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M. Michel Ballabriga
I.
LA SEMANTIQUE TEXTUELLE
SOMMAIRE
3.2 situation
III. 2/ La sémantique
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LA SEMANTIQUE TEXTUELLE
VI.
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VII. 1/ De la linguistique générale à la sémantique
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3.2 situation
Saussure souhaite une science qui étudierait « la vie des signes au sein de la vie
sociale ». Cette science, dont la linguistique ne serait qu’une partie (une grande partie car la
langue est le plus important des systèmes de signes) et qui elle même se situerait dans la
psychologie sociale, il la nomme sémiologie (équivalent à sémiotique).
La linguistique affirme la primauté de l’oral sur l’écrit. La linguistique se
démarque ainsi de la philologie1.
Le but de la linguistique structurale est de décrire/expliquer le fonctionnement
des langues, sans préoccupations esthétiques ou normatives et de construire des
« grammaires » (modèles rigoureux et explicites des langues). Ce travail de comparaison des
différentes langues voudrait constituer le système de toutes les langues en repérant leur
structures simples élémentaires au départ : phonétique (sons), morphologique (formes),
syntaxique (ordre des mots), sémantique (ordre du sens).
Structure : permet de construire un objet, elle est immanente2.
Système : implique le présence de signes stables d’un message à l’autre, se
définissant fonctionnellement par leur opposition les uns aux autres.
langue / parole : le langage est une faculté alors que la langue est définie par
Saussure comme un produit social. Opposition entre un code universel à l’intérieur d’une
communauté linguistique et l’utilisation individuelle qui est faite de ce code. Par cette
séparation Saussure garantit l’autonomie de la linguistique mais néglige le lien avec la réalité
sociale. C’est pourquoi de nouvelles disciplines sont apparues pour combler ce vide :
psycholinguistique, sociolinguistique et analyse de discours.
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Etudie principalement les textes littéraires.
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Le signe linguistique : dans sa structure, le signe (= env. le mot) est une entité
double qui unit non pas une chose et un nom mais un concept et une image acoustique
(Saussure). Représentation matérielle, sons = signifiant et Concept = signifié. Mais le concept
est à différencier du signifié qui est propre à telle langue et qui s’analyse en éléments
constituants (sémèmes et sèmes, cf plus bas)
Saussure parle d’arbitraire du signe mais Benvéniste précise en disant que ce qui
est arbitraire c’est que tel signe et non tel autre soit appliqué à tel élément de la réalité et non à
tel autre.
Système / valeur : la langue donne forme à la substance du sens, une langue est
plus qu’une liste de termes ! Le mot, isolément, ne représente rien; il n’acquiert sa valeur que
dans le cadre du système. Considérer la langue comme un système de valeurs a été la
condition de développement de la linguistique structurale.
Chaque langue découpe différemment la réalité (caractère relatif des unités
linguistiques -au sens relationnel). (ex dans le cours pg 13)
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VIII. 2/ La sémantique
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définition plus détaillée page 6
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= env. à l’acception
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n’existe pas il est reconstruit : c’est l’archisémème : ensemble de traits communs à tous les
termes du champs.
Le signifié est constitué de traits distinctifs sémantiques qui, dans une langue
donnée, caractérisent tel signe par rapport à d’autres. Pas de rapport direct entre référent et
signifiant. Le rapport signifiant – signifié et la signification6.
Ex. : Les signes « étoile du matin » et « étoile du soir » ont le même référent :
« vénus ». // le signifié « la femme du fils » est rendu par 2 signes : « belle-fille » et « bru ».
Signe
(Sa et Sé
indissociables)
Signifiant _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Référent
(sons)
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IX. 3/ La sémantique textuelle
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3.2.1 présentation
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élément du monde réel ou imaginaire, par nature extralinguistique mais de nature sémiotique.
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ou sémiosis
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un élément de signification commun ; on range ces mots dans un ensemble et on donne à cet
ensemble, comme titre, cet élément commun qui est un sème.
3.2.3 texte
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ou opposition
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et qui sont donc équivalents sous certains aspects
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pour plus de lisibilité les champs peuvent être présentés sous forme de colonnes. Les analyses
textuelles ne sont pas des modèles et ne prétendent pas dire le vrai sens du texte ; une analyse peut et
doit être lue avec l’esprit critique sur les mêmes bases méthodologiques.
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où se trouvent-ils et comment sont-ils répartis
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il s’agira ici de savoir analyser / interpréter de courts textes avec la méthode et les outils de la
sémantique interprétative
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médicale, il y a le discours médical dans lequel on peut distinguer par ex. les genres écrits
dont dispose un médecin dans sa pratique professionnelle : l’observation clinique, l’article
scientifique, …) Les genres n’existent pas que dans la pratique de la littérature et leur
(re)connaissance est primordiale pour l’interprétation des textes.
Tout texte est articulé autour de composantes. Une composante est « une
instance systématique qui, en interaction avec d’autres instances de même sorte, règle la
production et l’interprétation des suites linguistiques ».
La signification d’un mot varie avec les classes où il se trouve inclus, en langue
comme en discours. C’est la théorie des classes lexicales qui fonde l’analyse de la
signification lexicale.
Le sème est la plus petite unité de signification définie par l’analyse. Les sèmes
sont constitués d’éléments spécifiques (Sp) et génériques (Sg). (ex. Sg : <<être humain>> avec
comme Sp : <<de sexe féminin>>). Attention ! un sème peut être générique dans un cas et
spécifique dans l’autre ! Le sème n’est pas libre, il est le constituant d’un sémème ; la nature
du sème est relationnelle, relative.
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Une dimension est la classe de plus grande généralité. Elle inclut les sémèmes
ayant le même trait générique à grande généralité :sème macrogénérique (ex. : /animé/,
/humain/, /concret/, …).
Alors que les dimensions sont groupées en petites catégories et qu’elles sont
indépendantes des domaines15, les domaines sont en beaucoup plus grand nombre et sont en
général constitués d’un groupe de taxèmes liés à une pratique sociale.
Le taxème est la classe la plus basse, c’est une classe minimale de sémèmes en
langue. Là se trouve défini le sème de plus faible généralité du sémème : sème
microgénérique et les sèmes spécifiques (Sp). (ex. : les sémèmes ‘métro’, ‘train’, ‘autobus’,
‘autocar’, relèvent du domaine // transport // articulé en 2 taxèmes : le taxème // férré //
(comprenant les sémèmes ‘métro’ et ‘train’ opposés par les Sp /intra-urbain/ et /extra-urbain/
) et le taxème // routier //).
Aucun trait n’est par nature spécifique ou générique. Le taxème est pratiquement
la seule classe nécessaire. Tous les taxèmes ne relèvent pas d’un domaine : exemple les
taxèmes grammaticaux comme le nombre. (ex. plus détaillés pg 27 du cours)
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on trouve trace dans le dictionnaire de ce concept de domaine dans le recours aux abréviations
comme cuis., jur., fam., … pour indexer la signification d’un terme.
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Une même dimension peut concerner des domaines différents et un même domaine peut être
traversé par des dimensions différentes
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répétition
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Contexte : « pour une unité sémantique, ensemble des unités qui ont une
incidence sur elle (contexte actif) et sur lesquels elle a une incidence (contexte passif). (ex. :
« apprivoisé » est le contexte actif pour « le corbeau »)
C’est le texte qui détermine le sens des mots, à partir certes de leur signification
en langue mais en l’élaborant, en l’enrichissant ou en la restreignant par l’action de normes
génériques et situationnelles. Les significations répertoriées en langue ne sont que des
virtualités. « La langue propose, le texte dispose ». C’est cette élaboration de sens en contexte
que tente de décrire les opérations interprétatives.
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fondés sur des topï : un topos externe est un axiome normatif sous-tendant une afférence socialisée,
du type si « femme » alors « faiblesse »
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L’actualisation de tous les sèmes dépend du contexte, soit qu’il la prescrive, soit
qu’il ne l’interdise pas. Le rôle du contexte est :
- de permettre ou d’interdire l’actualisation de sèmes inhérents
- de prescrire l’actualisation de sèmes afférents socialement normés
- de propager d’occurrences en occurrences des sèmes afférents contextuels.
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on appelle antanaclase les acceptions différentes de 2 occurrences d’un même terme.
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Unité du contexte linguistique ou sémiotique permettant d’établir une relation sémantique
pertinente entre des unités reliées par un parcours interprétatif.
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