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Synthèse du cours
NSHUNGUYINKA Denise
Année scolaire 2017-2018
I. Les concepts de base
a. La science économique
La science économique étudie comment les individus, les entreprises, les pouvoirs publics et
d’autres organisations font des choix, et comment ces choix déterminent la façon dont sont
utilisées les ressources de la société. Le champ de l’économique est vaste : Les économistes
étudient tous les comportements humains et ils ne sont pas tous directement associés à
l’argent. Les choix — et non l’argent — constituent la caractéristique commune de tous les
phénomènes étudiés par les économistes.
Du point de vue des économistes, presque tous les comportements humains découlent
d’un choix.
L’économiste étudie l’allocation des ressources rares. Des ressources (ou des biens ou
services) sont rares si elles sont disponibles en quantité insuffisante, compte tenu des besoins
des agents économiques. La rareté décrit le fait que les besoins illimités ne peuvent être
comblés dans un monde où les ressources sont limitées.
b. L’idée de la théorie
Dans de nombreuses situations (vie des entreprises, des organisations, relations sociales), le
bien-être de chacun dépend de ce que partenaires ou concurrents vont décider.
Les interactions stratégiques : Chacun peut envisager de prendre plusieurs décisions de
façon concertée ou non concertée avec une certaine information sur les autres mais le résultat
final (gain, utilité) pour chacun va dépendre de la combinaison des décisions finalement
choisies.
d. La concurrence parfaite
Sur un marché parfaitement concurrentiel, tous les vendeurs vendent un bien ou un service
identique et aucun acheteur ni aucun vendeur ne peut à lui seul influer sur le prix du marché
de ce bien ou service. Cela veut dire que les acheteurs et les vendeurs sont des preneurs de
prix. En d’autres mots, ils acceptent le prix du marché et ne peuvent pas en négocier un
meilleur. N.B: très peu de marché sont parfaitement concurrentiels, à supposer qu’il en existe
vraiment.
Les caractéristiques : Grand nombre d’acheteurs et de vendeurs, information parfaite,
homogénéité des biens et pas de barrière à l’entrée.
e. La demande
Il faut bien distinguer :
m. La fonction de l’offre
Le but des entreprises est de maximiser ses profits. Maximiser le profit n'est pas forcément
maximiser la quantité produite.
Evolution de Rm et Cm
Le coût marginal
Le coût marginal peut être croissant ou décroissant.
Le cas d’un coût marginal croissant signifie que plus l’entreprise produira, plus le
coût unitaire de production sera élevé.
Si le coût marginal est décroissant, alors plus l’entreprise produit et plus le coût
unitaire est bas.
Le coût marginal peut être constant, ce qui signifie que chaque unité marginale
produite coûte la même chose.
n. L’offre
La courbe d’offre indique le comportement désiré : Si le prix est P1, alors Q1 sera offerte.
Refus et frustration
o. L’équilibre
Le prix d'équilibre est le prix tel que la quantité totale que les acheteurs souhaitent soit égale
à la quantité totale que souhaitent offrir les producteurs.
La quantité d'équilibre est la quantité associée au prix d'équilibre.
L'équilibre correspond à la seule situation où offreurs
comme demandeurs réalisent toutes leurs transactions
désirées.
Graphiquement, on trouve le prix et la quantité d'équilibre
à l'intersection de l'offre et de la demande.
V. L’élasticité
a. L’élasticité en fonction de la demande
Le concept d’élasticité-prix : mesure de la réactivité (la sensibilité) de la demande due à une
variation du prix.
Elasticité-prix de la demande mesure la variation en pourcentage des quantités demandées
suite à la variation en pourcentage du prix.
Les biens qui ont des substituts proches tendent à avoir une demande plus élastique.
Les biens essentiels tendent à avoir des demandes inélastiques alors que les biens de luxe ont
des demandes élastiques.
La définition du marché
Les marchés définis au sens étroit (Ex : la crème glacée, qui est une catégorie étroite) tendent
à avoir une demande plus élastique que les marchés définis au sens large (Ex : la nourriture,
qui est une catégorie large). Il est plus facile de trouver des substituts proches aux biens
lorsqu’ils sont définis au sens strict.
L’horizon temporel
Les biens tendent à avoir une demande plus élastique sur des période longues.
Si un produit ne représente qu’une petite fraction de tous vos achats vous ne serez
probablement pas trop préoccupé par le fait que le prix double.
La figure qui suit illustre la proposition selon laquelle le surplus total est maximum lorsque le
prix est un prix d'équilibre. Il s'agit bien du surplus total.
La figure montre que le surplus des vendeurs est plus élevé lorsque le prix est maintenu à un
niveau plus élevé que le prix d'équilibre. On obtient le résultat inverse pour un prix inférieur
au prix d'équilibre.
b. Efficacité et Equité
Efficacité
Se dit d’une allocation des ressources qui maximisent le surplus total reçu par tous les
membre de la société.
Efficacité et la main invisible de Adam Smith
Le fait que les consommateurs et les vendeurs cherchent à optimiser leurs choix individuels
maximise le surplus total sans pour autant que ce soit l’intention initiale de ces agents
économiques.
Equité
Distribution de la prospérité économique entre les membres de la société.
c. L’optimum de Pareto
Une bonne façon de commencer à comprendre l’optimum de Pareto est de se poser la question
suivante : En situation d’équilibre concurrentiel, peut-on améliorer le sort d’un individu sans
nuire à quelqu’un d’autre ? La réponse est non.
Ce concept est relié au surplus total On dit qu’n résultat répond au critère d’efficacité au sens
de Pareto lorsque personne ne peut améliorer sa situation sans nuire à une autre personne.
La technologie et la connaissance peuvent s’échapper en permanence des entités qui les ont
produites pour être utilisées gratuitement par des entreprises concurrentes.
La connaissance constitue une externalité positive car produite par un agent, elle peut
bénéficier à d’autres sans compensation monétaire de leur part.
On dit que le brevet internalise l’externalité en donnant à l’entité le droit de propriété sur ses
innovations. Si d’autres firmes veulent utiliser la nouvelle technologie, elles doivent obtenir
la permission de l’inventeur et payer une redevance.
Le system de brevet confère aux firmes une plus grande incitation à s’engager dans la
recherche et dans les activités qui font progresser la technologie.
Les décideurs publics ont recours à deux types de solutions pour résoudre les problèmes liés
aux externalités négatives :
Taxe pigouvienne : La logique est que le consommateur ou l'entreprise à l’origine de
l'externalité doivent payer une taxe égale au dommage marginal engendrés par l'externalité
(ou recevoir une subvention s'il y a un avantage en cas d’externalité positive).
Une taxe pigouvienne est une taxe instaurée pour internaliser une externalité. Son montant
doit être égal à la valeur de l’externalité. En cas d’externalité négative, on parle de taxe. En
cas d’externalité positive, on parle de subside. Difficulté dans le monde réel : comment
évaluer la valeur de l’externalité ?
Régulation quantitative : Le gouvernement impose aux entreprises de produire la quantité
socialement optimale. Cet objectif peut être atteint en fixant légalement un niveau
d’externalité qui peut être autorisé via un système d’octroi de licences.
Une autre solution face aux externalités est d’édicter des obligations. Nécessite de connaître le
niveau optimal à produire et à consommer.
X. La concurrence imparfaite
a. Introduction
La concurrence est rarement « parfaite ». Elle est même le plus souvent restreinte. Les
économistes regroupent les marchés à concurrence imparfaite en trois grandes catégories :
Le monopole
Une seule entreprise approvisionne l’ensemble du marché.
L’oligopole
Ici, plusieurs entreprises approvisionnent le marché.
La concurrence monopolistique
Ici, le nombre des entreprises est supérieur à celui de l’oligopole, tout en restant insuffisant
pour parvenir à la concurrence parfaite.
b. Le monopole
Une entreprise en situation de monopole est une entreprise qui est seule sur son marché. Les
origines des monopoles sont diverses et sont principalement d'ordre technologique :
Monopole légal/d’état
Un secteur d’activité dans lequel seul l’État peut proposer le bien ou un service. Les
monopoles d’État les plus connus sont les services de santé, la sécurité sociale, la loterie
nationale, …
L’absence de concurrence
Monopoleur :
Est le seul producteur du bien de l’industrie et le seul offreur potentiel.
Est protégé par une forme quelconque de barrière à l’entrée (Absence de substitut).
Est confronté à la demande de son marché.
Sa recette marginale est décroissante, à la différence de la concurrence parfaite.
La recette marginale du monopoleur :
Exemple :
Supposons que :
- Pour vendre 5 unités, le monopoleur doit fixer son prix à 10 €
- Pour vendre 6 unités, le monopoleur doit fixer son prix à 9 €
Quelle est la recette marginale s'il passe de 5 à 6 unités produites ?
La recette passe de 50 à 54 € : Rm = 4 €< Prix de 9 €
La maximisation
du profit par
l’entreprise
En conclusion, par rapport à la concurrence parfaite, le monopoleur tend à fixer un prix plus
élevé et une production plus basse.
Pourquoi ne pas imposer au monopoleur de se comporter comme en concurrence parfaite ?
Difficulté de contrôler, asymétrie d'information.
Cela implique parfois des pertes (exemple : en cas d'investissements lourds).
En cas de rendements d'échelle croissants, mieux vaut une grande firme que beaucoup
de petites.
Brevets peuvent stimuler des investissements utiles.
Monopole d'état, comme alternative à la prohibition.
c. L’oligopole
Un marché avec un petit nombre de producteurs, avec un produit identique. Chaque firme doit
considérer comment ses propres décisions affecteront celles de ses concurrents : interaction
stratégique. L’oligopole pourra donc se caractériser soit par la collusion (coopération) soit par
la non-coopération.
Accords anticoncurrentiels
Une entreprise peut fausser la concurrence en coopérant avec ses concurrents en vue de fixer
les prix ou de se partager le marché, de façon à ce que chacun puisse exercer un monopole sur
sa part du marché. Ces accords anticoncurrentiels peuvent être connus ou secrets (comme les
cartels, appelés aussi « ententes »). Parfois écrits (sous la forme d'un « accord entre
entreprises », ou dans le cadre des décisions ou règles fixées par des associations
professionnelles), ils peuvent aussi relever d'arrangements moins formels.
Source : Commission européenne
Exemple de cartel formalisé (institutionnalisé) : ➡ OPEP
Pourquoi les cartels sont-ils si nuisibles à l’économie et comment les décèle-t-on ?
En participant à un cartel qui contrôle les prix ou répartit les marchés, les entreprises se
protègent des pressions concurrentielles qui les contraignent à élaborer des produits
innovants, à améliorer la qualité et à modérer les prix. Finalement, les consommateurs payent
plus cher pour une qualité moindre.
Les cartels (ou « ententes ») sont interdits par la législation européenne. La Commission
inflige de lourdes amendes aux entreprises qui contournent cette interdiction. Comme ils sont
illégaux, les cartels ont généralement un caractère très secret et leur existence est difficile à
prouver.
La politique dite de « clémence » menée par la Commission encourage les entreprises à lui
communiquer des preuves internes de l'existence d'un cartel. La première entreprise membre
d’un cartel qui entreprend cette démarche est exemptée d’amende. Cette stratégie s'est révélée
très efficace pour démanteler les cartels.
Source : Commission européenne
Lorsque les entreprises en situation d’oligopole optent pour des accords dans l’espoir de
maximiser leurs profits. Elles agissent collectivement comme un monopole et se partagent les
profits qui en résultent.
Exemple :
L’OPEP agit de manière collusive pour limiter la production et augmenter les prix, et donc
pour accroître les profits des pays membres.
Conclusion
d. La concurrence monopolistique
Caractéristiques :
Plusieurs firmes
Pas de barrières à l’entrée
Différenciation de produits ce qui implique que la firme fait face à une fonction de
demande à pente négative (contrainte de débouchés).
L’absence de barrières à l’entrée implique que la concurrence élimine progressivement
les profits...
Exemple :
L’épicier du quartier exerce au début un pouvoir de monopole dans ce quartier. Il est à même
de faire un profit de monopoleur du fait de sa localisation. Mais d’autres épiciers peuvent
venir s’installer ultérieurement : ils vont lui ravir une partie de sa clientèle et ainsi peu à peu
vont raboter son profit initial.
La concurrence monopolistique : l’équilibre à court terme (1)
La concurrence monopolistique : l’équilibre à court terme (2)
Les économistes prennent en considération tous les coûts d’opportunité lorsqu'ils analysent
une firme, alors que les comptables ne mesurent que les coûts explicites. De ce fait, le profit
économique est inférieur au profit comptable. Dans notre exemple, un profit économique nul,
n’implique pas un profit comptable égal à zéro.
Exemple :
Tanguy achète un atelier de 300 000 EUR avec son épargne.
Pour le comptable de Tanguy : le coût est simple, il s’agit bien de 300 000 EUR. Pour les
économistes, ce n’est pas si évident, car si Tanguy avait laissé cette somme sur un compte
d’épargne rémunéré à 5%, il aurait gagné 15 000 EUR d’intérêts. Donc le coût économique
est de 315 000 EUR.
Conclusion
La concurrence monopolistique est, comme son nom l’indique, une forme hybride entre la
concurrence et le monopole.
Les firmes produisent des biens différenciés. Chacune d’entre elles doit ainsi attirer des
acheteurs. Ce qui explique pourquoi les firmes font tellement de publicité et de marketing.
La concurrence monopolistique implique l’absence de barrières à l’entrée à long terme :
les profits économiques vont donc disparaître à long terme.
Sur le marché de l’assurance maladie, il peut aussi y avoir une sélection adverse lorsque ce
sont les acheteurs qui détiennent l’information privée (c’est-à-dire, les informations détenues
par les acheteurs d’assurance).
Comme sur le marché des voitures d’occasion, les personnes à risque élevé de maladie
peuvent éloigner du marché de l’assurance maladie les personnes à faible risque.
En effet, comme les compagnies d’assurance maladie s’attendent à ce que de nombreuses
personnes à risque élevé cherchent à souscrire une assurance, elles pourraient exiger des
primes élevées. Ces primes élevées pourraient éloigner les individus à faible risque, ce qui
ferait encore augmenter les primes.
On entend par signal, une action qu’une personne détenant des informations privées
entreprend pour convaincre quelqu’un qui ne peut pas vérifier ces informations que ses
produits sont de grande qualité.
En tant que souscripteur d’une police d’assurance maladie, vous pouvez envoyer un
signal attestant de votre bonne santé en présentant les résultats de vos bilans de santé.
Problème du principal-agent
La relation principal-agent désigne le lien qui se forme entre deux parties dans une transaction
où il pourrait y avoir une action cachée :
La partie qui envisage cette action cachée (donc, qui dispose d’informations privées)
est l’agent.
La partie qui ne dispose pas ces informations et qui établit un contrat avant que l’agent
n’entreprenne l’action cachée est le principal.
Remarque
Si je vous demande à l’improviste le prix d’une place de cinéma, vous indiquerez sans doute
le prix que vous avez payé la dernière fois que vous y êtes allé, 7,60 € par exemple.
Mais le concept d’arbitrage montre qu’il n’est pas si simple de répondre à cette question :
- Tout d’abord, le coût n’est pas de 7,60 € mais de ce que ces 7,60 € auraient permis
d’acheter par ailleurs.
- Ensuite, votre temps est une ressource rare qui doit être incorporée dans le calcul.
L’argent et le temps représentent des choix possibles auxquels cous avez renoncé pour aller
au cinéma, ils correspondent à ce que nous les économistes appellent le coût d’opportunité.
Ainsi quand on envisage d’utiliser une ressource quelconque dans un domaine particulier, on
doit tenir en compte de la meilleure des autres utilisations possibles de cette ressource.
Cette meilleure des autres utilisations possibles permet de mesurer formellement le coût
d’opportunité.
C’est un modèle économique qui montre les combinions de biens (ou services) qu’une
économie est capable de produire sur base d’une quantité de facteurs de production
disponibles donnée et d’une technologie de production disponible.
La FPP est un outil permettant de décrire les différents usages qu’une société peut
potentiellement faire avec l’ensemble de ses ressources.
Le fait que la FPP soit concave provient des rendements décroissants dans la production.
Exemple :
• L’Italie (IT) produit 1 litre de vin avec 6h de travail et 1 kg de nourriture avec 1.5h de
travail.
• La France (FR) produit 1 litre de vin avec 2h de travail et 1 kg de nourriture avec 1h
de travail.
Que ce soit pour la production de vin ou de nourriture, la France a l’avantage absolu dans la
production de ces 2 biens. MAIS l’Italie a un avantage comparatif (relatif) dans la production
de nourriture parce que l’unité de nourriture en termes de litre de vins est MOINS cher en
Italie qu’en France. La France, malgré son avantage absolu dans la production des deux biens
aura intérêt à exporter du vin en Italie et lui acheter de la nourriture. Il suffit pour cela que le
prix du vin en termes de nourriture soit plus élevé que le prix en France, mais moins élevé que
le prix en Italie.