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UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2019 - 2020

FACULTÉ DES SCIENCES


AGADIR

T.D. de Mécanique Quantique - SMP4


Série 2

Problème 1 : Particule dans un puits carré


On considère le potentiel V (x ) défini par :

0 si x  a ( )

V ( x)   V0 si  a  x  a ()
0 si x  a ()

V0 et a sont des grandeurs positives. Dans tout le problème on utilisera les paramètres suivants :

2m E 2m( E  V0 ) 2mV0
q2  2
, k2  et k02 
 2 2
Partie A : Etats liés d’une particule
Dans cette partie, on veut étudier les états liés d’une particule de masse m et d’énergie E
(V0  E  0) se déplaçant dans une région de l’espace où règne le potentiel V (x ) .

1. a. Soit  (x) la fonction d’onde d’état stationnaire de la particule d’énergie E. Ecrire l’équation
de Schrödinger vérifiée par  (x) et déduire son expression dans chacune des trois régions de l’espace.
b. Le potentiel étant symétrique, donner les fonctions d’onde paires s (x) et impaires  a (x) .

2. a. Exprimer la continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée première aux points de


discontinuité du potentiel ( x  a ) . En déduire les équations de quantification de l’énergie de la
particule.
b. Montrer que ces équations sont équivalentes à :

k
cos( ka)  avec tg (ka)  0
k0
k
sin( ka)  avec tg (ka)  0
k0

c. Résoudre graphiquement ces deux relations qu’on représentera dans un même repère en
fonction de k, et déduire la quantification de l’énergie de la particule.

Partie B : Coefficient de transmission du puits

Il s’agit maintenant d’un faisceau de particules de masse m et d’énergie E  0 , émis par une
source située vers   , se déplaçant vers la région de l’espace à une dimension où règne le potentiel
attractif V (x ) .

1
5. Donner l’expression de la fonction d’onde stationnaire  (x ) dans chaque région (I), (II) et (III).

6. a. Exprimer la continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée aux points  a .

b. Déduire le rapport des amplitudes de l’onde incidente et de l’onde transmise dans (III).
c. Le courant de probabilité qui caractérise le flux de particules est défini, à 1 dimension, par :
    d ( x) d  ( x)  
j ( x)    ( x)   ( x)  ex
2im  dx dx 
 
Calculer les courants de probabilité incident ji et transmis jt par le puits carré.
d. Monter que le facteur de transmission T, qui donne la probabilité pour que la particule
arrivant de la région (I) avec l’énergie ( E  0) traverse le puits, s’exprime sous la forme suivante :
1
T
1  f ( E ) sin 2 g ( E )

où f ( E ) et g ( E ) sont des fonctions de E que l’on explicitera.

7. Le potentiel symétrique V(x) représente de façon schématique le potentiel nucléaire ressenti par
des neutrons arrivant sur un noyau lourd de diamètre D  2a  20 fm .

Montrer que le noyau devient transparent aux neutrons (T  1) pour certaines valeurs de leur
énergie E. Calculer les trois premières valeurs de l’énergie telles que T  1 .
h2
On donne : V0  45 MeV et   51,1 MeV .
32 m a 2

Problème 2 : Transmission par une barrière de potentiel – Effet tunnel


Soit une particule de masse m et d’énergie E provenant de la région des x négatifs, arrivant sur une
barrière de potentiel, de hauteur V0 , définie comme suit :

V si 0  x  a
V ( x)   0
0 ailleurs
V0 et a sont des grandeurs positives.

1. Etudier le comportement d’une particule classique d’énergie E arrivant sur cette barrière dans les
deux cas où E  V0 et E  V0 .

Nous étudierons par la suite une solution stationnaire de l’équation de Schrödinger d’énergie
E telle que 0  E  V0 .
2. Écrire l’équation de Schrödinger vérifiée par la fonction d’onde stationnaire  (x ) dans chacune des
trois régions de l’espace. En déduire l’expression de la fonction d’onde  (x ) dans chaque région.

On posera :

2mE 2m(V0  E )
k ; q
 

2
3. Écrire les équations de continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée première aux points x  0
et x  a et établir le rapport des amplitudes de l’onde transmise et incidente.
 
4. Établir les expressions des courants de probabilité incident ji et transmis jt par la barrière.

jt
5. Déterminer le coefficient de transmission T   de la barrière défini par le rapport entre les
ji
courants transmis et incidents.

Problème 3 : Particule dans un puits de potentiel ‘delta’

Une particule de masse m et d’énergie E se déplace sur l’axe x' x . Elle est soumise au potentiel :
V ( x)    ( x)

où  est une constante négative et  (x) est la fonction de Dirac. On notera par (I) et (II) les régions
de l’espace situées respectivement à x  0 et x  0 .

1. Ecrire l’équation de Schrödinger et exprimer les conditions de raccordement au point x  0 ; la


dérivée première de la fonction d’onde n’étant pas continue en ce point, montrer alors la relation
suivante :
d  II ( x)  d  I ( x) 
      (0)
d x  x 0 d x  x 0

où  est une constante que l’on déterminera en fonction des données du problème.

On donne :


 f ( x)  ( x  x0 ) d x  f ( x0 )


2. a. Montrer qu’il existe un seul état lié ( E  0) dont on déterminera l’énergie et la fonction d’onde
2m E
normalisée  (x ) correspondante. On posera q 2   2 .

b. Représenter graphiquement  (x ) .

Problème 4 (Examen SR 2018-19) : Etats liés de l’électron de l’ion H 2

N. B. : Facultatif, à traiter chez soi


L’ion H 2 est constitué de deux protons p1 et p2 séparés par la distance a et d’un seul
électron. On veut étudier les états liés de l’électron de masse m et d’énergie E  0 , sous
l’attraction des deux protons supposés immobiles. Le potentiel ressenti par l’électron peut être
modélisé par le double puits ‘delta’ de Dirac suivant :
a a
V ( x)     ( x  )    ( x  )
2 2
où  est une constante positive

3
On posera dans tout le problème :

 2mE 2m m 2
q 
2
2
;  2 et EL 
  2 2

1. Ecrire l’équation de Schrödinger et donner l’expression de la fonction d’onde  (x ) de


l’électron en présence du potentiel V (x ) dans les trois régions de l’espace.

2. En tenant compte de la symétrie du potentiel, donner les états liés symétriques (ou pairs)
S (x) et antisymétriques (ou impairs)  A (x) .
a
3. Montrer que la dérivée première  ' ( x ) subit une discontinuité au point x  de la forme :
2
a 
 a 

a
 '     '       
2  2  2
où  est une constante que l’on déterminera en fonction de la constante  .
a
4. En écrivant les équations de raccordement de  (x ) et de  ' ( x ) en x  , montrer que les
2
énergies possibles des états liés symétriques et antisymétriques sont données par :
e  qa    q  1

où  est une constante que l’on déterminera en fonction de  .

5. a. Donner une résolution graphique de cette équation.


b. En déduire que les deux solutions possibles, que l’on note qS et q A , se situent de part
et d’autre d’une certaine valeur q 0 que l’on déterminera en fonction de  .

c. En déduire que l’énergie ES de l’état symétrique (état fondamental) est inférieure à


l’énergie  EL , et que l’énergie E A de l’état antisymétrique (état excité) est supérieure à l’énergie
 EL .

4
UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2019 - 2020
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T.D. de M.Q. – SMP4 – Série 2


Corrigé

Problème 1 : Particule dans un puits carré


V (x )

a a
0 x
(I) (II) (III)
 V0

Partie A : Etats liés :  V0  E  0

1. a. Dans les régions I et III :


d2 2mE
2
 ( x)  q 2 ( x)  0 , q2   ( E  0)
dx 2
Donc : 1 ( x)  A eq x  A' e q x et 3 ( x)  G eq x  G' eq x
Or, 1( x) et 3 ( x) doivent tendre vers 0 quand x tend respectivement vers   et   , car la
fonction d’onde est bornée (états liés). Ceci implique que les coefficients A' et G ' doivent être nuls.
Donc : 1 ( x)  A eq x et 3 ( x)  G eq x
d2 2m( E  V0 )
Dans la région II : 2
 ( x)  k 2 ( x)  0 , k2 
dx 2

Donc :  2 ( x )  C ei k x  D e  i k x

b. Symétrie du potentiel :
Le potentiel étant symétrique, alors les fonctions d’onde sont paires s (x) ou impaires  a (x) .
▪ Les fonctions d’onde paires s (x) sont telles que :
1 ( x)  3 ( x)  AG
2 ( x)  2 ( x)  CD

Donc :
1 ( x)  A e q x

 s ( x)   2 ( x)  B cos kx , B  2C
  ( x)  A e  q x
 3
▪ Les fonctions d’onde impaires a (x) sont telles que :

5
1 ( x)  3 ( x)  A  G
2 ( x)  2 ( x)  C  D

Donc :
 1 ( x)  A e q x

a ( x)   2 ( x)  B sin kx , B  2i C
  ( x)   A e  q x
 3

2. a. Continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée :

Le potentiel étant symétrique, il suffit d’écrire la condition de continuité au point x  a .


▪ Cas des fonctions d’onde paires s (x) :

2 (a)  3 (a) 


B cos( ka)  A e
q a
q
    tg (ka)  (1)
 '2 (a)   '3 (a)
q a

 Bk sin( ka)   Aq e k

▪ Cas des fonctions d’onde impaires a (x) :

2 (a)  3 (a) 


B sin( ka)   A e
q a
k
    tg (ka)   (2)
 '2 (a)   '3 (a)
q a

Bk cos( ka)  Aq e q

Les relations (1) et (2) sont les équations de quantification de l’énergie.


b. Relations de quantification équivalentes :
On a :
 1
 cos x 
 1  tg 2 x
cos 2 x  sin 2 x  1   1
 sin x 
 1  cot g 2 x
On en déduit que les relations (1) et (2) sont respectivement équivalentes aux relations suivantes :
k q
cos (ka)  ; avec tan (ka)   0
k0 k
k q
sin (ka)  ; avec tan (ka)   0
k0 k
avec :
2mV0
k02 
2
c. Résolution graphique :
On reporte sur le même graphe les fonctions :
k
y (k )  , f (k )  cos (ka) et g (k )  sin (ka)
k0
En respectant les conditions : tan (ka)  0 ou tan (ka)  0 selon le cas.

6
k
La projection des points d’intersection des courbes f (k ) et g (k ) avec la droite y ( k )  sur l’axe
k0
des abscisses k donne les valeurs possibles du vecteur d’onde k.

k
y (k ) 
P k0
I
g (k ) P
f (k )
I
P

k
0 /a /a /a /a /a

k1 k2 k3 k4 k5

Ainsi, la résolution graphique montre que k est quantifié, il en est de même pour l’énergie de
l’électron :
 2 kn2
En   V0 ; n  1, 2, ...
2m

Partie B : Coefficient e transmission du puits carré

On considère un faisceau de particules de masse m et d’énergie E  0 , émis par une source


située vers   , se déplaçant vers une région de l’espace à une dimension où règne le potentiel
attractif suivant :

0 si x  a ( )

V ( x)   V0 si  a  x  a () ; (V0  0)
0 si x  a ()

On posera dans tout le problème :


2m E 2m( E  V0 ) 2mV0
q2  , k2  et k02 
2 2 2
5. Expressions de la fonction d’onde  (x ) dans chaque région (I), (II) et (III) :

 2 d 2 ( x)
  V ( x)  ( x)  E  ( x)
2m d x 2

Région I ( x  a ) : V  0
d2
2
 ( x)  q 2 ( x)  0  1 ( x)  A1 ei q x  B1 ei q x
dx

7
A1 e i q x est l’onde incidente, B1 e i q x est l’onde réfléchie par la barrière située en –a.

Région II : V  V0

d2
2
 ( x)  k 2 ( x)  0  2 ( x)  A2 ei k x  B2 ei k x
dx

A2 ei k x est l’onde transmise par la barrière située en  a , B2 e  i k x est l’onde réfléchie par la
barrière située en a

Région III ( x  a ) : V  0
d2
2
 ( x)  q 2 ( x)  0  3 ( x)  A3 ei q x  B3 ei q x  A3 ei q x
dx

A3 ei q x est l’onde transmise dans la région (III) ; le coefficient B3  0 , car il n’y a pas de réflexion
dans cette région.

6. a. Equations de continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée aux points  a :

1 (a)  2 (a) 


 A1e
iqa
 B1eiqa  A2eika  B2eika (1)
  
 '1 (a)   '2 (a)
 iqa

iq ( A1e  B1eiqa )  ik ( A2eika  B2eika ) (2)

2 (a)  3 (a) 


 A2e  B2e
ika ika
 A3eiqa (3)
  
 '2 (a)   '3 (a)
 ika

ik ( A2e  B2e )  iqA3e
ika iqa
(4)

b. Rapport des amplitudes de l’onde incidente et de l’onde transmise dans (III) :


On effectuera les opérations suivantes :

iq  (1)  (2) 2i q A1 e iqa  i (q  k ) A2 e ika  i (q  k ) B2 eika (5)


 
ik  (3)  (4)  2i k A2 e  i (q  k ) A3 e
ika i qa
(6)
ik  (3)  (4)   ik a
 2i k B2 e  i (q  k ) A3 eiqa (7)

En remplaçant dans l’équation (5) les coefficients A2 donné par l’équation (6) et B2 donné par
l’équation (7), on obtient la relation suivante :
A3 4 kq e2i q a

A1 q  k 2 e 2ik a  q  k 2 e2ik a

Soit :
A3 e 2i q a

A1  q2  k 2 
cos( 2k a)  i   sin( 2k a)

 2 kq 
c. Courants de probabilité incident ji et transmis jt par le puits carré :

▪ La fonction d’onde incidente est :

8
i ( x)  A1 ei q x
Alors, le courant de probabilité incident est :
    di ( x) di ( x)    q 2 
ji  i ( x)   ( x )  ex  ji  A1 ex
2im  dx 
i
dx m

▪ La fonction d’onde transmise dans la région III est :


3 ( x)  A3 ei q x
Alors, le courant de probabilité correspondant à un électron transmis par la barrière est :
    d3 ( x) d3 ( x)    q 2 
jt  3 ( x)   ( x )  ex  jt  A3 ex
2im  dx 
3
dx m

d. Le coefficient de transmission de la barrière est :


 2
jt A3 1 1
T    2
 2
ji A1  q2  k 2   k 2  q2 
cos (2k a)  
2
 sin (2k a) 1  

2

 sin 2 (2k a)

 2 kq   2 kq 

En tenant compte des expressions de k et de q en fonction de E, il vient :


1
T
V02
1 sin 2 g ( E )
4 E ( E  V0 )

où :
2a
g ( E )  2ka  2m( E  V0 )

7. Résonance de diffusion :
▪ Le noyau devient transparent aux neutrons (T  1) si g ( E )  0. Donc :

2a h2
2m( E  V0 )  n   En  n   V0 avec  
2
 32 m a 2

▪ Les trois premières valeurs de l’énergie telles que T  1 :


Pour : V0  45 MeV et   51,1 MeV , on a :
n 1  E1  6,1 MeV
n2  E2  159,4 MeV
n3  E3  415 MeV

9
Problème 2 : Transmission par une barrière de potentiel – Effet tunnel

V (x )
V0

(I) (II) (III)

0 a x

1. Cas classique :
Le mouvement de la particule est tel que l’énergie totale de la particule est constante :
E  Ec  V (x)  constante

p2
Comme l’énergie cinétique Ec   0 , alors le mouvement de la particule n’est possible que si :
2m
Ec  E  V ( x)  0 (1)
1er cas : si E  V0 dans les trois régions de l’espace, alors la condition (1) est satisfaite et le
mouvement de la particule est possible dans tout l’espace.
2e cas : si E  V0

- Dans la région (I), la condition (1) est satisfaite et le mouvement de la particule est possible
dans cette région.
- Dans la région (II), on a E  V0 et la condition (1) n’est pas satisfaite et le mouvement de la
particule est impossible dans cette région.
Ainsi, au point x  0 , la particule rebrousse chemin : il y a réflexion totale.

Le cas quantique fait l’objet de l’étude qui suivra.

2. Expressions de la fonction d’onde  (x ) dans chaque région (I), (II) et (III) :

L’équation de Schrödinger vérifiée par  (x ) :

 2 d 2 ( x)
  V ( x)  ( x)  E  ( x)
2m d x 2

Région I ( x  0 ) : V  0
d2
2
 ( x)  q 2 ( x)  0  1 ( x)  A1 eik x  B1 eik x
dx

A1 ei k x : est l’onde incidente, B1 e i k x : est l’onde réfléchie par la barrière située en x  0 .


Région II ( 0  x  a ) : V  V0

d2
2
 ( x)  q 2 ( x)  0  2 ( x)  A2 eq x  B2 e q x
dx

10
A2 e q x et B2 e  q x sont des ondes transmise et réfléchie dans cette région

Région III ( x  a ) : V  0
d2
 ( x)  k 2 ( x)  0  3 ( x)  A3 eik x  B3 e  ik x  A3 eik x
dx 2 


0

A3 eik x est l’onde transmise dans la région (III) ; le coefficient B3  0 , car la particule incidente
vient de   .

3. Les équations de continuité de la fonction d’onde et de sa dérivée aux points x  0 et


xa :
1 (0)  2 (0)  A  B1  A2  B2 (1)
   1
 '1 (0)   '2 (0) i k ( A1  B1 )  q( A2  B2 ) (2)
2 (a)  3 (a) 
 A2 e  B2 e
qa q a
 A3 eika (3)
  
 '2 (a)   '3 (a)
q a

q ( A2 e  B2 e )  i k A3 e
qa ika
(4)

Rapport des amplitudes de l’onde transmise et incidente :

On effectuera les opérations suivantes :


ik  (1)  (2)  2 i k A1  (q  ik ) A2  (q  ik ) B2 (5)
 
 q  (3)  (4)  2 q A2 e  (q  ik ) A3 e
qa ika
(6)
 q  (3)  (4)  2 q B e qa  (q  ik ) A eika
  2 3 (7 )

Ensuite, en remplaçant dans l’équation (5) les coefficients A2 donné par l’équation (6) et B2 donné
par l’équation (7), on obtient la relation :

A3 4 i kq ei k a

A1 q  ik 2 e q a  q  ik 2 eq a

Soit :
A3 2 i kq ei k a

A1 (k 2  q 2 ) sh(qa)  2ikq ch(qa)
 
4. Courants de probabilité incident ji et transmis jt par la barrière de potentiel :
La fonction d’onde incidente est donnée par :
i ( x)  A1 eik x

Alors, le courant de probabilité incident est :


    di ( x) di ( x)    k 2 
ji  i ( x)   ( x )  ex  ji  A1 ex
2im  dx 
i
dx m

La fonction d’onde décrivant l’onde transmise dans la région III est :


t ( x) 3 ( x)  A3 eik x

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Le courant de probabilité correspondant à un électron transmis par la barrière est :
    dt ( x) dt ( x)    k 2
jt  t ( x)   ( x )  ex  jt  A3 ex
2im  dx 
t
dx m

5. Le coefficient de transmission de la barrière est :


 2
jt A3 4k 2 q 2
T   
ji A1  2

4k 2 q 2  k 2  q 2 sh 2 (q a )

En tenant compte des expressions de k et de q en fonction de E, il vient :


1
T (E) 
V02 a 
1 sh 2  2m(V0  E ) 
4 E (V0  E )  

Il y a une probabilité non nulle pour la particule de franchir la barrière de potentiel : c’est
l’effet tunnel.

Problème 3 : Particule dans un puits de potentiel ‘delta’

1. a. Représentation graphique du potentiel V (x ) :

V (x )

V ( x)    ( x) ,   0 0
x
(I) (II)

b. L’équation de Schrödinger satisfaite par la fonction d’onde  (x ) est :

d 2 ( x) 2m
 2 ( E    ( x))  ( x)  0 (1)
d x2 

Dans les régions (I) et (II), le potentiel est nul et la particule est libre dans ces régions :
d 2 ( x) 2m E
 2  ( x)  0 (2)
d x2 

c. La continuité de  (x ) au point x  0 s’écrit :

 (0 )   (0 )   II (0)   I (0) (3)

d. Discontinuité de  ' ( x ) au point x  0 :

12
Considérons un nombre  très petit et intégrons l’équation (1) entre   et   , ensuite faisons
tendre  vers 0.
  
d 2  ( x) 2m 2mE
lim  2
dx  lim   ( x) ( x)d x  2 lim   ( x)d x (4)
 0   d x 2  0    0  

La fonction  (x) reste bornée sur l’intervalle   ,    , donc :




  ( x)d x 
 0
0


Et on a :
 

  ( x)  ( x)d x    ( x) ( x)d x   (0)


 

Par conséquent, à la limite   0 , l’équation (4) tend vers :


 d d  2m
lim  ( )  ( )    (0)
 0 d x  dx  2

C’est-à-dire :
2m
  (0  )    (0  )   (0) (5)
2
Cette relation traduit la discontinuité de   (x) au point x  0 .

D’où les deux conditions de raccordement au point x  0 :


  II (0)   I (0)

 2m
  II (0)   I (0)   2  (0)

2. Etat lié de la particule ( E  0)

a. Fonction d’onde de l’état lié :

Nous avons pour x  0 :


d 2 ( x) 2m E
 2  ( x)  0 (2)
d x2 
2m E
Comme E  0 , posons q 2   , alors :
2
d 2 ( x)
 q 2 ( x)  0
d x2

La fonction d’onde est alors de la forme :


 I ( x)  A e  A' e
qx q x
: x0
 ( x)   q x
 II ( x)  B e
  B' e q x : x0

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L’état étant lié, la fonction  (x) doit rester bornée quand x tend vers   ; puisque A' e  q x et B' e q x
divergent respectivement vers   et   , il faut que A'  B'  0 . D’où :


 I ( x)  A e
qx
: x0
 ( x)   q x
 II ( x)  B e
 : x0

La continuité de  (x ) au point x  0 (équation (3)) permet d’écrire :

II (0)  I (0)  A  B


Ainsi :


 I ( x)  A e
qx
: x0
 q x
  ( x)  A e  q x
 II ( x)  A e
 : x0

Normalisation de  (x) :
 

  ( x) d x  2 A e
 2 qx
A  q ei
2 2
1 dx  A  q 
 0

Si l’on choisit A  ℝ, alors A  q et par conséquent :

 ( x)  q e  q x

Energie de l’état lié :


L’équation (5) traduisant la discontinuité de   (x) au point x  0 permet d’écrire :
2m 2m m
 II (0)   I (0)   (0)   2qA  A  q
2 2 2
2m E m2 2
Or q   2  4 , donc l’énergie de l’état lié est :
2
 
m 2
E 2
2

Nous remarquons que la valeur du paramètre q est unique, par conséquent la particule possède un seul
état lié.
b. Représentation graphiquement de  (x )

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 ( x)  q e  q x

0 x

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