PARTIE 2
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13006 – LA BOULANGERIE DE L’EUROPE - REIMS (51)
Etude d’impact sur l’environnement - Version 2 du 25 juin 2013
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L’étude d’impact présentée suit la trame proposée dans le guide d’élaboration d’un dossier de
demande d’autorisation d’exploiter de la D.R.I.R.E. Champagne-Ardenne – édition novembre 2002
mis à disposition par la D.R.E.A.L. Champagne-Ardenne.
Le contenu de l’étude d’impact est défini par l’article R512-8 du Code de l’Environnement.
Il doit être en relation avec l’importance de l’installation projetée et avec ses incidences prévisibles
sur l’environnement.
L’étude d’impact doit présenter successivement :
Une analyse de l’état initial du site et de son environnement
Une analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents de l’installation sur
l’environnement
Les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue des préoccupations
d’environnement, parmi les solutions envisagées, le projet présenté a été retenu
Les mesures envisagées par le demandeur pour supprimer, limiter et, si possible, compenser
les inconvénients de l’installation
Les conditions de remise en état du site après exploitation
Le projet inclut également l’extension des bâtiments existants qui accueilleront les stockages
d’emballages, activité non classée, et une deuxième chambre froide destinée au stockage des
produits finis, activité soumise à déclaration au titre de la rubrique 1531- Entrepôts frigorifiques – de
la nomenclature des installations classées.
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Le rayon géographique d’étude des impacts environnementaux est de 3 km, ce qui correspond au
rayon d’affichage.
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Afin de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans l'étude, celle-
ci fait l'objet d'un résumé non technique (article R122-5 du code de l’environnement).
Au regard de l’évaluation des incidences sur les zones du site Natura 2000 le plus proche, les
activités actuelles et projetées n’auront aucun effet significatif sur les habitats et les espèces
végétales et animales ayant justifié la désignation du site Natura 2000.
Le projet présenté prend pleinement en considération la réduction des impacts sur l’environnement,
notamment la réduction de la consommation en eau, la maîtrise de la qualité des rejets des eaux
industrielles et la préservation des réseaux publics d’une pollution potentielle.
La réduction des impacts du projet s’accompagne des exigences des cahiers des charges.
La nouvelle ligne de production sera équipée d’un système de nettoyage automatique fonctionnant
en boucle, avec cycle long et cycle court. Sa conception privilégiera la facilité du nettoyage à la
lingette. Les quantités d’eau utilisées pour le nettoyage seront largement diminuées et la charge
polluante n’augmentera pas par rapport à la situation actuelle.
Il n’y aura donc pas d’impact notable du changement de ligne sur les rejets en eaux usées et
l’installation de traitement en place sera en mesure de traiter l’ensemble des rejets, comme c’est le
cas actuellement.
Le réseau d’eaux de ruissellement des voieries nouvellement créées sera équipé d’un séparateur
d’hydrocarbures avant rejet au réseau public.
Une vanne de coupure avant rejet des eaux usées industrielles au réseau public et une rétention des
eaux d’extinction d’incendie seront mises en place sur le site pour prévenir toute pollution
accidentelle du réseau public.
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En fonctionnement normal, le seul rejet à l’atmosphère susceptible d’être produit par les
installations projetées est la vapeur d’eau évacuée au niveau des condenseurs évaporatifs
(évaporation d’une partie de l’eau servant à son propre refroidissement).
Les installations sont aujourd’hui suivies régulièrement pour prévenir le risque légionnelle. Les
nouvelles installations feront l’objet d’une analyse méthodique des risques et du même suivi
règlementaire.
3.4 BRUIT
Le rapport technique du contrôle des niveaux sonores émis dans l’environnement a été réalisé
conformément à la règlementation en vigueur par le bureau VERITAS. L’ensemble des niveaux
sonores mesurés en limite de propriété respecte les valeurs définies dans la règlementation.
Le niveau sonore de la nouvelle ligne de production a été pris en compte dans le cahier des charges.
Par ailleurs, le niveau sonore émis à l’extérieur des bâtiments sera comparable au niveau actuel.
Les compresseurs des installations de réfrigération projetées seront mis en place à l’intérieur de la
salle des machines, limitant les émissions sonores vers l’extérieur.
Les condenseurs évaporatifs, implantés sur une plateforme extérieure, seront protégés par un
bardage périphérique qui permettra une atténuation du bruit généré par le fonctionnement des
ventilateurs et des pompes. Le niveau sonore ne dépassera pas le niveau des installations actuelles
pour ces appareils.
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3.5 DECHETS
L’étude déchets doit comporter 3 parties, qui sont chacune traitée dans le chapitre correspondant :
- une description de de la situation existante – chapitre « évaluation des impacts sur
l’environnement »
- une étude des solutions alternatives – chapitre « mesures compensatoires et correctives »
- la présentation et la justification des filières retenues pour l’élimination des déchets –
chapitre « Justification des choix – meilleures technologies disponibles – Utilisation
rationnelle de l’énergie »
La gestion des déchets du site étudié est organisée de façon à favoriser la réutilisation (150 tonnes
d’écarts par an sont réintroduits dans le process), le recyclage (coproduits de fabrication repris par
une entreprise de fabrication d’aliments pour animaux, tri des emballages) et la valorisation (pour les
huiles usagées).
Le taux de rebuts entrera dans le choix de la nouvelle ligne de fabrication.
Les nouvelles installations frigorifiques produiront peu de déchets qui seront enlevées et traitées
conformément à la règlementation en vigueur. Les installations existantes seront démontées par une
entreprise spécialisée et les fluides frigorigènes éliminés selon la règlementation en vigueur.
Les infrastructures environnant le site ne permettent pas d’envisager d’autre possibilité que le
transport routier pour l’approvisionnement et les expéditions.
Avec l’augmentation de la capacité de production, le trafic des poids lourds lié aux
approvisionnements et expéditions sera doublé. Il représentera une trentaine de véhicules par jour.
La réduction de l’impact lié au transport routier se traduit par le choix préférentiel de filières
d’approvisionnement locales et régionales, la création d’un deuxième accès au site et le
prolongement de la voie de circulation intérieure qui fera le tour du bâtiment. Ces dernières mesures
permettront de conserver la fluidité de circulation sur le site.
L’étude d’impact sanitaire présentée porte sur les rejets liés à l’exploitation du site de la boulangerie
de l’Europe pouvant présenter des risques d’exposition chronique pour les populations
environnantes.
Au regard des données disponibles, le risque sanitaire lié aux activités actuelles et projetées de la
BOULANGERIE DE L’EUROPE peut être exclu.
Les installations de réfrigération projetées ne présenteront pas de rejets chroniques d’ammoniac en
état de fonctionnement normal, le fluide étant confiné dans les installations.
Le risque accidentel de dispersion atmosphérique d’ammoniac n’entre pas dans le cadre de l’étude
d’impact sanitaire. Il est présenté dans les paragraphes traitant les rejets atmosphériques en
situation accidentelle et plus particulièrement développé dans la partie 3- étude des dangers du
dossier.
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Comme c’est le cas au niveau des compresseurs à air comprimé depuis 2011, les compresseurs de
froid seront à vitesse variable.
La chaleur récupérée sera utilisée pour le réchauffement du dallage, le chauffage du plenum
technique et le chauffage des bureaux. Ce dispositif complètera la réutilisation de chaleur déjà
opérationnelle sur le site puisque qu’aujourd’hui la production d’eau chaude sanitaire est
majoritairement assurée par celle-ci.
3.9 CONCLUSION
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La commune de Reims est bordée au sud par la Montagne de Reims, au nord-ouest par le massif de
Saint Thierry et à l'est par le Mont Berru.
Le site étudié est implanté au cœur de la zone d’activité de la Neuvillette. Cet actipôle, constitué de
parcelles occupées par des activités de commerces et tertiaires, s’étend sur une superficie de 100 ha.
L’environnement du site de la Boulangerie de l’Europe est composé de bâtiments d’activités
artisanales, industrielles, tertiaires y compris commerciales et de stockages. Ces constructions sont
très diverses en dimensions et altitudes. Elles présentent majoritairement des volumes simples
parallélépipédiques en bardage acier de teintes variées.
Avec 179 992 habitants recensés en 2010, la commune de Reims est la plus peuplée de la région
Champagne-Ardenne. Elle se classe au 12ème rang des villes de France par sa population.
Reims est le premier pôle économique de la région Champagne-Ardenne devant Troyes et Châlons-
en-Champagne.
Les secteurs marchands non agricoles représentent 59,3 % de l’emploi total. Le tissu économique de
la zone de Reims est fortement tertiarisé avec 41,4% des personnes en emploi localisé dans les
activités tertiaires marchandes.
L’industrie occupe une moindre place en pesant pour 11,9 % dans l’emploi total (5 points de moins
que dans l’ensemble de la Champagne-Ardenne). L’agro-alimentaire est le premier secteur industriel
de la zone d’emploi de Reims.
Au cours des dix dernières années, la zone de Reims connaît la baisse des emplois salariés marchands
la moins élevée de la région grâce notamment au dynamisme de la construction et du tertiaire
marchand. La perte nette de 2800 emplois sur cette période est essentiellement concentrée sur les
années de crise 2008 et 2009
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a) Occupation de la zone
Le site de la BOULANGERIE DE L’EUROPE est localisé au cœur de la zone d’activité de la Neuvillette,
au Nord-Est de Reims.
Les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC) à vocation d’activités correspondent à la zone UZ dans le
Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.) de la ville de Reims.
L’actipôle de la Neuvillette est classé en secteur UZb, ce dernier étant divisé en 3 sous-secteurs dont
le sous-secteur UZb1 auquel la Boulangerie de l’Europe appartient.
Ce dernier a pour vocation principale d’accueillir des activités artisanales, industrielles, tertiaires, y
compris commerciales et de loisirs.
Au Nord et à l’Est :
- PVC HORIZON – entreprise de menuiserie (à 79 mètres)
- ALUBAT AB VERANDA – activité menuiserie (à 56 mètres)
- TIM TRENOIS – quincaillerie (à 46 mètres)
- EUROSTORES – entreprise de menuiserie (à 75 mètres)
- DECO 7 – Vente revêtements pour le sol (à 50 mètres)
- JOBERTY – vente de fenêtres et vérandas (à 61 mètres)
- LCM – vente de fenêtres et vérandas (à 61 mètres)
- MAISON FADILINE – vente de maisons (à 61 mètres)
Au Sud :
- REXEL – distributeur de matériel électrique (à 69 mètres)
- REALE – commerce de matériel électrique (à 61 mètres)
- CARROSSERIE 2000 – carrossier (à 56 mètres)
- SGI – travaux d’isolation (à 76 mètres)
A l’Ouest :
- MONDIAL RELAIS – transport en messagerie express (à 18 mètres)
- KONE – installation et réparation d’ascenseurs (à 54 mètres)
- ASERTI ELECTRONIC – Maintenance industrielle (à 18 mètres)
- SII – fabrication d’éléments d’outillage (à 100 mètres)
- HEOL – import et distribution de produits de plein air (à 14 mètres)
- COFELY – exploitation de chauffage (à 14 mètres)
- BRAMMER – négoce de fournitures industrielles (à 14 mètres)
- Le cimetière de La Neuvillette (à 155 mètres)
Les affectations des terrains dans le périmètre de 300 mètres autour des installations sont reportées
sur le plan cadastral 02 joint au dossier.
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d) Réseau de transport
Le réseau routier de la zone d’activités est largement développé pour accueillir les flux de circulation,
poids lourds et véhicules légers.
Seule la limite parcellaire Nord-Ouest du site de la Boulangerie de l’Europe n’est bordée par
aucune voie d’accès.
Il est entouré au Sud-Ouest par la rue Louis VEREL, au Sud-Est par le rond-point
« Archéologique », au Nord-Est par la rue Maurice PREVOTEAU.
Les espèces répertoriées dans ce type d’environnement sont des espèces communes :
- Lépidoptères (papillons), diptères (mouches), hyménoptères (abeilles, guêpes) pour les
insectes,
- Pies, corneilles, passereaux tels que moineaux domestiques, mésanges, merles.
Le site étudié ne se situe dans aucune zone d’intérêts protégés telles que :
- Zone d’intérêt écologique faunistique et floristique (Z.N.I.E.F.F.)
- Zone d’importance pour la conservation des oiseaux (Z.I.C.O.)
- Zone Natura 2000
- Zone de protection spéciale (Z.P.S.)
Aucun espace protégé n’est recensé dans le périmètre de 3 km autour du site : parcs ou réserves
naturels, sites et monuments naturels, zones humides, forêts de protection ou soumises au régime
forestier, espaces boisés classés.
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4.2.3 Evaluation des incidences Natura 2000 : Phase 1 - Analyse du projet vis-à-vis de la
règlementation
Références règlementaires : décret du 9 avril 2010, articles L. 122-1 à L. 122-3 et articles R. 122-1 à R.
122-16 du code de l’environnement.
L’Article R414-19 du code de l’environnement définit la liste nationale des documents de
planification, programmes ou projets, ainsi que les manifestations et interventions soumis à
autorisation ou déclaration devant faire l’objet d’une évaluation de leurs incidences sur un ou
plusieurs sites Natura 2000 (Liste 1).
Les installations classées pour l’environnement faisant l’objet d’une demande d’autorisation
d’exploiter, qui présente une étude d’impact sur l’environnement, sont soumises à évaluation des
incidences.
Cette catégorie ne bénéfician pas de précision particulière, l’évaluation des incidences est requise
quelle que soit la localisation du projet par rapport aux sites Natura 2000. Dans ce contexte,
l’évaluation préliminaire des incidences (phase 2) est présentée dans le chapitre « impacts sur
l’environnement » au paragraphe correspondant.
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Des sondages et essais de sol ont été réalisés sur le site de la Boulangerie de l’Europe en 1998, avant
la construction de l’usine.
Les 10 sondages de reconnaissance géologique avec essais piézométriques sur 6 mètres de
profondeur ont permis de déterminer les couches successives suivantes :
- Une couverture limoneuse sur 30 à 50 cm d’épaisseur constituant la couche de terre
végétale,
- Une couche de limon brun foncé légèrement crayeux et beige crayeux tuf pouvant atteindre
1,20 mètre de profondeur,
- Puis, jusque la base des sondages, une craie blanche beige de bonne compacité
Extrait sans échelle de la carte géologique à l’échelle 1/50.000 de la feuille n°132 - BRGM
Boulangerie de l’Europe située sur la couche C6b correspondant à une craie blanche du campanien
inférieur.
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a) Le SDAGE
Le SDAGE est le document de planification de la gestion de l’eau à l’échelle d’un bassin.
Il prévoit des orientations générales et des dispositions pour une gestion équilibrée de la ressource
en eau, ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre dans le bassin.
Il fixe les objectifs de qualité des masses d’eau de surface et des masses d’eau souterraines,
inventorie les enveloppes des zones humides, les zones sensibles, les principales zones inondables,
répertorie les zones dont les eaux souterraines sont à protéger en priorité.
En cohérence avec les premiers engagements du Grenelle de l'environnement, le SDAGE sur le bassin
Seine Normandie a fixé comme ambition d'obtenir en 2015 le "bon état écologique" sur 2/3 des
masses d'eau. Le bassin Seine Normandie se divise en plusieurs sous-bassins dont celui de la vallée
d’Oise auquel est rattachée la commune de Reims.
A l’intérieur de ce sous-bassin, l’unité hydrographique Aisne Vesle Suippe s’étend sur une superficie
de 2956 m2 sur laquelle circule 1465 km de cours d’eau. L’unité hydrogéologique compte 338200
habitants principalement concentrés autour de l’agglomération de Reims.
La qualité biologique est peu satisfaisante à l’aval de la Vesle et sur l’Ardre impliquant de nombreux
enjeux d’enjeux forts du fait de la diversité de son territoire (agglomération de Reims, secteur
viticole,…).
Les principales actions à mettre en œuvre sont présentées dans la fiche synthétique de l’unité
hydrographique Aisne Vesle Suippe jointe en annexe 12.
Ces enjeux comprennent la réduction des prélèvements en eau en renforçant les économies et
l’amélioration et l’amélioration de la connaissance des pressions polluantes de substances
dangereuses pour la définition d’action visant leur réduction.
b) Le SAGE
Les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (Sage) sont des documents de planification
élaborés de manière collective, dans les sous-bassins, pour un périmètre hydrographique cohérent
d'un point de vue physique et socio-économique (bassin versant, nappe d'eau souterraine, zone
humide, estuaire...).
Les Sage fixent des objectifs pour l'utilisation, la mise en valeur et la protection de la ressource.
La commune de Reims est comprise dans le périmètre du SAGE Aisne Vesle Suippe en cours
d’élaboration. Le respect de ses dispositions ne peut pas être étudié dans l’étude présentée.
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a) Contexte hydrogéologique
L’épaisseur de la craie, jointe à sa surface d’affleurement, et sa porosité font de l’aquifère crayeux un
immense réservoir d’eau.
La nappe s’écoule de l’Est vers l’Ouest, sous un gradient de l’ordre de 0,8‰.
La fracturation importante de la craie en surface accentue son caractère perméable. Elle capte ainsi
les précipitations et l’infiltration l’emporte sur le ruissellement (transmission : 2 x 10-1 m² / s,
coefficient d’emmagasinement > 10 %).
Par ailleurs, l’ensemble de cette réserve n’est pas mobilisable de façon homogène. En effet, la
disponibilité de l’eau dépend de la fracturation de la craie, qui n’est développée que dans les
premières dizaines de mètres et en particulier à l’aplomb des axes hydrographiques.
b) Piézométrie de la nappe
L’aquifère sous-jacent est représenté par la nappe de la craie du Campanien.
De ce fait, les courbes hydroïsohypses figurant sur l’esquisse hydrogéologique ci-après situent la
position de sa surface dans le réservoir crayeux et en expriment la morphologie.
Les eaux de la nappe de la craie s’écoulent des reliefs vers la vallée de la VESLE.
La profondeur à laquelle on la rencontre dépend de la topographie :
- 15 à 20 mètres sous les plateaux,
- Moins de 5 mètres en fond de vallée.
Etant alimentée par les précipitations, son niveau piézométrique est soumis à des variations
d’altitude annuelles en fonction de sa recharge par les pluies et de sa vidange par l’évaporation et
l’écoulement des rivières.
Par ailleurs, le niveau de la nappe subit des évolutions interannuelles en fonction de l’importance de
la recharge par les précipitations.
L’amplitude de ce battement est en fonction de la situation topographique : forte sous les plateaux
(15 à 30mètres), plus faible sous les coteaux, et amortie en fond de vallée (moins d’un mètre).
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c) Utilisation de la nappe
Deux ouvrages hydrauliques sont recensés dans un rayon de 1 km autour du site mais sont
aujourd’hui remblayés.
Le canal de l’Aisne à la Marne reliant les vallées de l'Aisne et de la Marne passe à l’ouest de la
Boulangerie de l’Europe (distance mesurée la plus proche = 760 mètres au nord-ouest).
Annuellement, sur une période de 3 mois, le canal est alimenté naturellement à partir de la Vesle par
une prise d’eau située entre Reims et Châlons-en-Champagne. Le débit réservé à la Vesle limite le
débit d’alimentation du canal entre 200 et 500 l/s et aucun prélèvement ni rejet n’est autorisé dans
le canal.
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4.5.1 Climat
La station météorologique la plus proche du site est la station de Courcy (51) près de Reims. La rose
des vents de la ville de Reims est jointe en annexe 1.
Le climat de la Marne est océanique tempéré avec une légère continentalisation se caractérisant par
une moindre humidité et une tendance au froid.
Températures
Les températures moyennes mensuelles vont de 3 °C en janvier et augmentent progressivement
pour atteindre 18,3 °C en juillet avant de chuter progressivement jusqu’en décembre.
La température moyenne annuelle est voisine de 10°C
Vents dominants
La direction dominante des vents est Sud-Ouest, principalement au printemps. Les vents sont
d’Ouest en été et Sud / Sud- Ouest en automne. En hiver, ils sont plutôt d’Est. Leur vitesse,
généralement modérée, se situe entre 2 et 4 m/s pour la majorité mais peut parfois être supérieure à
8 m/s.
Pluviométrie
L’indice de pluviométrie moyen sur l’année est de 608 mm, atteignant son maximum en mai et juin
avec 60 mm et son minimum en février avec 41 mm.
Le débit d’orage décennal pour la Marne est évalué à 3 l/min/m2 sur une durée de 20 minutes.
(Source : http://www.meteofrance.com)
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b) Polluants atmosphériques
A la différence des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, les
polluants atmosphériques peuvent avoir des effets néfastes sur la santé et les écosystèmes.
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L’agriculture intensive entraîne de fortes émissions d’ammoniac, de particules, et dans une moindre
mesure en oxyde d’azote.
Au niveau de l’industrie manufacturière, la représentation des rejets atmosphériques mesurés dans
la région est la suivante :
52,3% des rejets en dioxyde de soufre
11,5% des oxydes d’azote
14,2% des particules en suspension
11,1% des particules fines
16,5% des oxydes de carbone
24,4% des
1,6% de l’ammoniac
0,9% des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
Pour le secteur industriel, les efforts recommandés dans le cadre de la mise en œuvre du plan climat
air énergie régional portent sur la réduction des émissions en Composés Organiques Volatils Non
Méthaniques COVNM et en dioxyde de soufre.
La commune de Reims bénéficie d’un dispositif fixe de mesures en continu de la qualité de l’air :
Carte représentant les stations ATMO sur l’agglomération de Reims (Document ATMO Champagne-Ardenne)
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Les stations les plus proches du site de la Boulangerie de l’Europe sont la station urbaine implantée
au centre-ville de Reims au niveau de la mairie, à environ 3550 mètres au sud du site de la
boulangerie de l’Europe, et la station périurbaine de la commune de Bétheny, à environ 2500 mètres
au Sud-Est du site étudié.
L’indice de qualité de l’air est déterminé à partir des niveaux de polluants mesurés au cours de la
journée. Il prend en compte les polluants atmosphériques traceurs des activités de transport,
urbaines et industrielles :
Les poussières (d’origine industrielle, liées au transport et au chauffage) ;
Le dioxyde d’azote (lié au transport, aux activités de combustion et de chauffage) ;
L’ozone (polluant secondaire formé par des précurseurs issus du transport, de l’utilisation
des solvants et des hydrocarbures) ;
Le dioxyde de soufre (d’origine industrielle) si nécessaire.
ATMO Champagne-Ardenne a réalisé en 2010 une carte présentant les zones les plus sensibles de la
région. Le bilan pour les polluants ayant un rapport direct avec les activités industrielles (poussières,
dioxyde d’azote pour les installations de combustion et dioxyde de soufre) est le suivant :
- Pour les oxydes d’azote, les résultats issus des 2 stations de surveillance les plus proches du
site de la Boulangerie de l’Europe respectent les valeurs réglementaires. Le seuil règlementaire
mesuré par la station trafic est dépassé en proximité des axes de voiries.
- Pour les particules en suspension PM10, plusieurs dépassements du Seuil d’Information et de
Recommandation ont pu être observés sur le département de la Marne, influencés par des
émissions soutenues liées à l’agriculture et au transport routier mises en évidence par des
conditions météorologiques défavorables à la dispersion des polluants.
- Pour les particules fines PM25, les concentrations moyennes annuelles ne respectent pas
l’objectif de qualité (10 μg/m3) sur l’ensemble des stations mais respectent néanmoins les
valeurs limites.
- Le dioxyde de soufre est présent en concentration faible dans l’atmosphère et la majorité des
stations présentent des concentrations moyennes d’environ 1 μg/m3 depuis 2008, très
inférieures à l’objectif de qualité fixé à 50 μg/m3. Concernant les épisodes aigus de pollution,
aucun dépassement du seuil d’information et de recommandation n’a été constaté sur
l’agglomération rémoise.
Dans sa conclusion, le plan climat air énergie Champagne-Ardenne préconise des actions préventives
au niveau des zones d’action prioritairement identifiées que sont les grandes agglomérations, les
zones industrielles et les zones à proximité de grands axes routiers d’autant que les seuils
règlementaires tendent à baisser et que la position géographique de la région Champagne-Ardenne
l’expose aux pollutions transfrontalières, notamment en provenance du Benelux.
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Les axes routiers à proximité immédiate du site présentent des niveaux sonores inférieurs à 50 dB(A)
et entre 50 et 55 dB(A).
Dans le périmètre de 3 km de notre aire d’étude, les axes routiers suivants dépassent les seuils de
bruit routier :
- L’avenue Salvador Allende Gossens – Boulevard des Tondeurs passant à 670 mètres au sud
de la Boulangerie de l’Europe
- L’A26 passant à 1880 mètres à l’Ouest du site.
Nous ne retiendrons pas d’impact sur le site à cause de leur éloignement.
La voie ferrée, passant à 800 mètres à l’est du site, présente également un dépassement du seuil de
bruit ferroviaire.
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4.7 DECHETS
Les déchets non valorisables sont stockés dans un Centre de Stockage de Déchets Ultimes (C.S.D.U.).
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La distance couverte avec 5 litres de carburant pour 1 tonne de marchandise est estimée à :
100 km pour un camion
250 km pour le train
330 km pour une péniche présentant 2.20m d’enfoncement
L’axe ferroviaire Reims – Laon est en partie dédié au transport de marchandises mais le site étudié
n’est pas relié aux infrastructures ferroviaires.
Le canal de l'Aisne à la Marne permet à Reims d'avoir un accès à la Marne et de former une grande
ligne de navigation reliant Strasbourg à Lille en passant par le Rhin. Par ce réseau fluvial européen,
Reims est relié à l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Autriche.
Boulangerie de
L’Europe
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Aucun site Nature 2000 n’est recensé dans le rayon d’étude de 3 km autour du site de la
BOULANGERIE DE L’EUROPE.
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Boulangerie
de l’Europe
Le site Nature 2000 le plus proche se développe sur plusieurs zones, hachurées en rose sur la carte,
dont la plus proche commence à 5,3 km à l’ouest du site de la Boulangerie de l’Europe.
Les menaces, pressions et activités ayant une incidence sur le site sont présentées dans le formulaire
Natura 2000 et l’importance des incidences évaluée. Les incidences relevées sont toutes intérieures
aux zones.
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- Incidences négatives :
o Replantation d'arbres dans une plantation forestière après éclaircie : importante
grande
o Piétinement, sur-fréquentation : importance moyenne
- Incidence positive :
o Pâturages : importance moyenne
En conclusion :
Les incidences potentielles relevées sur le site Natura 2000 portent sur des actions intérieures aux
zones protégées.
Les distances entre les zones Natura 2000 correspondant aux marais et pelouses du tertiaires au nord
de Reims et le site de la Boulangerie de l’Europe sont relativement importantes (> 5 km).
Aucune nuisance liée aux activités actuelles ou projetées de La Boulangerie de l’Europe n’a été mise
en évidence dans la présente étude d’impact en dehors des limites de propriété du site.
Les activités existantes et projetées ne peuvent être à l’origine des incidences citées dans le
formulaire Natura 2000.
Dans ces conditions, aucune incidence des activités actuelles ou projetées de la Boulangerie de
l’Europe sur les zones du site Natura 2000 le plus proche ne peut être retenue.
Impact du projet :
- Le niveau d’éclairage artificiel ne sera pas modifié de manière substantielle par rapport à l’existant.
- La vocation de la zone exclue les immeubles d’habitation.
- Les voies publiques de la commune de Reims sont équipées d’éclairage nocturne en continu.
Dans ce contexte, l’impact de l’éclairage du site de la Boulangerie de l’Europe n’est pas notable.
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Etude d’impact sur l’environnement - Version 2 du 25 juin 2013
La consommation d’eau respecte l’arrêté préfectoral d’autorisation en vigueur qui fixe les limites de
prélèvement à 73.000 m3 annuels et 200 m3/ jour.
Elle s’élève à 33.000 m3 en moyenne pour l’année 2012, répartie de la manière suivante :
- 4561 m3 entrant dans le process (panification et vapeur d’eau)
- 14705 m3 pour les tours de refroidissement
- 13734 m3 pour le reste de l’utilisation qui comprend principalement le nettoyage, l’usage
sanitaire étant négligeable puisqu’il peut être estimé à 3.6 m3 en à partir des consommations
moyennes publiées par SUEZ Environnement.
Les relevés sont effectués journellement. Les relevés 2012 sont joints en annexe 8.
Ils respectent la prescription de 200 m3 maximum d’eau prélevée par jour. Des décompteurs sont
positionnés sur les réseaux R.I.A., eau de procces, adoucisseurs, tours aéroréfrigérantes, production
d’eau chaude.
Ainsi, chaque écart relevé fait l’objet d’une recherche sur son origine et déclenche une action
corrective. Ils correspondent à des disfonctionnement technique (tête d’adoucisseur bloquée en
purge,…).
Impact du projet
L’impact du projet sur le volume d’eau prélevé affectera les postes suivants :
- Le volume d’eau entrant dans le process. Ce volume correspond actuellement à 16% de la
consommation de l’ensemble du site. Il prend en compte l’eau incorporée au niveau de la
préparation de la pâte pour les 3 lignes de fabrication, qui doublera, et l’eau vaporisée dans
l’étuve et les fours.
- Le volume d’eau consommé pour l’alimentation des tours aéroréfrigérantes. Les
refroidisseurs évaporatifs utilisent de l’eau froide pour le refroidissement de l’eau de
condensation. Des appoints instantanés permettent de compenser les pertes par
évaporation (2/3 du volume consommé) et les purges de déconcentration.
- Le volume d’eau actuellement utilisé au dégivrage des installations frigorifiques sera diminué
avec le choix d’un dégivrage par gaz chauds automatique sur les nouvelles installations.
- Le volume prélevé pour le nettoyage n’augmentera pas grâce au choix d’équipements faciles
à nettoyer et munis d’un nettoyage en place fonctionnant en boucle.
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En conclusion, l’augmentation du volume d’eau entrant dans le process sera compensée par la
diminution des eaux utilisées pour le dégivrage des installations frigorifiques actuelles et pour le
nettoyage de la ligne remplacée.
L’exploitant prévoit une baisse de 1000 m3 par an de sa consommation globale.
Les analyses sont effectuées semestriellement. Les valeurs limites de rejets sont respectées pour
l’ensemble des paramètres. Les dernières analyses sont jointes en annexe 2.
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Conformément au plan local d’urbanisme, les eaux de ruissellement seront raccordées au réseau
d’eaux pluviales existant, après traitement pour les eaux de voierie.
Les nouvelles installations aéroréfrigérantes respecteront les valeurs limites actuelles au niveau de la
qualité des rejets.
Le raccordement à la station d’épuration communale fait l’objet d’une convention de rejet entre la
Boulangerie de l’Europe et Reims Métropole.
La convention est en cours de négociation avec Reims Métropole car le débit journalier des eaux
usées industrielles rejetées dépasse régulièrement la limite de 30 m3/jour fixée. Ce dépassement a
été mis en évidence lors des nettoyages hebdomadaires pendant lequel le débit peut atteindre 50
m3/ jour.
Par ailleurs, le site respecte les termes de la convention sur le suivi et la qualité des effluents aqueux
rejetés (voir paragraphe suivant).
La Boulangerie de l’Europe fait l’objet d’une mise en demeure en date du 18 juillet 2012 de réaliser,
sous neuf mois, le bassin tampon prévu à son arrêté préfectoral actuel.
Le bassin tampon a pour objet de limiter les pics de débits et respecter la valeur limite fixée dans la
convention de rejet actuelle, soit 30 m3/jour.
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Comme pour toute industrie agroalimentaire, le volume d’eau prélevé est important. Les contraintes
d’hygiène alimentaire sont à l’origine des lavages importants et, pour le site étudié, une partie de
l’eau prélevée entre dans la composition du produit.
Le site Boulangerie de l’Europe est règlementé pour ses prélèvements et respecte les valeurs limites
fixées dans son arrêté préfectoral en vigueur (voir paragraphe 5.3.1).
Néanmoins, la démarche de réduction des consommations en eau entreprise par l’exploitant et
poursuivit dans le cadre du projet présenté respecte les dispositions du SDAGE en vigueur :
- diminution des eaux utilisées pour le dégivrage des installations frigorifiques avec la mise en
place d’un dégivrage automatique par gaz chauds
- nouvelle ligne de production de conception facilitant le nettoyage à la lingette et équipée
d’un nettoyage en place à deux vitesses et fonctionnant en boucle.
Ces mesures devraient compenser l’augmentation du volume d’eau entrant dans la fabrication du
pain, estimée à 4560 m3 par an.
L’exploitant prévoit une baisse de 1000 m3 par an de sa consommation globale.
L’investissement dans des procédés économes en eau représente une économie non négligeable de
5500 m3 par an.
En conclusion, le projet présenté prend pleinement en considération les dispositions prévues dans le
SDAGE en répondant au mieux à ses enjeux.
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Les valeurs limites de rejets atmosphériques fixées dans l’arrêté préfectoral en vigueur pour les gaz
issus des générateurs thermiques sont les suivantes :
oxydes d'azote, en équivalent NO2 : 400 mg/m3 ; flux maximum : 16 kg/h
poussières totales : 20 mg/m3 ; flux maximum : 0,4 kg/h
Les valeurs sont fixées pour les conditions suivantes :
- gaz sec - pression 101,3 kPa
- température 273°K - 3 % en volume d'oxygène.
Le tableau de synthèse ci-dessous présente les rejets en oxydes d’azote (NOx) et poussières totales
mesurés lors de la dernière intervention de l’APAVE, organisme agréé. Les conditions des mesures
sont identiques à celles définies dans l’arrêté en vigueur sur le site. Le rapport complet est joint en
annexe 5.
Polluants Installation Concentrations en mg/Nm3 Flux en g/h
Oxydes d’azote Brûleur 1 ligne rustique 87,8 29
NOx Brûleur 2 ligne rustique 121,6 17
Brûleur 5001 127,7 37
Brûleur 5002 125,5 37
Brûleur 5003 141,1 52
Brûleur 5004 113,9 42
Brûleur ligne 2500 59 27
Brûleur ligne pâtisserie 23,3 11
Chaudière buée 90,6 5
Chaudière eau chaude sanitaire 154,3 71
Chaudière vapeur 141,5 46
TOTAL NOx 374 g/h
Poussières Four 1 ligne 2500 3,4 <1,55
Four 1 ligne rustique <1 <0,12
Four 1 ligne 5000 <1 <0,06
Four 2 ligne 5000 <1 <0,16
Four 2 ligne rustique <1 <0,26
Four pâtisserie <1 <0,16
TOTAL poussières <2,31 g/h
En conclusion : Les valeurs mesurées sont très inférieurs aux valeurs règlementaires.
L’ammoniac n’entre pas dans la liste des polluants rejetés de manière chronique. Le rejet
atmosphérique de l’ammoniac relève de situations accidentelles. Celui-ci est développé dans la
partie 3 – étude des dangers.
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Le rapport complet du relevé des émissions sonores en limite de propriété effectué par la société
VERITAS est joint en annexe 6.
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Les mesures en période diurne peuvent atteindre 59 dBA et respectent la valeur limite de 65 dBA
imposée dans l’arrêté préfectoral en vigueur.
Les mesures de nuit peuvent atteindre 59,5 dBA et dépassent la valeur de 55 dBA fixée dans l’arrêté
préfectoral mais respecte la valeur de 60 dBA définie dans l’arrêté du 23 janvier 1997.
En conclusion :
L’ensemble des niveaux sonores mesurés en limite de propriété respecte les valeurs mentionnées
dans l’arrêté du 23 janvier 1997.
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Les déchets produits par l’entreprise sont triés à la source. Les principaux types de déchets sont les
suivants :
1. Les rebuts de fabrication
2. Les emballages des matières premières : bidons en plastique, boites métalliques et film
étirable
3. Les boues provenant du traitement des eaux usées industrielles
4. Les déchets des bureaux
Les déchets présentés dans le tableau de synthèse ci-dessous sont référencés selon la liste de
codification des déchets (Annexe II de l'article R. 541-8 du CE).
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Les fluides frigorigènes des installations de réfrigération démontées seront pris en charge par une
entreprise agréée. En fonction de leur degré de pureté, les fluides peuvent être régénérables. Dans le
cas contraire, ils sont envoyés en destruction.
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Etude d’impact sur l’environnement - Version 2 du 25 juin 2013
a) Flux actuels
Les flux journaliers de véhicules représentent :
1 à 2 camions pour la farine
1 camion tous les 2 jours pour les matières premières
13 camions par jour pour les expéditions
119 véhicules légers correspondant aux trajets des employés répartis en 3/8.
Les flux de poids lourds seront donc doublés par rapport à la situation actuelle soit :
- 4 camions par jour pour les approvisionnements (farine et matières premières)
- 25 camions pour les expéditions
L’effectif travaillant à la Boulangerie de l’Europe ne sera pas modifié. Les flux de véhicules légers
resteront constants.
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Etude d’impact sur l’environnement - Version 2 du 25 juin 2013
L’hypothèse d’une pollution du sous-sol par les eaux d’extinction d’incendie a été retenue.
Une rétention des eaux d’extinction incendie sera aménagée. Son volume a été calculé à partir du
document technique D9A – Défense extérieure contre l’incendie et rétention – août 2004.
Les éléments pris en compte dans le dimensionnement de la rétention des eaux d’extinction
d’incendie sont :
Le volume d’eau nécessaire aux services de secours externes (le calcul détaillé est présenté
dans l’étude des dangers)
Le volume d’eau nécessaire aux moyens de lutte intérieure contre l’incendie (sprinklage)
Le volume d’eau lié aux éventuelles intempéries (toitures)
Le volume de rétention est estimé à 840 m3. Ce volume sera à valider en fonction du
dimensionnement exact des sprinklages.
La rétention sera mise en place de la manière suivante :
- Utilisation du volume encaissé des quais pour partie de la rétention : quai expédition,
représentant 380 m3, et quai carton, représentant 80 m3
- Création d’une rétention complémentaire de 380 m3
- mise en œuvre de 3 tubes de drainage enterrés détournant les eaux de ruissellement des
pluies des quais
- Vanne d’isolement du réseau permettant de préserver le réseau en aval. La vanne est
localisée sur le plan d’ensemble 04.
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Etude d’impact sur l’environnement - Version 2 du 25 juin 2013
Le choix des équipements privilégiera les propositions présentant un matériel peu gourmand en eau :
- la prise en compte du coût de l’eau et de la consommation énergétique, qui sera en partie
liée à l’énergie consommée pour la production d’eau chaude. Un engagement de
consommation est demandé au fournisseur
- l’exigence de moyens de suivi des consommations des fluides
- la possibilité de 2 cycles de nettoyage (long et court)
- les procédures de nettoyage devront être fournies
- la conception permettant un nettoyage facile, sans zones de rétention.
a) Mesures actuelles
L’ensemble des eaux de voieries, hors zone de stockage des déchets, et de stationnement des
véhicules transite actuellement par 2 séparateurs d’hydrocarbures dimensionnés pour garantir un
rejet de 5 mg/l, conformément à l’arrêté préfectoral en vigueur.
Coût d’entretien annuel : 2800 euros HT.
b) Mesures envisagées
Un séparateur d’hydrocarbures sera ajouté pour le prétraitement des eaux de voieries nouvellement
créées. Il sera dimensionné conformément aux normes en vigueur et garantira une concentration en
hydrocarbures inférieure ou égale à 5 mg/l.
Coût de l’installation : 7000 euros HT
Coût annuel de l’entretien : 1400 euros HT
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Etude d’impact sur l’environnement - Version 2 du 25 juin 2013
Prenant en considération l’avis des services de Reims Métropole qui ont confirmé que :
- La nature et le volume des effluents n’entrainent à ce jour aucun dysfonctionnement de la
station d’épuration collective
- Les résultats d’autosurveillance sont conformes,
- les valeurs de Matières en Suspension sont très basses
- et les variations de débit n’influent pas sur la qualité du rejet
- Le collecteur d’eaux usées en place est en parfait état
- Le bac dégraisseur est donc capable de traiter les débits actuels.
Le courrier de la D.R.E.A.L. du 4 mars 2013 est joint en annexe 4. Celui-ci mentionne également que
les services de Reims métropole n’ont aucune exigence quant à la mise en place d’un bac tampon.
De plus,
- les rejets industriels ne dépassent pas le débit instantané de 5,5 l/s ni le débit horaire de 20
m3/h fixés dans l’arrêté préfectoral,
- la Boulangerie de l’Europe ne souhaite pas la mise en place d’un bassin tampon, ajoutant
contraintes techniques et financières,
- l’exploitant met en œuvre des mesures de réduction de ses consommations et rejets aqueux
(voir ci-après),
La Boulangerie de l’Europe demande l’autorisation d’augmenter le débit journalier de ses rejets à
50 m3/h.
La négociation de la modification de la convention de rejets actuelle est en cours avec les services de
Reims Métropole.
Au niveau du projet
La nouvelle ligne de production sera équipée d’un système de nettoyage automatique fonctionnant
en boucle, avec cycle long et cycle court.
Sa conception privilégiera la facilité du nettoyage à la lingette.
Les quantités d’eau utilisées pour le nettoyage seront donc largement diminuées et la charge
polluante n’augmentera pas par rapport à la situation actuelle.
Il n’y aura donc pas d’impact notable du changement de ligne sur les rejets en eaux usées et
l’installation de traitement en place sera en mesure de traiter l’ensemble des rejets, comme c’est le
cas actuellement.
De plus, le suivi des paramètres permettra de valider ce dernier point. Dans le cas contraire, le
redimensionnement des installations de traitement existantes sera envisagé.
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Les rejets atmosphériques de la farine mise en suspension lors des étapes de vidange dans les
trémies sont limités par le système d’aspiration en place aboutissant à un filtre à décolmatage.
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Les hauteurs de l’ensemble des cheminées en activité ont été définies à partir des données
existantes. Elles seront redéfinies avant le début des travaux si nécessaire et en fonction d’éventuels
changements des installations de combustion, puisque le changement du four de la ligne 14 est
envisagé. Dans ce cas, le calcul mis à jour sera intégré à la déclaration pour la modification des
installations de combustion relevant de la rubrique 2910.
Les cheminées seront rehaussées le cas échéant conformément à la règlementation en vigueur.
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b) Risque légionnelle
Le suivi des installations est réalisé conformément à la règlementation en vigueur. Les nouvelles
installations feront l’objet d’une analyse méthodique des risques et d’un suivi par une entreprise
agréée.
c) Fumées d’incendie
Le projet intègre largement le traitement du risque incendie avec notamment la mise en place dans
un premier temps d’un sprinklage sur la totalité des stockages d’emballages et des bureaux – coût
estimé à 1 million d’euros.
Une deuxième phase est à l’étude pour l’extension du sprinklage à la partie production.
Ce système permettra de limiter l’ampleur d’un éventuel incendie et les quantités de fumées émises
dans l’atmosphère.
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6.4 MESURES MISES EN PLACE POUR LIMITER LES EMISSIONS SONORES DANS
L’ENVIRONNEMENT DU SITE
Le voisinage immédiat peut être affecté par le bruit continu ou ponctuel induit par le fonctionnement
des installations (compresseurs, avertisseurs sonores des chariots élévateurs…).
La circulation des véhicules (poids lourds pour les approvisionnements et expéditions, véhicules
légers du personnel…) est également une source de nuisances sonores pour le voisinage immédiat,
mais également le long des axes routiers empruntés.
Le site n’a jamais fait l’objet de plaintes du voisinage.
Le niveau sonore émis par les installations sera comparable au niveau actuel.
Les compresseurs des installations de réfrigération projetées seront, comme à l’heure actuelle, mises
en place à l’intérieur de la salle des machines, limitant les émissions sonores vers l’extérieur.
Seuls les condenseurs évaporatifs, implantés sur une plateforme extérieure, seront audibles à
l’extérieur des locaux (fonctionnement des ventilateurs et des pompes). Le bardage périphérique
permettra une atténuation supplémentaire du bruit généré par les condenseurs évaporatifs.
Le niveau sonore ne dépassera pas le niveau des installations actuelles pour ces appareils.
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La société choisie gère intégralement la fin de vie du coproduit dans le respect des règlements de
qualité (HACCP,…). Elle se charge des enlèvements et du nettoyage des conteneurs.
Une attestation de transformation officielle est délivrée pour chaque enlèvement offrant une
traçabilité des coproduits, qui sont transformés en intégralité par la société Belge.
Les huiles minérales sont enlevées par une entreprise agréée (actuellement VEOLIA Environnement)
pour recyclage ou valorisation énergétique.
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Pour le démontage des installations existantes, l’exploitant prendra les précautions nécessaire dans
pour son choix de prestataire, qui sera déclaré pour le transport de déchets dangereux dans le
respect de la réglementation en vigueur et déposera les déchets contenant des fluides frigorigènes
dans une entreprise disposant d’une autorisation pour la régénération ou l'élimination de ce type de
produit ou dans une installation qui a reçu l'autorisation de régénérer ou éliminer ce type de produit
dans un autre Etat membre de l'union européenne.
La Boulangerie de l’Europe est implantée dans une zone à vocation industrielle, artisanale et de
loisirs. Les voieries ont été aménagées et dimensionnées pour permettre la circulation dans la zone
d’activité en toute sécurité, sans remettre en cause la fluidité des flux de transport.
L’organisation des voieries du site de la Boulangerie de l’Europe a été optimisée et permet une
bonne gestion de la circulation intérieure:
- séparation des flux des véhicules du personnel et des accès aux quais par les poids lourds,
- possibilité de stationnement des poids lourds en attente.
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L’étude d’impact sanitaire est réalisée à partir de l’étude présentée dans le dossier de demande
d’autorisation d’exploiter déposé en 2004.
Les modifications apportées aux installations et les changements projetés sont ajoutés dans l’étude.
L’étude est réalisée pour un état de fonctionnement normal des installations. Elle exclue les
situations accidentelles, traitées dans les paragraphes sur les impacts sur l’eau et l’air et/ou dans
l’étude des dangers.
Le risque de fuite d’ammoniac au niveau des installations de production de froid est traité de
manière synthétique dans les impacts sur l’eau et l’air et plus développé dans l’étude des dangers à
partir des éléments contenus dans l’étude ammoniac réalisée par la société C.2e.f.
La phase chantier est exclue de l’aire de l’étude, les matériaux de construction mis en œuvre pendant
cette phase n’étant pas de nature à présenter un risque pour la santé des populations.
Les émissions sonores et la poussière seront les principaux inconvénients pendant les travaux.
L’absence d’habitations à proximité, les horaires de travail des entreprises voisines et la durée
d’exposition sur quelques semaines limitent le risque d’effets néfastes sur la santé des populations
environnantes.
7.2 METHODOLOGIE
La démarche de l’étude des risques sanitaires est conforme au guide méthodologique « Substances
chimiques - Evaluation des risques sanitaires dans les études d’impact des installations classées » -
INERIS - version 2003 approuvée par le Service de l’Environnement Industriel de la Direction de la
Prévention des Pollutions des Risques du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable.
Les incertitudes sont évaluées et les résultats interprétés.
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Le site est équipé d’un réseau de type séparatif. Les eaux sont évacuées par des réseaux enterrés
vers les réseaux d’eau publique.
La nature des effluents aqueux (voir chapitre sur l’eau) ne sont pas de nature à provoquer des
risques ou nuisances pour les populations environnantes.
Les effluents aqueux ne sont pas retenus dans l’étude.
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Déchets :
Les déchets dangereux correspondent :
- aux emballages souillés de produits de maintenance et de nettoyage
- aux huiles de synthèse usagées
Ces déchets sont stockés et évacués conformément à la règlementation en vigueur. Ils ne présentent
pas de risque sanitaire pour les populations environnantes.
Micro-organismes
Bien que le procédé nécessite une phase de fermentation, celle-ci est contrôlée et les produits sont
ensuite précuits ou cuits à une température supérieure à 200°C, refroidis, surgelés et conditionnés.
Ces étapes détruisent la flore microbienne et empêche son renouvellement.
Les déchets fermentescibles font l’objet d’un enlèvement de fréquence adaptée.
Le risque sanitaire lié au développement de micro-organismes est exclu de l’étude.
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7.4.1 Critères
Le choix des agents contribuant au risque sanitaire est dirigé vers les substances spécifiques
présentes au niveau des installations et pour lesquelles la littérature offre la gamme la plus complète
possible d’informations toxicologiques.
Les valeurs toxicologiques de références (VTR) sont exprimées différemment selon les bases de
données disponibles et le type d’effet :
OMS
(à seuil)
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Exposition
Substances Effets VTR
chronique
Organe cible : Système respiratoire
Oxydes d’azote Inhalation Espèce : Homme 40 µg/m3
Source OMS
Les particules sédimentables sont
Poussières Inhalation généralement filtrées et arrêtées par les ND
voies respiratoires supérieures
Organe cible : système respiratoire
(aggravation de symptômes respiratoires)
Espèce : homme
0,2 mg/m3
Ammoniac Inhalation
Organes cibles : systèmes respiratoire, oeil (OEHHA)
Espèce : animal
Les rejets atmosphériques des fours et du filtre à farine ne sont pas retenus comme agent
contribuant au risque sanitaire.
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c) Cas de l’ammoniac
En état normal de fonctionnement, l’ammoniac est confiné dans les installations. Les installations ne
présentent pas de rejets chroniques d’ammoniac.
L’ammoniac n’est pas retenu comme agent contribuant au risque sanitaire.
d) Condenseurs évaporatifs
Les legionella sont des bactéries d’origine hydrotellurique. Cette famille de bacilles à Gram négatif
comporte 43 espèces. Legionella pneumophila est responsable de 90 % des légionelloses et le
sérogroupe 1 de cette espèce (Lp1) est associé à plus de 80 % des cas.
Legionella prolifère lorsque la température de l’eau est comprise entre 25° et 45°C. Elles survivent
en-deçà de 25 °C et se multiplient au-delà. Aux alentours de 50 °C, une destruction survient (en
quelques heures). Vers 60 °C, le temps de destruction devient très court (de l’ordre de la minute). La
bactérie tolère une large gamme de pH. Elles prolifèrent en présence de concentrations élevées de
calcium et de magnésium, de résidus métalliques, de certains matériaux tels que le caoutchouc, le
chlorure de polyvinyle, le polyéthylène ou le silicone et d’autres micro-organismes des milieux
aquatiques, comme le cyanobactéries ou les amibes libres.
La contamination des personnes exposées se fait essentiellement par inhalation de fines gouttelettes
d’eau (taille inférieure à 5 µm) contaminée, diffusée en aérosol. Ces aérosols atteignent les alvéoles
pulmonaires, infestent les macrophages pulmonaires et provoquent leur destruction. Il n’y a pas de
transmission interhumaine.
Les légionelloses se manifestent sous deux formes cliniques distinctes :
- La fièvre de Pontiac, qui est une forme bénigne (syndrome pseudo-grippal bénin) passant le
plus souvent inaperçu,
- La maladie des légionnaires, qui se présente sous la forme d’une infection pulmonaire grave
dont la létalité est de 20 %.
Des facteurs individuels, permanents ou passagers, tels que l’âge, l’alcoolisme, le tabagisme,
l’immunodéficience, les affections respiratoires chroniques, peuvent induire une plus grande
sensibilité au risque d’infection.
Les tours existantes seront remplacées par des installations performantes, conformes à l’arrêté du 13
décembre 2004 qui précise, notamment, les dispositions à prendre sur les dispositifs à
refroidissement par pulvérisation d’eau dans un flux d’air (condenseurs évaporatifs) en vue de
prévenir l’émission d’eau contaminée par légionelles.
Le site étant équipé de condenseurs évaporatifs, la société BOULANGERIE DE L’EUROPE a mis en
place un certain nombre de procédures spécifiques permettant la maîtrise du risque légionelles. Les
réglementations existantes seront appliquées et il est possible à tout moment de connaître les états
des différents points de contrôle grâce au cahier de suivi qui a été mis en place pour les équipements
opérationnels. Les analyses sont faites régulièrement et transmises en temps utile aux autorités.
L’analyse méthodique des risques « légionelles » pour l’ensemble du site sera mise à jour au moment
de la mise en service de la salle des machines, après la sélection du matériel à installer.
Par le biais de tous les traitements envisagés (antitartre, fongicide, bactéricide et anti légionelles) la
société BOULANGERIE DE L’EUROPE contribue à un maintien correct du niveau de sécurité
(protection anti légionelle) et diminue sa consommation énergétique (abaissement de la pression de
condensation) grâce à des équipements qui sont toujours en bon état de propreté.
Le risque légionelles est considéré comme maitrisé et n’est pas retenu dans l’étude comme agent
contribuant au risque sanitaire.
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e) Bruit
On appelle « bruit », toute sensation auditive désagréable et gênante.
Les effets du bruit peuvent être non auditifs, et dans ce cas ils entraînent des retentissements
psychiques.
L’exposition prolongée au bruit perturbe de façon insidieuse le système nerveux. La première cause
est la fatigue. A cette fatigue vient s’ajouter un cortège d’effets secondaires : nervosité, irritabilité,
perte de vigilance et d’attention, baisse de la capacité de concentration, tremblements des mains,
vertiges.
Le niveau sonore résiduel ayant été mesuré à 45 dBA au minimum en 2004, nous nous intéresserons
qu’aux effets auditifs.
La dose de bruit est l’énergie acoustique perçue par notre système auditif pendant un temps
d’exposition donné.
Le traumatisme sonore, lésion irréversible de l’organe de Corti (cellules ciliées de l’oreille interne)
s’observe suite à l’exposition à un bruit de très forte intensité, plus de 90 dB pendant un temps court
(coup de fusil, pétard, etc…).
Pour un temps d’exposition de 8 heures, l’expérience et les témoignages montrent que le bruit, en
fonction des tâches à exécuter, peut être considéré comme nuisible à partir de 80 dB.
Cette valeur est retenue comme seuil d’effet nuisible.
La Boulangerie de l’Europe n’est pas à l’origine de telles nuisances sonores. En limite de propriété, le
niveau sonore a été mesuré à 59,5 dBA et respecte la règlementation nationale.
Les parties les plus bruyantes des nouveaux groupes froids seront placées dans un local en
maçonnerie, réduisant l’impact sonore de ces nouvelles sources.
Les valeurs actuelles et futures seront inférieures au seuil d’effet nuisible.
Le bruit n’est pas retenu dans l’étude comme agent contribuant au risque sanitaire.
7.5 CONCLUSION
La sélection d’agent contribuant au risque sanitaire n’a identifié aucun polluant traceur de risque.
L’évaluation du risque sanitaire est stoppée au 1er niveau d’approche.
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Le niveau d’exigences des cahiers des charges élaborés pour les installations projetées est élevé. Le
groupe Neuhauser souhaite investir dans un matériel performant, tant au niveau de la productivité
que des coûts énergétiques et des consommations en fluides (eau,…).
Les cahiers des charges demandent entre-autres de :
- mettre en application les solutions techniques les mieux adaptées
- préconiser les procédés les plus optimisés après validation par des études, essais et
recherches nécessaires.
Les études menées sur les systèmes négatifs ont intégré les critères suivants : contraintes
d’exploitation (principalement le fonctionnement en continu de la nouvelle ligne de fabrication et la
température de surgélation de -25°C), thermodynamique et rendement énergétique du fluide,
contraintes techniques d’installation, coût d’investissement et sécurité environnementale.
Trois possibilités ont été envisagées :
1. utilisation de l’ammoniac en cycle double étage séparé (basse et haute pression), l’ammoniac
étant distribué par pompes sur les postes à température négative,
2. utilisation de l’ammoniac en cycle avec économiseur, l’ammoniac étant toujours distribué
par pompes sur les postes à température négative,
3. utilisation du dioxyde de carbone (CO2) sur l’étage basse température / basse pression
associé avec de l’ammoniac sur l’étage haute pression.
La première solution (tout ammoniac en négatif) a été retenue pour les raisons suivantes :
- Elle présente le meilleur rendement énergétique aux températures d’évaporation mises en
œuvre (-30 à -42°C), entrainant une consommation énergétique faible. L’utilisation d’un
fluide secondaire pour la distribution de froid négatif est inadaptée aux besoins du site et
énergivore avec une surconsommation de l’ordre de 250kW/h.
- C’est la seule technique disponible actuellement qui intègre un dégivrage séquentiel en
continu par gaz chauds. Celui-ci permet, d’une part, le fonctionnement en continu sur 5 jours
consécutifs de la ligne de fabrication et, d’autre part, une économie d’eau par rapport à un
dégivrage à eau, qui serait la seule solution technique pour la solution utilisant du dioxyde de
carbone CO2.
- Contrairement à l’ammoniac, le dioxyde de carbone est un gaz inodore, ce qui le rend plus
difficilement détectable. Il est plus lourd que l’air et présente en cas de non détection d’une
fuite un risque mortel pour les personnes présentes à proximité. Ce risque s’ajouterait au
risque ammoniac dont la présence reste indispensable pour la partie haute pression.
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L’utilisation d’un fluide secondaire frigoporteur (eau glycolée) pour la distribution du froid positif a
été retenue pour optimiser la gestion du risque dans ces locaux.
Les fluides frigorigènes halogénés, tels que le R 404, le R407 ou le R 134a sont des fluides
particulièrement dangereux en cas de perte de confinement car ils ont un effet asphyxiant sur
l’homme. Ils sont également toxiques pour l’environnement et contribuent à l’appauvrissement de la
couche d’ozone.
L’ensemble des dispositions présentées ci-dessous répond tout à fait aux propositions d’actions en
faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre définies dans le plan climat air énergie
régionale pour le secteur industriel et s’inscrit dans la logique globale visant à limiter l’effet de
l’activité humaine sur le changement climatique.
En 2011, les compresseurs à air comprimé ont été remplacés par un compresseur unique à variateur
de puissance. Le compresseur a fait l’objet d’un certificat d’économie d’énergie.
L’amélioration du ratio énergétique par la vitesse variable a été estimée à 105 W/m 3 d’où un gain
énergétique correspondant à 67.257 kW par an.
Une récupération de chaleur permet également la production d’eau chaude jusqu’à 70°C,
représentant une économie d’environ 303.000 kW gaz par an.
Le cahier des charges des nouvelles installations demande de privilégier les moteurs basse
consommation, les motoréducteurs à haut rendement et de minimiser au maximum les coûts
énergétiques. Tous les moteurs seront à variateur de fréquence.
Les installations seront équipées de toute l’instrumentation nécessaire pour le suivi des
consommations énergétiques et des fluides.
Les critères de consommation énergétique seront pris en compte dans la réception des équipements.
Une estimation du coût d’exploitation, incluant les consommations électriques, en combustibles, en
eau, en énergie totale est demandée. Le fournisseur s’engagera sur les consommations annoncées.
Des mesures seront effectuées lors de la réception définitive afin de valider les données fournies.
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8.3 EAUX
Les volumes d’eau et les charges polluantes générées par les industries agroalimentaires ne sont plus
compatibles avec les préoccupations environnementales actuelles.
Les équipementiers du secteur agro-alimentaire proposent aujourd’hui des équipements intégrant
dès leur conception les contraintes environnementales, notamment la réduction des effluents
aqueux. Le cahier des charges des nouvelles installations intègre les exigences de réduction et de
suivi des consommations, la facilité de nettoyage à sec pour la réduction des charges polluantes.
Le choix du dégivrage automatique des installations frigorifiques par gaz chauds permettra une
économie supplémentaire sur la consommation en eau.
8.4 AIR
Les installations présentant un impact sur l’air et faisant l’objet de modifications sont les installations
de refroidissement par tours aéroréfrigérantes.
Les nouvelles installations seront conformes aux normes en vigueur et feront l’objet d’un suivi
règlementaire, ainsi que d’une analyse méthodique des risques.
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Les infrastructures environnant le site ne permettent pas d’envisager d’autre possibilité que le
transport routier pour l’approvisionnement et les expéditions.
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Les mesures prises en faveur de l’environnement par la Boulangerie de l’Europe représentent des
investissements importants. Au travers des aménagements et exigences liés au projet présenté, la
société poursuit sa politique d’investissements en faveur de l’environnement.
Le tableau ci-dessous présente les coûts des principales mesures prises en faveur de la protection de
l’environnement spécifiés dans les différents paragraphes de l’étude.
Les surcoûts des performances environnementales (maîtrise des consommations, prise en compte du
niveau sonore…) sur les installations projetées ne sont pas chiffrés.
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En cas d’arrêt ou de transfert de son activité, la Boulangerie de l’Europe mettra en vente son site.
Conçus et organisés dans le respect des règles d’hygiène s’appliquant à l’industrie agro-alimentaire,
les locaux pourront être aisément adaptés à toute activité agro-alimentaire. En effet, depuis 1999,
date de construction de l’unité de production, les lignes et les process ont été totalement
transformés et font l’objet d’une nouvelle transformation au travers du présent dossier.
Le matériel et les équipements de travail seront également vendus ou, en fonction de leur état,
démontés et ferraillés.
Les installations de réfrigération seront vidangées et démontées par une entreprise spécialisée.
Etant donné son activité, le site ne doit pas présenter de pollution particulière au niveau du sol.
Dans le cas d’une pollution accidentelle, en particulier par les hydrocarbures, des analyses seront
effectuées afin de mettre en place des mesures compensatoires.
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11 ANNEXES
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