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PHASE II
RAPPORT
VERSION PROVISOIRE
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION..................................................................................................... 6
1.1 OBJECTIFS DE L’ETUDE ................................................................................................. 6
1.2 PHASES DE L’ETUDE................................................................................................ 6
1.3 OBJET DU PRESENT RAPPORT............................................................................... 6
1.4 PROBLEMATIQUE DE L’ASSAINISSEMENT LIQUIDE DE LA VILLE DE NOUAKCHOTT ...... 6
2. RAPPEL DES DONNEES GENERALES .............................................................. 9
2.1 CADRE ADMINISTRATIF ......................................................................................... 9
2.2 CADRE GEOGRAPHIQUE......................................................................................... 9
2.3 MILIEU PHYSIQUE.................................................................................................... 9
2.3.1 Géologie..................................................................................................................... 9
2.3.2 Hydrogéologie ......................................................................................................... 11
2.3.3 Climatologie ............................................................................................................ 11
2.4 INFRASTRUCTURES EXISTANTES ...................................................................... 12
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Tableau 3.3 : Estimation des projection des consommations et des débits d’eaux usées de
Nouakchott
Tableau 3.4 : Evolution des charges polluantes par moughataâ et par horizon
Tableau 5.1 : Caractéristiques des collecteurs des eaux usées projetés en 1ère tranche
Tableau 5.2 : Résultats de calcul des diamètres économiques des 4 stations de refoulement
Tableau 5.3 : Résultats de calcul de la capacité des antibéliers des conduites de refoulement
Tableau 5.4 : Dimensionnement des stations de pompage des eaux usées de la ville de
Nouakchott – 1ère Tranche
Tableau n° 5.7 : Valeurs de dimensionnement des sys tèmes d’épandage à faible profondeur,
pour une charge de 40g de DBO 5 /hab/jour avant fosse septique.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
1. INTRODUCTION
1.1 Objectifs de l’étude
L’objectif général de ce projet est l’amélioration du cadre de la vie des populations, la satisfac-
tion des objectifs du millénaire de développement et aussi pour se mettre en cohérence avec le
projet Affout Saheli
Conformément aux termes de référence, l’étude est divisée en 3 phases principales à savoir:
Phase 1 : Redéfinition du projet en tenant compte des nouvelles données et des objectifs
de l’état qui souhaite réaliser une première tranche des travaux plus consistante
Le présent rapport est le rapport provisoire de la phase 2. Il a pour objet d’en présenter les ré-
sultats à l’approbation du Maître d’Ouvrage.
Par ailleurs la topographie plate de la ville combinée avec la présence d’une nappe saline très
proche du terrain naturel rendent l’assainissement liquide très contraignant et coûteux
L’infrastructure existante en matière d’assainissement se trouve alors très réduite par rapport à
l’étendue de la ville avec :
• Un premier réseau (en fonctionnement) qui ne couvre qu’une partie du centre ville dans
la commune de Tevragh Zeina dont seulement 50% des ménages y sont raccordés . Ce
réseau de 38 km date des années 60 et se trouve en mauvais état par manque
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
d’entretien aussi bien préventif que curatif justifiant sa dégradation qui est aussi accélé-
rée par l’agressivité du milieu de pose (nappe saline)
Ce réseau est intercalé par trois stations de refoulement et draine les eaux usées vers
une station d’épuration existante.
Ce réseau, d’un linéaire de 31km avec trois stations de refoulement, n’a pas été récep-
tionné ; néanmoins des branchements clandestins y ont été réalisés. Ces ouvrages se
trouvent actuellement dans un état dégradé et il est pratiquement impossible de locali-
ser les regards.
Compte tenu de l’age des conduites, de l’agressivité du milieu de pose (attaque exté-
rieure) et de la prolifération du gaz (H2S) à l’intérieur des conduites (attaque intérieure)
ces ouvrages sont désormais irrécupérables.
Les autres quartiers (environ 96%) sont assainis par des systèmes autonomes (latrines familia-
les avec fosse septique ou sèche ou carrément des espaces ouverts comme lieu d’aisance).
La ville est aussi dépourvue d’un réseau de collecte des eaux pluviales exposant certaines zo-
nes basses à un véritable risque d’inondation.
En effet, si l’urbanisation de la ville avait pris naissance sur le plateau dunaire dont la côte du
terrain est assez haute, par la suite, l’urbanisation s’est développée à l’horizontal et d’une ma-
nière anarchique sur des terrains situés à des côtes de plus en plus basses avec une topogra-
phie plate intercalée par des zones au-dessous du NGM (stagnation prolongée par manque
d’infiltration)
Certains carrefours de la ville sont néanmoins raccordés par des avaloirs au réseau des eaux
usées pour drainer les eaux de ruissellement mais, freiné par la capacité hydraulique limitée du
réseau et des stations de pompage, le ruissellement des eaux pluviales demeure critique puis-
qu’il bloque la circulation, pendant les heures de pluie, au niveau du centre ville et dans certains
quartiers résidentiels.
Ainsi les principaux problèmes de l’assainissement liquide de la ville peuvent être résumés
comme suit :
o Au niveau environnemental :
L’absence d’un réseau collectif généralisé pour la collecte des eaux usées et l’état très dégradé
du réseau existant ainsi que l’utilisation de l’assainissement autonome pour environ 96% de la
population (conception rudimentaire, colmatage rapide accentué par la proximité de la nappe,
fréquence de vidange assez importante) constituent un risque sanitaire majeur pour la popula-
tion et contribuent à la dégradation environnementale de la nappe.
La station d’épuration existante ne permet pas non plus d’atteindre les performances requises
pour une réutilisation des eaux surtout que le suivi et l’évaluation de ses performance n’est pas
assurée systématiquement. Cette station est en panne depuis quelques années, et la popula-
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tion continue cependant à irriguer des cultures maraîchères avec les eaux usées brutes, multi-
pliant ainsi les risques sanitaires pour les consommateurs.
Le réseau des eaux pluviales ciblera les zones basses inondables du centre ville à forte activité.
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- Tevragh Zeina; Ksar, Teyarett, Sebkha, El Mina, Arafat, Dar-Naïm, Ryad et Toujounine
2.2 CADRE GEOGRAPHIQUE
La ville de Nouakchott a été construite sur un plateau dunaire à l’extrémité d’un ensemble du-
naire occidental, à environ 5 km de l’Océan atlantique dont elle est séparée par un mince cor-
don dunaire et une dépression.
Elle présente une altitude inférieure à 18 m avec une topographie généralement plate. Elle est
délimitée par le cordon littoral à l’Ouest et une succession de cordons dunaires. L’habitat a
commencé sur un plateau dunaire, entre le Ksar et l’Aftout Es Saheli, situé à une cote moyenne
de 7 à 8 m. L’habitat s’est développé par la suite sur des zone beaucoup plus basses.
2.3.1 Géologie
• de plateau gréseux enfoui sous une mince couche de sable argileux (dans les dépres-
sions de type sebkha),
• de strates de faluns coquilliers fossilisés,
• de sables fins.
La coupe géologique effectuée sur l'une des carrières situées en bordure de la route de Rosso
est présentée ci après (source : Laboratoire National) :
- 0,00 à 0,20 m : sable argileux ;
- 0,20 à 0,30 m : coquilles ;
- 0,30 à 0,70 m : sable blanc fin renfermant de nombreux débris coquilliers ;
- 0,70 à 1,30 m : falun à « Arca senelis » de grande taille et autres coquilles;
- 1,30 à 2,35 m : sable blanc et jaune fins ;
- 2,35 à 2,80 m : «beach-rock » dur massif; mélange de gros grains de quartz et
de coquilles cassées.
Le contexte physique de Nouakchott se caractérise aussi par la présence d'ensembles dunaires
encore mobiles sur lesquels se développent pourtant des fronts d'urbanisation (quartiers de
Toujounine, lotissements situés sur la liaison Arafat-Riad, .. .).
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2.3.2 Hydrogéologie
Nappes superficielles
Nouakchott connaît essentiellement une nappe saumâtre sur l’ensemble de son territoire. Cette
nappe saumâtre se trouve au niveau zéro. Elle se situe juste derrière le cordon littoral (dans la
partie occidentale de la ville), à une altitude située à plusieurs endroits au-dessous du niveau de
la mer. La nappe phréatique saumâtre de la sebkha est subaffleurante, ce qui entraîne des
inondations lors des fortes précipitations. En plus, des incursions marines à travers le cordon
littoral peuvent également entraîner des inondations, cependant beaucoup plus rares.
2.3.3 Climatologie
Pluviométrie
La ville de Nouakchott est caractérisée par un climat Sub-saharien en contact avec les zones
saharienne et sahélienne, et présente les caractéristiques d’un désert côtier.
La pluviomètre moyenne annuelle observée entre 1930 et 2003 s’élève à 106,8 mm.
Température
Dans la ville de Nouakchott, la température moyenne annuelle varie entre 20.4°C pour le mois
le plus froid et 33°C pour le mois le plus chaud.
Vents
Les vents sont puissants et réguliers dans plusieurs régions, en particulier le long de la côte
atlantique (moyennes annuelles de 5 à 7 m/s). Ils sont répartis comme suit :
- Novembre à Mai : Alizés du secteur Nord-Est, puis le secteur Est-Nord-Est (ces vents sont
secs et souvent accompagnés de vents de sable).
Hygrométrie
L’humidité relative varie entre 33.7 % minimum par an à 79.4 % maximum par an.
Evaporation
L’évaporation moyenne annuelle s’élève à environ 2714 mm. Mensuellement, elle varie entre
155 mm (Août) et 264.8 mm (Mars) avec une moyenne mensuelle de 226.2 mm.
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Elle est prélevée par 54 forages dans l'aquifère sub-phréatique d'Idini situé à environ 60 km.
L'acheminement vers la ville se fait gravitairement au moyen de deux conduites de 700 mm
jusqu'à l'unique réservoir de la ville.
La ville de Nouakchott dispose d'une centrale thermique qui satisfait les besoins immédiats de
la population desservie.
La centrale existante de Ksar est utilisée comme secours. En plus, une ligne aérienne alimente
le centre de captage d'Idini.
Le réseau secondaire reste très insuffisant et permet de part et d'autre, la distribution de la cir-
culation au sein des quartiers à partir des voies principales et la convergence du trafic de quar-
tier vers les voies principales. La configuration du réseau actuel souffre d'un manque notoire de
rocades qui permettraient un développement spatial plus équilibré de Nouakchott. Comme la
ville se développe le long des axes routiers, sans rocades, les populations se trouvent dans
l'obligation, de faire de longs déplacements pour rejoindre le centre ville.
Le réseau tertiaire assure la desserte à l'intérieur des quartiers. Il s'agit d'un réseau, très em-
bryonnaire dans les quartiers lotis et, inexistant dans les quartiers dits précaires (Gazra et Kéb-
ba).
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
La ville de Nouakchott dispose sur sa partie littorale de trois importants équipements portuaires
: le Wharf qui date de 1963 et connaît à l'heure actuelle un phénomène de déclin de ses activi-
tés à cause des conditions du site qui n'offre plus de garantie suffisante aux navires accostant
(mauvaise protection contre la houle). L'activité principale, de cette infrastructure vieillissante,
se résume maintenant au déchargement du gaz et du carburant bien que l'on continue à y dé-
barquer du ciment, le Complexe portuaire de la plage des pêcheurs, réalisé dans le cadre de la
coopération mauritano - japonaise, est destiné exclusivement à la pêche artisanale. L'inadéqua-
tion de ses équipements et leurs conditions d'hygiène sujettes à caution, constituent une gêne
pour l'ensemble du secteur et pénalisent fortement le secteur industriel de transformation, le
Port Autonome de Nouakchott/Port de l'Amitié (PAMPA), datant de 1986, est aujourd'hui la
principale plaque tournant du pays. Ce port assure, à lui seul, 90% des importations et 30% des
exportations de la Mauritanie. Ce qui caractérise sa particularité, c'est le fait que le site qui
l'abrite n'offre aucun abri naturel, ce qui l'expose de façon permanente aux phénomènes d'en-
sablement et d'érosion qui causent d'énormes dégâts à ses équipements.
2.4.5 Assainissement liquide
La ville de Nouakchott est dotée d’un réseau d’assainissement en majorité de type pseudo-
séparatif qui couvre une partie de Tevragh Zeina. Le linéaire total du réseau d’assainissement
s’élève à 69 km dont 31 km est non fonctionnel. La population non raccordé au réseau collectif
est assainie par des latrines familiales avec des fosses septiques ou avec des fosses sèches.
L'état actuel du réseau d'eaux usées est caractérisé par un état de vétusté tel qu'il ne permet
pas une collecte correcte des effluents rejetés. En outre, ce réseau, de type pseudo -séparatif
ne prend aujourd'hui en compte, qu'une infime partie de la population (ne couvre qu'en partie la
moughataà de Tevragh Zeina avec un taux de raccordement de 50%).
Une partie des eaux pluviales des principaux carrefours du centre ville a été drainée par des
grilles et raccordées au réseau d'assainissement existant.
La station d'épuration existante est surchargée et la vétusté de ses équipements ne permet pas
un traitement dans les normes requises des effluents, ce qui expose les populations des zones
maraîchères qui utilisent ces eaux usées non traitées pour l'arrosage de leurs jardins, ainsi que
les consommateurs des produits crus à des maladies hydriques.
La majorité des ménages utilise des systèmes d'assainissement individuels (latrines avec puits
perdu, fosse septique). Toutefois, le développement de ce type d'assainissement ne s'est pas
accompagné d'une mise en place d'outils techniques, juridiques et organisationnels. Il s'agit en
fait, d'une activité dont la gestion est informelle et qui n'est régie par aucune réglementation.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
La vidange mécanique
Le service de vidange mécanique des fosses, dans la ville de Nouakchott, est assuré par des
camions opérationnels de 10 à 12 m3. Les camions vidangeurs appartiennent pour la plupart à
des particuliers privés ne possédant qu'un seul camion. Seules deux entreprises (Tewfigh et
Nour), opèrent dans le secteur mais elles ne sont pas bien équipées.
La vidange manuelle
Cette activité, pratiquée par des hommes relativement âgés est le principal service d'évacuation
des eaux usées à Nouakchott. Ces artisans travaillent en général en équipe de 2 à 3 person-
nes.
Dans Nouakchott, une équipe de vidange manuelle vidange 4 fosses par semaine en moyenne
.
Pour ce qui concerne la gestion des latrines publiques, un nombre total de 27 a été recensé
dans la ville de Nouakchott. Ces latrines sont confiées à des gérants privés.
A Nouakchott, 57% des ménages sont insatisfaits de leur système autonome car la technique
utilisée est inappropriée ou déficiente ou encore à cause de la non disponibilité des services de
vidange.
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3.1 HABITAT
- les termes de références du présent schéma directeur fixe l'horizon du projet à 2030,
alors que le SDAU se limite à 2020.
En outre, la perspective de réalisation de grands chantiers en cours ou planifiés tels que, le fu-
tur aéroport international, l'extension de l'université, la production du pétrole envisagée, etc.,
engendreront aussi, des bouleversements notables.
3.1.1 Les différents types d'habitats
Les caractéristiques de l'urbanisation notées dans la ville de Nouakchott sont dues principale-
ment aux flux migratoires et aux situations de sécheresse persistantes des dernières décennies
qui ont eu pour conséquence la sédentarisation des nomades dans l'espace urbain de la ville.
Cette prolifération démographique non planifié a atteint le centre ville de la capitale ainsi que sa
périphérie, engendrant par la même occasion, une sorte d'anarchie dans l'urbanisation commu-
nément appelée « développement en tâche d'huile.
Nouakchott représente un cas particulier en matière d'urbanisme. En effet, la ville a connu les
effets d'un exode rural sans précédant dans les années 70, suite aux longues années de séche-
resses successives. Elle se trouve aujourd'hui confrontée à des problèmes liés à une sédentari-
sation croissante et une urbanisation brutale de sa population.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
La population qui n'était que de 5 800 habitants en 1962, a atteint 140 000 habitants en 1977 et
représentait 558.195 habitants en l'an 2000.
Ces conditions historiques, malgré les nombreux efforts croissants des pouvoirs publics avec
l'aide des partenaires au développement, ont déterminé, dans une grande mesure, les condi-
tions d'urbanisme auxquelles la ville fait face surtout au niveau de la satisfaction des besoins en
eau et en assainissement de Nouakchott caractérisée sur le plan spatial par :
• Des pentes extrêmement faibles et il est évident que le dimensionnement des condui-
tes à projeter sera directement influencé par ces particularités urbaines.
3.1.3 Structure d'occupation du sol urbain de Nouakchott
L'occupation des sols de l'espace urbain, par les populations a été faite d’une manière anarchi-
que sans aucune planification. En effet, les orientations du Schéma Directeur d'Aménagement
Urbain, ayant défini les zones réglementaires en matière d'occupation de l'espace, n'ont pas
respecté en matière d'occupation de l'espace urbain. Les occupations anarchiques (sponta-
nées) sans autorisations ainsi que de nouvelles constructions se sont développées sans tenir
compte de la planification préétablie dans le cadre des diverses projections urbanistiques.
Ainsi, il y a lieu de réaliser en urgence les études des plans d’aménagement des 9 moughatâas
précédées par une restitution topographique rattachés au NGM nécessaire pour la restructura-
tion de l’habitat existante et la planification de l’urbanisation et à la mise en place des infrastruc-
tures de base qui devait orienter et devancer l’urbanisation.
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Les données, issues des différentes études antérieures à savoir le SDAU 2003 l’étude relative à
la réhabilitation et à la modernisation du système d'adduction d'eau à Nouakchott réalisée en
2002, l’étude du schéma directeur du système de distribution d’eau à Nouakchott réalisé en
2006) et les résultats du dernier Recensement Général de la Population de Nouakchott effectué
en 2000 par l'ONS, ont été mises à profit pour estimer la population de Nouakchott aux diffé-
rents horizons.
L'évolution de cette population jusqu'à l'horizon du projet, basée sur une projection "forte" du
Schéma Directeur d'Aménagement Urbain (SDAU), est consignée dans le tableau ci-dessous ;
Tableau 3.1 : Evolution de la population
Population totale
671 000 722.300 806.600 958.000 1.137.800 1.605.000 2.732.400
(hab.)
Taux de crois-
sance annuel (%)
3.75 3.5
Cette population inégalement répartie entre les différentes communes (moughataâ) de la ville,
et supposée évoluer selon les mêmes taux de croissance globaux (projection forte).
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le réseau de distribution s'étend sur presque 800 km et ne couvre que très partiellement l'es-
pace urbanisé de la ville.
3.3.1 Estimation des besoins futurs en eau
L’estimation des besoins futurs en eau a été calculée sur la base de la population projetée et
des dotations unitaires par type de consommateur pour les différents horizons.
Pour les projections des ratios caractéristiques de la demande en eau, on s’est basé sur le trai-
tement des statistiques et des projections pris en considération dans l’étude du plan directeur
d’Eau Potable (réhabilitation et modernisation du système d’adduction d’eau à Nouakchott).
a) Taux de branchement
Les taux de branchement globaux de la ville de Nouakchott, proposé par l’étude de l’Aftout Es-
Sahéli et l’étude du Schéma Directeur du système de distribution d’eau potable sont reconduit
et ils sont récapitulés ci-après :
b) Dotation de la population
Pour les projections futures, les dotations retenues correspondent à l’hypothèse étudiée dans le
Schéma Directeur d’Eau Potable de la ville de Nouakchott. Cette dernière à définie les dotations
domestiques en conformité avec l'étude d'alimentation en eau potable de l'agglomération de
Nouakchott à partir de l'Aftout Es-Sahéli.
Les dotations domestiques ont été définit, selon la typologie de l'habitat, branché ou non bran-
ché au réseau, jusqu'en 2030.
Pour l'évolution dans le temps des dotations, l'étude de l'Aftout Es-Sahéli a considéré trois hy-
pothèses, à savoir :
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
L’étude des rejets consiste à estimer les volumes d’eau rejetés dans les situations actuelles et
futures en tenant compte du taux de branchement et des dotations unitaires des différentes ca-
tégories de consommation.
La ville de Nouakchott est dotée d’un réseau d’assainissement de type pseudo-séparatif. Il cou-
vre une petite partie de la ville.
Concernant l’évolution du taux de branchement dans le futur, on considère qu’il suivra une ten-
dance à la hausse compte tenu de l’extension du réseau qui suivra certainement les projets
d’urbanisation à réaliser dans les zones d’extension de Nouakchott.
Le coefficient de rejet appelé aussi coefficient de retour à l’égoût varie généralement entre 0,60
et 0,80 en fonction des types de consommation. Pour le cas de Nouakchott, on a pris les coeffi-
cients de rejets retenus par typologie d’habitat comme suit :
Tableau n° 3.2 : Coefficient de rejet par typologie d’habitat
Les débits des eaux usées ont été calculés en se basant sur l’évolution de la population suivant
l’hypothèse du plan d’aménagement et en adoptant les dotations de consommation présentées
ci-dessus et qui convergent avec celles retenues par le plan directeur du système de distribu-
tion d’eau à Nouakchott (2006).
Le tableau 3.3 ci-dessous récapitule les mêmes données pour l’ensemble de la ville de Nouak-
chott.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Tableau n°3.3 : Estimation des projections des consommations et des débits d' eaux usées de Nouakchott
Les charges polluantes seront estimées sur la base de ratios adoptés variant de 20 à 40 g
DBO5/hab/j en fonction des dotations de façon à ce que les concentrations soient dans la four-
chette 300 à 500 mg DBO5/l, conformément aux résultats des analyses déjà effectuées à
l’entrée de la station d’épuration.
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Le tableau 3.4 suivant illustre l’évolution des charges polluantes par moughataâ et par horizon
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le schéma retenu est basé sur un assainissement de la ville de Nouakchott, en mode séparatif,
vu les avantages technico-économique d’un tel système et aussi pour limiter les contraintes de
dimensionnement, du calage et de pose et par conséquent réduire le coût d’investissement et
d’exploitation des stations de pompage des eaux usées.
En effet la topographie plate du terrain de la ville entraînera la multiplication des stations de re-
levage et de pompage qui, obligerait ; ce qui, dans le cas d’un système d’assainissement en
mode unitaire ou pseudo – séparatif, obligerait à pomper inutilement les eaux pluviales et à sur-
dimensionner les stations de pompage (stockage important des eaux usées dans les bâches
entre deux pompages consécutifs et dégagement des odeurs) ; d’où l’intérêt particulier de sépa-
rer les eaux usées et les eaux pluviales à l’amont.
Par ailleurs et compte tenu de la présence de la nappe, le choix d’un système séparatif permet-
tra de réduire les sections des collecteurs des eaux usées et d’offrir la possibilité d’utiliser des
conduites en PVC ou en PEHD étanche avec des éléments de tuyaux de 12 m et inerte par
rapport à l’agressivité de la nappe saline
Les eaux usées seront collectées via un réseau à part jusqu’aux différents pôles d’épuration
projetées pour une valorisation des eaux usées épurées en irrigation.
Le réseau des eaux usées sera intercalé par des stations de relevage pour éviter que les
conduites ne plongent dans des profondeurs excessives.
Pour la collecte des eaux pluviales et compte tenu de l’absence de réseaux hydrographiques
pouvant constituer des exutoires naturels pour les eaux pluviales, un réseau non profond sera
conçu et calé superficiellement ciblant les zones de stagnation au niveau du centre ville, le long
des voies importantes et au niveau des zones basses à forte activité.
En effet, la solution de doter la ville de Nouakchott d’un réseau couvrant toute la ville est non
justifié de part la faible pluviométrie et le nombre limité de jour de pluie, les faibles pentes du
terrain et l’absence d’un réseau hydrographique traversant la ville. Un tel réseau serait très coû-
teux en investissement (sections et ouvrages importants) et en exploitation (recours au pom-
page et curage fréquent du réseau)
Par ailleurs et compte tenu de l’étalement de la ville, et de la topographie plate du site, la col-
lecte de l’ensemble des eaux usées vers un seul exutoire entraînera la multiplication inconsidé-
rée des stations de relevage surtout que la nappe saline est peu profonde par endroit.
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Chaque exutoire sera doté d’une station d’épuration et les eaux épurées seront réutilisées au
niveau des zones maraîchères qui seront créées à l’aval des stations et aussi au niveau de la
ceinture verte qui pourra être créée le long de la rocade 2020 et qui aura pour effet de freiner
l’avancée du sable. En effet les sites d’épuration proposés sont implantés en arrière pays au
delà de la rocade 2020.
Le drainage des eaux pluviales sera restreint aux zones inondables situées au centre ville. Ces
eaux seront acheminées vers la zone maraîchère derrière la station d’épuration existante puis
vers la mer par refoulement
Le schéma global d’assainissement et d’épuration proposé pour la ville de Nouakchott est com-
posé des ouvrages suivants :
- un réseau des eaux pluviales restreint aux zones basses et de stagnation au niveau du
centre ville avec une protection de la ville contre les apports extérieurs et les incursions
marines à travers le cordon littoral
- L’épuration par boues activées et valorisation des eaux usées en irrigation en 3 pôles.
- Dispositifs d’assainissement individuel pour les quartiers les plus pauvres (7500 unités)
Les figures n° 4.1 et 4.2 ci-après présentent respectivement le tracé en plan du réseau structu-
rant des eaux usées et celui des eaux pluviales projetés pour la ville de Nouakchott.
La figure n°4-3 ci-après présente la délimitation des zones formant les trois pôles d’épuration.
Pour le réseau tertiaire des eaux usées, il est estimé sur la base d’un ratio par hectare de
conduite en ∅ 200 PVC série 1 selon la densité de l’habitat
Pour le pôle A, la surface à équiper est de 930 ha, soit environ 280 km de réseau tertiaire Pour
le pôle B, la surface à équiper est de 2 494 ha, soit environ 480 km et pour le pôle C , la sur-
face à équiper 3 595 ha soit 640 km.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 24
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le réseau projeté pour la collecte des eaux usées de la ville de Nouakchott est composé d’une
part, par des collecteurs principaux longeant les voies existantes et projetés par le SDAU et de
stations de relevage implantées le long des collecteurs structurants traversant plusieurs bassins
permettant ainsi d’éviter de caler le réseau à des profondeurs excessives et de stations de re-
foulement pour le transfert vers les pôles d’épuration
Le tableau n° 4.1 ci-après présente les caractéristiques du réseau projeté des eaux usées :
Tableau n° 4.1 : Caractéristiques du réseau projeté des eaux usées
Pour les branchements particuliers , ils sont calculés à partir de la population branchée en
adoptant un ratio de 10 personnes par branchement correspondant à 2 ménages, soit 7 300
branchements pour le pôle A, 6700 pour le pôle B et 8 250 pour le pôle C.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le drainage des eaux pluviales de la ville de Nouakchott sera assuré moyennant un réseau des
eaux pluviales composé par des dalots préfabriqués de section rectangulaire variable longeant
les voies existantes et permettant d’évacuer les eaux pluviales des zones basses de la ville.
Ce réseau de collecte des eaux pluviales est dimensionnée pour une période de retour de 10
ans et totalise un linéaire de 26,2 Km composé de dalot calé à faible profondeur et équipé par
des cunettes.
Les sables devraient être retenus par les avaloirs équipés de fosses de décantation, régulière-
ment entretenues.
La première tranche des travaux proposée concerne les moughatâas de Tevragh Zeina, Ksar et
sebkha qui regroupe environ 30% de la population de la ville de Nouakchott mais dont la
consommation en eau, de part la typologie d’habitat, les dotations correspondantes correspond
à environ 40% de la consommation totale de la ville et les rejets des eaux usées plus que la
moitié des débits totaux générés.
Ces moughataas sont desservies actuellement à 70% en eau potable et seront à 80% en 2020.
Elles représentent à elles seules une population de 316.000 habitants en 2020.
Les linéaires par diamètre de réseaux projetés en première tranche sont présenté ci après :
Tableau n° 4.2 : Réseau des eaux usées de la 1ère tranche
Le type d’épuration retenu est le système de traitement par boues activées à faible charge.
La figure n°4.4 ci après présente les ouvrages de collecte et d’épuration des eaux usées à ré-
aliser en première tranche
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 29
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Figure n°4.4
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 30
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le réseau projeté pour la collecte des eaux pluviales concerne les zones basses et de stagna-
tion des eaux et les zones à forte activité. Ce réseau sera réalisé dans sa globalité en première
tranche
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 31
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le débit d'eaux usées pris en compte dans les calculs de réseaux est le débit instantané
correspondant à l'heure de pointe de la journée de pointe de l'horizon considéré.
Qm = C x Tbr x Tr
Qp = Qm.Cp
La détermination des débits d'eaux pluviales est directement liée à la connaissance de l'intensi-
té des fortes précipitations.
Pour le calcul des eaux pluviales, il a été fait appel à la formule définie dans le cadre du SDAL
découlant du traitement de la série d'observations des pluies journalières reçue de l’ASECNA.
Une courbe d'ajustement répondant à la loi de GIBRAT-GALTON (une amélioration de la loi de
GAUSS) a été établie :
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 32
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le caractère aléatoire des précipitations est exprimé en période de retour de défaillance (2, 5,
10ans…).
De cet ajustement théorique, les valeurs correspondantes aux pluies sont les suivantes :
- Pluie journalière bi-annuelle : P2ans = 52 mm.
Si on considère que 50% de la pluie est évaporée ou infiltrée dans le sol les volumes d'eaux
pluviales à évacuer sont donc :
- Volume bi-annuel V(m3) = 0,026 * S (m²).
- Volume quinquennal V(m3) = 0,0325 * S (m²)
- Volume décennal V(m3) = 0,034 * S (m²).
Les formules de calcul pour le dimensionnement des collecteurs seront de forme Manning
Strickler comme suit :
- V : vitesse en m/s.
- K : coefficient de Manning :
S (Section mouillée)
- R : rayon hydraulique R=
P (Périmètre mouillé)
- I : pente du collecteur
Il est recommandé de retenir du moins pour les diamètres inférieurs à 1000 mm, les canali-
sations circulaires préfabriquées en PVC ou en PEHD car ce type de canalisation, fabriqué en
usine, présente des caractéristiques uniformes et certifiées avec des éléments de tuyaux de 12
m de longueur.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 33
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les diamètres 160 mm seront utilisés uniquement pour les branchements particuliers.
Le diamètre minimal des collecteurs tertiaires de collecte est de 200 mm et ce dans les condi-
tions normales d’exploitation.
5.1.5 Conditions hydrauliques à respecter
Canalisations circulaires
∅ 300 16.1 216
∅ 400 10.4 140
∅ 500 7.5 100
∅ 600 5.7 76
∅ 800 3.7 49
∅ 1000 2.6 35
∅ 1200 2.0 27
∅ 1400 1.6 21
∅ 1600 1.3 17
∅ 1800 1.1 14
∅ 2000 0.9 12
∅ 2200 0.8 10
- La vitesse minimale V = 0.70 m/s à pleine ou à demi-section. Dans les cas extrêmes, la
vitesse V = 0.50 m/s est admise.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 34
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
- La vitesse maximale : cette vitesse ne doit pas dépasser la valeur limite pouvant en-
traîner la destruction des parois et des joints. Cette valeur limite est de l’ordre de 4 m/s.
- Quand la pente du terrain impose de telles vitesses, des chutes ou d’autres dispositifs
doivent être prévus pour atténuer cette vitesse.
Compte tenu des particularités du milieu de pose (nappe saline) les matériaux recommandés
sont le PVC ou le PEHD avec des éléments de tuyaux de 12 m pour réduire le nombre des
joints et l’intrusion des eaux parasites
Les tuyaux sont légers et facile à poser. La légèreté, la longueur des éléments de tuyaux et le
mode de jonction des tubes plastiques, facilitent le maniement et la pose en chantier des tubes
annelés. Ceci entraîne :
- une exécution plus rapide des travaux surtout en cas d’épuisement de la nappe
- une plus haute sécurité pour les ouvriers
- moins d’incommodité aux habitants et aux activités commerciales
Quelques indications (essentiellement les diamètres et les côtes de calage) ne pouvant être détermi-
nées sur place vu que plusieurs regards ne sont pas visitables, nous pouvons considérer que les plans
du tracé du réseau d'eau potable et leurs calage seront confirmés par l'Entreprise lors des travaux en
réalisant des sondages manuels.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 35
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Toutefois, quelques câbles souterrains, ainsi que les regards de tirage sont matérialisés sur les plans
réalisés par le Géomètre.
Nous pouvons considérer que les tracés du réseau souterrain d'électricité sont donnés à titre indicatif et
les informations qu'ils contiennent seront confirmés par l'Entreprise lors des travaux par des sondages
manuels.
Toutefois, quelques câbles souterrains, ainsi que les regards de tirage sont matérialisés par les plans
réalisés par le Géomètre.
Nous pouvons considérer que les tracés du réseau souterrain de télécommunication sont donnés à titre
indicatif et les informations qu'ils contiennent seront confirmées par l'Entreprise lors des travaux par des
sondages manuels.
Travaux topographiques
o Introduction
Les travaux topographiques, dans le cadre du présent projet, ont été réalisés par une brigade topogra-
phique équipée d’un GPS Différentiel Thales Promark 2.
La brigade topographique a placé 40 bornes réparties dans les différents quartiers de la ville de Nouak-
chott. Ces bornes sont rattachées au système géodésique national partant de l’aéroport de Nouakchott.
Elles constituent l’ossature de la polygonale de base.
o Méthodologie de travail
A partir de la borne de l’ASECNA MNR3/4 située sur le toit d’un bâtiment dans l’enceinte de l’aéroport
toutes, les bornes ont été densifiées.
Un récepteur GPS est stationné sur la borne ASECNA (base) et un autre récepteur est utilisé pour dé-
terminer les autres bornes de la polygonale (mobile). Compte tenu de la précision exigée, une observa-
tion de 30 minutes a été effectuée sur la borne de l’ASECNA pour permettre à la base de moyenner sa
portée à 20 km. Une fois cette opération effectuée, chaque point a été observé pendant 20 minutes.
Toutes les bornes ont été traitées et ajustées avec succès
o Résultats de travail
Les levés topographiques ont permis d’obtenir les coordonnées X, Y et Z des bornes.
Les conditions climatiques de prise des données ont été favorables et les différents point de la polygo-
nale étaient facilement accessibles.
Le tableau ci dessous illustre les coordonnées des bornes de la polygonale observées avec le GPS Dif-
férentiel.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les levés topographiques ont concerné uniquement les collecteurs de la 1ère Tranche.
Travaux géotechniques
Les travaux géotechniques, réalisés dans le cadre de l’ancienne étude, ont été effectués par le
LNTP. Ces travaux seront exploités dans le cadre du présent APD
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 37
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Sur tous les prélèvements provenant des puits et tarières, des essais d'identification ont été
réalisés, il s'agit de:
• L'analyse granulométrique.
• Les limites d'Atterberg.
• L'équivalent de Sable.
• La densité apparente.
• Le poids spécifique.
• La teneur en eau naturelle.
• L'essai de Cisaillement direct à la boîte
D'autre part, des essais chimiques ont été réalisés sur la nappe présente. Ces essais confir-
ment la présence d'une surconcentration en sels, ce qui nous ramène à prévoir des matériaux
résistants au sel pour les conduites et les ouvrages.
Le rapport géotechnique joint au présent dossier d'Avant Projet Détaillé donne un aperçu détail-
lé du mode opératoire des sondages effectués, des résultats des essais de laboratoire du sol
ainsi que le bilan ionique de l'eau analysée.
Le réseau des eaux usées est dimensionné pour faire transiter les débits des eaux usées à sa-
turation du plan d’aménagement.
La délimitation des bassins versants a été réalisée en tenant compte de la restitution de la ville,
disponible, et aussi des tracés des réseaux tertiaires existants et projetés.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 38
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
L’ensemble des eaux usées collectées dans cette zone dont la superficie urbanisée est
d’environ 1870 ha est refoulée vers le réseau de la zone A grâce à la station de pompage
SP2.
L’ensemble des eaux usées de la première tranche est acheminée vers la SPA1 située au Nord
à la limite du périmètre urbain de Nouakchott, en bordure de la route de Nouadhibou, après re-
levage au niveau de la station de relevage SRA 1 localisée le long de la même route, à la limite
du quartier Tevragh Zeina.
La station de pompage SPA1 refoule l’ensemble des eaux usées de la zone concernée vers la
station d’épuration des eaux usées du pôle A.
Le réseau tertiaire d’assainissement projeté, est composé d’un ensemble d’antennes qui sont
raccordées sur les réseaux primaire et secondaires projetés. Il est constitué de canalisations
de diamètre 200 mm essentiellement et permet le raccordement des branchements particuliers
au réseau
Le linéaire total des réseaux primaire, secondaire et tertiaire projetés est d’environ 93 km réparti
comme suit par zone et par diamètre :
Tableau 5.1 : Caractéristiques des collecteurs des eaux usées projetés en 1ère tranche
Environ 80% des collecteurs des réseaux primaires et secondaires ont des diamètres < ∅600
mm contre seulement 20% avec des diamètres > ∅600 mm. Ceci s’explique par ce fait que le
réseau ne draine que les eaux usées.
La conception des stations dépend de plusieurs facteurs dont la hauteur manométrique, le débit
et la nature du terrain en place. On distingue :
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 39
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les relèvements par vis d’Archimède, préférés pour les hauteurs manométriques faibles
jusqu’à 6 m et des débits qui peuvent être très importants.
Les stations à pompes submersibles, réservées aux faibles débits avec des hauteurs ma-
nométriques peu élevées. Leur conception entraîne une économie importante sur le génie
civil.
Les stations avec fosse sèche, qui sont généralement adoptées pour les débits et les hau-
teurs de relèvement importantes. Une cloison étanche sépare le compartiment recevant les
eaux usées de celui contenant le matériel électromécanique. Dans la conception de ces
postes, il faut éviter que l’eau de nappe ou de surface ne puisse pénétrer dans la station et
contrôler la stabilité de l’ouvrage.
Pour le cas de la ville de Nouakchott, les groupes moto pompes seront immergées et équipés
de vanne de brassage pour supprimer les dépôts
L’arrivée des eaux brutes doit être toujours munie de dégrilleur visible pour éviter que des élé-
ments grossiers ne pénètrent et encombrent la bâche de pompage et aussi par un piège à sa-
ble pour protéger les groupes.
o Puissance de la pompe
P= g. Q. Hmt
η
avec les notations suivantes :
où P = Puissance en kW.
Hmt = Hauteur manométrique totale (en m).
Q = débit de refoulement (en m3/s).
g = Accélération de la pesanteur (9,81 m/S²).
η = Rendement de la pompe .
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 40
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les stations de pompage et de relevage seront précédés d’un piège à sable et d’un dégrillage
grossier. Les groupes moto pompes seront immergées et équipés de vanne de brassage pour
supprimer les dépôts.
Des stations de relevage préfabriquées avec des cuves en polyester armé en fibre de verre
avec fond de cuve incliné auto nettoyant seront privilégiées. La cuve est inerte par rapport à
l’agressivité du milieu de pose ; cette possibilité sera ouverte aux entreprises sous forme de
variante au moment du montage des dossiers de consultation des entreprises.
5.4.2 Diamètre économique des conduites de refoulement
Le calcul du diamètre économique de la conduite de refoulement sera effectué pour les diamè-
tres assurant une vitesse comprise entre 0,5 et 2,0 m/s avec un coût réduit du mètre cube d’eau
refoulée.
Les tableaux de calcul des diamètres économiques sont présentés en annexe et les principaux
résultats récapitulés comme suit..
Tableau 5.2 : Résultats de calcul des diamètres économiques des 4 stations de refoulement
VAN à 8%
Station de Diamètre nominal Vitesse moyenne Coût du m3 d’eau
refoulement (mm) (m/s) (UM/m3)
(Millions UM)
Les diamètres économiques (en gras dans le tableau ci-dessus), correspondent aux diamètres présentant
le coût du mètre cube le plus réduit, en respectant des conditions de vitesse voisines de 1 m/s pour ré-
duire les pertes de charge.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 41
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Section de la bâche
La section de la bâche sera minimisée tout en assurant les distances minimales entre axes des
pompes afin d’éviter les inter-influences et les turbulences qui en résultent. Ceci afin d’éviter les
nuisances dues à des stagnations prolongées favorisant la formation de l’hydrogène sulfureux
H2S.
La superficie de la bâche nécessaire (S), pour chaque station, tient compte de l’encombrement
des pompes.
Le volume total de la bâche doit intégrer un certain volume de réserve Vo permettant le refroi-
dissement de la pompe.
Vtot = Vo + Vreq + (np – 1) ∆H . S
np = nombre de pompe en fonctionnement
∆H : Différence du niveau de démarrage ou d’arrêt de pompes (min = 20 cm).
Volume résiduel :
Le volume résiduel ou de réserve sera calculé pour une hauteur (H0) nécessaire pour le refroi-
dissement et l’amorçage des pompes.
Vo = Ho x S
Volume requis :
Q
Vreq=
4 × n × np
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 42
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Toutefois, afin d’assurer des conditions d’exploitation normale, on se contentera d’un nombre
de démarrages horaires de 6 soit un temps entre deux démarrages consécutifs de 10 minutes.
Vreq
H=
S
Vmarnage = Vreq+0,2*S*(np –1)
Groupes de pompage :
La puissance disponible des moteurs doit être supérieure de 20% à la puissance maximale ab-
sorbée par la pompe sur la plage normale de fonctionnement.
Les pompes seront installées avec des barres de guidage et raccordement automatique sur
pied d’assise boulonné au fond du puisard. Lorsque la pompe descend le long des barres de
guidage elle se raccorde automatiquement au pied d’assise dont elle se sépare aussi facilement
lorsqu’on la hisse. Les pompes seront équipées aussi de vanne de brassage pour éviter des
dépôts éventuels de sable qui seraient introduits dans la bâche de pompage.
La protection contre le coup de bélier nécessaire pour la conduite de refoulement devrait limiter
aussi bien les dépressions que les surpressions.
Les coups de bélier les plus importants sont ceux qui se produisent au moment d’une coupure
générale de l’alimentation électrique de la station de pompage.
La baisse de pression qui résulte de l’arrêt des pompes donne naissance à une onde de dé-
pression. Admettant un arrêt instantané de pompes, la simulation a été faite sur le logiciel
SURGE.
Les calculs détaillés sont présentés en annexe ; le tableau ci-après récapitule les volumes des
ballons antibéliers nécessaires.
Tableau 5.3 : Résultats de calcul de la capacité des antibéliers des conduites de refoulement
CAPACITE ANTIBELIER
STATION DE POMPAGE CONDUITE DE REFOULEMENT
(litres)
Diamètre = Ø160 mm
SP 1 Linéaire = 955 ml
500
Diamètre = Ø600 mm
SP2 Linéaire = 870 ml
-
Diamètre = Ø600 mm
SP 3 Linéaire = 1 393 ml
2000
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Diamètre = Ø800 mm
SPA1 Linéaire = 1 877 ml
-
Un dispositif de désodorisation sera mis en place comprenant une tour à charbon permettant de
réduire les nuisances olfactives au niveau des stations.
La fonction de désodorisation sera assurée par un ventilateur et une tour à charbon actif de ca-
ractéristiques suivantes :
Polluant : H2S
Concentration à l’entrée : 5 mg/m3
Concentration à la sortie : 0.5 mg/m3
Débit d’air à traiter : 5 x volume de la bâche /h
Et selon le tableau présenté en annexe, les tours à charbon retenus par station, sont présentés
ci-après
Tableau 5.4 : Dimensionnement des stations de pompage des eaux usées de la ville de Nouakchott – 1ère
Tranche
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 45
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
D’après le guide UTE C15-104, le courant maximal d’emploi Ib de chaque appareil d’utilisation
est déterminé selon la formule ci-dessous :
Ib = Pn × a × b × c × d × e
Avec :
- Pn : Puissance nominale de l’appareil (pompes en fonction).
- a : facteur tenant en compte du facteur de puissance et du rendement. (a = 1/(η x cosϕ).
- b : facteur d’utilisation des appareils. (b = 1 , dans notre cas).
- c : facteur de simultanéité. (c = 1 , dans notre cas).
- d : facteur tenant compte des prévisions d’extensions (d = 1.1 , dans notre cas).
- e : facteur de conversion des puissances en intensité.
La puissance de l’éclairage intérieur et extérieur de la loge gardien et des divers équipements
auxiliaire est estimée à Pn2 = 10 kw.
Et S = √3 x U x I /1000X1,3
Pour les stations de relevage, en cas de panne électrique, l’écoulement s’établira à travers le
by-pass, par ligne piézométrique avec la remontée du niveau d’eau.
Pour les stations de refoulement, il sera prévu des groupes électrogènes qui permettront de
secourir toute la station de pompage en cas de panne électrique.
I b1
I= + I b 2 + 150 x 0,6
2
S = √3 x U x I /1000
Au moment où une pompe est en fonctionnement et que l’autre démarre, on aura pour les sta-
tions, les puissances suivantes. Ainsi et pour garantir une meilleure disponibilité de la station,
nous préconisons l’installation d’un groupe électrogène de secours ayant les puissances re-
quises.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Tableau n° 5.5 : Puissances électriques des stations de pompage et de relevage de la ville de Nouakchott – 1ère Tranche
STATIONS DE RELEVAGE ET
SR1 SR2 SR3 SR4 SR5 SR6 SR7 SR8 SR9 SR10 SR11 SRA1 SP1 SP2 SP3 SPA1
DE REFOULEMENT
EQUIPEMENT ELECTRIQUES
Facteur tenant compte des prévisions d’extensions (d) 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1
Facteur de conversion des puissances en intensité (e) 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
Courant maximal d’emploi Ib1 A 7,9 63,6 48,9 70,2 7,9 7,9 15,8 27,9 7,9 37,3 63,6 98,9 6,1 70,2 70,2 214,3
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Dégrillage
Il sera constitué par un dégrilleur automatique.
Le dégrilleur automatique fonctionne selon le principe du dégrilleur par l’amont. Son fonction-
nement est entièrement automatique et aucune pièce mécanique ne demeure en permanence
dans l’eau. Installé verticalement, il fonctionne sur un cycle régulier, réglable au moyen d’une
horloge programmable incluse dans le coffret de commande associé à un détecteur de perte
de charge type « ultrason » ; Ainsi le dégrilleur fonctionne de la façon suivante :
Lorsque la grille à barreaux est propre, la poche de raclage est à l’arrêt, en position haute,
hors d’eau. Au fur et à mesure du temps, la grille à barreaux se charge des déchets retenus
par celle-ci.
De ce fait, la perte de charge à travers la grille augmente. Elle est peut être contrôlée par un
détecteur de perte de charge associé au dégrilleur.
Lorsque la perte de charge s’abaisse, le cycle s’arrête automatiquement au bout d’un certain
temps par temporisation.
Durant la descente de la poche de raclage, si un gros détritus flottant ou entre deux eaux est
détecté au moyen des "mous de câbles", le cycle est automatiquement modifié de la façon
suivante :
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
- Fermeture de la poche.
Q max b + S
W =
V max .D S
Largeur : 1.00 m
Hauteur min : 0.40 m
Espacement des barreaux (S) : 20 mm
Epaisseur des barreaux (b) : 10 mm
Vitesse d’approche : 0.7 m/s
Equipement de levage
Une potence électrique équipée d’un IPN en acier galvanisé à chaud d’un chariot de guidage
est manœuvrée à l’aide de chaîne de levage avec moteur électrique permettant de soulever
les pompes y compris crochets linguet de sécurité, platine d’ancrage et boulonnage. Elle est
installée sur le puisard du coté du bâtiment d’exploitation et rabattable sur celui-ci.
La capacité de l’équipement est fixée à 1,5 fois le poids d’une pompe arrondi
L’équipement est galvanisé à chaud et revêtu de deux couches de peinture époxy de teinte au
choix de l’ONEP.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 49
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le drainage des eaux pluviales de la ville de Nouakchott sera assuré moyennant un réseau
des eaux pluviales composé par des dalots de section rectangulaire variable longeant les
voies existantes et permettant d’évacuer les eaux pluviales des zones basses de la ville.
Ce réseau de collecte des eaux pluviales est dimensionnée pour une période de retour de 10
ans.
Les sables devraient être retenus par les avaloirs équipés de fosses de décantation, réguliè-
rement entretenues.
Le tableau n° 6.2 ci-après présente les caractéristiques du réseau projeté des eaux pluviales :
Tableau n° 5.6 : Caractéristiques du réseau projeté des eaux pluviales
Collecteur Linéaire (ml) L (m) H (m)
EP1 (tronçon 1) 4490 1.0 0.7 à 0.9
EP1 (tronçon 2) 1830 1.5 0.8 à 1
EP1 (tronçon 3) 280 2.0 1.0
EP1 (tronçon 4) 1090 2.2 1.2
EP1.1 2335 1.0 0.5
EP1.2 2650 1.0 0.6
EP1.3 710 1.0 0.5 à 0.7
EP1.3.1 1510 0.6 0.6
EP1.4 1130 0.6 0.6
EP1.5 2620 1.0 0.7 à 0.95
EP1.6 1670 0.6 0.5
EP1.7 2600 0.6 0.6
EP1.8 1435 0.6 0.6
EP1.9 1820 0.6 0.6
REFOULEMENT (SP pluvial) 4350
TOTAL 30520
Le dimensionnement des ouvrages de collecte des eaux pluviales est présenté en annexe.
Un bassin tampon sera implanté, au niveau du carrefour de la police frontière, celui-ci jouera le rôle de
bassin d’infiltration dont le débit de fuite sera acheminé via le collecteur EP1 vers la station de refou-
lement des eaux pluviales vers la mer.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 50
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Sur la base des projections des populations, de la consommation en eau et de la nouvelle or-
ganisation du réseau d’assainissement retenue au niveau de la mission A, l’estimation des
débits et des charges polluantes a été effectuée et les principaux résultats sont récapitulés ci-
après pour le Pôle A ,seul concerné, par les travaux de première tranche.
Les débits et charges polluantes de la première tranche représentent près de la moitié (45%)
des débits et charges polluantes de l’horizon d’étude 2030.
Compte tenu de cette évolution des débits et charges de pollution, nous recommandons de
réaliser la station d’épuration en 2 modules équivalents, un module qui sera construit en
phase 1, et un module additionnel identique qui sera construit en phase 2.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 51
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
En l’absence de texte réglementaire portant sur les déversements d’eaux usées et la réutilisa-
tion des eaux usées épurées, on adoptera pour les rejets en milieu récepteur la norme maro-
caine et en cas de réutilisation la directive de l’OMS de 1989.
Dans le cas de réutilisation agricole des eaux usées, la catégorie A selon la classification des
eaux destinées à l’irrigation définie par l’OMS à savoir :
La réutilisation agricole sans restriction des eaux épurées a été adopté comme objectif
de qualité au cours du séminaire de validation de la mission A.
Pour l’épuration des eaux usées collectées au niveau du Pôle A, seul concerné par l’épuration
en première tranche, deux sites ont été examinés :
- Site 1
Le site 1 desservant le pôle A est situé au Nord de la ville de Nouakchott, à environ 2 km à
l’extérieur de la rocade 2020 et à environ 1.5 km de la route de Nouadhibou. Ce site présente
la superficie nécessaire permettant d’abriter tout type d’épuration.
Compte tenu de son éloignement par rapport à la ville et de la topographie du terrain, les eaux
usées seront acheminées par refoulement grâce à la station de pompage SPA1 située à la
limite du périmètre urbain. La situation de ce site, loin des limites du périmètre urbain, rend
plus difficile sa desserte en eau potable et en électricité.
L’accès au site se fera par une piste à aménager à partir de la route de Nouadhibou.
- Site 2
Ce site est situé à environ 3 km de la rocade 2020 à l’extérieur du périmètre urbain, presque à
la limite nord de l’extension de l’Université. Il présente une surface de l’ordre de 6 ha, permet-
tant d’abriter les ouvrages d’épuration d’une station de type boues activées mais insuffisante
pour abriter des ouvrages d’épuration de type lagunage aéré.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 52
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les eaux usées seront acheminées, vers ce site, par refoulement grâce à la station de pom-
page SPA1 située à la limite du périmètre urbain.
Au terme de l’analyse comparative des variantes d’épuration respectant les objectifs de quali-
té à savoir : lagunage aéré et boues activées, sur la base des critères techniques, économi-
ques et environnementaux, la variante d’épuration par boues activées sur le site 2 a été jugée
la plus appropriée pour l’épuration des eaux usées générées par le pôle A.
Compte tenu de l’objectif affirmé, réutilisation agricole, sans restriction, des eaux épurées, la
filière d’épuration sera de type boues activées à aération prolongée suivi d’une désinfection
par filtration sur sable. La filtration sur sable est une technologie fiable quand elle est bien
conçue, construite et maintenue. La performance des filtres à sable est bonne et ils ont de fai-
bles coûts de fonctionnement et de maintenance.
Toutefois dans l’éventualité où les eaux usées épurées ne seront plus destinées à une réutili-
sation agricole sans restriction, la filière retenue sera de type boues activées à moyenne
charge produisant un effluent de moindre qualité par rapport au système de boues activées à
faible charge mais conforme aux exigences de rejet dans un milieu récepteur. La désinfection
ne sera plus nécessaire et les effluents épurés seront rejetés dans la dépression à proximité
du site d’épuration.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 53
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Pour les boues activées à faible charge comme pour les boues activées à moyenne charge la
filière d’épuration est la suivante :
- Au niveau du prétraitement :
o Un dégrilleur automatique
o Un dessableur - déshuileur
Les eaux usées arrivant à la STEP par pompage, un relevage, en tête de station n’est
pas nécessaire
Les ouvrages hydrauliques seront dimensionnés sur la base du débit max et les ouvrages de traite-
ment biologique sur la base du débit moyen et de la charge polluante.
Dégrillage
Les effluents collectés sont refoulés depuis la station de refoulement SPA1 vers une bâche de
tranquillisation en tête des ouvrages d’épuration. Cette bâche est équipée d’un dégrilleur au-
tomatique qui a pour but de retenir et évacuer les matières volumineuses contenues dans
l’effluent à traiter.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 54
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les pertes de charge maximale à travers les dégrilleurs sont estimées à 0,05 m.
Les refus de dégrillage, seront évacués par bande transporteuse vers des bennes de stoc-
kage.
Dessablage / dégraissage
Le dessableur/dégraisseur est un ouvrage qui a pour rôle essentiel de retenir les particules
plus denses (sables) par sédimentation et les graisses par flottation grâce à l’injection de fi-
nes bulles d’air. Ces fonctions de dessablage et dégraissage sont assurées simultanément
dans un ouvrage combiné.
Le bassin de dessablage / dégraissage est dimensionné pour une charge hydraulique au ra-
dier maximale de 25 m/h, et un temps de séjour minimum de 7 minutes, ce qui permet
d’éliminer la quasi totalité des sables de diamètre supérieur à 250 microns.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 55
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les graisses et flottants seront collectés dans des goulottes, puis pompés vers un concentra-
teur de graisses et ensuite vers des bennes spécifiques.
Traitement biologique
Aération
Les caractéristiques du traitement biologique pour chacune des options sont détaillées dans le
tableau suivant sur la base d’une température minimale de 15 °C.
Moyenne charge
Unité Faible charge
(solution alternative)
Volume des bassins m3 21 440 1 160
Type d’aération Aération fine bulle
Age des boues Jours 12,6 4.2
Charge massique kgDBO5/kgMES/j 0,10 0,33
3
Charge volumique kgDBO5/m /j 0,35 0,98
Concentration de la boue activée g/L 3.0 3
Besoins en Oxygène
Temps d’aération h/jour 16 15
Besoins en oxygène kg O2/jour 11 400 8 100
Besoins de pointe en oxygène kg O2/h 713 540
Puissance requise Kwh 1 430 1 080
Puissance installée Kwh 2 040 1 540
Clarification
Compte tenu de la qualité de l’effluent (à savoir un effluent contenant une pollution principa-
lement organique), les clarificateurs seront dimensionnés sur la base d’une charge hydrauli-
que maximale de 0,6 m/h au débit de pointe horaire.
Nombre d’unités :4
Surface unitaire : 690 m²
Diamètre : 30 m
Type : ouvrage circulaire raclé
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 56
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le taux de recirculation des boues pourrait varier entre 75 et 130 %. Les pompes de recircula-
tion fonctionnant en cale sèche devront assurer globalement un débit total compris entre 1
240 et 2 145 m3/h, pour une HMT de 5 m environ.
Traitement tertiaire
A la sortie des clarificateurs, les eaux usées sont envoyées vers les fltres à sable dans le ca-
dre de leur désinfection.
La filtration vise à réaliser ou à compléter, à travers un lit filtrant, la réduction des particules en
suspension, des coliformes, des virus, des parasites ainsi que la turbidité.
Peu importe le type de filtre retenu pour le projet, les équipements suivants sont exigés pour
chaque filtre :
- Un système de contrôle de débit à la sortie de chaque filtre pour assurer une réparti-
tion égale entre les filtres;
- Des robinets d'échantillonnage pour l’eau brute et l’eau filtrée (avant l’ajout d’autres
produits chimiques);
Les systèmes utilisés pour les eaux usées sont similaires à ceux utilisés en eau potable. Au
fur et à mesure que l’eau s’infiltre sur les lits de sable, les MES et autres matières organiques
sont éliminées de l’eau infiltrée.
Les filtres sont conçus sur la base du taux de filtration (taux de charge hydraulique) qui varie
de 0,15 à 0,37 voire 0,55 m3/m2.h pour un effluent ayant subi un traitement biologique et peu
chargé en MES.
La surface totale de filtration est obtenue en divisant le débits de conception par le taux de
filtration.
Dans le cas de l’épuration des eaux usées de Nouakchott, la surface de filtration nécessaire
pour la première tranche (module 1) est d’environ 3 300 m2 sur la base d’un taux de filtration
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 57
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
de 0,50 m3/m2.h. Les effluents à filtrer étant peu chargé en MES suite au traitement par boues
activées préalablement effectué.
Le lavage des filtres sera effectué par des surpresseurs d’air assurant un lavage à contre cou-
rant. Pour permettre un lavage efficace des filtres la surface de chaque unité de filtration sera
limitée à 300 m2. Il faudrait alors 11 lits filtrants de dimensions 20 x 15 m chacun.
Les filtres à sable seront construits en béton armé et remplis sur 0,90 m de sable 0,15/ 0,30
mm avec un coefficient d’uniformité ≤ 5. La couche de sable reposera sur un support en gra-
vier de 0,45 m d’épaisseur constitué de 3 couches ascendantes de gravier : 1/1.4 mm ; 4/6
mm et 16/23 mm.
Pour l’entretien, la couche supérieure de sable (3à 5 cm) est régulièrement enlevée (1à 2
fois/mois).
Une filtration sur sable alliée à un traitement biologique par boues activées à aération prolon-
gée peut éliminer jusqu’à 97 % de la DBO5, 98 % des MES, 75 % de l’azote Kjeldahl et 90 %
du phosphore total.
Sur le plan bactériologique, l’effluent présente une qualité CF < 3 unités log conforme à la
qualité requise pour une réutilisation agricole non restrictive.
Epaississement
Les boues biologiques en excès, extraites du décanteur, sont envoyées dans un épaississeur
statique de type hersé.
Les caractéristiques de l’épaississeur pour chacune des deux options sont ci-dessous défi-
nies :
Moyenne charge
Unité Faible charge
(solution alternative)
Quantité de boues produites kg MS/j 4280 5270
Concentration des boues g/L 6 6
3
Volume des boues m 713 878
Epaississement
Quantité de boues à épaissir kg MS/j 4 280 5 270
2
Charge au radier Kg MS/m /j 50 50
2
Surface de l’épaississeur m 86 105
Diamètre de l’épaississeur m 10.4 11.6
Concentration des boues épaissies g/L 30
3
Volume des boues épaissies m /j 143 176
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 58
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les boues épaissies seront déshydratées sur des lits de séchage, au vu des conditions clima-
tiques favorables de Nouakchott. Pour cela le poste de déshydratation comprendra :
Moyenne charge
Unité Faible charge
(solution alternative)
Séchage des boues
Volume des boues épaissies m3/j 143 176
Hauteur de boue m 0.4 0.5
Nombre de lit u 23
Surface d’un lit m2 378
Longueur du lit m 27
Largeur du lit m 14
Les boues issues des boues activées à moyenne charge sont nécessairement chaulées à la
chaux éteinte afin de les stabiliser. Dans ce cas le taux de chaux appliqué correspond à envi-
ron 35% de la masse de matières sèches soit environ 1 850 kg de chaux /jour.
L’autonomie du silo de stockage de la chaux sera d’au moins 2 semaines (26 000 kg environ)
Dans le cas de boues activées à faible charge notamment en aération prolongée, les boues
sont stabilisées et ne nécessitent le chaulage que lorsque des nuisances olfactives sont cons-
tatées.
Les eaux usées épurées seront acheminées vers un ouvrage de stockage des eaux épurées
qui sera dimensionné en fonction des usages à l’aval. Un by-pass sera prévu en amont de
l’ouvrage de stockage pour permettre le déversement des eaux épurées dans la dépression à
proximité du site durant les périodes où les eaux épurées ne sont pas réutilisées.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 59
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
La conduite d’évacuation des eaux épurées sera en DN 1000 mm avec une pente de 0,5 %
Aménagement divers
Accès à la station
L’accès à la station d’épuration se à partir de la route menant vers Nouadhibou, via une piste
d’accès aménagée sur environ 800 m environ.
L’aménagement de cette piste doit tenir compte des voies de desserte prévues dans le cadre
du projet de construction du pôle manufacturier Melloussa 1.
Clôture
Il est prévu de clôturer tout le site de la station d'épuration par un grillage plastifié à simple
torsion, avec des mailles de 50x50 mm en forme de losange et un rang de ronce en fil d'acier,
galvanisé et plastifié, ce grillage sera maintenu par des poteaux tubulaires soudés, galvanisés
à l'intérieur et à l'extérieur. Les accessoires (fils et baguettes de tension, fils de ligature, col-
liers tendeurs et ronce) sont également en acier galvanisé et plastifié.
Toutefois, au passage de l'entrée, la clôture sera en maçonnerie. Elle y comportera un portail
à deux vantaux de 3,0 m de large chacun en profilé acier galvanisé carré de 0,05x0,05 et de
hauteur 2 m avec remplissage en profilé en acier galvanisé carré de 0,025x0,025 , un pan-
neau indicateur comportant un marquage, en arabe et en français, indiquant la nature des ou-
vrages "Station d'épuration des eaux usées de Nouakchott ".
En outre, il sera aménagé une haie d'arbustes ou d'arbres sur trois rangées, le long de la clô-
ture, et servant de brise vent.
Cette haie d’arbustes est composée des essences adaptées à la région.
Les surfaces engazonnées seront réalisées par un apport de terre végétale de 20 cm d'épais-
seur suivi d'un engazonnement au niveau de la station d'épuration et ce au droit de l’entrée de
la STEP, autour de la loge gardien et du Laboratoire et au niveau de certains ouvrages
d’épuration.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 60
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
L’apport en terre végétale sera constitué par les déblais des ouvrages d’épuration.
L’alimentation en eau potable de la station d’épuration est à définir par l’entrepreneur et sera
réalisée à sa charge lors de l’installation de chantier. En outre tous les équipements et bâti-
ments faisant parties de l’installation de chantier seront cédés au Maître d’ouvrage à la fin de
chantier.
L’alimentation en eau électricité de la station d’épuration est à définir par l’entrepreneur et se-
ra réalisée à sa charge lors de l’installation de chantier. Le poste de transformation sera réali-
sé conformément aux exigences de la régie d’exploitation du réseau d’électricité de Nouak-
chott.
o Description du procédé
C’est le système d’assainissement autonome traditionnel le plus répandu. Il est utilisé aussi
bien pour l’assainissement semi collectif (chalets, groupes de maison en zone rurales) que
pour l’assainissement individuel et a pour rôle principal en association avec l’élément épura-
teur, d’assurer d’un traitement adéquat des eaux usées de façon à préserver la qualité du mi-
lieu récepteur qui est le plus souvent les sol, (la nappe phréatique en définitive)
La fosse septique est une installation pour la réception et le traitement préliminaire des eaux
usées. C’est un ouvrage généralement enterré, en matériau étanche équipé d’entrée et de
sortie, simple d’exploitation et qui permet un traitement préliminaire au bout d’un temps de sé-
jour suffisant (1 à 3 jours), pour les eaux qu’elle reçoit, en assurant deux fonctions essentiel-
les :
• une fonction physique qui est la rétention des matières solides (boues)
• et une fonction biologique consistant à éliminer une partie de la pollution organique (30à
50%) et à liquéfier les matières solides retenues dans la fosse (charge particulaire) par
des bactéries anaérobies.
Ces deux phénomènes conjugués entraînent une réduction de la pollution organique (DBO5)
de 50 % environ et des matières en suspension de 60 % environ. Mais l’abattement est prati-
quement nul sur la charge bactérienne et les composés azotés (FAO/ONEP, 2005).
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 61
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Pour améliorer la qualité de l’effluent à la sortie de la fosse, il est toujours préférable d’avoir 2
ou 3 compartiments ; la digestion anaérobie ayant lieu surtout dans le premier compartiment
qui constitue 2/3 du volume total de la fosse.
Après la fosse septique, les effluents doivent subir un traitement complémentaire avant d’être
rejetées dans le milieu naturel. Ce traitement complémentaire peut être :
Une infiltration : Le milieu récepteur est alors la nappe phréatique et l’élément épura-
teur le sol qui dispose d’une très grande capacité à éliminer la charge organique et la
charge microbiologique.
L’infiltration peut être assurée soit par des tranchées, soit par des lits, soit encore par
des puits. Dans ce cas le sol devrait présenter une bonne perméabilité (capacité
d’infiltration > 10 l/m2/j) et la nappe devrait être profonde de 3 m au moins.
o Dispositions constructives
Matériaux
On trouve plusieurs types de matériaux sur le marché. Une fosse septique toutes eaux doit être
étanche, résistante aux pressions du sol et à la corrosion.
Une fosse septique peut être, en béton, en polyéthylène, en PVC ou en acier. Le choix du matériau
dépend de plusieurs facteurs tels que étanchéité de la fosse, sa capacité, sa forme, sa durée de vie et
son coût.
Emplacement
Dans un endroit accessible à tout moment : au moins un tampon de visite doit permet-
tre un accès au volume complet de la fosse lors des vidanges.
Le plus prés possible de la sortie des eaux de cuisine pour limiter les risques de col-
matage de la conduite d’amenée (en respectant un écart minimum d’environ 3 mè-
tres).
Autres dispositions
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 62
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le remblaiement latéral (surtout pour les fosses en matière plastique) est effectué sys-
tématiquement avec du sable ou de la terre meuble et remplir la fosse d’eau au fur et
à mesure pour équilibrer les pressions.
Le raccordement des canalisations à la fosse doit être réalisé de façon étanche après
la mise en eau de la fosse. Afin de tenir compte du tassement naturel du sol. S’assurer
qu’i n’y a pas de fuites (laisser en eau pendant plusieurs jours et surveiller le niveau).
Ne pas oublier la ventilation ! Une fosse toutes eaux produit des gaz malodorants et
corrosifs. Il faut une bonne ventilation. La canalisation d’extraction des gaz doit ressor-
tir en toiture et être réservée à cet usage unique (diamètre 100 mm).
Ht=Hu+0,3 m
Entretien
Il ne faut jamais acheminer les eaux pluviales dans une fosse septique.
Le volume utile des fosses toutes eaux, volume offert au liquide et à l’accumulation
des boues, doit être au moins égal à 3 mètres cubes pour les logements comprenant
jusqu’à cinq pièces principales. Pour les logements plus importants, il doit être aug-
menté d’au moins 1 mètre cube par pièce supplémentaire. Le volume utile des fosses
septiques réservées aux seules eaux vannes doit être au moins égal à la moitié des
volumes retenus pour les fosses toutes eaux. Dans l’idéal le temps de séjour des eaux
résiduaires dans la fosse septique doit être compris entre 5 et 10 jours.
Les fosses toutes eaux doivent être pourvues d’une ventilation constituée d’une entrée
d’air et d’une sortie d’air située au-dessus des locaux habités.
La fosse septique doit rester accessible pour les opérations de vidange. Si elle pré-
sente deux compartiments, elle doit comporter deux tampons permettant de les visiter.
L’installation de la fosse septique est une phase très délicate. Pour les fosses préfa-
briquées, il est nécessaire, dans un premier temps, de vérifier que la résistance de
l’ouvrage est compatible avec la hauteur du remblaiement final. Elle peut être vérifiée
grâce à l’étiquetage informatif obligatoire pour tout élément préfabriqué. Ensuite, et en
particulier pour les fosses en plastique, il est nécessaire de procéder au remplissage
de la fosse dès le début du remblaiement. Cette opération permet d’équilibrer les
pressions avant les raccordements afin de ne pas altérer les joints s’il se produit un
tassement.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 63
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Après la mise en eau, les bactéries sont apportées naturellement par les matières fé-
cales.
Le fonctionnement de le fosse toutes eaux n’est pas perturbé par l’utilisation normale
des détergents, d’eau de Javel, voire des rejets d’antibiotiques. (ces produits sont ra-
pidement dégradés par le contenu de la fosse septique, et les bactéries sont continuel-
lement apportées par les eaux usées).
Vidanger la fosse toutes eaux au moins tous les 4 ans environ ( cette fréquence varie
selon les conditions d’utilisation)
Il est conseiller de vérifier que la fosse septique n’a pas été altérée au cours de
la vidange.
- Une petite fraction des boues est laissée en place après vidange pour redé-
marrage rapide des bactéries.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour déterminer la capacité d'une fosse septique installée à
la sortie des maisons résidentielles ou des établissements publics. Nous nous limiterons à
celle préconisée par le guide de l’assainissement autonome
C= P x N x F x S + P x R x Q
P = nombre d'usagers,
N = nombre d'années entre les vidanges (souvent 3 ans, mais en pratique les fosses
doivent être plus fréquemment vidangées c'est à dire 2 fois par an).
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 64
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
S = taux d'accumulation des boues et de l'écume après une digestion active, dépend
des matériaux utilisés pour le nettoyage anal et du volume des eaux usées reçues
par le bassin.(40l/j/hab)
R = temps de rétention minimum requis pour le dépôt des solides souvent =3 jours.
Q = débit des eaux usées générées par personne par jour (l/p/j).
Les systèmes d’élimination des effluents de fosse septique, généralement préconisés en pré-
sence de nappe très proche du terrain naturel, sont des systèmes d’épandage à faible profon-
deur utilisant la forte capacité d’épuration des sols. Ces procédés se résument essentielle-
ment à :
- les tranchées d’infiltration,
- les lits d’infiltration,
- les tertres d’infiltration,
- les filtres à sable non drainés
- et les filtres à sable drainés
Tranchée et lits d’infiltration :
L’eau provenant de la fosse septique transite par une chambre de répartition vers différentes
conduites étanches qui alimentent des conduites perforées (drains dispersants) permettant de
répartir l’eau sur toute la longueur de la tranchée). L’eau percole ensuite sur un massif de cail-
loux (matériaux dispersant) avant d’atteindre le sol. Ce système de distribution vise à assurer
une répartition uniforme de l’eau sur toute la surface de sol. L’eau ainsi répartie s’infiltre len-
tement dans le sol où elle subit une épuration biologique de type aérobie.
Cette solution offre l’avantage de réduire les risques de remontée néfaste de la nappe et per-
met la circulation de véhicules légers (pas de camions ni de grosses camionnettes) au dessus
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 65
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
des zones d’infiltration. La surface ainsi utilisée peut être affectée à d’autres usages tels que
zone de loisir et de détente, pelouse, ….
Tertre d’infiltration et filtres à sable (drainé et non drainé) :
Recours est fait à ces techniques, lorsque les caractéristiques des sols en place (sol peu per-
méable ou nappe peu profonde). Ils consistent à assurer la fonction de filtration du sol par un
matériau d’apport. Le tertre permet d’augmenter la profondeur par rapport à la nappe (si celle
ci est < 2 m) et les filtres à sable remplacent le sol peu perméable pour assurer l’épuration.
Pour toutes ces techniques l’épuration des effluents provenant de la fosse septique est réali-
sée dans les premiers centimètres d’interface entre le gravier dispersant et le sol. Si cette sur-
face reçoit une charge organique trop importante, le sol se colmate définitivement et il est
alors nécessaire d’enlever le sol colmaté, ce qui engendre des travaux conséquents.
La saturation de ces systèmes dépend beaucoup plus de la charge organique apportée que de la
quantité d’eau à infiltrer. Les hypothèses de dimensionnement sont comme suit :
- Rendement des fosses septiques : 40 % soit une charge à la sortie de fosse septique : 40 x
0,6 = 24 g de DBO /hab./jour.
Pour les sols argileux (vitesse d’infiltration < 15 mm/h) pas d’infiltration, choisir le filtre à sable
drainé suivi d’un puits perdu ou rejet en
surface
L’exploitation de ces systèmes conventionnels se limite à une inspection régulière des regards
afin de vérifier que le système d’infiltration ne s’est pas encrassé. Dans ce cas, les regards et
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 66
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
les conduites doivent être nettoyés de manière à évacuer le moins de crasses vers le milieu
dispersant. Les regards de bouclage permettent de réaliser ces inspections et un nettoyage
des conduites.
o Fosse septique
• d’une charge hydraulique de 1,2 à 5 m3 d’eaux usées /m2 de filtre /jour pour
les lits à faible charge et 20 à 40 m3 d’eaux usées /m2 de filtre /jour pour les
lits à forte charge
• d’une charge organique (ou volumique) de 0,08 à 0,2 kg DBO5/m3 de maté-
riaux/ jour pour les lits à faible charge et 1 à 2 kg DBO5/m3 de matériaux/ jour
pour les lits à forte charge
Dans le cadre spécifique de cette étude nous adoptons les données de base et critères
suivants pour le dimensionnement des fosses septiques de Nouakchott
- Dotation en eau potable = 90 l/j/hab.
- Taux de retour à l’égout = 0,8
- Dose unitaire de rejet des eaux usées = 90 x 0.8 = 72 l/j/hab.
- Concentration des eaux usées brutes = 500 mg DBO5/l ; soit 36 g DBO5/pers/j
Avec un abattement de 45% de la DBO5 au niveau de la fosse septique, cela revient à 20 g
DBO5/pers/j au niveau du filtre bactérien
- Temps de rétention hydraulique dans la fosse = 3j
- Production de boue = 40 l/pers/an et curage tous les 2 ans
- Charge volumique adoptée pour filtre bactérien = 0.3 kg DBO5/ m3 matériau
- Charge hydraulique adoptée pour filtre bactérien = 1,2 m3 EU/j/m2filtre
Longueur totale de la fosse = 2 x largeur
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
100 29 600 6 700 1,40 4,4 2,2 3,3 6,00 1,82 1,12
110 32 600 7 300 1,40 4,5 2,3 3,4 6,60 1,94 1,11
120 35 500 8 000 1,40 4,8 2,4 3,6 7,20 2,00 1,11
130 38 500 8 700 1,40 4,9 2,5 3,7 7,80 2,11 1,12
140 41 400 9 300 1,40 5,1 2,5 3,8 8,40 2,21 1,11
150 44 400 10 000 1,50 5,1 2,5 3,8 9,00 2,37 1,11
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les latrines à chasse d’eau sont des latrines traditionnels améliorés par l'installation d'un réci-
pient qui crée un joint hydraulique (ou siphon) dans le trou de défécation.
On nettoie cette cuvette en y déversant ou plutôt en y jetant quelques litres d'eau après usa-
ges. La quantité d'eau variera de un à quatre litres. Celle-ci dépend surtout de la géométrie de
la cuvette et de celle du joint. Ces systèmes ne nécessitent que peu d'eau et présentent
l'avantage supplémentaire d'atténuer les risques de pollution de l'eau souterraine. Il n'est pas
nécessaire que l'eau soit propre, l'eau de lessive, ou autre pouvant être utilisée en particulier
quand on ne dispose pas d'eau propre en grande quantité. Du fait de la faible quantité d'eau
utilisée, les latrines à chasse conviennent bien dans les endroits où l'eau doit être amenée de
loin, à partir d'une borne fontaine, d'un puits ou d'une autre source.
On peut fort bien se passer d'un système de ventilation de la fosse. En effet, un évent en-
traîne un surcoût parfois inacceptable économiquement pour les zones défavorisées alors que
les gaz éventuels arrivent à percoler à travers le sol environnant.
Ces latrines conviennent tout particulièrement aux gens qui utilisent de l'eau pour le nettoyage
anal et qui s'accroupissent pour déféquer, mais elles peuvent aussi se diffuser avec succès
dans les pays où on utilise d'autres matériaux pour se nettoyer. Dans ce cas, il y a un risque
d'obstruction quand on jette des matériaux solides dans le récipient. Ces matériaux doivent
être traités séparément, par exemple en les enterrant ou en les incinérant.
Ces problèmes ne doivent pas être considérés comme des détails car les efforts faits pour
désobstruer la cuvette ont souvent pour effet d'endommager le joint hydraulique. Pour amoin-
drir ce risque, il convient d’utiliser un instrument flexible et souple.
Dimensionnement de la fosse :
Le volume utile vu d’une latrine simple fosse dépend de plusieurs paramètres qui sont :
- Le taux d’accumulation (A) des boues, on peut estimer en moyenne 0,18 à 0,30 li-
tres/usager/jour le volume occupé par les boues.
Ainsi : Vu = U x A x D
Lorsque du rocher ou de l’eau se trouve à un ou deux mètres de la surface du sol, deux fos-
ses peu profondes conviennent mieux qu’une seule fosse profonde. La conception des fosses
est la même que pour les latrines améliorées à fosse auto-ventilée (LAA) à double mais les
deux sièges sont remplacés par une chambre de visite au niveau de la fourche du branche-
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
ment en T oblique qui alimente chacune des deux fosses, ce qui permet de diriger les matiè-
res sur l’une ou l’autre.
Avant de mettre en service une nouvelle fosse, on découvre la chambre de visite et on obture
l’une des branches de la fourche (une brique, une pierre ou encore un morceau de bois suffit).
On remet alors en place le couvercle et on le scelle pour empêcher l’échappement de gaz
dans l’atmosphère. On peut alors utiliser normalement la latrine comme une latrine à chasse
d’eau avec fosse déportée. Il est cependant nécessaire d’utiliser une plus grande quantité
d’eau pour empêcher des éléments solides d’obstruer le branchement en T oblique. En blo-
quant ainsi une des branches, tout ce que contient la cuvette va dans une seule fosse. Lors-
que que la fosse est pleine, on ouvre la chambre de visite, on retire le bouchon de la branche
qui n’était pas en service et on l’utilise pour bloquer l’autre. On remet le couvercle en place et
on le scelle. Le contenu de la cuvette s’évacue alors dans la deuxième fosse. Deux ans plus
tard, le contenu de la première fosse se sera décomposé et presque tous les germes patho-
gènes devraient avoir disparu. Il est alors possible de la vidanger et d’éliminer ou de réutiliser
son contenu. Il convient donc de dimensionner les fosses afin quelles soient suffisantes pour
durer chacune au moins deux ans car, au bout de cette période, la plupart des germes patho-
gènes de la fosse à vidanger ont disparu.
Après mise en place et scellement du couvercle, cette première fosse pourra être remise en
service quand on aura replacé le bouchon dans sa position initiale.
Si possible, on espacera les deux fosses d’une distance au moins égale à leur profondeur,
afin d’éviter que le liquide de la fosse en service migre dans l’autre. Si on doit construire des
fosses adjacentes, la cloison qui les sépare devra ne pas être poreuse et pourra même dé-
passer les parois latérales pour éviter une contamination par l’extérieur des fosses. On peut
aussi étendre le doublage de celle-ci à 300 mm de part et d’autre de la séparation, en veillant
à l’étanchéité.
Les latrines à chasse d’eau avec double fosse sont surtout utiles dans les zones où il n’est
pas possible de creuser profondément ou lorsqu’on veut réutiliser les excréta. La phase de
construction doit faire l’objet de soins très attentifs car le bon fonctionnement de l’installation
en dépend fortement. En particulier, la réalisation du raccordement en T oblique peut s’avérer
délicate. Par ailleurs, il est nécessaire de réaliser un programme d’éducation de la population
à l’utilisation de ces latrines. Les chances de bon fonctionnement seront améliorées si on pré-
voit une assistance de longue durée pour rappeler aux usagers quand il faut changer de fosse
et rappeler les procédures à suivre pour vider la fosse et passer d’une fosse à l’autre.
Le volume total d’eau (litres par jour et par personne) à prendre en compte dans le dimen-
sionnement des fosses est donné par la formule :
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 70
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Il sera prévu au niveau de chacun des trois sites d’épuration retenu pour les différents pôles
A, B et C, indépendamment de la réalisation des ouvrages d’épuration, des lits de séchage
pour la vidange des fosses septiques.
Ces lits de séchage sont dimensionnés sur la base d’une production de 40 l de boue/pers/an
(production de boue par système anaérobie tel que fosse septique) avec une hauteur de boue
de 0.40 m au dessus du lit de séchage.
Sur cette base un mètre carré de lit de séchage dessert environ 30 personnes.
Nous supposons que chaque lit fera l’objet de 6 rotations par an. Ainsi les lits de séchage à
prévoir pour les superficies nécessaires pour le séchage des boues des fosses septiques
peuvent être dimensionnés se présentent comme suit
Evaluation des superficies requises pour lits de séchage des fosses septiques
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Ces mesures sont souvent plus coûteuses car elles demandent des ouvrages particuliers vo-
lumineux et des décharges et traitements spéciaux des sables pollués. Les principaux types
des ouvrages de dessablement dans des réseaux d’égout sont :
- Piège à sable:
Cet ouvrage est une mini-chambre de dessablement destinée à retenir le tout ou une partie
des quantités de sable en suspension en fonction de certains débits. L'extraction du sable doit
s'effectuer périodiquement à l'aide d'aspiratrices ou d'autre engin mécanique. Sa construction
est plus aisée et moins onéreuse qu'une chambre de dessablement, et présente, en outre,
l’avantage de permettre une surveillance plus facile de l'engorgement du réseau.
Cet ouvrage se caractérise par un volume important de stockage. Une forme simplifiée et ru-
dimentaire peut limiter les coûts d'investissement et faciliter les opérations d'extraction.
Les pièges à sable sont faciles à intégrer dans un réseau d'égoûts. Mais il serait préférable de
réduire le mieux possible leur nombre vu les efforts nécessaires de les vider régulièrement.
Les chambres de dessablement sont peu appropriées pour des centres urbanisées en raison
de leur accessibilité et des nuisances lors des travaux de vidange. Elles sont implantées de
préférence :
- à l'entrée de stations de pompage,
- à l'entrée d'une station d’épuration
Pour le dessablement, on utilise deux types d'ouvrage: des chambres de dessablement non-
aérées et des chambres aérées.
Dans des chambres non-aérées, la vitesse d'écoulement est réduite pour permettre la sédi-
mentation naturelle.
Dans les dessableurs aérés, le rendement de sédimentation est encore supporté par la créa-
tion de flux transversaux.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 73
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les dessableurs aérés s'appliquent surtout pour le prétraitement des eaux usées dans des
stations d'épuration. Les dessableurs non-aérés sont plutôt recommandés dans les réseaux
d'égoûts avant des stations de pompage grâce à leur exploitation simple.
• Les conduites situées dans la partie ouest de Tevragh Zeïna (à l'ouest du stade de
football) seront généralement dans la nappe à partir d'une profondeur moyenne de
1,50 m environ.
• Les conduites situées au sud de l'avenue Jamel Abdennasser seront généralement
dans la nappe à partir d'une profondeur moyenne de 2,00 m environ.
• Les conduites situées dans la partie nord-est de Tevragh Zeïna (à l'est du stade de
football) seront généralement dans la nappe à partir d'une profondeur moyenne de
2,50 m environ.
Le sol est généralement sablonneux avec la présence de quelques coquillages, des couches
minces (de moins de 0,50 m) de limon argileux sont observées au niveau du Ksar.
D'après les conditions géotechniques dans lesquelles se dérouleront les fouilles (sol sablon-
neux), il est nécessaire de recourir systématiquement au blindage des fouilles lorsqu'on est
dans la nappe, c'est le blindage par pal planches qui convient.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 74
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
En dehors de la nappe et pour des profondeurs dépassants 2,00 m, le blindage jointif en bois
pourrait suffire. Un vide de 60 cm au moins doit être réservé entre les parois extérieures de
l'ouvrage et la paroi des pal planches ou les étais en bois. Les palplanches doivent être récu-
pérables et réutilisables au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Etant donné qu'une partie des travaux sera exécutée inévitablement dans la nappe, il sera
nécessaire de mettre en place au fond de la fouille une couche filtrante de tout venant sablo-
graveleux de granulométrie continue de 0/40. Ce tout venant sera roulé et constituera :
Les fonds de fouille des tranchées de pose seront mis à sec au moment des travaux en utili-
sant des pointes filtrantes qui seront calé à –0.
Bétons - aciers
Avant toute mise en place de béton armé à fond de fouille. il sera exécuté un béton de propre-
té, dosé à 150 kg de ciment par mètre cube, de 0,10 cm d'épaisseur sur la largeur de l'ou-
vrage, augmenté de 10 cm minimum de part et d'autre.
Les dalles de couverture des ouvrages sont prévues coulées sur place. L'épaisseur des parois
tient . compte des conditions sévères du milieu de pose :
• Présence de la nappe phréatique saumâtre.
• Terrain sous jacents mou et saturé.
• Circulation de convois types de 30 T, dans le sens longitudinal de la plupart des col-
lecteurs, avec juxtaposition possible de deux convois types.
Le recouvrement minimum des aciers principaux (tendus) sera de 5 cm. Le taux de travail des
bétons ne devra pas dépasser 135 bars. Le ciment utilisé pour les ouvrages coulés sur place
sans contact avec la nappe phréatique sera le ciment portland artificiel (CPJ) de la classe 45;
pour les ouvrages en contact avec la nappe phréatique, il sera nécessaire d'utiliser un ciment
présentant une bonne résistance aux eaux saumâtres tel que les ciments sur sulfatés ou ci-
ments CLK 325 ou similaires, normes STM type 5.
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 75
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les conduites en béton précontraint (BP) devront être protégées contre l’agressivité de la
nappe saline, soit par une protection passive (emballage dans des films en polyéthylène) soit
par une protection active (protection cathodique).
Coffrages
Les coffrages utilisés pour la confection des ouvrages seront soit en contre-plaqué huilé soit
en tôle d'acier.
Joints
Les joints entre conduites en béton précontraint seront des joints type à emboîtement avec
bague d'étanchéité en élastomère.
Les joints entre conduites en PVC ou PEHD et regards se feront par un manchon plastique
coulé avec le regard.
Les conduites seront posées sur le lit de sable de 0,20 m minimum d'épaisseur. Le remblaie-
ment de la fouille sera effectué en sable jusqu'à 0,30 m minimum au-dessus de la génératrice
supérieure extérieure. Les meilleures terres seront sélectionnées pour être réutilisées au-
dessus de la couche de sable.
Chaque fois qu'un pompage sera nécessaire à fond de fouille, les eaux seront évacuées soit
au travers du réseau déjà mis en place, soit vers un réseau pluvial éventuellement existant à
2006618\Phase 2 /Rapport-A0 76
Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
proximité. Les pompages ne seront effectués après accord du maître d'ouvrage et avec le
maximum de précaution pour ne pas perturber la stabilité des constructions voisines.
Lorsqu'une évacuation gravitaire au travers du réseau déjà mis en place sera possible, c'est
cette dernière disposition qui sera adoptée, ce qui justifie d'exécuter les travaux de l'aval vers
l'amont.
Hypothèses de base
Pour l'ensemble des canalisations étudiées, les données de base sont les suivantes:
• Surcharge roulante la plus défavorable: camion dé 30 tonnes.
• Recouvrement de la terre variant de 0,8 à 7 m.
• Angle d'appuis 90°.
• Densité de terre 1800 daN/m3.
• Largeur des tranchées par diamètre:
Les conduites en PVC qui résistent par ailleurs assez bien aux milieux corrosifs, seront utili-
sées jusqu'à des diamètres de 500 mm. A partir de diamètres 600 mm, les conduites utilisées
seront en PEHD jusqu’à 1000 mm.
Dans la fouille, le tuyau doit être bien étayé. le remblai d'enrobage doit être composé d'un ma-
tériau sablonneux qui doit être bien compacté. Le compactage de la première couche de 30
cm sur la génératrice supérieure doit être compacté tout d'abord par des moyens légers, les
engins de compactage lourds ne doivent être utilisés parés que l'on soit sûr que les charges
transmises à la conduite ne risquent pas de la déformer. Ceci étant, le PVC est un bon maté-
riau de point de vue résistance à la corrosion des eaux saumâtres et des eaux usées.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Les tuyaux PVC sont fabriqués suivant la norme mondiale ISO 4065 et les normes françaises
NFT 54002 et NFT 54003.
Compte tenu des conditions de calage, les tuyaux seront de classe CR4 pour les profondeurs
inférieures à 4 m et de classe CR8 pour les profondeurs au delà de 4 m
• Conduites en PEHD :
Les tuyaux Polyéthylène Haute Densité sont du type raccordement plastiques. Les raccords
plastiques sont du type manchon avec joints étanches.
Les tuyaux PEHD sont fabriqués suivant la norme française NFT 54072.
Les ouvrages seront calculés par considération des efforts mécaniques et des contraintes du
sol d'après l'étude géotechnique.
L'étude de fondation des ouvrages des stations devra tenir compte des données relatives à
l'ouvrage et des données relatives au terrain.
Pour les stations de pompage, on peut se fixer comme profondeur maximale à ne pas dépas-
ser, une profondeur jusqu'au fond de la bâche de 8,00 m. Cette profondeur est jugée la pro-
fondeur maximale qu'on peut atteindre en tenant compte de la présence de la nappe, de la
profondeur du réseau et des difficultés d'entretien et d'exploitation par la suite.
Compte tenu des sondages géotechniques, on cherchera à ce que les fondations des diffé-
rents ouvrages des stations de pompage et de la STEP soient situées dans un horizon sa-
blonneux donc dans un terrain susceptible de ne pas subir trop de tassements.
Vu la profondeur de la nappe et la nature du terrain, nous envisageons les fouilles par utilisa-
tion d'un rideau de palplanches. Il appartiendra à l'entrepreneur de proposer d'autres procédés
à l'avis du maître de l'ouvrage.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Le volumes d’eaux épurées disponible en 2020 est de 22 600 m3/j, au niveau de la station
d’épuration située au Nord de la ville , à proximité de la route de Nouadhibou. En se basant
sur les doses unitaires généralement adoptées pour le maraîchage qui constitue la plus
grande pratique culturale de la région de Nouakchott, à savoir 1,18 l/s/ha, la superficie irriga-
ble sera de 200 ha environ pour l’horizon 2020.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
6.1 Principe
Sur la base des caractéristiques techniques des ouvrages d’assainissement projetés, du ca-
lage des conduites, des caractéristiques techniques des stations de pompage (Q, HMT et
puissance) et en tenant compte des éléments du site (morphologie, hydrologie et hydrologéo-
logie), on a procédé à l’estimation des coûts d’investissement du schéma global d’assainisse-
ment de la ville de Nouakchott.
L’estimation des coûts a été faite sur la base des prix d’ordre et des ratios déduits des prix
globaux de marchés passés avec les entreprises pour des travaux similaires en Mauritanie ou
à défaut par des prix pratiqués au Maroc (pour les conduites non disponibles sur le marché
local) et en intégrant le coût de transport.
Estimation du coût du réseau d’eaux usées (réseau de collecte, stations de pompage et de rele-
vage, et conduites de refoulement)
Les prix unitaires servant de base à l’estimation des coûts d’investissement du réseau d’eaux
usées d’épuration ont été définis et présentés au cours de la mission précédente.
Les coûts d’investissement sont obtenus par application des quantités présentées à l’avant
métré des ouvrages (réseau, stations de pompages et de relevage eaux usées, conduites de
refoulement) présenté en annexe.
Estimation du coût du réseau d’eaux pluviales (réseau de collecte, station de pompage et condui-
te de refoulement)
Les prix unitaires servant de base à l’estimation des coûts d’investissement des ouvrages du
réseau d’eaux pluviales ont été définis et présentés au cours de la mission précédente.
Les coûts d’investissement sont obtenus par application des quantités présentées à l’avant
métré des ouvrages (réseau, station de pompage eaux pluviales, conduite de refoulement)
présenté en annexe.
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Coûts d’investissement
Les prix unitaires servant de base à l’estimation des coûts d’investissement des ouvrages
d’épuration ont été définis et présentés au cours de la mission précédente. Ils ont été établis
sur la base des prix d’ordre tirés des marchés de travaux similaires pour des stations réalisées
ou en cours au Maroc (des villes de NADOR, SAIDIA (station balnéaire), Al Hoceima, Tanger
Boukhalef, Fès et Marrakech (appel d’offres) pour les stations de type Boues Activées), tout
en tenant compte des caractéristiques techniques et des particularités du site de la STEP de
Nouakchott.
Sur la base de ces prix, les coûts d’investissement et d’exploitation peuvent être estimés
comme suit :
Bien que la moitié seulement des ouvrages d’épuration soit réalisée en 1ère tranche, et
compte tenu du fait que les aménagements et réseaux divers sont pratiquement réalisés en
phase 1, les coûts d’investissement des ouvrages de 1ère tranche représentent environ 65%
de l’investissement global.
Couts d’exploitation
Les frais d’exploitation sont déterminés sur la base des hypothèses suivantes :
- Durée de vie des ouvrages
Génie civil : 40 ans
Equipement : 13 ans
Conduite : 40 ans.
- Frais d’entretien
Génie civil : 0,5% par an du montant des investissements
Equipement : 3% par an du montant des investissements
Conduite : 0,5% par an du montant des investissements.
- Charges générales : 15% des dépenses d’exploitation.
- Frais de personnel
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Réactualisation du schéma directeur d’assainissement de la ville de Nouakchott
Estimation du coût d’investissement des lits de séchage pour vidange des fosses septiques
A partir des expériences capitalisées au Maroc, le lit de séchage coûte l’équivalent de 28 800 UM le
mètre carré comprenant : graviers 10/15 et 40/60 mm), couche de sable (0/2 mm), drain et canalisa-
tion PVC, béton, rampe, regard .
La pratique courante d’irrigation en Mauritanie est l’irrigation gravitaire. Pour ce type d’irrigation , le
coût d’équipement peut être évalué sur la base d’un ratio de 950 000 UM /ha.
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Station d’épuration par boues activées à fai- ( 7 500 kg DBO5 – 125 000
6 325
ble charge (Pole A) EH)
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