce qui a reporté mon injection à mon retour de
vacances, j'ai donc décidé de continuer comme cela. Je ne l'ai pas
annoncé à mon spécialiste car quand il a vu le parfait état de mon
côlon et sa partie basse, je n'ai pas osé lui en parler. A l'hôpital où je
suis suivie, mis à part une infirmière, les médecins que j'ai
rencontrés, anesthésiste, gastroentérologue, ne connaissent
pas le régime Seignalet et quand je leur explique ils n'y croient
pas du tout. Donc je ne vois pas comment en parler au spécialiste
qui me suit.
De toutes façons depuis plus de 2 mois les douleurs dont je souffrais
dans le côté gauche en bas du ventre ont disparu.»
A cette date du 15 mai 2012, la patiente devient enceinte. Je suis très
réservé pour une maternité sous Humira mais je ne dis rien à la
patiente pour ne pas l’inquiéter. Malheureusement le 17 juillet, elle
fait une fausse couche à 8 semaines. Elle décide d’évoquer avec son
gastroentérologue les risques potentiels de fausses couches à cause
de l’Humira et en même temps lui avoue que depuis le 1er avril, elle
n’est plus qu’à une seule injection d’Humira par mois. L’attitude du
médecin est curieuse : il lui affirme qu’une ampoule par mois n’a
aucune action sur la Maladie de Crohn et qu’en conséquence elle doit
arrêter totalement l’Humira. Aurait-il oublié que le 15 mai il affirmait
que la belle coloscopie était due à sa prescription de deux ampoules
par mois ? Cette incohérence n’échapperait pas au célèbre détective
Hercule Poirot.
Depuis juillet 2012, la patiente ne prend plus d’Humira sur ordre du
gastroentérologue. Or depuis cette date aucune douleur intestinale
ne s’est manifestée. La maladie de Crohn était déjà silencieuse
depuis plusieurs mois, la coloscopie du 15 mai 2012 est là pour le
prouver.
Une fois de plus je constate le manque de curiosité de la part du
gastroentérologue devant ce cas clinique. Le Docteur Hasard serait-
il encore intervenu ?

23
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

7) Les cas cliniques du Dr Moncef JEMMALI.


1) Troubles neurologiques.
Depuis des années, comme médecin de Santé Publique, j’assure
chaque mercredi le suivi des malades chroniques. Le dispensaire est
en pleine campagne.
Un matin, je vois arriver un patient âgé de 80 ans, accompagné de
son épouse. Ce jour là, lui et sa femme faisait un tableau assez
touchant. Le patient était dans une complète hébétude depuis
longtemps, déconnecté de la réalité. On aurait dit qu’il y avait un
rideau entre lui et moi. Son épouse me suppliait de faire quelque
chose.
Ces paysans, je les connaissais de longue date. Ils étaient simples,
affectueux, de niveau socio-économique assez bas. Cependant, ils
gardaient une certaine dignité et une intelligence admirable.
Devant cette situation, je devais trouver une solution avec les moyens
du bord.
Ce couple avait trois points forts :
L’épouse avait une forte motivation. Elle était prête à faire
l’impossible pour aider son mari.
Dans cette localité, les gens même pauvres n’utilisent que de l’huile
d’olive, tradition oblige. Cela est bon à la différence des gens de la
ville qui consomment essentiellement de l’huile de maïs ou de
tournesol trop riche en oméga 6, lesquels induisent de nombreux
problèmes (chapitre 5, page 4).
Le troisième atout était le mois de juin. A cette époque les rives du
Sud de la Méditerranée sont très fournies en sardines, riches en
oméga 3 à longues chaînes EPA et DHA (chapitre 5, page 3). Les
plus pauvres, les plus démunis consomment des sardines qui ne
coûtent pas cher. Il faut savoir qu’en Tunisie le prix de l’huile de colza
est trop cher pour se trouver sur les rayons des Supermarchés. Cela
est dû à des droits de douane très élevés. C’est la raison pour
laquelle je conseille de manger des sardines pour avoir de bons
apports en oméga 3. A la période du mois de juin le taux d’oméga 3
est très élevé dans ces petites sardines que les Italiens appellent
« Lavero ».
Mes conseils seront les suivants :
Une alimentation sans gluten, ni laitage.
Des compléments alimentaires.
Plusieurs sardines par jour, cuites à la vapeur pour éviter de
détruire les omégas 3 par une cuisson trop vive.
24
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Pendant plus de trois mois je reste sans nouvelle de ce vieux couple


émouvant. Un mercredi matin d’automne, je revois ce patient au
dispensaire. Cette fois-ci, il était vif et bien lucide. Selon notre
tradition, son premier geste a été de se pencher sur moi et
d’embrasser ma tête en m’entourant à bras le corps. Je me souviens
de son sourire, de son visage qui était expressif et lumineux. J’étais
très touché, content pour lui. Une fois de plus, malgré mon
expérience, j’étais surpris de cette métamorphose.
Commentaires :
On ne dira jamais assez que le gluten du blé et la caséine du lait sont
à l’origine de troubles neurologiques. La présence de vitamines, de
magnésium et d’oméga 3 est indispensable au bon fonctionnement
des cellules et notamment à celles du cerveau.
2) Le spectre d’Alzheimer.
En 2010 je vois pour la première fois Mme S.W., âgée de 85 ans. Elle
est accompagnée de ses deux filles. Leur mère est incapable de les
reconnaître. Cette personne âgée a fait dans le passé un accident
ischémique cérébral transitoire (AIT). De cet accident reste des
troubles cognitifs avec des hallucinations visuelles. On verra que ces
troubles ne sont pas liés à cet accident circulatoire. On note qu’il n’y a
aucune séquelle motrice. La patiente est sous traitement à visée
circulatoire cérébrale. Ce traitement évite les thromboses vasculaires.
Quand j’ai examiné Mme S.W., elle pesait 63 kg pour 148 cm, une
tension artérielle 13,5/6, des battements cardiaques réguliers. J’avais
beaucoup de mal à communiquer avec elle sans l’aide de ses filles.
Elle était dans un état d’engourdissement cérébral.
Le profil alimentaire de la patiente était le suivant :
Beaucoup d’huile de maïs riche en oméga 6.
Aucune consommation de poisson, donc aucun apport en oméga 3.
Aucun légumes, de la viande rouge tous les jours qui apporte des
graisses saturées, des omégas 6 et une surcharge en Fer, métal qui
induit une oxydation cellulaire.
Un quart de lait de vache tous les jours.
Mes conseils sont identiques au cas précédent.
Après quelques semaines, cette personne âgée retrouve toute sa
mémoire. Je l’ai revue une année plus tard, en juin 2011. Elle avait
25
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

rechuté modérément car elle ne suivait plus de façon stricte mes


conseils sans gluten, ni laitage.
Cette patiente, sous le contrôle de ses filles, applique à nouveau mes
conseils. En trois à quatre semaines elle a retrouvé toutes ses
facultés intellectuelles.
Il n’y a aucun doute sur les effets néfastes du gluten et de la caséine
du lait chez cette patiente.
3) Cas d’une stéatose hépatique non alcoolique.
La stéatose hépatique constitue la seconde pathologie du foie
derrière l’hépatite à virus C. Elle peut évoluer dans 30% des cas vers
une fibrose ou une cirrhose. Cela entraîne progressivement la
destruction du foie. La médecine affirme que sa pathogénie est
inconnue, c’est-à-dire qu’on ne connaît pas son origine. Il n’y a aucun
traitement médicamenteux pour enrayer cette maladie.

Je vois en 2007 un jeune patient N.K., âgé de 24 ans. Sa pathologie


hépatique est installée depuis six ans (2001). A cette époque,
l’échographie abdominale conclut à une stéatose hépatique avec un
foie augmenté de volume. Les transaminases ALAT (SGPT),
enzymes d’origine hépatique effectuées le 17 mars 2001 sont à
hauteur de 105 Unités/ml alors que la norme doit être inférieure à 45
Unités/ml. Les transaminases de type ASAT (SGOT), moins
sensibles sont à 46 Unités/ml pour une norme inférieure à 40
Unité/ml.
Le tableau ci-dessous montre l’évolution des transaminases.

Dates. ALAT ASAT


Inf. à 45 U/ml. Inf. à 40 U/ml.
17 mars 2001. 105 46
14 décembre2001. 90 50
9 février 2002. 136 62
Date de ma première consultation : le 15 mai 2007.
14 mai 2007. 148 75
19 juin 2007. 81 53
16 juillet 2007 38 24

26
Les maladies d’encrassage.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Je prends en charge le 15 mai 2007, ce jeune patient abandonné par


une médecine impuissante. On se trouve devant une pathologie
d’encrassage hépatique induite par une fuite de l’intestin grêle.
Mes conseils sont les mêmes que dans les deux cas précédents.
L’évolution des analyses du 14 mai 2007 (date de ma prise en
charge) au 16 juillet 2007 est très claire : le foie ne souffre plus. C’est
la première fois depuis le 17 mars 2001, soit depuis 6 ans, qu’on
retrouve des transaminases normales.
Le patient retourne voir son gastroentérologue qui pratique une
nouvelle échographie. Le spécialiste constate que la stéatose a
disparu et que le volume du foie est normal.
En deux mois la diététique sans gluten, ni laitage aura fait disparaître
la stéatose hépatique. A la demande du gastroentérologue, le patient
explique au médecin mes conseils. Ce dernier, certes curieux, reste
incrédule.

27
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Chapitre 13.

Les maladies d’élimination.


Les mécanismes et les cas cliniques.

1) Les mécanismes de l’élimination.


2) Le schéma de l’élimination.
3) Les cas cliniques cutanés.
4) Les cas cliniques de la sphère pulmonaire et ORL.
5) Les cas cliniques de la sphère digestive.
6) Conclusions pour les trois types de maladies.

1) Les mécanismes de l’élimination.


Dans les pathologies auto-immunes et dans les maladies
d’encrassage, on a admis l’hypothèse d’une pollution intra et extra
cellulaire, par des macromolécules alimentaires et bactériennes
issues de la lumière de l’intestin grêle. L’amélioration, voire la
rémission complète de la maladie, considérée comme incurable, est
due au tarissement des substances toxiques, venues de l’intestin
grêle.
On doit admettre que les déchets accumulés dans le milieu extra et
intra cellulaire vont être expulsés de l’organisme. Cette idée
d’épuration est de bon sens ; elle est confortée par le renforcement
des pathologies auto-immunes, d’encrassage ou d’élimination,
pendant les premières semaines de la mise en place de la diététique
sans gluten, ni laitage, associée à des compléments alimentaires
généralistes et à une cuisson à la vapeur douce. Les cellules
graisseuses (les adipocytes) se vident de leurs graisses, mais aussi
des macromolécules venues de l’intestin grêle. On constate souvent,
que pendant cette période, les décharges, dans le sang, de ces
macromolécules, provoquent en plus de la pathologie existante,
des manifestations qui étaient absentes : des troubles cutanés,
des rhinites, des bronchites, des migraines, des insomnies, des
douleurs articulaires, des colites accompagnées souvent de
diarrhées.

1
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

On est en droit d’évoquer l’existence d’une élimination. Tout se


passe comme si le patient faisait des écarts alimentaires. Cette
phase de troubles s’accompagne régulièrement d’une perte de poids.
La perte moyenne se situe souvent aux environs de 1 à 2 kg par
mois, soit 30 à 60 g par jour.
Dans les pathologies d’élimination, c’est la balance entre les apports
et les sorties des déchets qui commande l’évolution de la maladie. La
réduction des apports de déchets favorise leur élimination. Pendant
toute cette phase d’élimination, les pathologies augmentent, puis se
calment avec des soubresauts, pour aboutir à une rémission plus ou
moins complète.
Pendant la pathologie, les apports de déchets étant trop élevés par
rapport aux émonctoires naturels, la maladie s’installe, devient plus
ou moins chronique ou permanente. Les émonctoires naturels sont le
tissu hépatique, le tissu cutané, les voies ORL, pulmonaires et
intestinales (estomac, grêle et côlon).
Les réactions cellulaires face aux déchets.
Les molécules sont captées par les granulocytes (polynucléaires) et
les macrophages (issus des monocytes du sang). Si ces déchets sont
associés à un peptide de 9 à 25 acides aminés, ils peuvent être
captés par les lymphocytes T, grâce au système de défense
immunitaire. Dans ces conditions, les lymphocytes relancent les
maladies auto-immunes.
Les réactions intraleucytaires sont la source de production de
radicaux libres : de l’eau de javel pure, de l’eau oxygénée à 100
volumes, d’autres molécules oxydantes, des cytokines, etc.. Un
nombre important de leucocytes (polynucléaires et macrophages) va
être détruit par leur propre production de molécules oxydantes. Le
déficit en vitamine C intra leucocytaire accélère le processus. En
effet, la vitamine C participe à la neutralisation des oxydants intra
leucocytaires. Si les leucocytes sont lysés (dissouts), ils constituent le
pus (comme dans un abcès) qui entraîne une réaction en chaîne de
radicaux libres. Un certain nombre de leucocytes meurent mais
échappent temporairement à leur lyse (dissolution). Ceux-ci ne
peuvent pas être phagocytés (dévorés) par les macrophages car ils
sont encore revêtus de toutes les caractéristiques du « Soi », ils ne
sont pas devenus des structures antigéniques, c'est-à-dire
étrangères. Dans ces conditions, l’organisme met en place une
stratégie d’élimination vers les émonctoires. Cette stratégie peut être
comparée à celle mise en place par les services de santé militaire qui
évacuent les morts et les blessés hors du champ de bataille.

2
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

On constate au cours de l’examen microscopique des sous


muqueuses (parois) atteintes, un infiltrat inflammatoire, où se
concentrent les polynucléaires, les macrophages et les lymphocytes
T. Cela concerne les sous muqueuses bronchiques, ORL, cutanées
et intestinales.
C’est la voie par où s’expriment les maladies cutanées, les
maladies de la sphère digestive, de la sphère ORL et pulmonaire. La
séquence est simple : passage des macromolécules de l’intestin
grêle dans le sang, puis récupération de ces molécules par les
polynucléaires et les macrophages, et enfin reconduite aux frontières
de la peau, du système digestif et des voies aériennes (ORL et
poumons). Au passage des frontières les globules blancs en mauvais
état, déversent leur eau de javel, leur eau oxygénée à 100 volumes et
d’autres molécules très oxydantes. Il ne faut pas s’étonner parfois de
sentiments de brûlures, qui traduisent la sortie des globules blancs
morts : les polynucléaires et les macrophages.
2) Le schéma des maladies d’élimination.

Passage dans le sang


de macromolécules
Fuite alimentaires et
de l’intestin bactériennes
grêle

Eviction
Eviction par les voies
Eviction par les poumons et digestives
par la voie ORL
par la peau

Maladies
Maladies
Maladies digestives
pulmonaires
cutanées ORL

Psoriasis Asthme Gastrite


Eczéma, Prurit Rhinite Reflux
chronique gastrique
Aphtose
Bronchites Colites
Polypes
chroniques, Maladie de Crohn
Nasaux, etc.
etc.
3
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

3) Les cas cliniques cutanés.


Un cas clinique du Dr Jean Seignalet.
M. T…, conducteur de poids lourds, âgé de 42 ans, se présente à
mon cabinet en février 1995. L’interrogatoire ne révèle aucun
antécédent personnel important, mais retrouve un psoriasis chez sa
mère. Chez le malade, le psoriasis a débuté en 1983, à la suite d’un
stress constitué par un accident de camion. La dermatose s’est
aggravée progressivement et les lésions érythématosquameuses
couvrent 90% de la surface corporelle. Ce psoriasis géant n’a que
des rémissions rares et partielles, sans que pour autant la peau
redevienne saine, car dans les zones libérées s’installe une acné. De
nombreux traitements, et en particulier les rayons ultraviolets et
l’acide rétinoïque n’ont pu contrarier l’évolution vers le gigantisme de
ce psoriasis. Le reste de l’examen clinique est sans particularité, à
l’exception d’un léger surpoids : 70 kilos pour 168 cm et une tendinite
à un genou.
Le régime sans gluten, ni laitage appliqué de façon correcte est suivi
en quelques semaines d’une amélioration extraordinaire du
psoriasis. Celui-ci n’occupe plus que 5% de sa surface initiale.
Quelques plaques peu épaisses persistent derrière les oreilles, aux
plis des coudes et aux genoux. Comme le dit le malade, « c’est la nuit
et le jour ». L’acné et la tendinite ont totalement disparu. Un
amaigrissement de 6 kilos complète cet excellent résultat qui se
maintient depuis plus de six ans.
Remarques de Jean-Marie Magnien.
Au cours du psoriasis, on constate des vaisseaux distendus dans le
derme, avec un infiltrat inflammatoire qui va du derme vers l’épiderme
(vers la peau), accompagné de desquamations cellulaires cutanées.
Or, ce qui est important, c’est de retrouver sous le microscope des
polynucléaires et des macrophages morts, à l’intérieur des
cellules cutanées. On a sous les yeux la preuve de cette élimination
de cellules leucocytaires chargées de déchets.
Le fait de constater que la mère de ce malade a un psoriasis ne
signifie pas que cette maladie est génétique. Combien de patients ai-
je rencontrés qui me disent : « J’ai de l’arthrose comme ma mère et
ma grand-mère ». Je réponds : « L’assassin est dans la cuisine ».

4
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Les cas cliniques de Jean-Marie Magnien.


1) Cas d’un psoriasis.
Le 13 juillet 2003, je prends en charge M L…, un patient atteint d’un
psoriasis majeur. C’est mon premier cas de mise en application de
« L’alimentation ou la 3ème médecine ». Ce patient présente un
psoriasis depuis 1976, soit depuis 27 ans. Aucun symptôme
arthrosique mais le psoriasis est constitué d’une croûte épaisse
blanche et rigide. Cette pathologie concerne, les deux coudes et les
avant bras, les deux genoux, les jambes jusqu’aux chevilles ; quand il
plie les genoux, la croûte casse et saigne, le dos est totalement
atteint ainsi que le cuir chevelu. M L… ne porte plus de chemisette
depuis 27 ans, car la vue de ses bras provoque une attitude répulsive
de la part des personnes qui le croisent.
Le 13 juillet, mise en place de la diététique sans gluten, ni laitage,
associée à une complémentation généraliste et à une cuisson le plus
possible à la vapeur douce. Vers le 3ème mois, les démangeaisons
s’arrêtent. Entre le 4ème et 5ème mois, les croûtes partent, laissant la
place à un tissu cutané rose non inflammé. Un an plus tard, le
psoriasis a été réduit à 98%. Cette rémission a duré 7 ans (le patient
malheureusement décédé en 2010). Les écarts alimentaires sont
sanctionnés rapidement. La réactivation de la pathologie se fait en
moyenne sous 3 jours. On comprend que deux écarts par semaine
ne conduisent à aucun résultat. Il arrive parfois des poussées
modestes de psoriasis sous l’effet d’un stress important, les stress
quotidiens ont peu d’influence.
La pathologie de M. L… est apparue en 1976, 2 mois après la chute
d’une échelle qui avait occasionné une fracture de la colonne
vertébrale. J’ai toujours trouvé chez les patients atteints de psoriasis,
un stress majeur qui précède la pathologie de 2 à 4 mois en
moyenne. Cela peut être le décès d’un enfant, d’une grand-mère, y
compris d’une belle-mère (histoire vécue), d’un chat ou d’un chien,
d’une rupture de couple, d’une perte d’emploi, d’un séjour en prison,
etc.. Le plus incroyable fut un psoriasis à 90% du corps provoqué
chez un homme de 30 ans, apprenant l’élection de François
Mitterrand, comme Président de la République Française en 1981.
J’ai appelé cette pathologie : « le psoriasis politique ».
Dans 100% des cas, j’ai obtenu des résultats favorables, très souvent
des rémissions complètes, parfois des réductions à 80%, mais jamais
d’échecs : un peu de chance, mais une rigueur inflexible dans mes
conseils suivis scrupuleusement par le patient.

5
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

La réduction totale du psoriasis de M. L…, a été pour moi un


étonnement extraordinaire. J’étais confiant, grâce à l’expérience de
Jean Seignalet. Mais il reste toujours au fond de soi un saint Thomas
qui sommeille et qui veut voir.
Ma deuxième surprise fut le comportement du médecin. M L…m’a
rapporté sa réaction. M. L… une fois déshabillé, le médecin lui dit : «
qu’avez-vous fait » ? Le patient a répondu : « M. Magnien a changé
mon alimentation, m’a donné un peu de vitamines et m’a conseillé
une huile alimentaire ». Jamais ce médecin n’a cherché à me joindre.
S’il avait montré un minimum de curiosité, il aurait connu le
mécanisme immunologique de cette pathologie parmi tant d’autres :
plus d’une centaine. La médecine dans ce domaine, n’est pas encore
prête à évoluer.
Évolution du psoriasis après 4 mois de diététique.

Ma première prise en charge a eu lieu le 13 juillet 2003.


Cette date est malheureusement le jour du décès du Médecin
Biologiste Jean Seignalet. Cela faisait un mois qu’il était en retraite.
Son intention était de poursuivre ses travaux. Il avait donc installé un
cabinet médical dédié à ses recherches. Il est mort rapidement en 8
jours d’une pathologie différente de celles qu’il décrivait dans son
livre « L’Alimentation ou la 3ème médecine ». Un jour, j’ai eu
l’occasion, au cours d’une conférence, de remettre à sa place un
auditeur qui affirmait que le Dr Jean Seignalet était mort d’une
pathologie qu’il décrivait dans son livre. Sans trahir la confidence que
m’avait faite sa fille, médecin, Dominique Seignalet, ma réponse a
été brutale et sèche. L’expérience de ma vie de Maire et de
Conseiller Général m’avait appris à m’adresser à ce genre de

6
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

personnage. D’ailleurs, David Servan-Schreiber, décédé d’un cancer,


après avoir mené un combat pour lui-même et pour les autres a subi
des remarques odieuses qui ne grandissent jamais leur auteur :
« alors les brocolis ne l’ont pas sauvé de son cancer ? » Je vous
invite à lire son livre « Anticancer » et son dernier livre très
émouvant : « On peut se dire au revoir plusieurs fois ».
2) Cas d’un eczéma chez un enfant.
C’est le cas d’une petite fille dont je vois le père en août 2011.
L’eczéma s’est déclaré du jour au lendemain. Elle a été nourrie au
sein pendant trois mois. Sa mère obligée de reprendre son travail
continuait à la nourrir au lait maternel par soutirage. Or dès que cette
petite fille quitte le sein de sa mère un eczéma important se
déclenche. J’ai imaginé un stress de rupture physique. Ce
raisonnement me donnera raison. En effet en raisonnant de cette
façon, je mettais en cause la fuite de l’intestin grêle. On sait que cette
fuite est physiologique jusqu’à environ 18 mois. Le lait était
irréprochable, puisque c’était le lait de la mère. Mais cela n’empêchait
pas les macromolécules bactériennes de passer dans le sang,
profitant des fuites de l’intestin grêle. Plus tard, cette enfant passe
au lait de vache maternisé. C’est le lactose qui va entretenir la fuite
du grêle et donc l’eczéma.
Je conseille aux parents de passer au lait infantile « Soja Gallia » qui
comporte tous les éléments micronutritionnels nécessaires à un
enfant en bas âge. J’ajoute une ampoule de Mag2 pour apporter 120
mg d’élément Magnésium. Cette concentration est adaptée à l’enfant.
En effet les niveaux conseillés par l’Agence de surveillance sanitaire
est de 7 à 9 mg par kilo pour un enfant. Voici ci-dessous les
nouvelles que je reçois au début de l’année, le 23 janvier 2012 :
« Cher Monsieur,
Je vous écris pour vous donner des nouvelles de ma fille L…qui
grâce à vous respire la santé ! Depuis août, nous continuons le
régime sans gluten, ni laitage, et notre petite fille de 2 ans et demi va
de mieux en mieux. On sent qu’elle est bien dans sa peau. Elle n’a
pratiquement plus de trace de dermatite atopique (alors qu’elle avait
les jambes à vif depuis l’âge de trois mois). Elle n’est plus survoltée,
elle n’a plus de diarrhée. On sent qu’une sérénité s’est installée en
elle. Nous faisons attention à bien équilibrer son alimentation, et elle
ne manque pas de tonus.
Après 1.000 crèmes essayées, dont certaines à la cortisone (sur un
bébé !), des séances d’ostéo, des herbes …, la solution était là, merci

7
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

à vous. Il faut croire que la vie nous a mis sur votre chemin, à force
d’avoir espéré pour notre enfant…
Si Hippocrate disait « Que ton aliment soit ton médicament », il
convient de dire « Que ton médicament soit un autre aliment ».
Remarque : cette dernière phrase est l’essence même du titre du livre
du Dr Jean Seignalet « L’Alimentation ou la 3ème médecine ».
3) Un cas de psoriasis associé à d’autres pathologies.
Je vois cette personne en juillet 2008. Mm F…, souffre depuis 15 ans
d’une fibromyalgie (encrassage), d’une spondylarthrite ankylosante
(maladie auto-immune) associée à une uvéite antérieure de l’œil,
d’une sécheresse des yeux (maladie auto-immune de Gougerot-
Sjögren), d’une hypothyroïdie (Thyroïdite d’Hashimoto, maladie auto-
immune), enfin d’un psoriasis et de colites (maladies d’élimination).
Quatre mois plus tard, j’ai des nouvelles :
Les douleurs musculaires ont disparu.
Les douleurs tendineuses ont disparu aux épaules et aux coudes
ainsi qu’au bassin. Elles sont encore perceptibles derrière les
genoux. Par contre, la tendinite du tendon d’Achille gauche est
toujours douloureuse ainsi que l’articulation de la cheville.
L’enraidissement du matin est léger : je sors du lit et je marche
normalement. Au bout de 5 minutes les raideurs sont finies.
Le syndrome des yeux secs est moins marqué mais l’uvéite est
toujours présente.
Je n’ai plus de psoriasis.
Je n’ai plus de thrombose hémorroïdaire, ni de colites.
J’ai retrouvé une qualité de sommeil que j’avais perdu depuis des
années. Je suis capable d’avoir des journées de travail très
soutenues, sans fatigue excessive.
Remarque : ce cas clinique est une belle illustration qui montre une
réussite à partir d’une seule action : la diététique sans gluten, ni
laitage associée aux compléments alimentaires. J’imagine en 15 ans
les consultations auprès des spécialistes alors que « le cuisinier-
biologiste » que je suis, a réduit au silence presque la totalité des
pathologies !
4) Cas d’un psoriasis volcanique.
M. N… âgé de 40 ans en 2012 débute un psoriasis en 1997 à la suite
de stress au cours de ses études universitaires. A cette époque, ce
psoriasis est insignifiant : une plaque de 4 cm de diamètre à la jambe
8
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

droite associée à des rougeurs au visage sur les ailes du nez et un


peu sur le front. On remarque que le visage est plus ou moins
inflammé au fils du temps.
Quinze ans plus tard, entre le 20 et 27 janvier 2012, ce psoriasis
envahit 100% du corps sous forme de plaques circulaires d’un
centimètre de diamètre. Par endroit, les plaques sont d’une taille
impressionnante. Cette éruption de type volcanique survient après
un stress professionnel d’une durée de quelques mois. Ce psoriasis
démarre par la jambe droite et s’étend rapidement sur tout le corps. A
noter que par endroit, la jambe droite est presque nécrosée sous
l’effet de réactions immunitaires violentes. Il y des décharges de
cytokines, voire de TNF alpha (Tumor Necrosis Factor). Voir le
chapitre 3, page 9.
Je prends en charge ce patient dans la semaine du 20 janvier 2012,
date de l’expansion du psoriasis : application stricte d’une diététique
sans gluten, sans farine de maïs, ni laitage. Mise en place de
compléments alimentaires associés à 600 mg de magnésium élément
par jour. La cuisson à la vapeur est en place depuis plusieurs
années. Cette personne va enrichir son huile équilibrée avec ¾
d’ampoule d’Uvedose à 100.000 UI. Cela lui apportera entre 2000 et
3000 UI par jour (voir l’intérêt de la vitamine D3 dans la modulation
des réactions immunitaires : chapitre 7, page 12). Ce patient est un
professionnel de santé et comprend très rapidement les mécanismes
biologiques sur lesquels je m’appuie.
Il ne prend aucun médicament. Nos armes seront exclusivement la
diététique et les compléments alimentaires.
Un mois plus tard le psoriasis est en régression. A partir du deuxième
mois les démangeaisons n’existent plus. Le visage, le cuir chevelu et
une partie du corps sont blanchis. Le dos s’est considérablement
amélioré. Le reste du corps se désenflamme.

Bras gauche 10 jours après le début

9
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Bras gauche 2 mois après le début

Ce cas clinique est exemplaire car c’est la première fois que je peux
suivre un psoriasis dès son début et le mettre en rémission totale ou
partielle vers le 2ème mois, selon les parties du corps. Il faudra encore
3 à 6 mois pour que les traces inflammatoires disparaissent et que la
peau redevienne normale.
Le hasard fait que ce cas explosif se résout au moment où je suis à
la veille de remettre l’épreuve définitive de ce livre aux éditions
Thierry Souccar. Une fois encore, je suis impressionné mais non
surpris par le résultat. Si jusqu’à ce jour, je n’ai rencontré aucun
échec avec le psoriasis, je le dois essentiellement aux différents
patients qui étaient tous motivés. Ils ont respecté à la lettre tous mes
conseils.
Cas clinique du Dr Moncef JEMMALI.
Un psoriasis en gouttes.
Mme M.J., née en 1982 est venue me voir en septembre 2011 pour
une dépression et un psoriasis.
Cette jeune femme, de niveau universitaire, avait consulté deux
spécialistes qui ont confirmé l’existence d’un psoriasis.
Le profil alimentaire de la patiente est le suivant.
Consommation fréquente de fromage râpé dans les plats cuisinés
comme les tajines, les spaghettis, les pizzas, etc..
Beaucoup de fritures et de viandes rouges.
Très peu de poisson, beaucoup de Coca-Cola.
De grandes quantités de gâteaux et de cakes.
Un choix de mauvaises huiles trop riches en oméga 6 et en
graisses saturées.

10
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Mes conseils sont constants :


Sans gluten et sans laitage.
Des compléments alimentaires.
Des sardines pour apporter des omégas 3.
Résultats :
Comme c’est souvent le cas au début de la diététique, le psoriasis
s’amplifie. Passés quelques mois le psoriasis a disparu, la patiente
n’évoque plus son état dépressif.
4) Les cas cliniques de la sphère pulmonaire et ORL.
Un cas clinique du Dr Jean Seignalet.
Le cas d’un asthme.
Mlle L…, 18 ans, compte dans sa famille plusieurs allergiques, sa
grand-mère, sa tante et sa mère, elle-même atteinte d’asthme. Elle
ne présente aucun antécédent personnel important.
L’asthme a débuté à l’âge de 14 ans. Sans facteur déclenchant
précis, survient environ une fois par semaine une crise dyspnéique
typique, d’intensité moyenne ou forte. L’accès dure spontanément
deux à trois heures et est limité à un quart d’heure par l’administration
de bronchodilatateurs.
On n’observe pas d’autres manifestations évocatrices d’allergie. Les
tests cutanés mettent en évidence une sensibilisation aux
graminées et aux moisissures. Cependant une cure de
désensibilisation a totalement échoué.
Le régime sans gluten, ni laitage a par contre renversé la situation.
Les crises se sont espacées de plus en plus et ont disparu au bout de
7 mois.
Aucune rechute n’a été notée depuis 18 ans. Ces derniers temps,
quelques entorses ont été commises sur le plan nutritionnel et
quelques accès mineurs de dyspnées les ont sanctionnées.
Les cas cliniques de Jean-Marie Magnien.
1) Le cas d’un asthme chez une enfant.
Ce cas est particulier, car je n’ai jamais eu de contact avec les
parents de l’enfant. J’avais pris en charge une jeune femme pour une
fatigue extrême. Résidant à Dubaï, aux Emirats Arabes. Elle avait
connaissance de la situation désespérée de la fille d’une de ses
amies. Elle a donc adressé tous mes documents, en Suisse à cette

11
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

amie. Ci-dessous le mail qu’elle reçoit. C’est un témoignage très


émouvant.

« Si Paul et moi étions à côté de toi, nous te ferions le standing


ovation du siècle. Sans le savoir, tu as transformé nos vies et surtout
celle de Julia. Je ne t'en avais pas parlé plus que ça car j'essayais
d'oublier mais c'est une enfant qui toussait depuis 7 ans non stop
alors tu vas me dire que je n'étais pas une bonne mère pour n'avoir
pas trouvé plus tôt que la raison était une intolérance au gluten et au
lactose mais crois moi si je te dis que j'avais tout essayé SAUF
CELA. Elle peut à nouveau courir, crier, faire du trampoline et
vivre!!!!! Ok elle a un régime strict mais je connais très bien les
produits Schär et autres gammes sans gluten et entre la viande, le
poisson, les fruits et les légumes, nous ne sommes guère limités. Les
sojas lui conviennent bien comme dessert et elle est prête à faire un
effort en voyant le résultat en moins de 15 jours. Je voulais te le
dire, tu m'as donné ce conseil et j'ai ouvert les yeux. Je n'ai pas eu
besoin de contacter ton ami pour en savoir plus, je savais que ça
allait marcher. J'ai lu ses articles et ses résultats que tu m’as envoyés
et je savais que nous devions essayer. Je pleure tous les soirs de joie
et je remercie Dieu d'avoir reçu ce conseil du fin fond de Dubaï
(je lui avais écrit une lettre (fictive) et je savais qu'un jour ou
l'autre, la réponse viendrait) ».
2) Cas d’asthme et de rhinite chronique chez un adulte.
J’ai reçu M. V…, le 6 mai 2009 pour des troubles de rhinites
chroniques, d’asthme et de polypes dans le nez. Aucun traitement de
type corticoïde, antiallergique et vasodilatateur bronchique ne lui
apporte une solution.
Quatre semaines plus tard je reçois un mail :
« Bonjour M. MAGNIEN,
Suite à notre rencontre au sein de votre domicile, j’ai appliqué le jour
même vos conseils. Dur, dur la première semaine : assez fatigué.
Depuis, tout va très bien je me sens en pleine forme. Jeudi 4 juin, je
suis retourné à l’hôpital de Montpellier où j’ai été reçu par les
professeurs en ORL et en pneumologie. Les résultats ont été sans
appel, les polypes ainsi que l’inflammation persistante ont disparu, à
la grande surprise de ces derniers. La précédente consultation ne
laissait aucun doute sur la nécessité d’une deuxième intervention
chirurgicale pour enlever les polypes. D’ailleurs le rendez-vous avec

12
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

l’anesthésiste avait été pris d’avance car l’issue ne faisait aucun


doute, je devais être réopéré une fois de plus.
Commentaires : chaque fois, je dis au patient de ne jamais parler
de ce qu’il a fait pour obtenir de tel résultat, car il risque la moquerie
sinon le courroux du médecin.
J’en veux pour preuve le témoignage d’une patiente :
« Notre début de cure a été marqué par une discussion avec le
médecin au sujet du régime Seignalet; comme il s'est ému de voir
que mon mari avait perdu 10kg depuis l'an dernier, nous lui avons
donné l'explication. Au nom de « Seignalet », il nous a déclaré sur
un ton péremptoire: "c'est complètement dépassé", mais sans
nous expliquer ce qui, selon lui, est une erreur! Il a menacé mon mari
de tous les maux possibles (jusqu’à la maladie d’Alzheimer!) ».
Nous allons voir dans le cas suivant que c’est ce médecin qui est
complètement dépassé.
3) Cas d’un asthme saisonnier.
Il s’agit d’un adulte de 40 ans atteint d’un asthme saisonnier depuis
l’enfance. A cette époque, il fumait plus d’un paquet de cigarettes par
jour. Les crises pendant la période du pollen étaient incessantes.
Il décide d’appliquer mes conseils sur « le mode saute-mouton ».
Un mois avant la saison du pollen, il se met sous compléments
alimentaires, adopte la diététique sans gluten, ni laitage et continue à
fumer son paquet de cigarettes. Effectivement, il saute par-dessus la
saison des pollens. Il n’a aucun trouble asthmatiforme malgré son
paquet de cigarettes. Puis passée la saison du pollen, il reprend
tranquillement ses habitudes alimentaires.
Cette personne séjourne à Bruxelles. Au milieu du mois de juin 2011,
elle parle de sa technique à son médecin traitant. Immédiatement, le
médecin lui dit : « Vous connaissez M. Magnien » ? Le patient répond
par l’affirmative. Le médecin ajoute : « il y a 15 jours dans le cadre de
ma formation en nutrithérapie au Centre Européen de Recherche et
de l’Enseignement de la Nutrithérapie, j’ai assisté à sa conférence
d’une durée de 4 h 30. C’était impressionnant, ce que j’ai entendu ».
Enfin voilà un médecin qui a le courage de s’informer. Quelle
différence avec le précédent !

13
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

5) Les cas cliniques de la sphère digestive.


Un cas clinique du Dr Jean Seignalet.
Aspect clinique de la maladie de Crohn.
Dans cette maladie, on constate des infiltrats inflammatoires sur
n’importe quelle partie du tube digestif et plus particulièrement au
niveau de l’iléon terminal. Il y a des lésions caractéristiques
constituées de micro abcès. C’est une maladie grave qui peut
provoquer des occlusions, des fistules. La résection chirurgicale du
segment enflammé n’entraîne qu’une rémission transitoire. Cette
maladie est polyfactorielle. La prédisposition génétique est évidente
car chez des jumeaux vrais, la pathologie s’exprime dans 40 à 50%
des cas. Mais, c’est souvent l’environnement alimentaire, qui va
révéler cette prédisposition ou la maintenir silencieuse. Dans des
situations graves, où les diarrhées sont permanentes, les douleurs
insupportables, on est amené à maintenir en vie, en nourrissant
artificiellement le malade par voie veineuse. On apporte des acides
aminés, des graisses de fine taille et du glucose. Dans 90% des cas,
la maladie de Crohn est mise en rémission de façon plus efficace
qu’avec les corticoïdes. L’alimentation joue le rôle de pyromane alors
que les corticoïdes jouent le rôle de pompiers. Le maintien de cette
alimentation parentérale est difficile. On constate que dès que les
patients se réalimentent par voie orale, la maladie de Crohn se
manifeste. Tout comme dans la polyarthrite rhumatoïde, des
scientifiques ont dressé une liste d’aliments dangereux dans la
maladie de Crohn. Les plus fréquents sont le maïs, le blé, le lait et
ses dérivés, qui font partie aussi des aliments dangereux dans la
polyarthrite rhumatoïde.
L’hypothèse sur l’origine de la maladie de Crohn est à rapprocher de
celle du psoriasis. Si dans le psoriasis, c’est le derme et l’épiderme
qui sont les lieux de l’inflammation, dans le Crohn, c’est l’épithélium
de l’iléon, dernière partie du grêle qui est souvent la cible. Cette
maladie de Crohn peut s’exprimer tout le long du côlon. Cette
inflammation va favoriser l’installation de micro-abcès, provoquant
l’ulcération de la muqueuse du grêle.
Observation du Dr Jean Seignalet.
Mme R…est âgée de 29 ans lorsqu’elle vient me consulter. Elle ne
présente aucun antécédent familial ou personnel, en dehors de son
double problème : une spondylarthrite ankylosante (SPA) et une
maladie de Crohn.
14
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

La SPA a débuté 11 ans auparavant. Les douleurs prédominent au


niveau du coccyx, de la hanche gauche, du rachis cervical, des
épaules et des talons. La Vitesse de Sédimentation (VS) est
accélérée à 30/60, l’hémogramme révèle une leucocytose avec
11.000 globules blancs. Les radiographies affirment une sacroiliite
bilatérale au stade 1. HLA-B27 est présent (Remarque de Jean-Marie
Magnien : HLA-B27 est un antigène à la surface des globules blancs
qui définit une population tout comme le groupe sanguin définit si
vous êtes du groupe A ou O. Cet antigène HLA-B27 est souvent
présent dans les SPA mais jamais de façon absolue). L’évolution
s’effectue par poussées, déclenchées par des stress et séparées par
des rémissions incomplètes. Le traitement de type Ibuprofène (anti-
inflammatoire) n’a qu’une efficacité limitée.
Le Crohn a commencé 2 ans auparavant. La symptomatologie
comporte des douleurs abdominales, plusieurs selles liquides par
jour et une altération de l’état général. La VS est montée à 60/105 et
la leucocytose à 17.000. Une endoscopie avec biopsie a mis en
évidence des lésions caractéristiques d’un Crohn, localisées à l’iléon
terminal. Un traitement par corticoïdes, puis salicylés, a été entrepris
sans grand profit. L’index de Best qui permet d’apprécier la gravité
d’un Crohn, oscille entre 200 et 250.
Le régime sans gluten, ni laitage, associé à des compléments
alimentaires, a entraîné en quelques semaines la disparition
progressive des signes articulaires et des signes intestinaux. La
VS est tombée à 15/28 et le nombre de leucocytes à 5.800. Aucune
rechute de la SPA et du Crohn n’est survenue depuis plus de 10
ans.
Les cas cliniques de Jean-Marie Magnien.
1) Le cas d’une gastrite.
M. D…, est atteint d’une gastrite importante et surtout très ancienne.
J’ai pris en charge cette personne début septembre 2008, avec
toujours les mêmes conseils. Le 17 novembre 2009, M. D…,
m’adresse un mail.
« Depuis toujours, j’ai été soigné pour l’estomac, car celui-ci a
toujours joué la Bérézina. Tous les médecins de la création, sur Paris
(puisque je travaillais là), ou ailleurs, n’ont jamais réussi à me
soigner. J’ai passé de nombreuses fibroscopies, à chaque fois c’était
la même chose : vous n’avez rien ! Sauf peut-être une petite hernie
hiatale !

15
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

Un médecin voulait même que je passe sur le billard… J’ai avalé tous
les cachets et gélules de la création, des médicaments anti-reflux,
ulcères d’estomac, etc.. J’ai même appris à un généraliste que le
médicament qu’il me prescrivait depuis longtemps était retiré du
marché, mais lui, ne le savait pas… J’en concluais que mon métier
de cuisinier n’arrangeait rien, on mangeait sur le bout du pouce,
debout en 10 minutes.
Arrivé à la retraite, je pensais que mes maux ne seraient plus qu’un
mauvais souvenir. Eh bien non ! REBELOTE, à nouveau les
médicaments… qui là encore ne m’ont jamais guéri. Au point que je
disais à mon médecin : ne me donnez plus rien, ça ne sert à rien !
Enfin je contacte Jean-Marie Magnien par mail. Un mois plus tard,
mon moral est au beau fixe, plus d’antidépresseurs, tous mes
problèmes se sont arrêtés grâce à l’alimentation sans gluten, ni
laitage, associée à des compléments alimentaires ».
En 2012, depuis 4 ans, les troubles de M. D…, ne sont jamais
revenus car il continue les compléments alimentaires et la diététique
sans gluten, ni laitage.
2) Rappel d’un cas de colite exposé dans le chapitre des maladies
d’encrassage :
Arthrose de Mme F…, associée à des colites et des régurgitations
acides, (chapitre 12, page 9).

2 janvier 2009 2 mai 2009


Colites XXXX zéro
Régurgitations XX zéro
acides

A noter que la rémission des colites s’obtient en 4 à 6 semaines, avec


un succès de 98%. Très souvent la colite est le compagnon de route
de beaucoup de pathologies décrites ou citées dans ce livre.
6) Conclusions pour les trois catégories de maladies.
La mise en place d’une diététique stricte, sans gluten ni laitage,
associée à des compléments alimentaires généralistes et à une
cuisson à vapeur douce le plus souvent possible, règle dans 80% à
100% des cas de nombreuses pathologies.
Il ne s’agit que de rémission. D’ailleurs le fait de vivre est une forme
de rémission, car notre « destinée » commune est la mort. Les

16
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

conseils seront appliqués toute la vie. Les écarts sont


systématiquement sanctionnés dans un délai de 48 h à 15 jours,
selon les pathologies et le niveau de la fuite de l’intestin grêle. On
peut diminuer cette fuite, mais ne jamais la restaurer à son niveau
initial. Ne jamais oublier qu’il y a des échecs. L’origine des échecs est
multiple : le niveau de la fuite de l’intestin grêle en permanence trop
élevé, l’irrespect des conseils qui sont en réalité des consignes,
la sensibilité à des aliments autres que le gluten, les dérivés laitiers
ou le maïs, l’état de stress élevé dont la réduction s’avère presque
impossible, produisant de l’interféron gamma et des interleukines, la
prise de médicaments qui favorise la fuite de l’intestin grêle.
Devant un échec, il ne faut jamais baisser les bras avant 18 mois de
respect des conseils en diététique, en compléments alimentaires et
en mode de cuisson. Il faut aussi rechercher l’erreur permanente faite
en toute bonne foi. C’est le cas très souvent du maïs car les patients
pensent toujours « sans gluten », mais ont oublié que le maïs est
interdit. J’ai eu plusieurs cas de pathologie réactivée par le maïs.
Bien comprendre que les amidons de maïs, de blé, ne posent
aucun problème.
Devant les cas les plus désespérés, il faut appliquer à la lettre les
conseils en diététique. Ceux-ci ne portent pas atteinte à la santé, bien
au contraire. Au début de la mise en place de cette diététique le
patient peut percevoir une augmentation de sa pathologie et
l’apparition de symptômes inconnus : diarrhée, migraines,
insomnie, état dépressif, qui sont les premiers signes d’une
amélioration probable. Ce type de troubles apparaît vers le 5ème jour
de la mise en place de la diététique, puis s’estompe vers la 5ème
semaine. Pendant cette période, il y a des jours de silence, suivis de
quelques poussées.
Un exemple d’un cas apparemment désespéré :
J’ai pris en charge le 29 janvier 2010 une patiente âgée de 43 ans,
atteinte d’un eczéma géant, envahissant une grande partie du corps
et donnant des démangeaisons intolérables. La maladie commence
dès l’âge de 2 mois, au moment du sevrage du lait maternel. Aucun
médecin ne fait le rapprochement qui est évident. Cette patiente
souffre depuis 43 ans.
 Evolution en 3 semaines:
« Paume de la main gauche : l’eczéma a totalement disparu. Il n’y
avait pas d’eczéma à la main droite ».
17
Les maladies d’élimination.
Les mécanismes et les cas cliniques.

« Ensemble du dos et du ventre : l’eczéma est à zéro ».


« L’eczéma de la plante du pied gauche est passé de 5/5 à 1/5, avec
des variations à 3/5, s’accompagnant de fortes desquamations ».
« Le bain du matin, du 22 février, c’est la première fois depuis aussi
longtemps que je me souvienne, que je vois si peu de peau morte
dans le fond de ma baignoire, quand elle est vidée ».

« J’ai porté des manches ¾ toute la semaine sans aucun


problème ! Victoire ».
« Les nausées et les symptômes d’hypoglycémie sont terminés
depuis vendredi soir 19/02/10 ».
« Perte de poids de 1 kg en 3 semaines ».
« Je n’ai plus froid comme la première semaine ».
3 mois et demi plus tard : le 15 mai 2010 : l’eczéma est réduit de
99%.
Jai eu des nouvelles de cette patiente en avril 2012. Son eczéma est
toujours en rémission avec parfois de minimes rechutes qui
régressent rapidement.
J’ai eu la chance de faire des études littéraires et scientifiques. Il
existait autrefois une section au Bac qui s’appelait Aprime, elle
comportait toutes les difficultés en mathématique et en physique mais
aussi le grec et le latin, jusqu’en terminale. Mon enfance a été bercée
par des phrases latines. L’une s’adapte très bien aux exigences que
je propose pour la diététique : « Labor omnia vincit improbus », un
travail acharné vient à bout de tout. De même le respect acharné
d’une diététique sans gluten, ni laitage, peut venir à bout de
beaucoup de maladies.

18
Hypothèses personnelles sur la maladie d’Alzheimer.

Chapitre 14.

Hypothèses personnelles
sur la maladie d’Alzheimer.

Plan

1) Les différents travaux qui ont retenu mon attention.


 Du Dr Jean Seignalet.
 Du Professeur David A. Snowdon.
 Du Professeur Pat Mc Geer (Canadienne).
 Du Professeur Gary Small.
 Du Professeur Karl Reichelt.
2) Le mécanisme théorique d’apparition de la maladie.
3) Pourquoi les personnes âgées sont-elles plus
atteintes ?
4) La carence en vitamine B9.
5) Mes conclusions.

1) Les différents travaux qui ont retenus mon attention.


 Les travaux du Dr Jean Seignalet.
Chacun peut convenir que je fais souvent référence au Dr Jean
Seignalet. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, mes réflexions
portent essentiellement sur l’immunologie. Or le Dr Jean Seignalet
est un scientifique incontournable dans les pathologies liées au
système de défenses immunitaires.
En lisant son livre en 2003, j’ai fait un pari sur mon avenir : « mettre à
distance la maladie d’Alzheimer ». Une lecture, une rencontre peut
décider d’une orientation de toute une vie.

1
Hypothèses personnelles sur la maladie d’Alzheimer.

Dans le livre de « L’Alimentation ou la 3ème médecine », il y a un


chapitre intéressant sur les pathologies d’encrassage en
neuropsychiatrie avec différents chapitres consacrés, aux céphalées,
à l’autisme, à la schizophrénie, à la dépression nerveuse endogène
et enfin à la maladie d’Alzheimer.
Deux paragraphes m’ont frappé particulièrement.
 Page 387 : « De Santis et collaborateurs en 1997, ont publié
l’observation d’une femme de 33 ans, souffrant de schizophrénie
depuis quatre ans. Le diagnostic avait été affirmé par plusieurs
neurologues. Survient alors une maladie cœliaque provoquée par le
gluten que l’on traite par la suppression des céréales. Les médecins
ont alors la surprise de voir guérir non seulement la maladie
cœliaque, mais aussi la schizophrénie ».
 Page 393 : « Une vaste enquête européenne en 2002 par
Dartigues et collaborateurs, nous révèle les pourcentages de la
maladie d’Alzheimer :
 0,6% des individus de 65 ans.
 1,3% des individus de 70 ans.
 2,7% des individus de 75 ans.
 5,5% des individus de 80 ans.
 11,1% des individus de 85 ans.
 22,2% des individus de 90 ans. »
Actuellement les USA prévoient un chiffre de 5% pour la totalité de la
population américaine.
En France on évoque seulement les cas pris en charge par la
Sécurité Sociale (241.763, en 2009) alors que des statistiques nous
indiquent dans le même temps près d’un million de personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer. Chaque année 225.000
nouveaux cas sont diagnostiqués. Si nous atteignons 5% de la
population française nous serons 3.200.000. Les comptes sociaux
exploseront. Pour cette maladie, il n’y a pas d’exception
française.
De plus le Dr Jean Seignalet fait en 2002 une constatation, qui finit
par me convaincre qu’il a raison.
Voici, ce qu’il écrit : « A l’heure actuelle (c’était en 2002), environ
2500 personnes pratiquent ma méthode nutritionnelle. Je reçois
régulièrement de leurs nouvelles, soit qu’ils m’en donnent
spontanément, soit qu’ils répondent à mes lettres. Or jusqu’à présent,
alors que ma clientèle contient une proportion relative de personnes
2
Hypothèses personnelles sur la maladie d’Alzheimer.

âgées, on ne m’a signalé aucun cas certain d’Alzheimer. Il devrait en


exister au moins 30. J’ajoute que lorsqu’un malade décède, la famille
répond à mes courriers ».
 Les travaux du Professeur David A. Snowdon,
Lexington au Kentucky – USA.
L‘étude porte sur une congrégation religieuse, les sœurs de Notre-
Dame. Cette recherche est financée par le National Institute on
Aging. Elle porte sur 178 sœurs de 80 ans à 102 ans. La majorité
d’entre elles a donné leur cerveau à la science pour tenter de percer
l’énigme de la maladie d’Alzheimer.
Pendant toute la période de l’étude, elles ont été soumises à une
batterie de tests pour traquer les premiers signes de la maladie
d’Alzheimer. Aucune n’a révélé le moindre début de la maladie.
 Sœur Bernadette décède à 85 ans d’un infarctus du myocarde.
Les coupes du cerveau montrent la présence de nombreuses
plaques séniles (plaques amyloïdes). Alors la plaque sénile ne serait
pas le marqueur de la maladie d’Alzheimer ?
Quelques explications sur la plaque amyloïde, c'est-à-dire sur la
plaque sénile. Le constituant de la plaque amyloïde est le peptide
béta-A42. Ce béta-A42 provient d’une protéine qui contient 695
acides aminés, nommée APP (Amyloïde Protéine Précurseur). Elle
est l’un des composants de la paroi cellulaire du neurone. Le produit
béta-A42 résulte de la découpe de la protéine APP par une enzyme
de la famille des alpha-secrétases. Ce terme A42, signifie que le
béta-A42 possède 42 acides Aminés. Ce béta-A42 est insoluble et
neurotoxique.
Imaginez qu’un jardinier constate sur son pommier des fruits
desséchés. Peut-il avec certitude accuser la pomme d’être
responsable d’une maladie du pommier ? En réalité le mauvais
entretien de l’arbre (le manque d’eau et de nutriments) peut en être la
cause.
De même je considère que la plaque sénile du cerveau n’est pas
responsable de la maladie d’Alzheimer.
Pour exemple : sœur Matilda décède à 104 ans. La coupe de son
cerveau montre un envahissement de plaques séniles, associées à
des dégénérescences neurofibrillaires, au point tel que David A.
Snowdon se demande s’il n’y a pas eu erreur de cerveau ! Il dit que
cela l’a complètement abasourdi. Encore une fois, la plaque sénile
n’est vraiment pas le marqueur de la maladie d’Alzheimer.
3
Hypothèses personnelles sur la maladie d’Alzheimer.

L’équipe de David A. Snowdon va bénéficier des conseils d’un


Immunologiste. Celui-ci suggère de colorer les coupes du cerveau
avec la technique de May Grunwald Giemsa. Cette technique permet
de mettre en évidence les globules blancs des défenses
immunitaires.
Pour les sœurs, malgré leurs nombreuses plaques séniles, cette
coloration ne met pas en évidence une infiltration de cellules
immunitaires. Mais elle est toujours présente chez les patients
atteints de la maladie d’Alzheimer. Cet infiltrat est constitué de
cellules « microgliales » qui sont les macrophages du cerveau (p.xx,
Chapitre x), chargées d’éliminer les molécules d’encrassage. Ces
macrophages portent le nom de scavenger, littéralement éboueurs.
Ces éboueurs comme on l’a déjà évoqué dans le chapitre consacré à
l’Immunologie, fabriquent des produits de nettoyage efficace : de
l’eau de javel pure, de l’eau oxygénée à 100 volumes et d’autres
nettoyants qui pourraient être utilisés pour les toilettes publiques !
Ces substances toxiques, élaborées par les « éboueurs », vont au fil
du temps oxyder le cerveau des patients et induire la maladie
d’Alzheimer. Cela fonctionne comme dans la maladie de Parkinson.
 Les travaux du Professeur de médecine Pat Mc Geer.
En lisant une publication parue en 1919, cette canadienne avait
constaté que la prise d’aspirine diminuait les risques de la maladie
d’Alzheimer, peu fréquente à cette époque.
Pat Mc Geer, dans le cadre d’une expérience de laboratoire,
démontre que des souris de même lignée génétique atteintes de la
maladie d’Alzheimer voient leur pathologie très améliorée par
l’Ibuprofène, anti-inflammatoire en vente libre. On a fait la même
constatation avec le cancer du côlon chez l’homme.
Poussant plus avant ses recherches, elle constate formellement que
les patients atteints de la polyarthrite rhumatoïde font
exceptionnellement une maladie d’Alzheimer. Pour récolter ces
données, elle a fait le tour du monde au téléphone.
Il faut savoir que les patients qui ont une polyarthrite rhumatoïde,
prennent régulièrement des médicaments de la classe des Anti-
Inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS). Pour exemple l’Ibuprofène.
Ces patients sont en plus systématiquement sous Méthotrexate,
médicament immunosuppresseur, qui abaisse les défenses
immunitaires.

4
Hypothèses personnelles sur la maladie d’Alzheimer.

 Travaux du Professeur Gary Small.


Professeur de psychiatrie, il dirige le centre sur le vieillissement à
l’Université de Californie (Los Angeles). Il est auteur du livre : « The
Alzheimer’s Prevention Program ».
Il évoque dans ce livre la nécessité de faire attention à son
alimentation. Si on est en surpoids à la quarantaine (IMC entre 25 et
39, exemple 71 kilos pour 165 cm), le risque de démence sénile est
multiplié par deux. Si vous êtes obèse (IMC supérieure à 30, exemple
82 kilos pour 165 cm), votre risque est multiplié par quatre. Un régime
méditerranéen, et à plus forte raison sans gluten, ni laitage, est bon,
car il réduit le diabète qui est l’un des facteurs de risque associé à la
maladie d’Alzheimer.
Le Professeur Gary Small conseille de prendre tous les jours des
compléments alimentaires et de l’huile équilibrée en omégas 3/6.
 Le professeur de Neurochimie Karl Reichelt.
J’ai évoqué les travaux de ce chercheur (chapitre 12, page 10). Je
résume : le Professeur Karl Reichelt s’est battu pendant trente ans
pour faire entendre à la communauté scientifique que des fractions
de gluten et de caséine, traversaient l’intestin grêle des patients
atteints du syndrome de fuite du grêle. Récemment ses travaux ont
été validés par 12 publications d’autres chercheurs. Au cours d’une
conférence, il a déclaré : « Depuis trente ans, on me considère
comme le plus grand fou de la chrétienté, aujourd’hui on me dit que
j’ai raison… ». Il ajoute à la façon des rois : « Cela ne nous plaît
pas ! ».
Voici donc en résumé cinq travaux qui désignent de façon directe
ou indirecte les réactions du système immunitaire comme les
responsables de la maladie d’Alzheimer.
 Le Dr Jean Seignalet pour avoir imaginé la théorie immunitaire.
 Le Professeur David A. Snowdon pour avoir démontré que la
plaque sénile n’était pas à l’origine de la maladie d’Alzheimer.
 La Professeur Pat Mc Geer pour avoir montré qu’en abaissant le
système immunitaire, on réduisait la maladie d’Alzheimer.
 Le Professeur Gary Small pour avoir conseillé une alimentation
méditerranéenne et la prise quotidienne de compléments
alimentaires.
 Le Professeur Karl Reichelt pour avoir démontré scientifiquement
le passage dans le sang des macromolécules alimentaires (gluten et
caséine), voire bactériennes. Il démontre que ces polluants atteignent
5
Hypothèses personnelles sur la maladie d’Alzheimer.

le cerveau qui sera le lieu d’une guerre « de cent ans » entretenue


par l’alimentation, dans laquelle les combattants viennent tous du
système immunitaire.
Un de mes amis, qui a travaillé longtemps sous les ordres
d’Alexandre de Marenches, patron du service du contre espionnage
français, m’a rapporté la phrase suivante qui était répétée dans le
Service : « Une fois, c’est le hasard, deux fois, c’est le fait de
l’ennemi ».
Pour moi cinq fois, cela commence à désigner l’ennemi.
Comment agit-il ? Pourquoi voulez-vous que cet ennemi change de
stratégie ? Ce qui lui réussit bien, dans plus d’une centaine de
maladies, réussit aussi pour la maladie d’Alzheimer. Il s’appuie sur
la fuite de l’intestin grêle. Oui, c’est la médecine du malade
imaginaire de Molière revisitée par la science de l’immunologie.
2) Le mécanisme théorique de la maladie d’Alzheimer.
Le mécanisme est toujours le même :
1) Passage de macromolécules alimentaires ou bactériennes dans la
circulation sanguine au niveau des villosités intestinales (chapitre 9,
page 7).
2) Puis infiltrations de tous les tissus, cerveau inclus.
3) Suivi du déclenchement des réactions immunitaires au niveau des
neurones. Les macrophage du cerveau, (les cellules microgliales) par
l’intermédiaire des cytokines, messagers de l’inflammation, procèdent
au nettoyage des polluants avec l’eau de javel, l’eau oxygénée, etc..
3) Pourquoi les personnes âgées sont-elles plus atteintes ?
Nous avons vu dans le chapitre 9 consacré à l’intestin grêle, que le
syndrome de fuite du grêle augmentait avec l’âge. S’y ajoutent les
carences en vitamines, en minéraux, en antioxydants et un
déséquilibre entre les omégas 3 et les omégas 6. L’excès d’oméga 6
accélère l’inflammation cellulaire.
Les maisons de retraite ont une nourriture d’apparence sans
reproche, voire équilibrée, mais totalement carencée en
micronutriments.
Il faut ajouter le stress de la maltraitance involontaire ou inconsciente
du personnel, souvent débordé. Ce stress augmente la fuite du grêle.
L’approche de la mort non préparée augmente considérablement le
stress des personnes qui ont perdu leurs repères religieux. Seront-
elles précipitées dans un vide ? Cela les stresse.

6
Hypothèses personnelles sur la maladie d’Alzheimer.

Schéma du mécanisme.

Passage dans le sang


Fuite de macromolécules
de l’intestin alimentaires et
grêle bactériennes.

Passage dans le cerveau


Eau de javel
eau oxygénée
autres oxydants 3
Attaque par les macrophages
Alzheimer (Cellules microgliales)

4) La carence en vitamine B9.


Cette carence touche 80% à 100% des personnes âgées. Le Dr
Jean-Paul Curtay au cours d’une conférence de formation à laquelle
j’assistais en 2006, a précisé que 30% des personnes étiquetées
pour une maladie d’Alzheimer n’étaient que des personnes
carencées en vitamine B9.
En effet la carence en vitamine B9, à laquelle s’ajoutent celles des
vitamines B6 et B12, provoque l’accumulation dans le cerveau
d’une molécule toxique : l’homocystéine. Cette molécule est
normalement recyclée en méthionine qui est un acide aminé
indispensable au bon fonctionnement du cerveau.
J’ai été témoin de « la dissolution » d’une maladie d’Alzheimer, chez
un patient auquel j’avais conseillé la diététique sans gluten, ni laitage,
accompagnée de compléments alimentaires quotidiens. C’était à
peine croyable, il s’est réveillé comme la princesse au bois dormant.
Son chevalier charmant était féminin : la vitamine B9.Revoir le cas
clinique du Dr Moncef JEMMALI : « Le spectre d’Alzheimer »,
chapitre 12, page 19.

7
Hypothèses personnelles sur la maladie d’Alzheimer.

5) Mes conclusions.
Je n’ai pas attendu 2012 pour changer d’alimentation. Dès 2003, à la
simple lecture des travaux du Dr Jean Seignalet sur la maladie
d’Alzheimer, j’ai décidé d’adopter définitivement une diététique sans
gluten, ni laitage, toujours associée aux compléments alimentaires et
à une huile équilibrée en omégas 3/6. Pour prendre cette décision,
j’étais aidé par une bonne formation en immunologie. Je n’ai pas
fonctionné aveuglément sans connaissance.
C’est un pari sur l’avenir, non pour moi, mais pour mes proches.
L’idée d’être une charge insupportable a emporté ma décision. Cette
attitude n’est pas une assurance tout risque contre la maladie
d’Alzheimer, mais cela vaut bien la ceinture de sécurité dans une
voiture.
Mais pourquoi la majorité des chercheurs se tromperait-elle ?
La plaque sénile reste pour ces chercheurs l’arbre qui cache la
forêt des origines de la maladie d’Alzheimer. Cette forêt est
constituée de macrophages, de lymphocytes T et B, mobilisés par
tout ce qui arrive de l’intestin grêle. Comme dit un proverbe
chinois : « On voit l’arbre qui tombe mais pas la forêt qui pousse ».
Je me souviens d’un homme politique qui en pleine Assemblée
Nationale à la Chambre des Députés, a déclaré : « vous êtes la
minorité, vous avez politiquement tort ». Et pourtant la terre
tourne autour du soleil, Galilée était bien seul et avait
scientifiquement raison !

Ne pas soumettre aveuglément sa pensée à l’autorité est essentiel


pour garder une distance critique. Cette attitude est une des
conditions pour aboutir à des découvertes scientifiques.
Comme l’affirme le Professeur de biologie cellulaire, Miroslav
Radman : « Les fausses pistes sont partout. Elles attirent
l’intelligence et la curiosité humaine comme les sirènes de
l’Odyssée ».

8
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Chapitre 15.

Les conseils pour réduire au Silence,


100 Maladies
Avec le régime Seignalet.

Plan
1) Introduction.
2) Une alimentation sans gluten, ni laitage, ni maïs.
 Les règles générales.
 Les aliments interdits.
 Les précisions pour la polyarthrite rhumatoïde.
 Les aliments autorisés.
3) Les repas d’une diététique sans gluten, ni laitage, ni
maïs (règles générales).
4) La liste des achats sans gluten, ni laitage, ni maïs.
5) Les boissons, les sucres, les matières grasses.
6) Exemples de repas pour midi et pour le soir.
7) Les problèmes causés par les produits laitiers.
8) Et mon calcium ?
9) Les compléments alimentaires.
10) Les modes de cuisson.
11) Conclusion.
1
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

1) Introduction.
Ce chapitre cherche à répondre à une question : « Comment
mettre en pratique la diététique sans gluten, sans protéine de
maïs et sans laitage » ?
Il y a quatre principes :
D’abord croire que c’est possible. Sans ce principe, rien ne
sera fait sérieusement.
Les trois autres principes sont à appliquer avec rigueur dans les
4 à 6 premiers mois.
Une diététique sans gluten, sans protéine de maïs et sans
laitage.
Des compléments alimentaires généralistes tous les jours.
Une cuisson à la vapeur douce, le plus souvent possible.
Ces trois principes sont comme des piliers qui soutiennent le
toit de la réussite. Leur diamètre est inégal. Ces piliers
constituent un ensemble synergique.
Le pilier important est la diététique.
Le pilier indispensable est constitué par les compléments
alimentaires et l’huile équilibrée en omégas 3/6.
Le pilier utile comme le cadre d’un beau tableau est la
cuisson à la vapeur douce.
Pour éviter au lecteur des retours en arrière, ce chapitre sera
un mode d’emploi, indépendant des autres chapitres. Je ferai
des renvois « à la page et à un chapitre précédent », chaque
fois que je penserai que c’est utile.

2
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

2) Une alimentation sans gluten, ni laitage, ni maïs.


 Les règles générales.
Il y a des règles pour lutter contre des pathologies liées, à un
encrassage cellulaire, à des éliminations antigéniques ou à
une auto-immunité. Plusieurs de ces pathologies peuvent se
trouver associées chez un seul patient.
1) Supprimer de l’alimentation la farine de maïs (l’amidon est
autorisé : Maïzena), les produits laitiers (quel que soit
l’animal) et le gluten (la farine de blé tendre, de petit ou grand
épeautre, de kamut, de blés anciens, d’orge, d’avoine, de seigle
et de leurs dérivés). Ceci constitue le minimum requis.
2) Prendre quotidiennement : des vitamines, des minéraux,
des antioxydants et un mélange d’huiles équilibrées en omégas
3 et omégas 6. Cela s’appelle la micronutrition. Elle est
indispensable. Voir le chapitre 7, pages 19 et 20.
3) La cuisson doit être à la vapeur douce le plus souvent
possible. Voir le chapitre 8.
Faire les choses très sérieusement car une exception de
temps à autre, voire une fois par semaine peut aboutir à un
résultat médiocre ou à aucun résultat favorable. Cette
diététique doit être respectée au minimum pendant 6 mois. Si
on obtient dans ce délai des résultats satisfaisants, la diététique
sera appliquée toute la vie, car il n’y aura jamais de guérison
mais seulement une rémission, c’est-à-dire « la mise au
silence de la maladie ». Si au bout de 6 mois, il n’y a pas de
résultats il faudra poursuivre 6 à 12 mois de plus. Ce n’est
qu’au bout de 18 mois qu’on pourra parler d’échec. Cet
échec sera dû soit à une perméabilité du grêle trop importante
(irréparable), soit à une sensibilité à d’autres aliments (il existe
une liste des aliments le plus souvent dangereux dans les

3
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

pathologies liées à la porosité de l’intestin grêle), soit au non


respect des consignes, en toute bonne foi.
Le stress, la fatigue, l’épuisement au travail, les contrariétés,
les voyages, les pathologies digestives accidentelles, la
vieillesse et l’enfance sont autant de causes déclenchant des
crises car elles agissent en favorisant la perméabilité de
l’intestin grêle (chapitre 9, page 9). Il faudra attendre le retour
au calme. Se souvenir que les compléments alimentaires
améliorent l’étanchéité de l’intestin grêle, atténuent
considérablement le stress et combattent efficacement la
fatigue. Il faut savoir se reposer et lâcher prise face à des
situations compliquées.

4
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

 Les aliments interdits.


1) Les dérivés lactés sont interdits : quel que soit l’animal.
Le lait, tous les yaourts au lait, tous les fromages sans
exception, le beurre, la crème fraîche sous toutes ses formes,
toute la charcuterie composée qui contient soit du lait, soit de la
crème. Tous les gâteaux qui contiennent toujours du beurre, de
la crème ou du lait. Toutes les crèmes glacées, et toutes les
crèmes préparées à bases de produits lactés.
2) Certaines céréales sont interdites : Le blé, le petit et le
grand épeautre, le kamut, l’avoine, l’orge, le seigle et le maïs.
Sont donc interdites, toutes les préparations qui utilisent ces
céréales : les pains, les gâteaux, les tartes, les pizzas, les
croissants, les brioches, les galettes, les biscottes, les biscuits,
la bière (qui contient de l’orge).
 Les précisions pour la polyarthrite rhumatoïde.
En 1991, une équipe anglo-saxonne (Darlington et Ramsey)
étudie systématiquement un certain nombre d’aliments, pour
tester leur incidence sur 70 patients atteints de polyarthrite
rhumatoïde. Ce qui est étonnant, encore aujourd’hui, c’est de
voir les médecins anglais traiter les maladies auto-immunes par
une diététique sans gluten, sans laitage, ni maïs. La traversée
de la Manche, malgré le tunnel, est encore une barrière
médicale sans fuite, en direction des médecins français. Des
patients français se rendent à Londres pour bénéficier de
conseils introuvables en France. Le mur de l’empereur romain
Hadrien construit en 122 après J.C. serait-il à l’origine de cette
ignorance médicale française ? Un mur d’incompréhension.
Les travaux de Darlington et Ramsey ont consisté à réintroduire
tous les mois un nouvel aliment. Préalablement, ils avaient
procédé à leur suppression. Dans le tableau ci-dessous, on
trouve une synthèse de leurs travaux.

5
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

% de patients
Aliments sensibles.
Maïs. 56%
Blé. 54%
Bacon ou porc, cuit. 39%
Confiture d’orange. 39%
Lait. 37%
Avoine. 37%
Seigle. 34%
Œuf cuit. 32%
Bœuf cuit. 32%
Café. 32%
Orge. 27%
Fromage. 24%
Pamplemousse. 24%
Tomate. 24%
Noix. 20%
Sucre de canne. 20%
Beurre. 17%
Agneau cuit. 17%
Citron. 17%
Soja. 17%

Remarque :
A titre personnel, je n’ai rencontré qu’un seul cas,
correspondant à ce tableau, pour une polyarthrite rhumatoïde.
Le patient, agriculteur en retraite, très observateur, tenait à jour
un cahier de tous les évènements alimentaires. Or pendant
environ 10 mois, la polyarthrite était silencieuse. Un jour, il me
téléphone pour me signaler que la maladie s’était réveillée. Il
avait noté que, c’était juste après avoir ramassé des noix dans
l’un de ses près et d’en avoir beaucoup mangées. Je pense
que c’est probablement la pellicule des cerneaux de noix qui
était responsable. En effet depuis 10 mois, il consommait une

6
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

huile équilibrée en oméga 3 et oméga 6 qui contenait 25%


d’huile de noix et il n’avait jamais eu un problème. Il a arrêté de
consommer ses noix et tout est redevenu silencieux.
Pour la confiture, on pourrait expliquer qu’on se trouve devant
une quantité importante d’agents de glycation (chapitre 8,
page 1) qui constituent des molécules d’encrassage. Ce
tableau évoque seulement la confiture d’orange. A mon avis,
comme toujours, c’est probablement l’excès de confiture qui
pourrait poser des problèmes. Aussi, dans mon approche, je
n’interdis pas la confiture mais je signale quand même le risque
potentiel. On peut remplacer la confiture par du miel. La
confiture est un sucre semi-lent (IG = 68) ou le miel légèrement
rapide (IG = 73). Les agents de glycation concernent aussi les
viandes cuites mais également le sucre roux de canne, qui est
majoritaire sur les rayons des supermarchés. Le sucre roux a
été chauffé pour le rendre addictif, grâce à son goût caramel.
 Le tableau précédent vaut pour toutes les maladies.
 Les aliments autorisés.
Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé. C’est loin des
slogans de mai 68 : « Il est interdit d’interdire » !
Tous les fruits de la mer : poissons, crustacés…
Les légumineuses :
Lentilles vertes, lentillons champenois, lentilles blondes,
lentilles corail, haricots blancs, rouges, noirs, azuki, quinoa
blanc, rouge (le quinoa est appelé le riz des incas), pois
chiches, pois cassés.
Les tubercules : pomme de terre, topinambour, patates douces,
manioc (tapioca), etc..
Les céréales :
Le riz complet, semi complet, émondé (Indica, Thaï, rouge de
Camargue, sauvage du canada), pâtes au riz (coquillettes,

7
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

conchigli), le boulgour de riz complet (pour le couscous). De


préférence le riz basmati, y compris blanc, car il présente un
index glycémique relativement bas (58) qui en fait un sucre
semi-lent. Cela est dû à la présence d’un polymère du glucose :
l’amylose.
Le millet, le sarrasin sous forme décortiquée ou grillée.
Les farines de sarrasin, de châtaigne, de quinoa et de riz.
Les fécules : de riz, de pomme de terre, de maïs (Maïzena)
utilisées pour la pâtisserie.
Les flocons de riz, de quinoa, de sarrasin, de millet, le muesli
au sarrasin.
Le soja sous forme de graines, de lait (enrichi au calcium à
120 mg pour 100 gr), de crème, de yaourt Sojasun : abricot
goyave, fruits rouges, framboises, fruits de la passion, cerises,
vanille, café, chocolat. La marque Sojasun constitue une
référence facilement accessible, cela n’exclut pas les marques
« Bio ».
Les fruits secs : l’arachide non grillée, les dattes, les figues,
les noisettes, les noix, les pignons, les pruneaux, les raisins
secs, les noix de cajou, les noix de pécan, les châtaignes, etc..
Les champignons sont tous autorisés, également les
aromates et les épices.
Les sorbets sont autorisés. Il faut vérifier l’absence de gluten
et de dérivés lactés. La plupart des sorbets, à la marque des
grandes surfaces, ne comporte pas de protéines de lait mais de
la protéine de petits pois. Pour une fois les prix bas rendent
service, c’est exceptionnel.
Les légumes : les artichauts, les asperges, les aubergines,
les avocats, les betteraves rouges, les brocolis, les choux-
fleurs, les choux verts, les choux rouges, les choux chinois, les
courgettes, les épinards, les fenouils, les haricots verts, les
navets, les poireaux, les salsifis, les légumes exotiques, la
cuisson à la vapeur douce est de rigueur.
Les crudités : l’ail, les carottes, les céleris, les concombres, le
cresson, les échalotes, les endives, la mâche, les melons, les

8
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

oignons, le persil, les poivrons, les salades vertes, les tomates


etc..
Les fruits frais : les abricots, les ananas, les bananes, les
cerises, les fraises, les framboises, les grenades, les groseilles,
les mandarines, les mangues, les mûres, les myrtilles, les
oranges, les pamplemousses, les pastèques, les pêches, les
poires, les pommes, les prunes, les raisins, les fruits exotiques,
etc..
3) les repas d’une diététique sans gluten, ni laitage, ni
maïs : règles générales.
Pour le petit déjeuner :
Du pain sans gluten, des galettes de riz sans céréales
ajoutées ou des galettes de sarrasin.
Du thé vert avec ou sans menthe. Il doit être infusé au
minimum 10 minutes. Dans ces conditions le thé sera
légèrement tonique et donnera le maximum d’antioxydants. Ce
protocole est important. Pas de nuage de lait car les
antioxydants seront neutralisés. Préférer le thé Sencha
Japonais (chapitre 6, page 24). Du café noir.
La margarine recommandée à la place du beurre : « Saint
Hubert Oméga 3», la notion « contient lait » correspond en
réalité à la présence d’un parfum naturel du lait qui ne pose
aucun problème (chapitre 5, page 4).
À midi :
Entrée : toujours des crudités, assaisonnées avec une
vinaigrette préparée avec l’huile omégas 3/6.
Plat principal : toujours des féculents associés à des
légumes, arrosés avec l’huile omégas 3/6, le tout accompagné
de protéines.
Yaourt soja : facultatif. Prendre de préférence la marque
« Sojasun » car elle indique clairement sa composition en
acides gras polyinsaturés oméga 3 et oméga 6.
Un fruit : ceci ne constitue pas une obligation.

9
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Au dîner :
Comme à midi, mais réduire les protéines de 50%, réduire un
peu les féculents (préférer : le riz Basmati même blanc car son
index glycémique est relativement bas (58), les flageolets, les
lentilles, le quinoa, les carottes cuites dont l’index glycémique
en fait un sucre semi rapide (61), contrairement à ce qui est
écrit partout, les pommes de terre en robe des champs, cela
abaisse l’index glycémique à 65 (semi-lent) au lieu de rapide à
77.
Les Protéines, règles générales :
Un maximum 2 viandes rouges par semaine. J’entends par
là, le steak, la côte de porc, la tranche de mouton.
Un minimum de 3 poissons par semaine : retenir ces quatre
poissons : la sardine, le maquereau, le hareng, le saumon de
pleine mer ou d’élevage (on choisira le moins pire). Se méfier
des poissons prédateurs qui concentrent le mercure et les
métaux lourds. Le thon contient 2.000 fois plus de mercure, à
poids égal, que la sardine.
2 à 5 œufs par semaine. Il n’y a rien à craindre pour son
cholestérol (chapitre 5, page 17).
Le reste en viandes blanches, c'est-à-dire volailles, canard
inclus.
4) La liste des achats sans gluten, sans laitage, ni maïs.

Aliments I.G. Aliments I.G..


Pain sans gluten ? Petit pois 41
Galettes de 100% riz 85 Banane mûre 65
Galettes sarrasin ou quinoa ? Kiwi 53
Lait soja calcium 36 Poire 38
Lait riz calcium ? Orange 42
Lait amande calcium ? Pommes fraîche 38

10
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Cacao - Chicorée ? Navet cuit - Salsifis <15


Margarine St Hubert oméga 3 0 Légumes exotiques <15
Miel 62 Lentilles vertes 48
Confiture 66 Lentilles corail 26
Artichaut <15 Haricot blanc - rouge 44
Asperges <15 Flageolet 40
Aubergine <15 Châtaigne entière cuite 40
Avocat <15 Quinoa blanc et rouge 42
Betteraves rouges <15 Pois cassé 32
Brocolis <15 Pois chiche 28
Carotte crue 16 P. de T. vapeur et peau 65
Carotte cuite 47 P. de T. vap. sans peau 77
Choux fleur <15 Topinambour ?
Choux vert <15 Patate douce 46
Choux rouge <15 Tapioca (manioc) 85
Choux blanc <15 Riz Basmati blanc 58
Choux de Bruxelles <15 Riz Basmati complet 50
Choux chinois <15 Millet (mil) ?
Courgette <15 Farine de sarrasin 40
Epinard <15 Farine de châtaigne 40
Fenouil <15 Farine de quinoa 42
Haricots verts et dérivés <15 Fécule de riz 90
Fécule de pomme de terre 90 Crème de Soja Bio ?
Flocons de riz 90 Yaourt soja (Sojasun) ?
Flocons de quinoa 90 Pruneau sec 29
Flocons de sarrasin 40 Abricot sec 31
Flocons de millet ? Figue sèche 61
Muesli au sarrasin 40 Datte 103
Coquillette de riz 100% 85 Sucre blond 68
Melon 65 Ananas 64
Macaroni de riz 100% 75 Chocolat noir 70% 25
Spaghetti de riz 100% 75 Amandes, cajou, noisette <15

11
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Remarques.
 Index glycémique supérieur à 70, c’est un sucre rapide.
 Index glycémique entre 55 et 70, c’est un sucre semi rapide.
 Index glycémique inférieur à 55, c’est un sucre lent.
L’index glycémique est un indicateur de vitesse comme dans
une voiture. Ce qui est important, c’est la charge glycémique,
c'est-à-dire la trop grande quantité de nourriture, chaque jour, à
index glycémique élevé. Comme en voiture, un excès
exceptionnel de vitesse est moins dangereux que de rouler
« pied au plancher » en permanence.
Les index glycémiques, en écriture grasse de ce tableau, sont
d’après Jennie Brand-Miller (Australie) mondialement
reconnue pour ses travaux dans ce domaine.
5) les sucres, les boissons et les matières grasses.
 Les sucres.
Il existe trois types de sucre :
 Le sucre blanc extrait industriellement de la betterave,
depuis le blocus Continental mis en place par Napoléon 1er
pour déstabiliser la marine britannique. On ne pouvait plus
importer le sucre des Antilles. C’est Benjamin Delessert qui
réalisera en 1811 l’extraction industrielle à partir de la
betterave. Napoléon lui remettra la Légion d’Honneur avec
éclat. En effet, devant beaucoup de monde, il prendra sa propre
médaille de la Légion d’Honneur et l’épinglera au revers de la
veste de Benjamin Delessert.
Ce sucre blanc est à éliminer car il est mort sur le plan
micronutritionnel.
 Le sucre roux n’est pas parfait car il a été chauffé pour
créer un goût de caramel, donc riche en agents de glycation
(chapitre 8, page 1).

12
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

 Le sucre blond est celui que je conseille, car c’est le sucre


naturel extrait dans les usines de cannes à sucre. Il est riche en
micronutriments, donc adapté à son utilisation par les cellules
de l’organisme.
Pour 100 g. Sucre blond Sucre roux Sucre blanc
Saccharose 95 g. 97 g. 99 g.
Eau 3 g. 0,5 g. Zéro.
Magnésium 80 mg. 4 mg. Zéro.
Fluor 5 mg. 4 mg. Zéro.
Chrome Facteur 100 Facteur 20 Facteur 1

Lorsqu’on examine au microscope la cristallisation de ces trois


sucres par la technique de la cristallisation sensible, on
constate :
 Pour le sucre blond, une belle arborescence.
 Pour le sucre roux, une arborescence déstructurée.
 Pour le sucre blanc, une image noire.
Il va de soi que les succédanés du sucre (aspartame ou autres)
sont à exclure.
 Les alcools.
 Hormis la bière à cause de la présence d’orge, rien n’est
interdit sauf l’abus. Il est recommandé de boire, sans obligation,
deux verres de vin rouge par jour (vin de table).
 Le vin contient des polyphénols qui lui confèrent une action
« anti-oxydante ». Vers 1800 un chirurgien lyonnais affirmait
que « Le bistouri commence la guérison, le vin l’achève ». Il
avait raison car aujourd’hui, on sait que les anti-oxydants
favorisent la cicatrisation, notamment la vitamine C. On connaît
le mécanisme scientifique de la cicatrisation par la vitamine C.
Pendant très longtemps, jusque dans les années soixante, je
me souviens avoir vu dans les hôpitaux lyonnais, sur la table de
nuit des malades : un quart de vin rouge et un quart de
limonade.

13
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

 Les autres boissons.


Pour l’eau du robinet j’émets une réserve. Les eaux potables
restent chargées en dérivés médicamenteux (hormonaux,
chimiothérapiques, etc.), en pesticides, en métaux lourds, en
chlore et en dérivés organiques divers.
Je conseille d’utiliser un filtre sur charbon activé, c’est une
formule raisonnable pour son efficacité et son prix. La
technique d’osmose inverse est plus performante mais
nettement plus chère.
On peut boire de l’eau de source, des eaux minérales en
variant entre des eaux chargées en minéraux comme Hépar,
Contrex, Quézac , Badoit, etc.. On verra plus en détail ce sujet
dans un autre paragraphe.
 Les huiles (chapitre 5).
Dans la cuisine on doit se limiter à trois matières grasses :
l’huile d’olive, une huile équilibrée en oméga 3 et en oméga 6 et
une margarine non hydrogénée.
 L’huile d’olive pour faire revenir à la poêle et pour les frites
sans aucun problème.
 Le mélange d’huiles équilibrées en oméga 3 et en oméga 6,
à ne jamais faire cuire. Elle sera utilisée pour les sauces de
salades, vous devrez ajouter à chaque repas midi et soir au
moins une cuillère à soupe et demie, dans l’assiette, sur les
féculents et sur les légumes, y compris dans la soupe.
Conserver cette huile dans une bouteille en verre brun, à l’abri
de la lumière. La conservation au froid n’est pas nécessaire.
 La margarine recommandée : « Saint Hubert oméga 3 ».
Sur la liste des ingrédients figure « contient lait », c’est
simplement un parfum naturel de lait sans incidence sur les
pathologies. Il ne faut pas faire cuire cette margarine
(contrairement à l’indication sur la boite) car elle contient de

14
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

l’huile de colza, de l’huile lin, c'est-à-dire des omégas 3


sensibles à la chaleur.
6) Exemples de repas midi et soir.
La présence de yaourt au soja et d’un fruit est juste
recommandée mais ne constitue pas une obligation.
 Pour le repas de midi.
Proposition N° 1 :
Entrée : carottes en salade avec la vinaigrette à l’huile
omégas 3/6.
Plat principal : riz blanc Basmati (50 gr de poids sec à cuire
au cuit vapeur avec 50 gr d’eau pendant 40 mn) + haricots verts
+ poisson (cabillaud), le tout arrosé avec le mélange d’huiles
omégas 3/6.
Proposition N° 2 :
Entrée : salade verte avec la vinaigrette à l’huile omégas 3/6.
Plat principal : flageolets verts (congelés) + choux de
Bruxelles (congelés) au cuit vapeur + escalope de poulet cuit à
la poêle avec un peu d’huile d’olive. Une fois dans l’assiette
arroser avec le mélange le mélange d’huiles omégas 3/6.
Proposition N° 3 :
Entrée : salade d’endives avec la vinaigrette à l’huile omégas
3/6.
Plat principal : Pomme de terre à la vapeur avec la peau +
haricots verts (congelés) + poisson (saumon) le tout cuit à la
vapeur. Une fois dans l’assiette arroser avec le mélange
d’huiles omégas 3/6.

15
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Proposition N° 4 :
Entrée : un avocat avec la vinaigrette à l’huile omégas 3/6.
Plat principal : julienne de légumes (congelée) + un faux filet
de bœuf cuit dans une poêle avec un peu d’huile d’olive. Une
fois dans l’assiette arroser avec le mélange d’huiles omégas
3/6.
Proposition N° 5 :
 Entrée : salade de tomates avec la vinaigrette à l’huile
omégas 3/6.
 Plat principal : riz blanc Basmati (50 gr de poids sec à cuire
au cuit vapeur avec 50 gr d’eau) + haricots verts cuits à la
vapeur + escalope de dinde cuite dans une poêle avec un peu
d’huile d’olive. Une fois dans l’assiette arroser avec le mélange
d’huiles omégas 3/6.
Proposition N° 6 :
Entrée : choux rouge avec la vinaigrette à l’huile omégas 3/6.
Plat principal : quinoa (peser 50 gr sec + 50 gr d’eau mettre
au cuit vapeur 30 mn) + épinards en branches cuits à la vapeur
10 mn + poisson (lieu noir ou jaune) cuit à la vapeur 10 mn
(même sorti du congélateur). Une fois dans l’assiette arroser
avec le mélange d’huiles omégas 3/6.
Proposition N° 7 :
Entrée : betteraves rouges avec la vinaigrette à l’huile
omégas 3/6.
Plat principal : patates douces ou pommes de terre cuites à la
vapeur avec des choux de Bruxelles (congelés) + poisson cuit
à la vapeur 10 mn. Une fois dans l’assiette arroser avec le
mélange d’huiles omégas 3/6.

16
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

 Pour le repas du soir.


Proposition N° 1 :

Entrée : salade verte avec la vinaigrette à l’huile omégas 3/6.


Plat principal : lentilles + haricots verts + une tranche de
jambon de volaille, le tout arrosé avec le mélange d’huiles
omégas 3/6
Proposition N° 2 :
Entrée : deux poireaux avec la vinaigrette à l’huile omégas
3/6.
Plat principal : pommes de terre à la vapeur avec la peau
(200g) + choux de Bruxelles (congelés) au cuit vapeur + deux
sardines entières. Une fois dans l’assiette arroser avec le
mélange d’huiles omégas 3/6.
Proposition N° 3 :
Entrée : haricots verts en salade avec la vinaigrette à l’huile
omégas 3/6.
Plat principal : Quinoa blanc (50 gr de poids sec + 50 gr d’eau
30 mn à la vapeur) + haricots verts (congelés) + deux tranches
de truite. Une fois dans l’assiette arroser avec le mélange
d’huiles omégas 3/6.
Proposition N° 4 :
Entrée : salade d’endives avec la vinaigrette à l’huile omégas
3/6.
Plat principal : riz blanc Basmati (50 gr de poids sec à cuire
au cuit vapeur avec 50 gr d’eau) + une tranche de jambon avec
de la crème de soja + du porto et une courgette cuite à la
vapeur. Une fois dans l’assiette arroser avec le mélange
d’huiles omégas 3/6.

17
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Proposition N° 5 :
Entrée : salade verte avec la vinaigrette à l’huile omégas 3/6.
Plat principal : faire une omelette avec deux œufs + pommes
de terre sautées + lardons fumés. Une fois dans l’assiette
arroser avec le mélange d’huiles omégas 3/6.
Proposition N° 6 :
Entrée : salade de tomates avec la vinaigrette à l’huile
omégas 3/6.
Plat principal : flageolets (congelés) environ 60 gr cuits à la
vapeur 40 mn + choux de Bruxelles cuits à la vapeur 30 mn +
maquereau au vin blanc. Une fois dans l’assiette arroser avec
le mélange d’huiles omégas 3/6.
Proposition N° 7 :
Entrée : salade de mâche ou cresson avec la vinaigrette à
l’huile omégas 3/6.
Plat principal : riz blanc Basmati (50 gr de produit sec + 50 gr
d’eau, cuisson 40 mn) + une tranche de jambon blanc. Une fois
dans l’assiette arroser avec le mélange d’huiles omégas 3/6.
7) Les problèmes posés par les produits laitiers.
Ce document présente une courte synthèse de la nouvelle
édition du livre de Thierry Souccar, journaliste
scientifique : « Lait, mensonge et propagande » paru en juin
2008. Ce livre est préfacé par le Pr Henri Joyeux, chirurgien et
cancérologue à la Faculté de Médecine de Montpellier,
Directeur du Laboratoire de Nutrition et de cancérologie
expérimentale depuis 1980 à l’Institut du Cancer de Montpellier.
Le Professeur Walter Willet, Directeur de l’Ecole de Santé
Publique de Harvard (Boston - USA), écrit : « En l’état actuel

18
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

des connaissances, il est irresponsable de faire la


promotion des laitages ».
La recommandation des organismes d’Etat dont celui de la
France (afssa) de prendre 3 à 4 laitages par jour est contraire à
l’intérêt de la Santé Publique. Ce conseil repose
essentiellement sur l’apport en calcium d’origine laitière,
excluant tous les autres apports dont celui des eaux minérales.
Comment en est-on arrivé là au XXI ème siècle ?
Le mécanisme est simple. Nous avons tous besoin de
vitamines, de minéraux, d’autres nutriments et de l’oxygène
pour survivre. Or le calcium tout en étant indispensable, pas
plus que le magnésium, va être l’argument pour faire
progresser les ventes du lait et des dérivés laitiers. La publicité
télévisée envahit nos écrans des dizaines de fois par jour. Son
message : le calcium d’origine laitière est indispensable à nos
os. Pour le veau, cela donne de gros os et une petite cervelle.
En ajoutant les bifidus on donne le sentiment d’un aliment
santé. Un peu de vérité, des mensonges et bien sûr de la
propagande par les spots télévisés.
Revenons dans le passé. (Voir chapitre 2)

On dit souvent, pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on
vient. L’homme du XXIème est identique génétiquement à celui
qui vivait, il y a 400.000 ans en Israël. Le lait de chèvre est
apparu au Moyen-Orient, environ 8.000 ans av. J.C., celui de la
vache 1.000 ans plus tard. Ainsi pendant 390.000 ans, l’homme
n’a connu que le lait de sa mère. L’homme a vécu sans lait
d’animaux pendant 390.000 ans. Pendant toute cette période
les pathologies osseuses étaient rares, malgré leur âge avancé.
L’homme antérieur au néolithique (10.000 ans av. J.C.) vivait
relativement âgé malgré une mortalité très élevée à la période
de l’enfance. Nous devons aussi faire remarquer qu’aucun
mammifère dont nous faisons partie (certes amélioré, voire

19
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

intelligent), ne boit pas de lait après le sevrage et encore moins


celui de son voisin. La perversité de l’intelligence humaine,
motivée par le profit, fait perdre de vue l’intérêt de la Santé
Publique, mieux elle s’en sert pour augmenter les ventes.
Nous consommons du lait depuis le néolithique, à peine 12.000
ans sur 400.000 ans. C’est à partir des années 60, il y a
seulement 50 ans, que tous les médias nous matraquent en
affirmant que le lait est indispensable à la santé de nos os. A ce
sujet, il n’y a aucune preuve scientifique.
Sous l’influence de cette publicité on occulte une vérité : « plus
de la moitié des humains de la planète vit majoritairement sans
produits laitiers : l’Asie, l’Afrique Noire, l’Amérique du Sud et
bien sûr les esquimaux ? A quand les vaches sur la banquise ?
Les inconvénients des produits laitiers.

Si demain, en vous conseillant de prendre du calcium issu


des produits laitiers, on vous communiquait la liste des
inconvénients, cela vous donnerait à réfléchir. Voici donc la
liste des inconvénients issus de recherches scientifiques
sérieuses, sans attache avec l’Industrie laitière.

Ils augmentent la production d’insuline de façon anormale,


favorisant le diabète de type 2 par épuisement de la production
d’insuline par le pancréas.
Ils sont fortement soupçonnés d’être à l’origine du diabète de
type 1 du jeune enfant, l’obligeant à prendre de l’insuline sa vie
durant par injections transcutanées. Des preuves s’accumulent.
Ils apportent de fortes doses d’œstrogènes et de
progestérone qui viennent s’ajouter à la prise de pilules
anticonceptionnelles (cancer du sein, des ovaires, de la
prostate ?).

20
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Ils favorisent l’ostéoporose, le contraire de ce qui est affirmé.


Cela vient de deux mécanismes possibles : épuisement des
ostéoblastes par surcharge en calcium (cellules qui fabriquent
la fibre osseuse) et de l’acidification du sang (trop de
phosphates dans les produits laitiers) provoquant une
dissolution du calcium de l’os. Le calcium est éliminé par les
urines. Ce relargage est indispensable au maintien du pH vers
7.40 (le pH est un niveau d’acidité). L’ostéoporose est
considérée comme une maladie de l’enfance. En effet, on
devrait continuer à prendre de la vitamine D qui facilite l’entrée
du calcium dans le sang et favorise un tissu osseux le plus
dense possible en calcium. Passés 25 ans, c’est trop tard. La
construction du tissu osseux, c’est comme la retraite, il faut y
penser très tôt.
Ils apportent trop de graisses saturées, des graisses trans et
trop de graisses oméga 6 (chapitre 5, pages 3). Cela favorise
les cardiopathies, l’inflammation, le surpoids, les cancers et
toutes les pathologies de dégénérescence.
Ils ont des actions négatives sur les neurones et provoquent
des troubles à potentiel neuropsychiatrique à cause des
protéines de la caséine qui ont une action opioïde (chapitre 12,
pages 10 et 11).
Ils provoquent un déséquilibre de la flore du gros intestin
entrainant des colites pendant toute une vie. Il y a là un
mécanisme immunologique complexe. Les yaourts au Bifidus
ne règlent pas ce problème.
Les protéines de lait d’animaux (quel que soit l’animal) sont
parmi les protéines les plus allergisantes de l’alimentation.
Elles sont à l’origine de troubles cutanées : eczéma,
démangeaisons, psoriasis, croûtes de lait de l’enfant, aphtes,
etc.).

21
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

8) Et mon calcium ?
L’industrie laitière n’a qu’un seul argument de santé pour
vendre ses produits laitiers : le calcium. La concentration
moyenne en calcium pour 100 g de produits (lait, yaourt) est de
120 mg, maintenant on ajoute du calcium dans le lait et de la
vitamine D3 à un niveau ridiculement bas : 5 µg (soit 200 unités
internationales), (chapitre 7, page 13). L’industrie fabrique des
« doudous » pour les personnes âgées. Ce sont des produits
« câlins », pour séduire les consommateurs sans formation.
L’industrie laitière passe sous silence les graisses saturées
ou trans car elles ne sont pas favorables à la santé. De plus
bien d’autres composants des produits laitiers sont redoutables.
La capacité du calcium laitier à participer à la construction
osseuse dépend de nombreux facteurs biologiques,
hormonaux, vitaminiques, minéraux, protéiques et de l’équilibre
des huiles en oméga 3 et oméga 6. Elle dépend aussi de la
biodisponibilité du calcium, c'est-à-dire de sa capacité à
pénétrer dans la circulation sanguine. Or cette biodisponibilité
du calcium laitier n’est pas plus élevée que celle des eaux
minérales. Beaucoup de scientifiques affirment que le calcium
des eaux minérales est plus facilement mobilisable que le
calcium laitier car les richesses des produits laitiers en graisses
saturées et en phosphore bloquent en partie le calcium, le fer,
le magnésium.
Les eaux minérales ont une supériorité aux produits laitiers
par l’absence de matières grasses et n’ont aucune incidence
sur l’effet de serre contrairement aux vaches. On doit les boire
au moment des repas car le passage du calcium est plus
performant.

22
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Dans le tableau ci-dessous, la colonne « nombre


d’équivalents de yaourts laitiers » indique les multiples de 120
mg de calcium par litre d’eau minérale. Ainsi pour l’eau
« Courmayeur », 1 litre = 579 mg de calcium, soit un équivalent
de 4,80 yaourts (579 divisé par 120). Or l’afssa, Agence
Française de Sécurité Sanitaire des Aliments conseille 3 à 4
produits laitiers par jour. Un litre d’eau minérale atteint
facilement les objectifs pour le calcium,

Celle-ci est moins chère que les produits laitiers et ne porte pas
atteinte à la santé. L’alternance des eaux minérales riches en
calcium est une bonne solution. De plus, les travaux de
l’Université de Besançon et d’autres universités (chapitre 4,
page 9) indiquent que la présence de sodium dans les eaux
minérales n’a aucune incidence sur l’hypertension. Cela est dû
à l’absence de taux élevés de chlorures. D’autre part, il ne faut
pas se fixer des objectifs sur la quantité de calcium par jour :
c’est la moyenne journalière qui est importante au fil du temps.

Nombre
Eaux Calcium Magnésium Silicium Fluor Sodium d’équivalents
minérales mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l de yaourts
laitiers

Courmayeur 579 59 0 <1 0,7 4,8

Hépar 549 119 0 0 14 4,6

Contrexéville 468 74 0 0 9,4 3,9

Quézac 195 75 0 2,1 135 1,6

Badoit 190 85 35 1,2 165 1,6

San 181 53 7,3 0,5 36 1,5


Pellegrino 23
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Prendre de préférence le soir un complément de calcium à


la place des eaux minérales. Le produit le plus adapté est du
«carbonate calcium D3 », à raison d’un comprimé (le soir :
davantage biodisponible) qui contient entre 600 mg et 1000 mg
de calcium.
9) les compléments alimentaires.
Les vitamines, les minéraux, les antioxydants et l’huile
équilibrée en omégas 3 et omégas 6 constituent les éléments
indispensables pour réussir à mettre au silence les maladies.
Rappel de notions qui figurent aux chapitres 5, 7 et 9.
Les compléments alimentaires sont des cofacteurs
incontournables des enzymes qui participent à la transformation
des aliments en molécules directement assimilables par
l’organisme : les amidons conduisent aux molécules de
glucose, les protéines aux acides aminés. Un mauvais
fonctionnement des enzymes de la sphère digestive provoque
un dysfonctionnement de l’intestin grêle donc entretient les
fuites de sa paroi.
Toutes les cellules ont besoin d’un apport quotidien de
compléments alimentaires pour se renouveler et produire
l’énergie suffisante à leur bon fonctionnement. Les 10.000
milliards de cellules de l’intestin grêle (les entérocytes) sont
éliminées et reconstruites tous les trois à quatre jours. Une
mauvaise reconstruction des cellules de l’intestin grêle, assure
la permanence des fuites. Imaginez votre plombier vous faire
un travail bâclé.
Le cerveau fabrique tous les jours des neurotransmetteurs
qui assurent notre équilibre émotionnel et mettent à distance le
stress. Diminuer le stress est une nécessité, car un stress élevé
en permanence est un facteur de plus pour entretenir la fuite de
l’intestin grêle.

24
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

Si l’intestin grêle, le cerveau, ont besoin de compléments


alimentaires, cela concerne aussi toutes les cellules de
l’organisme. Il n’existe pas un secteur qui peut se priver de
compléments alimentaires, pas plus qu’une personne ne peut
se priver quotidiennement d’un minimum de ressources
financières.
Enfin, tous les éléments doivent être présents :
Les vitamines, en particulier du groupe B.
Les minéraux comme le magnésium, le zinc.
Les antioxydants comme le sélénium, les vitamines C et E, le
bétacarotène, le lycopène et la lutéine.
Les huiles équilibrées en omégas 3/6, indispensables à
toutes les parois cellulaires, et en particulier au cerveau, à
l’intestin grêle et au muscle cardiaque.
La vitamine D pour son rôle vis-à-vis du calcium, mais le plus
important est la meilleure gestion des défenses immunitaires.
Elle évite des écarts de réaction nocive dans les maladies que
nous avons évoquées (chapitre 7, page 12).
10) Les modes de cuisson (chapitre 8).
Le mode de cuisson conseillé est la cuisson à la vapeur douce
le plus souvent possible, pour plusieurs raisons :
A l’usage on se rend compte que c’est très pratique et que
cela réduit considérablement les casseroles. De plus grâce au
minuteur, tout s’arrête automatiquement et peut être maintenu
au chaud sans limite de temps. Le riz Basmati fait au cuit
vapeur avec partie égale d’eau et de riz ne colle jamais, même
chauffé en position « stand by », pendant une heure.
Les légumes par ce mode de cuisson perdent moins leurs
minéraux et l’impact négatif sur certaines vitamines est réduit,
contrairement à l’utilisation de la cocotte minute.
Ce mode de cuisson abaisse de façon drastique la
production d’agents de glycation. Nous ne possédons aucune

25
Les conseils en diététique et en compléments alimentaires
pour réduire au Silence plus 100 Maladies.

enzyme capable de les découper, donc de les réduire à des


molécules innocentes. La majorité doit être éliminée dans les
toilettes, via le gros intestin. Plus le nombre d’agents de
glycation est élevé face à une fuite de l’intestin grêle, plus ces
agents se déverseront dans la circulation sanguine, au niveau
du circuit vasculaire des villosités. Ne pas réduire les agents de
glycation, c’est entretenir, en particulier, les maladies
d’encrassage.
11) Conclusion.
Pour réussir à «Réduire au silence » une centaine de maladies,
on doit, comme sur un piano, utiliser toute la gamme des
moyens à notre portée :
La volonté de bien faire, sans laquelle il n’y a jamais de
réussite.
Un capitaine de l’industrie pharmaceutique Jean Lelous
disait : «Tout ce qui doit être fait, mérite d’être bien fait ».
La persévérance.
La diététique sans gluten, sans laitage et sans farine de maïs.
Les compléments alimentaires, au quotidien, et l’huile
omégas 3/6.
La cuisson à la vapeur douce le plus souvent possible.

Pour un livre de cuisine sans gluten, ni laitage, voir le chapitre


22 page 9 : « La 3ème Cuisine » de Colette Lesure, ancienne
patiente du Dr Jean Seignalet.

26
Fabriquer son pain sans gluten.

Chapitre 16.

Fabriquer son pain sans gluten.

Plan
1) Le matériel.
2) Les ingrédients.
3) La recette en six étapes.

1) Le matériel.
Un four à 200 C°, un moule à cake de très grande dimension, c’est
nécessaire (L= de 27 à 30 cm, l = 13 cm, h = 7 cm). Si vous prenez
un moule plus petit, la pâte ne pourra pas lever suffisamment et vous
aurez toujours un pain trop compact. Il faut disposer d’un robot
malaxeur, d’un fouet, d’une spatule souple et large.
L’expérience des uns et des autres nous a appris que les machines à
pain, pour le pain sans gluten, donnent des résultats inégaux et
décevants : soit ça déborde, soit ça s’effondre, ou parfois c’est réussi.
La recette que je vous propose ne supporte aucune fantaisie. Elle
doit être exécutée comme une analyse de laboratoire, c'est-à-dire en
respectant le protocole. C’est le Biologiste-Cuisinier qui vous le
conseille.
2) Les ingrédients.
La farine « Mix B » Schär, qui est sans farine de maïs, boite de 1
kg, (contient 2 sachets de levure boulangère). Cette farine « Mix B »
est indispensable comme farine de base pour faire du pain sans
gluten. Elle contient de l’amidon de maïs (aucun risque), de la farine
de riz, du dextrose (c’est du glucose), des protéines végétales, du
sel, de l’E- 464. L’E- 464 est un additif alimentaire autorisé qui est
composé d’hydroxypropylmethylcellulose qui fonctionne comme
gélifiant pour imiter le gluten. C’est l’équivalent de petites molécules
de paille.
La farine de guar, épaississant connu sous le N° E 412, est une
farine de légumineuses originaires des Indes (un haricot). Cela
augmente la consistance de la pâte, et facilite sa levée.
L’eau tiède du robinet.
1
Fabriquer son pain sans gluten.

Du sel fin et du sucre de canne blond (de Blonvilliers), en poudre


pour aider à la croissance des levures.
Un œuf.
De l’huile d’olive, uniquement pour graisser le moule à cake. Utiliser
un papier essuie-tout, imbibé très légèrement en huile d’olive.
Contrairement à la recette sur la boite, on n’ajoute pas d’huile. L’œuf
contient suffisamment de matière grasse pour remplacer le rôle de
l’huile d’olive.
De la levure boulangère qui est livrée avec le paquet de Farine Mix
B.
3) La recette en six étapes.
1) Le mélange des ingrédients secs.
2) L’ajout du liquide.
3) Le malaxage dans le robot.
4) Le temps et les conditions de levée de la pâte.
5) Le temps de cuisson.
6) Le démoulage et la conservation du pain.
Le mélange des ingrédients secs : dans le bol du malaxeur peser
500 g de farine Mix B + une cuillère à café rase de sel fin + une
cuillère à café très bombée de farine de guar + une cuillère à soupe
de sucre de canne blond « Blonvilliers » + un sachet de levure Mix B.
Bien mélanger avec un fouet.
L’ajout du liquide : mesurer 500 ml d’eau tiède, verser environ la
moitié dans le bol à malaxer. A l’aide de la spatule mélanger avec la
farine. Ensuite casser un œuf entier dans le reste d’eau, et bien
battre comme pour une omelette. Verser ce mélange sur la farine.
Bien malaxer l’ensemble avec la spatule pour décoller la farine restée
au fond du récipient.
Le malaxage : malaxer au robot, pendant 10 mn. Contrôler le temps
avec un minuteur. Passées les 10 mn, verser la pâte dans le moule à
cake. Le plus facile est de regrouper la pâte avec la spatule qu’on
humidifie à l’eau chaude. Ensuite, à l’aide de la spatule humidifiée,
étaler convenablement la pâte dans le moule à cake. Au préalable,
prenez soin d’huiler votre moule à cake avec de l’huile d’olive.
Rappel : imbiber un morceau de sopalin d’huile d’olive et passer les
parois du moule à cake avec le sopalin huilé. Ne pas surcharger
d’huile.

2
Fabriquer son pain sans gluten.

Le temps et les conditions de levée de la pâte :


En hiver, l’installer sur un radiateur, en été trouver un endroit chaud à
l’abri des courants d’air. Laisser monter la pâte entre 40 et 60 mn.
Pour 40 mn vous aurez un pain plus compact qu’avec 60 mn.
Contrôler à l’aide d’un minuteur. A partir de 50 mn, la pâte peut
déborder. Le temps de levée est fonction de la température de la
pièce.
Le temps de cuisson : préparer votre four à 200 C°. Une fois, cette
température atteinte, laissez 50 mn. Programmer votre four ou à
défaut surveiller la minuterie.
Démoulage et conservation : Le pain se démoule très facilement.
Laissez-le un peu sécher en position à l’envers. Ensuite, le mettre
dans un sachet plastique alimentaire bien fermé avec une pince ou
tout autre moyen. Si vous faite un pain d’avance, il sera conservé, au
frigidaire, dans un sachet plastique. Ne le mettez pas au congélateur,
car vous aller le compacter.

3
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

Chapitre 17.

Comment perdre du poids


sans perdre sa santé.

Plan
1) Introduction.
2) La vitesse de perte de poids.
3) Les principales erreurs.
 Pas assez de calories.
 Trop de calories.
 Les carences en vitamines, en minéraux.
 Le trop peu d’exercices physiques.
 La mauvaise organisation des repas.
4) Comment composer ses repas.

5) Cas clinique du Dr Moncef JEMMALI.


6) Conclusion.

1) Introduction.

En 2012, en France, près de 20 millions de personnes sont en


surpoids et le nombre de cas d’obésité est en constante
augmentation depuis 10 ans (Télévision M6, mercredi 11 avril
2012).

1
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

Ce petit chapitre donne des pistes pour perdre du poids. Il est


le résultat de mon expérience de la diététique sans gluten, ni
laitage. J’ai toujours vu les patients en surpoids perdre du
poids, y compris moi-même : 14 kilos en un an, il y a bientôt 10
ans. Je pesais 97 kg pour 179 cm soit un indice de masse
corporelle de 31 qui me mettait dans la première tranche de
l’obésité dite de stade 1. Si je parle de mon expérience, c’est
qu’autrefois, je préférais entendre « un poilu » de la guerre de
14 -18 parler de sa vie dans les tranchées qu’un historien
d’aujourd’hui la raconter.
Ma perte de poids s’est faite en grande partie en supprimant le
pain et les fromages, c’était avant que je connaisse la
diététique sans gluten, ni laitage.
Ce chapitre n’est pas un texte de plus pour perdre du poids. La
diététique sans gluten, ni laitage s’accompagne très souvent
d’une perte de poids raisonnable. Alors pourquoi ne pas profiter
de ce constat pour choisir cette voie qui est profitable à la
santé ?
Je suis très loin des régimes hyper protéinés, car la plupart des
personnes oublie qu’on ne doit pas dépasser deux mois.
Certes, on obtient une perte rapide de poids, bon pour le moral,
mais qui n’est pas une bonne méthode. Il faut accepter que la
lenteur ait des vertus car elle va donner progressivement de
bonnes habitudes. Cela s’appelle l’endorphinisation d’un
évènement, car le plaisir de manger ne disparaît pas, bien au
contraire.
J’ai été conseil pendant quelques années dans un Institut de
Beauté auprès de personnes qui voulaient perdre du poids. Je
garde un sentiment étrange : certes on m’écoutait avec
attention, mais la volonté était rarement présente. Ces
personnes, véritablement désespérées par leur état, voulaient
obtenir des résultats très rapidement. La vitesse ne fait pas bon
ménage avec la persévérance.

2
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

Pour perdre du poids, il nous faut comprendre nos erreurs et


les corriger définitivement. Cela est possible et le plaisir du
repas reste au rendez-vous. La perte de poids est essentielle
pour prévenir ou limiter certaines maladies : les pathologies
cardiaques, le diabète, les troubles circulatoires, les troubles
psychologiques, le vieillissement cellulaire, dans lequel s’inscrit
le cerveau avec la maladie d’Alzheimer, etc.. Nous avons vu
(chapitre 14, page 5) qu’un surpoids multiplie par deux les
risques de déclencher une maladie d’Alzheimer et qu’une
obésité les multiplie par quatre.
Aujourd’hui, à travers les médias, j’ai le sentiment que l’obésité
n’est qu’une affaire de troubles génétiques. Cette approche est
très rassurante : c’est une fatalité, on n’y peut rien, c’est
déculpabilisant. Or dans mon adolescence (entre 1954 et
1958), je côtoyais au lycée et dans la rue des jeunes filles :
aucune n’avait un surpoids. En 1992, je me suis rendu en
Pologne à l’invitation des autorités de la ville de Cracovie, mes
yeux n’ont pas le souvenir de jeunes femmes en surpoids.
Depuis les années 2.000, l’alimentation des grandes chaînes
alimentaires a provoqué une épidémie d’obésité, même en
Pologne. Le trouble génétique du surpoids (selon une
expression de Michel Audiard dans le film Les Grandes
familles, en évoquant les patrons de gauche), est « comme les
poissons volants, ça n’est pas la majorité du genre ».
2) La vitesse de perte de poids.
Pour perdre théoriquement 10 g de graisse, il faut supprimer
100 Kcalories par jour. A partir de cette donnée on peut
comprendre le tableau ci-dessous.
Perte de poids Il faut perdre C’est réduire ses calories
par mois en un mois journalières de :
1 kg soit 1000 g 10.000 Kcalories 330 Kcalories
2 kg soit 2000 g 20.000 Kcalories 660 Kcalories
3 kg soit 3000 g 30.000 Kcalories 990 Kcalories

3
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

On comprend en examinant ce tableau que la perte de poids


accessible reste limitée de 1 à 2 kilos par mois. Au début, avec
la présence d’un niveau de magnésium efficace dans les
compléments alimentaires, on peut perdre 4 kilos le premier
mois : il s’agit pour moitié de graisses et pour moitié d’eau. Les
carences en magnésium maintiennent une surcharge
permanente en eau. On verra la raison dans le chapitre 20 sur
« Les mécanismes des tensions et des crampes musculaires ».
3) Les principales erreurs.
 Pas assez de calories.
La réduction sévère des calories conduit inéluctablement au
surpoids. Cette remarque est dérangeante pour l’esprit
rationnel. En effet, tout le monde croit qu’en réduisant son
alimentation sévèrement et longtemps on maigrit. Cela est
vrai au début. Mais au-delà de 1 à 2 mois, on prend
constamment du poids. C’est un mécanisme biologique
explicable. En effet, au cours de la préhistoire, l’homme
traversait des périodes de famine. L’organisme mettait en route
un système de réduction des dépenses énergétiques, basé sur
l’allongement de la durée de vie des cellules. Nous avons vu
qu’on possède environ 10.000 milliards de cellules intestinales
(les entérocytes) qui sont renouvelées tous les trois à quatre
jours. Le simple fait d’allonger le temps de renouvellement
constitue une économie énergétique qui, transposée à toutes
les cellules, conduit à des réserves sous forme de graisses.
Confrontés à des soucis financiers, nous passons «de la
cigale à la fourmi ». Nous économisons sur l’énergie, sur le
renouvellement du petit matériel et sur la voiture.
J’ai rencontré plusieurs cas où la personne était à peine à
800 Kcalories par jour depuis des mois. Le seul fait de remonter
à 1400 – 1500 Kcalories par jour, suffisait à faire perdre du
poids entre 1 à 2 kilos par mois.

4
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

Pour illustrer ce paragraphe, je vous rapporte le cas d’une


patiente, atteinte d’un trouble génétique de l’enzyme MTHR
(chapitre 7, page 7). Ce trouble génétique n’a rien à voir avec
un éventuel trouble de l’obésité. Lorsque j’ai pris en charge
cette personne pour ce trouble génétique, son poids était de
150 kilos en janvier 2011. Le nombre de Kcalories journalières
se situait entre 700 et 800 Kcalories. J’ai conseillé à cette
personne d’augmenter ses Kcalories à 1400 – 1500 Kcalories
par jour. Ce surpoids était accompagné d’un état dépressif. En
février 2012, elle pèse 125 kilos ; elle a perdu 2 kilos par mois
en mangeant plus. Bien sûr, les compléments alimentaires sont
quotidiens. Elle ajoute dans son mail de février 2012 : « je ne
prends plus aucun somnifère, et je fais des nuits de 8h même si
j'ai du mal à m'endormir, pas de douleur articulaire (le bonheur)
je fais une marche tous les jours, plus de migraine, et un très
bon moral ».
Il existe une autre étape malheureuse, celle imposée par la
famine extrême, par l‘anorexie ou par les camps de
concentration, qui conduit au risque de mourir.
 Trop de calories.
Les besoins journaliers pour une femme sont de 1.700
Kcalories et pour un homme de 2.200 Kcalories. Au-delà de ces
chiffres, les surcharges quotidiennes conduisent
systématiquement au surpoids. Tous les aliments qui ont un
emballage indiquent « la composition nutritionnelle ». On
remarque trois groupes : les glucides, les lipides et les
protéines.
Les glucides sont les vrais coupables.
Les graisses désignées comme la source du surpoids, y
participent par les mauvais choix sans être les grands
responsables.
Les protéines ne sont pas la cause du surpoids.

5
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

Les glucides se classent donc en trois catégories selon les


index glycémiques (chapitre 15, pages 10,11 et 12) : sucres
rapides, semi-lents et lents.
Ce sont les glucides rapides qui vont donner le surpoids, voire
l’obésité. Les sucres rapides responsables que l’on trouve
fréquemment dans l’alimentation sont : le pain blanc, les
viennoiseries (les croissants, les brioches, le pain de mie, etc.),
les pommes de terre (à la vapeur sans peau, la purée, les
frites), certains riz blancs (sauf le riz basmati), les pâtes trop
cuites (non al dente), les boissons très sucrées (le coca-cola,
les limonades, etc.). Tous ces aliments, par un mécanisme
d’hypoglycémie biologique prouvé, déclenchent une fringale au
bout de 1h à 1h30.
Les lipides ou graisses sont utiles à la santé, à condition de
bien les choisir (Chapitre 5). Il en existe 2 groupes : les
graisses saturées et les graisses insaturées (monoinsaturées et
polyinsaturées). Les mauvaises graisses sont les graisses
saturées, les graisses polyinsaturées « trans » et le groupe
oméga 6. Les graisses saturées se trouvent essentiellement
dans le lait animal (celui de la vache et celui de tous les autres
animaux) et dans les viandes rouges ou blanches d’animaux
domestiques. La vache produit beaucoup de graisses « trans ».
Les graisses saturées (saturées en hydrogène) sont difficiles à
transformer en énergie. Elles se stockent donc facilement dans
les tissus adipeux. On a mis en évidence dans les produits
laitiers, une molécule IGF1 qui augmente la production
d’insuline dans le sang, responsable de la fringale après la
consommation de produits laitiers.
Les omégas 6 sont de bonnes graisses, mais en quantités trop
importantes, elles sont nocives pour la santé. Elles favorisent
l’inflammation, les thromboses (les phlébites, les accidents
vasculaires cérébraux, les accidents cardiaques), les réactions
allergiques, les cancers …

6
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

Les carences en vitamines, en minéraux et en oméga 3 :


Toutes les carences (Chapitre 7) entraînent un cortège
important de troubles. A titre d’exemple : la baisse d’énergie
physique, la diminution des capacités de coordination, les
maladresses, les crampes, la fatigue oculaire, la perte d’acuité
gustative, la perte d’acuité auditive ou l’hyperacousie (oreilles
trop sensibles au bruit), la baisse de tonus psychique, la baisse
des capacités de concentration, de mémorisation, d’association
de décisions, l’augmentation de la vulnérabilité au stress,
l’impulsivité, l’augmentation de la tendance aux accidents
corporels, le fléchissement de l’humeur, les troubles du
sommeil, la baisse de la libido, les troubles du cycle menstruel
(accompagnés de migraines éventuelles), l’infertilité,
l’augmentation de la vulnérabilité aux infections, les caries, les
saignements des gencives, les parondopathies (l’inflammation
du tissu de soutien des dents), la cicatrisation lente, la peau
sèche et terne, le ralentissement de la pousse ou la perte des
cheveux, les ongles dystrophiques (mous, cassants), les
tensions musculaires, les douleur du dos (dos contracté), l’état
dépressif accompagnée d’une boulimie, etc..
La déficience de nombreux neurotransmetteurs, molécules
fabriquées dans le cerveau, entraîne des mécanismes de
boulimie : il s’agit, en premier, de la Dopamine mais aussi
de la Sérotonine.
A titre d’exemple, les carences en magnésium concernent 60%
à 90% de la population, les carences en Vitamine B6 touchent
près de 80% des personnes. Or le magnésium et la vitamine B6
sont nécessaires à la fabrication de la Dopamine et de la
Sérotonine. Ces carences risquent de baisser la fabrication de
la Dopamine et de la Sérotonine et de provoquer, ainsi, une
boulimie.
La capacité à brûler les calories de l’alimentation dépend de
façon intime du bon taux de vitamines, de minéraux et de

7
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

l’équilibre entre oméga 3 et oméga 6. Le rapport entre oméga 3


et oméga 6, dans les mélanges d’huiles, doit se situer entre 3 et
5, c’est-à-dire 3 à 5 omégas 6 pour un oméga 3. C’est
indispensable à toutes nos cellules et à toutes nos enzymes
digestives qui transforment l’alimentation en énergie de type
électrique, l’ATP (chapitre 6, page 3).
Le trop peu d’exercices physiques.
Je n’insisterai pas sur ce sujet, tant c’est évident, mais
malheureusement contraignant. L’exercice physique doit être à
la juste hauteur, ni trop faible, ni trop fort. Il est comme la corde
d’un instrument de musique : « pas assez tendue, il n’y a pas
de son, donc aucun résultat, trop tendue, elle casse, donc des
risques pour la santé ».
J’ai rencontré deux cas. Un qui a fait l’actualité que je passerai
sous silence et celle d’un patient. Ce patient exténué par le
travail, décide un dimanche de se détendre en pratiquant un
footing intense. A la fin de sa course, on l’a retrouvé au service
d’urgence d’un hôpital psychiatrique. Il venait de faire « une
attaque de panique ». Cette attaque de panique arrive quand
vous avez consommé toutes vos réserves de glucides stockées
dans le foie sous forme de glycogène. La production
d’endorphines (substances opioïdes physiologiques) peut
masquer la rupture d’alimentation en glycogène. Dans ces
conditions vous consommez, comme dernière ressource
énergétique, vos acides aminés circulant dans le sang. Cela
aboutit brutalement à l’arrêt de la production de Dopamine et de
Sérotonine qui provoque l’attaque de panique. Donc attention
aux efforts physiques inadaptés.
La mauvaise organisation des repas.
Les Français ont de mauvaises habitudes : un petit déjeuner
léger, voire absent ; un repas de midi à peu près correct (sauf
dans sa composition) et un repas du soir trop riche. Les

8
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

Français ne respectent pas l’adage : « le matin, un repas de roi,


à midi, de bourgeois et le soir, de mendiant ».
4) Comment composer ses repas.
Au petit déjeuner.
Tout dépend du temps dont on dispose. Un thé de préférence
japonais, mais le temps d’infusion dure 10 minutes (chapitre 6,
page 24). Un café noir, c’est plus rapide. Il faut se limiter à une
tranche de pain, tartinée avec la margarine de mon choix (Saint
Hubert Oméga 3) et une fine couche de miel ou de confiture.
A midi.

L’entrée doit toujours comporter des crudités assaisonnées


avec une vinaigrette faite avec un mélange d’huiles équilibrées
en omégas 3/6.
Le plat principal doit toujours comporter des féculents à
sucres lents ou semi-lents. Il est très important de réduire sa
part de féculents pour perdre du poids. Les exemples des
repas du chapitre 15, page 15 peuvent vous aider. En effet
entre les repas du midi et du soir, ils sont à hauteur de 1400 à
1500 Kcalories pour la journée. Il suffit de baisser la part des
féculents pour abaisser les calories. Mais vous ne devez en
aucun cas supprimer les féculents car vous deviendriez affamé.
On ne pourra plus contrôler les pulsions alimentaires.
Il faut associer chaque fois des légumes. Le niveau des
légumes doit rester normal, sinon vous serez gêné par des gaz
et des ballonnements. Les féculents et les légumes seront
arrosés dans l’assiette du mélange d’huiles en omégas 3/6.
Cette huile, même à raison de 3 à 4 cuillères à soupe par jour,
aide à perdre du poids ! En effet, elle participe à la rénovation
des parois cellulaires, à ce titre elle augmente la capacité à
brûler les calories.

9
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

Le repas de midi doit comporter une protéine.


Les protéines seront choisies selon la règle suivante : les
viandes rouges : maximum 2 fois par semaine – les poissons :
3 fois par semaine, dont le saumon, on réservera les sardines,
les maquereaux et le hareng pour le soir – les œufs : 2 à 3 fois
par semaine, soit à midi, soit le soir – le reste en viandes
blanches : poulet, dinde, lapin, y compris canard. Il faut limiter
considérablement la charcuterie ; elle doit être une exception.
Le yaourt au soja est facultatif. Ma préférence va à la marque
« Sojasun » qui est actuellement la seule (en dehors des
produits Bio) à indiquer la composition nutritionnelle des
graisses sur les emballages.
Pour les fruits, il faut se limiter à un seul fruit. En effet une
pomme fait environ 150 Kcalories.
Au dîner :
Comme à midi, mais réduire les protéines de 50%, réduire un
peu les féculents en privilégiant les sucres lents ou semi-lents
(le riz basmati, les lentilles, les carottes cuites, le quinoa, les
flageolets, les haricots blancs ou rouges, les pois cassés, les
pois chiches, les pâtes al dente).
Je vous conseille pendant 6 mois d’adopter une diététique
sans gluten, ni laitage, ni maïs. Bien entendu ce conseil est
en direction des personnes qui n’auraient aucune des 100
maladies décrites dans ce livre. Mais comme le docteur Knock,
je pense que « Les gens bien portants sont des malades qui
s’ignorent », admirable répartie de ce jeune médecin de la
région lyonnaise (où j’ai fait mes études), dans la pièce de
théâtre de Jules Romain : « Knock ou le triomphe de la
médecine », pièce à laquelle je donnerais aujourd’hui le titre de
« Triomphe de la 3ème Médecine », écrite par Jean Seignalet.

10
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

5) Cas clinique du Dr Moncef JEMMALI.


M. B.N. vient me voir le 2 janvier 2012 pour perdre du poids et
améliorer son état de santé. Cet homme pèse 111 kg pour 171
cm. Son indice de masse corporel (IMC) est de 38, soit une
obésité de stade 2, proche du stade ultime de 3.
Agé de 72 ans, présente des antécédents médicaux assez
chargés :
Une surcharge de 37 kg.
Une hypertension malgré un traitement antihypertenseur.
Des apnées du sommeil qui obligent un apport d’air sous
pression.
Une arthrose sous anti-inflammatoires.
Essoufflé sans insuffisance coronarienne.
Dyspepsies (troubles de digestion) avec flatulence,
ballonnement postprandial.
Irritable, asthénique, perte d’autonomie. Il ne peut plus mettre
tout seul ses chaussettes de contention.
Il me dit avec un tout petit sourire : « mon séjour sur terre est
compté ».
Le profil alimentaire du patient est le suivant :
Beaucoup de pain blanc arrosé avec de l’huile d’olive, plus de
l’Harissa. Il ajoute souvent sur son pain du « Chémia » sorte de
douceur très sucrée.
Consomme trois fritures par semaine riches en huile de maïs
qui lui apporte trop d’omégas 6.
À peine trois poissons par mois.
 Ne prend pas de lait, ni de dérivés laitiers.
Mes conseils, toujours les mêmes :
Sans gluten et je lui confirme de rester sans laitage.
Des compléments alimentaires.
Des sardines régulièrement pour apporter des omégas 3.

11
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

Les résultats :
En deux mois le patient passe de 111 kg à 98 kg, soit une
perte de 13 kg. A noter qu’il n’y a pas eu de restriction des
volumes alimentaires.
Les chiffres de la tension sont passés de 14/10 à une
moyenne de 11,5/ 7. Bien que sous antihypertenseurs ses
mauvaises habitudes alimentaires empêchaient les
médicaments d’agir.
Il se sent plus léger, plus dynamique. Il me dit que son état
n’a plus rien à voir avec ce qu’il vivait depuis longtemps.
Les ballonnements postprandiaux ont disparu. Les douleurs
d’arthrose se sont améliorées.
Son comportement est moins agressif, il est devenu
beaucoup plus tolérant à la maison. Il est plus communicatif et
relationnel.
6) Conclusion.
Pour perdre du poids, il faut de façon absolue donner la
priorité aux sucres lents ou semi-lents, choisir une huile
équilibrée en oméga 3 et en oméga 6, prendre tous les jours
des compléments alimentaires, sans fer, sans cuivre, selon les
principes décrits dans le chapitre 7 : « Les compléments
alimentaires dans une diététique sans gluten, ni laitage ».
Il faut en plus, pendant 6 mois adopter cette diététique sans
gluten, ni laitage.
Au bout de 6 mois, en dehors de pathologies liées aux
produits laitiers et au gluten, on pourra réintroduire le pain en
se limitant à 3 tranches par jour. Choisissez le pain complet,
sucre semi-lent (Index glycémique = 70), à la place de la
baguette de pain blanc (Index glycémique = 95), c’est très
proche du Coca Cola.
On pourra aussi réintroduire le fromage à raison d’une fois
par semaine. Les autres produits laitiers seront exclus
définitivement, notamment le beurre, les yaourts au lait de
vache, et la crème fraîche.

12
Comment perdre du poids sans perdre sa santé.

 Afin qu’il n‘y ait aucune confusion :


Ce chapitre s’adresse aux personnes sans soucis particuliers
de maladies décrites dans ce livre.
Pour les autres personnes, la diététique sans gluten, ni laitage,
est de rigueur.

13
L’infertilité du couple.

Chapitre 18.

L’infertilité du couple.

Plan.

1) Introduction.
2) Les facteurs positifs ou négatifs sur la fertilité.
 Les carences micronutritionnelles.
 Les polluants.
 Les facteurs corporels.
 Les facteurs alimentaires.
 Les facteurs du calme intérieur.
3) Conclusion.

1) Introduction.
En dehors des causes organiques médicales affirmées, il faut avoir
une attitude de bon sens.
La « Nature » arrête toute procréation qui ne réunit pas le minimum
de facteurs favorables souvent liés à la nutrition.
Cet arrêt constitue l’infertilité du couple ou les fausses couches.
Parfois la « Nature » franchit une étape supplémentaire qui conduit à
une maternité pathologique, avec la naissance d’un enfant
« différent ».
En cas de difficultés de procréation, il est de la responsabilité du
couple de mettre en place tous les facteurs favorables connus à ce
jour. Il faut donc accepter d’être conseillé. Cela ne porte aucune
atteinte à la santé de la future mère, ni de son mari.
Une fois la conception réalisée, la mère devra suivre les conseils liés
à la maternité. L’objectif de santé concerne autant la mère que

1
L’infertilité du couple.

l’enfant. Pour la mère, un complément en vitamines, en minéraux, en


anti-oxydants et un mélange d’huiles équilibrées en oméga 3 et
oméga 6.
L’enfant à naître prélève sur la mère tous les micronutriments
nécessaires à son développement. On peut faire remarquer que le
développement du cerveau est conditionné par l’apport équilibré en
huiles omégas 3/6 sous forme d’huile de table, voire de compléments
omégas à longues chaînes (EPA à 5 doubles liaisons de type CH =
CH, ou DHA à 6 doubles liaisons). Les autres nutriments prélevés sur
la mère assurent le développement harmonieux du fœtus. Tout est
lié.
2) Les facteurs positifs ou négatifs sur la fertilité.
D’abord une remarque de principe. La responsabilité de l’homme et
de la femme est partagée. Il est moins complexe d’envoyer un
équipage sur la lune que de concevoir un enfant. Alors, prenons au
moins autant de précautions que les ingénieurs chargés des missions
spatiales habitées.
 Les carences micronutritionnelles.
Il s’agit là d’apports minimum en vitamines, en minéraux, en anti-
oxydants et en huiles omégas 3/6.

Pour l’homme, les carences partielles favorisant l’infertilité sont la


vitamine C, le zinc, le magnésium, le calcium, le sélénium et le
défaut d’apport d’huiles équilibrées en omégas 3/6.
Pour la femme, celle-ci est concernée par les mêmes micro-
carences, avec un niveau de moindre importance pour la vitamine C.
Cependant, la carence en vitamine B9 (folates) augmente les risques
de fausses couches, de prématurité, de rachitisme, de malformation
du tube neuronal chez l’enfant (Spina bifida) et potentialise les
risques de cancer de l’utérus.
En résumé : l’homme et la femme doivent prendre une
complémentation globale en vitamines, en minéraux, en anti-
oxydants et en huiles équilibrées en omégas 3/6. Avec un apport
supplémentaire de 1 gramme de vitamine C pour l’homme
pendant toute la période préconceptionnelle.

2
L’infertilité du couple.

 Les polluants.
Les polluants : le tabac, l’exposition professionnelle anormale à des
hydrocarbures, les solvants, etc..
Exemples de risques : un métier de garagiste dans des locaux non
ventilés, une température extérieure trop haute au niveau des
testicules par une proximité constante de source de chaleur (par
exemple : le métier de boulanger, le verrier…), soit par des jeans trop
serrés.
Il va de soi que le tabac doit être totalement arrêté. Fumer un
paquet de cigarettes, chez l’homme ou la femme, c’est décider
d’envoyer 500 millions de bombes oxydantes sur chaque
spermatozoïde et sur chaque ovocyte (chapitre 6, page 15). C’est
autant envoyer vos enfants dans le périmètre interdit de Tchernobyl.
Et pourtant, on voit régulièrement des femmes enceintes fumer, y
compris sur les marches extérieures des maternités. De plus, on
constate que chez les hommes qui ont fumé au moment de la
procréation, il y a une augmentation de 50% des risques de cancer
chez leurs enfants.
 Les facteurs corporels.
La femme doit atteindre une masse graisseuse suffisante au niveau
des hanches pour assurer une ovulation normale. Ce mécanisme est
hérité de notre ancêtre « Homo Sapiens » il y a environ 400.000 ans.
La femme devait faire face à des disettes redoutables. Ainsi,
aujourd’hui, trop de sport, de régimes sans graisses, de régimes
amaigrissants, bloquent l’ovulation.
L’homme doit limiter son activité sportive trop intense, car celle-ci
consomme beaucoup de vitamines, de minéraux, d’anti-oxydants et
de molécules omégas 3/6. De plus, l’excès de sport provoque une
production interne de molécules oxydantes qui fragilisent les
spermatozoïdes. Les excès sont toujours sources de problèmes.
En résumé : la femme doit être légèrement « enveloppée » de
masse graisseuse équilibrée en omégas 3/6, elle doit avoir une
activité physique douce (marche, natation). L’homme doit limiter ses
activités physiques excessives.
 Les facteurs alimentaires.
Les conseils sont valables pour l’homme et la femme. L’objectif est
de permettre aux cellules de mieux communiquer entre elles. De

3
L’infertilité du couple.

plus, cet objectif favorisera l’apparition d’ovocytes et de


spermatozoïdes de qualité.
Pour réaliser les objectifs, il faut apporter à table un mélange d’huiles
équilibrées en omégas 3/6. Il faut limiter l’encrassage cellulaire. Cette
dernière notion fait actuellement l’objet de nombreuses recherches.
Cela reste très peu connu de la médecine de ville (gynécologues,
généralistes, spécialistes).
L’huile équilibrée en omégas 3/6 (chapitre 5, page 2), est nécessaire
pour apporter les omégas 3 indispensables. Cela se réalise par un
mélange d’huiles de première pression « Bio » (olive, colza et noix).
Ce mélange sera utilisé tous les jours de la vie : pour faire les sauces
de salades et arroser généreusement les plats principaux (1 à 2
cuillères à soupe par repas, à l’aide d’un bec verseur). Ce mélange
apporte un capital de matières grasses propices à toutes les cellules
et donc à la fabrication des ovocytes et des spermatozoïdes. Ce
mélange favorisera l’action de pénétration entre l’ovocyte et le
spermatozoïde. Le spermatozoïde ne doit pas rencontrer un mur de
béton sur la paroi de l’ovocyte, fait de beurre et de rillettes riche en
graisses saturées.
Limiter l’encrassage cellulaire : le désencrassage est nécessaire
pendant la période préconceptionnelle. Cela demande en moyenne 3
mois. La perte de poids n’est pas préjudiciable à la conception
puisqu’on apporte un mélange équilibré en huiles omégas 3/6 ;
l’important est la qualité des graisses et non la quantité.
 Les facteurs du calme intérieur.
Cette notion peut surprendre. Mais on comprendra mieux si on
évoque les dépressions qu’on peut améliorer par l’alimentation et la
micronutrition. La paix intérieure limite considérablement le stress. Ce
stress consomme beaucoup de vitamines et de minéraux. Il oxyde en
plus les parois des cellules, y compris celles des ovocytes et des
spermatozoïdes. Cette paix intérieure s’obtient plus facilement chez
ceux qui ont de solides convictions religieuses.
Pour les personnes qui n’ont pas de convictions, elles peuvent se
tourner vers des pratiques méditatives de leur choix. On peut aussi
faire des promenades dans des lieux qui expriment la beauté : les
forêts, les bords de mer, les montagnes.

4
L’infertilité du couple.

3) Conclusion : en résumé que faire ?


Prendre conseil auprès d’une personne sérieuse. Ne rien faire tout
seul. Il faut un guide pour devenir rapidement autonome.
La micronutrition est obligatoire : les vitamines, les minéraux, les anti-
oxydants et les huiles équilibrées en omégas 3/6. En adoptant ce
conseil, il ne faut pas se laisser influencer par des personnes
incompétentes ou par des présentations fragmentaires de la vérité,
fournies par les amis, la famille, la télévision, les journaux, les
magazines, voire par les médecins dont on connaît la carence
fréquente de leurs connaissances en diététique et en nutrithérapie
(chapitre 7, page 1).

Adopter une diététique de circonstance : équilibrée, sans gluten, sans


maïs, ni dérivés lactés. Voir le chapitre 15, page 22 pour ne pas
oublier les apports en calcium.

Eviter les excès physiques pendant la période préconceptionnelle.


Cela vaut pour l’homme comme pour la femme. Une activité physique
modérée est bénéfique.

Trouver un équilibre en soi : tant chez l’homme que chez la femme.

5
La maternité.

Chapitre 19.

La maternité.

Plan.
1) La constatation des carences chez la femme.
2) L’action indispensable des vitamines.
3) L’action indispensable des minéraux.
4) L’action indispensable des omégas 3.
5) Ce qu’il faut éviter.

1) La constatation des carences chez la femme.


Le tableau ci-dessous fait état des carences constatées chez les
femmes de 18 à 50 ans.
L’indication 9 sur 10 signifie que 9 femmes sur 10 sont en dessous
des Apports Nutritionnels Conseillés, (abréviation ANC/jour),
(chapitre 7, page 27).

Vitamine B1 9 sur 10 Magnésium 8,8 sur 10


Vitamine B2 6,2 sur 10 Fer 9,5 sur 10
Vitamine B6 7,6 sur 10 Zinc 9 sur 10
Vitamine B9 8,8 sur 10 Cuivre 8 sur 10
Vitamine E 10 sur 10 Calcium 5,8 sur 10

De plus, la pilule anticonceptionnelle a des effets négatifs sur les


vitamines B1, B2, B6, B9, C, E, les caroténoïdes, le magnésium, le
zinc.
Quand débuter ?
L’idéal est de commencer 3 mois avant la conception, sinon dès les
premiers jours de la grossesse. En effet, après le 3ème mois, l’apport
en vitamines, en minéraux et en huiles omégas 3/6 arrive trop tard
pour protéger la mère d’une fausse couche et le fœtus d’un Spina
1
La maternité.

bifida. Cependant passé le 3ème mois, ces apports restent


indispensables tout au long de la maternité tant pour la mère que
pour le fœtus.
Que faut-il prendre ?
Il faut savoir qu’un apport de 2 ou 3 vitamines ou minéraux n’aura
aucune action positive. Il y a 13 vitamines, 18 minéraux, 20 acides
aminés importants (issus des viandes, des poissons, des œufs et des
végétaux), 3 acides gras essentiels oméga 3, oméga 6 et oméga 9.
Tous les éléments doivent être présents à un taux équilibré et
efficace.
Les incontournables : les vitamines B6 et B9, les minéraux : le
Magnésium, le Zinc, le Fer et le Calcium. Le calcium n’est
important qu’à la fin du 5ème mois.
Les nécessaires : les vitamines B1, B2, B3, B5, B8, B12, C, E, le
béta-carotène, le lycopène, la lutéine, la vitamine D, le Silicium.
2) L’action indispensable des vitamines.
La vitamine B6 permet au magnésium de rentrer dans les cellules.
En dehors des cellules, le magnésium n’a aucune action positive.
Chez la mère le manque de magnésium peut entraîner un diabète
gestationnel, des caries dentaires, la dépression par défaut de
fabrication de Dopamine et de Sérotonine (neurotransmetteurs).
Chez le nourrisson, la carence en magnésium à la naissance se
traduit par l’irritabilité, l’augmentation des pleurs, les convulsions.
J’ai suivi plusieurs maternités. Ce qui est étonnant c’est la fraîcheur
du visage de la mère qui vient d’accoucher, au point tel qu’on hésite à
croire que l’enfant est né : pas un seul pleur n’émane du berceau. J’ai
constaté cette situation dans 100% des accouchements.
La Vitamine B9. Le manque chez la mère peut provoquer un
avortement spontané, une anémie. Chez le nourrisson, la
prématurité, des males formations (risque de Spina bifida, c'est-à-dire
d’un défaut de fermeture du tube neural. Le tube neural est à l’origine
de la moelle épinière).
Les vitamines C et E agissent pour protéger la mère des
vergetures.
La vitamine D est indispensable pour faciliter le passage du calcium
dans le sang, en vue de sa fixation sur l’os. Elle intervient de façon
efficace pour améliorer les défenses immunitaires (chapitre 7, page
10).

2
La maternité.

3) L’action indispensable des minéraux.


Le Magnésium est un métal important. Il est impliqué dans environ
300 réactions biologiques, qui permettent la fabrication des éléments
indispensables au fonctionnement et à la construction de toutes nos
cellules.
En Allemagne, l’apport de Magnésium est systématique au cours de
la grossesse. Le manque de Magnésium rend l’accouchement plus
difficile à cause des troubles engendrés par des contractions proches
de la tétanie, (chapitre 21, page 5).
Le Zinc. Le manque de zinc, élément essentiel pour la fabrication
des protéines, entraîne des troubles proches de ceux de la carence
en Magnésium. Le zinc intervient dans environ 200 réactions
biologiques, (chapitre 7, page 16).
Le Fer est un métal essentiel dans la production des globules
rouges et de la Dopamine. Il faut éviter un apport trop élevé qui
provoque des troubles d’oxydation cellulaire (chapitre 7, page 23).
Voir aussi le paragraphe de ce chapitre : « Ce qu’il faut éviter ».
Le calcium doit être apporté vers la fin du 5ème mois. C’est à ce
moment que le nourrisson accélère sa construction osseuse. Un
apport supplémentaire de 1000 mg/jour est suffisant. Cet apport est
obtenu par un comprimé de carbonate de calcium, pris le soir, ou par
un litre d’eau minérale de Contrex (calcium : 486 mg/litre et
magnésium : 84 mg/l) ou d’Hépar (calcium : 549 mg/litre et
magnésium 119 mg/litre). Un litre de ces eaux minérales correspond
à 4 yaourts de lait de vache (chapitre 15, pages 20-23).
La mère doit éviter l’augmentation des produits laitiers qui lui feront
prendre du poids et favoriseront l’intolérance au lait du nourrisson. A
la naissance le meilleur lait reste celui de la mère : le lait maternisé
en boites n’est que du lait de vache modifié.
La prise des compléments alimentaires sera quotidienne (chapitre 7,
page 20).
4) L’action indispensable des omégas 3.
Tout au long de la maternité, il faut veiller à l’apport d’une huile
alimentaire équilibrée en omégas 3/6, associée à un complément
spécifique en omégas 3 à longues chaînes (EPA et DHA), (chapitre
5, page 3).

3
La maternité.

Il y a deux façons d’enrichir ses apports en DHA et EPA :


Soit en mangeant des petits poissons gras, tout en se limitant aux
sardines, aux maquereaux et aux harengs sous différentes formes
culinaires. Ainsi, on évite une surcharge en mercure. Les prédateurs
comme le thon contiennent une concentration de mercure, 2.000 fois
supérieure à la sardine.
Soit en prenant des capsules d’un mélange d’EPA + DHA.
L’importance des apports alimentaires en oméga 3 est essentielle
dans la période périnatale des 3 derniers mois de la grossesse
jusqu’à l’âge de 2 ans. Ils sont indispensables à la formation du tissu
nerveux du cerveau. Les aliments lactés sont pauvres en oméga 3.
La dépression qui suit une grossesse, appelée « Baby blues »,
correspond à des carences micronutritionnelles, et plus
particulièrement aux carences en DHA et EPA, qui ont été siphonnés
chez la mère par le fœtus et par l’allaitement maternel. Ces carences
aboutissent à un effondrement de la Dopamine et de la Sérotonine,
point de départ de la dépression.
5) Ce qu’il faut éviter.
La complémentation en Fer sans le contrôle du dosage de Ferritine
qui est la molécule de stockage du Fer. Il faut savoir que le
complément le plus prescrit en France (l’un des derniers pays à le
conseiller) est du sulfate de Fer. Dans 30% des cas, il donne des
douleurs vives aux intestins. Ces douleurs correspondent à une
oxydation de la paroi de l’intestin grêle qui s’accompagne de
saignements (chapitre 7, page 23).
Un conseil : une fois par semaine manger du foie de volaille ou du
boudin noir, cela apportera une bonne quantité de fer très
assimilable, sans risque oxydatif. Ce fer est issu du foie sous forme
de Ferritine et dans le sang sous forme d’hémoglobine.
L’alcool est interdit de façon absolue, ainsi que le tabac actif
ou passif.

4
L’ostéoporose de la femme ménopausée.

Chapitre 20

L’ostéoporose de la femme ménopausée.

1) Introduction.
2) La construction de l’os.
3) Les facteurs régulant la fabrication osseuse.
 Les œstrogènes.
 La vitamine D.
 Le Magnésium.
 Le Calcium.
 Le sel de cuisine (Na Cl).
 L’acidité du sang artériel.
 L’activité sportive.
4) Les conseils.

1) Introduction.
La masse osseuse évolue du début à la fin de la vie. On estime que
chez un adulte, le squelette est renouvelé trois fois. Chez la femme
ménopausée la déminéralisation de l’os s’accélère au moment de la
chute des œstrogènes.
On dit que l’ostéoporose est une maladie de l’enfance. Cette
expression est là pour rappeler que le capital osseux se constitue
jusqu’à 20 ans. Ce capital est comparable au capital financier d’une
retraite complémentaire. Plus on aura capitalisé de l’os riche en
calcium, mieux se passera la période de la ménopause avec ses
risques d’ostéoporose.

1
L’ostéoporose de la femme ménopausée.

2) La construction de l’os.
Il existe des cellules spécialisées « les ostéoblastes » qui tissent des
trames protéiques sur lesquelles se dépose et se fixe le calcium. La
trame est constituée à 90% de collagène. La fabrication du collagène
dépend de la présence d’enzymes, de vitamines, de minéraux. Elle
est plus performante à 20 ans qu’à 60 ans. Plus on vieillit, plus notre
capacité à renouveler la trame osseuse diminue. Les carences
avérées en vitamines et en minéraux baissent la capacité de
production du collagène.
L’ostéoporose est avant tout un déficit de trame osseuse plutôt qu’un
manque de calcium qui reste indispensable. On connaît dans le
bâtiment le béton armé qui est constitué d’une trame métallique
noyée dans le ciment. Si on diminue la trame métallique, on risque un
écroulement du bâtiment. Pour l’os, la diminution de la trame osseuse
augmente les risques de fracture du col du fémur, des poignets, de
tassement des vertèbres, etc..
La trame osseuse se renouvelle toute la vie mais il faut dégager les
fibres qui vieillissent. Pour cela, il existe un service de nettoyage
assuré par des cellules spécialisées : « les ostéoclastes ». Ces
cellules appartiennent à la famille des macrophages (voir le chapitre
3, page 7).
Il est important que l’activité des cellules de nettoyage (les
ostéoclastes) ne déborde pas l’activité des ostéoblastes qui
construise la trame osseuse. Comme toujours en biologie, il y a un
système de régulation de type accélérateur/frein pour maintenir un
équilibre entre la production et l’élimination de l’os.
3) Les facteurs régulant la fabrication osseuse.
 Les œstrogènes ont deux actions.
Accélérer la capacité de production des ostéoblastes.
Réduire l’activité des ostéoclastes.
L’accélération de la capacité de production des ostéoblastes passe
par la multiplication de ces cellules. Cela se réalise grâce aux
œstrogènes qui augmentent deux facteurs de croissance : le TGF
(Transforming Growth Factor) et l’IGF1 (Insulin Growth Factor) qui
sont impliqués dans la production des ostéoblastes.
La réduction de la multiplication des cellules de nettoyage
(ostéoclastes) passe par la diminution de cytokines qui sont freinées
par les œstrogènes. On connaît plusieurs cytokines qui accélèrent la
2
L’ostéoporose de la femme ménopausée.

production des ostéoclastes : l’interleukine 1, l’interleukine 6, le TNF


alpha (voir chapitre 3, page 8 et 9). Les interleukines sont des
molécules du système de défense immunitaire qui permettent la
communication entre les leucocytes, d’où leur nom « inter » pour
intercommunication et « Leukine » pour leucocyte.
On comprend mieux pourquoi à la ménopause la baisse des
oestrogènes a une action néfaste sur la construction de l’os. Si on
diminue la fabrication de la trame osseuse (ostéoblastes), si on
accélère sa destruction (ostéoclastes), on baisse les possibilités qu’a
le calcium de se fixer, on constate dans ces conditions la diminution
de la densité osseuse.

 La vitamine D ne fixe pas le calcium sur l’os mais facilite son


passage de l’intestin grêle vers la circulation sanguine. Le rôle de
passeur de calcium est essentiel (voir chapitre 7, pages 11 et 12).
La vitamine D modère en même temps la production de la
Parathormone, certes indispensable à la fixation du calcium mais
dont un excès d’activité accélère la lyse osseuse : toujours la
recherche d’un équilibre.
 Le Magnésium est indispensable à la densification de l’os. Il
représente 2% des minéraux à côté des 4% du fluorure de calcium et
des 9% du carbonate de calcium. En biochimie la faible concentration
ne signifie pas l’absence d’action. Par exemple l’iode ne représente
que 0,000016% (voir chapitre 4, page 5).
Le Magnésium intervient dans des réactions qui assurent la
densification minérale de l’os. D’autres éléments sont essentiels pour
fabriquer le collagène : la vitamine C et le Zinc.
Le Magnésium joue le rôle de guide touristique qui fixe son groupe au
pied d’un monument historique : l’os. En effet le Magnésium conduit
efficacement le calcium sur la fibre osseuse, évitant des dépôts
calciques dans les artères, les tendons, les seins, les reins (calcul
rénaux). Le Magnésium évite les récidives des calculs rénaux.
Or le déficit en Magnésium concerne 70% à 90% de la population.
Dans ces conditions, l’organisme va extraire le Magnésium de l’os et
aggraver la décalcification osseuse.
 Le Calcium. Tous les regards de la médecine sont tournés vers le
calcium d’origine laitière. L’industrie laitière a réussi à imposer son
point de vue aux Facultés de Médecine et à tous les patients.
L’orchestration publicitaire entretient cette idée qu’en dehors du lait
de vache, il n’y a pas de salut pour l’os. C’est bien entendu faux (voir
chapitre 15, pages 22 et 23).
3
L’ostéoporose de la femme ménopausée.

Curieusement le lait maternel ne contient que 30mg de Calcium pour


100g et celui de la vache 120mg/100g, soit quatre fois plus.
On a coutume de dire que le lait de vache donne au veau de gros os
et une petite cervelle !
Le sel de cuisine (Na Cl).
Plus on sale ses aliments plus on accroit la fuite de calcium dans les
urines. Cette fuite se fait au dépend des apports de calcium sous
formes alimentaire ou sous formes de médicaments (qui sont des
compléments en calcium). Mais elle se fait aussi au dépend de l’os.
Donc plus on sale plus on augmente de risque de décalcification
osseuse. Ce problème est encore plus vrai au moment de la
ménopause.
L’acidité du sang artériel.
Cette acidité évolue dans une fourchette très étroite : pH entre 7,35 et
7,45. Chaque fois que nous passons en dessous de 7,35, l’organisme
met en route un mécanisme d’ajustement. Pour cela, il libère du
phosphate tricalcique issu de l’os. Au fil des années l’os se dissout et
on perd du capital osseux. Au moment de la ménopause cette
situation favorise l’ostéoporose.
Mais comment le sang artériel devient-il acide ?
Soit par la consommation d’aliments trop acides.
Soit par l’insuffisance d’aliments alcalinisants, c’est-à-dire
antiacides. Une fois encore on retrouve cette notion d’équilibre entre
acide et antiacide. On parle d’équilibre « acido-basique ».

Les aliments acides. Je vais désigner deux types d’aliments qui


portent une responsabilité majeure : Les fromages et le pain avec
tous les dérivés du blé, sans oublier l’excès de sel et de café.
Je suis conscient que c’est une atteinte à la culture française de
rendre coupables, le pain et le fromage.
Il faut savoir que les fromages en se constituant, s’acidifient
progressivement. Cette évolution vers l’acidité provient d’une réaction
chimique très simple. Le lait, point de départ, est riche en phosphate
tricalcique (environ 120mg/100g). Sa formule est Ca3(PO4)2. Dans
cette formule chimique on constate l’absence d’hydrogène (H). Cela
indique que le phosphate tricalcique n’est pas acide.
Ce phosphate tricalcique au cours de la maturation du fromage
devient un phosphate monocalcique très soluble Ca(H2PO4)2. Dans
cette formule on constate la présence de 4 atomes d’hydrogène (H)

4
L’ostéoporose de la femme ménopausée.

qui signe l’acidité du fromage (Source : Science et Technologie du lait


2002).
Une consolation : le lait entier et les yaourts sont pratiquement
neutres. Cette consolation est de courte durée car tous les produits
laitiers entraînent une production anormalement élevée d’insuline. Au
fil du temps on finira par épuiser le pancréas. Cela favorise le diabète
de type 2 (Jennie Brand-Miller – Université de Sydney en Australie).
A cause de ce risque, « Il est inutile de boire du lait et de consommer
plus d’un à deux yaourts ou fromage par jour » (Professeur David
Ludwig – Ecole de Médecine de Harvard aux USA).
Le pain et ses dérivés sont par nature acides. On doit convenir que la
consommation de pain et surtout de fromage a considérablement
augmenté. Les personnes, en consommant du fromage et
particulièrement du fromage blanc, ont la conviction de renforcer
leurs os, malheureusement c’est le contraire.

Les aliments antiacides dits alcalinisants sont en majorité les fruits et


les légumes. Pour connaître davantage les aliments acides et
antiacides, je vous conseille de lire le livre « Guide de l’équilibre
acide-base » de Florence Piquet aux Editions Thierry Souccar.
L’activité sportive favorise la densification de l’os. Comme
toujours, cette pratique doit être équilibrée. En effet une activité
sportive intense de type footing provoque des chocs de compression
articulaire qui s’accompagnent d’une lyse des articulations, c'est-à-
dire d’une dégradation progressive du tissu articulaire.
4) Les conseils.
Ceux-ci découlent des paragraphes précédents.
Au moment de la ménopause on ne peut plus augmenter le capital
osseux. On doit le préserver. On peut avec les conseils suivants
ralentir, voire stabiliser l’ostéoporose. Il faut bien avoir à l’esprit qu’il
faut miser sur les cellules qui construisent la trame osseuse : les
ostéoblastes.
Les compléments alimentaires sont indispensables (voir le
chapitre 7). On peut en plus conseiller un apport de Glucosamine qui
est un précurseur du collagène. La dose usuelle est de 1500mg par
jour. La Glucosamine n’est efficace qu’en présence des compléments
alimentaires. La Chondroïtine est souvent évoquée pour lutter contre
l’ostéoporose. Il faut savoir qu’elle ne participe pas à la fabrication du

5
L’ostéoporose de la femme ménopausée.

collagène. Elle a un rôle seulement anti-inflammatoire. En


conséquence, la Glucosamine est suffisante.

Il faut veiller à la qualité de la paroi des ostéoblastes. Celle-ci


dépend du bon choix des matières grasses (voir chapitre 5). Il faut
se souvenir que la paroi des ostéoblastes est composée de 25% de
cholestérol. Abaisser le cholestérol avec des Statines ou des
Fénofibrates porte atteinte à l’efficacité des ostéoblastes (voir
chapitre 5, pages 14 et suivantes).
Les apports en vitamine D (chapitre 7, page 10), en Magnésium
doivent être aussi quotidiens que les apports en calcium.
Eviter de saler de façon abusive ses aliments.
L’acidité du sang artériel doit être corrigée en diminuant fortement
la consommation de pain et de fromages. Cette indication est un
conseil, voire une consigne pour réduire au silence environ 100
maladies.
Pratiquer davantage la marche que le footing. Les astronautes
dans l’espace voient leurs os se décalcifier à cause de l’apesanteur.
Pour éviter que leurs os deviennent mous, chaque jour, ils pratiquent
du sport en exerçant des pressions sur leurs articulations.
Remarque : On sait que les femmes asiatiques qui ont conservé
leurs traditions alimentaires sont nettement moins sujettes à
l’ostéoporose au moment de la ménopause. Or elles ne mangent ni
fromage, ni produit laitier, ni pain. Leur alimentation est orientée vers
le soja et le riz.
Cette constatation m’amène à penser que le facteur déterminant de
l’ostéoporose est l’alimentation. Que la chute des œstrogènes a sa
responsabilité mais que cette chute associée à une alimentation
occidentale (pain et produits laitiers) constitue une synergie négative
qui favorise l’ostéoporose.

6
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

Chapitre 21.

Les mécanismes d’apparition


des tensions et des crampes musculaires.

Plan.

1) Introduction.
2) Les mécanismes d’apparition des tensions et des
crampes musculaires. Quels sont les facteurs ?
 La qualité des parois cellulaires.
 Le Magnésium.
 Le Calcium.
 Le Potassium.
 Le Sodium.
 La Taurine.
 Le Fer.
3) Le scénario d’apparition des tensions et des crampes
musculaires.
4) Le scénario de la disparition des tensions et des
crampes musculaires.
5) Conclusion.

1) Introduction.
Bien que ma carrière de pharmacien d’officine ait été courte (à cause
de mes fonctions de Biologiste Hospitalier, puis de Maire et
Conseiller général), j’ai vu beaucoup d’ordonnances qui prescrivaient
un seul médicament contre les crampes : le benzoate de Quinine
(Héxaquine). J’avoue que dans la majorité des cas, c’était inefficace.
De plus, ce médicament à de nombreux effets indésirables et aussi
des contre-indications.
J’ai été confronté à des crampes. Il n’y avait à mes yeux aucune
solution, sinon se lever en pleine nuit, agiter la jambe et surtout
1
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

envelopper la crampe musculaire d’un linge bouillant. La


vasodilatation des vaisseaux arrêtait la crampe. Pour autant, je
n’avais jamais réglé mon problème. Cela me fait penser à la
remarque pleine de charme d’une enfant que la mère venait de
consoler. Cette mère montait coucher sa petite fille. En montant les
escaliers derrière sa maman, l’enfant disait : « Maman mon problème
me suit ». Les crampes aussi me suivaient. J’ai fini par trouver la
solution au problème des crampes.
Les crampes sont très fréquentes. J’ai pu le constater au cours de
mes entretiens. Aujourd’hui par un simple apport efficace en
Magnésium – Vitamine B6, parfois associé à de la Taurine, on peut
réduire définitivement les crampes, en 15 jours à trois semaines.
Le Magnésium doit être pris en continu, sinon les crampes
reviennent.
Les crampes constituent l’arbre qui cache la forêt. Cette forêt est faite
de tensions musculaires du dos : le dos fait mal. C’est aussi la
disparition d’une marche souple et élastique, c’est une tension
artérielle irréductible par les antihypertenseurs.
Des études cliniques, en double aveugle (ni le médecin qui examine,
ni le patient qui prend des gélules ne sont au courant du protocole. Il
y a bien deux aveugles : le médecin et le patient), ont démontré que
la prise quotidienne de Magnésium, abaissait la tension maximale
de 3,5 à 6 points. Ainsi une tension de niveau constant de maxima à
18 pouvait passer à 12 - 14,5. Le Magnésium a une action
vasorelaxante.
J’ai eu le cas d’une patiente, qui dès l’âge de 20 ans, présentait une
hypertension artérielle avec des maxima à 17 – 18. Elle vient me voir
pour régler un problème pratique : faire disparaître ses callosités
sous les métatarses (zone articulaire qui suit les doigts de pied), sa
marche était devenue insupportable. Les callosités relèvent des
maladies d’élimination (chapitre 13, page 3). Elle adopte
sérieusement la diététique sans gluten, ni laitage, associée aux
compléments alimentaires et à l’huile équilibrée en omégas 3/6. Elle
reçoit chaque jour 450 mg d’élément Magnésium. Trois mois plus
tard, les callosités ont disparu et cela ne m’a pas étonné. C’est son
médecin traitant qui sera étonné. Depuis 20 ans, cette patiente est
sous antihypertenseur mais sa tension artérielle reste à 17 - 18.
Quand le médecin revoit sa patiente la tension est retombée comme
par miracle à 12 – 13. Mais, je ne serai pas étonné du silence du

2
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

médecin à mon endroit. Il ignorait certainement que le Magnésium est


un inhibiteur calcique, à ce titre, il a une action anti-hypertensive.
Toutes les tensions des fibres musculaires lisses des parois de la
circulation artério-veineuse font vieillir le cœur par oxydation. En cas
d’infarctus du myocarde ou d’AVC thrombotique (Accident Vasculaire
Cérébral), les carences en Magnésium aggravent la situation.
Vous en concluez que la Magnésium joue un rôle central dans les
pathologies des tensions et des crampes musculaires.
2) Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes
musculaires. Quels sont les facteurs ?
Comme dans toutes les réactions biologiques, il y a plusieurs
intervenants, c’est comme au théâtre. Les principaux acteurs sont :
La qualité des parois cellulaires.
Le Calcium.
Le Magnésium.
Le Potassium.
 Le Sodium.
 La Taurine (Acide aminé).
 Le Fer.
 La qualité des parois cellulaires.
La paroi est un peu le décor de cette mise en scène. Si cette paroi
est constituée d’un équilibre entre les graisses saturées, les omégas
3, les omégas 6 et le cholestérol, les mouvements des acteurs
devraient se dérouler facilement. C’est vrai qu’il y a des sorties et des
entrées d’acteurs à travers cette paroi. Ce sont des échanges. Mais il
y a des perturbateurs à ces mouvements :
Les Statines, ces médicaments qui limitent la synthèse du
cholestérol sont de grands perturbateurs. On sait que le cholestérol
est un composant des parois cellulaires et qu’il est nécessaire à la
qualité des échanges. Pourquoi oublier qu’il est présent en moyenne
à 25% dans toutes les parois cellulaires, y compris les cellules
osseuses et les entérocytes qui limitent la fuite de l’intestin grêle.
Comment s’étonner des douleurs musculaires fréquentes chez les
patients soumis aux Statines, près de six millions en France. On veut
protéger le cœur face au cholestérol innocent (visitez le site du Dr
Michel de Lorgeril, cardiologue et chercheur), en réalité, par les
Statines, on attaque les parois des cellules musculaires cardiaques et
3
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

celles des vaisseaux coronaires qui irriguent le coeur. Les Statines,


en modifiant la qualité des parois musculaires, facilitent la fuite du
Magnésium intracellulaire, et ce mécanisme participe aux tensions et
aux crampes musculaires.
Une mauvaise alimentation, un mauvais choix des graisses sont
autant de facteurs négatifs pour la qualité des parois cellulaires des
muscles et des vaisseaux.
Le déficit en antioxydants favorise l’oxydation des lipides omégas
3/6 des parois cellulaires (chapitre 5, page 13). A son tour
l’oxydation déstructure la qualité des parois des cellules musculaires
et vasculaires.
Il faut être conscient que dans les parois cellulaires, il y a des canaux,
sortes de tunnels, à travers lesquels s’échangent les différents
intervenants comme le Magnésium, le Calcium, le Potassium et le
Sodium.
La mauvaise qualité des parois et des canaux cellulaires est un
facteur prédisposant aux tensions et aux crampes musculaires.
 Le Calcium.
Le Calcium comme le Magnésium intervient dans le scénario. Son
rôle ne se cantonne pas à construire du tissu osseux ou à maintenir
l’équilibre acido-basique du sang (le pH sanguin situé entre 7,40 et
7,42 est légèrement alcalin). Le Calcium est un intervenant majeur de
la contractibilité des fibres musculaires lisses et striées (chapitre 4,
page 8).
Trop de Calcium dans les cellules musculaires entraîne une tension
ou une forte contraction. A l’inverse, une carence en Calcium est
associée à de faibles contractions qui posent des problèmes au
niveau des muscles du squelette et du tissu cardiaque.
Les cellules se rechargent plus en Calcium la nuit que le jour. Les
crampes sont souvent nocturnes. Tout se passe comme si on
refaisait les stocks du Calcium des cellules la nuit, au moment du
repos musculaire. On se prépare aux efforts physiques du lendemain.
On peut comparer ce mécanisme biologique aux
réapprovisionnements des rayons des grandes surfaces, en dehors
des heures d’ouverture.

4
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

 Le Magnésium.
Sous des aspects compliqués, la biologie cellulaire obéit à des
principes simples que j’ai souvent évoqués, et qui vont se développer
en cascades.
Un des principes est le suivant : « A un accélérateur correspond un
frein ». Cette association de l’accélérateur et du frein maintient
l’organisme en équilibre dans des limites acceptables, compatibles
avec la vie. Nous retrouvons ce principe dans la voiture : le frein et
l’accélérateur sont deux éléments qui permettent de rouler en
respectant les panneaux de vitesse compatibles avec notre survie.
Le taux de Magnésium dans les cellules limite l’entrée excessive du
calcium. Par voie de conséquence, il limite le niveau de la
contractibilité des fibres musculaires, donc des tensions et des
crampes musculaires.
La carence en Magnésium, très fréquente (70% à 90% de la
population), est déterminante non seulement dans l’apparition des
troubles musculaires mais elle est aussi à l’origine des calculs
rénaux à oxalate de calcium, des dépôts de calcium dans les artères,
dans les tendons et dans les seins chez les femmes.
Je me souviens du cas clinique d’une femme dont les seins étaient
criblés de dépôts calciques dès l’âge de 25 ans. Prise en charge à 60
ans pour une polyarthrite rhumatoïde, elle va adopter très
sérieusement la diététique sans gluten, ni laitage, ni maïs, toujours
associée aux compléments alimentaires et à un apport entre 450 mg
et 600 mg par jour d’élément Magnésium. Deux ans plus tard, à
l’occasion d’une radiographie de contrôle, tous les dépôts calciques
des seins avaient disparu. Etonnés, les radiologues la convoquent à
nouveau pour un contrôle qui confirmera la radiographie précédente.
Pendant longtemps les médecins ont déconseillé la prise de
Calcium et de Magnésium au même moment, au prétexte que l’un
empêchait l’autre de pénétrer dans le sang. On disait dans les
années 60 que ces deux minéraux étaient incompatibles. On sait,
depuis plus de 20 ans, que cette notion est fausse : « Le Calcium et
le Magnésium, contrairement à ce que l’on pensait, sont absorbés à
des sites différents de l’intestin et ne sont pas antagonistes à moins
d’atteindre des doses extrêmement déséquilibrées », (Dr Jean-Paul
Curtay – Nutrithérapie – p.348). Encore aujourd’hui, il existe des
médecins qui alertent leurs patients en leur disant que la prise
simultanée de Magnésium et de Calcium est un non sens.

5
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

 Le Potassium.
Le Potassium est très important dans le milieu intra cellulaire. Son
niveau est estimé entre 120 et 150 mmol/litre. Dans le milieu
extracellulaire (le plasma), son niveau est situé entre 3,5 et 5,5
mmol/litre.
Une des actions du Potassium consiste à réguler la force de
contraction de la fibre musculaire, induite par le Calcium. Ainsi les
carences en Potassium (fréquentes), s’ajoutant à celles du
Magnésium, vont être un facteur de prédisposition supplémentaire à
faire des crampes ou des tensions musculaires. La forte carence en
Potassium dans le sang (hypokaliémie) provoque un désordre hydro-
électrique menaçant le muscle du cœur et donc la vie du patient par
la survenue de troubles du rythme cardiaque.
On découvre ici un deuxième mécanisme « accélérateur – frein ».
D’un côté, le Calcium accroît sa force de contraction, en vous broyant
les mains, de l’autre le Potassium réduit cette contraction pour qu’elle
devienne agréable. Ainsi l’entrée du Calcium est freinée par le
Magnésium, la force de contraction déclenchée par le Calcium est à
son tour freinée par le Potassium.
 Le sodium.
Le Sodium intra cellulaire est pauvre, environ 10 à 20 mmol/litre,
alors que le Sodium extracellulaire (plasmatique) est riche entre 135
et 145 mmol/litre. Le Sodium et le Potassium sont le 3ème mécanisme
« accélérateur – frein ». Si l’un baisse l’autre augmente. Il existe un
autre mécanisme « accélérateur – frein » entre le Sodium et le
Magnésium. La carence en Magnésium intracellulaire induit une
entrée de Sodium dans la cellule. Le Sodium apporte toujours avec
lui de l’eau. Les cellules sont surchargées en eau par déficit en
Magnésium. L’apport en Magnésium s’accompagne toujours, dès les
premiers jours, de perte de poids. Cette perte de poids est due
uniquement à la sortie de l’eau excédentaire dans les cellules. Cette
eau est éliminée par voie rénale.
 La Taurine.
La Taurine est un acide aminé soufré, composant de base des
protéines. Elle est davantage présente dans les poissons et les
crustacés. Elle est synthétisée par l’organisme à partir d’un autre
acide aminé : la Cystéine. Vous retrouvez cette Cystéine sous une
forme dérivée appelée Cystine dans les compléments alimentaires
6
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

pour les ongles mous, cassants et pour les cheveux. Il y a une façon
élégante et économique d’apporter chaque jour de la Cystéine. Il
suffit de prendre un à deux sachets ou comprimés de N-acétyl
cystéine 200 mg, plus connu sous le nom de Mucomyst qui est
prescrit ou conseillé pour lutter contre la toux grasse. Mais pour être
efficace, la N-acétyl cystéine doit être prise associée à des
compléments alimentaires. C’est toujours la même chose : seul on
n’est rien.
En prenant régulièrement de la N-Acétyl cystéine, on produit non
seulement de la Taurine, mais on renforce la chaîne anti-oxydante
grâce au glutathion qui est un tripeptide composé de trois acides
aminés : la cystéine, la lysine et la glutamine. En renforçant la
chaîne anti-oxydante, on protège les parois cellulaires de l’oxydation
et on limite la fuite intracellulaire du Magnésium.
A l’action du glutathion s’ajoute celle de la Taurine qui stabilise et
protège les parois cellulaires. Elle limite aussi leur oxydation, et par
voie de conséquence la fuite cellulaire du Magnésium. On dit que la
Taurine est un économiseur de Magnésium. A son tour, le
Magnésium protège la Taurine de l’oxydation. C’est le principe
« gagnant – gagnant ».
La biologie cellulaire fait le maximum pour garder le Magnésium dans
les cellules.
 Le Fer est utile et dangereux.
Utile : le Fer est un élément important de l’hémoglobine (pigment
interne du globule rouge). C’est elle qui transporte l’oxygène au plus
profond de l’organisme. Il est indispensable à la synthèse de la
Dopamine, neurotransmetteur qui augmente le matin et qui nous
réveille pour aller affronter une nouvelle journée. S’il est trop bas, la
synthèse de Dopamine diminue. En conséquence, on n’a pas envie
de se lever. S’il diminue trop, notre stress augmente, l’autre
neurotransmetteur, la Sérotonine s’effrite : nous sommes aux portes
de la dépression ou du Burn out.
Dangereux : le Fer facilite la multiplication des cellules
cancéreuses, des virus et des bactéries au cours d’infections. Donner
du Fer en période infectieuse, c’est aider l’infection à se répandre
(chapitre 7, page 23). C’est aussi un signe d’incompétence du
prescripteur.
Pour exemple, je rappelle que j’ai rencontré au printemps 2011, un
jeune homme, atteint d’une maladie de Crohn. Le Centre hospitalier
7
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

Régional avait prescrit 66 mg de Fer, 3 fois par jour. Son médecin


traitant, depuis 3 ans suivait aveuglément les conseils du Centre
Hospitalier. Il ne faut pas s’étonner de l’éclosion d’abcès dans le
côlon, ni de l’oxydation cellulaire de l’intestin grêle et du côlon. Ma
mise en garde, n’a servi à rien car le Centre Hospitalier ne pouvait
pas se tromper depuis trois ans !
Le Fer est aussi dangereux en présence de vitamines C, E et
d’anti-oxydants. Dans ces conditions, il active la production d’une
molécule très oxydante, le Radical hydroxyle (OH) impossible à
neutraliser (chapitre 6, page 9). Par contre le Fer apporté sous
forme alimentaire (boudin noir, foie de volaille) n’interagit pas avec
les antioxydants.
L’association de Fer et de vitamine C est donc franchement
déconseillée. Or le 10 avril 2012, j’apprends qu’une patiente
anémique atteinte d’un cancer du sein avec des métastases
hépatiques se voit conseiller depuis plusieurs mois du Fer et de la
vitamine C. C’est le conseil d’un médecin oncologue parisien. Cet
oncologue qui met en place la stratégie anticancer commet deux
erreurs :
La première prescrire dans un cancer un taux élevé de Fer (100 mg)
associé à 500 mg de vitamine C par jour. Pour indication, les AJR du
Fer ne sont qu’à 14 mg par jour.
La deuxième erreur est de méconnaître la biochimie de l’anémie
inflammatoire. En effet cette anémie est un déficit de production de
globules rouges par la moelle osseuse à cause des molécules
inflammatoires du système immunitaires : les cytokines (chapitre 3,
page 9). De plus cette patiente à un dosage de Ferritine (molécule de
stockage du Fer) qui est légèrement élevé. Ce dosage indique que
l’apport en Fer est inutile et déconseillé. Une fois de plus,
l’incompétence est au rendez-vous.
La carence en Magnésium augmente l’entrée du Fer dans les
cellules, donc favorise l’oxydation des parois cellulaires.
3) Le scénario d’apparition des tensions et des crampes
musculaires.
Le déroulement pour les entrées en scène est le suivant :
1) Manque de Magnésium.
2) Entrée importante de Calcium dans les cellules musculaires.
3) Fuite du Potassium.

8
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

4) Augmentation de la contraction sans frein potassique ;


5) Entrée du Sodium avec une surcharge en eau.
6) Entrée du Fer provoquant des oxydations cellulaires ;
7) Installation des tensions et des crampes musculaires.

Schéma de l’apparition des crampes.

Potassium 

3
Calcium 
Contraction
 2
4 7
Crampes
musculaires

5 1
Sodium + eau  Magnésium 

6
Fer 

4) Le scénario de la disparition des tensions et des crampes


musculaires.
1) Apport efficace en Magnésium entre 450 mg et 600 mg d’élément
Magnésium chez un adulte. Pour un enfant, 7 à 9 mg par kilo et par
jour. Pour cela j’utilise les ampoules de Mag 2 injectable qu’on peut
aussi boire, elles sont dosées à 80 mg d’élément Magnésium ou les
ampoules buvables à 122 mg.
2) L’entrée du Calcium est contrôlée par le Magnésium.
3) Le Potassium revient dans la cellule pour réguler la contraction
musculaire induite par le Calcium.
4) La contraction musculaire redevient normale.
5) Sortie du Sodium et de l’eau des cellules musculaires.
6) Mise à la porte du Fer et limitation de ses entrées.
9
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

7) Arrêt en 15 jours à 3 semaines des tensions et des crampes


musculaires.

Schéma de la disparition des crampes.

Potassium 

3
Contraction Calcium 
normale
2
4 7
Arrêt
des crampes
musculaires
5 1
Sodium + eau  Magnésium 

6
Fer 

5) Conclusion.
Pour réduire les tensions et les crampes musculaires, le scénario
avec le Magnésium est toujours efficace et sans danger.
On est loin des inconvénients provoqués par le benzoate de
quinine. Le résultat est efficace à 100% entre 15 jours et 3 semaines.
Le Magnésium ne doit jamais être donné de façon isolé. Il doit être
associé aux vitamines généralistes sans Fer, sans Cuivre, aux anti-
oxydants et aux huiles alimentaires équilibrées en omégas 3/6.
En cas de résistance rare, il est bien d’ajouter matin et soir un apport
moyen de 600 mg d’élément Potassium que l’on trouve en
pharmacie, sans ordonnance.
Les compléments seront pris quotidiennement. Personne
n’imagine, arrêter ses médicaments antihypertenseurs, ni ses
médicaments antidiabétiques, et encore moins l’insuline injectable
dans le diabète de type 1. Les compléments alimentaires, si souvent
10
Les mécanismes d’apparition des tensions et des crampes musculaires.

méprisés, ont une importance incontournable pour préserver notre


santé.
Il y a deux précautions à prendre :
Diminuer les doses de Magnésium en cas d’insuffisance rénale
sévère en se basant sur le dosage et la « clearance » de la
créatinine.
 Pour le Potassium, en cas de troubles du rythme cardiaque,
prendre conseil auprès de son médecin

11
Questions et réponses.

Chapitre 22.

Questions et réponses.

Ce chapitre correspond à des questions qui m’ont été posées, à la


suite de la mise en pratique de la diététique sans gluten, ni laitage.
Certaines d’entre elles révèlent une inquiétude légitime.
A toutes ces personnes, j’ai toujours dit : « n’hésitez jamais à me
poser des questions par mail. Ne laissez jamais dans l’ombre un
souci qui vous inquiète car vous devez rapidement devenir
autonome ».
Dans ce livre, j’ai essayé par différents moyens de répondre au mieux
aux questions. Mais il restera toujours des questions sans réponse,
celles qui ne m’ont jamais été posées.
Questions posées
par une personne atteinte d’un cancer
1 - Ayant eu un cancer du sein, j’ai toujours entendu dire qu’il me
fallait éviter le soja. Qu’en dites-vous ?
Aucune restriction vis-à-vis des apports alimentaires à base de soja.
Mais on doit exclure par précaution, les produits utilisés contre les
bouffées de chaleur qui contiennent des principes actifs isolés et
concentrés (Génisteine, Daidzéine et Glycéitine). Ils sont supposés
entrer en compétition avec le Taxol.
2 - Dois-je néanmoins conseiller les produits à base de soja à mes
filles ?
Oui. En effet les produits à base de soja sont bénéfiques ne serait-ce
qu’au niveau des graisses polyinsaturées. De plus les polyphénols
ont une action antioxydante. Enfin n’oubliez pas que les produits
laitiers contiennent des oestrogènes et de la progestérone.
3 - David Servan-Schreiber déconseille l’emploi de poissons surgelés
car ils perdent leur vitalité, vous non.
A vrai dire, il ne déconseille pas mais fait remarquer qu’il peut y avoir
une diminution des omégas 3 à cause de la durée de conservation.
1
Questions et réponses.

Ceci est un détail qu’un spécialiste ne peut pas passer sous silence.
Mais vous pouvez congeler votre poisson frais. C’est ce que je fais
mais je n’achète jamais de poisson congelé.
4 - A propos du maïs que vous déconseillez, rejetez vous aussi le
maïs bio ?
Oui, car c’est la protéine du maïs associée à son amidon qui pose un
problème, autant de problèmes que la protéine des blés (gluten)
associée à son amidon. Tous les amidons issus des céréales
interdites sont autorisés, y compris le dextrose de blé qui est en
réalité du glucose de blé, la Maïzena (amidon du maïs). Le
consommateur commence à connaître le nom du glucose, cela lui fait
peur. Alors on lui donne son autre nom moins connu, le dextrose.

5 – Mes enfants peuvent-ils consommer des corn flakes bio ?


J’ai trouvé des corn flakes bio sans gluten, peut-être préférez-vous
ceux-ci ?
Oui, car la rencontre avec le gluten est trop fréquente chez les
enfants. Le diminuer à l’insu d’une personne, c’est une bonne
attitude. Ainsi je connais un Monastère qui fait du riz au lait de soja.
Personne ne s’en plaint.
6 - Nous avons l’habitude de consommer sur nos salades du germe
de blé de l’Abbaye de Septfons (bio), faut-il arrêter ?
Oui, il faut arrêter, car les germes de blé sont riches en gluten.
7 - Pensez vous que les cuisinières à induction soient aussi nocives,
au même titre que le micro ondes ?
Renseignements pris, pas de problèmes significatifs.
8 - Peut-on utiliser le micro-ondes pour réchauffer (1 à 4 minutes ?)
NON.
9 - Je compte aller voir le cuit vapeur de Magimix mais je suis
étonnée de voir la durée assez longue des temps de cuisson que
vous proposez : par exemple 30 minutes pour les brocolis alors que
je les cuis pendant 10 minutes dans très peu d’eau habituellement.
Idem pour les poireaux que je fais cuire très peu de temps et vous
conseillez 30 minutes. Je croyais que les vitamines étaient détruites
lors d’une cuisson longue.

2
Questions et réponses.

Vous pouvez réduire un peu le temps de cuisson mais l’avantage du


cuit vapeur est que les minéraux restent dans l’aliment alors qu’ils
passent dans l’eau de cuisson. Les vitamines du groupe B, le peu qui
reste, résiste assez bien à 95 - 100°C. La vitamine C, fragile,
disparaît quel que soit le mode de cuisson.
10 - Dans votre fiche « menus », vous proposez de la truite fumée et
ailleurs, vous déconseillez les poissons fumés.
Bonne remarque. Mais j’aurais dû préciser qu’il fallait éviter un abus
du genre 3 à 4 fois par semaine. Les produits fumés contiennent des
produits cancérigènes. Donc une fois encore, éviter les abus.
11 - Dans un menu du repas de midi, vous proposez la perche du Nil.
J’avais entendu dire qu’il ne fallait pas consommer ce poisson qui se
reproduisait certes très vite mais qui éliminait tous les petits poissons
qu’il dévorait et risquait de mettre en danger la faune du Nil.
Sous l’angle écologique, je suis d’accord. De même, on dit du mal de
ce poisson sur les conditions de pêche. Probablement sans certitude,
nous sommes devant des poissons d’élevage.
12 - Pourquoi ne peut-on pas boire l’huile d’olive extra vierge des
boîtes de sardines ? C’est dommage de la jeter.
A vrai dire, il n’y a pas de contre indication mais comme j’utilise
beaucoup le mélange d’huile équilibrée omégas 3/6, cela ferait trop
de gras pour moi. De plus, l’huile d’olive ne contient pas d’omégas 3.
13 - Vous conseillez les choux de Bruxelles surgelés. Est-ce mieux
que frais ?
Frais c’est mieux mais le surgelé est un bon compromis pour éviter la
conserve. La qualité du congelé pour les légumes n’est pas très
éloignée du frais.
14 - Je cuis mon riz Basmati 10 minutes dans suffisamment d’eau
pour qu’elle soit absorbée et cela suffit, le riz est cuit, autrement, c’est
de la bouillie. Pourquoi devrais je le cuire 40 minutes au cuit vapeur ?
Votre technique est bonne mais le cuit vapeur pour moi, permet de
mettre au chaud, en attente pendant plus d’une heure sans que le riz
colle. Vous pouvez mettre un peu d’huile équilibrée car à 100C°, il n’y
a pas de dégradations nocives.

3
Questions et réponses.

15 - Peut-on faire plusieurs pains le même jour et en faire provision


au congélateur, coupé en tranches. Le pain se détériore t-il à la
congélation ?
Le congélateur est une bonne solution quand on a fait beaucoup de
pain d’avance. Si on a seulement un pain d’avance, je préfère le
frigidaire. La mie du pain sans gluten ne s’effrite pas.
16 - Que conseillez-vous comme machine à pain ? Je compte aller
demain voir ce qu’il y a ici sur le marché.
Je n’utilise plus la machine à pain car il y des résultats inégaux, je
préfère un grand moule à cake (Chapitre 16).

17 - J’avoue ne pas être très chaude pour avaler des


compléments alimentaires. Si je fais très attention à mon
alimentation, je pense que cela devrait me suffire ?

Cette question ne se pose plus pour moi, car nous prenons des
compléments alimentaires depuis 8 ans. Nous sommes très bien, en
forme, nous n’avons plus de pathologies récurrentes.
Les carences en compléments alimentaires sont une certitude qui
n’est jamais criée sur les toits (chapitre 7, page 35). Si un jour vous
décidez de prendre des compléments alimentaires, faites le
sérieusement au minimum 4 mois. Les effets positifs n’apparaissent
que vers la 4ème à 6ème semaine, puis disparaissent après environ 4
semaines d’arrêt. Vous serez alors convaincue que les carences
existent.
18 - Pour mon petit déjeuner, je prends donc le thé Sencha comme
vous le conseillez.
Puis-je me presser une orange dans laquelle je mets mon muesli bio.
Lorsque j’aurai fini mon dernier paquet, je fabriquerai moi-même mon
muesli avec des noix, des noisettes, des amandes, éventuellement
des graines de lin et de sésame etc. que je passerai au petit robot. Je
doserai la quantité afin de ne pas me surcharger.
J’ajoute éventuellement une banane ou un kiwi, ou une pomme. Si
j’en ai envie, un carré de chocolat noir.
Rien à signaler, sauf que les graines de lin sont inutiles car vous
aurez votre mélange d’huile équilibrée en omégas 3/6. Je sais qu’on
trouve ce conseil chez David Servan-Schreiber, je n’ai pas l’intention

4
Questions et réponses.

de le contredire, dans votre cas c’est superflu mais non interdit de ma


part.
A midi, je prends une salade de crudités à laquelle j’ajoute soit du riz,
soit du quinoa. Je prends souvent une ou deux sardines à l’huile avec
un tout petit peu de pain (trop dur de s’en passer, mais je vais me
procurer le pain sans gluten) Puis le fruit que je n’ai pas mangé le
matin. Je termine par quelques noix ou noisettes ou amandes ou
figues ou dattes et un carré de chocolat noir.
Ne pas oublier que le niveau de protéines soit quand même plus
conséquent. Les protéines sont incontournables pour beaucoup de
réactions biologiques.
Le soir, nous prenons une assiette de salade ou autre crudité en
entrée, puis des légumes avec du riz ou des pommes de terre
Nicolas (seule marque conseillée par DSS) mais j’ajoute du poisson
gras, le plus souvent possible, ou de la viande ou des œufs. Mon
mari mange mal à midi, je dois donc soigner le repas du soir et c’est
à ce moment que je mange les protéines animales. Pour le dessert,
je laisse ma famille prendre ce qu’elle veut mais je prends souvent
des fruits crus ou cuits, n’osant pas prendre de yaourts de soja et en
attendant de trouver des recettes de desserts ou autres gâteaux sans
gluten
OK pour les protéines. Pour les pommes de terre, il ne faut pas être
trop rigide. En effet, si vous cuisez à la vapeur vos pommes de terre
avec la peau, la montée du glucose dans le sang n’est pas rapide. Or
si David Servan-Schreiber conseille les pommes de terre Nicolas
c’est simplement parce qu’elles font une montée lente de glucose
dans le sang, épluchées ou pas. Le glucose alimente les cellules
cancéreuses à condition d’avoir en permanence le nez dans le pot de
miel ou de confiture, ou de boire du Coca Cola régulièrement. Sucrer
son café n’a jamais été un danger. Seuls les abus permanents sont
problématiques.
19 - Faut-il renforcer les omégas 3 avec de l’huile de lin ?
Non, car trop d’omégas 3 augmente les risques d’oxydation des
parois cellulaires. Toujours respecter la notion d’équilibre entre les
omégas 3 et les omégas 6.
20 – J’ai lu dans un journal que les antioxydants favorisaient le
cancer.

5
Questions et réponses.

Cette affirmation est fausse, elle revient chaque année comme les
saisons ! Même réponse pour le béta-carotène.
21 – La vitamine C naturelle est supérieure à la vitamine C de
synthèse ?
Faux, c’est strictement la même chose. Pour la vitamine C Acérola,
ce qui fait sa supériorité, ça n’est pas la vitamine C naturelle, mais les
polyphénols extraits de la plante.
22 – La vitamine C empêche de dormir.
Faux.
Questions posées par le comité de lecteurs.
23 - Je fais une carence en Fer, vous déconseillez les prises de Fer
en complément, je prends donc du boudin noir tous les 15 jours ainsi
que du foie de volaille chaque semaine.
En combien de temps puis-je espérer remonter mon taux de Fer ?
L’apport en Fer sous forme alimentaire est la meilleure solution pour
éviter une oxydation des parois de l’intestin grêle et du côlon. Le délai
de retour à la normale dépend du point de départ et de chaque
personne. Seul le dosage de Ferritine pourra vous dire quand le taux
sera normalisé et consolidé. Il faudra que le médecin recherche la
cause de cette carence, est-elle d’origine alimentaire ? Il faut exclure
les autres causes : maladies infectieuses chroniques, règles
abondantes, métrorrhagie, ulcère de l’estomac, ulcère du duodénum,
hémorroïdes, etc..
Il faudra éviter de prendre du thé après les repas qui suivent le
boudin noir ou les foies de volailles. Certains polyphénols du thé
bloquent le Fer, on dit qu’ils chélatent le Fer.
24 - Je prends le petit déjeuner Kousmine version yaourt de soja et
céréales sans gluten, qu'en pensez-vous?
Tout me paraît normal.
25 - Combien de produits à base de lait de soja peut-on prendre sans
problème par jour ?
Par exemple si je prends un ou deux yaourts de soja ainsi que du
tofu, et éventuellement du lait de soja dans la journée, est ce trop ?
Non, nous resterons très loin des habitudes alimentaires japonaises,
car la cuisine française n’est pas abandonnée pour autant.
6
Questions et réponses.

26 - Ya t-il de meilleures formes de calcium que d'autres en


compléments alimentaires? On m’a parlé du calcium chélaté ?
Le Calcium adapté à notre physiologie est le carbonate de calcium.
C’est sous cette forme qu’il est prescrit. Il peut arriver des troubles
laxatifs liés aux carbonates mais jamais au Calcium. Même remarque
pour le Magnésium. On peut utiliser les eaux minérales riches en
Calcium. Le passage du Calcium dans le sang vaut largement celui
du Calcium laitier. Il existe aussi un autre sel peu utilisé l’Orotate de
Calcium, il remplace le carbonate en cas d’intolérance. Le Calcium
peut être réduit mais jamais bloqué (chélaté) par les phytates (acide
phytique). Cet acide se trouve dans les légumineuses, le blé complet,
le son, le soja, le maïs. Les phytates réduisent aussi l’absorption du
Fer, du Zinc, du Chrome et de la vitamine B6. Mais ceci est à la
marge et ne constitue pas un problème.
27 - J'ai 49 ans. Mon médecin m'a prescrit du Zyma D3 200.000 UI.
Or vous conseillez une autre forme de vitamine D3 comment dois-je
faire ?
Ma préférence va à la forme Uvedose D3 100.000 UI par ampoule,
c’est deux fois moins concentré que Zyma D3 200.000 UI. A titre
personnel, je préfère diluer une ampoule d’Uvedose D3 100.000 UI
dans un litre d’huile équilibrée en omégas 3/6, voire à la limite ¾ de
l’ampoule. On peut utiliser Zyma D3 80.000 UI (chapitre 7, pages 10
à 14).
28 - Depuis que je mange davantage de riz à la place du blé complet,
je souffrirais davantage de constipation ?
Avez-vous une préférence pour les céréales complètes, semi-
complètes ?
La constipation relève de plusieurs facteurs qui interagissent :
l’insuffisance de fibres, pour l’essentiel des crudités, les carences en
Magnésium, l’insuffisance de boisson, l’état trop sédentaire. Je
conseille de faire comme activité physique 15 minutes de vélo
elliptique. Les intestins sont mieux brassés qu’au cours d’une marche
à pied de15 minutes.
29 - Je prenais beaucoup de blé, petit épeautre complet, kamut
complet, est-ce que le riz, le quinoa sont aussi riches en
vitamines B, car je ne voudrais pas que cela ait un retentissement sur
les cheveux et la peau.

7
Questions et réponses.

Il est vain de vouloir combler ses carences en vitamines ou minéraux


par l’alimentation. Le passage aux compléments alimentaires est
devenu incontournable dans cette société où le choix alimentaire est
immense (chapitre 7, page 23). Pour vos cheveux vous pouvez
pendant 3 à 4 mois prendre un à deux comprimés ou sachets de N-
acétyl cystéine qui est transformée par l’organisme en Cystine, acide
aminé soufré qui nourrit les cheveux et les ongles.
30 – La N-acétyle cystéine a-t-elle un autre intérêt ?
Oui. La Cystéine fait partie de l'enzyme Glutathion peroxydase voir le
chapitre sur l'oxydation, sa carence est fréquente car facilement
oxydable (chapitre 6, pages 24 à 26).
La Cystéine est le précurseur de la Taurine, donc sans suffisamment
de Cystéine non seulement la Glutathion peroxydase peut être
flémarde et la synthèse de la Taurine limitée. Or la Taurine est un
protecteur des parois cellulaires, limitant les fuites de Magnésium
(chapitre 21, page 6).
31 - Pour un enfant non allaité au sein, quel lait choisir? Comment
complémenter ?
Pour un enfant qui est intolérant au lactose, la meilleure solution est
de passer au lait « Soja Gallia » qui est un lait maternisé qui contient
tous les micronutriments que l’on trouve dans le lait de vache
maternisé. Ce lait couvre l’alimentation des premiers jours jusqu’à 12
à 15 mois. En cas d’intolérance au soja, il existe dans les mêmes
conditions un lait à base de farine de châtaigne. Il n’est pas
commercialisé chez Gallia. Il a été mis au point par une équipe
française hospitalière. Il faut le rechercher sur internet.
32 - Que peut boire un enfant au petit déjeuner puisque le thé vert
limite l'absorption du fer?
Il ne me viendrait pas à l’idée de donner du thé à un enfant. Il y a la
solution classique du cacao, voire de la chicorée avec un lait de soja
au Calcium. Il faut que cet enfant ait passé le stade du biberon.
33 - Comment, pratiquement, un enfant peut-il avoir son taux de
Calcium journalier en dehors les produits laitiers?
Les eaux minérales constituent un excellent apport (chapitre 15,
page 23).

8
Questions et réponses.

Pour les quantités de calcium journalier, je m’appuie sur l’afssa


(Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), qui publie les
besoins moyens journaliers.
 Enfant de 1 à 3 ans : 350 mg par jour.
 Enfant de 4 à 9 ans : 600 mg par jour.
 Adolescent de 10 à 14 ans 930 mg par jour.
Avec l’eau minérale et une alimentation sans produit laitier, on atteint
facilement ces niveaux de calcium. Les médecins et les patients ont
leur cerveau lavé au lait au moins 10 fois par jour. Résultat : les
patients comme les médecins sont convaincus qu’on trouve
exclusivement le calcium dans les produits laitiers. Or le lait de soja
au calcium et les yaourts au soja ont autant de Calcium que les
produits laitiers (le lait de soja au calcium : 1200 mg de calcium par
litre, le yaourt au soja : 120 mg pour 100 g). Je me souviens d’un
médecin qui avait terrorisé une patiente qui était passée au soja, en
lui disant qu’elle n’avait plus d’apport en Calcium. La patiente, qui
lisait les étiquettes, a quitté ce médecin ignorant.
Le plus important avec le calcium est de continuer à donner de la
vitamine D jusqu’à au moins 25 ans.
34 - Vous conseillez des fruits en dessert alors qu'il est connu que
manger du cru après du cuit perturbe la digestion.
J’avoue que je ne suis pas convaincu de cette approche et pourtant
j’ai beaucoup lu. Par contre il faut éviter des fruits sortis du frigidaire
tout comme une eau glacée. Les premières réactions d’hydrolyse au
niveau de l’estomac doivent se dérouler à la température du corps.
On sait que tout abaissement de température ralentit les réactions
biochimiques. De même, la fièvre favorise l’efficacité des réactions de
défenses immunitaires.
35 - On dit souvent qu'il vaut mieux ne pas prendre l'habitude de
manger des sucres rapides (fruits et autres) après 16h pour ne pas
lancer le cycle du sucré. Ex: confiture, fruit, etc.. Qu'en pensez-vous?
Ce sont des théories auxquelles je ne souscris pas. Cette obsession
qui consisterait à suivre de telles règles nous amène tout droit dans
l’orthoréxie alimentaire, c'est-à-dire dans une attitude tellement rigide
qu’elle nous fait perdre de vue l’essentiel. Pensez-vous que notre
ancêtre Homo sapiens, vieux de 400.000 ans, se posait autant de
problèmes ? Et pourtant grâce à lui nous sommes là.

9
Questions et réponses.

36 - Puis je prendre de la levure de bière avec mon régime sans


gluten?
Non, car vous aurez quand même une présence d’orge, céréale
interdite. J’ai connu un cas où une seule biscotte, le matin, avait
relancé une spondylarthrite ankylosante. Récemment un psoriasis
silencieux a été réveillé par la bière. Les erreurs permanentes à faible
dose peuvent réactiver une pathologie en rémission.
37 - On conseille de prendre entre 100 µg et 200 µg de sélénium et
entre 500 mg et 1000 mg de vitamine C? Qu'en pensez-vous ?
Les apports alimentaires moyens journaliers en Sélénium sont de
l’ordre de 40 µg, les AJR sont de 55 µg. Donc avec un complément à
55 µg, on se situe aux environs de 100 µg par jour. Un consensus
général s’est dégagé au niveau européen pour limiter les apports
extérieurs en Sélénium à 55 µg. Il est vrai qu’il y a quelques années
on évoquait la notion d’apports de 200 µg, voire 400 µg. Cette notion
traîne encore dans des documents. Les mauvaises habitudes ont la
vie dure. Il m’arrive parfois d’être en accord avec les
recommandations européennes et parfois en désaccord. Ma position
est dictée par mes lectures et par mon expérience
Pour la vitamine C, les doses recommandées utiles sont estimées à
420 mg par jour. Pourquoi prendre davantage ? Si vous avez des
apports trop élevés permanents en vitamine C, vous tombez dans
une phase oxydante. Alors limitons nous à 500 mg par jour. La
vitamine C a été utilisée en perfusion à hauteur de 120 grammes par
jour dans le cas de pathologies infectieuses pulmonaires en pleine
détresse. Des résultats remarquables ont été obtenus par un
mécanisme oxydatif qui s’en prenait aux bactéries ou aux virus.
Il faut aussi savoir que la vitamine C effervescente est moins efficace
que la forme à croquer ou à sucer. La vitamine C est un acide (acide
ascorbique) qui est en partie neutralisé par le produit effervescent, le
bicarbonate. De même on doit savoir aussi qu’à poids égal la
vitamine C est détruite par l’aspirine.
38 - Ce que vous dites pour l'huile de lin est donc vrai également
pour l'huile de cameline ? L’important étant l'équilibre omégas 3/6 ?
L’huile de caméline contient environ 30% d’oméga 3, l’huile de lin
60% à 70%. Il faut éviter d’en consommer car une surcharge en
omégas 3 favorise les oxydations des parois cellulaires, les
saignements, etc.. Toujours respecter l’équilibre omégas 3/6.

10
Questions et réponses.

39 - On conseille aux femmes de prendre pour les syndromes


prémenstruels des capsules de bourrache et d'onagre. Quelle
quantité ne faut-il pas dépasser ?
L’huile de bourrache ou d’onagre contient un oméga 6, l’acide
gammalinolénique que nous fabriquons à partir de l’huile équilibrée
en omégas 3/6. Souvent ces troubles sont liés aux carences
micronutritionnelles et en particulier au Magnésium. Je ne conseille
jamais ces deux huiles. Ai-je raison ?
40 – Pourquoi les comprimés à base de soja, sont-ils rarement
efficaces contre les bouffées de chaleur de la ménopause ?
Le principe actif est une isoflavone de la famille des flavonoïdes : la
Daidzéine. Ce principe actif n’agit pas sans être transformé dans
l’organisme, en une autre molécule : l’Équol. Or cette transformation
dépend de certaines bactéries du côlon. On estime que 30% à 50%
des femmes ont la capacité de produire de l’Équol. Cela signifie que
50% à 70% des femmes n’ont aucun résultat sur leurs bouffées de
chaleur.
Si la production d’Équol a bien lieu, le moment de la prise des
comprimés est important. Elle doit se faire au plus près de la
survenue des bouffées de chaleur. En conséquence, il faut prendre
les comprimés au bon moment.
41 – Que pensez-vous du Yam contre les bouffées de chaleur de la
ménopause ?
Voici ce qu’on lit sur internet :
« Le Yam mexicain, diminue les troubles de la ménopause. Le Yam,
riche en diosgénine précurseur de la progestérone, aide à palier
les déficiences au niveau de l’organisme et diminue les effets de la
ménopause, notamment les bouffées de chaleur ».
L’industrie pharmaceutique est capable de réaliser la synthèse de la
progestérone à partir de la diosgénine. Or nous n’avons pas dans
notre organisme l’équipement enzymatique pour réaliser ce type de
synthèse. Ainsi, prétendre que le Yam vous aidera, par la production
de progestérone, à réduire vos bouffées de chaleur, est un mensonge
qui frise l’escroquerie.

11
Les livres et les sites.

Chapitre 23.

Les livres et les sites conseillés.

Plan.

1) Introduction.
2) Les livres.
 Les Combats de la vie.
 L’alimentation ou la troisième médecine.
 Nutrithérapie.
 Guide : lire, comprendre et pratiquer la 3ème médecine.
 Le nouveau guide des vitamines.
 L’immunonutrition.
 La solution magnésium.
 Le régime préhistorique.
 Lait, mensonge et propagande.
 Cholestérol, mensonge et propagande.
 Prévenir l’infarctus et les accidents vasculaires cérébraux.
 Anticancer.
 Les aliments contre le cancer.
 La 3ème cuisine.
3) Les sites internet.
 La Nutrition.fr.
 Le site du Dr Michel de Lorgeril.

1) Introduction.
Le livre que vous venez de lire peut vous laisser sur votre faim.
Beaucoup de questions n’ont pas été traitées, tant en diététique
qu’en nutrithérapie (compléments alimentaires).
Ce livre n’est pas un traité de médecine mais un livre d’application
pratique, tourné vers des lecteurs sans formation. L’envie d’aller plus
1
Les livres et les sites.

loin est légitime. Aussi parmi ma bibliothèque, il m’a fallu faire des
choix. Certains livres ne seront pas cités, mais cela n’enlève rien à
leur valeur.
J’ai choisi de retenir deux livres fondamentaux : « L’Alimentation ou la
troisième médecine » du Dr Jean Seignalet et « Nutrithérapie » du Dr
Jean-Paul Curtay. Les autres livres ne cèdent en rien au niveau
scientifique, mais ces auteurs ont fait un réel effort, tout au long de
leurs ouvrages, de se mettre à la portée des lecteurs. Il s’agit de
livres de vulgarisation. J’ai toujours eu un faible pour ces livres, car
par leur clarté, ils éclairent ce qui paraît compliqué dans d’autres
livres.
Pour chaque livre, je ferai un commentaire qui n’engage que moi.
Dans tous les cas, il sera positif.
Chaque livre est pour moi un récital. Mis ensemble, ils constituent la
symphonie de la Vie, avec pour direction un Chef d’orchestre. A
chacun, selon ses convictions, de donner un nom à ce Directeur
musical.
2) Les livres.
 Les combats de la vie.
Ecrit par le Professeur Luc Montagnier.
Editions JC Lattès, 335 pages (mars 2008).
J’ai mis ce livre en N°1 de ma liste pour plusieurs raisons :
 Mon livre n’existerait pas sans ma rencontre anonyme avec le
Professeur Luc Montagnier en avril 2003 (voir l’Avant-propos de mon
livre, page 1).
 Mon livre est basé sur le comportement des défenses
immunitaires, chères au Professeur Luc Montagnier.
 Le livre « Les combats de la vie » expose des vérités à ce monde
aveuglé par la consommation et l’argent. En réalité dire la vérité,
c’est dénoncer le faux. Par là même, il expose son auteur à des
critiques d’une méchanceté inouïe. Comment ne pas penser à la
chanson de Guy Béart « Celui qui dit la vérité doit être exécuté ».
N’était-ce pas le risque encouru par Galilée pour avoir affirmé que la
terre tournait autour du soleil et non l’inverse ?
Aujourd’hui, le bucher a disparu, remplacé par le feu nucléaire
médiatique, véritable enfer psychologique.
 Avec ma modeste compétence, je souscris totalement à ce livre
passionnant et facile à lire.
2
Les livres et les sites.

 L’Alimentation ou la troisième médecine.


Ecrit par le Dr Jean Seignalet qui fut Chef de Service du Laboratoire
d’Immuno-histo-compatibilité du Centre Hospitalier de Montpellier.
Une 6ème édition est parue en juin 2012, la 5ème édition étant épuisée.
C’est un livre de 770 pages, édité aux éditions du Rocher. Un effort a
été fait pour rendre plus agréable la présentation de ce livre.
Tout au long de mon livre, j’évoque souvent le Dr Jean Seignalet. Je
n’ai pas encore épuisé toutes ses idées. Son livre a été écrit dans le
souci d’être en partie compris par le grand public mais surtout par des
médecins qui considèrent majoritairement, que ses théories sont
fausses. Comment peuvent-ils juger ? Par expérience je sais que
leurs connaissances en immunologie sont très réduites. Je l’ai moi-
même constaté au cours de conférences.
Ce livre écrit par un visionnaire n’a pas pris une ride. Ses théories se
vérifient de plus en plus. Ce livre restera une référence en médecine
nutritionnelle pour de nombreuses années.
 Guide pour lire, comprendre et pratiquer l’alimentation ou la
troisième médecine.
Collection Ecologie Humaine, Editions François-Xavier de Guibert,
127 pages (novembre 2007)
Livre écrit par les deux filles du Dr Jean Seignalet : le Dr Dominique
Seignalet et Anne Seignalet. L’objectif est dans le titre, faciliter la
lecture du livre de leur père.
 Nutrithérapie - Bases Scientifiques et Pratique Médicale.
Ecrit par le Dr Jean-Paul Curtay qui connaît son premier contact avec
la nutrithérapie en 1980 à l’Université de Californie à Los Angeles. Il
est membre de l’Académie des Sciences de New-York, fait partie de
l’équipe du « Journal of Nutritional and Medicine », du comité
scientifique du site La Nutrition.fr, Président de la Société Française
de Médecine Nutritionnelle.
Collection NutriDoc, 3ème édition, Testez éditions (marco pietteur),
592 pages (mai 2006).
C’est en 2005 que je décide de suivre à Bruxelles, pendant deux ans,
les conférences du Dr Jean-Paul Curtay. J’avais à l’époque lu la 2ème
édition. A la fin d’une de ses conférences, je lui ai dit ce qui m’avait
motivé pour lire son livre. La raison était que le Dr Jean-Paul Curtay
est d’abord un artiste. Il a appris la musique, il possède un diplôme
3
Les livres et les sites.

de littérature française, il est peintre et poète. Toutes ces qualités


avaient été déterminantes pour lire la totalité de son livre. L’auteur
avait un esprit ouvert hors des rails universitaires. Il a été étonné car
c’était la première fois qu’on lisait son livre au motif qu’il est un artiste.
Ce livre est la Référence en Nutrithérapie, vous y trouverez tout ce
qui pourrait vous manquer comme connaissances sur les
compléments alimentaires. Certes, comme toujours dans des livres
de référence, une partie est à l’intention des professionnels de santé
mais le public y trouve son compte.
 L’immuno-nutrition.
Editions Anne Carrière, 378 pages (février 2011)
Ecrit par le Dr Jean-Paul Curtay.
Ce livre a pour sous-titre : « Manuel familial de résistance aux
infections ».
- Armer vos défenses.
- Désarmer nos agresseurs.
- Prévenir rhumes, grippes, gastro-entérites, cystites…
- Epidémies, infections graves. Comment faire face ?
Ce livre est très facile à lire. Un conseil, commencez par un tel livre
avant d’aborder le précédent.
 Le nouveau guide des vitamines.
Editions du Seuil, 498 pages, (octobre 1996), préfacé par Jean
Dausset, prix Nobel de médecine.
Ecrit par Thierry Souccar et le Dr Jean-Paul Curtay.
Thierry Souccar est journaliste et écrivain scientifique, Directeur du
site La Nutrition.fr et des éditions Thierry Souccar. Il traite des
questions de santé et de nutrition. Il est membre de l’American
College of nutrition.
J’ai lu ce livre en 2003. Il est toujours d’actualité. La lecture est très
agréable. C’est un livre tout public que j’ai trouvé passionnant. Je me
souviens d’un dimanche de 2003. J’étais plongé dans le chapitre sur
la vitamine C (86 pages). J’ai lu tout le dimanche ces 86 pages sans
aucune lassitude. Encore aujourd’hui, je me souviens de l’essentiel
de ce livre. Je le recommande à tous.

 La Solution Magnésium.

4
Les livres et les sites.

Edition Thierry Souccar, 160 pages, (1er trimestre 2010).


Ecrit par le Dr Marianne Mousain-Bosc. Ce médecin pédiatre a
longtemps exercé au CHU de Nîmes. Elle collabore aujourd’hui à des
congrès scientifiques sur le Magnésium pour faire connaître ses
travaux.
Des médecins, poussés par la jalousie, la méchanceté, voire la
bêtise, ont porté plainte contre elle auprès du Conseil de l’Ordre des
Médecins pour avoir prescrit du Magnésium. Heureusement, le
Conseil de l’Ordre dans sa sagesse n’a pas donné suite.
Ce livre évoque les troubles du comportement et de l’humeur chez
les enfants : l’hyperactivité, l’autisme, l’épilepsie, la dépression. Elle
expose des cas cliniques très convaincants.
A ce sujet, il ne faut pas perdre de vue les mêmes troubles induits par
le gluten et les produits laitiers (chapitre 12, pages 10 et 11 de mon
livre).
C’est un livre très agréable à lire, à la portée de tous.
 Le régime Préhistorique.
Editions Indigène, 175 pages, (octobre 2006).
Ecrit par Thierry Souccar.
C’est pour moi un livre à lire : vous comprendrez mieux pourquoi
l’alimentation moderne propage toutes les maladies de
dégénérescence que j’aborde dans ce livre.
Le régime Préhistorique porte d’autres noms qui évoquent la même
diététique : le régime Ancestral ou l’alimentation Hypotoxique.
Ce livre se lit très facilement. Vous découvrirez que nos problèmes
de santé ont commencé au Moyen Orient, dès le développement de
la culture du blé (10.000 avant J.C.) et 2.000 ans plus tard, ont
augmenté avec l’apparition des laitages.
 Lait, mensonge et propagande.
Editions Thierry Souccar, 224 pages (2007).
Ecrit par Thierry Souccar.
C’est un livre pour ceux qui entendent de plus de plus de critiques sur
les produits laitiers. Voir dans mon livre un rappel des données de ce
livre (chapitre 15, pages 18 à 21).

 Cholestérol, mensonge et propagande.

5
Les livres et les sites.

Editions Thierry Souccard.


Ecrit par le Dr Michel de Lorgeril, cardiologue, chercheur au
département de la vie au CNRS et à la Faculté de Médecine de
Grenoble. Il est le promoteur de concepts tels que le « French
paradox » et la diète méditerranéenne qui ont révélé l’importance de
l’alimentation pour la santé.
Michel de Lorgeril a passé en revue toutes les études cliniques qui
tentaient de prouver que le cholestérol « bouchait les artères » : c’est
faux. C’est sur la base d’études masquées qu’on a développé la
stratégie d’inonder le monde de médicaments anticholestérol.
Je cite un extrait de ce livre : « Les investigateurs de Framingham (du
nom de l’étude clinique) se crurent autorisés à ne pas officialiser leurs
données nutritionnelles dans les revues médicales ou scientifiques
tant elles étaient contraires à leurs hypothèses et théories ».
Des accidents mortels à la suite de prises de Statines ont bien eu
lieu. Pour cette raison, une Statine a été retirée du marché et le
laboratoire condamné à verser de fortes indemnités.
J’ai lu très attentivement ce livre. Les arguments développés contre
les Statines sont très solides, je ne vois pas la faille. J’ai lu des livres
de Biochimie Fondamentale, cela n’a fait que renforcer mes
convictions que le Dr Michel de Lorgeril a raison. Voir mon livre
(chapitre 5, pages 17 et 18).
 Prévenir l’infarctus et l’accident vasculaire cérébral.
Editions Thierry Souccard, 415 pages (4ème trimestre 2011).
Ecrit par le Dr Michel de Lorgeril avec la participation de Patricia
Salen, diététicienne, nutritionniste.
Ce livre a été écrit à l’intention des patients. On a le sentiment que le
Dr Michel de Lorgeril est lassé de l’inertie de ses collègues médecins,
voire de leur farouche opposition.
C’est un livre très agréable à lire qui aborde des questions avec des
réponses simples et claires :
Ce sont les caillots qui bouchent les artères, pas le cholestérol
innocent.
L’infarctus et les AVC sont des maladies de mode de vie, tout
comme les maladies que je décris dans mon livre.
Les graisses ne doivent pas être éliminées : certaines sont
indispensables. Il faut faire le bon choix des graisses. Voir dans mon
livre (chapitre 5, page 4).
Les conseils nutritionnels de ce livre sont la meilleure garantie contre
l’infarctus et l’AVC mais aussi contre l’insuffisance cardiaque,
6
Les livres et les sites.

l’hypertension, le diabète, la dépression, la maladie d’Alzheimer et


les cancers.

 Anticancer.
Editions Robert Laffont, 405 pages (février 2010).
Ecrit par le Dr David Servan-Schreiber chercheur en neurosciences,
formé aux Etats-Unis. Il soutient sa thèse sous la direction du Prix
Nobel Herbert Simon. Comme professeur de clinique psychiatrique,
a enseigné à l’Université de Pittsburg.
Ce livre est pour moi le seul livre sur le cancer qui vaille la peine
d’être lu. Tout comme je préférais un ancien poilu de la guerre de 14
– 18 évoquer sa vie dans les tranchées, je préfère un auteur qui a
livré un combat contre le cancer, qu’un auteur qui décrit la situation
dans le confort, loin de tout cancer. Il y a un accent de vérité. Si l’on
voit le visage et les yeux de l’auteur, cela renforce la sincérité de la
parole.
Certains ont eu l’audace de dire que son combat ne l’avait pas
empêché de mourir de son cancer et d’ajouter : « Alors, les
framboises et les brocolis, ça ne suffit pas ? ». A ceux là, je
rappelle une phrase au cas où ils l’auraient oubliée : « Homme
souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en
poussière ».
Le Dr David Servan-Schreiber s’est épuisé à porter son message à
travers la planète. Il a voulu vaincre des résistances, convaincre des
cancérologues de la justesse de sa vision. Il avait une âme de
missionnaire. Je suis intimement convaincu que ses fatigues
extrêmes, associées aux stress, ont abaissé son système
immunitaire. Cela a entraîné sa rechute mortelle.
Je vous conseille de lire son dernier livre très émouvant «On peut se
dire au revoir plusieurs fois ». Editions Robert Laffont, 157 pages (10
juin 2011).
Dans ce livre, il écrit : « Cette rechute m'a amené à me poser les
questions les plus graves, peut-être les plus importantes, de ma vie :
si je suis rattrapé par la maladie alors que je pense, mange, bouge,
respire et vis anticancer, alors que reste-t-il d'Anticancer » ?
Il écrira que sa mort prochaine ne met pas en cause tous les travaux
scientifiques. Il encourage ceux qui sont atteints d’un cancer à suivre

7
Les livres et les sites.

l’ensemble de ses conseils. Mais il faut à tout prix éviter les excès de
stress et de fatigue.
A titre personnel, à l’invitation du Ministère de la Santé Tunisienne,
j’ai fait une conférence en novembre 2007 sur « L’alimentation et le
cancer ». Il y avait plus d’une centaine de professionnels de santé,
dont deux professeurs de Cancérologie de Tunis. Ces professeurs
ont validé mes propos par leurs interventions ultérieures.
Il m’arrive de conseiller, dans le cadre de la prévention, des
personnes déjà atteintes d’un cancer. Chaque fois, mes documents
sont précédés d’un préambule les mettant en garde de croire que
l’alimentation réglera leur problème. Ci-dessous le préambule.
Le but de ma conférence « Alimentation … et Cancer » est de faire
prendre conscience d’une réalité scientifique avec des mots à la
portée de tous. L’alimentation peut induire, prévenir et combattre
l’évolution et l’apparition de cancers ou de métastases.
Il y a quelques années, on tournait en dérision ceux qui évoquaient le
réchauffement de la planète. Aujourd’hui, il n’y a plus de doute. Mais
comme saint Thomas, pour y croire, il fallait voir la fonte accélérée de
la banquise du pôle nord et du pôle sud.
Sainte Bernadette, à propos de l’apparition de la Sainte Vierge, disait
à son curé « je suis chargée de vous le dire, je ne suis pas chargée
de vous le faire croire ». Mon intervention va dans ce sens. Je vous
dis ce que je crois utile, mais je ne suis pas chargé de vous
convaincre.
Le passage de la dérision à la prise de conscience a toujours
accompagné les grandes découvertes scientifiques. La médecine a
peu de respect pour ce qu’elle ne sait pas, ce qu’elle n’a jamais vu,
ce qu’elle ne comprend pas. Cette attitude est propre à l’orgueil. Le
médecin ne peut pas tout savoir et pourtant il le fait croire.
On ne parle plus du cancer comme d’une maladie. A l’image de la
peste ou du choléra, on parle d’épidémie de cancers comme on
parle d’épidémie d’obésité.
Il y a un siècle à peine, il n’y avait pas de centres Anti cancers pour
accueillir et traiter les cancers des enfants et des adultes. Le cancer
des enfants est la deuxième cause de mortalité, également pour les
adultes (après les pathologies cardiovasculaires).

8
Les livres et les sites.

Cette conférence pointe du doigt certaines habitudes alimentaires qui


assurent la promotion et l’installation des cancers. On évoquera
l’aspect préventif de l’alimentation et des compléments alimentaires,
avant et après un cancer.
Il sera clairement dit que l’alimentation et les compléments
alimentaires restent de bons facteurs de prévention et d’aide à la
guérison mais ne peuvent en aucun cas se substituer aux
différents traitements par chirurgie, radiothérapie,
chimiothérapie, hormonothérapie et autres approches officielles.
La ceinture de sécurité de la voiture a une action préventive sur les
accidents mortels mais ne peut en aucun cas vous assurer une
prévention à 100 %. Ne rien faire dans ce sens constitue un risque
réel.
 Les aliments contre le cancer.
Editions Solar, 213 pages (Janvier 2006).
Ecrit par le Dr Richard Béliveau et le Dr Denis Gingras.
Le Dr Richard Béliveau est une sommité dans le domaine de la
recherche contre le cancer. Titulaire de la Chaire en prévention et
traitement du cancer de l’Université de Québec, à Montréal, il dirige le
Laboratoire de médecine moléculaire, au service d’hémato-oncologie
Charles Bruneau de l’Hôpital Sainte Justine.
Le Dr Denis Gingras, chercheur spécialisé en cancérologie, travaille
dans le même Laboratoire d’hémato-oncologie.
Ce livre, d’une grande clarté, complète avec justesse le livre
Anticancer de David Servan-Schreiber.
 La 3ème Cuisine.
Collection Ecologie Humaine, Editions François-Xavier de Guibert,
255 pages (novembre 2004). Préfacé par le Dr Jean Seignalet qui n’a
vu que l’épreuve de ce livre, car il est décédé le 13 juillet 2003.
Ecrit par Colette Lesure. L’intérêt de ce livre est qu’il est réalisé par
une patiente atteinte de deux maladies auto-immunes : une
polyarthrite rhumatoïde associée à un syndrome Gougerot-Sjögren
(sécheresse des yeux). Colette Lesure était une patiente du Dr Jean
Seignalet. Elle verra ses deux maladies auto-immunes, réduites au
silence en quelques mois.
Au début du livre on retrouve 20 pages qui expliquent très
simplement l’action de l’alimentation sans gluten, ni laitage. Il n’y a
9
Les livres et les sites.

rien sur les compléments alimentaires. Si le Dr Jean Seignalet


considérait que les compléments alimentaires étaient indispensables,
c’était un domaine qu’il ne maitrisait pas du tout.
Il existe beaucoup d’autres livres utiles, mais une fois de plus j’ai
privilégié un livre écrit par une patiente atteinte de deux maladies
auto-immunes.
3) Les sites internet.
Pour moi le site de référence en Nutrition et en Nutrithérapie est le
site de La Nutrition.fr : www.lanutrion.fr
Directeur : Thierry Souccar, entouré d’un comité scientifique où
figurent des spécialistes de renommée internationale, indépendants
des lobbies de l’industrie du médicament et de l’agroalimentaire.
Les articles, les interviews sont très clairs. La réactivité de ce site est
rapide face aux désinformations véhiculées par les médias. La mise à
jour est constante.
Je signale le site du Dr Michel de Lorgeril sur lequel vous trouverez
des réponses à vos questions dans le domaine cardiovasculaire :
http://michel.delorgeril.info/

10
Conclusion.

Chapitre 24.

Conclusion.
En guise de conclusion on pourrait résumer ce livre en
répondant à la question : « J’ai une ou plusieurs des
pathologies citées au chapitre 10. Que dois-je faire ?
1) Croire que c’est possible même 40 ou 50 ans après. J’ai
eu des cas exemplaires très anciens. Malgré tant d’années
d’une alimentation inadaptée, nos cellules ne connaissent ni la
haine, ni la vengeance, ni la rancune.
2) S’armer de persévérance, ne jamais se décourager, le taux
de réussite est très élevé, entre 80% et 100%. C’est sans
risque pour la santé. Le chemin est laborieux mais le but est
agréable.
3) Etre très sérieux en appliquant la diététique. Il vous arrivera
de craquer. Mais évitez de le faire une à deux fois par semaine,
dans les six premiers mois.
4) Associer chaque jour les compléments alimentaires, en les
choisissant sur la base du chapitre 7, page 23 et surtout sans
Fer et sans Cuivre. Ne pas oublier le soir, le complément en
calcium, sous forme de sachet ou de comprimé associé à la
vitamine D3.
5) Bien choisir sa margarine, pour moi Saint Hubert oméga 3,
pour d’autres une margarine riche en oméga 3 et non
hydrogénée, son huile pour cuire (olive) et le mélange
équilibré en omégas 3/6 pour les sauces de salades et les
ajouts sur les légumes, les légumineuses, les tubercules
(pomme de terre, topinambour, etc.), le riz, le quinoa, etc. sortis
de la cuisson.

1
Conclusion.

6) La cuisson à la vapeur douce, le plus souvent possible.


7) Ne vous laissez jamais influencer ni par les médecins
(chapitre 7, page 1), ni par les médias et encore moins par vos
proches. Quelle compétence ont-ils pour juger ?
8) Si vous êtes invité, restez discret, évitez de prendre du
pain, goûtez un peu le fromage. Pour le reste, il vous sera
difficile d’éviter les sauces à la crème, voire le fromage d’un
gratin. Mais vous devez exclure la fondue savoyarde qui réunit
le pain et le fromage. Attention, les pathologies nous rattrapent
parfois en moins de 24 h, surtout quand il y a des abus
flagrants.
Bien avoir à l’esprit qu’un écart exceptionnel ne vous fait jamais
perdre le bénéfice de tous vos efforts. Contrairement, au jeu
« des petits chevaux », vous ne retournez pas à l’écurie, vous
reculez d’une ou deux cases. En revanche les erreurs répétées
tous les jours, voire deux à trois fois par semaine activeront vos
pathologies en permanence. Mais si vous reprenez courage,
vous retrouverez rapidement la santé.
9) Le décrassage cellulaire s’installe dans plus de 95% des
cas, entre la première et deuxième semaine de la diététique
sans gluten, ni laitage. Le décrassage cellulaire est le rejet
dans la circulation sanguine de macromolécules alimentaires
ou bactériennes qui étaient piégées dans les cellules
graisseuses. Parfois les conséquences sont violentes. Par
exemple, pour un psoriasis, il peut y avoir un accroissement de
la pathologie. Cette aggravation de la maladie est rarement
seule. On peut voir apparaître des colites, des diarrhées, des
douleurs articulaires, des migraines, des troubles du sommeil.
Les troubles du décrassage sont un bon signe. Cela
annonce un nettoyage du corps qui peut durer 4 à 6 semaines.
Il sera suivi de périodes d’accalmies. On évoluera vers une
amélioration de la pathologie.

2
Conclusion.

Il est très important de savoir que le décrassage existe.


Cette période affole souvent le patient.
Imaginez un patient dire à son entourage ou à son médecin
qu’en arrêtant le gluten et les produits laitiers, il a provoqué une
crise de douleurs articulaires : personne ne le croira, pire on
pensera qu’il est devenu fou. Trois à six mois plus tard quand la
pathologie sera réduite au silence et qu’il affirmera que ses
douleurs ont disparu grâce à la diététique sans gluten ni laitage,
on pensera qu’il est encore plus fou.
10) Dernière réflexion :
Dans le livre, j’ai pu vous paraître un peu sévère à l’égard des
médecins. Des médecins, de renommée internationale, ne le
sont pas moins.
Je voudrais exprimer toute ma sympathie, mon respect à
l’égard des médecins qui font l’effort de se former très
sérieusement.
Chaque année, je vois des médecins, au cours de ma
conférence à Bruxelles, dans le cadre de la formation en
Médecine Nutritionnelle du Cerden. Cette conférence
développe plus scientifiquement, ce qui est expliqué dans ce
livre.
Je sais que ces médecins ne me tiendront jamais rigueur de
mes critiques exprimées dans ce livre, à l’égard de la
Médecine. Ils savent que j’ai raison.
Moi aussi, jusqu’en 2002, j’étais ignorant.

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