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Année 1927
REVUE FRANÇAISE
de
Psychanalyse
Phychanalytique de Paris
Première année
1927
8, Place de l'Odéon
Tome premier N° 1. 1927
EDITORIAL
de Langue Française
(PARTIE MEDICALE)
Schizophrénie et schizonoïa
Par R. LAFORGUE.
Par A. HESNARD
et du phénomène moral
Par Ch. ODIER.
Sommaire
CHAPITRE I. — Considérations générales.
Préambule.
1. Court résumé de la différenciation endopsychique
freudienne
A. Le soi ; B. Le moi.
2. Genèse du surmoi.
3. La fonction du surmoi.
4. La résistance.
5. Résumé clinique.
6. Les tendances perverses.
A. Le gant glace.
I. Le fétichisme
B. Le corset .
A. Le masochisme moral.
II. Le masochisme B. Le masochisme féminin.
C. Le masochisme érogène.
CHAPITRE III.— Argument
analytique.
7. Le dualisme fonctionnel du surmoi.
A. Court exposé du problème.
B. Le principe de l'identification.
8. Le phénomène moral.
9. Les tendances individuelles et les tendances raciales.
10. L'introjection morale.
A. La désexualisation du complexe d'OEdipe.
B. La castration.
C. La persistance de l'auto-punition et du senti-
ment de culpabilité.
MEMOIRES ORIGINAUX. — PARTIE MEDICALE 25
CHAPITRE I.
Considérations générales
PRÉAMBULE
B. — Le moi.
(1) II m'est impossible d'exposer ici en détail des notions nouvelles qui
réclameraient de longs commentaires. Aussi ne puis-je que renvoyer ceux
qu'elles intéressent aux ouvrages suivants : « Das Ich und das Es», (déjà
cité). — « Massenpsychologie und Ichanalyse » (1920) dans un paragraphe
duquel « Eine Stufe und Ich », Freud expose pour la première fois sa con-
ception du surmoi. Son dernier ouvrage enfin « Angst, Hemmung, Syrnp-
tom » (1925).
Toutes ces questions, en outre, sont discutées dans le dernier numéro de
28 REVUE FRANÇAISE DE PSYCHANALYSE
§ 2. — GENÈSE DU SURMOI.
§ 3. — LA FONCTION DU SURMOI
4. — LA RÉSISTANCE.
CHAPITRE II.
Observation
I. — Le fétichisme.
II. — Le masochisme.
'
(1) Op. .cit.
DE PSYCHANALYSE
REVUE FRANÇAISE 4
50 REVUE FRANÇAISEDE PSYCHANALYSE
CHAPITRE III
Argument analytique
(1) Voir sur cette question, qui englobe aussi celle du masochisme pri-
maire : « Au delà du Principe de Jouissance », Freud.
56 REVUE FRANÇAISEDE PSYCHANALYSE
B. — Le principe de l'identification.
Le persécuteur, on s'en souvient, était en même temps
« objet homosexuel ». Par conséquent le désir d'être persécuté,
battu, est tout proche ici de celui d'être l'objet d'une relation
ou d'une agression sexuelle féminine de sa part : de même
qu'originellement de la part du père (être étouffé, défloré, etc.)
La situation récente de persécution correspond donc à un pro-
cessus de régression, par déplacement, vers la situation ori-
ginelle. C'est en raison de pareils faits que Freud conclut ainsi,
à la fin de son mémoire : « Au fond, conscience (Gewissen) et
morale sont liées à la domination et à la désexualisation du
— LE PHÉNOMÈNE MORAL.
§8.
Ce malade d'autre part refoula sa masculinité : donc beau-
coup plus que le principe de réalité n'exigeait de lui. Cette ex-
. pulsion inconsciente et excessive de ses tendances normales ré-
pond donc à un processus « hypermoral » en vertu duquel
l'introjection masochiste de la mère-objet fut accompagnée
d'une introjection de la mère-prohibitrice, dont l'interdiction
de la sexualité avait émané. En d'autres termes, ce processus
aurait introduit en son âme le germe pervers et le germe moral
à la fois. Il aurait impliqué la perpétuation, le non-renonce-
ment intrapsychique au complexe d'OEdipe négatif en même
temps qu'une vive réaction morale contre lui ainsi que contre le
complexe d'OEdipe positif. L'observation approfondie du ma-
lade démontrait sans cesse en effet que sa mère était restée à
ses yeux l'image et le critère de toute vertu, image à laquelle
toute infraction était instinctivement rapportée en tant que cou-
pable et punissable. Pareille réaction, par contre, fit complète-
ment défaut vis-à-vis de ses autres parents, de son parrain ou
de ses maîtres dont l'opinion lui était assez indifférente, ou
même l'incitait au mal, par contradiction. Il est évident que
la mort précoce du père joua ici un grand rôle. Ce cas rare
semble donc, en définitive, réunir un certain nombre de condi-
tions propre à la révision de la conception dualiste du surmoi.
Je serais tenté pour ma part de proposer une conception un
peu différente. Elle reviendrait à distinguer le phénomène
hédonique du phénomène moral, et consisterait à rapprocher le
premier du ça et le second du moi. Cette distinction qui pour-
rait paraître, au premier abord, toute schématique et sans
grand intérêt, apportera néanmoins quelque éclaircissement
théorique et pratique à cette question si obscure.
60 REVUE FRANÇAISEDE PSYCHANALYSE
—
§ 10. L'INTROJECTION MORALE.
fréquent chez les névrosés des deux sexes. Mais il prend une
forme et une valeur très spéciales chez la femme. Nous ne
nous occuperons ici que du problème du complexe de castration
chez l'homme.
Celle-ci, dans la majorité des cas, semble impliquer une va-
leur morale : sanction, punition de la sexualité génitale, et
par extension, de l'inceste en général. C'est sous cette forme,
jusqu'ici du moins, que nous l'avons présentée chez notre ma-
lade. Or nous sommes en droit maintenant de nous demander
si cette interprétation est en tout point fondée. Avant de ré-
pondre à cette question, je me reporterai au rêve du gilet dans
lequel, on s'en souvient, la fantaisie de castration était intime-
ment liée à une fantaisie de défloration. Alexander, au nom de
sa théorie des rêves couplés (1), verrait dans la première une
punition pour la seconde, tendant à rétablir le bilan de culpa-
bilité et à apaiser le surmoi. Mais cette manière de voir prête
à discussion.
Ce rêve m'est un exemple, parmi un grand nombre d'au-
tres ou de fantaisies produites, au cours de l'analyse, de cette
association intime du complexe de castration avec une fantai-
sie masochiste-féminine typique. Aussi me semble-t-il plus
conforme aux faits de le ramener, lui aussi, à un simple désir
pervers plutôt qu'à une sanction morale. Cette interprétation
cadrerait mieux avec l'allure générale du cas. Nous nous trou-
verions ainsi placés devant une réaction analogue à celle qui se
produisit à l'égard du complexe d'OEdipe, c'est-à-dire à une
stimulation de la tendance dominante par l'expérience vécue.
Mais ici il s'agirait de réprimandes que l'enfant s'attira de la
part de la mère à cause de son habitude d'onanisme. On peut
supposer qu'elle en vint même aux menaces : « Si tu conti-
nues, on te coupera ça ! ». Mais j'emprunte à d'autres cas
cette formule classique ; dans celui-ci, une telle menace de-
meure problématique. Peu importe d'ailleurs, car le point cer-
tain est que dans les deux situations, nous constatons une ré-
gression de la morale au complexe d'OEdipe masochiste, et que
cette régression dépouille le phénomène de son caractère mo-
ral. En effet, dans le rêve du gilet, il n'est question de crainte
Par A. HESNARD.
Par R. LAFORGUE.