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la sécurité sociale

Introduction

La sécurité sociale est « la protection que la société accorde à ses membres, par un ensemble de
dispositions publiques contre la misère économique et sociale qui les menace en cas d'arrêt ou de
réduction importante de leurs gains pour cause de maladie, de maternité, d'accident de travail, de
chômage, de vieillesse ou de décès ; la fourniture de soins médicaux ; l'octroi d'allocations aux
familles ayant des enfants ». Toutefois la sécurité sociale n'est pas la protection sociale, elle n'en
est qu'une composante, la protection sociale recouvre plusieurs techniques de couverture sociale
dont la complémentarité permet de composer un système. Avant l'institutionnalisation de la sécurité
sociale, la prise en charge des personnes contre les risques sociaux s'effectuait dans des cadres
traditionnelles telles les sociétés, la famille, les réseaux d'entraide, le voisinage, la mosquée, les
zaouïas.
Des systèmes de sécurité sociale ont été mis en place essentiellement après la seconde guerre
mondiale dans le cadre d'aide à la reconstitution et la relance économique. Si ces systèmes couvrent
une grande partie des catégories socioprofessionnelles, une bonne partie de la population demeure
non couverte, d'où la problématique de son extension.

Dans les pays en voie de développement, ces systèmes mis en place, en raison de l'état de
développement, ne sont pas pleinement développés et subissent les contraintes du nouveau contexte
de la mondialisation et font actuellement l'objet de réformes. En fonction des réalités nationales, ces
systèmes différent d'un pays à autre. Toutefois, la quasi-totalité des systèmes se heurtent à de
nombreux défis inhérents aux mutations économiques et sociales qui constituant des enjeux
politiques et sociaux, d'où la grande problématique de l'avenir de la sécurité sociale.

Par ailleurs, le déficit social qui touche une bonne partie de la population constitue un facteur
potentiel d'instabilité, susceptible de menacer la cohésion nationale et de constituer un handicap
sérieux aux mutations économiques nécessaires pour faire face aux défis de la mondialisation. Ce
déficit se manifeste dans les disparités de revenu, d'accès aux commodités de base, tel que l'eau
potable, l'électricité, l'alphabétisation, l'école, l'emploi ou l'accès aux soins de santé.

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Ce déficit social est d'autant plus grave que notre protection sociale institutionnelle est faible. Au
caractère limite des régimes marocains en matière de risques couverts, s'ajoute un faible taux de
couverture sociale.

Un traitement purement économique de ce grave déficit, quelle que soit sa réelle efficience, devrait
pouvoir s'accommoder du risque d'accroître, dans l'immédiat, les disparités sociales et régionales,
voire de rendre ingérable la revendication sociale. C'est pour cela la question sociale ne peut se
traduire à un simple dialogue pour la satisfaction de telle ou telle revendication. Elle nécessite une
réponse globale qui se traduit par une volonté politique, une vision stratégique et un pacte social.

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I- Analyse descriptive de l'environnement sociétal du système de sécurité social  

Au Maroc le système de couverture médicale est géré dans le cadre du système de protection sociale
qui se caractérise par l'intervention de différentes parties qui en assura. En plus de la dimension
religieuse qui est fondamentale, la protection sociale au Maroc, est assurée par la famille, par l'État,
par des institutions crées à cet effet et de plus en plus par la société civile.

1. Intervenants au niveau de la protection sociale

➢ La famille : un rôle primordiale

La famille est le premier système de protection social. Elle est l'unique protection sociale des
chômeurs et des exclus. Il faut veiller à préserver les valeurs traditionnelles liées à la famille.

D'après l'enquête nationale sur la famille de 1995 la solidarité familiale est forte :

- 60% des transferts d'argent aux chefs de famille viennent des enfants contre 13% des frères et
sœurs et 8% des parents au niveau national.

- 15% des ménages urbains et 14% des ménages ruraux reçoivent une aide pour devenir
propriétaires de leur logement. Ces pourcentages passent respectivement à 33% et 54% quand
héritage est pris en considération.

- 33% des salariés au niveau national obtiennent de l'emploi par le biais du réseau familial (36.5%
en milieux rural et 31% en ville).

- Plus de 54% des actifs occupés en 1995 exerçaient leurs emplois dans une organisation
appartenant à la famille (74% dans les compagnes et 31% en milieu urbain). Se sont les personnes
sans niveau d'instruction qui adhèrent le plus à ce système.

➢ L'État : un rôle important

Le rôle de l’État est également important en terme de protection sociale. La part du social dans le
budget de l'état excède 43 % au titre de la loi des finances. En plus de la gratuite de
l'enseignement et des prestations en matière de santé de base, l'état subventionne les prix des
denrées de première nécessite pour un montant de près de 6 milliards de dirhams.

Compte tenu de l'importance de la protection social, un département ministériel a été crée pour la
solidarité.

· L'État assure également en permanence l'emploi à plus d'un million de personnes (15% de la

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population active occupée). Ce rôle d'employeur deviendra moins important à l'avenir, élaborant
ainsi une politique visant une maîtrise du déficit budgétaire et de une stratégie de désengagement du
secteur public (exemple : les contractuels dans l’éducation nationale..).

➢ La protection Institutionnelle.

La protection sociale institutionnelle comprend principalement l'assurance maladie, la couverture


contre les accidents de travail, la retraite..... pour la protection des salariés, il existe un salaire
minimum garanti (SMIG).

· Les régimes de base obligatoires de la prestation sociale au Maroc qui constituent l'épargne
institutionnelle sont la Caisse Marocaine de retraite (personnel de l'État), le régime collectif
d'assurance et de retraite (personnel des établissements publics) et la caisse nationale de sécurité
sociale (CNSS, pour le secteur privé).

· D'autres régimes existent en matière de retraite comme la caisse interprofessionnelle Marocaine de


retraite pour les employeurs du secteur privé, les caisses internes des établissements publics, et les
couvertures proposées pour les compagnes d'assurances. Les régimes de retraite sont gérés selon
trois système, à savoir le système de capitalisation, de répartition et le système mixte.

➢  La société civile

· Face à l'ampleur des besoins, il y a eu émergence de la société civile pour prendre en charge en
partie les handicapés, les enfants, les malades... des associations pour le développement de l'emploi
sont crées et des associations et fondations de micro crédit ne cessent de se multiplier.

2. Caractéristiques du système de protection sociale

A. Structure
Le régime marocain de protection sociale couvre tous les salariés du secteur public et du secteur
privé. Il assure aux intéressés une protection contre les risques de maladie maternité, invalidité,
vieillesse, survie, décès, chômage et il sert des prestations familiales.
Depuis novembre 2002, l'assurance accident du travail-maladies professionnelles est obligatoire
pour tous. Les entreprises doivent souscrire une police d'assurances pour le compte de leurs
employés auprès d'une Société d'Assurance et de Réassurances (Fédération Marocaines des sociétés
d'assurances et de réassurance).
En 2014, une indemnité pour perte d'emploi a été mise en place.

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La couverture médicale de base a pris corps, au niveau législatif, en novembre 2002 avec l'adoption
de la loi 65-00 portant code de couverture médicale de base, mais avait de fécondes réflexions tout
au long des années 90. En effet après l'épreuve du plan d'ajustement structurel et dans le sillage du
désengagement de l'État, le secteur de la santé s'est trouve sous-équipé, sous financé et incapable de
contenir la pression sociale de la population sur le secteur.

La couverture médicale de base est parmi les réponses au déficit des indicateurs sociaux dans le
domaine de santé. Elle a pour objectif d'élargir l'accès des populations défavorisées aux sains de
santé de base et le renforcement de la protection sociale pour la mise en place d'un régime
d'assistance médicale aux économiquement faibles (RAMED) et d'un régime d'assurance maladie
obligatoire (AMO).

C'est dans le respect de ces fondement qu'un comité interministériel composé des représentations
des ministères de la santé, des finances et de l'emploi, du secrétariat général du gouvernement et des
organismes gestionnaires (Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS) et de
la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS) à ouvré pour donner enfin naissance à la loi 65-
00 sur l'assurance maladie obligatoire et pour la suite à la solidarité nationale au profit des plus
démunis.

L'organisme de gestion des travailleurs salariés est différent selon le secteur professionnel :
- la Caisse Nationale des Organismes de prévoyance sociale (CNOPS) gère le régime public et les
étudiants,
- la Caisse Nationale de Sécurité sociale (CNSS) gère le régime privé.
- L'Agence Nationale de l'Assurance Maladie (ANAM) a pour mission l'encadrement technique de
l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et la gestion des ressources du Régime d'Assistance
Médicale (RAMED).

B) Organisation
La Caisse Nationale de Sécurité sociale (CNSS), est un organisme public daté de la personnalité
civile et de l’autonomie financière. Cet établissement public est placé sous la tutelle du ministère
chargé de l'Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité dispose de directions régionales et
d'agences qui gèrent le régime et versent l'ensemble des prestations. Elle a par ailleurs mis en place
un réseau d'établissements sanitaires sous forme de polycliniques.

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L'Agence Nationale de l'Assurance Maladie (ANAM) : (Art 57-7O de la loi 65-00) est un
établissement public doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Elle veille au bon
fonctionnement du dispositif de la couverture médicale de base (CMB) de l'AMO.
Cet établissement public rattaché au premier ministre a pour mission de faire respecter les
dispositions de la loi et de veiller au bon fonctionnement du système de couverture médicale de
base. Elle aura pour tâche essentiellement de s'assurer, avec l'administration, l'adéquation entre le
fonctionnement de l'AMO et les objectifs de l'État en matière de santé et de conduire les
négociations relatives à l'établissement des conventions nationales entre les organismes
gestionnaires des soins et les fournitures de biens et services médicaux.

La Caisse Nationale des Organismes de prévoyance sociale (CNOPS). Gestionnaire (au même titre
que la CNSS) de l’assurance maladie obligatoire AMO. Est une union de 8 sociétés mutualistes du
secteur public du Maroc :
- la Mutuelle de Police créée en 1919,
- la Mutuelle de Douanes et Impôts indirects (MDII), créée en 1928,
- les Œuvres de Mutualité des Fonctionnaires et Agents assimilés du Maroc (OMFAM), créées en
1928,
- la Mutuelle des Postes et Télécommunications MGPT), créée en 1946,
- la Mutuelle Générale du Personnel des Administrations Publiques du Maroc (MGPAP), créée en
1946,
- la Mutuelle Générale de l'éducation nationale du Maroc (MGEN), créée en 1963,
- la Mutuelle des Forces auxiliaires (MFA), créée en 1976,
- la Mutuelle du Personnel de l'Office d'Exploitation des Ports (MODEP) en 1995.

Depuis la rentrée scolaire 2015, elle est en charge des dossiers médicaux des étudiants.

La CNOPS et les sociétés mutualistes la composant demeurent régies par les dispositions du dahir
portant loi N° 1-57-187 du 12 novembre 1963.
(Article 84 de la loi 65-00 portant code de la couverture médicale de base) : la CNOPS est
administrée par un conseil d'administration composé, pour moitié, des représentants de l'État dont le
représentant de l'ANAM et pour moitié, des représentants des sociétés mutualistes la composant
ainsi que des représentants des centrales syndicales les plus représentatives.
(Art 88) ; la CNOPS est gérée par un directeur nommé par décret parmi trois candidats proposés par

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le conseil d'administration. Ces candidats sont choisis, après appel ouvert aux candidatures parmi
ceux remplissant les conditions fixées par le conseil d'administration. Le directeur peut recevoir
délégation du conseil d'administration pour le règlement d'affaires déterminées. Il assiste à titre
consultatif aux réunions du conseil d'administration et à celles des commissions et comités issus du
conseil.

Le budget de la CNOPS comprend essentiellement :

En ressources :
- des cotisations (patronales et des assurés)
- des emprunts

- produits financiers des placements

- des subventions...

En dépenses :
- paiements et frais engagés au titre des prestations garanties
- contribution aux frais de fonctionnement de l'ANAM

- dépenses de fonctionnement y compris les frais de gestion versés aux


sociétés mutualistes.

- Dépenses d'investissement

- Remboursement des emprunts.

C) Affiliation
Les employeurs sont tenus :
- de s'affilier à la Caisse Nationale de Sécurité sociale (CNSS) au plus tard 30 jours après
l'embauche du premier salarié,
- de déclarer régulièrement à la CNSS le montant mensuel des salaires versés et le nombre de jours
travaillés par leurs salariés.

Une carte d'immatriculation est délivrée à chaque salarié.


Sont couverts par le régime des travailleurs salariés, les salariés et apprentis de l'industrie, du
commerce, de l'artisanat, des professions libérales, des coopératives agricoles, de la sylviculture, les
personnes employées par les propriétaires d'immeubles et les marins pêcheurs.

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Depuis son entrée en vigueur le 1er mars 2006, la CNSS gère l'assurance maladie obligatoire
(AMO) :
- des salariés du secteur privé assujettis au régime marocain de sécurité sociale qui ne disposaient
pas d'une couverture d'assurance maladie facultative au moment de l'instauration de l'AMO,
- des titulaires d'une pension d'un montant minimum (500 dirhams1 par mois).

Les personnes qui disposent d'un revenu annuel égal ou inférieur à 5 650 dirhams par personne
composant le ménage sont couvertes par le régime d'assistance médicale (RAMED), sous condition
de résidence.
Au 1er septembre 2017, 1 dirham (DH) vaut 0,089 euro
L'affiliation à l'AMO est obligatoire mais les entreprises qui disposaient d'une couverture médicale
de groupe avant l'instauration de l'AMO, sont exonérées partiellement du paiement de la cotisation.
Elles ne paient que le taux correspondant à la solidarité. Toutefois, une entreprise ne peut pas
couvrir une partie de son personnel dans le cadre de l'assurance facultative et une autre partie dans
le cadre de l'AMO. L'ensemble du personnel doit être couvert par le même dispositif.
Une couverture AMO étudiante pour les moins de 30 ans existe depuis la rentrée universitaire
2015/2016. Elle couvre les étudiants marocains et étrangers de l'enseignement supérieur et en
formation professionnelle, titulaires du baccalauréat ou d'un diplôme équivalent.

Les étudiants de l'enseignement supérieur public et privé qui ne bénéficient pas de l'AMO comme
ayant droit doivent s'inscrire auprès du ministère de l'Enseignement Supérieur.
Les étudiants en formation professionnelle doivent s'inscrire :
- à l'Agence Nationale de l'Assurance Maladie (ANAM) pour les établissements relevant des
départements ministériels et établissements privés ;
- sur le site de l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) pour
les établissements qui en relèvent.

D) Financement
Le financement du régime est assuré par une contribution patronale et salariale assise sur les
salaires.
Au titre de l'assurance maladie obligatoire (AMO), une cotisation de 2,26 % sur l'ensemble des
salaires est à la charge des employeurs, y compris ceux qui assurent une couverture médicale à titre
facultatif à leurs employés. La charge de cette cotisation patronale est compensée par une
diminution d'un point de la cotisation sur les allocations familiales.

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La cotisation maladie des retraités bénéficiaires d'une pension d'un montant égal ou supérieur à 500
DH par mois est fixée à 4 % de l'ensemble des pensions de base ; elle est précomptée directement
par l'organisme débiteur de la pension.

À côté du recouvrement des cotisations de sécurité sociale, la CNSS est également chargée du
recouvrement de la taxe de formation professionnelle et de son versement à l'Office de la formation
professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT).

Depuis le 1er juillet 2015, le salaire horaire minimum brut est de 13,46 DH dans les secteurs de
l'industrie, du commerce et des professions libérales soit 2 570 DH pour 191 heures par mois. Il est
de 69,73 DH par jour dans le secteur de l'agriculture. La durée légale de travail hebdomadaire est de
44 heures pour les activités non agricoles.

Afin de faciliter les démarches des entreprises, la CNSS a mis en place un portail internet gratuit
(DAMANCOM) permettant la télédéclaration (via des échanges de formulaires ou de données) et le
paiement des cotisations sociales.

Travailleurs non-salariés
Le programme d'appui à la réforme de la couverture médicale (PARCOUM) démarré en 2005, vise
dans son troisième volet, à la mise en place d'un régime spécifique aux travailleurs indépendants.
La loi 03-07 en vigueur depuis 2010, a prévu un régime d'assurance maladie spécifique pour les
travailleurs indépendants, les personnes exerçant une profession libérale, les gérants n'ayant pas la
qualité de salarié et les aides artisans. Selon cette loi, ils sont tenus d'adhérer pour eux-mêmes, leurs
conjoints et leurs ascendants au premier degré, à une assurance maladie de base, soit auprès
d'entreprises d'assurances, soit auprès de sociétés mutualistes.
La loi n° 84-11 institue l'extension de la couverture sociale aux professionnels non-salariés des
transports routiers. Cette loi entrera en vigueur dès la publication des textes d'application au
Bulletin Officiel.
Le projet de loi 98-15 relatif à l'Assurance Maladie Obligatoire pour les catégories des
professionnels travailleurs indépendants et personnes non salariés exerçant une activité libérale a été
approuvé courant juin 2017, à l'unanimité par la chambre des représentants. Celui-ci entrera en
vigueur une fois publié au Bulletin Officiel.

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Assurés volontaires
Tout assuré a le droit de souscrire une assurance volontaire, à condition :
d'avoir été assujetti au régime obligatoire pendant au moins 1 080 jours continus ou discontinus (3
ans 1/2 en cas d'emploi régulier à temps plein) ; de ne plus exercer d'activité salariée ; de déposer
une demande de souscription à l'assurance volontaire dans un délai maximum de 12 mois à compter
de la date de cessation de l'assujettissement obligatoire.
Taux de cotisations au 1er janvier 2017
Risques Taux Plafond
Pension de retraite 12,89 % 6 000 DH
Couverture maladie (AMO base 4,52 % Salaire de référence*
+ obligatoire)

* Le salaire de référence pris en considération pour le calcul des cotisations correspond au salaire moyen des 6 derniers
mois déclarés à la CNSS au moment de l'assujettissement de l'assuré au régime de sécurité sociale. Ce salaire ne peut en
aucun cas être inférieur au SMIG.

Etudiants
Les frais sont entièrement pris en charge par l'Etat pour les étudiants du secteur public et des
universités.
Les étudiants du secteur privé et des filières payantes de l'enseignement supérieur public doivent
s'acquitter d'une cotisation de 400 DH par an perçue avec les droits
d'inscription.
3- Prestations

A. Maladie - Maternité
1/ Maladie - Prestations en nature
a/ L'Assurance Maladie Obligatoire (AMO)
Conditions
Les salariés du privé sont soumis obligatoirement à l'assurance maladie obligatoire sauf les salariés
dont les employeurs assuraient, au moment de l'instauration de l'AMO, une couverture médicale
facultative par le biais d'une compagnie d'assurances, d'une mutuelle ou d'une caisse interne.
Pour pouvoir bénéficier de l'exonération des cotisations AMO de base, l'entreprise doit retourner
tous les ans, une attestation de bénéfice d'une couverture médicale dûment cachetée par l'organisme
assureur.
L'ouverture du droit aux prestations d'AMO de base pour les travailleurs salariés, est subordonnée :

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– à la réalisation d'une période de cotisation de 54 jours ouvrables successifs ou non pendant
les 6 mois précédant les soins,
– au paiement effectif des cotisations par l'employeur,
– à l'identification des membres de la famille de l'assuré ou du pensionné auprès de la CNSS,
– à la déclaration des maladies longues et coûteuses à la CNSS.
Sont considérés comme ayants droit :
– le conjoint de l'assuré seulement s'il ne bénéficie d'aucun autre régime,
– les enfants à charge de l'assuré âgés de 21 ans au maximum,
– les enfants âgés de 26 ans au maximum s'ils poursuivent des études supérieures,
– les enfants, sans limite d'âge, atteints d'un handicap physique ou mental et dans
l'impossibilité totale, permanente et définitive d'exercer une activité rémunérée.

Lorsque les parents sont l'un et l'autre assurés, les enfants sont déclarés à l'organisme assureur du
père.
Maintien de droits
En cas de cessation d'activité, l'assuré bénéficie, à compter de la date à laquelle les conditions pour
relever d'un régime d'assurance maladie de base ne sont plus remplies, du maintien de droit aux
prestations pendant une période maximum de 6 mois.

En cas de dissolution du mariage, l'ex conjoint d'un assuré qui ne bénéficie pas d'un régime
d'assurance maladie à titre personnel, continue de bénéficier des prestations de l'AMO pendant un
an.

Les ayants droit de l'assuré décédé qui ne bénéficient d'aucun autre régime d'assurance maladie ont
leurs droits maintenus aux prestations de l'AMO pendant une période de 2 ans.
En cas d'arrêt des études pendant une période dépassant 6 mois sans justificatif valable, la
couverture AMO de l'étudiant n'est plus effective.

Couverture
Le panier de soins de l'AMO du secteur privé contient :
– le suivi de la maternité et les actes médicaux et chirurgicaux en découlant,
– les prestations liées à l'enfant de moins de 12 ans dont l'orthodontie,
– les prestations médicales requises et le suivi des affections longues et coûteuses (ALC) et
des affections de longue durée (ALD),

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– l'ensemble des soins et prestations dans le cadre d'une hospitalisation,
– depuis 2015, les soins ambulatoires pour l'ensemble des bénéficiaires.

Les soins ambulatoires comprennent :


– les soins préventifs et curatifs liés au programme prioritaire de l'Etat ;
– les actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales ;
– les analyses de biologie médicale ;
– la radiologie et l'imagerie médicale ;
– les explorations fonctionnelles ;
– les médicaments admis au remboursement ;
– les actes de rééducation fonctionnelle et de kinésithérapie ;
– les actes paramédicaux ;
– les dispositifs médicaux et implants nécessaires aux actes médicaux et chirurgicaux admis
au remboursement ;
– les appareils de prothèse et d'orthèse médicales admis au remboursement ;
– les soins dentaires ;
– la lunetterie médicale.
Les consultations médicales délivrées par des généralistes (tarif national de référence : 80 DH) ou
des spécialistes (150 DH), les analyses biologiques, les actes de radiologie, la rééducation, les actes
paramédicaux, la lunetterie ainsi que les médicaments admis au remboursement sont couverts à 70
% de la tarification nationale de référence.

Le remboursement des prothèses dentaires est effectué dans la limite d'un plafond fixé à 3 000 DH
tous les 2 ans.
L'hospitalisation et les soins ambulatoires liés à cette hospitalisation sont couverts à hauteur de 70 à
90 % selon qu'ils sont prodigués par le secteur privé ou par les hôpitaux publics.

Les prestations de soins concernant des maladies graves ou invalidantes dispensées dans des
services publics de santé sont prises en charge à 90 % du tarif de référence. En cas de maladie grave
ou invalidante nécessitant des soins de longue durée ou des soins très onéreux, la part restant à la
charge de l'assuré fait l'objet d'une exonération partielle ou totale.

Une liste répertoriant 41 Affections de Longue Durée (ALD) et représentant 140 maladies est
publiée dans l'arrêté n° 2518-05 du Ministère de la Santé.

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Le bénéficiaire de l'AMO choisit librement son praticien, l'établissement de santé, son pharmacien.
Les étudiants couverts par l'AMO étudiante (mise en place à la rentrée universitaire 2015),
bénéficient du même panier de soins que les salariés de la fonction publique : soins médicaux, actes
chirurgicaux, analyses médicales, radiologie, soins dentaires, rééducation, services para médicaux,
lunettes de vue. La prise en charge s'élève à 80 %. Les hospitalisations sont couvertes à 100 % en
hôpitaux publics et à 90 % dans les cliniques privées. Les médicaments sont remboursés à hauteur
de 70 % du tarif national de référence.
b) Régime d'assistance médicale (RAMED)
Fondé sur les principes de l'assistance sociale et de la solidarité nationale des populations les plus
démunies, le RAMED concerne les personnes qui :
– résident au Maroc,
– ne sont pas assujetties à l'AMO ou à une autre couverture médicale,
– ont un revenu annuel inférieur ou égal à 5 650 DH par personne composant le ménage en
milieu urbain. Des variables liées aux conditions de vie, aux revenus déclarés et aux
éléments du patrimoine précisent l'éligibilité des ménages en milieu rural (articles 3 et 4
définis par l'arrêté conjoint des autorités gouvernementales chargées de l'intérieur, des
finances, de la santé et de l'agriculture n° 836-08 du 28 ramadan 1429 - 29 septembre 2008).

La participation financière est fixée à 40 DH par an et par bénéficiaire en situation de pauvreté. Les
personnes en situation d'extrême pauvreté, dont le revenu annuel est inférieur ou égal à 3 767 DH,
bénéficient gratuitement du RAMED.
Les soins de santé relevant du RAMED sont identiques au panier de soins de l'AMO mais ne
peuvent être dispensés que dans les hôpitaux publics, établissements publics de santé et services
sanitaires relevant de l'Etat.
La contribution annuelle des personnes en situation de vulnérabilité se limite à 120 DH par
personne et dans la limite d'un plafond de 600 DH par ménage quel que soit le nombre de personnes
le composant.

2/ Maladie - Prestations en espèces


a) Indemnités journalières
Pour prétendre aux indemnités journalières lors d'un premier arrêt de travail, l'assuré salarié doit
justifier de 54 jours de cotisations au cours des 6 mois civils précédant l'incapacité de travail.

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Les prestations sont servies à partir du 4e jour d'arrêt de travail en cas de maladie ou d'accident
(autres que les maladies professionnelles et les accidents du travail) pour une période de 52
semaines maximum au cours des 24 mois consécutifs qui suivent le début de l'incapacité. En cas
d'accident du travail, aucune condition de stage n'est requise.

A la suite du premier arrêt de travail, l'assuré ne peut prétendre à de nouvelles indemnités


journalières qu'après une période minimum de 6 jours de cotisations.

Les indemnités journalières correspondent aux 2/3 du salaire journalier moyen sur lequel les
cotisations ont été versées durant les 6 mois qui précèdent le début de l'incapacité de travail. Elles
ne peuvent être inférieures au salaire minimum légal (13,46 DH/heure).

3) Maternité
a) Prestation en nature
L'AMO prévoit que la femme enceinte ouvre droit pendant toute sa grossesse à l'ensemble des
prestations en nature requises par son état (visites médicales, radio, analyses, etc…) avant et après
l'accouchement.

b) Prestation en espèces
L'assurée qui justifie de 54 jours de cotisations pendant les 10 mois civils d'immatriculation
précédant la date de l'arrêt de travail pour congé prénatal bénéficie d'indemnités journalières
pendant 14 semaines (98 jours), dont 7 semaines minimum après la date de l'accouchement.

Les indemnités journalières sont égales à 100 % du salaire brut moyen plafonné à 6 000 DH par
mois. Le montant minimum de ces indemnités ne peut, en aucun cas, être inférieur au SMIG (2 570
DH pour 191 heures par mois).

4) Remboursement des congés de naissance


Lorsqu'une naissance survient dans un foyer, le père a droit à un congé de naissance de 3 jours,
remboursé directement par la CNSS à l'employeur. Ce montant remboursé est de 692,30 DH
maximum.
B) Allocations familiales
Peuvent prétendre aux allocations familiales :

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– les travailleurs salariés domiciliés au Maroc,
– les titulaires de pensions (vieillesse et d'invalidité) ayant des enfants nés au plus tard le 300e
jour après la date de prise d'effet de la pension.

En cas de décès du travailleur cotisant ou du pensionné, le droit aux allocations familiales est
maintenu aux enfants bénéficiaires.
Le travailleur doit :
– justifier de 108 jours de cotisations pendant 6 mois civils d'immatriculation,
– percevoir un salaire minimum mensuel supérieur ou égal à 60 % du SMIG.

L'assuré ne peut recevoir des allocations que pour 6 enfants.


L'âge limite des enfants bénéficiaires est en principe de 12 ans ; toutefois, le service des allocations
familiales est poursuivi :
– jusqu'à 18 ans pour les enfants placés en apprentissage,
– 21 ans pour les titulaires du baccalauréat qui poursuivent leurs études au Maroc ou à
l'étranger,
– sans limite d'âge pour les enfants qui, par suite d'infirmité ou de maladie incurable, sont dans
l'impossibilité permanente d'exercer une activité lucrative.
Le montant mensuel des allocations familiales est égal à :
– 200 DH pour chacun des 3 premiers enfants,
– 36 DH pour chaque enfant du 4e au 6e.

C) Accidents du travail et maladies professionnelles


La souscription à une assurance accident du travail - maladies professionnelles est obligatoire. Les
entreprises doivent souscrire une police d'assurances pour le compte de leurs employés auprès d'une
Société d'Assurance et de Réassurances. Le service des accidents du travail du ministère de l'Emploi
et de la Formation professionnelle assure la surveillance générale de ce régime.
L'assurance couvre :
– les accidents de travail,
– les accidents survenus pendant les trajets,
– les maladies professionnelles provoquées par les conditions de travail et contractées à
l'occasion du travail. Elles font l'objet d'une liste fixée et mise à jour par arrêté ministériel.

L'employeur est tenu de déclarer l'accident de travail de son salarié dans les 5 jours maximum à son

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assureur.
Le salarié bénéficie d'une couverture dès son 1er jour de travail sans condition de stage.
Les prestations garanties sont :
– les prestations en nature (frais médicaux, pharmaceutiques et d'hospitalisation),
– les frais de transport, frais funéraires, frais d'appareillages,
– l'assistance d'une tierce personne pour les besoins de la vie courante,
– les prestations en espèces (indemnités journalières pour incapacité temporaire de travail,
indemnités ou rentes alloués à la victime en cas d'incapacité physique permanente, rentes
versées aux ayantsdroit de la victime).

1) Incapacité temporaire de travail (ITT)


La date de départ de l'ITT est fixée au jour qui suit l'accident du travail (le jour de l'accident étant à
la charge de l'employeur) ou le jour de la consultation médicale jusqu'à la veille de la date de reprise
du travail, le décès de la victime ou la date de constatation de l'incapacité permanente.

Les indemnités journalières sont calculées comme suit :


[nombre de jours (ouvrables et non ouvrables) x salaire journalier] x 2/3.
L'indemnité temporaire de travail est calculée sur :
– un revenu minimal annuel de 16 474 DH,
– un revenu maximal annuel de 65 507 DH.

2) Incapacité permanente (IPP)


Le taux d'incapacité physique permanente (IPP) est déterminé lors d'une expertise médicale amiable
ou judiciaire, en fonction du taux de réduction de la capacité de travail selon un barème officiel
avec un maximum de 100 %.
Le montant de la rente d'IPP est fonction du taux d'incapacité de travail, soit :
– pour une IPP > à 50 %, l'indemnité est de 45 % + la partie qui excède 50 % ;
– pour une IPP se situant entre 30 et 50 %, l'indemnité est de 15 % + la partie qui excède 30 %
augmentée de moitié ;
– pour une IPP < à 30 %, l'indemnité est de la moitié du taux d'IPP ;
– pour une IPP < à 10 %, l'indemnité donne lieu au paiement d'un capital de rachat.
L'indemnité permanente est calculée sur :
– un revenu minimal annuel de 16 474 DH,
– un revenu maximal annuel de 65 507 DH.

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Si l'état de l'assuré requiert l'assistance d'une tierce personne, l'indemnité est majorée d'une somme
égale à 10 % de la rente.

3) Frais funéraires
L'employeur paie la totalité des frais d'obsèques.
D) Décès
Suite au décès d'un assuré après un accident de travail ou une maladie professionnelle, certains
membres de la famille ont droit, sous conditions, à une pension de survivant :
– les enfants âgés de moins de 16 ans ou 21 ans s'ils sont scolarisés ou invalides,
– le conjoint non divorcé si le mariage a été contracté avant l'accident du travail,
– les ascendants qui au moment du décès étaient à la charge de la victime.
La pension est calculée en pourcentage de la rémunération assurable moyenne du défunt qui varie
selon le statut du survivant :
– 30 % au conjoint de moins de 60 ans, 50 % au conjoint de 60 ans ou plus,
– 15 % pour chacun des 2 premiers orphelins, 10 % pour chaque orphelin supplémentaire (20
% pour les orphelins de père et de mère).
S'il n'y a pas de veuve ou d'enfant survivant, des prestations en espèces peuvent être versées aux
parents, grands-parents...
Toutes les prestations de survivants confondues ne doivent pas dépasser 85% de la rémunération
assurable moyenne du défunt.
Le revenu annuel maximum utilisé pour calculer les prestations est de 65 507 DH.

E) Invalidité
La pension d'invalidité est accordée à l'assuré âgé de moins de 60 ans (ou 55 ans pour les
travailleurs des mines justifiant de 5 années de fond) :
– qui présente une invalidité présumée permanente non couverte par la législation sur les
accidents du travail et les maladies professionnelles,
– qui justifie d'au moins 1 080 jours d'assurance dont 108 pendant les 12 mois civils qui
précèdent le début de l'incapacité de travail suivie d'invalidité,
– qui est totalement incapable d'exercer une activité lucrative.
Si l'invalidité est due à un accident non professionnel, le droit à pension est reconnu sans condition
de stage pourvu que la victime ait été assurée à la date de l'accident.

L'invalidité doit être dûment constatée par le médecin désigné ou agréé par la CNSS.

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Le montant de la pension d'invalidité est fonction du nombre de jours d'assurance accomplis par le
travailleur et de son salaire mensuel moyen de référence (dans le cas de l'invalidité, il est défini
comme étant la 12e ou la 60e partie du total des salaires soumis à cotisation et perçus pendant les 12
ou les 60 mois déclarés qui précèdent le dernier mois civil d'assurance avant le début de l'incapacité
de travail suivie d'invalidité) :
– entre 1 080 et 3 240 jours d'assurance, il est égal à 50 % du salaire mensuel moyen soumis à
cotisation de l'assuré plafonné à 6 000 DH ;
– au-delà de 3 240 jours d'assurance, le taux de la pension est majoré de 1 % pour chaque
période d'assurance de 216 jours d'assurance en sus de 3 240 jours, sans toutefois dépasser
70 % du salaire mensuel moyen de référence plafonné à 6 000 DH.

Par le jeu de cette augmentation, le travailleur qui justifie de 7 560 jours d'assurance (soit 35 ans
pour un salarié qui travaille 18 jours en moyenne par mois) aura droit à une pension égale à 70 % du
salaire de référence plafonné, soit 4 200 DH.
Si l'état de l'assuré requiert l'assistance d'une tierce personne, la pension est majorée d'une somme
égale à 10 % du salaire de référence.

La pension d'invalidité ne peut dépasser 70 % du salaire de référence plafonné, soit 4 200 DH et ne


peut être inférieure à 1 000 DH par mois.

La pension d'invalidité est remplacée par une pension de vieillesse de même montant lorsque le
bénéficiaire atteint l'âge ouvrant droit à ladite pension.

F) Vieillesse
1) Régime de base
Pour bénéficier d'une pension de retraite, l'assuré doit :
– être âgé d'au moins 60 ans,
– cesser toute activité salariée,
– justifier d'au moins 3 240 jours d'assurance.

Les travailleurs des mines justifiant de 5 années de travail de fond bénéficient de la pension à 55
ans.
Pour l'assuré comptant au moins 3 240 jours d'assurance, le montant mensuel de la pension est égal

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à 50 % du salaire moyen mensuel de l'assuré plafonné à 6 000 DH.

Le taux de la pension est majoré de 1 % pour chaque période d'assurance de 216 jours accomplie en
sus des 3 240 jours, sans toutefois dépasser 70 % du salaire mensuel de référence (4 200 DH).

La pension de vieillesse ne peut dépasser 70 % du salaire de référence plafonné (6 000 DH), soit 4
200 DH et ne peut être inférieure à 1 000 DH par mois.

La pension prend effet à partir du premier mois civil qui suit la date de cessation de travail à
condition que la demande soit déposée dans les 6 mois qui suivent la
cessation d'activité.

2) Retraite anticipée
A partir de 55 ans et jusqu'à 59 ans, l'assuré a la possibilité de demander une retraite anticipée
moyennant le versement d'une prime par l'employeur à la CNSS. Le montant de cette prime varie en
fonction de l'âge de l'assuré.

Pour en bénéficier, il faut :


– l'accord de l'employeur,
– justifier d'au moins 3 240 jours de cotisations,
– avoir cotisé 54 jours de façon continue ou discontinue pendant les 6 mois précédant la
demande.

3) Remboursement des cotisations salariales


Peut bénéficier du remboursement des cotisations salariales de la branche pensions, l'assuré qui :
– a atteint l'âge de la retraite (à partir de janvier 2000),
– n'a pas cumulé 3 240 jours de cotisations,
– n'ouvre pas de droits à pension de vieillesse ou d'invalidité,
– a cessé toute activité rémunérée.
Peuvent également bénéficier de cette prestation les ayants droit de l'assuré décédé se trouvant dans
la même situation.
Le montant de cette prestation est égal à la somme des cotisations salariales actualisées, dues au
titre de la branche pension.
En cas de décès, la somme des cotisations salariales est versée aux ayants droit dans les conditions

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suivantes :
– 50 % du montant du remboursement auquel l'assuré décédé aurait pu prétendre à la date de
son décès pour le conjoint à charge ;
– 25 % pour l'enfant à charge, ouvrant droit aux allocations familiales, orphelin de père ou de
mère ;
– 50 % pour l'enfant à charge, ouvrant droit aux allocations familiales, orphelin de père et de
mère.
4) Retraite complémentaire
Le régime de retraite complémentaire n'a pas de caractère obligatoire.
L'adhésion à la Caisse Interprofessionnelle Marocaine des Retraites (CIMR), qui a le statut de
société Mutuelle de Retraite, est facultative et concerne :
– tout employeur ayant décidé d'en faire bénéficier son personnel à condition qu'il s'agisse de
l'ensemble du personnel ou, au moins, l'ensemble d'une catégorie déterminée,
– toute personne physique souhaitant y adhérer à titre individuel, qu'il s'agisse de travailleurs
indépendants, de salariés du secteur privé ou public (dans ce cas, la cotisation est supportée
en totalité par le salarié), ou encore de personnes exerçant une profession libérale.

Les taux de cotisation de la CIMR varient entre 7% et 24 % de la masse salariale et sont répartis à
parts égales entre salariés et employeur (avec une surprime au niveau patronal).

G) Pension de survivants
La pension de survivants est accordée aux ayants droit d'un assuré pensionné ou qui remplissait, à la
date de son décès, les conditions requises pour bénéficier d'une pension ou justifiait d'au moins 3
240 jours de cotisation à la date du décès.
Ont qualité d'ayants droit :
– le conjoint à charge,
– les enfants à charge ouvrant droit aux allocations familiales.
En cas de remariage, le droit à pension est supprimé.
Le montant versé pour chaque ayant droit est un pourcentage de la pension due à l'assuré décédé :
– 50 % au conjoint et à l'orphelin de père et de mère,
– 25 % à l'orphelin de père ou de mère.
Le montant total des pensions de survivants ne peut excéder le montant total de la pension du
défunt.

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Si la demande de pension est déposée dans un délai de 12 mois qui suit la date du décès, elle prend
effet à partir de la date du décès. Si elle est introduite après l'expiration du délai, elle prend effet du
1er jour du mois suivant la réception de la demande et ce pendant 5 ans.

H. Chômage (Indemnité pour Perte d'Emploi)


L'assuré salarié qui perd involontairement son emploi peut bénéficier durant 6 mois, d'une
indemnité pour perte d'emploi, selon les conditions suivantes :
– avoir été salarié du secteur privé,
– être en recherche active d'emploi,
– avoir cumulé 780 jours de cotisations salariales pendant les 36 derniers mois précédant la
date de perte d'emploi dont 260 jours durant les 12 mois précédant la perte d'emploi.
Le montant mensuel de l'indemnité est égal à 70 % du salaire de référence* sans excéder le montant
mensuel du salaire minimum légal (13,46 DH/heure).
* Le salaire de référence est le salaire mensuel moyen des 36 derniers mois.
L'assuré remplissant les conditions précitées doit déposer une demande à la CNSS, dans un délai ne
dépassant pas 60 jours à compter de la date de perte d'emploi.

II- Défis, enjeux et perspectives d'avenir

La mise en œuvre de l'AMO serait bénéfique pour toute l'économie nationale dans la mesure où elle
constituera un canal de la redistribution des richesse par le biais du principe de solidarité qui est la
base de système de couverture généralisée l'AMO, sera également un stimulateur de la création
d'emplois directs et indirects dans plusieurs branches telles que l'industrie pharmaceutique, les
métiers médicaux et paramédicaux ainsi que dans le secteur des assurances et dans bien d'autre
services. En tablant sur une consommation médicale de 6 milliards de dirhams dans ses différents
blocs (hospitalisation, sains ambulatoires et pharmacie), l'AMO sera un facteur de relance de
l'économie et de résorption du chômage.

Toutefois, la quasi-totalité des systèmes, de sécurité sociale et par conséquent ceux de la couverture
médicale, se heurtent à de nombreux défis inhérents aux mutations économiques et sociales qui
reste comme même une grande problématique de l'avenir de tout le système de sécurité sociale.

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A- Les défis actuels du système de sécurité sociale.

1/ L'emploi et la sécurité sociale.

Actuellement l'emploi a profondément changé le travail permanent et stable. Ce dérnier a connue


une décrue au profit de différentes nouvelles formes d'emploi émergentes dont le travail temporaire,
le travail à temps partiel, le travail indépendant...

Le taux de chômage augmente en raison des pertes d'emploi, de la tertiarisation de l'économie


(services), l'abandon des grands projets industriels qui occupaient une main d’œuvre massive
(usines), l'évolution de la structure de l'emploi se répercute sur les ressources financières des
sécurités sociale et engendre l'augmentation des cotisations et une diminution des montants et de
prestation Fourmies. La globalisation qui représente le degré élevé d'ouverture des économies
nationales et qui deviennent de plus en plus dépendantes de processus mondiaux entraîne «  des
déséquilibres dans le fonctionnement des systèmes de protection sociale nationaux de deux façons :
en provoquant d'une part des déséquilibres financiers et d'autres part des modifications dans les
besoins en protection sociale ».

2/ L'évolution des structures démographique et la Sécurité Sociale.

Les systèmes de sécurité sociale sont, et seront de plus en plus, fortement affectés par les
évolutions démographiques à l’œuvre dans tous les pays à des échelles diverses : vieillissement
des populations – la tendance majeure –, transformation des familles, du travail, des modes de
vie... Ces défis sont à prendre comme des occasions uniques de réformer, et de développer, le
cas échéant, la protection sociale dont ils légitiment l’existence.

Démographie et sécurité sociale sont les deux termes d’une équation globale. Les changements
démographiques affectent partout la planète, avec une intensité qui varie beaucoup selon les pays.
Ce sont incontestablement des défis car ils peuvent remettre en cause l’équilibre économique et
financier des régimes de sécurité sociale. Ce sont aussi de formidables opportunités pour
accompagner la réforme et légitimer le renforcement, partout, de la protection sociale.

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On peux présenter sept changements démographiques majeurs et dresse un panorama des défis et
des opportunités économiques, sociaux et techniques qu’ils représentent pour le monde de demain
(mais aussi, déjà, pour le monde d’aujourd’hui) en termes de sécurité sociale. Loin d’être
autonomes, ces sept tendances sont toutes liées et interdépendantes. Elles partent de la plus générale
(le vieillissement), pour se suivre dans un ordre, que l’on veut logique, qui permet de signaler leurs
influences réciproques.

- Le vieillissement, défi central :

Le vieillissement, qui se présente dans tous les pays avec des niveaux certes différents, constitue
assurément le défi central : il pèse mécaniquement sur les comptes, les priorités, la philosophie et
l’organisation des régimes de sécurité sociale. Il est central également car il condense, en quelque
sorte, d’autres changements en cours, qu’il s’agisse de questions sanitaires, d’équilibre entre
générations ou d’évolutions familiales. Souvent décrit comme un fardeau, ce vieillissement peut
devenir une chance pour la sécurité sociale, à condition que ses divers régimes et instruments
fassent l’objet de réformes et révisions

- Diversification des formes familiales :

Accompagnant et alimentant ce vieillissement, les évolutions des structures familiales


(augmentation du nombre de ménages, diminution du nombre d’enfants par femme, croissance des
séparations de couple et des recompositions familiales) forment le deuxième défi à relever. Il s’agit
de réviser les régimes de politique familiale, là où ils sont en place, et de soutenir la création
d’outils de prise en charge adéquate là où ils sont nécessaires et où ils peuvent être légitimés. Ces
mutations familiales instaurent de nouvelles opportunités pour le développement d’une sécurité
sociale ajustée aux nouvelles réalités sociales.

Entraînés par la dynamique du vieillissement et du papy-boom – qui est en réalité un mamy-boom –


et par de nouveaux modèles et rôles familiaux, les ménages se transforment tandis que la transition
démographique mondiale avance. La famille vieillit et se rétrécit. L’augmentation des divorces et
des séparations – lesquels, comme les autres phénomènes, ne concernent pas tous les pays
exactement de la même manière – est partout avérée. Elle conduit à la croissance du nombre de
ménages monoparentaux, avec une grande incidence sur la distribution des richesses et sur la
pauvreté. Les solidarités générationnelles, informelles et/ou institutionnelles, sont mises à l’épreuve
par la société de longévité et par l’émergence des familles recomposées. Le statut changeant des
enfants (moins nombreux et plus valorisés) et des femmes (qui aspirent partout à plus d’égalité et à
l’activité professionnelle) bouleverse les habitudes et les traditions. Là où les politiques familiales

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sont en place, elles doivent être adaptées. Là où elles ne sont qu’à l’état latent, leur nécessité
(notamment pour la réduction de la pauvreté infantile) se fait toujours plus pressante. Enfin, la
volonté de réduire la pauvreté des familles et d’augmenter le niveau d’éducation des enfants rend
impératif un renforcement de la coordination avec les politiques sanitaires et d’emploi.

- Les transformations du marché du travail :

Vieillissement de la population et évolutions des structures familiales sont, en partie, des causes et
des conséquences des transformations du marché du travail. Partout, il s’agit de mieux
accompagner la progression de l’activité féminine (permettant, entre autres, l’égalisation des
conditions de travail des hommes et des femmes), le vieillissement de la population active et
l’entrée – actuellement problématique – des jeunes dans le monde professionnel. La sécurité
sociale, toujours davantage reliée aux autres politiques, singulièrement celles qui traitent de
l’emploi, n’est plus forcément aujourd’hui considérée comme un frein à l’emploi. Il lui revient de
démontrer qu’elle est, au contraire, un puissant moteur pour les libertés et le travail décent de tous.
Dans des sociétés vieillissantes, l’importance du capital humain (sa formation, son maintien, sa
transmission) est cruciale et la sécurité sociale est un acteur fondamental pour l’investissement dans
le capital humain, l’employabilité et la productivité.

Les transformations du marché et du monde du travail se caractérisent par une évolution et par une
révolution. L’évolution tient à la progression difficilement maîtrisée des secteurs informels qui, dans
des pays en développement comme le MAROC, rassemblent parfois la grande majorité des actifs.
Dans le monde développé, la problématique des transformations du marché du travail passe par une
révolution mise au jour par l’OCDE. Jusqu’au début des années 1990, et cela demeure vrai en
moyenne à l’échelle mondiale, les niveaux élevés de fécondité s’observaient là où l’activité
féminine était faible.

Toutefois, c’est aujourd’hui dans ceux où l’activité féminine peut être élevée que la fécondité est
relativement la plus élevée. Ces transformations diversifiées du marché du travail légitiment deux
interrogations et deux sources d’innovation pour la sécurité sociale. Pour un certain nombre de
pays, comme le MAROC, l’ambition consiste à mieux structurer ce qui est informel, en attachant
droits et contributions à l’activité professionnelle. Pour d’autres pays, principalement dans le monde
développé, l’une des priorités consiste à soutenir les politiques et dispositifs permettant aux parents

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de pouvoir mieux concilier activités professionnelles et responsabilités familiales.

- Un mode de vie toujours plus urbain

L’urbanisation n’est pas seulement liée à la progression du nombre de personnes vivant dans les
villes, désormais majoritaires sur la planète. Elle résulte également d’une transformation radicale
des modes de vie, permettant à tout habitant d’être connecté et informé, accompagnant aussi des
mutations fondamentales de la famille (avec la diminution du nombre d’enfants). Le fait d’être
urbain assure un potentiel accru de connexions aux réseaux d’informations et de services.

Cette urbanisation, qui ne va pas sans présenter des périls (croissance des bidonvilles, dégâts
environnementaux, violences urbaines), est un formidable atout pour les institutions et organismes
de sécurité sociale pouvant leur permettre d’optimiser leurs ressources et leurs effets. Cette
urbanisation pose également de nouvelles problématiques – par exemple, il est avéré qu’il y a des
liens entre vie urbaine, agglomération, et risques de maladies chroniques.

Les conséquences immédiates en termes de gestion imposent le développement d’une offre de


services (sanitaires notamment) sur des échelles jusqu’ici inégalées. Sur le plan des chiffres,
l’urbanisation à venir prendra la forme d’une augmentation des bidonvilles, posant de graves
problèmes aux habitants (faiblesse des équipements, médiocrité des modes de gouvernance).
D’ailleurs, partout l’extension du mode de vie urbain (qui peut être défavorable à la famille élargie)
est parallèle à la croissance des attentes de qualité et de rapidité des services fournis.

- Désynchronisation des cycles de vie ou des âges :

L’extension des modes de vie urbains, associée à l’élévation de la longévité, produit une
désynchronisation des cycles de vie : partout, les frontières entre les trois périodes de la jeunesse, de
l’activité et de la retraite deviennent plus ténues et plus poreuses. Cette désynchronisation génère un
triple besoin : il faudrait d’abord que l’activité soit véritablement rémunératrice (lutte contre le
travail pauvre dans les pays riches, meilleure prise en compte du secteur informel dans les pays en
développement), il faudrait ensuite permettre le maintien ou le retour sur le marché du travail des
seniors, enfin améliorer les conditions d’accès au travail des jeunes. Le gonflement de groupes
d’inactifs (jeunes, âgés, très âgés) est l’un des risques majeurs pour les futurs équilibres généraux.

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Dans le cadre d’une société de longue vie, la sécurité sociale doit offrir les conditions d’une
protection et d’une formation tout au long de la vie permettant, collectivement, l’intégration sur le
marché du travail et, individuellement, la réalisation de soi.

Tous les salariés devraient bénéficier d’offres de formation favorisant la préservation de leur
employabilité et le maintien des compétences de l’entreprise. Pour les seniors en particulier, il faut
créer un environnement approprié. L’apprentissage tout au long de la vie est une condition
fondamentale pour pouvoir faire face à l’évolution constante des conditions de travail (nouvelles
techniques, allongement de la durée de vie au travail, etc.). Dans cette optique, les formations
initiales et continues doivent être adaptées aux modes d’apprentissage des différentes tranches d’âge
pour une efficacité optimale.

Prosaïquement, les différentes tendances démographiques mondiales, tirées par le phénomène


général de vieillissement, donnent à voir la proportion de jeunes diminuer et celle de personnes
âgées augmenter. Il s’ensuit, mécaniquement, des tensions sur les ressources respectives des
différentes générations. Incarnation du vieillissement, la recomposition des cycles de vie est un
enjeu absolument colossal. Caractérisée par le gonflement du nombre d’inactifs, elle appelle des
transformations qui passent, d’abord, par des réformes portant sur les âges plafonds de l’activité et
des âges planchers de la retraite. Surtout, elles passent par de nouvelles perspectives
générationnelles pour éviter les conflits (économiques) entre générations et pour assurer à chacun la
capacité d’améliorer son capital humain.

- Les migrations

Dans un monde qui est chaque jour plus interdépendant, la question des migrations et des mobilités
des populations est hautement polémique, qu’il s’agisse des individus les plus défavorisés en quête
d’une vie meilleure ou des plus talentueux que se disputent les universités. Sur ce sujet précis, il ne
saurait suffire de prolonger les tendances du passé. Les problèmes, et leurs solutions, sont devant
nous. En raison de la progression démographique mondiale (deux à trois milliards d’habitants de
plus d’ici quarante ans), de la persistance des inégalités de développement et des problématiques
climatiques, les populations vont connaître plus de mouvements que jamais auparavant aux échelles
nationales, régionales et internationale. La sécurité sociale a ici un rôle capital à jouer ; d’abord,
pour la collaboration et la coopération des régimes et des instruments (surtout dans un monde où les
réseaux se connectent aux réalités mondiales), ensuite, pour faire valoir ses principes et ses résultats
dont l’extension peut participer à la prévention de troubles géopolitiques.

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Dans un monde où les inégalités criantes sont de formidables incitations à la migration, la plupart
des déplacements ne s’effectuent toutefois pas des pays en développement vers les pays développés,
ni même entre différents pays puisque la part des migrants internationaux se maintient à 3 % de la
population mondiale. Sur une population totale d’un milliard de migrants, 740 millions sont, selon
l’Onu, des « migrants internes », 200 sont des migrants internationaux dont moins de 70 millions (5
millions de nouveaux émigrants par an) venus d’un pays en développement dans un pays
développé. On trouve, parmi ces derniers, 14 millions de réfugiés et 500 000 demandeurs d’asile.
Tous ces chiffres concernent les migrations passées. Celles qui sont à venir, en raison des
transformations démographiques, économiques et climatiques, seront de plus grande ampleur. Le
développement des migrations est un défi de sécurité sociale à plusieurs titres. Dans les contextes
nationaux, il affecte la cohésion sociale quand les populations vont se diversifiant. Dans les
contextes régionaux, il demande rapprochements et coopération entre les institutions de sécurité
sociale. Dans le contexte international, il fait peser des risques sur les grands équilibres que la
sécurité sociale, si elle fait l’objet d’une couverture croissante, peut contribuer à maintenir, voire à
diminuer.

- L’évolution des structures sociales

Liés aux autres défis démographiques, les changements de structure sociale observables dans le
monde ont et auront un impact considérable sur les équilibres, les rouages et les priorités de
structure sociale. Le recul de la pauvreté monétaire – premier Objectif du millénaire pour le
développement (OMD) – ne saurait masquer le maintien des situations de dénuement extrême, ne
serait-ce qu’en termes d’alimentation. Pour autant ces progrès, par ailleurs très inégaux selon les
régions géographiques, sont notables et nourrissent d’autres transformations comme l’émergence
des classes moyennes. Dans un monde qui demeure caractérisé par les inégalités (où les écarts
extrêmes vont même croissant), cette affirmation des classes moyennes est un nouveau défi
d’ampleur pour la sécurité sociale. Il s’agit de continuer à satisfaire les priorités sanitaires et
d’assistance tout en continuant à asseoir la légitimité d’une couverture pour tous, soutenue par tous.
La sécurité sociale doit continuer à progresser dans un monde plus nombreux, globalement plus
riche mais avec des écarts plus problématiques. Les nouvelles demandes qui lui sont adressées
doivent rencontrer de nouvelles offres, sans que les priorités premières ne soient abandonnées.

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L’incidence de la pauvreté a diminué, passant de 52 % de la population mondiale en 1981 à 42 % en
1990 et à 25 % en 2005. Cette proportion devrait baisser à 15 % d’ici 2015. Cette amélioration – qui
ne doit pas masquer des stagnations, voire des reculs sur d’autres Objectifs du millénaire pour le
développement – s’accompagne de l’affirmation des classes moyennes. D’ici à 2030, 1,1 milliard de
personnes dans les pays en développement – 16 % de la population mondiale – appartiendront à la
« classe moyenne mondiale », qui comptait 400 millions de personnes en 2005. Rappelons que les
classes moyennes des pays développés sont considérées comme riches par rapport au barème
mondial utilisé. Par ailleurs, même là où s’affirme une classe moyenne, certains groupes peuvent
demeurer en marge, les travailleurs non qualifiés en particulier. En un mot, le constat du maintien
de grandes difficultés sociales conduit à souhaiter des investissements mieux ciblés. L’émergence
des classes moyennes est une opportunité pour mieux servir et mieux protéger (grâce aux outils
désormais accessibles). C’est aussi un défi de légitimité pour le soutien d’une sécurité sociale qui
doit continuer à leur bénéficier.

- Les défis démographiques vus comme des opportunités

Les sept familles de défis traités ici ne sont certainement pas les seules. Il en existe d’autres, par
exemple la diversification culturelle grandissante des populations, qui ne va pas sans interrogations
sensibles ni tensions palpables. Ou bien les évolutions environnementales, qui, naturellement, ont et
auront un impact sur les populations, leur habitat, leur niveau de richesse, et, partant, leur
couverture sociale. Qu’il s’agisse des placements des fonds, de la gestion des risques, de
l’élaboration de nouveaux mécanismes fiscaux, voire de la création d’assurances collectives
nouvelles, la préoccupation et les réalités environnementales se rapprocheront des sujets et des
orientations de la sécurité sociale.

L’ensemble de tous ces défis ne forme pas un nuage de menaces qu’il faut craindre et ils ne doivent
pas être vus uniquement comme des périls. Ils peuvent aussi, très valablement et très utilement, être
érigés en circonstances et occasions positives de changement. Ils imposent des arbitrages, des
aptitudes nouvelles au changement, des capacités augmentées d’intelligence collective. Parce que
leur bonne prise en compte nécessite de la coopération, de l’investissement et du renouvellement, ils
peuvent être compris et conçus comme des opportunités pour la sécurité sociale.

L’orientation stratégique générale souhaitable pour la sécurité sociale devrait consister à adopter
une attitude résolument prospective. Celle-ci devra non seulement être capable d’imaginer ce qui va

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advenir, mais également disposée à le préparer. En effet, l’avenir n’est pas seulement ce qui va se
passer demain. C’est aussi, voire surtout, ce que nous décidons aujourd’hui de faire.

Les politiques, les institutions et les mécanismes de sécurité sociale ne sont pas uniquement des
instruments pour réagir face aux défis. Ce sont aussi des moyens et des capacités pour mieux
connaître ces derniers, pour en accompagner les conséquences positives et pour en diminuer les
effets potentiellement négatifs. En faisant le choix de cette approche, la sécurité sociale passe alors,
pleinement, d’une logique de réparation et de prévention à une logique de préparation et de
proaction.

3/ les ressources financières et la sécurité sociale.

L'inflation génère la dégradation des cotisations périodique versées par les salariés et celles des
pouvoirs d'achat des retraités, d'où des répercutions négatives sur les finances sociales. Les
difficultés économiques des entreprises pèsent sur la montée des coûts dans un contexte
international de plus en plus concurrentiel qui pose des problèmes de financement et de régulation
des dépenses. Une diminution des ressources financières de la protection sociale se répercutera sur
le niveau des dépenses allouées aux transferts sociaux, ce qui créerait des tensions pouvant amener
à une baisse de la protection sociale. Ainsi, le financement de la sécurité sociale devient alors une
source de réflexion et d'inquiétude.

4/ conditions du travail et sécurité sociale.

Une relation existe entre les conditions de travail, la santé au travail et la sécurité sociale. Ainsi, des
conditions du travail décentes permettent d'éviter les risques professionnels et par conséquent
l'aggravation des coûts de la prise en charge et l'augmentation des dépenses sociales.
A l'inverse, des conditions du travail défavorables sont à l'origine de maladies professionnelles et de
maladie en relation avec le travail. En effet « de nouvelles menaces pour la santé publique pourrait
rapidement modifier l'environnement démographique couvert par des régimes nationaux de
protection sociale, en particulier dans les pays en développement tel que le MAROC. »

La prévention des risques doit prévaloir sur la réparation. En effet « dans le domaine de la santé, la
prévention doit faire une large place aux conditions du travail qui jouent un rôle important mais
malheureusement sous-estimé au MAROC ».

5/ la bonne gouvernance et la S.S.

La crise des finances publiques que les organismes de sécurité sociales connaissent, quelle que soit

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la composant(réparation des accidents du travail et des maladies professionnelle, assurances
médicales...) exige une bonne gouvernance et une transparence dans la gestion administratives et
financière... cette bonne gouvernance est nécessaire en raison des enjeux sociaux et politiques que
la sécurité sociale représente, la nature paritaire ou tripartie de la gestion de la politique de la
sécurité sociale en tant que thème central de la compagne, des propagandes et des programmes des
parties politiques. La pérennisation des systèmes de sécurité sociale suppose la réalisation des
études actuarielles et l'analyse des projections démographiques sur les ressources des finances
sociales. L'évaluation devrait être périodique et les dépenses rationalisées. De telles mesures
permettent la prévention des crises financiers et le maintien des équilibres financiers.

6/ l'offensive idéologique.

La sécurité sociale est la cible d'une offensive idéologique poussant à réduire les régimes de
protection sociale à un filet de sécurité minimale pour les plus pauvres et des régimes plus avancés
aux autres. Par ailleurs la position de la banque mondiale envers les systèmes de sécurité sociale est
négative. Cette institution considère que ces systèmes sont coûteux et représentent une charge
lourde pour les employeurs. Certains auteurs estiment que dans le contexte de la mondialisation, la
protection sociale est plus nécessaire et plus utile qu'auparavant. L'ouverture des économies, leur
intégration dans l'économie mondiale et les nouvelles options libérales augmentent les risques
sociaux, c'est-àdire le chômage et les inégalités sociales que cette protection cherche à prendre en
charge et à corriger.

B- Enjeux et perspective d’avenir de la sécurité sociale.

La sécurité sociale est l'objet de divers enjeux qui conditionnent son avenir.

1/ les enjeux politiques et sociaux de la sécurité sociale.

La sécurité sociale fournit un revenu de remplacement et garantit l'accès aux soins médicaux. Elle
protège donc le niveau des revenus et la qualité de vie des populations. La plupart des systèmes
connaissent une érosion de l'assistance financière des systèmes de sécurités sociale pour diverses
raisons dont les problèmes de recouvrement, les exonérations, l'augmentation des dépenses et les

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fraudes. Actuellement, tous les pays ressentent les effets de la récession économique et ses
répercussions sur l'emploi et, par conséquent, sur la sécurité sociale, notamment pour les systèmes
fondés sur le régime de répartition. Dans ce contexte, « les régimes de sécurité sociale devrait régis
avec rigueur et transparence, engendrer des coûts administratifs les plus faibles et accorder un rôle
important aux partenaires sociaux ». La crise de la sécurité sociale affecterait la cohésion sociales,
causerait la désintégration, aggraverait l'exclusion et les inégalités et, par conséquent, le
désinvestissement dans l'être humain.
La sécurité sociale constitue un enjeu politique crucial. Les pouvoirs publics et les parties politiques
s'en servent à des fins politiques. Toute reforme de la sécurité sociale doit absolument faire l'objet
d'études actuarielles, être objectives neutre et s'intégrer dans les politiques publiques sociales
relatives à l'emploi, la sécurité, l'assistance...Elle doit croître et évoluer avec le temps et le contexte,
c'est-à-dire le milieu social, l'évolution démographique et les transformations économiques.

2/ les perspectives de la sécurité sociale au Maroc


L'avenir de la sécurité sociale est une préoccupation comme à la fois aux pays développés et aux
pays en voie de développement. Cependant, ces préoccupations se ressemblent et différent à la fois.
Dans les pays développés, ces préoccupations portent sur le réajustement des prestations sociales et
sur les sources de financement des systèmes de sécurité sociale dans le contexte de la libéralisation
avancée. Pour les pays en voie de développement les problèmes fondamentaux de la S.S résident
dans l'adéquation entre les prestations fournies et les besoins des assurés sociaux, l'extension de la
S.S, la maîtrise de la gestion des organismes de cette dernière et le placement et la fructification des
fonds. Une politique nationale, comportant des stratégies tendant à couvrir les différentes classes de
la population et les domaines à assurer, devrait être conçue et mise en oeuvre par les pays. Par
ailleurs, il est important d'assurer le suivi de mise en oeuvre des dispositifs de la protection sociale,
d'évaluer leur impact d'une part et coordonner les différents régimes.
La S.S est un outil de développement économique et des transferts sociaux. Son avenir dépend du
concept de la sécurité sociale, des hypothèses relatives aux taux de croissances, des effets de
vieillissement de la population, de la forte ou la faible natalité, c'est-à-dire des mutations
démographiques, économiques et sociales, de l'évolution du secteur informel et les modalités de
gestion des réserves. Tous ces facteurs conditionnent donc la viabilité du système de sécurité sociale
et son avenir.
Il importe de rappeler que les principaux domaines cibles pour les recherches futures concernant la
S.S, le VIH/ sida et son impact sur la S.S, la bonne gouvernance et l'administration de système de
S.S, le vieillissement de la population et ses retombées sur cette sécurité et son financement.

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III- Recommandations pour améliorer le système de SS

Du fait de la nature sociétale de la problématique, objet de notre étude, à savoir le déficit social en
général et plus particulièrement en matière de la couverture médicale de base, toutes les parties
prenante de la société sont concernés par cette question sociale. Toutefois l'élaboration et la mise en
œuvre des stratégies susceptibles de développer et d'améliorer le système de protection sociale, et
par l'occurrence le système de sécurité sociale, émanent des compétences du gouvernement sous la
présidence du 1ier ministre M. Saâdeddine El Otmani.
• A/ La sécurité sociale passe par la croissance économique

Le développement de la S.S nécessite une croissance économique forte en mesure de promouvoir


l'emploi et d'accroître les cotisations sociales. Cette croissance requiert un cadre macro-économique
stable, un environnement adéquat des affaires, une ouverture de l'économie vers l'extérieur, une
mise à niveau des entreprises et un développement du capital Humain.
· La politique économique suivie depuis le début des années 90 a privilégié la stabilisation du cadre
macroéconomique et l'amélioration de l'environnement juridique des affaires. La stabilisation du
cadre macroéconomique a réduit sensiblement les vulnérabilités de l'économie et a permis au
MAROC de faire face au remboursement de sa dette extérieure.
· L'amélioration de l'environnement juridique des affaires s'est accéléré à partir de 1996 avec la
charte de l'investissement, le code des sociétés anonymes, le code du commerce, la création de
tribunaux de commerce... le dialogue social a permis d'améliorer le climat social.
· En matière de social, les réalisations auraient pu être plus importantes si le pays avait réussi à
reformuler une stratégie de développement du capital Humain.
· L'analyse des déterminants de la croissance depuis 1990 montre que celle-ci est souvent tirée par
la consommation des ménages, que la contribution du commerce extérieur est généralement
négative et que la participation de l'investissement demeure insuffisante. Le fait que le secteur privé
n'ait pas encore pris le relais de l'investissement public se répercute sur la productivité économique
dont la contribution à la croissance reste faible.

Tous ces enseignements montrent :


 Qu'il faut réunir les conditions d'une croissance supérieure à 6% si on veut réduire le taux de
chômage à moyen terme.
 Que la croissance ne peut être durable que si les écarts sont réduits en matière d'accès aux
infrastructures et aux services de base entre le milieu urbain et rural.
 Qu'il faut éviter de tirer la croissance économique en proportion importante par

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l'investissement public. Une telle politique peut aboutir à des déséquilibres internes et
externes prononcés.
 Que la stabilité du cadre macro économique ne suffit pas à relancer l'économie en l'absence
d'une politique de développement de l'offre.
 Qu'il est opportun, dans un contexte de rareté des ressources financières, d'améliorer
l'efficacité de la dépense publique en ciblant les investissements vers le développement du
capital Humain et la mise en place des infrastructures nécessaires à la promotion du secteur
privé.
 Que le développement du secteur public ne permettra pas de générer suffisamment d'emplois
compte tenu des contraintes financières et budgétaires publiques.
 Que la promotion des exportations risque, en l'absence d'une action d'envergure en matière
de formation, de favoriser le développement des activités à faible valeur ajoutée faisant
appel à l'emploi non qualifié. De même, une stratégie industrielle et une politique de
recherche et de développement sont nécessaires en vue de valoriser les atouts du Maroc face
à la mondialisation des économies.
 Que les privatisations doivent avant tout favoriser un développement des investissements et
une amélioration de la productivité économie.
B/ Sécurité sociale peut soutenir la croissance et l'emploi

La mise en place des systèmes de sécurité sociale institutionnalisés peut contribuer à développer
l'épargne (mise en place de nouveaux produits financiers) qui financera la croissance à condition de
respecter les ratios prudentiels ;
· Le système de S.S doit permettre le financement optimal de l'économie (ne pas se limiter
uniquement au financement du trésor).
· La S.S rétablit la confiance des ménages et relance à court terme la consommation avec effets sur
l'emploi et la croissance.
· Une S.S excessive risque de tuer l'emploi vu l'augmentation des contraintes et des charges pour
l'employeur.
L'employeur nécessite un environnement réglementaire souple et une amélioration du
fonctionnement du marché du travail (développement de l'intermédiation, contrats à durée
déterminée,...)
· Il faut tendre vers l'intégration du secteur informel dans les circuits de la S.S afin d'augmenter les
cotisations et de réduire la précarité. Une participation plus importante de la femme à l'emploi
contribue à renforcer la base du système de système de sécurité sociale.

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· L'équilibre du S.S est fondamental à préserver (opérer l'assainissement financier des différents
organismes, tendre la gestion privée de ces régimes, généraliser l'audit, instituer les règles
prudentielles et développer la transparence).
· Opportunité de transformer progressivement la subvention à la consommation des produits de
première nécessité et de l'affecter a fonds de développement social destine a financer
l'investissement dans les régions pauvres ou déshéritées.
C/ L'amélioration de la sécurité sociale exige un développement des
solidarités
· La croissance économique et le développement de l'emploi ne sont pas suffisants pour améliorer
sensiblement le système de sécurité sociale. Même dans le cas d'un scenario volontariste de
croissance, le taux de chômage est de 9 ,9% entre le troisième trimestre de 2007 et la même période
de 2008, ce qui exige la mise en oeuvre d'une politique de la famille tendant à préserver la solidarité
familiale.
· Face à l'ampleur des besoins, il faut également développer les solidarités entre partenaires
économiques et faire émerger la société civile.
· La société civile constitue un complément à l'action de l'État et des entreprises, d'autant que :
Ø L'État poursuit une stratégie de consolidation et de ciblage de ses investissements en vue de
maitriser son déficit budgétaire et de libérer le maximum de ressources pour le financement du
secteur privée.
Ø L'entreprise entame une stratégie de mise à niveau et d'amélioration de sa compétitivité qui aura
certainement des incidences à court terme sur l'évolution des cotisations sociales.
· L'intervention de la société civile peut concerner en périodicité les exclus du système de S.S en
privilégiant des opérations de taille réduite mais ciblées. Un cadre juridique approprié devient
nécessaire en vue de promouvoir la société civile et de développer la transparence.
· L'État peut contribuer à l'amélioration de la S.S :
Ø Directement par la mise en oeuvre d'une stratégie sociale, le ciblage de la dépense publique et la
refonte de la fiscalité de manière à intégrer les petites entreprises à l'économie formelle.
Ø Indirectement à travers la poursuite de la stabilisation du cadre macro économique et
l'amélioration du cadre
juridique ainsi que par le lancement de la réforme administrative.
· L'entreprise citoyenne peut participer à l'extension du système de sécurité sociale :
Ø Directement par le développement de l'investissement et donc de l'emploi qualifié, l'amélioration
de son encadrement humain et la formation.
Ø Indirectement à travers sa mise à niveau, son ouverture sur l'extérieur et la moralisation du climat

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des affaires.
Conclusion
Il faut privilégier d'abord la croissance économique pour faciliter l'élargissement ultérieur de la
sécurité sociale. Sans la prise en considération du développement Humain, il n'est pas possible de
soutenir la croissance économique, d'où la nécessité de mettre en oeuvre une véritable stratégie
sociale qui intègre également l'aspect sécurité sociale.

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