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En principe, il est possible d’utiliser du bois partout dans la maison, même dans les locaux comme la
cuisine et la salle de bain. Une protection adéquate du bois commence par une conception
irréprochable de la construction. En premier lieu, il faut tenir compte des influences climatiques.
Ensuite, la conception des détails, le choix de l’essence appropriée ainsi que le degré de séchage du
bois sont autant d’aspects importants dont il faut tenir compte. Les éléments de construction exposés
peuvent être protégés en recourant à des traitements de surface ou d’imprégnation en profondeur :
les zones protégées et les espaces intérieurs où l’humidité du bois est faible n’ont pas besoin de
traitements préventifs.
Le bois en façade
Un revêtement de façade protège les éléments porteurs. Selon sa situation et son exposition, il peut
être fortement exposé aux intempéries : pluie, vent, soleil. Construit dans les règles de l’art, le
revêtement de façade protège efficacement la sous-construction de l’humidité, permet à l’eau de
s’écouler et garantit ainsi le séchage rapide des éléments en bois. Avec les façades ventilées, une
bonne circulation de l’air est garantie dans la construction. Si une façade est souvent mouillée, le bois
doit être choisi en conséquence. De par leur composition, des essences telles que le mélèze ou le
douglas sont plus résistantes aux attaques de champignons. Mais une façade en sapin peut aussi
protéger une maison pendant des décennies. Si les conditions sont favorables, l’exposition aux
intempéries donne aux façades en bois une couleur argentée. Cette mince couche grise n’est qu’une
patine qui recouvre la substance saine du bois. Quiconque préfère une autre couleur peut peindre sa
façade. Pour durer longtemps, la peinture est posée en couches suffisamment épaisses sur la surface
rabotée ou brute du bois. Cela se fait de préférence industriellement en atelier. Il est en outre
préférable que la façade en bois soit protégée constructivement. Selon les conditions climatiques, il
est recommandé de prévoir un avant-toit. Des socles correctement conçus garantissant une distance
suffisante entre le bois et l’humidité du sol sont aussi recommandables. Les détails de fenêtres,
d’éléments en saillie et de balcons doivent eux aussi être conçus et exécutés dans les règles de l’art.
L'attaque du bois se produit ainsi : les filaments microscopiques du mycélium réussissent à pénétrer
le plus souvent par les rayons médullaires riches en substances alimentaires azotées et
hydrocarbonées. Ils peuvent passer aussi dans les cellules du parenchyme ligneux qui contiennent
également des substances de réserve. D'une cellule à l'autre le passage s'effectue par les ponctuations
et aussi par l'attaque des membranes des cellules. Ainsi les diastases sécrétées par les champignons
digèrent d'abord les substances de réserve, puis les parois elles mêmes. La première phase se
manifeste surtout par des changements de coloration.
La seconde consiste en une attaque de la lignine, puis la cellulose elle même. Le bois perd de son
volume et de son poids. Il devient friable; il tombe en poussière lorsqu'il est sec. A sa substance s'est
plus ou moins substituée la masse des filaments des champignons. C'est la couleur de ces filaments
qui fait donner à cette altération les noms de pourriture blanche, jaune ou brune.
En résumé une attaque cryptogamique à son début peut très bien ne se déceler par aucun signe
extérieur. Au laboratoire on s'en apercevra, soit en traitant des échantillons par des réactifs colorés,
soit en soumettant des éprouvettes à la rupture au mouton pendule. La cassure d'un bois altéré ne
présente pas les éclats caractéristiques des bois sains. Bien sûr un examen microscopique pourra
toujours donner une certitude.
Lorsque l'attaque devient visible extérieurement, elle est nommée échauffure, à son début phase de
coloration ou pourriture lorsqu'elle est plus accentuée(phase de désintégration des parois cellulaires).
L'échauffure produit des changements de coloration : taches blanches, brunes, rouges, bleuissement,
verdissement. On peut, parfois, tirer malgré tout un certain parti de bois échauffés. Il ne faut
cependant pas perdre de vue que même si l'attaque parait stoppée, un bois "échauffé" a déjà ses
propriétés mécaniques modifiées (le hêtre par exemple) et est sensibilisé pour une reprise de
l'altération dès que les conditions seront à nouveau favorables.
Quant aux pourritures qui sont des modifications profondes de la composition chimique, elles
présentent des formés variées : fendillements qui séparent le bois en petit cubes, formes lamellaires
ou fibreuses. Les bois atteints sont absolument impropres à tous usages.
Exemples :
pourritures cubiques : pourriture brune du pied des résineux produite par un polypore), pourriture
rouge du chêne.
pourritures alvéolaires : maladie du rond des résineux, attaqué par les tramètes et les stereum.
pourritures fibreuses : causées par l'armillaire (pourridié des racines) ou le faux amadouvier.
MESURES DE PROTECTION CONTRE LES ALTÉRATIONS DUES AUX
CHAMPIGNONS
A - PROTECTION DES GRUMES ABATTUES
1°) Exploiter les essences dans des époques peu dangereuses, avant une certaine date limite, dans des
délais aussi brefs que possible tant pour l'abattage que pour le débardage c'est à dire la sortie des
grumes de la forât en principe, en France, sortir des grumes avant le mois de mai).
2°) Devant l'impossibilité d'exploiter dans un laps de temps trop court, on a pensé qu'on pouvait
protéger les parties vulnérables des grumes (les coupes) par une application d'un produit fongicide
puissant. Encore fallait?il trouver un produit dont l'efficacité soit durable (même avec la pluie), sans
toxicité pour l'homme et les animaux supérieurs, assez peu onéreux, facile à appliquer.
Les produits retenus sont en général incorporés dans des huiles, elles mêmes mise en émulsion dans
l'eau. Les dérives du phénol ont donné de bons résultats. En fait on arrive maintenant à une protection
durant une saison.
On peut aussi les conserver immergées dans l'eau jusqu'au débit. Beaucoup de scieries suédoises sont
installées ainsi au bord des lacs qui constituent de véritables "magasins" à bois.
Les débits doivent ensuite être protégés contre le bleuissement et l'échauffure. Il s'agit d'une
protection d'assez courte durée puisqu'il s'agit de les amener à dessiccation. Mais certaines espèces
"s'échauffent" facilement après le sciage. On peut les étuver, mais cela demande des installations
assez importantes et une conduite assez délicate. Il parait plus simple de tremper les débits durant
une vingtaine de secondes dans des solutions de fort pouvoir fongicide étudiée pour ne pas dénaturer
la teinte naturelle du bois pour ne pas gêner le séchage ultérieur. Le pentachlorophénate de soude
est souvent employé.
Le séchage artificiel détruit les champignons qui auraient pu commencer leur développement, sans
toutefois détruire les spores.
Certains procédés déjà anciens sont toujours employés : le procédé Boucherie, par exemple
(imprégnation des poteaux télégraphiques par une solution de sulfate de cuivre), bien que d'efficacité
réduite. Les produits employés sort parfois des huiles de goudron, de la créosote, du
pentachlorophénol, suivant la destination de la pièce traitée.
Donc on emploiera des bois secs et sains qui ne seront jamais en contact avec le sol. On évitera les
remontés d'humidité dans les murs. On assurera une bonne aération des sous-sols. On ne posera des
menuiseries que sur une maçonnerie sèche. On se rappellera que le mâchefer par sa richesse basique,
favorise, le développement de la mérule.
Si l'on constate une attaque du champignon, il faut employer immédiatement des moyens radicaux :
suppression de tous les bois atteints qui seront brûlés ; désinfection des maçonneries qui ont été en
contact avec les bois minés (il faut les flamber à la lampe à souder, puis imprégner d'un puissant
fongicide) ; aérer, sécher complètement, reconstruire si possible en bois imprégnés.
LES TERMITES
Les termites sont des insectes des régions tropicales et équatoriales. C'est, par accident que certaines
espèces ont été introduites en France et ont, malheureusement réussi à s'adapter à des conditions
climatiques assez éloignées de celles des régions d'origine. Le termite lucifuge s'est installé dans le sud
ouest et le termite de Saintonge, parti vraisemblablement de La Rochelle au siècle dernier a étendu
ses colonies sur la Charente Maritime et la Charente.
Les colonies se sont installées dans le sol et par les vieilles souches, les poteaux, les parties des maisons
en contact avec le sol gagnent les bâtiments et attaquent les bois, les papiers, les textiles. Il faut noter
le termite est un insecte du sol, se nourrissant de matières organiques et, notamment de bois, ayant
besoin d'un taux d'humidité assez élevé. Donc des bâtiments dans lesquels il n'y a pas de bois peuvent
être attaqués , les termites y trouvant des papiers et des textiles.
Mais assainissement environnant , l'assèchement de toutes fuites d'eau; la ventilation de tous les
réduits viendront à bout des colonies qui peuvent avoir essaimé dans ces bâtiments. Il est difficile
parfois de se débarrasser de certaines colonies qui se sont installées dans des quartiers bien chauffés
de certaines villes et dont la présence ne s'est révélée que tardivement (les termites de Hambourg et
du 5ème arrondissement de Paris).
• aux insectes : ceux qui posent problème dans la construction sont ceux qui s’attaquent au bois sec
(d’autres s’attaquent seulement aux bois verts ou saturés. les plus connus sont les vrillettes, les
capricornes et les termites.
• aux champignons ou micro-organismes, qui nécessitent un taux d’humidité relativement élevé pour
se développer.
PREVENTION DES DEGRADATION
Si la durabilité naturelle du bois choisi n’est pas suffisante pour l’exposition à laquelle sera soumise la
pièce de bois, alors il faut :
• soit adopter des dispositions constructives adéquates (par exemple en ventilant les sous-faces pour
éviter l’accumulation d’humidité, en réalisant des auvents pour protéger les bardages des
intempéries, en plaçant des tôles de protection sur les pièces les plus exposées, . . . )
• soit traiter les bois pour augmenter leur durabilité
Chaque bois appartient à une classe d’imprégnabilité (EN 350), de 1-Imprégnable à 4-Non
imprégnable, et on choisira donc en fonction de la classe d’imprégnabilité le traitement adapté :
• badigeonnage : produit appliqué au pinceau en préventif.
• pulvérisation : produit pulvérisé, le résultat est identique au badigeonnage avec une application plus
rapide mais avec plus de perte.
• trempage : le bois est plongé directement dans un bac contenant le produit de préservation. La
durée du traitement est de quelques minutes à plusieurs jours selon la classe d’imprégnabilité de
l’essence.
• autoclavage : imprégnation sous pression par des cycles de variation de pression de 0.1 à 8 bars.
• oléothermie : imprégnation d’un mélange d’huiles végétales et d’adjuvants naturels chauffé à basse
température (moins de 150◦C).
• injection : utilisé en curatif, à l’aide de mèches creuses enfoncées dans le bois servant à injecter sous
pression le produit au cœur du bois.
LES DIFFERENTS TYPES D’ASSEMBLAGES
Les méthodes simples présentées dans la section ci-après ont pour objectif de permettre un
dimensionnement simple à froid des assemblages traditionnels de structures bois, tout en assurant
une conformité aux principes de l’Eurocode 5 pas le BS 5268. Ces méthodes simples sont présentées
par technique d’assemblage. Elles ne sont valides que dans les limites des domaines de validité qui
sont définis pour chaque technique d’assemblage, et pour des structures bois couvertes (classes de
service 1 et 2).
Pour chaque technique d’assemblage, un schéma général introduit les principales notations utilisées
dans les formules de calcul. Le paragraphe « Domaine de validité » donne les exigences (pour la plupart
géométriques) à respecter afin de pouvoir utiliser les méthodes de pré-dimensionnement et de
dimensionnement présentées. Le paragraphe « Pré-dimensionnement rapide » permet à partir d’un
effort connu appliqué sur l’assemblage de déterminer certaines dimensions clés des assemblages afin
d’en assurer la résistance. Afin de valider un assemblage, toutes les formules présentées doivent être
utilisées. Enfin, il convient de vérifier que les résultats des calculs sont compatibles avec le domaine
de validité.