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EDITORIAL
Des pas vers le tout numérique 2
Par Abdelhakim BENBOUABDELLAH
LU POUR VOUS
Le marketing dans les entreprises d’assurances 3
Par Rabéa KERROUCHE
CHIFFRES
Engagements réglementés des sociétés d’assurances :
L’impératif des règles prudentielles 5
Par Manel BRAHIMI
CHIFFRES
Chiffre d’affaires du marché national des assurances :
Hausse de 2,2% en 2015 8
Par Sarah BOUGHAZI
ATTRAIT
De l’impératif de s’assurer 10
Par Youcef HEMIMED
EDITORIAL
Après trente-trois numéros passés sous les A l’heure où le monde se dirige vers les
descendantes des créations de Gutenberg, père transactions scripturales, les échanges cash
de l’impression moderne, le « Bulletin des continuent de peser sérieusement sur l’activité
assurances », plus ancienne des publications économique et financière du pays. Y remédier
du Conseil national des assurances (CNA), a été au centre des préoccupations des
passe dorénavant au tout numérique. pouvoirs publics lors des dernières années,
notamment des derniers mois.
En effet, le numéro que notre aimable lectorat
a sous les yeux est le précurseur d’une ère qui Dans une certaine mesure, l’opération de
voit le support papier céder encore de son bancarisation pour laquelle campagne a été
vieil espace hégémonique pour laisser menée, depuis 2015, s’inscrit dans cette
place à davantage de numérique , logique de modernisation du système
d’électronique et de digital. financier national, longtemps resté quasiment
à l’état rudimentaire des transactions post-
L’espoir est grand de voir, étape par étape, le
troc. Le roc des transactions passe, désormais,
marché national aller de plus en plus vers le
en mode TIC. Du moins théoriquement car, le
tout numérique, à commencer par les
plus gros des acteurs économiques n’est pas
déclarations de sinistres et d’autres volets de la
encore parvenu au e-paiement et, autre
relation-client afin que puissent, d’ores et
utilisation, des cartes interbancaires.
déjà, être améliorés les délai s de
Le secteur des assurances n’est pas en reste.
remboursement, véritable talon d’Achille du
Ses efforts restent à l’image des autres acteurs
secteur avec l’insuffisance d’innovation et
économiques. Il peut aller de l’avant et
d’offensive commerciale des sociétés
participer activement au développement
d’assurances. Pourtant, ce n’est pas la volonté
économique du pays. S’il réussit, évidem-
qui manque au niveau de certains acteurs
ment, ses principaux paris.
parmi les 24 compagnies du marché national,
tous types d’assurances confondus.
Abdelhakim BENBOUABDELLAH
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Newsletter du Bulletin des Assurances n°34 1er Trimestre 2016
LU POUR VOUS
Le marketing dans les
entreprises d’assurances
Etudier avant de fabriquer, tel est le rôle du marketing dans l’entreprise. Durant la période de forte
croissance, les entreprises avaient pour objectif principal de produire pour répondre à la demande.
Au fil du temps, les consommateurs sont devenus de plus en plus exigeants et les entreprises ont dû
déployer des efforts pour pouvoir séduire ces derniers.
En effet, il n’était plus suffisant de produire un bien pour qu’il soit acheté. Encore fallait-il qu’il
corresponde à ses besoins, qu’il soit concurrentiel tant au niveau de son usage que de son prix.
Apparu dans les années 60 aux Etats Unis d’Amérique, les chercheurs dans le domaine le
surnomment marketers dans le vocabulaire anglo-saxon. Ils ont mis en place un ensemble de
méthodes et de processus appliqués qui permet à l’entreprise de connaitre le marché visé, de son
environnement socio-économique, technologique, juridique … et de ses acteurs (concurrents).
En bon éclaireur, il définit les différentes dimensions de l’offre comprenant classiquement le
produit et son prix, les actions de communication et les modes de distribution. Ces dimensions ont
été baptisées les « 4P ». Après une trentaine d’années, son contenu a sensiblement évolué puisque
un chercheur a proposé le concept de « 4C », mettant l’accent sur le client (Customer) et ses
besoins, le coût (Cost) pour satisfaire ses besoins, la commodité d’achat (Convenience to buy) et la
communication (Communication).
Depuis, d’autres auteurs ont tenté d’imposer des modèles allant de « 5P » à « 9P », en incluant
notamment les salariés de l’entreprise (People), acteurs de plus en plus importants dans une offre
de service.
En général, on retrouve les mêmes aspects et pratiques du marketing dans les entreprises de
production et les entreprises d’assurances. En revanche, ces dernières exercent une activité très
spécifique. La première est l’inversion du cycle de production : Cette activité commercialise un
service dont elle ne connaitra le prix de revient que beaucoup plus tard. Elle propose, aussi, des
produits couvrant des évènements de la vie que chacun voudrait éviter. Considéré, aussi, comme un
produit second, il est l’accessoire d’un bien qui implique que le client pense d’abord au bien qu’il
acquiert. Structurées par des aspects juridiques, les offres sont très encadrées. Il est subi plus que
désiré par le caractère obligatoire que revêt l’offre d’assurance.
Cette fois-ci, vous est proposé, dans cet espace « Lu pour vous » consistant en une fiche de lecture
au profit du lectorat de notre Bulletin des assurances, un ouvrage de Christian Parmentier
intitulé : « Le marketing performant de l’assurance » édition l’Argus de l’assurance,
disponible dans la bibliothèque du Conseil National des Assurances.
3
Illustré de nombreux exemples et enrichi de témoignages de professionnels reconnus, il apporte
des réponses opérationnelles aux problématiques du marché d’aujourd’hui. Il propose, également,
des voies d’amélioration pour rendre le marketing de l’assurance efficace et lui permettre d’être
apprécié à sa juste place dans l’entreprise.
Pratique et concret, ce livre s’adresse à tous ceux qui souhaitent compléter ou valider leurs
connaissances en marketing de l’assurance : dirigeants et cadres des sociétés d’assurance et de
leurs réseaux de distribution, bancassureurs, responsables de marketing et de communication de
l’assurance.
Comme indiqué dans de précédents numéros, la rubrique « Lu pour vous » du Bulletin des assurances
fait découvrir à son aimable lectorat des anecdotes loufoques.
En voici deux, sélectionnées à partir d’un recueil sous le titre
« Le meilleur des perles des assurances », paru aux
éditions Michel Lafon, collection J’ai lu, que
l’auteur Jean Pierre Pernault (animateur du
journal de 13 h sur la chaîne de télévision
française TF1), dans lequel il a rassemblé
les lettres sélectionnées par la Fédération
Française des Sociétés d’assurances
envoyées aux compagnies d’assurances
par des assurés peu habituées à raconter
par écrit leurs petits et gros problèmes…
Rabéa KERROUCHE
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Newsletter du Bulletin des Assurances n°34 1er Trimestre 2016
CHIFFRES
ENGAGEMENTS REGLEMENTES DES SOCIETES D’ASSURANCES :
RISQUES TECHNIQUES :
Sous tarification ;
Sous provisionnement ;
Réassurance inappropriée ;
Frais de gestion.
RISQUES DE PLACEMENT :
Dépréciation d’un placement ;
Taux d’intérêt ;
Liquidité ;
Utilisation des instruments dérivés.
D’où la nécessité d’un contrôle et d’une surveillance rigoureuse, afin de garantir la solidité
financière de l’industrie d’assurance et d’améliorer la confiance du public, élément
essentiel du développement.
5
Dans ce contexte, le législateur algérien a mis en place nombre de règles prudentielles à respecter
par les compagnies d’assurances.
En effet, le décret exécutif n°13-114 relatif aux engagements réglementés des sociétés d’assurances
et/ou de réassurance, exige aux entreprises d’assurances d’inscrire au passif de leurs bilans les
engagements règlementés, constitués des provisions réglementées et des provisions
techniques, afin de renforcer la solvabilité de la compagnie d’assurance, en assurant un
niveau de couverture minimum.
Les provisions techniques sont constituées pour faire face aux sinistres futurs pour les risques
dont la prime a déjà été encaissée. Elles doivent répondre au principe imposé par le législateur
qui est celui des engagements réglementés et doivent, à tout instant, être représentées
par des actifs équivalents.
En représentation de ces provisions, la compagnie d’assurance doit effectuer des placements
mobiliers et immobiliers (actif du bilan).
D’où l’existence, en sus d’une fonction purement technique, d'une fonction financière qui joue un
rôle essentiel dans l’équilibre et la croissance de l’entreprise.
Le taux de couverture des engagements réglementés par les placements financiers, pour la période
allant de 2012 et 2014, a dépassé le minimum requis (100%).
Néanmoins, et durant l’année 2014, ce taux a baissé de 6% pour atteindre 134,8%, contre 143,4%
en 2013 et 140,3% en 2012.
La couverture des engagements réglementés par les valeurs d’Etat passe de 59,1%, en 2013, à
58,5% en 2014, soit une régression de 1%.
6
120 000 146,00%
143,4% 144,00%
100 000
142,00%
80 000
140,00%
140,3%
60 000 138,00%
136,00%
40 000 134,8%
134,00%
20 000
132,00%
0 130,00%
2012 2013 2014
Il y a lieu de préciser que la prise de risque est inhérente à l’activité des assurances.
Les règles prudentielles, relatives aux fonds propres, aux modalités de contrôle ou à la
transparence, sont là pour encadrer et limiter ce risque, susceptible d’avoir, quand il n’est pas
maîtrisé, de désastreuses conséquences.
Effectivement, cette réglementation prudentielle des placements, mesurant et contrôlant le risque
de manière de plus en plus raffinée, protège de mieux en mieux les assurés. Certainement, par cela,
elle accomplit un rôle positif pour la société et pour l’économie.
Cependant, quelques points de vue ne manquent pas de relever que cette même réglementation
pourrait constituer un frein aux investissements des assureurs, du fait qu’elle exige un placement
de 50% en valeur d’Etat, ce qui entraînerait une démotivation quant à investir dans des actifs
risqués, notamment en valeurs mobilières.
Manel BRAHIMI
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Newsletter du Bulletin des Assurances n°34 1er Trimestre 2016
CHIFFRES
Chiffre d’affaires du marché national des assurances :
Hausse de 2,2% en 2015
Le marché algérien des assurances a enregistré, en 2015, un accroissement de 2,2% traduisant,
ainsi, un ralentissement de la croissance par rapport à l’exercice antérieur (+9,1% en 2014).
La branche « IRD » qui détient une part de près de 35% du total des réalisations du secteur,
régresse de 1,6% alors qu’elle avait progressé de 14,7% en 2014.
40 000 000
IRD
35 000 000 Incendie "risques industriels"
10 000 000
5 000 000
0
2013 2014 2015
8
Ces résultats trouvent explication notamment dans la baisse du nombre de projets
d’investissement. Ce dernier est passé de 9 9041 projets (locaux et investissements impliquant des
étrangers), en 2014, à 7 950 projets à fin 2015, soit une régression de 19,7%.
Evolution
En milliers DA 2013 2014 2015
2014/2013 2015/2014
IRD 36 470 194 41 833 666 41 145 136 14,7% -1,6%
Dont Incendie "risques
10 913 743 18 962 708 19 602 107 73,8% 3,4%
industriels"
Risques de construction 9 738 502 12 475 678 11 090 282 28,1% -11,1%
Pour sa part, l’assurance « transport » a reculé, au courant de l’exercice 2015, de 11,4%. Cette
branche est détenue, à près de 46%, par les sous-branches « facultés maritimes » et « facultés
aériennes ». Ces dernières diminuent, respectivement de 38,4% et 90,3% en 2015, en raison de la
baisse des importations2. Elles passent de 58,6 milliards de dollars US en 2014 à 51,5 milliards de
dollars à fin 2015 (-12%).
0 0
2012 2013 2014 2015
Transport dont facultés maritimes facultés aériennes
Sarah BOUGHAZI
1
Source : Agence Nationale de Développement de l’Investissement –ANDI.
2
Source : Conseil National de l’Information et des Statistiques -CNIS.
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Newsletter du Bulletin des Assurances n°34 1er Trimestre 2016
ATTRAIT
De l’impératif de s’assurer
Youcef HEMIMED
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