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TOME 1
Habitats
forestiers
Sommaire
Volume 1 Volume 2
« Cahiers d’habitats »
Natura 2000
Sommaire
Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
Notice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13
Présentation générale des « Cahiers d’habitats » forestiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
Concepts importants et thèmes récurrents pour la lecture des « Cahiers d’habitats » . . . . . . . . . . . .18
Contenu et construction des fiches de synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28
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Montagnard
9130-7 Hêtraies, hêtraies-sapinières acidiclines à Millet diffus ....................................................88
9130-8 Hêtraies à Tilleul d’ubac sur sol carbonaté........................................................................91
9130-9 Hêtraies, hêtraies-sapinières calciclines à Orge d’Europe.................................................94
9130-10 Sapinières-hêtraies vosgiennes à Fétuque des bois .........................................................97
9130-11 Sapinières-hêtraies neutrophiles vosgiennes à Mercuriale pérenne ..............................100
9130-12 Sapinières-hêtraies à Dentaire pennée ...........................................................................103
9130-13 Sapinières-hêtraies à Prêle des bois...............................................................................106
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9180-7* Érablaies à Alisier blanc du montagnard supérieur et du subalpin.......................191
9180-8* Érablaies à Barbe de bouc sur pentes fortes à colluvions fines...............................194
9180-9* Érablaies à Aspérule de Turin ....................................................................................197
9180-10* Tillaies hygrosciaphiles, calcicoles à acidiclines,
du Massif central et des Pyrénées.............................................................................................200
Tillaies sèches
9180-11* Tillaies sèches à Érable sycomore et plane du nord-est de la France...................203
9180-12* Tillaies sèches de Bourgogne, du Jura et des Alpes ................................................205
9180-13* Tillaies sèches à Buis des Pyrénées...........................................................................208
Érablaies, tillaies acidiphiles
9180-14* Tillaies acidiphiles à Valériane triséquée du Massif central ..................................210
9180-15* Érablaies et tillaies acidiphiles du nord-est de la France ......................................212
91FO = 44.4 Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor,
Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines
des grands fleuves (Ulmenion minoris) .......................................................................................279
91F0-1 Peupleraies blanches-frênaies rhénanes...........................................................................282
91F0-2 Chênaies-ormaies rhénanes .............................................................................................286
91F0-3 Chênaies-ormaies à Frêne oxyphylle...............................................................................290
5
9230 = 41.6 Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur
et Quercus pyrenaica ........................................................................................................................295
9230-1 Chênaies pionnières à Chêne tauzin et Asphodèle blanche
du centre-ouest et du sud-ouest ....................................................................................................297
9230-2 Chênaies à Chêne tauzin et Bouleau de Sologne ............................................................300
9230-3 Chênaies mélangées du massif landais ............................................................................303
9230-4 Chênaies pionnières acidiphiles du Bassin aquitain et du Piémont pyrénéen.................305
Lexique................................................................................................................................................307
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Préface
La France, située au carrefour de quatre grands domaines biogéographiques, a une responsabilité particulière dans
la mise en place du réseau Natura 2000 en application de la directive 92/43 CEE du 21 mai 1992, dite directive
« Habitats ». C’est dans une démarche résolument contractuelle que l’État a souhaité inscrire la gestion et la conser-
vation durable des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire, qui passent souvent par le maintien ou
le rétablissement d’activités humaines ayant su préserver jusqu’à présent la valeur patrimoniale des espaces.
Pour chaque site du réseau sera élaboré un « document d’objectifs », document de synthèse, d’orientation et de
référence, établi dans la concertation locale et qui vise à mettre en cohérence, principalement par le biais de mesures
contractuelles, les actions publiques et privées pouvant avoir une incidence sur les habitats naturels et les espèces
d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site.
Pour faciliter l’élaboration de ces documents, un guide méthodologique a été mis au point en concertation avec les
différentes catégories d’acteurs concernés. Ce guide, rédigé dans le cadre d’un programme cofinancé par l’Union
européenne qui réunissait notamment, sous la coordination de Réserves naturelles de France, l’ensemble des
réseaux d’espaces naturels français, offre une synthèse des premières expériences menées sur une trentaine de sites
pilotes entre 1996 et 1998.
En parallèle, à la fin de l’année 1997, nous avons confié au Muséum national d’histoire naturelle la coordination de
la rédaction de « Cahiers d’habitats », visant à faire la synthèse des connaissances, au plan scientifique et au plan
de la gestion, de chaque habitat naturel et de chaque espèce figurant aux annexes I et II de la directive « Habitats »
pour lesquels la France est concernée. Cette entreprise, pionnière et ambitieuse, qui a débuté par l’étude des
habitats forestiers, a également été l’occasion de mettre au point une méthodologie commune. Elle s’est poursuivie
par l’étude des espèces animales et végétales, des habitats des milieux « agropastoraux », des milieux « humides »,
des milieux « côtiers » et des milieux « rocheux ».
Les « Cahiers d’habitats » ont pour vocation première de guider les rédacteurs de documents d’objectifs dans
l’identification des habitats, dans l’analyse dynamique de leur état de conservation et dans la définition d’un cadre
de gestion propre à chaque site. Ils apportent ainsi aux questions posées sur chaque espèce ou habitat des éléments
scientifiques et techniques de référence.
Ils sont le fruit d’une collaboration étroite entre la communauté scientifique et les gestionnaires ou principaux usa-
gers des milieux naturels. À ce titre, ils contribuent à la mise en commun des savoirs des uns et des autres pour les
mettre au service d’une politique de développement durable.
Nous remercions le Muséum national d’histoire naturelle et les partenaires de tous horizons qui se sont fortement
impliqués dans ce chantier difficile et ont su concilier l’urgence que représentait la parution des « Cahiers d’habi-
tats » avec la production d’un travail de grande qualité, dont nous tenons à les féliciter.
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Avant-propos
Le Muséum national d'histoire naturelle, créé en 1793, participe dès son origine à travers ses laboratoires de
recherches et ses services à une tâche gigantesque et passionnante : décrire et inventorier les organismes qui ont
peuplé notre planète et ceux qui, actuellement, constituent la biosphère. Décrire la faune et la flore des contrées
lointaines comme l'ont si bien fait les voyageurs naturalistes du XVII e au XIX e siècle avait certes comme objectif la
découverte d'espèces inconnues et l'enrichissement des collections par l'apport de très nombreux spécimens qui
constituent encore actuellement des références pour de nombreux pays lorsqu'il s'agit d'inventorier leur richesse
naturelle ; mais il faut le reconnaître, il s'agissait aussi de répertorier de nouvelles ressources pour satisfaire les
besoins des hommes.
Des hommes que le Muséum n'a jamais négligés en créant parallèlement à ses activités naturalistes des laboratoires
orientés vers les sciences de l'homme. On sait en effet maintenant que, principalement au cours des dix derniers
millénaires, la montée en puissance démographique de l'espèce humaine, son extension sur tous les continents,
l'extraordinaire évolution technologique inaugurée par la découverte de l'outil et la maîtrise du feu et la capacité de
transformation qu'elle induit sur tous les systèmes naturels constituent un nouveau facteur d'évolution.
L'écologie et les relations homme-nature ont constitué une préoccupation continue au Muséum depuis près de trois
quarts de siècle. Très tôt, conscients des dégâts occasionnés à la nature par les activités humaines et constatant à
l'échelon de tous les continents la régression, voire la disparition d'espèces animales et végétales, les chercheurs du
Muséum ont changé en partie la signification de ces inventaires de faune et de flore. Le signe le plus tangible de
cette nouvelle philosophie a été la transformation de la Société impériale d'acclimatation en Société nationale de
protection de la nature (SNPN). Le mouvement était lancé. C'est ainsi que l'établissement a participé activement au
premier congrès international de la protection de la nature en 1923. Il a été l'un des éléments moteurs en 1948 de la
création de l'Union internationale de protection de la nature (UIPN), devenue par la suite UICN.
Anticipant largement sur l'Université et les grands organismes de recherche, le Muséum national d'histoire naturel-
le a créé, dès 1955, une chaire d'écologie et de protection de la nature et, en 1962, un service de conservation de la
nature (le CNRS établit en 1976 la reconnaissance de l'écologie en tant que science).
En 1979, le Muséum créait la première chaire d'écologie appliquée, le laboratoire d'évolution des systèmes naturels
et modifiés, et dans le même temps le secrétariat de la faune et de la flore (actuellement service du patrimoine
naturel) lié par convention avec le ministère de l'Environnement.
En 1992 sera créé un « comité Muséum environnement » ainsi qu'une « délégation permanente à l'environnement »,
pendant que le ministère de l'Environnement revendiquait et obtenait la cotutelle de l'établissement.
L'année 1994 verra la désignation du Muséum comme Centre national de référence pour la nature. L'installation au
Muséum, en 1995, du Centre thématique européen pour la conservation de la nature sera corrélative à la création,
avec le soutien du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, de l'Institut d'écologie et de
gestion de la biodiversité (IEGB).
Actuellement, l'IEGB participe à des missions de recherche, d'expertise, de banque de données et de formation dans
le domaine de l'écologie et de la gestion de la biodiversité, en fédérant les compétences internes autour de cette
thématique et celles de réseaux nationaux et internationaux qui apportent un soutien efficace à cette entreprise.
Au sein de l'IEGB, les compétences acquises par le service du patrimoine naturel, chargé plus spécialement des
inventaires de la faune, de la flore et des espaces naturels (ZNIEFF…), et la gestion de ces données préparaient déjà
le terrain pour participer largement à la mise en œuvre de la directive « Habitats ». Il a notamment été chargé d'éva-
luer et de valider les propositions préfigurant le réseau Natura 2000, émanant des régions avant leur passage devant
le Comité national de la protection de la nature (CNPN).
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La directive « Habitats » constitue une véritable révolution dans le domaine de la protection de la nature en admet-
tant que les paysages dans lesquels nous vivons, que les assemblages d'espaces qui les caractérisent résultent de l'ac-
tion conjointe de processus naturels et des conséquences des actions humaines qui ont modelé, voire « construit » la
nature actuelle.
Elle admet de facto que le maintien d'espèces et d'habitats d'intérêt européen passe par la prise en compte des acti-
vités qui se déroulent dans ces écosystèmes. Les modalités de gestion qui garantissent le maintien de ces espèces et
espaces d'intérêt communautaire passent donc par des mesures contractuelles liant l'État et les usagers de ces
milieux.
Dans le cadre de cette directive, l'opération Natura 2000 permet de recenser un ensemble d’habitats et d’espèces qui
sont menacés ou vulnérables dans leur aire de répartition naturelle, pour lesquels la France est concernée.
La constitution, à terme, d’un réseau écologique cohérent d’espaces, basé sur ces habitats et ces espèces vise
également à intégrer une logique de développement économique local (aménagement du territoire), indispensable
pour envisager une gestion à long terme.
L'outil que constituent les « Cahiers d'habitats » est destiné à fournir l'état des connaissances actuelles sur les
espèces et les espaces qui constituent la base du réseau français Natura 2000 et doit permettre le développement de
travaux visant à approfondir les connaissances sur le fonctionnement et l'état de conservation du patrimoine
naturel français. L'avenir est aux recherches axées sur le diagnostic et l'évaluation de la biodiversité au travers de
ses éléments les plus remarquables mais aussi sans doute les plus fragiles dont l'état sera à suivre et à mesurer
périodiquement face aux changements globaux de notre planète.
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Remerciements et contributions
Coordination générale
Muséum national d’histoire naturelle (service du Patrimoine naturel) : Farid BENSETTITI
Rédaction
Rédaction de la partie scientifique : Jean-Claude RAMEAU
Coordination, rédaction de la partie gestion : Hélène CHEVALLIER
Collaboration pour la partie gestion : Michel BARTOLI (régions pyrénéenne et alpine) et Jacques GOURC (région
méditerranéenne).
Groupe de travail
Examen, relecture et discussion des fiches :
Jean-Claude RAMEAU (ENGREF)
Jacques BARDAT, Farid BENSETTITI, Nathalie DARTIAILH, Vincent GAUDILLAT, Françoise LECOZ (MNHN)
Jean-Marie BARBIER, Hélène CHEVALLIER, Philippe de BOISSIEU (FNSPFS)
Michel BARTOLI, Nicolas DRAPIER, Jacques GOURC, Jacques TROUVILLIEZ (ONF)
Gérard DUME, Christian GAUBERVILLE (IDF)
Philippe LACROIX (FNCFF)
Françoise LAVARDE (ANCRPF)
Comité de pilotage
DERF (direction de l’Espace rural et de la Forêt) - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche ;
DNP (direction de la Nature et des Paysages) - Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement ;
ANCRPF : Association nationale des centres régionaux de la propriété forestière ;
ENGREF : École nationale du génie rural, des eaux et forêts ;
FNCFF : Fédération nationale des communes forestières françaises ;
FNSPFS : Fédération nationale des syndicats de propriétaires forestiers sylviculteurs ;
IDF : Institut pour le développement forestier ;
MNHN : Muséum national d’histoire naturelle ;
ONF : Office national des forêts ;
AScA : Application des sciences de l’action.
Facilitateur – animateur
Gaëlle CHEVILLOTTE, Yann LAURANS (AScA)
Nous tenons à remercier les personnes suivantes qui ont contribué à élaborer ces Cahiers :
Charles ALLEGRINI (CRPF Franche-Comté) - Louis AMANDIER (CRPF PACA) - Louis ANGEL (COFOPYR) -
Gilles BAILLY - Claude BARBIER (CRPF Franche-Comté) - Jacques BARTHELEMY (expert forestier) - Yves
BASTIEN (ENGREF Nancy) - Catherine BEAL (PNR massif du Pilat) - Valérie BERTAUDIERE (LET - CNRS -
Université Paul-Sabatier, Toulouse) - Isabelle BERTRAND (ONF Épinal) - Philippe BERTRAND (CRPF Midi-
Pyrénées) - Elizabeth BIGET (ONF Puy-de-Dôme) - Isabelle BILGER (Cemagref Nogent-sur-Vernisson) - Jean-
Michel BOISSIER - Philippe BOURDENET (ONF Stir Sud-Est) - Stéphanie BRACHET (université Paris-Orsay) -
Didier BRANCA (CRPF Limousin) - Jean BRAUD (CRPF Lorraine-Alsace) - Olivier de la BRETESCHE (grou-
pements Contrafeu-Contravent-Contrabois) - Gilles BRIERE (PNR Lubéron) - Francis de BROU (CRPF
Normandie) - Jean-François BRULARD (MNHN) - Christian BURBAN (INRA Bordeaux).
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Bernard CABANNES (CRPF Languedoc-Roussillon) - Bérengère CALENTIER (DDAF Haute-Vienne) - Jean-
Louis CALVET (DRAF-SERFOB Languedoc-Roussillon) - Thomas CHANGEUX (Conseil supérieur de la Pêche) -
Alain CHIFFAUT (Conservatoire des sites naturels bourguignons) - Sébastien COLAS (Espaces naturels de France) -
Eric COLLIN (Cemagref Nogent-sur-Vernisson) - Michel COLOMBET (CRPF Bretagne) - Claire CRASSOUS -
Capucine CROSNIER (Parc national des Cévennes).
Fabrice DARINOT (RN marais de Lavours) - Marie-Cécile DECONNINCK (CRPF Bourgogne) - Michel DES-
LOUS (Fédération départementale des chasseurs, Landes) - Marc DIMANCHE (SIME) - Alain DUTARTRE
(Cemagref Bordeaux) - Régis DROUHIN (CRPF Champagne-Ardenne) - Patrick DRUELLE (DDAF Corrèze) -
François-Xavier DUBOIS (CRPF Normandie) - Thierry DUBOIS (LPO Auvergne) - Michel DUCREY (INRA
Avignon) - Nicolas DUPIEUX (ENF) - Eric DURAND (ONF Stir Colmar) - José DURFORT (FCBE).
Patrick FALCONE (ONF) - Jean FAVENNEC (ONF Mission Littorale) - Valérie FIERS (RNF) - Thomas FOR-
MERY (CRPF Nord – Pas-de-Calais Picardie) - Matthieu FORMERY (CRPF Poitou-Charentes) - Nathalie FRAS-
CARIA (ENGREF, université Paris-Orsay) - Michel de GALBERT (CRPF Rhône-Alpes) - Thierry GAUQUELIN
(LET - CNRS - Université Paul-Sabatier, Toulouse) - Denis GIRAULT (DDAF Vosges) - Jean-Michel GOBAT
(Laboratoire d’écologie végétale, Neufchâtel) - Michel GODRON - Xavier GAUQUELIN (ONF Alsace) - Jean-
Louis GUERIN (CRPF Bourgogne) - René GUINERET (CRPF Rhône-Alpes) - Isabelle GUYOT (AGENC
Ajaccio) - Isabelle HERBERT (ONF Jura) - Jean-Marc HERVIO (ENF - GET Tourbières) - Anne HUBERT (FIF,
ONF Charente-Maritime) - Henri HUSSON (CRPF Aquitaine) - Dominique JAY (CRPF Auvergne).
F. KESSLER (ONF SD Lozère) - Michel LACHEZE (COFOCOVA Bourgogne) - Jean-Pierre LACROIX (ASA
Propriétaires de dunes Pas-de-Calais) - Gérard LARGIER (Parc national des Pyrénées, ONF) - Alban LAURIAC
(CRPF Languedoc-Roussillon) - Benoît LECOMTE (CRPF Languedoc-Roussillon) - Alain LEFEUVRE (DDAF
Bas-Rhin) - Étienne LEFEBVRE (CRPF Centre – Île-de-France) - François LEFEVRE (INRA Avignon) - Jean-
Pierre LEGEARD (CERPAM) - Sophie LE FLOCH (Cemagref Bordeaux) - Marie-Jeanne LIONNET (bibliothèque
ENGREF) - Katia LOGEREAU (MNHN) - Emmanuelle LONJARET (ONF Alsace) - Anne MADESCLAIRE
(CRPF Lorraine-Alsace) - Hervé MAGNIN (PNR Lubéron) - Olivier MANNEVILLE (GET Tourbières) - Stéphanie
MARI (RN gorges de l’Ardèche) - Virginie MARI (PNR Avesnois) - Bruno MARITON (CRPF Languedoc-
Roussillon) - Christine MARSTEAU (Cemagref Clermont-Ferrand) – Franck MARTINEL (MNHN) - Philippe
MARTINEL (CRPF Midi-Pyrénées) - Jean-Daniel MARTINET (CRPF Pays de Loire) - Claude MICHEL (PNR
ballons des Vosges) - Christine MICHENEAU (ONF Charente-Maritime) - Brigitte MURAILLAT (CRPF Rhône-
Alpes) - Jean-Paul NEBOUT (CRPF Auvergne) - Sophie NOVEL-CATIN (Parc national Mercantour) - Eric
PAILLASSA (IDF) - Nicolas PARANT (CRPF Champagne-Ardenne) - Guy PAUTOU (Laboratoire d’écologie
végétale, Grenoble) - Stéphane PERERA (PNR Perche) - Jean-Louis PRATZ (Naturalistes Orléanais) - Thierry
REVERBEL (COFOPYR) - Olivier RIFFARD (ODARC) - Annick SCHNITZLER (Faculté des sciences, labora-
toire de phytosociologie, Metz) - Mireille SEVELEDER (ONF Vosges) - Michel SOMMIER (PNR massif des
Bauges) - Denis SOULE (ONF Corte) - Lionel STAUB (ONF Loire) - Odile STUCKY (ONF Haute-Normandie) -
Eric TEISSIER DU CROS (INRA Avignon) - Myriam VIEREVAIRE (CBN Porquerolles) - Jean-Charles VILLARET
(CBN Gap Charance).
Nous remercions aussi les agents du ministère de l’Agriculture et de la Pêche (Christian BARTHOD, Pierre
BONNAIRE, Anne BOISROUX-JAY, Jean-Louis ROUSSEL) et du ministère de l’Aménagement du territoire et de
l’Environnement (Odile de BROUCKER, Henri JAFFEUX, François LERAT, Jean-Marc MICHEL, Sylvain
RIVET) qui ont assuré la coordination administrative de l’opération et la présidence des comités de pilotage.
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Notice
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Présentation générale
des « Cahiers d’habitats » forestiers
Objectif général
Ces cahiers ont pour objectif, en référence à la directive n° 92/43/CEE dite « Habitats », de faire l’état des connais-
sances scientifiques et techniques, sur chaque habitat (annexe I) et espèce (annexe II) pour lesquels la France est
concernée et d’en faire une synthèse sous forme de fiches, selon une double approche :
- scientifique (identification, synthèse écologique) ;
- technique (cadre de gestion).
Visant ainsi à rassembler et améliorer les éléments d’information relatifs aux habitats et aux espèces d’intérêt
européen présents sur le territoire français, les « Cahiers d’habitats » devraient fournir à l’ensemble des personnes
travaillant quotidiennement sur la directive ou amenées à élaborer les documents d’objectifs, une base d’informa-
tion solide, commune et homogène, leur permettant de dialoguer encore plus efficacement au niveau des sites,
avec l’ensemble des acteurs locaux concernés.
Organisation du travail
Le Comité de pilotage
Les « Cahiers d’habitats » constituent un cadre scientifique et technique élaboré, discuté et validé lors des groupes
de travail. Les fiches ont été régulièrement soumises à un comité de pilotage présidé par les deux ministères com-
manditaires, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche (MAP) et le ministère de l’Aménagement du territoire et
de l’Environnement (MATE).
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Figure 1 : Schéma d’organisation du programme « Cahiers d’habitats » « Milieux forestiers »
COMITÉ DE PILOTAGE
Commanditaire : MAP
Co-commanditaire : MATE
Partenaires : ANCRPF, ENGREF, FNCFF, FNSPFS, IDF, ONF, MNHN.
COORDINATION GÉNÉRALE
Spécialistes de la gestion
Spécialistes des habitats forestière : forestière :
Experts des Autres
ENGREF ; MNHN ANCRPF ; ENGREF ; FNCFF ;
autres experts en
FNSPFS ; IDF ; ONF
groupes gestion
de travail forestière
- Autres personnalités scientifiques - Autres personnalités
compétentes scientifiques compétentes
15
Pour quelques rares « Cahiers d’habitats », compte tenu des réalités de terrain, il a été nécessaire de prendre
quelques distances par rapport à EUR 15 et Corine Biotopes. Le cas échéant, la fiche générique le signale et en
donne les justifications (ex. : forêts et matorrals de Genévrier thurifère rassemblés compte tenu des conditions
stationnelles et dynamiques dans les localités concernées).
Chaque habitat élémentaire est positionné dans le cadre phytosociologique actuel, selon le prodrome qui sera publié
prochainement et qui comporte une révision totale de la classification, révision effectuée de manière consensuelle
par un groupe d’experts phytosociologues. En annexe, une récapitulation de la classification pour les habitats
forestiers concernés par la directive est fournie.
Les « Cahiers d’habitats » comportent un cadre qui donne des indications en matière de gestion.
Ces « Cahiers » ne prétendent en aucun cas s’assimiler à un manuel de sylviculture. Très souvent, ils ne font
que conforter la gestion actuelle.
Le cadre de gestion proposé dans les « Cahiers d’habitats » est indicatif. Il représente néanmoins le minimum exi-
gible pour le maintien de l’habitat dans un état de conservation favorable.
Les recommandations sont établies, dans le cadre de la directive, à la lumière des éléments fournis dans les
rubriques scientifiques des fiches et des pratiques actuelles de gestion. Elles concernent la gestion des habitats qui
sont dans des états de conservation favorables (appelés « états à privilégier » dans les fiches) et visent donc au
maintien de ces états.
La restauration des habitats qui vise à ramener un habitat d’un état jugé dégradé, vers un état favorable, entraîne le
plus souvent des interventions lourdes qui s’apprécient au cas par cas. Aussi, ces opérations, sauf cas très particulier,
ne sont pas traitées dans les « Cahiers d’habitats ».
● Logique habitat/site
Les recommandations ont une portée générale. Les « Cahiers d’habitats » sont volontairement déconnectés des
problèmes de gestion liés aux sites car ne pouvant faire la synthèse d’une multitude de cas particuliers. Les mesures
de gestion mentionnées devront donc être adaptées au niveau de chaque site afin de tenir compte de l’ensemble des
contraintes et situations locales. Il est en particulier possible de prévoir des mesures plus contraignantes, à condition
qu’elles fassent l’objet d’un consensus et que les conséquences financières en soient clairement évaluées.
● Vision globale
L’habitat ne peut être détaché de son environnement local et des habitats qui lui sont associés (liens dynamiques et
fonctionnels) ou qui se trouvent à son contact.
Cette notion de mosaïque d’habitats est soulignée dans le cadre de gestion, lorsque les exigences de l’habitat
l’imposent.
Les « Cahiers d’habitats » abordent des problématiques particulières (populiculture, tourbière) qui nécessitent une
analyse écosystémique globale.
La politique forestière fait l’objet de documents d’orientation établis au niveau régional, les ORF. La gestion ordi-
naire donne lieu à des documents d’orientation (forêts privées de plus de 25 hectares : ORP ; forêts soumises :
ORLAM pour les forêts des collectivités, DILAM pour les forêts domaniales) qui doivent être conformes aux ORF.
Ces orientations sont traduites dans les documents de gestion proprement dits (PSG pour les forêts privées, aména-
gement pour les forêts soumises) qui doivent leur être conformes. Outre leur rôle sur chaque site, les « Cahiers d’ha-
bitats » ont vocation à enrichir, sur un certain nombre de points jugés pertinents, les orientations sylvicoles figurant
dans les ORF, ORP, DILAM, ORLAM.
Les outils habituels de la politique forestière restent applicables dans les sites Natura 2000.
La réglementation afférente aux plans simples de gestion est la même, que la forêt soit ou non située dans un site.
Par contre, dans le cas où des orientations particulières sont induites par la mise en place du réseau Natura 2000,
elles doivent être prises en compte en tant que « volet environnemental » des ORP, DILAM, ORLAM.
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« Cahiers d’habitats » et documents d’objectifs
Rappel de quelques caractéristiques des « Cahiers d’habitats » et des documents d’objectifs :
Document établi au niveau national, portant sur les Document établi localement portant sur les sites du
habitats (annexe I) et les espèces (annexe II) de la futur réseau Natura 2000.
directive. Document à caractère opérationnel établissant les
Document à caractère informatif au plan scientifique, intentions et les actions de gestion à mettre en œuvre
technique. au niveau des sites.
Document élaboré par des scientifiques et des Document élaboré en concertation avec l’ensemble
gestionnaires. des acteurs locaux concernés.
Les « Cahiers d’habitats » sont rédigés selon une vision globale de l’habitat. Si les « Cahiers d’habitats » donnent
un cadre scientifique et technique permettant l’élaboration des documents d’objectifs, ils ne peuvent, en revanche,
prétendre tenir compte de tous les particularismes locaux (au niveau du site notamment).
C’est la raison pour laquelle les recommandations contenues dans les « Cahiers d’habitats » s’entendent sans
références à une surface d’habitats ou à un site particulier. Les recommandations de gestion sont données à titre
indicatif. Les documents d’objectifs préciseront ce cadre en fonction des potentialités, des contraintes locales, ainsi
que des surfaces de l’habitat dans le site.
Le contenu des « Cahiers d’habitats » apporte donc des éléments d’information utiles à la synthèse écologique pré-
vue dans les documents d’objectifs.
Le « Guide méthodologique des documents d’objectifs Natura 2000 » (ATEN, 1998) mentionne la recherche
d’indicateurs de suivi des actions. Leur utilisation nécessite la collecte de données précises de terrain et la prise
en compte des aspects humains, techniques et financiers locaux. Les « Cahiers d’habitats », s’inscrivant dans un
cadre national, ne proposent donc pas la définition de tels indicateurs.
Il en est de même pour des aspects relevant par exemple de la dimension paysagère qui ne peut s’envisager conve-
nablement qu’à l’échelle du site.
La cohérence avec les documents existants sera surtout à établir au niveau local lors de l’élaboration des documents
d’objectifs.
(1) Rameau J.-C., Gauberville C., Drapier N., 2000 – Gestion forestière et diversité biologique. Identification et gestion intégrée des habitats et espèces d'intérêt communautaire.
France – Domaine continental et atlantique – ENGREF, ONF, IDF.
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Les programmes des « Cahiers d’habitats » et Life ENGREF-IDF-ONF comportent des éléments communs essen-
tiellement dans leur partie descriptive et scientifique respective.
Figure n° 2 : Comparaison des contenus entre les programmes Life et « Cahiers d’habitats »
Notion d’habitat
18
La végétation, par son caractère intégrateur (synthétisant les conditions de milieux et le fonctionnement du
système) est considérée comme le meilleur indicateur de tel ou tel habitat et permet donc de l’identifier.
La végétation se traduit sur le terrain par des communautés végétales qui sont à la base de la définition des unités
de la classification phytosociologique : associations végétales ou alliances.
Types d’habitat
L’étude de divers habitats déclinés présentant des caractéristiques proches, dans une région donnée, permet de définir
des types d’habitats.
Le type d’habitat est donc défini dans une typologie descriptive fournissant des caractères diagnostiques (floris-
tiques, stationnels…) opérationnels pour son identification.
Dans des cas difficiles (zones de transition entre deux habitats…) des hésitations peuvent très souvent être levées
par l’utilisation d’une ou plusieurs variables du milieu données dans les caractères stationnels de chaque type
d’habitat élémentaire, comme par exemple la forme d’humus, l’état d’engorgement du sol…
Pour chaque type d’habitat, il existe, avec la description des associations végétales, des données sur le fonctionnement, la
dynamique et l’historique (évolution des pratiques liées à l’homme) des écosystèmes correspondants, permettant
d’élaborer des règles de gestion.
La préservation globale des espèces est à prendre en compte à l’échelle de l’écosystème. En outre, dans certains cas,
la valeur patrimoniale d’une espèce forestière, son caractère original ou son caractère relictuel incitent à une
réflexion pour définir des modes de gestion adaptés respectant le patrimoine génétique que représente l’espèce
considérée.
Le déclin ou la fragilité de certaines espèces ou populations sont liés à des perturbations extérieures variées ou à
des changements de pratiques de gestion. Ces perturbations peuvent se présenter sous différentes formes :
19
● Fragmentation des zones favorables à la régénération et/ou au développement de l’espèce.
ex. : Populus nigra, Ulmus laevis, avec la disparition des ripisylves.
De nombreuses essences pionnières ou postpionnières (Frênes, Peupliers…) fonctionnent selon le modèle génétique
des métapopulations 2. La compréhension des mécanismes de ce modèle permet d’éclairer la fragilité de
certaines espèces.
Une métapopulation doit s’appréhender à un niveau global (ensemble d’unités de population ou sous-populations)
comme à des niveaux inférieurs (sous-population ou individu). Elle se maintient par des échanges continus de gènes
entre les différentes sous-populations.
Certaines populations ayant à l’origine une aire continue se retrouvent éclatées et plus ou moins isolées en « taches
d’habitats » par l’utilisation de l’espace par l’homme (ex. : Pin de Salzmann).
Cette fragmentation modifie non seulement la structure et la dynamique de la population mais aussi l’incidence de
la sélection naturelle et donc le patrimoine génétique de l’espèce considérée.
Si une sous-population devient trop petite ou trop éloignée d’une source de gènes, le brassage génétique indispen-
sable pour assurer une « variabilité génétique » suffisante n’est plus assuré et il y a perte d’aptitude à disperser et
donc impossibilité de recoloniser de nouveaux milieux.
Dès lors les potentialités d’adaptation à toutes perturbations extérieures au niveau de la population locale sont limi-
tées, la sous-population d’effectif réduit est vouée à disparaître. On aboutit ainsi à une banalisation de la flore et des
paysages.
● Risque de création de complexes d’hybridation entre l’espèce sauvage et les hybrides cultivés ou d’autres espèces
introduites.
ex. : Populus nigra et les cultivars de peupliers pour la populiculture.
ex. : Abies alba et les sapins méditerranéens introduits (Abies nordmanniana, A. borisii regis, A. cephalonica…).
ex. : hybridation entre pins : Pin sylvestre x Pin à crochets ; toutes les sous-espèces de pins noirs entre elles.
L’originalité génétique d’une flore locale peut se trouver menacée par ces hybridations (ou introgressions) entre
espèces apparentées.
Le risque majeur est celui d’une banalisation du patrimoine génétique et de la perte de certains gènes non dominants.
● Développement d’agents pathogènes.
ex. : Ulmus ssp. avec la graphiose de l’Orme.
Leur incidence est d’autant plus forte que l’espèce rencontre des difficultés à se régénérer ce qui rend difficile la
sélection d’individus portant des gènes de résistance à ces pathogènes. On arrive ainsi à terme à une disparition
de l’espèce. C’est le risque actuellement encouru par l’Orme lisse (Ulmus laevis), fortement touché par la gra-
phiose, et le fractionnement de ses habitats (ripisylves en particulier).
● Développement d’espèces invasives.
ex. : Renouée du Japon, Séneçon du Cap, Robinier, Faux-Indigo (Amorpha fruticosa), Ailanthe…
Ces espèces allochtones (= xénophytes) introduites ont souvent un fort pouvoir colonisateur et déstabilisent les équi-
libres existants. Elles peuvent se révéler envahissantes et conduire à une banalisation de la flore et à une érosion de
la diversité locale.
Le maintien d’une diversité reposant sur une base génétique large s’appuie sur plusieurs principes fondamentaux :
1 - limiter et contrôler les risques d’érosion de la variabilité génétique en contrôlant l’utilisation de certains
hybrides ;
2 - ne pas aggraver la situation en maintenant autant que faire se peut les populations reliques existantes et le fonc-
tionnement dynamique des habitats (conservation in situ) ;
3 - constituer un stock de variabilité génétique (conservation ex situ) ;
4 - améliorer les connaissances relatives au fonctionnement des populations et la compréhension des mécanismes
entrant dans le maintien et l’évolution de la diversité des populations.
Pour envisager une gestion pérenne des ressources génétiques, il importe d’appréhender la réelle dimension de
l’action directe du gestionnaire ou du propriétaire.
Il est nécessaire d’aborder tous les aspects socio-économiques et réglementaires nécessaires à la réalisation des
objectifs fixés de maintien de la diversité biologique.
(2) Métapopulation : ensemble de populations locales soumises à des événements successifs d'extinctions et de recolonisations. Ces populations sont reliées par des flux de gènes suffisamment
élevés pour que les échanges permettent ces nouvelles colonisations mais suffisamment faibles pour que l'unité de reproduction reste la population. (d'après Metapopulation Biology –
Ecology, Genetics, and Evolution, I. Hanski et M.E. Gilpin (editors), Academic Press, 1996).
20
En complément, la conservation des ressources génétiques est aussi le fruit d’une coordination entre recherche
fondamentale et appliquée et objectif de gestion sur le terrain.
Les études menées devraient aboutir à une gestion dynamique de la diversité génétique [en] incluant la compré-
hension des mécanismes :
- de maintien et d’évolution de la diversité des populations naturelles et artificielles ;
- de co-évolution entre espèces animales et végétales et leurs parasites ou symbiotes 3.
Un programme national de gestion et de conservation des ressources génétiques des arbres forestiers a été mis en
place, piloté par la Commission des ressources génétiques forestières 4.
Plusieurs dispositifs ont déjà été élaborés et mis en œuvre :
- gestion conservatoire in situ du Hêtre (Fagus sylvatica) ;
- gestion conservatoire in situ du Sapin pectiné (Abies alba) ;
- conservation ex situ de l’Orme (Ulmus minor principalement) ;
- conservation intégrée du Merisier (Prunus avium) combinant in situ et ex situ.
D’autres programmes doivent être mis en route et compléteront les réseaux de conservation d’espèces forestières
existant : Chêne sessile (Quercus petraea), Chêne pédonculé (Quercus robur), Chêne pubescent (Quercus pubes-
cens), Peuplier noir (Populus nigra), Épicéa commun (Picea abies), Pin maritime (Pinus pinaster) et des
sorbiers (Sorbus sp. pl.).
Enrichissement
L’enrichissement est une technique sylvicole reposant sur un ensemble d’actions qui consistent à augmenter dans
un peuplement forestier autochtone, à la faveur de trouées, lignes ou interbandes préalablement ouvertes ou exis-
tantes, le pourcentage des essences qui paraissent les mieux adaptées aux conditions stationnelles en vue d’un ou
de plusieurs objectifs définis.
Les opérations d’enrichissement demandent une réflexion préalable approfondie, fondée en particulier sur les points
suivants :
- caractère non invasif de l’essence introduite : éviter l’introduction d’essences comme le Mimosa (Acacia
dealbata), le Chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra) au caractère envahissant et colonisateur, qui s’étend
facilement dans les localités voisines à partir de son lieu d’introduction ;
- adéquation essence/station : bien analyser les caractéristiques topo-édaphiques et climatiques et les confronter à
l’autécologie de l’essence que l’on souhaite introduire afin de s’assurer de la faisabilité de l’opération ;
- provenance géographique et donc génétique des plants utilisés, afin d’écarter tout problème d’érosion de la diver-
sité génétique locale.
Préférer les provenances locales de façon à maintenir un pool génétique le plus diversifié possible et éviter une
dérive vers des continuums où la variabilité diminue et s’exprime moins.
Les différentes techniques d’enrichissement feront utilement l’objet d’expérimentations pour cadrer les
possibilités de réalisation, eu égard aux objectifs de conservation des habitats considérés (essences, proportions,
effets seuils, etc.).
(3) Lefort M., Chauvet M., Miteau M., Sontot A., 1998 – La gestion des ressources génétiques en France. Bureau des ressources génétiques. Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2 (1), 19-26.
(4) Commission des ressources génétiques forestières, CEMAGREF, Domaine des Barres, 45290 Nogent-sur-Vernisson.
21
Relations entre forêts et ongulés sauvages et domestiques
Cette question ne peut en général se résoudre à l’échelle de l’habitat et doit s’envisager au niveau d’un massif, d’une
forêt, d’un écocomplexe.
Un déséquilibre sylvocynégétique ou sylvopastoral peut entraîner une remise en cause ou une détérioration de l’ha-
bitat, une trop forte pression d’ongulés pouvant gêner la régénération et/ou modifier la composition floristique,
arborée ou herbacée (pression de pâturage sous Chênes verts en Corse, sous Chêne tauzin empêchant toute régéné-
ration). L’abondance de certaines espèces animales peut être modifiée : par exemple sanglier et pontes de tortues
terrestres ou d’amphibiens, ponte de grand tétras.
Lors des discussions au niveau local, sur les habitats présents sur un site, il est donc nécessaire d’avoir une vision
globale et de replacer les habitats dans un contexte plus large permettant d’aborder la question de l’équilibre
sylvocynégétique et sylvopastoral (cf. p. 26).
Exploitation forestière
Une exploitation forestière dans le souci du respect de l’environnement impose la mise en place de procédés et tech-
niques adéquats, la formation et l’information des opérateurs.
Ces recommandations sont valables quel que soit l’habitat forestier et nombre d’entre elles sont des recommandations
de bon sens avant tout.
L’exploitation forestière peut être source de modifications de l’environnement. Elle agit sur l’homme (bruit,
sécurité…), sur le peuplement (dégâts d’exploitation, encombrement des cours d’eau, rémanents…), sur l’écosys-
tème en général (pollution de l’air, du sol, de l’eau, détritus, tassement…).
Pollution sol-eau
L’exploitation faisant de plus en plus appel à la mécanisation, la consommation de lubrifiant s’en trouve augmentée.
Une attention particulière doit être portée aux vidanges effectuées en forêt et à la récupération des huiles usagées
(huile hydraulique, huile moteur notamment), conformément à la législation en vigueur.
Par ailleurs l’utilisation d’engins lourds peut poser des problèmes de tassement ou de détérioration des sols fragiles.
Il importe d’utiliser des engins adaptés sur une voirie réalisée en conséquence (création d’un réseau de pistes
suffisant dans le cadre d’un schéma de desserte cohérent), voire de rechercher des méthodes moins détériorantes et
surtout conduites hors saison humide.
Débardage
Limiter les dégâts liés à l’exploitation (blessures irréversibles aux arbres laissés sur pied, destruction d’arbustes et
d’arbrisseaux de sous-bois), en recourant notamment à des techniques particulières (brûlage des rémanents, andai-
nage, utilisation de pneus basse-pression…).
L’ensemble de ces remarques constitue des principes pour une exploitation soucieuse de respecter l’environnement.
Elles s’appliquent à l’ensemble des habitats forestiers décrits dans les « Cahiers d’habitats », ceux-ci pouvant faire
par ailleurs l’objet d’une exploitation sylvicole rentable.
Ces recommandations s’inscrivent également dans un objectif plus large de gestion durable.
22
Restauration des terrains de montagne (RTM)
Certains habitats seront inclus dans des périmètres RTM.Des travaux exceptionnels de génie civil pourront être
étudiés et réalisés en cas de risques particuliers et de sécurité civile (départ d’avalanches, stabilisation d’éboulis,
correction torrentielle…).
Problèmes phytosanitaires
Entomofaune et pédofaune font partie intégrante d’un écosystème forestier et participent au bon déroulement des
cycles biologiques. Un certain niveau de parasitisme est donc tout à fait naturel.
Cependant, du fait de conditions climatiques particulières, un peuplement forestier peut être l’objet d’attaques
parasitaires importantes.
Une fois les premiers signes de dépérissement observés, l’alerte est à donner aux personnes compétentes (dépar-
tement Santé / Forêt du ministère de l’Agriculture et de la Pêche).
Certaines opérations pourront ensuite être envisagées, après analyses approfondies, pour limiter l’impact de
l’attaque parasitaire.
Ce diagnostic doit être le plus précoce possible, de façon à éviter une intervention trop musclée pour circonscrire
l’attaque parasitaire, comme le serait une exploitation totale de certaines parcelles attaquées et la sortie des bois des
forêts concernées.
23
La gestion de ces espaces ne peut être prise en charge par un propriétaire privé, son rapport étant nul dans la majo-
rité des cas. Les actions de préservation peuvent de plus s’avérer très coûteuses. Il est donc nécessaire d’évaluer ces
surcoûts et d’assurer une aide aux gestionnaires concernés.
Problématique de milieux
Certains habitats nécessitent tout particulièrement une approche plus globale à l’échelle du massif, du
bassin versant ou de l’écosystème, au regard de la gestion qui peut y être appliquée.
Trois thématiques nous ont semblé ressortir dans le cas des habitats forestiers : la populiculture, les châtaigneraies
et les tourbières.
(5) Nota : si la plantation est effectuée sans travaux modificateurs, la mégaphorbiaie se maintient en sous-bois de peupliers.
24
La pose de drains est par contre à éviter ou à exclure, compte tenu des modifications irréversibles des caractéris-
tiques de l’habitat qu’elle provoque.
À noter que le défaut d’entretien des prairies conduit à un boisement naturel qui provoque une fermeture rapide du
milieu et rend difficile la restauration de l’habitat initial.
● Plantations multiclonales : aboutit à des mosaïques à l’échelle de la peupleraie et permet de limiter également les
pertes éventuelles liées aux problèmes phytosanitaires inhérents aux plantations monoclonales.
Les vallées sont des complexes souvent remarquables où subsistent quelques habitats et espèces devenus rares.
La gestion des espaces alluviaux nécessite ainsi parfois une intégration de la valeur patrimoniale de certains
milieux. Elle peut conduire, sur des prairies dont la vocation devient le peuplier, à un compromis entre la gestion
des peupliers et la conservation des habitats et espèces.
Les châtaigneraies
La directive « Habitats » prend en compte les formations de Châtaignier issues de plantations anciennes.
On les trouvera ainsi essentiellement dans les Cévennes, les Pyrénées orientales, l’est de la région méditerranéenne
française et la Corse. C’est en effet dans ces régions que la culture du Châtaignier remonte parfois jusqu’aux
Romains.
Malgré des périodes florissantes, aujourd’hui la châtaigneraie est à l’abandon, souffre du développement de para-
sites et sa conservation se heurte à de nombreuses difficultés.
Au-delà d’un « simple » patrimoine naturel, il s’agit de conserver un patrimoine ethnologique, historique et paysager.
La restauration des châtaigneraies existantes et des différentes pratiques anciennes que l’on souhaite soutenir ne
pourra s’envisager que là où des acteurs sont disposés à les perpétuer.
Ce sont des habitats totalement dépendants des activités humaines, c’est ce qui constitue l’une de leur fragilité.
Il est important de :
- cibler les actions sur les stations où le châtaignier est à sa place écologiquement ;
- faire ressortir des objectifs précis : production de fruits, production de bois, nourriture pour les animaux ;
- limiter le développement des maladies : précautions à prendre lors des travaux de coupes ou d’élagage, régle-
mentations sur l’écorçage des piquets.
La conservation des châtaigneraies ne doit cependant pas être « passéiste ».
Maintenir et constituer des vergers conservatoires avec des variétés traditionnelles est important, ne serait-ce que
dans une optique génétique.
Cependant, il est nécessaire de réfléchir plus globalement à la (re)dynamisation d’une activité rurale, et de s’orienter
vers des actions et débouchés nouveaux qui soient valorisants pour le Châtaignier, l’aire concernée et les gestion-
naires.
Les tourbières
Seules les tourbières boisées ont été abordées, mais dès lors que le gestionnaire est conduit à gérer une mosaïque
de milieux (tourbières boisées, hauts marais voire bas marais), on parle de complexe tourbeux.
Des précautions indispensables sont à prendre et dans tous les cas, il convient de limiter la pénétration sur le milieu
tourbeux afin d’éviter les méfaits du piétinement.
De par leur fonctionnement, ces biotopes tourbeux sont parfois menacés par les pratiques sur des zones environ-
nantes, qui entraînent des apports de substances nutritives, des abaissements de la nappe ou plus largement du
niveau d’eau.
Des zones-tampon suffisantes du point de vue écologique pourront être définies pour protéger ces habitats vis-à-vis
des exploitations environnantes et des atteintes qu’elles produisent. Elles englobent les fonctions de zone-tampon
trophique, hydrique ou de défense vis-à-vis d’autres menaces pour la flore et la faune spécifiques du biotope.
25
La définition de ces zones est très dépendante de la nature même de la tourbière et de son « rapport » dynamique
avec les milieux en contact, notamment vis-à-vis de la circulation de l’eau : une zone-tampon sera aménagée
principalement là où les surfaces à protéger et les surfaces exploitées (agriculture ou forêt) sont liées par la station
et/ou l’hydrologie, à travers des flux de substances, ou biologiquement.
Les critères considérés comme importants pour la délimitation d’une zone trophique sont notamment 6 :
- la topographie et la situation du biotope tourbeux (macrorelief, microrelief, pente, crêtes) ;
- le sol (nature de la surface, perméabilité, conditions d’écoulement, horizons notamment pour les couches imper-
méables, rétention d’eau, composition chimique du sol notamment pour l’approvisionnement en substances
nutritives) ;
- le régime des eaux (variations de la nappe phréatique, direction principale d’écoulement, proximité de la surface,
fossés de drainage, chimie de l’eau notamment pour l’approvisionnement en substances nutritives) ;
- le climat local (précipitations, évaporation, direction du vent) ;
- la végétation herbacée actuelle du biotope marécageux (associations végétales, espèces indicatrices, répartition) ;
- le boisement (haies, bosquets) dans les environs immédiats ;
- l’exploitation des surfaces agricoles (engraissement, fauche, pâture), l’extension des surfaces exploitées.
Malheureusement, il existe très peu d’études permettant une délimitation scientifiquement correcte et une efficacité à
long terme des zones-tampon, notamment trophiques.
Ces zones-tampon peuvent aussi constituer des biotopes d’accueil par des groupes d’espèces remarquables.
Contenu et construction
des fiches de synthèse
(6) Marti K., Müller R., 1994 – Zones-tampon pour les marais. Cahier de l'Environnement n° 213. Office fédéral de l'environnement des forêts et du paysage (OFEFP).
26
Contenu des fiches
Vert soutenu pour les habitats normalement présents à l’intérieur de leur aire.
27
Conclusion
Le programme « Cahiers d’habitats » a été l’occasion de mener une réflexion importante sur la diversité des milieux
que représentent les habitats de la directive. Il participe ainsi pleinement à la mise en place de cette directive
européenne.
Les « Cahiers » ne doivent cependant pas être considérés comme une fin en soi. Leur contenu n’est pas figé et
dépend de l’état des connaissances à un moment donné. Ils sont avant tout des outils de travail et des vecteurs
d’informations.
Ces « Cahiers d’habitats » sont aussi l’opportunité de mise au point d’un référentiel d’habitats français, outil de
base pour une évaluation biocœnotique. En effet, ce référentiel d’habitats permettra une cartographie des espaces,
étape essentielle pour le suivi dans le temps de la gestion et de l’évaluation de ces habitats.
Ils pourront également être la base d’un document de vulgarisation destiné à un large public de praticiens et de
techniciens de l’aménagement forestier.
28
Fiches de synthèse
29
Forêt de l’Europe tempérée
31
Forêt de l’Europe tempérée
• Forêts acidiphiles montagnardes : RAMEAU J.-C., 1996 - Typologie phytosociologique des habitats forestiers
■ Ordre : Fagetalia sylvaticae et associés. Manuel de vulgarisation. Doc. ENGREF-DERF, 1110 p.
❏ Sous-ordre : Fagenalia sylvaticae RAMEAU J.-C. et al., 1990 - Carte de la végétation de la France 42,
● Alliance : Luzulo luzuloidis-Fagion sylvaticae Besançon.
RAMEAU J.-C. et al., 1991 - Carte de la végétation de la France. 35. Vesoul.
• Hêtraies, hêtraies-sapinières à Luzule blanchâtre : Belfort.
❍ Sous-alliance : Luzulo luzuloidis-Fagenion sylvaticae
RAMEAU J.-C. et ROYER J.-M., 1974 - Les forêts acidiphiles du sud-est
◆ Association : Luzulo luzuloidis-Fagetum
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Forêt de l’Europe tempérée
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33
Hêtraies du Luzulo-Fagetum
9110
Hêtraies, hêtraies-chênaies 1
acidiphiles collinéennes
CODE CORINE : 41.111
Variabilité
Variations de plusieurs ordres compte tenu de l’importance de
Correspondances phytosociologiques
l’aire de répartition de l’habitat. Hêtraies, hêtraies-chênaies collinéennes acidiphiles à Luzule
blanchâtre ; association : Fago sylvaticae-Quercetum petraeae.
● Variations d’ordre géographique :
- race des Ardennes, sur schistes avec sols fréquemment engorgés ; Végétation forestière acidiphile de la moitié nord de la France ;
- race des basses Vosges, sur grès ou sur granite ; sous-alliance : Quercenion robori-petraeae.
- race de l’Argonne sur gaize ; Forêts acidiphiles collinéennes ; alliance : Quercion roboris.
- race des plateaux calcaires du nord-est (dont les premiers
plateaux du Jura) sur limons à chailles ;
- race des Alpes externes du nord (peu de données actuellement)
sur divers substrats, avec la Luzule des neiges (Luzula nivea). Dynamique de la végétation
● Variations d’ordre altitudinal :
Spontanée
- forme collinéenne (< 400 m) ;
- forme du collinéen supérieur (entre 400 m et 500 m) avec une Landes à Genêt à balais (Cytisus scoparius).
dynamique plus forte du Hêtre et la présence parfois du Phase pionnière à Bouleau verruqueux (Betula pendula) ou à
Prénanthe pourpre (Prenanthes purpurea). Chêne pédonculé (Quercus robur) sur landes ou fruticées.
Stade de maturité représenté par la hêtraie.
● Variations selon l’acidité, la richesse en éléments nutritifs :
- variante moyennement acidiphile (optimum de la Luzule blan- Dynamique en cas de perturbations naturelles créant des ouvertures
châtre) ; dans la strate arborescente :
- variante acidiphile à Canche flexueuse ; - petites trouées —› cicatrisation par le Hêtre ;
- variante très acidiphile à Myrtille.
- grandes trouées —› cicatrisation par le Chêne sessile ;
● Variations selon les réserves en eau : - ou apparition de la phase pionnière à Bouleau ou à Chêne
- variante légèrement sèche sur versant chaud ; pédonculé.
- variante mésophile ;
- variante fraîche avec Houlque molle (Holcus mollis) ; Liée à la gestion
- variante sur sols engorgés en profondeur.
Peuplements gérés de composition diverses :
Physionomie, structure - hêtraies pures (phase de maturité) ;
- chênaies pures (parfois en taillis) (phase transitoire) ;
Peuplements dominés par le Hêtre (Fagus sylvatica) accompa-
gné du Chêne sessile (Quercus petraea). - hêtraies-chênaies avec une proportion variable entre les deux
essences ;
Strate arbustive peu fournie : Bourdaine (Frangula alnus).
- chênaies-boulaies, chênaies-tremblaies résultant d’une surex-
Strate herbacée plus ou moins recouvrante selon la variante. ploitation ;
34
Hêtraies du Luzulo-Fagetum
- transformations par plantations de Pin sylvestre (Pinus sylvestris), Valeur écologique et biologique
de Douglas (Pseudotsuga menziesii), d’Épicéa (Picea abies),
de Mélèze d’Europe (Larix decidua) où les essences poten- Habitat typique du domaine continental très répandu dans
tielles peuvent s’installer peu à peu. certaines régions (Ardennes, basses Vosges…), ne présentant
Sur sols engorgés temporairement, la dégradation peut conduire pas de caractère de rareté ; en général en bon état de conservation.
à des chênaies pédonculées transitoires à Molinie bleue (Molinia La plupart des espèces du cortège floristique sont banales.
coerulea) ou Crin végétal (Carex brizoides) (dégradation réver-
sible, quoique parfois difficilement).
Espèces de l’annexe II de la directive Habitats
Plusieurs Coléoptères saproxylophages peuvent fréquenter cet
habitat, si celui-ci présente de vieux arbres ou du bois mort : la
Rosalie des Alpes (Rosalia alpina*) (UE : 1087*), le Lucane
Habitats associés ou en contact cerf-volant (Lucanus cervus) (UE : 1083), le Pique-prune
(Osmoderma eremita*) (UE : 1084*).
Chênaies sessiliflores sur sols superficiels (éperons rocheux,
hauts d’adret).
Forêts riveraines sur alluvions récentes (UE : 91E0*).
Hêtraies-chênaies acidiclines à neutrophiles de bas de versant Divers états de l’habitat ;
(UE : 9130).
Chênaies pédonculées acidiclines de fond de vallon (UE : 9160).
états de conservation à privilégier
Pelouses préforestières à Agrostide vulgaire (Agrostis capillaris), États à privilégier
Canche flexueuse, Houlque molle…
Hêtraie, hêtraie avec Chêne sessile en futaie régulière ou irrégulière.
Végétation de trouées, chablis ou coupes à Digitale pourpre
(Digitalis purpurea), Épilobe en épi (Epilobium angustifolium), Chênaie sessiliflore en futaie régulière ou irrégulière.
Canche flexueuse.
Végétation de fente de rochers (UE : 8210). Autres états observables
Végétation d’éboulis siliceux (UE : 8120). Phases pionnières à Bouleau ou Chêne pédonculé.
Plantations de Pin sylvestre, Douglas, Épicéa, Mélèze d’Europe.
Taillis de Chêne sessile (dégradation liée aux pratiques des
siècles derniers), taillis de Hêtre.
Répartition géographique Chênaies-boulaies, chênaies-tremblaies.
Habitat largement répandu dans le nord-est et l’est de la France :
Ardennes (jusqu’à l’Avesnois), est du Morvan, Argonne, pla- Tendances évolutives
teaux calcaires jurassiques (limons à chailles), plateau lorrain,
dépressions périvosgienne, morvandelle, Alsace, basses Vosges,
et menaces potentielles
premiers plateaux du Jura, Bresse, Alpes du nord… Habitat étendu sur des surfaces importantes dans le nord-est de
la France, ne paraissant pas menacé.
Les surfaces qui pourraient être couvertes par l’habitat tendent à
augmenter avec la déprise agricole.
Vulnérabilité des variantes très acidiphiles vis-à-vis de la répéti-
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité biologique.
35
Hêtraies du Luzulo-Fagetum
Cadre de gestion Variantes sur sols engorgés : favoriser au maximum le travail sur
régénération acquise, limiter la taille des coupes, orienter le
traitement de préférence vers la futaie irrégulière par parquets.
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Variantes légèrement sèches de l’habitat (situations de versants
L’acidité et l’engorgement peuvent être plus ou moins marqués chauds) : veiller à pratiquer des éclaircies plus modérées (afin de
selon les variantes ; la gestion doit tenir compte de ces deux limiter l’évapotranspiration).
paramètres et de leur intensité.
- Recommandations particulières à l’état de chênaie-hêtraie : si
une chênaie-hêtraie n’est pas en situation optimale eu égard aux
Modes de gestion recommandés conditions édaphoclimatiques et que la chênaie se révèle mieux
La gestion doit permettre d’allier l’objectif de protection inhé- adaptée, on favorisera l’évolution de l’habitat vers cet état de
rent au futur réseau Natura 2000 à l’objectif de production avéré chênaie.
de l’habitat « Hêtraie du Luzulo-Fagetum ». - Recommandations particulières aux phases pionnières à
Dans cet esprit, il est essentiel de favoriser au minimum le main- Bouleau et Chêne pédonculé : possibilité d’accompagner les
tien de l’état observé de l’habitat ou, le cas échéant, son évolution peuplements par des dégagements et des éclaircies pour favoriser
vers l’état à privilégier ; cela pouvant s’étaler sur des échelles de le développement du Hêtre et du Chêne sessile et tendre vers
temps variables. Il convient dans tous les cas de conserver les l’état à privilégier.
potentialités du milieu.
Autres éléments susceptibles d’influer
Recommandations générales sur les modes de gestion de l’habitat
Importance du mélange des essences : favoriser la présence du Coléoptères saproxylophages (Rosalia alpina notamment) :
Chêne sessile à titre cultural pour éviter la monoculture du maintien de bois mort au sol, d’arbres surannés, dépérissants ou
Hêtre. morts notamment (Hêtre préférentiellement) (cf. Fiches
espèces).
Le maintien de feuillus secondaires (Sorbier des oiseleurs,
Bouleau) en sous-étage permet d’accroître la diversité structurale Au cours des opérations de régénération (anticipées ou non),
de l’habitat et de profiter de l’effet améliorant du Bouleau sur le veiller à ne pas entraîner une remise en cause globale d’habitats
sol. d’espèces.
La transformation des peuplements avec des essences autres que
celles du cortège de l’habitat est vivement déconseillée.
Pour ce qui est de la transformation, une réflexion plus précise Inventaires, expérimentations,
sera menée au niveau des sites (documents d’objectifs). Elle axes de recherche à développer
s’appuiera sur la connaissance du contexte local, de la réalité du
terrain et des moyens financiers. Inventaire en vue de préciser la répartition de l’habitat dans les
Alpes externes du nord.
● Opérations de gestion courante contribuant au maintien des
états à privilégier Impacts des enrichissements en fonction des essences, de leur
densité et des modalités d’introduction.
Régénération naturelle à privilégier.
Impacts du maintien d’arbres surannés, dépérissants ou morts
Si une régénération artificielle s’avère nécessaire, on pourra sur des populations de saproxylophages (nombre d’arbres
utiliser des plants de Chêne sessile et de Hêtre adaptés à la nécessaire ? seuil ? effets de seuil ?).
station et de préférence d’origine locale dans le but de préserver
la diversité génétique (la provenance des plants sera alors précisée Futaie irrégulière, futaie mixte : développer les critères de faisa-
en fonction des conditions locales au niveau du site). Une diversi- bilité (guides de sylviculture, etc.) permettant cette option.
fication des essences pourra être obtenue par des enrichissements.
Éviter les travaux du sol susceptibles de modifier sa structure ; Bibliographie
un crochetage ou un léger chaulage peut être entrepris si néces-
BONNEAU M. et al., 1961.
saire en cas de difficulté de régénération naturelle (du fait d’une
couche d’humus brut trop importante ou de la présence d’es- CHOUARD F., 1932.
pèces envahissantes), ceci afin d’éviter la plantation et l’emploi CLAUDEPIERRE M., 1984.
d’herbicides. DUCHAUFOUR Ph., JACAMON M., 1958.
Dégagements mécaniques ou manuels à privilégier, un usage DUVIGNEAUD J., MULLENDERS W., 1962.
momentané, localisé et temporaire des produits agropharmaceu-
GROUPE TÉTRAS VOSGES, 1997.
tiques est toléré.
GUINIER Ph., 1951.
Éclaircies-coupes : d’une manière générale, elles seront suffi-
samment fortes et réalisées à des périodicités adaptées pour HUIN, 1964-1965.
optimiser l’éclairement du sol, permettre une bonne croissance ISSLER E., 1925.
du peuplement, une bonne qualité technologique des produits et JACAMON M., TIMBAL J., 1974.
le développement de la flore associée.
LAPRAZ G.
En cas de peuplements non susceptibles de fournir du bois de
LAURENT J., 1948.
qualité (notamment du fait des traitements antérieurs), possibili-
té de régénérer le peuplement avant le terme d’exploitabilité. LECLERCQ B., ROCHE J., 1992.
MALARIT G., 1929.
● Précautions relatives à certaines variantes particulières de
l’habitat NOIRFALISE A., 1956.
NOISETTE M., 1940.
Variantes très acidiphiles : éviter les enrésinements en Épicéa et
Pin sylvestre. PICARD J.-F., 1970.
36
Hêtraies du Luzulo-Fagetum
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Hêtraies du Luzulo-Fagetum
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Hêtraies, hêtraies-sapinières acidiphiles 2
de l’étage montagnard inférieur
CODE CORINE : 41.112
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Hêtraies du Luzulo-Fagetum
Cadre de gestion
Tomes Atlantique et Continental.
39
Hêtraies du Luzulo-Fagetum
La transformation des peuplements en essences autres que celles Autres éléments susceptibles d’influer
du cortège de l’habitat est vivement déconseillée. sur les modes de gestion de l’habitat
Pour ce qui est de la transformation, une réflexion plus précise Coléoptères saproxylophages (Rosalia alpina notamment) :
sera menée au niveau des sites (documents d’objectifs). Elle maintien de bois mort au sol, d’arbres surannés, dépérissants ou
s’appuiera sur la connaissance du contexte local, de la réalité du morts notamment (Hêtre préférentiellement) (cf. Fiches
terrain et des moyens financiers. espèces).
Au cours des opérations de régénération (anticipées ou non),
● Opérations de gestion courante contribuant au maintien des veiller à ne pas entraîner une remise en cause globale d’habitats
états à privilégier d’espèces.
Régénération naturelle à privilégier : un bon dosage de la lumiè-
re au niveau du couvert forestier suffit en général au niveau de
cet habitat.
En cas de difficultés avérées de régénération naturelle (humus
Inventaires, expérimentations,
très acide, couche d’humus brut trop importante, tapis herbacé axes de recherche à développer
trop développé), un crochetage du sol peut être pratiqué pour
permettre l’installation de la régénération. Veiller cependant à ne Impacts des enrichissements en fonction des essences, de leur
pas modifier la structure du sol. densité et des modalités d’introduction.
Si une régénération artificielle s’avère nécessaire, on pourra uti- Impacts du maintien d’arbres surannés, dépérissants ou morts
liser alors des plants de Hêtre adaptés à la station et de préfé- sur des populations de saproxylophages (nombre d’arbres
rence d’origine locale dans le but de préserver la diversité géné- nécessaire ? seuil ? effets de seuil ?).
tique (la provenance des plants sera alors précisée en fonction
des conditions locales au niveau du site). Une diversification des
essences pourra être obtenue par enrichissement.
Bibliographie
Dégagements mécaniques et manuels à privilégier ; un usage
momentané, localisé et temporaire des produits agropharmaceu- BONNEAU M. et al., 1961.
tiques est toléré. DUVIGNEAUD J., MULLENDERS W., 1962.
Éclaircies-coupes : notamment en cas de traitement en futaie GROUPE TÉTRAS VOSGES, 1997.
régulière, veiller à des interventions réalisées en temps voulu et GUINIER Ph., 1951.
avec l’intensité souhaitable (sylviculture dynamique) de façon à
HUIN, 1964-1965.
permettre une bonne croissance du peuplement, une bonne qua-
lité des produits et à éviter l’appauvrissement en espèces. LAURENT J., 1948.
Dans toutes les situations et quel que soit le traitement (régulier LECLERCQ B., ROCHE J., 1992.
ou irrégulier), éviter une surcapitalisation et une fermeture du NOIRFALISE A., 1956.
couvert forestier. QUANTIN A., 1935.
En cas de peuplements jugés non susceptibles de fournir du bois RAMEAU J.-C. et al., 1990.
de qualité (notamment du fait des traitements antérieurs), possi- RAMEAU J.-C., 1974, 1996.
bilité de régénérer le peuplement avant le terme d’exploitabilité.
SCHÜTZ J. Ph., 1997.
Limiter au maximum les coupes rases (4-5 ha).
TEISSIER du CROS E., 1981.
● Précautions relatives à certaines variantes particulières de TIMBAL J., 1974.
l’habitat TOUTAIN F.,1974.
Variantes très acidiphiles : éviter les enrésinements à répétition
de Pin sylvestre et Épicéa. Catalogues de stations
Variantes sur sols engorgés : favoriser au maximum le travail sur BAILLY G., 1986, 1989.
régénération acquise, limiter la taille des coupes, orienter le BEAUFILS T. et RAMEAU J.-C., 1984.
traitement de préférence vers la futaie irrégulière par parquets.
BIDAULT M., RAMEAU J.-C. et al., 1980.
Variantes légèrement sèches de l’habitat (situations de versants DRAPIER N., 1988, 1989.
chauds) : veiller à pratiquer des éclaircies plus modérées (afin de
GILLET F. et al., 1986.
limiter l’évapotranspiration).
GIRAULT D., 1985.
● Recommandations particulières aux phases pionnières à JULVE Ph. et al.,1987
bouleau MULLER S. et al., 1993.
Possibilité d’accompagner les peuplements par des dégage- PAGET D., 1992.
ments et éclaircies pour favoriser le développement du Hêtre et
RAMEAU J.-C., 1994.
atteindre l’état à privilégier. Veiller à maintenir le Bouleau sous
le peuplement principal de Hêtre pour son effet améliorant sur SIMONNOT J.-L., 1990.
le sol. ZIPPER A. et LE JEAN Y., 1995.
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Hêtraies du Luzulo-Fagetum
9110
Hêtraies-sapinières acidiphiles 3
de l’étage montagnard moyen
CODE CORINE : 41.112
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Hêtraies du Luzulo-Fagetum
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Hêtraies du Luzulo-Fagetum
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Hêtraies du Luzulo-Fagetum
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Hêtraies du Luzulo-Fagetum
9110
Hêtraies-sapinières acidiphiles 4
de l’étage montagnard supérieur
CODE CORINE : 41.112
45
Hêtraies du Luzulo-Fagetum
excellente.
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
46
Hêtraies du Luzulo-Fagetum
En cas de peuplements où le Hêtre est dominant et sans avenir TIMBAL J., 1968, 1974.
ou non susceptible de fournir du bois de qualité (notamment du TOUTAIN F., 1974.
fait des traitements antérieurs), possibilité de reconstituer le peu-
plement avant le terme d’exploitabilité. Catalogues de stations
Limiter au maximum les coupes rases (4-5 ha). DELAHAYE-PANCHOUT M., 1992.
DRAPIER N., 1988.
● Précautions relatives à certaines variantes particulières de
l’habitat : DUPOUEY J.-L., 1983.
Variantes très acides : éviter la répétition de plantations d’Épicéa. MORLOT D., 1986.
OBERTI D., 1988, 1990.
Variantes légèrement sèches de l’habitat (situations de versants
chauds) : veiller à pratiquer des éclaircies plus modérées (afin de PIGUET A., 1987.
limiter l’évapotranspiration). TIMBAL J., 1985.
47
Forêt de l’Europe tempérée
49
Forêt de l’Europe tempérée
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51
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
9120
Hêtraies-chênaies collinéennes 1
hyperatlantiques à If et à Houx
CODE CORINE : 41.12
52
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
Habitats associés ou en contact Chênaie sessiliflore en futaie régulière ou irrégulière (ou chênaie
mixte) avec dans les deux cas présence d’If et de Houx.
Pelouses préforestières à Houlque molle (Holcus mollis). Nota : la dominance du Chêne sessile, le fait qu’il soit retenu
Chablis et coupes forestières à Digitale pourpre (Digitalis pur- comme essence objectif ne sont pas à considérer comme entraî-
purea). nant un mauvais état de conservation (souhaitable dans ce cas de
garder quelques hêtres en sous-étage).
Hêtraies-chênaies acidiclines à Mélique à une fleur (UE : 9130).
Forêts riveraines sur alluvions récentes (UE : 91E0*). Autres états observables
Forêts de ravins (UE : 9180*). Phases pionnières à Bouleaux (verruqueux et pubescent).
Landes sèches (UE : 4030). Taillis, taillis sous futaie à base de chênes.
Végétation des fentes de falaises et rochers (UE : 8210). Taillis dégradés : chênaies-boulaies.
Tourbières (UE : 7110*). Plantations diverses de Pins, d’Épicéas…
53
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
variables. Il convient dans tous les cas de conserver les poten- ● Maintien d’arbres morts, surannés ou dépérissants
tialités du milieu. Les arbres maintenus (1 à 5 par ha) sont des individus sans intérêt
commercial ou des arbres monumentaux. Ils permettent la présen-
● Transformations vivement déconseillées ce d’espèces vivant aux dépens du bois mort (coléoptères saproxy-
La transformation des peuplements en essences autres que celles lophages).
du cortège de l’habitat est vivement déconseillée. Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éventuels
Cette question de la transformation devra faire l’objet d’une chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques vis-à-vis
réflexion lors de l’élaboration des documents d’objectifs, en de promeneurs ou de personnels techniques.
fonction des réalités techniques et humaines connues ainsi que
des moyens financiers disponibles. Autres éléments susceptibles d’influer
Les enrichissements peuvent être réalisés avec des essences sur les modes de gestion de l’habitat
feuillues ou résineuses adaptées à la station. Cependant un exa- Que les opérations de régénération soient anticipées ou non,
men préalable de l’impact des enrichissements sur l’état de elles ne doivent pas entraîner une remise en cause globale d’ha-
conservation de l’habitat devra être effectué. bitats d’espèces.
Sols limoneux : sensibles aux tassements, limiter au maximum CRPF Normandie, Université de Caen, 1984.
les déplacements avec des engins. JABIOL B., 1982.
54
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
9120
Hêtraies-chênaies collinéennes à Houx 2
Variabilité
● Variations géographiques : Correspondances phytosociologiques
- race de Bretagne, sur roches granitiques, métamorphiques ;
- race de Normandie, sur limons à silex lessivés ; Hêtraies-chênaies acidiphiles atlantiques à Houx ; association :
- race du bas Morvan océanique, sur granite ; Vaccinio-Quercetum petraeae.
- race de l’ouest du Massif central (?) sur granite. Hêtraies-chênaies, chênaies-hêtraies nord-atlantiques ; sous-
alliance : Ilici aquifolii-Quercenion petraeae.
● Variations liées au degré d’acidité du sol :
- variante très acidiphile à Myrtille ; Forêts acidiphiles atlantiques (de la moitié nord de la France) et
continentales ; alliance : Quercion roboris.
- variante acidiphile à Canche flexueuse ;
- variantes mésoacidiphiles : à Houlque molle sur sol légèrement
plus profond ; à Luzule des bois (Luzula sylvatica) sur pentes
marquées.
Dynamique de la végétation
● Variations liées à l’humidité du sol :
- variante sèche et très acide à Leucobryum glaucum ;
- variante de sols engorgés à Molinie bleue (Molinia caerulea).
Spontanée
Après destruction (chablis important lié à une tempête) on peut
Physionomie, structure observer :
Strate arborescente dominée par le Hêtre, accompagné des - une phase pionnière à Bouleaux, Sorbier des oiseleurs ;
Chênes (sessile et pédonculé) ; sous-bois avec le Houx pouvant - une phase transitoire à Bouleaux et Chêne pédonculé ;
former des fourrés denses et élevés (6-7 m en vieilles futaies) ;
- une maturation progressive avec l’arrivée du Chêne sessile, du
strate herbacée souvent peu recouvrante et pauvre en espèces ;
Hêtre (maintien possible du Chêne pédonculé).
strate muscinale plus ou moins fournie. Il existe néanmoins de
beaux faciès à Luzule sylvatique ou avec des fougères hygros- Dans le cas de petites trouées, le Hêtre cicatrise peu à peu les
ciaphiles. ouvertures par ses régénérations ; en cas de trouées de taille
moyenne ce sont les Chênes qui interviennent.
Espèces « indicatrices » du type d’habitat La reconquête forestière post-déprise, après un stade de lande,
suit les mêmes modalités que dans le cas de vastes chablis.
Houx Ilex aquifolium Chablis et coupes forestières à Digitale pourpre (Digitalis purpurea).
Néflier Mespilus germanica
Myrtille Vaccinium myrtillus
Canche flexueuse Deschampsia flexuosa Liée à la gestion
Blechne en épi Blechnum spicant Les gestions passées à objectif bois de feu ont entraîné le déve-
Hypne courroie Rhytidiadelphus loreus loppement de taillis, de taillis sous futaie dominés par le Chêne
Mélampyre des prés Melampyrum pratense sessile et plus souvent par le Chêne pédonculé avantagé par les
mises en lumière fréquentes —› chênaies à Myrtille, à Molinie
55
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
56
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
paramètres et de leur intensité.Une attention particulière au ● Adapter les opérations de gestion courante
dosage de l’éclairement au sol est nécessaire compte tenu de son Les dégagements seront de préférence mécaniques ou manuels ;
rôle sur le développement d’un sous-bois caractéristique
l’utilisation de produits agropharmaceutiques est à limiter aux
d’espèces sempervirentes (Houx) ainsi que son importance pour
cas critiques (développement herbacé trop concurrentiel
la régénération des essences forestières.
et empêchant une régénération naturelle ou une croissance satis-
faisante de plants).
Modes de gestion recommandés
Éclaircies-coupes : d’une manière générale, elles seront suffi-
La gestion doit permettre d’allier l’objectif de protection samment fortes et réalisées à des périodicités adaptées pour opti-
inhérent au futur réseau Natura 2000 à l’objectif de production miser l’éclairement au sol, permettre une bonne croissance du
avéré de l’habitat Hêtraies-chênaies atlantiques acidiphiles peuplement, une bonne qualité technologique des produits et le
collinéennes à Houx. développement de la flore associée.
Dans cet esprit, il est essentiel de favoriser le maintien de l’état
observé de l’habitat ou, le cas échéant, son évolution vers l’état ● Être particulièrement attentif à la fragilité des sols
à privilégier ; cela pouvant s’étaler sur des échelles de temps Degré d’acidité élevé : éviter la répétition d’enrésinement
variables. Il convient dans tous les cas de conserver les potentia- (Épicéa, Pin sylvestre).
lités du milieu.
Intensité d’engorgement importante : limiter la taille des coupes
● Transformations vivement déconseillées pour éviter des remontées de nappe et le développement d’un
tapis de Molinie.
La transformation des peuplements en essences autres que celles
du cortège de l’habitat est vivement déconseillée. Sols limoneux : sensibles aux tassements, limiter au maximum
les déplacements avec des engins.
Une approche globale, basée sur une logique spatiale, permettra
d’identifier et de distinguer les zones les plus intéressantes à ● Maintien d’arbres morts, surannés ou dépérissants
conserver (présence d’états à privilégier, mosaïque complexe),
des zones où l’objectif de production soutenue pourra être pour- Les arbres maintenus (1 à 5 par ha) sont des individus sans intérêt
suivi. Pour les peuplements, par endroits assez fréquents, pro- commercial ou des arbres monumentaux. Ils permettent la
ductifs de bois de mauvaise qualité, cette question de la trans- présence d’espèces vivant aux dépens du bois mort (coléoptères
formation devra faire l’objet d’une réflexion lors de l’élabora- saproxylophages).
tion des documents d’objectifs, en fonction des réalités tech- Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éventuels
niques et humaines connues ainsi que des moyens financiers dis- chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques vis-à-vis
ponibles. de promeneurs ou de personnels techniques.
Les enrichissements peuvent être réalisés avec des essences
feuillues ou résineuses adaptées à la station. Cependant un exa- Autres éléments susceptibles d’influer
men préalable de l’impact des enrichissements sur l’état de
conservation de l’habitat devra être effectué.
sur les modes de gestion de l’habitat
Que les opérations de régénération soient anticipées ou non,
● Maintenir et favoriser le mélange des essences elles ne doivent pas entraîner une remise en cause globale
Pour éviter la monoculture du Hêtre, on veillera, en plus des d’habitats d’espèces.
Chênes sessile et pédonculé, à maintenir la présence de feuillus En exposition sensible au vent, il est préférable d’orienter le
secondaires (Sorbier des oiseleurs, Bouleau verruqueux) en traitement vers l’irrégulier ou la futaie claire.
sous-étage (diversité structurale, effet améliorant du Bouleau sur
le sol). La régénération par création d’ouverture au sein de hêtraies sur
souche permet d’éviter un dépérissement excessif de ces
Ce maintien du Chêne et des feuillus divers ne peut se faire peuplements et d’envisager le rajeunissement de la hêtraie.
qu’avec une sylviculture dynamique, le Hêtre, accompagné du
Houx, ayant tendance à éliminer toute autre essence.
On notera également que la présence de quelques taches de rési-
neux épars est compatible avec l’objectif de maintien de l’état à Inventaires, expérimentations,
privilégier. axes de recherche à développer
● Maintenir globalement le sous-bois caractéristique à Houx
Impacts du maintien d’arbres surannés, dépérissants ou morts
Quand le Houx est présent, les opérations de régénération sur des populations de saproxylophages (nombre d’arbres néces-
devront veiller à ne pas entraîner de disparition irréversible de saire ? seuil ? effets de seuil ? régulation des populations ?).
l’espèce : la mise en régénération pourra nécessiter des coupes
ou débroussaillements localisés mais on évitera le recours à Inventaire en vue de préciser la répartition de l’habitat sur la
l’arasement ou à la dévitalisation. façade ouest du Massif central.
Enrichissements : études mesurant leur impact sur l’état de
● Régénération naturelle à privilégier
conservation de l’habitat considéré (seuils, proportions, etc.).
On profitera au maximum de la régénération naturelle.
Effets et seuils d’éclairement sur le Chêne et les feuillus secon-
Un léger travail du sol (crochetage) pourra être bénéfique et daires à maintenir en accompagnement du Hêtre et en sous-
favoriser une régénération naturelle. étage.
Si une régénération artificielle s’avère nécessaire (qualité et/ou Sylviculture du Houx, utilisation spécifique du bois de Houx,
densité et/ou diversité spécifique peu exprimée), on utilisera des
marché du branchage de Houx.
plants adaptés à la station : les proportions Hêtre/Chêne sessile/
Chêne pédonculé seront notamment définies en tenant compte Provenances Hêtre et Chêne à privilégier en enrichissements et
des conditions stationnelles et des objectifs des propriétaires. plantations.
57
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
58
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
9120
Hêtraies acidiphiles montagnardes à Houx 3
59
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
Répartition géographique
Potentialités intrinsèques de production
Étage montagnard inférieur des montagnes sous influence atlan-
tique (Massif central, Morvan, Pyrénées atlantiques et centrales) Le Hêtre peut donner de bons produits mais sa qualité ira
et sous influence méditerranéenne (sud du Massif central, décroissante avec l’augmentation de l’acidité, ce dernier facteur,
Pyrénées orientales). limitant, est compensé dans une large mesure par une sylvicul-
ture dynamique.
Les hêtraies mâtures ont une utilité, dans une logique de restau-
ration, pour la régénération des peuplements, sauf en cas de
vieillissement excessif où cette opération n’est pas forcément
possible (faibles capacités fructifères).
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité biologique.
Cadre de gestion
Tomes Atlantique et Continental.
60
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
Dans cet esprit, il est essentiel de favoriser le maintien de l’état Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éventuels
observé de l’habitat ou, le cas échéant, son évolution vers l’état chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques vis-à-vis
à privilégier ; cela pouvant s’étaler sur des échelles de temps de promeneurs ou de personnels techniques.
variables. Il convient dans tous les cas de conserver les potentia-
lités du milieu.
Autres éléments susceptibles d’influer
● Transformations vivement déconseillées sur les modes de gestion de l’habitat
La transformation des peuplements en essences autres que celles Que les opérations de régénération soient anticipées ou non,
du cortège de l’habitat est vivement déconseillée. elles ne doivent pas entraîner une remise en cause globale d’ha-
bitats d’espèces.
Une approche globale, basée sur une logique spatiale, permettra
d’identifier et de distinguer les zones les plus intéressantes à ● Précautions relatives aux « autres états »
conserver (présence d’états à privilégier, mosaïque complexe),
des zones où l’objectif de production soutenue pourra être pour- Degré d’acidité élevé : éviter la répétition d’essences très acidi-
suivi. Pour les peuplements, parfois fréquents, productifs de bois fiantes (Épicéa, Pin sylvestre, Châtaignier).
de mauvaise qualité, cette question de la transformation devra
faire l’objet d’une réflexion lors de l’élaboration des documents
d’objectifs, en fonction des réalités techniques et humaines
connues ainsi que des moyens financiers disponibles. Inventaires, expérimentations,
Les enrichissements peuvent être réalisés avec des essences axes de recherche à développer
feuillues ou résineuses adaptées à la station. Cependant un exa-
men préalable de l’impact des enrichissements sur l’état de Impacts du maintien d’arbres surannés, dépérissants ou morts
conservation de l’habitat devra être effectué. sur des populations de saproxylophages (nombre d’arbres néces-
saires ? seuil ? effets de seuil ? régulation des populations ?).
● Maintenir et favoriser le mélange des essences Enrichissements : études mesurant leur impact sur l’état de
Pour éviter la monoculture du Hêtre, on veillera à maintenir la conservation de l’habitat considéré (seuils, proportions, etc.).
présence de feuillus secondaires et d’arbustes (Sorbier des oise- Effets et seuils d’éclairement sur le Chêne et les feuillus secon-
leurs, Bouleau verruqueux, Noisetier) en sous-étage (diversité daires à maintenir en accompagnement du Hêtre et en sous-
structurale, effet améliorant du Bouleau sur le sol). étage.
Maintenir globalement le sous-bois caractéristique à Houx Sylviculture du houx, utilisation spécifique du bois de houx,
Quand le Houx est présent, les opérations de régénération marché du branchage de houx.
devront veiller à ne pas entraîner de disparition irréversible de Provenances Hêtre et Chêne à privilégier en enrichissements et
l’espèce : la mise en régénération pourra nécessiter des coupes plantations.
ou débroussaillements localisés mais on évitera le recours à Difficulté et mauvaise qualité de la régénération naturelle de ces
l’arasement ou à la dévitalisation. hêtraies dégradées issues de taillis furetés : sélection massale et
introductions ?
● Régénération naturelle à privilégier
On profitera au maximum de la régénération naturelle.
Un léger travail du sol (crochetage) pourra être bénéfique et Bibliographie
favoriser une régénération naturelle.
Si une régénération artificielle s’avère nécessaire (qualité et/ou BAUDIERE A., 1970, 1974.
densité et/ou diversité spécifique peu exprimée), on utilisera des BOTINEAU M. et al., 1985.
plants adaptés à la station en tenant compte des conditions sta-
BOTINEAU M., 1983.
tionnelles et des objectifs des propriétaires.
BRAUN-BLANQUET J. et SUSPLUGAS J., 1937.
● Adapter les opérations de gestion courante BRAUN-BLANQUET J., 1967.
Les dégagements seront de préférence mécaniques ou manuels ; BUGNON F. et RAMEAU J.-C., 1974.
l’utilisation de produits agropharmaceutiques est à limiter aux COMPS B. et al., 1984.
cas critiques (développement herbacé trop concurrentiel et
DENDALETCHE C., 1973.
empêchant une régénération naturelle ou une croissance satisfai-
sante de plants). GAUTHIER C, PARMENTIER P., 1990.
Éclaircies-coupes : d’une manière générale, elles seront suffi- GEANDILLOU J., 1984.
samment fortes et réalisées à des périodicités adaptées pour opti- GERBAUD N., 1982.
miser l’éclairement au sol, permettre une bonne croissance du GRUBER M., 1973, 1978, 1981.
peuplement, une bonne qualité technologique des produits et le
LAPRAZ G., 1956.
développement de la flore associée.
NEGRE R., 1972.
● Être particulièrement attentif à la fragilité des sols
RIVAS-MARTINEZ S., 1973.
Intensité d’engorgement importante : limiter la taille des coupes ROBBE G., 1993.
pour éviter des remontées de nappe.
ROISIN P., 1969.
● Maintien d’arbres morts, surannés ou dépérissants
SAVOIE J.-M., 1996.
Les arbres maintenus (1 à 5 par ha) sont des individus sans inté- SUSPLUGAS J., 1942.
rêt commercial ou des arbres monumentaux. Ils permettent la
présence d’espèces vivant aux dépens du bois mort (coléoptères VANDEN BERGHEN C., 1968.
saproxylophages). VILKS A., 1974.
61
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
Catalogues de stations
BUGNOT J.-L., 1981.
BRETHES A., 1984.
CHASSEGUET J.-M., 1994.
CRPF Normandie, 1995.
CRPF Normandie, ONF, Arbres et Vie Orne, 1996.
CRPF Normandie, Université de Caen, 1984.
JABIOL B., 1982.
62
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
9120
Hêtraies-sapinières acidiphiles à Houx 4
et Luzule des neiges
CODE CORINE 41.12
63
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
En peuplement constitué, les petites trouées sont cicatrisées par Valeur écologique et biologique
le Sapin ou le Hêtre.
Type d’habitat dont l’aire générale est développée ; individus
Liée à la gestion largement étendus dans certaines régions ; flore pouvant
héberger quelques espèces rares à l’échelle régionale ; intérêt
Sylvofaciès dominé par le Hêtre seul d’où le Sapin a pratique-
des peuplements résiduels de Sapin et Hêtre.
ment disparu (utilisation du Hêtre comme bois de feu, avec
ouvertures fréquentes fatales au Sapin).
Taillis de Hêtre.
Plantations diverses (surtout Épicéa, Pin sylvestre, Douglas…). Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Habitats associés ou en contact États à privilégier
Sapinière-hêtraie en futaie irrégulière mélangée.
Pelouses pâturées à Nardus stricta (UE : 6230*).
Hêtraies de substitution, régulières ou irrégulières
Pelouses préforestières à Houlque molle (Holcus mollis),
Agrostide capillaire (Agrostis capillaris).
Autres états observables
Chablis et coupes forestières à Digitale pourpre (Digitalis
purpurea). Phase pionnière à Bouleau, Sorbier des oiseleurs.
Landes à Myrtille et Callune (UE : 4030). Taillis de Hêtre, taillis sous futaie.
Hêtraies acidiclines ou neutrophiles. Plantations (Épicéa, Douglas, Pin sylvestre…).
Forêts riveraines sur alluvions récentes (UE : 91E0*).
Forêts de ravins acidiphiles (UE : 9180*). Tendances évolutives
Végétation des fentes de falaises et rochers (UE : 8210). et menaces potentielles
Éboulis avec végétation pionnière (UE : 8150).
Surface tendant à s’étendre par reconquête d’espaces pastoraux
Tourbières (UE : 7110*). abandonnés (mais plantations résineuses opérées fréquemment
Tourbières boisées (UE : 91D0*). dans ce cas).
Menaces éventuelles :
- des transformations un peu trop drastiques ;
- divers aménagements liés au développement des équipements
Répartition géographique pour les sports d’hiver.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
L’acidité peut être plus ou moins marquée selon les variantes ;
la gestion doit tenir compte de ce paramètre et de son intensité.
Une attention particulière au dosage de l’éclairement au sol est
Tomes Atlantique et Continental.
64
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
Les arbres maintenus (1 à 5 par ha) sont des individus sans inté- SUSPLUGAS J., 1942.
rêt commercial ou des arbres monumentaux. Ils permettent la THEBAUD G., 1983, 1988, 1995
présence d’espèces vivant aux dépens du bois mort (coléoptères
saproxylophages).
Catalogues de stations
Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éventuels
chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques vis-à-vis BRETHES A., 1984.
de promeneurs ou de personnels techniques. CHASSEGUET J.-M., 1994.
65
Hêtraies atlantiques, acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion)
66
Forêt de l’Europe tempérée
67
Forêt de l’Europe tempérée
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Forêt de l’Europe tempérée
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69
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Hêtraies-chênaies à Mélique, If et Houx 1
70
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Landes divers sèches et mésophiles (UE : 4030). Phase pionnière à Chêne pédonculé.
Hêtraies-chênaies acidiphiles à Houx et à If (UE : 9120).
Forêts de ravins (UE : 9180*).
Forêts riveraines (UE : 91E0*). Tendances évolutives
Prairies pâturées ou fauchées (UE : 6510). et menaces potentielles
Pelouses préforestières.
Aire peu étendue ; surface avec une légère tendance à l’exten-
Fruticées diverses. sion du fait de la déprise pastorale.
Menaces potentielles : la poursuite de certaines plantations rési-
Répartition géographique neuses.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Une attention particulière au dosage de l’éclairement au sol est
nécessaire compte tenu de son rôle sur le développement d’un
Valeur écologique et biologique sous-bois caractéristique d’espèces sempervirentes (Houx, If,
Buis, Fragon) ainsi que son importance pour la régénération des
Type d’habitat occupant une aire limitée et par ailleurs peu éten- essences forestières.
du à l’intérieur de cette aire ; individus en bon état de conserva-
tion relativement rares ; présence éventuelle d’espèces rares.
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt Modes de gestion recommandés
(forêts, prairies, landes…) par les diverses conditions offertes à La gestion doit permettre d’allier l’objectif de protection inhé-
la faune. rent au futur réseau Natura 2000 à l’objectif de production avéré
de l’habitat Hêtraies-chênaies hyperatlantiques neutrophiles à
mésoacidiphiles à Mélique uniflore et If.
Dans cet esprit, il est essentiel de favoriser le maintien de l’état
Divers états de l’habitat ; observé de l’habitat ou, le cas échéant, son évolution vers l’état
à privilégier, cela pouvant s’étaler sur des échelles de temps
états de conservation à privilégier variables. Il convient dans tous les cas de conserver les potentia-
lités du milieu.
États à privilégier
● Transformations vivement déconseillées
Futaies de Hêtre ou de Chêne ou mélangées.
Le choix précis du traitement (régulier ou irrégulier) porte peu à La transformation des peuplements en essences autres que celles
conséquence, l’essentiel étant de ne pas avoir recours à des du cortège de l’habitat est vivement déconseillée (Douglas,
coupes rases sur des surfaces trop importantes (problèmes ensuite Chêne rouge d’Amérique).
pour la régénération). Cette question de la transformation devra faire l’objet d’une
réflexion lors de l’élaboration des documents d’objectifs, en
Autres états observables fonction des réalités techniques, financières et humaines
connues alors.
Taillis sous futaie, taillis à base de Chêne sessile ou de Chêne
pédonculé. ● Maintenir et favoriser le mélange des essences
71
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
72
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Hêtraies-chênaies à Lauréole 2
ou Laîche glauque
CODE CORINE 41.13
Variabilité
● Variations géographiques : Confusions possibles avec d’autres habitats
Deux associations se remplacent d’ouest en est : Avec les hêtraies-chênaies neutroacidiclines à Jacinthe des bois.
- hêtraie-chênaie à Lauréole (Daphne laureola) des zones relati- Avec les hêtraies-chênaies calcicoles plus continentales à
vement arrosées de la façade atlantique ; Aspérule odorante.
- hêtraie-chênaie à Laîche glauque (Carex flacca), Laîche digitée
Et les forêts de ravin à Scolopendre.
(Carex digitata) des zones moins arrosées et subatlantiques.
Il est possible de rattacher également à ce type d’habitat,
les hêtraies à Érable champêtre (Mercurialo-Aceretum)
représentant la forme la plus mésohygrocline de Normandie.
Correspondances phytosociologiques
● Variations liées aux conditions de bilan hydrique :
- variante mésophile à Aspérule odorante (Galium odoratum) ; Hêtraie-chênaie calcicole atlantique, groupement à Laîche
- variante thermocline et xérocline avec Hellébore fétide glauque ou à Lauréole ; associations : Daphno laureolae-
(Helleborus foetidus), Mélitte à feuilles de Mélisse (Melittis Fagetum sylvaticae ; Carici flaccae-Fagetum sylvaticae.
melissophyllum), Dompte-venin (Vincetoxicum hirundinaria) ; Hêtraies-chênaies calcicoles à acidiclines ; alliance : Carpinion
- variante hygrosciaphile à Actée en épi (Actaea spicata), betuli.
Scolopendre (Phyllitis scolopendrium), Polystic à soies
(Polystichum setiferum)…pouvant assurer le passage à la forêt
de ravin.
Dynamique de la végétation
Physionomie, structure
Le Hêtre est largement dominant dans la strate arborescente,
accompagné des Chênes sessile et pédonculé ; le sous-bois est
riche en espèces : Charme, Frêne, Merisier, Alisier blanc, Spontanée
Cornouillers sanguin et mâle, Fusain, Noisetier… ; la strate
herbacée montre un fort recouvrement de Lierre, et de grandes Pelouses à Seslérie bleue, à Brome dressé.
taches et Mercuriale pérenne (Mercurialis perennis), Mélique
uniflore (Melica uniflora), Aspérule odorante (Galium odora-
tum) ; le tapis muscinal est peu fourni. Pelouses préforestières à Brachypode penné.
Lauréole Daphne laureola Phase forestière pionnière à Frêne, Chêne pédonculé (espèces
Laîche glauque Carex flacca nomades).
Primevère acaule Primula vulgaris
Tamier Tamus communis
Maturation progressive par le Chêne sessile et le Hêtre.
Mercuriale pérenne Mercurialis perennis
Mélique uniflore Melica uniflora
Aspérule odorante Galium odoratum Les petites trouées sont cicatrisées par le Hêtre, les trouées plus
grandes permettent le retour du Chêne, du Frêne…
73
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Liée à la gestion
Taillis sous futaie de Chênes et de Charme.
Plantations.
Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
États à privilégier
Habitats associés ou en contact Futaie mélangée dominée soit par le Hêtre soit par le Chêne
sessile.
Pelouses à Seslérie bleue ou à Brome dressé (UE : 6210*).
Le choix précis du traitement (régulier ou irrégulier) doit tenir
Pelouses préforestières à Brachypode des bois. compte des risques de chablis, l’essentiel étant de ne pas avoir
Fruticées diverses à Viorne lantane, Tamier… recours à des coupes rases trop fortes (problèmes ensuite pour la
régénération).
Hêtraies-chênaies acidiclines à Mélique uniflore (UE : 9130).
Hêtraies-chênaies acidiphiles à Houx (UE : 9120).
Autres états observables
Forêts de ravins (UE : 9180*).
Taillis sous futaie : chênaie sessiliflore à Charme, chênaie
Forêts riveraines (UE : 91E0*). pédonculée à Charme.
Éboulis calcaires (UE : 8160). Taillis de Charme.
Habitats des fentes de rochers (UE : 8210). Phases pionnières à essences nomades.
Végétation des coupes et des chablis à Belladone (Atropa bella- Plantations.
donna), Digitale jaune (Digitalis lutea).
Tendances évolutives
et menaces potentielles
Répartition géographique
Type d’habitat assez peu répandu, tendant lentement à s’étendre
du fait de la déprise agricole.
Type d’habitat lié à la façade nord-atlantique arrosée :
Normandie, Picardie, Nord - Pas-de-Calais pour la hêtraie-chê- Tendance à la conversion des taillis, taillis sous futaie en futaie.
naie à Lauréole ; ouest et nord du Bassin parisien, Champagne Peu de menaces potentielles (enrésinements très limités dans ce
crayeuse pour la hêtraie-chênaie à Carex flacca, Carex type de station).
digitata…
Potentialités intrinsèques de production
● Le Hêtre
Deux contraintes existent pour le choix des essences : la pré-
sence de carbonates de calcium (exclut souvent les essences
calcifuges) et la faible profondeur générale du sol (chablis
fréquents et nombreux, réserves en eau faible : exclut les
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
74
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Éclaircies : d’une manière générale, elles seront suffisamment DURIN L. et al., 1967.
fortes et réalisées à des périodicités adaptées pour optimiser FRILEUX P.N., 1972, 1974, 1977.
l’éclairement au sol, permettre une bonne croissance du peuple-
HOUZARD G., 1972, 1980.
ment, une bonne qualité technologique des produits et le déve-
loppement de la flore associée. PEIFFER D., 1996.
ROISIN P., 1969.
● Maintien d’arbres morts, surannés ou dépérissants
TIMBAL J., 1980.
Les arbres maintenus (1 à 5 par ha) sont des individus sans inté-
VACHER V., 1996.
rêt commercial ou des arbres monumentaux et sans risque pour
les arbres sains. Ils permettent la présence de coléoptères
saproxylophages ou de champignons se développant ou vivant Catalogues de stations
aux dépens du bois mort. BEAUFILS Th., RAMEAU J.-C., 1983.
Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éventuels BRETHES A., 1984.
chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques de chutes
de branches ou d’arbres sur les promeneurs ou les personnels DIDIER B., 1985.
techniques. NICLOUX C., 1984.
75
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Hêtraies-chênaies à Jacinthe des bois 3
76
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
La présence de placage limoneux doit amener à intervenir avec
prudence (sensibilité et fragilité des sols).
77
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
● Régénération naturelle à privilégier Maintenir les ourlets préforestiers et lisières, entrant dans la
On profitera au maximum de la régénération naturelle. composition d’une mosaïque d’habitats originale et qui sont de
plus riches en espèces intéressantes parfois rares et protégées.
Si une régénération artificielle s’avère nécessaire (qualité et/ou
densité et/ou diversité spécifique peu exprimée), on utilisera des
plants adaptés à la station : les proportions Hêtre/Chêne sessi-
le/Chêne pédonculé/autres feuillus seront notamment définies Inventaires, expérimentations,
en fonction des conditions stationnelles et des objectifs locaux. axes de recherche à développer
● Adapter les opérations de gestion courante Impacts du maintien d’arbres surannés, dépérissants ou morts
Les dégagements seront de préférence mécaniques ou manuels ; sur des populations de saproxylophages (nombre d’arbres
l’utilisation de produits agropharmaceutiques est à limiter aux nécessaire ? seuil ? effets de seuil ? régulation des popula-
cas critiques (développement herbacé trop concurrentiel et tions ?).
empêchant une régénération naturelle ou une croissance satis- Inventaires complémentaires pour préciser l’aire de cet habitat.
faisante de plants).
Structuration solide de la variation restant à préciser (géogra-
Éclaircies : d’une manière générale, elles seront suffisamment phique, trophique et hydrique).
fortes et réalisées à des périodicités adaptées pour optimiser
Enrichissements : essences, impacts sur l’état de conservation
l’éclairement au sol, permettre une bonne croissance du peuple-
de l’habitat considéré (seuils, proportions, etc.).
ment, une bonne qualité technologique des produits et le déve-
loppement de la flore associée.
Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éventuels TIMBAL J., 1980.
chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques de chutes VACHER V., 1996.
de branches ou d’arbres sur les promeneurs ou les personnels
techniques. Catalogues de stations
BEAUFILS Th., RAMEAU J.-C., 1983.
Autres éléments susceptibles d’influer
BRETHES A., 1984.
sur les modes de gestion de l’habitat
DIDIER B., 1985.
Que les opérations de régénération soient anticipées ou non,
elles ne doivent pas entraîner une remise en cause globale d’ha- NICLOUX C., 1984.
bitats d’espèces. SIMMONOT J.-L., 1990, 1991, 1992, 1994.
78
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Hêtraies-chênaies subatlantiques 4
à Mélique ou à Chèvrefeuille
CODE CORINE 41.13
Variabilité
Confusions possibles avec d’autres habitats
Les variations géographiques qu’il convient encore de préciser :
Avec la hêtraie-chênaie à Carex flacca des sols carbonatés, riche
● Variations selon le niveau trophique du sol : en espèces calcicoles ici absentes ou dispersées.
- hêtraies-chênaies mésoneutrophiles à acidiclines à Mélique Avec les hêtraies-chênaies acidiphiles (aile mésoacidiphile de
uniflore ; l’habitat décrit ici) où manquent les espèces neutrophiles.
- hêtraies-chênaies mésoacidiphiles avec en plus des espèces
indicatrices ci-dessous, présence éventuelle de certaines de ces
espèces : à Chèvrefeuille, Luzule des bois (Luzula sylvatica),
Millepertuis élégant (Hypericum pulchrum), Polytric élégant Correspondances phytosociologiques
(Polytrichum formosum), Fougère aigle (Pteridium aquilinum).
Hêtraies-chênaies, chênaies-hêtraies subatlantiques (et atlan-
● Variations selon le niveau hydrique : tique moyennement arrosé) ; associations : Melico uniflorae-
- variante mésophile sur sols limoneux épais ; Fagetum sylvaticae, « Periclymeno-Fagetum ».
- variante hygrocline sur sols légèrement engorgés en profondeur
(Ail des ours, Sanicle d’Europe) ; Hêtraies-chênaies calcicoles à acidiclines ; alliance : Carpinion
- variante de sols engorgés à pseudogley assez proche de la betuli.
surface ;
- variante hygrosciaphile à Fougères (Athyrium filix-femina,
Dryopteris filix-mas, Dryopteris dilatata…).
Dynamique de la végétation
Physionomie, structure
Futaie largement dominée par le Hêtre accompagné du Chêne Spontanée
sessile, du Merisier, du Frêne ; sous-bois avec le Charme, le
Noisetier, l’Aubépine épineuse. Prairies diverses abandonnées.
79
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
80
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
profit des essences minoritaires et secondaires (Chêne sessile, Autres éléments susceptibles d’influer
Chêne pédonculé sur les variantes hygrophiles, Érable sycomo- sur les modes de gestion de l’habitat
re, Frêne, Merisier). On conservera en accompagnement (à titre
écologique ou sylvicole) des essences comme l’Alisier torminal, Que les opérations de régénération soient anticipées ou non,
le Cormier ou le Charme et on maintiendra et favorisera la pré- elles ne doivent pas entraîner une remise en cause globale d’ha-
sence d’une strate arbustive (Noisetier, Houx, Fusain, Aubépine, bitats d’espèces.
Néflier). Maintenir les ourlets préforestiers et lisières, entrant dans la
composition d’une mosaïque d’habitats originale et qui sont de
● Régénération naturelle à privilégier plus riches en espèces intéressantes parfois rares et protégées
On profitera au maximum de la régénération naturelle.
Si une régénération artificielle s’avère nécessaire (qualité et/ou
densité et/ou diversité spécifique peu exprimée), on utilisera des Inventaires, expérimentations,
provenances et des plants adaptés à la station : les proportions
Hêtre/Chêne sessile/autres feuillus seront notamment définies en axes de recherche à développer
fonction des conditions stationnelles et des objectifs locaux.
Impacts du maintien d’arbres surannés, dépérissants ou morts
● Adapter les opérations de gestion courante sur des populations de saproxylophages (nombre d’arbres néces-
saire ? seuil ? effets de seuil ? régulation des populations ?).
Les dégagements seront de préférence mécaniques ou manuels ;
l’utilisation de produits agropharmaceutiques est à limiter aux Inventaires complémentaires pour préciser l’aire de cet habitat.
cas critiques (développement herbacé trop concurrentiel et Enrichissements : essences, impacts sur l’état de conservation de
empêchant une régénération naturelle ou une croissance satisfai- l’habitat considéré (seuils, proportions, etc.).
sante de plants).
Éclaircies : d’une manière générale, elles seront suffisamment
fortes et réalisées à des périodicités adaptées pour optimiser
l’éclairement au sol, permettre une bonne croissance du peuple- Bibliographie
ment, une bonne qualité technologique des produits et le déve-
loppement de la flore associée. ALLORGE P., 1922.
Veiller toutefois à ne pas trop éclairer la ronce (voire la fougère AUBERT P., 1978, 1979.
aigle) qui risque alors de proliférer et d’étouffer les semis et les BARDAT J., 1978, 1993.
autres plantes herbacées indicatrices de l’habitat.
BOULLARD B., 1976.
● Être particulièrement attentif à la fragilité des sols DURIN L. et al., 1967.
Le placage limoneux rendant les sols très sensibles au tassement, FRILEUX P.N., 1972, 1974, 1977.
éviter les engins lourds, en particulier sur les sols à tendance HOUZARD G., 1972, 1980.
hydromorphe. PEIFFER D., 1996.
Éviter les découverts trop importants risquant d’entraîner des ROISIN P., 1969.
remontées de nappes par déficit d’évapotranspiration.
TIMBAL J., 1980.
● Maintien d’arbres morts, surannés ou dépérissants VACHER V., 1996.
Les arbres maintenus (1 à 5 par ha) sont des individus sans inté-
rêt commercial ou des arbres monumentaux et sans risque pour Catalogues de stations
les arbres sains. Ils permettent la présence de coléoptères BEAUFILS Th., RAMEAU J.-C., 1983.
saproxylophages ou de champignons se développant ou vivant
BRETHES A., 1984.
aux dépens du bois mort.
DIDIER B., 1985.
Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éventuels
chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques de chutes NICLOUX C., 1984.
de branches ou d’arbres sur les promeneurs ou les personnels SIMMONOT J.-L., 1990, 1991, 1992, 1994.
techniques.
81
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Hêtraies-chênaies à Aspérule odorante 5
et Mélique uniflore
CODE CORINE 41.13
82
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
83
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
84
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Hêtraies-chênaies à Paturin de Chaix 6
85
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Habitats associés ou en contact conséquence, l’essentiel étant de ne pas avoir recours à des coupes
rases trop fortes (problèmes ensuite pour la régénération).
Pelouses à Brachypode penné, Agrostide capillaire (UE : 6210).
Pelouses préforestières à Brachypode penné, Genêt sagitté… Autres états observables
(UE : 6210). Taillis sous futaie :
Fruticées à Prunellier, Ronces… - chênaies sessiliflores à Charme ;
- chênaies pédonculées à Charme.
Hêtraies-chênaies calcicoles à neutrophiles (UE : 9130).
Taillis de Charme.
Hêtraies-chênaies acidiphiles à Luzule blanchâtre (UE : 9110).
Phases pionnières à essences nomades.
Forêts riveraines (UE : 91E0*).
Diverses plantations (Épicéa, Pins, Mélèze d’Europe, Douglas,
Prairies pâturées ou fauchées (UE : 6510).
Sapin…).
Coupes forestières ou chablis à Canche cespiteuse
(Deschampsia cespitosa), à Millepertuis hirsute (Hypericum
hirsutum)… Tendances évolutives
et menaces potentielles
Répartition géographique Type d’habitat moyennement étendu, tendant à s’étendre du fait
de la déprise agricole.
Fréquent sur les côtes de Moselle, le plateau lorrain, la périphé-
rie du massif vosgien, les premiers plateaux du Jura… Tendance fréquente à la conversion des taillis, taillis sous futaie,
en futaie.
Peu de menaces potentielles, les enrésinements sont très ralentis
sur l’aire de cet habitat.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
La présence de placage limoneux doit amener à intervenir avec
Valeur écologique et biologique prudence (sensibilité et fragilité des sols).
Type d’habitat assez répandu possédant une flore assez ordinaire ; La gestion devra également tenir compte de la présence plus ou
grande diversité des types de gestion, permettant l’expression de moins marquée d’un engorgement.
divers éléments du cortège floristique.
Modes de gestion recommandés
La gestion doit permettre d’allier l’objectif de protection inhé-
rent au futur réseau Natura 2000 à l’objectif de production avéré
de l’habitat Hêtraies-chênaies continentales acidiclines à Pâturin
Divers états de l’habitat ; de Chaix.
états de conservation à privilégier Dans cet esprit, il est essentiel de favoriser le maintien de l’état
observé de l’habitat ou, le cas échéant, son évolution vers l’état
États à privilégier à privilégier ; cela pouvant s’étaler sur des échelles de temps
variables. Il convient dans tous les cas de conserver les poten-
Futaies de Chêne en mélange avec d’autres feuillus ou futaies de tialités du milieu.
Hêtre avec feuillus en mélange (Chêne, feuillus précieux).
En mélange dans un peuplement avec un objectif Chêne, le ● Transformations vivement déconseillées
Hêtre est cependant souvent difficile à maîtriser : tendance à
La transformation des peuplements en essences autres que celles
éliminer toutes autres essences par sa forte concurrence.
du cortège de l’habitat est vivement déconseillée (plantations
Le choix précis du traitement (régulier ou irrégulier) porte peu à monospécifiques et systématiques en résineux par exemple).
86
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Cette question de la transformation devra faire l’objet d’une Autres éléments susceptibles d’influer
réflexion lors de l’élaboration des documents d’objectifs, en sur les modes de gestion de l’habitat
fonction des réalités techniques, financières et humaines
connues alors. Que les opérations de régénération soient anticipées ou non,
elles ne doivent pas entraîner une remise en cause globale d’ha-
● Maintenir et favoriser le mélange des essences bitats d’espèces.
Le Hêtre étant en général très largement dominant, on limitera la Maintenir les ourlets préforestiers et lisières, entrant dans la
composition d’une mosaïque d’habitats originale et qui sont de
monospécificité du peuplement en travaillant également au profit
plus riches en espèces intéressantes parfois rares et protégées.
des essences minoritaires et secondaires (Chênes sessile,
Érables, Frêne, Merisier, Alisier torminal).
On conservera en accompagnement des essences comme le Inventaires, expérimentations,
Charme (à titre écologique et sylvicole) et on maintiendra et
favorisera la présence d’une strate arbustive (Noisetier, Houx,
axes de recherche à développer
Cornouillers). Impacts du maintien d’arbres surannés, dépérissants ou morts
sur des populations de saproxylophages (nombre d’arbres néces-
● Régénération naturelle à privilégier
saire ? seuil ? effets de seuil ? régulation des populations ?).
On profitera au maximum de la régénération naturelle.
Inventaires complémentaires pour préciser l’aire de cet habitat.
Si une régénération artificielle s’avère nécessaire (qualité et/ou Enrichissements : essences, impacts sur l’état de conservation de
densité et/ou diversité spécifique peu exprimée), on utilisera des l’habitat considéré (seuils, proportions, etc.).
provenances et des plants adaptés à la station : les proportions
Hêtre/Chêne sessile/feuillus divers seront notamment définies en
fonction des conditions stationnelles et des objectifs locaux.
Bibliographie
● Adapter les opérations de gestion courante
GILLET F. 1986.
Les dégagements seront de préférence mécaniques ou manuels ;
HERBERT I., REBEIROT F., 1985, 1986.
l’utilisation de produits agropharmaceutiques est à limiter aux
JACAMON M., TIMBAL J. 1974.
cas critiques (développement herbacé trop concurrentiel et
empêchant une régénération naturelle ou une croissance satisfai- PEIFFER D., 1996.
sante de plants). RAMEAU J.-C., 1974.
RAMEAU J.-C. et al., 1971.
Éclaircies : d’une manière générale, elles seront suffisamment
fortes et réalisées à des périodicités adaptées pour optimiser SCHNIDER P., KÜPER M., TSCHAUDER B., KÄSER B., 1996.
l’éclairement au sol, permettre une bonne croissance du peuple- TIMBAL J., 1979, 1980.
ment, une bonne qualité technologique des produits et le déve- VACHER V., 1996.
loppement de la flore associée.
Catalogues de stations
● Être particulièrement attentif à la fragilité des sols
BAILLY G., 1995.
Le placage limoneux rendant les sols très sensibles au tassement,
BEAUFILS Th., BAILLY G., 1998, 1983.
éviter les engins lourds, en particulier sur les sols à tendance
CHOUFFOT E., 1985.
hydromorphe.
DELAHAYE PANCHOUT M., 1997.
Éviter les découverts trop importants risquant d’entraîner des DIDIER B., 1985.
remontées de nappes par déficit d’évapotranspiration.
DUBURGET J., GILLET F., BIDAULT M., 1986.
● Maintien d’arbres morts, surannés ou dépérissants GEGOUT J.-C., 1993.
HUBERT A., 1986.
Les arbres maintenus (1 à 5 par ha) sont des individus sans inté-
MADESCLAIRE A., 1991, 1995.
rêt commercial ou des arbres monumentaux et sans risque pour
MORLOT D., 1986.
les arbres sains. Ils permettent la présence de coléoptères
saproxylophages ou de champignons se développant ou vivant NICLOUX C., 1984.
aux dépens du bois mort. NICLOUX C., DIDIER B., 1988.
OBERTI D., 1993, 1987, 1990.
Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éventuels
chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques de chutes PAGET D., 1992.
de branches ou d’arbres sur les promeneurs ou les personnels RAMEAU J.-C., 1988, 1989, 1992, 1994.
techniques. SIMMONOT J.-L., 1990, 1991, 1992, 1994.
87
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Hêtraies, hêtraies-sapinières 7
acidiclines à Millet diffus
CODE CORINE 41.13
Variabilité
Confusions possibles avec d’autres habitats
● Variations géographiques : À ne pas confondre avec la hêtraie à Orge d’Europe qui est ins-
- race du Jura du nord riche en espèces calcicoles ; tallée sur des argiles de décarbonatation et qui montre des
- race du Morvan oriental avec présence d’espèces acidiclines et espèces calcicoles ici absentes ; ou avec la sapinière-hêtraie à
quelques espèces acidiphiles dispersées ; Dentaire pennée des stations et territoires très hygrosciaphiles.
- race des Préalpes (Chartreuse, Vercors).
88
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Habitat présentant peu de caractères écologiques sensibles en
dehors de l’expression de certaines variantes particulières
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
(humidité, acidité).
89
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
90
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Hêtraies à Tilleul d’ubac sur sol carbonaté 8
91
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Chablis et coupes forestières à Belladone (Atropa bella donnae). Autres états observables
Fruticées à Noisetier. Taillis, taillis sous futaie de hêtre.
Divers types d’habitats forestiers : Plantations de Sapin, d’Épicéa.
- frênaie-érablaie riveraine (UE : 91EO*) ;
- hêtraies sèches (UE : 9150) ;
Tendances évolutives
- hêtraie-chênaie-charmaie à Aspérule (UE : 9130) ;
et menaces potentielles
- hêtraie-sapinière à Aspérule (UE : 9130) ;
- érablaies sur éboulis (UE : 9180*)… Surface occupée restant stable.
Les opérations de transformation ont cessé sur ce type d’habitat
(échecs de certaines transformations compte tenu des caractères
du sol).
Répartition géographique
À l’étage collinéen en Lorraine, Haute-Marne, Bourgogne, pre- Potentialités intrinsèques de production
miers plateaux du Jura.
À l’étage montagnard : Jura, Préalpes du nord. Fertilité moyenne à bonne.
Potentialités feuillues très intéressantes : Hêtre, Tilleul à grandes
feuilles, Érable sycomore, Frêne, Orme des montagnes et plus
ponctuellement, Tilleul à petites feuilles, Érable plane. Dans
l’ensemble les bois sont de très bonne qualité.
Seul le caractère escarpé et pentu de certaines stations rend dif-
ficile la pratique d’une sylviculture soutenue : il faut compter
alors essentiellement sur la valeur ponctuelle de certains indivi-
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Rareté de l’habitat, notamment des formes collinéennes et mon-
tagnardes supérieures…
Certains sols peuvent être mal stabilisés et pentus, pauvres en
terre fine, sensibles à l’érosion.
Recommandations générales
Valeur écologique et biologique Il est fortement déconseillé de transformer les peuplements en
utilisant des essences autres que celles du cortège, les possibili-
Type d’habitat dont l’aire générale est développée mais où les
tés de valorisation existantes étant non négligeables.
habitats occupent des stations de surface plus ou moins réduite.
Très grand intérêt patrimonial des habitats situés à l’étage colli- La structure des peuplements, la composition en essences, le
néen (îlot de végétation montagnarde en situation abyssale avec matériel sur pied et les habitudes locales orienteront les choix de
présence d’espèces rares à l’échelle régionale : ex. Renoncule à gestion vers des traitements réguliers ou irréguliers.
feuilles de platane, Ranunculus platanifolius). La prédominance des TSF ou futaie issue de TSF orientera le
Grand intérêt de la forme du montagnard supérieur avec choix plutôt vers un traitement irrégulier, où une grande sou-
l’Adénostyle alpine (Adenostyles alpina). plesse dans les classes d’âge est présente. La conversion par
balivage est recommandée.
Éviter les ouvertures brutales du couvert.
Le sol humifère peut perdre une partie de sa capacité de réten-
tion en eau après une phase de dessèchement.
Divers états de l’habitat ; Quelle que soit la conduite des peuplements adoptée, dégage-
états de conservation à privilégier ments et travaux devront assurer le maintien d’essences (Frêne,
Érables…) et le mélange d’essences dans ces habitats où le
États à privilégier Hêtre prédomine. Sinon risque de régularisation et de monospé-
cification excessives par le Hêtre.
Hêtraies mélangées en futaie.
Le Sapin peut être présent à l’état naturel, il participe à la diver-
Hêtraies pures en futaie. sité d’essences et ne constitue pas une menace par rapport à
Phase pionnière ou régressive à Frêne, Érable, Orme… l’habitat à privilégier.
92
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
93
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Hêtraies, hêtraies-sapinières calciclines 9
à Orge d’Europe
CODE CORINE 41.13
Physionomie, structure
Il s’agit généralement d’une futaie mélangée dont la strate arbo-
rescente est dominée par le Hêtre ou le Hêtre et le Sapin, accom-
Dynamique de la végétation
pagné(s) du Frêne commun, de l’Érable sycomore, de l’Érable
champêtre, de l’Alisier blanc… ; la strate arbustive présente la
Viorne lantane, la Ronce (Rubus groupe fruticosus), le Rosier Spontanée
des champs (Rosa arvensis)… ; la strate herbacée est marquée Après abandon de surfaces agropastorales.
par l’abondance de l’Orge d’Europe (Hordelymus europaeus) ;
Pelouses préforestières.
la strate muscinale est dispersée (Rhytidiadelphus triquetrus,
Hylocomium splendens…). Fruticées à Viorne lantane, Cornouiller, Prunellier, Noisetier.
Phase pionnière forestière à Frêne commun, Érable sycomore,
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Érable champêtre…
Phase de maturité à Hêtre, Hêtre et Sapin.
Hêtre Fagus sylvatica
Orge d’Europe Hordelymus europaeus Liée à la gestion
Prénanthe pourpre Prenanthes purpurea
Taillis de hêtre possibles ; taillis sous futaie.
(Sapin) (Abies alba)
Érable sycomore Acer pseudoplatanus Phase régressive à Frêne, Érable.
Plantations de Sapin, Épicéa.
94
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Cadre de gestion
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
95
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Catalogues de stations
BEAUFILS T., BAILLY G., 1998.
BOISSIER J.-M., 1996.
HERBERT I., REBEIROT F., 1985, 1986.
JOUD D., 1995.
PACHE G., 1998.
96
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Sapinières-hêtraies vosgiennes 0
à Fétuque des bois
CODE CORINE 41.13
97
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Déséquilibre forêt/gibier.
98
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
L’action des grands mammifères pèse énormément dans les SOUCHIER B., 1971.
choix sylvicoles actuellement ; les surpopulations de cervidés WALTER J.-M., 1966.
auront donc un poids important dans les orientations et faisabi-
lité des choix sylvicoles. Ce problème ne peut se résoudre dura-
blement qu’à l’échelle du massif forestier et non de l’habitat. Catalogues de stations
DELAHAYE PANCHOUT M., 1997.
HUBERT A., 1986.
Bibliographie MADESCLAIRE A., 1991, 1995.
BARDOT J.-P., 1976. MORLOT D., 1986.
LAPRAZ G., 1969. OBERTI D., 1987, 1990.
99
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Sapinières-hêtraies neutrophiles vosgiennes -
à Mercuriale pérenne
CODE CORINE 41.13
Variabilité
Confusions possibles avec d’autres habitats
● Variations avec l’altitude :
- forme du montagnard inférieur, encore pauvre en espèces Avec la sapinière-hêtraie acidicline à Fétuque des bois des hauts
montagnardes ; et mi-versants.
- forme du montagnard moyen avec le cortège complet des mon-
tagnardes ;
- forme du montagnard supérieur avec quelques espèces de
mégaphorbiaies. Correspondances phytosociologiques
● Variations en fonction du niveau trophique du sol Sapinière-hêtraie vosgienne neutrophile à Mercuriale pérenne ;
association : Mercurialo perennis-Abietetum albae.
● Variations selon le bilan hydrique de la station :
- variante hygrosciaphile d’ubac riche en Fougères : Fougère Forêts montagnardes mésophiles calcaricoles à acidiclines
dilatée (Dryopteris dilatata), Fougère femelle (Athyrium filix médio-européennes ; sous-alliance : Eu-Fagenion sylvaticae.
femina)… Forêts montagnardes mésophiles, calcaricoles à acidiclines
européennes ; alliance : Fagion sylvaticae.
● Variations avec l’humidité du sol :
- variante mésophile sur sol bien drainé ;
- variante hygrocline avec suintements avec Circée de Lutèce
(Circaea lutetiana), Lysimaque des bois (Lysimachia nemo-
rum), Véronique des montagnes (Veronica montana) ;
Dynamique de la végétation
- variante mésohygrophile avec Reine des prés (Filipendula
ulmaria)… Spontanée
Après abandon de surfaces pastorales :
Physionomie, structure fruticées à Noisetier
Il s’agit généralement d’une futaie dominée par le Sapin,
accompagné du Hêtre, de l’Érable sycomore, du Sorbier des
oiseleurs, du Frêne… ; la strate arbustive est recouvrante : prairie à Trisète dorée
Noisetier, Sureau à grappes, Camerisier à balais ; le tapis herba-
cé est très fourni avec la Mercuriale pérenne, la Lunaire vivace,
les Dentaires… ; la strate muscinale est fournie avec phases pionnières à Frêne, Érable, Merisier
Plagiomnium undulatum, Rhytidiadelphus loreus…
phase de maturité à Sapin et à Hêtre
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Liée à la gestion
Sapin Abies alba Hêtraie de substitution liée à la disparition du sapin par la
Hêtre Fagus sylvatica gestion ancienne.
Frêne élevé Fraxinus excelsior Frênaie-érablaie régressive.
Mercuriale pérenne Mercurialis perennis
Taillis de hêtre.
Cardamine impatiente Cardamine impatiens
Plantations d’Épicéa.
100
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Cadre de gestion
Valeur écologique et biologique Régénération du Sapin difficile sous sapinière pure. En vue
d’obtenir une régénération satisfaisante, il est recommandé de
Type d’habitat présentant une aire de répartition limitée. maintenir une certaine variété d’essences d’accompagnement
(feuillus : Hêtre, Érables, Bouleaux, Sorbier des oiseleurs…).
Richesse spécifique très élevée (la plus élevée de tous les habi-
tats forestiers vosgiens). L’alternance des essences (Hêtre, Sapin) qui correspond à un
phénomène naturel dans les Vosges doit être maintenue.
Participe à des mosaïques d’habitats de grand intérêt par la
diversité des conditions offertes à la diversité biologique. Érables et Frêne en mélange par bouquets.
Éviter d’une manière générale les coupes rases sur de grandes
surfaces et tout particulièrement sur sols présentant une forte
charge en cailloux. Une mise en lumière brutale des sols provo-
quera une explosion des ronces, très inféodées à ce type stationnel.
Divers états de l’habitat ; Dans l’absolu, éviter les transformations en essences autres que
celles du cortège de l’habitat qui remettent en cause le maintien
états de conservation à privilégier de l’état à privilégier.
L’action des grands mammifères pèse énormément dans les
États à privilégier choix sylvicoles actuellement. Les surpopulations de cervidés
auront donc un poids important dans les orientations et faisabi-
Sapinière-hêtraie avec essences d’accompagnement. lité des choix sylvicoles. Ce problème ne peut se résoudre dura-
Sapinière ou hêtraie plus ou moins pure. blement qu’à l’échelle du massif forestier et non de l’habitat.
101
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
102
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Sapinières-hêtraies à Dentaire pennée =
● Variations altitudinales :
- forme du montagnard inférieur encore pauvre en espèces mon-
tagnardes ; Correspondances phytosociologiques
- forme du montagnard moyen avec le cortège complet des
Sapinières-hêtraies à Dentaire pennée ; associations :
espèces montagnardes ;
Cardamino heptaphyllae-Abietetum albae.
- forme du montagnard supérieur avec apparition de quelques
espèces de mégaphorbiaies (Adenostyle à feuilles d’alliaire : Forêts montagnardes mésophiles calcaricoles à acidiclines
Adenostyles alliariae). médio-européennes ; sous-alliance : Eu-Fagenion sylvaticae.
Forêts montagnardes mésophiles, calcaricoles à acidiclines
● Variations liées au niveau trophique : européennes ; alliance : Fagion sylvaticae.
- variante calcicole avec Mercuriale pérenne (Mercurialis
perennis) ; associations : hêtraie, hêtraie sapinière neutrophile à Géranium
- variante neutrophile avec Aspérule odorante (Galium odoratum) ; noueux et Cardamine à Sept folioles (association à décrire).
- variante acidicline avec la Luzule des bois (Luzula sylvatica)
ou à Paturin de Chaix et Vesce des haies.
103
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Liée à la gestion
Peuplements dominés par le hêtre après disparition du sapin
(gestion passée).
Divers états de l’habitat ;
Taillis de hêtre. états de conservation à privilégier
Phase régressive à Frêne, Érable.
États à privilégier
Plantations d’Épicéa.
Sapinières-hêtraies avec essences d’accompagnement.
Sapinières ou hêtraies pures.
Habitats associés ou en contact
Autres états observables
Pelouses à Brome dressé (UE : 6210*). Phases pionnières ou régressives à Frêne, Érable… ;
Prairies à Trisète et Renouée bistorte fertilisées (UE : 6520). Taillis de hêtre.
Fruticées à Noisetier. Plantations d’Épicéa.
Phases pionnières à Frêne, Érable.
Végétation des fentes de rochers (UE : 8210).
Tendances évolutives
Divers types d’habitats forestiers :
et menaces potentielles
- frênaies-érablaies riveraines (UE : 91EO*) ;
- hêtraie à Tilleul (UE : 9130) ; Surface occupée restant stable et tendant à s’étendre avec la
déprise agricole.
- érablaies sur éboulis (UE : 9180*) ;
Transformation en pessière opérée sur certains individus.
- hêtraies sèches (UE : 9150).
Mégaphorbiaies (UE : 6430).
Potentialités intrinsèques de production
Bonnes à très bonnes potentialités pour le Sapin ; le Hêtre peut
Répartition géographique également donner des produits de qualité à condition de bénéficier
d’une sylviculture dynamique.
Jura ; Alpes du nord (Préalpes les plus au nord : Bornes, Bauges,
Haut-Giffre…).
- Massif Central (Pays des Couzes, Val d'Allier, sud du
Livradois, Devès...).
Cadre de gestion
104
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
105
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
9130
Sapinières-hêtraies à Prêle des bois q
106
Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Sols hydromorphes.
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
Hêtraies de substitution.
Catalogues de stations
Autres états observables BOISSIER J.-M., 1996.
Phases régressives à Frêne commun ou à Tremble. SCHNIDER P., KÜPER M., TSCHAUDER B., KÄSER B., 1996.
Tendances évolutives
et menaces potentielles
Faible surface potentielle restant stable.
Les plantations d’Épicéa réalisées par le passé sont à exclure de
ces situations.
107
Forêt de l’Europe tempérée
Bibliographie
APPARU V., 1995 - Réflexions sur la gestion des Hêtraies sommitales. Doc.
ENGREF Nancy, 33 p. + annexes.
BARTOLI Ch., 1962 - Première note sur les associations forestières du massif
de la Grande-Chartreuse. Annales ENEF. Nancy, 19 (3), p. 328-383.
Caractères généraux BARTSCH, 1940 - Vegetationskunde des Schwarzwaldes. Pflanzensoziologie.
(Jura) 4 - 229 p.
Il s’agit de « hêtraies » généralement en situation sommitale
BOISSIER J.-M., 1996 - Le massif des Bauges. Types de stations et relations
sur les montagnes moyennement élevées, installées sur de nom- stations-productions. Université Grenoble. 172 p.
breux types de sols (acides ou calcaires) à l’étage subalpin.
CARBIENER R., 1963 - Le Hohneck, aspects physiques, biologiques et
Elles présentent dans leurs variantes calcicoles à acidiclines humains. Ass. Phil. Alsace et Lorraine. Strasbourg. p. 103-154.
l’Érable sycomore et l’Oseille à feuilles d’Arum (Rumex arifo-
CARBIENER R., 1966 - La végétation des hautes Vosges dans ses rapports
lius). Les variantes acidiphiles sont très pauvres en espèces.
avec les climats locaux, les sols et la géomorphologie : comparaison à la
Le Sapin est rare (il souffre du vent et des neiges lourdes). Par végétation subalpine d’autres massifs montagneux à climat allochtone
contre l’Épicéa peut être bien représenté. d’Europe occidentale. Thèse Orsay. 112 p.
Ce type d’habitat se rencontre sur les sommets des ballons des CARBIENER R., 1968 - Wald und Baumgrenze in der Vogesen. Vereinigung
Vosges, sur la haute chaîne jurassienne, dans les Préalpes cal- für Vegetationskunde. p. 219-222.
caires du nord des Alpes, sur les sommets du Massif central (et CECCONELLO A., 1991 - Inventaire des forêts surnaturelles du massif
des Cévennes) et sur quelques massifs de la chaîne pyrénéenne. vosgien. ENGREF Nancy. Rapport de DESS, 40 p.
109
Forêt de l’Europe tempérée
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110
Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumex arifolius
9140
Hêtraies subalpines à Érable 1
et à Oseille à feuilles d’Arum des Vosges
CODE CORINE 41.15
Caractères diagnostiques de l’habitat gouet, Renouée bistorte…) ; strate muscinale recouvrante sur
sols acides constituée d’espèces banales (Dicranum scoparium,
Polytrichum formosum)…
Caractéristiques stationnelles
Recherche les sommets des reliefs vosgiens (au-dessus de Espèces « indicatrices » du type d’habitat
1 100 m) : fin de l’étage montagnard supérieur, étage subalpin
inférieur.
Oseille à feuilles de Gouet Rumex arifolius
Occupe différentes situations topographiques : plateaux, ver- Renouée bistorte Polygonum bistorta
sants diversement exposés, replats, dépressions… Séneçon des bois Senecio nemorensis
Précipitations élevées (> 1 750 mm), neige abondante (durée Renoncule à feuilles Ranunculus platanifolius
moyenne 130 jours), 160 jours de gelées au moins, importance de Platane
des vents sur les crêtes —› courte durée de la période de végéta- Laitue de Plumier Cicerbita plumieri
tion —› fréquence des anémomorphoses en situation de crêtes : Streptope à feuilles Streptopus amplexifolius
arbres en « drapeau » ou krummholz de Hêtre (cépées naturelles embrassantes
courtes) —› action mécanique du vent et du poids de la neige.
Laitue des Alpes Cicerbita alpina
Grande variabilité des substrats (granites, grès, grauwackes), Géranium des bois Geranium sylvaticum
donnant des sols variés.
Fréquence d’un horizon épais humifère de surface.
Confusions possibles avec d’autres habitats
Variabilité Avec les formes du montagnard supérieur de la sapinière-
hêtraie, sous sylvofaciès de hêtraie. La hauteur des arbres y
● Variations avec l’altitude se traduisant par une réduction dépasse 20 mètres, les espèces indicatrices citées ci-dessus y
progressive de la taille des arbres (de 20 m à 3-4 m). sont rares et dispersées. Mais il faut souligner qu’au niveau du
terrain un continuum parfait existe entre les deux types d’habitats
● Variations en fonction du niveau trophique du sol (et de son compliquant l’identification des « hêtraies » sommitales.
acidité).
Physionomie, structure
Phase pionnière à Sorbiers (Sorbus aucuparia, S. aria, S. mou-
Strate arborescente généralement dominée par le Hêtre, accom- geotii, S. chamaemespilus parfois), et Épicéa parfois sur sols
pagné de l’Érable sycomore (sur les sols les moins acides) et du assez riches : phase à Érable sycomore et Sorbiers
Sorbier des oiseleurs ; le Sapin et l’Épicéa sont rares (résiduels) ;
strate arbustive avec Églantier des Alpes (Rosa pendulina),
Sureau à grappes (Sambucus racemosa), Camerisier noir Arrivée lente du Hêtre qui assure peu à peu la maturation ; entrée
(Lonicera nigra) ; strate herbacée riche en espèces de méga- éventuelle du Sapin.
phorbiaies sur les sols les moins acides (Oseille à feuilles de Chablis avec Framboisier, Sureau à grappes, Sorbiers et Érable.
111
Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumex arifolius
Tendances évolutives
et menaces potentielles
Type d’habitat dont l’aire tend, peu à peu, à s’étendre du fait de
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
la déprise pastorale.
Abandon fréquent de l’exploitation des taillis furetés.
Menaces essentielles représentées par la création de nouvelles
pistes de ski ou d’aménagements liés aux sports d’hiver.
Fréquentation excessive des crêtes, très préjudiciable aux popu-
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
112
Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumex arifolius
● Peuplement en taillis (crêtes sommitales) - Favoriser la présence d’autres essences que le hêtre
- Éviter les coupes de taillis sur des surfaces trop importantes. Travailler au profit des Érables sycomore présents a un intérêt en
termes de diversité d’essences et également en termes écono-
Sur les zones les plus exposées et ventées, ce traitement dénude miques.
le sol cycliquement entraînant des perturbations par érosion, une
dégradation du biotope et du paysage ainsi que des effets néga- Maintenir ou favoriser la présence des résineux au sein de la
tifs sur la forme des nouveaux brins. hêtraie d’altitude (Sapin, Épicéa) notamment dans les parties les
plus basses où ces essences peuvent avoir un intérêt économique
Les interventions en taillis simple seront limitées à des surfaces (enrichissement).
de petites dimensions (moins de 4 ha). Le furetage du taillis
semble convenir au plan technique mais reste à étudier au plan Maintenir les essences secondaires comme le Sorbier des
économique, humain et financier. oiseleurs et les arbustes (diversités structurale et spécifique).
113
Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumex arifolius
9140
Hêtraies subalpines à Érable 2
et Oseille à feuilles d’Arum du Jura et des Alpes
CODE CORINE 41.15
114
Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumex arifolius
Dans la plupart des sites, les actions anthropiques passées ont Espèces de l’annexe I de la directive Oiseaux
fait disparaître, plus ou moins complètement, le Sapin et l’Épicéa.
Présence possible du grand tétras.
Tendances évolutives
Répartition géographique et menaces potentielles
Jura (hautes chaînes) ; Préalpes du nord et du sud où l’aire de
l’habitat reste à préciser. Surface couverte tendant à augmenter par reconstitution pro-
gressive lente dans les zones pastorales abandonnées.
Aménagements divers liés aux sports d’hiver (pistes, remontées
mécaniques, bâtiments…).
Quelques plantations par le passé d’Épicéa (espèce ici autochto-
ne participant au cycle de la forêt).
Ces plantations sont maintenant le plus souvent abandonnées (à
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
115
Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumex arifolius
les risques d’érosion sont les plus élevés, les potentialités y sont De plus, la futaie régulière ne répond guère aux contraintes éco-
de plus trop faibles pour justifier de telles opérations. logiques (maintien d’un couvert/érosion, peuplement diversi-
Sur les zones plus basses, cette question de la transformation fié/faune).
devra faire l’objet d’une réflexion lors de l’élaboration des - Maîtrise de la régénération : dosage de la lumière
documents d’objectifs, en fonction des réalités techniques,
Ouverture diffuse et régulière des peuplements lors des coupes
financières et humaines connues alors.
de jardinage.
Par contre l’enrichissement des peuplements de pente est envi-
sageable, notamment en Sapin et/ou Épicéa, en conservant le Ouvertures de trouées de dimensions trop importantes à décon-
Hêtre en quantité suffisante et en utilisant des provenances adap- seiller.
tées à la station. De telles précautions évitent une régénération explosive néces-
sitant des travaux onéreux par la suite.
● Peuplement en taillis (crêtes sommitales)
- Aménager la durée des rotations
- Éviter les coupes de taillis simple sur de trop grandes surfaces
Le laps de temps entre deux interventions est à fixer en fonction
Sur les zones les plus exposées et ventées, ce traitement dénude du capital sur pied présent et doit laisser le peuplement réagir
le sol cycliquement risquant d’entraîner des perturbations par sans toutefois aller vers une surcapitalisation (déstabilisation et
érosion, une dégradation du biotope et du paysage ainsi que des tendance à la régularisation).
effets négatifs sur la forme des nouveaux brins.
Favoriser la présence d’autres essences que le hêtre.
Les interventions en taillis simple seront limitées à des surfaces
de petites dimensions (moins de 4 ha). Le furetage du taillis Travailler au profit des Érables sycomore présents a un intérêt
semble convenir au plan technique mais reste à étudier au plan en termes de diversité d’essences et également en termes écono-
économique, humain et financier. miques.
- Pas d’interventions particulières sinon sur les zones à enjeux Maintenir ou favoriser la présence des résineux au sein de la
(faune, tourisme) hêtraie d’altitude (Sapin, Épicéa) notamment dans les parties les
Les débouchés possibles ne permettent pas d’envisager une réelle plus basses où ces essences peuvent avoir un intérêt économique
mise en valeur forestière autre que le prélèvement ponctuel de (enrichissement).
bois de chauffage. Maintenir les essences secondaires comme le Sorbier des oise-
Ne pas intervenir est envisageable dans la mesure où la régéné- leurs et les arbustes (diversités structurale et spécifique).
ration se fait en général naturellement par les trouées occasion-
nelles (chablis) qui sont colonisées ensuite par semis et rejets.
Si des enjeux particuliers apparaissent certaines interventions Inventaires, expérimentations,
peuvent être envisagées alors dans la mesure des financements
possibles compte tenu qu’elles sont alors réalisées à perte : axes de recherche à développer
- faune (grand tétras en particulier). Futaie irrégulière : suivre la dynamique des peuplements (don-
Empêcher si possible une fermeture du couvert, dans les taillis nées d’accroissement), définir une méthode de contrôle.
les plus riches écologiquement (mosaïque de zones boisées /
Enrichissement : définition de seuils, proportions entre essences
ouvertes).
garantissant une conservation de l’habitat.
Si la myrtille est présente, possibilité d’ouvrir des clairières de
quelques dizaines d’ares (zone d’alimentation).
- tourisme
À proximité des zones les plus fréquentées (aire de pique-nique,
Bibliographie
sentiers de randonnées), une conversion en futaie sur souches est AMARU V., 1995.
envisageable, par balivage ou ouverture de trouées d’une dizai-
ne d’ares où une régénération de semis peut s’installer, mais il BARTOLI C., 1962.
s’agira le plus souvent d’interventions coûteuses. BARTSCH, 1940.
BOISSIER J.-M., 1996.
● Futaies de production
GAIFFE M., SCHMITT A., 1981.
- Orienter de préférence vers un traitement en futaie irrégulière
GUINIER P., 1932.
Les coupes d’ensemencement liées à un traitement en futaie
régulière conduisent à des régénérations souvent trop abon- JURATIC L., PLAN J., 1976.
dantes et qui nécessitent ensuite des investissements lourds en MOOR M., 1952.
dégagements et éclaircies sur des diamètres non commerciali- PACHE G., 1998.
sables. Même entreprises sur des surfaces plus réduites (par-
quets, < 1 ha), les coûts n’en sont pas moins élevés au contrai- RAMEAU J.-C. et al., 1980.
re, les interventions étant alors multipliées et éclatées. SIMERAY J., 1976.
116
Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumex arifolius
9140
Hêtraies subalpines à Érable 3
et Oseille à feuilles d’Arum du Massif central
et des Pyrénées CODE CORINE 41.15
117
Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumex arifolius
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Rôle de protection de la couverture boisée limitant les pro-
blèmes d’érosion des sols (par neige et vent : déstabilisation du
sol, gélifraction).
Habitat potentiel pour le grand tétras (Pyrénées) ?
Valeur écologique et biologique
Habitat ne présentant plus qu’une faible étendue du fait des Modes de gestion recommandés
défrichements passés ; aire encore réduite par des plantations
● Transformations vivement déconseillées
(Margeride) : —› habitat devenu rare dans certaines régions.
Ces opérations ont des conséquences fortes sur le biotope, en
Grande richesse floristique avec la permanence des hautes particulier en situations sommitales et sur les pentes fortes où
herbes (mégaphorbiaies), accompagnant un cortège complet les risques d’érosion sont les plus élevés, les potentialités y sont
d’espèces montagnardes. de plus trop faibles pour justifier de telles opérations.
Rôle de protection sur les versants (contre l’érosion). Sur les zones plus basses, cette question de la transformation
Intérêt paysager au niveau des crêtes très fréquentées. devra faire l’objet d’une réflexion lors de l’élaboration des
118
Hêtraies subalpines médio-européennes à Acer et Rumex arifolius
documents d’objectifs, en fonction des réalités techniques, - Maîtrise de la régénération : dosage de la lumière
financières et humaines connues alors. Ouverture diffuse et régulière des peuplements lors des coupes
Par contre l’enrichissement des peuplements de pente est envi- de jardinage.
sageable, notamment en Sapin et/ou Épicéa, en conservant le
Ouvertures de trouées de grandes dimensions à déconseiller.
Hêtre en quantité suffisante et en utilisant des provenances adap-
tées à la station. De telles précautions évitent une régénération explosive nécessitant
des travaux onéreux par la suite.
● Peuplement en taillis (crêtes sommitales)
- Aménager la durée des rotations
- Éviter les coupes de taillis simple sur de trop grandes surfaces
Le laps de temps entre deux interventions est à fixer en fonction
Sur les zones les plus exposées et ventées, ce traitement dénude du capital sur pied présent et doit laisser le peuplement réagir
le sol cycliquement risquant d’entraîner des perturbations par sans toutefois aller vers une surcapitalisation (déstabilisation et
érosion, une dégradation du biotope et du paysage ainsi que des tendance à la régularisation).
effets négatifs sur la forme des nouveaux brins.
- Favoriser la présence d’autres essences que le Hêtre
Les interventions en taillis simple seront limitées à des surfaces
de petites dimensions (moins de 4 ha). Le furetage du taillis Travailler au profit des Érables sycomore présents a un intérêt en
semble convenir au plan technique mais reste à étudier au plan termes de diversité d’essences et également en termes écono-
économique, humain et financier. miques.
- Pas d’interventions particulières sinon sur les zones à enjeux Maintenir ou favoriser la présence des résineux au sein de la
(faune, tourisme) hêtraie d’altitude (Sapin, Épicéa) notamment dans les parties les
plus basses où ces essences peuvent avoir un intérêt économique
Les débouchés possibles ne permettent pas d’envisager une réel-
(enrichissement).
le mise en valeur forestière autre que le prélèvement ponctuel de
bois de chauffage. Maintenir les essences secondaires comme le Sorbier des
oiseleurs et les arbustes (diversités structurale et spécifique).
Ne pas intervenir est envisageable dans la mesure où la régéné-
ration se fait en général naturellement par les trouées occasion-
nelles (chablis) qui sont colonisées ensuite par semis et rejets.
Si des enjeux particuliers apparaissent certaines interventions Inventaires, expérimentations,
peuvent être envisagées alors dans la mesure des financements
possibles compte tenu qu’elles sont alors réalisées à perte : axes de recherche à développer
- faune (grand tétras en particulier). Futaie irrégulière : suivre la dynamique des peuplements (don-
Empêcher si possible une fermeture du couvert, dans les taillis nées d’accroissement), définir une méthode de contrôle.
les plus riches écologiquement (mosaïque de zones
Enrichissement : définition de seuils, proportions entre essences
boisées/ouvertes).
garantissant une conservation de l’habitat.
Si la myrtille est présente, possibilité d’ouvrir des clairières de
quelques dizaines d’ares (zone d’alimentation). Équilibre à trouver dans la conservation de ces différents
milieux : par le passé, plantations massives réalisées en
- tourisme Margeride, Cévennes avec l’Épicéa non autochtone. Les résul-
À proximité des zones les plus fréquentées (aire de pique-nique, tats plutôt limités ont amené l’arrêt de telles pratiques : problè-
sentiers de randonnées), une conversion en futaie sur souches est me de la restauration après exploitation de l’Épicéa.
envisageable, par balivage ou ouverture de trouées d’une dizai-
ne d’ares où une régénération de semis peut s’installer, mais il
s’agira le plus souvent d’interventions coûteuses.
Bibliographie
● Futaies de production
- Orienter de préférence vers un traitement en futaie irrégulière AMARU V., 1995.
119
Forêt de l’Europe tempérée
121
Forêt de l’Europe tempérée
détérioration nous citerons les problèmes sérieux de régénéra- la haute Maurienne. Ann. Sc. For. Nancy XXIII, 321 p.
tion (puis les plantations) après des coupes effectuées sur de BARTOLI Ch., 1966 - Études écologiques sur les associations forestières de
grandes superficies. la haute Maurienne - Ann. Sc. For. Nancy - 23 (3) - p. 433-751.
Un effort est à faire en faveur de l’If (Taxus baccata) là où il est BEAUFILS Th., 1984 - Catalogue des types de stations forestières du pla-
présent. teau lédonien et de la Côte de l’Heute. Doc. Lab. Phytos. Besançon. 355 p.
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BECKER M. et al., 1980 - Les plateaux calcaires de Lorraine. ENGREF.
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BOISSIER J.-M., 1996 - Le massif des Bauges. Types de stations et rela-
et Grémil pourpre tions stations-productions. Université Grenoble. 172 p.
2 - Hêtraies-chênaies collinéennes à Laîche blanche
BOURNERIAS M., 1979 - Guide des groupements végétaux de la région
3 - Hêtraies, hêtraies-sapinières montagnardes à Laîche parisienne. SEDES. 500 p.
blanche BRAUN-BLANQUET J., SUSPLUGAS J., 1957 - Reconnaissance phyto-
4 - Hêtraies à Seslérie bleue géographique dans les Corbières. Bull. Soc. Bot. Fr., 84, p. 669-685. Paris.
5 - Hêtraies et hêtraies-sapinières montagnardes à If BRESSET V., ALLIER C., 1980 - Les hêtraies des Baronnies, des Préalpes
6 - Hêtraies-sapinières et hêtraies-pineraies à Polygale de Digne et pays de Seyses ; leur place dans les Alpes du sud. Ecol. med.,
petit buis des Alpes intermédiaires 5, p. 113-145.
7 - Sapinières des Alpes interne à Laîche blanche BRESSET V., 1975 - Les sapinières de la Tinée et de La Vésubie. Ann.
Muséum Hist. Nat. de Nice, III, Fac. des Sc., p. 21-31.
8 - Hêtraies, hêtraies-sapinières montagnardes à Buis
BRESSET V., 1986 - Contribution à l’étude phytosociologique des sapi-
9 - Hêtraies, hêtraies-sapinières à Seslérie bleue nières oriento-pyrénéennes. Thèse Nice.
des Pyrénées.
BRESSET V., ALLIER C., 1980 - Les hêtraies des Baronnies, des Préalpes
de Digne et du pays de Seynes ; leur place dans les Alpes du sud. Ecologia
mediterranea. n° 5. p. 113-145.
Position des habitats élémentaires au DU MERLE P. et al., 1978 - Le massif du Ventoux - Vaucluse. La Terre et
la Vie. supplément n° 1. SNPN Paris, 313 p.
sein de la classification phytosociologique DUCREY M., 1998 - Aspects écophysiologiques de la réponse et de l’adap-
française actuelle tation des sapins méditerranéens aux extrêmes climatiques : gelées printa-
nières et sécheresse estivale. Forêt méditerranéenne. tome XIX. n° 2.
p. 105-116.
Forêts de l’Europe tempérée :
➤ Classe : Querco roboris-Fagetea sylvaticae. FADY B., POMMERY J., 1998 - Adaptation et diversité génétique des
■ Ordre : Fagetalia sylvaticae.
sapins méditerranéens. Forêt méditerranéenne. tome XIX. n° 2. p. 117-
123.
Forêts thermophiles et sèches, calcicoles (hêtraies, hêtraies- GENSAC P., 1977 - Sols et séries de végétation dans les Alpes nord-occi-
chênaies, hêtraies-sapinières, sapinières, tillaies) : dentales (partie française). Doc. cart. écol. Vol. XIX. Grenoble. 1977
❏ Sous-Ordre : Cephalanthero rubri-Fagenalia sylvaticae. p. 21-44.
GOBERT J. et al., 1963 - Feuille de la Chapelle-en-Vercors. Doc. Carte Vég.
Hêtraies-chênaies, hêtraies, hêtraies-sapinières, sapi- Alpes, II, p. 25-46.
nières :
● Alliance : Cephalanthero rubri – Fagion sylvaticae.
GOBERT J. et al., 1966 - Carte de la végétation de la France au 1/200 000e
feuille 60 Gap. CNRS Toulouse.
◆ Association : Buglossoido purpuro-caeru-
leae-Quercetum petraeae 1 GOBERT J., PAUTOU G., 1972 - Feuille de Sisteron au 1/50 000e (XXXIII-
Carici albae-Fagetum sylvaticae 2 3 40). Documents pour la carte de végétation des Alpes. X. p. 61-81.
Seslerio albicantis-Fagetum sylvaticae 4 GODREAU V., 1990 - Étude écologique des fonds de vallons forestiers des
Taxo baccatae-Fagetum sylvaticae 5 côtes de Meuse en vue de leur gestion conservatoire. ENGREF, PNR
Polygalo chamaebuxi-Fagetum sylvaticae 6 Lorraine. 79 p.
Carici albae-Abietetum albae 7 GRUBER M., 1978 - La végétation des Pyrénées ariégeoises et catalanes
Buxo sempervirenti-Fagetum sylvaticae 8 occidentales - Thèse - Univ. Marseille - 305 p.
Hêtraies à Seslérie bleue des Pyrénées 9
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tosociologique SIGMA. 19-. Montpellier, 200 p. MOOR M., 1968 - Der Linden - Buchenwald - Vegetatio - 16 1-4 - Den
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122
Forêt de l’Europe tempérée
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123
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
9150
Chênaies-hêtraies collinéennes 1
à Seslérie bleue et Grémil pourpre
CODE CORINE 41.16
124
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Tendances évolutives
et menaces potentielles
Répartition géographique Légère tendance à l’accroissement des surfaces occupées par cet
habitat (il faut souligner que la dynamique est lente), par la dis-
Lorraine (côtes de Moselle), Champagne (plateau de Langres), parition des activités pastorales dans les espaces concernés.
Bourgogne (sud Châtillonnais, côte, arrière-côte, montagne),
premiers plateaux du Jura… ; peut-être dans les Préalpes cal- Pas de menaces potentielles compte tenu de la faible productivi-
caires du nord à l’étage collinéen (?). té de ces milieux.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Le caractère superficiel des sols et le bilan hydrique très défavo-
rable doivent inciter à une grande prudence au niveau des inter-
ventions forestières (coupes notamment) et d’une manière géné-
rale en matière de gestion.
125
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
La faible fructification, les dégâts de sécheresse sur les semis et SCHNIDER P., KÜPER M., TSCHAUDER B., KÄSER B., 1996.
la concurrence de la végétation herbacée et arbustive (Seslérie TIMBAL J., 1974.
en tapis dense par exemple) rendent la régénération difficile.
Privilégier la régénération naturelle conduira à favoriser des trai-
tements irréguliers : maintien du taillis sous futaie, futaie
Catalogues de stations
jardinée ou irrégulière par bouquet ou par parquet. Un éclairage BECKER M., LE TACON F., TIMBAL J., 1980.
diffus suffit dans certains cas ; sinon, la taille des trouées sera
BOISSIER J.-M., 1996.
adaptée de façon à minimiser la concurrence entre Hêtre et
autres essences et arbustes (petites ouvertures). BOISSIER J.-M., PELTIER J.-P., SOUCHIER B., 1998.
CHOUFFOT E., 1985.
● Lisières et clairières
CHOUFFOT E., RAMEAU J.-C., 1985.
Maintenir les clairières et les ourlets préforestiers, riches en
espèces intéressantes parfois rares et protégées et qui sont à DUBURGUET J., GILLET F., BIDAULT M., 1986.
l’origine d’une mosaïque originale.
GODREAU V., 1992.
JOUD D., 1995, 1998.
NICLOUX C., 1984.
Inventaires, expérimentations,
PACHE G., 1998.
axes de recherche à développer
PAGET D., 1992.
Lisières : types de travaux et précautions pour maintenir des
PONT B., 1986.
lisières pluristratifiées
RAMEAU J.-C., 1984, 1992, 1994.
Inventaire à poursuivre pour préciser l’aire de répartition et la
diversité écologique de ce type d’habitat. THEVENIN S., 1996.
126
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
9150
Hêtraies-chênaies collinéennes 2
à Laîche blanche
CODE CORINE 41.16
Strate arborescente dominée par le Hêtre, parfois fortement Fruticées à Cerisier de Sainte-Lucie, Bourdaine…
concurrencé par le Chêne sessile ; présence de l’Alisier blanc, de Phase pionnière forestière à alisiers, à Chêne pubescent.
l’Alisier torminal, du Tilleul à grandes feuilles, du Frêne, parfois Maturation lente par le Hêtre.
du Chêne pubescent ; sous-étage avec Noisetier, Cornouiller
mâle, Cornouiller sanguin, Viorne lantane et divers autres
arbustes ; tapis herbacé marqué par le grand recouvrement des Liée à la gestion
Carex et des Graminées ; le tapis muscinal est généralement très
peu développé. Après exploitation passage à des peuplements de substitution à
Chêne sessile et/ou Chêne pubescent.
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Taillis sous futaie de Hêtre et Chêne sessile…
Plantations de Pin sylvestre, Épicéa, Pin noir…
Ronce des rochers Rubus saxatilis
Laîche blanche Carex alba
Seslérie bleue Sesleria caerulea
Mélitte à feuilles de Mélisse Melittis melissophyllum
Habitats associés ou en contact
Sceau de Salomon odorant Polygonatum odoratum
Hêtraies-chênaies, hêtraies à Aspérule odorante (UE : 9130).
Lis rameux Anthericum ramosum
Dompte-venin Vincetoxicum hirundinaria Chênaies pubescentes.
Laser à feuilles larges Laserpitium latifolium Tillaies sèches (UE : 9180*).
Chênaies pédonculées de fonds de vallons (UE : 9160).
127
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
rester.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Les sols superficiels sont sujets à la dessiccation et le bilan
hydrique peut être défavorable assez rapidement : une prudence
s’impose donc dans toute opération de gestion au niveau de l’ha-
bitat et notamment les interventions sur le couvert forestier.
Valeur écologique et biologique
Type d’habitat assez peu répandu par rapport aux hêtraies à Modes de gestion recommandés
Aspérule…
Présence d’espèces rares (Epipactis microphylla) au sein de la ● Transformations vivement déconseillées
forêt et dans les groupements associés. La transformation des peuplements en essences autres que celles
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt du cortège de l’habitat est vivement déconseillée. Tout investis-
par la diversité des niches écologiques offertes aux espèces sement est de plus discutable sur ce type de station compte tenu
animales. des potentialités.
128
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
129
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
9150
Hêtraies, hêtraies-sapinières montagnardes 3
à Laîche blanche
CODE CORINE 41.16
130
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Les sols étant sujets à dessiccation en cas de trop forts décou-
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
131
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
● Être particulièrement attentif aux variantes les plus sèches BRESSET V., ALLIER C., 1980.
Éviter les coupes rases sur des surfaces trop importantes : risque DU MERLE P. et al., 1978.
de dégradation des sols superficiels et/ou à bilan hydrique défa- DUCREY M., 1998.
vorable, ou risque de gelées destructrices pour la régénération. FADY B., POMMERY J., 1998.
GENSAC P., 1977.
● Lisières et clairières
GOBERT J. et al., 1963, 1966.
Maintenir les clairières et les ourlets préforestiers, riches en
espèces intéressantes parfois rares et protégées et qui sont à GOBERT J., PAUTOU G., 1972.
l’origine d’une mosaïque originale : pelouses sèches, fruticées, JENSEN N., 1998.
hêtraies calcicoles, éboulis… LAVAGNE A., 1968.
OZENDA P., 1981, 1985.
PETETIN A., 1993.
Inventaires, expérimentations, PIGEON V., 1987.
axes de recherche à développer
Catalogues de stations
Lisières : types de travaux et précautions pour maintenir des BOISSIER J.-M., 1996.
lisières pluristratifiées.
BOISSIER J.-M., PELTIER J.-P., SOUCHIER B., 1998.
Inventaires à poursuivre pour préciser à la fois l’aire de réparti-
DUBURGUET J., GILLET F., BIDAULT M., 1986.
tion et la diversité écologique de ce type d’habitat.
JOUD D., 1995, 1998.
MICHALET R., PETETIN A., SOUCHIER B., 1995.
PACHE G., 1998.
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132
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
9150
Hêtraies à Seslérie bleue 4
133
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
La faiblesse des réserves hydriques et humifères du sol, la pier-
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
134
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
135
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
9150
Hêtraies et hêtraies-sapinières 5
montagnardes à If
CODE CORINE 41.16
● Variations altitudinales :
- forme collinéenne et de la base du montagnard (400 à 850 m) Correspondances phytosociologiques
où le Sapin est rare ou absent, avec Coronille arbrisseau,
Mélitte à feuilles de Mélisse (Melittis melissophyllum), Laîche Hêtraies, hêtraies-sapinières à If ; association : Taxo baccatae-
des montagnes (Carex montana), Lauréole (Daphne Fagetum sylvaticae.
laureola) ; Forêts calcicoles, sèches ; alliance : Cephalanthero rubrae-
- forme montagnarde (> 850 m) à Grande Fétuque (Festuca Fagion sylvaticae.
altissima), Lis martagon (Lilium martagon), Polystic à
aiguillons (Polystichum aculeatum), Pétasite blanc (Petasites
albus).
Dynamique de la végétation
Physionomie, structure
Strate arborescente dominée par le Hêtre, accompagné très sou- Spontanée
vent par le Sapin, avec Érable sycomore, Alisier blanc, Épicéa,
La dynamique est lente du fait des conditions de bilan hydrique
Frêne, Orme des montagnes, Sorbier des oiseleurs, Pin sylvestre
légèrement déficitaire.
et If… ; sous-bois avec Camerisier à balai, Camerisier alpigène,
Viorne lantane, Saule à longues feuilles, Houx, Joli-bois… ; Pelouses diverses —› pelouses préforestières —› fruticées à
strate herbacée avec fort recouvrement de Calamagrostide Viorne, Camerisier —› phase pionnière forestière à Alisier
variée (Calamagrostis varia), Prénanthe pourpre (Prenanthes blanc, Frêne, Sorbier des oiseleurs —› maturation progressive
purpurea), Mercuriale pérenne (Mercurialis perennis), Laîche par le Hêtre et le Sapin.
glauque (Carex flacca)… ; tapis muscinal diversifié avec en
particulier Fissidens taxifolius, Tortella tortuosa, Ctenidium Liée à la gestion
molluscum.
Sylvofaciès à Hêtre d’où le Sapin a disparu.
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Taillis sous futaie.
If Taxus baccata
Calamagrostide variée Calamagrostis varia Habitats associés ou en contact
Aster de Michel Aster bellidiastrum
Pelouses à Seslérie bleue (UE : 6210).
Laîche pied d’oiseau Carex ornithopoda
Prénanthe pourpre Prenanthes purpurea Pelouses préforestières à Molinia caerulea subsp. arundinacea,
Seslérie bleue Sesleria caerulea à Calamagrostis varia.
Mélique penchée Melica nutans Fruticées diverses.
Valériane des montagnes Valeriana montana Hêtraies calcicoles à Orge d’Europe.
Mercuriale pérenne Mercurialis perennis Hêtraies-sapinières à Dentaire pennée.
Laîche glauque Carex flacca
Pineraies sylvestres à Carex humilis, à Molinie bleue.
136
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Forêts riveraines (UE : 91E0*). Menaces potentielles : gestion forestière ne prenant pas en
Habitats de fentes de rochers (UE : 8210). compte la pérennité de l’If ?
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
● Composition et traitement
Optimiser l’éclairement au sol et la diversité en essences : Érable
sycomore, Frêne, Tilleul, Érable obier, et If peuvent s’avérer de
Valeur écologique et biologique forts concurrents pour le Hêtre.
Traitement irrégulier à privilégier.
Type d’habitat dont l’aire est réduite ; de plus, généralement, les
individus d’habitats sont peu étendus. ● Interventions à limiter
Cortège floristique original compte tenu des conditions écolo- Pentes, ravins : pas d’intervention. Le couvert forestier joue un
giques (espèces mésophiles, xéroclines forestières et quelques rôle de protection des sols contre l’érosion : laisser évoluer vers
espèces de milieux ouverts). une accumulation de matériel sur pied.
Peuplements souvent riches en If, espèce résiduelle. Situations plus stables (plateaux) : pratiquer des éclaircies ponc-
tuelles et limitées en surface.
137
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Prévoir une protection individuelle ou une clôture pour assurer GENSAC P., 1977.
le bon développement des plants introduits. MOOR M., 1952, 1968.
PEIFFER D., 1996.
● Lisières et clairières
SCHNIDER P., KÜPER M., TSCHAUDER B., KÄSER B., 1996.
Maintenir les clairières et les ourlets préforestiers, riches en
TIMBAL J., 1974.
espèces intéressantes parfois rares et protégées et qui sont à
l’origine d’une mosaïque originale. VACHER V., 1996.
Catalogues de stations
BOISSIER J.-M., 1996.
Inventaires, expérimentations,
BOISSIER J.-M., PELTIER J.-P., SOUCHIER B., 1998.
axes de recherche à développer
CHOUFFOT E., RAMEAU J.-C., 1985.
Inventaires à réaliser pour préciser l’aire de répartition et la DUBURGUET J., GILLET F., BIDAULT M., 1986.
diversité écologique de ce type d’habitat. JOUD D., 1995, 1998.
If : poursuivre l’inventaire et le suivi des individus et des popu- PACHE G., 1998.
lations existantes, actions d’informations sur sa rareté et les
PAGET D., 1992.
enjeux de sa protection, mise en place des actions de renforce-
ment de populations. PONT B., 1986.
Lisières : types de travaux et précautions pour maintenir des RAMEAU J.-C., 1984, 1994.
lisières pluristratifiées. THEVENIN S., 1996.
138
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
9150
Hêtraies-sapinières et hêtraies-pineraies 6
à Polygale petit buis des Alpes intermédiaires
CODE CORINE 41.16
139
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
Type d’habitat dont l’aire est étendue mais où les individus sont ● Maintenir et favoriser le mélange des essences
de taille réduite. Conserver le mélange des essences, Hêtre, Sapin, Pin sylvestre
Présence d’espèces rares à l’échelle régionale. dans la mesure où les conditions stationnelles le permettent.
Mosaïques d’habitats du plus grand intérêt compte tenu de Éviter de pratiquer des coupes sur de trop grandes surfaces :
la diversité des conditions offertes aux espèces végétales et elles compromettent l’éventuelle régénération du Sapin en aug-
animales. mentant la xéricité du milieu.
140
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Les sols humifères sont particulièrement sensibles aux grandes BRESSET V., ALLIER C., 1980.
ouvertures et à la disparition d’un couvert arborescent (minéra- DU MERLE P. et al., 1978.
lisation rapide de la matière organique, disparition des réserves
minérales assimilables), il est donc préférable de conduire les DUCREY M., 1998.
peuplements en futaie irrégulière par bouquets. FADY B., POMMERY J., 1998.
En situation particulièrement exposée (forte pente, escarpe- GENSAC P., 1977.
ment…), la forêt joue un rôle de protection de ces sols : mainte-
nir le couvert forestier. Ne pratiquer éventuellement que des GOBERT J. et al., 1963, 1966.
interventions occasionnelles (« cueillette »). GOBERT J., PAUTOU G., 1972.
Maintenir les clairières et les ourlets préforestiers, riches en LAVAGNE A., 1968.
espèces intéressantes parfois rares et protégées et qui sont à OZENDA P., 1981, 1985.
l’origine d’une mosaïque originale.
PETETIN A., 1993.
141
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
9150
Sapinières des Alpes internes 7
à Laîche blanche
CODE CORINE 41.16
142
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Cadre de gestion
143
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
9150
Hêtraies, hêtraies-sapinières montagnardes à Buis 8
Physionomie, structure
Correspondances phytosociologiques
Strate arborescente dominée par le Hêtre, l’Érable à feuilles
d’obier, l’Alisier blanc, le Pin sylvestre, le Tilleul ou par le Hêtraies, hêtraies-sapinières à Buis ; association : Buxo sem-
Sapin et le Hêtre accompagnés des mêmes essences. pervirenti-Fagetum sylvaticae.
Strate arbustive très recouvrante avec le Buis, le Cytise à feuilles
sessiles, la Coronille arbrisseau, le Genévrier, l’Amélanchier, le Forêts calcicoles, sèches ; alliance : Cephalanthero rubrae-
Camerisier à balais, le Noisetier, la Viorne lantane, le Cerisier de Fagion sylvaticae.
Sainte-Lucie….
Strate herbacée plus ou moins développée selon le recouvre-
ment de la strate arbustive avec Seslérie bleue, Hépatique à trois
lobes, Laser à feuilles larges, Chrysanthème en corymbe…. Dynamique de la végétation
Strate muscinale pratiquement inexistante.
Spontanée
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Pelouses xérophiles diverses à Seslérie bleue, à Brome dressé, à
Brachypode penné, à Ononis striata… —› pelouses préfores-
Céphalanthère rouge Cephalanthera rubra tières —› fruticées à Genévrier, à Buis, puis Noisetier —› phases
Céphalanthère pâle Cephalanthera damasonium forestières pionnières à Alisier blanc, Érables (Chêne pubescent
Seslérie bleue Sesleria caerulea à la base), Pin sylvestre parfois —› maturation progressive par
le Hêtre, par le Hêtre et le Sapin.
144
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
production forestière.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
La xéricité incite à limiter au maximum les actions pouvant
conduire à une aggravation et une dégradation des conditions
stationnelles (ouverture du peuplement, création de conditions
défavorables aux espèces d’ombre, etc.)
Valeur écologique et biologique Le Buis a une forte dynamique qui limite la richesse du sous-
étage et entrave les possibilités de régénération des essences.
Type d’habitat présentant une grande aire de répartition ; indivi-
dus moyennement recouvrants.
Modes de gestion recommandés
Ensemble de la flore assez banale en général.
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt par la ● Transformations vivement déconseillées
multiplicité des conditions offertes à la diversité biologique. La transformation des peuplements en essences autres que celles
145
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
du cortège de l’habitat est vivement déconseillée : Pin noir Autres éléments susceptibles d’influer
d’Autriche, et Sapins méditerranéens. Pour ces derniers, en plus sur les modes de gestion de l’habitat
du changement de cortège de l’habitat que cela entraîne, leur
introduction est susceptible de favoriser des foyers d’hybrida- Espèces rares (Sabot de Vénus par exemple) : ne pas remettre en
tion avec les sapins autochtones (Sapin pectiné). De plus, les cause leur présence (voir Fiches espèces).
gros investissements sont discutables sur ce type stationnel.
Les sols humifères sont particulièrement sensibles aux grandes DUCREY M., 1998.
ouvertures et à la disparition d’un couvert arborescent (minéra- FADY B., POMMERY J., 1998.
lisation rapide de la matière organique, disparition des réserves GOBERT J. et al., 1963, 1966.
minérales assimilables), il est donc préférable de conduire les
peuplements en futaie par bouquets. GRUBER M., 1978.
Dans les cas extrêmes (forêt de protection, variantes les plus JENSEN N., 1998.
séchardes), maintenir le peuplement en place et le taillis. Laisser MICHALET R. et al., 1995.
les boisements évoluer naturellement, sans intervention humai-
OZENDA P., 1981.
ne compte tenu de la faible valeur économique et de la forte
valeur patrimoniale. PIGEON V., 1987, 1990.
PONT B., 1986.
● Lisières et clairières
SAVOIE J.-M., 1995.
Maintenir les clairières et les ourlets préforestiers, riches en
espèces intéressantes parfois rares et protégées et qui sont à SUSPLUGAS J., 1942.
l’origine d’une mosaïque originale. VANDEN BERGHEN G., 1963, 1968.
146
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
9150
Hêtraies, hêtraies-sapinières 9
à Seslérie bleue des Pyrénées
CODE CORINE 41.16
147
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Chênaies pubescentes inférieures. Coupes trop importantes entraînant des problèmes de régénération.
Tillaies sèches (UE : 9180*).
Hêtraies, hêtraies-sapinières neutrophiles à Scilla lilio-hyacinthus. Potentialités intrinsèques de production
Forêts riveraines (UE : 91E0*)…
Nombreux facteurs limitants : localisation fréquente en exposi-
tion sud, faible épaisseur des sols, faible réserve en eau.
Répartition géographique Fertilité faible à moyenne.
Pyrénées occidentales et centrales à l’étage montagnard Essence possible : le Hêtre, bien présent naturellement mais
inférieur. qui fournit des produits de qualité moyenne avec une faible
production.
Cadre de gestion
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
● Lisières et clairières
Divers états de l’habitat ; Maintenir les clairières et les ourlets préforestiers, riches en
espèces intéressantes parfois rares et protégées et qui sont à
états de conservation à privilégier l’origine d’une mosaïque originale et du plus grand intérêt.
États à privilégier
Futaies de Hêtre, de Hêtre et Sapin pectiné. Autres éléments susceptibles d’influer
sur les modes de gestion de l’habitat
Phase pionnière à Alisier blanc, Alisier-Chêne pubescent.
Espèces rares (Lis martagon, Epipactis à petites feuilles…) : ne
pas remettre en cause leur présence.
Autres états observables
Taillis, taillis sous futaie.
Plantations.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Tendances évolutives
Inventaires et description des variations topo-édaphiques à
et menaces potentielles approfondir et à poursuivre.
Surface à peu près stable, tendant à s’étendre lentement du fait Lisières : types de travaux et précautions pour maintenir des
de la déprise pastorale. lisières pluristratifiées.
148
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Bibliographie
LARGIER G., 1988.
MICHALET et al., 1995.
SAVOIE J.-M., 1995.
VANDEN BERGHEN G., 1968, 1974.
149
Forêt de l’Europe tempérée
Caractères généraux
Extrait du Manuel d’interprétation
Il s’agit de chênaies pédonculées potentielles et non de formes
des habitats de l’Union européenne de substitution issues de la gestion passée de taillis sous futaie
Version EUR 15 - 1999 ou de phases dynamiques de reconstitution pérennisées. Elles
sont installées sur des sols bien alimentés en eau, en général
9160 Chênaies pédonculées ou chênaies charmaies toute l’année.
subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli Ces sols sont issus de divers substrats : argiles de décarbonatation,
PAL. CLASS. : 41.24 limons, altérites siliceuses colluvionnées riches en éléments
minéraux, basses terrasses alluviales…
1) Forêts à Quercus robur (ou Quercus robur et Quercus
petraea) installées sur sols hydromorphes ou à très bonnes Elles sont caractéristiques des territoires subatlantiques et se
réserves en eaux (fonds de vallon, dépressions, proximité de retrouvent dans le domaine continental.
forêts riveraines…). Le substrat correspond à des limons ou à Ce type d’habitat est assez fréquent dans les régions suivantes :
des colluvions argileuses et limoneuses ou encore, à des alté- Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Île-de-France, Champagne-
rites argileuses ou de roches siliceuses peu désaturées. Ardenne, Bourgogne, Lorraine, Alsace, Franche-Comté… mais
Chênaies pédonculées ou chênaies mixtes naturellement les habitats en règle générale y sont peu étendus.
(pédonculées-sessiliflores) avec le charme et le tilleul à Il s’agit d’un habitat représentatif de ces territoires.
petites feuilles. Endymion non-scriptus est absente ou rare.
Au niveau de la gestion, il est recommandé d’éviter les transfor-
2) Végétales : Quercus robur, Carpinus betulus, Acer cam- mations à l’intérieur d’un site Natura 2000. Les choix sylvicoles
pestre, Tilia cordata, Stellaria holostea, Carex brizoides, Poa sont à orienter si possible vers des mélanges avec les essences
chaixii, Potentilla sterilis, Dactylis polygama, Ranunculus autochtones.
nemorosus, Galium sylvaticum.
Deux risques de détérioration sont à prendre en compte :
3) Correspondances - le tassement des sols limoneux lors de l’exploitation ;
Classification allemande : « 430703 Stieleichen Hainbuchenwald - l’engorgement de certains sols avec développement de plantes
feuchter bis frischer Standorte ». sociales gênantes (mise en régénération prudente afin d’éviter
Classification nordique : « 2223 Fagus sylvatica-Mercurialis la remontée de la nappe).
perennis-Allium ursinum-typ ».
4) À ne pas confondre avec les forêts à Quercus robur se
développant à partir de hêtraies-chênaies gérées en taillis ou Déclinaison en habitats élémentaires
taillis sous futaie sur sols bien drainés.
1 - Chênaies pédonculées calcicoles continentales
2 - Chênaies pédonculées neutrophiles à Primevère élevée
3 - Chênaies pédonculées neutroacidiclines à méso-
acidiphiles
de la classification phytosociologique
actuelle
Forêts caducifoliées de l’Europe tempérée :
➤ Classe : Querco roboris-Fagetea sylvaticae.
■ Ordre : Fagetalia sylvaticae.
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
Forêts collinéennes :
❏ Sous-Ordre : Carpino betuli-Fagenalia sylvaticae.
● Alliance : Fraxino excelsioris-Quercion roboris.
◆ Association : Scillo bifoliae-Quercetum roboris 1
Aconito vulpariae-Quercetum roboris 1
Carici montanae-Quercetum roboris 1
Primulo elatiori-Quercetum roboris 2
Pruno padi-Quercetum roboris 2
Stellario holostae-Quercetum roboris 3
Poo chaixii-Quercetum roboris 3
Carici brizoidis-Quercetum roboris 3
151
Forêt de l’Europe tempérée
JACAMON M. et SIGWARTH G., 1983 - Arbres et forêts d’Alsace - GEGOUT J.-C., 1992 - Catalogue des types de stations forestières de la
Ingersheim SAEP - 139 p. région des Mille-Étangs (Haute-Saône) - Ministère de l’Agriculture et de
la Forêt, ENGREF Nancy, 211 p.
RAMEAU J.-C., 1974 - Essai de synthèse sur les groupements forestiers cal-
GIRAULT D., 1981 - Les stations forestières de la Woëvre (Lorraine) -
cicoles de Bourgogne et du sud de la Lorraine - Thèse - Fac. Sc. Besançon.
Champenoux - INRA Laboratoire de phytoécologie forestière, 97 p.
Ann. Sc. Univ. Besançon Botanique 3e série, 14, p. 343-530.
JOUD D., 1995 - Catalogue des types de stations forestières des régions
RAMEAU J.-C., 1996 - Typologie phytosociologique des habitats forestiers
Bas-Dauphiné et avant-pays savoyard - Laboratoire des écosystèmes
et associés - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, ENGREF Nancy, alpins - Univ. Joseph-Fourier - Grenoble - 79 p.
1110 p.
MADESCLAIRE A., 1991 - Le choix des essences forestières sur les pla-
RAMEAU J.-C., GAUBERVILLE C., DRAPIER N., 2000 - Gestion fores- teaux calcaires de Lorraine. CRPF LA, 35 p.
tière et diversité biologique. Identification et gestion intégrée des habitats
OBERTI D., 1993 - Catalogue des types de stations forestières du Jura alsa-
et espèces d’intérêt communautaire. France - Domaine continental et
cien. CRPF. ONF. CAE. 220 p.
atlantique - ENGREF, ONF, IDF.
PAGET D., 1992 - Stations forestières de Franche-Comté, catalogue des
RASTETTER V., 1976 - La forêt en Alsace et plus spécialement dans le
types de stations forestières des avant-monts jurassiens. Université de
Haut-Rhin - Bull. Soc. Ind. de Mulhouse, n° 4 - p. 61-70. Franche-Comté, ONF, CRPF, 232 p.
SCHNITZLER-LENOBLE A., 1988 - Typologie phytosociologique, écolo- RAMEAU J.-C., 1985 - Catalogue des stations forestières de la Haute-
gique et dynamique des forêts alluviales du complexe géomorphologique Marne. ONF. CRPF Champagne-Ardenne. 3 tomes : I : 360 p., II, III :
allo-rhénan (plaine centrale d’Alsace) - Thèse – Strasbourg, 485 p. 352 p.
SEVRIN E., 1997 - Les chênes sessile et pédonculé. Les guides du sylvi- RAMEAU J.-C., 1989 - Précatalogue des stations forestières de la côte et de
culteur. IDF. 96 p. l’arrière-côte (Côte-d’Or). ENGREF, 200 p.
TIMBAL J., 1985 - Types forestiers d’Alsace - INRA Département des SIMMONOT J.-L., 1994 - Catalogue des types de stations forestières des
recherches forestières, ONF, 250 p. annexes du Morvan. SERFOB Dijon, université de Bourgogne. 211 p.
152
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
9160
Chênaies pédonculées calcicoles continentales 1
153
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Sensibilité au tassement des sols légèrement hydromorphes.
Fréquence des gelées tardives dans les vallons étroits.
Valeur biologique élevée : présence de nombreuses espèces
montagnardes exceptionnelles dans les régions de plaine
concernées (Nivéole, Aconit tue-loup, Isopyre faux pygamon,
Exemple(s) de sites avec l’habitat dans un bon état de Lathrée écailleuse…).
conservation : vallon de Pierre-la-Treiche (Lorraine) ; vallées Sous-étage envahissant si ouverture brutale du couvert forestier
des Tilles (Bourgogne) ; forêt communale d’Orquevaux (développement des mort-bois calcicoles).
(Champagne-Ardenne).
Modes de gestion recommandés
Sylviculture de feuillus pour la production de bois d’œuvre de
Valeur écologique et biologique haute qualité à récolter à l’optimum individuel de maturité syl-
Habitats avec individus de taille réduite s’étant raréfiés du fait vicole.
des déboisements anciens —› habitats assez rares. ● Transformations vivement déconseillées
Présence d’espèces rares (Nivéole, Isopyre) ou protégées Compte tenu de la faible surface occupée par les individus
(Gagée jaune). d’habitat, de la forte productivité des essences autochtones et de
154
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
l’intérêt patrimonial, la transformation de ces peuplements en champêtre, Tilleul à grandes feuilles, Ormes, Charme) à titre de
essences autres que celles du cortège de l’habitat est vivement diversification en plus des essences principales valorisées à titre
déconseillée. sylvicole.
Limiter la réalisation de dessertes dans les fonds de vallons qui
● Influence des conditions mésoclimatiques sur le développe- abritent ces habitats à forte valeur ajoutée, patrimoniale et éco-
ment des essences nomique, de façon à permettre un accès aux peuplements. On
Vallons encaissés, dans ces conditions mésoclimatiques particu- limitera ainsi les risques de prélèvements irréguliers et forts.
lières se développe la variante à Aconit tue-loup : les gelées prin-
tanières sont fréquentes. À l’origine de l’élimination du hêtre, Maintien d’arbres morts, surannés ou dépérissants : les arbres
elles provoquent également la fourchaison du Frêne : développer maintenus (1 à 5 par ha) seront des individus sans intérêt com-
en priorité Érable sycomore et Chêne pédonculé. mercial ou des arbres monumentaux et sans risque pour les
arbres sains. Ils permettent la présence de coléoptères saproxy-
Vallons larges, l’absence de conditions mésoclimatiques parti- lophages ou de champignons se développant aux dépens du bois
culières favorise le développement de la variante à Scille à deux mort. Les arbres retenus seront éloignés au maximum des éven-
feuilles. Les possibilités d’orientation sylvicoles sont nom-
tuels chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques de
breuses : outre Chêne pédonculé et Érable sycomore, ces sta-
chutes de branches ou d’arbres sur les promeneurs ou les per-
tions sont optimales pour le Frêne et le Merisier.
sonnels techniques.
● Maintien d’un couvert minimum
Éviter les découverts sur de trop grandes surfaces, les arbustes
calcicoles risquent alors de devenir envahissants. Inventaires, expérimentations,
Le maintien d’un sous-étage limite les risques de brognes sur le axes de recherche à développer
Chêne pédonculé.
Les traitements les plus adaptés, et cela compte tenu notamment Inventaire à poursuivre pour préciser l’aire de répartition et la
des surfaces concernées, sont celui de la futaie irrégulière ou de diversité écologique de ce type d’habitat, notamment en Rhône-
la futaie par bouquets ou par petits parquets qui permet de Alpes.
conserver un mélange d’essences avantageux (diversité, stabilité Enrichissements : essences et provenances à privilégier, impact
des peuplements…).
sur l’état de conservation de l’habitat considéré (seuils, propor-
Taillis sous futaie : intervenir sur l’existant par des opérations tions, etc.).
d’améliorations et d’éclaircies par le haut, lesquelles, après ce
Impact du maintien d’arbres surannés, dépérissants ou morts sur
passage transitoire, font évoluer le taillis sous futaie vers une
futaie irrégulière. des populations de saproxylophages (nombre d’arbres néces-
saires ? effets seuils ? régulation des populations ?).
● Développement des jeunes peuplements Coûts d’une gestion en futaie irrégulière (inventaires pério-
La régénération est plus ou moins abondante, le Chêne pédon- diques, travaux plus fréquents, organisations des coupes pour la
culé se régénère beaucoup moins bien que le Frêne et l’Érable vente).
sycomore et risque de décliner ou disparaître. Les travaux aide-
ront à favoriser les plants existants.
L’enrichissement lors des opérations de régénération est envisa-
geable avec des essences du cortège de l’habitat (Chêne pédon-
Bibliographie
culé, Frêne, Merisier, Érable sycomore) en complément d’une BUGNON F. et RAMEAU J.-C.
régénération naturelle qui s’avérerait insuffisante voire absente.
L’enrichissement en Chêne pédonculé est conseillé si l’essence RAMEAU J.-C., 1974, 1996.
est en danger de disparition. On préférera des provenances TIMBAL J., 1985.
locales de façon à maintenir l’intégrité génétique des popula-
tions autochtones.
Catalogues de stations
Dégagements de préférence mécaniques ou manuels ; limiter
BAILLY G., 1992, 1995.
l’utilisation des produits agropharmaceutiques à l’entretien
autour des plants. BARY-LENGER A., NEBOUT J.-P., 1993.
BEAUFILS Th., BAILLY G., 1998.
● Sensibilité des sols légèrement hydromorphes au tassement
BECKER M., LE TACON F., TIMBAL J., 1980.
Éviter les passages répétés d’engins mécaniques. DECONNINCK M.-C., 1989.
Débarder en période de gel de préférence. GODREAU V., 1990.
Cloisonner les parcelles pour le débardage afin d’éviter une cir- MADESCLAIRE A., 1991.
culation trop importante à travers le peuplement.
PAGET D., 1992.
● Éléments de biodiversité à conserver RAMEAU J.-C., 1985, 1989.
Conserver un maximum d’essences d’accompagnement (Érable SEVRIN E., 1997.
155
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
9160
Chênaies pédonculées neutrophiles 2
à Primevère élevée
CODE CORINE 41.24
156
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
Liée à la gestion
Futaie de Chêne pédonculé, de Frêne.
Taillis sous futaie de Chêne et Charme (ou Noisetier). Divers états de l’habitat ;
Taillis de Charme. états de conservation à privilégier
La chênaie pédonculée à Cerisier à grappes peut dériver de la
chênaie-ormaie rhénane suite à l’abaissement de la nappe. États à privilégier
Futaies mélangées avec taillis de Charme.
Taillis sous futaie de Chêne pédonculé avec taillis de Charme.
Habitats associés ou en contact
Autres états observables
Forêts riveraines installées en contrebas (UE : 91E0*).
Taillis de Charme, de Robinier.
Aulnaies marécageuses.
Plantations d’Épicéa…
Lisières herbacées avec espèces nitrophiles (UE : 6430).
Peupliers.
Mégaphorbiaies (UE : 6430).
Habitats de sources.
Hêtraies à Mélique et Aspérule (UE : 9130). Tendances évolutives
Prairies de fauche à Avoine élevée (UE : 6510). et menaces potentielles
Chênaies-ormaies des grands fleuves (UE : 91F0). Stabilisation après les déforestations anciennes ; tendant à
s’étendre actuellement du fait de la déprise agricole (par des
phases juvéniles à Frêne et Érables).
Répartition géographique Enrésinements encore observés ; populiculture dans les zones
basses.
Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Île-de-France, Champagne-
Ardenne, Lorraine, Alsace, Bourgogne, Franche-Comté, Rhône-
Alpes… Potentialités intrinsèques de production
Fertilité bonne à élevée.
Sylviculture feuillue :
- Chêne pédonculé à favoriser tout en conservant Merisier et
Tilleul à petites feuilles ; la qualité des Chênes n’est cependant
pas toujours bonne : présence d’individus brogneux ou bas
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
branchus ;
- Frêne à favoriser en futaie sur les meilleures stations ;
- Érable sycomore en accompagnement des précédents.
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Sols pouvant présenter une certaine fragilité :
- tassement des sols légèrement hydromorphes à dominante
limoneuse ;
- érosion des sols dans les variantes à dominante sableuse
d’Alsace.
Très fort développement de la ronce et du noisetier en cas d’ou-
Valeur écologique et biologique verture brutale du couvert forestier
157
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
158
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
9160
Chênaies pédonculées neutroacidiclines 3
à méso-acidiphiles
CODE CORINE 41.24
Physionomie, structure
Dynamique de la végétation
Peuplement dominé par le Chêne pédonculé (parfois en mélan-
Spontanée
ge avec le Chêne sessile) et le Charme en sous-étage. Pauvreté
des essences d’accompagnement sur sols désaturés (Bouleau,
Tremble, Érable) ; apparition du Frêne, du Merisier sur les sols Prairie de fauche ou pâturées, plus ou moins fertilisées
plus riches.
Strate arbustive avec Noisetier, Aubépines, Prunellier,
Chèvrefeuille…
Strate herbacée assez terne, avec un petit nombre d’espèces peu Phase pionnère directe Fruticées à Prunellier,
colorées. à Bouleau, Chêne Aubépine…
Strate muscinale avec Atrichum undulatum et le Polytric élégant. pédonculé ou à Frêne,
Érable sycomore sur
sols riches
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
159
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Sensibilité au tassement des sols légèrement hydromorphes et/ou à
forte dominante limoneuse.
Fort dynamisme des ronces après ouverture.
160
Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
Les traitements les plus adaptés, et cela compte tenu notamment La diversité en essences sur ces sols désaturés reste moindre en
des surfaces concernées, sont celui de la futaie irrégulière comparaison avec les chênaies pédonculées calcicoles à neutro-
mélangée ou de la futaie par bouquets ou par petits parquets qui philes (cf. fiches 9160-1 et 9160-2).
permettent de conserver un mélange d’essences avantageux
Éléments de biodiversité à conserver :
(diversité, stabilité des peuplements…).
- maintien d’arbres morts, surannés ou dépérissants : les arbres
Taillis sous futaie : intervenir sur l’existant par des opérations
maintenus (1 à 5 par ha) seront des individus sans intérêt com-
d’améliorations et d’éclaircies par le haut qui font évoluer
mercial ou des arbres monumentaux et sans risque pour les
l’ancien taillis sous futaie vers une futaie irrégulière ou par
bouquets. arbres sains. Ils permettent la présence de coléoptères saproxy-
lophages ou de champignons se développant aux dépens du
● Développement des jeunes peuplements bois mort. Les arbres retenus seront éloignés au maximum des
éventuels chemins, pistes et sentiers pour minimiser les risques
L’enrichissement lors des opérations de régénération est envisa- de chutes de branches ou d’arbres sur les promeneurs ou les
geable avec des essences du cortège de l’habitat (Chêne pédon- personnels techniques.
culé, Merisier, Érable sycomore) en complément d’une régéné-
ration naturelle qui s’avérerait insuffisante, notamment pour le
Chêne pédonculé.
On ne peut exclure la présence par apport, ou enrichissement à Inventaires, expérimentations,
partir de parcelles à proximité, d’essences autres que celles du
cortège de l’habitat, elles apportent également un gain en diver-
axes de recherche à développer
sité et en stabilité des peuplements.
Inventaire à poursuivre pour préciser l’aire de répartition et la
On préférera des provenances locales de façon à maintenir l’in- diversité écologique de ce type d’habitat, enrichissements :
tégrité génétique des populations autochtones. essences et provenances à privilégier, impact sur l’état de
Le crochetage, peu pratiqué par ailleurs, doit rester une tech- conservation de l’habitat considéré (seuils, proportions, etc.).
nique anecdotique car pouvant compromettre la présence de Impact du maintien d’arbres surannés, dépérissants ou morts sur
plantes rares sur cet habitat. des populations de saproxylophages (nombre d’arbres néces-
Dégagements de préférence mécaniques ou manuels ; limiter saires ? effets seuils ? régulation des populations ?).
l’utilisation des produits agropharmaceutiques à l’entretien Coûts d’une gestion en futaie irrégulière (inventaires pério-
autour des plants. diques, travaux plus fréquents, organisations des coupes pour la
vente).
● Fragilité des sols légèrement hydromorphes
Sur ces sols et ceux à dominante limoneuse, éviter les passages
répétés d’engins mécaniques.
Prudence lors de la conduite des coupes pour limiter le dévelop- Bibliographie
pement ou l’accentuation d’un engorgement du sol en surface,
BAILLY G., 1995.
ne pratiquer que des coupes légères.
BARY-LENGER A., NEBOUT J.-P., 1993.
● Intérêt multiple de conserver une diversité d’essences BEAUFILS Th., BAILLY G., 1998.
Maintenir un mélange d’essences principales et secondaires en DECONNINCK M.-C., 1989.
terme de production remplit deux rôles :
GODREAU V., 1990.
- sylvicole, par exemple par le gainage des essences par le sous- OBERTI D., 1993.
étage arboré et arbustif ;
PAGET D., 1992.
- patrimonial, par le maintien de nombreuses essences et notam-
ment d’essences secondaires (Charme, Tremble, Bouleaux ver- RAMEAU J.-C., 1985.
ruqueux…) et arbustives. SEVRIN E., 1997.
161
Forêt de l’Europe tempérée
Forêts collinéennes :
❏ Sous-Ordre : Carpino betuli-Fagenalia sylvaticae.
● Alliance : Carpinion betuli.
◆ Association : Galio sylvatici-Quercetum
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
petraeae 1
Carici albae-Tilietum cordatae 2
Bibliographie
GAUQUELIN X., 1995 - Forêts dépérissantes en plaine d’Alsace. Guide de
sylviculture. DRONF Alsace.
ISSLER E., 1922, 1923, 1925 - Les associations végétales des Vosges méri-
dionales et de la plaine Rhénane avoisinante - Bull. Soc. Hist. Nat. Colmar
7/20. 1e partie : Les forêts, 118 p. ; 2e partie : Les garides et les landes,
p. 1-62, 49-159 ; 3e partie : Les prairies, p. 43-129.
Caractères généraux JACAMON M. et SIGWARTH G., 1983 - Arbres et forêts d’Alsace -
Ingersheim SAEP - 139 p.
Il s’agit de chênaies sessiliflores caractéristiques du domaine
NAGELEISEN L.M., 1994 - Le point sur les dépérissements en plaine
continental, là où les précipitations sont peu élevées (ce qui
d’Alsace. In La Santé des forêts (France) en 1993. Ministère de
explique la non dominance ou l’absence du Hêtre). Elles sont l’Agriculture et de la Pêche (DERF - Département de la santé des forêts).
installées sur divers types de sols : argiles de décarbonatation, p. 33-39.
limons, terrasses anciennes.
RAMEAU J.-C., GAUBERVILLE C., DRAPIER N., 2000 - Gestion fores-
Ce type d’habitat est relativement rare en France puisqu’il ne se tière et diversité biologique. Identification et gestion intégrée des habitats
rencontre qu’en Alsace. Il s’agit d’un type d’habitat caractéris- et espèces d’intérêt communautaire. France - Domaine continental et
tique du domaine continental. atlantique - ENGREF, ONF, IDF.
163
Forêt de l’Europe tempérée
RASTETTER V., 1976 - La forêt en Alsace et plus spécialement dans le DELAHAYE-PANCHOUT M., 1992 - Catalogue des stations forestières
Haut-Rhin - Bull. Soc. Ind. de Mulhouse, n° 4 - p. 61-70. des collines sous-vosgiennes est. ONF. 237 p.
SCHMIDER P., KÜPER M., TSCHAUDER B., KÄSER B., 1996 - Die FAUCHE S., 1991 - Contribution à l’étude des stations forestières de la
Waldstandorte im Kanton Zürich. ETH., 287 p. région du Nonnenbruch. ONF, 80 p.
SCHNITZLER-LENOBLE A., 1988 - Typologie phytosociologique, écolo- OBERTI D., 1990 - Catalogue des stations forestières des Vosges alsa-
ciennes. ENGREF. p. 573-883.
gique et dynamique des forêts alluviales du complexe géomorphologique
allo-rhénan (plaine centrale d’Alsace) - Thèse - Strasbourg, 485 p. OBERTI D. et al., 1996 - Préétude en vue d’une typologie des stations fores-
tières de la terrasse würmienne de la Hardt. (67-68). 125 p.
WEBER H.E., 1976 - Die Vegetation der Hase von der Quelle bis
Quakenbrück - Osnabrücker Naturwiss Mitt - 4 - p. 131-190. OBERTI D., 1993 - Catalogue des types de stations forestières du Jura alsa-
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164
Chênaies-charmaies du Galio-Carpinetum
9170
Chênaies sessiliflores continentales 1
à Gaillet des bois
CODE CORINE 41.26
165
Chênaies-charmaies du Galio-Carpinetum
Feuillus précieux :
- Merisier : possible sur les variantes mésophiles acidiclines.
- Tilleul à petites feuilles : dans le taillis, tend à supplanter le
Charme qui rencontre des problèmes de dépérissement en
plaine d’Alsace. Intéressant sinon en bois d’œuvre sur les sols
profonds à dominante limoneuse.
- Alisiers et Érables : produits intéressants, de préférence sur
sols légèrement désaturés pour les Alisiers.
166
Chênaies-charmaies du Galio-Carpinetum
Les transformations en essences autres que celles du cortège de Dépérissement intense, futaie ou taillis sous futaie :
l’habitat sont donc vivement déconseillées. - adopter un traitement en futaie irrégulière par petits parquets
(10 à 25 ares) ou diminuer le rythme des coupes de TSF (=
● Traitement et opérations de gestion courante allonger les rotations à 40-50 ans), réduire la taille des coupons
Maintien des pratiques actuelles de gestion sur les peuplements annuels de façon à maintenir une ambiance forestière ;
en place. - régénération prioritairement sur les surfaces dépérissantes sans
Traitement en futaie régulière, irrégulière ou en taillis sous dépasser l’effort de régénération annuel prévu. Laisser ailleurs
futaie. le recrû naturel s’installer ;
- opérations de récolte en priorité sur les peuplements dépéris-
● Renouvellement des peuplements sants ;
- rajeunir les souches de taillis par coupes de tiges de franc pied
Renouvellement des futaies régulières par coupes progressives.
de Charme, Érable champêtre, Tilleul à petites feuilles.
Régénération naturelle si densité suffisante de semis en privilé-
giant le mélange des essences et la présence d’un bourrage Dépérissement d’intensité variable mais valeur sylvicole nulle
ligneux ou artificiel si densité insuffisante en utilisant des (peuplement rabougris de Chênes) :
essences locales adaptées. - maintien de l’état boisé sans structure idéale particulière à
rechercher ;
L’enrichissement lors des opérations de régénération est envisa- - aucun investissement nécessaire hormis si objectif paysager,
geable avec des essences du cortège de l’habitat (Chêne sessile,
accueil du public ou cynégétique.
Érables, Tilleul, Merisier) en complément d’une régénération
naturelle qui s’avérerait insuffisante. On utilisera des prove-
nances locales de façon à maintenir l’intégrité génétique des
populations autochtones.
Inventaires, expérimentations,
● Intérêt économique et écologique des essences secondaires axes de recherche à développer
Favoriser une sylviculture de peuplements mélangés est un gage
de stabilité génétique et écologique. Des interrogations demeurent : caractère récurrent des défolia-
tions, impact des modifications anthropiques (sur le Rhin en
Les essences secondaires peuvent de plus représenter un poten-
particulier et la nappe phréatique).
tiel de production non négligeable et participent au maintien
d’une ambiance forestière qui limite les stress subis par les peu-
plements (dépérissement).
167
Chênaies-charmaies du Galio-Carpinetum
9170
Tillaies rhénanes à Laîche blanche 2
Caractéristiques stationnelles
Correspondances phytosociologiques
Habitat caractérisant les terrasses sableuses hautes du complexe
riverain rhénan sous un climat continental sec : soit à l’intérieur Tillaie-charmaie à Carex alba ; association : Carici albae-
des digues ; soit à l’extérieur et alors à des niveaux variables. Tilietum cordatae.
Stations dérivant d’un assèchement après stabilisation de la Forêts collinéennes caducifoliées de sols bien drainés ; alliance :
nappe (canalisation) ; nappe à -1 m/-2,50 m. Carpinion betuli.
Sols carbonatés gris, peu évolués (sables, galets…).
Faible réserve en eau dans la partie supérieure du sol. Dynamique de la végétation
Spontanée
Variabilité Dérive de la maturation de frênaies-peupleraies blanches à
Les variantes s’ordonnent selon le niveau par rapport à la nappe Carex alba suite à la baisse de la nappe (et donc dessèchement
profonde : du sol).
- xérocline ; Habitat forestier semblant bloqué dans son évolution à cette
- mésophile, en conditions moyennes ; phase dominée par le Tilleul (rappelle les tillaies-charmaies
- hygrocline. d’Europe plus continentale).
Pas d’observations d’évolution à partir de milieux ouverts.
Physionomie, structure
Strate arborescente dominée par le Tilleul à feuilles cordées ; le Habitats associés ou en contact
Charme est bien représenté ainsi que l’Érable sycomore, l’É-
rable champêtre… Frênaies-peupleraies blanches (UE : 91F0).
Strate arbustive très riche en espèces avec la Viorne lantane, l’É- Chênaies-ormaies rhénanes (UE : 91F0).
pine vinette, le Cornouiller mâle, le Joli-bois, le Cornouiller san-
guin, l’Aubépine monogyne. Lisières à espèces herbacées nitrophiles et mégaphorbiaies
(UE : 6430).
Strate herbacée riche en Laîches : Laîche blanche, Laîche
glauque…
Répartition géographique
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Type d’habitat limité à certaines terrasses rhénanes.
168
Chênaies-charmaies du Galio-Carpinetum
Inventaires, expérimentations,
Potentialités intrinsèques de production axes de recherche à développer
Habitat inclus dans la bande rhénane en forêt de protection.
À rechercher.
Potentialités très variables dépendant notamment du niveau de la
nappe et des caractéristiques pédologiques : le substrat généra-
lement graveleux dès la surface du sol constituera un facteur Bibliographie
limitant ; la présence de placages limoneux augmentera par
contre les possibilités forestières. SCHNITZLER, CARBIENER, SICARD, 1990.
169
Forêt de l’Europe tempérée
171
Forêt de l’Europe tempérée
Tilia cordata), installées sur des pentes raides en exposition Position des habitats élémentaires au sein
chaude (sur roche mère calcaire ou siliceuse dans ce cas, libé-
rant des éléments minéraux), sur des éboulis non complètement de la classification phytosociologique
stabilisés et plus ou moins enrichis de matériel colluvial fin, sur actuelle
des sols peu évolués, riches en éléments nutritifs mais secs.
Elles se rencontrent à l’étage collinéen et montagnard du domai- Forêts caducifoliées de l’Europe tempérée :
ne continental (Champagne-Ardenne, Lorraine, Bourgogne, ➤ Classe : Querco roboris-Fagetea sylvaticae
Franche-Comté, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur) et ■ Ordre : Fagetalia sylvaticae.
à l’étage montagnard du domaine atlantique (Massif central, Forêts collinéennes non acidiphiles ni xérophiles :
Pyrénées). ❏ Sous-Ordre : Carpino betuli-Fagenalia sylvaticae.
Il s’agit d’un type d’habitat rare, de grand intérêt patrimonial ;
Forêts de ravins et de pentes fortes atlantiques et
par ailleurs les habitats occupent des surfaces souvent réduites.
collinéennes :
● Alliance : Polysticho setiferi-Fraxinion excelsioris.
172
Forêt de l’Europe tempérée
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173
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Ormaies-frênaies de ravin, atlantiques 1
à Gouet d’Italie
* Habitat prioritaire
● Ormaie littorale :
- en bordure de polders, de dunes, hauts de plateaux, de falaises,
pentes, têtes de vallons ; Correspondances phytosociologiques
- colluvions, matériaux riches en éléments minéraux ;
- riche en espèces nitrophiles ; Ormaies littorales à Arum neglectum ; association : Aro neglecti-
- pauvre en Fougères. Ulmetum minoris.
Frênaies littorales et sublittorales à Arum neglectum ; association :
● Frênaie littorale :
Aro neglecti-Fraxinetum excelsioris.
- pentes fortes, revers de falaises bien protégées des grands
vents ; Forêts de ravins et de pentes fortes atlantiques et collinéennes ;
- colluvions un peu acidiclines ; alliance : Polysticho-Corylion.
- riche en Fougères.
Physionomie, structure
Dynamique de la végétation
La strate arborescente est dominée soit par l’Orme champêtre,
soit par le Frêne commun, pouvant être accompagné du Chêne
pédonculé (dispersé), du Merisier. Spontanée
La strate arbustive est structurée par l’Aubépine, le Troène, avec Nous disposons de peu d’éléments…
abondance du Lierre et de la Ronce à feuilles d’Orme. Prairies abandonnées —› fruticées —› implantation progressive
La strate herbacée montre un fort recouvrement du Lierre et une de l’Orme ou du Frêne —› maturation lente vers l’ormaie ou la
frênaie.
grande fréquence du Gouet d’Italie (Arum neglectum), de l’Iris
fétide (Iris foetidissima) et du Fragon (Ruscus aculeatus)…
Liée à la gestion
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Fréquence des taillis, taillis sous futaie.
174
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Forêts zonales : On observe une stabilisation actuelle des surfaces couvertes par
- hêtraies-chênaies acidiphiles à If et à Houx (UE : 9120) ; ces types d’habitats.
- hêtraies-chênaies acidiclines à Jacinthe des bois (UE : 9130). Les menaces potentielles sont : transformations résineuses ; des-
sertes forestières…
Forêts ripicoles (UE : 91E0* ou UE : 91F0).
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Rareté de l’habitat.
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
175
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Ormes : présence d’individus adultes sains, à conserver. phytoécologiques restent à réaliser pour mieux cerner à la fois
Favoriser les régénérations quand il y en a. les caractères du milieu et la diversité de cet habitat.
Type d’habitat peu étudié encore en France ; des relevés GÉHU J.-M. et GÉHU F., 1985.
176
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Frênaies de ravins hyperatlantiques 2
à Scolopendre
* Habitat prioritaire
Physionomie, structure
La strate arborescente est dominée par le Frêne commun auquel Dynamique de la végétation
peuvent s’associer les Érables (sycomore et champêtre).
La strate arbustive est très recouvrante avec le Noisetier, Spontanée
l’Aubépine épineuse, le Sureau noir… Nous disposons actuellement de peu de données :
Le tapis herbacé est exubérant avec de nombreuses Fougères, la Prairies abandonnées Ou éboulis de bas de pente
Mélique uniflore (Melica uniflora), la Mercuriale pérenne
(Mercurialis perennis)… On peut noter la fréquence des espèces
neutrophiles. Fruticées Faciès à bryophytes
Tapis muscinal très dispersé mais assez riche (Eurhynchium
striatum, Thuidium tamariscinum, Plagiomnium undulatum).
Installation progressive du Frêne, des Érables,
Espèces « indicatrices » du type d’habitat des Ormes
177
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier Poursuivre les investigations et observations sur la compréhen-
sion des mécanismes de dynamique de reconquête forestière.
États à privilégier Type d’habitat peu étudié encore en France ; des relevés phy-
toécologiques restent à réaliser pour mieux cerner à la fois les
Futaie mélangée. caractères du milieu et la diversité.
Taillis sous futaie, taillis.
Bibliographie
Tendances évolutives ASTRIE G., PECHIN A., 1987.
et menaces potentielles BARDAT J., 1993.
GÉHU J.-M., 1974.
La surface occupée par ce type d’habitat est actuellement stable. RAMEAU J.-C., 1994.
Transformations résineuses. TOMBAL P., 1974.
Dessertes forestières. WATTEZ J.-R., 1967.
178
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Ormaies à Orme de montagne et Androsème 3
* Habitat prioritaire
179
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Hêtraies neutrophiles à Scilla lilio-hyacinthus. Les menaces pesant sur l’habitat sont : transformations
Hêtraies acidiphiles à Houx (UE : 9120). résineuses ; dessertes forestières…
Hêtraies xérophiles calcicoles à Seslérie bleue (Sesleria caerulea)
(UE : 9150). Potentialités intrinsèques de production
Landes à Callune et Myrtille (UE : 4060).
Fertilité assez élevée : degré d’humidité atmosphérique élevé,
Forêts ripicoles (UE : 91E0* ou UE : 91F0). bonnes réserves en eau, excellente activité biologique, sols
riches en éléments minéraux et frais.
Répartition géographique Frêne, Orme, Érable sont des essences potentiellement intéres-
santes sur ces stations. Une situation topographique défavorable
Décrit dans le Pays basque (vallée de la Haute-Soule) entre 400 limitera parfois l’intérêt économique.
et 800 m.
À rechercher sur le piémont et le front pyrénéen de la partie
ouest de la chaîne.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Sols constitués de blocs rocheux et cailloux.
Rareté de l’habitat.
Ormes touchés par la graphiose.
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Type d’habitat peu répandu et par ailleurs présentant des indivi- Prélèvements mesurés et ponctuels :
dus de faible étendue —› type d’habitat rare. - gérer l’existant : il est possible de trouver des arbres de
Grande diversité spécifique et présence d’espèces rares à qualité : intervenir ponctuellement, éviter d’ouvrir les
l’échelle régionale. peuplements, notamment en haut de versant, pour conserver
l’atmosphère humide de la station. Les activités type affouage
Cet habitat participe à des mosaïques de milieux du plus grand peuvent ainsi être maintenues.
intérêt.
Respect du sol :
- éviter le passage d’engins sur ces sols de colluvions consti-
tués de blocs rocheux et de cailloux (d’ailleurs souvent peu
praticables). Préférer l’utilisation du câble.
Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier Respecter les faibles surfaces concernées :
- éviter de créer de nouvelles pistes, à travers les surfaces
occupées par cet habitat. Elles remettraient en cause l’intégri-
États à privilégier té de l’habitat vu les très faibles étendues qu’il occupe.
Futaie mélangée.
Taillis sous futaie, taillis.
Autres éléments susceptibles d’influer
sur les modes de gestion de l’habitat
Tendances évolutives Ces forêts s’insèrent dans une mosaïque d’habitats, dont certains
et menaces potentielles font l’objet d’une sylviculture plus dynamique (hêtraies acidi-
philes à Houx, hêtraies neutrophiles à Scille à deux feuilles ou
L’aire de ce type d’habitat est stable et compte tenu de la Jacinthe des bois). On s’efforcera de ne pas réaliser de coupes
pression sylvicole plus faible, les habitats en taillis, taillis sous trop brutales ni de coupes rases sur les peuplements situés au
futaie se restaurent progressivement. pourtour des zones à ormaies sur pentes (zone-tampon).
180
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Type d’habitat peu étudié encore en France ; des relevés ASTRIE G., PECHIN A., 1987.
phytoécologiques restent à réaliser pour préciser son aire exacte
et mieux cerner sa variabilité.
181
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Érablaies à Scolopendre et Lunaire 4
des pentes froides à éboulis grossiers
* Habitat prioritaire
Surexploitation
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
182
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
183
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Une gestion nulle se justifie notamment pour : ● Maintien d’une biodiversité importante
- peuplements difficiles d’accès voire dangereux, pour les Conserver des arbres creux, dépérissants ou morts pour leur
engins et le personnel ; intérêt entomologique et avifaunistique. Naturellement on trou-
- peuplements d’altitude : couloirs d’avalanche, sols très vera en majorité des ormes ou des sapins. Maintenir également
sensibles à une ouverture ; des érables sénescents, même creux : ils ont en général une
- peuplements subnaturels à naturels, n’ayant pas fait l’objet capacité de survie très importante.
d’interventions depuis plusieurs décennies ;
- peuplements très peu développés en lisières d’éboulis ;
- intérêt patrimonial très marqué ; présence d’espèces rares ou Autres éléments susceptibles d’influer
protégées, protection déjà existante. sur les modes de gestion de l’habitat
Recommandations pour les peuplements accessibles. Ces érablaies s’insèrent dans une mosaïque d’habitats, dont
certains font l’objet d’une sylviculture plus dynamique. On
● Respect du cortège spontané s’efforcera de ne pas réaliser de coupes trop brutales ni de
coupes rases sur les peuplements situés au pourtour des zones à
Maintenir la combinaison spontanée d’essences : Érable syco-
érablaies.
more, Frêne, Tilleul à grandes feuilles…
Des jeunes hêtres ou sapins issus de semis naturels peuvent se
développer ponctuellement à la faveur de conditions pédolo-
giques plus favorables, généralement en bordure d’éboulis. Leur Inventaires, expérimentations,
présence ne remet pas en cause la conservation de l’habitat.
axes de recherche à développer
● Respect de la fragilité du sol
Type d’habitat élémentaire à Lunaire : poursuivre les inventaires
Préserver le substrat de toute perturbation forte : car reste encore peu étudié en France. Réaliser des relevés phy-
- se limiter à une exploitation mesurée des produits mûrs par toécologiques pour bien préciser les caractères et la diversité de
coupes de taillis, éclaircies d’amélioration, sans ouverture ce type de milieu.
importante du couvert ;
Poursuivre les investigations et observations sur la compréhen-
- éviter les coupes rases sur de grandes surfaces car elles entraî-
sion des mécanismes de régénération et de la dynamique des
nent une minéralisation de la matière organique, accélèrent
érablaies et de leur reconstitution.
l’érosion des versants et rendent très difficile la régénération
sur un substrat rocheux où la terre fine est raréfiée.
Le traitement en taillis ou futaie irrégulière par bouquets ou par
petits parquets ou en futaie jardinée pied à pied est à privilégier Bibliographie
car il limite l’ouverture brutale du milieu et renforce de ce fait
la stabilité des éboulis. BEAUFILS Th., 1983.
Éviter le passage d’engins sur ces habitats d’éboulis (d’ailleurs BOUDOT J.-P. et al., 1981.
souvent impraticable) ainsi que la création de nouvelles pistes. GILLET F.
Si aucune autre alternative n’est possible, veiller à ce que les
HUBERT A., 1992.
ouvrages soient les moins perturbateurs et respectent les stations
d’espèces rares. MOOR M., 1952.
Débusquer les arbres récoltés avec des engins maintenus hors RAMEAU J.-C. et al., 1971.
éboulis, veiller à ce que la distance de traînage des grumes soit RAMEAU J.-C., 1974, 1996.
la plus courte possible.
Catalogues de stations
● Renouvellement de l’érablaie
ASTRIE G., PECHIN A., 1987.
Régénération naturelle diffuse mais existante ; régénération par
voie végétative. BEAUFILS T., 1984.
BECKER M., LE TACON F., TIMBAL J., 1980.
Préserver la survie et le développement des jeunes individus,
notamment ceux issus de francs pieds : éviter leur destruction BOISSIER J.-M., 1996.
lors des opérations de débusquage. Dans le cas éventuel d’une CHOUFFOT E., 1985.
régénération dense, pratiquer des nettoiements et dépressages en
CLOT F., 1988.
leur faveur.
OBERTI D., 1990, 1991.
À la faveur de trouées, naturelles ou artificielles, le Frêne peut
se développer mais les conditions pédologiques ne lui permet- PAGET D., 1992.
tront pas forcément d’atteindre un stade adulte, il n’y a donc pas PIGEON V., 1990.
lieu de le favoriser outre mesure. RAMEAU J.-C., 1989.
Les difficultés naturelles de développement des semis incitent à SAVOIE J.-M., 1996.
ne pas investir dans des compléments de régénération par plan- SCHILT C., 1996.
tation : le manque de terre fine, la mobilité du substrat, la
présence éventuelle d’un manteau neigeux sont autant de fac- SIMMONOT J.-L., 1991.
teurs limitants. ZIPPER A., LEJEAN Y., 1995.
184
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Érablaies à Corydale et Moschatelline 5
de vallées ou dépressions
* Habitat prioritaire
● L’érablaie à Corydale (Corydalis cava), avec Nivéole Avec les régénérations de Frêne, Érable des hêtraies potentielles
(Leucoium vernum), Lathrée écailleuse (Lathraea squamaria), voisines ou des phases dégradées de celles-ci.
Anémone fausse renoncule (Anemone ranunculoides), sur collu- Avec les érablaies-frênaies riveraines, subissant les crues
vions de bas de pente (blocs avec beaucoup de terre fine) ou col- annuelles.
luvions fines de fonds de vallon :
- variations avec l’altitude (formes collinéenne et monta-
gnarde) ;
- variations selon les sols : mélange terre fine-blocs-cailloux ; Correspondances phytosociologiques
essentiellement terre fine.
Érablaie à Corydale ; association : Corydalo avellanae-
● L’érablaie à Moschatelline (Adoxa moschatellina), avec Aceretum pseudoplatani.
Barbe de bouc (Aruncus dioicus), Pétasite blanc (Petasites
Érablaie à Moschatelle ; association : Adoxo moschatellinae-
albus), Dorine à feuilles alternes (Chrysosplenium alternifo-
Aceretum pseudoplatani.
lium), Podagraire (Aegopodium podagraria) ; matériaux très
hétérogènes : blocs, cailloux, terre fine issus de colluvions et Érablaies ou tillaies en situation confinée ; alliance : Tilio platy-
d’alluvions plus ou moins anciennes : phylli-Acerion pseudoplatani.
- variations selon la topographie : bas de versants ou haute
terrasse ;
- variations avec l’altitude (formes collinéenne et montagnarde).
Dynamique de la végétation
Physionomie, structure Spontanée
La strate arborescente est dominée par l’Érable sycomore, le
Frêne, le Tilleul. S’y ajoutent l’Orme de montagne, le Sorbier
des oiseleurs… Prairie ou mégaphorbiaie
185
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Liée à la gestion
Quelques exemples de surexploitation.
Héritage du taillis, taillis sous futaie passés sous forme de
Divers états de l’habitat ;
cépées (anciennes utilisations pour le bois de feu). états de conservation à privilégier
États à privilégier
Habitats associés ou en contact Futaies irrégulières mélangées.
Taillis sous futaie, taillis résultant d’une ancienne exploitation
Érablaie-frênaie ripicole (UE : 91E0*). pour le bois de chauffage.
Prairies pâturées ou fauchées (UE : 6510 ou 6520).
Mégaphorbiaies diverses (UE : 6430). Tendances évolutives
Érablaie à Scolopendre (UE : 9180*). et menaces potentielles
Hêtraie-chênaie à Aspérule (UE : 9130).
Surface occupée de faible étendue, tendant à s’étendre du fait de
Hêtraies, hêtraies-sapinières diverses.
la déprise agricole.
Éboulis calcaires (UE : 8120).
Dessertes pouvant détruire en partie les habitats linéaires de
Végétation des fentes de rochers et falaises (UE : 8210). fonds de vallons.
Enrésinements observés dans quelques sites —› à proscrire dans
ces habitats
Répartition géographique
Érablaie à Corydale :
Potentialités intrinsèques de production
- observée en Lorraine (rare), Jura à l’étage montagnard ; Fertilité moyenne à élevée.
- à rechercher dans les Alpes du nord. L’Érable sycomore et le Frêne commun sont les deux essences
permettant au mieux de tirer profit des potentialités de ces
Érablaie à Moschatelline : stations.
- Jura, Alpes du nord, Alpes du sud (aire à préciser) ;
- à l’état sporadique en Champagne-Ardenne, Lorraine…
Cadre de gestion
186
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
187
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Érablaies montagnardes et subalpines 6
à Orme de montagne
* Habitat prioritaire
188
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Liée à la gestion
Taillis liés à une exploitation ancienne pour le bois de feu
(Vosges, Jura : là où les avalanches ne sévissent pas !). Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Mobilité éventuelle des blocs, coulées rocheuses ou avalan-
cheuses.
Sols sensibles à l’érosion.
Pente forte.
Grande valeur patrimoniale et présence d’espèces rares ou
protégées (Aconitum paniculatum, Campanula latifolia).
189
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Une gestion nulle se justifie notamment pour : Autres éléments susceptibles d’influer
- peuplements difficiles d’accès voire dangereux, pour les sur les modes de gestion de l’habitat
engins et le personnel : risques forts d’avalanches ou de cou-
Les érablaies s’insèrent dans une mosaïque d’habitats, dont
lées pierreuses ; certains font l’objet d’une sylviculture plus dynamique. On
- peuplements d’altitude : couloirs d’avalanche, sols très sen- s’efforcera de ne pas réaliser de coupes trop brutales ni de
sibles à une ouverture ; coupes rases sur les peuplements situés au pourtour des zones à
- peuplements subnaturels à naturels, n’ayant pas fait l’objet érablaies (zone-tampon).
d’interventions depuis plusieurs décennies ;
- peuplements très peu développés en lisières d’éboulis ;
- intérêt patrimonial très marqué ; présence d’espèces rares ou Inventaires, expérimentations,
protégées, protection déjà existante.
axes de recherche à développer
Recommandations pour une intervention sylvicole ponctuelle
Poursuivre les investigations et observations sur la compréhen-
● Prélèvements mesurés et ponctuels sion des mécanismes de régénération et de dynamique des éra-
blaies et de leur reconstitution.
Gérer l’existant : il est possible de trouver des arbres de qualité
compte tenu des contraintes, notamment dans les stations de L’Érable sycomore fait parfois l’objet d’un usage traditionnel,
haut de versant en pied de falaise où les arbres sont les plus pro- (massif des Bauges : « argenterie » en bois tourné) : il est inté-
tégés des coulées. ressant de parvenir à conforter et soutenir au maximum cet
usage, garant d’une image locale forte et renforçant la valeur
Intervenir ponctuellement, éviter d’ouvrir les peuplements, patrimoniale des Érablaies concernées.
notamment en haut de versant, pour conserver l’atmosphère
humide de la station.
Les conditions d’accès difficiles limitent la rentabilité d’une Bibliographie
réelle exploitation. Il s’agira de toute façon d’interventions par-
cimonieuses et ponctuelles. ASTRIE G., PECHIN A., 1987.
CARBIENER R., 1974.
● Respecter les faibles surfaces concernées CLOT F., 1988.
Éviter de créer de nouvelles pistes, à travers les couloirs occu- ISSLER, 1925.
pés par cet habitat. Elles remettraient en cause l’intégrité de
MAGAUD P., 1994.
l’habitat vu les très faibles surfaces qu’il occupe.
MOOR M., 1952, 1955, 1974.
● Maintenir l’état boisé OBERTI D, 1990.
Ces forêts de montagne ont souvent un rôle de protection qui RAMEAU J.-C., 1996.
justifie entièrement le minimalisme des prélèvements recommandé. SCHILT C., 1996.
190
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Érablaies à Alisier blanc 7
du montagnard supérieur et du subalpin
* Habitat prioritaire
Variabilité
Correspondances phytosociologiques
● Variations géographiques :
- race vosgienne sur roches siliceuses libérant beaucoup d’élé- Érablaie à Alisier blanc ; association : Sorbo ariae-Aceretum
ments nutritifs ; présence de quelques acidiphiles sur les blocs ; pseudoplatani.
- race du Jura sur calcaire ;
Érablaie ou tillaie en situation confinée ; alliance : Tilio platy-
- race des Préalpes du nord plus riche en espèces d’altitude.
phylli-Acerion pseudoplatani.
● Variations altitudinales :
- forme du montagnard supérieur ;
- forme du subalpin plus riche en espèces de mégaphorbiaies.
Dynamique de la végétation
● Variations selon les réserves en eau du sol (plus ou moins
grande abondance en éléments grossiers). Spontanée
191
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Liée à la gestion
Type d’habitat généralement non exploité actuellement.
Divers états de l’habitat ;
Stations qui ont pu être pâturées par le passé.
états de conservation à privilégier
États à privilégier
Habitats associés ou en contact Peuplements denses.
Fruticée à Nerprun des Alpes, Cytise des Alpes. Peuplements clairs en mosaïque avec des pelouses.
Lisières forestières (UE : 6430).
Pelouses subalpines à Seslérie bleue, Laîche sempervirente
(Carex sempervirens) (UE : 6210). Tendances évolutives
Prairies de fauche montagnardes à Trisète dorée (Trisetum fla- et menaces potentielles
vescens) (UE : 6520).
Bonne stabilité des surfaces faibles occupées ; tendance éven-
Végétation de fentes de rochers et falaises (UE : 8210). tuelle à leur augmentation liée à la déprise pastorale (mais sta-
Végétation d’éboulis (UE : 8120). tions où la pression a toujours été faible par le passé).
Pelouses de corniche à Seslérie bleue, Anthyllide des montagnes Les perturbations observées sont naturelles : avalanches de
(Anthyllis montana) (UE : 6210). neige ou pierreuses : observation sur le long terme de cycles
Pessière sur blocs ou sur lapiaz (UE : 9410).
Hêtraie sommitale à Érable (UE : 9140). Pelouse
Érablaie
Répartition géographique
Observé en France :
Potentialités intrinsèques de production
- dans le Jura ; Fertilité faible et limitée par de nombreux facteurs :
- dans les Vosges (très rare) ; - l’altitude ;
- l’enneigement durable ;
- dans les Alpes du nord. - la réduction de la période de végétation ;
- la situation topographique qui rend ces habitats peu
accessibles.
Peu voire aucune valeur économique, le peuplement présente
souvent des arbres en crosse à la base, peu développés et au
tronc tortueux.
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
192
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
L’aire générale reste à préciser.
Type d’habitat encore peu étudié en France ; il reste à réaliser
des relevés phytoécologiques pour cerner les caractères et la
diversité de ce type d’habitat sur le territoire français.
193
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Érablaies à Barbe de bouc 8
sur pentes fortes à colluvions fines
* Habitat prioritaire
Fruticée à Noisetier
Érable sycomore Acer pseudoplatanus
Orme de montagne Ulmus glabra Climacique
Noisetier Corylus avellana Érablaie à Barbe de bouc sur forte
pente
Barbe de Bouc Aruncus dioicus
Pétasite blanc Petasites albus Sapinière-hêtraie à Barbe de bouc
194
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Éboulis calcaires (UE : 8160). Il faut éviter que les dessertes recoupent ces couloirs.
Végétation des fentes de rochers et de falaises (UE : 8210). Entretenir dans le temps, là où l’érablaie est un stade dyna-
mique, le retour cyclique à l’érablaie après exploitations de la
sapinière-hêtraie.
Répartition géographique
Potentialités intrinsèques de production
Massifs calcaro-marneux, présence de moraines, flysch… :
Jura ; Alpes externes du nord (Chartreuse, Vercors). Fertilité assez élevée : humidité édaphique constante, activité
biologique marquée.
L’inaccessibilité de la majorité de ces peuplements en limite
cependant l’intérêt économique.
Forme montagnarde soumise à la neige sur les versants escarpés :
arbres et arbustes sont toujours tordus à la base.
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
Pente forte.
Rareté de l’habitat.
195
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Intervenir ponctuellement, éviter d’ouvrir les peuplements, sur les peuplements situés au pourtour des zones à érablaies
notamment en haut de versant, pour conserver l’atmosphère (zone-tampon).
humide de la station. Les activités type affouage peuvent ainsi
être maintenues.
Les forêts des formes montagnardes ont souvent un rôle de pro- Type d’habitat peu étudié encore en France ; des relevés phy-
tection qui justifie entièrement le minimalisme des prélèvements toécologiques restent à réaliser pour mieux cerner à la fois les
recommandé. caractères du milieu et la diversité en France.
196
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Érablaies à Aspérule de Turin 9
* Habitat prioritaire
197
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Liée à la gestion
Taillis issus d’une exploitation ancienne pour le bois de feu.
Habitats pouvant être le siège d’un pâturage extensif. Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Cadre de gestion
198
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Recommandations pour une intervention sylvicole ponctuelle Autres éléments susceptibles d’influer
envisageable. sur les modes de gestion de l’habitat
Une exploitation des érables en particulier sera envisageable sur Les érablaies s’insèrent dans une mosaïque d’habitats et sont sou-
les peuplements installés en vallons peu pentus, en dépressions vent imbriquées à des ensembles forestiers plus vastes (hêtraies
larges ou sur des replats importants. par exemple), dont certains font l’objet d’une sylviculture plus
Compte tenu de l’intérêt patrimonial de ces habitats, un certain dynamique. On s’efforcera de ne pas réaliser de coupes trop bru-
tales ni de coupes rases sur les peuplements situés au pourtour
nombre de précautions sont à prendre pour toute intervention sur
des zones à érablaies (zone-tampon).
ces forêts.
199
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Tillaies hygrosciaphiles, 0
calcicoles à acidiclines,
du Massif central et des Pyrénées * Habitat prioritaire
● Variations altitudinales :
- forme du collinéen avec Aspidium à cils raides (Polystichum Confusions possibles avec d’autres habitats
setiferum), Chêne sessile (Quercus petraea) ;
- forme du montagnard avec Fougère dilatée (Dryopteris dilata- Avec les phases pionnières ou de dégradation, à Tilleuls, Frêne
ta), Actée en épi (Actaea spicata), Camerisier noir (Lonicera commun, de hêtraies, hêtraies-sapinières installées sur éboulis
nigra), Gymnocarpium dryoptère (Gymnocarpium dryopteris). fins riches en terre fine.
Avec les tillaies sèches ou les tillaies acidiphiles.
● Variations trophiques :
- variante calcicole (Pyrénées) avec Mercuriale pérenne
(Mercurialis perennis), Buis (Buxus sempervirens), Anémone
hépatique (Hepatica nobilis), Lauréole (Daphne laureola) ; Correspondances phytosociologiques
- variante neutroacidicline à acidicline (gneiss, roches volca-
niques) avec Luzule des bois (Luzula sylvatica), Oxalide peti- Tillaie-frênaie à Scolopendre ; association : Phyllitido scolo-
te oseille (Oxalis acetosella), Moehringie à trois nervures pendri-Tilietum platyphylli.
(Moehringia trinerva), Chèvrefeuille des bois (Lonicera per-
Communauté installée sur éboulis, du collinéen supérieur au
iclymenum), Violette de Rivin (Viola riviniana).
montagnard ; alliance : Tilio platyphylli-Acerion pseudoplatani.
200
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Cadre de gestion
201
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
202
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Tillaies sèches à Érables sycomore et plane -
du nord-est de la France
* Habitat prioritaire
Tilleul à grandes feuilles Tilia platyphyllos Maturation progressive par densification des ligneux
Érable sycomore Acer pseudoplatanus
Orme de montagne Ulmus glabra
Érable plane Acer platanoides
Alisier blanc Sorbus aria Liée à la gestion
Violette étonnante Viola mirabilis Taillis, taillis sous futaie (exploitation pou le bois de feu).
Violette hérissée Viola hirta Dégradation possible.
Dompte-venin Vincetoxicum hirundinaria
Origan Origanum vulgare
Primevère officinale Primula veris Habitats associés ou en contact
Mélique penchée Melica nutans
Habitats pionniers sur éboulis (UE : 8120).
Érable champêtre Acer campestre
Noisetier Corylus avellana Habitats de fentes de rochers et de falaises (UE : 8210).
Hêtraies-chênaies à Aspérule odorante (UE : 9130).
203
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Sols sensibles à l’érosion, caractère labile de la matière orga-
nique.
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Fort drainage.
Rareté de ces habitats, témoins reliques des anciennes tillaies
répandues au boréal et à l’atlantique.
et menaces potentielles
Type d’habitat occupant une faible surface qui tend à se mainte- Bibliographie
nir, restauration lente de la structure du fait d’une baisse de la
pression sylvicole. BEAUFILS T., 1984.
Peu de menaces potentielles compte tenu de la faible fertilité de OBERDORFER E., 1992.
ces stations : desserte forestière… RAMEAU J.-C., 1996.
204
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Tillaies sèches de Bourgogne, =
du Jura et des Alpes
* Habitat prioritaire
Tilleul à grandes feuilles Tilia platyphyllos Arrivée progressive du Tilleul et de ses compagnes
Mélitte à feuilles de Mélisse Melittis melissophyllum
Dompte-venin Vincetoxicum hirundinaria
Germandrée petit chêne Teucrium chamaedrys
Maturation lente par le Tilleul
Sceau de Salomon odorant Polygonatum odoratum
205
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Habitats des fentes de rochers et de falaises (UE : 8210). Taillis sous futaie, taillis.
Cadre de gestion
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
206
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
La création, à cette occasion, de petites trouées aidera la régéné- tères, la variabilité et l’aire de distribution exacte de ces deux
ration de Tilleul notamment. types d’habitats élémentaires (en particulier dans les Pyrénées).
Sur l’habitat en général :
- limiter le passage d’engins à travers ces habitats d’éboulis
(d’ailleurs souvent impraticable) ainsi que la création de nou-
velles pistes. Bibliographie
Sur la mosaïque d’habitats associés : BEAUFILS T., 1984.
- maintenir les clairières, lisières et ourlets préforestiers thermo-
CLOT F., 1987.
philes, à l’origine d’une mosaïque originale.
PIGEON V., 1990.
RAMEAU J.-C., 1974., 1989, 1994, 1996.
VARESE P., 1997.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Type d’habitat encore peu étudié : réaliser de nouvelles prospec-
tions et relevés phytoécologiques pour bien préciser les carac-
207
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Tillaies sèches à Buis des Pyrénées q
* Habitat prioritaire
208
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Cadre de gestion
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
États à privilégier
Futaie mélangée. Inventaires, expérimentations,
Taillis sous futaie ; taillis. axes de recherche à développer
Type d’habitat encore peu étudié : réaliser de nouvelles prospec-
Tendances évolutives tions et relevés phytoécologiques pour bien préciser les carac-
et menaces potentielles tères, la variabilité et l’aire de distribution exacte de ce type
d’habitat.
Surface occupée tendant à se stabiliser voire à s’étendre (très
lentement avec la dynamique végétale) ; habitats tendant aussi à
se restaurer du fait de la baisse de la pression anthropique.
Peu de menaces (stations un peu marginales). Bibliographie
Attention aux dessertes forestières. SAVOIE J.-M., 1996.
209
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Tillaies acidiphiles à Valériane triséquée w
du Massif central
* Habitat prioritaire
Caractéristiques stationnelles
Type d’habitat se rencontrant dans le Massif central sur des Confusions possibles avec d’autres habitats
éboulis grossiers (énormes blocs ou coulées pierreuses) sur gra-
nites, gneiss, roches volcaniques acides, en situation collinéen- Avec des peuplements des hêtraies-chênaies, hêtraies, hêtraies-
ne (collinéen supérieur) ou montagnarde. sapinières enrichis en Tilleuls, installés sur sols limono-sableux.
Pentes souvent fortes (> 30°) orientées à l’ouest, au nord, à l’est. Avec des tillaies pionnières évoluant vers des « hêtraies ».
Entre les blocs, les interstices sont remplis très incomplètement Avec des tillaies sèches.
par une terre très foncée (riche en matière organique) ; pH 4,5 à
5,5 ; ranker acide à la surface des gros blocs (couverture orga-
no-minérale très mince).
Correspondances phytosociologiques
Variabilité Tillaie hygrosciaphile acidiphile, à Valériane ; association res-
Type d’habitat encore peu connu : tant à définir avec plus d’observations.
- variations géographiques (Massif central, Pyrénées) ; Érablières et tillaies acidiphiles ; sous-alliance : Deschampsio
- formes altitudinales (collinéen supérieur et montagnard) ; flexuosae-Acerenion pseudoplatani.
- variations trophiques et hydriques (?).
Forêts acidiphiles montagnardes ; alliance : Tilio platyphylli-
Acerion pseudoplatani.
Physionomie, structure
Peuplements dominés par les Tilleuls (à grandes feuilles, à
petites feuilles, d’Europe), accompagnés du Sorbier des oise-
leurs, de l’Alisier blanc, du Tremble. Dynamique de la végétation
Strate arbustive dominée par le Coudrier, accompagné du
Sureau à grappes, du Saule marsault. Spontanée
Strate herbacée riche en espèces variées : Fougères spinuleuse et
dilatée (Dryopteris carthusiana, D. dilatata), Polystic à
Groupements bryolichéniques sur roches
aiguillons (Polystichum aculeatum), flore acidiphile.
Tapis muscinal très recouvrant (Dicranum scoparium,
Hylocomium splendens…).
Installation de quelques espèces herbacées
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
210
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
211
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
9180*
Érablaies et tillaies acidiphiles e
du nord-est de la France
* Habitat prioritaire
212
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
Cadre de gestion
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Critères de non-intervention
En dehors de toute intervention humaine, les érablaies et tillaies
sont des écosystèmes stables soumis le plus généralement à des
perturbations (chablis, avalanches, coulées rocheuses) n’affec-
tant que des petites unités de surface (de l’arbre au petit bouquet)
ne remettant pas en cause l’habitat.
Une gestion nulle se justifie notamment pour :
- peuplements difficiles d’accès voire dangereux, pour les engins
et le personnel ;
- peuplements d’altitude ou d’adret très sensibles à l’ouverture
Valeur écologique et biologique du couvert ;
- peuplements subnaturels à naturels, n’ayant pas fait l’objet
Ce type d’habitat ne possède pas d’espèces rares ; remarquons d’interventions depuis plusieurs décennies ;
cependant la combinaison originale d’espèces ordinaires,
réunies dans des conditions stationnelles originales. - peuplements très peu développés en lisières d’éboulis ;
L’érablière acidiphile occupe une aire réduite ; par ailleurs les - intérêt patrimonial très marqué ; présence d’espèces rares ou
individus d’habitat sont à la fois rares et peu étendus. protégées, protection déjà existante.
Végétation à caractère relictuel, qui devait occuper des espaces ● Recommandations pour les peuplements accessibles
plus importants avant l’Atlantique (c’est-à-dire avant l’arrivée
Respect de la fragilité de l’habitat
des Chênes, puis du Hêtre).
Si le contexte topographique permet une intervention viable, il
Milieu fragile en raison de l’instabilité du substrat et du caractère
est essentiel alors de prendre en compte les contraintes de la station :
labile de la matière organique en cas de coupe.
- protéger le substrat contre toute perturbation forte, notamment
Série dynamique intéressante depuis les rochers moussus jus-
en exposition chaude. Les sols sont sensibles à la dessiccation,
qu’à l’érablaie ou la tillaie.
phénomène qui s’aggrave lors d’années sèches ;
Stade forestier de maturité exerçant un rôle de protection des éboulis.
- régénération difficile : garantir sa pérennité en évitant toute
—› Grand intérêt patrimonial. destruction lors d’opérations de débusquage ou de débardage ;
- éviter les ouvertures importantes de peuplement, se contenter
d’une récolte parcimonieuse de brins mûrs et de belle qualité.
Divers états de l’habitat ; La gestion forestière se résumera de toute façon, compte tenu de
la fertilité des stations concernées, à une activité ponctuelle de
états de conservation à privilégier cueillette.
États à privilégier Respect du cortège spontané de l’habitat
Futaies irrégulières mélangées. Maintenir la composition en essences ligneuses autochtones :
Taillis, taillis sous futaie. - Érable sycomore. De jeunes hêtres, épicéas ou sapins issus de
213
Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion*
214
Forêt de l’Europe tempérée
Caractères généraux
Extrait du Manuel d’interprétation
Il s’agit de chênaies pédonculées potentielles installées sur des
des habitats de l’Union européenne sols pauvres en éléments minéraux et acides et par ailleurs
Version EUR 15 - 1999 engorgés jusqu’en surface (traces visibles dès l’humus de la
stagnation de l’eau).
9190 Vieilles chênaies acidophiles des plaines sablon- On les observe sur des terrasses alluviales, à proximité de plans
neuses à Quercus robur d’eau, sur des limons dégradés présentant une nappe temporai-
PAL. CLASS. : 41.51 et 41.54 re, sur des matériaux fluvio-glaciaires.
1) La Molinie bleue (Molinia caerulea) est présente avec de forts
recouvrements.
41.51 - Forêts acidophiles de la plaine germano-baltique,
composées de Quercus robur, Betula pendula et B. pubes- Ce type d’habitat est assez fréquent à l’étage collinéen des
cens, souvent mélangés avec Sorbus aucuparia et Populus domaines atlantique et continental (plus rarement en monta-
tremula, sur sols très oligotrophes, souvent sablonneux et gnard : Ardennes), mais les habitats sont généralement peu éten-
podzolisés ou hydromorphes ; la strate arbustive, peu déve- dus.
loppée, inclut Frangula alnus ; la strate herbacée, composée Il s’agit d’un type d’habitat représentatif des sols acides et
du groupe de Deschampsia flexuosa, quelques fois inclut engorgés dont la flore est très banale.
Molinia caerulea et est souvent envahie par la fougère-aigle.
Les forêts de ce type sont souvent prédominantes dans la plai- Il n’est pas à confondre avec des chênaies pédonculées qui déri-
ne nord-européenne et occupent des enclaves édaphiques plus vent de hêtraies-chênaies sessiliflores installées sur sols moins
limitées. Syntaxons : Querco-Betuletum, Molino-Quercetum, engorgés mais dont le sol a été dégradé par des pratiques
Trientalo-Quercetum roboris anciennes (coupes sur de trop grandes surfaces, suivies de
remontée de la nappe).
41.54 - Forêts de Quercus robur et, sporadiquement, de
Q. pyrenaica, ou leurs hybrides, sur podzols, pourvues d’une Une gestion patiente permet de restaurer le peuplement d’origi-
strate herbacée constituée par le groupe de Deschampsia ne, c’est-à-dire la hêtraie-chênaie sessiliflore.
flexuosa ainsi que par Molinia caerulea et Peucedanum gal- Compte tenu des conditions écologiques ces chênaies sont à
licum. Syntaxons : Peucedano-Quercetum roboris l’origine de sérieuses difficultés de gestion. Il est recommandé,
2) Végétales : Quercus robur, Betula pendula, B. pubescens, pour éviter la dégradation, de limiter la taille des coupes et de
Sorbus aucuparia, Populus tremula. travailler sur régénération acquise.
3) Correspondances
Classification nordique : « 2231 Quercus petraea/robur-
Melampyrum pratense-Deschampsia flexuosa-typ » and Déclinaison en habitats élémentaires
« 2232 Quercus robur-Melica spp. - typ ».
de la classification phytosociologique
actuelle
215
Forêt de l’Europe tempérée
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216
Vieilles chênaies acidiphiles des plaines sablonneuses à Quercus robur
9190
Chênaies pédonculées à Molinie bleue 1
217
Vieilles chênaies acidiphiles des plaines sablonneuses à Quercus robur
Valeur écologique et biologique L’engorgement superficiel parfois prolongé ne convient pas aux
essences les plus sensibles : Hêtre, Douglas ; quand elle est très
Habitat qui occupe une assez faible étendue malgré son aire très proche de la surface, la nappe de printemps empêche un enraci-
vaste. nement optimal des jeunes arbres et les rend sensibles à la
sécheresse estivale.
Flore relativement banale.
Fossés et ornières peuvent être intéressants pour les Amphibiens.
Cadre de gestion
Divers états de l’habitat ; Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
états de conservation à privilégier Engorgement hivernal voire printanier pouvant se prolonger
durant toute la saison de végétation ; forte sécheresse estivale.
États à privilégier Les remontées de nappe, cumulées à une structure ouverte des
Vraies chênaies pédonculées en futaie. peuplements, favorisent le développement de tapis plus ou
moins denses de Molinie ou de Crin végétal : ce tapis entraîne
Chênaie-boulaie.
ou aggrave le blocage de l’évolution forestière car il freine les
possibilités de régénération.
Autres états observables Pauvreté chimique du sol qui rend la station très sensible à la
Boulaies. dégradation.
Plantations de Pin sylvestre, de Pin maritime. Risques de toxicité alumineuse pour certaines essences.
218
Vieilles chênaies acidiphiles des plaines sablonneuses à Quercus robur
219
Forêt de l’Europe tempérée
221
Forêt de l’Europe tempérée
Ces habitats recouvrent des surfaces réduites, que ce soit en Malm. (Areunaceae, Hepaticopsida) dans le Perche d’Eure-et-Loir
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223
Forêt de l’Europe tempérée
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224
Tourbières boisées*
91D0*
Boulaies pubescentes tourbeuses de plaine
* Habitat prioritaire
Caractéristiques stationnelles
Bouleau pubescent Betula pubescens
Violette des marais Viola palustris
Type d’habitats se rencontrant en plaine, à l’étage collinéen et Sorbier des oiseleurs Sorbus aucuparia
parfois à l’étage montagnard inférieur.
Aulne glutineux Alnus glutinosa
Le climat local est caractérisé par de faibles variations ther- Saule cendré Salix cinerea
miques (milieux froids). Saule à oreillettes Salix aurita
Faible pouvoir évaporant de l’air et forte humidité du sol. Saule roux Salix atrocinerea
Bourdaine Frangula alnus
Substrat tourbeux dont le pH oscille, à 10 cm de profondeur,
entre 3,7 et 5,7. Laîche étoilée Carex echinata
Molinie Molinia caerulea
Eaux très pauvres en éléments nutritifs et en particulier en Fougère spinuleuse Dryopteris carthusiana
carbonate.
Petite scutellaire Scutellaria minor
Sources de pentes, concentration d’eau météoritiques dans les Fougère femelle Athyrium filix femina
talwegs à déclivité assez forte (argile surmontée de sables Blechne en épi Blechnum spicant
siliceux), sols présentant dans ce cas une certaine aération du fait Laîche lisse Carex laevigata
de la circulation de l’eau ou de l’intermittence de l’engorgement.
Laîche en ampoule Carex rostrata
Vallées tourbeuses avec acidification d’une tourbière méso- Fougère dilatée Dryopteris dilatata
trophe boisée latéralement, ou par le centre. Gaillet des marais Galium palustre
Sur plateaux à meulières, platières gréseuses, argile à silex. Jonc diffus Juncus effusus
Luzule des bois Luzula sylvatica
Laîche vulgaire Carex nigra
Variabilité
Comaret Comarum palustre
● Variations géographiques : Renouée bistorte Polygonum bistorta
- race continentale à Sphagnum palustre ; Polytric Polytrichum strictum
- race atlantique et subatlantique à Sphagnum fimbriatum. Sphaignes diverses Sphagnum sp. pl.
Sphagnum palustre
● Variations édaphiques :
Sphagnum papillosum
- variante acidiphile typique ;
var. laevae
- variante plus acidicline en présence de l’Aulne et des Saules
(litière fraîche neutralisante). Sphagnum fimbriatum
Sphagnum squarrosum
● Variations selon l’importance de l’étendue des conditions Sphagnum gr. recurvum
favorables : Sphagnum flexuosum
- variante appauvrie floristiquement lorsque les conditions favo- Sphagnum angustifolium
rables (édaphiques, topographiques) sont limitées spatialement
Sphagnum fallax
(environnement mésotrophe des aulnaies).
Sphagnum teres
Physionomie, structure
Habitats formant des taches circulaires ou elliptiques, des Confusions possibles avec d’autres habitats
« croissants » ouverts sur la pente ou des talus linéaires (paral-
lèlement à un cours d’eau), les queues d’étangs. Avec aulnaies à Sphaignes où l’Aulne est dominant, accompa-
Peuplements assez denses mais rabougris, dominés par le gné de nombreuses espèces moins acidiphiles.
Bouleau pubescent, parsemés d’Aulne glutineux et Sorbier des Avec aulnaies à Osmonde, à Aulne dominant surmontant une
oiseleurs. strate herbacée haute et dense (avec l’Osmonde royale). les
La strate basse se compose d’un épais tapis muscinal spongieux Sphaignes forment des tapis restreints et localisés.
et élastique, avec des brosses de Polytric commun (Polytrichum
Avec les saulaies à sphaignes.
commune) et des bombements de Sphaignes (Sphagnum fallax,
S. angustifolium, S. flexuosum) formant souvent d’épais man- Pour confirmer l’identification de l’habitat tourbeux (Code
chons à la base des troncs (S. palustris, S. papillosum v. laevae Corine : 44.A1) qui fait l’objet de cette fiche et éviter les
et S. fimbriatum). Les plantes à fleurs et les Fougères ont un confusions, un test pédologique peut se révéler important et doit
recouvrement irrégulier, parfois dense et peu élevé. montrer une épaisseur de tourbe d’au moins 15 cm.
225
Tourbières boisées*
Dynamique de la végétation
Spontanée
Engorgement
Aulnaie Exploitation de
de peuplements
marécageuse tourbières à
forestiers
Acidification
Faible épaisseur
de tourbe
Boulaie à
Sphaignes plus acide
Saulaies
marécageuses
226
Tourbières boisées*
227
Tourbières boisées*
● Pour aller plus loin Suivi de la qualité des eaux (phénomène de filtration).
Lorsque le site le permet et que l’apport d’eau s’avère irrégulier Inventaires entomologiques et rôle des Boulaies à Sphaignes
en raison de certaines modifications du bassin versant, mettre en comme habitat conservateur des insectes xylophages.
place un système de vannage amont-aval qui permettra de faire Pédagogie à l’environnement : le rôle économique et écologique
face aux saisons sèches. des zones humides ; cycles biologiques et chaînes alimen-
Ce système de vannage existe déjà depuis longtemps (XVIIIe taires…
siècle) dans certaines régions rurales, les tourbières ayant été
gérées en prairies humides pendant très longtemps.
Piqueter les zones tourbeuses, zones de suintements et de sour-
ce et aviser le personnel forestier, les gestionnaires de l’existen- Bibliographie
ce de ces zones. Faire apparaître et intégrer la gestion de cette
ALLORGE P., 1922.
zone particulière dans les documents d’aménagement forestier.
BILLY F., 1988.
Certaines Boulaies à Sphaignes, stables et représentatives à
l’échelle régionale, se prêtent à la constitution de réserves inté- BOTINEAU M., 1988.
grales forestières, véritables laboratoires qui permettent l’étude BOUDIER P., BARDAT J., PERERA S., 2000.
du fonctionnement d’un écosystème et des phénomènes de suc- BOURNERIAS M., 1979.
cessions dynamiques en dehors des interventions humaines.
BROU F. (de), 1998.
D’une manière générale, il est souhaitable d’intégrer la protec-
tion de ces milieux dans tout plan d’aménagement sous quelle CORILLION R., 1971.
que forme que ce soit (avenant de PSG, sites d’intérêt écolo- DUPIEUX N., 1998.
gique particulier, séries d’intérêt écologique particulier, réserves FRILEUX P.N., 1977.
biologiques dirigées…).
GEHU J.-M., 1961.
GLOAGUEN J.-C., TOUFFET J., 1985.
Autres éléments susceptibles d’influer
sur les modes de gestion de l’habitat IEA, 1996.
JOVET P., 1949.
De nombreuses espèces protégées au niveau régional sont sou-
vent présentes au sein des Boulaies à Sphaignes. La gestion des LA GARANCE VOYAGEUSE, 1998.
milieux sera donc particulière et étroitement liée à la biologie LEMEE G., 1931, 1937.
des espèces remarquables en prenant en compte leur fragilité
LERICQ R., 1965.
respective.
MALCUIT G., 1929.
MANNEVILLE O., VERGNE V., VILLEPOUX O., 1999.
MERIAUX J.-L. et al., 1978.
Inventaires, expérimentations, MERIAUX J.-L. et TOMBAL P., 1976.
axes de recherche à développer OULD-MOHAMED S., ISAMBERT M., 1996.
Suivi piézométrique afin de mieux comprendre les phénomènes PERERA S., 1996-1997.
de régulation des eaux. ROBBE G., 1993.
228
Tourbières boisées*
91D0*
Boulaies pubescentes tourbeuses de montagne
* Habitat prioritaire
CODE CORINE 44.A1
229
Tourbières boisées*
Cadre de gestion
230
Tourbières boisées*
● Engins lourds vert forestier est souvent uniforme (arbres équiennes) : par des
La tourbe et la végétation tourbeuse sont facilement dégradées et interventions sylvicoles (ouvertures pour favoriser des germina-
tions par tâches) on pourra obtenir une hétérogénéisation du
détruites par le passage d’engins. Éviter au maximum de péné-
couvert forestier.
trer sur l’horizon tourbeux non portant. En cas de nécessité, il est
préférable d’intervenir sur sol gelé, sec ou enneigé ou en dehors L’élimination des semis naturels d’Épicéa provenant des peuple-
de la tourbière. ments voisins limitera leur extension. L’équilibre boisé/non
boisé pourra conduire à éliminer quelques semis de bouleaux
On peut envisager également le cas échéant des actions de
également. Cette approche doit se faire à une échelle globale de
débardage par traction animale. Les bois peuvent être sortis éga-
l’écosystème tourbeux.
lement par un système de type « traîneau ».
231
Tourbières boisées*
91D0*
Pineraies tourbeuses à Pin sylvestre 2
* Habitat prioritaire
232
Tourbières boisées*
Type d’habitat à affinités continentales atteignant sa limite SW - essences spontanées (Pin sylvestre, Bouleau pubescent) : pro-
de répartition dans le pays de Bitche (Vosges du nord), et en duction médiocre, intérêt essentiellement cultural et écologique ;
quelques points limités de la forêt d’Haguenau (Alsace) ; race - échecs constatés des essais de transformations résineuses après
régionale appauvrie. drainage (Épicéa, Pin sylvestre).
Coupes de bois de chauffage essentiellement et pratiques plus ou
moins abandonnées à ce jour.
Grandes difficultés d’exploitation (engorgement de la tourbe).
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Rareté de ces habitats.
Fonction de protection de la qualité de l’eau.
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
233
Tourbières boisées*
le transport de ces substances vers les zones sensibles ; Autres éléments susceptibles d’influer
- ne pas creuser de mares ou étangs à proximité (risque de sur les modes de gestion de l’habitat
drainage).
De nombreuses espèces protégées au niveau régional sont
Signaler matériellement les zones les plus sensibles (zones très souvent présentes au sein boisements tourbeux. La gestion des
tourbeuses, zones de suintements et de source) aux gestionnaires milieux sera donc particulière et étroitement liée à la biologie
et exploitants afin de faciliter leur protection lors des opérations des espèces remarquables en prenant en compte leur fragilité
de gestion courante sur les habitats forestiers voisins. respective.
Ces boisements tourbeux sont en général en mosaïque avec De nombreuses espèces animales fréquentent également ces
d’autres habitats tourbeux, moins évolués. Une réflexion globa- milieux.
le à l’échelle de l’écosystème tourbeux est nécessaire, afin de
dégager les priorités de conservation en fonction des habitats
présents.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
● Pour aller plus loin
Intérêt du suivi de la dynamique de ces habitats dans le long
Éviter toute élévation du sol, extraire éventuellement les bois à terme.
décomposition très lente. Dans tous les cas, éviter le dépôt de
Pédagogie à l’environnement : le rôle économique et écologique
bois supplémentaire (risque d’assèchement superficiel).
des zones humides ; cycles biologiques et chaînes alimen-
L’entretien des clairières existantes, voire le rajeunissement (des taires…
taillis notamment) seront favorables aux tétraonidés en leur Exploitation forestière : distance et intensité des coupes à préciser.
offrant une diversification des structures verticales et horizon-
tales de la végétation).
Quand le boisement a succédé à une période de pâturage, le Bibliographie
couvert forestier est souvent uniforme (arbres équiennes) : par
DUPIEUX N., 1998.
des interventions sylvicoles (ouvertures pour favoriser des
germinations par tâches) on pourra obtenir une hétérogénéisa- LA GARANCE VOYAGEUSE, 1998.
tion du couvert forestier. MANNEVILLE O., VERGNE V., VILLEPOUX O., 1999.
L’élimination des semis naturels d’Épicéa provenant des MÜLLER S., 1987
peuplements voisins limitera leur extension. OBERDORFER E., 1993.
234
Tourbières boisées*
91D0*
Pineraies tourbeuses de Pin à crochets 3
* Habitat prioritaire
235
Tourbières boisées*
Liée à la gestion Nota : pas d’évolution vers la pessière tourbeuse (sauf drainage
important).
Essai infructueux de plantation d’Épicéa.
Un drainage important, naturel ou non, peut faire passer à la pes-
sière tourbeuse.
Le pin régénère quand des individus ont été coupés. Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Tendances évolutives
Répartition géographique et menaces potentielles
Vosges (très rare). Il n’y a plus d’exploitation de tourbe ou de tentatives de planta-
Jura (ex. Lac des Rousses, Bois de Frasne). tions.
Alpes du nord (Luitel, Haute-Savoie). L’habitat peut souffrir des modifications apportées au fonction-
nement hydrique de la tourbière (captage, drainage…).
Auvergne (Margeride, La Barthe), sans doute après introduction.
Tout boisement de Pin sylvestre ou de Pin à crochets à proximi-
Pyrénées (Pinet à la limite Aude - Ariège, Néouvielle).
té va permettre une hybridation avec les pins de tourbière, au
statut taxonomique original. Le « Pin de tourbière » peut s’hy-
brider avec la sous-espèce nominale du pin à crochets.
Risque possible d’eutrophisation, mais cas rare (proximité
d’une route, ex. Luitel).
Sensibles aux attaques de scolytes.
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Rareté de l’habitat.
Fragilité et faible portance des substrats tourbeux.
Variété de Pin à crochets spécifique à ces milieux tourbeux.
Valeur écologique et biologique
Modes de gestion recommandés
Type d’habitat dont l’aire de répartition est réduite ; et dont les
individus sont généralement de faible étendue. ● Drainage et transformation
Peuplements actuels résiduels : avant l’exploitation des tour- La très forte valeur patrimoniale ainsi que la très faible rentabi-
bières, ces forêts de Pin et de Bouleau recouvraient de nom- lité de production ne justifient pas de tels investissements.
breuses tourbières (Jura, Alpes). L’état engorgé est de plus nécessaire au bon fonctionnement de
Présence de populations particulières de Pin à crochets (Pinus la tourbière et serait diminué voire résorbé complètement par un
uncinata subsp. rotundata) ; le Pin à crochets des tourbières drainage. S’assurer éventuellement de l’affaiblissement du rôle
constitue une sous-espèce du pin de montagne. des drains existants dans le fonctionnement hydrique, par com-
Situation marginale de grand intérêt occupée par le Pin. blement des drains ou pose de seuils.
Présence possible du Bouleau nain (Betula nana) (Jura, ● Interventions
Margeride). Fréquemment installé sur tourbières bombées, cet habitat est
Intérêt cynégétique de ces milieux (zone de refuge pour la faune particulièrement sensible à la pénétration d’engins lourds.
sauvage…). Les seules interventions éventuelles seront d’ordre sanitaire
236
Tourbières boisées*
(scolytes) : brûlage des écorces et des branchages en cas de Autres éléments susceptibles d’influer
risque de contamination. Réaliser ces opérations de préférence sur les modes de gestion de l’habitat
sur sol gelé, sec ou enneigé ou en dehors de la tourbière.
De nombreuses espèces protégées au niveau régional (ex.
Vaccinium oxycoccos) ou national (Andromeda polifolia) sont
● Mosaïque d’habitats ; gestion du complexe tourbeux
souvent présentes au sein de ces pinèdes. La gestion des milieux
Toute modification du régime hydrologique et de la qualité des sera donc particulière et étroitement liée à la biologie des
eaux (par drainage ou apports de fertilisants) contribue à la raré- espèces remarquables en prenant en compte leur fragilité res-
faction de ces boisements tourbeux voire des milieux remar- pective.
quables voisins : tourbières, mares, ruisseau, etc. Ainsi : De nombreuses espèces animales fréquentent également ces
La présence de l’eau est vitale dans ces milieux, protéger la qua- milieux.
lité de l’eau est primordiale, c’est pourquoi il faut être attentif
aux interventions pratiquées sur les zones avoisinantes :
- éviter toute coupe massive des peuplements forestiers voisins
Inventaires, expérimentations,
du système tourbeux, afin de limiter un ruissellement riche en axes de recherche à développer
éléments néfastes aux boulaies à sphaignes ;
Suivi de la dynamique d’envahissement par l’Épicéa, étude sur
- limiter les intrants, l’emploi d’amendements calcaires ou les modalités de concurrence et d’alternance entre Pin à crochets
magnésiens à proximité du complexe tourbeux, limitant ainsi et Épicéa.
le transport de ces substances vers les zones sensibles ;
Suivi de la régénération du Pin à crochets.
- ne pas creuser de mares ou étangs à proximité : risque de
Affiner le statut taxonomique de ces « Pin de tourbière », éva-
drainage.
luer les risques d’hybridation existants.
Signaler matériellement les zones les plus sensibles (zones très Recherche sur la gestion passée de ces complexes tourbeux.
tourbeuses, zones de suintements et de source) aux gestionnaires
et exploitants afin de faciliter leur protection lors des opérations Pédagogie à l’environnement : le rôle économique et écologique
de gestion courante sur les habitats forestiers voisins. des zones humides ; cycles biologiques et chaînes alimen-
taires…
● Pour aller plus loin
Éviter toute élévation du sol, extraire éventuellement les bois à Bibliographie
décomposition très lente. En tous les cas, éviter le dépôt de bois
supplémentaire (risque d’assèchement superficiel). BARTOLI M., 1999.
Éviter les reboisements en Pin weymouth, Pin à crochets et/ou CANTEGREL R., 1983.
Pin sylvestre. DUPIEUX N., 1998.
L’objectif est la conservation des pinèdes en l’état ; il peut se poser GILLET F. et al., 1980.
la question d’un envahissement des franges par l’Épicéa. LA GARANCE VOYAGEUSE, 1998.
L’élimination des semis naturels d’Épicéa n’est cependant pas
LAURENSON-BROYER J., KRZAKOWA M., LEBRETON P., 1997.
nécessaire, le Pin à crochets se régénère assez bien dans les trouées
causées par des chablis. Cependant il est important de suivre cette MANNEVILLE O., VERGNE V., VILLEPOUX O., 1999.
dynamique de l’Épicéa pour intervenir éventuellement. RICHARD J.-L., 1961.
237
Tourbières boisées*
91D0*
Pessières de contact des tourbières bombées 4
* Habitat prioritaire
238
Tourbières boisées*
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
239
Tourbières boisées*
- d’autres interventions seront nécessaires en cas de développe- ● Pour aller plus loin
ment d’insectes ravageurs (Fomes, Scolytes) avec brûlage des Éviter toute élévation du sol, extraire éventuellement les bois à
écorces et des branchages en cas de risque de contamination.
décomposition très lente. En tous les cas, éviter le dépôt de bois
Dans tous les cas, il est préférable de réaliser les opérations pré- supplémentaire, et tout dépôt quel qu’il soit (risque d’assèche-
vues sur sol gelé, sec ou enneigé. ment superficiel).
● Gestion du couvert arborescent, stabilité de la pessière Sur les peuplements existants et exploités actuellement en bor-
dure de tourbières, la gestion peut être poursuivie avec les pré-
Une gestion dynamique des peuplements existants est intéres- cautions soulignées plus haut. Il est important à l’échelle du
sante sur ces niveaux pour avoir des peuplements stables et favo- complexe tourbeux de conserver quelques zones ou stations sans
riser leur diversité et leur irrégularisation : gestion spécifique et à titre purement conservatoire. Les zones
- favoriser la diversité des peuplements existants à partir des les moins accessibles, les plus fragiles (les moins portantes),
essences spontanées, favoriser le mélange Epicéa-Sapin, en etc., sont à recommander en priorité pour cette option.
favorisant l’Épicéa dans les travaux sylvicoles ;
- tendre vers une structure plus irrégulière si le peuplement pro- Autres éléments susceptibles d’influer
vient d’une ancienne plantation. sur les modes de gestion de l’habitat
Des précautions restent à prendre en compte : De nombreuses espèces protégées au niveau régional sont sou-
- conserver les trouées existantes de bas marais ou de méga- vent présentes au sein des boisements tourbeux. La gestion des
phorbiaies ; milieux sera donc particulière et étroitement liée à la biologie
des espèces remarquables en prenant en compte leur fragilité
- éviter toute coupe massive des peuplements, afin de limiter un
respective.
ruissellement riche en éléments néfastes aux zones connexes
du complexe tourbeux.
● Mosaïque d’habitats
La majeure partie de ces milieux se trouve en étroite relation
Inventaires, expérimentations,
avec le bassin versant. Toute modification du régime hydrolo- axes de recherche à développer
gique et de la qualité des eaux contribue à la raréfaction de ces
boisements tourbeux voire des milieux remarquables voisins : Intérêt du suivi de la dynamique de ces habitats dans le long
tourbières, mares, ruisseau, etc. Ainsi : terme.
La présence de l’eau est vitale dans ces milieux, protéger la qua- Pédagogie à l’environnement : le rôle économique et écologique
lité de l’eau est primordiale, c’est pourquoi il faut être attentif des zones humides ; cycles biologiques et chaînes alimentaires…
aux interventions pratiquées sur les zones avoisinantes :
- limiter les intrants, l’emploi d’amendements calcaires ou
magnésiens à proximité du complexe tourbeux, limitant ainsi
le transport de ces substances vers les zones sensibles ; Bibliographie
- ne pas creuser de mares ou étangs à proximité (risque de drai- DUPIEUX N., 1998.
nage). GILLET F. et al., 1980.
Signaler matériellement les zones les plus sensibles (zones très LA GARANCE VOYAGEUSE, 1998.
tourbeuses, zones de suintements et de source) aux gestionnaires
et exploitants afin de faciliter leur protection lors des opérations MANNEVILLE O., VERGNE V., VILLEPOUX O., 1999.
de gestion courante sur les habitats forestiers voisins. RICHARD J.-L., 1961.
240
Forêt de l’Europe tempérée
241
Forêt de l’Europe tempérée
● Les forêts à bois dur (avec persistance possible de quelques Position des habitats élémentaires au sein
espèces à bois tendre)
Elles sont installées en retrait par rapport aux forêts à bois tendre
de la classification phytosociologique
ou directement en bordure des cours d’eau (ripisylves plus ou française actuelle
moins étroites).
Forêts à bois tendre pionnières :
Les types d’habitats sont variés, cette diversification est liée aux ➤ Classe : Salicetea purpurae
facteurs stationnels :
- vitesse d’écoulement des crues, intensité de l’engorgement ; Saulaies et peupleraies arborescentes :
- durée de stationnement des crues, période des crues au cours ■ Ordre : Salicetalia albae.
de l’année (régime océanique : crues en hiver et au printemps), ● Alliance : Salicion albae.
régime nival (crues à la fin du printemps et début de l’été) ; ◆ Association : Salicetum albae 1 ;
- situation par rapport au profil en long du fleuve ; Salicetum fragilis 2
- granulométrie des alluvions… ● Alliance : Populion nigrae.
◆ Association : Ligustro vulgare-Populetum
Les forêts à bois dur se différencient ainsi :
nigrae 3
- habitats du bord des grands fleuves cf. 91F0 ;
- habitats des ruisselets, suintements, rivières à moyenne impor- Forêts caducifoliées de l’Europe tempérée :
tance : rivières à eaux vives montagnardes à Aulne blanc ➤ Classe : Querco roboris-Fagetea sylvaticae
(Alnus incana), Frêne commun et Érable sycomore ; ruisselets,
suintements, petites rivières à eaux plus ou moins vives à Forêts riveraines européennes :
Aulne glutineux et Frêne commun ; rivières larges à eaux ■ Ordre : Populetalia albae.
lentes où en plus de l’Aulne et du Frêne pénètrent les Ormes, Forêts riveraines de l’Europe tempérée :
le Cerisier à grappes, parfois le Chêne pédonculé ; installés sur ❏ Sous-ordre : Alno-Ulmenalia.
des sols se ressuyant après une crue ou restant assez engorgés. ● Alliance : Alnion incanae (=Alno-Padion).
Elles se rencontrent sur toute l’étendue du territoire de l’Europe ❍ Sous-alliance : Alnenion glutinoso-incanae
tempérée, de l’étage des plaines et collines à l’étage monta- - rivières alpines à Alnus incana :
gnard. ◆ Association : Calamagrostido variae-Alnetum
Il s’agit d’un type d’habitat résiduel (ayant fortement régressé incanae 4 ; Equiseto hyemalis-Alnetum
du fait des pratiques anthropiques) jouant un rôle fondamental incanae 4
dans la fixation des berges et sur le plan paysager. L’intérêt
patrimonial est donc élevé. - rivières à eaux courantes :
◆ Association : Aceri pseudoplatani-Fraxinetum
Leur conservation passe déjà par la préservation du cours d’eau
et de sa dynamique. Il est recommandé d’éviter les transforma- excelsioris 5 ; Impatiento noli-tangerae-
tions. L’exploitation doit se limiter à quelques arbres avec main- Alnetum glutinosae 6 ; Stellario nemori-
tien d’un couvert permanent ; des précautions particulières sont Alnetum glutinosae 6 ; Equiseto hyemalis-
à prendre pour le prélèvement des arbres. Alnetum glutinosae 7 ; Alno glutinosae-
Fraxinetum calciense 7
- ruisselets, sources :
Déclinaison en habitats élémentaires ◆ Association : Carici remotae-Fraxinetum
Onze habitats élémentaires ont été distingués : excelsioris 8 ; Carici remotae-Alnetum glu-
tinosae 8 ; Hyperico androsaemi-Alnetum
glutinosae 8 ; Carici pendulae-Alnetum
1 - Saulaies arborescentes à Saule blanc (et Peuplier glutinosae 8 ; Equiseto telmateiae-
noir éventuellement) Fraxinetum excelsioris 8
2 - Saulaies arborescentes à Saule fragile - rivières larges, à cours lent :
3 - Peupleraies sèches à Peuplier noir ◆ Association : Aegopodio podagrariae-
Fraxinetum excelsioris 9 ; Pruno padi-
4 - Aulnaies blanches
Fraxinetum excelsioris 0
5 - Frênaies-érablaies des rivières à eaux vives
sur calcaires du domaine continental - sols très engorgés :
◆ Association : Filipendulo ulmariae-Alnetum glu-
6 - Aulnaies-frênaies de rivières à eaux rapides à Stellaire
des bois sur alluvions issues de roches siliceuses tinosae - ; Ribo rubri-Alnetum glutinosae -
242
Forêt de l’Europe tempérée
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244
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Saulaies arborescentes à Saule blanc 1
* Habitat prioritaire
245
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Forte dépendance vis-à-vis de la dynamique alluviale : certains
Exemples de sites avec l’habitat dans un bon état de conser- facteurs comme l’évolution de la ligne d’eau orienteront la
vation : forêt domaniale du Lauterbourg (Bas-Rhin). gestion. On tiendra compte de leur impact sur l’évolution de
l’habitat et ce, selon les variantes (basses ou hautes).
246
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
247
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Saulaies arborescentes à Saule cassant 2
* Habitat prioritaire
Variabilité
● Variations d’ordre géographique restant à préciser. Dynamique de la végétation
● Variations liées à la dynamique des peuplements : Spontanée
- saulaies basses avec quelques saules fragiles ;
- saulaies arborescentes à sous-bois de saules arbustifs. En ceinture avec la saulaie à Saule des vanniers (Salix vimina-
lis), Saule à trois étamines, en contrebas sur des alluvions mal
● Variations selon le niveau d’installation par rapport à la stabilisées et plus inondées.
rivière et la durée des crues qui en découle : Mais souvent l’habitat à Saule cassant provient de l’évolution de
- à proximité du cours d’eau ; la saulaie arbustive au niveau des alluvions stabilisées.
- en situation légèrement surélevée.
Elle peut par ailleurs évoluer vers l’aulnaie à Stellaire des bois
dans certaines situations plus élevées par rapport à la rivière ou
Physionomie, structure après canalisation du cours d’eau, entraînant un enfoncement de
Strate arborescente de 10-15 m dominée par le Saule cassant, son lit.
surmontant une strate arbustive riche en espèces, de 2-5 m de Saulaies à Salix triandra
hauteur.
Strate herbacée variable selon le degré de maturation du peuple-
ment (phase juvénile de mélange avec Saules arbustifs et phase
de maturité dominée par le Saule cassant), selon le niveau.
Saulaies à Salix fragilis
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
248
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
249
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Expérimentation,
axes de recherche à développer
À rechercher.
250
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Peupleraies sèches à Peuplier noir 3
* Habitat prioritaire
Peuplier noir Populus nigra Forêts à bois tendre Saulaie blanche-peupleraie noire
Troène Ligustrum vulgare
Viorne lantane Viburnum lantana
Noisetier Corylus avellana
Cornouiller sanguin Cornus sanguinea
Peuplier blanc Populus alba Peupleraie sèche à Peuplier noir
Cerisier à grappes Prunus padus
Orme lisse Ulmus laevis ®
Aulne blanc Alnus incana ®
Frêne commun Fraxinus excelsior
Chêne pédonculé Quercus robur
Tilleul à feuilles cordées Tilia cordata Forêts à bois dur Chênaie-ormaie
Bouleau verruqueux Betula pendula (Peuplier blanc) (ou tillaie sèche à Laîche blanche)
Clématite vigne-blanche Clematis vitalba
Saule drapé Salix elaeagnos
Prunellier Prunus spinosa
Habitats associés ou en contact
Aubépine monogyne Crataegus monogyna Saulaie blanche-peupleraie noire (UE : 91E0*).
Saule blanc (Salix alba) ®
Chênaie-ormaie (UE : 91F0).
Laîche glauque Carex flacca
Brachypode des bois Brachypodium sylvaticum Tillaie à Laîche blanche (UE : 9170).
Mélique penchée Melica nutans Phragmitaies, cariçaies.
® rare Prairies à hautes herbes (UE : 6430).
251
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Habitat déconnecté de la dynamique alluviale et tendant irré-
versiblement vers la forêt à bois dur (Chêne pédonculé, Tilleul).
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
252
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Suivi de l’évolution des conditions hydriques et de l’évolution
de la dynamique de la végétation.
Inventaire à mener pour étudier l’aire exacte de cet habitat.
253
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Aulnaies blanches 4
* Habitat prioritaire
254
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Interconnexion avec l’hydrosystème (variation de nappe, inon-
dations, régime hydrique…).
255
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Exemple : réserve naturelle des Marais de Lavours (01) : essais CARBIENER R., 1974.
de contrôle et d’élimination de la Verge d’Or (Solidago cana- de WAAL L.C. et al., 1994.
densis), surveillance de l’extension de la Renouée du Japon.
DOBROMEZ J.-F. et al., 1974.
GEHU J.-M. et RICHARD J.-L., 1972.
Inventaires, expérimentations, GILLET F., 1986.
axes de recherche à développer GUINIER Ph., 1959.
256
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Frênaies-érablaies 5
des rivières à eaux vives sur calcaires
* Habitat prioritaire
257
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Phase de maturité
Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Habitats associés ou en contact États à privilégier
Habitats aquatiques d’eau courante (UE : 3260 ou UE : 3150). Frênaie-érablaie en futaie irrégulière qui peut se trouver isolée
ou en mosaïque avec d’autres habitats de l’annexe I (voir
Saulaies pionnières à Salix purpurea, plus rarement à Salix rubrique « Habitats associés ou en contact »).
elaeagnos (UE : 3230).
Linéaire résiduel le long d’un torrent, exempt de pestes
Prairies préforestières à hautes herbes (mégaphorbiaies) (UE : végétales.
6430).
Végétation herbacée de grève alluviale (UE : 3270). Autres états observables
Érablaies d’éboulis colluvionnés (UE : 9180*). Présence de pestes végétales qu’il conviendrait d’éliminer pour
Chênaies pédonculées à Primevère, à Aconit tue-loup et Nivéole restaurer l’état de conservation et la biodiversité (Renouée…).
(UE : 9160).
Hêtraies-chênaies à Aspérule odorante (UE : 9130).
Tendances évolutives
Sapinière-hêtraie à Aspérule odorante (UE : 9130).
et menaces potentielles
Présence, dans un certain nombre de sites, de pestes végétales
(espèces introduites depuis plus ou moins longtemps et prenant
Répartition géographique un développement considérable aux dépens des espèces indi-
gènes : Renouées (Reynoutria japonica, R. sachalinensis),
Développé dans le Jura, les Alpes calcaires périphériques, et se Solidage du Canada (Solidago canadensis), Buddleya (Buddleja
retrouve à l’état isolé dans le nord-est de la France sur substrat davidii) éliminant les espèces herbacées indigènes et compro-
calcaire. mettant la régénération.
L’aire précise reste à établir. Menaces sérieuses sur la pérennité de l’habitat lors de certains
travaux d’aménagement des cours d’eau.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Interconnexion avec l’hydrosystème (variation de nappe, inon-
dations, régime hydrique…).
258
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
lutte pourront être tentées pour limiter cette concurrence (cf. ci- çant de tomber (risque d’embâcles et de réduction de la capaci-
dessous). té d’écoulement). Ces interventions assurent également le dosa-
Transformation à proscrire (le substrat calcaire limite l’intérêt de ge de la lumière en bordure de rivière (importance de l’éclaire-
la populiculture). ment : productivité primaire, biocénoses animales).
Préserver la dynamique du cours d’eau. Vérifier la pertinence En l’absence de risque de création d’embâcles total ou de mor-
des aménagements prévus et préexistants. talité future d’une souche, conserver certains arbres vieux ou
morts pour leur intérêt pour la faune.
● À propos des espèces envahissantes Ne pas négliger les possibilités de croissance d’individus dis-
La présence de la Renouée induit une perte importante de diver- persés de qualité (Frêne, Érable sycomore) sur les bordures de
sité naturelle. cours d’eau (fût court et cime ample). Au-delà du rôle paysager,
une valorisation économique ponctuelle peut en être retirée.
L’éradication de l’espèce pose de grandes difficultés, eu égard
aux possibilités et potentialités énormes de colonisation de celle-
ci (multiplication végétative, exportation de parties de rhizome)
et à sa résistance aux méthodes de lutte.
Inventaires, expérimentations,
Le maintien de la végétation arborée est un premier rempart
pour limiter l’envahissement par les pestes végétales. axes de recherche à développer
Des méthodes de lutte sont expérimentées (pâturage, fauche, Connaissance du cycle des espèces envahissantes (Renouée du
arrachage, herbicides). L’utilisation de produits agropharmaceu- Japon, Verge d’Or…), déterminer le ou les stades phénologiques
tiques sera à proscrire à proximité des cours d’eau et sinon à les plus sensibles vis-à-vis des méthodes de lutte.
n’utiliser qu’en application locale et dirigée. La lutte sera à limi-
ter aux cas critiques (blocage de l’accès au cours d’eau, gêne au Renouée du Japon : recherche d’une efficacité à long terme de la
niveau de l’écoulement de canalisations…) car le coût en est lutte : intérêt de mettre en place un programme de recherche sur
élevé (travail à répéter plusieurs fois dans l’année pour la fauche la lutte biologique.
et le pâturage). Délimitation de l’aire du type d’habitat avec précision.
Exemple : réserve naturelle des Marais de Lavours (01) : essais
de contrôle et d’élimination de la Verge d’Or (Solidago cana-
densis), surveillance de l’extension de la Renouée du Japon.
Bibliographie
● Liserés
de WAAL L.C. et al., 1994.
Priorité au maintien du couvert forestier pour son rôle de fixa-
tion des berges et de frein au développement de la Renouée. LUKEN J., THIERET J., 1997.
Assurer le minimum d’entretien obligatoire (art. 114 et L. 232-1 RAMEAU J.-C., 1994.
du Code rural) : coupe des arbres de berge dangereux car mena- SCHNITZLER A., MULLER S., 1998.
259
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Aulnaies-frênaies de rivières 6
à eaux rapides à Stellaire des bois
sur alluvions siliceuses * Habitat prioritaire
Physionomie, structure
Dominance de l’Aulne glutineux ou du Frêne commun selon le Dynamique de la végétation
niveau des banquettes alluviales ; l’Orme des montagnes est fré-
quent ; le Chêne pédonculé apparaît assez rarement (à l’état dis-
persé) ; l’Érable sycomore est bien représenté. Spontanée
Strate arbustive avec Saules (fragile, pourpre), Coudrier, Viorne Succède souvent à une formation de saulaies arbustives avec
obier, Cerisier à grappes, Groseillier vulgaire. diverses espèces (Salix purpurea, Salix viminalis, Salix
fragilis) ; souvent certaines de ces espèces subsistent dans la
Strate herbacée riche en espèces, avec souvent des hautes herbes forêt à bois dur (dans les variantes basses).
de mégaphorbiaies.
Colonisation de la saulaie par l’Aulne glutineux puis par des
Espèces « indicatrices » du type d’habitat nomades (Érable, Frêne).
Le Chêne pédonculé peut intervenir, dispersé, dans les forma-
Aulne glutineux Alnus glutinosa tions plus larges.
Frêne commun Fraxinus excelsior
Les parties élargies des vallées sont souvent transformées en
260
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
prairies, ensuite, parfois enrésinées ; on retrouve des vestiges de Complexe varié d’habitats associés (milieux aquatiques, prai-
la forêt alluviale sous forme d’alignement d’Aulne, de Saule fra- ries, mégaphorbiaies…).
gile (parfois isolés). Grande valeur paysagère dans les vallées en partie déboisées.
Protection des rives (ancrage des rives soumises à l’action des
Liée à la gestion eaux vives).
On observe de nombreux types de peuplements en fonction de
l’histoire et de la gestion actuelle.
Tendances évolutives
Répartition géographique et menaces potentielles
Fréquente dans les Vosges, le Morvan, le Massif central.
Enrésinements de certaines vallées, à une époque assez récente.
Présente en Ardennes.
Populiculture.
À rechercher dans les Alpes et Pyrénées siliceuses.
Déforestation ancienne pour l’installation de prairies ayant
conduit à la raréfaction de l’habitat.
Aménagements hydrauliques entraînant des modifications
importantes des conditions de circulation de l’eau.
—› Forte régression par le passé ; surface résiduelle tendant à se
stabiliser.
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Interconnection avec l’hydrosystème (variations de nappe, inon-
dations, régime hydrique).
261
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Préserver le cours d’eau et sa dynamique, vérifier la pertinence Maintenir d’autres essences feuillues en mélange (Érable syco-
des ouvrages d’art réalisés. more, Orme, Chêne pédonculé, Aulne glutineux) pour leur par-
Veiller à une adéquation type d’engins-fréquence de leur utilisa- ticipation au bon équilibre du peuplement (régénération, résis-
tion avec les caractéristiques des sols : tance aux parasites).
- utiliser des matériels adaptés aux sols mouilleux pour effectuer Éclaircir par le haut de façon à mettre en valeur les arbres domi-
les opérations prévues (pneus basse pression notamment) ; nants et maintenir un sous-étage : la présence contrôlée d’es-
- n’utiliser les engins lourds qu’en terrain sec et de portance sences accompagnatrices (Noisetier, Cerisier à grappes,
correcte ;
Viorne…) est importante en termes de biodiversité mais égale-
- éviter de traverser les cours d’eau ou prévoir préalablement
leur aménagement (buses, tubes haute densité, billons, ponts ment pour limiter la branchaison du Frêne et ainsi diminuer le
démontables) ; recours à de futures opérations de taille de formation et d’élagage.
- ne pas abattre les arbres en travers des ruisseaux et cours
d’eau. ● Recommandations relatives aux liserés
Assurer le minimum d’entretien obligatoire (art. 114 et L. 232-
L’usage des produits agropharmaceutiques est à proscrire à 1 du Code rural) : coupe des arbres de berge dangereux car
proximité immédiate des zones d’écoulement (cours d’eau et
menaçant de tomber (risque d’embâcles et de réduction de la
annexes, réseaux de fossés) mais peuvent être utilisés sinon en
applications locales et dirigées quand les autres techniques capacité d’écoulement) et le recépage (saules).
(manuelles et mécaniques) ne sont pas envisageables. Ne pas négliger les possibilités de croissance d’arbres de quali-
té (Frêne, Érable sycomore, Merisier) au sein des alignements et
●Situations basses : favoriser l’Aulne en futaie claire issue de en bordure de cours d’eau (fût court et cime ample). Au-delà de
balivage ou de graine l’impact paysager, une réelle valorisation économique peut en
Régénération naturelle à privilégier (longévité plus grande des être retirée.
plants issus de semis et meilleure conformation que les arbres
issus de taillis).
Autres éléments susceptibles d’influer
L’Aulne étant strictement héliophile, il est nécessaire pour favo- sur les modes de gestion de l’habitat
riser la venue de semis d’ouvrir le peuplement : le travail se fait
arbre par arbre, ou par bouquets si la surface du peuplement est En l’absence de risque de création d’embâcles total ou de mor-
suffisante. talité future d’une souche, conserver certains arbres vieux ou
morts pour leur intérêt pour la faune.
Si la régénération naturelle est particulièrement difficile à
acquérir (concurrence herbacée et des ronces), on aura recours à
un enrichissement par plantation de plants d’Aulne glutineux.
La désignation de brins d’avenir sur les cépées permet aussi de
compenser un manque de régénération naturelle. Inventaires, expérimentations,
Pas de travail du sol (l’enracinement de l’aulne est suffisamment axes de recherche à développer
puissant).
Préciser les modalités sylvicoles de régénération de l’Aulne.
L’utilisation du câble-treuil pour le débardage est à maintenir et
favoriser, permettant de limiter l’impact sur les sols et la péné-
tration des engins à l’intérieur des peuplements.
262
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Aulnaies-frênaies caussenardes 7
et des Pyrénées orientales
* Habitat prioritaire
Variabilité
Correspondances phytosociologiques
L’Aulnaie-frênaie caussenarde montre diverses variantes selon
le type de substrat. Aulnaie-frênaie caussenarde ; association : Alno glutinosae-
Un autre type d’habitat élémentaire présent dans les Pyrénées Fraxinetum calciense ; (est-pyrénéenne ; association : Equiseto
orientales, à l’étage montagnard, montre des caractères assez hyemalis-Alnetum glutinosae).
proches : l’Aulnaie-frênaie à Prêle d’hiver avec Épiaire des bois Forêts alluviales des rivières de petite à moyenne importance ;
(Stachys sylvatica), Cardamine impatiente (Cardamine impa- sous-alliance : Alnenion glutinoso-incanae.
tiens), Pigamon à feuille d’ancolie (Thalictrum aquilegifolium),
Forêts alluviales de l’Europe tempérée ; alliance : Alnion-incanae.
Scrofulaire noueuse (Scrophularia nodosa), Circée de Paris
(Circaea lutetiana), Raiponce des Pyrénées (Phyteuma spicatum
subsp. pyrenaicum).
Il relève, malgré les petites différences, du même type de gestion. Dynamique de la végétation
Physionomie, structure Sols vaseux
La strate arborescente est dominée par l’Aulne glutineux et le
Sols graveleux
Frêne commun.
Sous-bois varié avec Crataegus monogyna, Cornus sanguinea, Prairies à Laîches
Ligustrum vulgare, Euonymus europaeus, Rosa canina,
Sambucus nigra.
La strate herbacée, recouvrante, est dominée par des espèces
mésohygrophiles et des nitrophiles. Rochers moussus
Roselière à Baldingère
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Saulaie à Salix
elaeagnos et Salix
Aulne glutineux Alnus glutinosa purpurea
Frêne commun Fraxinus excelsior Aulnaie-frênaie
Aconit tue-loup Aconitum vulparia Prairie à Holoschœnus et
Renoncule à feuilles d’Aconit Ranunculus aconitifolius Molinie bleue
Geranium noueux Geranium nodosum
Prairie à Avoine élevé
Primevère acaule Primula vulgaris
Luzule blanc de neige Luzula nivea
Aubépine monogyne Crataegus monogyna
Occupation directe des substrats rocheux et de blocs.
Cornouiller sanguin Cornus sanguinea
Ronce bleue Rubus caesius Sur vase : longue succession de cariçaies et roselières.
Ficaire fausse renoncule Ranunculus ficaria Sur saussaie lorsque les matériaux sont immobilisés par suite
Gaillet mollugine Galium mollugo d’une modification du lit de la rivière.
Benoîte urbaine Geum urbanum La coupe de l’Aulnaie-Frênaie conduit à des prairies à hautes herbes
Lierre terrestre Glechoma hederacea dominées par Phalaris arundinacea, Epilobium hirsutum,
Lycopus europaeus, Angelica sylvestris, Solanum dulcamara…
263
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
264
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Un couvert léger est favorable aux semis et aux jeunes frênes, applications locales et dirigées quand les autres techniques
une gestion par bouquets permettra de maintenir un léger ombrage (manuelles et mécaniques) ne sont pas envisageables.
bénéfique. Ne pas laisser de rémanents préjudiciables au cours d’eau (prin-
La régénération naturelle est souvent abondante. Cependant, si cipal et annexes) ni dans les zones inondables.
elle est particulièrement difficile à acquérir, on pourra avoir
recours à un enrichissement avec des plants adaptés à la station, Autres éléments susceptibles d’influer
d’origine connue et de préférence locale.
sur les modes de gestion de l’habitat
Éclaircir par le haut de façon à mettre en valeur les arbres domi-
Ne pas maintenir des couverts trop fermés de façon à optimiser
nants et maintenir un sous-étage : la présence contrôlée d’es-
l’éclairement au sol, favorable à la strate herbacée (et notam-
sences accompagnatrices (Noisetier, Cerisier à grappes,
ment d’éventuelles espèces rares montagnardes en position
Viorne…) est importante en termes de biodiversité mais égale-
abyssale).
ment pour limiter la branchaison du Frêne et ainsi diminuer le
recours à de futures opérations de taille de formation et d’élagage.
Veiller à une adéquation type d’engins-fréquence de leur utilisa-
tion avec les caractéristiques des sols : Inventaires, expérimentations,
- utiliser des matériels adaptés aux sols mouilleux pour effectuer
les opérations prévues (pneus basse pression notamment) ; axes de recherche à développer
- n’utiliser les engins lourds qu’en terrain sec et de portance
correcte ; Préciser les modalités sylvicoles de régénération de l’Aulne.
- éviter de traverser les cours d’eau ou prévoir préalablement
leur aménagement (buses, tubes haute densité, billons, ponts
démontables) ;
- ne pas abattre les arbres en travers des ruisseaux et cours d’eau. Bibliographie
Travaux de drainage à déconseiller (coût élevé, risques d’entraî- GRUBER M., 1978.
ner une tendance à la sécheresse estivale et de modification du
LOISEL R., 1976.
régime des eaux dans le sol).
NEGRE R., 1972.
L’usage des produits agropharmaceutiques est à proscrire à
proximité immédiate des zones d’écoulement (cours d’eau et SUSPLUGAS J., 1935.
annexes, réseaux de fossés) mais peuvent être utilisés sinon en VANDEN BERGHEN C., 1963.
265
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Aulnaies-frênaies 8
à Laîche espacée des petits ruisseaux
* Habitat prioritaire
Variabilité
Correspondances phytosociologiques
● Nombreuses associations très proches se remplaçant en
fonction des territoires : Aulnaies-frênaies à Laîches :
- aulnaie-frênaie continentale ;
- continentale ; association : Carici remotae-Fraxinetum
- aulnaie-frênaie atlantique ;
excelsioris ;
- aulnaie-frênaie à Millepertuis androsème (Hypericum andro-
saemum) de la chaîne pyrénéenne occidentale ; - atlantique ; association : Carici remotae-Alnetum glutinosae ;
- aulnaie-frênaie à Laîche penchée (Carex pendula) de la chaîne - ouest-Pyrénées ; association : Hyperico androsaemi-Alnetum
pyrénéenne orientale ; glutinosae ;
- aulnaie-frênaie avec dépôts de tuf, caractérisée par la Prêle
géante (Equisetum telmateia). - est-Pyrénées ; association : Carici pendulae-Alnetum glutinosae ;
- sur dépôts de tuf ; association : Equiseto telmateia-
● Selon le niveau par rapport à l’eau, on observe : Fraxinetum excelsioris.
- soit une dominance de l’Aulne glutineux sur les banquettes
alluviales inférieures ; Forêts alluviales des rivières de petite à moyenne importance ;
- soit une dominance du Frêne sur les banquettes alluviales sous-alliance : Alnenion glutinoso-incanae.
hautes ; Forêts alluviales de l’Europe tempérée ; alliance : Alnion-
et : incanae.
- variante de transition sur sol à tendance engorgé vers les
aulnaies à hautes herbes de sols engorgés ;
- variante à Charme, de transition vers la chênaie pédonculée. Dynamique de la végétation
Physionomie, structure Possibilité de reconstitution à partir d’une mégaphorbiaie.
Galeries étroites, linéaires. Peuplements dominés par l’Aulne L’Aulne est l’essence pionnière, subsistant seul dans les stations
dans les parties basses, par le Frêne commun dans les parties les plus humides.
hautes. L’Érable sycomore apparaît fréquemment. Le Chêne Le Frêne assure la maturation sur les banquettes supérieures,
pédonculé apparaît rarement, par individus dispersés, sur les dominant très largement l’Aulne.
banquettes supérieures.
Le Chêne pédonculé intervient plus rarement, à partir du poten-
La strate arbustive est pauvre en espèces (Groseillier rouge). tiel de semences représenté par la Chênaie pédonculée-frênaie
Le tapis herbacé est riche en Laîches (Carex remota, Carex voisine.
pendula…).
266
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
267
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
● Situations basses : favoriser l’Aulne est importante en terme de biodiversité mais également pour
assurer un gainage du jeune Frêne et ainsi diminuer le recours à
Taillis : de futures opérations de taille de formation et d’élagage.
Exploitation sur des surfaces limitées (<50 ares).
● Ligne d’Aulne glutineux en bordure de cours d’eau
La régénération se fait aisément par voie végétative par recépage.
Dans la mesure où les brins sont commercialisables, on Assurer la stabilité de l’habitat en maintenant ou en élargissant
procédera à des sélections de brins et de francs pieds et à des la bande forestière considérée.
coupes de cépées pour aller vers une futaie claire. Assurer le minimum d’entretien obligatoire (art. 114 et L. 232-1
du Code rural) : coupe des arbres de berge dangereux car mena-
Futaie issue de balivage ou de graine : çant de tomber (risque d’embâcles et de réduction de la capaci-
Régénération naturelle à privilégier (longévité plus grande des té d’écoulement). Ces interventions assurent également le
plants issus de semis et meilleure conformation que les arbres dosage de la lumière en bordure de rivière (importance de
issus de taillis). l’éclairement : productivité primaire, biocénoses animales).
L’Aulne étant strictement héliophile, il est nécessaire pour favo- ● Habitat résiduel au sein de prairies
riser la venue de semis d’ouvrir le peuplement : le travail se fait
Ne pas négliger la culture de l’arbre individuel (fût court et cime
arbre par arbre, ou par bouquets si la surface de l’individu est
ample, arbres émondés) qui a une réelle valeur économique
suffisante.
au-delà de leur impact paysager.
Si la régénération naturelle est particulièrement difficile à
Veiller au renouvellement de ces arbres par le recrutement de
acquérir (concurrence herbacée et des ronces), on pourra avoir
jeunes individus.
recours à un enrichissement par plantation de plants d’Aulne
adaptés à la station.
Autres éléments susceptibles d’influer
Pas de travail du sol (l’enracinement de l’Aulne est suffisam-
ment puissant).
sur les modes de gestion de l’habitat
En l’absence de risque de création d’embâcles, conserver
L’utilisation du câble-treuil pour le débardage est à maintenir et
certains arbres vieux ou morts pour leur intérêt pour la faune.
favoriser, permettant de limiter l’impact sur les sols et la péné-
tration des engins à l’intérieur des peuplements.
Contrôle de la concurrence des cépées : le maintien de quelques
cépées peut être intéressant pour constituer un accompagnement Inventaires, expérimentations,
pour de jeunes Aulnes, notamment si on cherche à évoluer vers
une futaie claire à partir d’individus de taillis. axes de recherche à développer
Le recrutement de brins de taillis sur les souches les plus jeunes Préciser les modalités sylvicoles de régénération de l’Aulne.
peut compenser un manque ou une perte d’arbres de francs
Étudier précisément l’impact du recépage et l’épuisement
pieds. Il permet aussi éventuellement de limiter le recours à
éventuel des souches dans le temps.
l’élagage artificiel.
Le contrôle du développement des cépées permet de préserver
d’autres essences plus rares à maintenir en mélange.
Si ces interventions sont prévues, elles se font par dévitalisation Bibliographie
des souches, il est indispensable d’intervenir de manière locali-
ALLORGE P., 1941.
sée en excluant les abords de cours d’eau et fossés d’assainisse-
ment ou de drainage lorsqu’ils existent. BOTINEAU M., 1985.
BOURNERIAS M., 1947.
● Situations hautes : Frêne commun, Érable sycomore en futaie
CARBIENER R., 1974.
Régénération naturelle à privilégier.
CLEMENT B., 1978.
Un couvert léger est favorable aux semis et jeunes frênes ; une DUVIGNEAUD et MULLENDERS W., 1962.
gestion par bouquets permettra de maintenir un léger ombrage
bénéfique. DURIN L. et al., 1967.
GEHU J.-M., 1961, 1973.
La régénération naturelle est souvent abondante. Cependant, si
elle est particulièrement difficile à acquérir, on pourra avoir GEHU J.-M. et al., 1960.
recours à un enrichissement avec des plants adaptés à la station, GUINIER P., 1959.
d’origine connue et de préférence locale. Le Frêne pourra être
JOVET P., 1941.
mélangé pied à pied, ligne par ligne avec de l’Aulne glutineux,
du Merisier, de l’Érable sycomore, ou par blocs avec du Chêne LAPRAZ G., 1967, 1970.
pédonculé (croissance plus rapide du Frêne). LHOTE P., 1985.
Maintenir d’autres essences feuillues en mélange (Érable RAMEAU J.-C., 1996.
sycomore, Chêne pédonculé, Aulne glutineux) pour leur partici- RAMEAU J.-C. et al., 1972.
pation au bon équilibre du peuplement (régénération, résistance
SCHNITZLER-LENOBLE A., 1988.
aux parasites).
THEVENIN S., 1987.
Éclaircir par le haut de façon à mettre en valeur les arbres
dominants et maintenir un sous-étage : la présence d’espèces TIMBAL P., 1972.
accompagnatrices (Groseillier rouge essentiellement ici) WATTEZ J.-R., 1962, 1968.
268
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Frênaies-ormaies atlantiques 9
à Aegopode des rivières à cours lent
* Habitat prioritaire
269
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
La qualité des bois obtenus peut être très variable (station, syl-
viculture) :
- sur les banquettes supérieures : Frêne commun, Érable syco-
more, Orme champêtre, Chêne pédonculé (dont la régénéra-
tion est cependant difficile) ;
- sur les banquettes alluviales basses : Aulne glutineux.
Compartiments stationnels favorables à la populiculture.
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Substrat filtrant limitant l’impact des inondations et permettant
le développement des essences nomades (Frêne, Érables,
Ormes).
Caractère très résiduel de l’habitat
Valeur écologique et biologique
Présence possible de quelques espèces rares ou protégées Modes de gestion recommandés
(Gagea lutea : liste nationale).
● Recommandations générales
Type d’habitat dont les individus sont plus larges que ceux des
habitats précédents. Préserver le cours d’eau et sa dynamique ; vérifier la pertinence
des aménagements lourds (enrochements, barrages, seuils)
Les déforestations passées ont souvent conduit à sa disparition
réalisés.
sur certaines parties du cours des rivières (prairies diverses de
substitution). Transformations fortement déconseillées : les moyens doivent
—› Habitat résiduel. être prioritairement orientés vers le maintien du caractère allu-
vial de ces forêts, en assurant notamment la pérennité des
Partout plus ou moins modifié par l’homme ; souvent transformé formations végétales du cortège de l’habitat.
en peupleraies.
La question de la transformation devra éventuellement faire
Complexe d’habitats variés offrant de multiples niches écolo-
l’objet d’une réflexion lors de l’élaboration des documents
giques aux espèces végétales et animales.
d’objectifs, en fonction des réalités techniques et humaines
connues alors (largueur des banquettes, morcellement foncier).
Prise en compte de la fragilité de l’habitat par sa forte interac-
tion avec l’hydrosystème.
Divers états de l’habitat ; Veiller à une adéquation type d’engins-fréquence de leur utilisa-
tion avec les caractéristiques des sols :
états de conservation à privilégier - utiliser des matériels adaptés aux sols mouilleux pour effectuer
les opérations prévues (pneus basse pression notamment) ;
États à privilégier - n’utiliser les engins lourds qu’en terrain sec et de portance
correcte ;
Frênaie-ormaie, aulnaie-frênaie-ormaie typique enchâssée dans - éviter de traverser les cours d’eau ou prévoir préalablement
un espace forestier. leur aménagement (buses, tubes haute densité, billons, ponts
Lambeaux de frênaie-ormaie au sein de complexes pastoraux. démontables) ;
Linéaires d’Aulne, de Frêne en bordure d’un cours d’eau. - ne pas abattre les arbres en travers des ruisseaux et cours d’eau.
Travaux lourds du sol (décapage et labour profond principale-
Autres états observables ment) déconseillés en raison des risques d’entraînement de
particules ; conserver la structure du sol ; interdiction de tels
Plantations de peupliers opérées sans drainage avec taillis travaux à proximité immédiate des cours d’eau.
comportant les espèces arborescentes de l’habitat.
Travaux de drainage à déconseiller (coût élevé, risques d’entraîner
Plantations de peuplier en monoculture sans drainage. une tendance à la sécheresse estivale et de modification du régi-
Plantations de peuplier en monoculture avec drainage. me des eaux dans le sol).
270
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Veiller à ne pas répandre de lubrifiant ou de carburant, source de permettant un bon éclairement du sol, un développement de la
pollution. flore associée et une bonne qualité technologique des produits
L’usage des produits agropharmaceutiques est à proscrire à (meilleure que le taillis).
proximité immédiate des zones d’écoulement (cours d’eau et Il est important de chercher à (re)structurer le peuplement ; cette
annexes, réseaux de fossés) mais peuvent être utilisés sinon en diversité verticale étant favorable à la maîtrise des strates basses
applications locales et dirigées quand les autres techniques parfois très fournies (mort-bois).
(manuelles et mécaniques) ne sont pas envisageables.
Ne pas laisser de rémanents préjudiciables au cours d’eau (prin- ● Liserés
cipal et annexes) ni dans les zones inondables.
- assurer le minimum d’entretien obligatoire (art. 114 et L. 232-
● Situations basses : Aulne glutineux à favoriser (taillis, 1 du Code rural) : coupe des arbres de berge dangereux car
futaie) (variantes très humides) menaçant de tomber (risque d’embâcles et de réduction de la
capacité d’écoulement) et le recépage (Saules) ;
Taillis :
- maintenir si possible les modes actuels d’exploitation (sélec-
- exploitation sur des surfaces limitées (<50 ares) ;
tions et coupes de bois de chauffage, balivage) ; ces derniers
- la régénération se fait aisément par voie végétative par recépa- permettant un dosage de l’éclairement sur le cours d’eau (pro-
ge mais pose le problème du vieillissement des souches. Dans ductivité primaire, richesse de l’eau, biocénoses animales), la
la mesure où les brins sont commercialisables, on procédera à valorisation d’individus forestiers isolés (intérêts économique
des sélections de brins et de francs pieds et à des coupes de
et paysager) et la mise en valeur du milieu par d’autres modes
cépées pour aller vers une futaie claire.
d’utilisation (pêche…).
Futaie issue de balivage ou de graine :
- régénération naturelle à privilégier (longévité plus grande des ● Autres états
plants issus de semis et meilleure conformation que les arbres - maintien de l’état acquis ou possibilité d’amélioration ;
issus de taillis). L’Aulne étant strictement héliophile, il est
nécessaire pour favoriser la venue de semis d’ouvrir le peuple- - veiller à maintenir ou favoriser une bande tampon en essences
ment : le travail se fait arbre par arbre, ou par bouquets si la indigènes (installation facile et naturelle des pionnières), en
surface de l’individu est suffisante. Si la régénération naturelle mélange de préférence (Saules, Aulne, Frêne) en bordure des
est particulièrement difficile à acquérir (concurrence herbacée cours d’eau.
et des ronces), on aura recours à un enrichissement par planta-
tion de plants d’aulne adaptés à la station. La désignation de
brins d’avenir sur les cépées permet aussi de compenser un
Autres éléments susceptibles d’influer
manque de régénération naturelle ; sur les modes de gestion de l’habitat
- pas de travail du sol (l’enracinement de l’Aulne est suffisam- Importance du maintien d’une vocation feuillue pour préserver
ment puissant) ; la présence de la Gagée jaune.
- l’utilisation du câble-treuil pour le débardage est à maintenir et En l’absence de risque de création d’embâcles total, conserver
favoriser, permettant de limiter l’impact sur les sols et la péné- certains arbres vieux ou morts pour leur intérêt pour la faune.
tration des engins à l’intérieur des peuplements.
- pratiquer des interventions de type balivage, éclaircies par le PERINOT Ch., MARIEN F., MARTINEZ J.N., 1997.
haut conduisant à des futaies claires dans l’étage dominant et RAMEAU J.-C., 1996.
271
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Frênaies-ormaies continentales 0
à Cerisier à grappes des rivières à cours lent
* Habitat prioritaire
Spontanée
Physionomie, structure
Peut succéder à une formation de saulaie arbustive pionnière
Grande vitalité du Frêne commun qui domine, accompagné
avec diverses espèces (Saule fragile, Saule pourpre, Saule
d’individus abondants de Cerisier à grappes, d’Aulne glutineux,
osier…) dont certaines subsistent souvent dans la forêt à bois
d’Orme lisse.
durs (variante basse).
Présence de l’Érable sycomore et de l’Orme des montagnes.
—› Colonisation de la saulaie par l’Aulne glutineux puis par les
Le Chêne pédonculé apparaît en individus dispersés. essences nomades (Érables, Frêne commun, Cerisier à grappes,
Strate arbustive fournie (Viorne obier, Noisetier, Fusain, Orme lisse).
Cornouiller sanguin, aubépines…). Le Chêne pédonculé intervient souvent, à l’état dispersé, dans
Strate herbacée recouvrante. les ensembles riverains les plus larges ; il reste dispersé.
272
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Habitats associés ou en contact Complexes d’habitats variés (forêts, prairies humides, vases,
habitats aquatiques…) offrant à la faune de multiples niches éco-
Habitats aquatiques (UE : 3150 ; UE : 3260). logiques.
Habitats de vases inondées-exondées régulièrement, enrichies en Orme lisse figurant sur des listes régionales d’espèces proté-
azote (UE : 3270). gées : Auvergne, Picardie…
Prairies à hautes herbes (mégaphorbiaies) non fertilisées, non
fauchées (UE : 6430).
Prairies fertilisées de fauche (UE : 6510).
Divers états de l’habitat,
Saulaies arbustives ou arborescentes (UE : 91E0*).
états de conservation à privilégier
Aulnaies marécageuses.
Chênaies pédonculées à Stellaire holostée ou Primevère élevée
États à privilégier
(UE : 9160).
Frênaie-ormaie à Chêne pédonculé en futaie, taillis sous futaie,
occupant, dans le site, la majeure partie du lit inondable.
Répartition géographique Peuplement traité en taillis sous futaie, en taillis.
Domaine continental, avec parfois des avancées en subatlantique Liseré résiduel près du cours d’eau, bordant les prairies.
(vicariant de la frênaie-ormaie atlantique à Aegopode).
Identifiée en Alsace, Lorraine, Franche-Comté, Nord - Pas-de- Autres états observables
Calais… Plantations de peupliers opérées sans drainage avec taillis com-
L’aire exacte reste à préciser. portant les espèces arborescentes de l’habitat.
Plantations de peupliers en monoculture sans drainage.
Tendances évolutives
et menaces potentielles
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
lit majeur).
Plantations de peupliers voisines avec opérations de drainage.
Impact sur la dynamique de l’eau au sein des frênaies-ormaies
contiguës résiduelles.
273
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
274
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Autres éléments susceptibles d’influer Expérimentations à faire sur les techniques de franchissement
sur les modes de gestion de l’habitat des cours d’eau.
Orme lisse, espèce rare : garder cette essence quand elle est pré- Inventaires à poursuivre pour préciser l’aire de répartition de
sente dans le mélange et surtout tirer profit de sa venue naturelle. l’habitat et sa diversité régionale (existence de races éven-
tuelles).
Les samares étant entraînées par les inondations temporaires,
elles s’accumulent sur la vase ou la terre humide, milieux favo-
rables à leur germination : ouvrir les peuplements (ex. : par des
coupes de taillis) pour aider les plantules à poursuivre leur déve-
loppement.
Bibliographie
Cette mesure s’applique tout particulièrement au niveau des liserés. BAILLY G., 1995.
Importance du maintien d’une vocation feuillue pour préserver CORILLION R., 1991, 1992.
la présence de la Gagée jaune. DUVIGNEAUD J., 1959.
En l’absence de risque de création d’embâcles total ou de mor- GEHU J.-M., 1961.
talité future d’une souche, conserver certains arbres vieux ou GIRAULT D. et TIMBAL J., 1980.
morts pour leur intérêt pour la faune.
PERINOT Ch., MARIEN F.,MARTINEZ J.N., 1997.
RAMEAU J.-C., 1996.
SCHNITZLER-LENOBLE A., 1988.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Travaux à réaliser sur la régénération du Chêne pédonculé, de
l’Orme lisse, de l’Aulne glutineux.
275
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
91E0*
Aulnaies à hautes herbes -
* Habitat prioritaire
276
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
Prairies inondées à Laîches (Carex acutiformis, Carex riparia…). Fragilité : la permanence de l’habitat dépend de la subsistance
de la nappe permanente peu profonde.
Roselières à Baldingère (Phalaris arundinacea), à Phragmite
(Phragmites australis). —› Forte réduction de la surface d’origine : stabilité actuelle-
ment de la surface résiduelle occupée.
Aulnaies marécageuses.
Ormaies-frênaies (UE : 91E0*).
Potentialités intrinsèques de production
Répartition géographique Potentialités très moyennes compte tenu de l’engorgement assez
prononcé.
À l’état dispersé, à l’étage collinéen des domaines atlantique et
continental. L’Aulne glutineux en futaie est l’essence la plus adaptée.
Habitat limite pour le Frêne (engorgement hivernal).
Stations qui ont été utilisées, après drainage, pour le peuplier.
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Engorgement plus ou moins marqué mais présent systémati-
quement. On portera donc une attention particulière à n’em-
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
277
Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)*
278
Forêt de l’Europe tempérée
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Forêt de l’Europe tempérée
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281
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
91F0
Peupleraies blanches-Frênaies rhénanes 1
282
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
Tendances évolutives
Répartition géographique et menaces potentielles
Habitat localisé pour l’instant en France, à la plaine rhénane. Atteintes portées à cet habitat :
Il est à rechercher le long du Rhône. - diminution passée de la surface forestière au profit d’activités
agropastorales ;
- travaux d’aménagement hydraulique (digues, barrages) entraî-
nant une baisse du toit de la nappe et une diminution des oscil-
lations, modifiant et banalisant les écosystèmes ;
- installations portuaires, extraction de granulats ;
- surexploitation forestière, introduction d’espèces allochtones
(ex. : populiculture intensive, Robinier).
Statut actuel : l’ensemble de ces forêts bénéficie actuellement du
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
283
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
284
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
Exemple de sites avec gestion conservatoire intégrée Comment assurer la pérennité de ce type de milieu au cours du
temps.
Forêts alluviales rhénanes ayant le statut de forêt de protection.
Recherches à mener sur le cours des autres grands fleuves pour
préciser l’aire.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer Bibliographie
Expérimentations à poursuivre sur le Robinier : dynamique, stra- AMOROS C., PETTS G.E., 1993.
tégies et capacité de colonisation d’espaces ouverts/boisés, CARBIENER R., 1970.
contrôle de son expansion, méthodes d’exploitation des
Robiniers (« jardinage » des cépées/coupes rases)… CARBIENER R., SCHNITZLER A., 1990.
285
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
91F0
Chênaies-ormaies rhénanes 2
286
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
287
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
288
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
289
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
91F0
Chênaies-ormaies à Frêne oxyphylle 3
290
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
Répartition géographique
Tendances évolutives
Habitat décrit sur la Saône, la Loire, l’Allier, l’Adour. et menaces potentielles
Sans doute sur le Rhône en aval de Lyon, sur la Garonne à l’état
résiduel, à localiser. Forêts menacées par l’extension des gravières, l’endiguement
éventuel des fleuves.
Seine (quelques lambeaux résiduels).
Typicité altérée par la populiculture et les introductions
d’essences exotiques (Robinier, Noyers…).
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Richesse spécifique, diversité structurale.
Composition et évolution fortement corrélées à la proximité et
au fonctionnement de l’hydrosystème.
291
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
292
Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)
293
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
295
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
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gie de quelques forêts thermo-acidiphiles ligériennes et de leurs stades ciologiques, XIV : Phytosociologie et foresterie. Nancy 1985. p. 133-166.
296
Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
9230
Chênaies pionnières à Chêne tauzin 1
et Asphodèle blanche du centre-ouest
et du sud-ouest CODE CORINE 41.65
Variabilité
Correspondances phytosociologiques
Phase pionnière à Chêne tauzin et Asphodèle blanche ; associa-
● Variations selon le degré d’acidité du sol : tion : Asphodelo albii-Quercetum pyrenaicae.
- variante très acidiphile ;
- variante acidiphile ; Forêts acidiphiles du centre et du sud-ouest ; sous-alliance :
- variante mésoacidiphile ; Quercenion robori-pyrenaicae ; alliance : Quercion robori-
- variante acidicline plus rarement. pyrenaicae.
Physionomie, structure
Pelouse et ourlet préforestière à Potentille
Phases pionnières jeunes dominées par le Chêne tauzin avec des montagnes, Asphodèle blanche, Garance
maintien de nombreuses espèces de milieux ouverts. Phases voyageuse (Rubia peregrina)
pionnières plus mûres à Chêne tauzin, Chêne pédonculé, et par-
fois Châtaignier, Pin maritime, Chêne vert ou Chêne sessile.
Strate arbustive avec Bourdaine, Bruyère cendrée, Ajonc nain, Manteau arbustif à Bourdaine, Brande (Erica
Fragon, Genêt à balais. scoparia), Ajonc d’Europe
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Taillis Phase pionnière à Chêne tauzin, Bouleau
verruqueux
Chêne tauzin Quercus pyrenaica
Chêne pédonculé Quercus robur
Bourdaine Frangula alnus Chênaie à Chêne sessile
Bruyère cendrée Erica cinerea
Asphodèle blanche Asphodelus albus
Sabline des montagnes Arenaria montana Habitats associés ou en contact
Avoine de Thore Pseudarrhenatherum
Pelouse préforestière à Asphodèle blanche.
longifolium
Châtaignier Castanea sativa Manteau arbustif à Bourdaine et Brande.
Alisier torminal Sorbus torminalis Landes sèches, hygroclines (UE : 4030).
Ajonc d’Europe Ulex europaeus Pelouses acidiphiles.
Poirier à feuilles en cœur Pyrus cordata Chênaies-hêtraies acidiphiles.
Tamier commun Tamus communis
Chênaies-hêtraies neutroacidiclines.
297
Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
Cadre de gestion
Source : D’après RAMEAU et al., 2000 - Gestion forestière et diversité
Recommandations générales
Plus que l’habitat en lui-même, c’est la présence de l’espèce
Quercus pyrenaica qui fait l’intérêt de ces peuplements.
La dominance du Chêne tauzin dans les chênaies mélangées est
la condition première pour que l’habitat soit reconnu au sens de
la directive.
Cependant, le caractère pionnier, héliophile du Chêne tauzin
pose le problème important de la conservation d’une espèce
pionnière à travers une dynamique de peuplements.
Quelques orientations peuvent être proposées pour maintenir
autant que possible le Chêne tauzin au sein de peuplements
forestiers (1 et 2) mais sa pérennité à l’échelle d’un peuplement
Valeur écologique et biologique précis ne peut être envisagée à long terme :
1 - Taillis de Chêne tauzin, châtaigneraies à Chêne tauzin :
Type d’habitat relativement répandu, à flore banale (en dehors - maintenir les pratiques traditionnelles de coupes de taillis ;
des pelouses préforestières) mais fugace dans le temps. - maintenir les possibilités d’enrichissement de taillis en Pin
maritime aboutissant à des peuplements à deux étages (Pays
de Loire). La présence des pins ne gêne pas, tant que leur den-
sité laisse suffisamment passer la lumière pour permettre le
développement des Chênes en dessous.
Divers états de l’habitat ; 2 - Chênaies mélangées à Chêne tauzin et Chêne pédonculé :
états de conservation à privilégier - maintenir au maximum le Chêne tauzin, au moins en sous-
étage dans le TSF ou en accompagnement à titre écologique
dans les futaies ;
États à privilégier
- éviter la transformation résineuse.
Boulaie à Chêne tauzin.
Cette pratique est très fortement déconseillée sur les faciès les
Taillis de Chêne tauzin. plus secs (très faible intérêt sylvicole et problème d’incendies).
Châtaigneraie à Chêne tauzin. En règle générale, éviter au maximum la transformation par sub-
Chênaie mélangée à Chêne tauzin et Chêne pédonculé. stitution d’essences, notamment résineuses, des peuplements de
chênaies mélangées en futaies ou TSF, qui remet en cause l’ha-
bitat dans sa globalité.
Autres états observables
Si des opérations de transformation sont maintenues, pratiquer
Chênaie à Chêne sessile, quelques Chênes pédonculé et tauzin. des éclaircies précoces de façon à favoriser la présence d’un
Plantations de Pin sylvestre ou laricio ou maritime. bourrage ligneux avec le Chêne tauzin notamment.
Lors des récoltes, laisser tant que possible des semenciers de
Chêne tauzin
Tendances évolutives À des niveaux spatial et temporel plus importants, la conserva-
tion du Chêne tauzin se fera essentiellement au niveau des
et menaces potentielles lisières où il subsiste toujours. On s’attachera donc à maintenir
ou favoriser le développement des lisières et liserés.
Évolution lente vers une chênaie : pédonculée puis sessiliflore.
Réapparition de chênaie-boulaie sur des zones en déprise.
Inventaires, expérimentations,
Sensibilité du Chêne tauzin à l’oïdium.
axes de recherche à développer
Menaces éventuelles : espèce fugace ; plantations de Pin
(sylvestre, laricio, maritime…). À rechercher.
298
Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
299
Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
9230
Chênaies à Chêne tauzin 2
et Bouleau de Sologne
CODE CORINE 41.65
300
Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
Recommandations générales
Mais en dehors des zones très dégradées peuplement fugace pas- Le caractère pionnier, héliophile du Chêne tauzin pose le pro-
sant à une forêt dominée par le chêne pédonculé et éventuelle- blème important de la conservation d’une espèce pionnière à tra-
ment le Chêne sessile. vers une dynamique de peuplements.
Quelques orientations peuvent être proposées pour maintenir
autant que possible le Chêne tauzin au sein de peuplements
forestiers (1, 2, 3) mais sa pérennité à l’échelle d’un peuplement
défini ne peut être envisagée à long terme.
1 - Chênaies mélangées en futaie ou taillis sous futaie, présence
Divers états de l’habitat ; de Chêne pédonculé et sessile avec un réel potentiel sylvicole.
états de conservation à privilégier La gestion telle qu’elle est pratiquée actuellement ne pose pas de
problème. Par ailleurs :
États à privilégier - conserver le Chêne tauzin, au moins à moyen terme (à l’échel-
le du Chêne) en sous-étage dans les taillis sous futaie ;
Boulaie à Chêne tauzin. - favoriser plutôt, lors des opérations de balivage, le Chêne
Taillis de Chêne tauzin. pédonculé ou le Chêne sessile dans un but sylvicole, avec les
incertitudes de détermination possible (hybridation des
Chênaie mélangée à Chêne tauzin et Chêne pédonculé.
chênes). Laisser cependant quelques plus vieux individus de
Chêne tauzin à titre écologique ;
Autres états observables - éviter la transformation résineuse : éviter cette pratique sur
Chênaie à Chêne sessile, quelques chênes pédonculé et tauzin. les faciès les plus secs (faible intérêt sylvicole et problème
d’incendies).
Plantations de Pin sylvestre ou laricio.
En règle générale, éviter au maximum la transformation par
substitution d’essences, notamment résineuses, des peuplements
de chênaies mélangées en futaies ou TSF, qui remet en cause
Tendances évolutives l’habitat dans sa globalité.
et menaces potentielles Sinon, si des opérations de transformation résineuse sont main-
tenues (Pin laricio, Pin sylvestre, Pin maritime), veiller à
Stabilité sur les sols très dégradés. des éclaircies précoces et surtout à la présence d’un bourrage
feuillus avec notamment le Chêne tauzin.
Évolution lente vers une chênaie pédonculée puis sessiliflore
possible très souvent. Lors des récoltes, conserver autant que possible les semenciers
présents de Chêne tauzin.
Mais réapparition de chênaie-boulaie sur des zones en déprise.
Favoriser la pratique de l’assolement (alternance plantations-
Menaces éventuelles : plantations de Pin sylvestre, de Pin laricio. recrus), encore traditionnellement pratiqué par endroits
Sensibilité du Chêne tauzin à l’oïdium. en Sologne notamment.
301
Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
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Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
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Chênaies mélangées du massif landais 3
303
Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Sensibilité à l’oïdium.
Fugacité dans le temps.
Faiblesse des surfaces concernées.
304
Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
9230
Chênaies pionnières acidiphiles 4
du Bassin aquitain et du Piémont pyrénéen
CODE CORINE 41.65
Physionomie, structure
Phase pionnière à Chêne tauzin, Bouleau passant à une chênaie
Landes diverses
pédonculée, ou directement à Chêne tauzin et Chêne pédonculé.
Strate arbustive avec la Bourdaine, le Chèvrefeuille, le Fragon, Taillis
le Néflier.
Installation du Chêne tauzin
Strate herbacée plus ou moins recouvrante avec Fougère aigle, (et Chêne pédonculé)
Canche flexueuse… et du Bouleau
Strate muscinale avec Polytric élégant (Polytrichum Dégradation
formosum)… Gestion
Maturation par le Chêne
pédonculé avec maintien
Espèces « indicatrices » du type d’habitat du Chêne tauzin
305
Chênaies galicio-portugaises à Quercus robur et Quercus pyrenaica
Cadre de gestion
biologique. Tomes Atlantique et Continental.
Recommandations générales
Plus que l’habitat en lui-même, c’est la présence de l’espèce
Quercus pyrenaica qui fait l’intérêt de ces peuplements ou des
microstations où on le trouve.
Cependant le caractère pionnier, héliophile du Chêne tauzin
pose le problème important de la conservation d’une espèce
Valeur écologique et biologique pionnière à travers une dynamique de peuplements.
Assez représenté spatialement mais de façon très disséminée ; Quelques orientations peuvent être proposées pour maintenir
représentatif de la région. autant que possible le Chêne tauzin au sein de peuplements
forestiers mais sa pérennité à l’échelle d’un peuplement précis
Flore banale en dehors du Chêne tauzin. ne peut être envisagée à long terme :
- maintien des peuplements « clairs » afin de favoriser au maxi-
mum le Chêne tauzin, essence de lumière ;
- transformations à éviter.
À des niveaux spatial et temporel plus importants, la conserva-
Divers états de l’habitat ; tion du Chêne tauzin ne pourra s’envisager qu’au niveau des
états de conservation à privilégier lisières où il subsiste toujours : maintenir ou favoriser le déve-
loppement des lisières, liserés et ourlets préforestiers où les
conditions de lumière seront plus durablement favorables au
États à privilégier Chêne tauzin et où il sera plus facile de le maintenir.
Boulaie à Chêne tauzin. Cas particulier : des pratiques agroforestières peuvent exister
Taillis de Chêne tauzin. (Pays basque notamment) : sur les landes atlantiques acides
plantées et pâturées, penser à la sauvegarde des recrus, ou à la
Châtaigneraie à Chêne tauzin (Dordogne, bas Armagnac : Gers).
plantation, de Chêne tauzin.
Chênaie claire mélangée (pédonculé et tauzin).
306
Lexique
307
Brunifié : qualifie un sol présentant déjà des caractères de la Chorologique : se rapporte à l’étude de la répartition géogra-
brunification (formation de complexes argile-fer ou argile-fer- phique des espèces et de son déterminisme.
humus) intervenant dans la pédogenèse des sols bruns. Classe : unité taxonomique (ex. Monocotylédones) ou syntaxo-
Bryophyte : plante terrestre ou aquatique qui ne comporte ni nomique (ex. Querco-Fagetea) regroupant plusieurs ordres.
vaisseaux, ni racine, se reproduisant grâce à des spores. Climax : stade d’équilibre d’un écosystème (station, facteurs
Végétaux cryptogames chlorophylliens comprenant les physiques, êtres vivants) relativement stable (du moins à
Mousses, les Hépatiques et les anthocérotes. l’échelle humaine), conditionné par les seuls facteurs clima-
Buxaies : formation végétale arbustive dominée par le Buis tiques et/ou édaphiques.
(Buxus sempervirens). Clone : ensemble d’individus génétiquement identiques prove-
nant de la multiplication végétative d’un seul individu originel.
Clôturage : fait de clôturer un périmètre afin de contenir ou de
maîtriser le pâturage.
C
Collectif : petit groupe d’arbres sensiblement indépendant des
Caducifolié : à feuilles caduques, dont la durée de vie n’excède groupes voisins installés à l’échelle des mosaïques stationnelles.
en général pas un an, se détachant et tombant après la mort de Les arbres y sont serrés mais il faut réaliser les interventions au
ses tissus. sein de ces unités (terme et pratiques mis au point en Suisse).
Collinéen : qualifie en France non méditerranéenne l’étage infé-
Cailloutis : formation meuble composée de cailloux et/ou de
rieur de végétation (celui des plaines et collines), par opposition
graviers.
aux étages montagnards. Étage à climat nébuleux, à températu-
Calcaricole : se dit d’une espèce ou d’une végétation qui se ren- re moyenne annuelle de 13 °C à 10 °C ; à climax de type chê-
contre exclusivement sur des sols riches en carbonate de cal- naie caducifoliée (chênes sessile, pédonculé) ou bois mixte à
cium (calcaire). charme.
Calcicole : se dit d’une espèce ou d’une végétation qui se ren- Colluvial (sol) : qualifie un sol dont la plus grande partie des
contre exclusivement ou préférentiellement sur les sols riches en matériaux est d’origine colluviale (apports essentiellement laté-
calcium. raux : ruissellement, coulées de boue par exemple).
Calcifuge : se dit d’une espèce ou d’une végétation ne tolérant Colluvions : formations superficielles de versants résultant de
pas les ions calcium en excès dans le substrat ni, a fortiori, le l’accumulation progressive de matériaux pédologiques, d’alté-
calcaire actif. rites ou de roches meubles arrachés plus haut dans le paysage.
SUBST. colluvionnement.
Calcique : qualifie une forme d’humus, un horizon pédologique
ou un sol non carbonaté mais saturé ou subsaturé, et dans lequel Colmatage (du sol) : modification de la nature du sol en y fai-
les ions calcium sont largement dominants. sant séjourner de l’eau riche en limon qui s’y dépose ; utilisé
pour combler des bas-fonds.
Carbonaté : qui contient des carbonates (de calcium et/ou de
magnésium principalement). Confinement : mesure du degré d’échanges avec l’extérieur
d’une station, notamment dans les domaines thermiques et
Cariçaie : groupement végétal de milieu humide (assez souvent hydriques.
prairial), dominé par des espèces appartenant au genre Carex
(Laîche). Confiné(e) : se dit d’une station resserrée dans d’étroites
limites, qui restreignent ses échanges avec l’extérieur, notam-
Cation : ion positif, dont certains entrent dans la composition ment dans les domaines thermiques et hydriques (ex. fond d’une
des sols et sont importants lors des échanges au niveau du com- vallée encaissée).
plexe adsorbant : Ca++, Al+++…
Continental (climat) : climat propre à l’intérieur des continents,
Cépée : ensemble des brins issus des rejets se développant sur caractérisé par une humidité et une pluviosité faibles et par des
la souche d’un arbre recépé. variations importantes de la température.
Cespiteux, euse : se dit d’une plante formant à sa base une touf- Continuum : végétation dont la composition floristique varie
fe compacte (cf. touradon). d’une manière continue et très progressive, au sein de laquelle il
Chablis : arbre ou ensemble d’arbres renversés, déracinés ou serait impossible de distinguer, sans étude floristico-statistique
cassés par suite d’un accident, climatique le plus souvent (vent, préalable, des individus d’association (se dit aussi d’une popu-
neige, givre…) ou parfois dû à une mauvaise exploitation. lation animale).
Conversion : changement du régime d’une forêt en utilisant le
Chaille : caillou ovoïde de couleur brune résultant d’une
potentiel d’essences présent : ex. passage du taillis ou du taillis
concentration siliceuse dans des calcaires marins. Les chailles se
sous futaie à la futaie.
distinguent des silex par leur cassure mate non translucide, l’ab-
sence de patine périphérique et leur aspect souvent poreux ou Corridor fluvial : cours d’eau étroit bordé de végétation.
caverneux. Cortège floristique : ensemble d’espèces végétales de même
Chancre (de l’écorce) : champignon (Endothia parasitica ou origine géographique.
Cryphonectria parasitica) parasite de la partie aérienne du châ- Cristallin : qualifie des ensembles constitués de roches cristal-
taignier. Son développement est favorisé par les plaies (taille, lines (massifs cristallins).
greffage, branches cassées…).
Crochetage : travail superficiel du sol, manuel ou mécanique,
Chargement : nombre d’animaux à l’hectare. détruisant au moins partiellement la couverture vivante et ameu-
Chaulage : intervention consistant à répandre de la chaux en blissant les horizons superficiels du sol pour les rendre plus
poudre pour améliorer la fertilité des sols (employé en agricul- aptes à recevoir les semences et à favoriser leur développement.
ture surtout). Cynégétique : qui se rapporte à la chasse.
308
D Éclaircie : réduction de la densité en arbres d’un peuplement
forestier, en vue de conserver un bon état sanitaire, une bonne
stabilité au peuplement et d’améliorer la croissance et la forme
Débardage : transfert des bois par portage entre la zone où ils des arbres restants. Les arbres exploités fournissent un revenu au
ont été abattus et un lieu accessible aux camions-grumiers. propriétaire (minime lors de la première éclaircie) puis qui va en
Décarbonatation : dissolution du calcaire des horizons superfi- augmentant. Les éclaircies sont réalisées selon l’âge des arbres,
ciels du sol et des roches mères calcaires par les eaux de pluie leur vitesse de croissance et l’intensité des éclaircies elles-
chargées de gaz carbonique, accompagnées d’une accumulation mêmes.
relative des éléments insolubles. Écobuage : technique de brûlis contrôlé de la végétation pour
Dépressage : éclaircie de jeunes semis et/ou rejets en densité ouvrir le milieu et permettre une augmentation de la minéralisa-
trop forte, sans récupération d’aucun produit ligneux vendable. tion et donc de la fertilité de surface.
Désaturé : se dit d’un sol, une argile, un humus ou un complexe Écocomplexe : ensemble d’écosystèmes interdépendants mode-
adsorbant qui a perdu sa saturation, c’est-à-dire dont les cations lés par une histoire écologique et humaine commune.
métalliques échangeables ont été remplacés par des ions H+ ou Écotone : interface entre deux écosystèmes voisins présentant
Al3+. une identité suffisante pour se différencier entre eux et avoir un
Dessiccation : assèchement extrême d’un végétal, d’un sol. fonctionnement écologique particulier (ex. effets de lisières).
Détritique : en géologie, qui est composé de débris. Édaphique : qui concerne les relations entre les êtres vivants et
Dévitalisation : application d’un produit chimique sur la leur substrat (sol principalement, vase ou roche accessoirement).
souche, sous écorce ou sur feuillage de l’année afin de ralentir la Élagage : coupe au ras du tronc des branches basses (vivantes ou
vigueur ou d’éliminer une essence trop concurrentielle ou non mortes) d’un arbre de façon à améliorer la qualité du bois qu’il
désirée. fournira. L’élagage naturel consiste en la destruction, progressi-
Diffluence : division d’un cours d’eau en plusieurs branches. ve et sans intervention humaine, de ces mêmes branches par
suite d’un manque de lumière.
Distribution (aire de) : territoire actuel comprenant l’ensemble
des localités où se rencontre une espèce. Embâcle : désigne tout élément faisant obstruction à l’écoule-
ment normal d’un cours d’eau (bois morts, branches, débris
Dolérites : roche magmatique intermédiaire entre les gabbros végétaux, déchets divers…).
grenus et les basaltes, microlitiques, à grains visibles à la loupe ;
généralement roche massive, compacte, grise à noire, plus sou- Émondage : intervention sur un arbre consistant en des coupes
vent vert sombre. répétées des branches au ras du tronc en vue d’obtenir du four-
rage ou des fagots (Chêne, Frêne, Saules essentiellement).
Drainage : processus d’évacuation de l’eau présente en excès
dans un sol ; peut être naturel (on parle alors de drainage inter- Encre : maladie dont l’agent responsable est un champignon
ne) ou facilité par des travaux divers (fossés, drains…). parasite (Phytophthora cinamomi ou cambovira) qui attaque le
système racinaire. Son développement est favorisé lorsque
Drapeau (en) : forme particulière de certains arbres soumis à l’arbre est affaibli (inadapté à la station, abandon…).
l’action du vent et de la neige leur donnant un aspect « en dra-
peau » (cf. anémomorphose). Engorgement : état d’un sol dont la porosité totale est occupée
par l’eau à plus de 50 % ; se traduit par la présence d’une nappe
Dryade : essence sciaphile à longue durée de vie (Hêtre, lorsqu’on y fait un trou.
Sapin…).
Enrésinement : transformation utilisant des essences résineuses.
Dynamique (de la végétation) : en un lieu et sur une surface
donnés, modification dans le temps de la composition floristique Enrichissement : technique sylvicole permettant d’augmenter,
et de la structure de la végétation. Selon que ces modifications dans un peuplement donné, l’importance d’essences adaptées
rapprochent ou éloignent la végétation du climax, l’évolution est aux objectifs poursuivis.
dite progressive ou régressive. Ensemencement : processus par lequel les semences sont dissé-
Dynamique régressive : évolution de la végétation vers un cli- minées sur le sol, naturellement ou non.
max édaphique et/ou climatique. Épiphyte : se dit d’une plante se développant sur un support
Dynamique progressive : suite à une perturbation naturelle ou végétal, sans contact avec le sol.
anthropique, retour à une phase antérieure de la dynamique natu- Équienne : se dit d’un peuplement forestier dont les arbres sont
relle de végétation qui éloigne momentanément le peuplement sensiblement du même âge. CONTR. inéquienne.
du climax édaphique ou climatique correspondant. Équilibre sylvocynégétique : désigne la recherche d’un équi-
Dynamique fluviale : désigne le fonctionnement propre du fleu- libre entre les populations de grands ongulés (chevreuil, cerf…)
ve (et par extension d’un cours d’eau) : régularité, variation, et le potentiel d’accueil de la forêt (abri, alimentation).
amplitude des périodes de hautes eaux et d’étiage. Elle dépend
Érosion : ensemble des phénomènes qui enlèvent des matériaux
de la nature géomorphologique du bassin versant (pente, débit).
à la surface du sol et modifient ainsi le relief ; peut être chimique
Dysmoder : humus de forme moder présentant une couche noire (altération, dissolution de roches par les eaux de pluie), physique
d’humification de plusieurs centimètres d’épaisseur. (désagrégation, fragmentation de roches par le vent, les eaux…)
Dystrophe : milieu présentant un facteur bloquant la nutrition ou biologique (diversité génétique).
des végétaux (présence d’acides organiques dans les tourbières Étiage : désigne le plus bas niveau des eaux enregistré pour un
bombées ou de trop de calcium dans une source). cours d’eau.
Eutrophe : riche en éléments nutritifs, généralement non ou fai-
blement acide, et permettant une forte activité biologique.
E Eutrophisation : processus d’enrichissement excessif d’un sol
ou d’une eau par apport important de substances nutritives (azote
Éboulis : dépôt détritique grossier accumulé en bas d’un relief surtout, phosphore, potassium…) modifiant profondément la
sous l’effet de la gravité. SYN. pierrier. nature des biocénoses et le fonctionnement des écosystèmes.
309
Évapotranspiration potentielle (ETP) : quantité maximale Futaie irrégulière : peuplement auquel est appliqué un traite-
d’eau pouvant être perdue par évapotranspiration, indépendam- ment irrégulier ; de ce fait les arbres ont des dimensions (dia-
ment de la nature du sol (supposé constamment alimenté en eau) mètre, hauteur) variées et il est en général inéquienne (d’âges
et de la végétation (pourvu qu’elle ait un recouvrement de différents). Ce traitement s’applique plus facilement aux
100 %) et sous la seule dépendance des facteurs physiques de essences dont les semis supportent l’ombre ou sur une mosaïque
l’atmosphère. stationnelle très contrastée.
Ex situ (conservation) : stratégie de conservation d’espèces Futaie claire : peuplement de futaie de faible couvert, compo-
végétales rares ou menacées, basée sur la constitution - à partir sée d’arbres plus ou moins éloignés les uns des autres.
de récolte de matériel végétal sur le terrain - d’un échantillon Futaie mélangée : peuplement composé de plusieurs essences
dont la diversité doit être représentative de celle de la population principales.
d’origine ; permet d’envisager des actions de renforcement de
Futaie sur souche : peuplement forestier ayant l’aspect d’une
population, de réintroduction ou d’introduction. futaie mais provenant de la conversion d’un taillis sous futaie ou
Exhaussement : surélévation du sol par rapport au niveau du vieillissement d’un taillis, dans lequel, généralement, un seul
moyen d’un cours d’eau suite à l’alluvionnement périodique brin par souche a été conservé.
lors des crues et à l’éventuelle baisse de la nappe.
Exploitabilité : notion liée aux conditions physiques d’une zone
donnée, qui font que l’exploitation (coupe et vidange) d’arbres
y est facile ou difficile avec tel ou tel matériel (peut désigner
G
également l’âge, l’état, l’objectif économique ou financier pour
et à partir duquel un peuplement est considéré comme exploi- Gaize : grès fin, plus ou moins argileux, riche en grains de glau-
table). conie et spicules d’éponges, issu d’une roche sédimentaire sili-
ceuse, en partie détritique et en partie chimique, en général de
couleur gris à verdâtre, souvent poreuse et légère.
Gélif : se dit d’une essence forestière, d’une roche ou d’une
F situation particulièrement sensible à l’action du gel. Se traduit
sur les arbres par des dépréciations du bois visibles extérieure-
ment sur l’écorce (gélivures).
Faciès : physionomie particulière d’une communauté végétale
due à la dominance locale d’une espèce. Désigne également une Gélifraction : fragmentation d’une roche par suite du gel de son
catégorie de roche ou de terrain déterminée par un ou plusieurs eau d’imbibition. Phénomène jouant un rôle important dans
caractères lithologiques, pétrographiques, paléontologiques, à l’érosion mécanique, surtout en montagne.
l’intérieur d’un étage déterminé (ex. faciès gréseux). Géophyte : espèces végétales qui survivent à la saison climati-
Ferromagnésien : composé de fer (Fe) et de magnésium (Mg). quement défavorable grâce à l’existence d’un bulbe, d’un rhizo-
me ou de tout autre type d’organe de réserve souterrain.
Feuillus précieux : arbres feuillus qui, s’ils sont de bonne qua-
Glauconie : matériau géologique dont le constituant principal
lité, ont une grande valeur économique due à leur relative rare-
est la glauconite, phyllosilicate hydraté caractéristique des
té et aux qualités technologiques de leur bois : Merisier, Frêne, roches sédimentaires d’origine marine ; elle est de couleur vert
Érable, Noyer, Tilleul, Sorbier, Alisier. foncé à noirâtre à cause de la présence de fer ferreux (Fe3+).
Flysch : dépôt sédimentaire détritique marno-calcaire marin Gley : résultat de l’engorgement permanent d’un horizon du sol
(souvent gréseux), généralement épais, contemporain de la sur- par une nappe d’eau réductrice, à coloration caractéristique gri-
rection d’une montagne et souvent présent dans les nappes de sâtre, verdâtre ou bleuâtre.
charriage.
Graphiose : maladie cryptogamique provoquée par Ophiostoma
Fontinale : se dit d’une espèce ou d’une végétation croissant novo-ulmi (champignon ascomycète) et transportée par les
près des sources, des suintements ou des fontaines. coléoptères saprophytes ; affecte le genre Ulmus sp., a décimé
Fragmentation (des habitats) : action par laquelle des phéno- les peuplements adultes d’ormes et notamment Ulmus minor
(Orme champêtre) et Ulmus laevis (Orme lisse).
mènes d’origine naturelle ou anthropique fractionnent les habi-
tats d’un écosystème qui étaient jointifs dans les conditions ini- Grauwackes : roche sédimentaire détritique, de teinte sombre,
tiales (ex. déforestation, sécheresse, réseau routier, urbanisa- riche en minéraux argileux, contenant des grains de quartz et de
tion…). feldspath et des débris abondants de roches magmatiques à
grains fins ou de schistes. Les grauwackes sont fréquentes dans
Fruticée : formation végétale constituée par des ligneux bas divers terrains primaires.
(arbustes et arbrisseaux). Comprend les landes, garrigues
basses, maquis, friches armées… Graveleux : s’applique à de petits éléments (notamment cal-
caires), d’une taille voisine de celle des sables grossiers (0,5 à
Fureté (taillis) : peuplement forestier de taillis auquel est appli- 3 mm environ).
qué un traitement irrégulier (furetage) qui s’apparente à un jar-
Grès : roche sédimentaire détritique composée à plus de 80 %
dinage sur souche, la coupe ne prélevant sur chaque cépée que de grains de quartz et d’un ciment de nature variable (siliceux ou
les brins ayant atteint une dimension préfixée. calcaire).
Futaie : peuplement forestier composé d’arbres issus de semis Grèves (calcaires) : plage de galets ou de graviers (calcaires).
ou de plants. Les arbres sont alors dits « de franc pied ».
L’objectif est généralement la production de bois d’œuvre. Gyrobroyage : opération réalisée à l’aide d’un gyrobroyeur à
axe vertical ou horizontal. Permet de débroussailler les terrains
Futaie régulière : peuplement auquel est appliqué un traitement destinés à être reboisés, d’entretenir régulièrement les planta-
régulier ; de ce fait, il est constitué d’arbres de dimensions (dia- tions et semis en ligne envahis par les broussailles et les hautes
mètre, hauteur) voisines et est en général équienne (de même herbes, et de dégager, les premières années, les jeunes semis
âge). Ce traitement s’applique à toutes les essences. naturels recouverts par la ronce.
310
H Hyper-* : très grand (surtout dans un sens qualitatif).
Hyperatlantique : se dit d’un climat d’influence atlantique très
Hallier : gros buisson touffu (ronces…) où peut se réfugier le gibier. importante.
Héliophile : se dit d’une plante qui ne peut se développer com- Hyperocéanique : se dit d’un climat d’influence océanique très
plètement qu’en pleine lumière. importante.
Hercynien : relatif à l’époque de la formation des grands mas-
sifs anciens (Bretagne, Ardennes, Massif central par ex.) consti-
tués à l’ère primaire (Dévonien, Permien).
Holorganiques : qualifie les horizons pédologiques constitués
I
exclusivement de matière organique.
Impluvium : bassin collecteur naturel qui récupère les eaux de
Horizon : (1) sur un profil de sol, couche généralement parallè- pluie et de ruissellement.
le à la surface, présentant des caractéristiques pédologiques (tex-
ture, structure, couleur…) homogènes et différentes de celles In situ (conservation) : conservation dans leur environnement
des couches inférieures ou supérieures. Les horizons sont d’au- d’un certain nombre de populations d’une espèce sans change-
tant plus nombreux que les sols sont évolués ; (2) subdivision ment des pressions de sélection ; en matière forestière, les
d’un étage de végétation (ex. étage montagnard horizon supé- contraintes principales sont la taille de la population conservée
rieur). (une dizaine d’hectares), l’existence d’une zone d’isolement pol-
Horizontoscope : appareil qui permet - en montrant à l’obser- linique entourant le noyau mis en conservation et des précau-
vateur une couronne de ciel - de voir l’impact de l’enlèvement tions lors de la régénération naturelle assurant que c’est bien la
de tel ou tel arbre et de choisir celui ou ceux qui permettront la population qui se reproduit.
meilleure entrée de lumière. Indicatrice (espèce) : qualifie une espèce dont la présence à
Humifère (horizon) : qui contient une forte proportion d’humus. l’état spontané renseigne qualitativement ou quantitativement
sur certains caractères écologiques de l’environnement.
Humo-argileux : qui contient une forte proportion d’humus et
d’argile. Ignimbrite : roche formée par accumulation de débris de laves
acides (rhyolites par ex.) soudés à chaud, à aspect de ponce ou
Humus : partie supérieure du sol composée d’un mélange com-
de lave un peu fluidale.
plexe de matières organiques en décomposition et d’éléments
minéraux venant de la dégradation de la roche sous-jacente. Indigène : se dit d’une plante originaire de la région où elle vit.
Selon la vitesse de décomposition on parle de mull (décomposi- SUBST. indigénat.
tion rapide), moder (moyenne), de dysmoder (faible) ou de mor
Intrant : désigne les éléments entrant dans la production d’un
(nulle).
bien (ex. produits agropharmaceutiques). SYN. input.
Hybridation : croisement entre des animaux ou des plantes dif-
Introgression : infiltration de gènes d’une espèce en nombre
férents par un ou plusieurs caractères héréditaires, appartenant
ou non à une même espèce ; le produit du croisement est un croissant à l’intérieur de la population d’une autre espèce qui
hybride. leur est apparentée.
Hybride : individu ou population obtenu par croisement naturel Irrégulier (traitement) : suite des opérations destinées à diriger
ou artificiel de deux espèces proches. Ses caractéristiques sont l’évolution d’un peuplement forestier par laquelle on cherche à
généralement intermédiaires entre celles des parents. obtenir une futaie irrégulière.
Hydrique (bilan) : donne la répartition de l’eau ayant pénétré
dans un sol en : eau perdue par drainage, eau retenue par le sol,
eau évaporée, eau utilisée par les plantes. Le bilan est dit favo-
rable quand l’eau utilisable par les plantes est importante. K
Hydro-* : relatif à l’eau (état liquide).
Karstiques : qui résulte de la dissolution irrégulière de la roche
Hydrochorie : mode de dissémination par l’eau des graines de constitutive par les eaux de pluie chargées en gaz carbonique,
certains végétaux. qui confère en général des reliefs particuliers.
Hydromorphe : qualifie un sol évoluant dans un milieu engor- Krummholz : désigne les anémomorphoses, les déformations
gé par l’eau de façon périodique ou permanente. de certains arbres de crête et de sommets (sur Hêtre et Sapin
Hydromorphie : ensemble de caractères morphologiques du sol notamment).
dus à des périodes prolongées d’asphyxie donc souvent d’en-
gorgement par l’eau : taches rouille, grises, verdâtres… Ne pas
confondre avec l’engorgement qui désigne le phénomène lui-
même (présence d’une nappe lorsqu’on fait un trou dans le sol). L
Hydrosystème fluvial : concept reposant sur la notion d’inter-
dépendance du cours d’eau et de sa plaine alluviale, matérialisée Laisses de crue : sur une rive, ligne jalonnée de débris divers
par des flux plaine/cours d’eau et amont/aval de matière, d’éner- abandonnés par une crue.
gie et d’organismes.
Lapiaz : forme de surface des reliefs karstiques caractérisée par
Hygrocline : se dit d’une espèce ayant une préférence pour les de profondes fissures de la roche calcaire séparées par des arêtes
sols humides. tranchantes.
Hygrophile : se dit d’une espèce ayant besoin ou tolérant de Lessivage (oblique) : entraînement mécanique d’argile en sus-
fortes quantités d’eau tout au long de son développement (ex. pension, et, en moindre quantité d’argile grossière et de limon
Reine des prés). fin. Dans certains cas (pente et présence d’une couche imper-
Hygrosciaphile : se dit d’une espèce recherchant des conditions méable), il est qualifié d’oblique et conduit à un processus d’ap-
d’ombre et de forte humidité atmosphérique. pauvrissement.
311
Lessivé : se dit d’un sol ou d’un horizon pédologique dont l’ar- Métamorphique : se dit d’une roche ayant subi une modifica-
gile à l’état dispersé - et les éléments minéraux et le fer qui lui tion dans sa structure sous l’action d’une élévation de la pres-
sont associés - ont été entraînés par l’eau vers la profondeur ou sion et/ou de la température (ex. terrains traversés par une mon-
vers le bas (dans une pente). tée de roches magmatiques).
Levée (alluvionnaire) : exhaussement lié au dépôt d’alluvions. Métapopulation : ensemble de populations locales soumises à
des événements successifs d’extinctions et de recolonisations.
Limon : formation continentale détritique meuble, composée Ces populations sont reliées par des flux de gènes suffisamment
essentiellement de particules de taille intermédiaire entre celle élevés pour que les échanges permettent ces nouvelles colonisa-
des sables et de l’argile, déposée par les eaux ou, surtout, par le tions mais suffisamment faibles pour que l’unité de reproduction
vent. reste la population.
Limoneux : composé essentiellement de limon. Meulière : roche siliceuse résultant de la dissolution de cal-
Limono-caillouteux : composé de limon et de cailloux. caires ou de marnes lacustres (ex. Brie, Beauce), massive (meu-
lière compacte) ou d’aspect alvéolaire (meulière caverneuse).
Litière : au sens strict, ensemble de débris végétaux peu trans-
formés recouvrant le sol (donc horizon OL et même OLn) ; au Mise en défens : soustraction d’une parcelle (forestière) à la
sens large : ensemble des couches holorganiques. dent et au piétinement du bétail ou du gibier, de manière à per-
mettre sa régénération naturelle (par la pose de clôture par ex.).
Loess : formation sédimentaire détritique continentale, meuble,
Moder : forme d’humus caractérisé par une succession d’hori-
limono-argilo-calcaire, d’origine périglaciaire.
zons (OL, OF, OH) avec un passage progressif de OH à A par
augmentation de la proportion des grains minéraux.
Montagnard (supérieur, moyen, inférieur) : qualifie l’étage
M inférieur des zones montagneuses ; correspond à un climat nébu-
leux-humide, à température moyenne annuelle de 7 °C à 10 °C,
à climax de type hêtraie, sapinière, pessière.
Maquis : formation arbustive généralement dense sur terrain
siliceux dans l’étage méditerranéen. Montagne océanique : montagne sous influence climatique
océanique.
Marne : roche sédimentaire constituée d’un mélange de calcai-
Mor : forme d’humus caractérisé par une succession d’horizon
re et d’argile (25 à 65 %), intermédiaire entre les calcaires mar-
OL, OF, OH sur un horizon minéral parfois humifère. L’horizon
neux (35 % d’argile au maximum) et les marnes argileuses (plus
OH est généralement épais, l’horizon A est par contre souvent
de 65 % d’argile). ADJ. marneux. peu apparent. Type peu répandu sous nos climats, se trouve
Marcescent : se dit d’une feuille ou d’une corolle persistant essentiellement associé à des conditions d’extrême acidité sous
après dessèchement sur le végétal (ex. feuilles des jeunes résineux ou landes à Éricacées (Bruyère, Callune, Myrtille). Cet
charmes). humus est totalement inactif.
Matorral : formation typiquement méditerranéenne. Terme Moraines glaciaires : ensemble de blocs et matériaux arrachés
d’origine espagnole, qui embrasse plusieurs associations végé- et transportés par les glaciers.
tales basses ou élevées, d’espaces ouverts ou couverts, comme Mull : forme d’humus caractérisé par l’activité des vers de terre,
celui de la garrigue ou du maquis. un horizon A nettement grumeleux à microgrumeleux et une
Matière organique : ensemble de produits d’origine biologique discontinuité entre horizons O et A. Traduit dans l’ensemble une
bonne décomposition des éléments organiques.
provenant des débris végétaux, des déjections et des cadavres
d’animaux. Multiplication végétative : reproduction sans fécondation (ex.
marcottage, drageonnement).
Maturation : en botanique, ensemble de phénomènes de trans-
formation que subissent les organes végétaux (rhizomes fruits, Muscinal : qualifie la plus basse des strates végétales : celle des
graines, etc.) qui aboutissent à leur maturité suivie, dans certains Bryophytes ; peut inclure aussi certaines phanérogames, des
cas, de leur récolte. lichens…
312
O Peste (végétale) : désigne une plante allochtone à haut pouvoir
colonisateur, souvent intolérante vis-à-vis de la flore locale et
ayant un comportement fréquemment invasif. ex. Renouée de
O : désigne en pédologie les horizons holorganiques (riches en Sachaline (Fallopia sachalinensis).
matière organique) c’est-à-dire contenant essentiellement de la
matière organique, situés à la surface du sol et résultant de l’ac- Phase : période de la vie d’un arbre : phase juvénile, phase adulte.
cumulation de débris ou fragments végétaux morts (feuilles, Phénologique (stade) : époque dans le cycle de développement
aiguilles, matériels ligneux divers, plantes herbacées et autres) d’un végétal correspondant à un ensemble de particularités mor-
plus ou moins transformés. En fonction de l’état moyen de trans- phologiques.
formation de ces débris, on distingue trois types d’horizons :
OL, OF, OH. Phyllades : (1) ardoise gréseuse, grossière, se débitant en
plaques épaisses ; (2) ensemble de schistes ardoisiers et des
OL : horizon holorganique (riche en matière organique) consti- schistes sériciteux (à petits cristaux de mica blanc) et chloriteux
tué de couches de feuilles non transformées, pas de matière (à phyllosilicates).
organique fine.
Phyllosilicate : silicate dont l’unité cristalline (tétraédrique,
OF : horizon holorganique (riche en matière organique) consti- SiO4) forme des plans infinis à plat, unis lâchement en hauteur,
tué de résidus végétaux, surtout d’origine foliaire, plus ou moins d’où l’aspect feuilleté du minéral (ex. micas, kaolinite).
fragmentés, reconnaissables à l’œil nu en mélange avec des pro-
portions plus ou moins grandes de matière organique fine résul- Phytoécologie : partie de l’écologie s’appliquant aux végétaux.
tant de l’accumulation de déjections, plus ou moins remaniées, Phytosociologie : étude des tendances naturelles que manifes-
de la mésofaune. tent des individus d’espèces différentes à cohabiter dans une
OH : horizon contenant plus de 70 % en volume de matière communauté végétale ou au contraire à s’en exclure.
organique fine, correspondant à des amas de boulettes fécales et Piézomètrie : mesure et suivi des variations au cours de l’année
des microdébris végétaux et mycéliens sans structure reconnais- de la hauteur d’une nappe d’eau dans le sol.
sable à l’œil nu.
Pinède : dans le Midi, formation végétale forestière dominée par
Oligotrophe : très pauvre en éléments nutritifs et ne permettant les pins. SYN. pineraie.
qu’une activité biologique réduite.
Pineraie : formation végétale forestière dominée par les pins.
Ombrogène : tourbière dont l’origine est due exclusivement aux SYN.pinède (dans le Midi).
précipitations (climat en permanence humide).
Placage : en pédologie, désigne en général une épaisseur de
Ordre : (1) unité taxonomique regroupant plusieurs familles (ex. limon (placage limoneux) qui a été déposée par sédimentation
Rosales) ; (2) unité syntaxonomique regroupant plusieurs sur les couches inférieures.
alliances (ex. : Fagetalia sylvaticae).
Planosol : sol à caractères hydromorphes présentant un grand
Ornithochorie : mode de dissémination des graines par les contraste entre les horizons supérieurs perméables saisonnière-
oiseaux. ment engorgés et présentant une décoloration liée à un appau-
Oued : cours d’eau, le plus souvent intermittent, des régions vrissement en argile, et un horizon plus profond dont la perméa-
sèches. bilité est très faible ou nulle (= le plancher).
Oxyphylle : à feuilles étroites. Podzol, série podzolique : sol présentant un phénomène de pod-
zolisation, avec systématiquement un horizon d’immobilisation
des constituants organiques et de complexes organo-minéraux
d’aluminium et/ou de fer (donnant une couleur plus ou rouge à
P cet horizon) ; se traduit par des sols très pauvres chimiquement
et très acides, avec souvent des réserves en eau très faibles en
périodes estivales dues à des textures souvent grossières.
Pannage : désigne l’action de fouissage chez les porcs et san-
gliers (Corse surtout). Polypode : plante cryptogame à rhizome rampant, à feuilles
lobées, croissant en milieu humide.
Pannonique : relatif à la région de l’Europe centrale située entre
les Alpes et les Carpates englobant des territoires de la Hongrie, Populiculture : désigne la sylviculture de peupliers hybrides
l’ouest de la Roumanie, le nord de la Serbie et de la Croatie, l’est issus de diverses variétés de clones.
de l’Autriche et le sud de la Slovaquie. Potentialité : ensemble des ressources possibles d’une station
Parquet (gestion par) : gestion forestière dont l’unité de réfé- (biologiques, forestières, agricoles ou de loisirs), en quantité
rence est le parquet, d’une surface supérieure à une dizaine et/ou en qualité en relation avec une gestion appropriée.
d’ares. Potentiel (de semences) : représente la capacité de reproduction
Pathogène (agent) : organisme le plus souvent microscopique d’un végétal par la quantité de graines produites.
ou virus directement capable de provoquer une maladie. Préforestière (pelouse) : formation végétale herbacée constituée
Périglaciaire (périglacial) : se dit de ce qui entoure un glacier ; de végétaux de grande taille précédant souvent l’installation des
relatif à la morphogenèse et aux formes de relief liées à l’inter- éléments de la forêt (arbuste, arbre).
vention des alternances de gel et de dégel dans le sol des régions Protection (forêt de) : (1) forêt classée comme telle par décret
froides. pris en Conseil d’État, suivant l’article L. 411.1 du Code fores-
Perturbation : au sens de la directive Habitats, concerne les tier ; ce sont des forêts dont la conservation est reconnue néces-
espèces (annexe II) seules, intéresse les seules activités saire pour des raisons écologiques, biologiques ou sociales ; (2)
humaines permanentes ou périodiques qui s’exercent dans un au sens de l’Inventaire forestier national, toute forêt dont le but
site Natura 2000, du fait d’exploitants à titre professionnel ou principal n’est pas la production de produits ligneux.
d’usagers à titre récréatifs et susceptibles d’avoir des effets sur Provenance : lieu déterminé où se trouve une population
les populations présentes. d’arbres (indigène ou non) ; la provenance d’un lot de semences
Pessière : formation forestière naturelle ou semi-naturelle domi- est celle du peuplement forestier sur lequel la récolte a été effec-
née par les épicéas. tuée.
313
Pseudogley : faciès d’engorgement périodique d’un horizon par Rhizome : tige souterraine de réserve plus ou moins allongée et
une nappe temporaire perchée, d’origine pluviale ou en raison renflée, émettant des racines et des tiges feuillées.
d’une microporosité élevée (absence de nappe mais asphyxie de Ripicole : localisé au bord des cours d’eau et soumis régulière-
l’horizon). ment aux crues.
Ptéridaie : formation végétale dominée par les fougères. Ripisylve : forêt installée au bord des cours d’eau, et soumise
Pubescent : garni de poils fins, mous, courts et peu serrés. régulièrement aux crues.
Riveraine (forêt) : forêt localisée en bord de cours d’eau et sou-
mise régulièrement aux crues.
R RTM (restauration des terrains en montagne) : service fores-
tier placé sous la responsabilité du préfet et de l’Office national
Rabattage : action de rabattre le gibier. des forêts, spécialisé dans la réalisation de travaux de correction
torrentielle ou de reboisement des sols à des fins de protection
Race : (1) forme héréditaire (génétique) d’une espèce (notam- et tous les travaux d’accompagnement (barrages, paravalanches,
ment d’arbres) ayant une aire géographique (race géographique) soutènements).
précise, ou demandant des substrats (race édaphique) détermi-
nés ; (2) sous-unité d’une communauté végétale possédant des Rudéral : se dit de végétaux ou d’une végétation croissant dans
caractères propres (espèces différentielles, caractères station- un site fortement transformé par l’homme (décombres, terrains
nels) au sein d’une partie de l’aire générale de la communauté vagues).
(race géographique). Rupicole : qui vit dans les rochers et habitats rocheux.
Ranker : sol acide formé sur une roche mère cristalline, sous
climat humide ou montagnard. L’humus, très foncé, est de type
moder ou mor.
S
Ravin : dépression allongée, étroite à versants raides.
Recépage : réduction de la longueur des brins d’un taillis ou des Saproxylophage : qui se nourrit de bois en décomposition.
plants d’essences feuillues. Saturé : se dit d’un sol ou d’une argile dont la capacité totale
Reculées : fond d’une vallée en cul-de-sac aux parois abruptes d’échange est occupée par des cations métalliques échangeables
(terme jurassien à l’origine). (éléments nutritifs).
Régularisation : évolution d’un peuplement forestier vers une Saussaie : formation végétale arbustive et/ou arborescente
structure régulière, spontanément ou par la gestion sylvicole dominée par les saules (Salix spp.).
appliquée. Schiste : roche souvent métamorphique possédant un débit en
Régulier (traitement) : suite des opérations destinées à diriger feuillets acquis sous l’action de contraintes tectoniques.
l’évolution d’un peuplement forestier dans le but d’obtenir une Sciaphile : se dit d’une espèce tolérant un ombrage important.
futaie régulière. CONTR. héliophile.
Rejet : pousse apparaissant à la base d’une tige ou sur le pour- Sclérophylle : se dit d’une plante ayant des feuilles à cuticule
tour d’une souche. épaisse, persistantes, et coriaces (Chêne vert, Buis) et, par exten-
Relictuel : qualifie une espèce ou un habitat antérieurement plus sion, des formations végétales dominées par de telles espèces.
répandu, ayant persisté grâce à l’existence très localisée de Séchardes (conditions) : désigne des conditions microclima-
conditions stationnelles (notamment climatiques) favorables. tiques particulièrement sèches et défavorables au niveau du
Rémanents : résidus laissés sur place après l’exécution d’une bilan hydrique.
coupe ou d’une opération d’amélioration. Secondaire (feuillu, essence) : qualifie une essence (ou un peu-
Rendzine : sol très peu évolué, climatique ou constamment plement forestier), accessoire par rapport à l’essence ou au peu-
rajeuni par l’érosion, formé sur roche mère calcaire, dont l’hu- plement principal.
mus, très foncé est un mull carbonaté à structure grenue ou gru- Sempervirent : se dit d’espèces (surtout ligneuses) dont les
meleuse très nette. feuilles ne tombent pas à la fin de la saison de végétation et res-
RENECOFOR (réseau) : REseau National de suivi des tent fonctionnelles pendant plusieurs années.
ECOsystèmes FOrestiers, réseau de placettes forestières perma- Sessiliflore (chênaie) : formation végétale forestière dominée
nentes réparties sur le territoire français (102 placettes), permet- par le Chêne sessile (Quercus petraea).
tant un suivi expérimental à long terme des écosystèmes fores-
tiers (changements dans leurs fonctionnements, raisons de ces Seuil : (1) exhaussement d’un fond de cours d’eau, naturel ou
évolutions, dépérissement…). artificiel ; (2) au sens biologique, niveau d’un facteur variable
(ex. nombre d’individus) dont le franchissement détermine une
Répartition naturelle (aire de) : territoire comprenant l’en- brusque variation du phénomène lié à ce facteur (ex. surpopula-
semble des localités où se rencontre un taxon ou un groupement tion et envahissement).
végétal. L’aire d’une espèce est dite disjointe lorsque les diffé-
rentes zones qui la composent sont séparées par de grandes dis- Silex : roche siliceuse dure, à grain très fin, se trouvant dans la
tances ; continue dans le cas contraire. craie ou le calcaire ; conservée lors de la dissolution du calcaire
en même temps que des impuretés et l’argile résiduelle de décar-
Résiduel : (1) se dit de roches ou de formations géologiques bonatation.
issues de l’altération de roches préexistantes (ex. argiles rési-
duelles de décarbonatation) ; (2) se dit d’un relief restant après Sol brun : sol évolué, caractérisé par un lessivage nul ou très
l’érosion d’un massif auquel il appartenait (ex. butte-témoin) ; faible des argiles et du fer, toujours décarbonaté dans les hori-
(3) se dit d’un habitat ayant particulièrement souffert des actions zons supérieurs.
anthropiques et dont l’aire se trouve actuellement très limitée de Sommital : qui se trouve au sommet d’une colline, d’une crête
ce fait. (ex. hêtraie sommitale).
314
Stade : (1) au sens physiologique, désigne l’état morphologique Têtard : arbre dont on a coupé la tige à une faible hauteur pour
défini du développement d’un végétal (ex. apparition des fruits, produire sur le sommet du tronc (formant la tête) des rejets faci-
chute des feuilles…) ; (2) au sens de la dynamique de la végéta- lement accessibles ; effectué notamment sur les saules et les
tion, désigne l’état déterminé d’une succession végétale corres- frênes.
pondant à une physionomie particulière de la végétation (ex.
Texture : ensemble des caractéristiques d’un sol ou d’un hori-
stade pionnier, climacique…).
zon définies par la taille de ses constituants, c’est-à-dire de sa
Station, stationnel : étendue de terrain, de superficie variable, combinaison granulométrique. Cette combinaison de diverses
homogène dans ses conditions physiques et biologiques (méso- catégories granulométriques définit les classes de texture.
climat, topographie, composition floristique et structure de la
Thermocline : se dit d’une espèce qui a une légère préférence
végétation spontanée).
pour la chaleur.
Strate : subdivision contribuant à caractériser l’organisation
verticale des individus présents sur une station. Thermoméditerranéen (étage) : qualifie l’étage, en région
méditerranéenne, à température moyenne annuelle supérieure à
Structure (forestière) : résultat du traitement (ou de l’absence 16 °C, avec une moyenne des minima du mois le plus froid com-
de traitement) appliqué à un peuplement forestier quant à la prise entre 5 °C et 10 °C.
répartition dans l’espace de ses éléments constitutifs. Ces résul-
tats sont considérés des points de vue régime, homogénéité ou Thermophile : se dit d’une plante qui croît de préférence dans
hétérogénéité des âges et/ou dimensions, existence de plusieurs des sites chauds et ensoleillés.
strates arborées… Tombolo : cordon littoral constitué par une levée de galets ou de
Structure (du sol) : arrangement des particules minérales du sol sable, reliant une île au continent.
en agrégats sous l’effet de liaisons par des colloïdes (très fines Topogène : tourbière dont l’origine est une nappe affleurante
particules minérales ou molécules organiques) ou des stagnante dans une dépression.
hydroxydes de fer ou d’aluminium. Elle peut être particulaire,
Touradon : grosse touffe (pouvant avoir jusqu’à 1 mètre de hau-
massive ou fragmentaire.
teur) résultant de la persistance, au cours des années, de la
Sub-* : sous, pas tout à fait. souche et des feuilles basales sèches de certaines plantes herba-
Subalpin (étage) : qualifie l’étage situé entre l’étage monta- cées cespiteuses (ex. molinie).
gnard et l’étage alpin des zones montagneuses ; correspond à un Traitement : suite des opérations (travaux, coupes) destinées à
climat ensoleillé froid, à température moyenne annuelle de 4 °C diriger l’évolution d’un peuplement forestier dans le cadre d’un
à 7 °C, marqué par des climax à Pin à crochets (Pyrénées, Alpes, régime donné (régulier, irrégulier).
Jura), Épicéa, Pin cembro, Mélèze, Aulne vert (Alpes).
Transformation : substitution à un taillis simple, un taillis sous
Subatlantique : cf. atlantique. futaie ou une futaie, de valeur faible ou nulle, d’une futaie de
Subcontinental : cf. continental. plus grande valeur constituée à l’étage dominant d’essences dif-
férentes de celles du peuplement forestier primitif et obtenue au
Suberaie : formation végétale forestière dominée par le Chêne-
moyen d’une régénération le plus souvent artificielle.
liège (Quercus suber).
Transgressive : (1) en phytosociologie, qualifie une espèce
Substitution (végétation de) : remplacement volontaire d’un
groupement végétal par un autre. caractéristique d’un groupement végétal présente en tant que
compagne dans un autre groupement, généralement voisin (aux
Succession végétale : suite des groupements végétaux qui se sens géographique, dynamique, ou écologique) ; (2) en géologie,
remplacent au cours du temps en un même lieu. se dit d’un mouvement d’avancée de la mer au-delà de ses
Supraméditerranéen (étage) : qualifie l’étage, en région médi- rivages antérieurs.
terranéenne, à température moyenne annuelle de 8 °C à 12 °C, Tremblant : zone instable gorgée d’eau et formée par les racines
avec une moyenne des minima du mois le plus froid compris et débris des végétaux qui colonisent plans d’eau et dépressions
entre - 3 °C et 0 °C, avec dans l’ordre d’humidité croissante, aquatiques.
caractérisés par les chênes caducifoliés.
Tressage : entrelacements sur un cours d’eau de zones d’écou-
Suranné (arbre) : arbre ayant dépassé les limites d’exploitabilité. lement et de nombreux bancs de sable étroits et mobiles (ex.
Surcapitalisation : vieillissement important d’un peuplement Loire entre La Charité et Cosne-sur-Loire).
conduisant à une accumulation de matériel sur pied sous forme Trouée : ouverture forestière liée à la chute d’un arbre ou plu-
de très gros bois. sieurs arbres par chablis ou coupe.
Sylvatique : SYN. forestier. Turficole : espèce ou groupement végétal présent surtout sur de
Sylvofaciès : physionomie prise par un même type de station la tourbe.
lorsque la sylviculture qui y est pratiquée éloigne son peuple-
ment du climax.
Syntaxon : groupement végétal identifié, quel que soit son rang U
dans la classification phytosociologique.
Ubac : en montagne, se dit d’un versant ombragé d’une vallée,
exposé au nord. SYN. ombrée (Pyrénées) ; CONTR. adret.
T
Taillis sous futaie : peuplement forestier constitué d’un taillis V
régulier et équienne, surmonté par une futaie (ou réserve) irré-
gulière d’âges variés (qui sont en principe des multiples de la Végétative (multiplication) : modalité de reproduction non
révolution du taillis). sexuée d’une espèce produisant de nouveaux individus à partir
Taxon : unité quelconque (famille, genre, espèce, etc.) de la d’un fragment de la plante mère (bourgeons, fragments de raci-
classification zoologique ou botanique. ne ou de tige).
315
X DELPECH R., DUME G., GALMICHE P., 1985 - Vocabulaire, typologie
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316
Extrait du prodrome
des végétations de France
8
➤ ALNETEA GLUTINOSAE Braun-Blanq. & Tüxen ex Guin. & Drouineau 1944 em. Rivas Mart., 1975
V. Westh., Dijk & Passchier, 1946 ● Rhamno lycioidis-Quercion cocciferae Rivas Goday
■ Salicetalia auritae Doing ex V. Westh., 1969 ex Rivas Mart., 1975
● Salicion cinereae Th. Müll. et Görs, 1958 ● Juniperion turbinatae Rivas Mart. 1975 corr., 1987
■ Alnetalia glutinosae Tüxen, 1937
● Alnion glutinosae Malcuit, 1929
➤ QUERCO ROBORIS-FAGETEA SYLVATICAE Braun-
❍ Sphago-Alnenion glutinosae
Blanq. & Vlieger in Vlieger, 1937
■ Quercetalia pubescenti-sessiliflorae Klika 1933 corr.
◆ Sphagno pl. sp. betuletum (91D0, 44.A1)*
Moravec in Béguin & Theurillat, 1984
➤ ERICO CARNEAE-PINETEA SYLVESTRIS Horvat 1959 ● Quercion pubescenti-sessiliflorae Braun-Blanq.,
em. Rameau, 1998 1932
■ Junipero hemisphaericae-Pinetalia sylvestris Rameau, ❍ Buxo sempervirentis-Quercenion pubescentis
1998 (Zólyomi & Jakucs in Jakucs 1960) Rivas Mart.,
● Junipero hemisphaericae-Pinion sylvestris Rivas 1972
Mart. 1983 em. Rameau, 1996 ❍ Sorbo ariae-Quercenion pubescentis Rameau
■ Buxo sempervirentis-Pinetalia sylvestris Rameau, 1998 suball. nov. hoc loco
● Cephalanthero rubrae-Pinion sylvestris Vanden ● Potentillo albae-Quercion petraeae (Zólyomi &
Berghen, 1963 Jakucs ex Jakucs 1960) Jakucs, 1967
■ Astragalo monspessulani-Pinetalia sylvestris Oberd. ex ● Carpinion orientalis Horvat, 1958
Theurillat in Theurillat, Aeschimann, P. Küpfer & ■ Quercetalia roboris Tüxen, 1931
Spichiger, 1995 ● Quercion robori-pyrenaicae (Braun-Blanq., P. Silva,
● Ononido rotundifolii-Pinion sylvestris Braun-Blanq. Rozeira & Fontes 1956) Rivas Mart. 1975 nom. nud.
& R. Rich., 1950 (art. 2b, 8)
❍ Ononido rotundifolii-Pinenion sylvestris ❍ Quercenion robori-pyrenaicae [Quercenion
■ Erico carneae-Pinetalia sylvestris Horvat, 1959 robori-pyrenaicae Rivas Mart., 1975]
● Erico carneae-Pinion sylvestris Braun-Blanq. in ◆ Asphodelo albi-Quercetum pyrenaicae (9230,
Braun-Blanq., Sissingh & Vlieger, 1939 41.65)
❍ Erico carneae-Pinenion sylvestris ◆ Betulo-Quercetum pyrenaicae (9230, 41.65)
❍ Molinio arundinaceae-Pinenion sylvestris ◆ Pino pinastri-Quercetum robori-pyrenaicae
Ellenberg & Klötzli ex Theurillat in Theurillat, (9230, 41.65)
Aeschimann, P. Küpfer & Spichiger, 1995 ◆ Blechno spicantis-Quercetum petraea-pyre-
● Ericion carneae Rübel ex Grabherr, Greimler &
naicae (9230, 41.65)
Mucina in Grabherr & Mucina, 1993 ◆ Teucrio scorodoniae-Quercetum petraeae
■ Rhododendro hirsuti-Pinetalia mugo Rameau all. nov.
(9230, 41.65)
hoc loco ● Quercion roboris Malcuit, 1929
● Rhododendro hirsuti-Pinion mugo Rivas Mart.,
❍ Hyperico montani-Quercenion robori-petraeae
Báscones, T.E.Diáz, Fern. Gonz. & Loidi, 1991 Rameau suball. nov. hoc loco
❍ Ilici aquifolii-Quercenion petraeae Rameau sub-
➤ PINO SYLVESTRIS-JUNIPERETEA SABINAE Rivas all. nov. hoc loco (9120, 41.12)
Mart. 1964 em. Rameau hoc loco ❍ Quercenion robori-petraeae Rivas Mart., 1975
■ Pino sylvestris-Juniperetalia sabinae Rivas Mart. 1964 ◆ Fago sylvaticae-Quercetum petraea (9110,
em. Rameau hoc loco 41.111)
● Juniperion thuriferae Rivas Mart., 1969 ● Molinio caeruleae-Quercion roboris Scamoni &
Passarge, 1959
➤ QUERCETEA ILICIS Braun-Blanq. in Braun-Blanq., ◆ Molinio coeruleae-Quercetum roboris (9190,
Roussine & Nègre, 1952 41.51)
■ Quercetalia ilicis Braun-Blanq. ex Molin. 1934 em. Rivas ◆ Peucedanum gallici-Quercetum roboris (9190,
Mart., 1975 41.54)
● Quercion ilicis Braun-Blanq. ex Molin. 1934 em. ❍ Fagetalia sylvaticae auct., non Pawl. in Pawl.,
Rivas Mart., 1975 Sokolowski & Wallisch, 1928
❍ Quercenion ilicis Rivas Goday 1960 em. Rivas ❏ Carpino betuli-Fagenalia sylvaticae Rameau subord.
Mart., 1975 nov. hoc loco
❍ Quercenion suberis (Loisel 1971) Rameau sub- ● Fraxino excelsioris-Quercion roboris Rameau all.
all. nov. et stat. nov. hoc loco nov. hoc loco
❍ Querco ilicis-Pinenion maritimi Géhu & Géhu- ◆ Stellario holostae-Quercetum roboris (9160,
Franck ex Géhu suball. nov. hoc loco 41.24)
■ Pistacio lentisci-Rhamnetalia alaterni Rivas Mart., 1975 ◆ Poo chaixii-Quercetum roboris (9160, 41.24)
●Ericion arboreae Rivas Mart. (1975), 1987 ◆ Carici brizoidis-Quercetum roboris (9160,
● Oleo sylvestris-Ceratonion siliquae Braun-Blanq. ex 41.24)
(8) J. Bardat, F. Bioret, M. Botineau, V. Boullet, R. Delpech, J.-M. Géhu, J. Haury, A. Lacoste, J.-C. Rameau, J.-M. Royer, G. Roux, J. Touffet. Version provisoire.
317
◆ Primulo elatiori-Quercetum roboris (9160, ◆ Lunario redivivae-Aceretum pseudoplatani
41.24) (9180, 41.4)*
◆ Pruno padi-Quercetum roboris (9160, 41.24) ◆ Adoxo moschatellinae-Aceretum pseudopla-
◆ Scillo bifoliae-Quercetum roboris (9160, tani (9180, 41.4)*
41.24) ◆ Corylo avellanae-Aceretum pseudoplatani
◆ Aconito vulpariae-Quercetum roboris (9160, (9180, 41.4)*
41.24) ◆ Ulmo glabrae-Aceretum pseudoplatani
◆ Carici montanae-Quercetum roboris (9160, (9180, 41.4)*
41.24) ◆ Sorbo ariae-Aceretum pseudoplatani (9180,
● Carpinion betuli Issler, 1931 41.4)*
◆ Daphno laureolae-Fagetum sylvaticae (9130, ◆ Arunco dioici-Aceretum pseudoplatani
41.13) (9180, 41.4)*
◆ Carici flaccae-Fagetum (9130, 41.13) ◆ Asperulo taurinae-Aceretum pseudoplatani
◆ Endymion non scriptae-Fagetum (9130, (9180, 41.4)*
41.132) ◆ Phyllitido scolopendri-Tilietum platyphylli
◆ Melico uniflorae-Fagetum (9130, 41.13) (9180, 41.4)*
◆ Mercurialo-Aceretum (9130, 41.13) ● Luzulo luzuloidis-Fagion sylvaticae W. Lohmeyer &
◆ Periclymeno-Fagetum (9130, 41.13) Tüxen in Tüxen, 1954
◆ Galio odorati-Fagetum (9130, 41.13) ❍ Galio rotundifolii-Fagenion sylvaticae
◆ Poa chaixii-Fagetum (9130, 41.13) Gamisans (1975), 1979
◆ Galio sylvatici-Quercetum petraeae (9170, ◆ Milio effusi-Fagetum sylvaticae (9130, 41.13)
41.26) ◆ Tilio platyphylli-Fagetum sylvaticae (9130,
◆ Carici albae-Tilietum cordatae (9170, 41.26) 41.13)
● Polysticho-Corylion (O. Bolòs 1973) (9180, 41.4)* ◆ Hordelymo europae-Fagetum sylvaticae
◆ Aro neglecti-Ulmetum minoris (9180, 41.4)* (9130, 41.13)
◆ Aro neglecti-Fraxinetum excelsioris (9180, ◆ Festuco altissimae-Abietetum sylvaticae
41.4)* (9130, 41.13)
◆ Phyllitido scolopendri-Fraxinetum excelsio- ◆ Mercurialo perennis-Abietetum (9130, 41.13)
ris (9180, 41.4)* ◆ Cardamino heptaphyllae-Abietetum (9130,
◆ Hyperico androsaemi-Ulmetum glabrae 41.13)
(9180, 41.4)* ◆ Equiseto sylvaticae-Abietetum (9130, 41.13)
❏ Cephalanthero rubrae-Fagenalia sylvaticae Rameau ❍ Ilici aquifolii-Fagenion sylvaticae (Braun-Blanq.
subord. nov. hoc loco 1967) Rivas Mart. 1973 (9120, 41.12)
● Cephalanthero rubrae-Fagion sylvaticae (Tüxen in ◆ Ilici-Fagetum sylvaticae (9120, 41.12)
Tüxen & Oberd. 1958) Boullet et Rameau all. nov. ◆ Luzulo nivae-Fagetum sylvaticae (9120,
hoc loco (9150, 41.16) 41.12)
◆ Buglossoido purpuro-caeruleae-Quercetum ◆ Deschampsio flexuosii-Fagetum sylvaticae
petraeae (9150, 41.16) (9120, 41.12)
◆ Carici albae-Fagetum sylvaticae (9150, 41.16) ◆ Luzulo sylvaticae-Fagetum sylvaticae (9120,
◆ Seslerio albicantis-Fagetum sylvaticae (9150, 41.12)
41.16) ◆ Galio rotundifolii-Abietetum (9120, 41.12)
◆ Taxo baccatae-Fagetum sylvaticae (9150, ❍ Luzulo luzuloidis-Fagenion sylvaticae
41.16) ◆ Luzulo luzuloidis-Fagetum sylvaticae (9110,
◆ Polygalo chamaebuxi-Fagetum sylvaticae 41.112)
(9150, 41.16) ❍ Galio rotundifolii-Abietenion albae Oberd., 1962
◆ Carici albae-Abietetum (9150, 41.16) ❍ Deschampsio flexuosae-Acerenion pseudoplata-
◆ Buxo sempervirenti-Fagetum sylvaticae (9150, ni Th. Müll. in Oberd. 1992 (9180, 41.4)*
41.16) ◆ Tillaie à Valeriana tripteris (9180, 41.4)*
◆ Hêtraie à Seslerie bleue des Pyrénées (9150, ◆ Dicrano scopari-Aceretum pseudoplatani
41.16) (9180, 41.4)*
● Tilion platyphylli Moor 1973 (9180, 41.4)* ◆ Deschampsio flexuosae-Aceretum pseudo-
◆ Aceri platanoidis-Tilietum platyphylli (9180, platani (9180, 41.4)*
41.4)* ◆ Querco petraea-Tilietum platyphylli (9180,
◆ Seslerio albicantis-Tilietum platyphylli 41.4)*
(9180, 41.4)* ● Acerion pseudoplatani (Oberd. 1957 em. Husová in
◆ Aceri opali-Tilietum platyphylli (9180, 41.4)* Moravec, Husová, Neuhäusl & Neuhäuslová-
◆ Buxo sempervirenti-Tilietum platyphylli Novotná 1982) Rameau stat. nov. hoc loco
(9180, 41.4)* ◆ Aceri pseudoplatani-Fagetum sylvaticae
❏ Fagenalia sylvaticae Rameau subord. nov. hoc loco (9140, 41.15)
● Fagion sylvaticae Luquet, 1926 ❍ Populetalia albae Braun-Blanq. ex Tchou, 1948
❍ Geranio nodosi-Fagenion sylvaticae (S. Gentile ❏ Populenalia albae
1974) Ubaldi & Speranza, 1985 ● Populion albae Braun-Blanq. ex Tchou, 1948
❍ Fagenion sylvaticae ❍ Populenion albae
❍ Eu-Fagenion sylvaticae Oberd. 1957 em. ❍ Fraxino angustifoliae-Ulmenion minoris Rivas
Rameau hoc loco Mart., 1975
● Tilio platyphylli-Acerion pseudoplatani Klika, 1955 ● Osmundo regalis-Alnion glutinosae (Braun-Blanq.,
(9180, 41.4)* P. Silva & Rozeira 1956) Rivas Mart., 1975
◆ Phyllitido scolopendri-Aceretum pseudopla- ❍ Hyperico hircani-Alnenion glutinosae Dierschke,
tani (9180, 41.4)* 1975
318
● Osmundo regalis-Alnenion glutinosae Theurillat in Theurillat, Aeschimann, P. Küpfer &
❏ Alno glutinosae-Ulmenalia minoris Rameau, 1981 Spichiger, 1995 em. Rameau hoc loco
● Alnion incanae Pawl. in Pawl., Sokolowski & ❍ Corylo avellenae-Populenion tremulae Braun-
Wallisch, 1928 Blanq. ex Theurillat in Theurillat, Aeschimann, P.
❍ Alnenion glutinoso-incanae Oberd., 1953 Küpfer & Spichiger, 1995
◆ Calamagrostido variae-Alnetum incanae ● Salici cinereae-Rhamnion catharticae Géhu, de
(91E0, 44.2)* Foucault & Delelis ex Rameau all. nov. hoc loco
◆ Equiseto hyemale-Alnetum incanae (91E0, ❍ Hippophaenion fluviatilis Rübel ex Rameau sub-
44.2)* all. nov. hoc loco
◆ Aceri pseudoplatani-Fraxinetum excelsioris ❍ Salici cinereae-Viburnenion opuli Passarge,
(91E0, 44.3)* 1985
◆ Stellario nemori-Alnetum glutinosae (91E0, ❍ Humulo lupuli-Sambucenion nigrae de Foucault
44.3)* & Julve ex Rameau suball. nov. hoc loco
◆ Impatiento noli-tengerae-Alnetum glutinosae ● Pruno spinosae-Rubion radulae H.E.Weber 1974
(91E0, 44.3)* em. Rameau hoc loco
◆ Alno-Fraxinetum calciense (91E0, 44.3)* ❍ Rubo-Prunenion spinosae
◆ Carici remotae-Fraxinetum excelsioris ❍ Frangulo alni-Rubenion (Rivas Goday 1964)
(91E0, 44.3)* Rameau stat. nov. hoc loco
◆ Carici remotae-Alnetum (91E0, 44.3)* ❍ Lonicero-Rubenion sylvatici Tüxen & Neumann
◆ Hyperico androsaemi-Alnetum (91E0, 44.3)* ex Wittig, 1977
◆ Carici pendulae-Alnetum (91E0, 44.3)*
◆ Equiseto telmateiae-Fraxinetum excelsioris ➤ ROSMARINETEA OFFICINALIS Rivas Mart., T.E.Diáz,
(91E0, 44.3)* F. Prieto, Loidi & Penas ex Díez Garretas, Fern. Gonz. & Asensi,
◆ Aegopodio podagrariae-Fraxinetum (91E0, 1994
44.3)* ■ Rosmarinetalia officinalis Braun-Blanq. ex Molin., 1934
◆ Pruno padi-Fraxinetum (91E0, 44.3)* ● Rosmarinion officinalis Braun-Blanq. ex Molin.,
◆ Filipendulo ulmariae-Alnetum (91E0, 44.3)* 1934
◆ Ribo rubri-Alnetum (91E0, 44.3)* ● Helianthemo italici-Aphyllanthion monspeliensis
❍ Ulmenion minoris Oberd. 1953
Díez Garretas, Fern. Gonz. & Asensi, 1998
◆ Fraxino excelsiori-Populetum albae (91F0, ■ Helichrysetalia italici Biondi & Géhu in Géhu & Biondi,
44.4)* 1994
◆ Querco robori-Ulmetum minoris (91F0, ● Euphorbion pithuysae Biondi & Géhu in Géhu &
44.4)* Biondi, 1994
◆ Ulmo minori-Fraxinetum angustifoliae ● Dactylo hispanici-Helichrysion staechadis Géhu &
(91F0, 44.4)* Biondi, 1994
319
◆ Vaccinio uliginosi-Betuletum pubescentis
(91D0, 44.A1)*
◆ Vaccinio uliginosi-Pinetum sylvestris (91D0,
44.A2)*
◆ Sphagno-Pinetum uncinatae (91D0, 44.A3)*
◆ Sphagno-Piceetum abietis (91D0, 44.A4)*
■ Piceetalia excelsae Pawl. in Pawl., Sokolowski &
Wallisch, 1928
● Piceion excelsae Pawl. in Pawl., Sokolowski &
Wallisch, 1928
❍ Vaccinio vitis-idaeae-Abietenion albae Oberd.,
1962
❍ Rhododendro ferruginei-Abietenion albae
Rameau suball. nov. hoc loco
❍ Eu-Vaccinio myrtilli-Piceenion abietis Oberd.,
1957 em. 1990
■ (Ordre à définir) Rameau ord. nov. hoc loco
● Rhododendro ferruginei-Vaccinion myrtilli
Schnyder, 1930
■ Juniperetalia nanae Rameau ord. nov. hoc loco
● Juniperion nanae Braun-Blanq. in Braun-Blanq.,
Sissingh & Vlieger, 1939
■ Junipero alpinae-Pinetalia mugo Bo_caiu 1971 em.
Theurillat, Aeschimann, P. Küpfer & Spichiger, 1995
● Pinion mugo Pawl. in Pawl., Sokolowski &
Wallisch, 1928
320
Index taxonomique
9
A B
Abies alba : 20, 21, 31, 41, 45, 51, 67, 88, 94, 97, 100, 103, 106, 238 Bazzania trilobata : 41, 42, 45, 46, 238
Acer campestre : 94, 151, 163, 171, 177, 179, 200, 203, 208, 290 Betula carpatica : 235
Acer platanoides : 91, 185, 188, 191, 194, 203, 257, 290 Betula nana : 235, 236
Acer pseudoplatanus : 41, 45, 88, 91, 94, 97, 103, 109, 153, 156, Betula pendula : 34, 117, 159, 215, 217, 251, 295, 300, 303, 305
159, 168, 171, 177, 182, 185, 188, 191, 194, 197, 203, 212, 254, 257,
Betula pubescens : 117, 217, 221, 225, 229, 232, 238, 241, 300
260, 286
Blechnum spicant : 52, 53, 55, 59, 63, 217, 225, 227, 260, 305
Aconitum vulparia : 103, 106, 125, 153, 182, 185, 188, 191, 194,
197, 257, 260, 263 Brachypodium pinnatum : 121, 144, 147
Actaea spicata : 73, 91, 171, 182, 185, 188, 194, 197, 200 Brachypodium sylvaticum : 73, 127, 147, 165, 168, 203, 251, 282,
286
Adenostyles alliariae : 103, 111, 112, 114, 117, 188, 197
Buglossoides purpuro-caerulea : 82, 124
Adoxa moschatellina : 153, 156, 185, 257
Buxus sempervirens : 70, 121, 200, 205, 208, 308
Aegopodium podagraria : 185, 257, 269
Agropyrum caninum : 260
Agrostis capillaris : 35, 39, 42, 46, 56, 59, 60, 64, 212 C
Alliaria petiolata : 100, 269
Calamagrostis arundinacea : 45, 63, 111, 112, 117, 194, 260
Allium ursinum : 67, 103, 121, 151, 156, 197, 257, 269, 282, 286
Calamagrostis varia : 130, 133, 136, 139, 142, 144, 191, 254
Allium victorialis : 111, 117, 260
Calamintha grandiflora : 103, 114, 188, 197
Alnus glutinosa : 5, 225, 229, 241, 245, 246, 247, 248, 249, 250, 251,
Calluna vulgaris : 50, 111, 112, 232, 235, 239, 300, 303
252, 253, 254, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 261, 262, 263, 264, 265,
266, 267, 268, 269, 270, 271, 272, 273, 274, 275, 276, 277, 278, 279 Caltha palustris : 106
Alnus incana : 241, 242, 251, 254 Campanula latifolia : 46, 112, 115, 188, 189, 257
Andromeda polifolia : 233, 235, 237 Campanula persicifolia : 144
Anemone nemorosa : 67, 70, 73, 79, 171, 241 Campanula rhomboidalis : 114
Anemone ranunculoides : 153, 185, 186, 254, 269, 272 Campanula rotundifolia : 133
Angelica sylvestris : 241, 245, 248, 263, 276 Campanula trachelium : 73, 82, 127, 153, 203
Anthericum ramosum : 127, 133, 144 Cardamine heptaphylla : 91, 94, 100, 103, 115, 130, 205, 239
321
Carex montana : 124, 125, 127, 130, 136, 153, 163 Deschampsia cespitosa : 85, 86, 106, 159, 245
Carex nigra : 225, 229, 230 Deschampsia flexuosa : 31, 34, 38, 41, 45, 49, 55, 59, 63, 111, 172,
Carex ornithopoda : 136, 139, 142, 147, 168, 208 210, 212, 215, 217, 227, 232, 295, 297, 300, 303, 305
Carex pilulifera : 34, 38, 41, 45, 52, 55, 59, 217, 300 Dicranum scoparium : 59, 97, 111, 117, 210, 212, 238
322
Fraxinus excelsior : 5, 88, 91, 94, 100, 103, 106, 153, 156, 171, 174, Iris pseudacorus : 245
177, 179, 182, 185, 188, 191, 194, 197, 200, 208, 210, 241, 245, 246,
247, 248, 249, 250, 251, 252, 253, 254, 255, 256, 257, 258, 259, 260,
261, 262, 263, 264, 265, 266, 267, 268, 269, 270, 271, 272, 273, 274,
275, 276, 277, 278, 279, 282, 283, 284, 285, 286, 287, 288, 289, 290,
J
291, 292, 293
Juncus effusus : 225
G K
Galeopsis tetrahit : 89, 111, 248, 276
Knautia dipsacifolia : 130, 136, 263
Galium aparine : 100, 177, 245, 248, 269, 286
Galium mollugo : 263
Galium odoratum : 67, 68, 70, 73, 76, 79, 82, 88, 91, 94, 103, 117, L
125, 130, 136, 177, 182, 185, 200, 205
Galium palustre : 225 Laburnum alpinum : 197
Galium rotundifolium : 63 Lamiastrum galeobdolon : 67, 73, 76, 79, 82, 85, 91, 94, 97, 103,
111, 185, 200
Galium saxatile : 38, 41, 45, 59, 63, 212
Lamiastrum odoratum : 182
Galium sylvaticum : 82, 151, 165
Laserpitium latifolium : 95, 124, 125, 127, 130, 133, 136, 139, 144,
Geranium nodosum : 68, 147, 263, 264 147, 205, 208
Geranium robertianum : 91, 177, 182, 260 Laserpitium nestleri : 147
Geranium sylvaticum : 111, 114, 241 Lathyrus montanus : 165
Geum urbanum : 100, 156, 257, 263, 269 Lathyrus vernus : 94, 103, 130, 203, 205
Glechoma hederacea : 153, 156, 245, 263, 269, 276 Leucobryum glaucum : 34, 38, 55, 59, 227, 232, 233, 300, 305
Gymnocarpium dryopteris : 63, 97, 200 Ligustrum vulgare : 121, 163, 174, 208, 251, 263, 282
Lilium martagon : 136, 139
Listera cordata : 41, 45, 235, 238, 239
H
Lonicera alpigena : 103, 106, 197
Hedera helix : 70, 76, 174, 179, 279, 282, 286 Lonicera caerulea : 235
Helleborus foetidus : 73, 82, 127, 130, 133 Lonicera nigra : 41, 45, 97, 103, 106, 111, 188, 200, 238
Helleborus viridis occidentalis : 147 Lonicera periclymenum : 49, 55, 59, 70, 76, 79, 85, 159, 165, 200,
210, 217, 295, 300, 305
Hepatica nobilis : 142, 200, 205
Lonicera xylosteum : 106, 153, 156, 200
Hepatica triloba : 144, 147
Lunaria rediviva : 100, 171, 182, 183, 194, 200
Hieracium murorum : 133, 136
Luzula forsteri : 59
Hieracium prenanthoides : 139, 142
Luzula luzuloides : 31, 34, 38, 41, 45, 63, 85, 88, 97, 111, 159, 165,
Holcus mollis : 34, 39, 42, 46, 49, 52, 53, 55, 56, 60, 64, 70, 76, 165, 194, 212, 230, 239
295, 300
Luzula multiflora : 159
Hordelymus europaeus : 82, 91, 94, 95, 100, 103, 115, 136
Luzula nivea : 34, 38, 41, 63, 139, 142, 144, 263
Hyacinthoides non-scripta : 56, 67, 76, 174
Luzula pilosa : 85, 88, 165
Hylocomium splendens : 59, 91, 94, 142, 210, 227, 232, 235, 238
Luzula sylvatica : 41, 45, 55, 59, 63, 79, 85, 88, 103, 117, 133, 188,
Hypericum androsaemum : 179, 266, 305 200, 210, 225, 229
Hypericum montanum : 147 Lycopodium annotinum : 238, 239
Hypericum nummularium : 147, 148, 200 Lysimachia nemorum : 45, 100, 241, 257, 260
Hypericum pulchrum : 52, 79, 305
Hypne courroie : 41, 45, 52, 55
Hypnum cupressiforme : 232, 300
M
Maianthemum bifolium : 34, 38, 41, 111, 238
Melampyrum nemorosum : 139, 142, 144
I
Melampyrum pratense : 34, 38, 49, 55, 56, 59, 63, 124, 215, 297
Ilex aquifolium : 49, 50, 52, 55, 70, 73, 76, 179, 305 Melampyrum sylvaticum : 142, 235, 238
Impatiens noli-tangere : 88, 97, 182, 197, 200, 254, 260, 272 Melica nutans : 124, 127, 130, 136, 139, 142, 168, 191, 203, 251, 254
Iris foetidissima : 174, 266 Melica uniflora : 52, 55, 67, 68, 70, 73, 76, 79, 82, 94, 97, 177
323
Melittis melissophyllum : 73, 82, 91, 94, 127, 130, 136, 139, 144, 205 Polystichum setiferum : 70, 73, 147, 171, 172, 174, 177, 179, 200
Mentha longifolia : 257, 263 Polytrichum commune : 222, 225, 229, 232, 238
Mercurialis perennis : 67, 73, 91, 94, 100, 121, 127, 133, 136, 151, Polytrichum formosum : 31, 34, 38, 41, 45, 52, 55, 59, 63, 70, 79,
153, 156, 165, 171, 177, 179, 200, 205 85, 88, 111, 117, 159, 165, 212, 217, 232, 305
Mespilus germanica : 52, 55, 303, 305 Polytrichum strictum : 225, 232, 235
Milium effusum : 52, 70, 76, 79, 85, 88, 97, 159, 165 Populus alba : 251, 279, 282, 286
Molinia caerulea : 52, 55, 130, 136, 215, 217, 221, 225, 229, 232, Populus canescens : 282
295, 300 Populus nigra : 20, 21, 241, 243, 245, 247, 251, 252, 279, 280, 282,
Mycelis muralis : 203 284, 290
Populus tremula : 106, 215
Potentilla erecta : 217
N Potentilla montana : 297
Neottia nidus-avis : 82, 121, 139 Potentilla sterilis : 85, 151, 153, 156, 159
Prenanthes purpurea : 34, 38, 41, 45, 59, 63, 91, 94, 95, 97, 98, 100,
106, 130, 133, 136, 139, 142, 144
O Primula elatior : 82, 153, 156, 257, 269, 290
Primula veris : 127, 144, 171, 203, 208
Ononis natrix : 139
Primula veris subsp. columnae : 144
Orchis purpurea : 73
Primula vulgaris : 73, 174, 263
Origanum vulgare : 191, 203
Prunus avium : 21, 168, 174, 177
Ornithogalum pyrenaicum : 82, 153
Prunus fruticosus : 282
Orthilia secunda : 133, 142
Prunus mahaleb : 205
Oxalis acetosella : 52, 59, 63, 70, 76, 79, 85, 88, 159, 200
Prunus padus : 156, 188, 194, 251, 254, 272, 279, 282
Prunus spinosa : 153, 251
P Pseudarrhenatherum longifolium : 297
Pteridium aquilinum : 31, 38, 49, 55, 59, 60, 70, 79, 85, 217, 232,
Paris quadrifolia : 82, 100, 111, 168, 282 297, 303, 305
Petasites albus : 114, 136, 185, 194 Ptilium crista-castrensis : 41, 45, 210, 232, 235, 238
Phalaris arundinacea : 245, 248, 263, 277, 279 Pulmonaria affinis : 179, 305
Phragmites australis : 245, 277 Pulmonaria longifolia : 297, 303
Phyllitis scolopendrium : 73, 91, 172, 174, 177, 179, 200 Pulmonaria montana : 82, 124
Phyteuma nigrum : 159 Pulmonaria obscura : 153
Phyteuma spicatum : 82, 130, 133, 136, 263 Pyrus cordata : 297
Picea abies : 21, 31, 35, 38, 41, 45, 67, 106, 221, 235, 238, 254
Pinus pinaster : 21, 303 Q
Pinus sylvestris : 35, 38, 221, 232
Quercus petraea : 21, 34, 38, 151, 163, 165, 200, 215, 217, 314
Pinus uncinata : 235, 236, 238
Quercus pubescens : 21, 144, 205, 208
Plagiomnium undulatum : 100, 153, 156, 177, 185, 194
Quercus pyrenaica : 6, 295, 297, 298, 299, 300, 301, 302, 303, 304,
Plagiothecium undulatum : 52, 53 305, 306
Pleurozium schreberi : 212, 217, 227, 232, 238, 300 Quercus robur : 5, 6, 21, 31, 34, 67, 151, 153, 156, 159, 171, 174,
Poa chaixii : 63, 85, 111, 117, 151, 159, 165, 188, 318 215, 217, 218, 219, 251, 266, 269, 272, 279, 282, 283, 284, 285, 286,
287, 288, 289, 290, 291, 292, 293, 295, 297, 298, 299, 300, 301, 302,
Poa nemoralis : 79, 194
303, 304, 305, 306
Poa trivialis : 272, 290
Polygala chamaebuxus : 139, 142 R
Polygonatum multiflorum : 70, 79, 82, 85, 165, 168
Polygonatum odoratum : 127, 133, 139, 205 Ranunculus aconitifolius : 263
Polygonatum verticillatum : 45, 63, 94, 97, 98, 100 Ranunculus auricomus : 82, 153, 156, 194, 269
Polygonum bistorta : 45, 111, 225 Ranunculus ficaria : 156, 241, 254, 263, 269
Polystichum aculeatum : 91, 94, 136, 177, 182, 185, 188, 191, 194, Ranunculus nemorosus : 82, 147, 151
200, 210 Ranunculus platanifolius : 92, 111, 260
324
Rhamnus alpinus : 191, 205 Solanum dulcamara : 245, 263, 276
Rhamnus catharticus : 205, 208 Solidago virgaurea : 55, 133, 136, 212
Rhytidiadelphus loreus : 41, 45, 52, 55, 59, 63, 70, 100, 103, 238 Sorbus aria : 94, 106, 112, 191, 203, 205, 208, 210
Rhytidiadelphus triquetrus : 91, 94, 142, 153, 221, 227, 232 Sorbus aucuparia : 38, 41, 45, 88, 91, 97, 103, 106, 111, 112, 117,
171, 188, 191, 194, 197, 200, 212, 215, 225, 229, 232, 235, 238
Ribes alpinum : 185, 197, 200, 210
Sorbus chamaemespilus : 188
Ribes rubrum : 174, 266, 272, 276, 279
Sorbus mougeotii : 191
Ribes uva-crispa : 185
Sorbus torminalis : 163, 165, 297
Rosa arvensis : 94, 153, 165
Sphagnum : 221, 225, 226, 229, 232, 235, 238
Rosa pendulina : 97, 111, 114, 117, 188, 191
Sphagnum angustifolium : 225
Rubia peregrina : 174, 297
Sphagnum fallax : 225
Rubus caesius : 245, 263, 269, 276, 290
Sphagnum fimbriatum : 225
Rubus gr. fruticosus : 70, 76, 85, 94
Sphagnum flexuosum : 325
Rubus idaeus : 114, 212
Sphagnum gr. recurvum : 226
Rubus saxatilis : 127, 133, 142
Sphagnum palustre : 225
Rubus ulmifolius : 174, 266
Sphagnum papillosum var. laevae : 225
Rumex arifolius : 4, 45, 109, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118,
119, 188, 197 Sphagnum sp. pl. : 225, 229, 232, 235, 238
Rumex sanguineus : 241, 260, 272, 290 Sphagnum squarrosum : 225
Ruscus aculeatus : 49, 52, 70, 73, 76, 174, 305 Sphagnum teres : 225
Spiraea aruncus : 114
Stachys officinalis : 124
S Stachys sylvatica : 156, 194, 257, 260, 263, 269, 272, 286
Stellaria holostea : 59, 70, 79, 85, 151, 159
Salix alba : 241, 245, 248, 251, 282
Stellaria nemorum : 39, 42, 46, 88, 97, 111, 194, 197, 241, 248, 260, 276
Salix atrocinerea : 117, 225, 260
Streptopus amplexifolius : 111, 117
Salix aurita : 217, 225, 230
Symphytum officinale : 245, 269, 276
Salix caprea : 88, 229
Salix cinerea : 225, 229, 230, 248
Salix elaeagnos : 251, 254, 258, 264 T
Salix fragilis : 248
Salix purpurea : 245, 258, 260 Tamus communis : 73, 168, 174, 179, 200, 279, 297, 303
Salix triandra : 248 Taxus baccata : 49, 52, 69, 70, 122, 123, 136, 171
325
Ulmus minor : 5, 21, 174, 177, 269, 279, 282, 283, 284, 285, 286, Veratrum album : 114, 117
287, 288, 289, 290, 291, 292, 293, 310
Veronica hederifolia : 269
Urtica dioica : 182, 241, 245, 248, 263, 269, 286
Veronica montana : 79, 100, 156, 272, 290
Veronica officinalis : 59, 63, 88, 300
V Veronica urticifolia : 114, 142
Viburnum lantana : 94, 156, 168, 203, 251
Vaccinium myrtillus : 31, 34, 38, 41, 45, 49, 52, 55, 59, 63, 111, 112,
133, 210, 212, 217, 227, 229, 232, 235, 238, 239, 305 Viburnum opulus : 106
Vaccinium oxycoccos : 229, 232, 235, 237 Vincetoxicum hirundinaria : 73, 124, 127, 147, 203, 205, 208
Vaccinium uliginosum : 229, 232, 235, 238 Viola biflora : 254
Vaccinium vitis-idaeae : 235 Viola hirta : 191, 203, 208
Valeriana dioica : 106, 276 Viola mirabilis : 124, 144, 168, 203
Valeriana montana : 133, 136, 139, 142, 208 Viola palustris : 221, 225, 229
Valeriana tripteris : 172, 210, 318 , 328, 331 Viola reichenbachiana : 70, 73, 79, 82, 85, 168
326
Index syntaxonomique
327
Filipendulo ulmariae-Alnetum glutinosae : 242, 276 Pino pinastri-Quercetum robori-pyrenaicae : 296, 303, 317
Fraxino excelsioris-Populetum albae : 280, 282 Polygalo chamaebuxii-Fagetum sylvaticae : 139
Fraxino excelsioris-Quercion roboris : 151, 153, 156, 159, 317 Polysticho-Corylion : 174, 177, 318
Polysticho setiferi-Fraxinion excelsioris : 172
Poo chaixii-Carpinetum : 85
G
Poo chaixii-Fagetum sylvaticae : 68
Galio odorati-Fagetum sylvaticae : 68, 82 Poo chaixii-Quercetum roboris : 151, 159, 317
Galio rotundifolii-Abietetum albae : 50, 63 Populetalia albae : 242, 279, 318
Galio sylvatici-Quercetum petraeae : 163, 165, 318 Populion albae : 251, 318
Populion nigrae : 242, 319
Primulo elatiori-Quercetum roboris : 151, 156, 317
H
Pruno padi-Fraxinetum excelsioris : 272
Hordelymo europaeus-Fagetum sylvaticae : 68, 94 Pruno padi-Quercetum roboris : 151, 156, 317
Hyperico androsaemi-Alnetum glutinosae : 242, 266
Hyperico androsaemi-Ulmetum glabrae : 172, 179, 318
Q
Quercenion robori-petraeae : 31, 34, 317
I
Quercenion robori-pyrenaicae : 296, 297, 300, 303, 305, 317
Ilici aquifolii-Fagenion sylvaticae : 59, 63, 318 Quercetalia roboris : 31, 215, 296, 317
Ilici aquifolii-Fagetum sylvaticae : 59 Quercetalia robori-petraeae : 50
Ilici aquifolii-Quercenion petraeae : 52, 55, 317 Quercion roboris : 3, 31, 34, 49, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60,
Impatiento noli-tangerae-Alnetum glutinosae : 242, 260 61, 62, 63, 64, 65, 66, 151, 153, 156, 159, 215, 217, 317, 326
Quercion robori-petraeae : 32, 49
Quercion robori-pyrenaicae : 295, 296, 297, 300, 303, 305, 317
L Querco petraea-Tilietum platyphylli : 212, 318
Ligustro vulgare-Populetum nigrae : 242, 319 Querco petraeae-Tilietum platyphylli : 172
Lunario redivivae-Aceretum pseudoplatani : 172, 318 Querco roboris-Fagetea sylvaticae : 31, 50, 68, 109, 122, 151,
163, 172, 215, 242, 279, 296, 317
Luzulo luzuloidis-Fagenion sylvaticae : 32, 38, 41, 45, 318
Querco-Ulmetum minoris : 280, 286
Luzulo luzuloidis-Fagetum sylvaticae : 38, 41, 45, 318
Luzulo luzuloidis-Fagion sylvaticae : 32, 38, 41, 45, 50, 59, 63,
172, 318
Luzulo nivae-Fagetum sylvaticae : 50, 63, 318
R
Luzulo sylvaticae-Fagetum sylvaticae : 50, 63, 318 Ribo rubri-Alnetum glutinosae : 242, 276
M S
Macrophorbio-Alnetum glutinosae : 276 Salicetalia albae : 242, 319
Melico uniflorae-Fagetum sylvaticae : 68, 79 Salicetea purpurae : 242
Mercurialo perennis-Abietetum albae : 68, 100 Salicetum albae : 242, 245, 319
Milio diffusi-Fagetum sylvaticae : 88 Salicetum fragilis : 242, 248, 319
Molinio caeruleae-Quercetum roboris : 215, 217 Salicion albae : 5, 241, 242, 245, 246, 247, 248, 249, 250, 251, 252,
Molinio caeruleae-Quercion roboris : 215, 217, 317 253, 254, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 261, 262, 263, 264, 265, 266,
267, 268, 269, 270, 271, 272, 273, 274, 275, 276, 277, 278, 319
Saxifrago hirsutae-Fagetum sylvaticae : 59
P Scillo bifoliae-Quercetum roboris : 151, 317
Scillo-Quercetum roboris : 153
Periclymeno-Fagetum : 68, 79, 318
Phyllitido scolopendri-Aceretum pseudoplatani : 182, 318 Seslerio albicantis-Fagetum sylvaticae : 122, 133, 318
Phyllitido scolopendri-Fraxinetum excelsoris : 177 Seslerio albicantis-Tilietum platyphylli : 172, 205, 318
Phyllitido scolopendri-Tilietum platyphylli : 172, 200, 318 Sorbo ariae-Aceretum pseudoplatani : 172, 191, 318
328
Sphagno-Betulenion : 222 Tilio platyphylli-Acerion pseudoplatani : 172, 182, 185, 188,
191, 194, 197, 200, 210, 318
Sphagno fimbriati-Betuletum pubescentis : 222, 226
Tilio platyphylli-Fagetum sylvaticae : 68, 91, 318
Sphagno palustris-Betuletum pubescentis : 222, 226
Tillaie à Valeriana tripteris : 172, 318
Sphagno-Piceetum abietis : 222, 238, 319
Sphagno-Pinetum uncinatae : 222, 235, 319
Sphagno recurvi-Betuletum pubescentis : 222, 226
U
Stellario holostae-Quercetum roboris : 151, 317 Ulmenion minoris : 5, 279, 280, 282, 283, 284, 285, 286, 287, 288,
Stellario nemori-Alnetum glutinosae : 242, 260, 319 289, 290, 291, 292, 293, 318, 319
T V
Taxo baccatae-Fagetum sylvaticae : 122, 136, 318 Vaccinio uliginosi-Betuletum pubescentis : 222, 229, 319
Teucrio scorodoniae-Quercetum petraeae : 296, 305, 317 Vaccinio uliginosi-Piceion : 238
Tilion platyphylli : 172, 203, 205, 208, 318 Vaccinio uliginosi-Pinetum sylvestris : 222, 232, 319
329
Table des matières
des « Cahiers d’habitats »
1310 - Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses (T2)
1320 - Prés à Spartina (Spartinion maritimae) (T2)
1330 - Prés salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) (T2)
1340 - * Prés salés intérieurs (T4)
331
Dunes maritimes et intérieures
Eaux dormantes
3110 - Eaux oligotrophes très peu minéralisées des plaines sablonneuses (Littorelletalia uniflorae) (T3)
3120 - Eaux oligotrophes très peu minéralisées sur sols généralement sableux de l’ouest méditerranéen à Isoetes
spp. (T3)
3130 - Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoëto-
Nanojuncetea (T3)
3140 - Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. (T3)
3150 - Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l’Hydrocharition (T3)
3160 - Lacs et mares dystrophes naturels (T3)
3170 - * Mares temporaires méditerranéennes (T3)
Eaux courantes
3220 - Rivières alpines avec végétation ripicole herbacée (T3)
3230 - Rivières alpines avec végétation ripicole ligneuse à Myricaria germanica (T3)
3240 - Rivières alpines avec végétation ripicole ligneuse à Salix elaeagnos (T3)
3250 - Rivières permanentes méditerranéennes à Glaucium flavum (T3)
3260 - Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-
Batrachion (T3)
3270 - Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du Bidention p.p. (T3)
3280 - Rivières permanentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion avec rideaux boisés riverains à Salix et
Populus alba (T3)
3290 - Rivières intermittentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion (T3)
332
Landes et fourrés tempérés
Phryganes
5410 - Phryganes ouest-méditerrranéennes des sommets de falaise (Astragalo-Plantaginetum subulatae) (T4)
Pelouses naturelles
6110 - * Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l’Alysso-Sedion albi (T4)
6120 - * Pelouses calcaires de sables xériques (T4)
6130 - Pelouses calaminaires du Violetalia calaminariae (T4)
6140 - Pelouses pyrénéennes siliceuses à Festuca eskia (T4)
6160 - Pelouses oro-ibériques à Festuca indigesta (T4)
6170 - Pelouses calcaires alpines et subalpines (T4)
6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites
d’orchidées remarquables) (T4)
6220 - * Parcours substeppiques de graminées et annuelles du Thero-Brachypodietea (T4)
333
6230 - * Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes
(et des zones submontagnardes de l’Europe continentale) (T4)
6410 - Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) (T4)
6420 - Prairies humides méditerranéennes à grandes herbes de Molinio-Holoschoenion (T4)
6430 - Mégaphorbiaies hydrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin (T3)
6440 - Prairies alluviales inondables du Cnidion dubii (T4)
Pelouses mésophiles
6510 - Pelouses maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) (T4)
6520 - Prairies de fauche de montagne (T4)
Bas-marais calcaires
7210 - * Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae (T3)
7220 - * Sources pétrifiantes avec formation de travertins (Cratoneurion) (T3)
7230 - Tourbières basses alcalines (T3)
7240 - * Formations pionnières alpines du Caricion bicoloris-atrofuscae (T3)
Éboulis rocheux
8110 - Éboulis siliceux de l’étage montagnard à nival (Androsacetalia alpinae et Galeopsietalia ladani) (T5)
8120 - Éboulis calcaires et de schistes calcaires des étages montagnard à alpin (Thlaspietea rotundifolii) (T5)
8130 - Éboulis ouest-méditerranéens et thermophiles (T5)
8140 - Éboulis est-méditerranéens (T5)
8150 - Éboulis médio-européens siliceux des régions hautes (T5)
8160 - * Éboulis médio-européens calcaires des étages collinéen à montagnard (T5)
334
Autres habitats rocheux
8310 - Grottes non exploitées par le tourisme (T5)
8330 - Grottes marines submergées ou semi-submergées (T2)
8340 - Glaciers permanents (T5)
Forêts
335
9540 - Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques (T1)
9560 - * Forêts endémiques à Juniperus spp. (T1)
9580 - * Bois méditerranéens à Taxus baccata (T1)
Espèces végétales
Bryophytes
1381 - Dicranum viride, le Dicrane vert (T6)
1383 - Dichelyma capillaceum, la Fontinale chevelue (T6)
1384 - Riccia breidleri, la Riccie de Breidler (T6)
1385 - Bruchia vogesiaca, la Bruchie des Vosges (T6)
1386 - Buxbaumia viridis, la Buxbaumie verte (T6)
1387 - Orthotrichum rogeri, l’Orthotric de Roger (T6)
1393 - Hamatocaulis vernicosus, l’Hypne brillante (T6)
1398 - Sphagnum pylaisii, la Sphaigne de la Pylaie (T6)
Ptéridophytes
1416 - Isoetes boryana, l’Isoète de Bory (T6)
1419 - Botrychium simplex, le Botryche simple (T6)
1421 - Trichomanes speciosum, le Trichomanès remarquable (T6)
1423 - Asplenium jahandiezii, la Doradille du Verdon (T6)
1426 - Woodwardia radicans, le Woodwardia radicant (T6)
1428 - Marsilea quadrifolia, la Marsilée à quatre feuilles (T6)
1429 - Marsilea strigosa, la Fougère d’eau pubescente à quatre feuilles (T6)
Angiospermes
1441 - Rumex rupestris, l’Oseille des rochers (T6)
1453 - Gouffeia arenarioides, la Sabline de Provence (T6)
1465 - *Silene velutina, le Silène velouté (T6)
1466 - *Herniaria latifolia. subsp. litardierei, l’Herniaire de Litardière (T6)
1474 - Aquilegia bertolonii, l’Ancolie de Bertoloni (T6)
1475 - *Aconitum napellus subsp. corsicum, l’Aconit de Corse (T6)
1493 - Sisymbrium supinum, le Sisymbre couché (T6)
1496 - Brassica insularis, le Chou insulaire (T6)
1506 - *Biscutella neustriaca, la Biscutelle de Neustrie (T6)
1508 - Hormatophylla pyrenaica, l’Alysson des Pyrénées (T6)
1527 - Saxifraga florulenta, la Saxifrage à fleurs nombreuses (T6)
1528 - Saxifraga hirculus, la Saxifrage œil-de-bouc (T6)
1534 - Potentilla delphinensis, la Potentille du Dauphiné (T6)
1545 - Trifolium saxatile, le Trèfle des rochers (T6)
1557 - Astragalus alopecurus, l’Astragale queue-de-renard (T6)
1581 - Kosteletzkya pentacarpos, l’Hibiscus à cinq fruits (T6)
1585 - *Viola hispida, la Violette de Rouen (T6)
1603 - *Eryngium viviparum, le Panicaut nain vivipare (T6)
1604 - Eryngium alpinum, le Panicaut des Alpes (T6)
1607 - *Angelica heterocarpa, l’Angélique à fruits variables (T6)
336
1608 - Rouya polygama, la Thapsie de Rouy (T6)
1614 - Apium repens, l’Ache rampante (T6)
1618 - Caropsis verticillatinundata, le Faux cresson de Thore (T6)
1625 - Soldanella villosa, la Grande soldanelle (T6)
1632 - Androsace pyrenaica, l’Androsace des Pyrénées (T6)
1636 - Armeria soleirolii, l’Arméria de Soleirol (T6)
1656 - Gentiana ligustica, la Gentiane de Ligurie (T6)
1674 - *Anchusa crispa, la Buglosse crépue (T6)
1676 - *Omphalodes littoralis, le Cynoglosse des dunes (T6)
1689 - Dracocephalum austriacum, le Dracocéphale d’Autriche (T6)
1715 - Linaria flava subsp. sardoa, la Linaire jaune (T6)
1746 - Centranthus trinervis, le Centranthe à trois nervures (T6)
1758 - Ligularia sibirica, la Ligulaire de Sibérie (T6)
1801 - Centaurea corymbosa, la Centaurée de la Clape (T6)
1802 - *Aster pyrenaeus, l’Aster des Pyrénées (T6)
1831 - Luronium natans, la Flûteau nageant (T6)
1832 - Caldesia parnassifolia, la Caldésie à feuilles de Parnassie (T6)
1868 - Narcissus triandrus subsp. capax, le Narcisse des Glénan (T6)
1871 - Leucojum nicaeense, la Nivéole de Nice (T6)
1887 - Coleanthus subtilis, le Coléanthe délicat (T6)
1902 - Cypripedium calceolus, le Sabot de Vénus (T6)
1903 - Liparis loeselii, le Liparis de Loesel (T6)
Espèces animales
Vertébrés
Mammifères
1301 - Galemys pyrenaicus, le Desman des Pyrénées (T7)
1302 - Rhinolophus mehelyi, le Rhinolophe de Méhély (T7)
1303 - Rhinolophus hipposideros, le Petit rhinolophe (T7)
1304 - Rhinolophus ferrumequinum, le Grand rhinolophe (T7)
1305 - Rhinolophus euryale, le Rhinolophe euryale (T7)
1307 - Myotis blythii, le Petit murin (T7)
1308 - Barbastella barbastellus, la Barbastelle (T7)
1310 - Miniopterus schreibersi, le Minioptère de Schreibers (T7)
1316 - Myotis capaccinii, le Vespertilion de Capaccini (T7)
1318 - Myotis dasycneme, le Vespertilion des marais (T7)
1321 - Myotis emarginatus, le Vespertilion à oreilles échancrées (T7)
1323 - Myotis bechsteini, le Vespertilion de Bechstein (T7)
1324 - Myotis myotis, le Grand murin (T7)
1337 - Castor fiber, le Castor d’Europe (T7)
1349 - Tursiops truncatus, le Grand Dauphin (T7)
1351 - Phocoena phocoena, le Marsouin commun (T7)
1352 - *Canis lupus, le Loup (T7)
1354 - *Ursus arctos, l’Ours brun (T7)
337
1355 - Lutra lutra, la Loutre d’Europe (T7)
1356 - Mustela lutreola, le Vison d’Europe (T7)
1361 - Lynx lynx, le Lynx Boréal (T7)
1364 - Halichoerus grypus, le Phoque gris (T7)
1365 - Phoca vitulina, le Phoque veau-marin (T7)
1367 - *Cervus elaphus corsicanus, le Cerf de Corse (T7)
1373 - Ovis gmelini musimon var. corsicana, le Mouflon de Corse (T7)
Reptiles
1217 - Testudo hermanni, la Tortue d’Hermann (T7)
1220 - Emys orbicularis, la Cistude d’Europe (T7)
1221 - Mauremys leprosa, l’Emyde lépreuse (T7)
1229 - Euleptes europaea, le Phyllodactyle d’Europe (T7)
1995 - Archaeolacerta bonnali, le Lézard montagnard pyrénéen (T7)
1298 - Vipera ursinii, la Vipère d’Orsini (T7)
Amphibiens
1166 - Triturus cristatus, le Triton crêté (T7)
1994 - Hydromantes strinatii, le Spélerpès de Strinati (T7)
1190 - Discoglossus sardus, le Discoglosse sarde (T7)
1193 - Bombina variegata, le Sonneur à ventre jaune (T7)
1196 - Discoglossus montalentii, le Discoglosse de Corse (T7)
Poissons
1095 - Petromyzon marinus, la Lamproie marine (T7)
1096 - Lampetra planeri, la Lamproie de Planer (T7)
1099 - Lampetra fluviatilis, la Lamproie de rivière (T7)
1101 - *Acipenser sturio, l’Esturgeon européen (T7)
1102 - Alosa alosa, la Grande alose (T7)
1103 - Alosa fallax, l’Alose feinte (T7)
1106 - Salmo salar, le Saumon atlantique (T7)
1108 - Salmo trutta macrostigma, la Truite à grosses taches (T7)
1126 - Chondrostoma toxostoma, le Toxostome (T7)
1130 - Aspius aspius, l’Aspe (T7)
1131 - Leuciscus soufia, le Blageon (T7)
1134 - Rhodeus amarus, la Bouvière (T7)
1138 - Barbus meridionalis, le Barbeau méridional (T7)
1145 - Misgurnus fossilis, la Loche d’étang (T7)
1149 - Cobitis taenia, la Loche de rivière (T7)
1158 - Zingel asper, l’Apron du Rhône (T7)
1162 - Cottus petiti, le Chabot du Lez (T7)
1163 - Cottus gobio, le Chabot (T7)
Invertébrés
Crustacés
1092 - Austropotamobius pallipes, l’Écrevisse à pattes blanches (T7)
338
Insectes
Coléoptères
1079 - Limoniscus violaceus, le Taupin violacé (T7)
1082 - Graphoderus bilineatus, le Graphodère à deux lignes (T7)
1083 - Lucanus cervus, le Lucane cerf-volant (T7)
1084 - *Osmoderma eremita, le Pique-prune (T7)
1087 - *Rosalia alpina, la Rosalie des Alpes (T7)
1088 - Cerambyx cerdo, le Grand Capricorne (T7)
Lépidoptères
1052 - Hypodryas maturna, le Damier du Frêne (T7)
1055 - Papilio hospiton, le Porte-Queue de Corse (T7)
1059 - Maculinea teleius, l’Azuré de la Sanguisorbe (T7)
1060 - Thersamolycaena dispar, le Cuivré des marais (T7)
1061 - Maculinea nausithous, l’Azuré des paluds (T7)
1065 - Eurodryas aurinia, le Damier de la Succise (T7)
1071 - Cœnonympha œdippus, le Fadet des Laiches (T7)
1074 - Eriogaster catax, la Laineuse du Prunellier (T7)
1075 - Graellsia isabelae, l’Isabelle de France (T7)
1078 - *Euplagia quadripunctaria, l’Écaille chiné (T7)
Odonates
1036 - Macromia splendens, la Cordulie splendide (T7)
1037 - Ophiogomphus cecilia, le Gomphe serpentin (T7)
1041 - Oxygastra curtisii, la Cordulie à corps fin (T7)
1042 - Leucorrhinia pectoralis, la Leucorrhine à gros thorax (T7)
1044 - Coenagrion mercuriale, l’Agrion de Mercure (T7)
1046 - Gomphus graslinii, le Gomphe de Graslin (T7)
Mollusques
1007 - Elona quimperiana, l’Escargot de Quimper (T7)
1014 - Vertigo angustior (T7)
1016 - Vertigo moulinsiana (T7)
1029 - Margaritifera margaritifera, la Mulette perlière (T7)
1032 - Unio crassus (T7)
339
Sommaire
Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11
Remerciements et contributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13
Notice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15
Présentation générale des « Cahiers d’habitats » forestiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16
Concepts importants et thèmes récurrents pour la lecture des « Cahiers d’habitats » forestiers . . . . .20
Contenu et construction des fiches de synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .30
3
92A0-5 Aulnaies-Tillaies de Provence siliceuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .86
92A0-6 Peupleraies blanches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .88
92A0-7 Aulnaies-Frênaies à Frêne oxyphylle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .91
92A0-8 Ostryaies à Mélique à une fleur des vallons encaissés des Alpes-Maritimes . . . . . . . . .94
92A0-9 Chênaies-Ormaies méditerranéennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .96
92DO = 44.81 à 44.84 Galeries et fourrés riverains méridionaux
(Nerio-Tamaricetea et Securinegion tinctoriae) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99
92D0-1 Galeries riveraines à Laurier-rose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .101
92D0-2 Galeries riveraines à Gattilier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .103
92D0-3 Galeries riveraines à Tamaris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .105
4
9410-3 Pessières subalpines mésophiles à Homogyne alpine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .194
9410-4 Pessières mésohygrophiles à hautes herbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .197
9410-5 Pessières subalpines acidiphiles xérophiles à Airelle rouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .200
9410-6 Pessières hygrophiles à Sphaignes sur sols marneux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .203
9410-7 Sapinières hyperacidiphiles, mésophiles, froides à Lycopodes . . . . . . . . . . . . . . . . . .205
9410-8 Sapinières hyperacidiphiles à Sphaignes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .208
9410-9 Sapinières-pessières sèches à Airelle rouge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .210
9410-10 Sapinières à Épicéa à Véronique à feuilles d’Ortie des Alpes internes . . . . . . . . . . .213
9410-11 Sapinières subalpines à Rhododendron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .216
9410-12 Pessières subalpines calcicoles à Polygale petit buis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .219
9420 = 42.31 et 42.32 Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra . . . . . . . . . . . .223
9420-1 Cembraies à Myrtille et Rhododendron . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .226
9420-2 Cembraies, mélézeins sur mégaphorbiaies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .229
9420-3 Cembraies à Calamagrostis villeux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .232
9420-4 Cembraies xérophiles à Cotonéaster . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .235
9420-5 Cembraies sur calcaire ou sur gypse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .238
9420-6 Mélézeins pré-bois sur prairies ou pelouses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .240
9430* = 42.4 Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata
(* si sur substrat gypseux ou calcaire) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .245
9430-1* Pineraies mésophiles de Pin à crochets à Bruyère des neiges
des Alpes internes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .248
9430-2* Pineraies sèches de Pin à crochets à Ononide à feuilles rondes
des Alpes internes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .251
9430-3* Pineraies mésophiles de Pin à crochets, calcicoles
et montagnardes des Alpes externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .254
9430-4* Pineraies xérophiles de Pin à crochets, calcicoles et montagnardes
des Alpes externes et du Jura . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .256
9430-5* Pineraies de Pin à crochets calcicoles des Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .258
9430-6* Pineraies subalpines de Pin à crochets calcicoles à Genévrier hémisphérique . . . . . .260
9430-7* Pineraies sèches subalpines de Pin à crochets à Cotonéaster des Alpes . . . . . . . . . . .262
9430-8* Pineraies sèches de Pin à crochets sur sols siliceux des Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . .264
9430-9* Pineraies hygrosciaphiles subalpines de Pin à crochets,
à Lycopode sabine du Jura et des préalpes calcaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .267
9430-10* Peuplements de Pin à crochets et d’Épicéa nain sur éboulis gelés . . . . . . . . . . . . . .269
9430-11* Pineraies acidiphiles de Pin à crochets à Véronique officinale
des Pyrénées et du Massif central . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .272
9430-12* Pineraies mésophiles sur sols siliceux en ombrée des Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . .275
I - Pin de Salzmann
9530-1.1* Peuplements mésoméditerranéens de Pin de Salzmann de l’Hérault . . . . . . . .281
9530-1.2* Peuplements supraméditerranéens de Pin de Salzmann de l’Hérault . . . . . . .284
9530-1.3* Peuplements caussenards de Pin de Salzmann
du montagnard inférieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .287
9530-1.4* Peuplements de Pin de Salzmann des Pyrénées orientales . . . . . . . . . . . . . . . .290
5
9530-1.5* Peuplements cévenoles méso et supraméditerranéens
de Pin de Salzmann sur silice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .293
II - Pin Laricio
9530-2.1* Peuplements supraméditerranéens de Pin laricio
de Corse à Bruyère arborescente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .299
9530-2.2* Peuplements clairs d’adret de Pin laricio de Corse
à Anthyllide faux hermannia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .302
9530-2.3* Peuplements denses montagnards de Pin laricio de Corse
à Luzule du Piémont . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .305
I - Pin maritime
9540-1.1 Peuplements de Pin maritime des Corbières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .312
9540-1.2 Peuplements de Pin maritime de Provence et Alpes-Maritimes
sur substrats siliceux en basse altitude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .315
9540-1.3 Peuplements de Pin maritime de Provence et Alpes-Maritimes
sur substrats siliceux à plus de 350 m . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .318
9540-1.4 Peuplements de Pin maritime de Provence et Alpes-Maritimes
sur substrats calcaires et dolomitiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .321
9540-1.5 Peuplements mésoméditerranéens de Pin maritime de Corse . . . . . . . . . . . . . . . . . .324
9540-1.6 Peuplements supraméditerranéens de Pin maritime de Corse . . . . . . . . . . . . . . . . . .327
II - Pin pignon
9540-2.1 Peuplements non dunaires du Pin pignon sur substrat siliceux . . . . . . . . . . . . . . . . .333
9540-2.2 Peuplements non dunaires du Pin pignon sur calcaires ou marnes . . . . . . . . . . . . . .336
6
(9560-5210)-3* Peuplements alpins de Genévrier thurifère
du supraméditerranéen moyen et supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .363
(9560-5210)-4* Peuplements de Genévrier thurifère des Alpes internes . . . . . . . . . . . . . .366
(9560-5210)-5* Peuplements de Genévrier thurifère alpins du montagnard
sous influences méditerranéennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .369
(9560-5210)-6* Peuplements supraméditerranéens corses de Genévrier thurifère . . . . . .372
(9560-5210)-7* Peuplements montagnards corses de Genévrier thurifère . . . . . . . . . . . .376
Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .387
7
Préface
La France, située au carrefour de quatre grands domaines biogéographiques, a une responsabilité particulière dans
la mise en place du réseau Natura 2000 en application de la directive 92/43 CEE du 21 mai 1992, dite directive
« Habitats ». C’est dans une démarche résolument contractuelle que l’État a souhaité inscrire la gestion et la conser-
vation durable des habitats naturels et des espèces d’intérêt communautaire, qui passent souvent par le maintien ou
le rétablissement d’activités humaines ayant su préserver jusqu’à présent la valeur patrimoniale des espaces.
Pour chaque site du réseau sera élaboré un « document d’objectifs », document de synthèse, d’orientation et de
référence, établi dans la concertation locale et qui vise à mettre en cohérence, principalement par le biais de mesures
contractuelles, les actions publiques et privées pouvant avoir une incidence sur les habitats naturels et les espèces
d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site.
Pour faciliter l’élaboration de ces documents, un guide méthodologique a été mis au point en concertation avec les
différentes catégories d’acteurs concernés. Ce guide, rédigé dans le cadre d’un programme cofinancé par l’Union
européenne qui réunissait notamment, sous la coordination de Réserves naturelles de France, l’ensemble des
réseaux d’espaces naturels français, offre une synthèse des premières expériences menées sur une trentaine de sites
pilotes entre 1996 et 1998.
En parallèle, à la fin de l’année 1997, nous avons confié au Muséum national d’histoire naturelle la coordination de
la rédaction de « Cahiers d’habitats », visant à faire la synthèse des connaissances, au plan scientifique et au plan
de la gestion, de chaque habitat naturel et de chaque espèce figurant aux annexes I et II de la directive « Habitats »
pour lesquels la France est concernée. Cette entreprise, pionnière et ambitieuse, qui a débuté par l’étude des
habitats forestiers, a également été l’occasion de mettre au point une méthodologie commune. Elle s’est poursuivie
par l’étude des espèces animales et végétales, des habitats des milieux « agropastoraux », des milieux « humides »,
des milieux « côtiers » et des milieux « rocheux ».
Les « Cahiers d’habitats » ont pour vocation première de guider les rédacteurs de documents d’objectifs dans
l’identification des habitats, dans l’analyse dynamique de leur état de conservation et dans la définition d’un cadre
de gestion propre à chaque site. Ils apportent ainsi aux questions posées sur chaque espèce ou habitat des éléments
scientifiques et techniques de référence.
Ils sont le fruit d’une collaboration étroite entre la communauté scientifique et les gestionnaires ou principaux usa-
gers des milieux naturels. À ce titre, ils contribuent à la mise en commun des savoirs des uns et des autres pour les
mettre au service d’une politique de développement durable.
Nous remercions le Muséum national d’histoire naturelle et les partenaires de tous horizons qui se sont fortement
impliqués dans ce chantier difficile et ont su concilier l’urgence que représentait la parution des « Cahiers d’habi-
tats » avec la production d’un travail de grande qualité, dont nous tenons à les féliciter.
9
Avant-propos
Le Muséum national d'histoire naturelle, créé en 1793, participe dès son origine à travers ses laboratoires de
recherches et ses services à une tâche gigantesque et passionnante : décrire et inventorier les organismes qui ont
peuplé notre planète et ceux qui, actuellement, constituent la biosphère. Décrire la faune et la flore des contrées
lointaines comme l'ont si bien fait les voyageurs naturalistes du XVII e au XIX e siècle avait certes comme objectif la
découverte d'espèces inconnues et l'enrichissement des collections par l'apport de très nombreux spécimens qui
constituent encore actuellement des références pour de nombreux pays lorsqu'il s'agit d'inventorier leur richesse
naturelle ; mais il faut le reconnaître, il s'agissait aussi de répertorier de nouvelles ressources pour satisfaire les
besoins des hommes.
Des hommes que le Muséum n'a jamais négligés en créant parallèlement à ses activités naturalistes des laboratoires
orientés vers les sciences de l'homme. On sait en effet maintenant que, principalement au cours des dix derniers
millénaires, la montée en puissance démographique de l'espèce humaine, son extension sur tous les continents,
l'extraordinaire évolution technologique inaugurée par la découverte de l'outil et la maîtrise du feu et la capacité de
transformation qu'elle induit sur tous les systèmes naturels constituent un nouveau facteur d'évolution.
L'écologie et les relations homme-nature ont constitué une préoccupation continue au Muséum depuis près de trois
quarts de siècle. Très tôt, conscients des dégâts occasionnés à la nature par les activités humaines et constatant à
l'échelon de tous les continents la régression, voire la disparition d'espèces animales et végétales, les chercheurs du
Muséum ont changé en partie la signification de ces inventaires de faune et de flore. Le signe le plus tangible de
cette nouvelle philosophie a été la transformation de la Société impériale d'acclimatation en Société nationale de
protection de la nature (SNPN). Le mouvement était lancé. C'est ainsi que l'établissement a participé activement au
premier congrès international de la protection de la nature en 1923. Il a été l'un des éléments moteurs en 1948 de la
création de l'Union internationale de protection de la nature (UIPN), devenue par la suite UICN.
Anticipant largement sur l'Université et les grands organismes de recherche, le Muséum national d'histoire naturel-
le a créé, dès 1955, une chaire d'écologie et de protection de la nature et, en 1962, un service de conservation de la
nature (le CNRS établit en 1976 la reconnaissance de l'écologie en tant que science).
En 1979, le Muséum créait la première chaire d'écologie appliquée, le laboratoire d'évolution des systèmes naturels
et modifiés, et dans le même temps le secrétariat de la faune et de la flore (actuellement service du patrimoine
naturel) lié par convention avec le ministère de l'Environnement.
En 1992 sera créé un « comité Muséum environnement » ainsi qu'une « délégation permanente à l'environnement »,
pendant que le ministère de l'Environnement revendiquait et obtenait la cotutelle de l'établissement.
L'année 1994 verra la désignation du Muséum comme Centre national de référence pour la nature. L'installation au
Muséum, en 1995, du Centre thématique européen pour la conservation de la nature sera corrélative à la création,
avec le soutien du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, de l'Institut d'écologie et de
gestion de la biodiversité (IEGB).
Actuellement, l'IEGB participe à des missions de recherche, d'expertise, de banque de données et de formation dans
le domaine de l'écologie et de la gestion de la biodiversité, en fédérant les compétences internes autour de cette
thématique et celles de réseaux nationaux et internationaux qui apportent un soutien efficace à cette entreprise.
Au sein de l'IEGB, les compétences acquises par le service du patrimoine naturel, chargé plus spécialement des
inventaires de la faune, de la flore et des espaces naturels (ZNIEFF…), et la gestion de ces données préparaient déjà
le terrain pour participer largement à la mise en œuvre de la directive « Habitats ». Il a notamment été chargé d'éva-
luer et de valider les propositions préfigurant le réseau Natura 2000, émanant des régions avant leur passage devant
le Comité national de la protection de la nature (CNPN).
11
La directive « Habitats » constitue une véritable révolution dans le domaine de la protection de la nature en admet-
tant que les paysages dans lesquels nous vivons, que les assemblages d'espaces qui les caractérisent résultent de l'ac-
tion conjointe de processus naturels et des conséquences des actions humaines qui ont modelé, voire « construit » la
nature actuelle.
Elle admet de facto que le maintien d'espèces et d'habitats d'intérêt européen passe par la prise en compte des acti-
vités qui se déroulent dans ces écosystèmes. Les modalités de gestion qui garantissent le maintien de ces espèces et
espaces d'intérêt communautaire passent donc par des mesures contractuelles liant l'État et les usagers de ces
milieux.
Dans le cadre de cette directive, l'opération Natura 2000 permet de recenser un ensemble d’habitats et d’espèces qui
sont menacés ou vulnérables dans leur aire de répartition naturelle, pour lesquels la France est concernée.
La constitution, à terme, d’un réseau écologique cohérent d’espaces, basé sur ces habitats et ces espèces vise
également à intégrer une logique de développement économique local (aménagement du territoire), indispensable
pour envisager une gestion à long terme.
L'outil que constituent les « Cahiers d'habitats » est destiné à fournir l'état des connaissances actuelles sur les
espèces et les espaces qui constituent la base du réseau français Natura 2000 et doit permettre le développement de
travaux visant à approfondir les connaissances sur le fonctionnement et l'état de conservation du patrimoine
naturel français. L'avenir est aux recherches axées sur le diagnostic et l'évaluation de la biodiversité au travers de
ses éléments les plus remarquables mais aussi sans doute les plus fragiles dont l'état sera à suivre et à mesurer
périodiquement face aux changements globaux de notre planète.
12
Remerciements et contributions
Coordination générale
Muséum national d’histoire naturelle (service du patrimoine naturel) : Farid BENSETTITI
Rédaction
Rédaction de la partie scientifique : Jean-Claude RAMEAU
Coordination, rédaction de la partie gestion : Hélène CHEVALLIER
Collaboration pour la partie gestion : Michel BARTOLI (régions pyrénéenne et alpine) et Jacques GOURC (région
méditerranéenne).
Groupe de travail
Examen, relecture et discussion des fiches :
Jean-Claude RAMEAU (ENGREF)
Jacques BARDAT, Farid BENSETTITI, Nathalie DARTIAILH, Vincent GAUDILLAT, Françoise LECOZ (MNHN)
Jean-Marie BARBIER, Hélène CHEVALLIER, Philippe de BOISSIEU (FNSPFS)
Michel BARTOLI, Nicolas DRAPIER, Jacques GOURC, Jacques TROUVILLIEZ (ONF)
Gérard DUME, Christian GAUBERVILLE (IDF)
Philippe LACROIX (FNCFF)
Françoise LAVARDE (ANCRPF)
Comité de pilotage
DERF (direction de l’Espace rural et de la Forêt) - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche ;
DNP (direction de la Nature et des Paysages) - Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement ;
ANCRPF : Association nationale des centres régionaux de la propriété forestière ;
ENGREF : École nationale du génie rural, des eaux et forêts ;
FNCFF : Fédération nationale des communes forestières françaises ;
FNSPFS : Fédération nationale des syndicats de propriétaires forestiers sylviculteurs ;
IDF : Institut pour le développement forestier ;
MNHN : Muséum national d’histoire naturelle ;
ONF : Office national des forêts ;
AScA : Application des sciences de l’action.
Facilitateur – animateur
Gaëlle CHEVILLOTTE, Yann LAURANS (AScA)
Nous tenons à remercier les personnes suivantes qui ont contribué à élaborer ces « Cahiers » :
Charles ALLEGRINI (CRPF Franche-Comté) - Louis AMANDIER (CRPF PACA) - Louis ANGEL (COFOPYR) -
Gilles BAILLY - Claude BARBIER (CRPF Franche-Comté) - Jacques BARTHELEMY (expert forestier) - Yves
BASTIEN (ENGREF Nancy) - Catherine BEAL (PNR massif du Pilat) - Valérie BERTAUDIERE (LET - CNRS -
Université Paul-Sabatier, Toulouse) - Isabelle BERTRAND (ONF Épinal) - Philippe BERTRAND (CRPF Midi-
Pyrénées) - Elizabeth BIGET (ONF Puy-de-Dôme) - Isabelle BILGER (Cemagref Nogent-sur-Vernisson) - Jean-
Michel BOISSIER - Philippe BOURDENET (ONF Stir Sud-Est) - Stéphanie BRACHET (université Paris-Orsay) -
Didier BRANCA (CRPF Limousin) - Jean BRAUD (CRPF Lorraine-Alsace) - Olivier de la BRETESCHE (grou-
pements Contrafeu-Contravent-Contrabois) - Gilles BRIERE (PNR Lubéron) - Francis de BROU (CRPF
Normandie) - Jean-François BRULARD (MNHN) - Christian BURBAN (INRA Bordeaux).
13
Bernard CABANNES (CRPF Languedoc-Roussillon) - Bérengère CALENTIER (DDAF Haute-Vienne) - Jean-
Louis CALVET (DRAF-SERFOB Languedoc-Roussillon) - Thomas CHANGEUX (Conseil supérieur de la Pêche) -
Alain CHIFFAUT (Conservatoire des sites naturels bourguignons) - Sébastien COLAS (Espaces naturels de France) -
Eric COLLIN (Cemagref Nogent-sur-Vernisson) - Michel COLOMBET (CRPF Bretagne) - Claire CRASSOUS -
Capucine CROSNIER (Parc national des Cévennes).
Fabrice DARINOT (RN marais de Lavours) - Marie-Cécile DECONNINCK (CRPF Bourgogne) - Michel DES-
LOUS (Fédération départementale des chasseurs, Landes) - Marc DIMANCHE (SIME) - Alain DUTARTRE
(Cemagref Bordeaux) - Régis DROUHIN (CRPF Champagne-Ardenne) - Patrick DRUELLE (DDAF Corrèze) -
François-Xavier DUBOIS (CRPF Normandie) - Thierry DUBOIS (LPO Auvergne) - Michel DUCREY (INRA
Avignon) - Nicolas DUPIEUX (ENF) - Eric DURAND (ONF Stir Colmar) - José DURFORT (FCBE).
Patrick FALCONE (ONF) - Jean FAVENNEC (ONF Mission Littorale) - Valérie FIERS (RNF) - Thomas FOR-
MERY (CRPF Nord – Pas-de-Calais Picardie) - Matthieu FORMERY (CRPF Poitou-Charentes) - Nathalie FRAS-
CARIA (ENGREF, université Paris-Orsay) - Michel de GALBERT (CRPF Rhône-Alpes) - Thierry GAUQUELIN
(LET - CNRS - Université Paul-Sabatier, Toulouse) - Denis GIRAULT (DDAF Vosges) - Jean-Michel GOBAT
(Laboratoire d’écologie végétale, Neufchâtel) - Michel GODRON - Xavier GAUQUELIN (ONF Alsace) - Jean-
Louis GUERIN (CRPF Bourgogne) - René GUINERET (CRPF Rhône-Alpes) - Isabelle GUYOT (AGENC
Ajaccio) - Isabelle HERBERT (ONF Jura) - Jean-Marc HERVIO (ENF - GET Tourbières) - Anne HUBERT (FIF,
ONF Charente-Maritime) - Henri HUSSON (CRPF Aquitaine) - Dominique JAY (CRPF Auvergne).
F. KESSLER (ONF SD Lozère) - Michel LACHEZE (COFOCOVA Bourgogne) - Jean-Pierre LACROIX (ASA
Propriétaires de dunes Pas-de-Calais) - Gérard LARGIER (Parc national des Pyrénées, ONF) - Alban LAURIAC
(CRPF Languedoc-Roussillon) - Benoît LECOMTE (CRPF Languedoc-Roussillon) - Alain LEFEUVRE (DDAF
Bas-Rhin) - Étienne LEFEBVRE (CRPF Centre – Île-de-France) - François LEFEVRE (INRA Avignon) - Jean-
Pierre LEGEARD (CERPAM) - Sophie LE FLOCH (Cemagref Bordeaux) - Marie-Jeanne LIONNET (bibliothèque
ENGREF) - Katia LOGEREAU (MNHN) - Emmanuelle LONJARET (ONF Alsace) - Anne MADESCLAIRE
(CRPF Lorraine-Alsace) - Hervé MAGNIN (PNR Lubéron) - Olivier MANNEVILLE (GET Tourbières) - Stéphanie
MARI (RN gorges de l’Ardèche) - Virginie MARI (PNR Avesnois) - Bruno MARITON (CRPF Languedoc-
Roussillon) - Christine MARSTEAU (Cemagref Clermont-Ferrand) – Franck MARTINEL (MNHN) - Philippe
MARTINEL (CRPF Midi-Pyrénées) - Jean-Daniel MARTINET (CRPF Pays de Loire) - Claude MICHEL (PNR
ballons des Vosges) - Christine MICHENEAU (ONF Charente-Maritime) - Brigitte MURAILLAT (CRPF Rhône-
Alpes) - Jean-Paul NEBOUT (CRPF Auvergne) - Sophie NOVEL-CATIN (Parc national Mercantour) - Eric
PAILLASSA (IDF) - Nicolas PARANT (CRPF Champagne-Ardenne) - Guy PAUTOU (Laboratoire d’écologie
végétale, Grenoble) - Stéphane PERERA (PNR Perche) - Jean-Louis PRATZ (Naturalistes Orléanais) - Thierry
REVERBEL (COFOPYR) - Olivier RIFFARD (ODARC) - Annick SCHNITZLER (Faculté des sciences, labora-
toire de phytosociologie, Metz) - Mireille SEVELEDER (ONF Vosges) - Michel SOMMIER (PNR massif des
Bauges) - Denis SOULE (ONF Corte) - Lionel STAUB (ONF Loire) - Odile STUCKY (ONF Haute-Normandie) -
Eric TEISSIER DU CROS (INRA Avignon) - Myriam VIEREVAIRE (CBN Porquerolles) - Jean-Charles VILLARET
(CBN Gap Charance).
Nous remercions aussi les agents du ministère de l’agriculture et de la pêche (Christian BARTHOD, Pierre
BONNAIRE, Anne BOISROUX-JAY, Jean-Louis ROUSSEL) et du ministère de l’aménagement du territoire et de
l’environnement (Odile de BROUCKER, Henri JAFFEUX, François LERAT, Jean-Marc MICHEL, Sylvain
RIVET) qui ont assuré la coordination administrative de l’opération et la présidence des comités de pilotage.
14
Notice
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Présentation générale
des « Cahiers d’habitats » forestiers
Objectif général
Ces « Cahiers » ont pour objectif, en référence à la directive n° 92/43/CEE dite « Habitats », de faire l’état des
connaissances scientifiques et techniques, sur chaque habitat (annexe I) et espèce (annexe II) pour lesquels la
France est concernée et d’en faire une synthèse sous forme de fiches, selon une double approche :
- scientifique (identification, synthèse écologique) ;
- technique (cadre de gestion).
Visant ainsi à rassembler et améliorer les éléments d’information relatifs aux habitats et aux espèces d’intérêt
européen présents sur le territoire français, les « Cahiers d’habitats » devraient fournir à l’ensemble des personnes
travaillant quotidiennement sur la directive ou amenées à élaborer les documents d’objectifs, une base d’informa-
tion solide, commune et homogène, leur permettant de dialoguer encore plus efficacement au niveau des sites,
avec l’ensemble des acteurs locaux concernés.
Organisation du travail
Le Comité de pilotage
Les « Cahiers d’habitats » constituent un cadre scientifique et technique élaboré, discuté et validé lors des groupes
de travail. Les fiches ont été régulièrement soumises à un comité de pilotage présidé par les deux ministères com-
manditaires, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche (MAP) et le ministère de l’Aménagement du territoire et
de l’Environnement (MATE).
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Figure 1 : Schéma d’organisation du programme « Cahiers d’habitats » « Milieux forestiers »
COMITÉ DE PILOTAGE
Commanditaire : MAP
Co-commanditaire : MATE
Partenaires : ANCRPF, ENGREF, FNCFF, FNSPFS, IDF, ONF, MNHN.
COORDINATION GÉNÉRALE
Spécialistes de la gestion
Spécialistes des habitats forestière : forestière :
Experts des Autres
ENGREF ; MNHN ANCRPF ; ENGREF ; FNCFF ;
autres experts en
FNSPFS ; IDF ; ONF
groupes gestion
de travail forestière
- Autres personnalités scientifiques - Autres personnalités
compétentes scientifiques compétentes
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Pour quelques rares « Cahiers d’habitats », compte tenu des réalités de terrain, il a été nécessaire de prendre
quelques distances par rapport à EUR 15 et Corine Biotopes. Le cas échéant, la fiche générique le signale et en
donne les justifications (ex. : forêts et matorrals de Genévrier thurifère rassemblés compte tenu des conditions
stationnelles et dynamiques dans les localités concernées).
Chaque habitat élémentaire est positionné dans le cadre phytosociologique actuel, selon le prodrome qui sera publié
prochainement et qui comporte une révision totale de la classification, révision effectuée de manière consensuelle
par un groupe d’experts phytosociologues. En annexe, une récapitulation de la classification pour les habitats
forestiers concernés par la directive est fournie.
Les « Cahiers d’habitats » comportent un cadre qui donne des indications en matière de gestion.
Ces « Cahiers » ne prétendent en aucun cas s’assimiler à un manuel de sylviculture. Très souvent, ils ne font
que conforter la gestion actuelle.
Le cadre de gestion proposé dans les « Cahiers d’habitats » est indicatif. Il représente néanmoins le minimum exi-
gible pour le maintien de l’habitat dans un état de conservation favorable.
Les recommandations sont établies, dans le cadre de la directive, à la lumière des éléments fournis dans les
rubriques scientifiques des fiches et des pratiques actuelles de gestion. Elles concernent la gestion des habitats qui
sont dans des états de conservation favorables (appelés « états à privilégier » dans les fiches) et visent donc au
maintien de ces états.
La restauration des habitats qui vise à ramener un habitat d’un état jugé dégradé, vers un état favorable, entraîne le
plus souvent des interventions lourdes qui s’apprécient au cas par cas. Aussi, ces opérations, sauf cas très particulier,
ne sont pas traitées dans les « Cahiers d’habitats ».
● Logique habitat/site
Les recommandations ont une portée générale. Les « Cahiers d’habitats » sont volontairement déconnectés des
problèmes de gestion liés aux sites car ne pouvant faire la synthèse d’une multitude de cas particuliers. Les mesures
de gestion mentionnées devront donc être adaptées au niveau de chaque site afin de tenir compte de l’ensemble des
contraintes et situations locales. Il est en particulier possible de prévoir des mesures plus contraignantes, à condition
qu’elles fassent l’objet d’un consensus et que les conséquences financières en soient clairement évaluées.
● Vision globale
L’habitat ne peut être détaché de son environnement local et des habitats qui lui sont associés (liens dynamiques et
fonctionnels) ou qui se trouvent à son contact.
Cette notion de mosaïque d’habitats est soulignée dans le cadre de gestion, lorsque les exigences de l’habitat
l’imposent.
Les « Cahiers d’habitats » abordent des problématiques particulières (populiculture, tourbière) qui nécessitent une
analyse écosystémique globale.
La politique forestière fait l’objet de documents d’orientation établis au niveau régional, les ORF. La gestion ordi-
naire donne lieu à des documents d’orientation (forêts privées de plus de 25 hectares : ORP ; forêts soumises :
ORLAM pour les forêts des collectivités, DILAM pour les forêts domaniales) qui doivent être conformes aux ORF.
Ces orientations sont traduites dans les documents de gestion proprement dits (PSG pour les forêts privées, aména-
gement pour les forêts soumises) qui doivent leur être conformes. Outre leur rôle sur chaque site, les « Cahiers d’ha-
bitats » ont vocation à enrichir, sur un certain nombre de points jugés pertinents, les orientations sylvicoles figurant
dans les ORF, ORP, DILAM, ORLAM.
Les outils habituels de la politique forestière restent applicables dans les sites Natura 2000.
La réglementation afférente aux plans simples de gestion est la même, que la forêt soit ou non située dans un site.
Par contre, dans le cas où des orientations particulières sont induites par la mise en place du réseau Natura 2000,
elles doivent être prises en compte en tant que « volet environnemental » des ORP, DILAM, ORLAM.
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« Cahiers d’habitats » et « documents d’objectifs »
Rappel de quelques caractéristiques des « Cahiers d’habitats » et des « documents d’objectifs » :
Document établi au niveau national, portant sur les Document établi localement portant sur les sites du
habitats (annexe I) et les espèces (annexe II) de la futur réseau Natura 2000.
directive. Document à caractère opérationnel établissant les
Document à caractère informatif au plan scientifique, intentions et les actions de gestion à mettre en œuvre
technique. au niveau des sites.
Document élaboré par des scientifiques et des Document élaboré en concertation avec l’ensemble
gestionnaires. des acteurs locaux concernés.
Les « Cahiers d’habitats » sont rédigés selon une vision globale de l’habitat. Si les « Cahiers d’habitats » donnent
un cadre scientifique et technique permettant l’élaboration des « documents d’objectifs », ils ne peuvent, en
revanche, prétendre tenir compte de tous les particularismes locaux (au niveau du site notamment).
C’est la raison pour laquelle les recommandations contenues dans les « Cahiers d’habitats » s’entendent sans
références à une surface d’habitats ou à un site particulier. Les recommandations de gestion sont données à titre
indicatif. Les documents d’objectifs préciseront ce cadre en fonction des potentialités, des contraintes locales, ainsi
que des surfaces de l’habitat dans le site.
Le contenu des « Cahiers d’habitats » apporte donc des éléments d’information utiles à la synthèse écologique
prévue dans les « documents d’objectifs ».
Le « Guide méthodologique des documents d’objectifs Natura 2000 » (ATEN, 1998) mentionne la recherche
d’indicateurs de suivi des actions. Leur utilisation nécessite la collecte de données précises de terrain et la prise
en compte des aspects humains, techniques et financiers locaux. Les « Cahiers d’habitats », s’inscrivant dans un
cadre national, ne proposent donc pas la définition de tels indicateurs.
Il en est de même pour des aspects relevant par exemple de la dimension paysagère qui ne peut s’envisager conve-
nablement qu’à l’échelle du site.
La cohérence avec les documents existants sera surtout à établir au niveau local lors de l’élaboration des « docu-
ments d’objectifs ».
(1) Rameau J.-C., Gauberville C., Drapier N., 2000 – Gestion forestière et diversité biologique. Identification et gestion intégrée des habitats et espèces d'intérêt communautaire.
France – Domaine continental et atlantique – ENGREF, ONF, IDF.
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Les programmes des « Cahiers d’habitats » et Life ENGREF-IDF-ONF comportent des éléments communs essen-
tiellement dans leur partie descriptive et scientifique respective.
Figure 2 : Comparaison des contenus entre les programmes Life et « Cahiers d’habitats »
Notion d’habitat
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La végétation, par son caractère intégrateur (synthétisant les conditions de milieux et le fonctionnement du
système) est considérée comme le meilleur indicateur de tel ou tel habitat et permet donc de l’identifier.
La végétation se traduit sur le terrain par des communautés végétales qui sont à la base de la définition des unités
de la classification phytosociologique : associations végétales ou alliances.
Types d’habitat
L’étude de divers habitats déclinés présentant des caractéristiques proches, dans une région donnée, permet de définir
des types d’habitats.
Le type d’habitat est donc défini dans une typologie descriptive fournissant des caractères diagnostiques (floris-
tiques, stationnels…) opérationnels pour son identification.
Dans des cas difficiles (zones de transition entre deux habitats…) des hésitations peuvent très souvent être levées
par l’utilisation d’une ou plusieurs variables du milieu données dans les caractères stationnels de chaque type
d’habitat élémentaire, comme par exemple la forme d’humus, l’état d’engorgement du sol…
Pour chaque type d’habitat, il existe, avec la description des associations végétales, des données sur le fonctionnement, la
dynamique et l’historique (évolution des pratiques liées à l’homme) des écosystèmes correspondants, permettant
d’élaborer des règles de gestion.
La préservation globale des espèces est à prendre en compte à l’échelle de l’écosystème. En outre, dans certains cas,
la valeur patrimoniale d’une espèce forestière, son caractère original ou son caractère relictuel incitent à une
réflexion pour définir des modes de gestion adaptés respectant le patrimoine génétique que représente l’espèce
considérée.
Le déclin ou la fragilité de certaines espèces ou populations sont liés à des perturbations extérieures variées ou à
des changements de pratiques de gestion. Ces perturbations peuvent se présenter sous différentes formes :
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● Fragmentation des zones favorables à la régénération et/ou au développement de l’espèce.
ex. : Populus nigra, Ulmus laevis, avec la disparition des ripisylves.
De nombreuses essences pionnières ou postpionnières (Frênes, Peupliers…) fonctionnent selon le modèle génétique
des métapopulations 2. La compréhension des mécanismes de ce modèle permet d’éclairer la fragilité de
certaines espèces.
Une métapopulation doit s’appréhender à un niveau global (ensemble d’unités de population ou sous-populations)
comme à des niveaux inférieurs (sous-population ou individu). Elle se maintient par des échanges continus de gènes
entre les différentes sous-populations.
Certaines populations ayant à l’origine une aire continue se retrouvent éclatées et plus ou moins isolées en « taches
d’habitats » par l’utilisation de l’espace par l’homme (ex. : Pin de Salzmann).
Cette fragmentation modifie non seulement la structure et la dynamique de la population mais aussi l’incidence de
la sélection naturelle et donc le patrimoine génétique de l’espèce considérée.
Si une sous-population devient trop petite ou trop éloignée d’une source de gènes, le brassage génétique indispen-
sable pour assurer une « variabilité génétique » suffisante n’est plus assuré et il y a perte d’aptitude à disperser et
donc impossibilité de recoloniser de nouveaux milieux.
Dès lors les potentialités d’adaptation à toutes perturbations extérieures au niveau de la population locale sont limi-
tées, la sous-population d’effectif réduit est vouée à disparaître. On aboutit ainsi à une banalisation de la flore et des
paysages.
● Risque de création de complexes d’hybridation entre l’espèce sauvage et les hybrides cultivés ou d’autres espèces
introduites.
ex. : Populus nigra et les cultivars de peupliers pour la populiculture.
ex. : Abies alba et les sapins méditerranéens introduits (Abies nordmanniana, A. borisii regis, A. cephalonica…).
ex. : hybridation entre pins : Pin sylvestre x Pin à crochets ; toutes les sous-espèces de pins noirs entre elles.
L’originalité génétique d’une flore locale peut se trouver menacée par ces hybridations (ou introgressions) entre
espèces apparentées.
Le risque majeur est celui d’une banalisation du patrimoine génétique et de la perte de certains gènes non dominants.
● Développement d’agents pathogènes.
ex. : Ulmus ssp. avec la graphiose de l’Orme.
Leur incidence est d’autant plus forte que l’espèce rencontre des difficultés à se régénérer ce qui rend difficile la
sélection d’individus portant des gènes de résistance à ces pathogènes. On arrive ainsi à terme à une disparition
de l’espèce. C’est le risque actuellement encouru par l’Orme lisse (Ulmus laevis), fortement touché par la gra-
phiose, et le fractionnement de ses habitats (ripisylves en particulier).
● Développement d’espèces invasives.
ex. : Renouée du Japon, Séneçon du Cap, Robinier, Faux-Indigo (Amorpha fruticosa), Ailanthe…
Ces espèces allochtones (= xénophytes) introduites ont souvent un fort pouvoir colonisateur et déstabilisent les équi-
libres existants. Elles peuvent se révéler envahissantes et conduire à une banalisation de la flore et à une érosion de
la diversité locale.
Le maintien d’une diversité reposant sur une base génétique large s’appuie sur plusieurs principes fondamentaux :
1 - limiter et contrôler les risques d’érosion de la variabilité génétique en contrôlant l’utilisation de certains
hybrides ;
2 - ne pas aggraver la situation en maintenant autant que faire se peut les populations reliques existantes et le fonc-
tionnement dynamique des habitats (conservation in situ) ;
3 - constituer un stock de variabilité génétique (conservation ex situ) ;
4 - améliorer les connaissances relatives au fonctionnement des populations et la compréhension des mécanismes
entrant dans le maintien et l’évolution de la diversité des populations.
Pour envisager une gestion pérenne des ressources génétiques, il importe d’appréhender la réelle dimension de
l’action directe du gestionnaire ou du propriétaire.
Il est nécessaire d’aborder tous les aspects socio-économiques et réglementaires nécessaires à la réalisation des
objectifs fixés de maintien de la diversité biologique.
(2) Métapopulation : ensemble de populations locales soumises à des événements successifs d'extinctions et de recolonisations. Ces populations sont reliées par des flux de gènes suffisamment
élevés pour que les échanges permettent ces nouvelles colonisations mais suffisamment faibles pour que l'unité de reproduction reste la population. (d'après Metapopulation Biology –
Ecology, Genetics, and Evolution, I. Hanski et M.E. Gilpin (editors), Academic Press, 1996).
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En complément, la conservation des ressources génétiques est aussi le fruit d’une coordination entre recherche
fondamentale et appliquée et objectif de gestion sur le terrain.
Les études menées devraient aboutir à une gestion dynamique de la diversité génétique [en] incluant la compré-
hension des mécanismes :
- de maintien et d’évolution de la diversité des populations naturelles et artificielles ;
- de co-évolution entre espèces animales et végétales et leurs parasites ou symbiotes 3.
Un programme national de gestion et de conservation des ressources génétiques des arbres forestiers a été mis en
place, piloté par la Commission des ressources génétiques forestières 4.
Plusieurs dispositifs ont déjà été élaborés et mis en œuvre :
- gestion conservatoire in situ du Hêtre (Fagus sylvatica) ;
- gestion conservatoire in situ du Sapin pectiné (Abies alba) ;
- conservation ex situ de l’Orme (Ulmus minor principalement) ;
- conservation intégrée du Merisier (Prunus avium) combinant in situ et ex situ.
D’autres programmes doivent être mis en route et compléteront les réseaux de conservation d’espèces forestières
existant : Chêne sessile (Quercus petraea), Chêne pédonculé (Quercus robur), Chêne pubescent (Quercus pubes-
cens), Peuplier noir (Populus nigra), Épicéa commun (Picea abies), Pin maritime (Pinus pinaster) et des
sorbiers (Sorbus sp. pl.).
Enrichissement
L’enrichissement est une technique sylvicole reposant sur un ensemble d’actions qui consistent à augmenter dans
un peuplement forestier autochtone, à la faveur de trouées, lignes ou interbandes préalablement ouvertes ou exis-
tantes, le pourcentage des essences qui paraissent les mieux adaptées aux conditions stationnelles en vue d’un ou
de plusieurs objectifs définis.
Les opérations d’enrichissement demandent une réflexion préalable approfondie, fondée en particulier sur les points
suivants :
- caractère non invasif de l’essence introduite : éviter l’introduction d’essences comme le Mimosa (Acacia
dealbata), le Chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra) au caractère envahissant et colonisateur, qui s’étend
facilement dans les localités voisines à partir de son lieu d’introduction ;
- adéquation essence/station : bien analyser les caractéristiques topo-édaphiques et climatiques et les confronter à
l’autécologie de l’essence que l’on souhaite introduire afin de s’assurer de la faisabilité de l’opération ;
- provenance géographique et donc génétique des plants utilisés, afin d’écarter tout problème d’érosion de la diver-
sité génétique locale.
Préférer les provenances locales de façon à maintenir un pool génétique le plus diversifié possible et éviter une
dérive vers des continuums où la variabilité diminue et s’exprime moins.
Les différentes techniques d’enrichissement feront utilement l’objet d’expérimentations pour cadrer les
possibilités de réalisation, eu égard aux objectifs de conservation des habitats considérés (essences, proportions,
effets seuils, etc.).
(3) Lefort M., Chauvet M., Miteau M., Sontot A., 1998 – La gestion des ressources génétiques en France. Bureau des ressources génétiques. Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2 (1), 19-26.
(4) Commission des ressources génétiques forestières, CEMAGREF, Domaine des Barres, 45290 Nogent-sur-Vernisson.
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Relations entre forêts et ongulés sauvages et domestiques
Cette question ne peut en général se résoudre à l’échelle de l’habitat et doit s’envisager au niveau d’un massif, d’une
forêt, d’un écocomplexe.
Un déséquilibre sylvocynégétique ou sylvopastoral peut entraîner une remise en cause ou une détérioration de l’ha-
bitat, une trop forte pression d’ongulés pouvant gêner la régénération et/ou modifier la composition floristique,
arborée ou herbacée (pression de pâturage sous Chênes verts en Corse, sous Chêne tauzin empêchant toute régéné-
ration). L’abondance de certaines espèces animales peut être modifiée : par exemple sanglier et pontes de tortues
terrestres ou d’amphibiens, ponte de grand tétras.
Lors des discussions au niveau local, sur les habitats présents sur un site, il est donc nécessaire d’avoir une vision
globale et de replacer les habitats dans un contexte plus large permettant d’aborder la question de l’équilibre
sylvocynégétique et sylvopastoral (cf. p. 26).
Exploitation forestière
Une exploitation forestière dans le souci du respect de l’environnement impose la mise en place de procédés et tech-
niques adéquats, la formation et l’information des opérateurs.
Ces recommandations sont valables quel que soit l’habitat forestier et nombre d’entre elles sont des recommandations
de bon sens avant tout.
L’exploitation forestière peut être source de modifications de l’environnement. Elle agit sur l’homme (bruit,
sécurité…), sur le peuplement (dégâts d’exploitation, encombrement des cours d’eau, rémanents…), sur l’écosys-
tème en général (pollution de l’air, du sol, de l’eau, détritus, tassement…).
Pollution sol-eau
L’exploitation faisant de plus en plus appel à la mécanisation, la consommation de lubrifiant s’en trouve augmentée.
Une attention particulière doit être portée aux vidanges effectuées en forêt et à la récupération des huiles usagées
(huile hydraulique, huile moteur notamment), conformément à la législation en vigueur.
Par ailleurs l’utilisation d’engins lourds peut poser des problèmes de tassement ou de détérioration des sols fragiles.
Il importe d’utiliser des engins adaptés sur une voirie réalisée en conséquence (création d’un réseau de pistes
suffisant dans le cadre d’un schéma de desserte cohérent), voire de rechercher des méthodes moins détériorantes et
surtout conduites hors saison humide.
Débardage
Limiter les dégâts liés à l’exploitation (blessures irréversibles aux arbres laissés sur pied, destruction d’arbustes et
d’arbrisseaux de sous-bois), en recourant notamment à des techniques particulières (brûlage des rémanents, andai-
nage, utilisation de pneus basse-pression…).
L’ensemble de ces remarques constitue des principes pour une exploitation soucieuse de respecter l’environnement.
Elles s’appliquent à l’ensemble des habitats forestiers décrits dans les « Cahiers d’habitats », ceux-ci pouvant faire
par ailleurs l’objet d’une exploitation sylvicole rentable.
Ces recommandations s’inscrivent également dans un objectif plus large de gestion durable.
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Restauration des terrains de montagne (RTM)
Certains habitats seront inclus dans des périmètres RTM. Des travaux exceptionnels de génie civil pourront être
étudiés et réalisés en cas de risques particuliers et de sécurité civile (départ d’avalanches, stabilisation d’éboulis,
correction torrentielle…).
Problèmes phytosanitaires
Entomofaune et pédofaune font partie intégrante d’un écosystème forestier et participent au bon déroulement des
cycles biologiques. Un certain niveau de parasitisme est donc tout à fait naturel.
Cependant, du fait de conditions climatiques particulières, un peuplement forestier peut être l’objet d’attaques
parasitaires importantes.
Une fois les premiers signes de dépérissement observés, l’alerte est à donner aux personnes compétentes (dépar-
tement Santé / Forêt du ministère de l’Agriculture et de la Pêche).
Certaines opérations pourront ensuite être envisagées, après analyses approfondies, pour limiter l’impact de
l’attaque parasitaire.
Ce diagnostic doit être le plus précoce possible, de façon à éviter une intervention trop musclée pour circonscrire
l’attaque parasitaire, comme le serait une exploitation totale de certaines parcelles attaquées et la sortie des bois des
forêts concernées.
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La gestion de ces espaces ne peut être prise en charge par un propriétaire privé, son rapport étant nul dans la majo-
rité des cas. Les actions de préservation peuvent de plus s’avérer très coûteuses. Il est donc nécessaire d’évaluer ces
surcoûts et d’assurer une aide aux gestionnaires concernés.
Problématique de milieux
Certains habitats nécessitent tout particulièrement une approche plus globale à l’échelle du massif, du
bassin versant ou de l’écosystème, au regard de la gestion qui peut y être appliquée.
Trois thématiques nous ont semblé ressortir dans le cas des habitats forestiers : la populiculture, les châtaigneraies
et les tourbières.
(5) Nota : si la plantation est effectuée sans travaux modificateurs, la mégaphorbiaie se maintient en sous-bois de peupliers.
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La pose de drains est par contre à éviter ou à exclure, compte tenu des modifications irréversibles des caractéris-
tiques de l’habitat qu’elle provoque.
À noter que le défaut d’entretien des prairies conduit à un boisement naturel qui provoque une fermeture rapide du
milieu et rend difficile la restauration de l’habitat initial.
● Plantations multiclonales : aboutit à des mosaïques à l’échelle de la peupleraie et permet de limiter également les
pertes éventuelles liées aux problèmes phytosanitaires inhérents aux plantations monoclonales.
Les vallées sont des complexes souvent remarquables où subsistent quelques habitats et espèces devenus rares.
La gestion des espaces alluviaux nécessite ainsi parfois une intégration de la valeur patrimoniale de certains
milieux. Elle peut conduire, sur des prairies dont la vocation devient le peuplier, à un compromis entre la gestion
des peupliers et la conservation des habitats et espèces.
Les châtaigneraies
La directive « Habitats » prend en compte les formations de Châtaignier issues de plantations anciennes.
On les trouvera ainsi essentiellement dans les Cévennes, les Pyrénées orientales, l’est de la région méditerranéenne
française et la Corse. C’est en effet dans ces régions que la culture du Châtaignier remonte parfois jusqu’aux
Romains.
Malgré des périodes florissantes, aujourd’hui la châtaigneraie est à l’abandon, souffre du développement de para-
sites et sa conservation se heurte à de nombreuses difficultés.
Au-delà d’un « simple » patrimoine naturel, il s’agit de conserver un patrimoine ethnologique, historique et paysager.
La restauration des châtaigneraies existantes et des différentes pratiques anciennes que l’on souhaite soutenir ne
pourra s’envisager que là où des acteurs sont disposés à les perpétuer.
Ce sont des habitats totalement dépendants des activités humaines, c’est ce qui constitue l’une de leur fragilité.
Il est important de :
- cibler les actions sur les stations où le châtaignier est à sa place écologiquement ;
- faire ressortir des objectifs précis : production de fruits, production de bois, nourriture pour les animaux ;
- limiter le développement des maladies : précautions à prendre lors des travaux de coupes ou d’élagage, régle-
mentations sur l’écorçage des piquets.
La conservation des châtaigneraies ne doit cependant pas être « passéiste ».
Maintenir et constituer des vergers conservatoires avec des variétés traditionnelles est important, ne serait-ce que
dans une optique génétique.
Cependant, il est nécessaire de réfléchir plus globalement à la (re)dynamisation d’une activité rurale, et de s’orienter
vers des actions et débouchés nouveaux qui soient valorisants pour le Châtaignier, l’aire concernée et les gestion-
naires.
Les tourbières
Seules les tourbières boisées ont été abordées, mais dès lors que le gestionnaire est conduit à gérer une mosaïque
de milieux (tourbières boisées, hauts marais voire bas marais), on parle de complexe tourbeux.
Des précautions indispensables sont à prendre et dans tous les cas, il convient de limiter la pénétration sur le milieu
tourbeux afin d’éviter les méfaits du piétinement.
De par leur fonctionnement, ces biotopes tourbeux sont parfois menacés par les pratiques sur des zones environ-
nantes, qui entraînent des apports de substances nutritives, des abaissements de la nappe ou plus largement du
niveau d’eau.
Des zones-tampon suffisantes du point de vue écologique pourront être définies pour protéger ces habitats vis-à-vis
des exploitations environnantes et des atteintes qu’elles produisent. Elles englobent les fonctions de zone-tampon
trophique, hydrique ou de défense vis-à-vis d’autres menaces pour la flore et la faune spécifiques du biotope.
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La définition de ces zones est très dépendante de la nature même de la tourbière et de son « rapport » dynamique
avec les milieux en contact, notamment vis-à-vis de la circulation de l’eau : une zone-tampon sera aménagée
principalement là où les surfaces à protéger et les surfaces exploitées (agriculture ou forêt) sont liées par la station
et/ou l’hydrologie, à travers des flux de substances, ou biologiquement.
Les critères considérés comme importants pour la délimitation d’une zone trophique sont notamment 6 :
- la topographie et la situation du biotope tourbeux (macrorelief, microrelief, pente, crêtes) ;
- le sol (nature de la surface, perméabilité, conditions d’écoulement, horizons notamment pour les couches imper-
méables, rétention d’eau, composition chimique du sol notamment pour l’approvisionnement en substances
nutritives) ;
- le régime des eaux (variations de la nappe phréatique, direction principale d’écoulement, proximité de la surface,
fossés de drainage, chimie de l’eau notamment pour l’approvisionnement en substances nutritives) ;
- le climat local (précipitations, évaporation, direction du vent) ;
- la végétation herbacée actuelle du biotope marécageux (associations végétales, espèces indicatrices, répartition) ;
- le boisement (haies, bosquets) dans les environs immédiats ;
- l’exploitation des surfaces agricoles (engraissement, fauche, pâture), l’extension des surfaces exploitées.
Malheureusement, il existe très peu d’études permettant une délimitation scientifiquement correcte et une efficacité à
long terme des zones-tampon, notamment trophiques.
Ces zones-tampon peuvent aussi constituer des biotopes d’accueil par des groupes d’espèces remarquables.
Contenu et construction
des fiches de synthèse
(6) Marti K., Müller R., 1994 – Zones-tampon pour les marais. Cahier de l'Environnement n° 213. Office fédéral de l'environnement des forêts et du paysage (OFEFP).
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Contenu des fiches
Vert soutenu pour les habitats normalement présents à l’intérieur de leur aire.
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Conclusion
Le programme « Cahiers d’habitats » a été l’occasion de mener une réflexion importante sur la diversité des milieux
que représentent les habitats de la directive. Il participe ainsi pleinement à la mise en place de cette directive
européenne.
Les « Cahiers » ne doivent cependant pas être considérés comme une fin en soi. Leur contenu n’est pas figé et
dépend de l’état des connaissances à un moment donné. Ils sont avant tout des outils de travail et des vecteurs
d’informations.
Ces « Cahiers d’habitats » sont aussi l’opportunité de mise au point d’un référentiel d’habitats français, outil de
base pour une évaluation biocœnotique. En effet, ce référentiel d’habitats permettra une cartographie des espaces,
étape essentielle pour le suivi dans le temps de la gestion et de l’évaluation de ces habitats.
Ils pourront également être la base d’un document de vulgarisation destiné à un large public de praticiens et de
techniciens de l’aménagement forestier.
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Fiches de synthèse
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Landes alpines et subalpines
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Landes alpines et subalpines
À partir de ces stations primaires il occupe des surfaces BONO O., 1962 - La vegetazione della Valle Pesio (Alpi Maritime). Webbia,
de pelouses pentues d’où le pâturage a disparu. 16, p. 195-431.
Il s’agirait d’une relique antéglaciaire ayant réussi à se mainte- BONO O., 1965 - La Valle Gesso e la suavegetazione (Alpi Maritime). 1. La
nir au niveau des falaises ensoleillées et chaudes (la région flora. Webbia, 20, 216 p.
n’ayant subi qu’une faible glaciation).
BONO O., 1969 - Carta della vegetazione della Val Gesso (Alpi Maritime)
1/50 000. Doc. Carte Végét. Alpes, VII, p. 73-105.
Déclinaison en habitats élémentaires BONO O., BARBERO M., POIRION L., 1967 - Groupements de « Pinus
mugo » Turra (« Pinus mughus » Scop.) dans les Alpes-Maritimes et
Nous proposons les trois habitats élémentaires suivants :
Ligures. Allionias. 13, p. 55-80.
1 - Fourrés à Pin mugo sur substrats calcaires.
2 - Fourrés à Pin mugo et Rhododendron ferrugineux BOURNERIAS M., 1989 - Une station de Pin mugho (Pinus mugo) dans les
sur substrats acides. Hautes-Alpes. Le Monde des plantes. 436, p. 1-2.
3 - Fourrés à Pin mugo sur lande à Genévrier nain. BRAUN-BLANQUET J., 1949 - Pflanzengesellschaften Rätiens V.
Vegetatio, 2. Fascicule 2, p. 341-360.
Nous traitons ensemble les peuplements de Pin mugo pour plus BURNAT E., BRIQUET J., CAVILLIER F., 1892-1931 - Flore des Alpes-
de cohérence bien qu’ils puissent se rattacher à plusieurs Maritimes I-VII-H. Georg. édit. Genève et Bâle.
habitats génériques.
CAMEL J., 1967 - Note brève sur une station spontanée de pin mugho ou
de pin pumilio en forêt de Tende (Alpes-Maritimes). RFF, 6, p. 409-413.
Position des habitats élémentaires au sein CHAS E., 1994 - Atlas de la Flore des Hautes-Alpes. CBN Gap Charance,
de la classification phytosociologique Conservatoire des espaces naturels de Provence et Alpes du sud, PN
Écrins. Gap, 816 p.
française actuelle
GUINIER P., PONTET J., 1950 - Les variations de Pinus montana Mill. du
- Peuplements calcicoles : Tyrol au Briançonnais. Bull. Soc. Bot. de France., 98, p. 123.
Forêts résineuses et landes calcicoles à acidiclines des mon- MINGHETTI P., 1996 - Analisi fitosociologica delle pinete a Pinus mugo
tagnes européennes : Turra del Trentino (Italia). Doc. Phytos., 16, p. 461-503.
➤ Classe : Erico carneae-Pinetea sylvestris MINGHETTI P., SARTORI G., 1997 - Relations sol-végétation dans les
■ Ordre : Erico carneae-Pinetalia sylvestris pinèdes à Pinus mugo Turra du Trentin (Italie). Rev. Écol. Alp. Grenoble.
Forêts mésophiles à mésoxérophiles : Tome 4, p. 47-58.
● Alliance : Erico carneae-Pinion sylvestris
MONTACHINI F., 1968 - Il Pinus mugo Turra e il Pinus uncinata Mill. in
◆ Association : Erico herbaceae-Pinetum pros-
Piemonte. La vegetazione. Allionia, 14, p. 123-151.
tratae 1 ; Sorbo chamaemespili-Pinetum
mugo 1 NOIRFALISE A., 1987 - Carte de la végétation naturelle des États membres
des Communautés européennes et du Conseil de l’Europe. 1/3 000 000e.
- Peuplements acidiphiles :
Deuxième édition, texte explicatif. Office des publications officielles des
Forêts et landes acidiphiles des hautes montagnes : Communautés européennes, Luxembourg.
➤ Classe : Vaccinio myrtilli-Piceetea abietis OZENDA P., 1954 - Les groupements végétaux de moyenne montagne dans
Forêts et landes européennes : les Alpes-Maritimes et ligures. Doc. Carte Prod. Végét., sér. Alpes, 1,
■ Ordre : Rhododendro ferruginei-Vaccinietalia myrtilli 40 p.
Forêts et landes installées dans des conditions froides :
● Alliance : Rhododendron ferruginei-Vaccinion
OZENDA P., 1962 - Carte de la végétation de la France au 1/200 000e.
myrtilli Feuille 68, Nice. Paris, CNRS.
◆ Association : Rhododendron ferruginei- OZENDA P., 1966 - Perspectives nouvelles pour l’étude phytogéographique
Pinetum prostratae 2 des Alpes du sud. Doc. Carte. Végét. Alpes. IV, 198 p.
Forêts et landes installées dans des conditions chaudes :
OZENDA P., 1969 - Sur la valeur biogéographique des groupements à Pin
■ Ordre : Juniperetalia nanae
mugo dans les Alpes occidentales. C. R. Soc. Biogéogr.
● Alliance : Juniperion nanae
◆ Association : Junipero nani Arctostaphyletum OZENDA P., 1970 - L’originalité phytogéographique des Alpes occiden-
uva-ursi tales. Veröff, Geoh. Imt. Rübel. Zurich, 43, p. 3-15.
✧ Sous-association : pinetosum mugo 3
OZENDA P., 1985 - La végétation de la chaîne alpine dans l’espace monta-
gnard européen. Masson, Paris, 342 p.
SANDOZ H., 1983 - Recherches taxonomiques, biogéographiques et phy-
Bibliographie toécologiques sur les principaux conifères subalpins des Alpes : Mélèze
d’Europe, Pin cembro, Pin à crochets et Pin mugo. Thèse. Aix-Marseille-
BARBERO M., BONIN G., 1969 - Groupements végétaux de la carte de III, 650 p.
Viève (Vievola) au 1/50 000e (Alpes-Maritimes et ligures). Webbia, 23,
SCHMID E., 1936 - Die Reliktförenwälder der Alpen. Beitr. geoht.
p. 513-583.
Landesauf. Schweiz, 21, 1.
BARBERO M., BONO O., MONDINO G.-P., OZENDA P., 1973 - Carte
écologique des Alpes au 1/100 000e Nice-Menton et Viève-Cuneo. Coupe ZÖTTL H., 1951 - Die Vegetationsentwicklung auf Felschutt in den alpinen
des Alpes-Maritimes et ligures. Doc. Carte Écol. Volume XII, 49-76. und subalpinen Stufe des Wettersteingelinges. Jahrb. Ver. Schutze
Grenoble. Alpenpfl. u. Tiere, 16 : p. 10-74.
34
Fourrés à Pinus mugo et Rhododendron hirsutum (Mugo-Rhododendretum hirsuti)
et Landes alpines et boréales*
4070* et
Fourrés à Pinus mugo 4060
1
installés sur substrats calcaires *Habitat prioritaire
35
Fourrés à Pinus mugo et Rhododendron hirsutum (Mugo-Rhododendretum hirsuti)
et Landes alpines et boréales*
Répartition géographique
Haute vallée de la Roya. Cadre de gestion
Localités disjointes : Vésubie, Queyras, Briançonnais ...
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Pas de sensibilités particulières à souligner actuellement.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Valeur écologique et biologique
Travaux à effectuer sur la variabilité taxonomique des populations
Types d’habitats dont l’aire est très réduite en France et habitats de Pin mugo.
occupant des surfaces limitées ; en limite d’aire en France. Parfaire les études phytoécologiques en vallée de la Roya.
—› Habitat du plus grand intérêt. Préciser l’aire complète de ce type d’habitat par une étude fine
Espèces rares en France. des populations isolées.
Caractère relictuel de ces milieux qui résulteraient de peuple-
ments antéglaciaires.
Mosaïque d’habitats variés offrant une grande diversité de Bibliographie
situations aux espèces, végétales et animales.
BARBERO M., BONIN G., 1969.
BARBERO M., BONO O., MONDINO G.-P., OZENDA P., 1973.
BONO O., 1962, 1965, 1969.
Divers états de l’habitat ; BONO O., BARBERO M., POIRION L., 1967.
états de conservation à privilégier BOURNERIAS M., 1989.
BRAUN-BLANQUET J., 1949.
États à privilégier BURNAT E., BRIQUET J., CAVILLIER F., 1892-1931.
Tous les types de peuplements (fermés, ouverts) compte tenu GUINIER P., PONTET J., 1950.
de la rareté du type d’habitat. LAVAGNE A., 1968, 1972.
36
Fourrés à Pinus mugo et Rhododendron hirsutum (Mugo-Rhododendretum hirsuti)
et Landes alpines et boréales*
LAVAGNE A. et al, 1983. OZENDA P., 1954, 1962, 1966, 1969, 1979, 1985.
MINGHETTI P., 1996. SANDOZ H., 1983.
MINGHETTI P., SARTORI G., 1997. SCHMID E., 1936.
MONTACHINI F., 1968. ZÖTTL H., 1951.
NOIRFALISE A., 1987.
37
Fourrés à Pinus mugo et Rhododendron hirsutum (Mugo-Rhododendretum hirsuti)
et Landes alpines et boréales*
4070* et
Fourrés à Pinus mugo 4060
2
et Rhododendron ferrugineux *Habitat prioritaire
Physionomie, structure
Peuplement plus ou moins dense de Pin mugo sur une lande
ouverte à Rhododendron ferrugineux, Myrtilles…
Quelques individus de Mélèze, Arolle, Sorbier des oiseleurs Pelouses à Helictotrichum Pelouses à Festuca
sempervirens ou sedenense acuminata, Festuca paniculata
peuvent apparaître.
La strate herbacée est dispersée, apparaissant dans les trouées de Acidification
la lande. progressive
Landes à Rhododendron
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Pin mugo Pinus mugo et ses hybrides
Rhododendron ferrugineux Rhododendron ferrugineum
Saule hasté Salix hastata Implantation progressive
Genévrier nain Juniperus communis subsp. du Pin mugo
alpina
Églantier des Alpes Rosa pendulina
Mélèze d’Europe Larix decidua ®
Arolle Pinus cembra ® On observe peu de régénération en rhodoraie fermée : pro-
Myrtille des marais Vaccinium uliginosum blèmes donc de pérennité quand le Rhododendron forme un
Airelle rouge Vaccinium vitis-idaea couvert fermé.
Myrtille Vaccinium myrtillus
Homogyne alpine Homogyne alpina
Blechne en épi Blechnum spicant Liée à la gestion
Clématite des Alpes Clematis alpina
Pas de gestion au niveau de ces milieux marginaux.
38
Fourrés à Pinus mugo et Rhododendron hirsutum (Mugo-Rhododendretum hirsuti)
et Landes alpines et boréales*
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Pas de sensibilités particulières à souligner actuellement.
Divers états de l’habitat ; BARBERO M., BONO O., MONDINO G.-P., OZENDA P., 1973.
Tous les types de peuplements (fermés, ouverts) compte tenu BURNAT E., BRIQUET J., CAVILLIER F., 1892-1931.
de la rareté du type d’habitat. GUINIER P., PONTET J., 1950.
39
Fourrés à Pinus mugo et Rhododendron hirsutum (Mugo-Rhododendretum hirsuti)
et Landes alpines et boréales*
MINGHETTI P., 1996. OZENDA P., 1954, 1962, 1966, 1969, 1970, 1985.
MINGHETTI P., SARTORI G., 1997. SANDOZ H., 1983.
MONTACHINI F., 1968. SCHMID E., 1936.
NOIRFALISE A., 1987. ZÖTTL H., 1951.
40
Fourrés à Pinus mugo et Rhododendron hirsutum (Mugo-Rhododendretum hirsuti)
et Landes alpines et boréales*
4070* et
Fourrés à Pinus mugo 4060
3
sur landes à Genévrier nain *Habitat prioritaire
41
Fourrés à Pinus mugo et Rhododendron hirsutum (Mugo-Rhododendretum hirsuti)
et Landes alpines et boréales*
Inventaires, expérimentations,
Valeur écologique et biologique axes de recherche à développer
Types d’habitats dont l’aire est très réduite en France et habitats Travaux à effectuer sur la variabilité taxonomique des popula-
occupant des surfaces limitées ; en limite d’aire en France. tions de Pin mugo.
—› Habitat du plus grand intérêt. Parfaire les études phytoécologiques en vallée de la Roya.
Espèce rare en France. Préciser l’aire complète de ce type d’habitat par une étude fine
des populations.
Caractère relictuel de ces milieux qui résultent de peuplements
antéglaciaires.
Mosaïque d’habitats variés offrant une grande diversité de situa-
tions aux espèces, végétales et animales.
Bibliographie
BARBERO M., BONIN G., 1969.
Divers états de l’habitat ; BARBERO M., BONO O., MONDINO G.-P., OZENDA P., 1973.
Peu de menaces dans les situations occupées (Parc national, SCHMID E., 1936.
étage subalpin en zone peu accessible). ZÖTTL H., 1951.
42
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
43
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
Position des habitats élémentaires au sein ARNAUD M.-T., 1984 - Première approche de la dynamique des groupe-
ments à Châtaignier en Cévennes. Proposition d’une méthode d’étude.
de la classification phytosociologique Écol. Méd., X, 3-4, p. 105-117.
française actuelle ARNAUD M.-T. et al., 1983 - Châtaigneraie et élevage ovin dans le massif
des Maures. Public. CERPAM. 120 p.
- Châtaigneraies mésoméditerranéennes et du supraméditerranéen ARNAUD M.-T., BOUCHET M.-A., 1995 - L’aire écologique du
inférieur chaud : Châtaignier (Castanea sativa Mill.) en Cévennes. Ecologia, I, 26 (1).
➤ Classe : Quercetea ilicis p. 33-40.
■ Ordre : Quercetalia ilicis ARNAUD M.-T., CHASSANY J.-P., 1997 - Programme Châtaigneraie. Étude
● Alliance : Quercion ilicis de transférabilité des résultats à grande échelle (lieux-dits) vers des entités
Châtaigneraies cévenoles ( pro parte) socio-économiques dans la châtaigneraie cévenole. Ministère de
◆ Associations : Asplenio onopteris-Quercetum l’Environnement. SRETIE, EGPN, PNC. 58 p. et annexes.
ilicis ; Piptathero-Quercetum ilicis ARNAUD-ERAUD M.-T., 1987 - Les groupements cévenols à Châtaignier :
étude écologique. Thèse. Aix-Marseille. 254 p. plus annexes.
- Châtaigneraies supraméditerranéennes, collinéennes, monta-
gnardes : ASTRUC C., 1976 - Situation actuelle de la culture du Châtaignier dans le
➤ Classe : Querco roboris-Fagetea sylvaticae sud-est de la France sur le plan technique et économique. Mémoire de fin
d’études ENSA. Montpellier.
Forêts thermophiles :
■ Ordre : Quercetalia pubescenti-sessiliflorae AUVRAY F., 1978 - Contribution à l’étude de la roulure du Châtaignier.
Châtaigneraies cévenoles : ( , pro parte) DEA. USTL. Montpellier.
● Alliance : Quercion pubescenti-sessiliflorae BARBERO M., et al., 1974 - Les forêts caducifoliées de l’étage collinéen de
❍ Sous-alliance : Buxo sempervirentis-Quercenion Provence, des Alpes-Maritimes et de la Ligurie occidentale. Annales de
pubescentis l’université de Provence Sciences. XLV. p. 157-202.
Châtaigneraies corses : 4 BARBERO M., LOISEL R., 1970 - Le Carpinion dans le massif de l’Esterel
● Alliance : Carpinion orientalis (sud-est de la France). Feddes Repertorium. 81 (6-7), p. 485-502.
◆ Association : Digitalo lutea-Castaneetum
BECAT J., 1973 - Les Albères, mutations économiques d’une montagne
sativae méditerranéenne. Montagne providence du passé. Montagne paysage
✧ Sous-associations : arbutetosum ; digitale- d’aujourd’hui. Conflent 61, 47 p.
tosum
BEILLE L., 1887 - La limite altitudinale du Châtaignier sur les pentes ouest
Forêts moins thermophiles : et sud-ouest du Massif central. Ass. française pour l’avancement des
sciences. Toulouse. Deuxième partie. p. 557-586.
■ Ordre : Quercetalia roboris
● Alliance : Quercion roboris BELLON S., CABANNES B., GUERIN G., 1991 - Comment intervenir
❍ Sous-alliance : Hyperico montani-Quercenion dans les taillis et vergers de châtaignier. Fiche n° 1. Association française
robori-petraeae ( ) de Pastoralisme.
Châtaigneraies cévenoles : BERTIER B., 1984 - Fonctionnement d’un écosystème forestier : croissan-
◆ Association : Conopodio-Quercetum petraea ce, biomasse et productivité du compartiment ligneux épigé des taillis de
châtaigniers du sud-est de la France. Thèse de troisième cycle. Grenoble.
✧ Sous-association : castanetosum
Châtaigneraies des Pyrénées orientales : 2 BOUCHET M.-A., 1983 - Rôle de quelques facteurs dans la dynamique du
◆ Association : Teucrio scorodoniae-Quercetum Châtaignier en Cévennes et comparaison avec le Chêne blanc, la survie
petraeae des semis. Thèse. Marseille. 116 p.
✧ Sous-association : castanetosum BOURGEOIS C., 1992 - Le châtaignier, un arbre, un bois. IDF édition. 367 p.
Châtaigneraies provençales : 3 BOYER A. et al., 1983 - Les chênaies à feuillage caduc de Corse. Écol.
◆ Association : Aristolochio pallidae-Castaneetum Méditerr. 9 (2), p. 41-58.
sativae
BRAUN J., 1915 - Les Cévennes méridionales (massif de l’Aigoual), étude
Forêts montagnardes : phytogéographique. Arch. Sc. Phys. et Nat. Genève, 4e série, vol. 34 et 40.
■ Ordre : Fagetalia sylvaticae CABANNES B., 1988 - Le Châtaignier : à la recherche d’une sylviculture
❏ Sous-ordre : Fagenalia sylvaticae adaptée à nos taillis du Languedoc-Roussillon. Forêt méditerranéenne.
● Alliance : Luzulo luzuloidis-Fagion sylvaticae Tome X, n° 1, p. 147-150.
Forêts acidiphiles atlantiques et continentales sous CABANNES B., ROLLAND M., 1982 - Étude dendrométrique des taillis de
influences méridionales... Châtaignier du Languedoc-Roussillon. Colloque Sciences et industrie du
❍ Sous-alliance : Ilici aquifolii-Fagenion sylvaticae bois. Grenoble. 34 p.
Châtaigneraies cévenoles : CAMUS A., 1929 - Les Châtaigniers. Éditions Lechevalier. Paris. 500 p.
◆ Association : Ilici aquifolii-Fagetum sylvaticae
CARLES J., 1951 - La nutrition minérale du Châtaignier. Bull. Soc. Hist.
✧ Sous-association : castanetosum
Nat. Toulouse, 86, 3-4, p. 276-280.
CARLES P.-J., 1973 - La châtaigneraie cévenole. Mémoire de fin d’études
ENITEF. DDA. Nîmes. 109 p.
Bibliographie Causses et Cévennes, 1975 : numéro spécial consacré au châtaignier.
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Première version provisoire. tions de production et perspectives d’utilisation en Languedoc-Roussillon.
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Carte. Végét. Provence. Alpes du Sud. 1, p. 87-129. 1995/1. ULRAC, SIME, CRPF, PNC. 38 p.
44
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
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VELAY L., 1956 - Comment concevoir la reconversion de la châtaigneraie
JOUGAN C., 1986 - Enquête sur l’Endothia, rapport PNC Florac. 18 p. plus fruitière ? RFF, 12, p. 826-833.
annexes.
VELAY L., 1957 - Le Châtaignier et son avenir. Cahiers des Ing. Agron.,
KUHNOLTZ-LORDAT G., 1944 - Considérations générales sur le dépéris- 118, p. 30-33.
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VILLEBONNE D. (de), 1999 - Le chancre du châtaignier en forêt : une
LAVAGNE A. ZERAIA L., 1976 - Étude phytosociologique et cartogra-
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45
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
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AUVRAY F., 1987 - Typologie forestière des Aspres. Montpellier. IFN 177 p. LADIER J., RIPERT C., 1996 - Les stations forestières de la Provence cris-
AUVRAY F., 1987 - Typologie forestière des Fenouillèdes. Montpellier. IFN talline. CEMAGREF Aix-en-Provence. 93 p. et annexes.
219 p. MADESCLAIRE A., 1980 - Étude des types de stations de la châtaigneraie
AUVRAY F., JAPPIOT M., 1990 - Typologie forestière du Conflent. gardoise. Mémoire de troisième année. ENITEF ; CRPF Languedoc-
Inventaire forestier national, 252 p. Roussillon.
46
Forêts à Castanea sativa
9260
Châtaigneraies cévenoles des étages
mésoméditerranéen supérieur
et supraméditerranéen inférieur CODE CORINE 41.9
47
Forêts à Castanea sativa
Correspondances phytosociologiques
Châtaigneraies cévenoles mésoméditerranéennes à considérer
comme un sylvofaciès de la chênaie verte ; associations :
Asplenio onopteris-Quercetum ilicis ; Piptathero-Quercetum
ilicis.
Châtaigneraies cévenoles supraméditerranéennes inférieures à
considérer comme un sylvofaciès de la chênaie pubescente ;
alliance : Quercion ilicis.
Dynamique de la végétation
Abandon
des vergers
48
Forêts à Castanea sativa
une châtaigneraie multifonctionnelle qui permettra d’assurer une Cette option présente l’avantage d’être envisageable même dans
gestion durable de ces espaces. La production fruitière reste le cas où le Châtaignier est en limite de son aire, et c’est même
néanmoins la plus adaptée ici. dans ce cas le seul moyen d’assurer un entretien économique de
l’espace.
● Nettoyer et entretenir le terrain Elle peut être jumelée à la production en vergers. Les sous-bois
En priorité là où les risques d’incendies sont réels, là où un de taillis sont par contre souvent trop fermés pour être parcourus.
49
Forêts à Castanea sativa
En dehors des espaces conservatoires et des vergers entretenus, ARNAUD M.-T., BOUCHET M.-A., 1995.
on ne peut espérer développer systématiquement un peuplement ARNAUD M.-T., CHASSANY J.-P., 1997.
forestier, basé sur le Châtaignier : il ne faut pas écarter la possi- ARNAUD M.-T., ERAUD M., 1987.
bilité de transformer en introduisant une autre essence ou même
plusieurs pour obtenir des peuplements mélangés, en priorité BEILLE L., 1887.
avec des feuillus, Chêne-liège par ex. BOUCHET M.-A., 1983.
●
BOURGEOIS C., 1992.
Limites de la valorisation forestière sur les taillis en place
BRAUN J., 1915.
Un intérêt sylvicole ne se justifiera que si le Châtaignier est écologi-
quement à sa meilleure place ce qui est rarement le cas à cet étage. CABANNES B., ROLLAND M., 1982.
Poursuivre le travail sur les éclaircies, les possibilités et SCHAD G. et al., 1960.
les limites de la régénération naturelle. SERVAGE M., 1980.
Étudier les causes responsables de la roulure. SOLIGNAT G., 1952, 1964.
Étude du marché local et des possibilités de valorisation TARIER D., PELEN J.-N., 1980.
par d’autres produits nouveaux. VALERINO L., 1992.
Études des contraintes liées au grand gibier. VELAY L., 1956, 1957.
Action d’information et de sensibilisation sur le caractère ZERAIA L., 1973.
50
Forêts à Castanea sativa
9260
Châtaigneraies cévenoles
du supraméditerranéen supérieur
CODE CORINE 41.9
51
Forêts à Castanea sativa
Confusions possibles avec d’autres habitats Groupements de fentes de rochers (UE : 8220).
Avec les châtaigneraies plus thermophiles installées à plus Fruticées à buis (UE : 5110).
basses altitudes et plus riches en espèces méditerranéennes Fruticées à Ronce, Prunellier…
(cf. fiche 9260-1.1).
Avec les châtaigneraies plus mésophiles de l’étage collinéen,
dépourvues d’espèces méditerranéennes et le plus souvent d’es- Répartition géographique
pèces supraméditerranéennes (cf. fiche 9260-1.3).
Massif des Cévennes à l’étage supraméditerranéen supérieur
(collinéen sous influences méditerranéennes).
Correspondances phytosociologiques
Châtaigneraies cévenoles supraméditerranéennes à considérer
comme un sylvofaciès de chênaie caducifoliée :
- de chênaie pubescente sur calcaires ; sous-alliance : Buxo
sempervirentis-Quercenion pubescentis ; alliance : Quercion
pubescenti-sessiliflorae ;
- de chênaie sessiliflore acidiphile sur silice sous influence méri-
dionale ; sous-alliance : Hyperico montani-Quercenion robori-
petraeae.
Forêts acidiphiles colllinéennes : alliance : Quercion roboris.
Dynamique de la végétation
52
Forêts à Castanea sativa
53
Forêts à Castanea sativa
54
Forêts à Castanea sativa
9260
Châtaigneraies cévenoles
collinéennes
CODE CORINE 41.9
55
Forêts à Castanea sativa
Dynamique de la végétation
Stade à Pins
dégradation sylvestre
Landes à Callune et
Bruyère cendrée Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Habitats associés ou en contact États à privilégier
Principe : ne retenir dans les sites Natura 2000 que des espaces
Divers types forestiers : chênaies caducifoliées (Chêne pubes- où des acteurs interviennent pour l’entretien ou sont prêts à
cent et Chêne sessile) ; chênaies vertes (UE : 9340) ; hêtraies, intervenir.
hêtraies-chênaies acidiphiles (UE : 9120) ; hêtraies, hêtraies-
chênaies neutroacidiclines ; forêts riveraines (UE : 91E0*). Taillis.
Landes sèches à Erica cinerea et Calluna vulgaris (UE : 4030). Futaie.
Landes à Genêt à balais et Fougère aigle. Forêts à structure irrégulière (arbres de futaie et taillis).
Landes à Genêt purgatif. Peuplements mixtes : châtaigneraies-feuillus.
Pelouses acidiclines sur roches siliceuses (UE : 6230). Peuplements mixtes : châtaigneraies-résineux.
Groupements de fentes de rochers (UE : 8220).
Pelouses à Canche flexueuse, Flouve odorante. Autres états observables
Ourlets préforestiers à Holcus mollis. Vergers.
Groupements de coupes forestières à Epilobium angustifolium.
Prairies pâturées.
Dalles rocheuses (UE : 8220). Tendances évolutives
et menaces potentielles
Retour des essences climaciques.
Répartition géographique Abandon des vergers et des taillis.
Massif des Cévennes à l’étage collinéen (ne subissant pas Menaces :
d’influences méridionales ou montagnardes). - substitution d’essences, naturelle ou artificielle ;
56
Forêts à Castanea sativa
- développement de maladies, mais de façon beaucoup plus ressenti, là où on souhaite pouvoir circuler en sous-bois : ramas-
nuancée que sur les zones plus basses (9260-1.1 et 9260-1.2) ; sage de fruits, randonnées…
- écobuages répétés, à fort pouvoir calorifique.
État des lieux Verger
Verger Verger
Verger évoluant
à très Taillis
entretenu vers
objectifs l’abandon dégradé
Potentialités intrinsèques de production le taillis
Nettoyage et entretien
La châtaigneraie fait partie du paysage cévenol. Sa valeur cultu- x x x x (x)
du terrain
relle est très importante mais son exploitation reste aujourd’hui
marginale. Production de fruits xx x (x)
Le châtaignier est actuellement exploité sur les parcelles les Nourriture pour
x xx x x (x)
moins dégradées et/ou les plus accessibles. les animaux
L’étage collinéen est le plus favorable au développement de la Reconstitution d’une
châtaigneraie, la production de bois y devient intéressante : forêt de châtaignier, xx xx xx
production de bois
- production de bois : production de piquets (mais forte concur-
rence des résineux imprégnés), bois de trituration, bois déchi- Peuplements mixtes x x x
queté, charpentes, bois de feu et carbonisation, parquets-lambris,
bois de sciages pour menuiserie et ébénisterie… mais manque Transformation x x (x)
d’industrie de première transformation locale et problème de
qualité technologique lié à la roulure ; Sur un terrain très embroussaillé ou si le Genêt à balai est trop
- pâturage en sous-bois : feuilles, herbes, broussailles en fin de dense pour être contrôlé par la dent du pâturage, nettoyer le sol
printemps et été, châtaignes à partir de mi-octobre jusqu’à la fin au gyrobroyeur. Couper les jeunes pousses de façon à obtenir un
de l’hiver ; sol propre.
- production fruitière, moins favorable à cet étage. Il est possible de limiter l’extension des bruyères par un brûlage
dirigé réalisé en hiver. Dans ce cas, être très prudent car le châ-
taignier à écorce fine dans le jeune âge est très sensible aux bles-
sures laissées par le feu.
Cadre de gestion Un entretien doit être assuré ensuite deux fois par an à la
débroussailleuse.
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat Le pâturage peut réaliser cet entretien ; un clôturage permettra
de maintenir une pression de pâturage plus forte.
Dépendance vis-à-vis des activités humaines.
Mobilisation difficile des exploitants et résidents actuels pour ● Production de bois
restaurer la châtaigneraie. Cette option devient vraiment intéressante à cet étage.
Sensibilité à l’incendie d’autant plus élevée que l’embrous- Principe de base :
saillement est important. - un intérêt sylvicole ne se justifie que si le Châtaignier est éco-
Sensibilité du Châtaignier à diverses maladies (chancre : champi- logiquement à sa meilleure place ;
gnon/écorce, encre : champignon/système racinaire, vers de lépi- - être attentif à l’état sanitaire du peuplement (pas plus de 30 à
doptères-coléoptère/châtaignes, charançon/bourgeons de greffes). 40 % de tiges infectées par le Chancre) ;
- la conversion en forêt d’un verger entretenu ne se justifie pas.
Modes de gestion recommandés Grandes orientations :
- jeune taillis, sain, vigoureux : viser une amélioration par une
Se limiter aux conditions d’adaptation de la châtaigneraie.
conduite dynamique de dépressages et d’éclaircies. Un pâturage
Encourager en priorité une gestion dynamique de la châtaigne- en parallèle pourra aider à tenir un sous-bois propre et limiter les
raie là où le Châtaignier est à sa place, à peu près stable, c’est- premières interventions (dépressage et première éclaircie) ;
à-dire sur les stations correspondant à ses exigences climatiques - verger très dégradé, taillis vieux : essayer de favoriser une régé-
et pédologiques. nération naturelle par une coupe qui suivra une bonne fructifica-
Sur les autres stations, accepter l’évolution naturelle conduisant tion. Cette option demandera un investissement important sur les
à une diversification de la châtaigneraie par la progression d’es- semis : recépage des rejets concurrents (voire traitement chi-
sences plus adaptées et arrivant spontanément (Chêne sessile, mique des souches), sélection des tiges, protection contre le
Frêne, Merisier, Chêne pubescent, Pin sylvestre) ou permettre la bétail (individuellement ou mise en défens). À réserver aux
valorisation de l’habitat par la plantation d’autres essences. conditions écologiques très favorables.
On peut envisager des enrichissements avec d’autres espèces
• Identifier l’état de l’habitat et les objectifs (Frêne, Merisier, Érable…). Les plantations de Châtaignier en
L’habitat peut être plus ou moins dégradé, en fonction de l’an- plein vent sont possibles mais les plants de châtaigniers actuels
cienneté de l’abandon. Cet état des lieux est nécessaire pour sont plus destinés à la production de fruits que de bois
fixer des objectifs de gestion réalisables et adaptés : (recherches en cours).
Plusieurs objectifs peuvent se superposer : c’est le plus souvent Peuplements mixtes issus de vergers très dégradés ou de taillis :
une châtaigneraie multifonctionnelle qui permettra d’assurer une favoriser la progression des essences plus adaptées et se déve-
gestion durable de ces espaces. loppant spontanément.
● Nettoyer et entretenir le terrain ● Transformation
En priorité là où les risques d’incendies sont réels (entretien de En dehors des espaces conservatoires, on ne peut espérer déve-
la châtaigneraie par le feu par ex.), là où un objectif paysage est lopper un vrai peuplement forestier en équilibre, basé sur le
57
Forêts à Castanea sativa
Châtaignier, il ne faut pas écarter la possibilité de transformer en Action d’information et de sensibilisation sur le caractère
introduisant une autre essence ou même plusieurs pour obtenir de patrimoine naturel des châtaigneraies et sa modernisation.
des peuplements mélangés, en priorité avec des feuillus.
Étude sur les possibilités de transformation en particulier avec
● Production fruitière d’autres feuillus mieux adaptés et bien intégrés dans le paysage.
Elle ne sera raisonnablement conduite que dans la partie basse Étude des différents modes de mise en valeur multifonctionnelle.
de l’étage collinéen ; en effet, il existe peu de variétés adaptées
aux peuplements d’altitude.
Ne s’engager que là où des acteurs de la filière bois ou agricole Bibliographie
interviennent déjà ou sont prêts à intervenir, et sur les vergers les
plus en bon état. Les interventions de départ seront en effet d’au- ARNAUD M.-T., et al., 1983.
tant plus importantes que le verger est dégradé.
ARNAUD M.-T., 1984.
Opérations d’entretien :
ARNAUD M.-T., BOUCHET M.-A., 1995.
- rabattage et élagage plus ou moins sévère selon l’état sanitaire
de l’arbre, au-dessus du point de greffe pour permettre une remi- ARNAUD M.-T., CHASSANY J.-P., 1997, ARNAUD M.-T., ERAUD M., 1987.
se en état durable ; éliminer les branches mortes (chancre de BEILLE L., 1887.
l’écorce) ;
BOUCHET M.-A., 1983.
- éliminer les rejets au pied et sous le point de greffe ;
- protéger les plaies occasionnées par la coupe des branches ; BOURGEOIS C., 1992.
- sélection des rejets : assurer une répartition harmonieuse de la BRAUN J., 1915.
ramure pour donner une forme propice à une production rapide
CABANNES B., ROLLAND M., 1982.
et importante.
CARLES J., 1951.
● Nourrir les animaux CARLES P.-J., 1973.
Les animaux permettront d’utiliser la ressource produite par les CHABRAN P., NOEL M., 1983.
vergers à l’abandon :
- conduite raisonnée en parcs (mise en place de clôtures) : indis- CHAMPS (de) J., 1972.
pensable pour tenir les broussailles et favoriser l’herbe ; CHASSANY J.-P., 1998.
- selon l’état de départ (niveau d’embroussaillement du verger), COLLECTIF, 1995.
prévoir un nettoyage préalable par coupes des rejets envahis-
sants le sous-bois ; Commission du Châtaignier, 1949.
- en fonction des besoins des animaux pâturant et de la ressour- DEBAZAC E., 1961.
ce disponible (liée à l’état du verger), un complément alimen- DESPRES F., 1979.
taire pourra s’avérer nécessaire par un pâturage sur une zone
annexe (pré) ou un complément sec (foin…) ; DUBROCO E., 1983.
- pâturage sous taillis : nécessité d’éclaircir puis de tenir la pous- DUPRAZ D., MOREL Y., 1984.
se des rejets par le pâturage. Permet une meilleure utilisation FERRAND J.-C., 1980.
pastorale et parallèlement une production de bois (piquets voire
GALZIN J., 1986.
bois de sciage à plus long terme).
GONDARD H., 1997.
● Conservation stricto sensu
GUINIER P., 1951.
La volonté de redynamiser l’espace écologique du Châtaignier INVUFLEC, 1975, 1979.
conduit à de nombreuses thématiques de recherche.
JOLLUVET M., 1984.
À côté de cela, il est important de constituer et de maintenir un
ou plusieurs vergers conservatoires, avec les variétés tradition- JOUGAN C., 1986.
nelles, ceci également dans une optique génétique. KUHNOLTZ LORDAT G., 1944.
LEBAN J.-M., 1985.
MADESCLAIRE A., 1980.
MARVILLE V., 1982.
Inventaires, expérimentation,
NOUBLANCHE C., 1997.
axes de recherche
PITTE J.R., 1979, 1980.
Étude de l’évolution des peuplements en fonction des divers REVEILLAUD L., 1979.
scénarios envisageables pour ces peuplements.
REYNE J., 1984.
Études sur la qualité génétique et pathologique des peuplements. ROMANE F., VALERINO L., 1997.
Études des potentialités stationnelles ; amélioration des connais- SIME Languedoc-Roussillon, 1986.
sances géomorphologiques et floristiques.
SCHAD G. et al., 1960.
Poursuivre le travail sur les éclaircies, les possibilités de régé-
SERVAGE M., 1980.
nération naturelle (limites en matière de stations, de types de
peuplements, suivi de l’évolution des semis naturels…). SOLIGNAT G., 1952, 1964.
Étude des causes responsables de la roulure. TARIER D., PELEN J.-N., 1980.
58
Forêts à Castanea sativa
9260
Châtaigneraies cévenoles
de l’étage montagnard
CODE CORINE 41.9
Caractères diagnostiques de l’habitat strate arbustive diversement développée selon le couvert ; strate
herbacée très recouvrante avec des espèces de pelouses, de fru-
ticées et forestières ; quelques plantes dominent fréquemment :
Caractéristiques stationnelles Fougère aigle, Canche flexueuse, Callune, Bruyère cendrée,
Type d’habitat se rencontrant dans les Cévennes au-dessus Fétuque hétérophylle, Germandrée scorodoine…
de 750 m en adret et à partir de 800 m jusqu’à 1 000 m en ubac.
Installé sur grès, (basaltes), gneiss, schistes, granite, en position Espèces « indicatrices » du type d’habitat
de versants, de replats ou de fonds de vallons.
Châtaignier Castanea sativa
Surtout en versant atlantique ou à tendance continentale. Hêtre Fagus sylvatica
Conditions micro et mésoclimatiques très favorables au déve- Merisier Prunus avium
loppement végétatif du Châtaignier (arbres très hauts et droits, Frêne Fraxinus excelsior
mais beaucoup sont roulés). Mais ces stations froides sont par Framboisier Rubus idaeus
contre défavorables au bon développement des fruits. Sorbier des oiseleurs Sorbus aucuparia
Sols développés sur des altérites siliceuses, souvent riches en Coudrier Corylus avellana
éléments grossiers ; sols relativement évolués (sols bruns acides, Houx Ilex aquifolium
sols plus ou moins lessivés). Laitue des murailles Mycelis muralis
Laurier de Saint Antoine Epilobium angustifolium
Litière avec les feuilles de Châtaignier entières et blanchies Fougère mâle Dryopteris filix-mas
(oligomull). Fougère affine Dryopteris affinis subsp.
borreri
Variabilité Luzule des neiges Luzula nivea
Géranium noueux Geranium nodosum
●Variations selon le substrat et la topographie : Gaillet à feuilles rondes Galium rotundifolium
Châtaigneraies sur grès, basaltes et gneiss : Prénanthe pourpre Prenanthes purpurea
Calament à grandes feuilles Calamintha grandiflora
Sur versant : Chêne sessile Quercus petraea
- descend un peu plus en adret ; (Pin sylvestre) (Pinus sylvestris)
- espèces mésophiles peu nombreuses ; Bouleau Betula pendula
- espèces du substrat : Bétoine officinale (Stachys officinalis), Ronces Rubus sp. plur.
Buis (Buxus sempervirens), Pimpinelle (Pimpinella saxifraga)… ; Genêt à balais Cytisus scoparius
- peu d’espèces montagnardes (Sorbier des oiseleurs : Sorbus Genévrier commun Juniperus communis
aucuparia ; Érable plane : Acer platanoides). Aubépine monogyne Crataegus monogyna
En fond de vallon : Genêt purgatif Cytisus oromediterraneus
- sols profonds, bilan hydrique favorable ; Alisier blanc Sorbus aria
- fréquence du Noisetier (Corylus avellana), du Saule marsault Fougère aigle Pteridium aquilinum
(Salix caprea). Houlque molle Holcus mollis
Châtaigneraies sur schistes et granites : Fétuque hétérophylle Festuca heterophylla
- stations fraîches, sols généralement profonds et humides : sur Houlque laineuse Holcus lanatus
versant : présence du Hêtre (Fagus sylvatica), Myrtille (Vaccinium Flouve odorante Anthoxanthum odoratum
myrtillus), Prénanthe pourpre (Prenanthes purpurea). Épervière des murs Hieracium murorum
- en fond de vallon, sur replat : présence du Doronic d’Autriche Sabline des montagnes Arenaria montana
(Doronicum austriacum), du Tremble (Populus tremula), du Violette de Rivin Viola riviniana
Noisetier (Corylus avellana), de l’Euphorbe douce (Euphorbia Luzule de Forster Luzula forsteri
dulcis), Mélique (Melica uniflora). Conopode Conopodium majus
Canche flexueuse Deschampsia flexuosa
● Variations selon le niveau trophique : Germandrée scorodoine Teucrium scorodonia
Véronique officinale Veronica officinalis
- acidophile à acidicline.
Centaurée pectinée Centaurea pectinata
● Variations selon la structure du peuplement : Agrostis stolonifère Agrostis stolonifera
Épervière de Savoie Hieracium sabaudum
- taillis, vergers, peuplements mixtes, forêt irrégulière.
Callune vulgaire Calluna vulgaris
Bruyère cendrée Erica cinerea
Physionomie, structure Pâturin des bois Poa nemoralis
Les peuplements sont variés, souvent peu caractérisés du fait Luzule champêtre Luzula campestris
d’une concurrence forte du Chêne et du Hêtre (limite d’étage) : Solidage verge d’or Solidago virgaurea
- vergers ; Moehringie à trois nervures Moehringia trinerva
- taillis, peuplements mixtes ; Raiponce en épis Phyteuma spicatum
Gesce des montagnes Lathyrus montanus
- forêts à structure irrégulière : Châtaignier associé au Chêne Digitale pourpre Digitalis purpurea
sessile, au Hêtre, au Merisier, au Frêne selon le niveau trophique ;
59
Forêts à Castanea sativa
Dynamique de la végétation
(Ou hêtraie-
Hêtraie
chênaie)
Châtaignier planté,
Châtaignier
peuplements Entretien par
avantagé
diversement gérés la gestion
Arrêt de la gestion
États à privilégier
Habitats associés ou en contact Principe : ne retenir dans les sites Natura 2000 que des
espaces où des acteurs interviennent pour l’entretien ou sont
Divers types forestiers : chênaies caducifoliées (Chêne pubes- prêts à intervenir.
cent et Chêne sessile) ; chênaies vertes (UE : 9340) hêtraies, Taillis.
hêtraies-sapinières acidiphiles (UE : 9120) ; hêtraies, hêtraies-
sapinières neutroacidiclines ; forêts riveraines (UE : 91E0*). Peuplements mélangés : châtaigneraies-feuillus.
60
Forêts à Castanea sativa
Reconstitution d’une
forêt de châtaignier, xx xx xx
production de bois
Potentialités intrinsèques de production
Nourriture pour
La châtaigneraie fait partie du paysage cévenol. Sa valeur cultu- (x) x x x (x)
les animaux
relle est très importante mais son exploitation reste aujourd’hui
marginale. Production de fruits (x) (x) (x)
61
Forêts à Castanea sativa
- conduite raisonnée en parcs (mise en place de clôtures) : indis- ARNAUD M.-T., BOUCHET M.-A., 1995.
pensable pour tenir les broussailles et favoriser l’herbe ; ARNAUD M.-T., CHASSANY J.-P., 1997.
- selon l’état de départ (niveau d’embroussaillement du verger), ARNAUD M.-T., ERAUD M., 1987.
prévoir un nettoyage préalable par coupes des rejets envahis-
BEILLE L., 1887.
sants le sous-bois ;
- en fonction des besoins des animaux pâturant et de la ressour- BOUCHET M.-A., 1983.
ce disponible (liée à l’état du verger), un complément alimen- BOURGEOIS C., 1992.
taire pourra s’avérer nécessaire par un pâturage sur une zone BRAUN J., 1915.
annexe (pré) ou un complément sec (foin…) ;
CABANNES B., ROLLAND M., 1982.
- pâturage sous taillis : nécessité d’éclaircir puis de tenir la pous-
se des rejets par le pâturage. Permet une meilleure utilisation CARLES J., 1951.
pastorale et parallèlement une production de bois (piquets voire CARLES P.-J., 1973.
bois de sciage à plus long terme). CHABRAN P., NOEL M., 1983.
●
CHAMPS (de) J., 1972.
Conservation stricto sensu
CHASSANY J.-P., 1998.
La volonté de redynamiser l’espace écologique du Châtaignier
COLLECTIF, 1995.
conduit à de nombreuses thématiques de recherche.
Commission du Châtaignier, 1949.
À côté de cela, il est important de constituer et de maintenir un
ou plusieurs vergers conservatoires, avec les variétés tradition- DEBAZAC E., 1961.
nelles, ceci également dans une optique génétique. DESPRES F., 1979.
DUBROCO E., 1983.
DUPRAZ D., MOREL Y., 1984.
FERRAND J.-C., 1980.
Inventaires, expérimentation,
GALZIN J., 1986.
axes de recherche GONDARD H., 1997.
Étude de l’évolution des peuplements en fonction des divers GUINIER P., 1951.
scénarios envisageables pour ces peuplements. INVUFLEC, 1975, 1979.
Approfondir les causes responsables de la roulure. JOLLUVET M., 1984.
Études sur la qualité génétique et pathologique des peuplements. JOUGAN C., 1986.
KUHNOLTZ LORDAT G., 1944.
Études des potentialités stationnelles ; amélioration des connais-
sances géomorphologiques et floristiques. LEBAN J.-M., 1985.
MADESCLAIRE A., 1980.
Poursuivre le travail sur les éclaircies, les possibilités de régé-
nération naturelle (limites en matière de stations, de types de MARVILLE V., 1982.
peuplements, suivi de l’évolution des semis naturels…). NOUBLANCHE C., 1997.
Étude du marché local et des possibilités de valorisation par PITTE J.-R., 1979, 1980.
d’autres produits nouveaux. REVEILLAUD L., 1979.
Études des contraintes liées au grand gibier. REYNE J., 1984.
Action d’information et de sensibilisation sur le caractère ROMANE F., VALERINO L., 1997.
de patrimoine naturel des châtaigneraies et sa modernisation. SIME Languedoc-Roussillon, 1986.
Étude des différents modes de mise en valeur multifonctionnelle. SCHAD G. et al., 1960.
SERVAGE M., 1980.
SOLIGNAT G., 1952, 1964.
TARIER D., PELEN J.-N., 1980.
Bibliographie VALERINO L., 1992.
ARNAUD M.-T., et al., 1983. VELAY L., 1956, 1957.
ARNAUD M.-T., 1984. ZERAIA L., 1973.
62
Forêts à Castanea sativa
9260
Châtaigneraies
2
des Pyrénées orientales
CODE CORINE 41.9
63
Forêts à Castanea sativa
Landes à et
Cytisus scoparius, Plantations de Châtaigniers
Divers états de l’habitat ;
Pteridium états de conservation à privilégier
Exploitation en Abandon
taillis
États à privilégier
Taillis encore gérés.
Habitats associés ou en contact Taillis en cours d’évolution.
64
Forêts à Castanea sativa
bois que l’on développe. Le pastoralisme n’est pas très présent, ● Précautions vis-à-vis de la progression de la maladie du
la production de fruit est essentiellement individuelle, à Chancre
proximité des hameaux mais des projets de remise en état de la Limiter autant que possible le maintien de tiges ou de matières
châtaigneraie à fruits voient le jour. ligneuses contaminées dans les peuplements : couper les tiges
Les potentialités sinon sont moyennes à bonnes. atteintes (de préférence en période hivernale), les détruire par
broyage ou brûlage.
Les taillis de châtaignier produisent du petit bois d’œuvre (brins
de 20 à 35 cm de diamètre en 35 à 40 ans) ; selon la qualité et la Éviter les interventions traumatisantes susceptibles de blesser
densité de l’ensouchement, on peut espérer du gros bois d’œuvre les tiges sur pied, être attentif lors des opérations de débuscage
de qualité menuiserie. et travaux sylvicoles ; nettoyer et désinfecter systématiquement
les outils de coupe.
Par contre sur les stations inadaptées (sols pauvres, érosion,
mortalité, roulure) la châtaigneraie n’est pas à sa place, et la Favoriser le mélange des essences.
transformation permet de valoriser d’autres essences plus Éviter de laisser vieillir les peuplements sans intervention sylvicole.
adaptées.
Éviter le passage à l’épareuse le long des routes, porte d’entrée
aux différentes maladies.
Cadre de gestion
Inventaires expérimentations,
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat axes de recherche à développer
Dépérissement lié au non-entretien, au vieillissement de
l’ensouchement et à l’appauvrissement des sols. Étude de la variabilité floristique et stationnelle sur l’ensemble
de l’aire de ces châtaigneraies.
Recrudescence de maladies observée actuellement : phase de
pleine recrudescence du chancre de l’écorce (Cryphonectria Étude de l’évolution naturelle des peuplements après abandon.
(Endothia) parasitica), de l’Encre (Phytophtora). Préciser les niveaux d’infestation au sein des peuplements qui per-
mettent d’envisager un balivage sans risque sanitaire trop élevé.
Évaluer les risques sanitaires représentés par les pratiques de
Modes de gestion recommandés
tailles et d’élagages et comment les limiter.
Substitution d’essences à éviter sur les stations où le Châtaignier
Études des conséquences d’un allongement de la rotation des coupes
est écologiquement à sa place : on cherche à maintenir la
de taillis (flore, faune, qualité de l’ensouchement et des rejets).
châtaigneraie au titre de la directive, même si, aussi contradic-
toire que cela puisse paraître, cet habitat est issu de pratiques Affiner les relations vieillissement du bois/roulure.
humaines.
● Gestion des châtaigneraies en place
Vergers de Châtaignier : la remise en valeur des vergers se fait Bibliographie
actuellement essentiellement autour des hameaux pour des AMANDIER L., 1973.
questions de proximité : encourager tant que possible cette
AUVRAY F., 1987.
pratique, aider la rénovation de vieux vergers dans la mesure où
des acteurs sont susceptibles d’assurer l’entretien nécessaire. AUVRAY F., JAPPIOT M., 1990.
BECAT J., 1973.
Taillis de Châtaignier : BOURGEOIS C., 1992.
À court terme : maintien d’une sylviculture incluant dépressa- CRPF Languedoc-Roussillon, 1991.
ge, éclaircie, coupe. En début de rotation, la faculté importante GAUSSEN H., 1925, 1926, 1948.
de rejeter des souches de châtaignier oblige à réaliser un dépres- GONIN P., 1997.
sage intensif des rejets entre 5 et 10 ans en conservant deux à
KREBS M., 1987.
trois brins par cépée ; régénération plutôt par rejets de souche,
dans les jeunes taillis et après une coupe de petits ou moyens MERIC J., 1973.
bois ; un changement de régime (passage du taillis à la futaie) est VILLEBONNE D. (de), 1999.
difficile à envisager dans l’état actuel du taillis, les ensouche- MADESCLAIRE A., 1980.
ments étant souvent trop denses pour y parvenir (400 à MENILLE V., 1982.
1 600 souches/ha). NOUBLANCHE C., 1997.
À plus long terme : on peut maintenir une culture en taillis mais PITTE J.-R., 1979, 1980.
les conditions stationnelles (Pyrénées-Orientales, Aude) REVEILLAUD L., 1979.
permettent d’envisager à long terme une réelle sylviculture du REYNE J., 1984.
Châtaignier avec régénération naturelle et l’obtention de bois
ROMANE F., VALERINO L., 1997.
plus gros correspondant mieux à la demande actuelle et à venir
de la filière. SIME Languedoc-Roussillon, 1986.
SCHAD G. et al., 1960.
Cela suppose dans un premier temps, une augmentation des
durées de rotation qui permettra d’avoir des bois plus gros. SERVAGE M., 1980.
SOLIGNAT G., 1952, 1964.
Les éclaircies successives diminueront fortement la densité des
TARIER D., PELEN J.-N., 1980.
arbres. Les souches sont traitées chimiquement (badigeonnage)
pour éviter les rejets. On recherchera une régénération naturelle VALERINO L., 1992.
à la rotation suivante pour préparer le renouvellement du VELAY L., 1956, 1957.
peuplement. ZERAIA L., 1973.
65
Forêts à Castanea sativa
9260
Châtaigneraies provençales
3
Caractères diagnostiques de l’habitat Chêne pubescent ; la strate arbustive est riche en espèces et sou-
vent peu recouvrante ; par contre la strate herbacée est caracté-
risée par une couverture importante et une grande richesse
Caractéristiques stationnelles floristique.
Type d’habitat trouvant son optimum de développement
au niveau des variantes fraîche et froide de l’étage humide.
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Versants nord entre 400 m et 750 m d’altitude mais se retrouvant
à plus basse altitude dans quelques vallons froids et humides sur
Châtaignier Castanea sativa
replats ; sur les grès d’annot les peuplements atteignent 1 000 m
d’altitude. Cormier Sorbus domestica
Bruyère à balais Erica scoparia
Châtaignier sans doute indigène mais surface très étendue par
l’homme sur la partie inférieure des ubacs au détriment de la Cytise triflore Cytisus triflorus
suberaie humide et de la chênaie pubescente. Aristoloche Aristolochia pallida
Établi souvent sur colluvions plus ou moins épaisses sur diverses Vesce Vicia barbazitae ®
roches siliceuses (schistes, grès, roches métamorphiques…) plus Millepertuis des montagnes Hypericum montanum
rarement sur alluvions. Asplenium fougère des ânes Asplenium onopteris
Sols peu évolués (sols bruns acides ou bruns lessivés) parfois Chêne pubescent Quercus pubescens
riches en cailloux. Merisier Prunus avium
Litière souvent limitée aux feuilles mortes de châtaignier. Houx Ilex aquifolium
Aubépine monogyne Crataegus monogyna
Variabilité Ronce à feuilles d’Orme Rubus ulmifolius
● Variations géographiques : Conopode dénudé Conopodium denudatum
- race des Maures, Esterel ; Doronic Doronicum plantagineum
- race des Alpes-Maritimes avec la Luzule du Piémont (Luzula Vesce Vicia cracca susp. incana
pedemontana), le Charme Houblon (Ostrya carpinifolia), Violette de Rivin Viola riviniana
la Sauge glutineuse (Salvia glutinosa)… Germandrée scorodoine Teucrium scorodonia
● Variations altitudinales : Gesce des montagnes Lathyrus montanus
Véronique officinale Veronica officinalis
- forme de basse altitude, des vallons frais ;
- forme moyenne entre 400 m et 750 m ; Canche flexueuse Deschampsia flexuosa
- forme supérieure entre 750 m et 1 000 m avec la luzule des Fétuque hétérophylle Festuca heterophylla
neiges (Luzula nivea), le calament à grandes fleurs (Calamintha Euphorbe douce Euphorbia dulcis
grandiflora). Vesce des haies Vicia sepium
● Variations selon les conditions édaphiques : Mélique à une fleur Melica uniflora
Bilan hydrique : Digitale jaune Digitalis lutea
- variante xérocline sur sols moyennement profonds ou de basse Luzule de Forster Luzula forsteri
altitude avec Bois garou (Daphne gnidium), Salsepareille Campanule gantelée Campanula trachelium
(Smilax aspera), Chêne vert (Quercus ilex) ; Euphorbe des bois Euphorbia amygdaloides
- variante mésophile sur sols profonds avec la Ficaire
Consoude tubéreuse Symphytum tuberosum
(Ranunculus ficaria)…
Brachypode des bois Brachypodium sylvaticum
Niveau trophique :
Ficaire Ranunculus ficaria
- variante acidiphile à Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa) ;
- variante acidicline avec la Mélique à une fleur (Melica uniflo- Saxifrage granuleux Saxifraga granulata
ra), le Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum)… Fougère aigle Pteridium aquilinum
Genêt sagitté Genistella sagittalis
● Variations selon le mode de gestion passée :
Pâturin des bois Poa nemoralis
- vergers pâturés, taillis, peuplements mixtes… Serratule des teinturiers Serratula tinctoria
Oseille Rumex acetosa
Physionomie, structure Épervière de Savoie Hieracium sabaudum
Les peuplements se présentent sous divers aspects : Genêt pileux Genista pilosa
- peuplements clairs, près des villages, pâturés parfois, Houlque laineuse Holcus lanatus
sans ambiance sylvatique (Alpes-Maritimes) ;
- vergers avec arbres régulièrement espacés, parfois très vieux ; Flouve odorante Anthoxanthum odoratum
- groupements plus sylvatiques : dominés par le Châtaignier très ® Rare
avantagé par le passé avec parfois du Chêne vert, le Cormier, le
66
Forêts à Castanea sativa
Dynamique de la végétation
Chênaie pubescente et
chênaie verte, +/- mélangées Pin maritime
(*orme) (très dynamique,
s’installe facilement)
Dégradation du Châtaigneraies
couvert, ouvertures
Abandon du
pâturage
Ourlets à Geranium lanuginosum. Vergers remarquables pour leurs arbres (taille importante,
âge vénérable), pour leur bonne qualité des châtaignes.
Pelouses à Brachypode penné, Canche flexueuse…
Pelouses à Flouve odorante, Fétuque hétérophylle.
Groupements de fentes de rochers (UE : 8220).
Autres états observables
Peuplements décimés par les maladies (chancre et encre)
* Décimé par la Cochenille Matsucocus feytaudi, il ne subsiste encore que sous forme d’îlots
et reconquis peu à peu par d’autres essences caducifoliées,
d’adultes ou de plages de semis ou de gaulis. Chêne vert, Chêne pubescent.
67
Forêts à Castanea sativa
68
Forêts à Castanea sativa
9260
Châtaigneraies de la Corse
4
Les peuplements se présentent sous divers aspects : Forêts caducifoliées supraméditerranéennes sous influences
liguro-thyréniennes ; alliance : Carpinion orientalis.
- peuplements clairs, près des villages, pâturés parfois,
sans ambiance sylvatique ;
- vergers avec arbres régulièrement espacés (ex. Niolu) ;
- dans le massif de San Petrone, groupements plus sylvatiques : Dynamique de la végétation
dominés par le Châtaignier très avantagé par le passé avec souvent
l’Aulne cordé, le Charme houblon, le Frêne à fleurs, le Tilleul
cordé, le Houx ; la strate arbustive riche en espèces est souvent Spontanée
peu recouvrante ; par contre la strate herbacée est caractérisée par
une couverture importante et une grande richesse floristique. Étage mésoméditerranéen supérieur
69
Forêts à Castanea sativa
70
Forêts à Castanea sativa
Les châtaignes servent également à nourrir les troupeaux, en Favoriser le mélange des essences.
particulier les porcs dont la charcuterie est très bien valorisée. Éviter de laisser vieillir les peuplements sans intervention
La châtaigneraie forestière n’a jamais vraiment existé, exception sylvicole.
faite de l’époque des usines à tanin. La tradition forestière n’est
● « Peuplements sylvatiques » utilisation pastorale
ainsi pas très établie en Corse : le milieu se prêterait non
seulement au taillis mais à la production de bois d’œuvre ; L’habitude, relativement récente, de laisser divaguer les porcs en
cependant le seul débouché actuel reste le piquet, la filière sous-bois n’est pas gênante en soi tant que le seuil de surpâtura-
châtaignier n’existant pas dans l’île. ge n’est pas atteint.
De nombreuses châtaigneraies corses sont pratiquement laissées Un fouisssage trop prononcé sera diminué par la pose d’un
sans soin, les maladies constituent un gros problème et ont anneau sur le groin des porcs.
souvent ruiné les peuplements. D’autres essences d’écologie
proche, comme l’Aulne cordé, le Charme houblon ont renforcé ● Réhabilitation des châtaigneraies à fruits
leur présence dans les châtaigneraies. Plus le verger est dégradé, plus les actions de réhabilitation
seront lourdes. Le choix dépendra de plus des facilités foncières
(morcellement et indivision seront ainsi des facteurs limitants).
C’est le souhait local d’investissement des gestionnaires qui pri-
Cadre de gestion mera et constituera une garantie de suivi de l’action.
Les principaux postes d’actions sont :
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
- débroussaillage ;
Dépérissement lié au non-entretien. - rabattage et élagage plus ou moins sévère selon l’état sanitaire
Sensibilité aux maladies, chancre en particulier. de l’arbre, au-dessus du point de greffe pour permettre une remi-
se en état durable ; éliminer les branches mortes (chancre de
Problème de régénération des châtaigneraies.
l’écorce) ;
- éliminer les rejets au pied et sous le point de greffe ;
Modes de gestion recommandés - protection des plaies occasionnées par la coupe des branches.
Ces plantations de Châtaignier ont toujours été entretenues par
l’homme. Le maintien de cet habitat passe obligatoirement par
la poursuite ou la reprise d’une exploitation ou au moins d’un Inventaires expérimentations,
nettoyage-entretien de la châtaigneraie.
axes de recherche à développer
● « Peuplements sylvatiques » objectif bois
Poursuivre les actions d’information et de sensibilisation sur
Limiter par des clôtures la divagation des porcs et autres la valorisation des châtaigneraies, sur le caractère patrimonial
(bovins…) en sous-bois qui empêchent toute régénération et et sa modernisation.
compromettent alors le rajeunissement et la pérennité de la
châtaigneraie vieillissante. Études à réaliser sur la variabilité phytoécologique des stations
occupées par le châtaignier.
Nettoyage et entretien du sous-bois en priorité là où les risques
d’incendies sont réels, là où un objectif paysage est ressenti, là Études de la dynamique des peuplements après abandon
où on souhaite pouvoir circuler en sous-bois : ramassage de de la gestion.
fruits, randonnées… Poursuivre le travail sur les éclaircies, les possibilités de
régénération naturelle.
Une fois les problèmes de régénération réglés, le pâturage est un
moyen de maintenir un sous-bois clair à moindre coût en limi- Étude du marché local et des possibilités de valorisation
tant les entretiens ultérieurs. par d’autres produits nouveaux.
Au-delà d’une exploitation classique du taillis, des opérations
d’amélioration et de balivage pourront être entreprises sur les
taillis les plus vigoureux, jeunes et sains de préférence. Bibliographie
●Précautions vis-à-vis de la progression de la maladie du AGENC, 1998.
Chancre BOURGEOIS C., 1992.
Limiter autant que possible le maintien de tiges ou de matières BOYER A. et al., 1983.
ligneuses contaminées dans les peuplements : couper les tiges DUPIAS G., 1963.
atteintes (de préférence en période hivernale), les détruire par
GAMISANS J., 1975, 1999.
brûlage.
GAMISANS J., GRUBER M., 1979.
Éviter les interventions traumatisantes susceptibles de blesser
les tiges sur pied, être attentif lors des opérations de débuscage GAMISANS J., GRUBER M., QUEZEL P. 1983.
et travaux sylvicoles. VILLEBONNE D. (de), 1999.
71
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
73
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
Forêts riveraines postpionnières ou matures à essences à bois CARBIENER R., et al., 1985 - Problèmes de dynamique forestière et de défi-
durs : nition des stations en milieu alluvial. Coll. Phyt. XIV. Nancy, p. 655-686.
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l’Europe occidentale : le lit majeur du Rhin au niveau du fossé rhénan.
l’Europe moyenne
Intérêt écologique et biogéographique. Comparaison à d’autres forêts
■ Ordre : Populetalia albae ; forêts riveraines
thermophiles. Vegetatio. XX (1-4) p. 97-148.
❏ Sous-ordre : Populenalia albae ; forêts riveraines médi- DIERSCHKE H., 1975 - Die schwarzerlen (Alnus glutinosa). Uferwälder
terranéennes Corsikas Phytocoenol. 2 (3-4) p. 229-243.
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DUVIVIER, 1990 - Réponses bio-écologiques d’écosystèmes perturbés dans
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❍ Sous-alliance : Osmundo regalis-Alnenion gluti-
nosae ; sur le continent GAMISANS, J. 1991 - La végétation de la Corse. Complément au Prodrome
◆ Association : Alno glutinosae-Tilietum corda- de la flore corse. Conservatoire et Jardin Botanique de la ville de Genève
édit., 391 p.
tae 5
❍ Sous-alliance : Hyperico hircini-Alnenion gluti- GASNIER D., CACOT E., 1995 - Présentation de la ripisylve durancienne
nosae ; en Corse entre Sisteron et Serre Ponçon. FIF-ENGREF, Conservatoire Botanique
◆ Association : Eupatorio corsici-Alnetum 4 Alpin de Gap Charance. 23 p.
Athyrio-Gentianetum asclepiadeae 4 GASNIER D., MARI S., 1996 - Étude sur la vocation des milieux et modes
● Alliance : Populion albae ; établies sur alluvions de gestion à mettre en œuvre dans la Réserve naturelle des gorges de
riches en éléments minéraux l’Ardèche et ses alentours. Aubenas : ONF. 100 p. Mémoire de fin
❍ Sous-alliance : Populenion albae ; forêts post-
d’études FIF-ENGREF.
pionnières GUYET-GRENET V., 1996 - Présentation de la ripisylve durancienne entre
◆ Association : Populetum albae 6 Saint-Clément et la Roche-de-Rame. FIF-ENGREF, Conservatoire
❍ Sous-alliance : Fraxino angustifoliae-Ulmenion Botanique Alpin de Gap Charance. 21 p.
minoris forêts plus évoluées LAPRAZ G., 1980 - Les vestiges de forêts riveraines de la région de Nice.
◆ Associations : Alno glutinosae-Fraxinetum Coll. Phyt. Strasbourg p. 191-200.
angustifoliae 7 LAPRAZ G., 1984 - Les vestiges des forêts riveraines de la région de Nice.
Melico uniflorae-Ostryetum carpinifoliae 8 Coll. phyt. Végétation des Forêts alluviales. Strasbourg. 1984 p. 191-200.
Chênaie pubescente-ormaie 9
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SIGARN, 1998 - Gorges de l’Ardèche et plateaux alentours. Document VARESE P., 1997 - Guide des stations forestières du Lubéron. PNR du
d’objectifs Natura 2000. Document de synthèse. 52 p. et cartes et annexes. Lubéron. 80 p.
75
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
Saulaies blanches à Aulne blanc 1
Dynamique de la végétation
Variabilité
Variante à Saule blanc et Aulne blanc en amont.
Variante à Saule blanc et Aulne glutineux en aval. Colonisation possible de phragmitaies
Évolution dynamique plus ou moins poussée selon la situation
par rapport à la nappe :
- à Saule et Aulne dominant ;
- avec pénétration plus ou moins forte du Peuplier blanc Aulnaies ou saulaies
et du Frêne oxyphylle.
76
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
Cadre de gestion
● États à privilégier :
Refuge d’espèces mésohygrophiles rares en région méditerra- Le maintien d’un ombrage en bordure de cours d’eau est impor-
néenne. tant pour certaines espèces aquatiques.
Fait partie de mosaïques d’habitats du plus grand intérêt (avi- De plus, il n’y a pas d’interventions à titre purement sylvicole à
faune…). recommander hormis localement des coupes et prélèvements
légers au niveau des berges pour prévenir la formation d’em-
Espèces de l’annexe II de la directive Habitats bâcles en aval.
Castor (Castor fiber). On se limitera donc au minimum d’entretien obligatoire requis
(art. 114 et L 232-1 du Code rural).
En l’absence de risque de création d’embâcles ou de chute d’un
arbre, conserver certains individus vieux ou morts pour leur inté-
rêt faunistique.
Divers états de l’habitat ; Les dépôts de débris ligneux dans la mesure où ils ne menacent
états de conservation à privilégier pas l’écoulement général du cours d’eau participent par ailleurs
à la diversité des habitats (lieux de reproduction d’espèces aqua-
États à privilégier tiques).
Saulaie-aulnaie. Si le castor est présent, des mesures particulières peuvent être
Saulaie-aulnaie à frêne. données afin de protéger l’espèce ou l’habitat : on se reportera
Linéaire résiduel. utilement à la fiche espèce correspondante.
77
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
Peupleraies noires à Baldingère 2
Physionomie, structure
Dominance du Peuplier noir qui dépasse rarement 10 m ;
accompagné de l’Aulne blanc, du Peuplier blanc.
Peupleraie sèche Peupleraie blanche
Strate arbustive avec le Saule pourpre et le Saule drapé et riche
en diverses espèces : Cornouiller sanguin, Aubépine monogyne,
Troène, Ronce à feuilles d’Orme, Clématite…
Strate herbacée recouvrante avec Brachypode de Phénicie
(Brachypodium phoenicoides), Saponaire officinale (Saponaria
officinalis), Solidage géant (Solidago gigantea)… Forêt à bois dur
78
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
Cadre de gestion
●États à privilégier :
Tous les états présents de l’habitat quel que soit leur développe-
ment, spatial ou linéaire.
79
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Inventaires complémentaires à réaliser en vue de préciser
les connaissances sur l’habitat (flore, faune) et sa répartition.
80
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
Peupleraies noires sèches 3
méridionales
CODE CORINE 44.141
Physionomie, structure
Peupleraies sèches
Strate arborescente dominée par le Peuplier noir, accompagné
selon le climat, du Pin d’Alep (mésoméditerranéen), du Frêne
oxyphylle (supraméditerranéen).
À Noisetier À Brachypode de Phénicie
Strate arbustive variable : (supraméditerranéen) (mésoméditerranéen)
- riche en Cornouiller, Troène, Aubépine en situation encore
fraîche ;
- riche en Romarin, Genévrier en stations plus sèches.
Chênaie pubescente
Strate herbacée assez recouvrante (lumière importante au sol).
81
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
Yeuseraies des versants (UE : 9340). Type d’habitat dont l’étendue tend à se restreindre de par l’évo-
Chênaies pubescentes. lution naturelle vers un autre type forestier (chênaie pubescente)
Répartition géographique
Cadre de gestion
Bassins versants sous influences méditerranéennes dans le cadre
de vallées larges (Durance, bas Verdon…). États à privilégier :
Aire restant à préciser. Tous les états présents de l’habitat quel que soit leur développe-
ment, spatial ou linéaire.
82
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
● Gestion en bordure de cours d’eau Si le castor est présent, des mesures particulières peuvent être
Le maintien d’un ombrage en bordure de cours d’eau est inté- données afin de protéger l’espèce ou l’habitat : on se reportera
ressant pour la faune aquatique. utilement à la fiche espèce correspondante.
83
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
Aulnaies à Aulne glutineux 4
et Aulne à feuilles cordées de Corse
CODE CORINE 44.53
84
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
Valeur écologique et biologique Pollutions par déchets ménagers, eaux usées, divagations
des animaux.
Faible étendue spatiale des individus mais grande fréquence
sur les torrents de l’île. Modes de gestion recommandés
—› Habitats très originaux, endémiques de la Corse. La priorité est à la conservation de ces habitats.
Présence de nombreux taxons endémiques propres à la Corse.
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt. Recommandations générales
Rôle paysager et rôle de protection des rives (ancrage face Avant tout, nécessaire réflexion globale à l’échelle du cours
d’eau vis-à-vis de la dynamique alluviale et des aménagements.
à des eaux vives).
Préserver le cours d’eau et sa dynamique en veillant à la perti-
nence des aménagements lourds réalisés et éviter les travaux
comportant des risques de modifications du régime des eaux et
Divers états de l’habitat ; des inondations.
états de conservation à privilégier Un travail de sensibilisation est à mener pour faire valoir l’inté-
rêt patrimonial de ces bords de rivière et notamment pour facili-
ter une meilleure gestion des déchets et eaux usées.
États à privilégier
Ripisylves plus ou moins étroites. ● Recommandations relatives aux habitats :
- rôle important d’ancrage des rives par les aulnes de bordure et
Peuplements typiques à Aulne et Hypericum corsicum ou
rôle de protection des habitats (et faune) aquatiques en formant
Athyrium filix femina.
des zones ombragées donc du maintien d’un couvert minimum ;
- la culture pratiquée du taillis permet de maintenir l’habitat.
Veiller à ce que les surfaces de coupes ne soient pas trop impor-
tantes et ne découvrent pas les bords de cours d’eau.
Tendances évolutives
L’essentiel est ainsi de maintenir un couvert plus ou moins
et menaces potentielles important le long du cours d’eau.
Surface occupée tendant à être stable. Au niveau des ripisylves d’altitude (1 200-1 300 m), où les
arbres forestiers (Hêtre, Sapin, Pin laricio) des peuplements atte-
Menaces éventuelles sous la forme d’aménagements divers, nants atteignent directement le bord du cours d’eau, veiller lors
de transformation par la mise en culture. des coupes à maintenir un cordon forestier arboré ou arbustif en
bordure.
Fragilité compte tenu de sa situation en bordure de cours d’eau LITARDIERE R. de, 1928.
rapides. RAMEAU J.-C., 1996.
85
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
Aulnaies-Tillaies de Provence siliceuse 5
Variabilité
Variante typique le long des ruisseaux permanents (cf. espèces Correspondances phytosociologiques
indicatrices citées ci-dessous).
Aulnaie-tillaie provençale ; association : Alno glutinosae-
Variante près des ruisseaux à débit très irrégulier, riche en fou- Tilietum cordatae.
gères : Aspidium à aiguillons (Polystichum aculeatum), Fougère
mâle (Dryopteris filix-mas), Fougère femelle (Athyrium filix- Aulnaies sur substrats siliceux du continent ; sous-alliance :
femina) ; avec Mercuriale pérenne (Mercurialis perennis), Osmundo regalis-Alnenion glutinosae.
Mélique uniflore (Melica uniflora), Luzule de Forster (Luzula Aulnaies sur substrats siliceux de la région méditerranéenne ;
forsteri) ; pauvreté en Aulne glutineux.
alliance : Osmundo regalis-Alnion glutinosae.
Variante à faible couvert avec grand développement
de l’Osmonde et de la Molinie.
Végétation de l’Europe tempérée entrant largement dans
cet habitat qui rappelle les aulnaies-frênaies à Laîches. Dynamique de la végétation
Peu d’éléments rassemblés sur le sujet.
Physionomie, structure
L’ouverture du couvert favorise le développement des popula-
Strate arborescente dominée par le Tilleul à feuilles cordées et tions d’Osmonde et de Molinie.
l’Aulne glutineux. S’y ajoutent à l’état dispersé : le Peuplier
blanc, l’Orme champêtre ... On peut imaginer une reconquête d’espaces herbacés
par l’Aulne, l’Orme…
La strate arbustive, en plus du Noisetier, du Troène, de la
Clématite, héberge des espèces des forêts sclérophylles voisines. Phase pionnière reconduisant à l’habitat, mais avec le risque
Strate herbacée bien fournie. d’envahissement de l’espace par les arbrisseaux sclérophylles.
Milieu résistant aux feux qui détruisent, plus ou moins forte-
Espèces « indicatrices » du type d’habitat ment, les habitats voisins.
86
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
Cadre de gestion
États à privilégier
Habitats plus ou moins ouverts avec couvert arborescent
développé.
Habitat étroit, peu répandu. Il est important de ne pas porter atteinte au couvert forestier dans
son ensemble (intérêt paysager, protection des rives, habitats et
Raréfaction des individus épargnés.
faune aquatiques).
—› Grande valeur patrimoniale. Étant donné la situation de ces peuplements, on ne pourra en
Intérêt paysager, protection des rives et des habitats aquatiques règle générale de toute façon guère aller au-delà d’une simple
voisins. cueillette d’arbres.
Dans quelques cas seulement, lorsque les peuplements sont plus
accessibles, l’Aulne glutineux peut avantageusement être traité
et régénéré en taillis : maintien de l’habitat et débouchés exis-
Divers états de l’habitat ; tants (en Italie notamment). Veiller à ne pas découvrir brutalement
états de conservation à privilégier les berges et à laisser un couvert minimum.
Bibliographie
Tendances évolutives
LOISEL R., 1976.
et menaces potentielles
RAMEAU J.-C., 1996.
Mis en péril par divers aménagements. VARESE P., 1993, 1997.
87
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
Peupleraies blanches 6
88
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
Cadre de gestion
États à privilégier
Tous les états présents de l’habitat.
89
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
● Limitation des espèces envahissantes Si le castor est présent, des mesures particulières peuvent être
Espèces végétales introduites : limiter leur expansion tant que données afin de protéger l’espèce ou l’habitat : on se reportera
possible. utilement à la fiche espèce correspondante.
Exemple pour le Robinier : prélever avec parcimonie par fureta-
ge des cépées plutôt que coupe rase pour limiter une forte dyna-
mique de reprise des cépées. Inventaires, expérimentations,
D’autres actions sont possibles pour ces espèces : dessouchage axes de recherche à développer
ou arrachage des jeunes pousses et plantes et destruction des
rémanents et résidus. Inventaires complémentaires à réaliser en vue de préciser
les connaissances sur l’habitat (flore, faune) et sa répartition.
● Prise en compte du Peuplier noir
Importance du suivi des espèces envahissantes.
Le déclin actuel du Peuplier noir sauvage, lié à la fragmentation
de zones favorables à sa régénération voire la disparition de ripi-
sylves sur certains cours d’eau, amène à une vigilance accrue
pour les peuplements alluviaux présentant des populations Bibliographie
reliques de Populus nigra.
ARCHILOQUE A. et al., 1970, 1977.
D’ores et déjà, le gestionnaire doit veiller à ne pas aggraver la AUBERT G., et BOREL L., 1964.
situation et maintenir autant que faire se peut les populations
BARBERO M., et al., 1973, 1977.
reliques existantes.
BARBERO M., et LOISEL R., 1974.
Il est préférable de limiter les coupes d’individus adultes en vue
BRAUN-BLANQUET J., et al., 1952.
de favoriser au maximum une reproduction sexuée en plus de la
multiplication végétative, notamment sur les zones privilégiées BRAUN-BLANQUET J., 1931, 1936, 1953, 1957.
(zone de tressage par exemple) pour la dynamique du peuplier. CALENTIER B., SEUX C., 1996.
Lors de l’importation de matériel végétal par exemple, il est pri- CARBIENER R., et al., 1985.
mordial d’en contrôler le taux d’hybridation (tests enzymatiques CARBIENER R., 1970.
et d’ADN). GASNIER D., MARI S., 1996.
Cet objectif de conservation peut se révéler de plus capital pour GUINIER Ph., 1959.
l’adaptation et la lutte contre les parasites, Populus nigra étant LAPRAZ G., 1962.
une source de gènes résistant au chancre (Xanthomonas populi). LAVAGNE A., et MOUTTE P., 1974, 1977.
LOISEL R., 1976.
● Gestion des bordures de cours d’eau
MOLINIER R., 1948, 1952; 1955, 1959, 1973.
Veiller à maintenir un couvert le long du cours d’eau : le main-
MOLINIER R., et DEVAUX G.-P., 1978.
tien d’un ombrage est important pour la faune aquatique.
MOLINIER R., et TALLON G., 1949, 1950, 1970.
En l’absence de risque de création d’embâcles ou de chute d’un
MOUTTE P., 1971.
arbre, conserver également certains individus vieux ou morts
pour leur intérêt faunistique. PAUTOU G., et al., 1970.
RAMEAU J.-C., 1996.
Les dépôts de débris ligneux dans la mesure où ils ne menacent
pas l’écoulement général du cours d’eau participent par ailleurs SIGARN, 1998.
à la diversité des habitats (lieux de reproduction d’espèces aqua- SUSPLUGAS J., 1954.
tiques). TCHOU Y.T., 1948.
90
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
Aulnaies-Frênaies à Frêne oxyphylle 7
91
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
Cadre de gestion
États à privilégier :
Tous les états présents de l’habitat quel que soit leur développe-
ment, spatial ou linéaire.
92
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
93
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
Ostryaies à Mélique à une fleur 8
des vallons encaissés des Alpes-Maritimes
CODE CORINE 44.64
Dynamique de la végétation
Variabilité
Peu d’éléments rassemblés sur le sujet.
Faciès selon la dominance des essences au niveau de la strate
arborescente : On peut imaginer une reconquête d’espaces herbacés par
- à Charme houblon ; l’Aulne glutineux, le Charme houblon, constituant une phase
- à Chêne pubescent. pionnière reconduisant à l’habitat.
Milieu résistant aux feux qui détruisent plus ou moins les
habitats sclérophylles voisins.
Physionomie, structure
Strate arborescente dominée par le Charme houblon ou le Chêne
pubescent, accompagnés de l’Érable champêtre, de l’Orme Habitats associés ou en contact
champêtre, de l’Aulne glutineux, du Frêne à fleurs… Forêts sclérophylles avec Chêne vert (UE : 9340).
La strate arbustive est très diversifiée : Troène, Cornouiller san- Végétation fontinale.
guin, Coronille arbrisseau, Aubépine monogyne, Clématite
blanche, Noisetier, Cytise à feuilles sessiles… Lisières herbacées à espèces nitrophiles (UE : 6430).
Contact avec les peupleraies blanches (UE : 92A0).
La strate herbacée est recouvrante et diversifiée.
94
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
95
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
92A0
Chênaies-Ormaies méditerranéennes 9
96
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba
97
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
99
Forêts méditerranéennes à feuilles caduques
Position des habitats élémentaires au sein BOLOS O. (de), 1957 - De vegetatione ivalentina, I. Collect. Bot. 5 (2)
p. 528-596.
de la classification phytosociologique BOLOS O. (de), 1970 - À propos de quelques groupements végétaux obser-
française actuelle vés entre Monaco et Gênes. Vegetatio, XXI, 1-3, p. 49-73.
BRAUN-BLANQUET J., 1953 - Les groupements végétaux de la France
méditerranéenne. CNRS. p. 1-297.
Végétation arbustive et de grandes poacées colonisant les berges
et le lit des cours d’eau temporaires : BRIQUET J., 1901 - Recherche sur la flore des montagnes de la Corse et ses
➤ Classe : Nerio oleandri-Tamaricetea africanae origines. Annuaire Conservatoire Jardin Botanique de la ville de Genève, 5,
■ Ordre : Tamaricetalia africanae p. 12-119.
GAMISANS J., 1991 - La végétation de la Corse. Compléments au
Végétation dominée par Nerium oleander ou Vitex agnus-
Prodrome de la Flore Corse. Éditions du Conservatoire et Jardin Botanique
castus : de la ville de Genève. 391 p.
● Alliance : Rubo ulmifolii-Nerion oleandri
◆ Association : Rubo ulmifolii-Nerietum olean- GAMISANS J., MURACCIOLE M., 1985 - La végétation de la presqu’île
dri 1 de Scandola (Corse). Écol. Méditerr., 10 (3-4) p. 159-205.
✧ Sous-association : tamaricetosum gallici LAVAGNE A., MOUTHE P., 1971 - Premières observations chorologiques
◆ Association : Viticetum agnus-castus 2 et phénologiques sur les ripisylves à Nerium oleander (Nériaies) en
Provence. Ann. Univ. Provence. Sciences. XLV, p. 135-155.
Végétation dominée par les Tamaris :
● Alliance : Tamaricion africanae
LAVAGNE A., MOUTHE P., 1977 - Carte phytosociologique de Hyères-
Porquerolles au 1/50 000e. Bull. Carte Végét. Provence et Alpes du sud. 4.
◆ Association : Althaeo officinali-Tamarice-
p. 147-238.
tum 3
LOISEL R., 1976 - La végétation de l’étage méditerranéen dans le sud-est
continental français. Thèse. Marseille. CNRS, 384 p.
MOLINIER R., 1953 - Observations sur la végétation de la presqu’île de
Bibliographie Giens. Var. Bull. Soc. Mus. Hist. Nat. Marseille. Tome 13, p. 57-69.
ARENES J., 1929 - Les associations végétales de la basse Provence. Thèse. MOLINIER R., 1954 - Les climax côtiers de la Méditerranée occidentale.
Paris. Vegetatio. Volumes 4-5 p. 284-308.
BARBERO M., LOISEL R., 1974 - Carte écologique des Alpes au MOLINIER R., 1959 - Étude des groupements végétaux terrestres du cap
1/100 000e Feuille de Cannes Q. 22. Doc. Carte Écol., 14, p. 81-100. Corse. Bull. Soc. Mus. Hist. Nat. Marseille. Tome 19, 75 p.
BOLOS O. (de), 1956 - Algunos datos sobre la vegetacíon del Montgó. Publ. OZENDA P., 1975 - Sur les étages de végétation dans les montagnes du
Univ. Barcelona. Vol. hom. Dr. Pradillo. Vaguer. p. 191-197. bassin méditerranéen. Doc. Carte Écol. XVI, p. 1-32.
(*) L’habitat à Tamarix (français et africain) apparaît dans le cours inférieur de certains ruis-
seaux où pénètrent des eaux légèrement salées d’origine maritime. Seuls ces groupements sont
concernés (à l’exclusion des peuplements installés en bordure des étangs : sur les cordons lit-
toraux les séparant de la mer).
100
Galeries et fourrés riverains méridionaux (Nerio-Tamaricetea et Securinegion tinctoriae)
92D0
Galeries riveraines à Laurier-rose 1
101
Galeries et fourrés riverains méridionaux (Nerio-Tamaricetea et Securinegion tinctoriae)
Répartition géographique
Cadre de gestion
Provence littorale siliceuse (régions d’Hyères, La Londe, Fréjus,
Le Muy) et calcaire (Le Revest, Dardennes).
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Corse : environs de Saint-Florent (ruisseaux de Stuetta et de
Poggio). Étroitement inféodé au régime hydrique des cours d’eau.
Situé dans les massifs littoraux de la côte varoise et aux abords
du golfe de Saint-Florent en Corse, cet habitat est donc poten-
tiellement menacé par les constructions de maisons, de routes
et pistes et également les hybridations des individus sauvages
de Nerium oleander avec les Lauriers-roses cultivés dans les
jardins.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Valeur écologique et biologique Relevés phytoécologiques à effectuer pour préciser la variabilité
écologique et le fonctionnement de ces types d’habitats.
Type d’habitat dont l’aire de répartition est réduite et pour lequel
les habitats sont de faible étendue.
—› Type d’habitat de grand intérêt patrimonial.
Présence possible d’espèces rares (Ampelodesmos mauritani-
cus, Arundo plinii…).
Bibliographie
Participe à des mosaïques d’habitats importantes par le grand
BARBERO M., LOISEL R., 1974.
nombre de niches offertes à la faune et à la flore.
BOLOS O. (de), 1970.
BRAUN-BLANQUET J., ROUSSINE N., NEGRE R., 1952.
BRAUN-BLANQUET J., BOLOS O. (de), 1957.
Divers états de l’habitat ;
GAMISANS J., 1991.
états de conservation à privilégier GAMISANS J., MURACCIOLE M., 1985.
États à privilégier LAVAGNE A., MOUTHE P., 1974.
102
Galeries et fourrés riverains méridionaux (Nerio-Tamaricetea et Securinegion tinctoriae)
92D0
Galeries riveraines à Gattilier 2
Variabilité
Type d’habitat rare : nous disposons de très peu de relevés
qui permettraient de préciser cette variabilité.
Cannier à Arundo donax
Physionomie, structure
Peuplement peu dense dominé par le Gattilier, espèce odorante
atteignant 1-2 m ; les arbustes compagnes sont rares : Bruyère à
balais, Ronce à feuilles d’Orme… Pelouse humide
La strate herbacée rassemble des espèces de milieux humides à Holoschoenus romanus
(Scirpe à branches de Jonc, Jonc des crapauds, Souchet long…)
et des espèces nitrophiles (Smyrnium maceron, Inule visqueuse,
Liée à la gestion
Vipérine faux-plantain…).
Pas de gestion sylvicole.
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
103
Galeries et fourrés riverains méridionaux (Nerio-Tamaricetea et Securinegion tinctoriae)
Tendances évolutives
et menaces potentielles
Groupement très résiduel ayant fortement régressé avec les tra-
vaux effectués dans les cours d’eau, et les divers aménagements.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Étroitement inféodé au régime hydrique des cours d’eau.
Situé en zones littorales touristiques, cet habitat est donc parti-
culièrement menacé par les aménagements divers.
104
Galeries et fourrés riverains méridionaux (Nerio-Tamaricetea et Securinegion tinctoriae)
92D0
Galeries riveraines à Tamaris 3
Correspondances phytosociologiques
Galeries riveraines à Tamarix africana et T. gallica ; associa-
tion : Althaeo officinali-Tamaricetum.
Galeries riveraines dominées par les Tamaris ; alliance :
Tamaricion africanae.
105
Galeries et fourrés riverains méridionaux (Nerio-Tamaricetea et Securinegion tinctoriae)
Inventaires, expérimentations,
Tendances évolutives axes de recherche à développer
et menaces potentielles Recherches complémentaires nécessaires afin de préciser la
répartition, la composition floristique et les caractères écolo-
Groupement résiduel dont l’aire actuelle est à peu près stable. giques de ce type d’habitat.
Type d’habitat ayant subi de multiples dégradations : par les
crues, les dépôts de gravats et d’ordures, les coupes sauvages et
les incendies.
Bibliographie
Le non-entretien des rivières a également un impact sur
ces habitats. BOLOS O. (de), 1970.
BRAUN-BLANQUET J., ROUSSINE N., NEGRE R., 1952.
106
Forêts sclérophylles méditerranéennes
107
Forêts sclérophylles méditerranéennes
Déclinaison en habitats élémentaires DUPIAS G., 1963 - Carte de la végétation de la France n° 80 et 81 (Corse)
Notice sommaire. CNRS Toulouse.
Nous avons retenu trois types d’habitats élémentaires : GAMISANS J., 1991 - La végétation de la Corse, annexe 2. Compléments
au Prodrome de la Flore Corse. 311 p. Genève.
1 - Peuplements à Oléastre, Lentisque de la côte varoise. GAMISANS J., MURACCIOLE M., 1984 - La végétation de la Réserve
naturelle de la presqu’île de Scandola (Corse). Étude phytosociologique et
2 - Peuplements à Oléastre, Lentisque et Caroubier cartographique au 1/10 000e. Écol. Méditerr. 10 (3-4) p. 159-205.
de la Côte d’Azur.
GEHU J.-M., 1991 - Livre rouge des phytocoénoses terrestres du littoral
3 - Peuplements à Lentisque, Oléastre et Clématite français. 236 p. Bailleul.
en toupet du littoral corse. GEHU J.-M., BIONDI E., 1994 - La végétation du littoral de la Corse.
Braun-Blanquetia. Volume 13, 149 p.
GUINOCHET M., DROUINEAU G., 1944 - Notes sur la végétation et le sol
Position des habitats élémentaires au sein aux environs d’Antibes. Rec. Fr. Inst. Bot. Montpellier, 1, p. 22-40.
de la classification phytosociologique LAPRAZ G., 1975 - Les groupements végétaux de la classe des Quercetalia
ilicis dans les Alpes-Maritimes orientales calcaires entre le Var et Menton
française actuelle (synthèse phytosociologique). Ann. Inst. Bot. Cavanilles. 32 (2) p. 1183-
1208.
Forêts et fourrés sclérophylles méditerranéens.
LAVAGNE A., MOUTTE P., 1972 - La végétation de l’île de Port-Cros.
➤ Classe : Quercetea ilicis
Édit. du PN de Port-Cros. Louis Jean éditeur. 30 p. Gap.
Végétations arbutives (et arborescentes) sclérophylles méditer- LAVAGNE A., MOUTTE P., 1974 - Feuille de Saint-Tropez au 1/100 000e.
ranéennes : Bull. Carte. Végét. de la Provence et des Alpes du Sud., I, p. 3-43.
■ Ordre : Pistacio lentisci-Rhamnetalia alaterni LAVAGNE A., MOUTTE P., 1977 - Carte phytosociologique de Hyères
Porquerolles au 1/50 000e. Bull. Carte. Végét. de la Provence et des Alpes
Végétations ligneuses arborescentes et arbustives du thermo- du Sud. 4, p. 147-238.
méditerranéen :
● Alliance : Oleo sylvestris-Ceratonion siliquae
LAVAGNE A., MOUTTE P., WEISS H., 1974 - Répartition et signification
des stations d’Euphorbia dendroides L. entre Toulon et l’embouchure du
◆ Associations : Oleo sylvestris-Pistacietum
Var. Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille. Tome 34, p. 251-268.
lentisci
- race varoise sur silice 1 LOISEL R., 1976 - La végétation de l’étage méditerranéen dans le sud-est
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Corse. 29 p. Ajaccio. Monde des plantes. 434, p. 21-23. Toulouse.
108
Forêts à Olea et Ceratonia
9320
Peuplements à Oléastre, 1
Lentisque de la côte varoise
CODE CORINE 45.1
109
Forêts à Olea et Ceratonia
Répartition géographique
Tendances évolutives
Littoral varois : et menaces potentielles
- Carqueiranne ;
État à peu près stable actuellement pour les surfaces résiduelles
- Giens, La Londe ;
occupées.
- Île du Levant ;
Très forte régression du fait des actions anthropiques :
- Hyères ; - urbanisation ;
- Porquerolles, Port-Cros ; - incendies.
- Sainte-Maxime ;
- Plan de la Tour…
Potentialités intrinsèques de production
Aucune valorisation économique directe.
Cet habitat peut participer de paysages naturels très prisés
par le public (ex. : Porquerolles, Port-Cros ...).
Valorisation touristique indirecte.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
En zone « littorale », donc très sensible à l’urbanisation
et aux aménagements touristiques.
Les débroussaillements dégradent durablement cet habitat.
Sensible aux incendies fréquents dans les zones où on trouve
cet habitat.
Exposé aux embruns pollués (hydrocarbures et détergents)
qui provoquent des dépérissements.
Type d’habitat dont l’aire actuelle est très réduite avec, de plus, Éviter d’ouvrir des pistes et des sentiers dans cet habitat.
des habitats de faible étendue. Dans les zones très fréquentées par le public, limiter les possi-
110
Forêts à Olea et Ceratonia
111
Forêts à Olea et Ceratonia
9320
Peuplements à Oléastre, Lentisque 2
et Caroubier de la Côte d’Azur
CODE CORINE 45.1
112
Forêts à Olea et Ceratonia
Cadre de gestion
113
Forêts à Olea et Ceratonia
Préciser les conditions écologiques par des relevés phytoécolo- BRAUN-BLANQUET J. et al., 1952.
giques. GUINOCHET M., DROUINEAU G., 1944.
Étude fine des phénomènes dynamiques dans les stations ainsi LAPRAZ G., 1975.
définies. LOISEL R., 1976.
MOLINIER R., 1953, 1954.
OZENDA P., 1975.
114
Forêts à Olea et Ceratonia
9320
Peuplements à Lentisque, Oléastre 3
et Clématite à toupet du littoral corse
CODE CORINE 45.1
115
Forêts à Olea et Ceratonia
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Préciser les conditions écologiques par des relevés phytoécolo-
giques.
Valeur écologique et biologique Étude fine des phénomènes dynamiques dans les stations ainsi
définies.
Type d’habitat occupant une aire réduite avec des habitats
de faible étendue.
Type d’habitat de grand intérêt patrimonial. Bibliographie
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt par la
diversité des niches écologiques offertes aux espèces végétales BRAUN-BLANQUET J., et al., 1952.
et animales. CONRARD M., 1980.
DUPIAS G., 1963.
GAMISANS J., 1991.
116
Forêts sclérophylles méditerranéennes
117
Forêts sclérophylles méditerranéennes
Plantations de Pin maritime avec Chêne-liège 5 : Institut pour le développement forestier. Le Chêne-liège et le liège. n° 71-
à rattacher : 10, 24 p.
➤ Classe : Querco roboris-Fagetea sylvaticae IZARD M., et al., 1963 - Carte de la végétation de la France. Feuille de
■ Ordre : Quercetalia roboris Bordeaux. CNRS Toulouse.
● Alliance : Quercion robori-pyrenaicae IZARD P., 1984 - Éléments de subériculture. Les Cluses : SOCAFOR. 24 p.
❍ Sous-alliance : Quercenion robori-pyrenaicae KREBS M., 1987 - Typologie forestière des Albères. IFN, 187 p.
LAMAY A., 1893 - Le Chêne-liège. Sa culture et son exploitation. Paris,
Certaines suberaies des Pyrénées orientales 4 rentrent dans
Berger-Levrault et Cie.
cette sous-alliance ou alliance
LASCOMBES G., et LEREDDE Cl., 1955 - Carte de la végétation de la
France. Feuille de Mont-de-Marsan. CNRS Toulouse.
LAVAGNE A., et MOUTTE P., 1974 - Feuille de Saint-Tropez. Q. 23 au
Bibliographie 1/100 000e. Bull. Carte. Végét. Provence. Alpes du sud, 1, p. 3-43.
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AGENC 1998, - Les habitats naturels d’intérêt communautaire présents en
ve de la carte phytosociologique au 1/5 000e du Parc national. Parc natio-
Corse. nal de Port-Cros édit., 34 p.
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Liège, Compagnie bas Rhône Languedoc service forestier. Mémoire FIF-
1/200 000e. Toulouse.
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de Toulouse. CNRS Toulouse.
nelles sur les attaques de Coroebus undatus, Fabr. Vives : IML. mémoire
HENRY S., - La forêt de Bouconne (étude de géographie historique), 257 p. FIF-ENGREF, 64 p.
118
Forêts à Quercus suber
9330
Suberaies mésophiles provençales 1
à Cytise de Montpellier
CODE CORINE 45.2
119
Forêts à Quercus suber
Avec l’incendie :
Tendances évolutives
Répartition géographique et menaces potentielles
Ce type d’habitat se développe sur une grande partie Surfaces actuelles à peu près stables, avec cependant des pertur-
des Maures, des massifs de Tanneron et de la Colle-du-Rouet. bations (incendies) détruisant des surfaces non négligeables se
régénérant plus ou moins lentement.
Il est plus rare dans le massif de l’Esterel (bordure septentrionale).
Menaces potentielles :
Il se rencontre aussi sur des massifs et dépressions périphériques - risques d’incendies (résistance à un premier feu du Chêne-liège) ;
(massif de Biot, presqu’île de Sicié près de Toulon). - la dynamique du maquis qui gène la régénération du Chêne-
—› Bordure permienne, Esterel et Maures. liège ;
120
Forêts à Quercus suber
- la dynamique possible vers une chênaie verte peu à peu… ; - levée du liège brûlé, mais être attentif ensuite à l’étalement
- détérioration du liège par l’action d’un coléoptère : Coroebus dans le temps des récoltes de liège pour éviter des pertes impor-
undatus ; tantes d’individus lors d’incendies-catastrophes (on pourra aussi
- urbanisation ; ne lever le liège que sur un arbre sur deux pour les mêmes rai-
- défrichement agricole au profit de la vigne. sons) ;
La suberaie n’est pas une formation climacique. Sa conservation Si peuplement pur, de francs-pieds :
passe par des actions volontaristes d’entretien du sous-bois et de - éclaircies : sélectives du liège (favoriser une bonne qualité), de
relance de la subériculture. l’essence (favoriser le liège), de l’origine (suppression des
Surface couverte dans le département du Var : 3 900 ha ; 8 0 % rejets), de la forme (éliminer les houppiers étriqués) et sanitaire ;
en propriété privée. - régénération : favoriser la régénération naturelle si elle existe,
l’assister dans les trouées après éclaircie, en fonction des poten-
tialités du peuplement.
Peuplements mélangés : prendre en compte toutes les essences
Potentialités intrinsèques de production lors des éclaircies, et sylviculture fonction du potentiel liège.
Production de liège : bouchons, isolants, artisanat. Opérations complémentaires :
Bois de trituration (et bois d’œuvre si Cochenille enrayée) - dessouchage : recommandé pour éviter après éclaircie le déve-
avec le Pin maritime. loppement des rejets sur souche et favoriser la régénération par
semis ou par drageonnement ;
Bois de feu avec le Chêne vert, le Chêne pubescent - élagage, taille de formation ;
et l’Arbousier. - démaquisage pour faciliter la lutte contre les incendies et amé-
Souches de bruyère : ébauchons de pipes (artisanat). liorer la pénétration dans les peuplements. Complément éventuel
Sylvopastoralisme. par sylvopastoralisme.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Cadre de gestion Étude fine de la végétation, de sa dynamique et des sols.
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat Étude fine de la dynamique des peuplements en cas d’abandon,
en particulier de la régénération naturelle.
Si le liège protège très efficacement les chênes-lièges contre les
incendies, ces derniers sont par contre très sensibles aux incen- Étude sur les techniques de régénération.
dies quand ils ont été récemment récoltés.
Pas de régénération du chêne-liège par régénération naturelle
(par voie sexuée) dans les maquis (sauf intervention humaine). Bibliographie
Risque de domination par le chêne vert, le chêne pubescent,
voire l’arbousier ou le Laurier-tin. AUBERT G., 1976.
BARBERO M., et LOISEL R., 1971.
Modes de gestion recommandés BRAUN-BLANQUET J., 1936.
Objectif : restitution des valeurs économiques, écologiques et CRPF PACA et Corse, 1993.
patrimoniales en rénovant les suberaies. DUBOIS C., 1990.
Relance de la récolte du liège : doit s’appuyer sur une étude pré- IZARD P., 1984.
cise des possibilités, un état des lieux (conditions stationnelles,
LAMAY A., 1993.
potentiel liège, conditions d’exploitation, peuplement brûlé ou
non, mélangé ou non, densité initiale...). LAVAGNE A., et MOUTTE P., 1974.
Si peuplement irrécupérable (trop brûlé, levées d’avenir faibles LAVAGNE A., 1972.
à nulles...) : conserver le peuplement à titre de protection ou LOISEL R., 1976.
reboisement en plein possible (avec Chêne-liège ou autres
MASSON P., 1994.
essences).
MOLINIER R. et R., TALLON, 1959.
Si peuplement récupérable, sur rejets :
- l’enjeu important est celui de la régénération : la capacité à MOUTTE P., 1971.
régénérer existe jusqu’à un âge avancé (75 ans), l’avenir de semis NATIVIDADE J.-V., 1956.
est compromis par la sécheresse des étés, la concurrence du PERRIERE J.-N., 1994.
maquis et l’abroutissement. Si l’on veut aider et favoriser ces
semis, pratiquer des travaux de préparation du sol (débroussaille- RICHARD P., 1987.
ments et crochetages) à proximité immédiate des chênes-lièges ; VEUILLE A., 1995.
121
Forêts à Quercus suber
9330
Suberaies provençales thermoxérophiles 2
à Genêt à feuilles de lin
CODE CORINE 45.2
Chêne-liège Quercus suber Cistaie à Ciste à feuilles de Sauge et Genêt à feuilles de lin
Adénocarpe à grandes Adenocarpus grandiflorus
feuilles
Genêt à feuilles de lin Genista linifolia
Pelouses ouvertes à Tuberaria guttata
Cytise à trois fleurs Cytisus villosus
Cytise de Montpellier Genista monspessulana
Chêne vert Quercus ilex Habitats associés ou en contact
Arbousier Arbutus unedo
Asperge à feuilles aiguës Asparagus acutifolius Suberaie « mésophile » à Cytise de Montpellier.
Chèvrefeuille des Baléares Lonicera implexa Yeuseraie à Asplenium onopteris (UE : 9340).
Filaria à feuilles étroites Phillyrea angustifolia Tillaie riveraine (UE : 92A0).
Bois garou Daphne gnidium Maquis élevé à Bruyère arborescente, Arbousier, Cytise de
Pistachier lentisque Pistacia lentiscus Montpellier.
Salsepareille Smilax aspera Formation à Calycotome épineux et Myrte.
Filaria à feuilles intermédiaires Phillyrea media Cistaies à divers Cistes.
Fragon Ruscus aculeatus
Pelouses ouvertes à Tuberaria guttata et Vulpia ligustica.
Myrte Myrtus communis
Mares temporaires à Isoetes, à Serapias… (UE : 3170).
Clématite flammette Clematis flammula
Alaterne Rhamnus alaternus Formation des fentes de roches (UE : 8220).
Végétation des dalles rocheuses (UE : 8230).
122
Forêts à Quercus suber
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Si le liège protège très efficacement les chênes-lièges contre les
incendies, ces derniers sont par contre très sensibles aux incen-
dies quand ils ont été récemment récoltés.
Pas de régénération du Chêne-liège par régénération naturelle
(par voie sexuée) dans les maquis (sauf intervention humaine).
Risque de domination par le Chêne vert.
123
Forêts à Quercus suber
124
Forêts à Quercus suber
9330
Suberaies corses 3
125
Forêts à Quercus suber
Dynamique de la végétation
Spontanée ou liée à la gestion
126
Forêts à Quercus suber
127
Forêts à Quercus suber
9330
Suberaies des Pyrénées orientales 4
128
Forêts à Quercus suber
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Si le liège protège très efficacement les Chênes-lièges contre les
incendies, ces derniers sont par contre très sensibles aux incen-
Valeur écologique et biologique dies quand ils ont été récemment démasclés des interrogations
quant à la régénération du chêne-liège par germination de glands
Type d’habitat assez répandu au niveau de son aire, toutefois dans les maquis et le risque de domination par les Chênes vert et
réduite à l’échelle de la France. pubescent.
Intérêt économique, écologique et patrimonial des massifs encore
exploités pour le liège. Modes de gestion recommandés
Grand intérêt des mosaïques d’habitats (forêts-maquis haut-maquis Objectif : restitution des valeurs économiques, écologiques et
bas-pelouses) pour la diversité des niches offertes à la faune. patrimoniales en rénovant les suberaies.
Relance de la récolte du liège : doit s’appuyer sur une étude pré-
cise des possibilités, un état des lieux : potentiel liège, stations
forestières adaptées, condition d’exploitation, peuplement brûlé
ou non, mélangé ou non, densité initiale…
Divers états de l’habitat ; Si peuplement irrécupérable (trop brûlé, levées d’avenir faibles
tats de conservation à privilégier à nulles…) : conserver le peuplement à titre de protection ou
reboisement en plein possible.
États à privilégier Si peuplement récupérable, sur rejets :
Futaies régulières ou irrégulières avec Chêne-liège, ou Chêne- - l’enjeu important est celui de la régénération : la capacité à
liège, Chêne vert, Chêne pubescent. rejeter existe jusqu’à un âge avancé (75 ans), l’avenir de semis
est compromis par la sécheresse des étés, la concurrence du
maquis et l’abroutissement. Si l’on veut aider et favoriser ces
Autres états observables semis, conserver l’intégrité des maquis hauts ou des peuple-
Maquis avec Chêne-liège très dispersé. ments en essences accompagnatrices (chênes verts et pubescent)
129
Forêts à Quercus suber
Un habitat de suberaie pourra ainsi être inscrit dans des pro- RICHARD P., 1987.
grammes dépassant le simple cadre de l’habitat au sens strict THOUVENOT L., 1979.
mais qu’il sera nécessaire d’intégrer à l’échelle de l’habitat et VEILLON S., 1998.
des objectifs de conservation. VEUILLE A., 1995.
130
Forêts à Quercus suber
9330
Suberaies sous Pin maritime 5
de l’est landais
CODE CORINE 45.2
131
Forêts à Quercus suber
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Risque de disparition des Chênes-lièges par les pratiques
de ligniculture du Pin maritime et par déficit de régénération.
132
Forêts sclérophylles méditerranéennes
133
Forêts sclérophylles méditerranéennes
5 - Yeuseraie calcicole supraméditerranéenne à Buis. ARCHILOQUE A., et al., 1970 - Vers une caractérisation phytosociologique
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7 - Yeuseraie à Frêne à fleur. ARENES J., 1929 - Les associations végétales de la basse Provence. Thèse, 248 p.
8 - Yeuseraie-chênaie pubescente à Gesce à larges ARNAUD M.-T., et al., 1983 - Contribution à l’étude des étages de végéta-
feuilles. tion en Cévennes. Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille. Tome 43, p. 15-29.
9 - Yeuseraie à Genévrier de Phénicie des falaises AUBERT G., et BOREL L., 1964 - Étude phytosociologique des ocres et des
continentales. terrains avoisinants de la région d’Apt. Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille.
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0 - Yeuseraies aquitaines.
BACILIERI R., BOUCHET M.-A., BRAN D., GRANDJANNY M.,
- - Yeuseraie Corse à Galet scabre. MAISTRE M., PERRET P., ROMANE F., 1994 - « Natural germination
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BARBERO M., et BONO G., et Ozenda, 1970 - Sur les groupements végé-
Forêts : taux en limite d’aire dans les Alpes-Maritimes et ligures. Bul. Soc. Bot. Fr.,
■ Ordre : Quercetalia ilicis 117, p. 593-608.
BARBERO M., et LOISEL R., 1980 - Le Chêne vert en région méditerra-
Forêts dominées par le Chêne vert : néenne. RFF 32(6), p. 531-543.
● Alliance : Quercion ilicis
BARBERO M., et LOISEL R., 1984 - Données bioclimatiques, édaphiques
Yeuseraies occidentales et orientales : et production ligneuse de quelques essences forestières méditerranéennes :
❍ Sous-alliance : Quercenion ilicis
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◆ Associations : BARBERO M., et QUEZEL P., 1979 - Le problème des manteaux forestiers
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Arisaro vulgarae-Quercetum ilicis 2 Volume VIII. Les lisières forestières, Lille, p. 9-21.
Viburno tini-Quercetum ilicis 3 BARBERO M., LOISEL R., 1974 - Carte écologique des Alpes au
Piptathero paradoxi-Quercetum ilicis 4 1/100 000e feuille de Cannes Q. 22. Doc. Carte Écol. 14, p. 81-100.
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Forêts sclérophylles méditerranéennes
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136
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies matures à Épipactis 1
à petites feuilles
CODE CORINE 45.31
137
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Toute ouverture importante du peuplement fera régresser
cet habitat vers la yeuseraie à Laurier-tin.
Formation forestière peu combustible.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Des observations sont à effectuer en Languedoc-Roussillon pour
y identifier la présence éventuelle de cet habitat.
Valeur écologique et biologique Étude de la dynamique naturelle de ces peuplements, avec
les cycles de la biodiversité floristique.
Type d’habitat du plus grand intérêt représentant la phase Étude de la régénération du chêne vert dans ces conditions.
climacique des yeuseraies provençales.
Peuplements résiduels devenus très rares.
Peuplements de référence pour le type d’habitat « yeuseraie ».
Bibliographie
Héberge des espèces rares pour les forêts méditerranéennes pour
la plupart en taillis. BACILIERI R., et al., 1994.
BARBERO M., et LOISEL R., 1974, 1980, 1983.
BRAUN-BLANQUET J., 1936.
LAVAGNE A., et MOUTTE P., 1974.
Divers états de l’habitat ; LOISEL R., 1971, 1976.
états de conservation à privilégier MORANDIN R., 1981.
MOLINIER R., 1934.
États à privilégier PONS A., et al., 1974.
Seul état de l’habitat : futaie avec présence de chênes morts. PONS A., et VERNE J.-L., 1971.
138
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies à Arisarum vulgare 2
du mésoméditerranéen inférieur
CODE CORINE 45.31
Variabilité
Nous disposons encore de données limitées et dispersées. Confusions possibles avec d’autres habitats
Avec les yeuseraies mésoméditerranéennes moins thermophiles
● Variations géographiques :
dépourvues d’Arisarum vulgare, Myrtus communis et où
- restent à préciser (territoire provençal, ligure…). Pistacia lentiscus est très rare.
● Variations stationnelles :
- fonds de vallons humides ;
- flancs nord ombreux ; Correspondances phytosociologiques
- terrasses alluviales ;
- altérites siliceuses plus ou moins épaisses ; Yeuseraie thermophile de la base du mésoméditerranéen à
- (les situations les plus sèches étant occupées par une formation Arisarum vulgare ; association : Arisaro vulgarae-Quercetum
à Lentisque, Myrte…). ilicis (= Lauro Quercetum ilicis au sens de Barbero M. et
Loisel R.) ; sous-alliance : Quercenion ilicis ; alliance :
● Variations selon la nature du sol : Quercion ilicis.
- variante plutôt calcicole ;
- variante plutôt acidiphile à Bruyères (Erica scoparia
et E. arborea), Arbousier (Arbutus unedo)…
Dynamique de la végétation
Physionomie, structure Nous disposons de peu d’éléments sur la dynamique conduisant
à cette yeuseraie.
La strate arborescente est dominée par le Chêne vert accompagné
du Pin d’Alep (parfois du Pin maritime), du Chêne pubescent. Yeuseraie à Arisarum
Le couvert généralement formé favorise les espèces sciaphiles
(Lierre, Viola scotophylla, Carex olbiensis…). On peut noter la
fréquence du Lentisque (et du Myrte…). Plus rarement s’obser-
ve le Laurier noble (Laurus nobilis). Peuplements de pin d’Alep
139
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Semble peu sensible en l’absence d’aménagements (infrastructures).
Se reconstitue après un incendie.
140
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Bibliographie
BACILIERI R., et al., 1994.
BARBERO M., et LOISEL R., 1974, 1979, 1983.
BOLOS O. de, 1970.
DUCREY M., 1988.
DUCREY M., 1992.
LAVAGNE A., et MOUTTE P., 1974.
LAVAGNE A., 1972.
LOISEL P., 1971, 1976.
MOLINIER Rc., et MOLINIER Rog., 1971.
MOLINIER R., 1937, 1952, 1954 b, 1968.
MORANDIN R., 1981.
PONS A., VERNET J.-L., 1971.
141
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies à Laurier-tin 3
142
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Cadre de gestion
143
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Expérimentation sur des traitements très peu pratiqués (taillis DUCREY M., 1988, 1992.
fureté, taillis sous futaie). LAVAGNE A., 1972.
Expérimentations sur les différents modes d’exploitation LOISEL P., 1971, 1976.
du taillis pour préserver et rajeunir les souches.
MILANO J., 1950.
Expérimentation sur la conduite de la régénération naturelle
par voie sexuée des yeuseraies traitées en futaies. MORANDIN R., 1981.
144
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies calcicoles à Piptatherum 4
paradoxal des Cévennes
CODE CORINE 45.31
Variabilité
Confusions possibles avec d’autres habitats
Variante à Cyclamen des Baléares (Cyclamen balearicum), la
plus riche, installée sur mull forestier et la moins perturbée par Avec les yeuseraies acidiphiles à Asplenium onopteris installées
les actions anthropiques avec Mélitte à feuilles de Mélisse sur roches siliceuses, dépourvues des calcicoles ci-dessus signa-
(Melittis melissophyllum), Conopode dénudé (Conopodium lées et avec présence d’Erica arborea, Asplenium onopteris…
denudatum), surtout sur substrat dolomitique.
Variante à Frêne à fleurs (Fraxinus ornus) et Érable de
Montpellier (Acer monspessulanum) occupant des vallées (Vis, Correspondances phytosociologiques
Hérault).
Variante à Buis (Buxus sempervirens) des calcaires compacts et Yeuseraie cévenole à Piptatherum paradoxum sur calcaires ;
de dolomie avec Hellebore fétide (Helleborus foetidus), association : Piptathero paradoxi-Quercetum ilicis ; sous-
Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra), Coronille arbris- alliance : Quercenion ilicis ; alliance : Quercion ilicis.
seau (Coronilla emerus), Cornouiller mâle (Cornus mas), plus
rarement sur grès dépourvus de Piptatherum paradoxum et avec
présence de Corroyère à feuilles de Myrte (Coriaria myrtifolia).
Dynamique de la végétation
Physionomie, structure
Les peuplements se présentent souvent sous la forme de taillis, Futaie mature
voire localement de futaies de belle venue dont la hauteur est à Epipactis microphylla (?)
comprise entre 8 m et 15 m. Ils sont très largement dominés par
Gestion (taillis)
le Chêne vert (rareté du Chêne pubescent). La strate arbustive est
fréquemment marquée par le grand développement du Buis,
accompagné de Ruscus aculeatus, Smilax aspera…
Le sol est souvent couvert de Lierre. Parmi les plantes herbacées Chênaie verte
fréquentes on peut citer Piptatherum paradoxum, Cyclamen à Piptatherum paradoxum
balearicum, Rubia peregrina, Melica uniflora…
145
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Répartition géographique
Potentialités intrinsèques de production
Revers méridional des Cévennes entre 200 m et 500 m
sur terrains calcaires. Les bois de chêne des taillis sont commercialisables en bois
de feu.
Les bois de chênes des éventuelles futaies ne semblent guère
valorisables qu’en produits artisanaux.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Formations forestières relativement stables.
Des interrogations quant au maintien de la capacité de régéné-
ration des taillis vieillis.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Divers états de l’habitat ;
Études phytoécologiques souhaitables pour expliquer
états de conservation à privilégier la variabilité floristique observée.
Études sur la dynamique de la végétation pour préciser
États à privilégier les trajectoires d’évolutions progressives ou régressives.
Futaies plus ou moins fermées (rares). Expérimentation sur le maintien de la capacité à rejeter
Taillis plus fréquents. des taillis de chêne vert vieillis.
146
Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion
Bibliographie
BACILIERI R., et al., 1994.
BRAUN-BLANQUET J., 1936.
BRAUN-BLANQUET J., et al., 1952.
DUCREY M., 1988, 1992.
MORANDIN R., 1981.
QUEZEL P., et BARBERO M., 1987.
147
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies calcicoles 5
supraméditerranéennes à Buis
CODE CORINE 45.2
148
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Formations forestières relativement stables.
Cet habitat se reconstitue après les incendies.
Des interrogations quant au maintien de la capacité de régénéra-
tion des taillis vieillis.
États à privilégier
Futaies très rares.
Bibliographie
Taillis le plus souvent plus ou moins exploité. BACILIERI R., et al., 1994.
Phase pionnière plus riche en chêne vert. DUCREY M., 1988, 1992.
Peuplements ouverts en mosaïques avec pelouses et garrigues. MORANDINI R., 1981.
149
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies acidiphiles à Asplenium 6
fougère d’âne
CODE CORINE 45.313
Caractères diagnostiques de l’habitat d’autres présentent une vitalité réduite (Bruyère arborescente :
Erica arborea).
150
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Dynamique de la végétation
Spontanée
Pelouses ouvertes
à Tuberaria guttata
151
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
152
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies à Frêne à fleurs 7
153
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat
Des interrogations quant au maintien de la capacité de régéné-
ration des taillis vieillis.
154
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
connaissances sur la capacité de régénération naturelle des yeu- du taillis pour préserver et rajeunir les souches.
seraies par voie germinative. Pour ce faire, on opérera par Expérimentation sur la conduite de la régénération naturelle
vieillissement et/ou sélection de brins de taillis). Cette opération par voie sexuée des yeuseraies traitées en futaies.
est envisageable, au moins par îlots, sur les bonnes stations.
Suivi des passages expérimentaux en futaie.
Pour les très rares futaies déjà existantes, laisser s’exprimer la
dynamique naturelle de ces peuplements (intérêt biologique et Étude de la dynamique évolutive ; étude de la dynamique
scientifique). en liaison avec les incendies.
155
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies-chênaies pubescentes 8
à Gesce à larges feuilles
CODE CORINE 45.3 et 41.714
156
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Dynamique de la végétation
Spontanée
Chênaie mixte
● Sur calcaire
Chênaie mixte Valeur écologique et biologique
Type d’habitat devenu assez rare (les pratiques anciennes ont
Peuplement de Pins d’Alep contribué à la troncature des sols conduisant à son remplacement
par un autre type d’habitat stable : la yeuseraie) ; par ailleurs, il
a été souvent éliminé par l’homme au profit de zones cultivées
(vignes).
Garrigue à Stahelina dubia, Dorycnium pentaphyllum,
Aphyllanthes monpeliensis, Lavandula vera, Spartium junceum… Flore originale où pénètrent quelques subméditerranéennes.
États à privilégier
Habitats associés ou en contact Futaies (très rares), taillis sous futaie.
Taillis plus ou moins intensément exploités.
Peuplements de Pin maritime (UE : 9540).
Phases pionnières à Pin maritime ou à Pin d’Alep.
Peuplements de Pin d’Alep (UE : 9540).
Yeuseraies plus xérophiles des sols plus superficiels
(UE : 9340). Tendances évolutives
Ripisylves (UE : 92AO). et menaces potentielles
Fruticées avec espèces sempervirentes.
Type d’habitat dont l’aire fut restreinte (cultures, vignes, pâtu-
Garrigues diverses.
rages).
Landes (UE : 4030).
Aire actuellement stabilisée, tendant plutôt à s’étendre avec la
Pelouses diverses. déprise touchant certaines activités.
Pelouses ouvertes à Tuberaria guttata. Taillis souvent entretenus par une exploitation régulière pour du
Habitats de rochers (UE : 8210). bois de feu ; problème de vieillissement des souches dans des
taillis exploités depuis des temps reculés.
Habitats d’éboulis (UE : 8130).
Habitats de dalles rocheuses (UE : 6110).
157
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Les bois de chênes des éventuelles futaies ne semblent guère Inventaires, expérimentations,
valorisables qu’en produits artisanaux.
axes de recherche à développer
Expérimentation sur le maintien de la capacité à rejeter
Cadre de gestion des taillis de chênes vieillis.
Expérimentations sur des traitements très peu pratiqués
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat (taillis fureté, taillis sous futaie).
Formations forestières relativement stables. Expérimentations sur les différents modes d’exploitation
du taillis pour préserver et rajeunir les souches.
Se reconstitue après les incendies.
Expérimentation sur la conduite de la régénération naturelle
Des interrogations quant au maintien de la capacité de régéné- par voie sexuée des yeuseraies traitées en futaies.
ration des taillis vieillis.
Suivi des passages expérimentaux en futaie.
158
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies à Genévrier de Phénicie 9
des falaises continentales
CODE CORINE 45.3
159
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
160
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
161
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies aquitaines 0
162
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat
Formations forestières relativement stables.
Des interrogations quant au maintien de la capacité de régénéra-
tion des taillis vieillis.
163
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies corses à Gallet scabre -
Physionomie, structure
Dynamique de la végétation
Très variable en fonction des pressions anthropiques passées ou
actuelles (coupes, cultures, pâturage, incendies…). Spontanée
Existence de futaies denses et hautes (vallée du Fango, com-
munes de Carbini, dans le Fium Orbo) dépourvues d’arbustes et Yeuseraie mésoméditerranéenne Yeuseraie mésoméditerranéenne
pauvres en espèces herbacées. inférieure supérieure
(=variante à Fraxinus ornus) (=variante à Lathyrus venetus)
Abondance des structures en taillis, plus ou moins ouverts, avec
fréquence de l’Arbousier, de Filarias ; avec une strate herbacée
disséminée (existence d’une litière épaisse).
Maquis à Arbousier et Bruyère Maquis à Arbousier,
arborescente, Myrte, Bruyère arborescente
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Lentisque… sans Lentisque ni Myrte
164
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
165
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Risques d’érosion rapide sous les orages du fait des affouille- de cet habitat, à condition de pouvoir limiter la densité de ces
ments porcins ou de coupes trop fortes. animaux et d’enclore les parcelles où l’on souhaite obtenir une
régénération par germination des glands.
Modes de gestion recommandés
Taillis : poursuite du traitement en taillis avec une rotation opti- Inventaires, expérimentations,
male de 30 à 40 ans (si la durée de maintien de la capacité à reje-
ter de souche est toujours débattue, des expérimentations mon- axes de recherche à développer
trent que cette capacité pourrait perdurer au-delà de 60 ans).
Expérimentations sur le maintien de la capacité à rejeter
Belles futaies : des taillis de chêne vert vieillis.
—› pour leur intérêt biologique et scientifique, on pourra laisser Expérimentations sur la conversion en taillis sous futaie.
s’exprimer la dynamique naturelle de ces peuplements ; Expérimentations sur les différents modes d’exploitation
—› valorisation économique possible par poursuite du traite- du taillis pour préserver et rajeunir les souches.
ment en futaie ; Étude de l’influence de la mycorhization sur la régénération
—› également, valorisation touristique possible des arbres du chêne vert.
imposants. Essais de production de bois d’œuvre dans futaies de belles
venues.
Futaies médiocres : (souvent issues d’anciens traitements en
taillis sous futaie) : retour possible au taillis sous futaie. Cette
option permettra de concilier la forte demande en bois de chauf-
fage (le taillis est le mieux adapté pour y répondre) avec la pro- Bibliographie
duction de glands (nourriture des porcs et rénovation sous
enclos). ALLIER C., et LACOSTE A., 1980.
BACILIERI R., et al., 1994.
Gestion sylvopastorale complémentaire : dans le cadre de la pro-
BOYER A., et al., 1983.
tection contre les incendies, cet habitat peut être ouvert et mis en
pâturage sur l’emprise de « bandes débroussaillées de sécurité ». DUCREY M., 1988, 1992.
L’ouverture pourra consister en un débroussaillement des GAMISANS J., 1991.
ligneux hauts et bas autres que le Chêne vert et un élagage des MORANDINI R., 1981.
cépées de Chêne vert. Le pâturage sera ovin ou bovin. PANAIOTIS C., 1996.
Les pacages porcins peuvent être compatibles avec la pérennité THIBAULT et ARIZABALAGA : en préparation.
166
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
9340
Yeuseraies corses à Houx =
167
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat
Formations forestières relativement stables.
Des interrogations quant au maintien de la capacité de régéné-
ration des taillis vieillis.
Risques de surexploitation de certains taillis.
Impacts négatifs sur les régénérations (par voies sexuée et végé-
tative) des pacages porcins et pâturage bovin.
Risques d’érosion rapide sous les orages du fait des affouille-
Valeur écologique et biologique ments porcins ou de coupes trop fortes.
Grand intérêt des stations primaires en situations marginales.
Modes de gestion recommandés
Les forêts de substitution présentent un intérêt moindre.
Taillis : poursuite du traitement en taillis avec une rotation opti-
Espèces de l’annexe I de la directive Oiseaux male de 30 à 40 ans (si la durée de maintien de la capacité à reje-
ter de souche est toujours débattue, des expérimentations mon-
Présence de l’Autour des Palombes (Accipiter gentilis ssp. arigoni). trent que cette capacité pourrait perdurer au-delà de 60 ans).
Belles futaies :
—› pour leur intérêt biologique et scientifique, on pourra laisser
Divers états de l’habitat ; s’exprimer la dynamique naturelle de ces peuplements ;
états de conservation à privilégier —› valorisation économique possible par poursuite du traite-
ment en futaie ;
États à privilégier —› également, valorisation touristique possible des arbres
Les yeuseraies installées en situations marginales (sur sols imposants.
superficiels). Futaies médiocres (souvent issues d’anciens traitements en
168
Forêts à Quercus ilex et Quercus rotundifolia
taillis sous futaie) : retour possible au taillis sous futaie. Cette Expérimentations sur les différents modes d’exploitation
option permettra de concilier la forte demande en bois de du taillis pour préserver et rajeunir les souches.
chauffage (le taillis est le mieux adapté pour y répondre) avec la
Étude de l’influence de la mycorhization sur la régénération
production de glands (nourriture des porcs et rénovation sous
du Chêne vert.
enclos).
Gestion sylvopastorale complémentaire : dans le cadre de la pro- Essais de production de bois d’œuvre dans futaies de belles
tection contre les incendies, cet habitat peut être ouvert et mis en venues.
pâturage sur l’emprise de « bandes débroussaillées de sécurité ».
Étude de la faune associée à l’yeuseraie à tous les stades
L’ouverture pourra consister en un débroussaillement des
de sa dynamique.
ligneux hauts et bas autres que le Chêne vert et un élagage des
cépées de Chêne vert. Le pâturage sera ovin ou bovin.
Les pacages porcins peuvent être compatibles avec la pérennité
de cet habitat, à condition de pouvoir limiter la densité de ces
animaux et d’enclore les parcelles où l’on souhaite obtenir une
Bibliographie
régénération par germination des glands. ALLIER C. et LACOSTE A., 1980.
BACILIERI R. et al., 1994.
BOYER A. et al., 1983.
Inventaires, expérimentations, BURSICHTA E., 1961, 1979.
axes de recherche à développer DUCREY M., 1988, 1992.
Suivi des évolutions vers les forêts caducifoliées. GAMISANS J., 1975, 1986, 1991.
169
Forêts sclérophylles méditerranéennes
Version EUR 15-1999 En région méditerranéenne (au sens large) le Houx est présent
(souvent avec l’If et d’autres espèces à feuilles persistantes :
9380 Forêts à Ilex aquifolium Lierre, Lauréole…) dans divers types de milieux :
PAL. CLASS. : 45.8 - chênaies vertes provençales et du Languedoc, d’altitude ou de
vallons froids de basse altitude, sur substrat siliceux générale-
1) Bois et hauts-taillis dominés par le houx plus ou moins ment (chênaie verte à Asplenium onopteris), de l’étage mésomé-
élevé de l’étage supraméditerranéen sur divers types de diterranéen supérieur ;
substrats. Ces formations correspondent à la phase de sénes- - chênaies vertes corses à Houx, supraméditerranéennes, riches
cence d’une forêt à sous-bois à Taxus et Ilex (appartenant en espèces de forêts fraîches ;
notamment au Ilici-Quercetum ilicis), avec disparition de la - chênaies pubescentes à Houx provençales et du Languedoc
strate arborescente. Elles se présentent généralement sous (Ilici-Quercetum pubescentis) se développant entre 300 m et
forme d’îlots intraforestiers ou extraforestiers. 400 m sur sols profonds et généralement entre 500 m - 800 m
(étage supraméditerranéen) ;
- forêts « délabrées » du nord de la Corse, supraméditerranéen et
montagnard inférieur, constituées de peuplemens résiduels d’If
et de Houx (Asperulo odoratae-Taxetum baccatae).
Le Houx se retrouve dans bien d’autres types forestiers à l’échel-
le de cette région, types que nous ne retenons pas dans ces
cahiers.
171
Forêts sclérophylles méditerranéennes
Forêts de l’Europe tempérée : CHARLES J.P., 1982 - Étude climatique, floristique et statistique des peu-
plements d’If. Thèse Aix-Marseille. 203 p.
➤ Classe : Querco roboris-Fagetea sylvaticae
CONRAD M., 1986 - Essai sur la répartition de Taxus baccata L. en Corse.
Forêts méridionales thermophiles : Candollea. 41, p.51-55.
■ Ordre : Quercetalia pubescenti-sessiflorae GAMISANS J., 1970 - Les vestiges de formations sylvatiques dans le mas-
sif de Tenda (Corse). Bull. Soc. Sci. Hist. Nat. Corse., 90 (597) p.39-65.
Forêts provençales languedociennes :
GAMISANS, J. 1975 - La végétation des montagnes corses. Thèse
● Alliance : Quercion pubescenti-sessiliflorae
Marseille, 295 p.
❍ Sous-alliance : Buxo sempervirentis-Quercenion GAMISANS J., 1977 - La végétation des montagnes corses. IV.
pubescentis Phytocoenologia, 4 (3) p.317-376.
◆ Association : Ilici aquifoliae-Quercetum
GAMISANS J., 1991 - La végétation de la Corse. Compléments au
pubescentis 2 Prodrome de la Flore Corse. Éditions du Conservatoire et Jardin
Botanique de la ville de Genève. 391 p.
Forêts liguro-thyréniennes :
● Alliance : Carpinion orientalis LIFE, 1998 - Conservation des habitats naturels et des espèces végétales
◆ Associations : Ilici aquifoliae-Quercetum d’intérêt communautaire prioritaire de la Corse. Plan de conservation des
bois d’If de Corse.
ilicis 3
Asperulo odoratae-Taxetum baccatae 4 LITARDIERE R. de, 1928 - Contribution à l’étude phytosociologique de la
Corse. Les montagnes de la Corse orientale entre le Gobo et le Tavignano.
Arch. Bot. Mém. 2(4), 184 p.
MOLINIER R., 1939 - Les associations végétales du massif de la Sainte-
Bibliographie Baume. Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse. 12, 35 p.
MOLINIER R., 1958 - Le massif de la Sainte-Baume. Considération
BARBERO M., LOISEL R., 1983 - Les chênaies vertes du sud-est de la d’ensemble d’après la nouvelle carte au 1/200 000e. Bull. Mus. Hist. Nat.
France méditerranéenne. Valeurs phytosociologiques, dynamiques et Marseille, 18, p.45-104.
potentielles. Phytocoenologia, 11 (2) : p. 225-244.
MOLINIER R., 1967 - Le massif de Sian Blanc et les forêts de Morières.
BARBERO M., QUEZEL P., 1989 - Structures et architectures des forêts à Ann. Soc. Sc. Nat. Archéo. Toulon et Var, 22, p. 1-64.
sclérophylles et prévention des incendies. Bull. Écol. 20, 1 : p. 1-13.
PARIS J.-C., 1998 - Plan de gestion conservatoire des bois d’If de corse.
BARBERO M., QUEZEL P., 1994 - Place ; rôle et valeur historique des élé- Programme LIFE 94-97 « Conservation des habitats naturels et des
ments laurifoliés dans les végétations préforestières et forestières ouest- espèces végétales d’intérêt communautaire prioritaire de la Corse ».
méditerranéennes. Annali di Botanica. LII : p. 81-133. Office de l’Environnement de la Corse. DIREN.
BOYER, A. et al. 1983 – Les chênaies à feuillage caduc de Corse. Écol. PFEIFFER D., 1996 - L’If (Taxus baccata L.), monographie, étude de stations à
Méditerr. 9(2), p. 41-58. Ifs. ENGREF. Conservatoire Botanique national alpin de Gap-Charance, 72 p.
BRAUN-BLANQUET J., 1953 - Les groupements végétaux de la France QUEZEL P., BARBERO M., 1987 - À propos des forêts de Quercus ilex dans
méditerranéenne. CNRS. p. 1-297. les Cévennes. Bull. Soc. Linéenne de Provence, 38, p.101-117.
BURRICHTER, E. 1961 - Steineichenwald, macchie und garrigue auf REILLE, M. 1975 - Contribution pollénanalytique à l’histoire de la végéta-
Korsiker. Ber. Geobot. Inst. ETH Stiftung Rübel 32, p. 32-69. tion tardiglaciaire et holocène de la montagne corse. Thèse Marseille.
BURRICHTER, E. 1979 - Quercus ilex..Wälder am Golf von Porto auf VACHER V., 1996 - Monographie de l’If (Taxus baccata). Étude de la répar-
Korsika. Doc. Phytos., NS 4, p. 147-155. tition et de la dynamique de l’If en Corse. Mémoire ENGREF-ONF. 65 p.
172
Forêts d’Ilex aquifolium
9380
Chênaies vertes acidiphiles à Houx 1
des Cévennes et des Maures
CODE CORINE 45.8
173
Forêts d’Ilex aquifolium
Ourlet à
Geranium lanuginosum,
Geranium sanguineum
Liée à la gestion
La gestion a été conservatrice depuis longtemps (propriétés
de congrégations religieuses).
Le maintien de la structure est lié non seulement à cette gestion Divers états de l’habitat ;
mais aussi aux conditions très favorables de bilan hydrique. états de conservation à privilégier
États à privilégier
Habitats associés ou en contact À limiter aux forêts anciennes dotées de la sous-strate à Houx
(et If éventuellement).
Ripisylves (UE : 92A0). Taillis avec le Houx subsistant (restauration progressive de la
Châtaigneraies (UE : 9260). structure).
Peuplements de Pin maritime (UE : 9540).
Chênaies pubescentes méditerranéennes ou supraméditerra-
néennes. Tendances évolutives
Landes à Bruyère et Genêt pileux. et menaces potentielles
Cistaie à Ciste de Montpellier.
Surface couverte très réduite.
Maquis à Erica scoparia, Erica arborea, Arbutus unedo.
Une restauration de la structure en futaie, en stations plutôt
Pelouses ouvertes à Tuberaria guttata. fraîches, permettrait d’augmenter cette surface.
Pelouses à Fétuque paniculée. En général forêts domaniales (ou communales) bénéficiant
Dalles rocheuses (UE : 6110). d’une gestion raisonnée adaptée.
Habitats de rochers (UE : 8210). Incendies se déclarant dans les garrigues et maquis avoisinants.
174
Forêts d’Ilex aquifolium
175
Forêts d’Ilex aquifolium
9380
Chênaies pubescentes à Houx 2
de Provence et du Languedoc
CODE CORINE 45.8
176
Forêts d’Ilex aquifolium
Dynamique de la végétation
Spontanée
Cycles sylviculturaux
Chênaie pubescente à Houx prudents
(et If) (cf. modes de gestion)
Autre
gestion
Fruticées Peuplements
Forêts ouvertes, à Juniperus à Lavande
taillis riches communis et officinale et
en espèces Amelanchier Astragale de
héliophiles ovalis Montpellier
Tendances évolutives
Répartition géographique et menaces potentielles
Morières (près de la Chartreuse de Montrieux). Surface couverte très réduite. La baisse de l’exploitation des
chênaies pubescentes entraîne le retour (très lent) des espèces
Sainte-Baume (monastère de la Grotte). laurifiées.
Valbonne (Chartreuse de Valbonne). Forêts très souvent domaniales (ou communales) bénéficiant
Forêt de Saou (statut hérité de l’ancien régime). d’une gestion raisonnée adaptée.
Sainte-Victoire. Incendies se déclarant dans les garrigues et maquis avoisinants.
177
Forêts d’Ilex aquifolium
Potentialités intrinsèques de production La protection contre les incendies ne devra faire l’objet
de travaux qu’à l’extérieur de cet habitat.
Utilisation possible du Houx pour la décoration.
Utilisation possible du bois de Chêne pour la tournerie
ou en bois de feu (les gros bois devant être refendus). Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Mise en réserves intégrales de certaines parties de ces massifs
Cadre de gestion (cf. Sainte-Baume) et suivi de la dynamique sylvigénétique.
Expérimentations sur l’influence des options sylvicoles
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat sur l’évolution de cet habitat.
La présence et le maintien du Houx (et de l’If) sont corrélés Études historiques sur les pratiques anciennes exercées
au maintien de la structure verticale de la forêt. dans ces forêts.
178
Forêts d’Ilex aquifolium
9380
Chênaies vertes à Houx de Corse 3
Physionomie, structure
Dynamique de la végétation
La strate arborescente dominée par le Chêne vert accompagné Spontanée
du Frêne à fleurs, du Hêtre, du Chêne pubescent… selon l’alti-
tude atteint 8 à 15 m avec un recouvrement de 70 à 100 %. La Type d’habitat climacique sur des sols superficiels (stations pri-
strate arbustive avec le Houx, la Bruyère arborescente, maires).
l’Aubépine, s’élève de 0,3 à 5 m avec un recouvrement très Sinon dérive de la destruction ancienne de chênaies caducifo-
variable selon la densité du couvert (5 à 50 %). La strate herba- liées (à Chêne pubescent et Chêne sessile ou à Hêtre).
cée (avec Asplenium onopteris, Galium rotundifolium,
Cyclamen repandum, C. hederifolium…) est plus ou moins dis- —› Stations secondaires
persée (3 à 25 %).
Chênaies caducifoliées Détruites
Hêtraies
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
179
Forêts d’Ilex aquifolium
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Étude du maintien de la capacité à rejeter des taillis de Chêne
Valeur écologique et biologique vert vieillis, en particulier dans les stations marginales.
Grand intérêt des stations primaires en situations marginales. Expérimentation sur la conduite de la régénération des yeuse-
raies en futaies denses.
Les forêts de substitution présentent un intérêt moindre.
Suivi des passages expérimentaux en futaies.
Suivi des évolutions vers les forêts caducifoliées.
Espèces de l’annexe I de la directive Oiseaux
Étude de la faune associée à l’yeuseraie à tous les stades de sa
Présence de l’Autour des Palombes de Corse (Accipiter gentilis
dynamique.
ssp. arigoni).
Bibliographie
Divers états de l’habitat ; BOYER A., et al., 1983.
BURRICHTER E., 1961, 1979.
états de conservation à privilégier
GAMISANS J., 1975, 1986, 1991.
États à privilégier LITARDIERE R., 1928.
Yeuseraies installées en situations marginales (sur sols superficiels). REILLE M., 1975.
180
Forêts d’Ilex aquifolium
9380
Taxaies à Aspérule odorante 4
et à Houx de Corse
CODE CORINE 45.8
181
Forêts d’Ilex aquifolium
Fruticée Fruticée
à Helichrysum italicum à Berberis aetnensis
et Genista salzmanni et Genista lobelioides
Divers états de l’habitat ;
Pelouses à Trifolium campestre
et Carex caryophyllea états de conservation à privilégier
États à privilégier
Liée à la gestion Compte tenu de la rareté de ce type d’habitat, tous les peuple-
ments, denses ou clairs, même ceux présentant un petit nombre
Type d’habitat correspondant à d’anciennes forêts détruites = d’individus de Houx.
fragments « plus ou moins délabrés » de cette sylve d’autrefois.
Incendies assez fréquents à proximité (feux pastoraux).
Tendances évolutives
Habitats associés ou en contact et menaces potentielles
Fruticées à Helichrysum italicum et Genista salzmanni. Peuplements résiduels à peu près stables.
Fruticées à Bruyère arborescente, Bruyère à balais. Fragiles.
Fruticées à Berberis aetnensis et Genista lobelioides Les menaces qui pèsent sur ces boisements sont :
(UE : 4060). - les incendies, essentiellement des feux pastoraux ; l’impact est
Pelouses à Trifolium campestre et Carex caryophyllea. resté cependant limité jusqu’à présent, les peuplements étant
protégés par leur localisation topographique reculée ou peu
Rochers à Sedum dasyphyllum et Dianthus godronianus ou accessible ;
à Armeria leucocephala et Potentilla crassinervia (UE : 8220). - la coupe des ifs est réalisée par les bergers car l’If est très
toxique pour les troupeaux (provoque des avortements chez les
chèvres, peut provoquer la mort chez les équidés).
Répartition géographique
Mont Sant’Angelu de la Casinca (qui culmine à 1 200 m).
Massif de Tenda. Potentialités intrinsèques de production
Utilisation possible du Houx pour la décoration.
Utilisation possible du bois de Chêne pour la tournerie
ou en bois de feu (les gros bois devant être refondus).
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat
La présence et le maintien du Houx (et de l’If) sont corrélés
au maintien de la structure verticale de la forêt.
Risques de détérioration par des incendies qui se développe-
raient à partir des formations voisines.
182
Forêts d’Ilex aquifolium
La commercialisation éventuelle du Houx devra rester prudente Travaux à effectuer pour renforcer les populations d’If
et on veillera à interdire les cueillettes sauvages. et de Houx.
La protection contre les incendies ne devra faire l’objet
de travaux qu’à l’extérieur de cet habitat.
Bibliographie
Inventaires, expérimentations, BARBERO M., et al., 1994.
axes de recherche à développer CONRAD M., 1986.
GAMISANS J., 1970, 1977, 1991.
Expérimentations sur l’influence des options sylvicoles
sur l’évolution de cet habitat. LIFE, 1998.
183
Forêts de Conifères subalpines et montagnardes
7. Bayerischer Wald, Harz (au-dessus de 750 m) et Erzgebirge. * Nota : ce type d’habitat est intégré aux pessières acidiphiles dans Corine Biotope.
185
Forêts de Conifères subalpines et montagnardes
- Pessières à Doradille sur lapiaz : BARBERO M., et al., 1973 - Carte écologique des Alpes au 1/100 000e.
◆ Association : Asplenio viridi-Piceetum abietis 1 Nice Menton. Doc. Carte. Écol. XII, p. 49-76.
BARBERO M., et al., 1977 - Carte écologique des Alpes au 1/100 000e.
- Pessières sur éboulis : Feuille de Castellane. Doc. Carte. Écol. XIX, p. 45-64.
◆ Association : Bazzanio trilobatae-Piceetum
BARBERO M., BONO G., 1970 - Les sapinières des Alpes-Maritimes de
abietis 2 l’Authion à la Ligurie et de la Stura au Tanaro. Veröff. Geobot. Inst.
Rübel. Zurich. 43 : p. 140-168.
- Pessières subalpines mésophiles à
Homogyne alpina : BARTOLI Ch., 1962 - Première note sur les associations forestières du massif
◆ Association : Homogyno alpinae-Piceetum de la Grande Chartreuse. Ann. ENEF. XIX p. 329-377.
abietis 3 BARTOLI Ch., 1966 - Études écologiques sur les associations forestières de
la haute Maurienne. Ann. Sc. For. 23, 3,p. 433-751.
- Pessières subalpines à hautes herbes (variante
BARTOLI Ch., 1967 - Carte phytosociologique des forêts de la haute
de l’association précédente) : Maurienne. Doc. Carte Végét. Alpes, V, p. 63-80.
✧ Sous-association : adenostyletosum allia-
riae 4 BARTOLI Ch., RICHARD J.-L., 1962 - Associations forestières du massif
de la Grande-Chartreuse. Ann. Ec. Nat. Eaux. Forêts. XIX, 3, p. 328-383.
- Pessière subalpine xérophile à Vaccinium BARTSCH J. et M., 1941 - Über den natürlichen Gesellschaftsanschluss der
vitis-idaea : Fichte im Schwartzwald. Allg. Forst. u. Jagdzeitung.
◆ Association : Vaccinio vitis-idaea-Piceetum BILLY F., 1988 - La végétation de la basse Auvergne. Bull. Soc. Bot. Centre-
abietis 5 Ouest. NS n°spéc. 9, 416 p.
- Pessière à Sphaignes sur sols hydromorphes : BOUVAREL P., 1954 - Variabilité de l’Épicéa dans le Jura français.
Répartition et caractères des divers types. RFF p.85-97.
◆ Association : Sphagno-Piceetum abietis
✧ Sous-association : blechnetosum 6 BRAUN-BLANQUET J. et al., 1939 - Prodromus der Pflanzengesellschaften.
Fasz.6. Klasse der Vaccinio-Piceetea. Comité international du Prodrome
Sapinières ou sapinières-pessières montagnardes : phytosociologique. 123 p.
❍ Sous-alliance : Vaccinio vitis-idaeae-Abietenion BRAUN-BLANQUET J., 1948 - Übersicht der Pflanzengesellschaften
albae Raetiens. Vegetatio. Volume 1, 5, p. 341-360.
- Sapinières hyperacidiphiles, froides : BRESSET V., 1971 - Les forêts de Sapins du Boréon. Étude phytosociolo-
gique et pédologique. Riv. Sc., 58, p. 9-24.
◆ Association : Huperzio selagi-Abietetum
albae, Luzulo luzilino-Abietetum albae 7 BRESSET V., 1975 - Les sapinières de la Tinée et de la Vésubie. Ann. Musée
d’Hist. Nat. Nice. III, p. 21-31.
- Sapinières de bas fonds hydromorphes : BRESSET V., 1986 - Contribution à l’étude phytoécologique des sapinières
◆ Association : Sphagno-Abietetum albae 8 oriento-pyrénéennes. Thèse université. Nice. 257 p.
- Sapinières hyperacidiphiles de stations BRESSET V., 1986 - Les sapinières à Myrtilles. Gaussenia, 2, p. 3-16.
sèches : CADEL G., GILOT J.-C., 1963 - Feuille de Briançon (XXXV-36). Doc.
◆ Association : Vaccinio vitis-idaea-Abietetum Carte. Végét. Alpes, I, p. 91-139.
albae 9 CHOUARD P., 1949 - Coup d’œil sur les groupements végétaux des
Pyrénées centrales. Bull. Soc. Bot. de France. 76e session extraordinaire.
- Sapinières hyperacidiphiles à Épicéa des 96, p. 145-149.
Alpes internes :
DOBREMEZ J.-F. et al., 1974 - Carte de la végétation potentielle des Alpes
◆ Association : Veronico urticifoliae-Abietetum
nord-occidentales. Doc. Carte Écol., XIII, p. 9-27.
albae 0
DOBREMEZ J.-F., VARTANIAN M.-C., 1974 - Climatologie des séries de
Sapinières subalpines à Rhododendron : végétation des Alpes du nord. Doc. Carte Écol., XIII, p 29-48.
❍ Sous-alliance : Rhododendro ferruginei Abietenion DRAPIER J., 1985 - Les difficultés de régénération naturelle du Sapin (Abies
albae alba Mill.) dans les Vosges : étude écologique. RFF 37. 1. p. 45-55.
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187
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Pessières à Doradille de lapiaz 1
ou éboulis calcaires
CODE CORINE 42.21 à 42.23
Caractères diagnostiques de l’habitat La strate herbacée est souvent dominée par la Myrtille en tapis
dense.
Caractéristiques stationnelles Les mousses et l’humus brut recouvrent les blocs d’un épais
tapis.
Pessière installée sur blocs calcaires, lapiaz, recouverts
d’humus, de mousses, de Myrtille, à partir de 850 m (plus rare-
ment en dessous), dans le Jura et les préalpes calcaires du nord. Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Sur affleurements de calcaires durs (à plat) ou amoncellement de
blocs calcaires de toutes dimensions sur pentes ; entre les blocs Épicéa commun Picea abies
subsistent de nombreux vides ; sur rochers calcaires isolés au Sapin pectiné Abies alba
sein de sapinières-hêtraies. Érable sycomore Acer pseudoplatanus
La roche est couverte dans tous les cas d’un humus brut acide, Saule à grandes feuilles Salix appendiculata
granuleux ou fibreux, épais. Alisier nain Sorbus chamaemespilus
Asplénie verte Asplenium viride
Terre fine, noire, riche en humus, pauvres en argiles, s’accumu-
lant entre les blocs, hors d’atteinte de la plupart des racines ; sols Lycopode à rameaux annuels Lycopodium annotinum
lithocalciques sur lapiaz, humo-calciques sur éboulis. Listère en cœur Listera cordata
Luzule jaunâtre Luzula luzulina
Enracinement superficiel localisé dans la couche d’humus brut.
Sorbier des oiseleurs Sorbus aucuparia
Ralentissement de l’activité biologique par le froid qui explique Alisier blanc Sorbus aria
l’humus brut et la croissance lente des arbres.
Rosier des Alpes Rosa pendulina
Présence de stations marginales en versant nord, dans les Mélampyre des forêts Melampyrum sylvaticum
cuvettes à gel (peuplements assez courts). Airelle rouge Vaccinium vitis-idaea
À signaler l’hétérogénéité des conditions stationnelles : Hypne cormier Ptilium crista-castrensis
mosaïque de forêt, éboulis, dalles rocheuses, fentes de rochers et Hypne de Schreber Hypnum schreberi
mégaphorbiaies.
Hylocomie brillante Hylocomium splendens
Plagiochile faux-asplenium Plagiochila asplenioides
Variabilité
Peltigère aphteuse Peltigera aphtosa
● Variations géographiques :
- race du Jura avec des variantes froides de karst ouvert et de
lapiaz à diaclases de taille limitée ; Confusions possibles avec d’autres habitats
- race des Préalpes du nord avec Pin à crochets (Pinus uncinata), Difficile à confondre avec un autre type d’habitat compte tenu
Rhododendron ferrugineux (Rhododendron ferrugineum), des substrats occupés (lapiaz ou éboulis calcaires très grossiers).
Homogyne alpine (Homogyne alpina), Luzule des neiges
(Luzula nivea)… Éventuellement avec des plantations d’Épicéa sur sols riches en
terre fine.
● Variations altitudinales :
- forme du montagnard avec habitats isolés au sein des sapi-
nières-hêtraies ;
- forme du subalpin, largement répandue, riche en espèces alti- Correspondances phytosociologiques
coles : Sorbier faux néflier (Sorbus chamaemespilus),
Mélampyre des bois (Melampyrum sylvaticum). Pessières installées sur lapiaz et éboulis calcaires ; association :
Asplenio viridi-Piceetum abietis.
● Variations selon le bilan hydrique : Pessières acidiphiles ; sous-alliance : Eu-Vaccinio myrtilli-
- climat froid et humide, humus brut épais ; avec la Listère à feuilles Piceenion abietis.
cordées (Listera cordata), Sphaignes, Bazzania trilobata… ; Forêts résineuses très acidiphiles de Sapin et/ou Épicéa ;
- variante de versant chaud et souvent de basse altitude avec alliance : Piceion excelsae.
Ctenidium molluscum, Tortella tortuosa, et présence possible du
Pin sylvestre (Pinus sylvestris)…
Dynamique de la végétation
Physionomie, structure
Ce type d’habitat se présente sous la forme d’une futaie dominée Spontanée
par l’Épicéa, accompagné du Sapin, du Bouleau verruqueux, du
Sorbier des oiseleurs, de l’Alisier blanc, de l’Érable sycomore… Nous disposons de peu d’éléments concernant cette dynamique.
Sur le long terme on peut imaginer :
La strate arbustive est recouvrante avec l’Églantier des Alpes - une première phase de colonisation par les Lichens
(Rosa pendulina), le Camerisier noir (Lonicera nigra), le Saule et les Bryophytes, à l’origine de la matière organique ;
à grandes feuilles (Salix appendiculata), l’Alisier nain (Sorbus - installation d’une pelouse xérophile ;
chamaemespilus)… - la matière organique s’accumule (très mauvaise décomposition
188
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
du fait des conditions thermiques) sur de longues périodes ; aux conditions marginales de ces stations.
- arrivée de l’Épicéa, du Sorbier des oiseleurs sur ces couches Mosaïque d’habitats du plus grand intérêt par le grand nombre
d’humus. de conditions offertes à la diversité spécifique.
Liée à la gestion Rôle de protection joué fréquemment par ces forêts.
Une exploitation trop intensive peut mettre en question Intérêt paysager.
la pérennité du peuplement. Présence d’espèces rares (Lycopode à rameaux d’un an :
—› Retour à des stades herbacés et arbustifs avec disparition Lycopodium annotinum, Lycopode sabine : Huperzia selago),
d’une partie de l’humus brut. fréquence d’espèces rares pour les régions concernées (Listère à
feuilles cordées : Listera cordata)…
Les régénérations sont parfois délicates se faisant sur l’humus,
au milieu des Myrtilles ou sur les bois morts.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Présence de gélinotte et, dans le Jura, tétras en plus.
Humus fragile : de nombreux habitats ont été détruits par surex-
ploitations du peuplement (exploitations qui ont pu, pourtant,
paraître toute relative).
189
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
190
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Pessières à Bazzanie à trois lobes 2
des éboulis siliceux
CODE CORINE 42.21 à 42.23
Le tapis muscinal est très fourni sur les blocs avec Bazzania tri-
lobata, Pleurozium schreberi, Sphaignes, Ptilium crista-castren-
sis… Pelouses à Canche, Myrtille
191
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Le fait d’être sur éboulis est, en soi-même, une cause
de sensibilité aux agressions : pistes, carrières...
Caractère de rareté.
Valeur écologique et biologique
Modes de gestion recommandés
Type d’habitat présentant une aire réduite, par ailleurs présen- Jardinage très prudent (cf. « Potentialités intrinsèques de pro-
tant des individus d’habitat peu étendus. duction ») ou abandon de la gestion. En cas de problème de
—› Type d’habitat à considérer comme rare. risque pour des enjeux en aval (éboulis instable, arbres dange-
reux) il vaut mieux envisager de faire mourir les arbres sur pied
Mosaïque d’habitats du plus grand intérêt par l’ensemble des plutôt que de se lancer dans une exploitation coûteuse et délica-
conditions offertes à la diversité spécifique. te.
Populations d’épicéa autochtone présentant une grande valeur ● Recommandations générales
sur le plan de la diversité génétique.
Dans une telle situation géomorphologique d’éboulis, une
Présence possible d’espèces rares (parfois protégées) : exploitation par câble qui va lever les bois est la meilleure for-
Lycopodes, Airelle rouge (Vaccinium vitis-idaea)… mule. Il faut abandonner tout lançage et ne pas ouvrir
192
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Les inventaires sont à poursuivre dans les Alpes du nord
siliceuses pour y localiser et y caractériser ce type d’habitat.
193
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Pessières subalpines mésophiles 3
à Homogyne alpine
CODE CORINE 42.21 à 42.23
194
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Si ce n’est la pente, induisant des sensibilités parfois fortes lors
des dessertes par routes et pistes, cet habitat a peu de caractères
écologiques sensibles.
Pourtant, dans ces peuplements plutôt vieillis actuellement, l’ex-
ploitation peut reprendre à tous moments : qualité correcte des
Valeur écologique et biologique bois, accessibilité moyenne devant une volonté de récolter plus,
il y a là un stock de bois. La récolte peut, d’un coup, porter sur
Aire relativement étendue où les habitats occupent cependant l’ensemble de l’habitat et se traduire par son ouverture/ rajeu-
une surface très moyenne. nissement partout.
Type d’habitat plutôt représentatif.
Présence possible d’espèces rares (Listère à feuilles cordées : Modes de gestion recommandés
Listera cordata, Racine de corail : Corallorhiza trifida)… Tous les types de cet habitat (subalpin donc présent dans des
Participe à des complexes d’habitats du plus grand intérêt conditions difficiles) sont à conserver quels que soient leurs
195
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
degrés de fermeture. La sylviculture aura à les ouvrir s’ils sont alors d’éroder la diversité génétique locale.
un peu trop denses. Si plantation : en collectifs.
Une gestion en jardinage est tout à fait recommandée. Face à
une assez faible productivité, elle implique des rotations longues
(15-20 ans), conduisant sans doute à des structures localement
plus régulières mais cela n’est en rien gênant. Inventaires, expérimentations,
Le cadre de la gestion par collectifs est particulièrement bien
8
axes de recherche à développer
adapté à cet habitat.
La possibilité d’une desserte par câble devrait être étudiée sys- Acquérir (au cas par cas) des connaissances sur les localisations
tématiquement (pistes utilisées peu souvent). précises d’espèces végétales rares pour exécuter les exploita-
tions en connaissance de conséquences. Le choix des dates des
Un suivi attentif des renouvellements est à réaliser.
coupes est alors le meilleur moyen d’éviter les problèmes : les
● Recommandations générales faire exécuter une fois la fructification terminée.
Maintien (et conservation systématique s’ils sont peu nom-
breux) des autres ligneux (sapin, mélèze ou cembro).
Conserver intacts les collectifs les plus hauts en altitude et,
si possible, quelques-uns épars (faune).
Bibliographie
En cas d’ouverture de pistes de ski ou équivalent, traiter par col- AUBERT S., BOREL, LAVAGNE et MOUTTE A., 1965.
lectifs, en même temps, de larges lisières pour éviter un effet BARTOLI C., 1966.
déstabilisateur. BRAUN-BLANQUET J., et al., 1939.
En cas d’arrivée locale de câbles, de desserte routière nouvelle, FAURE C., 1968.
particulièrement bien réfléchir le niveau global de renouvelle- GENSAC P., 1964, 1967, 1970.
ment pour ne pas rajeunir trop vite un versant, une vallée…
LACOSTE A., 1965.
● Opérations de gestion courante contribuant au maintien des LAVAGNE F, 1968.
états à privilégier NEGRE R., 1950.
Repérage soigné des collectifs. OZENDA P., et al., 1964, 1966, 1968.
POIRION L. et BARBERO M., 1967.
Pas de complément de régénération sauf par transfert de plants
d’une zone voisine du lieu à planter. L’adaptation au climat sub- RICHARD J.-L., 1961, 1966.
alpin de provenances éloignées n’a rien de certain et l’on évite RICHARD L., 1967, 1970, 1971, 1972, 1973.
8. Petit groupe d’arbres sensiblement indépendant des groupes voisins installés à l’échelle des
mosaïques stationnelles. Les arbres y sont serrés mais il faut réaliser les interventions au sein
de ces unités (terme et pratiques mises au point en Suisse).
196
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Pessières mésohygrophiles 4
à hautes herbes
CODE CORINE 42.21 à 42.23
197
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Liée à la gestion
Difficulté de régénération, fréquente dans ce type de milieu ; Divers états de l’habitat ;
trouées, coupes pouvant être occupées un certain temps par la
mégaphorbiaie qui prospère en pleine lumière. états de conservation à privilégier
États à privilégier
Habitats associés ou en contact Tous les types d’habitats sont à privilégier :
- pessières plus ou moins fermées ;
Éboulis (UE : 8120).
- faciès mixte mégaphorbiaies-pessières.
Végétation des fentes de rochers (UE : 8220).
Végétation de dalles rocheuses (UE : 8230).
Pelouses à Nard raide (Nardus stricta) (UE : 6230*). Tendances évolutives
Landes diverses.
et menaces potentielles
Mégaphorbiaies à Calamagrostide velu (Calamagrostis villosa)
(UE : 6430). Surface actuelle stabilisée avec souvent de gros problèmes de
Mégaphorbiaies à hautes herbes (UE : 6430). régénération compte tenu du sous-bois riche en hautes herbes et
de la nitrification active qui peut bloquer la germination des
Prairies de fauche ou pâturées, plus ou moins fertilisées semis.
(UE : 6520).
Surface pouvant s’accroître (très lentement…) aux dépens
Cembraies ou mélézeins (UE : 9420). de pâturages abandonnés passant à des mégaphorbiaies.
Pessières à Homogyne alpine (Homogyne alpina) (UE : 9410). Menaces potentielles :
Sapinières sous-jacentes, parfois concernées par la directive - aménagement pour le ski ;
(aile très acidiphile) (UE : 9410). - dessertes diverses ;
- coupes trop drastiques, avec blocage possible par les accrus
à Aulne vert.
Répartition géographique
Sur l’ensemble de l’arc alpin, à l’étage subalpin, sur substrat Potentialités intrinsèques de production
siliceux.
La productivité est bonne (5 à 10 m3/ha/an suivant l’altitude)
mais l’hectare est rarement plein (place occupée par la méga-
phorbiaie) et les produits sont de bonne à très bonne qualité.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
L’exploitabilité est délicate : les sols sont très humides par
taches. Cela alors que les mégaphorbiaies sont également des
habitats visés par la directive Habitats (UE : 6430, Code Corine
37.8 9).
La régénération est délicate et ne peut pas être attendue partout.
198
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Compte tenu de la fragilité des sols, et bien que les reliefs soient BARTOLI Ch., 1962.
souvent modestes, l’exploitation par câble-mat (= sans piste et LACOSTE A., 1965.
bois à lever même en cas de pente nulle) est à privilégier. LAVAGNE F., 1968.
POIRION L., et BARBERO M., 1967.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Améliorer et rendre opérationnels les travaux sur la régénération.
199
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Pessières subalpines acidiphiles 5
xérophiles à Airelle rouge
CODE CORINE 42.21 à 42.23
Physionomie, structure
Strate arborescente avec dominance presque absolue de l’Épicéa ; Dynamique de la végétation
seuls les Pins cembro vers le haut de l’étage et le Pin sylvestre,
vers le bas, se mélangent à lui, en restant toujours subordonnés. Spontanée
La strate arborescente est relativement pauvre, avec quelques
individus de Sorbier des oiseleurs. Pelouses acidiphiles à Canche flexueuse
Le tapis herbacé est dominé par l’Airelle rouge (Vaccinium vitis-
idaea), la Canche flexueuse (Deschampsia flexuosa) et la
Myrtille commune (Vaccinium myrtillus). Pelouses à Festuca paniculata
Les Bryophytes sont peu recouvrantes.
200
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Végétation des fentes de rochers (UE : 8220). - pessières avec Pins, plus ou moins fermées ;
Pelouses acidiphiles à Canche flexueuse, Nard, Fétuque panicu- - faciès pionnier à Pins.
lée (UE : 6230*).
Landines à Vaccinium vitis-idaeae (UE : 4060).
Pineraies sylvestres à canche flexueuse sur les zones les Tendances évolutives
plus rocailleuses (mosaïque fréquente à la base de la pessière
xérophile).
et menaces potentielles
Cembraies ou mélézeins supérieurs (UE : 9420). Surface actuelle stabilisée, pouvant même s’étendre (très lente-
ment…) par reconquête forestière sur des espaces ouverts qui ne
sont plus utilisés.
Menaces potentielles :
Répartition géographique - dessertes forestières ;
- lignes à haute tension…
Tarentaise, Maurienne.
Mais à rechercher dans d’autres vallées (massif du Mont-Blanc,
Ubaye, Queyras…).
Potentialités intrinsèques de production
Pessière subalpine de versant sud très peu productive
(< 4 m3/ha/an) avec, parfois quelques beaux arbres car l’habitat
comprend des micro-stations en mosaïque plus fraîches.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
La situation en versant sud entraîne une assez forte
sensibilité/fragilité au feu.
Il ne faut pas découvrir ces sols podzoliques dont le « volant »
hydrique est dans les horizons supérieurs.
Possible envahissement par les Pins sylvestres en cas de coupe
trop forte.
201
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Inventaire à poursuivre pour cerner la distribution et mieux
appréhender sa variabilité écologique et floristique.
202
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Pessières hygrophiles à Sphaignes 6
sur sols marneux
CODE CORINE 42.21 à 42.23
Physionomie, structure
Ce type d’habitat se présente sous la forme d’une futaie, domi- Dynamique de la végétation
née par l’Épicéa, accompagné du Sapin pectiné, du Sorbier des
oiseleurs, de l’Alisier blanc…
Spontanée
La strate arbustive assez dispersée montre le Camerisier noir
(Lonicera nigra), le Rosier des Alpes (Rosa pendulina), l’Alisier
de Mougeot (Sorbus mougeotii)… Pelouse à Nard très humide
Le tapis herbacé est riche en Ptéridophytes : Prêle des bois
(Equisetum sylvaticum), Fougère dilatée (Dryopteris dilatata),
Fougère femelle (Athyrium filix femina), Blechne en épi Colinisation progressive par l’Épicéa avec
(Blechnum spicant)… dessication, peu à peu, du peuplement
Le tapis muscinal est très recouvrant (Sphaignes, Polytric com-
mun…).
Mais nous disposons de peu d’éléments sur l’origine de la pelouse
humide… (cycles avec la pessière ?)
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Épicéa commun Picea abies
Liée à la gestion
Prêle des bois Equisetum sylvaticum Certains pâturages humides et acides à Nard sont issus de ce
Blechne en épi Blechnum spicant type forestier, à la suite d’exploitations drastiques, un reboise-
ment en Épicéas et Sorbiers des oiseleurs est envisageable.
Fougère femelle Athyrium filix femina
Listère à feuilles cordées Listera cordata
Sphaignes Sphagnum sp. pl.
Polytric commun Polytrichum commune Habitats associés ou en contact
Sapin pectiné Abies alba
Sorbier des oiseleurs Sorbus aucuparia Nardaies (UE : 6230*).
Alisier blanc Sorbus aria Prairies de fauche montagnardes (UE : 6520).
Camerisier noir Lonicera nigra Marais tuffeux (UE : 7210*).
Rosier des Alpes Rosa pendulina
Sapinière à Prêle des bois (Equisetum sylvaticum) (UE : 9130).
Alisier de Mougeot Sorbus mougeotii
Prénanthe rouge Prenanthes purpurea Sapinière-hêtraie à Dentaire (Cardamine heptaphylla)
(UE : 9130).
203
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Les sols sont gorgés d’eau en permanence.
Très grande rareté de l’habitat : une dizaine de sites en France.
Un drainage peut améliorer les performances de croissance mais
fera disparaître l’habitat.
Type d’habitat dont l’aire actuelle est très limitée et dont ● Opérations de gestion courante contribuant au maintien des
les habitats offrent une surface réduite. états à privilégier
—› Habitat très rare. Il faut s’interdire tout drainage, et ne pas traverser l’habitat par
des pistes si un peuplement voisin devait être exploité.
Présence de plantes rares (Lycopode à rameaux d’un an :
Lycopodium annotinum, Lycopode sabine : Huperzia selago…). Il faut conserver des sorbiers (voire les clôturer individuelle-
ment car ils sont très sensibles aux cervidés) car ils favorisent la
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt pour régénération de l’Épicéa et fournissent un humus un peu
la diversité des conditions offertes aux espèces animales et meilleur.
végétales.
Rôle de protection et d’assainissement (par évapotranspiration)
de terrain hydromorphes.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Inventaire à poursuivre dans le Jura ; études à mener dans les
Divers états de l’habitat ; Préalpes calcaires du nord pour voir si ce type d’habitat n’y est
pas présent ; un inventaire complet de ce type d’habitat est à réa-
états de conservation à privilégier liser, en coopération avec la Suisse.
Études de dynamique à approfondir.
États à privilégier
Tous les états de ce type d’habitats, vu sa rareté, sont à privilé-
gier, y compris les prairies très humides en cours de colonisation
par l’Épicéa : Bibliographie
- peuplements constitués d’Épicéas ;
- prairie humide à Nard avec recolonisation par l’Épicéa. RICHARD J.-L., 1961.
204
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Sapinières hyperacidiphiles, 7
mésophiles, froides à Lycopodes
CODE CORINE 42.21 à 42.23
205
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Un fort vieillissement fréquent aggravé par la sensibilité
aux abroutissements divers.
Le hêtre, potentiellement présent, a souvent été éliminé (bois
de chauffage).
Sol (podzol très peu épais) sensible au passage d’ongulés et des
tracteurs débardeurs : destruction rapide des différents horizons.
Ce type d’habitat constitue de bons biotopes à tétras dans
les Pyrénées.
206
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
207
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Sapinières hyperacidiphiles 8
à Sphaignes
CODE CORINE 42.21 à 42.23
Variabilité
Correspondances phytosociologiques
● Variations géographiques : Sapinières hyperacidiphiles, de bas-fonds à Sphaignes ; associa-
tion : Sphagno-Abietetum albae.
Ce type d’habitat a été étudié dans les Vosges, le Forez,
les Cévennes. Il reste à étudier dans les Alpes, le Jura, Sapinières ou sapinières-pessières montagnardes ; sous-
les Pyrénées. alliance : Eu-Vaccinio myrtilli-Piceenion abietis.
Forêts résineuses très acidiphiles de Sapin et/ou Épicéa ; alliance :
● Variations édaphiques : selon la nature du substrat : Piceion excelsae.
- sols hydromorphes à humus épais ;
- tourbes : selon l’épaisseur, le degré d’évolution…
Dynamique de la végétation
Physionomie, structure
Strate arborescente plus ou moins ouverte dominée par le Sapin Spontanée
auquel se mêlent le Bouleau pubescent et le Sorbier des oise-
leurs. Nous disposons de peu d’éléments sur les processus. On peut
imaginer une colonisation lente du substrat hydromorphe par le
La strate arbustive présente un recouvrement faible. Bouleau pubescent, le Sorbier des oiseleurs, puis par le Sapin.
La strate basse, discontinue, montre des Ronces, la Myrtille Dans le Forez les études de pollen montrent que le Sapin est arri-
(Vaccinium myrtillus)… vé, il y a 3 500 ans, s’est installé et c’est alors souvent que la
Les Bryophytes couvrent au moins la moitié de la surface tourbe ombrogène s’est constituée. Ceci peut entraîner la régres-
avec une dominance de Sphaignes et d’Hypnacées. sion légère du Sapin au profit du Bouleau.
208
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Les sols sont non portants et fragiles.
L’habitat comporte lui-même des espèces rares et/ou protégées
ou est en contact immédiat avec des habitats de la directive.
● Recommandations générales
Ne pas créer de desserte au travers de l’habitat : survol
par câble.
Ne pas drainer sous prétexte d’une amélioration de la producti-
vité : elle serait réelle mais destructive de l’habitat avec des
arbres probablement toujours mal enracinés.
Valeur écologique et biologique
Aire générale assez vaste, mais au sein de cette aire les habitats Inventaires, expérimentations,
occupent toujours de faibles étendues.
axes de recherche à développer
—› Type d’habitat rare.
Fréquence d’espèces rares (et/ou protégées) : Listère à feuilles Un repérage de cet habitat est à réaliser. Des recherches sont à
cordées (Listera cordata), Lycopodes… mener pour préciser les modalités dynamiques de son installa-
tion et pour comprendre quelles sont les raisons de l’installation
Mosaïque d’habitat du plus grand intérêt par le grand nombre du Sapin (et pas du Pin).
de situations offertes à la faune et à la flore.
Des inventaires restent à faire sur une partie du Massif central,
les Alpes et les Pyrénées pour préciser l’aire réelle de
distribution de ce type d’habitat et sa variabilité écologique et
floristique.
Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Bibliographie
États à privilégier
ESTRADE J., non publié.
La rareté des sites conduit à privilégier tous les stades de ce type
LEMEE G., 1995.
d’habitats : des phases pionnières aux peuplements plus ou
moins ouverts dominés par le sapin et même les stades de régres- RICHARD J.-L., 1961.
sion à bouleau pubescent. THEBAUD G., LEMEE G., 1995.
209
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Sapinières-pessières sèches 9
à Airelle rouge
CODE CORINE 42.21 à 42.23
210
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Habitats associés ou en contact On peut penser que les sapinières pures sont une conséquence de
l’aide apportée, dans un passé récent, par le sylviculteur.
Éboulis (UE : 8120).
Végétation de fentes de rochers (UE : 8220). Autres états observables
Végétation de dalles rocheuses (UE : 8230) ; Pineraie de Pin sylvestre.
Pelouses à Nard raide (Nardus stricta) (UE : 6230*). Pessière de substitution.
Fruticées à Genêt à balais (Cytisus scoparius).
Phase pionnière forestière à Bouleau.
Pineraies de pin sylvestre xérophiles. Tendances évolutives
Sapinières-hêtraies acidiphiles à Luzule blanchâtre (Luzula luzu-
loides) (UE : 9110).
et menaces potentielles
Forêts riveraines (UE : 91E0*). Surface actuellement stabilisée ;
Landes à Callune (Calluna vulgaris) (UE : 4030). Maturation progressive de phases pionnières à Pin ou à Épicéa
Lisières à Fougère aigle (Pteridium aquilinum). par pénétration du Sapin ;
Menaces potentielles :
- dessertes diverses ;
- plantations de Pin ou d’Épicéa.
Répartition géographique
Vosges (sur grès vosgien).
À rechercher dans les Alpes du nord externes et intermédiaires. Potentialités intrinsèques de production
La productivité, mal connue est faible à moyenne
(3/5 m3/ha/an ?).
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
L’équilibre Sapin/Pin sylvestre/Épicéa est fragile mais il doit
être considéré sur un grand pas de temps.
La régénération du Sapin a lieu, très souvent, sous la pression
des cervidés, elle est donc très malmenée.
L’envahissement par le gui peut être fréquent : il est assez « nor-
mal » dans les sapinières sèches mais il faut alors vérifier que
l’on est bien dans l’habitat en question.
211
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
écologique et floristique.
Bibliographie
ESTRADE J., non publié.
OBERDORFER E., 1992.
OBERTI D., 1991.
212
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Sapinières à Épicéa à Véronique 0
à feuilles d’Ortie des Alpes internes
CODE CORINE 42.21 à 42.23
La strate arborescente est largement dominée par le Sapin, Forêts résineuses très acidiphiles de Sapin et/ou Épicéa ; alliance :
accompagné de l’Épicéa. Piceion excelsae.
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Fruticées à Sorbier des oiseleurs, Rosier des Alpes
213
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Liée à la gestion
Passage possible à la pessière (dynamique régressive). Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Habitats associés ou en contact États à privilégier
Sapinière-pessière fermée ou ouverte.
Éboulis (UE : 8120).
Tous les stades de la sapinière des Alpes internes sont
Végétation de fentes de rochers (UE : 8220).
à privilégier étant donné son caractère représentatif.
Végétation de dalles rocheuses (UE : 8230).
Pelouses à Nard raide (Nardus stricta) (UE : 6230*). Autres états observables
Faciès d’abandon à Fétuque paniculée (Festuca paniculata). Plantation d’Épicéa.
Prairies pâturées à Trisète dorée (Trisetum flavescens) Phase pionnière entretenue à Mélèze.
et Renouée bistorte (Polygonum bistorta) (UE : 6520).
Fruticées à base de Sorbier des oiseleurs.
Cembraies à Mélèze (UE : 9420). Tendances évolutives
Pineraies de Pin à crochets (UE : 9430) ou de Pin sylvestre. et menaces potentielles
Surface actuelle stabilisée.
Maturation progressive de phases pionnières à épicéa et mélèze
Répartition géographique par pénétration du Sapin.
Massif alpin ; Alpes internes continentales, de la vallée de Extension aux dépens des prairies abandonnées (évolution
Chamonix à l’Ubaye (Tarentaise, Maurienne, Briançonnais, lente).
Queyras, Ubaye). Menaces potentielles :
L’aire exacte dans ces vallées est à préciser. - fragmentation par les aménagements pour le tourisme d’hiver ;
- dessertes diverses.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Ce type d’habitat, représentatif d’une formation assez fertile de
versant nord n’est pas très sensible aux modifications si celles-
ci ne sont pas trop fortes. Le Sapin reprend parfois sa place sous
des pessières/sapinières elles-mêmes plus ou moins secondaires
et « enrichies » alors en Épicéa.
214
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Inventaires encore nécessaires pour préciser l’aire de distribu-
tion dans les différentes vallées et voir la surface climacique
par rapport aux phases pionnières entretenues.
Bibliographie
BARBERO M., et al., 70.
BARTOLI C., 1966.
CADEL G., et GILOT J.-C., 1963.
ELLENBERG H., 1963.
GENSAC P., 1964, 1967.
KUOCH R., 1954.
LAVAGNE A., 1965.
215
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Sapinières subalpines à Rhododendron -
216
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Liée à la gestion Participe à des mosaïques d’habitats de grand intérêt par le grand
nombre de conditions offertes aux espèces végétales et animales.
Par exploitation : —› rhodoraie réenvahie par les Bouleaux
et le Sapin.
Par pâturage : blocage de la régénération du Sapin et possibilité
de retour à une pelouse à Nard raide (ou à Festuca eskia :
Pyrénées). Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
États à privilégier
Habitats associés ou en contact
Tous les états de la sapinière subalpine sont à privilégier d’au-
Éboulis (UE : 8120). tant plus qu’une partie de ce type d’habitats est, dans certaines
zones ponctuelles certes mais existantes, toujours menacée de
Végétation de fentes de rochers et falaises (UE : 8220). disparaître par surpâturage. Il en est de même de la phase pion-
Pelouses à Nard raide (Nardus stricta)`(UE : 6230*). nière (souvent, en fait, phase de reconquête) à Bouleau, sous
Pelouses à Gispet (Festuca eskia) (UE : 6140). laquelle s’installe du Sapin.
Landes à Rhododendron (UE : 4060).
Autres états observables
Fourrés à Bouleau et Rhododendron (UE : 4060).
Pessières de substitution.
Sapinières-hêtraies montagnardes acidiclines, acidiphiles.
Rhodoraies provenant de la dégradation de la sapinière…
Bois de Pin à crochets subalpins sur calcaires ou sur silice —› Habitat à prendre en considération en tant que lande subal-
(UE : 9430* ou UE : 9430). pine (UE : 4060).
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Naguère partout et parfois encore localement très pâturé, ce type
d’habitats a un fort vieillissement fréquent et semble alors
menacé de retourner vers la lande subalpine.
Ce type d’habitats est très fréquemment celui du grand tétras
dans les Pyrénées.
217
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Inversement, si du semis de sapin apparaît, sous ces abris, sur Inventaires, expérimentations,
des stations trop xériques, une autre option (pin, mélèze, dans
les Alpes uniquement...) doit être prise. axes de recherche à développer
● Opérations de gestion courante contribuant au maintien Inventaires restant nécessaires dans les Alpes du sud pour préci-
des états à privilégier ser l’aire d’extension de ce type d’habitat et mieux cerner sa
variabilité écologique et floristique.
Il ne faut pas réaliser de complément de régénération sauf par
transfert de plants d’une zone voisine du lieu à planter.
L’adaptation au climat subalpin de provenances éloignées n’a
rien de certain et il faut éviter d’éroder la diversité génétique Bibliographie
locale. Planter des Pins ou (Alpes uniquement bien entendu) du
Mélèze voire des feuillus pour favoriser un retour ultérieur du BARBERO M., et BONO G., 1970.
Sapin ne se justifie que théoriquement car, outre le long temps BRAUN-BLANQUET J, 1948.
mis pour atteindre l’objectif, l’investissement se fait dans de BRESSET V., 1986.
faibles conditions de croissance. Par contre, ce peut-être une CADEL G., et GILOT J.-C., 1963.
bonne formule pour reconstituer un site dégradé ou un paysage. CHOUARD P., 1949.
Si l’option plantation est retenue, la réaliser en collectifs en les GRUBER M., 1978.
adaptant bien au micro stations (détection par micro reliefs). KUOCH R., 1954.
Pour rajeunir un peuplement sous la pression du pâturage, il ne MAZARS M., et al., 1991.
faut pas couper puis planter mais planter, puis, couper ultérieu- NEGRE R., 1972.
rement (et éventuellement, les produits étant de faible valeur, les RIVAS-MARTINEZ S ; 1968, 1991.
laisser sur pied). La pose de clôture peut s’imposer. SISSINGH G., et VLIEGER J., 1939.
218
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
9410
Pessières subalpines calcicoles =
à Polygale petit buis*
CODE CORINE 42.21 à 42.23
219
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Au vu de la structure, la stabilité au vent peut être faible
mais cela est un phénomène normal.
● Recommandations générales
Habitat rare et localisé dans deux vallées (Maurienne et
Tarentaise) : réfléchir sa gestion durable au niveau de l’en-
semble de l’habitat et non propriétaire par propriétaire.
● Opérations de gestion courante contribuant au maintien
des états à privilégier
Le problème de plantations ne se pose pas du tout actuellement.
En cas de chablis anormaux, de reconstitution après feu, les
transferts de plants d’une zone voisine du lieu à planter seront à
organiser. L’adaptation au climat subalpin très sec de prove-
nances éloignées n’a rien de certain et il faut éviter d’éroder la
Valeur écologique et biologique diversité génétique locale (les Épicéas sont souvent assez
columnaires). Les circuits classiques de provenances seront
Type d’habitat dont l’aire connue actuellement est très limitée ;
donc écartés.
par ailleurs habitats peu étendus.
Avifaune 12 et flore pauvres mais parfaitement originales : aucun
—› Type d’habitat rare. produit agropharmaceutique n’est toléré.
Originalité de la composition floristique globale associant l’épi-
céa à une strate arbustive et une strate herbacée constituée d’es-
pèces calcicoles.
Participe à des complexes d’habitats du plus grand intérêt par la Inventaires, expérimentations,
diversité des situations offertes aux espèces animales et végétales. axes de recherche à développer
Intérêt de suivre les dynamiques de ces peuplements tant au
point de vue structure, évolution des sols, composition en
Divers états de l’habitat ; espèces... ; études nécessaires à effectuer sur le caractère clima-
cique à long terme de cet habitat.
états de conservation à privilégier
Inventaire nécessaire pour préciser l’aire de répartition et la
variabilité écologique et floristique.
États à privilégier
Peuplements plus ou moins fermés d’Épicéa. 12. Lebreton P., Martinot J.-P., - 1998 - Oiseaux de Vanoise, Libris. 239 p. (Voir page 176
Pelouses en cours de boisement. en particulier).
220
Forêts acidophiles à Picea des étages montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea)
Bibliographie
BARTOLI C., 1966.
GENSAC P., 1964, 1967.
RICHARD L., 1978.
221
Forêts de Conifères subalpines et montagnardes
223
Forêts de Conifères subalpines et montagnardes
Nous avons retenu un type d’habitat élémentaire dominé par le Écol. milieux montagnard. et de haute altitude. Doc. Écol. Pyr., III-IV,
Mélèze et soumis au pastoralisme : p. 41-48.
BARTOLI Ch., 1966 - Études écologiques sur les associations forestières de
6 - Mélézeins en pré-bois sur prairies ou pelouses. la haute Maurienne. Ann. Sci. For. Nancy, XXIII, 3, p. 429-571.
BOURCET J., 1984 - Le Mélèze dans les Alpes internes. RFF XXXVI, 1,
Les phases pionnières à Mélèze sur landes à Rhododendron, p. 19-32.
sur landes à Genévrier, sur pelouses à Calamagrostide velue, BRAUN-BLANQUET J., et al., 1939 - Prodromus der Pflanzengesell-
sur calcaires, gypse, sont analysées avec les cembraies. schaften, 6. Klasse der Vaccinio-Piceetea. Comité international du
Prodrome phytoécologique, 123 p.
BRAUN-BLANQUET J., et al., 1959 - Pflanzensoziologische und
bodenkündliche Untersuchen im Schweizerischen Nationalpark.
Position des habitats élémentaires au sein Vegetation und Böden der Wald und Zwergstrauchgesellschaften
de la classification phytosociologique (Vaccinio-Piceetea). Résultats des recherches scientifiques du Parc natio-
nal suisse, IV, 200 p.
française actuelle
BRAUN-BLANQUET J., 1961 - Die inneralpine Trockenvegetation vor der
Provence bis zur Steiermark. G. Fischer, Stuttgart, 273 p.
Forêts résineuses et landes associées acidiphiles sur sols CADEL G., PAUTOU G., 1982 - Les groupements forestiers des Alpes
oligotrophes : intermédiaires dauphinoises. Écol. milieux. mont. et de haute altitude.
➤ Classe : Vaccinio myrtilli-Piceetea abietis Doc. Écol. Pyr., III-IV. p. 21-27.
‹ Forêts et landes associées, plus ou moins hygrosciaphiles CONTINI L., LAVARELLO Y., 1982 - Le Pin cembro (Pinus cembra).
Répartition, écologie, sylviculture et production. INRA. 197 p.
du subalpin :
■ Ordre : Rhododendro ferruginei-Vaccinietalia myrtilli CROCQ C., 1978 - Écologie du Casse-Noix dans les Alpes françaises du sud
● Alliance : Rhododendro ferruginei-Vaccinion myrtilli (Nucifraga caryocatactes L.) et ses relations avec l’Arole. Thèse de troi-
sième cycle. Université Aix-Marseille. 120 p.
- Cembraie, mélézein à Rhododendron, DESBARATS M., 1999 - Réflexion sur l’intérêt patrimonial du Mélèze,
Calamagrostis villosa ou à hautes herbes : zonage et établissement d’itinéraires sylvicoles. Mémoire FIF-ENGREF.
◆ Association : Vaccinio myrtilli-Pinetum cem- PN Mercantour. ENGREF Nancy.
brae 1, 2, 3)
DUCHAUFOUR P., 1952 - Études sur l’écologie et la sylviculture du
✧ Sous-associations : vaccinietosum, rhodo-
Mélèze. Annal. ENEF et Stat. Rech., 13, fascicule 1, p. 135-199.
dendrotosum 1 ; adenostyletosum allia-
riae 2 ; calamagrostietosum villosae 3 ELLENBERG H., 1978 - Vegetation Mitteleuropas mit der Alpen. E. Ulmer,
Stuttgart, 981 p.
‹ Forêts et landes associées, d’adret : FOURCHY P., 1952 - Écologie du Mélèze, particulièrement dans les Alpes
■Ordre : Juniperetalia nanae françaises. Ann. Écol. Nation. Eaux et Forêts, 13, fascicule 1, p. 1-137.
● Alliance : Juniperion nanae
FOURCHY P., 1968 - Notes sur le Pin cembro dans les Alpes françaises.
RFF, 2, p. 77-94.
- Cembraie, mélézein à Juniperus nana :
◆ Associations : Cotoneastro integerrimae- GARDE L.(coord.), 1996 - Guide pastoral des espaces naturels du sud-est
Pinetum cembrae 4 de la France. CERPAM et Études et Communication. 254 p.
✧ Sous-association : Junipero nanae- HOLZER K., 1969 - Erste Ergebnisse des Auswahl von Zirbeneinzelbaümen
Arctotaphyletum cembretosum 4 (Pinus cembra). Cbl. ges. Forstwesen, 86, p. 149 160.
HOLZER K., 1974 - Die Zirbe (Pinus cembra) und ihre genetische
Forêts résineuses et landes associées calcicoles à acidiclines :
Bearbeitung. Centrabl. ges. Forsyw., 91/1, p. 1-21.
➤ Classe : Erico carneae-Pinetea sylvestris
■ Ordre : Rhododendro hirsuti-Pinetalia mugo LACOSTE A., 1965 - Étude phytosociologique des forêts de Mélèze dans
les Alpes-Maritimes ; leurs relations avec les pelouses mésophiles subal-
‹ Forêts et landes associées du subalpin supérieur : pines et les rhodoraies. Rev. Gen. Bot., 72, p. 603-614.
● Alliance : Rhododendro hirsuti-Pinion mugo LACOSTE A., 1975 - La végétation de l’étage subalpin du bassin inférieur
◆ Association : Pinetum cembrae 5 de la Tinée (Alpes-Maritimes), application de l’analyse multidimension-
nelle aux données floristiques. Phytocoenologia, 3, p. 83-346.
Nota : nous ne donnons pas de précisions sur l’appartenance
LAVAGNE A., et al., 1983 - La végétation du Parc naturel régional du
phytosociologique des Mélézeins pâturés (trop grande variabili-
Queyras. Carte phytosociologique au 1/50 000e. Biol. Écol. Médit., X. (3),
té du substrat, ou géographique). Souvent il s’agit de phases boi-
p. 175-248.
sées des différents types de pelouses. Mais la pénétration des
Ericacées entraîne peu à peu le milieu vers les unités décrites ci- LAVAGNE A., 1964 - Le Mélèze dans la vallée de l’Ubaye ; ses groupe-
dessus. Nomenclature actuelle : Larix europaea, et non plus L. ments naturels, le phénomène « per descendum ». Ann. des Sc. For.
decidua. ENGREF. Nancy, XXI, p. 483-524.
LAVAGNE A., 1968 - La végétation forestière de l’Ubaye et des pays de
Vars. Thèse faculté Aix-en-Provence.
LEGEARD J.-P., et al., 1997 - Associer sylviculture et pâturage en forêt de
Bibliographie production. Le cas du mélézein des Alpes du sud.. Forêt méditerranéenne.
Tome. XVIII, n°3, p. 225-231.
Ouvrages et articles sur les cembraies et mélézeins MATHEY A., 1908 - Au pays du Mélèze. REF, 1908, p. 257-271.
AUER C., 1947 - Untersuchungen über die natürliche Verjüngung der NEGRE R., 1950 - Contributions à l’étude phytosociologique de l’Oisans.
Lärche im Arven. Lärchenwald des Oberengadins. Ann. Suiss. Rech. For., La haute vallée du Vénéon. Phyton. 2 (1-3) p.23-50.
XXV, 1, p. 7-140. OSWALD H., 1963 - Verteilung und Zuwachs der Zirbe (Pinus cembra) der
BARBERO M., 1982 - Zonage et caractérisation des principales séries subalpinen Stufe an einer zentralalpinen Standort. Mitt. der forst.
forestières des Alpes du sud. Problèmes posés par les forêts d’altitude. Bundesversuchsanst. Mariabumn., 60. p. 437-500.
224
Forêts de Conifères subalpines et montagnardes
OZENDA P., 1954 - Les groupements végétaux de moyenne montagne dans * BONO O., BARBERO M., 1971 - À propos des cembraies des Alpes cot-
les Alpes-Maritimes et ligures. Doc. Cartes des Prod. Végét. Scine. Alpea. tiennes italiennes maritimes et ligures. Allionia, 17, p. 97-120.
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OZENDA P., 1966 - Perspectives nouvelles pour l’étude phytogéographique 123.
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de Grenoble]
225
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
9420
Cembraies à Myrtille et Rhododendron 1
226
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
Dynamique de la végétation
Spontanée
Après abandon du pâturage.
Pelouses préforestières
Pâturage-exploitation
Mélézein et régénération
« assistée »
Valeur écologique et biologique
Les cembraies mûres, en équilibre sont assez peu étendues
Pénétration progressive du Pin cembro (à l’exception de certaines régions : Queyras).
apporté par le Casse-Noix
Flore représentative de l’étage subalpin.
—› Type d’habitat représentatif de l’étage subalpin supérieur.
Liée à la gestion Mosaïque d’habitats du plus grand intérêt (forêt, landes, lan-
dines, espaces rocheux, pelouses) par le grand nombre de niches
Cembraie constituée gérée en futaie jardinée. offertes à la faune et à la flore.
Beaucoup de surfaces potentielles autrefois déboisées pour
le pâturage.
227
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
L’augmentation des populations de Casse-Noix favorise sans difficulté sauf pâturage mais alors c’est ce problème qu’il
la progression du Pin cembro. faut régler.
Menaces éventuelles : Il ne faut pas réaliser un martelage classique : on choisit
- les aménagements de sports d’hiver mal intégrés. quelques très belles tiges (moins de 10 /ha) en vérifiant que la
parcelle se régénère correctement en cembro (avec un peu de
mélèze) dans les trouées. On se gardera d’enlever toutes les tiges
de qualité sciage en un passage. Les passages suivants auront
Potentialités intrinsèques de production lieu à une périodicité longue : 25 ou 30 ans.
La valeur des bois, les prélèvements diffus et à longue périodi-
Entre 1800 et 2300 m d’altitude, il ne faut pas s’attendre à de cité justifient probablement l’emploi de l’hélidébardage évitant
fortes productivités de la part de ces cembraies certes méso- des pistes à l’étage subalpin. On peut aussi penser que des sca-
philes mais encore claires après avoir subi une forte action sécu- rifications du sol lors d’exploitation par tracteur pourraient favo-
laire du pâturage. Une production de 1,8 m /ha/an a été observée
3
Cadre de gestion
Inventaires, expérimentations,
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat axes de recherche à développer
Les cembraies actuelles sont les « résidus » de peuplements Études permettant de préciser la dynamique cyclique de ce type
beaucoup plus vastes en grande partie éliminés par les pratiques d’habitat, la régénération et la dynamique des populations
pastorales. Une trop forte reprise de celles-ci peut entraîner la d’Ericacées.
poursuite, lente mais inéluctable, de cette disparition car les
peuplements actuels sont très souvent des futaies régulières Études complémentaires permettant de préciser la variabilité
âgées. écologique et floristique de ces cembraies sur l’ensemble de leur
aire.
Modes de gestion recommandés
La structure des peuplements est, la plupart du temps, très désé-
quilibrée : une futaie régularisée âgée et claire sur un fond de Bibliographie
semis assez clairs également (régénération dite « pied à pied »).
Le renouvellement, à la fois lent -fait lié aux conditions clima- AUBERT G., et al., 1965.
tiques sévères et, probablement à des conditions microstation- BARBERO M., 1982.
nelles très hétérogènes – et, parfois, fort apparent – fait lié à
BARBERO M., et al., 1977.
l’abandon du pastoralisme – oblige, dans des milieux à très
fortes valeurs paysagères, à une gestion très parcimonieuse au BARTOLI Ch., 1966, 1967.
moment où pourtant, la valeur économique de cette essence BONO O., 1971.
devient très forte.
CADEL G., GILOT J.-C., 1963.
CADEL G., PAUTOU G., 1982.
Recommandations générales
CROCQ C., 1978.
Une sylviculture, très qualitative, par pieds de beaux arbres
s’impose quand elle est possible (accès, qualité des bois). Elle DESBARATS M., 1999.
peut l’être désormais car le prix unitaire des bois est devenu très DUCHAUFOUR P., 1952.
attractif. FOURCHY P., 1952.
● Opérations de gestion courante contribuant au maintien LAVAGNE A., et al., 1984.
des états à privilégier MATHEY A., 1908.
Lors des descriptions de parcelle, il sera fait attention au repérage OZENDA P., 1954, 1962, 1981.
d’éventuelles belles tiges (sur le plan de la qualité technologique OZENDA P., et al., 1968.
et non, bien sûr sur la qualité esthétique ou sur la « qualité syl-
vicole » qui dégage des semis). S’il n’y en a pas, il semble tout PLAISANCE G., 1977.
à fait inutile de prévoir des coupes : la régénération, claire, vient RICHARD L., 1984.
228
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
9420
Cembraies, mélézeins 2
sur mégaphorbiaies
CODE CORINE 42.31
229
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
Liée à la gestion
Phases en évolution, généralement peu exploitées. Divers états de l’habitat ;
Le prélèvement d’arbres a pour conséquence le redéveloppe-
ment de certaines espèces de mégaphorbiaies.
états de conservation à privilégier
États à privilégier
Habitat voisinant souvent avec le précédent : toutes les situa-
Habitats associés ou en contact tions, plus ou moins évoluées dans la sylvigénèse et souvent en
dynamique progressive actuellement, sont à privilégier.
Végétation des fentes de rochers (UE : 8210 et 8220). Les mégaphorbiaies (sans arbres ou arbustes) sont également
Éboulis (UE : 8110 et 8120). concernées par la directive.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Les cembraies actuelles sont les « résidus » de peuplements
beaucoup plus vastes en grande partie éliminés par les pratiques
pastorales. Une trop forte reprise de celles-ci peut entraîner la
poursuite, lente mais inéluctable, de cette disparition car les
peuplements actuels sont très souvent des futaies régulières
âgées.
230
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
231
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
9420
Cembraies à Calamagrostis villeux 3
232
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
Cadre de gestion
Si ce type d’habitat est la résultante de pratiques humaines anté-
rieures (pâturage et -facile- surexploitation), sa dynamique le
conduit vers un autre type plus riche en espèces de pelouses de
sol pas trop acides. Mais cette dynamique est considérablement
ralentie par l’une des conséquences du pâturage : la présence
quasi absolue de la Calamagrostide qui empêche un renouvelle-
ment normal (même lent). Le dilemme est le suivant : ne rien
faire peut conduire à la disparition du cembro par un survieillis-
sement déjà bien amorcé, intervenir pour trouer le tapis de
Calamagrostide fait disparaître cet habitat précis, évoluant vers
une cembraie à Éricacées.
Valeur écologique et biologique
Peuplements en cours d’évolution n’ayant pas atteint son stade Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
de maturité.
Extrême rareté des régénérations : problème de régénération du
—› Peuplement forestier sur un sous-bois de mégaphorbiaies Pin cembro compte tenu du recouvrement de la Calamagrostide
à Calamagrostis villosa. velue.
Sinon flore représentative de l’étage subalpin supérieur. Possible sensibilité au feu du tapis de la Calamagrostide.
233
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
Recommandations générales
Ne prévoir, au mieux, que l’enlèvement de très belles tiges en se Bibliographie
garantissant la possibilité financière d’un travail du sol pour lan-
cer la régénération. AUBERT G., et al., 1965.
BARBERO M., et al, 1977.
● Opérations de gestion courante contribuant au maintien
des états à privilégier BARBERO M., 1982.
BARTOLI Ch., 1966, 1967.
Conservation des rares semis lors de toute intervention.
BONO O., 1971.
Choix, en cas de coupes jugées possibles, des très belles tiges
et d’elles seulement. BRAUN-BLANQUET J., et al., 1939.
Travail du sol à assurer : de façon « lourde » (petites banquettes) CADEL G., GILOT J.-C., 1963.
mais très ponctuelle une centaine de banquettes à l’hectare mais CADEL G., PAUTOU G., 1982.
à renouveler : la Calamagrostide va aussi revenir sur les ban- CROCQ C., 1978.
quettes.
DESBARATS M., 1999.
On peut, évidemment songer à planter en potet : quelques arbres DUCHAUFOUR P.,.1952.
(100/ha) issus de graines récoltées sur place.
FOURCHY P., 1952
LAVAGNE A., et al., 1984.
MATHEY A., 1908.
Inventaires, expérimentations, OZENDA P., 1954, 1962, 1981.
axes de recherche à développer OZENDA P., et al., 1968.
Mettre au point des techniques peu onéreuses et fiables PLAISANCE G., 1977.
de régénération. RICHARD L., 1978, 1984.
234
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
9420
Cembraies xérophiles à Cotonéaster 4
235
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
Tendances évolutives
Répartition géographique et menaces potentielles
Se rencontre en certains points de la chaîne alpine, au niveau Type d’habitat tendant à se reconstituer du fait de la baisse des
surtout des Alpes internes (et aussi des Alpes intermédiaires). activités pastorales. L’évolution est beaucoup plus lente qu’en
ubac.
Partie interne de la Maurienne.
Décrit en Queyras, Embrunais, Ubaye. Maturation lente par le Pin cembro.
Présent dans les Alpes-Maritimes et Alpes-de-Haute-Provence. Les aménagements de sports d’hiver mal intégrés.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Ce type d’habitat a pratiquement disparu sous la pression
humaine : feu et pastoralisme.
Bibliographie
AUBERT G., et al., 1965.
Divers états de l’habitat ;
BARBERO M., et al., 1977.
états de conservation à privilégier BARBERO M., 1982.
BARTOLI Ch., 1966, 1967.
États à privilégier
BONO O., 1971.
Il s’agit d’habitats résiduels qui ont, par des positions géomor-
phologiques difficiles, échappé à l’impact de l’homme : BRAUN-BLANQUET J., et al., 1939, 1954.
tous les états présents sont à privilégier (futaies mélangées CADEL G., GILOT J.-C., 1963.
236
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
237
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
9420
Cembraies sur calcaire ou sur gypse 5
238
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
Liée à la gestion
Cembraies et autres peuplements constitués gérés en futaie jardinée.
Divers états de l’habitat ;
Beaucoup de surfaces potentielles autrefois déboisées pour
le pâturage. états de conservation à privilégier
États à privilégier
Tous les sites, de faible étendue, avec plus ou moins de pin à cro-
Habitats associés ou en contact chets sont à privilégier. Les phases encore très jeunes en dyna-
mique progressive également. Soit :
Végétation des fentes de rochers (UE : 8210 et 8220).
Éboulis (UE : 8110 et 8120). - futaie pure de Pin cembro ;
- futaies mélangées de Pin cembro et de Mélèze ;
Végétation de dalles rocheuses (UE : 8230) ; pelouses à Seslérie - peuplements ouverts ;
bleue, Carex sempervirens. - peuplements dominés par le Mélèze, plus ou moins pâturés.
Landes à Rhododendron (UE : 4060).
Landes à Genévrier nain (UE : 4060).
Mégaphorbiaies (UE : 6430). Tendances évolutives
Pessières du subalpin inférieur (UE : 9410) ou bois de Pin à et menaces potentielles
crochets.
Saulaies basses à Salix reticulata et Salix retusa. Type d’habitat de faible étendue, tendant à s’étendre, lentement,
sur des pelouses abandonnées par le pâturage.
Maturation lente de mélézeins, du fait de la disparition des troupeaux,
par le Pin cembro.
Répartition géographique
Les aménagements de sports d’hiver mal intégrés.
Décrit en Tarentaise (La Plagne) et en Maurienne, présent
en vallée de la Roya (du mont Ourne au mont Agnelino).
Présent dans d’autres régions des Alpes (Alpes-Maritimes Potentialités intrinsèques de production
en particulier dans la vallée de la Roya).
La production de ce type d’habitat est parfaitement marginale.
La dimension des arbres est faible et leur qualité très basse.
Il n’y existe pas d’exploitation.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
L’érosion joue naturellement un rôle très important : il ne faut
rien faire qui puisse l’accélérer (piste, coupe...).
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Études nécessaires permettant pour l’aire générale de ce type
d’habitats dans les territoires calcaires de la chaîne des Alpes.
Valeur écologique et biologique Études sur les processus dynamiques de reconstitution de ce
type d’habitat et de fonctionnement des habitats constitués.
Type d’habitat dont l’aire est réduite, habitats de faible étendue.
Flore originale avec espèces calcicoles et quelques espèces aci-
diphiles.
Bibliographie
Présence de plantes rares en France (Bruyère des neiges : Erica
herbacea par exemple). BARTOLI Ch., 1966.
—› Type d’habitat de grand intérêt. BRAUN-BLANQUET J., et al., 1939.
Mosaïque d’habitats du plus grand intérêt (forêt, landes, lan- CONTINI L., LAVARELO Y., 1982.
dines, espaces rocheux, pelouses) par le grand nombre de niches CROCQ C., 1978.
offertes à la faune et à la flore. DESBARATS M., 1999.
239
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
9420
Mélézeins pré-bois sur prairies 6
ou pelouses
CODE CORINE 42.32
240
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
Dynamique de la végétation
Abandon du pâturage
241
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
Son couvert léger n’entrave pas la pousse de l’herbe, son feuilla- - l’abandon du pâturage car on passe alors de la formation assez
ge facilement décomposable donne naissance à un humus doux. normale d’un prébois peu pâturé (les herbivores sauvages
Au contraire, sa présence est souvent favorable à la production avaient ce rôle) à des mélèzeins très denses ou des cembraies.
fourragère. En haute montagne et en climat d’une pluviosité
moyenne, la récolte d’herbe est supérieure de 5 % sous prébois
de Mélèze par rapport à ce qu’elle serait sur terrain nu (à condi- Modes de gestion recommandés
tion que la surface couverte par les arbres ne dépasse pas un tiers
de la surface totale). En climat sec, l’avantage serait encore plus Il s’agit plus – voire totalement – d’une gestion pastorale que
considérable encore (Alpes du sud). d’une gestion sylvicole. Mettre en place ou perpétuer une ges-
tion sylvo-pastorale (sans récolte : les produits sont de faible
La qualité de la pelouse serait améliorée, notamment en condi- qualité et les troupeaux ont besoin d’ombre) en équilibre est très
tion acidiphile, par la disparition de la nardaie et son remplace- délicat puisqu’elle doit permettre aussi un renouvellement
ment par un groupement fourragèrement plus riche. « doux » du mélèze ce qui est rarement le cas actuellement.
Le Mélèze ayant besoin d’un état de « crise » pour se maintenir,
● Objectif : conjuguer dans la durée les éventuels impératifs
une action modérée du bétail ne lui est pas défavorable. Une uti-
lisation pastorale qui détruit le sous-étage et modifie plus ou forestiers avec ceux de l’utilisation pastorale
moins le sol, semble favorable au rajeunissement du mélézein. La gestion pastorale repose sur l’identification d’unités pasto-
D’autre part, le bétail égratigne le sol lors de son passage rales qui comprendront des mélézeins sur pelouses, des
(notamment les ovins), autre facteur favorable. Mais le pâturage pelouses…
doit rester raisonnable, faute de quoi le bétail risque de brouter
L’association sylviculture-pâturage dépasse donc le simple
les semis et surtout de tasser le sol (notamment sur les replats),
cadre de l’habitat au sens strict et s’appliquera ainsi en général
conditions absolument défavorables à la régénération.
à l’échelle d’un massif, d’une entité communale, d’une unité
Cette tolérance du Mélèze vis-à-vis du pâturage a été pour beau- pastorale.
coup dans son développement et dans sa prospérité passée.
L’association du Mélèze et du bétail n’a donc pas donné de mau- La question du pastoralisme ne se résout donc pas à la seule
vais résultats dans le passsé. échelle du prébois pâturé décrit ici, qui ne constitue générale-
ment qu’une des entités parcourues. Nous ne donnons ici que de
grandes orientations :
À court terme :
Tendances évolutives - conserver un pastoralisme modéré ;
et menaces potentielles - obtenir un impact du troupeau homogène et régulier, éviter le
surpiétinement d’un côté et les zones délaissées d’un autre côté.
Constitution encore de pré-bois à Mélèze du fait de la baisse des
Cela nécessite une organisation spatiale du pâturage en mettant
activités pastorales permanentes en haute montagne.
en place un dispositif de gardiennage dirigé (parcs clôturés
Mais cette évolution conduit aussi à la disparition, dans beau- éventuellement), de dimension ajustée à l’état de la ressource
coup de sites, de l’action de blocage exercée par les animaux et pastorale et au niveau de chargement nécessaire (niveau et
donc à l’évolution des mélézeins par entrée des Ericacées, du calendrier des charges pastorales).
Genévrier, du Pin cembro…
Les secteurs en régénération peuvent être exclus du circuit de
Une réflexion est à mener par unité pastorale pour arriver si pos- pâturage, par la pose d’enclos, ceci en veillant à la cohérence du
sible à un zonage, afin de maintenir quelques pré-bois à Mélèze dispositif (circuit).
dans certains sites à haute valeur paysagère, là où des acteurs
sont encore présents (bergers, avec troupeaux). À moyen terme : rechercher la compatibilité entre exploitation
forestière, régénération du mélèze et préservation du potentiel
fourrager du massif.
Prise en compte d’espèces particulières : tétras-lyre : conjuguer
Potentialités intrinsèques de production pâturage et période de nidification peut conduire à reporter
à début août l’utilisation pastorale ou le passage à travers
Le pâturage du mélézein est bien valorisé par les bovins, moins le mélézein.
par les ovins qui l’utilisent surtout comme zone de refuge.
Ceci suppose de disposer d’un quartier de substitution pour la
L’activité pastorale est souvent plus importante que celle résul- période correspondante (juillet) afin de préserver une cohérence
tant de la production ligneuse. Cette dernière, pour des peuple- du système pastoral.
ments toujours de l’étage subalpin, clairs est très variable car
ce type d’habitat couvre des conditions stationnelles elles-
mêmes très variables. Pour les meilleures conditions, elle ne
dépasse guère 3 m3/ha/an avec des produits de médiocre qualité, Inventaires, expérimentations,
branchus en particulier.
axes de recherche à développer
Recherche du point d’équilibre vieillissement/renouvellement/
pâturage domestique et sauvage.
Cadre de gestion Mise en place d’indicateurs permettant de gérer dans le temps
cet équilibre suivant les situations écologiques très variées que
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat l’on rencontre dans ce type d’habitats.
Valider les techniques de régénération adaptée à une conduite du
L’habitat est menacé à la fois par :
- le surpâturage et, en particulier son action sur les sols qui peu- pâturage.
vent être, pour certains, fragilisés et son action sur le renouvel- Pour une gestion optimale du pâturage : évaluation du potentiel
lement qui peut être totalement empêché ; fourrager disponible en début comme en fin d’estive et
242
Forêts alpines à Larix decidua et/ou Pinus cembra
vérification des possibilités de contrôle des ligneux bas. CADEL G., GILOT J.-C., 1963.
Élaboration d’un référentiel sylvopastoral (ressource herbacée CADEL G., PAUTOU G., 1982.
en fonction du stade forestier) et parvenir à établir des règles de CROCQ C., 1978.
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DUCHAUFOUR P., 1952.
FOURCHY P., 1952.
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BARBERO M., 1982. OZENDA P., 1954, 1962, 1981.
BARTOLI Ch., 1966, 1967. OZENDA P., et al., 1968.
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Forêts de Conifères subalpines et montagnardes
245
Forêts de Conifères subalpines et montagnardes
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Forêts de Conifères subalpines et montagnardes
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247
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies mésophiles de Pin à crochets 1
à Bruyère des neiges des Alpes internes * Habitat prioritaire
248
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Répartition géographique
Tendances évolutives
Alpes internes : vallée de la Maurienne.
et menaces potentielles
À rechercher ailleurs là où Erica herbacea est signalé
(Tarentaise, Mercantour : vallée de la Roya). Surface tendant à la stabilité.
Progression aux dépens d’espaces anciennement pâturés.
Peu de menaces potentielles :
- risques d’incendies en période de sécheresse…
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
La surface de ce type d’habitat est très restreinte en France
(haute Maurienne), les peuplements sur gypse étant encore plus
rares.
Valeur écologique et biologique L’érosion liée à la pente et au matériau -si gypse- est considérable.
Type d’habitat en limite d’aire en France où il présente une aire En année sèche, des feux pourraient être à craindre.
de répartition très restreinte. Présence possible d’espèces protégées : Cypripedium calceolus
(Sabot de Vénus) en particulier.
Type d’habitat rare.
—› Grand intérêt des peuplements sur gypse.
Modes de gestion recommandés
Cortège floristique original avec la Bruyère des neiges (Erica
herbacea) très rare en France. ● Recommandations générales
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt comp- Les très faibles diamètres -non améliorables par la sylviculture
te tenu des conditions variées offertes aux espèces végétales et à cause de la très faible fertilité des sols-, les très lentes dyna-
animales. miques de reconstitution, les pentes fortes, le substrat fragile
249
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
peu capable (incapable si gypse) de supporter des pistes sans Inventaires, expérimentations,
risque, ne peuvent qu’entraîner un constat de non exploitabili-
té sauf dans quelques situations vraiment mésophiles. axes de recherche à développer
● Opérations de gestion courante contribuant au maintien La recherche exhaustive de ce type d’habitat en France est à initier.
des états à privilégier
Meilleure connaissance de cet écosystème à mettre en œuvre
Il faut ne prévoir aucun travail. Si des dualités risques/enjeux dans le cadre éventuel de réserves biologiques.
devaient être mises en évidence, les conséquences des travaux de
protection envisagés devront être étudiées au cas par cas. Travaux à mener sur la dynamique de reconstitution de ce type
d’habitat.
Dans les meilleures situations, on peut réaliser des coupes alors
par trouées pour que le pin se régénère mais elles ne seront pas
trop grandes : érosion et biotope éventuel du Sabot de Vénus
(voir ci-dessous alors).
Bibliographie
Autres éléments susceptibles d’influer sur les modes BACH, R., et al., 1950.
de gestion de l’habitat BARTOLI Ch., 1966.
Sans comporter d’éléments rares, la composition de l’avifaune BRAUN-BLANQUET J., 1961.
des pineraies est originale 13.
BRAUN-BLANQUET J., et al., 1954.
Si le Sabot de Vénus est présent, il faut rendre obligatoire une
exploitation éventuelle tardive, après la fructification, donc à LEBRETON P., MARTINOT J.-P., 1998.
partir de septembre. PALLMANN, H. 1947.
13. Lebreton P., Martinot J.-P., - 1998 - Oiseaux de Vanoise, Libris. 239 p. (Voir page 176
en particulier).
250
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies sèches de Pin à crochets 2
à Ononide à feuilles rondes * Habitat prioritaire
251
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Rareté du type dû à sa chorologie en France.
Sensibilité au feu.
252
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
14. Lebreton P., Martinot J.-P., - 1998 - Oiseaux de Vanoise, Libris. 239 p. (Voir page 176
en particulier).
253
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies mésophiles de Pin à crochets, 3
calcicoles et montagnardes * Habitat prioritaire
Variabilité
Confusions possibles avec d’autres habitats
Ces forêts restent encore mal connues en France. Il est possible
de distinguer des variations d’ordre géographique avec : Avec les pineraies à Lycopodes qui succèdent à une altitude plus
- une race des Alpes du nord dont le cortège floristique corres- élevée à cette pineraie (dans des conditions plus froides).
pond à la liste ci-contre ;
- une race des Alpes plus méridionales (Vercors) avec la Dryade
à huit pétales (Dryas octopetala), la Ronce des rochers (Rubus
saxatilis), le Polygale petit-buis (Polygala chamaebuxus).
Correspondances phytosociologiques
Par ailleurs il est possible de rattacher à ce type d’habitat une Pineraies mésophiles calcicoles des Alpes externes, à l’étage
autre association végétale : pineraie à Calamagrostide des mon- montagnard ; forme d’altitude à Pinus uncinata : associations :
tagnes (Calamagrostis varia), signalée dans le Vercors (Faure Bellidiastro-Pinetum sylvestris ; Calamagrostio variae Pinetum
1968), propre à des replats et des talus plus argileux et humides sylvestris.
orientés au nord et au nord-est avec Calamagrostide des mon- Pineraies mésophiles (ou xérophiles plus rarement) ; sous-alliance :
tagnes (Calamagrostis varia), Tofieldie à calicule (Tofielda cali- Erico carneae-Pinenion sylvestris ; alliance : Erico carneae-
culata)… Pinion sylvestris.
Physionomie, structure
Peuplements assez ouverts (couverture de 60 %) ; dominance du Dynamique de la végétation
Pin à crochets accompagné de l’Alisier blanc.
En strate arbustive se rencontrent l’Alisier de Mougeot, l’Érable Spontanée
à feuilles d’obier…
Les espèces thermophiles font défaut. On rencontre des plantes Végétation bryo-lichénique
de pentes ombragées et humides : Aster de Michel (Aster belli-
diastrum), Campanule fluette (Campanula cochlearifolia),
Primevère à petite oreille (Primula auricula)… Végétation des fentes Accumulation de
Les mousses et les lichens y sont abondants : Bazzania triloba- de rochers matière organique
ta, Polytrichum alpinum…
254
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Il y a peu de menace potentielle bien que ce type d’habitat ait un
peu reculé, autrefois, sous la pression du pâturage (et des éco-
buages associés). Ceci incite à se garder de toute reprise ponc-
tuelle et intense de pastoralisme.
255
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies xérophiles de Pin à crochets, 4
calcicoles et montagnardes * Habitat prioritaire
des Alpes externes et du Jura CODE CORINE 42.4221 pp
256
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Le renouvellement de ce type est très lent, les arbres sont en
conditions limites : des écobuages, mêmes peu importants, en
préparation à un pâturage extensif, peuvent le mettre à mal. De
même, une reprise d’un pâturage relativement trop élevé peut
obérer la régénération.
257
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies de Pin à crochets calcicoles 5
des Pyrénées * Habitat prioritaire
Physionomie, structure
La strate arborescente, claire, est dominée par le Pin à crochets Fruticée à Genévrier
parfois introgressé avec le Pin sylvestre dans la partie basse du commun et Cotonéaster
type.
258
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat
La surface de ce type est restreinte.
Présence fréquente d’espèces végétales endémiques, voire pro-
tégées.
Habitats particulièrement riches pour le Grand tétras et l’Isard.
Présences fréquentes d’espèces végétales endémiques, Pour les zones de meilleures productivités (souvent de type
voire protégées. acidicline), on se reportera à la fiche 9430-12 qui prévoit un
Considérable valeur esthétique des Arres. traitement par parquets dans le cadre d’âges d’exploitabilité pas
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt par le trop élevés et des pratiques intégrant fortement la place du
grand nombre de conditions offertes (expositions et conditions Grand tétras.
édaphiques très contrastées) aux espèces végétales et animales. Une très grande partie des sites en cause (Gavarnie, différents
Arres...) fait l’objet d’une très intense « exploitation » touristique.
259
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies subalpines de Pin à crochets 6
calcicoles à Genévrier hémisphérique * Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.423
Variabilité
Correspondances phytosociologiques
Il existe une seule référence pour l’instant, décrivant ce type Pineraie méridionale à Juniperus hemisphaerica ; association :
d’habitat en France. Des investigations sont nécessaires pour le Junipero hemisphaericae-Pinetum uncinatae.
mettre éventuellement en évidence dans d’autres zones périmé- Pineraies sous influences méditerranéennes plus ou moins mar-
diterranéennes. quées ; alliance : Junipero hemisphaericae-Pinion sylvestris.
Physionomie, structure
Peuplement arborescent clair, dominé par le Pin à crochets, avec Dynamique de la végétation
présence du Pin sylvestre vers la base ; sous-bois très fourni et
dense avec divers ligneux bas en général prostrés : Cytise à
feuilles sessiles, Amélanchier, Cotonéaster, Rosa spinosissima, Spontanée
Genévriers…
Pelouses écorchées à Vires caillouteuses à
Tapis au sol avec Raisin d’ours (Arctostaphylos uva-ursi), Astragalus depressus Helictotrichon setaceum
Seslérie bleue (Sesleria albicans)… et Ononis cristata et Galium saxosum
Le climat très sec n’est pas favorable aux mousses.
Frisée à Rosa spinosissima
Rhamnus saxatilis
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Pin à crochets Pinus uncinata
Pénétration progressive
Genévrier hémisphérique Juniperus du Pin à crochets et maturation lente
hemisphaerica (*)
Cytise à feuilles sessiles Cytisus sessifolius var.
prostratus Liée à la gestion
Amélanchier Amelanchier ovalis Ces peuplements ne font pas l’objet d’une gestion « intensive »
subsp. embergeri et cette gestion a peu d’effets sur l’habitat.
Rosier de Pouzin Rosa pouzzini
Genêt pileux Genista pilosa subsp. jordanii
Raisin d’ours Arctostaphylos uva-ursi
Panicaut à épine blanche Eryngium spinalba
Habitats associés ou en contact
Lavande vraie Lavandula vera Éboulis calcaires (UE : 8130).
Ancolie de Reuter Aquilegia reuteri Pelouses écorchées.
Genévrier nain Juniperus nana
Dalles rocheuses, corniches (UE : 6110).
Rosier très épineux Rosa spinosissima
Rosier des montagnes Rosa montana Végétation de fentes de rochers (UE : 8210).
Cotonéaster commun Cotoneaster integerrimus Fruticées.
Polygale des calcaires Polygala calcarea var. rosea Landes à Genévrier nain (UE : 4060).
Épipactis pourpre Epipactis atropurpurea
Hêtraies-sapinières.
Pyrole à fleurs verdâtres Pyrola chlorantha
Pineraies sylvestres…
260
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Rareté, voire unicité de cet habitat.
Croissance très lente.
Capacité de régénération mal connue.
261
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies sèches subalpines de Pin 7
à crochets à Cotonéaster des Alpes * Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.4221 pp
Physionomie, structure
Peuplements dominés par le Pin à crochets et l’Épicéa plus ou
moins dispersés au sein de la fruticée à Genévrier nain, Landine à Globularia nudicaulis
Cotonéaster, Camérisier noir…
La strate herbacée est dominée par la Myrtille (Vaccinium myr-
tillus) et le Raisin d’ours (Arctostaphylos uva-ursi). Fruticées à Genévrier, Cotonéaster
262
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Il y a peu de menace potentielle bien que ce type d’habitat ait un
peu reculé, autrefois, sous la pression du pâturage (et des éco-
buages associés).
Il faut s’interdire d’utiliser ces corniches très peu boisées au
relief faible, fournissant des chaussées empierrées d’emblée,
comme des tracés de pistes ou de routes...
263
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies sèches de Pin à crochets 8
sur sols siliceux des Pyrénées * Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.4242
Dynamique de la végétation
Variabilité
● Variations géographiques qui restent encore à mieux préciser :
Spontanée
- exemple : à Genêt purgatif dans l’est de la chaîne…
● Variations avec l’altitude :
Pelouses à Festuca paniculata
- forme alticole à Myrtille des marais (Vaccinium uliginosum) Éboulis siliceux
et Festuca eskia
(2 250 m-2 500 m).
Physionomie, structure
Strate arborescente clairsemée, dominée par le Pin à crochets
surmontant une lande à Genévrier nain, Genévrier hémisphé-
rique, Cotonéaster…
Strate arbustive et herbacée avec diverses espèces héliophiles Landes à Genévrier
d’une part, acidiphiles de l’autre...
(*) Certains auteurs ne reconnaissent pas cette espèce et considèrent les populations concernées
comme intermédiaires entre celles de Juniperus communis et J. nana. (Lebreton M., et al., 1994).
264
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
La sensibilité de certains sites aux incendies peut être forte :
c’est ce qui les a fait disparaître. Souvent, la proportion élevée
de zones rocheuses protège les sites contre les feux
et l’Armillaire (qui avance par contacts racinaires).
Ce type d’habitat, clair, est très favorable au Grand tétras et
à la Perdrix de montagne.
265
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Bibliographie
BRAUN-BLANQUET J., 1948.
CHOUARD P., 1949.
CLAUSTRES G., 1966.
DENDALETCHE C., 1974.
GRUBER M., 1978.
NEGRE R., 1972.
ONF, 1991, 1995.
RIVAS-MARTINEZ S., 1968.
TURMEL J.-M., 1955.
266
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies hygrosciaphiles subalpines 9
de Pin à crochets, à Lycopode sabine * Habitat prioritaire
267
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Répartition géographique
Jura (au niveau des « hautes chaînes »).
Préalpes calcaires (surtout du nord). Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Forte rareté d’un écosystème aux conditions limites (vent, pédo-
genèse…).
Éviter le pâturage : sols sensibles et renouvellement très lent des
peuplements.
On peut penser que la très forte pression de sélection a pu créer
des écotypes originaux.
● Recommandations générales
Éviter tout type de travaux dans ces zones aux conditions clima-
tiques très rudes.
Bibliographie
BARTOLI Ch., 1962.
Divers états de l’habitat ;
FAURE Ch., 1968.
états de conservation à privilégier MOOR M., 1954.
États à privilégier MOOR M. et SCHWARZ V., 1957.
Tous les états sont à totalement protéger : RICHARD J.-L., 1961.
- pineraies plus ou moins claires ;
- landes à Rhododendron avec quelques pins à crochets 15. 15. * Nota : se reconstitue aux dépens de landes à Rhododendron.
268
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Peuplements de Pin à crochets 0
et d’Épicéa nain sur éboulis gelés * Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.4223
Physionomie, structure
Peuplements d’arbres nains dépassant à peine 2-3 m de hauteur,
avec soit le Pin à crochets, soit l’Épicéa, soit un mélange des
deux essences avec quelques bouleaux pubescents. Dynamique de la végétation
Buissons de Rhododendron, de Sorbier faux néflier avec les trois
myrtilles. Taches de Saule à feuilles rétuse (Salix retusa), Spontanée
à côté d’épais tapis de Sphaignes. Éboulis plus ou moins nu, où les chutes de pierres et de corniche
Très grande richesse en Bryophytes et en lichens. De l’air froid de neige empêchent la végétation et l’humus de se développer.
sort dans les trous du tapis muscinal. Stade pionnier à Bartsie des Alpes (Bartsia alpina), Hutchinsie
des Alpes (Hutchinsia alpina), Tofieldie (Tofieldia calyculata),
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Saxifrage toujours vert (Saxifraga aizoon), Renouée vivipare
(Polygonum viviparum), Campanule fluette (Campanula
Pin à crochets Pinus uncinata cochlearifolia), Arabette des Alpes (Arabis alpina).
Épicéa Picea abies
Rhododendron Rhododendron
ferrugineum Quand un peu d’humus s’accumule entre, et sur les blocs appa-
raissent la Dryade (Dryas octopetala), le Saule à feuilles rétuses
Sorbier faux néflier Sorbus chamaemespilus (Salix retusa), la Laîche toujours verte (Carex sempervirens), la
Saule à grandes feuilles Salix longifolia Seslérie bleue (Sesleria albicans)…
Saule à feuilles rétuse Salix retusa
Soldanelle alpine Soldanella alpina
Pinguicule à grandes fleurs Pinguicula grandiflora Apparition des premiers arbres et des indicatrices d’humus brut :
Laîche toujours verte Carex sempervirens Pin à crochets, Épicéa, Pyrole seconde et Cétraire d’Islande ; la
Listère à feuilles cordées Listera cordata Dryade octopétale forme une grande partie de l’humus et elle
Lycopode à rameaux annuels Lycopodium annotinum stabilise peu à peu la surface de l’éboulis ; les mousses appa-
raissent à son abri.
269
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Apparition d’espèces acidiphiles : Pleurozium schreberi, - mosaïques d’habitats divers du plus grand intérêt par le grand
Empetrum nigrum, Vaccinium vitis-idaea, Melampyrum nombre de conditions offertes aux espèces ;
sylvaticum. - grande rareté et très faible étendue des individus ;
—› Recouvrement total de l’éboulis par l’humus brut. - intérêt des caractères écologiques très marginaux pour l’exis-
tence de la forêt ;
Les quelques rares plantes calcicoles qui subsistent (Dryade à - présence d’espèces rares ou protégées (Lycopodes…) ;
huit pétales : Dryas octopetala, Saule à feuilles rétuses : Salix - îlots d’espèces subalpines en situation abyssale, très rares
retusa, Laîche sempervirente : Carex sempervirens, Seslérie généralement à cette altitude.
bleue : Sesleria albicans) possèdent de longues racines qui leur
permettent d’atteindre le calcaire.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Le fonctionnement de ces écosystèmes est extrêmement origi-
nal : le fait qu’il s’agisse de situations d’éboulis accroît leur fra-
gilité.
L’extrême rareté des sites (cinq connus en France) les rend éga-
lement très intéressants.
On peut penser que la très forte pression de sélection a pu créer
des écotypes originaux.
270
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
271
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies acidiphiles de Pin à crochets -
à Véronique officinale des Pyrénées * Habitat prioritaire
272
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Pelouses à Fétuque paniculée (Festuca paniculata). il est illusoire de vouloir peser sur les tiges d’allure plus Pin
Fruticées à Genêt purgatif (Cytisus oromediterraneus) sylvestre ou l’inverse en fonction des situations stationnelles.
(UE : 5120). Tous les états sont à privilégier y compris ceux pionniers mais
À Genévrier hémisphérique (Juniperus hemisphaerica) on assiste parfois à des retours vers un type qui tend vers la
(UE : 5210). sapinière qu’il faut, alors, faire évoluer en tant que telle, le type
à Pin à crochets n’ayant été que provisoire.
Pineraies de Pins à crochets à Raisin d’ours (Arctostaphylos
uva-ursi) (UE : 9430).
Pineraies de Pins à crochets et Rhododendron (UE : 9430).
Tendances évolutives
et menaces potentielles
Répartition géographique Surface tendant à se stabiliser.
Étage montagnard et base du subalpin sur la chaîne pyrénéenne. Progression aux dépens d’espaces anciennement pâturés.
Peu de menaces potentielles :
- risques d’incendies en période sèche.
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Valeur écologique et biologique Ce type d’habitats est sensible aux incendies et au pâturage
excessif.
Type d’habitat assez répandu sur la chaîne pyrénéenne.
Le Pin à crochets est sensible aux hybridations : avec le Pin
Tend à se reconstituer sur les espaces pastoraux abandonnés sylvestre (mais cela est naturel dans cet habitat sauf si le Pin est
par l’intermédiaire de fruticées à genévriers et/ou genêts. réintroduit de sites lointains) et les Pins de l’ancien taxon
—› Type d’habitat représentatif. montana, Pin mugo en particulier.
Grand intérêt de certaines variantes installées dans des condi- Il n’est pas exclu que des épicéas ou autres essences introduites
tions marginales. soient envahissants.
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt (par le
grand nombre de conditions de vie offertes aux espèces végé- Modes de gestion recommandés
tales et animales).
La régénération, si elle n’est pas trop susceptible d’être abroutie,
vient facilement mais irrégulièrement d’une année à l’autre. La
futaie irrégulière par petites trouées est bien adaptée à ce type de
renouvellement.
Divers états de l’habitat ; ● Recommandations générales
états de conservation à privilégier Il faut éviter toute gestion uniforme dans des habitats qui, sous
le même libellé, sont de potentialité très variée. Une cartogra-
États à privilégier phie des stations est un outil indispensable ; un catalogue existe.
Dans la pratique, il est sans doute assez difficile de détecter ● Opérations de gestion courante contribuant au maintien
ce type d’habitats intermédiaire. des états à privilégier
Ce type d’habitats peut être refermé après une déprise pastorale Pour les parties accessibles, une gestion en futaie irrégulière par
ou clair car en phase de reconquête ou dans des situations de parquets avec des opérations d’amélioration à rotations longues
mosaïques. Il est difficile de choisir l’état à privilégier. – 12 à 15 ans – (il s’agit de la sylviculture désormais pratiquée)
Dans la mesure où les arbres sont plus ou moins introgressés, semble très bien adaptée au maintien de l’habitat.
273
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Pour donner le minimum de prise à l’Armillaire, des âges remettre, alors de provenances très proches (Aude) est,
d’exploitabilité pas trop élevés sont à adopter. Une grande part par contre possible dans les situations les plus fraîches.
des peuplements est issue de dynamique lancée il y a 80 ans : il Élimination totale d’éventuels pins mugo introduits au siècle
ne faut pas hésiter à commencer dès à présent des opérations de dernier ainsi que les épicéas.
régénération plutôt que de voir d’immenses surfaces vieillir
uniformément.
Autres éléments susceptibles d’influer sur les modes
Pour anticiper les attaques de masse de l’Armillaire, pour
commencer à irrégulariser des peuplements qui sont, souvent
de gestion de l’habitat
très équiennes et en constatant que la faible fertilité des sols, la Outre la présence du Tétras, l’aspect paysager est très important :
médiocre qualité des arbres ne justifient guère de coupes dites ce type d’habitats couvre une partie des versants des hauts can-
d’amélioration, la pratique pourra se contenter des trouées. tons cerdans qui vivent, en partie aujourd’hui, de leurs paysages
Prolongées, parfois par des couloirs d’envol pour le Tétras boisés. La forme et l’emplacement des trouées seront particuliè-
(cloisonnements d’exploitation également), elles sont souvent rement étudiées.
nécessaires pour l’oiseau qui fréquente peu l’intérieur des
futaies trop denses.
Dans les meilleures stations, une sylviculture relativement dyna-
mique corrigeant les effets de branchaison – dus aux dépres- Inventaires, expérimentations,
sages et aux éclaircies – par de l’élagage est préconisée car elle axes de recherche à développer
est favorable aux Tétras et permet de cultiver des
produits de bonne qualité. Il faudrait mieux connaître les phénomènes d’introgression
Pour les parties non desservies, des dessertes routières sont peu et leur dynamique.
rentables et très longues à cicatriser à cette altitude. La pose de
câbles est possible sous réserve que les surfaces en cause soient
correctement étudiées dans leurs dimensions et emplacements.
Bibliographie
S’interdire toute introduction de Pin sylvestre et/ou de Pin à
crochets qui ne soient pas originaires de la zone la plus proche. BRAUN-BLANQUET, J., 1948.
Les prescriptions du CEMAGREF pour la zone des Pyrénées- CHOUARD P., 1949.
Orientales sont très précises à ce sujet.
CLAUSTRES G., 1966.
Maintenir en priorité comme essence principale le Pin à cro-
DECAIX TARDIEU, 1980.
chets plutôt que d’autres essences introduites (Pin cembro, Pin
mugo, Mélèze d’Europe, Épicéa Pungens). L’attention est DENDALETSCHE C., 1974.
notamment attirée sur le fait que ces essences ne sont pas GRUBER M., 1978.
pyrénéennes et que le caractère envahissant de certains semble
NEGRE R., 1972.
net (Épicéa).
ONF, 1991, 1995.
Une partie de l’habitat était occupée par des sapins : il a été
presque ou tout à fait éliminé par les anciennes pratiques RIVAS-MARTINEZ S., 1968.
pastorales relayées par la parfois forte présence de cervidés. En TURMEL J.-M., 1955.
274
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
9430*
Pineraies mésophiles sur sols siliceux =
en ombrée des Pyrénées * Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.413
Variabilité
● Variations selon l’altitude : Correspondances phytosociologiques
- forme de la base du subalpin, avec présence du Sapin ; avec la
Luzule des neiges (Luzula nivea), Camerisiers noir et alpigène Pineraies subalpines pyrénéennes à Rhododendron ; association :
(Lonicera nigra, Lonicera alpigena) ; Rhododendro-Pinetum uncinatae.
- forme du subalpin moyen avec Rhododendron et Myrtille ; Forêts claires, subalpines, hygrosciaphiles ; alliance : Rhododendro
- forme du subalpin supérieur (entre 2 100 m et 2 350 m) avec ferruginei-Vaccinion myrtilli.
Myrtille des marais (Vaccinium uliginosum), Alchemille sub-
soyeuse (Alchemilla subsericea) ;
- forme du sommet du subalpin, en contact avec l’alpin, des
zones exposées aux vents violents et aux froids les plus intenses Dynamique de la végétation
avec Lycopode sélagine (Huperzia selago), Azalée naine
(Loiseleuria procumbens), Camarine hermaphrodite (Empetrum Spontanée
hermaphroditum) et Luzule jaune (Luzula lutea).
● Variations selon l’humidité atmosphérique : Pelouses à Nardus stricta Éboulis à Cryptogramma
et Senecio leucophylla crispa
- variante riche en Bouleaux dans les zones les plus humides,
avec Bouleaux verruqueux et pubescent, Blechne en épi
(Blechnum spicant)…
Physionomie, structure
La strate arborescente est dominée par le Pin à crochets, haut de
4 m à 20 m selon les conditions, accompagné selon les stations
du Sorbier des oiseleurs, du Sorbier faux-néflier, du Bouleau
pubescent, du Sapin (à la base du subalpin). Rhodoraie
La strate arbustive basse est constituée du Rhododendron,
des Camerisiers, de l’Églantier des Alpes.
La strate herbacée est riche en espèces acidiphiles et subalpines.
Pâturage
275
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Cadre de gestion
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Les pineraies de pin à crochets sont très sensibles à l’armillaire
mais les contacts racinaires sont souvent peu fréquents dans de
nombreux sites.
Elles sont riches en Grand tétras : les aiguilles sont l’alimenta-
tion hivernale exclusive de cet oiseau.
De façon sporadique mais sensible, des épicéas ont été intro-
duits depuis 80 ans : ils se substituent, semble-t-il, facilement au
Pin à crochets en avançant dans les pelouses.
Le Pin à crochets est sensible aux hybridations : avec le Pin
sylvestre et les Pins de l’ancienne espèce montana, Pin mugo
en particulier.
Valeur écologique et biologique
Modes de gestion recommandés
Ce type d’habitat est répandu sur l’ensemble de la chaîne pyré-
néenne. Il s’agit notamment de la formation la plus répandue ● Recommandations générales
dans les Pyrénées orientales (Capcir, Cerdagne, haut Conflent). Il faut éviter toute gestion uniforme dans des habitats qui, sous le
Il tend à se reconstituer sur les espaces pastoraux abandonnés, même libellé, sont de potentialités très variées. Une cartographie
par l’intermédiaire de rhodoraies dans une première étape. des stations est un outil indispensable ; un catalogue existe.
Certaines variantes (alticoles et de transition avec l’alpin) pos-
sèdent un grand intérêt, compte tenu des conditions très dras- ● Opérations de gestion courante contribuant au maintien
tiques qui y règnent. des états à privilégier
On observe la présence d’espèces protégées (Lycopodes). Pour les parties accessibles, une gestion en futaie irrégulière par
parquets avec des opérations d’amélioration à rotations longues
– 12 à 15 ans – (il s’agit de la sylviculture désormais pratiquée)
semble très bien adaptée au maintien de l’habitat. Pour donner
le minimum de prise à l’Armillaire, des âges d’exploitabilité pas
Divers états de l’habitat ; trop élevés sont à adopter. Une grande part des peuplements est
issue de dynamiques lancées il y a 80 ans : il ne faut pas hésiter
états de conservation à privilégier à commencer dès à présent des opérations de régénération plu-
tôt que de voir d’immenses surfaces vieillir uniformément.
États à privilégier Dans les meilleures stations, une sylviculture relativement dyna-
Tous les états sont à privilégier y compris ceux pionniers mais mique corrigeant les effets de branchaison -dus aux dépressages
on assiste parfois à des retours vers un type qui tend vers la sapi- et aux éclaircies- par de l’élagage est préconisée car elle est
nière subalpine qu’il faut, alors, faire évoluer en tant que telle, favorable aux tétras et permet de cultiver des produits de bonne
le type à Pin à crochets n’ayant été que provisoire. qualité.
276
Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (*si sur substrat gypseux ou calcaire)
Pour anticiper les attaques de masse de l’Armillaire, pour com- Inventaires, expérimentations,
mencer à irrégulariser des peuplements qui sont, souvent très
équiennes et en constatant que la faible fertilité des sols, la axes de recherche à développer
médiocre qualité des arbres ne justifient guère de coupes dites
d’amélioration, la pratique pourra se contenter des trouées. Les dynamiques interactives entre le Pin et le Rhododendron
Prolongées, parfois par des couloirs d’envol pour le Tétras (cloi- seraient à mieux étudier.
sonnements d’exploitation également), elles sont souvent néces-
saires pour l’oiseau qui fréquente peu l’intérieur des futaies trop
denses. Bibliographie
Pour les parties non desservies, des dessertes routières sont peu
BRAUN-BLANQUET J., 1939.
rentables et très longues à cicatriser à cette altitude. La pose de
câbles est possible sous réserve que les surfaces en cause soient DECAIX, TARDIEU, 1980.
correctement étudiées dans leurs dimensions : paysage à prendre DENDALETCHE C., 1974.
en compte et effort de renouvellement à bien calibrer. GRUBER M., 1978.
S’interdire toute introduction de Pin sylvestre et/ou de Pin à cro- NEGRE R., 1972.
chets qui ne soient pas originaires de la zone la plus proche. Les
prescriptions du CEMAGREF pour la zone des Pyrénées- ONF, 1991, 1995.
Orientales sont très précises. RIVAS-MARTINEZ S., 1968.
Élimination totale d’éventuels pins mugo introduits au siècle
dernier.
277
Forêts méditerranéennes de Conifères
9530*
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de 1
pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
CODE CORINE 42.63
- à l’étage mésoméditerranéen :
- Peuplements mésoméditerranéens de Pin de
Salzmann de l’Hérault ;
- à l’étage supraméditerranéen :
- Peuplements supraméditerranéens de Pin
de Salzmann de l’Hérault ;
- à l’étage montagnard :
- Peuplements caussenards de Pin de Salzmann
du montagnard inférieur.
Sur roches siliceuses :
- dans les Pyrénées :
- Peuplements de Pin de Salzmann des Pyrénées
orientales ;
- dans les Cévennes :
- Peuplements Cévenoles méso et supraméditerra-
néens de Pin de Salzmann sur silice.
279
Forêts méditerranéennes de Conifères
Sur calcaires : DUNAL F., 1851 - Description du Pinus salzmanni de la forêt de Saint-
● Alliance : Rhamno lycioidis-Quercion cocciferae Guilhem-le-Désert, Mémoire Ac. Sc. Montpellier.
◆ Association : Pino salzmannii-Juniperetum
DUCAMPS R., 1931 - À propos du Pin de Salzmann. RFF, p. 894.
phoenicae
● Alliance : Ericion arboreae FRANC A., et CURT Th., 1990 - Typologie forestière du Conflent. IFN
◆ Association : Adenocarpo complicatae- Montpellier. 252 p.
Ericetum arborea
GAMISANS J., et GRUBER M., 1988 - Els Boscos de pinassa (Pinus nigra
✧ Sous-association : pinetosum salzmannii
subsp. salzmanni) als Pireneus catalans i est-aragoneso : estudi fitosocio-
logic - Inst. Est. Pyrenaicos Jaca, p. 543-552.
● Cistaies :
GAUSSEN H., 1948 - Carte de la végétation de la France. Feuille 48.
➤ Classe : Cisto ladaniferi-Lavanduletea stoechadis Perpignan CNRS Toulouse.
■ Ordre : Lavanduletalia stoechadis
● Alliance : Cistion laurifolii GEGOUT J.-C., et MORTIER, E 1990 - Étude préalable à la création d’une
◆ Association : Halimio viscosi-Cistetum lauri- réserve biologique domaniale en vue de la conservation du Pin de
folii Salzmann (FD de Saint-Guilhem-le-Désert, Hérault). ENGREF, 73 p.
✧ Sous-association : pinetosum salzmanii
MAHOUBI M., 1989 - La forêt domaniale de Saint-Guilhem-le-Désert.
Maîtrise. Toulouse. 25 p.
● Forêts de l’Europe tempérée :
➤ Classe : Querco roboris-Fagetea sylvaticae NEGRE, 1921 - La région de Saint-Guilhem-le-Désert et sa forêt de Pin lari-
Forêts supraméditerranéennes : cio de Salzmann. REF, 59.
■ Ordre : Quercetalia pubescenti-sessiliflorae
PACE D., 1969 - Contribution à l’étude de la germination chez Pinus salz-
● Alliance : Quercion pubescenti-sessiliflorae
manni Arn. Faculté Nice.
❍ Sous-alliance : Buxo sempervirentis-Quercenion
pubescentis PRIOTON J., 1959 - Les pinèdes du chaînon montagneux de Saint-
◆ Association : Buxo sempervirentis-Quercetum Guilhem-le-Désert. Ann. Soc. Hort. et Hist. Nat. de l’Hérault.
pubescentis Montpellier, p. 55-72.
✧ Sous-association : pinetosum salzmanni
QUEZEL P., 1980 - Biogéographie et écologie des Conifères sur le pourtour
méditerranéen in Person. Act. d’Écol. Forest. Éditions Gauthier-Villars.
Forêts acidiphiles collinéennes : Paris, p. 205-255.
■ Ordre : Quercetalia roboris
● Alliance : Quercion roboris
QUEZEL P., et BARBERO M., 1988 - Signification phytoécologique et
❍ Sous-alliance : Hyperico montani-Quercenion phytosociologique des peuplements naturels de Pin de Salzmann en
robori-petraea France. Écol. Méditerr. XIV (1 (2)) p. 41-54.
◆ Association : Teucrium scorodonia-Quercetum REY P., 1954 - Le Pin laricio de Salzmann en Andorre. Bull. Soc. Hist. Nat.
petraea Toulouse. 89. p. 410-413.
✧ Sous-association : pinetosum salzmannii
RIVAS-MARTINEZ S., 1988 - Memoria del mapa de series de vegetacion
de Espana. ICON Minis. Agric. Pesca et Alimentacion Madrid, 268 p.
● Pineraies calcicoles montagnardes (et subalpines) :
SALVADOR J., 1931 - Note sur le Pin laricio de Salzmann. RFF 3, p. 210-211.
➤ Classe : Erico carneae-Pinetea sylvestris
■ Ordre : Junipero hemisphaericae-Pinetalia sylvestris SERFOB Languedoc-Roussillon, 1966 - Enquête sur les stations à Pin de
● Alliance : Junipero hemisphaericae-Pinion sylvestris Salzmann. Fiches écologiques.
◆ Association : Roso pimpinellifoliae-Pinetum
SUSPLUGAS J., 1935 - L’homme et la végétation dans le haut Vallespir.
salzmanni
SIGMA. comm. N 36 lmp. Mari-Lavit Montpellier.
TANGHE C., 1991 - Écologie et croissance du Pin de Salzmann en France.
Bibliographie ENITEF-CEMAGREF Aix-en-Provence.
VIGO J., 1979 - Les forêts de Conifères des Pyrénées catalanes, essai de
ARBEZ M., et MILLIER C., 1971 - Contribution à l’étude de la variabilité révision phytosociologique. Doc. Phytosocio. NS IV. p. 329-341.
géographique de Pinus nigra Arn. Annales de Sc. Forest., 28 (1) p. 23-49.
WRIGHT J.N. et BUL W.J., 1962 - Geographic variation in europaean black
AUVRAY F., JAPPIOT M., 1990 - Typologie forestière du Conflent. IFN
Montpellier. 252 p. pine. Two Years results. Forest Science, 8 (1).
BRAUN-BLANQUET J., 1936 - La chênaie d’Yeuse méditerranéenne. VAUTRIN M.-A., ROYER J., 1998 - Le Pin de Salzmann. Étude préalable
Mémoire Soc. Bot. Nîmes, 5. 147 p. à la mise en place d’un réseau de conservation des ressources génétiques
BRAUN-BLANQUET J., 1955 - Les forêts de Pinus salzmanni de Saint- et au classement de peuplements. CEMAGREF Nogent-sur-Vernisson.
Guilhem-le-Désert. Collectanea Botanica IV, 3. p. 436-489. 67 p. et annexes.
280
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
9530*
Peuplements mésoméditerranéens
de Pin de Salzmann de l’Hérault
* Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.63
281
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
Dynamique de la végétation
Spontanée
Matorral à Romarin
et Erica multiflora
Liée à la gestion
Peu de gestion dans ces espaces. Divers états de l’habitat ;
Incendies ramenant au matorral et facilitant la régénération états de conservation à privilégier
du pin.
États à privilégier
Matorrals avec peuplements de Pin de Salzmann.
Habitats associés ou en contact Peuplements forestiers.
Complexe forestier :
- yeuseraie à Piptatherum (UE : 9340) ;
- chênaie pubescente.
Tendances évolutives
Complexe de fruticées et matorrals :
- garrigue à Erica multiflora et Romarin ;
et menaces potentielles
- fruticées à Amélanchier.
Surfaces à peu près stables sur la dolomie.
Complexes rupicoles :
Menaces :
- éboulis à Centranthus lecoqui (UE : 8130) ;
- plantations, à proximité, de Pin noir d’Autriche pouvant entraî-
- dalles rocheuses (UE : 6110) ;
ner des risques certains d’hybridation non désirées (disparition
- sables dolomitiques à Armeria girardii.
d’un taxon) ;
- incendies.
Répartition géographique
Hérault :
Potentialités intrinsèques de production
- région de Carlencas ;
La productivité du Pin de Salzmann peut être, dans l’absolu,
- partie basse de Saint-Guilhem-le-Désert.
correcte mais, en France, il n’existe plus que dans des stations
Environ 600 ha (y compris des plantations anciennes). particulièrement médiocres. Il y est souvent un des seuls arbres
282
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
à pouvoir y pousser ce qui est déjà remarquable. On n’en connaît À plus long terme, il faudrait envisager un système de vergers à
donc que des peuplements de faible à très faible productivité graines, installés hors de tout risque de pollution par des Pins
(estimée à 2 à 3 m3/ha/an). noirs d’Autriche. Pour identifier les Pins de Salzmann purs qui
pourraient servir de base à cette technique de conservation, le
simple critère âge devrait suffire : les individus de plus de
120 ans sont antérieurs aux plantations de Pin noir d’Autriche ce
Cadre de gestion qui garantit leur pureté.
283
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
9530*
Peuplements supraméditerranéens
de Pin de Salzmann de l’Hérault * Habitat prioritaire
284
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
Dynamique de la végétation
Spontanée
Chênaie pubescente
typique sur les sols
les plus profonds
Chênaie pubescente à
Pin de Salzmann
Peuplements
Garrigue clairiérés à Buis et
à Romarin Pin de Salzmann
Sols dolomitiques
Éboulis à Sables dolomitiques
stabilisés avec
Centranthus soufflés par le vent
pelouses de
lecoquii à Armeria gerardii
l’Ononidion striatae
Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Habitats associés ou en contact États à privilégier
Complexe forestier : Tous les peuplements denses ou clairs.
- yeuseraie à Piptatherum (UE : 9340) ;
- chênaie pubescente.
Complexe de fruticées et matorrals : Tendances évolutives
- garrigue à Erica multiflora et Romarin ; et menaces potentielles
- fruticées à Amélanchier.
Complexes rupicoles : Surfaces à peu près stables sur la dolomie.
- éboulis à Centranthus lecoqui (UE : 8130) ; Menaces :
- dalles rocheuses (UE : 6110) ; - plantations, à proximité, de tout pin noir pouvant entraîner
- sables dolomitiques à Armeria girardii. des hybridations (perte de patrimoine génétique) ;
Complexes de pelouses : - incendies.
- pelouses à Sesleria caerulea subsp. elegantissima ;
- pelouses à Stipa pennata (Ononidion striatae)
Potentialités intrinsèques de production
La productivité du Pin de Salzmann peut être, dans l’absolu,
Répartition géographique correcte mais, en France, il n’existe plus que dans des stations
particulièrement médiocres. Il y est souvent un des seuls arbres
Hérault : à pouvoir y pousser ce qui est déjà remarquable. On n’en connaît
- région de Carlencas ; donc que des peuplements de faible à très faible productivité
- Saint-Guilhem-le-Désert. (estimée à 2 à 3 m3/ha/an).
Environ 600 ha (y compris des plantations anciennes).
285
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
Cadre de gestion graines, installés hors de tout risque de pollution par des Pins
noirs d’Autriche. Pour identifier les Pins de Salzmann purs qui
Remarque préalable : les introductions, datant souvent de 150 à pourraient servir de base à cette technique de conservation, le
100 ans, de pins noirs à proximité ou en mélange avec le Pin de simple critère âge devrait suffire : les individus de plus de
Salzmann (alors fort prisé à l’époque et clairement individualisé 120 ans sont antérieurs aux plantations de Pin noir d’Autriche ce
dans les récoltes de graines pour le RTM) sont à l’origine du qui garantit leur pureté.
principal, si ce n’est unique, problème de gestion de cette
espèce plus que ces habitats. C’est le Pin de Salzmann qui
disparaît, en France, sous le coup de ces hybridations. Une
gestion simplement sylvicole de ses habitats ne résout en rien ce Inventaires, expérimentations,
problème. axes de recherche à développer
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat Études génétiques sur les peuplements existants pour confirmer
leur caractère autochtone et « pur ».
Originalité génétique prouvée dans le complexe des pins noirs
qui s’hybrident entre eux. Études fines sur la dynamique de la végétation.
Les conditions de xéricité des habitats entraînent une forte Dynamique des populations de Pin de Salzmann.
sensibilité aux incendies. Études sur les taux d’hybridation, la distance seuil de pollution
par les Pins noirs.
Modes de gestion recommandés
● Gestion in situ
La régénération du Pin de Salzmann se fera assez facilement par Bibliographie
simple ouverture du peuplement. Une gestion sylvicole clas-
ARBEZ M., MILLIER C., 1971.
sique peut être poursuivie.
BRAUN-BLANQUET J., 1936, 1955.
Pour conserver le Pin de Salzmann, une sylviculture pour le Pin
de Salzmann est importante mais elle doit être confortée par une CALAS M., 1900.
conservation ex situ. DEBAZAC E.-F., 1963.
286
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
9530*
Peuplements caussenards de Pin
de Salzmann du montagnard inférieur * Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.63
(*) Certains auteurs ne reconnaissent pas cette espèce et considèrent les populations concer-
nées comme intermédiaires entre celles de Juniperus communis et J. nana. Barbero et al.,
1994.
287
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
Dynamique de la végétation
Spontanée
Peuplements
de Pin de Salzmann
et de Pin sylvestre
Implantation
du Pin de Salzmann
Fruticées à Amélanchier
Incendies
Surpâturage
Surexploitation
Pelouses à Gentiana costei
landine à Arctostaphyllos
Groupements
de fentes de
rochers
Pelouses à Anthyllis
montana
et Aster alpina
var. cebennensis
Valeur écologique et biologique
Liée à la gestion Pin occupant une aire réduite en France.
Pas ou très peu de gestion dans ces situations. Type d’habitat en forte régression en général.
Incendies ramenant la végétation au stade de pelouse. Intérêt génétique certain ; propriétés écologiques (résistance à la
sécheresse, à la processionnaire, rusticité) encore mal utilisées.
Plantation de Pin noir d’Autriche à proximité (risque très fort
pour la pérennité du patrimoine génétique de ces populations). Participe à des complexes d’habitats de grand intérêt par la
diversité des niches écologiques offertes aux espèces animales
et végétales.
288
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
289
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
9530*
Peuplements de Pin de Salzmann
des Pyrénées orientales * Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.63
Peuplement ouvert
Pin de Salzmann Pinus nigra subsp. salzmanni de Pin de Peuplements
Chêne sessile Quercus petraea Salzmann de Pins de
Ciste à feuilles de Laurier Cistus laurifolius Salzmann
Incendie
Genêt pileux Genista pilosa subsp.
jordanii Matorral à Cistus
laurifolius, Callune Landes à
Callune Calluna vulgaris Callune
Avoine des prés Avenula pratensis subsp. Genêt pileux
requienii
Pelouse à Avoine des
Hélianthème en ombelle Halimium pedunculata près, Hélianthème en Pelouse à
Thésium intermédiaire Thesium linophyllon ombelle Avoine des près
290
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
Complexe forestier :
- chênaies sessiliflores acidiphiles ;
- châtaigneraies (UE : 9260) ;
- yeuseraies (UE : 9340) ; Divers états de l’habitat ;
- pineraies sylvestres ; états de conservation à privilégier
- diverses plantations.
Complexe de fruticées :
- matorral à Cistus laurifolius ; États à privilégier
- maquis à Erica et Arbutus ; Matorrals avec peuplements clairs.
- landes à Callune et Genêt pileux.
Peuplements plus forestiers avec sous-bois d’espèces potentielles.
Complexes de pelouses :
- pelouses à Avenula pratensis, Halimium pedunculata.
Autres états observables
Complexes rupicoles :
- végétation de fentes de rochers siliceux (UE : 8220) ; Plantations (matériel génétique pas forcément autochtone,
- dalles rocheuses siliceuses (UE : 8230). venant probablement de Saint-Guilhem-le-Désert).
Cadre de gestion
Remarque préalable : les introductions, datant souvent de 150 à
100 ans, de pins noirs à proximité ou en mélange avec le Pin de
Salzmann (alors fort prisé à l’époque et clairement individualisé
dans les récoltes de graines pour le RTM) sont à l’origine du
principal, si ce n’est unique, problème de gestion de cette
espèce plus que ces habitats. C’est le Pin de Salzmann qui
disparaît, en France, sous le coup de ces hybridations. Une
gestion simplement sylvicole de ses habitats ne résout en rien ce
problème.
291
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
Études génétiques sur les peuplements existants pour confirmer VIGO J., 1979.
leur caractère autochtone et « pur ». WRIGHT J.N., BUL W.J., 1962.
292
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
9530*
Peuplements cévenoles méso
et supraméditerranéens * Habitat prioritaire
de Pin de Salzmann sur silice CODE CORINE 42.63
293
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
Cadre de gestion
Remarque préalable : les introductions, datant souvent de 150 à
100 ans, de pins noirs à proximité ou en mélange avec le Pin de
Salzmann (alors fort prisé à l’époque et clairement individualisé
dans les récoltes de graines pour le RTM) sont à l’origine du
principal, si ce n’est unique, problème de gestion de cette espèce
plus que ces habitats. C’est le Pin de Salzmann qui disparaît, en
France, sous le coup de ces hybridations. Une gestion simple-
ment sylvicole de ses habitats ne résout en rien ce problème.
294
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pin de Salzmann
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat Études fines sur la dynamique de la végétation.
Originalité génétique prouvée dans le complexe des pins noirs Études de la dynamique des populations de Pin de Salzmann.
qui s’hybrident entre eux. Études sur les taux d’hybridation, les distances-seuil, etc.
Les conditions de xéricité des habitats entraînent une forte sen-
sibilité aux incendies.
Bibliographie
Modes de gestion recommandés ARBEZ M., MILLIER C., 1971.
CALAS M., 1900.
L’habitat de Pin de Salzmann ne pouvant se concevoir et se
conserver qu’avec cette essence, pour revenir au pin de COUTEAUX M., 1974.
Salzmann, il faudrait au minimum limiter et tenter d’effacer les CRPF Languedoc-Roussillon.
risques d’hybridation en éliminant tous les Pins noirs introduits DUCAMP R., 1931.
et, progressivement, tous les pins « jeunes » à proximité (car EPENOUX F. d’, 1988.
sans doute hybridés). QUEZEL P., BARBERO M., 1986, 1988.
TANGHE C., 1991.
WRIGHT J.N., BUL W.J., 1962.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Études génétiques sur les peuplements existants pour confirmer
leur caractère autochtone et « pur ».
295
Forêts méditerranéennes de Conifères
9530*
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes 2
de pins noirs endémiques : Pinus nigra * Habitat prioritaire
subsp. laricio var. corsicana CODE CORINE 42.64
297
Forêts méditerranéennes de Conifères
Position des habitats élémentaires au sein DEBAZAC E.-F.,1964 - Le Pin laricio de Corse dans son aire naturelle. RFF
n° 3, p. 188-215.
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● Alliance : Luzulo luzuloidis-Fagion sylvaticae
EHRIG F.R., 1971 - Reale vegetation und natürlichen Wald auf Korsika.
Forêts méridionales : Diss. Universität München.
❍ Sous-alliance : Galio rotundifolii-Fagenion
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méditerranéennes : III. ibid. 4(2) 1977, p. 133-179 ; IV. ibid. 4(3) 1977, p. 317-376 ; V. ibid.
◆ Association : Galio rotundifolii-Pinetum 4(4) 1978, p. 377-432.
laricionis
GAMISANS J., 1981 - Hêtre, sapin, bouleau et pin laricio en Corse.
✧ Sous-association : anthyllidetosum her-
RFF XXXIII, 4, p. 259-277.
mannianae
✧ Sous-association : ericetosum arboreae GAMISANS J., 1999 - La végétation de la Corse. Réédition, Édisud, 391 p.
GAMISANS J., GRUBER M., 1979 - La végétation du Niolu (Corse) Écol.
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298
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
9530*
Peuplements supraméditerranéens
de Pin laricio de Corse * Habitat prioritaire
à Bruyère arborescente CODE CORINE 42.64
299
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
Répartition géographique
Massif du Cinto et du San Pedrone au nord jusqu’au massif
de l’Ospédale au sud. Tendances évolutives
À l’état résiduel sur la montagne de Cagna et le massif de Tenda. et menaces potentielles
Largement répandu dans les massifs du Cinto, du Rotondo,
du Renoso et de l’Incudine (disparu du plateau du Coscione). En tant qu’espèce, le Pin laricio n’est pas menacé en
Corse,il est même en extension compte tenu de la forte déprise
pastorale.
Les incendies constituent ponctuellement une menace pour
certains peuplements. Une gestion forestière inappropriée
(surfaces de coupes, extraction des arbres morts…) pourrait à
très long terme engendrer une diminution de la biodiversité des
forêts de Pin laricio avec des risques de raréfaction des éléments
faunistiques et floristiques remarquables qu’ils abritent.
L’impact du bétail, peu important sur la régénération du Pin
laricio est par contre important sur la végétation herbacée et sur
certaines espèces compagnes. Cet impact n’est pas toujours
facile à évaluer, mais en l’absence de bétail, la physionomie et
la composition des sous-bois et de certains peuplements sont
très différentes (cf. placette RENECOFOR en forêt d’Aïtone).
300
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat BARTOLI M., GILBERT J.-M., à paraître.
BECK N., 1992.
Très forte sensibilité aux incendies à cause du sous-étage
de Bruyère arborescente. BONNIN A., 1994.
Forte, très forte, sensibilité des sols aux érosions induites BOULLAY P., 1955.
par le surpâturage (porcin tout particulièrement). BOURCET J., 1996.
BOYER A., et al., 1983.
Modes de gestion recommandés BRIQUET J., 1901.
Si le sous-étage de bruyère est dense, il peut obérer toute ges- CONRAD M., 1990.
tion. Sinon, et uniquement pour les productivités supérieures à
DEBAZAC, E.-F., 1964.
5-6 m3/ha/an, on pratiquera une sylviculture en futaie par par-
quets avec comme objectifs des arbres vieux (150 à 200 ans) et DOUMET-ANDERSON N., 1972.
assez gros (55-60 cm de diamètre). Cela présupppose également DUPIAS G., et al., 1965.
qu’un accès existe ou soit envisageable sans frais excessif ni EHRIG F.-R., 1971.
risque d’érosion.
FRANCK G.-A. 1986.
GAMISANS J., 1969, 1970, 1976-1978, 1981, 1999.
GAMISANS J., GRUBER M., 1979.
Inventaires, expérimentations, GAUSSEN H., 1933.
axes de recherche à développer LEBRETON P., MURACCIOLE M., à paraître.
Mise en réserve intégrale de certains secteurs et étude sur le long LITARDIERE R., 1928.
terme de la dynamique des essences dans plusieurs situations LITARDIERE R., De et MALCUIT G., 1926.
topographiques. MAYER H., 1988.
Nécessité d’arriver à une typologie forestière de ces forêts met- REILLE M., 1975, 1977.
tant en évidence les processus dynamiques précis de la végéta-
ROL R., 1955.
tion au sein de ces différents types de station.
ROTA M.-P., 1991.
SAÏD S., 1996.
SALICETI M., 1926.
Bibliographie SEGUIN J.-F., THIBAULT J.-C., 1996.
AMANDIER L., et al., 1984. THIBAULT J.-C., 1983.
ARBEZ M., MILLIER, C. 1971. VARESE P., 1998.
301
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
9530*
Peuplements clairs d’adret
de Pin laricio de Corse * Habitat prioritaire
à Anthyllide faux hermannia CODE CORINE 42.64
Le sol est peu profond (ou très pierreux), souvent superficiel. Luzule de Forster Luzula forsteri
Il s’agit de ranker ou de sols bruns peu profonds. Violette de Rivin Viola riviniana
Fraisier Fragaria vesca
Les litières sont parfois épaisses (amphimulls).
Épervière des murs Hieracium groupe murorum
Cephalanthère rouge Cephalanthera rubra
Variabilité Canche flexueuse Deschampsia flexuosa
Carline à grosse tête Carlina macrocephala
● Variations selon son origine : Brachypode penné rupestre Brachypodium pinnatum
- peuplements mâtures dans des conditions de bilan hydrique subsp. rupestre
défavorable (sols superficiels, positions chaudes d’adret, étés
Agrostis de Castille Agrostis castellana
très secs) ;
- peuplements de dégradation du type d’habitat décrit dans Porcelle faux pissenlit Hypochaeris taraxacoides
la fiche 9530-3. Gaillet printanier Cruciata glabra
● Variations selon les conditions topographiques et de sols : Fougère aigle Pteridium aquilinum
Gaillet de Corse Galium corsicum
- variante sur sols pentus caillouteux, superficiel ;
- variante sur éperon rocheux avec Pins très courts ; Flouve odorante Anthoxanthum odoratum
- variante sur sols pentus à sols moyennement profonds Épiaire de Corse Stachys corsica
mais caillouteux. Digitale pourpre Digitalis purpurea var.
gyspergerae
® Rare.
Physionomie, structure
Peuplement arborescent assez clair (40 à 70 %) dominé par
le Pin laricio accompagné du Bouleau verruqueux (fugace,
au moment des mises en régénération). Confusions possibles avec d’autres habitats
La strate arbustive est le plus souvent absente, ou représentée
par de jeunes individus de Pin ou de Bouleau. La strate basse est Aucune confusion possible.
recouvrante (40 à 70 %) avec en particulier l’Anthyllide faux
Hermannia, la Canche flexueuse, le Genévrier nain, le Brachypode
penné rupestre… Correspondances phytosociologiques
Espèces « indicatrices » du type d’habitat Peuplements clairs d’adrets montagnards de Pin laricio de
Corse ; association : Galio rotundifolii-Pinetum laricionis ;
Pin laricio Pinus nigra subsp. laricio var. sous-association : anthyllidetosum hermannianae.
corsicana
Hêtraies, sapinières-hêtraies acidiphiles méridionales ; sous-
Genévrier nain Juniperus communis subsp. alliance : Galio rotundifolii-Fagenion sylvaticae (=Luzulo
alpina pedemontanae-Fagenion sylvaticae).
Anthyllide faux Anthyllis hermanniae
Forêts montagnardes de Hêtre et de Sapin acidiphiles de l’Europe
hermannia
tempérée ; alliance : Luzulo luzuloidis-Fagion sylvaticae.
302
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
Dynamique de la végétation
Spontanée
Hêtraies-
sapinières
Coupes
Installation
progressive Fruticées à Berberis
du Pin laricio aetnensis et
Genista lobelii var.
lobelioides
303
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
304
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
9530*
Peuplements denses montagnards
de Pin laricio de Corse à Luzule * Habitat prioritaire
du Piémont CODE CORINE 42.64
305
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
Dynamique de la végétation
Spontanée
Éboulis à Cryptogramma
crispa
Végétation
Peuplements de de coupes à
Pins laricio Epilobium angustifolium
Éboulis
Valeur écologique et biologique
Les forêts de Pin laricio constituent un des symboles de la
Pelouses à Sagina pilifera Corse, formées d’arbres hauts, au fût bien droit, pouvant
et Carex caryophyllea atteindre 50 m.
—› Charme indéniable aux vallées qu’elles occupent (ex. vallée
de la Restonica, vallée du Verghello…).
Liée à la gestion
Variété endémique propre à la Corse.
Peuplement mature en situation fraîche de Sapin, Hêtre et Pin
laricio ; la gestion a conduit à une phase pionnière dominée par Présence d’arbres remarquables pluricentenaires.
le Pin laricio alors entretenue par le forestier. Présence possible d’Acer obtusatum, arbre rare en France et seu-
Phase pionnière installée sur landes, dominée par le Pin laricio ; lement présent en Corse.
peuplements obtenus pérennisés par la gestion. Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt par
la diversité des niches écologiques offertes aux espèces.
306
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
Tendances évolutives vidanges et les routes pour le paysage, les coupes auront lieu en
fonction du niveau de régénération en (1), 2, (3) fois.
et menaces potentielles Pour la conservation des sapins, hêtre ou érable sycomore beau-
En tant qu’espèce, le Pin laricio n’est pas menacé en Corse, il est coup moins longévifs que le Pin laricio, on adoptera une tech-
même en extension compte tenu de la forte déprise pastorale. nique sylvicole ayant fait ses preuves : celui d’une révolution de
pin couvrant deux révolutions de sapin ou de hêtre (à l’image de
Les incendies constituent ponctuellement une menace pour la sylviculture du Pin sylvestre de haute qualité en Alsace). Une
certains peuplements. Une gestion forestière inappropriée (surface fois la régénération du sapin acquise sous les laricios -encore
de coupe importante, extraction systématique des arbres morts) alors trop petits lors de la première coupe de sapins- on dégage-
pourrait à très long terme engendrer une diminution de la biodi- ra des sapins pour qu’ils passent dans l’étage dominant mais en
versité des forêts de Pin laricio avec des risques de raréfaction des évitant de transformer la pineraie en sapinière. Dans l’étage
éléments faunistiques et floristiques remarquables qu’ils abritent. dominant, on aura, au plus 20 % de sapin. Quelques îlots exis-
L’impact du bétail, peu important sur la régénération du Pin laricio tants de sapin purs seront conservés à titre patrimonial sans
est par contre important sur la végétation herbacée et sur cer- règles préétablies de sylviculture.
taines espèces compagnes. Cet impact n’est pas toujours facile à Dans les coupes en amélioration, il n’est pas utile d’attendre le
évaluer, mais en l’absence de bétail, la physionomie et la com- stade vieux peuplement pour lancer des actions en faveur de la
position des sous-bois et de certains peuplements sont très diffé- sittelle : il suffit de laisser sur pied soit des arbres morts soit de
rentes (cf. placette RENECOFOR en forêt d’Aïtone). laisser des arbres de très faible durée de survie. Ils pourront très
vite servir de sites pour la sittelle. Dans certains cas, a priori
exceptionnels car le cas de figure précédent est fréquent, on
pourra faire mourir un ou deux arbres d’une coupe. Ces arbres
Potentialités intrinsèques de production seront suivis pour vérifier qu’ils ont bien atteint leur objectif. On
les choisira parmi les arbres ayant une tare.
La productivité, est variable mais forte. Pour des peuplements
pleins (ce n’est pas toujours le cas) et homogènes sur le plan de Les peuplements issus d’une régénération récente seront dépres-
la fertilité (cas assez rares également), elle varie de 5* à sés et les essences comme le sapin conservées sans trop être
16* m3/ha/an. Le mésoclimat, arrosé et la rusticité du Pin laricio mises en lumière.
expliquent ces performances.
De plus, sa longévité, qui permet d’atteindre de forts diamètres
(70 cm et plus) permet l’obtention de bois de haute qualité (tran-
chage) dans des proportions intéressantes.
Inventaires, expérimentations,
*
Ce qui correspond, respectivement, à une hauteur dominante
axes de recherche à développer
de 22 et 37 m à 100 ans.
Mise en réserve intégrale de certains secteurs et étude sur le long
terme de la dynamique des essences dans plusieurs situations
topographiques.
Nécessité d’arriver à une typologie forestière de ces forêts met-
Cadre de gestion tant en évidence les processus dynamiques précis de la végéta-
tion au sein de ces différents types de station.
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
À l’étage montagnard, le laricio est sensible aux incendies
tant qu’il n’a pas couvert le sol et atteint une dizaine de mètres Bibliographie
de haut (plus de branches basses).
AMANDIER L., et al., 1984.
Le sol de cet habitat est très sensible (texture sableuse)
à l’érosion induite par le fréquent surpâturage des porcins. ARBEZ M., MILLIER C., 1971.
BARBERO M., LOISEL R., QUEZEL R., 1995.
Modes de gestion recommandés BARRY J.-P., MANIERE R., 1975.
En préalable aux éventuelles actions, il faut que la fertilité BARTOLI M., GILBERT J.-M., à paraître.
stationnelle, lue à travers les pins, soit correctement appréciée. BECK N., 1992.
Il en est de même des critères de l’exploitabilité des coupes.
BONNIN A., 1994.
Sous réserve qu’une desserte (piste ou câble) puisse se mettre en
BOULLAY P., 1955.
place sans affecter la stabilité des sols, une sylviculture normale
peut se mettre en place. Elle doit avoir pour objectif la recherche BOURCET J., 1996.
de diamètres élevés (70 cm en moyenne dans les toutes BOYER A., et al., 1983.
meilleures stations, 55 dans les moins bonnes) pour des âges
BRIQUET J., 1901.
bien sûr élevés (100 et 200 ans respectivement pour les cas
cités). Cela pour valoriser les produits et minimiser les pro- CONRAD M., 1990.
blèmes des sols découverts. Les coupes de régénération par par- DEBAZAC E.-F., 1964.
quet sont très bien adaptées à la gestion de petites surfaces DOUMET-ANDERSON N., 1972.
homogènes sur le plan des produits et au tempérament pionnier
du pin. Ces parquets ne seront pas trop petits (>2 ha) pour des DUPIAS G., et al., 1965.
raisons d’insertion dans le paysage (mitage) ou de lot de vente EHRIG F.-R., 1971.
ni trop grands (<8 ha) pour, également, des questions de paysa- FRANCK G.-A., 1986.
ge et la conservation de territoires pour les sittelles. En conser-
vant des bouquets sur des zones marginales (rochers...), des GAMISANS J., 1969, 1970, 1976-1978, 1981, 1999.
arbres (1 à 5 /ha) pour la sittelle, d’autres le long des pistes de GAMISANS J., GRUBER M., 1979.
307
* Pinèdes (sub-)méditerranéennes de pins noirs endémiques : Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana
308
Forêts méditerranéennes de Conifères
9540
Pinèdes méditerranéennes de pins 1
mésogéens endémiques : Pin maritime
CODE CORINE 42.8
309
Forêts méditerranéennes de Conifères
310
Forêts méditerranéennes de Conifères
BRIQUET J., 1901 - Prodrome de la flore corse. Volume 1 H. Georg, LAVAGNE A., MOUTTE P., 1974 - Feuille de Saint-Tropez au 1/100 000e.
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DEBAZAC E.-F., 1964 - Le Pin laricio de Corse dans son aire naturelle. RFF
n° 3, p. 188-215. LOISEL R., 1976 - La végétation de l’étage méditerranéen dans le sud-est
DOUMET-ANDERSON N., 1972 - Sur les forêts de la Corse et la destruc- continental français. Thèse, Marseille, 389 p.
tion déplorable des Laricios archi-séculaires qu’elles renferment. Bull. LOISEL R., 1976 - Place et rôle des espèces du genre Pinus dans la végéta-
Soc. Bot. de France. Session extraordinaire, Paris, 19, p. 80-84. tion du sud-est méditerranéen français. Écol. Méditerr. Tome X, n° 2,
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DUPIAS G., et al. 1965 - Carte de la végétation de la France, n° 80-81, Soc. Sc. Nat. Toulon, 24, p. 41-55.
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311
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
9540
Peuplements de Pin maritime
des Corbières
CODE CORINE 42.82
312
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat
Risques d’hybridation avec le Pin maritime des Landes.
Risques de destruction par incendies (les formations de Pin
maritime se régénèrent très bien après incendie, mais un deuxième
incendie trop rapproché leur sera fatal).
Bibliographie
Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier ALAUX et CANABY N., 1952.
AUBERT G., 1976.
États à privilégier AUBERT G., et al., 1971.
Peuplements purs de Pin mésogéen. BARBERO M., et al., 1973.
Peuplements de Pin maritime des Landes (à ne pas prendre BUFFAULT P., 1933.
en compte). CARLES P., 1968.
313
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
CARLES P., et SCHWESTER D., 1975. LOISEL R., 1969, 1971, 1976.
COUTROT M., et al., 1979. LOISEL R., et MERCURIN L., 1972.
DUPIAS G., 1963. MATHIEU A., 1877.
FALVELLY de, 1933. MAZUREK H., 1979.
FIESCHI V., et GAUSSEN H., 1932. MOLINIER R., 1973.
GAMISANS J., 1979, 1991. OZENDA P., 1981.
GAUSSEN H., 1938, 1948. QUEZEL P., 1979.
HERVE P., 1964. ROL R., 1933.
LAVAGNE A., et MOUTTE P., 1974, 1977. SAGOT-LESAGE M., 1940.
LITARDIERE R., et MALCUIT G., 1926. XALBIER C., et LACOSTE A., 1980.
314
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
9540
Peuplements de Pin maritime
de Provence et Alpes-Maritimes
sur substrats siliceux en basse altitude CODE CORINE 42.82
Caractères diagnostiques de l’habitat La destruction de Pins par la Cochenille ouvre les peuplements :
—› développement de la Salsepareille, de l’Asperge, du
Caractéristiques stationnelles Chèvrefeuille des Baléares, des Ericacées… (effet de la lumière
et de la réduction de la litière) ;
Type d’habitat se rencontrant en limite du thermoméditerranéen
et en mésoméditerranéen inférieur ; climat très clément, chaud —› développement du Chêne-liège (effet lumière) dont l’impor-
(espèce assez xérophile adaptée aux climats chauds et secs) ; tance est alors révélée…
surtout en Provence ; (gneiss, basalte, grès siliceux, sables
siliceux). Espèces « indicatrices » du type d’habitat
En basse altitude, inférieur à 350 m.
Pin maritime Pinus pinaster « race »
Installé sur substrat siliceux dans l’aire potentielle du Pin d’Alep mésogéenne
ou des suberaies inférieures et moyennes.
Lentisque Pistacia lentiscus
Sols plus ou moins profonds ; préfère les roches qui se désagrè- Chêne-liège Quercus suber
gent (enracinement vertical), mais peut développer des racines Bruyère arborescente Erica arborea
horizontales permettant son ancrage (il reste alors de petite
Filaria à feuilles étroites Phillyrea angustifolia
taille).
Arbousier Arbutus unedo
Recherche les sols profonds, à texture sableuse, sablo-limoneuse Cytise à trois fleurs Cytisus villosus
ou limono-sableuse.
Callune Calluna vulgaris
Rankers, sols bruns acides, bruns lessivés à litière très épaisse Bruyère à balai Erica scoparia
(avec un horizon de matière organique OH épais). Genêt pileux Genista pilosa
Chèvrefeuille des Baléares Lonicera implexa
Variabilité Fougère aigle Pteridium aquilinum
● Variations en fonction de l’altitude et de l’exposition : Salsepareille Smilax aspera
Garance voyageuse Rubia peregrina
- variante de basse altitude dans la végétation potentielle du Pin
d’Alep et de la suberaie inférieure, présence des Lentisque, Germandrée scorodoine Teucrium scorodonia
Myrte ; Ciste à feuilles de Sauge Cistus salviifolius
- variante du mésoméditerranéen moyen dans la végétation Dompte venin Vincetoxicum hirundinaria
potentielle de la suberaie inférieure et moyenne, souvent sur Asplénium fougère des ânes Asplenium onopteris
pentes, dépourvue des espèces thermophiles littorales. Brachypode rameux Brachypodium retusum
● Variations selon l’épaisseur du sol : Flouve odorante Anthoxanthum odoratum
Brachypode rameux Brachypodium retusum
- variante avec des peuplements chétifs sur sols assez peu épais
et sur roches compactes ; Ciste de Montpellier Cistus monspeliensis
- variante avec de beaux peuplements sur des sols plus profonds Lavande des îles d’Hyères Lavandula stoechas
installés sur une roche fracturée.
● Variations selon l’intensité des attaques de Cochenille :
Confusions possibles avec d’autres habitats
- peuplements ouverts avec développement du sous-bois ou
du Chêne vert ; Avec les pinèdes installées au-dessus de 350 m.
- jeunes individus isolés, provisoirement épargnés, au sein
du maquis, cistaies.
Physionomie, structure
Correspondances phytosociologiques
Peuplements très variés en fonction des attaques de Cochenille : Peuplements de Pin maritime sur silice en basse altitude ; à
à l’origine stratification habituelle : Pin – formation arbustive rattacher en tant que sous-association : pinetosum pinastri aux
haute – formation arbustive basse et strate herbacée peu groupements divers qu’il surmonte fruticées méditerranéennes
fournie. sclérophylles : association : Erico arboreae-Arbutetum unedo.
315
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
Dynamique de la végétation
Liée à la gestion
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat
Pins maritimes massivement détruits par la Cochenille
(Matsucoccus feytaudi).
316
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
Formations en zones fréquemment soumises aux incendies (les Continuer le suivi de l’impact de la Cochenille.
formations de Pin maritime se régénèrent très bien après incen- Réaliser des relevés phytoécologiques afin de préciser la varia-
die, mais un deuxième incendie trop rapproché leur serait fatal). bilité des conditions écologiques et des cortèges floristiques.
Continuation des recherches pour tenter d’isoler des races
Modes de gestion recommandés locales de Pin maritime résistantes à la Cochenille.
Dans les rares cas où les pinèdes restent encore constituées (mal- Continuation des recherches de l’INRA sur les deux prove-
gré la Cochenille), sylviculture classique du Pin maritime en nances étrangères (val de Cuenca et Tamjout) réputées résis-
milieux dunaires (dépressages et éclaircies précoces, régénéra- tantes à la Cochenille.
tions par coupes à blanc de dimensions variables).
Dans les zones où sévit la Cochenille, on peut choisir entre :
—› laisser s’exprimer les dynamiques naturelles qui peuvent Bibliographie
aboutir à la reconstitution de suberaies (sur un laps de temps
plus ou moins long). Cette option est d’autant plus défendable ALAUX et CANABY N., 1952.
que les suberaies sont d’intérêt communautaire ; ALBIER C., et LACOSTE A., 1980.
—› introduire des petits îlots de pins maritimes issus de races AUBERT G., 1976.
locales supposées résistantes à la Cochenille. AUBERT G., et al., 1971.
Pour la protection contre les incendies, éviter les débroussaille- BARBERO M., et al., 1973.
ments complets transformant l’habitat, à plus ou moins long BARBERO M., et LOISEL R., 1974.
terme, en formation monospécifique de pins. Il sera préféré des BLANCK A., 1966.
débroussaillements sélectifs conservant une partie du sous-bois BLANCK A., et al., 1969.
arborescent et arbustif. Par contre, un lourd travail de dégage-
BUFFAULT P., 1933.
ment et débroussaillement sera nécessaire dans les régénérations
post-incendies si l’on veut conserver cet habitat (sinon, ces for- CARLES P., 1968.
mations rebrûleront, car elles sont très inflammables et combus- CARLES P., et SCHWESTER D., 1975.
tibles, mais ne se régénéreront pas une deuxième fois). Enfin, COUTROT M., et al., 1979.
une attention particulière sera portée aux actions de protection DUPIAS G., 1963.
contre les incendies visant à préserver les rares peuplements FALVELLY de, 1933.
« matures » qui subsistent. FIESCHI V., et GAUSSEN H., 1932.
Dans les zones très fréquentées par le public, limitation des pos- GAMISANS J., 1979, 1991.
sibilités de divagation par l’ouverture et l’entretien de sentiers GAUSSEN H., 1938, 1948.
bien identifiés, ainsi que par la mise en place de dispositifs de HERVE P., 1964.
canalisation (barrières, cordons non débroussaillés). LAVAGNE A., et MOUTTE P., 1974, 1977.
LITARDIERE R., et MALCUIT G., 1926.
LOISEL R., 1969, 1971, 1976.
Inventaires, expérimentations, LOISEL R., et MERCURIN L., 1972.
axes de recherche à développer MATHIEU A., 1877.
MAZUREK H., 1979.
Suivis des dynamiques évolutives dans des habitats où le Pin MOLINIER R., 1973.
maritime subit une forte mortalité du fait de la Cochenille. OZENDA P., 1981.
Continuation des recherches pour tenter d’isoler des races QUEZEL P., 1979.
locales de Pin maritime résistantes à la Cochenille (des races ROL R., 1933.
étrangères risqueraient de condamner le Pin « mésogéen »). SAGOT-LESAGE M., 1940.
317
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
9540
Peuplements de Pin maritime
de Provence et Alpes-Maritimes
sur substrats siliceux à plus de 350 m CODE CORINE 42.82
318
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
Dynamique de la végétation
Spontanée
Chênaie verte à
Incendie Asplenium
onopteris Chênaie-
châtaigneraie Implantation du
Implantation du Pin maritime
Pin maritime
Cistaie
Landes à Bruyère
Destruction
à balai, Genista
pilosa
Landes à Callune puis Bruyère Ptéridaie à
à balais Houlque molle
Pelouses à
Tuberaria
Pelouses à Tuberaria guttata, guttata, pelouses
pelouses à Serapias à Serapias
Liée à la gestion
319
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
Tendances évolutives deuxième fois). Enfin, une attention particulière sera portée aux
actions de protection contre les incendies visant à préserver les
et menaces potentielles rares peuplements « matures » qui subsistent.
Types de peuplements touchés par la Cochenille ; régénération
possible (mais avec le risque de nouvelles attaques…).
Menaces :
Inventaires, expérimentations,
- le maintien des attaques de la Cochenille décimant les indivi- axes de recherche à développer
dus d’un certain âge (>20 ans) ;
- les incendies qui détruisent les peuplements en place, le Suivis des dynamiques évolutives dans des habitats où le Pin
maquis et landes avec régénérations déjà installées, amis favori- maritime subit une forte mortalité du fait de la Cochenille.
sent la régénération par semis. Continuer les recherches pour tenter d’isoler des races locales
de Pin maritime résistantes à la Cochenille (des races étrangères
risqueraient de condamner le Pin « mésogéen »).
Potentialités intrinsèques de production Continuer le suivi de l’impact de la Cochenille.
Bois de sciage (charpente, coffrage, caisserie). Réaliser des relevés phytoécologiques afin de préciser la varia-
bilité des conditions écologiques et des cortèges floristiques.
Bois de menuiserie.
Poursuite des recherches de l’INRA sur les deux provenances
étrangères (val de Cuenca et Tamjout) réputées résistantes à la
Cochenille.
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat Bibliographie
Pins maritimes massivement détruits par la Cochenille
(Matsucoccus feytaudi). ALAUX et CANABY N., 1952.
ALBIER C., et LACOSTE A., 1980.
Formations situées en zones fréquemment soumises aux incen-
AUBERT G., 1976.
dies (les formations de Pin maritime se régénèrent très bien
après incendie, mais un deuxième incendie trop rapproché leur AUBERT G., et al., 1971.
sera fatal). BARBERO M., et al., 1973.
BARBERO M., et LOISEL R., 1974.
Modes de gestion recommandés BLANCK A., 1966.
BLANCK A., et al., 1969.
Dans les rares cas où les pinèdes restent encore constituées BUFFAULT P., 1933.
(attaques par la Cochenille de faibles intensités), sylviculture
CARLES P., 1968.
classique du Pin maritime en milieux dunaires (dépressages et
CARLES P., et SCHWESTER D., 1975.
éclaircies précoces, régénérations par coupes à blanc de dimen-
COUTROT M., et al., 1979.
sions variables).
DUPIAS G., 1963.
Dans les zones où sévit la Cochenille, on peut choisir entre : FALVELLY de, 1933.
—› laisser s’exprimer les dynamiques naturelles qui peuvent FIESCHI V. et GAUSSEN H., 1932.
aboutir (sur un laps de temps relativement long) à la reconstitu- GAMISANS J., 1979, 1991.
tion de chênaies. Rappelons que les yeuseraies et suberaies sont GAUSSEN H., 1938, 1948.
d’intérêt communautaire ; HERVE P., 1964.
—› introduire des petits îlots de Pins maritimes issus de races LAVAGNE A., et MOUTTE P., 1974, 1977.
locales supposées résistantes à la Cochenille. LITARDIERE R., et MALCUIT G., 1926.
LOISEL R., 1969, 1971, 1976.
En général, on évitera d’assurer la protection contre les incen-
LOISEL R., et MERCURIN L., 1972.
dies par des débroussaillements complets transformant l’habitat,
à plus ou moins long terme, en formation monospécifique de MATHIEU A., 1877.
pins. Il sera préféré des débroussaillements sélectifs conservant MAZUREK H., 1979.
une partie du sous-bois arborescent et arbustif. Par contre, un MOLINIER R., 1973.
lourd travail de dégagement et débroussaillement sera nécessai- OZENDA P., 1981.
re dans les régénérations post-incendies si l’on veut conserver QUEZEL P., 1979.
cet habitat (sinon, ces formations rebrûleront, car elles sont très ROL R., 1933.
inflammables et combustibles, mais ne se régénéreront pas une SAGOT-LESAGE M., 1940.
320
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
9540
Peuplements de Pin maritime
de Provence et Alpes-Maritimes
sur substrats calcaires et dolomitiques CODE CORINE 42.82
321
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
Dynamique de la végétation
Spontanée
Attaque Cochenille Développement
arbustes,
retour vers
essences
climaciques
Chênaie pubescente
Chênaie pubescente et verte Peuplement de Ostryaie
méditerranéenne Pin maritime supraméditerranéenne
Complexes de pelouses :
- pelouses à Brachypodium phoenicoides ;
- pelouses à Brachypodium pinnatum et Dianthus balbisi ;
- pelouses à Fétuques et Koeleria valesiana ;
- pelouses à Anthyllis montana, Ononis striata ; Valeur écologique et biologique
- pelouses à Ononis spinosa, Dianthus seguieri.
Peuplements résiduels (après attaques répétées de la Cochenille).
Complexes rupicoles : Populations installées sur un substrat marginal pour le Pin
- végétation de fentes de rochers (UE : 8220) ; maritime.
- végétation de dalles rocheuses (UE : 8230). —› Grand intérêt patrimonial de ces populations.
322
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
États à privilégier
Les peuplements résiduels et les populations épargnées
par la Cochenille. Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Suivis des dynamiques évolutives dans des habitats où le Pin
Tendances évolutives maritime subit une forte mortalité du fait de la Cochenille.
et menaces potentielles Continuation des recherches pour tenter d’isoler des races
locales de Pin maritime résistantes à la Cochenille (des races
Types de peuplements plus ou moins touchés par la Cochenille étrangères risquent de condamner le Pin « mésogéen »).
(Pin maritime souvent dispersé dans une formation arbustive
Continuer le suivi de l’impact de la Cochenille.
ou au sein de peuplements de Chêne pubescent, Charme hou-
blon…). Réaliser des relevés phytoécologiques afin de préciser la varia-
bilité des conditions écologiques et des cortèges floristiques.
Menaces :
- le maintien des attaques de la Cochenille décimant les indivi- Continuation des recherches pour tenter d’isoler des races
dus d’un certain âge ; locales de Pin maritime résistantes à la Cochenille.
- les incendies qui détruisent des peuplements en place (mais Continuation des recherches de l’INRA sur les deux prove-
qui favorisent la réinstallation de semis) ; nances étrangères (val de Cuenca et Tamjout) réputées résis-
- risques pour les peuplements où le pin est dispersé et où les tantes à la Cochenille.
espèces ligneuses se sont développées.
Bibliographie
Potentialités intrinsèques de production
ALAUX et CANABY N. ; 1952.
Bois de sciage (charpente, coffrage, caisserie).
ALBIER C., et LACOSTE, A., 1980.
Bois de menuiserie. AUBERT G., 1976.
AUBERT G., et al., 1971.
BARBERO M., et al., 1973.
Cadre de gestion BARBERO M., et LOISEL R., 1974.
BLANCK A., 1966.
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat BLANCK A., et al., 1969.
Pins maritimes détruits par la Cochenille (Matsucoccus BUFFAULT P., 1933.
feytaudi).
CARLES P., 1968.
Formations situées en zones soumises aux incendies (les forma-
CARLES P., et SCHWESTER D., 1975.
tions de Pin maritime se régénèrent très bien après incendie,
mais un deuxième incendie trop rapproché leur sera fatal). COUTROT M., et al., 1979.
DUPIAS G., 1963.
Modes de gestion recommandés FALVELLY de, 1933.
Dans les rares cas où les pinèdes restent encore constituées FIESCHI V., et GAUSSEN H., 1932.
(attaques par la Cochenille de faibles intensités), sylviculture GAMISANS J., 1979, 1991.
classique du Pin maritime en milieux dunaires (dépressages et
GAUSSEN H., 1938, 1948.
éclaircies précoces, régénérations par coupes à blanc de dimen-
sions variables). HERVE P., 1964.
Dans les zones où sévit la Cochenille, on peut choisir entre : LAVAGNE A., et MOUTTE P., 1974, 1977.
—› laisser s’exprimer les dynamiques naturelles qui peuvent LITARDIERE R., et MALCUIT G., 1926.
aboutir (sur un laps de temps relativement long) à la reconstitu- LOISEL R., 1969, 1971, 1976.
tion de chênaies ; LOISEL R., et MERCURIN L., 1972.
—› introduire des petits îlots de pins maritimes issus de races
MATHIEU A., 1877.
locales supposées résistantes à la Cochenille.
MAZUREK H., 1979.
En général, on évitera d’assurer la protection contre les incen-
dies par des débroussaillements complets transformant l’habitat, MOLINIER R., 1973.
à plus ou moins long terme, en formation monospécifique de OZENDA P., 1981.
pins. Il sera préféré des débroussaillements sélectifs conservant QUEZEL P., 1979.
une partie du sous-bois arborescent et arbustif. Par contre, un
lourd travail de dégagement et débroussaillement sera nécessaire ROL R., 1933.
dans les régénérations post-incendies si l’on veut conserver cet SAGOT-LESAGE M., 1940.
323
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
9540
Peuplements mésoméditerranéens
de Pin maritime de Corse
CODE CORINE 42.82
324
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat
Très menacé par les incendies (qui favorisent toutefois sa
régénération et explique fortement sa considérable extension-
24 000 ha pour un arbre dont l’indigénat n’est pas certain).
Attaques fongiques notables sur le Pin maritime (c’est un arbre
pionnier qui vieillit mal).
Expansion en cours de la Cochenille (Matsucoccus feytaudi).
325
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
326
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
9540
Peuplements supraméditerranéens
de Pin maritime de Corse
CODE CORINE 42.82
327
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
Spontanée
Maquis à Bruyère
avec peuplements
Forêt caducifoliée
des deux Pins
Dégradations anciennes (XIXe)
Pelouses à Trifolium
campestre et Carex
caryophyllea
Liée à la gestion
Type d’habitat lié à la surexploitation des forêts caducifoliées
d’origine.
Reconquête de terrains pastoraux.
Valeur écologique et biologique
Implantation favorisée par les incendies et la valeur économique
de la résine. Type d’habitat relativement étendu et fréquent, souvent
Germe dans des milieux où le recouvrement arbustif est encore sur de petites surfaces.
incomplet (maquis bas…) ; le Pin laricio s’installe souvent Flore ordinaire du maquis supraméditerranéen.
en même temps.
Dans le long terme le Pin maritime est plus ou moins condamné
à disparaître (compte tenu de la longévité beaucoup plus forte
du Pin Laricio et de sa conservation comme semencier).
—› Représente une phase pionnière… pouvant être fugace Divers états de l’habitat ;
le plus souvent ! états de conservation à privilégier
États à privilégier
Peuplements clairs à Pins maritimes dominants.
Habitats associés ou en contact
Peuplements mixtes.
Complexes forestiers :
- peuplements denses ou clairs de Pin laricio montagnards ;
- forêts riveraines à Alnus cordata et A. glutinosa (UE : 92A0) ;
- chênaies vertes à Houx ou à Galium scabrum (UE : 9340) ; Tendances évolutives
- peuplements de pin maritime. et menaces potentielles
Landes à Genista salzmannii et Alyssum robertianum.
Type d’habitat pionnier dont de nouveaux habitats se reconsti-
Landes à Helichrysum italicum et Genista salzmannii.
tuent après incendies, mais dont les peuplements plus mûrs sont
Fruticées hautes à Erica arborea, Cytisus scoparius, Erica envahis par le Pin laricio.
scoparia.
De nouveaux incendies représentent une menace sérieuse
Rochers à Armeria leucocephala et Potentilla crassinervia ou à pour ces peuplements.
Sedum dasyphyllum et Dianthus sylvestris subsp. godronianus
L’apparition récente de la Cochenille (Matsucoccus faytaudi)
(UE : 8220).
dans la Forêt de Pineto représente une menace potentielle
à moyen terme pour ces peuplements.
Pérennité du Pin maritime dans les mélanges où le Pin laricio
domine.
Répartition géographique
Très répandu (en ceinture de toute la chaîne sommitale corse
et tout particulièrement du massif du Cinto et du San Pedrone Potentialités intrinsèques de production
au nord jusqu’au massif de l’Ospédale au sud).
À l’état résiduel sur la montagne de Cagna et le massif Le bois de Pin maritime est trop peu utilisé en Corse, alors
de Tenda. que ses usages sont potentiellement importants (à noter que
328
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin maritime
329
Forêts méditerranéennes de Conifères
9540
Pinèdes méditerranéennes de pins 2
mésogéens endémiques : Pin pignon
CODE CORINE 42.8
331
Forêts méditerranéennes de Conifères
écologique. Mais le type de gestion de toute façon répond GASTON A., 1962 - Étude phytosociologique et écologique du massif de la
pratiquement aux mêmes normes quelle que soit la situation si Clape. Thèse, Montpellier, 94 p.
l’objectif est de perpétuer cette essence. LABADIE J., 1983 - Étude des exigences écologiques du Pin pignon en
région méditerranéenne française. Mémoire de troisième année ENITEF-
- Peuplements non dunaires du Pin pignon sur CEMAGREF.
substrat siliceux. LOISEL P., 1967 - Contribution à l’étude biologique des Pins de basse
- Peuplements non dunaires du Pin pignon sur Provence. Germination du Pin pignon au niveau de certaines associations
calcaires ou marnes. végétales. Bull. de la Soc. Bot. de France 114, p. 163-174.
LOISEL R., 1968 - Contribution à l’étude biologique des Pins de basse
Provence. Phénologie du Pin pignon. Ann. Soc. Nat. et Arch. Toulon et
Var, 20, p. 63-72.
Position des habitats élémentaires au sein
LOISEL P., 1976 - La végétation de l’étage méditerranéen dans le sud-est
de la classification phytosociologique continental français. Thèse Marseille, 389 p.
française actuelle MOLINIER R., et TALLON G., 1970 - Prodrome des unités phytosociolo-
giques observées en Camargue. SIGMA, 188, 110 p.
Les avis divergent selon les auteurs…
MOLINIER Re., et MOLINIER Ro., 1971 - La forêt méditerranéenne en
Pour certains, dès qu’une strate arborescente existe, la végéta- basse Provence. Bull. Hist. Nat. Marseille, 31, p. 1-75.
tion appartient à la classe des Quercetea ilicis, à l’ordre des
Quercetalia ilicis, à l’alliance du Quercions ilicis. PILLET P., 1973 - Le Pin Pignon. Rev. « bas Rhône Languedoc » 67,
p. 15-17.
Pour d’autres, l’appartenance à une unité dépend de l’ensemble
du cortège floristique. Le Pin pignon est installé sur divers types PLAISANCE G., 1977 - Le Pin parasol. Forêt privée, 115, p. 47-51.
de fruticées, cistaies… il semble plus sain de considérer, dans QUEZEL P., 1979 - La région méditerranéenne française et ses essences
chaque cas, une sous-association « pinetosum pineae » de ces forestières. Signification écologique dans le contexte circum-méditerra-
communautés arbustives. néen. Forêt méditerranéenne, I, 1, p. 7-18.
ZARRYCHI K., 1961 - Étude sur la végétation des dunes anciennes en
Petite Camargue. Acta societatis botanicorum Poloniae. Volume XXX.
Bibliographie
Catalogues de stations
BARBERO M., et al., 1973 - Carte écologique des Alpes au 1/100 000e Nice
Menton et Viève Cunéo. Doc. Carte. Écol. XII, Grenoble, p. 49-76. CABANETTES A,. 1979 - Croissance, biomasse et productivité de Pinus
pinea en petite Camargue. Thèse, Montpellier, 175 p.
BARBERO M., et LOISEL R., 1974 - Carte écologique des Alpes au
1/100 000e Cannes. Doc. Carte Écol. XIV Grenoble, p. 81-100. GODIN P., 1975 - Le Pin pignon sur différents sols du Languedoc. INAPG
BOISSEAU B., 1993 - Écologie du Pin pignon. CEMAGREF, 28 p. CEPE Montpellier.
DUBRAY D., 1979 - Quelques caractères insulaires des peuplements d’oi- IBRAHIM M., 1979 - Recherche sur la dynamique et le bilan d’eau d’un
seaux nicheurs des bois de Pin pignon (Pinus pinea) de petite Camargue. écosystème à Pin pignon (Pinus pinea) sur sables dunaires. Thèse.
DEA Montpellier, 39 p. Montpellier, 256 p.
332
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin pignon
9540
Peuplements non dunaires
du Pin pignon sur substrat siliceux
CODE CORINE 42.83
Caractères diagnostiques de l’habitat Strate basse à Cistes (de Montpellier, à feuilles de Sauge).
Tapis herbacé très variable selon la dynamique antérieure.
Caractéristiques stationnelles
Type d’habitat souvent caractérisé par la dominance du Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Pin pignon issu de peuplements naturels ou de plantations
anciennes (?). Pin pignon Pinus pinea
Se rencontre dans plusieurs types de végétation potentielle : Calycotome épineux Calycotome spinosa
- du Pin d’Alep, à la transition du thermoméditerranéen et du Myrte Myrtus communis
mésoméditerranéen inférieur (cf. Cahier d’habitat correspon- Lentisque Pistacia lentiscus
dant) ; Salsepareille Smilax aspera
- du Chêne-liège (niveau inférieur) ; étage
- du Chêne pubescent méditerranéen ;
- du Chêne vert sur silice.
{
mésoméditerranéen
inférieur
Chèvrefeuille des Baléares
Asperge à feuilles aiguës
Fragon
Lonicera implexa
Asparagus acutifolius
Ruscus aculeatus
À moins de 50 km de la mer et généralement jusqu’à 200 m Bois garou Daphne gnidium
(plus rarement au-dessus) en Provence. Rouvet Osyris alba
Sur cette aire grossièrement définie, les précipitations oscillent Filaria à feuilles étroites Phillyrea angustifolia
entre 575 mm et 1 000 mm, les températures moyennes Bruyère arborescente Erica arborea
annuelles entre 12°3 et 15°8. Clematite flammette Clematis flammula
Il occupe le plus souvent des stations horizontales ou subhori- Ciste de Montpellier Cistus monspeliensis
zontales ; lorsqu’il est sur pente, il est plutôt sur des expositions Bruyère à balais Erica scoparia
au sud ou à l’ouest. Arbousier Arbutus unedo
Se rencontre sur granite, granulites, grès permiens.
Il semble affectionner l’existence d’une nappe profonde Strate basse très variable selon les sols
dans le sol. et l’histoire du peuplement
333
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin pignon
Dynamique de la végétation Giens, îles d’Hyères, forêt de Janas, plaine de Fréjus, vallée de
l’Argens…
Yeuseraie ?
Implantation du Pin
Implantation de Cistes
334
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin pignon
Si, malgré les soins précédemment cités, une régénération IBRAHIM M., 1979.
naturelle du Pin Pignon n’était pas obtenue, il conviendrait de LABADIE J., 1983.
choisir entre laisser s’exprimer les dynamiques végétales
spontanées en faveur des yeuseraies potentielles ou pratiquer des LOISEL P., 1967, 1968, 1976.
reboisements en Pin Pignon. MOLINIER R., et TALLON G., 1970.
MOLINIER R., et MOLINIER R., 1971.
PILLET P., 1973.
Inventaires, expérimentations, PLAISANCE G., 1977.
axes de recherche à développer QUEZEL P., 1979.
Recherches historiques sur l’origine de ces formations. ZARRYCHI J., 1961.
335
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin pignon
9540
Peuplements non dunaires
du Pin pignon sur calcaires ou marnes
CODE CORINE 42.83
336
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin pignon
338
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin pignon
338
Forêts méditerranéennes de Conifères
9540
Pinèdes méditerranéennes 3
de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
CODE CORINE 42.8
339
Forêts méditerranéennes de Conifères
Compte tenu de la richesse en espèces arbustives ces pine- MOLINIER R., et MOLINIER R., 1971 - La forêt méditerranéenne en basse
raies relèvent des : Provence. Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille, XXXI, p. 1-75.
NAHAL I., 1962 - Le Pin d’Alep (Pinus halepensis Mill.). Étude taxono-
Formations arbustives (et arborescentes) sclérophylles : mique, phytogéographique, écologique et sylvicole. Thèse Montpellier,
■ Ordre : Pistacio lentisci-Rhamnetalia alaterni 100 p.
Compte tenu de la position intermédiaire entre le thermomédi- NEVEUX M., et al., 1986 - Plaidoyer pour une sylviculture du pin d’Alep.
terranéen et le mésoméditerranéen inférieur, les peuplements Forêt méditerranéenne. Tome VIII, n° 1, p. 13-18.
« climaciques » hébergent encore des espèces thermophiles d’où OZENDA P., 1966 - Perspectives nouvelles pour l’étude phytogéographique
le classement dans : des Alpes du sud. Doc. Carte Végét. Alpes, IV, 198 p.
Les formations thermoméditerranéennes : OZENDA P., 1981 - Végétation des Alpes sud-occidentales. Notice détaillée
● Alliance : Oleo sylvestris-Ceratonion siliquae
des feuilles 60 Gap, 61 Larche, 67 Digne, 68 Nice, 75 Antibes.
PARDE J., 1957 - La productivité des forêts de Pin d’Alep en France. Ann.
À la charnière avec : Ec. Nat. Eaux et Forêts, XV, 2, p. 365-411.
● Alliance : Rhamno lycioidis-Quercion cocciferae
PILLET P., 1973 - Le Pin d’Alep. Rev. Bas Rhône Languedoc, 67, p. 13-14.
Rassemblant les fruticées, dérivant des Chênaies méditerra- PLAISANCE G., 1976 - Le Pin d’Alep. Forêt privée fr. 109, p. 63-70.
néennes :
QUEZEL P., 1976 - Les forêts du pourtour méditerranéen. UNESCO. Forêts
◆ Association : Querco ilici-Pinetum halepensis.
et maquis méditerranéens : écologie, conservation et aménagement (note
✧ Sous-association typique
technique n° 2), p. 9-33.
✧ Sous-association : oleo sylvestris-pistachie-
tosum lentisci QUEZEL P., 1979 - La région méditerranéenne française et ses essences
✧ Sous-association : juniperetosum turbina- forestières. Signification écologique dans le contexte circum-méditerra-
tae néen. Forêt méditerranéenne, II, 1, p. 7-18.
QUEZEL P., 1986 - Les pins du groupe « halepensis », Écologie, végétation,
écophysiologie. Le Pin d’Alep et le Pin brutia dans la sylviculture médi-
terranéenne, Tunis, p. 11-23.
Bibliographie QUEZEL P., BARBERO M., 1992 - Le pin d’Alep et les espèces voisines :
répartition et caractères écologiques généraux, sa dynamique récente en
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est méditerranéen français : recherches écologiques, production sylvicole
158-170.
et aménagement. Université des sciences et techniques de Saint-Jérome,
123 p. RAPP M., 1974 - Le cycle biogéochimique dans un bois de Pins d’Alep. In :
Écologie forestière. La forêt : son climat, son sol, ses arbres, sa faune.
BRUNNER F., 1979 - L’indigénat du Pin d’Alep (Pinus halepensis Mill.) en
Languedoc par l’étude des pollens des sédiments versiliens de la lagune Gauthier-Villars, p. 75-97.
de Palavas (Hérault). DEA Montpellier, 30 p. TRIAT-LAVAL M., 1979 - Histoire de la forêt provençale depuis 15 000 ans
CARMANTRAUD R., de, 1940 - Le Pin d’Alep dans la région méditerra- d’après l’analyse pollinique. Marseille. Forêt méditerranéenne. Tome I, 1,
néenne. RFF, p. 223-237. p. 19-24.
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biologique en forêt », p. 235-239. France au Quaternaire d’après les charbons de bois principalement.
Paléobiologie continentale, Montpellier, IV, 1, 90 p.
DELEUIL G., 1958 - Chêne vert et Pin d’Alep en basse Provence occiden-
tale. CG Congr. Soc. Sav. Gauthiers-Villars. Paris, p. 363-370.
DEVAUX J.-P., et le BOURHIS M., 1978 - La limite septentrionale du Pin Catalogues de stations
d’Alep en France. Étude dendroclimatique de l’impact des froids excep- ALEXANDRIAN D., 1992 - Fiche sur le Pin d’Alep. Guide technique du
tionnels. Rev. Biol. Écol. Méditerr., V, 4, p. 133-158. forestier méditerranéen français. 3 : Les essences forestières. Aix-en-
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LOISEL R., 1971 - Séries de végétation propres en Provence aux massifs HANENS G., d’, 1997 - La régénération naturelle de Pin d’Alep dans les
des Maures et de l’Estérel. Bull. Soc. Bot. de France, 118, p. 203-236. peuplements mixtes de Pin d’Alep, Chêne vert et Chêne pubescent,
ENGREF, 87 p. et annexes.
LOISEL R., 1976 - La végétation de l’île de Port-Cros. Édit. PN. de Port-
Cros, Gap. LOISEL R., 1966 - Germination du Pin d’Alep au niveau de certaines asso-
MOLINIER, R. 1935. Études phytosociologiques et écologiques en ciations végétales de basse Provence. Bull. Soc. Bot. de France 1123, 5-6,
Provence occidentale. Thèse, Paris, 273 p. p. 324-330.
MOLINIER R., 1954 - Les Climax côtiers de la Méditerranée occidentale. LOISEL R., 1968 - Phénologie du Pin d’Alep. Ann. Soc. Sc. Nat. Arch.
Vegetatio ; IV, 5, p. 284-308. Toulon et Var, 20, p. 73-82.
MOLINIER R., et TALLON G., 1970 - Prodrome des unités phytosociolo- SENE F., 1976 - Les rapports de la croissance et du climat chez le Pin
giques observées en Camargue. SIGMA, 188, 110 p. d’Alep (Pinus halepensis Mill.). Oecol. Plant., 11, 2, p. 143-171.
340
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
9540
Peuplements de Pin d’Alep
de transition entre le thermo
et le mésoméditerranéen CODE CORINE 42.84
Pin d’Alep Pinus halepensis Il s’agit d’un peuplement assez clair sur des arbustes scléro-
phylles ; alliance thermophile de l’Oleo sylvestris-Ceratonion
Chêne vert Quercus ilex
siliquae.
341
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
Dynamique de la végétation
Spontanée
Calcaire Silice
Incendies Incendies
Débroussaillements
incendies, pâturage
Débroussaillements
incendies, pâturage
Pelouses Pelouses
- à Brachypode rameux, Stipa bromoides, - pelouses à Hyparrhenia hirta ;
Trigonella monspeliana… ; - pelouses à Tuberaria guttata,
- à Dittrichia viscosa, Piptatherum Brachypodium retusum…;
miliaceum ; - pelouses à Tuberaria guttata,
- à Brachypode de Phénicie ; Plantago bellardi.
- à Onobrychis caput-galli.
Habitats associés ou en contact (jusqu’à 600 m autour de Toulon) ; se retrouve dans les Alpes-
Maritimes.
Divers types de pelouses : Présent sur le littoral du Languedoc (précisions restant à appor-
- pelouses à Brachypode rameux et Stipa bromoides ; ter sur la composition floristique).
- pelouses à Piptatherum miliaceum, Inule visqueuse ;
- pelouses à Brachypode de Phénicie ;
- pelouses à Onobrychis caput-galli ;
- pelouses à Hyparrhenia hirta ;
- pelouses à Tuberaria guttata.
Divers types de fruticées, maquis, garrigues :
- formations à divers Juniperus (UE : 5210) ;
- fruticées à Lentisque, Alaterne, à Calycotone et Myrte,
à Lentisque et Nerprun alaterne ;
- garrigue à Erica multiflora ; à Romarin, à Staehelina dubia… ;
- garrigue à Chêne kermès, Lentisque ;
- maquis à Erica arborea, Lentisque, Myrte ;
- maquis à Calluna, Erica arborea ;
- cistaies à Cistus monspeliensis…
Complexes forestiers :
- peuplements à Oléastre (UE : 9320) ;
- yeuseraies (UE : 9340) ;
- chênaies pubescentes méditerranéennes (UE : 9340).
Complexes rocheux :
- végétation des fentes de rochers à Phagnalon saxatile,
Cheilanthes fragans, Lavatera maritima (UE : 8220).
342
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
Centre de gravité de l’aire du Pin d’Alep (stations primaires) Débroussaillements en vue de la protection contre les incendies
où il est climacique. limités aux zones nécessaires et n’éliminant pas la totalité de la
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt par la végétation des sous-bois (débroussaillements sélectifs), ceci afin
diversité des niches écologiques offertes aux espèces animales et de ne pas transformer les formations relevant de cet habitat en
végétales. formations monospécifiques de Pin d’Alep.
Dispositifs de canalisation du public dans les zones les plus fré-
quentées (sentiers bien identifiés, cordons non débroussaillés).
343
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
9540
Peuplements littoraux de Pin d’Alep
et Oléastre du thermoméditerranéen
supérieur CODE CORINE 42.84
Caractères diagnostiques de l’habitat La strate herbacée est moins constante et toujours très ouverte,
avec le Brachypode rameux…
Caractéristiques stationnelles
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Type d’habitat occupant le sommet de l’étage thermoméditerra-
néen ou sa limite supérieure (climat très doux, température Pin d’Alep Pinus halepensis
moyenne annuelle de 15°). Lentisque Pistacia lentiscus
Conditions très thermophiles. Oléastre Olea europaea
Liseré côtier direct (Var…) ou juste en arrière de la brousse subsp. sylvestris
à Caroubier dans les Alpes-Maritimes. Filaria à feuilles étroites Phillyrea angustifolia
Généralement sur pente ; se retrouve sur le tombolo de la pres- Myrte Myrtus communis
qu’île de Giens, à plat, sur sable. Salsepareille Smilax aspera var.
Installé sur substrat siliceux à l’origine de sols caillouteux, de Mauritanie mauritanica
pauvres en terre fine (côte varoise) ou sur substrats calcaires et Clematis flammette Clematis flammula
dolomitiques (côte des Alpes-Maritimes et des Bouches-du- Laurier-tin Viburnum tinus
Rhône). Salsepareille Smilax aspera
Asperge à feuilles aiguës Asparagus acutifolius
Chèvrefeuilles des Baléares Lonicera implexa
Variabilité Nerprun alaterne Rhamnus alaternus
● Variations géographiques : Bois Garou Daphne gnidium
Ciste de Montpellier Cistus monspeliensis
- variante à Germandrée marum des îles d’Hyères ;
Calycotome épineux Calycotome spinosa
- variante à Anthyllide barbe de Jupiter (Anthyllis barba-jovis)
dans l’Estérel et les îles d’Hyères ; Bruyère arborescente Erica arborea
- variante à Coroyère (Coriaria myrtifolia) des Alpes-Maritimes. Ciste à feuilles de Sauge Cistus salviifolius
Bruyère multiflore Erica multiflora
● Variations selon le substrat :
Romarin Rosmarinus officinalis
- variante sur calcaire, avec Laurier-tin (Viburnum tinus) ; Coris de Montpellier Coris monspeliensis
- variante sur silice, avec la Bruyère arborescente (rare) (Erica Brachypode rameux Brachypodium retusum
arborea), le Ciste à feuilles de Sauge (Cistus salviifolius)… ; Rue à feuilles étroites Ruta angustifolia
- variante sur sable avec abondance de la Garance voyageuse
(Rubia peregrina). Astéroline en étoile Asterolinum stellatum
Alysson maritime Alyssum maritimum
● Variation selon la position topographique : Brachypode de Phénicie Brachypodium
- peuplements très bas en position de liseré côtier très exposé phoenicoides
au vent ; Andropogon hirsute Hyparrhenia hirta
- peuplement plus élevé en arrière de la brousse à Caroubier Géranium pourpre Geranium robertianum
et Oléastre. subsp. purpureum
● Faciès divers : Piptatherum Piptatherum miliaceum
- à Chêne vert (Quercus ilex) sur sols rocheux ;
- à Pin maritime (Pinus pinaster) dans les Alpes-Maritimes ;
- à Calycotome épineux (Calycotome spinosa) post-incendie… Confusions possibles avec d’autres habitats
Avec les peuplements de l’intérieur (plantés ou phases
pionnières) liés à divers types forestiers potentiels.
Physionomie, structure
Peuplements d’aspect très différents selon la position :
- très bas en position de liseré côtier très exposé au mistral ;
- plus élevé (10 m) en arrière de la brousse à Caroubier. Correspondances phytosociologiques
Dans ce dernier cas la strate supérieure est très largement domi- Peuplements de Pin d’Alep des stations les plus chaudes et les
née par le Pin d’Alep, avec présence du Chêne vert (peu déve- plus littorales, avec Oléastre ; association : Querco ilicis-
loppé) et parfois du Pin maritime (Alpes-Maritimes). Pinetum halepensis ; sous-association : oleo sylvestris-pistacie-
La sous-strate supérieure comprend l’Oléastre, le Lentisque, tosum lentisci.
le Filaria à feuilles étroites… (jusqu’à 3-4 m). Peuplements assez clairs sur arbustes sclérophylles en position
La strate arbustive inférieure comprend les espèces habituelles : très chaude (thermoméditerranéen ou en limite) ; alliance :
Asperge à feuilles aiguës, Bois Garou, Cistes… Oleo sylvestris-Ceratonion siliquae.
344
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
Dynamique de la végétation
Spontanée
Incendies
Brousse ouverte à
Oléastre, Lentisque
Fruticées à
Calycotome spinosa
et Myrtus communis
Groupement
Pelouses
à Euphorbia
dendroides
à Hyparrhenia hirta Valeur écologique et biologique
Type d’habitat dont l’aire de répartition est limitée et dont
les habitats sont souvent de faible étendue.
Pelouses Présence de plantes rares ou peu fréquentes.
à Brachypodium ramosum
Participe à des mosaïques d’habitats du plus grand intérêt par la
diversité des niches écologiques offertes aux espèces animales et
Liée à la gestion végétales.
Pas de gestion dans les peuplements rabougris.
Gestion minimale dans les autres peuplements.
Dynamique régressive liée aux incendies. Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
États à privilégier
Habitats associés ou en contact
Divers peuplements de Pin d’Alep rabougris ou mieux
Végétation climacique thermoméditerranéenne à Oléastre constitués sur Oléastre, Lentisque, Myrte.
et Lentisque (UE : 9320).
Maquis bas et ouvert à Lentisque.
Chênaies vertes (UE : 9340), suberaies (UE : 9330). Tendances évolutives
Chênaies pubescentes méditerranéennes. et menaces potentielles
Maquis à Erica arborea ; cistaies. Aire tendant à être stable.
Pelouses rocheuses à Hyparrhenia hirta. Menaces potentielles :
Végétation herbacée des rives rocheuses et des petits éboulis - les aménagements du littoral ;
à Piptatherum coerulescens. - les incendies ;
- la surfréquentation des espaces (dunaires) par les touristes…
Végétation de fentes de rochers à Phagnalon saxatile
(UE : 8220).
Oueds à Nerium oleander (UE : 92D0).
Potentialités intrinsèques de production
Végétation des rochers littoraux soumis aux embruns
à Crithmum maritimum et Lotus cytisoides, Limonium pseudo- D’une manière générale, les Pins de cet habitat sont souvent
minitum (UE : 1250). déformés par le vent et trop sensibles au vent et aux embruns
pour être exploités.
Potentialités de production très limitées (pinèdes souvent
inexploitables).
Répartition géographique
Bois de trituration.
Littoral des Bouches-du-Rhône, du Var, des Alpes-Maritimes. Bois de feu (produits de dépressage).
À rechercher sur la côte du Languedoc.
345
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
Débroussaillements en vue de la protection contre les incendies MOLINIER R., et TALLON, 1965.
limités au strict nécessaire, loin de la mer et n’éliminant pas la MOLINIER R., et MOLINIER R., 1971.
totalité de la végétation des sous-bois (débroussaillements sélec- NAHAL I., 1962.
tifs), ceci afin de ne pas transformer les formations relevant de
cet habitat en formations monospécifiques de Pin d’Alep. NEVEUX M., et al., 1986.
OZENDA P., 1966, 1981.
Limiter la divagation du public dans les zones fréquentées (sen-
tiers bien identifiés, barrières, clôtures ou cordons non débrous- PARDE J., 1957
saillés). PILLET P., 1973.
PLAISANCE G., 1976.
QUEZEL P., 1976, 1979, 1986.
Inventaires, expérimentations, QUEZEL P., BARBERO M., 1992.
axes de recherche à développer RAPP M., 1974.
SENE F., 1976.
Suivis des dynamiques évolutives dans des formations relevant
de cet habitat quand elles ne sont pas parcourues pendant plu- TRIAT-LAVAL M., 1979.
sieurs décennies par les incendies. VERNET J.-L., 1973.
346
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
9540
Peuplements littoraux de Pin d’Alep
et Genévriers de Phénicie
sur sables ou rochers CODE CORINE 42.84
347
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
Cadre de gestion
Rappel de quelques caractères sensibles de l’habitat
Habitat localisé en zones littorales, d’où :
- sensibilité à la fréquentation touristique (piétinement) ;
- exposition aux vents violents et embruns ;
- fréquence des incendies ;
- exposé aux embruns pollués (hydrocarbures et détergents)
qui provoquent des dépérissements.
348
Pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endémiques : Pin d’Alep
Pour les formations situées plus loin de la mer (et souvent Bibliographie
abritées des embruns par l’écran évoqué ci-dessus), deux options
peuvent être prises : ABBAS, H.
- soit sylviculture très prudente, eu égard à la violence des vents : ALEXANDRIAN, D. 1992.
dépressages précoces et en plusieurs fois, éclaircies ALEXANDRIAN, D., RIGOLOT, E. 1992.
limitées, coupes de régénération par petites trouées ;
BROCHIERO, F. 1997.
- soit laisser évoluer librement les espèces arborescentes
et arbustives des sous-bois prospérant alors plus ou moins BRUNNER, F. 1979.
rapidement. CARMANTRAND, R. de, 1940.
CHAUTRAND, L. 1970.
Débroussaillements en vue de protection contre les incendies
limités au strict nécessaire, loin de la mer et n’éliminant pas la DELEUIL, G. 1958.
totalité de la végétation des sous-bois (débroussaillements DEVAUX, J.-P. et Le BOURRHIS, M. 1978.
sélectifs), ceci afin de ne pas transformer les formations relevant FLAHAULT, Ch. 1911, 1912.
de cet habitat en formations monospécifiques de Pin d’Alep. HANENS, G. 1997.
Limiter la divagation du public dans les zones fréquentées LAVAGNE, A. 1972.
(sentiers bien identifiés, barrières, clôtures ou cordons non LOISEL, R. 1966, 1968, 1971, 1976.
débroussaillés). MOLINIER, R. 1935, 1954.
MOLINIER, R. et TALLON, 1965.
MOLINIER, R. et MOLINIER, R. 1971.
NAHAL, I. 1962.
Inventaires, expérimentations, NEVEUX, M. et al. 1986.
axes de recherche à développer OZENDA, P. 1966, 1981.
PARDE, J. 1957.
Suivis des dynamiques évolutives dans des formations relevant PILLET, P. 1973.
de cet habitat quand elles ne sont pas parcourues pendant PLAISANCE, G. 1976.
plusieurs décennies par les incendies.
QUEZEL, P. 1976, 1979, 1986.
Travaux phytoécologiques à réaliser pour préciser les conditions QUEZEL, P., BARBERO, M. 1992.
édaphiques de ces peuplements. RAPP, M. 1974.
Recherches à mener pour préciser les peuplements se rattachant SENE, F. 1976.
à ce type. TRIAT-LAVAL, M. 1979.
Étude de la dynamique des populations de Pin d’Alep. VERNET, J.-L. 1973.
349
Forêts de Conifères méditerranéennes et montagnardes et fourrés sclérophylles
9560* et
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) 5210
ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) * Habitat prioritaire
(Peuplements de Genévrier thurifère) CODE CORINE 42.A2 à 42.A5 et 42.A8
32.131 à 32.136
16. 42.A2 - Thuriféraies (Juniperion thuriferae) : boisements dominés par Juniperus thuriferae
d’Espagne, du sud de la France et de Corse. Beaucoup de formations sont plutôt des matorrals
arborescents, et peuvent être classées sous 32.136; les distinctions géographiques explicitées
peuvent néanmoins être préservées en ajoutant les suffixes de 42.A2 à 32.136.
351
Forêts de Conifères méditerranéennes et montagnardes et fourrés sclérophylles
Il est appelé Genévrier d’Espagne ou Porte Encens en raison de Les Thurifères créent leur propre microclimat : sur rochers, sous
l’odeur forte que le bois dégage à la chaleur. Il est caractérisé son couvert, et sur sa litière se rassemblent des espèces fores-
par la présence de petites feuilles en écailles. C’est un arbre tières absentes en plein découvert.
dioïque qui présente, jeune, un houppier dense et conique La dissémination serait assurée essentiellement par les Oiseaux
(allure de Cyprès) et qui, avec l’âge, prend des formes très (Grive, Corvidés…) qui assurent le transport sur de courtes dis-
diverses avec des troncs souvent noueux et tordus. L’arbre tances (fruits ou « galbules » lourds) et la levée d’inhibition avec
« record » en France métropolitaine s’observe à Saint-Crépin l’ingestion.
(Hautes-Alpes) : il mesure 7 m de circonférence. La longévité
est importante ; certains individus ont plusieurs centaines Les Genévriers thurifères « nourrissent » un nombre élevé d’in-
d’années (il pourrait approcher un millénaire). sectes et principalement de Lépidoptères (présence sur les peu-
plements d’espèces ayant comme centre de gravité l’Espagne
On peut considérer le Thurifère comme une essence méditerra- et/ou l’Afrique du Nord).
néo-montagnarde. En France, il se rencontre essentiellement
dans les milieux secs et très chauds (espèce xérothermophile par ● Données dynamiques synthétiques expliquant la répartition
excellence), par ailleurs très ensoleillés (espèce héliophile). On de l’espèce sur un site :
l’observe donc sur les pentes exposées au sud, au sud-ouest, de Ce schéma synthétique de T. Gauquelin (Gauquelin et al., 1999)
300 à 1 800 m d’altitude. résume parfaitement le comportement dynamique de cette
Il recherche donc les falaises et rochers, calcaires ou siliceux (en essence. On peut penser qu’il était présent en France, au moins,
Corse), bien exposés au soleil et les pentes fortes rocailleuses, depuis la fin de la dernière glaciation, favorisé souvent par un
s’installant dans des stations laissées libres par les autres climat méditerranéen « froid » et semi-aride (Jalut et al., 1999).
essences forestières (barres rocheuses, corniches, pentes très Il aurait alors constitué des forêts claires étendues (?).
rocailleuses), stations qui lui permettent d’échapper à la concur- Puis avec les variations climatiques à l’origine de la migration
rence ligneuse. Mais on le retrouve sur des pelouses, ou des ter- successive des essences actuelles, il aurait peu à peu reflué vers
rasses agricoles anciennement cultivées puis abandonnées. les zones marginales rocheuses que l’on peut considérer comme
On le rencontre dans les étages bioclimatiques suivants : les actuelles stations primaires.
- supraméditerranéen inférieur (Alpes du sud, Pyrénées) ; L’espèce présente donc un caractère relictuel qui est à l’origine
- supraméditerranéen moyen et supérieur (Alpes, Corse) ; de son grand intérêt patrimonial. Les forêts (chênaies pubes-
- montagnard sous influence méditerranéenne (Corse, Alpes du centes, pineraies diverses…) qui lui ont succédé furent en partie
sud) ; défrichées pour le pastoralisme, voire la culture.
- montagnard des Alpes internes (Alpes). À partir des semenciers des stations primaires, il a pu s’installer
Avec des cortèges floristiques bien différents. dans les pelouses pâturées lors des baisses d’activités agricoles
352
Forêts de Conifères méditerranéennes et montagnardes et fourrés sclérophylles
ce qui a conduit à des pelouses piquetées d’arbres jeunes à l’ori- 5 - Peuplements de Genévrier thurifère alpins du
gine de certains peuplements âgés remarquables actuels. montagnard sous influences méditerranéennes.
Avec la déprise pastorale et agricole, dans un premier temps il 6 - Peuplements supraméditerranéens corses de Genévrier
colonise ces espaces délaissés. Mais par ailleurs reviennent les thurifère.
essences potentielles (Chêne pubescent, Pin sylvestre, Pin
laricio de Corse en dissémination du Pin noir d’Autriche intro- 7 - Peuplements montagnards corses de Genévrier
duit) ; peu à peu elles surciment le Genévrier et le font dispa- thurifère.
raître souvent par compétition.
La conservation des stations primaires pose peu de problèmes
dans la mesure où elles sont à l’abri des incendies. Par contre les Position des habitats élémentaires au sein
stations secondaires sont menacées à moyen terme par la recon-
quête de la forêt potentielle. de la classification phytosociologique
● Variabilité des habitats au sein d’une région climatiquement
française actuelle
homogène : On comprendra les difficultés rencontrées pour classer ces
On peut donc distinguer des stations primaires : formations dans le système phytosociologique :
- sur les barres rocheuses, les corniches… ; - les peuplements pionniers sont à considérer comme des
- avec une flore pauvre en espèces, de fentes de rochers et de sous-associations des divers types de pelouses, de landes ou de
dalles ; fruticées colonisées ;
- sur les pentes fortes, chaudes, rocailleuses, sur des pelouses - la tâche n’est pas plus aisée pour les peuplements arborescents
écorchées et des végétations de rochers et de dalles ; primaires qui correspondent le plus souvent à des complexes de
- avec des arbres souvent de petite taille mais âgés ; ces stations végétation (de dalles, de fentes de rochers, de pelouses écorchées,
correspondent à des complexes d’habitats. de fruticées éparses) et qui sont souvent peu visités par les phyto-
sociologues compte tenu de leur inaccessibilité fréquente…
Et des stations secondaires :
- sur d’anciens parcours pastoraux et donc sur des pelouses xéro- Forêts tempérées caducifoliées ou mixtes :
philes ou des landes basses avec des individus plus ou moins
âgés ; ➤ Classe : Querco roboris-Fagetea sylvaticae
■ Ordre : Quercetalia pubescenti-sessiliflorae
- sur d’anciennes terrasses cultivées avec des populations jeunes
● Alliance : Quercion pubescenti-sessiliflorae
piquetant des pelouses mésoxérophiles à xéroclines.
Quant à l’annexe I de la directive et au « Manuel d’interprétation - Supraméditerranéennes :
EUR 15 », ces deux documents distinguent : ❍ Sous-alliance : Buxo sempervirentis-Quercenion
- des forêts de Genévriers ; pubescentis
- des matorrals (individus dispersés au sein de pelouses, landes, ◆ Association : Buxo sempervirentis-Quercetum
fruticées…) qui dériveraient de la dégradation des forêts. pubescentis juniperetosum thuriferae 1
Le plus souvent il n’en est rien : les jeunes peuplements corres- Forêts caducifoliées ou mixtes à Hêtre, Sapin… :
pondent à des phases pionnières, ayant pour origine les ■ Ordre : Fagetalia sylvaticae
semences des peuplements en place.
- Montagnardes :
On comprendra donc pourquoi nous traitons ensemble les forêts ❏ Sous-ordre : Fagenalia sylvaticae
et les matorrals à Thurifères qui sont très liés spatialement et
dans la dynamique des métapopulations. - Acidiphiles :
● Alliance : Luzulo luzuloidis-Fagion sylvaticae
● Intérêt et données générales sur la gestion : ❍ Sous-alliance : Galio rotundifolii-Fagenion syl-
Compte tenu de la surface limitée qu’il occupe, de son caractère vaticae
relictuel, le Genévrier thurifère possède un très grand intérêt ◆ Association : Galio rotundifolii-Pinetum lari-
patrimonial. Le paradoxe actuel est que l’espèce est en extension cionis
assez rapide sur une grande partie de son aire, mais qu’en même ✧ Sous-associations : ericetosum arboreae,
temps, il est menacé au cœur de certains de ses peuplements. faciès à Juniperus thurifera 6
Les stations primaires souvent inaccessibles n’ont pas besoin anthyllidetosum hermannianae faciès à Juniperus thurifera 6
d’une gestion particulière. Il faut simplement veiller à leur - Fourrées à espèces caducifoliées :
protection, éventuellement nécessaire, vis-à-vis des incendies. ➤ Classe : Crataego monogynae-Prunetea spinosae
■ Ordre : Prunetalia spinosae
- Fourrés xérophiles :
Déclinaison en habitats élémentaires ● Alliance : Berberidion vulgaris
❍ Sous-alliance : Berberidenion vulgaris
Nous avons retenu sept types d’habitats élémentaires :
◆ Associations : Amelanchiero ovali-Juniperetum
thuriferae 3, 4, 5
Juniperetum hemisphaerico-thuriferae 5
1 - Peuplements à Genévrier thurifère des Pyrénées.
- Fourrés méditerranéen à espèces sempervirentes :
2 - Peuplements alpins de Genévrier thurifère du
supraméditerranéen inférieur. ➤ Classe : Quercetea ilicis
■ Ordre : Pistacio lentisci-Rhamnetalia alaterni
3 - Peuplements alpins de Genévrier thurifère du
supraméditerranéen moyen et supérieur. - Fourrés calcicoles :
● Alliance : Rhamno lycioidis-Quercion cocciferae
4 - Peuplements de Genévrier thurifère des Alpes
internes. ◆ Association : Junipero phoeniceae Amelan-
chieretum ovalis 2
353
Forêts de Conifères méditerranéennes et montagnardes et fourrés sclérophylles
✧ Sous-association : juniperetosum thuriferae LESTRA L., 1921 - Contribution à l’étude du Juniperus thurifera var. galli-
ca. Thèse doctorale. Université de Lyon, Édition Guitard, Toulouse, 84 p.
- Fruticées à xérophytes épineux de Corse et Sardaigne : OFFNER J., 1922 - À propos d’un Genévrier intéressant ; Aire géogra-
➤ Classe : Carlinetea macrocephalae phique du Juniperus thurifera L. et du J. thurifera L. var Gallica. De
■ Ordre : Carlinetalia macrocephalae Coincy. La Parfumerie moderne, Lyon, 3 p.
● Alliance : Anthillidion hermanniae
◆ Associations : Helichryso italici-Genistetum OFFNER J., BREISTROFFER M., 1948 - Sur la répartition géographique
salzmannii du Juniperus thurifera L. Procès Verbaux Mensuels de la Société
✧ Sous-association : juniperetosum thuriferae Scientifique du Dauphiné, 63 (1), p. 6-8.
6 QUEZEL P., 1980 - Biogéographie et Écologie des conifères sur le pourtour
◆ Stachydi genistetum salzmannii méditerranéen. In Actualités d’Écologie Forestière : Sol, Flore, Faune
✧ Sous-association : juniperetosum thuriferae (Collection P. PESSON, Institut national Agronomique). Édition Gauthier-
6 Villars, Paris, p. 205-255.
◆ Thymo herba-romanae-Genistetum lobelioi- REVOL L., 1935 - Genévrier à encens (Juniperus thurifera L.) et son essen-
dis ce. Bull. Sci. Pharm., 42, n° 11, p. 577-589.
✧ Sous-association : juniperetosum thuriferae
ROQUES A., et al., 1984 - La colonisation des cônes et galbules des gené-
7
vriers méditerranéens par les insectes et acariens et son influence sur les
◆ Berberido aetnensae-Genistetum lobelioides
possibilités de régénération naturelle de ces essences. Écol. Mediterr.,
✧ Sous-association : juniperetosum thuriferae
10(1-2), p. 158-169.
7
VERNET J.-L., 1973 - Étude sur l’histoire de la végétation du sud-est de la
France au Quaternaire d’après l’étude des charbons de bois principale-
ment. Paléobiologie continentale (Montpellier), 4, 90 p. et 13 planches.
Bibliographie WIDMANN M., 1950 - Le Genévrier thurifère dans les Hautes-Alpes.
Revue de Géographie Alpine, III, p. 493-508.
BECKER M., et al., 1980 - Je reconnais les Arbres, Arbustes et Arbrisseaux.
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Pyrénées
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BERTAUDIERE V., MONTES, N., 1999 - Approche dendrochronologique
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354
Forêts de Conifères méditerranéennes et montagnardes et fourrés sclérophylles
355
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
(9560*
Peuplements de Genévrier thurifère et 5210)
des Pyrénées 1
* Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.A27 et 32.136
Caractères diagnostiques de l’habitat En dehors des zones rocheuses on note la présence d’une pelou-
se dominée par le Brachypode penné, la Koélérie du Valais, la
Fétuque d’Auquier, la Laîche de Haller.
Caractéristiques stationnelles
Types d’habitats connus dans la haute vallée de la Garonne
et dans la vallée de l’Ariège. Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Stations xérothermiques (chaudes et sèches), avec un minimum Genévrier thurifère Juniperus thurifera
de pluviosité, sur substrats calcaires (calcaires urgoniens méta- Genévrier commun Juniperus communis
morphisés (= marbre)), sur fortes pentes et en exposition sud ;
entre 650 et 1 000 m. Chêne pubescent Quercus pubescens
Occupe différentes situations : Bois de Sainte-Lucie Prunus mahaleb
- barres rocheuses : stations primaires ; Églantier des chiens Rosa canina
- pentes rocheuses avec rochers, dalles, éboulis (certains engen- Buis Buxus sempervirens
drés par l’exploitation du marbre) ; Érable de Montpellier Acer monspessulanus
- sols développés sur altérites du marbre, peu épais (inférieur à
40 cm), de type lithosol ou rendzine, avec un humus de type (1) Espèces de pelouses :
mull calcique ; stations secondaires.
Brachypode penné Brachypodium pinnatum
Fétuque d’Auquier Festuca auquieri
Variabilité
Laîche de Haller Carex halleriana
Les variations peuvent être étudiées sur le seul site présentant une
Koélérie du Valais Koeleria vallesiana
population respectable en terme d’individus (montagne de Rié) :
Germandrée jaune Teucrium aureum
● Variations avec l’altitude :
Germandrée petit chêne Teucrium chamaedrys
Des zones de densité différentes peuvent être observées : Hélianthème des chiens Helianthemum canum
- claires à la base ;
Hélianthème des Apennins Helianthemum apenninum
- plus denses autour de 800 m, là où les rochers représentent
50 % de la surface, où la pente est la plus forte et l’exposition la Thym serpollet Thymus serpyllum
plus au sud ; Sarriette Satureia montana
- claires en haut. Immortelle Helichrysum stoechas
● Variations des peuplements : Fumana couché Fumana procumbens
Peuplements purs de Thurifères : Germandrée des Pyrénées Teucrium pyrenaicum
- denses à clairs, avec des arbres ; Ail à tête ronde Allium sphaerocephalon
- dispersés (= « matorral »). Garance voyageuse Rubia peregrina
Peuplements mélangés avec le Chêne pubescent (Quercus Aspérule cynanchique Asperula cynanchica
pubescens). Anthyllide des montagnes Anthyllis montana
● Variations intrapeuplements : Phalangère faux lis Anthericum liliago
Très souvent le peuplement de Thurifère recouvre divers habitats : (2) Espèces d’éboulis, de rocailles :
- pelouses xérophiles (1) ;
- éboulis, rocailles (2) ; Sabline à grandes fleurs Arenaria grandiflora
- rochers avec habitat des fentes (3) ; Muscari automnal Dipcadi serotinum
- dalles rocheuses ; Fausse roquette Erucastrum obtusangulum
—› il s’agit donc souvent d’un complexe d’habitats (= écocomplexe). Paronychia argentée Paronychia argentea
Nota : peu d’information sur la flore compagne des barres Passerine Thymelaea passerina
rocheuses !
(3) Espèces de fentes de rochers :
Physionomie, structure Orpin à feuilles épaisses Sedum dasyphyllum
Peuplement dense et peu dégradé se présentant sous la forme Saxifrage paniculée Saxifraga paniculata
d’un piqueté d’arbres et d’arbustes (hauteur moyenne : 1,80 m,
maximale de 7 m) ; surtout de forme conique. Dans les zones Espèces de dalles rocheuses :
rocheuses les plus sèches, il couvre 50 % de la surface du sol. Orpin blanc Sedum album
Dans la strate haute dominée par le Thurifère, on note la présen- Globulaire naine Globularia nana
ce du Genévrier commun, du Chêne pubescent, du Bois de Globulaire à tige nue Globularia nudicaulis
Sainte-Lucie.
La strate arbustive est diversifiée avec le Genévrier commun,
l’Églantier des Chiens, le Frêne, le Buis, l’Érable de
Confusions possibles avec d’autres habitats
Montpellier. Impossible de confondre avec d’autres habitats.
356
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Dynamique de la végétation
Spontanée
Régénération sur les barres rocheuses dans les fentes de rochers
où de la matière organique et de la terre fine ont pu s’installer
(Quié de Lujat).
Régénération sur les pentes rocailleuses où de la matière orga-
nique et de la terre fine ont pu s’installer.
Sur les sols peu profonds.
Semenciers
Entrée et développement
du Chêne pubescent
Densification en Genévrier là ou
la roche est encore importante
incendies,
carrières (?)
Implantation du Genévrier
et d’autres arbustes Peuplement clair
= « matorral »
Valeur écologique et biologique
Pelouse xérophile
Espèce relictuelle installée dans les Pyrénées entre 14 000 et
13 000 ans BP (dernier épisode glaciaire, avec végétation pré-
Liée à la gestion steppique favorisée par un climat méditerranéen froid et semi-
aride) ; graines apportées par des oiseaux venant d’Espagne.
La dynamique est liée actuellement à l’absence de gestion dans
les stations secondaires : Populations très rares dans les Pyrénées, en limite d’aire par rap-
- reconquête d’espaces pastoraux —› matorral ; port à l’aire espagnole.
- redéveloppement de la végétation potentielle (chênaie pubes- Écocomplexe avec une grande diversité de niches écologiques
cente)… offertes à la faune (peuplements de Genévrier, pelouses, rochers,
Autrefois la dynamique du système était liée à l’action des dalles, éboulis…).
incendies pastoraux (destruction forte et régénération progressi-
—› Très grand intérêt patrimonial.
ve à partir des semenciers des stations primaires ou des survi-
vants…).
357
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Les stations primaires installées sur barres rocheuses et zones La pose d’enclos est nécessaire pour cette évaluation.
rocailleuses pentues n’ont besoin apparemment d’aucune ges-
tion.
Par contre les stations secondaires doivent bénéficier d’une ges- Inventaires, expérimentations,
tion appropriée :
axes de recherche à développer
● Stade d’abandon récent : présence de pelouses, début de
colonisation par le Chêne pubescent Suivi de la dynamique des populations de Thurifères et
de Chêne pubescent.
L’usage pastoral ancien de ces sites (début et moitié du
XXe siècle) correspondait à un pâturage de printemps Objectifs : juger s’il faut défendre, et comprendre comment
et d’automne, parfois d’hiver (calendrier rigoureux). L’entretien défendre la zone de transition thurifère pubescent, au profit du
de ces sites par des feux pastoraux d’hiver a été complémentaire Genévrier.
du pacage. L’évolution de la démographie et des activités Étude sur la physiologie, la phénologie du thurifère.
humaines a conduit les stations de Genévrier thurifère à
être progressivement abandonnées et envahies par la Chênaie Étude dendroécologique établie sur Rié, à étendre aux Alpes,
pubescente. Espagne, Moyen Atlas.
358
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Bibliographie
BARTOLI M., et al., 1997.
BERTAUDIERE V., MONTES N., 1993, 1999.
BERTAUDIERE V., 1999.
BLOT J., 1992.
BONTZOLAKIS-BOUHIA N., 1993.
DUPIAS G., 1960.
GAUQUELIN T., LEBRETON Ph., 1998.
GAUSSEN H., 1926.
GUERBY L., 1999.
JALUT G., et al., 1999.
ONF (SID de la Haute-Garonne et du Gers), 1995.
SAVOIE J.-M., 1995.
359
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
(9560*
Peuplements alpins de Genévrier et 5210)
thurifère du supraméditerranéen inférieur 2
* Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.A27 et 32.136
(*) Certains auteurs ne reconnaissent pas cette espèce et considèrent les populations concer-
nées comme intermédiaires entre celles de Juniperus communis et J. nana. (Lebreton et al.,
1994).
360
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Dynamique de la végétation
Spontanée
Chênaie pubescente
thermophile
361
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Par contre, la conservation des stations secondaires demande BARBERO M., et al., 1972, 1988.
plus d’attention. BARBERO M., et QUEZEL P., 1985, 1986.
Démaquiser autour des formations denses d’individus âgés. GAMISANS J., GRUBER M., 1980.
GUINIER E., 1929.
Ce nettoyage peut être associé à une valorisation du potentiel
HAMMOUD A., 1986.
pastoral des terrains concernés afin de pérenniser cette protec-
tion des thurifères en limitant le coût des opérations (par l’utili- LATHUILLIERE L., 1994.
sation d’animaux pour maintenir le milieu ouvert). LAURENT L., 1933, 1934.
—› Limitation de la concurrence d’autres essences sur certains LENOBLE F., 1924.
secteurs : OFFNER J., et BREISTROFFER M., 1948.
Intervention à limiter aux secteurs les plus intéressants, les plus OZENDA P., 1966.
accessibles : débroussaillage et élimination des arbustes et VERNET J.-L., 1980.
Chêne pubescents concurrents. WIDMANN M., 1950.
362
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
(9560*
Peuplements alpins de Genévrier et 5210)
thurifère du supraméditerranéen 3
* Habitat prioritaire
moyen et supérieur CODE CORINE 42.A27 et 32.136
363
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Implantation
Peuplements du Chêne
assez denses pubescent
Implantation
Implantation du Genévrier
Semences
du Genévrier
Thuriféraie Formation à
de barre Pelouses Lavandula vera et
rocheuse écorchées Genista cinerea
Groupement à Pelouses
Éboulis discontinus
Potentilla à Koélérie
dalles rocheuses
caulescens du Valais
Spontanée
Valeur écologique et biologique
Très grand intérêt du Genévrier thurifère, espèce relictuelle.
Liée à la gestion Peuplements anciens remarquables par la forme, l’âge
et la densité des arbres.
Pas de gestion des peuplements primaires.
Présence possible d’espèces rares : Telephium imperati (protégé
Peu de gestion des peuplements avec Chêne pubescent.
au niveau régional), Saxifraga callosa subsp. callosa,
L’abandon pastoral entraîne la reconquête du Thurifère sur les Delphinium fissum (protégé au niveau régional), Dictamnus
pelouses abandonnées et la dynamique du Chêne pubescent albus (protégé au niveau régional), Cotoneaster delphiniensis…
dans les stations secondaires.
Faune entomologique associée de grand intérêt.
Constitue des complexes d’habitats du plus grand intérêt sur
les plans paysager et écologique (offrant une grande diversité
Habitats associés ou en contact de niches à la faune et à la flore).
Complexes rupicoles :
- éboulis calcicoles (UE : 8130) ou siliceux (UE : 8150) ;
- végétation de fentes de rochers calcaires (UE : 8210) Divers états de l’habitat ;
ou siliceux (UE : 8220) ;
- dalles rocheuses calcaires (UE : 6120).
états de conservation à privilégier
Complexes de pelouses :
- pelouses écorchées à Koelerie du Valais, Germandrée jaune États à privilégier
(Ononidion striatae) ; Stations primaires :
- pelouses écorchées à Anthyllis montana ; - peuplements remarquables par la taille, l’âge, la forme ;
- pelouses à Lavandula vera. - peuplements secondaires ;
Complexes de fruticées : - peuplements jeunes pionniers.
364
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Cadre de gestion
Bibliographie
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat ARCHILOQUE A., et al., 1970, 1974.
Incendies. ARCHILOQUE A., et BOREL L., 1965.
BARBERO M., et al., 1972.
Dynamique des essences forestières sur de jeunes individus.
BARBERO M., et QUEZEL P., 1985, 1986.
Sensibilité de la régénération au pâturage. BEAULIEU de J.-L., 1977.
BREISTROFFER M., 1936.
Modes de gestion recommandés CHARRAS A., 1993.
Objectifs : préserver les populations existantes. CHAS E., 1994.
Principes de gestion : CLEU H., 1928.
COINCY A. de, 1897.
Les stations primaires installées sur barres rocheuses et zones
rocailleuses pentues n’ont besoin apparemment d’aucune ges- GAMISANS J., GRUBER M., 1980.
tion. GUINIER E., 1929.
LAURENT L., 1933, 1934.
Par contre, la conservation des stations secondaires demande
plus d’attention. HAMMOUD A., 1986.
LATHUILLIERE L., 1994.
On ne pourra aller contre la dynamique naturelle systématique-
ment, notamment sur les espaces ouverts récemment abandon- LENOBLE F., 1924.
nés et en cours de colonisation. OFFNER J., et BREISTROFFER M., 1948.
Ainsi, ce sont les peuplements anciens remarquables bien instal- OZENDA P., 1966.
lés qui feront en priorité l’objet d’intervention, le cas échéant VERNET J.-L., 1980.
(ex. anciennes terrasses sur le vallon de Mollières). WIDMANN M., 1950.
365
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
(9560*
Peuplements de Genévrier thurifère et 5210)
des Alpes internes 4
* Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.A27 et 32.136
Caractères diagnostiques de l’habitat ouverts) ; sinon individus dispersés (sur barre rocheuse ou sur
fruticées naines).
Peu de végétation accompagnatrice sur les barres rocheuses,
Caractéristiques stationnelles
ou sur les pentes rocheuses.
Types d’habitats présents en quelques sites dans les Alpes Pelouses écorchées à Fétuque, Pelouses sur pentes rocailleuses à
internes à climat de type continental accentué (précipitations Lavande et Astragale, pelouses denses sur anciennes terrasses de
faibles, amplitude thermique très forte) ; le site le plus remar- culture dominée par Fétuque, Koélérie du Valais, Stipe penné.
quable est localisé à Saint-Crépin (Briançonnais). Sur sols plus ou moins favorables entrée du Pin sylvestre
Stations xérothermiques (chaudes et sèches) sur substrats ou du Pin noir pouvant surcimer les Genévriers.
calcaires, sur fortes pentes en exposition sud ou ouest ou sur
replats (anciennes terrasses cultivées).
Espèces « indicatrices » du type d’habitat
Occupe différentes situations qui seront détaillées ci-dessous (à
partir du site de Saint-Crépin, représentatif par son étendue et sa ➀
diversité, site servant de réservoir à la colonisation d’espaces
Genévrier thurifère Juniperus thurifera
pastoraux abandonnés des environs).
Lavande officinale Lavandula vera
Variabilité Amelanchier Amelanchier ovalis subsp.
embergeri
● Variations selon les conditions géomorphopédologiques : Globulaire à feuilles cordées Globularia cordifolia
—› Stations primaires ➀ : Globulaire allongée Globularia punctata
- falaises ou grandes barres rocheuses à maigre végétation avec Potentille à tige Potentilla caulescens
Thurifères très disséminés et courts (0,5 à 1,5 m) avec Orpin de Briançon Sedum brigantiacum
l’Amélanchier (Amelanchier ovalis subsp. embergeri) et plus Orpin de Nice Sedum nicaense
rarement des Chênes pubescents rabougris ; dans les fissures
présence de la Lavande (Lavandula vera), des Globulaires ➁
(Globularia cordifolia et G. punctata) ; touffes de Potentille à Pin sylvestre Pinus sylvestris
tige (Potentilla caulescens) ; Pin noir d’Autriche Pinus nigra
- pentes fortes rocheuses, dalles et barres rocheuses, avec plus de
Épine vinette Berberis vulgaris
50 % de substrat rocheux ; Thurifère abondant atteignant 4-5 m ;
présence de l’Amelanchier (Amelanchier ovalis subsp. embergeri) ; Genévrier commun Juniperus communis
dalles rocheuses avec l’Orpin de Briançon (Sedum Armoise blanche Artemisia alba
brigantiacum) ; pins présents (Pin noir et Pin sylvestre, sans ave- Hyssope officinale Hyssopus officinalis
nir (?)). Aristoloche pistolochia Aristolochia pistolochia
—› Stations secondaires ➁ : Aspérule aristée Asperula aristata
- éboulis en voie de stabilisation avec Calamagrostis argenté Astragale vésiculeux Astragalus vesicarius
(Achnatherum calamagrostis), Laser de France (Laserpitum gal- Centaurée paniculée Centaurea leucophaea
licum), Argousier (Hippophae rhamnoides subsp. fluviatilis), Coronille minime Coronilla minima
Sainfoin des rochers (Onobrychis saxatilis) ; Echinops ritro Echinops ritro
—› Matorrals : Fétuque marginée Festuca marginata subsp.
y succède une pelouse à Lavande (Lavandula vera) et Armoise gallica
blanche, aussi colonisée par individus dispersés ; Hélianthème des Apennins Helianthemum apenninum
pelouses écorchées à Fétuque (Festuca marginata subsp. galli- Hélianthème d’Italie Helianthemum italicum
ca), mosaïque de Graminées en touradons sur terre fine et gra-
Koélérie du Valais Koeleria vallesiana
viers de couloirs à éboulis, constituant la zone la plus remar-
quable pour les peuplements de Genévriers ; colonisations par Laser de Provence Laserpitium gallicum
les pins (peuplements mélangés : Thurifères – Pins) ; Sainfoin des rochers Onobrychis saxatilis
pelouses fermées à Koélérie du Valais (Koeleria valesiana) Ononis de Columna Ononis pusilla
et Astragale (Astragalus vesicaria) : Tunique saxifrage Petrorhagia saxifraga
- sur sols moyennement profonds, pelouse typique avec en plus Silène otités Silene otites
des deux espèces caractéristiques : l’Inule des montagnes (Inula Stipe penné Stipa pennata
montana), Lin à feuilles ténues (Linum tenuifolium) ;
Germandrée des montagnes Teucrium montanum
- sur sols profonds (anciennes terrasses de cultures)
avec le Stipe (Stipa capillata) ; Germandrée petit chêne Teucrium chamaedrys
- dans ces deux cas le Thurifère s’installe et présente une crois- Dompte venin Vincetoxicum hirundinaria
sance rapide… mais les Pins s’installent également…
366
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Dynamique de la végétation
Spontanée
Implantation
Quelques Pins rabougris des Pins
Peuplements assez
Jeune
denses
peuplement
= matorral
Semences
Implantation du thurifère
Thuriféraie Implantation
de barre du thurifière
Pâturage
rocheuse
Pelouses Pelouses en
ouvertes touradons Valeur écologique et biologique
Pelouses à
Koélérie et Très grand intérêt du Genévrier thurifère, espèce relictuelle.
Astragale
Peuplements anciens remarquables par la forme, l’âge
Groupement Éboulis à et la densité des arbres.
à Potentille Calamagrostis
Cultures
Présence possible d’espèces rares : Fraxinelle (Dictamnus
albus), Dianthus sylvestris, Telephium imperati, protégée au
niveau régional, Astragalus monspessulanus (espèce protégée
sur le plan national…).
Liée à la gestion
Faune entomologique associée de grand intérêt.
Pas de gestion forestière.
Constitue des complexes d’habitats du plus grand intérêt sur les
Gestion pastorale : passage éventuel de moutons. plans paysager et écologique (offrant une grande diversité de
niches à la faune et à la flore).
367
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Progression sur les pelouses soupâturées, sur d’anciennes Empêcher l’installation de nouvelles pousses par passages régu-
terrasses de culture, mais suivi ou accompagné des Pins (avec le liers pour les éliminer : bien cibler ce genre d’actions sur les
risque pour le Thurifère d’être peu à peu éliminé). zones les plus intéressantes (intérêt d’une cartographie).
Le pâturage a eu pour effet l’élimination des régénérations de Pâturage éventuellement mais avec précautions car effet négatif
pins mais aussi a contribué à la dégradation des sols (ce qui sur la régénération du thurifère).
entraîne la limitation de la régénération de l’espèce). —› Favoriser la régénération naturelle et le renouvellement
Le développement des Pins sur le matorral et les peuplements du peuplement
constitués. Étant donnée l’absence d’éléments vraiment pertinents concer-
Le pâturage non contrôlé. nant ce problème, une étude précise du phénomène est néces-
saire avant toute chose.
Les risques éventuels d’incendies.
—› Prévenir les risques d’incendies.
Le tourisme ici est peu important et sans impact.
Par le maintien d’une structure arborée ouverte.
Par la mise en place d’un réseau de panneaux explicatifs sur les
Potentialités intrinsèques de production risques existants.
Ainsi, ce sont les peuplements anciens remarquables bien ins- MEYER D., 1981.
tallés qui feront en priorité l’objet d’intervention, le cas échéant OFFNER J., et BREISTROFFER M., 1948.
(ex. Saint-Crépin) : OZENDA P., 1966
—› limiter fortement voire éradiquer la progression du Pin noir PRAT H., 1940.
et du Pin sylvestre (notamment dans les zones sensibles).
REVOL L., 1937.
Il ne faut pas attendre pour cela que la situation soit irréversible :
VERNET J.-L., 1980.
couper tous les arbres est techniquement (et financièrement)
irréalisable, voire constitue une erreur vis-à-vis de la protection VIDAL L., 1897.
des sols du versant. WIDMANN M., 1950.
368
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
(9560*
Peuplements de Genévrier thurifère et 5210)
alpins du montagnard sous influences 5
méditerranéennes
* Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.A27 et 32.136
369
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Dynamique de la végétation
Spontanée
Quelques pins
rachitiques
Thuriféraie de Fruticées
barre rocheuse diverses
Drôme :
- Saou (entre la Porte-de-Barry et Trois-Becs) ; Potentialités intrinsèques de production
- vallée du Bès, pic de l’Aiguille.
Nulle pour le Genévrier sur les stations primaires et secondaires.
Alpes-de-Haute-Provence : Sur les stations secondaires, les potentialités forestières sont très
- Thorame haute (la Royère) ; faibles. C’est surtout le pâturage qui peut avoir un intérêt sur les
- vallée de la Galère entre Saint-Pierre-de-Beaujeu et Mariaud ; zones colonisées.
- Peyrescq - Lourradon ;
- Peyrescq, au-dessus du village.
370
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Cadre de gestion Une régénération artificielle pourrait être alors envisageable par
plantation de jeunes thurifères dans des boisements peu denses
ou dans des secteurs ayant autrefois abrité le Genévrier
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat thurifère.
Incendies.
Dynamique des essences forestières sur de jeunes individus.
Sensibilité de la régénération au pâturage.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Modes de gestion recommandés Études fines de la dynamique des populations de Thurifère,
Objectifs : préserver les populations existantes. Chêne pubescent et Pin noir ou sylvestre.
Principes de gestion : Études fines des conditions de régénération du Genévrier thurifère.
Les stations primaires installées sur barres rocheuses et zones
rocailleuses pentues n’ont besoin apparemment d’aucune gestion.
Par contre, la conservation des stations secondaires demande Bibliographie
plus d’attention.
ARCHILOQUE A., et al., 1970, 1974.
On ne pourra aller contre la dynamique naturelle systématique-
ARCHILOQUE A., et BOREL L., 1965.
ment, notamment sur les espaces ouverts récemment abandonnés
et en cours de colonisation. BARBERO M., et al., 1972, 1988.
BARBERO M., et QUEZEL P., 1985, 1986.
Ainsi, ce sont les peuplements anciens remarquables bien installés
qui feront en priorité l’objet d’intervention, le cas échéant. BEAULIEU de J.-L., 1977.
BOREL A., POLIDORI J.-L., 1983, 1986.
—› Diminution des risques d’incendies :
BREISTROFFER M., 1936.
Démaquiser autour des formations denses d’individus âgés. CHARRAS A., 1993.
Ce nettoyage peut être associé à une valorisation du potentiel CHAS E., 1994.
pastoral des terrains concernés afin de pérenniser cette
CLEU H., 1928.
protection des thurifères en limitant le coût des opérations (par
l’utilisation d’animaux pour maintenir le milieu ouvert). COINCY A. de, 1897.
GAMISANS J., GRUBER M., 1980.
—› Limitation de la concurrence du Pin sylvestre sur certains
GUINIER E., 1929.
secteurs :
LAURENT L., 1933.
Intervention à limiter aux secteurs les plus intéressants, les plus
HAMMOUD A., 1986.
accessibles : débroussaillage et élimination des arbustes et Pin
sylvestre concurrents. LATHUILLIERE L., 1994.
371
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
(9560*
Peuplements supraméditerranéens et 5210)
corses de Genévrier thurifère 6
* Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.A27 et 32.136
Caractères diagnostiques de l’habitat - strate herbacée présente sur zones pâturées (couverture de
20-50 %) où dominent la Laîche caryophyllée avec la Flouve
odorante, la Carline en corymbe, l’Agrostis de Castille…
Caractéristiques stationnelles
Type d’habitat installé en quelques points du mésoméditerra- Espèces « indicatrices » du type d’habitat
néen supérieur et de l’étage supraméditerranéen dans et autour
du massif du Niolu (en adret de 800 m-1 000 m à 1 200 m- Genévrier thurifère Juniperus thurifera
1 350 m).
Pin laricio Pinus nigra subsp.
Secteur protégé des influences maritimes, aux hivers froids et laricio var. corsicana
étés chauds.
Peuplements de Thurifères quasi purs ou mélangés avec le Immortelle d’Italie Helichrysum italicum
subsp. italicum
Genévrier oxycèdre.
Grande variabilité des conditions écologiques (cf. ci-dessous). Genévrier oxycèdre Juniperus oxycedrus subsp.
Sols développés sur des altérites d’origine variée, allant de la oxycedrus
fente dans le rocher jusqu’à des sols moyennement profonds à Genêt de Salzmann Genista lobelii var. salzmannii
charge caillouteuse importante. Herbe aux chats Teucrium marum
Sols plus profonds parfois sur d’anciennes terrasses de cultures. Bruyère arborescente Erica arborea
Sols bruns acides ou bruns lessivés en général, ranker ou litho- Anthyllide faux Hermannia Anthyllis hermanniae
sols pour les sols les plus superficiels. Thym de Corse Thymus herba-barona
Ciste à feuilles de sauge Cistus salviifolius
Variabilité Ciste de Crête Cistus creticus
● Variations géographiques : Asphodèle porte cerise Asphodelus ramosus
Stations primaires : sur barres rocheuses, fortes pentes : Crepis à feuilles de Pâquerette Crepis bellidifolia
- Thurifères installés dans les fentes de rochers, présentant des Carline en corymbe Carlina corymbosa
formes torturées (atteignant 6 m de hauteur), avec Oxycèdre
possible sur pente forte où la roche et les blocs occupent au Espèces présentes sur sols constitués
moins 50 % de la surface : peuplements de Thurifère plus Fausse pâquerette Bellium bellidioides
denses, avec des arbres espacés de 7 m-10 m ; port de Cyprès Laîche cariophyllée Carex caryophyllea
(des pentes très fortes et très pierreuses peuvent être colonisées Agrostis de Castille Agrostis castellana
par l’Oxycèdre ; ou par un mélange entre les deux Genévriers) ; Crételle Cynosurus cristatus
- groupements plus mésophiles, à Juniperus thurifera et Acer Flouve odorante Anthoxanthum odoratum
monspessulanum, sur des sols plus évolués.
Gaillet de Corse Galium corsicum
Stations secondaires : Héllébore de Corse Helleborus lividus subsp.
- sols assez profonds d’anciennes zones pâturées avec fruticées corsicus
naines à Immortelle d’Italie et Genêt de Salzmann avec quelques
Jasione des montagnes Jasione montana
Thurifères et parfois Oxycèdres et Thurifères évoluant vers des
matorrals ; Fétuque rouge Festuca rubra subsp. rubra
- vieux peuplements de Thurifères envahis par le Pin laricio,
avec baisse de la vigueur chez le Thurifère ;
- peuplements de Pin Laricio avec Thurifères surcimés et dépé- Confusions possibles avec d’autres habitats
rissants (ou morts) ; parfois présence de jeunes thurifères dans Avec les stations montagnardes où la fruticée héberge le
les trouées ; Genévrier nain, l’Épine vinette de l’Etna, le Genêt faux-lobel et
- peuplements clairs avec Chêne pubescent et Châtaignier.
le Thym corse.
Physionomie, structure
Très variables selon les conditions présentées…, les peuple- Correspondances phytosociologiques
ments les plus denses apparaissant sur les pentes rocailleuses
(mais restant ouverts), sinon individus dispersés (sur banc Junipéraie à Juniperus thurifera de Corse au supraméditerra-
rocheux ou sur fruticées naines). néen ; association : Helichryso italici-Genistetum salzmannii ;
Dans ses différentes situations, le Genévrier est le plus souvent Stachydi-Genistetum ; sous-association : juniperetosum
accompagné par des espèces de la fruticée naine à Immortelle thuriferae.
d’Italie et Genêt de Salzmann :
Fruticées basses de la Corse ; alliance : Anthillidion herman-
- fruticée de 20 cm à 1 m ;
niae (cl. des Carlinetea macrocephalae).
- recouvrement très variable selon les conditions de sols ;
- espèces dominantes : Genêt de Salzmann, Bruyère arborescente, Pour les peuplements avec le Laricio : association : Galio rotun-
Anthyllide faux Hermannia, Ciste de Crête et à feuilles de difolii-Pinetum laricionis ; sous-association : ericetosum arbo-
Sauge ; reae, faciès à Juniperus thurifera.
372
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Dynamique de la végétation
Spontanée
• Régénération sur les barres rocheuses dans les fentes de
rochers, là où la matière organique et de la terre fine ont
pu s’installer.
• Régénération sur les pentes rocailleuses.
Sur sols plus ou moins profonds :
Mort lente
Peuplements de Laricio
du Genévrier
Implantation de Laricio
Installation sous
peuplements clairs
de Chênes, Châtaigniers Régénération dans les
trouées de la pinède
Parfois anciennes
terrasses cultivées Pelouses à Carex caryophyllea
373
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
374
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
375
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
(9560*
Peuplements montagnards corses et 5210)
de Genévrier thurifère 7
* Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.A27 et 32.136
376
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
Implantation Peuplements
Installation du
du Genévrier à peu près
Genévrier puis
thurifère stables
du Pin laricio
Éléments de Pelouses à
pelouses à Sagina
pilifera et Carex
Anthoxanthum et Valeur écologique et biologique
Brachypode
caryophylla rupestre Grand intérêt du Genévrier thurifère, espèce rare en France et en
Corse, espèce par ailleurs relictuelle.
Liées à la gestion Stations primaires du plus haut intérêt ainsi que les peuplements
Stations secondaires : à individus remarquables des stations secondaires.
- pas de gestion apparente de ces milieux ; Présence des complexes d’habitats du plus grand intérêt par la
- stations secondaires dérivant de la destruction ancienne diversité des niches offertes aux espèces végétales et animales.
des forêts ; puis mise en culture ou pâturage, puis abandon ; Peuplements servant de zones d’alimentation pour les Chocards à
- milieux parfois parcourus par des incendies. bec jaune, les Grives draines, les Perdrix rouges, les Merles noirs…
Nota : le potentiel de semence d’origine de la recolonisation des
espaces en déprise provient des stations primaires installées sur
substrats rocheux —› colonisation des fruticées naines.
Divers états de l’habitat ;
états de conservation à privilégier
Habitats associés ou en contact États à privilégier
Complexes forestiers : Peuplements de barres rocheuses et des pentes rocailleuses.
- forêts de Pin laricio (9530*) ; Peuplements clairs avec un nombre conséquent d’individus
- de Pin laricio et de Hêtre (9530*) ; (matorrals).
- hêtraies (9530*) ;
- lambeaux de Yeuseraies à Houx (UE : 9340). Protection des petites populations.
Complexe de fruticées naines :
- fruticées naines à Berberis aetnensis et Juniperus communis
subsp. alpina ;
- fruticées naines à Thymus herba-barona et Genista lobelii var. Tendances évolutives
lobelioides. et menaces potentielles
Complexes des pelouses :
- pelouse à Carex caryophyllea et Sagina pilifera ; Peuplements des stations primaires stables.
- pelouse à Anthoxanthum odoratum et Brachypodium pinna- Certains peuplements installés sur pentes rocailleuses peuvent
tum ; être menacés par des incendies.
Complexes rupicoles : Matorrals : type d’habitat dynamique tendant d’une part à
- éboulis à Arrhenatherum elatius subsp. sardoum (UE : 8150) ; s’étendre sur les fruticées naines en progression avec la forte
- végétation de fentes de rochers à Armeria leucocephala et déprise agricole mais d’autre part peu à peu surcimés ou mena-
Potentilla crassinervia (UE : 8220) ; cés de l’être par le Pin laricio, ou alors évoluant vers une
- végétation de dalles rocheuses (UE : 8230). « forêt » de Genévriers.
377
* Forêts endémiques à Juniperus spp. (9560*) ou Matorrals arborescents à Juniperus spp. (5210) (Peuplements de Genévrier thurifère)
La dynamique des essences forestières sur de jeunes individus sants les boisements du thurifère.
(en matorral). Ces interventions seront fonction de la densité de thurifères et
Les incendies. des potentialités pour l’installation du Pin laricio à partir des
Nota : a souffert par le passé de son exploitation par l’homme : zones annexes.
petites charpentes, piquets de clôture ... —› Étude et augmentation de la régénération du Thurifère :
Des études sont nécessaires pour connaître les facteurs favori-
sant une régénération naturelle du thurifère.
Potentialités intrinsèques de production Une régénération artificielle pourrait être alors envisageable par
plantation de jeunes thurifères dans des boisements peu denses
Nulle pour le Genévrier sur les stations primaires et secondaires. ou dans des secteurs ayant autrefois abrité le Genévrier thurifère.
Sur les stations secondaires, les potentialités forestières sont très
faibles. C’est surtout le pâturage qui peut avoir un intérêt sur les
zones colonisées.
Inventaires, expérimentations,
axes de recherche à développer
Cadre de gestion Quantification des conséquences de la gestion mise en place.
Mise en évidence du développement de pathologie éventuel.
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat Études fines phytoécologiques pour définir la variabilité écolo-
Incendies. gique et des cortèges floristiques de ces matorrals et des stations
primaires.
Dynamique des essences forestières sur de jeunes individus.
Suivi des régénérations sur les stations primaires.
Sensibilité de la régénération au pâturage.
Inventaire complet des sites primaires.
Modes de gestion recommandés Conservation ex situ pour reconstitution après incendie éven-
tuel.
Objectifs :
Estimation de la vitesse de propagation des pins, vitesse de colo-
- préserver les populations existantes ; nisation des pelouses par les thurifères…
- par endroits, augmenter le nombre d’individus pour assurer
la conservation de cette espèce en Corse. Étude dendroécologique (établie sur la population pyrénéenne
de Rié) à étendre aux populations des Alpes, Espagne, Moyen
Principes de gestion : Atlas.
Les stations primaires installées sur barres rocheuses et zones
rocailleuses pentues n’ont besoin apparemment d’aucune ges-
tion.
Bibliographie
Par contre, la protection des stations secondaires repose
sur quelques principes de gestion appropriés. CONRAD M., 1986.
378
Forêts de Conifères méditerranéennes et montagnardes
379
Forêts de Conifères méditerranéennes et montagnardes
Forêts thermophiles méridionales : CONRAD M., 1986 - Essai sur la répartition de Taxus baccata L. en Corse.
■ Ordre : Quercetalia pubescenti-sessiliflorae Candollea. 41, p. 51-55.
FAVRE-DUCHARTRE, 1958 - Contribution à l’étude de la reproduction
Forêts du terrtoire liguro-thyrénien : sexuée chez Taxus baccata. Compte rendu de la séance du 10 février de
● Alliance : Carpinion orientalis l’Académie des sciences. p. 979-982.
◆ Association : Asperulo odoratae-Taxetum GAMISANS J., 1970 - Les vestiges de formations sylvatiques dans le mas-
baccatae 1 sif de Tenda (Corse). Bull. Soc. Sci. Hist. Nat. Corse., 90 (597) p. 39-65.
● Les populations d’If recensées en Corse se rencontrent dans GAMISANS J., 1977 - La végétation des montagnes corses. IV.
Phytocoenologia, 4 (3) p. 317-376.
diverses unités que nous ne préciserons pas ici.
GAMISANS J., 1991 - La végétation de la Corse. Compléments au
● L’important est l’identification de l’If et les mesures prises Prodrome de la Flore Corse. Éditions du Conservatoire et Jardin
en faveur de la conservation de cette essence. Botanique de la ville de Genève. 391 p.
LEUTHOD C. 1980 - Die Ökologische und Pflanzensoziologie Stellung der
● D’autres habitats de la directive peuvent concerner l’If, on se Eibe (Taxus baccata) in der Schweiz, p. 16-41.
reportera aux fiches correspondantes : LIFE 1998 - Conservation des habitats naturels et des espèces végétales
d’intérêt communautaire prioritaire de la Corse. Plan de conservation des
- hêtraies-chênaies acidiphiles à Houx et If (UE : 9120 - Code
bois d’If de Corse.
Corine : 41.12) ;
- hêtraies-chênaies neutrophiles (UE : 9130 - Code Corine : 41.13) ; MELICOCQ (de), 1857 - Du bois d’If, considéré comme objet d’un com-
merce important au XVe siècle. Bull. Soc. Bot. de France. Tome 4, 691.
- hêtraies calcicoles (UE : 9150 - Code Corine : 41.16).
PARIS J.-C., 1998 - Plan de gestion conservatoire des bois d’If de corse.
Programme LIFE 94-97 « Conservation des habitats naturels et des
espèces végétales d’intérêt communautaire prioritaire de la Corse ».
Office de l’Environnement de la Corse. DIREN.
PEIFFER D., 1996 - L’If (Taxus baccata). Monographie. Étude de stations
Bibliographie à Ifs. Mémoire FIF-ENGREF. CBN Gap-Charance, 72 p.
BARBERO M., QUEZEL P., 1994 - Place, rôle et valeur historique des élé- PLAISANCE G., 1979 - L’If. La Forêt privée. n° 126, p. 34-47.
ments laurifoliés dans les végétations préforestières et forestières ouest- PRIOTON J., 1979 - Étude biologique et écologique de l’If (Taxus baccata)
méditerranéennes. Annali di Botanica. LII : p. 81-133. en Europe occidentale. La Forêt privée. n° 128, p. 19-37.
CHAPELL H.-G., 1980 - Morphogenetic changes to Taxus baccata shoots VACHER V., 1996 - Monographie de l’If (Taxus baccata). Étude de la répar-
induced by Taxomya taxomya. Bull. Soc. Bot. de France, 127, p. 39-46. tition et de la dynamique de l’If en Corse. Mémoire ENGREF-ONF. 65 p.
380
* Bois méditerranéens à Taxus baccata
9580*
Peuplements corses d’If 1
à Aspérule odorante * Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.A72
381
* Bois méditerranéens à Taxus baccata
Dégradation Dégradation
382
* Bois méditerranéens à Taxus baccata
Cadre de gestion Prévoir alors un nombre d’individus assez élevé, compte tenu
des incertitudes de reprise des plants, et de la maturité sexuelle
tardive chez l’If (20-30 ans).
Rappels de quelques caractères sensibles de l’habitat
Prévoir une protection individuelle ou une clôture pour assurer
Formations relictuelles d’anciennes forêts. le bon développement des plants introduits.
L’idéal reste d’obtenir une régénération naturelle de l’If, le ren-
Modes de gestion recommandés forcement des populations ne constituant qu’une solution de
Objectif principal : maintenir cette essence et assurer son main- remplacement.
tien sur les taches identifiées.
Maintien de l’existant : le plus souvent, les densités existantes
dans les populations présentes ne sont pas suffisantes pour que Inventaires, expérimentations,
les houppiers soient jointifs et gênent l’installation d’une régé- axes de recherche à développer
nération. Si tel était le cas, il faudrait alors intervenir, l’If pour-
rait en effet à trop forte densité être sujet à jaunissement, défo- Poursuivre l’inventaire et le suivi des individus et des popula-
liation et mauvaise régénération. tions d’If existantes, actions d’informations sur sa rareté et les
Les éclaircies dans les formations dominées par l’If seront donc enjeux de sa protection.
peu utiles, à plus forte raison dans les stades juvéniles où la den- Travaux à effectuer pour renforcer les populations d’If : pour-
sité importe peu. L’If a une très forte capacité à se développer suivre les études sur les tests de réimplantation, Détermination
sous toutes conditions de lumière, les interventions de dégage- des causes de difficulté de régénération naturelle.
ments dans une régénération ne sont donc en général pas une Études diachroniques de l’évolution des populations d’If.
priorité.
Études des possibilités de valorisation économique du bois d’If.
● Actions complémentaires expérimentales pour une progres-
Suivi des mesures de gestion mises en place, surveillance de
sion des formations d’If l’état sanitaire des peuplements.
—› Incendie : un démaquisage des pourtours de formations d’If
pourrait être intégré aux actions générales de DFCI.
—› Mise en défens : là où la pression pastorale (porcs, chèvres, Bibliographie
vaches) est trop forte, clôturer afin de favoriser une régénération
naturelle de l’if, et des autres essences. Cette action aurait éga- BARBERO M., et al., 1994.
lement un intérêt scientifique (suivi de la sylvigénèse). CHAPELL H.-G., 1980.
—› Plantations d’If en cas de régénération très difficile ou CONRAD M., 1986.
d’une survie de la population fortement aléatoire : il pourra être FAVRE-DUCHARTRE, 1958.
envisagé d’introduire des individus issus de graines ou de bou-
GAMISANS J., 1970, 1977, 1991.
tures, élevés en pépinières à partir d’individus corses (résultats
attendus du programme de tests de germination, en cours au LEUTHOD C., 1980.
Conservatoire Botanique national de Porquerolles). LIFE, 1998.
La plantation de pieds peut s’envisager sur les zones où une pro- MELICOCQ de, 1857.
duction ligneuse est étudiée et pour renforcer une régénération. PARIS J.-C., 1998.
Les stations les plus fraîches où les formations à If semblent plus
PEIFFER D., 1996.
stables sont les plus favorables.
PLAISANCE G., 1979.
La plantation peut également intervenir en renforcement des
populations à titre purement conservatoire, là où le faible PRIOTON J., 1979.
nombre d’individus remet en cause le maintien de l’essence. VACHER V., 1996.
383
* Bois méditerranéens à Taxus baccata
9580*
Peuplements d’If dans les forêts corses 2
* Habitat prioritaire
CODE CORINE 42.A72
Caractères diagnostiques de l’habitat doplatanus), Houx (Ilex aquifolium), Hêtre (Fagus sylvatica),
Sapin (Abies alba), Genêt à balais (Cytisus scoparius)…
Caractéristiques stationnelles ● fruticées diverses :
L’altitude oscille entre 800 m et 1 400 m (étages supraméditer- - peuplements à Épine vinette de l’Etna (Berberis aetnensis) et
ranéen et montagnard inférieur). On rencontre quelques popula- Genêt de Lobel (Genista lobelii var. lobelioides)…, de l’étage
tions plus bas au niveau de ravins ou au sein de ripisylve (jus- montagnard.
qu’à 200 m-300 m).
À travers la pérennité de l’habitat il convient d’œuvrer à la
Ces populations révèlent une forte amplitude écologique et se conservation, voire à la restauration des populations d’If, que le
rencontrent dans divers habitats : type d’habitat soit ou non concerné par la directive européenne.
Inventaire et distribution des populations : un inventaire a été Signalons que les taxaies à Aspérule (9580-1) constituent des
mené en collaboration étroite avec les agents de l’ONF ; plus de « résidus » de forêts caducifoliées non concernés par la directive.
900 individus ont été recensés à l’heure actuelle.
—› Concernés par ailleurs par la directive Habitats : Dynamique de la végétation
● Ripisylves (UE : 92A0) : L’If placé dans de bonnes conditions présente une longévité
- avec l’Aulne cordé (Alnus cordata), l’Aulne glutineux (Alnus extraordinaire (au moins 650-750 ans, voire un millénaire).
glutinosa), le Houx (Ilex aquifolium), le Charme houblon Sa régénération est assez délicate à obtenir : les graines germent
(Ostrya carpinifolia). difficilement (même si le passage par le tube digestif des oiseaux
● Bois de Pin laricio : (UE : 9530) : facilite la germination). Il a besoin d’un minimum de lumière
pour germer et développer ses semis : il est donc souvent
- type à Bruyère arborescente (Erica arborea) ; concurrencé par des essences à croissance rapide qui ont ten-
peuplements clairs supraméditerranéen à Pin laricio, Bruyères dance à freiner le développement des semis. La régénération est
arborescente et à balais (Erica arborea et E. scoparia) ;
également menacée par la dent des herbivores domestiques
- type à Anthyllide (Anthyllis hermanniae) : (bovin) et éventuellement par les méthodes classiques d’exploi-
peuplements clairs d’adrets montagnards à Pin laricio, tation forestière.
Anthyllide faux Hermannia (Anthyllis hermanniae), Genêt de
Lobel (Genista lobellii var. lobelioides) ; Il devrait faire l’objet d’une sylviculture dynamique à son profit
pour assurer sa régénération.
- type à Luzule du Piémont (Luzula pedemontana) :
- peuplements denses d’ubacs montagnards à Pin laricio, Hêtre La croissance de l’If est lente (2,5 à 3 cm par an pendant
(Fagus sylvatica), Houx (Ilex aquifolium), Gaillet à feuilles rondes 160 ans). Elle s’accélère ensuite un peu mais reste toujours lar-
(Galium rotundifolium), Luzule du Piémont (Luzula pedemontana). gement inférieure à celle de tous les autres conifères d’Europe.
384
* Bois méditerranéens à Taxus baccata
385
* Bois méditerranéens à Taxus baccata
● Actions complémentaires expérimentales pour une progres- relevé phytoécologique —› fiche communication).
sion des formations d’If Le suivi des individus et des populations d’If existantes, actions
—› Incendie : un démaquisage plus particulièrement au pour- d’informations sur sa rareté et les enjeux de sa protection.
tour de zones intéressantes pourrait être intégré aux actions Travaux à effectuer pour renforcer les populations d’If : pour-
générales de DFCI. suivre les études sur les tests de réimplantation, détermination
—› Mise en défens : là où la pression pastorale (porcs, chèvres, des causes de difficulté de régénération naturelle.
vaches) est trop forte, clôturer afin de favoriser une régénération Études diachroniques de l’évolution des populations d’If.
naturelle de l’if, et des autres essences. Cette action aurait éga-
lement un intérêt scientifique (suivi de la sylvigénèse). Études des possibilités de valorisation économique du bois d’If.
—› Renforcement des populations d’If en cas de régénération Suivi des mesures de gestion mises en place, surveillance de
très difficile et de survie de la population fortement aléatoire : il l’état sanitaire des peuplements.
pourra être envisagé d’introduire des individus issus de graines
ou de boutures, élevés en pépinières à partir d’individus corses
(résultats attendus du programme de tests de germination, en
cours au Conservatoire Botanique national de Porquerolles). Bibliographie
Prévoir alors un nombre d’individus assez élevé, compte tenu
des incertitudes de reprise des plants, et de la maturité sexuelle BARBERO M., et al., 1994.
tardive chez l’If (20-30 ans). CHAPELL H.-G., 1980.
Prévoir une protection individuelle ou une clôture pour assurer CONRAD M., 1986.
le bon développement des plants introduits.
FAVRE-DUCHARTRE, 1958.
L’idéal reste d’obtenir une régénération naturelle de l’If, le ren-
forcement des populations ne constituant qu’une solution de GAMISANS J., 1970, 1977, 1991.
remplacement. LEUTHOD C., 1980.
LIFE, 1998.
MELICOCQ de, 1857.
Inventaires, expérimentations,
PARIS J.-C., 1998.
axes de recherche à développer PEIFFER D., 1996.
Les populations d’If recensées ont fait l’objet de fiches PLAISANCE G., 1979
de présentation.
PRIOTON J., 1979.
Il convient donc de poursuivre ce travail lors de la découverte de
nouvelles populations (localisations, comptage des individus, VACHER V., 1996
386
Lexique
387
Brunifié : qualifie un sol présentant déjà des caractères de la Chorologique : se rapporte à l’étude de la répartition géogra-
brunification (formation de complexes argile-fer ou argile-fer- phique des espèces et de son déterminisme.
humus) intervenant dans la pédogenèse des sols bruns. Classe : unité taxonomique (ex. Monocotylédones) ou syntaxo-
Bryophyte : plante terrestre ou aquatique qui ne comporte ni nomique (ex. Querco-Fagetea) regroupant plusieurs ordres.
vaisseaux, ni racine, se reproduisant grâce à des spores. Climax : stade d’équilibre d’un écosystème (station, facteurs
Végétaux cryptogames chlorophylliens comprenant les physiques, êtres vivants) relativement stable (du moins à
Mousses, les Hépatiques et les anthocérotes. l’échelle humaine), conditionné par les seuls facteurs clima-
Buxaies : formation végétale arbustive dominée par le Buis tiques et/ou édaphiques.
(Buxus sempervirens). Clone : ensemble d’individus génétiquement identiques prove-
nant de la multiplication végétative d’un seul individu originel.
Clôturage : fait de clôturer un périmètre afin de contenir ou de
maîtriser le pâturage.
C
Collectif : petit groupe d’arbres sensiblement indépendant des
Caducifolié : à feuilles caduques, dont la durée de vie n’excède groupes voisins installés à l’échelle des mosaïques stationnelles.
en général pas un an, se détachant et tombant après la mort de Les arbres y sont serrés mais il faut réaliser les interventions au
ses tissus. sein de ces unités (terme et pratiques mis au point en Suisse).
Collinéen : qualifie en France non méditerranéenne l’étage infé-
Cailloutis : formation meuble composée de cailloux et/ou de
rieur de végétation (celui des plaines et collines), par opposition
graviers.
aux étages montagnards. Étage à climat nébuleux, à températu-
Calcaricole : se dit d’une espèce ou d’une végétation qui se ren- re moyenne annuelle de 13 °C à 10 °C ; à climax de type chê-
contre exclusivement sur des sols riches en carbonate de cal- naie caducifoliée (chênes sessile, pédonculé) ou bois mixte à
cium (calcaire). charme.
Calcicole : se dit d’une espèce ou d’une végétation qui se ren- Colluvial (sol) : qualifie un sol dont la plus grande partie des
contre exclusivement ou préférentiellement sur les sols riches en matériaux est d’origine colluviale (apports essentiellement laté-
calcium. raux : ruissellement, coulées de boue par exemple).
Calcifuge : se dit d’une espèce ou d’une végétation ne tolérant Colluvions : formations superficielles de versants résultant de
pas les ions calcium en excès dans le substrat ni, a fortiori, le l’accumulation progressive de matériaux pédologiques, d’alté-
calcaire actif. rites ou de roches meubles arrachés plus haut dans le paysage.
SUBST. colluvionnement.
Calcique : qualifie une forme d’humus, un horizon pédologique
ou un sol non carbonaté mais saturé ou subsaturé, et dans lequel Colmatage (du sol) : modification de la nature du sol en y fai-
les ions calcium sont largement dominants. sant séjourner de l’eau riche en limon qui s’y dépose ; utilisé
pour combler des bas-fonds.
Carbonaté : qui contient des carbonates (de calcium et/ou de
magnésium principalement). Confinement : mesure du degré d’échanges avec l’extérieur
d’une station, notamment dans les domaines thermiques et
Cariçaie : groupement végétal de milieu humide (assez souvent hydriques.
prairial), dominé par des espèces appartenant au genre Carex
(Laîche). Confiné(e) : se dit d’une station resserrée dans d’étroites
limites, qui restreignent ses échanges avec l’extérieur, notam-
Cation : ion positif, dont certains entrent dans la composition ment dans les domaines thermiques et hydriques (ex. fond d’une
des sols et sont importants lors des échanges au niveau du com- vallée encaissée).
plexe adsorbant : Ca++, Al+++…
Continental (climat) : climat propre à l’intérieur des continents,
Cépée : ensemble des brins issus des rejets se développant sur caractérisé par une humidité et une pluviosité faibles et par des
la souche d’un arbre recépé. variations importantes de la température.
Cespiteux, euse : se dit d’une plante formant à sa base une touf- Continuum : végétation dont la composition floristique varie
fe compacte (cf. touradon). d’une manière continue et très progressive, au sein de laquelle il
Chablis : arbre ou ensemble d’arbres renversés, déracinés ou serait impossible de distinguer, sans étude floristico-statistique
cassés par suite d’un accident, climatique le plus souvent (vent, préalable, des individus d’association (se dit aussi d’une popu-
neige, givre…) ou parfois dû à une mauvaise exploitation. lation animale).
Conversion : changement du régime d’une forêt en utilisant le
Chaille : caillou ovoïde de couleur brune résultant d’une
potentiel d’essences présent : ex. passage du taillis ou du taillis
concentration siliceuse dans des calcaires marins. Les chailles se
sous futaie à la futaie.
distinguent des silex par leur cassure mate non translucide, l’ab-
sence de patine périphérique et leur aspect souvent poreux ou Corridor fluvial : cours d’eau étroit bordé de végétation.
caverneux. Cortège floristique : ensemble d’espèces végétales de même
Chancre (de l’écorce) : champignon (Endothia parasitica ou origine géographique.
Cryphonectria parasitica) parasite de la partie aérienne du châ- Cristallin : qualifie des ensembles constitués de roches cristal-
taignier. Son développement est favorisé par les plaies (taille, lines (massifs cristallins).
greffage, branches cassées…).
Crochetage : travail superficiel du sol, manuel ou mécanique,
Chargement : nombre d’animaux à l’hectare. détruisant au moins partiellement la couverture vivante et ameu-
Chaulage : intervention consistant à répandre de la chaux en blissant les horizons superficiels du sol pour les rendre plus
poudre pour améliorer la fertilité des sols (employé en agricul- aptes à recevoir les semences et à favoriser leur développement.
ture surtout). Cynégétique : qui se rapporte à la chasse.
388
D Éclaircie : réduction de la densité en arbres d’un peuplement
forestier, en vue de conserver un bon état sanitaire, une bonne
stabilité au peuplement et d’améliorer la croissance et la forme
Débardage : transfert des bois par portage entre la zone où ils des arbres restants. Les arbres exploités fournissent un revenu au
ont été abattus et un lieu accessible aux camions-grumiers. propriétaire (minime lors de la première éclaircie) puis qui va en
Décarbonatation : dissolution du calcaire des horizons superfi- augmentant. Les éclaircies sont réalisées selon l’âge des arbres,
ciels du sol et des roches mères calcaires par les eaux de pluie leur vitesse de croissance et l’intensité des éclaircies elles-
chargées de gaz carbonique, accompagnées d’une accumulation mêmes.
relative des éléments insolubles. Écobuage : technique de brûlis contrôlé de la végétation pour
Dépressage : éclaircie de jeunes semis et/ou rejets en densité ouvrir le milieu et permettre une augmentation de la minéralisa-
trop forte, sans récupération d’aucun produit ligneux vendable. tion et donc de la fertilité de surface.
Désaturé : se dit d’un sol, une argile, un humus ou un complexe Écocomplexe : ensemble d’écosystèmes interdépendants mode-
adsorbant qui a perdu sa saturation, c’est-à-dire dont les cations lés par une histoire écologique et humaine commune.
métalliques échangeables ont été remplacés par des ions H+ ou Écotone : interface entre deux écosystèmes voisins présentant
Al3+. une identité suffisante pour se différencier entre eux et avoir un
Dessiccation : assèchement extrême d’un végétal, d’un sol. fonctionnement écologique particulier (ex. effets de lisières).
Détritique : en géologie, qui est composé de débris. Édaphique : qui concerne les relations entre les êtres vivants et
Dévitalisation : application d’un produit chimique sur la leur substrat (sol principalement, vase ou roche accessoirement).
souche, sous écorce ou sur feuillage de l’année afin de ralentir la Élagage : coupe au ras du tronc des branches basses (vivantes ou
vigueur ou d’éliminer une essence trop concurrentielle ou non mortes) d’un arbre de façon à améliorer la qualité du bois qu’il
désirée. fournira. L’élagage naturel consiste en la destruction, progressi-
Diffluence : division d’un cours d’eau en plusieurs branches. ve et sans intervention humaine, de ces mêmes branches par
suite d’un manque de lumière.
Distribution (aire de) : territoire actuel comprenant l’ensemble
des localités où se rencontre une espèce. Embâcle : désigne tout élément faisant obstruction à l’écoule-
ment normal d’un cours d’eau (bois morts, branches, débris
Dolérites : roche magmatique intermédiaire entre les gabbros végétaux, déchets divers…).
grenus et les basaltes, microlitiques, à grains visibles à la loupe ;
généralement roche massive, compacte, grise à noire, plus sou- Émondage : intervention sur un arbre consistant en des coupes
vent vert sombre. répétées des branches au ras du tronc en vue d’obtenir du four-
rage ou des fagots (Chêne, Frêne, Saules essentiellement).
Drainage : processus d’évacuation de l’eau présente en excès
dans un sol ; peut être naturel (on parle alors de drainage inter- Encre : maladie dont l’agent responsable est un champignon
ne) ou facilité par des travaux divers (fossés, drains…). parasite (Phytophthora cinamomi ou cambovira) qui attaque le
système racinaire. Son développement est favorisé lorsque
Drapeau (en) : forme particulière de certains arbres soumis à l’arbre est affaibli (inadapté à la station, abandon…).
l’action du vent et de la neige leur donnant un aspect « en dra-
peau » (cf. anémomorphose). Engorgement : état d’un sol dont la porosité totale est occupée
par l’eau à plus de 50 % ; se traduit par la présence d’une nappe
Dryade : essence sciaphile à longue durée de vie (Hêtre, lorsqu’on y fait un trou.
Sapin…).
Enrésinement : transformation utilisant des essences résineuses.
Dynamique (de la végétation) : en un lieu et sur une surface
donnés, modification dans le temps de la composition floristique Enrichissement : technique sylvicole permettant d’augmenter,
et de la structure de la végétation. Selon que ces modifications dans un peuplement donné, l’importance d’essences adaptées
rapprochent ou éloignent la végétation du climax, l’évolution est aux objectifs poursuivis.
dite progressive ou régressive. Ensemencement : processus par lequel les semences sont dissé-
Dynamique régressive : évolution de la végétation vers un cli- minées sur le sol, naturellement ou non.
max édaphique et/ou climatique. Épiphyte : se dit d’une plante se développant sur un support
Dynamique progressive : suite à une perturbation naturelle ou végétal, sans contact avec le sol.
anthropique, retour à une phase antérieure de la dynamique natu- Équienne : se dit d’un peuplement forestier dont les arbres sont
relle de végétation qui éloigne momentanément le peuplement sensiblement du même âge. CONTR. inéquienne.
du climax édaphique ou climatique correspondant. Équilibre sylvocynégétique : désigne la recherche d’un équi-
Dynamique fluviale : désigne le fonctionnement propre du fleu- libre entre les populations de grands ongulés (chevreuil, cerf…)
ve (et par extension d’un cours d’eau) : régularité, variation, et le potentiel d’accueil de la forêt (abri, alimentation).
amplitude des périodes de hautes eaux et d’étiage. Elle dépend
Érosion : ensemble des phénomènes qui enlèvent des matériaux
de la nature géomorphologique du bassin versant (pente, débit).
à la surface du sol et modifient ainsi le relief ; peut être chimique
Dysmoder : humus de forme moder présentant une couche noire (altération, dissolution de roches par les eaux de pluie), physique
d’humification de plusieurs centimètres d’épaisseur. (désagrégation, fragmentation de roches par le vent, les eaux…)
Dystrophe : milieu présentant un facteur bloquant la nutrition ou biologique (diversité génétique).
des végétaux (présence d’acides organiques dans les tourbières Étiage : désigne le plus bas niveau des eaux enregistré pour un
bombées ou de trop de calcium dans une source). cours d’eau.
Eutrophe : riche en éléments nutritifs, généralement non ou fai-
blement acide, et permettant une forte activité biologique.
E Eutrophisation : processus d’enrichissement excessif d’un sol
ou d’une eau par apport important de substances nutritives (azote
Éboulis : dépôt détritique grossier accumulé en bas d’un relief surtout, phosphore, potassium…) modifiant profondément la
sous l’effet de la gravité. SYN. pierrier. nature des biocénoses et le fonctionnement des écosystèmes.
389
Évapotranspiration potentielle (ETP) : quantité maximale Futaie irrégulière : peuplement auquel est appliqué un traite-
d’eau pouvant être perdue par évapotranspiration, indépendam- ment irrégulier ; de ce fait les arbres ont des dimensions (dia-
ment de la nature du sol (supposé constamment alimenté en eau) mètre, hauteur) variées et il est en général inéquienne (d’âges
et de la végétation (pourvu qu’elle ait un recouvrement de différents). Ce traitement s’applique plus facilement aux
100 %) et sous la seule dépendance des facteurs physiques de essences dont les semis supportent l’ombre ou sur une mosaïque
l’atmosphère. stationnelle très contrastée.
Ex situ (conservation) : stratégie de conservation d’espèces Futaie claire : peuplement de futaie de faible couvert, compo-
végétales rares ou menacées, basée sur la constitution - à partir sée d’arbres plus ou moins éloignés les uns des autres.
de récolte de matériel végétal sur le terrain - d’un échantillon Futaie mélangée : peuplement composé de plusieurs essences
dont la diversité doit être représentative de celle de la population principales.
d’origine ; permet d’envisager des actions de renforcement de
Futaie sur souche : peuplement forestier ayant l’aspect d’une
population, de réintroduction ou d’introduction. futaie mais provenant de la conversion d’un taillis sous futaie ou
Exhaussement : surélévation du sol par rapport au niveau du vieillissement d’un taillis, dans lequel, généralement, un seul
moyen d’un cours d’eau suite à l’alluvionnement périodique brin par souche a été conservé.
lors des crues et à l’éventuelle baisse de la nappe.
Exploitabilité : notion liée aux conditions physiques d’une zone
donnée, qui font que l’exploitation (coupe et vidange) d’arbres
y est facile ou difficile avec tel ou tel matériel (peut désigner
G
également l’âge, l’état, l’objectif économique ou financier pour
et à partir duquel un peuplement est considéré comme exploi- Gaize : grès fin, plus ou moins argileux, riche en grains de glau-
table). conie et spicules d’éponges, issu d’une roche sédimentaire sili-
ceuse, en partie détritique et en partie chimique, en général de
couleur gris à verdâtre, souvent poreuse et légère.
Gélif : se dit d’une essence forestière, d’une roche ou d’une
F situation particulièrement sensible à l’action du gel. Se traduit
sur les arbres par des dépréciations du bois visibles extérieure-
ment sur l’écorce (gélivures).
Faciès : physionomie particulière d’une communauté végétale
due à la dominance locale d’une espèce. Désigne également une Gélifraction : fragmentation d’une roche par suite du gel de son
catégorie de roche ou de terrain déterminée par un ou plusieurs eau d’imbibition. Phénomène jouant un rôle important dans
caractères lithologiques, pétrographiques, paléontologiques, à l’érosion mécanique, surtout en montagne.
l’intérieur d’un étage déterminé (ex. faciès gréseux). Géophyte : espèces végétales qui survivent à la saison climati-
Ferromagnésien : composé de fer (Fe) et de magnésium (Mg). quement défavorable grâce à l’existence d’un bulbe, d’un rhizo-
me ou de tout autre type d’organe de réserve souterrain.
Feuillus précieux : arbres feuillus qui, s’ils sont de bonne qua-
Glauconie : matériau géologique dont le constituant principal
lité, ont une grande valeur économique due à leur relative rare-
est la glauconite, phyllosilicate hydraté caractéristique des
té et aux qualités technologiques de leur bois : Merisier, Frêne, roches sédimentaires d’origine marine ; elle est de couleur vert
Érable, Noyer, Tilleul, Sorbier, Alisier. foncé à noirâtre à cause de la présence de fer ferreux (Fe3+).
Flysch : dépôt sédimentaire détritique marno-calcaire marin Gley : résultat de l’engorgement permanent d’un horizon du sol
(souvent gréseux), généralement épais, contemporain de la sur- par une nappe d’eau réductrice, à coloration caractéristique gri-
rection d’une montagne et souvent présent dans les nappes de sâtre, verdâtre ou bleuâtre.
charriage.
Graphiose : maladie cryptogamique provoquée par Ophiostoma
Fontinale : se dit d’une espèce ou d’une végétation croissant novo-ulmi (champignon ascomycète) et transportée par les
près des sources, des suintements ou des fontaines. coléoptères saprophytes ; affecte le genre Ulmus sp., a décimé
Fragmentation (des habitats) : action par laquelle des phéno- les peuplements adultes d’ormes et notamment Ulmus minor
(Orme champêtre) et Ulmus laevis (Orme lisse).
mènes d’origine naturelle ou anthropique fractionnent les habi-
tats d’un écosystème qui étaient jointifs dans les conditions ini- Grauwackes : roche sédimentaire détritique, de teinte sombre,
tiales (ex. déforestation, sécheresse, réseau routier, urbanisa- riche en minéraux argileux, contenant des grains de quartz et de
tion…). feldspath et des débris abondants de roches magmatiques à
grains fins ou de schistes. Les grauwackes sont fréquentes dans
Fruticée : formation végétale constituée par des ligneux bas divers terrains primaires.
(arbustes et arbrisseaux). Comprend les landes, garrigues
basses, maquis, friches armées… Graveleux : s’applique à de petits éléments (notamment cal-
caires), d’une taille voisine de celle des sables grossiers (0,5 à
Fureté (taillis) : peuplement forestier de taillis auquel est appli- 3 mm environ).
qué un traitement irrégulier (furetage) qui s’apparente à un jar-
Grès : roche sédimentaire détritique composée à plus de 80 %
dinage sur souche, la coupe ne prélevant sur chaque cépée que de grains de quartz et d’un ciment de nature variable (siliceux ou
les brins ayant atteint une dimension préfixée. calcaire).
Futaie : peuplement forestier composé d’arbres issus de semis Grèves (calcaires) : plage de galets ou de graviers (calcaires).
ou de plants. Les arbres sont alors dits « de franc pied ».
L’objectif est généralement la production de bois d’œuvre. Gyrobroyage : opération réalisée à l’aide d’un gyrobroyeur à
axe vertical ou horizontal. Permet de débroussailler les terrains
Futaie régulière : peuplement auquel est appliqué un traitement destinés à être reboisés, d’entretenir régulièrement les planta-
régulier ; de ce fait, il est constitué d’arbres de dimensions (dia- tions et semis en ligne envahis par les broussailles et les hautes
mètre, hauteur) voisines et est en général équienne (de même herbes, et de dégager, les premières années, les jeunes semis
âge). Ce traitement s’applique à toutes les essences. naturels recouverts par la ronce.
390
H Hyper-* : très grand (surtout dans un sens qualitatif).
Hyperatlantique : se dit d’un climat d’influence atlantique très
Hallier : gros buisson touffu (ronces…) où peut se réfugier le gibier. importante.
Héliophile : se dit d’une plante qui ne peut se développer com- Hyperocéanique : se dit d’un climat d’influence océanique très
plètement qu’en pleine lumière. importante.
Hercynien : relatif à l’époque de la formation des grands mas-
sifs anciens (Bretagne, Ardennes, Massif central par ex.) consti-
tués à l’ère primaire (Dévonien, Permien).
Holorganiques : qualifie les horizons pédologiques constitués
I
exclusivement de matière organique.
Impluvium : bassin collecteur naturel qui récupère les eaux de
Horizon : (1) sur un profil de sol, couche généralement parallè- pluie et de ruissellement.
le à la surface, présentant des caractéristiques pédologiques (tex-
ture, structure, couleur…) homogènes et différentes de celles In situ (conservation) : conservation dans leur environnement
des couches inférieures ou supérieures. Les horizons sont d’au- d’un certain nombre de populations d’une espèce sans change-
tant plus nombreux que les sols sont évolués ; (2) subdivision ment des pressions de sélection ; en matière forestière, les
d’un étage de végétation (ex. étage montagnard horizon supé- contraintes principales sont la taille de la population conservée
rieur). (une dizaine d’hectares), l’existence d’une zone d’isolement pol-
Horizontoscope : appareil qui permet - en montrant à l’obser- linique entourant le noyau mis en conservation et des précau-
vateur une couronne de ciel - de voir l’impact de l’enlèvement tions lors de la régénération naturelle assurant que c’est bien la
de tel ou tel arbre et de choisir celui ou ceux qui permettront la population qui se reproduit.
meilleure entrée de lumière. Indicatrice (espèce) : qualifie une espèce dont la présence à
Humifère (horizon) : qui contient une forte proportion d’humus. l’état spontané renseigne qualitativement ou quantitativement
sur certains caractères écologiques de l’environnement.
Humo-argileux : qui contient une forte proportion d’humus et
d’argile. Ignimbrite : roche formée par accumulation de débris de laves
acides (rhyolites par ex.) soudés à chaud, à aspect de ponce ou
Humus : partie supérieure du sol composée d’un mélange com-
de lave un peu fluidale.
plexe de matières organiques en décomposition et d’éléments
minéraux venant de la dégradation de la roche sous-jacente. Indigène : se dit d’une plante originaire de la région où elle vit.
Selon la vitesse de décomposition on parle de mull (décomposi- SUBST. indigénat.
tion rapide), moder (moyenne), de dysmoder (faible) ou de mor
Intrant : désigne les éléments entrant dans la production d’un
(nulle).
bien (ex. produits agropharmaceutiques). SYN. input.
Hybridation : croisement entre des animaux ou des plantes dif-
Introgression : infiltration de gènes d’une espèce en nombre
férents par un ou plusieurs caractères héréditaires, appartenant
ou non à une même espèce ; le produit du croisement est un croissant à l’intérieur de la population d’une autre espèce qui
hybride. leur est apparentée.
Hybride : individu ou population obtenu par croisement naturel Irrégulier (traitement) : suite des opérations destinées à diriger
ou artificiel de deux espèces proches. Ses caractéristiques sont l’évolution d’un peuplement forestier par laquelle on cherche à
généralement intermédiaires entre celles des parents. obtenir une futaie irrégulière.
Hydrique (bilan) : donne la répartition de l’eau ayant pénétré
dans un sol en : eau perdue par drainage, eau retenue par le sol,
eau évaporée, eau utilisée par les plantes. Le bilan est dit favo-
rable quand l’eau utilisable par les plantes est importante. K
Hydro-* : relatif à l’eau (état liquide).
Karstiques : qui résulte de la dissolution irrégulière de la roche
Hydrochorie : mode de dissémination par l’eau des graines de constitutive par les eaux de pluie chargées en gaz carbonique,
certains végétaux. qui confère en général des reliefs particuliers.
Hydromorphe : qualifie un sol évoluant dans un milieu engor- Krummholz : désigne les anémomorphoses, les déformations
gé par l’eau de façon périodique ou permanente. de certains arbres de crête et de sommets (sur Hêtre et Sapin
Hydromorphie : ensemble de caractères morphologiques du sol notamment).
dus à des périodes prolongées d’asphyxie donc souvent d’en-
gorgement par l’eau : taches rouille, grises, verdâtres… Ne pas
confondre avec l’engorgement qui désigne le phénomène lui-
même (présence d’une nappe lorsqu’on fait un trou dans le sol). L
Hydrosystème fluvial : concept reposant sur la notion d’inter-
dépendance du cours d’eau et de sa plaine alluviale, matérialisée Laisses de crue : sur une rive, ligne jalonnée de débris divers
par des flux plaine/cours d’eau et amont/aval de matière, d’éner- abandonnés par une crue.
gie et d’organismes.
Lapiaz : forme de surface des reliefs karstiques caractérisée par
Hygrocline : se dit d’une espèce ayant une préférence pour les de profondes fissures de la roche calcaire séparées par des arêtes
sols humides. tranchantes.
Hygrophile : se dit d’une espèce ayant besoin ou tolérant de Lessivage (oblique) : entraînement mécanique d’argile en sus-
fortes quantités d’eau tout au long de son développement (ex. pension, et, en moindre quantité d’argile grossière et de limon
Reine des prés). fin. Dans certains cas (pente et présence d’une couche imper-
Hygrosciaphile : se dit d’une espèce recherchant des conditions méable), il est qualifié d’oblique et conduit à un processus d’ap-
d’ombre et de forte humidité atmosphérique. pauvrissement.
391
Lessivé : se dit d’un sol ou d’un horizon pédologique dont l’ar- Métamorphique : se dit d’une roche ayant subi une modifica-
gile à l’état dispersé - et les éléments minéraux et le fer qui lui tion dans sa structure sous l’action d’une élévation de la pres-
sont associés - ont été entraînés par l’eau vers la profondeur ou sion et/ou de la température (ex. terrains traversés par une mon-
vers le bas (dans une pente). tée de roches magmatiques).
Levée (alluvionnaire) : exhaussement lié au dépôt d’alluvions. Métapopulation : ensemble de populations locales soumises à
des événements successifs d’extinctions et de recolonisations.
Limon : formation continentale détritique meuble, composée Ces populations sont reliées par des flux de gènes suffisamment
essentiellement de particules de taille intermédiaire entre celle élevés pour que les échanges permettent ces nouvelles colonisa-
des sables et de l’argile, déposée par les eaux ou, surtout, par le tions mais suffisamment faibles pour que l’unité de reproduction
vent. reste la population.
Limoneux : composé essentiellement de limon. Meulière : roche siliceuse résultant de la dissolution de cal-
Limono-caillouteux : composé de limon et de cailloux. caires ou de marnes lacustres (ex. Brie, Beauce), massive (meu-
lière compacte) ou d’aspect alvéolaire (meulière caverneuse).
Litière : au sens strict, ensemble de débris végétaux peu trans-
formés recouvrant le sol (donc horizon OL et même OLn) ; au Mise en défens : soustraction d’une parcelle (forestière) à la
sens large : ensemble des couches holorganiques. dent et au piétinement du bétail ou du gibier, de manière à per-
mettre sa régénération naturelle (par la pose de clôture par ex.).
Loess : formation sédimentaire détritique continentale, meuble,
Moder : forme d’humus caractérisé par une succession d’hori-
limono-argilo-calcaire, d’origine périglaciaire.
zons (OL, OF, OH) avec un passage progressif de OH à A par
augmentation de la proportion des grains minéraux.
Montagnard (supérieur, moyen, inférieur) : qualifie l’étage
M inférieur des zones montagneuses ; correspond à un climat nébu-
leux-humide, à température moyenne annuelle de 7 °C à 10 °C,
à climax de type hêtraie, sapinière, pessière.
Maquis : formation arbustive généralement dense sur terrain
siliceux dans l’étage méditerranéen. Montagne océanique : montagne sous influence climatique
océanique.
Marne : roche sédimentaire constituée d’un mélange de calcai-
Mor : forme d’humus caractérisé par une succession d’horizon
re et d’argile (25 à 65 %), intermédiaire entre les calcaires mar-
OL, OF, OH sur un horizon minéral parfois humifère. L’horizon
neux (35 % d’argile au maximum) et les marnes argileuses (plus
OH est généralement épais, l’horizon A est par contre souvent
de 65 % d’argile). ADJ. marneux. peu apparent. Type peu répandu sous nos climats, se trouve
Marcescent : se dit d’une feuille ou d’une corolle persistant essentiellement associé à des conditions d’extrême acidité sous
après dessèchement sur le végétal (ex. feuilles des jeunes résineux ou landes à Éricacées (Bruyère, Callune, Myrtille). Cet
charmes). humus est totalement inactif.
Matorral : formation typiquement méditerranéenne. Terme Moraines glaciaires : ensemble de blocs et matériaux arrachés
d’origine espagnole, qui embrasse plusieurs associations végé- et transportés par les glaciers.
tales basses ou élevées, d’espaces ouverts ou couverts, comme Mull : forme d’humus caractérisé par l’activité des vers de terre,
celui de la garrigue ou du maquis. un horizon A nettement grumeleux à microgrumeleux et une
Matière organique : ensemble de produits d’origine biologique discontinuité entre horizons O et A. Traduit dans l’ensemble une
bonne décomposition des éléments organiques.
provenant des débris végétaux, des déjections et des cadavres
d’animaux. Multiplication végétative : reproduction sans fécondation (ex.
marcottage, drageonnement).
Maturation : en botanique, ensemble de phénomènes de trans-
formation que subissent les organes végétaux (rhizomes fruits, Muscinal : qualifie la plus basse des strates végétales : celle des
graines, etc.) qui aboutissent à leur maturité suivie, dans certains Bryophytes ; peut inclure aussi certaines phanérogames, des
cas, de leur récolte. lichens…
392
O Peste (végétale) : désigne une plante allochtone à haut pouvoir
colonisateur, souvent intolérante vis-à-vis de la flore locale et
ayant un comportement fréquemment invasif. ex. Renouée de
O : désigne en pédologie les horizons holorganiques (riches en Sachaline (Fallopia sachalinensis).
matière organique) c’est-à-dire contenant essentiellement de la
matière organique, situés à la surface du sol et résultant de l’ac- Phase : période de la vie d’un arbre : phase juvénile, phase adulte.
cumulation de débris ou fragments végétaux morts (feuilles, Phénologique (stade) : époque dans le cycle de développement
aiguilles, matériels ligneux divers, plantes herbacées et autres) d’un végétal correspondant à un ensemble de particularités mor-
plus ou moins transformés. En fonction de l’état moyen de trans- phologiques.
formation de ces débris, on distingue trois types d’horizons :
OL, OF, OH. Phyllades : (1) ardoise gréseuse, grossière, se débitant en
plaques épaisses ; (2) ensemble de schistes ardoisiers et des
OL : horizon holorganique (riche en matière organique) consti- schistes sériciteux (à petits cristaux de mica blanc) et chloriteux
tué de couches de feuilles non transformées, pas de matière (à phyllosilicates).
organique fine.
Phyllosilicate : silicate dont l’unité cristalline (tétraédrique,
OF : horizon holorganique (riche en matière organique) consti- SiO4) forme des plans infinis à plat, unis lâchement en hauteur,
tué de résidus végétaux, surtout d’origine foliaire, plus ou moins d’où l’aspect feuilleté du minéral (ex. micas, kaolinite).
fragmentés, reconnaissables à l’œil nu en mélange avec des pro-
portions plus ou moins grandes de matière organique fine résul- Phytoécologie : partie de l’écologie s’appliquant aux végétaux.
tant de l’accumulation de déjections, plus ou moins remaniées, Phytosociologie : étude des tendances naturelles que manifes-
de la mésofaune. tent des individus d’espèces différentes à cohabiter dans une
OH : horizon contenant plus de 70 % en volume de matière communauté végétale ou au contraire à s’en exclure.
organique fine, correspondant à des amas de boulettes fécales et Piézomètrie : mesure et suivi des variations au cours de l’année
des microdébris végétaux et mycéliens sans structure reconnais- de la hauteur d’une nappe d’eau dans le sol.
sable à l’œil nu.
Pinède : dans le Midi, formation végétale forestière dominée par
Oligotrophe : très pauvre en éléments nutritifs et ne permettant les pins. SYN. pineraie.
qu’une activité biologique réduite.
Pineraie : formation végétale forestière dominée par les pins.
Ombrogène : tourbière dont l’origine est due exclusivement aux SYN.pinède (dans le Midi).
précipitations (climat en permanence humide).
Placage : en pédologie, désigne en général une épaisseur de
Ordre : (1) unité taxonomique regroupant plusieurs familles (ex. limon (placage limoneux) qui a été déposée par sédimentation
Rosales) ; (2) unité syntaxonomique regroupant plusieurs sur les couches inférieures.
alliances (ex. : Fagetalia sylvaticae).
Planosol : sol à caractères hydromorphes présentant un grand
Ornithochorie : mode de dissémination des graines par les contraste entre les horizons supérieurs perméables saisonnière-
oiseaux. ment engorgés et présentant une décoloration liée à un appau-
Oued : cours d’eau, le plus souvent intermittent, des régions vrissement en argile, et un horizon plus profond dont la perméa-
sèches. bilité est très faible ou nulle (= le plancher).
Oxyphylle : à feuilles étroites. Podzol, série podzolique : sol présentant un phénomène de pod-
zolisation, avec systématiquement un horizon d’immobilisation
des constituants organiques et de complexes organo-minéraux
d’aluminium et/ou de fer (donnant une couleur plus ou rouge à
P cet horizon) ; se traduit par des sols très pauvres chimiquement
et très acides, avec souvent des réserves en eau très faibles en
périodes estivales dues à des textures souvent grossières.
Pannage : désigne l’action de fouissage chez les porcs et san-
gliers (Corse surtout). Polypode : plante cryptogame à rhizome rampant, à feuilles
lobées, croissant en milieu humide.
Pannonique : relatif à la région de l’Europe centrale située entre
les Alpes et les Carpates englobant des territoires de la Hongrie, Populiculture : désigne la sylviculture de peupliers hybrides
l’ouest de la Roumanie, le nord de la Serbie et de la Croatie, l’est issus de diverses variétés de clones.
de l’Autriche et le sud de la Slovaquie. Potentialité : ensemble des ressources possibles d’une station
Parquet (gestion par) : gestion forestière dont l’unité de réfé- (biologiques, forestières, agricoles ou de loisirs), en quantité
rence est le parquet, d’une surface supérieure à une dizaine et/ou en qualité en relation avec une gestion appropriée.
d’ares. Potentiel (de semences) : représente la capacité de reproduction
Pathogène (agent) : organisme le plus souvent microscopique d’un végétal par la quantité de graines produites.
ou virus directement capable de provoquer une maladie. Préforestière (pelouse) : formation végétale herbacée constituée
Périglaciaire (périglacial) : se dit de ce qui entoure un glacier ; de végétaux de grande taille précédant souvent l’installation des
relatif à la morphogenèse et aux formes de relief liées à l’inter- éléments de la forêt (arbuste, arbre).
vention des alternances de gel et de dégel dans le sol des régions Protection (forêt de) : (1) forêt classée comme telle par décret
froides. pris en Conseil d’État, suivant l’article L. 411.1 du Code fores-
Perturbation : au sens de la directive Habitats, concerne les tier ; ce sont des forêts dont la conservation est reconnue néces-
espèces (annexe II) seules, intéresse les seules activités saire pour des raisons écologiques, biologiques ou sociales ; (2)
humaines permanentes ou périodiques qui s’exercent dans un au sens de l’Inventaire forestier national, toute forêt dont le but
site Natura 2000, du fait d’exploitants à titre professionnel ou principal n’est pas la production de produits ligneux.
d’usagers à titre récréatifs et susceptibles d’avoir des effets sur Provenance : lieu déterminé où se trouve une population
les populations présentes. d’arbres (indigène ou non) ; la provenance d’un lot de semences
Pessière : formation forestière naturelle ou semi-naturelle domi- est celle du peuplement forestier sur lequel la récolte a été effec-
née par les épicéas. tuée.
393
Pseudogley : faciès d’engorgement périodique d’un horizon par Rhizome : tige souterraine de réserve plus ou moins allongée et
une nappe temporaire perchée, d’origine pluviale ou en raison renflée, émettant des racines et des tiges feuillées.
d’une microporosité élevée (absence de nappe mais asphyxie de Ripicole : localisé au bord des cours d’eau et soumis régulière-
l’horizon). ment aux crues.
Ptéridaie : formation végétale dominée par les fougères. Ripisylve : forêt installée au bord des cours d’eau, et soumise
Pubescent : garni de poils fins, mous, courts et peu serrés. régulièrement aux crues.
Riveraine (forêt) : forêt localisée en bord de cours d’eau et sou-
mise régulièrement aux crues.
R RTM (restauration des terrains en montagne) : service fores-
tier placé sous la responsabilité du préfet et de l’Office national
Rabattage : action de rabattre le gibier. des forêts, spécialisé dans la réalisation de travaux de correction
torrentielle ou de reboisement des sols à des fins de protection
Race : (1) forme héréditaire (génétique) d’une espèce (notam- et tous les travaux d’accompagnement (barrages, paravalanches,
ment d’arbres) ayant une aire géographique (race géographique) soutènements).
précise, ou demandant des substrats (race édaphique) détermi-
nés ; (2) sous-unité d’une communauté végétale possédant des Rudéral : se dit de végétaux ou d’une végétation croissant dans
caractères propres (espèces différentielles, caractères station- un site fortement transformé par l’homme (décombres, terrains
nels) au sein d’une partie de l’aire générale de la communauté vagues).
(race géographique). Rupicole : qui vit dans les rochers et habitats rocheux.
Ranker : sol acide formé sur une roche mère cristalline, sous
climat humide ou montagnard. L’humus, très foncé, est de type
moder ou mor.
S
Ravin : dépression allongée, étroite à versants raides.
Recépage : réduction de la longueur des brins d’un taillis ou des Saproxylophage : qui se nourrit de bois en décomposition.
plants d’essences feuillues. Saturé : se dit d’un sol ou d’une argile dont la capacité totale
Reculées : fond d’une vallée en cul-de-sac aux parois abruptes d’échange est occupée par des cations métalliques échangeables
(terme jurassien à l’origine). (éléments nutritifs).
Régularisation : évolution d’un peuplement forestier vers une Saussaie : formation végétale arbustive et/ou arborescente
structure régulière, spontanément ou par la gestion sylvicole dominée par les saules (Salix spp.).
appliquée. Schiste : roche souvent métamorphique possédant un débit en
Régulier (traitement) : suite des opérations destinées à diriger feuillets acquis sous l’action de contraintes tectoniques.
l’évolution d’un peuplement forestier dans le but d’obtenir une Sciaphile : se dit d’une espèce tolérant un ombrage important.
futaie régulière. CONTR. héliophile.
Rejet : pousse apparaissant à la base d’une tige ou sur le pour- Sclérophylle : se dit d’une plante ayant des feuilles à cuticule
tour d’une souche. épaisse, persistantes, et coriaces (Chêne vert, Buis) et, par exten-
Relictuel : qualifie une espèce ou un habitat antérieurement plus sion, des formations végétales dominées par de telles espèces.
répandu, ayant persisté grâce à l’existence très localisée de Séchardes (conditions) : désigne des conditions microclima-
conditions stationnelles (notamment climatiques) favorables. tiques particulièrement sèches et défavorables au niveau du
Rémanents : résidus laissés sur place après l’exécution d’une bilan hydrique.
coupe ou d’une opération d’amélioration. Secondaire (feuillu, essence) : qualifie une essence (ou un peu-
Rendzine : sol très peu évolué, climatique ou constamment plement forestier), accessoire par rapport à l’essence ou au peu-
rajeuni par l’érosion, formé sur roche mère calcaire, dont l’hu- plement principal.
mus, très foncé est un mull carbonaté à structure grenue ou gru- Sempervirent : se dit d’espèces (surtout ligneuses) dont les
meleuse très nette. feuilles ne tombent pas à la fin de la saison de végétation et res-
RENECOFOR (réseau) : REseau National de suivi des tent fonctionnelles pendant plusieurs années.
ECOsystèmes FOrestiers, réseau de placettes forestières perma- Sessiliflore (chênaie) : formation végétale forestière dominée
nentes réparties sur le territoire français (102 placettes), permet- par le Chêne sessile (Quercus petraea).
tant un suivi expérimental à long terme des écosystèmes fores-
tiers (changements dans leurs fonctionnements, raisons de ces Seuil : (1) exhaussement d’un fond de cours d’eau, naturel ou
évolutions, dépérissement…). artificiel ; (2) au sens biologique, niveau d’un facteur variable
(ex. nombre d’individus) dont le franchissement détermine une
Répartition naturelle (aire de) : territoire comprenant l’en- brusque variation du phénomène lié à ce facteur (ex. surpopula-
semble des localités où se rencontre un taxon ou un groupement tion et envahissement).
végétal. L’aire d’une espèce est dite disjointe lorsque les diffé-
rentes zones qui la composent sont séparées par de grandes dis- Silex : roche siliceuse dure, à grain très fin, se trouvant dans la
tances ; continue dans le cas contraire. craie ou le calcaire ; conservée lors de la dissolution du calcaire
en même temps que des impuretés et l’argile résiduelle de décar-
Résiduel : (1) se dit de roches ou de formations géologiques bonatation.
issues de l’altération de roches préexistantes (ex. argiles rési-
duelles de décarbonatation) ; (2) se dit d’un relief restant après Sol brun : sol évolué, caractérisé par un lessivage nul ou très
l’érosion d’un massif auquel il appartenait (ex. butte-témoin) ; faible des argiles et du fer, toujours décarbonaté dans les hori-
(3) se dit d’un habitat ayant particulièrement souffert des actions zons supérieurs.
anthropiques et dont l’aire se trouve actuellement très limitée de Sommital : qui se trouve au sommet d’une colline, d’une crête
ce fait. (ex. hêtraie sommitale).
394
Stade : (1) au sens physiologique, désigne l’état morphologique Têtard : arbre dont on a coupé la tige à une faible hauteur pour
défini du développement d’un végétal (ex. apparition des fruits, produire sur le sommet du tronc (formant la tête) des rejets faci-
chute des feuilles…) ; (2) au sens de la dynamique de la végéta- lement accessibles ; effectué notamment sur les saules et les
tion, désigne l’état déterminé d’une succession végétale corres- frênes.
pondant à une physionomie particulière de la végétation (ex.
Texture : ensemble des caractéristiques d’un sol ou d’un hori-
stade pionnier, climacique…).
zon définies par la taille de ses constituants, c’est-à-dire de sa
Station, stationnel : étendue de terrain, de superficie variable, combinaison granulométrique. Cette combinaison de diverses
homogène dans ses conditions physiques et biologiques (méso- catégories granulométriques définit les classes de texture.
climat, topographie, composition floristique et structure de la
Thermocline : se dit d’une espèce qui a une légère préférence
végétation spontanée).
pour la chaleur.
Strate : subdivision contribuant à caractériser l’organisation
verticale des individus présents sur une station. Thermoméditerranéen (étage) : qualifie l’étage, en région
méditerranéenne, à température moyenne annuelle supérieure à
Structure (forestière) : résultat du traitement (ou de l’absence 16 °C, avec une moyenne des minima du mois le plus froid com-
de traitement) appliqué à un peuplement forestier quant à la prise entre 5 °C et 10 °C.
répartition dans l’espace de ses éléments constitutifs. Ces résul-
tats sont considérés des points de vue régime, homogénéité ou Thermophile : se dit d’une plante qui croît de préférence dans
hétérogénéité des âges et/ou dimensions, existence de plusieurs des sites chauds et ensoleillés.
strates arborées… Tombolo : cordon littoral constitué par une levée de galets ou de
Structure (du sol) : arrangement des particules minérales du sol sable, reliant une île au continent.
en agrégats sous l’effet de liaisons par des colloïdes (très fines Topogène : tourbière dont l’origine est une nappe affleurante
particules minérales ou molécules organiques) ou des stagnante dans une dépression.
hydroxydes de fer ou d’aluminium. Elle peut être particulaire,
Touradon : grosse touffe (pouvant avoir jusqu’à 1 mètre de hau-
massive ou fragmentaire.
teur) résultant de la persistance, au cours des années, de la
Sub-* : sous, pas tout à fait. souche et des feuilles basales sèches de certaines plantes herba-
Subalpin (étage) : qualifie l’étage situé entre l’étage monta- cées cespiteuses (ex. molinie).
gnard et l’étage alpin des zones montagneuses ; correspond à un Traitement : suite des opérations (travaux, coupes) destinées à
climat ensoleillé froid, à température moyenne annuelle de 4 °C diriger l’évolution d’un peuplement forestier dans le cadre d’un
à 7 °C, marqué par des climax à Pin à crochets (Pyrénées, Alpes, régime donné (régulier, irrégulier).
Jura), Épicéa, Pin cembro, Mélèze, Aulne vert (Alpes).
Transformation : substitution à un taillis simple, un taillis sous
Subatlantique : cf. atlantique. futaie ou une futaie, de valeur faible ou nulle, d’une futaie de
Subcontinental : cf. continental. plus grande valeur constituée à l’étage dominant d’essences dif-
férentes de celles du peuplement forestier primitif et obtenue au
Suberaie : formation végétale forestière dominée par le Chêne-
moyen d’une régénération le plus souvent artificielle.
liège (Quercus suber).
Transgressive : (1) en phytosociologie, qualifie une espèce
Substitution (végétation de) : remplacement volontaire d’un
groupement végétal par un autre. caractéristique d’un groupement végétal présente en tant que
compagne dans un autre groupement, généralement voisin (aux
Succession végétale : suite des groupements végétaux qui se sens géographique, dynamique, ou écologique) ; (2) en géologie,
remplacent au cours du temps en un même lieu. se dit d’un mouvement d’avancée de la mer au-delà de ses
Supraméditerranéen (étage) : qualifie l’étage, en région médi- rivages antérieurs.
terranéenne, à température moyenne annuelle de 8 °C à 12 °C, Tremblant : zone instable gorgée d’eau et formée par les racines
avec une moyenne des minima du mois le plus froid compris et débris des végétaux qui colonisent plans d’eau et dépressions
entre - 3 °C et 0 °C, avec dans l’ordre d’humidité croissante, aquatiques.
caractérisés par les chênes caducifoliés.
Tressage : entrelacements sur un cours d’eau de zones d’écou-
Suranné (arbre) : arbre ayant dépassé les limites d’exploitabilité. lement et de nombreux bancs de sable étroits et mobiles (ex.
Surcapitalisation : vieillissement important d’un peuplement Loire entre La Charité et Cosne-sur-Loire).
conduisant à une accumulation de matériel sur pied sous forme Trouée : ouverture forestière liée à la chute d’un arbre ou plu-
de très gros bois. sieurs arbres par chablis ou coupe.
Sylvatique : SYN. forestier. Turficole : espèce ou groupement végétal présent surtout sur de
Sylvofaciès : physionomie prise par un même type de station la tourbe.
lorsque la sylviculture qui y est pratiquée éloigne son peuple-
ment du climax.
Syntaxon : groupement végétal identifié, quel que soit son rang U
dans la classification phytosociologique.
Ubac : en montagne, se dit d’un versant ombragé d’une vallée,
exposé au nord. SYN. ombrée (Pyrénées) ; CONTR. adret.
T
Taillis sous futaie : peuplement forestier constitué d’un taillis V
régulier et équienne, surmonté par une futaie (ou réserve) irré-
gulière d’âges variés (qui sont en principe des multiples de la Végétative (multiplication) : modalité de reproduction non
révolution du taillis). sexuée d’une espèce produisant de nouveaux individus à partir
Taxon : unité quelconque (famille, genre, espèce, etc.) de la d’un fragment de la plante mère (bourgeons, fragments de raci-
classification zoologique ou botanique. ne ou de tige).
395
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1998. ● Rubo ulmifolii-Nerion oleandri O. Bolòs, 1985.
● Junipero hemisphaericae-Pinion sylvestris Rivas ◆ Rubo ulmifolii-Nerietum oleandri tamariceto-
Mart., 1983 em. Rameau, 1996. sum gallici (92 D0, 44.8).
◆ Junipero hemisphaericae-Pinetum uncinatae ◆ Vinco-Viticetum agnus-castus (92 D0, 44.8).
(9430, 42.423)*.
■ Buxo sempervirentis-Pinetalia sylvestris Rameau, 1998. ➤ PINO SYLVESTRIS-JUNIPERETEA SABINAE Rivas
● Cephalanthero rubrae-Pinion sylvestris Vanden Mart., 1964 em. Rameau hoc loco.
Berghen, 1963. ■Pino sylvestris-Juniperetalia sabinae Rivas Mart., 1964
◆ Polygalo calcareae-Pinetum sylvestris pineto- em. Rameau hoc loco.
sum uncinatae (9430, 42.425)*. ● Juniperion thuriferae Rivas Mart., 1969.
■ Astragalo monspessulani-Pinetalia sylvestris Oberd. ex
Theurillat in Theurillat, Aeschimann, P. Küpfer & ➤ QUERCETEA ILICIS Braun-Blanq. in Braun-Blanq.,
Spichiger, 1995. Roussine & Nègre, 1952.
● Ononido rotundifolii-Pinion sylvestris Braun-Blanq.
& R. Rich., 1950. Inclus les pinèdes méditerranéennes de pins mésogéens endé-
❍ Ononido rotundifolii-Pinenion sylvestris. miques à Pin pignon (9540, 42.8).
◆ Polygalo chamaebuxi-Piceetum abietis (9410,
■ Quercetalia ilicis Braun-Blanq. ex Molin., 1934 em. Rivas
42.21 à 42.23).
Mart., 1975.
◆ Ononido rotundifolii-Pinetum uncinatae
● Quercion ilicis Braun-Blanq. ex Molin. 1934 em.
(9430, 42.4215)*.
◆ Onobrychido saxatilis-Pinetum sylvestris
Rivas Mart., 1975.
❍ Quercenion ilicis Rivas Goday 1960 em. Rivas
(9430, 42.4) *.
◆ Carici humilis-Pinetum sylvestris (9430,
Mart., 1975.
◆ Epipactido microphyllae-Quercetum ilicis
42.4211)*.
■ Erico carneae-Pinetalia sylvestris Horvat, 1959.
(9340, 45.31).
● Erico carneae-Pinion sylvestris Braun-Blanq. in
◆ Arisaro vulgare-Quercetum ilicis (9340,
Braun-Blanq., Sissingh & Vlieger, 1939. 45.31).
● Erico carneae-Pinenion sylvestris.
◆ Viburno tini-Quercetum ilicis (9340, 45.312).
◆ Erico herbaceae-Pinetum prostratae (4070, ◆ Viburno tini-Quercetum ilicis buxetosum
31.53)*. (9340, 45.3).
◆ Sorbo chamaemespili-Pinetum mugo (4070, ◆ Piptathero paradoxi-Quercetum ilicis (9340,
31.53)*. 45.31).
◆ Erico carnae-Pinetum uncinatae (9430, 42.4). ◆ Asplenio onopteris-Quercetum ilicis (9340,
◆ Erico carnae-Pinetum uncinatae (9430, 45.313), (9380, 45.8).
42.4)*. ◆ Asplenio onopteris-Quercetum ilicis pinetosum
◆ Bellidiastro micheli-Pinetum sylvestris (9430, pinastri (9540, 42.82).
42.4212)*. ◆ Orno-Quercetum ilicis (9340, 45.319).
◆ Calamagrostio variae-Pinetum sylvestris ◆ Lathyro latifoliae-Quercetum pubescentis
(9430, 42.4212)*. (9340, 45.3).
◆ Coronillo vaginalis-Pinetum sylvestris f. à ◆ Junipero phoenicae-Quercetum ilicis (9340,
Pin à crochets (9430, 42.4221 p.p.)*. 45.3).
❍ Molinio arundinaceae-Pinenion sylvestris ◆ Phillyreo latifoliae-Quercetum ilicis (9340,
Ellenberg & Klötzli ex Theurillat in Theurillat, 45.33).
Aeschimann, P. Küpfer & Spichiger, 1995. ◆ Galio scabri-Quercetum ilicis ornetosum
● Ericion carneae Rübel ex Grabherr, Greimler & (9340, 45.315).
Mucina in Grabherr & Mucina, 1993. ◆ Galio scabri-Quercetum ilicis lathyretosum
■ Rhododendro hirsuti-Pinetalia mugo Rameau all. nov. (9340, 45.316).
hoc loco. ◆ Peuplements de Pin maritime des Corbières
(9540, 42.82).
❍ Quercenion suberis (Loisel 1971) Rameau sub-
(17) J. Bardat, F. Bioret, M. Botineau, V. Boullet, R. Delpech, J.-M. Géhu, J. Haury, A. Lacoste, J.-C.
Rameau, J.-M. Royer, G. Roux, J. Touffet. Version provisoire. all. nov. et stat. nov. hoc loco.
397
◆ Genisto monspessulanae-Quercetum suberis ◆ Peuplements d’If dans les forêts corses (voir :
(9330, 45.2). 92A0, 9530, 9340, 9260).
◆ Genisto linifoliae-Quercetum suberis (9330, 45.2). ■ Quercetalia roboris Tüxen 1931.
❍ Querco ilicis-Pinenion maritimi Géhu & Géhu- ● Quercion robori-pyrenaicae (Braun-Blanq., P. Silva,
Franck ex Géhu suball. nov. hoc loco. Rozeira & Fontes 1956) Rivas Mart. 1975 nom. nud.
■ Pistacio lentisci-Rhamnetalia alaterni Rivas Mart., 1975. (art. 2b, 8).
❍ Quercenion robori-pyrenaicae [Quercenion
Inclus pro parte les pinèdes méditerranéennes de pins méso- robori-pyrenaicae Rivas Mart. 1975].
géens endémiques à Pin maritime (9540, 42.8, 42.82). ◆ Suberaie sous Pin maritime de l’est landais
(9330, 45.2).
● Ericion arboreae Rivas Mart. (1975), 1987.
● Quercion roboris Malcuit, 1929.
◆ Erico arboreae-Arbutetum unedo quercetosum
❍ Hyperico montani-Quercenion robori-petraeae
suberis (9330, 45.2).
Rameau suball. nov. hoc loco.
◆ Erico arboreae-Arbutetum unedo pinetosum
◆ Conopodio majus-Quercetum petraeae casta-
pinastri (9540, 42.82).
netosum (9260, 41.9).
◆ Suberaie des Pyrénées orientales (9330, 45.2).
◆ Aristolochio pallidae-castaneetum sativae
◆ Peuplements mésoméditerranéens de Pin mari-
(9260, 41.9).
time de Corse (9540, 42.82).
◆ Teucrio scorodoniae-Quercetum petraeae cas-
● Oleo sylvestris-Ceratonion siliquae Braun-Blanq. ex
tanetosum (9260, 41.9).
Guin. & Drouineau 1944 em. Rivas Mart., 1975.
❍ Ilici aquifolii-Quercenion petraeae Rameau sub-
◆ Oleo sylvestris-Pistacietum lentisci (9320,
45.1). all. nov. hoc loco.
❍ Quercenion robori-petraeae Rivas Mart., 1975.
◆ Clematido cirrhosae-Pistacietum lentisci
● Molinio caeruleae-Quercion roboris Scamoni &
(9320, 45.1).
◆ Querco ilicis-Pinetum halepensis typicum
Passarge, 1959.
■ Fagetalia sylvaticae auct., non Pawl. in Pawl., Sokolowski
(9540, 42.84).
◆ Querco ilicis-Pinetum halepensis oleo-pista-
& Wallisch, 1928.
❏ Carpino betuli-Fagenalia sylvaticae Rameau subord.
cietosum lentisci (9540, 42.84).
● Rhamno lycioidis-Quercion cocciferae Rivas Goday
nov. hoc loco.
● Fraxino excelsioris-Quercion roboris Rameau all.
ex Rivas Mart., 1975.
● Juniperion turbinatae Rivas Mart. 1975 corr. 1987.
nov. hoc loco.
● Carpinion betuli Issler, 1931.
◆ Juniperetum turbinatae pinetosum halepensis
● Polysticho-Corylion (O. Bolòs 1973).
(9540, 42.84).
❏ Cephalanthero rubrae-Fagenalia sylvaticae Rameau
➤ QUERCO ROBORIS-FAGETEA SYLVATICAE Braun- subord. nov. hoc loco.
Blanq. & Vlieger in Vlieger, 1937. ● Cephalanthero rubrae-Fagion sylvaticae (Tüxen in
■ Quercetalia pubescenti-sessiliflorae Klika 1933 corr. Tüxen & Oberd. 1958) Boullet et Rameau all. nov.
Moravec in Béguin & Theurillat, 1984. hoc loco.
● Quercion pubescenti-sessiliflorae Braun-Blanq., ● Tilion platyphylli Moor, 1973.
1932. ● Fagenalia sylvaticae Rameau subord. nov. hoc loco.
❍ Buxo sempervirentis-Quercenion pubescentis ● Fagion sylvaticae Luquet, 1926.
(Zólyomi & Jakucs in Jakucs 1960) Rivas Mart., ❍ Geranio nodosi-Fagenion sylvaticae (S. Gentile
1972. 1974) Ubaldi & Speranza, 1985.
❍ Fagenion sylvaticae.
[ le Buxo sempervirentis-Quercenion pubescentis (Zólyomi & ❍ Eu-Fagenion sylvaticae Oberd. 1957 em.
Jakucs in Jakucs 1960) Rivas Mart. 1972 (9260, 41.9) ne Rameau hoc loco.
concerne à ce niveau syntaxonomique que les faciès à Castanea ● Tilio platyphylli-Acerion pseudoplatani Klika, 1955.
sativa]. ● Luzulo luzuloidis-Fagion sylvaticae W. Lohmeyer &
Tüxen in Tüxen, 1954.
◆ Ilici aquifoliae-Quercetum pubescentis (9380,
❍ Galio rotundifolii-Fagenion sylvaticae Gamisans
45.8). (1975), 1979.
◆ Buxo sempervirentis-Quercetum pubescentis
◆ Poo balbisii-Fagetum sylvaticae pinetosum
juniperetosum thuriferae (9560, 42A27). laricionis (9530, 42.64)*.
Attention : il existe des matorrals à Juniperus thurifera sur ◆ Galio rotundifolii-Pinetum laricionis anthyl-
pelouses du Xerobromion erecti (5210, 32.136). lidetosum hermannianae (9530, 42.64)*.
◆ Galio rotundifolii-Pinetum laricionis anthyl-
❍Sorbo ariae-Quercenion pubescentis Rameau lidetosum hermannianae faciès à Juniperus
suball. nov. hoc loco. thurifera (9560, 42A27)*.
● Potentillo albae-Quercion petraeae (Zólyomi & ◆ Galio rotundifolii-Pinetum laricionis ericeto-
Jakucs ex Jakucs 1960) Jakucs 1967. sum arboreae (9530, 42.64)*.
● Carpinion orientalis Horvat 1958. ◆ Galio rotundifolii-Pinetum laricionis ericeto-
◆ Digitalo lutae-Castaneetum sativae (9260, sum arboreae (9540, 42.82).
41.9). ◆ Galio rotundifolii-Pinetum laricionis ericeto-
◆ Ilici aquifoliae-Quercetum ilicis (9380, 45.8). sum arboreae faciès à Juniperus thurifera
◆ Ilici aquifoliae-Quercetum ilicis (9340, (9560, 42A27)*.
45.316). ❍ Ilici aquifoliae-Fagenion sylvaticae (Braun-
◆ Asperulo odoratae-Taxetum baccatae (9380, Blanq. 1967) Rivas Mart., 1973.
45.8). ◆ Ilici aquifoliae-Fagetum sylvaticae castaneto-
◆ Asperulo odoratae-Taxetum baccatae (9580, sum (9260, 41.9).
42.A72) *. ❍ Luzulo luzuloidis-Fagenion sylvaticae.
398
❍ Galio rotundifolii-Abietenion albae Oberd., ❍ Berberidenion vulgaris.
1962. ❍ Berberido vulgaris-Juniperenion sabinae
❍ Deschampsio flexuosae-Acerenion pseudopla Theurillat in Theurillat, Aeschimann, P. Küpfer &
tani Th. Müll. in Oberd., 1992. Spichiger, 1995.
● Acerion pseudoplatani (Oberd. 1957 em. Husová in ◆ Amelanchiero ovali-Juniperetum phoeniceae
Moravec, Husová, Neuhäusl & Neuhäuslová- juniperetosum thuriferae (5210, 32.136).
Novotná 1982) Rameau stat. nov. hoc loco. ◆ Juniperetum hemisphaerico-thuriferae (5210,
■ Populetalia albae Braun-Blanq. ex Tchou, 1948. 32.136).
❏ Populenalia albae. ❍ Rosenion micranthae Arlot ex Rameau suball.
● Populion albae Braun-Blanq. ex Tchou, 1948. nov. hoc loco.
❍ Populenion albae. ❍ Ligustro vulgaris-Prunenion spinosae Arlot ex
◆ Populetum albae (92 A0, 44.6). Theurillat in Theurillat, Aeschimann, P. Küpfer &
❍ Fraxino angustifoliae-Ulmenion minoris Rivas Spichiger, 1995 em. Rameau hoc loco.
Mart., 1975. ❍ Corylo avellenae-Populenion tremulae Braun-
◆ Alno glutinosae-Fraxinetum angustifoliae Blanq. ex Theurillat in Theurillat, Aeschimann, P.
(92A0, 44.63). Küpfer & Spichiger 1995.
◆ Melico uniflorae-Ostryetum carpinifoliae ● Salici cinereae-Rhamnion catharticae Géhu, de
(92A0, 44.64). Foucault & Delelis ex Rameau all. nov. hoc loco.
◆ Chênaie pubescente-ormaie (92A0, 44.6). ❍ Hippophaenion fluviatilis Rübel ex Rameau sub-
● Osmundo regalis-Alnion glutinosae (Braun-Blanq., all. nov. hoc loco.
P. Silva & Rozeira 1956) Rivas Mart., 1975. ❍ Salici cinereae-Viburnenion opuli Passarge, 1985.
❍ Hyperico hircani-Alnenion glutinosae Dierschke, ❍ Humulo lupuli-Sambucenion nigrae de Foucault
1975. & Julve ex Rameau suball. nov. hoc loco.
◆ Eupatorio corsici-Alnetum (92 A0, 44.5). ● Pruno spinosae-Rubion radulae H.E.Weber 1974
◆ Athyrio filix femina-Gentianetum asclepiadeae em. Rameau hoc loco
(92 A0, 44.5). ❍ Rubo-Prunenion spinosae.
❍ Osmundo regalis-Alnenion glutinosae. ❍ Frangulo alni-Rubenion (Rivas Goday 1964)
◆ Alno glutinosae-Tilietum cordatae (92 A0, Rameau stat. nov. hoc loco.
44.5). ❍ Lonicero-Rubenion sylvatici Tüxen & Neumann
❏ Alno glutinosae-Ulmenalia minoris Rameau, 1981. ex Wittig, 1977.
● Alnion incanae Pawl. in Pawl., Sokolowski &
Wallisch, 1928. ➤ ROSMARINETEA OFFICINALIS Rivas Mart., T.E.Diáz,
❍ Alnenion glutinoso-incanae Oberd., 1953. F. Prieto, Loidi & Penas ex Díez Garretas, Fern. Gonz. &
❍ Ulmenion minoris Oberd., 1953. Asensi, 1994.
■ Rosmarinetalia officinalis Braun-Blanq. ex Molin., 1934.
➤ CARLINETEA MACROCEPHALAE Gamisans, 1977. ● Rosmarinion officinalis Braun-Blanq. ex Molin.,
■ Carlinetalia macrocephalae Gamisans, 1977. 1934.
● Anthillidion hermanniae J.-C. Klein, 1972. ● Helianthemo italici-Aphyllanthion monspeliensis
◆ Helichryso italici-Genistetum salzmannii Díez Garretas, Fern. Gonz. & Asensi, 1998.
(5210, 32.136). ■ Helichrysetalia italici Biondi & Géhu in Géhu & Biondi,
◆ Stachydi-Genistetum (5210, 32.136). 1994.
◆ Thymo herba-baroneae-Genistetum lobelioidis ● Euphorbion pithuysae Biondi & Géhu in Géhu &
juniperetosum thuriferae (5210, 32.136). Biondi, 1994.
◆ Berberido aetnensae-Genistetum lobelioidis ● Dactylo hispanici-Helichrysion staechadis Géhu &
juniperetosum thuriferae (5210, 32.136). Biondi, 1994
➤ CRATAEGO MONOGYNAE-PRUNETEA SPINOSAE ➤ SALICETEA PURPUREAE Moor, 1958.
Tüxen, 1962. ■ Salicetalia purpureae Moor, 1958.
■ Salicetalia arenariae Preising & H.E.Weber in H.E.Weber, ● Salicion triandrae Th. Müll. & Görs, 1958.
1997. ● Salicion incanae Aichinger, 1933.
● Salicion arenariae Tüxen ex Passarge in Scamoni, ● Salicion triandro-neotrichae Braun-Blanq. & O.
1963. Bolòs, 1958.
● Ligustro vulgaris-Hippophaion rhamnoidis Géhu & ■ Salicetalia albae Th. Müll. & Görs ex Rameau hoc loco.
Géhu-Franck, 1983. ● Salicion albae Soó, 1930 ?
■ Prunetalia spinosae Tüxen, 1952. ◆ Alno incanae-Salicetum albae (92 A0, 44.17).
● Pruno spinosae-Rubion ulmifolii O. Bolòs 1954 em. ◆ Phalarido arundinaceae-Populetum nigrae (92
Rameau hoc loco. A0, 44.112).
❍ Cytisenion sessilifolii (Biondi in Biondi, Allegrezza ● Rubo caesii-Populion nigrae Passarge, 1985.
& Guítian 1988) Rameau stat. nov. hoc loco. ◆ Corylo avellanae-Populetum nigrae (92 A0,
❍ Pruno spinosae-Rubenion ulmifolii. 44.17).
❍ Tamo communis-Viburnenion lantanae Géhu, de ◆ Brachypodio phoenicoidis-Populetum nigrae
Foucault & Delelis, 1983 nom. inval. (92 A0, 44.17).
❍ Lonicerenion periclymeni (Géhu, de Foucault &
Delelis 1983) Rivas Mart., Báscones, T.E.Diáz, ➤ VACCINIO MYRTILLI-PICEETEA ABIETIS Braun-
Fern. Gonz. & Loidi, 1991. Blanq. in Braun-Blanq., Sissingh & Vlieger, 1939.
❍ Frangulo alni-Pyrenion cordatae (M. Herrera, Fern. ■ Pinetalia sylvestris Oberd. 1957 em. Rameau hoc loco.
Prieto & Loidi 1991) Rameau stat. nov. hoc loco. ● Dicrano undulati-Pinion sylvestris (Libbert 1933)
❍ Ulici europaei-Rubenion ulmifolii (H.E.Weber Matuszk. 1962 em. Oberd., 1979.
1997) Rameau stat. nov. hoc loco. ● Deschampsio flexuosae-Pinion sylvestris Braun-
● Berberidion vulgaris Braun-Blanq., 1950. Blanq., 1961.
399
● Cytision oromediterranei Tüxen in Tüxen & Oberd. ◆ Homogyno alpinae-Piceetum abietis adenosty-
1958 corr. Rivas Mart., 1987. letosum alliariae (9410, 42.21à 42.23).
❍ Cytiso oromediterranei-Pinenion sylvestris ◆ Sphagno-Piceetum abietis (9410, 42.21à
Rameau suball. nov. hoc loco. 42.23).
❍ Cytisenion oromediterranei. ■ (Rhododendro-Vaccinietalia)? Rameau ord. nov. hoc
◆ Veronico officinali-Pinetum sylvestris (9430, loco.
42.4241). ● Rhododendro ferruginei-Vaccinion myrtilli Schnyder,
■ Sphagno-Betuletalia pubescentis W. Lohmeyer & Tüxen 1930.
ex Scamoni & Passarge, 1959. ◆ Rhododendro ferruginei-Pinetum prostratae
● Betulion pubescentis W. Lohmeyer & Tüxen ex (4060, 31.42).
Scamoni & Passarge, 1959. ◆ Vaccinio myrtilli-Pinetum cembrae vaccinieto-
■ Piceetalia excelsae Pawl. in Pawl., Sokolowski & sum (9420, 42.31 et 42.32).
Wallisch, 1928. ◆ Vaccinio myrtilli-Pinetum cembrae rhodendre-
● Piceion excelsae Pawl. in Pawl., Sokolowski & tosum (9420, 42.31 et 42.32).
Wallisch, 1928. ◆ Vaccinio myrtilli-Pinetum cembrae adenosty-
❍ Vaccinio vitis-idaeae-Abietenion albae Oberd., letosum alliariae (9420, 42.31).
1962. ◆ Vaccinio myrtilli-Pinetum cembrae calama-
◆ Huperzio selagi-Abietetum albae (9410, grostietosum villosae (9420, 42.31).
42.21à 42.23). ◆ Huperzio selagi-Pinetum uncinatae (9430,
◆ Luzulo luzilino-Abietetum albae (9410, 42.21à 42.411p.p. & 42.412)*.
42.23). ◆ Huperzio selagi-Pinetum uncinatae saliceto-
◆ Sphagno-Abietetum albae (9410, 42.21à sum retusae (9430, 42.4223)*.
42.23). ◆ Rhododendro ferruginei-Pinetum uncinatae
◆ Vaccinio vitis-idaea-Abietetum albae (9410, (9430, 42.413).
42.21à 42.23). ■ Juniperetalia nanae Rameau ord. nov. hoc loco.
◆ Veronico urticifoliae-Abietetum albae (9410, ● Juniperion nanae Braun-Blanq. in Braun-Blanq.,
42.21à 42.23). Sissingh & Vlieger, 1939.
❍ Rhododendro ferruginei-Abietenion albae ◆ Junipero nani-Arctostaphyletum uva-ursi pine-
Rameau suball. nov. hoc loco. tosum mugo (4060, 31.42).
◆ Rhododendro ferruginei-Abietetum albae ◆ Cotoneastero integerrimae-Pinetum cembrae
(9410, 42.21à 42.23). (9420, 42.31).
❍ Eu-Vaccinio myrtilli-Piceenion abietis Oberd. ◆ Cotoneastero integerrimae-Pinetum uncina-
1957, em. 1990. tae (9430, 42.4221p.p.)* (sur calcaire).
◆ Asplenio viridi-Piceetum abietis (9410, 42.21à ◆ Cotoneastero integerrimae-Pinetum uncinatae
42.23). (9430, 42.4221p.p.) (sur silice).
◆ Bazzanio trilobatae-Piceetum abietis (9410, ◆ Arctostaphylo uvae-ursi-Pinetum uncinatae
42.21à 42.23). (9430, 42.4242).
◆ Vaccinio vitis-idaea-Piceetum abietis (9410, ■ Junipero alpinae-Pinetalia mugo Boscaiu 1971 em.
42.21à 42.23). Theurillat, Aeschimann, P. Küpfer & Spichiger, 1995.
◆ Homogyno alpinae-Piceetum abietis (9410, ● Pinion mugo Pawl. in Pawl., Sokolowski & Wallisch,
42.21à 42.23). 1928.
400
Index taxonomique
18
401
Asplenium viride : 188, 268 Calycotome villosa : 109, 125
Aster alpinus : 287, 288, 369 Campanula barbata : 200, 226, 235
Aster bellidiastrum : 35, 238, 240, 254, 267 Campanula cochlearifolia : 254, 269
Aster squamatus : 105 Campanula glomerata : 47
Asterolinum stellatum : 316, 333, 341, 344 Campanula medium : 156
Astragalus monspessulanus : 219, 251, 360, 367, 369 Campanula persicifolia : 63, 176
Astragalus sempervirens : 369, 370 Campanula rhomboidalis : 232
Astragalus vesicarius : 366, 367 Campanula rotundifolia subsp. macrorhiza : 159
Astrantia minor : 38, 216, 245 Campanula scheuchzeri : 38, 41, 240
Athyrium filix femina : 85, 203 Campanula speciosa : 284
Avenula bromoides : 112, 281, 321, 363 Campanula trachelium : 51, 63, 66, 176
Avenula pratensis subsp. requienii : 290 Carduus defloratus : 238, 256
Carex alba : 219, 248, 256, 287
Carex caryophyllea : 70, 167, 168, 180, 182, 300, 303, 306, 328,
B 372, 373, 376, 377, 382
Barbarea rupicola : 376 Carex distachya : 119, 125, 137, 142, 150, 164, 173, 341
Bazzania trilobata : 188, 191, 210, 254, 267 Carex echinata : 208
Berberis aetnensis : 182, 182, 302, 303, 306, 376, 377, 382, 384 Carex halleriana : 142, 156, 281, 356, 360, 363
Berberis vulgaris : 219, 251, 351, 363, 366 Carex humilis : 35, 219, 251, 256, 260, 284, 363
Betula pendula : 51, 55, 59, 191, 210, 216, 272, 299, 302, 305, 327 Carex microcarpa : 84
402
Chamaerops humilis : 110, 112 Crepis bulbosa : 112
Chrysanthemum corymbosum : 119, 139, 142, 148, 156 Crocus corsicus : 305
Chrysanthemum montanum : 256 Cruciata glabra : 181, 258, 264, 272, 302, 305, 381
Chrysanthemum vulgare : 219 Cucubalus baccifer : 88, 96
Chrysopogon grillus : 101 Cyclamen hederifolium : 167, 179, 181, 299, 305, 327, 381
Cicerbita alpina : 197, 213 Cyclamen repandum : 69, 115, 125, 164, 167, 179, 181, 299, 305,
Circaea lutetiana : 51, 69, 86, 91 324, 327, 381
403
E Festuca heterophylla : 51, 55, 59, 66, 69, 164, 181, 299, 305, 318,
327, 381
Echinops ritro : 360, 366 Festuca marginata subsp. gallica : 363, 366
Echium plantagineum : 103 Festuca rubra : 41, 240, 272
Elymus farctus : 347 Festuca rubra subsp. rubra : 372
Empetrum hermaphroditum : 226, 268, 275 Fragaria vesca : 119, 181, 299, 302, 327, 381
Ephedra distachya : 115 Frangula alnus : 131, 191
Epilobium angustifolium : 56, 59, 60, 306 Fraxinus angustifolia : 76, 81, 88, 91, 96, 101, 162
Epipactis atropurpurea : 219, 251, 260 Fraxinus excelsior : 47, 55, 59, 63
Epipactis atrorubens : 287, 369 Fraxinus ornus : 69, 84, 94, 101, 112, 115, 125, 134, 145, 153, 154,
Epipactis helleborine : 47, 51, 137, 281 164, 167, 179, 181, 324, 381
Equisetum arvense : 81
Equisetum palustre : 76 G
Equisetum ramosissimum : 96
Galium aparine : 81, 88, 91
Equisetum sylvaticum : 203
Galium corsicum : 302, 372, 376
Erianthus ravennae : 102, 103, 105
Galium mollugo : 81
Erica arborea : 47, 51, 69, 109, 110, 115, 116, 119, 122, 125, 126,
128, 132, 137, 139, 145, 150, 151, 153, 156, 164, 165, 167, 173, 174, Galium pumilum : 254, 267
179, 181, 281, 293, 294, 299, 300, 312, 315, 316, 318, 324, 327, 328,
Galium rotundifolium : 59, 164, 167, 179, 205, 216, 299, 302, 305,
333, 341, 342, 344, 345, 347, 360, 372, 373, 381, 384
327, 384
Erica ciliaris : 131
Galium saxatile : 191, 205, 210
Erica cinerea : 47, 48, 51, 52, 56, 59, 60, 63, 64, 131, 293, 312
Galium scabrum : 125, 126, 134, 164, 168, 180, 299, 300, 324, 328
Erica herbacea : 35, 223, 238, 239, 245, 246, 248, 249, 251
Genista anglica : 312
Erica multiflora : 281, 282, 285, 342, 344
Genista cinerea : 142, 159, 360, 363, 364, 369
Erica scoparia : 63, 66, 101, 103, 119, 122, 125, 128, 131, 139, 151,
Genista corsica : 115, 116, 126, 164, 165, 324, 328
156, 174, 281, 293, 299, 300, 315, 318, 319, 327, 333
Eriophorum vaginatum : 208 Genista hispanica : 287, 321
Euphorbia amygdaloides : 47, 66, 153, 156, 173, 176 Genista lobelii var. lobelioides : 302, 303, 306, 376, 377, 384
Euphorbia characias : 47, 119, 139, 142, 145, 148, 150, 153, 156, Genista lobelii var. salzmannii : 302, 372
159, 173, 321, 333, 336, 341, 347 Genista monspessulana : 119, 122, 125, 128
Euphorbia cyparissias : 63, 219, 262 Genista pilosa : 47, 51, 66, 157, 192, 206, 264, 293, 315, 318, 321,
Euphorbia dendroides : 108, 109, 112, 113, 115, 334, 345 369
Euphorbia dulcis : 41, 59, 66, 86, 150, 284 Genista pilosa subsp. jordanii : 260, 284, 287, 290
404
Geum urbanum : 91, 176 Hypericum richeri subsp. richeri : 41
Globularia alypum : 159, 160, 341 Hypnum schreberi : 188, 191
Globularia cordifolia : 35, 219, 251, 262, 363, 366 Hypochaeris glabra : 341
Globularia nana : 356 Hypochaeris maculata : 287
Globularia nudicaulis : 262, 356 Hypochaeris taraxacoides : 302
Globularia punctata : 366 Hyssopus officinalis : 366
Goodyera repens : 254
Gymnadenia conopsea : 287
I
Gymnocarpium dryopteris : 216, 275
Ilex aquifolium : 5, 47, 51, 55, 59, 63, 66, 69, 128, 134, 150, 164,
167, 171, 173, 174, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 181, 182, 183, 205,
H 281, 293, 299, 305, 318, 379, 381, 384
Imperata cylindrica : 102, 105
Halimium pedunculata : 290, 291
Iris foetidissima : 88, 162
Hedera helix : 47, 51, 60, 81, 96, 128, 137, 142, 150, 153, 156, 173,
176, 181, 305, 381 Iris pseudacorus : 76
405
Lathyrus latifolius : 51, 134, 156, 336 Melampyrum pratense : 205, 208, 210, 254, 272
Lathyrus montanus : 59, 66, 272, 290, 305 Melampyrum sylvaticum : 188, 194, 197, 200, 213, 216, 226, 248,
262, 267, 269, 275
Lathyrus venetus : 69, 84, 164, 167, 179, 181, 299, 327, 381
Melica ciliata : 363
Laurus nobilis : 101, 139, 140
Melica major : 119, 122, 150
Lavandula latifolia : 148, 293
Melica uniflora : 47, 59, 66, 86, 87, 94, 95, 145, 150, 154, 162, 173,
Lavandula stoechas : 315
176, 181, 381
Lavandula vera : 157, 260, 360, 363, 364, 366, 367, 369
Mentha aquatica : 101
Lavatera olbia : 103
Mentha pulegium : 103
Leontodon hirtus : 363
Mercurialis perennis : 86, 173, 181, 379, 381
Leontodon hispidus : 240
Meum athamanticum : 240
Leontodon pyrenaicus : 38, 216
Millium effusum : 226, 229, 232
Leucobryum glaucum : 191, 210
Minuartia laricifolia : 41, 235
Leuzea conifera : 360
Moehringia pentandra : 164, 173
Ligustrum vulgare : 78, 81, 96, 156, 162
Moehringia trinerva : 59
Lilium martagon : 181, 182, 229, 381, 382
Molinia caerulea : 86, 131
Limodorum abortivum : 281, 305
Moneses uniflora : 216, 260, 264
Linaria repens : 51, 272
Mycelis muralis : 55, 59, 173, 176, 181, 305, 381
Linum campanulatum : 287
Myosotis alpestris : 240
Linum salsoloides : 369
Myosotis sylvatica : 229
Listera cordata : 188, 189, 194, 195, 203, 205, 206, 208, 209, 267, 269
Myrtus communis : 101, 103, 107, 109, 112, 115, 119, 122, 125,
Listera ovata : 137 139, 153, 164, 333, 341, 344, 345, 347
Lonicera caerulea : 35, 194, 216, 226, 229, 232, 235, 240, 267
Lonicera etrusca : 47, 81, 133, 137, 142, 145, 153, 156, 164, 173, N
281, 284, 293, 312, 321, 336
Lonicera implexa : 47, 109, 112, 115, 119, 122, 125, 128, 137, 139, Nerium oleander : 99, 100, 101, 102, 110, 345
142, 148, 150, 156, 164, 173, 312, 315, 321, 333, 336, 341, 344
Lonicera nigra : 188, 191, 203, 205, 208, 213, 216, 275
O
Lonicera periclymenum : 55, 131, 162, 290
Lonicera xylosteum : 81, 173, 284 Odontites lutea : 109
Lotus corniculatus : 219, 240, 305, 376 Oenanthe pimpinelloides : 69, 70
Luzula campestris : 55, 59 Olea europaea : 107, 109, 112, 115, 125, 344, 347
Luzula forsteri : 47, 55, 59, 66, 86, 119, 150, 164, 167, 173, 176, Onobrychis saxatilis : 251, 366
179, 181, 299, 302, 305, 324, 327, 381 Ononis cristata : 260, 369
Luzula luzulina : 188, 194, 205 Ononis pusilla : 363, 366
Luzula nivea : 59, 66, 188, 194, 200, 205, 206, 213, 258, 272, 275 Ononis rotundifolia : 251
Luzula pedemontana : 66, 299, 302, 305, 327, 384 Ononis spinosa : 290, 322
Luzula pilosa : 205 Orthilia secunda : 194, 213, 216, 232, 238, 248, 267, 269
Luzula sieberi : 194, 197, 213, 226, 229, 238, 240, 248 Oryzopsis paradoxa : 137, 143
Luzula sylvatica : 194, 206, 216, 267, 269 Ostrya carpinifolia : 45, 66, 69, 84, 94, 133, 135, 153, 154, 321, 384
Lycopodium annotinum : 188, 189, 204, 205, 210, 245, 267, 269
Osyris alba : 112, 115, 128, 148, 162, 333
Lysimachia nemorum : 216
Oxalis acetosella : 208, 238
Lysimachia vulgaris : 76
Lythrum salicaria : 101, 102, 103, 105
P
Paronychia argentea : 356
M Passerina hirsuta : 347
Maianthemum bifolium : 205 Pastinaca opaca : 91
Melampyrum nemorosum : 200, 219 Peltigera aphtosa : 188, 267, 269
406
Petrorhagia saxifraga : 366, 376 Pistacia lentiscus : 107, 109, 112, 115, 119, 122, 125, 139, 153, 156,
164, 315, 333, 341, 344, 347
Peucedanum ostruthium : 197, 213, 226, 229, 232
Pistacia terebinthus : 47, 112, 133, 142, 145, 148, 153, 156, 159,
Phagnalon sordidum : 159, 160 281, 312, 321, 336, 341, 360
Phyteuma halleri : 197, 232 Polygonum bistorta : 213, 214, 240, 249
Polypodium vulgare : 55, 173, 213
Phyteuma orbiculare : 262
Polystichum lonchitis : 216
Phyteuma spicatum : 59, 232
Polystichum setiferum : 51, 69, 84, 167, 173, 179, 181, 305, 381
Phyteuma tenerum : 284, 288 Polytrichum alpinum : 254
Picea abies : 23, 185, 188, 191, 194, 197, 200, 203, 213, 219, 223, Polytrichum commune : 203, 208
232, 248, 262, 269 Polytrichum juniperinum : 232
Picea excelsa : 210, 226, 235, 238, 251 Populus alba : 3, 73, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88,
89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97
Pinguicula grandiflora : 269
Populus nigra : 22, 23, 74, 78, 79, 80, 81, 82, 90, 91, 96, 101
Pinus cembra : 5, 38, 41, 194, 197, 200, 223, 223, 224, 226, 227,
Potentilla caulescens : 160, 366, 367
228, 229, 230, 231, 232, 233, 234, 235, 236, 237, 238, 239, 240, 241,
242, 243, 245 Potentilla grandiflora : 240
Potentilla micrantha : 181, 299, 302, 305, 327, 376, 381
Pinus halepensis : 109, 139, 142, 156, 309, 321, 331, 339, 340, 341,
344, 347 Prenanthes purpurea : 59, 194, 203, 205, 210, 213, 216
Primula auricula : 254
Pinus mugo : 3, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 245
Primula vulgaris : 69
Pinus nigra : 279, 280, 297, 298, 310, 366
Prunella grandiflora : 219
Pinus nigra subsp. laricio var. corsicana : 6, 167, 297, 299, 300,
Prunella vulgaris : 63, 173
301, 302, 303, 304, 305, 306, 307, 308, 327, 372, 376
Prunus avium : 23, 47, 51, 55, 59, 66, 69, 86, 284, 290
Pinus nigra subsp. salzmanni : 279, 280, 281, 284, 287, 290, 293
Prunus mahaleb : 51, 356, 357, 360, 361, 363
Pinus pinaster : 23, 47, 51, 109, 119, 125, 131, 139, 150, 153, 156, Prunus spinosa : 67, 69, 154, 156, 318, 373
167, 293, 299, 309, 310, 311, 312, 315, 318, 321, 324, 327, 331, 339,
Psoralea bituminosa : 347
341, 344
Pteridium aquilinum : 47, 51, 52, 55, 59, 63, 66, 70, 84, 119, 131,
Pinus pinea : 309, 331, 332, 333, 336, 339 150, 153, 181, 210, 211, 293, 299, 302, 305, 315, 318, 327, 333, 381
Pinus sylvestris : 47, 51, 55, 59, 188, 194, 200, 210, 245, 256, 272, Ptilium crista castrensis : 191, 205, 208, 210, 216
287, 293, 321, 351, 366 Pulicaria dysenterica : 101
Pinus uncinata : 5, 33, 34, 41, 188, 190, 216, 223, 226, 238, 245, Pulicaria odora : 119, 122, 125, 318, 324, 341
247, 248, 249, 250, 251, 252, 253, 254, 255, 256, 257, 258, 259, 260, Pulmonaria longifolia : 47, 293
261, 262, 263, 264, 265, 266, 267, 268, 269, 270, 271, 272, 273, 274, Pulsatilla rubra : 287, 288
275, 276, 277
Pyrola chlorantha : 260, 272, 299, 302, 305, 327
Piptatherum miliaceum : 101, 103, 115, 342, 344 Pyrola minor : 205, 216, 267
Piptatherum paradoxum : 134, 145, 150 Pyrola rotundifolia : 41, 262
407
Q Rumex arifolius : 197, 226
Ruscus aculeatus : 94, 115, 122, 125, 128, 137, 139, 142, 145, 150,
Quercus coccifera : 142, 159, 341 153, 156, 162, 164, 173, 176, 281, 284, 333, 336, 341, 347
Quercus ilex : 4, 47, 51, 63, 66, 109, 115, 119, 122, 128, 133, 134, Ruta angustifolia : 112, 341, 344
135, 136, 137 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 148, 149,
Ruta corsica : 302
150, 151, 152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162, 163,
164, 165, 166, 167, 168, 169, 172, 173, 176, 179, 181, 281, 290, 293,
299, 318, 321, 324, 327, 336, 341, 344, 381, 384
Quercus petraea : 23, 55, 59, 63, 151, 290, 293 S
Quercus pubescens : 23, 47, 51, 55, 63, 66, 69, 86, 94, 96, 109, 128, Salix alba : 3, 73, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88,
142, 145, 148, 153, 156, 162, 167, 173, 176, 179, 181, 284, 299, 312, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97
318, 321, 327, 336, 356, 360, 381
Salix appendiculata : 188
Quercus pyrenaica : 131
Salix elaeagnos : 78, 81, 91
Quercus robur : 23, 96
Salix glaucosericea : 229
Quercus streimii : 55
Salix hastata : 38, 229, 269
Quercus suber : 4, 109, 115, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124,
125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132, 150, 315, 318 Salix helvetica : 229
Salix longifolia : 269
Salix purpurea : 78
R Salix retusa : 239, 269, 270
Ranunculus ficaria : 66 Salvia glutinosa : 51, 66, 69, 94
Ranunculus lanuginosus : 69, 181, 381 Sambucus racemosa : 191
Ranunculus montanus : 240 Samolus valerandi : 101
Ranunculus thora : 258 Sanicula europaea : 69, 94, 153, 167, 179, 181, 299, 327, 381
Rhamnus alaternus : 109, 112, 115, 122, 133, 142, 145, 148, 150, Saponaria ocymoides : 51, 321, 363, 376
153, 159, 162, 281, 321, 341, 344, 345, 360 Saponaria officinalis : 78, 81, 88, 91, 101
Rhamnus alpina : 256, 258, 284, 287, 369 Sarothamnus scoparius : 327
Rhamnus saxatilis : 148, 176, 245, 260, 284, 287, 363, 369 Satureia montana : 159, 356, 360, 361, 363
Rhododendron ferrugineum : 33, 35, 38, 188, 216, 223, 245, 267, 275 Satureia vulgaris : 47, 51, 55
Rhytidiadelphus loreus : 203, 205, 208, 210, 267 Saxifraga cuneifolia : 194, 213, 226, 232
Rhytidiadelphus triquetrus : 194, 213, 226, 232, 238, 248 Saxifraga granulata : 66
Rosa alpina : 213, 254, 264, 275 Saxifraga paniculata : 356
Rosa canina : 81, 356 Saxifraga rotundifolia : 197, 213, 229
Rosa montana : 260, 287, 369 Schoenus nigricans : 101
Rosa pendulina : 38, 188, 203 Scilla autumnalis : 112
Rosa pimpinellifolia : 284, 287, 369 Scrofularia nodosa : 91
Rosa pouzzini : 260 Sedum album : 325, 356, 363
Rosa sempervirens : 69, 137, 142, 145, 150, 162, 173, 318, 324, 336 Sedum brigantiacum : 366, 367
Rosa spinosissima : 260 Sedum dasyphyllum : 159, 182, 300, 328, 356, 373, 382
Rosmarinus officinalis : 81, 82, 142, 160, 281, 341, 344, 347 Sedum nicaense : 363, 366
Rubia peregrina : 47, 51, 78, 81, 86, 88, 94, 109, 112, 115, 125, 128, Sedum ochroleucum : 369
131, 133, 137, 139, 142, 145, 150, 153, 159, 162, 167, 173, 176, 179, 281,
284, 293, 299, 312, 315, 318, 324, 327, 333, 336, 341, 344, 347, 356 Sempervivum calcareum : 360, 363, 369
Rubus : 154 Senecio adonidifolius : 51, 272, 293
Rubus caesius : 76, 78, 88, 91, 94, 96 Senecio cineraria : 159, 347
Rubus idaeus : 59, 63, 229, 275 Serratula nudicaulis : 284
Rubus ulmifolius : 66, 67, 70, 76, 78, 81, 84, 88, 94, 99, 101, 102, Serratula tinctoria : 66
103, 105, 137, 139, 142, 154, 318, 321, 322, 373 Seseli montanum : 363
Rumex acetosa : 66 Sesleria albicans : 35, 38, 159, 160, 189, 238, 240, 248, 254, 255,
Rumex acetosella : 51 256, 258, 260, 262, 263, 269, 270, 276, 370
Rumex alpestris : 229 Sesleria caerulea subsp. elegantissima : 159, 284, 285, 287
408
Silene italica : 51, 363 Teucrium scorodonia : 47, 51, 55, 59, 63, 66, 69, 119, 131, 164,
173, 280, 290, 293, 299, 315, 318, 324, 327, 333
Silene nutans : 63, 369
Thalictrum foetidum : 369
Silene otites : 366
Thalictrum minus : 284, 363
Silene rupestris : 200
Thesium linophyllon : 290
Simethis mattiazzii : 341
Thymelaea passerina : 356
Sison amomum : 88
Thymus communis : 112
Smilax aspera : 66, 69, 84, 112, 115, 119, 122, 125, 132, 133, 137,
142, 145, 146, 148, 150, 153, 156, 159, 164, 176, 281, 312, 315, 321, Thymus herba-barona : 303, 372, 376, 377
324, 333, 336, 341, 344, 347
Thymus serpyllum : 356
Smyrnium olusatrum : 103
Thymus vulgaris : 82, 109, 142, 290, 360, 363, 369
Solanum dulcamara : 76, 86, 88, 91
Tilia cordata : 69, 86, 119, 151, 153
Soldanella alpina : 238, 240, 269
Tilia platyphyllos : 176
Solidago gigantea : 78
Tortella tortuosa : 188, 219
Solidago virgaurea : 51, 55, 59, 63, 240, 275
Tortula muralis : 219
Sorbus aria : 51, 55, 59, 63, 148, 173, 176, 188, 203, 254, 256, 258,
Trifolium alpestre : 200
284, 287, 290, 369, 379
Trifolium montanum : 240
Sorbus aucuparia : 59, 63, 188, 191, 194, 197, 203, 205, 208, 210,
216, 229, 232, 235, 254, 262, 275 Trifolium pratense : 240
Sorbus chamaemespilus : 35, 41, 188, 238, 258, 262, 267, 269, 275 Trinia glauca : 363
Sorbus domestica : 66, 69, 153, 321 Trisetum flavescens : 214, 226, 240, 367
Sorbus mougeotii : 203, 254, 256 Tuberaria guttata : 116, 120, 122, 26, 137, 138, 139, 151, 157, 165,
174, 294, 312, 316, 319, 325, 333, 334, 341, 342
Sorbus torminalis : 148
Typha latifolia : 101
Spartium junceum : 82, 157, 162, 321, 322
Sphagnum : 267
Stachelina dubia : 363 U
Stachys corsica : 302, 376
Ulex europaeus : 131
Stachys officinalis : 47, 59, 63, 284
Ulex minor : 131
Stachys sylvatica : 69, 91
Ulmus minor : 23, 81, 86, 88, 91, 94, 96, 101
Staehelina dubia : 142, 160, 162, 281, 322, 336, 342
Stipa offneri : 159, 160
Stipa pennata : 285, 360, 363, 366 V
Symphytum officinalis : 76 Vaccinium myrtillus : 33, 35, 38, 41, 59, 191, 192, 194, 197, 200,
Symphytum tuberosum : 66, 86, 88, 94, 176 205, 206, 208, 210, 213, 223, 226, 229, 232, 235, 238, 240, 245, 254,
262, 264, 267, 269, 272, 275
Vaccinium uliginosum : 38, 41, 226, 227, 229, 230, 233, 241, 258,
T 264, 267, 275
Vaccinium vitis-idaea : 38, 186, 188, 191, 192, 194, 200, 201, 210,
Tamarix africana : 99, 101, 105 213, 226, 232, 235, 238, 248, 262, 267
Tamarix gallica : 99, 101, 102, 105 Valeriana montana : 219, 238, 248, 251, 254, 256, 262
Tamus communis : 47, 94, 119, 125, 139, 148, 162, 176, 324 Valeriana tripteris : 38, 194, 197, 235
Taxus baccata : 7, 172, 173, 176, 181, 379, 379, 380, 381, 382, 383, Veratrum album : 229
384, 385, 386
Veronica fruticans : 200, 235
Telephium imperati : 360, 361, 363, 364, 367
Veronica officinalis : 55, 59, 63, 66, 119, 200, 213, 216, 235, 264,
Teucrium aureum : 159, 356, 363 272, 290, 299, 302, 305, 327, 376
Teucrium chamaedrys : 119, 142, 153, 156, 159, 173, 176, 281, Veronica urticifolia : 213
336, 356, 363
Viburnum lantana : 162, 256, 351
Teucrium marum : 116, 347, 372
Viburnum tinus : 47, 69, 86, 109, 134, 137, 142, 145, 153, 162, 164,
Teucrium montanum : 35, 159, 363, 366 176, 281, 341, 344
Teucrium polium : 281 Vicia barbazitae : 66
Teucrium pyrenaicum : 356 Vicia cracca subsp. incana : 66
409
Vicia sepium : 66 Viola odorata subsp. juncunda : 91
Vinca major : 88 Viola riviniana : 48, 51, 55, 59, 63, 66, 272, 302, 305
Vincetoxicum hirundinaria : 55, 63, 315, 366 Viola scotophylla : 119, 139, 173, 176
Viola canina : 290, 293 Vitex agnus-castus : 99, 101, 103, 104
Viola dehnhardtii : 137, 143 Vitis vinifera : 96
410
Index syntaxonomique
411
Helichryso italici-Genistetum salzmannii : 354, 372 Ononido rotundifolii-Pinion sylvestris : 186, 219, 246, 251
Homogyno alpinae-Piceetum abietis : 186, 194, 197 Orno-Quercetum ilicis : 134, 153
Huperzio selagi-Abietetum albae : 186, 205 Osmundo regalis-Alnenion glutinosae : 74, 86
Huperzio selagi-Pinetum uncinatae : 246, 267
Osmundo regalis-Alnion glutinosae : 74, 84, 86
Hyperico hircini-Alnenion glutinosae : 74, 84
Hyperico montani-Quercenion robori-petraeae : 44, 52, 55, 63, 67
P
I Phalarido arundinaceae-Populetum nigrae : 73, 78
Phillyreo latifoliae-Quercetum ilicis : 134, 162
Ilici aquifoliae-Fagetum sylvaticae : 44, 60
Ilici aquifoliae-Quercetum ilicis : 167, 179 Piceetalia excelsae : 185
Ilici aquifoliae-Quercetum pubescentis : 172, 176 Piceion excelsae : 185, 188, 191, 194, 197, 200, 203, 205, 208, 210,
213, 216
Pinetalia sylvestris : 246
J Pinetum cembrae : 224, 226, 229, 232, 235, 238
Juniperetum hemisphaerico-thuriferae : 353, 369 Piptathero paradoxi-Quercetum ilicis : 134, 145, 281
Juniperetum turbinatae : 347 Pistacio lentisci-Rhamnetalia alaterni : 108, 117, 340
Juniperion nanae : 33, 34, 41, 224, 235, 246, 262, 264 Polygalo calcareae-Pinetum sylvestris : 246, 258
Juniperion turbinatae : 347 Polygalo chamaebuxi-Piceetum abietis : 186, 219
Junipero-Arctostaphyletum cembretosum : 235 Poo balbisii-Fagetum sylvaticae : 298, 305
Junipero hemisphaericae-Pinetalia sylvestris : 246, 280 Populenalia albae : 74
Junipero hemisphaericae-Pinion sylvestris : 246, 260, 280, 287 Populenion albae : 74, 88
Junipero hemisphaericae-Pinetum uncinatae : 246, 260 Populetalia albae : 74
Junipero nani-Arctostaphyletum uva-ursi : 41
Populetum albae : 74, 75, 88
Junipero phoenicae-Quercetum ilicis : 134, 159
Populion albae : 74, 88, 91, 94, 96
Populion nigrae : 73, 81
L Prunetalia spinosae : 353
M Quercetalia ilicis : 44, 108, 117, 134, 136, 171, 280, 309, 310, 331,
332, 339
Melico uniflorae-Ostryetum carpinifoliae : 74, 94 Quercetalia pubescenti-sessiliflorae : 44, 134, 172, 280, 353, 380
Quercetalia roboris : 44, 118, 280
Quercetea ilicis : 44, 108, 117, 134, 171, 279, 310, 332, 333, 336,
N 339, 353
Nerio oleandri-Tamaricetea africanae : 100 Quercion ilicis : 44, 48, 74, 117, 119, 122, 134, 137, 139, 142, 145,
148, 150, 153, 156, 159, 162, 164, 171, 173, 280, 293, 310, 334
Quercion pubescenti-petraeae : 357
O Quercion pubescenti-sessiliflorae : 44, 52, 172, 176, 280, 353, 364
Oleo sylvestris-Ceratonion siliquae : 108, 109, 112, 115, 340, 341, Quercion robori-pyrenaicae : 118, 131
344 Quercion roboris : 44, 52, 55, 63, 67, 280, 290
Oleo sylvestris-Pistacietum lentisci : 109, 112 Querco ilicis-Pinetum halepensis : 341, 344
Onobrychido saxatilis-Pinetum sylvestris : 246, 251 Querco roboris-Fagetea sylvaticae : 44, 74, 118, 134, 172, 280,
Ononido rotundifolii-Pinetum uncinatae : 246, 251 298, 310, 353, 379
412
R Sphagno-Piceetum abietis : 186, 203
Stachydi-Genistetum : 372
Rhamno lycioidis-Quercion cocciferae : 280, 340, 353
Rhododendro ferruginei-Abietetum albae : 186, 216
Rhododendron ferruginei-Pinetum prostratae : 34, 38 T
Rhododendro ferruginei-Pinetum uncinatae : 246, 275
Tamaricetalia africanae : 100
Rhododendro ferruginei-Vaccinietalia myrtilli : 34, 224, 246
Tamaricion africanae : 100, 105
Rhododendron ferruginei-Vaccinion myrtilli : 34, 38, 224, 226,
229, 232, 246, 267, 269, 275 Teucrio scorodoniae-Quercetum petraeae : 44, 63, 290
Rhododendro hirsuti-Pinetalia mugo : 224 Thymo herba-baroneae-Genistetum lobelioidis : 354, 376
Rhododendro hirsuti-Pinion mugo : 224, 238
Roso pimpinellifoliae-Pinetum salzmanni : 280
V
Rubo caesii-Populion nigrae : 73, 81
Rubo ulmifolii-Nerietum oleandri : 100, 101 Vaccinio myrtilli-Piceetea abietis : 34, 185, 224, 246
Rubo ulmifolii-Nerion oleandri : 100, 101, 103 Vaccinio myrtilli-Pinetum cembrae : 224, 226, 229, 232
Vaccinio vitis-idaea-Abietetum albae : 186
Vaccinio vitis-idaeae-Abietenion albae : 186, 205, 210, 213, 216
S
Vaccinio vitis-idaea-Piceetum abietis : 186, 200
Salicetalia albae : 73 Veronico officinali-Pinetum sylvestris : 246, 272
Salicetea purpurae : 73 Veronico urticifoliae-Abietetum albae : 186
Salicion albae : 73, 76, 78 Viburno tini-Quercetum ilicis : 134, 142, 148
Sorbo chamaemespili-Pinetum mugo : 34, 35 Vinco-Viticetum agnus-castus : 100, 103
Sphagno-Abietetum albae : 186, 208 Viticetum agnus-castus : 100, 103
413
Table des matières
des « Cahiers d’habitats »
1310 - Végétations pionnières à Salicornia et autres espèces annuelles des zones boueuses et sableuses (T2)
1320 - Prés à Spartina (Spartinion maritimae) (T2)
1330 - Prés salés atlantiques (Glauco-Puccinellietalia maritimae) (T2)
1340 - * Prés salés intérieurs (T4)
415
Dunes maritimes et intérieures
Eaux dormantes
3110 - Eaux oligotrophes très peu minéralisées des plaines sablonneuses (Littorelletalia uniflorae) (T3)
3120 - Eaux oligotrophes très peu minéralisées sur sols généralement sableux de l’ouest méditerranéen à Isoetes
spp. (T3)
3130 - Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoëto-
Nanojuncetea (T3)
3140 - Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. (T3)
3150 - Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l’Hydrocharition (T3)
3160 - Lacs et mares dystrophes naturels (T3)
3170 - * Mares temporaires méditerranéennes (T3)
Eaux courantes
3220 - Rivières alpines avec végétation ripicole herbacée (T3)
3230 - Rivières alpines avec végétation ripicole ligneuse à Myricaria germanica (T3)
3240 - Rivières alpines avec végétation ripicole ligneuse à Salix elaeagnos (T3)
3250 - Rivières permanentes méditerranéennes à Glaucium flavum (T3)
3260 - Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho-
Batrachion (T3)
3270 - Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du Bidention p.p. (T3)
3280 - Rivières permanentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion avec rideaux boisés riverains à Salix et
Populus alba (T3)
3290 - Rivières intermittentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion (T3)
416
Landes et fourrés tempérés
Phryganes
5410 - Phryganes ouest-méditerrranéennes des sommets de falaise (Astragalo-Plantaginetum subulatae) (T4)
Pelouses naturelles
6110 - * Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l’Alysso-Sedion albi (T4)
6120 - * Pelouses calcaires de sables xériques (T4)
6130 - Pelouses calaminaires du Violetalia calaminariae (T4)
6140 - Pelouses pyrénéennes siliceuses à Festuca eskia (T4)
6160 - Pelouses oro-ibériques à Festuca indigesta (T4)
6170 - Pelouses calcaires alpines et subalpines (T4)
6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites
d’orchidées remarquables) (T4)
417
Landes et fourrés tempérés
Phryganes
5410 - Phryganes ouest-méditerrranéennes des sommets de falaise (Astragalo-Plantaginetum subulatae) (T4)
Pelouses naturelles
6110 - * Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l’Alysso-Sedion albi (T4)
6120 - * Pelouses calcaires de sables xériques (T4)
6130 - Pelouses calaminaires du Violetalia calaminariae (T4)
6140 - Pelouses pyrénéennes siliceuses à Festuca eskia (T4)
6160 - Pelouses oro-ibériques à Festuca indigesta (T4)
6170 - Pelouses calcaires alpines et subalpines (T4)
6210 - Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (* sites
d’orchidées remarquables) (T4)
417
6220 - * Parcours substeppiques de graminées et annuelles du Thero-Brachypodietea (T4)
6230 - * Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes
(et des zones submontagnardes de l’Europe continentale) (T4)
6410 - Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) (T4)
6420 - Prairies humides méditerranéennes à grandes herbes de Molinio-Holoschoenion (T4)
6430 - Mégaphorbiaies hydrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin (T3)
6440 - Prairies alluviales inondables du Cnidion dubii (T4)
Pelouses mésophiles
6510 - Pelouses maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) (T4)
6520 - Prairies de fauche de montagne (T4)
Bas-marais calcaires
7210 - * Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae (T3)
7220 - * Sources pétrifiantes avec formation de travertins (Cratoneurion) (T3)
7230 - Tourbières basses alcalines (T3)
7240 - * Formations pionnières alpines du Caricion bicoloris-atrofuscae (T3)
Éboulis rocheux
8110 - Éboulis siliceux de l’étage montagnard à nival (Androsacetalia alpinae et Galeopsietalia ladani) (T5)
8120 - Éboulis calcaires et de schistes calcaires des étages montagnard à alpin (Thlaspietea rotundifolii) (T5)
8130 - Éboulis ouest-méditerranéens et thermophiles (T5)
8140 - Éboulis est-méditerranéens (T5)
8150 - Éboulis médio-européens siliceux des régions hautes (T5)
8160 - * Éboulis médio-européens calcaires des étages collinéen à montagnard (T5)
418
8230 - Roches siliceuses avec végétation pionnière de Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii (T5)
8240 - * Pavements calcaires (T4)
Forêts
419
1355 - Lutra lutra, la Loutre d’Europe (T7)
1356 - Mustela lutreola, le Vison d’Europe (T7)
1361 - Lynx lynx, le Lynx Boréal (T7)
1364 - Halichoerus grypus, le Phoque gris (T7)
1365 - Phoca vitulina, le Phoque veau-marin (T7)
1367 - *Cervus elaphus corsicanus, le Cerf de Corse (T7)
1373 - Ovis gmelini musimon var. corsicana, le Mouflon de Corse (T7)
Reptiles
1217 - Testudo hermanni, la Tortue d’Hermann (T7)
1220 - Emys orbicularis, la Cistude d’Europe (T7)
1221 - Mauremys leprosa, l’Emyde lépreuse (T7)
1229 - Euleptes europaea, le Phyllodactyle d’Europe (T7)
1995 - Archaeolacerta bonnali, le Lézard montagnard pyrénéen (T7)
1298 - Vipera ursinii, la Vipère d’Orsini (T7)
Amphibiens
1166 - Triturus cristatus, le Triton crêté (T7)
1994 - Hydromantes strinatii, le Spélerpès de Strinati (T7)
1190 - Discoglossus sardus, le Discoglosse sarde (T7)
1193 - Bombina variegata, le Sonneur à ventre jaune (T7)
1196 - Discoglossus montalentii, le Discoglosse de Corse (T7)
Poissons
1095 - Petromyzon marinus, la Lamproie marine (T7)
1096 - Lampetra planeri, la Lamproie de Planer (T7)
1099 - Lampetra fluviatilis, la Lamproie de rivière (T7)
1101 - *Acipenser sturio, l’Esturgeon européen (T7)
1102 - Alosa alosa, la Grande alose (T7)
1103 - Alosa fallax, l’Alose feinte (T7)
1106 - Salmo salar, le Saumon atlantique (T7)
1108 - Salmo trutta macrostigma, la Truite à grosses taches (T7)
1126 - Chondrostoma toxostoma, le Toxostome (T7)
1130 - Aspius aspius, l’Aspe (T7)
1131 - Leuciscus soufia, le Blageon (T7)
1134 - Rhodeus amarus, la Bouvière (T7)
1138 - Barbus meridionalis, le Barbeau méridional (T7)
1145 - Misgurnus fossilis, la Loche d’étang (T7)
1149 - Cobitis taenia, la Loche de rivière (T7)
1158 - Zingel asper, l’Apron du Rhône (T7)
1162 - Cottus petiti, le Chabot du Lez (T7)
1163 - Cottus gobio, le Chabot (T7)
Invertébrés
Crustacés
1092 - Austropotamobius pallipes, l’Écrevisse à pattes blanches (T7)
422
1355 - Lutra lutra, la Loutre d’Europe (T7)
1356 - Mustela lutreola, le Vison d’Europe (T7)
1361 - Lynx lynx, le Lynx Boréal (T7)
1364 - Halichoerus grypus, le Phoque gris (T7)
1365 - Phoca vitulina, le Phoque veau-marin (T7)
1367 - *Cervus elaphus corsicanus, le Cerf de Corse (T7)
1373 - Ovis gmelini musimon var. corsicana, le Mouflon de Corse (T7)
Reptiles
1217 - Testudo hermanni, la Tortue d’Hermann (T7)
1220 - Emys orbicularis, la Cistude d’Europe (T7)
1221 - Mauremys leprosa, l’Emyde lépreuse (T7)
1229 - Euleptes europaea, le Phyllodactyle d’Europe (T7)
1995 - Archaeolacerta bonnali, le Lézard montagnard pyrénéen (T7)
1298 - Vipera ursinii, la Vipère d’Orsini (T7)
Amphibiens
1166 - Triturus cristatus, le Triton crêté (T7)
1994 - Hydromantes strinatii, le Spélerpès de Strinati (T7)
1190 - Discoglossus sardus, le Discoglosse sarde (T7)
1193 - Bombina variegata, le Sonneur à ventre jaune (T7)
1196 - Discoglossus montalentii, le Discoglosse de Corse (T7)
Poissons
1095 - Petromyzon marinus, la Lamproie marine (T7)
1096 - Lampetra planeri, la Lamproie de Planer (T7)
1099 - Lampetra fluviatilis, la Lamproie de rivière (T7)
1101 - *Acipenser sturio, l’Esturgeon européen (T7)
1102 - Alosa alosa, la Grande alose (T7)
1103 - Alosa fallax, l’Alose feinte (T7)
1106 - Salmo salar, le Saumon atlantique (T7)
1108 - Salmo trutta macrostigma, la Truite à grosses taches (T7)
1126 - Chondrostoma toxostoma, le Toxostome (T7)
1130 - Aspius aspius, l’Aspe (T7)
1131 - Leuciscus soufia, le Blageon (T7)
1134 - Rhodeus amarus, la Bouvière (T7)
1138 - Barbus meridionalis, le Barbeau méridional (T7)
1145 - Misgurnus fossilis, la Loche d’étang (T7)
1149 - Cobitis taenia, la Loche de rivière (T7)
1158 - Zingel asper, l’Apron du Rhône (T7)
1162 - Cottus petiti, le Chabot du Lez (T7)
1163 - Cottus gobio, le Chabot (T7)
Invertébrés
Crustacés
1092 - Austropotamobius pallipes, l’Écrevisse à pattes blanches (T7)
422
Insectes
Coléoptères
1079 - Limoniscus violaceus, le Taupin violacé (T7)
1082 - Graphoderus bilineatus, le Graphodère à deux lignes (T7)
1083 - Lucanus cervus, le Lucane cerf-volant (T7)
1084 - *Osmoderma eremita, le Pique-prune (T7)
1087 - *Rosalia alpina, la Rosalie des Alpes (T7)
1088 - Cerambyx cerdo, le Grand Capricorne (T7)
Lépidoptères
1052 - Hypodryas maturna, le Damier du Frêne (T7)
1055 - Papilio hospiton, le Porte-Queue de Corse (T7)
1059 - Maculinea teleius, l’Azuré de la Sanguisorbe (T7)
1060 - Thersamolycaena dispar, le Cuivré des marais (T7)
1061 - Maculinea nausithous, l’Azuré des paluds (T7)
1065 - Eurodryas aurinia, le Damier de la Succise (T7)
1071 - Cœnonympha œdippus, le Fadet des Laiches (T7)
1074 - Eriogaster catax, la Laineuse du Prunellier (T7)
1075 - Graellsia isabelae, l’Isabelle de France (T7)
1078 - *Euplagia quadripunctaria, l’Écaille chiné (T7)
Odonates
1036 - Macromia splendens, la Cordulie splendide (T7)
1037 - Ophiogomphus cecilia, le Gomphe serpentin (T7)
1041 - Oxygastra curtisii, la Cordulie à corps fin (T7)
1042 - Leucorrhinia pectoralis, la Leucorrhine à gros thorax (T7)
1044 - Coenagrion mercuriale, l’Agrion de Mercure (T7)
1046 - Gomphus graslinii, le Gomphe de Graslin (T7)
Mollusques
1007 - Elona quimperiana, l’Escargot de Quimper (T7)
1014 - Vertigo angustior (T7)
1016 - Vertigo moulinsiana (T7)
1029 - Margaritifera margaritifera, la Mulette perlière (T7)
1032 - Unio crassus (T7)
423