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Support : Généralités sur les fondations

Les fondations sont les éléments de bases d’un bâtiment. Elles


se trouvent en contacte directe avec le sol. Elles ont la fonction
de repartir et de transmettre à celui – ci le poids de tout le
bâtiment, les surcharges prévues et accidentelles auxquelles
peuvent être soumis ce dernier.
Pour réaliser une fondation, il faut donc déterminer les charges
à reporter à partir de la descente des charges. Un bâtiment doit
être en état d’équilibre statique par rapport au sol sur lequel il
est fondé, les actions qui s’appliquent sur le bâtiment doivent
être à tout moment en équilibre (Σ Fext = 0) telle que :
 son poids propre (charges permanentes ou de service)
 les effets dus aux (vent, neige, variation de
température)
 les surcharges (les charges d’exploitation)
On retient alors que, les fondations transmettent au sol les
charges qui y sont appliquées (les charges permanentes, les
charges d’exploitations et les charges climatiques). En
revanche, elles reçoivent, les réactions du sol d’où le choix
convenable des fondations.

Un accent particulier doit être également mis sur la nature du Figure 1 : Coupe schématique de la structure
sol et ses caractéristiques. Pour ce faire, l’on doit procéder à d’un bâtiment
une bonne étude du sol. Cette étude peut s’effectuer à l’aide
des essais de laboratoire (prélèvements d’échantillons de sols analysés ensuite au laboratoire) et des essais sur le
terrain (in-situ) ou essais sur place : pénétromètre ou pressiomètre.
Les essais de reconnaissance des sols vont permettre par la suite de :
 déterminer la profondeur du bon sol
 déterminer la position de la nappe phréatique (nappe d’eau à éviter ou à utiliser).
 connaître le type de fondation à utiliser.
 Déterminer les dimensions nécessaires de la fondation ainsi que le type d’armature.
La détermination de la qualité du sol permet de connaître les caractéristiques du sol et, par conséquent l’action
du sol sur les fondations.
Par ailleurs la réalisation d’une fondation est dicté par son prix de revient, tout en mettant en évidence l’enjeu
sécurité et stabilité.

 les différents types de fondations.

En fonction de tous les critères définis précédemment il convient de choisir le mode de fondation le plus adaptés.
Suivant les cas et suivant la profondeur du bon sol, on distingue :

 Les fondations superficielles.


 Les fondations semi-profondes.
 Les fondations profondes.
 les fondations spéciales.

 Les fondations superficielles.


Elles sont mises en œuvres lorsque les couches de terrain capables de supporter l'ouvrage sont à faible
profondeur. Les fondations superficielles sont des fondations
utilisées pour des constructions sur un terrain stable et qui,
contrairement aux fondations profondes et semi-profondes, ne
s'enfoncent que légèrement dans le sol. Elles sont idéales pour
les habitations légères.
Les fondations superficielles peuvent se résumé à des semelles
ou des radiers.
Les semelles
Les semelles isolées sont des semelles à surface carrée
rectangulaire ou circulaire. Lorsque ces derniers sont voisins on
exécute une semelle commune pour les deux. Elles sont
généralement situées sous des points concentrés (ponctuels) et
peuvent prendre différentes forme.
Les semelles filantes par contre sont disposées en continu et sont
réalisées sous les voiles ou murs porteurs.

Figure 2

Figure 5
Figure 4 Figure 3

Les radiers.
Lorsque le terrain de fondation est médiocre, les semelles deviennent très importantes et dans certains cas
arrivent même à se chevaucher. De même lorsque les charges du bâtiment sont trop élevées (immeuble de grande
hauteur) et lorsque la réalisation des pieux s’avère difficile. On préfère réaliser une fondation unique qui embrasse
toute la surface de la construction et que l’on appelle radier. Le radier est un plancher renversé qui supporte
l’ensemble d’un poids du bâtiment, reparti les charges sur une surface importante, ce qui permet de construire sur
un terrain à faible portance. C’est une solution onéreuse, mais résout le problème des tassements et les rend
homogènes. A l’heure actuelle, on dispose de plusieurs types de radier. Les radiers plats sont les plus utilisés. Ils
sont appropriés aux constructions d’emprise et de charges faibles. Les porteurs verticaux prennent appui
directement sur la dalle. Les radiers champignons quant à eux se composent de poteaux et de chapiteaux. Les
charges sont réparties des poteaux jusqu’aux chapiteaux puis transmises à la dalle. On peut traiter ce radier selon
le principe des planchers champignons; il ne comporte pas de nervure, ce qui permet d'avoir une surface plate et
dégagée pour de grandes portées. En revanche, les radiers champignons sont imposants. Par ailleurs lorsque les
charges sont importantes, pour que l'épaisseur du radier ne devienne pas excessive, on dispose des travures de
poutres (nervures) pour rigidifier la dalle. On a ainsi des radiers plans nervurés ; elles peuvent être disposées dans
un seul sens ou dans deux ; cela dépend de la portée, de la disposition des murs ou des poteaux. L'ensemble donne
des alvéoles qu'il est nécessaire de remblayer si on veut utiliser le sous-sol ou faire une deuxième dalle en partie
haute. En outre les radiers voûtés se constituent de plusieurs voûtes, de poteaux et de tirants en acier. Les voûtes
sont placées perpendiculairement au radier ainsi que les tirants positionnés perpendiculairement à l’axe des voûtes.
Les radiers voûtés sont peu encombrants car minces (de 12 cm à 20 cm) et de ce fait nécessitent moins de matériaux
pour leur réalisation. Toutefois, l’emploi de radiers est possible que si certaines conditions sont remplies : le terrain
ne doit pas être de portance trop faible, il ne doit pas être sujet à des tassements différentiels de grande ampleur, la
conception de la construction doit assurer une égale répartition des charges. Si le terrain ne répond pas à ces
exigences, la construction doit être envisagée au moyen de puits ou pieux.
Les figures ci-dessous sont des radiers.

Figure 6 Figure 7

Figure 8 Figure 9

Les fondations profondes :

Lorsqu’il n’est pas possible de fonder par des semelles superficielles en raison de la nature du sol et de
l’importance des charges, il faut absolument chercher une autre solution, cette solution consiste à chercher le bon
sol résistant mais souvent situés à plusieurs mètres de profondeur et par conséquent, réaliser des fondations assez
profondes.
Les fondations profondes sont de deux types
 Les fondations semi-profondes ou puits
Les fondations semi-profondes font la liaison entre les deux grandes types de fondation (fondation
superficielle ; fondation profonde). Elles sont réalisées lorsque le bon sol ou la couche d’assise est situé entre 3 et
6 m (sol stable à faible profondeur). Selon leur mode d’exécution et la nature du sol, on peut les assimiler soit à
des fondations superficielles, soit à des fondations profondes. Ce type de fondation est réalisé dans les cas où les
couches superficielles sont insuffisantes mais qu’il n’est pas nécessaire de réaliser des fondations profondes. Elles
conviennent pour des bâtiments de hauteur moyenne, type maison avec sous-sol et étage.

 Les fondations profondes ou pieux


Lorsque le sol résistant est situé à plus de 06 mètres de
profondeur, on a recours à des fondations profondes par des
pieux.
Le principe de pieux est de concentrer les charges pour des
points singulières, où l’on met en œuvre des ouvrages
spéciaux, et de les transmettre vers le sol d’assise d’une
résistance meilleure, on retient que la trame d’infrastructure
doit être en concordance avec la répartition de l’ossature en
élévation, afin que les points de descente de charge
coïncident avec les points d’implantation des pieux. Les murs
chargés et les poteaux doivent reposer directement sur une
infrastructure capable de transmettre correctement les
charges aux fondations. Dans un tel cas, c’est
essentiellement, la technique de mise en œuvre qui est
importante et détermine les différentes catégories de pieux et
leur mode de fonctionnement
On retiendra deux catégories principales de pieux : les pieux
battus et les pieux forés Figure 10: les différentes parties d’un pieu

Les pieux battus

Ce sont des pieux préfabriqués en béton moulés d’avance, stocké, et enfoncés dans le sol sous pression. Ils
peuvent être aussi en bois massif ou en acier. Ils ont une section carrée sur toute ou une partie de la longueur. (La
base comporte un sabot métallique). Ces pieux sont enfoncés dans le sol à l’aide d’une ‘’Sonnette’’ muni d’une
masse frappante appelée ‘’mouton’’, le battage est continu jusqu’à l’obtention de la résistance rechercher, la base
du pieux qui pénètre dans le sol peut être de forme arrondie ou muni d’un ‘’sabot’’en fonte ou en acier moulé. Pour
éviter l’endommagement de la tête du pieu on prévoit un casque de battage provisoire.
Les techniques de pieux ne peuvent être utilisées que lorsque les conditions favorables de battage sont réussies.
Ceci dans le cas d’un nombre important de pieux à mettre en place ou dans le cas des constructions existantes assez
éloignées du terrain à construire.
Les pieux Forés.

Ce sont des ouvrages mis en place à l’intérieur d’un trou réalisé préalablement par la technique de forage.
L’étape de forage constitue la partie la plus spectaculaire de la phase de réalisation des pieux. Les engins ou
machine utilisables sont multiples et leur nature différent d’un terrain à l’autre. La réalisation d’un pieu foré
nécessite un tubage progressif du sol. Deux grandes actions sont mises en jeu simultanément : Fonçage du tube
d’une part ; et forage du sol d’autre part. Le tube est mis en place par fonçage au fur et à mesure de la réalisation
de la fouille. Après atteinte de la couche d’assise recherchée, il est possible d’introduire, contrairement au tube
battu moulé, des armatures métalliques en cercles préalablement façonnées, et le béton est mis en œuvre par des
bennes spéciales conçus à cet effet.

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