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PHONETIQUE ET PHONOLOGIE

PROGRAMME

I - LA PHONETIQUE

1 - LA PHONETIQUE DANS L'ENSEIGNEMENT DES LANGUES

2 - PHONETIQUE VS PHONOLOGIE :

3 - LA PHONETIQUE
3.1 - DEFINITION DE LA PHONETIQUE :
3.2 - LES DIFFERENTS COMPARTIMENTS DE LA PHONETIQUE
3.3 - L'APPAREIL PHONATOIRE
3.4 - LES TYPES PHONEMATIQUES : LES VOYELLES ET LES
CONSONNES
3. 4.1 - LE SYSTEME VOCALIQUE ( CARACTERES GENERAUX) :
3. 4.2 - VOYELLES ORALES:
3. 4.2.1- LES DIFFERENTES VOYELLES ORALES
3. 4.3 - VOYELLES ORALO-NASALES :
3. 4.4 - LES SEMI-VOYELLES:
3. 4.5 - LE SYSTEME CONSONANTIQUE (CARACTERES GENERAUX)

II - LA PHONOLOGIE :

1 - ETUDE COMPARATIVE ENTRE LES SYSTEMES PHONOLOGIQUES


FRANÇAIS ET ARABE

2 - LES SYSTEMES VOCALIQUES DU FRANCAIS ET DE L'ARABE

3 - QUELQUES DIFFICULTES RENCONTREES PAR LES ARABOPHONES


DANS L'APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS :

4 - LA PHONOLOGIE GENERALE ( L’ANALYSE PHONOLOGIQUE) :


4. 1 - LE PHONEME
4. 2 - LES TRAITS DISTINCTIFS ( PERTINENTS)
4. 3 - LES TRAITS NON DISTINCTIFS
4. 4- LA THEORIE BINARISTE DE YAKOBSON ET SES CRITIQUES
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BIBLIOGRAPHIE

CARTON. FERNAND : INTRODUCTION A LA PHONETIQUE FRANÇAISE

LEON. PIERRE ET MONIQUE : INTRODUCTION A LA PHONETIQUE CORRECTIVE

LEON. MONIQUE : EXERCICES SYSTEMATIQUES DE LA PRONONCIATION


FRANÇAISE

MALBERG. BERTIL : LES DOMAINES DE LA PHONETIQUES

MARTINET. ANDRE : ELEMENTS DE LINGUISTIQUE GENERALE

MAZEL. JEAN : PHONETIQUE / PHONOLOGIE DANS L’ENSEIGNEMENT DU


FRANÇAIS

SAUSSURE. FERDINAND DE : COURS DE LINGUISTIQUE GENERALE

TROUBETZKOY. NICOLAS : PRINCIPES DE PHONOLOGIE

YAKOBSON. ROMAN : ESSAIS DE LINGUISTIQUE GENERALE


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1 - LA PHONETIQUE DANS L'ENSEIGNEMENT DES LANGUES

Dans le processus d'apprentissage de toute langue, la prononciation représente le


mécanisme indispensable au fonctionnement et au maniement de la langue comme
instrument de communication. La prononciation est présente dans les deux aspects de la
communication on la retrouve dans l'émission, par la phonation et dans la réception, par
l'audition. En fait, parler une langue étrangère signifie acquérir l'habitude de produire, d'une
manière correcte, sur le plan phonique / graphique la structure de la langue en question.
Or, comprendre une langue étrangère équivaut à l'acquisition de l'habitude de
délimiter dans la chaîne parlée ( code oral ) les unités morpho-sémantiques enchaînées selon
un même code morpho-phonémique.
Cependant acquérir une bonne prononciation apparaît comme l'étape primordiale
dans le processus d'apprentissage d'une langue étrangère, étant donné que l'expression orale
est la forme la plus courante et la plus caractéristique de la communication. La
prononciation est ainsi impliquée dans l'expression écrite, que ce soit dans l'acte d'émission
ou de réception. Elle est présente sous la forme de ce qu'on appelle " le parler intérieur " qui
accompagne toute manifestation linguistique.
Aborder simultanément la prononciation et l'écriture en accordant, de temps en temps,
la primauté à la prononciation, c'est non seulement s'engager dans la voie qui nous mène
incontestablement à l'acquisition ultérieure de rapports concrets et durables entre le phonème
(1) et le graphème (2), mais aussi réduire sensiblement la probabilité des interférences entre
4

les systèmes graphique / sonore des deux langues en contact ( l'arabe et le français, langues,
qui, sur ce point diffèrent essentiellement) .

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(1) - Le terme "phonème" a été défini par plusieurs linguistes :
- Selon F de Saussure," Le phonème est la somme des impressions acoustiques et des mouvements articulatoires " C.L.G.
Paris, 1976, P.65
- Pour A. Martinet, "Le phonème est une unité linguistique minimale successive" La linguistique Guide alphabétique. Paris,
1972. P 280
- En d'autres termes, le phonème est la plus petite unité linguistique douée d'un son et non d'un sens
(2) - Le graphème correspond dans l'écriture alphabétique, à la lettre.
2 - PHONETIQUE VS PHONOLOGIE :

Entre la phonétique et la phonologie, des rapports d'interdépendance s'établissent : la


phonétique donne une étude acoustique et / ou articulatoire de tous les sons du langage
humain qui assure la fonction de communication ; quant à la phonologie, pour que cette
science puisse donner l'inventaire des unités distinctives, elle doit connaître la nature des
oppositions qu'elle dégage, celles qui permettent d'établir des différences pertinentes.
Disons, avec E. Arcaini, que "la phonologie établit un nombre d'opposition utilisées et leur
rapport réciproque. La phonétique étudie la nature physique et physiologique des
distinctions constatées."
Le phonéticien prend en charge l'étude de la production des sons d'une langue du
point de vue physiologique et physique. Par contre le phonologue s'intéresse uniquement aux
sons qui remplissent une fonction dans la langue

3 - LA PHONETIQUE

3. 1 - DEFINITION DE LA PHONETIQUE :
L'étude des sons du langage est généralement connue sous le nom de phonétique.
Cette discipline se présente comme une partie essentielle de la linguistique du fait qu'elle
s'attache à décrire un seul aspect de l'objet de la linguistique ( le langage humain, conçu
comme un instrument de communication ). Comme l'affirme Bertil Malmberg " elle est
une branche de la linguistique qui ne s'intéresse qu'au langage articulé". Elle exige que
les sons soumis à son analyse soient le résultat d'une activité psychique volontaire car " sans
l'intelligence, aucun langage digne de ce nom n'est produit ". D'autres linguistes, dans
leurs définitions insistent beaucoup plus sur " la face matérielle des sons du langage
humain"
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La phonétique, en effet, s'intéresse aux éléments phoniques de la chaîne parlée


indépendamment de leur fonction linguistique ( c'est - à - dire l'usage des phonèmes dans la
communication ). C'est ainsi que la phonétique s'oppose à la phonologie puisque celle-ci ne
prend en charge que les éléments phoniques de la chaîne parlée dans leur rapports avec la
communication linguistique.

3. 2 - LES DIFFERENTS COMPARTIMENTS DE LA PHONETIQUE

Le champ d'investigation de la phonétique est si vaste et si large qu'on peut distinguer


divers domaines de la phonétique (1) :

1- La phonétique articulatoire ( physiologique ) : cette branche de la


phonétique prend en charge l'étude de la production des sons par les organes de phonation.
Elle se penche sur le côté anatomique de l'appareil phonatoire humain.

2- La phonétique acoustique ( physique ) : elle analyse l'émission, la


propagation et la réception des ondes qui constituent les sons du langage humain.

3- La phonétique expérimentale (instrumentale) : elle est à la fois une


discipline particulière et une branche des deux précédentes dans la mesure ou elle met en
oeuvre des appareils perfectionnés pour compléter, préciser et corriger la simple
observation.

A côté de ce groupe de disciplines on distingue :

1- La phonétique générale : elle a pour but de rendre compte de toutes les réalisations
phoniques de l’Homme dans toutes les langues.
2- La phonétique française ( arabe, anglaise ...etc ) : elle limite son objet d’étude
aux particularités phoniques d’une langue.
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3- La phonétique comparée : elle étudie les analogies et les différences entre les sons
émis par l’Homme dans le cadre de deux ou plusieurs langues.

4- La phonétique historique ou diachronique : elle retrace l’histoire des sons dans


leur changement à travers le temps.

5- La phonétique descriptive ou synchronique : elle n’est qu’une étape de la


présente puisqu’elle se contente d’inventorier les sons en les figeant à un moment donné de
leur histoire.

6- La phonétique corrective : elle recouvre l’ensemble des procédés et des techniques


utilisés soit en classe soit au laboratoire de langue pour corriger et faire acquérir la
prononciation correcte d’une langue étrangère.

7- La phonétique combinatoire : elle étudie les modifications que subissent les


phonèmes lors de leur insertion dans la chaîne parlée sonore, c’est-à-dire les influences
qu’ils exercent les uns sur les autres.
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(1) Bertil malberg. Les domaines de la phonétique, Paris, 1971
3.3 - L'APPAREIL PHONATOIRE

La parole est le produit d'une activité psychique, volontaire de l'homme. Elle se


déroule au niveau moteur de l'appareil phonatoire. Nul ne peut ignorer que la production
d'un son est un processus complexe qui engage plusieurs organes ( des organes de la
respiration et des organes de la phonation : les poumons, le larynx et la bouche). L'appareil
phonatoire comporte trois parties :

1 - L'appareil respiratoire : fournit la colonne d'air nécessaire à la


production des sons du langage; la parole se produit au niveau de l'expiration.

2 - Le larynx : crée l'énergie sonore utilisée dans la parole et où se trouvent les


cordes vocales, l'organe le plus important de l'appareil phonatoire humain. Ces cordes sont
des replis musculo-membraneux qui ménagent une ouverture, la glotte, par où passe l'air
venant des poumons. Pendant la respiration, la glotte reste ouverte ; pour la phonation, la
glotte se ferme et entre en vibration. Le résultat en est la voix. Les voyelles sont
essentiellement des voix.

3 - Les cavités supra-glottiques jouent le rôle de résonateurs. Ce sont le


pharynx (l'espace compris entre l'oesophage et la partie arrière, profonde de la bouche où les
voies digestives croisent les voies respiratoires), la cavité buccale (la bouche elle-même), les
fosses nasales (la cavité du nez séparée en deux par une cloison cartilagineuse), les lèvres
(lorsque celle-ci sont arrondies et projetées en avant. C'est dans ces cavités que se produisent
la majorité des bruits qui constituent les consonnes.
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3. 4 - LES TYPES PHONEMATIQUES : LES VOYELLES et les consonnes

Traditionnellement, les sons du langage humain sont regroupés en deux classes, les
voyelles et les consonnes. Les critères qui permettent de les départager sont de nature
articulatoire, acoustique, perceptive, et fonctionnelle. Du point de vue articulatoire, les
voyelles présentent un passage libre de la colonne d'air venant des poumons et une vibration
des cordes vocales. Ce même passage est rétréci ou obstrué momentanément, les cordes ne
vibrent pas lors de l'articulation des consonnes.
Les organes articulatoires manifestent donc un double mouvement, mouvement de fermeture
et d'ouverture, qui engendre l'aperture du son (1). Les consonnes présentent " un mouvement
de fermeture, tandis que les voyelles présentent d'ouverture"(2). Par conséquent, la
caractéristique d'une consonne sera" l'établissement d'un obstacle et le franchissement de cet
obstacle, tandis que la caractéristique d'une voyelle retrouvera " l'absence d'obstacle ou
d'empêchement ". (3)

3. 4.1 - LE SYSTEME VOCALIQUE ( Caractères généraux) :

Le système vocalique du français compte 16 unités [a ], [a], [e], [ ], [o],


[ ], [eo], [ ], [ ], [i], [y], [u], [ ], [ ], [ ], [ ] qui se délimitent dans le cadre des oppositions
entre leurs traits articulatoires (4). Les traits articulatoires qui caractérisent l'ensemble des
voyelles françaises et qui permettent en même temps leur classement sont les suivants :
- Oral / Nasal. C'est deux traits séparent les 16 voyelles françaises en deux
classes : 12 voyelles orales / 4 voyelles oralo- nasales.

Tableau N° 1
Les voyelles orales les voyelles nasales
Voyelles orales
Voyelles oralo-
nasales

- Antérieur / Postérieur : Ils séparent les 16 voyelles françaises toujours en


deux classes : 10 voyelles antérieures / 6 voyelles postérieures :

Tableau N° 2
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Les voyelles antérieures / Les voyelles postérieures


Antérieures
Postérieures

- Labial / Non-Labial. Dans les 10 voyelles antérieures, on oppose 5 voyelles


labiales / 5 voyelles non-labiales. La postériorité ne se combine pas avec la non-labialité, de
sorte que les 6 voyelles postérieures sont toutes labiales :
Tableau N° 3
Les voyelles labiales / Les voyelles non-labiales
Antérieures Postérieures
Labiales
Non-labiales

- Ouvert / Fermé , traits qui manifestent des variations d'intensité : très fermé ( 2
voyelles antérieures et 1 voyelle postérieures), fermé ( 2 voyelles antérieures et 1 voyelle
postérieures ), moyen ( 1 voyelle antérieure ), ouvert ( 2 voyelles antérieures et 1 voyelle
postérieure et très fermé ( 1 voyelle antérieure et 1 voyelle postérieure ).
Tableau N° 4
Les voyelles ouvertes / Les voyelles fermées
Antérieures Postérieures
Très fermées
Fermées
Moyenne
Ouvertes
Très ouvertes

-------------------------------------------------------------------------------------------------
(1) - F de Saussure, Cours de Linguistique Générale, Paris P, 70
(2) - F de Saussure, ibid.
(3) - N. S Troubetzkoy, Principes de phonologie, Paris, P, 97 et 98
(4) - Pierre Léon. Introduction à la phonétique corrective, Paris, 1976, P .48

3. 4.2 - VOYELLES ORALES:

Les organes de la parole qui contribuent à la production des voyelles orales (1) sont :
la langue, la lèvre et la mâchoire inférieure . Pendant leur production l'air provenant des
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poumons passe entre les cordes vocales, celles-ci entrent en vibration et entraînent en
même temps la vibration de la colonne d'air. Ce bruit de voix uniforme arrive dans la
bouche, seul résonateur en fonction, le voile du palais étant relevé et appuyé contre la paroi
du pharynx. Suivant la forme qui prend la cavité buccale, en fonction de la position de la
langue et des lèvres. Le bruit s'individualise comme tel ou tel type de voyelle. Chaque type
de voyelle peut présenter des nuances données par le degré d'ouverture de la cavité
buccale. On distingue :

1- Des voyelles antérieures non-labiales :


très ouverte : [ ], ouverte : [ ], fermée : [ ], très fermée : [ ]

2- Des voyelles antérieures labiales :


ouverte [ ], fermée [ ], très fermée [ ]

3- Des voyelles postérieures labiales :


très ouverte [ ], ouverte [ ], fermée [ ], très fermée [ ]

Tableau N° 5
Les Voyelles Orales
Antérieures Postérieures
Labiales Non Labiales non-
Labiales labiales
Très
ouvertes
Ouvertes
Fermées
Très fermées

-----------------------------------------------------------------------------
(1) La voyelle orale est réalisée par élévation du voile du palais qui détermine la fermeture des fosses
nasales et l’écoulement de l’air expiratoire à travers la cavité buccale. Voir Dictionnaire de
Linguistique. P. 348. Paris, 1973
3. 4.2 - LES VOYELLES ORALES
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1 - [ ] Voyelle

Or a l e An té r i e u r e Labiale Tr è s Ou v e r te

Identité :
La voyelle [a] antérieure est articulée dans la partie avant de la bouche, dans la région
du palais dur. Pendant son articulation la langue est presque plate dans la bouche, sa pointe
reposant contre les alvéoles des dents inférieures , comme le montre le schéma ci-dessous :

Exemples : La [ la ], ma [ ma ], papa [ papa ], salade [ salad ], valable


[ valabl ].

Principales graphies :
1 / -a : la [la], sa [sa], il va [ilva], il entra[il tRa]
2/ (-)a- : chat [ a], lac [lak], avocat [av ka], arabe [aRab]
Font exception les mots suivants prononcés avec [a ] postérieur :
crabe, fable, sable, diable, accabler, sabre, candélabre, se cabrer , se délabrer
miracle, oracle, racler, barre, se carrer, contrecarrer, rare, flamme, gagner,
damner et condamner.

3/ -à : là [la ], çà [sa]
4/-â- : Dans les terminaisons verbales des deux premières personnes du pluriel du
passé simple de l’indicatif et de la 3ème personne du singulier de l’imparfait du
subjonctif des verbes en -er :
nous parlâmes [nu paRlam], vous parlâtes [vu paRlat]
nous écoutâmes [nuzekutam], vous écoutâtes [vuzekutat]
qu’il parlât [kilpaRla], qu’il entrât [kil tRa]
qu’il restât [kilR sta], qu’il écoutât [kilekuta]
Pour la règle générale voir [a] postérieur.
4/-as (s non prononcé) :
1) - dans les terminaisons verbales de la 2ème personne du singulier du présent de
l’indicatif des verbes avoir et aller et la 2ème personne du singulier du passé
simple et du futur des verbes en er :
tu as [tya], tu vas [tyva], tu iras [tyiRa], tu aura[tyoRa]
tu parlas [ty paRla], tu entras [ty atRa ], tu parleras[typaRl Ra]
2) - dans la terminaison de certains noms où il s’antériorise par assimilation
progressive avec une autre voyelle antérieure :
ananas[anana], matelas[matla], taffetas[tafta], tracas[tRaka], fracas[fRaka],
verglas[v Rgla], embarras [abaRa], débarras[débaRa]

3) - dans les mots : bras[bRa] et chas[ a]


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Pour la règle générale voir [a] postérieur.

6 /-ail : ail[aj], bail[baj], bétail,[betaj], travail[tRavaj], détail[detaj]


7/-aille : 1) - dans les terminaisons verbales :
je travaille [ tRavaj], que j’aille[k aj], qu’il faille[kilfaj]
2) - dans les mots : taille[taj], faille[faj], médaille[medaj]
Pour la règle générale voir [a] postérieur
8/-e- : 1) - dans les mots : femme [fam], solennel[s lan l]
2) - dans les formes adverbiales du type :prudemment[pRydama]
patiemment[pasjama], consciemment[kosjama]
9/ -oe- : dans les mots :moelle[mwal], moellon[mwalo], moelleux[mwal ]
10/ -oi(-) :
1) dans les monosyllabes, en variation avec la voyelle [a] postérieure
devant s et x non prononcés et devant la consonne [R] :
moi[mwa], toi[twa], oie[wa], foie[fwa],mois[mwa], voix[vwa],
soir[swaR],toile[twal], moine[mwan]
2) en syllabe initiale :soirée[swaRe], doigté[twate],croisée[kRwaze] voilà[vwala],
loisir[lwaziR]
3) dans les formes verbales terminées en -oie, -ois, -oit :il aboie[ilabwa], il
déploie[ildeplwa], je bois[ bwa], tu doit[tydwa], il voit[ilvwa]
11/ -oî- : boîte[bwat],croître[kRwatR], cloître[klwatR]

Devant le groupe consonantique [tR] cette graphie est également prononcée [a] :
croît[kRwa], croître[kRwatR], cloître[klwatR]

2 - [ ] Voyelle

Or a l e P o s té r i e u r e Labiale Tr è s Ou v e r te

Identité :

Pour l'articulation de la voyelle [a] postérieure la langue se retire en arrière de la


bouche pour agrandir la cavité buccale ; elle s'élève en même temps vers le palais. Les lèvres
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sont légèrement projetées en avant et arrondies. La bouche est plus ouverte que pour le [a]
antérieur :

Exemples : pas [ pa ], cas [ ka ], pâte [ pat ], mâtin [ mat ]

principales graphies :

1/ (-) â- : âme [am], âne[an], lâche[la ], gâter[gate], blâmer[blame]


Pour la règle générale voir [a] postérieur
2/ -as : 1 - (s non prononcé) :pas[pa], las[la], ras[Ra], gras[gRa] , repas[R pa]
2 - (s prononcé) : l’as[las], mas[mas], hélas[elas], atlas[atlas],
vasistas[vazistas], pancréas[pakReas]
Pour la règle générale voir [a] postérieur
3/ -asse(-) : tasse[tas], classe[klas], grasse[gRas], basse[bas]

Font exception les mots suivants : cassis, lasso, masse et ses composés, qui se
prononce avec un [a] antérieur.
4/ -ase : case[ka :z], base[ba :z], vase[va :z], phrase[fRa :z], extase[ ksta :z],
emphase[afa :z]
5/ -a- : 1- dans les suffixe -aille des mots et des adjectifs :
caille[kaj], maille[maj], bataille[bataj] semailles[s maj]
Font exception les mots : maillet, maillot, mailloche, bataillon, caillou et ses
dérivés.
2 - dans la terminaison -ation, surtout dans les mots de plus de deux
syllabes :situation[sityasjo],population[p pylasjo] équation[ekwasjo]
Dans le mot nation et ses dérivés, la voyelle[a] postérieure est en
variation avec la voyelle [a] antérieure
3 - Dans les mots suivants, en variation avec le [a] antérieur :
baron[baRo], [baRo] marron[maRo],[maRo]
gazon[gazo], [gazo], passion[pasjo], [pasjo]
blason[blazo], [blazo], parrain[paR ], [paR ]
larron[laRo], [laRo], marraine[maR n], [maR n]
6/ -oê- : dans les mots : poêle[pwal], poêlon[pwalo], poêlée[pwale]
La voyelle [a] postérieure réalise des oppositions phonémiques avec la
voyelle [a] antérieure :

[a] / [a]
la[la] / las[la]
ma[ma] / mât[ma] haler[ale]
/ hâler[ale]
tacher[ta e] / tâcher[ta e]
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3 - [ e ] Voyelle

Or a l e An té r i e u r e N o n -L a b i a l e Fe r m é e

Identité :

Pendant la prononciation de la voyelle [e] fermée la bouche est à peine entrouverte et


les commissures des lèvres bien étirées; la langue, un peu élevé vers le palais; presse sa
pointe contre les dents inférieures :

Exemples : nez [ ne ] pied [ pje ], été [ ete ] aimé [ eme ]


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principales graphies :

1/ (-)é(-) : épée[epe], idée[ide] déjà[de a],passé[pase]

Font exception les mots où la chute de [ ] instable entraîne la modification de la


structure syllabique et où la graphie é représente un [ ] ouvert, la syllabe étant
fermée : médecin[m ds ], événement[ev nma], développement[d vl pma],
détenir[d tniR], prévenir[pR vniR]

2/ -er : dîner[dine], parler[paRle], léger[le e], clocher[kl e]


3/ -ez : nez[ne], sortez ![s Rte]
4/ -ed : pied[pje],il s’assied[ilsasje]
5/ -ef : clef[kle]
6/ -ai : 1- dans les mots : quai [ke],gai[ge]
2- dans certaines formes verbales :
* La 1ère personne du présent de l’indicatif, du verbe avoir : j’ai[ e]
*La 1ère personne du futur de l’indicatif de tous les verbes : j’irai[ iRe], je
finirai[ finiRe], je prendrai[ pRadRe}
ère
* La 1 personne du passé simple de l’indicatif des verbes en - er : je donnai
[ d ne]
7/ oe- : dans les mots d’origines étrangères : Oedipe[*edip], oedème[ed m],
oesophage[ez fa : ]

[ ] Voyelle

Or a l e An té r i e u r e N o n -L a b i a l e Ou v e r te

Identité :

Pour l'articulation de la voyelle [ ] ouverte la bouche est beaucoup plus ouverte que
pour l'articulation de la voyelle [e] fermée; la langue s'abaisse un peu et sa pointe repose
contre les dents inférieures; les commissures des lèvres sont moins étirées que pendant
l'articulation de la voyelle [e] fermée :
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Exemples : lait [ l ] forêt [ foR ], craie [ kR ] et succès [ syks ]

principales graphies :

1/ -e- 1- suivi de -t, -s, -ts, -st, -gs, -ct :


carnet[kaRn ], tu es [ty ], il est[il ], mets[m ], legs[l ], respect[R sp ]

Sont prononcés avec [e] fermé :


* les monosyllabes : les, des, ces, mes, tes, ses (dans le langage courant, ainsi que les
mots composés : desquels, lesquels, desquelles, lesquelles
 la conjonction et.

2 - suivi d’une consonne prononcée :


sec[s k], net[n t], fier[fj R], vitesse[vit s], spécimen[spesim n]

2/ (-)e- : suivi de deux consonne prononcées :


est[ st], elfe[ lf], ouest[w st], respirer[r spiRe], accepter[ aks pte]

(-)e- : suivi d’une consonne double :


1- elle[ l], professeur[pR f soe :R], pellicule[p likyl], mellifère [m lif :R]ellébore[
leb :R], princesse[pR s s]
2 - en variation avec [e] fermé dans tous les autres contextes :
effet [ f ], [efe], intelligent [ t liga], [ teliga], processus[pR s sys], [pR sesys],
ressuyer [R s ije], Res ije], ressusciter [rsysite], Resysite]

-è- : père[p R], carrière[kaRj R], brièveté[bri vte]


(-)ê- : être[ tR], tête[t t], dépêche[dep ], revêtir[R v tiR]
-ei- : peine[p n], veine[v n], neige[n :g], beige[b : ]
-ey(-) : bey[b ], poney[p n ], jersey[ Rz ], Beyrouth[*b Rut]
(-)ai(-) : air[ R], aimable[ mabl], faire[f :R], mai[m ], vrai[vR ]
Pour les exception voir [ ] instable
-aî- : faîte[f t], maître[m tR], naître[n tR]
(-)ay- : suivie d’une consonne ou en finale de mot :
La Haye[*la ], Cayrol[*k R l], Taylor[*t l R]

Remarque : La graphie -ay- suivie d’une voyelle représente un [ ] ouvert


accompagné d’un yod : ayant[ ja], payeur[p joe :R], crayon[kR jo], rayon[R
jo]. Font exception les mots suivants : mayonnaise[maj n z],
Himalaya[*imalaja]
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Les voyelles [ e ] fermée et [ ] ouverte, en finale absolue , réalisent des


oppositions phonémiques :

[e] / [ ]
fée [fe] / fait [f ]
gai [ge] / guet [g ]
thé [te] / taie [t ]
les [le] / lait [l ]

L’harmonisation vocaLique

C’est un phénomène d’assimilation régressive à distance : le [ ] ouvert, en


syllabe ouverte, suivi d’une voyelle fermée accentuée, se ferme. On se prépare à
articuler la voyelle accentuée (forte) et fermée et on néglige l’articulation de la voyelle
inaccentuée (faible) et ouverte qui se ferme, elle aussi. Elle s’harmonise avec la voyelle
fermée accentuée.

Les voyelles qui, en position accentuée, déterminent l’harmonisation vocalique


sont : [e], [i], [y] :

sèche [s ] / séché [se e]


bête [b t] / bêtise [beti :z]
tête [t t] / têtu [tety]
faible [f bl] / faiblir [febliR]

[ O ] Voyelle

Or a l e P o s té r i e u r e Labiale Fe r m é e

Identité :

La voyelle [o] fermée est articulée dans la partie arrière de la bouche, à la jonction du
palais dur et du palais mou. On l'appelle aussi voyelle vélaire. Pendant son articulation la
langue quitte les dents inférieures et se masse en arrière de la bouche relevant légèrement
son dos vers le palais. Les lèvres s'avancent en avant et s'arrondissent. la bouche est assez
fermée :

Exemples : dos [ do ], poser [ poze ], galop [ galo ] et sauter [ sote ].


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Principales graphies :

-o(-) : 1 - En syllabes ouverte : pot[po], lot[lo], repos[R po], lavabo[lavabo]


remarque : Les mots pot, mot et trop se prononcent avec un [o] fermé
lorsqu’ils se trouvent en fin de groupe accentuel et avec un [ ] ouvert lorsqu’ils
se trouvent à l’intérieur du groupe et qu’ils sont suivis par des mots à initiale
vocalique :
pot[po] / pot-au-feu[p tof ], mot[mo] / mot à mot[m tamo]
trop[tro] / trop avare[ tR pavaR]

2 - En syllabe fermée par les consonnes :


* [z] :rose [Ro :z], pose [po :z], chose [ o :z], prose [pRo :z]
* [s] : dans les mots ci-dessous et leurs dérivés :
Eros [*eRo :s], albatros [albatRo :s] fosse [fo :s], grosse [gRo :s],
mérinos [meRino :s], calvados [kalvado :s]

fait exception le mot os au singulier : un os [oen s] / des os [dezo]

*[m] : dans les terminaisons -ome et drome, dans les mots suivants : atome
[ato :m], axiome [aksjo :m], idiome |idjo :m], aérodrome [aeR dRo :m],
hippodrome [ip dRo :m]

Font exception les dérivés des mots ci-dessous : atomique [at mik], atomisme [at
mism], atomiser [at mize], idiomatique [idj matik].

-ô- : rôle [Ro :l], arôme [aRo :m], chômer [ ome], diplôme [diplo :m]

Font exception : 1- - Les dérivés qui perdent l’accent circonflexe sur le o : polaire |p
l :R], diplomate [dipl mat], aromatiser [aR matize] -2 -les mots suivants :rôti[R ti],
côtelette[k tl t], hôtel[ t l], hôpital [opital]

-eau(-) : eau [o], niveau [nivo], chapeau [ apo], beaucoup [boku]

(-)au- : chaud [ o], aujourd’hui [ojuRd i], aussitôt [osoto]


Pour les exception roir la voyelle [ ] ouverte.
-aw- :dans le mot crawl [kRol]
19

[ ] Voyelle

Or a l e P o s té r i e u r e Labiale Ou v e r te

Identité :

Pendant la prononciation de cette voyelle la bouche est ouverte, la langue est plate en
avant et soulevée dans sa partie postérieure vers le palais ; les lèvres sont légèrement
projetées en avant et arrondies :

Exemples : porte [ p Rt ], or [ R ], soleil [ sol j ], Paul *[ p l ]

principales graphies :

(-)o- En syllabe fermée :


or[ R], ode[ d], sol[s l], étoffe [et f], sortie [s Rti]

-oo- : dans le mot alcool [alk l]


20

-au- : 1) - En syllabe fermée par la consonne [R] : saure[s R], maure[m R]


- dans le nom propre Paul [*p ]

2) - En syllabe ouverte :
- dans le formatif auto- : autobus[ t bys], autonomie [ t n mi]
- dans les mots :auguste[ gyst], aumône[ m n], mauvais[m v ]
- dans les noms propres : Laurent [*l Ra]Mauriac [*m rjak]
-u- : dans les terminaisons -um :rhum [R m], sérum[seR m], album [alb m]

fait exception le mot parfum [paRfoe]

Remarque : Vu la modification dans la nature de la syllabe, certains adjectifs, dans le


passage du masculin au féminin, changent le [o] fermé en [ ] ouvert :

sot [so] /sotte [s t]


falot [falo] /falote [fal t]
dévot [devo] / dévote [dev t]
manchot [ma o] / manchote [ma t]
Les voyelles [o]fermée et [ ] ouverte réalisent des oppositions phonémiques :

[o :] /[ ]
côte [kot] /cote [k t]
saule [sol] /sol [s l]
pôle [pol] / Paul [p l]
saute [sot] /sotte [s t]
21

[ ] Voyelle

Or a l e An té r i e u r e Labiale Fe r m é e

Identité:

C'est une voyelle composée de traits articulatoires appartenant à deux voyelles


simples : le [e] fermé et le [o] fermé. Pendant son articulation la langue est placée dans la
position requise pour le [e] fermé (contre les dents inférieures) et les lèvres sont bien
projetées en avant comme pour le [o] fermé :

exemples :
feu [f ] jeudi [ di ], ceux [s ], monsieur [ m sj ]et noeud [ n ].

On peut acquérir une bonne prononciation de cette voyelle en passant doucement de


[e] fermé à [o] fermé mais sans déplacer la langue et en avançant bien les lèvres.:
[e] -------------) [ ]
blé [ ble ] -------------) bleu [ bl ]

On peut passer aussi tout doucement du [o] fermé à [e] fermé en ayant soin de
maintenir les lèvres bien allongées et arrondies et de placer immédiatement la langue contre
les dents inférieures.
[o] ----------) [ ]
dos [ do ] ----------) deux [ d ]

principales graphies :
22

-eu- 1) en syllabe ouverte : peu [p ], feu [f ], queue [k ], fameux [fam ]


2)en syllabe fermée :
* par la consonne [z] : creuse [kr :z], vendeuse [vad :z]
* dans les mots : feutre, [f :tR], neutre [n :tR], meute [m :t],émeute [em :t],
thérapeute [teRap :t], veule [v :l], meule [m :l], beugle [b :gl], beugler
[b :gle], meugle [m :gl],meugler [m :gle]

-eû- : dans le mot jeûne [ :n]

[oe ] Voyelle

Or a l e An té r i e u r e Labiale Ou v e r te

identité :

C'est une voyelle composée de traits articulatoires spécifiques des voyelles [ ] et [ ].


Pendant son articulation la langue est dans la position requise pour l'articulation du [ ] ouvert
(appuyée contre les dents inférieures), tandis-que les lèvres sont projetées en avant et
arrondies comme pour la prononciation du [ ] ouvert. Les dents sont écartées :

exemples :
neuf [n f], recueil [R k j], peur [p R]

Pour acquérir une bonne prononciation de cette voyelle on peut passer de


[ ] ouvert à [ ] ouvert sans déplacer la langue ( sans la laisser quitter les dents inférieures ).
On obtient un [ ] ouvert :
[ ] --------) [ oe]
sel [s l] --------) seul [soel]

On peut passer aussi de [o] ouvert à [ ] ouvert en posant rapidement la langue contre
les dents inférieures. On obtient toujours un [ ] ouvert :
[o] -----------) [oe]
sol [s l] -----------) seul [soel]

principales graphies :

-eu- : en syllabe fermée : jeune [ oen],fleur [floe:R], coiffeur [kwafoe :R]


preuve [pRoe :v], feuille [foej]
Pour les exceptions voir la voyelle [ ] fermée
23

oe- : dans le mot œil et ses dérivés :œil [oej], oeillade [oejad], oeillet [oeje]

(-) oeu- : dans les mots ci-dessous et leurs dérivés :


œuf [oef], bœuf [boef], œuvre [oe :vR], cœur [koe :R], sœur [soe :R], moeurs
[moe :R], [moe :Rs]

-ue- : après les lettres c ou g dans les terminaisons -ueil et -ueille :


écueil [ekoej], orgueil [ Rgoej], accueil [akoej]

-u- : dans les mots d’origine étrangère : club [kloeb], nurse [noeRs]

-i- : dans les mots d’origine étrangère : flirt [floeRt], flirter [floeRte]
La voyelle [oe] ouverte réalise des oppositions phonémiques avec la voyelle [ ]
fermée :

[oe] / [ ]
peur [poeR] / père [p :R]
seul [soel] / sel [s l]
heure [ou :R] / erre [ :R]

remarques :
Il arrive, dans certains substantifs, que le passage du singulier au pluriel soit
accompagné de l’alternance [oe] ouvert / [ ] fermé :
le bœuf [l boef] / les bœufs [lebo]
l’œuf [loef] / les œufs [lezo]
l’œil [loej] / les yeux [lezjo]

La même alternance [oe] /[o] accompagne l’opposition de genre dans les


substantifs du type :

porteur [p Rtoe:R] / porteuse [p Rto z]


vendeur [vadoe :R] / vendeuse [vado:z]
coiffeur [kwafoe:R] / coiffeuse [kwafo:z]

L’alternance [o] /[oe] se remarque aussi dans certaines formes verbales dans le
passage d’une personne à l’autre ou d’un mode à l’autre :

il veut [ilvo] / ils veulent [il voel]


il peut [ilpo] / ils peuvent [ilpoe :v]
il pleut [ilplo] / qu’il pleuve [kilploe :v]
il veut [ilvo] / qu’il veuille [kilvoej]
24

[ ] Voyelle

Or a l e An té r i e u r e Labiale M oy enne

identité :

Pendant l'articulation de la voyelle [ ] instable les lèvres sont dans la position requise
pour la prononciation de la voyelle [ ] ouverte ; la pointe de la langue est pressée contre les
dents inférieures, son dos étant légèrement relevé vers le palais :

Exemple :
le [l ], petit[p ti], me[m ], venir [v niR]

principales graphies :

-e- : en syllabe ouverte :


* dans les mots qui commencent par les préfixes de- et re- :
dessous [d su], devenir [d vniR], revêtir [R v tiR] ressentir
[R satiR]

Font exception les deux mots ci- dessous où la même graphie se prononce tantôt
[e] fermé tantôt [ ] ouvert : ressuyer [Res ije], ressusciter [Resysite]

* précédée d’une ou plusieurs consonnes et suivie d’une consonne :


petit [p ti], cerise [s Ri :z], genou [ nu], recette [R s t]

* précédée d’une consonne et suivie du groupe consonantique :


degré [d gRé], reflet [R fl ], regret [R gR ], secret [s kR ]

-e : dans les monosyllabes : me [m ], te [t ], se [s ]

-ai : * dans certaines formes du verbe faire :


nous faisons [nuf so], ja faisais [ f z ], faisant, [f za], faisons ! [f za]
* dans les mots : faisan[f za], bienfaisant [bj f za], satisfaisant [satisf za]

-on- : dans le mot :monsieur [m sjo]


25

[ i ] Voyelle

Or a l e An té r i e u r e N o n -L a b i a l e Tr è s Fe r m é e

identité :

La voyelle [i] est articulé dans la partie avant de la bouche. Pendant on articulation la
langue est appuyée contre les incisives inférieures, les commissures des lèvres sont bien
étirées; la bouche est presque fermée :

Exemple :
Idéal [ideal], prix [pRi], cri [kRi]

principales graphies :

(-)i(-) : ami [ami], ici [isi], clinique [klinik]

(-)in- * suivie d’une voyelle :matinal [matinal], inattendu [inatady]

remarque : dans les mots ci-dessous et leurs dérivés, le h étant


muet, le contexte de la graphie in- est celui d’une voyelle. On prononce
par conséquent [in-] : inhabile [inabil] , inhaler [inale], inhérent [iniRa],
inhiber [inibe], inhumain [inym ]

* suivi de la consonne nasale n : inné [ine], innovateur [in vatoe:R]

(-)im- : suivie de la voyelle ou de la consonne [m] : imiter [imite], imaginer


[ima ine], primaire [prim :R] ; immense [ima:s] immobile [im bil]

remarques :
1)- Le plus souvent, la première syllabe des mots contenant la graphie
imm- est marquée par l’accent d’insistance, la consonne [m] étant
allongée : immense [imma:s]
2)- Les mots ci-dessous présentent deux prononciations : immangeable
[imma abl] / [ ma abl]

-ï- : maïs [mais], naïf [naif]


(-)î- : île [il], abîme [abim], gîte [ it]
-y- : cycle [sukl], hypnose [ipno :z], dynamique [dinamik]
26

[ u ] Voyelle

Or a l e P o s té r i e u r e Labiale Tr è s Fe r m é e

identité :

Le point d'articulation de la voyelle [u] est très en arrière : la langue recule autant que
possible; les lèvres sont bien projetées en avant :

Exemple:
cou [ku], douce [dus], mou [mu], goutte [gut]

principales graphies :

(-)ou(-) : outre [u :tR], ouvert [uv :R]


où- : où [u]
oû- : goût [gu], croûte [kRut],coûter[kute]
-aou- : saoul [su]
-aoû- : août [u(t)]
-oo(-) : dans les mots : igloo [iglu], sloop [slup], looping [lupi ], groom [gRum]
cartoon [kaRtun]
27

[ y ] Voyelle

Or a l e An té r i e u r e Labiale Tr è s Fe r m é e

identité :

C'est une voyelle composée de traits articulatoires appartenant à deux voyelles


simples, respectivement aux voyelles [i] et [u]. Pendant l'articulation de la voyelle [y] la
langue est placée contre les dents inférieures ( dans la position requise pour la prononciation
de la voyelle [i] et les lèvres bien projetées en avant comme la prononciation du [u].

Exemple :
Futur [fytyR ], usure [yzy:R], dû [dy]

principales graphies :

(-) u- : user [yze], usure [yzy :R], futur [fyty:R]

-û(-) : dû [dy], sûr [syR]

(-)eu(-) : eu [y], gageure [ga y:R], mangeure [ma y:R

eû- : nous eûmes [nuzym], vous eûtes [vuzyt]

3. 4.3 - VOYELLES ORALO-NASALES :


28

Les voyelles oralo-nasales résultent de la vibration de la colonne d'air traversant à la


fois la cavité buccale et la cavité nasale mises en communication par le voile du palais
abaissé. Le type de voyelle est donné par la forme que prend la cavité buccale selon la
position de la langue et des lèvres.

On distingue ainsi les voyelles oralo-nasales postérieures ouverte non labiale [ ] et


fermé labiale[ ], et les voyelles oralo-nasales antérieures ouvertes non labiales [ ] et labiale
[ ].

[ ] Voyelle

Or a l o -N a s a l e P o s té r i e u r e N o n -L a b i a l e Ou v e r te

identité :

Le point de départ dans l'articulation de la voyelle oralo-nasale [ ] est offert par la


voyelle orale, postérieure, ouverte, non-labiale [ ]. La bouche est ouverte, le maxillaire
inférieur étant abaissé; les lèvres sont légèrement projetées en avant la langue est retirée en
arrière et relevée vers le palais. Le voile du palais est abaissé permettent le passage de la
colonne d'air aussi par les fosses nasales :

Exemple :
banc [ba ], an [ a ], ample [ apl ], ancre [akR ]

principales graphies :

(-)an(-) : sandale [sadal]

Dans les mots suivants, la graphie ‘an en position finale se prononce


[an] : barman [baRman], pullman [pylman], jerrycan [ eRikan],

(-)am(-) : suivie des consonnes [p] ou [b] : ampoule [apul], tambour [tabu:R]

Dans les mots étrangers, la graphie -am en position finale se prononce [am] :
tram [tram], islam [islam], hammam [ammam]
29

(-)en(-) : suivie de consonne : entrée [atRe], enfant [afa]

(-)em- : emporter [ap Rte], emballer [abale] temps [ta]

-aon : faon [fa], paon [pa]

-ean(-) : Jean [* a], vengeance [va a:s]

[ ] Voyelle

Or a l o -N a s a l e P o s té r i e u r e Labiale Fe r m é e

identité :

Pendant l'articulation de la voyelle oralo-nasale [o] la bouche est ouverte;


la langue est retirée en arrière, dans une position relativement intermédiaire
par rapport aux positions requises pour la prononciation des deux voyelles
orales, postérieures, labiales, ouverte et fermée : [ ] et [o]; les lèvres sont
projetées en avant et arrondies; le voile du palais abaisse laisse passer l'air par
le nez :

Exemple :
onde [od ], ombre [obR ] oncle [okl ], onze [oz ]

principales graphies :

(-)on(-) : suivie de la consonne autre que le [n] :

(-)om(-) : suivie des consonnes [p] ou [b] : ombre [obR], rompre [RopR]

(-)un- : dans certains mots savants ou d’origine étrangère : unguis [og is]
unguifère [og if :R], junte [ o :t], punche [po:t ]

remarque : Le mot jungle connaît deux prononciations :


[ o :gl] et [ oe :gl]
30

-um- : dans les mots : rhumb [Ro :b], lumbago [lobago]

[ ] Voyelle

Or a l o -N a s a l e An té r i e u r e N o n -L a b i a l e Ou v e r te

identité :

Pour l'articulation de la voyelle oralo-nasale [ ] la bouche est ouverte comme pour le


[ ] ouvert; la langue a sa pointe contre les incisives inférieures; le voile du palais est abaissé
:

Exemple :
bain [b ], pain [p ], impliquer [ plike]

principales graphies :

(-) in- : suivie de consonne, excepté la consonne [n] : instruit [ stR i], principe
[pR sip], incliner [ kline]
-in : pin [p ], chemin [ m ]
-în : dans les formes verbales : nous vînmes [nuv :m]
-yn- : suivie de consonne : lynx [l :ks], syntaxe [s taks]
(-)im- : suivie de consonne, excepté [m] : simple [s pl], timbre [t bR]
-ym(-) thym [t ], tympan [t pa], symphonie [s f ni]
-ein- ceinture [s ty:R], peinture [p ty:R]
-eim- : Reims [*R :s]
-ain(-) : suivie de consonne : vaincre [v :kR], maintenir [m t( )niR]
-aim : faim [f ],essaim [ s ]
-en : examen [ gzam ], citoyen [sitwaj ]

-en- :dans les mots savants ou étrangers : pensum [p s m], agenda [a da]
référendum [ReféR d m]

Font exception les mots suivants, où la graphie -en en position


finale se prononce [ n] : gluten [glyt n], pollen [p l n], spécimen
[specim n]

-ien(-) : bien [bj ], mien [mj ], tiens ! [tj ]


31

-ient : dans les formes verbales : il vient [ilvj ], il tient [iltj ]


-oin(-) : point [pw ], foin [fw ], coin [kw ]
-ooing : dans le mot : shampooing [ apw ]

[ ] Voyelle

Or a l o -N a s a l e An té r i e u r e Labiale Ou v e r te

identité :

Pendant l'articulation de la voyelle oralo-nasale [oe] la bouche est ouverte; la pointe


de la langue est contre les dents inférieures; les lèvres sont projetées en avant. Le voile du
palais abaissé :

Exemple :
un [oe ], aucun [okoe ], défunt [defoe], brun [bRoe]

principales graphies :

(-)un(-) : brun [bRoe], emprunt [apRoe]


-um(-) : humble [oe:bl], parfum [paRfoe]
-eun : dans le mot jeun dans l’expression être à jeun [ tRa oe]

3.4.4 - LES SEMI-VOYELLES:

Les semi-voyelles, dites aussi semi-consonnes, sont des sons intermédiaires entre les
voyelles et les consonnes. Elles sont au nombre de trois : [ j], [ ] et [w ].

Au point de vue de l'articulation, elles sont plus proches des voyelles. Dans certains
contextes on peut les considérer comme des variants combinatoires des voyelles [i], [u] et
[y] : les voyelles [i], [u], [y] précédées ou non de consonne mais suivies d'une voyelle
32

deviennent, en règle générale, des semi-voyelles; suivies d'une consonne, elles gardent leur
caractère vocalique.

Pour obtenir des semi-voyelles pures il faut placer la langue et les lèvres dans la
position requise pour les voyelles [i], [u], [y] et passer rapidement à la voyelle suivante avec
laquelle elles forment une seule syllabe :
bis [bi] ---------) biais [bje]
nu n ] ---------) nuée [nye]
roue [Ru] ---------) rouée [Rwe]

[ ] Semi-Voyelle

An té ri e u re Non Labiale P ré p a l a ta l e

identité :

Pour l'articulation de la semi-voyelle [j] (yod), la pointe de la langue est en bas,


contre les dents inférieures tandis-que ses bords sont poussés contre les molaires, de sorte
que le chenal se rétrécit plus que pour la prononciation de la voyelle [i] (la colonne d'air
dans son passage produit un bruit de frottement); la bouche est presque fermée, les
commissures des lèvres étant bien étirées. Cette semi-voyelle est plus courte que la voyelle
[i] et s'enchaîne dans la même syllabe avec la voyelle qui l'accompagne :

Exemple :
oeil [oej], Science [sja:s]
principales graphies :

(-)i- : * suivie de voyelle : hier [j :R], lion [ljo]


* précédée d’une consonne et suivie d’une voyelle :pierre [pj :R], mieux [mjo]
 précédée du groupe consonantique et suivie d’une voyelle, la graphie -i- est
prononcée [ij] : crier [kRije], plier [plije]

remarque : Dans les mots suivants la graphie -i- précédée d’une


consonne [R], [ l ] , [ f ] et suivie d’une voyelle se prononce toujours
[ij] :
riant [Rija], fait [fijat], fiancé [fijase], fiançailles [fijasaj], liant [lija],
fiasco [fijasko]

-ï- : précédée d’une voyelle : aïeux [ajo], faïence [faja:s]


33

-il : précédée d’une voyelle : seuil [soej], travail [tRavaj]


-ille : précédée d’une voyelle : abeille [ab j], merveille[m Rv j]

remarque : Précédée d’une consonne cette graphie se prononce [ij] : billet [bij
], cédille [sedij], gentille [ atij], grillage [gRija: ]

Font exception les mots ci-dessous et leurs dérivés où la même


graphie se prononce [il] : ville [vil], village [vila : ], mille [mil],tranquille
[tRakil],Lille [*lil], Gilles [* il], bacille [basil], pupille [pypil], distiller [distile]

-y- : après a, e, o, et u. Cette graphie est considérée comme représentant deux i :le premier
se combine avec a, e, o, et u, graphies qui sont articulées conformément aux règles
générales, le second étant articulé comme un yod

ay = ai [ ] + [j] oy = oi [wa] +[j]


ey = ei [ ] + [j] uy = ui [ i] + [j]
ayons ! [ jo] voyage [vwaja : ]
asseyez-vous [as jevu] bruyant [bR ija]

[ ] Semi-Voyelle

An té r i e u r e Labiale p a l a ta l e

identité :

Pendant l'articulation de cette voyelle (semi- voyelle) [ ] les lèvres sont arrondies; la
langue est en avant contre les dents inférieures, son dos étant légèrement relevé vers le
palais. La fente qui se forme entre les lèvres lorsqu'on articule la semi-voyelle est plus
étroite que celle qui se forme lorsqu'on articule la voyelle [ ].

Il en est de même de la distance qui existe entre le dos de la langue et le palais. La


semi-voyelle [ ] est articulée rapidement et s'enchaîne dans la même syllabe avec la voyelle
qui suit :

Exemple :
tuer [t e], juin [ ], nuage[n a: ] luire [l i:R]

principales graphies :

(-)u- 1) - suivie de [i] dans n’importe quel contexte :


34

nuit [n i], fruit [fR i], truite [tR it]


2) - suivie d’une voyelle autre que [i] et précédée d’une seule consonne
appartenant à la même syllabe : nuage [n a : ], diminuer [dimin e]
nuance [n a:s], affectueux [af kt o]

remarque : La graphie -u- suivie d’une voyelle et précédée de deux


consonnes ( la seconde étant une liquide)dans la même syllabe, se
prononce [y] : cruel [kRy l], gluant [glya], affluer [aflye], obstruer [
bstRye]

[ ] Semi-Voyelle

P o s té ri e u re Labiale Vé l a i re

identité :

Pendant l'articulation de cette semi-voyelle la langue et les lèvres se trouvent dans la


position requise pour la prononciation de la voyelle [u] : les lèvres sont allongées; la langue
est retirée en arrière, sa pointe s'avançant rapidement pour articuler la voyelle qui suit la
semi-voyelle [w] et la voyelle
accompagnante faisant partie de la même syllabe :

Exemple :
ouest [west] ,droite [drwat] alouette [aluw t]

principales graphies :

(-)ou- : suivie d’une voyelle et précédée d’une consonne :


oui [wi], alouette[alw t], louer [lwe]

remarques :1- Cette même graphie précédée d’un groupe


consonantique ( la seconde étant une liquide ) et suivie d’une
voyelle représente la voyelle [u]
35

clouer [klue], trouer [tRue], brouette [bRu t],

2 - Exceptionnellement dans certaines formes des verbes


douer, échouer, nouer et vouer la graphie ou suivie d’une voyelle
se prononce [u], afin d’éviter la confusion avec les mêmes formes
des verbes : devoir, échoir, noyer et voir :

tu douas [tydua] / tu dois [tydwa]


il doua [il dua] / il doit [ildwa]
tu vouas [tyvua] / tu vois [tyvwa]
il voua [ilvua] / il voit [ilvwa]
tu nouas [tynua] / tu noies [tynwa]
il noua [ilnua] / il noie [ilnwa]
tu échouas [tye ua] / tu échois [tye wa]
il échoua [ile ua] / il échoit [ile wa]

-oi(-) dans n’importe quel contexte : moi [mwa], soin [sw ], coin [kw }
-oî- dans n’importe quel contexte : cloître [klwatR], cloîtrer [klwatRe]
-u- précédée de la consonne [k] représentée par q, dans les mots savants :
quartz [kwaRts], quadrupède [kwadRyp t]
36

3.4.5 - LE SYSTEME CONSONANTIQUE (CARACTERES GENERAUX)

A. Martinet définit les consonnes comme " des sons qui se perçoivent mal sans le
soutien d'une voyelle précédente ou suivante" (1). Le français possède 17 consonnes dont 14
sont dites orales : [p], [b], [t], [d], [K], [g], [f], [v], [s], [z], [ ], [ ], [R]et [l ] parce que,
pendant leur articulation, l'air expiré des poumons s'échappe uniquement par la cavité
buccale, et 3 consonnes dites nasales : [m], [n], [ ], pendant leur articulation la cavité
buccale et mise en communication avec la cavité nasale et l'air s'expire par les deux cavités.
Les consonnes orales peuvent être classées en trois grandes catégories suivant des critères
physiologiques :

- Les consonnes occlusives ( momentanées ) : [p], [b], [t], [d], [K], [g].
Toutes ces consonnes exigent la fermeture complète du passage de l'air. Elles résultent du
bruit que fait la colonne d'air en brisant l'obstacle.

- Les consonnes fricatives ( continues ) : [f], [v], [s], [z], [ ], [ ]. Elles


exigent pendant toute leur émission le passage de l'air libre; elles sont le résultat du bruit que
fait la colonne d'air contre les parois du chenal expiratoire rétrécit à tel ou tel point dans la
cavité buccale.

- Les consonnes liquides : [l] et [R], résultent du frottement de l'air dans le


chenal créé des deux cotés de la langue pour le [l], appelé aussi consonne latérale, et
37

respectivement contre la voûte palatale et le dos de la langue pour le [R] appelé aussi [R]
dorsal. (2)

--------------------------------------------------------------
(1) André Martinet, Eléments de linguistique générale, Paris, 1980, P. 45
(2) André Martinet, Ibid, P. 46
38
Tableau des principales graphies
[a] voyelle antérieure [a] voyelle postérieure
a-
à- a - 1 dans la terminaison «ation»
â - dans certaines formes verbales 2 dans le suffixe «aille»
as - (s non prononcé ) sauf maillet, bataille, caillou et leurs
1 terminaison verbales dérivés
2 phénomène d’antériorisation â - dans tous les contexte sauf ( f v )
3 les mots chas et bras as - 1 (s non prononcé ) repas
oe - dans le mot moelle 2 (s prononcé) hélas
ail - dans les mots tels que travail oê - dans le mot poêle et ses dérivés
aille - 1 dans les terminaisons verbales asse - dans les mots tels que tasse
- 2 dans les mots taille, faille médaille ase - dans les mots tels que vase
e - dans les mots tels que: femme
oi - dans les monosyllabes moi
oî - dans le mot boîte
[é] voyelle fermée [ ] voyelle ouverte
é - dans tous les contextes e - suivie de (t, s, ts, st, gs et ct ) sauf les
er - dans tous les contextes monosyllabes
ez - dans tous les contextes e - suivie d’une ou deux consonnes
ed - dans tous les contextes prononcées
ef - dans le mot clef è - dans tous les contextes
ai - 1 dans les mots gai et quai ê - dans tous les contextes
2 dans les formes verbales ei - dans tous les contextes
oe - dans les mots oedipe, oedème ey - dans les mots tels que poney
oesophage ai - dans les mots tels que air
aî - dans tous les contextes
[o] voyelle fermée [ ] voyelle ouverte
o - 1 en syllabe ouverte o - en syllabe fermée
 2 en syllabe fermée par les consonnes au -
(z, s, m, n) - 1 en syllabe fermée par [R]
ô - dans tous les contextes - 2 dans le formatif « auto »
eau - dans tous les contextes - 3 ( auguste, aumône, authentique et
au - mauvais)
u - dans le terminaison « um »album
[ ] voyelle fermée [oe] voyelle ouverte
eu - 1 en syllabe ouverte eu - en syllabe fermée
2 en syllabe fermée par [z],[t],[l]et[g] oe - dans le mot œil et ses dérivés
eû - oeu - dans les mot tels que œuf
ue - ( après c ou g ) écueil, orgueil
les voyelles oralo- Les semi-voyelles
nasales [j] - 1 i, y, ill suivies de voyelle
[a] - an, am, en et em [ ] - u suivie de voyelles
[ ] - in, im, în yn, ym, ein, eim, ain et aim [w] - ou suivie de voyelles
[ ] - on, om, un et um oi, oî, u dans n’importe quel contexte
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[oe] - un um et eun
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