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Kristin Ross
L’imaginaire de
la Commune
Traduit de l'anglais
par Etienne Dobenesque
© La Fabrique éditions, 2015 La Fabrique éditions
www.lafabrique.fr 64, rue Rébeval
lafabrique@lafabrique.fr 75019 Paris
Conception graphique : lafabrique@lafabrique.fr
Jérôme Saint-Loubert Bié Diffusion : Les Belles Lettres
e-isbn : 978-2-35872-092-2
Sommaire
Introduction
Notes
Introduction
a dressé pour l’avenir, non par ses gouvernants mais par ses
défenseurs, un idéal bien supérieur à celui de toutes les
révolutions qui l’avaient précédée ; elle engage d’avance ceux
qui veulent la continuer […] à lutter pour une société nouvelle
dans laquelle il n’y aura ni maîtres par la naissance, le titre ou
l’argent, ni asservis par l’origine, la caste ou le salaire. Partout
le mot « Commune » a été compris dans le sens le plus large,
comme se rapportant à une humaniténouvelle, formée de
compagnons libres, égaux, ignorant l’existence des frontières
anciennes et s’entraidant en paix d’un bout du monde à
l’autre4.
Le nom de Pottier apparaît en haut d’une affiche collée sur les murs
du IIe arrondissement début mai :
Londres
Suisse
on peut voir, à côté des modèles les plus riches et les plus
excentriques, une brochure sur la chaussure rationnelle
perfectionnée, signée : Gaillard père, artiste chaussurier.
Et effectivement, c’est un artiste qui préfère rester les bras
croisés plutôt que de faire de la chaussure contrairement à ses
principes. S’il avait voulu, il aurait pu gagner beaucoup
d’argent à Genève, mais avec son système de se refuser à
travailler au goût des gens et sa prétention de les forcer à se
chausser suivant ses idées, il a fini par perdre toute sa clientèle
sérieuse175.