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01/10/2019 La Tidjania

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La Tidjania Pages

Wird tidjani Ziarra 2010

wird(lâzim)

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Le wird (lâzim) est effectué dans la confrérie tidjane


(tidjaniya) deux fois par jour : Moyens de paiement

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le matin : avant la prière de l'aube jusqu'à avant de payer.Le mode de paiemnt utilisé est le
environ trois heures après le lever du soleil , mandat pour plus de détails contacter nous-
webmasterelhadjomartall@yahoo.fr ou appeler au
numero indiqué dans la bibliothèque.Les prix indiqués
après la prière de asr jusqu'à environ quatre sont au TTC dont taxes port.
heures après le coucher du soleil.
Formules à réciter

Dire : "A'oûzou billahi minna chaytânir ‫اﻟرﺟﯾ ْم‬


ّ ‫ﻣن اﻟﺷﯾطﺎن‬
radjîmi"

Réciter la sourate de l'ouverture: "Al Fatiha"

Répéter la formule "Astaghfiroullah"

Prier sur le Prophète Mouhamed (PSL) à


l'aide d'une formule connue par
exemple : "Allahoumma salli 'alâ
Sayyidinâ Mouhammadine wa sallim"
‫ﺳ ِﻠّ ْم‬ َ ‫ﻋﻠَﻰ‬
َ ‫ﺳ ِﯾّ ِدﻧَﺎ ُﻣ َﺣ ﱠﻣ ٍد َو‬ َ Panier
Il est recommandé de réciter la salatoul
fâtihi (voir ci-dessous) pour ceux qui le de préférence
peuvent en lieu et place de la prière sur Salatoul Fatih Votre panier est vide
le Prophète ci-dessus.
‫ﺳﯾِّ ِدﻧَﺎ ُﻣ َﺣ ﱠﻣ ٍد ا ْﻟﻔَﺗِﺢِ ِﻟ َﻣﺎ‬
َ ‫ﻋﻠَﻰ‬
َ Panier Votre compte
"Allahoumma salli 'alâ Sayyidinâ ِ ّ ‫ﺎﺻ ِر ا ْﻟ َﺣ‬
‫ﻖ‬ ِ َ‫ﺳﺑَﻖَ ﻧ‬ َ ‫َﺧﺎﺗ ِِم ِﻟ َﻣﺎ‬
Mouhammadine il fâtihi limâ oughliqa ‫ِﯾم‬ِ ‫ﺳﺗَﻘ‬ ْ ‫ْﻟﮭَﺎدِي إﻟَﻰ ِﺻراطِ كَ ا ْﻟ ُﻣ‬
wal khâtimi limâ sabaqa nâçiril haqqi bil ‫ﻖ ﻗَد ِْر ِه َو ﻣِ ْﻘد َِار ِه ا ْﻟﻌَظِ ِﯾم‬
‫ﮫ َﺣ ﱠ‬
haqqi wal 'eudî ilâ sirâtikal moustaqîmi Islam
wa 'alâ âlihi haqqa qadrihi wa miqdari'il
'azîmi" Mondialisation
Les miracles du coran
Puis dire : "Soubhâna rabbika rabbil ‫ﻋ ﱠﻣﺎ ﯾ َِﺻﻔُونَ َو‬ َ ‫ب ا ْﻟ ِﻌزﱠ ِة‬ Commentaires de quelques savan
ِ ّ ‫ِﺑّكَ َر‬
'izzati 'ammâ yaçifoûna wa salamoune ‫ب‬
ِ ّ ‫ﺳ ِﻠﯾنَ َوا ْﻟﺣ َْﻣ ُد ﻟِﻠﻠ ِﮫ َر‬َ ‫ﻰ ا ْﻟ ُﻣ ْر‬ Les bienfaits de l'islam
'alal moursalina wal hamdoulillahi rabbil
'âlamine" Voyage dans l’au-delà
De quelle façon l’islam diffèr
Répéter la formule : "Lâ ilâha illal
ّ
lâhou" Pourquoi l’islam ?

Après le wird, réciter une invocation (dou'a) BORAK- Quran (((français)))

La wazifa
Album
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Wazifa Prophètes de l'Islam

Les Piliers de L'Islam


3em Pilier:Aumône (0)
4em le jeûne de Ramadan (0)
La wazifa est obligatoire une fois (le matin ou le soir) par 5em le pèlerinage à La Mecque (0)
jour dans la confrérie tidjane (tidjaniya). Elle peut
cependant être réciter le matin et le soir :

3em Pilier:Aumône
le matin : après la prière de l'aube jusqu'à
environ trois heures après le lever du soleil ,

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après la prière de asr jusqu'à environ quatre 4em le jeûne de Ramadan


heures après le coucher du soleil.
Formules à réciter

‫ﻣن‬ 5em le pèlerinage à La


Dire : "A'oûzou billahi minna chaytânir radjîmi" ‫ﺟﯾ ْم‬

Réciter la sourate de l'ouverture: "Al Fatiha" Dernières rubriques


‫اﻟﻌَظِ َم‬
Réciter la formule "Astaghfiroullah al 'azîmal lazî lâ ‫إﻻّ ھ َُو‬
ilâha illa houwal hayyoul qayyoum"
Actualités

‫ﻋﻠَﻰ‬
َ
Réciter la salatoul fâtihi en ces termes: ِ‫ٍد ا ْﻟﻔَﺗِﺢ‬ Partenaires
‫َوا ْﻟ َﺧﺎﺗ ِِم‬
‫ﺎﺻ ِر‬ ِ َ‫ﻧ‬
"Allahoumma salli 'alâ Sayyidinâ Mouhammadine il
‫َو‬ ‫ﻖ‬ِ ّ ‫َﺣ‬
fâtihi limâ oughliqa wal khâtimi limâ sabaqa nâçiril
َ‫ِﺻراطِ ك‬ Intéractif
haqqi bil haqqi wal 'eudî ilâ sirâtikal moustaqîmi wa
‫ﻋﻠَﻰ آ ِﻟ ِﮫ‬ َ
'alâ âlihi haqqa qadrihi wa miqdari'il 'azîmi"
‫ﻣِ ْﻘد َِار ِه‬

Dernières photos
ِ ّ ‫كَ َر‬
‫ب‬
Puis dire : "Soubhâna rabbika rabbil 'izzati 'ammâ ‫ِﺻﻔُونَ َو‬
yaçifoûna wa salamoune 'alal moursalina wal َ‫ﺳ ِﻠﯾن‬
َ ‫ُﻣ ْر‬ EL H TH SEYDOU N TALL
hamdoulillahi rabbil 'âlamine" ‫ب‬ِ ّ ‫ِﮫ َر‬

El Hadj Omar
Répéter la formule de l'Unicité de Dieu : "Lâ ilâha
illal lâhou"

‫ﺳﻠّ ْﻢ‬
ِ ‫َو‬ Météo
‫اﻟﺮﱠ ﺣْ َﻤ ِﺔ‬
‫واﻟﯿﺎﻗُﻮﺗ َ ِﺔ‬ْ
‫ﻄ ِﺔ‬ َ ِ‫ْاﻟ َﺤﺎﺋ‬
Newsletter

‫ْاﻵدَ ِ ّﻣﻲ‬
Réciter la djawharatoul kamal en ces termes : ِ ّ‫ْاﻟ َﺤﻖ‬ Annuaire
‫ق‬ ِ ْ‫ا َْﻟﺒَﺮ‬
"Allahoumma salli wa sallim 'alâ 'aïnir rahmatir ‫ون‬ ِ ُ‫ﺑِ ُﻤﺰ‬
rabbâniyyati wal yâqoutatil moutahaqqiqatil hâitati ‫ِﻟﺌ َ ِﺔ ِﻟ ُﻜ ِّﻞ‬
bimarkazil fouhoûmi wal ma'ânî wa noûril akwânil ‫ُﻮر‬ ِ ‫ْاﻟﺒُﺤ‬ Contact
moutakawwinati ââdammiyyi sâhibil haqqir َ‫ُﻮرك‬ ِ ‫ﻧ‬
rabbâniyyil barqil asta'i bimouzoûnil arbâhil mâliati َ‫ﻼت‬ ْ َ ‫َﻣ‬
likoulli moutagharridine minal bouhoûri wal awâni wa ‫ﻂ‬ َ ِ‫ْاﻟ َﺤﺎﺋ‬
nôurikal lâmighil lazî malata bihi kawnakal hâita ‫ﻧﻲ ا َﻟﻠﱠ ُﮭ ﱠﻢ‬
Nafilas-Ramadan
biamkinatil makânî. Allahoumma salli wa sallim 'alâ ‫ﻋﻠَﻰ‬ َ ‫ﻠّ ْﻢ‬
'aïnil haqqil latî tatadjallah min'â 'ourouchoul haqâiqi ‫ا َﻟﱠﺘِﻲ‬
'aïni ma'arifil aqwami sirâtika attâmil asqami. ‫ُﺮوش‬ ُ ‫ﻋ‬
Allahoumma salli wa sallim 'alâ tal'atil haqqi bil ‫ﯿﻦ‬ ِ ‫ﻋ‬ َ
haqqil kanezil a'zami ifâdatika minka ilaïka ihâdatin- ‫اﻻَﻗ َﻮ ِم‬ ْ ْ Forum
noûril moutalsami salla lâhou 'alaïhi wa 'alâ âlihi ‫ا َﻟﺘﱠﺎ ِ ّم‬
salatane tou'arrifounâ bi'â iyyâ'ou " ‫ﺻ ِّﻞ َو‬ َ
‫ط ْﻠﻌَ ِﺔ‬ َ
‫ﻖ ا َﻟ َﻜ ْﻨ ِﺰ‬ ْ ِ RADIO
َ‫ﺿﺘِﻚ‬ َ ‫إِﻓﺎ‬
‫ط ِﺔ‬ َ َ ‫إِﺣﺎ‬
‫ﺻ ﱠﻞ‬ َ ‫ﺴ ِﻢ‬ َ
‫ﻋﻠَﻰ آ ِﻟ ِﮫ‬ َ Langues disponibles
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‫ﺳ ِﻠّ ُﻣوا‬ َ ‫َو‬ Informations
Puis dire : "Innallâha wa malâikatahou yousalloûna ‫ﻠّﻰ‬
ُّ
'ala nabï yâ ayyouhal lazîna âmanou sallou 'alaïhi wa ‫ﻋﻠَﻰ‬ َ ‫َو‬
sallimou taslïmä. Sallallâhou ta'alâ 'alaïhi wa 'alâ âlihi ‫ﺳﻠﱠم‬
َ َ ‫ﮫ َو‬
wa sahbihi wa sallama taslîmâ. Soubhâna rabbika َ‫ﺎنَ َر ِﺑّك‬ Galerie vidéos
rabbil 'izzati 'ammâ yaçifoûna wa salamoune 'alal ‫ﻋ ﱠﻣﺎ‬ َ
moursalina wal hamdoulillahi rabbil 'âlamine " ‫ﺳَﻼ ٌم‬
َ‫ﺳ ِﻠﯾن‬ َ ‫ُﻣ ْر‬
‫ب‬ِ ّ ‫ِﮫ َر‬ Tags des vidéos

Après la wazifa, réciter une invocation (dou'a)


VIDEO1
Le zikr (hadara) du vendredi

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Hadaratoul djouma

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Le zikr communément appelé hadaratoul djouma (hadara) Devenez mon ami Facebook
doit être réciter le vendredi entre la prière de asr et le
crépuscule (maghrib). Il est recommandé de le faire en
groupe ou seul si on a un empêchement.
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‫ﻟﺷﯾطﺎن‬
Dire : "A'oûzou billahi minna chaytânir radjîmi" Moteur de recherche

Réciter la sourate de l'ouverture: "Al Fatiha"


Pages
‫ظ َم اﻟّذِي‬
Réciter la formule "Astaghfiroullah al 'azîmal lazî lâ ‫ﻲ‬
‫و اﻟ َﺣ ﱡ‬
ilâha illa houwal hayyoul qayoum" Pages

‫ﺳ ِﯾّ ِدﻧَﺎ‬
َ ‫ﻰ‬
Réciter la salatoul fâtihi en ces termes: "Allahoumma َ‫ﺎ ا ُ ْﻏﻠِﻖ‬
salli 'alâ Sayyidinâ Mouhammadine il fâtihi limâ ‫ﺎﺻ ِر‬ ِ َ‫ﻖَ ﻧ‬ Derniers messages
oughliqa wal khâtimi limâ sabaqa nâçiril haqqi bil ‫ا ْﻟﮭَﺎدِي‬
haqqi wal 'eudî ilâ sirâtikal moustaqîmi wa 'alâ âlihi ‫ِﯾم َو‬ ِ ‫ﺳﺗَﻘ‬
ْ
haqqa qadrihi wa miqdari'il 'azîmi" ‫ﻗَد ِْر ِه َو‬
Quelques exemples de
Les droits de l'homme et la .. (3)
‫ب ا ْﻟ ِﻌزﱠ ِة‬
ِّ Quelques exemples de paroles..
Puis dire : "Soubhâna rabbika rabbil 'izzati 'ammâ ‫و ﺳَﻼ ٌم‬
yaçifoûna wa salamoune 'alal moursalina wal ْ
‫َواﻟﺣ َْﻣ ُد‬ Comment devient-on musulman(e)
hamdoulillahi rabbil 'âlamine"
Qui est le prophète Mohammed ?
Que pensent les musulmans de J

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Répéter la formule de l'Unicité de Dieu: "Lâ ilâha illal Livres


lâhou" CARTE POSTALE

َ‫ﺻﻠﱡون‬ َ ُ‫ﯾ‬
َ‫ﮭَﺎ اﻟﱠذِﯾن‬
Puis dire : "Innallâha wa malâikatahou yousalloûna َ
‫ﻋﻠ ْﯾ ِﮫ‬ َ
'ala nabï yâ ayyouhal lazîna âmanou sallou 'alaïhi wa ُ ّ ‫ﺻﻠّﻰ‬ َ
sallimou taslïmä. Sallallâhou ta'alâ 'alaïhi wa 'alâ âlihi ‫ﻰ آ ِﻟ ِﮫ َو‬
wa sahbihi wa sallama taslîmâ. Soubhâna rabbika ‫ﺳﻠِﯾ ًﻣﺎ‬ ْ َ‫ﺗ‬
rabbil 'izzati 'ammâ yaçifouna wa salamoune 'alal ‫ب ا ْﻟ ِﻌزﱠ ِة‬ ِّ
moursaline wal hamdoulillahi rabbil 'âlamine" ‫و ﺳَﻼ ٌم‬
‫َواﻟﺣ َْﻣ ُد‬ ْ

Après la hadara, réciter une invocation (dou'a)

Au nom d'Allah, le Miséricordieux par essence et par


excellence
Au nom d'Allah, le Miséricordieux par essence et par
excellence

La purification est une obligation prescrite par le Coran et


la Sunna : « Et si vous êtes pollués (junub), alors purifiez-
vous( par un bain ) » (Sourate Al-Ma'idah, verset 6) ;
« Allah aime ceux qui se repentent et il aime ceux qui se
purifient » (Sourate Al-Baqarah, verset 222) ; « Et c'est
certainement un Coran noble, dans un livre bien gardé que
seuls les purifiés touchent » (Sourate Al-Waqi'a, versets
77-79 ) ; « Et tes vêtements, purifie-les » (Sourate Al-
Mouddathir, verset 4). Il est établi que la prière constitue le
deuxième pilier de l'Islam. Mais sans la purification, elle ne
tient ni ne vaut comme l'a révélé le Prophète Mohamed,
(PSL): « La pureté correspond à la moitié de la foi » ; « La
pureté est la clé de la prière » ; « Allah n'exauce aucune
prière sans pureté » (Mouslim).

« Pas de prière sans pureté » telle est la règle que doit


retenir tout musulman. D'où la nécessité pour lui de savoir
reconnaître ce qui est pur de ce qui est impur ainsi que
toutes les modalités de la purification.

S'il est certain que la purification a une dimension morale


qui englobe la pureté du coeur et de l'esprit des pêchés et
des vices, les développements qui vont suivre ne
concerneront que la dimension physique de la purification.
Celle-ci englobe :

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d'une part, la purification qui consiste à enlever, à
l'aide de l'eau pure et purifiante, les impuretés du
corps, des vêtements et de notre environnement de
prière (tahâratou khabath). A l'occasion, il sera fait
rappel des règles à respecter lors de
l'accomplissement d'un besoin et de la condition des
femmes en cas de menstrues ou de lochies (règles et
accouchement) ;

d'autre part, toutes les formes de purification rituelle


que sont l'ablution mineure (djapp en wolof),
l'ablution majeure ou bain rituel (sanghou) et
l'ablution sèche par la terre (tiime) et qui sont
obligatoires, selon les situations, en cas de
survenance d'une des causes personnelles mettant
l'individu en état d'impureté (tahâratou hadath).

I – Savoir reconnaître les corps purs et impurs


I – Savoir reconnaître les corps purs et impurs

1. Le sang que ce soit celui qui coule (après


immolation d'une bête) ou le sang des menstrues
(règles) est impur. Toutefois, il est pardonné
lorsqu'il est en quantité négligeable (une à deux
gouttes) ou lorsqu'il s'agit du sang des veines ou
du sang des mouches car l'interdiction coranique
porte sur le sang qu'on a fait couler (Sourate Al
anham, verset 145).
2. L'être vivant, ses larmes et sueur, sa bave, sa
roupie, ses oeufs sont purs à l'exclusion de l'oeuf
abîmé ou les susdites sécrétions qui s'en
échappent après sa mort.
3. Le lait humain, sauf celui du cadavre est pur.
4. Les vomissures, l'urine et la matière fécale de
l'être humain. En principe, les vomissures, l'urine
et les selles de l'être humain sont impures.
Toutefois, il est pardonné les vomissures en faible
quantité. De même, on tolère l'urine d'un enfant
qui n'a pas atteint l'âge de consommer des
aliments; il suffit pour le purifier d'asperger un
peu d'eau sur l'endroit atteint.
5. Ce qui s'écoule de la verge après miction (Al
wadyou). C'est le liquide qui s'écoule de la verge
à la fin de l'urine après miction mais qui n'a pas
les même propriétés que l'urine. C'est une
souillure qui oblige la personne, pour se purifier,
de nettoyer l'ensemble de ses organes génitaux
(verge et testicules) et de faire l'ablution
mineure.
6. L'humeur prostatique (Al madhyou). C'est le
liquide sécrété par les organes génitaux de
l'homme et de la femme notamment en cas de
pensée à l'accouplement, de caresse, de baisers.
S'il atteint le corps, il doit être lavé; s'il atteint les
habits, il suffit d'y jeter de l'eau (rich). Après
cette sécretion, on se purifie en accomplissant
l'ablution mineure.
7. Le sperme (Al maniyyou). Certains auteurs ont
considéré que le sperme était impur mais la
position la plus autorisée considère que le sperme
est pur mais qu'il est recommandé de le laver s'il
est liquide et de le gratter (farkouhou) s'il s'est
asséché. Selon la sounna, il est traité comme la
salive et le moukhâte (roupie).
8. L'humidité vaginale est considérée comme
impure.
9. La bête trouvée morte (Mèdd). En principe, toute
bête trouvée morte (c'est-à-dire qui n'a pas été
rituellement abattue ou dont la consommation a
été rendue illicite conformément aux
prescriptions islamiques) est considérée comme
impure de même que toute partie de son corps
qui en serait coupée alors qu'elle était vivante.

Sont exclus de la règle et sont par conséquent


purs :

Tout animal aquatique (poissons et fruits de


mer) encore qu'il vive longtemps sur la
terre ferme ;
Le cadavre de l'animal terrestre dépourvu
de sang comme les fourmis et les abeilles
qui sont considérées comme pures même
mortes ;
De la bête trouvée morte, ses os, ses
cornes, les ongles, sa peau, ses poils, ses
plumes et autres éléments équivalents
puisque l'interdiction ne porte que sur la
consommation de sa chair.

10. La chair de porc : elle est impure et sa


consommation est illicite tel qu'il ressort
expressivement du Coran : « Dis : dans ce qui
m'a été révélé, je ne trouve d'interdit, à aucun

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mangeur d'en manger que la bête trouvée morte
ou le sang qu'on a fait couler ou la chair de porc,
car c'est une souillure » (Sourate Al-Anham,
verset 145).
11. L'urine et les déjections de l'animal dont la
consommation est illicite : l'urine et les
déjections de l'animal (le fumier) dont la
consommation est prohibée (comme celles de
l'âne, du mulet ou du cheval) ont été considérées
comme impures par certains auteurs cependant
que d'autres les considèrent comme pures.
Toutefois sont considérés comme purs la bile, la
pituite, le fiel des animaux rituellement
consommables, le musc et sa vésicule, les
semences même arrosées de substances impures
;
12. L'animal qui se nourrit d'excréments. Tout animal
qui se nourrit de choses immondes (chameaux,
bovins caprins, canards etc.) jusqu'à changer
d'odeur est impure ; la consommation de sa chair
et de son lait est illicite de même que son
utilisation comme monture. Il devient pur et licite
s'il est éloigné des impuretés un certain temps
jusqu'à redevenir normal.
13. Le chien est impur. Selon un hadith rapporté par
Mouslim, Ahmad et Bayhaqi, il est obligatoire de
laver tout récipient dans lequel un chien a lappé
(walagha). Ce récipient devra être lavé sept fois
avec de l'eau et la première fois avec du sable.
Au cas où il aurait fouiné dans un récipient
contenant un aliment solide, il est jeté ce qui a
été touché et les parties alentours et le reste
conserve sa pureté d'origine. Les poils des chiens
ne sont pas considérés comme purs.
14. Les corps inanimés. Est pure toute substance
privée de vie et qui ne se détache pas d'un corps
vivant sauf le liquide enivrant ou vin.
Dans le Coran, il est révélé : « Le vin, le jeu de
hasard, les pierres dressées, les flèches de
divination ne sont qu'une souillure, oeuvre du
Diable » (Sourate Al-Ma'idah,verset 90). La
majorité des oulémas estiment que le vin est une
souillure. Cependant, certains auteurs
considèrent que le Coran renvoie à la souillure
morale au même titre que les jeux de hasard ou
l'idolâtrie. Si toute souillure est illicite, l'inverse
n'est pas forcément une souillure. A titre
d'exemple, il est interdit aux hommes de porter
de la soie ou des parures en or et pourtant ces
objets sont purs. La cendre des substances
immondes (sobé) brûlées et leur fumée sont
impures.

II - Savoir enlever les impuretés

1. Enlever les impuretés du corps et des vêtements.


Au cas où le corps de la personne ou son
vêtement seraient atteints par un corps impur, il
est obligatoire de les laver avec de l'eau jusqu'à
disparition de l'impureté si elle est visible comme
le sang par exemple. Mais si quelque effet
persiste après le nettoyage, on n'en tient pas
rigueur. S'il s'agit d'un corps invisible à l'oeil nu
comme l'urine, il suffit de le laver même une
seule fois. Si la personne ignore l'endroit exact de
l'habit atteint par l'impureté, il lave l'habit
intégralement. Il va de soi que l'on peut utiliser
les produits de lavage et de nettoyage comme les
détergents mais à condition de rincer avec de
l'eau claire.Si l'impureté atteint le bas (la lisière)
de l'habit de la femme (ou de l'homme), on
considère qu'il esst naturellement purifié par le
contact avec soi.

2. Enlever les impuretés du sol. Au cas où


l'impureté aurait atteint le sol, il est versé de
l'eau sur le sol en guise de purification. De
même, le sol redevient pur s'il s'assèche ainsi
que tout ce qui lui est lié en permanence comme
les arbres et les constructions à condition que le
corps impur soit un liquide. S'il est solide, le sol
ne redevient pur que si l'impureté disparaît ou se
transforme.

3. Enlever les impuretés d'un corps gras. Si des


impuretés atteignent un corps gras solide (beurre
par exemple), on l'enlève ainsi que ce qui se
trouve aux alentours et le reste est considéré
comme pur.
Si le corps gras est en état liquide (huile de
graisse par exemple), certains auteurs
considèrent que tout devient impur tandis que
d'autres (Ibn Abbas, Ibn Massoud, Boukhari)
considèrent avec raison que le liquide ne devient
impur, à l'instar de l'eau, que s'il est transformé
par le corps impur ; autrement, il reste pur.

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4. Enlever les impuretés des peaux de bêtes
trouvées mortes. Les peaux de bêtes trouvées
mortes sont purifiées par le tannage.

5. Enlever les impuretés des miroirs et objets


assimilés. Par simple nettoyage (à l'aide par
exemple d'un chiffon ou avec du papier), les
objets suivants redeviennent purs après qu'ils
auraient été atteints par des impuretés : le
miroir, le couteau, le sabre l'épée, les ongles et
les os, le verre et les récipients.

6. Enlever les impuretés des chaussures. Lorsque


des impuretés atteignent la partie inférieure des
chaussures ou pantoufles, celles-ci sont purifiées
par frottement à même le sol.

L'ACCOMPLISSEMENT D'UN BESOIN NATUREL


L'ACCOMPLISSEMENT D'UN BESOIN NATUREL

« La pureté correspond à la moitié de la foi » (Mouslim).


« Certes, je n'ai été envoyé que pour parfaire les bonnes
moeurs » a dit le Messager d'Allah (PSL). Il n'est donc point
étonnant de voir le Coran et la Sounna regorger de trésors
de politesse notamment en vue de la réalisation de la
pureté. Parmi ces bonnes manières, figurent les règles de
savoir-vivre à respecter lors de l'accomplissement d'un
besoin naturel.
Ces règles traversent tout le processus de
l'accomplissement du besoin comme on s'en aperçoit dans
les quatre phases suivantes :

L'entrée et la sortie des latrines

L'accomplissement d'un besoin naturel peut se faire dans


un lieu spécialement destiné à cela (latrines, toilettes) ou
en plein air. Cette deuxième option peut se justifier par des
raisons liées aux conditions d'existence des populations ou
par l'état de nécessité.
Quand on entre aux latrines, deux règles sont à respecter.
La première est liée au fait de se débarasser de tout ce qui
porte la mention de Dieu le Très-Haut ou de Son Messager
(un anneau par exemple). Il est raconté dans un hadith
rapporté par Tirmizî que « le Prophète (PSL) portait un
anneau sur lequel était gravé : Mouhammad Rassouloullah
et il l'enlevait à chaque fois qu'il entrait dans les latrines ».
La seconde règle concerne la manière dont on entre et sort
des latrines : en effet, on y pénétre du pied gauche en
prononçant cette invocation enseignée par ce hadith
rapporté par Boukhari : « Au nom d'Allah, je cherche
refuge auprès de Toi contre tous vices et mauvaises
actions » (ou contre tous les satans de sexe masculin et
féminin : khoubth et khabaith selon certaines
interprétations). Si on a négligé de le faire auparavant,
alors on peut se rattraper en le faisant en ce lieu découvert
mais non dans les latrines ; et on en sort du pied droit en
prononçant cette invocation : « Ton Pardon, Seigneur! »
(Hadith rapporté par Abou Daoud et Tirmizî). Il est utile de
savoir que pour la mosquée, l'entrée se fait avec le pied
droit et la sortie avec le pied gauche tandis que pour une
maison, le pied droit sert pour les deux occasions (l'entrée
et la sortie).

La direction à prendre

La règlementation de la direction à prendre par celui qui


veut accomplir un besoin varie selon qu'il accomplit son
besoin dans les latrines ou dans un lieu découvert.

Dans une habitation, il est licite d'accomplir les devoirs


conjugaux (coït), d'uriner ou de déféquer (selles) en
direction de la qibla (Kaaba) ou en direction opposée. En
revanche, lorsque le besoin est accompli dans un endroit
découvert, le hadith du Prophète (PSL) doit être appliqué
dans toute sa rigueur : « N'urinez pas et ne déféquez qu'en
direction opposée à elle (la qibla) » (Reconnu authentique
par consensus). Cela s'explique en raison du fait que dans
les maisons, un mur (ou ce qui en tient lieu) sert de voile à
la direction de la qibla alors que pour l'endroit découvert, il
serait difficilement admissible que la personne s'oriente de
la même manière aussi bien pour prier que pour accomplir
un besoin naturel.

L'accomplissement du besoin naturel proprement dit

Les règles posées concernent surtout l'accomplissement


d'un besoin dans un endroit découvert ou lorsqu'il est fait
utilisation des chaises turques. L'essentiel de ces règles
tourne autour de la nécessité d'éviter d'accomplir ses
besoins dans les lieux publics au sens le plus large du
terme et de les accomplir dans la plus grande discrétion en
préservant les exigences en matière de santé et d'hygiène
publique. C'est ainsi qu'il est recommandé de :

1. Eviter les anfractuosités, le vent, les abreuvoirs,


les chemins publics, les lieux ombrageux, un
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terrain dur ;
2. Préparer ce qui servira à nettoyer, soit l'eau
exclusivement soit l'eau et une matière sèche,
pure, torchante ;
3. Avoir sa nudité couverte ;
4. Se couvrir la tête ;
5. Eviter de se tourner ;
6. Garder le silence sauf s'il s'agit d'une chose
importante ;
7. S'écarter de la vue des gens ;
8. S'accroupir ;
9. Prendre appui sur un pied, le gauche durant
l'opération, le droit pour se relever ;
10. Ecarter les cuisses ;
11. Relâcher l'anus ;
12. Se torcher de la main gauche ;
13. Commencer à nettoyer la partie antérieure, avant
le derrière ;
14. Se laver les mains après le nettoyage.

Le nettoyage

Une fois le besoin naturel accompli, la personne procède au


nettoyage. L'accent sera mis sur les modalités du nettoyage
et les instruments de nettoyage.
Les modalités du nettoyage sont variables selon le type de
besoin accompli. Il est obligatoire de se nettoyer à fond des
deux substances (urine et selles). Pour l'urine et
concernant les hommes, ce sera en étirant la verge et en la
secouant, le tout légèrement. Dans un hadith reconnu
authentique par consensus, le Prophète (PSL) a dit : « Que
personne parmi vous ne tienne sa verge avec la main
droite en urinant et qu'il ne se torche pas avec sa main
droite». Pour se nettoyer, quand il s'agit de sperme,
menstrues ou lochies ainsi que d'urine de femme et aussi
lorsque la matière fécale s'est répandue, de tous les côtés
à partir de la sortie, en grande quantité, on se servira
exclusivement d'eau. S'agissant de liqueur prostatique
(madhyou), on lave la verge tout entière. Enfin, il est à
préciser qu'on ne se nettoie pas pour un vent (pet) sonore
ou non sonore.
Les instruments de nettoyage sont d'une part l'eau pure et
d'autre part la matière sèche, pure et torchante. Il est
permis de se nettoyer à l'aide de l'un des deux instruments
encore que l'eau soit meilleure. L'honorable épouse du
Prophète (PSL) Aïcha (qu'Allah l'agrée) a dit aux femmes :
« Habituez vos maris à se nettoyer avec de l'eau après
l'accomplissement d'un besoin, j'éprouve de la pudeur à le
leur dire ; le Messager d'Allah procédait ainsi » (rapporté
par Tirmizî). Mais si la personne utilise l'eau et une matière
torchante, il doit se torcher d'abord avant de se nettoyer à
l'eau. La matière torchante doit être une matière qui ne
fasse pas mal et ne présente aucune utilité (cailloux, papier
hygiènique etc.), ni en or ou en argent. En outre, il est
interdit de se torcher sur un mur (matière sèche non pure)
ou avec un os ou un excrément. La matière torchante doit
être en nombre impair (3,5,7...) selon les besoins (par
exemple trois cailloux ou cinq coupures de papier
hygiènique). D'après un hadith rapporté par Mouslim,
Silman a raconté que « le Prophète (PSL) leur a interdit
d'uriner et de déféquer en direction de la qibla, de se
torcher avec la main droite et avec moins de trois cailloux
ou avec un excrément ».

La condition des femmes en cas de menstrues ou de lochies


(règles et accouchement)
La condition des femmes en cas de menstrues ou de
lochies (règles et accouchement)

Dans ce chapitre, il est question d'étudier un aspect


particulier de la dimension physique de la purification en
l'occurence la condition des femmes en cas de menstrues
ou de lochies (règles et accouchement) . L'écoulement du
sang menstruel ou à la suite de couches met la femme
dans une situation d'impureté l'obligeant à se purifier en
accomplissant le bain rituel après son retour à l'état de
pureté. Il importe alors pour son conjoint de connaître :

la durée de cet état d'impureté et les cas


d'interruption pouvant l'affecter;
les interdictions qu'entraîne pour la femme l'impureté
du fait des règles ou des lochies;
les permissions faites aux femmes en état de
menstrues ou de lochies;
les conditions de retour à l'état de pureté.

SIGNIFICATION, DUREE, INTERRUPTION

Les menstrues ou règles (mbeureuk en wolof) sont le sang


et de même liquide jaune ou trouble, qui s'écoule de lui-
même, par devant chez celle qui, en raison de son âge,
peut devenir enceinte à l'ordinaire.

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Chaque femme a ses règles pendant plusieurs années de
sa vie. La première menstruation a lieu vers l'age de 14
ans (parfois avant) et la ménopause (arrêt des règles) vers
la cinquantaine. Chaque femme a un cycle propre; le
premier jour de la menstruation correspond au premier
jour d'un nouveau cycle. Il peut s'écouler de 24 à 32 jours
entre deux menstruations, à compter du premier jour d'une
menstruation jusqu'a la suivante. Le cycle est considéré
comme régulier lorsque la période considérée est fixe, en
revanche comme irrégulier lorsque la période entre les
deux est variable. La perte de sang (ou écoulement) ne
dure pas le même temps chez toutes les femmes.

1 – Pour la femme normalement réglée, cela peut durer de


trois ou quatre jours à six ou sept jours. Pour savoir quand
est – ce au – dela du délai le plus long, habituel pour elle,
sans jamais dépasser le délai maximum de quinze jours.
Par exemple, si le délai habituel est de cinq jours, au bout
de huit jours, il ne peut plus s'agir, rituellement de règles
mais de pertes.

2 – S'agissant d'une débutante (celle qui voit ses règles


pour la première fois), la durée la plus longue est un demi-
mois comme est donc la durée minimum de l'état de
pureté.

3 – Pour la femme enceinte, le délai durant lequel


l'écoulement est tenu pour menstrues est variable : après
le troisième mois de grossesse, il est d'un demi mois et un
peu plus (soit cinq jours donc au maximum vingt jours);
dans le sixième mois et au delà, il est de vingt jours et un
peu plus (soit dix jours, donc trente au maximum). Dans
ces cas, il s'agit selon les médecins de situations anormales
de perte de sang pouvant révéler notamment une
grossesse extra-utérine, une menace d'avortement (fausse
couche) ou une blessure ou ulcère du vagin etc.

Par ailleurs, si la femme éprouve une sensation de retour à


l'état de pureté et qu'après, elle constate un nouveau flux
sanguin, elle additionne les jours d'écoulement sanguin en
tenant compte de la spécificité de son cas (normalement
réglée, débutante, enceinte). Si ensuite le flux ne cesse pas
au delà de la durée habituelle la concernant, la femme est
supposée avoir seulement des pertes de sang et non des
règles. Elle accomplira alors le bain rituel à chaque arrêt de
flux et pourra jeuner, prier et coïter etc.

4 – Il y a également la situation de la femme dont


l'écoulement est permanent (moustahadha).Les solutions
ont été fournies sur la base de hadiths du Prophète (PSL)
donnés en réponse aux interrogations des femmes.
Trois situations peuvent être distinguées :

Si avant de vivre cette anomalie, elle connaissait ses


périodes de règles, elle continuera à les respecter à
chaque cycle et après s'être lavée, priera, jeunera, et
coïtera même si l'écoulement continue.
En revanche, si elle a oublié ses périodes et si elle a
un cycle irrégulier, elle se fondera sur le changement
de la couleur du sang : si le sang est noir, ce sont les
règles ; s'il est rouge, ce sont les pertes sanguines.
Ainsi, elle s'abstiendra durant la première période
(sang noir) sans dépasser un maximum de quinze
jours et elle considérera la seconde période (sang
rouge) comme la période de pureté.

Au cas où elle ne parviendrait pas à différencier la


couleur du sang, elle s'abstiendra pour chaque mois
le délai habituel (6-7 jours) et se considérera pure
pour le reste.

La femme dont l'écoulement est continu doit, durant


ses périodes de pureté, accomplir ses ablutions à
chaque prière, mettre un tampon et prier alors même
que le sang continue de couler en abondance. Elle ne
doit coïter qu'en cas de necessité.

Les lochies sont le flux sanguin qui s'écoule du fait de


l'accouchement encore que ce fût durant le délai qui
sépare les naissances gémellaires (de jumeaux). Leur
délai maximum est de soixante jours tandis que la
moyenne est de quarante jours. Om Salam (Qu'Allah
l'agrée) a dit : « j'ai demandé au Prophète (PSL)
combien de temps une femme reste après son
accouchement ? Et il a répondu : quarante jours a
moins qu'elle ne revienne à l'état de pureté avant ce
délai » (Rapporté pa Hakim). Une fois redevenue
pure , la femme peut jeuner, prier et coïter.
Cependant au cas où elle redevient pure avant ce
délai de quarante jours, le coït est jugé répréhensible
de crainte qu'il ne lui cause préjudice. Les premières
règles qui apparaissent après l'accouchement (le
retour des couches) sont un peu plus abondantes et
plus longues que les règles normales.
Il importe de remarquer que les lochies obéïssent au
même régime que les menstrues en matière

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d'interruption, de reprise, d'interdictions et de
permissions qu'elles entraînent.

Les interdictions faites aux femmes en cas de règles ou de


lochies

Ici sont développées les actions qui sont interdites à la


femme en cas de règles ou de lochies. Les menstrues
comme les lochies mettent obstacle à la validité :

1. de la prière et du jeûne, et ce en supprimant


l'obligation de les faire. Selon le prophète (PSL),
« n'est-il pas établi que la femme menstruante ne
prie ni ne jeûne ! » (rapporté par Boukhari).
Toutefois, il importe de préciser que la femme
une fois revenue à l'état de pureté doit rattraper
le jeûne et non les prières. Selon Aïcha (qu'Allah
l'agrée) « Quand on voyait nos menstrues du
temps du prophète (psl) on nous ordonnait de
rattraper le jeûne et on ne nous ordonnait pas de
rattraper les prières » (rapporté par Boukhari) ;

2. du talaq (divorce) : il est en effet religieusement


interdit de divorcer d'une femme alors qu'elle est
en état de régles ou de lochies. Il faut attendre
son retour à l'état de pureté et avant toute
copulation pour pouvoir divorcer d'avec elle.
Boukhari a rapporté un hadith selon lequel « Ibn
Omar (qu'Allah l'agrée) a divorcé d'avec son
épouse alors qu'elle était menstruante et le
Prophète (PSL) lui ordonna de la reprendre et de
la garder jusqu'à son retour à l'état de pureté ».
Mais selon les jurisconsultes, le divorce prononcé
durant cet état, même s'il est interdit
religieusement, n'en demeure pas moins effectif
au plan juridique ;

3. du calcul du délai de viduité (idda) : si jamais la


femme est divorcée alors qu'elle était en état de
règles ou lochies, on attend qu'elle revienne à
l'état de pureté pour procéder au calcul du délai ;

4. du coït vaginal ou aux contacts voluptueux sous


le vêtement de la menstruante (du nombril aux
genoux) encore que ce fut après des soins de
propreté ou de lustration pulvérale (tiime)
conformément aux prescriptions du Coran : « ne
les approchez que quand elles sont pures. Quand
elles se sont purifiées, alors cohabitez avec elles
suivant les prescriptions d'Allah car Allah aime
ceux qui se repentent, Il aime ceux qui se
purifient » (Sourate Al-Baqarah, verset 222) ;

5. de l'entrée à la mosquée, donc à l'ihtikâf (retraite


de dévotion dans la mosquée). Le Prophète (PSL)
a dit : « je n'autorise pas la mosquée à la
personne en état de menstrues ou de djanâba
(état d'impureté majeure rendant obligatoire le
bain rituel) » (Rapporté par Abou Daoud) ;

6. l'accomplissement de la tournée autour de la


Kaaba (tawaaf) ;

7. du contact du Coran ou à sa récitation : « la


personne en état de menstrues ou de djanâba
(état d'impureté majeure rendant obligatoire le
bain rituel) n'est autorisée à rien lire du Coran »
(Rapporté par Abou Daoud). Il est toutefois toléré
de réciter des versets comme « ayatoul koursiyou
ou lakhad djaakoum » pour chercher refuge
auprès du Seigneur.

Les permissions faites aux femmes en état de


menstrues ou de lochies

Les actes ci-après sont permis aux femmes malgré le fait


qu'elles se trouvent en état d'impureté en raison de
menstrues ou de lochies :
les contacts voluptueux avec leur conjoint à
l'exclusion du coït vaginal ou des contacts sous le
vêtement de la menstruante (du nombril aux
genoux) conformément au hadith du Prophète (PSL)
qui, évoquant cette situation, a dit : « Faites tout
(avec la menstruante) sauf la copulation » ;

l'invocation du nom d'Allah (zikr) sauf pour les cas


expressément interdits ;

concernant le pélerinage, l'entrée en état de


sacralisation (ihram), le stationnement à Arafat et
l'ensemble des actes rituels du pélerinage (hajj et
omra) sauf la tournée autour de la Kaaba (tawaaf)
qui elle, n'est autorisée qu'après le retour à l'état de
pureté conformément au hadith du Prophète (PSL)
s'adressant à son illustre épouse Aïcha (qu'Allah
l'agrée) dans cette situation : « Fais tout ce qu'un
pèlerin fait saut la tournée autour de la Kaaba
(tawaaf) avant que tu ne te sois purifiée » (Reconnu

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authentique par consensus) ;

manger et boire en compagnie : Aïcha (qu'Allah


l'agrée) a raconté : « Je buvais alors que j'avais mes
menstrues et après je donnais le même récipient au
Prophète (PSL) et il buvait en posant ses lèvres au
même endroit où j'avais posé les miennes »
(Rapporté par Mouslim). Abdallah Ibn Massoud
(qu'Allah l'agrée) a quand à lui, dit : « J'ai interrogé
le Prophète (PSL) sur la possibilité de manger en
compagnie d'une menstruante et il m'a répondu :
mange en sa compagnie » (Rapporté par Ahmad et
Tirmizî).

Retour à l'état de pureté

L'état de pureté débute avec la fin des règles ou de lochies.


Celle-ci peut se manifester de deux manières :
soit par la sécheresse d'un tampon qu'on retire, sans
trace du vagin,

soit par un écoulement de couleur blanchâtre


semblable au gypse, et ceci est plus sûr comme
signe de fin de règle pour la femme qui a un cycle
menstruel régulier. Et elle en attendra la
manifestation jusqu'à la fin du moment d'élection
préférable (moukhtâr) d'une prière pour accomplir
celle-ci. Quand à la débutante, il y a hésitation au
sujet de l'indice de fin de règle le plus sûr.

Il est cependant à remarquer que la femme qui a ses règles


n'a pas l'obligation de vérifier son état de pureté éventuel
avant l'aube, mais elle doit le faire avant de se coucher et
lors de la prière du matin et des prières suivantes. Ceci lui
permet de savoir exactement l'heure à laquelle les prières
redeviennent pour elle obligatoires.

A partir de la manifestation de la pureté, la femme


accomplira son bain rituel (ghousl) après quoi l'ensemble
des interdictions ci-dessus mentionnées est levé.

Les qualités de l'eau rituellement pure et purifiante


Les qualités de l'eau rituellement pure et purifiante

Il existe deux formes de purification : la purification


humide par l'eau ou la purification sèche par la terre. La
première est le principe « ....et du ciel, Il fit descendre de
l'eau sur vous afin de vous en purifier, d'écarter de vous la
souillure du Diable, de renforcer les coeurs et d'en raffermir
les pas » (Sourate Al-Anfal, verset 11) ; tandis que la
seconde fait figure d'exception : « ... et que vous ne
trouviez pas d'eau, alors recourez à une terre pure »
(Sourate An-Nisâ, verset 43). C'est en principe par l'eau
que l'on enlève les impuretés du corps, des vêtements et
de notre environnement de prière (tahâratoul khabath).
C'est également avec l'eau que l'on accomplit l'ablution
mineure ou djapp, l'ablution majeure ou bain rituel
(sanghou sett) en cas de survenance d'une des causes
personnelles mettant l'individu en état d'impureté
(tahâratoul hadath). D'où l'intérêt de connaître :
les qualités de l'eau considérée d'un point de vue
rituel, comme pure et à même de de purifier ;
les éléments ou substances nuisibles à la qualité de
l'eau ;
l'eau dont l'usage est blâmé.

I- Les qualités de l'eau rituellement pure et


purifiante

« Nous fîmes descendre du ciel une eau pure et purifiante »


révèle le Saint Coran (Sourate Al-Furqâne, verset 48).
L'eau rituellement pure est l'eau dans son sens absolu, à
savoir ce qui, à juste titre, porte ce nom sans restriction.
Un exemple de restriction est constitué par l'eau de rose
qui ne saurait donc être considérée comme une eau
rituellement pure.

L'eau rituellement pure est comme son nom l'indique une


eau pure restée en l'état c'est-à-dire une eau qui n'a été
altérée par aucun corps pur ou impur, dans son odeur, son
goût ou sa couleur. Sont ainsi considérées comme pures
l'eau de Zam Zam, les eaux de puits, de source, de rivière,
de marigot, de lac, de fleuve, de mer de même que l'eau
recueillie sous forme de rosée, l'eau liquéfiée après avoir
été à l'état solide (neige, glace). En conséquence, l'eau
perd sa pureté lorsqu'elle est altérée, en sa couleur, son
goût ou son odeur, par le fait d'une substance pure ou
impure qui en général, en est séparée telle que la graisse
mélangée à l'eau ou la vapeur de mastic.
Toutefois, il est important de relever que certaines formes
d'altération ne changent en rien la qualité de l'eau
rituellement pure. Ainsi reste pure :
une eau altérée par ce qui est né d'elle, comme la
mousse, le sol ou le sel. L'eau de mer tout salée
qu'elle est, pure et purifiante conformément au

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hadith du Prophète (PSL) : « Pure est son eau, licite
l'animal marin qui y est trouvé mort » (Rapporté par
Boukhari et Mouslim) ;
une eau altérée par ce qui y a été jeté même à
dessein, en fait par terre. Cependant selon certains
auteurs, le jet de sel à dessein dans l'eau lui enlève
son état de pureté ;
une eau mélangée avec une substance pure comme
du savon, du safran ou de la poudre reste pure tant
qu'elle reste en l'état. Toutefois si elle perd sa qualité
d'eau pure au sens absolu, elle reste pure en soi
mais elle n'est plus purifiante ;
l'eau dont l'odeur a changé au moyen d'une
substance voisine, même s'il s'agit d'une substance
grasse adhérente, mais à sa seule surface ;
l'eau dont l'odeur a été altérée par celle du goudron
du récipient du voyageur ;
une eau abondante, même mélangée à une
substance impure qui ne l'a pas altérée ;
une eau au sujet de laquelle on doute que l'agent
altérateur ait nuit à son état de pureté. Cependant,
on accepte dans ce cas le renseignement venant
d'une seule personne, touchant le doute au sujet de
la pureté d'une eau donnée, si elle en expose le motif
(de la pureté ou de l'impureté) ou si elle est du
même rite que celui qui doute. Dans le cas contraire,
il est préférable de s'abstenir d'utiliser cette eau.

A ces situations, on assimile les cas dans lesquels l'eau a


été utilisée pour boire ou pour se purifier. Reste donc
rituellement pure :
une eau qui reste après qu'une menstruante ou une
personne en état d'impureté majeure (djanâba) ou
un animal en a bu. Sont en effet purs les restes de
tout être humain quelle que soit sa croyance ; les
restes de tout animal dont la consommation est licite
; les restes des ânes, mulets, animaux féroces ou
prédateurs ; les restes des animaux familiers comme
les chats à l'exclusion des restes de chien et de
cochon ;
l'eau qui reste comme excédent de ce qui a servi à la
purification d'une menstruante ou d'une personne en
état d'impureté majeure (djanâba).

II- Les éléments ou substances nuisibles à la qualité


de l'eau

Nuit à la qualité de l'eau, ce qui évidemment l'a modifiée :

1. Pour l'eau stagnante, du fait des excréments des


animaux (ou des humains). Il est à préciser que
si un animal terrestre, doué de sang pouvant
s'écouler d'une blessure, meurt, après être tombé
dans de l'eau stagnate et que celle-ci ne soit pas
altérée, on recommande d'enlever de l'eau,
proportionnellement à sa qualité préexistante et
aux dimensions de la bête. Cette règle ne
s'applique pas cependant lorsque la bête était
tombée morte dans l'eau stagnante.
2. Pour l'eau de puits, par des feuilles d'arbres ou
de la paille à l'exception des puits du désert pour
lesquels on tolère ces deux formes d'altération
selon Ibn Rouchd.
Il est à préciser que si l'altération de l'eau impure
a cessé d'elle-même, et non par adjonction de
beaucoup d'eau dans le sens absolu, l'eau est
considérée comme pure selon l'opinion la plus
juste même si certains auteurs défendent le
contraire.

III- L'eau dont l'usage est blâmé

On blâme l'usage de l'eau dans certaines situations en


raison de son utilisation préalable pour divers motifs. Il en
est ainsi dans les sept cas suivants :

1. L'utilisation de l'eau qui a servi à purifier de


l'impureté pour un autre cas que cette
purification. Par exemple, on blâme l'utilisation
d'une eau utilisée d'abord pour un bain rituel
suite à une impureté majeure pour accomplir
ensuite un bain rituel en vue d'entrer en état de
sacralisation pour le pélerinage (ihram).
2. L'utilisation de l'eau stagnante pour accomplir le
bain rituel.
3. L'utilisation de l'eau qui reste de ce qu'a bu un
buveur de vin, ou bien l'eau dans laquelle il a
trempé sa main .
4. L'utilisation de l'eau dont a bu une bête qui ne se
garde pas de manger des impuretés sauf s'il est
difficile de protéger l'eau en question contre ces
bêtes.
5. L'utilisation d'une petite quantité d'eau (le
contenu d'un vase par exemple) pour accomplir
l'ablution ou le bain rituel, si cette eau a été
polluée par une substance impure dont la
quantité n'a pourtant pas modifié l'eau.
6. L'usage de l'eau chauffée au soleil.
7. L'eau dans laquelle un chien a lappé.

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L'ablution mineure (woudhoû ou ndiapp)


L'ablution mineure (woudhoû ou ndiapp)

L'ablution est ici considérée comme mineure par


comparaison au bain rituel (ghousl ou sangou sett)
considérée comme ablution majeure (thème 6). Elle trouve
son fondement et sa légitimité dans les textes sacrés de
l'Islam. Dans le Saint Coran, il est révélé : « Ô les croyants
! Lorsque vous vous levez pour la prière (salaat), lavez vos
visages et vos mains jusqu'aux coudes ; passez les mains
mouillées sur vos têtes ; et lavez vous les pieds jusqu'aux
chevilles » (Sourate Al-Mâ-Idah, verset 6). Dans les hadiths
authentiques, le Messager d'Allah (PSL) a enseigné : « Ne
sera pas exaucé la prière de celui qui est en état de hadath
(c'est-à-dire en cas de survenance d'une des causes
personnelles mettant l'individu en état d'impureté) tant
qu'il n'aura pas accompli ses ablutions » (Boukhari) ;
« Allah n'exauce aucune prière sans pureté » (Mouslim).

Au-delà de la purification physique, l'ablution présente des


vertus purificatrices au plan moral comme en attestent ces
hadiths du Prophète (PSL) : « Ne vous indiquerais-je pas ce
par quoi Allah efface vos péchés et vous élève en dignité
? ». Certainement ! Répondirent ces compagnons. Il dit
(PSL) : « Répandre l'ablution sur les mauvaises actions, les
pas en direction de la mosquée, la préparation de la
prochaine prière après l'accomplissement d'une prière, telle
est pour vous la station » (Mouslim) ; « Lorsque le
musulman ou le croyant accomplit ses ablutions et qu'il se
lave le visage, il sort de son visage avec l'eau ou la
dernière goutte d'eau, tout péché qu'il aura commis avec
ses yeux ; et lorsqu'il se lave les mains, il en sort avec
l'eau ou la dernière goutte d'eau tout péché accompli par
ces mains et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il en sorte exempt
de tout péché » (Rapporté par Malick).
La dimension purificatrice de l'ablution est toutefois
tributaire de son accomplissement conformément aux
préceptes islamiques. C'est la raison pour laquelle il
importe de connaître :
les éléments obligatoires (fardh ou farata) ;

les éléments surérogatoires (sounna) ;

l'ablution recommandée (mandoub ou sôpe) ;

les éléments répréhensibles (makrouh ou sîbe) ;

les causes de sa caducité.

I- Les éléments obligatoires (fardh ou farata de


l'ablution)

Il s'agit des éléments dont le manquement entraîne


l'invalidité de l'ablution ainsi de la prière accomplie après
elle. Il pèse sur la personne l'obligation de recommencer et
l'ablution et la prière. Sont considérés comme fardh dans
l'accomplissement de l'ablution les éléments suivants :
l'intention d'accomplir l'ablution car en Islam, il est
de principe que « les actions valent en fonction des
intentions qui les sous-tendent » (hadith reconnu
authentique par consensus) ;

le lavage intégral du visage c'est-à-dire


horizontalement, ce qui est compris entre les deux
oreilles et verticalement, ce qui est compris entre la
partie où croissent usuellement, les cheveux de la
tête et le menton (ainsi que la partie apparente de la
barbe) : « lavez vos visages » (Sourate Al-Mâ-idah,
verset 6) ;

le lavage des deux mains et les avant-bras et ce qui


subsiste du poignet en cas d'ablation, ainsi qu'une
main attachée par malformation à l'épaule : « ... et
vos mains jusqu'aux coudes » (Sourate Al-Mâ-idah,
verset 6) ;

la madéfaction (friction humide ou massâ) de ce qui


se trouve sur le crâne et de la partie poilue sur les os
des tempes, ainsi que sur les cheveux pendants :
« passez les mains mouillées sur vos têtes » (Sourate
Al-Mâ-idah, verset 6). Il n'est pas nécessaire de
détacher les tresses mais on passera ses mains sous
les cheveux pendants, lorsqu'elles reviennent en sens
inverse ;

le lavage des pieds jusqu'aux parties enflées des


chevilles avec l'articulation des jambes ; « et lavez-
vous les pieds jusqu'aux chevilles » (Sourate Al-Mâ-
idah, verset 6)

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le respect de l'ordre chronologique des éléments qui
composent l'acte d'ablution.

II- Les éléments surérogatoires (sounna) de


l'ablution

Sont considérés comme sounna dans l'accomplissement de


l'ablution les éléments :

1. L'invocation du Nom d'Allah avant de débuter


l'ablution conformément au hadith selon lequel :
« pas d'ablution à celui qui n'aura pas invoqué le
Nom d'Allah » (Ahmad). Certains auteurs
considèrent toutefois cet élément comme
méritoire et non comme sounna.

2. Le lavage des deux mains pour commencer, par


trois fois, encore qu'elles soient propres ou non
conformément à ce hadith : « Lorsqu'une
personne se lève de son sommeil, qu'elle évite de
tremper sa main dans le récipient avant de la
laver trois fois car il ne sait pas où sa main a
passé la nuit » (Reconnu authentique par
consensus)

3. User d'un cure-dent avant l'ablution : « Si je ne


voulais pas faire de la peine à ma communauté,
j'aurais rendu obligatoire l'usage du cure-dent à
chaque ablution » (Rapporté par Malick).

4. Le rinçage de la bouche en se gargarisant


(galakh-ndikou).

5. L'aspiration de l'eau par les narines (sorakh-


ndikou).

6. Le renvoi de l'eau en soufflant les narines (fîrou).

7. La madéfaction des deux faces de chaque oreille.

8. Le renouvellement de l'eau en ce qui concerne les


deux oreilles.

9. Le fait de revenir en sens inverse, lors de la


madéfaction de la tête.

10. Observer l'ordre indiqué quant aux parties du


corps pour les ablutions obligatoires.

11. Accomplir le lavage par trois fois étant entendu


que le fardh est d'un seul lavage.

12. Commencer par le côté droit des parties du


corps.

13. Commencer la madéfaction par le devant de la


tête.

14. Respecter l'ordre des pratiques sounna en


conjonction avec les éléments fardh.

15. Prononcer après l'ablution cette invocation : « Je


témoigne qu'il n'y a de Dieu qu'Allah et que
Mohammed est son Serviteur et Son Messager.
Seigneur ! Fais que je sois parmi ceux qui se
repentent et ceux qui se purifient ! Dans un
hadith rapporté par Mouslim, le Prophète (PSL) a
dit : « Quiconque aura accompli ses ablutions et
les aura bien accomplies et ensuite prononce
cette formule, il lui sera ouvert les huit portes du
Paradis, à lui d'entrer par la porte de son choix ».

III- L'ablution recommandée

L'ablution est recommandée à :

1. Celui qui souffre d'émissions incontinentes des


deux orifices (salasse) c'est-à-dire celui dont
l'urine, les selles ou le pet sont continus. Il lui est
recommandé d'accomplir ses ablutions à chaque
prière à l'instar de la femme dont l'écoulement du
sang menstruel est continu (moustahâdha) sauf
s'il en résultait une certaine gêne.

2. La femme dont l'écoulement du sang menstruel


est continu (moustahâdha). Il lui est
recommandé d'accomplir ses ablutions à chaque
prière à l'instar de celui qui est atteint de salasse.

3. Celui qui aura procédé au lavage d'un mort ou


celui qui l'aura porté. Un hadith du Prophète
(PSL) fait état de la nécessité pour le premier
d'accomplir le bain rituel et pour le second
l'ablution. Mais le doute sur son authenticité a fait
dire aux oulémas qu'il est recommandé à celui
qui aura lavé un mort de faire l'ablution.

IV- Les éléments répréhensibles (makrouh ou sîbe)


de l'ablution

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Sont considérés comme répréhensibles les faits suivants :

1. L'accomplissement de ses ablutions dans un


endroit souillé (impur) de crainte d'être atteint
par des impuretés au moment où l'on cherche à
se purifier. En revanche, il est recommandé
d'accomplir l'ablution dans un emplacement pur.

2. L'accomplissement des différents actes de


l'ablution plus de trois fois. Le Prophète (PSL) a
dit : « Accomplis tes ablutions trois à trois ;
quiconque en aura ajouté est considéré comme
ayant accompli un acte mauvais et injuste »
(Rapporté par Nassa'i, Ahmad et Ibn Mâjah).

3. Le gaspillage de l'eau, car le gaspillage en toute


chose est prohibé. En revanche, il est
recommandé d'utiliser un peu d'eau. Certes, il n'y
a pas de limite fixe mais la quantité doit être
raisonnablement suffisante sans excès.

4. Le non-respect d'un ou plusieurs éléments


sounna en raison de son incidence sur la qualité
de l'ablution.

V- Les causes de caducité de l'ablution

La caducité traduit le fait pour un acte initialement valable


de devenir sans effet en raison de la survenance d'une
cause donnée (hadath). Les évènements pouvant rendre
une ablution caduque sont les suivants :
en général tout ce qui sort, quand on est en bonne
santé, des deux orifices du corps : l'urine, les selles,
le vent (pet), le sperme (maniyyou), la liqueur
prostatique (mazyou) ou ce qui sort après la miction
(wadyou) etc ;

le sommeil profond, encore qu'il fut bref, lorsque la


personne était en position couchée ;

toute disparition de la raison pour cause d'ivresse ou


d'évanouissement par exemple ;

tout contact qui cause à l'intéressé une sensation


voluptueuse à l'ordinaire, encore que ce fut sur un
ongle, un cheveu ou même sur une chose faisant
écran (habit, tissu par exemple) lorsqu'on a
volontairement cherché la sensation voluptueuse ou
lorsqu'elle s'est manifestée. Toutefois, il convient de
préciser que l'ablution n'est pas invalidée par le
plaisir du regard ou par l'érection sans écoulement ;

tout contact direct avec sa propre verge (sâkara) au


moyen de la paume de la main, des côtés de celle-ci
ou avec le(s) doigt(s) : « Quiconque aura touché sa
verge, qu'il ne prie jamais avant de faire ses
ablutions » a dit le Prophète (PSL) dans un hadith
rapporté et authentifié par Tirmizî ;

l'apostasie : « Si tu donnes des associés à Allah, ton


oeuvre sera certes vaine ; et tu seras très
certainement du nombre des perdants » (Sourate Az-
Zoumar, verset 65) ;

le doute au sujet de la survenance de l'impureté à la


suite d'un état de pureté incontestable ou le doute au
sujet de ce qui a précédé l'autre : la pureté ou
l'impureté.

En cas de survenance d'une de ces causes, le musulman


doit refaire ses ablutions. Avant qu'il ne la refasse, il lui est
interdit d'accomplir :
la prière (salaat) ;

la tournée rituelle (tawaaf) ;

le contact du Coran, fut-ce au moyen d'une baguette


et le port du Coran fut-ce au moyen d'une attache
pour le suspendre. Cependant, le port du Coran est
licite au cas de son transport avec d'autres biens
qu'on entend transporter. Par ailleurs, l'interdiction
ne concerne pas les commentaires du Coran, ni une
portion du Coran (hâdje ou djouki), ni les pièces ou
bijoux sur lesquels sont gravés des versets
coraniques, ni une planchette appartenant au maître
ou à l'élève (âliwa), ni l'amulette contenant du
Coran, si elle est dans une gaine.

Il convient cependant de souligner que l'ablution n'est pas


invalidée par :

attouchement du derrière ou des testicules de


l'intéressé ;

attouchement des parties sexuelles d'une petite fille ;

attouchement par une femme de ses parties


sexuelles à condition qu'il n'y ait pas pénétration

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dans le vagin ;

le vomissement ;

la consommation de chair de chameau ;

l'abattage des animaux ;

la pose de ventouses ;

le rire inextinguible durant la prière.

L'ablution majeure (ghousl ou bain rituel)


L'ablution majeure (ghousl ou bain rituel)

L'ablution est ici considérée comme majeure par


comparaison au ndiapp (woudhoû) considérée comme
ablution mineure). Elle est considérée comme majeure en
ce sens qu'elle permet de retrouver l'état de pureté après
la survenance d'une cause d'impureté majeure. Elle trouve
son fondement et sa légitimité dans les textes sacrés de
l'Islam. Dans le Saint Coran, il est révélé : « Ô les croyants
! N'approchez pas de la Salaat (prière) ... quand vous êtes
en état d'impureté majeure jusqu'à ce que vous ayez pris
un bain rituel » (Sourate An-Nisâ, verset 43) ; « et si vous
êtes pollués (djounoub), alors purifiez-vous (par un bain »
(Sourate Al-Mâ-Idah, verset 6). Dans un hadith rapporté
par Ahmad et Malick selon des formules différentes, le
Prophète (PSL) a dit : « Lorsque la circoncision entre en
contact avec la circoncision, le bain rituel devient
obligatoire pour l'homme et la femme qui ont entretenu
des relations intimes avec pénétration (à l'exclusion du
simple flirt) même s'il n'y a pas eu éjaculation. Comme on
l'a souligné en son temps, il faut reconnaître le contexte
dans lequel ce hadith a été formulé pour en comprendre la
signification. En effet, l'excision était une pratique courante
en Arabie et l'Islam n'avait pas pris position vis-à-vis d'elle.
Loin de confirmer l'excision, ce hadith illustrait tout
simplement la manière pudique du Messager d'Allah de
définir le coït en usant des expressions comprises de tous
dans la société de l'époque : « contact entre l'organe
circoncis de l'homme et l'organe circoncis de la femme ».
Selon les oulémas, on ne peut tirer de ce hadith plus que
cette raison didactique fondée sur la pudeur.
Cela étant, la dimension purificatrice de l'ablution est aux
préceptes islamiques. C'est la raison pour laquelle il
importe de connaître :
les conditions du caractère obligatoire du bain rituel;

les actes défendus à la personne en état d'impureté


majeure;

les éléments obligatoires (fardh ou farata) ;

les éléments surérogatoires (sounna) ;

les éléments recommandés (mandub ou sôpe) ;

les éléments répréhensibles (makrouh ou sîbe) ;

les modalités d'accomplissement.

I- Les conditions du caractère obligatoire du bain


rituel

Le bain rituel ou ablution majeure (également appelé lotion


générale) est obligatoire en cas de survenance d'une des
causes suivantes :

1. Après toute émission de sperme, fut-ce durant le


sommeil, ou après disparition d'une sensation
voluptueuse, qu'il y ait ou non coït. En revanche,
le bain n'est pas obligatoire :

avant l'émission de sperme ;

s'il n'y a pas eu jouissance ;

si l'émission est due à une cause


inaccoutumée (par exemple à la suite d'un
bain chaud). Dans ce cas, l'ablution
mineure (ndiapp) suffit ;

au cas où on coïterait, puis on accomplit le


bain rituel et ensuite seulement on éjacule.
Dans ce cas, on ne recommence pas la
prière accomplie après le bain rituel, mais
avant l'éjaculation. Si on doute, en voyant
une tache, s'il s'agit de liqueur prostatique
(mazyou) ou de sperme (maniyou), il faut
accomplir le bain rituel et recommencer les
prières faites depuis le moment du dernier
sommeil. La même solution est retenue si
on est sûr qu'il s'agit de sperme mais qu'on

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ignore le moment de son émission.

2. Après l'introduction du gland (sâkara ou d'une


longueur équivalente de verge en cas d'ablation)
d'un individu pubère dans un vagin (fut-ce d'une
bête ou d'un cadavre). Le bain est recommandé à
qui est proche de puberté et à la fille impubère
après des rapports sexuels avec une personne
pubère. Toutefois, il est à remarquer que le bain
n'est pas obligatoire pour la femme si du sperme
a pénétré, sans coït, dans son vagin, encore
qu'elle en eut éprouvé de la jouissance.

3. Après les règles et lochies : en effet, l'écoulement


du sang menstruel ou à la suite de couches met
la femme dans une situation d'impureté
l'obligeant à se purifier en accomplissant le bain
rituel après son retour à l'état de pureté : « Ne
les approchez que quand elles sont pures. Quand
elles se sont purifiées, alors cohabitez avec elles
suivant les prescriptions d'Allah car Allah aime
ceux qui se repentent, Il aime ceux qui se
purifient » (Sourate Al-Baqarah, verset 222).

4. La conversion à l'islam : le bain rituel est


obligatoire pour l'infidèle converti après le
prononcé de la profession de foi (shahâda). Mais
il reste valable s'il a été accompli avant la
shahâda si la personne s'était déjà décidée pour
l'Islam.

II- Les actes interdits à la personne en état


d'impureté majeure

En cas de survenance d'une des causes d'impureté


majeure, le musulman doit accomplir l'ablution majeure.
Avant qu'il ne la refasse, il lui est interdit d'accomplir :
la prière (salaat) ;

la tournée rituelle (tawaaf) ;

le contact du Coran, fut-ce au moyen d'une baguette


et le port du Coran fut-ce au moyen d'une attache
pour le suspendre : « et c'est certainement un Coran
noble, dans un Livre bien gardé que seuls les purifiés
touchent » (Sourate Al-Waqi'a, versets 77-79).
Cependant, le port du Coran est licite au cas de son
transport avec d'autres biens qu'on entend
transporter. Par ailleurs, l'interdiction ne concerne
pas les commentaires du Coran, ni une portion du
Coran (hâdje ou diouki), ni les pièces ou bijoux sur
lesquels sont gravés des versets coraniques, ni une
planchette (âliwa) appartenant au maître ou à
l'élève, ni l'amulette contenant du Coran, si elle est
dans une gaine ;

la récitation du Coran sauf, par exemple un ou


quelques versets pour se protéger de Satan (par
exemple âyatoul koursiyou, lakhad diâ-akoum etc.) ;

l'entrée à la mosquée, encore que ce soit pour la


traverser.

III- Les éléments obligatoires (fardh ou farata) du


bain rituel

Il s'agit des éléments dont le manquement entraîne


l'invalidité de l'ablution majeure ainsi que de la prière
accomplie après elle. Il pèse alors sur la personne
l'obligation de reprendre le bain rituel et la prière. Sont
considérés comme fardh dans l'accomplissement de
l'ablution majeure les éléments suivants :
l'intention d'accomplir l'ablution car en Islam, il est
de principe que « les actions valent en fonction des
intentions qui les sous-tendent » (hadith reconnu
authentique par consensus) ;

la continuité comme dans l'ablution ;

le fait de dégager les cheveux et poils et de


rassembler à la main les tresses pour que l'eau
touche la peau, mais il n'est pas nécessaire de les
délier ;

le fait de frotter même après aspersion de l'eau avec


du linge ou ce qui en tiendra lieu.

IV- Les éléments surérogatoires (sounna) du bain


rituel

Sont considérés comme sounna dans l'accomplissement de


l'ablution les éléments suivants :
l'invocation du Nom d'Allah avant de débuter
l'ablution conformément au hadith selon lequel « Pas
d'ablution à celui qui n'aura pas invoqué le Nom
d'Allah » (Ahmad). Certains auteurs considèrent
toutefois cet élément comme méritoire et non

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comme sounna ;

le lavage des deux mains pour commencer ;

le rinçage de la bouche en se gargarisant (galakh


ndikou) ;

l'aspiration de l'eau par les narines (sorakh ndikou) ;

le rinçage, sans eau, du conduit des deux oreilles.

V- Le bain rituel recommandé

L'ablution majeure est recommandée :

1. Le vendredi : d'après un hadith considéré comme


authentique par consensus.

2. Pour entrer en état de sacralisation (ihram) en


vue du pélerinage (hajj ou omra).

3. Pour entrer à la Mecque et pour le stationnement


d'Arafat à l'occasion du pélerinage.

4. A celui qui aura procédé au lavage d'un mort. Un


hadith du Prophète (PSL) fait état de la nécessité
pour lui d'accomplir le bain rituel.

On recommande en matière de bain rituel :

1. De commencer par enlever ce qui vous a souillé ;

2. Puis de passer aux membres en faisant, une


seule fois une ablution mineure complète ;

3. Puis de commencer par laver ce qui est en haut


du corps (au-dessus des organes génitaux) avant
le bas et ce qui est à votre droite, avant le côté
gauche ;

4. De laver trois fois la tête avec un peu d'eau,


prélevée chaque fois sans limites précises ;

5. De laver les parties sexuelles à la suite de coït et


avant de dormir, l'ablution mineure et non
l'ablution sèche.

VI- Les éléments répréhensibles (makrouh ou sîbe)


du bain rituel

Sont considérés comme répréhensibles les faits suivants :

1. L'accomplissement du bain rituel dans un endroit


souillé (impur) de crainte d'être atteint par des
impuretés au moment où l'on cherche à se
purifier. En revanche, il est recommandé
d'accomplir l'ablution dans un emplacement pur ;

2. Le gaspillage de l'eau, car le gaspillage en toute


chose est prohibé. En revanche, il est
recommandé d'utiliser un peu d'eau. Certes, il n'y
a pas de limite fixe mais la quantité doit être
raisonnablement suffisante sans excès ;

3. L'accomplissement du bain rituel dans de l'eau


stagnante : « Que personne en état d'impureté
majeure n'accomplisse son bain rituel dans de
l'eau stagnante » a enseigné le Messager d'Allah
(PSL) rapporté par Mouslim ;

4. L'accomplissement du bain rituel dans un endroit


découvert (sans abri, ni rideau) : « Certes Allah
est très pudique et aime la pudeur ; si quelqu'un
d'entre vous doit accomplir le bain rituel, qu'il se
couvre » rapporté par Abou Daoud ;

5. L'accomplissement du bain rituel avec les restes


de l'eau précédemment utilisée par une femme
pour se purifier.

VII- Les modalités d'accomplissement du bain rituel

Voici présenté l'ordre chronologique des étapes du bain


rituel :

1. Invoquer le Nom d'Allah avec l'intention


d'accompir le bain rituel pour sortir de l'état
d'impureté majeure ;

2. Se laver les deux mains pour commencer ;

3. Enlever ce qui vous a souillé en lavant les parties


sexuelles

4. Passer aux membres en faisant, une seule fois


une ablution mineure complète (ndiapp) ;

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5. Laver trois fois la tête avec les oreilles avec un
peu d'eau, prélevée chaque fois sans limites
précises ;

6. Commencer par laver ce qui est en haut du corps


(au dessus des organes génitaux) avant le bas et
ce qui est à votre droite, avant le côté gauche.

L'ablution sèche ou la lustration pulvérale (tayammoum ou


tiime)
L'ablution sèche ou la lustration pulvérale
(tayammoum ou tiime)

Le tayammoum ou tiime est une forme d'ablution


accomplie au moyen de la terre pure. L'ablution est ici
considérée comme sèche par opposition aux formes
d'ablution qui se réalisent au moyen de l'eau pure et qui
sont par conséquent des formes de purification humide
(ndiapp et sangou).

Elle trouve son fondement et sa légitimité dans les textes


sacrés de l'Islam. Dans le Saint Coran, il est révélé : « Si
vous êtes malade, ou en voyage, ou si l'un de vous revient
du lieu où il a fait ses besoin ou si vous avez touché à des
femmes et que vous ne trouviez pas d'eau, alors recourez à
la terre pure, et passez-vous-en sur vos visages et sur vos
mains » (Sourate an-Nissâ, verset 43). Selon le Messager
d'Allah (PSL), « La purification par la terre est l'ablution du
musulman même s'il ne trouvait pas d'eau pendant une
décennie » Rapporté par Nassa'i et Ibn Hibân).

Cela étant, la dimension purificatrice de l'ablution sèche est


toutefois tributaire de son accomplissement conformément
aux préceptes islamiques. C'est la raison pour laquelle, il
importe de connaître :
la légitimité de l'ablution sèche ;

les éléments obligatoires (fardh ou farata) ;

les éléments surérogatoires (sounna) ;

les causes de caducité de l'ablution sèche ;

les actes permis à la personne ayant accomplie


l'ablution sèche ;

les modalités d'accomplissement de l'ablution sèche.

I – La légitimité de l'ablution sèche

L'ablution sèche est consacrée :

1- En cas d'impossibilité de trouver de l'eau :

soit parce que vous l'avez recherchée ardemment et


en vain ;

soit parce que s'en procurer entraînerait une perte de


richesse ;

soit parce que sa recherche vous écarterait du temps


d'élection de la prière (moukhtar).

En matière de recherche d'eau en vue de l'ablution, il est


nécessaire :

d'accepter le don d'eau, le prêt d'eau ou des fonds


pour en acheter ;

de l'acquérir au prix courant si l'on en a pas besoin


pour l'entretien de soi ou des siens ;

de chercher de l'eau avant chaque prière, fut-ce sur


le seul soupçon qu'on en trouvera, mais non si on est
certain qu'il n'y en a pas ;

la recherche d'eau doit être suffisante. C'est la raison


pour laquelle il est recommandé que recommence sa
prière celui qui a suffisamment cherché de l'eau, et
ce, durant le temps d'élection. Mais la prière resterait
valable s'il ne la recommençait pas.

On considère que la recherche a été insuffisante


notamment :
lorsqu'on peut trouver de l'eau dans ses bagages ou
dans son voisinage ;

lorsqu'on a nourri des craintes vaines touchant la


rencontre de voleurs ou de bêtes fauves en allant
chercher de l'eau ;

si un malade n'a eu personne pour lui apporter et


qu'après la prière, on lui en apporte ;

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si on avait oublié qu'on en avait avec soi et qu'on
s'en souvienne après la prière ;

si on n'était pas sûr de mettre la main sur l'eau et


qu'on en trouve après.

2- En cas d'impossibilité d'utiliser l'eau :


pour raison de santé : l'eau est fraîche et ne
disposant pas de moyens pour la réchauffer, la
personne craint de tomber malade ou voir sa maladie
s'aggraver ;

pour incapacité physique (incapacité locomotrice,


temporaire ou permanente) ou matérielle: la
personne ne peut pas se servir de l'eau trouvée faute
d'ustensile ou bien parce que personne n'est
disponible pour lui en apporter au moment où elle en
a besoin ;

par crainte de faire souffrir de soif, en utilisant l'eau


disponible, ceux dont la vie doit être respectée
(humains ou animaux tels que chiens de chasse ou
de garde).

Il est à noter qu'au cas où la personne trouverait une


quantité d'eau mais que celle-ci soit insuffisante pour
l'accomplissement de l'ablution, les oulémas estiment
qu'elle doit commencer par s'abluer avec cette eau jusqu'à
son épuisement et continuer le reste par l'ablution sèche. A
l'appui de cette solution, ils invoquent le verset suivant :
« Craignez Allah, donc autant que vous pouvez » (Sourate
At-Tagaboun, verset 16).

Dans le même ordre d'idées se pose la question de l'ordre


de priorité pour l'usage de l'eau en vue du bain rituel entre
le cadavre et la personne frappée d'impureté majeure
(djanâba) : le propriétaire de l'eau dont on doit laver le
cadavre passe avant celui qui est frappé d'impureté
majeure sauf si l'on craint que des êtres vivants ne
souffrent de soif auquel cas ils passent avant le cadavre. Si
l'eau était aux deux intéressés, le mort passe après celui
frappé d'impureté mais celui-ci répond de la valeur de l'eau
vis-à-vis des héritiers.

Par ailleurs, il est licite de faire la prière funèbre, les


pratiques sounna, la tournée de Kaaba et ses deux rakas,
de toucher, lire ou réciter le Coran, au moyen d'un
tayammoum (tiime) accompli en vue d'une pratique fardh
ou surérogatoire, si lesdites choses viennent après les
fardh ou les pratiques surérogatoires.

En revanche, il n'est pas licite, au moyen d'une lustration


(tiime), ayant pour objet une pratique fardh, d'accomplir
une autre chose fardh, sans nouvelle lustration, même si
elles avaient été toutes deux envisagées, lors de la
formulation de l'intention : la seconde est alors invalidée
même si elle est accomplie dans le même temps que la
première. Cela reste vrai même si celui qui doit faire la
lustration a oublié une des cinq prières fardh et ne sait plus
laquelle : devant donc les recommencer toutes, il fera aussi
cinq lustrations (une pour chaque prière).

En outre, il n'est pas licite de faire la prière funèbre au


moyen d'un tayammoum accompli en vue d'un acte
recommandé.

II – Les éléments obligatoires (fardh ou farata) de


l'ablution sèche

Les éléments obligatoires (fardh ou farata) de l'ablution


sèche sont les suivants:

1. l'intention d'accomplir l'ablution sèche afin de


rendre permise la prière et de se débarasser de
l'impureté majeure (djanâba) si on l'avait
contractée ;

2. la terre pure : « Alors recourez à une terre pure,


et passez-vous-en sur vos visages et sur vos
mains » (Sourate an-Nisâ, verset 43). La terre
pure est considérée comme le substitut à l'eau
pure. Ce qu'on prend pour remplacer l'eau sera
de la matière terreuse pure de la surface du sol.
La terre ordinaire doit être préférée à la terre
transportée (par exemple la poussière sur une
natte recouvrant la terre). A défaut, on peut
encore user de neige, de boue aqueuse, de gypse
non cuit ou de matière minérale à l'exclusion des
métaux précieux, des perles ou de ce qui a été
transporté comme le sel et l'alun. Toutefois, il est
licite pour un malade d'user, pour l'ablution
sèche, d'un mur en briques crues ou de pierres
mais il ne lui est pas permis d'utiliser une natte
ou du bois. Il est à observer que l'obligation de
faire la prière et de la rattraper s'éteint en
l'absence d'eau et de matière terreuse comme
quoi « à l'impossible nul n'est tenu » ;

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3. le premier contact avec la terre (battement)
c'est-à-dire le fait de poser les mains sur la terre
pure. En tant que fardh, il est à lui seul suffisant
c'est-à-dire qu'on peut accomplir toute l'ablution
sèche à partir de ce seul contact avec la terre ;

4. la lustration du visage et des deux mains


jusqu'aux poignets : « Et passez-vous-en sur vos
visages et sur vos mains » (Sourate An-Nissa,
verset 43).

III – Les éléments surérogatoires (sounna) de


l'ablution sèche

Les éléments surérogatoires (sounna) de l'ablution sèche


sont les suivants :

1. l'invocation du nom d'Allah comme pour l'ablution


humide ;

2. le renouvellement du contact avec la terre (ou


2ème battement) pour la lustration des mains ;

3. l'ordre à observer comme pour l'ablution ;

4. la lustration faite jusqu'aux coudes.

Il est recommandé de commencer par l'extérieur de la


main droite au moyen de la main gauche, jusqu'aux
coudes, puis de frotter l'intérieur de la main (droite)
jusqu'au bout des doigts; ensuite on fera de même pour la
main gauche.

IV – Les causes de caducité de l'ablution sèche

Deux causes rendent caduque l'ablution sèche :

1. Puisque l'ablution sèche s'analyse comme un


substitut à l'ablution humide, tout ce qui invalide
l'ablution humide l'invalide. En revanche, tout ce
qui était interdit en raison de l'impureté redevient
permis après l'accomplissement de l'ablution
sèche : prière (y compris la prière funèbre),
tournée autour de la kaaba, toucher, lire ou
réciter le Coran, entrée à la mosquée etc.

2. La découverte de l'eau pour celui qui en cherchait


avant la prière ou durant la prière. Mais s'il la
trouve après avoir accompli la prière, celle-ci est
valable et n'a pas à être reprise. Le Prophète
(PSL) a ordonné : « N'accomplissez pas dans la
journée une prière deux fois » (Rapporté par
Abou Daoud, Ahmad, Nassa'i et Ibn Hibân).

V – Les éléments répréhensibles (makrouh ou sîbe)


de l'ablution sèche

Il est jugé répréhensible, en l'absence d'eau :


pour celui qui a fait l'ablution mineure (ndiapp), de
donner un baiser ;
pour celui qui a fait l'ablution majeure (sangou sett) ,
de coïter.

Toutefois, le blâme cesse s'il est écoulé un temps long


depuis l'accomplissement de l'ablution. Cette règle se
justifie par le souci d'apprendre à maîtriser ses désirs en
cas de nécessité pour au moins pouvoir accomplir ses
obligations religieuses.

VI – Les modalités d'accomplissement de l'ablution


sèche

Voici l'ordre chronologique de la lustration ou tiime :

1. Formuler l'intention d'accomplir l'ablution sèche


afin de rendre permise la prière et de se
débarrasser de l'impureté (djanâba) si on l'avait
contractée ;

2. Poser les deux paumes de ses mains sur la terre


pure ou ce qui en tient lieu ;

3. Se lustrer le visage une seule fois ;

4. Reposer, si l'on veut, les deux paumes de ses


mains sur la terre pure ou ce qui en tient lieu ;

5. Se lustrer les deux mains jusqu'aux coudes ou s'il


le veut jusqu'aux poignets.

Fasse Allah que nous soyons parmi ceux qui se repentent et


ceux qui se purifient ! Amîne.

( Djaouharatou-l-Kamel fi Mêd-hi Seïdi Rijel)


La Perle de la Perfection
dans l'éloge du seigneur des hommes

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( Djaouharatou-l-Kamel fi Mêd-hi Seïdi Rijel)
Seïdina Cheikh Ahmed Tidjani t reçut des secrets dont
profitent tous les disciples même les novices, il s'agit entre
autre des deux prières sur le Prophète r : La Salât Fatihi et
la Djaouharatou-l-Kamal (perle de la perfection),
renfermant de grands secrets et le nom suprême d'Allah(
Ismou llah el A'dham).
Nous allons voir ici ce qui concerne la prière Djaouharatou-
l-Kamal .
Avant tout il faut savoir qu'elle fait partie des formules
traditionnelles optionnelles particulières qui sont réservées
à des personnes particulières et non pas des formules
générales exigées à l'ensemble de la communauté.
Il est rapporté dans le livre Djawahirou-l-Ma'ani que cette
prière a été dicté par le Prophète r à Seïdina Ahmed Tidjani
t.
Sidi Hajj 'Ali Harazim t a interrogé Seïdina t sur ce dont
nous informe le Prophète r après sa mort, est-ce le même
statut que pour ce dont il nous a informé de son vivant ?
Seïdina Ahmed Tidjani t a répondu qu'en ce qui concerne
les affaires communes à toute la communauté cela a été
exposé et a été comblé une fois pour toute par la mort du
Prophète r. Par contre il subsiste les affaires particulières
que le Prophète r transmet à des particuliers que ce soit de
son vivant comme après sa mort et cela ne s'interrompt
jamais. Quant à celui qui s'imagine que toute l'irrigation
prophétique envers sa communauté s'est interrompu par sa
mort comme à l'instar de l'ensemble des autres morts,
c'est qu'il est ignorant de son degré et il n'a pas fait preuve
du respect incombant au Prophète r.
Pour celui-là on craint qu'il ne meure mécréant s'il ne se
repent pas d'une telle croyance et on cherche protection
auprès de celui qui fait clémence à ses serviteurs. (cf. texte
sur la vision du Prophète r à l'état de veille.)
La perle de la perfection fait partie de ce que notre très
saint Prophète r a dicté à Seïdina Ahmed Tidjani t lui
évoquant certaines de ses particularités (cf. Les conditions
de la Tariqa Tidjaniya- conditions n°13) et de ses mérites :

- L'évocation d'une fois la Djaouharatou-l-kamel équivaut


en récompense à trois fois la glorification du monde entier.

- Celui qui la récite de sept fois à plus, alors l'esprit bénie


du Prophète r et des quatre Khalifes t viennent en sa
présence tant qu'il l'évoque.

- Celui qui la récite régulièrement plus de sept fois alors le


Prophète r l'aimera d'un amour particulier et il ne mourra
qu'en étant un wali.

- Celui qui la récite sept fois avant de dormir mais dans une
pureté complète, sur un lit (une couche) propre, celui-ci
verra le Prophète r.

La Perle de la Perfection

« Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la


source de la Miséricorde Divine {1} et au diamant
étincelant versé indéfiniment dans la vérité {2}. Celui qui
est au centre de toutes formes de compréhensions et de
significations. Il est la lumière des êtres en cours de
formation humaine, il possède la Vérité Divine tel l'éclair
immense traversant les nuages précurseurs de la pluie
bienfaisante {3} des Miséricordes Divines, qui emplissent
sur leur chemin aussi bien les grandes étendues d'eau que
les petites {4}. Il est Ta lumière brillante qui s'étend sur
toute l'existence et l'englobe dans tous ses lieux {5}.
Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde le salut à la
source de la Vérité {6}qui est à l'origine des connaissances
les plus justes {7}, tel ton sentier parfaitement droit {8}
par lequel se manifestent les majestueuses Réalités.
Ô mon Dieu, répands tes grâces et accorde ton salut à la
manifestation de la Vérité par la Vérité {9}, au trésor le
plus sublime {10}, au flux venant de toi et retournant vers
toi {11}, et à la quintessence des lumières dissimulées à
toute connaissance {12}.
Que Dieu répande ses grâces sur lui et sur sa famille,
grâces par lesquelles, Ô mon Dieu, Tu nous le feras
connaître. »

EXPLICATION DE LA PERLE

La source de la Miséricorde Divine ('aïn rahmati


rabbaniyati)
Si on prend l'exemple d'une source d'irrigation dans
laquelle se déverse le flux Divin, tous ceux à qui Allah a
décrété le breuvage s'abreuvent de ce flux.
En conséquence tu comprends la signification de la parole
prophétique qui dit :
"Je ne suis qu'un répartiteur et le véritable donateur est
Allah."
Et la parole d'Allah qui dit :
" Certainement nous t'avons envoyé comme miséricorde
pour les mondes." (sourate 21;verset 107)

Le diamant étincelant versé indéfiniment dans la Vérité (al


yaqoutati-l-moutahaqiqati)
Comme il est une évidence que certains métaux en
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dépassent d'autres en valeur, le diamant est une pierre
précieuse qui dépasse en estime toutes autres pierres non
précieuses, les hommes se différencient les uns par rapport
aux autres de la même sorte.
Le cas du Prophète r est celui d'un serviteur créé qu' Allah
a honoré et ennobli par des dons immenses. La
connaissance de la mort est une science certaine, la vision
d'un mourant est une vision avec l'il de la certitude et enfin
la mort est la véritable certitude car nous réalisons son
goût.
Le prophète r est arrivé au summum de toutes
connaissances et grâces. Il détient la science des premiers
et des derniers par l'enseignement d'Allah. Ainsi sa science
est au-delà de toute limite, car il possède l'essence de la
compréhension et du savoir.
Il est certainement la lumière de la Vérité par laquelle Allah
dévoile les ténèbres qui obscurcissent les coeurs. Ce
dévoilement se réalise par la lumière qu'il a révélé et par
l'amour qu'on lui voue, car cela est une guérison pour les
coeurs.
La lumière de la Vérité désigne la Lumière Mohammedienne
qui est à l'origine de toute la création elle est certainement
parfaite et pure de toute souillure. A ce sujet on rapporte
un hadith de Jaber t dans lequel il dit :
« Ô messager d'Allah, informe-moi au sujet de la première
chose qu'Allah a créé ? »
Le Prophète r a répondu :
« Ô Jaber, Allah a créé avant toute chose la lumière de ton
Prophète de sa propre lumière. »
A cause de l'esprit du Prophète r, Dieu a honoré les esprits
et à cause de son humanité, Dieu a honoré les hommes
même s'il n'est qu'un serviteur créé.

L'éclair immense traversant les nuages précurseurs de la


pluie bienfaisante
(al barqi-l-asta'i bi mouzouni-l-arbahi)
C'est-à-dire, les nuages remplient de profit, accordant à
chaque degré ce qu'il mérite en tant que dons.

Emplissant sur leur chemin aussi bien les grandes étendues


d'eau que les petites. (al mali-ati li koulli mouta'aridin
mina-l-bouhouri wa-l-awani)
Les grandes étendues d'eau (al bouhouri) symbolisent les
cours des grands Connaissants de Dieu.
Les petites étendues d'eau (al awani) symbolisent les
saints ainsi, la lumière Mohammedienne avec tout ce
qu'elle contient en tant qu'eaux, secrets, flux, théophanies,
savoirs et connaissances, irriguent les cœurs des grands
Pôles, des Connaissants et des saints.

Il est ta lumière brillante qui s'étend sur toute l'existence et


l'englobe dans tous ces lieux (wa nourika-l-lami'i ladhi
mala-ta kaounaka-l-haita ba amkinati-l-makani)
Le prophète r transcende de loin tous les degrés des
créatures.
Ainsi il concrétise la servitude particulière puisqu'il a accès
à la Présence de la Singularité (Al Hadratou Al Fardaniyati)

Cette Présence lui permet la plus grande proximité avec


son Seigneur. Ce privilège est réservé exclusivement à sa
personne.

Source de la Vérité ('aïni-l-Haqqi)


Dieu ne déverse dans cette source que la Vérité pure de
laquelle se ramifie les véracités. De cette source toutes les
créatures tirent leurs breuvages ; Puis certainement le
croyant exclut à son Seigneur tous ce qui ne lui est pas
digne.

Origine des connaissances les plus justes ('aïni-l-ma’arifi al


aqwam)
La source de la rectitude la plus parfaite.

Ton sentier parfaitement droit (siratika tammi-l-asqam)


C'est-à-dire ton chemin parfaitement juste et dépourvu de
toutes déviances.
ASQAM appartient à un registre linguistique rare, SAQAMA
; YASQOUMOU a le même schème et la même signification
que 'ADALA ; YA'DILOU.
Quand les arabes disent SAQAMTA , ils veulent dire que tu
as adopté une attitude juste, cette expression est encore
d'usage auprès des arabes du maghreb.
Cependant ASQAM ne découle pas des schèmes SAQIMA et
SAQOUMA qui veulent dire « être souffrant » car certains
se sont trompés en estimant que ASQAM provient de
malade.
Même si la maladie n'est guère une faiblesse pour les
prophètes u Allah dit à propos de Jonas u :
« Nous l'avons éprouvé dans la nudité et la maladie. »
Et il est rapporté dans un hadith authentique du Sahih de
Boukhari que le Prophète r a dit : « Certainement je souffre
comme deux personnes parmi vous. »
Ainsi il se révèle que sa grande maladie est une perfection.
Ô mon Seigneur, prie sur celui dont tous les états sont
excellences même la rudesse de la maladie car il y a en
cela une leçon de courage pour ceux qui souffrent au sein
de la communauté Mohammedienne.
Pourtant ce n'est pas le sens escompté dans cette prière
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car AL ASQAM veut dire « le plus juste. »

La manifestation de la Vérité (tal'ati-l-haqqi)


Celui que Dieu a embelli par les qualités de la perfection tel
que cela est concevable pour la création. Enfin Dieu est
certainement son allié.

Le trésor le plus sublime (al kanzi-l-a'dham)


L'essence des secrets particuliers.

Le flux venant de Toi et retournant à Toi (ifadatika minka


ilaïka)
Le Prophète r est créé pur de toute imperfection, ses
agissements sont exclusivement en vue de son Seigneur,
dans tous les états.

La quintessence des lumières dissimulées à toute


connaissance
(ihatati-l-nouri al moutalsam)
Celui dont la station n'est connue que de Dieu seul, il
détient les sciences des premiers et des derniers, il est
certainement la créature qui craint le plus Allah.
« Craignez Allah et Allah vous enseignera. »
MOUTALSAM : Ce mot trouve sa racine linguistique dans
TARSAMA, tel qu’il est rapporté dans Lisan al 'Arab, et cela
veut dire Cacher.
Tarsama al tariqa : signifie cacher la voie.
Tarsama a-rajlou : signifie l'homme a baissé sa tête.
Quand au mot TALSAM il a le même sens.
Al Moutalsam veut dire le caché, celui qui est arrivé à un
degré très élevé et inaccessible, c'est pour cette raison que
le Prophète r dans son excellence parfaite est dissimulé à la
connaissance de la création.

POINT A ECLAIRCIR

QUESTION :
Est-il vrai que les disciples Tidjani affirment que le statut
de la Djaouharatou-l-Kamel est plus important que celui du
Saint Coran ?
REPONSE :
Cette affirmation est fausse, il est incontestable que le
statut du Coran est plus important que celui de
Djaouharatou-l-Kamel et cela pour trois raisons
principales:

Le Coran est la parole de l'Essence Divine, par suite, elle


est donc la plus importante forme de dhikr.
Seïdina Ahmed Tidjani t a dit dans Djawahirou-l-Ma’ani :
« La prééminence du Coran sur toutes autres paroles
d'évocations et formules de prière sur le Prophète r est plus
éclatante que le soleil. Il est fait cas de cet éclat dans les
principes même de la Char'ia. »

{2} La condition de purification exclusivement par l'eau


pour pouvoir réciter cette prière n'induit pas la supériorité
de Djaouharatou-l-Kamel sur le Coran car le particularisme
n'implique pas forcément la supériorité.
On peut confronter à titre d'illustration deux hadith
prophétique, l'un est celui où la mère des croyants 'Aïcha t
a rapporté que le Prophète r a dit :
« Je vous assure que je vois les diables, qu'ils soient de
l'espèce des Djinn ou de l'espèce humaine, prendre la fuite
devant 'Omar. »
Quant à l'autre il s'agit du hadith où le Prophète r déclare à
ses compagnons que la nuit dernière un démon s'est jeté
sur lui alors qu'il priait, puis le Prophète r l'a terrassé et
ligoté avant de le libérer. Est-ce que cela voudrait donc dire
que 'Omar t est supérieure au Prophète r car les démons
n'osent pas s'approcher de 'Omar t mais un d'entre eux n'a
pas hésiter à s'attaquer au Prophète r. Loin de nous cette
pensée, il s'agit là seulement de particularité qui n'implique
en rien la supériorité. Ainsi pour tel compagnon le Trône
d'Allah a tremblé à sa mort, pour tel autre se sont les
anges qui ont fait son lavage mortuaire, pour tout un
groupe de compagnons Allah leur a donner le prodige de
marcher sur l'eau et le prophète Mohammed r n'était pas
avec eux, alors que le prophète Moussa u et son peuple ont
dû traverser la mer avec le contact de la terre ferme.
Les exemples de particularités abondent et Allah fait certes
ce qu'Il veut sans que personne ne soit en droit de lui en
demander la raison.

Comment pourrait-on prétendre que Djaouharatou-l-Kamel


est supérieur au Coran alors que celle-ci a un équivalent
qui est la récitation de vingt Salat Fatihi alors que le Coran
lui n'a aucun équivalent et rien ne peut le remplacer. Cette
différence réfute donc cette accusation tout en sachant
qu'Allah met sévèrement en garde celui qui délaisse le
Coran.

Traduction et commentaires de la Zaouiya Tidjaniya El


Koubra d'Europe, extraits tirés du livre Djawahirou-l-Ma'ani
et des écrits de Cheikh Mohamed El Hafidh, qu'Allah lui
fasse miséricorde.
Tiré de: www.tidjaniya.com

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Salatoul Fatihi
Cette prière particulière fait parti de ce que le Prophète r a
ordonné à Seïdina Ahmed Tidjani t et cela à l'état d'éveil, en
pleine journée, de réciter et de transmettre.

Un Pôle l'avait déjà connu, nommé Sidi Mohamed el Bakriy t, il


avait fait une retraite de plusieurs années à la Mecque dans
l'intention qu'Allah lui enseigne la formule de prière sur le
Prophète t qui rassemble toutes les autres prières et leurs secrets.
Et certes, elle lui fut révélée, un ange descendit à lui avec un
écriteau de lumière où était inscrit Salat Fatihi mais cela lui était
personnel car cette prière fut réservée pour l'époque du Pôle
Caché et ses disciples.

Il faut savoir que pour pouvoir profiter des grâces particulières de


Salât Fatihi, il faut remplir deux conditions :

La première est que l'autorisation soit donnée par ceux qui en ont
l'autorité.
La seconde est que la personne en question est la certitude que
Salat Fatihi provient de l'invisible et non pas d'une composition
humaine.

En effet, il est rapporté dans le livre Jama’ de Sidi Mohamed ibn


Mechri t que Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :

« La grâce de la Perle unique (autre dénomination de Salat Fatihi)


ne peut être acquise que selon deux conditions :
- La première est de recevoir l'autorisation (Idhnou)
- La seconde est la croyance ferme, pour l'évocateur de cette
prière, qu'elle fait partie de la parole d'Allah comme le sont les
hadith Qouddoussi et qu'elle ne provient pas de la composition
d'un être humain.»

Seïdina Ahmed Tidjani t ajouta :


« Personne en ce monde ne peut autoriser pour Salat Fatihi à part
nous et nos compagnons qui sont dans la Tariqa. »

Mérites et bienfaits

{1} Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :


« Le Prophète r m'a dit : Personne n'a prié sur moi meilleur
qu'avec Salat Fatihi. »

{2} Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :


« Je m'occupais de faire Salat Fatihi, de mon retour du pèlerinage
jusqu'à Tlemcen (avant l'époque du Fath) ayant vu les mérites
qu'elle contenait, en effet une seule fois équivaut à 600.000 autres
prières comme il est rapporté dans Ouird Jouyoub. Son auteur a
raconté que celui qui l'a mentionné est Sidi Mohamed el Bakri
Siddiqi t qui était un Pôle et qui a dit :

« Celui qui la récite une fois et qui n'entre pas au paradis qu'il
m'attrape et m'emmène (le jour du Jugement dernier) devant
Allah. »

Je n'ai cessé de l'évoquer et ce jusqu'à mon départ de Tlemcen


pour Boussemghoune puis lorsque j'ai constaté une prière qui
équivalait à 70.000 lectures de Dalaïl elKhaïrat j'ai abandonné
Salat Fatihi et ne me suis occupé que de cette prière en question,
en raison de ses bienfaits-là.

Ensuite le Prophète r m'ordonna de retourner à Salat Fatihi et je


lui ai alors demandé quels en étaient ses mérites. Il m'informa
qu'une seule fois elle équivalait à toutes les glorifications faîtes
dans la création, ainsi qu'à toutes formules d'évocations et de
supplications grandes ou petites... »

{3} Le Prophète r a dit à Seïdina Ahmed Tidjani t :


« Salat Fatihi n'a pas été composé par El Bakri, mais il s'est
orienté vers Allah pendant une longue durée afin que lui soit
révélée la prière (sur le prophète r) qui contient plus de mérite que
l'ensemble des autres prières et qui contient le secret de
l'ensemble des autres prières, sa demande fut longue puis il fut
exaucé. Un ange est alors venu à lui avec cette prière écrite sur
un écriteau de lumière. »

Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :


« Lorsque je me suis concentré sur cette prière j'ai constaté
qu'elle ne pouvait être pesée (par l’étendue de sa récompense)
avec l'ensemble des adorations des génies, des hommes et des
anges. »

Seïdina Ahmed Tidjani t a dit que le Prophète r l'a informé, après


qu'il lui a demandé si elle (Salât Fatihi) était plus grande que la
récompense du Nom Suprême (Ismou Allah El A’dham) :
« Non, la récompense du Nom Suprême est plus importante, mais
aucune autre adoration ne peut faire face (en grâce) à Salat
Fatihi. »

Puis Seïdina t a dit :


« Une seule fois le Nom Suprême équivaut à 6000 Salat Fatihi et
une seule Salat Fatihi équivaut toutes les évocations, toutes les
formules de glorification, toutes les demandes de pardon, toutes
les implorations accomplies dans l'univers qu'elles soient petites
ou grandes, le tout multiplié par 6000 fois. »

{4} Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :

« Parmi les supplications il en est qui équivaut à la récompense

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de la nuit du Destin tel que Saïfiyou or le Nom Suprême équivaut
à 36.000.000 de nuit du Destin, car une seule fois le Nom
Suprême équivaut à 6000 Salat Fatihi et une seule fois Salat
Fatihi équivaut à 6000 supplications tels que celle ci-dessus
(Saïfîyou) donc si tu multiplies 6000 par 6000, tu trouves
36.000.000 et cela concerne une seule récitation (de Salat Fatihi )
en ne prenant le cas que d'une seule supplication (Saïfîyou). »

{5} Une personne a interrogé Seïdina t sur le fait que dans Salat
Fatihi il n'y a pas la formule -la paix- (salam).

Il t a répondu :
« Quant à votre question sur Salat Fatihi, sachez qu'elle provient
de l'invisible sous cette forme, et tout ce qui vient de l'invisible sa
perfection est confirmée, elle sort des règles connues car elle ne
provient pas d'une composition écrite. Il y a des formules de
prières qui proviennent du Prophète r et qui ne contiennent pas la
formule salam et ce sont des formules prophétiques qui sont
utilisées pour l'adoration. »

{6} Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :

« Salat Fatihi est un acte Divin (c'est-à-dire une grâce Divine) qui
ne laisse pas de place à la raison humaine. S'il y avait 100.000
communautés, et que chacune soit composée de 100.000 tribus
et que chaque tribu soit composée de 100.000 hommes et que,
chacun de ces hommes vive 100.000 ans et récitent chaque jour
100.000 prières sur le prophète autre que Salat Fatihi, et qu'on
rassemble toute la récompense de ces communautés durant toute
cette période, ils n'arriveraient pas à la récompense de l'évocation
d'une seule Salat Fatihi.

Ne la dément pas et ne la critique pas car la grâce est détenue


par Allah et II la donne à qui II veut, et Sa grâce sort du cercle des
normes et il te suffit Sa parole qui dit :
« Et II crée ce que vous ne savez pas. » (S 16, V8)
{7} J'ai demandé à Seïdina Ahmed Tidjani t :

« Est-ce que le Prophète r était au courant de cette grâce des


derniers temps, à son époque ? »

II t a dit :
« Oui, le Prophète r était au courant. »

Je lui dis :
« Pourquoi ne l'a t'il r pas dit à ses compagnons t sachant ce
qu'elle contient comme bien qui n'en finit pas ? »

II t a dit :
« Deux choses l'en ont empêché, la première est qu'il r savait que
cela devait arriver dans les derniers temps et que celui qui devait
la recevoir n'apparaîtrait pas à son époque. La seconde est que
s'il r leur avait parlé de cette grâce immense obtenue avec si peu
d'œuvre, ils t auraient insisté pour la connaître vu leur intense
recherche du bien, or elle ne devait pas apparaître à leur époque,
c'est pour cela qu’il r ne leur en a pas parlé.

Un autre point en dehors de ce qui a précédé : Allah connaissant


la faiblesse des gens de cette époque et le chaos et la corruption
dans laquelle ils se trouveraient. II leur fit miséricorde et leur fit
don de biens immenses en échange d'œuvres faciles, il réserve
Sa Miséricorde à qui II veut au moment où II veut. Et II ne faut pas
dire que ce dont le Prophète r nous a informé étant mort n’est pas
comme ce dont il r nous a informé étant vivant car ces deux
choses sont en vérité similaires dans l'ensemble de ce dont nous
a informé le Prophète r à part que ce dont il r informe aux
communs est alors pour le commun et ce dont il informe ces
particuliers est pour ces particuliers, sauf en ce qui concerne les
actes obligatoires qui sont inchangés et restent inchangés pour
tous, comme l'exemple du hadith où le Prophète r répond quand
on lui demande « quelle œuvre est la meilleure ? »

Il r dit :
« La prière faîte en sa première heure. »
{8} Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :

« Saches que si tu évoques Salat Fatihi une seule fois elle


équivaut à 600.000 prières (sur le Prophète r) faites dans l'univers
par l'ensemble des génies, des hommes et des anges, ensuite si
tu l'évoques une seconde fois tu as la récompense de ce que tu
as récolté pour la première fois mais multiplié 600.000 fois,
ensuite si tu l'évoques une troisième fois tu as la récompense
évoqué pour la première fois multiplié 120.000 fois et ainsi de
suite cela est multiplié... En plus si cela est accompli de nuit une
seule Salat Fatihi équivaut, en plus du mérite déjà mentionné, 500
Salat Fatihi accomplis de jour. »

{9} Seïdina t a dit :

« Si les habitants des sept cieux et tout ce qu'ils contiennent et les


habitants des sept terres et tout ce qu'ils contiennent se
rassemblent pour décrire la valeur de Salat Fatihi, ils n'en seraient
pas capables. »

« Si les habitants des sept cieux et tous ceux qu'ils contiennent et


les habitants des sept terres et tous ceux qu'ils contiennent se
rassemblent pour décrire la valeur de Salat Fatihi, ils n'en seraient
pas capables. »

{10} Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :

« Tout ce que vous avez entendu sur les mérites de Salat Fatihi
comparé à ce qui est resté caché est semblable à une goutte dans

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un océan. »

Seïdina t en parlant des mérites de Salat Fatihi a dit qu'elle a sept


ou huit degrés et que tout ce qui a été dévoilé comme mérites à
ses compagnons n'est qu'une partie du premier degré, tout le
reste étant caché. Le Prophète r lui dit aussi que le mérite de cette
prière est emmagasiné dans les trésors mystérieux qu'Allah n'a
dévoilés à aucun prophète, ni aucun ange car c'est un secret
d'entre les secrets qui sont particuliers au Prophète r et qu'il a
déversé sur son représentant Abou-1-'Abbas Tidjani t, qu'Allah
nous abreuve, ainsi que tous ceux qui l'aiment, de son océan par
les plus grands récipients.

Commentaires de Salat Fatihi

« Ô mon Dieu ! Prie sur notre seigneur Mohammed qui a ouvert


ce qui était clos; et qui a clos ce qui a précédé; le soutien de la
Vérité par la Vérité et le guide sur Ton droit chemin, ainsi qu'à sa
famille, selon sa valeur et à la mesure de son immense dignité. »

Les termes de Salat Fatihi font référence, dans leur sens, à des
passages coraniques :

- « Ô mon Dieu... » fait référence au verset qui dit : « Gloire à Toi


Ô mon Dieu ». (Sourate 10; verset 10)

- « ...prie sur... » fait référence au verset qui dit : « Certes Allah et


ses anges prient sur le Prophète; Ô vous qui croyez priez sur lui et
adressez lui vos salutations. » (Sourate 33; verset 56)

- « ...notre seigneur.. » fait référence au verset sur le prophète


Yahya u qui dit : « ...un seigneur (saïdan), un homme parfaitement
chaste.. » (Sourate 3; verset 39).

Le seigneur (dans la noblesse) des créatures est le Messager


d'Allah r et il est permis de le considérer comme tel en effet le
Prophète r a dit :

«Je suis le seigneur des enfants d'Adam et sans prétention.. »

Quant à ceux qui ont prétendu que les compagnons n'appelaient


pas le Prophète r par le terme de seigneur (Saïdan) en citant le
hadith suivant :

« Ne m'appelez pas par le terme de seigneur car le Seigneur est


Allah.»

Il faut savoir que sa chaîne est faible et il est inutile de le citer car
il nous suffît de citer ce qui a été authentifié par Nissa-i, la parole
de Sahl ibn Houneyf t qui a appelé le Prophète r par « Ô mon
seigneur.. » ainsi que la parole d'Abou Houreyra t pour Hassen ibn
'Ali t rapporté par El Hakem et la prière de Ibn Mess'oud t qui est
rapporté selon une bonne chaîne et dans laquelle se trouvent ces
mots :

« Ô mon Seigneur prie sur le seigneur des Messagers.. »

- « ...Mohammed.. » fait référence au verset qui dit : « Mohammed


est le Messager d'Allah... » (Sourate 48; verset 29)

- « ...qui a ouvert ce qui était clos... » : fait référence aux versets


qui dit :

« Nous t'avons ouvert d'une façon manifeste les portes..


»(Sourate 48; verset 1)

« Voilà que vous est venu Notre Messager vous apportant des
explications claires après une longue absence des Messagers.. »
(Sourate 5; verset 19)

Elle veut dire celui qui a ouvert les cœurs fermés par l'association
et l'ignorance.

Le Prophète r a dit :
« Je suis le premier des gens à être créé et le dernier à être
envoyé. »
Les gens désignent ici les prophètes u.

Le Prophète r a dit aussi :


« Je suis le premier sur qui s'ouvrira la terre, je suis le premier à
intercéder et le premier pour qui se sera accepté, je suis le
premier à faire passer sa communauté sur le Sirat, et je suis le
premier à entrer au Paradis. »

- « ...qui a clos ce qui a précédé.. » : fait référence au verset qui


dit :

« ..mais le Messager d'Allah et le sceau des prophètes.. »


(Sourate 33; verset 40)

Elle veut dire qu'il est celui qui a clôturé la prophétie et Allah a
réuni en lui toutes les grâces.

Cela veut dire aussi qu'il a atteint les plus hauts degrés de
perfection, il est le plus élevé des savants, des indulgents, il est le
maître des sages. Il est le plus proche des rapprochés dans la
plus haute des Présences, il est la plus honorable des créatures
chez Allah.

- « ...le soutien de la Vérité par la Vérité... » fait référence aux


versets qui dit : « ... si vous soutenez Allah II vous soutiendra... »
(Sourate 47; verset 7)

« Et c'est en toute vérité que Nous l'avons fait descendre, et avec

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la vérité il est descendu... » (Sourate 17; verset 105)

Elle veut dire qu'il est le soutien d'Allah par Allah, il ne soutient
pas le faux et il ne soutient pas la vérité par le faux.
- « ...et le guide sur ton droit chemin.. » fait référence au verset qui
dit :

« ...et en vérité tu guides vers un chemin droit. » (Sourate 42;


verset 52)

- « ...ainsi qu'à sa famille... » fait référence au verset qui dit : «


Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, Ô gens de
la maison (du Prophète), et veut vous purifier pleinement. »
(Sourate 33; verset 33)

C'est-à-dire ceux pour qui il est interdit de prendre l'aumône. Il


existe une autre explication, ce sont ses héritiers parfaits qui
portent l'apparent de la Loi (Chari'a) et ses secrets. C'est de
l'égarement de dire que l'apparence de la Chari'a contredit son
sens caché (ésotérique) car ils sont en concordances.

La Vérité (Haqiqa) est le fruit de la mise en application de la


Chari'a :

« ... et craignez Allah et il vous enseignera... » (Sourate 2; verset


282)

- « ...selon sa valeur... » fait référence aux versets qui dit :

« Ils n'ont pas apprécié Allah à sa juste valeur... » (Sourate 39 ;


verset 67)

« Par ta vie, leur ivresse les laisse agir comme des aveugles ! »
(Sourate 15; verset 72).

- « ... selon sa valeur.. » veut dire « la plus haute station ».

- « ...à la mesure de son immense dignité.. » fait référence pour «


à la mesure » au verset qui dit : « ... et toute chose a auprès de
Lui sa mesure. » (Sourate 13 ; verset 8) et pour « immense » il fait
référence au verset qui dit : « Et tu es certes d'une moralité
immense » (Sourate 68 ; verset 4).

C'est sa considération et son honneur chez Allah.

Il est rapporté dans la Thora sur la description du Prophète r :


« II (Allah) ne le reprendra pas jusqu'à ce qu'il redresse le peuple
tordu, qu'il ouvre des yeux aveugles, des oreilles sourdes et des
cœurs fermés et qu'ils disent alors : II n'y a d'autre divinité
qu'Allah. »

POINTS A ECLAIRCIR

Est-il vrai que les Tidjani affirment que la prière appelée Salat
Fatihi est supérieure à la lecture du noble Coran ?

Réponse : Cette affirmation est fausse, Seïdina Ahmed Tidjani t a


dit de le livre Djawahirou-l-Ma’ani :
« La pré-éminence du Coran sur toute autre parole que ce soit
des formules de dhikr et de prière sur le Prophète t {y compris
Salat Fatihi} est plus éclatante que le soleil. Il est fait cas de cet
éclat dans les principes mêmes de la Chari'a (Coran et hadith
prophétiques authentiques). »

Cette pré-éminence a deux raisons principales :

{1} Premièrement parce que le Coran est la parole même de l'Être


Suprême, donc supérieure à toutes les paroles.

{2} Deuxièmement parce que les commandements coraniques


sont uniques dans leur genre et au-dessus de tous autres
commandements.

Seïdina Ahmed Tidjani t procède au classement du bénéfice que


l'on tire de la lecture du noble Coran en quatre catégories suivant
la qualité du lecteur.
Il dit en substance :

§ La première catégorie de personne est un saint homme qui vit


dans l'océan de la Vérité Divine, celui-là tire tout le mérite de la
lecture du Coran et pour cette catégorie la lecture du Coran est
au-dessus de tout dhikr.

§ La deuxième catégorie est celui qui connaît parfaitement la


signification du Coran et qui en le lisant est ému à tel point qu'il
croit entendre l'Être Suprême lui-même le lui dicter et dont la vie
est une matérialisation des Textes Sacrés. L'avantage qu'il tire de
cette lecture est à peu près analogue à celui du premier.

§ La troisième catégorie est celui qui lit attentivement le noble


Coran mais ne le comprend pas et qui est ému par cette lecture
au point de croire entendre le Seigneur et qui suit strictement les
commandements enseignés par le Saint Livre tout en se
renseignant, celui-là tire par conséquent un grand avantage de
cette lecture mais non égale à celui des deux précédents.

§La quatrième catégorie est celui qui lit le noble Coran sans
attention, qu'il comprenne ou non la lecture et qui s'adonne aux
mauvaises actions se souciant nullement des commandements du
Coran, celui-là travaille à sa perte et commet un péché autant de
fois qu'il le lit comme le témoigne ces passages du Coran :

« Quel pire injuste que celui à qui on a rappelé les versets de son
Seigneur et qui en détourna le dos en oubliant ce que ses deux

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mains ont commis ? Nous avons placé des voiles sur leur coeur,
de sorte qu'ils ne comprennent pas (le Coran), et mis une lourdeur
dans leurs oreilles. Même si tu les appelles vers la bonne voie,
jamais ils ne pourront donc se guider. » (Sourate 18 ; verset 57)

« Et quiconque se détourne de Mon rappel, mènera certes, une


vie pleine de gêne, et le Jour de la résurrection Nous
l'emmènerons aveugle au rassemblement. Il dira : « Ô Mon
Seigneur, pourquoi m'as-tu emmené aveugle alors qu'auparavant
je voyais ? » Allah lui dira : « De même que nos signes
(enseignements) t'étaient venus et que tu les as oubliés et ainsi
aujourd'hui tu es oublié. » (Sourate 20 ; verset 124,125,126)

Pour cette quatrième catégorie de personne seulement, la prière


sur le Prophète r lui est plus profitable que la lecture du Coran car
de cette dernière il ne s'attire que la malédiction du Seigneur. Par
contre à chaque fois qu'il récite la prière sur le Prophète r, le
Seigneur, les anges et toute la création prient dix fois sur lui à
cause de cela, il a tout à gagner à prier sur le Prophète r et tout à
perdre à lire le noble Coran.

C'est donc à la lumière de ce qui vient d'être expliqué que nous


devons comprendre la parole de Seïdina Ahmed Tidjani t qui dit :
« Une fois Salat Fatihi équivaut à six mille (6000) fois le mérite de
la lecture du Coran. » Ce qui veut dire que la récitation d'une Salat
Fatihi vaut en mérite et en récompense six mille fois la lecture du
Coran en entier.

Il est rapporté que le Prophète r a dit dans un style similaire :

« Celui qui récite sourate YASSIN Allah inscrit au serviteur la


récompense de dix fois la lecture entière du Coran. » Cela signifie
qu'en récitant une fois la sourate YASSIN Allah inscrit au serviteur
la récompense de la lecture entière du Coran dix fois.

Par conséquent, si on comptabilise la récompense de la lecture du


Coran en sachant que la lecture d'une seule lettre vaut au
minimum dix bonnes œuvres, le Prophète r a dit dans un hadith
rapporté par Tirmidhi : « Celui qui lit une lettre du Livre d'Allah
s'inscrit une bonne action et la bonne action a dix fois son salaire
et je ne dis pas que Alif, Lam,Mim est une lettre mais Alif est une
lettre, Lam est une lettre et Mim est une lettre. »

II suffit donc de multiplier le nombre de lettres dans le Coran par


dix au minimum pour avoir la récompense basique du Coran.

Cette récompense est multipliée de nouveau par dix, pour celui


qui récite la sourate YASSIN, et inscrite à la personne
conformément au hadith prophétique.

Le même procédé s'applique à Salat Fatihi sauf que dans ce cas il


faut multiplier la récompense de la lecture du coran par six mille.

Toujours dans ce sujet il est rapporté dans Djawahirou-l-Ma'ani


que Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :
« II est de forte chance qu'Allah montre à certains parmi les
faibles d'esprits qui ignorent la portée de l'immensité de la grâce
Divine et de sa Générosité, la récompense de Salat Fatihi. »

Ils demandèrent alors :


« Si les choses se révèlent de la sorte, vu l'importance de Salat
Fatihi, il faut concentrer tous ses efforts dessus au dépend de
toute forme de dhikr et même celle du Coran. »

II répondit :
« Non ! La lecture du Coran est prioritaire car elle est exigée par la
révélation et le Coran est le contenant de la grâce, le fondement
de la Chari'a et la base du rapport avec le Divin, sans oublier la
ferme interdiction de négliger sa lecture. Il est donc strictement
prohibé de délaisser sa récitation. Quant à la grâce de Salat Fatihi
que nous avons évoqué, elle ne cause aucun tort à celui qui la
délaisse puisqu'elle est un acte méritoire. »

Seïdina Ahmed Tidjani t a dit dans un autre passage de


Djawahirou-l-Ma’ani ceci :

« Le noble Coran est le meilleur dhikr mais à condition que le


cheminant lors de sa lecture considère en son for intérieur que ce
n'est autre qu'Allah lui-même qui s'adresse à lui. S'il demeure
dans cet état et finit par l'intégrer, il aura alors accès à
l'anéantissement spirituel complet. Par la suite il parviendra à la
porte de la Proximité Divine. »
Notre maître Seïdina Ahmed Tidjani t a dit aussi :
« Certainement le Coran est le meilleur moyen pour se rapprocher
d'Allah, mais pour celui dont les actions et les états ont été
assainis en vue de Dieu. »

II affirme aussi :
« Si tu répliques : « La récompense de la lecture du Coran est
comptabilisée indépendamment du lecteur et cette récompense
est accordée même au dépravé » alors je te réponds comme suit :
« II est possible qu'Allah lui accorde la récompense de la lecture
du Coran mais cette rétribution se verra annulée d'autre part
puisqu'il n'a pas agit conformément aux préceptes du Coran. Or la
récitation du Coran sans son application est une situation qui
rentre dans le cadre de la parabole qu'Allah a établit dans son
Livre au sujet des gens de la Torah :

« L'image de ceux qui ont été chargés de mettre la Torah en


pratique et qui ne l'ont pas fait est celle de l'âne qui porte des
livres de grande valeur. » (Sourate 62; verset 5)

II est évident que l'âne ne tire aucun profit en portant des livres
sur son dos. Puis sache que sa parole qui dit : « Et qui ne l'ont

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pas fait.. » signifie qu'ils n'ont pas agit conformément aux
recommandations de la Torah.

Allah a dit aussi :


« Ceux à qui Nous avons donné le Livre, qui le récitent comme il
se doit, ceux-là y croient. » (Sourate 2 ; verset 121)
Le réciter comme il se doit consiste en l'application des ordres,
celui qui se détourne de cela ne l'a pas lu réellement. »
Question : Certains affirment qu’il n’est permis de prier sur le
Prophète r qu’avec la prière Ibrahimiya car c’est celle qu’il r a
enseigné à ses compagnons t.
Réponse : Le Prophète a enseigné à ses compagnons une façon
de prier sur lui (avec Salat Ibrahimiya) lorsque ceux-ci lui
demandèrent « comment pouvons-nous prier sur toi ? » Mais en
aucun cas cela signifie qu’il est interdit de prier sur le Prophète r
d’une autre façon. Celui qui affirme cette ignorance il va à
l’encontre de ce qu’ordonne Allah qui dit :
« Allah et ses anges prient sur le Prophète, Ô vous qui croyez
priez sur lui et saluez. » Allah n’a jamais dit : « …et priez sur lui
que de cette manière.. »
De même le Prophète r n’a jamais interdit de prier sur lui d’une
autre manière, il a juste enseigné à ses compagnons, qui le lui ont
demandé, une façon de prier sur lui et les compagnons eux-même
ne se sont pas limités à la prière Ibrahimiya mais ils priaient sur le
Prophète r avec d’autres formules tel ce qui est rapporté sur
Abdallah ibn Mess’oud t qui a dit :
« Si vous priez sur le Prophète r, excellez dans la manière de prier
sur lui car il se peut que cela lui parvienne. »

Ils lui dirent :


« Enseigne-nous. »
Il dit :
« Dites : « Ô Allah ! Mets tes prières, ta miséricorde et tes
bénédictions sur le maître des envoyés, l’imam des pieux et le
sceau des prophètes, Mouhamed ton serviteur et ton Messager,
l’imam du bien, le guide du bien et le Messager de la
miséricorde…. » (rapporté par Ibn Majah et El Hafidh Moundhiri a
dit qu’il est Hassan)
De même il est rapporté de Salama El Kindi que l’imam ‘Ali t
enseignait cette prière aux gens :
« Ô Allah ! Toi qui as arrondi les terres, qui a créé les cieux
fermes, qui a donné leur nature primitive aux cœurs des
malheureux et des bienheureux, accorde tes nobles prières, tes
abondantes bénédictions et ta tendre pitié à Mohammed ton
serviteur et messager, sceau de ce qui a précédé, ouvreur de ce
qui était fermé, soutien de la vérité par la vérité, destructeur des
armées de l’égarement…. » voir la suite dans le livre Chifa-a du
Qadi ‘Iyad.

El hafidh Ibn Kathir a dit qu’il s’agit là d’une parole connue de


l’imam ‘Ali t.

Selon Tawous il rapporte qu’Ibn Abbas t priait sur le Prophète r


avec ces termes :

« Ô Allah ! Accepte la grande intercession de Mohammed, et


élève ses hauts degrés et exauce ses demandes à la fin et au
début comme tu as exaucé pour Ibrahim et Moussa… »

Il est rapporté de Hassan Basri t qu’il disait :


« Celui qui veut boire dans le récipient le plus parfait du bassin de
l’élu r qu’il dise : « Ô Allah ! Prie sur Mohammed ainsi que sur sa
famille, ses compagnons, ses enfants, ses épouses, sa
descendance, les gens de sa maison, ses liens de parenté, ses
Ansar, ses partisans, ceux qui l’aiment, sa communauté ainsi que
sur nous tous ensemble avec eux, ô le plus Miséricordieux des
miséricordieux. »

Il y a aussi la prière célèbre que faisait l’imam Chafi’i t, grand


maître d’une des quatres écoles juridiques des gens de la
Sounna, et qui est rapporté dans Rissala :

« Et que la prière d’Allah soit sur Mohammed autant de fois que


l’ont mentionné les évocateurs et autant de fois qu’ont oublié de
l’évoquer les insouciants. »

Extraits tirés et traduits du livre Djawahirou-l-Ma'ani et des écrits


de Sidi Mohamed el Hafidh Tidjani (qu'Allah lui fasse miséricorde),
savant d'Egypte.
Tiré de: www.tidjaniya.com

WWW.elhadjomartall.com

Ziarra CHEIKH
ZIAARA
Protocole de la visite Pieuse
de Seïdina Ahmed Tidjani (t).
La merveilleuse histoire de la Zaouiya béni et suprême
de Seïdina Ahmed Tidjani t.

Le Prophète r ordonna à Seïdina Ahmed Tidjani t de construire la


Zaouiya bénie et pour cela il devait choisir le meilleur
emplacement, le plus pur. Seïdina Ahmed Tidjani t a donc choisi
l’endroit où la Zaouiya est actuellement construite, autrefois le
quartier s’appelait Dardas et il est connu aujourd’hui sous

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l’appellation de quartier Blida. Il a acheté ce lieu avec son argent
pur et licite, il s’agissait d’une ruine où il y avait un grand figuier et
c’est à cet endroit justement qu’est enterré Seïdina Ahmed Tidjani
t.

Cette ruine était si effrayante que personne ne pouvait rentrer seul


à l’intérieur, il a été rapporté selon une source fiable, qu’on
entendait à certains moments des voix comme si un groupe était
en train de faire du dhikr et c’était le lieu de visite des Majadhib (
les attirés par Dieu). Avant sa construction, le célèbre majdhoub
Sidi Lahbi t mettait son oreille sur la porte et disait au passant :

« Venez vers cet endroit pour écouter le dhikr. »


Lorsque la Zaouiya fut construite ce majdhoub t a dit :
« Fès s’est renforcé et surtout Dardas. »

Il faut savoir que ce lieu béni possède des mérites qui la situe au-
dessus de tout autre zaouiya.

Seïdina Ahmed Tidjani t en parlant de ses mérites a dit :

« Si les grands connaissant savaient le mérite que contient cette


Zaouiya, ils viendraient y installer leurs tentes. »

Souvent Seïdina t mentionnait la valeur de la Zaouiya, incitant les


gens à venir y prier, il dit :

« La prière dans la Zaouiya est acceptée sans aucun doute. »

Parmi les mérites contenus encore dans la Zaouiya bénie il faut


savoir qu’au commencement de la construction Seïdina t a fait
interdire l’accès et ensuite, accompagné d’une poignée de l’élite
de ses compagnons, il grava sur la pierre le plus grand des Noms
Suprêmes et à la suite il écrivit :

« Ô! Mon Dieu je te demande, Ô! Mon Maître par la vérité du plus


grand de tes Noms Suprêmes que tu protèges mes compagnons
de Qaf à Qaf. »

Puis il ordonna que cela soit enfoui dans les fondements d’un des
piliers qui s’appelle encore aujourd’hui le pilier d’or.

METHODE POUR LA VISITE PIEUSE DE NOTRE MAITRE


VENERE ET AIME SEIDINA AHMED TIDJANI t

Voici la sagesse et la réalité enseignée dans la Zaouiya Tidjaniya


El Koubra d’Europe par le pauvre en Dieu Mohamed El Mansour
El Mohiedine Tidjani (qu’Allah le préserve) concernant la
préparation pour cette visite pieuse à Fès.

Il est recommandé, avant de se rendre à la visite pieuse de notre


vénéré maître Seïdina Ahmed Tidjani t, d’avoir à ce moment-là
une pure intention, de cheminer purement vers la visite de notre
bien aimé maître Seïdina Ahmed Tidjani t pour l’amour de Dieu et
de son Prophète Mohammed r.

Pense à ces paroles du Prophète r :

« Quiconque quitte son pays en vue de Dieu et de son Prophète r


parviendra jusqu’à eux. Qui le quitte en visant un avantage de ce
bas monde, l’obtiendra. Qui le quitte désirant une femme,
l’épousera. Son exil atteindra le but qu’il s’est proposé en
émigrant. »

Comprends bien ces paroles du Prophète r : « son exil atteindra le


but qu’il s’est proposé en émigrant » Réfléchis à cela, si tu es
intelligent et doué de compréhension ! (Tiré des Hikam d’Ibn ‘Ata
Allah t)

Qu’en est-il alors pour la rencontre de l’esprit de notre très saint


Prophète Mohammed r lors de sa visite à Médine ainsi que celle
de notre saint vénéré et notre guide Seïdina Ahmed Tidjani t ?

C’est à ce sujet que notre très saint et vénéré maître Ahmed


Tidjani t, dans une de ses très subtile et belle parole, a voulu
orienter nos cœurs seulement vers un Dieu unique en disant :

« Celui qui m’aime pour l’amour d’Allah et de son Messager r est


béni, mais quant à celui qui m’aime pour une autre raison, je ne
suis qu’un simple mortel. »

L’imam Nadhifi a dit dans un poème :

« Place ta sincérité dans la rencontre de Seïdina Ahmed Tidjani t


en installant ta tente devant sa porte tu seras certainement en
pleine sécurité,

il est l’important intermédiaire à la valeur immense et c’est à


travers lui que se trouve la pleine guérison des esprits et des
corps. »

Il a dit aussi dans le même poème :

« Repend-toi de tes péchés devant Dieu, de l’oublie et de


l’insouciance envers son bien aimé Sceau de la Sainteté afin de
garder ton estime auprès de la Vérité. » (Traduit, revu et complété
par la Zaouiya)

Cheikh Mohamed El Mansour El Mohiedine Tidjani (qu’Allah le


préserve) conseille, d’après sa propre expérience, de faire Salat
Tasbih ou autres formules de purification et de se repentir auprès
d’Allah pour un meilleur profit dans la relation directe avec la
pureté de l’esprit de notre très vénéré et aimé maître Seïdina
Ahmed Tidjani t. En pénétrant dans cette suprême Zaouiya bénie,

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01/10/2019 La Tidjania
il est nécessaire de laisser tous les titres et les positions et de
rentrer en toute humilité, car dans ce lieu il n’y a plus de
Mouqadem ou représentant, dans ce lieu béni il est la seule
représentation reconnue, il est le Khalife du Prophète r et que tous
le monde est considéré comme disciple ou visiteur, c’est ainsi que
Cheikh t a dit par rapport à sa position :

« Celui qui me connaît, qu’il me connaisse seul. »

Cette parole a été dite pour éclairer les disciples Tidjani, qu’il est
le seul à avoir accéder à cette station unique et que cette station
ne saurait être partager avec un autre que lui.

On se doit d’aller faire deux Rak’at (cycle de prière) pour saluer ce


lieu pur et béni, si l’on est dans une heure où cela est permis.

Parmi les politesses spirituelles, on se doit d’aller saluer


convenablement la noble descendance de notre maître t, s’ils sont
dans les lieux, et cela pour solliciter leur bienveillance et leur
bénédiction pour la visite pieuse, afin de tirer le maximum de
faveur et de grâce avant de se mettre en présence de l’esprit pur
du Pôle caché et intermédiaire scellé, notre très honorable et aimé
maître Seïdina Ahmed Tidjani t.

Si toutes ces conditions mentionnées sont accomplies, avec un


cœur pur et sans aucun mélange, nous vous garantissons avec la
ferme conviction que vos demandes seront prises en compte à
travers notre très cher et bien aimé Seïdina Ahmed Tidjani t.

Cette formule suivante, bien connu pour le commun, est tiré de


Kachf El Hijab de l’imam Soukeïrij t:

1) Se mettre face au tombeau et réciter :

« Attahiyêtou lillêh wa zakiyatou lillêh wa taïbatou salawatou lillêh,


Assalamou alaïka ayyouha nabi wa rahmatoullah » 7 fois

Puis à la 8ème fois la réciter entièrement jusqu'à « … wa


barakatouh Assalamou ‘alaïna wa ‘ala ‘ibada llahou salihin, Ach-
hadou an lê ilêha ila llah wahdahou lê charika llah wa ach-hadou
anna Mouhammadan ‘abdouhou wa rassoulouhou. »

2) Puis dire :

« Assalêmou 'alaïka ya khalifatou-llah, Assalêmou 'alaïka ya


khalifatou rassouloullah, Assalêmou 'alaïka ya ayyouhal qoutboul
maktoum, Assalêmou 'alaïka ya Seïdina wa Cheïkhina wa
Maoulana Ahmed Tidjani. »

Traduction :

« Que le salut soit sur toi Ô ! Khalife d'Allah, que le salut soit sur
toi Ô ! Khalife du Messager d'Allah, que le salut soit sur toi Ô !
Pôle Caché, que le salut soit sur toi Ô ! notre excellence, notre
Cheikh et notre maître Ahmed Tidjani. »

3) réciter 4 fois la Fatiha El Kitêb et réciter 11 fois Salât Fatihi (ou


plus selon la capacité de chacun) en offrant la récompense à
Seïdina Cheikh Ahmed Tidjani t.

4) Dire :

« Allahouma bi haqqi 'ibadika aladhina idha nadarta ilaïhim


sakana ghadabouka wa bi haqqil hafina min haoulil 'arch wa bi
haqqi Seïdina Mouhammedin wa bi haqqi Seïdina wa cheïkhina
wa maoulana Ahmed Tidjani if’al li ...(puis nommer ce qu'on
désire) »

Traduction :

« Ô ! Seigneur par le droit de tes esclaves que lorsque tu les


regardes ta colère est arrêté, et par le droit de ceux qui entourent
le Trône et par le droit de notre excellence Mohammed et par le
droit de notre excellence, notre Cheikh et maître Ahmed Tidjani, je
te demande ...(nommer ce qu’on désire) »
Tiré de: www.tidjaniya.com
TARIQA CHEIKH -sur www.elhadjomartall.com

Abou al-Abbas Ahmed at-Tijani


Abou al-Abbas Ahmed at-Tijani (1737-1815) est le
fondateur de la confrérie musulmane tidjane. Fils de
Mouhammed at Tidjani, il est né en 1737 soit en 1150 de
l'hégire et mourut en 1815 à Fès. Il est natif de l'actuelle
Algérie dans la village saharien d'Ain Madhi. Il est chérif de
la lignée de Saidina Ali et de l'Imam Hassan

Histoire selon la tradition [modifier]

Selon la tradition il mémorisa le Coran dès l'âge de 7 ans et


étudia les sciences dont les sciences islamiques, et dès 16
ans, et fut nommé Moufti. Sidi Ahmed tidjani partit ensuite
à Fès pour se perfectionner en sciences islamiques à la
Qarawiyine et où il étonna les Oulémas de l'université. Il y
étudia plusieurs madhab, les écoles Malékite, Chafiite,
Hanbalite et Hanafite. Il mémorisa les recueils de hadith
par cœur tels que le Sahih de Boukhari, Mouslim, les
Sounans. Il perfectionna les sciences du Coran en Tunisie
notamment dans les règles de récitation.

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Fondation de la confrérie

Il rencontra les plus grands savants de son temps et devint


mouqadem de chaque tariqa soufie. Annonçant avoir eu
une apparition attendue du prophète de l'islam Mahomet,
se forme autour de lui une tariqa de plus en plus grande,
confrérie qui par la suite portera son nom.

Ahmed al-Tidjani décède à Fès en 1815. Ses


enseignements continueront après sa mort à se répandre
et à avoir une très large audience en Afrique de l'Ouest
(Sénégal, Nigéria, Niger, et Mauritanie), grâce notamment
aux voyages du conquérant toucouleurs Oumar Tall, et de
savants wolofs comme El-Hadji Malick Sy et le Cheikh
Ibrahim Niass.

Malick Sy
El-Hadji Malick Sy est un savant musulman du début du
XXe siècle en Afrique de l'Ouest, membre de la confrérie
soufieTidjane.

Biographie

Né à Gaya, El-Hadji Malick Sy séjourne en Mauritanie,


s'installe à Saint-Louis en 1884, puis à Louga, et Pire avant
de s'établir à Tivaouane en 1902 à la suite d'une demande,
dit-on, du grand notable Djibril Guèye qui l'invita à y rester.

Maodo Malick Sy a beaucoup contribué, en Afrique noire, à


la propagation de l'islam et de la confrérie soufie de Abou
al-Abbas Ahmed at-Tijani. Il est l'auteur de plusieurs
ouvrages dont le célèbre Qilâsu thahab, « l'or décanté ».

C'est à Tivaouane que Maodo Malick Sy a été inhumé après


son rappel à Allah le 27 juin 1922. Sa succession à la tête
de la tariqa Tidjane est assurée par son deuxième fils Seydi
Ababacar Sy pour le khalifat général des Tidjanes de 1922
à 1957. Son successeur fut El-HadjiAbdou Aziz Sy qui fut
rappelé à Dieu le 14 septembre 1997, remplacé par l'actuel
khalife, SerigneMansour Sy: « Borom daaraji ».

Son œuvre littéraire

Ceci est une liste non exhaustive de son oeuvre littéraire .

Ifham al munkiru jaani (réduction au silence de


dénégateur) est une défense de la Tijaniyya .Traduit
en français par l'éminent Professeur Rawane Mbaye
Khilaçu ez-Zahab est la biographie en vers la plus
complète sur le Prophete recitée et commentée par
son petit-fils l'actuel calif des tijanes de Tivaoune.
Traduit en français par l'éminent Professeur Rawane
Mbaye.
Sharh Khilaçu ez-Zahab: commentaire de cette
biographie par l'auteur lui-même .
Faakihatul Tullab est un précis sur la Tijaniyya et ses
pratiques.Traduit en français par l'éminent Professeur
Rawane Mbaye
Diwan est un recueil de poésie sur le Prophete,
Ahmed Tijani,Hajj Umar Futi et contenant d'autres
connaissances islamiques comme l'heritage, la
rhétorique et des conseils aux musulmans en général
et aux fideles tijanes en particulier.
Khutbatul Jumu'a Prône de la priére de Vendredi
Khutbatul 'I'd Prône de la fête (tabaski et/ou korité)
Kifayat ar-raghibîn ( ce qu'il faut aux bons croyants)
traduit par l'éminent Professeur Rawane Mbaye

Baye Niass
Ibrahima Baye Niass (Taïba Niassène, 1900 - Londres,
1975) est un marabout de la confrérie des Tidjanes. Il est
le fils du marabout El Hadji Abdoulaye Niasse. Il est le
troisième calife de cette confrérie et créa une école de
pensée spirituelle nommée la Tarbiyya.

La ville de Kaolack est devenue une ville sainte pour les


Tidjanes et lieu de pèlerinage.

les Tidjanes et lieu de pèlerinage.

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La mosquée de Medina Baay à


Kaolack
1 Sa vie
2 Généalogie de Baye Niass
3 Son œuvre littéraire
4 Paroles de Baye Niass
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes
5.2 Bibliographie
5.3 Liens externes

Sa vie [modifier]

Avant toute chose, il faut modifier le terme "pélerinage à


Kaolack" car Cheikh Ibrahim Niasse (r) n'a jamais évoqué
ce terme car pour lui le Péleringe est uniquement à La
Mecque, à Médine et à Jérusalem. Le reste n'est qu'une
visite pieuse (ziarrah) que ce soit à Fes, Kaolack ou autre.
(Note d'un Mouqadem de Cheikh Ibrahim Niasse (r))
Cheikh Ibrahim (r) est né en 1900 à Taiba Niassène près de
Kaolack et il est le seul parmi les fils de Cheikh 'Abdallah
Niasse le grand (r) à être né au Sénégal. En effet les autres
naquirent en Gambie.

Sa mère, Sokhna Astou Diankha, aurait eu un rêve


lorsqu'elle était enceinte, dont l'objet était la délivrance du
futur Cheikh al-Islam. Elle en parla à son mari qui lui dit de
n'en parler à personne. En effet Cheikh Ibrahima fut le
grand don qu'Allah nous a donné à une époque difficile,
une époque qui verra la disparition du Califat mondial de la
Oumma Ottoman, c'est une époque qui verra les deux
guerres mondiales, les idéologies communistes, nazies et
fascistes, bref l'époque des extrêmes, l'émergence de
l'anti-soufisme, la franc-maçonnerie, le sionisme, la crise
économique mondiale et surtout la difficulté de trouver un
initiateur spirituel honnête et orthodoxe ayant l'illumination
pour abreuver les assoiffés, les sincères vers la
Connaissance d'Allah. Il est vrai qu'il y avait les grands
'arifins tel que El Hadj Malik, Abdoullah Niasse ou Cheikh
Ahmad Bamba (r) jusqu'en 1922 mais ceux ci n'eurent
guère le temps et les dispositions nécessaires pour initier
les gens à la profondeur du soufisme, préoccupés et
missionnés à préserver les bases islamiques en territoires
occupés.

L'événement de Cheikh Ibrahim (r) est une aide pour


l'humanité toute entière afin de faire revivifier
l'enseignement exotérique de l'Islam et l'enseignement
ésotérique. Il a dit lui-même : « Je suis venu à une époque
où les Cheikhs tenaient leurs disciples avec des lanières à
la manière d'un cavalier avec son cheval le privant de sa
liberté et moi je suis venu couper ces lanières pour qu'ils
obtiennent la liberté », c'est-à-dire la connaissance d'Allah
qui retire les barrières de cheikh et disciple au grade de
compagnon, et Cheikh Baye (r) dira : « Je n'ai pas de
disciples, mais je n'ai que des compagnons ». Sa venue a
pour but de nous délivrer de notre ignorance du seigneur
des mondes, il est celui qui détient le secret de l'unicité
divine comme ses illustres prédecesseurs tels que ibn 'al
Arabi, Djounaid, Hasan al Basri, Al Mouhasibi, Cheikh 'Abd
al Qader al Jilani ou Cheikhna Ahmed Tidjani (r). Dans le
coran il est dit : « Je n'ai créé les hommes et djinns que
pour qu'ils M'adorent » et Ibn Abbas (r) commente ce
verset ainsi : « cette adoration est la connaissance » et le
Prophète (s) a dit : « la meilleure des connaissances est
celle de la connaissance de Dieu ». Par logique, comment
peut-on servir quelqu'un sans le connaître? L'enseignement
principal est basé sur ce hadith qoudsi : « Connaissez-Moi
avant de M'adorer car si vous ne Me connaissez pas,
comment pouvez-vous M'adorer ». Ce principe est le grand
secret de Moïse quand il parlait à Dieu au Mont Sinaï et
qu'il dit au mon Seigneur (rabb) eu faites que je vous voie.
Il faut bien rappeler que cette vision demandée était celle
de la Rouboubiyah (Rabb), non celle de la oulouhiyah
(Lahou). Le premier ne peut s'obtenir, car c'est le fana et la
vision dite d'Allah est celle du Baqa. Pour le Fana, Allah a
dit : « Tu ne me verras pas » et pour le baqa, Allah a dit :
« Partout où vous vous tournez, là est la face d'Allah ».
Baye a dit : « Celui qui veut atteindre la quintessence de la
vie doit vouloir contempler la face d'Allah » et c'est ainsi
qu'Abou Bakr (r) a dit : « Avant de voir une choe, je vois
Allah avant tout » ou 'Ali (k) : « Je vois Allah à travers
chaque chose ». La méthode purificatrice de l'âme pour

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arriver à cet été est préconisé par les Soufis, mais
malheureusement avec le temps et la décadence du monde
musulman les vrais Soufis se sont faits rares et on vit
apparaître une tonne de pseudo-soufis exploitant leurs
disciples et les détournant de la voie droite. À travers
Cheikh Ibrahim (r) le Soufisme retrouve sa noblesse, son
caractère sacré se détournant et combattant la religion
populaire frôlant le chirk. Baye a dit : « Il existe trois types
de Cheikh : Un qui te guide seulement sur les actes de
dévotions, celui qui guide les gens vers lui-même et celui-là
est un charlatan et le troisième est celui qui te dit: "va vers
ton Seigneur" et c'est celui-là le Cheikh authentique ». Le
Sceau des Saints Cheikh Ahmad Tidjani (r), d'après ce qui
est rapporté dans al Kitaboul 'ifadaiyati Ahmadiyati, a
évoqué qu'il y aura un flux (fayda) qui touchera une
époque difficile dont bon nombre de personnes vont
rejoindre notre tariqa. Par ailleurs, Cheikh tidjani (r) a dit :
« Lorsque la fayda arrivera, beaucoup de gens auront
l'illumination » (la porte de la ma'rifa). Cheikh Tidjani(r) a
dit : « On ne pourra pas connaître (le degré) de çaiboul
Fayda dans ce monde et ni dans l'Au-delà ».

Le Qoutb et savant Abdoullah ould Hadj (r) de la Mauritanie


avait atteint un degré dans la ma'rifa qui lui a fait sentir la
venue de cette fayda et demanda à Allah de lui montrer
lors de son apparition et il vit après sa prière dans la nuit
l'apparition d'une étoile se dirigeant vers le sud (le
Senégal), il rendit visite à tous les Cheikhs du Sénégal et la
dernière maison visitée est celle de Cheikh Abdoullah
Niasse (r), il s'y rendit et Cheikh Abdoullah réunit ses
enfants sauf Cheikh Ibrahim (r) qui était très jeune, mais le
Cheikh Maure ne vit rien de particulier dans l'assemblée
rassemblée au dîner, il demanda s'il ne manquait personne
et Cheikh Abdoullah dit oui, mais cet enfant est trop jeune
pour assister à notre cercle, mais le maure insista pour le
voir et eu un fath dès le premier regard. Le Maure testa
l'enfant en lui demandant un thé de manière très subtile en
guise de test sous ces termes : « Donne-moi trois choses
réunies en une ». Baye apporta un verre de thé et le Maure
fût convaincu alors. En effet, le thé se compose de wargue,
d'eau et de sucre dans un seul verre. Allahou Akbar. Du
coup le Maure tint à se tenir avec Ibrahim dans la
discrétion pour renouveler son wird (Baye avait 9 ans) et
de demander de prendre en charge sa progéniture. Le
Maure a dit à Baye lors de ma mort, tu m'évoqueras alors.
Le Maure mourut en 1929 lors du mawloud à minuit
exactement, et c'est à cette date précise que Baye (r) à
Kaolack à minuit au mawloud : « Celui qui veut connaître
Allah et le çaiboul fayda qu'il passe par moi qu'il soit
homme, femme, enfant ou âgé ». Aussitôt il eut le hal est
cria la ilaha ilaLlah toute la nuit avec les enfants et les
femmes. Très rapidement sa famille le désavoua et le
chassera, mais c'est en 1930 que Baye écrivit Kachfoul al
Bas (dévoilement sur ce qui est dénigré), invitant tous les
'oulemas à venir dans la Fayda. Bien sûr, les Marabouts
dénigrèrent Cheikh Baye, voire le chef d'état même, ce qui
n'empécha pas les Chérifs de Mauritanie de relever le défi
et de le combattre, mais pour enfin se plier à l'évidence sur
le statut de Baye et tous renouvelèrent leur wird et firent la
tarbiya. Les Mauritaniens sont connus pour leur
dénigrement des Noirs en islam, mais cette fois, ils furent
les plus grands disciples de ce Noir gigantesque et cela
suffit comme preuve. Ainsi, le descendant de Cheikh
Abdoullah Ould Hadj (r) du nom de Hadj Mouhammed
Mechri (r) sera l'un de ses plus grands Mouqadems ainsi
que les autres tel qe Ould Nahwi. Il fut nommé par les
autorités d'al Azhar au Caire "Cheikh al Islam", il créa la
première organisation islamique mondiale à Mekka avec
Boun Baz (r). Cheikh Ahmed Soukeridj (r), le représentant
de la zawiya de Fès, a confirmé la khilafat de Baye en le
nommant : le khalif direct de Cheikh Tidjani (r).

Il mourut à Londres le 26 juillet 1975 à 75 ans avec 75


livres écrits, 75 fois La Mecque, beaucoup d'enfants
(attention Baye respectait la Chari'a et n'avait pas plus de
4 femmes, mais il en répudia car certaines de ses femmes
avaient du mal à supporter la vie intensive de leur mari et
il se remaria), il convertit des milliers personnes à l'Islam.
Baye compte des dizaines de millions de disciples dans le
monde et aujourd'hui ils sont estimés en une centaine de
millions, qui ont tous atteint ce degré d'illumination par la
tarbiya, le moyen essentiel de perfection qui a pour objectif
la connaissance parfaite d'Allah. Nous avons essayé de
vous apporter une goutte de la vie de Cheikh Baye, mais il
en reste tant d'autre à dire mais l'essentiel c'est d'avoir une
idée claire de Cheikh Ibrahim Niasse (r).

Généalogie de Baye Niass


Dans l'introduction de son recueil panégyrique sur
Mahomet, imprimé pour la première fois à Ibadan au
Nigeria, Cheikh Al Islam Ibrahima Boun Abdallahi At-Tijani
Al Kawlakhi As-Seneghali décrit sa lignée :

Ibrahim

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1. fils de Abdallah
2. fils de Seyyidi Muhammad
3. fils de Mademba
4. fils de Bakary
5. fils de Muhammad Al Amin
6. fils de Samba
7. fils de Rida
8. fils de Chamsou Dine Missina
9. fils de Ahmad
10. fils de Abiboullah
11. fils de Rida
12. fils de Ibrahima
13. fils de As-Siddiq
14. fils de Ibn Naafiah
15. fils de Qays
16. fils de 'Aqil
17. fils de Amr.

Leur origine sénégalaise provient de la princesse ou


linguere du Djolof, la nommée Djeyla Niass, de laquelle ils
ont tous hérité ce nom de famille à la sénégalaise. Une
étude succincte sur les écrits des trois plus grandes
renommées de la famille témoignent de cela à l'instar de :

Cheikhal Islam Hajj Ibrahim Niass, connu sous Baye


Niass
Cheikh Mouhammad al Khalifa Niass, le demi-frère de
ce dernier, l'aîné de la famille de Hajj Abdallah Niass
Cheikh Mouhammad Zeynab Niass, célèbre pour sa
missive éloquente auprès du gouverneur égyptien
lors d'un pélerinage aux lieux saints de l'islam via
l'Égypte.

Voici également la chaîne initiatique d'or de Cheikh Ibrahim


Niass (R) conféré par Cheikh Ahmed Soukaridj (r) transmis
par Cheikh Ahmed 'Abdallawi transmis par Cheikh 'Ali
Tamacini (le successeur direct de Cheikh Tidjani (R)
transmis par Cheikhna Ahmed Tidjani (r) qui l'a reçu de
Mahomet (S) en état de veille. Cheikh Baye () avait reçu
d'innombrables ijazas dont celle du savant, le 'arif, le
Mouhadith Cheikh Mouhammed Al Hafez l'Egyptien (r).
Baye (r) a dit : « Ce que j'ai reçu en matière d'ijaza ferait
un livre ».

Son œuvre littéraire


Rouhoul Adab, écrit à l'âge de 21 ans Traduction de
ce poème en français
Tahni'atou Rabih, ou Nostalgie du mois de Rabi : le
mois de naissance du Prophète de l'Islam Mahomet
ou Muhammad Taniyyatou ou Eloges du mois de
l'anniversaire du Prophète Traduction de ce poème en
français
Noujoumoul Houda, démonstration que le Prophète
Mahomet est la meilleure créature d'Allah, avec
Coran et Hadiths à l'appui.
Tanbihoul Azkiyya, démonstration que le Saint
Cheikh Ahmed Tijane est le Sceau des Saints de tous
les temps avec paroles des saints antérieurs sur ce
sujet.
Rafhoul Malam, démonstration sur le fait de prier
avec les mains sur la poitrine avec une mention
spéciale sur ce phénomène qui est l'acte le plus sûr,
avec Coran et Hadiths à l'appui.
Seyroul Qalb, dernier poème écrit par le Cheikh Al
Islam Hajj Ibrahim Niass At-Tijani Al Kawlakhi As-
Senghali
Kaashifoul Ilbass, œuvre sur l'obligation de suivre le
détenteur de la Gnose Spirituelle et éclaircissement
sur les points sombres des paroles soufies
antérieures.
Dawawina Sitta, recueil de six diwans sur l'éloge du
Prophète, de Cheikh Ahmed Tijan, de ses
muqaddams, conseils et énigmes soufis destinés aux
disciples versés dans la marifa.
Djamihoul Djawamihou , recueil de poèmes pareils
au dernier sur l'éloge du Prophète, de Cheikh Ahmed
Tijan, de ses muqaddams, conseils et énigmes soufis
destinés aux disciples versés dans la marifa.
Rihlatoul Konakri, poème sur son voyage à travers la
sous-région : Guinée, Sierra Leone, Liberia, Ghana,
Nigeria pour propager l'Islam et la voie Tijane et
inviter les grands saints de cette sous région à boire
la liqueur de la connaissance divine.
Djawahirou assa'il, structuration pareille à
Djawahiroul Mahani : missives, réponses à des
correspondances, khoutoub, explications de certains
versets, hadiths et paroles soufies, litanies...
De nombreux ouvrages de polémique et d'apologie
défensive.
Sirou Akbar (Le plus grand secret) un des livres les
plus ésothériques du Cheikh (r). C'est un peu comme
les Foutouhat d'ibn al 'Arabi (r) bien quece dernier
s'axe sur la wahdal Woujoud (l'Unité existencielle(de
l'Etre)".
Cheikh Ibrahim (r) a écrit 75 livres en tout

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Paroles de Baye Niass


Cheikh Ibrahim consacra un poème religieux de 2 972 vers
à la gloire du Prophète, intitulé Tayssir El Wussu Ila
Hadratu Russul, dont voici quelques extraits traduits :

« J'ai passé la nuit entière en veillant et en priant au


souvenir de celui qui a été excellent du début à la fin
de son existence »
« J'ai défié cette nuit-là les tourterelles qui
gémissaient, tandis que la nuit entière les voisins
dormaient et que mes paupières voyaient passer des
torrents de larmes de passion »
« J'ai déposé harmonieusement des perles, des mots
pour exalter ses qualités »
« Qu'elles sont belles les qualités de la pleine lune,
telles que des perles précieuses soigneusement
enfilées dans un collier »
« C'est grâce à lui que les prophètes ont reçu la
faveur que l'on sait. Il est la parure des Assemblées
prophétiques. Donc vénère-le, exalte-le ! »
« Et il restera un messager qu'on exaltera jusqu'à la
consommation des siècles »
« Tout le monde dort paisiblement la nuit tandis que
Ibrahim Niass est mis à l'épreuve dans son amour
pour Mouhamed le meilleur des hommmes, la source
de la splendeur »
« Si vous me demandez qui est mon ami et mon
maître, je vous repondrai que c'est Taha, ami de
Dieu, pas un autre, pas un autre »
« Il est de teint clair et les nuées s'abreuvent des
ondées de son visage, grâce à lui la nuit de
l'ignorance qui était si obscure s'est illuminée »
« Le meilleur dont le maître du Trône nous a fait,
c'est de nous avoir envoyé Taha, Mouhamad. Il est
miséricordieux divin ; Dieu est miséricordieux.
Combien il est généreux »
« Mes temps, mes œuvres, je les consacre en prières
et en louange pour exalter si bien que je suis devenu
une nouvelle lune »
« J'ai démoli ce qu'ils (ennemis) avaient construit et
je jure sur la prophétie de notre Seigneur Mouhamad
qu'ils n'atteindront pas leur but »

Autres paroles de Baye dans la Rihlata Konakria:

« J'ai voyagé sous l'autorité de Latif vers Kankan et


c'est là-bas où j'ai reçu le grade de Kun-Fa-Yakun »
« Je suis le Khalif de Cheikh Ahmad AL Tijani, grade
que j'ai reçu de Cheikh Ahmad Al Tijani lui-même qui
a pour ancêtre Ad-Naan »
« Tous les hommes de mon époque vivront sous les
honneurs, sauf ceux qui critiquent mon chemin »
« Que la part de mes disciples ne soit pas les pelures
mais la plantule »
« À l'évidence, Allah m'a créé pour résoudre les
problèmes. Il m'a confié le secret des secrets »
« Le sceptre de Cheikh Ibrahim Niass est celui de
Cheikh Ahmad Al Tijani qu'il a reçu à Fez »
« Soyez heureux, jai en main le sceptre de Cheikh
Ahmad Al Tijani et d'autres choses que je ne pourrai
pas divulguer. En ce qui me concerne, je garde des
secrets de hautes valeurs »
« Vous qui voudrez voir Cheikh Ahmad Al Tijani, je
dis face à face : cela n'est possible que chez Barham,
vous le verrez en chair et en os »
« Mon intention est de vivifier la Sunna du Prophéte
ainsi que la Tariqa pour les générations à venir »
« Priez comme vous m'avez vu prier, dixit le prophète
Mahomed (PSL) »
« J'ai atteint mon paroxysme dans mon berceau et
j'ai devancé les exégètes »

Cheikh Baye (r) a également dit : « mon intention est de


faire revivifier la sounnah du prophète (s) et
l'enseignement de la Tariqa Tidjanie (dans sa
profondeur) ». Il (r) a dit : « Mon unique modèle dans la
Chari'a est le prophète (s) et je n'en ai aucun autre dans ce
domaine et mon unique maître dans la tariqa est Cheikh
Ahmed Tidjani et j'en n'ai pas d'autre ».

La Tijâniyya : de l’Aghouat algérien aux plaines du Sénégal


La Tijâniyya, par son simple nom, évoque sur le plan
historique un ensemble de faits intéressants pour tout
spécialiste de l’Islam en Afrique noire au regard du
caractère, parfois, politique qu’il a revêtu dans les régions
ayant connu l’occupation française. C’est ce qui fait de
cette confrérie, un mouvement considéré comme engagé et
« averti des réalités de son temps »1. Cependant, elle est
parfois méconnue dans le monde arabe, qui n’a plus le
même rapport au soufisme que l’Afrique noire où le
phénomène confrérique est un élément clé dans la
compréhension des sociétés et des pratiques islamiques.

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Origines de la Tijâniyya :

La tarîqa doit son nom à son fondateur Cheikh Ahmed Ibn


Muktâr Ibn Sâlim al-Tijânî né en 1727 à Aïn Mâdî, en
Algérie.

Ce cheikh est célèbre par les nombreux miracles qu’il aurait


accomplis. Après sa mémorisation du Coran à l’âge de 7
ans, il se consacra aux autres sciences islamiques dans
lesquelles il fut très brillant d’après ses contemporains,
comme en témoignent les classiques de la Tijâniyya tels
que Munyat al-Murîd. Au terme d’une étude approfondie
sur les savoirs islamiques, il optera pour le soufisme qu’il
alliera à une stricte observance des pratiques de l’Islam ;
ce qui selon al-Jawsaqî2 fait de lui un soufi « peu
ordinaire ». La confrérie qu’il a fondée insiste sur le fait que
l’aspirant à la sainteté doit être d’abord irréprochable pour
ce qui est des piliers et des enseignements et dogmes
fondamentaux de l’islam. La biographie du cheikh se
confond avec l’historique de la confrérie. La naissance de
cette dernière marque l’aboutissement des différentes
étapes de sa vie mystique.

Son pèlerinage à la Mecque à l’âge de 36 ans constitue une


étape décisive dans le chemin qui le mènera vers les
« illuminations ». Comme pour la majeure partie des
soufis, il est passé par plusieurs voies dont la Qâdiriyya, la
Nâsiriyya et la Kalwatiyya. Il créera sa propre confrérie à
l’issue d’une entrevue qu’il aurait eue avec le Prophète
Muhammed (PSL) qui lui donnera l’ordre de créer la
Tijâniyya, Tarîqa al-Ahmadiyya al-Tijâniyya.

Cette rencontre mystique se serait déroulée dans le village


d’Abû Samghûn, non loin de son village natal, Aïn Mâdî,
dans l’Aghouat algérien. La référence suprême de la
confrérie, les Jawâhir al-Ma‘âni, (Perles des sens) soutient
même que le cheikh a fait cette rencontre avec le Prophète
« à l’état de veille et non de sommeil ». Evidemment, cet
épisode de la vie du cheikh est celui qui suscite le plus de
controverses et de critiques provenant surtout des tenants
du salafisme.

Toute sa vie durant, le cheikh s’entourera de nombreux


disciples dont le plus grand fut le muqaddam El Hadj Ali ibn
Issâ, plus connu sous le nom Sîdî Ali Hrâzim Barrâda, qu’il
choisira pour sa succession avant de mourir le 19
Septembre 1805. Son mausolée se trouve à Fez, au Maroc.
Il est important de rappeler, que c’est suite aux
persécutions dont il fut l’objet en Algérie de la part des
autorités ottomanes, que Cheikh Ahmad Tijânî se réfugiera
à Fez, où il bénéficia de la protection de Moulây
Soulaymân.

Nombreux sont ses adeptes sénégalais qui s’y rendent en


pèlerinage tous les ans lors du retour de la Mecque. L’étape
de Fez, via, Casablanca faisait partie de l’itinéraire du Hajj
et ce, même sous la colonisation française comme en
atteste les témoignages du rapport du Commandant
Nekkach (Archives de l’Afrique Occidentale Française).

Implantation de la confrérie au Sénégal :

La Tijâniyya s’est implantée au Sénégal dans le cadre des


relations entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest. Mais,
cette fois-ci, elles ont pris une autre tournure : l’Afrique
noire et la Tijâniyya ont pris contact à la Mecque, en
Arabie.

En effet, en 1827, un jeune marabout du Fouta Toro, El


Hadj Omar Tall, se rendit au pèlerinage où il y rencontra un
des grands muqaddam de la Tijâniyya, Cheikh Muhammad
al-Ghâlî. Après son initiation à la tarîqa, Omar al-Fûtî
restera trois ans au service de ce muqaddam qui le désigna
comme Calife de la Tijâniyya en Afrique Occidentale. Le
marabout commencera à prêcher la nouvelle voie dès son
retour au Sénégal. Il serait même difficile de parler de
l’expansion du tidjânisme sans évoquer la vie d’El Hadj
Omar, tellement elles sont liées. C’est lui ou ses petits-fils
qui initieront tous les futurs disciples constituant
aujourd’hui les différentes branches de la confrérie au
Sénégal.

El Hadj Omar Tall, « apôtre » de la Tijâniyya en Afrique


Noire :

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Ce personnage difficile à présenter, est très disputé entre
les historiens de l’Islam qui en font un « grand
conquérant » et les nationalistes africains pour qui, il
demeure le symbole de la lutte anti-coloniale. Sa
biographie est donc particulièrement controversée.

Il serait né vers 1796-1797 à Halwar au Nord du Sénégal,


dans l’actuel département de Podor (Région de Saint-
Louis). Hassan ibn Hassan, soutient que son père fut un
des Almoravides dont il ne cite pas le nom, alors que la
plupart des historiens reconnaissent ses origines
sénégalaises en situant sa naissance sur la rive gauche du
Sénégal dans l’ancien royaume du Walo.

Le cheikh mémorisa le Coran à l’âge de 12 ans, puis


s’intéressa au fiqh, la jurisprudence musulmane, au tajwîd,
technique de lecture du Coran, à la langue arabe et aux
sciences. Il fit le passage obligé de l’époque à l’école
cayorienne (ancien roy. Du Sénégal précolonial) de Pire
Saniokhor un de ces « foyers ardents » de l’islam
sénégalais. Le débat houleux sur sa vie politique a quelque
peu obscurci le personnage religieux qu’il était. El Hadj
Omar Tall reste célèbre, aussi, pour sa vaste culture
islamique. Rappelons qu’il est l’exégète des Jawâhir al-
Ma‘ânî (les Perles des Sens), la « Bible de la confrérie »
sous le titre évocateur de Rimâh fî hifz Jawâhir al-ma‘ânî
(Flèches pour la sauvegarde des perles des Sens).

Tous s’accordent que sans cette exégèse, le texte demeura


longtemps incompréhensible. Il acquiert une grande
expérience religieuse avec ses nombreux voyages dans les
capitales islamiques de l’époque. Du Bornou (Nigeria) où il
bénéficia de l’asile chez Ahmed Bello. Il se retrouvera au
Nigeria puis au Macina avant de regagner le Fouta Djallon
dans l’actuelle Guinée.

Une grande partie de son action fut consacrée à l’expansion


du Tidjânisme. Son époque fut marquée par l’intrusion
coloniale en Afrique de l’Ouest. Son oeuvre ne pourrait que
participer au rétablissement d’un ordre socio-politique
menacé. Il adopta La Tijâniyya comme modèle à la fois
social et religieux. On ne peut compter, par ailleurs, les
violentes critiques dirigées contre ce personnage visant à
nuire à son image religieuse. Mais du fait qu’elles viennent,
dans leur grande majorité, des autorités coloniales ainsi
que de quelques islamologues encore trop marquées par
leurs thèses, elles ne semblent en rien convaincre un grand
nombre de sénégalais. On reproche, en effet, à El Hadj
Omar d’avoir massacré des musulmans qâdirs qu’il voulait,
à tout prix, « convertir au Tidjânisme » selon Khadim
Mbacké3.

La stratégie d’El Hadj Omar consistait à unifier les


musulmans de la région autour des mêmes objectifs afin
d’en faire un noyau de résistance à la conquête française.
Or cette dernière, comme d’habitude, voulait jouer la carte
des minorités en vue d’une dislocation de l’Empire
Toucouleur4alors sous l’égide de l’Almamy.

El Hadj Omar a formé des disciples qui ont poursuivi son


œuvre. Parmi eux, son fils Ahmadou Cheikhou que les
Français ont combattu manu militari, le considérant à
l’instar de son père, comme un véritable danger contre
leurs intérêts. En tout état de cause, El Hadj Omar aura,
sur le plan religieux, marqué son époque et certains n’ont
pas hésité à voir en lui le nouveau Mahdi venu « sauver »
le Soudan Occidental.

La plupart de ses disciples ne croit pas en sa « mort » en


1864 lors d’une rude bataille contre les troupes françaises ;
évoquant simplement une mystérieuse disparition dans les
falaises de Bandiagara.

L’expansion de la Tijâniyya doit beaucoup à son oeuvre et à


celle de ses successeurs tels qu’El Hadj Ablaye, Ibrahima
Niass, et notamment Malick Sy, qui inscrivit sa démarche
dans la continuation du grand Almamy (Imam en Peul). Les
Muqaddam que ce dernier a formés, ont ensuite répandu
les enseignements de la confrérie dans leurs provinces
d’origine. La tijâniyya qui regroupe aujourd’hui 50 % de la
population du Sénégal s’est scindée en plusieurs familles
représentant les différentes sensibilités à l’intérieur de ce
vaste courant soufi. Contrairement aux idées reçues, cette
confrérie est numériquement beaucoup plus répandue au
Sénégal que le Mouridisme. Elle est simplement subdivisée
en obédiences et « maisons ». Ce qui constitue une
certaine diversité des enseignements et des orientations
initiatiques.

Caractéristiques et pratiques de la Tijâniyya :

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Nous l’avons vu plus haut, la Tijâniyya est une voie
d’origine maghrébine, introduite au Sénégal par El Hadj
Omar Tall. Essayons à présent d’en définir les
caractéristiques.

La Tijâniyya est l’une des dernières voies soufies à faire


leur apparition. Pour mieux comprendre cette confrérie, il
faudra toujours prendre en compte un fait fondateur : les
tijânî croient au caractère spécifique de leur voie. Ils
fondent cette croyance sur une similitude et une
comparaison. Les musulmans voient en l’Islam la dernière
religion révélée et la récapitulation des messages divins
précédents. De même, les tidjânes considèrent leur
confrérie comme l’aboutissement de toutes les voies
antérieures. De plus, pour eux, Sîdî Ahmed Tijânî est le
sceau des Saints, Khâtim al-awliyâ, comme Mouhammad
celui des Prophètes Khâtim al-anbiyâ. En fait, cette
confrérie essaye d’opérer une « révolution » du soufisme
dans les pratiques et les conceptions.

Elle veut marquer une rupture dans la pratique du


mysticisme. Il ne s’agira plus du soufi enfermé ou retiré
dans le désert loin des préoccupations « temporelles »,
mais du mystique essayant de traduire la force du dzikr et
de la prière en moyen d’affronter le quotidien. Comme en
témoigne Serigne Babacar Sy dans un célèbre vers, en
parlant de Sîdî Ahmad Tijânî, : « Il a éduqué, ses disciples,
sans khalwat (retraite spirituelle), jusqu’à ce qu’ils
empruntent le droit chemin, Dieu l’a vraiment comblé de
ses dons ». Dans l’enseignement de la Tijâniyya, il y a un
grand souci de conformité aux préceptes de l’islam. Le
Cheikh avait largement insisté sur ce point, comme en
atteste les ouvrages de muqaddam le réitérant.

Selon le célèbre Amadou Hampâthé Bâ, membre de la


confrérie, La Tijâniyya « correspond aux conditions de
notre époque » et qu’elle « présente une analogie analogie
parfaite avec les trois piliers de l’enseignement des
Oulémas »5 à savoir îmân, islâm et ihsân (la Foi, la
Soumission et la Bienfaisance). Au regard de l’importance
des invocations (dzikr), dans la pensée soufie, les tijânî en
ont fait le fondement même de leur confrérie.

Les trois piliers de la confrérie étant :

:6 ou al-wird al-lâzim

-le lâzim

Ce sont les « invocations obligatoires ». Le lâzim est récité


matin et soir. La lecture de la salât al-fâtiha en est le
moment fort. En plus de cette prière, le fidèle doit
demander, cent fois, pardon à Dieu Istighfâr, répéter lâ
ilâha illa llâh (il n’y a d’autre divinité sinon Allah) une
centaine de fois aussi.

-la wazîfa

Ce sont des dikr que l’adepte peut faire soit


individuellement ou collectivement avec ses confrères.
Dans ce dernier cas, elle est chantée. Les tijânî la récitent
en groupe en formant un cercle.

Elle revêt un caractère très solennel, surtout au moment de


réciter la Jawharat al-kamâl (12 fois) « Perle de la
Perfection » dictée, selon les tijânî, à leur cheikh par le
Prophète Muhammed (PSL) et qui se présente dans
l’assistance dès la septième fois.

-la hadrat al-Jumu‘a :

Elle signifie « Présence du Vendredi ». Cette pratique


regroupe tous les fidèles tijânî, tous les vendredis, entre les
prières d’al-‘asr (après-midi) et celle d’al-Magrib (coucher
du soleil) dans les mosquées. Les disciples répètent un
nombre de fois indéfini la formule lâ ilâha illa llaâh (mille
fois au moins).

Les tijânî semblent être très rigoristes quant aux conditions


d’affiliation à leurs confréries. D’une manière générale, une
grande importance est accordée à la fidélité d’où quelques
critiques à leur égard. D’aucuns comme Khadim Mbacké de
l’IFAN reprochent à cette voie de trop insister sur la stricte
fidélité au cheikh, en imposant à ses prosélytes de ne pas
pratiquer un autre wird en même temps que le sien, et
voient donc dans ces restrictions un manque d’ouverture.
Mais Amadou Hampâthé Bâ, estime au contraire, que cette
imposition est très sage, car chaque confrérie dispose de sa

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méthode d’éducation mystique. Selon lui, bien que « tous
les wird mènent à Dieu », le disciple doit avoir un seul
maître car « qui trop embrasse mal étreint ». Bâ soutient,
en fait, que ces restrictions ne sont qu’une façon de
préserver le novice de « dispersion spirituelle ».

C’est ainsi que cette confrérie a participé à l’expansion de


l’islam en Afrique de l’Ouest où sa pratique est encore plus
vivante qu’au Maghreb qui l’a vu naître. Les confréries ont
réalisé, contrairement aux entreprises « jihadistes »,
l’islamisation en profondeur des sociétés africaines.
Contrairement à la situation présente du soufisme et des
confréries dans le monde arabe, les confréries sont une
donnée fondamentale dans l’islam africain.

Au-delà de son rôle socio-culturel voire politique, la


Tijâniyya a joué un rôle de premier plan dans
l’affermissement des relations arabo-africaines surtout
maroco-ouest-africaines. Par le biais de cette confrérie, se
sont tissés des rapports entre oulémas maghrébins et
africains7. Cette confrérie, parfois, méconnue, dans son
pays d’origine (Algérie) et au Maroc a été pendant plus de
deux siècles la jonction entre ce qui fut appelé par les
historiens arabes le bilâd as-sûdân (pays des Noirs) et les
contrées les plus lointaines du monde arabe et surtout
maghrébin qui y exportera, entre autres, le Malikisme, le
dogme ash’arite et les classiques du Fiqh du Mukhtasar de
Khalîl au Matn d’Ibn ‘Ashir et la Risâla d’Ibn Abî Zayd al-
Qayrawânî.

La méconnaissance de ces liens et de cette histoire, de


l’islam soufi contemporain ainsi que la nécessité d’une prise
en compte de la différence des réalités islamiques en
France, ont abouti à l’idée de la tenue d’un Forum national
sur la Tijâniyya, l’une les plus répandues dans le monde
musulman.

Pour avoir des informations sur l’organisation du Forum


National sur la Tijaniyya, cliquez ici

Marone I. Tidjânisme au Sénégal ; Bullet de l’IFAN Série B,


T XXXII, Janv70

Notes :

voir al-nafahât al qudsiyya fi-s-sîrat al-ahmadiyya,


Beyrouth, Année ?

K. MBACKE :Soufisme et confréries religieuses au Sénégal,


Dakar1995 p41.

- les Toucouleurs et les peuls sont les deux composantes du


groupe éhnique appelé Halepoular (Peuls). Ils sont
originaires de la région du fleuve Sénégal.

- Bâ Amadou Hampathé : vie et enseignement de Thierno


Bocar, le sage de Bandiagara, Paris , Seuil 1980 pp 230-
231

- le mot lâzim signifie « obligatoire » en arabe.

- Voir la thèse de Bakary SAMBE, L’islam dans les relations


arabo-africaines, sous la direction de Chérif ferjani et de
Lahouari Addi, GREMMO - Maison de l’Orient, Univ-Lyon 2,
décembre 2003.

Spécial Ramadan/ CHEIKH AHMED TIJANI, SCEAU DE LA


SAINTETE MOHAMEDIENNE Voici, retracée, une infime partie
de la vie de Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son
précieux secre
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Voici, retracée, une infime partie de la vie
de Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie
son précieux secret).

Mausolée de Cheikh Ahmad Tidjani Cherif à Fez Maroc


Mausolée de Cheikh Ahmad Tidjani Cherif à Fez Maroc

Un célèbre maître soufi appelé Sidi Mokhtar El Kounty


(qu’Allah l’agrée) avait annoncé que le 12ème siècle de
l'Hégire ressemblerait à maints égards à l'époque du
Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui), et
que c'est à cette époque particulière qu'apparaîtrait le
Sceau de la Sainteté Mohamedienne (qu’Allah sanctifie son
précieux secret).

Son Enfance

En effet en 1737/38 (1150 de l'hégire) vint au monde


Seïdina Cheikh Ahmed Ibn Mohammed Ibn Mokhtar Tijani
(qu’Allah sanctifie son précieux secret) dans une petite ville
du désert algérien, 'Aïn Madhi.

Il fut le fils du très pieux et savant Sidi Mohammed Ibn El


Mokhtar Tijani (qu’Allah l’agrée) et de la pure et honorable
'Aïcha (qu’Allah l’agrée). Ils furent eux-mêmes d'une
ascendance comptant de nombreux savants et saints
accomplis.

On peut citer à titre d'exemple son aïeul au 4ème degré qui


possédait dans sa demeure une pièce lui servant de lieu de
retraite spirituelle. Il y était constamment enfermé et
personne d'autre que lui n'avait le droit d'y pénétrer. Il
avait atteint un certain degré spirituel qui l'obligeait à se
voiler le visage, de la salle de contemplation jusqu'à
l'arrivée à la mosquée et de la sortie de la mosquée
jusqu'au retour dans ce lieu.

En effet, ceux qui auraient vu son visage ne pourraient plus


cesser de le contempler ne serait-ce l'instant d'un clin d'œil
sous peine d'en mourir, ce qui l'obligea à agir ainsi durant
23 ans.

Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux


secret) était d'ascendance Chérifienne, c'est-à-dire que sa
généalogie remontait jusqu'au Prophète (que la prière et la
paix d’Allah soient sur lui), par Seïdina Ali et Fatima
(qu’Allah les agrée) via leur fils Hassan (qu’Allah l’agrée),
mais il ne le certifia qu'après avoir posé la question au
Prophète lui-même (que la prière et la paix d’Allah soient
sur lui) lors d'une vision à l'état de veille :

Il lui répondit par trois fois : « Réellement tu es mon fils ».

Puis il ajouta : « Ton ascendance par Hassan fils de


‘Ali est authentique ».

Ainsi, c'est dans cet environnement de foi, de science et de


sainteté que naquit et grandit Seïdina Ahmed Tijani
(qu’Allah sanctifie son précieux secret).

Sa famille était très attachée au Coran et à la sunna, son


père appelait et exhortait les gens au bien incitant les uns à
l'application de la sunna, combattant toute innovation sans
craindre, pour Allah, le tort de quiconque, il fut aimé et
respecté.

Il arrivait à son père de recevoir la visite d'êtres spirituels


(rouhaniyêt) venant lui proposer de répondre à ses
besoins, il s'en éloignait et leur disait : « Laissez-moi entre
moi et Allah, je ne désire aucune attache autre que celle
d'Allah ». Les gens venaient chez lui dans le seul but de se
rappeler Allah.

L’éducation du saint enfant fut confiée à l'illustre et


prestigieux Mohamed Ibn Hamou Tijani (m.1162 H) sous la
conduite duquel il mémorisa le texte Coranique en entier, et
ce, à l'âge de sept ans.

Il apprit ensuite le droit musulman (fiqh) selon l'école de


l'Imam Malek (qu’Allah l’agrée) et étudia les différents
traités de jurisprudence auprès du Connaissant d'Allah, le
savant Sidi Mabrouk ibn Bou'afiya Madaoui Tijani (qu’Allah
l’agrée).

Encore très jeune, Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie


son précieux secret) se fit remarquer pour son intelligence
et sa piété, ainsi que ses vertus et sa modestie. Il était
assidu dans ses études et possédait une volonté
surprenante, tout ce qu'il commençait, il le finissait et tout
ce qu'il entamait, il le complétait.

Un jour de son enfance, en sortant de ses cours, il vit une


lumière immense devant lui qui montait jusqu'au ciel, puis
le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)
apparut et l'encouragea en ces termes : « Continue, car tu

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es dans la vérité ». Suite à cela il partit se réfugier dans la
maison de sa tante, qui se trouve à côté de ce lieu, elle le
couvrit et le réconforta tout en lui préparant du pain.

Il arrivait souvent à ce jeune enfant de voir en rêve le tracé


de son destin. En effet, il se voyait sur un trône gérant et
commandant des multitudes de créatures. Une autre fois, il
vit le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur
lui) chevauchant un cheval, à 'Aïn madhi, et Seïdina
(qu’Allah sanctifie son précieux secret) le suivait de très
près. Il voulut lui faire des demandes, mais il a préféré
attendre que le Prophète (que la prière et la paix d’Allah
soient sur lui) descende de sa monture, pour être plus à
l'aise.

Lorsque le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient


sur lui) descendit, il se dirigea vers un champ et pria,
Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) voulut le
rejoindre dans sa prière, mais il ne le rejoignit que dans la
deuxième rak'at. Il comprit à travers ce rêve qu'il
n'atteindrait son souhait que dans la deuxième partie de sa
vie, ce qui était représenté par la deuxième rak'at.

Un événement tragique allait lier le destin de Cheikh


Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret)
avec celui du saint Prophète (que la prière et la paix
d’Allah soient sur lui).

En effet, en l'an 1752/53 (1166 H) alors qu'il n'avait que


seize ans, survint la mort de son père et de sa mère, le
même jour, à la suite d'une épidémie de peste, ce qui le
laissa orphelin. Cela n'entacha pas son moral et il
poursuivit avec toujours plus de détermination la suite de
ses études.

Sa Quête

En 1757/58 (1171 H.), âgé de 21 ans, il quitte 'Aïn Madhi,


poussé par une soif incommensurable, pour Fès, alors
célèbre cité de la science avec notamment sa fameuse
Université-Mosquée Qarawiyyin.

Cette ville était aussi le lieu de rencontre de grands maîtres


et saints que Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son
précieux secret) entreprit de visiter, afin de profiter de
leurs enseignements spirituels et de leurs bénédictions
(baraka).

Chaque jour sa science augmentait, recueillie auprès des


docteurs de l'Université, il obtint ainsi tous les diplômes lui
conférant le droit d'enseigner toutes les sciences connues
des musulmans de cette époque, mais sa soif ne fut pas
étanchée pour autant. Ses efforts, sa crainte d'Allah, sa
modestie, son amour pour le vrai et son aversion du faux
imposaient le respect de tous.

Un jour il rencontra un Cheikh faisant partie des gens dotés


du dévoilement (KACHF) et qui l'incita à retourner dans sa
ville natale, ce qu'il fit. Sur la route il s'arrêta à diverses
Zaouiya et rencontra de nombreux hommes de Dieu. Après
'Aïn Madhi, il se rendit à Abiod sidi Cheikh où il demeura
quelque temps auprès de Sidi Cheikh Ben-Eddin (qu’Allah
l’agrée) (5 années) puis il partit vers Tlemcen en l'an
1767/68 (1181 H) alors âgé de 31 ans et où il professa
plusieurs années.

Il y fut aimé et respecté par ses savants pour sa grande


science et sa sagesse, et à ceux qui l'interrogèrent sur
l'identité du grand érudit par qui il aurait appris un si large
savoir, il leur révélait : « Ce savoir je ne l'ai pas reçu
d'une seule personne, mais de tous ceux que je
rencontrais ».

Durant toutes ces années qui se sont écoulées, Cheikh


Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) s'est
affilié à plusieurs voies (6 voies) et a rencontré de grands
Wali. Parmi ces voies il y a celle du Pôle Maulana Taïeb ibn
Mohamed (qu’Allah l’agrée) (m.1180), la voie de Sidi
Abdelqader Djilani (qu’Allah l’agrée) qu'il prit à Fès, la
Tariqa Nassriya qu'il prit auprès du Wali Sidi Mohamed ibn
Abdallah Tazani (qu’Allah l’agrée), puis il y eu la voie du
Pôle sidi Ahmed El Habib ibn Mohamed (qu’Allah l’agrée)
(m.1165) connu sous l'appellation El Ghamary Sejelmassi.

D'ailleurs, ce grand Pôle, après sa mort, vint voir Seïdina


Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) en
songe et lui donna un Nom à évoquer. Il prit aussi du Wali
le Malamati Sidi Ahmed Tawachi (qu’Allah l’agrée)
(m.1204), celui-ci lui transmis un Nom et lui dit : « Il te
faut la retraite (khalwa), la solitude (El wahda) et le Dhikr
et patiente jusqu'à ce qu'Allah t'ouvre, car tu vas avoir une
station immense ».

Mais cela n'arrangeait pas Seïdina (qu’Allah sanctifie son


précieux secret) alors Sidi Ahmed Tawachi (qu’Allah l’agrée)
lui dit : « Attache-toi à ce Dhikr et sois-y constant sans
retraite ni solitude, Allah t'ouvrira dans cette situation ».

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Une fois assimilés les enseignements et secrets des grands
maîtres qu'il rencontrait et atteint les degrés spirituels
escomptés, cette soif et ce désir d'Allah qui l'habitaient le
poussaient toujours plus loin.

Certains grands saints lui annonçaient qu'il atteindrait des


degrés auxquels il ne s'attendait pas, ainsi, il rencontra le
grand Wali doté du dévoilement Sidi Mohamed ibn el
Hassan el Wanjali (qu’Allah l’agrée) (m.1185), qui lui
affirma qu'il rejoindrait le degré du grand Cheikh et Pôle de
son temps Sidi Abou el Hassan Chadhili (qu’Allah l’agrée) et
lui révéla d'autres secrets.

Un jour aussi il rencontra à Fès le Wali Sidi Abdallah ibn


Sidi 'Arbi ibn Ahmed de Aouled Ma'an el Andaloussi
(qu’Allah l’agrée) (m.1188) qui après s'être entretenu avec
lui clama par trois fois à Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah
sanctifie son précieux secret) : « Allah saisis par ta main !
»

Une fois aussi Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux


secret) vit en rêve le grand Wali et Pôle de son temps, le
Ghawth Sidi Abou Madian (qu’Allah l’agrée), dans une
assemblée où il disait : « Celui qui me donne quelque
chose je lui donnerai ce qu'il demande ».

Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) lui dit alors


: « Je te donne quatre ``Mathaqil`` (unité de poids
monétaire) et garantis-moi le Qotbaniya el 'Odhma ».

Il répondit : « Oui je te le garantis et tu ne mourras


qu'après l'avoir eu ».

Ce qui confirma son rêve c'est qu'une autre fois Seïdina


(qu’Allah sanctifie son précieux secret) rencontra un
homme connu par le fait qu'il voyait à l'état de veille des
entités spirituelles (Rouhani), et ceux-ci l'informaient sur ce
qu'il voulait. Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret)
lui demanda : « J'ai caché quelque chose dans mon cœur,
dis-moi ce que c'est ? ».

Lorsque l'homme interrogea les Rouhani, ils lui dirent que


Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux
secret) interroge à propos de la Qotbaniya.

L'homme constata une personne mystérieuse à côté des


esprits spirituels qui leur dit : « Qui vous a permis de parler
de ce sujet ? ». Ces esprits spirituels (Rouhani) lui
répondirent alors : « C'est lui qui interroge sur cela ». La
personne mystérieuse leur dit alors : « Cette Qotbaniya
c'est moi qui lui ai garanti à Tlemcen avant son départ, il
ne mourra pas sans l'avoir atteint, alors n'intervenez pas
là-dessus ni vous, ni les autres ».

Cette personne n'était autre que Sidi Abou Madian le


Ghawth (qu’Allah l’agrée). L'homme qui pouvait parler aux
entités spirituelles (Rouhani) n'avait jamais vu Seïdina
(qu’Allah sanctifie son précieux secret) auparavant et il ne
le connaissait pas.

Après de multiples efforts il sentit le besoin d'accomplir son


pèlerinage, ce fut en 1772/73 (1186) alors âgé de 36 ans.
Durant son voyage il rencontra d'autres grandes
personnalités, tel que Sidi Mohamed ibn 'Abderrahman el
Azhari (qu’Allah l’agrée) dans la région de Zwawa, près
d'Alger, auprès de qui il prit la voie Khalwatiya, puis en
arrivant en Tunisie où il rencontra le Wali Sidi Abdsamad
Rahaoui (qu’Allah l’agrée).

Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) vit le


Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) en
Tunisie qui lui dit : « Invoque pour obtenir la Connaissance
ou ce que tu désires et moi je dirai Amin pour ta demande
».

Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) invoqua


donc et le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient
sur lui) disait Amin, ensuite le Prophète (que la prière et la
paix d’Allah soient sur lui) a récité la Sourate Wa Douha
(Sourate 93) et lorsqu’il arriva au verset qui dit : « Ton
Seigneur t’accordera certes ses faveurs et alors tu seras
satisfait… » Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah
soient sur lui) fixa Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie
son précieux secret) de son noble regard puis termina de
réciter la Sourate.

Seïdina Cheikh Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son


précieux secret) resta une année en Tunisie, entre la ville
de Tunis et celle de Sousse. Il y enseigna diverses sciences
ainsi que les Hikam d'Ibn 'Ata allah.

Devant l'étendue de sa science, l'émir du pays lui envoya


un message lui demandant de s'installer à Tunis pour y
enseigner la noble science et s'occuper des affaires
religieuses, mettant à sa disposition une demeure, un
salaire important et la célèbre université de Zaïtouna.

Lorsque Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret)


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reçut la lettre de l'émir il se tut, puis le lendemain il se
sauva et prit le bateau pour Le Caire, en Égypte, avec la
ferme intention de rencontrer le célèbre Wali, le Maître
majestueux et le Connaissant parfait Sidi Mahmoud el
Kourdiou (qu’Allah l’agrée) originaire d'Irak.

Lors de leur première rencontre, celui-ci dit à Seïdina


Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) : « Tu
es aimé auprès d'Allah dans ce monde ainsi que dans l'au-
delà ».

Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) lui demanda


: « D'où te vient cela ? »

Sidi Mahmoud el Kourdiou (qu’Allah l’agrée) lui répondit : «


D'Allah ! »

Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux


secret) lui dit alors : « Je t'ai vu alors que j'étais en Tunisie
et je t'ai dit : Je suis entièrement en acier. Tu m'as répondu
: Oui ! C'est ainsi et je vais transformer ton acier en or ».

Lorsque Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret)


raconta cela, Sidi Mahmoud (qu’Allah l’agrée) lui répondit :
« Oui, c'est comme tu as vu ».

Quelques jours plus tard Sidi Mahmoud el Kourdiou


(qu’Allah l’agrée) interrogea Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah
sanctifie son précieux secret) sur ses ambitions, ce à quoi
Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux secret) répondit : «
J'ambitionne d'accéder au degré des Pôles Suprêmes (El
Qotbaniya el 'Oudhma) »

Le célèbre Maître lui affirma alors : « Ô Mon ami ! Le Très-


Haut te réserve beaucoup plus que cela ».

Il finit par rejoindre la ville sainte de La Mecque et entra en


contact avec ces hommes de Dieu, là aussi il fit une
rencontre des plus capitales, celle du fameux Cheikh Sidi
Ahmed Ibn Abdallah el Hindi (qu’Allah l’agrée) à qui il était
interdit de rencontrer quiconque.

Il envoya donc une lettre à Seïdina (qu’Allah sanctifie son


précieux secret), par l'intermédiaire de son serviteur, dans
laquelle il lui annonça : « Tu es l'héritier de ma science, de
mes secrets, de mes dons et de mes lumières ».

Lorsqu'il écrivit cela à Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah


sanctifie son précieux secret), Sidi Ahmed ibn Abdallah el
Hindi (qu’Allah l’agrée) déclara à son serviteur : « Il est
celui que j'attendais et il est mon héritier ».

Ce à quoi son serviteur s'exclama : « Cela fait 18 ans que


je suis à ton service et aujourd'hui il est venu un homme
débarquant du Maghreb et tu me dis qu'il est ton héritier ».

Sidi 'Abdallah el Hindi (qu’Allah l’agrée) lui dévoila alors : «


Je n'attendais que lui, et en cela je n'ai aucune part de
décision, Allah choisi par sa Miséricorde qui Il veut, si
j'avais eu une part de décision j'aurais alors choisi mon fils
depuis longtemps ».

Il transmit ainsi à Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux


secret) tout ce qu'il détenait en science, secret et lumière
et rendit l'âme après lui avoir confié l'initiation de son fils
unique.

Il lui annonça aussi sa rencontre imminente avec le grand


saint et Pôle Suprême (Qotb Jami') Sidi Mohamed ibn
Abdelkarim Samman (qu’Allah l’agrée) (m.1775). En effet,
il le rencontra à Médine. Celui-ci le fit rentrer en retraite 3
jours et lui révéla les secrets et pouvoirs des grands
hommes de Dieu.

Après Médine L'illuminée et la visite de la tombe du saint


Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui),
Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux
secret) rejoignit Le Caire et durant ce nouveau séjour Sidi
Mahmoud el Kourdiyou (qu’Allah l’agrée) lui transmit la voie
Khalwatiya, en lui délivrant le diplôme d'autorisation afin
qu'il initie, éduque et forme ses disciples à cette voie.

Fath El Akbar – Naissance de la voie

Il rentra enfin au Maghreb, passa et s'arrêta dans certaines


villes pour aller ensuite s'isoler dans le désert algérien
(départ de Tlemcen en 1196), dans les villages de Chellala
(1196 à 1199) et Boussemghoune (1199 à 1213).

C'est dans le village de Boussemghoune justement que


Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux
secret) eu sa grande ouverture (FATH EL AKBAR) : en effet
alors âgé de 46 ans (1196) lors de sa retraite spirituelle, en
pleine journée vint à lui le Prophète Mohammed (que la
prière et la paix d’Allah soient sur lui) à l’état de veille qui
lui annonça :

« Je suis désormais ton initiateur, ton Maître, aucun être


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humain ne prétendra être ton initiateur. Il te faut en
conséquence abandonner tout ce que tu as pris de
l’ensemble des voies précédemment, personne n'aura de
reproche à te faire, car c'est moi qui serai ton intermédiaire
auprès d'Allah et aussi ton aide ».

Il devint donc le dépositaire de la voie spirituelle du


Prophète lui-même (que la prière et la paix d’Allah soient
sur lui), voie qui renferme en elle toutes les autres voies ;
C'est la Tariqa Ahmediya, Mohamediya, Ibrahimiya,
Hanifiya qui renferme des grâces énormes jamais obtenues
par toutes les autres voies, tout comme la communauté de
Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) a
des grâces qui n'ont jamais été obtenues par toutes les
autres communautés avant l'Islam. Les vertus attachées à
la voie du Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient
sur lui) et à son Khalife Sidi Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie
son précieux secret) sont innombrables.

Ainsi, le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur


lui) enseigna son Ouird à Seïdina (qu’Allah sanctifie son
précieux secret) et lui dicta les conditions que comportait
sa voie. Il lui dit, entre autres conseils personnels à lui :

« Maintiens-toi dans cette Tariqa sans te retirer du monde,


ni cesser d’être en relation avec les hommes jusqu'à ce que
tu atteignes la station spirituelle qui t'es promise, tout en
gardant ton état, sans grande gêne, ni difficulté, ni effort
cultuel excessif, renonce désormais à tous les saints ».

Il reçut d'année en année l'initiation directe du Prophète


(que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ainsi que
l'ordre et l'autorisation d'appeler les gens à cette voie.
S'ensuivit alors une période de propagation qui dura 13 ans
dans cette région, les gens affluant de multiples contrées
pour tirer profit de sa Baraka et prendre de ce que lui avait
confié le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur
lui).

Cet ordre prit une expansion considérable en très peu de


temps, et cela attisa la jalousie et l'inquiétude des autorités
turques de l'époque. Et là encore, le destin de Seïdina
Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) allait
ressembler une fois de plus à celui du Prophète (que la
prière et la paix d’Allah soient sur lui).

Tout comme le Prophète (que la prière et la paix d’Allah


soient sur lui) a dû s'exiler de La Mecque à Médine, Seïdina
(qu’Allah l’agrée) a dû le faire de Boussemghoune à Fès
(départ d'Abi Semghoune le 17 Rabi'Awwal 1213 ; Arrivée à
Fès le 6 Rabi'Thani 1213).

De là-bas, depuis sa demeure, il s'occupe de l'initiation et


de l'éducation de ses disciples leur enseignant et expliquant
le Coran et la tradition du Prophète (que la prière et la paix
d’Allah soient sur lui) à ses élèves toujours de plus en plus
nombreux.

Très vite, la vaste étendue de son savoir particulier, la


profondeur de ses enseignements et la manifestation de
ses prodiges authentiques vont conquérir toujours de plus
en plus de cœurs, parmi lesquels on trouve un nombre
impressionnant de savants érudits, de Walis parfaits et de
maîtres spirituels. Beaucoup étaient de la noble
descendance de notre Prophète Mohammed (que la prière
et la paix d’Allah soient sur lui).

Qoutbaniya El Oudhma - Accession au rang suprême


de sceau de la Sainteté

Ainsi, depuis sa rencontre avec l'envoyé d'Allah (que la


prière et la paix d’Allah soient sur lui) à Boussemghoune, il
ne cessa de suivre ses enseignements et ses éducations
tout au long de ces années, et au fur et à mesure des
évènements, jusqu'au jour tant annoncé, et tant prédit au
cours de sa vie où il fut hissé au rang suprême de la
Qoutbaniya el 'Oudhma au mois de Mouharam de l'année
1214 (à 'Arafat par le biais d’un prodige).

Il atteint deux stations uniques dans la hiérarchie spirituelle


des saints, celle de la Khatmiya (Le Sceau des saints : il
clôture pour toujours les degrés de sainteté) et celle de la
Katmiya (Le Pôle caché : station spirituelle connue
seulement d'Allah et de son Prophète (que la prière et la
paix d’Allah soient sur lui) atteint le 18 du mois de Safar, il
est l'intermédiaire spirituel entre les Prophètes (sur eux la
paix) et l'ensemble des Walis (qu’Allah les agrée)).

À ce sujet, le poète a dit :

Le message a été clôturé par notre très saint Prophète (que


la prière et la paix d’Allah soient sur lui)

Et la sainteté a été clôturée par Cheikh Ahmed Tijani


(qu’Allah l’agrée)

Ce qu’on veut faire comprendre ici c’est la suprême


sainteté unique
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Quant au Pôle de la sainteté commune il existera toujours


au fil du Temps,

Par la pure faveur de notre Glorieux Seigneur.

Il est ainsi tout en haut de l'échelle de la sainteté et n'a au-


dessus de lui que les Prophètes (sur eux la paix) et les
compagnons (qu’Allah les agrée) de notre généreux
Prophète Mohammed (que la prière et la paix d’Allah soient
sur lui). Il est le Pôle caché qui sera dévoilé au jour du
Jugement Dernier par une voix qui clamera : « Ô Gens du
rassemblement ! Voici votre guide par lequel vous étiez
irrigués depuis le début de la création jusqu’à maintenant
».

Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux


secret) a révélé : « Le maître de l'existence (que la prière
et la paix d’Allah soient sur lui) m'a informé de vive voix
que je suis le Pôle caché, cela à l'état de veille et non en
rêve ».

Il a expliqué aussi en ces termes le rôle du Pôle caché : «


Tout saint ne boit et n'est abreuvé que de notre océan
depuis la création jusqu'au jour où on soufflera sur la
Trompe du Jugement dernier ».

Il a dit aussi : « Tous les flux qui émanent du Prophète


(que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) sont recueillis
par les essences des prophètes (sur eux la paix) et tout ce
qui émane et surgit de leurs essences sont recueillies par
mon essence et de moi cela se départage sur l’ensemble
des créatures depuis le commencement du monde jusqu’au
jour où on soufflera sur la Trompe du Jour Dernier, et j’ai
des sciences par lesquelles j’ai été particularisé entre le
Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui) et
moi sans intermédiaire ».

Ces paroles ont été prononcées dans l'intention de


permettre au disciple de comprendre l'importance et la
valeur des grâces qu'Allah a fournies au détenteur de ce
degré spirituel, jamais atteint par aucun saint, et ainsi
d'être reconnaissant envers Allah.

Allah (qu’Il soit Glorifié et Exalté) a dit : « [...] et quant


aux bienfaits de ton Seigneur raconte-les ».

C'est à ce même titre que le Prophète (que la prière et la


paix d’Allah soient sur lui) avait dit :

« J'étais déjà prophète alors qu'Adam était entre


l'eau et l'argile ».

Le Prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)


avait dit aussi :

« Je serai le premier à être ressuscité le jour de la


résurrection, je serai l'orateur lorsque les ressuscités seront
rassemblés, et l'annonciateur de la bonne nouvelle
lorsqu'ils auront perdu espoir. Je détiens la bannière de la
louange de Dieu, sans prétention, je serai le premier à
demander et à obtenir l'intercession, je serai le premier à
frapper à la porte du Paradis et à y être autorisé à entrer,
et j'y entrerai avec les croyants pauvres, je suis le plus
méritant parmi tous les enfants d'Adam auprès de mon
Seigneur, sans prétention ».

Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux


secret) avait dit : « Mes deux pieds que voici sont sur la
nuque de chaque Wali ».

Sidi Mohamed el Ghali (qu’Allah l’agrée), un éminent


compagnon de Seïdina (qu’Allah sanctifie son précieux
secret), lui fit remarquer que Sidi Abdelqader Djilani
(qu’Allah l’agrée) avait dit une parole presque similaire, il
lui répondit : « Il avait parfaitement raison, mais il ne
parlait que des Wali de son époque, quant à moi, je dis que
mes deux pieds que voici n'ont jamais cessé d'être sur la
nuque de chaque Wali ».

Sidi Mohamed el Ghali (qu’Allah l’agrée) avait dit au sujet


du rôle et du degré de Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah
sanctifie son précieux secret) : « C'est par son
intermédiaire que tous les saints, sans en avoir conscience,
reçoivent l'influx des Prophètes (sur eux la paix) ».

Seïdina Ahmed Tijani (qu’Allah sanctifie son précieux


secret) quitta ce monde terrestre le jeudi 17 Chawal 1230 à
l'âge de 80 ans. Après avoir accompli la prière du Soubh il
s'allongea sur le côté, demanda un verre d'eau qu'il but,
puis son esprit agrée quitta son corps béni.

Il fut enterré dans le jardin qui juxtaposait les murs de la


Zaouiya bénie de Fès, par la suite, au fur et à mesure de
son agrandissement cette parcelle fut incluse dans les murs
de la Zaouiya (début de la construction à partir de 1215) et
depuis son départ la lumière qu'il hérita du Prophète (que
la prière et la paix d’Allah soient sur lui) ne cesse de se
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propager.

Portrait de Seïdina Ahmed Tijani (Qu’Allah sanctifie


son précieux secret)

Les traits fins de son visage radieux, d'un blanc rosé, son
allure princière, bien qu'il soit le plus humble, marquent en
lui sa haute lignée.

Imitant le prophète Mohammed (que la prière et la paix


d’Allah soient sur lui) dans tous les actes et conditions, sa
barbe, filée de poils gris resplendissant, faisait jaillir de lui
une lumière mystérieuse.

Riche par Dieu, ne demandant rien à personne, il fut


honoré de grâce qui faisait qu'il ne comptait que sur Dieu.

Il dévoila ce qui est permis et cacha ce qui pouvait


perturber l'esprit. Par Taha, son maître et compagnon, tel
le soleil et la lune, nul ne pourrait plus séparer ces deux
sceaux de la même famille pour l'amour qu'ils avaient pour
Lui.

Le pauvre esclave en Allah, Mohamed El Mansour El


Mohieddine Tijani, qu'Allah le préserve
Recherche et traduction par la Zaouiya Tidjaniya
(Zaouia Tijaniya) El Koubra d’Europe

Sous-pages :
ZIARRA OMARIENNE DE DAKAR 2016
La Tidjania
Lettre de Cheikh aux disciples
La piété et le péché
Reportage sur la Tijaniyya 2
INTERNATIONAL TIJANIYYA CONFER
Mouqadamma
Questions-Réponses sur Tariqa

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Date de dernière mise à jour : 04/06/2014

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