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Remerciements
Nous remercions avant tout le Bon Dieu de m’avoir facilité ce stage de formation
qui suit.
Supérieur des mines et tous mes amis qui n’ont pas hésité à m’aider pendant la
INTRODUCTION
Le béton, à part son aspect économique et parce qu’il offre aux constructeurs une
Associés à cela, les progrès actuels tes rapides de ce matériau font augmenter sa
côte au près des architectes qui n’hésitent pas à le laisser apparent aussi bien à
l’intérieur qu’à l’à l’extérieur. Ainsi, d’un point de vue esthétique, mais aussi vis-
où j’ai effectué mon stage. Dans la deuxième partie on va définir le béton, et ses
troisième partie se focalise sur la fissuration de béton ; en détaillant les types, les
Domaine d’activité :
L3E accompagne les intervenants dans le domaine de bâtiment et des travaux publics ainsi que
les industries associées à savoir :
Bâtiment
Lotissements et VRD
Hydraulique urbaine
Ouvrages d'art
Barrages
Etudes agricoles
Industries d'énergie
Géologie Géotechnique
Hydrologie et Hydrogéologie
Environnement.
Son champ d'action concerne toutes les phases d'un projet de Génie Civil, depuis l'étude de
définition jusqu'à la réalisation. Il peut également intervenir après la réalisation pour des
travaux de maintenance et de réhabilitation.
L3E est doté d’un potentiel humain et matériel qui lui permet de contribuer au développement
de la qualité et du service dans le domaine du génie civil et de l’industrie ; ce qui lui a valu
d’être classé parmi l’élite des laboratoires nationaux.
Infrastructure L3E
Ce laboratoire est chargé de réaliser des analyses sur les échantillons de matériaux à savoir les
sols, les granulats, le béton, le sable, tout en respectant les normes techniques.
Laboratoire géotechnique
Ce laboratoire réalise des essais sur les sols et les roches, afin de définir leurs caractéristiques
mécaniques, de connaitre leur état de stabilité et de déterminer le niveau et le principe des
fondations.
Ce laboratoire permet de réaliser des essais sur produits bitumineux pour déterminer leurs
principales caractéristiques en vue de la construction des chaussées et leur entretien.
Il réalise des essais pour les caractéristiques mécaniques et physiques des ciments ainsi que
leurs compositions
1. Définition
Le béton est matériau composite hétérogène constitué de granulats collés entre eux par un liant
hydraulique : ciment. Ce liant, en présence d’eau, fait prise puis durcit progressivement.
2. Composants du béton
2.1. Les granulats :
On désigne en général par granulats des graviers et des sables naturels, mais aussi des matériaux
granulaires produits industriellement (p. ex. des granulats légers comme l’argile expansée) ainsi
que des matériaux recyclés, résultant de la démolition d’ouvrages. Le granulat occupe environ
les trois quarts du volume du béton et forme le squelette du béton.
Les propriétés du béton frais et celles du béton durci, telles que sa mise en œuvre, son
comportement mécanique et ses performances à long terme sont influencées par les propriétés
des granulats qui le composent. Ces propriétés, spécifiques aux granulats sont :
o La granulométrie, ou la distribution des tailles des grains est importante pour obtenir une
bonne composition du béton. Ainsi, la courbe granulométrique de chaque granulat doit
respecter un fuseau de régularité défini par les normes qui distinguent 6 classes de granulats
suivant leur dimension : les fillers, les sablons, les sables, les gravillons ; les graves, le
ballast ;
o La teneur en eau : la quantité d’eau présente dans les granulats est à considérer lors de la
formulation du béton pour établir la quantité d’eau de gâchage à ajouter ;
o L’affinité vis-à-vis des ciments : la nature des liaisons qui se manifestent à l’interface
granulat/pate de ciment, conditionne les résistances mécaniques du béton ;
o L angularité est en général peu importe, mais la rugosité de certains granulats concassées
peut parfois être défavorable à la mise en œuvre du béton et à sa compacité finale ;
o La densité : selon le type de granulat (calcaire, ballaste, …) la densité n’est pas la même.
Ainsi, selon les caractéristiques du béton désiré, il faudra utiliser des granulats avec une
densité adaptée ;
o La gélivité : cette propriété du granulat est importante vis-à-vis des interactions présentes
dans un béton lorsqu’il est exposé à des cycles de gel-dégel ;
o La teneur en chlorures et sulfates : Ces ions en réagissant avec le ciment ou les armatures
peuvent entraîner des problèmes de fissuration et d’éclatement du béton.
Le choix des granulats utilisés dans la composition d’un béton est donc un facteur important et
doit donc être étudié en fonction des performance attendus du béton.
2.2.Le ciment :
Le ciment est un liant hydraulique. On entend par là une substance qui, mélangée à l’eau dite
de gâchage, est capable de durcir aussi bien à l’air que sous l’eau. La pâte de ciment durcie
présente une résistance mécanique élevée et ne se dissout pas dans l’eau.
La plupart des ciments est composée majoritairement de clinker, fabriqué à partir d’un mélange
d’environ 80% de calcaire et 20% d’argile. Ils contiennent d’autres constituants éventuels,
appelés fines complémentaires ou additions minérales telles que ses fillers, des laitiers de haut-
fourneau, des cendres volantes, des calcaires ou encore des fumées de silice. Ces additions, par
leur finesse, ont pour rôle de se substituer économiquement à une partie du clinker en
remplissant les espaces libres et par conséquent, elles contribuent à augmenter la compacité du
squelette.
Le tableau 1 résume les propriétés les différents types de ciments, leurs désignations, leurs
teneurs en clinker, leurs compositions et leurs utilisations :
Type de ciment Désignation Teneur en Teneur en % de l’un des constituants Tene Utilisation
clinker suivants : laitier-pouzzolanes-cendres- ur en
calcaires-schistes-fumées de silice consti
tuants
Ciments CEM I 95 à Ouvrages
portland 100% d’art
CEM II/ A, 80 à 94% 6 à 20% de l’un des constituants, sauf Bâtiment
Ciments
B pour les fumées de silice limitées à
Portland
10% et les fillers à 5% ; 21 à 35%
composés 65 à 79% d’autres constituants
CEM III/ A, 35 à 64% 36 à 65% de laitier de haut-fourneau Ouvrages en
Ciments de B ou C 20 à 34% 66 à 80% de laitier de haut-fourneau 0 à 5 milieux
haut-fourneau % agressifs et
5 à 19% 81 à 95% de laitier de haut-fourneau industriels
CEM IV/ 65 à 90% 10 à 35% de pouzzolanes, cendres Travaux
A, B 45 à 64% siliceuses ou fumées de silice massifs en
36 à 55% d’autres constituants béton armé ou
Ciments précontraint,
pouzzolaniques aux travaux
maritimes et
aux ouvrages
étanches
CEM V/ A 40 à 64% 18 à 30 % de laitier de haut fourneau Ouvrages en
Ciments ou B 20 à 39% et 18 à 30% de cendres siliceuses ou milieux
composés de pouzzolanes agressifs
31 à 50% d’autres constituants
2.3.Eau de gâchage
D’une part, elle est nécessaire au durcissement du ciment, puisque la réaction chimique du
ciment (hydratation) est induite par l’eau. D’autre part, elle est indispensable pour assurer
l’ouvrabilité et une mise en place correcte du béton frais.
En effet, plus on met de l’eau dans un béton, plus sont transport et sa mise en œuvre (remplir le
coffrage, enrober les armatures …) sont aisés. Mais plus il y a de l’eau dans le béton, plus il y
a de l’eau en excès par rapport à la quantité d’eau nécessaire à l’hydratation de ciment, cet excès
d’eau qui ne sera pas lié par l’hydratation créera au sein du matériau un réseau d’espaces vides
(ou partiellement rempli d’eau) qui affectera directement les performances du béton et
notamment sa résistance en augmentant sa porosité.
2.4.Adjuvants
Les adjuvants sont ajoutés au béton en général sous forme liquide. Ils influent par leurs effets
chimiques et/ou physiques sur les propriétés du béton. Selon le type d’adjuvant utilisé, il est
possible de modifier de manière ciblée tant les propriétés du béton frais, p. ex. Le temps de
prise et l’ouvrabilité, que les caractéristiques du béton durci, telles que la résistance à la
compression et la durabilité.
a) l'ouvrabilité du béton
b) la prise et le durcissement
Le béton armé est un matériau composite qui allie les propriétés mécaniques du béton et celles
de l'acier (alliage de fer et carbone en faible pourcentage).
La résistance en traction du béton étant assez mauvaise, on ajoute des armatures en acier qui
viennent renforcer le béton. L’acier ayant une bonne résistance tant en traction qu'en
compression, il compense les faiblesses du béton et retarde ainsi l'ouverture des microfissures
qui apparaissent lorsque le béton ne résiste plus à la traction.
Techniques qui consistent à tendre (comme des ressorts) les aciers constituant les armatures du
béton, et donc à comprimer, au repos, ce dernier.
Dans la pré-tension (le plus souvent utilisée en bâtiment), les armatures sont mises en tension
avant la prise du béton. Elles sont ensuite relâchées, mettant ainsi le béton en compression par
simple effet d'adhérence. Cette technique ne permet pas d'atteindre des valeurs de précontrainte
aussi élevées qu'en post-tension.
La post-tension consiste à disposer des câbles de précontrainte dans des gaines incorporées au
béton. Après la prise du béton, les câbles sont tendus au moyen de vérins de manière à
comprimer l'ouvrage au repos. Cette technique, relativement complexe, est généralement
réservée aux grands ouvrages (comme les ponts) puisqu'elle nécessite la mise en œuvre
d'encombrantes « pièces d'about » (dispositifs mis en place de part et d'autre de l'ouvrage et
permettant la mise en tension des câbles).
1. La nature de la fissuration
La fissuration des ouvrages en béton et en béton armé, apporte des soucis esthétiques mais
l’éclatement du béton crée des problèmes de sécurité, elle correspond généralement à une
altération des propriétés mécaniques, ou physiques du matériau. La connaissance exacte de ce
type de désordre doit permettre en outre d'en comprendre la cause et de définir le type de
réparation à envisager. Les fissures peuvent survenir dans le béton non durci, le béton en phase
de durcissement ou le béton durci. Dans le cas du béton durci, les fissures se forment lorsque
les forces de traction dépassent la résistance à la traction du béton.
Une fissuration non prise en considération lors de la conception de la structure et donc non
contrôlée peut provoquer des effondrements et donc provoquer des pertes humaines et des
dégâts matériels.
Fissuration active : Gérard et al appellent fissures actives celles qui affectent les propriétés
mécaniques et de transfert des efforts du matériau. Une fissure est dite active quand son
ouverture évolue en fonction des sollicitations de différentes natures (thermique, hydrique,
mécanique) (AFNOR, 1993),
fissure est dite passive quand son ouverture ne varie plus de façon sensible même quand
elle est soumise aux diverses sollicitations.
Exemple : Fissures dues à l’absence d’armatures de peau = pénétration des agents agressifs =
corrosion des armatures (étriers et cadres)
Son ouverture : largeur entre lèvres qui peut être évaluée à l'œil nu et peut se mesurer avec
précision à l'aide d'un fissuromètre.
Figure 7 : Fissuromètre
-Fissure de surface : fissure qui ne traverse pas l'épaisseur de la structure. L'ouverture dans ce
cas est maximum en surface et nulle au sein du matériau
-Fissure aveugle : fissure traversante mais non accessible d'un ou plusieurs côtés de la structure
Tab. 2 : les types de fissures les plus importants et leur typologie apparente
La qualité du matériau
La mise en œuvre
Le fonctionnement de la structure
Dans ce paragraphe, seules les propriétés intrinsèques au béton pouvant aboutir à une fissure
sont considérées. On qualifie la fissuration qui en résulte d’accidentelle.
Le ressuage :
Pour prévenir ce phénomène, on peut jouer sur le dosage en eau et la dimension des granulats.
Mais il faut surtout veiller à une composition granulométrique de qualité en particulier au
niveau des sables
Cependant, pour des structures présentant une grande surface horizontale et une hauteur
réduite, après mise en œuvre du béton, un peu de ressuage ne nuit pas car le béton augmente sa
compacité de lui-même par sédimentation et se protège d’une dessication trop rapide grâce a ce
film d’eau ressué. Mais trop de ressuage est toujours néfaste.
Le retrait
Il en existe de différents types et à divers stades de la vie du béton, mais tous mènent au même
résultat, une réduction du volume du béton par réaction chimique. Ce phénomène, s’il est
empêché par frottement, mènera inévitablement à des fissures.
Le retrait plastique :
Les fissures de retrait plastique peuvent apparaître également lorsque l’eau de gâchage est
aspirée par un support très absorbant. C’est le cas entre autres d’un béton sec sous-jacent et de
coffrages secs absorbant l’eau. Voilà pourquoi les surfaces doivent être humidifiées
suffisamment avant de couler le béton en vue de réduire l’absorption. Il faut donc faire attention
lors de la coulée de recharge sur des éléments creux de dalle et des dalles en hourdis. S’ils ne
sont pas mouillés au préalable, ces éléments aspirent l’eau du béton coulé, ce qui peut provoquer
des fissures invisibles sur la face inférieure de la couche de compression. Elles peuvent avoir
un impact négatif sur l’adhérence de la couche de compression.
Les risques de fissuration liée à ce retrait concernant en particulier les pièces fines et résultent
d’une mauvaise rétention d’eau du béton, d’un support trop absorbant ou encore d’une cure mal
conduite.
Le retrait chimique :
Le retrait d’auto-dessication :
Ce type de retrait ne concerne réellement que les bétons à hautes performances. Ce phénomène
est lié à la formation des hydrates qui provoque une dessication sans départ d’eau à l’extérieur
et une mise en tension par effet de capillarité. Le premier retrait et le retrait d’autodessication
constituent le retrait endogène du béton
Il est lié aux réactions chimiques qui ont lieu lors de la prise. Ces réactions sont exothermiques
et s’accompagnent donc d’un important dégagement de chaleur qui échauffe le béton, surtout
dans les pièces massives. Après la prise, ce dégagement de chaleur ralentit et le béton se
refroidit et se contracte mais sa rigidité a augmenté depuis sa montée en température par
conséquent des mécanismes de fissuration peuvent être engendrés.
Une autre cause de fissuration pour les pièces massives (de plus de 50 cm d’épaisseur) est due
à un refroidissement de la surface du béton beaucoup plus rapide que celui du cœur de la
structure,cela ayant pour conséquence la génération d’un retrait plus important en surface qu’à
cœur. La surface se retrouve alors soumise à de lourdes contraintes de traction contrairement
au cœur qui se retrouve en compression. On parle de fissuration par gradient thermique. En
général, une différence de température de 15 à 20°C entre la face extérieure et le cœur du béton
suffit pour engendrer des fissures en surface.
Figure 12: diagramme des contraintes suite à une différence de température de 15-20°C entre
la face extérieure et le cœur du béton
Également appelé le retrait hydraulique, Il est lié au départ de l’eau libre du béton qui restent
dans les capillaires puis produit des tractions lors de son évaporation progressive dans le temps.
Ce retrait est moins important que le retrait plastique et est aussi plus lent. Cela s’explique par
le fait que la structure des pores devient plus fine à mesure que le béton vieillit. Le retrait de
séchage est le plus important à la surface parce que celui-ci est exposé à l’air ambiant. Plus
l’humidité relative de l’air est faible, plus le béton sèche vite et plus le retrait sera important.
Le facteur eau/ciment, la teneur en ciment et le type de ciment jouent également un rôle, car ils
déterminent la finesse du réseau de pores. Un facteur eau/ciment élevé entraîne un séchage plus
rapide et un retrait plus important. En outre, la forme de la structure détermine également le
séchage. Une forme longue et fine sèchera plus rapidement qu’une forme massive.
L’ajout d’eau à la livraison du béton est source de problème de fissuration. Certes il augmente
l’ouvrabilité du béton ce qui facilite le travail, mais il a une incidence très néfaste sur la
résistance mécanique du béton et sa résistance aux agents agressifs.
L’eau a une influence directe sur la résistance initiale du béton du fait qu’il augmente le rapport
E/C (quantité d’eau/quantité de ciment), elle est observable sur le graphique ci-dessous. Pas
besoin de grandes paroles pour comprendre que trop peu d’eau offrira peu de résistance, car la
réaction n’aura pas lieu et ajouter trop d’eau (soit dépasser le facteur E/C=0,5) fera chuter très
rapidement en résistance et le béton risquera de ne plus résister aux charges.
La météo
Avec le froid, les réactions d’hydratation du ciment sont ralenties, d’où une augmentation du
temps de prise et de durcissement, le phénomène de prise allant jusqu’à s’arrêter complètement
lorsque la température du béton descend en dessous de 0 C. Il convient alors de prendre des
dispositions pour maintenir une cinétique d’hydratation suffisante pour mettre le béton hors gel,
ce qui nécessite qu’il présente une résistance mécanique d’au moins 5 MPA lorsque le gel
survient.
Un béton durci, même depuis plusieurs mois, peut être attaqué par une succession de cycles
gel/dégel. Il est d’autant plus résistant qu’il est compact, homogène, avec un rapport E/C faible,
composé de granulats non gélifs et qu’il contient de l’air entrainé.
Par temps chaud, l’évaporation de l’eau du béton et sa dessication sont favorisées. La prise et
le durcissement sont donc accélérés sans que ses performances soient augmentées pour autant.
Comme la chaleur accélère la prise du ciment. Il faut en tenir compte pour la mise en œuvre qui
devra être terminée avant le début de la prise. Pour cela il est possible d’employer des
retardateurs, mais leur utilisation est délicate. Enfin, l’évaporation a une grande influence sur
le retrait avant la prise qui a lieu les premières heures de coulage et peut donc engendrer des
fissures. C’est pourquoi la cure du béton est importante dans ces conditions, car elle permet de
conserver l’eau entrant dans sa composition, elle protège la surface du béton contre la
dessication, surtout par temp chaud, ensoleillé et sec avec un vent léger
Les reprises de bétonnage sont des zones de faiblesse dans les structures en béton. Au contact
du béton durci, le béton frais va développer un retrait bloqué qui favorise sa fissuration. De
plus, les arrangements granulaires seront gênés par le béton durci et la zone de reprise sera plus
riche en pâte, du côté du béton frais, qu’au sein du béton courant. Le retrait sera donc majoré.
Les clavetages
Prenons l’exemple d’un poteau qui constitue un appui pour 4 poutres. Dans une volonté de
rendement, le choix a été fait de faire préfabriquer les poutres. Pour les poutres, le transport et
la mise en place peuvent être source de fissures vis-à-vis des chocs qu’ils peuvent générer sur
ces éléments.
Le clavetage de ces poutres est aussi important car c’est un nœud de la structure où de nombreux
efforts sont transmis. Or, si le clavetage est mal réalisé, il peut engendrer des fissures au niveau
de la tête du poteau.
Les éléments importants du clavetage vont être : le bon positionnement des armatures, la
réalisation d’un coffrage étanche pour éviter les fuites de laitance et par conséquent les nids de
cailloux, la mise en place d’un béton de résistance suffisante avec une vibration adaptée.
Les éléments de maçonnerie travaillent légèrement différemment par rapport au béton. En effet,
leur résistance en traction est tellement faible qu’on peut la considérer comme nulle surtout au
niveau du joint entre les parpaings.
Or, les structures en maçonnerie sont associées à des éléments de structure en béton comme par
exemple un linteau de fenêtre ou un plancher, et la liaison entre les deux éléments peut
engendrer des fissures venant du fait que les 2 parties ne travaillent pas de la même façon.
Il est nécessaire à l’exécution que toutes les armatures prévues par le bureau d’étude soient
mises en place et disposées correctement selon le plan car pour certains éléments, une armature
mal placée ne remplira pas son rôle et peut conduire à un dommage pour l’ouvrage. Prenons
l’exemple du plancher d’un balcon qui est un élément en porte-à-faux. Si l’armature se situe
dans la partie inférieure de l’épaisseur de la dalle, elle ne peut pas remplir son rôle, et cela peut
conduire à la chute du balcon dans le pire des cas.
Mais, sur le chantier, la gestion de la multiplication des lits d’armatures prévus par le bureau
d’études, vis-à-vis de leur mise en place n’est pas évidente, voire parfois irréalisable. La
question qui peut ainsi se poser est, le bureau d’étude a-t-il dessiné la superposition des lits
d’armatures qu’il a prévu pour voir s’il était possible de les mettre en place en théorie tout en
respectant les conditions d’enrobage ? la question suivante étant, cette mise en place est elle
réalisable sur le chantier.
De plus, il est important de respecter l’enrobage des armatures défini. Car il contribue à protéger
les armatures des agressions extérieures.
Les réseaux :
La présence des réseaux (gaines électriques, plomberie, …) dans les éléments en béton peuvent
causer des fissures car à leur niveau du béton va être diminuée et par conséquent cela va générer
une zone faiblesse.
La vibration
Vibrer le béton permet d’assurer le bon remplissage des coffrages et des moules, le serrage du
béton et sa désaération en favorisant l’imbrication des granulats et en expulsant les bulles d’air.
Cependant, il faut choisir le matériel adéquat à l’élément coulé et faire attention de ne pas mettre
les armatures en vibration car cela peut entrainer des défauts de parements ou des fissures en
accentuant le phénomène de ressuage vu précédemment.
La cadence de production
Aujourd’hui sur le chantier, les cadences de coffrage, de coulage et de décoffrage sont élevées.
Dans une journée, le coffrage se fait au cours de la matinée, le coulage en milieu d’après-midi
et le décoffrage le lendemain matin et ceci indépendamment des saisons.
Malheureusement, le béton peut être décoffré parfois trop rapidement et ce qui peut entraîner
des désordres, car il est soumis à des efforts importants (coups, effet ventouse du coffrage, …)
alors qu’il n’a pas encore atteint sa résistance définitive. Sa résistance en compression est faible,
donc sa résistance en traction l’est encore plus et l’adhérence entre le béton et l’acier est
également réduite. Malheureusement, les bureaux d’étude ne vérifient quasiment jamais les
bâtiments en phase provisoire.
Les éléments les plus sensibles sont les éléments horizontaux comme un plancher. En effet,
pour un plancher coulé en place ; si la table coffrante est retirée trop tôt pour être remplacé par
des étais, cela peut entraîner l, cela peut entraîner l’apparition d’une flèche du plancher et de
fissures en milieu de travées sur la face inférieure ou sur appui sur la face supérieure s’il est
continu sur plusieurs appuis. Ce désordre dépend aussi de l’inertie du plancher et de la
répartition des étais pour reprendre les charges.
Pour les éléments verticaux, le point délicat se situe au niveau des ouvertures dans le cas où
elles se situent à proximité d’un bord de l’élément coulé. Si le si le mannequin est enlevé dans
un délai court après le coulage, les efforts portés sur le mannequin lors de décoffrage peuvent
entraîner une fissure.
Ce type de fissure apparait d’autant plus facilement si l’élément est soumis à de la traction, car
au niveau du linteau de l’ouverture, les efforts sont les mêmes pour une section de béton réduite.
La contrainte développée dans cette section est donc beaucoup plus importante que dans la
section courante.
Il est également possible que la modélisation choisie pour le calcul des ouvrages ne soit pas
représentative du fonctionnement réel.
Le tassement d’appui
Le tassement d’appui génère des fissures dans un ouvrage. En effet, le tassement du sol entraine
un déplacement de la fondation. Ce tassement n’ayant pas lieu sous toutes les fondations, il
entraîne des déformations dans la structure et par conséquent des contraintes supplémentaires
notamment en traction, d’où l’apparition de fissures dont la caractéristique est leur orientation
à 45.
Selon l’utilisation future de l’ouvrage, des charges sont prises en compte pour le
dimensionnement et des choix sont faits pour les matériaux. Si la destination de l’ouvrage est
modifiée pendant sa réalisation ou après son achèvement, cela peut entrainer l’apparition de
désordres.
Prenons l’exemple d’une façade qui doit accueillir un bardage. Au cours de la réalisation le
maître d’œuvre décide de supprimer le bardage et de laisser les façades en béton apparent à
l’heure où le gros œuvre est terminé. Cela peut entraîner des désordres dans les façades car le
béton n’est plus protégé comme il devait l’être au départ et par conséquent son exposition n’est
plus conforme à celle de départ qui a été prise en compte dans la formulation du béton.
Un autre exemple peut être un dallage industriel qui accueille des véhicules de manutention.
Lors du dimensionnement, les hypothèses de calcul sur les charges d’exploitation n’ont pas été
prise en compte dans la formulation du béton.
Un autre exemple peut être un dallage industriel qui accueille des véhicules de manutention.
Lors du dimensionnement, les hypothèses de calcul sur les charges d’exploitation n’ont pas été
évaluées en fonction des charges réelles liées à l’utilisation de tels véhicules, par conséquent le
dallage et sous dimensionné et se fissure.
Cela se produit, notamment lorsque des reports de charges intéressant des éléments de raideurs
différentes.
Les éléments les plus raides reprennent alors de charges pouvant être beaucoup plus importants
que prévu. L’adaptation des structures se traduit par une fissuration dont l’un des effets est
précisément de réduire l’inertie des éléments les plus raides.
L’isolation thermique
Si l’isolation est intérieure, les façades de la structure travaillent à l’inverse des planchers. En
été, il fait chaud à l’extérieur, donc on rafraîchit l’intérieur du bâtiment ainsi les façades se
dilatent et les planchers se rétractent. Cette différence de température entre les éléments
verticaux et horizontaux entraîne des efforts supplémentaires au niveau de la liaison entre ces
éléments. Le bâtiment est comme ceinturé à la hauteur de chaque plancher. En hiver, les efforts
sont inversés
Dans le cas contraire, c’est-à-dire si l’isolation est située à l’extérieur du bâtiment, les façades
et les planchers sont à la même température, la température intérieure du bâtiment qui est
quasiment constante tout au long de l’année. Par conséquent les dilatations et les retraits
différentiels des éléments du bâtiment liés au fonctionnement thermique de l’ouvrage sont quasi
inexistants.
L’acier et le béton ont le même coefficient de dilation thermique, ce qui entraîne qu’il n’y a pas
de contraintes internes entre le béton et l’acier sous cette contrainte.
Par exemple, si on prend un élément en béton armé d’une longueur de 25m, soumis à une
différence de température de 30 C, la variation due à la dilatation est de 7,5 mm.
C’est pourquoi, il est important de prendre en compte les effets du retrait et de la dilatation sur
les éléments et par conséquent, de découper la structure avec des joints de dilatation, pour
réduire les désordres possibles.la distance maximale entre 2 joints successifs ou entre
l’extrémité du bâtiment et le premier joint est à déterminer en fonction de la conception générale
du bâtiment( son architecture, s’il y a plusieurs types de fondations) et des spécifications du
règlement de construction en béton armé.
Cette disposition est importante pour limiter la fissuration ou éviter son amplification
Pour les éléments soumis à des écarts de température plus forts que le reste de la structure
(balcons, corniches, planchers-terrasse), des joints diapason sont prévus à cet égard.
Ces éléments ne sont pas à l’origine d’une diffusion différente du béton survenant à moyen ou
long terme. Ce sont des mécanismes qu’il faut prendre en compte vis-à-vis de la fissuration et
des désordres qu’elle peut engendrer.
La carbonatation du béton
La carbonatation des bétons est une lente évolution du béton sous l’effet du gaz carbonique de
l’air CO2. Le dioxyde de carbone se dissout dans l’eau qui pénètre dans le béton par ses pores
et réagit avec la portlandite Ca (OH)2
Le carbonate de calcium CaCo3 ainsi formé provoque du retrait de peau et fait chuter le pH de
milieu de 13 à 8,5 environ, ce qui n’assure plus la protection des armatures vis-à-vis de la
corrosion par la passivation. L’oxydation de l’acier s’amplifie alors et s’accompagne de la
formation de ses gonflants qui poussent sur la peau du béton et causent des éclats.
La résistance propre du béton n’est pas affectée par la carbonatation, seule la corrosion des
armatures est en cause
Les chlorures s’introduisent dans le béton, soit par le biais de ses constituants au moment de sa
confection, soit ultérieurement, s’il est exposé à une atmosphère maritime ou en présence de
sels de déverglaçage ou de déneigement
Les ions Cl- peuvent atteindre les armatures et les attaquer en provenant une corrosion
électrochimique par piqûre du métal.
L’attaque sulfatique
L’alcali-réaction
les bétons : fissuration, expansion et baisse des performances mécaniques. Il ne se produit que
si l’humidité relative dépasse 80% à 85%, en milieu fortement alcalin et en présence de
granulats réactifs.
4. Méthodes de diagnostic
La première chose à savoir est que les fissures ne sont que très rarement préjudiciables à la
tenue d’un ouvrage. La contrainte à la traction ayant été négligée lors du calcul, le béton fissuré
n’a donc pas été compté lors du dimensionnement et les fissures ont donc été très largement
prises en compte à cette étape.
Les problèmes que peuvent poser les fissures se situent plus au niveau de la corrosion des
armatures. Les fissures sont les chemins idéaux pour les chlorures et autres agents agressifs
pour aller attaquer les aciers, provoquer un gonflement et donc un éclatement de l’enrobage du
béton qui est très peu esthétique et qui peut réduire considérablement la capacité de l’ouvrage.
Une fissure est à considérer comme anormale dès qu’elle dépasse 0,3 mm de largeur, elle
témoigne alors d’un mauvais état de santé du béton qu’il faudra soigner tout en envisageant un
suivi de l’évolution de la fissure.
Pour comprendre l’influence des fissures dans l’ouvrage et en effectuer le diagnostic, il existe
deux grandes techniques :
Ces méthodes n’endommagent pas les constructions. Ce sont des essais rapides et légers à
mettre en œuvre et qui apportent une réponse globale à l’échelle de la structure. Selon les
caractéristiques à déterminer, les essais n’utilisent pas le même matériel.
Mesures in situ sur béton : ces mesures visent à contrôler l’homogénéité d’un béton à l’échelle
de la structure. Les mesures au scléromètre permettent de caractériser la dureté superficielle du
béton, contrôler son homogénéité en différentes points de la structure, repérer une zone
fissurée…le principe de la méthode est basé sur la hauteur du rebond d’une bille d’acier projetée
contre le parement en béton par un ressort de tarage connu : la hauteur du rebond sera d’autant
plus grande que le béton est résistant en surface. Il faut cependant être prudent vis-à-vis des
résultats car pour qu’ils soient probants, il faut réaliser de nombreuses mesures sur une surface
ayant subi une préparation.
Il est possible de prélever des carottes de béton sur la structure afin de les tester en laboratoire.
Le prélèvement peut engendrer un sectionnement des aciers et enlève de la matière, c’est
pourquoi ces essais sont des méthodes destructives.
Disposer au préalable de joints de dilatation : formés à base des profilés insérés dans
le béton frais ou durant la coupe de la structure, les joints de dilatation ont pour rôle de
favoriser la contraction et la dilatation de la dalle ;
Mettre en place une cure du béton : certaines fissures peuvent apparaître suite à
l’évaporation accélérée de l’eau dans le béton. Une telle évaporation précoce est due à
des conditions atmosphériques peu optimales (chaleur, vent, soleil.). La réalisation
d’une cure du béton vient pallier une telle éventualité ;
Prévoir des fibres ou armatures : il est question d’insérer des treillis dans le béton
(béton armé). De ce fait, les efforts dans la structure du béton sont idéalement répartis
pour limiter les fissures à la moindre traction.
Composer le béton de manière à ce que son dosage en éléments fins (ciment compris)
soit optimal, et choisir la dimension du plus gros granulat compatible avec la dimension
du coffrage et l’encombrement des armatures. Le risque de fissure par tassement du
béton frais est ainsi réduit et une bonne rétention de l’eau de gâchage est assurée ;
Si le phénomène se produit malgré toutes les préventions, il existe des solutions pour réparer la
fissure.
Selon le type de fissure en présence, in traitement n’est pas obligatoire dans toutes les situations.
Cela dépend des caractéristiques de la fissure
Lorsque les fissures sont abritées et ne sont pas la conséquence d’un manque d’armatures, il
n’est pas forcément nécessaire de les traiter.
Quand il n’y a pas de risque structurel, mais qu’il est nécessaire de protéger la fissure des
infiltrations car celle-ci pas abritée de la pluie, des eaux de ruissellement, il existe 5 types de
traitement possible :
L’injection : Le traitement par injection consiste à appliquer une colle (résine) dans la fissure
afin de la boucher et d’assurer l’étanchéité
Le calfeutrement : on utilise des matières non solides pour colmater la fissure. Le pontage
consiste en la pose d’éléments au-dessus des fissures afin de les protéger des eaux de
ruissellement ou d’infiltration.
Le pontage et la protection localisé : cette technique permet de poser des éléments sur
les fissures pour empêcher l’infiltration de l’eau et tout autre facteur pouvant
aggraver la situation ;
Le traitement des fissures par pontage et protection localisée : consiste à recouvrir en surface
des fissures actives ou non pour rétablir une étanchéité à l’air ou à l’eau ou pour empêcher la
pénétration de matières solides (risque de blocage des mouvements des fissures) tout en les
laissant libres leurs mouvements. Il doit permettre, si nécessaire, la mise en œuvre d’un
revêtement de finition. Il s’applique donc aux fissures qui ne mettent pas en jeu la résistance de
la structure. Il est bien adapté, par exemple, à certaines fissures des balcons d’habitation quand
elles ne compromettent pas la stabilité de ceux-ci...
Cependant, cette technique n’est pas vraiment efficace puisque les fissures réapparaissent
généralement au bout d’un certain temps
Dans le cas où la fissure a un caractère pathologique, c’est-à-dire qu’un risque structurel est
présent, il est nécessaire de renforcer la structure.
La structure existante étant un ouvrage fini, ces renforts de structure vont pour être réalisés
aux moyens :
De profilés métalliques,
Dans les cas extrêmes, c’est-à-dire quand la structure présente un véritable danger pour son
utilisation, on peut être obligé de détruire en partie, ou tout l’ouvrage avant de le reconstruire
Conclusion
nombreux.
La fissuration, qui est un phénomène hasardeux, peut être causée par des facteurs
physiques tels que le retrait et les variations de température ou par des facteurs
et donc de la structure faite de ce matériau. Donc les fissures constituent des points
à long terme.
Il est important que les projeteurs et l’entrepreneur s’entendent sur les meilleures
mesures à prendre pour éviter les fissures que l’on considérerait comme