Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
MAINTENANCE
INDUSTRIELLE
S. CHARIF D’OUAZZANE
Pour ces diverses raisons, les entreprises s’intéressent de plus en plus à ce domaine mais elles
manquent de personnel qualifié pour mener à bien une politique de maintenance.
La maintenance est une activité pluridisciplinaire faisant appel à des aspects techniques,
économiques et de gestion. La difficulté d’avoir une filière de formation complète en
maintenance ne permet pas de trouver un personnel qualifié. La formation à la maintenance
se faisait sur le tas par l’exercice de la profession et se limitait souvent à l’entretien des
machines. Mais l’évolution des activités de maintenance, des équipements et des outils de
travail poussent les entreprises industrielles et les établissements de formation à réaliser des
programmes de formation en maintenance industrielle portent sur :
SURVEILLANCE
& ENTRETIEN
PRODUCTION
SURVEILLANCE
& MAINTENANCE
ORGANISATION ET GESTION DE LA
MAINTENANCE
La maintenance est définie comme étant l’ « Ensemble de toutes les actions techniques,
administratives et de management durant le cycle de vie d'un bien, destinées à le maintenir
ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise ».
La maintenance d’un équipement a donc pour objectif de maintenir dans le temps les
performances de cette machine. Il est toutefois extrêmement important de préciser l’objectif
pour lequel ces performances doivent être maintenues. Il peut s’agir de raison purement
économique pour le choix d’un processus. Un schéma similaire à celui présenté ci-dessous
permettra de définir de façon relativement simple un programme de maintenance.
Niveau Optimum
Coût de la
maintenance Coût de la panne
Importance du programme
de maintenance
S’il s’agit par contre d’assurer la sécurité du personnel, de réaliser des économies d’énergie
ou de matière par exemple, le schéma d’élaboration du plan de maintenance se complique
rapidement. Une étude approfondie des paramètres ayant conduit à envisager cette
maintenance devient nécessaire.
Une défaillance est une Cessation de l'aptitude d'un bien à accomplir une fonction requise.
Remarque : Après une défaillance, le bien est en panne, totale ou partielle (altération).
Une défaillance résulte d’un certain nombre de dégradations des organes des machines, des
parties d’appareils, des sous-ensembles d’équipements…
Il existe soit :
- des défaillances partielles : altération du fonctionnement
- des défaillances complètes = pannes : cessation du fonctionnement
Les défaillances peuvent être :
- catalectiques : soudaines et complètes (rupture d’une pièce mécanique, court-circuit d’un
système électrique ou électronique).
- par dégradation : progressives et partielles. Ce type de défaillance est celui pour lequel il
est possible d’utiliser les techniques de surveillance en maintenance conditionnelle.
Performance Performance
seuil d’alarme
temps temps
TBF TBF
Défaillance catalectique Défaillance par dégradation
c) défauts électriques
- rupture de tension électrique
- usure des contacts
- ‘claquage’ d’un composant (résistance, transistor …)
Agressions mixtes et
Agressions chimiques Agressions physiques
complexes
Vibrations
Corrosion chimique Chocs thermiques Fuites électriques
Variations de pression Corrosion bactérienne
Bien d’équipement
1° Niveau
- Réglages simples prévus par le constructeur au moyen d'organes accessibles sans
aucun démontage ou ouverture de l'équipement,
- Échanges d'éléments accessibles en toute sécurité, tels que voyants, huiles, filtres...
2° Niveau
- Dépannages par échange standard des éléments prévus à cet effet,
- Opérations mineures de maintenance préventive,
MAINTENANCE
Maintenance Maintenance
CORRECTIVE PREVENTIVE
Maintenance Maintenance
préventive préventive
SYSTEMATIQUE CONDITIONNELLE
Gestion de la maintenance 10 Sûreté de fonctionnement
I.3.2.1 La maintenance CORRECTIVE
Maintenance exécutée après détection d'une panne et destinée à remettre un bien dans un
état dans lequel il peut accomplir une fonction requise.
- dépannage des machines dont un mauvais état entraîne l’arrêt total ou partiel de la
machine,
- réparation de machines au moment où on dispose de suffisamment de temps et de moyens
pour faire le travail.
Elle consiste à intervenir à périodes fixes (selon un échéancier) ou sur base d’unité
d’utilisation fixée à l’avance (par exemple le nombre d’heures ou le nombre de kilomètres)
sur les matériels et infrastructures pour détecter les anomalies ou les usures prématurées et y
remédier avant qu’une panne ne se produise. Elle a comme buts :
Maintenance préventive basée sur une surveillance du fonctionnement du bien et/ou des
paramètres significatifs de ce fonctionnement intégrant les actions qui en découlent.
C’est une technique de prévention des pannes ou anomalies sans démontage, par auscultation.
Elle permet l’analyse de l’état d’usure du matériel pendant son fonctionnement. Elle est
particulièrement intéressante, vu le fait que l’on n’est pas obligé de démonter le matériel pour
se faire une idée de son état. Elle exige par contre un équipement adapté et un personnel
spécialisé. Les techniques utilisées sont surtout : l’analyse des bruits, l’analyse des vibrations,
la thermovision ou la thermographie, l’analyse des ondes de choc, l’analyse par émission
d’ultrasons, le spectre de fréquences, l’analyse spectrométrique des huiles, l’analyse de la
corrosion, le contrôle de paramètres d’exploitation ( vitesse, débit, pression, etc…).
Suite aux anomalies détectées par les inspections, contrôles et visites effectuées dans le cadre
d’un programme de maintenance préventif, des interventions occasionnelles de maintenance
conditionnelle permettront d’éviter la panne.
Il faut noter que l’on peut également créer, au moment de la fabrication de la machine, des
indicateurs dont l’apparition en cours de fonctionnement témoignera de la dégradation d’une
pièce bien précise.
Durant toute la période correspondant à la vie utile de la machine, celle-ci émet des
informations codées sur l’état mécanique de chaque organe. La surveillance de la machine
consiste donc à recueillir puis à interpréter ces informations dans le but de prévoir la panne et
d’intervenir avant celle-ci à un moment choisi.
Maintenance
systématique
oui Maintenance
conditionnelle
Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire que l’inventaire, les dossiers-machine, les
historiques soient des documents opérationnels c’est à dire :
L’inventaire est une nomenclature codifiée du matériel à maintenir, établi suivant une
« représentation pyramidale » du système conduisant, par les niveaux successifs de
décomposition, à une « mise en familles arborescente » des pièces et composants.
Codification α numérique
Représentation pyramidale.
Ensemble
(ou unité)
Nature
(ou service)
Localisation
(ou secteur)
Machine
Représentation arborescente.
Aménagement Cisailles P1
1. Attribuer un code global à l'équipement, constituant son repère dans l'ensemble des
équipements de l'atelier ou de l'entreprise.
Exemple 1 :
La presse P3 de l’exemple précédent pourrait avoir le code suivant AP1P3 (lettres et chiffres
soulignées dans le schéma arborescent)
Ensemble
Nature
Localisation
Type
Machine
Désignation Codification
Usine A A0000
Aménagement AA000
--- ---
Production AP000
Unité 1 AP100
Cisailles AP1C0
--- ---
Presses AP1P0
P1 AP1P1
P2 AP1P2
P3 AP1P3
Scies mécaniques AP1S0
--- ---
Unité 2 AP200
--- ---
Unité 3 AP300
--- ---
Equipements AE000
--- ---
Machine : mélangeur
1 Moteur électrique
2 Vanne d’admission
3 Vis de fixation
4 Cuve
5 Écrou
6 Paliers
7 Couvercle
8 Roulements
9 Arbre
10 Pales
11 Vanne d’évacuation
Machine
Sous-ensemble
Module
Pièces et composants
Désignation Codification
Mélangeur 14 000
Ensemble tournant 14 100
Moteur électrique 14 110
Agitateur équipé 14 120
Ecrou 14 121
Pales 14 122
Arbre équipé 14 130
Roulements 14 131
Palier 14 132
Arbre 14 133
Cuve équipée 14 200
Vanne d’évacuation 14 201
Couvercle 14 202
Cuve 14 203
Vanne d’admission 14 204
Vis de fixation 14 205
Les dossiers machines, difficiles à établir, doivent être constitués dès le début de la vie d’un
équipement. Ils seront classés suivant le n° d’inventaire de la machine.
Le dossier constructeur :
Il est établi par le bureau des méthodes – maintenance qui est tenu de :
- établir une forme standard de dossier
- définir les rubriques utiles
- tenir à jour toutes les rubriques choisies
- noter toutes les modifications opérées sur le matériel
Exemple de rubriques
- en gestion des stocks : l’historique peut renseigner sur la quantité de pièces ou de modules
consommés
*Indice de criticité : l’importance d’un historique est fonction de la classe de « criticité » de la machine :
- A : matériels dont l’arrêt entraîne l’arrêt total de la production
- B : matériels dont l’arrêt entraîne un ralentissement de la production ou une dégradation de la qualité
- C : matériels dont l’arrêt perturbe peu la production
Remarques
Le TBF n’étant pas toujours régulier, on préfère utiliser la notion de Moyenne des Temps de
Bon Fonctionnement (MTBF = Main Time Between Failures):
MTBF = Σ TBFi
n
2. Les Temps d’Arrêt (TA) d’une machine sont parfois supérieurs aux temps d’intervention
dus à la maintenance et à la réparation (par exemple, le 4 janvier); appelés aussi Temps
Technique de Réparation (TTR).
TTR
I/ / / / / / / / / / / / / /IXXXXXXXI/ / / /I
TA
TO = Σ TBF + Σ TA
MTTR = Σ TTRi
n
3. Certaines interventions ne donnent pas lieu à un arrêt de la machine; plusieurs cas sont
possibles. Par exemple:
- le 23 janvier, c'est une visite préventive, effectuée hors production (un samedi),
- le 25 janvier c'est une tâche classée en entretien de conduite, réalisée par l'opérateur, sans
arrêt de la machine et sans coût de main-d'œuvre à imputer en maintenance (les tâches
élémentaires de maintenance sont «déléguées» à l'opérateur ;
- le 26 janvier c'est une intervention programmée à la suite d’une visite préventive, donc
effectuée hors production (un mardi, après la journée «normale»).
4. Certaines interventions ne donnent lieu qu'à des dépenses de main-d'œuvre, sans fourniture
(par exemple, le 27 janvier),
5. Un numéro de code est utilisé pour classer les interventions autres que préventives; il est
utile pour répertorier les interventions par famille.
La méthode d’analyse ABC permet de mettre en évidence les éléments les plus importants sur
lesquels il faut concentrer les efforts et les interventions.
Application
1°. On classe les N pannes d’une machine par ordre décroissant de coût (ici N = 50)
2°. On détermine les pourcentages des coûts cumulés ainsi que les % des pannes cumulés.
On utilise le tableau suivant :
100%
95%
80%
A B C
Pourcentages de
pannes cumulés
(élément)
0% 20% 50% 100%
Interprétation
Il apparaît trois zones dans la courbe :
- Zone A : on constate qu’environ 20 % des pannes représente 80 % des coûts, ceci
constitue une zone de priorités.
- Zone B : dans cette tranche, les 30 % de pannes suivantes ne coûtent que 15 % des coûts
- Zone C : les 50 % de pannes restantes ne reviennent qu’à 5 % des coûts.
Remarque
L’analyse ABC peut être mise à profit en gestion des stocks ou dans toute application
nécessitant de faire des choix appropriés.
1 100 4
2 32 15
3 50 6
4 19 14
5 4 3
6 30 8
7 40 12
8 80 2
9 55 3
10 150 5
Construire deux courbes ABC avec respectivement les deux critères suivants :
On établit le tableau suivant en classant par ordre décroissant les machines par nombre
d’heures d’arrêt puis par nombre de pannes:
100 % 100 %
Les diagrammes de Pareto permettent de dégager les priorités qui permettent à la fois
d’augmenter la fiabilité d’une machine (réduction du nombre de ses arrêts), sa maintenabilité
(réduction du TTR) ainsi que sa disponibilité.
Pour un ensemble donné, on recense et on codifie les types de pannes qui apparaissent. Par
exemple pour un moteur électrique :
Σt
On note : t= le temps d’intervention moyen (MTTR ou MTA)
n
n.t = Σt le temps d’intervention total par cause de défaillance
On trace alors les trois graphes de Pareto portant en abscisse le numéro du type de
défaillances et en ordonnée : n, t puis n.t
Graphe en n
L’objectif étant de diminuer le nombre de défaillances par type de défaut, ce graphe nous
oriente vers l’amélioration de la fiabilité.
0 k (type)
1 2 3 4 5 6 7
0 k (type)
1 2 3 4 5 6 7
Après analyse des composants de t (temps de diagnostic, attente des pièces, temps de
réparation, …) on agira sur :
- la logistique : rechange disponible, moyens de dépannage….
- l’organisation de la maintenance : formation de personnel, gestion….
- amélioration de la maintenabilité, accessibilité, standardisation
Graphe en n.t
L’objectif pour une machine est d’augmenter sa disponibilité, c’est-à-dire de minimiser ses
temps d’arrêt total, ce graphe est un indicateur de la disponibilité.
n.t
0 k (type)
1 2 3 4 5 6 7
Diagnostic
Rédaction du rapport
d’intervention
Demande d’achat
Enregistrement des travaux sur l’historique :
Livraison pièce Coûts, temps, pièces utilisées…
Classement des
documents
- Inspection
Activité de surveillance s'exerçant dans le cadre d'une mission définie. Elle peut s'exercer au
moyen de rondes.
Les activités d’inspection sont en général exécutées sans outillage spécifique.
La préparation des visites préventives propres à un équipement est une tâche assez délicate
qui doit être menée conjointement par les personnels de la maintenance et de la production.
Ce travail nécessite une bonne connaissance de l'équipement, pour lequel il est nécessaire de
posséder:
- un dossier d'équipement détaillé
- un historique correctement tenu;
- des éléments d'analyse permettant d'apprécier le risque présenté par les différents organes.
La démarche générale peut aboutir à plusieurs types de visites plus ou moins complètes, c'est-
à-dire comportant plus ou moins d'opérations et de contrôles. Les visites les plus complètes
(par exemple trimestrielles) incluent les opérations des visites plus simples (par exemple
mensuelles, qui incluent à leur tour les visites hebdomadaires), afin d'éviter la multiplication
des visites au planning.
3. Ils obtiennent ainsi la liste des points clés devant faire l'objet de contrôles.
Performance
Loi de dégradation
seuil d’admissibilité
temps
MTBF
La liste des points à contrôler pour ces périodes est établie en fonction des lois d’usure de la
fiabilité et de la sécurité. Ainsi, chaque type de visite (A, B, C, D, etc.) sera une combinaison
de la liste d’intervention (1, 2, 3, 4…).
Exemple
Le responsable de maintenance doit établir une check-list d’intervention pour des engins de
chantier ; effectuez la programmation des quatre tâches.
Pelle mécanique
Intervention
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
1
2
3
4
Une fois mise en place, la maintenance conditionnelle va se traduire par la pratique régulière
de visites préventives selon le déroulement proposé figure 7.
Le résultat des contrôles effectués permettra au préparateur :
- de juger de l'opportunité qu'il y a à engager des travaux;
- d'estimer le temps résiduel de bon fonctionnement, en fonction de la vitesse de
dégradation d'un organe (par extrapolation à partir des données connues) afin de
déterminer la date de réparation «au plus tard».
- de décider du rapprochement des visites préventives si le renforcement de la
surveillance d'un organe se révèle nécessaire (passage du paramètre suivi au-dessus
du seuil d'alerte); il peut alors s'agir de visites simplifiées ne portant que sur l'organe
incriminé.
le préparateur
l'intervenant
Les aspects de la maintenance qui ont été examinés dans les chapitres précédents décrivent les
procédures et les moyens aptes à conserver en bon état de fonctionnement un équipement ou
une installation de production.
Le coût de la maintenance, considéré depuis longtemps comme une dépense, est considéré
aujourd’hui comme un investissement qui doit être rentable.
La maintenance, au même titre que les autres activités (production, recherche…) de
l’entreprise doit être ainsi évaluée.
Un service de maintenance doit maîtriser la connaissance des coûts. Les critères de décision
ne seront pas uniquement technologiques, mais aussi économiques (exemple : en France, les
coûts d’arrêt de production sur une chaîne automobile sont de 180.000DH/minute).
DH/heures d’arrêt
Le coût total de défaillance CD, difficile à calculer (plusieurs paramètres) représente la somme
des coûts directs et indirects :
CD = CM + CI
Coûts
Coûts de
défaillance CD
Coûts d’arrêt
minimum de la production CI
Coût de la maintenance CM
Les coûts de maintenance et les coûts d’arrêt de la production varient en sens inverse. Le coût
total étant la somme des deux. Il existe un coût total de défaillance minimum.
L’investissement dans la maintenance doit être de telle sorte que le nombre d’heures d’arrêts
soit dans la zone optimale.
Matières premières
Main d’œuvre Equipements Produits
Produits consommables
MB1 = (Pv - Pr ) x Q
or
F v = F v ' = K = cte
Q Q'
∆MB = (Pv – K) . dQ + Dr
Exemple
d’où Dr = 106.610 Dh
Coûts cumulés
RECETTES
MAINTENANCE
ET
INDISPONIBILITE
COUT
TOTAL
Ca+Cu+CN+CI
V Ca+Cu
F
CM+CI
FONCTIONNEMENT
Ca Coût d’acquisition Ca
C
ACQUISITION
Age optimal
de remplacement
0 T1 TR T2
Interprétation de la courbe
A partir d’une représentation cumulée des recettes et des coûts il est possible de mettre en
évidence deux périodes :
Application
Le tableau suivant regroupe les coûts mensuels supportés par un équipement sur une période
de quatre mois.
Tableau de recensement des coûts Secteur : Machine :
Coût de maintenance
Temps de Coûts arrêts Valeur
Nombre de
Mois fonctionne- de Pièces ajoutée
défaillances Main Sous-
ment production détachées produite
d’œuvre traitance
outillages
Janvier 312 15 20 000 2 150 2 000 1 500 4 000
Février 350 10 9 500 2 500 5 500 2 500 3 000
Mars 355 7 5 000 4 000 6 500 2 300 5 000
Avril 345 6 4 500 4 250 4 250 6 000 4 000
C’est une méthode utilisant 10 abaques et dont la lecture se fait dans l’ordre consécutif :
a : Matériel doublé
b : Matériel indépendant
c : Matériel avec Tampon aval ou amont
d : Matériel sans tampon
e : Matériel important à marche discontinue
f : Matériel important à marche semi-continue
g : Matériel important à marche continue
a : Marche à un poste
b : Marche à deux postes
c : Marche à trois postes
On distingue :
- les ratios techniques
- les ratios économico-financiers – gestion du service de maintenance
– gestion de l’entreprise
Les ratios de maintenance sont à calculer périodiquement et doivent être portés en graphiques
en fonction du temps. On peut apprécier ainsi l’évolution de l’activité de maintenance et
corriger les causes qui engendrent l’accroissement des paramètres étudiés.
avec :
A = temps d’ouverture
On notera que la disponibilité globale est analogue au ratio B/A, à elle seule elle ne
caractérise pas toutes les pertes dues à des « problèmes de maintenance « et susceptibles
d’être améliorées. Il est important de prendre en compte :
- les pertes pour mauvais fonctionnement caractérisé par : C/B
- les pertes dues à la mauvaise qualité (rebut) : U/C
Exemple
Dans une entreprise, pour une production X on constate que :
- les pertes dues au ralentissement d’allure sont de 8%
- les rebuts de 3% et la disponibilité globale de 80%
Ainsi : TRS = 0,8 x 0,92 x 0,97 = 0,71 = 71%
Conclusion
L’analyse des ratios peut aider à prendre des décisions efficaces.
SURETE DE FONCTIONNEMENT
I.1.1 Définition
λ(t)
La détermination d’une courbe traçant l’historique des pannes d’un parc de machines
semblables nécessite un grand nombre de relevés de défaillances s’étalant sur toute la durée
de vie de chacune des machines. Soient A, B, C, D…. des machines semblables. L’historique
individuel de chaque machine pourrait être celui de la page suivante :
Remarques
- Les dates de mise en route des divers systèmes ne sont pas les mêmes
- Certains éléments ne fonctionnent pas sur toute la période d’examen (machines A et C).
- D’autres éléments sont arrêtés avant la date d’observation (machine B)
machine A Θ Θ Θ Θ Θ t
ti
machine B Θ Θ Θ Θ Θ Θ Θ
ti td
machine C Θ Θ Θ
machine D Θ Θ Θ Θ Θ Θ
∆t
On découpe le temps de fonctionnement étudié te en k intervalles de temps ∆t appelés classes
de temps avec :
k= N ou k = 1 + 3.3 log N ( Règle de Sturges)
∆t = te / k
Exemple
Pour un nombre total de défaillances de 112 au bout de 1000h de fonctionnement, k = √112
est pris égal à 10 classes de 100 h (simplification des données).
∆ti
ti ti+1 t
to 100h 200h 300h 400h 500h 600h 700h 800h 900h 1000h
Ni ni Ni+1
ti ∆ti ti+1 t
ni n’est pas forcément égal à ∆Ni = Ni+1 – Ni ; ni contient le nombre d’interventions effectuées
+ le nombre de machines déclassées ∆Ni.
Une estimation du taux de défaillance λ(t), supposé constant par intervalle de temps ∆ti, est
déterminée par :
ni
λ (ti ) = ( en pannes / unité de mesure)
N i .∆ t i
Exemple 1
41 défaillances ont été réparées sur 70 véhicules pendant une période allant de 80000 à 90000
km. Quel est le taux de défaillance relatif à cette période ?
-4
λ(t) = 41 . = 0.585 .10 pannes/km
70. (90 000 – 80 000)
Exemple 2
ème
On teste un lot de 50 électrovannes soumises en continu à 8 impulsions/minute. A la 50
ème
heure, il en reste 33. A la 60 heure, il en reste 27. Quel est le taux de défaillance sur cette
classe, par heure et par impulsion.
λ(t) = 33 - 27 . = 0.018 défaillances/heure
33 x 10
-5
= 0.018 . = 3.79.10 défaillances/impulsion
60 x 8
Exercice
Tracer la courbe du taux de défaillance relative au tableau suivant (N = 50 machines) :
λ(t)
t (heures)
I.2 LA FIABILITE
I.2.1 Définition (AFNOR X 06 501)
Aptitude d'un bien à accomplir une fonction requise, dans des conditions données, durant
un intervalle de temps donné.
Commentaires :
Le terme «fiabilité» est également utilisé pour désigner la valeur de la fiabilité et peut être
défini comme une probabilité :
nombre de cas favorables
R(t) = <1
nombre de cas possibles
I.2.2 Définitions
i ∑ ni N − Ni Ni
F (ti ) = ∑ f (ti
F(t).∆
i) ti =
0
= =1−
0 N N N
Eléments défaillants non réparables
F(ti) R(ti)
100% 100%
0 ti 0 ti
Application
Sur une machine d'insertion automatique de
composants électroniques sur des circuits imprimés la
rupture des doigts de préhension des composants,
situés à l'extrémité d'un bras manipulateur, provoque
des arrêts importants (changement des doigts,
réinitialisation de la machine, réglages).
Le service maintenance décide d'étudier la fiabilité de
ces éléments en vue d'instaurer une action de
maintenance préventive systématique les concernant.
Sachant que l'entreprise possède N=14 machines
d'insertion automatique de composants électroniques.
- Compléter le tableau de calcul du taux de défaillance puis tracer la courbe taux de
défaillance en fonction du temps et conclure.
La courbe de défaillance montre que le changement systématique des doigts doit être
envisagé. On se propose donc de déterminer la périodicité de changement.
- Compléter le tableau de calcul de la fonction fiabilité puis représenter graphiquement la
fiabilité en fonction du temps.
0 – 150 1
150 – 300 2
300 – 450 4
450 – 600 5
600 – 750 2
Les données d’études de fiabilité proviennent souvent des historiques de défaillance, parfois
de résultats d’essais. La variable prise en compte en fiabilité est le temps (unité d’usage). On
enregistre les dates de N défaillances d’un système (historique). On calcule les TBF (temps de
bon fonctionnement entre deux défaillances) et on les classe par ordre croissant. Ils sont au
nombre de N.
• Si N > 50, on regroupe les TBF par classes de valeur ∆t. Le nombre de classes k ≈ √N
Dans ce cas on estime la fonction de défaillance cumulée F(ti) par :
F (ti ) =
∑ ni ni nombre de défaillances dans la classe considérée (ti, ti+1) = ∆t
N
• Si N < 50, cas des petits échantillons. On classe les TBF par ordre croissant et on donne
ème
un rang i à chaque défaillance (i défaillance).
i
F (i ) =
N +1
i − 0,3
F (i ) =
N + 0,4
Le taux de défaillance λ(ti) pour un intervalle de temps ∆ti, est déterminée par :
ni
λ (ti ) = ( en pannes / unité de mesure)
N i .∆ t i
On peut écrire : λ(ti). ∆ ti = ni / Ni
= (Ni - Ni+1) / Ni
= -∆ Ni / Ni (signe – car ∆Ni = Ni+1 - Ni)
Lorsque ∆ti 0, l’expression du taux de défaillance devient :
λ(t).dt = - dN
N(t)
On intègre l’expression λ(t).dt entre 0 et t :
t t
dN
∫ λ (t )dt = − ∫ N (t )
0 0
t
t − ∫ λ (t ) dt
− ∫ λ (t )dt = ln N (t ) + Cste ⇒ N (t ) = Cste e 0
0
C’est une relation générale liant la loi de fiabilité et le taux instantané de défaillance.
I.2.5 La MTBF
La MTBF (Moyenne des Temps de Bon Fonctionnement) est aussi un indicateur de fiabilité.
On peut estimer la MTBF par :
n TBF k N ⋅ ∆t
MTBF = ∑ i =
∑ i i (t o = 0 en général)
1 n 1 No
∞
MTBF = ∫0 R(t ).dt
R(t) ln R(t)
1 0 t
-1 _
-2 _
t
Exemple
-6
Si λ = 2.10 déf/h et t = 500h
(-2.10-6 x500)
R(t = 500) = e = 0,999 = 99.9%
∞ 1 1
= − λt = 5.105 h
La MTBF va s’écrire : MTBF ∫ e .dt = λ = −6
0 2.10
at 2
t
− ∫0 ( at + b ).dt −( + bt )
R (t ) = e =e 2 . dt
λ(t)
2
λ(t) = a.t défaillances de vieillesse
λ(t) = a.t +b
La loi de Weibull remplace les lois précédentes et s’applique aux cas où le taux de
défaillances λ est variable (périodes de jeunesse et de vieillesse). La loi de fiabilité de Weibull
est une fonction qui s’écrit :
t −γ β
−( )
η
R (t ) = 1 − F (t ) = e loi de Weibull
où :
β est appelé paramètre de forme β>0
η est appelé paramètre d’échelle η>0
γ est appelé paramètre de position -∞ < γ < ∞
Remarque
−t
η
Pour γ = 0 et β = 1, on retrouve la loi exponentielle R (t ) = e
1 1
où =λ=
η MTBF
λ(t) β=4
β = 1,5
1/η β=1
β = 0,5
t
La MTBF a pour expression
∞
1
MTBF = ∫ R (t )dt = γ + η.Γ(1 + ) = γ + A.η
0
β
La fonction Γ (Gamma) est une fonction du paramètre β (voir la table de la loi Gamma).
x Γ(x) x Γ(x)
1,0 1,000 0 2,0 1,000 0
1,1 0,951 4 2,1 1,046 5
1,2 0,918 2 2,2 1,101 8
1,3 0,897 5 2,3 1,166 7
1,4 0,887 3 2,4 1,242 2
1,5 0,886 3 2,5 1,329 3
1,6 0,893 5 2,6 1,429 6
1,7 0,908 6 2,7 1,544 7
1,8 0,931 4 2,8 1,676 5
1,9 0.961 8 2,9 1,827 4
3,0 2,000 0
On place chaque point M(F(ti), ti) sur les axes principaux (A,B). Le nuage des points obtenu
sera ajusté par :
- une droite D1 dans le cas où γ = 0
- une courbe C1 dans le cas où γ ≠ 0
F(t)
C1 ( γ < 0) D1 ( γ = 0)
x x
x x C1 ( γ > 0)
ln x x
x x
t
ln
Valeur de η
η représente la valeur du temps t pour laquelle la fonction de défaillance F(t) = 63,2 %. η est
exprimé en « unité de temps ». D’une manière générale, le paramètre d’échelle η, confondu
avec l’axe des temps t, représente l’intersection de la droite tracée D1 et de la figure (a) 63,2%
F(t)
D1
63,2% x
x η
ln x
x
t
ln η
Valeur de β
Considérons la droite D2, parallèle à D1, passant par l’origine (0,0) du repère (X,Y) : β
représente l’intersection de la droite D2//D1 avec l’axe b.
F(t)
Y x
X x
63,2% x η=t
β=0,4 D2 x
ln x
D1
t
ln
β
Y x D’1
X x η=t
D2 x
β=0,4 D’2 x
β’=3,5 x
D1
Cas où γ ≠ 0
t −γ β
−( )
η
Dans l’expression de la fiabilité R(t) = e , le terme (t - γ) correspond à un changement
d’origine une translation d’abscisse
F(t) F(t)
γ=0 γ=0
γ<0
γ>0
γ
γ
t t
Valeur de γ
Dans le cas où γ ≠ 0, le nuage formé par les points M(F(ti), ti) sera ajusté par une courbe C1.
Nous redressons la courbe C1 en ajoutant ou en retranchant à chacun de ses points une même
valeur γ jusqu’à obtention d’une droite D.
Y t3 t2 t1 η, t
Y1
Y1 + Y 3 = Y
2
2
Y3
Y2 =
Y 1 + Y 3 point milieu entre Y et Y
1 3
2
Exemple
Soit un nuage de points approximé par la courbe C1. Soient les points A1, A2 et A3
équidistants. Les valeurs des temps t correspondants sont :
t1 = 2,5 t2 = 3 et t3 = 4
on a
γ = ….
La droite D1 de la courbe C1 coupe l’axe η en η = 2. La droite D2// D1 coupe l’axe β en β =
2,1. D’où les 3 paramètres de Weibull :
γ = ….
η = ….
β = ….
et l’équation de la fiabilité est :
t − .... ....
−( )
R (t ) = e ....
On définit la durée de vie nominale notée L10 associé à la fiabilité prévisionnelle R(L10) = 0,9,
la durée atteinte ou dépassée par 90% des équipements.
Démonstration
t −γ β
−( )
R(t ) = e η
t −γ β 1/β
ln R(t) = - ( ) [ln1/R(t)] = (t - γ)/η
η
1/ β
1
d’où t = γ + η ln
R (t )
On peut aussi définir une durée moyenne L50 (associé à R = 0,5) ou plus généralement, une
durée de vie Ln associé à la fiabilité R = (100 - n) %.
1. Recherche de la MTBF
Utilisons les tables donnant A et B telles que :
MTBF = Aη + γ MTBF
L’écart type σ = Bη σ
2. Tracés et applications numériques des lois R(t), F(t), f(t), λ(t) dont les équations sont
définies par les 3 paramètres trouvés.
A chaque instant t, nous pouvons ainsi graphiquement ou analytiquement déterminer :
la fiabilité R(t)
la fonction de répartition F(t)
la fonction de distribution f(t)
le taux de défaillance instantané λ(t)
Exercice 1
Solution
a) Puisque N = 19 ≈ 20 on peut utiliser F(i) = i/(N + 1) (méthode des rangs moyens)
i i
F ( n) = = = 0,05.i
N + 1 20
On ordonne les durées de vie ordre croissant et on calcule F(ti) :
N° Fonction de N° Fonction de
Durée de vie Durée de vie
d’ordre i défaillance F(i) d’ordre i défaillance F(i)
1 11
2 12
3 13
4 14
5 15
6 16
7 17
8 18
9 19
10
γ ≈ heures
On trace la droite D1 à partir de C1 :
D1 η= heures
D2//D1 β=
t −γ β t −................. ...............
−( ) −( )
η ................
R(t) = e = e
2800 − ................. ...............
−( )
Vérification : R(2800) = e ................ =
Par l’expérience R(t = 2800) = 1 – F(2800) = 1 – ……… = ………
b) Calcul du MTBF
MTBF = γ + η Γ (1 + 1/β)
MTBF = ……… h
= heures
Exercice 2
Σni
Soit une série de 150 cellules solaires N0 > 50 F(i) =
N0
On a alors :
λ1 = λ2 = λ3 =
λ4 = λ5 =
Comparer aux valeurs du tableau.
Exercice 3
Faire une analyse de fiabilité sur le modèle de Weibull. Faire une analyse des résultats.
On classe les TBF par ordre croissant puis on calcule la fonction de défaillance F(ti).
- Puisque N = 6 < 20, on approxime F(t) par les rangs médians
i − 0,3
F (i ) =
N + 0,4
TBF (ti) F(ti)
Ordre i
(cycles avant rupture) Rangs médians
1
2
3
4
5
6
Remarque
A partir de six essais sur les durées de vie des roulements, l’étude a montré la richesse
d’exploitation permise par le modèle de Weibull.
Estimation analytique (par moindres carrés) à utiliser lorsque l’on désire estimer les
paramètres µ et β de la loi de Weibull.
Il est nécessaire :
- de collecter les instants de défaillances
- utiliser un calculateur
Calculer Xi = ln t i i = 1,N
1
Yi = lnln ( )
1 − F (ti )
N N N
N .∑ X i Yi − ∑ X i ∑ Yi
i =1 i =1 i =1
β=
N N
N .∑ X i2 − ( ∑ X i ) 2
i =1 i =1
N N N N
∑ X i ∑ yi − ∑ X i ∑ X iYi
2
puis η β = exp − i =1 i =1
N
i =1 i =1
N
N . ∑ X i2 − ( ∑ X i ) 2
i =1 i =1
Dans des conditions données d'utilisation, aptitude d'un bien à être maintenu ou rétabli
dans un état où il peut accomplir une fonction requise, lorsque la maintenance est
accomplie dans des conditions données, en utilisant des procédures et des moyens prescrits.
* probabilité
M(t) = Prob (TTR < t) TTR : Temps Technique de Réparation
= Prob (pour qu’un système arrête au temps t = 0, soit en service au temps t).
* conditions de fonctionnement
Niveau de performance et seuil d’admissibilité
* limites de temps
Temps alloué à chaque intervention avec un délai t
* maintenance prescrite
Procédures, logistique, personnel ….
De manière analogue à la fiabilité, on définit une densité de probabilité de réparation notée ici
g(t) telle que la maintenabilité soit égale à :
t
M (t ) = ∫ g (t ) dt t est la variable temps de réparation
0
Par définition :
Temps cumulé de réparation pour mintenance corrective
MTTR =
Nombre total d' interventions
Remarque
Le MTTR ne doit pas tenir compte des temps perdus, ou temps « morts », dus à des
problèmes logistiques ou administratifs : temps d’attente pour indisponibilités des techniciens,
des outils ou des rechanges.
Le MTTR, Moyenne des Temps Techniques de Réparation (Mean Time To Repair) s’écrit :
+∞
MTTR = ∫ t − g (t ).dt
0
1
Lorsque µ(t) = cste
-µt
M(t) = 1 – e et MTTR = 1/µ et µ=
MTTR
Les TBF (Temps de Bon Fonctionnement) caractérisent la fiabilité
Les TTR (Temps Technique de Réparation) caractérisent la maintenabilité.
II.2.1 Définition
Aptitude d'un bien à être en état d'accomplir une fonction requise dans des conditions
données, à un instant donné ou durant un intervalle de temps donné, en supposant que la
fourniture des moyens extérieurs nécessaires est assurée.
La disponibilité est la probabilité de bon fonctionnement d’un dispositif à l’instant t.
Un matériel disponible est un matériel dont on peut se servir. La disponibilité dépend donc
de :
- du nombre de défaillance Fiabilité
- de la rapidité de réparation Maintenabilité
- des procédures de mise en œuvre Maintenance
- de la qualité des moyens mis en œuvre Logistique
µ MTBF
D= ≡ D=
µ +λ MTBF + MTTR
1
ou bien : D=
MTTR
1+
MTBF
MTTR
est appelé « rapport de maintenance ».
MTBF
Le TTR ne prend pas en compte les temps d’attente pour indisponibilité des techniciens, des
outils et des pièces de rechange, ni les temps morts (arrêts de travail, commandes…)
Lorsque les TA sont trop grands par rapport au TTR, d’autres expressions de la disponibilité
D peuvent être utilisées.
MTBF
Dg = Disponibilité global
MTBF + MTA
MTA : Moyenne des Temps d’Arrêt
MTBM
D= Prise en compte des actions préventives
MTBM + MMT
MTBM : Moyenne des temps entre action de Maintenance
MMT : Moyenne des temps d’interventions préventive et corrective
MTBF
D=
MTBF + MTTR + MTL
MTL : Moyenne des Temps Logistiques (transport…)
MTBF + RT
D=
MTBF + RT + MDT
RT : Ready Time = temps moyen pour lequel le système peut fonctionner mais reste en
attente
MDT = MMT + MTL + MTA (Temps Administratif)
FIABILITE MAINTENABILITE
Probabilité de bon Probabilité de durée de
fonctionnement bonne réparation
MTBF MTTR
DISPONIBILITE
MTBF
D=
MTBF + MTTR
Probabilité d’assurer un
service requis
Exemple
Chaîne de : 10 unités de Ri = 0,99 R chaîne = 0,91
Chaîne de : 9 unités de Ri = 0,99
1 unité de R = 0,80 R chaîne = 0,73
Dans un système série, la fiabilité du système est plus petite que la plus petite des fiabilités des
éléments qui le composent.
n MTTRi xλi
MTTRs = ∑ n
i =1
∑ λi
i =1
Chaque MTTR est pondéré par son taux de défaillance, MTTRi = 1/µi d’où :
n λi
∑
i =1 µ i
MTTRs = n
∑ λi
i =1
1
=
λ λ λ
− (n − 1) + i + 1 + 2 + 1 + .... n + 1
µi µ2 µn
1
=
λ + µ1 λ2 + µ 2 λ + µn
− (n − 1) + i + + .... n
µi µ2 µ n
1
Enfin, D= n 1
∑ − (n − 1)
i =1 Di
Si λ1 = λ i = … = λ n = λ et µ1 = µi = ….. = µn = µ
µ
D=
n.µ + λ
R1, D1 S1 λ1 , µ 1
R2, D2 S2 λ2, µ 2
: : :
: : :
Rn,Dn Sn λn, µ n
N
R(t) = 1 - Π (1 − Ri(t ))
1
S1
S4 S4 S12
S S2 → S
S5 S3 S53
S412
→ S → S S12345
S53
Redondance
Existence dans un bien de plus d'un seul moyen à un instant donné pour accomplir une
fonction requise.
Redondance passive
Redondance dans laquelle il est prévu qu'une partie des moyens nécessaires pour accomplir
une fonction requise est en fonctionnement, le reste de ces moyens n'étant utilisé qu'en cas de
besoin.
Dans ce cas seule une partie des éléments fonctionne, l’autre partie est en attente diminue
le vieillissement des éléments de la chaîne.
DC S2
Hypothèses
le taux de défaillance de S1 et S2 est constant : λ1 , λ2
-λ .t -λ .t
d’où R1(t) = e 1 et R2(t) = e 2
la fiabilité de l’organe DC est égale à 1
DC est en série avec le système (S1, S2)
− λ DC t λ1.e −λ 2 t − λ2 .e −λ1t
⇒ R (t ) = e .
λ1 − λ2
⇒ R(t ) = e − λ DC t .e − λt .(1 + λt )
Si λ1 = λ2 = λ
R(t) = e -( λ DC + λ )t .(1 + λt )
M1 M2 M3 M4 M5 T1 T2 T3
Tour à commande numérique
Rectifieuse cylindrique
Contrôle automatique
Transport par convoyeur aérien
La fiabilité du système est : RS = RM1 . RM2 . RM3 . RM4 . RM5 . RT1 . RT2 . RT3
6
RS = 0,85 x 0,99 x 0,80 = 064
On améliore le système en pratiquant des redondances sur les sous-systèmes les moins fiables.
Par exemple, pour une redondance active : utiliser 3 sous systèmes T1 et 2 sous-systèmes
M1 en redondances
T1
M1
M2 M3 M4 M5 T1 T2 T3
M1
T1
C’est une solution qui coûte chère mais qui augmente la fiabilité. On obtient Rs = 0.91
En utilisant une redondance passive, on peut utiliser uniquement 2 sous systèmes T1 au lieu
de 3, et 2 sous-systèmes M1 en redondances.
o M2 M3 M4 M5 o T2 T3
M1 T1
passive λt passive -λ t
RM1 = e- ( 1+ λt ) RT1 =e ( 1+ λt)
-λ t -λ t
or RM1 = e = 0,85 et RT1 = e = 0,8
λ.t = 0,162 λ.t = 0,223
passive passive
RM1 = 0,85 x (1 + 0,162) = 0, 9877 RT1 = 0,8 x ( 1 + 0,223) = 0,978
Exemple 2
λ2 λ3
λ1 λ1
λ2 O λ3
-3 -3 -3
λ 1 = 4. 10 λ 2 = 5.10 λ 3 = 3.10
λDC = 0 R DC =1
Exercice 1
Deux chariots de manutention travaillant en redondance active. Leur loi de durée de vie est du
-λ t
type exponentiel R(t) = e .
La MTBF de un chariot est de 54 heures. Quelle est la fiabilité du système au bout de 16 h ?
1
On peut calculer λ = =
MTBF
t 16
− −
R1 (t ) = R 2 (t ) = e 54 d’où R1 (16) = R 2 (16) = e 54 = 0,74
2
R (t ) = 1 − Π (1 − Ri )
i =1
−16
R (16) = 1 − (1 − l 54 ) 2 =
On a le système suivant :
DC A1
A2
-(λDC + λA)t
R=e . ( 1 + λAt)
−6
+ 2.10 −5 )t
R (500) = e − (5.10 .(1 + 2.10 −5.500)
=
Exercice 3
D B Redondance majoritaire
B
-6
λB = 2.10 déf/h
-7
λD = 3.10 déf/h
3
R = RD = ∑ C3k R k (1 − R )3− k
k =2
Exercice 4
M1 M2 M3
En maintenabilité M1 : MTTR = 4 h
M2 : MTTR = 6 h
M3 : MTTR = 1 h
D(S) =
Le problème de la gestion des stocks consiste en la recherche d’un équilibre entre les
avantages et les inconvénients de la détermination de matières, de produits ou d’articles en
attente de leur utilisation ≡ régulateur entre un flux d’entrée et un flux de sortie.
ALORS :
- quand réapprovisionner ?
- quelle quantité réapprovisionner ?
Pour une demande régulière d’un article, l’évolution du stock représente l’allure suivante en
dents de scie :
Temps
T = Q/D
Si :
D : consommation annuelle prévisionnelle (en nombre)
p : prix unitaire de l’article
Q : quantité commandée à chaque réapprovisionnement
N : nombre de commandes annuelles
l : le coût de lancement d’une commande
s : le taux annuel de coût de possession (p.s = charge due à la conservation en stock
d’un article pendant 1 année)
D
= fréquence ≡ nombre de réapprovisionnement sur une année
Q
Q
= stock moyen sur l' année
2
C(Q)
s.p.Q/2
D.p
l.D/Q
Q0 Quantité commandée Q
La fonction de coût global C passe par un minimum. La meilleure valeur Q0 de la quantité à
commander est celle qui correspond au minimum de C. Ici :
Q l.D dC 2l.D
s. p. = et =0 d' où Q0 =
2 Q dQ s. p
Cette expression, appelée « formule de Wilson », donne la quantité économique
d’approvisionnement Q0.
La quantité économique de commande Q0 donnera N commandes par an, d’une durée
optimale T0 entre commandes de :
T0 = 1 an = Q0 (exprimé en années)
N D
où : T0 = Q0 . 12 (en mois)
D
La fréquence optimale de réapprovisionnement 1/To est égale à D/Qo.
Exemple
Soit une consommation régulière de 20 unités par mois d’un article qui coûte 8 DH. Si le coût
de lancement l est de 50 DH et le taux annuel de coût de possession est de s = 30%, on a :
D = 20 unités x 12 mois sur une année
2.50.240
Q0 = = 100 unités
0,3.8
100 unités n’est qu’un chiffre approximatif vu que la fonction de coût global est peu sensible
aux environs du minimum.
Dans l’application précédente, le coût des produits est supposé constant. Parfois il existe des
remises en fonction des quantités commandées. Le coût total est alors une succession de
plusieurs courbes. Soit le coût total :
C = D.p + l(D/Q) + s. p.(Q/2)
Exemple
Une entreprise veut approvisionner un produit dont la consommation annuelle est D = 20000
unités. Les tarifs sont les suivants :
Quantité > 1000 p1 = 85 DH
Quantité < 1000 p2 = 100 DH
Le coût d’une commande est l = 50 DH
Le taux de possession est s = 20 %
Coûts annuels
85
p =100
p = 85
Coût économique
p = 100
p = 85
inutile donc de calculer le coût total. Il faut calculer Qo pour la valeur de 100 DH.
La quantité obtenue fait partie de la zone de validité du prix. Le coût total est alors :
C2 = 20000 x 100 + (20000/316) x 50 + (316/2) x 100 x 0,2 = 2 006 325 DH
On constate que le coût total pour 1000 unités au prix de 85 DH est inférieur au coût total
pour 316 unités à 100 DH, C3 < C2,
On retiendra : Q3 = 1000 unités 20000/1000 = 20 réapprovisionnements/an
Méthode du Méthode du
Quantité fixe
réapprovisionnement fixe point de commande
Elle consiste à commander la quantité économique lorsque le stock atteint un stock d’alerte.
La quantité à commander est fixe et la période est variable.
Stock
d’alerte temps
d d
T1 T2
d : délai d’approvisionnement
Le stock d’alerte Sa
Pour les articles dont la pénurie peut entraîner un coût élevé d’indisponibilité du matériel et
qui présente un coût de possession non négligeable, il faut déterminer le stock d’alerte Sa.
La sortie des articles suit une loi de Gauss (m, σ)
fréquence
de sortie
K =D/12
On obtient : Sa = K.d + Ss
Remarque
Si lors des commandes il reste un nombre de pièces M en magasin, il doit être décompté de la
quantité économique Q0, ainsi on commande :
Q = Q0 – M
Exercice
Dans une entreprise, les coûts liés à une commande ont pour valeur totale l = 700 DH. Le taux
de possession des stocks est de s = 30%.
La consommation d’un matériel utilisé pour des réparations d’entretien est :
2 D.l .................
La quantité économique est : Q0 = = = .....
p.s .............
Cette méthode consiste à passer commande d’une quantité variable à dates fixes afin de
recompléter de façon régulière le stock pour atteindre une valeur Qm.
Exemple : tous les 10 du mois, le magasinier passe une commande de vis en fonction du
niveau de stock constaté afin de ramener celui-ci à 1000 vis
Stock
Qm
Stock de
Sécurité Temps
T0 d T0 T0 d
D D 2 . p.s D. p.s
N= = =
Q0 2.D.l 2.l
12(mois ) 2.l
T0 = c-à-d T0 = 12.
N (nombredecommandesparan) D. p.s
Mais en général on doit tenir compte de ce qui reste en magasin afin de ne pas augmenter les
stocks inutilement, d’où :
S s = k .σ . d + T0
k est la variable correspondant au risque de rupture des stocks.
Qmax = K .(d + T0 ) + k .σ . d + T0
Elle consiste à passer commande d’une quantité fixe à période fixe. La périodicité est :
2.l
T0 = 12.
D. p.s
Stock
Q
Stock de
sécurité Temps
0 T T T
Recherche du nombre de pièces à conserver en stock, pour une pièce ayant un taux de
possession de s = 20% (coût de possession égal à 20% du prix d’achat de la pièce), avec les
hypothèses suivantes :
- le nombre annuel moyen de casses est 2
- le délai moyen d’approvisionnement est de 6 semaines
- le coût d’achat de la pièce est de 3000 DH
- l’arrêt de la machine en cas de rupture de stock se traduit par une perte de
production de 20000 DH durant l’attente de la pièce (6 semaines)
La lecture de l’abaque donne successivement les points A, B, C et D. Ce dernier point indique
qu’il est souhaitable d’avoir deux pièces en stock.