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Pr. G. CHOUAY
D’où vient l’argent?
où va l’argent?
Finances Publiques: définition
■ Les finances publiques sont constitués par l’ensemble
des recettes et des dépenses des administrations
publiques, c’est-à-dire des pouvoirs publics ou de l’Etat
au sens large. Ces organismes forment un secteur
institutionnel de la comptabilité nationale. Leur
fonction économique principale est de produire des
services non marchands et d’effectuer des opérations
de redistribution des revenus; leur ressources
principales proviennent de prélèvements obligatoires.
■ Donc les finances publiques englobe l’ensemble des
fonds qui sont soumis à affectation publiques.
Plan du cours
■ Les Finances publiques et les origines de l’Etat
■ Loi organique de la loi des finances (LOF).
■ Processus budgétaire : cadrage, négociation, arbitrage,
examen et vote.
■ Les supports budgétaires : BGE, CST, SEGMA.
■ L’exécution budgétaire de la loi de finances.
■ Contrôle de l’exécution du budget.
I- Les Finances publiques et les origines de l’Etat
1- Les précurseurs entre le XVIe et le XIXe siècle
• Les mercantilistes
• La physiocratie
• A. Smith
• L’école historique allemande
• L’analyse marxiste
2- Les analystes contemporains XXe siècle
• Justification macroéconomique chez Keynes
• L’apport de Beveridge
• L’économie du Bien être
• L’école des choix publics
• L’école néo-institutionnelle
1- Les précurseurs entre le XVIe et le XIXe siècle
■ Outre les droits de douane, pour financer ses dépenses l'Etat doit lever des impôts. Adam
Smith étend son analyse aux ressources fiscales et au budget.
1- Les précurseurs entre le XVIe et le XIXe siècle
■ LʼEcole historique allemande : une approche organique de l'Etat
■ L'Etat personnifie la société et doit satisfaire les besoins qu'elle ressent et
qu'elle exprime. Ce courant est représenté par : F. List, Wagner, Sombart,
M. Weber…
■ Chez J. M. Keynes, l’Etat va jouer un rôle clé de soutient permanent de la demande globale.
Ces travaux ont des conséquences sociales et politiques très importantes. On peut régler les
deux problèmes en même temps en menant une politique de redistribution des revenus.
2- Les analystes contemporains XXe siècle
■ L'apport de Beveridge:
■ William Beveridge était un administrateur des services sociaux britanniques se demande en
1941 : ce que nous faisons pour la guerre pourquoi ne pas le faire pour le bien être ?
Comment satisfaire les besoins fondamentaux des individus de la naissance à la mort en
matière de santé, d'éducation, de chômage, de retraites ?
■ C'est cette question qui va sous tendre son rapport de 1942 et qui va réformer le système
social britannique. Après la publication de la théorie générale, la redistribution des revenus
semble être la réponse. Il propose une protection sociale financée par l'impôt et gérée par
l’Etat. Donc une nouvelle fonction de l’Etat, une fonction d'assureur contre un certain nombre
de risques sociaux. Ce système est pensé à un moment où les structures de l'économie sont
différentes de celle d'aujourd'hui, néanmoins Beveridge essaie d'anticiper un certain nombre
de problèmes : l'irresponsabilité de certains individus qui voudraient profiter du système, pas
d'effet désincitatif au travail lié au filet de sécurité de social.
2- Les analystes contemporains XXe siècle
■ L'économie du bien être : une analyse libérale des défaillances de marché.
■ Pigou, Economic of walfare (1919), va étudier les défaillances de marché et voir les conséquences en matière
d'intervention de l’Etat. Les économistes sont très attachés à l'efficacité de l'économie de marché mais il peut y
avoir des situations dans lesquels des défaillances sont observées. Des économistes comme Arrow, Samuelson,
Musgrave vont s'efforcer d'intégrer l'état dans le schéma traditionnel de l'économie néo-classique sur la base de
l'individualisme méthodologique et dans un cadre d'équilibre général.
■ L'économie du bien être est une branche néoclassique qui étudie les différents états de l'économie sous l'angle du
bien être social. Ce courant montre que concurrence et efficacité ne coïncident pas systématiquement et il existe des
défaillances de marché.
■ L'état doit traiter la question des externalité négatives en taxant les agents, par la réglementation ou par le droit de
propriété.
■ Bergson propose que cette fonction collective de bien être soit une combinaison des fonctions d'utilité
individuelle respectant la règle selon laquelle une variation de la satisfaction d'un individu entraine toute chose
étant égale par ailleurs une variation de même sens du bien être social.
■ Musgrave écrit en 1959 le livre Theory of public finance propose une synthèse des apports de l'économie du
bien être et de l'économie keynésienne. Le budget de l'état à selon lui trois fonctions. Une fonction d'affectation,
Une fonction de redistribution et Une fonction de stabilisation.
2- Les analystes contemporains XXe siècle
■ L'école des choix publics, radicalisation
contemporaine du projet libéral.
■ L'école des choix publics nait de la nécessité pour les libéraux de comprendre l'épaisseur croissante
des administrations publiques qui deviennent des acteurs majeurs de l'économie: dans certains pays
les dépenses dépassent 50% du PIB.
■ Elle admet que le marché connaît des défaillances, il ne conduit pas forcément à l'optimum. Admettre
que le marché est imparfait ne justifie pas forcément l'intervention publique car cette intervention
n'est pas collectivement optimale, elle est génératrice de biais. Il ne sert à rien de combattre des
phénomènes tel que les externalités ou les monopoles si d'autres effets négatifs plus préjudiciables
encore apparaissent du fait de l'intervention de l’Etat. Les interventions de l’Etat sont contre
productives, elles résultent d'un processus de lobbying, elles sont analysées en terme de capture de
rente. L'individu qui participe aux choix collectifs est analysé comme rationnel et poursuivant sont
propre intérêt privé. C'est une sorte d'entrepreneur public. Cette rationalité engendre des biais pour
la collectivité, c'est le terme de biais bureaucratique qui rassemble l'ensemble des effets pervers. Ce
courant débouche sur une condamnation systématique de l'intervention de l’Etat.
2- Les analystes contemporains XXe siècle
■ L'école néo-institutionnelle
■ À partir du moment où le développement des richesses dépend de la manière dont les droits de
propriétés sont définis, distribués et garantis et que l'état est chargé de les valider et de les
sanctionner, son rôle devient déterminant. En tant qu'institution, l'état se retrouve au cœur des
enjeux d'allocation des ressources qu'il structure tout en prélevant la part de richesse
nécessaire à son fonctionnement.
■ En fonction de quels facteurs l'état peut il contribuer à maximiser son apport net à la création de
richesses au sein d'une économie?
II- Loi Organique relative à la loi de Finances (LOF):
Principes, concepts et apports
LR de la LF : Le
projet de LR de la LF
de l’année n est
déposé sur le bureau
de la Chambre des
Représentants, au
plus tard, à la fin du
premier trimestre de
l’année n+2.
■ Renforcement de la portée de l’autorisation du Parlement en l’informant au
préalable sur certaines mesures opérées en cours d’année budgétaire :
Création des comptes spéciaux du Trésor.
Ouverture des crédits supplémentaires.
Sursis à l'exécution de certaines dépenses d'investissement.
■ Clarification, encadrement et élargissement du droit d’amendement parlementaire :
Calendrier d’entrée en vigueur de LOF N° 130-13
Les dispositions de la loi organique n°130-13 relative à
la loi de finances entrent en vigueur à partir du 1er
janvier 2016, sous réserve de ce qui suit :
■ Réhabilitation de la loi de finances rectificative dans le respect du principe de sincérité et
l’encadrement de son calendrier d’examen et de vote:
■ dépôt annuel du projet de loi de règlement à la chambre des représentants à la fin du premier
trimestre de l’exercice qui suit celui de l’exécution de la loi de finances concernés.
■ Consécration des principes de reddition des comptes et d’évaluation.
Elle prévoit et autorise pour une année
l’ensemble des ressources et des
charges de l’Etat .
Loi
de finances de l’année
LOI DE FINANCES
LETTRE DE CADRAGE
(Chef de gouvernement )
Départements ministériels
Négociations budgétaires
Etablissement de la morasse
concurrence de ce montant.
Section I : Le budget général
■ Le budget peut être défini comme l’acte par lequel sont prévues et autorisées
les charges et les ressources de l’Etat. Il est arrêté par le Parlement dans la loi
de finances qui traduit les objectifs économiques et financiers du
gouvernement.
BUDGET DE L’ETAT C’EST UN DOCUMENT COMPTABLE PRÉVISIONNEL PAR
LEQUEL SONT PRÉVUES ET AUTORISÉES LES RECETTES ET LES DÉPENSES.
■ Les caractéristiques sont : la prévision, l’autorisation, et la périodicité
Ensemble des comptes qui décrivent pour une année toutes les
Dépenses Dépenses
extraordinaires d’investissement
Budget Général
Recettes fiscales
Recettes
ordinaires
Recettes non
fiscales
Recettes
Recette
Emprunts, Dons
extraordinaires
SEGMA
Services de l’Etat Gérés de Manière Autonome
■ Créés en vertu de l’article 45 de la constitution de 1996.
■ Les SEGMA ne disposent pas de la personnalité morale, mais jouissent d’une autonomie de
gestion leur permettant de couvrir leurs charges au moyen de leurs propres recettes .
■ La gestion comptable des SEGMA est assurée par les Trésoriers Régionaux, préfectoraux et
provinciaux.
Selon la loi organique 130-13 du 2 juin 2015
■ Créés par la loi de finances qui prévoit les recettes et fixe le montant
maximum des dépenses imputées au dit service
Les SEGMA qui ne répondent pas à cette condition sont supprimés par la loi
de finances suivante
CST
Comptes Spéciaux du Trésor
CHAPITRES :
TITRES PARTIES - Articles
- Paragraphes
■ 1° Les titres (article 38 de la LOF).C’est le 1er niveau de la nomenclature budgétaire.
■ Il y a 3 titres différents :
■ Titre I –Dépenses de fonctionnement;
■ Titre II –Dépenses d’investissement;
■ Titre III –Dépenses relatives au service de la dette publique.
■ Les ministères autres que celui de l’Economie et des Finances ne sont concernés que par les
titres I et II.
■ 2° Les ministères ou institutions (articles 38 et 39 de la LOF).
■ 3° Les chapitres (article 38 de la LOF).
■ 4° Les programmes (article 39 de la LOF).
■ 5° Les régions (article 38 de la LOF).
■ 6° Les actions ou projets (articles 38 et 40 de la LOF).
■ 7° Les lignes budgétaires (article 41 de la LOF)
■ Tous les budgets sus-visés font l’objet d’une présentation
synthétique qui comprend:
auprès des comptables, dès leur entrée en fonction, pour faire part de
- Centralise toutes les opérations résultant de l’exécution des lois de finances et présente
son COMPTE DE GESTION au juge des comptes
- COMPTE DE GESTION : additionne toutes les écritures du TG et celles des receveurs des
finances, le résultat ainsi obtenu permet de faire fonctionner LE COMPTE GÉNÉRAL DU
ROYAUME
Les régisseurs ?
Sont chargés de l’exécution de certaines dépenses et recettes
des organismes publics qui ne peuvent être soumises aux
formalités D’ENGAGEMENT, DE LIQUIDATION ET
D’ORDONNANCEMENT ET DE PAIEMENT (dépense de
faible importance) ou pour faciliter l’encaissement de certains
produits (régies de recettes).
RÉGIE DE RECETTES RÉGIE DE DÉPENSES
DR du 21 Avril 1967
Instruction du Ministre des finances du 26.03.1969
PROCESSUS D’EXECUTION ET DE CONTRÔLE DES DÉPENSES
PUBLIQUES
EXECUTION
PHASES ADMINISTRATIVES
1- L’ENGAGEMENT
C’est l’acte par lequel 3- ORDONNANCEMENT
l’organisme public C’est l’acte administratif
2- LIQUIDATION
crée ou constate une donnant, conformément aux
Vérifier la réalité de la
obligation de nature à résultats de la liquidation,
dette et arrêter le
entrainer une charge , montant de la dépense l’ordre de payer la dette de
art. 33 du DR du l’organisme public
21/04/1967
■ FONDS DE CONCOURS : ce sont des fonds versés au budget de l’Etat, par des personnes
physiques ou morales, publiques ou privées pour la réalisation d’une œuvre d’intérêt public
(recettes du BG ou CST)
■ RÉTABLISSEMENT DE CRÉDITS : une dépense payée indûment ou montant perçu de trop par
l’administration, il y a annulation de ladite dépense et la restitution par le trésor des sommes en
question qui donneront lieu à la réouverture de crédits affectés au chapitre d’un ministère
déterminé
■ VIREMENT DE CRÉDIT : Il modifie la nature de la dépense prévue par la loi des finances. Il est
autorisé par Décret .
■ LES CRÉDITS GLOBAUX : correspondent à une masse de crédits qui ne peut être répartie par
chapitre au moment de vote de la loi des finances. Destinés à faire face à des dépenses
accidentelles ou indéterminés (charges communes)
Ce sont les crédits mis à la dispositions des sous-ordonnateurs
qu’ils utilisent sous le contrôle et la responsabilité des
LES CRÉDITS DÉLÉGUÉS
ordonnateurs pour la réalisation des opérations prévues dans la
loi de finances .
Ce sont les crédits ouverts pour faire face à des besoins urgents
LES CRÉDITS nécessitant une intervention immédiate ( dégâts de crues) et qui
EXTRAORDINAIRES n’étaient pas prévus au cours de l’élaboration de la loi de
finances
Crédit voté en cours d’année par le Parlement en vue d’ajuster les
CRÉDIT
crédits prévus initialement, ou d’accorder des crédits supplémentaires
SUPPLÉMENTAIRE
pour années antérieures.
Idem que pour les crédits reportés, sauf que le terme consolidation
concerne les crédits d’engagement.
LES CRÉDITS
Réf. Circulaire N° 25 du 26-04-1999
CONSOLIDÉS
Procédure de consolidation sur les crédits neufs de l’année des
engagements de dépenses, imputés l’année précédente sur les crédits
d’engagement
CONSOLIDER UNE DETTE: opération financière visant à racheter l’ensemble ou une partie de vos
créances pour les réunir en un seul et même remboursement -- » avoir un seul prêt
document annexe à la loi de finances retraçant le détail
MORASSE BUDGÉTAIRE des dépenses du budget général et des budgets
annexes.
❖DETTE FLOTTANTE :
Courte durée,