1) La notion d’obligation
Celui qui doit l’obligation est le débiteur, il a une dette. Celui à qui on la
doit est le créancier qui a une créance.
a) La morale
b) L’économie
c) La politique
Les rédacteurs du Code Civil de 1804 ont été portés par la philo des
lumières. A la liberté s’ajoute l’égalité, si bien qu’on a bridé la liberté au
profit de l’égalité. Idée générale administrative : passer d’une égalité
abstraite à concrète. Des branches entières du droit se détachent alors du
droit civil pour devenir des disciplines autonomes (ex : droit de la
consommation).
a) Le contrat international.
3 traités :
- Traités qui règlent les conflits de lois ou de juridictions. Ils
uniformisent les règles de conflit. C’est toujours la loi du vendeur qui
s’applique. 593-2008 Rome 1.
Le contrat est une convention qui fait naître des obligations. L’idée
essentielle est que seules les personnes qui ont participé à la formation du
contrat sont concernées, ce sont les contractants ou les parties. Le contrat
n’a pas d’effet à l’égard des tiers et c’est ce que l’on appelle l’effet
relatif du contrat (art. 1165 du code civil). Le contrat s’oppose à
l’acte juridique unilatéral.
L’acte juridique unilatéral est la manifestation de la volonté d’une
seule personne. Par exemple, le testament.
Contrat= instru de relations éco entre les hommes. Mais ces relations éco
deviennent de plus en plus complexes. De nouvelles techniques
apparaissent et donc les modalités de conclusion des contrats subissent
un bouleversement permanent. Ex : la carte de crédit. Nature du contrat
passé entre le porteur de la carte et l’émetteur de la carte ? Quelle était la
nature juridique du paiement ? Nature juridique entre le commerçant qui
accepte d’être payé avec la carte et la banque ?
Chacun de ces contrats obéit à un régime probatoire qui lui ait propre. On
prouve un acte juridique par écrit. Les partis se constituent une preuve.
L’intérêt de cela est surtout en cas de litige. L’intérêt du contrat est que ça
règle tout litige entre les partis à propos du contenu et de l’existence.
B/ La promesse de contrat
Art. 11107.
En droit romain cette distinction était fondamentale car il n’avait pas posé
le principe de la liberté contractuelle. Les parties devaient nécessairement
choisir un contrat qui était règlementé par la loi. Si ce contrat ne relevait
pas d’une catégorie spécialement règlementée par la loi, le contrat était
nul. Aujourd’hui, principe de la liberté contractuelle. On peut utiliser des
formes contractuelles pas spécialement règlementées par le Code Civil.
C’est pour des raisons pratiques que l’on règlemente maintenant la
plupart des contrats. Ex : contrat de vente, on désigne l’essentiel des
obligations et on annonce le prix. Pour le reste les parties peuvent
s’abstenir de mentionner les obligations. Les difficultés commencent pour
le juge quand le contrat est innomé.
Contrat de gré à gré : les parties négocient une à une toutes les clauses
du contrat.
Il y a 3 catégories de contractants :
Est-ce que tous les actes juridiques peuvent être passés sous forme
électronique ?
Le principe est posé à l’art. 1108 indice 1 qui dit que l’écrit peut être
conservé sous forme électronique sauf 3 séries d’actes : les actes
relatifs au droit de la famille, les actes relatifs au droit de succession et les
sûretés, ex : hypothèque.
1) La portée du principe
I/ la formation du contrat
2è pp : art 1165 : l’effet relatif du contrat qui dit que le contrat ne nuit ni
ne profite aux tiers. Le contrat n’a pas d’effet sur les tiers. Ils n’ont pas
manifesté leur volonté donc ils ne peuvent pas être tenus par ce contrat.
2) Le déclin du principe
Aristote avait dit que l’Homme est un animal politique cad un animal
social. Or cet acquis de la philo avait été oublié par la philo des Lumières.
L’Homme pour être un Homme vit nécessairement en société et le droit a
pour vocation de régir ces rapports sociaux. Donc le droit contemporain
tente de concilier les 2. Le droit civil tente d’assurer
l’épanouissement de l’indiv. Mais le droit ne peut faire
abstraction de l’intérêt général de la société. Et bien entendu quand
on adopte cette conception binaire, la perspective change radicalement.
Dans l’autonomie : le contrat est un univers clos sur les parties, mais le
contrat a nécessairement une dimension sociale que le droit doit prendre
en compte.
L’objet La cause
1) Le mineur
- Les actes de la vie courante. Cet acte est valable en raison d’une
règle coutumière, c’est l’usage qui permet à l’enfant d’agir seul.
L’acte pourra être annulé s’il est lésionnaire pour le mineur.
- Les actes interdits cad qui ne peuvent même pas être faits
par un représentant à la place du mineur, même par le juge
des tutelles. C’est l’art. 1103 : « le mineur âgé de moins de 16 ans
ne pourra disposer » cad qu’il ne pourra faire aucune donation ni
aucun testament. Entre 16 et 18 ans il peut disposer mais que par
testament.
2) Le majeur incapable
Loi du 5 mars 2007 entré en vigueur le 1er janvier 2009. Art. 425 et
suivants du Code Civil. « Toutes personnes qui est incapable de pourvoir
seule à ses intérêts peut bénéficier d’un régime de protection et ce régime
de protection peut être soit la tutelle soit la curatelle ».
La faillite civile. La loi Borloo du 1er août 2003. Cette loi modifie
les dispositions antérieures relatives au surendettement des
particuliers qui se trouvent à l’art. L 330 indice 1 et suivants du Code
de Consommation. 2 possibilités :
Cette incapacité tient aux liens qui peuvent exister entre les personnes
en cause et cela concerne pour l’essentiel 2 contrats en droit civil.
D’une part, les libéralités et l’avant. Les libéralités sont interdites à
l’art. 907 s’agissant du mineur devenu majeur lorsque dit le texte « le
compte définitif de tutelle n’est pas rendu ».
Art. 909 « il est interdit au mourant de faire une libéralité au profit des
membres des professions libérales qui le soigne ». Cad que l’ascendant
moral
L’art. 450 interdit au tuteur de conclure une vente à son profit de biens
appartenants au mineur.
Sous-section 1 : le consentement
§1 L’offre
1. La notion d’offre
L’offre doit être précise cad que les éléments essentiels du contrat
doivent être précisés dans l’offre. S’il s’agit d’une voiture il faut pouvoir
l’identifier, donc on doit préciser l’objet de la vente et également le prix.
L’offre doit être ferme. L’offre peut être faite avec réserves qui peuvent
être précises ou réserves générales. Réserves précises, ex, le
commerçant peut indiquer que sa proposition de contracter ne vaut que
dans la limite des stocks disponibles et dans ce cas l’offre conserve toute
sa valeur dans les limites tracées par le commerçant. Réserves générales
et l’offrant peut même se refuser à conclure le contrat. Ex : prix à
débattre. SI le prix n’est pas considéré comme suffisant, l’offrant n’est pas
tenu de conclure le contrat.
Ces textes ont été intégrés dans le code de la conso aux art. L 311 et
suivants. On les retrouve dans l’édition Dalloz sous l’art. 1914. Ces lois
fixent de façon impérative le rôle de chacune des parties dans la
procédure de formation du contrat car le professionnel doit maintenir son
offre de crédit pendant un certain délai, un mois. Pq ? Pour laisser au
conso le temps de la réflexion et de la comparaison. La règle générale est
renversée et la loi fixe impérativement le rôle des parties dans la
procédure du contrat.
A/ La révocation de l’offre
- L’obligation de maintien
B/ La caducité de l’offre
Le pp posé par les tribunaux c’est que l’offre peut toujours être saisit par
l’acceptation tant qu’elle n’a pas été retirée. Mais série de 3 exceptions
qui fait que la règle générale ne joue quasi jamais :
- Si je meurs. 10 mai 1989, 3è civ, jpdce décide auj. que l’offre est
devenue caduque. Toute offre serait assortie d’un délai
raisonnable d’acceptation.
§2 : L’acceptation
En principe le contrat est formé sitôt que les parties sont d’accord
sur les éléments essentiels. En principe la chose et le prix. SI le
contrat tend à un élément de valeur, les éléments essentiels sont ceux qui
se servent mutuellement de contre partie. Ex : art 1583 qui dit à propos de
la vente qu’elle est parfaite sitôt l’accord des parties sur la chose et le
prix. Si pas d’accord, pas de vente. L’accord sur ces 2 éléments suffit
en pp à la vente. Mais il peut arriver qu’un élément accessoire
devienne un élément essentiel de l’accord par la volonté des
parties.
Il se peut qu’une partie soit une rupture fautive au cour des négociations.
Ex : si la rupture est brutale. La victime d’une rupture brutale ou la victime
de mauvaise foi peut elle obtenir une réparation sans préjudice ? Le
préjudice ne suffit pas il faut aussi une faute. Est-ce que cette
conduite constitue une faute ? Oui il y a une faute car ce n’est pas la
conduite qu’aurait tenue un contractant honnête. Quel est le
régime de responsabilité ? Elle est délictuelle. La faute consiste soit à
engager des pourparlers sans avoir l’intention réelle de conclure
le contrat soit à rompre les pourparlers brutalement alors qu’on
avait fait croire à son partenaire qu’on allait aboutir. Ces solutions
seront reprises dans la loi quand projet de la chancellerie sera adopté, art.
20.
A / La promesse unilatérale
B/ La promesse synallagmatique
Art. 489. La promesse de vente vaut vente sitôt que les parties sont
d’accord sur la chose et sur le prix. Est-ce qu’il s’agit la d’une proposition
impérative ? est ce que les parties pourraient décider que leur promesses
est supplétive de leur volonté. Arrêt du 14 janvier 87, les tribunaux
considèrent que cette proposition n’a aucune disposition impérative. Il y a
promesse synallagmatique mais la vente ne sera conclue que le
lendemain.
II/ les contrats préparatoires
Quand accord entre les parties sur un point du contrat, elles formalisent
cet accord.
Ces accords soulèvent d’importantes difficultés. Ils sont signés par des
gens qui ne sont pas des juristes professionnels. De plus, les catégories
juridiques ne sont pas aussi rigoureuse que s’agissant des promesses de
contrat.
A/ Les accords de pp
1er intérêt : quelle est la loi qui sera applicable au contrat. La loi en vigueur
au jour de la formation du contrat. Ex : expédition de mon contrat le 1er, loi
nouvelle le 2, réception le 3. Thèse de l’expédition ou de la réception, la loi
nouvelle s’appliquera ou ne s’appliquera pas ?
Tant que le contrat n’est pas formé, l’offre et l’acceptation peuvent être
rétractées. Dans le système de la réception, tant que l’acceptation
n’est pas parvenu à l’acceptant et en même temps l’offrant,
chacun peut rétracter le contrat puisque contrat pas encore reçu.
On peut hésiter entre 2 lieux quand contrat conclu par courrier ou par
téléphone. Les csq pratiques entre le choix de l’expédition et de la
réception tient de la compétence du tribunal.
Elles se posent une seule question, quels sont les intérêts pratiques ici en
solution ?
Les auteurs contemporains ont mit sur pieds des syst. complexes qui
distinguent la date de formation du contrat et la localisation. Mais qui
distingue encore, datation du contrat et faculté de rétractation. Un
système posé par Flour et Aubert. S’agissant de la datation du contrat
c’est le système de l’expédition.
S’agissant de la faculté de rétractation, il propose le syst. de l’expédition,
sauf dans une hypothèse, l’hypothèse d’une offre avec stipulation du
délai. C’est alors le système de la réception qui est posé par nos 2 auteurs
et donc l’offre deviendrait caduque si elle n’est pas parvenu à l’offrant
dans le délai qui a été stipulé.
La cour de cassation considère que c’est une situation de fait qui échappe
au contrôle de la cour de cassation, autrement dit elle ne donne pas de
solutions. On constate que les décisions vont dans tous les sens, si c’est
une question de lieu de formation du contrat, c’est généralement la
théorie de l’expédition qui s’applique mais s’agissant de la datation du
contrat, on constate que selon les circonstances c’est soit l’une soit l’autre
des théorie qui est appliquée par le juge. La 1ère proposition de solution
cohérente et globale que donnera le législateur est la loi sur l’éco
numérique.
I- Le contrat solennel
- Preuve des actes juridiques qui seraient imposé pour telle ou telle
catégorie de contrat
La loi dit que le prêt à la conso doit être passé par écrit. Le législateur a
en tête que les législateurs vont protéger ce formalisme.
B- L’acte notarié
Les rédacteurs du Code Civil n’ont pas voulu remettre en cause cette
catégorie du contrat réel. Le projet de la chancellerie à l’art. 9 conserve
cette catégorie des contrats réels.
Le don manuel est un contrat réel. C’est une donation qui suppose pour sa
validité la remise de la chose. Ex : le dépôt. Art. 1919 dit que le dépôt
n’est parfait que par la tradition de la chose déposée. C’est la remise de la
chose, le transfert de la détention.
1er rôle dans les contrats réels, la qualification du contrat qui peut être par
ex, soit le prêt soit la donation.
2è rôle, ce sont les parties qui précisent les modalités du prêt, par ex, le
lieu, la date… Seulement, ce contrat réel peut être précédé d’un avant
contrat.
§2 Le formalisme indirect
L’acte passé par les parties peut comporter des incidences fiscales. Ex :
la vente d’un immeuble suppose le paiement d’un droit
d’enregistrement. On transmet une copie de l’acte.
Elle est assurée par les vices du consentement. C’est un défaut qui
rend le consentement défectueux et la conséquence est la nullité du
contrat. Pour essayer de combattre ce défaut, 2 techniques, soit
remède curatif, on intervient après que le mal se soit produit, ou on
tente de prendre des mesures préventives, protectrices qui visent à
empêcher que le défaut ne devienne catastrophique. Le droit
traditionnel était plutôt curatif alors que le droit moderne est plutôt
préventif et il développe l’obligation précontractuelle de
renseignement.
L’erreur apparaît bcp plus tard car la logique du syst. formaliste conduit à
ne pas en tenir compte car autant les délits prétoriens se manifestent par
des actes matériels, autant l’erreur suppose d’aller pénétrer dans l’esprit
des parties pour se demander si l’intéressé a été trompé. ON rentre dans
un système consensualiste où c’est la psychologie des parties qui est prise
en considération. C’est seulement avec le droit romain classique et sous
l’influence d’idées morales que ce vice d’erreur sera pris en considération
seulement dans les cas les plus graves et essentiellement dans le contrat
de vente. L’erreur n’est pas vu comme un vice du consentement mais
comme un véritable obstacle et la sanction n’est pas la nullité relative
mais la nullité absolue de l’acte.
Le droit du Moyen Age est une régression au stade barbare. C’est sous
l’influence de l’Eglise catholique que les vices du consentement vont
apparaître à fin du XIXe S. Le consensualisme est consacré en droit
moderne qu’ap du XVIIIe s. Cette consécration du consensualisme
constitue une véritable révolution. Tout le droit change. Si le
consentement est le fait générateur du contrat, il faut veiller à la qualité
de ce consentement. Ce qui conduit tout droit à une conception
psychologique de la formation du contrat, des vices du consentement.
Seulement, on réalise que cette nouvelle conception comporte des
dangers. Sitôt que l’acheteur est déçu, le danger est que cet acheteur tout
le temps déçu demande l’annulation du contrat. Tous les contrats de la
société de conso pourraient être remis en cause. Donc aller trop loin dans
cette loi conduirait à l’insécurité. Donc les rédacteurs du Code Civil
retienne l’erreur du vice du consentement mais toutes les erreurs ne sont
pas cause de nullité. L’erreur doit porter sur la substance de la chose.
§1 : L’erreur
Art. 1110
Les rédacteurs du Code Civil ont une conception psycho de l’erreur ais qui
tente de limiter les cas auxquels l’erreur sera recevable.
A- L’erreur obstacle
Il s’agit d’une disposition qui prend une tournure particulière. L’erreur sur
la personne n’est pas cause de nullité à moins que la considération de la
personne ne soit déterminante de la conclusion du contrat. On parle alors
de contrat conclu INTUITUS PERSONAE.
Les contrats à titre gratuit comme la donation sont des contrats intuitu
personae. Mais les contrats à titre onéreux sont soit l’un soit l’autre. Il y a
bcp de contrats à titre onéreux dans lesquels la considération de la
personne est indifférente. Il y a des contrats dans lesquels l’identité de la
personne est déterminante comme le contrat de bail : le bailleur peut
préférer conclure un bail avec une personne salarié qu’avec un étudiant.
2)les personnes …
L’erreur sur la donnée de fait soit sur une qualité substantielle dans ce cas
il ya aura erreur sur la valeur et sur une qualité substantielle.
Les motifs sont les raisons pour lesquelles les parties concluent. Ces
motifs peuvent être très variés. Tout ca dépendre de la rédaction du
contrat et du fait de savoir si ce mobile a été incorporé au contrat. Ce
mobile devient une condition de l’acte et le contrat peut se lire de cette
façon : je vous achète votre appart à Paris SSI je suis nommé à Paris. Si
cela ne survient pas, le contrat est nul. Il faut que le mobile soit incorporé
au contrat par une mention express.
§2 : Les tempéraments
Art. 1112. Il résulte de ce texte que la violence, la menace doit viser soit la
personne elle-même soit la fortune de la personne. Autrement dit cette
menace peut être d’ordre physique, d’ordre moral et d’ordre pécuniaire.
Par hypothèse, il s’agit d’un mal futur donc le mal présent n’est pas
valable. C’est un mal hypothétique dont on menace la victime et c’est la
peur de subir ce mal qui conduit la victime à conclure le contrat. Ceci
étant précisé la question qui se pose est comment apprécier la gravité de
cette crainte. On peut apprécier la gravité de la crainte de 2 façons :
La menace doit être illégitime. Si le moyen est légitime mais que le but
poursuivit est illégitime. La menace de faire un procès est une menace
légitime mais il existe à ce procès un tempérament. IL ne faut pas faire un
usage abusif de la menace de l’exercice d’un droit. Et cet abus peut se
manifester de 2 façons : soit dans les moyens utilisés soit dans le but
poursuivit.
Art. 1111. Oui. Dans la violence les 2 sont confondus. La violence porte sur
la liberté du cocontractant. Alors que dans le dol les 2 sont dissociés.
Georges Rippert disait qu’il faut limiter cette jpdce qui risque de nuire
gravement à la sécurité juridique car le plus souvent les contrats sont sont
conclus sous l’empire de la nécessité. Les tribunaux ne retiennent l’état de
nécessité qu’avec la plus grande prudence, il faut que la victime soit
vraiment désemparée pour qu’il y ait état de nécessité.
Obligation positive : une partie est obligée de fournir des infos à l’autre
qu’elle ignore afin de conclure le contrat.
Cette évolution est due soit à la loi soit la jpdce. L’obligation imposée par
la loi. La loi impose à un contractant de délivrer à l’autre une info
préalablement à la conclusion de l’acte. Et cette info doit le plus souvent
être communiquée par écrit. L’idée générale est l’idée de protéger le
consentement de la partie présumée faible dans le contrat. Le souci de
protection du consentement des parties conduit au formalisme autrement
dit la protcetion du consentement se fait au détriment du consensualisme.
En matière de contrat conclu par internet, le pro, art. 1369 indice 4, le pro
doit communiquer au consommateur les conditions contractuelles
proposées d’une manière qui permette leur conservation er leur
reproduction.
Le juge utilise les techniques du Code Civil pour parvenir à son but. Pour
l’essentiel les juges ont utilisé 2 techniques : celle des vices du
consentement et celle des vices cachés.
Les vices cachés sont prévus aux art. 1641 et suivants. Schématiquement
l’existence d’un vice caché dans la chose vendue entraîne la
responsabilité du vendeur. L’article 1642 prévoit cette hypothèse. Il nous
dit que le vendeur n’est pas tenu des vices apparents. La loi prévoit que la
responsabilité du vendeur peut être écartée par contrat, art. 1643 qui
prévoit que la responsabilité du vendeur sur les vices cachés sera
contractuelle. Seulement la jpdce a interprété l’art. 1645 comme quoi si le
vendeur connaissait le vice caché le vendeur est tenu à garanti malgré
l’existence d’une stipulation contractuelle. La jpdce a décidé que le pro
était censé connaître la chose qu’il vend autrement dit vendeur pro et
fabriquant sont toujours tenus de l’obligation de garantie. Grace à cette
jpdce les tribunaux obligent les pro à s’informer sur les choses qui vendent
afin d’informer leurs partenaires ce qui permet de transformer un vice
caché en vice apparent.
§1 : La connaissance du débiteur
I/ La détention de l’information
Sur le terrain des vices cachés, l’art. 1641 du Code civil dit que la garantie
ne joue que si ce vice rend la chose impropre à l’usage auquel on la
destine. Autrement dit il faut que la destination de la chose soit connue
par le vendeur pour engager sa garantie. Autrement dit on peut dire que
le créancier de l’information ne doit pas rester passif. Il doit avoir une
attitude active au moment de la négociation du contrat. En pratique, cette
obligation est très importante dans le domaine de l’informatique. Quand
une entreprise désire s’équiper en matériel informatique elle doit se livrer
à un véritable diagnostic de ses besoins et elle doit informer le fournisseur
de ces services de la nature de ses besoins.
§2 :L’ignorance du créancier
Il est des contrats qui supposent une confiance particulière entre les
parties. Ces contrats vont engendrer une collaboration entre les parties,
une collaboration qui va perdurer dans le temps. Ex type : celui du contrat
de travail, le contrat de société. Ce sont des contrats qui sont conclus
intuitu personae et des contrats qui vont engendre des obligations de
coopération. 2 csq :
-celui qui reçoit les infos de l’autre est légitimement fondé à le croire.
-Le pro assume une obligation d’info quand il est fabricant d’un produit.
L’hypothèse est celle dans laquelle une partie fournie à l’autre une série
d’info sur l’emploi d’un bien ou sur l’intérêt d’un service. Dans cette
hypothèse là, l’autre partie est dispensée de l’obligation de chercher elle-
même ces infos. Si par ex, un pro fournit spontanément à un
consommateur des infos inexactes alors il se comporte comme un pro de
mauvaise foi, dans ce cas il ne pourra pas reprocher à la victime de ne pas
s’être renseigner elle-même. S’agissant du dol, une erreur, même grave,
peut être tenue pour excusable quand l’autre partie a provoqué cette
erreur par son comportement.
Le plus souvent, cette info manque son objectif mais surtout elle manque
son objectif concernant les contractants qui ont le plus besoin de cette
protection. C’est un système qui peut être extrêmement lourd, qui génère
donc des coûts répercutés sur les consommateurs.
LA liberté contractuelle a des limites qui sont l’ordre public et les bonnes
mœurs. L’art. 6 nous dit qu’on ne put déroger par des conventions
particulières aux lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs.
Cette règle est reprise dans le projet de la chancellerie (Art. 6).
Ce texte est complété par l’art. 128 relatif à l’objet qui nous dit qu’il n’y a
que les choses qui sont dans le commerce qui puissent être l’objet des
conventions, art. 1133, la cause du contrat est illicite quand elle est
prohibée par la loi, contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
Ces notions sont des standards, cad des notions à contenu variable dont
on peut seulement définir l’idée générale. Cette idée serait la limitation de
la liberté contractuelle et limitation au nom de l’intérêt général. Les
bonnes mœurs seraient un sous ensemble de la notion d’ordre public.
Les sources des bonnes mœurs sont différentes de celles de l’ordre public.
C’est une question de compétence que l’on pose. Qui a la qualité pour
déterminer le contenu des bonnes mœurs ? A priori c’est le législateur qui
est compétent pour définir le contenu des bonnes mœurs. Autrement dit le
contrat contraire aux bonnes mœurs ne pourrait être annulé que si un
texte précis interdit ce contrat. Or, cette interprétation littérale de l’art. 6
doit être écartée car mise à part certaines dispositions pénales, il n’y a pas
de lois qui intéresse les bonnes mœurs. Les mœurs sont les us et
coutumes, les comportements sociaux. Or, ces comportements ne sont
pas dictés par le droit, ce sont des pratiques sociales. Les tribunaux
annulent les conventions immorales, même si un texte précis n’interdit
pas ce comportement.
-le législateur édicte une loi et prévoie expressément que cette loi est
d’ordre public donc il est interdit de déroger à cette loi.
-l’ordre public peut être virtuel. Le législateur édicte une règle mais il ne
dit pas si cette règle est impérative. Dans ce cas là, l’ordre public est
virtuel et c’est le juge qui décide qu’une disposition est d’ordre public ou
non. Il se trouve que la loi ne dit rien. Dans ce cas là c’est le juge qui va
reconnaître à la règle un caractère impératif lorsqu’il considère que la
convention est directement contraire à un principe essentiel de l’ordre
social. Exemple : le principe de l’indisponibilité du corps humain, ce
principe a été découvert par la jpdce avant d’être consacrée par la loi
bioéthique du 29 juillet 1994.
A/ L’organisation de l’Etat
Enfin, les lois pénales et les lois fiscales sont des lois d’ordre public.
B/ L’organisation de la famille
Ces lois qui intéressent l’organisation de la famille sont elles toujours
toutes d’ordre public. Est-ce qu’il ne faut pas distinguer 2 types de loi ?
Les contrats qui visent à assurer un gain immoral sont annulés car
contraires aux bonnes mœurs et une disposition textuelle du Code Civil,
art. 1965, qui dit que la loi n’accorde aucune action pour une dette de jeu
ou le payement d’un paris.
Cette notion est dominée par une question, le rôle de l’Etat dans
l’économie et dans la société. Car là aussi les perspectives ont
radicalement changé depuis 1804. La doctrine sous jacente à l’ordre
libéral est la doctrine libérale de l’économiste ; On faisait confiance à des
lois naturelles, les lois du marché, les lois de la libre concurrence pour
réaliser l’intérêt général. Cet intérêt général est satisfait si on laisse jouer
cette liberté économique et quand on laisse jouer la liberté des contrats.
Or avec l’évolution on a constaté qu’avec la concentration du pouvoir
économique, les puissants ont écrasé les plus faibles et surtout, les
puissants ont asservi l’intérêt général à leur intérêt particulier. L’Etat a
don dû intervenir dans 2 directions : sociale, et pour mettre en œuvre
l’intérêt général à travers des politiques éco. Intervention directement
économique de l’Etat, soit à cause du dirigisme, soit le néolibéralisme, cad
que l’Etat intervient pour que continue à jouer la loi de la concurrence, le
marché autorégulé est un marché autodestructeur, l’Etat intervient pour
maintenir la concurrence. C’est un ordre public éco. Ordre éminemment
conjoncturel et qui va dépendre des conceptions politiques de ces
gouvernements qui mènent la politique.
1) L’inspiration dirigiste
2) L’inspiration néolibérale
1) L’offre
Dans la doctrine classique peu importe que l’offrant soit celui qui a pris
l’initiative du contrat. Dans le droit de la conso, la personne de l’offrant est
déterminante. Ex : contrat de prêt. Dans le crédit à la conso, la procédure
même de formation du contrat est fixée de façon impérative par la loi.
Dans le contrat de prêt à la conso mais aussi dans prêt immo l’offrant est
obligé de maintenir son offre et les conditions de celle-ci. Cette obligation
de maintien de l’offre n’a de sens que si imposée aux pro. Ex : un conso
qui veut obtenir un prêt. Avec offre maintenu pendant 15 jours, le conso
va faire jouer la concurrence pour obtenir un taux plus favorable. Ledélai
de maintient de l’offre n’a d’intérêt que si on l’applique aux pros.
2) Le délai de réflexion
Il intervient de 2 façons :
Ordre public classique= ordre public négatif. Il interdit la vente d’un rein
ou d’un vol. Il est sanctionné par la nullité du contrat. En revanche l’ordre
public éco et social est un ordre public positif qui ne vise pas à interdire
les contrats mais plutôt à règlementer la procédure de formation du
contrat, à contrôler le contenu du contrat. Autrement dit, les procédés de
contrainte se sont diversifiés.
Evolution significative car à la fin de la 2de GM, 14 juin 45, ordonnance qui
donne au gouvernement le pouvoir d’intervenir de façon autoritaire
s’agissant de la fixation des prix. Prix bloqués ou taxés par le gvt. Le gvt
fixait le prix ou la merge que devait pratiquer le vendeur. L’idée générale
était d’essayer de lutter contre l’inflation. Mais ce système était lourd et
surtout inefficace car inflation n’a pas cessé de sévir. On change alors de
position, sous l’influence du droit communautaire, l’ordonnance du 1er
décembre 86 est venue poser le pp que les prix sont librement déterminés
par le jeu de la concurrence Art. L 410 indice 2. Un salaire minimum est
fixé par le gvt s’agissant du travail. Ce n’est pas le marché du travail qui
détermine le prix, c’est le gouvernement qui détermine un salaire
minimum.
L’ordre public nouveau est un ordre public concret car l’adm participe
directement à sa mise en œuvre. Dans régime classique, c’est le juge qui
intervient et a posteriori pour sanctionner l’ordre public classique. Avec
contrat contrôlé, ce n’est plus le juge qui intervient mais l’adm, ensuite
l’adm n’intervient pas a posteriori mais avant conclusion du contrat. Une
interdiction générale est posée et cette interdiction ne peut être levée
qu’avec l’accord de l’adm. Ex : commerce des armes, interdiction générale
posée et cette interdiction doit être levée cas par cas par l’adm. C’est le
ministère de la défense qui a compétence pour délivrer cette autorisation.
Le contrat n’est pas imposé, c’est le cocontractant qui est imposé. Cad
que la liberté de choix du cocontractant est limité. Ex : droit de
préemption. Le propriétaire actuel des locaux doit en priorité offrir le
contrat à l’occupant actuel des lieux. Si le locataire ne préempte pas le
bien, le locataire va pouvoir vendre l’appart à un tiers.
CHAPITRE 2 : L’OBJET
La chose doit être déterminée art. 1129. C’est une règle de bon sens qui
veut qu’il n’y a pas de contrat si on ne sait pas précisément ce à quoi le
débiteur s’engage. L’art. 1108 exige un objet certain. Autrement dit, on
tire de ces dispositions la règle selon laquelle il faut que la chose ou le
droit cédé doit être précisément identifié. Soit la chose a une identité,
mais à côté de ces corps certains on a des choses de genre. Ce sont des
choses que l’on ne peut pas déterminer par leur identité, elles
appartiennent à un genre. On va recourir au poids et aux mesures. On
spécifie alors le genre de la chose vendue et la quantité (poids ou
volume).
La quotité de la chose peut être incertaine pourvu qu’elle puisse être
déterminée. Il faut que le prix soit déterminé au moment de la quotité du
contrat et déterminable en fonction d’éléments établis dans le contrat. Il
faut que l’objet soit déterminé ou déterminable.
Hypothèse de la vente d’une chose future. L’art. 1130 dit que les choses
futures peuvent être l’objet d’une obligation. En matière de vente de
véhicule automobile, voiture vendue d’abord et construite ensuite.
Touts les droits peuvent être l’objet d’un contrat. Mais il existe des
exceptions à cette règle. Certains biens ne peuvent pas être appropriés.
Ex : les biens du domaine public. Si je vole un livre à la bibliothèque alors
je ne pourrai pas me l’approprier. S’agissant d’un bien du domaine public,
ils ne peuvent être l’objet d’un droit de propriété, d’une vente.
Le corps humain, ses organes et ses produits ne peuvent pas être l’objet
d’un contrat, mais par exception à l’exception, certains contrats sont
valables sur le corps humain, le Code de la santé publique autorise
certaines formes de contrat, par ex, le don de sang, le don d’ovocyte,
d’organe. Les règles de l’échange marchand sont écartées, seul le don est
possible. Sont or commerce les droits étroitement attachés à la personne.
Par ex, on ne pourrait pas conclure un contrat général qui porterait sur la
vie privée d’un des contractants ou la globalité du droit à l’image d’un
contractant. Il est seulement possible de conclure un contrat qui porte sur
certains aspects de la vie privé ou du droit à l’image.
-indexation règlementée
I/ La détermination du prix
Le pb c’est les prix. Le prix de la bière peut varier, celui du pétrole aussi.
Et même, certains produits ne sont pas encore sortis. Le prix ne peut être
déterminé au jour du contrat cadre, mais seulement au moment du
contrat d’application. On fait référence au tarif du fournisseur. La
compagnie pétrolière ou le brasseur est obligé d’avoir un tel tarif, on
renvoyait alors au fournisseur. ON pouvait faire l’objection à cette solution
qu’elle mettait le distributeur à la discrétion du cocontractant. La jpdce
annulait ces contrats en disant que le prix n’était pas déterminé. Comme
le contrat n’était pas déterminait, il était nulle. Arrêt du 1Er décembre
1995 : l’art. 1129 ne s’applique plus à la détermination du prix, le prix
peut ne pas être déterminé dans le contrat cadre, la référence au tarif du
fournisseur est valable mais il y a un tempérament en cas d’abus dans la
fixation du prix, le contrat peut être résilié et la responsabilité du
fournisseur peut être engagée.
Chapitre 2 – L’objet
La condition fondamentale est que l'objet doit exister le jour de la conclusion du contrat.
Ensuite, le principe est que la chose périt pour le propriétaire. Par ailleurs, le contrat ne peut
porter sur le corps humais (n'est pas considéré comme un objet).
L’objet est défini à l’article 1126 du Code civil : « tout contrat a pour objet une chose qu’une
partie s’oblige à donner, à faire ou à ne pas faire ».
Au sens strict, le contrat n’est pas un objet, c’est l’obligation qui est un objet. Autrement dit,
c’est clairement une impropriété dans la rédaction du Code civil qui a conduit à retenir cette
expression. Si l’on veut donner un sens à cette expression, l’objet du contrat est la prestation
essentielle envisagée par les parties, et dans la vente, c’est le transfert de propriété.
• Contrat aléatoire : l’existence de la chose n’est pas nécessaire parce que l’incertitude
constitue l’aléa. Exemple : vente d’une récolte sur pied.
• Les clientèles des professions libérales. Pendant longtemps, notre droit a interdit la
cession des clientèles civiles. On avait posé cette règle en considérant que la clientèle était
attachée à la personne même du professionnel, aux qualités personnelles. Seulement, les
parties contournaient cette interdiction. Finalement, la Cour de cassation a mis fin à cela avec
un arrêt de la première chambre civile du 7 novembre de l’an 2000, depuis lors les cessions
sont autorisées.
I – La détermination du prix
Cette question se pose dans un type de contrat en particulier : les contrats
d’approvisionnement exclusif. Deux exemples : le contrat de bière et le contrat de pompiste.
A partir de 1971, la Cour de cassation a commencé a annulé les contrats d’approvisionnement
exclusifs lorsque le contrat fait référence au tarif du fournisseur. Le contrat cadre était annulé
quand ce tarif du fournisseur dépendait de la volonté unilatérale du fournisseur. C’était
l’application de l’article ? Les contrats qui échappaient à cette nullité étaient les contrats qui
faisaient référence à des éléments objectifs comme par exemple le prix du baril du pétrole.
La cour de cassation par un arrêt du 1er décembre 1995 a reviré de position et le nouveau
système se résume en trois règles : l’article 1129 de ne s’applique plus à la détermination du
prix, le prix peut ne pas être déterminé dans le contrat cadre, la référence au tarif du
fournisseur est valable. Il y a un tempérament : hypothèse de l'abus (responsabilité du
fournisseur peut être engagée).
Naturellement, ce nouveau système va être validé si l’avant projet de la chancellerie est
adopté (article 82).
II – La monnaie employée
Face à l’inflation, les parties avaient la tentation de recourir à une monnaie étrangère réputée
plus stable que le franc. Pendant longtemps, on a eu recours soit au dollar américain, soit à la
livre. Bien entendu, ce recours à une monnaie étrangère est un signe de défiance à l’égard de
la monnaie nationale. Dans les transactions internes, il est interdit de faire référence à une
monnaie étrangère. En France, la monnaie nationale est définie par l’article L 111 indice 1 du
Code monétaire et financier (article 1243 du Code civil).
Dans les contrats internationaux, la référence à une monnaie étrangère est pleinement valable.
III – Les indexations
La monnaie a une triple fonction :
• Une fonction de libération, c’est à dire que le paiement fait dans une monnaie licite va
libérer le débiteur de sa dette.
• La monnaie est un étalon monétaire : le prix de toutes ces choses peuvent se comparer.
Autrement dit, les choses peuvent se comparer par leur prix même si elles n’ont pas la même
nature.
Or l’inflation va affecter la monnaie dans ces deux dernières fonctions, la fonction d’étalon de
valeur et la fonction de conservation des richesses. Le problème pratique est le suivant : dans
les contrats à exécution successive, lorsque l’une des obligations est libellé en monnaie, le
créancier sera défavorisé au dépend du débiteur. Article 1895 dit que « l’obligation qui résulte
d’un prêt d’argent n’est toujours que la somme énoncée au contrat ». Si il y a eu augmentation
ou diminution d’espèce, le débiteur doit rendre la somme numérique énoncée au contrat. De
ce texte, la jurisprudence a fait un principe général, c’est le principe du nominalisme
monétaire. Principe très simple qui se résume de la façon suivante : « un franc égal toujours
un franc, quelle que soit l’époque de la comparaison ». Face à ce principe le juge ne peut pas
modifier le montant du prêt, du bail.
Une indexation est une technique qui rattache le montant d’une somme à la valeur d’un bien
ou d’un service supposé suivre l’évolution générale des prix. Il peut s’agir d’une indexation
sur le prix d’une marchandise.
Face à ce mécanisme de l’indexation, dans un premier temps, la jurisprudence s’est montrée
hésitante. A partir de 1937, la jurisprudence a annulé ces clauses d’indexation puisque c’était
un indice de défiance à l’égard de la politique monétaire du gouvernement, et parce que la
clause d’indexation a un effet accélérateur de l’inflation. A la suite de la seconde guerre
mondiale, un arrêt de la chambre civile de la Cour de cassation du 27 janvier 1957 a validé
ces clauses d'indexation. Le législateur est intervenu par deux ordonnances qui ont également
règlementé les clauses d’indexation. Elles ont servi de référence à la législation actuelle des
clauses d’indexation qui se trouve à l’article L 112 indice 1 : les indexations sont interdites.
Ce principe d’interdiction connaît des exceptions : la clause d’indexation est validée si
l’indice choisi a un rapport avec l’objet du contrat ou l’activité de l’une des parties. En
pratique, sitôt qu'on a des contrats de longue durée ou à exécution successive, ces contrats
sont valablement indexés.
Paragraphe 1 – La lésion
La lésion peut être définie comme étant un déséquilibre économique, un défaut d’équivalence
entre les prestations. Par exemple, dans une vente, le prix est soit excessif, soit il est dérisoire.
Cette lésion pourrait faire supposer un vice du consentement, comme le vice d’erreur. Or c’est
une erreur sur la valeur, et le droit positif français ne reconnait pas cette erreur sur la valeur.
L’article 1118 dit que « la lésion doit être prévue par un texte spécial ». En matière civile, trois
hypothèses : le contrat conclu par un incapable, en matière de partage successoral, et en
matière de vente d’immeuble. Si la vente de l’immeuble est consentie pour un prix inférieur
au 5/12 de la valeur réelle, la vente peut être annulée.
Des textes postérieurs au Code civil ont institué des cas nouveaux en 1907, la lésion dans les
ventes d’engrais peut être sanctionnée. La loi de 1957 sur la propriété littéraire a prévu la
lésion en matière de cession de droit d’auteur. La sanction de la lésion est normalement la
nullité, c’est la rescision, parce qu’en matière de lésion le législateur a prévu la possibilité de
ce que l’on appelle le rachat de la lésion : paiement du complément du juste prix (par
exemple, en matière de vente d’immeuble, l’art 1181 du Code civil prévoit cette possibilité de
rachat de la lésion).
I – Leur domaine
A – Les contrats concernés
Article L 132-1 du Code de la consommation, 3 catégories de contractants visés :
professionnels, consommateurs, et les non professionnels.
• Un professionnel est une personne physique ou morale fournisseur de bien ou
prestataire de service qui établit des relations contractuelles dans l’exercice d’une activité
exercée à titre professionnel. Cela vise d’une part les personnes privées et d’autre part les
services publics industriels et commerciaux.
• Le consommateur est la personne qui passe un contrat pour satisfaire des besoins
personnels ou familiaux.
1) L’avantage excessif
Pour que la clause soit abusive, il fallait et il faut toujours que cette clause confère un
avantage excessif au professionnel. Cette rédaction a soulevé deux interrogations, d’abord
pour ce qui est de la nature du déséquilibre.
Dans une conception restrictive, le déséquilibre ne pouvait être que pécuniaire, mais dans une
conception extensive on peut prendre en considération d‘autres clauses que celles relatives au
prix (délai de livraison). Toutes les clauses peuvent constituer des clauses abusives. Ensuite,
pour apprécier le caractère excessif de l’avantage, est-ce qu’il faut considérer seulement la
clause ou est-ce qu’il faut prendre en considération l’ensemble du contrat ? Les tribunaux
considèrent le contrat dans son ensemble, une clause peut créer un avantage au profit d’une
partie, mais une autre clause va créer un avantage au bénéfice d’une autre partie. Dans ce cas
là, le contrat pourra être validé et la clause pourra être validée. Le législateur en 1993 a
cherché une formule de synthèse, a parlé de déséquilibre significatif, ce qui renvoie à
l’appréciation globale du contrat (avantages et inconvénients).
A – Le cadre réglementaire
Aujourd’hui ce sont des décrets pris en Conseil d’Etat qui fixent la liste des clauses noires et
la liste des clauses grises. Ces décrets sont pris sur consultation de la Commission des clauses
abusives, qui donne son avis sur les projets de décret.
Ensuite, cette Commission examine les contrats qui sont habituellement proposés par les
professionnels afin de déceler d’éventuelles clauses abusives (rôle d’observation de la
pratique contractuelle).
Enfin, la Commission a un rôle d’information : elle établit chaque année un rapport publié.
CHAPITRE 3 : la cause
Cette notion a donné lieu à des débats violents en doctrine. Les droits de
common law n’utiliseraient pas cette notion de cause. La distinction
fondamentale est celle qui oppose la cause de l’obligation et la cause du
contrat. L’objet répond à quoi les parties s’engagent-elles. La cause
répondrait à la question de savoir pq les parties s’engagent. Or la réponse
à cette question pq les parties s’engagent, va dépendre du plan sur lequel
on se situe. Soit sur le plan de l’obligation elle-même soit sur le plan du
contrat dans son entier. La distinction fondamentale est celle qui oppose
l’obligation au contrat dans son ensemble. Cette cause de l’obligation est
une cause objective et on dit que cette cause est objective car elle se
trouve à l’intérieur du contrat lui-même. Si par exemple, l’acheteur
s’engage dans un contrat de vente, pq s’engage-t-il dans le contrat de
vente ? Pour répondre à un besoin, pour acquérir la propriété du bien
vendu. Il espère ainsi obtenir le payement du prix. On se place à l’intérieur
du contrat lui-même, c’ets une cause donc objective. L’objet est déterminé
par les parties et le prix est fixé par les parties à l’intérieur des parties. La
cause réside dans la contreprestation espérée. La cause du contrat est
subjective, elle répond à un besoin, or les besoins peuvent varier. Ces
raisons se trouvent dans l’esprit de chacune des parties. Suivant le mobile
qui anime chaque partie dans la conclusion du contrat, licite ou illicite.
B) Le contrat aléatoire
§2 : L’exercice du contrôle
On a 2 q° :
-date d’appréciation
-charge de la preuve
La jpdce tire ce cette règle un pp général qui est : c’est celui qui demande
la nullité du contrat pour absence de cause de l’obligation qui doit établir
que la cause n’existe pas. Donc si le demandeur agit en nullité pour
absence de cause c’est à lui de prouver que l’acte est dépourvu de cause.
La nullité relative sanctionne l’absence de cause.
La cause résiderait dans les mobiles qui ont animé chaque partie au
moment de la conclusion de l’acte. Or, ces mobiles peuvent être
nombreux, ils sont propres à chacune des parties et ensuite ils peuvent
rester secrets. En considération de cette situation on a l’habitude dire que
les mobile ne vont provoquer la nullité de l’acte que s’ils prévoient 2
conditions :
Il faudrait pour que la nullité soit encourue, que le mobile illicite soit connu
de l’autre partie. PQ ? Le pb se pose car ce qui caractérise la nullité
absolue c’est que tout intéressé peut demander la nullité de l’acte. Le
cocontractant coupable mais aussi le cocontractant innocent. Il fallait que
le mobile soit connu de l’autre partie. Volonté de protéger la partie
innocente. Pp renversé par un arrêt du 7 octobre 1998, 1ere civ. C. cass,
elle dit qu’un contrat peut être annulé même lorsque l’une des parties n’a
pas connaissance du caractère illicite ou immoral du motif déterminant de
la conclusion du contrat. Ce qui justifie ce revirement de jpdce c’est le
souci de réaliser l’intérêt général qui commande la nullité de ce type de
contrat. Ce qui veut dire que le cocontractant honnête va pouvoir
demander la nullité du contrat, mais que le cocontractant immoral pourra
lui aussi demander la nullité de l’acte même si son partenaire ne
connaissait pas ce mobile immoral.
Un contrat qui n’est pas valablement formé est nul. A cette sanction de
formation du contrat on peut superposer d’autres mécanismes juridiques,
par ex, la plupart des dispositions protectrices du conso sont assorties de
sanctions pénales. Autre ex : la responsabilité civile peut également être
engagée. L’ex est celui d’un tiers rédacteurs de l’acte. Sa responsabilité
civile pourrait être engagée comme rédacteur de l’acte en même temps
que la nullité du contrat serait prononcée. Responsabilité civile de l’une
des parties, par ex en cas de dol, le cocontractant auteur du dol, pourrait
se voir condamné à verser des dommages et intérêts à la partie victime.
§1 : Classification de la nullité
La nullité est absolue quand le contrat est contraire par son objet ou sa
cause aux bonnes mœurs, à l’ordre public classique, à l’ordre public de
direction. S’agissant de l’inobservation des formes il faut distinguer si
l’intérêt protégé et l’intérêt d’un tiers ou de l’intérêt général, la nullité sera
une nullité absolue. Mais si la formalité vise à protéger l’intérêt du
contractant, la nullité sera relative.
§2 : la procédure de nullité
A/ Le recours au juge
Mais si non, ex : vente d’un meuble, infecté d’un dol, commode non livrée
donc pas payée. Le vendeur prend l’initiative d’agir en payement contre
l’acheteur, le vendeur fait une action en nullité, l’acheteur fait une
exception en nullité pour répondre à l’action. Le titulaire du droit de crédit
dispose soit de la possibilité de demander la nullité de l’acte ou attendre
qu’on invoque l’action en nullité à laquelle il répondra par l’exception en
nullité.
Qui peut demander la nullité de l’acte quand elle est absolue ? Tout
intéressé peut la demander. Chacune des partie peut la demander, les
héritiers des contractants, les créanciers des contractants et les
représentants du ministère public peuvent intervenir en action alors que le
juge peut lui aussi soulever la nullité, c’est un moyen de pur droit.
C) La prescription
Evolution sensible avec l’art. 234 qui a fait passer le délai de prescription
de 30 ans à 5 ans. Avant le délai de prescription était un délai de 30
s’agissant de la nullité absolue. La nullité relative elle, était soumise à une
durée de prescription quinquennale. Maintenant, le délai de prescription
est de 5 ans, les 2 nullités sont soumises au même délai. Seulement, les 2
nullités continuent de se distinguer s’agissant des effets de la prescription.
3) La perpétuité de l’exception
Dans l’hypothèse où le contrat n’est pas exécuté la nullité peut être
exposée de façon. En disant que la situation de nullité est perpétuelle on
prend une décision conforme au droit. Que la situation de nullité soit
relative ou perpétuelle, l’exception ne se prescrit pas à un contrat qui n’a
reçu aucune action en exécution. art. 97 du projet de la chancellerie.
Est-il possible de confirmer un acte nul d’une nullité relative ? Oui, c’est
possible et licite de renoncer au droit de critique. Mais cette règle connaît
des tempéraments. Ex : 2 concubins achètent en indivision un immeuble
et sont l’un et l’autre victime d’un dol de la part du vendeur. La nature de
la nullité est relative car protection d’un intérêt particulier, celui de la
victime du dol. Si un des 2 confirme l’acte nul, la vente est-elle
confirmée ? Non, lorsque le droit de critique a plusieurs titulaires, la
renonciation de l’un d’eux, n’a pas d’effets au regard des autres.
Art. 1338 du Code Civil. Quelle forme doit revêtir la confirmation ? Écrite.
Mais l’article poursuit que la confirmation peut être expresse ou tacite
résultant de l’exécution du contrat par les parties.
C/ Les effets de la confirmation
Ils sont identiques ; Que la nullité soit relative ou absolue. Quelle est la csq
essentielle de la nullité quand elle est exprimée ? L’acte est présumé ne
jamais avoir existé. C’est la disparition rétroactive de l’acte. Et donc quand
l’acte est annulé on doit remettre les choses en l’état. La restitution des
biens, des prestations effectuées.2 situations à distinguer.
Cette nullité est opposable aux tiers et c’est une csq de la rétroactivité de
la nullité, le contrat d’origine est détruit et toutes les csq de ce contrat
doivent également être détruites. Seulement, cette règle porte atteinte à
la sécurité des tiers et donc, il faut trouver un compromis entre cet effet
de la rétroactivité et les intérêts des tiers.
La survie des actes d’administration accomplie par celui qui doit restituer.
Ex : une vente nulle pour cause de dol. Le détenteur de la chose qui doit la
restituer a conclu un contrat d’assurance contre l’incendie. La chose survie
à con
Art. 1179, devenu l’art. 2076. Il dit qu’en matière de meuble la possession
vaut titre. Autrement dit, lorsque le sous acquéreur est de bonne foi et
qu’il est entré en possession du meuble, le vendeur d’origine ne peut pas
reprendre le bien. Ex : acheteur d’une voiture, victime d’un dol. Si vous
êtes entré en possession de la voiture, on est protégé par l’art. 2076.
Action en nullité pas possible car par sa faute le titulaire met obstacle à
cette restitution. En raison de la disparition rétroactive de l’acte de vente,
l’effet translatif de propriété ne s’est jamais produit, le vendeur doit
toujours demeurer propriétaire de la chose.
Le possesseur a construit sur le terrain qu’il doit rendre. Dans ce cas là,
l’art. 555 du Code civil dit que si le débiteur de la restitution est de bonne
foi, le proprio doit indemniser le constructeur, mais s’il est de mauvaise
foi, celui qui va récupérer le bien peut contraindre le constructeur à
détruire les constructions ou il peut décider de conserver les
constructions, mais dans ce cas il devra indemniser le constructeur.
-les impans utiles, ce sont les dépenses qui ont pour résultat d’améliorer
l’immeuble. Elles seront remboursées au constructeur, en fonction des
impans voluptuaires qui ne sont jamais remboursés.
Si la chose a été restituée par la force du possesseur. Il est clair que cette
détérioration sera indemnisée. Ensuite, c’est la nullité elle-même qui peut
être la source du préjudice. Il s’agit d’un contrat d’envergure. La
négociation et la conclusion du contrat ont généré des activités
importantes. Il est clair que si le contrat est annulé, ces dépenses ont été
exposées pour rien. Si la nullité est a csq de la faute exclusive d’une des
parties, la partie responsable devra verser des indemnités à son
cocontractant.
§3 : L’étendue de la nullité
Art. 900 du Code civil qui dit que « les conditions illicites ou immorales
d’une libéralité sont privées d’effets, autrement dit c’est la nullité partielle
de l’acte. Le juge va provoquer la nullité de cette clause. L’art. 1172 dit
que les conditions illicite sou immorales sont nulles et ajoute qu’elles
rendent nulles la convention qui en dépend.
B/ La jurisprudence
Les tribunaux recherchent si les parties ont considéré que la clause était
un élément déterminant ou un élément accessoire de l’acte. S’il s’agit
d’un élément déterminant= nullité totale de l’acte ou nullité partielle, la
clause seule est expulsée du contrat. Art. 99 du projet de réforme impose
cette solution : la distinction entre les éléments déterminants et
accessoires du contrat.
Art. 1134. Les conventions tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faite.
C’est le principe de la force obligatoire du contrat.
I : Le terme
Le terme suspensif. (je peux décider de louer une villa ap du 1er juillet
2010).
§1 : le terme suspensif
Quand la date arrivera, le 1er juillet 2010 est un terme suspensif, l’arrivée
du terme va faire que les obligations deviendront exigibles. C’est ap de
cette date que le créancier pourra demander l’exécution du contrat. Que
se passe t- il si les parties ne prévoient pas de terme alors que la nature
du contrat suppose qu’un terme soit fixé ? si un conflit survient entre les
parties, c’est donc le juge qui intervient et qui va fixer le terme. Si le
contrat ne contient pas de terme suspensif il est en pp exécutable
immédiatement.
Est-ce que les parties peuvent relancer au terme ? On peut renoncer aux
bénéfices du terme, c’est celui dans l’intérêt duquel le terme a été prévu.
Art. 1187 qui présume que le terme est convenu dans l’intérêt du débiteur
et il nous dit que le débiteur peut renoncer au terme. Il peut donc
rembourser par anticipation. L’intérêt est de se libérer d’une dette et,
surtout de ne plus verser d’intérêt si le prêt a été consenti avec une
stipulation d’intérêt. Dans ce cas là, si les parties ne disent rien, on fait
application de l’article 1187 et on autorise le débiteur à rembourser par
anticipation et à se dispenser d’au moins une partie de la somme. Mais la
plupart du temps, ces intérêts sont consentis par un pro. Si le prêt est fait
par une personne privée, l’article 1187 qui autorise le débiteur à renoncer
au terme est une disposition supplétive, ce qui signifie que les parties
peuvent y déroger. C’est donc une présomption simple, le terme peut être
aussi stipulé dans l’intérêt du créancier. Dans ce cas là, le remboursement
par anticipation ne sera plus possible.
1) La déchéance du terme
-la perte de sûreté. Cette hypothèse est prévue à l’art. 1188 du Code Civil
qui prévoit la déchéance du terme en cas de terme de sûreté. Ex : on nous
prête un million d’euros pour faire vendre mon immeuble mais si je ne le
vends pas, la somme sera restituée. Art. 1188, le débiteur est déchu du
terme, il doit rendre immédiatement la somme.
§2 : Le terme extinctif
A/ La question de la durée
Ex, le contrat de bail ne peut être conclu pour une durée inférieure à 9
ans. Il existe des contrats à durée déterminée qui sont suspect aux yeux
du législateur. Ex : le contrat de travail. Même si le contrat de travail se
multiplie, il n’en demeure pas moins que la norme en matière de relation
de travail c’est le contrat de travail à durée indéterminée, autrement dit le
CDI. Et il arrive même que les contrats à durée déterminée soient interdits
pas le législateur, ex : il est interdit de recruter des dirigeants de société
pour une durée déterminée. Il faut nécessairement que leur contrat soit un
contrat à durée indéterminée.