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Nous remercions également toutes les personnes qui ont répondu à notre
questionnaire.
Notre sujet étant très large, leurs réponses nous a permis de compléter nos
connaissances et d’orienter notre sujet sur ce qu’il est aujourd’hui. Nous avons été très
agréablement surpris de leurs disponibilités et de leur enthousiasme face à notre étude.
Nous remercions enfin nos familles, en particulier nos parents, et nos amis pour
leur soutien de tous les instants.
Enfin, nous souhaitons remercier toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont
pu participer à ce mémoire.
SOMMAIRE
III-Conclusion ........................................................................................................................................ 55
Bibliographie......................................................................................................................................... 57
ANNEXE : ............................................................................................................................................. 58
Questionnaire.......................................................................................................................................... 58
Table de matières.................................................................................................................................... 64
Introduction générale
En 2002, une étude du World Wild Life Found montre un bilan des écosystèmes naturels
alarmant. En effet, plus de 30 % des richesses naturelles de la terre ont diminuées entre 1975 et 1995.
Le milieu forestier a diminué de 15 %, et le milieu marin a diminué de 30%. L’industrie agronomique
a fait beaucoup de dégâts également, à cause des tonnes de pesticides déversés annuellement. Le
transport a fait augmenter les gaz à effet de serre de près de 70 %.
L’eau n’est pas en reste dans tous ces problèmes écologiques. En 2050, d’après le rapport
mondial sur l’eau, une étude publiée en 2003, 7 milliards de personnes dans 60 pays différents
connaîtront des pénuries d’eau.
Les énergies fossiles pour lesquelles de nombreuses guerres comme celle de l’Irak font rage,
sont vouées à la disparition. Pourtant, dans la plupart des pays elles représentent plus de 60 % de la
consommation en énergie. Les énergies renouvelables sont encore loin derrière. Elles ne fournissent
qu’une très faible part dans la facture énergétique totale.
L’énergie nucléaire est au centre de beaucoup de débats et de polémiques. Elle était même un
sujet de politique interne en France lors des derniers débats télévisés pour la présidence de la
république.
Tous les experts traitant du sujet de l’écologie sont unanimes pour penser que les émissions de
gaz entraînent le réchauffement de la planète. Pour conséquences des quelques degrés de hausse de
température, inondations désertifications catastrophes naturelles deviendront le quotidien de
l’humanité avec tout ce que cela entraîne comme pertes humaines. Les scientifiques parlent
aujourd’hui de ce problème comme du problème du 21éme siècle. Lutter pour la sauvegarde des forêts
et des écosystèmes encore existant est une priorité absolue, car l’humanité toute entière y joue sa
survie.
Le Maroc, dans cette mappe monde fait encore partie des pays qui ne sont pas en sur régime
d’exploitation, ce qui est un aspect extrêmement important pour les amoureux de la nature.
1
La conservation de la nature amène naturellement à la création d’un nouveau type de tourisme
« L’écotourisme ».
Les produits touristiques, répondant à une attente internationale en constante évolution, sont
basés en grande partie sur des attractions et des activités en relation étroite avec l’environnement
naturel, ainsi que en relation avec le patrimoine culturel et historique d’un pays.
Vu l’engouement général pour le tourisme, il est donc facile de penser que le monde de
l’écotourisme, du tourisme de nature et du tourisme rural connaîtra la même évolution galopante, peut-
être dans des proportions différentes.
Les vingt dernières années ont connu un rapide développement du tourisme d’une manière
générale, ainsi, l’écotourisme est un produit parmi les produits touristiques dit de niche.
Au cours de notre projet de fin d’étude nous aurons la forte occasion de parler de l’écotourisme
tant qu’il s’agit d’un terme vaste est nous détaillerons cela dans les prochains chapitres en traitant
l’écotourisme au Maroc et plus particulièrement à SOUSS-MASSA.
Les analyses seront fait sous forme d’un questionnaire dans la partie pratique, ce questionnaire
sera établi afin de pouvoir répondre à notre problématique de développement durable et de préserver la
biodiversité tout en maintenant les populations dans leur territoire et dans laquelle notre projet a pris
relève : « L’écotourisme dans le parc national SOUSS-MASSA ».
1
Francesco Frangialli / Secrétaire Général / Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)
2
Chapitre 1 : Cadre conceptuel et évolution de l’écotourisme
Nous allons analyser au cours de ce chapitre le concept écotourisme en essayant d’émerger son
évolution et les principaux fondements qui constituent sa pierre d’assise.
« Il n’existe pas de définition universelle de l’écotourisme, il est cependant possible d’en résumer
les caractéristiques générales »2.
L’écotourisme rassemble toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquelles la
principale motivation du tourisme est d’observer et d’apprécier la nature, ainsi que les cultures
traditionnelles qui règnent dans les zones naturelles.
Il comporte une part d’éducation et d’interprétation.
Il est généralement organisé, mais pas uniquement, pour des groupes restreints par de petites
entreprises locales spécialisées. On trouve également des opérateurs étrangers de dimensions variables,
qui organisent, gèrent ou commercialisent des circuits écotouristique, habituellement pour de petits
groupes.
L’écotourisme s’accompagne de retombées négatives limitées sur l’environnement naturel et
socioculturel.
Il favorise la protection de zones naturelles en procurant des avantages économiques aux
communautés d’accueil, aux organismes et administrations qui veillent à la préservation des zones
naturelles ;
En créant des emplois et des sources de revenus pour les populations locales ; en faisant
d’avantage prendre conscience aux habitants du pays, comme aux touristes, de la nécessité de
préserver le capital naturel et culturel3.
2
« Année internationale de l’écotourisme », OMT 2002
3
Il existe d’autres définitions, mais le but est de donner un regroupement des idées, et nous dirons
donc que l’écotourisme peut être résumé en une façon consciente de voyager tout en préservant et
soutenant l’environnement naturel et social.
Deux dimensions complémentaires se dégagent c’est premièrement cet esprit « Ushuaia », ainsi
que un esprit aide aux populations locales.
L’écotourisme est une forme du tourisme. Son évolution découle donc du tourisme en général.
Cependant, il convient de placer cette niche par rapport aux autres formes du tourisme avec
lesquelles il existe des confusions, que ce soit le tourisme axé sur la nature, le tourisme d’aventure ou
le tourisme culturel. Comme nous le savons le tourisme de nature et le tourisme d’aventure sont basés
sur des activités physiques des participants.
L’écotourisme est similaire à ces deux produits, seulement il faudra ajouter la notion de bénéfice
pour les populations locales, ainsi que la notion de protection de la nature. Il faudrait distinguer le
tourisme de nature de l’écotourisme.
Le premier ne suit aucun précepte, tandis que le deuxième est intimement lié à la notion de
protection des milieux naturels. Dans la plupart des cas, aucune différence n’est faite entre les deux
termes. Le tourisme axé sur la nature est donc en quelque sorte le produit « mère » des produits éco-
touristique et on peut se le représenter dans le schéma suivant :
3
« Stratégie de développement du tourisme rural », Volume 1, Ministère du Tourisme.
4
Considérant les produits d’aventure, un produit d’aventure doit obligatoirement comporter les
trois points suivants :
« Le tourisme d'aventure correspond généralement à une activité de plein air qui se pratique dans
des zones naturelles peu développées où la nature sert de support, mais ne constitue pas un objectif en
soi, contrairement à l'écotourisme.
Il existe ainsi une différence d'attitude fondamentale entre l'observation de la nature, comme c'est
le cas pour l'écotourisme, et la conquête de celle-ci, dans le cas du tourisme d'aventure.
En somme, ces deux formes de tourisme recherchent un environnement de qualité mais pour des
motifs différents : l'une pour observer la nature et l'autre pour la conquérir »5.
On peut facilement parler de certains produits éco-touristique comme des produits d’aventure,
mais l’inverse n’est pas forcément vrai. Il existe un grand nombre de produits d’aventure qui ne sont
pas basé sur la nature.
Bien souvent l’écotourisme comprend une activité culturelle, et ce n’est pas une raison suffisante
de lui donner l’adjectif de tourisme culturel.
Dans l’écotourisme la motivation principale du voyage n’est pas l’aspect culturel, cet aspect peut
être considéré comme un aspect secondaire.
Un touriste qui visite « la tour Eiffel » ou « le musée de la science à New York », ne recherche
pas du tout une expérience en pleine nature !
Par contre, une chasse en milieu naturel avec les moyens des populations locales, comme la
chasse à l’arc par exemple, peut être comme une expérience d’écotourisme.
4
Weaver, 2001
5
Lequin, 2001
5
Nous pouvons faire le schéma suivant pour illustrer cette interactivité :
1.1. Agrotourisme :
Une définition a été introduite lors de la réunion du groupe sur l’agrotourisme au Québec en
mars 2001.
« L’agrotourisme est une activité touristique complémentaire à l’agriculture.
Il met en relation des agriculteurs avec des touristes ou des excursionnistes, permettant ainsi à
ces derniers de découvrir le monde agricole, l’agriculture et sa production à travers l’accueil et
l’information que leur réserve leur hôte. »6
6
« Définition de l’Agrotourisme » réunion sur l’agrotourisme, Québec, mars 2001
7
« 3ème colloque national sur l’agrotourisme », Québec, décembre 1998.
6
L’authenticité reste le maître mot de cette activité, où le touriste et le visiteur sont de simples
spectateurs de l’activité de la ferme et du panorama et paysages de la région.
La table traditionnelle est un complément d’authenticité puisque les produits locaux, ainsi que la
gastronomie du terroir sont un complément « d’information ».
Les produits les plus intéressants sont donc ceux à forte valeur ajoutée, qui donne l’envie aux
visiteurs et aux touristes de consommer et de vouloir en savoir d’avantage.
Les collectivités locales en France par exemple misent de plus en plus sur le tourisme pour
développer leur territoire.
La plupart des localités font des offres très diverses, et donnent ainsi une richesse de produits.
Dans un premier temps le terme « Espace rural » est à mettre en opposition à « espace urbain ».
Il y a souvent confusion entre tourisme rural et écotourisme du fait que les deux dénominations
font référence au respect des traditions.
« Le tourisme rural est le conglomérat de trois facteurs essentiels, à savoir l’espace dans lequel se
déroule l’activité, les personnes qui la pratiquent, et enfin les produits qui sont offerts»8.
Ainsi beaucoup de produits différents, qui par référence à la symbolique de mère nature, sont
qualifiés de vert. D’autres couleurs peuvent faire référence à d’autres produits comme le bleu pour la
mer, ou le blanc pour la montagne, l’ocre pour le désert.
8
Résumé de l’exposé de Suzanne Thibal, Secrétaire Générale d’Euroter (Tourisme en Europe Rurale, Séminaire CEU – ETC, juin 1996.
7
1.3. Tourisme durable
« Le développement du tourisme durable répond aux besoins des touristes et des régions qui les
accueillent, tout en ménageant et améliorant les possibilités futures. Il doit se traduire par une gestion
de toutes les ressources permettant à la fois de satisfaire les besoins économiques, esthétiques et
sociaux, et de préserver l’intégrité culturelle, les écosystèmes, la biodiversité et les systèmes de soutien
à la vie. »9
La première étape qui fut franchi dans l’évolution du concept, c’est la mise en place de
définitions10identiques à l’ensemble des acteurs et intervenants, afin de parler le même langage et
s’entendre sur les même bases et hypothèses de travail de départ.
L‘écotourisme est ainsi considéré comme une partie du tourisme dit « durable ». Le tourisme
durable, lui-même issu du développement durable, se veut respectueux des fondements économiques,
culturels, sociaux, et environnementaux.
Ainsi l’écotourisme a pour principale composante la nature. Il est protecteur de la nature de par
sa définition, et est un acteur actif de la protection des patrimoines culturels et naturel (faune et flore).
Il est également engagé à inclure les populations locales dans l’élaboration et l’exploitation de
ces produits, dans un souci de développement de leur aise dans leur vie quotidienne.
9
« Développement Durable du Tourisme- Guide à l’intention des autorités locales » OMT 1999.
10
Déclaration de Québec sur l’écotourisme, année 2002
8
La première définition du terme écotourisme nous vient de Héctor Ceballos-Lascurain, en
1983, « l’écotourisme est le tourisme à destinations d’aires relativement intactes ou historiques dans le
but d’étudier, d’admirer ou de jouir du paysage, des plantes, des animaux et des attractions
culturelles».
Cependant, dès 1976, Gerardo Budowski évoqua les trois cas de croisement de la nature avec le
tourisme. Ces trois états sont soit le conflit, soit la coexistence ou enfin la symbiose. Le dernier point
est un adjectif parfaitement adapté pour l’écotourisme.
« Voyage écologiquement responsable à des aires naturelles relativement intactes afin de jouir et
d’apprécier la nature et les aspects culturels adjacents. Il promeut la protection de la nature, a un faible
impact et implique la participation active et profitable des populations locales ».
La plus célèbre des définitions dans le domaine, datant juste avant la déclaration de Québec est
celle de l’International Ecotourism Society (TIES) :
« L’écotourisme est le tourisme responsable dans les sites naturels qui protège l’environnement
et assure le bien-être des populations locales ».
« L’écotourisme rassemble toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquelles la
principale motivation du tourisme est d’observer et d’apprécier la nature ainsi que les cultures
traditionnelles qui règnent dans les zones naturelles».
9
Selon Emmanuel de Kadt : « Le tourisme durable recouvre tous les types de tourisme qui
contribuent au tourisme durable»11.
C’est ce tourisme vers lequel devront à terme tendre tous les types de tourisme toujours selon
l’auteur.
« Le tourisme durable doit satisfaire les besoins des touristes et des régions d’accueil tout en
améliorant le contexte touristique futur ? Il est défini comme la façon de gérer toutes les ressources
permettant de satisfaire les besoins économiques, esthétiques et sociaux et de préserver l’intégrité
culturelle, les écosystèmes, la biodiversité et les système de soutien à la vie»12.
A la fin des années 1970, une prise de conscience collective des différents acteurs internationaux
est arrivée à la conclusion que les ressources naturelles sont épuisables et non renouvelable. En 1972,
la conférence des Nations Unies de Stockholm témoigne de cette prise de conscience internationale et
met en place le concept de « d’éco développement ». Quatre aspects principaux ont été dégagés :
L’idée fit son chemin et en 1980, et sous l’égide du Programme écotourisme de l’Union
Mondiale pour la Nature (UICN), du WWF13 et du PNUE14 paraît la « Stratégie mondiale de la
conservation. La conservation des ressources vivantes au service du développement durable ». A Rio,
le concept de développement durable apparaît à la suite de cette évolution.
La charte du tourisme durable, issue de la notion de développement durable fut approuvée lors
du sommet de Lanzarote par le PNUE, l’UNESCO et l’OMT, avec la contribution du gouvernement
espagnol.
« Le développement touristique doit reposer sur des critères de durabilité ; il doit être supportable
à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et
social pour les populations…Le tourisme étant un puissant instrument de développement, il peut et doit
11
Tourisme, passeport pour le développement : regards sur les effets culturels et sociaux du tourisme dans les pays en développement,
1980
12
OMT/PNUD
13
World Wild life Foundation
14
Programme des Nations Unies pour l’Environnement
10
jouer un rôle actif dans la stratégie de développement durable. Une bonne gestion du tourisme doit
donc garantir le caractère durable des ressources dont cette activité dépend »15.
15
Insula, Charte du tourisme durable.www.insula.org/tourisme/version.htm
16
Sommet Mondial de l’écotourisme, Québec 2002
11
1. Impacts environnementaux
Le tourisme est souvent perçu comme responsable de la dégradation du milieu naturel, du moins
en partie (Lequin, 2001). La mesure des coûts et avantages écologiques des projets touristiques
constitue ainsi un des enjeux majeurs de l'écotourisme. En effet, l'écotourisme représente une des rares
formes de développement touristique qui, sous certaines conditions, peut favoriser la protection des
zones naturelles grâce aux programmes de conservation qu'il suscite et qu'il peut financer (OMT et
PNUE, 2002).
12
Effets économiques
Avantages directs Coûts directs
Revenus directs des écotourismes. Coûts de démarrage (acquisition de
Création d’emplois directs. terrain, établissement d’aires protégées,
Fort potentiel de liens avec d’autres superstructures, infrastructures).
secteurs de l’économie locale. Dépenses permanentes (entretien des
Stimulation de l’économie périphérique. infrastructures, promotion, salaires).
Avantages indirects Coûts indirects
Revenus indirects des écotourismes (effet Incertitude des revenues due à la nature in
multiplicateur élevé). situ de la consommation.
Propension des écotourismes à fréquenter Perte de revenus en raison des
des attractions culturelles et patrimoniales importations, de la participation
comme « compléments ». d’étrangers ou de non-locaux, etc.
Avantages économiques d’une utilisation Coûts de substitution.
durable des aires protégées (industrie Cultures endommagées par la faune.
pharmaceutique, recherche) et des
phénomènes naturels (ex. : maîtrise des
crues)
Effets socioculturels
Avantages directs Coûts directs
Accessibilité de l’écotourisme à un large Intrusions dans des cultures locales et,
éventail de la population. peut-être, des cultures isolées.
Éléments esthétiques/spirituels des Imposition d’un système étranger
expériences. valorisant l’élite.
Favorise la sensibilisation à Déplacement des cultures locales par
l’environnement auprès des écotourismes l’établissement de parcs.
et de la population locale. Érosion du contrôle local (spécialistes
Avantages indirects étrangers, immigration de personnes à la
Avantages des phénomènes naturels. recherche d’emploi).
Coûts indirects
Ressentiment possible de la population
locale.
Opposition des touristes à certains aspects
de la culture locale.
13
Pour cela, les outils de mesures des coûts et avantages écologiques sont largement des
indicateurs composites qui permettent de déterminer la pression et l'intensité d'utilisation des sites
d'écotourisme. L'OMT a défini trois indicateurs composites qui sont particulièrement bien adaptés à la
mesure des coûts et avantages écologiques de l'écotourisme. Il s'agit de :
Indicateur d'intérêt écologique : Cet outil doit permettre de mesurer les particularités
écologiques du site qui le rendent attrayant pour l'écotourisme et qui peuvent changer
avec le temps et la fréquentation touristique. Il s'agit principalement d'un indicateur
qualitatif qui joue un rôle très important pour s'assurer de la pérennité des investissements
liés au développement de l'écotourisme (OMT et PNUE, 2002 ; 113).
L'intérêt de ces différents indicateurs est qu'ils permettent d'assurer une véritable surveillance
écologique des produits d'écotourisme et permettent également d'avoir une vision globale des
différents produits créés sur un même espace géographique par plusieurs opérateurs (OMT et PNUE,
2002).
Il serait beaucoup trop fastidieux de nommer et décrire tous les effets négatifs pouvant être
causés par l'écotourisme. Hvenegaard (1994) décrit par exemple une série d'impacts
environnementaux négatifs causés par le tourisme lors de leur visite dans les aires protégées :
développement abusif, activités récréatives non contrôlées, perturbation de la faune, pollution, érosion.
Cependant, ce qui est intéressant à noter, c'est que ces effets sont plus sérieux pour l'écotourisme que
pour d'autres formes de tourisme, car celui-ci est très dépendant de la qualité de l'environnement (Page
et Dowling, 2002).
14
2. Impacts économiques
De par son emphase sur les voyages individuels ou en petits groupes, il serait utopique de croire
que l'écotourisme puisse insuffler une vigueur nouvelle à l'économie d'un pays en difficulté.
Cependant, nous pouvons reconnaître le fort potentiel de cette activité à améliorer l'économie locale.
Parmi les bénéfices de l'industrie écotouristique, la création d'emploi pour les gens des communautés
est souvent mentionnée et sert généralement d'indicateur de base. Cependant, bien que souvent des
emplois soient effectivement créés, se sont la plupart du temps des emplois secondaires, sous-payés et
saisonniers. Fortin et Gagnon (1999) l'ont démontré dans une étude sur la création du parc du
Saguenay, au Québec, alors que les meilleurs emplois étaient détenus par des travailleurs venant des
centres urbains extérieurs aux communautés.
Dans tout projet écotouristique, les retombées économiques peuvent avoir une importance toute
particulière pour les populations locales. Toutefois, les exemples montrent que ces avantages ne
prennent de la consistance qu'après de nombreuses années. Des études de cas démontrent par ailleurs
qu'à court terme les recettes de l'écotourisme sont modestes et ne suffisent pas à financer la protection
de l'environnement voulue pour conférer une haute qualité aux produits écotouristiques (OMT et
PNUE, 2002). Elles révèlent en outre qu'il est très difficile d'assurer la répartition des avantages
financiers entre les intervenants du secteur privé et du secteur public (OMT et PNUE, 2002). De plus,
bien que l'écotourisme ait un fort potentiel à générer des bénéfices économiques, une grande
proportion de cet argent est plus souvent qu'autrement dépensée au lieu d'origine des touristes (pour les
billets d'avion par exemple) (Wall, 1994, dans Page, 2002). Ainsi, les impacts économiques de
l'écotourisme ne sont pas toujours substantiels et peuvent même ne pas être positifs du tout (Page,
2002; Honey, 1999).
Plusieurs pays ont choisis de se tourner vers l'écotourisme afin de contribuer au développement
économique de communautés vivant dans des régions souvent non touchées par les efforts de
développement plus traditionnel en raison de leur éloignement des grands centres urbains (Lindberg,
1998). Il ne faut pas oublier que la contribution de l'écotourisme à l'économie locale ne dépend pas
uniquement de l'argent qui entre dans la région mais aussi et surtout de la part de cet argent qui va
demeurer sur place (Page, 2002). Les fuites de capitaux sont monnaie courante dans les projets de
développement touristique et une des meilleures façons d'éviter la chose serait, encore une fois,
d'impliquer les communautés à toutes les étapes.
15
3. Impacts socioculturels
Les impacts socioculturels sont souvent plus difficiles à identifiés et à quantifier que ceux des
deux autres domaines. À partir de quel moment, par exemple, une communauté est-elle en train de voir
ses traditions s'effriter en raison du tourisme? Comment déceler une modification de la structure
sociale qui serait amorcée par les voyageurs? Pour aborder cette question complexe, il est approprié de
la définir d'abord. Selon Fox (1977) cité dans Mathieson et Wall (1982) :
" Les impacts sociaux et culturels du tourisme sont les façons par lesquelles le tourisme
contribue aux changements dans les systèmes de valeur, les comportements individuels, les relations
familiales, les modes de vie collectifs, le niveau de sécurité, la conduite morale, les expressions
créatives, les cérémonies traditionnelles et l'organisation des communautés ".
L'analyse des impacts socioculturels de l'écotourisme implique donc l'analyse de trois éléments
principaux (Page, 2002), soient :
L'écotourisme, particulièrement sa demande pour des services, son attitude, ses attentes
et ses activités;
La communauté hôte, spécialement son rôle et son attitude face aux services requis par
les touristes et ses inquiétudes concernant les impacts des visiteurs sur leurs modes de vie
traditionnels;
La relation entre l'écotourisme et la communauté hôte, cette relation étant par ailleurs
transitoire, limitée dans le temps et l'espace, souvent dépourvue de spontanéité et inégale
(UNESCO, 1976)
Selon Lequin (2001 ; 24), un des impacts les plus néfastes que la présence des touristes peut
avoir sur les communautés locales est sans contredit la commercialisation des rites culturels
traditionnels, comme l'observation des cérémonies religieuses. C'est ce qu'on appelle l'"effet de jardin
zoologique", parce qu'il n'y a aucune interaction entre les visiteurs et les visités. À l'opposé, il arrive
que dans certaines régions, le Grand Nord canadien par exemple, le tourisme constitue un instrument
de revivification ou de revalorisation de pratiques culturelles parfois oubliées des autochtones, et
contribue ainsi à redonner une fierté et à reconstruire une identité collective. Un bon exemple de ces
retombées positives est donné par Pardes (2002) où des Inuits du Grand Nord canadien, près de
Bathurst, suite à la prise en charge du petit marché écotouristique, se sont réapproprié leur culture.
16
Chapitre 2: L’écotourisme au Maroc
Le Maroc est un pays très grand, presque une fois et demi France. La palette des paysages qui
le compose est très variée allant des sommets enneigés de l’Atlas aux plaines verdoyantes, en passant
par le désert et les côtes atlantiques et méditerranéennes, sans oublié les forêts, les lacs. Cette diversité
est très intéressante pour l’écotourisme, cependant nous verrons que le potentiel est encore mal
exploité.
Ce Tour Opérateur (TO) est passé en quelques années de quelques 50 touristes par an à plus de1
500 par an, et le chiffre progresse encore.
Selon une étude réalisée en 2003 par le Programme des Nations Unies pour le développement
(PNUD) pour le compte du gouvernement marocain, l'écotourisme n’est pas du tout développé, malgré
une forte demande en faveur de ce produit.
"L'écotourisme doit être planifié avec précaution en envisageant le nombre de visiteurs qu'une
région peut raisonnablement accueillir. Lors du développement d'une destination, la planification
devrait toujours impliquer le gouvernement, les investisseurs, et particulièrement les communautés
locales."17
A proprement parler, le Maroc ne dispose pas d’un réel arsenal juridique spécifiquement dédié
à l’écotourisme dans sa signification stricto sensu. Le dispositif national, peut-on dire, connaît un vide
juridique manifeste en la matière. Seul le recours à des extrapolations dans l’interprétation de textes
consacrés à l’environnement notamment, pourrait nous permettre d’introduire la notion d’écotourisme
dans les schémas du droit positif marocain.
Ceci étant dit, des textes de la catégorie d’une « Charte », n’ayant pas bien évidemment le
statut juridique consacré, existent bel et bien dans ce domaine. Nous essayerons de s’y référer et voir
jusqu’à quel point ce type de disposition peut engager l’Etat et les autres acteurs.
17
Eddie Bergman, Association Africa Travel, New York
17
Mais avant de voir quel est le contenu de cette forme de texte, il serait intéressant de
s’approcher de la nouvelle loi sur les aires protégées de 2010, et de voir, par la suite, quelle
extrapolation pouvons-nous tirer de la loi sur la protection et la mise en valeur de l’environnement de
2003.
En listant les motifs qui peuvent être considérés comme les soubassements de la création d’un tel
texte de base, le Préambule fait également référence, et d’une manière prononcée, à la Convention
internationale sur la diversité biologique, à laquelle le Maroc appartient depuis 1996. Convention qui
incite, entre autres, à l’utilisation rationnelle du patrimoine naturel vivant et ce, en essayant d’atténuer
le stress qu’imposent les différentes actions anthropiques.
Dans cette optique, le nouveau dispositif national considère que parmi les mécanismes à
mettre en place, le concept d’aire protégée est vivement recommandé en la matière. Bien plus, le
préambule incite à création de réseau national spécialement dédié à la formule d’aire protégée. Un
choix pertinent qui peut être l’outil le mieux indiqué et le plus approprié pour atténuer le processus
d’amenuisement que connaît le capital biodiversitaire, voire son redressement.
La nouvelle loi, tout en appelant à la mise en place d’une politique de concertation élargie
pour entériner le concept d’aire protégée, n’hésite pas à livrer quelques pistes qui peuvent prendre la
forme de raisons essentielles qui doivent faire appel à la création d’aires protégées.
Certes on retrouve les schémas classiques qui insistent sur la mise en valeur et la réhabilitation
du patrimoine naturel et culturel, ou encore le renforcement de la recherche scientifique. Mais
particularité bien intéressante, le texte du préambule appelle, d’une manière explicite, à « la promotion
de l’écotourisme et la contribution au développement économique et social durable ».
Une première dans les annales juridiques nationales qui, bien qu’elle ne figure pas dans le texte
propre des dispositions imposables, il n’en demeure pas moins que le fait de se référer au concept
constitue à notre avis un acquis fort intéressant.
18
actions devant être menées à ce niveau doivent se faire « dans le respect du milieu naturel et des
traditions des populations avoisinantes»18.
Plus loin, et d’une manière plus subtile encore, le libellé de l’article suivant, article 5, en insistant
sur la protection des écosystèmes et leur mise en valeur dans les parcs nationaux, précise que cela ne
peut se faire « qu’en assurant le maintien de ses fonctions écologiques […] ».
Une fois de plus, l’analyse exégétique de cette disposition peut nous amener à l’interpréter
comme une volonté prononcée à vouloir garantir toutes les fonctions d’ordre écologique, et parmi
lesquelles on ne pourrait oublier l’activité écotouristique.
Sur un autre registre, ne devrons-nous pas considérer la notion de sensibilisation, à laquelle fait
appel cette même loi, comme une manière d’accompagner les visiteurs de toute aire protégée.
Autrement dit, tout en faisant du tourisme, les amener à avoir des comportements qui font appel
aux bonnes pratiques dans ces espaces protégés. Les concepts d’éducation et de sensibilisation, relatés
dans les articles 6 et 7, rentrent, d’une manière ou d’une autre, dans le créneau de l’écotourisme.
Plus loin, l’article 17 vient consacrer les pratiques et usages des populations locales des aires
protégées, et permet par la même l’exercice d’activités telles que celles agricoles, pastorales et
forestières. En prenant la précaution de ne point limiter les actions humaines, qui doivent être
réglementées selon cet article, on est en droit de présumer que le tourisme serait appelé à y être exercé,
mais il sera canalisé par une réglementation propre à chaque aire protégée.
En regardant de près également l’article 18, on est en mesure d’invoquer la notion d’écotourisme
lorsqu’à la lecture du dernier alinéa le législateur a soumis « […] la circulation, le camping et le survol
[…] ne peuvent se faire […] qu’avec la permission de l’administration compétente et dans le cadre des
activités de gestion, de recherche scientifique ou de formations autorisées ».
Il ressort de cette formulation que le camping, action touristique par excellence, est tolérable
dans les aires protégées marocaines, à condition qu’il soit préalablement autorisé.
En analysant l’article 20, alinéa 2, il est permis de penser que certaines activités humaines
peuvent être exercées dans ces lieux, avec autorisation également, mais avec la condition sine qua non
qu’elles « N’entrainent pas d’impact néfaste sur l’aire protégée ».
18
Article 4 de la loi n° 22-07 relative aux aires protégées
19
Par ailleurs, il y a lieu de préciser qu’en recourant à l’obligation d’élaboration et d’adoption d’un
plan d’aménagement et de gestion, le législateur n’a pas voulu fermer la porte devant le maintien ou
l’exercice de certaines activités humaines dans ces aires. D’une manière très subtile, une fois encore, la
loi renvoie à un autre texte, réglementaire cette fois-ci, qui fixe les conditions de toute action
anthropique dans ces espaces. C’est l’article 22 donnant cette possibilité qui, en principe, doit être
concertée non seulement avec les administrations concernées, mais également avec la ou les
collectivités locales existantes dans le périmètre de cette aire, sans oublier l’implication de la société
civile.
Pour finir, en s’approchant du chapitre ayant trait aux infractions et sanctions, on peut dire que
des éléments faisant allusion au tourisme dans ces espaces, répondent d’une manière ou d’une autre
aux critères auxquels obéit l’écotourisme.
En effet, en regardant l’article 30 de cette loi, et en particulier ses alinéas 3 et 4, le texte interdit
l’abandon d’objets, solides ou liquides, dans l’aire protégée et sanctionne toute action de cueillette ou
de ramassage. Autrement dit la tolérance des visites est là, à condition toutefois, de se conformer à des
règles précises.
Telles sont les quelques dispositions qui nous paraissent liées à l’écotourisme dans l’aire
protégée et ce, dans le sens de la nouvelle loi.
Ceci étant dit, il est intéressant de souligner avec force que si la loi est venue pour combler un
vide à ce niveau et d’adapter par la même un texte de 1934, complètement dépassé, pour ne pas dire
désuet, il est vraiment urgent de prendre les textes d’application qui s’imposent.
Il est vrai que certaines étapes dans la déclaration et la mise en place d’aires protégées font appel
à des décrets particuliers, voire très spécifiques à l’espace domiciliant la zone à protéger, telle que
délimitation, l’enquête publique y afférente, ou encore le plan d’aménagement et de gestion de la zone
considérée. Cependant il reste nécessaire d’élaborer les textes organisation, d’attribution et de
compétences, ceci étant une tâche qui, à notre sens revient de plein droit à l’administration qui a initié
le projet de loi, en l’occurrence le Haut-commissariat aux eaux et Forêts et à la Lutte contre la
désertification.
20
2. Loi de 2003 sur la protection et la mise en valeur de l’environnement19
De prime abord, l’expression utilisée parle d’aires spécialement protégées et ce, à l’instar du
protocole de la Convention de Barcelone de 1976/1995, mais à la différence de la loi de 2010, que
nous avons analysée précédemment, et qui ne reprend plus la notion de spéciales.
Autre différence entre les deux textes concerne la liste des aires protégées. Ainsi, si la loi de
2010 en fixe cinq catégories (parc national, parc naturel, réserve biologique, réserve naturelle et site
naturel), celle de 2003 parle, quant à elle, uniquement de trois types, à savoir les parcs, les réserves
naturelles et les forêts protégées. Toutefois, une particularité distingue ce texte qui, Soulignons-le, met
en relief la composante forêt.
Mais au-delà de la terminologie consacrée, on peut dire qu’en la matière on est passé d’un texte
organique, en 2003, à un autre plus spécifique, entièrement dédié à l’aire protégée, en 2010.
Précurseur, la première loi nous permet déjà de connaître les motifs qui doivent être dernière la
création de tels espaces. Et c’est justement au niveau de la définition, du même article 3, que nous
pouvons sentir le souci majeur du législateur à aller vers la protection de certains milieux contre toute
action pouvant leur porter atteinte.
En matière touristique, et bien que la présente loi parle des actions humaines en général, l’article
19 est le seul à évoquer, d’une manière explicite, l’activité touristique qu’il soumet à des conditions
préalables dans ces termes: « L'affectation et l'aménagement du sol à des fins agricoles, industrielles,
minières, touristiques, commerciales, urbaines, ainsi que les travaux de recherche archéologique ou
d'exploitation des ressources du sous-sol susceptibles de porter atteinte à l'environnement, sont soumis
à autorisation préalable suivant les cas et conformément aux conditions fixées par les textes législatifs
et réglementaires […]. »
Sur un autre plan, il convient d’observer que la loi de 2003 a voulu accorder au monde rural et
aux écosystèmes montagneux une importance toute particulière et ce, en les mettant en exergue dans
une section spéciale. Ce choix, délibéré de surcroit, s’explique par la vocation du pays où la compagne
occupe une place prépondérante dans la carte démographique du Maroc, et également par le fait que le
Royaume dispose de quatre importantes chaînes montagneuses.
19
Loi n° 11-03 du 12 mai 2003, relative à la protection et à la mise en valeur de l'environnement
21
Ainsi, et nonobstant l’objectif de vouloir protéger et préserver les écosystèmes de ces espaces, le
texte renvoie à l’adoption de toute une série de lois et de règlements en vue de fixer :
Il s’agit, comme on peut le constater, d’un appel multidimensionnel qui vise essentiellement à
faire de ces zones vulnérables des lieux protégés. C’est une manière également de vouloir inciter les
administrations concernées, les collectivités locales, les opérateurs économiques et l’ensemble de la
société civile à ne pas perdre de vue un patrimoine de cette nature.
Il en est de même pour la forêt qui, lorsque sa conservation et la protection de ses équilibres
écologiques l’exigent, elle peut selon la présente loi « …être érigée en forêt protégée… »
Il s’agit d’un texte spécifique, certes, mais il touche de très près la problématique écotourisme
dans les aires protégées.
En effet, de par leur définition ces espaces sont considérés, en principe, comme des aires
protégées. Leur gestion et leur aménagement nécessitent une volonté politique déclarée et une
concertation continue avec leurs populations.
L’adoption d’une loi, entièrement consacrée à ces zones particulières, augure d’une réelle
volonté à vouloir en faire des lieux particulièrement préservés. Dans cette optique, on peut dire que la
présente loi vient sceller, et d’une manière très forte, ce choix délibéré.
20
Dahir n° 1-10-187 du 13 décembre 2010 portant promulgation de la loi n° 06-10 portant création de l’agence nationale pour le
développement des zones oasiennes et de l’arganier, in B.O n° 5900 du 16 décembre 2010, page 2131.
21
Article 4 de la loi.
22
Plus loin, l’article 5 stipule que l’Agence prend toutes les mesures nécessaires, en particulier elle
est appelée à élaborer « ……les programmes socioéconomiques, notamment ceux relatifs à la
réalisation d’infrastructures et les équipements de base dans les domaines de l’éducation, de la culture,
de la formation professionnelle, de la santé, de l’habitat, du tourisme, de l’artisanat et des services… »
Le texte ajoute que l’Agence est appelée à proposer au gouvernement « toute mesure législative
et réglementaire en vue d’inciter et d’appuyer toutes initiatives pour le développement de ces zones. »
Ceci étant dit, il y a lieu de signaler que si l’activité du tourisme est explicitement désignée,
comme on vient de le voir, il n’en demeure pas moins que le décret22pris pour l’application de la
présente loi, en désignant nommément les administrations qui constituent le Conseil d’administration
de cette instance, l’autorité chargée du tourisme est entièrement absente de la liste de cet organe. Ce
qui constitue à notre avis une carence notoire, sachant pertinemment que ces zones sont par excellence
des espaces à potentialités touristiques très importantes. Le législateur, en essayant de se rattraper, en
ajoutant cette autorité au niveau du Comité d’orientation stratégique23, ne comble pas vraiment cette
lacune. D’ailleurs comment peut-on orienter vraiment si on est écarté d’un organe qui, de par ces
attributions, constitue l’organe de prise de décision sur le terrain.
Ce texte de loi, dont le décret d’application a été publié en novembre 2008, fait référence à
l’obligation d’étude d’impact environnemental pour les zones sensibles qu’il définit dans son article
premier comme zones humides, protégées et d’utilité biologique et écologique, « ainsi que celles
situées sur les nappes phréatiques et sur les sites de drainage des eaux. » (Alinéa 8).
Toutefois, et au-delà de cette définition à large portée, la présente loi, dans son article 2, couvre
un champ d’action encore plus vaste, dans la mesure où tous les projets de la liste annexée à ce texte,
sont soumis à étude d’impact environnemental et qui sont« entrepris par toute personne physique ou
morale, privée ou publique, qui en raison de leur nature, de leur dimension ou de leur lieu
d'implantation risquent de produire des impacts négatifs sur le milieu biophysique et humain [...]»
Ainsi, et comme nous l’avons vu précédemment, les projets touristiques figurent d’une manière
explicite dans ladite liste.
22
Article 2 du Décret n° 2-10-54 du 29 décembre 2010, in B.O n° 5910 du 20 janvier 2011, page 59.
23
Article 3 du décret.
23
Il s’agit, en l’occurrence d’évaluer tous les effets, directs et indirects, notamment ceux qui
peuvent impacter d’une manière négative sur les zones d’accueil touristique et ce, à court, moyen et
long terme.
En principe, ces deux textes, loi et décret, doivent être considérés comme un acquis fondamental
pour le dispositif juridique environnemental marocain, mais la soustraction d’un nombre important de
projets, non pas par la force de la loi, mais par choix économiques et sociaux, empiète sur la valeur de
ces textes.
Il faut dire que dans ce domaine, le Maroc est en « phase de rodage » qui, déjà entre la
publication de loi elle-même et celle du décret d’application, il a fallu attendre plus de cinq années,
période durant laquelle on se demandait sur la signification de l’existence d’une loi non appuyée pas
un texte d’application qui définit d’une manière explicite, les parties devant siéger dans les
mécanismes créés à cet effet.
Le plus rassurant dans le contexte actuel, c’est non seulement les voix qui commencent à s’élever
contre la déperdition continue des richesses biologiques, culturelles ainsi que celle des milieux et de
leurs écosystèmes, mais la prise de conscience d’une partie des décideurs politiques quant à la
nécessité de respect de l’environnement en général. Mieux encore, des concepts qui, naguère étaient
considérés comme antinomiques avec la notion de développement dans certaines mentalités, ont
commencé à se frayer un chemin dans le discours officiel et ce, à l’instar du principe de
développement durable.
Pour le Maroc, il s’agit aujourd’hui de démystifier des notions telles que celle de
l’environnement qui freine, en montrant ses différentes variantes qui témoignent de ses capacités
intrinsèques à produire.
24
Cette dernière reprend à son compte un certain nombre de principes qui sont une forme de règles
minima sur lesquelles les partenaires du tourisme nationaux, publics et privés, se sont mis d’accord.
Prévue en huit articles très sommaires, la Charte marocaine incite, entre autres, au respect des
hommes et des sociétés et considère l’activité touristique comme devant être un vecteur
d’épanouissement à la fois individuel et collectif.
Par ailleurs, certaines dispositions reviennent sur la notion des retombées de l’activité touristique
sur les territoires et les populations d’accueil 25 qui doivent, dans une certaine mesure, inéluctablement
être bénéfiques à ces deux niveaux.
Au titre des obligations des acteurs, la Charte rappelle que les opérateurs touristiques sont
conviés à fournir une information objective en ce qui concerne le voyage, l’accueil et le séjour et par la
même assurer toutes les conditions sécuritaires requises, sans oublier le volet des polices d’assurance
qu’ils doivent contracter à cet effet.
Une place spéciale est réservée au renforcement des capacités, en termes de formation pour les
travailleurs du secteur touristique et de leur couverture sociale.
Toutefois, une attention particulière vient distinguer ce texte qui invite les multinationales du
secteur à s’impliquer pleinement dans le développement local et ce, en veillant à injecter une partie de
leurs bénéfices dans les économies des territoires où elles sont domiciliées.
Le texte insiste sur la notion de partage équitable des bénéfices et des avantages.
In fine, la présente Charte appelle à développer une coopération entre les différents acteurs,
publics et privés, pour assurer un suivi approprié qui serait à même de permettre de voir dans la réalité
des choses une application conséquente des différents principes contenus dans ce document.
24
59 % des touristes qui visitent le Maroc circulent en zones rurales durant leur séjour. On y inclut presque 50.000 de randonneurs dans
les montagnes de l’Atlas et 80.000 qui choisissent les circuits du grand Sud. Publié par Moutaoukid.
25
Selon l’association EchoWay, « l’exemple de MediterraneaSaïdia est caractéristique des entreprises de tourisme : alors que Fadesa
(constructeur espagnol en faillite) a réalisé en 2006, un bénéfice net de 181 millions d’euros, l’entreprise n’en a consacré aucun, pour être
un peu moins destructrice dans son opération.»
25
Mais au-delà de ces différents appels, qui sont des engagements d’ordre tout à fait moral entre les
partenaires, il faut souligner que ce texte n’a aucune valeur juridique et qu’il faudrait véritablement
penser à un réel code du tourisme qui renfermerait des dispositions contraignantes en la matière.
Une variante peu probable, dans la mesure où la lourdeur procédurale finirait par handicaper son
adoption.
L’idéal serait l’adoption d’une loi spécifique. La promulgation future de la loi-cadre, relative à la
charte nationale pour l’environnement et le développement constituerait une opportunité inégalée pour
l’opérationnalisation de sa mise en œuvre, du moins par le texte.
Reste la voix la plus plausible pour la faisabilité des choses et qui consiste en l’adoption d’un
décret d’application du dispositif de 2003 et 2010, que nous avons analysé précédemment. Une
variante à préconiser pour pouvoir accompagner la tendance, et notamment la « vision 2020 » du
tourisme national.
Un PAT (pays d’accueil touristique) est un territoire géographique bien défini et présentant une
certaine unité aussi bien au niveau physique qu’humain. Il est doté d’infrastructures d’accueil et
d’information, d’hébergement et d’animation et est constitué de plusieurs circuits touristiques mettant
en réseau ces infrastructures et permettant leur accès aux touristes. La qualité des prestations au niveau
du PAT est assurée par la mise en place d’une procédure de label de qualité. La gestion du PAT se fait
localement par l’association du Pays.
26
Contribution du tourisme à la compréhension et au respect mutuels entre hommes et sociétés (article 1) ; le tourisme, vecteur
d’épanouissement individuel et collectif (article 2), le tourisme, facteur de développement durable (article 3) ; le tourisme utilisateur du
patrimoine culturel de l’humanité et contribuant à son enrichissement (article 4) ; le tourisme, activité bénéfique pour les pays et
communautés d’accueil (article 5) ; obligations des acteurs du développement touristique (article 6) ; droit au tourisme (article 7) ; liberté
des déplacements touristiques (article 8) ; droits des travailleurs et des entrepreneurs de l’industrie touristique (article 9) ; mise en œuvre
des principes du Code mondial d’éthique du tourisme (article 10).
26
1.2. Les points forts d’un PAT
Un PAT a plus de chances pour réussir si les conditions ci-dessous sont réunies :
27
1.4.2. Hébergement :
Pour l’hébergement de ce type de tourisme, il faut aménager un certain type d’habitations comme
les gîtes, les zones de bivouac, ainsi que les campings.
1.4.3. Animation :
Par L’animation passe par les centres d’explication de l’artisanat et des produits de terroirs. Elle
passe la réhabilitation du patrimoine bâti, comme les greniers « Agadir », les kasbahs…
1.4.4. Circuits :
Les circuits sont une composante très importante dans le package écotouriste. Le PAT passe
donc par la création des circuits thématiques (spéléologie, cultuel, …), mais aussi par l’aménagement
et le balisage des circuits, ainsi que l’aménagement des aires de repos.
Comme toute démarche marketing, une étude de positionnement permet de faire ressortir les
atouts et attributs de la marque « PAT ». La conception d’un logo du PAT découle de cette première
recherche. Ensuite selon le type de marché et de clientèle il s’agit de produire les supports de
communication nécessaires et adéquats. Cela peut être des brochures, des dépliants, des CDROM, un
site Web du PAT, des cartes thématiques des circuits. Un autre aspect ce sont les relations publiques
pour faire connaître le produit soit au grand public via les voyages de presse, soit les professionnels
avec les éducateurs. Et enfin des accords de commercialisation peuvent faire référencer le produit
auprès des circuits de distribution.
Un certain nombre de mesures peuvent faciliter le travail sur le terrain. La nomination d’un
coordinateur local du PAT est une clef de succès. Il sera piloté par comité de Pilotage et de suivi
(Cops).
28
1.5. Les différents PAT
Au Maroc, 6 Pays d’Accueil Touristiques ont été clairement définis. Chacun se trouve dans une
province différente du royaume allant du nord au sud. Chaque PAT possède son identité spécifique
pour son attrait naturel, culturel et humain. Ci-après une carte du Maroc avec les différents
emplacements.
L’ensemble de ces PAT possède des atouts privilégiés. Premièrement le Maroc en général
possède un climat tempéré toute l’année. Ensuite, chaque PAT se trouve dans un environnement
naturel particulier (mers, plaines, montagnes, désert,….).
29
La richesse n’est pas seulement géographique, elle est également culturelle, avec une grande
variété de coutumes. La gastronomie est elle aussi assez diverse puisque le Maroc est d’abord un pays
agricole, et donc le Maroc possède une cuisine authentique et un mode de vie séculaire.
D’un point de vue technique, les PAT possèdent des circuits balisés d’une grande richesse et
diversité. Chaque région est également animée d’une multitude de festivals et d’événement sur l’année.
Sa biodiversité est considérée parmi les plus riches du bassin méditerranéen et est caractérisée
par l’existence d’espèces rares et spectaculaires comme la panthère, le guépard, le phoque moine et
l’ibis chauve27.
30
L’ensemble des parcs nationaux du Maroc présente des caractéristiques intéressantes pour
l’écotourisme.
Cependant, l’extrême fragilité de l’écosystème du Sahara en fait un produit délicat. Malgré une
richesse dont nul ne peux contester l’existence, il faudrait ne pas oublier que des hommes vivent dans
ce milieu hostile, et que ils sont prioritaires pour ces richesses notamment l’eau.
« C’est toute l’histoire de la terre qui est exposée à travers le Sahara, augmentant l’intérêt de
visites au Sahara mais aidant également à mieux comprendre l’histoire de l’humanité»28.
Un musée à ciel ouvert voilà comment était qualifiée le Sahara par le célèbre spécialiste du
désert Monod. Du temps où il était humide, le désert regorgeait de richesses naturelles, et l’humanité y
a laissé beaucoup de traces que ce soit des objets, des gravures rupestres ou des monuments funéraires,
comme un véritable berceau de civilisation.
L’écotourisme comme nous l’avons vu, est la meilleure forme de tourisme représentant le
tourisme durable. Il est ou bien établi un lien entre les ressources naturelles d’un pays ou d’une région,
et un intérêt croissant que porte les gens à ces ressources, dans le but de les connaître, de les
comprendre, de les protéger et enfin d’en jouir.
Il est lié à cette liberté sauvage que procure les activités de pleine nature, avec leur lot de risques
et dangers. Le Maroc, avec sa palette de produits que ce soit les parcs nationaux existants ou en cours
de création, ses espaces désertiques, ses hautes montagnes, autant d’atouts, en fait un pays prédestiné à
ce genre d’activité.
Cette activité qu’elle prenne une demi-journée, une journée ou plusieurs semaines entre dans le
cadre de l’écotourisme.
28
Monod / Documentaire sur le Sahara
31
4.1. Analyse SWOT
Si nous analysons l’écotourisme au Maroc nous pouvons dresser le tableau suivant selon la
méthode SWOT:
32
4.2. Analyse PESTEL
Une analyse PESTEL nous permet d’appréhender les opportunités et menaces de
l’environnement compétitif du produit écotourisme Maroc.
33
4.2.5. Facteurs Ecologiques
Une multitude de parcs nationaux et réserves naturelles,
Un arrière-pays vierge,
Un désert unique,
Une industrialisation polluante peu présente en dehors des agglomérations principales à savoir
le grand Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès, Tanger…
Les cinq forces du jeu concurrentiel selon Porter nous permettent de dresser le tableau suivant :
34
Chapitre 3 : L’écotourisme un levier de développement dans la région
Souss-Massa
Dans ce chapitre on s'intéresse à traiter deux axes principales, le premier est le site d'intervention
à Souss-Massa, le second est la préparation de l'enquête. En premier en vas réaliser une étude
empirique dans le territoire de la région de Souss-Massa afin de d'obtenir une vision de prés sur les
différents critères de la région (économique, agricole...) Deuxièmement on essayera de faire préparer
une enquête qui visera 2 villes en principe: Agadir et Tiznit, où L’écotourisme représente une des voies
pour répondre à la problématique du développement durable au Maroc. En effet, l’écotourisme a pour
objectif de mettre en valeur des sites et des aires de grande valeur écologique et culturelle pour
développer un tourisme basé sur la sauvegarde des richesses naturelles, des traditions et des cultures
autochtones, on a procédé à une étude de terrain, à cette fin on a décidé de recourir au questionnaire
comme outil de collecte d’informations. Ce dernier s’articule autour de quatre parties, à savoir :
1-Identification
2-Réputation de l’écotourisme
3-La mise en valeur de l’environnement
4-La perception de l’écotourisme
La nouvelle région Souss-Massa est l'une des douze nouvelles régions du Maroc instituées par le
découpage territorial de 201529. Elle comprend l'ancienne région Souss-Massa à l'exception du Drâa30
et de la province de Sidi Ifni31à laquelle se rajoute la province de Tata de l'ancienne région de
Guelmim-Essemara.
Elle est bordée à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par la région de Marrakech-Safi, à l'est
par la région du Drâa-Tafilalet, au sud-est par l'Algérie et au sud-ouest par la région de Guelmim-Oued
Noun. Son chef-lieu est Agadir.
29
« Décret n°2.15.40 du 20 Février 2015, fixant le nombre des régions, leurs dénominations, leurs chefs-lieux ainsi que les préfectures et
provinces qui les composent, publié au Bulletin Officiel n° 6340 du 05 Mars 2015 » qui entre en vigueur à la même date que le décret
prévu à l'article 77 de la loi organique n°59-11 relative à l'élection des membres des conseils des collectivités territoriale.
30
(Provinces d’Ouarzazate, Zagora et de Tinghir, qui sont rattachées aux provinces du Tafilalet : Errachidia et Midelt, anciennement dans
la région de Meknès-Tafilalet, pour former la nouvelle région Drâa-Tafilalet.
31
Rattachée à la nouvelle région de Guelmim-Oued Noun.
35
La région est bordée au nord par les massifs du
Haut Atlas occidental, suivant la vallée de l'oued Souss,
traversée au centre par l'oued Massa et l'Anti-Atlas,
bordée au sud par la rivière Drâa. Elle compte au
dernier recensement de 2014, 2 676 847 habitants.
La région occupe une bande au milieu du royaume allant de l’Océan Atlantique aux frontières
avec l’Algérie à l’Est. C’est une jonction entre le Nord et le Sud du pays et joue de ce fait un rôle
stratégique aux niveaux économique et socioculturel.
Elle est limitée au Nord par la région de Marrakech-Safi, au Sud par la région de Guelmim-Oued
Noun, à l’Est par la région de Drâa-Tafilelt et l’Algérie, à l’Ouest par l’Océan Atlantique.
C’est une région caractérisée par un relief diversifié : Ä Les chaînes montagneuses du Haut et de
l’Anti Altas constituant un important réservoir hydrologique. Ä Les plaines fertiles du Souss-Massa.
Elle compte plusieurs cours d’eau, dont les plus importants sont Oued Souss et Oued Massa. Ces
oueds sont alimentés par plusieurs affluents.
Le climat de la région est sec en général, influencé par l’Océan et le Sahara. Les précipitations
sont irrégulières dans l’espace et dans le temps : elles varient entre 70 et 350 mm par an ce qui dénote
d’un déficit hydrique important tant au niveau des ressources en eau de surface qu’au niveau des
nappes phréatiques.
Les vents sont soit en provenance de l'est avec influence désertique, soit de l’ouest avec la
fraîcheur de l’océan.
36
1.2. Organisation administrative
Communs
Préfectures Cercles
et provinces Urbaines Rurales Ensemble
Agadir Ida 1 1 12 13
Outanane
Inezgane Ait Melloul 1 4 2 6
Chtouka Ait Baha 3 2 20 22
Taroudannt 5 8 81 89
Tiznit 3 2 23 25
Tata 3 4 16 20
Région 16 21 154 175
National 185 221 1282 1503
Part de la région 8,6 9,5 12 11,6
(en%)
Source : Annuaire Statistique du Maroc 2013
La région recèle d’importantes potentialités économiques basées sur ses ressources naturelles et
ses possibilités dans le domaine de l’agriculture, de la pêche, du tourisme et des mines.
Dans le domaine agricole, la région dispose malgré son climat sec, d’une superficie agricole utile
de 616 500 hectares dont 30 % sont irriguées. Ces terres se situent essentiellement dans la plaine du
Souss-Massa, où les primeurs et les agrumes constituent les principales productions.
La région dispose d’autre part, d’une superficie forestière importante formant une barrière
naturelle pour les zones agricoles contre la désertification et l’érosion. Mais malgré la diversité des
essences (thuya, chêne vert, genévriers, etc. . .), l’arganier reste le principal arbre de la région couvrant
plus de 64% de la forêt régionale et s’érigeant en support incontournable de toute action écologique et
socio-économique.
37
Toutefois, malgré les contraintes et entraves que connaissent l’agriculture régionale, surtout les
conditions climatiques et la rareté de l’eau, elle dispose de potentialités pouvant lui assurer une place
de leader au niveau national.
Les rendements élevés des agrumes et des cultures maraîchères sont un point fort de ce secteur.
Leur production annuelle dépasse généralement 50% du total national.
L’agriculture irriguée est réservée principalement aux primeurs dont la superficie représente 66%
du total national.
La pêche est un des secteurs clés dans la région et constitue une richesse à dimension nationale.
Elle emploie une main d’œuvres importante et draine des investissements et des devises. La région
dispose d’un grand port de pêche hauturière et côtière à Agadir, en plus d’un certain nombre de petits
ports de pêche réservés aux barques pratiquant la pêche artisanale : Imessouane, Taghazoute, Aglou,
Tifnit … Cette activité a contribué à la création d’unités industrielles en relation avec le secteur et à
vocation d’exportation.
Région touristique par excellence, Souss Massa est de par son climat, son relief diversifié, son
patrimoine historique et culturel et ses plages étendues, une destination internationale privilégiée, la
première au niveau national. Le secteur touristique y dispose d’importantes infrastructures d’accueil et
de séjour : 17% des établissements classées à l’échelle nationale, avec une capacité de 35 500 lits soit
18% du total national. La région a accueilli plus de 850.000 touristes en 2012, représentant près de
15% du total national. La région offre enfin de grandes opportunités d’investissement dans le domaine
minier. Son sous-sol recèle des minéraux divers : argent, manganèse, barytine, fer et or32.
La réalisation d’une recherche s’effectue sur une partie de la population appelée échantillon. En
effet d’après les spécialistes des sondages l’échantillon se résume en deux catégories :
32
http://www.hcp.ma/region-agadir/m/Presentation-de-la-region-de-Souss-Massa_a16.html
38
La première dite également « aléatoire » se caractérise par le fait que l’échantillon est désigné de
façon à ce que chaque unité de la population ait une probabilité connue , différente de zéro d’être
retenue .Autrement dit, elle consiste à sélectionner , par tirage au sort , les éléments de « l’univers »
étudie , elle suppose en plus l’existence de données précises sur ces éléments.
Nous avons pu réaliser 50 questionnaires, distribué aléatoirement dans les deux villes précitées.
Il convient de préciser que dans notre enquête, nous avons conçu des questions afin de diriger à
répondre à nos questions sur les thèmes qui nous semblaient primordiaux à la réalisation de notre
étude.
39
2.5. L’enquête étape 3 élaboré les enquêtes :
Compte tenu de l’identité des interviews, nous avons pu réaliser l’enquête en français. Avant la
collecte de l’information, nous avons décidé d’élaborer une enquête qui porte sur l’écotourisme dans
la région de SOUSS-MASSA.
Pour ce faire nous avons choisi délibérément de diviser notre enquête en quatre parties. Tout
d’abord on identifiera la personne interrogée, pour ensuite mettre le point sur la réputation de
l’écotourisme dans cette zone, après on va essayer comment on fait la mise en valeur de
l’environnement, pour enfin conclure la perception de l’écotourisme.
Il convient de préciser que dans le questionnaire, nous avons conçu des questions précises afin de
diriger l’enquête à répondre à notre problématique sur le thème qui nous semble essentiel pour la
réalisation de notre étude : l’écotourisme dans le parc national SOUSS MASSA.
Après avoir réalisé le travail préparatoire de notre enquête, nous devions réaliser une prospection
afin de contracter les personnes cibles à notre étude. Nous avons eu la chance d’avoir l’opportunité de
réaliser une enquête avec des ménages dont le critère nécessaire pour nous c'est qu'ils soient en courant
de l’écotourisme pour pouvoir répondre au questionnaire.
Pour mener à bien ce questionnaire, il convient de prendre en compte quatre points essentiels :
L’enquête de satisfaction a été de 100% remplis par des personnes malgré la distance qui nous
séparait nous avons pu faire cela grâce à Google Forms en envoyant le questionnaire choisis par email
ou autre réseaux sociaux et aussi par des personnes rencontré au hasard et face à face, La durée
moyenne pour remplir un questionnaire était de 10 minutes excepté par certains client.
Notre enquête physique s’est déroulée dans les rues des deux villes déjà précisés, et aussi au
cœur des réseaux sociaux (ex: discussion par email) Il est à noter que les questionnaires c’étaient
déroulés pendant la période allons de 09 Avril jusqu’au 30 Avril 2018.
40
2.7.3. Distribution des acteurs :
Nos interlocuteurs interrogés étaient des personnes qui ont été choisi d’une manière arbitraire et
d'autre d'une manière sélective.
Afin de faciliter nos enquêtes, nous avons pu mentionner sur chaque questionnaire l’objet de
notre prise de contact.
Après avoir fait les présentations, nous avons dû présenter les motivations de nos questions, nous
mentionnions que les questions que nous mentions en quête dans le cadre d’un projet de recherche
réalisé sont dans le cadre d’un projet de fin d’étude, en expliquant que les résultats seront intègres.
En vue de faciliter le traitement des résultats de notre enquête, nous avons fait recourir à trois
outils informatiques, d’abord le logiciel Sphinx qui nous a permis d’établir les questionnaires. En suite
Google Forms qui nous a facilité la collecte des informations recueilles. Enfin, l’application Excel
nous permis de extrapoler les résultats sous forme des graphiques résument ces résultats.
41
On constate que (80%) de la population (50 personnes), sont des hommes, et le reste des femmes
(20%).
Nous constatons que la tranche d'âge de moins de 25 représente (46%) suivi par la tranche d'âge
entre 25-35 ans qui représente (38%).
42
Graphique N°7: Répartition de l’échantillon selon la formation
On constate qu’un peu près la moitié de l'échantillon sans profession (54%) suivi par les
fonctionnaires d'état qui possède (32%).
43
Graphique N°9 : Répartition de l’échantillon selon la connaissance de l’écotourisme
On constate que la majorité des personnes ont déjà entendu parler de l’écotourisme (63,3%).
44
Graphique N°11: Répartition de l’échantillon selon la raison du non acceptation
On constate que les échantillons qui préfèrent ce type du tourisme, choisissent la beauté naturelle
(81,6%).
45
Graphique N°13 : Répartition de l’échantillon selon leur opinion sur la situation des zones
touristique dans la région
On constate que (40%) des gens disent que la situation de ces zones est moyenne dans la région.
46
Si vous dites que vous respectez l’environnement précisez comment! (21 réponses)
o j'évite la pollution
o Nettoyer la poubelle
o Respecter les règles et les droits de chaque personne.
o Jeter les détritus dans les poubelles et non dans la rue
o j'économise des ressources naturelles
o Produits écologiques (ménage, soins, etc.)
o je jet pas des déchets et les plastiques partout je les mets dans la poubelle
o Utilisé de la meilleure façon les déchets recyclables ... jeté les déchets dans la poubelle ...
o Ne pas jeter les déchets
o Je ne jette pas les déchets dans les endroits publics
o Recueillir les déchets dans un endroit dédié
o zéro mica ; le ramassage des déchets et ordure ménagère ; je suis contre les voiture
individuelle et j'encourage le transport collectif pour diminuer les Emission de CO2
o En évitant toute activité polluante
o Eviter la pollution et le gaspillage des ressources
o Respect d'espace vert
o Pas de jet de déchets
o Gestion de déchets Respect des espaces vert
o Respect de la faune, éviter le feu à la forêt, éviter de jeter des polluants,
o Ne pas le dégrader respect des espaces verts
o Respect de la propreté des espaces publiques
o Laisser les lieux propres, exploitation rationnelle
47
Graphique N°15 : Répartition de l’échantillon selon la pratique de tri sélectif
On constate que (56,3%) de l’échantillon utilise les cabas au lieu des sacs. 3 personnes ont
répondu au choix (Autre) dont les réponses sont :
Je n’imprime qu’après vérification, j’évite les piles avec des mercures ou du cadmium ;
Jeter les ordures dans les poubelles ;
Des achats raisonnables qui correspondants aux besoins.
48
Graphique N°17: Répartition de l’échantillon selon la consommation d’eau
On constate que (72%) des gens économisent l’eau de robinet. Une personne a répondu sur le
choix (Autre).
On constate que la majorité de population (92%) n’utilise pas des énergies renouvelables.
Si vous dites que vous utilisez les énergies renouvelables, précisez : (2 réponses)
Les réponses de l'échantillon :
o L’énergie solaire
o Solaire
49
Graphique N°19: Répartition de l’échantillon selon l’opinion sur les infrastructures
touristiques
On constate que (87,5%) de l'échantillon pense que les infrastructures touristiques sont
insuffisantes.
On constate (55,1%) de la population préfère les parcs nationaux, même que les hautes
montagnes. Une personne a répondu sur le choix (Autre) sur lequel précise : Les plages.
50
Graphique N°21 : Répartition de l’échantillon selon la situation de l’écotourisme dans la
région
On constate que (68,1%) de l'échantillon croit que la situation de l’écotourisme dans la région
confronte des problèmes.
o pollution
o absence de protection de l'environnement
o Le gouvernement n'est pas intéressé
o infrastructure touristique tellement insuffisante
o Les gens responsables ne donnent pas une grande importance à ce domaine
o Manque de diversité et d'originalité
o manque d’infrastructure, les déchets partout, manque d'initiatives locales et celle d'État, la
publicité et marketing territorial
o Absence de publicité pour cette notion
o Je crois que ses zones a besoin d'amélioration et sur tous la publicité.
o Sont rare
o manque d'intervention des responsables touristiques
o L'absence totale d'une politique qui favorise ce genre de tourisme
o Nécessite plus d'investissement
o Absence des publicités
o L'accueil
o Pollution
o La sensibilisation est insuffisante
o Communication et mise à niveau
o Il est moins attractif Compagnes publicitaires faibles
o Exploitation irrationnelle
o Pas d’encouragements de l’écotourisme
51
Graphique N°22: Répartition de l’échantillon selon le choix du type du tourisme rural
On constate que le moyen de communication le plus favorable pour l'échantillon est le nommé:
TV avec (75,5%)
52
Qu’il est votre opinion sur l’écotourisme dans la région SOUSS MASSA ! (30 réponses)
Les avis de l'échantillon:
o Très faible
o On connaît bien que l’écotourisme est un nouveau concept dans notre vie et que ne doit adapté ce
dernière et le généralisé
o l'écotourisme est en évolution
o ça me va
o En progression
o L'écotourisme c'est la principale technique de la région pour rendre la région développé
o Super
o En train d'évoluer
o à mon opinion personnelle je crois que il y’a beaucoup de travail à faire... .
o Mauvaise
o un grand manque et insuffisance de plus le non intéressement à l'état de la région en générale et à
celle de la ville d’Agadir en particulier.
o à mon avis il a besoin de plus du travail et il faut la développer
o Bien
o Il est absent, et la manque de la publicité sur les espaces touristiques
o Mon point de vue c’est donner plus des efforts dans ce domaine soit à l’infrastructure et aussi en
terme de sensibilisation pour améliorer ce domaine dans notre région
o À améliorer.
o L’écotourisme dans la région sous massa reste encore moins développé parce que les efforts des
acteurs locaux sont insuffisant, manque de sensibilisation des populations locales a la protection
de l’environnement, manque des panneaux de publicité dans la zones touristiques d’Agadir et
dans toutes les villes de la région pour encourager les le tourisme interne. malheureusement,
l’écotourisme chez nous c’est d’acheter la viande, légumes et les desserts dans la zone urbaine et
partir à une zone rural, et laisse là des déchets sans participer à l'économie locale
o Pas mal
o Aucune idée
o Les parcs d'écotourisme de la région souss massa a besoin de la grande publicité pour que les
gens connaitre ses parcs afin d'organiser des tours touristiques vers ses parcs
o Il souffre de beaucoup de problèmes, aussi un manque remarquable des infrastructures, et
l'absence d'une culture écologique chez la population de la région.
o De plus en plus en développement
o Aucune idée
o région souss massa est une zone de tourisme durable pour améliorer ce type d'écotourisme il est
préférable d'exploiter les ressources naturel d'une manière rationnelle et aussi développer le
produit local
o Moins développer
o En voie de développement
o moins développé
o Manque des maisons d'accueil
o En développement
o Je pense qu'il est assez développé mais concerne peu de gens, le manque d'information ainsi que
la sensibilisation limitent le nombre des gens qui ont recours à ce type de tourisme à caractère
écologique.
o C’est bon
o en phase de naissance
o Médiocre
o à améliorer
o Il n'a pas encore atteint son niveau satisfaisant malgré que notre région dispose de bons sites
attractifs qui ne sont pas mis en valeur....
o Elle est en cours en retard, il y faut beaucoup de travail
53
2. Interprétations des résultats
Les résultats relevés du questionnaire concernant la prospection des gens sur l’écotourisme à la
région SOUSS MASSA, seront interprétés et argumentés par des écrits.
L'étude a ciblé un nombre de 50 par des ménages choisis au hasard, avec un taux de participation
de 100%.
80% de la population enquêtée (50 personnes), sont des hommes et le reste des femmes
avec 20%.
54% de l’échantillon sans profession, suivi par les professions libérales qui est de 32%.
56% des échantillons n’acceptent pas ce type du tourisme à cause de n’ont pas
intéressés.
Personne n'a précisé autre motivations pour le choix sur lequel supporte l’écotourisme.
40% des gens disent que la situation de ces zones est moyenne dans la région.
54
Les résultats de la mise en valeur de l’environnement sont:
56,3% de l’échantillon utilise les cabas au lieu des sacs pour réduise les déchets.
55,1% de la population préfère de choisir les parcs nationaux, même que les hautes
montagnes.
Plus de la moitié de la population qui a répondu sur la question ouverte (quel est votre
opinion sur l’écotourisme dans la région de SOUSS MASSA ?) croient que l’écotourisme dans cette
région a besoin de développement
III. Conclusion
55
Conclusion générale
Le défi majeur pour un bon développement du parc est de surmonter la méfiance des
populations: améliorer l’éducation à l’environnement des populations afin de leur faire prendre
conscience de leur patrimoine exceptionnel, surmonter le poids du passé dans leur perception des
pouvoirs publics afin de constituer un véritable partenariat où la population serait mise en capacité de
proposer et de décider. De jeunes villageois, encore minoritaires, ont acquis une certaine conscience
des enjeux environnementaux et de l’opportunité économique qu’offre le milieu naturel qui les
entoure.
Un processus peut être amorcé avec l’écotourisme, celui d’une réappropriation du patrimoine
naturel par les populations locales dans le cadre d’une nouvelle concertation avec l’Etat. Mais ce
processus sera long. Les enquêtes montrent en tous cas que l’espoir réside dans la jeunesse qui est plus
sensible à l’environnement et souhaite mettre en valeur le potentiel naturel et culturel de la région
SOUSS MASSA.
56
Bibliographie
OUVRAGES :
ARTICLES :
MEMOIRES :
WEB :
Journals.openedition.org/vertigo/4575
www.wwf.fr
57
ANNEXE
Questionnaire
Votre avis nous intéresse, dans le cadre d'une étude de sondage d'opinion sur l'écotourisme
dans la région de SOUSS-MASSA nous vous sollicitions de bien vouloir remplir ce questionnaire.
Identification
1. Vous êtes ?
Une seule réponse possible.
Hommes
Femmes
2. Vous avez quel âge ?
Une seule réponse possible.
Moins de 25
25-35
35-45
45-55
Plus de 55
3. Où habitez-vous ?
Une seule réponse possible.
Zone urbaine
Zone rurale
4. Votre niveau de formation ?
Une seule réponse possible.
Bac+5
Bac+4
Bac+3
Bac+2
Bac ou Niveau Bac
Autre :
58
5. Quelle est votre fonction ?
Une seule réponse possible.
Fonctionnaire d'Etat
Employé(e)
Profession Libérale
Retraité(e)
Sans profession
Réputation de l’écotourisme
59
La mise en valeur de l’environnement
60
La perception de l’écotourisme
61
Liste des graphiques et des figures
Graphiques :
Graphique N°1 : Positionnement de l’écotourisme par rapport au tourisme axé sur la nature…......04
Graphique N°2 : Interactions entre les différents types de tourisme……………………………….06
Graphique N°3 : Schéma de l’analyse du modèle Porter…………………………………………..34
Graphique N°4 : Répartition de l’échantillon selon le sexe………………………………………...41
Graphique N°5 : Répartition de la population enquêtée selon l’âge………………………………..42
Graphique N°6 : Répartition de l’échantillon selon l’appartenance……………………………......42
Graphique N°7 : Répartition de l’échantillon selon la formation…………………………………..43
Graphique N°8 : Répartition de l’échantillon selon la fonction………………………………….....43
Graphique N°9 : Répartition de l’échantillon selon la connaissance de l’écotourisme………….....44
Graphique N°10 : Répartition de l’échantillon selon le support de l’écotourisme…………………44
Graphique N°11 : Répartition de l’échantillon selon sur la cause du non acceptation…….…….....45
Graphique N°12 : Répartition de l’échantillon selon la motivation de ce choix…………………...45
Graphique N°13 : Répartition de l’échantillon selon leur opinion sur la situation des zones touristique
dans la région………………………………………………………………………………………...46
Graphique N°14 : Répartition de l’échantillon selon le respect de l’environnement………………46
Graphique N°15 : Répartition de l’échantillon selon la pratique de tri sélectif……………….…....48
Graphique N°16 : Répartition de l’échantillon selon la réduction des déchets………………….…48
Graphique N°17 : Répartition de l’échantillon selon la consommation d’eau………….……….....49
Graphique N°18 : Répartition de l’échantillon selon l’utilisation des énergies
renouvelables....…...............................................................................................................................49
Graphique N°19 : Répartition de l’échantillon selon l’opinion sur les infrastructures
touristiques……………………………………………………..……………………………………50
Graphique N°20 : Répartition de l’échantillon selon les produits touristiques…………………...50
Graphique N°21 : Répartition de l’échantillon selon la situation de l’écotourisme dans la
région…………………………………………………………………………………………….......51
Graphique N°22 : Répartition de l’échantillon selon le choix du tourisme rural………………......52
Graphique N°23 : Répartition de l’échantillon selon le moyen de communication………………..52
CARTE :
62
TABLEAUX :
63
Table de matières
1.Définitions ........................................................................................................................................... 03
1.1.Agrotourisme .................................................................................................................................... 06
1.Impacts environnementaux.................................................................................................................. 12
3.Loi du 13 décembre 2010 portant création de l’agence nationale pour le développement des zones
oasiennes et de l’arganier ....................................................................................................................... 22
1.1.Définition.......................................................................................................................................... 26
64
1.4.2.Hébergement ................................................................................................................................. 28
1.4.3.Animation ...................................................................................................................................... 28
1.4.4.Circuits .......................................................................................................................................... 28
4.1.Analyse SWOT................................................................................................................................. 32
4.2..Analyse PESTEL............................................................................................................................. 33
65
2.5.L’enquête étape 3 élaboré les enquêtes ............................................................................................ 40
III.Conclusion ......................................................................................................................................... 55
Bibliographie......................................................................................................................................... 57
Annexe ................................................................................................................................................... 58
Questionnaire.......................................................................................................................................... 58
Table de matières.................................................................................................................................... 64
66
67