Fait par :
. Leghrieb Raid
. Atik Oussama
Ce fascicule de travaux pratiques avec un condensé des cours, est essentiellement destiné
aux étudiants qui abordent les modules d’électricité et d’électrotechnique et très
spécialement les étudiants des modules TP MACHINES ELECTRIQUES 1, niveau
troisième année Licence commande électrique et les travaux pratiques de module
ELECTROTECHNIQUE 1, niveau troisième année Licence Electrotechnique. Il aidera à
mieux s’imprégner de la théorie exposée en cours en permettant sa mise en pratique au
laboratoire.
Chaque expérience décrite comporte :
Les sujets des expériences proposées englobent dans une large mesure les domaines suivants :
- Circuits électriques monophasés et triphasés
- Circuits magnétiques et transformateur
- Machines à courant continu
2
SOMMAIRE
Avant – propos……………………………………………………………………… 02
Recommandations………………………………………………………………...... 04
TRAVAUX PRATIQUES
3- Le transformateur monophasé…………………………………………………………... 16
Remarque :
Le montage doit être vérifié par l'enseignant avant la mise sous tension. Il en
sera de même après chaque modification du circuit.
On fera vérifier avant chaque mise sous tension que les autotransformateurs
sont sur 0% afin d'éviter des courants de magnétisation destructeurs.
*En fin d’expérience, les résultats obtenus seront présentés à l’enseignant, les appareils de
mesure et les fils de connexion seront soigneusement rangés aux emplacements prévus.
Objectifs de la manipulation :
Dans la pratique, nous rencontrons souvent des circuits composés que d'un élément réactif et
d'une résistance. Par exemple, les moteurs, composés d'enroulements réalisés avec du fil de
cuivre, peuvent être représentés par une résistance montée en série avec une inductance. La
résistance représente la valeur résistive du fil de cuivre, et l'inductance représente la bobine
réalisée avec le fil de cuivre. D'autres exemples peuvent également être rencontrés : ballast
pour tubes fluorescents, transformateurs…etc. Pour étudier le comportement des éléments et
celui du montage complet, nous allons réaliser une expérimentation. Les résultats de cette
expérimentation nous permettrons d'effectuer des constatations sur le comportement du circuit
et des éléments qui le composent.
I) Rappel théorique
a) L’Oscilloscope
(°) = arcsin(b/a)
Où :
φ est la différence de phase (en °),
a est la hauteur de l'ellipse (en cm)
et b est la distance entre les intersections de l'ellipse avec
l'axe vertical passant par le centre de l'ellipse (en cm).
VL = XLIL
XL = 2nfL IL = ( VL /XL ) = (VL /2nfL)
Où :
VL est l'amplitude de la tension à la bobine (en V),
IL est l'amplitude du courant à la bobine (en A),
XL est la réactance de la bobine (en Ω),
f est la fréquence du générateur (en Hz)
et L est l'inductance de la bobine (en H).
L
Pour un circuit RL série, on a : VG = ƒVR 2 + VL 2 et = arctn[ V ]
VR
Où :
VG est l'amplitude de la tension au générateur (en V),
VL est l'amplitude de la tension à la bobine (en V),
VR est l'amplitude de la tension à la résistance (en V)
et φ est la retard de phase du courant IG sur la tension VG (en °).
Notons que la tension et le courant dans le générateur sont :
VG = VG sin(2nft)
iG = IGsin(2nft — )
C. Puissance électrique en courant sinusoïdal
*Valeur instantanée de la puissance électrique :
Soit une impédance Z, soumise à une tension électrique sinusoïdale V(t) et parcourue par un
courant électrique d’intensité i(t), La puissance électrique instantanée fournie à Z s’écrit
alors:
P(t) = V(t). i(t)
Dans le cas d’un régime sinusoïdal caractérisé par :
*Puissance réactive :
Elle est liée, à l’énergie emmagasinée durant un quart de période, dans les selfs et les
condensateurs du récepteur, puis entièrement restituée au réseau au cours de l’autre quart.
C’est une énergie qui n’est donc pas consommée par la charge, elle est définie par :
Q = VIsin( )
Elle est mesurée en Var (volt-ampère-réactif). Cette puissance est qualifiée ainsi parce que
l’absorption et la restitution de l’énergie sont dues à la réaction d’une self ou d’un
condensateur aux variations du courant.
II. MANIPULATION
1) Buts de l’expérience
-Déterminer la résistance et la réactance inductive de la bobine dans des conditions
bien déterminées.
-Déterminer le déphasage entre le courant et la tension
-Influence de la fréquence sur la réactance inductive
-La puissance instantanée et la puissance moyenne
2) Composants et appareils :
- Résistance 20 ohm, Résistance 220 ohm 5 Volts
- Bobine 1800 Tours, Bobine 600 Tours
- Noyau de Transformateur
- Ampèremètre, Voltmètre Ampèremètre
- Oscilloscope double trace
- Alimentation en courant continu
- Alimentation en courant alternatif
L VL Voltmètre
- Générateur G.B.F
Compléter le tableau, comment peut-on expliquer que RL(Ω) ≠ |ZL| (Ω), malgré l’application
d’une même tension de 5V mais de nature alternative.
a.2) Le déphasage entre la tension et le courant dans une bobine
Construire le circuit de la figure N°2. Appliquer une tension sinusoïdale à l’entre du circuit de
valeur efficace V = volts et de fréquence 10 kHz.
L
r
VL
Voltmètre
Figure N°2
f = 10 kHz
V=
Au point (A), mesurer la tension V(t) aux bornes de la bobine par (Y1) de l’oscilloscope) et
mesurer indirectement le courant I(t) par la mesure de la chute de tension aux bornes de la
résistance de 20 Ω par (Y2 de l’oscilloscope).
Remarque : A la fréquence choisie, la résistance de la bobine peut être négligée.
- Faire un dessin précis à l’échelle du tracé des courbes V(t) et I(t) observé sur l’écran.
D’après les courbes traces déterminer le déphasage entre V et I.
Ampèremètre
VG
L Voltmètre
VL
f (KHZ) 1 2 4 6 8 10
VL(V)
IL(A)
XL(Ω)
10
Remarque :
1) Si la tension aux bornes de la bobine devait changer durant l’expérience, régler celle-ci
pour la ramener à sa valeur initiale.
2) Pour l’échelle de fréquence choisie, la résistance de la bobine peut être négligée.
*Compléter le tableau et tracer la courbe XL = g(w), interpréter la courbe.
t (µs) 0 5 10 15 ………………………………………..100
V(V)
I(A)
P(w)
b) Le circuit RL série
V
VG
Figure N°4
L
Voltmètre
t (µs) 0 5 10 15
………………………………………..100
V(V)
I(A)
P(w)
*Travail demandé
- Tracer le graphique de la puissance P = g(t), interpréter la courbe.
-Utiliser la courbe pour trouver la valeur de la puissance moyenne.
-Interpréter vos résultats
TP N°2 RELEVE OSCILLOSCOPIQUE D’UN CYCLE
D’HYSTERESIS
Objectifs :
Cette manipulation a pour but de se familiariser avec les circuits magnétiques et les grandeurs
non sinusoïdales.
- Concevoir un outil permettant le relevé de la courbe d’hystérésis d’un matériau
ferromagnétique à partir de la mesure de grandeurs électriques.
- Relever les caractéristiques d’un matériau ferromagnétiques à partir de sa courbe
d’hystérésis.
- Mesurer les pertes ferromagnétiques d’un matériau à partir de sa courbe d’hystérésis.
Parce que la caractéristique B(H) d’un matériau constitue une information importante pour un
concepteur de dispositifs électromagnétique à la recherche d’un matériau pour une
application, nous allons chercher à construire un dispositif expérimental nous permettant de
déterminer la courbe d’hystérésis d’un matériau magnétique.
Y1
┴
r
Y2
Figure (1) Relevé oscilloscopique d’un cycle d’hystérésis
En utilisant un tel montage, il est possible de voir la courbe B(H) de l’empilement de tôle.
La visualisation simultanée de i (t) et Vc(t) à l’oscilloscope utilisé en mode XY permet de
relever une image de la courbe d’hystérésis d’un matériau. La courbe B(H) ne s’exprimant
pas dans les mêmes unités que Vc et i, il sera cependant nécessaire d’appliquer certains
coefficients qui seront déterminés dans la partie théorique suivant :
V = 4, 44 ∗ n ∗ † ∗ s ∗ Bmax
La tension V est lue avec un appareil à déviation, on en déduit B max.
En définitive, la tension vc(t) est en phase avec b(t) et son amplitude vaut :
vcmax = vmax
qcw
PF = † ∗ U ∗ А
f : fréquence =50 HZ
U : Volume du circuit magnétique
А: Aire du cycle(en j/m3 ou T*A/m)
II. PARTIE EXPERIMENTALE
II.1. Matériels :
- 1 Un empilement de tôles
- Source 230Vac + Auto_transfo
- 1 Voltmètre
-1 Ampèremètre
- 1 Oscilloscope
- 2 Résistances variables
- 1 Condensateurs
II.2. Mode opératoire
Les objectifs du TP :
-Etude de rapport des tensions
-Etude de rapport des courants
-Détermination des grandeurs caractéristiques du transformateur à vide
-Etude de transformateur en charge (caractéristique courant-tension, Courant-puissance).
I) Rappel théorique
a) Principe du transformateur
b) Le transformateur parfait.
L'étude d'un transformateur "parfait", une pure vue de l'esprit, permet de simplifier l'étude du
transformateur réel. Le circuit magnétique d'un transformateur parfait est sans fuites et sans
pertes énergétiques. Il est constitué avec un matériau ferromagnétique de perméabilité infinie
(= 0) et les bobinages sont sans résistance (r 1 = r2 = 0).
Pour un transformateur parfait on obtient :
i2 / i1 = — N1 / N2
u2 / u1 = — N2 / N1 = —N
Avec : m = N2 / N1 le rapport de transformation du transformateur.
U2 / U1 = N2 / N1 = N et I2 / I1 = N1 / N2 = 1 / N
Pour m > 1 (m < 1) il s'agit d'un transformateur élévateur (abaisseur) de tension.
c) Le transformateur réel
Pour l'étude du transformateur réel on ne peut plus considérer un circuit magnétique parfait
sans fuites de flux, il va falloir prendre en compte les pertes fer et les flux de fuite au niveau
des enroulements. De même, on ne peut plus négliger les résistances d'enroulement. Le
rapport de transformation pour un transformateur réel il est définie par :
RfLm
tel que :
rS = r2 + N2 .
r1 lS = l2 + N2 .
l1
De façon similaire on obtient un schéma simplifié avec les impédances ramenées au primaire :
avec :
rP = r1 + r2 / N2
lP = l1 + l2 /N2
2. Schéma simplifié dans le cadre de l'approximation de Kapp.
En considérant I10 << I1 on peut remplacer la bobine fictive magnétisante modélisée par R f et Lm
par un circuit ouvert sans conséquence sur l'intensité I1.
On a alors le schéma simplifié suivant :
3. Rendement du transformateur :
5 = P2 / P1
Avec :
P2 = P1 — P10 — Pcu
P1 puissance active mesurée au primaire,
P10 puissance active mesurée au primaire lors de l'essai à vide (pertes fer),
Pcu puissance active mesurée au primaire lors de l'essai en CC (pertes joules).
II EXPERIMENTATIONS
Figure N°1
V1(V)
V2(V)
Tableau N°1
a.2) Inversé maintenant les bobines et répéter le même travail que dans (a.1).
a.3) Pour chaque résultat obtenu dans (a.1) et (a.2) calculer le rapport des tensions au primaire
V1 et des tensions au secondaire V 2, comparer le résultat de ces rapports au rapport du nombre
de tours des bobines N1 et N2.
V A
I1 I2
Figure N°2
Faire apparaitre les courants primaires I 1 successifs donnés dans le tableau N°2 en utilisant
l’alimentation variable.
I1(A)
I2(A)
Tableau N°2
Mesure le courant I2 obtenu au secondaire pour chaque valeur de I 1 et noter les résultats dans
le tableau N°2.
NB : Lorsque l’intensité nominale de la bobine est dépassée, la maintenir pendant un temps
aussi court que possible.
b.2) Inverser maintenant les bobines et répéter le même travail que dans (b.1).
b.3) pour chaque valeur obtenue dans (b.1) et (b.2), calculer le rapport du courant I 1 primaire
et du courant I2 secondaire. Compare le résultat ainsi obtenu au rapport du nombre de tours
des bobines N2 et N1.
Figure N°3
3) Relever avec les quatre appareils de mesures V 1, I10, P0, V2 pour diverses valeurs de la tension
d’alimentation V1(Les valeurs de V1 doivent être échelonnées de 0 à 1,1*V1n).
V1n : tension nominale primaire. Compléter le tableau suivant N°3.
2 2
V1( I10(A V2(V P0(W m Pfer=P0-r*(I10)2 I10a=P0/V I10m=( (I10) -( I10a) )
(1/2)
V) ) ) ) 1
Tableau N°3
20
Travail demandé :
A
V
Figure N°4
NB : Lorsque le courant I 2 est supérieur à In (le courant nominal de la bobine), faire les mesures le plus
rapidement possible.
I2(A) 0
V2(
V)
P2(
Tableau N°4
Travail demandé :
-Faire le tracé représentant les tensions V2 en fonction du courant I2.
-Pour chaque valeur de, I2 données au tableau N°4, calculer la puissance P 2.
-Tracer la courbe P2 = f(I2).
TP N°4 MESURE DE PUISSANCE EN TRIPHASÉ
-But de la manipulation
Le but de cette manipulation est de prendre connaissance des appareils, des méthodes et
des schémas de mesure de la puissance du circuit triphasé, et cela par l’étude d’un récepteur
triphasé équilibré en couplage étoile et triangle. Mesure du facteur de puissance. Mesure
des puissances active et réactive. Relèvement du facteur de puissance. Ainsi que l’étude
d’un système triphasé déséquilibré.
U
Pour le récepteur complet : P 3.P1 3VI cos de plus V
3
Sans démonstration et par analogie, nous admettons les relations suivantes pour un récepteur
équilibré complet :
* La puissance réactive (Q) : Q 3 si [VAR]
* La puissance apparente (S) U n [VA]
: I
Remarque : Si la charge est déséquilibrée nous calculons les puissances totales par les
relations suivantes :
La puissance active P, avec P = P1 + P2 + P3
La puissance réactive Q, avec Q= Q1 + Q2 + Q3
2 2
Pour mesurer les puissances active et réactive on fait appel aux wattmètres.(figure.2).
*Remarque :
- La méthode des deux wattmètres ne permet de déterminer la puissance réactive que dans le
cas d’un système équilibré en tension et en courant, alors qu’elle fournit la puissance active
dans tous les cas de fonctionnement.
- L’application de cette méthode des deux wattmètres, nécessite de repérer l’ordre de
succession des phases.
*Résumé sur la méthode des deux wattmètres
P=√3. U. I.
cos(φ )
Montage P=W1 Q=√3(W1 -
s +W2 W2) Q=√3. U. I.
sin(φ )
S=√3. U. I
Triangle Oui Oui Oui
II.1-Matériel nécessaire
1- Source de tension triphasée avec neutre accessible (L’alimentation triphasée sera
fournie par l’alimentation variable de la table, les valeurs des tensions composées ou
simple seront données par l’enseignant.
2- Deux Wattmètres
3-Boite de
résistances 4-Boite
de capacités 5-Boite
d’inductances
6- Ampèremètre et Voltmètre
7- Commutateur étoile –
triangle 8-Phase mètre
* Remarques :
1- Modifier les montages hors tension (modification des couplages, installation
d’appareils de mesure ...).
2- Veiller à ne pas dépasser les valeurs électriques limites des éléments du montage et
des appareils de mesure en toutes circonstances.
3- Il est strictement interdit de mettre les montages sous tension avant de consulter
l’enseignant.
II.2. Système équilibré avec charge inductive
Nous étudierons une charge triphasée inductive. Cette dernière est constituée d’une charge
résistive avec, en série sur chaque phase, une inductance.
1 A W Cosφ L1 U1 V1 W1
Commutateur
V
V Z1 Z2 Z3
2 L2
3 L3 U2 V2 W2
N N
1 A W Cosφ L1 U1 V1 W1
Commutateur
V
2 L2 Z1Z2Z3
3 L3 U2 V2 W2
N N
2. Montage triangle
* Mesures :
a) Fixer le commutateur à la position triangle dans la figure (6)
1 A W1 Cosφ L1 U1 V1 W1
Commutateur
V
2 W2 L2 Z1Z2Z3
3 L3 U2 V2 W2
N N
c) Relier le montage au réseau et fixer la tension à la valeur donnée par l’enseignant ensuite
lire la valeur efficace de l’intensité du courant en ligne, pour chaque phase.
e) Lire l’indication des deux wattmètres et du phasemètre.
* Travail demandé :
1 A W Cosφ L1 U1 V1 W1
Commutateur
V
2 L2 Z1Z2Z3
3 L3 U2 V2 W2
N N
1 A W Cosφ L1 U1 V1 W1
Commutateur
V
2 L2 Z1Z2Z3
3 L3 U2 V2 W2
N N
*Travail demandé
a) Comparer les mesures du (II.2) et du (II. 3) avec montage étoile en faisant un tableau
comparatif.
b) Que peut-on en conclure ?
II.4. Système Triphasé déséquilibré :
A- Système triphasé à 3 fils :
Relier le récepteur de la figure suivante au réseau et fixer la tension à la valeur donnée par
l’enseignant.
*Mesure :
– Mesurer les tensions composées U12, U23, U31., les tensions simples coté charge V'1, V'2, V'3, et
la différence de potentiel entre les deux neutres VN'N puis les courants de lignes.
– Lire l’indication des deux wattmètres, W1 et W2 placés pour mesurer la puissance par la
méthode des deux wattmètres.
*Travail demandé
– Placer sur un diagramme de Fresnel les tensions composées - ou les tensions simples-. A
partir de V'1, V'2, V'3 trouver graphiquement le point N'.
– En déduire la valeur de VN'N.
– Comparer la valeur de VN'N mesurée à celle trouvée d'après le diagramme.
– Placer les intensités sur le diagramme précédant en tenant compte uniquement
des valeurs mesurées. (I1+I2+I3=0 faire attention à la nature des impédances).
– Calculer d'après les valeurs des impédances complexes précédentes, P et Q.
–Déduire la valeur de la puissance P à partir des indications des deux wattmètres.
– Conclure.
B- Système triphasé à 4 fils :
Relier le récepteur de la figure suivante au réseau et fixer la tension à la valeur donnée par
l’enseignant.
*Mesure et analyse :
– Mesurer le courant IN.
– Lire les indications des wattmètres placés dans le montage suivant la méthode des deux
wattmètres.
*Travail demandé
30
TP N°5 MOTEUR A COURANT CONTINU A EXCITATION SERIE
Les objectifs du TP :
-Relever les principales caractéristiques d’un moteur série fonctionnant sous tension constante
-Déterminer le rendement du moteur pour des points de fonctionnements donnés, dans ce TP,
l’induit et l’inducteur du moteur à courant continu sont associés en série, et alimentés par une
seule alimentation continue.
I. Rappel théorique
1. Conversion d’énergie
énergie
électrique énergie énergie énergie
Moteur mécanique Génératrice électrique
fournie mécanique
utile fournie utile
2.1. Principe
Le principe de la machine à courant continu repose sur l’application de forces de Laplace sur
des conducteurs solidaires du rotor et baignées dans une induction magnétique.
Un champ magnétique B est crée par le stator (soit par des enroulements fixes soit par des
aimants permanents). La machine peut donc fonctionner, selon le phénomène exploité :
a) En moteur (M)
Si l’on fait passer un courant dans la spire placée au rotor en présence du champ B, des forces
F sur les conducteurs sont ainsi créent. Le couple de force F entraîne la mise en rotation du
rotor. Voir la figure suivante.
2.1. Constitution
Une machine à courant continu est constituée d'une partie fixe :
- le stator, comportant un nombre pair de pôles sur lesquels des bobinages permettent de créer
un champ d'induction magnétique. Le stator joue le rôle d'inducteur ; et d'une partie mobile :
- le rotor, baigné dans le champ inducteur créé par le stator et qui porte le circuit électrique
siège de l'induction (circuit électrique induit).L’accès à l’enroulement rotorique se fait par un
contact glissant des balais, qui sont fixés au stator, sur une partie tournante appelée collecteur.
La figure suivante présente une vue de principe en coupe d'une machine à courant continu :
La machine à courant continu représentée est dîtes bipolaire, elle porte deux pôles (il en existe
des tetrapolaires, etc.). Sur chacun de ses pôles on retrouve le bobinage inducteur, parcouru
par un même courant d'excitation Ie. Ce bobinage est à l'origine d'un champ d'induction
magnétique B. A noter que le rotor et le stator sont réalisés dans des matériaux
ferromagnétiques. Dans l'entrefer, entre le rotor et les pôles, on considèrera que le champ
d'induction est quasi perpendiculaire au rotor.
Le rotor est de forme cylindrique, il tourne autour de son axe de symétrie selon la direction
indiquée par la flèche portant la vitesse angulaire . Une spire du circuit électrique porté par
le rotor est représentée sur le dessin.
Nous savons qu’une bobine en mouvement dans un champ magnétique voit apparaître à ses
bornes une force électromotrice (f.é.m.) donnée par la loi de Faraday: Sur ce principe, la
machine à courant continu est le siège d’une f.é.m. E :
avec:
p p : le nombre de paires de pôles
E N
2a a : le nombre de paires de voies d’enroulement
N : le nombre de conducteurs (ou de brins - deux par spires)
: flux maximum à travers les spires (en Webers - Wb)
: vitesse de rotation (en rad.s-1)
Finalement:
p
avec K N
E K 2 a
b. Couple électromagnétique
Exemple pour une spire : les deux brins d’une spire placées dans
le champ magnétique B , subissent des forces de Laplace F1 et F2
formant un couple de force ( F1 F2 I.l B ).
Si l’induit présente une f.é.m. E et s’il est parcouru par le courant I, il reçoit une puissance
électromagnétique Pem E.I
D’après le principe de conservation de l’énergie cette puissance est égale à la puissance
développée par le couple électromagnétique.
3. Classification :
La machine à courant continue est représentée symboliquement par le schéma suivant :
M G
Conséquence : I Ie
et comme Cste.Ie (hors saturation)
E K kI
2
et Tem KI kI
b. Modèle équivalent
Equation de tension :
U E Rt I
Schéma équivalent : Rt r R
c. Bilan énergétique
Pa Pem Pu =T u.ž
=U.I =E.I=T em.ž
Pméca
P = R.I2 Pfer
j
Pje = r.I2 Pc
2
Pjt = Rt.I
d. Sens de rotation
Rappel : pour changer le sens de rotation d’un moteur à courant continu, il faut inverser soit
I, soit Ie. Comme pour le moteur à excitation série I=I e, pour changer son sens de rotation il
faut inverser la connexion entre l’inducteur et l’induit.
II) EXPERIMENTATIONS
1) Préparation
*Relevé de la plaque signalétique
Relevé sur de la plaque signalétique les grandeurs nominales du moteur en excitation série.
Figure 2
a) Câblez la machine à l’aide du schéma synthétisé des connexions pour une marche à droite.
b) Réglez l’alimentation en courant continu sur une tension de 220V, réglez le démarreur sur
la valeur 108 ohm, mettez le moteur en service et réglez l’unité de commande sur un
couple, M = 0,1Nm, contrôlez le sens de rotation.
c) Répétez le même travail avec le schéma de marche à gauche.
d) Tracez les flèches du courant d’induit et du courant d’excitation dans le schéma de
principe. Expliquez l’inversion du sens de rotation.
-Réalisation
a) câblez la machine suivant le schéma de la figure 1. Réglez le démarreur sur la valeur 108
ohm de résistance. Mettez le moteur en service. Réglez l’alimentation en courant continu sur
une tension de 220 V-. Lorsque le moteur a atteint sont plein régime, réglez le démarreur sur 0
ohm.
b) Réglez l’unité de commande sur les couples prescrits dans le tableau, en commençant par
0,05 Nm. Mesurez la vitesse et le courant d’induit. Portez les valeurs mesurées dans le tableau
N°2.
c) Calculez la puissance électrique fournie au moteur
P1 =U.Ia (U en V, Ia en A, P1 en W).
d) Calculez la puissance mécanique fournie.
P2 = 2π.(T.n/60)
Il en d’école l’équation suivante :
P2 = (T.n/9,55) (M en Nm, n en tr/min, P2 en W).
η = (P2/P1)
Portez les valeurs calculées dans le tableau N°2
Tableau N°2
V(V) 220
V
T(Nm) 0,05 0,1 0,2 0,3 0,4 0,45 0,5 0,55 0,6
N(tr/Mi
n)
I(A)
P1(W)
P2(W)
η(%)
Les objectifs du TP :
- relever les principales caractéristiques d’un moteur shunt fonctionnant sous tension
constante
- déterminer le rendement du moteur pour des points de fonctionnements donnés, dans ce TP,
l'induit et l'inducteur du moteur à courant continu sont associés suivant la figure1, et alimentés
par une seule alimentation continue.
I) Rappel théorique
1) Machine shunt ou à excitation dérivée
Dans un moteur à excitation en dérivation, le circuit inducteur est branché en parallèle avec
l'induit et, de ce fait, alimenté sous la même tension. Voir la figure suivante :
En marche normale, on a :
U = E’ + RaIa = KNϕ + RaIa et J = U/(Rh + ra)
Donc : N = (U - RaIa)/ Kϕ , mais généralement, RaIa ≤ U N ≈ U/Kϕ
Si ϕ 0, N ∞
Alors il est important de signaler le fait suivant : Un moteur shunt dont l’excitation est
coupée s’emballe, (Si J → 0, Ф → 0 et la vitesse tend vers une très grande valeur, donc il y
aurait risque d’emballement du moteur. D’où le moteur shunt s’emballe s’il y a coupure dans
l’enroulement inducteur).
Remarque :
En moteur shunt, le bobinage inducteur doit pouvoir supporter la pleine tension d’induit, et
donc présenter une résistance assez grande.
2) Bilan des puissances
Il est important d’identifier les divers éléments du schéma équivalent en termes de puissance.
On représente sur la figure suivante l’écoulement des puissances au sein de la machine, ainsi
que l’expression de rendement correspondant.
Pu= Tu.Ω
Tem.Ω
Avec :
Les Pertes
- Pjd : Pertes par effet joule dans l’inducteur, - P ja : Pertes par effet joule dans l’induit
*Le rendement
II) EXPERIMENTATIONS
* Préparation
Relevé de la plaque signalétique
Relever sur la plaque signalétique les grandeurs nominales du moteur en excitation shunt.
40
Figure 1
Câblez le montage du schéma précédent.
Appelez le professeur pour vérification du montage.
Tableau N°1
Ra 16 8
Rf 750 750
Couple M (Nm) 0,1 0,1
Courant de
démarrage, Ia (A)
Tension d’induit,
Ua (V)
Vitesse, n (tr
/min)
Réalisation :
Réalisez à partir des schémas décomposés des connexions les schémas synthétisés des
connexions pour une marche à droite et à gauche.
a) Marche à droite : b) Marche à gauche
a) Câblez la machine à l'aide du schéma synthétisé des connexions pour une marche à droite.
Réglez l’alimentation en courant continu sur une tension de 220V, réglez la valeur de Ra = 8
ohm et Rf = 750 ohm, mettez le moteur en service et réglez l’unité de commande sur un
couple, M = 0,1Nm, contrôlez le sens de rotation.
c)Tracez les flèches du courant d’induit et du courant d’excitation dans le schéma de principe.
Expliquez l’inversion du sens de rotation.
3) Réglage de la vitesse
Tableau N°2
Ra (ohm) Rf (ohm) N (tr/min) Ua( V) If(mA)
16 750
0 0
0 750
16 0
8 375
-Réalisation
Tableau N°3
V(V) 220V
M (Nm) 0,1 0, 0,3 0,4 0,4 0,5 0,5 0,6
2 5 5
N
(tr/Min)
IaA)
Iex(A) 0,14
P1(W)
P2(W)
η
[1] Alain Hebert, Claude Naudet et Michel Pinard, Machines électriques électroniques de
puissance/ Théorie Applications. Laboratoire. Dunod, 1985, France.
[2] Annequin et Boutigny, Cours de sciences physiques ((Electricité 3)), Vuibert, 1980 France.
[3] Fracis Milsant, Cours d’électrotechnique, Tome II, Machines à courant continu
(Génératrice- Réceptrices – Commande électronique), Eyrolles, Paris, 1981.
[4] J.L. Dalmasso, Cours d’électrotechnique Tome II, Traitement de l’énergie électrique,
Belin. 1984. France.
[9] F. Touache, R. Torri, Equipements et circuits électriques, éditions Foucher, Paris, 1980
[15] AMARI .Mansour, Cours Electrotechnique GE2, Les moteurs à courant continu,
http://www.technologuepro.com/cours-electrotechnique/Moteurs-a-courant-continu.pdf.