Les femmes subissent une exclusion s’aggravant avec le temps : l’indicateur le
plus revelateur de cette situation d’exclusion reste, sans nul doute, le taux d ’activite des femmes. Selon les donnees du HCP, le taux d’activite des femmes a recule de 26,6% en 2008 a 21,8% en 201832. Ce taux est encore plus bas dans le milieu urbain ou il s’est situe a 18,1% en 2018. Ceci signifie que pres de 82% des femmes dans les villes en age de travailler ne participent pas a l’activite economique et donc ne disposent pas d’un revenu propre. Cette faible participation des femmes sur le plan économique s’explique par plusieurs facteurs relevant de différents registres : pour les moins de 24 ans, le repli du taux d’activite peut s’expliquer par le prolongement des annees d’etudes. Le poids des roles sociaux associes aux femmes represente egalement un facteur entravant leur participation au marche de l’emploi. Il y a lieu de citer a cet egard la charge des travaux domestiques pour lesquels les femmes consacrent 7 fois plus de temps que les hommes. En effet, selon les enquetes du HCP, pres de la moitie des femmes inactives le sont en raison de la necessite de s’occuper de leur foyer et des enfants. Ce constat est corrobore par les resultats de la consultation des citoyens puisque le facteur culturel est juge, a hauteur de 34,88% des reponses, comme le principal facteur d’exclusion de la femme du monde du travail, suivi de celui relatif aux opportunites d’emploi (27,31%). Les femmes sont, par ailleurs, plus exposees au chomage que les hommes. Le taux de chomage au niveau national est de 14,1% chez les femmes, contre 8,1% chez les hommes en 2018. Ce taux est encore plus eleve en milieu urbain ou il atteint 23,9% chez les femmes contre 10,9% chez les hommes. Cette situation expose les femmes à une plus grande précarité sociale, surtout etant donne les insuffisances dont elles souffrent en matiere de couverture par les mecanismes de protection sociale. Elles representent, en 2018, seulement 17% de l’ effectif des retraites a la