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La France et ses territoires dans la mondialisation : polarisation, inégalités


& aménagement.

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CB2
Introduction :
Analyse des votes de la présidentielle Macron-Lepen, l'analyse est grossière lorsqu'on
considère la ville citadine en faveur de Macron et les campagnes en faveur de Lepen.
Les villes sont donc favorables à la mondialisation, tandis que les campagnes souhaitent un
repli sur soi : ce sont des préjugés.

La France est considérée comme le pays le plus pessimiste du monde, la France est une
puissance d'ampleur mondiale.
Selon H. Védrine qui a fondé le terme d'hyper puissance, il décrit la France comme « une
puissance d'influence mondiale » il insiste sur le soft power français.

Quelle est cette puissance ?

Puissance économique : selon les modes de calcul, elle se situe au 5-6 e rang mondial en terme de
PIB. Si on calcule en parité de pouvoir d'achat la France est au 9-10e rang mondial.
Malgré la désindustrialisation la France est une puissance économique

Puissance politique : membre du conseil de l'ONU.


Puissance diplomatique : réseau français 2e meilleur au monde derrière celui des EU
Puissance militaire : puissance nucléaire, une des rares à pouvoir se projeter sur des terrains
extérieurs ( opération au Mali ) ; c'est la seule puissance ayant des porte avions et des sous marins.
Puissance culturelle : place de la langue française dans le monde, elle est à la 9 e place , de par
l'héritage colonial avec le RU elle est la seule langue qui soit une langue nationale sur les 5
continents. Outre la question linguistique, il y a des pays relais qui sont un réseau diplomatique
important.

Ce pessimisme est à l'origine d'une position défensive de la part de la France.

On se rend compte que les bases de ce qui fait traditionnellement la place de la France dans la
monde est bousculé par la mondialisation, c'est un pays dont les acteurs principaux ont du mal
depuis des décennies à prendre la mesure de la mondialisation. L'insertion de la mondialisation ne
va pas de soi ; mais plus généralement le positionnement de la France dans un monde multipolaire
ne va pas non plus de soi.

Les mutations des communes mondiales, ont des effets territoriaux forts les adaptations, les
réponses politiques qui ont été apportées au nom de cette adaptation à la mondialisation, ont eu pour
réponse depuis l'état providence, une bonne partie de la cohésion nationale vient de cet état
providence.
Se pose la question de l'éclatement de la société française, c'est par le rapport des français à leur
état et de l'état à la mondialisation que s'articule cette difficile relation entre la mondialisation & les
français.
Quelles sont les dynamiques qui affectent le territoire français ?

C'est aussi le rapport face à la construction européenne, mais aussi les effets des crises ( crise
de la dette souveraine de 2011 : crise spécifiquement européenne, qui a touché les états du Sud,
mais aussi la France )

On a donc 3 processus dont les effets se conjuguent et qui transforment le territoire français tel
qu'il a été hérité des 30 glorieuses.
Quelles ont été les politiques de transformation dans le cadre de la construction européenne ?
Les crises de 2008 & 2011 semblent avoir accéléré les inégalités territoriales, dans le même
temps se pose la question du rôle de l'état dans l'aménagement du territoire, car c'est l'aménagement
du territoire qui fut un levier important de la politique.

La question de l'aménagement du territoire c'est : doit-on affaiblir le pouvoir de la région


parisienne afin de maintenir un certain équilibre au sein du territoire national ? Ou doit-on
renforcer les pleins pouvoirs de la région parisienne ?

Problématique : comment l'adaptation à la mondialisation par un triple processus de


métropolisation, de mutation des systèmes productifs, et de redéfinition de l'aménagement du
territoire et du rôle de l'état, accentue-t-elle les disparités territoriales en France ?
Plan du cours :

I/ Les assises territoriales de la puissance mondiale française...

A/ Un territoire français largement métropolisé

B/ Des pôles productifs de plus en plus spécialisés

C/ La puissance agricole mondiale

D/ La 1ère destination touristique mondiale.

II/ … et le développement des disparité territoriales avec la France des marges

A/ Les difficultés de l'agriculture familiale depuis les réformes de la PAC

B/ Les régions industrielles en déclin

III/ Géopolitique du territoire français : quelle gouvernance face à la mondialisation ?

A/ Laurent Davezies : l'insertion dans la mondialisation n'est pas nécessairement facteur de


développement.
I/ Les assises territoriales de la puissance mondiale française...

La France est une économie mondialisée, insérée dans la mondialisation, et assez fortement
extravertie ( elle se mesure en rapportant le poids des exportations du commerce extérieur dans le
PIB ) : en 2015, ce taux s'élève à 30 %.
En comparaison les EU ce taux est aux alentours de 12 %, l'économie de la Chine elle est
autour de 18-20 %. Ainsi la France est beaucoup plus extravertie que ces 2 pays.

La dépendance de la prospérité du pays face aux échanges est plus élevée en France & en
Allemagne.
Globalement, l'extraversion de l'économie française tend à se renforcer, ce taux a doublé depuis
les 60's. La dépendance augmente.
1er constat : la France est fortement intégrée dans les échanges internationaux, donc la France a
besoin de la mondialisation. L'économie française dépend de son extraversion, quels sont donc
les territoires moteurs ? Par quel intermédiaire se réalise cette insertion dans la mondialisation ?

A/ Un territoire français largement métropolisé


(cf chapitre de Laurent Carroué sur l'Île de France )

En France, il faut insister sur le poids massif, hégémonique, de l'influence parisienne, on est
dans un territoire métropolisé par sa capitale : Paris, c'est donc le phénomène territorial le plus
massif et révélateur des dynamiques de la mondialisation.
La hiérarchie du réseau des métropoles est un facteur de la mondialisation au sein du
territoire national.

La position de Paris donne à la région IDF un poids important.


C'est une véritable région métropole, et ce réseau métropolitain concentre l'essentiel de l'emploi
des richesses produite, de la population française, et ce réseau est structuré par un réseau de
transports rapides ( le réseau de transport inter-urbain, et autoroutier français, est dense &
efficace ), il y a aussi le réseau des aéroports internationaux qui est dense, et enfin pour articuler
ces transports, on a un plateau de transports extrêmement puissant.

On a un couloir de transport d'ampleur européenne qui traverse le sud et le nord du pays, qui
correspond au couloir rhodanien qui à l'échelle européenne permet de relier l'Europe du Sud &
celle du Nord.

Ces plateformes logistiques permettent donc une grande circulation et articule le réseau
autoroutier, le transport aérien… ( exemple de la plateforme parisienne : Roissy-Garonor )
Le poids de la région parisienne reste important.
On peut remarquer que le poids du revenu brut annuel médian/hab ainsi que le salaire annuel
moyen est plus élevé dans la région IDF, tandis que dans la province ce poids est moins important.
Il y a donc une nette différence entre la région IDF et le reste du territoire national, avec des
taux largement supérieurs.

Les fonctions métropolitaines désignent ces fonctions qui permettent à la métropole d'avoir un
rôle de commandement. Ce qui caractérise une métropole ce sont bien ces fonctions, cela se
caractérise par la présence de cadres, de sièges sociaux, ce sont aussi des pouvoirs politiques, d'ou
la présence des sièges politiques des différentes échelles.
( exemple une métropole mondiale va accueillir les institutions multilatérales, de décisions
politiques voire globale, siège du FMI, l'OMC, BM, UNESCO, OMS, ONU… )
Paris est la capitale qui concentre les pouvoirs législatifs ( assemblée nationale, sénat ) et le
pouvoir exécutif, on trouve aussi les grandes écoles & universités, les grandes institutions
culturelles.

Au niveau mondial, on va trouver le siège de l'UNESCO, l'OCDE, l'AIE, et à des niveaux


toujours internationaux on va trouver l'agence internationale de la francophonie, c'est aussi un
centre de pouvoirs économiques puisque la capitale concentre de nombreux sièges sociaux de FTN.
C'est aussi un centre de pouvoirs financiers ( les grandes bourses internationales )

C'est donc une proximité entre ces dirigeants, spatiale d'exercice de pouvoir, on fréquente les
mêmes lieux, les mêmes écoles. C'est ce que Laurent Carroué appelle le « sociopôle »

Les métropoles de rang inférieurs animent un réseau urbain régional complexe, et elles sont les
relais locaux vers Paris ou pour certaines d'entre elle relais de rang européen.
Le réseau de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes, il y a des pôles régionaux qui se
combinent autour de la capitale régionale : Lyon, c'est aussi la seule avec Paris qui a un rôle
européen assuré ( aussi le cas dans une moindre mesure pour Strasbourg )
Cette mondialisation s'imprime sur un réseau urbain déjà constitué, c'est aussi le fait de
l'industrialisation depuis le 19e siècle.

La présence des FTN fait que Lyon, a un rang européen, on trouve le siège social de Michelin à
Clermont-Ferrand. ( la seule production qui persiste est celle de pneus de haute technologie )
On remplace les activités de productions par les activités d'encadrement, de direction.

Si l'on prend la ville de Lyon, on a Sanofy Pasteur, dans le domaine pharmaceutique. On a


aussi à Grenoble des leaders mondiaux des puces électroniques, ou de la construction électronique
comme Schneider Electric.

C'est donc un réseau urbain qui s'appuie sur une base industrielle héritée des différentes
industrialisations, et aussi en reconversion vers les nouvelles technologies.
La prospérité lyonnaise c'est bâtie, lors du 18-19e siècle, sur la production de soie. Ce fut un
leader mondial dans ce domaine jusqu'à l'apparition de matières synthétiques.
Ces productions qui sont confrontées au pays ayant de la main d'oeuvre bon marché, sont
largement délocalisées.

La 2e métropole regroupe 2.2 millions d'habitants, c'est une capitale financière, en France à
l'ombre de Paris il n'y a qu'à Lyon que les activités bancaires ont persisté, mais aussi une bourse de
commerce. C'est un centre économique, on trouve de l'industrie, mais aussi des fonctions tertiaires
d'encadrement. On y trouve l'INSERM dans le Biopôle lyonnais, mais aussi des leaders mondiaux
des précédentes révolutions industrielles : dans le domaine de la chimie lourde on trouve Arkema,
on trouve aussi Renault Trucks.

On a aussi des fonctions d'encadrement : finance, informatique, audit, sièges sociaux….


d'entreprises de rang européen, mais aussi mondial, après Paris la plus grande concentration de
laboratoires et centres de recherche.
Cette métropolisation peut se voir dans la reconversion des anciens quartiers industriels de la
ville, exemple du quartier Confluence, et Gerland. Ce processus de transformation, c'est la
gentrification, et de « boboisation ».

On a aussi à Lyon , symbole de la métropolisation, un quartier d'affaire, on y trouve la tour


Swiss Life, Oxygène, et Part-Dieu LCL.
Le grand pole régional c'est Lyon avec une puissance de rang européen, et avec des
équipements culturels permet de s'imposer comme métropole culturelle de toute la région
méridionale, avec par exemple la fête des Lumières.

On a 2 relais régionaux : en Auvergne avec Clermont-Ferrand, et le relai Grenoblois vers


les Alpes.

On a une métropole Grenobloise qui arrive à riposter face à Lyon, c'est ici qu'a été inventé
l'hydroélectricité. Et permet à Grenoble de s'imposer sur le domaine industriel, ce sont donc des
vallées industrialisées.
À Grenoble on est dans le cas d'une ville de petite taille, et pourtant c'est une métropole de
rang mondial, du fait de sa spécialisation industrielle dans les hautes technologies.
Un rôle aussi de centre local régional.

Ce que l'on voit, à travers ces exemples, c'est qu'on a autour de la métropole un phénomène de
spécialisation qui est une forme d'adaptation à la mondialisation.
B/ Des pôles productifs de plus en plus spécialisés

Colin Clark différencie le secteur primaire, secondaire, tertiaire. Cette classification à des
limites dans les sociétés fortement touchée par la tertiarisation. On a donc une segmentation des
tâches beaucoup plus importante que dans les 30 glorieuses.

On a 2 géographes dans les 90's : Félix Damette & Jacques Scheibling qui mettent en place
la notion de systèmes productifs.
Dans cette notion a 2 sphères : la sphère productive & la sphère de la reproduction sociale.
Le critère de base c'est celui de la production ou non de richesse négociable sur un marché
( capable d'être acheté ou vendu )

La sphère productive produit de la richesse, et la sphère de la reproduction sociale c'est


former la population, élever, entretenir ( soins médicaux, éducation, administration publique,
commerce de proximité )

La sphère productive se divise en 2 sous-parties :


• la sphère de la production matérielle ( agriculture, industrie, BTP )
• la sphère péri-productive ( services aux entreprises, finance, intermédiaires, transports,
commerce inter-industriel )

Ces 2 sphères sont inter-dépendantes entre elles.

On a donc une division des emplois, on peut dire qu'on a des emplois de production et dit
« résidentiels » car ils dépendent de la concentration de la population.

On a donc une spécialisation industrielle accrue des territoires de la sphère productive.

Exemple : les pôles de compétitivité, dans le cadre de la mondialisation n'importe quelle


production pour un marché commercial est confronté à une concurrence. Le principe de base de la
mondialisation c'est surtout une concurrence accrue, il faut donc adapter ces territoires.
Baisser les prix, et la question d'augmenter la qualité qui permet de faire jouer la compétitivité.

Compétitivité produit : le but est de se construire un marché ou il n'y a pas de concurrents, ou


soit avoir un temps d'avance par l'innovation.

Le levier du cout de la main d'oeuvre est actionné depuis les 80's par des tentatives d'intervention
de l'état pour baisser ce cout : baisse des cotisations sociales, au niveau des entreprises c'est le non
développement des activités de productions en France ( exemple de Whirlpool à Amiens )

La compétitivité a aboutie à l'éclatement des chaines de valeurs, on va conserver les fonctions


de directions de l'entreprises, de stratégies sur le territoire français mais le domaine de la production
est transféré dans des pays ou la main d'oeuvre est bon marché.

On se concentre sur la production de haute qualité, la où le prix de la main d'oeuvre est justifié
car plus compétent.
Il y aussi une main d'oeuvre dans l'économie du savoir est plus efficace lorsqu'elle est concentrée.
Cela contribue à la polarisation des activités, de la sphère productive.

Territorialement parlant, cette polarisation se caractérise par une forte concentration de ces
centres de recherches, d'innovations.
Car c'est la polarisation qui permet la compétitivité, en France on est en train de passer d'une
économie Fordiste basée sur la production industrielle à une économie du savoir ou ce qui compte
est d'être formé pour permettre l'innovation & la création.

La France est dans le segment des économies de la connaissance et non plus de l'économie de
la production. On a aussi un rôle de l'état qui a changé.

Exemple : En France il y a 71 pôles de compétitivité. Le principe d'un pole de compétitivité est de


reprendre les districts industriels ( 3e Italie ) ce sont de petites régions qui sont rurales parfois
centrées sur de plus grandes villes, concentrée autour de la production d'un produit en particulier.

On a des systèmes productifs localisés (SPL) en France, exemple de Rossignol autour de la


Vallée de l'Arve ( qui est connue pour l'activité de décolletage industriel )
Cette vallée dégage 2 millards d'euros de chiffre d'affaires, et à partir de ce tissu local
industriel particulier, les industriels se sont constitués en pole de compétitivité : Arve Industries.

À la fois la logique économie de la polarisation et la logique publique qui a pour but


d'augmenter la compétitivité, c'est une dynamique qui favorise la polarisation, et la métropolisation.
Les métropoles sont aussi à la pointe des recompositions industrielles, c'est à Paris, dans la région
IDF que l'on va trouver le plus grand nombre d'emploi industriels.

C'est une dynamique à la fois métropolitaine & technopolitaine.

Elle place les métropoles en position de force, les métropoles les plus compétitives ce sont
celles qui sont héritières des pôles de compétitivité. Outre les technopoles, des systèmes productifs
localisés sont présents.

On a une spécialisation flexible des territoires, on laisse les acteurs locaux gérer. Dans le but de
réagir dans un mouvement de délocalisation massive.
On ne peut jouer que sur les avantages comparatifs des territoires, en terme de qualité de la
main d'oeuvre, en terme de fiscalité. La différence se fait par territoire localisé.
Il est de plus en plus compliqué de faire une géographie de l'activité industrielle.

Ce n'est plus l'état qui aménage le territoire français mais une multitude d'institutions, la priorité
étant les transports, on a des leviers locaux actionnés par la finance aussi. On passe donc à une
action publique complexe.
C/ La puissance agricole mondiale

La France est une grande puissance en réalité agro-alimentaire le secteur de la production &
transformation des produits alimentaires est un secteur d'exportations, et c'est le tout premier secteur
employeur en France en 2010.
Au niveau mondial la France est la 2e puissance derrière les EU, elle exporte des produits
agricoles bruts & transformés. Dans les 50-60's il y a eu la 1ère révolution agricole, c'est donc la
mécanisation de l'agriculture, concentration des exploitations ( moins nombreuses mais plus
étendues ) mais aussi l'insertion dans le secteur industriel.

Pour la production d'intrants l'agriculture se lie à une filière industrielle. Sur le plan culturel
dans les 50-60's, c'est la consommation de produits agricoles transformés, il y a aussi des industrie
qui sont spécialisées dans la transformation & dans la vente.
L'industrie standardise pour pouvoir vendre durant toute l'année. C'est donc une filière liée à
l'activité agricole.
On ne peut plus depuis les 50's séparer l'activité agricole de celle de l'industrie.
Outre l'industrie agroalimentaire, il y a l'utilisation de produits agricoles pour des buts non-
alimentaire.

Une filière agro-industrielle qui se met en place lors des 30 glorieuses, avec la 3e révolution
industrielle c'est la tertiarisation de cette filière. On a donc un développement, des emplois de type
tertiaire dans l'ensemble de la filière, mais aussi il y a un développement de complexes agro-
tertiaro-indusriels.

La composition de ces complexes est une marque de l'activité agricole de la France & permet à
celle-ci de s'insérer dans les cours mondiaux, il y a aussi le fait que cette activité se met en place
dans le cadre de la politique agricole commune : PAC, c'est dans la construction européenne la
politique la plus aboutie et plus ancienne, c'est une des seules politiques communes qui a été mise
en place et respectée, elle avait 4 objectifs :

• L'auto-suffisance agricole & alimentaire de la communauté européenne


• Assurer un niveau de vie suffisant aux agriculteurs.
• En même temps favoriser la productivité des productions et moderniser les structures
agricoles : cela passe par un mouvement de concentration, le nombre d'exploitations agricole
en baisse.
• La stabilisation des marchés agricoles: on ne peut pas assurer un revenu décent aux
agriculteurs, si le prix n'est pas assez haut.

Le mécanisme principal de la PAC : le système des prix garantis, quelque soit les cours la PAC
garantissait aux 6 pays fondateurs un prix plancher. Cela a bien marché, au cours des 60-70's le
niveau de vie des agriculteurs a augmenté, les exploitations se sont modernisées. L'autosuffisance a
été atteinte.

Donc la CE a été exportatrice, sauf que dans les 70-80's il y a eu de nouveaux pays qui sont
rentrés dans cette politique agricole, il y a donc une crise de surproduction. Comme il y a des prix
garantis plus un agriculteur vend plus il produit, une fois cette autosuffisance atteinte, elle entraine
une baisse les cours de matières premières.

Il y a eu une première réforme à la fin des 80's de la PAC : elle a pris 2 directions, enrayer les
crises de surproduction ( gel des terres pour éviter l'extension des productions ) & mécanisme de
cota laitier ( chaque exploitation en fonction de la taille au moment de la réforme a eu des prix
maximums, le prix n'était plus garanti après )
C'est donc un système qui a bien fonctionné, car la surproduction laitière a été enrayé, et
à partir des 90's se met en place une structure agricole puissante au sein de l'UE.

Ce sont des mécanismes qui ont permis à l'agriculture d'être efficace, et de faire de la France
une grande puissance mondiale, mais le mécanisme de la PAC a permis a des exploitations de
tailles dites moyennes ont pu survivre et être rentables. ( entre 100 & 120 hectares en moyenne en
France )

L'efficacité au sein de la CE ont permis des structures dites normales et non démesurées
comme aux EU & en URSS.

Ce qui domine en France c'est la polyculture : alliance entre l'élevage et l'exploitation de


céréales.
C'est donc un pays dominé par la présence de céréales, on a de grands bassins : vaste bassin
parisien, c'est un bassin sédimentaire, avec le bassin aquitain ( présence régulière d'élevage en
association avec des exploitations céréalières )

Ce sont donc des bassins qui constituent des vastes plaines, donc des terrains très fertiles, des
reliefs très propices pour la modernisation de l'agriculture. ( exemple plaine d'Alsace )

Dans la polyculture on a une production de viande & lait importante, il y a le cas particulier de
la Bretagne : ce sont des productions intensives de porcs & de volailles.

Ce sont des coopératives agricoles qui vont former les syndicats agricoles en Bretagne, avec
l'aide de l'état ces syndicats se structurent pour mettre en place la fédéralisation.
Afin de mettre fin à l'exode rural de la Bretagne vers Paris. En Bretagne s'est maintenue une
population rurale importante.

L'élevage hors-sol a pour spécificité, c'est un élevage en intérieur uniquement. Ce modèle


breton a servi de modèle pour mettre en place la filière agricole du reste du pays ( mise en place des
coopératives agricoles )
La volonté initiale c'est que cette agriculture est faite pour l'exportation, et vendue sur le reste
du marché européen, et mondial.

A des degrés plus ou moins importants tous les territoires agricoles français sont insérés dans
des marchés. Depuis le mouvement de concentration et la hausse de la productivité agricole,
l'activité agricole n'est plus une activité de concentration de personnes.

Il y a des cultures spécialisées qui alimentent une partie du marché européen : exemple des
fruits/légumes malgré la concurrence espagnole ou marocaine.
Les espaces d'élevages qui produisent du lait en poudre pour le marché chinois, de la viande
pour le marché russe, et une production vendue en produits transformés.

1ère région agricole du pays en terme de superficie agricole, de nombre d'exploitation, et de


labels : la Nouvelle Aquitaine, on y trouve la superficie la plus étendue de production de mais en
Europe.

C'est une région est spécialisée dans la céréaliculture, et dans un grand nombre de production
localisée de qualité ( manière de maintenir des exploitations moins intensives et les labels permet
de garantir cette volonté ) : Pruneaux d'Agen, le cognac, les fraises ou l'ail de la Dordogne, le
melon charentais.
Ce sont des produits valorisés sur les marchés mondiaux, la viticulture est une production
dynamique et pilier de la production nationale, c'est le vignoble de Bordeaux, vignoble hiérarchisé,
et qui a depuis le début du 20e siècle a lancé un contrôle de qualité : INAO.

A cette agriculture dynamique et diversifiée correspond une industrie de production, (exemple


Labeyrie Fine-Foods)

On ne comprend la puissance que par le fait qu'elle a bénéficié de la puissance des politiques
agricoles durant plusieurs siècles.
D/ La 1ère destination touristique mondiale.

La France est également une destination touristique à rang mondial et très prisée.

Qu'est ce qui fonde de cet espace touristique ?

La diversité, de paysages et des types de tourisme ( culturel, historique, patrimoine ), on a donc du


tourisme urbain, rural, une offre touristique de masse qui est développée depuis les 60's.

2 grands territoires qui sont devenus des espaces de tourisme de masse :


• aménagement du littoral du Languedoc depuis Arles jusqu'à la frontière espagnole.
• les stations de ski des Alpes

On a des évolutions avec des adaptations de ces espaces touristiques, avec le problème du
développement durable mais aussi avec le rejet du tourisme de masse, l'adaptation ; réutilisation des
équipements pour la saison estivale.

Dans des régions de moyennes montagnes, ce qu'on appelle un tourisme vert, qui joue sur le
tourisme à la ferme.

L'insertion dans la mondialisation de la France, se fait par des bases qui ont été fondées dans
les 60's pour l'aménagement du territoire, résultat d'un socle solide pour s'adapter à de nouvelles
demandes. Dans tous les secteurs ce sont les bases solides des 30 glorieuses qui ont permis à la
France de s'insérer dans la mondialisation.

Il n'empêche que les systèmes productifs ont connu des changements, elles se sont faites pour
l'agriculture à l'abri de la politique agricole commune.
L'essentiel des échanges de la France se font par l'intermédiaire du marché européen.

Les territoires insérés dans la mondialisation sont diffus. La France est donc une puissance
économique mondialisée, on assiste à un creusement des inégalités entre la France comme terrain
de la mondialisation et une France à l'écart de cette mondialisation.
II/ … et le développement des disparités territoriales avec la France des marges

A/ Les difficultés de l'agriculture familiale depuis les réformes de la PAC

Dans les 90's la PAC devient l'objet de contestation importante à la fois interne & externes
( OMC ) à l'Europe, on lui reproche que la contribution du budget européen pour l'agriculture ne se
justifie plus.
Pour la France se pose, pour les cultures spécialisées du sud de la France, la question de la
concurrence des autres pays ( Espagne, Italie )

Au moment des élargissement de la CE aux pays d'Europe centrale et orientale, dans le


cadre de réorientation des régions bénéficiaires de la PAC, n'ont plus accès à ces aides car les autres
pays sont moins développés.
Il y a la question de la dépendance des pays dont la structure agricole est faible, et qui dépend
donc du budget accordé.

2 forces qui se mettent en place et contestent la PAC : les EU qui n'ont de cesse depuis les 90's
de critiquer les aides agricoles et le systèmes de prix garantis, le groupe de CAIRNS qui s'affirme
sur le marché mondial de l'agriculture et dénonce la concurrence déloyale qui favorise l'agriculture
européenne face à leur agriculture.

Face à ces contestations, la PAC est réformée depuis les 2000's, l'idée étant que les aides soient
concentrées sur les exploitations les plus fragiles, la politique de quota laitier a été abolie en 2015,
elle a eu pour conséquences : pour un agriculteur le seul moyen de s'en sortir est de produire plus de
lait, donc suivie d'une crise de surproduction de lait & viandes. Il y a donc une crise agricole
familiale.

Il y a en plus, les effets du conflit en Ukraine, au cours de l'année 2014-2015, la Russie


annexe la Crimée, l'UE décide de sanctionner : embargo ( transferts financiers, technologiques ),
c'est pour répondre à ces sanctions que la Russie elle même a décidé d'un contre embargo ( elle a
cessé de faire importer des produits agricoles de la part des EU ou de l'UE )
Cela a eu un effet bénéfique : re-développement de l'agriculture nationale Ukrainienne.

La tertiarisation remet en cause ce modèle agricole familial. Les territoires les plus touchés
sont ceux dans lesquels la concentration de population est difficile.
C'est aussi dans ces régions que se trouvent les exploitations les plus fragiles/dépendantes des aides
de la PAC.

Il y a les exigences environnementales de plus en plus rudes qui sont un facteur, ce qui fait ajd
que le modèle breton est en crise.
2 réponses possibles :
• fermeture des exploitations, des paysages.
• Multi-fonctionnalité des exploitations : diversification de la part de l'agriculteur.
Développement de culture de qualité, conversion en culture biologique ou de labélisation.
B/ Les régions industrielles en déclin
(cf carte de l'industrie en France : doc 2)

Les territoires industriels en reconversion, se situent au niveau de la frontière belge et dans


l'est de la France, on y rencontre le secteur de la chimie, de l'automobile, du textile. Ces régions en
reconversion se développent lors du 19e siècle, avec la 1ère industrialisation. Durant les 30
glorieuses, ce sont des régions de mines : de charbon, et de fer.
On a donc 2 grands bassins miniers : de la Belgique jusqu'en Pologne.
Cette sidérurgie moderne fonctionne jusqu'aux années 2000, avec la production massive chinoise
d'acier.
Depuis les 2000's la sidérurgie européenne est confrontée à une crise de concurrence de la part de
la Chine.

À propos de l'industrie automobile, les usines sont délocalisées, il reste juste les services pour
les entreprises, on a des politiques publiques d'aide à la reconversion dans ces 2 grandes régions.
On a donc une triple reconversion de l'industrie textile, lourde, automobile.

Exemple de la Lorraine : cf doc 12 & 13.

On voit donc que sur ce même territoire, on a une succession de type d'industrie qui
successivement depuis les 50 dernières années rentre en crise.
Ce sont des secteurs industriels qui sont concurrencés en 1 er par la mondialisation, ces pays
dont la main d'oeuvre est bon marché se situent en Asie du Sud-Est ; en Europe de l'Est, ce sont
les pays d'Europe de l'Est qui accueillent des usines de fabrications nécessitants beaucoup de main
d'oeuvre.
Tandis que maintenant ces usines sont délocalisées en Afrique, exemple de Renault qui a
délocalisé de Tanger au Maroc.

C'est donc le processus de tertiarisation depuis les 50's qui est appliqué sur le territoire
français.
On a depuis les 80's une externalisation des emplois. Ça touche toutes les industries, cela explique
le gonflement des emplois tertiaires, non exclusif à la France, mais en Europe.
Il s'est passé la même chose dans la fonction publique française, dans les 90's avec la
privatisation d'entreprise, que par exemple la Poste s'est spécialisée uniquement dans la distribution
de courrier.

Dans les 70-80's la France perd des emplois industriels, mais elle ne perd pas d'emplois au
total, il n'y a pas destruction d'emplois. Ajd cette externalisation se fait dans un cadre mondialisé, et
c'est dans ce cadre que l'on perd des emplois.
Quand on parle de désindustrialisation : il faut distinguer la perte d'emplois industriels, de la
perte de valeur ajoutée industrielle.

On ne parle pas de désindustrialisation de la France jusqu'à la crise de 2008-2010, à partir de


là, cette croissance de valeur ajoutée industrielle est en baisse et s'est arrêtée.
En 2012, la valeur ajoutée s'élevait à 12.5 % du PIB. A ce moment-là, l'attractivité du territoire
français est en baisse. C'est ce qu'on voit avec le cas de la Lorraine sidérurgique dans les docs.
Ces grandes régions industrielles depuis 40 ans c'est bien le passage à une économie post
Fordiste qui les met en difficultés ( sociales avec le chômage & la pauvreté )

La question de la mobilité est cruciale : il ne suffit pas de dire que la ou il y a le plus de chômage les
gens doivent partir pour une région autre, il y a nécessité d'avoir un capital de départ. « Poverty
Trap »
C/ Les espaces de la pauvreté & de l'exclusion en France.

La question du prix de l'immobilier est un facteur, un reflet des dynamiques d'exclusions


sociales. Les prix en France en 2013, sont valables uniquement sur la période 2013.
Le prix élevé des logements est un reflet d'exclusion des classes les plus basses cela dit, il faut
nuancer : ce n'est pas pcq le prix est bas, que l'on trouve uniquement des populations pauvres.
Cela veut surtout dire qu'il n'y a pas beaucoup de monde. Le prix est donc un indicateur sur la
pression des régions touristiques.

Christophe Guilluy a publié en 2014, « la France périphérique : Comment on a sacrifié les


classes populaires ? »
Thèse défendue :

A partir d'une carte du PIB, il montre que la richesse est dans les villes qui sont les grandes
gagnantes de la mondialisation, il y a donc une grande concentration de richesse. Il en déduit qu'il y
a un mécanisme d'éviction des classes populaires vers des périphéries de plus en plus lointaines, il
met en évidence ce qu'il appelle « le périurbain subi » selon lui les populations qui s'installent dans
les périphéries le font par choix obligé, selon lui la France du périurbain des villes petites et
moyennes ce sont la des territoires perdants de la mondialisation en France.

Plus la population est concentrée, plus le taux de pauvreté est élevé. La pauvreté est plus
importante dans les métropoles que dans les pôles périurbains.
Si on élargit, depuis les 70's c'est dans les campagnes de petite densité, elles connaissent le plus fort
taux de croissance démographique, c'est donc le renouveau des campagnes.

Il faut prendre en compte le dynamisme démographique des campagnes, or Paris et de l'IDF,


le revenu médian et moyen en France a tendance à converger, les disparités ont tendance à baisser.
Il y a un rattrapage entre les revenus urbain et ruraux, car la population d'agriculteur baisse, et il
y a de plus en plus de cadres et de profession libérales qui s'installent dans les campagnes toutes ces
populations ont tendance a tirer vers le haut le revenu de ces campagnes.

Pour répondre à cet auteur, il y a certes du périurbain subi, il y a notamment du périurbain


choisi, la différence est à faire par des trajectoires familiales, ou personnelles, il n'y a donc pas de
règles générales.

Et c'est donc dans les grandes métropoles que l'on va trouver les poches de pauvreté les plus
important, on a donc les populations les plus fragiles du territoire national, sont concernées les
familles monoparentales, les populations immigrées, les victimes de chômage de longue durée.

Conclusion II :
La mutation des systèmes productifs nous permet de dégager des degrés d'insertion dans la
mondialisation : le périurbain, les espaces agricoles dynamiques, un espace rural en expansion,
tourisme vert, il y aussi des espaces en difficultés : les régions en reconversion industrielle, le
rural dit profond et surtout vieillissant, les quartiers de relégation urbaine qui sont des résultats
de ségrégations sociales en ville.

Au sein des métropoles les inégalités augmentent, la perception du territoire français est celle
d'une homogénéisation des revenus.
III/ Géopolitique du territoire français : quelle gouvernance face à la mondialisation ?

A/ Laurent Davezies : l'insertion dans la mondialisation n'est pas nécessairement facteur de


développement.

Il a publié 2 ouvrages en 2008 & en 2012.


Qu'est ce qu'il montre dans ces 2 ouvrages et qui nous permet de considérer de manière
différemment la mondialisation ?

Son point de départ c'est de comparer non plus le PIB mais le revenu/hab, il différencie les
indicateurs de croissance économique, ce PIB/hab est un indicateur de croissance et non de
développement. Il dit que le seul indicateur c'est le revenu/hab car il prend en compte ce avec quoi
les ménages vivent réellement.
Si on compare les indicateurs de développement territorial en 2008, le Limousin avait un revenu
supérieur que celui de l'IDF.

Territoires productifs : Territoires non marchands


« territoires marchands »
Economie résidentielle : les
commerces locaux, le marché
de la construction, le secteur
des transports, services publics.

• Ces territoires profitent


de la présence des
Métropoles, régions urbanisées périurbains pendulaires
Dynamiques ( région Rhône-Alpes, PACA )
( développement positif ) soit 36 % de la population • la présence de retraités
française • La présence de touristes

Avec la présence des emplois


publics qui est une des bases de
cette économie.

Soit 44 % de la population.

Régions industrielles en Régions industrielles en crise :


Non-Dynamiques reconversion : le Nord de la Est industriel ( dépendent des
( développement négatif ) France ( dynamique de transferts sociaux )
métropolisation et de Soit 12 % de la population
tertiarisation )
Soit 8 % de la population

Il conseille donc de réformer les aides sociales et de mettre en place des aides au déménagement.
Le principal vecteur de la circulation de richesse est l’État, la redistribution prend plusieurs formes :
transferts sociaux, la fiscalité, l'emploi public.
En proportion les métropoles dépendent moins des emplois publics puisque le tissu économique est
moins diversifié.
Ce système et donc la forte redistribution a permis aux territoires d'atténuer les effets de la crise de
2008, mais en 2011 survient la crise de la dette souveraine.
B/ La crise de la dette souveraine menace l'économie résidentielle : les recompositions du rôle
de l’État

Cela donne lieu à des rapports de force, on voit cela en Italie du Nord qui produit et qui depuis
des décennies se voit avoir une montée de volontés d'indépendantisme. La revendication régionale
devient donc une force politique qui conteste l'unité nationale.

En 2011 : crise des dettes souveraines, la dette en France était à supérieur de 100 % du PIB, ce
sont les origines de graves crises en Europe du sud.
C'est donc le virage de politiques drastiques, pour sauver l'euro, les états doivent maintenir une
politique de désendettement donc baisse des dépenses publiques ( baisse d'investissement, baisse
globale des services publics de l'état, baisse des dotations de ces mêmes régions & communes )

L'état depuis 2011, en France et en Europe, racle les fonds de tiroir, on a 44 % de la


population dont le développement dépend de l'emploi et de l'investissement public. C'est donc cette
crise la qui risque de creusement des disparités à l'échelle nationale.

De manière générale, ce sont les villes petites & moyennes, qui sont les plus fragilisées par le
désengagement de l’État. C'est une dynamique récente.
C/ La régionalisation est-elle facteur de creusement des disparités ?

2 processus qui ont favorisé la régionalisation :


- 1982 : lois de décentralisation, création des régions de programmes ( 22 régions ) celles
qui sont restées en vigueur jusqu'en 2015.
- 2 lois en 2014 & 2015, en 2014 la loi MAPTAM elle créée 19 grandes métropoles ( donc
un nouvel échelon métropolitain )
en 2015 la loi NOTRE ( Nouvelle Organisation Territoriale de la République ) c'est cette loi qui
réduit le nombre de région de 22 à 13.

La tendance générale c'est celle de faire primer l'intérêt local, sur l'intérêt général, et les
priorités vont être différentes.
La régionalisation est un facteur qui n'encourage pas le déplacement des personnes à l'échelle
nationale, selon Laurent Davezies.

On a donc des inégalités entre les régions, les moyens de chacune des régions ne sont pas
forcément adaptés, et cela peut peser sur le creusement des disparités.
Conclusion du chapitre :
On a constaté une tendance poussée à la polarisation des territoires productifs, les territoires de
l'économie marchande selon Davezies, ce sont donc les métropoles, les systèmes productifs, les
terroirs de grandes cultures, & les haut lieux du tourisme international.
Dans le même temps le passage du fordisme au post fordisme plonge les régions mono-
industrielle dans la crise.
La réforme du cadre protecteur de la PAC fragilise l'essentiel des exploitations françaises dans
l'agriculture, et donc les exploitations sont dans une situation de fragilité économique, on assiste à
un nouveau mouvement d'exploitations de celles-ci.
Et le désengagement de l'état et la baisse des dépenses publiques fragilise les villes petites &
moyennes et les territoires de l'économie résidentielle.
On assiste donc à un double creusement des inégalités : entre la métropole francilienne
( capital & pouvoir ) et le reste du pays. L'autre dynamique de creusement c'est au sein même des
métropoles entre quartiers aisés & populaires avec un effacement des classes moyennes dans les
villes centres.

Et paradoxalement or Paris et l'IDF, partout ailleurs dans le territoire on assiste à une


convergence progressive des revenus.
Si la mondialisation est le moteur de reconstitution des territoires productifs et elle est aussi un
des moteurs de la métropolisation des territoires ce sont en fait les redéfinitions à travers la
régionalisation et le désengagement de l'état plus poussé depuis la crise de 2011 qui menace de
creuser encore plus les équilibres territoriaux fragiles.
C'est aussi, un des principaux facteurs d'inadéquation pour faire face à la mutation des
territoires productifs.

Or ce sont des politiques qui ont tendance à ne pas répondre aux nécessités d'adaptation
territoriale. Afin de permettre l'adéquation entre demande d'emploi et emploi disponible.
Et enfin l'économie résidentielle qui a permis une bonne adaptation des territoires non intégrés
à la mondialisation, cette économie est largement fragilisée par les réformes de l'état.

L'exemple du territoire français est un exemple d'une économie insérée dans la mondialisation,
celle-ci est donc hyper sélective, c'est un exemple d'économie développée qui connaît de grandes
modifications de son système. C'est un territoire, qui s'insère dans la mondialisation par le biais de
l'UE, cette construction européenne a servie d'accélérateur, et de sorte de bouclier. ( agriculture et
aménagement du territoire )

Cet exemple nous montre que l'insertion dans la mondialisation n'est pas synonyme de
développement malgré que cette insertion soit synonyme de croissance.
C'est donc la question de circulation de richesses afin de se développer au mieux : il est donc
nécessaire de redistribuer les richesses pour créer de la croissance.

Cette circulation se fait par la circulation des hommes, par la redistribution organisée par
l'état.

Si on reprend le vote Macron-Lepen : on avait une carte coupée en 2, le Havre-Montpellier


favorable à Macron, et l'Est pour Lepen.
On peut donc nuancer cette idée que d'une part seules les villes centres profitent de la
mondialisation et qu'ailleurs les autres villes n'en profitent pas.
Ce qu'on remarque c'est que le vote Macron est donc une volonté d'insérer encore plus la
France dans la mondialisation, et partout en France ce vote tourne autour de 20-25 %. ( il n'y a
donc pas de déterminants géographiques qui favorisent ce vote )

La sociologie du vote n'est pas en lien avec le creusement des inégalités territoriales. Un des
facteurs sociologiques du vote du FN c'est la faiblesse de l'éducation qui est plus élevée dans les
villes hors des centres. ( il y a donc instrumentalisation de la mondialisation )

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