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L ecture
P iano Sandrine Monnier-Murariu
Professeure des écoles, psychomotricienne de formation
Guide
pédagogique
Le manuel 15
Le cahier d’exercices 21
Le piano 25
Les 5 albums 26
Fricatif
Liquide
Latéral [l]
Vibrant [ʀ]
C’est donc tout naturellement que j’ai construit ma progres- La mobilisation de la mémoire kinesthésique,
sion, en commençant par les voyelles (souvent acquises en plus des mémoires auditive et visuelle
dès la maternelle). Après les voyelles, il m’a semblé néces- Il existe différents types de mémoire humaine, cepen-
saire d’introduire, en premier, les consonnes constrictives dant, la mémoire visuelle, la mémoire auditive et la mémoire
– consonnes « continues » que l’on peut prolonger et qui kinesthésique sont les plus utilisées dans l’apprentissage.
se prononcent même en l’absence de voyelle (comme « f »,
« s », « ch », « j », « v », « z » « l » et « r », « m » et « n »). Ces La mémoire visuelle est facilitée par ce que l’on voit (sché-
consonnes continues sont introduites avant les consonnes mas, images, couleurs...), la mémoire auditive par ce que
occlusives (comme « p », « t », « k », « b », « d » ou « g »…) qui, l’on entend ou ce que l’on répète à haute voix. La mémoire
elles, sont difficiles à articuler et à percevoir sans voyelle. Bien kinesthésique concerne toutes les perceptions par le toucher.
entendu, parallèlement à cet enseignement des correspon- L’enfant qui a une mémoire kinesthésique apprend par
dances graphophonologiques, s’opérait l’apprentissage de l’action, par la pratique. Ici, l’utilisation du piano, dans
la combinatoire (grâce au « piano » notamment) qui faisait certains exercices, va lui permettre de mémoriser plus faci-
comprendre aux élèves que l’association de sons permet lement les phonèmes grâce au geste associé à ce moment.
de construire des syllabes et qu’avec des syllabes, on peut Elle se combine aux deux autres mémoires.
former des mots.
Pour les élèves qui ont tendance à trop bouger,
Avec ce choix assumé, les enfants pouvaient lire, dès le l’utilisation du piano canalise aussi leur attention et facilite
premier trimestre, de nombreuses syllabes, et un certain leur mémorisation.
nombre de mots, voire de petites phrases. Bien entendu, à ce
stade, l’accès à la compréhension était assez limité. Je devais
juste m’assurer que les mots lus faisaient partie du capital
de mots connus des élèves, pour qu’ils puissent accéder
au sens et à l’image mentale de ce qu’ils décodaient.
Puis après les sons consonnes, dans ma progression, sont arrivés
les sons complexes (du graphème le plus fréquent au graphème
le moins fréquent), amenant peu à peu les élèves à lire des
phrases un peu plus longues leur permettant de comprendre que
« lire c’est aussi prélever du sens » et pas seulement déchiffrer.
Des choix didactiques – Lire et comprendre des textes variés, adaptés à la maturité
et à la culture scolaire des élèves.
et pédagogiques assumés – Lire à voix haute avec fluidité, après préparation, un texte
Il était nécessaire, pour moi, de permettre à tous les élèves d’une demi-page (1 400 à 1 500 signes) ; participer à une
d’entrer dans la lecture. Il n’est pas question de dire ici qu’une lecture dialoguée après préparation.
méthode peut être meilleure qu’une autre et de polémiquer – Lire au moins cinq à dix œuvres en classe, par an.
sur l’éternel débat autour de la méthode syllabique. Pour moi,
inévitablement, c’est l’enseignant•e qui donne la pertinence
• Connaissances et compétences associées
– Identifier des mots de manière de plus en plus aisée.
à la méthode qu’il/elle choisit à partir du moment où il/elle la
– Savoir discriminer de manière auditive et savoir analyser
conduit avec conviction et qu’il/elle se l’approprie. Cependant,
les constituants des mots (conscience phonologique).
mon expérience personnelle auprès de jeunes enfants non
– Savoir discriminer de manière visuelle et connaitre le nom
lecteurs ou allophones m’a amenée à constater que l’appren-
des lettres ainsi que le son qu’elles produisent.
tissage du code était essentiel pour apprendre à déchiffrer
– Établir les correspondances graphophonologiques ;
plus rapidement et pour finalement accéder au sens.
combinatoire (produire des syllabes simples et complexes).
Il faut, de plus, et je l’ai constaté souvent, que chaque enfant – Mémoriser les composantes du code.
puisse apprendre à lire, avec plaisir, envie et en favorisant ses – Mémoriser des mots fréquents (notamment en situation
préférences d’apprentissage. La méthode « Lecture piano », scolaire) et irréguliers.
en travaillant sur plusieurs mémoires, permet ainsi à tous – Comprendre un texte et contrôler sa compréhension.
les enfants d’entrer dans la lecture plus facilement. La place – Savoir mobiliser la compétence de décodage.
du piano, instrument ludique, ne fait qu’augmenter l’envie – Mettre en œuvre (de manière guidée, puis autonome) une
d’apprendre par le jeu. En effet, lorsque l’élève utilise le piano, démarche explicite pour découvrir et comprendre un texte.
il est en situation de plaisir. Il apprend en jouant, il combine – Savoir parcourir le texte de manière rigoureuse ; être
et peu à peu découvre ses capacités à lire des syllabes, des capable de faire des inférences.
mots en les « chantant ». Il passe aussi de la lecture à l’écri- – Savoir mettre en relation sa lecture avec les éléments
ture de manière naturelle et évidente : « Je lis donc j’écris ! » de sa propre culture ; savoir mobiliser ses expériences
La méthode « Lecture piano » propose aussi une démarche de antérieures de lecture (lien avec les lectures personnelles,
pédagogie différenciée. L’enfant avance à son rythme. Il assi- les expériences vécues et des connaissances qui en sont
mile progressivement des graphèmes et des phonèmes sans issues) sur des univers, des personnages types.
jamais être mis en difficulté. Grâce aux textes très progressifs, – Savoir mobiliser des champs lexicaux portant sur l’univers
il constate de lui-même ses progrès en accédant à un niveau évoqué par les textes.
de difficulté supérieure. Qu’il soit en difficulté ou qu’il ait de Les repères annuels de progression insistent aussi sur
vraies facilités, il trouve matière à répondre à ses attentes l’automatisation de l’identification des mots dès le début
tant dans le manuel de lecture que dans le cahier d’exercices du CP, consolidée au CE1 et au CE2. Le guide « Pour enseigner
qui offre, lui aussi, des modalités de différenciation. la lecture et l’écriture au CP », publié par le MEN en juin 2018,
L’important étant de toujours garder à l’esprit les progrès rappelle que le décodage est la condition de la compréhen-
de chaque élève en fonction de ses compétences. sion et que la compréhension, finalité de la lecture, repose
Les élèves en difficulté ont tout pour apprendre avec les autres, nécessairement sur la fluidité et la précision du déchiffrage
en prenant le temps. hautement automatisé.
La prise en compte des programmes 2018 • Repères annuels de progression – français Cycle 2
(MEN, novembre 2018)
Au cours préparatoire, l’apprentissage de la lecture passe
Identifier les mots de manière de plus en plus aisée.
nécessairement par le décodage et l’identification des mots,
En lien avec l’écriture : décodage associé à l’encodage, l’analyse
par l’acquisition progressive des connaissances et compétences
de la langue et le vocabulaire.
nécessaires à la compréhension des textes. Les apprentissages
– L’apprentissage systématique des correspondances
de la lecture et de l’écriture, qu’il s’agisse des mots, des phrases,
graphèmes/phonèmes (CGP) s’effectue tout au long de
des textes, menés de pair, se renforcent mutuellement tout au
l’année et débute dès la rentrée à un rythme soutenu de
long du cycle. Ces apprentissages s’appuient sur la pratique orale
2 correspondances par semaine à partir de graphèmes régu-
du langage et sur l’acquisition du vocabulaire. Ils s’accompagnent
liers, fréquents et facilement prononçables pour atteindre
d’une première initiation à la grammaire et à l’orthographe.
12 à 15 CGP en fin de période 1.
• Attendus de fin de cycle (programmes MEN – En période 1, les élèves décodent des syllabes puis des
novembre 2018) en ce qui concerne la lecture mots simples. Ils accèdent à la compréhension du code de
Ce qui est attendu en fin de cycle 2 : l’écrit grâce à des phrases puis des textes que les élèves
– Identifier des mots rapidement : décoder aisément des sont capables de déchiffrer en fonction de la progression
mots inconnus réguliers, reconnaitre des mots fréquents de l’étude des CGP. Cet apprentissage est progressivement
et des mots irréguliers mémorisés. automatisé, en lien avec des activités d’écriture.
7
– Tout au long de l’année, l’identification des mots écrits est aux activités d’encodage, de copie et de dictée afin de favo-
soutenue par un travail de mémorisation de formes orthogra- riser la mémorisation des CGP et la mise en mémoire ortho-
phiques visant à automatiser le décodage. Les élèves prennent graphique des mots. Elle introduit le minimum de mots outils
appui sur les éléments de morphologie étudiés (familles de pour permettre l’accès à de petites phrases qui font sens
mots et affixes) pour identifier plus rapidement des mots. et, ainsi, ne pénalise pas les élèves en difficulté langagière.
Ceux-ci, en effet, dans certaines méthodes, sont confrontés
Ces programmes nous rappellent qu’au CP est dispensé un
à des mots qui ne renvoient à aucun dictionnaire mental.
enseignement systématique et structuré du code grapho-
phonologique et de la combinatoire en ménageant tout le Les textes proposés par la méthode sont très simples et progres-
temps nécessaire aux entrainements pour tous les élèves. sifs, souvent humoristiques et correspondant aux intérêts d’en-
Ce travail est associé à des activités d’écriture : encodage pour fants de 6/7 ans ; ils restent décodables à plus de 95 % pour
utiliser les acquis et copie travaillée pour favoriser la mémori- rassurer les élèves, ne pas les décourager face à l’obstacle d’un
sation orthographique. C’est l’axe que nous avons privilégié. trop grand nombre de mots inconnus, leur donner confiance
dans leurs capacités et leur permettre ainsi de prendre du plaisir
La compréhension des textes, quant à elle, est exercée
à lire des histoires à leur portée. Il s’agit bien, ici, d’aller au-delà
(comme en GS) sur des textes lus par l’adulte qui sont de ces gammes et de se rendre compte que la finalité de la
différents de ceux que les élèves apprennent par ailleurs lecture est avant tout la compréhension et non le déchiffrage.
à découvrir en autonomie. Elle est aussi exercée à l’occa-
NOTA : L’enseignant•e devra être attentif à proposer et à
sion de la découverte guidée, puis autonome, de textes
utiliser, comme l’y invitent les programmes, d’autres types
dont le contenu est plus simple. La lecture à voix haute de supports. En effet, les textes proposés décodables et lus
ne concerne, à ce niveau, que de très courts textes. en autonomie n’offrent pas suffisamment d’éléments de
résistance pour rendre visibles les questions d’interpréta-
Une méthode centrée sur l’apprentissage tion, d’implicite, d’ellipses du texte à combler, de sentiments
du code et émotions des personnages, de référents culturels…
Aujourd’hui, on sait, grâce aux études et recherches nationales Même si quelques activités de compréhension sont propo-
et internationales, qu’il existe un lien étroit entre le déchiffrage sées dans le cahier d’exercices, il conviendra de proposer,
et la compréhension. La nécessité de travailler le code n’est plus à côté et à partir d’autres supports (type albums, contes,
contestée et les préconisations ministérielles orientent très clai- autres écrits…), des situations qui visent à renforcer ce travail
rement vers les méthodes à caractère syllabique qui dispensent sur la compréhension à partir de textes plus complexes,
un enseignement plus rigoureux en ce sens. « Au CP, les élèves lus par l’enseignant•e, afin de rendre explicites les processus
pratiquent, de manière concentrée dans le temps, des activités sur le et stratégies qui permettent d’accéder à une compréhension
code de l’écrit dont ils ont eu une première expérience en GS. Il s’agit fine de ce qu’on lit.
pour les élèves d’associer lettres ou groupes de lettres et sons, d’établir
De même, « Lecture piano » ne prétend pas couvrir le champ
des correspondances entre graphèmes et phonèmes. L’apprentissage
de l’étude de la langue, même si les activités que l’on peut
systématique de ces correspondances est progressivement auto- conduire en CP sur ce volet sont liées étroitement à la lecture
matisé à partir de phrases et de textes que les élèves sont capables et à l’écriture. Pour cette étude, il reviendra à l’enseignant•e
de déchiffrer. Ces activités de lecture, menées conjointement aux de développer les compétences de ses élèves à partir
activités d’écriture, doivent être régulières et structurées. Ce sont de situations et/ou d’outils spécifiques.
des “gammes” indispensables pour parvenir à l’automatisation de
l’identification des mots à la fin de l’année. L’automatisation du code
Une méthode à la fois syllabique
alphabétique doit être complète à la fin du CP. L’identification des et phonologique
mots écrits est soutenue par un travail de mémorisation de formes
Toute méthode syllabique repose sur les propriétés phoné-
orthographiques : copie, restitution différée, aptitude à transcrire les
tiques de notre alphabet. Les méthodes syllabiques sont aussi
sons en lettres. Écrire est l’un des moyens d’apprendre à lire, en lien
appelées « alphabétiques » puisque la base en est la lettre (ou
avec le vocabulaire, la grammaire, l’orthographe et la compréhension.
graphème) à laquelle on associe un son (phonème). L’enfant
La multiplicité des entrainements, sous diverses formes, conduit à
doit donc apprendre les correspondances entre les lettres
une automatisation progressive. » La compréhension est la finalité
(graphèmes) et les sons (phonèmes). Toutes les recherches
de toutes les lectures […] (Programmes 2018)
s’accordent pour dire que cet apprentissage doit être rendu
« Lecture piano » est une méthode syllabique qui n’a pas la explicite ; en revanche, le fait de partir du phonème ou du
prétention de couvrir l’intégralité des champs en matière graphème ne semble pas avoir d’incidence sur cette acquisition,
d’apprentissage de la lecture et de la langue. Elle privilé- du moment que l’association des deux est faite2.
gie l’étude du code et sa maitrise car celle-ci constitue une Les méthodes syllabiques partent donc des éléments
condition indispensable pour parvenir à l’automatisation les plus simples : les lettres et les sons. Lorsqu’il maitrise
de l’identification des mots et à une fluidité en lecture. La
2. Rapport de synthèse de l’étude « Lire et écrire »,
méthode accorde une grande place aux « gammes » qui font sous la direction de R. Goigoux, 2016 (#LireEcrireCP, en partenariat
travailler le code graphophonologique et la combinatoire, avec l’IFÉ, l’ENS de Lyon et l’Université de Lyon).
la correspondance entre lettre et son (graphème/phonème), – La complexité de la structure syllabique : dans les
l’élève apprend alors à composer des syllabes, puis des mots. séries de syllabes à lire dans le manuel, on veille toujours à
C’est donc une méthode qui sécurise l’enfant, puisqu’elle lui présenter d’abord la structure CV, puis VC3 (à privilégier en
permet en quelque sorte de s’autoréguler : il n’est en mesure niveau 1) qui sont les plus simples. Les syllabes de type CVC
de lire que ce qu’il a véritablement appris. ou CCV4 sont présentées dans un deuxième temps et peuvent
être réservées aux niveaux 2 ou 3, lors de la différenciation
La méthode « Lecture piano » revendique son caractère à la
en lecture.
fois syllabique et phonologique. En effet, l’entrée dans le code
Une attention est portée aux syllabes avec doubles
s’effectue par la lettre (ou le graphème) à laquelle très vite est
consonnes de type CCV ou CVC avec des pages spécifiques
associée sa prononciation (le « son qu’elle fait », le phonème).
d’entrainement.
C’est le début de la lecture. On découvre que le « a » se chante NOTA : Nous trouvons aussi dans cette méthode des
« a », que le « f » se chante « ffffff »… associations de syllabes qui ne sont pas des mots et qui
Dans le manuel, chaque graphème, associé à des sons ne veulent rien dire : « les non-mots ou pseudo-mots ».
Néanmoins, ces constituants sont le plus souvent des
consonnes et voyelles « simples », est représenté par une
« morceaux de mots » ; ils ont été sélectionnés pour leur
touche sur le piano. Ainsi, l’enfant prend conscience rapi-
forte probabilité de rencontre dans notre contexte linguis-
dement de la correspondance phonie/graphie en jouant tique (ainsi « acro » > « acrobate », ou encore « éplu » >
sur son clavier. « éplucher » ou « droma » > « dromadaire »). Ils sont
fréquemment utilisés pour permettre à l’élève de manipuler
Une progression rapide mais facilitant les syllabes dans tous les sens sans pour autant les mettre
l’autonomie des élèves en difficulté par l’utilisation d’associations qui n’existent pas
Compte tenu de l’expérience avec les enfants en difficulté, le dans la langue française (exemple : « relo », « fyju »…). Les
choix a été fait d’une progression qui prend en compte différents enfants savent très vite que ces associations de phonèmes
n’ont pas de sens et c’est à l’enseignant•e de bien insister
paramètres répondant en cela aux préconisations ministérielles
sur ce fait. Dès lors, ils peuvent s’amuser à rechercher les
(cf. « Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP », guide publié
« vrais mots » qui les contiennent ou à en créer sur le piano.
en juin 2018 par le MEN). En général, ils savent très vite distinguer ce qui fait sens de
– La régularité des relations entre les graphèmes et ce qui produit seulement « de la musique ».
les phonèmes : les correspondances régulières, celles qui – La prise en compte des lettres muettes : la présence
ont une relation quasiment univoque entre graphème de lettres muettes (par exemple, le « e » de « fée », le « t »
et phonème, sont enseignées en premier. de « chat », la lettre « h ») est une particularité fréquente
– L’ordre de fréquence d’apparition des graphèmes en français, qu’il convient d’enseigner précocement. Dans
et des phonèmes (selon Nina Catach). la méthode « Lecture piano », toutes les lettres muettes
sont en grisé pour que l’élève comprenne qu’il ne faut pas
– L’appui sur l’échelle lexicale Dubois-Buyse : cette les prononcer.
échelle d’orthographe usuelle française est un instrument En général, après explication, l’élève n’en tient plus compte
qui donne des échelons de mots normalement acquis à 75 % dans son déchiffrage. Il n’en garde qu’une trace mnésique
selon l’âge des enfants. Elle regroupe 3 787 mots d’usage inconsciente qui servira plus tard à la mémorisation de
courant, répartis sur 43 échelons. Les mots utilisés dans la l’orthographe ou qui le sensibilisera à la morphologie des
méthode font en général partie des listes de mots connus mots. Il existe cependant une progression visible dans le
par les élèves de CP (échelons de 1 à 7). manuel : à la moitié de celui-ci, ces lettres muettes ne figurent
– La facilité de prononciation des consonnes : nous plus en grisé à la fois dans les phrases et textes de niveau 3,
commençons par les consonnes continues, qui peuvent se ainsi que dans les mots outils et mots à retenir, une fois qu’ils
prolonger et faciliter l’association « consonne/voyelle » dans ont été introduits.
la syllabe, telles que « f », « ch », « v », « s »… pour poursuivre – L’intégration dans la progression d’une vingtaine
avec les occlusives telles « p », « t », « k », « g » qui sont plus de mots outils à forte fréquence permet ainsi à l’enfant de
difficiles à associer aux voyelles. lire rapidement des petits textes qui font sens. Ceux-ci sont
– Les graphèmes complexes introduits dans un second consignés dans le cartouche « mots outils » dans le manuel ;
temps ont été choisis, d’une part, en fonction de la simili- dès lors que ces petits mots deviennent déchiffrables et que
tude graphique qu’ils peuvent avoir et qui peut créer des l’on souhaite néanmoins les faire mémoriser aux élèves,
problèmes d’inversion (par exemple, pour « ou » et « on ») ils figurent dans la rubrique « mots à retenir ».
et, d’autre part, en fonction de leur ordre de fréquence : NOTA : Les « mots outils » sont des petits mots (adverbes,
« ou », « on », « oi » sont introduits assez tôt dans la progres- pronoms, prépositions, verbes d’état…) que les enfants
sion car ils sont les seuls qui permettent de transcrire un
3. CV = consonne/voyelle et VC = voyelle/consonne.
phonème sans ambivalence (bien avant « en/an » et « ai/ 4. CVC = consonne/voyelle/consonne et CCV = consonne/consonne/
ei », par exemple). voyelle.
rencontrent très régulièrement, à l’orthographe parfois phonème par semaine, le tempo est de 15 à 16 CGP étudiées
particulière et qu’il est donc important de mettre très sur les neuf premières semaines5.
vite en mémoire. Plusieurs d’entre eux peuvent avoir été
appris en maternelle. La liste de ces mots a été rappelée Le rythme d’acquisition des graphèmes/phonèmes est
dans le projet des programmes de 2008 paru au BO n°0 différent au début de l’apprentissage (1 voyelle par jour
du 20 février 2008. Liste indicative CP : le, la, l’, un, une, au tout début, puis 1 graphème simple tous les 2 jours)
ma, ta, sa, mon, ton, son, ce ; les, des, mes, tes, ses, ces ; et varie en cours d’apprentissage (1 graphème complexe tous
du, au ; quel, quelle ; je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles, en, les 2 ou 3 jours selon le niveau de la classe).
y ; tout, on ; qui, que, quoi, dont ; oui, non ; et, car, mais, Bien sûr, cette progression doit prendre en compte les
ou ; alors, puis, ensuite ; de, à, dans, sur, sous, chez, entre, rythmes d’apprentissage et les diverses configurations
avant, après, avec, sans, par, pour, comme ; où, quand, de classe, mais tous les graphèmes doivent avoir été étudiés
comment ; ici, près, tard, tôt, toujours, encore, bien, trop, en fin d’année.
très, si, plus, moins, ne... pas, ne… jamais, ne… plus. Des périodes de révisions sont programmées ; elles sont
– Un tempo d’apprentissage des CGP garant d’efficacité : à adapter en fonction du rythme retenu.
le choix a été fait d’un tempo d’apprentissage des CGP assez
rapide mais qui ne met pas les élèves en difficulté, puisqu’ils
sont toujours confrontés à la lecture d’éléments déjà connus
(syllabes, mots, phrases). Hors révision des sons voyelles, 5. L’étude déjà citée « Lire et écrire », conduite sous la direction
de R. Goigoux en 2016, a montré qu’un tempo rapide
considérés comme le plus souvent acquis en maternelle, (de 14 à 15 en neuf semaines) dans l’étude des CGP est bénéfique
et à raison de l’étude de deux correspondances graphème/ aux apprentissages des élèves en code et en écriture.
Progression annuelle
Page Page
Période Semaine du du
manuel cahier
Présentation 3
Mode d’emploi 4
Titre Phonèmes Graphèmes
a [a] a 6 6
i, y [i] i, y 7 7
1
o [o] o 8 8
u [u] u 9 9
e [ə] e 10 10
2 é, è [e], [ɛ] é, è 11 11/12
Révisions voyelles 12 13
Le lutin aime la lavande. [l] l 13 14
3 Elle souffle sur les flammes rouges du feu. [f] f 14 16
Mots outils (présentation) 15
Le chat orange chatouille le chien. [ʃ] ch 16 18
Période 1
10
un fruit, une prune… doubles fr, pr, br, gr, tr, cr, dr, vr 64 80
une flèche, la pluie… consonnes fl, pl, bl, cl, gl 65 81
fr, pr, br, gr, tr, cr, dr, vr
19 Lecture par niveau 66 82
fl, pl, bl, cl, gl
doubles fr, pr, br, gr, tr, cr, dr, vr
Période 3
Révisions 67
consonnes fl, pl, bl, cl, gl
un lapin, un timbre [ɛ̃] in, im 68 86
20 une main, la peinture [ɛ̃] ain, ein 69 87
Lecture par niveau 70 88
du shampoing [wɛ̃] oin 71 90
21 Lecture par niveau 72
ian/ain, ien/ein, ion/oin ian, ain, ien, ein… 73 92
11
Nota : Cette progression est bien entendu à adapter en fonction de sa classe et du rythme d’apprentissage des élèves.
12
ATTENTION : Ne pas choisir de mots où la lettre n’a pas la valeur phonique attendue
! (éventuellement dire à l’enfant pourquoi on ne choisit pas son mot).
Exemple avec la voyelle « o » : « bateau » (dire à l’élève que le « o » de bateau s’écrit
avec les lettres « e ; a ; u » et qu’il apprendra cela plus tard.) Éviter aussi « maman », mot
pour lequel le graphème « a » ne se réalise pas phonologiquement de la même façon,
même si les enfants le connaissent déjà probablement. Ou leur expliquer là encore…
30
NOTA : On prendra soin, avant de demander aux élèves s’ils entendent le « a » dans
les mots, de bien leur faire identifier les images avant (avion, banane, ballon, cabane,
ananas, tapis.)
DIFFÉRENCIATION : Dans cette activité, les images déjà vues pourront être proposées
D
aux enfants qui ne prennent pas souvent la parole afin de ne pas les mettre en situa-
tion difficile puisqu’elles ont déjà été travaillées précédemment.
DIFFÉRENCIATION : Pour des enfants plus fragiles, l’enseignant•e peut faire un rappel
D
écrit des différentes écritures du « a » ou les renvoyer aux panneaux référents,
voire encore à d’autres outils référents s’ils ont été construits en classe (exemple :
sous-main…).
Même démarche pour l’exercice 3 : en collectif, lecture d’abord de la consigne 3 du manuel
p. 6 « Combien de fois vois-tu la lettre “a“ dans les mots suivants ? » puis réalisation.
Ensuite, collectivement, lecture de la consigne 3 du cahier d’exercices « Entoure la lettre
“a“ à chaque fois que tu la vois dans un mot. » puis réalisation individuelle.
DIFFÉRENCIATION : Pour des enfants qui n’ont pas encore bien acquis la notion de
D
« mot » ou pour lesquels l’identification des formes à la fois scriptes et cursives pose
problème, on pourra ne proposer qu’une seule ligne avec des mots très espacés,
voire ne privilégier qu’une forme d’écriture (plutôt celle de la lecture, donc la scripte).
32
NOTA : La posture d’écriture aura déjà été présentée aux élèves au préalable bien
entendu.
33
53
Pour vous souvenir du son « m » et de la lettre associée, vous pouvez mettre dans votre
tête la petite phrase mémoire suivante et amusante : « Le mammouth mauve mâche un
chamallow ». Nous allons répéter la phrase en insistant bien sur le son « m ».
NOTA : Il est possible d’afficher la phrase au tableau en grand format ( voir annexes >
« Matériel collectif » > « Flashcards ») et de faire bien repérer le découpage en mots
à sa lecture.
L’enseignant•e fait ensuite chercher aux élèves des mots contenant le son « m ».
Il/elle écrit la liste de mots donnés au tableau dans différentes écritures.
Il/elle invite quelques élèves à venir au tableau pour entourer le graphème.
• Phase de repérage sur le piano 10 minutes
L’enseignant•e affiche le piano grand format au tableau, les élèves ont devant eux leur
piano individuel. Il/elle « chante » le « m » sur le piano du tableau en mettant son index
gauche dessus (pour respecter le sens de la lecture).
Qui veut venir essayer ?
Un élève (ou plusieurs) peu(ven)t venir chanter le « m » au tableau.
Il/elle demande ensuite aux élèves de prendre leurs pianos, de repérer le « m » sur les
touches de couleur, et de le « chanter » à leur tour.
Prise de conscience de la couleur de la touche du piano associée à la phrase mnémotech-
nique et au dessin : Vous avez remarqué la couleur de la touche du piano ? La couleur du
son « m » sur le piano est celle du mammouth, c’est le mauve. Pour vous souvenir du son
« m », vous pouvez donc penser, soit à la couleur mauve, soit au dessin du mammouth,
soit à la phrase « Le mammouth mauve mâche un chamallow. » Vous retrouverez cette
couleur du « m » à chaque fois dans votre manuel, dans les syllabes, les mots et les textes…
54
DIFFÉRENCIATION : Rappel : pour des enfants qui n’ont pas encore bien acquis la
D
notion de « mot » ou pour lesquels l’identification des formes scripte et cursive pose
problème, on pourra réduire le nombre de mots et les espacer encore plus et/ou ne
privilégier qu’une forme d’écriture (plutôt celle de la lecture, donc la scripte). Pour
ceux qui ne sont pas encore assez habiles en discrimination de lettres, le repérage du
« m » dans les mots pourra encore poser problème. On proposera un exercice inter-
médiaire visant à faire identifier le « m » dans ses différentes graphies parmi d’autres
lettres (de type exercice 2 du cahier pour le travail sur les voyelles).
Puis passer à l’exercice n° 4. L’enseignant•e lit la consigne et s’assure que la tâche est bien
comprise : relier la syllabe au dessin correspondant après avoir bien prononcé chaque
mot. On s’assure que les photos sont bien identifiées : une moto, une fourmi, du muguet,
un melon.
NOTA : Pour ceux qui préfèrent, cet exercice peut aussi se faire en jour 2 à la fin de
l’étape 1.
55
NOTA : Dans la langue française, dès lors qu’on voit « am » en début de mot, il faut
faire une prédiction : soit c’est le son « an » (comme dans « ambulance »), soit c’est « a »
+ autre syllabe de type C + V… comme dans « ami ». C’est le découpage syllabique qui
prime. Mais il est néanmoins important d’entrainer les élèves à ces syllabes inverses
afin qu’ils ne mémorisent pas que l’ordre classique C + V.
L’enseignant•e passe alors à la consigne 2 du manuel « Je lis les syllabes ». Les élèves
peuvent lire, à tour de rôle, plusieurs syllabes successives.
NOTA : À ce stade, il faut penser encore à bien montrer, pour certains élèves, comment
il faut faire « chanter » le piano. On utilisera les deux index l’un après l’autre : un pour
la consonne et l’autre pour la voyelle. Il faut aussi leur rappeler de chanter le son au
moment où l’index se pose sur la touche, et que la durée du son dépend du temps
pendant lequel l’index reste posé sur la touche.
Les enfants chantent les syllabes sur le piano. Ils peuvent travailler en binômes. Un élève
propose une syllabe, un autre élève la chante. (Ce jeu peut aussi se faire au tableau en
faisant venir par deux les élèves, un joue du piano silencieusement, l’autre lit…).
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NOTA : Si un élève n’arrive pas à lire, lui faire prendre le piano et lui faire chanter les
syllabes. Le piano peut aussi rester sous les yeux de l’enfant pour le rassurer et lui
permettre de faire un va-et-vient avec le mot qu’il est en train de déchiffrer dans le
manuel. Il a le droit de l’utiliser autant qu’il veut.
NOTA : On peut aussi faire réaliser cet encodage sur fiche ( voir annexes > « Outils
pour les élèves » > « Fiches d’entrainement » > « Fiches d’entrainement pour l’enco-
dage »), ce qui peut constituer aussi une forme d’évaluation.
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DIFFÉRENCIATION : Pour les élèves plus habiles, on pourra leur proposer d’encoder
D
des petites phrases (il allume, il a mal…).
Puis reprise du cahier d’exercices.
Vous allez maintenant prendre votre cahier d’exercices à la page 25. Rappel de la tâche
pour l’exercice 5 : il faut découper le mot en syllabes, je vous montre au tableau.
Reprendre l’exemple donné du cahier et le réaliser avec un élève. Montrer comment bien
tracer les arcs de cercle sous chaque syllabe.
Comment couperais-tu le mot « mamie » ?
Laisser faire l’élève et demander ensuite aux élèves de continuer tout seuls. Pour les
enfants insuffisamment autonomes, l’enseignant•e s’attachera à bien faire lire chaque mot.
NOTA : Attention cet exercice disparait à partir de la lettre « p ». Il est remplacé dès la
lettre « v » par « Écris la syllabe qui contient la lettre “…” pour chaque mot ». (Voir en
fin de chapitre : « Évolution des exercices ».)
Aliallumeunemèche.
Il/elle demande aux élèves : Dans cette phrase, les mots ont tous été attachés, est-ce que
vous voyez un mot que vous connaissez ?
Les élèves peuvent en repérer : soit Ali, soit une, soit mèche, soit allume (qui est plus
difficile à repérer).
Vous avez trouvé le mot « mèche », on va donc l’entourer :
Aliallumeunemèche.
Il suffit ensuite de faire chercher un autre mot et ainsi de suite pour obtenir :
Aliallumeunemèche.
L’enseignant•e propose ensuite de réécrire les mots repérés en les espaçant, puis il/elle
fait lire la phrase à un ou plusieurs élève(s).
Il/elle revient ensuite sur la consigne du cahier d’exercices : « Sépare les mots de la phrase
par des traits » et montre l’attendu de l’exercice ou demande à un élève de venir le faire :
Aliallumeunemèche.
Puis il/elle efface la phrase écrite au tableau et dit :
J’ai tout effacé. À vous de faire l’exercice dans votre cahier.
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DIFFÉRENCIATION : Cet exercice peut être proposé en petits groupes et travaillé sur
D
ardoise de manière à pouvoir effacer et réécrire la phrase. L’enseignant•e participe
au groupe : il/elle écrit lui/elle-même la phrase et demande aux élèves du groupe
d’entourer les mots. S’il y a erreur sur les mots et que les élèves comprennent qu’ils
se sont trompés, alors l’enseignant•e efface et réécrit la phrase pour un nouvel essai.
Passer à l’exercice 8 : Regardez bien l’exercice. Il faut recopier la phrase et, demain matin,
vous devrez vous en souvenir pour la dictée. Alors soyez bien attentifs. Mais avant de
copier la phrase, lisez-la et faites-vous une image mentale de ce qu’elle raconte.
NOTA : À ce moment, il est possible d’expliquer aux élèves comment copier une
phrase sans faire du « lettre à lettre ». ( voir la fiche méthodologique en annexes >
« Outils pour les élèves » > « Aides »). La fiche peut être distribuée aux élèves.
Elle restera dans le cahier.
10. Attention, cette question a été modifiée lors de la réimpression du manuel dans l’édition d’août 2018.
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Objectifs Matériel
– Renforcer la discrimination de ces associations de – Tableau
consonnes pour éviter des confusions phonologiques. – Affichages : panneaux référents du « fr/fl »
– Favoriser l’automatisation du décodage. – Manuel p. 64-67
– S’entrainer à lire rapidement des mots comportant des – Cahier d’exercices p. 80-83
doubles consonnes et favoriser la fluence. – Vidéoprojecteur éventuellement (pour la projection des
– Combiner et produire des syllabes contenant ces doubles manuel et cahier afin de faciliter la mise au travail)
consonnes.
– Encoder des syllabes et des mots, voire de petites phrases Organisation de la classe
avec ces associations de consonnes. Découverte en collectif, à l’oral essentiellement, puis temps
– Copier des mots et des phrases. individuels pour le passage à l’écrit sur cahier notamment.
– Lire des textes et les comprendre. Ateliers différenciés si besoin (encodage, lecture par niveau,
– S’entrainer à la fluence. reconstitution de phrase, fluence…).
85
Plusieurs élèves peuvent ensuite venir au tableau pour entourer les différents graphèmes
dans des couleurs différentes.
À la fin de cette étape, on présentera aux élèves, en synthèse, le panneau référent.
DIFFÉRENCIATION :
D
La 3e ligne sera plutôt réservée aux enfants plus habiles.
Puis passage à la consigne 2 « Je lis des syllabes et des mots associés » :
Dans cet exercice, vous remarquez qu’on retrouve chaque syllabe donnée dans un mot.
Dès que vous aurez lu la syllabe et le mot associé, vous essaierez d’en trouver un autre.
Écrire les mots donnés par les élèves au tableau pour chaque série. Ce corpus de mots
pourra servir dans un atelier de différenciation (pour les plus avancés ou, au contraire,
en consolidation avec les plus faibles).
L’enseignant•e passe ensuite à la consigne 3 du manuel « Je lis des mots » :
Nous allons terminer avec l’exercice 3 : Vous allez lire des mots.
Qui a envie de commencer ?
Faire lire tous les volontaires et tenter de faire lire les indécis en les encourageant.
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DIFFÉRENCIATION : Aux élèves qui seraient en grande difficulté sur l’écriture de mots,
D
on peut proposer de ne travailler que sur le segment de la syllabe. Exemples : pra, fran,
pri, brou, gru, cro, tro, tran, dru, dro, vrou, cru, fré, bra. Puis passer très progressivement
à des mots simples comme : micro, arbre, grotte, livre, grande, prune…
NOTA : Les formats d’exercices sont déjà connus des élèves et ne devraient pas poser
de problèmes majeurs. Néanmoins, il peut être nécessaire de bien les rappeler.
L’exercice 1 « Écris ». Vous recopiez les modèles une fois chacun.
L’exercice 2 « Barre l’intrus dans chaque ligne ». Cet exercice est nouveau, il faut barrer
l’image dans laquelle vous n’entendez pas le son indiqué.
Pour [fr] : Quelles images voyez-vous ? (Réponses attendues : fromages, livre, coffre, frites)
Dans quelle image il n’y a pas le son [fr] ? Barrez cette image sur votre cahier. Faites la
même chose pour [dr].
L’exercice 3 « Complète le tableau ». Vous allez compléter les mots dans le tableau avec
les associations de lettres qui sont proposées.
Dans la première case, vous pouvez mettre « fr » ou « vr ». À votre avis, c’est un livre ou un
lifre ? À vous de choisir et de remplir pour chaque colonne.
NOTA : On privilégiera des mots simples dont on veut que les enfants maitrisent
l’orthographe. Ceux-ci pourront être recopiés dans le carnet orthographique ou le
répertoire de mots.
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DIFFÉRENCIATION :
D
La 3e ligne sera plutôt réservée aux enfants plus habiles.
Puis passage à la consigne 2 « je lis des syllabes et des mots associés » :
Dans cet exercice, vous remarquez qu’on retrouve chaque syllabe donnée dans un mot.
Dès que vous aurez lu la syllabe et le mot associé, vous essaierez d’en trouver un autre.
Écrire les mots donnés par les élèves au tableau pour chaque série. Ce corpus de mots
pourra servir dans un atelier de différenciation (pour les plus avancés ou, au contraire,
en consolidation avec les plus faibles).
L’enseignant•e passe à la consigne 3 du manuel « je lis des mots » :
Nous allons terminer avec l’exercice 3 : Vous allez lire des mots.
Qui a envie de commencer ?
Faire lire tous les volontaires et tenter de faire lire les indécis en les encourageant.
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DIFFÉRENCIATION : Aux élèves qui seraient en grande difficulté sur l’écriture de mots,
D
on peut proposer de ne travailler que sur le segment de la syllabe. Exemples : fla,
flan, flu, flou, flé, plu, pla, plon, plan, blou, blu, blé, bli, clé, clou, clu, clo, glu, glou. Puis
passer très progressivement à des mots très simples.
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RAPPEL : L’exercice peut se faire avec plusieurs mots simples et courants dont l’or-
thographe doit être maitrisée, l’important étant de mettre les élèves en situation de
réussite.
Séance 3 Associations FR, PR, BR, GR/TR, CR, DR, VR et FL, PL, BL, CL, GL
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Pour la page 83 :
L’exercice 3 : « Remets les mots de la phrase dans l’ordre et écris-la ». Vous pouvez utiliser
les étiquettes mots pour retrouver la phrase. ( voir annexes > « Phrases à reconstruire »)
L’exercice 4 : « Copie la phrase et apprends-la ». N’oubliez pas que c’est la dictée de
demain matin. Vous pouvez la copier plusieurs fois sur votre ardoise ou sur votre cahier
de brouillon si vous le souhaitez.
L’exercice 5 : « Complète la phrase avec les mots proposés ». On vous donne plusieurs
mots qu’il faut remettre dans la phrase à trous.
RAPPEL : l’élève peut utiliser son manuel et doit pouvoir justifier le choix de ses réponses
en s’appuyant sur les indices trouvés dans le texte de son niveau.
Dans l’exercice de compréhension, vous devez répondre aux questions en fonction du
niveau de lecture que vous avez choisi. Je vais vous lire les questions.
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