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Notre maison
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PUBLI•LIBRIS
ISBN : 2-940251-39-8
© Publi-Libris SA. Tous droits réservés.
Imprimé en Suisse.
www.publi-libris.com
Table des matières
Introduction 2
3 L’écologie et nos motivations
Quelques mots sur les auteurs 6
7 Olivier Guisan, écologiste en toute
connaissance de cause
11 Françoise Guisan,
écologiste convaincue
15 Le couple et l’écologie
Période préparatoire 20
22 Avant-projets
24 Cahier des charges
26 Terrain
29 L’architecte
Projet 34
35 Démarrage du projet et
ses caractéristiques
38 Historique du projet
44 « Parcours du combattant » : jalons…
45 Nombreuses oppositions et
rares avis favorables
Construction 50
51 Chantier
53 Terrassement et fondations
60 Bois
69 Terre
72 Sanitaire et chauffage
73 Habillages extérieurs
79 Aménagements intérieurs
87 Interactions avec les corps
de métiers
Principes bioclimatiques 96
Aspects techniques 106
108 Eau de pluie
114 Retraitement des eaux usées
125 Toilettes à compost
131 Ventilation
139 Serres
151 Capteurs solaires thermiques, eau
chaude, chauffage et séchoir
166 Panneaux solaires photovoltaïques
174 Installation électrique et utilisation
rationnelle de l’électricité
179 Géobiologie
Expériences vécues 182
184 Harmonie et bien-être
189 Vie au quotidien
194 Vision familiale
202 Et si c’était à refaire
205 Aspects financiers et subventions
210 Et si vous voulez suivre nos traces…
Anecdotes 216
218 Françoise et Olivier se souviennent…
Conclusion 228
Postface 234
235 Intervenants
259 Visiteurs
Annexes 262
263 I-I Habitation écologique – Projet
FOG – Caractéristiques techniques
266 I-II Modifications et simplifications
appportées au projet FOG
267 II Installation PV, compléments
268 III Mesures géobiologiques
(installation électrique)
269 IV Entreprises, artisans et sociétés
271 V Sites Internet
Remerciements 272
Crédits 272
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PROJET
Si nos idées ont beaucoup évolué durant la phase préliminaire – comme en témoignent les
esquisses d’Olivier – la réalisation finale de la Clé de Sol est très proche du dernier avant-
projet, qui a tenu lieu de cahier des charges. En effet, d’une part nos réflexions se sont
affirmées, ce qui nous a permis d’opter pour les solutions que nous jugions les plus
favorables, d’autre part notre architecte a su respecter nos choix tout en se réservant des
Historique du projet
Troisième phase
Soumissions, choix et décisions, ouverture du chantier en
juin 1998, travaux : franchir cette troisième étape, jusqu’à
l’occupation des lieux en octobre 1999, a pris deux ans.
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CONSTRUCTION
Après avoir enfin obenu l’autorisation de construire, nous avons pu repartir de l’avant.
Quelques mois pour les soumissions, le choix des entreprises, la reprise des études
Chantier
Terrassement et fondations
Le rez-de-chaussée.
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Toilettes à compost
Description
La cuve principale, située au rez-de-chaussée, accueille les
matières des deux toilettes (qui se trouvent, l’une, au premier étage,
l’autre, au second) ainsi que les divers déchets organiques de la
maison (épluchures, fleurs fanées, etc.). Ces derniers passent
d’abord par le broyeur, qui les réduit en petits morceaux (plus
rapidement compostables).
Les conduites sont verticales, lisses et larges, ce qui permet
d’éviter les dépôts et les éventuelles obstructions.
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Fonctionnement
Le compostage est une transformation naturelle aérobique.
La cuve est couplée à la ventilation de la maison (un apport
d’air est en effet indispensable au bon déroulement du processus
de compostage.) L’air, et, du coup, les odeurs indésirables sont
aspirés dans les conduites (au niveau des sièges), et ce, en
permanence. Ainsi, quel que soit le nombre d’utilisateurs, et même
si le lieu est très sollicité dans un temps réduit, il n’y a jamais
d’odeurs dans le local. Il s’agit là d’un avantage considérable au
regard des systèmes classiques. (Signalons que la ventilation du
compost s’effectue aussi à l’avant de la cuve, qui est munie de
deux entrées d’air complémentaires.)
Dans la cuve, les déchets s’accumulent sur un plan incliné ; les
liquides s’écoulent vers l’avant et rejoignent, par un trop-plein,
les eaux usées. Il reste toujours un peu de liquide (environ 1 cm) Toilettes, descente et broyeur.
au fond du bac, ce qui garantit l’humidité nécessaire au Cuve de compostage avec
compostage. descentes des premier et
Deux des parois internes sont reliées par des profilés en forme deuxième étages et du broyeur.
de V inversé qui assurent l’aération, à travers le tas de matière, et
permettent d’éviter une obstruction (il n’y a donc pas besoin de
brassage). Sur la paroi avant, deux plaques démontables
permettent l’évacuation du compost.
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Entretien
L’entretien comprend :
– le nettoyage régulier des «cuvettes» des toilettes, avec un balai
mouillé, comme on le fait pour des toilettes ordinaires ;
– la vidange de la cuve (2 h / 2-3x/an) ;
– le séchage du compost (1 h / 2-3x/an) ;
– le broyage du compost (1 h / 2-3x/an) ;
Il demande donc, en tout et en moyenne, une dizaine d’heures
de travail par an.
Bilan
Le résultat est impressionnant et a dépassé toutes nos espérances:
– aucun emploi d’eau potable ;
– pas besoin de station d’épuration ;
– obtention d’un compost de qualité ;
– absence totale d’odeurs ;
– production de chaleur lorsque le compost « travaille » bien (la
ventilation de notre installation récupère cette chaleur, qui
contribue donc au chauffage, modestement il est vrai, mais
cela confirme la cohérence du système).
Pour bien des gens, vivre « écolo » signifie « revenir au Moyen
Âge ». Nombreux et erronés sont les préjugés de notre société. Le
fonctionnement extrêmement satisfaisant de nos toilettes à
compost montre à l’évidence que ceux qui vivent au « Moyen Âge »
ne sont pas ceux que l’on croit…
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Serres
Une serre est une sorte de « capteur solaire habitable ». C’est aussi
un bel espace de transition entre l’extérieur et l’intérieur. Il y règne
un climat privilégié.
Nos serres sont encastrées dans la maison, ce qui permet de
minimiser les déperditions thermiques. Des parois vitrées les séparent
de l’habitat. Nous bénéficions ainsi d’un bel éclairage naturel, de
gains solaires directs à l’intérieur, et d’une large visibilité sur le
magnifique paysage environnant. Tous les vitrages sont doubles et
isolants. Il s’agit de portes-fenêtres, de plain-pied, et, en hauteur,
d’éléments fixes ou de panneaux mobiles (permettant une évacuation
de chaleur en cas de surchauffe). Les poutraisons et les huisseries
extérieures, choisies en fonction des conditions climatiques parfois
rudes qui caractérisent notre région, sont en chêne.
Les sols sont en pleine terre, une option qui facilite la culture et
l’arrosage tout en favorisant l’inertie thermique. Des revêtements à
sec (dallages, caillebotis, gravier,…) nous laissent toute liberté
d’agencer à notre guise plates-bandes, passages et petits coins de
repos. Dans la grande serre, une fontaine en circuit fermé fait la joie
des plantes comme la nôtre. Deux panneaux photovoltaïques ad
hoc alimentent la pompe nécessaire à son fonctionnement.
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Bilan
Nos serres présentent un bilan très positif. Le chauffage « solaire
passif » est en effet beaucoup plus important et déterminant que
nous ne l’avions imaginé au départ (il couvre environ 40 % de
nos besoins en chauffage) et le système est très fiable.
Il est par ailleurs bien agréable, lors de jours d’hiver ensoleillés,
de ne pas avoir à chauffer au bois. Quant aux fleurs et aux fruits
hivernaux, ils constituent un enchantement perpétuel ! Nous
apprécions beaucoup, à cette saison, lorsque le soleil est au rendez-
vous, de prendre notre café ou de lire un bouquin confortablement
installés dans la serre alors que la neige recouvre encore le paysage !
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